de Pierre Assouline

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La République des livres
Ce qui pouvait arriver de mieux à Galdós

Ce qui pouvait arriver de mieux à Galdós

Avez-vous lu Galdós ? Moi non plus. Gageons déjà que les Espagnols du XXIème siècle ne doivent pas être si nombreux à lire Fortunata y Jacinta, même s’ils certainement encore nombreux à l’avoir lu ; alors les Français… Il est vrai qu’il a été peu traduit chez nous, bien que Luis Buñuel ait porté ses romans à l’écran dans Nazarin, Viridiana et Tristana. Benito Pérez Galdós  (1843-1920) est pourtant ce qu’il est convenu d’appeler un classique. Cette année, à l’occasion du centième anniversaire de sa mort, il est l’objet d’une belle polémique dans les colonnes du quotidien El Pais, entre deux des meilleurs écrivains espagnols d’aujourd’hui.

Tout en ayant passé une bonne partie de sa vie d’universitaire à exposer son importance historique et ses mérites littéraires, Javier Cercas a osé écrire qu’il l’aimait moins qu’il ne l’est permis d’ordinaire s’agissant d’un grand auteur loué et consacré. Il lui reproche de trop suggérer au lecteur ce qu’il doit penser, d’adopter un ton paternaliste vis à vis de lui ; il va jusqu’à le rendre responsable du retour actuel de la littérature espagnole au réalisme didactique, moraliste et édifiant ; ce ne serait donc pas un service à lui rendre que de le hisser au niveau des Dickens, Flaubert et Tolstoï, comme on le fait couramment car c’est trop haut pour lui.

Quelques jours après, dans le même journal, Antonio Munoz Molina lui a répondu qu’il avait parfaitement le droit de ne pas goûter le génie de Galdós, mais pas celui de le  réduire à sa caricature. Ni d’ignorer que son engagement partisan au cœur de ses romans se justifiait par sa forte conscience politique. A cette réponse, Javier Cercas répondit tout aussi fermement, jugeant que, si lui-même sous-estimait Galdós, il n’était pas impossible que son duelliste le sur-estime. Mais il n’a pas apprécié que Munoz Molina ait osé écrire que les critiques de l’intouchable classique adoptaient une telle posture pour paraître modernes, ce qu’il jugea « insultant ».

Bien que le reproche d’ignorance soit une constante dans les polémiques littéraires, ceux-là  n’en sont pas venus à échanger des noms d’oiseaux, ni à céder à l’injure et à l’attaque personnelle ou à chercher à délégitimer l’adversaire. Du moins, pas encore. Car si la querelle se poursuivait, il en faudrait peu pour qu’elle se joue sur le théâtre des passions, qu’on s’envoie des citations des maitres à la figure, que l’on se dégrade mutuellement pour le malin plaisir des spectateurs car toute polémique publique est spectacle, que l’on privilégie l’argument d’autorité sur l’exercice du jugement et que l’on se disqualifie mutuellement en décrétant l’incompétence de l’autre, comme il est d’usage dès qu’une querelle littéraire est menacée d’emballement. Or celle-ci est riche d’enseignements car elle interroge à nouveaux frais la notion même de classique.

Un texte classique nous parvient précédé par sa légende, riche et lourd des commentaires qu’il a suscités. Il est de ces livres qu’on ne lit pas nécessairement mais qu’on relit volontiers. Dans un article de L’Espresso (28 juin 1981) intitulé « Pourquoi lire les classiques », Italo Calvino tenait que le lecteur éprouvait un plaisir tout différent à découvrir un classique à l’âge mûr plutôt que dans sa jeunesse : appréciation des détails, repérage des niveaux, distinction des sens…. L’écrivain italien en donnait une définition qui tient toujours :

 « Est classique ce qui persiste comme rumeur de fond, là même où l’actualité qui en est la plus éloignée règne en maître. Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire”.

En France, les classiques sont toujours consacrés comme symbole de l’universel intemporel, mais de plus en plus enrôlé dans la discipline mémorielle de la commémoration. Les controverses sur l’identité nationale en ont fait un enjeu de mémoire. Inutile de remonter à  la grande tradition médiévale de la disputatio, érudite, savante et essentiellement orale. Non plus qu’à la Querelle du Cid (1637) lorsque Corneille se voyait reprocher de n’avoir pas respecté la règle des trois unités, de n’avoir pas su choisir entre tragédie et comédie et d’avoir écrit une pièce d’inspiration espagnole en pleine guerre contre l’Espagne. Plus près de nous, une fameuse controverse a laissé des traces durables. Raymond Picard, professeur à la Sorbonne et éditeur des œuvres de Racine dans la Pléiade face à Roland Barthes, auteur d’un essai Sur Racine (1963) qui mit le feu aux poudres. La Sorbonne contre l’Ecole pratique des hautes études, la critique universitaire contre ladite Nouvelle Critique, la Réaction contre le Progrès –même si l’affaire était plus complexe et nuancée. La controverse, des plus vives, s’emballa peu après via des articles qu’ils publièrent dans la presse jusqu’en… 1967, chaque bretteur étant soutenu par un camp, l’un accusant l’autre de jargonner inutilement et d’avoir fait des contresens sur la langue de Racine.

Javier Cercas et Antonio Munoz Molina n’en sont qu’au début de leur controverse. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Pour le plus grand profit des lecteurs, et de Galdós. D’autant qu’Andrés Trapiello, l’un des plus brillants auteurs espagnols, vient de s’en mêler en louant la « modernité » de Galdós. Au vrai, on ne perd jamais son temps à réviser les critères qui ont hissé un écrivain au rang de classique. A remettre en cause le statut de la statue. Au cours du XXème siècle, nombre d’écrivains  espagnols se sont déjà affrontés autour des mérites de Galdós. Comme le fait remarquer Javier Cercas :

« Cela prouve qu’il est vivant. C’est ce qui peut arriver de mieux à un classique ».

Au fond, si les classiques méritent notre affection pour le bonheur qu’ils nous donnent, il faut les traiter sans déférence et sans crainte de ce que la postérité dira de notre légèreté. Ne jamais oublier ce qu’en pensait Paul Valery :

« La postérité, c’est que des cons comme nous ».

P.S. du 19 avril : Et Mario Vargas Llosa vient d’ajouter son grain de sel à la polémique…

(Photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, vie littéraire.

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commentaires

1 347 Réponses pour Ce qui pouvait arriver de mieux à Galdós

closer dit: à

JB, augmenter le minimum de retraite à 1000 euros, ça n’a rien à voir avec une réforme. c’est augmenter le minimum retraite, point. Sauf que ce Gouvernement d’incompétents est incapable de nous dire comment cette augmentation sera financée. Le projet LR (exemple pris au hasard) dit exactement comment les retraites seront payées et préconise un passage à 1000 euros immédiatement…

Quant à la suppression de la taxe d’habitation (pour une fraction des contribuables seulement), c’est surtout un moyen de reprendre en main les finances des communes qui seront obligées de mendier une compensation à l’Etat. De toute façon, l’argent correspondant sera évidemment payé par nous d’une façon ou d’une autre…

D. dit: à

Ce soir je mange du merlan sauce blanche.

B dit: à

Clopine, il faut un règlement nouveau à chacun des jury, Pierre Jourde se défend justement d’attraper le motif de l’antisémitisme parce qu’il le trouve trop simpliste. Il fait un parallèle avec l’argumentaire déployé.

B dit: à

Par exemple, offrir au Goncourt, Renaudot, Médicis, César, académie française, Nobel, etc etc les dix commandements avant d’être soumis à la Charia.

et alii dit: à

B n’oubliez pas mon prix kiwi! j’en ai bien plus de 10 des commandements!

Chaloux dit: à

Moi non, D, mais j’ai passé sept ans de ma vie avec un syrienne experte. Très stimulant.

Janssen J-J dit: à

Nous avons maintenant assez de preuves pour déclarer CT un brin dérangée mentale. Cela dit, il ne faut pas accabler les gens à terre, tout le monde peut avoir une éclipse à la clepsydre. Maoi, je l’ai toujours dit, ce blog fabrique un bon nombre de crétins digitaux.
Mais non… je n’oublie pas Max von Sidow, notamment dans le 7e sceau, le plus beau film de Bergman (1957), ni Erland Josephson, Ingrid Thullin, Renata Albrecht, Bibi Andersson, Liv Ullman etc, ni tous ces merveilleux comédiens qui enchantèrent ma jeunesse, quand j’étais amoureux de tous les films du suédois.
Ni Birgit Trotzig, la plus bernanossienne des romancières suédoises, bien sûr.

raymond dit: à

Christiane
Merci pour la publication ici de « Mères » extrait de mon ensemble sur 14-18 intitulé « Le Chemin, Der Weg » (éditions Lumpen, Colligis 02; édition bilingue avec illustrations)
Je vous en envoie un exemplaire demain promis.

Janssen J-J dit: à

Oui on sent que vous êtes une grosse fumeuse poitrinaire, vu la cendre qui tombe entre vos touches… Continuez ainsi, vous devenez de plus en plus sympathique depuis quelques heures dans cette amirauté serrée des coudres, FMLP !

Phil dit: à

la consommation de vin recule en France au profit de la bière; tout va donc bien mal, ce qui explique aussi la débandade sur le prestigieux blog à passou avec des commentatrices fortement poissonnières. dear Chaloux, experte en quoi, votre experte syrienne ?

christiane dit: à

Raymond,
relisant votre poème sans ponctuation et en vers libres je me posais une question. Est-ce que l’absence de ponctuation induit l’absence de phrases ? Dans la parole orale spontanée, y a-t-il des phrases ? une découpe logique ? Et pourtant votre texte a une forme langagière , celle d’une phrase mais sans les coupes sans les clôtures (points) et les signes de Ponctuation. Mais ça ne s’emboîte pas. En plus vous jouez à déstructurer le texte par des renvois à la ligne ou l’inverse.
Je pense à un texte de Michaux que Et Alii avait mis en lien, sans ponctuation, aussi.
Tout cela me laisse songeuse. Le langage oral a précédé le langage écrit, les livres, la lecture. Je trouve très intéressante cette forme d’écriture qui, pour moi, évoque la parole vivante, les changements d’idée en cours de bavardage, les idées non terminées.
Il y a une pub à la télé qui tourne en ce moment. Deux jeunes assis face à face. L’un, enthousiaste tente de raconter à l’autre le film qu’il vient de voir. Se coupe, change de point de vue, d’explication. Accumule, les « non, c’est pas ça… tu vois… c’est… ». L’autre ne dit rien mais on voit qu’il est incapable d’imaginer de quoi parle ce film.
J’ai trouvé ce montage très fort. Je me demande bien de quelle publicité il s’agissait…
DHH, si vous passez par là, je serais heureuse d’avoir votre point de vue.

christiane dit: à

Raymond dit: »je vous l’envoie demain. »
Mais je l’ai Raymond. Comment aurais-je fait pour copier ce poème ? Encore merci pour cet envoi.
Juste en dessous je vous pose une question sur la forme.

christiane dit: à

« voilà le destin des mères! » Très émouvantes, cette colère et cette angoisse, Et Alii.
Pour un peu, je vous croirai femme et mère. Dommage, je vous aimais bien en homme.

Nicolas dit: à

« Tout combat engendre ses excès. Les excès de certains féministes, qu’on épingle parfois, ne sont rien auprès de l’immensité de l’injustice, de la souffrance infligée aux femmes dans le monde. »C’est de Jourde. Entre la culture et les femmes sont cœur balance. C bô

Janssen J-J dit: à

Raymond, pourriez-vous me donner l’adresse de Ch, vers le parc de Montsouris, ou son email personnel. Je voudrais lui envoyer mon poème en mains propres. Merci à vous.

Janssen J-J dit: à

@ Mais je l’ai Raymond.
Reviens, j’ai les mêmes à la maison !
@ TTLTK :-), ce soir, je sors en boîte, pour une fois. On m’emmène au nioumorning, je sais pas trop où c’est, parait que c’est smarth. Y serez vous ?

Clopine dit: à

Bon, je redescends, visiblement j’en ai parlé (j’ai confondu avec un autre épisode dont je n’ai pas parlé, sauf à deux personnes de ce blog).

Dont acte.

J’aimerais bien que vous écoutiez, tous, la chronique de Thomas VDB….

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: « Raymond, pourriez-vous me donner l’adresse de Ch, vers le parc de Montsouris, ou son email personnel. Je voudrais lui envoyer mon poème en mains propres. Merci à vous. ».

Je suis d’accord, Raymond.

D. dit: à

3 choses :

– la pente de progression du nombre de cas en Europe est plus élevée qu’elle le fut en Chine pour un même nombre de cas.

– si le nombre de cas en Chine stagne relativement, il ne diminue pas pour autant.

– 25 à 30 % des malades mettent beaucoup de temps à guérir. Certains ne guérissant pas du tout.

D. dit: à

Cela-dit je ne suis pas là pour faire peur.
Restons joyeux et guillerets.

B dit: à

Phil, la question s’attachait à la danse du ventre. J’imagine que Chaloux pense aux malheureux syriens au nord du pays
Le cessez le feu tient il toujours , un cordon humanitaire peut il enfin porter secours à ces centaines de milliers déplacés.

Chaloux dit: à

Dear Phil, en danse du ventre. Un délice.

Janssen J-J dit: à

Infra, une fiche alternative de Régis Boyer pour nous changer de Galdos qui n’intéresse apparemment personne, ni tellement P. Assouline, finalement.
————

Romancière et nouvelliste suédoise, née en 1929 à Göteborg, Birgitta Trotzig, qui a passé une partie importante de sa vie en France, s’est imposée par des ouvrages pénétrants qui la font proche de Bernanos ou de Mauriac, aux options religieuses desquels elle se rallie. Dès son premier ouvrage, Extraits de la vie des amants (1951), elle a trouvé la formule qui fera son renom : dans une époque reculée, imprécise, évoluent des personnages réprouvés que cette visionnaire, à la fois mystique et réaliste, campe par touches abruptes et symboliques qui évoquent les images de vitraux du Moyen Âge. Mais Les Réprouvés (1957), Un paysage (1959) et, surtout, L’Accusation (1966, la traduction exacte du titre suédois serait La Trahison), La Maladie (1972), La Fille du roi crapaud (1985) et des récits historiques tels que Porträtt (1993) et Levande och döda i kejsarinstid (1993) sont aussi et surtout une méditation pudique sur notre monde sans amour, fait de solitude et d’étrangeté, où l’homme fomente ou subit la haine dans une atmosphère fruste et comme raréfiée. La pauvreté, matérielle et surtout spirituelle, y est au premier plan, désespoir, trahison et peur constituant la trame d’existences en apparence déchues. Mais la perspective chrétienne y est pourtant bien présente. Ce manque, cette absence qui désolent les personnages sont à lire en creux, dans l’esprit qui inspira Le Livre de Job. Ils témoignent d’une attente, et, par un juste renversement des valeurs, de cette transfiguration qui, en nous faisant mourir à nous-mêmes, nous fait naître pour autrui, en particulier pour ce Quelqu’un d’autre dont la figure suffit à nous faire distinguer entre le faux et le vrai amour. Œuvre grave et tissée d’un bout à l’autre de symboles magnétiques dans leur réaliste simplicité, les « légendes » qu’écrit Birgitta Trotzig, dans l’austérité des décors et des cœurs et le dénuement extrême des personnages qui les animent, témoignent magnifiquement d’une attente de Dieu « de l’autre côté des ténèbres ». Cette attirance pour les images qui gouvernent notre vie secrète lui a également inspiré de beaux poèmes en prose (Anima, 1982 ; Sammanhang, 1996), traduits en français sous le titre Contexte/Matériaux (2003). — Régis BOYER (in Encyclopedia Universalis)

Jazzi dit: à

« T’as cotisé du temps du Negresco ? »

Le Negresco c’est à Nice, D., face à la plage de cailloux.
Moi je travaillais au Martinez, face au sable fin et la mer.
Depuis mon adolescence, j’ai toujours été salarié, dont 23 ans par la Mairie de Paris (j’ai eu une médaille),jusqu’à mes 60 ans et 8 mois.
Depuis, je suis officiellement à la retraite, mais je travaille avec le même plaisir qu’avant…
J’explique tout cela dans mon « Goût de la paresse », que je fournis avec le mode d’emploi !

Jazzi dit: à

de nota est notre notaire.
Il a les minutes de tous nos propos !
Chapeau
Très honoré d’être si justement cité (quel style !)

Nicolas dit: à

Bon alors j’ai retrouvé mon bouquin oublié au boulot, ça dit ça dans l’intro « je me dirige vers mon rendez vous avec Giuseppe Sciuri, un jeune étudiant originaire de Trapani que j’ai connu à Aix-en-Provence pendant son année Erasmus. (…) je lui ai annoncé la raison de notre rencontre et le thème que je voudrais aborder : cette succession d’envahisseurs qui a duré trois millénaires a-t-elle laissé des traces au quotidien ?
Pour l’occasion, il est venu accompagné de quatre amis de fac. Avant même d’aborder le thème de la discussion, un élément de réponse me saute aux yeux. J’ai devant moi un panel de cinq jeunes Siciliens dont la diversité physique témoigne d’elle même des marques laissées par l’histoire. Quand, après m’être présenté, je rentre directement dans le vif du sujet et leur fait part de mon impression, le jeune homme roux à la peau pâle devant rebondi immédiatement : « Enchanté, je suis Salvatore Casisa. C’est marrant que vous parliez de ça car je reviens d’une année d’Erasmus à Cork, en Irlande, et là bas, quand je disais que j’étais sicilien, les gens avaient du mal à me croire. » « Moi, par contre, intervient Giuseppe, pendant mon année à Aix en Provence, on m’a très souvent pris pour un Maghrébin.(…)
Les trois autres jeunes gens se présentent à leur tour : Giovanna Spinuzza, pour reprendre une phrase du Parrain, « paraît peut être plus grecque qu’italienne » ; Miriam Matraxia (prénom d’origine arabe très courant en Sicile, tout comme Fatima, nom de famille à consonance grecque) est blonde et assez grande ; alors que Michele Alvaro (nom d’origine hispanique) paraît méditerranéen occidental. » Etc
Tout ça reste quand même à démontrer.

Jazzi dit: à

« n’oubliez pas mon prix kiwi ! »

Le prix Citron, c’est pour les plus grognons,
Le prix orange, pour les plus savoureux.
Mais pour le prix Kiwi, ça récompense quoi et alii ?

Bon, Clopine nous a fait une petite crise de parano, c’est pas si grave…

et alii dit: à

PRIX KIWI
il faut que je cherche entre le fruit et les oiseaux, je suis un peu dans « le cirage » ce soir!
aidez moi à trouver la réponse
bonne soirée
(on boit chez les juifs ce soir!)

hamlet dit: à

Clopine un jour :

« Je voudrais savoir CE QUI LUI PERMET DE FAIRE ALLUSION à ce type d’études ? Et de financement ?

J’AIMERAIS COMPRENDRE D’OU IL TIRE CE GENRE D’INFORMATIONS ?

Parce que, si je ne m’abuse, je n’ai JAMAIS fait allusion ici à une quelconque « bourse de recherche » ???

Et je pense que tout cela devient vraiment très grave, et significatif d’une dérive de ce blog telle que là, je ne peux plus suivre.

Je souhaite avant tout protéger les miens…. »

la même le lendemain :

« Bon, je redescends, visiblement j’en ai parlé (j’ai confondu avec un autre épisode dont je n’ai pas parlé, sauf à deux personnes de ce blog).

Dont acte. »

non pas pas « dont acte » la timbrée !

vous avez écrit « je souhaite avant tout protéger les miens »

ne vous en tirez pas avec un « dont acte », mais déduisez-en donc que vous les protégez bien mal !

je veux puisque vous parlez de choses dont vous souhaiteriez ne pas pas avoir dites pour les protéger.

ou alors il faut m’expliquer votre logique de timbrée !

hamlet dit: à

Clopine, sur la Shoah vous comprenez bien que le fait d’avoir trouvé drôle ce texte faisant le parallèle entre les crimes avérés de Manson et des présomptions de viol de Polanski vous êtes très mal placée pour dire aux autres où placer le curseur !

hamlet dit: à

« Je souhaite avant tout protéger les miens… »

les pauvres…

Jazzi dit: à

Le prix kiwi devrait récompenser l’humeur égale, et alii.
Pas sûr que vous le méritiez ?

Nicolas dit: à

Merci Passou pour le papier, je me sens super intelligent et cultivé sur ce coup. Une petite citation de Valery que j’aime bien : « Fait mal observé pire qu’un mauvaise raisonnement. Critique littéraire. »

rose dit: à

maximum visual intensity,” Drinkwater writes. “Ideas and images appear through the making of the work, language becomes unnecessary, I let the work speak for me.” To see more of these cool maps and other paintings by Shane Drinkwater, follow the artist on Instagram. (via This Isn’t Happiness)
https://www.thisiscolossal.com/2020/03/shane-drinkwater-astronomical-maps/

Magnifique
Merci et alii

rose dit: à

Petitixe

Transposez URSS, Corée du nord,etc.
Cili ?

Cela a été fait déjà. Le résultat est grave.

rose dit: à

Chili ? Argentine ?

rose dit: à

Vu documentaire Des hommes de Alice Odiot et Jean-Robert Viallet.

Génial !
Trois ans pour obtenir l’accord de filmer. Demande faite en 2013.
Puis des mois d’observation sans caméras.
Enfin 25 jours en immersion dans la prison des Baumettes qui va fermer.
Poignant.
Des hommes jeunes, 1000 détenus sur 2000 n’ont pas 30 ans.
30 000 m².
Solitude enfermement violence intra-muros.

Envie de repeindre et, ben oui, de refaire leur monde.
Tous les instants cruciaux sont filmés et la parole est dite.

Marquée par le fils en taule avec son père(ce sont accordés le répit des femmes). Et pas de trahison de l’un envers l’autre.
Aussi par un qui possède la tchatche et évoque sa mère  » je me suis mis à voler des voitures, quatre, cinq, pck elle travaille dans la police
et je voulais renouer le contact.

Troublée tristement par le visage soudain apaisé puis lumineux de celui qui se dit converti à l’Islam et que depuis, il va mieux.

Beau boulot ce documentaire…

rose dit: à

Au cimetière de la Treille, rencontre formidable avec Guy et Éliane.
Guy passionné de Pagnol a donné 1000 infos sur lui sa famille son incessant travail créateur. Il a été sourcier.
Découverte de la seconde tombe Pagnol.
Demain, je vous fais le bilan et Raimu en bonus.

Jazzi dit: à

J’ai été moins emballé que vous, rose

23 février 2020 à 12 h 29 min
« Des Hommes » de Jean-Robert Viallet et Alice Odiot.
Les réalisateurs, journalistes locaux, ont attendu trois ans avant d’obtenir l’autorisation de filmer, de l’intérieur, durant vingt-cinq jours, la célèbre prison des Baumettes à Marseille, avant sa fermeture définitive.
Là, on suit une demi douzaine de prisonniers, qui ont accepté de raconter leur histoire face à la caméra.
Des multirécidivistes, pour la plupart, malgré leur jeunesse, issus en grande partie de l’immigration et filmés essentiellement dans leur cellule.
Autour d’eux, un personnel s’active, également jeune, où se distinguent de nombreuses femmes.
Outre la rumeur ambiante omniprésente, quelques plans séquences nous donnent un vague aperçu général de la vie quotidienne de l’établissement pénitentiaire : cour, couloirs, douches, cuisine…
Tristesse de ce lieu clos, en état de délabrement avancée, où se côtoient en toute promiscuité des individus déstructurés, dont le discours témoigne de leur engluement dans un fatum sans perspectives réjouissantes.
Pourquoi ce film, qui tient plus du reportage qu’autre chose, ne m’a-t-il pas vraiment convaincu ( pourtant les critiques sont plutôt bonnes) ?
Ce qui y est dit ou montré, en accord avec l’administration, m’a semblé surtout masquer ici ce qui n’est pas permis de voir ou d’entendre.
Les gardiens saisissent bien quelques téléphones portables et boulettes de kif, ce qui n’empêche pas visiblement les taulards de fumer des joints.
Mais peut-être n’y a-t-il rien à comprendre, à apprendre, chez des individus, qui se caractérisent surtout par une grande vacuité morale et intellectuelle ? La seule évasion possible pour eux leur est procurée par l’écran de télévision perpétuellement allumé…
D’où mon malaise, ma frustration, devant des images et des personnages d’où émane une tristesse glauque et désespérante…

et alii dit: à

d’une certaine façon , la demande de clopine
« « Je voudrais savoir CE QUI LUI PERMET DE FAIRE ALLUSION à ce type d’études ? Et de financement ? »
est typique du style erdélien ; et on a vu l’arrière plan!
or voilà d’où procèdent vos estimations et jugement des gens, sites et le reste!
donc blanc bonnet et bonnet blanc ou chou vert et vert chou , je ne positionne pas en objet à la disposition de vos spéculations(sexuelles, médicales, littéraires)
bonsoir

et alii dit: à

je ne me positionne pas en objet de vos spéculations;

DHH dit: à

@Raymond
au sujet de chemin des dames découvrant votre blog je vous ai envoyé sous forme d’un commentaire-cequi n’est pas le format idoine- que vous n’aurez qu’à supprimer après lecture quelques éléments relatifs à ma recherche personnelle sur cet episode……avec des coquilles et des repettions ou mots inutiles que je n’ai aperçus que trop tard à la relecture et dont je m’excuse

christiane dit: à

rose dit: « Au cimetière de la Treille, rencontre formidable avec Guy et Éliane… »

C’est beau, Rose, cette rencontre. Les hasards de la vie… Quand le chemin reprend du sens…

rose dit: à

Jazzi

Je les ai trouvés paumés mais intelligents. C’est comme s’ils se positionnaient comme mafieux dabs des sitcoms américaines.
J’ai été épatée par le boulot de tiutes ces femmes à différents niveaux de la « cantine » à la commission disciplinaire.
Le seul qui m’ait crée un réel malaise est le grand et jeune dépressif lors de la distribution des médocs.
Celui-là faut le sortir tout de suite. Le mettre avec des checaux

et alii dit: à

il se trouve que je ne voudrais pas savoir de vous , et donc ne poserais pas de question ni à ni sur x ou y ;cela ne veut pas dire que je m’en « fiche » , mais c’est moins simple;

gisèle dit: à

Vous avez-dit VIRUS ? je pense à une solution simple qui a le mérite de protéger, en avertissant les intrus, et de transformer la vie en musique.
Le père Fauchelevent, dans les  » Misérables » porte attachée au genou, une sonnette qui est destinée à faire fuir les visiteurs, tellement son aspect physique est repoussant.(à la suite d’un accident).
*Pour mémoire, il y avait , au couvent de Picpus, une maladrerie, ou léproserie.

rose dit: à

Des chevaux.

Ils arrivaient de Toulon ; je les ai rencontrés decant la seconde tombe Pagnol. Ils m’ont montré la tombe du maçon Mius et de Lili Bellon le copain d’enfance puis on s’est tout raconté. Lui surtout sait tout. Guy.
Sa femme Éliane l’écoute religieusement.
Je leur ai demandé l’autorisation de retranscrire toutes leurs infos sur ce blog et leurs noms. Z’ont dit oui.
Sont de Toulon.

Ma plus grosse découverte est que Giono est né la même année que Pagnol.1895. Je croyais Giono plus jeune et pas du tout.

Brinqueballe dit: à

A demain.
L’hôpital ne se foutera pas de la charité.
Il est 21h54 et lire de défilé des commentaires est plus que déprimant.

et alii dit: à

ce peut être une vertu de se mettre en colère, de se retrouver inquiet et même angoissé , bref « l’humeur » est un pseudo concept de psychiatre institutionnel qui shoote les gens pour de nombreuse raisons, dont l’incompétence, l’ignorance(voir billet)la haine :quand les auteurs en sont là, il est temps qu’ils se recyclent , eux et leurs déclarations d’amour, et le reste

rose dit: à

Nicolas

La rencontre avec ces cinq jeunes gens siciliens est riche d’enseignements ; hormis leur aspect physique ouvertement distinctif, qu’est ce qui les relie ?
Y a-t’il une identité sicilienne ?
Quelle est l’appropriation de leur territoire ?

et alii dit: à

vpous n’admettez pas que l’on puisse ne pas désirer votre avis et votre affection ;il y a l’effet internet qui vous demande constamment d’opiner (!!) et les questions personnelles :pourquoi ne supportez pas, gestionnaires et calculateurs que vous êtes que des étrangers soient insensibles à votre personnage ? VOIR PSYCHODRAME

et alii dit: à

NE SUPPORTEZ VOUS PAS?

Jazzi dit: à

et alii, DHH, Renato ou Lavande, s’expriment généralement ici d’une humeur égale.
Ne méritent-ils pas le prix Kiwi ?

christiane dit: à

Janssen J-J dit: « une fiche de Régis Boyer sur la romancière et nouvelliste suédoise Birgitta Trotzig. »

Cette fiche donne bien envie de découvrir cette romancière.
Pourquoi la lisant ai-je pensé à un poème de P.Valéry « Cantiques des colonnes » ?
« Un temple sur les yeux
Noirs pour l’éternité,
Nous allons sans les dieux
À la divinité! »

Ombre et lumière ?

Au hasard, j’ai passé commande pour son roman L’accusation (traduit du suédois par Monique d’Argentré – préface de Pierre Emmanuel).

et alii dit: à

RENDRE LA MONNAIE? C’EST CE QUE JE FAIS(billet)
j’avais été très étonnée quand Clopine était venue ici raconter qu’elle avait « séduit » une universitaire :ce qui est COMME un écho des fameuses « amies juives » de madame l’instit! surtout pour qui a à l’esprit ce mot des déporté-e-s que le camp avait été leur université ;et je ne parle pas d’homo sacer d’agamben!
donc voilà ce que ramenait CLOPINE :pas de « la littérature », non une histoire de rencontre et de séduction(entre femmes!)ça avait « matché » entre elles ; c’est ça aussi qu’on joue en psychodrame, comme genre de scènes, et Hamlet a un jour dit comme il ressentait le « mon ami coiffeur », « mon amie patissière » (pas mon copain italien puisqu’il disait qu’l aurait aimé être copain avec renato-et je disais moi que leur camaraderie m’aurait bien plu ) c’était un bon moment d’analyse du « psychodrame » quand même:qu’estce qu’ils font ce soir?
ASSEZ ELABORE SUR PRIX ET mérite pour un erdélien

D. dit: à

Bon alors pourquoi, Christiane ?

et alii dit: à

JE N4ADH7RE PAS A LA RDL et ses discours sur le « mérite et le prix » donc je sors maintenant;je n’ai pas encore ouvert mes mags

et alii dit: à

il y a une page homo sacer d’agamben sur wiki
(je l’ai entendu)
Pour Agamben, le statut de l’« homo sacer » rejoint celui du réfugié politique et du déporté. « Pour exemple, les Juifs, avant d’être déportés, étaient déchus de leur citoyenneté. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_sacer

et alii dit: à

clopine a vu le rouleau de sa maîtrise, moi,(comme beaucoup d’autres) les rouleaux de la torah
je me souviens avoir travaillé des jours sur un poème sur kippour, pourim , alternant rime et débutde vers en pour / ri-m c’es plus intéressant pour moi !
distrayez-vous bien!

et alii dit: à

sur agamben, pour vous rafraichir la mémoire:
. Ce faisant il établit une ligne de continuité entre la conception de la politique des nazis et celle de l’Occident contemporain, notamment dans Moyens sans fins, où il analyse le camp comme « l’espace biopolitique le plus absolu », dans la mesure où l’homme y essaie de réduire l’homme à une pure « vie nue ». Les interrogations sur le nazisme sont au cœur de ses préoccupations, et l’ont aussi conduit à questionner la notion de témoignage en problématisant celle-ci, après les travaux de J.-F. Lyotard, à la lumière du débat soulevé par l’émergence du négationnisme (Homo sacer. III, Ce qui reste d’Auschwitz : l’archive et le témoin).

et
lors que retentit le carillon des églises du Trastevere, où nous avons rendez-vous, nous pensons à son visage… Giorgio Agamben apparaît sous les traits de l’apôtre Philippe dans L’Evangile selon saint Matthieu (1964) de Pier Paolo Pasolini. Durant ces années-là, le jeune étudiant en droit, né à Rome en 1942, fréquentait les artistes et intellectuels réunis autour de l’écrivain Elsa Morante. La dolce vita ? Un moment d’intense amitié en tout cas. Petit à petit, le juriste se tourne vers la philosophie, suit le séminaire de Heidegger au Thor-en-Provence. Il se lance ensuite dans l’édition des oeuvres de Walter Benjamin, penseur qui l’accompagne toujours, de même que Guy Debord et Michel Foucault. Giorgio Agamben croise ainsi un sens
https://www.telerama.fr/idees/le-philosophe-giorgio-agamben-la-pensee-c-est-le-courage-du-desespoir,78653.php

et alii dit: à

Dans le vocabulaire de la médecine antique, la crise désigne l’instant décisif de la maladie. Mais aujourd’hui, la crise n’est plus provisoire : c’est la marche même du capitalisme, son moteur interne. Elle est toujours en cours, car, pareille en cela aux autres dispositifs d’exception, elle permet au pouvoir d’imposer des mesures qu’il ne serait pas possible de faire accepter en temps normal. La crise, même si cela peut faire sourire, correspond parfaitement à ce qu’on appelait autrefois en Union soviétique la « révolution permanente ».
Les dernières recherches que j’ai entreprises m’ont montré que nos sociétés modernes, qui se prétendent laïques, sont au contraire gouvernées par des concepts théologiques sécularisés qui agissent avec d’autant plus de puissance qu’ils ne sont pas conscients. Nous n’arriverons jamais à saisir ce qui se passe aujourd’hui sans comprendre que le capitalisme est en réalité une religion. Et, comme le disait Walter Benjamin, il s’agit de la plus féroce des religions car elle ne connaît pas d’expiation… Prenez le mot « foi », d’habitude réservé à la sphère religieuse. Le terme grec qui lui correspond dans les Evangiles, c’est pistis. Un historien des religions qui essayait de comprendre la signification de ce mot se promenait un jour dans une rue d’Athènes. Tout à coup, il vit écrit sur une enseigne : « Trapeza tes pisteos ». Il s’approcha et se rendit compte qu’il s’agissait d’une banque : trapeza tes pisteos veut dire « banque de crédit ». Ce fut une illumination.
Voilà pourquoi le présent est par excellence ce qui reste non vécu.

Le contemporain suprême, serait-ce le poète ? Ou le philosophe ?

J’ai tendance à ne pas opposer poésie et philosophie, dans le sens où ces deux expériences ont également lieu dans le langage. La vérité a sa demeure dans les mots, et je me méfierais d’un philosophe qui laisserait à d’autres, aux philologues ou aux poètes, le souci de cette demeure. Il faut prendre soin du langage, et je crois que l’un des problèmes essentiels des médias est qu’ils ne s’en soucient pas. Le journaliste aussi est responsable par rapport à la langue, et il sera jugé par elle.
. L’homme est l’animal désoeuvré ; il n’a aucune tâche biologique assignée, aucune fonction clairement prescrite. C’est un être de puissance qui peut sa propre impuissance. L’homme peut tout mais ne doit rien.

Vous avez fait des études de droit, mais toute votre philosophie cherche en un sens à s’affranchir du droit.

Au sortir du lycée, je n’avais au fond qu’un désir : écrire. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Ecrire quoi ? Je crois que c’est un désir de se rendre la vie possible. Ce qu’on veut, ce n’est pas « écrire », c’est « pouvoir » écrire. C’est un geste philosophique inconscient : on essaie de se rendre la vie possible, ce qui est une bonne définition de la philosophie. Or le droit, c’est apparemment le contraire, c’est le nécessaire et pas
On m’a beaucoup reproché cette idée, que le camp ait remplacé la cité comme nomos (norme, loi) de la modernité. Or je ne visais pas le camp comme fait historique, mais comme matrice secrète de notre société. Qu’est-ce qu’un camp ? C’est une portion du territoire soustraite à l’ordre juridico-politique, une matérialisation de l’état d’exception. Aujourd’hui, l’exception et la dépolitisation ont pénétré partout. L’espace vidéosurveillé des villes contemporaines est-il public ou privé, intérieur ou extérieur ? De nouveaux espaces se déploient : le modèle israélien dans les territoires occupés, composé de toutes ces barrières excluant les Palestiniens, a été transposé à Dubaï pour créer des îlots touristiques absolus, hyper sécurisés…

et alii dit: à

ce sont des citations d’Agamben de l’article dont j’ai donné le lien

Ramoz dit: à

hA.X.ahh

Vous me pardonnerez tout d’abord, de ne point épeler votre prénom. Si fascinant que son « image acoustique » (de Saussure) se jouant de ma peau pourtant meurtrie par le baroud, se glisse à chaque fois contre ma volonté (de fer), de derme en derme, jusqu’à mes chairs les plus fragiles et intimes, pour les iriser de bonheur.
Vous me pardonnerez ensuite, mon écriture chaotique qui pour être soumise au flux turgescent de l’inconscient nocturnal, détonne assurément, au regard de celle diurne, limpide et lumineuse.

Reste qu’il y eut un instant que le temps ne peut affecter : c’était Vous, c’était moi, ce fut Nous.

-Quippe disputatio non est realis pugna-

Depuis, tout ce qu’il put y avoir de mots, trolls, jours, anecdotes, intempéries, minutes, virus et billets de Passou, n’a pu défaire l’étrange complicité de nos êtres, qui à cet instant encore au coeur de votre « nuit du chasseur » comme de ma « Nuit mystique » étreint nos âmes.

– Mais ma dissertation coef trois!? direz-vous -…
Oui, à la question claire qui vous était posée, en écartant une attitude trop scolaire, vous aviez voulu esquisser un « remake » dans la nuit…
Et je le dis tout haut : mais vous avez créé!
Hélas,… hélas, pour nous en retourner vers votre post, ce qui allait lui faire suite immédiatement, en des gloussements de cervelle pois chiche, et tintements de verre de calva, devait ruiner le moindre de vos effets auprès de ces doctes Messieurs (mais savez-vous ma chère, que le doux petit animal que vous nourrissez patiemment jour après jour, peut, à la faveur du moindre de vos étourdissements ou somnolence, après vous avoir mordillé le bout de votre joli nez, vous dévorer petit à petit… Une bête, reste toujours un animal). C’est aussi que le Jury était,.. extrêmement et physiquement « discriminant »,
et ne devait pas vouloir entendre votre « remake » d’une bonne oreille… Ayant même eu l’audace, d’imaginer que par la nuit, vous auriez voulu fondre les silhouettes de ceux qui dormant le jour, se lèvent pour occuper les bosquets ; en attendant les bocages. Alors qu’évidemment, votre grand coeur -comme je me suis attaché à le montrer en vain- ne pensait qu’à de pauvres hères qui à la faveur de l’obscurité ne cherchent qu’à collecter chaque soir quelques milliers d’euros pour leur fratrie désar… désabusée. Sachez quant au climat de ce Jury, qu’on entendit même quelques saillies odieuses, du genre: mais c’est la blague du tunnel !?
Oh, soyez sûre, que je n’eus de cesse de défendre toute la puissance de votre thèse.
Mais encore hélas, je ne suis pas sûr moi-même d’avoir été votre meilleur avocat.
Toujours l’affaire de « l’image acoustique » faisant rimer, d’un i au lieu du e dans le mitan de votre sensuel prénom, ce dernier avec dél-i-ces. Et puis ce noir que vous aviez promu savamment, et que j’imaginais dans un égarement de ma conscience ou ma complète confusion, habiller merveilleusement votre corps d’une fine parure (La Perla) d’aussi noires dentelles, ou gainer les lianes que sont vos jambes de bas de soie d’une pareille et miroitante couleur ; tandis que vous vous délestiez en chantonnant, un à un de vos passe-coudes (de velours noir) en les faisant virevolter, parfumés, au-dessus de mes yeux ébahis…

-Mais vous êtes malade, vous avez l’air fiévreux, congestionné ?-

Voici que des membres de ce Jury scélérat, me secouaient, me ramenant Dieu merci, à la raison. Pour m’annoncer la terrible décision quant à votre touchant « remake »… Une note aussi fatale, que Vous l’êtes pour moi.

Oh, non! je vois que votre profond regard s’embrume, qu’une larme perle sur vos lèvres de rire belles, où parle depuis votre jeunesse tout notre avenir. Non, il faut se ressaisir. laissons là.

Vous devez maintenant tout donner de Vous. Ce qu’il y a en Vous de plus divin sans retenue.
Vous le savez, maintenant vous ne pouvez vous dispenser de l’oral où vous allez briller (coef trois aussi; soit: trois + trois = 6). Et puis de l’épreuve des langues où vous excellerez (tj coef trois; soit: six + trois = 9) – le 1 restant, étant à discrétion.
Oui vous le pouvez, et ce challenge étant le notre, vous allez assurément me faire oublier dans quels draps je me suis mis avec Vous (au regard des plus hautes Autorités Universitaires, s’entend)

M’offrir de surcroît, à l’occasion de cette réussite de nos projets subrepticement emmêlés, l’occasion de répéter sans plus aucune timidité, votre prénom dans tout l’enchaînement troublant de ses trois syllabes (A..x.a; j’y arriverai !).
Et espérer entendre alors en retour, comme Ulysse entendit les Sirènes, comme en un doux écho au fil des flots, mon Nom…
-oh, mais de grâce ne m’appelez plus Monsieur-
vous entendre dis-je, vous jouer malicieusement du R au-devant de lui, quitte à le laisser retomber par derrière minuscule, oui comme en une déclaration, entendre votre voix si féminine, me dire et me priez en mon Nom devenu prénom :

.Amoz(r) toujours

« Quippe disputatio non est realis pugna vel perscrutatio unius hominis in cognitione, sed altercatio et contentio ratiocinantium de proposita, an quaestione probanda vel improbanda »

Abélard pensait-il alors à Héloïs, comme moi
Ramoz -transi d’Amoz- pense à Vous

– Si igitur illi hoc faciunt quorum proprie ars contentio est, quid debet facere Christianus, nisi omnino fugere contentionem –

et alii dit: à

au fond sans intérêt le erdélien qui n’a de savoir à peu près fiable qu’en « sexualité »;et dire que ça a marché avec Clopine qui ne jurait que par la RDL , pour elle, « le temple où se faire voir » !

et alii dit: à

le mot le plus snob du moment sur internet :chaotique!on peur se dire que presque à tous les coups, le plu souvent c’est pour discréditer quelqu’un et un indice d’ignorance du scripteur (trice) (le billet)

et alii dit: à

on peut!

rose dit: à

Ramoz

Lisant dans la nuit votre prose poétique de latin émaillée, l’ai rapprochée au matin d’un vinéaste et d’un poète par la grâce du r. isolé.
Amoz Gitaï dans Kadosh
https://youtu.be/4iKJ811bF7I
Et aussi Amoz

rose dit: à

Cinéaste
Et le poète Amoz Oz
Enfant, j’espérais devenir un livre quand je serais grand. Pas un écrivain, un livre : les hommes se font tuer comme des fourmis, les écrivains aussi. Mais un livre, même si on le détruisait méthodiquement, il en subsisterait toujours quelque part un exemplaire qui ressusciterait sur une étagère, au fond d’un rayonnage dans quelque bibliothèque perdue, à Reykjavik, Valladolid ou Vancouver.

Janssen J-J dit: à

la jeune Cloé Korman a l’air bien sincère dans son essai stimulant qui remet bien à sa place la victimation du racisme anti juif.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/03/02/racisme-antisemitisme-korman/
Evidemment, la critique ergote un peu, et même beaucoup… Claire Paulian n’a pas l’air d’être arabe ou black, même si elle s’efforce l’empathie. Enfin bref…
La situation s’aggrave. Bonne journée néanmoins pour celzéceux qui vont nous survivre. Bises. (11.3.2 @ 9.03)

et alii dit: à

quand j’étais enfant je regardais mon père dont je porte le patronyme au stylo (PARKER )dans la pièce dite bureau(il travaillait là pour un « plan » important « économique » et « sanitaire » (au niveau professionnel) et je le vois « parcoeur »-c’est une « résonance »-plus tard je devais lire un souvenir comparable du stylo de son père dans le livre de S.KOFMAN S.K. ?Avec les conflits de « mères » -comme j’en avais -et la Shoah-puis l’adolescence venue,avec mes lectures, je désirais que l’on me prêtât la machine à écrire de papa qui avait tant demandé qu’on me laissât lui écrire quand j’étais petite(j’ai retrouvé ses lettres à sa mort ) le droit et le devoir d’écrire , c’était lui et moi

et alii dit: à

stylo de Sarah K ?QUI N4A PAS OUBLI2 LES QUESTIONS DES FEMMES.lien déjà rappelé (ah que de résonances!)
Sarah Kofman

Rue Ordener, rue Labat

Réédition de 2005
EXTRAIT
PRESSE

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PRÉSENTATION

« De lui, il me reste seulement le stylo. Je l’ai pris un jour dans le sac de ma mère où elle le gardait avec d’autres souvenirs de mon père. Un stylo comme l’on n’en fait plus, et qu’il fallait remplir avec de l’encre. Je m’en suis servie pendant toute ma scolarité. Il m’a « lâchée » avant que je puisse me décider à l’abandonner. Je le possède toujours, rafistolé avec du scotch, il est devant les yeux sur ma table de travail et il me contraint à écrire, écrire… »
http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2910

et alii dit: à

Sarah Kofman
Rue Ordener, rue Labat
Galilée, 1994
Sarah Kofman était née le 14 septembre 1934 et enseignait la philosophie à la Sorbonne. Elle a publié l’essentiel de son œuvre critique chez Galilée. Elle était spécialiste de Nietzsche et de Freud, mais s’intéressait aussi à la littérature, au personnage de Don Juan par exemple. Vingt-cinq essais de philosophie précèdent Rue Ordener, rue Labat, un texte autobiographique poignant, placé sous le signe de la dualité, et presque de la schizophrénie : les deux noms de rue symbolisent le déchirement entre deux femmes, la mère biologique qui doit protéger sa petite fille des rafles pendant la Seconde Guerre Mondiale, et la mère adoptive, « mémé », qui les recueille chez elle rue Labat. L’auteur n’établit aucune solution de continuité entre l’œuvre critique et l’autobiographie, bien au contraire : « Mes nombreux livres ont peut-être été des voies de traverse obligées pour parvenir à raconter « ça » », écrit-elle dès la première page, après avoir évoqué le stylo de son père, rabbin « ramassé » le 16 juillet 1942, et déporté à Auschwitz : « Je le possède toujours, rafistolé avec du scotch, il est devant mes yeux sur ma table de travail et il me contraint à écrire, écrire. » On se souvient de la formule de Georges Bataille : « Ne m’intéressent que les livres auxquels l’auteur a été contraint. » Mais cette contrainte porte en elle une lourde menace, comme le rappelle Jorge Semprun lorsqu’il intitule un de ses récits, L’Écriture ou la vie. Tout au long de son livre, organisé en vingt-trois chapitres dont le titre ne figure que dans la table des matières, Sarah Kofman souligne les liens entre son œuvre critique et son autobiographie, souvent par le recours à une note. Quand elle raconte une habitude de sa mère, rue Ordener (« Quand elle ne pouvait pas venir à bout de nos cris, de nos pleurs ou de nos disputes, elle nous enfermait dans une chambre noire qui servait de débarras, nous menaçant de la venue de « Maredewitchale » »), elle ajoute deux notes, l’une à propos de « chambre noire » pour rappeler qu’elle a écrit « un petit livre intitulé Camera obscura », l’autre à propos du personnage du folklore juif auquel elle fait allusion dans Comment s’en sortir ? Genèse d’un être et de sa fêlure, le récit est également genèse d’une pensée et d’une œuvre. La première fois qu’elle a entendu parler de philosophes, c’est par la conversation de « mémé » qui « avait assuré notre salut mais n’était pas dépourvue de préjugés antisémites. […] Et elle me citait Spinoza, Bergson, Einstein, Marx. C’est dans sa bouche et dans ce contexte que j’entends pour la première fois ces noms qui me sont aujourd’hui si familiers. » Dans un chapitre intitulé « Les deux mères de Léonard », elle évoque le « carton de Londres » de Léonard de Vinci, qu’elle a choisi pour la couverture de son premier livre, L’Enfance de l’art, puis cite longuement Freud qui explique que Léonard « avait eu deux mères […]. Quand Léonard, avant sa cinquième année, fut recueilli dans la maison grand-paternelle, sa jeune belle-mère Albicia supplanta sans aucun doute sa mère dans son cœur. » L’essentiel semble se dire par la voix d’un autre, victoire de l’intelligence et de la culture sur le traumatisme et la culpabilité, mais ne cesse de se redire autrement, comme dans le chapitre intitulé « La fête des Mères » où elle raconte qu’elle a acheté deux cartes postales pour « les deux femmes » : « J’hésite un moment et je choisis pour mémé la première, celle des deux que je trouve la plus belle. Mon choix vient bel et bien d’être fait, ma préférence déclarée. » Alors qu’au début du chapitre VIII, elle écrit : « Le vrai danger : être séparée de ma mère », avant de raconter toutes les maladies et les malaises que cette rupture du lien peut entraîner, elle reconnaît au début du chapitre XIV : « À son insu ou non, mémé avait réussi ce tour de force : en présence de ma mère, me détacher d’elle. Et aussi du judaïsme. » Substitution qui se dit de manière biaisée et culturelle dans le chapitre XIX intitulé « Une femme disparaît », en référence au film d’Hitchcock, qui appelle ce commentaire laconique et lumineux à la fois, dans une phrase nominale : « Le mauvais sein à la place du bon sein, l’un parfaitement clivé de l’autre, l’un se transformant en l’autre. » Un chapitre s’intitule « Idylle » et évoque le mois où la petite fille a vécu chez mémé, pendant que sa mère allait rechercher ses frères et ses sœurs à Nonancourt : « Nous dormîmes dans le même lit, dans sa chambre, pour n’être plus, cette fois, séparées ni de jour ni de nuit. Je me souviens surtout de la première nuit où mon émotion et mon excitation étaient très fortes. » Le trouble est encore plus intense dans le chapitre « Paravent » : « Rue Labat, à la grande stupéfaction et irritation de ma mère, elle avait l’habitude de se promener dans l’appartement en pyjama, poitrine découverte, et j’étais fascinée par ses seins nus. »

On laissera au lecteur l’initiative de lire la dernière phrase, bouleversante, de ce récit sans pathos qui aurait pu être le stade ultime d’une résilience réussie, au sommet d’une carrière universitaire et d’une œuvre critique reconnue. Mais l’aveu, la genèse d’une identité, d’une pensée et d’une œuvre, devant lesquels les évaluations esthétiques semblent tout à fait déplacées, ont pesé si lourd que Sarah Kofman s’est donné la mort, le 15 octobre 1994, quelque temps après la parution de ce livre, qui acquiert ainsi une dimension testamentaire et laisse le lecteur dans un silence habité par une présence et une voix qu’il a envie de faire connaître.

Anne Coudreuse

rose dit: à

Pagnol.
Deux tombes au cimetière de la Treille.
Dans l’une, Marcel, Jacqueline sa dernière épouse, sa fille enfant emportée par une maladie du foie, sa mère.
Nommée Marcel Pagnol et les siens.

Plus loin à gauche la seconde tombe inscrite famille Pagnol.
Dedans Joseph le père et sa seconde épouse, Paul Maurice le frère, René l’autre frère, Germaine sa soeur,

Madeleine Claire Jullien seconde épouse de Joseph.

Martine Mouneyres 1914 -1998 la première femme de Marcel qui a refusé de divorcer jusqu’en 1944. Il epousera ensuite Jacqueline en 1945 en secondes noces (mais n’ ièmes lits).

rose dit: à

Pagnol.
Deux autres tombes :
Celle du maçon nommé Mius qui s’appelle Marius Broquier.
Celle de Lili, petit surnom, des Bellons quartier où il résidait. De son vrai nom
Baptistin David Magnan mort à 20 ans à la guerre de 14, le 23 juillet 1918 à Vrigny dans la Marne.

et alii dit: à

j’emploie à dessein ce mot du jargon philosophique « résonance » pour ce que les »mémés » du blog nomment cahotique peut-être plus internet et plus « in » aujourd’hui;
Hartmut Rosa, RÉSONANCE. Une sociologie de la relation au monde
La Découverte, 2018 [2016, traduit de l’allemand par Sacha Zilberfarb et Sarah Raquillet], 536 p., 28 €
Grégoire Catta
Dans Revue Projet 2018/6 (N° 367), pages 90 à 92

et alii dit: à

Si le problème est l’accélération, alors la résonance est peut-être la solution. » Les premiers mots de Résonance posent d’emblée la thèse centrale d’un ouvrage fondamental qui s’inscrit dans la longue ligne de la théorie critique de l’École de Francfort. Dans Accélération : une critique sociale du temps, paru en France en 2012, le philosophe et sociologue allemand avait proposé une théorie systématique de l’accélération sociale en pensant ensemble l’accélération technique, celle des rythmes de vie et celle des transformations sociales. L’expérience de la modernisation est une expérience d’accélération et l’augmentation de la vitesse apparaît finalement comme le véritable moteur de l’histoire moderne. Au point de départ de Résonance, on retrouve cette affirmation d’une caractéristique structurelle de la modernité tardive : « Elle ne peut se stabiliser que de manière dynamique » (p. 46), « elle est tributaire de la croissance, de la densification de l’innovation et de l’accélération pour conserver et reproduire sa structure » (p. 466). Certains ont voulu faire de Rosa le chantre de la décélération, c

et alii dit: à

Pour répondre au défi de cette accélération sans fin, corrélée à une logique de compétition ininterrompue pour l’affectation des ressources, Rosa s’attelle à construire une sociologie de la relation au monde, c’est-à-dire à l’environnement naturel et matériel, aux autres personnes et aux collectifs, mais aussi à une totalité englobante et transcendante (Dieu, la nature, l’art, l’histoire, etc.). En philosophe, il se pose la question de la vie bonne et donc de « relations au monde réussies ou ratées » ; mais, en sociologue, il analyse avec précision les conditions sociales et socioculturelles qui permettent ou entravent ces relations. La notion de résonance est la clé de cette sociologie de la relation.

et alii dit: à

Mais la résonance est aussi empreinte d’une dimension d’indisponibilité fondamentale. Cette dernière caractéristique est cruciale. La résonance ne se maîtrise jamais entièrement. Elle peut surgir là où on ne l’attendait pas, par exemple au milieu d’un travail a priori ennuyeux. Elle peut également ne pas survenir, alors même que toutes les conditions semblent réunies : à un concert avec des amis, attendu depuis longtemps, il ne se passe rien, même si, après coup, on justifie le prix exorbitant que l’on a payé en en faisant de grands éloges. La notion de résonance permet aussi de réinvestir celle d’aliénation, comprise comme son opposé : une forme de rapport au monde « sans relation », où tout devient muet et sourd, « on “a” une famille, un travail, une vie associative, une religion, etc., mais ils “ne nous disent” plus rien » (p. 211).

et alii dit: à

C’est bien parce que le monde résiste, parce qu’il recèle une part d’indisponibilité, tout comme le sujet, qu’ils peuvent résonner. L’éponge qui absorbe l’eau qui l’environne ne résonne pas ! Et l’aspiration à une résonance complète et permanente serait pathologique pour le sujet et potentiellement totalitaire au plan social. Au contraire, « certaines formes et phases d’aliénation doivent être considérées comme inévitables, et même comme une condition préalable à de futures relations résonnantes » (p. 50).

4Résonance n’offre pas seulement une proposition particulièrement stimulante pour la recherche d’un critère renouvelé de vie réussie. La seconde partie de l’ouvrage présente sur cette base une réinterprétation remarquable de la modernité et une véritable théorie critique de la relation au monde pensée comme critique des rapports de résonance. Cette théorie apporte ainsi un éclairage unique sur les multiples crises du monde actuel. La modernité apparaît comme une « formation socioculturelle caractérisée à parts égales par la crainte d’une perte des axes de résonance, c’est-à-dire d’un mutisme du monde » (chapitre IX : La modernité comme histoire d’une catastrophe de la résonance) et « une sensibilité et un besoin de résonance toujours croissants » (chapitre X : La modernité comme histoire d’une sensibilité accrue à la résonance) (p. 49). La logique moderne de l’accroissement généralisé, de l’accélération et de la compétition conduit à un mode de vie où le monde est réifié, comme ressource mise à disposition, comme objet à transformer ou comme simple instrument, et perd ainsi ses qualités résonnantes. « Ce qui est au cœur de la crise écologique », c’est « le fait que, à considérer la nature comme une simple ressource, nous lui dénions son caractère de sphère de résonance ». La crise de la

rose dit: à

Les lieux :

Dans le village de la Treille, la maison La Pascaline, jaune, louée, jamais achetée, il y écrivait.

Le château de La Buzine aux Camoëns plus bas en descendant à gauche lorsqu’on quitte la Treille..

Le Moulin du Loup dans la vallée des gorges du loup : il y a tourné La belle meunière avec Jacqueline et Tino Rossi.

À Monaco : propriété la grotte l’Estan quittée après la mort de sa fille ; il n’y retournera jamais.

Domaine de la Gaude à Villeneuve Loubet.

Son petit fils met en valeur l’oeuvre du grand-père (cf.sur la toile pour les lieux etc. Et le petit-fils).

Ceci dans le désordre (ai fait comme j’ai pu pour prendre des notes, Guy savait tout et bibi rien).

et alii dit: à

. Quant à la crise psychologique, elle « peut se lire elle aussi comme une aliénation fondamentale et constitutive » de la modernité tardive. Aussi bien, la croissance fulgurante des cas de dépressions et de « burn out » « ne résulte pas en premier lieu d’une surcharge de travail, d’une trop grande vitesse d’exécution ou d’un excès d’exigences, mais d’un effondrement des axes de résonance essentiels aux sujets » (p. 53). Cette question du burn out, qui revient à plusieurs reprises dans l’ouvrage, rappelle que le cadre général de réflexion de Rosa est souvent celui des classes moyennes supérieures occidentales. Lui-même le reconnaît : ailleurs dans le monde et dans d’autres milieux socioculturels, les axes et sphères de résonances significatifs sont probablement autres que ceux qu’il analyse. Il y a là un vaste champ de recherche – et une génération de chercheurs autour de lui s’y est déjà attelée. Mais Rosa ouvre une voie novatrice et solidement ancrée dans une tradition pour continuer à penser de manière critique notre monde contemporain. Et en tirer des conséquences pratiques ! « Il n’est pas trop tard pour commencer aujourd’hui à œuvrer à la qualité de notre relation au monde – à la fois individuellement et ensemble, politiquement. Un monde meilleur est possible, un monde où il ne s’agit plus, avant tout, de disposer d’autrui, mais de l’entendre et de lui répondre » (p. 526). Résonance est certes un ouvrage consistant ! Mais son style le rend sûrement accessible à une audience large pour un questionnement qui concerne toute la société. Nul doute qu’il fera date.

rose dit: à

Chaotique et cahotique

Résonnance

Stylo Parker

Écrire, ton père et toi.

Un enfant, merci bien, déjà donné deux. Trop d’amour. Trop de soucis.

rose dit: à

Divers :

Giono a dit ses paroles malheureuses qui lui auront été lourdement reprochées dès la fin de la guerre :
« Il vaut mieux être allemand et vivant que français et mort. »
Reconnaître sa nature pacifiste et la littérature comme son seul souci.

Se sont cotoyés Pagnol et Giono mais en maintenant une certaine distance.

La femme du boulanger de Pagnol tiré de Jean le bleu de Giono.

Possédaient tous deux le grec et le latin.

prof.d’anglais Giono (à vérifier).

À rajouter aux lieux :

Les barres Saint Esprit est le lieu où se situait la chasse aux bartavelles, avec les pièges en pierre posés dans les collines.

rose dit: à

Georges Bernie livre à couverture glacée, dernière édition très bien faite.

À Aubagne sur la place exposition permanente de santons qui sont les personnages des romans de Marcel Pagnol.
(J’arrivais d’Aubagne et n’ai rien vu, crénom).

et alii dit: à

Un enfant, merci bien, déjà donné deux. Trop d’amour. Trop de soucis.
mais non pas trop, laissez ce too much à Hamlet;
moi aussi; deux; garçon et fille, bien sur on a dit « le choix du roi », surtout dans cette « famille » , où il y a eu des petits enfants (garçon et filles), et enfants de pets enfants; et où on dit petits, petit soucis, grands, grands soucis;
je ne saurais affirmer que c’est vrai, ce petit et grand; un peu d’espoir ROSE,pour vous;
bonne journée

rose dit: à

Raimu, anecdote :

Raimu et Pagnol s’engueulaient tt le temps. Raimu râlait bcp. : on le surnommait « le trombone ».
Il est mort.
(Ben oui, ça arrive à tout l’monde).

Qd la fille unique de Raimu s’est mariée, Pagnol l’accompagna à l’hôtel.

Qd ils sont sortis de l’église, la cloche a sonné le bourdon : broum.broum..
Broum
Pagnol a dit à la Petite : « tu vois ton père est là avec toi ».

rose dit: à

Et alii

Oui, le choix du roi. En Haute Provence, ai eu le droit à des condoléances « ma pauvre, encore une fille », alors que, s’il y a une répétition dont je suis ravie, c’est bien celle-là.

Merci pour vos encouragements Et alii.
Viens d’appeler l’EHPAD, bonne nouvelle, ma maman va bien. Je garde l’espoir comme mon bâton de maréchal. Bonne journée à vous.

et alii dit: à

rose, vousêtes sure:
, Pagnol l’accompagna à l’hôtel.

Qd ils sont sortis de l’église, la cloche a sonné le bourdon :
ce n’est pas l’autel?

Janssen J-J dit: à

« le choix du roi »,

A Choisy le Roy, je découvris une famille malheureuse, particulièrement névrotique sur trois générations. Un membre résilient seulement faisait tout ce qu’il pouvait pour aider le reste à s’en sortir. Etais frappé de ce qu’il arrivait à faire en dépit de maintes rechutes de l’ensemble. Mais à chaque fois, il reprenait son bâton de pèlerin. A force de persévérance,Il devint maréchal.

Clopine dit: à

Bon, en guise d’excuse pour mes emportements mal placés d’hier (mais faut dire, ce qu’on lit sur le féminisme ici, les bras m’en tombent…)

Une petite nouvelle nouvelle.

Les journées-huîtres

Je n’aime pas les huîtres, et pourtant, je devrais.

A chaque fois que je repense à ces journées-là, c’est comme si j’en ouvrais une.

C’était au Tréport, à Fécamp, à Saint Valéry, voire, de l’autre côté, à Honfleur ou à Etretat. Plus rarement à Dieppe, où l’on aurait pu croiser des connaissances.

Je venais de la petite maison tortueuse, envahie d’objets et de musique du sol au plafond, du Mont Gargan. Lui avait quitté la longère brayonne, les chantiers, les prés et la vie familiale.

Je laissais de côté l’homme qui écoutait la musique. Il délaissait la femme qui élevait l’enfant.

Ca commençait donc comme un courant marin : une échappée.

C’était nacré, bleuté, salubre et secret.

IL y avait les promenades sur les falaises, le vert des prés sertissant le blanc, tombant dans le bleu. Le sable et les galets. L’écume. Nous n’étions pas trop de deux pour résister au vent qui prétendait nous emporter en Angleterre.

Il y avait le petit restaurant, le muscadet dans le gosier, les fruits de mer au bout des doigts, qu’on rinçait ensuite dans le papier citronné. Les vitres, parfois de simples parois plastifiées, nous séparaient des ports. On entendait quand même le cliquetis des mâts des bateaux de plaisance, si on y prêtait attention. On n’échappait nulle part aux cris des mouettes.

Il y avait la chambre d’hôtel, souvent la moins chère, avec du papier peint bleu et rose, des draps frais encore un peu humides, des canalisations qui glougloutaient, des fenêtres qui s’ouvraient sur les ruelles étroites. Pas besoin de la vue des chambres côté quai : on avait longé la mer toute la journée. Nos yeux étaient remplis à ras bord de ses gris, ses gris-vert, ses gris-bleu, ses traînées lumineuses. Et nous avions désormais autre chose à faire que regarder la mer.

Il y avait les lendemains matins, et les sourires au-dessus des théières, des pots de lait et des tartines de pain beurré, demi-sel.

L’abondance des deux : les sourires, et les tartines.

On partait pour les valleuses. Cueillir les coucous, en haut, et ramasser les patelles, les troques et les phasianelles, en bas. Il m’aidait à remonter ensuite, quand le chemin, trop creux, nécessitait l’escalade.

J’ai encore dans la bouche, le nez, sous les mains, la saveur huîtrière de ces journées-là, leur fraicheur, leur nacre, le lisse de leur paroi, la substance liquide qui les composait. Le plaisir, les plaisirs, qu’elles procuraient.

Elles pouvaient apparaître comme de simples cailloux, du genre que l’on repousse du pied, Elles étaient à la fois bon marché et peu remarquables. Nous n’avions pas besoin d’avion, ni de first class, ni de cartes gold, ni de flûtes de champagnes ou de bijoux, pour nous les offrir. Elles semblaient presque quotidiennes.

Jusqu’à ce qu’on les ouvre.

Je ne connais plus de ces journées-là, et ne pourrais d’ailleurs plus les vivre, même si on me les offrait de nouveau. Car ce qui transfigurait le caillou quotidien, ce n’était pas le bleu, le blanc, la fraicheur, le nacré vivifiant. Ce n’était pas les plages, les falaises, les coquillages et le muscadet. Ce n’était même pas les draps frais, ni ce qui se passait dedans.

C’était, en réalité, qu’on se gobait l’un l’autre, qu’on se découvrait les yeux ouverts, si attentifs à déchiffrer nos saveurs différentes et inconnues.

Et nous ne pourrons donc revivre ces beaux moments bleutés. Car nos saveurs, l’une et l’autre, nous sont désormais connues, déchiffrées, diluées l’une dans l’autre. Cela s’appelle vieillir, et il nous faut désormais, abrités dans la coquille du souvenir, veiller simplement à vieillir ensemble.

et alii dit: à

CELA DIT « pets » pour petits, ne pasoublier le i avec un point dessus;
pets, ma plus jeune petite fille-qu_ est maman- a un gros chien comme sur la photo de l’écrivain -qu’elle a confié à sa mère- avec lequel elle a bien joué !

D. dit: à

Les huîtres m’ont confié qu’elles n’aimaient pas Clopine.

Janssen J-J dit: à

@ Bon, en guise d’excuse pour mes emportements mal placés d’hier

Seule DHH vous excusera car elle apprécie votre style et vos souvenirs. Quant à moi, non, j’émettrais bien des réserves à ce sujet. Et voici la première d’entre elle :

(NB / quand on s’excuse, on n’ajoute pas de restriction… Cette attitude est tout à fait détestable et annule derechef le pardon recherché).

Phil dit: à

Nous n’avions pas besoin d’avion, ni de first class, ni de cartes gold, ni de flûtes de champagnes ou de bijoux, pour nous les offrir.

Profil à Dame Clopine, à refiler à la sociologue du prestigieux blog à passou.

rose dit: à

Et alii

Sarah Kofman

Rue Ordener, rue Labat

Réédition de 2005
EXTRAIT
PRESSE

Imprimer la fiche

PRÉSENTATION

« De lui, il me reste seulement le stylo. Je l’ai pris un jour dans le sac de ma mère où elle le gardait avec d’autres souvenirs de mon père. Un stylo comme l’on n’en fait plus, et qu’il fallait remplir avec de l’encre. Je m’en suis servie pendant toute ma scolarité. Il m’a « lâchée » avant que je puisse me décider à l’abandonner. Je le possède toujours, rafistolé avec du scotch, il est devant les yeux sur ma table de travail et il me contraint à écrire, écrire… »
http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2910

et alii dit: à
quand j’étais enfant je regardais mon père dont je porte le patronyme au stylo (PARKER )dans la pièce dite bureau(il travaillait là pour un « plan » important « économique » et « sanitaire » (au niveau professionnel) et je le vois « parcoeur »-c’est une « résonance »-plus tard je devais lire un souvenir comparable du stylo de son père dans le livre de S.KOFMAN S.K. ?Avec les conflits de « mères » -comme j’en avais -et la Shoah-puis l’adolescence venue,avec mes lectures, je désirais que l’on me prêtât la machine à écrire de papa qui avait tant demandé qu’on me laissât lui écrire quand j’étais petite(j’ai retrouvé ses lettres à sa mort ) le droit et le devoir d’écrire , c’était lui et moi.

Merci pour cette résonance.
Deux idées plop.
Une sur la transmission.
L’autre sur la fidélité. Pck le stylo scotché qui ne sert plus à rien qu’à la mémoire, chapeau.

rose dit: à

Et alii
Oui c l’autel.
Me suis mélangé les pédales.
L’hôtel, chronologiquement c’est ensuite.
Cui du Lion d’or.
À Fécamp.
Maxime Du.
Etc.
Des Dardanelles etc.

rose dit: à

> Guy et Éliane de Toulon

Merci !
Merci de toute votre eau apportée à notre moulin de la rdl.

Janssen J-J dit: à

et de toute façon…, inutile de vouloir rééditer l’exploit de mary frances kennedy Fisher.

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
« le choix du roi »,

A Choisy le Roy, je découvris une famille malheureuse, particulièrement névrotique sur trois générations. Un membre résilient seulement faisait tout ce qu’il pouvait pour aider le reste à s’en sortir. Etais frappé de ce qu’il arrivait à faire en dépit de maintes rechutes de l’ensemble. Mais à chaque fois, il reprenait son bâton de pèlerin. A force de persévérance,Il devint maréchal.

Il fut nommé Maréchal Nouvouala. C’était à Bamako.

Janssen J-J dit: à

@ À Fécamp. Maxime Du. Etc. Des Dardanelles etc.

Ça bosse fort, à Marmara 1915, aussite !

hamlet dit: à

« Clopine dit: à

Bon, en guise d’excuse pour mes emportements mal placés d’hier (mais faut dire, ce qu’on lit sur le féminisme ici, les bras m’en tombent…)  »

Clopine, rien ,’est « en guise d’excuse », c’était la première à faire : vous excuser auprès de x après l’avoir insulté.

quant à vos emportements ils n’étaient pas mal placés du tout ! au contraire j’y vois un moment de lucidité où, comme par miracle, vous avez eu l’intuition de ce qui relève du public et ce qui relève du privé : « comment ça ? moi parler ici de la bourse de mon enfant ? non ! moi je suis là pour protéger leur vie privée ! » et ensuite de rechercher qui avait trahi ce secret ? qui avait osé révéler en public des choses qui concernait la vie privée de mon fils ?

pas de bol c’était vous !

votre emportement était justifié : vous avez pris conscience que révéler ces choses était faire intrusion dans sa vie privée qui ne regarde personne !

vous avez pris conscience que dans la mesure où votre fils n’avait pas donné son consentement pour permettre cette intrusion dans sa vie privée il s’agissait d’un viol.

sauf que ce viol c’était vous qui l’aviez commis !

alors il n’y a pas de « en guise de » qui soit, il faut tout simplement vous excuser.

sinon si vosu refusez ces excsues cela signifie que vous n’avez pas conscience que vous devez accorder à autrui ! et à partir de là vous n’avez aucune légitimité pour défendre la cause des femmes, pas plus qu’une autre cause !

vous me suivez Clopine ?

et alii dit: à

fécamp:j’y suis allée avec papa:donc j’ai cherché la chose sérieuse:bénédictine:
ECAMP
PALAIS BÉNÉDICTINE – MUSÉE
Musées

Animaux acceptés
Ce chef d’œuvre architectural d’inspiration Gothique et Renaissance a été érigé à la fin du XIXème siècle en l’honneur de la liqueur Bénédictine.
Découvrez les collections exceptionnelles d’art ancien et sacré de son fondateur Alexandre Le Grand.
il y a eu des expos de deux roses K :
Tout ça c’est fini
https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/fecamp-debut-nouvelle-ere-au-palais-benedictine-1621309.html
de la faute à MARTINI. ALORS renato qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

hamlet dit: à

sérieux c’est rop facile de s’en tirer à chaque fois aussi facilement !

vous m’avez gonflé en prétendant que j’étais votre harceleur, ensuite que j’étais JC, et quand vous vous êtes aperçue que ce n’était pas le cas vosu ne vous êtes pas excusée !

et pareil quand vous vous apercevrez que Court n’est pas ce type qui vous a harcelée vous ne vous excuserez pas !

vosu ne vous excusez jamais Clopine !

commencez donc par vous excuser de vos fautes et tout le mal que vous faites autrour de vous et ensuite vous pourrez parler des fautes des autres !

Janssen J-J dit: à

@ H … votre argumentaire est pas mal troussé. Je l’apprécie, en dépit de sa brutalité dialectique…
Mais il me semble contenir une faille cependant…
Elle devrait d’abord s’excuser auprès de son mari et de son fils, dont elle viole allégrement l’intimité tous les jours… A moinsse que ces personnages n’existent que dans ses fantasmes imaginaires. Ce qui serait fort possible.
Je prétends pourtant, H., à la nécessité pour elle de s’excuser auprès d’iceux à chaque fois qu’elle les convoque sans leur consentement. Y compris auprès du chien et de l’ânesse.

x dit: à

Clopine, il n’y avait aucune intention d’indiscrétion ou de moquerie de ma part. Mais vu le résultat, je vous prie de m’excuser.

En voulant simplement construire une petite fable pour vous amener à envisager un instant la question du « féminisme communautariste » d’un point de vue différent, j’ai dû rouvrir une blessure.
Et ça, aucun « exercice de pensée » ne le justifie (d’autant que si l’on a l’impression qu’un récit, une expérience « pour de faux » et a priori sans risque, vise à vous nuire ou vous humilier, on ne peut évidemment pas y entrer, on ne peut pas « jouer le jeu »). Donc raté sur toute la ligne.

Quel était donc l’objectif ?
Créer une situation quelque peu « cornélienne », une intersection suffisamment inconfortable pour remettre en cause la nature de ce « nous » auquel l’appartenance et l’adhésion vous semblent aller de soi. Il s’agissait d’imaginer un cas où il se trouverait en conflit avec un autre « nous », celui des affections familiales. Si vous aviez eu une fille je n’aurais pas pu faire jouer l’un contre l’autre, simplement pour éveiller un doute, tenter de fissurer légèrement une certitude.

De quel droit ? Aucun.
Mais en raison d’un malaise, le mien, à voir des gens « normaux » faire preuve d’une telle absence de doute et d’une telle violence verbale contre d’autres qu’ils ne connaissent pas. Parce qu’on leur a dit qu’ils étaient les ennemis de ce « nous » dans lequel ils se situent. Des preuves ? Pas besoin. Des garanties pour l’accusé ? Non plus. On ne va pas prendre des gants contres des monstres.
Ces gens (vous n’êtes pas seule en cause) que je ne prends pas pour des monstres dans leur état normal, qu’il m’arrive de trouver ici intéressants, sympathiques, drôles, voire courageux ; envers lesquels j’ai parfois l’occasion d’éprouver une certaine compassion quand ils relatent des choses pas très gaies. (Qui m’agacent 90% du temps, quand même.)
Et comme n’importe quel autre parent, je suppose, j’avais compati quand vous aviez évoqué sur ce blog vos appréhensions puis votre déception autour d’une échéance importante concernant le projet de thèse de votre fils. (Il me semble qu’il y avait aussi un problème d’interdisciplinarité, mais je ne me souviens pas exactement, je ne fais pas de fiches.)
J’avais voulu faire se rencontrer et se heurter dans ma fable la féministe automatique (qui se retrouve à piétiner allègrement les droits de la défense), la féministe communautariste (alors que vous aviez vous-même sur le fil précédent accusé le communautarisme), et la mère du jeune homme Clopinou.

x dit: à

Je découvre les commentaires les plus récents après avoir passé du temps à rédiger le mien.

Clopine dit: à

« x », merci de votre ton mesuré. Vous avez raison : j’ai des talons d’Achille, et je crois bien que je suis même une sorte de mille pattes dans ce registre.

Cependant :

– sur le côté « langue de bois » d’un féminisme qui refuserait de remettre en cause quoi que ce soit (je sais, ce n’est pas ce que vous dites, mais c’est la conclusion vers laquelle tous ceux qui ont un intérêt -social, psychologique- à ce que le monde ne bouge pas (trop) vont sauter illico), j’ai posté ici même un long commentaire où je donnais « raison » à ceux qui voudraient entamer un débat sur la justesse des combats féminins d’aujourd’hui. Je disais que oui, c’était vrai, la question se posait : « la fin justifie-t-elle les moyens ? », car c’était bien là la seule question qu’à mon sens, on pouvait avancer « contre » les manifestations féministes. Elles ont, à mon sens toujours, une parfaite raison d’être : mettre fin à la domination masculine, synonyme de violence, d’exploitation, de crimes divers et… d’inégalité, évidemment. Leurs chemins, par contre, peuvent parfaitement être interrogés. Encore faut-il garder à l’esprit qu’il n’y a pas, chez les féministes, de « passage à l’acte ». Les pressions (violentes ou non) qu’elles exercent, l’opprobre sociale qu’elles tentent de jeter sur tel ou tel, ne peut se mesurer aux violences réelles, subies, par les femmes (quand on ne les zigouillent tout bonnement pas, n’est-ce pas.)

Vous vous trompez aussi sur la nature de mon féminisme. Surtout pas communautaire : je suis humaniste et universaliste avant tout. J’ai la faiblesse d’aspirer à un monde non violent et égalitaire. Je ne souhaite pas une « guerre des sexes », même si je peux comprendre l’exaspération d’une Virgine Despentes. Car quand vous êtes dans la lutte, le militantisme, et qu’en face on vous ressort tous les vieux clichés éculés, qu’on ne relativise jamais (les féministes – toutes !- ne seraient que des partisanes d’un ordre moral totalitaire où la parole masculine, et sans doute les couilles de ces messieurs aussi, serait émasculée, où la censure règnerait en maître, où l’on mettrait au feu toute la littérature, etc., etc.) l’exaspération, oui, peut prendre le dessus. Tous les arguments des féministes d’aujourd’hui, notamment la lutte pour un espace physique partagé, et l’arrêt des violences sexuelles, sont réclamées depuis… Combien de temps ? Perso, mes premières manifs pour réclamer de sortir la nuit, dans la rue, sans avoir peur, datent de… 1973. Est-ce que quelque chose a bougé, de 1973 à 2020 ? Est-ce que les hommes les plus éclairés de ce pays sont descendus dans la rue ? On dirait qu’ils découvrent, ébahis, que les revendications féministes peuvent s’appliquer à tous les corps sociaux, dont les leurs. Et que ça leur est insupportable. Et qu’il faut crier, le plus fort possible, au scandale féministe. Alors qu’il s’agit juste de prendre la parole…

Quelle violence y’a-t’il à sortir d’une pièce en disant « c’est une honte », quand un évènement NON ANODIN se produit ? A-t-on accusé Maurice Clavel d’incohérence, de violence insupportable, de tentative d’implanter un nouvel ordre moral stalinien, quand il a quitté un plateau télé en clamant « messieurs les censeurs, salut », pour une coupure pourtant bien anodine dans un reportage télé ???

Je ne peux m’empêcher de trouver que les reproches adressés en vrac à Adèle Haenel, Foresti, Greta Thunberg tiens aussi (« la manipulée ») sont curieusement focalisés sur des femmes qui s’avancent et qui parlent. Qui se mettent debout…

Comme si on regrettait le bon vieux temps où elles étaient couchées…

Quant à Polanski, je le mets dans le même sac que les autres violeurs, les DSK par exemple. Que les autres hommes incapables de « s’empêcher ». Je trouve que Jourde a absolument tort quand il sous-entend que les féministes seraient « indulgentes » pour certains et « répressives » pour d’autres. Je n’ai jamais entendu une seule féministe soutenir Joey Starr. Ni Bertrand Cantat.

La question néanmoins reste posée. La fin justifie-t-elle les moyens ?

perso, j’aurais tendance à dire « oui, mais… ». Attention. Marx pensait réellement que le communisme allait nous emmener vers des lendemains heureux. Il n’avait pas prévu Staline (entre autres, hein).

Mais encore une fois, je vous demande où est le goulag que les féministes auraient institué ? Où est la prison où l’on fourrerait, à cause d »‘elles et sans procès, les personnalités incriminées ? Polanski, à l’heure où j’écris, est confortablement installé dans un bon restaurant, ça se trouve. DSK enfile son peignoir…

Cantat gribouille…

Mais Marie Trintignant, elle, n’est plus là.

Alors, l’insupportable violence féministe qui s’abat de façon intolérable sur notre société, excusez-moi mais…

A d’autres ! Il s’agit ni plus ni moins des combats d’arrière-garde d’inconscients refoulés. Ou quelque chose comme ça.

JiCé..... dit: à

Camarades couillus !
Féroces machos !
Oui, vous, Casanova d’EHPAD ! Bêtes à Bourdieu !

Par pitié, ne gaspillez pas votre intelligence à propos de cette plus-sotte-que-Despentes en Bray…. ! Priez pour que sa cervelle se remette à fonctionner : tant d’années à « végéter » !

Janssen J-J dit: à

@ Cantat gribouille… Mais Marie Trintignant, elle, n’est plus là.

Tant qu’on lira ce genre de chute, toute la consistance antérieure du plaidoyer pro domo s’évanouira ipso facto.
Hélas pour les efforts de son autrice !…

Janssen J-J dit: à

@ excusez-moi mais… A d’autres

Une véritable manie !…

JiCé..... dit: à

Loi du talion….

Janssen J-J dit: à

Ci-joint un document chrétien de l’ACAT fort utile, difficile à se procurer par ailleurs. J’espère que Passoul et ses erdéliens en feront le meilleur usage politique possible.
Bien à vous,
https://www.aefinfo.fr/rebond/documentDam/492240

renato dit: à

et alii, visité Fécamp sur la trace de Guglielmo da Volpiano (île de San Giulio, 962 – Fécamp, 1er janvier 1031), moine bénédictin. Élève de Majolo, il rejoint la réforme clunisienne. Artiste et architecte, il a contribué à la diffusion en France de la culture architecturale romane et en particulier de la solution de la toiture voûtée*). Revenu vite à Veulettes-sur-Mer où je louais une chambre dans une auberge à front de mer. Incidemment, puisque la Veulettes est un fleuve qui n’existe plus, souvenir de Duchamp
https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cp4XjK/rzjebo —.
Pour la Bénédictine, je reste sur le Martini very-very dry ; vu boire cet élixir par un écrivain ami de mon bon père, à Stresa, Cortina et Venise. Composition : verser une cuillère à café de Martini dry dans le verre ad hoc, faire tourner puis jeter; verser une dose de gin — 5 cl — préalablement glacé dans le verre ; essence d’écorce de citron ; olive si on aime ça — moi pas, plutôt une tranche de bresaola ou de dorade crue, pour le goût —. Préparé au mieux à l’Harry’s Bar, Venise ou au Bar Giamaica, Milan. Imbuvable à Rome et à Paris.

*Plus tard l’histoire de cet architecte qui fut aussi à l’origine de l’église en style romain de L’abbaye du Mont-Saint-Michel.

renato dit: à

« Les villes sont ‘fantomatiques’, la situation est ‘surréaliste’ », enfin ! dans la situation donnée il pourraient faire la preuve d’une meilleure approche littéraire !

renato dit: à

Pardon, deux points — : — après Duchamp…

B dit: à

Qui se mettent debout…

Faites attention Clopine, cela pourrait être interprété par des esprits malveillants comme le mien . Ce qui m’interpelle au cinéma pour changer de refrain est l’utilisation des acteurs et actrices pour les besoin des films que je ressens comme révoltante parce que contraignante, contre leur nature et plus recemment l’introduction et l’utilisation comme s’ils étaient des objets d’enfants très jeunes, nourrissons qui pleurent, hurlent. Toujours je me demande comment sont obtenus ces scènes .

Clopine dit: à

J j-j, non, je ne comprends pas votre objection, là, votre honneur.

La mort de Marie Trintignant n’est pas une « conclusion ». C’est un fait…

Et ce que j’avais dans la tête en rappelant ce fait, ce n’est pas une élucubration comme quoi tous les hommes seraient des féminicides en puissance (si c’est ce que vous voulez pointer).

C’est que les féministes ne se transforment pas en justicières passant à l’acte.

Encore aucun d’entre elles, si je ne m’abuse, n’a tenté d’assassiner Cantat.

Je suis féministe et je respecte les décisions de justice.

Même si je les trouve trop légères à mon goût, ou complaisantes, ou que j’ai tendance à penser que les conditions de détention varient beaucoup, suivant que vous êtes puissant ou misérable, n’est-ce pas.

Mais pas de Claude Sinke parmi les féministes, à ma connaissance.

Cela ne suffit pas à leurs détracteurs. ILs trouvent que l’opprobre sociale qu’elles réclament pour des individus comme Cantat ou Polanski est intolérable.

ont-ils oublié que, jusque très récemment, une femme violée devait avoir honte ? Que l’opprobre (et dans tant de parties du monde c’est encore le cas, bon sang) tombait sur la victime, jamais sur le criminel ?

Où criaient-ils, bon sang, ceux-là qui crient aujourd’hui au scandale, quand les féministes élevaient la voix ? Joignaient-ils leur voix aux leurs ?

Bon, JJJ, moi qu’on trouve gravement paranoïaque, je trouve assez symptomatique la frousse intense déclenchée par une Adèle Haenel qui se lève… Et s’en va…

B dit: à

Obtenues. Mes excuses.

Clopine dit: à

… Conclusion du tollé erdélien, pour bibi. J’ai écrit et fait parvenir mon soutien à Haenel, Foresti et Despentes. Et envoyé un courrier tout plein de points d’interrogation à Jourde.

Jazzi dit: à

« Si je ne comprends pas comment « x » a eu connaissance de faits que je n’ai communiqués, et encore, en mail privés, qu’à deux personnes de ce mail, j’en tirerai les conclusions qui s’imposent.
Je ne rigole pas. »

Moi non plus, Clopine.
Je ne sais pas si je faisais partie de ces deux personnes, mais j’ai eu le sentiment désagréable d’être visé et accusé d’indiscrétion.
A l’avenir, et par ces temps de # tous azimuts, je préfèrerais que tu passes par la RDL (avec témoins) si tu as des choses à caractère privée à me dire !
Merci d’avance.

B dit: à

Adèle H n’a pas été en mesure auparavant de régler ses comptes avec son agresseur présumé par peur de nuire à sa carrière , le mouvement météo permet à chacune de ces stars, personnalités, célébrités de mettre à jour les abus dans un périmètre précis et dans l’exercice de leur métier. J’ai aussi le droit de comprendre l’usage qui est fait du cinéaste d’une façon différente, il en est maintenant à porter le chapeau de tous les crimes sexuels commis. A travers lui tous les violeurs du monde sont récompensés, c’est la lecture qui en est donnée.

renato dit: à

Haenel, je comprends et soutiens.

Foresti, Despentes et Jourde sinistres et dangereux.

B dit: à

Metoo. Correcteur.

Clopine dit: à

B., pour les enfants très jeunes utilisés au cinéma, et comment on obtient leurs pleurs, vous pouvez lire l’autobiographie (passionnante) de Charlie Chaplin qui raconte comment il a obtenu les pleurs de Jackie Coogan dans « le Kid ».

(en gros, il a laissé faire le père du petit, présent sur le plateau. Encore aujourd’hui, les parents sont sollicités pour toutes les scènes problématiques.)

Charlie Chaplin a d’ailleurs eu des rapports fort controversés avec les femmes. Procès, etc. Et il a fait une ribambelle de moutards à sa dernière épouse. Pourtant, je n’ai pas encore entendu une seule féministe réclamer la censure de ses films…

IL est vrai que lorsqu’une féministe réclame qu’on arrête de respecter un homme coupable de violence, on a l’impression, à écouter les réactions indignées, qu’elle demande à ce qu’on lui tranche la tête…

C’est confondre, comme d’habitude, Alice et la Reine de Coeur.

Jazzi dit: à

On avait compris, B.
Metoo c’est un peu la météo des moeurs du temps !

Clopine dit: à

Jazzi, j’accède à ta demande et raye ton adresse mail de mon carnet d’adresses, puisque c’est ce que tu veux…

Mais je le regrette !

Bien à toi tout de même,

Clopine

Clopine dit: à

Et au fait, Jazzi, je soupçonnais juste qu’on avait quelque peu piraté ma boite mail, c’est tout (et comme il y a déjà eu des tentatives de cet ordre;.. Heureusement j’ai un bon pare-feu).

Mais bon.

Je crois surtout que tu tiens à t’éloigner de moi le plus possible, ce qui est ton droit le plus absolu !!!

Jazzi dit: à

Le # + Alzheimer = dégâts considérables !

B dit: à

Jazzi, oui et vous avez noté comme nous sommes civilisés.

B dit: à

Renato, que reprochez vous à l’argumentation de Pierre Jour-de?

Janssen J-J dit: à

Bon réflexe de mise à distance entre les deux derniers erdéliens à qui je rappelle ces quelques réègles de bon sens…

______________
Il est demandé à l’ensemble des personnels de respecter les consignes générales suivantes, recommandées par le ministère des Solidarités et de la Santé.
En effet, face aux infections, il existe des gestes simples pour préserver votre santé et celle de votre entourage :

se laver les mains très régulièrement,tousser et éternuer dans son coude, saluer sans se serrer la main ni s’embrasser, utiliser des mouchoirs à usage unique.

Par ailleurs, il est rappelé qu’il n’est pas utile de porter un masque si l’on n’est pas malade.Si les symptômes apparaissent :ne pas aller chez le médecin ou à l’hôpital, contacter le 15,rester à domicile et prévenir l’université,porter un masque en cas de visite.
____________

Quand à la dernière interpellation de CT, inutile d’insister… Quand on ne veut pas comprendre et s’entêter de la sorte à ne jamais douter de quoi que ce soit, mieux vaut passer son chemin pour ne pas être contaminé par ce type de fanatisme. Hélas. On a atteint toutes les limites possibles à l’intersubjectivité.

B dit: à

renato, je compte sur votre réponse, pour le relire afin de comprendre ce qui m’aura échappé.

christiane dit: à

Pourquoi, hier, ai-je pris le temps de préciser toutes les couleurs utilisées pour peindre un citron ? Contrairement à ce que beaucoup croient – et surtout les enfants – le jaune ne suffit pas, et combien jugeraient folie que de poser sur une palette du rouge, du bleu, du vert pour peindre un citron.
Pourquoi ? parce qu’il s’agit de mystification, d’ambiguïté. Comme dans la peinture hollandaise du XVIIe s. où les « natures mortes » doivent donner l’illusion du réel pour les riches bourgeois, qui cherchent à meubler leur maison. C’est la virtuosité du peintre qui donnera de la valeur au tableau, sa façon de peindre des textures de façon très détaillée, avec des effets de lumière très réalistes. Une image figée de la perfection de l’objet choisi, comme un citron, une fleur, des objets, des étoffes, de la vaisselle qui échappera au temps…
Mais en décrivant de façon détaillée cette façon de peindre un citron, je pensais à une autre mystification, une autre illusion, celle de « certaines » féministes.
Femmes qui veulent échapper à l’espace restreint où les hommes les gardaient sous surveillance depuis tant d’années, tout en s’ingéniant à les séduire.
Le prix à payer est la dissociation car aux sentiments qu’elles éprouvent vis-à-vis d’elles-mêmes se substituent le sentiment que les hommes éprouvent à leur égard. Être femme c’est alors paraître, c’est s’observer en train d’être regardée puis tenter d’oublier et défiler à grand renfort de slogans et de pancartes.
Je comprends ainsi ces alternances de cris de révoltes, de positions presque fanatiques et de tentatives de séduction de certaines d’entre elles…
Le mensonge est alors une arme de prédilection à condition qu’il ne soit pas éventé si non tout s’écroule et surtout cette toute puissance de la ruse cachée sous l’innocence feinte. Donc s’il fallait faire profil bas ce serait en tordant tellement les mots que cela reviendrait à se donner raison… Ne jamais être vaincue…

renato dit: à

B., Foresti, Despentes et Jourde sinistres et dangereux, car : approches du problème proto-fasciste ; arguments soutenus par des gens non civilisés pour des gens non civilisés. Cela dit, vous pouvez y réfléchir sans peine, je crois.

Clopine dit: à

Jazzi, j’en viendrai peut-être à regretter de n’avoir pas Alzheimer, mais pour l’instant, j’ai encore relativement bonne mémoire.

Je me souviens d’ailleurs qu’un homme qui a partagé de très près ma vie est en Ephad, enfin, disons que ce qui reste de son être physique croupit là-bas. Merci donc de ta délicatesse à m’assimiler à lui.

Clopine dit: à

J J-j, tiens, c’est justement ce mot que je cherchais tout-à-l’heure : « fanatisme ».

Les féministes sont des fanatiques.

Comme les autres ? Ceux des attentats, des crimes, des passages à l’acte ?

Oui, oui, oui.

Y’a surtout pas à sortir de là.

et alii dit: à

je crois que la lecture de la RDL EST libre pour tout le monde -sans confinement!

et alii dit: à

il me semble que nous entrons dans une « crise » obsidionale

Janssen J-J dit: à

Oui je crois sincèrement que vous êtes fanatique, à la différence de la plupart des féministes…
Ce genre de syllogisme pour vous mettre en selle, excusez moi. Basta.
Par ailleurs, il ne faut pas être une lumière comme icite pour nous pondre de telles banalités sur l’enclume qui tape sur la mouche.
https://www.aefinfo.fr/depeche/623261

et alii dit: à

Camus Etat de siège

Janssen J-J dit: à

une « crise » obsidionale

… ce qui nous change un brin des « crises systémiques ». Oufl !

et alii dit: à

etat de siège
En hiver à Sarajevo, une femme traverse à genoux le champ de mire des francs-tireurs et meurt. Le commandant de la Force Internationale de Médiation accouru sur les lieux ne peut que constater la disparition du cadavre. Seuls restent un carnet de poèmes et divers récits. L’énigme est double : un corps escamoté et des écrits anonymes. Peut-être la dissémination de documents apocryphes, gloses, poèmes, est-elle l’unique moyen pour les victimes d’échapper au piège mortel auquel l’indifférence internationale les condamne ?
A partir d’une expérience vécue (le siège de Sarajevo), Juan Goytisolo construit une fiction d’une très grande qualité narrative : Etat de siège est une métaphore de tous les sièges. C’est aussi une réflexion sur le pouvoir et les limites de la littérature.
Juan Goytisolo, dont l’oeuvre fut interdite dans son pays par la censure franquiste dès 1963 et jusqu’à la mort du dictateur, partage son temps entre Paris et Marrakech depuis pour l’ensemble de son oeuvre. parmi ses livres publiés en France figurent, outre une quinzaine de romans, les recueils d’essais Chroniques sarrasines, l’Arbre de la littérature et la Forêt de l’écriture, et les deux volumes autobiographiques Chasse gardée et les Royaumes 1957. Il a obtenu, en 1985, le prix Europalia déchirés.

Janssen J-J dit: à

… et cet homme en loques en ehpad, a-t-il donné son consentement à voir ainsi évoquée son intimité tous les quatre matins, sur cette chaîne ?

rose dit: à

Ce matin, je pensais exactement à cela, notre indifférence générale

dissémination de documents apocryphes, gloses, poèmes, est-elle l’unique moyen pour les victimes d’échapper au piège mortel auquel l’indifférence internationale les condamne ?

hamlet dit: à

Clopine : « DSK – Cantat et Polanski dans le même sac ».

c’est ça votre combat féministe Clopine ?

trouver drôle de comparer Manson et Polanski comme d’autres riaient aux blagues de Dieudonné ?

vous défendez un féminisme à la Dieudonné : tous dans le même sac ?

entre un violeur, un meurtrier et un type qui n’est jamais passé devant un tribunal : tous dans le même sac ?

mais j’imagine que pour vous il n’est même pas la peine de juger Polanski, pas la peine qu’il passe devant un tribunal, il est coupable c’est réglé !

on peut fermer les tribunaux vous êtes là pour faire la loi ?

alors ça c’est ce que j’appelle un féminisme de timbrées hyper flippant !

et si ce monde correspond à au monde de femmes, un monde fait de jugements arbitraire pour régler des contentieux ancestraux alors dans ce cas je crois qu’il vaut mieux convertir tout le monde à l’Islam !

et alii dit: à

vous savez, rose, pendant Sarajevo, je suis allée écouter Sontag (à la fnac à Paris)dont je n’avais rien lu; elle y allait , en revenait,et en parlait;ce n’est qu’après que j’ai lu « : La maladie comme métaphore, trad. française, Paris,  » et puis son oeuvre, la « connaître » un peu;
voici un lien pour tous
http://debordements.fr/Devant-la-douleur-des-autres-Susan-Sontag

Jazzi dit: à

« La mémoire ? Le bétail et les oiseaux l’ont, eux aussi, sans quoi ils ne retrouveraient pas leurs gîtes, leurs nids, et autres multiples habitudes – et, de fait, habitude implique bien mémoire.
J’irai donc au-delà de la mémoire pour atteindre celui qui m’a séparé des quadrupèdes et m’a créé plus sage que les oiseaux du ciel. J’irai au-delà de la mémoire, pour te trouver – mais pour te trouver où ? – ô toi, Bonté véritable et Douceur pleine de sécurité – mais pour te trouver où ? Si je te trouve en dehors de ma mémoire, c’est donc que je t’ai oublié ; dès lors, comment te trouver si je ne me souviens pas de toi ? »

et alii dit: à

je suis presque sure d’avoir lu un autre article de cette essayiste, mais lequel,où?Je n’ai pas cherché encore:

Lire, c’est aussi
apprendre à mourir Catherine Mavrikakis

hamlet dit: à

Clopine, encore une question : arrivez-vous à hiérarchiser vos soupçons ?

par exemple entre le soupçon que Mr Court soit Lucien Bergeret et Polanski ait réellement commis des viols : sur une échelle de 1 à 10 où placez-vous ces deux soupçons ?

hamlet dit: à

de toutes les personnes qui fréquentent ce blog il y en a qu’une qui pouvait imaginer que Mr Court soit ce Lucien Bergeret et qu’il puisse perdre son temps à aller harceler Clopine jusque chez elle.

maintenant si on imagine un monde peuplé de juges avec des jegements du même calibre on obtient quoi ? on obtient le Cambodge des Khmers, l’urss de Staline, la France de 1790 etc…

du genre :

– il faut pendre Polanski je suis sûr que c’est violeur !!!

– ah bon ? tu penses pas qu’il lui faudrait un avocat ? l’abeas corpus ?

– non pas la peine ! pendez-le !

et alii dit: à

dites donc, hamlet, mettez un H 0 Habeas Corpus, c’est l’une des plus intéressantes révélations pour moi d’un cours d’Histoire au lycée!

hamlet dit: à

et là le féminisme n’est plus un mouvement visant à défendre la cause des femmes et à obtenir des droits ! non ça devient juste un système visant au règlement de compte ! un western ! ok corral !

faut juste bien viser : Polanski… vlan une balle dans la troche façon amelroque : fuck you head dick !

hamlet dit: à

et alii non !!! je ne mets pas de « h » à abeas corpus !

et vous savez pourquoi ? parce que le « H » c’est le nom d’une putain de bombe et la première lettre d’une espèce mâle de mammifères qu’il faut éradiquer de cette planète !

je suis désolé j’écris vite et j’oublie des lettres du coup votre H vous pouvez vous le mettre où je le pense !

renato dit: à

« J’irai donc au-delà de la mémoire pour atteindre celui qui m’a séparé des quadrupèdes et m’a créé plus sage que les oiseaux du ciel. »

Depuis nos relations avec le vivant non humain ont beaucop évolué : il faudrait peut-être en prendre acte.

et alii dit: à

j’en conclus qu’l faut écrire am let it be ! tout le monde est témoin, pas besoin de distribution d’ « erbe » ni de poudre ?
on va vous pourrir-comme vous dites- le pseudo, amlet!

et alii dit: à

comme toujours D traînasse et n’a pas fait une registre des thèmes des écrivains montés en billets !alors que
Considérant les astrologues comme les premiers mathématiciens, il teste leurs formules, et donc leurs prédictions. Il modernise ainsi celle mise au point au XIIIe siècle par Guido Bonatti pour savoir quand vendre et quand acheter et l’applique au Dow Jones. Si « son résultat laisse à désirer », cette expérience « qui cherche à faire le parallèle entre des horoscopes tout ce qu’il y a de plus arbitraires et les modèles prédictifs des mouvements de capitaux » est « divertissante », assure le Financial Times. lettre de BOOKS

Jazzi dit: à

« Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire”. »

Là, Renato, c’était un extrait des « Confessions » de Saint Augustin, où le narrateur s’adressait à Dieu…

Jazzi dit: à

D’où le pathétique de cette phrase : « J’irai au-delà de la mémoire, pour te trouver (…) mais pour te trouver où ? Si je te trouve en dehors de ma mémoire, c’est donc que je t’ai oublié ; dès lors, comment te trouver si je ne me souviens pas de toi ? »

renato dit: à

Croyez-vous que je n’ai pas lu les Confessions, Jacques ?

Cela dit, je maintiens, envers et contre l’homme d’Hippone et son dieu — incidemment, on est prié de citer le klassiques cum grano salis —.

Jazzi dit: à

« Harvey Weinstein condamné à 23 ans de prison »

et alii dit: à

CHANTAL/
Affaire Matzneff : Jérôme Garcin démissionne du prix Renaudot
Le journaliste, membre du jury depuis 2011, fustige également « l’aberrante constitution d’un jury à 90 % masculin ».

Jazzi dit: à

Paradoxalement, il y a des cas où le patriarcat est plus favorable aux femmes qu’aux hommes…

JiCé..... dit: à

Celui qui en fin de vie agonise en EHPAD sous l’œil d’assistantes médicalisées, lubriques, distraites, celui-là a vécu…

Les autres, les malheureux qui pensent qu’il est possible de penser sont soumis à la famille : ils ne sont plus qu’écologistes brisés, amis de mouches
épuisées prêtes à tout, façon César, causant le Despentes comme s’il en pleuvait

Admiration sans borne !

JiCé..... dit: à

De tout cœur avec Harvey : on adore les actrices et leur intérieur, dont nous laissons volontiers l’usage aux producteurs !

Etre producteur ? ce n’est rien .
Etre actrice ? moins que rien !

Excommunication …

JiCé..... dit: à

Ce billet de Messire Assouline est terriblement inintéressant, sauf à admettre qu’il souhaite prouver qu’il est un séfarade espagnol à bonnes racines.

Combat respectable. Sans intérêt pour le contribuable indigène…

D. dit: à

Ce soir je mange une paella. Olé !!

D. dit: à

23 ans de prison ferme.
Bien fait pour sa gueule à ce gros pore.
Que ça serve de leçon à plein d’autres.

D. dit: à

Quand je pense qu’Obama à accepté l’argent de ce pore de compétition pour sa campagne…ça laisse rêveur.

D. dit: à

Je lui souhaite quand même de n’en faire que 10, qu’il passe son 4ème âge libre.
Mais aux États-Unis ça sera pas facile.

D. dit: à

Il faut voir sa tronche en plus à ce gros sac lubrique. J’aimerais pas avoir la même.

Janssen J-J dit: à

@ ce gros pore ? Pourquoi 23 ? Pourquoi pas plusse ? Tiendrait pas le coup en espérance de vie ?

@ JB (jzmn, enfant rêveur contrarié).
Plongé cette aprèm dans votre goût paresseux des orties, y ai découvert qq textes inconnus, ceux de Malévitch, Russel, Morand. Et vous en remercie grave. Je laisse tomber Sagan et les trois derniers, un choix un brin paresseux…
Vous nous en aviez tellement dévoilé le contenu sur la rdl que votre intro n’est plus de la première fraicheur, hélas. Mais surtout, j’ai sursauté page 11, pour la grosse bévue que votre éditeur a laissé passer. Vous nous mettez le terme « édile » au féminin. Franchement, vous crois bien intoxiqué par les municipales de Paris, ma parole.
Bon, quand même, gardez l’idée de ce message ma gratitude. Ce petit livre va faire chic sur ma cheminée durant quelque temps, le temps de rejoindre mon hamac cet été…
Bien à vous,
J J-J

Janssen J-J dit: à

cette histoire de Garcin qui démissionne… Quelle grosse blague opportuniste… Comment peut on être encore crédible après tant de turpitudes pesronnelles et de renvois d’ascenseurs éhontés ? A la place de Dominique Bona,je serais gênée. Mais toute cette mousse est tellement dérisoire à côté des « pb » régionaux de CT !

William Legrand dit: à

Ta gueule raclure de JiCé….. Dégage andouille, laisse de la place à l’intelligence

rose dit: à

Dans les quatre premières minutes et 32 secondes, Françoise Giroud dit
 » Mais bien sûr, c’est l’attitude des persécutés : surtout ne pas se faire remarquer et ne rien dire.

Pfff.
Éblouissant.

D. dit: à

Ca y est nous y sommes enfin. Le label pandémie vient d’être décerné au coronavirus SARS-CoV-2.

Une pandémie (du grec ancien πᾶν / pãn« tous », et δῆμος / dễmos « peuple ») est une épidémie présente sur une large zone géographique internationale. Dans le sens courant, elle touche une part particulièrement importante de la population mondiale.

rose dit: à

Message précédent pour Chantal.
La suite à visionner après la campagne électorale.

D. dit: à

Une publication du 10 mars effectuée à paraître dans le NEJM par Neeltje van Doremalen[35] du Laboratory of Virology, Division of Intramural Research, National Institute of Allergy and 12 Infectious Diseases, National Institutes of Health, Hamilton, MT, USA étidue la survie du virus SARS-Cov-2 et du SARS-Cov sur différentes surfaces.

– en suspension dans l air : 3 heures
– cuivre, laiton : 4 heures
– acier inox. : 72 heures
– carton : 24 heures
– polypropylène : 72 heures

Pour le cuivre et le carton les heures indiquent le temps au duquel le virus n’est plus détectable. Le temps pour l’acier inoxydable et le propylène le virus était détectable mais à des concentrations très faibles. La durée de trois heures est la durée maximum de l’étude pour la suspension de l’air.. 3 heures après il existait encore des concentrations significatives. 

William Legrand dit: à

tiens ! Jean Marcel Bouguereau signe comme moi (???)

D. dit: à

Bérénice, comment ecpliquez-vous les différences de mortalité ?
2 % en France, 4 % en Iran, 0,5 % à peine en Allemagne. Je vous écoute.

D. dit: à

Je viens d’acheter pour 20000 euros d’actions d’un fabriquant de poignée de porte en laiton.

rose dit: à

En Espagne, 0,025 %.
Dans les Alpes de Haute Provence 4 patients.

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