De quelques romans de la rentrée (2)
Francis Bacon a-t-il eu seulement une nourrice ? Et d’abord l’a-t-elle vraiment élevé jusqu’à le suivre dans ses pérégrinations une fois adulte ? A la limite, on s’en fiche ; on n’ira pas vérifier car on y croit dur comme fer dès lors que Maylis Besserie est notre guide. Son roman La nourrice de Francis Bacon (247 pages, 20 euros, Gallimard) clôt une trilogie irlandaise commencée avec Beckett (Le Tiers-temps, 2020), poursuivie avec Yeats (Les amours dispersées, 2022) et achevée là avec Bacon. Car cette écrivaine a vraiment l’Irlande chevillée au corps, à l’esprit, à l’âme. L’écriture en est fine, précise, charnelle, subtile. Le grand peintre y est raconté de l’intérieur par sa nourrice, comme l’indique le titre, encore que le terme de nanny convienne mieux ainsi qu’elle en fait usage en permanence dans le livre. Entre les deux mots, il y a davantage qu’une nuance.
Même en France, dans des familles de la grande bourgeoisie, il y a un attachement de longue durée, disons : de la naissance à la mort, à cette mère de substitution qui est bien davantage qu’une mère nourricière. Besserie donne donc la parole du début à la fin à celle du futur artiste, une anglaise protestante originaire des Cornouailles exilée par nécessité en Irlande chez les Bacon. Elle est épatante par son franc-parler dont se dégage un humour irrésistible, son langage imagé, son esprit cash, l’auteure ayant trouvé la note juste pour les restituer sans forcer la dose de la familiarité. C’est une prouesse d’y parvenir en près de trois cents pages (lire ici des extraits) ; et quelle idée formidable d’en faire la narratrice exclusive et l’unique point de vue de l’existence hors-norme de ce créateur hors-pair !
Il revient donc à Jessie Lightfoot (mais oui, elle a vraiment existé !) de raconter ce garçon à part dès le début, fouetté au sang dans l’étable pour un oui ou pour un non par son père colérique, brutal, pervers, jamais en retard d’une humiliation, qui ne supportait pas d’apprendre qu’au pensionnat son fils fréquentait plus assidûment les dortoirs que les salles d’études et qui le bannit de la maison de famille à 16 ans après que celui-ci fut découvert atitfé des dessous de sa mère. La nanny le rejoint à Londres, Berlin, Paris et Londres enfin pour vivre avec lui afin de continuer à s’occuper de lui alors qu’il est en pleine ascension malgré une critique hostile que sa peinture, visages et corps tordus dont la douleur explose dans un décor clinique, dérange. Le surveiller, le préserver, le protéger et lui procurer de la drogue et des gays (selon The Times !) sans s’immiscer alors qu’il revient parfois ravagé par l’alcool, le corps meurtri et le visage tuméfié de ses nuits d’orgie dans les bas-fonds.
Son physique est si spectaculaire qu’il est des plus attirants ; ses amants de la bonne société en témoignent, oubliant à quel point son visage est entaché de laideur. Régulièrement, Besserie incruste deux pages qui disent sans appuyer mais avec justesse ce que la violence de sa vie projette de peinture sur ses toiles, ses papes hurlant, ses crucifixions, et l’influence des poèmes de TS Eliot, d’un massacre de Poussin, d’un paysage de Van Gogh, du landau de Potemkine sur son imaginaire traumatisé. Soudain on saisit mieux d’où vient cette vision fracassée de la vie. Tout cela est noué, tressé avec la sensibilité idéale pour cette prise de risque littéraire. En épigraphe figure un mot du peintre lui-même :
« Que reste-t-il à la fin ? Des dents et des os ».
Mais à la fin de cette lecture, il reste des images, des sensations, des convictions et une irrépressible empathie pour le créateur d’une œuvre sans pareille.
Avec un titre comme Veiller sur elle (578 pages, 21,90 euros, L’Iconoclaste), on s’attend naturellement à ce que « elle » soit une femme. Or il s’agit d’une troublante statue. Le sculpteur qui l’a façonnée, un artiste disgracié par la nature, vit parmi les moines afin de la protéger des regards étrangers. En explorant le mystère de cette Piéta si perturbante pour ceux qui croisent son chemin, dans le couvent où le Saint-Siège l’a reléguée à l’abri des regards, le romancier Jean-Baptiste Andrea retrace la relation contrariée de Mimo, l’humble artisan qui l’a sculptée, le seul à savoir pourquoi elle y est enfouie, avec Viola, la fille des riches et puissants aristocrates Orsini, illustre famille princière de l’Italie du Moyen-Âge et de la Renaissance dont la lignée Gravina, la seule non éteinte, est aujourd’hui représentée par le prince Domenico Napoleone Orsini, XXIIIe Duc de Gravina.
L’Italie de la première guerre mondiale aux lendemains du fascisme, disons de 1916 à 1948, avec un certain cardinal Pacelli futur Pie XII en ombre chinoise, est la toile de fond de cette histoire gouvernée par une écriture étincelante (les jurés du prix du roman Fnac 2023 qui viennent de le couronner ne s’y sont pas trompés) et dont la tyrannie faite aux femmes est le fil directeur. S’ensuit un combat de l’art contre la dictature mené par deux êtres que tout oppose, un homme et une femme qui n’auraient jamais dû se rencontrer selon une vision de l’existence pétri par un déterminisme d’airain. Mimo (moins lourd à porter que le « Michelangelo »» dont ses parents l’avait gratifié) Vitaliani, son héros, lui aussi « fait » sa propre chance, conviction ancrée dans l’esprit de Jean-Baptiste Andrea depuis sa jeunesse dès qu’il a vu dans Gilda (1946), Glenn Ford dire à Rita Hayworth :
«I make my own luck ».
Ni avec toi ni sans toi. Air connu mais pas reconnu lorsqu’il est revisité par un écrivain assez habile pour donner plus de force encore à leur relation amoureuse en lui conservant son caractère platonique. Aussi prenant que poignant (on ne s’extrait pas impunément de sa condition), cette fresque d’un romanesque absolu est portée par des pages d’anthologie, notamment, celles consacrées au rôle de l’aristocratie génoise dans la montée du fascisme ou encore la catastrophe ferroviaire de Saint-Michel de Maurienne qui vit périr 435 permissionnaires français retour du front italien en 1917 lors du déraillement de leur train dans cette commune de Savoie.
« Sculpter, c’est juste enlever des couches d’histoires, d’anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu’à atteindre l’histoire qui nous concerne tous ».
Sculpter, écrire… C’est peu dire que ce roman se distingue par la fête de l’imagination à laquelle il nous convie. Après des années de diète autofictionnelle et nombriliste à laquelle le fiction française nous avait condamnés, il mérite vraiment de sortir du lot.
(« Trois études de Lucien Freud, 1969 », 198 × 147,5 cm, triptyque à l’huile de Francis Bacon, collection Elaine Farrell Wynn, Portland Art Museum ; « Francis Bacon et Jessie Lightfoot », photos D.R.)
953 Réponses pour De quelques romans de la rentrée (2)
Pourquoi Job, sur son tas de fumier et couvert d’ulcères, a osé dire à Dieu : »Pourquoi… » ?
Pourquoi il faut toujours espérer même contre toute espérance ?
Pourquoi Rémy de Gourmont est à mes yeux un bel écrivain et ses oeuvres sont toutes belles à lire ?
5h41 dimanche 2 septembre 2023
Dormir bien es tener solucionado un tercio de la vida. (Bien dormir est avoir trouvé une solution à un tiers de sa vie).
Ramón Eder (l’un des meilleurs espagnols vivants)
Pablo 74
Ai passé trois années entières sans dormir : à peine le temps de rêver. C’est derrière moi. J’ai été catastrophée de vivre cela. Pas de médoc. Je travaille beaucoup.
Ouh là.
Dimanche 3 septembre 2023
Qu’un me dit « tu as le sommeil du juste ». Cela semble vrai. Jamais volé le mari de ma mère, cui de mes copines, les inconnus dans la rue, Renato.
Suis une femme droite. Me vois pas vieillir toute tordue, ni pliée en deux.
Pablo 75
Je vous ai mis en Savoie 🙂
Quelqu’une m’a dit
Samuel dit: à
Pourquoi Job, sur son tas de fumier et couvert d’ulcères, a osé dire à Dieu : »Pourquoi… » ?
Parce que dans la vie, il n’y a rien de plus important que de se poser des questions.
Salman Rushdie : « La réalité, c’est qu’il n’y a pas de Dieu ».
Lui est vraiment protégé, il ne sait pas par qui.
Bacon, une de ses formes très usitées est ke tryptique.
Lui est vraiment protégé, il ne sait pas par qui.
—
N’importe quoi.
Il sait bien plus de choses que vous. Et les partage.
Pourquoi le Dodo a disparu de l’île Maurice ?
—
« a-t-il » (disparu), non?
Autre disparition, moins connue, celle, quasi-simultanée du Loup de Tasmanie et des Aborigènes de cette île colonie pénitentiaire que les Brits appelaient Van Diemen’s Land, du nom de son « découvreur » (connue ensuite sous le nom évocateur de Van Demon’s Land). Voir à ce propos le bon roman d’Anouar Benmalek, « L’Enfant du peuple ancien », où il est question de « ligne noire », une extension du domaine de la battue à la taille d’une île de la taille de l’Irlande…
En octobre, l’Australie votera pour ou contre la création d’un organe consultatif aborigène, à savoir leur reconnaissance en tant que peuples premiers dans la Constitution. Pour info, ils ne sont citoyens que depuis 1967, et ne forment « que » 4% de la population (plus de la moitié si l’accroissement naturel s’était poursuivi depuis la fin du 18e).
Présence aborigène : 65 000 ans
Arrivée des premiers bateaux britannique : 1788.
Le loup de Tasmanie, lui, est irrémédiablement éteint.
Par contraste, les colons britanniques et les Maoris ont conclu le traité de Waikato en 1841, qui continue aujourd’hui à régir les relations entre communautés, et plutôt efficacement. Faut dire que les Maoris leur avait foutu la pâtée et leur promettaient une fin à la Cook. De plus, le peuplement origine de l’Australie est le même que celui de la Nouvelle Calédonie de Jacques Lafleur…
La preuve de la non existence de dieu :
« Au nom de Dieu tout-puissant. Il n’y a qu’un seul Dieu vers lequel nous retournerons tous. Je souhaite informer tous les musulmans que l’auteur du livre intitulé Les versets sataniques, écrit, imprimé et publié en opposition à l’islam, au prophète et au Coran, ainsi que ceux qui l’ont publié ou en connaissent le contenu, ont été condamnés à mort. J’appelle tous les musulmans zélés à les exécuter rapidement, où qu’ils se trouvent, afin que personne n’insulte les valeurs sacrées de l’islam. Quiconque sera tué en chemin sera considéré comme un martyr. Telle est la volonté de Dieu. En outre, quiconque s’approchera de l’auteur du livre, sans avoir le pouvoir de l’exécuter, le présentera au peuple pour qu’il soit puni pour ses actes. Que Dieu vous bénisse tous. »
Cela dit par Khomeini sans avoir lu le livre !
Monseigneur Decourtray, primat des Gaules, faisant le lien entre l’affaire Rushdie et la campagne lancée quelques mois plus tôt contre le film de Martin Scorsese La dernière tentation du Christ, s’est exclamé : « Une fois de plus, les croyants sont insultés dans leur foi. Hier dans un film qui défigure le visage du Christ. Aujourd’hui, les musulmans dans un livre sur le prophète. »
Même l’archevêque de New York, John O’Connor, a estimé que le livre de Rushdie offensait la foi et a demandé à ses fidèles de ne pas le lire. Le Grand Rabbin d’Israël, le Vatican et Margaret Thatcher ont exprimé la même désapprobation… Mais c’est Mgr Lustiger, membre de l’Académie française, qui est sans doute allé le plus loin, ne craignant pas d’affirmer que « la figure du Christ et celle de Mahomet n’appartiennent pas à l’imagination des artistes… ».
Il sait bien plus de choses que vous. Et les partage.
Cela est sûr. Une autre différence nous sépare.
« tant de consolations… »
On attend pas de consolations d’un scientifique, ou alors c’est qu’il n’apporte pas grand chose d’autre, JJJ.
La solidarité des curés, rabbins, imams, etc…Sauf que tous n’ont pas appelé au meurtre de SR.
Bien sûr, mais ils ne se sont pas désolidarisés et n’ont pas condamné.
Rose croise sur la Perlette, rafraîchissant. « Reumy » de Gourmont, martelait Gide
@ la période de la vie dans laquelle on confond la décadence de son corps et de son esprit avec la décadence de son époque…
-> Elle est très profonde, celle-la, je l’aime bien, mais ne me souviens plus qui l’a formulée (Louis de Bonald, peut-être ?), elle s’adressait aux mâles plutôt qu’aux femelles, je crois. Icelles n’existaient pas à son époque. La réaction régressive vers l’hémisphère droit…, tous les neurologues de la vieillesse d’aujourd’hui vous le confirmeront. A commencer par le « cas jzmn », un cas d’école.
@ Oui, on attend de tout scientifique qu’il doute perpétuellement, pourvu qu’il pose de bonnes questions nouvelles, son besoin de consolation étant par définition impossible à rassasier, hors de son monde. J’en suis-j encore là, toujours situé dans l’autre hémisphère.
Et donc, le laid Francis Bacon aurait été très masochiste sur le plan génital ? On en apprend des choses sur ses toiles 2 mètres. Oulà, C’est fiou !!! On comprend-j mieux maintenant les a-mateurs de ses peintures, leur imagination picturale travaillant activement sa biographie sexuelle. C’est une autre perspective de compréhension, en somme (cf. Paul Clef)
@ Sinon, on peut toujours se réchauffer à ce type de pensée, à laquelle chaque erdélien.ne se trouve(ra) peu ou prou confronté.e quelque jour : « au terme de ma vie, tout au long de laquelle j’ai connu de nombreux pays et lu de nombreux livres, j’en arrive à la conclusion que celui qui a raison, c’est bien le paysan roumain, ce paysan qui ne croit en rien, qui pense que l’homme est perdu d’avance, qu’on ne peut rien faire, que l’histoire le broie ».
***Ceci est un autre jour, 3.9.23_9.50, déjà. Bàv,
@ un bel écrivain qui avait jeté sa gourme juvénile ?
@ Quant à mes voisins vicinaux, certains n’hésitent pas à vous f… sur la gueule ou celle de leur femme (lmd),
@ Petit rappel -> il fallait lire : « quant à mes voisins (sans pléonasme), certains d’entre eux n’hésitent pas à vous la foutre (leur main) sur la gueule, ou sur celle de leur femme ».
/// en cuanto a mis vecinos (sin intención de pleonasmo), algunos no dudan en restregártelo (su mano) por la cara, o la de su mujer » ///
Eso es muy claro, senor ? – muchas gracias a la muchedumbre.
J’ aime bien pouvoir considérer les proportions d’ un tableau à la taille humaine :
C’est pour vous Passou.
J’ai beaucoup fait la promotion de l’endive mais là je fais une pause pendant mes vacances à Aurillac.
J’ai donc décidé de passer le relais à closer et à Phil qui m’ont semblé être les personnes les plus aptes et surtout les plus expertes pour en assurer ici une promotion de qualité. renati assurera les jours pairs et closer les autres.
C’est bien de citer un cas spécifique d’ endogamie de sciences humaines ( trop humaine…) en ce qui concerne P. Bourdieu.
N’est pas cité le Pierre Bourdieu Quel héritage?
Un peu plus de travail critique Bourdieu, bon dieu!
Les 75000 livres de Pablo74, c’est des tomes de Savoie.
Les 75000 livres de Pablo74, c’est des tomes de Savoie.
Tout un royaume!
Pourquoi le silence des dieux est impénétrablement déraisonnable ?
–
Parce qu’il n’y en a qu’un et pas des.
Et parce quand il te parle tu causes au lieu d’escouter et de lui répondre.
Nom d’une endive, il s’agit bien plutôt des 74000 livres de Pablo 75, non?
Janssen J-J, je me réjouis de voir que vous avez perçu que j’avais perçu la difficulté du nœud de syntaxe auquel vous vous étiez abandonné et que vous avez ainsi dénoué. J’ai bien cherché, pas de voie simple par la déclinaison des possessifs.
RhhAh j’hésite entre Phil et renato pour mes endives. Allez, Phil. J’ai peur que renato ne soit pas à la hauteur au final.
IL EST DES CHANTEURS DU 3e AGE QUI NE SUPPORTENT PAS DE DORMIR SEULS A LA MAISON.
Meilleurs voeux !
https://www.bing.com/search?q=Mariage+plus+vieux%2c+mariage+heureux+%3a+%c3%a0+94+ans%2c+Hugues+Aufray+s%27est+remari%c3%a9&filters=tnTID%3a%22MSNOS_17383C978781C07F950F98A2F72EA8C5%22+tnVersion%3a%22e868b6b3-4436-4e77-a429-7032d822aa0d%22+Segment%3a%22popularnow.carousel%22+tnCol%3a%220%22+tnOrder%3a%22a433c9fb-5307-47a4-be98-a5428bb6b6e1%22&FORM=TOBRR0&ecount=50
Un quotidien m’apprend que les cinémas de Paris sont infestés de punaises (de lit). Certain cinéphage d’ici apprendra-t-il à « cohabiter avec les bêtes » sans pleurnicher ? Quant à l’autre et sa « décadence du corps // de la décadence de l’époque », cette fulgurance lui est venue en passant devant son miroir.
Ernst Jünger indiquait qu’il fallait toujours trancher le noeud gordien en pareil cas.
J’admire votre attention, lmd, et vous en remercie. Anéfé, je m’étais un brin empêtré les pinceaux d’aquarelle (« j’étais tout mêlé »…, comme ils disent chez Just’un Trudeau).
@ un cas spécifique d’endogamie de sciences humaines
quel est ce char Abia ? voyhons !… on ne parle pas ainsi à Aurillac. Il n’est pas encore parti en vacances, l’Endhive ?
@ cette fulgurance lui est venue en passant devant son miroir
trop drôle, la psyché réfléchissante…
L’ai-je bien descendue, s’était-il dit 🙂
Il faut bien reconnaître que ses dernières chroniques sentaient plus la punaise que le lézard. Tu m’étonnes !
« Un quotidien m’apprend que les cinémas de Paris sont infestés de punaises (de lit). »
Un cas de punaises de lit à l’UGC-Bercy (12e arr.), Alexia.
Cinéma où, il est vrai, j’ai mes habitudes, mais la salle aurait été traitée…
Voir le bel article sur Canavaggio de la Mancha, sur la page d’à côté, Pablo75.
N’étant pas familier de l’islam, j’ai demandé à un ami qui l’a étudié (universitaire) une esquisse relative à l’expression versets sataniques — j’ai dû la traduire, l’on m’excusera quelques aberrations syntactiques, et la voilà.
L’expression « versets sataniques » fait référence à deux lignes du Coran qui ont été supprimées. Ces lignes étaient une concession faite à ses adversaires par Mahomet, qui, ce faisant, a fait de l’islam une religion polythéiste. Dans ces deux lignes, Mahomet déclarait que les trois déesses païennes, Lat, Uzza et Manat, étaient capables d’intercéder entre l’homme et Dieu : « Ce sont les oiseaux sublimes/et leur intercession est certainement souhaitée ».
L’expression « versets sataniques » a été utilisée pour la première fois par un orientaliste britannique pour désigner le passage supprimé. Ainsi, au cours des soixante-dix dernières années, quiconque, comme Rushdie ait fait des études sur Mahomet en Occident et le Coran a probablement rencontré l’expression « versets sataniques ». En revanche, l’expression est inconnue dans les langues maternelles des musulmans. Les érudits pratiquant ces langues connaissent les deux lignes supprimées comme « l’épisode des gharaniq » (oiseaux ou, plus précisément, grues). Par conséquent, les musulmans comme Khomeini qui n’ont pas étudié la vie de Mahomet et le Coran en anglais, n’ont aucune idée de ce à quoi se réfère l’expression « versets sataniques ». Ce qu’ils savent trop bien, c’est que la traduction de l’expression dans les langues parlées par les musulmans suscite une indignation inimaginable.
Le point critique de la question c’est que traduit littéralement en anglais, les titres en arabe, en persan et en turc signifient « les versets sataniques du Coran ». En extrapolant légèrement, le sens devient « Le Coran satanique ». Cela implique que Mahomet n’a pas reçu le Coran de Dieu et qu’il ne l’a pas inventé, mais qu’il l’a plutôt reçu du Diable. C’est pourquoi, un éminent universitaire musulman, a déclaré que le titre était « probablement le principal blasphème » du roman, et qu’n historien musulman de l’islam a affirmé que « Satan a jeté ces mots sur la langue de Mahomet ».
Cher et ineffable D., je ne mange l’endive que comme crudité, accompagnée de cèleri en branche, artichaud violet et autres cruditées. Je ne suis donc pas une référence pour l’endive cuisinée — goutée un fois chez des connaissance et préfère ne pas m’en souvenir.
@ Une explication éclairante et fort intéressante du malentendu autour des VS.
Merci pour cette éclaircie, RM…
(un pinaillage néanmoins : Mahomet aurait fait de l’islam une religion polythéiste en concession à ses adversaires ?
Le qualificatif de polythéiste n’est peut-être pas des plus appropriés ?… Pourriez-vous préciser votre pensée à ce sujet ? Sinon, nous en resterons là. Bàv,
PUNAISES DE LIT
Nous autres, contribuables pervers mais fidèles, exigeons avant sa nucléarisation pour raison de salubrité publique, que l’AN soit désinfectée de ses punaises de lit, mélenchoniennes, ciottisiennes, macroniennes, ou autres !
PUNAISES DE TEMPLE
Plus dangereuses, les salopes….moins combattues !
Alexia, les punaises de lit sont un véritable fléau dans les prisons françaises. Il y a eu une très bonne émission sur le sujet, dernièrement, sur France Cul. Pour des raisons disons « familiales », je m’intéresse de très près à ce qui se passe dans les prisons. Et il y a de quoi avoir le coeur serré.
A Rouen, sens de l’humour : la prison, ce n’est pas la Santé, mais c’est une Bonne Nouvelle. On rit jaune.
C’est la même question que j’ai posée à mon ami. Réponse :
Par ces deux lignes, ([ces déesse] « Ce sont les oiseaux sublimes/et leur intercession est certainement souhaitée »), Mahomet déclare que les trois déesses païennes étaient capables d’intercéder entre l’homme et Dieu, d’où l’idée de polythéisme.
Je mange des endives, crues ou cuites, de temps en temps, D. Mais je ne suis pas qualifié pour en parler, étant nul en cuisine…
Dommage, c’est un sujet capital.
Vive l’ endive du Père Divu!
Divine endive.
J’aime çà!
Cuite ou en salade crue avec des noix!
Viva l’endiva et basta la toto pastacaca!
PUNAISES DE LEGENDE
Nous sommes en train de travailler dans notre ile agréable, durement mais surement, sur les meilleurs romans du monde écrit, passant les siècles sans problème.
Nos conditions sont effroyables :
transats, cul nul, pétanque pour les pauses théâtrales, assistanat lubrique, enchainement de pastagas avec les « journalistes » du continent orphelins du jugement, initiation de magistrats nordistes bouchés à l’émeri.
Bref, tous nos travaux traitent des aventures du créateur du monde, les noms de celui-ci étant liés à la géographie d’une époque où le monde n’était pas connu, donc non-cartographié !
On en bave !
Punaise de légendes ! Quelles légendes admirables ! A mettre en scène par la belle Ariane. Invitation gratuite, financièrement UN, aux croyants…
Pourquoi Job, sur son tas de fumier et couvert d’ulcères, a osé dire à Dieu : »Pourquoi… » ?
Samuel dit:
Parce que dans la vie, il n’y a rien de plus important que de se poser des questions.
rose dit:
La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu’elle fleurit,
(Angelus Silesius).
JJJ . Dans la Genèse, personne ne se formalise de là coexistence d’ un récit Yavhiste et d’un récit disons Eloimiste. Or le passage du Dieu tribal au Dieu Unique après les Elohims se trouve ainsi documenté pour qui sait lire. Il est donc probable que Mahomet ou son scribe, confronté à une Arabie plurielle, ait admis en un premier temps les trois déesses des tribus (?) quitte à les réduire à l’unité. Il me semblait tout de même que le Coran tel que nous le connaissons n’avait été mis en place qu’apres la mort du Prophète, sous les Abassides ou les Ommeyades. Bien à vous. MC
À les réduire au role de servantes du Dieu unique,
Une main se consacre à la seule activité érotique qu’elle [il ?] connait.
Salman Rushdie : « La réalité, c’est qu’il n’y a pas de Dieu ».
rose dit: à
S’il est vrai qu’il a dit cela, Rushdie est un crétin. Et cela d’autant plus qu’il a subi ce qu’il a subi.
La preuve de la non existence de dieu…
renato dit:
Et suivent trois opinions de fanatiques. Il faut vraiment être CON pour penser que l’existence de Dieu dépend de l’opinion des hommes (et fanatiques, qui plus est) sur lui.
Dieu est sans nom: car de lui personne ne peut rien dire ni connaître
(Maître Eckhart)
Celui qui voudrait définir Dieu serait comme un aveugle qui veut compter les grains de sable de la mer.
(Jean Climaque)
Encore une fois:
Ce qui nous empêche de croire en Dieu, c’est l’idée stupide que nous nous en sommes faite.
(Roland Dubillard)
Donc en résumé Jazzi est infesté de punaises.
Il faut vraiment être con pour penser que l’existence de Dieu ne dépend pas, exclusivement, de l’opinion des hommes !
Eckart rougirait de se voir cité par un cretin pareil, quant à St Jean Climaque, il ne fait que démarquer ici l’ Ecclésiaste. Encore faut-il s’en rendre compte!
Tiens ! voilà que Concombre-de-mer75 exprime sa stupidité : Dieu est une invention morale humaine, comme le Diable. Cela dit, je suis en accord avec ces anthropologues selon lesquels les dieux ne sont qu’une invention des adultes du paléolithique pour rassurer les enfants. Puis, que les grenouilles de bénitier prennent leur dildo pour une réalité, ce n’est qu’un moment comique.
Pour ce qui concerne l’âme, celle avec laquelle nous bassinent les grenouilles de bénitier n’est qu’une superstition ; tandis que pneuma, que dans la pensée grecque antique désignait le principe de vie conscient de tout organisme, est une réalité évidente. Pneuma se distingue de psyché, qui signifiait à l’origine souffle de vie, mais est régulièrement traduit par esprit ou le plus souvent par âme.
Correction
… voilà que Concombre-de-mer75 exprime sa stupidité : Dieu est une invention morale humaine, comme le Diable.
… voilà que Concombre-de-mer75 exprime sa stupidité, CAR Dieu N’est QU’une invention morale humaine, comme le Diable.
Pneuma :
Totto pizza joue avec un concombre, cul nu, ça craint!
Retirez cette main d’entre les jambes, une main.
Dieu est sans nom: car de lui personne ne peut rien dire ni connaître
(Maître Eckhart)
Oui Mauvaise Pensée,
laissons-lui vivre sa vie cachée en négatif.
Je mets la main devant, je mets la main derrière et je vais plus loin.
Il faut tout lui apprendre à notre pizzaiolo motodidacte! 🙂
https://www.youtube.com/watch?v=IsEtNlidWqA
renato@
c’est bien vrai que ,comme il est dit dans le monde:il y a
« Tout un monde dans une coquille »,
bonne journée
A LA MAISON.
Meilleurs voeux !
Exemple pas trop bienvenu. Cas de polygamie avéré : a épousé la jeune lorsque la vieille a clamsé.
Hey ho.
Contrairement à la méchante rumeur erdélienne, le léZard n’a été infecté d’aucune punaise cinématographique parisienne, et il le prouve ici même !
Que voulez-vous, une main, j’ai eu la chance de ne pas connaître ces grands moments créatifs !
Je signale à mes innombrables amis de ce blog influent que l’excellent webmagazine « Tribune juive » du 3 septembre a bien voulu publier les lignes que je lui avais proposées.
Il manque la photo, Charoulet !
https://www.tribunejuive.info/2023/09/03/patrice-charoulet-la-france-comme-israel/
Par contre, une main, il est vrai que j’ai enseigné la conduite de la moto à plusieurs jeunes gens, donc motodidacte c’est bon. Il faudra toutefois revoir le pizzaiolo, car c’est l’une des spécialités que, n’ayant plus un four à pain, je ne cuisine point. Vous pourriez jouer sur risotto, par exemple.
ATTENTION DANGER
Faisant confiance à l’honorable Messire Passou, j’ai commandé, en ce saint dimanche, LA NANNY DU BACON.
Les sbires d’Amazon me la livreront mardi.
Dans le cas où le conseil serait reinharddisé, l’ouvrage s’avérant merdique, la fleur serait immédiatement fanée !
La littérature doit être bonne.
Toujours…
Il faut vraiment être con pour penser que l’existence de Dieu ne dépend pas, exclusivement, de l’opinion des hommes !
JC….. dit:
Il faut vraiment être un Imbécile de Première Catégorie pour penser qu’avec son 1,5 kg de neurones un mammifère aussi primitif que l’être humain peut comprendre l’existence de l’Univers.
Eckart rougirait de se voir cité par un cretin pareil, quant à St Jean Climaque, il ne fait que démarquer ici l’ Ecclésiaste. Encore faut-il s’en rendre compte!
Mauvaise Pensee dit:
Et le crétin qui se cache derrière le pseudo Mauvaise Pensee ne sait même pas écrire le nom de Maître Eckhart… C’est dire s’il le connaît bien, le Gros Crétin.
Dieu est une invention morale humaine, comme le Diable. […] Pour ce qui concerne l’âme […] [elle] n’est qu’une superstition ; tandis que pneuma[…] est une réalité évidente.
renato dit: à
Si Renato, le type qui prend la merde de Piero Manzoni pour du Grand Art le dit, c’est que c’est vrai.
Décidément ce site est peuplé de génies qui savent tout sur le Tout et qui n’ont pas le moindre sens du ridicule.
À moins que ce ne soit pas l’effet de l’âge, qui accélère dramatiquement la diarrhée neuronale…
De nous les cons, tu es Pablo, le Roy !
(tu peux mieux faire, gamin ….)
Ah ! ce pauvre Concombre-de-mer75, il se promené ici comme une limace en laissant derrière soi la trace baveuse de son insuffisance.
« Exploiter l’alliance entre l’artiste et l’IA pour traduire nos rêves en images »
À traduire :
Voir le bel article sur Canavaggio de la Mancha, sur la page d’à côté, Pablo75.
Jazzi dit: à
J’ai vu cela. Et j’ai bien ri. Pour Bensoussan Canavaggio est, d’entrée, un génie, parce que « à l’agrégation d’espagnol dont il fut reçu premier, « cacique », disions-nous, et moi juste après »…
Il écrit aussi: « Le biographe le plus accompli de Miguel de Cervantes y Saavedra, est assurément Jean Canavaggio, qui nous a donné en 1986 un Cervantès, aux éditions Mazarine, qui fut prix Goncourt de la biographie ». Et: « [il] nous a donné cette somme « Don Quichotte, du livre au mythe : quatre siècles d’errance », aux éditions Fayard, en 2005, couronnée du prix Roland de Jouvenel de l’Académie française. Et voilà qu’il sait, enfin, le mettre à sa juste place dans l’empyrée des Lettres, la sphère céleste des Immortels, en faisant de lui tout un dictionnaire, sa dernière parution. »
En résumé, Canavaggio est un grand cervantista parce qu’il a été reçu premier à l’agrégation d’espagnol, parce que sa biographie a eu le prix Goncourt de la biographie et parce que son livre « Don Quichotte, du livre au mythe » a obtenu le prix Roland de Jouvenel de l’Académie française.
Conclusion: pour Bensoussan, Cervantes a dû attendre Canavaggio pour être mis « à sa juste place dans l’empyrée des Lettres, la sphère céleste des Immortels ».
Du pur délire…
En réalité Canavaggio n’était qu’un simple spécialiste français (et pour des français) de Cervantes, un prof d’espagnol qui n’a fait que piquer tout ce qu’il savait sur lui dans les investigations des vrais « cervantistas » espagnols et sud-américains. Sa vision de la vie et de l’oeuvre del manco de Lepanto n’est que la version la plus orthodoxe qu’il a pu trouver chez les vieux cervantistas espagnols. Il n’a traité en profondeur aucun des gros problèmes biographiques et littéraires de Cervantes et n’a fourni aucune explication aux vrais mystères que sa vie et son oeuvre posent. Et il n’a pas oublié aucun des poncifs que les cervantistas fainéants utilisent depuis des siècles pour masquer les problèmes.
Bref, Cannavaggio, pour un hispanophone qui s’intéresse à Cervantes, aucun intérêt.
JC et Renato: deux vieillards dont le cerveau ressemble de plus en plus chaque jour à une compote de neurones.
Il est temps d’arrêter de baver ici vos âneries…
« Bref, Cannavaggio, pour un hispanophone qui s’intéresse à Cervantes, aucun intérêt. »
C’est dit !
Concombre-de-mer75 doit avoir reçu une très mauvaise éducation, car il semble n’avoir intégré l’idée d’opinion.
Nous allons organiser un référendum original, en RdL !
Question :
« PABLO75 EST-IL LE ROY DES CONS, OUI OU NON ?
Urnes ouvertes jusqu’à minuit !
Carnavaggio a reçu, me suis-je laissé dire, un envoi manuscrit en français de Carlo Ginzburg sur son Sabbat des Sorcières. Ce n’est pas exactement ce que j’appellerais une prime à l’imbécillité ! MC
Bien entendu, je vote OUI, Pablo75 est bien le ROY des CONS.
Il a même le potentiel lui permettant de culminer au poste suprême d’EMPEREUR des CONS, rapidement !
Ferdinand de Saussure.
Votre intimité est précieuse et soigneusement préservée.
Celle des autres, macache.
Comment faire autrement que de ne pas croire en d.ieu ?
Que la terre n’est pas ronde, on l’a su aussi.
Cela a porte tort à Galilée, gravement.
a porté
Ouaip, Ma différence avec S.R est que je n’ai pas de fatwa sur le dos.
@ MC, vos parallèles sur les monothéismes biblique et coranique (a priori accommodés de polythéisme) ne m’ont pas semblé tout à fait convaincants. Mais sans doute êtes-vous allé trop vite dans votre démo, comme c’est bien souvent le cas, ce qui vous dessert un peu. Merci néanmoins pour cet essai d’élucidation qui apporte de l’eau au moulin de la soif de connaissances générales. Bien à vous, JJJ.
Björk :
ORTHOGRAPHE, PRESSE ECRITE ET BLOGS
Je dois d’abord confesser avoir été professeur de Lettres toute ma vie et , on devinera que je suis assez sensible aux erreurs d’orthographe.
En lisant la presse écrite , toute erreur d’orthographe me fait sursauter. Plusieurs journaux peuvent s’offrir un correcteur. Tous ne le peuvent pas.
Sur les blogs, l’orthographe est aussi un problème. Un blog , celui de Philippe Bilger, a une chance exceptionnelle. La femme du blogueur a été correctrice de profession dans l’édition. Elle corrige non seulement les (très rares) inadvertances de son mari, ancien magistrat, mais aussi toutes les erreurs des commentateurs.
Tous les blogs n’ont pas cette chance, qu’ils acceptent ou non des commentateurs. A mon humble avis, tout blogueur qui n’est pas aidé d’un correcteur compétent, devrait au moins se relire trois fois avant d’enregistrer sa prose .
Cela ne suffit pas. Il doit recourir le plus souvent possible au petit Larousse ou au petit Robert. Cela ne suffit pas. . Il est in-dis-pen-sable d’utiliser un bon Dictionnaire des difficultés de la langue française, le meilleur étant à mon sens celui de Jean-Paul Colin, éd. Le Robert.
Je me résume. Tout blogueur devrait se soucier le plus possible de l’orthographe, et, pendant que j’y suis, de la langue française.
Il est aussi conseillé de penser avant d’écire.
Le Pape va faire 20 heures d’avion à 87 ans pour rencontrer les 1394 catholiques mongols. Ils étaient 14 en 1995.
Gengis Khan reconnaissait le christianisme à côté du bouddhisme, de l’islam et de toutes les religions qu’il rencontrait au cours de ses conquêtes (à condition que les peuples se soumettent évidemment). Au 13 ième siècle, je suppose qu’il s’agissait de nestoriens.
Tu ne prouves rien JB…Peut-être que cette nuit tu seras réveillé par les piqûres.
J’ai l’intention de voir « La beauté du geste », pour la simple raison que j’ai vu rapprochés sur une affiche « Million dollar baby » et « Ozu »! Un chef d’oeuvre de Clint Eastwood et l’un des grands japonais.
. Par conséquent, les musulmans comme Khomeini qui n’ont pas étudié la vie de Mahomet et le Coran en anglais, n’ont aucune idée de ce à quoi se réfère l’expression « versets sataniques ». Ce qu’ils savent trop bien, c’est que la traduction de l’expression dans les langues parlées par les musulmans suscite une indignation inimaginable.
—
Certainement.
Reste que c’est à Bradford, dans le Yorkshire, à 20kms de chez les Brontë, qu’est mise en scène par des mullahs wahhabites parlant parfaitement l’anglais l’autodafé du livre qu’ils n’ont pas lu.
Khomeni sait que la guerre Iran-Irak (chiites vs sunnites, pour faire simple, la ‘fitna’ dont parle Kepel),qui galvanise le peuple, est proche de la fin. De fait, elle se terminera en octobre 88 & le roman de Rushdie (une réflexion sur l’immigration en GB et un règlement de comptes avec l’intangibilité du message coranique) est publié en septembre de la même année. L’occasion est trop belle pour le Barbudo maigrelet que la France a engraissé: il saute sur l’occase pour se maintenir au pouvoir, usant de la vieille recette de la désignation du bouc émissaire.
Car tout de même, voir des musulmans anglais tendance wahhabites originaires du pendjab pakistanais brûler un livre écrit par un musulman indien laïque sur les ordres d’un ayatollah chiite est assez cocasse et a de quoi interpeller sur les supposées justifications théologiques d’une chasse à l’homme. Du pur théologico-politique, aurait dit Spinoza.
Et comme par hasard (et non Al-Hazhar), l’agresseur de Salman était un pauvre type lié au Hezbollah chiite.
Si quelqu’un a lu ce livre ici, c’est une bonne chose, car il/elle aura compris que la narration est bien plus intriquée que ce que claironnent les fous d’une Idée, qui aurait pu protéger, sinon Salman, disons, les 160 000 bonshommes français et allemands dont on peut voir les crânes, tibias et bassins fracassés dans les sous-sols de l’ossuaire de Douaumont…Je pourrais en citer des millions d’autres.
Salman, lui sait très bien que c’est la ‘prot team’ mise en place par Maggie Thatcher qui l’a protégé. Et cela, bien qu’il ait compté, avec Tariq Ali, parmi ses plus féroces ennemis politiques. ‘Prot team’ avec laquelle il passe de bons moments, comme il le narre, reconnaissant, dans son autobio à la 3e personne, Joseph Anton. ‘
« I must declare an interest », comme on dit à Tooting: je me suis engagé personnellement dès la première heure dans la défense de Rushdie, sur le fond,la forme, le principe & l’action, par conviction et admiration – et ne céderait pas un pouce de terrain.
Monsieur Charoulet, cher presque ami, êtes vous sûr de votre « je me résume » ?
@ Il est aussi conseillé de penser avant d’écire (sic)
Hélas pour Charoulet, devenu veuf de correctrice. Ouarf !
Vous av ez été consulté par la disparition de la bande FM?
Moi, non.
Quand je vois le prix auquel se vendent les vinyles, dont on nous a privé et qui sont revenus, mais comme une farce après la tragédie, je suis vraiment navré pour les jeunes.
On prend le train malgré l’avion et la voiture.
La FM serait-elle…non? vraiment? mais alors…?
Réveillez-vous, bandes de sommanbules!
@ et ne céderaiS pas un pouce de terrain.
merci pour cette mise au contexte et ce fort beau plaidoyer pro-Salman, rBl, qui vous honorent.
Et nous changent des approximations des habituels étroits conformismes du bulbe dieppois.
Non.
C je me résume brièvement.
@ RPTV, pour ce soir, je me régale d’avance d’aller voir le film FERMER LES YEUX, après avoir dégusté un plat de moules de bouchots bien pleines, marinées à l’ail et au vin blanc.
Bon dimanche soir également, à vous tous.tes,
Le Pape va faire 20 heures d’avion à 87 ans pour rencontrer les 1394 catholiques mongols.
C’est nous.
C’est moi.
💪♥️👏
je me suis engagé personnellement dès la première heure dans la défense de Rushdie, sur le fond,la forme, le principe & l’action, par conviction et admiration – et ne céderai pas un pouce de terrain.
Brièvement puisque Charoulet a oublié la ponctuation.
Las.
Toute confusion entre le futur simple et le conditionnel, vingt coups de fouet.
Tout oubli de point final vingt Ave Maria.
Toute confusion chronique entre Être et Avoir, la traversée de la Manche à la nage sans brassière.
Je préfèrerais « je résume » (mon propos).
« Je me résume » est sensé s’employer suivi de « à » pour une toute autre signification.
À mon avis.
Ce qui nous empêche de croire en Dieu, c’est l’idée stupide que nous nous en sommes faite.
(Roland Dubillard)
Dubillard oublie qu’il y a eu révélation, c’est-à-dire que Dieu a parlé aux hommes. Le Dieu des Juifs a parlé à Moïse, le Dieu des chrétiens a envoyé son Fils, et le Dieu des musulmans a dicté le Coran à Mahommet. Tout cela, ce sont des arguments de poids. Conclusion : il faut étudier ce que Dieu a dit. Il s’est beaucoup exprimé. La Bible, le Coran sont de gros livres. Dieu est loquace. C’est pourquoi, voir dans ce bas monde autant d’hommes suivre une autre conduite que celle prônée par Dieu dans ses oeuvres complètes ne laisse pas d’étonner. Ce cher Dubillard, qui était tout sauf con, veut sans doute dire qu’on n’a pas interprété la parole de Dieu convenablement — et c’est le moins qu’on puisse dire. Il faut revenir aux textes sacrés, et essayer de les comprendre. Tout le monde n’a pas la foi du charbonnier. Et tout le monde n’est pas exégète. Donc, le message divin estampillé Dieu-le-Père est là, offert à nos âmes égarées. Ne reste plus qu’à l’étudier. — C’est bien de citer Dubillard. C’était un artiste complet, acteur et écrivain. Humoriste. J’ai ses « Diablogues », là, près de moi. J’en lis un parfois. Cela me fait rire. Et, à propos, où a-t-il écrit cette phrase ? Vous le savez ? Vous pouvez me citer votre source ? Etes-vous sûr que cette phrase est de Dubillard ? Elle pourrait être de Jacques Ellul, par exemple. J’aime beaucoup Ellul, aussi. Lui, ce n’était pas un humoriste ! Vous savez, Ellul racontait un jour ceci, à propos du Christ : il n’est pas certain qu’avant sa vie publique, il ait travaillé. Au fond, il n’a jamais été charpentier, comme son père. Il n’a pas travaillé. Par contre, il étudiait les saintes Ecritures. Johnny chantait que Jésus Christ était charpentier. C’est faux. Joseph oui, pas Jésus. Il se préparait à sa tâche, qui était complexe. Moi, je crois à ce Jésus tourné exclusivement vers son boulot de Messie. Heureusement qu’il y a des gens comme Jacques Ellul qui viennent rectifier les lieux communs. Le mec qui travaille ne viendra plus dire : « Après tout, Jésus lui aussi travaillait ! » FAUX ! Cette histoire aurait inspiré à Dubillard un beau sketch ! Dubillard a joué au cinéma, dans des films assez marrants : « Charlotte for ever » de Gainsbourg, par exemple. J’aimais bien sa voix. Il lisait admirablement bien. Ses « Diablogues » et des tas de choses… Il n’a pas osé lire du Artaud. Il aurait fallu qu’il essaie le « Suicdé de la société ». Pourquoi pas ? La voix de Cuny noie ce texte sublime. Il aurait fallu essayer autre chose. Même Sophie Marceau y serait arrivée ! Le tout est d’oublier Cuny ! Quel emmerdeur ! Allez, bonne soirée.
Que les mullahs wahhabites parlassent parfaitement l’anglais, Bloom, ne signifie pas qu’ils aient étudié les textes sacrés et leur exégèse en anglais.
Le Barbudo a évidemment sauté sur l’occasion car, comme dit, il savait que la traduction de l’expression « versets sataniques » dans les langues parlées par les musulmans suscite une indignation inimaginable.
Par ailleurs, il faut rappeler que le livre était déjà défendu en Inde depuis quelques mois, et qu’au moment où la fatwa a été lancée il y avait au Pakistan des manifestations monstres contre Rushdie, que le Barbudo n’a pas hésité à chevaucher.
SOIT Sire Charoulet
« Il est aussi conseillé de penser avant d’écire. »
et de se relire! c’est un monde ca quand même! »tout un monde dans une coquille »
Vu à la télé: à l’occasion du voyage du Pape en Mongolie, un prêtre catholique africain donnant la communion à une dame mongole dans une yourte transformée en chapelle…
Spectacle étonnant.
Je ne suis pas en temps normal passionné par la Mongolie, mais il se trouve que mes lectures actuelles m’orientent vers ce pays et sa culture, tellement en marge du reste du monde au 13ième siècle (l’époque de Gengis Khan).
@Il est aussi conseillé de penser avant d’écire.
@« Je me résume » est sensé s’employer suivi de « à »
De la timbale tribale qu’on décroche et se trimbale : se résumer à un manque d’r
Bonne soirée aux mous du genoux
https://www.youtube.com/watch?v=rGWF3ZsZPYs
Une dame mongole.
Ben oui.
C’est françois, il est argentin.
J’en suis, des dames mongoles.
Etes-vous sûr D. de votre « se résumer » ?
Oui.
On ne se résume pas tout court. On se résume à quelque chose.
J’ai tort ?
Je ne sais pas si vous avez tort ou raison, mais selon le Larousse : 1. Reprendre de façon concise ce qu’on vient d’exposer : Pour me résumer, je dirai que je ne suis pas favorable à cette nouvelle politique. 2. Consister essentiellement en telle chose : Sa participation se résume à peu de chose.
Il est vrai que la moto c’est grisant, mais il vaut mieux affronter calmement des routes difficiles * plutôt que décorner sur un circuit.
https://www.parconazionale-stelvio.it/it/il-parco-nazionale/strada-del-passo-dello-stelvio.html
Alors je me suis trompé.
Je m’ai trompé.
Je m’avions trompée.
Je me résume : blanc c’est blanc et noir c’est noir.
Si cette forme « je me résume », est correcte, je l’admets, elle est pour moi très malheureuse et devrait être abandonnée. Voilà.
A la troisième personne et s’agissant d’une action (exemple de la participation), oui, ça me va. Mais appliqué à une personne je trouve ça d’un emploi très malheureux. A supprimer au plus vite des usages.
On se lave, on se rase, on se caresse, on se regarde, on s’épile, bref on se fait plein de chose mais on ne devrait pas pouvoir se résumer.
Maintenant tout le monde va se coucher parce que les dimanches sont fatigante et que demain c’est la rentrée.
Au dodo, renato. Au dodo, Rose. Il est 23h 12 et Patrice Charoulet dort déjà depuis 1 heure et 7 minutes, lui.
Il se réveillera demain à 6h 05, après avoir dormi pendant exactement 08h 00.
Je résume :
C’est un escroc et ce n’est pas le seul.
https://www.leparisien.fr/faits-divers/israel-le-rabbin-a-la-double-vie-et-aux-18-amantes-en-prison-pour-usurpation-didentite-03-09-2023-2UG5CKSXSVDJPIFAMR4SZH5REY.php
Et, le jour où tu as compris que tout peut arriver, absolument tout, et bien, tu dors tranquille. Voilà.
Moi, je joue, tranquille.
A moins que l’on ne me dise encore une fois que je lise trop vite, il me semble bien me souvenir que Le Grand Khan reçoit de St Louis une Chapelle ou assister aux offices, qu’ il y assiste très régulièrement, mais qu’il ne se convertit pas! Un peu la version moyen âge de la Courtisane à la ´Pierre Louys: « Le lecteur trouvera ici une courtisane, mais qu’il se rassure, elle ne se convertira pas! ». MC
´
@ D. / « Je me résume » est sensé (sic) s’employer suivi de « à »
A Aurillac, on donne aussi du sens aux résumés à… dada, les mols du j’nous. Au dodo, sur mon bido.
@ des dames mongoles.
ou à des cagoles d’Oulan-Bator
(@ bav, Rosalie)
au dodo fermenté / @ le tout se résume à plein de chose (sic)
-> une chose trop pleine, quoi, mais une seule à la fois, hein !
@comprendre l’existence de l’Univers
Du goût pour les clowns assermentés ; Klein & Co
https://www.youtube.com/watch?v=Ef9QnZVpVd8
(Cagole, c archi hyper excessivement vulgaire)🫣
@le genou de claire
à quoi bon distinguer les genoux l’un de l’autre quand il ne s’agit que de faire du sur-place, un sur-place lénifiant ?
https://www.youtube.com/watch?v=LvtlNaMuUXI
@de quelques romans de la rentrée
La rentrée 2023, comme tant d’autres avant elle, c’est une balle de calibre 5.56 dans le genou des protestataires qui n’ont que des mots pour se défendre contre l’arbitraire le plus abject
@renato dit: à
Bon, un cadeau en attendant les correspondants Whatsapp :
De la mise en scène de soi et … Voilà qui s’appelle faire du pied d’une manière appuyée
https://www.youtube.com/watch?v=6NXnxTNIWkc
LUNDI 4 SEPTEMBRE 2023, 5h03
Notre chère Rose a bien raison !
De l’Estaque à la rue Paradis, traiter une femme de « cagole » à Marseille, c’est l’insulter à un niveau de vulgarité maximale. Modérons l’expression !
Il est possible de monter d’un cran en la traitant simplement, par exemple, de « pute au chômage » !
Mais JC de qui parlez vous?
6h32 4 septembre 2023
Rentrée des classes
Mouvement :
https://twitter.com/Enezator/status/1698289740548632667?s=20
4.9 — 6.58
rose dit: à
(Cagole, c archi hyper excessivement vulgaire)🫣
JC
Rien compris.
Le mot est lâché Joyeux anniversaire mon roi.
https://instagram.com/stories/whatsupclara/3184178549169883339?igshid=YTUzYTFiZDMwYg==
JC
Je ne vous ai en pas demandé à qui, mais de qui ?
Se souvenir du nez à la bouche !
« Cagole, c archi hyper excessivement vulgaire »
A l’image des Marseillaises et autres femmes que ce mot qualifie.
Ce n’est pas le mot qui est vulgaire, tout au contraire, il est très clair !
Mais non, JC ne parle pas de vous rose, quand il évoque une pute au chômage !
@ r^z, hier aij eu le malheur d’associer la Mongolie à la ville de Marseille. On m’a dit que c’était pas sympa, et un autre portorikin a surenchéri ce matin dans la veulerie. Bon, au moins il m’a fait rire jaune et gras. Ai pas pu m’en pêcher.
@ Voulais-j surtout dire au bon lézard que le film de Victor Erice (CERRAR LOS OJOS) n’était pas qu’un simple fleuve prenant son temps suspendu, comme sur le fil du rasoir. Qu’il ne fallait pas en rire et plutôt prendre très au sérieux le message subreptice qu’on devait lutter contre les troubles mnésiques de ceux que l’on avait aimés, même s’ils ne le savaient plus. Quoiqu’il en côute. Bien sûr que ce film bouleverse le citoyen maternel, comment en irait-il autrement, d’ailleurs, jzmn ? Quand ils lui demandaient : « Vous sentez-vous vivant ? » il répondait : « qu’est-ce que ça veut dire, se sentir vivant ? » (une clé de l’énigme non dénouée -… mais un jour viendra, elle le sera, ma soeur Consuelo). Comme par hasard, cette nuit, j’ai accompagné une amie aveugle à sa soutenance de thèse de musicologie. Fiasco total pour elle comme pour moij. Mais il y avait un lien, forcément.
Bàv @ RPTV au JE, ce 4.09.23_9.14, elle a 72 ans. Bon anniversaire & courage, petite sœur aînée qui visite la maman régulièrement.
EDUCATION NATIONALE, LA PARITE
Dansons la carmagnole !
Entre cagoles
Entre cagoles
Dansons la carmagnole
Plaisir de con
Plaisir de con !
@ A moins que l’on ne me dise encore une fois que je lise trop vite,
Ce n’est pas tellement un souci la lecture trop rapide, vous savez… c’est l’exemplification qui suit qui pos pb,car personne ne la comprend, hélas… Alors, on passe son chemin, quand on ne peut pas suivre les gens… C dommage de perdre cette richesse. Gendis Khan vs Pierre Louys, on accepte le pont a priori, car chacun a ses connexions mentales compliquées, après tout, on ne les juge pas, toutes sont légitimes… Mais à une limite près : comment assimiler en soi ce que ls autres suggèrent d’elles ?
Prenons un ex plus édifiant : les liens musicaux ou filmiques de JL/WB ont toujours qq chose à voir avec une morale tirée de l’actualité dénonçant la mise à mal permanente « notre » état de droit. Une fois qu’on en a compris le principe, on se tient à ce fil, et on s’y retrouve presque toujours. Voilà pourquoi cet internaute subtil aide à consolider nos convictions toujours fragiles et rouillées. Et c’est très positif. Merci à lui. C’est une illustration parmi d’autres du présent commentarium, il s’y passe toujours quelque chose de révélateur.
Bàv,
et William Bourdon avait le Boquet devant les biens mal acquis africain. Hommage à cet avocat diabolique.
JJJ, dites à rose d’aller voir le film espagnol, pour l’ehpad au bord de mer tenu par des nonnes non lubriques !
Cher Jazzi,
Je vous en supplie, faites confiance à un mécréant, moi-même, vivant au bord de la mer !
La non-lubricité des nonnes est une légende. .
Les plus laides adorent les jardiniers de cloitres, les plus belles, intellectuelles, adorent les cours du soir se terminant tard.
« Votre commentaire est en attente de modération. »
A mon humble avis, tous les blogs de France et tous les espaces offerts aux commentateurs devraient répondre par ces mots-là ou des mots approchants, plutôt que de publier mécaniquement tout ce qui est envoyé.
On m’objectera que je suis un censeur impitoyable et que je crains la liberté d’expression. Nullement.
Ma raison est la suivante : Dans le flot des commentaires peuvent apparaître des appels au meurtre, des insultes racistes, des propos obscènes, des phrases diffamatoires, des propos délirants relevant de l’hôpital psychiatrique, …
Certains blogs acceptent tout. Certains publient d’abord tout, puis, après un certain temps, relisent tout, et prennent des sanctions contre ceux qui se comportent mal. C’est une moins bonne attitude que celle que je recommande, car ce qui est inadmissible salit et déshonore le blog qui l’a d’abord accueilli.
Enfin, idéalement, il me semble que dans ces espaces , tout serait plus clair si chacun signait de son vrai prénom et de son vrai nom, au lieu de recourir à un pseudonyme, et, horreur suprême, à une série de pseudonymes.
oui, il faut aller voir ce film avec sa maman,comme le conseille le léZZard vert. Il s’en suivrait nécessairement une belle discussion, le pan révélé d’un morceau d’histoire inconnu. Ma pauvre légumineusede mère vit (?) dans un ehpad moins beau que celui du film, mais où les religieuses et accompagnatrices y sont tout aussi sympathiques, dévouées et aimantes. Elles y sont même presque belles, la douceur même, en aucun cas ces caricatures de violentes et sadiques dont on s’escrime à dépeindre la noirceur depuis Diderot ou autres. De ce point de vue, ce film espagnol dit aussi une vérité d’aujourd’hui, à contre courant des idiosyncrasies habituelles. Oui, il mérite le détour, même pour les erdéliens non concernés. Merci jzmn. Anéfé, le cinéma espagnol a souvent un temps d’avance sur les préjugés enracinés du cinéma français (cf. As bastas)… etc.
si nous pouvions cesser de lire les scies habituelles énoncées supra, sur les « sanctions à prendre contre ceux qui se comportent mal »… Hélas, nous les démocrates férus de liberté totale, devons supporter le pauvre réflexe itératif d’un instituteur demeuré qui n’a jamais rien compris au monde scolaire, mais s’escrime pourtant à gendarmer le gendarmer au mitan de ses dictionnaires engloutis, comme en cette île dont le prince fut un infans.
moij; ce que j’ai préféré, jzmn, c’était moins l’ehpad en bord de mer que les appentis contigus de la caravane où vit temporairement le cinéaste avec son labrador, la soirée arrosée avec le jeune couple cherchant un nom à leur enfant… et ce moment où chacun part de son côté se coucher. Une remarquable brèche envolée dans ce film, parmi tant de séquences successives, toutes admirables de simplicité, d’ailleurs.
« Ma raison est la suivante : Dans le flot des commentaires peuvent apparaître des appels au meurtre, des insultes racistes, des propos obscènes, des phrases diffamatoires, des propos délirants relevant de l’hôpital psychiatrique » (Patrice Charoulet)
Cher Patrice,
Je ne comprends pas ce qu’il y a de choquant à :
-appeler au meurtre
-insulter de façon raciste
-proférer des obscénités
-tenir des propos délirants
sur un blog de littérature prestigieux !
Cette tolérance passoulinienne permet d’exprimer, ici, tout ce que l’on pense, plutôt que sur un divan facturable et facturé !
ah oui, jzmn, une autre chose qui n’a cessé de m’e perturber un brin… Je n’arrêtais pas de chasser l’image de Pascal Quignard qui s’imposait à chaque fois sur la tête de l’acteur amnésique.
(J’ignore s’il vous arrive d’éprouver ce genre de parasitage mental, au cinéma).
parasitage mental
Erice le poil, dear jjj. Avec seulement quatre films dans la vie du cinéaste basque au perfectionnisme hors champ cinématrophique, la fin de vie arrive fatalement trop vite. La cinémathèque de Paris Bercy le rétrospectivait ce weekend à guichets fermés, beaucoup de retraités autodéprimés restés sur le flan.
«Je dois d’abord confesser avoir été professeur de Lettres toute ma vie, etc. ». Charoulet, prenez-vous votre auditoire pour un ramassis d’imbéciles ? cela fait des années vous présentez vos commentaires avec cet exorde.
À propos de cagoles , le mot a trop d’attrait pour ne pas être employé à tort et à travers ; les cagoles vont par deux ou trois, elles sont jeunes, leur beauté est nettement outrée (vulgaire, en somme), sympathiques, mais pas de trop près (généralement le gonze qu’elles furent (du verbe furer) n’est pas loin).
Pour les Verset Sataniques, les musulmans n’aiment pas l’idée que la génération d’avant Mohamed était encore idolâtre et polythéiste. C’est en partie ce qui ce qui est raconté dans le chapitre II, Mahound.
Par ailleurs, il faut rappeler que le livre était déjà défendu en Inde depuis quelques mois, et qu’au moment où la fatwa a été lancée il y avait au Pakistan des manifestations monstres contre Rushdie, que le Barbudo n’a pas hésité à chevaucher.
—
Vous avez parfaitement raison, renato.
Ci-dessous une chronologie assez détaillée des débuts de l’affaire Rushdie. L’enchainement des événements ne laisse aucune doute au caractère théologico-politique de la chose.
Je ne sais s’il existe d’autre(s) exemple(s) de rupture de relations diplomatiques autour d’un livre. C’est vraiment du lourd…
1988
15-18 septembre :
Deux magazines indiens publient un interview de Salman Rushdie à propos de son nouveau livre à paraitre, Les VS. Un député musulman d’opposition au congrès Syed Shahabuddin, lance une campagne pour que le livre soit interdit en Inde.
26 septembre :
Publication des VS au Royaume-Uni (Viking Penguin)
3-10 octobre :
Faiyazuddin Ahmed, de l’Islamic Foundation à Leicester, envoie des photocopies des pages «blasphématoires» à la plupart des organisations musulmanes britanniques et les encourage à agir. Il se rend ensuite en Arabie Saoudite et encourage l’Organisation de des Pays de la Conférence Islamique qui comprend 48 pays membres à se mobiliser contre les VS.
5 octobre :
L’Inde interdit les VS. Syed Pasha, secrétaire de la l’Union des Musulmans de Londres, organise une réunion de crise afin de lancer une campagne nationale pour l’interdiction des VS.
20 octobre :
Syed Pasha écrit à Margaret Thatcher pour que le gouvernement lance des poursuites contre Rushdie et interdise le livre.
1 novembre :
La participation de Rushdie à la Book Week de Jo’burgh en Afrique du Sud est annulée à la suite de menaces de mort provenant de la communauté musulmane.
2 novembre :
Manifestation anti-Rushdie rassemblant 7 000 musulmans à Bolton, à côté de Manchester.
8 novembre :
Les VS reçoivent le Whitbread Award, sorte de Prix Renaudot britannique.
11 novembre :
M Thatcher déclare qu’il n’y a pas lieu d’interdire les VS ou de poursuivre SR.
1989
14 janvier :
Les Musulmans de Bradford (Yorkshire) manifestent et brûlent le livre en public. Les photos/images font le tour du monde.
12 février :
Des émeutes anti-Rushdie à Islamabad font 6 morts.
14 janvier :
L’ayatollah Khomeini appelle à l’interdiction du livre, et décrète une fatwa à l’encontre de Rushdie, qu’il déclare apostat. Rushdie et sa femme entrent en clandestinité.
16 février :
A Téhéran, des milliers de manifestants caillassent l’ambassade britannique. Un clerc iranien met la tête à prix de Rushdie pour 1 million de dollars.
18 février :
Rushdie exprime publiquement ses regrets d’avoir heurté les Musulmans.
19 février :
Khomeini déclare qu’il est du devoir de tout musulman d’envoyer Rushdie en enfer.
21 février :
Les pays de l’UE rompent leurs relations diplomatiques avec l’Iran.
22 février :
Mitterrand condamne fermement les menaces de mort à l’encontre de Rushdie. Les écrivains américains se mobilisent pour soutenir Rushdie.
23 février :
Les éditeurs français (Christian Bourgois) et allemand décident de publier les VS en traduction.
24 février :
24 manifestants tués à Bombay lors d’une manifestation anti-Rushdie.
27 février :
Le gouvernement britannique rejette la demande des leaders de la communauté musulmane de la révision de la loi sur le blasphème.
—-
Utile de garder à l’esprit qu’avant l’affaire, Rushdie était une star depuis la publication des Enfants de minuit, Booker Prize 1981. Il était aussi très actif dans l’opposition à la politique menée par Thatcher & ses Tories, comme l’étaient Tariq Ali, et la quasi totalité des écrivains, artistes, acteurs, metteurs en scène & intellectuels britanniques.
Les premiers écrivains anglais à exprimer leur soutien à SR furent Martin Amis & Ian McEwan.
En revanche, John Berger (autre Booker Prize) et Roal Dahl, au faite de son succès, le critiquèrent vertement en des termes qui ne sont pas sans rappeller ce que certains LFIstes emploient. John Le Carré, tout en condamnant la peine de mort, déclara qu’on ne s’attaquait pas « impunément » aux religions.
En France, BHL, Claude Lefort et Abdelwahab Meddeb comptèrent parmi ses premiers et indéfectibles soutiens.
Emission intéressante sur France inter, en 2015
Salman Rushdie et la fatwa satanique
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/salman-rushdie-et-la-fatwa-satanique-1822560
@ fil / beaucoup de retraités autodéprimés restés sur le flan*
En faisiez-vous partie, dirdexter ? spr-j que nenni.
@ hors champ cinématrophique, la fin de vie arrive fatalement trop vite.
oui pour le coup, des syllabes se mettent à manquer 🙂
« la caravane où vit temporairement le cinéaste avec son labrador »
Qui vit de son travail de traducteur, JJJ. Un film à recommander à Pablo75.
« J’ignore s’il vous arrive d’éprouver ce genre de parasitage mental, au cinéma »
Oui, ça m’arrive. Notamment dans ce film, où le comédien amnésique me faisait penser à Jean-Louis Trintignant.
BIZARRE/
Étymologie de « cagole »
(Date à préciser) De l’occitan cagòla, féminin de cacou[1].
J AVAIS AUSSITÖT VU LE MOT CAGGOT
sur les cacous voir « les races maudites » d’après un écrit de l’abbé GREGOIRE
Pour mémoire:
– Les VS sont toujours interdits en Inde, au Pakistan et au Bangladesh.
– La biographie de Maxime Rodinson sur Mahomet est interdite de publication dans plusieurs pays arabes et musulmans.
– L’Egyptien Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature 1988 fut poignardé par deux islamistes au Caire en octobre 1995 & survécut à l’attaque.
EXCUSES CAGOT
Colliberts, Cagots, Caqueux, Gésitains, races maudites d’autrefois
A quoi sert la littérature ?
Pour Gabriel García Márquez c’est de nous informer sur les avantages d’avoir une grosse bite !
« Un soir, Ursula pénétra dans la chambre de son fils ainé José Arcadio, alors qu’il se déshabillait pour se mettre au lit ; elle éprouva un sentiment mêlé de honte et de pitié : c’était, après son mari, le premier homme qu’elle voyait nu, et il était si bien équipé pour la vie qu’il lui parut anormal. Vers cette époque venait à la maison une jeune femme enjouée, effrontée, provocante, qui aidait aux travaux ménagers et savait lire l’avenir dans les cartes. Ursula lui parla de son fils. Elle pensait que la disproportion dont il se trouvait affecté était quelque chose d’aussi contre-nature que la queue de cochon du cousin, né d’un inceste. La femme éclata d’un rire franc et sonore qui se répercuta dans toute la maisonnée comme une volée de cristal. « – Au contraire, dit-elle. Il sera heureux. » »
(« Cent ans de solitude »)
cachou = voyou, et alii.
cacou…
j’évoquais le bien nommé xavier francisque Michel comme auteur des « races maudites »
Pourquoi retracer la vie et le parcours intellectuel de Francisque Michel (1809-1887) ? Dans un volume aux allures « très xix e » de la collection « Petite Librairie du xix e siècle », Didier Barrière répond à cette question, tout en gardant la sévère distance critique qui s’impose face à un personnage que ses contemporains ont qualifié tour à tour de « crapaud » (Eugène Burnouf), de « cuistre » (Charles Labitte), et que Sainte-Beuve aurait volontiers fait passer « de la bibliothèque » à « l’écurie » (p. 9).
excuses le lien pour cet historien (en pensant à Macron):
, se présente comme une biographie intellectuelle organisée en cinq chapitres aux titres suggestifs : « Un médiéviste précoce », « Un bibliomane romantique », « Un universitaire indiscipliné », « Un martyr de l’érudition », « Un fou d’écriture et de typographie ». La vie de F. Michel est marquée par des drames privés (l’emprisonnement de sa mère dans son enfance, une fausse accusation de viol à Londres, sa santé fragile, les déboires de son fils), par des déconvenues répétées (échec à l’entrée de la toute nouvelle École des Chartes, échec de ses diverses tentatives pour obtenir une situation officielle stable qui le satisfasse, bien qu’en 1839 il eût obtenu un poste de professeur à l’Université de Bordeaux – alors qu’il n’avait lors de sa nomination que le baccalauréat –, son enseignement se révéla catastrophique et aboutit à terme à son départ en 1869), et surtout par une absence de reconnaissance scientifique sûre (ses travaux ne firent jamais vraiment autorité)…
https://www.cairn.info/revue-medievales-2016-1-page-277.htm
à Madame ou Monsieur lmd
Vous écrivez : « «Je dois d’abord confesser avoir été professeur de Lettres toute ma vie, etc. ». Charoulet, prenez-vous votre auditoire pour un ramassis d’imbéciles ? cela fait des années vous présentez vos commentaires avec cet exorde. »
Explication. Facebook exhume pour votre serviteur ces lignes écrites il y a plusieurs années. Et je les republie telles quelles…sans vous prendre pour des andouilles, croyez-le bien.
3j, bien aimé votre blague sur l’inconvenient d’être Cioran et le Pensum du blogapassou…je m’arrêterai là pour d’évidentes raisons mais n’en pense pas moins…
Dites moi, Stendhal est bien un pseudo, non? Un nom de plume, quoi, comme il existe des noms de clavier, type Christian, Moog, Yamaha…
En réalité Canavaggio n’était qu’un simple spécialiste français (et pour des français) de Cervantes, un prof d’espagnol qui n’a fait que piquer tout ce qu’il savait sur lui dans les investigations des vrais « cervantistas » espagnols et sud-américains.
—
Les shakespeariens britanniques, irlandais, américains, australiens et canadiens font preuve de davantage d’humilité, qui accueillent avec beaucoup d’intérêt et de respect les travaux de leurs collègues français, tels Richard Marienstras (1), Dominique Goy Blanquet (2) & François Laroque (3) pour ne citer qu’eux.
Shakespeare, qui n’a écrit que deux pièces, comme chacun sait, est universel et tout le monde est invité à en dire des choses intéressantes & à les partager, quelles que soit le pays ou la langue. L’Angleterre n’a pas le monopole du Barde, loin de là. Voir extraordinaire Shakespeare notre contemporain, du Polonais Jan Kott, bien sûr traduit dans la langue de George Wilson Knight.
(1)New Perspectives on the Shakespearean World. Cambridge University Press
(2) Shakespeare in the Theatre: Patrice Chéreau, The Arden Shakespeare
(3)Shakespeare’s Festive World: Elizabethan Seasonal Entertainment and the Professional Stage, Cambridge University Press
l’extraordinaire….
oui, Christian Duclavier était le deuxième pseudo qu’avait choisi Henri Beyle au cas où Standale ne serait pas bien passé à la poste héritée, Bàv
Mais si, Charoulet, c’est prendre vos interlocuteurs pour des imbéciles que de leur refiler sans autre aménagement les commentaires que vous faites sur tel ou tel blog ; je suis mortifié à l’idée d’être confondu avec un lecteur de Bilger.
Kierkegaard et le pseudonyme. Une figure de la vérité
Jean-Daniel Causse
Dans Études théologiques et religieuses 2013/4 (Tome 88), pages 549 à 557
a pseudonymie occupe une place centrale dans l’œuvre de Kierkegaard. La question est de savoir ce qui en fait – sous l’aspect du « faux » – une catégorie décisive de la vérité.
https://www.cairn.info/revue-etudes-theologiques-et-religieuses-2013-4-page-549.htm
. Dans l’œuvre de Kierkegaard, on trouve une quinzaine de pseudonymes (Climacus, Johannes de Silencio, Constantin Constantius, Hilarius, etc.), mais en réalité le nombre importe peu. Quel qu’en soit le nombre, en effet, l’idée centrale est que le processus pseudonymique n’a pas de fin. On peut toujours forger de nouvelles identités pour représenter d’autres formes de l’existence. Le pseudonyme est le contraire d’un ensemble fermé. Il est le multiple des figures possibles de soi.
On peut toujours forger de nouvelles identités pour représenter d’autres formes de l’existence. Le pseudonyme est le contraire d’un ensemble fermé. Il est le multiple des figures possibles de soi.
C’est exactement ça, et alii.
Merci pour ce texte.
Le pseudonyme est d’abord intimement lié à une face tragique de l’existence de Kierkegaard lui-même. Les pseudonymes interviennent sur toile de fond de la mélancolie dont Kierkegaard dit souffrir depuis l’enfance, depuis toujours peut-être, qu’il a fini par considérer comme une compagne et même comme une part inséparable de son être [5]
[5]
Cf. Søren Kierkegaard, Point de vue explicatif de mon œuvre…. La mélancolie kierkegaardienne n’est pas une posture romantique ; elle est un mal profond, sans raison apparente, sans cause visible, qui produit le sentiment d’être vide de tout. Le mélancolique habite le monde sans y être et existe comme un spectateur de lui-même [6]
[6]
Je développe ce thème dans « Kierkegaard, le christianisme et…. Il y a dans la mélancolie une perte de soi, une absence à soi-même ou, dit Kierkegaard dans une page de son Journal, une impossibilité de me dire « “tu” à moi-même au sens le plus profond [7]
[7]
Søren Kierkegaard, Journal II, Paris, Gallimard, 1955, p. 97. ». C’est ce qui fait, ajoute Kierkegaard, qu’« entre la mélancolie et ce “tu” il y avait tout un monde imaginaire que j’ai en partie épuisé dans les pseudonymes [8]
[8]
Ibid. ». Le pseudonyme kierkegaardien est donc un substitut provisoire du « je ». Il vient prendre la parole sur un théâtre imaginaire à la place d’un sujet qui s’est absenté du lieu de sa propre existence. Le pseudonyme a donc d’abord pour fonction de tenir le rôle de celui qui, ayant déserté la scène du monde, a pris la place du spectateur de lui-même. Kierkegaard se décrit – toujours dans un registre théâtral – comme un « souffleur à la troisième personne », anonyme, une sorte de voix impersonnelle qui ne dit pas son texte, mais qui veille sur le texte d’un autre [9]
[9]
Søren Kierkegaard, Post-scriptum définitif et non scientifique….
et Dieu:
L’incognito renvoie à une christologie : Dieu est l’incognito et c’est cela la révélation. On a ici une différence nette avec le pseudonyme parce que si Dieu vient en se cachant, sans qu’on le reconnaisse, sous la figure d’un serviteur, il ne s’agit pas d’un simulacre. L’incognito est une théologie de l’incarnation. Dans les Miettes philosophiques, Kierkegaard prend l’image d’un roi qui, pour savoir si une jeune fille pauvre l’aime pour lui-même ou en raison de son statut, met un vêtement de mendiant : est-ce qu’elle va m’aimer si je la leurre en lui faisant croire que je suis un mendiant alors qu’en réalité je suis un roi ?
Klee quotidien :
La maison jaune, 1914
à lmd
Fréquentez-bous le blog de Bilger ? Non ? Vous parlez dans le vide. Moi je commente depuis six ans tous les jours et je connais chacun. Il y a deux ou trois idiots et une vingtaine d’hommes et de femmes remarquables, dont plusieurs ont des relations amicales avec moi.
Je me garderai bien de critiquer les
commentateurs d’ici, que je connais peu et, si j’ai bien compris, sont tous anonymes.
On peut penser par ailleurs que Carnavaggio a joué un rôle dans la diffusion de chercheurs étrangers vivants, dont en effet Ginzburg. Et que Benassar( Bartolome?) n’est pas l’imbécile heureux dont P75 nous brosse le portrait. Il fit naguère un Colloque sur l’ Espagne au XVIIeme siècle tout à fait décent. MC
suisj également mortifié,
Se demander quand même si les pseudos de Kierkegaard n’ont pas à voir en tout ou partie avec des spirituels. C’est le cas de Climaque, de Jean le Silentiaire, et peut-être d’ Hilarius ( non Hilare mais Hilaire!). Auquel cas ces avatars méritent d’être étudiés pour l’homme à quoi ils renvoient. MC
Je vous vais vous dire quelque chose, à propos de celui qu’on nomme Kierkegaard : Kierkegaard était le pseudonyme de Kierkegaard lui-même. Il faut de l’entraînement pour le lire, aurait Tzara. Kierkegaard avait du mal avec Kierkegaard, sur le modèle de Spinoza ne comprenant rien à sa prose. D’où le pseudo, qui rend inaudible toute son oeuvre signée Kierkegaard. C’était la vérité sur un surnom identique au nom. Bonne soirée !
Je n’ai jamais fumé un joint de ma vie, alors que les tentations ne manquaient pas dans ma jeunesse.
Vertu ? Non, j’avais les apocalypses poétiques de James Graham Ballard en lecture – et des références picturales qui valaient bien Bacon …
J. G. Ballard – Le Monde Englouti/Sécheresse
en effet, MC, Bartolomé et Lucile dont j’ai connu un temps les travaux
https://journals.openedition.org/framespa/7465
grâce à un autre couple d’historiens de leurs amis, plus régulièrement fréquentés dans mon labo durant les années 80 : Yves et Nicole Castan, une bien belle époque fructueuse en historiographie régionaliste.
Les avez-vous connus vous-même, ou à défaut, leurs travaux sur les sensibilités populaires de civilités en Languedoc au 17e ? Bàv,
Langue française
« se résumer »
Réponse à plusieurs : Ni Thomas, ni Colin, ni Bénac, ni Dupré ne parlent de « se résumer’ comme d’une incorrection.
Le grand Robert y consacre plusieurs lignes avec une citation de Martin du Gard, mais, comme ce n’est pas numérisé, je ne fais aucun copié-collé
(ou copier-coller).
Dans le juge de paix , le TLF informatisé on trouve :
« A. Empl. pronom. réfl. Reprendre en peu de mots ce qu’on a dit. Résumons-nous. Je me résume donc et je dis, qu’il est dans la nature du verbe d’avoir trois modes (DESTUTT DE TR., Idéol. 2, 1803, p. 199). »
Dans le dictionnaire de l’Académie française, ( assez bonne autorité), dernière édition, tome 3, notre verbe n’apparaît pas encore (Maq-Quo). J’achèterai le quatrième et dernier tome, dès qu’ils sera mis en vente.
Je ne pense pas que « se résumer » y sera décrié.
On m’a cherché noise assez à l’étourdie, je crois.
Ne pas hésiter, disais-je.
« Sculpter, écrire… C’est peu dire que ce roman se distingue par la fête de l’imagination à laquelle il nous convie. »
C’est ne rien dire en effet de cette falsification historique et grossière à propos d’une famille qui a existé, qui existe toujours, et ce qu’en a fait JB Andrea.
Il faut croire que le biographe est nettement moins pointilleux dès lors que la famiglia est assez loin des intrigues parisiennes ?
J’y reviendrai, et ce sera la fête à Jean Ba !
En ouverture :
« Ni avec toi ni sans toi. Air connu mais pas reconnu lorsqu’il est revisité par un écrivain assez habile pour donner plus de force encore à leur relation amoureuse en lui conservant son caractère platonique. »
Il y a ici un problème. Et il est de taille !
Que Jean Ba nous raconte des histoires, -comme on dit nous raconte des conneries- passe encore, mais là il y a tromperie manifeste.
On a passé l’âge de lire Riquet, sauf si c’est A Nothomb qui s’y colle, évidemment.
Sinon, vous avez vu ce film sur un nabot et une princesse (Efira, formidable tout le temps) ?
https://img.lemde.fr/2016/05/03/118/395/995/663/800/0/75/0/e095334_19984-1fh7eft.jpg
Excellente initiative SV, je n’avais pas eu le temps d’en lire la critique à l’époque. Il faut dire qu’alors, victime des dérives de la ebeat’ je fumais pas mal d’herbacées. Mais un jour, toute cette jeunesse prit fin quand je fis l’expérience d’un bad trip au LSD, tel le Foucault moyen. Je ne m’en suis pas vanté durant longtemps, la honte… Bàv,
Ici, 41° C à l’ombre dehors. Nous brûlons. A l’intérieur, supportons la « fraicheur » des 28. De la lecture à la place des piscines, que voulez-vous faire d’autre ? Guère plus de trois pages, et encore ce matin, avant la RDL… Heureusement, nous n’avons pas mission d’aller chercher les gosses à l’école @ 16.30, dans un quart d’heure. Il est des vies plus difficiles (ce 4.09.23)
*** Une chaude pensée pour Axel Bogousslavsky, également parti récemment chez les Justes. Il enchanta souvent mes soirées théâtrales à Paris.
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/08/28/le-comedien-axel-bogousslavsky-est-mort_6186850_3382.html
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