de Pierre Assouline

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La République des livres
De quelques romans de la rentrée  (3)

De quelques romans de la rentrée (3)

Il y a deux ans, son Murnau des ténèbres avait été remarqué. Nicolas Chemla y révélait déjà un certain attrait pour les messes noires et compagnie. Avec L’Abîme (304 pages, 21 euros, Le Cherche-midi), titre qui doit peut-être à un fameux aphorisme nietzschéen (« Celui qui combat des monstres doit prendre garde à ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme, l’abîme regarde aussi en toi », traduction de Cornelius Heim), il va plus loin et s’enfonce dans un univers de mysticisme et d’ésotérisme. On y suit la descente aux enfers d’un Américain plongeant irrésistiblement dans des abîmes sexuels made in backrooms, envoûté par la contemplation de la Melencolia de Dürer et l’écoute des Leçons de ténèbres de Couperin, hypnotisé par la promesse d’extases au long de pratiques de plus en plus extrêmes, hanté par les corps et les hommes d’un soir. Tout en se gardant bien de verser dans le roman cultivé, le narrateur a beaucoup lu et nombre de pages se déploient à l’ombre du Huysmans de Là-bas. Il est de pires inspirations, d’autant que Chemla se garde bien de tout « à la manière de » qui eut été du pire effet bien que son narrateur soit possédé par un Horla. Sans être mâtinée de décadentisme dix-neuvièmiste, l’écriture en est séduisante ce qui est une prouesse dans une enquête policière sur une mort suspecte dans un milieu assez glauque, par delà le bien et le mal. L’incipit est déjà un éloge de l’art du roman : « Il faut s’imaginer… ». A une époque où les frontières s’estompent durablement entre la prose d’imagination, le témoignage et l’essai, ce n’est pas superflu.

En cette rentrée, les souvenirs d’enfance remontent comme jamais. Ils sont partout sans même prendre la peine de se masquer de fiction. Dans Le plus court chemin (256 pages, 19,50 euros, Verdier) d’Antoine Wauters, qui fut, lui, non seulement remarqué mais loué pour son magnifique Mahmoud ou la montée des eaux, révélation confirmée peu après par la qualité de ses nouvelles réunies dans Le Musée des contradictions, ce sont cette fois des éclats de réminiscences traversés de fulgurances : « L’idée folle de tout type qui écrit ? Etre heureux sans le secours des mots ». Un puzzle. « Papa… maman… ». Je l’avoue, j’ai du mal avec ces adultes qui parlent ainsi. Je pensais que c’était une affectation typiquement aristos&grands bourgeois, mais je m’aperçois que même chez les paysans… Tout aussi exaspérant. Et ici en prime : « pépé, mémé… » et même « papou… » ! Ses parents lui disaient toujours « Suis ta pente… » sans aller jusqu’à y adjoindre le complément de Gide : « … pourvu que ce soit en montant ». Et pourtant, ce récit gouverné par un complexe de campagnard, m’a beaucoup touché.

« L’écriture vient toujours après. Après la fracture. Après la faille. Quand vient le manque »

L’enfance, tout ce qu’il écrit vient de là, quitte à courir le risque d’être taxé de naïveté à la façon d’un Douanier Rousseau. « Aussi loin que je m’en souvienne… » : l’expression revient plusieurs fois dans le recueil et elle aurait pu l’intituler. L’auteur touche par son refus obstiné et pathétique, de livre en livre, de ne pas trahir l’enfant qu’il a été. Il restera à jamais le petit-fils de ses grands-parents. C’est tout le sens de cette plongée dans un village wallon dans les années 80. Inventer, créer, imaginer, bref faire œuvre de fiction l’intéresse désormais beaucoup moins que documenter les traces de son enfance dans les Ardennes belges sur le plancher des vaches en quête du jour où tout a bifurqué. Le moyen le plus sûr d’accéder à l’universel. Il oscille en permanence entre la peine et la joie, son moyen d’échapper à la nostalgie et partant à la mélancolie. Certaines pages, constituées parfois d’une poignée de lignes ou d’un seul paragraphe, sont guettées par la grâce. Là où d’autres s’émerveillent, lui préfère s’étonner. Il dit écrire pour rester nombreux. Son texte se lit au fond comme une méditation, heureusement peu bavarde, sur le silence. Humble et profond sans jamais cesser de parler de soi. Voilà un écrivain qui impressionne par sa sensibilité et la coulée de prose poétique qu’elle suscite. Elle dégage une vibration commune à nulle autre.

Ecume (416 pages, 21,90 euros, Equateurs) de Véronique Bergen est à mes yeux le roman le plus gonflé de la rentrée. Car il y a un vrai pari narratif, une vraie prise de risque. L’auteure, poète, essayiste, philosophe belge, écrit comme un moteur à explosions- ce que le titre ne rend pas tant il est apaisé, trop pour un livre aussi somptueusement sauvage. Des chapitres de deux ou trois pages chacun, charnels, sexués, radicaux, parfois violents pour établir trois récits de vies parallèles qui finissent par s’entrecroiser sur des lignes marines puisque la mer est leur oxygène : celui d’Ismaël à travers les océans à bord de « La Mirabelle », celui de l’escort-girl Anaïs de port en port non sans rappeler celle du Genet de Querelle de Brest, celui des cétacés. Avec en toile de fond le fol acharnement des hommes à détruire les mers, ce bien commun, et Moby Dick en fil rouge dans un roman chahuté comme un océan en colère.

(« Oeuvre de Mark Rothko », exposition à partir du 18 octobre à la Fondation Louis Vuitton ; détail de « Melencolia I », burin sur cuivre » d’Albrecht Dürer, 1514, Metropolitan museum fo Art) 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

723 Réponses pour De quelques romans de la rentrée (3)

rose dit: à

L’ésotérisme est le mot qui convient pour qualifier Gustave Moreau romantique comme Gaspard Friedrich mais penchant vers l’ésoterisme, au sujet de cette femme aux cheveux très longs.

rose dit: à

Chez Paul, dans Ondine

Alexia Neuhoff dit: à

abîmes sexuelles / sexuels
révélation confirmée peu après [par] la qualité de ses nouvelles
ce sont cette fois des éclats de réminiscences traversées de fulgurances / traversés
et elle l’aurait pu l’intituler / et elle aurait pu l’intituler
Là où d’autre s’émerveille / d’autres s’émerveillent
trois récits de vie parallèles / vies

rose dit: à

Très beau billet. Merci Pierre Assouline.

Passou dit: à

Merci Alexia pour ces corrections bienvenues…

D. dit: à

Une autre habitude malheureuse se répand : remercier un autre conducteur (ayant par exemple gracieusement cédé un passage) par l’usage des feux de détresse pendant quelques secondes.

C’est absolument interdit. Les geux de détresses sont un signal donné aux autres conducteurs pour ralentir de façon réflexe, se focaliser sur l’analyse d’une situation de danger et adopter en réponse le comportement le plus adéquat.

On utilise les feux de détresse uniquement en cas de défaillance du véhicule, en cas d’arrêt sur une file, ou pour signaler un ralentissement brutal du trafic au véhicule suivant derrière, lors de manoeuvres à caractère obligatoire présentant un caractère dangereux (ex : recul sur une certaine distance dans une voie) ou encore en cas de pluie diluvienne pour augmenter la visibilité du véhicule circulant à vitesse considèrablement réduite, jusqu’à son stationnement en toute sécurité hors voie.

En aucun cas des feux de détresse ne doivent être actionnés pour communiquer un remerciement ou toute autre message.

Jazzi dit: à

« Melencholia » (2011) n’est pas le plus beau film de Lars van Trier.
Le plus beau, c’est plutôt celui-ci : « Breaking the Waves » (1996).

Jazzi dit: à

Lars vOn Trier

Samuel dit: à

Pourquoi même Jacques Attali pense aujourd’hui que « l’Europe est une passoire » ?

renato dit: à

Melencolia I, Albrecht Dürer ; Melancholia, Lars von Trier.

Samuel dit: à

Pourquoi les écrivains quand ils passent à la télé ont l’air de souffrir et font la pose tragique pour paraître plus crédibles ?

D. dit: à

Cette notion de roman de la rentrée, donc de saison, m’exaspère au plus haut point.
Les saisons correspondent à des variations d’ordre cosmologique. Elles concernent l’astrophysique, la géographie puis, indirectement, la botanique, la zoologie. J’en oublie peut-être. Il n’y a pas lieu qu’il y ait une saison de rentrée pour les romans. Sinon ça veut dire que l’on procède par rétroplanning : pour que les romans sortent des presses à telle date, il faut avoir enclenché un processus en amont, le début du processus étant de se mettre devant la feuille blanche.
Qu’est-ce que c’est que cette blague ? On se met devant sa feuille blanche quand on beut et on termine quand on beut tout pareillement. On s’en fout de la rentrée.

B dit: à

A signaler le prix mondial cino del duca 1969 , l’agression, une histoire du mal de Konrad Lorenz.

Jazzi dit: à

Et la rentrée des classes, il y a longtemps que c’est fini pour nous, D. !

(Merci pour cette correction bienvenue, renato.)

Jazzi dit: à

Qu’est-ce qui ne t’exaspère pas, D. ?

Chantal dit: à

Merci pour ce billet focus ea sur deux auteurs belges en ce jour de la fête de la communauté française de Belgique !

renato dit: à

Ce soir (mercredi 27 septembre) à partir de 19h45, retransmission du Lac des Cygnes, chorégraphié par Rudolf Noureev sur musique de Pyotr Ilyich Tchaïkovski, dirigé par Koen Kessels.
On peut suivre le spectacle en streaming, en la louant en HD ou en 4K à partir de 9,90 €, sur http://www.lascala.tv. Après la diffusion en direct, la vidéo restera disponible à la demande jusqu’au 4 octobre.

https://lascala.tv/it/evento/94e62f3f-ab0a-4f88-b22c-30795401177e/

closer dit: à

Vive la Belgique!

closer dit: à

L’exposition de gravures au Petit Palais est absolument superbe. Je ne sais pas si c’est elle qui a inspiré Passou pour sa gravure de Dürer.

Elle a été rendu possible par la passion des frères Dutuit, qui ont réuni une collection fabuleuse de Dürer, Callot, Rembrandt, Goya…Y courir!

Quant à Rothko, j’y courrai aussi, bien que la Fondation Vuitton ne m’inspire pas particulièrement.

Samuel dit: à

Pourquoi du jour où l’homme a conquis son intelligence, ses malheurs ont commencé ?

D. dit: à

Non on ne peut pas dire ça. Il y a de bonnes frites c’est vrai, mais ça ne suffit pas.

Samuel dit: à

Pourquoi plus l’homme s’éloigne de la simple brute, plus il est malheureux ?

Samuel dit: à

Pourquoi deux êtres qui s’aiment ne commencent et ne finissent jamais de s’aimer dans le même moment ?

closer dit: à

« TRIBUNE – L’écrivain a voulu croire Emmanuel Macron lorsque ce dernier promettait qu’il se tiendrait toujours du côté des Arméniens. Encore une fois – peut-être la dernière -, Sylvain Tesson a décidé de s’adresser à lui.

Les 19 et 20 septembre, l’Azerbaïdjan a lancé une nouvelle fois son armée suréquipée à l’assaut des villages et des villes d’Artsakh/Haut-Karabakh. En vingt-quatre heures, plus de 200 Arméniens ont été tués, et au moins 400 blessés, poussant les autorités locales à déposer rapidement les armes. Depuis, plusieurs milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, de vieillards ont pris la route de l’exode pour l’Arménie dans des conditions effroyables. Une épuration ethnique en bonne et due forme: dans quelques jours, 120.000 Artsakhiotes auront sans doute quitté leur terre, mettant fin à deux mille cinq cents ans de présence arménienne dans cette région montagneuse christianisée dès le Ve siècle.

Chaque jour apporte son lot de récits de pillages, de tortures, de crimes de guerre dignes des pires conflits de la fin du XXe et de celui de l’Ukraine. Et pourtant. Face à cette barbarie, aucun pays occidental n’a daigné intervenir ni même condamner formellement ni…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 89% à découvrir. »

Ignoble inertie de nos élites, à de rares exceptions près, et de nos gouvernants devant ce drame qui touche un peuple déjà martyrisé.

Samuel dit: à

Pourquoi selon le grand romancier anglais Thomas Hardy, l’homme et la femme étaient victimes, au Jardin d’Éden, d’un sentiment de solitude morale absolue, incommunicables l’un à l’autre ?

B dit: à

Closer, la fondation m’a l’air pas mal, que lui reprochez vous, son coût? Sa forme m’a fait penser à une rose des sables. Je ne m’y rendrai peut-être jamais ( Paris est trop cher et je m’y sens plus mal encore qu’ailleurs), visitez la pour moi et prêtez moi vos yeux.

Samuel dit: à

Pourquoi le bête et naïf Sylvain Tesson demande a Macron d’intervenir pour l’Arménie alors que la France va quitter piteusement le Niger ?

closer dit: à

Je manque de sympathie pour ce lieu que je trouve arriviste et m’as-tu-vu. Mais j’y vais de temps en temps et j’irai voir Rothko pour votre compte en plus du mien…

closer dit: à

Tesson ne demande pas à Macron d’intervenir militairement comme au Niger! Mais de faire un ramdam international à l’ONU et ailleurs et, pourquoi pas, d’aller là-bas, comme Sarkozy était allé en Géorgie…

closer dit: à

La retraite du Niger est d’autant plus piteuse que Macron avait commencé par rouler des mécaniques en disant que notre ambassadeur et nos troupes ne bougeraient pas.
Incorrigible matamore!

Bolibongo dit: à

Merci Passou pour cette reproduction d’ une magnétique et magnifique toile de Rothko!

Premier résultats de la vente, premier jour, de Gérard Depardieu.
Magnifique collectionneur!
( Autre chose que le Raoul Dufy d’ Alain Delon!)

D. dit: à

Sous Macron, la politique internationale de la France est aussi catastrophique que honteuse.
Sous Sarkozy, on avait vu aussi…
Et le coup du commandement intégré de l’OTAN par ailleurs. Ça à super bien arrangé les choses, hein ?
Quant à Hollande il n’avait rien foutu quasiment, politique restée dans des couches pleines de pipi et de caca.
Voilà où on en est. Alors accuser les Russes…oui bien sûr qu’ils agissent, influent, fragilisent. Mais ils profitent surtout des incapables aux commandes.

B dit: à

de toutes façons, je ne comprendrais rien à Rothko sauf peut-être si quelqu’un d’éclairé et patient me fournissaient de quoi percevoir son œuvre autrement qu’avec beaucoup de perplexité chromatique , je ne crois pas qu’une telle personne existe.

B dit: à

me fournissait

Bolibongo dit: à

L’ article du Figaro est un peu fielleux lorsqu’il évoque, avec lien, le procès pour viol attenté au comédien.
Quel rapport avec la vente sinon de perversement suggérer qu’ il vendrait ses œuvres d’art pour payer ses avocats et compenser les périodes de non tournage à cause de son boycott concernant cette affaire de citation en justice?

Bolibongo dit: à

B dit: à

de toutes façons, je ne comprendrais rien à Rothko sauf peut-être si quelqu’un d’éclairé et patient me fournissaient de quoi percevoir son œuvre

B,
Vous devriez lire les commentaire circonstanciés que fait l’écrivain et romancier Michel Butor à propos des tableaux de Rothko exposés en permanence dans une chapelle de Houston. Le commentaire du gardien de ce temple laïc est très instructif, rapporté par Michel Butor.
( J’ essais de trouver la référence exacte dans ma bibliothèque!)

Bolibongo dit: à

Chez Rothko, il y a comme une lente et progressive « apparition du voir « .
Et on peut se noyer le regard dans ses toiles.

B dit: à

BlB, j’ai son livre – Ecrits sur l’Art , je tenterai d’y voir sans me noyer.

MC dit: à

Il doit s’agir de la collection de Menil, mais j’ignorais que Michel Butor en avait commis un commentaire. MC

D. dit: à

Lemaire a raisin de taxer les sociétés d’autoroute et de gestion d’aéroports. Mais je ne comprend pas qu’il ne taxe pas les billets d’avion qui pour la plupart correspondent à du loisir onéreux et néfaste à la planète.

lmd dit: à

B, pour voir (comprendre) les peintures de Rothko : avez vous un grand écran ? Le plus grand possible ; cherchez les innombrables peintures disponibles sur internet, sélectionnez la façon de voir la peinture seule sans rien d’autre, agrandissez la sur votre écran le plus possible ; essayez avec les autres peintures disponibles ; fouillez. Isolez, agrandissez, essayez avec celle d’à coté ; encore une autre ; encore. Ne négligez pas de regarder attentivement l’écran ; vérifiez si vous distinguez où commence la bordure, où finit, si elle finit, la couleur.
Vous aurez alors fait vous-même une partie du parcours.
Ne comptez que sur vous.

lmd dit: à

Je lirai peut-etre Ecume (416 pages, 21,90 euros, Equateurs) de Véronique Bergen. Par amitié pour ceux qui ont Melville dans leur champ de vision.

D. dit: à

Je suis jamais content et si vous n’en êtes pas content il faudra vous en contenter ou pas.

D. dit: à

La Belgique, il faudrait l’envahir. Pas que elle, mais elle entre autres.

renato dit: à

Avant de devenir non-denominational, la Rothko Chapel avait été conçue comme catholique, et les de Menil (Dominique de Menil née Schlumberger était protestante et s’était convertie au catholicisme à la suite du mariage avec Jean Menu de Ménil) avaient cru que le serait restée par l’influence des voyages en Italie sur la Weltanschauung de Rothko : le sens de la mesure et de l’équilibre que lui avaient transmis sa visite à la Biblioteca Medicea de Florence, l’œuvre de Michel-Ange, mais aussi les bleus de Beato Angelico ou la cathédrale byzantine de Santa Maria Assunta de Torcello.
Mais le désir de transcendance agitait encore les Seagram Murals s’était désormais éloigné, la perspective devenait celle de la « pure immanence du temps ». La tentative ne pouvait ne pas échouer, car Rothko ne disposait apparemment pas des modalités théoriques et culturelles nécessaires pour une véritable synthèse, qui ne pouvait consister ni dans la « lumière sombre » des kabbalistes ni dans la « lumière cachée » de la mystique juive, mais aussi chrétienne.
D’après le critique Dore Ashton, il est probable que la rencontre de Rothko avec le poète Stanley Kunitz a été un moment important au cours de cette période (« les conversations entre le peintre et le poète ont alimenté l’entreprise de Rothko », dit Ashton). Kunitz voyait en Rothko « un primitif, un chaman qui trouve la formule magique et y conduit les gens ». Pour Kunitz, la grande poésie et la grande peinture sont toutes deux « enracinées dans la magie, l’enchantement et l’envoûtement » et sont, au fond, éthiques et spirituelles.

renato dit: à

transcendance QUI agitait

renato dit: à

AIT été

Marie Sasseur dit: à

Rothko ça rime un peu avec peinture pour gogos. Il suffit d’y  » croire « .

et alii dit: à

@le procès pour viol attenté au comédien.
ne serait-ce pas procès intenté au comédien ?
«  »Intenter » signifie prendre l’initiative d’engager une action judiciaire (un « procès »)

et alii dit: à

« 1. Faire une tentative criminelle contre quelque chose : Attenter à la vie d’autrui. « 

renato dit: à

Tous ceux avec qui j’ai parlé parmi ceux qui avaient côtoyé Rothko les derniers mois avant son suicide se souvenaient de sa faiblesse et de sa de fatigue ; qu’il vivait mal cet état nonobstant le nouvel atelier équipé de poulies, et les deux assistants qu’il avait engagés.

D. dit: à

Des menhirs ?

Phil dit: à

Le Murnau des ténèbres de M. Chemla était bien éclairant sur la fin du réalisateur de Tabou. Documenté et pas romancé, parfaite introduction pour rétrospectives.
A titiller le pinceau, ça cause beaucoup peinture et déprimettes sur votre prestigieux blog, dear passou. Comme on disait à la guerre, Kopf hoch !

Rosanette dit: à

Jazzi
d’accord avec vous pour « breaking the wawes » un grand film que j’avais fort apprecié et même chroniqué en son temps dans la feuille de chou a laquelle j’ai donné quelques critiques de cinéma.
J’avais surtout été sensible à la force avec laquelle le cinéaste avait rendu la pesanteur de la chape de plomb religieuse qui, sur cette lande désolée, pèse sur les sentiments et les comportements de la population

Alexia Neuhoff dit: à

Rothko a fini par faire don des Seagram Murals (dont a parlé renato) à la Tate Modern. Ils y sont magnifiquement exposés dans une sorte de pénombre, ce qui constitue -hors cohue, évidemment- une expérience singulière et émouvante.

renato dit: à

lmd, je un 27 pouces, certes on peut bien regarder des œuvres, mais rien ne vaut le contact direct dans une belle lumière.

B dit: à

D, est-ce que c’est un mot de passe pour entrer dans une société secrète comme le KKK ou la secte de eyes wide shut? Un menhir? et hop c’est parti pour une bonne soirée ? Une boisson dans un verre monumental? Votre pierre à l’édifice culturel chaque jour ici augmenté d’un étage?

Marie Sasseur dit: à

Je ne comprends pas cette phrase :
« Inventer, créer, imaginer, bref faire œuvre de fiction l’intéresse désormais beaucoup moins que documenter les traces de son enfance dans les Ardennes belges sur le plancher des vaches en quête du jour où tout a bifurqué. Le moyen le plus sûr d’accéder à l’universel. »

C’est l’histoire d’un fils de paysans wallons qui a migré de classe sociale ?

Marie Sasseur dit: à

Je ne comprends pas que cette phrase passe comme une lettre à la poste :
« Nicolas Chemla y révélait déjà un certain attrait pour les messes noires et compagnie »

Cet auteur est dans la revendication, celle droit au mystère, ici celui d’un effondrement psychique, par opposition à une époque où dit-il, tout est plat et prévisible.
A une époque où les sectes prospèrent sur l’ignorance élevée au rang de grand art, et la perte de repères, en passant par toute une économie de développement personnel, cette entreprise litteraire pourrait être donner lieu à un honnête téléfilm , si l’ambition de l’auteur n’était pas de promouvoir l’obscurantisme.
Et pour moi, c’est insupportable.

Marie Sasseur dit: à

pourrait peut-être

Marie Sasseur dit: à

Rothko cherche des fidèles pour remplir sa chapelle.
Là aussi, c’est l’intention qui compte.

Marie Sasseur dit: à

il y a des séries sans , et tout dans ce billet est hors de mes intérêts, fallût-il encore en éprouver le pourquoi, de cette exaspération.
Quant au « roman le plus gonflé de la rentrée », la baleine qui se prend pour un cachalot ou l’inverse, échoué sur le 7ème continent, on dira que cétacé tout ces trucs en tocs.
A mardi, j’attends Madeleine.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

à D. qui s’attriste devant le spectacle affligeant offert par les étudiants étrangers qui utilisent le métro parisien.

Je ne l’ai pas pris depuis des lunes, comme disaient les Algonquins. Les foules m’ont toujours indisposé. Sauf peut-être si les hommes portent le smoking. J’écris bien «peut-être» …

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

«L’auteure… l’escort-girl…»

Je ne suis donc pas tenu à l’horrible «autrice» puisque monsieur Assouline l’ignore ! Quant à «escort-girl», j’aurais préféré simplement «escorte» jusqu’à ce que je me souvienne que le mot est du genre féminin mais qu’il comprend le sexe masculin, comme brute, recrue, estafette, arrière garde, avant garde, mots plutôt militaires, non ?

Donc, une escorte peut être un garçon. Évidemment, «escorte masculine» pour décrire un mec prêt à se laisser aller à une partie de jambes en l’air dûment tarifée est trop long. «Escort-girl» est plus tendance, étant anglo-saxon. Comme si nos p’tites Françaises en étaient incapables …

renato dit: à

Escort (activité) :
« Le terme « escort », importé de l’anglais, désigne une certaine catégorie de prostituées, plus précisément les personnes prostituées n’exerçant pas sur la voie publique, leur activité relevant dès lors de la prostitution d’intérieur, dite « indoor ».
Cette expression désigne aussi bien les hommes, les femmes ou autres : on peut parler, selon le genre de la personne concernée, d’« escort-girl » ou d’« escort-boy ». La définition se confond avec le terme plus ancien de « call-girl », qui désigne plus précisément les prostituées dont le premier contact avec leurs clients se fait par téléphone. »

Wiki

closer dit: à

Le terme « escort » suppose une certaine qualité de la personne en question, notamment celle de pouvoir être vue en compagnie du client dans des lieux publics, sans l’obliger à se planquer derrière un journal ou la carte du menu…

et alii dit: à

@renato
Où l’on rencontre des insectes mélomanes.
Artips Arts
Eh oui, depuis une dizaine d’années, le collectif Tout reste à faire leur offre une nouvelle vie. Grâce à ce trio d’artistes, les instruments se transforment en grands insectes animés !

Artips Musique

et alii dit: à

Un dictionnaire d’argot moderne, de mots déversés et vulgaires (1860)
deuxième édition augmentée du Dictionary of Modern Slang, Cant, and Vulgar Words de John Camden Hotten (1860).
bonsoir !

et alii dit: à

Grand choix de pipes en écume de mer sur Smoking.fr
Vous êtes à la recherche d’une pipe Bouddha en écume de mer ou encore le

rose dit: à

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https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/09/28/programmation-des-finances-publiques-elisabeth-borne-declenche-le-49-3-a-l-assemblee-nationale_6191320_823448.html

En cette rentrée politique, l’exécutif ne faisait pas mystère de nouveaux recours à l’article 49.3. Mercredi 27 septembre au soir, alors que le projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP) devait commencer à être discuté en séance à l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne a déclenché depuis l’hémicycle cette disposition prévue par la Constitution, qui permet au gouvernement de faire adopter un texte sans vote.

« Aucun groupe n’est prêt à voter ce texte essentiel à notre pays. Ce texte a déjà été rejeté en première lecture. Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque », a déclaré la première ministre peu avant minuit, au terme de débats démarrés à 21 h 30.

Elisabeth Borne a défendu un texte de « responsabilité », en matière de « souveraineté », de « clarté », vis-à-vis de la « transition écologique » et des « engagements européens » de la France.

rose dit: à

sans l’obliger à se planquer derrière un journal ou la carte du menu…

Ne pas prendre le temps d’attendre qu’elle ouvre la bouche.

et alii dit: à

TENTATIVE de « réflexion » sur
« . Et pourtant, ce récit gouverné par un complexe de campagnard, m’a beaucoup touché.
la contradiction, même en pensant P.ASSOULINE face aux protagonistes du « récit », ne s’impose pas à moi comme devant être soulignée de ce « mais » ,alors que j’ai de plus en plus de mal avec les « pépés », et autres tontons et « tatie »,comme avec bien des tutoiements, même s’ils de s’adressent pas à moi, sauf d’un tres jeune enfant;

et alii dit: à

mais j’ai conscience que cette question de mon enfance a tout de suite été tres prégnante dans mon histoire;mais je ne peux m’empêcher de la penser aujourd’hui comme le désir de certains adultes de s’affirmer comme adultes sortis de l’enfance « infirme » qu’ils ont à dresser; et comme ils ont tôt répliquer quand on a dit ‘il /elle est jeune » que « ce n’est pas une excuse! » ‘au manque d’expérience, à l’erreur de jugement,à la banalité de l’imagination;

et alii dit: à

@renato, puisque vous avez évoqué DVINSK,qui se nomme « dunebourg en français, je me permets, -hasard d’une recherche, de signaler que la famille KOUCHNER était originaire de LETTONIE? DVINSK Précisément(Du côté paternel, George Kouchner est le fils de Samuel Kushner (3 mai 1870, Dwinsk – juillet 1944, Auschwitz) et de Rachel Tzinmann (15 janvier 1873, Dwinsk – juillet 1944, Auschwitz). Samuel avait quitté la Lettonie pour la France en 1908 et avait fait venir son épouse Rachel l’année suivante. Ils sont naturalisés français en 19253. Pendant la Seconde Guerre mondiale Samuel et Rachel, devenus septuagénaires, sont arrêtés en 1944 et déportés au camp de concentration d’Auschwitz4. Ils font partie du convoi no 76 parti de la gare de Bobigny, le 30 juin 19445.)

Marie Sasseur dit: à

Je vois plutôt dans ces 3 livres du billet une forme de refus ou inadaptation à une contemporaneité.
Quelques réflexions assez bêtes, le socle minimum d’évidence, le pgcd irréductible, le moins-disant :
Le spiritisme le paranormal, l’occultisme
ont toujours « accompagné » et en proportion, les périodes de l’histoire où le progrès des sciences et techniques a fait un bond significatif. Et ici la révolution numérique.
La ruralité, en Europe, est le secteur socio-économique qui a subi, subi oui, les changements les plus importants, jusque et y compris, sa disparition, en moins de 50 ans.
Le changement climatique est de de loin, ce qui impacte le plus l’ humanité et le vivant et fait naître les plus grandes peurs et des idéologies letales.

Après, comme dit ma tata , le vent se lève il faut tenter de vivre, et pas de survivre.

et alii dit: à

Cher Mr CHAROULET?CHERS ERDEliens
harcelée à propos de mon patronyme et son orthographe par un homme auquel j’ai rendu quelques services, et qui comme une épée me dégaina une évocation d’agrégation (la sienne?), je n’ai pas oublié de penser à vous en préparant quelques remarques (que je vous épargne)avec cet article de médiapart pour « conclusion:’
Une polémique est née récemment au sujet des blogs, à savoir que leurs auteurs souhaitent rester anonymes. Un député s’oppose. D’une part, ils ont raison, puisqu’ils ne cherchent pas la gloire, la renommée, l’hypertrophie, puisqu’ils ne veulent pas mourir, puisqu’ils veulent que la lettre puisse se déplier et se déployer sans qu’elle ne soit attachée à quelque macchabée, avec ou sans déboires. Ils retrouvent une certaine liberté et non pas une liberté certaine, puisque la liberté est un délire, qu’on le veuille ou pas ! Il n’y a que dans la folie qu’on retrouve la liberté vraie, dans laquelle le sujet s’est tissé une toile à la dimension du cosmos. C’est une véritable danse cosmique de la lettre comme l’attestent certaines pathologies psychotiques.

Cependant, pour revenir à nos internautes libres et anonymes, sans nom et sans corps, internet leur donne une certaine liberté – presque folle puisqu’ils peuvent dire tout ou n’importe quoi, comme je suis en train de le faire. Ceci est au service de la jouissance, une jouissance sans nom, mais une jouissance quand même. De quelle jouissance s’agit t-il, si ce n’est de la jouissance perverse ! La jouissance par définition serait un au delà du plaisir.  »
BILLET DE BLOG 12 NOVEMBRE 2010

Le nom en Psychanalyse
https://blogs.mediapart.fr/malek-gouni/blog/121110/le-nom-en-psychanalyse

JC..... dit: à

JEUDI 28 SEPTEMBRE 2023, 7h47

On vérifie, à la lecture des commentaires, que « la rentrée littéraire » passionne le lecteur…uhuhu !

rose dit: à

Je pense que Malek Gounod a voulu écrire troque
Il arrive parfois qu’on perde ce nom : la femme sait bien le faire quand elle le tronque contre le diamant de ses épousailles.

rose dit: à

Malek Gouni

Marie Sasseur dit: à

@ Ils retrouvent une certaine liberté et non pas une liberté certaine, puisque la liberté est un délire, qu’on le veuille ou pas !

Non, on veut pas.
Il y a d’autres enjeux qui font qu’un nom engage dans la vie civile, tout un collectif auquel il est imposé une éthique. Éthique qui par ailleurs reste requise dans des échanges avec des correspondants qui resteront à jamais des  » nothing personal »

le pseudonymat permet, sur des blogs, paradoxalement, de parler librement, en son nom. Et cela ne dispense absolument pas de respecter les lois qui limitent la liberté d’expression sur des forums internet.
Le grand defouloir que sont ces forums pour des fakes comme charolais, qui veut connaître des noms, ressemble fort à des tentatives de phishing, de plus en plus sophistiquées, pratiquées par des officines dites de l’ingénierie sociale.

On oublie la ligue du lol, des crétins 2.0.

Marie Sasseur dit: à

Les agences d’escortes, bon filon romanesque rubrique délinquance économique aussi.

B dit: à

La jouissance par définition serait un au delà du plaisir

jouir de » signifie aussi profiter de l’agrément qu’offre un lieu, une propriété, un objet. Jouir d’une caractéristique, prendre plaisir du calme, de la beauté d’un paysage. C’est prendre plaisir, ce n’est pas de l’ordre du sexuel à moins que l’utilisation de ce verbe soit dans ces cas un abus de langage, une extorsion de sens, un détournement, une métaphore, vous en pensez quoi et alii?

renato dit: à

W vs V. Je sais, et al., j’ai employé par erreur la graphie en usage en It à l’époque désormais lointaine de mes études.

Déjà jeudi !

B dit: à

D, je crois avoir enfin compris votre réplique  » un menhir? », ce serait Depardieu dans le rôle d’Obélix, je n’ai pas le souvenir de cette scène, que fait-il du menhir?

B dit: à

sans l’obliger à se planquer derrière un journal

si l’on ne vous identifie pas précisément, le journal sera cependant révélateur de la tendance de l’homme qui se cache, gauche, centre gauche, droite, ultra-droite. Je doute qu’au restaurant, dans un établissement huppé les habitudes soient à la lecture du journal qui plus est quand l’homme est en compagnie. Le seul refuge sera la carte des vins, le menu si vous n’avez pas encore choisi, sinon il vous faudra une autre solution. Mais qui emmènerait une pro sans culture ni éducation dans une établissement très bien fréquenté?

renato dit: à

Il ne faut pas chercher loin B, il parle du grain de sable qui s’est installé entre sa aire de Broca et sa langue. Enfin, le pauvre n’a pas intégré la révolution Dada !

closer dit: à

La carte des vins est la solution la plus distinguée, B, vous avez raison, mais il faut que cela tombe au bon moment.
(la définition en anglais corrobore tout à fait mon point de vue)

B dit: à

Lu l’article proposé par et alii, cairn info, intéressant. Chez les espagnols il me semble que les deux noms qui composent le nom de famille sont hérités des pères, père de la mère et père du père. Au fil des générations ne sont conservés que les branches patriarcales. Pour les femmes qui ici tronquaient leur nom contre un diamant, elles ne disposaient pas jusqu’à il y a peu du droit à conserver le nom de leur père. Je crois que maintenant nous en sommes à la mode espagnole.

renato dit: à

Vous avez raison Closer mais pas tout à fait, car vous ne faites pas la différence entre « client » anglo-saxon et « client » latin.
Le premier cherche une femme de belle présence capable de gérer une conversation (sujets selon la profession du client), compétences pour lesquelles il paye entre 1000 et 5000 $ qui passeront sous la voix « frais de l’entreprise ».
Le latin se dit que pour la même somme il peut prétendre plus. D’où la différence que l’on peut généralement observer entre les compétences deux offres anglo-saxonnes et latine.
Il y a des exceptions dans les deux cas, mais c’est rare.

renato dit: à

deux > DES

Marie Sasseur dit: à

dodo la saumure faisait pareil, il evaluait le client, pour fournir le service adapté.

JC..... dit: à

Féministe jusqu’au bout des ongles, je suis pour toujours faire passer l’offre latine bien avant celle des cachottiers et autres fourbes anglo-saxons…

JC..... dit: à

Capitaliste jusqu’au bout des ongles, je suis pour toujours faire passer la dépense offre latine sous la voie divine « frais d’entreprise »…

Samuel dit: à

Pourquoi la seule rentrée qui m’intéresse moi, est celle de conquérir une jolie femme et rentrer en elle ?

honneur de blog dit: à

Mais qui est Toto la saumure?

rose dit: à

Samuel

Vous pourriez songer à consulter.
J’espère que les délais ne sont pas trop longs chez vous

rose dit: à

générations ne sont conservés que les branches patriarcales. Pour les femmes qui ici tronquaient leur nom contre un diamant

Troquaient.

Ce n’est pas le même sens.

Bloom dit: à

Le premier Rothko, proche du réalisme social d’un Ben Shahn est passionnant dans sa figuration un peu gauche mais tellement fidèle au NYC des années 30 et 40. Le glissement vers l’absence de perspective et de figuration, avec ses surcouches qui laissent transparaître les aplats originels provoque une transparence en droite ligne avec ses lectures des différents niveaux de sens de la kabbale juive.
Année Cohen Solal à écrit une belle biographie de Rothko qui illumine la lecture de ses œuvres tardives. Elle commence à Wilno en Lituanie, Jérusalem du Nord mais aussi site de terribles pogroms.

Bloom dit: à

Qui laisse apparaître….

Bloom dit: à

Prophet Song de Paul Lynch, un des deux romans irish à figurer dans la sélection de Booker Prize est une dystopie dont Finton O’Toole donne dans le Guardian une alléchante interprétation, furieusement pertinente…Are the Blue Shirts back?

The biggest challenge posed by the far right in Ireland is convincing yourself to take it seriously. It must be done but it’s not easy. There is even a strange comfort that one of the two Irish novels shortlisted for this year’s Booker prize, Paul Lynch’s gripping Prophet Song, imagines an Ireland of the near future in which a far-right party has taken power. Comforting because the book demands quite an effort of the imagination. Lynch makes this possibility chillingly real, but it is a reality that, as of now, only a very good novelist could create.

Marie Sasseur dit: à

« Le glissement vers l’absence de perspective et de figuration, avec ses surcouches qui laissent transparaître les aplats originels provoque une transparence en droite ligne avec ses lectures des différents niveaux de sens de la kabbale juive. »

C’est bien.

Mais je préfère la blague d’ E. Klein et sa tranche de chorizo, ou mieux, indépassable : les commentaires très pro lors du dévoilement du tableau « coucher de soleil sur l’Adriatique »

renato dit: à

Enfin, JC, pour l’anglo-saxon, s’il veut un après il lui faudra le contracter après le service. Le latin, étant le plus souvent un honorable plouc, croit que l’après est inclus dans le service, c’est une question d’éducation… évidemment, on ne pas s’attendre à grand-chose de la part d’un de Porquerolles…

tristan dit: à

« que fait-il du menhir? »

Tu veux quj’te dise ?

renato dit: à

on ne PEUT pas s’attendre

Jazzi dit: à

Quand le léZard se souvient de la tombe de Pierre Goldman au Père-Lachaise et se remémore le film…

renato dit: à

« En Chine un projet de loi prévoit l’interdiction des vêtements ‘nuisibles à l’esprit du peuple chinois’.
Si la loi entre en vigueur, les contrevenants pourront être condamnés à des amendes ou à des peines de prison (une jeune fille a été arrêtée par la police parce qu’elle portait un kimono japonais). »

JC..... dit: à

« c’est une question d’éducation… évidemment, on ne pas s’attendre à grand-chose de la part d’un de Porquerolles… » (renato)

Nous sommes d’accord, cher renato, tous les mêmes… ce sont des gorilles d’aquarium !

racontpatavi dit: à

La vente de la collection d’art de Gérard Depardieu a rapporté 4 million d’euros

Il a retiré de la vente la fabuleuse sculpture de Germaine Richier.
Pour souvenir, mon ami, l’ écrivain franco-suisse, Georges Borgeaud fut portraituré par Germaine Richier en 1948. Un plâtre patiné intitulé le Poète. Ils furent brièvement amants m’ affirma Georges à l’ époque ou Germane Richier n’ était pas du tout à la mode.
RIP.

Petit Rappel dit: à

C’´est vrai que le Coucher de Soleil sur l’. Adriatique de Boronali fit époque. Dans le genre mystification, on citera ,plus récente , la création d’un vrai faux peintre Lituanien, dont le Contrat, lu subitement à la Galerie Sparts, refroidit nombre d’ acheteurs… vouloir acheter r un tableau d’ un proche du Président Landbergis et découvrir que le dit proche porte un nom bien. Français et demeure disons à Sarcelles, c’est mortel!.,.

une main dit: à

Pour souvenir, mon ami, l’ écrivain franco-suisse, Georges Borgeaud

C’est beaucoup mieux que Dodo la Saumure qui peut citer des amis d’ amis d’ amis sans que l’on puisse savoir de qui il s’ agit! 🙂

et alii dit: à

N TITRE QUE JE retrouve dans une recherche personnelle,à laquele j’unis ma reconnaissance pour la bibliothècaire décédée (que j’ai aussi connue):
 » récemment chez Plon sous le titre Du fond de l’abîme)
le volume de témoignage publié par Hillel Seidman, en hébreu (et paru en français récemment chez Plon sous le titre Du fond de l’abîme) le passage dans lequel il parlait de Vittel. Elle m’a traduit la page où il était question des personnes qui l’avaient aidé à se cacher et à survivre alors que la grande majorité des autres Juifs polonais, en provenance du ghetto de Varsovie, et porteurs de papiers sud-américains, furent déportés et assassinés à Auschwitz, en avril et mai 1944. Madame Halperyn m’avait aussi fourni une photocopie du poème de Itzhak Katzenelson (Le Chant du peuple juif assassiné) traduit en français par Simone Novich et Simone Der.
https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-2002-2-page-7.htm

racontpatavi dit: à

@ Une main,
La tête de Geoges Borgeaud réalisée en plâtre par Germaine Richier en 1948 figure au catalogue de Centre Pompidou à la page 82.
A la même époque G. Borgeaud fit un passage éclair de six mois à la Fondation Dubuffet. Il en garda une amère expérience me dit-il.

et alii dit: à

avant un reproche que je ne contesterai pas d’avoir tout écrit en français:
« Né en Galicie orientale en 1905, Hillel Seidman a été élevé par son grand-père dans la tradition hassidique. Auteur de nombreux ouvrages sur le judaïsme, il est également docteur en philosophie et journaliste, et a adhéré à l’Aguda, le mouvement des sionistes révisionnistes. À la fin des années 30, il devient secrétaire du Cercle parlementaire juif à la Diète polonaise, puis directeur des archives de la communauté juive de Varsovie, la Kehilla. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il assiste à la déportation massive du ghetto institué en 1940 à Varsovie, vers le centre d’extermination de Treblinka. Il recrute de nombreux responsables juifs pour les protéger, et réussit à se procurer des faux papiers paraguayens, ce qui lui vaut d’être arrêté en janvier 1943, puis transféré à Vittel. Lorsqu’il parvient à s’échapper, il se réfugie aux États-Unis. Le journal qu’il a tenu durant toute cette période paraît en hébreu en 1946, et en yiddish en 1947. Hillel Seidman est décédé en 1995.

racontpatavi dit: à

six mois à la Fondation Dubuffet

Comme secrétaire plus précisément.
Remplacé par Armande Ponge-Trentinian, la fille du poète Francis Ponge.

Patrice Charoulet dit: à

«ANTICAPITALISME»?

A la télé, Mélenchon, dont je ne partage pas les opinions, aurait dit ceci: «Une écologie qui n’est pas anticapitaliste, pour moi, c’est du jardinage.» Cette phrase m’incite à faire quelques remarques.
Je dois tout d’abord être franc: Je ne suis pas écologiste et donc n’ai nulle envie de parler ici pour défendre l’écologie. Ce qui retient essentiellement mon attention est l’adjectif «anticapitaliste», qui mérite, si l’on en croit Mélenchon, tous les éloges. ,Je le conteste. Quel est le contraire du capitalisme ? Le communisme. Mélenchon veut-il en France du communisme ?
Qu’il nous le dise clairement! On connaît le parcours de cet homme politique. Il fut d’abord trotskiste. Je le dis à qui ne le saurait pas. Le trotskisme à la française est une variante gauchiste et groupusculaire du communisme. On connaît en France en 2023, quelques trotskistes, MM. Besancenot, Poutou…Mais d’autres que Mélenchon furent d’abord trotskistes : Edwy Plenel, Lionel Jospin.. . Après son trotskisme initial, Mélenchon est devenu socialiste : Il fut ministre, puis sénateur. Reprochant au PS de ne pas être être assez à gauche à son goût, il créa un parti concurrent.
L’ennui, c’est qu’à gauche du PS, il y avait déjà le PCF . Qu’à cela ne tienne. Mélenchon a tenté des années durant de faire une OPA sur le Parti communiste. Il a réussi, au point que le PCF a fondu comme neige au soleil. On a cru le PCF mort. Avec son leader actuel Fabien Roussel , le PCF tente de reprendre du poil de la bête, au grand regret de Mélenchon qui croyait avoir avalé le PCF.
L’autre grande idée du « communiste » -allez disons le mot- Mélenchon est d’avaler l’écologisme. Il fait tout pour prendre des voix aux écologistes. Plus écologiste que lui, tu meurs. Est-ce un écologisme sincère? Je ne le crois nullement. Il s’agit de ratisser large. Et quand il veut être un « écologiste anticapitaliste », il nous rappelle certes son trotskisme originel, mais il veut surtout attirer parmi les électeurs écolos actuels les plus à gauche d’entre eux.
Au total, homme politique vraiment peu enthousiasmant. Comment peut-on voter pour lui ?

et alii dit: à

quant à B.Halpern, qui fut un « petit ukrainien », avant de devenir un grand médecin, savant académicien français , différentes pages sur la toile dont la notice nécrologique:
il fut à la « campagne » notre voisin qui tondait sa pelouse dès la petite heure

MC dit: à

Renato , je n’ ai pas risqué cette comparaison! Bien à vous. MC

et alii dit: à

tiens, rose nous enjoignit de penser à
Yitzhak Rabin
mais en ouvrant le monde, je me souviens d’olof Palme dont j’ai connu la secrétaire qui se mettait au français pour lui!

renato dit: à

Vous n’êtes pas le seul a avoir parlé d’Adriatique, MC.

B dit: à

Je ne suis pas écologiste

Dans le sens où l’écologie,( le souci de préserver un certain équilibre afin de garantir aux espèces végétales, animales un avenir pérenne , ce qui supposerait de préserver les différents espaces dont ces espèces dépendent) serait un axe autour duquel seraient disposés les projets économiques, industriels, commerciaux, les politiques d’échange et de circulation planétaires, les actions, les volontés politiques de façon à atteindre une adéquation entre les besoins des sociétés humaines et le respect des conditions de vie du non-humain ?

Clopine dit: à

Patrice Charoulet est donc, définitivement, UN… Bref, vous m’aurez comprise. De quel droit, d’après quelles études, quels livres, quelles pensées, (à part les siennes, d’après lui intouchables et inattaquables puisque ce sont les siennes, ahaha) sort-il que « le contraire du capitalisme, c’est le communisme » ?

Soupir. Soupir profond.

Clopine dit: à

Il y a un vrai rapport inversé entre la « pensée » (si on peut qualifier de pensées un tel boulgui-boulga de lieux communs) de Charoulet, et la confiance que ce dernier lui accorde. Plus la première est étique, plus la seconde s’enfle… Une mule, atteinte d’une mammite, en quelque sorte.

Clopine dit: à

Charoulet, c’est la classe terminale. Je veux dire : « terminus, tout le monde descend, le gouffre de la pensée vide est atteint. »

Clopine dit: à

Si je veux être précise, qu’est-ce que Charoulet met derrière les mots « capitalisme », et « communisme »; ce n’est pas une question, c’est juste pour dévoiler le vide absolu d’une absence de pensée. Ah là là. Ce n’est pas que j’estime la mienne supérieure à la sienne, hein.

C’est juste que moi, au moins, je sais que je ne sais rien. Pas comme lui. (et je cherche à me renseigner, bon dlà de bois.)

rose dit: à

Amin Maalouf élu secrétaire perpétuel de l’Académie Française.

Marie Sasseur dit: à

Quel cretin ce milaniais.
J’ai comparé la réception de 2 tableaux, pas les 2 tableaux; réception qui ne différé guère dans la surenchère d’ « imagination  »

Quand il y a plus cher d’emballage que de poisson, n’est- ce pas, on peut se payer de mots, creux.

Marie Sasseur dit: à

l’art conceptuel est d’ailleurs plus intéressant par les commentaires, la plupart de temps débiles.
Rothko aurait dû donné des cours à des peintres en bâtiment: Le pinceau a 3 couches.

Marie Sasseur dit: à

Aïe
aurait dû donner

Marie Sasseur dit: à

Pas tout à fait débiles.
Mais après c’est de l’Art…

Le must, c’est le blanc, mais alors, blanc, complètement blanc.

« Ecrite en 1994 et traduite dans une quarantaine de langues, la pièce Art de Yasmina Reza a été jouée et primée dans le monde entier. »
https://www.theatreonline.com/Spectacle/Art-de-Yasmina-Reza/62195

Marie Sasseur dit: à

J’ai vu cette pièce, et c’était phenomenal.

MC dit: à

« Quel cretin , ce milaniais.. «  S’il en est ici qui trouvent Sasseur charmante, légère,stylée, argumentant sans impatience ni insulte, qu’ils se fassent connaître….C’est par des sorties de ce genre que leur idole contribue largement à perdre ses vertus ! MC

JC..... dit: à

« le contraire du capitalisme, c’est le communisme »

Pardieu ! C’est le communisme qui est le contraire du capitalisme
(applaudissements sur divers bancs)

JC..... dit: à

Exact, cher Court ! Notre Marie Sasseur est charmante, légère, stylée, argumentant sans impatience ni insulte, tout le monde le sait, tout le monde la chérit, tout le monde l’envie !

Marie Sasseur dit: à

Le dément mc à beaucoup à faire oublier.
Malheureusement pour lui, toutes ses imbecillités, confusions, mensonges,
insultes, harcèlement restent bien lisibles sur ce blog.

Marie Sasseur dit: à

C’est ça, le pied nickelé jc et ses contributions sur ce blog, âge mental pre ado un peu limité, ça ou rien, c’est pareil. Et il veut être remboursé.

Mets toi au taf, vieux, même si à la retraite ? Ça y est ?

MC dit: à

« Le dément mc a beaucoup à oublier ». Je ne tiens pas comptabilité de vos âneries, mais on pourrait évoquer les vôtres pour changer. Ainsi la foi où vous vous eprites de ls Minute D’ Urfe, document qui eut son heure de gloire dans le procès de Jeanne d’ Arc, mais autour de 1856…. Bon , vous me direz qu’il n’est jamais trop tard., MC

Marie Sasseur dit: à

Complètement marteau.

Je zappe.

Marie Sasseur dit: à

Cinglé, à un point inimaginable. Et le pire c’est que ce dément « lit » des bouquins de la même façon.
Effrayant.

J’ai déjà indiqué que ce n’est pas impunément qu’un sinistre imbécile peut me spamer sur un blog.

Samuel dit: à

Pourquoi le capitalisme qui est l’exploitation de l’homme par l’homme, est le contraire du socialisme qui est lui aussi l’exploitation de l’homme par l’homme ?!

Julien Mase dit: à

C’est quoi ce blog?

Bloom dit: à

Aamin Malouf compense très avantageusement Petain.

Marie Sasseur dit: à

petain n’a jamais été secrétaire de l’académie française, qui indique :

« Condamné à l’indignité nationale, le maréchal Pétain fut exclu de l’Académie française ; son siège ne devait pas être pourvu de son vivant. »

Marie Sasseur dit: à

Et le fauteuil 18 est actuellement occupé par Vargas Llosa, lol.

B dit: à

Il s’agit de ratisser large.

Ratissage à droite pour les uns, ratissage à gauche pour les autres, les électeurs ne sont pas dupes. Est-il encore utile de voter?

Marie Sasseur dit: à

« Le père est « banquier », circule beaucoup, écoute Souchon et Sanson en voiture, qu’il range chaque soir sur l’allée de gravier qui conduit au garage. La mère est enseignante à la ville, aime Elvis, Chuck Berry et les Beatles, pratique la peinture en amatrice. »

Des « paysans », donc.

Une histoire belge. Pas drôle.

Marie Sasseur dit: à

La Commission du Grand Prix du Roman de l’Académie française a établi, le jeudi 28 septembre 2023, sa première sélection, en vue de l’attribution du Grand Prix du Roman, qui sera décerné le jeudi 26 octobre.

Elle a retenu les titres suivants, présentés selon l’ordre alphabétique des auteurs :

Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea
Une façon d’aimer, de Dominique Barbéris
À ma sœur et unique, de Guy Boley
Les Alchimies, de Sarah Chiche
Humus, de Gaspard Kœnig
Les Petits Farceurs, de Louis-Henri de la Rochefoucauld
Sarah, Suzanne et l’écrivain, d’Éric Reinhardt
Les Maîtres de Bayreuth, de Charlie Roquin
Croix de cendre, d’Antoine Sénanque.

Elle ira loin Madeleine…
A mardi.

Petit Rappel dit: à

Moreau penche peut-être par ses thèmes vers un certain ésotérisme, mais ne prétend pas l’atteindre ou l’illustrer. Il s’est tenu toute sa vie dans une position de distance vis-à-vis des différentes chapelles occultes -et elles étaient nombreuses- occupant le territoire parisien. Ni Rosicrucien, ni Maçon de quelque obédience, je crois . Ceci devait être souligné. MC

D. dit: à

J’ai autre chose à faire que de donner des explications sur les menhirs et Depardieu, Bérénice. Vous n’avez qu’à chercher vous-même. Flûte à la fin.

D. dit: à

C’est vrai, quoi.

B dit: à

Pensez-vous, D? que la madeleine à la sasseur soit proustique ou inspirée par Brel, c’est le thème récurrent qui depuis peu annonce la fin ou le début de son agitation, de ses cogitations, de ses émissions? Les deux cas illustrent une perte de temps ou une fuite irrémédiable.

Bloom dit: à

Aamin Malouf habite sur l’île d’Yeu.

Jazzi dit: à

L’Académie française, dans sa séance du jeudi 28 septembre 2023, a procédé à l’élection du nouveau Secrétaire perpétuel.
M. Amin Maalouf a été élu par 24 voix contre 8 dès le premier tour.
Lauréat du Prix Goncourt en 1993 pour son roman « Le Rocher de Tanios », Amin Maalouf a écrit 14 romans et essais, dont « Léon l’Africain » (1986), « Samarcande » (1988), « Les identités meurtrières » (1998), « Origines » (2004), « Les Désorientés » (2012) et « Le naufrage des civilisations », son dernier ouvrage en date publié en 2019.

AMIN MAALOUF

L’eau chaude de la mémoire

A la manière des Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, élu à l’Académie française au siège de Claude Lévi-Strauss en 2011, nous a donné une succulente biographie romancée de « Léon l’Africain », un aventurier et diplomate qui fut placé à la croisée des cultures et des religions de la première moitié du XVIe siècle dans un monde alors en pleine mutation. Né vers 1488, à Grenade en Andalousie musulmane, Hassan al-Wazzan fut contraint, après la prise de la ville en 1492 par les Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand II d’Aragon, de partir avec sa famille se réfugier à Fès au Maroc. Tout à ses études théologiques et à peine âgé de dix-sept ans, son oncle maternel lui proposa de l’accompagner jusqu’à Gao, au Mali, où il était chargé de porter un message de la part du roi de Fès au souverain de l’Empire Songhaï, l’Askia Mohammed Touré, qui régnait alors en maître sur les vastes contrées de cette région africaine. C’est à l’occasion de ce voyage qu’il découvrit Tombouctou. À 20 ans, il s’engagea définitivement sur les routes et la voie de la diplomatie, pour une vie entière de grand voyageur et de négociateur : ses missions politiques et commerciales le menèrent à travers tout le Maroc ainsi que dans l’ensemble des pays du Maghreb, de l’Arabie, de l’Afrique saharienne, à Constantinople et en Égypte. En 1518, de retour du pèlerinage à La Mecque, il fut capturé à Djerba par un chevalier de l’Ordre de Saint-Jean, Pedro di Bobadilla. Ce dernier l’offrit en cadeau au pape Léon X, qui l’adopta, le fit catéchiser et baptiser sous son propre patronyme. C’est ainsi qu’il devint Jean-Léon de Médicis, dit « Léon l’Africain ». Pendant son séjour en Italie, il s’initia à l’italien et au latin et enseigna l’arabe à Bologne. Chantre de la cohabitation pacifique des diverses cultures et religions, il écrivit, à la demande du pape, sa célèbre Cosmographia de Affrica, publiée à Venise sous le titre Description de l’Afrique, qui resta longtemps un ouvrage de référence sur les us et coutumes africaines à l’usage des diplomates et explorateurs. On ne connaît ni la date ni le lieu exact de sa mort. Dans l’extrait ci-dessous, le futur Léon l’Africain, qui n’était encore qu’un jeune garçon d’une douzaine d’années, nous fait découvrir, grâce notamment à Haroun, un ami plus déluré que lui et fils d’un portefaix de Fès, un des hauts-lieux traditionnels de la ville : le hammam.

« Quand je pense que tous ces gens se lavent avec du fumier ! »
Je mis quelques instants à réaliser ce que Haroun venait de dire. Puis nous partîmes l’un et l’autre d’un rire bruyant. Mon ami n’avait pas tort, car c’est bel et bien avec du fumier qu’était chauffée l’eau des hammams de Fès.
Ce jour-là, nous étions payés pour le savoir, le patron du bain nous ayant envoyés, munis de deux mules et de quelques dirhams, faire le tour des écuries du quartier et y acheter le fumier accumulé. Nous l’avions transporté en dehors de la ville, à un endroit qu’il nous avait indiqué. Un homme nous y attendait pour recevoir le chargement ; c’est lui qui s’occupait d’étendre la précieuse récolte pour la sécher, ce qui prend un mois en été, trois en hiver. Au retour, nous remportions un tas de fumier dur comme du bois et prêt à brûler. C’est avec cela que la chaudière du hammam était alimentée. C’est dire si, une fois déchargée la dernière cargaison, nous avions sur nous, Haroun et moi, la couleur et l’odeur de ce que nous avions transporté.
Nous nous étions donc hâtés de quitter nos habits pour nous précipiter dans la salle d’eau chaude. Notre aventure nous amusait. Dès que nous rencontrions un ami dans l’étuve, nous prenions plaisir à lui demander si son eau ne lui semblait pas différente ce jour-là.
Pour tous les gens de la ville, le hammam est le plus agréable des lieux de rendez-vous. Ils quittent leurs vêtements dans les cabines, près de la porte d’entrée, puis se rassemblent tout nus, sans aucune honte. Jeunes écoliers, ils parlent de leurs maîtres, se racontent leurs facéties en passant sous silence les fessées consécutives. Adolescents, ils parlent de femmes, s’accusant mutuellement de languir pour l’une ou l’autre, vantant chacun ses exploits amoureux. Adultes, ils deviennent plus réservés sur cet article, mais échangent conseils et recettes destinés à améliorer les effets de leur corps, un sujet inépuisable et une mine d’or pour les charlatans. Le reste du temps, ils parlent dinars, discutent religion et politique, la voix haute ou basse selon les opinions qu’ils professent.
Souvent, les hommes du quartier se rencontrent au hammam pour déjeuner. Certains arrivent avec leur repas, d’autres demandent à un garçon d’étuve d’aller leur acheter quelque chose au marché voisin. Mais ils ne prennent pas immédiatement leur collation. Ils passent d’abord à la salle tiède, où les garçons les lavent et les frictionnent avec de l’huile et des onguents. Ils se reposent un peu, couchés sur un tapis de feutre, la tête sur un traversin de bois également couvert de feutre, avant d’entrer dans la salle chaude où ils transpirent. Puis ils reviennent à nouveau dans la salle tiède, se lavent encore et se reposent. C’est alors seulement qu’ils se dirigent vers la salle fraîche, s’assoient autour de la fontaine, pour manger, bavarder et rire, ou même chanter.
La plupart d’entre eux restent nus jusqu’à la fin du repas, à l’exception des personnages importants qui évitent de se montrer ainsi, gardent une serviette autour des hanches et ne l’enlèvent que dans les salles particulières qui leur sont réservées, des salles toujours impeccablement tenues. C’est là qu’ils reçoivent leurs amis, c’est là qu’ils se font masser ; c’est également là que vient le barbier pour leur proposer ses services.
Et puis il y a les femmes. Un certain nombre de hammams leur sont entièrement réservés, mais la plupart servent aux deux sexes. Dans les mêmes locaux, mais pas aux mêmes heures. Là où je travaillais, les hommes venaient de trois heures du matin à deux heures de l’après-midi. Le reste de la journée, les garçons d’étuve étaient remplacés par des négresses, qui plaçaient une corde au travers de la porte pour indiquer aux hommes qu’ils ne pouvaient plus entrer, et si l’un d’entre eux avait besoin de dire un mot à son épouse, il appelait une des employées pour qu’elle fasse la commission. »

(« Léon l’Africain », Jean-Claude Lattès, 1986)

B dit: à

Peut-être aussi voir du coté D’une façon d’aimer.

Samuel dit: à

Pourquoi Walter Benjamin, en se donnant la mort, a gagné son passeport pour l’éternité en laissant derrière lui l’immonde Bête brune agonir par sa propre rage dans son auto-destruction ?

D. dit: à

B, la choucroute garnie sans pommes de terres est un plat très diététique que je vous recommande vivement.

D. dit: à

Ça suffit maintenant, Samuel. Faites comme renato, allez vous coucher.

renato dit: à

D’autant plus si les pommes de terres sont trop cuites et gorgées d’eau.

D. dit: à

Je ne vous ai rien demandé, renato. Je sais très bien qu’on mange abondamment de la choucroute garnie à Colmar.

D. dit: à

C’est même là-bas la base de l’alimentation des indigènes.

renato dit: à

Allez vous coucher, D., vous en avez grand besoin.

Samuel dit: à

Pourquoi c’est le même vieux débile qui se cache derrière ces pseudos : Janssen JJ, Alexia Neuhoff, D, Claudio Bahia, Puck…etc,. ?

Damien dit: à

«C’est un magnifique symbole»: Rima Abdul-Malak se «réjouit» de l’élection d’Amin Maalouf au poste de secrétaire perpétuel de l’Académie française. (Le Figaro)

De la Russie, on passe au Liban. De la maigreur, à l’obésité. Style et carrure. Carrère d’Encausse s’intéressait à la Russie, Amin Malouf on ne sait pas. Même ceux qui l’ont lu. Le secrétariat perpétuel, c’est inespéré pour ce noircisseur de papier blanc, ou jaune, ou mauve. Ses histoires ? On préfère oublier. Ses livres ? Quels livres ? Et puis, avec Malouf, quelle Académie ? Carrère d’Encausse avait une rigueur germanique, qui lui venait de son père. Elle était au point. Avec Malouf, on en est loin. Avec Ruffin aussi. J’aurais préféré Pierre Nora. Pourquoi ne l’ont-ils pas pris ? Ou alors, encore une femme. Mais ces vieux misogynes redoute l’énergie du sexe faible. Ils aiment bien être dorlotés. « Ce massage !… Là ! C’est dur, trop dur… Je débande ! » Au knout ! Deux mecs se présentaient, et pas une nana ! J’aime ça. Maintenant, c’est le règne des femmes. Les larbins, ce sont les hommes, Ruffin et donc Malouf. Il va en baver, notre ami libanais. Est-ce qu’il peut démissionner ? Se suicider, oui. C’est déjà une sécurité. Et puis, il mange beaucoup. Il y aura des frais de bouche, payés par l’Etat, pour que l’Etat resplendisse, et Macron avec, même si c’est foutu. Voilà un horizon nouveau et dévalué. Bon soir les amis.

Damien dit: à

Malouf, on lui donne sa chance. Le Liban à Paris !

B dit: à

B, la choucroute garnie sans pommes de terres

Moi je l’aime bien avec les patates et les charcuteries. Il n’y a pas de problème métabolique dans ma famille.

rose dit: à

Catherine Poulain vient d’écrire son troisième roman ♥️
Œuvre

2016 : Le Grand Marin, éditions de l’Olivier (ISBN 978-2823608632) – prix Joseph-Kessel et onze autres prix littéraires maritimes ou d’écrivain-voyageurs[5],[8]
2018 : Le Cœur blanc, éditions de l’Olivier (ISBN 978-2-8236-1359-9)
2023: L’ombre d’un grand oiseau, Arthaud (ISBN 978-2-0802-8368-9)

JC..... dit: à

VENDREDI 29 SEPTEMBRE 2023,5h58

Chère Marie, merci pour vos compliments. Rien ne peut m’accabler vraiment ce matin, tant est grande ma joie de saluer la nomination d’Amin Maalouf à un poste honorifique à défaut d’être utile.

La France est un pays charmant peuplé d’indigènes heureux.

Damien dit: à

Le poste de secrétaire perpétuel n’est nullement honorifique et demande un gros travail. Malouf va gagner un appartement de fonction magnifique. C’est un Libanais, il goûte le luxe. Je l’aime cet homme ! Il va organiser de grandes fêtes. Je m’y rendrai si je deviens riche et je lui téléphonerai ! Bonne journée !

rose dit: à

Les libanais, ainsi que les indiens ont une cuisine raffinée.
Élu par 24 voix c’est qu’il est estimé, voire aimé par ses pairs.

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