de Pierre Assouline

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La République des livres
De la pénibilité au travail dans le milieu littéraire

De la pénibilité au travail dans le milieu littéraire

Au fond, ce n’est pas un hasard si l’expression « chaine du livre » s’est si largement répandue ces derniers temps. Elle correspond à une réalité : tous ceux qui y participent sont des enchainés. Aussi ces galériens de la vie littéraire méritent-ils largement que leur statut soit révisé à la lumière des débats actuels sur la pénibilité au travail.

Les éditeurs ? Ils se sont toujours plaints. Les collections des gazettes littéraires en témoignent : pas une interview dans laquelle ils ne déplorent leurs difficultés. En ce moment, la hausse du coût du papier. De manière récurrente, la baisse de la vente des livres. De temps à autre, les mauvaises pratiques des auteurs, des traducteurs, des agents etc. Bref, même quand ça va, cela ne va pas si bien que ça. De quoi leur rendre la vie pénible.

Le directeur littéraire ? Il doit supporter la réception de manuscrits de plus en plus mal écrits, l’orgueil d’écrivains qui font une jaunisse quand on leur retranche une virgule de travers etc Pénible aussi, non ?

Le directeur commercial de la maison d’édition ? Il lui faut accueillir tous les jours avec le sourire les coups de fil indignés d’auteurs qui ne comprennent pas que leur nouveau livre ne soit pas en pile dans la librairie du village berrichon où vit pourtant leur belle-mère pour ne rien dire des dizaines de milliers de points de vente dans toute la France. Et lorsqu’il croit l’avoir convaincu de l’impossibilité technique de sa requête, le directeur commercial doit une fois de plus lui expliquer qu’il est vain de demander chaque jour le chiffre des ventes de son livre car ce sont des sorties et que le bilan ne sera réaliste que des mois plus tard lorsque les retours des libraires seront déduits. Vraiment pénible, n’est-ce pas ?

Et l’attaché de presse ? Il doit supporter en permanence un procès en incompétence pour n’avoir pas réussi à faire inviter l’auteur à la « Grande librairie » ni obtenu un grand entretien sur son œuvre dans le prochain Télérama. Il a beau expliquer que cela ne se commande pas et que de toute façon, c’est le bouche à oreille qui garantit le succès d’un livre, rien n’y fait. Plus que pénible.

Et le libraire indépendant alors ? Outre que son activité croissante de manutentionnaire lui casse les reins (pour rester poli), que la surproduction et les offices ne lui permettent pas toujours de mettre en valeur des livres qu’il a aimés (à supposer qu’il ait eu le temps de les lire), que les sites de ventes en ligne leur portent préjudice (il n’y a pas qu’Amazon), qu’il y a toujours des lecteurs qui cherchent un livre aperçu à la télévision mais dont ils ignorent le titre, le sujet et le nom de l’auteur, l’augmentation des baux commerciaux en ville a donné le coup de grâce à un métier qui relevait déjà du sacerdoce.

Et le critique littéraire ? Sa direction ne cesse de mesurer ses colonnes et de ronger son espace à mesure qu’il reçoit de plus en plus de livres. Il a beau être dur au mal, sa souffrance au travail est insoupçonnable.

Et les membres des jurys ? Ils doivent se donner la peine de lire un nombre incalculable de romans que leurs auteurs se sont à peine donné la peine d’écrire.

  On dira que tout cela est contestable en regard de la pénibilité au travail des chaudronniers, éboueurs, perceurs de tunnels et plongeurs scaphandre en grande profondeur. Mais l’écrivain lui-même, y ont-ils jamais pensé au ministère de la pénibilité ? La littérature et la poésie coalisées, combien de divisions ? Zéro. Qu’ils se mettent en grève ne changera rien à la situation de la France- sauf sur le plan moral, métaphysique, spirituel, mais qui s’en soucie vraiment.

Les lecteurs ont du mal à l’imaginer mais l’écrivain est aussi sujet à des accidents du travail. L’angoisse de la page blanche peut le faire passer de la névrose commune à la psychose à condition, il est vrai, d’être un romancier du genre de Jack Torrance, le héros du Shining de Kubrick qui remplissait des centaines de feuillets de son futur livre de l’unique phrase :

 « Trop de travail et pas de plaisir font de Jack un enfant terne ».

 Chaque fois qu’un écrivain est sommé de passer le ouikende dans une foire du livre et d’en repartir la valise pleine de manuscrits « juste pour avoir votre avis » alors qu’il n’avait rien demandé, il devrait pouvoir activer son C2P ou Compte professionnel de prévention, lequel permet de déterminer et de référencer les facteurs de risques professionnels d’exposition d’un travailleur au-delà de certains seuils. Ils ouvrent droit, sous certaines conditions, à des mesures de compensation qui varient selon les facteurs concernés. De l’avis général, le seuil de tolérance a été franchi pour tous de longue date dans un milieu où, on au nom de la passion que l’on voue aux livres, la notion même d’heures supplémentaires est une vue de l’esprit. Et l’âge de la retraite itou.

Entendent-ils parler d’environnement physique agressif, de travail de nuit, de postures pénibles, de rythmes de travail, de pression supérieure à la pression atmosphérique, ou tout simplement de bruit qu’un sourire apparait sur leurs lèvres généralement prolongé par une tape amicale dans le dos. Il n’y a guère que les agents chimiques dangereux auxquels ils échappent. Pour le reste, ne jamais oublier qu’avant d’être une activité intellectuelle harassante, l’écriture est un acte physique. Assis toute la journée sur sa chaise, les jambes croisées, les bras tendus vers le clavier, le dos en compote hésitant entre l’arthrose rachidienne et  la discopathie dégénérative

Au fil des rencontres, l’écrivain doit souvent payer de sa personne lorsqu’il enquête avant d’écrire. Aussi il n’est pas exagéré de dire qu’il partage certains conditions du travail en hyperbarie : entrée et sortie du poste de travail, habillage/déshabillage, douches répétitives, compression/décompression, Conscience d’évoluer dans un périmètre dangereux mêlant obscurité et isolement au sein d’un milieu biologique hostile… Et puis, nul ne l’ignore, le milieu aqueux est consubstantiel à l’édition, nombre de requins patrouillant dans ses eaux troubles. Et puis quoi, qui osera dire aux écrivains qu’ils ignorent la souffrance au travail alors que ces dernières semaines, Hanif Kureishi, de passage à Rome pour y réfléchir à son prochain roman, a fait une chute qui le laisse paralyser ; et Salman Rushdie, poignardé par un islamiste alors qu’il rencontrait ses lecteurs dans l’Etat de New York, a perdu vingt kgs, l’œil droit, un bout de lèvre et la sensibilité de la main gauche, celle qui écrivait ! Vous avez dit pénibilité ?

(« Marcel Proust sur la plage de Trouville. Collection Mike Lebas ; « Ecrivain en croisière mais lequel ? » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 506 Réponses pour De la pénibilité au travail dans le milieu littéraire

Soleil vert dit: à

Pour revenir au billet de Pierre Assouline, on pourrait aborder le chapitre des grèves. On peut imaginer l’impact d’un arrêt de travail dans le secteur éditorial, à l’image de la presse et de ses rotatives au point mort. Mais un romancier peut-il se mettre en grève ? Ca parait risible, à moins qu’il ait conclu un contrat avec son éditeur l’enjoignant de produire plusieurs volumes …

Jean Langoncet dit: à

@Mais un romancier peut-il se mettre en grève ?

En grève de la fin

Jazzi dit: à

Demandez la nouvelle chronique du léZard, qui non seulement doit jongler entre les tas de détritus mais aussi éviter de griller comme une salamandre !

Paul Edel dit: à

Jean Langoncet je sais que Patrick Cauvin avait un curieux contrat avec les éditions Lattes dans les années 70..il devait remettre des manuscrits à des dates très régulières. Je l interwievais et il m avait dit qu’il allait faire grève.dans les années 80 il est passé chez Albin Michel.

FL dit: à

Voilà une chronique turinoise qui a l’air bien intéressante, Renato.

FL dit: à

Il n’y a pas que Röcken à visiter dans le coin Rose. Il y a aussi Pforta etc.

Patrice Charoulet dit: à

Jazzi

Je ne sais pourquoi vous affirmez ici : D = Patrice Charoulet.
Je ne porterai aucun jugement sur D.
Puisque je n’ai pas été compris, je recommence.
Je me nomme Patrice Charoulet.J’ai 78 ans. J’habite à Dieppe. J’ai été professeur de lettres jusqu’à 65 ans.
J’ai un certain nombre d’idées très constantes.
Notamment celle-ci :
Sur la Toile, je suis opposé aux pseudonymes, et demande à chacun de signer de son vrai prénom et de son vrai nom. Signer d’une lettre (A, B, C ou… D) est, à mes yeux, comme signer d’un pseudo. Je le
réprouve. Or, si je signais « D », je me contredirais.CQFD.
D me demande d’intervenir pour démentir que D = Patrice Charoulet. C’est fait !

Jazzi dit: à

« D = Patrice Charoulet »

Tout comme D., vous avez annoncé votre départ d’ici, pour revenir aussitôt !

morales sed laisse dit: à

un pauvre type de droite

Et vous, triple jigeasse, un riche type de gauche?
On l’a bien compris depuis longtemps!

rose dit: à

« Anne Hidalgo invente ainsi un nouveau concept de grève à crédit, faisant supporter aux seuls Parisiens le fait d’être encerclés par les détritus et les rats. »

J’ai frémi : j’espère m’être trompée. Lu 10 000 tonnes de poubelles dans les rues 🙄😡.
Mais c’est un cauchemar !
Sur l’île du Frioul destinée à mettre en quarantaine les marins porteurs de maladies infectieuses, le reste d’un hôpital sur l’île des enfants rapatriés fissa à Marseille suite à une infestation par des punaises de lit.

Les conditions sanitaires commencent à être difficiles en France.
Or, la santé participe à la survie de l’individu.

rose dit: à

Non. Ce ne doit pas être 10 000 tonnes.
Rassurez-moi.

Samuel dit: à

Pourquoi la lune après la pluie apparait-elle toujours vaguement transparente ?

D. dit: à

Hidalgo a raison sur ce point et reçoit tout mon soutien. Le niveau d’ordures dans les rues est proportionnel au caractère ordurier envers le peuple français de cette loi.
Donc ça va monter et monter encore.

D. dit: à

Je vous remercie, Patrice Charoulet.

Jean Langoncet dit: à

@Marcel Proust sur la plage de Trouville

Quelle était sa taille ? Au juger, je dirais deux mètres dix

rose dit: à

morales sed laisse dit: à
Vous auriez pu avoir une carrière complète et sans discontinuité avec aussi, hélas, un salaire de femme comme vous dites, Copine.

Savoir pour dire.
Les femmes s’interrompent entre cinq et dix ans pour élever leurs enfants. Au moment de la retraite, soit elles prolongent des huit ans en question en moyenne. Soit elles subissent une décôte terrible.
D’une de mes collègues, elle m’a informée haut et fort qu’elle n’avait aucun regret d’avoir élevé ses deux gosses pendant huit ans.
Mais je sais aussi que ces huit années là en fin de carrière à rattraper elle en a bavé.

François Mitterand avait proposé un salaire maternel pour qui élevait ses gosses : jamais tenu.
S’agit d’instaurer des points attribués ou au père ou à la mère pour élever ses gosses et un salaire minimal et pas de rattrapage à 60 berges.
Élever ses gosses c’est un taf.

Oui, les femmes trinquent bien plus que les hommes dans le montant de leurs retraites. C’est injuste. Elles font double journée pour avoir demi-retraite.

rose dit: à

Clopine

Moij. c’est une injonction maternelle qui m’a poussée à être autonome financièrement car elle était dépendante de mon père (fait voir le résultat aujourd’hui).
Et mon grand-père disait à mon père « faut se mettre à l’abri des intempéries ». Difficile condition d’émigré pauvre.
Alors quand j’ai voulu faire petit rat, dans la semaine j’étais emmenée chez le médecin qui diagnostiquait une scoliose. Finies les pointes.
Hôtesse de l’air c’était un métier d’esclave
Journaliste c’était un métier d’homme.
Ai passé le concours école normale inférieure à seize ans. Ou quinze ?
J’ai été reçue 60 ème sur 60, sur 600 candidats.
Et zou, une à l’abri des intempéries, c’était moi.
Adieu les tutus, adieu les feuilles de chou.
À moi les écoliers.
Ce métier m’a happée.
À quarante ans, me retournant ai compris que j’étais bien à cette place là, pas choisie mais imposée.

rose dit: à

Clopine

Vous avez droit à une prestation compensatoire au prorata des années passées à élever votre fils. Elle peut être de 50 000 euros.

Jazzi dit: à

C’est bien 10 000 tonnes aujourd’hui, rose, hélas !
Et répartis dans un arrondissement sur deux de la capitale, dont le mien.
La plupart du temps, je marche au milieu de la chaussée ou dans les couloirs à vélo, au risque de me faire renverser : je ne supporte pas la puanteur et j’ai la phobie des rats !
Quand je dénonçais cet état de fait JJJ et vous me traitiez d’égoïste…

rose dit: à

Dix mille tonnes.
Je l’ai relu.

rose dit: à

Les rats sont très intelligents. Le seul danger est dans les germes dont ils sont porteurs.

Jean Langoncet dit: à

Dans la rubrique slugs and snails are after me / teenage lobotomy

Depuis deux semaines et sans le savoir, cinq mollusques rampent sur un podium insolite : le concours du « Mollusque de l’année » se termine ce dimanche, et il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur.

Le vote est organisé depuis deux ans par un centre d’étude de la biodiversité génomique (LOEWE), basé à Francfort, en Allemagne.

Les spécialistes ont effectué un premier tri parmi les plus de 85.000 espèces de mollusques connues dans le monde (escargots terrestres et marins, limaces, huîtres, etc.).

Depuis le 1er mars, les amateurs peuvent voter en ligne pour élire le plus beau.

Le mollusque gagnant verra son génome cartographié, afin de mieux comprendre son évolution et ses avantages potentiels pour l’humanité.

L’année dernière, le gagnant était un spectaculaire escargot peint cubain (Polymita picta).

Les finalistes de cette année sont: l’ormeau chilien connu sous le nom de « loco » (Concholepas concholepas), la limace léopard (Limax maximus), un escargot de mer sans coquille connu sous le nom de micromelo undatus, une huître géante des profondeurs (Neopycnodonte zibrowii) et une limace de mer à cornes (Hermissenda crassicornis).

Tous ont une tête, un tube intestin et un « pied » musculaire pour se déplacer.

Les mollusques existent depuis plus de 500 millions d’années et représentent, après les insectes, la subdivision animale la plus peuplée de la planète.

« De tous les invertébrés, les mollusques sont les plus appréciés par l’homme, mais cet embranchement est étonnamment négligé dans la recherche génétique », a déclaré à l’AFP Carola Greve, directrice du laboratoire LOEWE.

Source : AFP

Janssen J-J dit: à

@ jzmn / JJJ et vous me traitiez d’égoïste
________
parfois on écrit des choses… mal comprises… je ne pensais pas que vous seriez vexé à ce point par ce terme. Dans ces conditions, excusez-vous d’abord auprès de D et de PC que vous avez accusés d’être le même internaute… Pmp, je n’ai jamais eu la phobie des rats ni de la puanteur. Heureusement que vous êtes une exception, mais ce n’est pas cela qui explique votre égoïsme… -> il est inutile de vous en prendre aux grosses Hidalgo.
Moi, je compatis avec les parisiens et les parisiennes de gauche comme Rachida Dati, qui gardent leur sang-froid sous les montagnes d’ordures. Si vous voulez me faire devenir un brin cynique, vous finirez par y arriver, hein ! 🙂
attention ! Bàv

FL dit: à

[Les rats]

On va avoir le droit à la peste ou au choléra. Tout ça à cause des gauchistes.

Merci d’appeler ça des « surmulots » comme à la mairie de Paris. Où va se nicher « l’élégance » bourgeoise quand même.

closer dit: à

Excellent ton argumentaire Jacques Barozzi!
Tu devrais te présenter aux prochaines municipales sur une liste Rachida Dati dans le 12ième.

Barozzi à l’Hôtel de Ville!

closer dit: à

En revanche, je ne comprends pas pourquoi tu nies l’existence de Patrice Charoulet, qui, pour moi, est une évidence.
Je suis à peu près certain que Bloom le connaissait au moins de nom quand il était dans l’Océan Indien et Charoulet aussi (à la Réunion).

Jazzi dit: à

Le 7e arr. de Rachida Dati est nettoyé par des éboueurs du privé, JJJ.
En revanche, le 16e de Passou est une désolation sans nom !

closer, je t’ai emprunté ton ratio pour nourrir mon argumentaire…

Janssen J-J dit: à

moi; j’ai juste la phobie des opossums fascistes.
Je sais pas trop pourquoi, ça ne s’explique pas. C’est physique, surtout quand ils veulent me passer entre les jambes. Bàv, FLorence,

D. dit: à

A quelle réunion, Closer ?

Janssen J-J dit: à

Pmp, je demande un âge de départ à la retraite différencié pour les éboueurs du privé (64) et du public (62). Anéfé, les uns sont beaucoup plus fatigués que les autres…

Janssen J-J dit: à

ah bon ! Passoul habiterait le 16e arrt ???? Où ça exactement, jzmn ? Merci de nous le dire, qu’on aille vérifier le contenu de ses poubelles… parce que franchement, on connaît assez le contenu de la virtuelle… Bàvelle,

D. dit: à

Sachant qu’un container moyen contient environ 100 Kg rempli, 10 containers = 1 Tonne. Donc 100 000 containers.
Paris intra-muros = 2 668 000 habitants.
Ne retenons que 1 million dont les ordures ne sont plus ramassées : 1 container moyen pour 10 habitants.
10000 T est très vraisemblable et au final 20000 le seraient aussi.

Clopine dit: à

De toute mon histoire perso, c’est le sentiment d’injustice qui ressort, et comment. J’ai été élevée comme toutes les filles : accepter de se dévouer, d’être seconde, d’être aimante, d’être aimable.( d’accord, j’ai eu bien du mal avec cette dernière injonction, mais c’est que j’ai une terrible tête). J’ai finalement accepté, dans l’espoir d’avoir une vieillesse sereine, autant que faire ce peut. J’accepte qu’on rigole à cette ultime et chimérique prétention. Pourvu que nos filles soient moins vulnérables que leurs mères. Je mourrai dans cet espoir.

Jazzi dit: à

Pas vexé et jamais aucune rancune chez moi, JJJ.
Mais je n’oublie pas…

N’est-ce pas Georges Séguy qui disait qu’il fallait savoir finir une grève ?

Jazzi dit: à

« Paris intra-muros = 2 668 000 habitants. »

Tu n’as pas lu ma dernière chronique, D.
Tu as mis 500 000 habitants en trop.
Comme toi, les Parisiens désertent la capitale…

Janssen J-J dit: à

merci @jzmn pour ces « agents de la propreté », qui se coltinent en général le « sale boulot » (un concept imagé d’E Hughes à prendre ici au 1er°), que les petites bourgeoisies de gauche et de droite caviardent en général, sauf quand elles s’avisent que les arabes du secteur « public » viennent voler le boulot de nos compatriotes de souche blanche du secteur « privé ».
Bàv…, et ça ne me fait-j même pas rire.

Clopine dit: à

Nos ordures, c’est nous.

Clopine dit: à

Ou plutôt, puisqu’ ordure peut avoir un sens moral, nos déchets, c’est nous.

Clopine dit: à

Faudrait accepter de le reconnaître, et en tirer les conséquences.

rose dit: à

Clopine dit: à
Nos ordures, c’est nous.

Clopine dit: à
Ou plutôt, puisqu’ ordure peut avoir un sens moral, nos déchets, c’est nous.

Complètement d’accord avec.vous Clopine.

Et je suis stupéfaite de notre mouvement voulu pacifiste, totalement invisible qui  »apparait qu’au travers du lourd désagrément des poubelles signalé très rapidement.
Le résultat ?
Ce mouvement est en train de se propager à tout la France puisque c’est le seul « langage » qui a un impact.

Cela en dit long !

closer dit: à

Tu ne réponds pas sur une éventuelle candidature aux prochaines municipales JB.

Barozzi à l’Hôtel de Ville!

Clopine dit: à

je vais me coucher avec toujours plus d’appréhension : mes rêves sont tous des cauchemars, toujours plus précis, me serrant tous au plus près, et je me réveille moite, le coeur battant, et pire encore : les cauchemars ne m’abandonnent pas de toute la journée, je m’en souviens parfaitement, tous sur le sujet de mon humiliation. J’en arrive à envier les alcooliques, ou les drogués, dont on dit qu’ils atteignent, le temps où leurs addictions fonctionnent, de brefs moment d’estime de soi. Si j’en crois mes rêves non hallucinés, je suis bien en-dessous d’une quelconque estime de moi. Voilà qui devrait plaire à MC : une souffrance exemplaire, selon lui, à qui a nié Dieu. Mais je lui tire la langue, même exsangue. Je l’emmerde.

Jazzi dit: à

Je tient trop à ma liberté, closer…

« Les hommes qui me reprochent de ne pas avoir donné assez de liberté aux Français sont de mauvaise foi ou ne savent pas qu’en 1804 quand j’ai mis la couronne sur ma tête 96 Français sur cent ne savaient pas lire, et ne connaissaient de la liberté que le délire de 93… le temps aurait fait le reste. Les institutions de l’empire renfermaient le germe de toutes les libertés. Il ne suffit pas qu’un peuple dise : je veux être libre de la liberté que prêchent les apôtres du libéralisme, il faut qu’il en soit digne par son éducation. »
Napoléon à Montholon.

D. dit: à

qu’on aille vérifier le contenu de ses poubelles… 

…toute l’oeuvre de Houellebecq, pour commencer.

rose dit: à

Clopine
Écrivez vos cauchemars, au réveil direct.

Marc Court n’y est pour rien.
Vous partagez sûrement l’absence de d.ieu, chacun est libre de ses choix.

D. dit: à

Ce mouvement est en train de se propager à tout la France puisque c’est le seul « langage » qui a un impact.

Il faut que la jeunesse le rallie, lycées, universités.

rose dit: à

Renato

Ai vu dans Œdipe roi de Pasolini le hangar copie conforme à celui que vous avez montre avant hier où votre ami s’est installé pour peindre son grand oeuvre.
Savez-vous s’il s’agit du même lieu ?

rose dit: à

Ds mon rêve d’il y a deux nuits un homme jeune et mince était assis à côté d ema mère par terre. Le dos contre la vitre. Elle dans un fauteuil à bras. Ils regardaient un spectacle.
Lui calme et discret, mais attentif.
Je ne décris pas plus ce serait de l’invention.

rose dit: à

D.
La jeunesse bosse dur.
Ne gagne plus en fonction des études faites.
Et geint en pensant à la retraite à 67 ans.

Janssen J-J dit: à

@ les cauchemars ne m’abandonnent pas de toute la journée, je m’en souviens parfaitement, tous sur le sujet de mon humiliation (CT).

J’ai connu ça très longtemps et encore aujourd’hui, CT. C’est « sain », cela veut dire que vous avez enfin touché du doigt ce qui vous avait toujours socialement entravée et que la psychanalyse ne pouvait pas vous « expliquer » à elle seule… Vos cauchemars d’humiliation annoncent comme une voie de renaissance… sur ce chemin, vous n’aurez plus besoin de Proust (qui fut une aliénation pour vous faire « accroire »), ni même de Bourdieu, maintenant que vous l’avez digéré… Vous trouverez bientôt un nouveau dérivatif apaisé plus en phase avec vous-même. J’ignore lequel, mais vous allez le découvrir en vous, car vous êtes assurément en voie de guérison par votre (auto) socio-analyse…, ce qui veut dire en voie de trouver une harmonie avec vous-même. J’en suis persuadé, depuis le temps que nous autres les erdéliens, nous vous voyons évoluer ici. Vous leur avez déjà fait une immense confidence de vous-même, ce qui ne fut en aucun cas une humiliation, mais plutôt un début de libération…, et quoiqu’elle suscita dûment pas mal de quolibets de harcèlement, inconsciemment attendus, pour vous punir de l’avaoir fait… Mais nous n’en sommes plus là.
La preuve, c’est que plus personne ne songe à tellement vous balancer des sarcasmes, comme moi-même le premier, jadis et naguère, car je ne vous comprenais pas et que vous m’énerviez plus qu’un brin, telle une tête à claques moyennement clabaudée.
Temps d’Orgueil et d’arrogance, puis de l’humiliation… Il fallait bien en passer par là, et personne de l’herdélie ne vous en força. Donc, bientôt, un retour progressif à une meilleure estime de vous-même, sur le manque de laquelle vous vous étiez toujours abusée jusqu’à présent (et peu importe l’âge de cette prise de conscience, il n’est jamais trop tard). Et tant pis ou tant mieux si vos cauchemars sont cruels. Ils vous emplissent de lucidité, et disparaitront progressivement quand vous en aurez compris épuisé chaque souvenir douloureux.
Je vous dis ça, parce que je le sens ainsi, et parce que nous avons le même âge de 1955. J’ai connu des traumas similaires aux vôtres, en dépit de la différence de nos trajectoires de vie,bein sûr… Evidemment, je peux totalement me tromper, d’autant que je n’ai jamais été un thérapeute psy. Mais j’ai appris à « croire » un peu à la « socio-analyse clinique », tout simplement parce qu’elle m’a aidé. « La névrose de classe » de Vincent de Gaulejac fut pour moi une révélation analogue à celle de Claudel derrière son pilier. Dieu merci, j’ai préféré me démerder autrement, et ne suis pas devenu un bigot de sacristie faisandée.

(***pardon d’avoir parlé de moij, mais on se sent un peu obligé pour aider les gens qui souffrent, non ? – Sinon, à quoi bon ? – et comme j’ai acquis un peu de cuirasse, je préfère subir et détourner les sarcasmes à venir. Pour le moment, je m’adresse -publiquement- à vous seule, parce que vous avez toujours cru, comme moi, qu’il y avait une libération possible à trouver dans la littérature générale et dans l’indignation et/ou la protestation politique). Nous avons quelque chose de commun à pactiser dans le monde atroce et pervers des réseaux sociaux littéraires.
Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ toute l’oeuvre de Houellebecq, pour commencer.

Mais c’est déjà fait… Elle a le mérite de ne rien sentir… Son agueusie covidée fait sa grandeur, à mes yeux.
Houellebecq ? Par delà le bien et le mal des poubelles vides.

Jean Langoncet dit: à

@Petit rappel : la motion de censure traspartisan des centristes du LIOT doit être votée à la majorité absolue, soit actuellement 287 députés avec la prise en compte de 4 sièges vacants dans l’hémicycle. Cette motion de censure pourrait donc être votée par les 20 députés Liot, les 149 députés de la Nupes, les 88 du Rassemblement national, soit un total de 257 voix. A ces dernières, il serait possible d’ajouter les votes des 5 non-inscrits. Le total des votes monterait ainsi à 262… à la condition, évidemment, que tous les députés votent.

Il y aura donc vote, voire votes, pour ou contre la réforme. Le recours au « 49.3 » a donc le mérite de clarifier les choses. Aux élus de se déterminer sans faux-fuyants.

Par ailleurs, la France, « première armée d’Europe », est sur cette question la risée de ses partenaires les plus proches ; et au-delà

D. dit: à

C’est Chirac qui a posé les premières pierres de la dégringolade de la capacité militaire de la France. Pas Mitterrand mais bien Chirac.

rose dit: à

un brin fatigué

Y a de quoi !
Tenons la route.
Bisous & bonne soirée, à tous, un de plus pour D. et quatre pour boug.ue.re.au.

rose dit: à

monde atroce et pervers des réseaux sociaux littéraires

???
Pas ici ?

> Clopine
Au beau texte de Janssen JJ, je rajouterai mon admiration pour votre courage, votre détermination, votre totale absence de paroles creuses, votre capacité à revenir ici.
Encore rajouterai « bonne suite à vous », vous nous donnez du courage à nous qui vous voyons évoluer ainsi !

Jean Langoncet dit: à

De la diversification des risques.

90% de la population mondiale en âge de travailler ne sont pas couverts par des régimes de retraite de nature à leur garantir un revenu suffisant.

La mauvaise gestion d’une grande partie des régimes existants aggrave la situation et expose une large part de la population mondiale à la pauvreté durant la vieillesse.

Même lorsque la protection est quasi universelle et lorsque les régimes sont gérés correctement, comme dans les pays industrialisés avancés de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – essentiellement l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale, le Japon et l’Australie – le financement des retraites posera de graves problèmes au fur et à mesure que les populations vieilliront et que les pays s’efforceront de diversifier les risques pour les personnes.

https://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_008875/lang–fr/index.htm

Jean Langoncet dit: à

Des ordures sur pattes et d’une amorce de justice entérinée par 132 pays ; par Annelise Roux via Facebook :

« Le printemps est donc là, la nouvelle ne sera sans doute relayée de façon éclatante que par les acteurs de la politique mondiale et les populations concernées, elle passera relativement inaperçue : la Cour Pénale Internationale vient d’émettre 2 mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine et sa Commissaire aux Droits des Enfants Maria Belova pour déportation d’enfants, grâce à un long, minutieux travail de documentation et d’accumulation de preuves.
Condamnation balayée par le Kremlin sûr de sa force et de son impunité, méprisant envers ce qu’il considère comme une piqûre de moustique, une gesticulation de plus, vaine leçon de morale occidentale contre l’ours russe.
Le président de la Fédération risque-t-il vraiment d’être traduit sans délai devant le tribunal à La Haye ? la CPI ne dispose pas d’une police qui lui permettrait d’appréhender les coupables. La décision malgré tout est historique. Même si la justice est lente et l’espérance, si violente, brisée depuis plus d’un an, les comptes un jour seront soldés et le dictateur condamné. »

Jean Langoncet dit: à

@Mais je lui tire la langue, même exsangue. Je l’emmerde

Explicite renvoi à Péguy pour les poseurs qui s’en revendiquent

rose dit: à

« Réforme des retraites: le député Les Républicains, Ian Boucard, explique pourquoi il votera la motion de censure du groupe Liot ».

Il manque encore 29 voix.

rose dit: à

Les mollusques.
Rentrent-ils dans la catégorie ceux qui ont une coquille ?
Les arapèdes, collées au rocher par leur pied.

rose dit: à

le dictateur condamné.»

Et les morts morts.

Non cela n’est pas passé inaperçu : hier, on ne parlait que de cette décision, la condamnation de Poutine.

rose dit: à

D.
Il pleut dru.

JC..... dit: à

Admirant avec ironie la silhouette physique du baigneur en complet veston proposé en illustration par le malicieux Passou, j’ai voulu vérifier que ce petit homme, seul, perdu sur le sable, était bien le Grand homme dont on nous vante les charmes sans vergogne dans les salons, depuis toujours.

Vérification faite, le Grand homme mesurait 1,68 m. Moyen, donc ….pas de quoi pavoiser !

Jazzi dit: à

« Le président de la Fédération risque-t-il vraiment d’être traduit sans délai devant le tribunal à La Haye ? »

Poutine peut-il désormais sortir de Russie sans être appréhendé ?
Auquel cas la CPI perdrait toute crédibilité !

renato dit: à

« Il pleut dru. »

Encore une belle journée ensoleillée qui s’amorce ?

D. dit: à

Il va pleuvoir à in tel point que l’on ne verra plus la terre.

D. dit: à

JC, selon ta volonté exprimée, puis-je te dénoncer dès à présent aux troupes melenchoniennes ? As-tu pensé à une parole ?

Janssen J-J dit: à

De bonne humeur ce matin, en ouverture de la chasse, au vu du nouveau CR de tomtomlatomate (merci pour lui) et de la photo de la manif de jzmn (mdr !).

Pour commencer, une palanquée de nouveaux pérecquismes numérotés (que l’on peut allégrement zapper, vu que c’est juste pour me concourir à 475. Courage, j’y gis bientôt, encore deux tiers).

GP n° 161 – Je me souviens qu’on prétendait toujours devoir satisfaire les envies d’une femme grosse, sans quoi son bébé ne serait pas heureux. Il fallait lui trouver des fraises en hiver, par exemple.

GP n° 162 – Je me souviens qu’à son adolescence, ma soeur aînée fut interdite d’accès à la cave durant ses règles, au risque de faire tourner le vin en vinagire.

GP n° 163 – Je me souviens qu’on devait toujours siffler sans s’arrêter en allant remplir la cruche de vin à la cave, pour éviter les soupçons du paternel d’aller nous rincer en loucedé, à même la barrique. C’est du moins ce qu’il expliquait de se propre enfance, pour nous édifier… nous qui avions horreur du pinard en général et de son horrible piquette en particulier (// jean ferrat)

GP n° 164 – Je me souviens d’avoir découvert sous une pile de linge dans la grande armoire du couloir, un jeu de cartes de femmes à poil. Il ne fut pas oublié pour tout le monde et longtemps je me suis levé de bonne heure pour me m…

GP n° 165 – Je me souviens de l’herbe aux lapins pour les nourrir chaque jour, même s’ils avaient la myxomatose et les yeux pleins de purulences

(à suivre…)

Merville dit: à

La photo n’est pas une photo de Proust

Artur Rambo dit: à

Un ancien conseiller « sur le social » (?) de Sarkozy blablatait matutinal à la radio sur « les lignes de failles » de la société française, en insistant sur la nécessité pour les politiques d’être de véritables experts…vulcanologues.
Le pauvre Haroun Tazieff, ancien piler gauche de la réserve du Racing, a dû faire le derviche dans sa tombe: le confondre avec un vulgaire sismologue, allons donc!
A. Duhamel, qui a un peu fréquenté le monde politique, parle d’une médiocratie généralisée. Il serait en-dessous de la réalité.

Janssen J-J dit: à

(suite)

GP n° 166 – Je me souviens d’avoir été stupéfait le jour où le maître nous expliqua qu’on ne devait pas dire que les lapins avaient régulièrement la MAXIMATOSE, comme je l’avais toujours entendu dire et répété chez moi, mais attrapé la MYXOMATOSE. Mais que pour le PHYLLOXERA, on le disait correctement.

GP n° 167 – Je me souviens qu’on sulfatait les vignes avec de la « bouillie bleue ». Les murs de la cabane dans la vigne (Jünger) étaient couverts de ce bleu de Bordeaux qui résistait à toutes pluies. C’était notre ciel de Provence.

GP n° 168 – Je me souviens de l’origine précise de ma terreur de la descente des gendarmes à l’école primaire. Et de ce qu’il fallut toute une vie professionnelle pour en exorciser le traumatisme (« Peur du gendarme et surmoi », telle pourrait se résumer une vie, si la psychanalyse avait été une science et point fait l’objet de tant de dévoiements -> inutile allongeail :
https://gallica.bnf.fr/blog/06072016/comment-montaigne-ecrivait-ses-essais-lexemplaire-de-bordeaux?mode=desktop

n° 169 – Je me souviens m’être dit que je ne serais jamais riche, vu qu’à chaque printemps, je n’avais jamais d’argent en poche à la première alerte du coucou chantant dans les bois des alentours.

n° 170 – Je me souviens de ma première cigarette fumée en cachette à 12 ans : c’était une queue d’ail séchée. Puis d’avoir volé et fumé des gauloises sans filtre, des gitanes maïs, et à l’adolescence tapé à tout le monde des Craven A, des Pall Mall, des Kool, des Chesterfield et des Peter Stuyvesant… Puis, quand je ne me cachais plus pour fumer, des Gauloises blondes, et durant vingt ans, des Marlboro.

GP n° 171 – Je me souviens d’avoir arrêté de fumer le jour de l’entrée en vigueur de la Loi Evin en 1991, durant 10 ans. Et d’avoir récidivé 10 autres années, après la mort de mon père en avril 2001. Et de n’avoir jamais plus retouché au tabac après 2010, à l’exception d’une fois lors d’un congrès très arrosé en Suisse. Il me fallut encore subir six mois de rechute (2012). Depuis lors, plus jamais ça.

GP n° 172 – Je me souviens de mon premier joint d’étudiant. Je faisais semblant d’aimer ça pour faire comme tout le monde, mais l’herbe m’endormait au lieu de m’exciter… Ce type d’expérience ne dura pas très longtemps.

(… aff. à suivre, georges et jacques)

Janssen J-J dit: à

C’est une photo de Stefan Zweig, voyons…

et alii dit: à

au fait, on n’a jamais parlé de fornophilie ici

Alexia Neuhoff dit: à

JJJ, j’aime beaucoup vos remembrances.

Janssen J-J dit: à

Cette nuit, j’ai compris quelque chose de C.T., l’intrnaute de Rouen, à cause d’une flambée d’associations libres qui m’ont empêché le sommeil et conduit à allumer pour écrire cette suite (à H 5.49) : Clopine – Clopin – Clopinou, une détestation de ces noms imprononçables. Pourquoi ? clopin = clampin ; clopine = clope et lapine – la pine et lapinez (BL). Cloping-car – Clapine et Clapinox = cage à lapins. -> Les clapiers… Puis, -> aller nourrir les lapins (l’herbe aux lapins), – > les tuer (pour se nourrir) avec un gourdin. Tâche à ma mère obligée et horrifiée -> le gourdin sur le cou du lapin. – > Mon oncle annonçant à ma mère l’accident de circulation d’une de ses amies : « elle est morte sur le coup », elle avait pas de ceinture, « le coup du lapin »… Il disait aussi qu’on ne devait pas gaspiller les lapins ayant attrapé la maximatose, car ils étaient bons à manger, une fois qu’on leur avait coupé la tête. Une horreur. Et ma mère le croyait. On était durs au mal, je recommençais à sangloter quand il fallait en passer par là jusqu’au moment où elle dépeçait la bête décapitée dégoulinant de sang, qui ne souffrait plus. Elle lui avait tranché la tête avant de lui enlever son pyjama.
Maximatose ?… Oui… cette persistance. Maxime à Tauze ?… Mais oui, tomatauze, Tomazeau, ou Tomazo… Le nom de cette petite voisine, au pied du clapier au fond du jardin, je me rappelle maintenant… Que je maudis longtemps, car c’est elle, cette petite garce, qui me révéla la fable du père Noël quand j’en étais encore à chercher des cloches en chocolat dans les salades, le jour de Pâques, à côté des clapiers !…

Et maintenant, je vais t’expliquer une autre découverte nocturne.

Hier, dans un petit restaurant proche de l’Aquarium, j’ai osé demander à Amandine, enceinte de son 2e, à sept mois, une chose qui me tenait à coeur depuis longtemps, alors qu’elle souffrait d’une première crampe au côté gauche de son ventre : « On dit que les foetus aiment à ce que leur mère fasse souvent l’amour durant leur grossesse, car l’enfant à naître en serait d’autant plus épanoui sa vie durant. Qu’en penses-tu ? » – Elle répondit dans un grincement que c’était de vraies conneries, de vraies salades !… Et, Dimitri, son compagnon, un peu interloqué par ma question et sa réponse, mais voulant m’obliger, ajouta : « ah oui, tonton, tu veux dire si la mère a des orgasmes, ce qui pourrait se comprendre ». J’étais content qu’il vînt à mon secours à cause de cette question maladroite… Mais, nous n’obtinmes hélas pas plus de réponses de la part couple qui feint de n’être pas gêné par mes questions toujours déconcertantes en société.. Et nous nous empressâmes de parler d’autre chose… Sauf que cette nuit, je fus frappé par une douleur au côté gauche du bas ventre, et me suis souvenu de la psychosomatique. Et que CJ Jung, je l’avais bien oublié depuis longtemps, il me rappelait à l’ordre et à ma détestation de Freud, hein !
Je me suis dit qu’il me faudrait m’expliquer pour en avoir le coeur net… Et donc, je m’adresse à l’expérience vécue des mères de ce blog, car je n’arrête jamais de poursuivre obstinément mes enquêtes partout, pour mieux comprendre les mystères de la maternité, en dépit de tant de souffrances faites aux femmes… Je dois bien admettre, comme Michelle Perrot, que Pierre Bourdieu avait atteint quelque part ses limites et as des moindres… Il n’a jamais réussi à se penser comme femme, même si ses éclairages sur la domination masculine restent heuristiques. Mais moi, je n’en suis plus là. J’ai toujours eu cette curiosité féministe insensée. Et toujours couché avec des femmes sans désir d’enfant, vu qu’elles me firent toujours bien moins peur que les autres, incompréhensibles. Voilà une clé, une piste dominicale.
Bàv,

Jazzi dit: à

« GP n° 161 – Je me souviens qu’on prétendait toujours devoir satisfaire les envies d’une femme grosse, sans quoi son bébé ne serait pas heureux. Il fallait lui trouver des fraises en hiver, par exemple. »

Moi je me souviens que lorsque un enfant avait une tache de vin, ma mère me disait que c’était parce que sa mère avait eu une envie de fraise durant sa grossesse !

Jazzi dit: à

Pourquoi est-ce toujours la fraise que l’on cite dans le désir des femmes enceintes ?
Fraise = gland ?
Faudrait poser la question à Amandine, JJJ !

Janssen J-J dit: à

Et qu’on ne vienne pas me raconter que j’aurais bien voulu coucher avec ma mère, ou ce genre de billevesées. J’ai toujours interdit à quiconque de venir faire à ma place mon introspection sauvage. Voilàj, c’est dit !

Janssen J-J dit: à

Bon jzmn, c’est encore une légende urbaine (ou rurale ,) qui traine dans nos mémoires communes, car il faut bien rassembler les pérécquiens…
Il se trouve qu’Amandine n’en avait jamais entendu parler, de ces histoires de fraises.
Ce qui prouve que nous avons bien vieilli, vous et moi, avec GP.
J’apprécie votre rebond humoristique, jzmn, croyez le bien, vous êtes toujours phasé (et sans rancune, c’est vrai. Quel homme !).

Jacques dit: à

De plus en plus écoeurante la gigi.

D. dit: à

J’écoutais à l’instant Aurore Bergé sur France Inter dans l’émission politique.
Ces gens-là ont beau avoir été élus, ils sont vraiment complètement à côté de la plaque. Aucune remise en question de quoique ce soit de ce qui vient de se passer, tentative incessante d’impliquer la Nupes et Marine Le Pen, et même Wauquiez qui s’est tenu à l’écart. Mais par opportunisme, se tait sur E. Philippe qui a fait la même chose. C’est lamentable. Une sorte d’intégrisme, j’ose employer le mot.
Elle est pourtant assez jeune mais tellement en dehors du monde réel…
La responsabilité de « Renaissance », le parti de Macron, dans un tel fiasco. est évidemment immense et première.

et alii dit: à

LA FORNIPHILIE/C4EST AU JAPON§
. D’aucuns citent la nouvelle “La Chaise humaine” de l’écrivain japonais Edogawa Ranpo (1925) ou encore Yapou, bétail humain de Shozo Numa, qui met en scène des humains devenant par amour des baignoires ou des sacs à main.

rose dit: à

Des sacs à main en crocodile ?

FL dit: à

Je me permets de rappeler que les homosexuelles n’ont pas d’Oedipe. Les homosexuels non plus.

Marcel Proust c’est un cas d’école de ce point de vue.

Janssen J-J dit: à

(suite)
Je viens de retrouver ces notes, de préfiguration dans mon journal intime de 2015. Je les CC icite, pour les rendre au journal extime en remplaçant tous les noms par des initiales. Et cela va me faire gagner pas mal de points…
Bàv,

JE ME SOUVIENS…
(@ G. Perec, je me suis souvenu, le 25 mars 2015).

GP 173 • Du jour où PR m’a dit : « De quoi ! Vous n’avez pas encore lu Surveiller et Punir ? »
GP 174 • Du jour où le frère de D me raconta à N. commet il avait proposé une glace à déguster à Alain Finkielkraut qu’il avait réussi à inviter chez lui : « oui, à la vanille, j’aime bien la glace à la vanille ».
GP 175 • Du jour où, place de la Concorde, j’essayais de raconter à M.S. pourquoi les romans de Thomas Bernhardt me faisaient toujours hurler de rire, à cause de sa manière de noircir la misanthropie de ses personnages.
GP 176 • Du jour où je fus durablement chamboulé par « la névrose de classe » de VdG, et en même temps stupéfait du sabotage de ce bouquin par le sale boulot de l’éditeur.
GP 177 • Du jour où LB au Canada me fit état de sa détestation de l’art lyrique et du bel canto, pour le motif que les gens qui chantaient dans un langage incompréhensible avaient toujours l’air complètement idiots.
GP 178 • Du jour où j’ai impressionné JF au cours d’un oral de crimino quand je me mis à lui raconter tout un tas de trucs sur le sens du droit pénal dans les sociétés totalitaires. Il n’avait rien compris mais en était resté bouche bée, et m’avait attribué la meilleure note de la promo.
GP 179 • Du jour où cet infect étudiant québécois vint à mon bureau me demander des comptes au sujet de la note que je lui avais collée, et des arguments sordides qu’il crut devoir employer pour me convaincre de la rehausser. Il me laissa coi, tout entier consterné par mon mépris de n’avoir pas su le renvoyer chier proprement. Je n’eus pas le cran de lui abaisser sa note de D+ à D-, bien que j’hésitais deux heures à le faire.
GP 180 • Du jour où j’ai pensé que les «(dé)constructivistes» seraient toujours incapables de penser les genèses, les fondations, les innovations, les tâtonnements et les bricolages présidant aux nouveaux dispositifs de savoir-pouvoir en gésine
GP 181 • Du jour où nous dûmes dormir dans un infâme boui-boui en face du château de N-H en ex Allemagne de l’Est, avec ce sociologue de l’urbain, le pauvre IJ emporté peu après par un cancer généralisé.
GP 182 • Du jour où RL me balança à Madrid sur la Plaza Mayor, devant la statue équestre d’Alphonse XIII, que « je photographiais vraiment n’importe quoi ».
GP 183 • De ce long trimestre d’angoisse durant l’agonie de DM, mourant d’un cancer du poumon à l’hôtel dieu, durant es manifs anti-CPE du printemps 2006. J’étais devenu complètement addict au blog de PA (RDL), jusqu’au jour où Machinette découvrit qui j’étais, et où éclata une scène de ménage mémorable. Intervenant énergiquement, elle mit fin à tout ce laisser-aller douloureux du grand n’importe quoi.
_________
(la suite du GP n° 184 bien plus tard)
Bàv @ JiCessez, surtout. Place aux jeunes, en quelque sorte.

Jazzi dit: à

Mais oui, FL, il est seulement inversé, l’Oedipe.
Mon désir, symbolique, était de tuer ma mère et d’épouser mon père…

FL dit: à

Bon ça empêche pas de vivre. C’est comme les amygdales : on s’en passe.

FL dit: à

Il est pas inversé. Ils ont pas d’Oedipe du tout.

L’Oedipe de la femme non homosexuelle est aussi très intéressant. Parce qu’il y a un hic bien sûr.

rose dit: à

tant de souffrances faites aux femmes… Je dois bien admettre, comme Michelle Perrot, que Pierre Bourdieu avait atteint quelque part ses limites et as des moindres… Il n’a jamais réussi à se penser comme femme, même si ses éclairages sur la domination masculine restent heuristiques. Mais moi, je n’en suis plus là. J’ai toujours eu cette curiosité féministe insensée. Et toujours couché avec des femmes sans désir d’enfant, vu qu’elles me firent toujours bien moins peur que les autres, incompréhensibles. Voilà une clé, une piste dominicale.
Bàv,

Hyper archi tellement intéressant.
Mais des amis passent prendre le café et j’ai une conférence épiscopale !
J’ai repris vie sociale et vie intellectuelle. Ah mais.

A tout’

rose dit: à

Aurore Bergé

Si tel et telle se comportent comme des esclaves, normal que le dictateur le reste.
Rares sont les ceusses capables de s’opposer.

Je lui espère à EM une grande solitude ultérieure et la compréhension du monde. Cela viendra après nous.

Janssen J-J dit: à

@ FL-orence : Une paysanne revenant de l’école sur convocation de la prof principale de son fiston à sa rapportant sa visite à sa voisine, dans les années 70 : « ils m’ont dit que mon fils avait attrapé un Oedipe ! »

rose dit: à

Jazzi
Avez vous vu Œdipe Roi de Pasolini ?

A un moment donné avant de coucher avec sa mère Jocaste (Sylvana Mangano) il y a un éclair où l’acteur, amant de Pasolini ressemble trait pour trait à l’angelot de El Caravaggio dans La Victoire : une arrogance sur le visage un truc époustouflant !

rose dit: à

Qui c’est Machinette Janssen J-J ?

FL dit: à

Pasolini faisant jouer la mère du Christ à sa propre mère…

Videz les wokes. Rendes-nous les années 60-70

Jazzi dit: à

Ne perdez pas la main et faite feu de tout bois, JJJ

GP 184 . Je me souviens qu’une paysanne revenant de l’école sur convocation de la prof principale de son fiston rapporta à sa voisine : « ils m’ont dit que mon fils avait attrapé un Oedipe ! »

FL dit: à

Il sort une nouvelle version de « Ludwig : Le Crépuscule des dieux » conforme à ce que voulait Visconti. Imposible de le trouver au cinéma. Il ne doit sortir que sur internet.

FL dit: à

Pourquoi pas Jazzi. Comme je suis privé de mon Visconti.

Jazzi dit: à

« Qui c’est Machinette Janssen J-J ? »

La fille de Machine et de Machin, rose !

renato dit: à

Non rose, c’est une ferme dans le sud du Piemont. L’Oedipe roi a été tourné au Maroc ; quelques scènes d’intérieur dans les studios du Dino De Laurentiis à Rome ; les scènes de prologue tournées à Casaletto Lodigiano et Sant’Angelo Lodigiano ; l’épilogue à Bologne.

Soleil vert dit: à

Un point commun entre Poutine et Zelensky ?
Ils sont tous deux Grand-croix de la Légion d’honneur.

Jazzi dit: à

L’Oedipe de la femme homosexuelle s’apparente à celui de l’homme hétérosexuel.
Et celui de l’homme homosexuel à celui de la femme hétérosexuelle.

renato dit: à

Lampadaire… j’avais corrigé avec « réverbère », et al.

D. dit: à

Quelqu’un lit encore les élucubrations de gigi ? Parce que moi ça fait un bon moi que j’enjambe. Mais moi c’est moi.

Patrice Charoulet dit: à

COLETTE ( vol. III, 1985p)

Sachant que je lisais ces temps-ci le 3e volume des œuvres de Colette en Pléiade, l’une d’entre vous m’avait demandé si j’avais goûté le portrait de Renée Vivien dans «Le Pur et l’Impur ». Je lui avais répondu que ce portrait était une merveille.
Je pose, à mon tour, à cette consoeur d’ici la question suivante : Dans « Mes apprentissages », avez-vous apprécié le portrait de Lotte (Charlotte Kinceler), qui s’est tuée à 26 ans avec un revolver, pp. 1002-1005 ?

J J-J dit: à

Machinette ?… L’essentiel est de savoir qu’elle se sera reconnue icite…
Tiens… D et PC reviennent de faire leurs courses. Ils ont pas été longs… On va consulter et comparer leurs listes.
J’avais toujours cru à la légitimité du « complexe de Jocaste » pour ma part. L’invention d’une victime du freudinisme de la grande époque, sans doute…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_de_Jocaste

renato dit: à

Les limites du freudisme : Œdipe ne savait pas que Jocaste était sa mère.

Janssen J-J dit: à

et vous avez bien raison de m’en-jamber, D. D…. car en matos d’hélu kubrations, y’a pas à dire, on a icite un maître nietzschéen de l’éternel return, pas vrai, PC ?… Temps qu’on y est, je me demande bien ce qu’on bouffe à chaville le dimanche après-midi, en dehors des endhives à la serbo-croate. Bàv, attention aux adverses… ! Avez-vous préparé votre arche ? le temps se couvre…

Patrice Charoulet dit: à

Pierre-André Taguieff. “Plenel, antisioniste et islamolâtre”
18 mars 2023 Tribune Juive Antisionisme 3

“Plenel, suite et fin provisoire”
Le diabolisateur professionnel qu’est Plenel est sélectif dans ses cibles[1]. Il va jusqu’à s’apitoyer sur le cas de l’islamiste tendance frériste Tariq Ramadan, à propos duquel il affirme le 5 novembre 2017 sur BFMTV : « J’ai toujours été contre sa diabolisation, comme je suis contre, au prétexte du terrorisme, de diaboliser nos compatriotes musulmans quels qu’ils soient. » Tout le monde est diabolisable selon Plenel, sauf les musulmans, quoi qu’ils fassent – le terrorisme jihadiste se réduisant à un « prétexte » de facture « islamophobe ». Quelques jours après les massacres jihadistes commis du 7 au 9 janvier 2015 à Paris, Plenel s’associait à Tariq Ramadan pour donner une conférence à deux voix concordantes devant un public majoritairement musulman. C’était le 17 janvier 2015, à Brétigny-sur-Orge, pour la clôture de la journée de l’association APMSF (« Actions pour un monde sans frontières »). L’année suivante, du 18 au 26 avril 2016, son entreprise Mediapart a consacré une enquête en cinq volets au gourou Ramadan, présenté comme un « intellectuel contesté » et un « inclassable » traité comme un « épouvantail ». Plenel ne pouvait que communier avec le prédicateur islamiste dans sa palestinolâtrie compassionnelle. Il faut souligner que, chez Plenel, le propalestinisme inconditionnel, qu’il professe depuis le début des années 1970, est étroitement associé à son islamophilie militante. La prétendue « religion des faibles », des « pauvres » et des « opprimés[2] » lui arrache des larmes. Il ne veut pas savoir qu’elle est aussi la religion du jihad guerrier. Après avoir publié en septembre 2014 son essai militant Pour les musulmans[3], il en fait sans vergogne la promotion en janvier 2015, quelques jours après les attentats jihadistes contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes.

L’espace islamo-gauchiste existe : Plenel en est l’une des principales figures médiatiques. Il faut rappeler que sa carrière de chantre islamo-gauchiste a commencé il y a un demi-siècle, par une intervention dans le style palestino-gauchiste de l’époque. Sous son pseudonyme « Joseph Krasny », Plenel publie le 16 septembre 1972 dans l’organe de la LCR, Rouge (n° 171), un article où il appelle à « défendre inconditionnellement » le commando de tueurs de Munich (11 athlètes israéliens massacrés). Lisons-le récitant sa leçon « révolutionnaire » : « Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation. (…) À Munich, la fin si tragique, selon les philistins de tous poils qui ne disent mot de l’assassinat des militants palestiniens, a été voulue et provoquée par les puissances impérialistes et particulièrement Israël. » Le jeune trotskiste et militant « anti-impérialiste » était déjà un ennemi déclaré du sionisme et d’Israël. On peut imaginer qu’aujourd’hui renaissent ses espoirs « anticolonialistes » et « anti-impérialistes » de jeunesse, devant l’apparition, en Cisjordanie, de nouveaux groupes armés palestiniens sur le modèle des commandos du Hamas et du Jihad islamique, en lutte contre « l’occupation coloniale » attribuée à « l’État d’apartheid » qu’est pour lui Israël où, comme il le répète en boucle dans ses interventions médiatiques, « l’extrême droite » est « au pouvoir ».

Le « vigilant » néo-gauchiste a remplacé la révolution prolétarienne par la délation permanente de ses ennemis, qui sont tous les représentants d’une grosse catégorie fantasmatique baptisée « le fascisme » ou « l’extrême droite », rassemblant tous les maudits. Il réduit ses ennemis à un seul et même type répulsif, défini par un ensemble de croyances et d’opinions condamnables, dont le « racisme anti-immigrés » et l’« islamophobie », qui les conduiraient tous, explicitement ou non, à professer la thèse du « Grand Remplacement ». La réduction de tous les ennemis à l’ennemi unique permet par exemple de soupçonner ou d’accuser de « racisme » un intellectuel engagé dans la lutte antiraciste mais épinglé comme ennemi par le « vigilant ». L’objectif de ce dernier est d’élever un rideau de fer entre les bons « antifas » et les méchants « fachos », entités chimériques dont il a mis en scène le grand affrontement dans son univers magique. L’amalgame polémique de style vigilantiel aboutit à une conclusion implacable : quiconque est accusé d’être « d’extrême droite », de « faire le jeu de l’extrême droite » ou de « discuter » avec l’un de ses représentants peut être accusé de croire au « Grand Remplacement », c’est-à-dire d’être « raciste » et donc de mériter une punition exemplaire. La démarche est connue : surveiller, accuser et punir. Pour le « vigilant » de métier, punir, c’est avant tout salir, exclure, ostraciser.

Dans ses discours accusatoires où il appelle à la censure, Plenel cite avec dévotion Charles Péguy, Walter Benjamin ou Hannah Arendt, qu’il ose présenter comme ses maîtres. Me vient alors à l’esprit ce fragment de Nietzsche : « Il est répugnant de voir de grands hommes révérés par des pharisiens. » Il est en effet répugnant de voir un agitateur mondain comme Plenel se réclamer, la voix tremblante, d’un Péguy ou d’un Benjamin.

© Pierre-André Taguieff

Notes
[1] Voir Pierre-André Taguieff, Prêcheurs de haine. Traversée de la judéophobie planétaire, Paris, Fayard/Mille et une nuits, 2004, pp. 318-320, 330-335 ; id., Une France antijuive ? Regards sur la nouvelle configuration judéophobe. Antisionisme, propalestinisme, islamisme, Paris, CNRS Éditions, 2015, pp. 177-179, 306 (note 10) ; id., Liaisons dangereuses : islamo-nazisme, islamo-gauchisme, Paris, Éditions Hermann, 2021, pp. 89-91.

[2] Rappelons que le bolchevik musulman Mirsaid Sultan Galiev (1892-1940) considérait l’islam comme une « religion opprimée, acculée à la défensive » dans son article paru en décembre 1921 : « Les méthodes de propagande antireligieuse parmi les musulmans », in Alexandre Bennigsen & Chantal Lemercier-Quelquejay, Les Mouvements nationaux chez les musulmans de Russie. Le “sultangaliévisme” au Tatarstan, Paris, & La Haye, Mouton & Co, 1960, p. 228.

[3] Edwy Plenel, Pour les musulmans, Paris, La Découverte, 2014 ; puis coll. « Poche essais », 2016. Pour une critique dirimante de cet essai, voir Michel Onfray, « Pleneliser », Revue des Deux Mondes, octobre 2018, pp. 43-53.

J J-J dit: à

Ouais, RM, mais grâce à Zigmunt, il a fini par la prendre. Meuh 🙂

Jazzi dit: à

Qu’est-ce qu’il devient Tariq Ramadan ?
Le diable rattrapé par la queue !

FL dit: à

La consoeur c’est moi. Oui je connais le portrait de Lotte. Sauf que, de mémoire, Colette raconte n’importe quoi : elle n’avait pas 26 ans.

Janssen J-J dit: à

Merci jzmn, anéfé. Je rajoute votre relecture à mon GP n° 184 : Je me souviens qu’une paysanne revenant de l’école sur convocation de la prof principale de son fiston rapporta à sa voisine : « ils m’ont dit que mon fils avait attrapé un Oedipe ! » (quand je publierai mes JMS chez galimseuilgrassouille, à la 184e, je mettrai une astérique et, en infra-paginale : « Merci à Jacques Barozzi qui m’encouragea à continuer à faire flèche de tout bois ».
Bàv,

FL dit: à

On se suicide beaucoup chez Colette.

et alii dit: à

SERBO CROATE
il n’y a pas que les endives;c’est ce que rappelle le tweet biographie de danilo KIS.
3. Il est marqué très jeune par la mort à Auschwitz d’une partie de sa famille, après quoi il se réfugie à Cetinje. Après des études de lettres à Belgrade, il s’installe en France en 1962, enseignant le serbo-croate à Strasbourg où il écrit son roman Jardin, cendre, puis à Bordeaux et Lille. Le Sablier (1972) vient clore une trilogie autobiographique qui fut publiée par la suite sous le titre Le Cirque de famille. En 1979, il s’installe à Paris (16 rue Arthur-Groussier) où il vivra jusqu’à sa mort, des suites d’un cancer. »
sa traductrice principale fut son épouse qui enseigne aujourd’hui aux ukrainiennes

Janssen J-J dit: à

@ la grande lectrice Ed.TTLT, je veux bien vous expliquer ceci en vous remerciant surtout de vous être coltinée à la domination masculine et de lui avoir quand même rendu un bel hommage…
Une petite précision factuelle : il n’est pas l’inventeur des « institutions totales » (ou totalitaires) ». Ce concept paradigmatique vient du célèbre « Asylum » d’Erving Goffman, dont il fit traduire sans sa collection chez Minuit l’opus daté de 1961. Mais, sur un plan plus général… vous l’avez dit, P B. avait rendu un vibrant hommage à Simone de Beauvoir, sans s’être jamais aperçu que cette intellectuelle avait toujours défendu l’idée d’écrire « comme un homme ». Elle ne supportait pas l’idée naissante d’une écriture féminine alternative. Elle entendait se placer sur un pied d’égalité avec les meilleurs philosophes de l’Homo Academicus qu’elle sentait pouvoir égaler, en dépit des sarcasmes habituels adressée ne son temps à « la grande sarteuse », etc… Elle reproduisait, ce faisant, à l’insu de Bourdieu, la mécanique de reproduction des habitus des mâles blancs et dominateurs de la bourgeoisie cultivée occupant toutes les places, et bien décidés à n’en céder aucune aux femmes, souvent bien plus intelligentes qu’eux-mêmes. C’était là son point aveugle… Il n’aurait à peu près rien compris à la révolution des « gender studies » introduite par Judith Butler, y voyant juste un nouvel avatar ou ruse du post capitalisme… Cela dit, à en croire Eric Marty que j’ai lu attentivement à ce sujet, Butler n’était pas non plus très au clair à l’égard des tenants de la « frenche theory » déconstructiviste ou de ce que l’on en comprenait aux States (in, « Le sexe des Modernes, pensée du Neutre et théorie du genre » Seuil, 2021).
Michelle Perrot, qui avait une immense estime et dette pour son collègue Pierre Bourdieu, le dit très simplement en ces termes : « Dans la DM, Pierre B rejoint cette vision d’un féminisme essentiellement bourgeois. Rien d’étonnant à cela. Grande force de développement du capitalisme aux 19 et 20e siècles, la bourgeoisie a été à l’origine de bien des idées nouvelles. Pour PB, elle est aussi le ciment de la reproduction des élites. Et le féminisme est en quelque sorte un avatar de la pensée bourgeoise, un instrument de reproduction des élites féminines. IL NE VOIT PAS LE MOUVEMENT COMME UNE REVOLUTION ASPIRANT A L’UNIVERSEL (je souligne, p. 104 et sq). Etc.
Bàv,

Jazzi dit: à

« Elle ne supportait pas l’idée naissante d’une écriture féminine alternative. »

L’autre jour, en passant sur la passerelle à son nom, reliant la BNF au parc de Bercy, j’ai remarqué la plaque disant « Simone de Beauvoir – Autrice et philosophe » et je me suis demandé, non sans ironie, ce qu’elle en penserait, tout en me disant qu’elle avait quand même échappé au terme philosophesse !

Janssen J-J dit: à

@ FL, et qu’avez vous pensé du dernier Cormac MC ?… L’auriez-vous délaissé pour Easton Ellis ?
Je suis sur la piste du Passenger, mais n’arrive point à avancer sur la route… C’est bizarre comme sentiment. Bàv,

FL dit: à

Certains noms de métiers n’ont pas été féminisés. Philosophesse, ministresse, jugesse, professeuse, journalistesse.

Et les wokes restent les bas ballants.

Aucune suite dans les idées. Comme pour la Révolution culturelle. Tout de suite fatigués.

FL dit: à

En parlant de plaques. Celle pour Bourbaki est ridicule. Militons pour qu’elle soit changée.

rose dit: à

renato dit: à
Les limites du freudisme : Œdipe ne savait pas que Jocaste était sa mère.

Jusqu’à ce que Tirésias lui redise.

FL dit: à

Intimidants mais paresseux.

rose dit: à

renato dit: à
Non rose, c’est une ferme dans le sud du Piemont. L’Oedipe roi a été tourné au Maroc ; quelques scènes d’intérieur dans les studios du Dino De Laurentiis à Rome ; les scènes de prologue tournées à Casaletto Lodigiano et Sant’Angelo Lodigiano ; l’épilogue à Bologne.

C’est tellement beau !
La ville forteresse qui représente Thèbes !!!

renato dit: à

Mais lorsqu’il accédé au trône de Thèbes et épouse Jocaste, il ne le sait pas.

renato dit: à

il accédé > il accéde

Jean Langoncet dit: à

Réforme des retraites. Le mot de la fin au secrétaire général de la CGT s’adressant aux élus : « Demain, c’est l’occasion de pratiquer le vote [sur le projet de loi] que vous n’avez pas pu pratiquer jeudi parce que le gouvernement ne l’a pas voulu, par faiblesse. »

Patrice Charoulet dit: à

Fl

Chère consoeur,

Il me semblait bien que c’était vous, mais comme vous m’aviez dit cela il y a quelque temps et que votre pseudo n’est…pas très caractérisé, j’ai préféré dire « une consoeur ».
Je présume que Fl est le début de Florence. Ce n’est pas vraiment un vilain prénom et mieux que Germaine ou Cunégonde.
Mais pour une connaisseuse de Colette , j’ai toutes les mansuétudes.
Qui plus est, vous n’êtes ni ordurière, ni folle à lier, ni bousilleuse de la langue française. C’est ici une singularité.

rose dit: à

renato dit: à
Mais lorsqu’il accédé au trône de Thèbes et épouse Jocaste, il ne le sait pas.

Il a eu une première prophétie qui lui a annoncé le meurtre et l’inceste. C’est pour cela qu’il a fui Corinthe
Oui, quand il arrive à Thèbes il ne le sait pas.

C’est seulement quand l’épidémie (de peste ?) décime la population qu’il décide d’interroger Tirésias puis l’esclave présent au carrefour.

renato dit: à

Rose, pur inconcevable que cela puisse paraitre, je vous assure que j’ai lu l’Œdipe roi.

Donc, Œdipe fuit Corinthe et de son point de vue les seuls parents qu’il peut reconnaitre comme siens, sont hors de danger. Donc Tirésias, à Thèbes, ne lui redit pas, il lui dit.

Il faut dire que la Pythie s’est bien et, en même temps, mal expliquée, car elle carburait au laurier, qui est une plante magique et vaguement hallucinogène, ce n’est pas pour rien que Dante, Homère et Virgile, qui chantaient aussi l’au-delà, l’avaient comme couronne.

Jean Langoncet dit: à

@Réforme des retraites. Le mot de la fin au secrétaire général de la CGT s’adressant aux élus : « Demain, c’est l’occasion de pratiquer le vote [sur le projet de loi] que vous n’avez pas pu pratiquer jeudi parce que le gouvernement ne l’a pas voulu, par faiblesse. »

Source : BFM-TV, propos retranscrits par Le Monde « live en cours – Retraites, en direct », ce jour à 13H11

Jean Langoncet dit: à

@@Mais je lui tire la langue, même exsangue. Je l’emmerde

Explicite renvoi à Péguy pour les poseurs qui s’en revendiquent

Cela dit, il n’est pas inconcevable que Mr. Synthétique voit en Clopine une Jeanne d’Arc

Jean Langoncet dit: à

« La guerre contre la démagogie est la plus dure de toutes les guerres. »
Péguy

rose dit: à

Renato

Elle le fumait le laurier, la Pythie ?
Et c’est pour cela le bac à lauréat parce que nous avons beaucoup fumé de par les méninges le laurier ?
Anouilh ou Sophocle avez-vous lu ?

renato dit: à

Elle machait le laurier, rose, elle ne le fumait pas. Selon mon prof de littérature au lycée il se pourrait que le terme daphné désigne une ou plusieurs plantes psychoactives dont le laurier (poursuivie par Apollon, elle invoqua ses parents et obtint d’être changée en laurier).
Anouilh ? ne connais pas.

Jazzi dit: à

« Je la nomme et la sphinge mais le tableau s’intitule et le sphinx. »

Normal, rose, Gustave Moreau était gay !

rose dit: à

Superbe Renato !

rose dit: à

au lycée il se pourrait que le terme daphné désigne une ou plusieurs plantes psychoactives dont le laurier (poursuivie par Apollon, elle invoqua ses parents et obtint

Renato

Rien a voir avec ces microscopiques insectes séchés qui nourrissent les poissons en aquarium, les daphnies ?

rose dit: à

Jean Langoncet dit: à
@Qu’on m’explique les limites de Bourdieu, alors.

Je ne voudrais pas être obsessionnelle, mais cela me dégoûte tellement que l’on fasse faire ce sale boulot à une femme !

rose dit: à

Anouilh ? ne connais pas.

Renato

Il a fait des « remake »de Sophocle.
Qui je n’ai pas lu encore est Henri Bauchau.
Christiane l’avait lu.

renato dit: à

Daphné vaut laurier (Laurus nobilis), rose.

rose dit: à

Merci renato

Ed dit: à

Merci infiniment de m’avoir répondu JJJ. Je ne m’attendais pas à cette critique de PB et pensais qu’on lui repprochait plutôt de penser en tant qu’homme. C’est ce que j’ai lu, du moins.

D. dit: à

Qu’est-ce que vous foutez, les artistes, comédiens, philosophes, écrivains, musiciens ? ! Descendez dans la rue, donnez des concerts, des spectacles, des colloques. Ils ne pourront pas vous chasser.
C’est de vous que la France a besoin.

J J-J dit: à

@ FL (orence, ma soeur)

– Bravo, vous avez séduit mon Chat ROulé : « Et les wokes restent les bas ballants » (sic). Il n’avcait pas de bras, uniquement des bas de contention…
– On va vous mettre une plaque au cimetière, genre : « en voiture Simone, internautrice de la république des livraisons téléphonées »
– Daphnée du Laurier à mâcher, quelle Pythie !
– Il veut dire que Mme Borne les a dépassées, l’a crevé le plafond de vair, avec ses mules… S’est sacrifiée corps et âme à son patron, pour assurer le sale boulot des éboueurs de la Répu à leur place… Nouvelle Antigone, H. Bauchau aurait eu à en dire beaucoup d’Oedipe sur la route…
– Pierre et le loup ?… @ JL
https://www.youtube.com/watch?v=eN4Iyb8HKjM
Bàv,

rose dit: à

Pierre.
Assez compliqué.
Aller chercher le sens de miséricorde dans l’hébreu.

S’intéresser encore aux doubles significations des mots hébreux.

Pierre dans l’ordre chronologique a reçu les clés (« tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon église ») puis a trahi (a renié trois fois, lâcheté a dit son éminence, pas bien saisi si c’était dans le jardin de Gethsémani, ai cru entendre que non). Jésus lui a accordé sa miséricorde en deux fois.
La première fois, c’était trop haut sa demande. Il a alors baissé d’un cran.

Le titre était Péché et Miséricorde, il n’a traité que du second et a à peine évoqué le premier.
Alors que le second découle du premier. Qui sans lui n’existerait peut être pas.
A aussi parlé du serpent d’airain.

J’ai fait une remarque et posé deux questions, une curieuse ai-je signalé ; je m’en rends compte maintenant éminemment insolente.

Je conclurai en disant que la femme est le danger de l’homme.

C’était passionnant.
Je vais rester en dehors, (du groupe) mais demander une conf. épiscopale sur le pardon.

Ai retrouvé la moitié de mon credo.
Et ils ont changé une phrase ; ce n’est plus « ne me soumets pas à la tentation ».

Je t’ai emmené avec moi.

rose dit: à

Je vous ai lu Ed, mais pas Bourdieu.
Et, bou dieu, que je n’ai pas envie de le lire.
De toute domination je me fous.
Merci à vous, Ed, du travail accompli.

rose dit: à

Bou diou

rose dit: à

Je suis passablement sur le cul.
Ce Jésus qui nous donne l’immensité de son amour et qui nous accorde sa miséricorde.
Aujourd’hui, c’était le quatrième dimanche de Carême, nous sommes à la mi-.
Le gars qui fait curé avait une chasuble rose, en signe de joie.
Seulement au quatrième dimanche de Carême et au troisième de l’avent, le rose.
Très belle couleur style vieux rose.

J’avance.

Jean Langoncet dit: à

(La mise en ligne ne sera peut-être pas parfaite …
Pardon, mon père!
Jeune, aux foires de campagne,
Je cherchais, non le tir banal où tout coup gagne,
Mais l’endroit plein de cris où les ânes, le flanc
Fatigué, déployaient ce long tube sanglant
Que je ne comprends pas encore!…
Et puis ma mère,
Dont la chemise avait une senteur amère
Quoique fripée au bas et jaune comme un fruit,
Ma mère qui montait au lit avec un bruit
– Fils du travail pourtant, – ma mère, avec sa cuisse
De femme mûre, avec ses reins très gros où plisse
Le linge, me donna ces chaleurs que l’on tait!…
Une honte plus crue et plus calme, c’était
Quand ma petite soeur, au retour de la classe,
Ayant usé longtemps ses sabots sur la glace,
Pissait, et regardait s’échapper de sa lèvre
D’en bas, serrée et rose, un fil d’urine mièvre!…
Ô pardon!
Je songeais à mon père parfois:
Le soir, le jeu de cartes et les mots plus grivois,
Le voisin, et moi qu’on écartait, choses vues…
– Car un père est troublant! – et les choses conçues!…
Son genou, câlineur parfois; son pantalon
Dont mon doigt désirait ouvrir la fente,… – oh! non! –
Pour avoir le bout, gros, noir et dur, de mon père,
Dont la pileuse main me berçait!…
Je veux taire
Le pot, l’assiette à manche, entrevue au grenier,
Les almanachs couverts en rouge, et le panier
De charpie, et la Bible, et les lieux, et la bonne,
La Sainte-Vierge et le crucifix…
Oh! Personne
Ne fut si fréquemment troublé, comme étonné!
Et maintenant, que le pardon me soit donné:
Puisque les sens infects m’ont mis de leurs victimes,
Je me confesse de l’aveu des jeunes crimes!…

Puis! – qu’il me soit permis de parler au Seigneur!
Pourquoi la puberté tardive et le malheur
Du gland tenace et trop consulté? Pourquoi l’ombre
Si lente au bas du ventre? et ces terreurs sans nombre
Comblant toujours la joie ainsi qu’un gravier noir?
– Moi j’ai toujours été stupéfait! Quoi savoir?

Pardonné?…
Reprenez la chancelière bleue,
Mon père.
Ô cette enfance!…

…- et tirons-nous la queue!.
François Coppée.
A. R.)

rose dit: à

Et alii ♥️

un homme m’a raconté que lorsqu’il était jeune, un parent disait à sa mère : »qui dominici »?

Est-ce que vous pouvez traduire/expliciter sa demande ?

Si cela avait été écrit
Qui ? Dominici, j’aurais compris.

Ed dit: à

« Merci à vous, Ed, du travail accompli »

De rien. Je ne gagne pas un rond en faisant cela. Je le fais pour garder un pied dans ma passion de toujours, j’ai nommé la lecture. Merci à ceux qui me lisent.

Jacques dit: à

J’aime bien les films de Claude Sautet.

rose dit: à

5h09 lundi 20 mars 2033

Les oiseaux chantent déjà à tue-tête.

JC..... dit: à

LUNDI 20 MARS 2023, 5h16

En résumé, ce petit pays d’Europe de l’Ouest navigue sans tête depuis que sa populace déglinguée a décapité le bon roi Louis XVI, ignorant le bon sens d’autres peuplades plus intelligentes que lui.

Remplacer ce bon Capet par Bébé Macron ou mieux encore par Cucul la Martine(z) à moustaches grasses, c’est le final en feu d’artifice raté qui nous attend.

Bonne semaine, camarades ! Détestant me tromper, je vous souhaite ce que vous méritez : le pire.

Zurlin dit: à

Lundi 20 mars, 06:58:54

Jazzi dit: à

Printemps parisien

Dans la puanteur des odeurs
Le printemps passe par bouffées,
Slalomant entre les senteurs
Ecoeurantes de ses déchets.

Son vol accroche aux réseaux verts
Des containers trop débordés,
Dépouillent errantes des éboueurs,
De longs fils de soie, en trophées.

L’air du soir sonne les abois
Dans la ville enratifée :
— Dans nos cœurs, comme dans les bois,
Le printemps passe par bouffées !

JC..... dit: à

On le sent ! Jazzi au Nez fin, est largement supérieur à notre Totor des Chiottes Encombrées.

Patrice Charoulet dit: à

« Noirs en France »

Si vous l’avez raté, je vous incite à voir en replay le documentaire « Noirs en France » diffusé sur France 5 le dimanche 19 mars à 20h55.
Le plus secouant (parfois inimaginable) dans ce documentaire, ce sont les témoignages d ‘enfants.

Janssen J-J dit: à

Merci infiniment JL pour avoir déniché de texte incroyable de F. Coppée.
Comme vous l’avez sans doute pressenti, il parle anéfé d’un petit paysan du 19e s. que je ne connais que trop bien… D’une audace inouie, et d’une crudité que, pmp, je n’eusse jamais imaginé, ni a fortiori formulé…
J’en suis total boulevèr-scié ! (léonard). Vraiment merci… Bàv,

Jazzi dit: à

Le poème du printemps parisien, retravaillé, illustré et publié !

tristan dit: à

C’est le printemps.
Au uc la vieille !

Janssen J-J dit: à

PC passe son temps devant sa télévision à instruire le monde de ses déouvertes. Il n’a jamais rien à dire de personnel, sauf à expliquer qu’il défendrait Israel coute que coute pour faire croire à son philosémitisme, alors qu’en réalité il est justement dicté par sa haine des « lepénistes » (peu lui chaut de différencier l’Etat d’Israel de BH devenu, de l’histoire de la diaspora juive et de celle du sionisme…, il mélange tout !)… Elle-même haine étant dictée par la nécessité de « défendre » son ex épouse créole contre des attaques racistes qu’elle aurait pu subir des mêmes…, … en guise de viatique ou de sauf conduit pour faire accroire qu’il ne le serait jamais lui-même, raciste…, – d’autant plus qu’il aurait longtemps enseigné le bon français en Françafrique, preuve supplémentaire de son humanisme à éduquer toutes les têtes blondes et nègres de la terre en général et de l’herdélie en particulier.
Brefl, une idée en enchainant une autre, il n’est pas très difficile de décoder certaines gens à partit de leur suffisance bilgérisée.

Toute cette mélasse pour saluer un specimen fort sympathique de ce qu’est encore la quintessence de la droite dite républicaine, de nos jours en ce pays. Un homme dénué d’humour qui n’a jamais entendu parler de « racisme de classe » ni de misogynie consubstantielle… FLorence restera toujours plus classieuse à son rang que notre amie Ginette, aux yeux chiasseux.
Bàv… ah qu’en termes flatteurs ces chemises-là sont dites, agnès ! (JE, 20.3.23_éd. du Printemps 10/18 – Vive Aldi !)

Janssen J-J dit: à

@jzmn, Je croyais que votre ami, Gerard Darmanian, avait tout mis en oeuvre pour faire évacuer vos déchets en une nuit… que les poubelles n’étaient plus qu’un mauvais souvenir littéraire… Mais de quand datent vos images truquées du Lézard ?…
La presse vendue à Mme H. de Paris, nous aura-t-elle encore menti ?

J J-J dit: à

Détestant me tremper ????

J J-J dit: à

au uc la vieille @ un nouveau roman de tristam shandy situé dans les eaux bourbeuses du bassin de pkl,

J J-J dit: à

Vous anticipez trop vite le temps qui passe, Janice !

Janssen J-J dit: à

nous, hier soir, après la belote, on a regardé la Garonne avec Isabelle Uber dans le rôle principal. J’ai beaucoup aimé ses foulards et ses lunettes. C’est une grande acktrice, née en 1955.

J J-J dit: à

Poutine sera un jour alpagué et traduit devant la CPI. Ce sera au final le triomphe du bon droit international public. Sarkoz – ytou naquit en 1955. Poutine faillit lui écraser la tronche après l’avoir fait boire avant sa confdepresse. Et Macron résista à la poignée de fer de Donald, ce qui fait que Poutine voulut le tenir très éloigné de ses postillons, bien calé derrière son bureau blanc. Donal Trumpé va également passer un sale quart d’heure de son côté, pour le triomphe du droit international public que l’on sent poindre depuis le printemps du monde.
Voilà ce que je comprends des dernières infos générales, pmp. Bàv,

J J-J dit: à

L’Amérique ne laissera jamais l’un de ses plus grands dirigeants empoigner la chatte d’une femme à mauvais escient, surtout si ce n’est pas son épouse, serait-ce en la payant royalement avec leurs impôts.
C’est un pays aux dirigeants sales mais qui sait toujours se rendre propre…, pas comme chez nous, hein :
(cf. jurisprudence Monica vs Bill ou Nafissatou vs Dominic, par ex).

rose dit: à

L’humour des français
Louis Witter
@LouisWitter
·
14h
Après avoir atteint 49,3K abonnés sur Instagram, la Première Ministre
@Elisabeth_Borne
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MC dit: à

JJJ Ce n’est pas de Coppee , c’est un à la manière de tiré je crois de l’Album Zutique où collaborent le duo infernal Verlaine Rimbaud. Ce que marquent les initiales AR en fin de texte. Langoncet vous avait pourtant mâché la besogne ! Pour le reste, oui Rose, je ne me pers pas en considérations sur la redemption de Clopine ou l’inverse, je suppose qu’elle pense à moi dans son éminente bonté..,Bien à vous. MC

FL dit: à

Rimbaud et Verlaine avaient la manie de composer des dizains qu’ils appelaient des Vieux Coppées. Je ne sais pas si c’était une parodie amicale ou une façon de moquer leur tête de Turc. Je parierai pour la première solution.

On trouve de nombreux Vieux Coppées dans « Cellulairement ».

https://www.cairn.info/revue-romantisme-2010-2-page-91.htm

FL dit: à

* parierais

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