Javier Cercas à la recherche du point aveugle
Le roman sans fiction, cet écrivain n’est pas le premier à s’y frotter mais il est de ceux qui lui donnent ses lettres de noblesse. Né à Càceres (Estramadure) en 1962 mais barcelonais depuis l’âge de 4 ans, Javier Cercas a d’abord enseigné la littérature hispanique à l’université de Gérone avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Empruntant tant au roman, au récit historique, au portrait, au reportage, à l’interview et à l’enquête journalistique, sa manière lui a permis de grandes réussites, encensées tant par la critique que par le public en Espagne mais aussi dans de nombreux pays. En témoigne la fortune des Soldats de Salamine ((2001), d’Anatomie d’un instant (2009) et de L’Imposteur (2015). Des livres souvent hantés par la guerre civile, de même que le tout dernier qui vient de paraître en espagnol. Outre son premier roman Le Mobile (Actes sud, 96 pages, 13 euros) publié ces jours-ci en français longtemps après, il publie également un passionnant recueil d’essais Le Point aveugle (368 pages, 20 euros) où l’on croise les ombres familières de Cervantès, Leiris, Flaubert, Vargas Llosa ou de Borges. Ses livres sont traduits de l’espagnol par Elisabeth Beyer et Aleksandar Grujicic. Il nous a reçu chez lui le mois dernier.
Et vous, vous savez ce que c’est un roman ?
C’est… une bonne question ! En fait, la réponse est facile : un roman, c’est tout ce qui se lit comme tel. Même l’annuaire des téléphones ! C’est le centre de ce que j’appelle le point aveugle, ce point sur le disque optique à travers lequel on ne peut rien voir. Ce déficit visuel, ou si vous préférez cette zone d’obscurité, est au cœur de la littérature. Paul Valéry l’a écrit quelque part : ce n’est pas l’auteur qui fait le chef d’œuvre, c’est le lecteur qui y entre et se l’approprie, mais un lecteur vigilant et il utilise à son propos cette expression géniale : « l’innocence armée », ou encore « l’ingénuité armée », bref, cette faculté qui permet au lecteur de déceler dans un livre ce que son auteur n’était pas tout à fait conscient d’y avoir mis. Le point aveugle est une brèche qui permet au lecteur de s’engouffrer dans l’espace créé par l’ambiguïté. Cervantès savait ce qu’il faisait en écrivant les aventures de Don Quichotte mais n’était pas conscient de la manière dans laquelle nous les lisons aujourd’hui.
Etrangement, dans votre recueil d’essais Le Point aveugle, vous vous interrogez beaucoup sur la nature du roman alors que vous n’en avez pas écrit à proprement parler.
Kundera parle des deux temps de l’histoire du roman : primitif avec Cervantès et à sa suite Sterne, Fielding, Diderot, Rabelais et tous ceux qui ont compris l’incroyable nouveauté de Don Quichotte : la permission accordée d’écrire de la fiction dans une totale liberté ; puis il y eut un deuxième temps que l’on peut qualifier de flaubertien, qui réclame qu’on le considère à l’égal d’un art sérieux, car pour ceux cités précédemment, le roman n’était qu’un divertissement. Flaubert avait l’ambition de hisser le roman à un stade aussi élevé que la poésie ou la tragédie, d’en faire un genre noble. Il l’a donc voulu pensé, construit, cérébral, géométrique, trahissant la leçon de liberté de Cervantès. Mon idéal du roman tel que je l’ai mis en pratique dans mes livres opère la synthèse des deux : il emprunte à tous les genres sans se gêner mais avec la rigueur sans laquelle on ne peut composer après Flaubert, celui qui a tout changé.
Mais pourquoi Cervantès n’a-t-il pas eu d’héritiers dans sa propre langue ? Il a bien une descendance mais ailleurs
C’est d’autant plus étrange que lorsqu’un livre connaît un énorme succès commercial, il suscite aussitôt des imitations. Or il n’y en a pas eu en Espagne pendant trois siècles. La réponse se trouve dans l’épilogue du roman. Cervantès a créé une forme nouvelle d’ironie, qui n’est pas celle de la Grèce antique, et relève davantage du paradoxe. Le Quichotte est de toute évidence un fou mais doté d’une grande sagesse, d’une véritable intelligence, d’une belle lucidité. Son ironie, c’est la possibilité d’une vérité contradictoire. Mais pourquoi toute cette réussite littéraire n’a-t-elle pas fait d’émules en son temps et son pays ? Parce que les Espagnols l’ont lu comme un livre essentiellement comique. Leur lecture a été très réductrice : elle a retenu la drôlerie du personnage aux dépens et à l’exclusion de sa dimension tragique et pathétique. C’est d’autant plus regrettable que la leçon de Cervantès, c’est justement que la vérité est polyédrique, ambiguë, chose impossible à comprendre pour l’Espagne des lendemains du Concile qui était fermée, monolithique, totalitaire. Dans le même temps, la France et l’Angleterre ouvraient les esprits aux interprétations contradictoires. Je crois sincèrement que le roman est une arme de destruction massive contre la vision totalitaire du monde. Ceux qui prétendent détenir une vérité absolue sont prêts à vous tuer pour l’imposer. Les fanatiques ont horreur du roman.
Alors, les héritiers de Cervantès, où sont-ils ?
Mario Vargas Llosa est à mes yeux le grand romancier classique de la langue espagnole contemporaine. Mais il demeure plus proche de Flaubert que de Cervantès. Et puis Milan Kundera… De toutes façons, tout romancier doit payer sa dette à Cervantès. Même s’il ne l’a pas lu ! Et même si, comme Martin Amis, il méprise la qualité de Don Quichotte et le trouve trop long ; il juge que nombre de pages sont superflues parce qu’il ignore le cocido, ce plat typique de chez nous dans lequel on met absolument de tout, une sorte de pot-au-feu à base de pois chiches, de différents légumes et de plusieurs viandes, ce qui donne quelque chose de délicieux et plébéien. Ce roman est un monstre omnivore, il avale tous les genres. Or je crains que nous n’utilisions pas toute la liberté que Cervantès nous a donnée avec tout ce qui la fonde : l’ironie, le scepticisme, la tolérance. C’est là mon seul dogmatisme !
Un cocido littéraire, votre Anatomie d’un instant, votre livre sur le coup d’Etat raté du 23 février 1981 ? Je dis « livre » faut de dire….
Il est vrai qu’il est un peu chronique, un peu essai, un peu reportage, un peu roman historique, un peu tout. Un roman en principe, c’est une fiction. Avec celui-là, j’ai pris la liberté d’écrire un roman sans fiction. De toute façon, le roman est par essence un genre hybride. Ce fut également le cas pour L’Imposteur et pour celui que je viens d’achever et que je publierais en février en Espagne. Tous des romans sans fiction. C’est l’équivalent de la non fiction novel telle que Truman Capote l’a définie pour De sang froid : une forme narrative qui a recours à toutes les techniques de l’art de la fiction tout en demeurant absolument factuelle. Le prochain particulièrement qui est le livre que j’ai toujours voulu écrire, dès le début. C’est une histoire très personnelle puisqu’elle tourne autour du passé franquiste de ma famille, des petits propriétaires d’Estramadure ; la figure centrale en est un jeune homme de 17 ans, grand lecteur à qui son maître avait révélé Ortega et Unamuno ; il est pourtant devenu phalangiste, il s’est engagé, s’est battu et il est mort au combat lors de la plus grande bataille de l’histoire de l’Espagne. J’étais honteux de ce passé, le nôtre, dont ma mère m’avait souvent parlé. Le destin de ce garçon, les raisons de son basculement m’ont hanté car je ne les comprenais pas ; de plus, on a toujours dit que c’était l’oncle de ma mère jusqu’à ce qu’on apprenne, entre tous les non-dits, qu’il était son frère aîné…. Dès qu’on parle de soi, on entre dans le mensonge. Marco, l’antihéros de L’Imposteur, s’était inventé un passé de héros afin de cacher sa vie dure et grise de franquiste. Il n’avait été ni brave, ni courageux, rien. Après la guerre, le général de Gaulle ne disait-il pas que « les Français n’ont pas besoin de la vérité » ? Je n’étais pas capable d’affronter mon passé familial. En fait, j’étais paralysé par un problème littéraire : j’avais l’histoire mais elle était toujours à la recherche de sa forme. Dans Les soldats de Salamine et dans Anatomie d’un instant, l’Histoire et la fiction se livraient à une lutte ; dans L’Imposteur, à une bataille ; dans le prochain, elles dialoguent enfin.
On sent qu’il vous a marqué, l’imposteur de L’Imposteur…
C’est mon Moby Dick. C’est le bien et le mal à la fois. Le point aveugle de cette histoire, c’est de se demander pourquoi il a fait ça, pourquoi il a menti sur son passé et pourquoi tout le monde a bien voulu le croire. Et dans Anatomie d’un instant, c’est de se demander pourquoi Adolfo Suarez, le chef du gouvernement, est demeuré assis droit à son pupitre quand les putschistes de la Garde civile ont envahi le Parlement et qu’ils ont commencé à tirer à la mitraillette. Tous les députés se sont terrés sauf le vice-présent du gouvernement Manuel Gutierez Mellado, un ancien général franquiste qui en avait vu d’autres et Santiago Carrillo, le leader communiste endurci par la guerre et les décennies de clandestinité. Les députés de l’époque me détestent depuis ce livre : ils me reprochent d’avoir insinué qu’ils étaient des lâches. Mais j’en aurais fait autant qu’eux, je me serais carrément caché au sous-sol si j’avais pu ! Tout mon livre pose cette question de l’attitude de Suarez et je n’ai pas vraiment trouvé de réponse claire et univoque. L’énigme est non seulement intacte mais elle s’est épaissie avec ce livre. Tant mieux car le romancier, c’est celui qui ajoute de la complexité au monde. Pour mieux la déchiffrer, il doit rendre cette énigme insoluble. Quand le politicien tend à tout simplifier, le romancier décèle un problème là où personne ne le voit ; il nous complique la vie. J’ai voulu montrer que l’attitude d’Adolfo Suarez constitue l’essentiel de sa vie mais aussi de celle de son pays. Pareil pour Marco l’imposteur. Tout le monde savait dès 2005 grâce à un historien qui a montré que quelque chose dans sa biographie dysfonctionnait. Alors on l’a aussitôt diabolisé au lieu d’y aller voir, de peur d’y découvrir une certaine Espagne. Pareil pour Manuel dans mon prochain livre qui prend à rebrousse-poil une vision rétrospective de l’Histoire où tout le monde a été républicain ou anti-franquiste.
Est-ce cela qui vous a fait écrivain ?
Je viens d’un village pauvre d’Estramadure. Quand j’ai eu 4 ans, ma famille s’est installée à Barcelone où mon père était vétérinaire. Nous étions matériellement appauvris et déracinés car ce n’était pas chez nous, d’autant qu’on y parlait une autre langue que le castillan ; mais quand nous retournions au village, nous étions à nouveau des gens importants. Or sans ce sentiment du déracinement, cette sensation d’être devenu un orphelin, je ne serais probablement jamais devenu un écrivain. Pavese disait : la littérature est une défense contre les offenses de la vie, ou quelque chose comme ça. Elle m’a protégé ; elle a été mon instrument de survie. Ce livre vient du plus profond de ma vie puisqu’il me vient de ma mère à partir d’une histoire qui a baigné mon enfance par sa bouche. Or, dès lors qu’on est loyal avec ses obsessions, plus la littérature vient du plus profond, meilleure elle est. Je ne sais pas et j’écris pour savoir.
Votre famille est restée franquiste après la guerre civile ?
En cela, elle est très espagnole puisqu’elle relève du « franquisme sociologique ». Pendant quarante ans, comme la plupart des Espagnols, elle a accepté le franquisme. La contestation était inexistante sauf dans les derniers temps. Après seulement, j’ai découvert dans les livres que dès les lendemains de la guerre, ceux qui y avaient participé du côté des vainqueurs avaient été très déçus. Aussi quand la démocratie est arrivée au moment de la transition des années 80 tout le monde ou presque l’a acceptée. Mais jusque là, le sport national des Espagnols, ce n’était pas le football mais la guerre civile, remplacée le cas échéant par le coup d’Etat, ce qu’a exploré Anatomie d’un instant. Tout Espagnol a sa propre théorie sur le coup d’Etat du 23 février 1981. Sinon il n’est pas espagnol !
Quel est le point aveugle de ce prochain livre ?
L’écrivain qui n’a pas le courage de trahir ses propres théories n’est pas un véritable écrivain. Quand j’écris, j’oublie tout ce que je sais, à commencer par les théories car elles empêchent d’écrire, pour me mettre entièrement au service de mon livre. Le point aveugle y est très évident, il vous sautera aux yeux… lorsque vous le lirez ! Mais moi, il ne m’est apparu que lorsqu’on me l’a dit. Car celui qui écrit est dans un état de semi-conscience, il cherche à donner du sens à une forme. Là, je me suis lancé à la recherche des traces d’un anonyme de l’Histoire pour tenter de comprendre ses motivations. Alors le point aveugle ? La vérité, c’est la recherche de la vérité sur ce personnage.
Dans Le Mobile, votre premier roman écrit en 1987 mais qui paraît aujourd’hui seulement en France, Alvaro le narrateur, c’est vous ?
C’est moi. Mais quel échec, ce livre ! J’étais inconnu ; il s’en est vendu une cinquantaine d’exemplaires dont quarante ont été achetés par ma mère. C’était un recueil de nouvelles d’apprentissage ; il y en avait cinq, j’en ai retirées quatre et c’est devenu un roman. Quand on débute, on veut toujours s’afficher comme écrivain. On se repend toujours de son premier texte. C’est presque le cas…
Tout écrivain est un intellectuel ?
Il ne l’est que dès lors qu’il intervient dans la vie publique mais au même titre qu’un architecte, un professeur ou tout autre. Mais sa qualité d’écrivain ne lui confère pas automatiquement un statut d’intellectuel. Voltaire est à mes yeux le premier intellectuel avec l’affaire Calas. Il réunit les deux caractéristiques : le travail en solitaire d’un côté, la présence publique de l’autre. C’est très français. Ma génération entretient des rapports compliqués avec la figure de l’intellectuel. Quand j’étais jeune, je voulais surtout ne pas en être car il était déprécié, discrédité, dénué du moindre prestige. Camus disait que les idées trompées baignent toujours dans le sang alors que nombre d’intellectuels ont été d’une telle frivolité et d’une telle vanité ! Heidegger et les autres : tant d’intelligence au service de tant de barbarie. Sartre et la littérature dite engagée m’horrifiaient. Je trouvais ça populiste et démagogique. Mais depuis, j’ai évolué. Je revendique désormais une sorte de littérature engagée au sens où l’entendait Michel Leiris : la littérature comme tauromachie. Quelque chose de sérieux, ambitieux, total qui veuille changer le monde, qui engage complètement et non juste un jeu. La littérature doit démasquer la réalité cachée derrière les apparences. En ce sens, Kafka et Borges ont été et sont demeurés mes héros car leur littérature est très politique. Et quel plus grand engagement que le leur ?
Avez-vous le souci d’être compris lorsque vous écrivez ?
Je ne pense pas au lecteur car celui-ci n’existe pas. Chaque lecteur est différent. Au fond, le seul lecteur que je connaisse, c’est moi, et j’ai envie de le satisfaire, en espérant qu’il y en aura d’autres comme moi. Mais il m’est impossible d’écrire pour un autre que moi.
Mais quand vous dites d’un personnage qu’ «elle avait un geste de dévouement digne de Florence Nightingale », vous vous doutez, tout de même, qu’en Espagne et en France, nul ne sait à quoi vous faites allusion à moins d’avoir une solide culture historique anglaise et d’avoir lu Eminent Victorians …
J’ai écrit cela quand j’étais jeune. A l’époque, je la connaissais par un livre en espagnol que mon père m’avait offert sur les héros de l’humanité. Ca m’avait marqué. Elle était l’équivalent de mère Teresa de Calcutta. Mais au fond, qu’importe. Je veux toujours écrire le meilleur livre possible, advienne que pourra. La première obligation de l’écrivain, c’est de se créer une tradition littéraire, en faire une lecture intéressée, s’y inscrire et voir ce qu’il peut y faire. Le philosophe Eugenio d’Ors disait que ce qui n’est pas tradition est plagiat. Picasso dit que l’originalité, ce n’est pas ressembler à personne mais ressembler à tout le monde. Pendant mes études, j’ai beaucoup lu la littérature, le théâtre et la poésie de l’âge d’or espagnol, les Gongora, Lope de Vega, Quevedo et les autres. Cervantès les avait lus et les a transformés. Il avait également avalé Pétrarque. Je crois qu’il ne suffit pas de tuer le père : il faut dévorer les maîtres en cannibale, mais en y ajoutant de la sauce piquante. Après seulement on peut écrire ce qu’ils n’ont pas écrit tout en sachant que sans eux on n’y serait pas arrivés. Sans les Vies imaginaires de Marcel Schwob, Borges n’aurait pas été ce qu’il fut. Il ne suffit pas de dévorer : il faut ensuite rendre hommage comme on ferait une déclaration de soumission.
Et vous, Flaubert ?
Au début, certainement. Mais ma chance, c’est qu’outre Cervantès et les écrivains du post-modernisme américain (Robert Coover, Donald Bartheme) qui étaient des expérimentateurs, ma langue natale m’a permis d’avaler tous les grands latino-américains. Mais ils ont tous fait ça. L’incipit de Cent ans de solitude est une phrase qu’on trouve presque mot à mot au milieu de Pedro Paramo de Juan Rulfo que tous admirent. Une imprégnation légitime. La tête de Cervantès était saturée de littérature. La littérature relève du cannibalisme.
(Photos Passou à Barcelone)
1 403 Réponses pour Javier Cercas à la recherche du point aveugle
Pablo, une rapide recherche montre que la dénommée Martine Rousseau (qu’elle soit blogueuse ici ou non) a écrit au moins un roman, qui n’a pas l’air inintéressant d’ailleurs:
« Mort d’un père » est un chemin non linéaire – avec bifurcations, hésitations et retours en arrière, prise à bras le corps, tensions et interrogations – vers un père qui vient de mourir. »
Pablo « ce qu’elle racontait. »
se parlait à elle même en précieuse ridicule entre deux ou trois crises de haine. Pitoyable
guigui la jaunisse, tu as également remarqué que depuis la disparition de ton ennemie intime, le nombre et la diversité des pseudos a considérablement diminué.
Tu restes la seule à en user autant. Avec javert.
@ gontrand
Toute la bêtise politique d’Eugenio d’Ors, un écrivain très intéressant par ailleurs (surtout les milliers de pages de ses « Glosarios ») est resumé dans ces photos, dans laquelle on peut le voir déguisé en « falangista »:
@ »Vous a pas plu mon message du 1er octobre2015 vers 8h? »
Qu’est-ce que ça disait, au juste ? Pourriez-pas nous le retrouver, vu qu’on garde pas la mémoire historique de vos crises d’amabilités ? Ce s’rait sympatoche que tout le monde puisse en profiter, non ?
Pablo, lui, contrairement aux autres, il a toujours tout lu. Le problème c’est qu’il n’y a jamais rien compris… En revanche, insulter, calomnier autrui, ça il sait faire très bien. C’est la méthode des pauvres en esprit qui ne répondent jamais sur le fond des choses mais sont procéduriers à outrance. Pauvre type, quoi.
@ bernbard
« se parlait à elle même en précieuse ridicule entre deux ou trois crises de haine. Pitoyable. »
C’est donc plus grave que je croyais…
@Janssen J-J dit: 18 novembre 2016 à 14 h 18 min
@ »Vous a pas plu mon message du 1er octobre2015 vers 8h? »
tss tss javert, ton plan toxique va échouer.
J’espère que vous vous êtes tous reconnus, uhuhuh.
Bon week-end !
lol
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Tu m’inquiètes, Widergänger. Tu déprimes?
Tu devrais inviter Martine à une promenade « dans les bois ». Mais ne faites pas de cochonneries, vous risquer d’engendrer un monstre.
14h20
c’est le moins qu’on puisse dire
Pablo
la pauvrette se croit importante!
Un cas irrécupérable
On se repend toujours de son premier texte
J’adore la fôte d’ortograf. C’est vrai que la meilleure façon de se repentir, c’est de se rependre (au cas où on se serait raté la première fois).
La confidence du petit scribouillard débutant incorrigible:
Chaque fois que j’ai conscience de trop me répandre, je me repends. J’ai le répentir tenace.
Jean, Green (Julien) est plus lisible que n’importe quelle traduction de ce M. Cercas. C’est peu mais suffisant pour continuer à le lire et souhaiter bonne chance à M. Cercas.
Quant à Greene (Graham), me suis arrêté en vo à son « Stamboul Train », tout étonné de ses descriptions de juifs crépus et libidineux occupés à commercer avec Constantinople.
» Pablo » ( 12h.35)
Qu’est-ce qu’on en a faire , » mon pote « , qu’Homère, Dante, Cervantès, Shakespeare ou Molière ( pour s’arrêter là )n’aient pas écrit leur chefs d’oeuvre ou même qu’ils n’aient pas existé ?… Moi, en attendant, j’étais sur le char d’Achille quand il traînait Hector, j’accompagnais Virgile aux Enfers, le Quichotte dans la grotte de Montésinos et Prospéro pendant son naufrage ! J’y étais !… Alors, le nom qui figure en haut de la couverture… l’essentiel est
que je me régale 🙁 On lit un plat, on mange un livre – M. Proust)
Enfin, à propos de « l’Ingénieux hidalgo » : » Deux personnages s’interrogent sur le sens de l’existence terrestre : le 1er roman psychologique de la civilisation occidentale » – J.L Borgès
( « crétin » n’est pas une insulte ,v. Littré )
Fratello amiciezi lettori
Impossible de confondre la vie dans les bois et Daaphnée. Une des principales têtes de Turc de lvdb (à l’époque des journées entières dans les arbres) était en effet ueda, qu’elle ne pouvait pas encadrer et ne manquait jamais de tacler.
Avant ueda, c’était MàC. Elle signait alors de la poétique. On se souvient du ridicule des réactions de MàC, qui lui avait rendez-vous pour régler ses comptes avec elle en direct.
Elle a toujours détesté les grandes gueules. Dernière en date : Pablo.
Je crois que c’est baroz qui, le premier, l’a assimilée à Daaphnée. Mais baroz croyait aussi que tout le monde était D., ce qui relativise sa perspicacité.
@ bernbard
Ce qui a de bien avec « la mort dans les bois » c’est qu’on ne comprend rien de ce qu’elle raconte. Elle ne vient ici pour dialogue, mais uniquement pour marmonner ses trucs. Elle a l’air d’être plus seule dans la vie qu’un pingouin dans un désert, comme on dit en espagnol.
Loubatchev, my pleasure. Ceux que vous citez ne sont plus là pour vous tacler. Votre regret d’usurpateur et de falsificateur ?
Remember Philoctete, un grand bonhomme.
Moi j’ai des soupçons depuis un bon moment que « loubachev » c’est encore « la mort dans les bois » – Martine pour les initiés.
« Qui lit encore Graham Greene et Julien Green ? »
Ils se sont engouffrés dans l’oubli du temps, surtout Green, et pourtant ils n’étaient pas sans talent. Même la nostalgie ne peut plus grand chose pour eux.
Phil dit: 18 novembre 2016 à 14 h 39 min
Jean, Green (Julien) est plus lisible que n’importe quelle traduction de ce M. Cercas.
Je vous crois, bien que je n’aie jamais lu une ligne de Julien Green (sauf quelques citations ici ou là). Je n’ai même pas lu les illustres « Léviathan », « Adrienne Mesurat » ou « Moïra ». J’ai eu pourtant tout le loisir de découvrir cet écrivain. Je ne m’explique absolument pas cette impasse, liée à une incuriosité que je ne m’explique pas davantage. Je m’en vas acheter « Moïra » en poche, tiens.
Voilà encore une preuve de ce que je viens de dire.
« un roman, c’est tout ce qui se lit comme tel. » À mon humble avis ce gars a des origines normande. Pour être plus sérieux je me souviens que Modiano adore les annuaires. Mais que je sache il n’en a pas écrit.
Alors vous verrez, Jean, que la langue de Green est simplement belle avec simplicité, ce qui ne va pas de soi.
L’expérience mérite d’être tentée : reprendre un roman de Julien Green, et voir si sa tient encore. A priori, il n’y a pas de raison (dans mon souvenir, ça tient).
loubachev dit: 18 novembre 2016 à 14 h 41 min
baroz croyait aussi que tout le monde était D., ce qui relativise sa perspicacité.
Ha mais non il intoxique à mort il est essetrêmement rusé pire que le Renard du désert !
Pablo fai de la solitude des gens un reproche aux gens. Comme s’ils en étaient coupables, comme d’un crime. Jamais vu autant de cruauté gratuite.
C’est surtout le « Journal » qui est intéressant en Julien Green. Je l’ai lu en entier mais je n’ai jamais ouvert aucun de ses autres livres.
Green a tenu aussi un long Journal intime, qu’il publiait au fur et à mesure en le censurant. Parfois j’en relis certaines pages, mais sans insister. Le genre du Journal m’a toujours rebuté.
simplement belle avec simplicité, ce qui ne va pas de soi. (Phil)
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Phil est en pleine forme aujourd’hui.
Paul Valéry l’a écrit quelque part : ce n’est pas l’auteur qui fait le chef d’œuvre, c’est le lecteur qui y entre et se l’approprie, mais un lecteur vigilant et il utilise à son propos cette expression géniale : « l’innocence armée », ou encore « l’ingénuité armée », bref, cette faculté qui permet au lecteur de déceler dans un livre ce que son auteur n’était pas tout à fait conscient d’y avoir mis. Le point aveugle est une brèche qui permet au lecteur de s’engouffrer dans l’espace créé par l’ambiguïté.
Je souscris sans réserve. Quelqu’un a prétendu sur ce blog que les oeuvres littéraires ( « Don Quichotte » par exemple) existeraient même si personne ne les lisait. C’est absolument faux. C’est le lecteur (n’importe quel lecteur) qui les fait exister, et c’est lui qui en dégage le sens. Il va de soi que la vigilance est une vertu majeure qu’on souhaite à tout lecteur. Entre autres vertus.
@ Widergänger
« Pablo fai de la solitude des gens un reproche aux gens. Comme s’ils en étaient coupables… »
Non, j’essaie d’expliquer pourquoi les gens décon.nent ici. C’est tout. La solitude je l’aime et je l’admire – et je sais très bien qu’on ne peut rien faire de bon en art sans elle.
Autrement dit, j’admire la solitude de Flaubert ou de Proust, pas la tienne ou la de Martine dans les bois.
Pablo75 dit: 18 novembre 2016 à 15 h 04 min
C’est surtout le « Journal » qui est intéressant en Julien Green. Je l’ai lu en entier mais je n’ai jamais ouvert aucun de ses autres livres.
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J’aime beaucoup ce genre de proposition. Si on la décortique d’un simple point de vue logique, on commence à avoir des doutes non seulement sur la santé mentale de son auteur mais sur la réalité de ce qu’il prétend.
En effet, la première phrase contient le mot « surtout » qui présuppose (simple logique !) que le locuteur distingue dans l’œuvre une petite partie qu’il juge excellente : « surtout le Journal qui est intéressant. » On s’attend donc à ce qu’il ait lu forcément toute l’œuvre pour avoir le droit logique d’en élire ainsi une partie, particulièrement intéressante. Mais non ! La deuxième phrase infirme la première puisque le locuteur affirme qu’il n’a jamais ouvert un seul de ses autres livres.
Donc, voilà un petit texte exemplaire qui dit d’abord OUI, puis qui dit NON. Quand je disais que le locuteur en question était quelque peu « loco », est-ce que j’étais loin de la vérité ?
Wgg n’a pas fait X
https://www.polytechnique.org/search?quick=Widerg%C3%A4nger
Ceux qui critiquent Cercas n’ont lu aucun de ses livres et c’est regrettable… pour eux. D’accord avec Lavande et Jacques Chesnel.
On n’imagine plus aujourd’hui la notoriété qu’avait Julien Green de son vivant. Ses livres se vendaient comme des petits pains, il écrivait même des pièces théâtre qui étaient montées tout de suite et qui créaient la polémique. L’album Gallimard de la Pléiade donne un bon résumé de toute cette existence illustre du grand écrivain… désormais au purgatoire.
Un spécialiste de l’oeuvre de Green, venu autrefois honorer le prestigieux blog à passou de quelques notules, soulignait que la qualité de ses romans étaient supérieure à celle du Journal. De son vivant l’auteur percevait avec un vague regret l’intérêt porté à son Journal, intérêt qu’il expliquait simplement par la disparition des vrais lecteurs. Il n’a jamais tenu compte du conseil de Gide pour son Journal: « Green, vous n’en dites pas assez ».
Je m’en vas acheter « Moïra » en poche, tiens. (moi)
Soit. Il se trouve que je suis plongé dans le premier tome de « Vernon Subutex », que je trouve excessivement jouissif. Peut-être que je devrais attendre quelques mois pour découvrir un Julien Green. Le dépaysement risque d’être trop fort.
@ Widergänger
Si tu étais mon c.on et surtout plus cultivé, tu saurais que Green parle beaucoup de ses romans dans son Journal.
Il se trouve en plus que ma femme est une grande admiratrice de ses premiers romans (surtout de « Adrienne Mesurat ») et qu’elle n’aime pas ses « Journaux ». On a donc pas mal discuté sur Green.
Et voilà encore une occasion de ne pas faire le ridicule que tu as raté.
J’imagine une Virginie Depentes dispensant ses conseils à Julien Green : « Green, vous ‘en dites pas assez. Et puis, il faudrait le dire autrement. Par exemple, moi, si j’avais eu à écrire ce que vous écrivez là, eh bien je l’aurais dit de la façon suivante… ». Je tente d’imaginer les objections de Green.
En pastiche double : ré-écrire « Léviathan » dans le style de « Vernon Subutex ». Excellent pour un atelier d’écriture !
C’est intéressant ce que vous posez comme problème littéraire Phil, sans en avoir l’air… en opposant l’œuvre fictive au genre du Journal. En vous lisant, je pensais au Journal de Gombrowicz qui que je préfère à son œuvre romanesque ou théâtrale. Alors est-ce parce que je ne sais pas le lire ? C’est bien possible. C’est d’ailleurs pour ça qu’avec la publication récente de Kronos, je vais me relire tous les tomes de son Journal et m’attaquer à la face nord de Ferdydurke pour la énième fois… Espérons que j’arrive à bien planter les crampons là où il faut pour trouver les bonnes failles dans la roche…
Green avait l’avantage d’assumer la grande tradition de l’entre-deux-guerres de l’écrivain catholique homosexuel, avec en plus ce petit côté exotique d’être d’origine américaine. Tout pour plaire à l’époque, alors qu’aujourd’hui, avec la mondialisation, c’est sans doute devenu plus commun.
Rooohhh celle ci est terrible http://copainsdavant.linternaute.com/photo/chaptal-en-sixieme-1951-1952-lycee-chaptal-474665
Pablo, au moins, on est sûr qu’il n’avouera jamais ses crimes. Plutôt mourir dans l’enfer du mensonge et de l’hypocrisie que d’avouer sa bêtise. On peut le comprendre, il est vrai. Toute la tradition de l’inquisition milite en sa faveur…
@ Widergänger
Qu’est-ce que tu peux être c.on, mon dieu !!
« Laura Delair » est aussi Martine dans les bois.
Par contre Widergänger est bien Widergänger.
Pas de doutes.
Quand on compare, si ce n’est pas une idée saugrenue, Green à Gombrowicz, on constate qu’il n’y a pas photo, et pour les romans, et pour le Journal. C’est le Polack qui a encore aujourd’hui quelque chose à nous dire, et pas l’autre, au charme rétro…
Préfère-t-on les romans de Kafka à son Journal ? Ses romans.
Préfère-t-on les romans de Gombrowicz à son journal ? Son journal.
Quelle conclusion en tirer ?
Bon, allez, j’avoue, je suis Jibé.
Evidemment, si on comparait Green à des sous-écrivains comme Sollers ou Chevillard, on se demanderait : « Mais que font ces deux-là ? » Et on se dirait que vraiment la modernité est une impasse, en revenant à Green.
…
…Oui, le point aveugle du disque à y s’engouffrer, chanter maintenant,…comme en les fables d’Ésope,!…réinterpréter par La Fontaine, à ses heures,!…
…
…c’est pas du Saint-Exupéry,!…à Don Quichotte,!…à ses théâtres,!…en pastilles,!…
…
…moi, je vais vous dire,!…que je dirais rien, de mes découvertes pratiques,!…
…
…pourquoi,!…
…
…chaque découverte réalisée, par l’exploration des mécanismes écrits, prend du temps,!…ce qui fait beaucoup d’argent , que je ne touche pas,!…en plus des innovations, qui porte en soi un vrai métier,!…même de prestige,!…
…
…allez voir vos corporations du savoir, muselé,…en vos stratifications,!…
…
…les places dans les états, à ceux qui sont capables,!…et n’ont pas à des filières corrompus du pouvoirs,!…
…tout est à refaire, même les livres du genre, » Mort à crédit « , de Louis – Ferdinand Céline,!…
…les états voleurs sur leurs citoyens,!…
…
…mais, comment faire, des lois coordonnées pour mettre son peuple à crédit, sous un régime à Vichy,!…mais si,!…
…avec des néos-terrorristes a l’assiètte au beurre,!…
…t’a le roman Con-court gagnant,!…
…le Nobel sans le sous de prestige,!…
…en cela, je ne divulgue aucune recette de progrès,!…innovantes,!…Ah,!Ah,!etc,!…
…
…un Robin des bois des arts et métiers,!…Go,!…
…conclusions, écrire, pour écrire des navets, Oui,..juste pour faire des gros à l’emporte – pièces,!…
…
…écrire des processus, qui sont d’utilités publiques,!…Ah,!Ah,!…
…
…et après, supprimer les inventeurs, et s’approprier les droits d’auteurs,!…à l’Oxford C°,!…Trust,!…Ah,!Ah,!…
…
…votre seigneurie, Léonard de Vinci,!…est entre vos mains, en votre possession,!…Ah,!Ah,!…
…
…de la politique aussi à Machiavel,!…
…
…vous voilà, servis, tous des états en Républiques , les bananiers font mieux,!…
…
…gouverner à l’envers des raisons, çà sera, encore meilleurs qu’avec les Pachas à Schtroumpfs bleus,!…
…etc,!…of course à faire,!…
« La littérature doit démasquer la réalité cachée derrière les apparences. En ce sens, Kafka et Borges ont été et sont demeurés mes héros car leur littérature est très politique. Et quel plus grand engagement que le leur ? »
http://www.pagesjaunes.fr/particuliers/056101265500000000C0002
Non, je ne suis pas Pablo75, dieu (s’il existe) m’en garde… il est comme Court, rempli de TOCS (troubles obsessionnels compulsifs)
Mais la modernité est par nature une impasse. Elle doit se renouveler sans cesse sous peine de n’être plus la modernité. Elle est donc forcément une impasse et une puissance de dépassement des impasses qu’elle produit en même temps.
…
…social,…faire sans dire,!…etc,!…
…
« Brighton Rock », de G.Greene, est un titre trompeur. Rien à voir avec la bastion de Quadrophenia ou la chanson des Stray Cats. Il est inutile de chercher un rocher en pierre (pas Pier comme Brigthon Pier) à Brighton, vous n’en trouverez pas. En revanche, si vous penchez pour « le sens Ferrero », vous risquez de toucher juste.
G.Greene avait le génie des titres composés d’un groupe nominal introduit par « The… »
The Heart of the Matter
The Power and the Glory
The Human Factor
The Ministry of Fear
« What’s in a title? » aurait pu dire un Roméo rat de bibliothèque.
la baston…damned de damned….
Widergänger, un jour un passant lui a demandé s’il est bien M. Green, l’auteur du Journal, il a répondu non. Le lendemain il regrette sa réponse…dans son Journal.
Green a tenu un journal parallèle, plus intime, dont la publication ne viendra probablement jamais, il semble s’y résoudre…et l’écrit dans son Journal.
« Mais la modernité est par nature une impasse. »
Cela n’empêche pas certains auteurs d’être plus dans l’impasse que d’autres, c’est-à-dire, comme je l’entendais pour Sollers et Chevillard, dans la médiocrité absolue.
« c’est baroz qui, le premier, l’a assimilée à Daaphnée. »
D’après ce qu’on lui avait rapporté
« Impossible de confondre »
elles souffrent des mêmes tares alors, les crises de démence et con.erie sont pourtant bien similaires
Paul Valéry l’a écrit quelque part : ce n’est pas l’auteur qui fait le chef d’œuvre, c’est le lecteur qui y entre et se l’approprie, mais un lecteur vigilant et il utilise à son propos cette expression géniale : « l’innocence armée », ou encore « l’ingénuité armée »
Avis au lecteur : de sa vigilance, de son intelligence, de la finesse de sa sensibilité, de sa culture (sans compter ses affinités avec l’écrivain, les incidences de son histoire personnelle etc.) dépend directement le degré exact de qualité du livre dont il entame la lecture. Ainsi le lecteur doit se persuader de l’immensité et de la diversité de ses responsabilités envers l’oeuvre. Cervantès ou Celan lu par un crétin négligent, inculte et inconscient, on imagine sans peine les dégâts. Le problème est que la conscience aiguë (vise le tréma) de ses responsabilités risque fort de lui gâcher le plaisir de la lecture, lequel plaisir est intimement et secrètement lié à un sentiment vif et béat de son … irresponsabilité, qui l’amène, par exemple, à interrompre incessamment sa lecture pour aller faire pipi, caresser son chat, feuilleter son quotidien, passer de la lecture du « Journal » de Green à celle de « Vernon Subutex » etc etc. Que de phénoménologies de la lecture en acte restent à écrire, qui nous aideraient peut-être à dépasser ce cruel (dilemne) dilemme, à trancher ce noeud (greenien) gordien.
Bon s’il y a trois cent millions de mecs dans les bois comme les corps francs on n’a plus qu’à se mettre à camper sortir le bleuet…
C’est intéressant, Phil. C’est comme Kronos de Gombrowicz qui est son journal de son Journal. Ça finit par vous donner le vertige…
Pfff.. POurquoi faut-il que ce blog tourne toujours au relou ? Bon, Delaporte, on a compris que vous ne pouviez pas blairer Chevillard, alors même que nombre d’entre nous l’admirent beaucoup (et le fait que je trouve qu’effectivement, en ce moment il patine un peu, ne retire rien au plaisir que j’ai eu à le lire pendant tant d’années), donc, arrêtez de rabâcher vos ressentiments. Quant à l’affaire « Martine Rousseau », lvdb, Daaphnée, et autres, là aussi ça commence à devenir pénible dans l’expression de l’exécration. certes, la Dame (vraie ou fausse, bref) a le verbe souvent acerbe et manque de la courtoisie élémentaire qui régit les rapports humains de la vraie vie, m’enfin de là à la clouer au pilori, c’est un peu, non pas lui donner raison mais enfin parler le même langage, en pire parfois, qu’elle… Bon, je trouve aussi que les explications de WGG sur Cervantes, si elles étaient débarrassées du mépris déversé sur les autres, pourraient donner lieu à une conversation intéressante, mais las ! La lourdeur entache tout…
@tss tss javert, ton plan toxique va échouer.
En effet, si marguerite thoreau et henry david duras jettent déjà l’éponge pour le week-end d’A@Do@Base picvert, l’intox de martine risque de flopir fissa, tss tss ! Ciao Pantine ! Gardez-vous la au bon endroit.
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Jean dit: 18 novembre 2016 à 15 h 56 min
Avis au lecteur : de sa vigilance, de son intelligence, de la finesse de sa sensibilité, de sa culture (sans compter ses affinités avec l’écrivain
C’est sûr que la Revue Mototechnique lue par une blonde à blanc de bureau, ça i dit rien mais rien…
Je m’avise que, tant que je n’ai pas lu une seule ligne de Julien Green, cet écrivain n’existe qu’à l’état de on-dit, autrement dit pas du tout. Conclusion : c’est moi, et moi seul qui, par une décision souveraine de ma conscience agissante, suis en mesure de faire exister Julien Green. Conclusion : au niveau de la lecture tout au moins, Dieu, c’est moi. Un dieu fainéant peut-être, mais un dieu tout de même.
Cortès & Pizarro, les conquistadors qui ont dézingué les civilisations de méso-Amérique et des Andes, venaient d’Estramadure, su je ne m’abuse.
Décélerait-on un reste de cette propension à la violence radicale dans les propos du gentilhomme Cercas sur la littérature comme une des formes du cannibalisme?
@Chevillard, alors même que nombre d’entre nous l’admirent beaucoup
Ah bon ?????????? – J’en fais pas partie, mais j’suis un K. à part, faut croire. Lourd.
Clopine définitivement un Cas à Part dit: 18 novembre 2016 à 16 h 00 min
Pfff.. POurquoi faut-il que ce blog tourne toujours au relou ?
C’est passeque comme ça, i peut pas se retourner ! Comme le Titanic…
Il est lesté comme le ballon à Courtial, quoi…
Est-ce que la qualité littéraire indéniable du Journal de Gombrowicz ne vient pas du fait qu’il écrit son journal comme il écrit ses romans mais en plus lisible ?
Dans un roman fictif, le signe n’est pas essentiellement articulé à sa fonction référentielle, mais se limite aux enjeux du signifié et du signifiant.
Dans un Journal, ce qui compte avant tout, c’est la réalité historique dont il parle. La signe y fonctionne donc tout autrement que dans un texte fictif qui est obligé de créer ex nihilo son monde réel. Le signe est largement occupé par sa fonction référentielle dans un Journal au détriment des jeux du signifié et du signifiant.
Mais il peut se trouver que certains auteurs veuillent justement franchir les frontières des genres et se mettent à faire fonctionner le signe dans un Journal comme le signe dans une fiction narrative. D’où la difficulté à juger d’un Journal face à l’œuvre chez tel ou tel auteur. Chez Gombrowicz, il me semble qu’il s’emploie de toutes ses forces dans son Journal de le faire fonctionner comme une œuvre de fiction, ce qui correspond aussi à un point de vue philosophique sur le monde, à savoir qu’il n’est pas si aisé de faire la différence entre le réel et la fiction ; ce qu’on vit réellement ressemble si souvent à un rêve ou à un cauchemar : nombre de vision cauchemardesque dans le Journal de Gombrowicz d’ailleurs.
« on a compris que vous ne pouviez pas blairer Chevillard »
…en apportant cependant une contribution sérieuse et avisée à la critique littéraire, nuance !
Pablo c’est Court avec des banderilles et la muletata
Entre garces, on s’excuse et on se soutient… On calomnie, on jalouse, on salit, on se fait passer pour… des femmes abjectes. La lie de ce blog.
@Jean dit: 18 novembre 2016 à 15 h 07 min
J.Cercas cite à peu près les mêmes pensées de P.Valéry et pour les mêmes raisons. Bien vu !
Je n’ai pas souvenir d’avoir lu l’insulte « garce » postée en commentaire de commentaire. Une nouveauté ?
Pauvre crissiane tout conspire à lui nuire. Même les anges.
Pourquoi il faudrait des choses mieux que d’autres? Pourquoi les romans de Kafka seraient mieux que sa correspondance? Pourquoi inventer des sujets qui n’existent pas? Pourquoi chez Valéry ses Cahiers seraient moins bien que ses romans qui seraient mieux que sa poésie?
Pourquoi faudrait t’il penser par comparaison dénaturante de l’essence des machins?
Pourquoi?
L’âme est le critère qui institue des différences, et même une hiérarchie. Il y a des textes qui contiennent plus ou moins d’âme. La spiritualité est plus dense dans une œuvre d’invention que dans un Journal qui rend compte du rapport au réel selon un point de vue qui est celui de son auteur.
« L’âme », lol.
Pourquoi ne pas procéder par complémentarité par exemple plutôt que par opposition?
L’âme d’un texte est égale quel que soit le genre, c’est le style qui fait la différence.
y a quand même une règle absolue sur la RDL, sans doute plus qu’ailleurs: n’en avoir rien à cirer des autres intervenants, que dalle! vous parleriez à JC dans la rue? quand on voit toutes ces minauderies de ces gens collés devant leur écran à longueur de journée, j’ae pense à mon clochard péféré à la porte du monoprix, c’est la même misère.
Grande misère textuelle…
@ Nicolas
« Pourquoi il faudrait des choses mieux que d’autres? […] Pourquoi faudrait t’il penser par comparaison ».
Parce que le temps est limité. En littérature, un très grand lecteur, quelqu’un qui lirait 3 livres par semaine pendant 60 ans il ne pourrait lire qu’à peu-près 10.000 livres dans sa vie. Or, rien que la liste de chefs-d’oeuvre qu’avait fait Queneau (avec Paulhan ou Caillois, je crois) à publier dans la Pléiade comportait plus de 900 livres. Donc, ça en ne contant que les classiques, et en littérature et philosophie uniquement.
Imagine s’il faut ajouter les romans et essais non classiques, plus tous les livres sur des thèmes divers (musique, histoire, biographies, etc, etc).
Donc, il faut choisir le meilleur. Et pour choisir le meilleur il faut comparer. Tu connais une autre méthode pour le faire?
« Pourquoi chez Valéry ses Cahiers seraient moins bien que ses romans qui seraient mieux que sa poésie? »
Autant les Cahiers que la poésie de Valéry sont bien mieux que ses romans pour la très simple raison qu’il n’a jamais été romancier (genre qu’il n’appréciait pas beaucoup – à mon avis, du XXe siècle il a lu très peu de romans).
Ce qu’il vous faut c’est du Bukowski
Il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop coriace pour lui,
je lui dis, reste là, je ne veux pas
qu’on te
voie.
il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je verse du whisky dessus et inhale
une bouffée de cigarette
et les tapins et les barmens
et les employés d’épicerie
ne savent pas
qu’il est
là.
il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop coriace pour lui,
je lui dis,
tiens-toi tranquille, tu veux me fourrer dans le
pétrin ?
tu veux foutre en l’air mon
boulot ?
tu veux faire chuter les ventes de mes livres en
Europe ?
il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop malin, je ne le laisse sortir
que de temps en temps la nuit
quand tout le monde dort
je lui dis, je sais que tu es là,
alors ne sois pas
triste.
puis je le remets,
mais il chante un peu
là-dedans, je ne le laisse pas tout à fait
mourir
et on dort ensemble comme
ça
liés par notre
pacte secret
et c’est assez beau
pour faire
pleurer un homme, mais
je ne pleure pas,
et vous ?
Bonne soirée
…. comptant…
Je pensais que Monsieur Test était un genre de roman. Et ce n’est pas Cerca qui dira le contraire.
Je comprend parfaitement ce que vous dites Pablo cependant quand on examine un auteur de près parce qu’après tout on ne peut pas tous les lire alors on peut dire que tel ou tel livre est mieux qu’un autre et que sa correspondance ne nous apprend rien mais dire qu’un roman et mieux qu’une correspondance ça n’a pas de sens, ce n’est pas le même objet littéraire bien que je puisse comprendre qu’un journal se rapproche d’un roman etc Par exemple est ce que la correspondance de Flaubert quand il écrit Bovary est mieux que Madame Bovary?
« Faire l’impasse sur la dimension raciale/racialiste de The Human Stain & se cantonner à une lecture post-féministe, c’est passer en partie à côté de la plaque tectonique où tout se joue. »bloom qui a lu finkie qui a éjaculé.
Bien sûr que Ph. Roth dans ce roman, dans ce seul roman, évoque les noirs américains. finkie est passé à côté ?
M’étonne pas de lui. Tout ce qui est basané lui fait peur.
@ Widergänger
« Dans un roman fictif, le signe n’est pas essentiellement articulé à sa fonction référentielle, mais se limite aux enjeux du signifié et du signifiant. […] Dans un Journal, ce qui compte avant tout, c’est la réalité historique dont il parle. La signe y fonctionne donc tout autrement que dans un texte fictif qui est obligé de créer ex nihilo son monde réel. Le signe est largement occupé par sa fonction référentielle dans un Journal au détriment des jeux du signifié et du signifiant. Mais il peut se trouver que certains auteurs veuillent justement franchir les frontières des genres et se mettent à faire fonctionner le signe dans un Journal comme le signe dans une fiction narrative. Chez Gombrowicz, il me semble qu’il s’emploie de toutes ses forces dans son Journal de le faire fonctionner comme une œuvre de fiction…. »
Si tu avais lu ça à Gombrowicz en face il t’aurait giflé.
dans un autre au moins aussi mais bon bref
@ Widergänger
« Dans un Journal, ce qui compte avant tout, c’est la réalité historique dont il parle. »
On voit bien que tu n’as jamais lu des Journaux, toi.
(Comme Chaloux, je me demande ce que tu as vraiment lu, d’ailleurs).
Nicolas dit: 18 novembre 2016 à 17 h 02 min
Pourquoi il faudrait des choses mieux que d’autres?
Bravo ; bravissimo ! Ca fait des années que je me tue à leur dire, depuis même avant l’invention du rhinocéros, et y en a pas un qu’écoute, montre en mains…
C’est à se poignarder avec des Würsteln à la moutarde mit Senf !
« se cantonner à une lecture post-féministe » bloom toujours sur « la tache » de Ph. Roth.
C’est drôle c’est exactement ce que fait le personnage « prof française de l’ENS » à propos de tragédie grecque, et dont se fout ouvertement le Pr Silk.
bloom, op.cit. p. 238/239
@ Nicolas
« Je pensais que Monsieur Test était un genre de roman. »
Pour moi ce n’est pas un roman – ni pour Valéry non plus, d’ailleurs.
« …dire qu’un roman est mieux qu’une correspondance ça n’a pas de sens, ce n’est pas le même objet littéraire […] Par exemple est ce que la correspondance de Flaubert quand il écrit Bovary est mieux que Madame Bovary? »
Tout dépend de ce qu’on cherche dans la littérature. Si on cherche à lire des histoires, les romans c’est mieux que la poésie, les aphorismes, les essais, les correspondances ou les Journaux. Si les histoires ne vous intéressent pas du tout, comme c’est mon cas (je suis totalement incapable de lire un roman contemporain, voir un téléfilm, une série à la TV ou un film moyen) et vous cherchez dans la littérature à comprendre le mystère de la vie, le mystère de l’être humain, le mystère de l’art, vous lirez d’autres choses que des romans
(sauf la poignée de chef-d’oeuvres du genre).
Moi je préfère mille fois relire la correspondance de Flaubert pendant qu’il écrit Mme Bovary que Mme Bovary. Récemment, en vérifiant une traduction espagnole, j’en ai relu des paragraphes et ça m’a paru – je vais scandaliser des gens ici – sans le moindre intérêt, pour ne pas dire ennuyeux (quand on l’a déjà lu). J’ai derrière mon bureau une petite bibliothèque avec une cinquantaine de livres que je lis ou relis (surtout) en ce moment ou vais lire bientôt. Je crois qu’en ce moment il n’y a que deux romans: le Gulliver de Swift (que je relis pour le plaisir) et celui d’Updike que Christiane avait recommandé ici (« Tu chercheras mon visage »), que je vais lire par obligation, parce que j’écris sur l’art. Le reste c’est de la poésie, des correspondances (dont l’anthologie de celle de Stendhal publié par Folio), des essais, des Journaux (je relis celui de
Gombrowicz), des mystiques, des aphorismes, une biographie (le pavé – assez indigeste – de Ralph Freedman sur Rilke), des livres sur la spiritualité orientale, etc.
Je trouve tout cela infiniment plus « excitant » que n’importe quel roman actuel.
Ce que l’on préfère est une chose, si l’on a un peu d’honnêteté intellectuel on peut dire que quelque chose est bien mais que ce n’est pas ce que l’on préfère. Ou s’en foutre, Lévy Strauss disait qu’il était allergique à l’écriture de Heidegger, ils n’ont pas du tout le même style et Lévy Strauss était loin d’être un con. Je n’ai jamais fini Anna Karenine, c’est formidablement bien écrit mais les histoires de bourgeois Russes me gonflent, si l’on est historien ce doit être des plus intéressant.
@ Widergänger
« L’âme est le critère qui institue des différences, et même une hiérarchie. Il y a des textes qui contiennent plus ou moins d’âme. »
Totalement d’accord. Par exemple la grande poésie contient, pour moi, plus d’âme que les grands romans. Et n’en parlons pas des textes des mystiques.
« La spiritualité est plus dense dans une œuvre d’invention que dans un Journal qui rend compte du rapport au réel selon un point de vue qui est celui de son auteur. »
Pas d’accord du tout. D’abord parce qu’une oeuvre d’invention rend compte aussi et même surtout « du rapport au réel selon un point de vue qui est celui de son auteur ». Et après, parce qu’il y a beaucoup de Journaux intimes, spirituels, secrets même, ou philosophiques (comme celui de Gombrowicz) qui parlent à peine de la réalité extérieure à l’auteur.
Billy Pop fait des siennes.
Reste plus qu’à attendre que Passou rentre de boîte. « Un mètre de shooter s’il vous plaît. » Ca promet!
bof dit: 18 novembre 2016 à 17 h 26 min
y a quand même une règle absolue sur la RDL, sans doute plus qu’ailleurs: n’en avoir rien à cirer des autres intervenants, que dalle! vous parleriez à JC dans la rue? quand on voit toutes ces minauderies de ces gens collés devant leur écran à longueur de journée, j’ae pense à mon clochard péféré à la porte du monoprix, c’est la même misère.
Bummer
https://vimeo.com/154748546
She Belongs To Me
WRITTEN BY: BOB DYLAN
She’s got everything she needs
She’s an artist, she don’t look back
She’s got everything she needs
She’s an artist, she don’t look back
She can take the dark out of the nighttime
And paint the daytime black
You will start out standing
Proud to steal her anything she sees
You will start out standing
Proud to steal her anything she sees
But you will wind up peeking through her keyhole
Down upon your knees
She never stumbles
She’s got no place to fall
She never stumbles
She’s got no place to fall
She’s nobody’s child
The Law can’t touch her at all
She wears an Egyptian ring
That sparkles before she speaks
She wears an Egyptian ring
That sparkles before she speaks
She’s a hypnotist collector
You are a walking antique
Bow down to her on Sunday
Salute her when her birthday comes
Bow down to her on Sunday
Salute her when her birthday comes
For Halloween give her a trumpet
And for Christmas, buy her a drum
Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music
bloom, je ne voudrais pas insister, ni motivée par une vraie humiliation en direct, mais plutôt que de lire « finkie en délire », je vous conseille de relire les pages 166 et 167, de « la tache », il s’agit ici de la version française papier, editions Gallimard 2002.
Ozy, je vous dois un grand merci pour m’avoir fait relire quelques pages de cette « imposture », une des vraiment réussies, dans la littérature romanesque américaine.
Billy Pop c’est le modé ?
Chui d’accord.
Et le correcteur automatique ?
Maki BoulzouK ?
Le correcteur je m’entend bien avec lui, il dissimule les fautes, en toute complicité.
« Quant à Descola, c’est évidement le plus grand penseur actuel de l’anthropocène. » bloom
bizarre de faire apparaître Descola. S’il s’agit d’imposture intellectuelle, là d’accord.
Mais rien à voir avec les intellectuels rouges écarlate de l’ENS, disciples de Bataille, dont se moque Ph. Roth dans son roman.
@Pablo75 dit: 18 novembre 2016 à 18 h 42 min
Votre façon de lire ressemble à un creusement dans un lieu circonscrit avec une extrême précision, comme dans un retrait. Marcheur immobile ? Ascète ?
Un peu comme Hölderlin inventé par Jacques Teboul. Ça se dit roman, je le dis vertige.
« Terminée la sinistre, illusoire, rapiécée plaisanterie. Ce n’est plus possible leurs salades ! Exit Hegel. Exit la littérature. exit le poème. Exeunt Goethe et Schiller. Ce n’est plus possible ces condamnations successives au nom d’un inachevé littéraire. C’est foutu, perdu, kaputt ! L’Homme dans sa tour enfermé se tait, demeure et les regarde mourir avec leurs oeuvres. Moi, je suis dans l’instant des mots, dans le vertige, dans les séries imprévisibles et dans les séries répétitives des mots, suis dans les bribes, les silences, suis dans les grognements, à la surface des mots. L’Homme est dans la mort, ferme demeurance au-delà de la duréez. Je suis là, secoué, abruti, mais debout. Fracassé mais debout, foudroyé mais encore debout sur mes guibolles… »
Ça s’appelle Cours, Hölderlin ! (Seuil) – 1979 –
Teboul est allé à Turbingen, s’est plongé dans sa correspondance et il a dit NON pour lui. Et si vous aimez son écriture, ne pas rater Les Victoires de Cézanne -1988
Pablo, nous avons en commun le Journal de Green que j’ai lu et relu autrefois. J’avais beaucoup aimé Partir avant le Jour et les autres volumes de souvenirs, Adrienne Mesurat, et son Frère François -j’avais seize ou dix-sept ans à sa parution- qui m’a ouvert un monde que je n’ai plus jamais quitté. Certaines nouvelles, et même son théâtre si bavard mais qui se lit comme un roman. Moins les gros livres de la fin.
Blabla fait fort sur Gombro, sur lequel je ne me risquerais pas à écrire une ligne. Je me contente de le lire et de l’aimer. Au début d’un des volumes du Journal (le deuxième peut-être), il y a ces pages fascinantes sur l’enterrement d’un ami, pendant lequel il constate que tous ceux qui se tiennent autour de la tombe ouverte sont des « sacs de mort ». Ce qui me rappelle une notation dans je ne sais plus quel roman de Dickens où il compare les adultes à des arbres sans le savoir déjà marqués pour l’abattage (image reprise par Yourcenar dans Souvenirs Pieux ou Archives du Nord).
Il est singulier que Blabla puisse croire que Don Quichotte est l’histoire d’un fou, mais c’est moins étonnant quand on lit sous sa plume que Bouvard et Pécuchet est un livre sur la bêtise. C’est tout le contraire. Bouvard et Pécuchet est le livre de deux intelligences, de deux lucidités qui s’ouvrent peu à peu et découvrent le fond de la vie au travers de leurs mésaventures. Blabla est le type même du lecteur maudit qui ne saurait voir que le doigt quand on lui montre la lune. Il ignore et ignorera toujours que la littérature ne parle absolument jamais de ce dont elle prétend nous entretenir, et que c’est tout son intérêt. mais voila, il explique… Misère…
Bonne soirée,
…
…se faire valoir, en veux tu, en voilà,!…
…
…il, n »y a plus que cela,!…
…
…questions de garder sa place au chaud,!…
…
…la vie un » You Tube, OASIS, Paradise « ,!…
…
…suivant, des cercles fermés,!…
…faut pas demander, les » ouvert « ,!…
…
…attention au pallier,!…etc,!…
…
@ christiane
La Correspondance de Holderlin est l’une des choses les plus émouvantes que j’ai lue.
@ christiane
La Correspondance de Höld.erlin est l’une des choses les plus émouvantes que j’ai jamais lues.
@ christiane
La Correspondance de Hölderlin est l’un des livres les plus émouvants que j’ai jamais lus.
@ Chaloux
Le « Frère François » de J. Green je l’ai et je pense le lire (l’un de plus beaux films qui existent est, pour moi, « Francesco, giullare di Dio » de Roberto Rossellini).
Ce qui est fascinant chez Gombrowicz, et qu’on voit très bien dans son Journal, c’est son décalage par rapport aux modes de l’époque, son
extrême lucidité et la profondeur de ses réflexions très personnelles. Il ne ressemble à personne, il est d’une indépendance farouche, au-dessus de toutes les tendances. Il n’a rien à cirer de ce que pensent les autres. Et après, il a parfois des idées qui vont très loin, comme par exemple sur la Forme en art.
Même quand il déconne, quand il provoque, quand il ironise et qu’on sent qu’il est en train d’écrire avec un sourire diabolique, il est très
amusant.
@ Chaloux
Le « Frère François » de J. Green je l’ai et je pense le lire (l’un de plus beaux films qui existent est, pour moi, « Francesco, giullare di Dio » de Roberto Rossellini).
Ce qui est fascinant chez Gombrowicz, et qu’on voit très bien dans son Journal, c’est son décalage par rapport aux modes de l’époque, son
extrême lucidité et la profondeur de ses réflexions très personnelles. Il ne ressemble à personne, il est d’une indépendance farouche, au-dessus de toutes les tendances. Il n’a rien à cirer de ce que pensent les autres. Et après, il a parfois des idées qui vont très loin, comme par exemple sur la Forme en art.
Même quand il déco.nne, quand il provoque, quand il ironise et qu’on sent qu’il est en train d’écrire avec un sourire diabolique, il est très
amusant.
Pablo, les nouvelles, Le Festin chez la Comtesse Fritouille, quelle merveille. Je ne veux pas trop parler de Gombrowicz, car il est encore pour moi une aventure et une énigme, mais ce qui me fascine chez lui c’est ce besoin de démonter l’univers pour montrer qu’il n’a aucun sens, d’aller au bout du non-sens de tout, avec une approche qui demeure très humaine. Je me demande si davantage qu’une œuvre il n’a pas voulu créer une anti-religion, comme si notre soif de non-sens, cachée derrière notre soif de sens et bien plus grande qu’elle, était le fin mot de tout.
« L’âme est le critère qui institue des différences, et même une hiérarchie. Il y a des textes qui contiennent plus ou moins d’âme. »
A signaler le passage de François Cheng à la Grande Librairie hier soir, sur l’âme précisément. Je ne suis pas sûr que « plus ou moins d’âme » collerait avec sa définition. L’âme est le propre de chacun, elle subsiste quoiqu’il arrive au corps et à l’esprit (qu’il distingue soigneusement de l’âme).
Pour Frère François, je ne garantis rien. Green est resté très proche, par exemple en ce qui concerne la personnalité de Frère Élie, des premières interprétations, notamment celles de Paul Sabatier qui est le grand précurseur. C’est un livre peut-être plus chanté qu’écrit, une féérie qui finit dans l’ascétisme. Mais Green n’est pas un historien né, ni peut-être très sensible à l’histoire, et l’époque passe un peu comme un décor peint derrière les personnages. Il faudrait que je le relise. J’en ai racheté un exemplaire il y a quelques années mais sans prendre le temps de le relire. Néanmoins, c’est par Green que j’ai pris contact avec François d’Assise et cette lecture est un grand souvenir.
Dire que « l’âme » hiérarchise ne signifie absolument rien. D’ailleurs, qu’est-ce que c’est? Ce genre de proclamation me rappelle toujours une remarque de Tchekhov. Une de ses collègues écrivain (je ne dis pas écrivaine parce que je trouve toutes ces féminisations abominables et inutiles) lui raconte qu’elle a passé toute la nuit à pleurer sur le sort du personnage dont elle est train d’écrire l’histoire.
Réponse de Tchekhov :
« Laissons-cela à nos lecteurs ».
Je dirais plutôt que ce qui hiérarchise en littérature, c’est le sens de la chair et le sens de la lettre.
Pablo, ce que tu dis à propos du degré culture contenue dans Don Quichotte est passionnant. Car si Cervantès n’était pas susceptible d’y accéder par la naissance ou l’état, qui (en supposant qu’il est l’auteur de son livre), au cours de sa vie, le lui a révélé et comment y a-t-il accédé? Quand j’en aurai le temps, -mais quand?- je relirai la biographie de J. Canavaggio.
Dégré de culture contenU
J’imagine Pablo et Chaloux se retirant à la campagne, entre bibliothèque, discothèque et travaux au jardin, devisant constamment entre eux et échangeant chacune de leurs découvertes et réflexions : quelle belle vie pour ces deux belles âmes cela serait. Le paradis. Et puis un beau jour, de l’autre côté du mur, un voisin solitaire viendrait s’installer : WGG. Damnation !
Nous l’instruirions, et puis on lui ferait bouger un peu son popotin aux travaux du jardin, ce qui lui ferait le plus grand bien. Il nous en serait très reconnaissant. Blabla est un famulus né.
Plus exactement, Blabla est une espèce de Pécuchet. Nous serions ses Bouvard. Notamment sur le chapitre des jeunes servantes.
Oui, Jibé, c’est assez comique de les voir ; ce sont nos deux Bouvard et Pécuchet. Pécuchet, ce serait plutôt Pablo. Le plus comique des deux, le plus sûr de lui, le plus assuré dans sa bêtise, le plus bavard, le plus prolifique dans la bêtise, un véritable moulin à vent de paroles creuses. Ah ! la bêtise ! C’est vraiment quelque chose ! quelque chose de grave, une espèce de maladie, une maladie de l’âme, inguérissable. On est pris à les lire d’une sorte de compassion qui nous fait presque honte.
Jacquot, Pablo est évidemment un homme de haute culture, de haute intelligence et de haute passion, qui a eu une vie. Devant un tel exemplaire d’humanité(s) le bi.gorneau à tête creuse qu’est notre ami Blabla ne peut émettre qu’un jugement revendiquant son origine gas.téropode.
personne n’a répondu à cela, un « on sait » qui vaut son pesant de pesetas:
« Or, on sait que Cervantes n’a jamais fait des études et ne connaissait ni le latin ni le grec. Et qu’il a eu une vie très compliqué et très dure, à l’opposée de la vie de l’érudit qui a écrit son oeuvre. Comment expliquer, donc, la différence entre sa vie d’aventurier, de militaire et de collecteur d’impôts dans les villages d’Andalousie avec l’érudition extraordinaire de l’auteur de son oeuvre? »
et bloom qui a disparu aussi. Doit pas avoir digéré les confessions de la sœurette du Pr Silk.
Erreur, vie(père), je n’ai pas de temps pour les hystériques, tout simplement.
@21.47 le J-P Changeux neuronal ne fit qu’une bouchée de l’âme de F. Cheng qui faisait peu de poids (22 g). En revanche, il y eut comme un moment de grâce quand le jeune slameur fit de « l’esprit » rapeur vibrant à la révélation de l’Envers et l’Endroit de maître Albert. Et puis LGL en remit une bonne couche sur « l’homme-dé » interviewé à son domicile d’US go home. Après cette rencontre photogénique, on n’arrivait pas se convaincre d’aller lire pareil chef d’oeuvre (sic)…, la trace suspecte de Manu Carrère sans doute ? Quant à luc Ferry, il nous parut toujours égal à eux-mêmes (ses copains André Conte-Sponville ou Fred Lenoir), maîtres es philo télévisuelle comme on préfère ne jamais en lire, vu la chatte Vitamine dont on a à s’occuper qui prend déjà pas mal de temps. N’oublions pas la caution malrucienne en touch’ finale. Tout ce petit monde hétéroclite était content de soi apparemment, et cela faisait bien plaisir à voir. Sur l’autre chaîne il paraît que les 7 impétrants étaient pas trop à la noce non plus…
Mais nous, on a fort bien dormi sur nos 4 oreilles, allez savoir pourquoi ?
Baroz, un goût du Paris de Joyce intéresserait-il ton éditeur?
Bloom, je ne suis pas de votre avis. Je trouve somme toute que LVDB est une personne d’esprit.
dommage bloom, pour ceux qui ont lu ce livre de Ph. Roth, vous perdez une occasion de ne pas passer pour un sinistre crétin.
Il est certainement plus confort pour bloom de se faire le ventriloque d’un » xénophobe compulsif ».
Disons… douée d’un certain esprit.
Chais pas pourquoi j’ai toujours écrit monsieur Teste avec un e final, plutôt que monsieur Test qui me choque quelque part quand je le vois ainsi orthographié.
Faudrait que j’aille relire mes classiques. Bon, voilà que me revient dans la foulée, surgi des brumes des neurones réactivées par par je ne sais quels synapses aléatoires, ce bout de poésie: « Assise, la fileuse au bleu de la croisée, où le jardin mélodieux se dodeline, elle rêve…, et sa tête petite s’incline ». Dites-moi que je l’ai pas inventé ou tout mélangé, c’était bien du père Valéry, non ?
Le Bois Amical
Nous avons pensé des choses pures
Côte à côte, le long des chemins,
Nous nous sommes tenus par les mains
Sans dire… parmi les fleurs obscures ;
Nous marchions comme des fiancés
Seuls, dans la nuit verte des prairies ;
Nous partagions ce fruit de féeries
La lune amicale aux insensés
Et puis, nous sommes morts sur la mousse,
Très loin, tout seuls parmi l’ombre douce
De ce bois intime et murmurant ;
Et là-haut, dans la lumière immense,
Nous nous sommes trouvés en pleurant
Ô mon cher compagnon de silence !
(Tournier a écrit un commentaire amusant à propos de ce poème).
PV, Pléiade 1 p. 80.
« Ce qui n’est pas achevé n’existe pas encore. Ce qui n’est pas achevé est moins avancé que ce qui n’est pas commencé ».
Instants, p.375.
(ça y est, je l’ai retrouvée). Au dodo !
La Fileuse
Lilia…, neque nent.
Assise, la fileuse au bleu de la croisée
Où le jardin mélodieux se dodeline ;
Le rouet ancien qui ronfle l’a grisée.
Lasse, ayant bu l’azur, de filer la câline
Chevelure, à ses doigts si faibles évasive,
Elle songe, et sa tête petite s’incline.
Un arbuste et l’air pur font une source vive
Qui, suspendue au jour, délicieuse arrose
De ses pertes de fleurs le jardin de l’oisive.
Une tige, où le vent vagabond se repose,
Courbe le salut vain de sa grâce étoilée,
Dédiant magnifique, au vieux rouet, sa rose.
Mais la dormeuse file une laine isolée ;
Mystérieusement l’ombre frêle se tresse
Au fil de ses doigts longs et qui dorment, filée.
Le songe se dévide avec une paresse
Angélique, et sans cesse, au doux fuseau crédule,
La chevelure ondule au gré de la caresse…
Derrière tant de fleurs, l’azur se dissimule,
Fileuse de feuillage et de lumière ceinte :
Tout le ciel vert se meurt. Le dernier arbre brûle.
Ta sœur, la grande rose où sourit une sainte,
Parfume ton front vague au vent de son haleine
Innocente, et tu crois languir… Tu es éteinte
Au bleu de la croisée où tu filais la laine.
@ Chaloux
« Pour « Frère François », je ne garantis rien. »
Green parle très bien de Francesco dans son Journal. On sent qu’il a tout lu sur lui. Il donne envie de lire son livre.
« si Cervantès n’était pas susceptible d’y accéder par la naissance ou l’état, qui (en supposant qu’il est l’auteur de son livre), au cours de sa vie, le lui a révélé et comment y a-t-il accédé? »
Ça c’est la grande question. Et d’un autre côté je vois mal Vives, qui était l’un de plus grands érudits de son époque, écrire avec l’humour de l’auteur du Quijote, livre dans lequel il y a des scènes hilarantes. En plus toutes les descriptions de l’Espagne d’en bas de l’époque sont propres d’un type qui a côtoyé longuement le peuple, comme c’est le cas de Cervantes, qui a parcouru l’Andalousie pendant 20 ans, et pas du tout le cas de Vives, qui a passé presque toute sa vie à l’étranger (à Paris, Bruges, Louvain, Oxford): il est parti à 17 ans et n’est plus revenu (il faut dire qu’entre temps l’Inquisition brula son père et le cadavre de sa mère).
En lisant et écoutant les uns et les autres, je me suis dit que c’est peut-être le livre des deux. Et ce qui me fait penser ça c’est le fait que Don Quijote est dédié au Duque de Béjar VI, que Cervantes connaissait. Or, Vives était très ami de l’arrière grand-père de ce duque, auquel il a dédié des oeuvres et surtout fait cadeau de manuscrits. Ce Duque de Béjar II aurait pu recevoir de Vives le manuscrit d’un Quijote primitif, hérité ensuite par son descendant qui l’aurait passé à Cervantes, lequel l’aurait utilisé pour écrire le livre qu’on connaît maintenant. En théorie c’est possible et ce fait expliquerait beaucoup de choses.
@ Jibé
« J’imagine Pablo et Chaloux se retirant à la campagne, entre bibliothèque, discothèque et travaux au jardin, devisant constamment entre
eux et échangeant chacune de leurs découvertes et réflexions : quelle belle vie pour ces deux belles âmes cela serait. Le paradis. Et puis
un beau jour, de l’autre côté du mur, un voisin solitaire viendrait s’installer : WGG. Damnation ! »
Aucun problème: on le mettrait nu, à 4 pattes, avec une laisse et on irait avec lui chercher des truffes…
Heureuse, Pablo, que nous partagions cette mémoire de Hölderlin. L’enfermement au Klinikum de Tübingen. Ce thérapeute démoniaque… Puis la pension chez Zimmer, le menuisier. Plus de vie sociale ni littéraire… 37 années de réclusion, d’empêchement de parler, d’une schizophrénie qui, diagnostiquée par ce thérapeute, le condamnait à la seule écriture de mots, jugés sans importance pour ceux qui les trouvaient. L’horreur !
« On va te la boucler ta gueu.le de dément, on va te la rentrer à l’intérieur du corps, ta folie ! Tu vas revenir à l’ordre. camisole de force ! muselière ceinte autour du crâne ! Les mots ne doivent pas sortit ! »
Une fiction violente (avec en italiques des textes d’Hölderlin, de Suzette Gontard (sa Diotima), de Zimmer et de sa fille Lotte.)
Bouleversant…
Bonne soirée.
Pablo, à la place de truffes Blabla déterrerait des cailloux en nous jurant qu’on n’a rien compris. On ne serait pas de bonne heure à table.
L’énigme culturelle de Don Quichotte pose vraiment un problème intéressant.
@ la mort dans les bois
« personne n’a répondu à cela, un « on sait » qui vaut son pesant de pesetas »
Mais tu crois vraiment que tu mérites qu’on perde notre temps à te répondre longuement? C’est la troisième fois que tu demandes ça, comme si tu te croyais la plus aimable et érudite des femmes et nous on était, à cause de cela, obligés de te répondre. Or, tu es, simplement infecte (en plus de bête, menteuse, manipulatrice, bilieuse, médisante, fausse, envieuse, vache, vipérine, et pour couronner le tout snob jusqu’au ridicule).
Mais Monsieur Teste s’écrit bien avec un « e ».
Widergänger dit: 18 novembre 2016 à 23 h 36 min
Merci.
« un goût du Paris de Joyce intéresserait-il ton éditeur? »
« Le goût de Paris » a déjà été fait et « Le goût de Dublin » aussi, sans textes de Joyce, car l’héritier des droits d’auteurs s’y est opposé ! Une hérésie, alors un « goût du Paris de Joyce » me parait hautement improbable pour cette collection du Mercure de France. Peut-être chez un éditeur de livres sur Paris, comme Parigramme, dirigé par François Besse ? Mais se posera toujours le problème des droits de reproduction… Et aujourd’hui, l’avis du service commercial prime celui des directeurs littéraires. Je suis pas sûr qu’il y ait potentiellement 5 000 acheteurs possibles pour un tel livre, minimum de rentabilité pour un premier tirage.
@ Christiane
« Heureuse que nous partagions cette mémoire de Hölderlin…2
Les plus terrible des lettres de Holderlin (que je ne comprends pas pourquoi ne sont pas éditées en poche – moi j’ai une vieille édition trouvée aux Puces) c’est de voir comment il est totalement seul, démuni, face à sa mère et ses amis, des types importants qui ne l’aident
pas (dont le gros con.nard, de Goethe, qui a fait la même chose avec Schubert). Ni elle ni eux voient son génie. Il doit constamment s’abaisser, mendier de l’argent et des faveurs, ce qu’il n’ose pas faire. On sent dans ses lettres une détresse infinie.
Il n’y a rien de plus terrible que de voir des grands écrivains ou artistes mendier de l’argent pour survivre. Certaines des lettres de Baudelaire à sa mère sont horribles, comme certaines de Debussy (criblé de dettes) à son éditeur (qui a, pourtant, beaucoup fait pour lui). Il y a 2 ou 3 ans j’ai lu les plus de 2 000 pages de sa fascinante Correspondance et je suis sorti de cette lecture presque déprimé de voir à quel point un type aussi génial que lui en a bavé dans sa vie, surtout à la fin. Rarement une lecture m’a laissé un goût aussi amer.
@ Chaloux
Tu as lu la Correspondance de Debussy? Et sa biographie par E.Lockspeiser (Fayard) – que j’ai payé il y a quelques mois 3 ou 4 euros aux Puces ?
Que le cojoné du sept-cinq, que tu sois un minable prof d’espagnol frustré ne fait maintenant plus aucun doute.
Vieux cinglé en plus le cojoné.
L’ésotérisme à très haute dose n’améliore certes pas son vocabulaire.
Pablo, j’ai trouvé sur Internet un exemplaire des lettres de Hölderlin que j’ai commandé. Parait-il « très bon état », on verra bien.
Sur Debussy. Je me suis jusqu’ici surtout arrêté à la personnalité de Ravel qui m’intriguait davantage. Les lettres de Baudelaire enfant sont très touchantes, surtout dans l’effort perpétuel qu’il fait pour paraître à sa famille un être exemplaire alors qu’on a l’impression qu’ils le considèrent tous plus moins déjà comme un monstre. Pour l’instant, je suis plongé dans le dernier volume de la Correspondance de Flaubert, qui est lui aussi assez déchirant. Solitude grandissante. Proust l’a dit, l’écrivain doit aller d’une vie de société vers une vie de solitude (ce qui rappelle le fameux « l’homme va du village vers la forêt »), mais on n’a pas l’impression que ce soit vraiment un choix. Quignard utilise l’image du sanglier de cinq ans, quittant la harde pour vivre seul.
@ la vie dans les bois
« Vieux cinglé en plus le cojoné. »
Je connais ta date de naissance. Tu es bien plus vieille que moi.
(N’essaie pas d’être drôle: tu es pathétique. Tu es moins ridicule en méchante pure et dure).
@ Chaloux
On m’a dit que les lettres de Holderlin sont dans l’édition de la Pléiade. Je n’ai pas vérifié.
Sur Ravel j’ai trouvé samedi dernier aux Puces (à 2 €) la biographie de Sylvain Ledda qui vient de sortir dans l’excellente collection de poche Folio Biographies. Tu connais?
Apparemment j’ai fais mouche. Quand on écrit, on s’expose.
De là à en déterminer l’âge du capitaine, est une considération où le nombre d’années importe peu.
Bonne nuit ?
Bloom, vous devriez peut-être plutôt écrire un Joyce à Paris. D’autant que selon toute probabilité, il relève du domaine public.
Sylvain Ledda
C’est ma lecture-métro, en ce moment. Le livre qu’il faut lire, c’est celui de Manuel Rosenthal qui fut son élève et un homme d’une finesse merveilleuse, et le petit texte de Léon-Paul Fargue, son ami. Et les lettres parues chez Fayard, certaines très amusantes, comme celle qui concerne sa bonne, partie de Montfort sans crier gare. Il apprend en une seule journée (comme les Goncourt) qu’elle buvait, qu’elle cassait et suppose qu’elle a certainement « laissé un fœtus dans la boîte à sel ». Il avait beaucoup d’humour.
@ Chaloux
La Correspondance de Flaubert est un monument littéraire. Autant pour Unamuno que pour Borges elle était beaucoup plus importante que ses romans.
Une autre très intéressante correspondance est celle de Mallarmé, dont une très bonne anthologie est publiée chez Folio. Idem pour Stendhal, Baudelaire et Flaubert, d’ailleurs.
Moi j’ai beaucoup de mal à comprendre comment les gens préfèrent payer 20 euros pour un roman actuel aussi médiocre que périssable au lieu de, pour le même prix, acheter les anthologies des correspondances de par exemple Mallarmé et Baudelaire, presque 1 200 pages les deux qu’on peut relire toute sa vie.
« ridicule en méchante pure et dure »
j’ai l’impression que l’ésotérisme a pour certains initiés des vertus totalement hallucinogènes. Et pas qu’en littérature.
En ce samedi, Chevillard ne fait pas relâche, et c’est pour nous distiller un aveu supplémentaire sur son étrange ras-le-bol d’écrivain dénué de talent :
« Heureusement que le fond du sac est percé ; on ne pourrait traîner tout ce passé. »
@ Chaloux
Et la bio de Marcel Marnat? C’est la plus réputée, non (plus de 800 pages dans la célèbre collection musical de Fayard) ?
Je vais chercher le Rosenthal, le Fargue et les lettres de Ravel (dans la bibliothèque municipale des Halles, dédiée à la musique, on trouve tout).
@ la vie dans les bois
Comment tu as deviné que j’aime beaucoup l’ésotérisme – lequel, à haut niveau, rejoint la mystique?
Dans la même collection de chez Fayard, le Stravinsky d’André Boucourechlev, inoubliable synthèse du grand musicien.
Le Marnat, je l’ai lu il y a quelques années, c’est une somme, mais il manque à Ravel un écrivain. En cherchant tout à l’heure le Frère François de Green, je suis tombé sur un grand livre sur Saint-François, celui du père Stéphane J. Piat, dont Green s’est sans doute abondamment servi. Au début du premier chapitre (« Comment connaître saint-François? »), Piat cite Paul Sabatier, le grand précurseur des études franciscaines : »L’histoire n’embrasse jamais qu’une bien faible part de la réalité…Il ne faut donc pas trop demander à l’histoire…Pour écrire l’histoire, il faut la penser, et la penser, c’est la transformer ». Je ne crois pas que la personnalité Ravel ait encore trouvé celui qui, la pensant, la transformant, parvienne à la révéler.
Mallarmé, je n’ai jamais mordu, mais … sait-on jamais. Jamais lu une ligne de la correspondance de Stendhal, mais Léautaud l’adorait, ce qui devrait m’inciter à la lire, et disait que dès qu’il en voyait un exemplaire il l’achetait, pour ne pas qu’il tombe entre n’importe quelles mains.
Je marque le Stéphane J. Piat. Tu me refroidis sur le Ravel de Marnat, que je pensais acheter neuf, puisque je ne l’ai jamais vu d’occasion.
« Je ne crois pas que la personnalité Ravel ait encore trouvé celui qui, la pensant, la transformant, parvienne à la révéler. »
Tu as lu le « Ravel » d’Echenoz?
@ Chaloux
Les volumes de Folio des lettres de Mallarmé et Stendhal sont 2 merveilles. Moi le Mallarmé je l’ai énormement souligné (si la poésie t’intéresse il est indispensable). Et le Stendhal a été pour moi un plaisir infini (comme son Journal, publié chez Folio aussi). Du Journal de Léautaud il y a aussi dans la même collection une excellente anthologie.
Antonio Muñoz Molina a écrit que l’une des merveilles de la France est la qualité de ses collections de livres de poche. Je suis totalement d’accord avec lui. Pour quelques euros, avoir des livres de 500, 600, 800 pages avec préface, notes, chronologie, faits par des vrais spécialistes, est un luxe qui n’existe pas en langue espagnole.
Tu peux lire le Marnat, qui est très complet. Mais il y a aussi les cahiers Maurice Ravel que tu dois pouvoir trouver en bibliothèque, qui sont intéressants, le livre posthume de Marguerite Long -j’ai l’impression que Marguerite Long a beaucoup aimé Ravel-, les souvenirs d’Hélène Jourdan-Morhange (je ne vérifie pas l’orthographe), un volume paru vers 38 aux éditions du Tambourinaire, et un gros volume d’hommages paru -je crois, je ne parviens pas à remettre la main dessus- à la revue musicale vers 1939, et les deux livres de Roland Manuel qui a été aussi son élève. Aussi un petit récit paru il y a quelques années qui suppose que le grand amour de Ravel a été Misia Sert, surtout intéressant pour les notes.
Le bouquin d’Echenoz m’a paru sans intérêt et le bruit qu’on faisait autour de ce qui n’est qu’une nouvelle publiée en gros caractères assez scandaleux.
J’oubliais, il y a un excellent -et même au-delà- livre de François Porcile, La Belle époque de la Musique française, chez Fayard, qu’il faut absolument lire.
(La lecture est un curieux phénomène, assez cyclique. J’ai toujours lu, mais pendant quelques années où j’étais préoccupé par d’autres choses, tout de même moins, et c’est maintenant que la passion de la lecture me revient. C’est comme l’impression de rentrer chez soi après un -trop-long voyage).
Les Souvenirs d’Hélène Jourdan-Morhange s’intitulent je crois Ravel et nous, Chaloux.
Marnat est plus un musicographe parfois inspiré qu’un musicologue.
MC
Bloom, vous devriez peut-être plutôt écrire un Joyce à Paris. D’autant que selon toute probabilité, il relève du domaine public.
—
Effectivement, Chaloux. Je viens de terminer la liste des 18 adresses où il a vécu en famille après 1920. Il y a là matière à faire quelque chose d’assez intéressant. Le plus ardu sera le repérage des lieux parisiens dans Finnegans Wake…A suivre.
Bloom, vous devriez peut-être plutôt écrire un Joyce à Paris. D’autant que selon toute probabilité, il relève du domaine public.
—
Baroz, Joyce est depuis 2011 dans le domaine public.
L’ambassade d’Irlande à Paris pourrait soutenir le projet. A suivre.
Il y a moins de plaques commémoratives de Joyce à Paris que pour Wittgenstein en Irlande (pas moins de 2 à Dublin où il ne vécut que 2 ans). Des progrès à faire.
Le Portrait de LVDB par Pablo (23h35)
« Or, tu es, simplement infecte (en plus de bête, menteuse, manipulatrice, bilieuse, médisante, fausse, envieuse, vache, vipérine, et pour couronner le tout snob jusqu’au ridicule). »
Il y a du GOYA chez Pablo ….fichtre !
WORLD NEWS
« La cryogénisation, que proposent plusieurs centres privés aux Etats-Unis et en Russie, consiste à plonger les corps dans de l’azote liquide en-dessous de -130°C afin de figer leur dégradation. Il n’y a pour l’heure aucune preuve scientifique que cette technique controversée permette de ramener une personne à la vie.
L’Institut de cryogénisation, organisation basée dans le Michigan, a été fondé en 1976 par un des pères de la technique, le professeur de physique américain Robert Ettinger, lui-même congelé après sa mort en 2011.
L’institut, qui compte une centaine de patients, prend soin de préciser qu’il ne peut garantir le succès de la démarche. »
Nous y croyons ! Et le moment venu, pour certains ici, étoiles descendantes du commentaire de blog, nous financerons (50.000 euros) la congélation littéraire de ceux qui le méritent !
> christiane
le sujet est complexe. Le poids de la tradition prégnant. La remarque de Jibé m’à paru pertinente s’il n’y a pas guerre civile il y a corrida, un goût du sang un sens du tragique, un cria cuervos mêlé à la tendre critique de tout sur ma mère.
Pourtant, avec votre pas de côté, vous avez ouvert une brèche sur essence de la culture espagnole, le lien fort avec la terre (marron foncée ici en Israël, rouge en Espagne souvent, blanche ailleurs), terre qui nous façonne, nous les hommes.
Marguerite Yourcenar d’une poignée d’argile, avons été façonnés […] de la poussière sommes nés.
Et de votre recherche surgit l’évidence : au travers de cette lutte violente, ce n’est pas haine qui l’emporte mais amour. Total, puissant, violent.
L’homme admire la bête qu’il combat. La respecte immensément.
Le toréador sait, au moment de l’entrée dans l’arène que le combat est égal. Que le plus fort est l’animal, dans sa sauvagerie première et qu’il a tous les risques, lui, le faible, d’y laisser sa peau.
A mes yeux, la corrida est une cérémonie incantatoire. Pas de risques que les plus grands s’y soient trompés.
C’est aussi une lutte profonde contre la mort.
Je ne sais pas expliquer mieux que cela ; je vous prie de bien vouloir m’en excuser.
Bien cordialement
La corrida, j’en ai gouté plusieurs, est l’image même de la bêtise humaine.
Arrogance de l’homme, mammifère égaré, clameurs de la foule, folie furieuse de crétins assoiffés de sang et de mort. Débile !
La « lutte » n’est là que pour faire durer ce plaisir pervers…
Il faut être cinglé(e) pour voir de l’amour où il n’y a que bêtise ensoleillée….
Par ailleurs, nous autres jeunes éprouvons une lancinante compassion pour les gus à la Cercas à la recherche du point aveugle !
Non, mais, quel interview de pauvre écrivain vain !
Il nous parait plus nécessaire de souligner combien les primaires politiques gauche/droite ont révélé le vieillissement prématuré des candidats à la Présidence de 2017 :
« DES VIOQUES POUR TOUS ! » ou si vous préférez, des vioques pour des veaux.
Vous me paraissez très bien placé JC pour écrire votre com. de 6h22.
en effet, je ne vous pas d’amour mais uniquement bêtise pluvieuse ds vos échanges entre LVDLB et vous. Vous en décourageriez plus d’un de se lancer dans la vie de couple.
Quel goulag !
Je ne vois pas
@Pablo75 dit: 19 novembre 2016 à 0 h 43 min
@ la vie dans les bois
Comment (avez-vous) deviné que j’aime beaucoup l’ésotérisme – lequel, à haut niveau, rejoint la mystique?
Très simplement.
L’ésotérisme à l’origine un mot grec, comme on peut en comprendre le sens en lisant la présentation du contenu du corpus d’Aristote, textes ésotériques, pour ses étudiants, et textes exotériques, pour le public.
Et puis les pythagoriciens dont vous êtes ( private joke pour initiés) en ont fait une » spiritualité », qui confine à la pensée magique, avec des croyances diverses et variées et des pensées » magiques » qui défient la raison, en raison, non de leur « spiritualité, mais de leur spiritisme, quand ce n’est pas au spiritueux d’une mauvaise vigne pour soudards :
Velazquez ?
« C’était un solitaire taciturne qui a vécu 40 ans dans la cour du roi et sur lequel, malgré ça, on ne sait que très peu de choses (il n’avait pas d’amis). D’ailleurs, en toutes ces années il a très peu peint (120 tableaux, à peu près – qu’il peignait très vite). Et on ne sait pas ce qu’il a fait du reste de son temps (à part à la fin, où il a beaucoup travaillé dans les postes très importants – politiques – auxquels le roi l’a nommé – on ne sait pas non plus pourquoi). »
Cervantes ?
« n’a jamais fait des études et ne connaissait ni le latin ni le grec. Et qu’il a eu une vie très compliqué et très dure, à l’opposée de la vie de l’érudit qui a écrit son oeuvre. Comment expliquer, donc, la différence entre sa vie d’aventurier, de militaire et de collecteur d’impôts dans les villages d’Andalousie avec l’érudition extraordinaire de l’auteur de son oeuvre? »
et autres considérations qui ont comme seul argument d’autorité le dernier lien trouvé grâce à Google, ponctué pour convaincre l’auditoire d’insultes à faire pâlir le chaland qui n’a pas fait d’études.
esotérics, donc, dont le cannibalisme dit littéraire se résume à un long name dropping, de noms divers et a/variés, lancé à la cantonnade, à un matou de passage: » t’as lu…? », « tu connais …? »
__________________________
Je constate que ces « initiés, comme le souligne playmoilH24, avec une image ésotérique qui se veut Funès movie, répondent dans leur ensemble parfait, à une loi de la thermodynamique qui veut que dans tout système fermé, finalement ça dégénère.
Le tout est non seulement de le savoir, mais d’en tirer les conclusions qui s’imposent.
Bonne journée ?
Chaloux & Pablo, frères siamois, merci pour ces échanges passionnants concernant correspondances journaux des uns et des autres.
Ai lu ceci ds un enseignement sur la Torah :
Abraham a souffert de sa circoncision. Un est venu le consoler. Un ange croyé-je.
Au moment de la « punition » (les foudres de dieu) lancée sur Sodome et Gomorrhe, jésus christ a lancé un appel : 50 Justes auraient évité le châtiment.
Il n’y en avait pas 50 sur le territoire. Ni 3p. Ni 30. Ni 20. Ni 10.
Donc le châtiment a eu lieu.
Pour nous chrétiens, le christ n’est pas un prophète. Non. Il est le fils de dieu.
Tout ça pour dire à Jean, que, tout talentueux soit-il en littérature et en musique aussi, non, il n’est pas dieu.
Vous êtes un petit d’homme Jean, et façonné d’une poignée d’argile.
Lorsque l’on passe par une porte dite d’humilité, on doit se courber pour entrer.
« Lorsque l’on passe par une porte dite d’humilité, on doit se courber pour entrer. »
c pour sa que rose maintenan marche à 4 pates.
j’ai oublié: lol 😉
Ni 40.
>christiane
ai oublié dans mon emportement exalté, pardon, de revenir sur sur votre commentaire concernant l’homme seul, proche de la nature ; et oui il vit cet amour profond pour une nature sauvage et puissante. Autant que le taureau. Il le vit pacifiquement. Ce à quoi emmène la corrida, à vivre en paix, admirant autour, autant paradoxal cela apparaisse-t’il.
Bien cordialement
Vous vous trompez LVDLB
allongée bras en croix et face contre terre me convient mieux que courbée.
Chaloux et Pablo
Une part de mon parcours est semblable au votre.
Y rajouterai grande vie sportive de plein air et de voyages itinérants.
Ai élevé ensuite mes deux enfants à la campagne, 10 ans durant lesquels me suis consacrée à elles deux.
Ai repris mes études à 44 ans pour passer le Capes interne. L’ai eu du premier coup. Là ai commencé à remplir un tonneau des Danaïdes de littérature. Mot de mon compagnon qui cuisinait amoureusement pour moi pendant que je bossais comme une acharnée.
Ce que j’avais laissé en latence est revenu au grand galop, comme les grandes marées à Grand ville.
Ai retrouvé mon amour jouissif, tout d’abord pour la langue française puis pour la littérature.
Et un jour, récemment, en tout cas après 50 ans, ai compris comme une évidence que lire c’était vivre et que cela me comblait d’un bonheur total et absolu.
Grand merci à vous de la pudeur discrète avec laquelle, nuitamment, vous nous avez raconté recherches aux Puces pour trouver perles rares de ce qui vous anime, musique et littérature.
Vous espère heureux.
Les déçus par la prose borgesienne, puisque on peut approcher un auteur par un chemin détourné, pourraient lire (ou relire) de Macedonio Fernández : « Adriana Buenos Aires » ; « papiers de Nouveauvenu et continuation du Rien » ; « Musée du Roman de l’Éternelle »…
« Pour nous chrétiens, le christ n’est pas un prophète. Non. Il est le fils de dieu. »
C’est un fada, votre Christ, ma rose !… et fadas ceux qui l’adorent.
Et, je confirme, celles et ceux qui trouvent « amour » dans « corrida » sont des malades, des primitifs cruels et stupides.
Sur primitif je suis d’accord avec vous JC
kekchoz du rite païen
de la lutte de l’homme des cavernes contre le mammouth laineux (plutôt qu’assassiner Ötzi d’une flèche ds l’épaule et ds le dos pck il a couché avec ta femme). Mon pauvre Ötzi.
« … il y a corrida, un goût du sang un sens du tragique… »
« L’homme est sale, il tue les animaux, les plantes, ses frères… etc., etc. ».
TT, Lampisteries
« une loi de la thermodynamique qui veut que dans tout système fermé, finalement ça dégénère. »
Euh…. « dégénère » ?
Bloom, un Joyce à Paris, en langue anglaise et chez un éditeur anglais me semble plus pertinent. Il sera traduit en français plus tard !
Extrait de mon livre « Littératures parisiennes », Hervas, 1997 :
13 juillet 1934
42 rue Galilée, Paris
Chers Giogio et Helen (le fils et la belle fille de James Joyce). Ces quelques lignes, je l’espère, vous trouvent en bonne santé. Elles sont juste destinées à vous dire que nous avons commencé à déménager nos affaires dans le nouvel appartement vide que j’ai loué hier, cinq pièces, ascenseur, téléphone personnel, « chauffage* », quatrième étage, vue dégagée car juste en face se trouve un hôtel particulier de 2 étages. Peu de circulation dans la rue qui ne comprend que 12 immeubles et n’est pas la « suite* » d’une autre rue. L’adresse est 7 rue Edmond Valentin, entre les avenues Rapp et Bosquet. En se tenant au début de l’avenue Bosquet en tournant le dos à la Seine et en direction de l’Ecole Militaire la première rue à droite est une fraction de la rue de l’Université. La deuxième est la rue Edmond Valentin. Voilà. Loyer 11.500 francs. Je suis maintenant locataire mais je pense qu’il y aura des ouvriers jusqu’à fin août. On change le système de chauffage à tous les étages et nous avons mis du papier neuf et nettoyons tout. Il y a seulement un appartement par pallier ceux-ci sont clairs et sans recoins.
(…)
Ce soir on danse dans les rues* !!!
Babbo
*En français dans le texte original.
Nos vieux vieux tuaient le mammouth pour se vêtir et se nourrir, les cou.illons qui élèvent un taureau pour le tuer à petit feu dans una arène où des glands on payé pour voir ça, sont simplement meilleurs décorateurs que ceux qui tuent les animaux de bouche dans les abattoirs de la Shoah animale….
« … de la lutte de l’homme des cavernes contre le mammouth laineux (plutôt qu’assassiner Ötzi d’une flèche ds l’épaule et ds le dos pck il a couché avec ta femme). »
Puisque c’est au Pléistocène que le mammouth disparaît de l’horizon humain, Ötzi n’a pas eu la chance d’en rencontrer un. Pour ce qui est de coucher avec la femme d’un quelque chasseur, vous avez des preuve ? Enfin, vu la situation de l’époque (les chasseurs auto-exilés sur les hauteurs : eau plus fraîche et pas d’agriculteurs à se farcir), la nourriture et certains outils de l’Homme du Similaun, on peut imaginer un plouc à la recherche de nouveaux territoires à détruire et un chasseur qui cherche à limiter les dommages.
Martha Graham by Imogen Cunningham
Petit Rappel dit: 19 novembre 2016 à 2 h 37 min
Très juste. Est-ce qu’il ne vient pas journalisme sportif ou quelque chose d’approchant?
limiter les dommages > limiter les dégâts
Chaloux,
A tout prendre, un type qui vient du journalisme sportif est meilleur que celui qui vient du journalisme politique : le premier a les résultats, le second n’en a guère …
Que ceux qui votent pour les primaires de la droite demain lèvent la main !
Moi, non.
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