de Pierre Assouline

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La République des livres
Ce qui pouvait arriver de mieux à Galdós

Ce qui pouvait arriver de mieux à Galdós

Avez-vous lu Galdós ? Moi non plus. Gageons déjà que les Espagnols du XXIème siècle ne doivent pas être si nombreux à lire Fortunata y Jacinta, même s’ils certainement encore nombreux à l’avoir lu ; alors les Français… Il est vrai qu’il a été peu traduit chez nous, bien que Luis Buñuel ait porté ses romans à l’écran dans Nazarin, Viridiana et Tristana. Benito Pérez Galdós  (1843-1920) est pourtant ce qu’il est convenu d’appeler un classique. Cette année, à l’occasion du centième anniversaire de sa mort, il est l’objet d’une belle polémique dans les colonnes du quotidien El Pais, entre deux des meilleurs écrivains espagnols d’aujourd’hui.

Tout en ayant passé une bonne partie de sa vie d’universitaire à exposer son importance historique et ses mérites littéraires, Javier Cercas a osé écrire qu’il l’aimait moins qu’il ne l’est permis d’ordinaire s’agissant d’un grand auteur loué et consacré. Il lui reproche de trop suggérer au lecteur ce qu’il doit penser, d’adopter un ton paternaliste vis à vis de lui ; il va jusqu’à le rendre responsable du retour actuel de la littérature espagnole au réalisme didactique, moraliste et édifiant ; ce ne serait donc pas un service à lui rendre que de le hisser au niveau des Dickens, Flaubert et Tolstoï, comme on le fait couramment car c’est trop haut pour lui.

Quelques jours après, dans le même journal, Antonio Munoz Molina lui a répondu qu’il avait parfaitement le droit de ne pas goûter le génie de Galdós, mais pas celui de le  réduire à sa caricature. Ni d’ignorer que son engagement partisan au cœur de ses romans se justifiait par sa forte conscience politique. A cette réponse, Javier Cercas répondit tout aussi fermement, jugeant que, si lui-même sous-estimait Galdós, il n’était pas impossible que son duelliste le sur-estime. Mais il n’a pas apprécié que Munoz Molina ait osé écrire que les critiques de l’intouchable classique adoptaient une telle posture pour paraître modernes, ce qu’il jugea « insultant ».

Bien que le reproche d’ignorance soit une constante dans les polémiques littéraires, ceux-là  n’en sont pas venus à échanger des noms d’oiseaux, ni à céder à l’injure et à l’attaque personnelle ou à chercher à délégitimer l’adversaire. Du moins, pas encore. Car si la querelle se poursuivait, il en faudrait peu pour qu’elle se joue sur le théâtre des passions, qu’on s’envoie des citations des maitres à la figure, que l’on se dégrade mutuellement pour le malin plaisir des spectateurs car toute polémique publique est spectacle, que l’on privilégie l’argument d’autorité sur l’exercice du jugement et que l’on se disqualifie mutuellement en décrétant l’incompétence de l’autre, comme il est d’usage dès qu’une querelle littéraire est menacée d’emballement. Or celle-ci est riche d’enseignements car elle interroge à nouveaux frais la notion même de classique.

Un texte classique nous parvient précédé par sa légende, riche et lourd des commentaires qu’il a suscités. Il est de ces livres qu’on ne lit pas nécessairement mais qu’on relit volontiers. Dans un article de L’Espresso (28 juin 1981) intitulé « Pourquoi lire les classiques », Italo Calvino tenait que le lecteur éprouvait un plaisir tout différent à découvrir un classique à l’âge mûr plutôt que dans sa jeunesse : appréciation des détails, repérage des niveaux, distinction des sens…. L’écrivain italien en donnait une définition qui tient toujours :

 « Est classique ce qui persiste comme rumeur de fond, là même où l’actualité qui en est la plus éloignée règne en maître. Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire”.

En France, les classiques sont toujours consacrés comme symbole de l’universel intemporel, mais de plus en plus enrôlé dans la discipline mémorielle de la commémoration. Les controverses sur l’identité nationale en ont fait un enjeu de mémoire. Inutile de remonter à  la grande tradition médiévale de la disputatio, érudite, savante et essentiellement orale. Non plus qu’à la Querelle du Cid (1637) lorsque Corneille se voyait reprocher de n’avoir pas respecté la règle des trois unités, de n’avoir pas su choisir entre tragédie et comédie et d’avoir écrit une pièce d’inspiration espagnole en pleine guerre contre l’Espagne. Plus près de nous, une fameuse controverse a laissé des traces durables. Raymond Picard, professeur à la Sorbonne et éditeur des œuvres de Racine dans la Pléiade face à Roland Barthes, auteur d’un essai Sur Racine (1963) qui mit le feu aux poudres. La Sorbonne contre l’Ecole pratique des hautes études, la critique universitaire contre ladite Nouvelle Critique, la Réaction contre le Progrès –même si l’affaire était plus complexe et nuancée. La controverse, des plus vives, s’emballa peu après via des articles qu’ils publièrent dans la presse jusqu’en… 1967, chaque bretteur étant soutenu par un camp, l’un accusant l’autre de jargonner inutilement et d’avoir fait des contresens sur la langue de Racine.

Javier Cercas et Antonio Munoz Molina n’en sont qu’au début de leur controverse. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Pour le plus grand profit des lecteurs, et de Galdós. D’autant qu’Andrés Trapiello, l’un des plus brillants auteurs espagnols, vient de s’en mêler en louant la « modernité » de Galdós. Au vrai, on ne perd jamais son temps à réviser les critères qui ont hissé un écrivain au rang de classique. A remettre en cause le statut de la statue. Au cours du XXème siècle, nombre d’écrivains  espagnols se sont déjà affrontés autour des mérites de Galdós. Comme le fait remarquer Javier Cercas :

« Cela prouve qu’il est vivant. C’est ce qui peut arriver de mieux à un classique ».

Au fond, si les classiques méritent notre affection pour le bonheur qu’ils nous donnent, il faut les traiter sans déférence et sans crainte de ce que la postérité dira de notre légèreté. Ne jamais oublier ce qu’en pensait Paul Valery :

« La postérité, c’est que des cons comme nous ».

P.S. du 19 avril : Et Mario Vargas Llosa vient d’ajouter son grain de sel à la polémique…

(Photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, vie littéraire.

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commentaires

1 347 Réponses pour Ce qui pouvait arriver de mieux à Galdós

rose dit: à

L’Italie entièrement confinée : 60 millions d’italiens priés de rester chez eux.
Mama mia.

JiCé..... dit: à

Willie le Gland, mon chou !

L’intelligence ne te sert pas, et tu grossis ! les autres eux aussi n’en ont pas besoin … la preuve ? ils vont, viennent, baisent bouffent et pètent chaque jour que dieu fait…

Fais un régime sinon, mort, tu vas imposer à ta famille un King Size Box

rose dit: à

, tu vas imposer à ta famille un King Size Box
Bah.
On mettra six poignées, en laiton plutôt que trois.

JiCé..... dit: à

vive Annie Dalgo, Rachid Adati et ma préférée la sublime Marine

Patrice Charoulet dit: à

LE NAZI HEIDEGGER

Pour savoir si Heidegger a été un nazi radical et persévérant, il faut lire le livre fondamental et décisif d’Emmanuel Faye, professeur de philosophie à l’Université de Rouen « Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie, Autour des séminaires de 1933-1935 », Le Livre de Poche, biblio essais, 768 p.

Ses écrits continuent de diffuser les conceptions radicalement racistes et destructrices qui constituent les fondements de l’hitlérisme et du nazisme.
Ses lettres de dénonciation, ses rapports secrets contre des Juifs, ses liens étroits avec de hauts responsables nazis, son antisémitisme constant sont avérés.
Dans ses livres, ses cours et ses discours, s’il attaque l’entendement et la raison, il exalte « la voix du sang et du sol » et il identifie le peuple à la race.
Il a célébré Hitler, l’eugénisme,la sélection raciale et l’invasion de la France.
Il est historiquement établi que Heidegger n’a pas cédé à la tentation d’une compromission partielle et passagère avec le régime en place, mais qu’il a mis toutes ses forces au service de la domination de Hitler.
Même, Heidegger entendait faire durer la domination nazie au-delà des cent années à venir!
C’est donc une des tâches de la philosophie que de travailler à protéger l’humanité et à alerter les esprits, pour éviter que l’hitlérisme et le nazisme continuent à essaimer à travers les écrits de
Heidegger.

Chantal dit: à

Ah oui, de retour j’ai pour ma part savouré les indignations du grammairien chauve, et la séquence édifiante du chef cuisinier … rose et e alli !
la fin des élections, je ne suis pas tout d’ici, mais Dati/ Buzin / Hidalgo un trio fumant. Pour la province aucune idée, paraît qu’en marche ne présente personne dans plus de la moitié des circonscriptions.
Ici c’est la foire d’empoigne on a 9 ministres en charge de compétences pour la santé, à chacun son folklore ! Si on rajoute le déni de réalité de la commission européenne confinée qui s’engueule sur le budget on frôle le plus grand surréalisme. Fait mes courses, rayons dévalisés pour certains produits. Comme je n’ai pas trouvé de gel, je me sert de celui pour nettoyer l’écran de mon PC 🙂 c’est la même composition je crois. L’indien qui en vend dans mon quartier est en rupture de stock.

Jérôme Garcin démissionne, c’est le règlement de comptes intégral ou quoi ?

Janssen J-J dit: à

@ P Charoulet, toujours des chars de retard sur l’actualité littéraire. On ne va quand même pas redébattre de toussa, WGW est n’est plus là… Et le sujet est bien épuisé.
Ceci dit, si ça vous amuse, les amours de MH et HA… a déjà été traité aussi, quoique c’était bin pu rigolo, et surtout du niveau général de Gala sur la rdl. Mainteant, on attend les futurs orages entre LS et RG.

Chantal dit: à

On mettra six poignées, en laiton plutôt que trois.

j’ai ri ! rose mes voeux pour votre maman, vais appeler la mienne.

Nicolas dit: à

Couillu ce Garcin

Nicolas dit: à

Heureusement qu’y’ a des archives au maglit parce que c’est devenu un peu pérave

Jazzi dit: à

Merci, JJJ.

Marie Sasseur dit: à

Bonsoir Passou, ça y est ils ont interdit les visiteurs dans les ehpad. C’est donc en catimini que je viens commenter dans ce qui est devenu un cantou virtuel. Le votre. Où la connerie s’attrape plus vite que le covid.

Je vous tire mon chapeau. Je ne sais vraiment pas comment vous réussissez à garder les mains aussi propres…
Vous avez soudoyé à pharmacie pour avoir du gel?

Car enfin, retwitter sur le « couillu » Garcin, qui pendant des années a côtoyé celui qui partait en vacances en Asie, avec le pedocriminel Matzneff, au su de tous, a commencer par l’ancienne ministre de la Kulture, en hollandie, celle qui copine ( mes infos datent) maintenant avec un marchand de miel, lui aussi , ancien ministre. Et qui z la Pivot lance sur les ondes de l’auditeur ahuri, le nom de Giudicelli, comme si tout cela allait de soi, dans le toutparis du stupre et de la criminalité pedocriminelle, et avant que les keufs en ait l’information…
Vraiment , Passou, vous faites des prouesses. Comme avec le gel. On ne se mouille pas.

Je porte à votre connaissance l’accedit suivant. Vous êtes mis en examen pour avoir sous-estimé la « litterature » Matzneff, dans votre bio d’Hergé. Là !

Marie Sasseur dit: à

Ok, ce sont des fautes de frappe, et d’inattention, mais la forme, importe moins que le fond.

et alii dit: à

courage, Rose, pensées pour votre maman confinée ;ce n’est qu’un moment, les chercheurs travaillent dans leurs labos et coopèrent dans le monde;nous formons leur haie d’espoir et de reconnaissance;
covid veut être le chrononyme de la période qu’on traverse ? O.K.et gardons des doigts libres pour nous soutenir par le clavier et communiquer after P.Assouline; on peut se mettre de la musique (à vous renato!)
et même s’envoyer des « bises »!

Marie Sasseur dit: à

#pensées pour votre maman confinée ;ce n’est qu’un moment, les chercheurs travaillent

Le covid a réussi là où les toubibs ont échoué. Éloigner la plaie…😁

Phil dit: à

une vraie tête de bite, la dear marie sasseur

Marie Sasseur dit: à

Et le pédéraste phil, une vraie tête à queue.

Marie Sasseur dit: à

On ne va pas se faire des manières salonnardes phil, vous êtes une pourriture, à éloigner des enfants.

Phil dit: à

dear marie sasseur, à fiche au trou avec weinstein, tirons la chasse

Marie Sasseur dit: à

si vous avez la courante phil, un bon conseil, faites votre trace, sans insulter ou vous servir de mes #comments, qui vous dépassent et pas que d’une tête. Espèce de lâche.

B dit: à

D. Vraisemblablement , les moyens cependant en Italie le taux de létalité est élevé, désorganisation?

B dit: à

Le réquisitoire contre François Fillon est sévère, il risque ans fermes.

B dit: à

Deux ans. Et une amende conséquente.

Nicolas dit: à

Rose, l’idée générale du bouquin c’est que la forme de résistance des Siciliens au cours de leur longue histoire de colonisés est une apparente soumission aux plus forts qui se suivent et ne se ressemblent pas d’ou une certaine schizophrénie et pas mal de fierté. Quant à la bande de jeunes universitaires ils discutent des traces laissées par les uns et les autres et notamment assez voyantes dans l’architecture. Je ne vais pas résumer tout ça puisque tout est dans le détail. On peut noter qu’à la question de savoir si les siciliens ont conscience de cette héritage la réponse est la suivante : « Tout dépend de ce que l’on entend par « en avoir conscience ». Pratiquement tout le monde sait que de nombreux peuples ont vécu ici. Si l’on se penche sur la question, comme nous venons de le faire, il est vrai que les legs sont innombrables et flagrants. Mais peu de gens y prêtent une réelle attention, à part les historiens, les anthropologues, les chercheurs. Car toutes ces influences ont été assimilées et font désormais partie de la culture et de l’identité siciliennes. Au fond, je crois que ces connaissances historiques pourraient avoir une importance seulement si elles nous permettaient de comprendre les points communs que nous partageons avec d’autres peuples et si elles nous rendaient plus tolérants. Malheureusement, le savoir est rarement mis au service du présent. »
Bonne nuit

Nicolas dit: à

Schizophrénie n’est peut être pas le bon mot bien que ce soit celui qui m’est venu. Pétri de contradictions est pas mal non plus.

et alii dit: à

@renato anniversaires:

Pianist Emanuel Ax, cellist Yo-Yo Ma, and violinist Leonidas Kavakos celebrated a double anniversary at Carnegie Hall on March 6—the 250th year of Beethoven’s birth as well as the 100th birthday of the late violinist Isaac Stern—with performances of epoch-making musicianship. Ma is only a year short of the 50th anniversary of his 1971 Carnegie Hall debut at age 16; Ax debuted in New York in 1974, and the audience erupted in blissful applause when they stepped on stage. The younger Kavakos is a worthy addition to their ranks.
Ax observes in a program note that “Beethoven chose chamber music as his calling card to the great world.” We tend to forget that most music before the age of recording was performed in homes, and that chamber music formed the great majority of what people heard. The program Friday was an appropriate start to a year of Beethoven celebrations.
https://www.tabletmag.com/jewish-arts-and-culture/300488/the-jewish-beethoven

rose dit: à

Mais peu de gens y prêtent une réelle attention, à part les historiens, les anthropologues, les chercheurs. Car toutes ces influences ont été assimilées et font désormais

Nicolas

Et les architectes ?

Et les cuisiniers ?

D. dit: à

Yoyo ?!
Ça n’est pas serieux…

D. dit: à

pourquoi pas youyou tant qu’on y est… Prffftttt..

Jazzi dit: à

GIUSEPPE TOMASI DI LAMPEDUSA

Sicile éternelle

Le manuscrit du roman Le Guépard, écrit au soir de sa vie par Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1896-1957), fut refusé du vivant de l’auteur par les plus grands éditeurs italiens. Publié finalement l’année suivant sa mort, il rencontra immédiatement le succès. Adapté peu de temps après au cinéma par Luchino Visconti, le film éponyme obtint la Palme d’or au festival de Cannes en 1963, permettant ainsi au livre de connaître une plus large diffusion internationale. Impossible, depuis lors, de lire ce classique de la littérature italienne sans voir se substituer aussitôt l’élégante physionomie de Burt Lancaster sous les traits du prince Fabrizio Salina, celle plus gracile d’Alain Delon dans le personnage de son neveu Tancredi et de la jeune Claudia Cardinale dans celui de la belle et fortunée roturière Angelica. Le roman commence en mai 1860, avec le débarquement en Sicile de Giuseppe Garibaldi et de ses mille « chemises rouges ». Marquant le début d’une épopée qui aboutira à la destitution du roi de Naples, François II, au profit du roi de Piémont-Sardaigne Victor-EmmanueI. Et partant, à l’Unification de l’Italie.
Inspiré par le grand-père paternel de l’auteur, auquel ce dernier prête ses propres idées, Fabrizio Salina assiste alors, avec un certain fatalisme, à la fin de l’ancien monde aristocratique palermitain et à l’émergence d’un ordre nouveau essentiellement bourgeois. Mouvement qu’anticipera son opportuniste neveu Tancredi, grâce à son mariage avec Angelica, la fille du maire de Donnafugata, l’un des fiefs du Prince. Pour oublier les vicissitudes de la marche de l’histoire, celui-ci, féru d’astronomie, préfère, pour sa part, passer ses journées à la chasse en compagnie de l’organiste Tumeo (Serge Reggiani dans le film), en quête de la Sicile éternelle, plus que de gibier.

« Ces marches sur le fil du rasoir étaient tout à fait suspendues pour le moment, de même que d’autres pensées, dans l’archaïque odeur de la campagne, si l’on pouvait appeler ainsi les endroits dans lesquels il se retrouvait si souvent pour la chasse. Dans le mot « campagne » une signification de terre transformée par le travail est implicite : le maquis au contraire, accroché aux pentes d’une colline, était encore dans le même état d’enchevêtrement aromatique où l’avaient trouvé les Phéniciens, les Doriens et les Ioniens quand ils débarquèrent en Sicile, cette Amérique de l’Antiquité. Fabrizio et Tumeo montaient, descendaient, glissaient, étaient déchirés par les ronces comme un Archédamus ou un Philostrate quelconques avaient été fatigués et égratignés vingt-cinq siècles plus tôt : ils voyaient les mêmes plantes, une sueur tout aussi poisseuse trempait leurs vêtements, sans arrêt le même vent indifférent, marin, agitait les myrtes et les genêts, répandait l’odeur du thym. Les arrêts, inopinés et songeurs, des chiens, leur tension pathétique en attendant la proie, rappelaient ces jours où l’on invoquait Artémis pour la chasse. La vie, réduite à ces éléments essentiels, avec son visage lavé du fard des soucis, apparaissait sous un aspect tolérable.
Un peu avant d’arriver au sommet de la colline, ce matin-là, Arguto et Teresina commencèrent la danse religieuse des chiens qui ont senti le gibier : glissements, raidissements, levers de pattes prudents, aboiements réprimés : quelques minutes après, un petit derrière de poils gris zigzagua parmi les herbes, deux coups presque simultanés mirent un terme à l’attente silencieuse ; Arguto déposa aux pieds du Prince une bestiole agonisante. C’était un lapin sauvage : son humble casaque couleur de glaise n’avait pas suffi à le sauver. Des lacérations horribles lui avaient déchiré le museau et la poitrine. Don Fabrizio se vit fixé par deux grands yeux noirs qui, envahis rapidement par un voile glauque, le regardaient sans reproche mais étaient chargés d’une douleur stupéfaite adressée à tout l’ordonnancement des choses ; les oreilles veloutées étaient déjà froides, les petites pattes vigoureuses se contractaient rythmiquement, survivant symbole d’une fuite inutile ; l’animal mourrait torturé par un espoir angoissé de se sauver, imaginant encore pouvoir s’en tirer quand il était déjà pris, exactement comme tant d’hommes ; tandis que le bout des doigts compatissants caressait le pauvre museau, la bestiole eut un dernier frémissement, et mourut ; mais Don Fabrizio et Tumeo avaient eu leur passe-temps ; le premier avait même éprouvé, en plus du plaisir de tuer, celui rassurant de la pitié.
Quand les chasseurs arrivèrent au sommet, entre les rares tamaris et les chênes-lièges apparut la Sicile véritable, à l’égard de laquelle les villes baroques et les orangeraies ne sont que colifichets négligeables. L’aspect d’une aridité ondulant à l’infini, croupe après croupe, désolée et irrationnelle, dont l’esprit ne pouvait saisir les lignes principales, conçues dans une phase délirante de la création ; une mer qui se serait pétrifiée à l’instant où un changement de vent eût rendu les vagues démentes. Donnafugata se cachait blottie dans un pli sans nom du terrain, et l’on ne voyait âme qui vive : seules quelques maigres rangées de vignes dénonçaient un certain mouvement humain. Au-delà des collines, d’un côté, la tache indigo de la mer, encore plus dure et inféconde que la terre. Le vent léger passait au-dessus de tout, universalisait les odeurs d’excrément, de charogne et de sauge, effaçait, supprimait, recomposait chaque chose dans son passage insouciant ; il séchait les gouttelettes de sang qui étaient l’unique legs du lapin, beaucoup plus loin il allait agiter la chevelure de Garibaldi et plus loin encore il chassait la poussière fine dans les yeux des soldats napolitains qui renforçaient en hâte les bastions de Gaète, abusés par un espoir aussi vain que l’avait été la fuite terrassée du gibier. »
(« Le Guépard », traduit de l’italien par Jean-Paul Manganaro, éditions du Seuil, 2007.)

D. dit: à

Ma Youyou 馬友友.
Pour de vrai

D. dit: à

Et en Iran alors ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…mercredi 11 mars 2020 à 23 h 30 min.

…pour en revenir à Galdos,…et le film  » l’Âge d’Or « ,…

…avec quels rouages d’esprits, sont t’ils arriver, à mettre en scène,… » une grande vache derrière un fauteuil « , Dali ou est tu,!…
…l’Âge d’Or,!…
…ou en est la mesure,…flamber les esprits,!…surréalistes,!…
…etc,…

B dit: à

En Iran, je suppose un manque de moyens, leur population est jeune , le pays souffre d’un embargo.L’Iran neanmoins reste classé après Italie . En Iran, les femmes ont peut être bénéficié de la tradition comme en Sicile, interdiction de sortir après 19h?

B dit: à

D, j’ai vu que vous investissiez dans la quincaillerie, ma cafetière vient de Lettonie, ça vous intéresse pas évidemment, le laiton, la lettone, c’est pas la même matière.

B dit: à

D, je lis l’article de presse du Monde, les autorités iraniennes falsifient le compte, il reste qu’il manque du matériel pour prévenir et surement tenter de guérir.

JiCé..... dit: à

Jeudi 12 mars 2020, 6h66
Le Coronavirus vient de muter d’une étrange, et diabolique, façon ! Il s’attaque désormais non seulement aux vieux des EHPAD réels, mais AUSSI aux pseudos des BLOGS virtuels, surtout littéraires !
Soyez prudents ici même : ne crachez pas n’importe où, sur n’importe qui, pour n’importe quoi …

Clopine dit: à

Je me demande si je suis la seule dans mon cas : à savoir que je peux classer mes lectures dans deux catégories distinctes, quoique toutes deux littéraires.

La première me remplit d’admiration, jusqu’à la frousse. Elle m’intimide, m’inhibe, me paralyse. Me demande des efforts, aussi. Comme ces promenades en montagne où l’annonce du dénivelé fait frémir : et, comme elles, le panorama, une fois franchi l’obstacle, se révèle grandiose.

J’ai cependant remarqué, en arpentant les Pyrénées ou la Vanoise, que devant le panorama le plus vertigineux, les amas de roches les plus bouleversés, les paysages les plus sauvages et les plus minéraux, mon oeil était immédiatement capté par les détails humains. La petite ombre noire qui grimpe le long du ruisseau me détourne immédiatement de l’aiguille enneigée, et déserte… Les livres qui m’étourdissent, comme la Recherche du Temps Perdu par exemple, me font le même effet : je m’attarde dans leurs creux les plus accessibles, où il me semblerait possible de demeurer…

Mais je ressors cependant de là, à la fois, très heureuse de ce que j’ai engrangé, et parcourue d’un tel sentiment d’impuissance que j’en suis abattue.

Mais il y a des auteurs qui me font un effet diamétralement opposé. Hemingway est de ceux-là. Je ne peux pas le lire, sans avoir instantanément envie d’écrire. Il est si immédiat, si concret, cela semble si facile de le suivre, de monter sur un de ses bateaux, de s’installer avec lui au bar, de regarder Paris ou de goûter, fasciné, l’odeur du sang… J’en ai comme des fourmillements dans les doigts. L’envie instantanée d’aller farfouiller dans la pile maudite qui repose dans le tiroir, empoussiérée, et de tout recommencer, pourquoi pas ?

Je pourrais ainsi classer à peu près toutes mes lectures sur une pile, ou sur l’autre.

Le rigolo est qu’on ne peut imaginer deux univers plus différents du mien. Proust nage dans la piscine olympique du luxe, Hemingway brasse les océans des eaux troubles de la violence et du sexe, un pied dans le Pacifique et l’autre dans un café parisien, et moi je nage dans la mare aux canards d’un modeste quotidien.

Alors pourquoi le premier me retient-il, quand le second me pousse ?

Bah, heureusement que j’ai les pieds sur terre. Ca me permet de braver la moquerie, de me dire, en riant, que poussée ou retenue, même si je n’arrive à rien, il me restera cependant la force d’ouvrir les livres, notamment de ces deux-là.

Lucienne dit: à

Justin Crétin, sorti de son EPHAD avec son déambulateur A la TROUILLE, grosse TROUILLE… on se marre

JiCé..... dit: à

– Vous pouvez classer vos lectures dans deux catégories littéraires ?
– Oui !
– Vraiment ?…
– Oui, vraiment !
– ELLE PEUT LE FAIRE !!!

Pour saluer Dac et Blanche

et alii dit: à

lorsque j’ai regardé hier une video avec yoyoma ,embrassant à la fin de l’exécution d’autres musiciens avec lesquels il avait interprété le morceau au programme, j’ai senti mon émotion déborder et pensé que jamais la RDL ne m’apporterait semblable émotion ;plus d’illusion de ce côté là ; j’espère que vous allez bien;
bonne journée

B dit: à

Clopine, perso JE m’en fous.

Lucienne dit: à

si votre écran est flou… Justin Crétin, super JC…., vient de faire pipi hi hi hi de trouille ouille ouille

renato dit: à

Oups ! contiguïté : XoO 8 > WoO 8. pardon, etc.

christiane dit: à

« Elle attendait, mais elle ne savait quoi. Elle sentait seulement sa solitude, et le froid qui la pénétrait, et un poids plus lourd à l’endroit du cœur. […] Rien ne ressemblait à ce qu’elle avait attendu. Elle se tenait debout, pesante, les bras pendants, un peu voûtée, le froid montait le long de ses jambes lourdes. Elle rêvait à la jeune fille qu’elle avait été. »

Albert Camus , La femme adultère

et alii dit: à

B, ce n’est pas à moi que vous vous adressiez,mais vous l’avez déjà fait et très durement(pousse au suicide alors que je ne me plaignais de rien pour moi)
je viens de lire que pour Sollers,

Philippe Sollers : « Notre époque est coincée entre la moraline et la culpabiline »
c’est ce qu’on ma fait sur la RDL , au nom du « devoir »;toutes mes connaissances -ami-e-s étaient des cons,comme moi-même;même les journalistes culinaires américains, de ma « famille »!
bref , c’est le système RDL dont j’ai été le book émissaire(comme on dit) je ne demandais pas à être connu-e , j’évoquais des autres-comme cette amie kiné qui connaît bien les institutions médicales,(hopitaux, EPHAD personnes âgées, le milieu enseignant, )ou d’autres personnes, hommes et femmes très actives et politisées depuis leur adolescence; vous avez raison de vous soucier pour vous ,de chercher les meilleures pistes pour VOUSà vos questions;veillez sur vous;ce matin, mon amie kiné m’a dit : »tout le monde est à cran,parce qu’on ne sait pas (ce qu’a dit P.ASSOULINE)énerve »;elle n’était pas en forme , elle se soigne d’autant quelle a des enfants; portez vous au mieux; bon week end

et alii dit: à

d’autant qu’elle
s’énerve

Jazzi dit: à

Irez vous voter dimanche ?

Si vous n’allez pas au coronavirus, le coronavirus viendra jusqu’à vous : le lycée Paul Valéry, en face de chez moi, est fermé pour cause de contamination !

Jazzi dit: à

« c’est le système RDL dont j’ai été le book émissaire »

Cessez de toujours vous apitoyer sur votre sort, et alii !

et alii dit: à

vous êtes un jaloux ;je n’ai pas besoin de votre visite;j’ai des ami-e-s et de la famille!
vous pouvez vous garder votre dit lacanisme et le partage de vos calomnies;ça ne marche pas avec moi;

et alii dit: à

à propos de Yoyoma dont j’ai évoqué la joie et le bonheur que j’ai eues de le voir et l’écouter jouer,c’est à lui qu’une femme a apporté le non moins RITUEL bouquet de fleurs à la fin;
JE L4AVAIS ENTENDU AUSSI INTERVIEWER SUR France musique:il a beaucoup d’esprit!

B dit: à

et alii, rappelez moi de quoi il est question, je ne me souviens pas avoir été dure avec vous. Ce je réponds à Clopine est motivé par une certaine lassitude à l’égard d’un certain narcissisme. Il me semble en avoir déjà fait la remarque . Je ne comprends rien à votre  » logique » du matin. Je n’ai pas pour habitude de chercher querelles ni de volontairement chercher à blesser ou humilier . Aussi si vous vouliez m’expliquer quand et en quoi j’ai fait preuve de dureté dirigée contre vous, cela me permettrait de corriger ma trajectoire. Merci par avance.

OZYMANDIAS dit: à

@ Christiane,

Dans la nouvelle d’Albert Camus, cette femme adultère a trompé son mari avec les superbes étoiles du ciel nocturne, sur le toit de l’hôtel, dans le sud algérien. Un coït cosmique, en somme.
De l’exil terrestre où elle vivait dans l’ennui, elle aspirait au Royaume céleste…
(L’hôtel en question existe toujours dans la ville de Laghouat et il a pour nom actuellement « L’Hôtel Marhaba ». Du vivant de Camus, il s’appelait « Le Saharien »).

et alii dit: à

Bje ne reviendrai pas sur votre histoire, vos mensurations et le reste; on vous a dit que vous deviez vous estimez heureuse !!! quant à votre correcteur, j’ignore s’il reçoit des fleurs et s’il les mérite!je ne postule pas comme juge ni flic, ni sur la RDL, ni ailleurs
j’évoque parfois des gens qui m’ont beaucoup appris;on peut apprendre même de la haine inconsciente, des vieux et des très jeunes, « c’est la vie » dit-on; bon week end à tous veillez sur vous et soyez prévoyants

hamlet dit: à

christiane, vous voyez, dans cet extrait de Camuus, ces 3 phrases :

« Elle attendait, mais elle ne savait quoi. »

« Rien ne ressemblait à ce qu’elle avait attendu. »

« Elle rêvait à la jeune fille qu’elle avait été. »

elles sont la preuve que Camus est un très mauvais écrivain, surtout la dernière : « elle rêvait à la jeune fille qu’elle avait été ».

il me semble que la littérature c’est justement trouver le moyen d’éviter ces « phrases slogan », ces « phrases cliché », ce « démonstratif simpliste » dont Camus raffole.

Tchekhov disait « quelque soit le sujet de la conversation un ancien soldat vous parlera toujours de la guerre »

hamlet dit: à

« Elle attendait, mais elle ne savait quoi. »

« Rien ne ressemblait à ce qu’elle avait attendu. »

« Elle rêvait à la jeune fille qu’elle avait été. »

la chose injuste c’est ce genre de phrase on en trouve à la pelle chez Musso, Gavalda ou d’autres écrivains du même genre qui sont critiqué par la « noble et belle » littérature.

encore que je ne sais pas si vous avez lu Musso, son écriture est d’un niveau bien plus élevé que celle de Camus, c’est cent fois meilleur.

B dit: à

Et alii, cela ne m’éclaire pas sur ce que j’ai pu vous écrire et qui vous a paru dure. Vous avez quand même une propension à la colère et à la paranoïa , du moins c’est mon ressenti à la lecture de certains vos envois. Si vous avez le loisir d’extraire de ce monticule les propos qui vous ont parus blessants et pousse au suicide il serait utile que vous m’en fassiez part, je ne voudrais pas etre responsable de la dépression ou de la mort de l’un d’entre ceux qui circulent sur ce blog.

B dit: à

Dur, mes 3excuses.

D. dit: à

Oui mais enfin hamlet si elle rêvait à la jeune fille qu’elle avait été il faut le dire parce que c’est important. Tu aurais écrit quoi ?

et alii dit: à

Bvous insistez, et j’en ai marre de crises d’amnésie et de diagnostication incontôlé; je vous laisse à vos levrettes,erdéliennes ou non

hamlet dit: à

Camus c’est comme ce que je disais à pablito de Jaroussky : on peut comprendre comment on cultive cette erreur de jugement par le bruit qui est fait autour : si tout le monde, même les spécialistes et les institutions disent que c’est bon alors c’est que c’est bon, et pablito reprenait ces éloges à la suite de ces avis d’expert : Jaroussky a une voix magnifique !

c’est un système de gout et de jugement qui ne repose sur rien mais qui s’auto alimente.

Camus c’est pareil : on en a fait quelque chose qu’il n’est pas, jusqu’à lui remettre le Nobel de littérature, excusez du peu, après vous me direz qu’on a aussi refiler le Nobel de littérature à le Clezio qui est encore plus mauvais que Camus, ben oui c’est ainsi que marche ce monde, une espèce de monde « clopinien ».

et alii dit: à

crises incontôlées

hamlet dit: à

D. ce qu’il aurait fallu écrire à la place ?

lit Tchekhov et tu le sauras !

D. dit: à

Ce n’est pas une réponse acceptable.
Dis-moi ce que tu aurais écrit.
Je sais bien que tu n’es pas une jeune fille, mais tu dois être capable de l’exercice. Néanmoins.

et alii dit: à

pour partager mon yoyoma
yoyoma
19 Morceaux, 1 heure 7 minutes
Extrait
NOTES DES ÉDITEURS
La rencontre raffinée et épurée d’un violoncelliste et d’une pianiste.

Songs from the Arc of Life

D. dit: à

Rhooo…la barbe avec youyou.

B dit: à

mérite!je ne postule pas comme juge ni flic, ni sur la RDL, ni ailleurs

Cela devrait me concerner? Vous êtes un drôle. Chacun sa couche, et alii, je n’aime pas les menteurs , la mauvaise foi intellectuelle, les pervers , un certain ras le bol des derangés sans vous faire part de ma biographie.

christiane dit: à

OZYMANDIAS,
Encore une fois, nous partageons la même mémoire littéraire. Tromper un homme avec une coulée étoiles, c’est… « mythique » !
« Aucun souffle, aucun bruit,sinon, parfois, le crépitement étouffé des pierres que le froid réduisait en sable, ne venait troubler la solitude et le silence qui entouraient Janine. Au bout d’un instant, pourtant, il lui sembla qu’une sorte de gitation pesante entraînait le ciel au-dessus d’elle. Dans les épaisseurs de la nuit sèche et froide des milliers d’étoiles se formaient sans trêve et leurs glaçons étincelants, aussitôt détachés, commençaient de glisser insensiblement vers l’horizon. Janine ne pouvait s’arracher à la contemplation de ces feux à la dérive. Elle tournait avec eux et le même cheminement immobile la réunissait peu à peu à son être le plus profond, où le froid et le désir maintenant se combattaient. Devant elle, les étoiles tombaient, une à une, puis s’éteignaient parmi les pierres du désert, et à chaque fois Janine s’ouvrait un peu plus à la nuit. Elle respirait, elle oubliait le froid, le poids des êtres, la vie démente ou figée, la longue angoisse de vivre et de mourir. Après tant d’années où, fuyant devant la peur, elle avait couru follement, sans but, elle s’arrêtait enfin. En même temps, il lui semblait retrouver ses racines, la sève montait à nouveau dans son corps qui ne tremblait plus. Pressée de tout son ventre contre le parapet, tendue vers le ciel en mouvement, elle attendait seulement que son cœur encore bouleversé s’apaisât à son tour et que le silence se fit en elle. Les dernières étoiles des constellations laissèrent tomber leurs grappes un peu plus bas sur l’horizon du désert, et s’immobilisèrent. Alors, avec une douceur insupportable, l’eau de la nuit commença d’emplir Janine, submergea le froid, monta peu à peu du centre obscur de son être et déborda en flots ininterrompus jusqu’à sa bouche pleine de gémissements. L’instant d’après, le ciel entier s’étendait au-dessus d’elle, renversée sur la terre froide. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dana%C3%A9#/media/Fichier:Gustav_Klimt_010.jpg

et alii dit: à

Bvos mensurations et vos histoires de levrette ont été sur la RDL basta à cette clique

B dit: à

Et alii, je vous laisse à vos fantasmes et vos propos non moralisateurs. Comme je soutiens pour vous un défaut d’interprétation avoisinant la paranoïa jusqu’à ce que vous daignez prouver le contraire en me rafraîchissant la mémoire. Disposez vous de cette bonté de façon à ce que nous puissions prétendre à l’objectivité?

B dit: à

Mes mensurations, oui j’ai pu les commettre. Les histoires de levrettes ne sont pas de moi. Mais je me souviens avoir réagi à cette insistance à vouloir m’y configurer. Je suis , selon vous, la femme aux levrette. Les chiens, j’imagine. Les petits lévriers italiens sont très séduisants à mes yeux. En effet.

Jazzi dit: à

« Vous êtes un drôle »

Vous aussi vous pensez que et alii est un homme, B. ?

B dit: à

Levrettes, correcteur.

christiane dit: à

@hamlet

«Étranger, qui peut savoir ce que ce mot veut dire.»
(Carnets d’Albert Camus.)

Jazzi dit: à

« Musso, son écriture est d’un niveau bien plus élevé que celle de Camus »

Tu veux dire moins pire, hamlet ?

B dit: à

Oui, Jazzi. Un homme et bien qu’homme ou femme, quelle importance cela fait quand l’interlocuteur a décidé comme un cheval qui voit une ombre de se cabrer.

l'épicier arabe du coin dit: à

j’ai pu envie de lire ce Camus-là après avoir lu la christiane-là

Soleil vert dit: à

>christiane dit: à
OZYMANDIAS,

Me fait penser à un texte érotique de Bernanos
. Oublié le nom du roman.

Jazzi dit: à

Ce qui m’intrigue, B., c’est que trois femmes du blog sont persuadées que et alii est un homme.
Y aurait-il quelque chose qui ne soit pas féminin (ou de particulièrement masculin) dans sa façon de s’exprimer ?
Ce que je serais pour ma part incapable de déterminer !

l'épicier arabe du coin dit: à

Camus, la dame christiane elle y comprend rien

B dit: à

Je ne saurai vous répondre.

D. dit: à

hamlet s’est barré.

Jazzi dit: à

Il est vrai que, contrairement à Clopine ou à Ed, par exemple, et alii ne se positionne jamais en tant que féministe. Même à propos de Polanski ou Matzneff.

christiane dit: à

Soleil vert dit: « Me fait penser à un texte érotique de Bernanos. Oublié le nom du roman. »

Passionnant votre souvenir, même partiellement effacé.
J’ai ressenti cela à fleur de page dans son roman Sous le soleil de Satan. Ce Donissan n’est pas clair… C’est un homme de tentation (même celle du désespoir), la chair le taraude.
Ainsi page 149, dans cette scène de flagellation (Pléiade) :
« La douleur aiguë, à laquelle il avait répondu d’abord par un gémissement sourd, puis seulement par de profonds soupirs, était comme noyée
dans l’effusion de sang tiède qui ruisselait sur ses reins et dont il sentait seulement la terrible caresse. »
Mouchette aussi, curieuse du plaisir et hardie dans l’attente de l’amour. Après ses tentatives résistance au désespoir, elle se suicidera, cédant à une voix mystérieuse (?) qui l’encourage et l’apaise, puis le silence… C’est là où elle se laisse glisser dans l’eau glacée, dans le silence qui s’est fait en elle.
Les saints de Bernanos ne sont pas des êtres tranquilles. C’est leur corps qu’il interroge dans son œuvre.
Chacun de ses romans semble un dévoilement d’une imposture, celle qui est fondée sur le mensonge de soi à soi.
La force des romans de Bernanos c’est qu’au bout de ces nuits, « la grâce serait d’oublier et même de s’aimer » au lieu de se mépriser, de se haïr et de s’abandonner au désespoir, à la mort. La paix y est un clair-obscur…

Toutefois, Bernanos dans une interview pour « Candide », dit à André Rousseaux :

« Pauvre Mouchette ! Que ne va-t-on pas dire de son histoire si on voit en elle une désespérée ! Mais c’est tout le contraire pour moi. […] C’est un petit héros, Mouchette ! Il y a dans son aventure quelque chose de la course de taureaux : vous savez, le taureau qui lutte jusqu’à la limite de ses forces contre les piques, contre les banderilles, contre l’épée, contre les hommes ligués qui le harcèlent. Le suicide de Mouchette, ce n’est pas un suicide proprement dit ; à mes yeux c’est la mort du taureau qui s’est bien battu et qui ne peut plus rien que tendre le cou. Je croyais l’avoir montré pourtant, l’avoir dit. Mouchette ne se tue pas vraiment. Elle tombe et s’endort après avoir attendu jusqu’au bout un secours qui ne lui venait pas. Cette résistance de Mouchette, c’est ce à quoi je tiens le plus. Parce qu’elle témoigne de l’honneur de l’homme. »

et alii dit: à

àJB/
IL VOUS MANQUAIT ça:
Fa mi fa mi, la violoncelliste ;
Elle entendait parfois des voix,
Comme Jeanne d’Arc autre fois
A Dom Rémy, la violoncelliste !
Elle imaginait du bonheur
Avec six jeunes gens en fleur
Six six mineurs la violoncelliste
fraternellement!

x dit: à

Tchekhov disait « quelque soit le sujet de la conversation un ancien soldat vous parlera toujours de la guerre »

Application chez Laurence Sterne, qui montrait un ancien soldat, la douceur et la modestie mêmes, rapportant tout à sa guerre, à l’épisode de Namur, et à l’art des fortifications. « Hobby-horse » d’autant plus tolérable qu’il est chevauché tranquillement, sans que personne ne soit obligé de partager son obsession.

Mais attention, son leitmotiv, l’air qu’il sifflote régulièrement, peut se révéler assez contagieux :

https://www.youtube.com/watch?v=SISjSXsb1xU

hamlet dit: à

Jazzi, non à mon souvenir Musso est un bon écrivain, bien meilleur que Gavalda, ou même que Darrieussecq.

pour Camus c’est différent : on de le mettre là où il est mis, et donc le comparer à Gide, Bove, Claudel, Mauriac, Bernanos etc…

et là il ne fait pas le poids c’est évident !

je comprends que DHH et passou aiment bien Camus parce que c’est un écrivain pied noir pour pieds noirs à lire avec un accent pied noir ! c’est lourdingue comme peut l’être l’esprit pied noir !

D. dit: à

hamlet, Camus est tout simplement le meilleur écrivain français du 20ème siècle.
C’est aussi simple que ça. Il serait grand temps que tu commences à le réaliser. J’ai bien compris que tu n’y parviens pas.

Jazzi dit: à

« c’est lourdingue comme peut l’être l’esprit pied noir ! »

hamlet, grâce à DHH je découvre Albert Memmi, « La statue de sel ». L’auteur, selon ce qu’il en dit, avait un fort accent (patois tunisien des juifs du ghetto). Et pourtant son récit est fin et savoureux.
Il mériterait de faire partie des classiques, comme Camus !

christiane dit: à

Jazzi,
tout à fait, Jazzi. Quel roman intense…
Au début ce village d’Ambricourt comme « une bête couchée sous la pluie », qui suinte l’ennui arrive ce jeune prêtre, idéaliste, triste, rongé par la maladie. Il va arpenter les terres de sa paroisse à la rencontre des autres dans des villages où il sera si mal reçu. (chemin de croix ?) Pluie, boue, froid, haine, moqueries… Une sorte de « Job » pris peu à peu par le doute. N’est-ce pas Bernanos qui parle par sa voix, face à notre époque désertée par le sacré ? C’est à la fin de son Journal que le jeune curé écrit : « Tout est grâce ! »

« J’ai commencé un beau livre, que vous aimerez, je crois. J’ai résolu de faire le Journal d’un jeune prêtre, à son entrée dans une paroisse. Il va chercher midi à quatorze heures, se démener comme quatre, faire les projets mirifiques, qui échoueront naturellement, se laisser plus ou moins duper par des imbéciles, des vicieuses ou des salauds, et alors qu’il croira avoir tout perdu, il aura servi le bon Dieu dans la mesure même où il croira l’avoir desservi. Sa naïveté aura eu raison de tout, et il mourra tranquillement d’un cancer » écrira Bernanos de son roman.

hamlet dit: à

« christiane dit: à

@hamlet

«Étranger, qui peut savoir ce que ce mot veut dire.»
 »

le genre de phrases « creuse » que les lycéens écrivent sur la couverture de leurs cahiers.

à côté de :

« la chose rêvée est toujours plus belles que la chose vécue »

D. dit: à

C’est bizarre que Pierre Assouline évoque si rarement Camus.

x dit: à

Renato, je ne sais plus si vous l’aviez récemment mis en lien : le triple concerto par Carmignola, Brunello et Luchesini, orch. de chambre de Mantoue, dir. Umberto Benedetti-Michelangeli.

Dans le doute, tant pis si ça fait doublon :
https://www.youtube.com/watch?v=2e1vO_47u0E

hamlet dit: à

« Étranger, qui peut savoir ce que ce mot veut dire. »

c’est que j’appelle une phrase « roulement de tambour », parce qu’on perçoit mieux sa puissance si elle est accompagnée d’un roulement de tambour derrière, et avec une voix tragico rêveuse en laisant une pause après le mot « étranger » :

« étranger…… (silence de 26,8 secondes)… qui peut savoir… (pause de 4,8 seconde)… ce que ce mot veut dire » il faut que la tonalité tombe à la fin sur le « veut dire », le point d’orgue et la note la plus iague étant à placer sur le « ger » de « étranger » avec une quinte entre « tran » et « ger » et un demi ton entre « éé et « tran », sur un mode harmonique de type ionien : étranger : si – do – mi.

je le vois un peu comme ça.

hamlet dit: à

« Étranger, qui peut savoir ce que ce mot veut dire. »

ou alors le plus simple, si on ne veut pas trop se compliquer la vie est de le dire avec un accent pied noir.

christiane dit: à

hamlet dit: à propos de cette phrase relevée dans les Carnets de Camus : «Étranger, qui peut savoir ce que ce mot veut dire.» :
– le genre de phrases « creuse » que les lycéens écrivent sur la couverture de leurs cahiers. »

Cette phrase Albert Camus l’a écrite avant de commencer son roman. Ce mot il l’a interrogé. Il a su ce que pour lui, il voulait dire : ce roman magnifique L’Étranger.
Mais ce n’est pas pour cette raison que je l’ai copiée, ici. Seulement pour vous dire que toutes vos remarques sont étrangères à ma pensée de lectrice de Camus.
Les romans et le théâtre de cet écrivain sont tellement importants pour moi que rien de vos raisonnements négatifs, tellement répétitifs, ne viendra ébrécher ma joie de les lire et les relire. Je refoule vos jugements, indifférente. Je n’en ai pas besoin. Mais c’est certainement important pour vous de les formuler, de les écrire. Continuez donc mais souffrez donc que j’en sourie.

D. dit: à

Ou est renato ? Je suis inquiet. Je l’aime bien, moi, renato, mine de rien.

Petit Rappel dit: à

Dans Donissan, derrière le patronyme vendéen,il y a Donne Sang, Christiane. Ce n’est pas lui qui n’est pas clair, c’est le monde autour de lui qui lui donne l’impression de se détraquer. La scène ambiguë de la rencontre présumée du Diable sur la lande, celle du Miracle manqué, donnent le sentiment d’une folie christique qui pourrait être la sainteté. La force du roman et du personnage est de laisser les deux interprétations ouvertes. Les derniers mots « Tu veux ma paix, vient la prendre! »viennent d’un mort, et le titre de Saint de Lumbres (de l’Ombre?) suggèrent un impossible face-à-face Donissan nouveau Curé d’Ars , et Antoine de St Marin-Anatole France.
Peut-être faut-il voir là le début d’un pessimisme Bernanosien qui va enfler dans les textes suivants. Dieu n’est pas toujours, n’est peut-être pas ou plus, au rendez-vous.
La phase de Combat Spirituel commencée avec Le Journal puis le Soleil, prolongée par la Joie, tourne à la satire avec l’Imposture, et à la déliquescence avec Un Crime et surtout Ouine, quoi qu’on en pense.
Bien à vous.
MC

D. dit: à

Très bien, Christiane.

D. dit: à

Vous dites Bernanosien et non Bernanossien ?

Petit Rappel dit: à

Rappelons que Le Curé d’Ars avait son Diable, dit le Grappin, et que le miracle manqué est une situation qu’a connu Jeanne d’Arc si on en croit le procès de condamnation avec ces mères qui se précipitent avec leurs enfants mourants sur son passage. De ce point de vue, les « miracles » du Soleil obéissent à une certaine logique, si l’on ose dire, appuyée sur une culture chrétienne. Et par dessus tout ça, le souffle à la Dostoïevski dans les passages les plus forts.

Petit Rappel dit: à

bernanosien, s’est imposé.Vous préférez le coté nonos,D?

D. dit: à

On dit bien maurassien ?

Janssen J-J dit: à

On a beau vouloir bêtement comprendre les raisons profondes de son antipathie à Camus, il ne les expliquera jamais, tant elles sont évidentes et nécessaires à son persiflage anti-erdélien… Il faut le creuser en Nietzsche : il n’y a pas d’idées, il n’y a que des ombres en arrière-plan.

rose dit: à

De Camus encore

Albert Camus
Il faut tout donner au présent pour préparer l’avenir

hamlet dit: à

« Il faut tout donner au présent pour préparer l’avenir »

ça c’est le genre de phrase qu’on lit

– sur les assiettes pendues dans les vestibules.

– sur les emballages de chocolat pour Noël

– sur les couvertures des cahiers de collégiennes.

et où encore ?

hamlet dit: à

christiane je sais bien, je vous remercie de me laisser dire ce que je pense, ça fait du bien.

pour ça j’aime quand on dit « c’est de la provoc », non c’est juste que ça fait du bien.

et puis je ne cherche à convaincre personne, c’est sans doute votre côté « pied-noir », nous avons tous en nous quelque chose d’Enrico Macias, si cela m’insupporte c’est juste parce que je suis moi-même pied-noir, ce côté Camus je l’ai tellement fréquenté qu’aujourd’hui il m’insupporte à un niveau que vous n’imaginez pas.

nous avons tous notre histoire.

Ramoz dit: à

Jazzzzzzzzzzzzzzzzzzzzziii
(nom terrible à pronozer)

lyzzé valery contaminé

mé votezzzzzzzz buzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzziiiin

la buzzzzzzzzzzzzzzzzzeee
voayit la francze …….bienalabri……………
é maintenant elle voudré soccuper de paris

quel malheur czzette conne

hamlet dit: à

et puis Camus est algérois, et moi je suis oranais ! pour les oranais tous les algérois sont des paysans !

si Camus avait été oranais là les choses auraient été différentes : son côté lourdingues est typsique des algérois ! l’oranais est plus subtil, moins bourrin !

Ramoz dit: à

mé lz zrecherche ze monbilizzzze

avecbiento la plage é cani cul

a porquerolles
le profzzeur jicé
ait à deuxdoigts
de zéquenzé lala aréole

hamlet dit: à

un oranais n’ira jamais écrire des trucs du genre : « Il faut tout donner au présent pour préparer l’avenir » !

il n’y a que les algérois pour écrire des débilités pareilles que même un gamin de 4ème n’oserait pas écrire dans une dissertation !

de nota dit: à

Le jeune Perez Galdós -il avait 24 ans- a traduit les papiers posthumes du Pickwick Club, cette traduction, selon Ricardo Bada qui confesse cependant une très vive admiration pour Perez Galdós, est une « catastrophe littérairement homologable comme celle, maritime, du malchanceux Titanic. »

hamlet dit: à

et là j’arrête de suite ceux qui vont me dire c’est pas vrai Camus n’est pas algérois il est né à Bone etc…

c’est tout des conneries : qu’importe le lieu où l’on nait ! Camus est algérois parce qu’il a l’esprit bourrin des algérois, point barre !

x dit: à

à propos, je fais appel au(x) spécialiste(s) des saint-e-s pour attribuer au bon personnage (italien, je crois et plutôt tardif, cela ne date pas des premiers temps de la chrétienté ! Alphonse de Liguori peut-être ?) cette anecdote (de mémoire) :

Le saint en question, après avoir entendu la confession d’une femme s’accusant de médisance, lui avait infligé une pénitence peu ordinaire. Elle devait parcourir toute la ville en plumant une oie (ou plusieurs ?), puis revenir le voir quelques jours plus tard. De nouvelles instructions suivraient.

La pénitente, probablement interloquée mais réellement pénitente, s’exécute néanmoins et revient donc le consulter.

— Maintenant, vous allez récupérer TOUTES les plumes.
— Mais c’est impossible ! Le vent a soufflé, des seaux d’eau ont été déversés dans les rues, des gamins auront joué avec, des voyageurs partant au loin en auront ramassé quelques unes pour mettre à leur chapeau … Comment voulez-vous que je fasse ?

— Eh bien, voyez-vous, les paroles de calomnie non plus ne se rattrapent jamais.

(Surtout quand elles se sont collées sur le goudron dont on a enduit l’un ou l’autre.)

En ces temps de « il n’y a pas de fumée sans feu » sur la scène du monde et très accessoirement (car personne ne nous oblige à venir commenter, ce n’est pas notre gagne-pain) de quiproquo, de confusion de personnes sur la Rdl, je trouve que ça donne à penser.
(On ne redonnera pas tout ce qui concerne le lachon hara, il y a eu suffisamment d’échanges là-dessus du temps, justement, de « mauvaise langue ».)

D. dit: à

C’est la merde sur les marchés boursiers.
Il vaudrait mieux fermer 3 jours et ne rouvrir que lundi.

D. dit: à

Il faudrait que les banques nationales lâchent un peu d’or physique des réserves, de façon concertée. Et le rachètent d’ici 6 mois.

D. dit: à

Il faudrait que la France vende 50 Tonnes tout de suite.
Par ailleurs, l’Europe, sans surprise, est la grande absente de la gestion de cette crise du Covid-19. Bras ballants. Il faudra s’en souvenir. Il se passerait exactement la même chose avec une armée européenne. Il n’y aurait pas de commandement.

hamlet dit: à

désolé « avec une quinte entre « tran » et « ger » et un demi ton entre « éé et « tran », sur un mode harmonique de type ionien : étranger : si – do – mi. »

c’était un sol bien sûr : si do sol.

le problème de ne pas se relire.

heuresement je me relis après.

en fait mes commentaires sont les seuls que j’aime bien lire, du coup ça me permet de me relire.

et alii dit: à

X ,C’EST UN NOM DE PLUME qu’il vous faut?

christiane dit: à

M.Court,
Merci d’avoir pris le temps de revenir sur ce roman et ce personnage.
« Donissan, derrière le patronyme vendéen,il y a Donne Sang ». Je n’y avais pas pensé. J’entendais « don » mais pas « sang ». Un personnage christique donc par sa solitude et son sacrifice.
« Ce n’est pas lui qui n’est pas clair, c’est le monde autour de lui qui lui donne l’impression de se détraquer ». Je comprends votre remarque. C’est un monde crépusculaire, vénéneux, conformiste, tragique.
Je voulais tenter d’approcher, avec cette scène de flagellation lancinante, hallucinée, sensuelle aussi, ce que vous résumez avec « la rencontre présumée du Diable sur la lande ». Satan est le maître de l’ombre, de l’illusion…
Pourquoi donc de titre Sous le soleil de Satan ? Où est donc la lumière attribuée à Dieu ? Satan lui aurait-il volé sa place faite alors de fausse lumière, d’erreurs face à la Vérité ? Une toute-puissance démoniaque profitant de l’absence de Dieu… Un soleil de ténèbres…
« Dieu n’est pas toujours, n’est peut-être pas ou plus, au rendez-vous. »
Nous sommes là, au seuil du Bien et du Mal, de ce mystère d’absence, qui pourrait être le creuset de la tentation : « La plus grande ruse du démon, c’est de nous faire croire qu’il n’existe pas».
Cela me rappelle un roman un peu kafkaïen et métaphysique de Chesterton que vous m’aviez conseillé : La Sphère et la Croix. Une sorte de duel de paroles entre le professeur Lucifer et le moine Michæl quand leur dirigeable vient se crasher sur le dôme de la cathédrale de Londres, suivi d’un autre duel (de paroles) entre le catholique (MacIan) et l’athée (Turnbull) : la foi contre le rationalisme ! Borges admirait… ce délire m’avait fait tourner la tête.
Quant à Monsieur Ouine, je ne l’ai pas lu en entier. Une étrange peur m’a saisie à cause de l’eau grasse qui suintait dans les maisons et dans les corps… un monde bourbeux. Brrrr ! Et dans le cimetière, les tombes s’effondraient. Froid, pluvieux et sombre. Brrrr ! Je m’enfonçais… Pas assez force pour le continuer à l’époque. Et puis, je me perdais dans la succession des situations jetées par hasard (?) au fil des pages. Peut-être aujourd’hui ce serait possible…
Merci.

hamlet dit: à

« et alii dit: à

X ,C’EST UN NOM DE PLUME qu’il vous faut? »

non je pense que x peut trouver ça sur internet : les pennes, les tectrices et autres noms de plumes.

je crois qu’il cherchait c’est le nom d’un écrivain.

et alii dit: à

non,amlet, je ne sais pas;mais avez-vous essayé de le ralentir 200 FOIS?

et alii dit: à

connaissez vous Beppe Grillo?LISEZ VOUS L’ITALIEN?

rose dit: à

Plume L’est-on ?

Jazzi dit: à

Finalement, pour moi ce sera Dati ou rien, Ramoz…

Jazzi dit: à

Les grillons sont des anges hystériques, hamlet ?

Soleil vert dit: à

christiane dit: à
Soleil vert dit: « Me fait penser à un texte érotique de Bernanos. Oublié le nom du roman. »
Passionnant votre souvenir, même partiellement effacé.

Quel inculte je suis Christiane, Bernanos n’importe quoi. Il s’agit de Georges Bataille, Le bleu du ciel :

 » La terre, sous ce corps, était ouverte comme une tombe, son ventre nu s’ouvrit à moi comme une tombe fraîche. Nous étions frappés de stupeur, faisant l’amour au-dessus d’un cimetière étoilé »

et alii dit: à

Grillo:
 » Or, si le Mouvement 5 étoiles semble aujourd’hui voué à une forme de normalisation[6], il apparaît que sa légitimité populaire lui vient d’une rhétorique désormais installée, en Italie comme dans le reste du monde occidental : on a parlé d’antipolitique, mais il serait plus exact d’emprunter à José Ortega y Gasset le terme d’hyperdémocratie[7]. En s’inspirant notamment de l’analyse du philosophe espagnol, dans un essai lumineux sur le phénomène populiste, le politologue Giovanni Orsina a parlé aussi d’une « démocratie du narcissisme [8] ». Il est difficile de dire si, sous cette façade, se prépare une véritable révolution politique ou la simple mise en œuvre d’une série de mesures permettant la préservation du statu quo. Lorsque les mythes politiques sont détournés, l’imprévu est toujours possible.
https://esprit.presse.fr/article/raffaele-alberto-ventura/la-philosophie-politique-du-mouvement-5-etoiles-41725

Janssen J-J dit: à

@ c’est juste que ça fait du bien

Bon, si c’est pour la bonne cause, alhors ça va.
Moi je suis en train de me faire du bien en me racontant pourquoi, au cours de ma carrière, j’ai lu 24 bouquins de Le Clezio, pourquoi j’ai toujours aimé l’univers de cet écrivain qui incarna toujours mon besoin de « grands larges » physiques et mentaux. Il faut dire qu’hier soir, j’ai vu sur son visage les ravages du temps passé, et cela m’a replongé dans mon passé. Cet écrivain dont tous les H. se gaussent allégrement depuis sa nobéliation aujourd’hui -comme s’ils étaient devenus des vermines littéraires(JMG LC atteint 80 ans, je crois),… eh bien, en farfouillant dans mes notes de lecture et archives, je me sis mis à écrire ceci. Et tant pis si c’est mal écrit. C’est juste histoire de nous rafraichir de la mémoire erdélienne, vu que j’ai un peu plus de temps maintenant.
Donc, je me lance, tant pis pour la longueur, ce n’est qu’un début… Passons notre chemin si nous n’avons rien à faire de cet écrivain en phase.

—–
« Mais d’abord, rendons hommage à l’immense J-M. G. LE CLEZIO ! Ce romancier prolifique a toujours occupé une place prioritaire dans l’imaginaire des escapades physiques et mentales de mes « grandes largeurs ». Et j’aimerais par conséquent faire un petit sort à 24 lectures qui doivent bien représenter la moitié de son œuvre, lui qui vient d’atteindre 80 ans, l’œil toujours pétillant de détermination et la réserve intimidée rivée à l’impassibilité du visage. Quand Jeannine A., en 1970, écrivit son nom sur le tableau, JMG Le Clézio, il m’émerveilla, avec son G. mystérieux, et ce nom improbable dans mon entourage s’incrusta en moi définitivement. Quand je vis cet écrivain à la télé, beau comme un dieu, je me suis dit qu’il n’était pas possible d’aimer ses livres et romans sans l’aimer, lui et le mystère de son œuvre naissante qui ne ressemblait encore à rien. Il y eut d’abord la ferveur de J.A., la prof adorée qui me parla chaleureusement de l’Extase matérielle quelle me prêta, une sorte de traité des émotions appliquées (la chambre, le corps d’une femme, l’amour, la mouche assassinée, la toile d’araignée, l’écriture, le cœur, la mort ; l’athéisme de l’Absolu, et surtout, « l’infiniment moyen » sur terre, le trop grand ou le trop infiniment petit… étant pour l’esprit des dimensions inconcevables ou par trop ésotériques : « il y a un indicible bonheur à savoir tout ce qui en l’homme est exact ». Le ton le clézien m’était donné et ne m’a plus jamais quitté… ///Le corps est vie, l’esprit est mort. La matière est être, l’intellect néant. Et le secret absolu de la pensée est sans doute ce désir jamais oublié de se replonger dans la plus extatique fusion avec la matière/// – La fusion avec le minéral, voilà un objet de fantasme qui ne m’a jamais quitté…
Il y eut ensuite les petites fictions puisées dans l’expérience familière de la vie quotidienne, dont je recopiais religieusement les titres car je les comprenais et me demandais toujours si elles étaient bien de la littérature… Mais je voulais ne pas douter de Jeanine, et j’avais une confiance aveugle dans tous les livres qu’elle me pr^étais, sachant bien que j’irais les dévorer séance tenante : « Tous les jours, nous perdons la tête à cause d’un peu de température, d’une rage de dents, d’un vertige passager. Nous nous mettons en colère. Nous jouissons, nous sommes ivres. Cela ne dure pas longtemprs, mais cela suffit. Nos peaux, nos yeux, nos oreilles, nos nez, nos langues emmagasinent tous les jours des millions de sensations dont pas une n’est oubliée. Voila le danger. Nous sommes de vrais volcans » (La fièvre ; Le jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur ; Il me semble que le bateau se dirige vers l’île ; Arrière ; L’homme qui marche ; Martin ; Le monde est vivant ; Alors, je pourrai trouver la paix et le sommeil ; Un jour de vieillesse).
– JHH, jeune homme Hogan, 29 ans, vietnamien en fuite perpétuelle de par le monde, m’embarqua alors à ses trousses, du Cambodge au Japon, de New York à Montréal et Toronto, en passant par le Mexique et la Californie ; il traversait sans repos les continents, débarquait en Italie ou en Yougoslavie, puis à Angkor ou bien en Amérique latine… Il se radiographiait dans l’univers des villes monstrueuses, de leurs autoroutes, dans les ports, les montagnes et les déserts, les sols pourris où s’entassait la misère de populations grouillantes… Et toujours avec une hyper conscience de soi d’appartenance au monde, tel qu’on le lit dans ce manifeste de JHH-JMG : « je veux tracer ma route, puis la détruire, ainsi, sans repos. Je veux rompre ce que j’ai créé, pour créer d’autres choses, pour les rompre encore. C’est ce mouvement qui est le vrai mouvement de ma vie » (Le livre des fuites).
– Et puis, plus tard, je découvris un JMG révolté par les dégâts de la société de consommation dans une vraie prophétie, à travers la métaphore d’Hyperpolis. Le supermarché de lumières où les gens se mettent à perdre toute existence personnelle (telle Tranquillité qui ne pouvait plus résister aux tentations ; Machines, qui parlait aux chariots et escalators mécaniques ; Bogo le Muet, mutique volontaire pur ne pas avoir à donner d’ordres). Comment sortir du piège d’Hyperpolis, de l’esclavage de ces nouveaux temples de la consommation, se demandait JMG ? « Prisonniers dans les cellules du sommeil : réveillez-vous ! Regardez ceux qui vous regardent et maîtrisent le pouvoir de vous endormir par le piège des couleurs, des bruits, des musiques, des formes et de la lumière ! On a piégé les désirs !… (Les Géants). »
– Et Adam Pollo ?… le premier homme, dans le premier roman (1963), Le procès-verbal… une épopée explosive et lyrique… Le PV ? celui « d’une catastrophe chez les fourmis », est-il écrit, comme s’il avait fallu laisser une trace dans le titre d’un livre, ou plus tard, un éclair. Celle du premier et du dernier homme qui, dans une aventure volontaire d’extrême solitude, s’isole du reste des vivants, créchant dans une maison abandonnée sur une colline. On ignore s’il est déserteur ou évadé d’un asile psychiatrique. Michèle, indicatrice du chemin à suivre et réplique involontaire d’Adam, l’aide à franchir un nouvel état d’attention au monde. Alors Adam y descend, tel un prophète dont la vie se confondrait avec les apparences du monde minéral, végétal, animal. Adam devient une plage parcourue, un chien suivi, un rat tué, le fauve observé dans un zoo. Arpenteur d’espace et d’imagination simultanés, il est arrêté et jugé par les hommes dont il a voulu transgresser les interdits. Ils le renvoient à sa folie, « dans la région infinie des mirages rigoureux ». LA REGION INFINIE DES MIRAGES RIGOUREUX, hamlet !…
– Le déluge, métaphore biblique, c’est l’histoire des 13 jours de la vie de l’édudiant François Besson, un contemplatif tel Adam Pollo, volontairemnt coupé du monde de ses parents, amis et inconnus pour mieux se mettre dans la peau des autres : le fils d’un artiste, un bourgeois respectable, un confident et amant, un pêcheur non repenti et un chrétien confessé, un ouvrier, un vagabond. Doté d’une capacité d’hyperconscience sur les phénomènes physiques du monde qui l’entoure (des anecdotes ou des descrpitions plates), François, lassé de vouloir comprendre le monde agressif où se déploient toutes ces vies mondaines, finit par se crever les yeux en fixant le « soleil barbare », pour ne plus rien en voir.

NB /Voici tes premiers Le Clezio, JJJ ; il te reste pas mal de boulot à couvrir : Voyages de l’autre côté ; Vers les idebergs ; L’inconnu sur la terre ; Désert ; Lullaby ; La ronde et fautres faits divers ; le chercheur d’or ; Voyage à Rodrigues ; Le rêve maxicain ou la pensée interrompue ; Diego et Frida ; Onitsha ; Ailleurs (entreteins avec JL Ezine) ; La quarantaine ; Possion d’or ; Gens des nuages (avec Jeamia); Coeur brûlé et autres romances ; L’Africain ; Tempête, 2 nouvelles ; Alma.

Oui, c’est une recomposition pour plus tard avatn d’entreprendre la synthèse de mon 14e chapitre…
Merci donc de patienter un brin pour ceusses qui…
Bien à vous,
J J-J

JiCé..... dit: à

Nous passerons notre chemin car nous n’avons rien à faire de cet écrivain en phase.

christiane dit: à

 » – Bon. Alors, qu’est-ce qu’il t’a dit ?
– Il m’a dit : « Est-ce que tu as des oies ? » J’y ai dit : « Oui, J’ai des oies ; ça dépend. » – « Va m’en chercher une. » J’y Dis : « Sont pas très grasses. », mais il a insisté, alors j’y ai dit : « Eh bien, venez. » On a fait le tour du hangar et j’y ai attrapé une oie.
Comme elle s’arrête, on lui dit un peu rudement :
– Eh bien, parle.
– Bien, voilà, dit Anselmie… C’est tout.
– Comment, c’est tout ?
– Bien oui, c’est tout. Il me dit : « Coupe-lui la tête. » J’ai pris le couperet, j’ai coupé la tête à l’oie.
– Où ?
– Où quoi, dit-elle, sur le billot, parbleu.
– Où qu’il était ce billot ?
– Sous le hangar, pardi.
– Et Langlois, qu’est-ce qu’il faisait ?
– Se tenait à l’écart.
– Où ?
– Dehors le hangar.
– Dans la neige ?
– Oh ! il y en avait si peu.
– Mais parle. Et on la bouscule.
– Vous m’ennuyez à la fin, dit-elle, je vous dis que c’est tout. Si je vous dis que c’est tout c’est que c’est tout, nom de nom. Il m’a dit : « Donne. » J’y ai donné l’oie. Il l’a tenue par les pattes. Eh bien, il l’a regardée saigner dans la neige. quand elle a eu saigné un moment, il me l’a rendue. Il m’a dit : « Tiens, la voilà. Et va-t’en. » Et je suis rentrée avec l’oie. Et je me suis dit : « Il veut sans doute que tu la plumes. » Alors, je me suis mise à la plumer. quand elle a été plumée, j’ai regardé. Il était toujours au même endroit. Planté. Il regardait à ses pieds le sang de l’oie. J’y ai dit :  » L’est plumée, monsieur Langlois. » Il ne m’a pas répondu et n’a pas bougé. Je me suis dit : « Il n’est pas sourd, il t’a entendue. quand il la voudra, il viendra la chercher. » Et j’ai fait ma soupe. est venu cinq heures. La nuit tombait. Je sors prendre du bois. Il était toujours là au même endroit. J’y ai de nouveau dit : « L’est plumée, monsieur Langlois, vous pouvez la prendre. » Il n’a pas bougé. Alors, je suis rentrée chercher l’oie pour la lui porter, mais, quand je suis sortie, il était parti. »
Jean Giono – Un roi sans divertissement( avant-dernière page).

WGG aurait évoqué Chrétien de Troyes :

« Il vint droit à la prairie gelée et enneigée, où l’armée du roi séjournait. Mais avant qu’il arrivât aux tentes, une troupe d’oies sauvages passa, que la neige avait éblouies. Il les a vues et entendues car elles s’en allaient en criant à cause d’un faucon qui filait après elles à toute vitesse ; si bien qu’il en trouva une à l’écart, égarée hors de sa troupe, et l’oiseau de proie la heurta et la malmena tant et si bien qu’il l’abattit à terre ; mais il était top tôt, alors il la laissa,parce qu’il ne voulait pas s’acharner sur elle. Perceval s’approcha de l’endroit où il les avait vus.
L’oie était blessée au cou, elle saigna trois gouttes de sang qui se répandirent sur le blanc de la neige, au point de ressembler à une couleur naturelle. L’oie n’avait pas de mal ni de douleur qui la retenaient au sol si bien qu’elle s’envola avant son arrivée. Quand Perceval vit tassée la neige sur laquelle l’oie était couchée et le sang qui apparaissait tout autour, il s’appuya sur sa lance pour regarder cette apparence étrange ; car le sang et la neige ensemble ressemblaient pour lui à la fraîche couleur du visage de son amie ; il y pensa tant qu’il en oublia le reste, car ainsi était sur son visage le rouge posé sur le blanc, comme étaient ces trois gouttes de sang qui apparaissaient sur la neige blanche.
Et tout en regardant, il lui semblait, tant cela lui plaisait, qu’il voyait le teint frais du visage de sa belle amie.
Perceval rêve sur les gouttes ; il y passe toute la matinée…  »
Chrétien de Troyes, Perceval ou Le Conte du Graal.

rose dit: à

Alcosisphraz Prunier.

rose dit: à

Intien 2tulaura.

rose dit: à

U Meurégal.

Jazzi dit: à

Comment devient-on étranger à soi-même ?
Un jour, le jeune Albert Memmi présenta sa mère, berbère analphabète ne parlant pas le français, à son professeur de philosophie, monsieur Poinsot. Deux mondes inconciliables :

« Devant l’impossible union des deux parties de moi-même, je décidai de choisir. Entre l’Orient et l’Occident, entre les croyances africaines et la philosophie, entre le patois et le français, il me fallait choisir : je choisissais Poinsot, ardemment, vigoureusement. Un jour, entrant dans un café, je me suis vu en face de moi-même ; j’eus une peur atroce. J’étais moi et je m’étais étranger. C’était un miroir qui couvrait tout un mur, si net qu’on ne le devinait pas. Je me devenais étranger tous les jours davantage. Il me fallait cesser de me regarder, sortir du miroir. »

rose dit: à

Comtiveu Tilichoiz

rose dit: à

Dumont De Nemours L’ancien.

christiane dit: à

Janssen J-J dit: « Moi je suis en train de me faire du bien en me racontant pourquoi, au cours de ma carrière, j’ai lu 24 bouquins de Le Clezio, pourquoi j’ai toujours aimé l’univers de cet écrivain… »

Il était très bien, à la Grande librairie, hier au soir, très concentré, réservé, émouvant. (Pour la parution de deux contes, Chanson bretonne suivi de L’Enfant et la Guerre, chez Gallimard.)
Pour l’accompagner, Guillaume Gallienne, devenu lecteur du recueil de poèmes de sa cousine Alicia Gallienne : « L’autre moitié du songe m’appartient », édité également par Gallimard. Et Renaud Capuçon et son violon Guarneri de 1737, un des plus beaux violons au monde qui a appartenu au Vicomte de Panette qui en joua dans les années 1850 et composa même certaines pages musicales. En 1947, il passa aux mains d’Isaac Stern qui le garda pendant 50 ans. Ce violon du luthier de Crémone, en Italie, Bartolomeo Giuseppe Guarneri fut le grand rival d’Antonio Stradivarius au XVIIIe siècle, Ses meilleurs instruments datent de la période vers 1735. Il subsiste aujourd’hui une soixantaine de ses instruments au monde, contre 600 stradivarius !

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-12/1288795-emission-speciale-jmg-le-clezio.html

Ce sera le 25e livre, JJJ.

christiane dit: à

Jazzi dit: « Comment devient-on étranger à soi-même ?
Un jour, le jeune Albert Memmi… »

Magnifique citation. Merci.

hamlet dit: à

3J hého l’ami ! ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !

le premier bouquin de le Clezio « le procès verbal » est un putain d’excellent roman !

c’est à partir du second que les choses commencent à partir en vrille, pour finir par devenir très mauvais avec les derniers.

le Clezio c’est comme une pente qui commence très haut et dégringole très bas au fil des livres.

et les derniers sont vraiment pitoyables, sans doute parce que lui-même est devenu un type à la pensée pitoyable.

ou alors sa façon de penser cadrait parfaitement avec la fin des années 60 et les années 70 : retour à la nature, partir à la découverte du monde, vivre avec les indiens etc…

sa façon de voir le monde est devenue ringarde, parce que le monde changeait et lui est resté pétrifié.

le problème est qu’après sa mort c’est cette image de ringard qui restera dans les mémoires.

il s’est passé la même chose avec Saul Bellow, sauf que Bellow n’a pas écrit qu’un seul grand roman il en a écrit 4, et aussi que ces 4 tapent beaucoup plus haut que le procès verbal.

hamlet dit: à

même Paul Edel m’avait concédé que les derniers livres de le Clezio ne valaient pas un clou, sauf que pour les c’était les 10 derniers alors que pour moi les derniers démarraient au numéro 2.

hamlet dit: à

là encore c’est comme pour Camus : il faut comparer, la critique est une chose qui s’exerce par comparaison, avec des repères, des contextes, voir ce qui existe sinon on tombe dans la religion.

Camus si on le compare à d’autres de son époque c’est une daube.

et le Clezio si je le compare aux écrivains qui incarnent le mieux notre époque : don delillo, bee, self, mccarthy, pynchon etc… le clezio est complètement largué, les autres lui mettent dix longueurs d’avance dans le nez !

après la grande librairie l’autre grand blondinet avec ses questions de niais etc… c’est autre chose !

mais là on parle de littérature t pas de diner mondain crétin que vous êtes !!!

Janssen J-J dit: à

@ retour à la nature, partir à la découverte du monde, vivre avec les indiens etc…

Mais tout cela est toujours et sinon plus d’actualité, mon ami. Non l’univers de JMG n’a pas changé, il s’est un peu plus dégradé… C’est le vôtre qui est totalemtn déréglé…
Par ailleurs, je n’ai précisément pas parlé de ses vingt derniers bouquins que je n’ai pas lus et ne lirai pas… (à l’exception d’un, récent, Alma, qui m’a en effet beaucoup déçu, parce que la magie n’opérait plus ?)…
Bon mais vous n’allez pas m’énervez un brin… Vos jugements rétrospectifs à l’emporte pièce, comme si vous aviez constaté qu’au 3e JMG, ça devenait à chier. A d’autres mon pauvre dexter, je vous plains d’être devenu à ce point aigri… Et surtout, de vous donner la caution de Paul Edel pour penser (?) -ou justifier- de quelque déplaisir par vous-même. A vrai dire, vous ne pensez pas… Vous vous faites du bien à éructer votre bile contre tout et n’importe quoi. J’admets que cela vous fasse le plus grand bien. Comme disait ma mère pied-noire : il faut toujours éjaculer sa bile, mon fils, plutôt que de la garder en ton for.
Sérieux !

Janssen J-J dit: à

@ qui incarnent le mieux notre époque : don delillo, bee, self, mccarthy, pynchon etc

Ah ouais ?… Pynchon, dont j’ai lu l’oeuvre entière n’incarne en rien NOTRE EPOQUE, ma poire, l’Arc en ciel de la gravité : 1970 ! Cormac Mc Carthy… (La route) – Don de Lillo, beuh…

Pourquoi toujours nous asséner, par des arguments d’autorité apparemment définitifs et violents, l’universalisation de vos préférences romanesques ? Un drôle de syndrome, croyez pas ?… Pourquoi ne pas parler de la beat génération US pour évoquer les années 50 et 60 ? Pourquoi cracher sur JMG LC, Modiano et vous livrer à d’ineptes comparaisons ? Et ne jamais évoquer Houellebecq, tant qu’à faire françois ? Pourquoi cette haine anti-franchouillarde, anti-féministe, anti-tout ? Qu’est-ce qui peut b ien être PRO, chez vous, Dexter ?
Pourquoi ne jamais nous faire l’apologie de ce que vous aimez ? Discutons de Pynchon, de De Lillo, de Mc Carthy, si vous le voulez, je suis prêt. Mais fournissez-nous au moins d’abrod la preuve que vous les avez lus…, plutôt que de jouer en permanence au sophiste sur le dos des autres lecteurs, puis de vous rétracter en feignant de vous moquer de vous-même ? Vous êtes un garçon bien étrange.
Je trouve votre Jicé moins frelaté dans le genre !… Lui, il ne m’énerve jamais. Vous si… On vous sent un tel raté de l’écriture, comme l’AMS, hélaaaaas… Sérieux !

B dit: à

Aperçu hier soir Le Clézio et autres invités, juste assez pour écouter Renaud Capuçon. Ensuite par hasard, une émission très intéressante consacrée aux abus et harcèlement dans la milieu de la danse avec une expérience novatrice, un ballet en Écosse je crois qui tente de mettre en place tout ce qu’il faut pour y remédier. Des temoignages masculins et féminins. En replay sur le site d’Arte.

D. dit: à

Capucon ?! Une horreur totale. Je déteste.

B dit: à

Je n’ai pas les oreilles suffisamment grandes pour statuer sur le génie des musiciens.

renato dit: à

Inherent Vice & Bleeding Edge, Janssen J-J. Bon, il y a évidemment ici uns ou quelques génies frustrés par l’indifférence des éditeurs qui peuvent faire mieux.

hamlet dit: à

3j pourquoi vous vous énervez mon grand ?

et pourquoi serait-ce le signe d’un caractère aigri de préférer delillo à le clezio ?

non, le seul intérêt que je vois dans le clezio c’est d’expliquer en lisant ses dernier livres le phénomène de ringardisation de la pensée de gauche.

et alii dit: à

décidément, je ne supporte pas ce qui m’apparait,peut-être à tort comme des présupposés de la RDL;j’ai regardé enfin cette émission avec Le Clézio ;
je n’ai aucun besoin de « m’exprimer » comme vous dites ici, et de votre « psychologie » non plus, tandis qu’il est trop évident que vous en avez besoin qui dépasse mon entendement;
portez vous bien
merci à P.Assouline d’avoir ouvert ce lieu ;

B dit: à

D, pensez vous que Vladimir Poutine va pour affronter la décision saoudienne de laisser filer le cours du brut vers le bas afin de le contraindre à negocier pratiquer la politique de la terre brûlée?

renato dit: à

un ou quelques, naturellement !

hamlet dit: à

3j parce que vous voyez, un truc qu’il faut prendre en compte c’est qu’après les années 60 on a eu les années 70, et ensuite les années 80, et après 90, ensuite on changé de millénaire pour arrvier à aujourd’hui le début de la troisième décennie du 21è siècle.

vous me suivez ?

B dit: à

Et alii, vous nous avez souhaité ce matin, de bon matin, un bon week end. Passez vous des politesses, cela devient ridicule.

DHH dit: à

@Jazzy
Vous avez aimé la statue de sel . Merci.
C’est pour moi un grand livre en ce qu’il qui retrace avec intelligence et brio romanesque un vécu social particulier avec les déchirements et les bonheurs qu’il génère
Mais l’itinéraire personnel de Memmi n’en fait cependant pas un cas .
Certes je ne connais pas venant de son milieu d’origine un autre romancier ou sociologue de la trempe de Memmi. Mais ce type de destin qui faisait d’un gosse du ghetto tunisien ou marocain, un diplômé d’études supérieures, relève d’un schéma répandu ; ils sont en effet légion ces enfants pauvres, marocains ou tunisiens, issus de milieux arabophones avec des parents illettrés, et devenus le plus souvent dentistes médecins ou pharmaciens, mais aussi profs.
A l’origine de cette appropriation réussie d’une culture, et de cette acquisition d’une vraie place dans la société française, leur scolarisation primaire par l’alliance israélite puis la fréquentation des merveilleux lycées dont la France avait doté ces pays.

hamlet dit: à

renato, si on prend Pynchon que j’ai beaucoup lu et relu ces dernières années, ce qui est incroyable avec cet écrivain c’est sa largeur spectrale, c’est comme si Pynchon avait un clavier à 10 actaves et le clezio un clavier avec un demi octave.

c’est la largeur de vue, la largeur d’esprit, le clezio c’est étroit, c’est le monde vu avec le petit bout de sa lorgnette, c’est un monde ramené à sa personne, à ses idées.

en fait le clezio essaie de faire entrer le monde dans ses idées.

alors que pynchon élargit sa pensée pour le faire correspondre au monde.

je crois que Thomas Pynchon est de la loin le plus grand écrivain de ce dernier demi siècle, le seul successeur des grands.

la différence entre un le clezio qui écrit des roman et un pynchon qui fait de la littérature.

exactement la même différence qu’entre Flaubert et Dostoïevski.

et alii dit: à

B. JE NE VOUS AI PAS DIT MERCI à vous et vos ami-e-s, mais à P.Assouline

Jazzi dit: à

Euh, moi dès le Procès verbal, j’ai pas vraiment adhéré !
J’aimais plus Modiano.

Après, à part Angot et Houellebecq, je ne distingue pas d’autres écrivains de langue française dignes de prendre la relève…

Jazzi dit: à

Comparer Le Clezio à Flaubert, c’est un super compliment, hamlet !

B dit: à

Et alii, quand bien même, c’est ridicule.

D. dit: à

B dit: à

D, pensez vous que Vladimir Poutine va pour affronter la décision saoudienne de laisser filer le cours du brut vers le bas afin de le contraindre à negocier pratiquer la politique de la terre brûlée?

Je suis précisément en train d’étudier ce dossier.
patience.

D. dit: à

B dit: à

Je n’ai pas les oreilles suffisamment grandes pour statuer sur le génie des musiciens.

demandez son abis à Chaloux et bou verrez.

D. dit: à

J’ai fait le 777ème commentaire, ça va me porter chance.

D. dit: à

J’ai encore acheté pour 20000 de titres aujourd’hui. Dans 7 mois je revends.

Jazzi dit: à

Ce qui résiste bien au temps, DHH, c’est la description de ce qui n’existe plus. Telle la mixité ethnique et religieuse perdue de Tunis, Alger ou Casablanca…
Je viens de lire le passage où le jeune Memmi va se faire dépuceler dans la rue chaude de Tunis :

« Les petites boutiques pressées les unes contre les autres, et pas plus larges que leurs portes, il y avait en peu d’espace une quantité considérable de femmes. Des européennes en short et chemisette, de tous âges, de toutes nationalité, de toutes couleurs, bandeaux dans les cheveux, fausses blondes platinées ou vraies blondes – je ne savais distinguer -, des brunettes siciliennes en peignoirs taillés dans des couvertures, des Espagnoles accentuant leur type avec force peignes hauts, châles noirs et grains de beauté, des musulmanes et des juives, des fleurs derrière l’oreille et les sourcils rasés, remplacés par de gros traits de peinture noire, quelques négresses, aux cheveux crépus et combinaisons rouge vif ou bleu roi. Je ne savais où mettre mes yeux. »

D. dit: à

Comment va Marquis, Soleil vert ?

Jazzi dit: à

« Dans 7 mois je revends. »

Si tu n’es pas mort avant à cause du virus, D. !
(un testament en ma faveur, et tu seras enterré avec tous les honneurs…)

renato dit: à

À propos de Pynchon, Janssen J-J, lisez-le — réellement, j’entends —.

et alii dit: à

ayant déjà écrit(répondu) que B ne s’adresse plus à moi(sous aucun prétexte , assurément dit la chanson connue ‘Paroles de la chanson Comment Te Dire Adieu par Françoise Hardy
Sous aucun prétexte,
Je ne veux,)
ce qu’elle semblait avoir compris, de même que j’ai écrit mon impression que P.Assouline n’est plus chez lui sur son blog, je vous rappelle que les banques investissent dans les instruments de musique rares
Luthier, archetier, facteur de guitares, de pianos, accordeur, facteur d‘orgues… autant de métiers qui font partie de la facture instrumentale. Selon Franck Fumoleau, directeur général de l’Itemm, cette filière se compose d’environ 2 500 entreprises avec un découpage de 700 ayant une activité artisanale (fabrication, réparation, restauration, accord) et 1 800 ayant une activité mixte (à la fois artisanale et/ou commerciale). Ce chiffre représente une industrie de niche dans le secteur des métiers d’art (20 000 entreprises en France). La facture instrumentale est également une industrie de main d’œuvre, d’où les forts différentiels de coût et la concurrence internationale.

État des lieux du marché des ventes d’instruments
La Chambre syndicale de la facture instrumentale (CSFI) fournit des chiffres concernant le marché de la facture instrumentale, notamment au travers des chiffres d’affaires des importateurs et distributeurs d’instruments [1].
Si ce marché était en expansion en 2007 et 2008, il n’a pas été épargné par la crise et affiche un recul de 8% en 2009, atteignant ainsi une valeur de 628 millions d’euros.
si vous considérez que c’est votre question, bonne chance!renseignez vous bien

hamlet dit: à

renato, merci ! je me sentais un peu seul sur ce coup.

sur l’histoire du type aigri parce qu’écrivain raté quand je lis Thomas Pynchon la question se pose même pas !

par contre j’imagine bien que lire Camus ou le Clezio cela peut laisser imaginer à beaucoup qu’ils peuvent eux aussi devenir écrivain.

et c’est vrai qu’un livre comme « Ourania » même Darrieussecq elle aurait pu l’écrire.

et même vous 3j vous pourriez écrire un livre comme Ourania, même Jazzi, même christiane, presque tout le monde ici pourrait écrire Ourania parce que vous savez bien écrire snas faire de faute de grammaire ou de syntaxe etc…

même passou pourrait écrire Ourania !

par contre personne, ni ici ni ailleurs, ni parmi tous les écrivains édités en France et ailleurs dans le monde ne peuvent écrire des livres comme Vineland ou Viceland ou Dixon & Mason ou Fonds Perdus ou les autres !

et là game over ! la question de prétendre à devenir ne se pose plus ! parce que comme chez Dosto ou Tchekhov il ne s’agit plus de savoir écrire.

et alii dit: à

En 2012, 51 musiciens ont concouru pour le prêt d’un des 18 instruments à cordes exceptionnels. Quelques-uns des gagnants et gagnantes racontent leur expérience et les répercussions du concours.
https://www.youtube.com/watch?v=YQY9MUd4LeA

D. dit: à

La décision de Trump est juste, même si elle a mis dans le désarroi pas mal de monde.
Il prend ses responsabilités pour retarder le plus longtemps possible la propagation du virus aux et protège ainsi son peuple de façon responsable.
La validité n’est que d’1 mois, ce n’est pas non plus la fin du monde.

et alii dit: à

et Angevin, prince des luthiers mondiaux
Cet homme, qui aurait pu devenir bûcheron au Québec, vient de décrocher deux médailles d’argent au concours international de lutherie. Dans la patrie de Stradivari !
Portrait

Il aurait pu continuer à fabriquer des escaliers dans son Québec natal. Travailler dans la scierie paternelle ou devenir bûcheron. Mais Viateur Roy, 33 ans, est finalement devenu luthier. Après des heures passées à jouer de la guitare avec son père. Et à s’initier au chant choral avec sa mère.

Bien lui en a pris, il vient de décrocher deux médailles d’argent au concours international de lutherie de Crémone, prestigieuse patrie, entre autres, du génial Antonio Stradivari, référence du métier avec ses fameux instuments dits Stradivarius.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/cet-angevin-prince-des-luthiers-mondiaux-3747973

et alii dit: à

Il faudra quand même attendre dix ans pour qu’une « crise » le fasse changer de cap. « À 23 ans, j’ai eu envie d’autre chose. Je suis parti en Inde comme bénévole dans une école de musique traditionnelle, j’ai visité des ateliers de lutherie. Et, à 24 ans, je me suis dit que c’était le dernier délai pour changer. Je me suis inscrit à l’École nationale de lutherie de Mirecourt, dans les Vosges. J’y ai appris le violoncelle et obtenu mon diplôme de métiers d’art. »

Avant de rejoindre, en 2009, l’atelier de Patrick Robin, aux Ponts-de-Cé. Où, au fil des mois, il affine son savoir-faire.

hamlet dit: à

et alii et oui ! qu’est-ce qu’un « instrument de musique » ?

la réponse dépend du point de vue d’où l’on se place :

pour le musicien le violon est un instrument de musique.

alors que pour le violon l’instrument de musique c’est le musicien…

vous me suivez ?

et alii dit: à

ENCORE UN NOM/connu!
Au printemps, deuxième pari : et pourquoi pas fabriquer aussi un violon inspiré d’un modèle d’Amati, de 1647 ? Finis fin juillet et testés par des musiciens, les deux instruments prennent le train pour l’Italie début septembre.

hamlet dit: à

et alii : 2 médailles à Crémone c’est moins bien que le jeune luthier lyonnais David Leonard Wiedmer qui a 29 ans a remporté 2 médaille d’or et une médaille d’argent dans 3 catégories différentes au concours international (bien plus prestigieux que celui de Crémone) de Cleveland.

et alii dit: à

bravo, amlet, vous êtes le plus grand pisseur sur blog

D. dit: à

Le PR va s’exprimer à 20h.
Direction France 2.
La situation est évidemment gravissime mais nous la surmonterons ensemble.

Janssen J-J dit: à

@ amlet, Exprimez-vous plus clairement : « le seul intérêt que je vois dans le clezio c’est d’expliquer en lisant ses dernier livres le phénomène de ringardisation de la pensée de gauche »

Car deux interprétations sont possibles à propos de cette auguste sentence :

1 – moi dexter, j’ai lu les derniers livres de LC à travers lesquels j’ai découvert sa thèse de la « ringardisation de la pensée de gauche ».
(NB / Mais qu’est-ce que la pensée de gauche et en quoi LC nous explique-t-il qu’elle est ringarde ?)…

2 – Je n’ai pas lu les derniers romans de LC qui sont sans intérêt, parce qu’ils « incarnent » mon idée de la ringardisaiont de la pensée de gauche… Autrement dit, si LC incarnait dans les années 60 ou 70 une pensée (progressiste ? émancipatrice ?) de gauche, il en incarnerait 50 ans plus tard sa « ringardisation », vu qu’il raconterait toujours la même chose… Sa personne même serait devenue ringarde, tel un vieux rogaton aux « idées » totalement inadaptées au monde d’aujourd’hui…

Ergo …

-> Est GRAND (Pynchon, comme Dostoïevski), « celui qui élargit sa pensée pour le faire correspondre au monde. Il « fait de la littérature »
-> Est PETIT (RINGARD comme JMGLC et Flaubert) « celui qui essaie de faire entrer le monde dans ses idées » ; il « écrit des livres ».

… On va donc garder ce merle à défaut de grives…
Voici ce que sont les VERDICTS littéraires sur la RDL… Scientifique !…

Merci. J’ai encore appris quelque chose aujourd’hui sur fond du recul de l’obscurantisme. Ce blog est formidable !

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…jeudi 12 mars 2020 à 20 h 09 min.

…et, si; en réalités il y a, de vrais conflits et problèmes du capitalisme  » cachés « , sous le couvert de ce  » virus « , qui n’en à plus pour trop longtemps à vivre,…

…prétextes de ce virus, une fois guéris, que reste t’il, des économies escomptées,…sur les mécanismes des monopoles à milliards,!…

…les planches à billets, et les mines des matières premières,…et les vaccins ou sont-ils, en vois de fabrications,!…

…vive la pénicilline, interdite de vente dans beaucoup de pays,!…Vive la Mort,!…
…etc,…net d’impôts,!…

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