de Pierre Assouline

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La République des livres
Dans le labyrinthe avec Mohamed Mbougar Sarr

Dans le labyrinthe avec Mohamed Mbougar Sarr

« Je vais te donner un conseil : n’essaie jamais de dire de quoi parle un grand livre. Ou, si tu le fais, voici la seule réponse possible: rien. Un grand livre ne parle jamais que de rien, et pourtant, tout y est. Ne retombe plus jamais dans le piège de vouloir dire de quoi parle un livre dont tu sens qu’il est grand. Ce piège est celui que l’opinion te tend. Les gens veulent qu’un livre parle nécessairement de quelque chose. La vérité, Diégane, c’est que seul un livre médiocre ou mauvais ou banal parle de quelque chose. Un grand livre n’a pas de sujet et ne parle de rien, il cherche seulement à dire ou découvrir quelque chose, mais ce seulement est déjà tout, et ce quelque chose aussi est déjà tout ».

Justement, La Plus Secrète Mémoire des hommes (461 pages., 22  euros, Philippe Rey /Jimsaan) est un grand livre. Alors qu’est-ce qu’on fait ? Rien ou presque. Plus que jamais, un roman est irréductible à ce qu’il raconte. Ce qui compte vraiment, c’est que ce qu’il dit d’autre que ce qu’il raconte. Rien de mieux que d’en citer des extraits pour en donner la couleur, le ton, l’esprit.

Quatrième roman (les précédents portaient sur le djihadisme, les migrants, l’homosexualité) de Mohamed Mbougar Sarr (Dakar, 1990), il inspiré d’une histoire vraie.  Inspiré, sans plus. Celle du malien Yambo Ouologuen. En 1968, son roman Devoir de violence étant couronné du prix Renaudot, il est fêté comme « le Rimbaud nègre ».  Puis accusé de plagiat. Mais qu’importe la citation, l’emprunt, l’intertextualité avec lesquels on confond si souvent la contrefaçon dès lors que le tout tisse une grande œuvre. Les critiques tant français qu’africains lui tombent dessus et c’est la baston. Un scandale s’ensuit comme le milieu littéraire aime en mitonner un, histoire de chauffer la rentrée. De quoi le scier à jamais. Ce qui fut le cas. Il est le dédicataire de ce livre, et pour cause, sa légende fascine l’auteur, mais il n’en est pas le sujet. Ce n’est en rien sa biographie. Juste le premier souffle.

Au départ, la découverte de cette affaire aiguillonne Mbougar Sarr non vers un roman mais vers une thèse universitaire sur la naissance du roman postcolonial dans la littérature africaine francophone à travers livres parus en 1968 : ceux d’Ahmadou Kourouma (les Soleils des indépendances), de Malick Fall (la Plaie) et bien entendu de Yambo Ouologuen le proscrit. De la thèse il glisse vers le roman. On y découvre Diégane Faye, qui lui ressemble comme un double et ne vit que pour écrire « le » livre, son grand roman total. Comme si, sans préjuger de son avenir dans les Lettres, il n’avait qu’un livre à écrire (on pense au Dernier des Justes d’André Schwarz-Bart). Le voilà lancé en 2018 à la poursuite du spectre d’un certain T.C. Elimane, auteur du Labyrinthe de l’inhumain (1938), œuvre mythique qui hante toutes les pages de ce livre. En un brillant paradoxe, il avoue que, loin de l’enrichir, sa lecture l’appauvrit car elle l’a dénué en lui ôtant son superflu. Ce qu’il appelle un enrichissement par soustraction

« Je m’assis sur un banc, sans autre ambition que de m’en relever le moins abattu possible, voire de m’en relever tout court. Ensuite, j’inspirai profondément et m’enfonçai sans difficulté, comme un suppositoire, dans le trou du cul déjà lubrifié du monde – on a les expériences pascaliennes qu’on peut.

Tous ceux qui ont approché cet écrivain ont été troublés au-delà de ce qu’on imagine puisqu’ils en sont morts. Ceux qui avaient critiqué le livre ? Une crise cardiaque et six suicides. Voilà qui interroge. Le narrateur se livre à une enquête policière à la recherche du secret d’un disparu. « Il se peut qu’il ait disparu par amertume ».Une enquête oscillant entre l’exactitude du contexte et la vérité de la narration. Ses résultats nous parviennent au fur et à mesure par morceaux, dans le désordre car ce roman bannit la chronologie. On la dirait menée et écrite par un « black Borges », érudition, chausse-trappe, litotes et humour compris. C’est diablement intelligent et si séduisant qu’on se laisse emporter dès l’entame par la fluidité du récit.

Outre le récit, justement, la forme emprunte au roman épistolaire et au Journal et ne se refuse aucun retour sur ses pas. Le mystérieux T.C. Elimane, personnage à l’érotique affirmé, qui joue d’une aptitude naturelle à la séduction, est raconté par des femmes. D’où ce roman choral, polyphonie de voix : à chacun(e) sa vérité. Toute reconstitution aboutit à une mosaïque dès lors qu’il s’agit d’une vie. Doué de voyance, l’incroyable Elimane avait une aptitude au surréel. Si doué pour explorer l’invisible qu’il n’avait pas vu ce qui allait lui arriver. Sa vie irrigue cette histoire qui se déploie dans trois villes sur trois continents : Dakar, Paris, Buenos Aires. C’est une histoire pleine d’écrivains (notamment Gombrowicz et Sabato, mais aussi Borges et Ocampo sans oublier Roberto Bolano, son écrivain de chevet, celui qui a modifié sa vision du monde et s’est révélé assez récemment comme son maitre à écrire), de désir, de mythes, de sensualité, de souvenirs et surtout de femmes, aimées, aimantes, amantes.

La Plus Secrète Mémoire des hommes (titre piqué chez Bolano, justement) refuse de se laisser enfermer dans une catégorie, d’obéir à une assignation ethnique ou raciale. Elle est d’un jeune écrivain qui a la liberté de dire non. Il sait déjà qu’on risque le rhume à trop fréquenter l’air du temps. Alors non aux thématiques imposées (le retour de l’exilé au pays etc) . Non à toute aliénation qu’elle soit coloniale, néocoloniale, postcoloniale ou décoloniale. Il suit sa trace, creuse son propre sillon en ignorant les injonctions des héritages accumulés sur les épaules de tout romancier-africain-d’-expression-française. Il y a du règlement de compte dans l’air. Ambiance :

«… ah, nos aînés tant salués tant célébrés tant récompensés, tant décrits comme le sang neuf de la littérature francophone, ah, ces aînés, génération dorée mon cul : on mettait leur œuvre sous la lumière crue, on la rapprochait du feu et sitôt alors le précieux métal fondait et coulait faux, contreplaqué, boue poisseuse entre les doigts, et on voyait que nombre de leurs livres valaient moins que ce qu’on en avait dit ou espéré, on voyait que ceux qui résisteraient au temps se compteraient sur les doigts de la main de Maître Yoda, on voyait qu’ils n’avaient publié que les bons petits livres qu’on attendait d’eux, on découvrait qu’ils avaient fait de nous des héritiers sans testament, qu’ils avaient tous écrit en se croyant libres quand de robustes fers enserraient leurs poignets leurs chevilles leurs cous et leurs esprits, ah, ces glorieux aînés, ah, ah, mais étaient-ils les seuls coupables ?..

Ce roman est un mille-feuilles de romans. La mise en abime est parfois vertigineuse mais on s’y retrouve dans ce labyrinthe. La réflexion récurrente sur l’écriture est puissante, enchâssée dans de multiples narrations au sein d’une intrigue certes complexe mais vivante, charnue, sensuelle, incarnée. Son kaleidoscope de significations est d’une telle richesse qu’il ne se laisse pas épuiser à la première lecture. L’auteur a ceci de diabolique qu’il désamorce toutes les critiques qu’on pourrait lui adresser puisque le narrateur se les adresse déjà à lui-même et qu’il y répond. Car l’enquête brasse large. La moindre des choses avec un projet aussi ample et ambitieux que celui de Mbougar Sarr. Paradoxes, ambiguités, contradictions, il n’élude rien non seulement de la situation de tout écrivain-africain-d’expression-française mais de la sienne propre. La leçon de toute cette histoire prend la forme d’un avertissement :

« Cet avertissement nous disait, à nous écrivains africains : inventez votre propre tradition, fondez votre histoire littéraire, découvrez vos propres formes, éprouvez-les dans vos espaces, fécondez votre imaginaire profond, ayez une terre à vous, car il n’y a que là que vous existerez pour vous, mais aussi pour les autres.

Voilà aussi pourquoi La Plus Secrète Mémoire des hommes, surprise en forme de pépite, fait de son auteur la révélation de cette rentrée littéraire. Le secret de l’énigmatique T.C. Elimane, c’est que cet homme fut tout à la fois mystificateur, assassin et tout le reste, un palimpseste d’identités, recouvert par la seule qui dise sa vérité pleine et entière : la littérature. Le pays natal peut s’avérer un pays fatal. Il faut le trahir pour honorer sa patrie intérieure. La seule qui vaille ?

(Photo Oumar Ly ; « Mohamed Mbougar Sarr » photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 172 Réponses pour Dans le labyrinthe avec Mohamed Mbougar Sarr

D. dit: à

Non je me suis trompé : après l’explosion atomique. J’ai là encore une preuve indiscutable.

D. dit: à

A cause de la déformation très momentanée du referentiel espace-temps.

Jazzi dit: à

C’est quoi le déclin cognitif, et alii ?

et alii dit: à

le chou fleur? C’EST DE L’ART FRACTAL

lmd dit: à

…« au milieu d’une bande de leucodermes » dit le type…
imaginez un peu si le type n’avait pas des habitudes de politesse .

et alii dit: à

L’adjectif feu, qui signifie « qui est mort depuis peu de temps », s’accorde uniquement lorsqu’il est placé entre le déterminant et le nom :
la feue reine
mes feus arrière-grands-parents
les feues grands-tantes de mon mari
ENTRE

D. dit: à

Oui c’est fractal, le chou-fleur, même au gratin.

rose dit: à

C quand tu commences à perdre la boule, le déclin cognitif.
Les leucodermes sont très particulièrement touchés.

rose dit: à

C’est comme aller à Saint-Jacques de Compostelle à genoux. On est content d’arriver pour manger une petite madeleine en forme de coquille.

On est passionné, où on ne l’est pas.
Clopine l’est.

J’ai bien relu deux fois La nuit des temps de Barjavel, et deux fois Fortune Carrée de Joseph Kessel. Et je reviens bien en arrière chaque fois que je reprends Absalon Absalon, hein ?
On veut obtenir un truc, on s’en donne les moyens.
On ne veut pas, on ne se donne aucun moyen.

rose dit: à

Décolonisons les arts !, recueil de témoignages, une quinzaine d’artistes travaillant en France dénoncent le racisme auquel ils sont sans cesse confrontés dans leur profession. »

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/10/07/decoloniser-les-arts-les-blancs-doivent-apprendre-a-renoncer-a-leurs-privileges_5366002_3212.html
Drôle parce que je n’arrête pas de penser à ça :
Yambo Ouologuem a eu la parole coupée. I-e son écriture. N’était-ce pas le but inavoué des grands blancs vieux et dégénérés et éditeurs ?
Je me questionne.

rose dit: à

Le chou chinois est encore plus fractal que le fleur.

Jibé dit: à

Comparer Dune à Lolita de Nabokov…ça laisse songeur, non seulement sur la cécité des éditeurs, comme dit SV, mais encore sur la totale absurdité que représente un tel rapprochement.
Dune est une sorte de western intergalactique mâtiné fantasy où pas une once de sexe n’est filmée (ça peu venir, mais c’est loin du propos), et Lolita le roman qu’on sait, jeu de vieux monsieur avec petite fille, qui m’a toujours déplu.
Herbert et Nabokov ne frayaient pas dans le même baquet éditorial, épice et tout.

OZYMANDIAS dit: à

@ Marie Sasseur,
Je n’ai rien à voir avec ce Damien.

rose dit: à

Être un coach littéraire, c’est être un nègre.
À l’heure où chacun réclame être un blanc.
Laisser chacun tenter ses propres expériences.

rose dit: à

Un nègre pour les 3600 personnes qui vont raconter leur vie insipide dans une autofiction illisible. Alors que nous avons Flaubert.
Et Proust.

lmd dit: à

Comparer Dune à Lolita de Nabokov ?
Oui, il faudrait préciser la différence entre Herbert et Humbert.

Patrice Charoulet dit: à

PRONONCIATION

D’une oreille assez distraite, en faisant autre chose, j’entends sur France Culture, une émission où un metteur en scène d’opéra est invité. Pendant une demi-heure, l’excellente animatric et l’invité prononcent « Oedipe » , comme s’il était écrit « Eudipe ». Or,

« OE », Au début d’un mot , ce groupe graphique se prononce « eu » s’il est suivi d’un « i » ou d’un « u » : par exemple, dans « oeil », « oeillet », « oeuf », œuvre, et (é ), s’il est suivi d’une consonne : par exemple, dans « oecuménique, « oedème, « oesophage » et…………………………………………………..
« Oedipe » .
Mais, si j’écoute parfois cette radio, l’animatrice et l’invité ne liront sûrement pas ces lignes. Je le dis à ceux qui me liront et qui ne le savaient peut-être pas.

rose dit: à

Non. Ne le savais pas. Dis eu partout.
Merci.

et alii dit: à

JE CROYAIS QU’ON PRONONçait
ésofage ;et vous?

et alii dit: à

\e.zo.faʒ\
ou \ø.zo.faʒ\

et alii dit: à

Ainsi on prononce ésophage, édipe, énologue, écuménisme, édème
merci

et alii dit: à

« édipe », de même que « fétus », sic

puck dit: à

« Dune est une sorte de western intergalactique »

alors ça… un western galactique ? Dune ? j’en reste pantois.. sans voix… voilà que j’ai le souffle court, mon coeur s’emballe, mes palpitations… arghhhh je m’étouffe… je succombe… je me meurs… Leto pourquoi m’as-tu trah…….

et alii dit: à

oh, un mur n’est pas un bon signe:
« Un mur, censé éviter le passage des usagers du crack vers la banlieue, a été construit dans la foulée sur ordre de la Préfecture de Police afin d’obstruer un tunnel. Il suscite depuis l’indignation des riverains, qui y voient un « mur de la honte ».
obs

bouguereau dit: à

pas une once de sexe n’est filmée

..si c’est pas filmé au kilo..à la grosse..jubé y se sent refait

puck dit: à

Dune c’est quoi ? Dune c’est une fable, un petit conte philosophique grand public, c’est aussi un « livre monde » comme le bouquin de Tolkien. alors sûr que ce bouquin est celui d’une époque, et d’une génération, mais pas que parce que les thèmes abordés sont toujours d’actualité. il me semble que Herbert avait écrit un article sur les dunes mouvante d’un désert situé dans l’Oregon, il me semble que l’histoire est partie de là.

Dune est aussi un assemblage de mythes un peu comme si on avait mis bout à bout les mythes grecs. L’emboitement de ces mythes est absolument magistral du point de vue narratif : il fallait que le type ait tous ces mondes dans la tête pour jongler avec et avoir un fil conducteur qui les relie. c’est du très grand art ! sûr que Herbert est plus proche d’Homère que de cet imbécile de Nabokov qui a voulu enterré Dostoïevski quand il s’est rendu compte qu’il ne lui arriverait jamais à la cheville !

puck dit: à

oupss : enterrER

bouguereau dit: à

..keupu l’a passé au chalumeau..pour économiser

puck dit: à

en plus Nabokov est une traitre, et quand on trahi sa patrie la seule chose qu’on mérite c’est la mort… le problème étant que Dostoïevski était là, il planait au dessus de sa tête pour lui rappeler qu’il n’était qu’un traitre dépourvu de cette âme russe qu’il rêvait d’avoir mais qu’il n’aura jamais eu !

si c’était aujourd’hui, avec Poutine : Nabokov aurait fini au plutonium ! le plutonium étant le châtiment réservé aux traitres !

bouguereau dit: à

D’une oreille assez distraite, en faisant autre chose, j’entends sur France Culture

charoulais..une bête de concours

bouguereau dit: à

Être un coach littéraire, c’est être un nègre

rozy..blanche comme un cul

puck dit: à

« charoulais..une bête de concours »

greubou te moque pas de Mr Charoulet stp !

prend toi à qui tu veux, même aux nains de jardin mais laisse tranquille Mr Charoulet ! ce type il est sacré !

puck dit: à

« rozy..blanche comme un cul »

greubou ne te moque pas de Rose stp !

prends toi zan à qui tu veux, mais Rose faut pas y toucher !!!

bouguereau dit: à

Comparer Dune à Lolita de Nabokov…ça laisse songeur, non seulement sur la cécité des éditeurs, comme dit SV, mais encore sur la totale absurdité que représente un tel rapprochement

le coté obscur pour les touristes faire payer..mais noir de conrie keupu il est

bouguereau dit: à

mes feus arrière

lhooq rozy

D. dit: à

très beau ciel ce soir sur Paris. Allez vite voir les petits nuages !

Paul Edel dit: à

Dans l’œuvre de Proust, il y a énormément de repas, vécus et revécus dans une forme d’euphorie verbale et de précisions gourpandes. Ces tables dressés, on s’y prépare, on s’y attarde.Dans « du côté de chez Swann » ,le narrateur a le génie de nous préparer , en affamé, à la gourmandise quand, par exemple, dans ses promenades de fin de journée , les dernières lueurs du soleil couchant sont comparés « à la rougeur du feu « domestique « au-dessus duquel rôtissait le poulet qui ferait succéder au plaisir donné par la promenade, le plaisir de la gourmandise, de la chaleur et du repos « .
Quand notre narrateur proustien se dirige vers la table, il associe la préparation du repas, au retour vers un lieu original douillet, paisible, une sorte d’enveloppement maternel paradisiaque et très stable. Toutes ces nuances sensuelles réfractées (qu’on retrouve souvent dans « A l’ombre des jeunes filles en fleurs ») , légumes, fleurs, parfumes, odeurs font naitre une véritable joie de l’intimité ardente .La conscience gourmande nous nous projette dans un espace intime qui a la particularité de changer ces apprêts culinaires à une plénitude qui a à voir avec l’enfance.
Je pensais à cela en ayant retrouvé sur mon ordinateur un petit texte de Clopine qui m’avait bien plu .Il manifeste une vraie affinité entre Proust( qui aime les préparatifs d’ arrière cuisines de Françoise) et les préparatifs culinaires dont Clopine parla souvent très bien.
Voici le texte de Clopine : « Alors, ce soir, sur la table, c’était : lentilles vertes du Puys (bio) froides, mélangées avec de petits oignons tout frais sortis du potager. J’ai aussi découpé leurs tiges creuses et j’ai rajouté quelques feuilles de frisée tirées de la serre (c’est-à-dire plus tendres qu’en pleine terre). J’ai rajouté plein de petits cubes du fromage du coin (le Neufchâtel, blanc friable et au goût salé), et une vinaigrette très relevée (à la tige de petits oignons coupée, au vinaigre de cidre et à l’huile d’olive). J’avais au préalable remué les lentilles avec quelques gouttes de jus de citron.
Pas de viande, la salade se suffit à elle-même grâce aux lentilles.
Tout a été proprement dévoré, sur fond d’oiseaux et d’écureuils dans les arbres du jardin. «

Marie Sasseur dit: à

@Je n’ai rien à voir avec ce Damien.

C’est pas grave Ozy.

Marie Sasseur dit: à

« Décolonisons les arts !, recueil de témoignages, une quinzaine d’artistes travaillant en France dénoncent le racisme auquel ils sont sans cesse confrontés dans leur profession. »

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/10/07/decoloniser-les-arts-les-blancs-doivent-apprendre-a-renoncer-a-leurs-privileges_5366002_3212.html

En fait j’ai mis ce lien, car dans une rue d’Arles, il y a une librairie au nom prometteur, le ciel dans l’escalier, ou qqchose comme ça, une vitrine de librairie, un peu comme on les imagine dans un conte.
Elle semble avoir traversé les temps…
Un petit poche, qui semblait ancien avait pour titre  » décoloniser les arles ».
Comme je suis bien contaminée par les grosses conneries qui salissent mes yeux sur ce blog, j’ai remarqué un gros chat qui dormait sur les livres, dans la devanture.
Combien pour ce chat dans la vitrine.
Car il était confortablement calé contre un livre, son titre ?
 » la couleur de la peau » de Ramón Díaz Eterovic.

J’ai pensé alors qu’on m’avait jeté un sort.
Et de fait, je sors.

et alii dit: à

« secret » et  » mémoire » sont des mots qui « marchent » surtout dans notre culture freudienne;il n’y a qu’à voir la « série » que fait l’obs sur les psys et en thérapie;

Marie Sasseur dit: à

« Yambo Ouologuem a eu la parole coupée. I-e son écriture. N’était-ce pas le but inavoué des grands blancs vieux et dégénérés et éditeurs ? »

Ne pas rester sur une fausse idée de démente.

Ce n’est pas du tout ce qui ressort de ce travail incontestable de JP Orban, que je remets ici,  » avec plaisir  » comme disent les marseillais

https://journals.openedition.org/coma/1189

même si certaines réactions condescendantes dans cette  » affaire Ouologuem » relèvent effectivement ce ce que j’appelerai une  » tintinerie » ( néologisme de moi)

Marie Sasseur dit: à

Mais Passou a écrit  » proscrit », c’est un peu fort tout de même.
Je voudrais poser une question à Passou concernant une écrivaine camerounaise, mais j’ose pas…

Soleil vert dit: à

>sûr que Herbert est plus proche d’Homère

Oui les Atreides nom de famille emprunté aux Atrides

Jean Langoncet dit: à

@Dans l’œuvre de Proust, il y a énormément de repas, vécus et revécus dans une forme d’euphorie verbale et de précisions gourpandes. Ces tables dressés, on s’y prépare, on s’y attarde.Dans « du côté de chez Swann » ,le narrateur a le génie de nous préparer , en affamé, à la gourmandise quand, par exemple, dans ses promenades de fin de journée , les dernières lueurs du soleil couchant sont comparés « à la rougeur du feu « domestique « au-dessus duquel rôtissait le poulet qui ferait succéder au plaisir donné par la promenade, le plaisir de la gourmandise, de la chaleur et du repos « .
Quand notre narrateur proustien se dirige vers la table, il associe la préparation du repas, au retour vers un lieu original douillet, paisible, une sorte d’enveloppement maternel paradisiaque et très stable. Toutes ces nuances sensuelles réfractées (qu’on retrouve souvent dans « A l’ombre des jeunes filles en fleurs ») , légumes, fleurs, parfumes, odeurs font naitre une véritable joie de l’intimité ardente .La conscience gourmande nous nous projette dans un espace intime qui a la particularité de changer ces apprêts culinaires à une plénitude qui a à voir avec l’enfance.
Je pensais à cela en ayant retrouvé sur mon ordinateur un petit texte de Clopine qui m’avait bien plu .Il manifeste une vraie affinité entre Proust( qui aime les préparatifs d’ arrière cuisines de Françoise) et les préparatifs culinaires dont Clopine parla souvent très bien.
Voici le texte de Clopine : « Alors, ce soir, sur la table, c’était : lentilles vertes du Puys (bio) froides, mélangées avec de petits oignons tout frais sortis du potager. J’ai aussi découpé leurs tiges creuses et j’ai rajouté quelques feuilles de frisée tirées de la serre (c’est-à-dire plus tendres qu’en pleine terre). J’ai rajouté plein de petits cubes du fromage du coin (le Neufchâtel, blanc friable et au goût salé), et une vinaigrette très relevée (à la tige de petits oignons coupée, au vinaigre de cidre et à l’huile d’olive). J’avais au préalable remué les lentilles avec quelques gouttes de jus de citron.
Pas de viande, la salade se suffit à elle-même grâce aux lentilles.
Tout a été proprement dévoré, sur fond d’oiseaux et d’écureuils dans les arbres du jardin. «

Encore un connard au langage peu fleuri et si chargé d’adjectifs recherchés qu’il sent l’oignon dont on a fait des soupes gratinées, autrefois

Jazzi dit: à

« Ainsi on prononce ésophage, édipe, énologue, écuménisme, édème
merci »

Attention au déclin cognitif, et alii !

Jazzi dit: à

« Nom de famille emprunté aux Atrides »

C’est ce à quoi je pensais en regardant les épisodes de « Une affaire française » sur TF1, hier soir !
On retrouve tous les éléments de la tragédie dans l’affaire Grégory opposant les divers clans des Laroche/Villemin…

Jazzi dit: à

« Alors, ce soir, sur la table, c’était : lentilles vertes du Puys (bio) froides, mélangées avec de petits oignons tout frais sortis du potager. J’ai aussi découpé leurs tiges creuses et j’ai rajouté quelques feuilles de frisée tirées de la serre (c’est-à-dire plus tendres qu’en pleine terre). J’ai rajouté plein de petits cubes du fromage du coin (le Neufchâtel, blanc friable et au goût salé), et une vinaigrette très relevée (à la tige de petits oignons coupée, au vinaigre de cidre et à l’huile d’olive). J’avais au préalable remué les lentilles avec quelques gouttes de jus de citron.
Pas de viande, la salade se suffit à elle-même grâce aux lentilles.
Tout a été proprement dévoré, sur fond d’oiseaux et d’écureuils dans les arbres du jardin. »

Cruel rappel du paradis perdu de Clopine…

B dit: à

Un petit poche, qui semblait ancien avait pour titre » décoloniser les arles ».

Est ce que ce n’était pas plutôt  » décoloniser les arabes », vous aurez mal vu, si en plus il était ancien la preuve est faite que vous avez la berlue ou alors une dyslexie style rrenaissance?

rose dit: à

Oui, je prononce ésophage et fétus.
Pas le reste. Particulièrement Eudipe. Tout à réapprendre. En aurai-je le courage ?
Et je dis un neuf au plat.

rose dit: à

Clopine en est à la renaissance. Pourquoi revenir sur son paradis perdu ?

rose dit: à

« La conscience gourmande nous nous projette dans un espace intime qui a la particularité de changer ces apprêts culinaires à une plénitude qui a à voir avec l’enfance. »

C’est très très beau, cela, Jean Langoncet.

D. dit: à

Si le paradis est perdu, la faute ne lui revient pas en tout cas.

Marie Sasseur dit: à

Ce pauvre Edel, et dire qu’il  » collectionne » les conneries les unes après autres les autres.
Et dire que cet ignare, lecteur laborieux,
peut encore faire illusion.
Du vent , du balai.

rose dit: à

Quoique souvent, j’en mange deux. On dit alors deux zeu au plat. Même s’ils sont ronds.

rose dit: à

On ne touche pas à rose au même titre que l’on ne tire pas sur les ambulances. C’est pour cela.

B dit: à

Sinon, Poutine prévoit d’envoyer quelques mercenaires pour sécuriser le Mali .

Jean Langoncet dit: à

@La conscience gourmande nous nous projette

Ou le goût des mouillettes revenu

rose dit: à

un peu de djembé, pour vous souhaiter une bonne soirée.
https://youtu.be/WvVDoewgeok

Ce n’est pas que du djembé.
Magnifique apport de la tradition africaine parmi nous.
Respect Catherine Veilleux.

rose dit: à

Bouguereau qui a encore pété un boulon.
Ah le déclin cognitif, comme un commencement de la fin.
Au moins, Drillon s’occupe du cul rose d’Awa, lui.

bouguereau dit: à

Si le paradis est perdu, la faute ne lui revient pas en tout cas

toutafé dédé..comme si bonne clopine était interdite de cassoulet..il se pouléchrait presque de se bafrer de sa part de madleine ce vilain baroz

bouguereau dit: à

Je pensais à cela en ayant retrouvé sur mon ordinateur un petit texte de Clopine qui m’avait bien plu

quelques feuilles qui tombent et polo y voit bonne clopine comme la ptite fille aux allumettes..non mais quel pédophile ce polo

D. dit: à

Moi le djembé j’aime pas du tout du tout. Je tiens à être très clair.

Petit Rappel dit: à

Dune…
Parle-t-on des trois premiers titres? Alors d’accord.
En revanche, le reste tire à la ligne -est-ce un hasard?- dés que les Atreides ne sont plus là, et la production d’Herbert fils est calamiteuse…Papa l’a fait travailler tôt, mais ça n’en fait pas un grand romancier…
Je dois ajouter que j’ai du mal à saisir ce qu’est un Rimbaud nègre qui écrit des romans, le propre de Rimbaud étant précisément de n’en avoir pas écrit…

et alii dit: à

prononciation comme oesophage:
œstrogène,

rose dit: à

L’oestrogène ce n’est pas la même prononciation parce que le oe à l’initiale est ouvert : on entend aistrogène.

rose dit: à

Tous les compliments reviennent à Paul de ce passage magnifique

ardente .La conscience gourmande nous nous projette dans un espace intime qui a la particularité de changer ces apprêts culinaires à une plénitude qui a à voir avec l’enfance.

Paul Edel dit: à

Marie Sasseur..votre sociabilité et votre sens des nuances vous ont imposé sur ce blog.je vous suis les yeux fermés dans vos conseils.

Jazzi dit: à

« La conscience gourmande nous projette dans un espace intime qui a la particularité de changer ces apprêts culinaires à une plénitude qui a à voir avec l’enfance. »

(Changer à ou changer en ?)

Je confirme, rose !

rose dit: à

C’est quand même magnifique, les lettres d’Ouologuem.

« https://journals.openedition.org/coma/1189 »

Et on lui a quand même coupé les ailes.

Marie Sasseur dit: à

Edel, pouvoir dire que vous êtes un piètre lecteur et un ignare, ne froissera que des laborieux comme vous.
Commencez par appliquer sur votre blog soviétique, les mêmes principes que Passou, et votre sociabilité littéraire s’en trouvera très élargie.

rose dit: à

DHH
C’est noté ds l’article très complet le plagiat de Maupassant, Le Port. L’avant dernier chapitre.

Paul Edel dit: à

Jazzi bonne correction merci.

rose dit: à

Ouologuem s’est approprié et c’est l’ampleur de l’intertextualité une culture littéraire éblouissante eu égard à son jeune âge.
Lorsqu’il parle de système, et de son ambition de décrire, oui il fait écho à Balzac dans La Comédie Humaine. Le siècle du réalisme est XIX ème et pas XVIII comme écrit ds l’article.

Marie Sasseur dit: à

Coucou Passou, un message d’encouragement , comme celui de ce professeur qui redit l’importance de ne pas céder à la corruption.

Il y a des prescripteurs , dont vous êtes, qui ont ouvert beaucoup de portes. C’est à mon sens plus important que d’en vouloir faire passer quelques-unes à tout prix. Partant, chacun ( lecteur) se fabrique son labyrinthe, et ses issues. Grand jeu.

Et cela rendra toujours dérisoires les mesquineries.

https://actualitte.com/article/102574/interviews/il-manque-de-toute-evidence-au-sein-du-goncourt-une-grande-figure-morale

Marie Sasseur dit: à

L’ heure.
29/09/2021, 7h32

Alexia Neuhoff dit: à

Arté : La Caviar Connection (doc de Benoît Bringer et Laurent Richard, 2021) s’intéresse à l’Azerbaïdjan et aux agissements du clan de son président : Ilham Aliyev. Ou comment s’acheter une virginité en Occident pour faire oublier les dérives d’un régime autocratique qui bafoue les principes fondamentaux de la démocratie ? A la suite de Lady Gaga, Jennifer Lopez, Gérard Depardieu, Kanye West, Sting (eh oui !), des dirigeants et élus européens ou américains ont fait le voyage à Bakou et profité des largesses du dictateur. ONG, journalistes (dont la courageuse Khadija Ismayilova) ont beau apporter la preuve de l’accaparement par le clan Aliyev des richesses du pays, de la corruption généralisée, des violations de la liberté d’expression et des droits humains, lorsque le Conseil de l’Europe – dont la mission est de veiller au respecte des droits de l’Homme dans le continent – se penche sur un rapport sur les prisonniers politiques en Azerbaïdjan, le rapport est enterré. Difficile de ne pas payer en retour les cadeaux somptuaires et les valises de cash reçues de Bakou !

Janssen J-J dit: à

Vous mettez le doigt sur une grosse « problématique ». Une seule solution, vois-je : ne jamais se rendre à Bakou en compagnie à bas coût, pour y recevoir des cadeaux poisonnés… Bàv,

Jibé dit: à

« les Atreides nom de famille emprunté aux Atrides »
certes. Quand je parlais de western intergalactique, je parlais aventures filmées, mais si puck ne veut pas comprendre, no problem.
Quant aux Atrides, cette référence me gêne, justement: quelle différence entre cette famille antique et celle de Paul, si unie. Mais bref, c’est de facto une référence aux grands mythes et aux grandes épopées. Livre Monde, si on veut, les grands mots et les hyperboles, chacun son truc.
Dune est un excellent livre, une fable, un conte philosophique ET un western, une traversée du désert avec des bons et des méchants, avec des ressorts particuliers, une épice (dont le film ne fait pas assez cas par rapport au livre) vitale qui permet d’aborder un propos écologiste, une exaltation de grandes vertus -à commencer par celle qui nous tient tous en vie: la faculté d’adaptation -demandez à Paul (Atreides).

closer dit: à

Apparemment cette information sur le journal d’une rescapée du génocide n’intéresse pas grand monde, mais je la remets en ligne au cas où quelqu’un se réveillerait…

Le thème du « Répliques » de samedi dernier était notamment la publication d’un journal tenu par une déporté arménienne au fil de ses épreuves, le seul qui nous soit parvenu (les autres témoignages ont été écrits après-coup). En 1915 à Trébizonde, sur les bords de la Mer Noire, on parlait encore grec…C’est d’ailleurs ce qui l’a sauvée. Elle s’est faite passé pour grecque en modifiant son nom. Son journal est tenu en trois langues, la moitié en arménien, 20% en grec et…30% en français. Ci-dessous un lien pour en savoir plus:

https://www.franceculture.fr/histoire/la-bnf-publie-un-temoignage-inedit-sur-le-genocide-armenien

closer dit: à

Merci à Paul et à B pour leurs réponses sur Catherine Cusset.

closer dit: à

L’intertextualité est acceptable et même inévitable si elle est une véritable intertextualité, c’est-à-dire largement inconsciente. Si l’auteur recopie mot-à-mot ses prédécesseurs et confrères, la moindre des choses est qu’il le reconnaisse avant que d’autres s’en aperçoivent… C’est d’ailleurs ce que dit très gentiment Schwartz Bart…

puck dit: à

Petit Rappel dit: à

Dune…
Parle-t-on des trois premiers titres? Alors d’accord.
 »

oui ! surtout du premier (celui refusé par tous les éditeurs américains), éventuellement du 2è vol., et du 3è, ensuite on arrive au phénomène inverse du livre refusé par les éditeurs : des livres demandés par les éditeurs, et là forcément c’est mauvais.

« science fiction » je comprends pas trop le sens de cette expression, elle ne doit être employée qu’en France (?). C’est une transposition dans le temps, ça montre que le temps ne changera jamais la nature humaine : pouvoir, ambition, cupidité etc… du coup cela crée un mythe (comme ceux utilisés par Platon) qui donne aux gens (tout le monde) à penser.

En fait il y a deux types de textes : ceux qui donnent à penser et ceux qui donnent à « éprouver » comme Proust chez qui on ne trouve pas la moitié d’une once de pensée, à se demander même s’il lui est arrivé de réfléchir à quelque chose une seule fois dans sa vie.

Marie Sasseur dit: à

« comme Proust »

Pasticheur sans grand talent.

puck dit: à

précision pour Proust : s’il lui est arrivé de réfléchir une seule fois dans sa vie à quelque chose qui ne le concernait pas directement.

Parce que chez Proust tout est ramené à lui-même, il est le centre de tout, même au moment le plus touchant de la mort de sa grand-m^ère la seule chose qui l’intéresse c’est pas sa grand-mère c’est son chagrin, sa tristesse.

c’est limite insupportable et je ne comprends pas comment les lecteurs arrivent à le supporter.

Jibé dit: à

Science fiction existe en anglais, et se dit « science fiction », je sais, c’est fou.
Ex: F. Herbert is a science fiction author »

Jibé dit: à

« c’est limite insupportable et je ne comprends pas comment les lecteurs arrivent à le supporter »
avec un peu de sens de la nuance et un peu d’empathie, puck, c’est très possible, je vous assure, de comprendre que d’autres peuvent être autres que vous-mêmes.

puck dit: à

en fait je sais : les lecteurs le supportent parce que c’est c’est bien écrit, c’est beau… si c’était mal écrit on dirait : quelle petite peste de sale égoïste !

encore une fois c’est la forme qui prend le dessus sur le fond : pour Gombrowicz c’était le signe de l’immaturité humaine, sûr que si le fond des choses était mieux considéré et mieux perçu ce monde ne serait pas le bordel qu’il est !

Marie Sasseur dit: à

De scientifique, Herbert, ne possédait que des rudiments de biologie. D’où son ver des sables.

et alii dit: à

Son journal est tenu en trois langues,
oui, closer,pensez qu’on peut rêver en plusieurs langues et qu’on ne comprend pas -ou plus-toujours:je ne dis pas que « c’est pareil » mais qu’il y a des »retours » du même ordre;et que c’est important

Marie Sasseur dit: à

Omar Sy sait causer en pulaar.

puck dit: à

« avec un peu de sens de la nuance et un peu d’empathie, puck »
 »

pour ressembler à un hypocrite comme vous qui dissimule ses tares derrière de belles apparences humanistes ?

au point de dire que mes parents étaient des dégénérés ?

non merci très peu pour moi.

puck dit: à

Jibé l’empathique : la différence entre nous c’est que j’oserai jamais dire à qqun que ses parents sont des dégénérés.

du coup votre empathie de pacotille vous pouvez vous la carrer là où je pense !

puck dit: à

là encore c’est un point commun qu’on retrouve souvent chez les adorateurs de Proust : ils l’utilisent pour montrer aux autres leur « belle âme ».

comme dirait l’autre pour son coeur simple : « j’entends vous prouver que je peux aussi me montrer humain ».

puck dit: à

pour placer aussi haut un écrivain pour jardiniers & cuisiniers sûr qu’il faut qu’il ait vachement de style.

Jibé dit: à

« mes apparences humanistes? »
« parents dégénérés »?
Quel profil? le gauche? le juif? Délire total, puck. Laissez moi vous dire: humain trop humain c’est mon mantra, mon livre de chevet avec Rimbaud, et la seule conviction que j’ai est que tout change et rien n’est vrai.
Quant à votre parentèle, je n’ai jamais rien écrit de tel la concernant, le mot « dégénéré » ne fait pas partie de mon vocabulaire. Libre à vous de croire ce que vous voulez, puisque vous fonctionnez par croyances et convictions indéboulonnables. Et ce narcissisme qui vous fait ressasser vos vieux poisons (que vous vous foutiez de la gueule du nombrilisme de Proust est d’ailleurs un must!)

Jibé dit: à

« du coup votre empathie de pacotille vous pouvez vous la carrer là où je pense »
certainement pas avec vous, rassurez vous!
Nonmaisquelcon!

bouguereau dit: à

Et ce narcissisme qui vous fait ressasser vos vieux poisons (que vous vous foutiez de la gueule du nombrilisme de Proust est d’ailleurs un must!)

trop bien jubé..fais gaffe..à la fin c’est compromettant..même si meussieu courte dit à térezoune que marcher dedans ça porte bonheur..

DHH dit: à

il y a aussi des emprunts à des oeuvres ou des demarquage de passages qui sont un appel a la capacité d’intertextualité du lecteur et qui enrichissent le sens trivial de l’ecrit actuel du sens que peut lui donner l’oeuvre copiée
exemple :quand Veyne apres avoir raconté une virée ratée dans un bordel de Rome nous dit se penchant sur son passé :c’est ce qu j’ai eu de meeilleur ,il parle comme Frederic Moreau au soir de sa vie apropos d’une aventure analogue ,et pour le lecteur familier de Flaubert cela suggere la même amertume que celle de Frederic Moreau faisant le bilan d’une vie plutôt ratéee
de même Echenoz qui pastiche lui aussi le Flaubert de l’education ,celui qui revenu d’Egypte ea connu la ….? des paquebots les reveils sous la tente la tristesse des amitiés interrompues ,tout en gardant les verbes ,la structure de la phrase et remplaçant certains mots par des réalités d’aujourd’hui :tristesse des autoroutes.etc……(citations de memoire tres approximatives)
et la recherche de l’effet d’humour perçu des lors que le texte pastiché est largement connu, comme le fameuse declaratio d’amour « tibi or not to bee » dont chacun saisit la drôlerie même en ne sachant ni l’anglais ni le latin

bouguereau dit: à

un écrivain pour jardiniers & cuisiniers

..qui dit stéfane plaza à ses clients russes

bouguereau dit: à

« tibi or not to bee » dont chacun saisit la drôlerie même en ne sachant ni l’anglais ni le latin

entresoi et entresol..ya une différence bondieu..un pastiche 51 sinon rien

bouguereau dit: à

De scientifique, Herbert, ne possédait que des rudiments de biologie. D’où son ver des sables

térezoune qui veux encore terroriser meussieu courte havec ses vers au cul

bouguereau dit: à

En fait il y a deux types de textes : ceux qui donnent à penser et ceux qui donnent à « éprouver » comme Proust chez qui on ne trouve pas la moitié d’une once de pensée, à se demander même s’il lui est arrivé de réfléchir à quelque chose une seule fois dans sa vie

c’est pas proust qui a dit un genre de exprimer des idées dans un roman c’est comme laisser le prix sur ses vétements..dmande a bonne clopine sil est écrit ‘mille sabords et mille dollars’ sur son cul..grossier personnage

bouguereau dit: à

L’intertextualité est acceptable et même inévitable si elle est une véritable intertextualité, c’est-à-dire largement inconsciente

non consciente cloclo..avec « incosncient » non seulement ça se plaide et fait du ruisselement intertextuel de dollar pour les riches et d’euro pour les pauvres mais freud prend sa com

bouguereau dit: à

Parce que chez Proust tout est ramené à lui-même, il est le centre de tout, même au moment le plus touchant de la mort de sa grand-m^ère la seule chose qui l’intéresse c’est pas sa grand-mère c’est son chagrin, sa tristesse

quand un homme une femme n’est plus..ya toujours « truchment » keupu..même pour les crémes de jéruzalème qui ont souvent aussi des trucs a te vendre

closer dit: à

« Parce que chez Proust tout est ramené à lui-même, il est le centre de tout, même au moment le plus touchant de la mort de sa grand-m^ère la seule chose qui l’intéresse c’est pas sa grand-mère c’est son chagrin, sa tristesse.

c’est limite insupportable et je ne comprends pas comment les lecteurs arrivent à le supporter. »

Il y a du vrai là-dedans…Après Flaubert, Proust…Qui trouvera grâce aux yeux de notre grand inquisiteur ? S’il faut se désintéresser de la forme pour se concentrer sur le fond, quelle différence entre la littérature et un guide touristique, un manuel de machine à laver, un code de commerce ou, pire encore, un programme de parti politique ?

Mais sur Proust, ça se discute…

renato dit: à

Intertextualité c’est pour faire moderne. Plus banalement, les arts sont des vallées d’échos.

et alii dit: à

Le reishi (Ganoderma lucidum) l’allié de la vitalité
Ce champignon renforce les défenses immunitaires, et donne un coup de fouet à la vitalité.

Il est utile en cas de fatigue chronique ou de convalescence.

Il possède une action anti-inflammatoire importante et sera donc intéressant en cas d’allergies, d’asthme, de polyarthrite rhumatoïde et contre les maladies inflammatoires de l’intestin7.

Comme le shiitake c’est un antioxydant reconnu qui stimule l’activité de nos enzymes, telles que la superoxyde dismutase (SOD) ou la glutathion peroxydase (GPX)8, contre les radicaux libres.

Cela lui confère des effets anti-âge remarquables.

puck dit: à

« Qui trouvera grâce aux yeux de notre grand inquisiteur ? »

génial ! on est sur un blog qui parle de livres et se permettre de donner son avis sur un auteur c’est de l’inquisition.

cela dit cette remarque, bien que débile, dit quelque chose d’assez profond sur l’état d’esprit actuel.

puck dit: à

closer pour info : cette remarque sur Proust et la mort de la grand mère est un copié collé d’une phrase dite par Finkielkrault dans une de ses émissions consacrée à Proust. en cherchant je peux vous la retrouver.

Jibé dit: à

puck et la victimisation, la sienne of course.
… »cette remarque, bien que débile, dit quelque chose d’assez profond sur l’état d’esprit actuel. »
ben voui, pauvre puck, victime de l’esprit du temps, gnangnance et bienpensance, tout ça contre lui.
« l’esprit actuel »! Fastoche.
Mon cul, oui.

Jibé dit: à

DHH note « des emprunts à des oeuvres ou des demarquage de passages qui sont un appel a la capacité d’intertextualité du lecteur »
certes oui, c’est la vie même de la littérature, sans compter qu’un écrivain a une culture dans laquelle il baigne et que les références inconscientes ou conscientes sont légion dans toutes les oeuvres. Façon de faire écho les unes aux autres, d’appartenir à un même monde.
Et sans oublier, comme vous dites, les emprunts au deuxième degré et les citations détournées, des clins d’oeil, en quelque sorte. Le « et c’est ainsi qu’allah est grand » de Vialatte par ex -qu’on ne doit plus trop pouvoir se permettre, ce me semble…

puck dit: à

@Jibé : essayez de mesurer 2 secondes le niveau de votre connerie quand vous demandez au lecteur d’éprouver de l’empathie pour Proust.

qu’est-ce que l’empathie pour un auteur vient foutre dans la littérature ?

je vous demande d’avoir de l’empathie pour Tchekhov, pour Shakespeare, pour Cervantes (ou à la limite pour ce pauvre Quichotte) ?

qu’est-ce que vient foutre l’empathie dans la littérature crétin que vous êtes !!!!!!!

puck dit: à

en plus je vois pas en quoi le fait de noter le mot « inquisition » relève de la victimisation ?

quant au fait de montrer votre bel humanisme sur ce blog comme d’autres montrent leur cul je ne vais pas m’emmerder à recopier tous vos commentaires qui le prouve.

puck dit: à

prouveNT

puck dit: à

c’est bien un peu de castagne sur le blogapassou, non ? sinon vous allez finir par vous endormir.

Jibé dit: à

le texte ci-dessus en lien, commence ainsi:
 » On constate que c’est l’empathie qui commande en fait les deux relations constitutives de l’œuvre littéraire: la relation auteur-lecteur et la relation romancier-personnages, l’auteur et le lecteur ne pouvant que se projeter par empathie dans les personnages. »
rien que ça, je trouve assez convaincant. Mais bon.

Jibé dit: à

« en plus je vois pas en quoi le fait de noter le mot « inquisition » relève de la victimisation ? »
tudieu mais c’est que ce pauvre puck est en train de battre jicé à la course au jefaislecon!!!

Jibé dit: à

« un peu de castagne »
vous surestimez ces passes d’arme, puck, rien que de très convenu convenable. M’avez jamais vu en colère, vous.
Bon, c’épaltou, j’ai cours.

puck dit: à

Jibé je ne vois pas en quoi cet article me contredit, au contraire cela va dans mon sens.

la littérature actuelle est centrée sur l’empathie à partir de témoignages autour de deuils, maladies, traumatismes etc…

cette « quête » d’empathie entrave toute forme de critique littéraire : comment critiquer Angot lorsqu’elle évoque son traumatise ?

et là c’est pareil ! je dis que quand Proust parle de la perte de sa grand-mère il ne parle pas de sa grand-mère, mais uniquement de sa tristesse vous me reprochez mon manque d’empathie !

lui se montre égoïste, auto centré : il n’écrit que sur son chagrin qui devient le centre de son discours au détriment de cette pauvre grand mère etc… et vous me reprochez mon manque d’empathie ?

on croit rêver…

puck dit: à

Jibé partez pas !!! j’en ai pas fini avec vous !

puck dit: à

tant pis on se retrouvera…

Jazzi dit: à

Un bon test psychologique serait de demander aux erdéliens de dire en quel personnage de la Recherche il se projettent.
Moi, ce serait plutôt du côté du narrateur…

et alii dit: à

. Dans les livres A la recherche du temps perdu et dans le Recherche : un épisode qu’il lit et relit à chaque fois qu’il doit descendre au bloc pour refaire son visage dévasté, la mort de la grand mère rencontrée dans le Côté de Guermantes. C’est de ce passage bouleversant que nous allons parler et une question me brûle Philippe Lançon :  » Comment se fait-il que vous ayez choisi cette agonie, décrite avec un réalisme effrayant, pour accompagner vos tribulations chirurgicales ? Cela vous préparait-il au pire ? Etait ce un moyen de résister à la complaisance, de ne pas pleurer sur vous-même ou trouviez vous une sorte de réconfort dans ce moment si rare de tendresse proustienne ?
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/la-mort-de-la-grand-mere-dans-la-recherche-du-temps-perdu

Marie Sasseur dit: à

« Etait ce un moyen de résister à la complaisance, de ne pas pleurer sur vous-même ou trouviez vous une sorte de réconfort dans ce moment si rare de tendresse proustienne ? »

La question telle que posée, montre assez que ce passage du  » lambeau  » a été vite lu…

Marie Sasseur dit: à

Sans doute par moi aussi, d’ailleurs. J’en ai retenu une telle exaspération que ça lui donnait la gnaque pour retourner au bloc.

bouguereau dit: à

térezoune c’est sur lbiyo pour embosser la saucisse.. ‘et pour meussieu courte qu’est ce que ça sra aujourdhui?’..pour ceux qu’on d’l’empathie c’est teutchy

bouguereau dit: à

Plus banalement, les arts sont des vallées d’échos

l’empathie c’est trop perso..le yodel c’est pas con

bouguereau dit: à

Moi, ce serait plutôt du côté du narrateur…

baroz a d’l’empathie pour les droits d’auteur..c’est dur a battre

Marie Sasseur dit: à

Ducon, la vie passe vite et tu vis au-dessus de tes moyens. Inutile en plus de vandaliser celle des autres.

bouguereau dit: à

l’auteur et le lecteur ne pouvant que se projeter par empathie

bonne clopine elle dit qu’ya un enculeur et un enculé..la théorie du gode ceinture cuit dans le lait de sa mère c’est pas dla crotte de bique qu’il disait lacan

renato dit: à

PS… Frida Kahlo, etc.

closer dit: à

« Moi, ce serait plutôt du côté du narrateur… »

Mauvaise pioche JB!

Tu partages sa jalousie pathologique ? Tu vois l’amour physique accompli comme une « possession » (mot abject qu’il utilise régulièrement) ?

Si oui, cours chez un psy !

closer dit: à

Moi, ce serait plutôt du côté de chez Swann.

La classe, une touche de mystère, un malheur distingué…

Non, je ne ne suis pas mégalo à ce point.

Jazzi dit: à

« Tu partages sa jalousie pathologique ? »

Non, closer.
Seulement sa curiosité et ses interrogations.
Son sens de l’observation, sans la profondeur de ses analyses, et ses bouffées de rires aussi…

Jazzi dit: à

Il a pas touché beaucoup de droits d’auteur Proust, le boug !

bouguereau dit: à

..le narrateur ne meurt jamais baroz

bouguereau dit: à

Si oui, cours chez un psy !

t’himagines baroz cloclo ‘docteur! docteur! mon onion ne m’appartient plus! »

bouguereau dit: à

(mot abject qu’il utilise régulièrement)

..en même temps si le docteur répond ‘dailleurs on se demande ce qu’on frait de tout ces oignions..on en est pas plus riche au finiche’..bonne clopine partirait sans payer la consultation

bouguereau dit: à

la vie passe vite et tu vis au-dessus de tes moyens

..un veoux pieu de laozi à confucius..qui vécu 9 vie de 900ans..ou douze..les chinois c’est qu’ça bouffe

et alii dit: à

Les scinques du genre Prasinohaema ont du sang vert en raison d’une accumulation du déchet biliverdine . [9]

Histoire
Le mot « skink », qui est entré dans la langue anglaise vers 1580-1590, vient du grec skinkos classique et du latin scincus , noms qui faisaient référence à divers lézards spécifiques. [dix]

Les lézards ressemblant à des scinques apparaissent pour la première fois dans les archives fossiles il y a environ 140 millions d’années, au début du Crétacé , principalement sous la forme d’os de la mâchoire qui ressemblent beaucoup à des scinques. Des fossiles de scinques définitifs apparaissent plus tard, au Miocène .
https://en.wikipedia.org/wiki/Skink

Phil dit: à

ses bouffées de rires aussi…

Marcel avalait des nouilles froides dans sa salle de bain devant la glace. La vie de Baroz, des doges à lustucru

et alii dit: à

clopine qui a été appelée le petit chaperon rouge:retour sur le conte pour le tweet:
Dans certaines versions du conte, comme celle relatée par Italo Calvino dans ses Contes populaires italiens, le loup du conte a l’allure d’une ogresse.

Bernadette Bricout : « Le loup est ambigu en ce sens qu’il va prendre, dans toutes les versions, les traits de la grand-mère, puisqu’il va s’habiller en grand-mère avant d’entrer dans le lit. Il y a beaucoup de versions qui vont jouer sur une ambivalence redoutable, non pas seulement entre l’ogresse et le loup, mais entre la grand-mère et le loup. Est-ce que c’est le loup qui s’habille en grand-mère ? Ou est-ce que c’est la grand-mère qui est un loup (voire un tigre, comme dans certaines versions chinoises) ?

Je crois que l’ogresse n’est pas très loin de cette grand-mère. Il faut dire que la vieille femme qui habite de l’autre côté du village, dans un lieu sauvage, qui vit à l’écart de la société, ça peut être un personnage assez inquiétant, assez loin de l’image de Mamie Nova »

Le carrefour des choix
À la deuxième étape de son chemin, le Petit Chaperon rouge arrive à un carrefour : il faut qu’elle choisisse entre le chemin des épingles et celui des aiguilles.
https://www.franceinter.fr/culture/allusions-sexuelles-habit-de-fer-et-cannibalisme-decouvrez-le-veritable-petit-chaperon-rouge

renato dit: à

« … nouilles froides… »

Barbare…

et alii dit: à

je connais un autre loup italien non moins célèbre que celui de Perrault
Le Loup d’Agubbio est une peinture de 1877 de Luc-Olivier Merson, exposée au salon des artistes français de Paris de 1878. Le tableau est acquis par le musée des Beaux-Arts de Lille en 1881. Il s’agit d’une peinture à l’huile sur toile de 88 cm de haut sur 133 cm de large1. Elle représente une scène inspirée par la légende de Saint François d’Assise et du loup de Gubbio en Italie. Merson a dédicacé le tableau à son ancien élève, collaborateur et ami Adolphe Giraldon.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Loup_d%27Agubbio_(Luc-Olivier_Merson)

et alii dit: à

Pourquoi « Le Loup d’Agubbio » et non « le Loup de Gubbio » ? En italien, si l’on dit « il lupo da gubbio » (prononcé d’agubbio) signifie que le loup provient de Gubbio, et que donc la scène ne se déroule précisément pas à Gubbio.

D. dit: à

Ce soir c’est quiche aux poireaux et lard.

Janssen J-J dit: à

… c’est un peu hors sujet, mais quel est le sujet du jour sur la rdl, au fait ? l’empathie de puck pour jibé ?…
@ moi, mon personnage préféré aujourd’hui, c’est la Princesse de Parme quand elle passe à table chez les Guermantes… Demain, ce sera l’ami Bloch..
***petite citation de mémoire,,, pour CT… et jzmn… ->
« Aussitôt l’ordre de servir donné, dans un vaste déclic giratoire, multiple et simultané, les portes de la salle à manger s’ouvrirent à deux battants; un maître d’hôtel qui avait l’air d’un maître des cérémonies s’inclina devant la princesse de Parme et annonça la nouvelle : « Madame est servie », d’un ton pareil à celui dont il aurait dit : « Madame se meurt », mais qui ne jeta aucune tristesse dans l’assemblée, car ce fut d’un air folâtre, et comme l’été à Robinson, que les couples s’avancèrent l’un derrière l’autre vers la salle à manger, se séparant quand ils avaient gagné leur place où des valets de pied poussaient derrière eux leur chaise ; la dernière, Mme de Guermantes s’avança vers moi, pour que je la CONDUISISSE à table et sans que j’EPROUVASSE l’ombre de la timidité que j’aurais pu craindre, car, en chasseresse à qui une grande adresse musculaire a rendu la grâce facile, voyant sans doute que je m’étais mis du côté qu’il ne fallait pas, elle pivota avec tant de justesse autour de moi que je trouvai son bras sur le mien et le plus naturellement encadré dans un rythme de mouvements précis et nobles ».
Tchin, RM !

puck dit: à

« et ses bouffées de rires aussi… »

l’humour chez Proust c’est toujours pour se foutre de la tronche d’un personnage.

il est un peu comme greubou.

à la différence que Proust a l’humour moqueur et lâche (mondain ?) de ceux qui rient derrière le dos de celui ou celle dont on se moque.

encore que greubou il se moque des autres en espéranto, du coup c’est un peu pareil.

puck dit: à

cet humour moqueur c’est plus fort que lui parce que même sa grand mère qu’il aime plus que tout, quand il en parle c’est toujours pour se moquer d’elle.

je sais pas s’il faut avoir de l’empathie pour Proust, mais à l’évidence lui n’en a pour personne.

Proust est probablement la plus grosse tête à claques de la littérature française.

puck dit: à

maintenant quand je lis des passages de la Recherche j’éprouve le besoin de vite lire du Tchekhov, comme pour me laver de la saleté de toutes ces mondanités nauséabondes.

Janssen J-J dit: à

Vous avez une vie apparemment très compliquée… Vous vous faites du mal trop inutilement. Je vous conseille de ne pratiquer aucune littérature. A moinss que vous ne puissiez vous empêcher, comme un homme…
Bàv,

puck dit: à

Jazzi tu as vu « Drive my Car » ?

ce film de « Oncle Vania » le livre de la rentrée.

c’est tant mieux : je n’échangerais pas une scène de cette pièce contre toute la Recherche.

pour le coup là on voit l’empathie de Tchekhov, même pour oisifs, même s’il rappelle que s’il ne travaillent pas c’est parce qu’autres travaillent à leur place, mais il ne les condamne pas pour autant, il y a dans ce texte une puissance comment dire… existentielle ? métaphysique qu’on ne retrouve jamais chez Proust, même dans « le temps retrouvé » où il reste toujours àla surface des choses, dans leur apparence : Tchekhov est à Proust ce que Bach est à Dave.

puck dit: à

ce film a fait de « Oncle Vania » le livre de la rentrée.

Damien dit: à

« Drive my Car », je l’ai vu plusieurs fois. C’est lui qui aurait dû avoir la Palme d’or, même si « Titane » était également superbe, très angoissant mais superbe. On peut à la fois aimer Tchekhov et Proust, et Julia Ducournau. On n’est pas obliger de sauter des passages, comme Clopine. Je vous signale en outre, au cinéma, « Sans signe particulier » de Fernanda Valadez, un film mexicain, remarquable dans les trois premiers quarts. L’avez-vous vu ?

Jazzi dit: à

Le Cordylus Cataphractus en habit d’Arlequin est magnifique, et alii.
On dirait qu’il a des mains comme les humains…

rose dit: à

Fini Absalon Absalon de William Faulkner 😳🤦🥳💃🎉🌈🍷🥄🍒🐌🐣♥️

Janssen J-J dit: à

Suis d’accord TAF : Drive my car est un événement… Quand j’ai parlé d’Oncle Vania à Caroline en lui racontant ce film, elle a éclaté de rire, car elle a pensé à la marque de tampon. Devant mon air ahuri, elle s’est excusée de ne pas connaître Tchekhov. On en est là, mais cette prof de math a néanmoins du potentiel pédagogique. Doit-on l’accabler ?
Pourquoi toujours fouloir aire des analogies ineptes et grotesques , genre Tchekov/Proust vs Bach/Dave ? C’est désolant
(Les rêves ne sont pas toujours égoïstes comme le soutenait SF, on peut se demander s’ils ne seraient pas parfois traversés par une dose d’empathie par les narrateurs oniriques, à défaut d’être socialement structurés… Je renvoie l’herdélie aux interrogations de Claire Pagès, cette critique de Bernard Lahire qui a fort bien digéré toutes les nuances de sa remarquable enquête. Absalons et absorbons du foin, william. Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ Giovanni Sant’Angelo dit: à

…samedi 25 septembre 2021 a 13 h 15 min.

…quoi de neuf docteurs,!…rien,!…
———-
(il se passe quand même des choses dans votre atelier de poteries !, non ?… Ne soyons pas si défaitistes, zémoure ne passera pas, soyez rassuré ! et le capitalisme n’en a plus pour très longtemps à vivre !)
Gardez l’espoir…. Bàv et BN à Padoue, GSA !

Janssen J-J dit: à

On est toujours récompensée d’avoir achevé un gros livre en attente sur le pile depuis des poils. En tous cas, moij, partage cette joie du travail mené à bon terme… (aiju du mal à démêler toutes les émotions représentées toutes voiles dehors, mais je crois qu’elles sont joyeuses, dans l’ensemble non ? attesteraient comme une délivrance, mst’il).
Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ jzm, sauf erreur, je n’ai pas vu de félicitations pour l’ébaucle du roman que le lézard a mis sur son blog… Ce sont surtout les illustrations qui m’ont déçu, personnellement, je les trouve un brin puériles, de 14 ans environ… du coup, ça gâche un peu de les avoir laissées… On comprend bien qu’il y a un attachement sentimental à cette première édi. à compte d’auteur…
En revanche, la photo du bébé niçois a l’air « réussie »…. Attention à ne pas attirer les pédofiles avec d’autres photos du même cru… Vous prenez un risk, surtout icite, certaines herdéliennes sont tellement malveillantes.. Hein !
Bàv,

Janssen J-J dit: à

mais j’y pense…, GS’A c’est la gestation sur’autrui…, comme dirait jmb !

rose dit: à

Faulkner, Absalon Absalon

😳 Chui arrivée au bout
🤦 Oh la la
🥳 C’est la fête
💃 De quoi danser
🎉 Et les turlututus
🌈 Un arc en ciel
🍷 Trinquons un coup
🥄 Avec les tapas
🍒 Le temps des cerises
🐌 Lente comme un escargot
🐣 Le poussin sort de l’oeuf
♥️ C l’amour.

Traduction à l’arrachée.

rose dit: à

DHH

Je ne sais si vous pourriez remettre ici votre critique d’Absalon. Absalon ?

Damien dit: à

« Absalon, Absalon » : maintenant vous devez le reprendre depuis le début. C’est un livre qu’il faut lire plusieurs fois. Vous n’êtes pas au bout de vos peines. Et puis, ce n’est pas parce qu’on a lu un livre qu’on le possède automatiquement. Ce serait trop simple.

rose dit: à

Le mot turlututus ne convient pas. Et colifichets non plus.
Je l’ai trouvé cette nuit, le mot qui convient et reperdu ce matin.
Ce sont les machins que l’on agite lorsque l’on fait la fête. Serpentins etc.
Les cotillons.

rose dit: à

Je ne possède rien.
Si je le comprenais, ce serait déjà bien.

« Samuel 18:18 : Et Absalom avait pris et dressé pour lui, de son vivant, une stèle qui est dans la vallée du Roi ; car il disait : Je n’ai pas de fils pour rappeler la mémoire de mon nom. Et il appela la stèle de son nom ; et elle est appelée jusqu’à ce jour le monument d’Absalom. »

Chacun est libre de nommer sa famille telle qu’il la ressent. Et cela lui appartient.
Si moi-même, et pas un autre qui s’en vautre en s’en emparant, la traître ( non la traite, lapsus clavii, décidément) de dégénérée c’est parce que, obérer la patrie, non, la fratrie (lapsus Flavio, bis), l’autorité de la mère, pour des raisons financières, mais surtout pour des raisons de pouvoir, faut être dégénéré.
Parce que, qu’est-ce qui remplace l’autorité de la mère et la solidarité de la famille après la mort du père ?
Rien.

rose dit: à

lapsus Flavio = lapsus clavii.

rose dit: à

L’aînée de la famille a dit à ma mère « maintenant que Papa est mort, c’est moi le chef de famille ».
Et ça, clairement, jamais.

Avant le déclenchement des hostilités, mes parents étaient -mon père en convalescence suite à son opération à Paoli Calmette, pose d’un drain dans le canal cholédoque atteint par des cellules cancéreuses, venus chez ma sœur aînée se reposer quinze jours.
Mon père est rentré plus tard une nuit chez lui, puis retourné vivre jusqu’à sa mort chez sa fille aînée, qui avait déménagé, le 2 août -sa maladie est concomitante, dans le village où je suis installée depuis plus de trente ans.

rose dit: à

Je vous raconte ce fait parce qu’il est marquant.
Ensuite, je reviens à Absalon.
Durant cinq semaines, rien n’avait encore dégénéré, j’ai fait la cuisine pour cinq personnes, ma soeur était noyée dans son déménagement.

de nota dit: à

est à cet égard fort instructive:
Quand on vit à la maison, au calme, la vie semble ordinaire, mais dès qu’on sort dans la rue et qu’on se met à observer, à interroger, en particulier les femmes, la vie est atroce.

de nota dit: à

« le discours habituel sur Tchekhov est profondément contradictoire. On parle de sa « bonté », de son « humanisme » de ce qu’il appelait lui-même le « talent humain de la compassion »; mais on doit bien constater que l’oeuvre tchekhovienne est une des plus cruelles qui soit, que l’auteur d’Une morne histoire,, des Paysans, du Ravin, n’est pas tendre pour les êtres humains; on évoque alors la pudeur de Tchekhov, la discrétion de Tchekhov, son stoicisme. Il m’a toujours semblé que ce discours sur Tchekhov ne tenait pas face au texte. Relisez ce court chef-d’oeuvre: L’envie de dormir, petit condensé de cruauté, d’indifférence, d’ignominie humaine. Cette jeune bonne que sa patronne houspille, exploite, tyrannise, qui ne ressent plus qu’une invincible envie de dormir et qui étouffe le bébé confié à sa garde pour pouvoir enfin sombrer dans un épais sommeil. En 1905, Leon Chestov publia un article intitulé La création ex nihilo. Chestov n’y va pas par quatre chemins: « Prenez les nouvelles de Tchekhov, écrit-il, examinez-les chacune à part ou toutes ensembles; voyez Tchekhov au travail: Il a toujours l’air de se tenir en embuscade et de dépister les espoirs humains. Et soyez tranquilles pour lui, il n’en laissera échapper aucun. » Il y a chez Tchekhov un satiriste qui reste, jusqu’à la fin de sa vie, en éveil, guettant les épisodes de la sinistre comédie humaine. La lecture de ses carnets est à cet égard fort instructive:
« Quand on vit à la maison, au calme, la vie semble ordinaire, mais dès qu’on sort dans la rue et qu’on se met à observer, à interroger, en particulier les femmes, la vie est atroce. »

Georges Nivat.

rose dit: à

Je vais être brève.
Paul a relié le don de ménagère de Clopine pour cuisiner avec les longues descriptions chez Proust concernant les repas.
Puis du bonheur de l’enfance, qui structure les individus de cellules heureuses, l’on passe à l’adolescence, et son complexe du homard d’après Dolto.

Je me souviens des cauchemars des repas familiaux où la consigne donnée était taisez-vous, parce qu’on écoutait la télé.
Enfance heureuse, ô combien. Adolescence difficile, avec interdiction absolue des garçons pour les filles que nous étions, mais pas des filles pour le garçon que mon frère était.
Adolescence difficile, ô combien.

Jibé dit: à

Haruki Murakami, à l’origine du superbe Drive my car, est excellent aussi -je voulais rappeler l’oeuvre inspiratrice.
Sûr que j’ai apprécié Titane, énormément, mais tout autant Drive my Car, excellents souvenirs de ciné. et sans comparaison possible entre eux.

JJJ, pas d’empathie « entre » puck et bibi. Guéguerre sans intérêt, je voulais juste (lui) dire qu’il n’y a pas (aurait pas) de littérature, ni d’art, sans empathie -comment expliquer l’investissement du lecteur pour l’oeuvre et de l’artiste, d’abord, pour ce qui fait ou fera son oeuvre, sans empathie? Ainsi, celle de Proust perméable à tant de sensations et d’émotions, les siennes et celles d’autres que lui.

rose dit: à

Noyée dans son déménagement.
Les norvégiens auxquels elle et son mari avaient acheté leur bien, ont déménagé aux Canaries (?) en laissant leur maison pleine.
J’ai d’ailleurs hérité d’une salle à manger complète et d’une liseuse ou chauffeuse ou un truc à la Récamier ou Joséphine de Beauharnais et d’un salon en cuir pour équiper le logement destiné à mes parents.
Et, un jour, mon beau-frère était assis au bout de la table. Ma soeur la viré et lui a dit que c’est elle qui s’asseyait là en bout de table.
Elle a pris nos assiettes et a commencé à nous servir un par un.
J’ai vu le cauchemar recommencer, j’ai dit « non, hors de question » et je suis partie.
Cela a été le commencement de la fin.

Recommencer, à 64 ans, le fonctionnement familial que tu as subi à 14 et avant, en transférant l’autorité à la fille aînée qui prend la place du père, jamais.

rose dit: à

Ma soeur l’a viré.
Oui.

rose dit: à

Je reviens à Absalon Absalon, qui est le sujet.
La structure du livre en lui-même est phénoménale.
Ce qui me vient, là est une structure hélicoïdale comme celle d’une coquille d’escargot.
C’est à dire que tout est dit, par des personnages différents, dans des formes différentes, avec des tempo différents.

La structure temporelle. elle, est très compliquée.
Analepses, prolepses, ellipses temporelles, tout est employé.

Faulkner, lui, crache son récit.
Un immense jet éjavulatoire.
L’impression, comme ça, à le lire, qu’il n’a pas posé le stylo entre le début et la fin de son récit, qui commence à être lumineux, clair et compréhensible à compter du chapitre 8 et 9.
Merci Faulkner.

Pire que d’être cramponnée à l’aviron de son canoë.

En //, une curiosité se crée.
Pourquoi ?
Et comment ?

rose dit: à

L’ayant fini hier au soir, premier jugement péremptoire, avec le passif que l’on sait, familial, lourd et pesant.
Le père n’a pas été capable.
Ou bien il n’a pas voulu.

Alors, toute la responsabilité repose sur le père des multiples désastres qui s’ensuivirent.

Grosso modo, de Charles (trop appelé Bon dans le livre, mais bon…)l’on ( l’on c’est moi,rose) reconnaît une sale attitude suicidaire : il demande à mourir et charge quelqu’un d’autre de le faire. (Comme les vieux, cachectiques, qui n’en peuvent mais, ont été infoutus de se trouver Carlos Sotto-Mayor pour leurs vieux jours et chargent fifille chérie, hein François Ozon, de faire passer la pilule amère, le bouillon de onze heures, l’arme à gauche.
Henry est une victime, Charles aussi de l’intraitabilité de leur père.

rose dit: à

La maison familiale, intéressante pck construite grâce à la détermination féroce du père, je la vois comme subissant l’ordalie.
Grand nombre d’auteurs et/ou écrivains ont fait flamber des maisons.
Tarkovski, Bergman, je crois.
Symbolique forte. Un jour, je ferai l’inventaire, une recension précise.

Un truc style « renaît de ses flammes ».

rose dit: à

En cendres.
Puis renaît de ses cendres, plutôt.

rose dit: à

Les étapes :
En flammes (tout était prévu et organisé pour, le tas de bois sous l’escalier ; sous l’escalier où Gervaise a fini sa vie après une longue d’échéance).
En cendres.
Renaît de ses cendres.

Tel le phénix.
Plume après plume, bordel, quel boulot.

rose dit: à

Gergaise, dans l’Assommoir, une longue déchéance, a fini sa vie sous l’escalier.

Nota : le correcteur ne connaît pas le mot déchéance. Il écrit d’échéance, comme les traites d’un crédit.

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