Ceci n’est pas un plagiat
Chacun ses manies de lecteur. La mienne consiste à commencer ma lecture par la fin. Non pas la fin du récit, du roman, de l’essai, et donc du texte proprement dit, mais la fin du livre. Le plan bien sûr, qui en dit tant non seulement sur sa structure mais sur son esprit, et surtout ce que la plupart appellent « Remerciements » et que, en tant qu’auteur, je préfère appeler « Reconnaissance de dettes ». Car c’est bien ce de cela qu’il s’agit. Etrangement, les Français y rechignent, de même qu’ils traînent les pieds devant l’exercice d’admiration. Comme si c’était déchoir de reconnaître ce que l’on doit à plus grand que soi alors qu’il nous tire vers le haut.
Mais revenons aux « mercis » si parcimonieux. Passons sur ceux, très anglo-saxons, adressés aux agents, éditeurs, correcteurs, petites amies, épouses, enfants sans oublier MacBookPro & Johnny Walker. Passons également sur ceux qui ont cédé des droits de reproduction. Passons même sur les remerciements des essayistes, historiens, universitaires à leurs collègues. Restons sur ceux des romanciers. Ils sont plutôt rares car la rubrique « Remerciements » a alors tôt fait de se fondre avec la bibliographie.
Disons que, lorsqu’on œuvre dans la fiction, cela ne se fait pas de citer ses sources. Un romancier n’y est pas tenu. Il prend partout et à tous mais il n’a pas de comptes à rendre, sauf s’il abuse, naturellement et cela se termine devant les tribunaux. Or, il y a une dizaine d’années, je m’étais personnellement réjoui de découvrir à la fin de l’édition originale de The plot against America, que Philip Roth avait tenu à rendre hommage aux livres d’histoire (biographies de Lindbergh etc) qui l’avaient inspiré. Cela m’avait encouragé à en faire autant avec Lutetia ; et je me souviens d’une discussion avec Jonathan Littell qui ne comprenait pas que je lui aie reproché de n’avoir pas signalé à la fin de son roman les principales études d’historiens sans lesquelles Les Bienveillantes ne seraient pas, ou seraient autre.
J’y ai repensé ces jours-ci en lisant l’un des romans les plus puissants de la rentrée. Du contenu de Au revoir là-haut (Albin Michel), je vous reparlerais plus tard puisqu’il ne sera en librairie que le 22 août. En attendant, je voudrais m’attarder sur la fin. Le morceau des « Remerciements » intitulé d’ailleurs « Et pour finir… ». Cette histoire se déroulant à la charnière entre la fin de la Première Guerre mondiale et les débuts de l’entre-deux-guerres, étant de plus partiellement inspirée par une affaire qui défraya la chronique à l’époque (le business de la vente de cercueils de soldats morts au champ d’honneur et de sépultures pour les municipalités), elle a été nourrie de lectures. Son auteur Pierre Lemaitre, connu surtout pour ses polars, y remercie donc les historiens auxquels il doit tant, mais aussi les grands romanciers de 14 et, plus original, « les inappréciables services de Gallica, les bases Arcade et Mérimée du ministère de la Culture et surtout les bibliothécaires de la Bnf ». Mais ce sont deux autres paragraphes qui ont retenu mon attention :
« Au fil du texte, j’ai emprunté ici et là, à quelques auteurs : Emie Ajar, Louis Aragon, Gérard Aubert, Michel Audiard, Homère, Honoré de Balzac, Ingmar Bergman, Georges Bernanos, Georges Brassens, Stephen Crane, Jean-Louis Curtis, Denis Diderot, Jean-Louis Ezine, Gabriel Garcia Marquez, Victor Hugo, Kazuo Ishiguro, Carson McCullers, Jules Michelet, Antonio Munoz Molina, Antoine-François Prévost, Marcel Proust, Patrick Rambaud, La Rochefoucauld, et quelques autres.
Qu’ils considèrent ces emprunts comme un hommage.
Le personnage de Joseph Merlin, librement inspiré de Cripure, et celui d’Antonopoulos, inspiré du personnage homonyme, sont tous deux le signe de mon affection et de mon admiration pour Louis Guilloux et pour Carson McCullers ».
Vous me permettrez d’y voir un signe des temps. Ceux de la tyrannie que l’injonction de transparence exerce désormais sur tout créateur. Si j’applaudis des deux mains les rares enquêtes de fond sur les plagiats littéraires (notamment celles de Jérôme Dupuis dans l’Express), le travail dans la durée d’Hélène Maurel-Indart sur la contrefaçon dans la domaine intellectuel et les dénonciations de véritable total ou partiel de thèses entre universitaires, je me méfie d’une nouvelle tendance favorisée par les moteurs de recherche. Aujourd’hui, n’importe qui s’estime autorisé à hurler publiquement au plagiat après avoir inscrit une phrase d’un nouveau roman dans le fenêtre de Google, et avoir « découvert » avec volupté qu’elle offrait d’étranges ressemblances avec une autre, identique, issue de Guerre et paix… Ce qui ne mène à rien sinon à déconsidérer l’auteur aux yeux du public. Et quoi qu’on en dise par la suite, le mal est fait.
Il ne faut vraiment rien connaître au processus de création pour ne pas distinguer les plagiaires avérés, qui se caractérisent surtout par la quantité et la répétition dans la reproduction, de ceux qui sont simplement imprégnés de leurs lectures. Tout auteur est un lecteur. Que l’on retrouve sous sa propre plume des formes, des formules, des tournures, des expressions venues d’ailleurs n’a rien d’étonnant, et les tribunaux n’ont rien à y redire. Qu’il veuille par ailleurs rendre hommage par un clin d’œil, une citation cryptée, à un écrivain admiré, n’a rien de répréhensible, au contraire. Mais l’air du temps est devenu tel que Pierre Lemaitre a dû se sentir forcé de prévenir tout mauvais procès d’intention, en désamorçant toute accusation abusive. On en est là.
(Toutes ces illustrations sont des détournements opérés par la graphiste Clémentine Mélois)
966 Réponses pour Ceci n’est pas un plagiat
le dernier chapitre de son Job!
je me relis
c’est trop puissant!
Je dois préciser à voix douce et feutrée, que ce n’est pas Fernand Bourdet, mais son fils: Edouard.
A force de faire des descentes « cul sec » et pas qu’à Megève, on pense pas à ceux qui en sont au chasse-neige.
autrefois il y avait un supposé japonais sur ce blog : avec Isseï M il doit chercher sa vie dans ses plis
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Sur la biroute (de kerouack)
« on pense pas à ceux qui en sont au chasse-neige. »
Et vous pensez à ceux qui en sont au Chasse-Pleen?
Mais Elodie, il sufit de ramener le troupeau.
J’ai des histoires particulières avec les bergeries.
http://www.ebaf.edu/?p=1715&lang=fr
Spleen, please!
D. a raison; il est vraiment temps de passer à autre chose. Les derniers billets de Passou sont inintéressants au possible…Que se passe-t-il?
Dranem, Le trou de mon quai, 1928.
Hôte ta c….Hulotte!
Bravo, ab domino!
zt si ç
Choix d’aphorismes
et autres petites distractions verbales
Poétesse écolo, elle portait un soutien-gorge équitable et, pour la rime, une petite culotte biodégradable.
Il est minuit Icare, je tombe de sommeil.
Religions? Doctrine Jekyll et Mystère Hyde.
Juste retour des choses ! Que les Parques, les Sœurs Parques soient atteintes de Parkinson, c’est normal, elles nous ont assez fait trembler !
Je finirai dans les Emmanuelle scolaires.
Il était devenu balance, tant il avait un poids sur la conscience !
Sale type ce Rossini ! À peine avions-nous le tournedos tourné, qu’il nous l’avait déjà bouffé !
Autre couple célèbre : La Mère Patrie et le Beauf Départemental. »
Jean Pierre Verheggen
Don qui chipotte (Cervantes)
Vos gueules, et après jugez (Jane Austen)
Le mec a mes ronds (Boccace)
Léo, dur devant (Emily Bronte)
Pastrami (Joseph Conrad)
Le divin comédon (Dante)
De grands experts pensent (Dickens)
Jacques le faf a ta liste (Diderot)
Crimée châtiment (Staline)
En général,quand c’est dur devant,Emilie ne bronche pas!
Elle broute, l’ Emilie!
D’ailleurs, elle peut brouter tant qu’elle veut,l’ Emilie, elle n’aura jamais la Romagne!
Romagnez à fond, c’est bon pour les hommes politiques, çà?
Vous allez voir qu’ils nous feront bientôt ouvrir la bouche pour s’assurer que nous portons bien le voile du palais !
Je lui ai envoyé un mail pour lui dire qu’il s’mail de ses oignons.
À l’ave, ça va toujours, mais au retour, c’est souvent la croix et la bannière.
Un militaire peut très bien avoir les chocottes et faire kaki dans sa culotte.
C’est le jeudi, le jour de vérité! Ne dit-on pas : en vérité, je vous jeudi?
Quelques brindilles et une poignée de Brinvilliers, et ça vous démarre un feu d’enfer !
Comme disait Bobonne en se resservant dans le plat : encore un que les Aliments n’auront pas !
Pire que l’intégrisme religieux, l’intégrisme élogieux et ses grands-messes avec génuflexions.
Belle pièce de musique classique disponible dans tous les bacs : le CD de Pierre Corneille.
Mon ami cannibale ne m’entendait pas très bien au téléphone, peut-être avait-il un bouchon de chair humaine dans l’oreille?
Comme disait cette chère Dalila : « Ces cerises sont sures qu’on ne sait si c’en sont. »
Encore Verheggen, Gallimard pur jus!
( Kristeva s’en va? Que dit le missile qui domine ici, Sollers?)
Omerta, l’aurore aux doigts qui sflinguent.
C’est bien vrai, après ça schlingue!
Zorbec le gras (Kazantzakis, Hommage Dac / Blanche)
Mrs Do that way (Virginia Woolf)
Mobile Dick (Melville)
L’aimer, ta mortadelle ? (Ovide)
Qu’en pense Béchamel, popote, à St. Paul de Vence??
Fred risque nitch :le prépuce se désole..
Mais plus je lis la RDl , moins je supporte ce (et ceux ) qui se réclame de sa pratique, ou son net hic ?
Hey, l’audi, c’est pas mal ici,en ce moment on se sent en vacances sans les inlassables piliers de bistrot!
( Pas de nom, ça en vexerait certains.)
On peut consommer sans se faire déshabiller de la tête aux pieds.
Qui, parmi tous les habitués (je pense même à ces faux-culs de baroz et u. qui pourtant ne l’avoueront jamais), n’a jamais considéré que TKT était un crétin ?
elodie dit: 3 août 2013 à 22 h 52 min
Mais plus je lis la RDl , moins je supporte
Eh bien, arrête de la lire et lâche-nous la grappe.
Exemple de crétinisme aigu :
TKT dit: 3 août 2013 à 18 h 50 min
D., je ne comprendrais jamais pourquoi vous me tutoyez.
Il y a tant de choses que tu ne comprendras jamais, pauvre pomme…
Té, soyez sincères, vous en avez déjà nommé trois!
Ajoutez A., B., C., D.,H., … R.,…presque tout l’alphabet y passe!
Lâcher la grappe, lâcher la grappe, c’est difficile, voire impossible lorsque l’on fait, comme HR, pied de vigne ici!
TKT a des excuses : il a eu une enfance difficile.
@ 2013 à 23 h 03 min
u. n’a pas à avouer quoi que ce soit puisqu’il aime les crétins — à condition qu’ils aient une vision bourgeoise du monde.
Comprenez que mon pseudo, c’est pour ne pas plagier sant’angelo Giovanni…
pas sans avoir dit que si réussi me semble aujourd’hui encore le Job de P.Assouline, P.Assouline lui-même n’est pas du tout le style de personnalité que je trouve attachante , ni le style d’enseignant qui me touche par sa manière de pouvoir/savoir parler de tout à tous, et pour un peu « pour tous » :
il y a quand même des psys professionnels aussi « cultivés » que lui qui ont proposé de revenir sur les fondements théoriques de la psychanalyse dont il use et abuse pour forcer la problématique de l’identification en juge
Tu sais que t’es chouette, hulotte ?
D si vous étiez un homme vous vous occuperiez d’elodie qui n’a pas d’amant ce soir et ne sait visiblement pas s’il vaut mieux lire et encore que des AAAneries( agence de notation oblige) ou écrire humblement comme on jetterait quelques sarments de vigne un 3 janvier par -8 aux indigents pour qu’ils trouvent réconfort sans confort.
Pour compléter ce qu’écrit Jean-Pierre Faye :
Une certaine extrême gauche se réclame étrangement aujourd’hui de l’héritage de Carl Schmitt, héritage sulfureux s’il en est :
Giorgio Agamben
Etienne Balibar, qui a formé couple jadis avec Althusser dans leur lecture de Marx, du temps de notre jeunesse un peu folle…
Alain Badiou, le sulfureux et dangereux Alain Badiou.
Un séminaire avec quelques spécialistes de la pensée de Carl Schmitt et un débat autour des enjeux de l’héritage schmittien pour complexifier les simplifications abusives et trompeuses de Jean-Pierre Faye (un spécialiste de la simplification préjudiciable à la pensée, dont pourtant évidemment il se réclame par ailleurs) :
http://www.dailymotion.com/video/xmbehw_carl-schmitt-un-heritage-intellectuel-en-question-seminaire-de-la-regle-du-jeu_news
Je n’aime pas la façon dont vous me parlez, Bérénice. J’exige des excuses.
http://1.bp.blogspot.com/-S1VJgPOwpwY/Uf2U_kYxFBI/AAAAAAAAAoU/05koNknWX30/s1600/don+quichotte.jpg
…
…franchement,…avoir les moyens que vous devez avoir,…
…et vous remettre sur le guidon,…en manque de pédales,…et faire du sur-place à vide,…
…
…et, monter de toute pièces des extravagances,…
…et court-circuiter une courtoise réponse à une interpellation sur la toile,…après une journée d’acquisitions,…
…
…vraiment,…l’humour est prioritaire,…pour rire jaune les courses au maillot jaune,…
…de quoi,…suivre la filière au pouce, du jeux de bille,…etc,…
…
…
…ceci n’est pas un plagiat,…mais peut laisser des traces indélébiles,…
…à manipuler sans agiter,…à remettre dans son emballage d’origine avec précaution,…
…
…enfin, tout le monde, n’est pas Nobel,…avec ses expériences,…un suffit,…etc,…
…
http://1.bp.blogspot.com/-WwSyp4WRo-8/Uf2syq4Cp_I/AAAAAAAAAos/1e2jfYhUpLc/s1600/Claudel+2.jpg
La solitude du fourreur de con (A. Sillitoe)
Guerre et pet (Tolstoy)
Des pourris et des hommes (Steinbeck)
Nagasaki, ma chérie (Duras)
L’être et le néon (Sartre)
Le dernier Rom (Camus)
Chaloux, si les Ardennais héritiers de Rimbaud vous intéressent, jetez un coup d’oeil à l’oeuvre photographique d’Eric Gugliemi, enfant de Revin, dans la pointe, où j’ai naguère enseigné l’anglais en bord de Meuse.
Phil, vous êtes belge, si je ne m’abuse. Je connais votre roi, que j’ai accueilli à Sydney pour l’inauguration d’une expo de BD quand il était simple et prince et ambassadeur économique du royaume. J’ai bien aimé sa jolie Mathilde, qui semble avoir de l’esprit. J’ai vu des politiques qui se comportaient davantage en monarques que ces deux-là, hélas.
Avec un collègue, on refaisais le monde autour d’une bonne bouteille de vin turc (Karma, bien sûr) et de foie gras l’autre soir dans la touffeur de la belle mousson et on se disait que l’adjonction de la population wallonne redonnerait du sang neuf à un hexagone en perte de sève et de génie.
Faudrait se séparer des têtes couronnées, mais on a une certaine pratique de la chose.
(A propos de jolies frimousses couronnées, son altesse Tengku Zatashah Binti Sultan Idris Shah, princesse de Sélangor et titulaire d’un diplôme de civilisation française de la Sorbonne, nous a bien fait rire (involontairement) l’autre jour lorsqu’elle évoquait les coutumes du « palais » où il est très mal vu de croiser les jambes…Peut-être est-il de coutume de les écarter lors de langoureuses soirées palatiales? A vérifier…).
Il n’y a pas que la chaleur qui soit accablante …!
Rien que l’idée d’abandonner, cette nuit, ses privilèges …
Pas de panique : on les récupèrera demain matin, 5 août … à la première heure !
Madame de Maintenant, née Le Changement, abandonnera-t-elle les siens …?
Hélas, pauvre Bloom !
Voyage au bout de l’ennui
Brad Pitt s’lave pas à Bratislava
Ton cul ? Chiotte !
Les pansés (traité équin)
Le cid’ (de Normandie).
Parmi les trois pages donnant les sources et les remerciements de l’excellent roman de Jonathan Coe « bienvenue au club » ,il y a des poèmes, des extraits de Shakespeare, pas mal d’ouvrages traitant de l’histoire des luttes sociales de la ville de Birmingham, où l’auteur est né, notamment dans le secteur de l’automobile, et dans la partie du roman intitulée : « dans le chevelu et la Minette », le premier chapitre contient des citations de petites annonces authentiques parues dans « Sounds » en 1973.
Le chapitre 3 de « la gueule du chaos », contient des citations des magazines « Woman »(1976) et « Take a brake »
Coe signale aussi avoir puisé dans les paroles de nombreuses chansons anglaises ou américaines des annnées 7O .Il donne les références des disques.
Enfin il conclut par « je remercie tout particulièrement Carlo Feltrinelli et sa famille de m’avoir généreusement offert l’hospitalité à Gargnano, dans la province de Brescia, où j’ai écrit une grande partie de « Bienvenue au club »
@ L’asexué D. Rappel dit: 3 août 2013 à 23 h 25: « TKT a des excuses : il a eu une enfance difficile. »: Tout est relatif, D.bile, mon enfance, je ne la changerais pas avec la votre, ni question décor, ni question géographique et en plus, elle ne m’a pas rendu craintif de la sexualité, ni rendu aussi débile que vous. Sans oublier, mais est-ce pour des raisons à trouver dans l’enfance, vos répétitifs essais pour rester employé plus longuement que le temps où un chef des RH, peut vous congédier sans problèmes. Quant à JC, votre collègue en connentaires, qui souvent signe en employant votre pseudo, être traité de crétin par lui, n’est pas une insulte, au contraire, c’est un signe de bonne santé mentale.
Faisons la paix, Thierry !
Entre D., agent de puissances étrangement étrangères, infâme gnome asexué, religieux comme un jésuite soutane entre les dents, divagueur papotant et Vous, cher Thierry… VOUS ! le Stéphane Bern de la RdL, homme de si bon goût … il n’y a pas à hésiter !
Faisons la paix, Thierry !
Coe est un Très Grand, doublé d’un vrai gentleman et d’un vrai socialiste à l’anglaise, totalement abordable dans la vie et les fêtes littéraires.What a Carve Up est le Crime et châtiment de l’Angleterre tas-de-chairienne.
Ding Dong the old witch is dead…Rejoice!
@Paul Edel – 4 août 2013 à 9 h 03 min
De Jonathan Coe j’ai lu un seul livre : « La pluie avant qu’elle ne tombe » – (Gallimard). L’histoire de ces trois générations de femmes interroge le sens de l’existence, les coïncidences à partir de quelques photos retrouvées après un enterrement. Récit poignant dont je n’oublie pas les dernières phrases : « Le sens qu’elle recherchait était perdu. Pire encore : il n’avait jamais existé. C’était impossible. Ce qu’elle espérait trouver n’était qu’une chimère, un rêve, une chose irréelle : comme la pluie avant qu’elle ne tombe. »
Votre commentaire me donne envie de relire ce livre grave.
Le hasard…
Tiens je vais relire Mallarmé !
J’ai au moins une certitude : Maggie, cette sainte femme, étant au Paradis section V.I.P., Bloom ne la rencontrera jamais !
Dis, p’tit nègre (A. Christie)
L’argent sécrète (Conrad)
A Sale of Two Titties (Dickens)
Gens de Lublin (Jamek Joyss)
TKT dit: 4 août 2013 à 9 h 09 min
Ce pauvre TKT continue à croire que D. est une personne réelle correspondant à ses posts : asexué, comptable, chômeur épisodique, amateur d’extra-terrestres et catholique intégriste en même temps, etc.
Faut-il en rire ou en pleurer ?
Paradis section V.I.P
——————
Le paradis des
Vieilles Impotentes Perverses
Vieilles Imbéciles Putassières
Vieilles Inutiles Putréfiées
La Meute des rochers accroïdes (A. Christie)
Crème et chantilly-menthe (F. Dostoïevsky)
Vraies Inglish Putains
(‘Tis a Pity she’s a Whore)
On perçoit comme une hostilité (ou, à tout le moins, une sorte d’inimitié) entre Bloom et JC. C’est curieux.
Si Bloom dit vrai, il a désormais toutes ses chances de se trouver affecté, lui, dans la section VIP telle qu’il la décrit. Bien entendu notre grande femme d’Etat, la remarquable Maggie, gloire de l’Angleterre, n’y sera pas …!
De bien beaux titres de gloire en effet. Rendons pourtant à Stendhal ce qui n’est pas à j’amasse :
http://2.bp.blogspot.com/-YFrQ1snaFAE/Uf4XdE4QS-I/AAAAAAAAAo8/QIXBOUkEkEI/s1600/rouge+noir.jpg
Mainica,
Comment ne pas être effaré lorsqu’on entend d’une bouche officielle, quoique tordue, l’apologie d’un syndicaliste corrompu comme Scargill et de terroristes tueurs, justement condamnés ?
Ah doux mage au lit, Legrand sommeille (R. Chandler)
Le Denier des jules (Schwarzbach)
Un Croissant d’hiver tissé main (Giono)
Soulard out (Kérouac)
On perçoit comme une hostilité (ou, à tout le moins, une sorte d’inimitié) entre Bloom et JC. C’est curieux.
—
Innit, luv?
Le pantin de PQ est un micro organisme transparent qu’il convient d’ignorer superbement. Quantité négligeable. a non-entity, a cipher.
Donc, j’en étais à la valise.
Elle est partie ce matin, montée sur roulettes et bien tirée.
Elle a traversé, comme moi, un parking automobile.
C’est en sortant de sous la terre que j’ai eu une hallucination.
Bien en évidence, gravé dans ce qui m’a paru être du marbre:
« The Mabbot street entrance of nighttown, before which stretches an uncobbled transiding set with skeleton tracks, red and green will-o’-the-wisps and danger signals. Rows of flimsy houses with gaping doors. Rare lamps with faint rainbow fans. Round Rabaiotti’s halted ice gondola stunted men and women squabble. They grab wafers between which are wedged lumps of coal and copper snow. Sucking, they scatter slowly. Children. The swancomb of the gondola, highreared, forges on through the murk, white and blue under a lighthouse. Whistles call and answer. »
( c’était traduit en français, l’oeuvre est de Joseph Kosuth)
Je me suis dit: Quel sacré bordel !
Sûr que Bloom a déssaoulé depuis.
L’Eponge d’une nuisette thé
La Trempette
Le Mors de Denise
Lamé cher à prix froissé
Ma queue bête
Lèche-soyouz, comète de Windsor
Le Ducat et son centime mental (Flaub)
Les Mœurs du phalle (Baud)
Les Confetti d’un enfant du ciel (Mus)
Les Sonnets-napperons, tissages d’un vilain masseur (Goethe)
Le compte divers
Les Choyeuses connes mères de Oui-Ne-Sort
Timon, date, haine.
Kho Riolan
J’eus le césar
ceci n’est pas une plage, ja ?
En toi, noeud et clé, Ö pâtre!
Cor ioulant (version suisse)
juste un pastiche, 51, oeuf corse
Les Deux mobile-homes de Varenne
En rit 4.
Ris, char 3
Conne, il vous plaira
Connil vous plaira
elodie dit: 4 août 2013 à 0 h 08 min
Mais Elodie,
On a (tous ?) entendu parler du livre:
« comment parler des livres que l’on a pas lus » de Pierre Bayard, le « drôle ».
Si je devais, a minima retenir de ce livre- que je n’ai pas lu , ni ne lirai-, ce serait ces acronymes ( éléments de langage ?) trouvés sur wiki pour cela nécessaire et suffisant:
LP LO LE et LI.
Pour le livre « Vies de Job », j’en suis là: LE.
Grâce à vous.
J’avoue pour plein de raisons, qu’il aurait été préférable que j’en reste là: LO
Pour le reste, ça peut ressembler à un « net hic » que de ne pas s’interesser aux fondements théoriques de la psychanalyse.
Est-ce une question de « matûrité » ?
Ou est-ce à cause des « détournements » de ces fondements, comme vous le suggérez ?
Bon dimanche à tous!
et remerciez Circé, c’est la moindre des choses.
Le roi lire
Pet Ricqulès
Pet Ricqlès
La marée étant tant noire
Le Trois-litres
Trois de plus engrossent Ida
Le Homard chante vers Nice
Bon coup de buis pourri
Masure pour ma sœur
Quand les desserts, rois du lait, lèvent, Thor laisse.
d’Italo Calvino :
Le corbillard vient le dernier
Si par une nuit d’hiver un voyeur
L’ajourné d’un scrotum tâteur
Laissons les américaines
Les Mutines ont des bontés
lame mord haute rousse
oh pis homme, eau pis assez
le kool cause
l’arme de fond, l’âme à l’oeil
lèche ose de là vit
je suis quitte, j’arrête
Lu dans « le Monde » le texte de Jean-Pierre Faye, affaibli par l’alignement simplificateur des positions des trois intellectuels concernés vis-à-vis du nazisme. Jünger est infiniment moins impliqué dans le soutien au nazisme que Heidegger et Schmitt, qui tous deux adhérèrent au parti nazi.
> Conne, il vous plaira
La nuit déçoit
…
…de toute façon,…il faudra bien,…se remettre à chercher,…des systèmes de déplacements verticaux,…pour voler et silencieux,…uniquement par des automatismes de lévitations mécaniques,…aucune pollution de gaz, pétrole, éolienne ( bruits ),…
…une sorte de bicyclette volante avec de nombreuses mini-hélices à très grandes vitesses,…piles solaires à lumières inversées,…
…
…et se déplacer,…comme des mouches ou des abeilles dans l’air,…déjà, prévoir une sorte de ballon qui nous rend plus léger que l’air,…l’alchimie physique de l’apesanteur entre – autres,…
…
…avec tout ses séquoias géants de l’esprit littéraire,…toute ces généalogies d’aristocrates qui se moussent sur pierre non-retournée,…statique l’humus,…à piétiner par le M.L.F.,…des cheerleaders à faire donner la » musique des diversions à nos statuts « ,…
…ni Dieux,…ni maîtres,… » Profiteurs « ,…des connivences démocratiques des courtisans d’état à rien foutre,…les bûches et les brindilles sociales à exploiter,…
…
…mes châteaux, mes domaines,…déjà mon esprit,..l’essentiel est sauf,…etc,…
…
Toujours facile, le Bloom, … et d’une grande lâcheté intellectuelle, la fiente polyglotte !
Bien plus facile de dégrader les « dires du Pantin » que d’expliquer sa fascination pour les terroristes poseurs de bombes et les syndicalistes corrompus, tricheurs, privilégiés, truqueurs et criminels combattus par Sainte Maggie !
Que Dieu, empli de justice, envoie cet être fat où il mérite de finir : dans un placard obscur.
Allez, encore un :
Dix petits maigres sur la croûte
…
ceci est un sandwich Christie/Kerouac
…
Bon d’accord, je sors.
On ne peut pas non plus aligner Heidegger sur Schmitt. Heidegger a adhéré au NSDAP mais n’a jamais adhéré à l’antisémitisme biologique des nazis contrairement à Schmitt.
Schmitt ne peut pas non plus être réduit à son nazisme et à son antisémitisme puisque Raymond Aron reprend un certain nombre de concepts de la boîte à outils schmittienne notamment dans son Clausewitz.
Par ailleurs, la pensée de la technique chez Heidegger a des héritiers là aussi chez des penseurs modernes de l’écologie dans son rapport avec la technique et la démocratie chez Hans Jonas notamment avec son Principe responsabilité (1979) qui fait pendant à un penseur marxiste à cet égard comme Ernst Bloch avec son Principe Espérance.
JP Faye caricature la pensée de ces auteurs et verse ainsi malgré qu’il en ait à une forme d’irrationalisme toujours contraire à la démocratie qu’il prétend pourtant défendre. C’est là où le bât blesse.
La complexité du monde est toujours préférable aux simplifications même si celles-ci sont plus séduisantes mais au fond elles caressent toujours la bête dans le sens du poil avec démagogie. Or la démagogie est immorale comme dirait Kant parce qu’elle fige l’autre comme un moyen au fond de sa propre vanité stupide, étroite, misérable, au lieu de le considérer dans sa finalité ouverte.
Ces impassibles français. de Louis-Bernard Rubataille
Téléphone rose et fausses nouvelles de Jérôme Bosch.
Fiasco! Des écrivains malsains. Collectif
Romance nerveuse. de Camomille Saint Sens
Dégagez si je mens. de Régis Devray
Pas de panique j’ai mon ticket. de Salman Radis
Clopine Trouillefou dit: 4 août 2013 à 12 h 47
« Bon d’accord, je sors. »
Seigneur ! Exauce nos vœux … une fois pour toutes.
http://3.bp.blogspot.com/-g6fzbRTGtSQ/Uf4y30JGdjI/AAAAAAAAApc/xV5re6AR3JY/s640/Perec.jpg
ML faut-il constater qu’avec leurs lignes penseurs et écrivains sont beaucoup plus efficaces à détraquer le monde qu’à le réparer quand ils ne sont pas simplement pas peintres ou photographes transformant la galerie en sujet d’étude?
« Le pantin de PQ est un micro organisme transparent qu’il convient d’ignorer superbement. »
j’adhère
The Great Cats Pee
Alice in Sunderland
The Origin of Faeces (pour la pantin de PQ)
Faire l’ange ou la bête ?
Gabriel n’a pas, gaudeamus, le choix ….!
Le mec qui parle de terroristes est -il un ignare? Evidemment.. Qu’il aille voir qui est le Vice-Premier Ministre d’Irlande du Nord et quel était son rang chez les Provies.
Quand on sait rien sur rien et qu’on empeste l’idéologie comme d’autres le Vieux Lille, on la ferme par simple souci de décence ordinaire.
Plongez-moi ça dans le bouillon Maggie et tirez la chasse.
Contrairement à une opinion reçue -vieillissante sornette hugolienne – « ouvrir une école ne ferme pas une prison » !
Nous conseillons, a contrario, aux heureux mandataires de nos vœux électifs de construire des prisons, pour accueillir en 2030 le fruit démographique d’une absence de croissance.
On en reparlera à cette époque, soyons en persuadés.
>Quand on sait rien sur rien et qu’on empeste l’idéologie comme d’autres le Vieux Lille, on la ferme par simple souci de décence ordinaire.
Un autoportrait ?
Bloom est un maître de l’indécence. Grands dieux ! protégez cette anomalie … nous avons tant besoin d’incompétents !
Repents-toi, cloporte!
« James Martin Pacelli McGuinness, né le 23 mai 1950 à Derry, est un homme politique britannique d’Irlande du Nord, membre du Sinn Féin, actuellement vice-Premier ministre nord-irlandais, depuis le 8 mai 2007, après avoir été ministre de l’Éducation entre 1999 et 2002, négociateur en chef du Sinn Féin pour l’accord du Vendredi saint et chef d’état-major de l’IRA provisoire de 1979 à 1982. »
Comment peut-on être si obtus ?
(miracle ! Bloom ne comprends pas que l’on parle de lui, de son jugement faussé, de ses dérives, de son amoralité…pas de la politique irlandaise et de l’IRA criminelle !)
Et voilà !
http://fuckyeahjapaneserobots.tumblr.com/post/56956948624/mudwerks-pretty-fucked-easy-sunday-smoooth
Bloom, petite chenille pédagogue, a cru qu’en partant loin il deviendrait papillon :
Erreur !
Il est simplement devenu une petite chenille expatriée… mais coûteuse pour la communauté nationale.
Pour rien.
« Pet Ricqulès »
Ça sent la menthe, la pastille de menthe!
Même le nez dans la merdre, l’improductif prétend que ça sent la rose.
Typique du petit faf de bas étage. Golnichet.
>Même le nez dans la merdre, l’improductif prétend que ça sent la rose.
Typique du petit faf de bas étage. Golnichet.
Bel exemple d’autocritique.
Bloom, mon ami très cher, tu me pardonneras ! Je dois quitter cette discussion de haute tenue et j’en suis navré tant elle me comble dans l’ennui où je me morfonds …
On remets ça à plus tard ? Bisous, mon chou…
renato dit: 4 août 2013 à 13 h 56 min
> Pour vous très spécialement trois détails sordides : des couches. Un verre en plastocque canard (pas jaune vif non). Quatre dents cassées devant lors de la chute. Je vous réserve le reste pour plus tard.
@Lml,
Avez-vous lu Le degré Zorro de l’écriture de Verheggen?..C’est un peu vous, non?
A écouter la conférence mise en ligne, vos affirmations sont de la Béchamel!
on est en plein paul pote, c’est le goulasche
« Je vous réserve le reste pour plus tard. »
Croyez-vous vraiment que votre opinion m’importe ?
>renato
Croyez-vous vraiment que votre opinion m’importe ?
C’est là où la graphiste met le doigt, le-ttriste !
JC …. dit: 4 août 2013 à 14 h 08 min
Je dois quitter cette discussion de haute tenue et j’en suis navré tant elle me comble dans l’ennui où je me morfonds …
>JC
Acquienscentia in se ipso
Spinoza.
Enquêtes sur les disques à nu de Père Pignon.
Les six lances dupèrent…
( J.D.D.)
à 14 h 19 min
Je n’en sais rien et cela m’est parfaitement indifférent. Cela dit, puisque vous n’étiez pas le destinataire de mon 13 h 56 min, je vois mal pourquoi vous avez réagi…
Un inédit de Chateaubriand : « Poste scribe tombe au même hoir d’outre-bombe «
Un thriller de Hugo : « L’éviscérable »
Un porno de Huysmans : » Ah ! rebourre ! «
renato dit: 4 août 2013 à 14 h 31 min
à 14 h 19 min
Verre et gaine, robe de soirée dit: 4 août 2013 à 14 h 19 min
C’est là où la graphiste met le doigt, le-ttriste !
Je n’en sais rien et cela m’est parfaitement indifférent. Cela dit, puisque vous n’étiez pas le destinataire de mon 13 h 56 min, je vois mal pourquoi vous avez réagi…
Petit rappel:
Le 4 août 1789, le duc d’Aiguillon et le Vicomte de Noailles proposent de supprimer les privilèges. L’Assemblée passe la nuit à abolir les droits seigneuriaux.
Les montages de Clémentine Mélois suggèrent d’étonnantes possibilités d’écriture. Par exemple, je regretterai toujours que quelques uns de mes auteurs favoris n’aient pas davantage songé à écrire « à la manière de », en s’inspirant d’auteurs consacrés. Mais qu’est-ce qui empêche un de leurs lecteurs de leur rattraper le coup ? Par exemple, je rêve d’un pseudo-Sartre intitulé « Puits glauque », judicieux mariage du style de l’auteur de « la Nausée » avec celui du « Puits et le pendule », d’un « L’étranglée » produit des amours de Camus et d’Eugène Sue, ou encore d’un « Au-delà de cette limite, votre biquet n’est plus baisable », d’un Romain Gary fortement influencé par Elisabeth de Fontenay.
John Brown dit: 4 août 2013 à 15 h 02 min
Je vous les mettrai au funérarium pour que vos amis de gala vous les dédicacent à John avec mes meilleurs sentiments péteux. A John brave type un peu glauque. A John bon copain qui picole trop. A John bravache mais trouillard and so on.
Bonne après-midi John avec vos resucées.
bérénice dit: 4 août 2013 à 12 h 54 min
nul. de plus en plus déçu, poulette.
Bloom dit: 4 août 2013 à 14 h 53 min
Petit rappel:
Le 4 août 1789, le duc d’Aiguillon et le Vicomte de Noailles proposent de supprimer les privilèges. L’Assemblée passe la nuit à abolir les droits seigneuriaux.
Oui, mais en l’occurrence essentiellement des vieilleries genre droit de grenouillage, péages oubliés etc., finalement c’était surtout adapter la lettre à l’usage réel de l’époque.
Au moment des terriers (pas comme oncle Wolf, hein !) là ça a plutôt moins rigolé (quatre-vingt-douze)…
…
…je préfère,…allez me bronzer un brun,…
…
Et n’oublions les célèbres commentateurs :
Bar Jacuzzi (alias Annie Ball), Jeune Borgne (alias Jambe rein), Teck athée (alias Trop beuh), Serre-joint, Peau clean faux trou, Hue et dia (alias Choux et liants), reine à tout, Jessie (de Qp), Mes vaux et longs gués (alias Haretz-téton), etc.
Non, Sergio, c’est un peu comme si la famille Dassault faisait voter l’abolition du code fiscal de l’époque. Car cette haute noblesse était tout sauf désargentée. Un homme a bien vu cela et tenté de limiter les dégâts, Louis XVI. On sait ce qu’il en advint.
MC
Kapos, melons, et bottes de cuir, de ?
t’as raison, Dédé, qu’elle braie, hénisse, pourvu qu’elle ne pérénise ni en béret ni sans.
La nuit du 4 Août fut le début de la fin
Verre et gaine, robe de soirée dit: 4 août 2013 à 14 h 19 min
C’est là où la graphiste met le doigt, le-ttriste !( copier/coller par rose)
Heu, rose et renato, je n’y suis pour personne!La graphiste Mélois…
Tchin!
Bérénice hennissant, c’est très possible.
Dans l’immédiat, elle va à l’amble.
roro dit: 4 août 2013 à 16 h 22 min
Serre-joint
C’est le problème faut de la certitude le mieux finalement c’est l’Araldite, mais attention, la vraie, celle qui met deux semaines à sécher… D’ailleurs même pour l’écriture en mosaïque ou en écailles ça peut servir faut prendre son temps…
Aux dames sans cible. Stendhal(à paraître)
L’art de baisser. Collectif
Je vends quoi? Dave Eggers
L’envers du jeu. J.-H Rosny Ainé
La crim osa. Régis Jauffret
La pelle et la tarte. Madame de Villeneuve
bérénice dit: 4 août 2013 à 13 h 13 min
Il y a aussi du « tikoun » chez les penseurs, chez Günter Anders, Hans Jonas et d’autres qui essaient de penser notre rapport au monde et ce qu’il en est de la raison aujourd’hui à travers le biais de l’écologie. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que ce sont pour certains des Juifs persécutés par le nazisme exilés aux Etats-Unis et rapatriés après la guerre à Vienne, lieu précisément où Husserl avait mis en garde le monde de la catastrophe de la raison qu’il voyait en cours dans sa fameuse conférence de Vienne de 1935.
Breakaway :
Eric Symak dit: 4 août 2013 à 11 h 02 min
Ah, « ma tête à couper ! » c’est d’un niveau moins facile que
« En rouge et noir, j’exilerai ma peur
J’irai plus haut que ces montagnes de douleur
En rouge et noir, j’afficherai mon cœur
En échange d’une trêve de douceur »
Le village de Brangues est sous le choc.
Mais mon préféré cest « Phédon le crétin, tiens ! »
(merci)
Il semble qu’il y ait dans l’article de Passou une confusion entre deux notions qui ne sont tout de même pas identique, celle de sources et celle de plagiat.
Un romancier qui travaille à partir de documents d’histoire peut citer ses sources, mais un romancier ne peut pas citer les textes à partir desquels il travaille son texte.
Le plagiat n’est qu’un type de texte d’un hypertexte qui en recouvre bien d’autres comme la citation inavouée, la parodie, le pastiche, et autres hypotextes,c’est-à-dire toute la gamme de ce que Genette a appelé le palimpseste.
La citation inavouée est pratiquée par de grands auteurs comme Montaigne dans un des chapitres les plus connus de ses Essais, celui les Indiens d’Amérique, Des cannibales, où, sans le dire, il cite un auteur mot à mot sur tout un paragraphe. Aujourd’hui il serait poursuivi en justice par tous les ayatolah de la chasse aux plagiaires. Mais il est bien évident que ledit paragraphe acquiert chez Montaigne par sa place dans le texte des Essais et la trame de la réflexion de Montaigne sur les Indiens et donc sur les Occidentaux que nous sommes avec ce qu’il en est alors de la raison occidentale, du droit, de la justice, du rapport à l’Autre et de notre rapport au monde, un tout autre sens que dans le quelque plagié.
On pourrait faire le même type de remarque à propos des Pensées de Pascal, qui très souvent s’écrivent à partir ou contre les Essais de Montaigne, reprenant parfois des passages entiers des Essais mais avec un style très synthétique qui, par là même, transforme la portée du texte original de Montaigne en lui donnant une tournure non seulement plus efficace, plus rapide, plus lapidaire, mais autre, tissé qu’il est par ailleurs dans toute la trame des Pensées qui s’inscrivent dans une apologétique.
C’est pourquoi la notion de plagiat n’existe pas en soi mais demande à être pensée à l’intérieur de cadres de pensée qu’il faut définir au préalable si on ne veut pas dire n’importe quoi.
Plus largement la notion de plagiat pose la grande question de l’intertextualité qui définit peut-être à la fois ce qu’est la littérature et l’aliénation suprême que constitue du fait même de l’intertextualité dont elle n’est pas séparable la littérature comme un enfermement dans la représentation et le symbolisme au détriment du monde et de son chaos. D’où sans doute des écrivains d’aujourd’hui qui essaient d’écrire dans une absence de style ou d’inventer des vies minuscules, cherchant ainsi la faille pour une littérature saxifrage qui dirait le monde enfin.
« D’où sans doute des écrivains d’aujourd’hui qui essaient d’écrire dans une absence de style ou d’inventer des vies minuscules, cherchant ainsi la faille pour une littérature saxifrage qui dirait le monde enfin. »
heu, qui diraient quoi, au juste ?
nota benêt: Les saxifrages sont des plantes herbacées vivaces de la famille des Saxifragacées appartenant au genre Saxifraga.
Il est intéressant aussi de se poser la question de la raison du surgissement dans la critique de la notion de plagiat. Pourquoi parle-t-on tant de plagiat aujourd’hui avec tous les scandales des derniers mois avec ce néoconservatisme effréné et effrayant qui pourchasse partout les brebis calleuses, les plagiaires.
Cela ressortit à mon avis de la passion du nouveau qui vire aujourd’hui à la pathologie, de cette néotonie qui ne conçoit de création qu’à partir du fantasme postmoderne selon lequel il n’y aurait de création littéraire authentique qu’à partir de rien. On le rencontre déjà chez Robbe-Grillet dans ses textes sur le Nouveau roman.
Le personnage qui incarnerait le mieux un démenti formel à ce fantasme est le personnage de Pierre Ménard chez Borgès qui réécrit mot à mot le Quichotte qui lui-même est fondé sur une réécriture de lui-même… vertige à l’infini, vertige borgésien.
Houellebecq, Pierre Michon, etc. Vous connaissez peut-être.
« fantasme postmoderne selon lequel il n’y aurait de création littéraire authentique qu’à partir de rien »
versus:
faire des romans « imprégnés » de tout ce que ces écrivains ont lu, pour le régurgiter sous une forme ou une autre « en reconnaissance de dette ».
Oui, oui, M.H. je connais. Il a pompé wikipédia, et alors ?
Out, HR assis sur une branche de cocotier, les phrases de ML sont un fleuve de mots qui torment un ensemble assez vide. Peu importe, le message volume par AlbaUbu: « Je suis le paradigme du vide en tenue d’Akademiker Wortmuehle »
salut ML, ça fait plaisir de vous savoir en forme.
À mon avis, toute cette problématique autour du plagiat en littérature renvoie également à tout ce qu’on entend par ailleurs sur la reproduction, en art comme dans le vivant, aux cellules souches etc. et ce faisant à toute la problématique postmoderne au sujet du symbolique.
Le problème a déjà été mis en avant chez Pascal dans ses Pensées, qui pose aussi à sa façon la problématique du bonheur qui va avec. Déconstruire le symbolique mais pour quoi faire ? Pour quel bonheur ? Pascal y répond en disant pour l’amour de Dieu mais en Europe ce genre de réponse semble largement dépassée. Il reste à l’inventer, ce qui n’est pas une mince affaire.
Oui enfin le gars qui essaye de pomper le Wake pour rouler en Continental à crédit alors que les mots s’entrechoquent dans son cigare éberlué pire qu’une traduction de Salluste qui s’obstine veut rien faire pas se mettre droite s’enclenche à la va-comme-je-te-pousse comme un Rubik’s cube…
« Les brebis calleuses », vadiou des brebis qui callent, pas facile de changer de vitesse en montagne !
TKt, je vous demande de me foutre la paix une fois pour toute. Vous faites en sorte de m’ignorer. Sinon, je ne reviens plus jamais ici. Vous me faites CHIER ! Fermez votre sale gueule !
Ben à mon avis l’art conceptuel, qui dématérialise tout pour la gloire des Idées est un truc de platonicien.
On pourrait faire le même type de remarque à propos des Pensées de Pascal, qui très souvent s’écrivent à partir ou contre les Essais de Montaigne, reprenant parfois des passages entiers des Essais mais avec un style très synthétique qui, par là même, transforme la portée du texte original de Montaigne en lui donnant une tournure non seulement plus efficace, plus rapide, plus lapidaire, mais autre, tissé qu’il est par ailleurs dans toute la trame des Pensées qui s’inscrivent dans une apologétique.
Tout l’art est en effet, comme le disait d’ailleurs Pascal, de placer sa balle autrement, et si possible plus adroitement. Difficile dans ces conditions de repérer les plagiats authentiques, en dehors des cas grossiers de recopiage non signalé comme citation. L’accusation de « plagiat psychique » portée par Camille Laurens contre Marie Darrieusecq est un exemple de la grande difficulté de caractériser le plagiat authentique. On souhaite que les magistrats saisis de ce genre d’affaire fassent preuve de la plus grande prudence (ce qui, d’ailleurs, est sans doute le cas).
Ça n’a strictement aucun rapport avec pomper Wikipédia ! Vous ne connaissez rien à la littérature pour parler avec tant de suffisance !
L’exemple le plus pertinent d’un roman presque entièrement intertextuel, c’est notamment Le Manuscrit trouvé à Saragosse qui est une sorte d’encyclopédie flaubertienne avant la lettre et qui définit par là même ce qu’est la littérature qui est une reproduction de reproduction de reproduction dans un vertige à l’infini. La littérature est babélienne à la Borgès. Le plagiat grossier et massif n’en est que la caricature. Mais sans la reproduction du même, elle ne fonctionne pas, elle n’est tout simplement pas possible.
TKT, vous laissez pas abattre.
Pascal a parié. De toute façon, il ne pouvait que gagner son pari.
Houellebecq a plagié Thomas Mann !!!
non c’est pas vrai c’était pour plaisanter.
Ça dépend des magistrats…
Au-delà, ce qui est en jeu dans toute cette problématique de la reproduction sous forme de plagiat littéraire, c’est ce qu’il advient du symbolique à notre époque dans nos sociétés postmodernes à travers les enjeux de la reproductibilité technique du même aujourd’hui, et d’une anthropologie de la technique que pensent à l’encontre de la pensée heideggérienne de la technique des gens comme Simondon, et autres nouveaux penseurs de la technique qui redonnent un sens nouveau à ce que Pascal appelle « l’artifice » dans les Pensées en l’opposant à la Nature. La technique est un geste humain, un prolongement de l’humain et non pas sa négation qui a selon Heidegger abouti à Auschwitz. On trouve déjà chez Pascal une pensée de la technique comme prolongement de l’humain, l’esquisse d’une anthropologie de la technique.
Cela ressortit à mon avis de la passion du nouveau qui vire aujourd’hui à la pathologie, de cette néotonie qui ne conçoit de création qu’à partir du fantasme postmoderne selon lequel il n’y aurait de création littéraire authentique qu’à partir de rien. On le rencontre déjà chez Robbe-Grillet dans ses textes sur le Nouveau roman. (rédigé par LML)
Je me demande plutôt, au contraire, si cette prolifération récente des affaires de plagiat n’est pas un signe — parmi d’autres– d’épuisement d’une littérature dont l’énergie créatrice serait globalement en voie d’épuisement. On a connu des périodes comme cela (souvent brèves, d’ailleurs) d’atonie en littérature et en art ; périodes de transition souvent. C’est vrai que l’idée d’une création littéraire à partir de rien est un fantasme absurde et les plus grands ont toujours réorchestré une matière trouvée chez leurs prédécesseurs. mais on peut aussi avoir affaire à de médiocres réarrangements, à des échos faiblards : c’est peut-être la tonalité dominante de notre époque. Quoi qu’il en soit, l’aptitude à reformuler magistralement la tradition, à lui redonner force et vie, est un critère permettant de discerner les meilleurs.
n’empêche je ne vois pas trop un auteur, aujourd’hui, capable de plagier Thomas Mann, ou Joyce, ou Borges, ou Kafka….
en fait c’est un truc vachement difficile de plagier.
sûr que Darrieussecq pourrait plagier Camille Laurens ou Christine Angot.
même moi je peux plagier Angot.
sérieux vous voulez que je vous montre ?
juste un commentaire, quelques mots, des mots, il faut encore des mots, dire des mots, pour parvenir à la fin, une fin où les mots ne sont plus là, arriver à les dire, trouver ? trouver quoi ? la force? je n’en veux pas de cette force, tellement épuisé, la force, vouloir les mots, désirer les dire, pour te les balancer dans la figure.
il est renté tard, trop tard.
« ces chaussettes, elles sont à toi, tu ne pourrais pas les ranger »
« tu as un tiroir, pour tes chaussettes, que pour elles, tu n’aimes pas ton tiroir à chaussettes? tu veux changer de tiroir? »
elle s’est mise à pleurer. encore un cauchemar. l’enfant pleure toujours.
« pourquoi tu as voulu cet enfant? »
elle pose la question. elle doit encore trouver les mots pour poser la question….
je peux vous en écrire un livre entier.
Ah non, ça Borgès, je laisse son » adoration » à d’autres que moi.
J’irai pas risquer quoi que ce soit pour le défendre.
Atendez-voir.
Le manuscrit de Saragosse ( vous connaissez Zaragoza ?, j’ai dû y passer, une fois), c’est du Poto, du Poto qui ?
On en est là du roman français contemporain ?
Pour le roman fantastique espagnol contemporain, voyez Carlos Ruiz Zafón, il a un succès fou.
l’aptitude à reformuler magistralement la tradition, à lui redonner force et vie, est un critère permettant de discerner les meilleurs. (rédigé par mézigue)
L’ « Ulysse » de Joyce serait évidemment l’exemple emblématique de cette vertu des plus grands textes. Mis l’entreprise n’était nouvelle que par son côté systématique. Au fond, Du Bellay, Pascal et nos classiques avaient déjà tout dit sur la question. C’était tout naturel d’ailleurs, puisque la littérature moderne s’est développée à partir des réponses à ces questions-là.
Salman Rushdie se réclame du roman de Potocki en effet. Passou a raté cet événement de première importance, l’édition complète pour la première fois il y a quelques mois du roman de Potocki.
Ce que vous dites, JB, n’est pas foncièrement en opposition à ce que je dis. Je me reconnais aussi dans votre pensée. C’est simplement avoir sur le même problème une approche en symétrie comme la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine.
Sauf qu’à mon avis ce n’est pas une question d’aléa de la puissance créatrice mais la question de l’épuisement des grands récits qui ont fondé la modernité, et donc le passage à la postmodernité qui est à la fois la déconstruction des grands récits fondateurs et la reproduction à l’infini comme dans l’œuvre de Borgès de la littérature qui devient par là même à devenir l’aliénation même qui nous enferme dans son vertige intertextuel. C’est d’ailleurs toute la problématique du roman de Potocki, Le Manuscrit trouvé à Saragosse.
La mauvaise langue dit: 4 août 2013 à 18 h 59 min
« À mon avis, toute cette problématique autour du plagiat en littérature renvoie également à tout ce qu’on entend par ailleurs sur la reproduction, en art comme dans le vivant, aux cellules souches etc. et ce faisant à toute la problématique postmoderne au sujet du symbolique. »
Salut Lml!
Vous avez raison de relancer le débat mais
veillons à ne pas donner une trop grande amplitude conceptuelle au sujet…
Oui, John Brown, votre « atonie » concernant des époques de productions littéraires pourrait aussi s’appliquer à la production de l’art contemporain.
Ce n’est pas pour rien que Genette s’est attaqué à « l’ Œuvre de l’art »!
Allez Lml, ne nous faite pas une énième Batrachomyomachie..Genette nous parle de ses sources bien avant Homère!
Oui, JB, mais le discours de Bloom dans Ulysse est largement régressif. C’est une déconstruction à sa manière du récit fondateur d’Homère.
et ça c’est qui : je roulais trop vite. Au volant de mon Audi C, la bouteille de Johnny Walker 20 ans d’âge était posée sur le siège passager, à moitié vide, à côté de mon Nikon DX Max 120 équipée d’un objectif Canon XR24. Je n’aurais pas dû boire la moitié de mon Johnny Walker 20 ans d’âge en roulant. Je dérapais sur le bas côté. Une chance que j’en sorte d’indemne. Je sortais de la voiture. Dans le pré une vache me ragardais de son air triste, comme si elle me disait « à ton âge t’es encore puceau pauvre petite bite! ». Je revoie Lucienne en train de danser au bord de la piscine, elle ne porte que le bas de son maillot Kenzo taille 58 fillette. La vache continue de me regardais et je me suis mis à pleurer, c’est vrai que j’ai une petite bite. Merde pourquoi Lucienne ne me fait même plus bander. Fredérique Begbeider m’avait présenté Lucienne, il était venu avec elle, voir mon expo photos sur les l’élevage de cochon dans le sud du Morbihan. Putain que cette vache était belle. Auguste Comte a écrit « il n’y a qu’une maxime sur l’absolu, c’est qu’il n’y a pas d’absolu’….
Au nom de quoi ne pas donner toute son amplitude au sujet ? Cela participe du Zeitgeist. Au contraire, il ne faut pas être timide à cet égard.
Allez Lml, ne nous faite pas une énième Batrachomyomachie..Genette nous parle de ses sources bien avant Homère!
J’ai pas compris.
je peux vous plagier ML? non?
et Darrieussecq avec son bébé? non plus?
vous êtes vraiment pas drôles.
Pour être sûr que l’on parle de la même chose :
« Palimpsestes
Un palimpseste est, littéralement, un parchemin dont on a gratté la première inscription pour lui en substituer une autre, mais où cette opération n’a pas irrémédiablement effacé le texte primitif, en sorte qu’on peut y lire l’ancien sous le nouveau, comme par transparence. Cet état de choses montre, au figuré, qu’un texte peut toujours en cacher un autre, mais qu’il le dissimule rarement tout à fait, et qu’il se prête le plus souvent à une double lecture où se superposent, au moins, un hypertexte et son hypotexte — ainsi, dit-on, V Ulysse de Joyce et V Odyssée d’Homère. J’entends ici par hypertextes toutes les œuvres dérivées d’une œuvre antérieure, par transformation, comme dans la parodie, ou par imitation, comme dans le pastiche. Mais pastiche et parodie ne sont que les manifestations à la fois les plus visibles et les plus mineures de cette hypenextualité, ou littérature au second degré, qui s’écrit en lisant, et dont la place et l’action dans le champ littéraire — et un peu au-delà — sont généralement, et fâcheusement, méconnues. J’entreprends ici d’explorer ce territoire.
Un texte peut toujours en lire un autre, et ainsi de suite jusqu’à la fin des textes. Celui-ci n’échappe pas à la règle : il l’expose et s’y expose. Lira bien qui lira le dernier. »
G. G.
( Je cite le quatrième de couverture de Palimpseste parce qu’il est signé de Genette lui-même.)
« Ce n’est pas pour rien que Genette s’est attaqué à « l’ Œuvre de l’art »! »
Il s’est attaqué à quoi ?!
Palimpsestes, un dico suffit (TLF) :
PALIMPSESTE, substantif masculin.
A. — Manuscrit sur parchemin d’auteurs anciens que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d’un second texte. L’habileté des paléographes, pour ne rien dire de leur patience et de leur longue application, a souvent triomphé des difficultés multiples que présente la lecture des palimpsestes, surtout quand il s’agit de textes inconnus… (ROBERT DEVREESE. Introduction à l’étude des manuscrits grecs, Paris, Klincksieck, 1954, page 16 ):
1. [Gustav K— el] publia un remarquable recueil de photographies de palimpsestes, suivi, à quelques années de distance, de deux importantes études, l’une sur la photographie des documents historiques, l’autre sur celle des palimpsestes.
L’Histoire et ses méthodes (sous la direction de Charles Samaran) 1961, page 1102.
— En apposition avec valeur d’adjectif. M. Maio a eu l’idée de regarder à la loupe des parchemins que les moines du moyen-âge avaient grattés (…). Quelquefois, à l’aide de l’amincissement du parchemin, on peut lire le passage (…). Voilà ce que c’est que la grande découverte des manuscrits palimpsestes (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL. Rome, Naples et Florence, tome 1, 1817, page 279 ).
— Par analogie. Support sur lequel on écrit, susceptible d’être effacé après usage. Le palimpseste est la planche sur laquelle écrivent les enfants à l’école [au Maroc] (EUGÈNE DELACROIX. Journal, 1832, page 126 ).
B. — Au figuré.
1. OEuvre dont l’état présent peut laisser supposer et apparaître des traces de versions antérieures. Toute oeuvre est un palimpseste — et si l’oeuvre est réussie, le texte effacé est toujours un texte magique (JULIEN GRACQ. Un Beau Ténébreux, 1945, page 64 ):
2. Et d’ailleurs ceux qui se complaisent à déchiffrer l’étrange palimpseste qui est la littérature moderne n’y découvrent-ils pas à chaque moment la trace de ce que la religion a écrit dans l’âme de notre race?
PAUL BOURGET. Nouveaux essais de psychologie contemporaine, 1885, page 278.
2. Mécanisme psychologique tel que les faits nouvellement mémorisés se substituent à ceux qui leur préexistaient dans la mémoire. L’oubli n’est autre chose qu’un palimpseste. Qu’un accident survienne, et tous les effacements revivent dans les interlignes de la mémoire étonnée (VICTOR HUGO. L’Homme qui rit, tome 2, 1869, page 163 ).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 46.
Toi comprendre Lml :
« La Batrachomyomachie, ou Bataille des grenouilles et des rats, a longtemps été attribuée à Homère, mais on pense aujourd’hui n’elle ne peut remonter au-delà du Vième siècle avant, et que sa forme actuelle porte les traces d’une réfection opérée à l’époque alexandrine. On peut supposer que, si Aristote l’avait connue, il l’aurait tée parmi d’autres « parôdiai », mais le silence de la Poétique à son gard ne peut être considéré comme une preuve absolue de son ultériorité. »
Gérard Genettes Palimpsestes Seuil,1982 page 147 .
( Pas de bataille de grenouille avec tkt ou n’importe qui d’autre… Merci d’avance!)
Sauf qu’à mon avis ce n’est pas une question d’aléa de la puissance créatrice mais la question de l’épuisement des grands récits qui ont fondé la modernité (rédigé par LML)
Il n’y a d’ailleurs pas à se faire trop de souci sauf à admettre les balivernes d’inspiration hégélienne sur la fin de l’Histoire. La modernité se réinvente tous les jours sous nos yeux, et le monde n’a jamais été aussi jeune. La littérature vivante s’invente elle aussi tous les jours, à coups de variations, de réinterprétations, de retournements critiques… Je lisais récemment le beau roman de David Vann, « Sukkwan Island » (prix Médicis étranger pour 2010), paru chez Gallmeister, un éditeur un peu spécialisé dans le « Nature writing », où les évocations lyriques de la nature sauvage, façon Jim Harrison et école du Montana, ne font pas défaut. Or je me disais que ce qui faisait l’intérêt (un des intérêts) de ce roman, dont l’action est située dans un coin sauvage de l’Alaska, était que l’auteur y prenait le contrepied de ce lyrisme un peu facile et de cette sempiternelle apologie des grands espaces, mythe entretenu par la
lire : »il l’aurait citée ».
renato, nous savons tous ce qu’est un palimpseste. Il faudrait même y inclure un dictionnaire des beaux-arts..
C’est drôle, vous jouez aimablement au rat de bibliothèque mais vous n’allez pas nous faire la énième parodie de La Batrachomyomachie, tout de même!
J’ai cité la définition de Genette pour reprendre l’élément de discussion de Lml, qui est , ma foi un excellent point de départ et une référence très pointue en la matière.
Belle soirée à vous.
( Pas de bataille de grenouille avec tkt ou n’importe qui d’autre… Merci d’avance!)
Vous vous foutez de ma gueule ?!
C’est l’autre co,nnard qui m’agresse et c’est à moi que vous dites ça ?
Connard !
Vous n’avez pas saisit le ton léger de mon propos Lml…
Vous avez, je l’espère, votre serviette autour du cou..
Bon appétit!
JB, manfestement vous n’avez pas encore compris et encore moins pris connaissance de la crise de la modernité qui a donné naissance à ce qu’on appelle postmodernité.
Cette déconstruction des grands récits commence avec Nietzsche, c’est dire que ça ne date pas d’aujourd’hui. On peut la résumer dans le mot d’ordre nietzschéen : Dieu est mort.
C’est ça qui se joue dans la littérature contemporaine. Il ne s’agit pas du tout du problème de la fin de l’Histoire. Il s’agit de l’effacement des grands récits fondateurs qui ne structurent plus rien dans le monde symbolique. D’où le fait que la littérature se replie sur elle-même pour construire du sens. Borgès en est l’emblème dans un vertige infini. Il a lui-même emprunté la notion d’infini et sa méthodologie à Leibniz. Il y a un cours de Gilles Deleuze sur Leibniz qu’il compare au labyrinthe chez Borgès, c’est très pertinent.
JB j’ai lu également D. Vann, « Sukkwan Island » (il faut faire de la pub pour Gallmeister Noir, oui, oui)
La critique la plus nourrie que j’en ai lue est de Gregory Mion sur le site du Sta.ker.
J’ai prété ce livre à une amie psychiatre; elle a plutôt été interpellée par le personnage du père. Monstrueux.
Versubtil, moi je ne plaisante pas. J’ai un gros connard qui dès que je poste le moindre commentaire me tombe dessus pour m’injurier et vous vous arrivez avec vos gros sabots !
Il ne me fait pas rire le gros connard de Tkt ! J’en ai plus que marre de ce gros con ! Il m’empêche de partager quoi que ce soit ici ! Et s’il continue à me faire chier je fous le camp. J’ai pas envie de me foutre en colère contre cette espèce d’énorme crétin à chaque fois que je poste un commentaire.
Vous avez pas du tout compris ça !
C’est Blanchot… Borges et l’infini littéraire… c’est Blanchot…
« Vous me faites CHIER ! Fermez votre sale gueule ! »
Il va falloir vous amender, Thierry ! Vous voyez bien que vous pouvez apparaitre comme « pénible » chez les meilleurs et les plus calmes d’entre nous…
…
…tout ce qu’il ne faut pas entendre pour séparer le grain de l’ivraie,…et dans le casiers,…et sur les carnets-noir,…
…
…tout ces pots de confitures aux fruits tordus que nous somme devenu,…hèrmètisez à l’étiquette de la doctrine » d’origine contrôlée « ,…
…nos souvenirs,…des coffres-forts,…pour qui a, la main longue des prétextes et algorithmes des diversions,…l’échiquier à moitié vide et à moitié plein,…
…
…quels contrôle sur les comptes dit d’état,…
…l’histoire,…une certaine réalité des responsables en exercices,…
…et les comptes offshores,…une réalité suggestive d’impunité,…bien en-cadrée,…
…pointilleux,…pointillisme,…sans commandes compromettantes,…merci bien,…etc,…
…tout ces journalistes à la noix,…etc,…
…
LML, nous devons par humaine fraternité aimer notre prochain mieux que nous même, particulièrement lorsque le cas est désespéré, comme avec Thierry !
Repose en paix, Thierry, continue découpage et coloriage CM2 !!!
Blanchot a écrit un ouvrage (épais) qui s’intitule L’Entretien infini. Mais il ne se limite pas à Borgès. L’infini leibnizien chez Borgès, c’est autre chose, c’est de l’ordre du labyrinthe. Mais Blanchot doit bien parler du labyrinthe aussi quelque part.
Pour en revenir au plagiat, ce qui me frappe, c’est qu’il survient à un moment aussi où se pose le grand problème de la transmission de la culture et de la problématique de la mémoire comme si la reproduction à l’identique non avoué qu’est le plagiat avait à voir avec une perte de la transmission, qui était la grande hantise notamment d’un penseur comme Hannah Arendt, la transmission comme partie prenante de l’anthropologie humaine, et donc du plagiat comme signe d’une forme de déshumanisation par la peur de la perte de la transmission.
John Brown 19h59, lu un peu en biais pour cause de poireautage entre deux avions, j’aime bien votre commentaire sur David Vann, Harrison & l’école de Missoula etc. Quant à vous, Rose, qui avez ouvert le bal à 14h à propos de Liliane et l’Audi C il y a deux jours sur le fameux refrain de « je te prendrai nuuue dans la Simca 1000 », je ne peux que vous engager à revenir à un minimum de sérieux quand vous postez sur la RDL : par exemple, quid de « Pédéraste et Médisante » (Maeterlinck sublime, forcément)?
Remarquons que la réécriture de textes anciens non cités comme tels est un sport découlant de l’humanisme et partiellement des Belles Infidèles. Lorsque l’Humaniste allemand Freimsheimius bouche sans le dire, et ses éditeurs à sa suite, les lacunes de Quinte-Curce, les soudures sont invisibles, sauf à travailler avec un manuscrit . etcette version tient jusqu’à la fin du Dix-Huitième siècle.
Réécrire sans citer mais en résumant de telle ou telle manière découle aussi de l’éducation de l’époque et du souci d’une langue moderne . On voit cela dans les hagiographies ou sont réécrits à la moderne, et parfois gauchis, des textes de la fin XVI ou du début XVII. Que Pascal récrive Montaigne ne prouve rien en soi. C’est la fidélité à la citation qui eut été étonnante. Elle n’était tout simplement pas de mise. Malherbe lui-même était corrigé au gout du jour vers 1660-1670….
Bien à vous.
MC
David Vann, dans « Sukkwann island » est d’une lecture éprouvante. Humainement éprouvante.
Mais le mot » éprouvant » est diversement apprécié. Et je ne l’ai pas lu en pensant à Jim Harrison (tiens ça me fait penser que j’ai « les jeux de la nuit » à commencer), ni en pensant au Montana.
Il faudrait aborder ce livre avec l’esprit vierge, comme l’espace en Alaska. Et voir ce qui remonte un peu de vos tripes. Pour de vrai.
La Reine du com dit: 4 août 2013 à 21 h 08 min
Quand vous attaquerez bille en tête sur un sujet donné, vous aurez droit aux critiques. Papillonnez, éphémère.
Relisez -pas de remerciements en fin d’ouvrage, mais une table des matières très développée_ Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir partie trois chapitre deux I Montherlant ou le pain du dégoût. C’est maaagnifique peut-être même sublime Un homme qui vous veut du mal vaut mieux qu’une femme qui vous veut du bien. Il ne parle pas d’une femme qui vous veut du mal. Le discours s’adresse aux hommes bien sûr.
Avez-vous quelque chose contre les pédérastes ?
Vous me dégoûtez. Sans doute pour cela, je vous aime.
Instant d’émotion.
J’ai prété ce livre à une amie psychiatre; elle a plutôt été interpellée par le personnage du père. Monstrueux. (rédigé par Des journées entières)
J’en profite pour compléter mon post brusquement interrompu (le « A table! » rugi par Madame Lepic à la fin du générique de « Fais pas ci fais pas ça » est d’un réalisme total!). Le roman m’a paru prendre le contre-pied des évocations lyriques des grands espaces mythifiés par la littérature et le cinéma américains à l’intention d’un public pourtant largement urbanisé et coupé de la nature sauvage. Le triste héros de David Vann est un citadin qui croit trouver une solution à ses problèmes en allant vivre dans une cabane isolée dans une île perdue de l’Alaska, mais c’est un malentendu, comme s’en avise très vite le jeune fils qu’il a entraîné dans cette équipée et qui en fera les frais. David Vann a écrit là une sorte d’anti-Walden, et rien ne subsiste dans son livre ni du lyrisme ni de l’optimisme de Thoreau. Si Joyce, dans son « Ulysse », déconstruit, comme l’écrit LML, le modèle homérique, ce n’est pas moins vrai du roman de David Vann, véritable parodie d’un livre non moins fondateur, pour la culture américaine, que l’oeuvre d’Homère pour la culture occidentale.
J’ai failli ne pas lire jusqu’au bout le roman, tant le sort de Jim, le père, après le suicide de son fils, ne m’inspirait qu’une indifférence teintée de dégoût. Le mode de narration, entre les deux parties du récit, est pourtant le même : si la focalisation zéro (on est tantôt dans la conscience du personnage, tantôt à l’extérieur) favorise sans difficulté l’identification à Roy, le fils, il n’en est rien dans la seconde partie, tant le comportement du père paraît étrange et monstrueux. Enfin, c’est ce que j’ai éprouvé. J’ai le sentiment que le romancier ne cherchait nullement à favoriser une quelconque empathie du lecteur avec le personnage. Ce que je prenais pour un « thriller » psychologique, je l’ai interprété finalement plutôt comme un « thriller » existentiel. Ce qui est monstrueux, en Jim, c’est la solitude, une solitude radicale et sans autre recours qu’une fuite en avant suicidaire. L’évocation de la relation de Jim aux femmes est d’une vérité cruelle; elle est pour moi une clé majeure de la compréhension du roman. Je lisais dans « le Monde » la lettre imaginaire de Cécile Guibert à Swift, où elle se moque avec drôlerie de sa misogynie. Certes, la misogynie est un vilain défaut mais, entre les hommes et les femmes, il y a un divorce bien plus cruel et bien moins réparable; c’est lui qu’évoque ce beau livre de David Vann. Je crois qu’il l’a écrit pour les hommes et que ce sont les hommes qui peuvent le mieux le comprendre. Je serais curieux de savoir ce qu’en pense cette psychiatre à qui vous l’avez fait lire .
Dans la cité antique de Fustel de Coulanges : une table analytique par ordre alphabétique, suivie d’une table des matières extrêmement structurée en cinq livres (le quatrième sur les révolutions contient treize chapitres). Pas de remerciements.
Mais il y a des passages des Pensées de Pascal qui sont textuellement les mots mêmes de Montaigne.
Il ne s’agit pas d’ailleurs, contrairement à ce que croit M. Court, de prouver quoi que ce soit, sinon que la littérature fonctionne comme un continuum de la culture pour parler comme Hannah Arendt. C’était mon propos de départ, le commentaire de M. Court n’en constitue pas une objection, que je sache.
Continuum et en même temps changement, modification du sens et de la portée de ce qui est dit parce que tel ou tel a mieux placé la balle.
La littérature romantique a inventé autre chose. Elle a inventé la passion pour le nouveau, le goût du nouveau pour le nouveau, ce qui est fort différent de ce que fait Pascal avec Montaigne. Et, à mon sens, c’est ce goût pour la néotonie qui aboutit aujourd’hui à sa perversion dans le plagiat. Perversion qui est le symptôme d’autre chose, d’une crise profonde non seulement de la culture comme transmission des œuvres du passé mais plus largement d’une crise du symbolique par l’effacement progressif et leur déconstruction, des grands récits structurant notre imaginaire collectif. On flotte au-dessus du vide parce qu’on ne sait plus comment organiser le chaos du monde, et on se raccroche en quelque sorte à la copie comme chez Flaubert dans B & P. Mais à la différence des deux protagonistes de Flaubert, les plagiaires d’aujourd’hui sont des gens par ailleurs très cultivés et des penseurs.
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