de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
De la complexité d’« Un cœur simple »

De la complexité d’« Un cœur simple »

Il y a longtemps de cela, la première fois que je l’ai lu, le texte était nu. A la relecture peu de temps après, également et je ne cherchais pas à en savoir plus. L’éblouissement, dans lequel l’admiration se mêlait à l’émotion, mettait à distance tout esprit critique. Bien sûr, l’auteur me parvenait précédé par sa légende mais un jeune lecteur n’a pas nécessairement la curiosité d’aller au-delà. Après, lorsqu’il quitte le lycée pour l’Université, ça se gâte. La parution ces jours-ci du dixième et dernier volume des œuvres complètes de Gustave Flaubert dans la collection de la Pléiade, à l’occasion du 200ème anniversaire de sa mort, m’a poussé à l’y relire sans interligne sur papier bible (« on peut lire plusieurs pages d’un coup en transparence, ça va plus vite » ironisait le jeune Antoine Blondin, lorsqu’il enseignait). On dira que d’autres relectures s’imposent davantage dans l’œuvre du Patron, l’écrivain le plus souvent cité par les écrivains (et pas qu’en France) mais qu’importe : nous ne sommes pas tenus d’avoir tous les mêmes livres à notre chevet ; ceux-ci n’y reposent pas en fonction de leur statut dans l’histoire littéraire mais de leur place dans l’imaginaire de chaque lecteur, dans sa mémoire et de son importance dans sa propre histoire.

On aura compris que, outre mon enthousiasme inentamé pour le reste, et bien que je ne cesse de sauter et gambader dans sa Correspondance, son Cœur simple, discret classique, y occupe depuis longtemps une place de choix. De quoi alimenter bien des rêves malgré la tristesse qui s’en dégage, à condition de se souvenir que, pour fêter sa publication par Charpentier en 1877, Edmond de Goncourt, le survivant des « deux bichons », avait organisé avec les jeunes naturalistes un diner chez Trapp dont le menu vaudrait d’être tenté à nouveau : purée Bovary, poularde truffée à la saint Antoine, artichauts au cœur simple…

Ultime livre à paraitre de son vivant en 1877, ce qui fit résonner dans cette épure des accents testamentaires alors que ce colosse (1,82m pour 112 kgs) était épileptique, syphilitique, épuisé et ruiné, Un Cœur simple figure en tête du recueil des Trois contes (les deux autres étant Légende de Saint Julien l’Hospitalier et Hérodias). Ce conte bref, autant dire une nouvelle particulièrement orale empruntant au roman et à la tragédie, d’une limpidité exemplaire et d’une morale assurée, accède à l’universel dans toute son apparente simplicité (le flou chronologique n’y est pas étranger : « Bien des années se passèrent »… « dès la cinquantaine, Félicité ne marqua plus aucun âge » etc), en allant bien au-delà de la peinture des mœurs de province -même si sa gloire fut plus discrète que le bovarysme et ne culmina pas dans la consécration d’un néologisme. Acclamé par une grande partie de la critique l’année de sa publication pour sa «  »perfection » », il a depuis souvent été inspecté sous toutes les coutures textuelles, intertextuelles et paratextuelles (j’ai emprunté le titre de ce billet à l’étude de Steve Murphy et à son analyse de la résilience d’une femme en bois). De quoi s’agit-il selon l’auteur même ?

« L’histoire d’Un coeur simple est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste » (Lettre du 19 juin 1876 à Madame Roger des Genettes)

Religionnaire du Beau en art et de la littérature vécue comme un absolu, Flaubert a du mal à démarrer cette histoire, souffre laborieusement, peine à effectuer des coupes claires dans ce trop plein de descriptions au début, à la développer, il déplore d’avoir à se rendre à Pont-l’Evêque et Honfleur pour vérifier, se documenter et satisfaire sa volonté, encore et toujours, de « faire tableau » à la manière d’un Manet. La revendication et l’apparence de simplicité est une illusion. On se croit loin de l’obsession de la phrase parfaite, de l’art pour l’art, du style absolu ; du moins s’ils président bien là comme toujours, on ne les voit pas, on ne sent pas le travail et, moins que jamais, on ne sent l’effort ; pour un peu, cela paraitrait aussi vivant et spontané que sa Correspondance dont l’actuelle doxa tend à faire (non sans coquetterie) son chef d’œuvre.

La morale de l’histoire, qui doit à l’influence de George Sand à l’intention de laquelle elle a été écrite et dans le but de lui plaire, donne l’impression que l’auteur s’est promis d’étonner ceux qui doutaient de ses facultés de tendresse ; de son propre aveu, il entend prouver qu’il peut se montrer humain et faire pleurer les âmes sensibles en écrivant « les amours d’une vieille fille et d’un perroquet ».

On y retrouve certains de ses fondamentaux (le statut de la bêtise, la place de l’humour et de l’ironie dans son réalisme) jusque dans le trouble de la relation entre la maîtresse et sa servante, des femmes dans lesquelles tant de lectrices ont pu s’identifier (l’héroïne de Des pays de Marie-Hélène Lafon, une fille de paysans qui s’arrache à son Cantal pour étudier les Lettres à la Sorbonne, pleure chaque fois qu’elle relit Un cœur simple dont elle fait « un bréviaire absolu »). La complexité de la première, Madame Aubain, est négligée au profit des deux personnages principaux : Félicité bien sûr, figure de normande dont l’auteur n’a pas épuisé les ressources et la richesse en écrivant Madame Bovary, dévote sans être mystique, détachée du réel, personne au lexique sobre et économe, puisque le conte se présente comme l’histoire d’une femme sans histoire, mais aussi le perroquet jaune et vert dans lequel Yvan Leclerc voit « le fétiche et totem absolu de Flaubert », volatile que, dans les différents états de ses manuscrits, l’écrivain baptise successivement « Jacot », « X », « Parrot », « Little Bird », et enfin « Loulou », surnom affectueux qu’il avait donné à sa nièce adorée Caroline.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, les livres de la Pléiade se lisent aussi. Ils ne sont pas destinés qu’à la conservation, à l’érudition ou à l’exhibition comme on pourrait le croire. On conçoit que la prestigieuse collection puisse intimider au point de paralyser tout désir de lecture ; il est devenu de bon ton de dénigrer sa « dérive universitaire », la prolifération de notes savantes en fin de volume, les appendices et surtout les variantes du texte favorisées par le développement des études génétiques. C’est pourtant là une mine irremplaçable d’informations et d’analyses d’une richesse, d’un sérieux et d’une rigueur impressionnants ; c’est peu dire qu’ils renouvellent le regard du lecteur sur des livres qu’il croit connaitre pour les avoir lus ; j’allais écrire : simplement lus, c’est-à-dire avec un regard à peu près vierge, ce « quasi » s’imposant étant donné que nombre d’éditions de poche, notamment scolaires, proposent un appareil critique mais réduit a minima et se reprenant les unes les autres. Or il faut de nombreuses années pour mener à bien une édition en Pléiade, le maitre d’œuvre fut-il secondé par une équipe de plusieurs spécialistes auxquels il distribue les tâches (établissement du texte, notices, notes) et répartit les livres (ici le sommaire du Tome IV et celui du tome V qui viennent de paraitre).

Nous n’irons pas réveiller les querelles grammaticales que l’on a cherchées à Flaubert (de Proust à Suarès) ni nous demander si « égaliser » est aussi acceptable qu’« égaler ». Mais par rapport à nos premières lectures du texte nu, le regard s’enrichit des précisions de l’appareil critique même si on peut être pareillement touché par cette histoire sans rien en savoir d’autre et dans l’ignorance de son invention quasiment au jour le jour. Si l’on est familier de la littérature du XIXème, on sait en principe que le postillon est le cocher en second et on peut deviner qu’un porte-balle est un colporteur. Mais je l’avoue, j’ai aimé découvrir sans avoir à le chercher ailleurs, souvent difficilement, qu’il fallait entendre « assemblée » comme une fête de village ; que le « fabricien » désignait le membre du conseil de fabrique chargé d’administrer les biens d’une église ; que « godefiche » est l’équivalent de coquille Saint-Jacques ou que « crapule » évoque l’ivrognerie ; que trente sols correspondent à 5 euros ; que la lecture de l’Essai sur les légendes pieuses du Moyen Âge (1843) d’Alfred Maury lui avait inspiré l’idée qu’une personne simple pouvait confondre l’Esprit saint avec une colombe (alors pourquoi pas un perroquet ?) ; que la « tapissière » était une grande voiture hippomobile ; que l’auteur avait emprunté à la bibliothèque d’épais ouvrages forts savants sur les maladies de perroquets avant de trouver la solution à son problème en interrogeant son propre médecin ; que le baromètre importe comme symbole du destin de l’héroïne (l’humidité de la maison est fatale au perroquet) ; que lorsqu’il écrit « salle » en italiques, c’est pour signaler qu’il s’agit d’un normandisme désignant l’équivalent de notre séjour dans une maison ; pour ne rien dire de la profondeur des analyses présentées dans les notices, loin des formules à l’emporte-pièce, des lectures superficielles et de ce que Flaubert appelait « le caquetage de la critique » ; disons que, pour user d’une formule de Flaubert dans une lettre à son grand ami Tourgueniev à propos d’un discours de Dupanloup à la gloire des humanités : « C’est à connaître ! » (leur correspondance vient d’être rééditée en format de poche aux éditions Le Passeur)

On le sait, Flaubert, écrivain si visuel, était du genre à effectuer des repérages géographiques et à se documenter jusqu’à ce cela tourne parfois à l’obsession dans la vérification, la chasse au détail inexact et à l’anachronisme. Il croyait davantage à l’imprégnation qu’à l’inspiration. Et de même qu’il s’était immergé dans le motif en Tunisie au moment de préparer Salammbô pour mieux y réinventer Carthage in situ, il a emprunté un perroquet au muséum d’histoire naturelle de Rouen et l’a posé sur son bureau et sous ses yeux afin de « mieux s’emplir la cervelle de l’idée perroquet ».

Archiviste de lui-même, Flaubert ne jetait rien. Sa détestation de la photographie allait de pair avec celle de la biographie des écrivains. L’auteur ne doit pas s’écrire. Il doit disparaitre dans son texte et dans la société, principe d’impersonnalité dont on fera plus tard une théorie. L’album Flaubert n’en est que plus précieux. Il l’accompagne comme il est de tradition en mai, mois consacré à la promotion de la collection, et il est si bien composé par Yvan Leclerc (à la tête du Centre Flaubert de l’université de Rouen), texte et illustrations, que, pour un peu, il dispenserait de la lecture d’une épaisse biographie (même si celle de Michel Winock procure un réel plaisir de lecture). Selon le principe même de l’album annuel (il y en eut déjà un en 1972), cela donne à voir par exemple Louise Colet autrement que par ses yeux à lui mais par ceux de Winterhalter, ou la tête et l’allure du substitut Pinard, ou encore la salle à manger de la princesse Mathilde dont il fut souvent le commensal peinte par Giraud- pour ne rien dire des portraits de l’écrivain qui ne cessait de fuir les portraitistes et, partant, toute image de lui, qu’elle fut d’un dessinateur, d’une aquarelliste, d’un peintre ou d’un photographe- les exceptions sont remarquables tel le cliché signé Carjat vingt ans avant la mort de Flaubert alors âgé de 38 ans ou les clichés de Nadar, Mulnier et Borelli ; vers la fin, il cessait de les éviter mais s’opposait avec la dernière fermeté à la diffusion de leur travail. Sans oublier le produit des « rages photographiques » de son ami Maxime du Camp lors de leur voyage en Orient. On voit mieux, carte postale d’époque à l’appui, comment très tôt Yonville-l’Abbaye s’est employée à s’identifier au Ry de Madame Bovary contre la volonté de l’auteur, refus des clés bien que le fait divers à l’origine du roman soit authentique, ce qui saute aux yeux à la découverte de ses trois croquis topographiques de la ville retrouvés dans ses manuscrits.

Pas de préface, pas de critique, pas de poèmes dans cette oeuvre, à de très rares exceptions près. Le volume de la Pléiade donne à lire et relire son admirable préface aux Dernières chansons du cher Louis Bouilhet (1872) à l’égal d’un testament et d’un art poétique. Son ami était sa « boussole littéraire ». Flaubert y écrivait notamment ceci :

« La postérité nous déjuge. Elle rira peut-être de nos dénigrements, plus encore de nos admirations ;- car la gloire d’un écrivain ne relève pas du suffrage universel, mais d’un petit groupe d’intelligences qui à la longue impose son jugement ».

(« Cabinet de Flaubert à Croisset, 1874 » par Georges-Antoine Rochegrosse ; « Flaubert photographié par Etienne Carjat », cira 1860 ; « Portrait de Flaubert par Adam-Tessier, 1987-1992 ; « Félicité endormie, avec perroquet », Gravure en couleur avec aquatinte sur papier vélin. (19)74 de David Hockney)

 

 

 

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

1359

commentaires

1 359 Réponses pour De la complexité d’« Un cœur simple »

renato dit: à

Amusant le fasciste de Minsk ! il parle de ses opposants comme de terroristes et Gollum l’appuie, pas besoin de commentaires je suppose.

C.P. dit: à

Je passe, et, juste comme ça, je me souviens du Firs de « La Cerisaie », rôle tenu par Jean-Paul Roussillon en 2009, peu de temps avant sa mort, dans la mise en scène d’Alain Françon à La Colline.

renato dit: à

Puisque je suppose que pour un qui veut la jouer cultivé, RM c’est moi, j’ai plusieurs fois énoncé ici que je suis libertaire et libertarien — vous pouvez chercher sur wiki me libérant ainsi de la triste corvée de nettoyer le texte avant de copier-coller. En bref, à gauche pour ce qui est des libertés individuelles, à droite pour ce qui est des libertés économiques.

Donc, d’un côté dépénalisation des drogues, liberté d’expression, liberté d’immigration, liberté sexuelle, refus de la conscription ; et de l’autre respect de la propriété privée, liberté d’entreprendre, libre-échange. Je suis plus modéré pour ce qui est de la réduction drastique de la fiscalité et du rejet des politiques étatiques de redistribution — moins radicale que chez les libertariens orthodoxes, mais sans exagérer.

Bloom dit: à

une sentence prononcée par contumace qui, en raison du refus du poète de retourner dans la ville pour se dégager de chefs d’accusation, fut commuée en peine de mort.

Dantesque. L’Enfer, sans Virgile comme « guide Pirelli ». On ne rigolait pas chez les Guelfes et les Gibelins.
Terre de forts contrastes que cette Italie, d’un côté luxe, calme, beauté et ‘dolce vita’, de l’autre rugosité, frénésie, brutalité et violence.
Ses volcans et failles sismiques en sont de puissantes métaphores…

Bloom dit: à

Une crapule de moins. Mosley-Mitford, le couple venu de l’Enfer…

The former motorsport chief and privacy campaigner Max Mosley has died at the age of 81.(…)
Mosley was the youngest son of Oswald Mosley, former leader of the British Union of Fascists, and Diana Mitford. His association with his father’s fascist political movement included a job as an election agent running a 1961 by-election campaign featuring racist leaflets warning about immigrants bringing disease and poverty to the UK.

renato dit: à

« Terre de forts contrastes… »

Exemple.
Lors de la guerre contre l’Autriche le roi ordonna à sa marine de ne pas tirer sur les navires de guerre ennemis car il y avait des marins Italiens à bord.
En même temps, mon ascendant, républicain et carbonaro, dut demander asile politique en Suisse car le même roi refusa de protéger les républicains en le laissant entrer dans le règne de Sardaigne, ce qui revenait à les livrer aux Autrichiens.

Bloom dit: à

De puissants particularismes locaux, et des convoitises extérieures pour « couronner » le tout…
Passionnant pays!

Marie Sasseur dit: à

Je passe aussi juste comme ça, non par intérêt, un coup de pistons à droite a gauche, mais je me demandais comme Flaubert avait vécu 1848.
Je pense que l’expression attitude de  » normand » , ou plus exactement « c’est pas le vent qui tourne, c’est la girouette  » va bien à Flaubert. Il écrit pour ses clients.

Je recherchais désespérément le billet rdl où a été évoquée une domestique, mais l’I. A de Passou n’est pas au point.
Google est mon ami

https://theconversation.com/deux-choses-a-savoir-a-propos-du-film-roma-dalfonso-cuaron-109696

Marie Sasseur dit: à

@une sentence prononcée par contumace qui, en raison du refus du poète de retourner dans la ville pour se dégager de chefs d’accusation, fut commuée en peine de mort.

Le chef d’accusation?

Fraude fiscale.

Marie Sasseur dit: à

« Deux de ces sujets décrivent le contexte politique au Mexique au début des années 70 et les conditions de vie qui touchent les employés domestiques de cette époque jusqu’à nos jours. Le personnage principal du film, la domestique Cleo (interprété par Yalitza Aparicio) se base sur la vie de Liboria Rodriguez (aussi connue sous le nom de Libo) qui travaillait comme domestique dans la famille du cinéaste lorsqu’il était enfant. »

ça change un peu de flobere et de sa bonne. Ça élargit l’horizon.

J’étais juste venue ouvrir les fenêtres, ça pue le renfermé ici.

et alii dit: à

je signale que Malabou, intervint à un colloque ayant pour titre « l’écriture et la mort »j’ignore s’il est sur internet (DERRIDA ETAIT ENCORE VIVANT ET LE COLLOQUE ETAIT PLUS OU MOINS AUTOUR DE LUI)
bonne soirée

renato dit: à

Dante était accusé de trafic d’influences, détournement de fonds publics, extorsion, et d’avoir favori le parti blanc au détriment des noirs en abusant de sa fonction institutionnelle.

Marie Sasseur dit: à

@j’ignore s’il est sur internet

ON S’EN FOUT, ne vous donnez pas tant de mal.

Marie Sasseur dit: à

« L’expression Blancs et Noirs désigne des factions rivales qui se formèrent en Italie au sein du parti guelfe à la fin du xiiie siècle et qui ensanglantèrent Florence pendant les cinq premières années du xive siècle. »

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Blancs_et_noirs

D. dit: à

Puck, je ne crois pas t’avoir déjà demandé si tu aimais la tête de veau ?

et alii dit: à

Flaubert irait-il aujourd’hui chercher des « renseignements »,  » anecdotes  » faire des lectures sur internet?

rose dit: à

Ses volcans et failles sismiques en sont de puissantes métaphores…

Naples, le Vésuve et les îles éoliennes le Stromboli.
C pas un peu exagérées comme métaphores ?

rose dit: à

Ravigote.
Jour et nuit.
En écoutant du harde-rock.

rose dit: à

Moi, je ne me donne plus le droit d’écrire « mon dieu, mon dieu » puisqu’un des dix commandements stipule « tu n’invoqueras pas ton dieu en vain.
Et toc, rose. Déboutée.

rose dit: à

Cela me manque, mais je m’exécute.
Dix commandements, ce doit être tenable.
Je passe tellement de temps sur « tu ne tueras point », que le reste ce devrait être de la gnognote.
Des efforts à faire sur « mon dieu, mon dieu », je les fais.

Moralès sed laisse dit: à

En écoutant du harde-rock.

La dernière harde alors (avec Maurice Genevoix).

Jazzi dit: à

Ne pas oublier le « Tu chériras ton père comme ta mère », rose !

racontpatavi dit: à

En écoutant du harde-rock.

C’est du rock en guenilles? 😉

rose dit: à

Je sais vous déconcerter souvent, Ch., il est vrai que j’ai un esprit de suite un peu trop rapide et elliptique. Et vous êtes une internaute loyale et toujours très courtoise (sauf parfois, quand vous vous mettez un brin en colère, mais nous le comprenons très bien, en général… et le diable aussi, probablement). Bàv

Christiane,

On l’aurait tous eu dabs le baba.
À la delande du kom de hateau de christophe colomb, et he suis imbattable sur le sujet (et Magellan et Vasco de Gama ), jui ai dit le Santa Maria, la Pinta, la Nina.
Ben la réponse c’était une caravelle. 😡 Voyez ma tête.

racontpatavi dit: à

En écoutant du harde-rock.

Encore un jeu d’échecs!

rose dit: à

Je crois que c’est « tu honoreras ton père et ta mère ». Et pas tu chériras.

rose dit: à

Le harde-rock.
Un truc terrible.

racontpatavi dit: à

Roque, pour ceux qui s’en foutent… 😉

et alii dit: à

ROSE, c’est « littéralement » tu donneras du poids !
bonsoir

racontpatavi dit: à

1031 rose, il faut tenir toute la soirée jusqu’à 1060 si c’est pas trop vous demander?
Moi, j’ai du taf comme dirait l’autre.

rose dit: à

On l’aurait tous eu dans le baba pour tragédie de Racine.
À la demande du nom de bateau de christophe colomb, et je suis etc.
Les mecs qui font les définitions ont l’esprit retors.
C’eût pu être : « drame de la dent au grand âge ».
Réponse « déchaussement ».
Tout ça pour dire que vous êtes honorable, christiane, et courageuse.

rose dit: à

Racontpatavi

Il fait un temps catastrophique, et pour le 24 mai, c’est ardu.
Je vais remonter le fil, mais 28 coms, suis pas sûre d’y arriver.

et alii dit: à

rose :
Le verbe honorer veut dire en hébreu glorifier, mais aussi donner du poids. Honorer ses parents, c’est les glorifier en accordant de l’importance à ce qu’ils ont été, aux combats qu’ils ont menés, aux fidélités qui ont été les leurs. Dans notre réflexion sur le sabbat, nous avons dit que le repos hebdomadaire était une
Le terme hébreu indique la gloire, la valeur, à la lettre le «poids», la consistance d’une réalité. Ce n’est pas une question de formes extérieures mais de vérité. Honorer Dieu, dans les Ecritures, veut dire reconnaître sa réalité, faire les comptes avec sa présence; cela s’exprime également à travers les rites, mais implique surtout de

racontpatavi dit: à

C’eût pu être : « drame de la dent au grand âge ».

Raie, cure-dent, blanche, aussi.

Jazzi dit: à

Oui, rose, honoreras.

Et ce n’est ps en vain, mais : « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque son nom pour le mal. »

racontpatavi dit: à

Et honorer son partenaire, vous y avez songé, et alii?

rose dit: à

christiane dit: à
JJJ,
Les majuscules vous ont trompet. Pauvres quenottes !
J’aime aussi beaucoup ces jeux quand ils ont une signature

Christiane

Excellentissime pour la mémoire.

Claudio Bahia dit: à

Bloom dit: à
Une crapule de moins. Mosley-Mitford, le couple venu de l’Enfer…

The former motorsport chief and privacy campaigner Max Mosley has died at the age of 81.(…)

oui, en effet, j’en pensais cela, mais diplomacie oblige, je me suis tus

rose dit: à

Honorer son partenaire c’est tjrs un homme envers une femme. Très belle expression ds ce contexte.

racontpatavi dit: à

Je vais remonter le fil, mais 28 coms, suis pas sûre d’y arriver.

On est avec vous rose, si on fait court, ça nous changera des copiés/collés, étouffent chrétiens, patins couffins des omniscients du blog! 😉

et alii dit: à

rose :
Reprenant, après le psychanalyste Daniel Sibony, la traduction littérale –  » lourd ton père, lourde ta mère  » –, Ouaknin interroge :  » Qu’est-ce que “lourder” son père et sa mère ? C’est donner suffisamment de poids à leur histoire pour ne pas avoir à la répéter.  » En respectant son parent pour ce qu’il est, en prenant en compte son histoire sans nécessairement vouloir réparer ce qui n’y a pas été accompli. Une proposition commune à la Bible et à la psychanalyse pour échapper à la névrose. En hébreu, ke av,  » comme le père « , est le même mot que quéev, la  » souffrance « .  » A partir du moment où l’on est dans l’imitation du père, on est dans une douleur existentielle.  »
http://af.bibliotherapie.free.fr/Article%20Mes%20dix%20commandements.htm

rose dit: à

: « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque son nom pour le mal. »

Non mais jazzi, c’est ds les Écritures votre citation mais pas dans les dix commandements.
On ne peut pas dire « mon dieu, mon dieu » pour rien parce que l’on bafoue dieu.

Jean Langoncet dit: à

(va revenir, c’est trop bath chez vous)

racontpatavi dit: à

Si il y a pas de liens, on va s’en sortir, à mains nues!
( Sans corde de rappel je veux dire.)

Jazzi dit: à

Honorer son partenaire c’est faire l’amour avec lui. Le plus souvent ce sont les femmes qui se refusent, rose.

rose dit: à

Jazzi

C’est l’Exode, 20-2.
M’enfin.

racontpatavi dit: à

Lourder : donner suffisamment de poids à leur histoire

Eh oh, laisse béton et alii!

( Et si Bony avait un amant comme le chante Brigitte Bardot…)

rose dit: à

Normal.
Chaque fois qu’une femme dit oui, l’est prise pour une pute. Un jour, elle a compris, elle dit non.
Comment que c’est que les choses se passent.

racontpatavi dit: à

Jazzi dit: à

Honorer son partenaire c’est faire l’amour avec lui.

Très biblique tout ça.
Onan à honoré personne et ce fut un crime!

rose dit: à

Reprenant, après le psychanalyste Daniel Sibony, la traduction littérale – » lourd ton père, lourde ta mère » –, Ouaknin interroge : » Qu’est-ce que “lourder” son père et sa mère ? C’est donner suffisamment de poids à leur histoire pour ne pas avoir à la répéter. » En respectant son parent pour ce qu’il est, en prenant en compte son histoire sans nécessairement vouloir réparer ce qui n’y a pas été accompli. Une proposition commune à la Bible et à la psychanalyse pour échapper à la névrose. En hébreu, ke av, » comme le père « , est le même mot que quéev, la » souffrance « . » A partir du moment où l’on est dans l’imitation du père, on est dans une douleur existentielle. »

Et alii

Francgement inspirant : respect absolu mais dégage-toi du modèle, c’est comme cela que l’on le pige ?

rose dit: à

Franchement

rose dit: à

racontpatavi dit: à
Si il y a pas de liens, on va s’en sortir, à mains nues!
( Sans corde de rappel je veux dire.
À ligoter.
Hum.

et alii dit: à

« pour ce qu’il est » quand tel dit je suis médecin alors qu’il ne l’est pas ou qu’il dit e suis « psy » alors qu’il ne l’est pas , c’est au moins un arnaqueur

racontpatavi dit: à

C’est empaqueté rose, plus que deux coms! 😉

et alii dit: à

d’une part en hébreu,1) ce ne sont pas des « commandements » ; 2)rien ne sert d’ignorer les questions de traduction et de langues
bonsoir

rose dit: à

PC
« Les policiers ne sont pas assez payés pour le services qu’ils rendent.
Dans chaque commissariat un code pénal et un code civil devraient être consultables sur demande. »

Dans le commissariat du 13ème, Marseille, en ai rencontré deux pas à leur place. Le premier caricatural, même pas cap à Koh Lanta. Tatoué et demeuré.
Le second pathologique, t’injuriant et cherchant à te faire avouer que tu faisais une déposition parce que c’est toi qui avait volé les bijoux de ta mère. Et qd tu t’es rebiffée, lui, crachant sa haine des cassos. Ce que tu n’es pas.
Sans parler de l’autre gros taré du 11 ème ?? qui prenait sa retraite ds 15 jours, et t’a jetée sans ménagement pck son but avoué c le pastis 51 en jouant à la pétanque. Les histoires de famille, lui, il chie dessus.

La police, euh.
Quels sont les critères d’embauche ? Mes anciens élèves qui voulaient devenir flic c’était soit l’ascenseur social, soit pour rendre le monde droit et juste.
Un conte de fées en somme.

rose dit: à

Et alii

Comment cela se nomment-ils en hébreu ?
Nous on appelle cela les tables de la loi.
Et nous avons eu Moïse et un buisson ardent.
Oui, oui.

Janssen J-J dit: à

Viens d’assister à Michel-Ange. Bien plu dans l’ensemble. Un brin trop longuet. Quand même, on se sent revivre normal dans une salle normale. A la fin, le jeune couple meurt assassiné, on se demande si c’est à cause de la vengeance du concurrent licencié. Avons repris un abonnement pour 10 séances. On ne sait pas si le Monstre de Carrare était d’une qualité supérieure aux marbres de Pietrasanta. Je me pose toujours des questions bêtes à la sortie des films, je sais jamais trop quoi en penser sur le moment. Du plaisir ou de l’agacement, ça va guère plus loin. J’analyse pas. Pourtant j’avais dis que je donnerai mon sentiment. Mais à quoib ? Je passe mon tour. Voudrais pas être critique de films.
On a guéri le chartreux avec des antibiotiques, il était temps, un jour de plus et il se mourrait, vu l’erreur du vétérinaire. Musique : un concert d’Arvo Pärt, dirigé par Tönu Kaljuste. Est bin bieau, et calmant. – Ce lundi qui finit bien. Et qui sent l’aéré, depuis la passage de la dame blanche sur cette chaîne, en passant.
BN sereine aux enluminées et enluminures.

rose dit: à

Et 28.
Les magistrats ?

Une caste.
Intouchables.

Dans Malheur aux pauvres, Jacques Vergès explique bien comment c’est par le biais de juges acharnés que certaines affaires ont pu trouver solutions « honorables ».

Ce n’est pas gagné.

Le 10 juin, ma mère va passer au tribunal devant la Juge des Tutelles chargée de la protéger puisqu’elle est désormais vulnérable et elle aura la réponse sur sa décision au Juge sur son lieu à elle de fin de vie.
Je lui dis « défends-toi », elle me répond « j’en ai marre ».

rose dit: à

Dommage que vous passiez votre tour J-JJ.
J’aurais bien remis 3 sous dans le juke-box pour Michel-Ange.

Pas compris non plus l’assassinat des amoureux, elle enceinte.

rose dit: à

Je lui dis « ta parole compte », elle me répond « je ne veux pas lui parler ».

Jean Langoncet dit: à

(incidemment, des nouvelles de l’homologue algérien de Benjamin Stora et de son tant attendu rapport ?)

rose dit: à

Ça m’a fait penser à Nietzsche, qui dit « jette mon livre » dans Zarathoustra. La domination au fond c’est ça : l’impossibilité de dire « jette mon livre », s’imposer toujours comme le maître, la personne ou l’instance dont on ne peut pas se passer, à laquelle il faut continûment se référer. Alors le point de subversion il est là, car je crois que cette chose-là, la domination, on la sent tous. Je crois qu’il y a une certaine conscience de la domination. A un moment le dominant voit très bien qu’il exagère – ou du moins tourne autour de cette idée, même s’il la dénie, même s’il l’enfouit dans son inconscient – parce qu’il faut déployer tout une stratégie pour faire dure, ce n’est pas facile de toujours s’imposer, il faut trouver des moyens, des stratégies, des formes de séductions nouvelles, des armes nouvelles. C’est ça le désespoir des maîtres : quand on les quitte, ils sont à bout de « trucs ». D’une certaine façon – et c’est là la question fondamentale de l’anarchisme – si on arrive à mettre le doigt sur cette limite entre pouvoir et abus de pouvoir, alors il est possible de penser une subversion des deux à la fois.

Malabou raconte l’histoire de mon père.
En lisant le début de son interview m’est venue la fréquentation des chaos en Sierra de Guara, dans les Pyrénées espagnoles.
Ces blocs gigantesques bloqués dans des torrents vertigineux.
Posés là, bloqués. Formant des chaos.
Et nous dedans, dessus, dessous.
Jouant.

Jean Langoncet dit: à

(incidemment bis : Zemour de La Télé et Pascal Prolaud étaient sur un plateau ; leur préfère McFly et Carlito)

rose dit: à

L’homologue de Benjamin Stora se taot.
Edy-ce l’orgueil ?
En tout cas, le rapatriement du corps défunt se fait au prix d’une récupération familiale honteuse.
J’ai mal à Luisa.
Le respect eût été de lui demander pardon.

rose dit: à

Se tait.
Est-ce de l’orgueil ?

Et devant la mort, que faire d’autre que se taire ?
Comme toutes ces récupérations me paraissent obscènes.

rose dit: à

rose dit: à
Ça m’a fait penser à Nietzsche, qui dit « jette mon livre » dans Zarathoustra. La domination au fond c’est ça : l’impossibilité de dire « jette mon livre », s’imposer toujours comme le maître, la personne ou l’instance dont on ne peut pas se passer, à laquelle il faut continûment se référer. Alors le point de subversion il est là, car je crois que cette chose-là, la domination, on la sent tous. Je crois qu’il y a une certaine conscience de la domination. A un moment le dominant voit très bien qu’il exagère – ou du moins tourne autour de cette idée, même s’il la dénie, même s’il l’enfouit dans son inconscient – parce qu’il faut déployer tout une stratégie pour faire dure, ce n’est pas facile de toujours s’imposer, il faut trouver des moyens, des stratégies, des formes de séductions nouvelles, des armes nouvelles. C’est ça le désespoir des maîtres : quand on les quitte, ils sont à bout de « trucs ». D’une certaine façon – et c’est là la question fondamentale de l’anarchisme – si on arrive à mettre le doigt sur cette limite entre pouvoir et abus de pouvoir, alors il est possible de penser une subversion des deux à la fois.

Malabou raconte l’histoire de mon père.

Et explique pourquoi celui qui s’oppose à la tyrannie est puni.
Parce qu’il a l’aiguille et qu’il perce le ballon gonflé.
Et l’autre y tient beaucoup à son ballon gonflé.

Jean Langoncet dit: à

(@Et nous dedans, dessus, dessous.
Jouant.
pas de quoi détourner un avion de ligne régulier qu’il aurait dit Lennon)

Jean Langoncet dit: à

(l’opposant biélorusse est désormais en sécurité. il est hospitalisé à Minsk dans l’unité de soins intensifs pour insuffisants cardiaques de moins de vingt-six ans)

rose dit: à

insuffisants cardiaques de moins de vingt-six ans)
🥶

Jean Langoncet dit: à

(ça pédalait chez Polydor en 69)

Jean Langoncet dit: à

(incidence ciblée : Ehpad : un protocole plus souple pour renouer avec la « vie d’avant » – sur france info)

Jean Langoncet dit: à

(grown up kids)

Jean Langoncet dit: à

@renato dit: à
Puisque je suppose que pour un qui veut la jouer cultivé, RM c’est moi, j’ai plusieurs fois énoncé ici que je suis libertaire et libertarien — vous pouvez chercher sur wiki me libérant ainsi de la triste corvée de nettoyer le texte avant de copier-coller. En bref, à gauche pour ce qui est des libertés individuelles, à droite pour ce qui est des libertés économiques.

Donc, d’un côté dépénalisation des drogues, liberté d’expression, liberté d’immigration, liberté sexuelle, refus de la conscription ; et de l’autre respect de la propriété privée, liberté d’entreprendre, libre-échange. Je suis plus modéré pour ce qui est de la réduction drastique de la fiscalité et du rejet des politiques étatiques de redistribution — moins radicale que chez les libertariens orthodoxes, mais sans exagérer.

Et J J-J ne vous a pas encore mis à l’index, lui le marxiste toujours au goût du jour ? Il faut raisonner, mais raisonner massivement qu’elle dit la doctrine sociale du saint-siège

rose dit: à

Je cherchais que et comment répondre à votre autoportrait autofictif ci-dessus : ai gougueulisè Pina Bausch, grand écart, suis tombée sur un rameur dans une barque bleue avec un rhinocéros, et ai trouvé in fine ceci qui correspond bien à ce que j’aurais aimé vous dire :
La seconde, c’est à la fin, lorsque Chantal Akerman demande à Pina Bausch ce qu’est l’avenir, et que la chorégraphe répond : « la force, la force, et l’amour ». Ses chorégraphies n’ont jamais parlé que de cela, d’une quête éperdue et cruelle d’amour. Le film se termine sur un plan de Pina Bausch en train de sourire, et elle n’a jamais été plus belle..
À vous et aux hommes puissants, dont vous êtes.

rose dit: à

Abel et Caïn 2021
https://youtu.be/_OBlgSz8sSM

Adultes, f’ront un procès à leurs vieux pour récupérer le pognon. Puis leur construirons une cabane au fond du jardin.

rose dit: à

Mama Turner
Elle a mis un.icéan entre elle et lui.
Ça c’est du rock pourtant.
Vit en Suisse.
A dit Tina
« je ne sais pas pourquoi on me parle tout le temps de lui puisque j’ai un nouveau mari qui m’aime et me respecte. »
Les gens, leur besoin de crack.

rose dit: à

Un océan atlantique

rose dit: à

Leur besoin de craques.

B dit: à

Rose, auriez vous abandonné pour le sud, réellement? Il est vrai que pour nos vieux os le soleil du sud c’est mieux mais la nostalgie, des parfums, des sons, végétation, marées, houle, géologie. Il faudrait pouvoir couper l’année en deux, la bonne saison à ouest et le reste dans le  » midi ».

rose dit: à

Les pays où règnent la dictature et la terreur : la Biélorussie.
L’UE avec ses palpitations cardiaques, impotente.

rose dit: à

>B

Le sud : 33 ans le 27 août 2021.
J’avais 31 ans.
Chui une femme fûtée B.

B dit: à

Tina , les gens sont ainsi. Il faudrait penser pour les comprendre et répondre à changer de station de radio pour parler un langage qui leur est propre et pénétrer le sens du bulletin d’info diffusé. C’est inutile, invariabilité du message. Aimé Arvo Pärt à la philarmonie de Paris hier, 2018, il fait une apparition à la fin. Bel ensemble estonien.

rose dit: à

Ouaip.
Moitié l’ouest, moitié le midi.
Surtout B, avec le grand âge qui se profile, ce serait bien de :
Voir la mer de ses fenêtres.
Avoir chaud tout l’hiver.
Calmer le coeur.

rose dit: à

Les gens sont ainsi.
Sur leur onde.
Ouaip.

Rêvé de ma soeur tte la nuit. Lui parlait.
Pas de haine. Pas de colère.
Lui disait que c’était pas bien ce qu’elle faisait.
L’autre jour ma mère lui a dit qu’elle n’était pas papa.
Elle s’y croit pourtant avoir pris le relai avec le petit con cupide manipulé.
Pas de colère.
La constatation des faits.
À 6h36, ma mère m’a réveillée en sursaut. Elle ne fait jamais ça.

rose dit: à

C’est inutile, invariabilité du message. Aimé Arvo

Ce qui me tue, ah, est que les gens sont séquencés.

Telle guérit l’analphabétisme de ses parents, leur pauvreté intrinsèque, la polygamie du père.
Telle guérit son père qui s’est pendu.
Telle guérit son suicide qui a obéré toute sa vie, et que tout le monde s’en fout.
Telle cultive l’adoration à son père.
Tel cultive l’adoration à sa mère et de l’autre main la poignarde dans le dos.
Telle soigne les migrants parce que son grand-père était serbe et migrant.
Tel charge ses valises parce qu’on lui a tout volé. Et encore et encore.
Tel veut épouser une vieille puisque c’est le seul moyen d’obtenir la nationalité française. Mais que fait-il de sa beauté ?
Tel est imbuvable et expert-comptable et croit qu’on va l’aimer pck il est expert-comptable.
Telle affirme qu’elle sait se vendre, et elle le sait. Seul le mari y échappe, sinon tous y passent : à la casserole les bébés.
Telle n’a pas compris que ce n’est pas top de grignoter tous les soirs devant la télé en grignotant -bis- des séries américaines à la noix, ou Koh Lanta. Ou le meilleur pâtissier.
Tel est paumé.
Tel aussi.
Tel encore plus.
Mai 2021.

rose dit: à

en 1937, Leonora rencontre Max Ernst. Eblouissement. Ils s’installent en Ardèche, elle est admise dans le cercle des surréalistes, commence à peindre et à écrire. Elle se souvient des légendes celtes de son enfance et leur ajoute les siennes. Elle dessine et sculpte des chimères, elle est la « mariée du vent » qu’Ernst a peinte dix ans plus tôt et qu’il reconnaît en elle. Ils travaillent de concert.

CRÉATURES HYBRIDES

En 1939, Ernst est arrêté par la police française parce qu’allemand et, en 1940, parce qu’antinazi. Leonora fuit en Espagne et, affolée, hallucinée, est internée dans une clinique psychiatrique. Les dessins qu’elle y trace sont d’une singularité absolue. Relâchée, elle retrouve à Lisbonne un diplomate mexicain connu à Paris qu’elle épouse et qui la conduit à New York. Ersnt y est aussi parvenu et aime désormais la milliardaire mécène Peggy Guggenheim.

A New York, il y a Breton, Duchamp, Mondrian, Léger. Elle pose avec tous pour une photo historique. Il y a aussi la revue VVV. Elle y écrit son internement, dans En bas, texte terrible de précision. Elle recommence à dessiner et à peindre, va vivre à Mexico, abandonne son diplomate mexicain pour un photographe hongrois ami de Capa, se prend de passion pour l’occultisme, le Livre des morts tibétain, Jung et toutes les religions.

Sa maison, à Mexico, va devenir un musée. Maison-grenier.

rose dit: à

La maison de l’artiste Leonora Carrington convertie en musée à Mexico
Le Monde avec AFP
Publié aujourd’hui à 04h12, mis à jour à 04h55
La date de l’ouverture du musée, qui comptera 45 sculptures de la peintre outre des centaines d’objets lui ayant appartenu, va dépendre de la pandémie.

Max Ernst, interné au camp des Milles car antinazi. Avec ses camarades fondateur d’une troupe théâtrale pout échapper à l’enfermement dans la briquetterie.

DHH dit: à

pour ceux qui ,trop jeunes alors ,ne peuvent s’en souvenir,la France n’avait pas été plus reglo que l Belarus ,lorsqu’elle avait machiné le detournement de l’avion de Ben Bella afin de pouvoir l’arrêter sur le sol algérien

closer dit: à

« Dès le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1939, Max Ernst est arrêté comme « étranger ennemi » et interné dans le camp des Milles près d’Aix-en-Provence en compagnie de Hans Bellmer, dont il dessine un portrait durant leur captivité. Au cours de cette période, il sera temporairement interné dans le camp de Loriol-sur-Drôme11. Avec l’aide du journaliste américain Varian Fry, fondateur du Comité américain de secours à Marseille en août 1940, il réussit à quitter le pays en compagnie de Peggy Guggenheim. Ils arrivent aux États-Unis en 1941. »

Pas trop à plaindre finalement…

Jibé dit: à

Jean L.
Vous êtes libertaire et libertarien, mais, puisque vous en parlez je me permets une question: pouvez-vous me dire si c’est tendance Ayn Rand ou plus rock’n roll que ça? (façon de dire)
Pas obligé de répondre, un libertaire n’est jamais obligé ni l’obligé de personne, c’est entendu.

Jazzi dit: à

Rien sur les amours triangulaires de Max Ernst, Eluard et Gala, rose ?

Jibé, ce n’est pas Jean L. qui est libertaire et libertarien, mais renato !

et alii dit: à

Dix après les faits, Anne Sinclair a décidé pour la première fois de livrer son « ressenti » sur « l’affaire DSK », qui a entraîné la chute de celui qui était alors son époux, Dominique Strauss-Kahn, dans un entretien à l’hebdomadaire Elle.

Dans cette interview mise en ligne lundi, elle réagit au « séisme » déclenché en mai 2011 par l’arrestation à New York de son mari, accusé de viol, et aux critiques qu’elle a essuyées pour l’avoir soutenu. Avant de s’en séparer en 2012.

« Cela tient peut-être à lui, mais peut-être aussi à moi, j’ai reproduit le schéma de dépendance qui me liait à ma mère. (…) J’étais avec lui dans la hantise du désaccord et la crainte de lui déplaire. Alors, était-ce de l’emprise, je ne sais pas, mais en tous les cas, de la soumission et de l’acceptation », raconte-t-elle, quelques jours avant la sortie de ses mémoires, « Passé composé » (Grasset).
anne sinclair sur l’obs

Janssen J-J dit: à

@ ///Et J J-J ne vous a pas encore mis à l’index, lui le marxiste toujours au goût du jour ? Il faut raisonner, mais raisonner massivement qu’elle dit la doctrine sociale du saint-siège///

Oui, Jibe, M. Langoncet est un poil intrusif et musardin… avec mon prétendu marxisme de bénitier, tendance Arvo Pärt. Pour ma part, je rendrais volontiers hommage à RM qui a bien voulu se dépeindre tel qu’en toute modestie de lui-même et sans fards… à paupières. C’est quand même un gars cultivé, et sûr de son bon droit… Et généreux : il nous a donné du Beethoven tous les jours l’an passé, ne l’oublions jamais.

@ B. / sur la Lullaby estonienne, Arvo qui s’endort au piano…, plein d’humour.
Donc, avez la chaine de mezzo… Allons pouvoir tirer des plans musicaux avec celzéceux… Avez-vous été vaccinée au Sud ?

Bjr à tous.tes,

Janssen J-J dit: à

Et maintenant, elle est retombée sous l’emprise de son père, avec Pierre Nora ?
(ô qu’il est méchant !…)

Janssen J-J dit: à

@ PE
L’incipit célèbre d’Aden Arabie montre le caractère vulnérable et malléable des jeunes hommes et la révolte de l’auteur face à cette situation tragique : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, la perte de sa famille, l’entrée parmi les grandes personnes. Il est dur à apprendre sa partie dans le monde », Nizan, Aden Arabie, Paris, François Maspéro, 1960, préface de Jean-Paul Sartre ; Paris, La Découverte et Syros, 2002, p. 55. Nizan combat ainsi violemment le poncif d’une jeunesse heureuse et dorée,
(cf. etalii/txfl).

Janssen J-J dit: à

S’agissant de la demande préalable à toute navigation sur la toile, de « paramétrer » les cookies, JE REFUSE TOUT systématiquement. Et parfois, cette option n’est pas proposée, résultat : je dégage. Le problème, me disent les cyberflics du net, c’est que les refus systématiques sont très rapidement identifiés à partir des adresses IP, comme entrant dans la catégorie des citoyens hautement suspects des « libertaires-libéraux » (12%). Des algorithmes ventilent très facilement parmi ce % les plus des moins dangereux… à partir de leurs recherches sur victor hugo & gustave flaubert…
Je dis ça en passant, mais j’ai rin dit, hein. C’était just’hein pour aérer la poussière, comme disait ma soeur nafissatou d’yallo ?
Méfiez-vous les un.es des autres quand vous polémikeurez !… je le redis crypté, épicétou. Même le darkweb n’est pas sûr.
Bàv

puck dit: à

Rappel du Mythe des Six Ifs pour les Nuls :

le Sophiste Eutryphon vivait dans sa villa sur la colline d’Athènes. Quand il prenait l’apéro la présence des arbres l’empêchait de voir la mer. Aussi décida-t-il un jour de les couper. Mais Zeus voulait punir Eutryphon d’avoir pas respecter le Ramadan, ainsi quand ce sophiste avait fini de couper le dernier if il voyait que le premier avait repoussé à l’identique : Zeus avait condamné Eutryphon a passé sa vie à couper des six ifs… mais comme il n’était pas la moitié d’un imbécile il s’arrangea pour vendre sa villa à Calliclès qui fut obligé de prendre un prêt sur 25 ans à BCA (Banque e la Cité Athénienne) pour s’acheter une tente Decathlon sur la plage. 3fuck Zeus ! » ce fut les paroles qu’il prononça quand il signa le compromis.

Voilà c’est quoi le mythe des Six Ifs.

lmd dit: à

DHH, oui ! et l’imbécile et criminel enlèvement des dirigeants du FLN a eu de répercussions importantes, Le gouvernement français s’est déconsidéré au yeux de l’opinion tiers-mondiste internationale. Et les possibilités de négociations avec le FLN ont été repoussées de plusieurs années.

puck dit: à

d’avoir pas respecter : faut un « é »
condamné Eutryphon à passé sa vie : « faut un « er ».

je précise parce que c’est la Beauté de la Phrase qui dit le Vrai.

puck dit: à

je précise pour les nuls :

FLN : Flaubert Littérature Normande.

Janssen J-J dit: à

@ PC / « Il y a tant de ringardises encore que je serais prêt à accepter, à assumer. Je n’aurais pas la présomption de considérer que cet archaïsme est le début de la sagesse mais en tout cas il s’en rapproche ! Je suis ringard. Pas une fierté mais aujourd’hui un devoir ».
Allons bon, Bilger nous fait encore son caka nerveux ce matin à propos de sa ringardise…
Lais le terme de « présomption », censément dérivé de « présomptueux »… est-il correctement approprié, DHH ? j’ai comme un doute.

puck dit: à

« Je suis ringard. Pas une fierté mais aujourd’hui un devoir »

je précise pour les nuls :

« être ringard aujourd’hui n’est pas une fierté, mais un devoir » c’est une citation de Lichtenberg.

puck dit: à

3j vous voyez si j’envoie beaucoup moins de commentaires que vous et que et alii sur le blogapassou c’est parce que je passe plusieurs jours à les retravailler afin d’atteindre une perfection qui dise le Vrai.

et alii dit: à

bizarre que wiki indique que le cours hattemer est un établissement laïc parce qu’autrefois les maîtresses de primaire portaient à la boutonnière une « broche » en crucifix et que les récompenses de bonnes notes
étaient des images religieuses et le cinéma dont JEANNE DARC

lea levy dit: à

JE crois qu’il était d’obédience protestante

Janssen J-J dit: à

@ je passe plusieurs jours à les retravailler afin d’atteindre une perfection qui dise le Vrai.

Continuez ainsi, vous allez finir par l’atteindre… Bon courage !

PS / Essayez de ne point intervenir icite de toute la journée jusqu’à minuit… 🙂 même en cas d’attaques diffamatoires contre Flaubert.

Janssen J-J dit: à

PS’ et j’ajoute… : essayez de ne point juger des internautes d’après leurs opinions ringardes, mais d’après ce que leurs opinions font d’eux, comme aurait dit GCL…

et alii dit: à

O
un commentaire supposé scientifico esthétique que je copie (sans l’image)
« Résultat, au fil des générations, les mâles peuvent développer des caractéristiques de plus en plus extravagantes. »
extravaguez donc, messieurs! on vous dira

et alii dit: à

je connaissais « lourder » comme « mettre à la porte » , »virer »

et alii dit: à

il y avait , dans un collège de garçons de tarbes un professeur célèbre parce que ses élèves lui disaient « fais le mort »,et le prof se couchait immobilesur le bureau ; je ne sais pas ce qu’il était supposé enseigner ;vous pouvez proposer

D. dit: à

Moi je fais comme toi, Puck. Je passe dew jours à travailler et retravailler mrs commentaires et au final je me fais des endives au jambon-béchamel-gratinées.

Janssen J-J dit: à

… que ce prof n’aimait pas les histoires de coucheries à dormir debout ?…

Janssen J-J dit: à

Qu’est devenu delalourde ?… toujours fidé-ocommis pour la campagne de Hamon, au R.U. ?

et alii dit: à

thérapeutique:lemonde:
Que pensez-vous des structures thérapeutiques collectives et de leur fonctionnement ?
Ce sont des lieux qui accompagnent le sevrage et où se pratique une clinique de l’abstinence. Elles ont comme autre spécificité de privilégier le groupe, avec l’idée qu’entre usagers confrontés aux mêmes problématiques on ne peut pas se tromper, il y a une entraide collective qui se met en place
bonne journée

rose dit: à

Le mythe des six ifs. 🙃🤣😃😍

rose dit: à

Avez-vous été vaccinée au Sud ?

Oui. B a été vaccinée une première fois.

et alii dit: à

« Pour un plaisir, mille douleurs », disait le poète François Villon.

vedo dit: à

DHH, en effet, et tous ceux qui étaient d’âge à l’entendre à l’époque ont immédiatement fait le rapprochement. Ceci dit, le kidnapping d’Etat n’est pas nouveau: le duc d’Enghien…

Jean Langoncet dit: à

La Biélorussie est-elle en guerre ?

rose dit: à

Je ne connaissais pas le site triangle amoireux Gala Éluard et Ernst. Devenu partie carrée avec Dali. Quelle vie.

Jazzi dit: à

Non, avec Dali, tout s’arrête pour Gala, rose.
Le sexe devient plus cérébral et Amanda Lear entre en scène…

et alii dit: à

rose, quelles moustaches préférez vous, celles de Dali, ou celles de Flaubert? Autres propositions?

racontpatavi dit: à

et alii, creusez-vous la tête!

On préfère de loin celle de Duchamp : LHOOC. 😉

et alii dit: à

UN PROVERBE:
« Ein Kuss ohne Schnurrbart ist wie Suppe ohne Salz1 »,

et alii dit: à

Ossip Mandelstam, dans son épigramme contre Staline écrit : « Quand sa moustache rit, on dirait des cafards »4.

et alii dit: à

des noms
Moustache en croc, appelée aussi moustache de Dali

et alii dit: à

la loi:
A maintes reprises, l’État a réglementé le port de la barbe et de la moustache au sein de la gendarmerie nationale.
Ainsi, depuis la création de la Monarchie de Juillet jusqu’à à nos jours, une quinzaine de circulaires ministérielles ont été édictées à ce propos. Hormis la décision ministérielle du 22 août 1836 interdisant le port de la moustache aux gendarmes, de nombreux textes obligèrent ces derniers à la porter : de 1832 à 1836, de 1841 à 1866 et de 1914 à 1933 (date où le port de la moustache devient durablement facultatif).
Ceci explique partiellement que, dans l’imagerie populaire le gendarme est souvent moustachu (image qui est également objectivement étayée par l’observation empirique quotidienne sur les bords des routes).
http://parismoustacheclub.com/un-peu-d-histoire-les-gendarmes-et-les-moustaches/

et alii dit: à

Les femmes gendarmes, elles, doivent « se garder de toute fantaisie trop voyante et adopter une forme compatible avec le port du chapeau réglementaire, » sans pour autant « faire abstraction de la mode, » mais aucune indication précise n’est apportée quant à leurs poils.

Chantal dit: à

Pourquoi ne pas en effet relire Flaubert pendant qu’il crache sec …

Le temps que la police mette la main sur le nouveau Rambo néo-nazi qui court le maquis entre les doubles frontières du Limbourg …

Hier en terrasse mais frigorifiée, j’ai écouté les brèves de comptoir en province après une randonnée en forêt fort humide. Edifiant. Heureusement que l’impression nauséeuse fût délayée dans la dégustation d’une Mystic cerise.

et alii dit: à

Movember (ou Movembre) est un événement annuel organisé par la fondation Movember Foundation Charity. Chaque année au mois de novembre, les hommes du monde entier sont invités à se laisser pousser la moustache dans le but de sensibiliser l’opinion publique et de lever des fonds pour la recherche dans les maladies masculines telles que le cancer de la prostate. Le nom vient de la contraction de « mo », abréviation de moustache en anglais australien, et de « November » (novembre). Depuis 2003, cette fondation australienne relève le pari de « changer le visage de la santé au masculin »1.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Movember

Jazzi dit: à

De la simplicité d’un coeur complexe.
« Novembre », nouvelle érotique de Flaubert, écrite à vingt ans.
Jamais publiée du vivant de l’auteur.
Marie, une prostituée raconte sa vie au jeune narrateur.
Extrait :

Quand je l’ai priée de me raconter son histoire, elle me dit :
« À toi, je le peux bien. Les autres mentiraient et commenceraient par te dire qu’elles n’ont pas toujours été ce qu’elles sont, elles te feraient des contes sur leurs familles et sur leurs amours, mais je ne veux pas te tromper ni me faire passer pour une princesse ; écoute, tu vas voir si j’ai été heureuse ! Sais-tu que souvent j’ai eu envie de me tuer ? une fois on est arrivé dans ma chambre, j’étais à moitié asphyxiée. Oh ! si je n’avais pas peur de l’enfer, il y a longtemps que ça serait fait. J’ai aussi peur de mourir, ce moment-là à passer m’effraie, et pourtant, j’ai envie d’être morte !
« Je suis de la campagne, notre père était fermier. Jusqu’à ma première communion, on m’envoyait tous les matins garder les vaches dans les champs ; toute la journée je restais seule, je m’asseyais au bord d’un fossé, à dormir, ou bien j’allais dans le bois dénicher des nids ; je montais aux arbres comme un garçon, mes habits étaient toujours déchirés ; souvent on m’a battue pour avoir volé des pommes, ou laissé aller les bestiaux chez les voisins. Quand c’était la moisson et que, le soir venu, on dansait en rond dans la cour, j’entendais chanter des chansons où il y avait des choses que je ne comprenais pas, les garçons embrassaient les filles, on riait aux éclats ; cela m’attristait et me faisait rêver. Quelquefois, sur la route, en m’en retournant à la maison, je demandais à monter dans une voiture de foin, l’homme me prenait avec lui et me plaçait sur les bottes de luzerne ; croirais-tu que je finis par goûter un indicible plaisir à me sentir soulever de terre par les mains fortes et robustes d’un gars solide, qui avait la figure brûlée par le soleil et la poitrine toute en sueur ? D’ordinaire ses bras étaient retroussés jusqu’aux aisselles, j’aimais à toucher ses muscles, qui faisaient des bosses et des creux à chaque mouvement de sa main, et à me faire embrasser par lui, pour me sentir râper les joues par sa barbe. Au bas de la prairie où j’allais tous les jours, il y avait un petit ruisseau entre deux rangées de peupliers, au bord duquel toutes sortes de fleurs poussaient ; j’en faisais des bouquets, des couronnes, des chaînes ; avec des grains de sorbiers, je me faisais des colliers, cela devint une manie, j’en avais toujours mon tablier plein, mon père me grondait et disait que je ne serais jamais qu’une coquette. Dans ma petite chambre j’en avais mis aussi ; quelquefois cette quantité d’odeurs-là m’enivrait et je m’assoupissais, étourdie, mais jouissant de ce malaise. L’odeur du foin coupé par exemple, du foin chaud et fermenté, m’a toujours semblé délicieuse si bien que, les dimanches, je m’en­fermais dans la grange, y passant tout mon après-midi à regarder les araignées filer leurs toiles aux sommiers, et à entendre les mouches bourdonner. Je vivais comme une fainéante, mais je devenais une belle fille, j’étais toute pleine de santé. Souvent une espèce de folie me prenait, et je courais, je courais jusqu’à tomber ou bien je chantais à tue-tête, ou je parlais seule et long­temps ; d’étranges désirs me possédaient, je regardais toujours les pigeons, sur leur colombier, qui se faisaient l’amour ; quelques-uns venaient jusque sous ma fenêtre s’ébattre au soleil et se jouer dans la vigne. La nuit, j’entendais encore le battement de leurs ailes et leur roucoulement, qui me semblait si doux, si suave, que j’aurais voulu être pigeon comme eux et me tordre ainsi le cou, comme ils faisaient pour s’embrasser. « Que se disent-ils donc, pensais-je, qu’ils ont l’air si heureux ? » et je me rappelais aussi de quel air superbe j’avais vu courir les chevaux après les juments, et comment leurs naseaux étaient ouverts ; je me rappelais la joie qui faisait frissonner la laine des brebis aux approches du bélier, et le murmure des abeilles quand elles se pendent en grappes aux arbres des vergers. Dans l’étable, souvent, je me glissais entre les animaux pour sentir l’émanation de leurs membres, vapeur de vie que j’aspirais à pleine poitrine, pour contempler furti­vement leur nudité, où le vertige attirait toujours mes yeux troublés. D’autres fois, au détour d’un bois, au crépuscule surtout, les arbres eux-mêmes prenaient des formes singulières : c’étaient tantôt des bras qui s’élevaient vers le ciel, ou bien le tronc qui se tordait comme un corps sous les coups du vent. »

christiane dit: à

Oui, C.P. Jean-Paul Roussillon, un formidable comédien, excellent aussi pour interpréter Beckett (Estragon.)
Un visage un peu triste, inoubliable…

Je l’imagine bien dans le rôle de Firs ( La Cerisaie).

christiane dit: à

« Ceux qui l’ont applaudi dans La Cerisaie de Tchekhov, mise en scène par Alain Françon au Théâtre national de la Colline, en mars dernier, en sont restés éblouis. Vieux serviteur au dos voûté, bougonnant, marmonnant, avançant à petits pas, il finissait par lâcher : « La vie, elle a passé, on a comme pas vécu. »
C’était son dernier rôle. Sa dernière réplique. »
(La Croix)

et alii dit: à

merci, Jazzi

et alii dit: à

happy birthday to you
trad unp’titbeurre des to you à Charles (Darwin)
le monde

Jean Langoncet dit: à

Jean Langoncet dit: à
La Biélorussie est-elle en guerre ?

L’opposant politique arrêté alors qu’il voyageait à échéance sa petite amie dans un avion parti d’Athènes plein de touristes, est-il un cadre dirigeant d’une organisation ayant perpétré des enlèvements, des assassinats, des attentats à la bombe ?

Jean Langoncet dit: à

Certains rapprochements sont assez hasardeux mais tellement significatifs de l’air du temps.

Jazzi dit: à

Merci à vous, et alii. Je ne connaissais pas cette nouvelle de jeunesse de Flaubert. Moins « écrite » que ses oeuvres ultérieures et qui annonce Maupassant.
La grande affaire des jeunes bourgeois du XIXe siècle était d’aller se faire dépuceler au bordel, en essayant d’éviter la syphilis !

closer dit: à

Tout simplement prodigieux ce texte de Flaubert, JB. Que n’a-t-il continué dans cette veine plutôt que de s’enfermer dans la perfection constipée…

Jean Langoncet dit: à

échéance > avec

christiane dit: à

Texte agréable et léger. Merci, Jazzi.

lmd dit: à

Jean Lagoncet, il n’y a aucune excuse à l’acte de piraterie de la Bielorussie. Mais on peut rappeler aux ptits français si sourcilleux qu’un gouvernement français en a fait autant . Je me souviens bien de l’exultation discrète de mes oncles. Ils ne voyaient que des fellagahs qu’on avait chopé. Pour les barbouzes les opposants sont tous bons pour la trappe.
Et ce qu’on doit alors rappeler, aussi, c’est la dérive terrible, aujourd’hui, des généraux du FLN, jadis de justes révolutionnaires et devenus une bande de tyrans.
L’air du temps, c’est plutôt d’oublier et si certain se réveillent, tant mieux.

Jean Langoncet dit: à

@un gouvernement français en a fait autant

C’est exactement l’amalgame mensonger que je dénonce. Incidemment, les premières victimes du FLN étaient (sont toujours !) les populations musulmanes qu’il terrorisait, notamment celles soucieuses de s’intégrer à la république par l’éducation.

D. dit: à

Ce soir c’est thon-tomate.

B dit: à

Me suis procuré La Steppe de Tchekov. Je n’aime pas trop lire le théâtre en dehors de William, pour ainsi dire un intime.

B dit: à

Également le Trio de Boyd, un autre William. Mais je n’ai pas terminé le Swift, j’attends l’été pour aller m’en régaler sur une plage. Ce sera encore mieux que sur mon canap. Parce que le vent, le bruit des vagues quand il y en a, le bleu du ciel se jette dans celui de la mer pour des noces qui le soir prennent les couleurs d’un ormeau géant. Se munir de crème minimum 30, d’eau, d’un goûter, et de deux cigarettes maximum, parasol et fauteuil à assise basse comme le Japon en a l’usage depuis toujours.

B dit: à

Jazzi, c’est champêtre à souhait, s’il n’y avait les bras nouveaux de l’homme et les allusions amours des pigeons nous oublierions ce qu’elle est devenue. Les foins, les bêtes, les fleurs, que de siuvenirs renaissent à cette lecture. Je me shoote aux parfums floraux et champêtres, j’adore l’odeur des étables, des granges, des écuries, de la terre humide, de l’humus, l’air caressant, la musique des vents.

B dit: à

Noueux, allusives.

B dit: à

J’irai nager, les sexagénaires ont malheureusement tendance à la distention, sans prendre de poids on gagne en volume. La natation même pratiquée à petite dose présente cet avantage de retendre, raffermir le corps si l’exercice ne réussit cependant pas à faire disparaître ces fichiers rides.

B dit: à

Fichues. Mes sorry.

puck dit: à

« D’ordinaire ses bras étaient retroussés jusqu’aux aisselles, j’aimais à toucher ses muscles, qui faisaient des bosses et des creux à chaque mouvement de sa main, et à me faire embrasser par lui, pour me sentir râper les joues par sa barbe. »

Jazzi!!!!!!!!! arrête ça m’excite !

B dit: à

D, je suis les conseils de votre rappeuse, je saute les haies, j’avais tout ce qui porte certaines signatures, ça me fait gagner au chrono. Super article sur le Monténégro dans le Fig, ça donne envie. En plus c’est petit, pour un premier voyage de retraite ce serait pour moi une destination idéale.

B dit: à

J’escamote…

puck dit: à

Jean Langoncet dit: La Biélorussie est-elle en guerre ?
 »

on s’en tape de tes fixettes sur la Biélorussie pendant qu’en Israël ça colonise à tour de bras et que tu n’en as même rien à cirer !

Jean Langoncet dit: à

Salut keupu le musicien qui n’a pourtant pas moufté.
C’est l’occasion de rectifier une erreur : j’ai confondu big joe turner et jimmy reed ; j’évoquais mama reed

Paul Edel dit: à

B. Lisez aussi « la dame au petit chien » et surtout « l’Eveque » parmi tant de nouvelles de Tchekhov

puck dit: à

B. la grosse différence entre Tchekhov, les russes en général (pas les biélorusses) et Flaubert en particulier, vois-tu (je peux te dire tu ?) c’est que Flaubert décrit tout dans le moindre détail, avec une précision chirurgicale, parce qu’il voit tout, il sait tout, il comprend tout, dans les moindres interstices, d’ailleurs il les bouche ces intertices, et là vois-tu nous sommes dans la toute puissance de l’immanence, de l’auteur Dieu.

Alors que chez les russes c’est même plus des interstices c’est carrément des gouffres qu’ils ne remplissent, et dans ces gouffres vois-tu dont on ne sait rien, c’est là que s’ouvrent nos questionnements.

Quand Flaubert mr je sais tout répond à toutes les questions, le russe je sais pas grand choses ouvre devant le lecteur un océan de questions auxquelles ils ne sait pas les réponses.

Et ça c’est pas qu’une question de Normandie, parce qu’Onfray aussi il a réponse à tout, mais c’est différent, dire que c’est un truc normand ce serait limite raciste parce qu’en cherchant bien on trouver des normands qui avouent ne rien savoir, faut les chercher à la loupe d’accord, mais ils existent.

Et voilà ! quand l’un est dans la toute puissance de l’immaence sécularisée de l’individu Dieu, les autres sont dans ce vide qui ouvre la voie à la transcendance.

Pourquoi ? parce que Flaubert il recherche la Beauté, c’est un obsédé de la Beauté, parce qu’il pense que la Beauté dit le Vrai !

Alors que les autres la Beauté ils s’en tapent, et comme ils se tapent de la Beauté ils se retrouvent dans le camp de la Grandeur, et de la Profondeur.

Parce qu’il n’y a pas de Beauté dans la Grandeur, ou tout au moins la Grandeur se passe très bien de la Beauté et du Vrai, elle en a rien à cirer du Vrai, le Vrai c’est un truc normand pour les débiles profonds, la transcendance s’insinue là où le Vrai perd son pouvoir vois-tu…

et c’est ça je suis désolé de le dire, mais c’est Vrai !

Janssen J-J dit: à

@ Que n’a-t-il continué dans cette veine plutôt que de s’enfermer dans la perfection constipée ?

Voyez-vous dexter, avez même réussi à tirer un closer de sa caverne, sans bouger de la journée…

Dans par les champs et par les grèves… avait déjà commencé à faire des manières, GF…
J’ai l’impression que ce texte soi-disant écrit à 20 ans, est en réalité de Maxime du camp. Txfl et jazmn, vous nous prenez pour des mongoles ou koig, bon dieu ?

Janssen J-J dit: à

@ et c’est ça je suis désolé de le dire, mais c’est Vrai !

… par où on voit que mariner une 1/2 journée hors RDL, c’est pas une réussite platonique… Herdélie : avez-vous une autre solution pour notre ami en détresse ?… On sent qu’il souffre de normandite aiguë. Il faudrait que SMS vienne mettre un coup de sabot dans toussa. Ou CT ? Quid ? Tchinz, céleure !

puck dit: à

Janssen J-J dit: Voyez-vous dexter, avez même réussi à tirer un closer de sa caverne, sans bouger de la journée…
 »

3j j’aimerais bien, mais sur ce coup c’est moi qui suis le disciple de closer : c’est lui qui m’a autrefois sorti de ma caverne.

tout ce que je sais je le dois à closer.

c’est la parole de closer que je transmets comme je le peux, je suis à closer ce que Saint Paul est à Jésus.

Janssen J-J dit: à

@ B – Avez vous lu que Paul Edel vous suggérait une injonction de lecture pour votre bronzage sur la plage de l’été… Au cas où vous sauriez pas quoi lire de Tchekov. Ne lui en voulez pas, il pense toujours être de bon conseil pour la RDL. Et parfois, il a raison… Hein. Bàv, B.

Janssen J-J dit: à

Non, je vous croye pas puck…, vous semblrez avoir toujours besoin de vous disqualifier devant n’importe quel gourou… Mais pourquoi diab’ faire cela ? alors que non…, y’a pas d’raison. Hein. En plus, vous êtes presque arrivé au Vrai… Al’hors quoi ?

et alii dit: à

j’ai trouvé un vrai bordel en Normandie!
, Louis Gassion emmène Édith vivre à Bernay (Normandie) chez sa grand-mère. Cette-dernière gère une maison close. Édith y vit heureuse. « Elle parlait de Bernay comme de ses premières années de bonheur, elle avait un toit, elle était nourrie, elle était lavée et chouchoutée par les femmes », rapporte Benoît Lecoq, responsable des animations culturelles de la ville.
https://buzzles.org/2019/11/15/une-vie-pas-si-rose-mais-elle-ne-regrette-rien/

Jazzi dit: à

Un avant-goût pour B

ANTON TCHÉKHOV

La steppe enchantée

Conduite par un jeune cocher désinvolte, une vieille calèche brinquebalante traverse à vive allure la steppe. A son bord, un négociant âpre au gain, qui s’en va vendre de la laine dans une ville lointaine. Il est accompagné de son jeune neveu de dix ans, le fils unique de sa sœur, devenue veuve, qu’il doit conduire au pensionnat, et d’un vieux prêtre orthodoxe. L’enfant est triste de quitter pour la première fois les jupons de sa mère tandis que le vieillard est plutôt ravi du voyage. Mais à la lecture de ce récit, on comprend bien vite que le héros principal en est la steppe elle-même, qui lui donne d’ailleurs son titre, et que Tchékhov fait même parler ! Ce n’est pas sans amusement d’ailleurs, qu’après des pages et des pages de descriptions éblouissantes du paysage sur fond caniculaire, de jour comme de nuit, on entend la steppe réclamer son propre… chantre ! Coquetterie d’auteur ?

« Par les soirs et les nuits de juillet, les cailles et les râles ne courcaillent plus, les rossignols ne chantent plus dans les ravines boisées, les fleurs n’embaument plus, mais la steppe est encore belle et vivante. A peine le soleil s’est-il couché et la brume à-t-elle enveloppé la terre que la tristesse du jour est oubliée, que tout est pardonné et que la steppe respire allègrement, à pleins poumons. Comme si, ne voyant plus son âge dans l’obscurité, l’herbe laissait monter un concert de joie et de jeunesse ; craquements, sifflements, crissements, basses, ténors et sopranos de la steppe, tout se fond en une rumeur ininterrompue, monotone, propice au rappel des souvenirs et à la mélancolie. Ce crépitement uniforme vous endort comme une berceuse ; on roule et on sent que l’on s’assoupit, mais bientôt retentit quelque part l’appel saccadé, inquiet d’un oiseau pas encore endormi ou une voix mal définie, on dirait une voix humaine, quelque chose comme un « ah ! » étonné, et la somnolence alourdit vos paupières. Parfois, longeant une ravine parsemée de buissons, on entend l’oiseau que les habitants de la steppe appellent le dormeur crier « dor-dor-dor » ; un autre rit ou part d’un sanglot hystérique : c’est le hibou. Pour qui crient-ils et qui les écoute dans cette plaine, Dieu seul le sait, mais leur plainte est si mélancolique… Cela sent le foin, l’herbe sèche et les fleurs tardives, mais l’odeur en est lourde, fade et suave à la fois.
A travers la brume, on voit tout, mais il est difficile de discerner les couleurs et les contours. Les choses semblent ne pas être ce qu’elles sont. On roule et soudain, au beau milieu de la route, apparaît une silhouette pareille à celle d’un moine ; elle ne bouge pas, elle attend, elle tient un objet vague dans les mains… Ne serait-ce pas un brigand ? Cette forme se rapproche, grandit, la voici à la hauteur de la voiture et on s’aperçoit alors que ce n’est pas un homme mais un buisson solitaire ou une grosse pierre. D’autres silhouettes semblables, immobiles, attendant on ne sait qui, se dressent sur les collines, se cachent derrière les tumulus, surgissent entre les hautes herbes, et toutes ressemblent à des êtres humains et inspirent la méfiance.
Mais quand la lune se lève, la nuit pâlit et s’assombrit. De brume, plus de trace. L’air est transparent, frais et tiède, on voit tout, on distingue même au bord de la route les tiges isolées des hautes herbes. A perte de vue on aperçoit des crânes et des pierres. Les silhouettes de moines suspectes semblent, sur le fond clair de la nuit, plus noires et plus revêches. De plus en plus souvent, au milieu des craquements monotones qui troublent l’air immobile, retentit un « ah ! » d’étonnement ou le cri d’un oiseau qui rêve ou ne s’est pas encore endormi. De larges ombres passent sur la steppe, comme des nuages sur le ciel, et si l’on scrute longuement l’indiscernable plaine, on voit se dresser et s’amonceler les unes sur les autres des formes vaporeuses, fantastiques… On a un peu peur. On regarde le ciel vert pâle, semé d’étoiles, sans un nuage, sans une tache, et l’on comprend pourquoi l’air tiède est immobile, pourquoi la nature est sur le qui vive et n’ose pas bouger : elle a peur de perdre un instant de vie, elle ne le voudrait pas. On ne peut juger de la profondeur et de l’immensité du ciel que sur la mer et dans la steppe, la nuit, au clair de lune. Il est effrayant, beau et tendre, langoureux et séducteur, et sa tendresse vous fait tourner la tête.
Encore une heure ou deux de route… On rencontre un vieux tumulus taciturne ou une idole de pierre, placée là Dieu sait quand et par qui ; un oiseau de nuit passe d’un vol silencieux au-dessus de la terre, et, peu à peu, vous reviennent à l’esprit les légendes de la steppe, les récits des errants, les contes de bonne femme et tout ce que l’on a pu soi-même y voir et soumettre à l’entendement du cœur. Alors, dans le stridulement des insectes, les silhouettes suspectes, les tumulus, le ciel bleu pâle, le clair de lune, le vol d’un oiseau de nuit, dans tout ce que l’on voit et entend, on croit percevoir le triomphe de la beauté, la jeunesse, l’épanouissement de la force et la soif passionnée de vivre ; votre âme se met à l’unisson du pays natal, beau et âpre, et l’on voudrait voguer au-dessus de la plaine avec l’oiseau de nuit. Et, dans le triomphe de la beauté, dans l’excès du bonheur, se sentent tension et angoisse comme si la steppe savait qu’elle est solitaire, que sa richesse et son inspiration se perdent en vain sans que nul les célèbre ni en profite, et, à travers sa rumeur joyeuse, on l’entend implorer douloureusement, désespérément : qu’on me trouve un chantre ! un chantre ! »
(« La Steppe », in Œuvre II, Bibliothèque de la Pléiade, traduit par Edouard Parayre, révisé par Lily Denis, les Editeurs français réunis and Editions Gallimard, 1970)

racontpatavi dit: à

Oh merci Mystic cerise!

racontpatavi dit: à

Oh merci aussi le Fig! (sic)

Marie Sasseur dit: à

@Il faudrait que SMS vienne mettre un coup de sabot dans toussa.

Fait bien longtemps que le coup de pied de l’âne a été donné à Gustave et ses nugellae très scolaires.

« il entend prouver qu’il peut se montrer humain et faire pleurer les âmes sensibles en écrivant « les amours d’une vieille fille et d’un perroquet «  »

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bf/Flaubert_dissection.jpg

et alii dit: à

vous aviez cru que je parlais de
Bosc-Bordel est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Marie Sasseur dit: à

Ah ben Lea, faut vous aérez, mon vieux. C’est presque l’été, faut vous débrancher, de temps en temps.

Marie Sasseur dit: à

C’est pas un ordre, faut vous aérer.

Paul Edel dit: à

« La steppe » marque le passage décisif du jeune Tchekhov à la célébrité en mars 1886.Il a vingt-six ans. Et cette nouvelle publiée sous un pseudo (« Tchékonté ») dans »la gazette de Pétersbourg » électrise un romancier âgé Dimitri Grigorovitch, qui signale ce texte au grand directeur de revue de l’époque Souvorine et un autre critique Bourénine. le récit est inspiré du souvenir d’un long voyage durant plusieurs jours quand le tout jeune enfant Tchékhov se rendait en vacances chez son grand père, au village de Kniajaïa .. tout ce qu’il évoque est réel, ses terreurs pendant un orage, la rivière glacée et les légendes sur les auberges sanglantes qui font peur le soir etc. .
Je recommande vivement une des ultimes nouvelles de Tchékhov, « l’évêque » « un récit qu’il a dans la tête depuis 15 ans » et là, visiblement Tchekhov raconte sa propre mort, avec cet évêque célèbre et épuisé, avec l’incroyable scène de la mère qui n’ose pas parler avec son fils devenu un homme si célèbre. .Bonne soirée et bonne lecture.

Marie Sasseur dit: à

Marrant comme Paul trolle sur un billet Flaubert. Entre  » normands », c’est drôle.

Patrice Charoulet dit: à

Décorum

Il y a des mots qui plaisent parmi les gens qui parlent à la télé ou à la radio. Par exemple le mot « décorum » qui leur paraît chic. Hélas, neuf sur dix de ces parleurs n’ont pas eu l’idée de vérifier le sens de ce mot dans un dictionnaire. Je leur signale que ce mot n’a pas le moindre rapport avec le mot « décor ». Il a un sens très particulier et les occasions de l’employer sont rarissimes. Le dictionnaire leur montrera pourquoi. En attendant ce (petit) effort, il serait sage de s’en passer.

Marie Sasseur dit: à

« il entend prouver qu’il peut se montrer humain et faire pleurer les âmes sensibles en écrivant « les amours d’une vieille fille et d’un perroquet «  »

Si c’est pas de la balle de faire de la pub pour la bêtise éditée en pleiade.

Entre humains de peu de chose, à l’échelle géologique, on se comprend. Gustave a amplement et à lui tout seul, agrémenté le dico à l’entrée vanité, au sens trivial.
Car la vanité, a plus grande échelle ( géologique) ça se mesure quand même a ça :

https://www.lefigaro.fr/culture/les-contacts-entre-neandertaliens-denisoviens-et-homo-sapiens-emailles-d-echanges-culturels-20210320

Jean Langoncet dit: à

@décorum

connaissez-vous l’origine de l’expression : mettre les pieds dans le plat ?
bonne soirée

B dit: à

Oh merci aussi le Fig! (sic)

Vous devriez trouver une muse, quelle maigre inspiration mais peut-être est-ce volontairement que vous êtes ennuyeux, lourd, chiiant pour tout dire de mon sentiment vous dessinant sans concessions, je l’admets. Je ne sais ce qu’en retiennent les autres mais je vous demande si ce n’est pas trop attendre de me lâcher les baskets et bien qu’aucune loi n’interdise ce à quoi vous livrez depuis quelques jours et que la liberté d’expression soit de mise. Le problème restant que sur ce blog on ne choisit pas les quotidiens et leurs gros( énormes?) titres . Alors oui, Le Fig, Libé, L’Huma et Le Monde dans mon bréviaire.Il y aussi Le Canard enchaîné, le JDD

B dit: à

3J, Tchekov est venu à l’occasion de la pièce Oncle Vania diffusée sur la 5 , Christiane et Alexia en ont parlé. On doit pouvoir la retrouver dans un replay. Je n’ai pas la même traduction que celle de la Pléiade, merci à Jazzi pour cet avant goût. Je ne regrette pas mon choix.

B dit: à

La stratigraphie, parfois nommée géologie historique, est une branche pluridisciplinaire étudiant l’agencement des différentes couches géologiques afin d’en tirer des informations temporelles. Elle se base sur plusieurs types d’études différentes, comme la lithostratigraphie (étude de la lithologie), la biostratigraphie (étude des fossiles et des biofaciès) ou la magnétostratigraphie (études magnétiques), dont la corrélation des informations permet de dater les couches géologiques de façon relative entre elles et de les placer de manière précise sur l’échelle des temps géologiques. Ces études reposent sur un certain nombre de principes qui permettent d’expliquer la logique de l’agencement des couches géologiques : le principe de superposition, le principe de continuité, le principe d’identité paléontologique, le principe d’uniformitarisme

Démunis des connaissances nécessaires à la reconnaissance scientifique et historique nous pouvons tout de même nous accorder à concéder à la géologie une place importante dans nos vies, dans nos plaisirs si l’on aime regarder. Les paysages sont des livres plus ou moins enchanteurs même si comme promeneurs non avertis nous n’en percevons que les couvertures.

Jazzi dit: à

Cet extrait est tiré de mon goût de l’été, B.
Attendez-vous à des pages sur la steppe caniculaire !
Heureusement qu’à la lecture vous aurez les fesses à l’eau…

B dit: à

Paul Edel, j’ai hésité entre un recueil de nouvelles ( il disait qu’il n’en écrivait pas, je crois) et La Steppe. Chez moi, un retard s’accumule et à chaque livre acquis je pense: plus grands yeux que grand ventre. J’aimerais tant faire mentir ma mère!

Bloom dit: à

Effectivement, DHH. A propos d’enlèvement, j’étais tout à l’heure devant la Brasserie Lipp, à l’endroit même où Medhi Ben Barka fut enlevé…
J’ai songé à cette excellente BD, « Cher pays de notre enfance : Enquête sur les années de plomb de la Ve République », de Étienne Davodeau. Pour ceux qui nourrirait encore des fantasmes sur de Gaulle président & sa clique de crapules du SAC…

B dit: à

Quand eau et bonne, c’est le pied, Jazzi. Vous vous rafraichissez et vous retournez à l’ombre des pages et du parasol.

Jazzi dit: à

Définition du substantif masculin Décorum :

A.− Ce qui orne, décore.
1. Rare. Beauté de l’aspect extérieur :
1. Dans tout bien moral, il y a de la beauté, et les Grecs ont raison; le beau, le « decorum », restera donc pour eux un caractère du bien : il est le resplendissement de la beauté intelligible, … Gilson, L’Esprit de la philos. médiév.,1932, p. 119.
2. Péj. Éclat pompeux des apparences, luxe ostentatoire. Nous avons une cuisinière et un domestique, il faut garder le décorum, papa est baron (Balzac, Goriot,1835, p. 120).
B.− Ce qui sied, convient.
1. Ensemble des règles de bienséance qu’il convient d’observer dans une bonne société ou dans certaines circonstances. Tout le monde se leva malgré le décorum (Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 141).Combien d’abjection discrète et sournoise se dissimule souvent derrière l’hypocrite couverture du décorum de la décence bourgeoise? (Gide, Journal,1933, p. 1177).
2. Spéc. Étiquette, protocole, cérémonial, formalités auxquels sont astreints les personnages officiels. Lassalle ne se compromet jamais avec nous devant le front de ses troupes. Le décorum démocratique le lui défend (Vogüé, Morts,1899, p. 337).Tout ça c’est des chinoiseries! Que des formalités banales! C’est pour l’extérieur! Pour la forme! Faut pas vous frapper! Ils vont vous relâcher tout de suite! C’est un décorum! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 657):
2. Il y a dans tout ce qui se fait ou se débite en France devant le public quelque chose de conventionnel d’emphatique et de faussement noble (…). On retrouve partout ces habitudes de faire tout avec apparat, ce besoin de jeter de la poudre aux yeux, que l’on déguise sous le nom de bienséance, de décence, de décorum. Delécluze, Journal,1827, p. 398.

Jazzi dit: à

Voilà un mot rare qui semble aujourd’hui plébiscité.
Va falloir rajouter de nouvelles acceptions du terme, monsieur Charoulet, et vivre avec son temps !
Dans quel sens les journalistes l’utilisent-ils généralement ?

Jazzi dit: à

Qu’est-ce que tu faisais à Saint-Germain, Bloom ?
T’as été voir la toute nouvelle statue d’Aznavour, à l’Odéon ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*