de Pierre Assouline

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La République des livres
Cœur français, cul international

Cœur français, cul international

On ne prête qu’aux riches. La formule assez imagée qui sert de titre à ce billet est attribuée à la comédienne Arletty (1898-1992). Celle-ci l’aurait servie au magistrat qui l’interrogeait à la Libération sur ses relations avec un officier allemand. On l’entend d’ici, avec sa gouaille et son accent si typiques tant d’une époque des faubourgs de Paris que d’un certain cinéma français. Dites « Arletty » et vous entendez aussitôt un air d’accordéon en écho. Seulement voilà : la formule est apocryphe, largement postérieure, si l’on peut dire, à la Libération. Elle aurait très bien pu le dire car elle en a dit d’autres. Mais la plus célèbre n’est pas d’elle.

C’est le genre de détails que l’on trouve dans le livre que David Alliot consacre à Arletty (245 pages, 18,50 euros, Tallandier). Une biographie à ceci près que l’auteur se concentre sur les années d’Occupation. Tout ce qui ne s’y rapporte pas est survolé à commencer par l’analyse de ses films et le milieu du cinéma et celui du théâtre dans lesquels elle a longtemps baigné. D’ailleurs, la quatrième de couverture n’en fait pas mystère qui ne parle que de ses années de guerre.

Le récit est enlevé, coloré, vif. On ne s’ennuie pas à la suivre. Il est vrai que l’on guette à chaque page le rappel d’une répartie cinglante, d’un bon mot, et l’on est rarement déçu. D’autant que l’auteur a l’admiration critique, ce qui est un signe d’intelligence pour un biographe car il sait que sans cela, son livre connaitrait le destin des Vies de saints. Et c’est d’autant plus indispensable en l’espèce que son héroïne était une affabulatrice, qu’elle entretenait des rapports aléatoires avec les dates, les faits, les noms, ce qui ne manquait pas de charme et de poésie, bien dans son tempérament, mais ne s’accorde guère avec les impératifs de l’enquête historique. celine-et-arletty

Née à Courbevoie, père ajusteur et mère blanchisseuse, Léonie Bathiat se chercha un nom de scène dès qu’elle se sut une vocation de théâtreuse. Car dès le début on lui fit comprendre que son état-civil faisait trop « femme de chambre ; aussi proposa-t-elle « Victoire de la Marne », proposition qui, inexplicablement, atterra ses producteurs. On voit par là que toute jeune elle était déjà Arletty. Dans la bande, Jacques Prévert est celui dont elle se sent le plus proche : ils partagent l’anticonformisme, l’amour de Paris, le pacifisme viscéral. Céline, qu’elle a connu en 1941, et qu’elle a revu à son retour d’exil, elle a été bluffé par sa capacité de séduction, par le génie du Voyage au bout de la nuit ; mais s’ils étaient pays (Courbevoie), ils ne venaient pas du même milieu (« ses origines étaient bourgeoises »), ce qui n’empêcha pas l’amitié ; on en saura davantage le jour où sera publiée leur correspondance conservée par un collectionneur suisse, encore inédite en majeure partie.

Durant toute la guerre, elle vécut au 13, quai de Conti, dans un bel appartement prêté par une riche américaine. Arletty était tout sauf une sainte. Les mérites de la comédienne ne prêtent guère à contestation. Par sa personnalité, elle fut véritablement l’une des grandes de son temps. On la chicanera davantage sur son manque de discernement lors du choix de ses scénarios et de ses metteurs en scène. Car pour une poignée de films que la postérité a justement élevés au rang de classiques (Hôtel du Nord, Le Jour se lève, Les Visiteurs du soir, Les Enfants du paradis) auxquels on peut en adjoindre quelques uns du second rayon (Pension Mimosa, La Garçonne, Faisons un rêve, Fric-Frac, Madame Sans-Gêne), que de nanars ou de films que ce n’était pas la peine, notamment dans la période 1955-1962.

Le fait est que, contrairement à beaucoup d’artistes françaises du même rang, elle n’a pas le fait le voyage de Berlin organisé par la Propagande Abteilung et elle n’a pas tourné dans les films de la firme allemande de Paris, la Continental. Mais contrairement à ce qu’elle fera valoir par la suite, cela n’avait rien de patriotique : juste la volonté de contrôler son image. Elle pressentait que ces films-là n’étaient pas pour elles, qu’ils lui nuiraient non politiquement mais artistiquement ; c’est d’ailleurs ainsi qu’elle rejeta également les propositions de Pierre de Hérain, beau-fils du maréchal Pétain, de tourner dans Monsieur des Lourdines et dans Paméla.

lesenfants-du-paradis-1-02-g0Arletty était bisexuelle. Mais elle ne pêchait guère en eau trouble. Uniquement des femmes de l’aristocratie, ce qui lui vaudra le surnom « Le Duc » dans le discret milieu saphique de Paris. Mention spéciale pour Antoinette d’Harcourt, opiomane, la plus proche et la plus aimée le plus longtemps, issue d’une des plus illustres grandes familles, qu’elle surnomme « Fleur de lit ». Ce qui nous vaut d’ailleurs à plusieurs reprises des pages tout à fait originales sur un microcosme peu connu de la guerre : les Sections sanitaires automobiles féminines (SSAF), dont la mission fut dès 1940 de porter secours aux blessés puis aux victimes des bombardements, les colis au troupes, le transport de sang pour les transfusions, et qui a été un nid d’aristolesbiennes (princesse de Broglie, Marie-Louise de Tocqueville and co).

Alors, le problème Arletty des années de guerre ? Hans Jürgen Soehring, officier de la Luftwaffe, bel homme d’une parfaite éducation, francophile et francophone, qu’elle a rencontré lors d’un concert au Conservatoire en 1941. Le Grand Amour avec force majuscules qu’elle vécut à sa manière nonobstant les circonstances : indépendante, instinctive, inconsciente, insouciante, bravache. Ils ne se cachaient pas, on les voyait partout ensemble, dans les meilleurs restaurants, aux premières à l’Opéra, aux courses, en civil ou en grand uniforme. Il l’appelait Biche, elle l’appelait Faune. Ils ne se quittèrent pas jusqu’à ce qu’il soit muté sur le front italien en mars 1943, puis sur le front de Pologne. Ils se reverront après guerre, elle vivant en France, lui vivant en Allemagne ou à l’étranger où le mèneront ses postes consulaires ; ils conserveront des relations épistolaires.

Etrangement, lorsque son amie Antoinette d’Harcourt est finalement arrêtée par les Allemands, internée et mise au secret à Fresnes avant d’y être longuement interrogée, Arletty ne fait rien pour l’en sortir alors qu’à la demande de son ami Sacha Guitry, elle est intervenue avec succès en haut lieu pour faire libérer le romancier et dramaturge, Tristan Bernard, raflé comme juif, interné à Drancy et promis à la déportation (mais son petit-fils, lui, n’y échappera pas et mourra à Mauthausen).11_arletty_theredlist

David Alliot a exhumé des dossiers des Renseignements généraux (Préfecture de police de Paris) et des dossiers d’épuration judiciaires (Archives nationales), ce dont on lui saura gré car elles font le prix de son récit, parfois nourri aux meilleures sources (Denis Demonpion, Jean-Pierre Bertin-Maghit) même si on regrettera que sur les mécanismes de l’épuration, il en soit resté à Robert Aron (1975) ; de même pourra-t-on lui reprocher de laisser à croire qu’en février 1945 « l’écrivain Brasillach a été fusillé » quand c’est le journaliste en lui qui l’a été (on se demande bien quel livre de l’écrivain aurait bien pu contenir son dossier d’instruction).

Ce livre recèle des pages passionnantes sur les coulisses du tournage des Enfants du paradis et sur sa sortie, ainsi qu’un florilège des bons mots de celle qui, à la Libération, refusa de s’exiler à Baden-Baden lui préférant tout de même « Paris-Paris », ne se sentait « pas très résistante », et eut alors l’impression d’être « la femme la plus évitée de Paris après avoir la plus invitée ». Retrouvant son copain Jean Gabin, l’ex de Lily Marlene, qui paiera d’une décennie de traversée du désert son engagement dans les Forces françaises libres, elle conclut :

« Il a eu sa Prussienne. Moi j’ai eu mon Prussien ».

Arletty s’en est bien tirée, de même que, à différents degrés mais encourant le même reproche, Cécile Sorel, Mireille Balin, Suzy Solidor, Marie Bell, Alice Cocéa, Yvette Lebon, Ginette Leclerc, Danielle Darrieux, finalement si nombreuses dans la profession qu’Arletty lâcha : « On devrait former un syndicat ! ». Aucune ne fut tondue contrairement à tant d’anonymes à travers la France coupables de crime de collaboration horizontale. N’empêche qu’Arletty la symbolise encore pour les Français alors que, contrairement à ce qui s’est longtemps écrit à son sujet, et elle-même ne s’est pas privée de le dire elle-même afin de se victimiser, elle n’a pas été condamnée par les tribunaux à une interdiction de travail, et n’a écopé en tout et pour tout que d’un simple blâme. Le livre de David Alliot remet bien les pendules à l’heure. Et parmi ses innombrables pépites, il en est une qui m’avait échappé et qui fait mon bonheur tant cette énormité est caractéristique du culot d’Arletty. Témoignant en faveur de Céline à son procès en 1950, elle finit par lâcher :

« Né comme moi à Courbevoie, il n’a pas pu trahir ».

Atmosphère, atmosphère…

(« Arletty et Hans Jürgen Sehring à cheval au château de Condé en 1942 pendant le tournage des Visiteurs du soir, 1942″ collection particulière ; « Arletty et Céline à Meudon, 1954 » photo Luc Fournol ; « Arletty dans Les Enfants du paradis, photo D.R. ; « Arletty dans Le Jour se lève, scène censurée par Vichy en 1940 et restaurée en 2014″ photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire.

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commentaires

641 Réponses pour Cœur français, cul international

Sergio dit: à

ribouldingue dit: 6 juillet 2016 à 14 h 59 min
nous progressons…

J’ai repensé à ce truc, parce que ça se complique dans la rue d’une affaire de bouteilles de gaz transformées en missiles, s’il n’y avait pas quelque allusion aux nombreux attentats que l’on déjouait à cette époque contre le mongénéral De Gaulle comme dirait MàC sur le zinc…

bérénice dit: à

Soit une matinée avec abondance de sécrétions

sécrétion s’appliquant à toutes sortes de productions, oui pourquoi pas. Quand on reprend le fil après une matinée surgit parfois et même assez souvent une touffe de commentaires plus ou moins dense, une profusion qui n’a rien de végétale et étaye la réflexion, enrichit le débat en cours. Profus contient effectivement l’idée de répandre en abondance.
http://www.cnrtl.fr/definition/profus

bérénice dit: à

Cependant,alors que la sécrétion est organique et que notre cerveau où naissent nos idées n’est autre chose qu’un organe pourra-t-on dire que les mécanismes de l’idéation de la pensée de la réflexion soient pour autant strictement organiques comme la sécrétion de sucs gastriques ou des hormones fabriqués en automatisme par notre système glandulaire et bien que la chimie cérébrale pour peu qu’elle soit correctement ou incorrectement réglée donne lieu à toutes sortes d’extravagances plus ou moins heureuses?

D. dit: à

Ça vous rassure, Bérénice, cet aspect purement organique, n’est-ce pas ? Eh bien vous vous mettez le doigt dans l’oeil, ma fille, en pensant que ce n’est que cela.

bérénice dit: à

D vous le faite exprès, j’exprimais un peu le contraire. La pensée est soumise à un tas de facteurs, éducatifs, culturels, environnemental. Par exemple, j’ai vécu dans un lieu cerné par des édifices religieux et moi qui avait dès le lendemain de ma communion remballé ma foi naïve, l’ai vu resurgir sous forme de questionnement. Si je n’avais pas eu une basilique sur la gauche, une chapelle en face et une magnifique cathédrale pour voisine de couloir , je n’y aurais plus songé.

bérénice dit: à

avais ( ave) sorry.

bérénice dit: à

environnementaux.

D. dit: à

bérénice dit: 6 juillet 2016 à 15 h 42 min
avais ( ave) sorry.

Eh oui puisque c’est toi qui.

Sergio dit: à

Le coiffeur, le coiffeur… I faudrait mettre des duvets, peut-être… Gonfler le bidule, ensuite un bleuet de chez Trigano… Quand la mise en plis sèche on vient touiller…

D. dit: à

Glandulaire, c’est le genre de mot qui vous interpelle. Ce n’est pas un mot comme les autres.

Delaporte dit: à

Faulkner, qui est mort un 2 juillet (1962), avait rédigé l’épitaphe suivante, simple et efficace :

It is my aim, and every effort bent, that the sum and history of my life, which in the same sentence is my obit and epitaph too, shall be them both: He made the books and he died.

bérénice dit: à

. Retrouvant son copain Jean Gabin, l’ex de Lily Marlene, qui paiera d’une décennie de traversée du désert son engagement dans les Forces françaises libres

D pourquoi Gabin a du payer son engagement dans les FFL ? il était du bon côté pourtant, quelque-chose m’échapperait?

Delaporte dit: à

Autant pour moi : Faulkner est bien sûr mort un 6 juillet.

bérénice dit: à

Etait-il à ce point détaché de tout et de tous? Pas de famille, ni amour ni amitiés qui aient de l’importance pour qu’il déclare s’être consacré entièrement et uniquement à écrire ?

Janssen J-J dit: à

Sur le tweet. Il est certain que Claude Lanzmann ne s’est jamais distingué par le moindre fair-play quand d’aucuns(le bon Elie Wiesel par exemple), lui semblaient trop faire de l’ombre à ses seules autorité et légitimité pour témoigner de la Shoah. On retrouve, derrière cette arrogance absurde la même illusion de propriété intellectuelle dans l’autobiographie d’Oliver Sacks à l’égard du dr Arnold Friedman, un spécialiste de la migraine sur les terres de qui un jeune blanc bec n’allait pas devoir s’aventurer impunément (p. 175): « Non seulement il imaginait que la clinique et tous ceux qui travaillaient lui appartenaient, mais il estimait même qu’ils avait le droit de s’approprier leurs pensées et leurs productions ». D’effrayantes histoires juives (et les goy ne sont pas en reste) qui vous donnent bien du mal au crâne.

Widergänger dit: à

Je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est dit à propos de Lanzmann et de la Shoah. Il ne s’approprie nullement la Shoah. Il rectifie les erreurs, les malentendus, les approximations dans le discours des autres. Ce qui n’est pas du tout la même chose. Je ne l’ai jamais entendu dire à propos de la Shoah quoi que ce soit qui ne fût pas profondément juste. Ce qu’on entend en revanche très souvent ce sont des approximations, des erreurs qu’ils se sent le devoir de rectifier, à juste titre. Les déclarations de Semprun et d’autres sur Lanzmann sont entachées d’erreurs, d’incompréhensions et parfois de malveillances. Dans tout ce que Lanzmann a jamais dit sur la Shoah, je l’ai toujours approuvé. C’est par ailleurs un homme de grand courage dont on ne mesure pas toute la portée en regardant son film Shoah. Lanzmann est un très grand bonhomme.

Widergänger dit: à

Lanzmann est simplement intransigeant. Et il a raison de l’être s’agissant de la Shoah. La Shoah est un événement historique qui sépare l’histoire de l’humanité en deux, avant et après. Si on ne comprend pas ça, on ne comprend pas ce qu’est la Shoah. Son intransigeance est une marque de bienveillance à l’égard de toute l’humanité, cela n’a absolument rien à voir avec la personne de Lanzmann.

Delaporte dit: à

Lanzmann est un grand bonhomme, mais n’a pas un caractère facile, ce qui va souvent de pair. Aujourd’hui, c’est ce pauvre Wiesel qui en fait les frais, et qui ne peut évidemment plus répondre…

christiane dit: à

@ribouldingue dit: 6 juillet 2016 à 11 h 56 min
Ce n’est pas un blog confidentiel, c’est le blog pétillant de Sergio.

Widergänger dit: à

Mais heureusement qu’il n’a pas un caractère facile. Cela signifie simplement qu’il a du caractère. Et Dieu sait qu’il faut en avoir eu pour réaliser un film comme Shoah !

Par ailleurs, ce qu’il dit de Elie Wiesel est la stricte vérité. La cérémonie avec Merkel et Obama pour rendre hommage à son père, a eu lieu à Buchenwald où est mort son père et où il était lui-même prisonnier et non pas à Auschwitz. Buchenwald a beau être un camp absolument atroce qui par bien des aspects étaient tout à fait semblable à Auschwitz, malgré cela ce n’était pas comme Auschwitz dans la mesure où ce n’était pas un camp conçu comme un abattoir destiné à l’extermination du peuple juif. De ce point de vue, un abîme sépare Buchenwald d’Auschwitz. Et Lanzmann a tout à fait raison d’insister sur cette différence de nature des deux types de camps. Et il n’est pas normal qu’Elie Wiesel n’ait pas aidé Lanzmann a faire son film. C’est une attitude aberrante de la part d’Elie Wiesel, comme est aberrante sa croyance à la réconciliation des Israéliens et des Palestiniens en organisant un symposium à Petra où Mahmoud Abbas et Olmert se sont embrassés. Il y a une naïveté de la part d’Elie Wiesel tout à fait irresponsable chez un grand intellectuel comme lui. De même quand il parle de l’islam, disant qu’il se sent coupable de ne pas avoir invité des imams avec les rabbins dans des symposiums. C’est tout simplement ridicule. On ne transforme pas l’islam par des symposiums. Cette naïveté est coupable.

Lama Yer Ling dit: à

Lama Yer Ling dit: il faut trouver la voie.Lama Sergio l’avoir trouvée, et savoir gouverner, écouter, et aiguiller, lui, conversation. Lama Sergio, bien dégonfler baudruches. Pas de pays de Bray chez Lama Sergio…

Widergänger dit: à

Quand on pense que Semprun pouvait lire Hegel à Buchanwald et qu’on passait des films le soir aux prisonniers ! C’est totalement impensable à Auschwitz. Totalement.

D. dit: à

J’aimerais pouvoir vous répondre, Vérenice, mais j’ignore ce que sont les FFL.

ici Londres dit: à

17 h 42 : « le blog pétillant de Sergio »… où caracolent des mémères en folie et JC l’andouille de service qui les attendrit avec ses menteries habituelles

la vie en cause dit: à

oui il a inventé le Grand Marnier pétillant, grâces lui en soient rendues

la vie en cause dit: à

oui Sergio a inventé le Grand Marnier pétillant, grâces lui en soient rendues

Sergio dit: à

Faut reconnaître que le Perrier dans le whisky c’est que quand on est obligé…

D. dit: à

Où est passée Clopine ? Encore en vacances ?

le piquet de grève dit: à

On ne transforme pas l’islam par des symposiums. Le judaïsme non plus, hélas.

Paul Edel dit: à

Sujet de dissertation :
Un type qui n’est pas allé dans un camp de concentration (mais a fait une d’enquête pour un film sur le sujet ) a-t-il le droit de cracher sur un type qui est passé par un camp de concentration, le jour de la mort de ce dernier?… On ramasse les copies dans deux heures.

Ein Mann, ein Wort dit: à

Wgg 17h 27 – 17h 30
Dommage qu’il ne porte pas cette intransigeance jusqu’au domaine philologique puisqu’il a imposé un contresens en employant un mot hébreu biblique réservé aux phénomènes naturels pour désigner l’extermination planifiée (alors que le terme « hurban », destruction, était disponible).
Meschonnic, pour qui les mots étaient importants, avait protesté en vain.

closer dit: à

En feuilletant l’excellent hebdomadaire de la droite décomplexée « Valeurs Actuelles », j’ai découvert l’anti Arletty!

Connaissez-vous Christine Granville, née Krystyna Starbek, Comtesse polonaise, agent du MI6 britannique et parachutée le 7 juillet 1944 sur le Vercors habillée d’un tailleur chic coupé à Londres sous sa combinaison de parachutiste? Elle était avec trois autres paras hommes et munie d’un revolver et de 5 millions de francs à donner au chef du SOE local.

Elle était au moins aussi belle qu’Arletty et adorait les hommes, qui évidemment le lui rendait bien.

Sa vie est un roman. Elle est morte assassinée après la guerre par un amant jaloux…

Chacune son choix. Je préfère l’héroïne, incroyablement belle (d’après la photo), mais je ne condamne pas la petite Léonie Bathiat…

closer dit: à

Ah oui, j’oubliais: elle aurait été la maîtresse de Ian Fleming.

Du roman, je vous dis…

edmond pommier dit: à

Je me rends compte que Passou avait flanqué la chanson en lien. Oh le coquin.

Widergänger dit: à

Ein Mann, ein Wort dit: 6 juillet 2016 à 19 h 14 min
Mais Meschonic n’avait pas protesté pour la raison invoquée. Le mot Shoah désigne bien dans la Bible une catastrophe qui englobe l’histoire du peuple juif.

Widergänger dit: à

Un terme biblique : Isaïe : 47, 11
« Shoah » est un mot hébreu issu de la bible. On le trouve dans la bouche d’Isaïe prophétisant à propos de Babylone :
?ְת ֹא ?ִ ?ְו ָת ֹבא ָע ַל ִי ;?ָר ?ְ ?ַ ְכ ִלי ?א ת? ,ֹה ָוה ?ל ָע ַל ִי?ֹ ְו ִת ,?ְח ָר ?ַ א ֵת ְד ִעי? ,ָר ָעה ?ָבא ָע ַל ִי ? יא . ??ֹה,?א ֵתָדִעי
« C’est pourquoi, un malheur s’abat sur toi que tu ne sauras prévenir, une catastrophe t’atteint que tu ne pourras conjurer; la ruine t’accable soudain, sans que tu l’aies prévue. »

Widergänger dit: à

En fait il y a six occurrences du mot Shoah שׁוֹאָה dans le Tanakh :

Psaume 35,8 : « Qu’une ruine qu’il n’a pas connue vienne sur lui, et que son filet qu’il a caché le prenne: qu’il y tombe, pour sa ruine. »

Psaume 63, 10 (ou 9): « Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre. »

Isaïe 10,3 : Et que ferez-vous au jour de la visitation et de la destruction qui vient de loin? Vers qui vous enfuirez-vous pour avoir du secours, et où laisserez-vous votre gloire?

Isaïe 47, 11 : « Mais un mal viendra sur toi, dont tu ne connaîtras pas l’aube; et un malheur tombera sur toi, que tu ne pourras pas éviter et une désolation que tu n’as pas soupçonnée viendra sur toi subitement ».

Cephania 1, 15 : Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d’angoisse, un jour de dévastation et de ruine, un jour de ténèbres et d’obscurité, un jour de nuées et d’épaisses ténèbres

Job 30, 3 : Desséchés par la disette et la faim, ils s’enfuient dans les lieux arides, dès longtemps désolés et déserts

Widergänger dit: à

Psaume 63, 10 – וְהֵמָּה לְשׁוֹאָה יְבַקְשׁוּ נַפְשִׁי יָבֹאוּ בְּתַחְתִּיּוֹת הָאָרֶץ

véhamah léshoah yébakso néfési yaboho bétékhétiohot haaretz

Psaume 63, 10 (ou 9): « Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre. »

Miss Tigris dit: à

Je suis allée au cimetière de Courbevoie sur la tombe d’Arletty pour y déposer une pomme !

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