Dans l’atelier de l’écrivain, par-dessus son épaule
A-t-on toujours envie d’aller faire un tour à l’arrière du côté des casseroles, là où la sauce mijote encore, avant de savourer un plat au restaurant ? L’expérience peut s’avérer néfaste –et encore, il ne s’agit pas de se projeter bien en amont du côté des abattoirs ni même de subir à table le rituel du canard à la rouennaise baignant dans une sauce au sang frais constituée de sa carcasse, de sa moelle osseuse et son foie broyés dans une presse. De l’écrire provoque déjà un haut le cœur. J’y repense chaque fois qu’il est question d’emmener dans les cuisines de l’écrivain. Passionnant, édifiant, instructif pour un collègue de bureau ; pour le chercheur aussi ; mais pour un lecteur dilettante, ainsi que la critique universitaire a pris l’habitude de nommer le simple lecteur, celui ne lit pas un crayon à la main ? Pas sûr qu’il goûte l’épreuve.
Parlons alors de laboratoire plutôt que de cuisines. L’indiscrétion permet d’observer la chimie du vécu en fusion avant qu’elle ne soit transcendée en littérature comme un alchimiste métamorphose la boue en or. Du pain béni pour les généticiens et les biographes. Pour les autres, faut voir… Il y a plusieurs manières de s’y prendre dès lors que l’on a décide de se dévoiler – ce qui n’est pas si courant. Car dans toute œuvre, certains inédits méritent parfois de le rester, réservés au seul usage des chercheurs. Tout ce qui sort d’une plume, fut-elle la plus noble, n’est pas destiné à être mis sous le regard du commun. Il revient à l’auteur d’en décider. Qu’est-ce qu’on laisse et qu’est-ce qu’on garde ?
Ce peut être sous la forme de cahiers à l’état brut comme ceux qui constituent les Manuscrits de guerre posthumes (José Corti) dans lesquels Julien Gracq racontait, sous la forme d’un carnet de bord intime de soixante-dix-sept pages, aride, télégraphique, voire pauvre comme un procès-verbal, sa campagne du 10 mai au 2 juin 1940. Il y perdait en maîtrise ce qu’il y gagnait en vérité. Comme si la technique romanesque ne l’avait pas encore conditionné dans ses moindres réflexes littéraires.
Cela peut être sous la forme de l’inventaire méthodique de la bibliothèque personnelle de l’écrivain, sur le principe du catalogue raisonné, telle La Bibliothèque philosophique de Paul Celan (Editions de l’Ecole Normale Supérieure), répertoire recensant avec ses propres annotations et remarques en marge. près de 500 ouvrages (soit un dixième) lus et relus par un immense poète dont on s’accorde à penser qu’il a bouleversé la langue allemande dans la seconde moitié du XXème siècle, son laboratoire à poèmes, son atelier d’artiste – et il y a quelque chose de vertigineux à se dire que Fugue de mort,ou La Rose de personne,ont pris naissance dans ses réflexions sur le nihilisme, la mélancolie ou la résistance de l’humain, surgies du frottement de sa vie à ses lectures.
Cela peut être dans le chaos apparent du Journal de pensée (Seuil) de Hannah Arendt. On se penche par-dessus son épaule pour voir ce qu’elle écrit. Ce n’est pas de l’indiscrétion puisqu’elle a elle-même ouvert la porte. Et là, le vertige nous prend face à la masse de notes, la densité d’informations, la complexité des signes parfois indéchiffrables qui s’offrent au lecteur.
La pensée doit il est question dans le beau titre de l’ensemble se présente brut de décoffrage, dans toute sa rugosité, avec autant de redites que de fulgurances, de lenteurs que d’accélérations. Malgré l’abondance de citations, on aurait tort de le lire comme une anthologie. Prenons ce grand document pour ce qu’il : l’autobiographie intellectuelle d’une philosophe se donnant comme une théoricienne de la politique, qui sût penser les totalitarismes et l’homme de masse tout en restant en marges des groupes, partis et mouvements.
Une même impression de vertige nous prenait à la lecture des Cahiers (Gallimard) de Paul Valéry: une certaine fascination, teintée souvent d’incompréhension, devant le spectacle rare d’une intelligence en marche, d’une pensée à l’oeuvre, d’un work in progress. Avec lui, on a la chance d’observer le chaudron d’une intelligence hors pair en pleine activité. Une pensée qui s’intéresse moins à l’oeuvre et à l’auteur, qu’à ce qui fait l’oeuvre. La chose se présente comme une suite de fragments plus ou moins reliés entre eux, des explosions de pensée, des fusées éblouissantes. Réflexions, observations, maximes, critiques, souvenirs… C’est souvent brillant, parfois lumineux, quelques fois rigoureusement obscur et hermétique. Valéry y teste de nouvelles aventures de son M. Teste. Les réflexions sur le langage sont partout, d’autres sur la théorie des rêves sont assez surprenantes, de même que ses impressions de voyage en Italie. Le fourre-tout valéryen est une mine aux multiples pépites quand il n’est qu’un fourre-tout chez tant d’autres écrivains. Au fond, c’était son blog à lui.
Les fameux Carnets (éditions des Syrtes) de Marina Tsvetaeva,couvrant la période qui court de 1913 à 1939, sont de cette encre. Selon la loi du genre, il s’agit de notes à leurs dates les « »notes à leurs dates » » avec des blancs, des manques, des lacunes, mais l’ensemble présente un matériau fascinant. De quoi est-il question ? De tout car, dans l’oeuvre d’un artiste, d’une manière ou d’une autre, tout ce qui entre fait ventre. Les évènements politiques bien entendu, mais aussi la réflexion sur la littérature surgie de son intime commerce avec les livres et leurs auteurs, la misère de sa vie quotidienne, le problème du ravitaillement avant même la guerre, la question de la censure, et puis le froid, la peur, la nuit. Tout. Et « moi » en particulier puisque l’auteur se fait l’implacable témoin de son effondrement psychique. Elle s’observe comme un phénomène, avec l’illusion de maintenir une distance entre elle et elle-même. Elle parvient pourtant à effectuer ce pas de côté qui lui donne une acuité exceptionnelle dans le processus de poétisation d’un quotidien le plus souvent tragique. Elle se veut la spectatrice de sa propre désintégration. Car vivre et écrire, c’est tout un. C’est parfois écrit à la diable; d’autres fois, le premier jet est éblouissant. Il y a le meilleur et le moins bon. Tsvetaeva côté cuisine donne le sentiment d’un chaos génial et effrayant. Il s’agit bien de carnets et non d’un journal. La différence est sensible : dans le second cas, on trouve davantage de notes de travail, de brouillons, d’ébauches d’écritures, de comptes-rendus de rêves et de lectures et de relevés de comptes, que dans le premier, que sa fabrication destine plus naturellement à la publication. Des éclats de vers y côtoient des factures impayées.
Cela peut être sous la forme d’un entretien autour de l’exploration historique, méthodique et surtout technique de l’écriture de son œuvre à laquelle Mario Vargas Llosa vient de se livrer avec brio, générosité, et une curiosité inentamée pour tous les états de la littérature dans L’Atelier du roman (Arcades/Gallimard). La lecture en est aussi captivante malgré sa densité que celle du Journal secret 1941-1944 de Curzio Malaparte (Quai Voltaire) est assommante et sans intérêt.
Et puis il y a le journal d’un livre en cours, genre à l’intérieur du genre, dominés par deux modèles. Le Journal du « Docteur Faustus » n’a pas la notoriété du Journal des « Faux-Monnayeurs », du moins en France. Les tentatives d’André Gide et de Thomas Mann n’en obéissent pas moins à une même logique : faire entrer le lecteur dans leur atelier, lui faire découvrir leur laboratoire à personnages, lui montrer l’envers du décor. A l’époque, cela ne s’appelait pas encore un making of. Heureuse époque ! Pour avoir récemment relu le Gide qui date de 1926, et après avoir découvert le Mann qui remonte aux années 40, je dois avouer que le second m’a davantage emporté. Peut-être parce que le romancier, métamorphosé en mémorialiste de son oeuvre en train de naître, s’y regarde moins écrire et y prend moins la pose, et que le contexte (la guerre) est plus dense.
Le Journal du « Docteur Faustus » (Bourgois) est autant le reflet des tensions de l’époque que des conflits intérieurs de son auteur. Le souci d’Hitler n’est jamais loin de l’écrivain qui disait avoir été « contraint à la politique » jusqu’à devenir l’antinazi le plus irréprochable, le porte-parole le plus juste de l’émigration et l’exilé allemand le plus célèbre des Etats-Unis. Peu importe qu’on ait lu ou non son roman philosophique. Le récit de sa fabrication est passionnant en ce qu’il dépasse son objet pour nous livrer notamment de puissantes réflexions sur le caractère démoniaque de la musiquede Wagner à Schönberg. Ca se termine par l’évocation d’une journée ensoleillée dans les Grisons, à Flims. Alors qu’il corrigeait les épreuves du Docteur Faustus, l’écrivain comprit que le roman de sa genèse s’achevait et que celui de sa « vie terrestre » allait commencer.
J’ignore si le genre, pourtant rare, a déjà ses fondamentaux et ses invariants mais le fait est que j’ai repensé à ces deux livres en découvrant ces jours-ci la parution de Jours de travail (Working Days, traduit de l’anglais(Etats-Unis) par Pierre Guglielmina, 205 pages, 19 euros, Seghers). John Steinbeck (1902-1968) y tient entre juin et octobre 1938 le journal de l’invention au jour le jour, pourrait-on dire, des Raisins de la colère (traduit chez Gallimard par Marcel Duhamel et Maurice-Edgar Coindreau, titre qui a le mérite en français de faire entendre « Les raisons de la colère » contrairement à l’original anglais The Grapes of Wrath). C’est l’histoire d’une famille de pauvres métayers contraints par la sécheresse et la famine de la Grande dépression d’abandonner leur maison dans l’Oklahoma et de prendre la fameuse route 66 pour la Californie dans l’espoir d’échapper à la misère, de trouver du travail et, qui sait, un avenir.
Frappé par la situation, John Steinbeck avait pris contact avec la Farm Security Administration (Washington), un programme du New Deal mis en place par Roosevelt chargé d’aider les fermiers les plus pauvres via le ministère de l’Agriculture, afin qu’on lui facilite les contacts pour enquêter (et comment ne pas penser à la démarche similaire de l’écrivain James Agee et du photographe Walker Evans pour les reportages sur le même sujet que Steinbeck, destinés au magazine Fortune et qui donneront ce chef d’oeuvre Louons maintenant les grands hommes). On le mit en relation avec Tom Collins qui dirigeait alors un camp de migrants. Une amitié naquit entre eux et il fut même l’un des dédicataires du roman (« Pour Tom- qui l’a vécu »). Il est vrai que celui-ci, en le faisant venir sur le terrain à Arvin (Californie), lui avait fourni quantité de données statistiques, d’informations, d’impressions, de témoignages, de choses vues qui donnèrent au roman ses accents de vérité ; c’était d’autant plus indispensable que Steinbeck se doutait bien qu’il serait critiqué et attaqué à la sortie du livre par les grands propriétaires qu’il mettait en cause dans un roman que, toute façon, il présentait comme rude et révolutionnaire. Ce fut déjà le cas des reportages sur la situation désespérée des migrants de la Grande Dépression, qu’il tira de ces matériaux. A Salinas même, sa ville natale dans le comté de Monterey, Californie (le film A l’est d’Eden y a été tourné), qu’il savait si conservatrice et violente dans son anti-intellectualisme, on brûla publiquement ses livres dénoncés comme « de la propagande juive » et les fermiers associés lancèrent une campagne de calomnie le faisant passer pour pervers, drogué, juif (sa famille, d’origine allemande, était pourtant membre de l’église épiscopalienne).
Malgré le succès de Tortilla Flat et de Des souris et des hommes, c’est incontestablement son grand roman, auquel l’adaptation cinématographique de John Ford avec Henry Fonda dans le rôle principal a donné une aura aussi durable que son prix Pulitzer 1939. L’ambiance en est bien particulière, profondément marquée par le contexte historique tant national qu’international (Hitler discourant sur la paix et s’apprêtant à rouler la France et l’Angleterre dans la farine à Munich), double registre sur lequel se greffe sa guerre intime, personnelle, avec les mots, pour aboutir à noircir au stylo noir 619 pages d’une écriture régulière, presque jamais raturée, parfaitement interlignée. Et pour autant, cela lui parait la pire des périodes pour écrire un roman car comment peut-on rester assis à se gratter la tête face à sa page blanche quand dehors tout conspire à lui nuire …
Ce journal, nombre d’écrivains pourraient le contresigner, l’endosser, l’avaliser aujourd’hui encore. Car ses tourments sont les leurs, ses doutes, ses hésitations, ses découragements, tout ce qui fait le quotidien d’un écrivain attaché à « cartographier les journées et les heures de travail effectives d’un roman »– étant entendu que les Raisins de la colère lui a pris à écrire trente six ans + cinq mois.
On voit ses ennuis domestiques interférer sans cesse avec ceux de ses personnages, sa famille de papier rejoignant sa propre famille, le réel se mêlant à la fiction jusqu’à ce que tout s’enchevêtre dans cette activité de greffier de son propre imaginaire, au sein de ces cahiers qui ont la vertu de lui « ouvrir l’usage des mots » et, ce qui n’est pas rien, de l’apaiser, de le calmer. Car il n’a de cesse de tempêter : il maugrée contre la machine à laver dont le ronflement l’empêche d’écouter de la musique alors que cela lui est indispensable ; il forme des vœux pour trouver des moments de solitude absolue (pas facile dans la maison de Los Gatos qui fait 75m2), disparaître pour tous et pour chacun, loin de sa future ex-femme et de sa future nouvelle femme, loin de tout remue-ménage, du bruit, des sollicitations, des problèmes ; il s’effraie de l’interminable perspective d’une écriture qui s’étend et s’étend encore ; il se bat contre toute influence extérieure ; il est incapable de juger ses pages de la veille tant il les a relues ; il se reproche sa faiblesse de caractère, sa paresse ; par moments, il se dit qu’il n’écrit pas vraiment mais « sort des mots » glissant « comme des raisins hors de leur peau », en prenant garde de ne pas les laisser s’empiler dans leur empressement à sortir; ses nerfs lâchent, la dépression le guette et il faut continuer malgré la grippe intestinale qui s’invite au mauvais moment. Et quand il écrit la scène de la grève, il se met en situation de gagner lui-même cette grève !
On le voit se reprocher l’imposture du succès vécu comme un malentendu (« De la tricherie ! ») après les acclamations qui ont fait cortège à Des souris et des hommes. Tant et si bien qu’en en sortant pour se lancer dans le projet des Raisins de la colère, il se demande s’il est capable d’écrire un livre honnête. Il a tellement peur de décevoir ses lecteurs, mais il n’a pas la force, vide de toute énergie, émotionnellement ravagé, incapable de trouver le sommeil. Il faut le lire comme le journal d’un homme en colère car c’est bien le sentiment qui court tout le long, même si l’on imagine pas que l’on puisse composer une œuvre d’une telle ampleur, d’une telle puissance dans un perpétuel état de tension. Selon le traducteur dans sa préface, « temps » est le mot le plus employé dans ce Journal. C’est possible. « Ah si seulement j’avais du temps… ». On en est tous là, les écrivains, grands ou petits.
Le 3 septembre à 11h, il tient enfin son titre grâce à celle qui partage alors sa vie et tape son manuscrit à la machine, sa première lectrice. C’est bête mais dès lors que le titre s’impose « le livre a enfin une existence ». Carol l’a trouvé dans The Battle Hymn of the Republic (1862) de Julia Ward Howe, elle même inspirée par le livre de l’Apocalypse (14 : 19-20). Un titre qui emballa Steinbeck car il lui faisait penser à une marche militaire !
« Mine eyes have seen the glory of the coming of the Lord:
He is trampling out the vintage where the grapes of wrath are stored;
He hath loosed the fateful lightning of His terrible swift sword:
His truth is marching on. »/« Mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur;
Il piétine le vignoble où sont gardés les raisins de la colère;
Il a libéré la foudre fatidique de sa terrible et rapide épée;
Sa vérité est en marche. »
(« Photos de Dorothea Lange pour la Farm Security Administration à l’exception du portrait de John Steinbeck -en haut- et du pictogramme tiré du film de John Ford avec Henry Fonda -en bas »)
1 366 Réponses pour Dans l’atelier de l’écrivain, par-dessus son épaule
@ mon humour, qui oxygène pourtant chacun de mes commentaires.
En effet, François, Ulrike et Benoît m’ont dit qu’ils y étaient très sensibles, en quoi ils restent des aficionados de la RDL. En revanche, sont un peu gênés par celui de bouguereau et de son fameux bestaire : cloadiyo, renfield, bonne clopine, dirfiloo, delalourde, polo, dédé, tèrezoune, baroz, béré, mon larbin, rénateau.
Nous n’avons pas les mêmes valeurs, Ed :
https://youtu.be/lQb0AgeZl_g?list=PLRBK5CauK9l8X3mzS-HDui2JgqhnUsa9w
Qui est mon larbin jjj ?
Oui allez la folle. Va faire tes longueurs j’ai pas le souvenir de t’avoir sonnée. Mais ne te fais pas trop d’illusion : tu feras fondre ta graisse mais pas ta con.nerie.
Renaud Camus c’est aussi :
» Mardi 9 juin [1987], 9 heures et demie. Ce fut d’abord, plus tôt, une illumination sur l’autoroute, comme j’entrais en Toscane, samedi soir : beau soir de juin sur les campagnes blondes, lumière qui s’allonge sur les champs de coquelicots, belles fermes et beaux villages sur les collines. […] Je dîne au Cavallino, lisant Vittorini entre les plats. Quel plaisir de rêver à Piazza Armerina en face du Palais Vieux ! Mais, c’est avec la statue équestre de Cosme Ier que j’ai les meilleures relations, sans que je puisse bien démêler si mon commerce le plus heureux est avec le cheval ou avec le grand-duc lui-même. Les statues équestres sont toujours de hauts lieux de l’esprit, surtout quand elles se détachent sur le ciel, comme celle d’Henri IV au Pont-Neuf, ou qu’on mange des tortellins à la panne contre leur socle. Vittorini, lui, déraille un peu, cependant. […] Heureusement, Shakespeare s’obstine entre les pages jusqu’à la fin, dans Conversation en Sicile. Le père cheminot donnait à lui tout seul des représentations dans les salles d’attente des gares de montagne. Et le cavalier des statues équestres, c’est toujours un peu le vieil Hamlet, doublé du Commandeur. Allons, tout se tient. Une demi-bouteille de chianti doit y être un peu pour quelque chose. La symbolique du vin tient d’ailleurs un rôle très important, dans le livre. Ce soir, c’était mon habituel rosé Antinori. Il m’en faut peu. »
Renaud Camus Vigiles, Journal 1987 Editions P.O.L, 1989
Ou encore ces lignes :
« Plieux, vendredi 19 mai 2017, minuit et demi. Un jour, dans une salle sombre de la Wallace Collection, à Londres, j’ai été illuminé, comme elle l’était elle-même, par des tableaux hollandais à travers lesquels s’engouffrait le ciel, jusqu’en les profondeurs bien cirées de l’antique édifice victorien, aux lourds rideaux tirés. C’étaient des marines de Wilhem Van de Velde le Jeune, un peintre auquel je n’avais jamais porté attention plus tôt et que je distinguais à peine, jusque là, des autres membres de son abondante dynastie. Cependant je ne l’ai jamais oublié.
[…] La mer s’y montrait rigoureusement étale, toute en reflets, comme un parquet de salle de bal. Tout y semblait dans l’attente d’un dieu, ou de rien, ou dans la jouissance d’un silence. Les bateaux aux coques brunes, ou noires, parfois relevées d’un peu de cramoisi, y déployaient de larges voiles blanches, ou grises, ou tabac, lie-de-vin, qui se détachaient tranquillement sur l’azur, dans la lumière. Et derrière elles, au-dessus d’elles, ces ciels inoubliables que j’ai dits, bleu ciel et blanc, dont l’allégresse immobile, malgré les nuages blancs qui les parcouraient, irradiait vers les boiseries acajou, vers les autres tableaux, vers les visiteurs qui passaient, en contre-jour, et dont on n’eût pas du tout été surpris si une grande ombre s’en fût détachée à travers la pénombre. On eût juré, ces toiles de dimensions modestes, qu’elles étaient de formidables machines à produire de la sérénité éclairée. »
Renaud Camus Juste avant après, Journal 2017
Et encore ces lignes :
[Rome, Villa Médicis] « Mardi 3 févier [1987], 4 heures et quart.
Certaines journées d’hiver en certains lieux somptueux sont plus émouvantes que tout ce que peuvent offrir le printemps ou l’été, parce que l’on peut se convaincre que la vie telle qu’elle est là n’a rien d’extraordinaire, qu’elle ne hausse pas le ton pour nous plaire, qu’elle se montre à nous, malgré la splendeur, dans une simplicité qui lui est quotidienne. Je tourne en vain autour d’un souvenir très flou, peut-être imaginaire, d’une terrasse en Périgord, un jour d’hiver — mais c’était peut-être au printemps : il suffit que ce ne soit pas pendant la saison. Ici, dans le parc, les jardiniers taillent les haies. Il fait assez frais, mais très beau. Marcher sur la terrasse, au-dessus du viale, entre la villa et ma maison, leurs travaux d’un côté, donc, et de l’autre la ville… Il n’y a pas dans l’année d’époque moins touristique, à Rome. On n’aperçoit pour ainsi dire pas d’étrangers, le long des rues. Ce silence, cette lenteur, cette tranquillité, cette merveilleuse ordinaireté de la beauté, ce pourrait donc être la vraie vie ? Un jour si beau être cette chose si rare, un jour comme un autre ? »
Renaud Camus Vigiles Éditions P.O.L, 1989
Textes publiés par Emmanuel F. sur l’excellent blog « Fine Stagione »
Et me chauffe pas parce que ton histoire de poils pubiens m’est restée en travers de la gorge. Tu es immonde. Mon corps m’appartenait et personne, pas même une vieille folle jalouse, n’a le droit de parler de mon anatomie comme ça. Que tu parle de ton corps répugnant- de ton point de vue – passé encore, mais fous la paix aux autres. La fouteuse de m…, c’est toi.
Écoutez, ed, nous n’avons pas gardé les vaches, cochons, oies, dindes, chèvres, ensemble. Vous êtes de plus vulgaire . Votre miroir ne vous renseigne pas assez
citations incontinentes de Renaud Camus sur le prestigieux blog à passou, diable ça souffle dans les voiles.
Dear Baroz, Camus eut la villa Medicis en dragouillant Jack Lang, idem pour Guibert. Autre temps autres maures, Jack pompe maintenant l’institut du monde arabe (JJJ-> IMA) mais les pensionnaires de la Villa Medicis restent aussi blancs qu’Alger.
Alget et Casablanca
Alger
si jazzi, c’ est pour halloween
https://www.google.com/search?safe=active&client=ms-android-samsung&source=android-browser&ei=Y9iYXK6RJs_EwAKDpJDQAw&q=halloween+tricks+and+treats&oq=halloween+tricks+and+treats&gs_l=mobile-gws-wiz-serp.3..0i71l5.0.0..14289…0.0..0.0.0…….0.qu81muYP80M
tricks and treats
je ne sais si lien avec le votre.
merci Phil pour Alger la blanche
merci jazzi pour la pension Mermonts et le marché de la Buffa, où perchée sur un cageot posée à l’ envers, Mina haranguait la foule » mon fils va gagner la guerre » etc.
13.53 mon larbin ? parfois, je comprends que c’est moi par rapport à jazzm ; d’autres fois, je pense que c’est william legrand ; de tte façon, l’sapré boug, donnera jamais les clés de sa cave, s’explique jamais, dit qu’il faut l’décoder comme il est. Mais on sent bien que jc, gwg, sergio, bloom ou MàC lui manquent, pour lui de la grande époque, on peut point le consoler pour ça, mais quoi faire pour l’aider ? Est reparti en énième cure de vittel.
Phil,
j’aime les risques que Paul Otchakovsky-Laurens a pris en l’éditant (éditions P.O-L.). C’était un « artisan rigoureux, intransigeant, indépendant » comme le définira Antoine Gallimard.
Pour Renaud Camus, je déteste ses engagements politiques et humains (racisme – antisémitisme) mais je lui reconnais sur le plan littéraire de grandes qualités dans ses écrits de voyage (Il n’est pas que l’auteur de « Tricks » !),ainsi que son action culturelle auprès de Robert Misrahi, Danièle Sallenave, Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Pascal Quignard, Emmanuel Carrère, Jean-Paul Marcheschi, Michel Cassé, Michel Deguy, Jacques Roubaud, Paul Louis Rossi… j’aime aussi sa passion pour la musique (festival à Lectoure).
Pisser, histoire artistique de l’act de :
http://www.pangea.news/storia-artistica-della-pisciata/
[Pour italophones]
oui Christiane, Camus est un admirateur d’Elgar. qui peut dire si sa notoriété tardive grâce a sa théorie du « grand remplacement » eût incommodé Barthes..car son jugement importe plus que celui de l’homonyme Camus
sculpture de calder à grenoble
C’est finalement Calder qui, après une visite du campus, choisit l’un de ses projets, La Cornue. La forme étrange doit rappeler le récipient du même nom utilisé par les chimistes.
Avant le grand remplacement, il y eu « l’affaire Camus », Phil…
Il est indiqué : Lire la note du blog La République des livres : Renaud Camus tombe le masque
Andrée Chedid a été visiteuse de prison et suivi des gens qu’elle y a rencontrés dont un jeune mexicain devenu peintre qui tenait « sa » galerie qui était aussi « son » atelier :c’est là que je les ai rencontrés un jour où j’y passais;A.Chédid avait écrit des moèmes pour la publication desquels elle demandait au peintre de donner des peintures;
des poèmes
ce peintre s’est finalement suicidé très jeune sous l’emprise de la drogue;la galerie leur avit fait semble-t-il « beaucoup » d’amis qui étaient-aussi-artistes etespéraient y exposer! dont un prof de maths qui sculptait et qu’on me présenta
bonjour Passou, j’ai mis en ligne ici à deux reprises un court texte très anodin, sur une statistique concernant mon pays, avec un lien.
pourquoi ce message a-t-il été bloqué? merci
Dear Baroz, dans le genre, Léautaud a écrit dans son Journal pire que Camus, ce fut publié en 1956 et passé comme une lettre à la poste. Cinquante ans plus tard, les postiers ont droit de regard.
expliquez-nous vos statistiques, dear Claudio Bahia. ici les liens sont cliqués uniquement s’il s’agit d’histoires de fesses. comment va la dictature ?
« ici les liens sont cliqués uniquement s’il s’agit d’histoires de fesses. »
Conjuguez pour une fois, vos verbes à la première personne du singulier, Phil. Pour une fois vous en sortirez,comment dire ?
« grandi ». Voilà, c’est ça.
« … s’est finalement suicidé très jeune sous l’emprise de la drogue… »
Ce fut un vrai suicide ou un incident de parcours* ?
*Overdose ou mauvaise évaluation de la réalité — p. ex. « Je peux voler », et il se jette d’un pont —.
sur le « nous n’avons pas les mêmes valeurs »
https://etudiant.lefigaro.fr/international/actu/detail/article/en-inde-les-etudiants-en-slip-pour-eviter-la-triche-lors-d-un-examen-19403/
Sans déconner, Phil, ça fait trop trop longtemps que vous tournez autour de Renaud Camus. Sa langue pure supremaciste -gay-raciste-nationaliste-catho-de-souche, et surtout, baiseur hors pair(e) , au coin du feu, vous inspire ?
Alors allez-y , nom de chien.
Ici, les à-la-peau-dure ont amplement démontré leur résistance à toute épreuve.
Ne faites pas comme Morand, assez lâche dans son attitude petit chien-chien à sa princesse. Et pas que.
Le lien que renato met à disposition se propose de retracer l’histoire du jet d’urines en peinture. Où va l’histoire de l’Art, j’espère qu’en dehors de Dali aucun ne s’est mis au caca!
Marie, l’aperçu de la prose donné par Christiane fait envie, RC a évolué , c’est certain. Il y a peut été un avant et un après une ligne politique qu’il a adoptée et peut être même réussit il à se dégager de ces options quand il écrit. Je ne le connais pas, je découvre.
Rose, si j’étais en age de passer un examen, dans ces conditions, il me faudrait à titre exceptionnel subite une extraction de cerveau. Bref plus la peine de se présenter, la mort assurée.
Mme Sassoeur, je ne comprends votre irritation. Je ne suis pas séduit pas l’écriture de Camus, simplement agacé des censures qui lui sont appliquées par des plumes tueuses aux faibles talents. Laissez Morand dans sa constellation, quelques coudées au dessus.
SubiRe.
Tout savoir sur les pétitions P1 P2, P(n).
( coin d’oeil aux matheux)
D’un scandale l’autre: l’affaire Renaud Camus et la faillite de la critique intellectuelle.
Le lien précédentes est bien sûr pour Phil.
Pas d’histoire de fesses.
Quant à Morand, cent coudées au dessous du moindre opérateur radio…
Le lien précédent, qui retrace toute l’agitprop de St Germain.
Il faut le lire Phil.
le lirai volontiers, Marie Sasseur. L’affaire Camus aussi affligeante que l’interviouve de Mona Ozouf par Birnbaum Lemonde contrainte d’imaginer son père collaborant, eût-il vécu.
…
…trop heureux ; de constater que la Chine, fait l’unité de l’Europe, par ses accords en commerces; et retombées économiques,!…
…merci,!…
Pourquoi, Bérénice, vous êtes de celles qui font une discrimination entre lit et alcôve ?
Dali n’est pas un bon exemple.
En tous cas, pour mes 18 ans mon bon père m’avait donné une petite boîte de Manzoni, et je l’ai très bien vendue — il ne fallait pas l’ouvrir, naturellement.
@ Notre président, ce jour : « Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans les lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des lieux définis comme interdits ».
Ce qui me rappelle cette fameuse saillie du brave Robert Pandraud à l’intention du pauvre Malik Oussékine (1986) : « Si j’avais un fils sous dialyse, je l’empêcherais d’aller faire le con la nuit ».
C’est toujours un peu les mêmes turpitudes en matière de gestion de l’ordre dans la rue… quand ça tourne mal…
Je souhaite à cette brave niçoise en GJ de se remettre très vite d’aplomb en haute voltige. Malik, lui, n’eut pas cette chance. Remember.
Mona Ozouf parle l’hitlerien, Phil, so, une langue à moi étrangère.
Avec ses yakafaucon, sûr que l’histoire en eût été changée.
Ce que je n’aime pas chez jjj, c’est son ton professoral quand il évoque le MO.
@ dirfilo C/O (JJJ->IMA)
MO, pour l’instant = Maintien de l’Ordre, Malik Oussékine et Mona Ozouf. Si vous voyez autre chose, n’hésitez pas, c’est une proposition de jeu du soir à l’apéro, en attendant le retour de Marie O’Sasseur.
Vu les biscuits apéritifs Camus mis en ligne par christiane il faut vraiment n’être pas trop difficile à satisfaire.
JJJ, en résumé, c’est une affaire de moyen orient.
non,renato,un suicide en se jetant du haut d’une mezzanine de la chambre où il vivaitavec une amie;l’incident de parcours, c’est qu’il avait tué un homme sous l’emprise dela drogue-d’où prison-mais il avait des copains qui lui portaient sa dose à la galerie où il avait un matelas et il buvait beaucoup de bières…il ne tenait pas tout ça;il avait été écharpé une fois par une voiture etété blessé à la jambe . Il travaillait beaucoup à sa peinture;je lui portais parfois des choses comme de l’encre,du papier;on l’aimait bien et il faisait des travaux qui intéressaient(pas que moi!)
bonsoir
19.31, Bravo, vous suivez, mon omi !
Une info effrayante entre temps, qui vient de tomber sur nos téléscripteurs :
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/03/24/2-000-condamnations-en-justice-depuis-le-debut-du-mouvement-des-gilets-jaunes_5440594_1653578.html
@ expliquez-nous vos statistiques,
bon d’abord je disais bonjour à tous, espérant que vous aviez passé un bon weekend, loin de vos smartphones et computadores.
Puis j’annonçais une statistique toute récente qui disait que 72 % des publications scientifiques publiées au Brésil étaient l’oeuvre de femmes, le taux le plus élevé de toute l’Amérique ibérique, donc incluant Espagne et Portugal; et je demandais s’il y aurait des commentaires; c’était tout et rien que cela.
pour référence je mettrai le lien séparément, on verra
Renato, ces quelques lignes donnent tout de même une idée de sa sensibilité. Il n’a pas ait d’une brute dénuée d’humour. C’est surement insuffisant mais ces passages m’ont plu.
@ l’Amérique ibérique, donc incluant Espagne et Portugal;
c’est une vue géo-culturaliste un peu… boucheronienne, ça, non ? Pas mal, CB !
à Phil, voici le lien, si toutefois
https://istoe.com.br/mulheres-assinam-72-dos-artigos-cientificos-publicados-pelo-brasil/
à propos, vous devez tous vous aussi taper votre nom et adresse mail à chaque fois que vous envoyez un message ??
Claudio, c’est bien, quel dommage que Bolsonaro ne soit scientifique ni femme. Grande inquiétude pour le Brésil dans cet avenir immédiat qui lui est confié. Il aura le temps de faire des dégâts, d’ailleurs il a commencé en accordant sa bénédiction à l’agro-alimentaire et en supprimant le ministère de l’écologie. Ce type fait peur.
Cher JJJ,
je n’arrive vraiment pas à capter ce que pourrait bien être une vue géoculturaliste boucheronnienne, je suppose que c’était dit dans l’humour; bref, comme vous pouvez l’imaginer, je ne fait pas partie du lanterneau sociologique « parisien », aussi compliqué que l’Orient….
Claudio Bahia
oui, à chaque fois ; c’est terrible.
Bérénice
par la fenêtre, vous pouvez avoir quelqu’un qui vous souffle les réponses
M-O
micro-organism.
JJJ : Musée d’Orsay, of course !
Oui Claudio Bahia depuis quelque temps il faut remplir soi-même le questionnaire d’identité ! C’est gonflant !
@l’Orient….
Et Philippeville au Paraguay, c’est le quart d’heure coloniale qui fait des siennes ?
« … ces quelques lignes donnent tout de même une idée de sa sensibilité. »
Si on aime les poncifs on est servi, et puisque je ne les aime pas…
« Le Brésil est le pays ibéro-américain avec le pourcentage le plus élevé d’articles scientifiques signés par des femmes en tant qu’auteur principal ou en tant que co-auteur, selon l’Organisation des États ibéro-américains (OEI). Entre 2014 et 2017, le Brésil a publié environ 53 300 articles, dont 72% ont été signés par des chercheuses. »
Mais bien sûr, cl’audio , en science, ça marche comme en « lettres » . Publish or perish.
Nous, on a le cnrs pour les sciences humaines, les frères Bogdanoff pour la science-fiction, et E. Teissier pour les constellations.
Oui, Bérénice, de très beaux textes, parfois emplis de musique ou d’art.
« Nous avons écouté en chemin le sublime adagio qui est à lui seul tout ce qui existe de la dixième symphonie de Mahler. On dit toujours : la dixième est (très) inachevée, il n’en existe qu’un mouvement (sur les quatre ou cinq qu’elle aurait sans doute comportés). Mais si Mahler ou quelqu’un d’autre avait eu l’idée de donner un titre à ce mouvement, L’Adieu à la vie ou Fin d’été à la montagne, et de le considérer comme une œuvre autonome, un poème symphonique ou une suite pour orchestre, par exemple, tout le monde serait d’accord pour y voir sans réserve un chef d’œuvre de plus, et tout à fait complet, parfaitement comparable aux Métamorphoses de Strauss (avec trente-cinq ans d’avance). Il s’agit en tout cas d’une de ces œuvres musicales, comme les Métamorphoses, comme Siegfried Idyll ou le prélude de Lohengrin, qui ne vont nulle part, qui font du surplace (pendant une bonne demi-heure, en l’occurrence) – inutile d’écrire que cette remarque n’est pas à prendre en mauvaise part, bien au contraire : l’art du surplace est un des plus hauts qui soient, en musique. […]
Jeudi 18 octobre, une heure et demie du matin (le 19). J’ai assisté cette après-midi, dans la clairière des Trônes, puis dans celle de l’Être, à un merveilleux concert de musique de chambre du vent. Il est meilleur dans les formes intimes, je trouve, que dans les vastes compositions symphoniques où il a tendance à exagérer les effets dramatiques et les grands crescendos un peu trop prévisibles. Dans le quatuor de chênes ou le quintette avec orme, il est exquis de délicatesse, de nervosité, d’invention, d’humour, de tendresse et de véhémence. Même ses silences sont incomparables, abrupts comme ses meilleurs effets de timbre, baguenauds, déhanchés, et soudain exaltés, lyriques et puis non, soumis à force d’insoumissions contradictoires. »
Renaud Camus Vue d’œil, Journal 2012 Éditions Fayard, 2013
Claudio Bahia
oui, dans l’humour
L’humour a été pour moi, tout le long du chemin, un fraternel compagnonnage ; je lui dois mes seuls instants véritables de triomphe sur l’adversité.Personne n’est jamais parvenu à m’arracher cette arme, et je la retourne d’autant plus volontiers contre moi-même, qu’à travers le « je » et le « moi », c’est à notre condition profonde que j’en ai. L’humour est une déclaration de dignité, une affirmation de la supériorité de l’homme sur ce qui arrive.
in La Promesse de l’aube
J’ai vu le coin où R. Camus passait ses vacances à la montagne pour enculer tranquille, c’est assez retiré et assez cheap.
J’ai lu rapidement votre article, Claudio. Les chiffres sont ahurissants. Même dans les pays moins « féministes » que le Brésil la part des femmes est presque de 50%.
Que font les hommes ibéro-américains? La sieste?
Christiane, les textes de Renaud Camus que vous citez sont tout simplement magnifiques. Dommage que beaucoup de monde ici ne s’intéressent qu’aux passages pornos ou polémiques…
Machos, ils passent leur temps à chercher à asservir les femmes ou pro bolsonaro ils vont chasser l’indigene.
20h33 oh là là, Il va falloir que je m’affine comme un fromage alors ou que je resserre les mailles d’un filet de pêche trop lâchés. Il me manque tous les livres que vous avez lus et que moi pas.
water closed, lui ne connaît qu’une justice.
Celle des délinquants.
Il a apprécié le pédophile Matzneff, le repris de justice Zemmour et maintenant le voilà en transe devant R. Camus. Est-il « innocent », ce pauvre litteraire.
20h39 c’est un propos homophobe et de plus de classe et méprisant. On peut tres bien bien faire l’amour dans l’herbe, c’est sans prix.
J’ai été coiffée comme la fille rousse du film sur arte.
L’erotomane hystérique en mal d’enfant à 21h06, sait de quoi elle cause, la cannibale.
Moi, les »innocents », je ne les calcule pas.
@Closer
« Mardi 25 février 2014, une heure du matin (le 26). […] Ma vue baisse. Je m’en faisais l’autre jour la réflexion entre Paris et Plieux, sur l’autoroute : je vois moins bien qu’avant, les nuances sont moins délicates, la profondeur de champ plus sommaire, je perçois moins les degrés, les passages. Néanmoins, en vieillissant, si l’on voit moins bien, on voit en même temps beaucoup mieux. C’est qu’on voit tout à partir de la perte — autant dire de la mort.
On voit les choses, les paysages, les êtres, à partir de notre propre mort, un peu de l’autre côté du miroir que nous sommes déjà ; mais aussi à partir de leur mort à eux, du lent travail sur eux, en eux, mais parfois très rapide, de la mort. En chaque objet que rencontre notre regard, pour peu que cette ville, ce village, ce visage, ce fauteuil, ce lit nous soient un peu familiers, aient déjà une histoire en nous, nous apercevons ce qu’ils ne sont plus, ce qu’ils ont été, ce qui les a quittés, ce que le temps a transformé en eux et détruit. À cet endroit X nous a dit ceci ou cela ; là il y avait un pont ; ici nous sommes tombés en panne, Y et moi ; ma mère disait toujours qu’à partir de ce point-ci le plus dur était fait, elle se sentait presque arrivée. Tant qu’on n’a pas duré un peu on ne comprend rien à la poésie d’exister, qui est faite d’accumulation, d’effacement des détails, de relief du temps, d’écrasement des époques.
Je rattache cette observation à mon vieux thème récurrent — bien qu’il me demeure obscur (par définition) — de la complexité par le manque. Dans cette perspective ce ne serait pas le plus, qui rendrait plus complexe, mais le moins : la dérobade des liaisons, le trou de mémoire, la déchirure à midi. Je compte beaucoup sur Alzheimer pour achever de m’éclairer. L’autre jour je n’arrivais pas à retrouver le nom de Robert Desnos. Faisait écran celui d’Yvon Delbos, qui m’est pourtant beaucoup moins familier. »
Renaud Camus Morcat Journal 2014 Chez l’auteur, 2015
« L’ancien terroriste d’extrême-gauche, déclaré coupable de plusieurs homicides pendant les «années de plomb» et installé en France à partir de 1990, a reconnu pour la première fois, le 23 mars 2019, avoir commis ces meurtres. Il avait bénéficié d’un intense mouvement de soutien d’intellectuels de gauche lorsqu’il fut menacé d’extradition en 2004. »
On aura reconnu qu’il s’agit de Battisti, protégé par la gauche française jusqu’au sommet de l’Etat. Je ne comprend pas comment l’Italie a pu accepter cela…
Fred Vargas doit se sentir à l’étroit dans ses chaussures…Numa saia justa, comme dirait Claudio.
Fools Are a Long Time Comin’
https://www.youtube.com/watch?v=DOVLOIysU1g
Si la folle dingo donne ici tous ses copier-coller de R. Camus, water closed va passer une nuit blanche, et sans viagra. Gaffe à l’étouffement final.
Dispo sur le net quelques passages « emouvants » de R. Camus dans » le jour ni l’heure », vraiment très bucoliques ses souvenirs . Souvenirs de travail sur Voltaire, ses parties fines de jeux de boules avec Pierre chez Christian, tout ça…tout ça, en excellent français.
S’asseoir, je ne comprends pas votre réponse, je note quand meme que:
1 pour décrire une pratique sexuelle homo( mais pas que) vous écrivez: il encule. A sec?
2 pour donner une idée peut être vraie de ses moyens financiers, vous écrivez cheap, comme si de plus c’était une faute, une tare, à moins évidemment qu’il fasse preuve d’avarice et dans ce cas nous aimerions dans le glauque sinon dans le mesquin. Auquel cas vous auriez raison .
@ Sasseur. Correcteur.
La cannibale, vous parlez! Pour 4 malheureuses cotelettes , c’est injustifié.
5, j’en ai oublié une plus petite que les autres.
Désolé Claudio Bahia mais rien de vous n’est bloqué
la-folle-qui-fume , qui a eu plaisir à mentionner ici son gai voisinage, avec R. Camus, aura quand même permis de clarifier ici certaines « positions ».
Le sujet
Une petite précision sur le souvenir qui a marqué Steinbeck, durant son voyage en Amérique, et que je n’ai peut-etre pas donnée. Elle s’appelle Ruby. Je comprends que l’image peut indisposer les « innocents » nombreux ici, mais elle a été la première. Elle s’appelle Ruby.
Je vous remets la photo.
Ceci dit, Sasseur, je n’ai jamais été tres bucolique, pastorale. La nature se suffit, c’est comme si elle s’offrait et nous caressait en nous éloignant de tous nos maux sans qu’il soit besoin d’une compagnie. Comme tout ce qui est beau.
Je me souviens avoir ramassé — sur le blog de l’obs — une charrette d’insultes pour avoir critiqué l’application de la « doctrine Mitterand » au cas Battisti.
Cela dit, Fred Vargas était et reste insignifiante.
@Je vous remets la photo.
De ce côté-ci nous avions un vaseux « Colombey-les -deux-mosquées » et Jacques Soustelle
Si on s’en tape pas de Camus, de Soustelle, de la France, de l’Algérie encore aujourd’hui, c’est une scène d’accident qui survient d’emblée sur le site de l’INA
https://www.ina.fr/video/CAF90037025
Si c’est pas malheureux ce si peu d’empreinte ibérique (DHH où êtes vous avec vos peaux d’orange à tout embellir ?)
Quel gâchis
Langoncet, merci de ne oas vous servir d’ un souvenir de Steinbeck pour vos camuseries qui vont droit sur le platane.
Contrairement à l’opinion commune, du politiquement éditorial correct, je n’ai pas vraiment aimé lire Albert Camus. Alors vos histoires d’Algérie française…
Bonsoir.
Jean Langoncer, je viens de parcourir sur wiki la biographie de J Soustelle. Il termine avant de mourir d’un cancer généralisé en passant par la case corruption et pour la secte moon. Incroyable au regard de son parcours
.
@ Jean LangonceT.
@Bérénice dit: 25 mars 2019 à 22 h 59 min
Jean Langoncer, je viens de parcourir sur wiki la biographie de J Soustelle. Il termine avant de mourir d’un cancer généralisé en passant par la case corruption et pour la secte moon. Incroyable au regard de son parcours
.
Merci de nous ramener dans les cordes
La sentence de wiki qui fait mal : La politique de Jacques Soustelle, qui est un ethnologue de formation, c’est l’intégration des Algériens musulmans à la citoyenneté française.
Aux curetons de formation, on opposera la recette de tripes à l’algérienne que DHH a eu la bonté de partager avec tous
Mort le 6 août 1990.:
http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jacques-soustelle
Pour Camus, Renaud, il serait plus juste de parler de textes remplis, plutôt qu’emplis, de musique et d’art. Du Genre
« Aimez-vous la musique?on en a mis partout… »
Il y aurait une thèse à faire sur le rapport entretenu entre les puddings littéraires à prétentions culturelles du meme, façon pages du Figaro magazine devenues folles, et son gout pour les pièces montées musicales elgariennes. Quand la patisserie musicale rejoint la patisserie littéraire avec Pompe et (Cir)constance.
Bien à vous.
MC
Le repos du paintre de plein air :
Pour les ibériques, d’un autre Camus :
Sasseur réussit à t il à les calculer?
J’ai vu ce film à sa sortie ou peu après ( cinema Le familial) . La féodalité d’une Espagne franquiste.
Réussira-t-il. Mes excuses bien matinales.
« Vous avez pris vos dispositions, fermé à double tour portes et fenêtres, prévenu vos amis et votre famille qu’il valait mieux vous oublier, vous êtes attablés devant votre cahier ou votre ordinateur, vous inspirez un grand coup et… aucune inspiration. Voici quelques conseils pour entretenir votre créativité, prodigués par Ray Bradbury en personne. »
A qui pensez vous, Marie,si vous pensez et si cet envoi doit avoir un destinataire ou plusieurs en particulier ? J’attends bien évidemment une réponse qui témoignera de votre habituelle délicatesse et non moins coutumière franchise.
Rapidement survolé, le conseil de la haine donne à voir ce qui motive les derniers posts un peu confus et tres mal rédigés de et alii. J’espère au moins qu’ils l’ont fait jouir.
La prose de R. Camus est sécrétion. Sueur et semence d’un côté (gymnastique), sentiments d’un autre (au repos). Une espèce d’auteur glandulaire qui ne cesse de suinter, de couler, de s’épancher, de dégouliner. S’il avait été hévéa, il aurait fait le bonheur d’un récolteur de latex.
Brenda Ann Kenneally, photographe :
à 6 h 41
paintre > pEintre
Pardon
@Petit Rappel dit: 26 mars 2019 à 3 h 22 min
Au moins, vos éreintements sont écrits avec élégance et esprit… et avec une prose parfaite.
Je ne sais pourquoi le nom de Renaud Camus est apparu sur ce fil de commentaires. Je me souvenais de nombreux textes de Renaud Camus parus sur un blog que j’aimais beaucoup « Fine Stagione » d’Emmanuel F. (maintenant fermé). J’y suis retournée, ai retrouvé ces textes mis en ligne. E.F. les aimait beaucoup. Il les mettait en ligne avec des photos (splendides) du même Renaud Camus.
Un jour, dans l’espace commentaire, sous une de ces citations, j’avais émis des restrictions quant aux positions politiques, au racisme et à l’antisémitisme de R.C. Il avait répondu que seules les qualités littéraires de ces textes et la beauté des photos le motivait. Il est vrai que son blog, somptueux, était tout entier éclairé par l’art et la littérature surtout concernant l’Italie ou la Corse.
J’ai donc lu, parmi des centaines d’autres sources et textes ces quelques textes de R.Camus. Il m’a paru logique de les poser ici ou la seule référence était ces « Tricks » assez peu remarquables…
Quant à juger du remplissage de ses chroniques musicales, n’ayant lu que ces deux-là, je ne en peux juger.
Un dernier point, M.Court. Serait-il possible que les préférences sexuelles de cet homme ou ses positions politiques aient influencé votre critique ? Pourriez-vous mettre en ligne une critique musicale qui vous paraisse digne d’éloges sur ces mêmes pièces musicales et musiciens ? J’aimerais beaucoup pouvoir comparer.
Bien à vous.
Bien vu Alexia Neuhoff. Ajoutez un graphomane qui laissera le témoignage du métrosexuel homo années septante, sans les vaines provocations d’un Dustan vite balayé par l’épidémie. Emergent parfois dans la prose ampoulée du châtelain déchu quelques trouvailles comme « achrien » et autres produits littéraires tirés de ses « églogues », petite machinerie faussement « in-nocente » d’où découle le grand remplacement, concept adoubé par Finkielkraut après réintégration de la partie sémite du côté des irremplaçables et maintenant qui fait les gorges profondes du Washington Post.
@M.Court
Pour que vous puissiez juger de la beauté de ce blog :
http://finestagione.blogspot.com/
Bien d’accord avec l’opinion de Paul Vacca, relayée par notre hôte. J’adhère point par point !
J’y ajouterai que la pensée de Proust est toujours consolante pour les créatifs empêchés, ou en soif de reconnaissance, ou pressés d’aboutir (comme Ed), ou définitivement considérés comme des cas à part : car elle permet d’ouvrir les vies les plus rabougries vers les horizons de la création, voire plus : elle les somme d’exister dans ce but. Et ça, c’est consolant, je trouve, surtout quand je considère, de mon étroite fenêtre, mes trois champs étriqués, mes 6 pauvres brebis et mon tout petit petit chien – les écrans ne sont donc pas les responsables de mes échecs, il suffit juste de les utiliser pour ce qu’ils sont, et d’accepter qu’il ne s’agit pas d’incriminer l’encre, ou le pixel, mais la main et le cerveau qui les utilisent, et d’accepter le risque de les mettre en danger.
« un graphomane qui laissera le témoignage du métrosexuel homo années septante »
Un peu plus que ça, Phil. Renaud Camus aura passé sa vie à l’autopsier : ses désirs sexuels et intellectuels, ses idées, ses émotions, ses ambitions, ses soucis, retranscrits au jour le jour, en toute liberté et franchise. Sans précautions ou prudence d’usage et en assumant tous les risques. On est pas obligé d’être d’accord sur le fond, mais je suis admiratif du principe et de la forme…
@Jazzi dit: 26 mars 2019 à 10 h 00 min
Courageux point de vue face à cette marée de commentaires vindicatifs.
@ CB « je n’arrive vraiment pas à capter ce que pourrait bien être une vue géoculturaliste boucheronnienne, je suppose que c’était dit dans l’humour ; bref, comme vous pouvez l’imaginer, je ne fait pas partie du lanterneau sociologique « parisien »,
_____
Bonjour Claudio, je comprends votre incompréhension. Je crois qu’elle s’explique par mes ellipses ou raccourcis qui génèrent souvent des malentendus, comme je l’ai remarqué. Je vais donc pour une fois m’efforcer de m’expliquer avec mon ton professoral, au risque d’une plus grande confusion encore. J’espère pourtant que non.
En fait, j’avais juste tiqué sur votre « taux le plus élevé de toute l’Amérique ibérique, donc incluant Espagne et Portugal »… Et bille en tête, voilà la logique ayant conduit à cette incompréhensible réaction primaire sur « l’Amérique ibérique incluant Espagne et Portugal » :
1 -> quand « on » en est resté à l’histoire de l’expansion des langues ibériques dans le monde américain du sud et du nord, « on » a tendance à considérer le foyer de l’Espagne et du Portugal comme étant a priori hors champ (ce qui est une vision purement européocentrique, j’en conviens totalement).
2 – or, quand, du Brésil, vous évoquez des proportions entre pays, vous croyez devoir inclure l’Espagne et le Portugal dans le comparatif. J’en ai déduit que pour vous, il n’y avait plus de foyer d’émission à partir de l’Europe, mais une nouvelle géopolitique de la compétition dans les publications féminines, désormais dominées par le Brésil, avec, par déduction, des productions espagnoles et portugaises quasiment satellisées. Et pourquoi pas ? Je n’ai pas d’objections, sauf qu’il faudrait introduire une TCEPA dans les proportions.
3 – Mon propre raccourci en conclusion n’était qu’une allusion clin d’oeil aux débats et controverses (sans doute trop germanopratins à vos yeux) qui eurent lieu à la rdl récemment, au sujet du relativisme historique de Patrick Boucheron dans sa directin d’un collectif sur « l’histoire mondiale de la France ». Souvenez-vous qu’il y était proposée une vision non française de cette histoire ». D’où, mon funeste parallélisme.
Est-ce plus compréhensible, ainsi, Claudio B ? Je vous souhaite une belle journée, en espérant que Bolsonaro va se calmer au contact de Trump comme Macron va le faire au contact de Xi Jiping.
… E la nave va.
@ Désolé Claudio Bahia mais rien de vous n’est bloqué
Avez-vous réussi à vous débloquer, CB ? Car nous sommes souvent victimes de telles pannes, et la direction du blog ne croit jamais utile de s’expliquer sur les extravagances de son robot. Vous, vous avez cette chance de l’éloignement géographique et de tomber dans le champ de son tropisme séfarade favori…
… « vindicatifs » ?!
Et pourquoi vindicatifs ? Sommes-nous sous régime communiste avec obligation de trouver des qualités la où l’on ne lit que des poncifs ? Ou bien les goûts de Madame Cuillère de Miel sont à considérer universells ?
Cela dit, on emploie l’adjectif « vindicatifs » lorsque quelqu’un pourrait avoir des raisons de vengeance ; or, je n’ai ni j’ai eu des différents avec RC, son trip du grand remplacement me semble de nature comique et je n’aime pas sa manière ; et lui il ne m’a rien fait. Donc, pourquoi « vindicatifs » ? est-ce que Madame Cuillère de Miel possède réellement le sens des mots ?
Jazzi dit: 26 mars 2019 à 10 h 00 min
« Sans précautions ou prudence d’usage et en assumant tous les risques. »
« Risques » ? Lesquels ? Il n’a pas écrit sous les règnes de Castro, de Ceaușescu, ni de Salazar, Franco ou Khomeini.
« Il n’a pas écrit sous les règnes de Castro, de Ceaușescu, ni de Salazar, Franco ou Khomeini. »
Sous celui de la bien pensance universelle, Alexia. Ce qui lui valut d’être jeté en pâture, dénoncé, par toute la classe médiatique comme un infâme antisémite, qu’il n’est pas et la suppression de sa mensualité par ses éditeurs (POL et Fayard). La gloire du bouc émissaire n’est pas évidente à vivre !
Claudio Bahia vous faites un joli lapsus avec votre « lanterneau ».
Je pense que vous vouliez parler de Landerneau, la ville bretonne qui est à l’origine de l’expression « ça va faire du bruit dans Landerneau » c’est à dire ça va faire jaser dans un petit milieu étroit et fermé.
https://www.la-croix.com/Actualite/France/Ca-va-faire-du-bruit-dans-Landerneau-_NG_-2012-08-03-838660
@renato dit: 26 mars 2019 à 10 h 34 min
Quand vous serez digne d’être lu, les poules auront des dents, monsieur le vaniteux. Continuez votre collection des photos des autres qui sont d’ailleurs toutes sur Pinterest. Vous y faites moins de dégâts !
@Jazzi dit: 26 mars 2019 à 10 h 46 min
Est-ce que ça vaut la peine de répondre ?
Cuillère de Mélasse vise à côté, c’est pourtant simple : pourquoi vindicatifs ?
Jazzi dit: 26 mars 2019 à 10 h 46 min
Je comprends mieux : vous ne faisiez pas allusion à ses frasques lubriques mais à ses prises de position idéologique. Rappelons que ses éditeurs ont réagi à son appel à voter pour Mme Le Pen en 2012. Tant pis pour lui s’il n’a pas su évaluer les conséquences de pareil engagement.
Test
Juste une mise au point, Christiane !
Un refrain de Jacky…
https://www.youtube.com/watch?v=wQTmLBuGR8k
Alexia, les « frasques lubriques » d’un Renaud Camus sont monnaie courante chez les gays. Son mérite et de n’avoir rien caché. D’en parler avec humour et de ne pas se donner à priori le beau rôle.
J’ai en effet décroché depuis que son concept de grand remplacement, à connotation aryanniste, repris par Finkie ou Richard Miller, sert de support idéologique au Front National…
https://www.renaud-camus.net/affaire/derrida.html
Proclamer qu’on parle « au nom de cette vieille culture et de cette civilisation française de souche qui sont les miennes (…) et que je regrette de n’entendre presque plus, dans le pays même qui fut le leur » et écrire : « Je ne trouve pas convenable qu’une discussion préparée, annoncée, officielle en somme, à propos de « l’intégration » dans notre pays, sur une radio de service public, au cours d’une émission de caractère général, se déroule presque exclusivement entre journalistes et intellectuels juifs ou d’origine juive », cela ne relève pas de la liberté d’expression.
Celui qui pense cela, écrit cela et publie cela, qu’il y a trop « d’autres » ici et trop de « juifs » là, pense, écrit et publie des opinions criminelles, racistes et antisémites. Elles ne relèvent pas de la liberté d’expression.
et alii, phil se plaignait récemment que l’on ne parle pas du film sur les rabbins sodomites sur les ondes de la radio nationale…
Faut-il le censurer sur ce blog ?
Alexia, je ne vois pas en quoi votre jugement sur Renaud Camus s’applique aux extraits donné par Christiane, qui sont littérairement très réussis. Comme je ne connais rien d’autre de lui, je compte sur vous pour m’éclairer.
Alors un petit extrait de mon « Goût de la marche », closer !
RENAUD CAMUS
Par monts et par mots
Dès qu’il l’a pu, Renaud Camus a quitté la ville pour s’établir dans une tour fortifiée, à Plieux, dans le Gers, du côté de la Lomagne. Là, il peut tout à loisir s’adonner à la lecture, à l’écriture et à des promenades quotidiennes dans la campagne environnante, en compagnie de ses seuls chiens. Autant d’activités compensatoires d’un fort sentiment d’irréalité : « J’appelle littérature une suspension de la lecture, le déboulé des mots d’entre les mots, du silence à la fente des syllabes, de la bibliothèque entre les lignes.[…]J’appelle promenade cet affleurement de l’ailleurs, dans l’ici. Oh ! Nous sommes si peu là… » Suivons-le dans les alentours du Parc aux cèdres, une belle demeure abandonnée, qui constitue l’un de ses sites de prédilection.
« Le relief est à l’envers, en Lomagne : il ne s’affirme pas en s’élevant, il ne se pousse pas du col ; il se fait connaître en se creusant, il ne cesse de rentrer en lui-même, comme Octave dans Cinna. Les hauteurs se présentent souvent comme de vastes étendues sans incident, faiblement ondulées, et tout entières livrées, de nos jours, aux cultures intensives. Le pittoresque est vers le bas. Ce sont les lits des rivières et les pentes de leurs vallées qui sont accidentés et quelquefois abrupts, tout en plis et replis, en murets, en rochers, en amorces de grottes. Autant il demeure peu de feuillages, entre les champs, depuis l’hécatombe des haies, autant peuvent se montrer touffues ces anfractuosités sinueuses. Aussi servent-elles de maquis, de conservatoire et de cache, pour ce qui reste de forces au passé – forces de témoignage, essentiellement, que ne vient plus écouter grand monde. Aspirations vers un ailleurs qui eût été ici, sur place, il y a beau temps que ces rêveries bourgeoises ont rencontré leur vanité, et personne n’est plus là pour les entretenir, surtout l’automne revenu.
On avait ses plates-bandes et son araucaria, dès au-delà de sa cour, au niveau même de son seuil. Plus bas, qu’on dominait de l’œil, mais qui bientôt, forcerie d’ombre, arrêterait le regard, on avait son parc à l’anglaise, ce qui n’a rien à voir avec un parc anglais, et qui est au contraire très français. Est-ce que c’était une serre, cette ruine ? Quelque remise, plutôt, vers où tirer à la Toussaint, peut-être, deux ou trois orangers dans leurs pots.
Ainsi s’étendait l’ordre rêveur, sur les pentes, être et paraître mêlés, non sans une forfanterie discrète, probablement tout intérieure. S’élargir était sa vocation, le principe de réalité son ennemi. Vaincre, pour ce dernier, fait partie de l’essence, bien entendu : on aura eu l’occasion de l’apprendre. Ce n’est jamais qu’une question de temps. Que la question se pose seulement, toutefois voilà qui est déjà bien beau ; et bien près d’être suffisant, même, au regard méprisant de la mort. Je maintiendrai, dit le héros. A quoi la marquise ajoute : Encore un instant, monsieur le bourreau.
On a vu cet instant durer deux ou trois siècles, parfois plus. Le moins qu’on puisse dire, néanmoins, est que ce n’est pas la règle.
Le rêve, en l’occurrence, est volonté en acte, c’est-à-dire en déroute promise, à plus ou moins brève échéance. La poésie d’agir est dans le plus ou moins, pour le planteur de solitudes et d’enchantements à venir. Les allées se prolongent en chemins, qui eux-mêmes deviennent des sentiers, en s’enfonçant dans la garenne, vers Saint-Créac ou Gramont. Je ne dis pas qu’on ait jamais pu se perdre ; mais on pouvait s’imposer, tout de même, un sérieux effort de mémoire, de présence à la terre et de rigueur cérébrale, à tâcher de se représenter en même temps tous les recoins du domaine, toutes ses clairières, chacun de ses versants, tous les endroits où l’on pouvait s’étendre et dormir un moment, comme je l’ai fait tout à l’heure, la main au collier de ses chiens, l’autre avant-bras sur les yeux, dans l’amitié empressée des nuages, des pseudophylles et des fourmis. »
(« Onze sites mineurs pour des promenades d’arrière-saison en Lomagne »,
P.O.L éditeur, 1997)
@ 11.04 Lavande, j’avais bien vu et le lapsus m’avait amusé et séduit…
Après tout, me suis-je dit, ne peut-on y voir une petite lanterne (comme un lanternon ?), qui éclairerait autant son monde breton que vesraillais…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Landerneau
Et pour la bagatelle, un extrait de mon « Goût de Montpellier », closer !
RENAUD CAMUS
Place de la Comédie
Du 15 avril au 15 juin 1980, Renaud Camus a sillonné la France, en voiture de location, aux frais de son éditeur. A charge pour lui d’en tenir le « journal de bord », en vue d’une publication l’année suivante. C’est ainsi que, vers la fin du joli mois de mai, il établit pour une semaine son QG au centre de Montpellier, pour mieux partir à la découverte de la ville et de ses plus proches environs. Outre les principaux monuments et paysages de la région, l’auteur, par souci de réalisme, n’omettra pas, comme à son habitude, de décrire, dans les moindres détails, les informations d’ordre pratique, esthétique ou sensuel advenues au cours de son long périple.
Samedi 24 mai 1980.
Deux heures moins le quart, hôtel du Midi.
[…] Je suis venu m’installer ici, au Grand Hôtel du Midi, que recommande le Guide Spartacus. Le Guide Michelin de cette année ne le mentionne pas ; en revanche l’édition du Guide Bleu que j’ai avec moi et qui date de 1970, le signale en premier parmi les hôtels de la ville. Cette situation impliquait un statut mystérieux. Il s’agit en fait d’un vieux grand hôtel de province, très décrépit, pas trop propre, avec, dans les parties publiques, quelques vestiges de splendeur. Il est sur le boulevard Victor-Hugo, c’est-à-dire en plein centre, juste en face du théâtre, à deux pas littéralement de la place de la Comédie*. […]
Lundi 26 mai 1980.
Dix heures.
[…] Quel tour inattendu de la Providence, et guère dans ses manières accoutumées, de m’avoir offert ce qui ressemble très fort, jusqu’à présent, à une little romance, précisément, dix minutes après que j’en exprime ici le souhait. A peine avais-je fini de noter plus haut ce qui concerne la journée d’hier que je suis sorti faire un tour sur la place de la Comédie, en direction de l’Esplanade, et que j’ai remarqué, assis seul à la terrasse de la Grande Brasserie, un garçon aux yeux noirs en amande dont je dirais simplement, c’est l’occasion ou jamais, qu’il était tout à fait mon genre ; et en plus très élégant, selon un modèle étudiant sage que soudain, there en then, je trouvais irrésistible : chemise blanche ouverte au col, pull-over beige en V, pantalon beige un peu plus foncé, en velours côtelé, et bien cirées ces chaussures qu’on dit anglaises et qui ne sont plus fabriquées qu’en Italie. Je suis tombé en arrêt devant lui, ou plutôt derrière, à la porte de la brasserie, mais sans espoir aucun : ni la tenue que je viens de décrire, ni la table qu’il avait choisie un peu à l’écart, et qui lui faisait tourner le dos au passage, ni son air sérieux, ni rien dans son expression ne permettaient de supposer qu’il puisse si peu que ce soit s’intéresser à mon cas. Je m’étais arrêté pour le voir mieux, de profil s’il tournait la tête, parce que je le trouvais très beau. J’aurais vu sans surprise arriver sa ravissante fiancée. Mais, moins résistible encore que son profil et ses cheveux noirs, un peu ondulés, il m’a semblé qu’à trois ou quatre reprise, et qui se rapprochaient, il me regardait. […]
Très discrètement, mais assez pourtant pour me faire demeurer dans les parages. Finalement, il se lève, marche vers l’Esplanade déserte. Je le suis. Il s’arrête près d’un banc, moi aussi, mais nous hésitons encore et ne nous parlerons qu’au troisième : et d’abord comme deux promeneurs se saluent et échangent quelques mots si leurs promenades coïncident, unter den Linden.
[…] Nous avons bavardé un long moment en marchant, jusqu’au bout de l’Esplanade d’abord, jusqu’au Polygone ensuite. J’ai appris qu’il était libanais, médecin, et qu’il
[…] Pour en revenir aux nécessités de transposition : je dois changer les noms, alors qu’ils sont tellement de l’essence même de qui les porte. Nemer veut dire Tigre en arabe.
[…] Quel ennui ! Nous dirons donc que Nemer est libanais, qu’il est médecin, qu’il est venu en France, à Aix, pour se spécialiser en pédiatrie et qu’il a été détaché comme interne à l’hôpital de Martigues (y a-t-il seulement un hôpital à Martigues ? Certainement). Ce qui est vrai en revanche c’est qu’il est gentil, et civilisé, et affectueux, et chaleureux et que je regrette qu’il ait dû partir ce soir (il était « de garde »). Le rencontrer a transformé mon sentiment sur Montpellier.
[…] Lorsque je l’avais rencontré, hier soir, il avait très mal à la tête. Je lui avais proposé de lui donner de l’aspirine, dont j’avais un tube soit dans ma voiture, soit dans ma chambre à l’hôtel. Malheureusement, elle était dans la voiture, à côté de l’hôtel. Nous nous sommes assis à la terrasse du café Riche, pour qu’il puisse avaler le cachet, et là nous avons bavardé encore assez longuement. Il était allé dans la journée aux Saintes-Maries-de-la-Mer. C’était la fête des Gitans. J’avais pensé y aller moi-même, en quittant la plage, mais les difficultés de circulation m’en avaient dissuadé. Il paraissait que je n’avais rien perdu, que c’était une cohue épouvantable.
L’année dernière, Nemer était étudiant à Tubingen.
En plus d’une heure de conversation, pas la moindre allusion à quoi que ce soit de sexuel. Après tout ce garçon avait peut-être tout simplement envie de parler : est-ce que nous allions nous séparer en quittant le café ? J’ai attendu que nous soyons debout pour prendre un petit risque :
– Maintenant que tu as eu ton aspirine, je n’ai plus aucun prétexte pour t’inviter dans ma chambre d’hôtel…
– Tu peux toujours essayer de voir ce que ça donne sans prétexte.
– O.K. J’essaie.
– Mais ils vont nous laisser entrer tous les deux ?
– J’ai des raisons de penser que oui. Mais je n’en suis pas absolument sûr. Voilà mon prétexte. Essayons : comme ça on saura pour la prochaine fois.
Oh what a beautiful day ! Encore un que tu n’auras pas eu, sale Mort…
(« Journal d’un voyage en France », Hachette, 1981)
* Dite aussi de l’Oeuf, compte tenu de sa forme.
Lavande dit: 26 mars 2019 à 11 h 04 min
oui en effet, un lapsus. Je connaissait l’expression seulement « vocalement », entendue chez des amis français, en parlant d’un milieu restreint de spécialistes.
Très, très intéressant l’article de La Croix sur l’origine de cette expression, durant longtemps plus connue à Paris que dans la propre ville de Landerneau. Merci
mes excuses à Passou: c’est à cause du lien que ça ne passait pas; à une troisième tentative je vois apparaitre l’info »article non protégé ». Je suis allé chercher ce même article dans une autre source, la revista Istoé, et ça a passé sans problème.
C’est pas « le goût de la prostitution » le titre ?
On pourrait croire à lire cet extrait que tous les gays sont des prostitués.
Le professeur Balthazart, devrait pouvoir en tirer des utiles conclusions à son histoire belge.
Pour les prudes, nous ne saurions mieux recommander que la série des volumes des « Demeures de l’esprit ». Essentiellement culturels !
https://www.fayard.fr/litterature-francaise/demeures-de-lesprit-9782213633862
Le contraire de pute n’est pas « prude ». Toujours cette facilité oratoire chez les analphabètes.
@ JJJ, à 10h16
oui, Jansen, c’est bien plus clair. En effet, le Brésil aime s’intégrer dans un monde « Ibérique » au sens large, sentant bien qu’il ne fera jamais partie d’un monde anglo-saxon (malgré l’amour fou de notre Bosonaro pour l’Amérique Trumpiste), et comme nous sommes les seuls lusophones du Continent, on se pousse comme on peut. D’ailleurs le Brésil tisse des liens culturels et économiques avec l’Afrique lusophone; par exemple en ce moment le Brésil s’implique énormément avec ce qui se passe au Mozambique.
Quant à P. Boucheron, j’en avais beaucoup entendu parler ici, mais n’avais jamais rien lu (il m’était totalement inconnu), mais, influencé par les commentaires RDL je sais que je ne lirai pas le livre de ce collectif.
Vous devez confondre avec Pierre Guyotat, Marie Sasseur !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Prostitution
La folle qui fume cherche des clients ou quoi?
Tiens, fume, c’est du belge.
https://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20131226.OBS0743/l-homosexualite-est-elle-biologique.html
Tu montes, ma chérie !
Certains spectateurs parlent parfois de l’achèvement et de l’ouverture de l’œuvre d’art, pour éclairer ce qui se passe au moment de la consommation de l’objet, car l’œuvre d’art est d’un côté un objet dont on peut retrouver la forme originelle, telle qu’elle a été conçue par l’auteur, à travers la configuration des effets qu’elle produit sur l’intelligence et la sensibilité du spectateur — l’auteur crée-t-il une forme achevée afin qu’elle soit goutée et comprise telle qu’il l’a voulue ? — ; et d’un autre côté, en réagissant à la constellation de stimuli, en essayant d’apercevoir et de comprendre leurs relations, chaque consommateur exerce sa sensibilité personnelle, une culture déterminée, des goûts, des tendances et des préjugés qui orientent sa perception dans une perspective qui lui est propre. Au fond, une forme est esthétiquement valable justement dans la mesure où elle peut être envisagée et comprise selon des perspectives multiples, où elle manifeste une grande variété d’aspects et de résonances sans jamais cesser d’être elle-même — un panneau de signalisation routière ne peut, au contraire, être envisagé que sous un seul aspect ; le soumettre à une interprétation fantaisiste, ce serait lui retirer jusqu’à sa définition —. En ce sens, toute œuvre, alors même qu’elle est forme achevée et « close » dans sa perfection d’organisme exactement calibré, est « ouverte » au moins en ce qu’elle peut être interprétée de différentes façons sans que son irréductible singularité ne soit altérée. Percevoir une œuvre d’art revient à en donner une nouvelle, c’est l’être même de l’art, portée à son paroxysme. Écrire, c’est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l’rtiste, par un dernier suspense, s’abstient de répondre. La réponse c’est chacun de nous qui la donnons, y apportant notre histoire, notre langage, notre liberté : mais puisque histoire, langage et liberté changent infiniment, la réponse du monde à l’artiste est infinie : on ne cesse jamais de répondre à ce qui a été écrit hors de toute réponse: affirmé, puis mis en rivalité, puis remplacé : les significations passent, la question demeure… « Mais pour que le jeu s’accomplisse il faut respecter certaines règles : il faut d’une part que l’œuvre soit vraiment une forme, qu’elle désigne vraiment un sens tremblé, et non un sens fermé*… ». En ce sens, donc, l’art (le problème se pose donc pour la littérature aussi) désignerait de façon certaine un objet incertain.
* Avant-propos à Sur Racine, Paris, Seuil, 1963.
12h20 CB, sans le vouloir vous empruntez aux Deschien ou au registre de Coluche. Fier comme bar tabac en regard de votre Lanterneau.
» Écrire, c’est ébranler le sens du monde, »comment se payer de grands mots creux….
« Pour les prudes, nous ne saurions mieux recommander que la série des volumes des « Demeures de l’esprit ». Essentiellement culturels ! »
Je considère que les irresponsables comme jazzi, en promouvant sous prétexte culturel, les écrits de R. Camus, se rendent de fait complices en essayant de valoriser les thèses d’un parti politique délinquant, contraire aux valeurs de la république française. Qui ont servi dernièrement à perpétrer un massacre en Australie, pour ne citer que les effets monstrueux les plus récents d’une telle « culture ».
C’est clair ?!
Sasseur, je n’aimerais pas si c’était du belge, faut quand même pas pousser. Pas plus que si c’était du Cohiba ou de l’égoistJK00178 .J’ai essayé une fois, c’est des coups à se démettre la mâchoire ou à s’éclater les commissures si on ne s’étouffe pas avant.
Chacun son rythme
Les theses du professeur belge Bathazart, sont utilisées par des « amis » de R. Camus.
Tiens ! Paul vole au secours de son poulailler ; dommage qu’envers et contre ses opinions, le fait reste que tout acte créatif qui n’ébranle pas le sens du monde est dépourvu de sens.
Sasseur, vous préférez les politiquement corrects qui abusent des petits garçons, des petites filles? Dilemme, n’est ce pas. Renaud Camus ne mélange pas dans ses écrits tous les genres, pourquoi lui faudrait il être exclu, je ne sais rien de sa production, alors qu’on continue d’assumer Celine, Gide . Pardonnez ma moindre culture mais je tente de réfléchir à des principes qui si on les retient, qu’ils concernent les moeurs ou les idées classés en deux colonnes , bonnes et mauvaises , devraient s’appliquer à tous, morts et contemporains.
Claudio Bahia, si je peux me permettre… Pour découvrir Boucheron, un petit livre érudit, délicieux et presqu’impertinent dans sa manière d’écrire l’histoire (ici, une divagation autour d’une rencontre qui a eu lieu, historiquement prouvée mais dont on n’a jamais rien su, ni même si c’était « réellement » une rencontre), rien de mieux à mon sens que « LEONARD ET MACHIAVEL ». Essayez, vous verrez !
La radio suisse romande a décidé de ne plus passer les tubes de M.Jackson sur les ondes. Comme au Québec et en Nelle Zelande. En France il reste Y. Moix pour le défendre.
Évidemment, pour quelqu’un du niveau intellectuel et culturel de Clopine le petit livre de du Bouchon est un bon livre, puisqu’il est fabriqué pour des moutons dénués de bon sens. Comme la plupart de ses autres prêchi-prêcha. Les écrits d’intellectuels imposés par des politiques, par l’intermédiaire d’une critique douteuse et non spécialisée, sont généralement à éviter. Ce n’est pas nouveau.
« Les prétendues affinités entre Machiavel et Galilée ont obscurci celles avec Leonardo, beaucoup plus dignes de considération »
Carlo Ginzburg, Occhiacci di legno, Feltrinelli, 1998
S’asseoir, l’exception culturelle suisse, cette machine à blanchir. Elle abrite quelques dissidents, dirait on.
Sasseur, correcteur.
st..
La vieille chômeuse en fin de droit, qui harcèle tt le monde ici h24 de son erotomanie hysterique , et encore à 13h35, a un petit problème avec les enfants des autres et pas avec son correcteur . Si vous ne vous en êtes pas rendu compte, il est temps d’ouvrir les yeux.
Où l’on constate que la question homosexuelle est loin d’être réglée !
Pas moins de deux premiers films, cette semaine, sur nos écrans parisiens sur le thème de l’homophobie.
Tout d’abord, « Entre les roseaux » du réalisateur finlandais Mikko Makela. Le film nous conte une douce romance entre un étudiant Finlandais et un réfugié syrien. Une romance passionnée et discrète, qui se déroule dans une cabane en bois au bord d’un lac. Paysage idéal d’un amour partagé et éphémère, loin de la famille et de la société, hostile, forcément hostile…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19581355&cfilm=263741.html
Renato, sûrement manque t il des pages mais il est en ligne
« Où l’on constate que la question homosexuelle est loin d’être réglée ! »
Bien sûr, voir déjà dans les familles, comme JL Lagarce l’a si bien mis en scène.
Ce qui est inquiétant dans la récupération des theses du professeur Balthazart, c’est la possibilité qu’elle semble offrir aux amis de R. Camus, avec les modifications génétiques.
, il est temps d’ouvrir les yeux.
13:41
Tiens. Un début d’explication. Érotomane, pourquoi pas ? Jalouse et folle oui, frustrée oui, mais je n’avais pas pensé à l’erotomanie. Cela expliquerait son obsession pour les hommes.
Mon explication va bien plus loin.
Ed dit: 26 mars 2019 à 13 h 48 min
oui, oui, oui,
S’asseoir, je ne sais si vous êtes habilité à ce genre de diagnostic, je n’ai pas l’impression de harceler. A stimuli réponses. Qu’ai je écrit qui vous soit personnellement adressé, en quoi ce que je poste s’associerait à des attaques dirigées contre vous en l’occurrence puisque ma presence semble vous gener? Ce que je remarque c’est que comme d’autres vous êtes prompt à humilier en rabaissant ou en le tentant , en discréditent exposant un statut social dont je n’ai pas fait part et qui devrait prouver mon indigence intellectuelle. D’où tenez vous cette info? Je n’ai pas caché mon âge, vous êtes d’ailleurs je crois plus vieux encore que moi. Est ce que je vous traite pour autant de vieux debri , que vous ayez été obsédé, compulsif sexuel ne me regarde pas et je n’en sais strictement rien ni ne vous etiquette d’aucun profil psychiatriques. Quant aux poissons pilotes qu’il me semble que vous assistez ou protégez, je suis libre d’en penser ce qui tombe sous mon sens bien que comme vous et d’autres,je m’applique à emballer les colis.
Sasseur. Excusez l’obstination du correcteur.
Bérénice, il ne s’agit pas du même livre, mais de Machiavel et la tradition philosophique de Marie Gaille. Occhiacci di legno. Nove riflessioni sulla distanza (en non Occhiachi) il y est est seulement cité.
(suite du post de 13 h 42 min…)
Le second film, « L’Homme qui a surpris tout le monde », oeuvre du couple de cinéastes russes Natalya Merkulova et Aleksey Chupov, est nettement plus fort, plus dur, plus abouti.
Dans la Russie homophobe de Poutine, Egor, jeune et viril garde forestier des confins de la Taïga sibérienne, qui aime autant sa femme et son fils qu’il n’est aimé d’eux, apprend soudainement qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau. Les médecins lui donnent tout au plus deux mois à vivre. Un cancer en phase terminale, produit par le refoulement de sa vraie nature, à laquelle il va alors donner libre cours. Lutter ou mourir en silence ? Un combat épique, magistralement filmé et joué…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19582168&cfilm=266870.html
« Cela expliquerait son obsession pour les hommes. »
Bien sûr De. Mais visiblement, la cannibale qui harcèle a d’autres faims.
Sasseur, concernant Gide et malgré son talent, j’ai lu des choses écoeurante. J’exprimais simplement l’idée qu’un écrivain qui ne fait pas part de ses opinions politiques dans des écrits purement littéraires à le droit de vivre de son art. Celine qu’on continue d’aimer était antisémite. Je ne sais si vous l’avez exclu de votre bibliothèque. Natacha Michel hurlait littéralement qu’il soit encore inscrit au programme d’enseignement, à ce motif.
« Dans la Russie homophobe de Poutine, »
Tiens, c’est vrai. On n’a plus entendu Macron, sur son combat pour les gays tchétchènes. Pourtant il avait l’air motivé quand il a invité Poutine à Versailles. On allait voir ce qu’on allait voir.
Il aura dû faire ça en catimini, en fait.
Sasseur, où vous êtes de mauvaise foi , ce qui m’étonnerait pas où vous sympathisez bien bas par intérêt, ce qui se rencontre assez couramment dans ce monde corrompu. C’est décevant. Cannibale, si vous voulez, erotomane, hystérique, refoulée, frustrée, ce que vous voudrez, Sasseur, ce ne sont que vos mots. Sans l’honnêteté, ils perdent toute valeur.
De, je vous la laisse; elle est cuite.
Aujourd’hui : « Œil pour œil… »
Où l’on découvre que des moutons peuvent aider à guérir le cancer.
Sciencetips
Sasseur, et vous grillé. Je vous laisse à vos chères amitiés .
Christiane
il est comme il est. Je lui reproche surtout de tartiner à l’excès. Je n’ai rien contre son peintre, puisqu’il s’est borné, est-ce louable modestie, est-ce manque de commandes?- à ne décorer que le chateau de son Mécène, et que sa carrière reste heureusement des plus confidentielles. Mais, Camus pour Camus, on peut préférer Albert à l’auteur des Délicatesses du Français contemporain, vieux garçon cultivé qui ne dépasse pas en son temps ce que furent Abel Hermant ou Abel Bonnard dans le leur!
Bien à vous.
MC
Yoko Ono requests photographs of women’s eyes for Leipzig retrospective
ED, l’age éteint la libido doucement et sûrement. Profitez de votre imprégnation hormonale et de votre jeunesse. Ceci dit, tres longtemps, j’ai bénéficié par mon statut particulier d’une possibilité qui m’a permis de vivre emotions, sentiments, sensations, sans me salir. L’amour, quand on se trompe, fait des tâches. Au moins j’aurai éviter d’en ajouter à mon palmarès.
J’aurai évité.
Mais vous conservez, ED, le droit de poser ces mots qui vous plaisent tant.
… Elegance morale, impavidité, droiture, politesse …
Quel talent devant tant de haine, de fiel et de bassesse réunies. Il faudrait presque même réussir à n’en point réagir.
Mais nous sommes ainsi faites, nous autres, les femmes poilues du maillot. Notre homosexualité est génétiquement transmise par le côté maternel.
Taches.
Le plus drôle, c’est que la pathétique Marie Masseur voudrait faire passer son homophobie naturelle, spontanée, pour de l’homophilie raisonnée !
On ne peut plus rien pour son cas…
Patrick Mimouni
Le moins drôle, c’est que la folle qui fume pense être le porte-parole de tous les gays.
Je lui conseille de sortir de ses salles obscures, à lui aussi.
Le contraire de homophobe n’est pas homophile. Là encore un effet dommageable de l’incompréhension chez les analphabètes, comme jazzi.
Une tasse de thé ?
: Les mémoires mauditesPatrick Mimouni.
Homogène, hétérogène, homophobe, heterophobe, ces gens sont intolérants à toutes formes de sexualité libre.
Moi j’aime bien les gays cuir.
Et réduire l’homosexualité à une histoire porno, comme le fait jazzi, systématiquement, avec ses « gouts » douteux, ce qui quelque part est criminel, ne peut que recueillir l’assentiment de l’erotomane hystérique.
Mais tout ce petit monde se fréquente. Cela ne doit pas occulter le fait, qu’ils pourrissent chaque billet , avec cette même constance.
“Zut, zut, zut, zut
Sasseur, vous insultez Souchon, il chante come le montre la photo l’érotisme. Ne pas confondre.
« Cela ne doit pas occulter le fait, qu’ils pourrissent chaque billet »
Vous vous faites le porte-parole de Passou, MS ?
Steinbeck ne méritait pas ça, ouin, ouin.
L’érotisme que le christianisme à bani est present dans la culture indienne par exemple qui ne cache rien puisque nombre de temples lui sont dédiés.A l’époque, ils ne disposaient pas de notre vestiaire mais c’est plus qu’une evocation poétique métaphorique, on peut tout voir. Dans l’antiquité grecque les vierges fraîchement epousees perdaient leur pucelage sur un phallus en marbre .
rose, rien que pour vous, les beaux yeux de Romain Gary !
https://www.ina.fr/video/I14106482
Lequel était nettoyé soigneusement avec de la lessive saint Marc à l’eucalyptus .
Bifurquons un brin des remugles, deux minutes.
(victor hugo) : elle avait pris ce pli dans son âge enfantin de venir dans ma chambre un peu chaque matin
(traduction automatique en anglais par google translator) : she had taken this fold in her childish age to come to my room a little bit each morning
(traduction automatique en anglais par deepl translator) : she had taken this fold in her childish age to come into my room a little bit every morning
La 2ère traduction me semble bien meilleure que la 1ère (par ex. : every morning plutôt que each morning ; to come into plutôt que to come to), car en vérité, elle repose sur le postulat radicalement inductif issu d’un modèle connexionniste ayant su nénamoins réaménager son contexte d’utilisation, son rapport aux données et aux objectifs en deep learning… J’estime en effet que Deepl translator, cette nouvelle machine de traduction automatique, a mieux réussi à incorporer des méthodes statistiques en établissement des probabilités de correspondances entre les mots du texte à traduire et des exemples de textes traduits, ce que n’a jamais réussi à faire la première. Je me demande bien ce que penseraient les parfaits bilingues F/A de la rdl de ces deux traductions automatiques, s’ils devaient les classer sans l’aide d’aucune machine, avec le seul secours de leur cerveau habitué à traduire.
Faisons le même test avec l’espagnol, pour Passoul :
(google) Ella había tomado este pliegue en su edad infantil para venir a mi habitación un poco cada mañana
(deepl) Había tomado este rebaño en su edad infantil para venir a mi habitación un poco todas las mañanas.
Et en portugais, pour Claudio B :
(google) Ela tinha aceitado essa dobra em sua idade infantil para ir ao meu quarto um pouquinho todas as manhãs
(deepl) Ela tinha feito esta dobra na sua idade infantil para vir ao meu quarto um pouco todas as manhãs
A bientôt, peut-être.
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