Cet été, préférez ne pas !
N’hésitez pas : bartlebysez-vous sans tarder bien qu’aucune nouvelle traduction de Bartleby, le scribe ne pointe à l’horizon. Non que depuis 1853 les anciennes fussent défectueuses, datées ou insatisfaisantes (celle, historique, de Pierre Leyris a longtemps paru inégalable). Mais le chef d’oeuvre comique de Herman Melville est de ceux dont la restitution dans une autre langue est une sorte de sport et de loisir dont on ne se lasse pas. Ne fut-ce que pour une phrase, la plus célèbre, celle qui tient toute la nouvelle, sa formule alchimique dont on n’a pas fini de creuser l’énigme souterraine: « I would prefer not to », rendue selon les versions par « Je ne préfèrerais pas » ou « J’aimerais mieux pas » ou « Je préfèrerais ne pas ». Ad libitum. Si vous avez autre chose à proposer, ne vous gênez ou, nous ferons suivre à Melville. Borges traduisait par « Preferiría no hacerlo… ».
Tout se complique quand on sait que même en anglais, la forme est agrammaticale car il eut été plus correct, et tellement moins génial, d’écrire « I had rather not ». Tout cela pour faire l’apologie de la résistance passive, mutique, inerte et irrémédiablement désolée à travers l’un des personnages les plus inoubliables qui soient. Dans son éblouissante postface à la traduction de Michèle Causse (GF, 1989), Gilles Deleuze rappelle un mot de Proust selon lequel les beaux livres nous paraissent toujours écrits dans une sorte de langue étrangère. J’avoue un attachement particulier à la version de Jérôme Vidal parue en 2004 avec des illustrations de l’excellent Jean-Claude Götting, sous le titre Bartleby, une histoire de Wall street (78 pages, 13,50 euros) aux éditions Amsterdam, une jeune maison qui se veut « démocritique »et s’est placée dès ses débuts justement sous la protection de l’auteur de Moby Dick, ce qui est très bon signe.
Imagine-t-on un instant le nombre de lecteurs qui en ont fait leur emblème et une philosophie pour la vie, à commencer par l’écrivain espagnol Enrique Vila-Matas ? Non sans l’adapter au passage au risque de susciter une nouvelle bataille d’Hernani dans la blogosphère, à la suite de Gilles Deleuze et Maurice Blanchot qui s’en mêlèrent autrefois. « Je préfèrerais ne pas » garde ses partisans de même que « J’aimerais mieux pas ».
Ce qui est intéressant, c’est aussi de retrouver l’ombre portée de Bartleby sur l’œuvre de nombre d’écrivains. Par exemple Le Pressentiment (Gallimard, 1935, Le Castor Astral, 1991) du regretté Emmanuel Bove. C’est l’histoire de Charles Benesteau, un type tombé d’une famille de grands bourgeois comme on tombe du cadre des portraits d’ancêtres. Il aimerait tant changer de contemporains ! Volontairement déclassé et marginal, étranger dans la ville, ce grand immobile s’est lui-même exclu de la société, et inquiète les siens qui le sont si peu ; il leur témoigne une indifférence sans haine et sans reproche pour mieux vivre sa vie en paix avec sa conscience dans un quartier populaire de Paris. Comme s’il flottait sur un coussin d’air, à son rythme, loin de toute préoccupation matérialiste. Il rompt avec son milieu comme on fuit chez Simenon. Avocat de profession, il n’exerce même plus, se contentant de donner des conseils aux voisins démunis. Melville n’est jamais cité mais il a tout de Bartleby : lui aussi aimerait mieux ne pas. Il rêvasse à en perdre conscience. En fait, il vit comme on doit vivre quand on a le pressentiment de sa mort. D’ailleurs, sa femme le considère comme un renonçant héritier des mystiques du XVIIIème siècle. On est dans sa tête en ne sachant même plus si on est dans le réel ou dans le rêve éveillé. Il est la subjectivité faite homme. C’est un errant à qui Paris sert de paysage pour être un peu mieux malheureux. En faire un misanthrope relève du contre-sens. Il possède une inépuisable réserve d’indulgence pour l’humanité. Comment s’en sort-on lorsqu’on on a conscience du caractère immaîtrisé de son existence ? On se veut non-concerné comme il y a des non-conformistes. En vérité, on se contente de circuler dans la vie comme sur la scène d’un théâtre. Voilà l’effet que cela fait aux autres que de vouloir vivre sa vie au jour le jour et écrire des poèmes destinés à n’être pas lus. Cela ne l’empêchera pas de se cogner à d’autres réalités dans un milieu aux antipodes du sien où il affrontera les mêmes mesquineries, jalousies et misères. De la gratitude et de la tendresse aussi, avec une adolescente et sa mère. Pour lui, au bout, c’est la même solitude.
Et M. Spitzweg, vous connaissez ? Il tire à petites bouffées bleues sur ses Ninas dans son deux-pièces de la rue Marcadet. Il en est resté à la France du commissaire Maigret. D’ailleurs, il lit ses enquêtes comme on déguste le fumet d’un boeuf bourguignon. Parfois, il pose son livre sous la lampe et se pose des questions existentielles bien en phase avec cette époque qui ne veut pas de lui : qu’est-ce qu’un bobo, au fond ? Ce n’est qu’un exemple. M. Spitzweg a beaucoup voyagé en lisant L’usage du monde de Nicolas Bouvier sur son banc du square Carpeaux. Il y a de pires guides pour se perdre. Il a ses habitudes : lire Le Parisien lui est agréable le matin au bistro, mais impensable le soir au restaurant. On le comprend. C’est à ce détail qu’on juge de la qualité d’un homme. Sa courtoisie, si rare dans les grandes villes, lui fait ressembler à ces petits bourgeois de Sempé qui soulèvent leur chapeau en croisant une dame. Après avoir longtemps été un intégriste du refus face à la tentation de l’ordinateur, il s’est mis lui aussi à bloguer, le soir. Il faut dire que le geste de refus lui est un réflexe spontané. Il a fait du sport mais y a renoncé : entre dix minutes de plaisir qui le rapprochent de la mort et quatre heures de souffrance qui le rapprochent de la santé, il a choisi. Les Ninas. N’allez pas le croire solitaire; il voit des gens, et même de vrais gens qui ont eux aussi des prénoms à la Sempé : Raoul, Roger, Denise, Marceline, et des noms assortis, Dumontier, la charcutière Mme Bornand, Lachaume. Quand il reçoit, il achète un torchon à carreaux pour faire la nappe. Vous vous souvenez de M. Hire, celui du roman, puis ceux du cinéma, Michel Simon et longtemps après Michel Blanc ? M. Spitzweg pourrait être un cousin de M. Hire, mais sans le tragique. J’allais oublier : M. Spitzweg connaît bien une phrase en anglais « »I’d prefer not to » » que son édition Folio traduit par « »Je préfèrerais pas » ». Il est vrai que, quand tant d’autres ont quelque chose en eux de Tennessee, il a quelque chose en lui de Bartleby. Normal, après tout, puisqu’il est le héros de Quelque chose en lui de Bartleby (Mercure de France, 2009), le très touchant et délicieusement léger roman de Philippe Delerm.
Si ce n’est sur l’œuvre elle-même, c’est sur la personne. Ainsi Jean-Philippe Toussaint n’est pas du genre à encombrer les tréteaux. D’abord, il n’est pas là, toujours ailleurs ; ensuite, il préférerait ne pas, à la Bartleby. Ses interwiews sont plutôt rares. Jonathan Littell aussi. L’auteur des Bienveillantes déclarait en 2007 :
« Bartleby le scribe est un livre qui me fascine. Un personnage qui ne cesse de dire qu’il préfèrerait ne pas d’une certaine manière, c’est l’attitude qui fut la mienne vis à vis du Goncourt, qui s’est fait sans moi. »
Alors, qu’en penser au juste ? Philippe Jaworski, éditeur et traducteur du quatrième et dernier volume de l’œuvre romanesque de Melville dans La Pléiade, y était revenu en détail, bien conscient que négliger un tel débat, aussi fondamental qu’interminable, lui eut valu des ennuis auprès de la secte. « Je ne préfèrerais pas » : ainsi traduit-il la devise, refrain et ritournelle de celui qui refuse d’accomplir tout travail, se fait un rempart de sa non-action catégorique et installe son oisiveté dans un coin de l’étude de son employeur, l’avoué qui n’en peut mais.
Au fond, tout dépend comme on l’entend. Dans leur majorité, les auditeurs de Daniel Pennac l’entendaient pour la première fois. Ceux qui se sont pressés à travers la France à sa lecture-spectacle de la nouvelle, y ont été davantage pour lui que pour Bartleby qu’ils ne connaissaient pas. Le romancier a découvert le texte dans la traduction « avec négation » de Pierre Leyris qui fait autorité depuis les années 50 ; mais lorsqu’il en a lu la version révisée plus tard « sans négation », il l’a adoptée :
« Je préfèrerais pas » »… La négation arrive après la préférence, moyennant quoi Bartleby rend cinglé son entourage. Ce n’est pas que cela sonne mieux mais c’est plus proche de l’original » remarquait-il en rappelant qu’au fur et à mesure, le verbe varie du conditionnel à l’indicatif. « Au début, les spectateurs rient ; puis ils s’aperçoivent que c’est une monade close sur elle-même et ne rient plus ; alors l’anxiété les gagne jusqu’à les faire compatir au désespoir de l’avoué ».
De cette expérience, il est sorti melvillisé. Découvrant avec bonheur Le livre de l’intranquillité de Pessoa, Pennac se disait alors convaincu d’y avoir lu le journal intime de Bartleby. Par quel mystère ? Telle est la réponse, eut dit Woody Allen. Ni l’un ni l’autre, eut ajouté Cioran. Je préfèrerais ne pas, eut précisé Bartleby. Mais c’est naître qu’il aurait pas fallu ! eut tranché Céline.
(Photos de Nicolas Bouvier alias Sparth)
1 467 Réponses pour Cet été, préférez ne pas !
Selon Valeurs actuelles, l’argent de Babarre pourrait venir des USA. On apprendra peut-être un jour que c’est l’argent de la mafia… Sacré Babarre ! :
« L’ancien Premier ministre, sous le feu des projecteurs plus de douze ans après sa disparition, aurait possédé un compte en Suisse d’une valeur de près de 7 millions d’euros. Et si l’un des derniers soldats du gaullisme avait reçu cet argent des Américains ? »
Non, Pablo75, c’est « importante » (ça croise).
Zut je suis appelée..
je reviendrai voir les réponses ! Le 8 vertical ça doit avoir un rapport avec « Eros » !!! J’avais pensé « erotomane » mais…
pablito,
tu devrais plutôt chercher le deuxième du IV
Pablo75 dit: 2 août 2019 à 0 h 31 min
Pablo c’est bien je vois que tu as retenu la leçon sur les tempi.
un andante doit se jouer entre 75 et 100.
Richter le joue au plus bas : environ 70.
Comme tu sembles aimer la musique le mieux serait que tu prennes quelques courts d’harmonie et de solfège, pour comprendre un peu mieux de quoi tu parles, ce qui ne semble pas être toujours le cas.
le jouer en dessous de 70 ça devient un lento ou un adagio.
Delaporte, pourriez vous me renseigner, à quoi sert l’argent non utilisé , une sécurité pour nos futures vies dans l’au-delà? Un signe de puissance , d’intelligence? Un attribut sexuel? S’il est caché de plus il ne bénéficie d’aucune reconnaissance sociale, ces gens ne sont ils pas un peu atteints?
je jouer au dessus de cent ça devient un allegretto.
ça peut être un choix argumenter de l’interprète, mais il faut avoir des arguments solides pour modifier ainsi la partition.
un choix argumenté.
Curieux film que ce « Midsommar » du cinéaste américain Ari Aster.
Il faudrait voir son précédent premier film, « Hérédité » !
Midsommar (le milieu de l’été) est un film d’horreur ethnologique sur une communauté ancestrale suédoise, plus proche d’une secte, mais sans Dieu.
Ici la nature est la mesure de toute chose et les « bons sauvages » étudiés se révèlent particulièrement effrayants.
La jeune héroïne américaine du film, frappée par un drame familial, et qui a accepté de suivre son petit ami étudiant en ethnologie, va trouver là une nouvelle famille de substitution et être élue par le plus grand des hasards Reine de la fête du solstice d’été.
Sur ses pas, le cinéaste nous trimballe au milieu d’un fatras d’us et coutumes symboliques, inspirés des catalogues des ethnologues occidentaux traditionnels.
Ici, l’individu doit impérativement se fondre dans la masse au seul profit de l’intérêt collectif : les fortes individualités seront impitoyablement sacrifiées.
Il en va de la survie et de l’intégrité de la communauté toute entière, qui doit cependant coopter de nouveaux membres pour éviter les inconvénients d’une trop forte consanguinité.
C’est ainsi que l’on assiste à une sorte de couronnement de Greta Thunberg, à laquelle l’actrice ressemble étrangement !
Musique tout à la fois folklorique et new âge, pour ce film où le land art esthétisant offre un cadre formel idéal à cette barbarie écologique absolument pas végane pour un sou.
Beau travail sur les costumes et les décors également, comme il en va pour tous film de genre parfaitement pensé et réalisé.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583910&cfilm=264668.html
Ah, meric Jazzy pour ton compte – rendu. Il est à l’affiche ici aussi Midsomar, cela me tente bien pour ce wee, vu qu’il pleut …
Je n’irai pas le voir, Jazzi, je n’aime pas trop l’horreur et d’épouvante. En quoi et par quoi ces paumés s’essayant à inventer une issue à notre société et monde en perdition se revelent ils effrayants?
merci renato!
Le cannibalisme? Je vous lis, pas vegane du tout et s’ils sont écolo un brin totalitarisants ils préféreront manger des humains, non?
Lavande, je vous recommande la robe-manteau-coiffe d’une seule pièce, faite de mille fleurs multicolores, pour le sacre de notre Greta Thunberg du film. Une grande virtuosité costumière de « toute beauté » !
Faut voir le film, Bérénice, ils ont trouvé la solution pour remplacer nos EHPAD !
Le projet BW, si je ne souffrais pas de problèmes cardiaques, je le verrais bien encore, pour sa réussite. Ces types avec rien, un budget inexistant , une absence d’images ont réussi à terroriser des millions de spectateurs.
Soleil vert?
Une chose non évoquée dans l’article de passou, c’est que, semble-t-il, Bartleby, qui date de 1856, préfigure d’une certaine manière Franz Kafka. Le protagoniste pour le moins déconcertant est un homme noir qui refuse obstinément d’agir. à aucun moment l’auteur n’explique ce comportement pour le moins étrange, mais notre imagination l’accepte immédiatement et non sans éprouver une certaine pitié. Nous nous trouvons de fait face à deux protagonistes : l’obstiné Blartleby et le narrateur qui se résigne à cette obstination et finit par l’aimer.
enfin il me semble.
Il faudrait se demandait pourquoi le romancier se croirait-il obligé d’expliquer le comportement de ses personnages ? et ainsi de leur donner des raisons d’agir tel qu’ils font. Alors que la vie n’explique jamais rien pour son compte et laisse dans ses créatures tant de zones obscures, indiscernables, indéterminées, qui défient tout éclaircissement ?
L’acte fondateur du roman américain, le même que celui du roman russe, n’est-il pas d’emporter loin la voie des raisons, et de faire naître ces personnages qui se tiennent dans le néant, ne survivent que dans le vide, gardent jusqu’au bout leur mystère et défient logique et psychologie ?
la question est ouverte…
Jazzi dit: 2 août 2019 à 12 h 52 min
Bizarre commentaire de votre part : on n’a pas l’impression que vous ayez vu un film d’angoisse, mais un conte de fées. Vous ne dites pas non plus si c’est bien ou mal, etc. Bref, votre critique est comme d’habitude inepte ! Je vais pour ma part aller voir ce film lundi, malgré sa longueur d’environ 2 h 30. Les sectes me fascinent, en effet.
Quand on pense que le parti travailliste est à son plus bas niveau depuis Neil Kinnock. Seule différence entre temps, il vient après le New Labour de Blair & Brown. C’est le grand Aneurin Bevan qui doit gyrer dans sa tombe …Allez, ouste, Corbyn à la corbeille !!!
Voilà donc un premier ministre non élu et 10 députés du parti unioniste nord-irlandais qui vont décider du sort de dizaines de millions de personnes….
Comme on dit dans le Brecon Beacons : c’est la queue qui remue le chien !!!
Quand on cannait un peu Melville on se rend compte qu’il a tout de Bartleby !
Melville est un type Melville qui passait son temps à rêvasser presqu’à en perdre conscience.
En fait, Melville vivait comme nous devrions tous vivre : avec le pressentiment de sa mort.
D’ailleurs, sa femme le considèrait comme un renonçant héritier des mystiques du XVIIIème siècle, ce qui est loin d’être un simple détail.
Il faut aussi savoir que Melville a longtemps hésité de donner à Bertleby la personnalité d’Achab et inversement.
s’il avait fait nous aurions eu un capitaine Achab qui serait resté au port se disant en sirotant des bières qu’il préfèrerait ne pas.
et un Bartleby qui finit par transpercer son patron avec un harpon.
d’ailleurs il existe deux manuscrits originaux conservés à la bibliothèque de Philadelphie qui vont dans ce sens.
comme quoi ces hsitoires ça tient à peu de chose.
J’ai donné mon sentiment, Delaporte : « Curieux film de genre parfaitement pensé et réalisé. »
Un sentiment mitigé de la part de quelqu’un qui n’est pas fan, à priori, des films de genre et d’horreur.
Mais là, pas d’effets spéciaux, grande singularité et virtuosité certaine du cinéaste dont j’ai envie de voir le précédent film.
Pour l’ineptie de mon commentaire, on attendra le tien pour en reparler…
il existe toujours des vérités évidentes cachées dans tous les textes, si par exemple Noe a préféré construire un bateau pour sauver les animaux du déluge c’est juste parce que ça lui coutait moins cher que de leur payer à tous un parapluie.
« Le premier Bartleby du monde ne serait-il pas le renard, celui des raisins ? »
Pas du tout. Le premier peut et il ne veut pas ; le deuxième ne veut pas parce que il ne peut pas. Il y a plus qu’une nuance.
Clopine, franchement se servir de la RDL pour ds mots croisés..C’est bien peu respecter Passou.. vous n’avez personne autour de vous pur vous aider?.. vous avez un blog, alors faites vos mots croisés dessus!.
Hamlet 13h21 avez vous lu le lien cairn info qui rapproche et analyse les personnages et situations chez Melville et Kafka. Posté ce matin .
« Pour l’ineptie de mon commentaire, on attendra le tien pour en reparler… »
Jacuzzi, même si mon commentaire sera inepte, cela n’empêche pas le vôtre de l’être déjà à 100 %. Tenez-vous-le pour dit.
Paul, mieux vaut jouer tous ensemble que se chamailler interminablement. Et puis cette grille de mots croisés est patronnée par la RDL elle-même !
Et Drillon a des définitions souvent très « écrites » sinon « littéraires »
« cela n’empêche pas le vôtre de l’être déjà à 100 %. »
Pas tant que cela, Delaporte, puisqu’il t’a donné l’envie d’aller voir le film, ainsi que Chantal, malgré les 2h 30 !
Le cinéaste se propose de refaire une version de 30 minutes… supplémentaires !
Dépêche-toi d’aller le voir, plus tu attendras plus ce sera long.
hamlet, e tu prennes quelques courts
vous adorez renvoyer la balle mais laRDL ?ce n’est pas du tennis;il est temps de vous mettre à l’orthographe!
Delaporte, il y a dans le film une scène de sexe collective : un seul homme au milieu d’un essaim de femmes. Mais c’est ethno-écologique, pas porno-putride !
Pseudonyme-
Réunira – Oc
Extincteur –
Etes – Habla
Mas – Filais
PP -Materna
Titube – Ben
Asile – ?
Importante
Teintantes
Verticalement
Préemptait – Sextapisme – Eutes – Tipi – Unis – Mulon – Din – Fabert – Orchite – Ta – Natale – ? – Ebarbant – Moulinette – ( ? )
C’est Chantal qui a commencé à jouer avec la définition du 10 vertical…
Et c’est vrai que la légèreté ne messied pas à la Rdl, à mon sens.
D’autant que les mots croisés mis en ligne par Chantal sont littéraires, mystérieux et rigolos à la fois.
A mon sens.
@hamlet dit: 2 août 2019 à 13 h 21 min
Effectivement, Melville n’est pas obligé d’expliquer le comportement de ce Bartleby vacillant entre le oui et le non.
Vous écrivez : « la vie n’explique jamais rien pour son compte et laisse dans ses créatures tant de zones obscures, indiscernables, indéterminées, qui défient tout éclaircissement ».
Si je suis votre raisonnement, le crédible, le vraisemblable dans la fiction seraient obtenus par cette présence d’incertitude.
4 vertical : UNIS et MULON
et alii, oui je sais, je l’ai vue moi aussi, c’est même marrant parce que j’ai failli m’envoyer un commentaire disant que je ferais bien de me mettre à l’orthographe, je l’ai pas fait parce que personne ne lit mes commentaires, et donc personne ne sait toutes mes fautes d’orthographe, mais il suffit que je m’envoie un message pour me gueuler dessus et me dire que je ferais bien d’aller prendre des courts d’orthographe pour le tout le monde le remarque, alors que là ça passe inaperçu et j’arrive de ce fait à conserver sur ce blog une certaine sympathie et notoriété qui s’effondraient si les gens commençaient à lire mes commentaires !
disons que je n’ai pas, comme certains ici, construit cette notoriété, dont j’ose humblement me flatter, sur la base de mes commentaires que personne ne lit, ni sur pseudo débile que j’ai choisi un jour où je devais être bourré.
et croyez-moi et alii, arrivez à construire une notoriété sur un blog consacré aux livres sans avoir à passer par les commentaires qu’on écrits c’est tout sauf facile !
les commentaires qu’on écrits
et alii si vous faites publiquement remarquer celle-là je vous jure sur la vie de Pablo que je ne vous adresse plus jamais la parole.
« arrivez à construire »
et hop ! encore une !
« prendre des courts d’orthographe » celle-là était voulue.
en fait la plupart sont voulues, mais il faut avoir une certaine finesse d’esprit pour s’en rendre compte.
Pour ceux que les mots croisés difficiles intéressent, et/ou qui n’ont rien de mieux à faire :
Les Mots croisés de l’Obs (100 grilles, vol. 1)
http://www.lulu.com/shop/jacques-drillon/les-mots-croisés-de-lobs/paperback/product-20358910.html
Mots croisés diaboliques (100 grilles, vol. 2, Larousse 2015)
https://www.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=0%211&Search=mots+crois%C3%A9s+Drillon&sft=1&sa=0
Nouveaux mots croisés diaboliques (100 grilles, vol. 3, Larousse 2017)
https://www.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=0%211&Search=mots+croisés+diaboliques&sft=1&sa=0
Théorie des mots croisés (Gallimard, 2015)
https://www.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=0%211&Search=Théorie+des+mots+croisés&sft=1&sa=0
Amicalement,
J. Dr.
15h09
donc : eues et titube
Pour Annibal ou Delaporte, le 6 vertical vous poserait de gros problèmes pour vos activités sous couette
« Découvrant avec bonheur Le livre de l’intranquillité de Pessoa, Pennac se disait alors convaincu d’y avoir lu le journal intime de Bartleby. »
je sais bien que Pennac n’est pas réputé pour sa subtilité, mais alors ça c’est ce qu’on peut appeler une « remarque hyper lourdingue » ou une « remarque grave lourdingue ».
par contre dire le contraire : en lisant Bartleby j’ai cru voir l’auteur du livre de l’intranquillité en action, ça c’est nettement plus subtil.
Jacques Drillon dit: 2 août 2019 à 15 h 17 min
permet de voyager sur l’eau en 5 lettres ?
et alii vous pensez que c’est « batau » ?
euh titube bien sûr
Il faut être barge pour écrire batau. 😉
Avec plaisir Jacques Drillon, je n’ai encore rien trouvé, mais çà en inspire d’autres. 🙂
2 août 2019 à 15 h 24 min
je crois que canoé serait bien mais j’en étais à penser qu’il est logique de devenir anorexique quand il faut tous les jours se coltiner un ginger et un turkey
« Elle s’est fait engrosser à Westminster. » : BEN !
« Pas tant que cela, Delaporte, puisqu’il t’a donné l’envie d’aller voir le film, ainsi que Chantal, malgré les 2h 30 ! »
Sincèrement, Jacuzzi, c’est un film que je voulais aller voir, avant même de vous lire. J’ai consulté diverses critiques qui m’y incitent, des articles plus complets que le vôtre. Ce film ne vous a apparemment pas beaucoup inspiré, à part la scène de sexe, putride ou non. On verra.
Le plus compliqué (à mon sens) c’est le 5 (2).
J’ai fait appel à Wiki et même là faut bien lire.
Elle s’est fait engrosser à Westminster. »
non big ben
VIII horizontal (2) ???
« La serveuse qui pose votre café sur la table :
– Hop !
L’infirmière qui vous enfonce la seringue dans le bras :
– Hop !
La postière qui vous tend votre paquet :
– Hop !
Etc. »
Moi, je croyais qu’elles disaient « Et zou ! »… M. Drillon et moi ne vivons pas dans le même univers !
@et alii dit: 2 août 2019 à 15 h 41 min
Vous écrvez : « il est logique de devenir anorexique quand il faut tous les jours se coltiner un ginger et un turkey » (ne s’agit-il pas de biscuits au gingembre ? mais peu importe… L’avoué a remarqué que Bartleby demande au coursier de lui acheter des gâteaux au gingembre. « Il vit, donc, de biscuits au gingembre » (« he lives, then, on gingernuts ») de rien d’autre : « never eats a dinner, properly speakings »), avant d’aller en prison où il ne mangera plus rien du tout.
C’est vous aussi, je crois, qui avez insisté sur le titre complet Bartleby, une histoire de Wall Street à cause des murs. Des murs, il n’y a que cela dans ce bureau minuscule où il est censé travailler comme copiste, des murs… un pupitre collé devant une toute petite fenêtre dont les vitres donnent sur… un mur en briques ! et comme si ça ne suffisait pas l’avoué installe un paravent qui le sépare de son employé. Alors là il est déjà entre quatre parois, presque une prison où il vit en reclus, comme il le souhaite, finalement.
Les mots croisés, quel sans gêne.
@Jacques Drillon dit: 2 août 2019 à 15 h 17 min
Si seulement il y avait dans tous vos jeux de mots et d’esprit une grille « Bartleby » (avec bien sûr le verbe préférer au conditionnel sans condition !) ou « Melville » ou « Mobydick »…
Pourriez-vous nous en inventer une ?
C’est vous aussi, je crois, qui avez insisté sur le titre complet Bartleby, une histoire de Wall
non, ce n’est pas moi, mais ça s’impose en effet
vous voez bien P.Assouline qu’en français, penseur a cours :je lis:
e. Lors même que le penseur, tel Deleuze, prétend s’en
tenir, dans sa lecture, à une pure littéralité, il ne peut pas ne pas
interpréter, donner figure et texture à l’énigme
http://excerpts.numilog.com/books/9782705680411.pdf
16h02
GATT
hamlet,vous êtes vous intéressé de près à l’ethnomusicologie? peut-être auriez vous beaucoup de succès dans des recherches avec une mission dans un pays qui vous intéresserait:vous devriez vous renseigner et explorez les tentations qui s’offrent à vous;j’imagine que cela conviendrait bien à votre tempérament social, curieux, inventif
SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ETHNOMUSICOLOGIE
La SFE est une société savante ouverte à tous les chercheurs en ethnomusicologie.
Le Centre International de Recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France (CIRIEF) a pour but de promouvoir l’ethnomusicologie.
Centre International de Recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France
Il existe par ailleurs un certain nombre d’écoles doctorales qui relèvent de disciplines diverses (linguistique, philosophie, ethnologie, anthropologie, sociologie, musicologie) et ont toutes des axes de recherche en rapport avec la musique.
Les écoles doctorales (classement par CP)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_recherche_en_ethnomusicologie
pour hamlet
pour hamlet
Telemeta : collaborative media asset management system for musicology
c’est mieux que papapapa……o !
le lien pour hamlet:
Telemeta : collaborative media asset management system for musicology
http://telemeta.org/
hamlet, un exemple
L’ethnologue cherche à comprendre l’interaction entre la pratique musicale et la société. “La musique entretient, enclenche les passions. Elle s’organise, tout comme la société, en classes d’âge. Les hommes et les femmes chantent ainsi dans le suraigu jusqu’au mariage. Une fois casés, ils interprètent les chants un octave plus bas.” L’homme aime également confronter sa vision de la musique avec les interprètes qu’il rencontre. “Je me souviens de discussions houleuses en Sardaigne, parfois sur un détail comme la tenue d’une note”, s’amuse t-il. Bernard Lortat-Jacob confie : “Je peux passer des heures à écouter les hommes de ces villages chanter. Le plaisir fait partie de ma recherche.” Il aime à rappeler que “l’ethnologue n’est pas seulement celui qui se rend quelque part mais celui qui en revient”.
https://www.lemonde.fr/voyage/article/2010/11/23/bernard-lortat-jacob-ethnomusicologue-a-l-ecoute-des-musiques-des-chants-et-des-societes_1443774_3546.html
Michael Kenna :
« Pour ceux que les mots croisés difficiles intéressent, et/ou qui n’ont rien de mieux à faire »
Non merci M. Drillon, si en plus il faut commander à la Fnac…
Moi les mots croisés, quand il m’arrivait de m’y adonner pour combler l’ennui d’un voyage en train, c’était vite fait dans le relay h de la gare. H, comme Hachette.
Il y a un toubib diabolique , nippon ni mauvais, qui sait occuper les vieux qui souhaitent faire du sport cérébral, quand ils ne peuvent plus en faire d’autre. C’est le docteur Kawashima, et il entraîne chez Nintendo sur DS2 ou DS3.
Je ne sais pas si vous connaissez.
Il me vient un de ces cafards en lisant le lien proposé par Et Al. sur les polyphonies.
Aurait préféré ne pas
https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/justicepoursteve-ce-quil-faut-savoir
La bande son du film « Midsommar », est-ce ethno musical ? Angoissant à souhait !
https://www.youtube.com/watch?v=-90ecIORelY
Et celle de l’OTS elle est sur YouTube ?
Bien sûr, MS !
https://tabachnik.org/index.php/fr/
Merci
Jazzi dit: 2 août 2019 à 18 h 20 min
non ce n’est pas angoissant du tout, c’est juste excellentissime !
il est né en 85, cette nouvelle génération est absolument géniale, on pensait jusqu’à ces dernières années que c’était mort, et là il y a une flopée de jeunes qui sont hyper inspirés et qui en plus mettent la barre très haut, ce Bobby Krlic en fait patie, comme Four Tet, Max Cooper, Gui Borato, Thom Yorke et un tas d’autres qui sont en train de réinventer la musique.
et pour ceux qui croient que les Cage and co étaient des cons qui n’ont servi à rien il faut savoir que la plupart de ces jeunes trouvent leur inspiration chez Boulez, Berio et Ligeti etc…
Et en plus il est sexy, hamlet !
Un très beau vol de bijoux dans une joaillerie parisienne, avec ce sens de la perfection, du travail bien fait et de l’ironie (les bouillons cubes !) mis en scène par une princesse digne d’Arsène Lupin ! Cela égaie ma soirée, ce fait divers ! C’est digne d’un roman :
__________________________________
Le montant du butin est estimé à 1,6 million d’euros. Cette femme s’était rendue ce mardi 30 juillet vers 21 heures dans une bijouterie de luxe du Ier arrondissement de Paris. Se faisant passer pour une princesse des Émirats arabes unis, accompagnée d’une « servante », elle avait fait mettre des bijoux, sept pièces uniques de côté dans un écrin, promettant de les payer le lendemain.
S’inquiétant de ne pas recevoir le virement promis, la joaillière a rouvert l’écrin deux jours plus tard, jeudi 1er août, et s’est rendue compte du stratagème. La fausse princesse a réussi à remplacer discrètement des bijoux par ce qu’une vendeuse a pris pour des chocolats. Finalement, les enquêteurs ont découvert qu’il s’agissait de « bouillons cubes ».
La princesse a investi dans une boîte de bouillons cubes, et s’est demandé ce qu’elle pouvait en faire pour faire fructifier son petit capital. Mission accompli. Oh oui, je l’aime, cette princesse !… Voilà un fait divers pour M. Drillon, qui pourrait égayer ses aphorismes pouraves !
et alii dit: 2 août 2019 à 17 h 26 min
merci et alii, il faut bien voir que ce concept typiquement « occidental » d’ethno-musique est voué à disparaitre, dans la mesure où il était lié à la notion d’exotisme, notion elle-même vouée à disparaitre, et c’est tant mieux !
dans la bande son envoyée par Jazzi on voit que la musique de ce Bobby Krlic est alimentée par tous les courants, et dire qu’on retrouve à tel endroit quelque chose du Joruri ou de je sais pas quoi n’a plus de sens, tout est absorbé, une musique à l’image du monde.
hamlet, tu crois que Pablo75 et Chaloux ils vont aimer ?
https://lecanalauditif.ca/critiques/atticus-ross-leopold-ross-bobby-krlic-almost-holy/
une possible bonne nouvelle dans l’aspect créatif de ces jeunes musiciens est justement de redonner au monde une nouvelle cohérence.
on voit bien qu’en rester aux notions anciennes rend notre monde totalement incohérent.
parmi toutes les voies possibles du « je préfèrerais ne pas » de l’article de passou, pour moi le plus essentiel est justement lié à l’incohérence du monde qui rend impossible toute forme d’action qui serait guidée par une volonté de cohérence : nous sommes coincés, il n’est plus possible de rien faire.
et ce qui est en train de se passer avec cette nouvelle génération d’artiste, c’est justement qu’ils réinvente de nouveaux possibles pour retrouver une forme de cohérence au monde humain.
ce monde nul ne sait à quoi il ressemblera, ce qui certain c’est qu’il n’aurait plus rien en commun avec notre monde actuel.
et alii : désolé pour les fautes 😉
Jazzi dit: 2 août 2019 à 19 h 02 min
j’en sais rien, pour moi un type qui dit « Boulez est un con » c’est un type avec lequel il ne faut perdre son temps.
Voilà le monde qui va ace cette musique, hamlet !
https://www.youtube.com/watch?v=t-uBjW9hhxc
hamlet: 2 août 2019 à 18 h 46 min
envoyez la musique!merci!
Le plus intéressant,pour moi,dans l’article de Passou est d’évoquer Emmanuel Bove.
Jazzi merci ! ça a l’air super !
j’ai vu dans la bo que Malick est un des 2 producteurs.
c’est marrant : il y avait dans le film de Malick « à la merveille » un curé joué par Javier Bardem qui ressemble comme 2 gouttes d’eau à celui-ci.
et la musique de ce gamin est époustouflante.
Jazzi, les critiques sont élogieuses. Il n’est pas programmé ici.
La bande son du film « Midsommar », est-ce ethno musical ?
Jazzi dit: 2 août 2019 à 18 h 20 min
Non, c’est un plagiat de Hans Zimmer (à partir de 1min30, sans dissimuler):
Bobby Krlic – Fire Temple from Midsommar OST
https://www.youtube.com/watch?v=fd014sIrTgM
La bande son du film « Midsommar », est-ce ethno musical ?
Jazzi dit: 2 août 2019 à 18 h 20 min
The House that Hårga Built | Midsommar Soundtrack – Bobby Krlic
https://www.youtube.com/watch?v=L2l62EhOtNo
Là on sent qu’il a un peu trop écouté Wagner et Mahler, en plus de Zimmer.
Aucune originalité, ce mec. Vu son âge, on peut dire déjà qu’il ne sera pas un nouveau Nyman, un nouveau Zimmer et encore moins un nouveau Glass.
« Le plus intéressant,pour moi,dans l’article de Passou est d’évoquer Emmanuel Bove. »
Vous êtes comme moi, PaulEdel, vous n’appréciez pas vraiment la nouvelle de Melville ? Je crois qu’elle est très surfaite. Il y avait de l’idée, mais la transformation sous forme littéraire du motif est ratée. Bartleby est certes un caractère extraordinaire, mais son incarnation dans cette longue nouvelle est ratée. Melville a voulu rivaliser avec l’Evangile : je crois bien qu’il s’est planté. Popaul lui non plus n’est pas dupe !
Moby Dick aussi est un roman mythique, mais raté. Que de longueurs, pour une intrigue poussive, proche de l’ennui. Ce n’est pas plus réussi que Bartleby, qui a au moins l’avantage d’être court. Moby Dick, c’est emmerdant ! Il faut oser l’avouer.
Bartleby a donné lieu à des quantités de commentaires, dont certains sont très intéressants. C’est normal, le sujet est racoleur, extravagant, putassier… Mais la manière dont Melville l’a traité est désastreuse littérairement ! Je crois qu’à la fin de sa vie, il avait renoncé à écrire. C’est ce qu’il pouvait faire de mieux, car il n’avait vraiment aucun talent. Au moins, Conrad a écrit l’Agent secret, qui est un roman réussi, mais c’est tout. Melville n’a pas écrit un seul roman réussi ! Il a fini douanier sur le port de New York : au moins là il était utile à quelque chose !
Mozart, piano concerto n° 29 K 466 :
j’avais un trou de mémoire la semaine passée:impossible de retrouver le nom de Glass que je trouve parfois hypnotisant :si quelqu’un trouve une pièce sur la toile, ce serait bienvenu pour moi
n° 20, pardon
La bande son du film « Midsommar », est-ce ethno musical ?
Jazzi dit: 2 août 2019 à 18 h 20 min
Ses musiques de mystère et d’angoisse on les a entendues des centaines de fois dans des films de terreur.
Et des musiques comme celle-ci:
The Blessing | Midsommar Soundtrack – Bobby Krlic
https://www.youtube.com/watch?v=-0TdQIhuOjA
les cds de musique New Age en sont remplis (le mec a 30 ou 40 ans de retard au moins).
Pitié, Delaporte, pas la baleine, pas la baleine. On a déjà tellement tout lu, et tout dit.
C’est assez !
Bartleby, c’était vraiment un chiant de chez pénible. Le gonze ne supportait pas qu’on lise ses copies, comme si faire des pâtés, n’était dévolue qu’à son collègues. Alors que lui en fait des pendules.
Le personnage le plus attachant est d’emblée son employeur, le narrateur.
N’était dévolu.
Il y a ici des pénibles. Comme mr. Drillon.
croyez vous que Bartleby était ressenti à sa sortie comme putassier?moi j’en doute; son éco aujourd’hui me semble significatif
« Pitié, Delaporte, pas la baleine, pas la baleine. On a déjà tellement tout lu, et tout dit.
C’est assez ! »
Oui, sublime Sasseur : vous aussi, vous êtes de mon avis. On pourrait faire un club, avec vous, Popaul et moi : « Les Détestateurs de Melville ». Cela manquait !
@ Jazzi
Toi qui vas tant au cinéma, tu n’entends jamais de belles musiques de film?
Comme celle-là, par exemple:
Acceptance – Ryuichi Sakamoto (Little Buddha OST, 1993)
Pablo, je ne perçois rien de Mahler et bien que ne l’ayant que tres peu écouté rien non plus de Wagner. Peut être plus proche de musiques contemporaines comme celle de Morton Feldman , pour le climat, la superposition de couches sonores successives?
Le personnage le plus attachant est d’emblée son employeur, le narrateur.
l’un ne va pas sans l’autre
Acceptance – Ryuichi Sakamoto (Little Buddha OST, 1993)
https://www.youtube.com/watch?v=0oG5zeiesys
son écho
@et alii dit: 2 août 2019 à 19 h 52 min
Est-ce en rapport avec les romans de J.D. Salinger ? Une série de récits racontant une famille de pionniers dans le New York du XXe siècle : la famille Glass. Franny, Zooey, Buddy… d’abord parus sur le New Yorker.
Paul Edel connaît bien ces récits. Il en avait parlé sur son ancien blog. Récits que j’ai aimés.
Quel gros mot Et Al.
Putassier pour dire scribouillard.
@Marie Sasseur dit: 2 août 2019 à 20 h 00 min
Oui ! genre pique-assiettes !
Philip Glass, Koyaanisqatsi :
58, les analyses sont néanmoins riches de sens . Ceci écrit, je ne suis guère qualifiée pour évaluer les talents littéraires et j’ai souvent tendance à penser que si un livre m’est difficile à lire c’est plutôt de ma faute que de la sienne.
Moby Dick est un roman mythique parce que il est raté.
Marie Sasseur dit: 2 août 2019 à 20 h 04 min
je citais un com qui l’est, putassier
Moby Dick est un roman mythique parce que il est raté.
et qu’on l’étudie au lycée, oui, avant le bac!
Et qu’on a beaucoup lu Et Al. ne vous déplaise et pas forcément encadré.
merci renato pour Glass;cela m’envoute toujours
. On se souvient du scribe de Wall Street de la nouvelle d’Herman Melville – Bartleby – répliquant à toute demande (sociale) : « I would prefer not to », « je préfèrerais ne pas ». On se souvient comment le personnage mélancolique, silhouette « lividement nette, pitoyablement respectable, incurablement solitaire », blême, efflanquée, s’oppose par une passivité sans violence, refuse tous les ordres et toutes les missions qu’on lui prodigue. La nouvelle de Melville figure l’insurrection par excellence, la révolte sans violence de celui qui peut répondre « I would prefer not to », « respectueusement, sans se hâter, avant de disparaître en douceur ». C’est cette « douceur magique », comme la nomme Melville, cette anorexie sociale, qui désarme l’ordre, les affaires, les raisons instrumentales et « corrompt », jusque par son langage le discours de ses collègues et de son employeur. Personnage de « rien » (comme on dit les « gens de rien »), Bartleby initie son employeur et ses collègues… à la « fraternelle mélancolie » de la condition humaine : « Pour la première fois de ma vie, une accablante et poignante mélancolie s’empara de moi. Je n’avais jamais éprouvé jusqu’alors qu’une tristesse non dépourvue de charme. Le lien de notre commune condition humaine me précipita dans la tristesse. Fraternelle mélancolie ! Car Bartleby et moi étions tous deux fils d’Adam ».
Roland Gori.
je ne me laisse ni encadrer, ni recadrer!
Le ratage est désormais une catégorie artistique, et alii.
Pour le rapport narrateur/ Bartleby voir le récit symétrique (avec narrateur mélancolique lui aussi « converti » par une rencontre qui l’amène à envisager les choses autrement, à admettre d’autres éléments dans sa vision du monde) : « Cock-à-doodle-do! » (« Cocorico !)
(je l’avais mentionné plus haut, 2 août 2019 à 2 h 10 min)
Texte en v.o. ici :
https://en.wikisource.org/wiki/Cock-A-Doodle-Doo!
Ce pauvre Krlic ne sait que plagier Zimmer:
Bobby Krlic « The End » from the Almost Holy:
https://www.youtube.com/watch?v=pgLgWl_xZVU
Inspiré de The Last Samurai Soundtrack – The Battlefield – The Final Charge – The Way of the Sword
https://www.youtube.com/watch?v=VndIMY7_6rA
@et alii dit: 2 août 2019 à 20 h 02 min
« Le personnage le plus attachant est d’emblée son employeur, le narrateur.
l’un ne va pas sans l’autre ».
Oui, le narrateur, l’avoué, son patron, a beaucoup de patience, cherche à communiquer avec Bartleby, le protège même. Mais Bartleby coule à pic dans une immobilité silencieuse et se laisse mourir de faim uniquement parce que la nourriture ne l’intéresse plus. C’est un personnage salement amoché par la vie. Son précédent emploi n’explique pas tout. Il se désintègre, s’enferme, s’isole sous les yeux du narrateur, des autres employés et du lecteur, inéluctablement, sans avoir pu choisir de refuser ou d’accepter, les tâches qu’on lui propose, la vie, la parole. C’est un livre très triste.
Cette répétition convulsive « I would prefer not to » m’évoque un autre emmuré « Gaspard » (Gaspard Hauser*) de Peter Handke. Il est cerné de toutes parts et le pire, à l’intérieur de lui-même. Pour lui aussi le langage devient oppression. Il répète inlassablement : » J’aimerais devenir celui-là même qu’un autre a déjà été ». Lui aussi ne propose rien, ne demande rien. On le prend pour un idiot. On l’enferme. On le rudoie. On veut lui apprendre de force le langage. Une identité vide. Handke le laisse mourir, épuisé, sur cette phrase.
Gaspard Hauser est apparu à Ansbach, en Bavière, en 1828, une lettre à la main. Il avait été séquestré pendant des années sans aucun contact avec le monde extérieur.
@de nota dit: 2 août 2019 à 20 h 18 min
Très beau regard d’Alan Gori. Je ressens vraiment cette tristesse et cette mélancolie.
uniquement
ça, c’est facile à dire, surtout pour les gens qui se prennent pour les psychologues, omninarrateurs-employeurs! melville est plus modeste
Impossible de faire passer le lien pour le texte d’un autre récit de Melville, « Cock-a-doodle-do! » (c’est-à-dire « Cococrico ! ») qui constitue en quelque sorte le « symétrique » de Bartleby the Scrivener, mais vous pouvez retrouver le texte (en v.o.) facilement en tapant le titre et le nom de l’auteur.
Je le mentionnais cette nuit à 2h 10 (page précédente sur ce fil), je ne sais pas si ça a été vu.
Là aussi le narrateur est amené par une rencontre à modifier (élargir) sa vision du monde, mais tout est inversé : c’est le narrateur qui est mélancolique, et le récit se passe aux champs. Les deux récits ont été écrits exactement à la même époque.
Robert Wilson & Philip Glass
Un segment de Einstein on the Beach
La seule musique que j’écoute, Pablo75, c’est celle des films. On ne peut plus contemporaine et en images. Un vaste garde-manger qui va du très bon au plus mauvais, selon les goûts…
(Boulez a fait des petits !)
Gare au Gori spleenesque au pays des cabotins suprêmes
quand on dit sur la RDL je ne suis pas votre serviteur en insistant sur la fonction de la NEGATION,on vous corrige ,on vous recadre:ilfaudrait dire: »je vous emmerde » sic
Entre les grands compositeurs de musiques de films, il ne faut pas oublier Vangelis:
Chariots Of Fire
https://www.youtube.com/watch?v=JXxhb8US7Rg
Pas de problème Et Al. Moi non plus. Je ne supporte pas.
De nota, c’est très sympa votre approche, mais j’aimerais bien avoir l’histoire: Bartleby devant les prud’hommes. Encore heureux qu’il soit tombé sur un patron sympa, qui a renoncé à la pitié.
un jour j’ai répondu à un psychanalyste professionnel:
i don’t care (bien senti comme un je m’en fous ):ça l’a déstabilisé!
Boulez a fait des petits !
Jazzi dit: 2 août 2019 à 20 h 37 min
Où ça? Dans la musique de film?
que j’aime Glass!
Moi aussi, je n’ai jamais pu lire Moby Dick en totalité.
En revanche, j’ai beaucoup aimé Bartleby…
Il était pas un peu gay, Melville, x ?
« Où ça? Dans la musique de film ? »
Oui. hamlet peut en témoigner…
Stéphane Lambert essaie de comprendre l’amitié qui les a réunit, avec ce qu’elle pouvait comporter d’ambiguïté sexuelle (l’un et l’autre avaient fait de la sexualité, explicite ou pas, un moteur essentiel des comportements humains, mais sans doute, l’univers masculin que décrivait Melville était plus propice aux sentiments homosexuels exclusifs et passionnels, fussent-ils réprimés ou refoulés) et d’échange intellectuel. Mais tous les deux avaient une forme d’inhibition qui empêchait toute expression directe du désir et même de l’aveu strictement verbal, aussi bien dans leur œuvre que dans leurs relations personnelles. Cependant des lettres de Melville sont assez passionnées pour justifier quelques interrogations de ses biographes.
Stéphane Lambert, comme il l’a fait notamment pour Nicolas de Staël, lance des hypothèses romanesques sur l’évolution de cette amitié à laquelle il donne le beau nom de « fraternelle mélancolie ». Ce que la fraternité a de narcissique, de spéculaire n’empêche pas la mélancolie de se propager. Comme pour Beckett, Stéphane Lambert se sert d’un mystérieux tableau de Caspar Friedrich, ici deux amis, probablement étudiants en uniformes, qui contemplent un soleil couchant sur la mer. Leurs regards convergents, qu’on ne voit pas, mais que l’on devine, suffisent à dire ce qui muettement les unit, une même sensibilité poétique, un même besoin de communiquer avec l’infini.
http://www.les-lettres-francaises.fr/2018/01/melville-hawthorne-troublant-amitie-litteraire/
Un segment de Einstein on the Beach
renato dit: 2 août 2019 à 20 h 35 min
Glass a fait beaucoup mieux:
Philip Glass -The Poet Acts
https://www.youtube.com/watch?v=fca2oXLe9g4
suite:
Moby Dick allait devenir une source infinie de spéculation sur la force symbolique de la baleine et d’Achab. « À Sophia Peabody [la femme de Hawthorne, qui était par ailleurs une célèbre illustratrice] qui lui fit observer la signification subtile, et vraisemblablement sexuelle du “jet spectral” de la baleine dans Moby Dick, Melville affirma qu’il n’en avait pas eu conscience en l’écrivant. Se peut-il que le désir voile son objectif ? Se peut-il qu’un objectif voile à son tour une aspiration sans forme et sans fond qui s’incarnerait à travers lui ? Une volonté de disparaître ? »
Cet épisode de la vie des deux écrivains a souvent été commenté par leurs biographes et notamment un essai avait paru en 2013, chez McFarland, The Melville-Hawthorne Connection, A study of the literary friendship par Eric Hage. Mais le récit de Stéphane Lambert, en reliant souvent son intérêt intellectuel et ses réflexions sur la création littéraire à des épisodes de sa vie intime, donne à cette étude très personnelle une tonalité émouvante, jamais didactique, laissant une part importante aux questions restées en suspens, comme il se doit dans toute interrogation sur la sexualité d’un écrivain et sur l’impact qu’elle peut avoir sur son œuvre.
@Selon Valeurs actuelles
Le spleen de Paris figure en bonne place parmi les inactuelles
https://www.youtube.com/watch?v=roGvkuOl_yw
El examen escrupuloso de las “simpatías y diferencias” de Moby Dick y de Bartleby exigiría, creo, una atención que la brevedad de estas páginas no permite. Las “diferencias”, desde luego, son evidentes. Ahab, el héroe de la vasta fantasmagoría a la que Melville debe su fama, es un capitán de Nantucket, mutilado por la ballena blanca que ha determinado vengarse; el escenario son todos los mares del mundo. Bartleby es un escribiente de Wall Street, que sirve en el despacho de un abogado y que se niega, con una suerte de humilde terquedad, a ejecutar trabajo alguno. El estilo de Moby Dick abunda en espléndidos ecos de Carlyle y de Shakespeare; el de Bartleby no es menos gris que el protagonista. Sin embargo, sólo median dos años —1851 y 1853— entre la novela y el cuento. Diríase que el escritor, abrumado por los desaforados espacios de la primera, deliberadamente buscó las cuatro paredes de una reducida oficina, perdida en la maraña de la ciudad. Las “simpatías” acaso más secretas, están en la locura de ambos protagonistas y en la increíble circunstancia de que contagian esa locura a cuantos los rodean. La tripulación entera del Pequod se alista con fanático fervor en la insensata aventura del capitán; el abogado de Wall Street y los otros copistas aceptan con extraña pasividad la decisión de Bartleby. La porfía demencial de Ahab y del escribiente no vacila un solo momento hasta llevarlos a la muerte. Pese a la sombra que proyectan, pese a los personajes concretos que los rodean, los dos protagonistas están solos. El tema constante de Melville es la soledad; la soledad fue acaso el acontecimiento central de su azarosa vida.
Nieto de un general de la Independencia y vástago de una vieja familia de sangre holandesa e inglesa, había nacido en la ciudad de Nueva York en 1819. Doce años después moriría su padre acechado por la locura y por las deudas. Debido a la penosa situación económica de la numerosa familia, Herman tuvo que interrumpir sus estudios. Ensayó sin mayor fortuna la rutina de una oficina y el tedio de los horarios de la docencia y en 1839 se enroló en un velero. Esta travesía fortaleció esa pasión del mar, que le habían legado sus mayores y que marcaría su literatura y su vida. En 1841 se embarcó en la ballenera Acushnet. El viaje duró un año y medio e inspiraría muchos episodios de la aún insospechada novela Moby Dick. Debido a la crueldad del capitán desertó con un compañero en las islas Marquesas, fueron prisioneros de los caníbales un par de meses y lograron huir en un barco mercante australiano, que abandonaron en Papeete. Prosiguió esa rutina de alistarse y de desertar hasta llegar a Boston en 1844. Cada una de esas etapas fue el tema de sucesivos libros. Completó su educación universitaria en Harvard y en Yale. Volvió a su casa y sólo entonces frecuentó los cenáculos literarios. En 1847 se había casado con Miss Elizabeth Shaw, de familia patricia, dos años después viajaron juntos a Inglaterra y a Francia y a su vuelta se establecieron en una aislada granja de Massachusetts que fue su hogar durante algún tiempo. Ahí entabló amistad con Nathaniel Hawthorne a quien dedicó Moby Dick. Sometía a su aprobación los manuscritos de la obra; cierta vez le mandó un capítulo diciéndole: “Ahí va una barba de la ballena como muestra”. Un año después publicó Pierre o las ambigüedades, libro cuya imprudente lectura he intentado y que me desconcertó no menos que a sus contemporáneos. Aún más inextricable y tedioso es Mardi (1849), que transcurre en imaginarias regiones de los mares del Sur y concluye con una persecución infinita. Uno de sus personajes, el filósofo Babbalanja, es el arquetipo de lo que no debe ser un filósofo. Poco antes de su muerte publicó una de sus obras maestras, Billy Budd, cuyo tema patético es el conflicto entre la justicia y la ley y que inspiró una ópera a Britten. Los últimos años de su vida los dedicó a la busca de una clave para el enigma del universo.
Hubiera querido ser cónsul pero tuvo que resignarse a un cargo subalterno de inspector de aduana de Nueva York, que desempeñó durante muchos años. Este empleo, lo salvó de la miseria, fue obra de los buenos oficios de Hawthorne. Nos consta que Melville, entre otras penas, no fue afortunado en el matrimonio. Era alto y robusto, de piel curtida por el mar y de barba oscura.
Hawthorne nos habla de la llaneza de sus costumbres. Siempre estaba impecable, aunque su equipaje se limitaba a un bolso ya muy usado, que contenía un pantalón, una camisa colorada y dos cepillos, uno para los dientes y otro para el pelo. El reiterado hábito de la marinería habría arraigado en él esa austeridad. El olvido y el abandono fueron su destino final. En la duodécima edición de la Enciclopedia Británica, Moby Dick figura como una simple novela de aventuras. Hacia 1920 fue descubierto por los críticos y, lo que acaso es más importante, por todos los lectores.
En la segunda década de este siglo, Franz Kafka inauguró una especie famosa del género fantástico; en esas inolvidables páginas lo increíble está en el proceder de los personajes más que en los hechos. Así, en El proceso el protagonista es juzgado y ejecutado por un tribunal que carece de toda autoridad y cuyo rigor él acepta sin la menor protesta; Melville, más de medio siglo antes, elabora el extraño caso de Bartleby, que no sólo obra de una manera contraria a toda lógica sino que obliga a los demás a ser sus cómplices.
Bartleby es más que un artificio o un ocio de la imaginación onírica; es, fundamentalmente, un libro triste y verdadero que nos muestra esa inutilidad esencial, que es una de las cotidianas ironías del universo.
Jorge Luis Borges.
Lieux à revisiter, 10 Village de la Madeleine :
Anywhere out of the world
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/anywhere-out-of-the-world-nimporte-ou-hors-du-monde
Jazzi dit: 2 août 2019 à 20 h 50 min
Boulez a des disciples entre les compositeurs de musiques de film? Qui ça?
Mais tu sais qui est Boulez? Si on mettait son « anti-musique » à un film, les gens sortiraient du cinéma en courant, personne étant capable d’écouter du bruit incohérent pendant 1h30.
Je défie quiconque d’écouter attentivement l’une de ses oeuvres les plus connues: « Répons ».
46 minutes de torture auditive.
Pierre Boulez – Répons (Salzburg Festival Concert, 1992)
https://www.youtube.com/watch?v=JhQ2AZsK7Os
Même Renato n’est pas capable d’écouter cela sans roupiller.
on ne résiste pas à Glass
le titre:
Stéphane Lambert, Fraternelle mélancolie
Arléa, 224 pages, 19€
« l’univers masculin que décrivait Melville était plus propice aux sentiments homosexuels exclusifs et passionnels, fussent-ils réprimés ou refoulés) »
On imagine ce que cela aurait donné adapté au ciné par Fassbinder !
La Monte Young, Composition 1960 #7
« Quand on sait le musicien qu’est Pierre Boulez, quand on l’a vu répéter, puis diriger avec une telle maîtrise Stravinski et Bartok, et qu’on écoute sa musique, on est à la fois confondu par le « fini » de son travail, la perfection de sa technique, et par l’incommensurable ennui qu’elle apporte: un ennui total, irrémédiable ».
(Le compositeur Jean Wiener -1896 / 1982- dans son livre « Allegro appassionato » -1978-)
De quoi accompagner un bon film d’horreur, Pablo75 !
https://www.youtube.com/watch?v=W56pQqEVetA
Don Cherry & Terry Riley, Tambourinen Session :
ça ne vaut pas Einaudi, d’inspiration plus européenne
John Adams compose aussi assez souvent pour le cinema
lambert explique:
http://genres.centrelgbtparis.org/2018/02/05/passion-amoureuse-amitie-fraternelle-reponse-de-stephane-lambert/
il y a une video
Alors ça ! Libé annonce que « des nouvelles inédites de Proust seront publiées à la rentrée » ?
Moi je veux bien tout, n’est-ce pas. M’enfin jamais je n’aurais imaginé que l’auteur d’un des plus gros romans jamais écrits, avec 1400 personnages, 7 tomes, et surtout un style caractérisé par la longueur des phrases, Proust quoi, puisse avoir écrit « des nouvelles », le genre qui demande la plus grande rapidité d’introduction des personnages, qui interdit les longs développement, dont tout le travail littéraire tient à peu près dans le mot de « concision », bref, l’antipode du style de la Recherche.
Mais dans quel tiroir obscur, de quels cahiers d’écolier ces « nouvelles » ont-elles été tirées ?
Ouh là là, « à la garde » ! Méfiance, méfiance !!!
Rien ne pousse sous les grands arbres et Pierre Boulez ne fait pas exception — Olivier Messiaen a produit beaucoup d’ombre. Donc, PB excellent chef, analyses intéressantes, mais compositeur trop rigide — application rigide des systèmes : dodécaphonie aléa —. Beaucoup apprécié Relevés d’apprenti.
Et alii, quand ED verra ce Lambert et si elle le répère, peut être nous confiera t elle qu’elle en ferait bien son quatre heures, ce que je comprendrais bien que passée d’age pour une telle jeunesse et je ne tiens compte que du facteur physique. Comment ecrivez vous Hawthorne en phonetique ?
Une petite distraction, les poules de Gustav Klimt :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/02/gustav-klimt-gartenweg-mit-huhnern.html
2 août 2019 à 21 h 29 min
i would prfer not to
j’ai vu un jour un mémoire jouant sur le nom de l’écrivain:il a été raillé par le professeur auquel (à laquelle ?)il avait été lu;j’ai oublié depuis
Boulez était un Grand Crétin, comme seule la France en produit régulièrement (genre Sartre, un autre Grand Crétin Universel). Parce qu’il faut être un Très Grand Crétin pour penser à 43 ans:
« Si vous ne niez pas, si vous ne faites pas table rase complète de tout ce que vous avez reçu comme héritage […] vous ne progresserez jamais. »
(Pierre Boulez. Conférence, 13 mai 1968)
ça ne vaut pas Einaudi, d’inspiration plus européenne
Phil dit: 2 août 2019 à 21 h 12 min
La musique d’Einaudi ennuie vite.
Je ne sais pas si ce Lambert est « pede comme ils disent », mais force est de constater que chez les gays, « idée d’une amitie entre hommes n’entre pas dans leur modèle, assez gouvernés par la queue, qu’ils sont.
Pablo, vous tenez de l’inventeur de la guillotine. Vous devriez psychanalyser ce défaut, obtenez avec Chaloux et pourquoi pas la castratrice Sasseur un tarif de groupe. Vous pourriez même tenter le diable, qui sait après un divan collectif?
Plus courtes que celles de Glass, les compositions d’Einaudi échappent plus facilement à l’ennui du genre, il me semble, Pablo seventyfive
On peut aussi reconnaître que l’electro on l’a ecoutee, on l’écoute, sans Glass.
https://www.fip.fr/electro/philip-glass-remixe-par-la-creme-de-l-electronica-15130
de nota dit: 2 août 2019 à 20 h 57 min
Excellent le texte (une préface?) de Borges.
Et toujours la même recette: information essentielle, concision et clarté dans la façon de raconter, perfection du style et une phrase finale d’anthologie.
Bruno Maderna, Syntaxis :
Phil dit: 2 août 2019 à 21 h 44 min
Moi Einaudi m’ennuie souvent. Glass, rarement. Mais quand on dit Glass, on n’a rien dit, tellement il a écrit des musiques de genres différents. Les musiques répétitives du début sont souvent ennuyeuses au-delà des premières minutes.
Bruno Maderna, Satyricon :
Bon alors c’est bon si Borges l’a pensé et écrit, c’est une rêférence d’or un peu comme une règle( en or).
« j’ai vu un jour un mémoire jouant sur le nom de l’écrivain » raillé par le prof.
Et Al. merci de le donner l’occasion de réécouter un tube.
Pablo, comme je l’ai dit je ne veux pas perdre de temps avec toi à parler musique.
x m’avait une chose qui m’avait fait cogité, quand je lui avias dit que la technique n’est pas une fin en soi, la finalité c’est l’émotion.
x m’a répondu que la musique est aussi ce qui fait marcher au pas les militaires.
en fait il ne s’agit pas d’émotion mais de sentiments.
l’incohérence du monde de Bartleby tient simplement : la différence entre le sentiment et l’émotion.
le sentiment accentue l’incohérence, le « je préfèrerais ne pas » est une conséquence d’un monde gouverné par le sentiment.
le monde perd sa cohérence quand le sentiment prend le dessus sur l’émotion.
tout aujourd’hui dans le monde humain tend à substituer le sentiment à l’émotion.
que pouvons-nous attednre aujourd’hui de la musique ? de ces jeunes, tous ces enfants de Ligeti, Boulez etc… ?
nous attendons d’eux qu’ils transforment en nous les sentiments en émotions, c’est exactement ce qu’ils sont en train de faire, ils sont les dépositaires de la mémoire des hommes.
si Bartleby avait éprouvé des émotions il n’aurait jamais dit ce « je préfèrerais ne pas », car l’émotion est le moteur de l’agir,
la technique n’est pas une fin en soi, parce que la technique et le sentiment relève de l’esprit, de la pensée, la pensée pousse à agir, cet ensemble crée de l’incohérence, cette même incohérence qui pousse Bartleby a prononcé sa phrase.
l’émotion transcende la technique et le sentiment, et ainsi transcende l’esprit :
voilà le défi de tous ces jeunes musiciens actuels, nul doute qu’ils sont en train d’inventer un autre monde, un nouveau monde, un monde meilleur, quelque soit le temps que cela prendra, quelque soient les sacrifices, ce monde sera meilleur.
Beckett, Film :
seule l’émotion permettra de rendre le monde cohérent.
Hamlet, il faudrait y penser mais est que le sentiment ne serait pas à l’émotion ce que l’amour est à la passion? Quant à la technique, c’est un plateau qu’il faut posséder pour accéder à une liberté d’expression, du moins c’est mon avis. Ce n’est pas un fin en soi, je vous rejoins sur ce point.
L’émotion c’est l’amour, hamlet !
hamlet dit: 2 août 2019 à 22 h 09 min
Pablo…
Ne perds pas ton temps à m’écrire, je ne te lis plus.
Avant notre première polémique je ne te lisais pas, parce que je ne trouvais pas intéressant ce que tu écrivais. Maintenant c’est redevenu pareil.
Pour une fois je suis de l’avis de renato (sur Bmoulez).
« Pablo75 dit: 2 août 2019 à 21 h 33 min
Boulez était un Grand Crétin »
Boulez était un type extrêmement attntif, il était capable de repérer les talents bien avant tout le monde, il était capable d’aider, il est le compositeur qui a le plus donné, il a donné aux autres bien plus qu’il n’a pris pour lui-même, Boulez était d’une générosité extrême, il a été un passeur, il arepséenté le moteur qui a permis à d’autres de se lancer, il a su donner confiance à ceux qui en manquaient, il prenait le temps de parler même avec des sans noms, beaucoup de temps, Boulez avait une profonde conscience de l’époque où il vivait, de la transition, il connaissait parfaitement tout de l’histoire de la musique, il connaissait toutes oeuvres ,toutes les partitions, il a toujours tenté d’imaginer un avenir.
et de fait Boulez est un compositeur connu et célébré par tous les musiciens du monde entier : des écoles de musique portent son nom, des conservatoires, des auditorium, les plus grands chefs le respectent pour l’homme qu’il était autant que pour l’oeuvre qu’il a laissé.
et ci, sur ce blog, nous avons un type qui se présente sous le pseudo de Pablo75 et qui nous invente une histoire en copiant des extraits de textes en en tirant des conclusions définitives, lui permttant de ranger son cerveau divisé en deux colonnes : les bons d’in côté et les cons de l’autre, une espèce de monde taillé à la hache.
Pablo tu penses pas que tu devrais prendre des vacances ? une dizaine d’années à réfléchir et après tu reviens ici pour parler de Boulez ?
« Bérénice dit: 2 août 2019 à 22 h 18 min
Hamlet, il faudrait y penser mais est que le sentiment ne serait pas à l’émotion ce que l’amour est à la passion? »
non Bérénice ! tout faux, vous avez droit à un autre essai.
« Si vous ne niez pas, si vous ne faites pas table rase complète de tout ce que vous avez reçu comme héritage […] vous ne progresserez jamais. »
(Pierre Boulez. Conférence, 13 mai 1968)
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Il faut tenir compte de la date à laquelle ces propos ont été tenus, Pablo75. A la même époque, Duras militait pour l’anonymat total des oeuvres littéraires…
Pablo : une autre chose importante : ce n’est pas parce que tu ne comprends pas un composituer ou une musique qu’il faut dire que c’est con.
il faut essayer de dire que l’histoire le con c’est peut-être toi ?
tu inverses les rôles : l’histoire de la musique ne s’est pas construite pour et autour de toi.
c’est tout le contraire.
et si toi tu as une pensée limitée cette pensée bas de plafond n’est pas la pour rabaisser la musique à l’état de « bas de plafond » comme ton cerveau.
tu me suis ?
et ça je pense qu’un gamin de 6 ans serait capable de la comprendre.
Pablo, je trouve Repons plutôt cohérent mais désagréable à écouter. Assez proche de l’oeuvre de Stravinsky. Je trouve aussi Répons facile, beaucoup trop facile. En effet qui aurait dit à Boulez : euhahem, Maître, êtes-vous sûr de l’appogiature à la 78ème mesure du second mouvement pour les violons ?
(celui qui me répond qu’il n’y a pas d’appogiature à la 78ème mesure de second mouvement pour les violons eh bien qu’il aille se faire foutre).
Maderna (livré par renato), c’est du puissant. seulement faut pas être dans la déprimette sinon la coulure directos (etali, restez à Glass)
Jazzi : évidemment ! et en plus quand Boulez dit ça il faut remettre dans le contexte, la musique, l’art ce n’est pas une « garden party » c’est un affrontement perpétuel.
alors oui, Breton a dit des choses limites, Boulez a aussi dit des choses extrêmes.
pourquoi ?
parce que dans le contexte où ils étaient ils ne pouvaient pas faire autrement que de le dire.
c’est facile de juger des citations avec le recul du temps !
le problème est qu’il faut recontextualiser tout ça !!!
et ça c’est le b-a ba de la pensée : remettre les citationss dnas le contexte de l’époque !!!
il n’y a que des crétins comme Onfray ou comme pablo pour ne pas comprendre ce genre d’évidence !!!
et quand Boulez dit qu’il faut faire table rase il le dit dans le contexte français hyper conservateur qui ne laissait aucune place à une quelconque alternative !
Boulez aurait été éméricain qu’il n’aurait jamais dit ça !
il faut imaginer le poids du conservatisme et de la tradition en France pour effectivement comprendre cette phrase de Boulez.
et le problème est que ça persiste dans le temps, nous avons en France une multitude de Pablo à la con pour freiner des quatre fers toutes espèce d’expérience !
la France musicalement est un pays d’attardés mentaux ! ces gamins, pour peu qu’ils se lancent dans de nouvelles expériences sont obligés de partir à l’étranger pour pouvoir s’exprimer.
quant à l’Espagne ils en sont restés à de Falla, Albeniz et au flamenco : pour preuve Pablo…
(sur Bmoulez).
What ?
sérieux c’est quoi la musique en Espagne ? c’est Mompou, Antonio José, de Falla, Albeniz, Joachim Rodrigo, et Paco de Lucia.
et après on se retrouve avec une éspèce d’espinguoin de mes deux pour nous dire que Boulez est un crétin.
pourquoi ?
parce que tous les amateurs de musiqe espagnol sont aussi bas de plafond que Pablo !
à partir de là, pour voir émerger en Espagne un Boulez c’est sûr que c’est « mission impossible » !
L’exécution de Répons nécessite une disposition des interprètes dans l’espace toute particulière. Un orchestre de chambre est installé sur une scène au centre de la salle de concert, entourée par le public. Sur cette scène, les 24 exécutants de l’orchestre sont divisés en trois groupes séparés : cordes, bois, et cuivres. À l’extérieur du périmètre défini par le public se trouvent les six solistes, placés à intervalles équidistants, en surélévation de l’assistance. L’ensemble est dominé par les six groupes de haut-parleurs d’un système électroacoustique complexe, qui sont placés entre les solistes. Ce système enregistre, transforme, et fait circuler dans la salle le jeu des solistes, le tout en temps réel, et l’ingénieur du son peut être considéré comme le septième soliste de la formation…
Cette disposition fait écho à la pratique de la forme médiévale, où un soliste dialogue avec un chœur à une certaine distance.
La plupart des salles ne permettent pas ou très difficilement un tel aménagement : il faut commencer par ôter les premiers rangs de siège et déplacer la scène. En outre, la partie électroacoustique requiert des machines et des logiciels spécifiques à l’IRCAM, avec ce que cela suppose comme problème pratiques (disponibilité, droits…). Le coût de la représentation est donc très élevé par rapport à celui d’une œuvre classique, ce qui explique le faible nombre de d’exécutions publiques de Répons, malgré un accueil très favorable du public et de la critique. (💡💡💡💡 wikipedia)
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C’est pas du bel enculage de diptères, ça ?
Jazzi : demande à Pablo de te citer un seul compositeur espagnol en musique contemporaine.
demande toi parce que moi il veut plus me parler.
vas-y demande-lui qu’on se marre.
D. s’il te plait : arrêtez avec wikipédia nom de de Dieu !
vous ne savez donc rien d’autre que ce que vous trouvez sur wikipédia et sur youtube ?
putain c’est quoi cette nouvelle génération de dégénérés !!!
il existe des livres nom de Zeus !
alors arrêtez avec wikipédia !!!!!!
c’est ça la culture sur ce blog : youtube et wikipédia !
sorti de là les mecs ils sont secs…
mon Dieu quelle misère.
Boulez, à la fois enfant gâté et gourou terrifiant, capable d’obtenir ce qu’il veut quand il veut là où d’autres bien plus talentueux se seraient décemment effacéss.
Évidemment sponsorisé par l’omelette aux fines herbes, grand admirateur.
@sorti de là les mecs ils sont secs…
Vous oubliez Galica et le goût de la rame
Bérénice dit: 2 août 2019 à 22 h 49 min
(sur Bmoulez).
What ?
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Oui bon j’ai la mbouche pleine. C’est tout.
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