Comme un sentiment d’immense communion avec Kenzaburô Ôé
Avez-vous remarqué comme ses lunettes rondes lui vont bien ? Pourtant, cela n’alla pas de soi. Seul l’entretien littéraire permettrait de percer le mystère. Un genre en soi. Au mieux, tout un art ; au pire, futilités. La magie tient à l’accord de deux sensibilités, processus qui n’est possible que lorsque l’écrivain, prêt à tout donner, se tient face à une lectrice professionnelle qui sait tout de son œuvre, et éventuellement de sa vie, mais qui a l’humilité qu’il lui manque le superflu où se niche parfois une part d’essentiel, les ombres d’un jardin secret. Le cas de Mariko Ozaki (on nous pardonnera de ne pas procéder à la japonaise et de placer le prénom avant le nom) avec Kenzaburô Ôé pour L’écrivain par lui-même (sakka jishin o kataru, traduit du japonais par Corinne Quentin, 370 pages, 23,50 euros, Editions Philippe Picquier), l’un des rares ouvrages de ce genre à être aussi bien construit qu’écrit. Non seulement on y apprend énormément de choses sur l’un des plus grands japonais du siècle échu, mais on se prend à relire certains de ses romans ou de ses nouvelles à l’aune de ce qu’on découvre alors. On aura compris que l’exercice est passionnant quand les questions sont aussi intelligentes, fines et nuancées que les réponses.
Né en 1935, il a grandi dans une famille japonaise à l’ancienne, où le père ne s’adressait jamais directement à ses enfants mais, le cas échéant, par le truchement de la mère ; mais longtemps après, parvenu au faîte de son œuvre, l’écrivain en lui se dit encore trop immature pour parvenir à décrire une femme. Ôé doit tout aux livres qui l’ont fait. Aussi ne cesse-t-il de payer sa dette. Il avait déniché le tout premier, du moins parmi les étrangers, chez les bouquinistes : Fragments de la Renaissance française de Kazuo Watanabe, professeur de littérature française à l’université de Tokyo. Ce sera le livre de sa vie, celui qui lui révèlera la signification de l’expression « le sens du libre examen », interprété comme la libération des humains du pouvoir absolu de la religion chrétienne sur les consciences, et partant le début de la modernité, ce qui gouvernera son existence. Au moment de son mémoire de fin d’études, il hésita entre Pascal et Sartre, opta finalement pour « L’imagination chez Sartre ».
Des Français, il y en aura d’autres dans son panthéon, très différents les uns des autres, chacun valant pour l’originalité de son apport : Pierre Gascar, ce fut son extraordinaire représentation des animaux, un bestiaire sans pareil… ; C’est d’ailleurs l’intime commerce avec la fiction française qui l’a poussé à sauter le pas et à écrire des romans. Un chapelet de mots chez ce même Gascar, traduit en japonais par l’indispensable Watanabe, a agi comme un déclencheur : « un sentiment d’immense communion ». Ôé s’est naturellement transporté jusqu’au texte original, ce qu’il fait régulièrement ; on ne s’étonne pas d’apprendre au passage que 5% de son immense bibliothèque est constitué de dictionnaires, ceux de langues n’étant pas les moins nombreux, ce qui éclaire en grande partie son processus créatif. Car c’est en vérifiant les acceptions de cet « immense » que son premier roman s’est mis en marche, et cela n’a pas changé depuis :
« Même maintenant (2007), pour certains romans (je n’ai pas ce souvenir pour tous), je trouve un mot français ou anglais et pendant que je réfléchis à sa traduction en japonais, monte en moi le désir de développer dans un roman cette sorte de bourgeon qu’est l’univers sensible ou l’idée de ce mot. C’est à partir de là que je construis une histoire »
Il avait commencé à écrire des histoires qu’il juge, avec le recul, trop abstraites et conceptuelles, mais qui évolueront ensuite vers un fantastique proche de celui de Calvino, avec un certain esprit mystique se déployant autour du lien naturel entre la mort et la renaissance. Ce qui n’en fait pas un religieux pour autant, ne fût-ce que parce que la prière résiste aux mots, et qu’il met les mots au-dessus de tout. Les livres, donc. Pas que les français puisqu’il rend hommage au Pedro Paramo de Juan Rulfo, injustement négligé par ceux qui louent généralement le grand boom latino-américain, Blake, Yeats sans oublier La divine comédie (Caton d’Utique, dont Dante a fait le gardien du purgatoire, est son personnage politique préféré). Des poètes japonais mais guère de haïkus. Et un évènement, personnel, intime ô combien, et qui a tout changé : la naissance en 1963 de Hikari, un enfant souffrant d’un grave handicap mental. Depuis quarante ans, il adapte son emploi du temps à ce fils devenu un compositeur de musique ; Ôé travaille systématiquement jusqu’à minuit sachant Hikari se réveille toutes les nuits à cette heure pour aller aux toilettes ; il l’accompagne pour le protéger du froid, puis ajuster sa couverture lorsqu’il se recouche :
« A cet instant, je me dis que c’est peut-être là ce qui est « éternel » en moi ».
Trois minutes à peine, quelques mots échangés, mais un rituel quotidien qui fait autant de bien à l’un qu’à l’autre. Il ne cache pas qu’il avait écrit Une affaire personnelle (1964) dans l’espoir de surmonter cette douleur. De même, Changeling (2000) est né de la nécessité de surmonter la souffrance de sa femme et de lui face au suicide d’un de leurs proches. Dans un cas comme dans l’autre, écrire pour dominer les choses de la vie qui nous laisse démunis face au Mal, continuer à vivre mais par procuration dans des récits sans point d’orgue. Rien n’est plus universel surtout si, comme dans Changeling, l’expérience traumatisante qu’affrontent les deux héros lycéens n’est jamais désigné que comme « cela ». Ses romans sont d’ailleurs pleins de pseudo-couples, binômes hérités tant de la relecture passionnée du Quichotte que de sa propre expérience ; car pour avancer, dans la vie comme dans ses romans, il a toujours eu besoin de l’Autre, maître ou ami. Plus que du côté de Cervantès, c’est peut-être vers les fratries du type de celle qui unissaient Franz Kafka et Max Brod, ou Walter Benjamin et Gershom Scholem, qu’il faut se tourner.
Si on veut comprendre la structure de ses livres, il faut regarder des tableaux de Bacon, son peintre de chevet, dont il loue « la répétition décalée » autour d’une colonne vertébrale, la sienne portant le nom de son fils, Hikari. Si on veut saisir le flux qui irrigue sa fiction, il faut lire Noyade (2009) et se souvenir de sa hantise de l’eau, du courant de la rivière, du déluge, de l’inondation. C’est un enfant de la forêt. Il n’en est jamais sorti, les mots s’étant substitués au léger tremblement des feuilles d’un plaqueminier. Il a écrit jeune son tout premier poème qui n’a cessé de le hanter depuis :
Sur les gouttes de pluie/ Le paysage se reflète/ Dans les gouttes/ Un autre monde se trouve
L’amitié, profonde et durable, avec l’essayiste américain d’origine palestinienne Edward Saïd, est à l’origine de certaines des belles plus pages de ce livre qui n’en est pas avare. Avant tout, ils avaient l’exil en commun, Ôé considérant la forêt dans sa vallée natale comme un pays en soi. Sa forêt de fiction est une représentation de la forêt en mots, tirés de légendes japonaises et autres, se coagulant avec les mythes qui le fascinent pour se mettre au service d’histoires locales entendues dans la bouche de ses parents, le tout constituant l’inquiétante étrangeté de ses romans.
Ses engagements extra-littéraires ont été peu nombreux mais durables : l’opposition à la révision du Traité de sécurité nippo-américain, au nucléaire militaire et civil et, d’une manière générale, une posture d’opposition au pouvoir, mais sans que jamais son activisme ne prenne le pas sur la littérature (y compris chez le supporter de l’équipe de base-ball de Hiroshima). Cela lui a parfois valu d’affronter la société dans toute sa violence, certains le harcelant ou le menaçant jusque dans sa vie privée. Même le titre qu’il donna à son discours de réception du prix Nobel (1994) « Moi, d’un Japon ambigu » lui valut des attaques, malgré la référence évidente au « Moi, d’un beau Japon », discours prononcé un quart de siècle avant sous les mêmes lambris suédois et dans les mêmes circonstances par Kawabata.
Malgré son influence sur la génération suivante, celle qui tient désormais le haut du pavé littéraire, les Haruki Murakami (1949) , Le jeu du siècle ayant compté dans l’élaboration de son Flipper, Yôko Ogawa (1962) et Banana Yoshimoto (1964), il considère son écriture comme ancienne, lui qui, à peu avant l’événement du Nobel, annonçait publiquement qu’il n’écrirait plus de fiction ; car s’ils sont, eux comme lui imprégnés de littérature étrangère, eux sont plus sensibles à une langue orale, parvenant ainsi à un rayonnement quasi mondial auquel la génération de Ôé n’était pas parvenue. Sa propre importance, Kenzaburo Ôé ne s’en gausse pas, malgré les effets de la nobélisation. Lorsqu’il entend que de lui date l’exportation d’une littérature japonaise universelle et non entachée d’exotisme bon marché (malgré Tanizaki ?), il se récrie et cite plutôt Kôbô Abe ; à l’appui de son sentiment, il raconte qu’il avait un jour reçu une longue lettre de Jean-Marie Le Clézio détaillant son admiration pour ses nouvelles, mais les confondant en fait avec Murs de Kôbô Abe…
A propos, et ses lunettes ? Il en a changées dans les années 1980. Jusque là, elles étaient de format carré. Mais à cette époque, se consacrant davantage à la lecture qu’à l’écriture, il eut l’intuition que de grands lecteurs parmi ses pairs portaient des lunettes rondes. Vérification faite sur des portraits de Joyce, Sartre et alli, il en acheta une dizaine, non sans avoir constaté qu’elles convenaient mieux pour la littérature étrangère, des lettres de l’alphabet aux idéogrammes, verticalement et horizontalement, dans un incessant va et vient avec les dictionnaires, « le » livre qu’il emporterait sur une île déserte à condition qu’il soit électronique et qu’il fonctionne sur une batterie solaire !
En se penchant au chevet de sa vie, il confesse n’avoir jamais eu le souci d’exceller dans quelque savoir que ce fut, et ne s’en porte pas plus mal. On éprouve alors confusément quelque chose comme un sentiment d’immense communion avec cet écrivain, nostalgique d’un retour à la forêt natale, mouvement fécond car il le pousse à écrire encore au lieu de le paralyser dans la mélancolie ; au soir de sa vie, ce fascinant conteur s’intéresse comme au premier jour à la fameuse goutte de pluie, maquette parfaite condensant passé et futur, minuscule rassemblement de ce qui nous constitue.
(Photos D.R.)
875 Réponses pour Comme un sentiment d’immense communion avec Kenzaburô Ôé
C’est assez drôle de voir Court faire l’éloge de l’émerveillement pour un type comme lui pour qui tout ce qui a l’outrecuidance d’outrepasser l’âge classique est nul et non avenu… en littérature comme en peinture…Il ferait bien de se regarder de temps en temps dans son miroir le beau et fier Court
Si, si, je connaissais aussi très bien Alberto Di Pizza. C’est lui le grand inventeur de la pizza napolitana. Un sacré boulanger même !
Widergänger dit: 24 novembre 2014 à 20 h 05 min
C’est assez drôle de voir Court faire l’éloge de
M. Court ne parle jamais sans avoir lu. Un continent inconnu pour toi, Alba…
Vous savez ce qu’il fait Pascal quand il voit Nietzsche s’avancer vers lui ? Il balise.
Court, c’est le genre rat de bibliothèque qui lit, qui lit, qui lit, et qui comprend rien à ce qu’il lit, qu’il lit, qu’il lit… Il y en a pas mal de ce profil ici, comme burnmachintruclà, le grand pascalien de mes deux…
Alba, c’est le genre rat sans bibliothèque qui lit pas, qui lit pas, qui lit pas, qui comprend rien à ce qu’il a pas lu mais qui vous l’espliquera tout de même mieux que personne…
Choisis ton camp, camarade.
Le genre burnmachintruc, quand ça a des enfants, ça aboutit à un commentaire de l’un de mes élèves de 3ème l’autre jour, alors qu’on expliquait un passage de L’armée des ombres de Kessel, il situait l’histoire vers 1800, dit-il… Je lui demande alors sur quel indice du texte il se fonde pour me sortir cette date. Il me répond qu’un personnage fume une cigarette…
Voilà où on en est avec des burnes out pareils dans ce pays sinistré ! Et on n’a pas encore touché le fond de l’abîme…!
JB, cet Alberto di Pizza, il me plaît beaucoup; il n’a rien lu, rien vu, rien entendu. Mais il a bien compris que dans la cour d’école, le plus grand danger vient de la vieille qui fait taire les anges.
Des fois je me demande si… puis, je préfère ne pas me répondre…
Avec l’un de mes élèves de Seconde, l’autre jour, on explique l’incipit du Rouge et le Noir. Ben, là, c’était fichtrement passionnant ! On a problématisé le machin ; on a détecté les passages qui pouvaient faire penser à Balzac et ceux qui en étaient fort éloignés ; on a mis en évidence le personnage du « voyageur parisien » qui sert à introduire le lecteur dans l’histoire, sorte de guide qui tient un discours à tournures touristique. On a découvert en quoi cet incipit est un paradoxe qui est écrit à la fois pour informer et pour égarer le lecteur, en quoi il joue avec les formes conventionnelles du roman. Bref, on a pris notre pied ! Le gamin, qui ne pense qu’à son rap, en est resté baba… Et il se met à lire tout le roman maintenant. Roman du rebelle, ça lui plaît. On va étudier prochainement la scène avec le père dans la scierie. Le père, il a quelque chose de Jean Yanne dans Le Boucher…
>W
Vous avez bu ?
Oui, de l’eau et du lait, comme d’hab…!
« Bref, on a pris notre pied ! »
La salle des profs était pleine…
« Best-seller aux États-Unis, le roman The Perks of Being a Wallflower de Stephen Chbosky met en scène Charlie, un adolescent torturé, solitaire, sensible mais cool et intelligent : le prototype de l’ado. C’est le début du lycée. »
http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/le-monde-de-charlie.html
Minimum syndical, por favor (sic) !
Si ! Moi, je suis tellement génial que je sais parler des livres que je n’ai pas lu avec beaucoup de pertinence. Et on y croit en plus. C’est tout un art, qu’on apprend quand on est formé à passer de concours où la technique consiste à savoir parler savamment de ce qu’on ne connaît pas. Antoine Compagnon disait un peu quelque chose de semblable un jour, quand il disait qu’il aimait enseigner ce qu’il ne connaissait pas. La pédagogie est un art très proche de la magie en fait…
Non, moi c’est du lait de vache ! Et pis du corsé !
Je devrais me répondre, évidemment, mais à quoi bon: s’il n’a que l’espace d’un blog pour se pavaner, pas besoin d’être grand sorcier ni de se fatiguer inutilement car la meilleure réponse est dans le texte (la relation rêvée décrite…).
C’est rien que pour vous faire jaser, que j’en bois, mes petits chéris !
W vire grave tendance insultes ad hominem franchement vulgaires. Mais, clamant qu’il fut normalien, ça fait beaucoup plus distingué. 😛
Josiane Serre, ancienne directrice de Normale, m’expliquait autrefois, lors d’une promenade, que certains normaliens littéraires avaient quelques difficultés avec leurs égos, contrairement aux normaliens scientifiques.
Apparement l’eggnog coule à flot par ici…
savoir parler savamment de ce qu’on ne connaît pas (Widergänger)
Pierre Bayard a naguère très bien expliqué comment s’y prendre. J’ai un ami intime qui s’est fait cartonner jadis en oral de licence par un Georges Blin qui, lui, n’aimait pas du tout les gens experts à parler de ce qu’ils ne savaient pas. Sophistes à tout faire… Beaux bavards parés de plumages colorés. Du vent…
Je n’ai pas seulement fait Normale Sup, mon petit chéri ! J’ai aussi fait Polytechnique, l’ENA et Sciences Po. Qu’est-ce que t’en dis, hein ! Avoue que ça t’en bouche un coin, hein !
Ah oui, j’oubliais ! À mon tableau dechasse, il faut compter aussi le certificat d’étude ! Je suis en effet un des derniers à avoir obtenu le certificat d’étude, et dans les premiers. En ce temps-là, l’Etat m’a ouvert un compte spécial réussite à la caisse d’épargne doté de la somme honorifique de 10 Frs.
Antoine Compagnon disait un peu quelque chose de semblable un jour, quand il disait qu’il aimait enseigner ce qu’il ne connaissait pas (Widergänger)
J’aurais bien aimé l’entendre expliquer ce qu’il voulait précisément dire par là. On peut effectivement enseigner ce qu’on ne sait pas (ou presque pas), à condition de l’apprendre presque au moment même où on l’enseigne, presque en même temps que ceux qu’on enseigne. C’est, me semble-t-il, le principe même de l’enquête philosophique, telle qu’on la voit en oeuvre chez Platon. C’est peut-être la plus belle et la plus excitante façon d’enseigner, à condition, tout de même, de garder juste une petite longueur d’avance sur ceux qu’on guide. L’enseignant devient alors une sorte d’éclaireur (au sens militaire du terme). Cela n’a rien à voir avec l’exercice d’un sophiste jouissant de briller à peu de frais devant un auditoire mystifié.
J.-C. Azerty dit: 24 novembre 2014 à 21 h 24 min
Vous avez raison, Platon appelait cela la maïeutique…
la relation rêvée décrite…
Autant dire qu’on est définitivement chez les filles vu le cadre rêvé tout le temps ramené…
W. a aussi écrit un article de référence sur André Du Bouchon (le grand poète) dans l’Ire des Glands (la célèbre revue) il y a de ça trente ans.
Et depuis ?
Depuis, rien.
Il corrige des copies d’élèves de 5e technologique.
Bon, la récréation est terminée. Je vous laisse à votre hargne, à votre jalousie (ça c’est plutôt clopine et ses nombreux pseudos… depuis 2008 j’ai l’habitude). Trouvez-vous un autre nonosse à ronger, meute minable. J’ai à faire. Paix à Daniel et merde aux cons.
Mes amitiés aux amis.
C’est ma façon d’enseigner en tout cas. Jamais je ne sais comment je vais m’y prendre pour faire un cours, que ce soit sur Arria Marcella ou sur Le Rouge et le Noir. Et puis, tout vient à son heure.
Une raison de plus pour ne pas venir me faire clouer le bec par la vieille, vous me direz… Bon, bonne soirée !
Vous ne connaissez pas toute mon œuvre c’est tout.
Ah, j’oubliais. Merci Pierre.
Vous datez en plus. La 5ème technologique n’a jamais existé. Jadis existait la 4ème technologique, qui n’existe plus. Mais vous en venez sûrement pour nous sortir une telle ânerie…
Antoine Compagnon disait un peu quelque chose de semblable un jour, quand il disait qu’il aimait enseigner ce qu’il ne connaissait pas (Widergänger)
Ouais. Je ne vois tout de même pas Compagnon se lançant sans biscuits dans un cours de physique quantique, équations à l’appui. Le propos de l’Antoine mérite décidément un brin d’explication.
Ramener plato, alors qu’il faut faire un effort pour remettre du jus dans la caverne obscure, JB, c’est de la provocation.
L’exercice est pourtant simple. L’on peut parler de quelque chose qui n’existe pas afin de sous-entendre que la personne à laquelle on se réfère ment.
Mais il en serait bien capable, ce diable d’homme, de nous faire un cours sur la mécanique quantique ! N’oublions pas qu’il l’a étudiée, comme Polytechnicien. Et un cours d’économie mathématique ! Son professeur à Polytechnique était d’ailleurs un certain Jacques Attali…
@Daaphnée dit: 24 novembre 2014 à 21 h 39 min
Zut, alors ! j’avais commencé à broder des gants de boxe.
@ J-C Azerty
Les rumeurs concernant ma mort sont très exagérées.
On dit la pizza napoletana ( et non pas politana ) WGG, et ce n’ est pas un boulanger qui la fabrique mais un pizzaiolo.
Ça rigolerait fort dans vos classes si on lisait ce vocabulaire approximatif.
C’est surtout en lisant vos corrections qu’on se marerait… Quel grand naïf vous nous faites, mon brave petit chéri !
J’ interviens une seconde – et dernière – fois à propos du décès de Bernard Heidsieck avec cette présentation de 1979 par Henri Chopin :
» « II y a le ferment des saisons à rendre. Tous les portails à basculer. Pour atteindre enfin le plain-chant à portée de voix. Et saisir le vol des mots…»
Bernard Heidsieck, Sitôt Dit.
Bernard Heidsieck n’éprouva aucun repentir à choisir le monde sonore, il n’est pas devenu écrivain comme l’est devenu Gysin, n’a pas fait le passage (ou l’alternance) entre l’écrit et le sonore comme je le fais, ne torture pas la langue à la manière de Dufrêne.
Il est entièrement en symbiose avec le magnétophone. Cette position très ferme au départ restera étrangère à Dufrêne qui, n’étant pas directement concerné, ne mentionnera que :
«… notre ami Heidsieck, auquel Gérald Gassiot-Talabot consacre quelques pages dans la revue Opus… ».
Pourtant ce langage sémantique a d’autres répercussions aux Etats-Unis quand on connaît les bouleversements écrits de Gysin et de W. Burroughs, qui, l’un et l’autre, ont publié avec Heidsieck. Ce poète, attiré par les démarches américaines — qu’il a précédées — nous incite, par comparaison, à donner ce passage susceptible d’éclairer quelques recherches des deux Américains, que le critique Gérard-Georges Lemaire résume ainsi :
« La découverte des « cuts-ups », forme systématique et mécanique du collage, allait accélérer ce processus de déconstruction et permettre à l’écriture de rattraper son retard sur la peinture, et aussi développer une réflexion sur le langage et inventer un genre romanesque sans précédent ».(Œuvre Croisée, Flammarion Paris 1976).
Or, la « déconstruction », le « retard sur la peinture », ce sont d’abord des conséquences des découvertes d’Heidsieck qui surmontent le retard en question, dès l’instant où il « malaxe » le français pour lui donner des projections sonores multipliées. Le « processus de déconstruction », mais aussi de (re)construction vient, après Heidsieck, enrichir le français.
Tous ses poèmes sont en français, presque toujours dans un maintenant social à faire. Prenant appui sur la France et ses remuements d’après-guerre, il fait éclater ce « noyau » et assiste aux meetings internationaux même politiques, peut-être en raison de ses études à Sciences-Po, qu’il transcende avec une ironie froide et constante.
C’est là un départ. Un autre, plus important pour ce livre, c’est sa voix étonnante. Elle connaît ses multiples timbres. Elle sait choisir des mots-forces indispensables. Il y aurait toute une étude à faire à propos d’un vocabulaire qui de rien s’enrichit par les superpositions électroniques. Le mot ou la phrase simple créent un climat jamais emphatique, mais que la voix crisse dans les puissances d’une diction très articulée, parfois même volontairement mécanique.
Son langage est fait d’élipses, de quartiers, de brisures, d’exclamations, de coupures… Fidèle à son Sitôt Dit dont on a reproduit des extraits, les phrases sont brèves, ou plutôt incisives. Elles sont tranchantes, un fil de rasoir.
Derrière ces phrases, on ne discerne aucun retour vers un passé quel qu’il soit. Il n’y a aucune référence.
A son propos j’ai dressé le tableau suivant :
« les religions : pas de trace la caresse charnelle des mots : sans intérêt
le dyonisiaque : oh ! les compliments : nil ! les masturbations : hi hi !»
la métaphysique : néant, c’est une conséquence l’Apollonisme : ah !
la philosophie : nulle, et pour quoi faire les bavardages : (envie de prendre le mot palabre mais dans le sens français) : jamais.
Heidsieck est le poète le plus extérieur à lui-même dans son œuvre. Le monde est devant lui, il le prend, joue avec, le dirige. Le poème sera dès ses départs hors du poète. Heidsieck nous confirme ses choix depuis plus de vingt ans. Je connais depuis 1962 ce qu’il imprime en 1975 :
«Le poème est essentiellement édification, rassemblement et/ou éclatement de soi… et du reste. Un éclairage, une cicatrice, une faille ouverte sur… sur… sur tout, tout, tout sauf lui-même, de grâce, pitié, de l’air, qu’il soit action, et non cette sempiternelle réflexion de/ou sur lui-même ; qu’il cesse enfin , de se… de se… qu’il remue, circule, vire, bouge, agisse au lieu de…avant de…se complaire à sa propre image.[…]
Henri Chopin in Poésie sonore internationale 1979.
Voilà qu’il a exagéré avec l’eggnog!
@WIDERGANGER
la maniere dont vous avez detricoté l’incipit du rouge et le Noir montre que vous êtes un grand prof,de ceux qui sont capables à la fois de dominer avec brio leur matiere et de pratiquer cett maîeutique qui donne aux eleves le sentiment qu’ils on tiré d’eux-mêmes ce que vous leur faites somptueusement omprendre
parler diplomes dans votre cas est dérisoire
…
…comme là,!…si bien expliquez,…l’Einstein Albert,!…lui-même,!…en son origine,!…
…
…il ne comprennait pas,…pourquoi voir un Cinéma, à côté d’une jolie-fille même sexy,!…le temps, passe plus vite,!…qu’avec une laide et moche tout le contraire donc,!…
…
…tout simplement, qu’Albert n’était pas un scientifique,…mais un analogiste de sa queue en l’air,!…d’obsédé sexuel,…& qui cachait son désir-perpétuel dans l’algèbre,!…
…enfin, une histoire de couleuvre à avaler,…tirer au clair,!…
…suivant,!…
…j’ai pas que çà à faire,!…
…Ah,!Ah,!…Ollé, mes châteaux, mes domaines, ma principauté,…au lit,!…Go,!…
…
…
(Nécrologique ment)*** votre !.
Calmons-le dit: 24 novembre 2014 à 20 h 15 min
Choisis ton camp, camarade.
Il faudrait havoir un dépliant ! Parce qu’ils sont pas tous pareils… La latitude, l’âge du chef de camp, les activités, hextraction de l’or, construction d’un canal etc… La durée de vie moyenne !
Nécrologiquement vautré…
Vous avez compris, DHH, que je me moquais de notre brave burn out, qui croyais que j’étais normalien, comme si je considérais que c’était un titre de gloire… alors que je me suis toujours fichu des diplômes et des titres. Mais certains ici sont tellement obtus qu’ils ne peuvent concevoir qu’on peut chercher à devenir agrégé simplement parce que la paye de la fin du mois est un peu plus élevée et qu’on a trois heures de moins à faire par semaine. C’est dingue quand même que la communication soit si compliquée et labyrinthique ici. Ce qui montre qu’au fond on ne peut se comprendre qu’entre gens de même profession mais qu’autrement le langage ne sert quasiment à rien pour échanger quoi que ce soit. Mon pessimisme me le disait avant, mais ici mon expérience me le confirme chaque jour depuis des années. Les gens ne peuvent quasiment pas se comprendre, l’autre est vraiment un étranger, un abîme d’étrangetés. L’incommunicabilité est la norme, l’entente l’exception.
Ce qui me fait plaisir avec mes élèves, c’est qu’ils se rendent compte qu’en faisant l’effort de trouver la problématique littéraire d’une page, quelle qu’elle soit, on tire les fils de l’explication beaucoup plus facilement et on pénètre vraiment les tenants et aboutissants du texte, de n’importe quel texte. On comprend alors clairement pourquoi l’auteur a écrit telle phrase, tel paragraphe, à quoi ils servent dans la narration, on rentre dans sa tête quasiment, et ils en jouissent eux aussi, comme s’ils pénétraient d’un seul coup dans le saint des saints, comme émerveillés. Et ils comprennent alors (comme une sorte de révélation) combien il est difficile d’écrire, combien tout est mûrement réfléchi dans ce qu’ils lisent et combien celui qu’il lise est doué pour avoir écrit ce qu’il a écrit comme il l’a écrit et pas autrement, pour produire tel ou tel effet sur eux sans qu’ils le sachent tant qu’ils ne l’ont pas analysé et compris. Ce qui passait pour évident, naturel, transparent devient une minutieuse architecture calculée pour produire des émotions qui s’imposent à eux quasiment inconsciemment. On a l’impression de les voir sortir de leur torpeur et d’être enfin touchés par ce qu’ils lisent. Et que leur conscience s’éveille enfin au monde magique de l’art. C’est un vrai plaisir de sentir qu’on est soi-même une sorte de magicien pour révéler toute cette magie à un esprit jeune et innocent. Un sentiment océanique les submerge qui leur fait souvent dire : Ah ! je n’aurais pas sur le trouver tout seul.
Widergänger dit: 24 novembre 2014 à 23 h 32 min
le langage ne sert quasiment à rien pour échanger quoi que ce soit.
Même avec soi-même ; disons que c’est un vague support, une main courante un peu floue. Décrire avec précision la pensée, on n’est pas rendu.
…
…les compliments n’effacent pas le comportement préalable des inversions dans les rôles,!…pour justifier ou se justifier,!…
…l’histoire est faite,!…le résultat-là,!…et pas ailleurs,!…
…il y a des compromissions impossibles,!…
…les liens à délier,!…et garder la confiance pour se respecter seul, envers et contre tous,!…
…re-naissance perpétuelle,!…à jour,!…
…etc,!…
Cher TKT,
à moins que votre 16:11 d’hier ne soit écrit par un Doppelgänger de vous même, je dois vous dire, que je suis quand même un peu choqué par la tasse de thé so not gentleman like, que vous m’offrez,
je regrette, mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi vous insistez à me confondre avec ce Playmobil Man sans zizi.
« il situait l’histoire vers 1800, dit-il… Je lui demande alors sur quel indice du texte il se fonde pour me sortir cette date. Il me répond qu’un personnage fume une cigarette… »
c’est pas bien ?
Clopine Trouillefou dit: 24 novembre 2014 à 10 h 30 min
« Mais cependant, ah, comment dire ça ? Je ne sais pas vous, mais moi elle a le chic pour m’agacer. Comment dire ? Comme si le post de « Pierre » … »
Ce n’est pas la première fois que Clopine s’approprie, en quelque sorte, le langage de celle qu’elle critique. Tentation ?
« Ce peut être juste une maladresse, cette manière de s’exprimer, ou le signe » d’un effet miroir. ..
L’on sait depuis la nuit des temps que l’autre est, à tous points de vue, un mystère!
Et si le langage ne sert pas à communiquer, pourquoi l’enseigner ?
@Daaphnée dit: 24 novembre 2014 à 21 h 39 min
Commentaire qui a disparu. Quand on connait le sujet quasi unique de la dame au venin, on imagine que ça devait être carabiné.
christiane dit: 24 novembre 2014 à 21 h 31 min
Quand Cricri fâchée, Cricri cracher.
Celle qui se shoote à la guimauve passe d’un coup au vinaigre. Bien aigre.
Est-elle vraiment partie ? Comme pour le scorpion de Porquerolles, on doute
Je n’ai pas seulement fait la Basse-Normandie, mon petit chéri ! J’ai aussi fait le Cantal, Katmandou et le Berliner Kiez. Qu’est-ce que t’en dis, hein ! Avoue que ça t’en bouche un coin, hein !
Il est intéressant, dans la présentation de ce livre, de focaliser sur « l’entretien littéraire » de qualité. Le monde des critiques littéraires est un réseau de passerelles de lecteurs à lecteurs.
« Seul l’entretien littéraire permettrait de percer le mystère. Un genre en soi. Au mieux, tout un art ; au pire, futilités. La magie tient à l’accord de deux sensibilités, processus qui n’est possible que lorsque l’écrivain, prêt à tout donner, se tient face à une lectrice professionnelle qui sait tout de son œuvre, et éventuellement de sa vie. Le cas de Mariko Ozaki (on nous pardonnera de ne pas procéder à la japonaise et de placer le prénom avant le nom) avec Kenzaburô Ôé pour L’écrivain par lui-même (sakka jishin o kataru) »
Le monde des critiques littéraires est un réseau de passerelles de lecteurs à lecteurs.
« Et si le langage ne sert pas à communiquer, pourquoi l’enseigner ? »
Savoir à quoi ça sert serait intéressant… Est-ce, p. ex., un élément décoratif? Un truc pour ferrer les « poissons »? Le reliquat d’une espèce disparue que l’on étudie pour faire chic?
…
…Bon, moi je n’ai plus rien à donner en partage,!…vous êtes de grandes personnes,!…
…chacun pour soit et Dieu pour tous,!…
…C.Q.F.D.,…
Encore un Doppelgänger, that Alphonse, si seulement son nom de famille était Allais, pour l’humour, je veux dire,
having my breakfast cup of tea, I was listening to Mr. Cohen and brooding why oh why TKT was serving me that poisened cup:
QUOTE
Leonard Cohen: « Almost Like The Blues »
…..
I was staring at my shoes
It was acid, it was tragic
It was almost like the blues
I have to die a little
Between each murderous thought
And when I’m finished thinking
I have to die a lot
There’s torture and there’s killing
And there’s all my bad reviews
The war, the children missing
Lord, it’s almost like the blues
So I let my heart get frozen
To keep away the rot
My father said I’m chosen
My mother said I’m not
I listened to their story
Of the Gypsies and the Jews
It was good, it wasn’t boring
It was almost like the blues
….
END QUOTE
http://www.youtube.com/watch?v=szYrXzEi0cg
the train is waiting, I will take Samarago’s Doppelgänger with me to reread a bit.
Sortir d’ où? On est jamais seul.
C’ est comme de sortir de VADUZ?
Kenzaburo Oé – Mishima – Kawabata et son « pays de neige » – Inoué et « Fusil de chasse » – Tanizaki « Eloge de l’ombre »…
Pierre Assouline écrivait :
http://passouline.blog.lemonde.fr/2011/05/08/tanizaki-nous-fait-encore-de-lombre/
Kôbô Abe et « La femme des sables »
mais aussi une littérature féminine dont Paul Edel faisait écho ce jour-là :
http://pauledel.blog.lemonde.fr/2013/08/28/lart-raffine-de-la-romanciere-kawakami/
>W.
Je n’ai jamais cru que vous soyez quoi que ce soit. J’ai mis « normalien » depuis quelques commentaires, pour savoir la vérité..que vous avez enfin dites. Je vous en remercie.
Vous vous plaignez de l’incommunicabilité ambiante et pourtant nous comprenons parfaitement vos attaques ad hominem, qui sont parfois d’une vulgarité, qui trahit des origines plébéiennes.
En aparté pour le public de ce blog : « origines plébéiennes » va déclencher son ire. Ce sera drôle, autant que W arrive à être drôle, ce qui n’est pas gagné.
Bonjours Renato, comment allez vous?
http://www.lemonde.fr/sciences/video/2014/11/15/pourquoi-le-langage-est-il-si-complexe_4524251_1650684.html
« Commencer par soi-même, chez les ploucs, on n’ose pas. »
Bof! « Conosci te stesso » qu’ils disent, là où l’on ne peut que connaître « se steso »: et tant pis si vous ne comprenez pas.
Merci bref, je visionnerai la video ce soir.
Moi, compte tenu de tous les paramètres, ça va plutôt bien. Et vous ?
Deuxième épisode.
Dans l’épisode précédent: des éléments décoratifs; des « poissons », la possibilité du chic (ce qui, comme tout le monde sait, est un territoire).
Une possibilité de chic: la « collection de papillons » (avec tout ce qui va avec). Cela est d’une navrante banalité, il faut bien l’avouer, mais « se le cose stanno così », il faut compatir car je ne compte plus les fois que j’ai vu un gars perdre un ticket seulement parce qu’il n’a pas compris l’instant où il aurait fallu agir… Je cause du « ici et maintenant », la (4 et quelques millions de $ pour un piano, wow!) et de « l’importance » de se représenter dans l’instant plutôt que dans un futur possible.
Ah! la présence! ça c’est un truc qui échappe aux gars pavanants.
« Quelle culture! », dit-elle… et malheureusement elle n’agit pas dans « Giacomo Joyce » où le héros s’appelle en réalité James Joyce, mais face à un gars qui bouge péniblement (et lourdement) dans le massif forestier de ses fiches de lecture, parfois même avec comme seul référent un quatrième de couverture… et là il lui faut combler les trous… et l’on ne compte pas les instants perdus… et l’on se perds en rêvant l’élégance du langage des oiseaux…
Passionnant, Bref, votre lien, on y apprend que la survie de l’humanité passe par le… langage !
Ce qui répond parfaitement à Alba, qui pense que ça sert à rien !
Annibal 2 dit: 25 novembre 2014 à 12 h 50 min
Passionnant, Bref, votre lien, on y apprend que la survie de l’humanité passe par le… langage !
Ce qui répond parfaitement à Alba, qui pense que ça sert à rien ! »
ce serait sans compter que pour Albacore, ce gros (th)on, les linguistes sont des imbéciles: TOUS, et qui ne connaissent rien à Clément Rosset
Y aura-t-il des survivant-e-s à ce billet ?
Je vous explique :je me suis souvenu que j’ai eu un toubib (dont je tairai le nom)passionné par/le/du Japon (il officiait au truc des métallo rue oberkampf dans le 11) – c’était dans les années fin 80 début … j’sais plus – tjs est-il qu’il m’a branché (étais-je équipé de l’écho des savanes en salle d’attente ? j’n’avais aucun complexe)PUNAISE, me souviens pludutout (et personne ici n’a ranimé le nom de cet auteur jap’ qu’il m’a fait découvrir ; il nous informe qu’un vielle homme avant de mourir va dans un lieu spécial, ; paie pour avoir, avant de partir une très jeune fille, vierge … de mémoire, aucune obscénité, genre « usetcoutumetradition »
ce n’est qu’une trame grossière (à l’époque (sic), les japs’ au cinoche … lecture, même pas subversive, qui lisait la littérature jap – perso, si je n’avais pas eu ce toubib & l’écho des savanes & dodes caden & … last but not least : Jacques Chirac, himself
well, c’était qui cet écrivain jap’, qui confiait à la planète terre, avant de crever,vieil homme payait pour … jouir d’une jeune vierge … avant de crever ?
Je l’ai lu.
Ce n’est pas un vieil homme ; ce sont tous les vieux hommes qui vont dépuceler des jeunes filles vierges avant de mourir. Jeunes filles que l’on va voler dans des campagnes etc. Mais je crois me souvenir qu’elles étaient droguées pour ne pas savoir ce qu’elles vivaient et vendues très cher. Et parfois le vieillard attendait plusieurs jours la livraison de chair fraîche.
Je suis à ce jour dans l’impossibilité de vous dire le nom de l’auteur.
C’est LES BELLES ENDORMIES de Yasunari Kawabata.
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