de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Michaux, Henri, poète sachant dire non

Michaux, Henri, poète sachant dire non

Non ! Il en est qui ont besoin d’une vie pour apprendre à savoir dire non. Toute une vie ou presque, mais si ils y parvenaient avant, ce ne serait pas plus mal. Un simple « non » mais manifestement difficile à prononcer si l’on en juge par sa rareté, sa difficulté, sa violence. Il n’est pas de plus éclatant gage de la liberté conquise que cette faculté de refus.

Henri Michaux fait partie, avec Léon-Paul Fargue et quelques autres, de cette poignée d’écrivains dont leur éditeur Gaston Gallimard disait qu’ils étaient le plus grand obstacle à la diffusion de leur œuvre. Nul n’a mieux veillé que l’auteur d’Ecuador, Un Barbare en Asie et Poteaux d’angle à son effacement de la scène littéraire. Les cyniques diront, air connu, que la stratégie de la disparition a son efficacité dont témoignerait la sourde notoriété de Maurice Blanchot, l’homme invisible de la littérature.

Le poète détestait se pencher sur son « haïssable passé », reflet d’une écriture et d’une pensée qui l’horrifiaient. Il confiait volontiers ses archives aux flammes de la cheminée. Tout ce qui était susceptible de l’enfermer, sinon de l’enchaîner, le faisait fuir. Ses livres constituaient sa vie intérieure, en regard de laquelle l’aspect extérieur n’avait selon lui aucun intérêt. Or toutes les sollicitations de la société littéraire avaient pour effet de faire apparaître tout ce qu’il atomisait dans sa mémoire.

Bien qu’il ait été photographié par les plus grands (Cartier-Bresson, Freund, Brassaï, Cahun), l’exercice le rebutait car son visage à lame de couteau lui faisait horreur. Aux raseurs qui  demandaient, encore et encore, à lui tirer le portrait, il se retenait d’envoyer une radioscopie de ses poumons et un agrandissement de son nombril. C’est à peine s’il a concédé « à titre extraordinairement exceptionnel » à Gallimard pour le numéro de la collection la « Bibliothèque idéale » à lui consacré, de publier en couverture son œil en frontispice et une photo de son ombre…  Quant aux directeurs de revues et magazines, « toujours pressés, affamés, asticoteurs », ils étaient également rembarrés. Par lui ou par sa secrétaire, espèce rare « qui sache pour moi de quarante à cinquante façons écrire non ».Michaux01

Alors non, cent fois, mille fois non, aux conférences, interviews, émissions, anthologies, prix littéraires, manifestations commémoratives, colloques, présentations, chansons, académies, jurys, représentations, éditions de poche, adaptations théâtrales et télévisées, hommages divers, numéros spéciaux. Même ses livres, il veillait à ce qu’ils ne dépassent un certain tirage, assez bas ; car au-delà de 2000 exemplaires, on verserait dans la vulgarisation, un mot qui commence mal, et le malentendu serait carrément obscène.

« Dans la crise du papier, ce ne serait pas moi qui mordrai dans le stock… ».

La perspective de finir « gavé de mon nom » le dégoûtait. Il n’avait de cesse d’éloigner le spectre de la vedettomanie. Michaux ou l’anti d’Ormesson. Son autobiographie tenait en trois phrases :

« Ma vie : traîner son landau sous l’eau. Les nés fatigués me comprendront »

 Bien vu de la part de celui qui disait travailler par inaction. Et puis quoi : quelle extravagance que de vouloir faire parler Plume alors que le texte est déjà parlé ! Donc c’est non (208 pages, 19,50 euros, Gallimard)ensemble de lettres recueillies par Jean-Luc Outers, adressées à des amis, des éditeurs et différents correspondants (on peut feuilleter le recueil ici), déclinent toutes les formes du refus absolu auquel Henri Michaux se tint durant toute une vie au risque de d’une réputation d’intransigeance.

De quoi est-elle le non ? On parlera d’élitisme. C’est pourtant bien d’autre chose qu’il s’agit : conserver leur nature à ses écrits. Une attitude si intraitable exprime rien moins qu’une vision du monde, un art de vivre, une sensibilité poétique, une fidélité à soi. Quelle leçon de liberté dans cette faculté de refus ! Grâce à son amie et ayant droit Micheline Phankim, l’œuvre d’Henri Michaux est désormais largement accessible, son fantôme dû-t-il en souffrir, sans que ses poèmes en soient faussés. On chercherait en vain dans ce recueil le mot qui clôt superbement l’Ulysse de James Joyce, à l’issue du monologue de Molly courant sur trente huit pages, l’un des plus éclatants excipit de la littérature  :

« … oui et son cœur battait comme fou et oui j’ai dit oui je veux bien Oui ».

(« Henri Michaux assistant à la conférence de Borges au Collège de France en 1983″ photo David Bueno http://www.davidboeno.org/http:/ et /webmaster.myportfolio.com/. ; « Mouvements, détail, 1951 » d’Henri Michaux)

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Poésie.

863

commentaires

863 Réponses pour Michaux, Henri, poète sachant dire non

Sergio dit: à

Marion Nette dit: 19 mars 2016 à 14 h 57 min
des fractales

J’ai perçu un Mandelbulbe un vrai de vrai (fractales en 3D, au prix d’approximations), je regarde ce que cela donne sur le plan artistique, pour l’instant rien de bien comac, mais comme disait Guillaume d’Orange…

oursivi dit: à

Wieder,

Chez notre amie, je vois poindre une banane contrite, poussée d une voix castafioresque tendance les bijoux.

AO

bouguereau dit: à

je vois poindre une banane contrite

peut mieux faire

bouguereau dit: à

repassages franculturesques cathophobes de bon aloi. l’Edouard violé consentant par un vrai faux kabyle, c’est toujours mieux qu’un arabe lui avait soufflé l’éditeur

outre qu’elle ne craint rien de la banane contrite bonne clopine en nous montrant son cul signifiait que marcel filait dla laine pourrite de vieille brebis faut l’admette..lors que l’édouard paie cache phil..en bonnes rondelles de bonne aloi comme du temps de note franc roi louis..de l’or épicétou..fais en autant

bouguereau dit: à

Ajoutons qu’il y avait aussi un certain Gilles Finkelstein, patron de la fondation Jean Jaurès, qui était aussi très intéressant

..certainement..a t’il dit quelquechose qu’hon havait pas mille fois téléphoné dans le calçon a finkie ?..hallons..

bouguereau dit: à

La Belgitude de Michaux

..hon prend des train électrique havec des femmes nue qui font dla fumée gottferdom..pour haller à la prochaine gare et revnir..le pays et pti attation..hon pourrait se rtrouver sur france..

christiane dit: à

@Javert dit: 19 mars 2016 à 11 h 47 min
Silencieuse, Javert ? C’est parce que j’écoutais la leçon inaugurale de l’écrivain Alain Mabanckou au Collège de France, intitulée « Lettres noires : des ténèbres à la lumière ».
Une heure d’éloquence érudite, brillante, dans le langage ciselé du français littéraire et académique, loin de la langue d’écriture si vivante de ses romans (langue familière, populaire, métissée, poétique qui fait appel aux images véhiculées par sa langue maternelle, en lien avec la réalité africaine actuelle).
Premier romancier, donc, à entrer dans ce lieu ouvert à tous, pour, durant une année, promouvoir cette littérature africaine francophone qu’il aime.
C’était un temps étrange et très long – une heure – permettant de comprendre son chemin en littérature. Beaucoup d’écrivains cités, de livres évoqués, des blessures esquissées avec pudeur et humour. Pas simple…
Puis un temps différent m’a conduite vers des livres aimés et relus grâce à un échange avec Lucy et Lola. « Lettres à Mita » et « Les impardonnables » de Cristina Campo. Mon ordinateur était éteint.

D. dit: à

« avec en arrière-plan la nostalgie d’une France colonialiste « qui savait tenir son rang », n’est-ce pas, ma bonne Dame.  »

C’est la pure vérité.

christiane dit: à

@Marion Nette dit: 19 mars 2016 à 14 h 57 min
Pour quelles raisons écrivez-vous cela ? Comme vous,(je suppose) j’ai patiemment fait tourner le moulinet en attendant que le blog de Passou soit accessible. Tout semble à nouveau accessible , tant mieux ! mais pour autant je ne passe pas ma journée devant l’écran de l’ordinateur.
Pourquoi être si moqueuse envers le contenu et les intervenants du blog de Sergio ? c’est un blog plein d’humour, permettant à chacun de jouer avec les mots et les pensées. Seuls les acariâtres s’y ennuient…

D. dit: à

Si vous êtes malheureuse à vous taper le linge des autres au fond d’un trou perdu, loin très loin des trépidations de la vie littéraire et des activismes écolo-féministo-gauchistes qui vous fascinent et vous attirent, c’est que quelque part vous avez raté un train.

christiane dit: à

@D. dit: 19 mars 2016 à 16 h 13 min
Il dit tout l’inverse, D.

D. dit: à

ou bien que vous aimez vous poser en victime.

D. dit: à

Hein, qui, Christiane ? Vous insinuez que Clopine n’a rien compris au film ? Mais c’est impossible, voyons.

D. dit: à

J’aime bien taper sur les absents, en leur absence et à côté. Je dois être sadique, au fond.

gérard-Jean dit: à

Complètement d’accord avec Widergänger quand il dit que Michaux est un poète de l’énergie. Sa lecture vaut toutes les boissons énergisantes ! et c’est pour cela que, comme le dit aussi Widergänger, il aide à vivre.
Le poème que j’ai cité, et qui date de ses vingt-sept ans environ, donne un exemple de cette énergie. Cela tient beaucoup aux dons de rythmicien et, plus largement, de musicien de Michaux. En étudiant le détail de « Contre » — le poème que j’ai cité –, il est facile de s’en convaincre.
Pour moi, le fait que Michaux soit un maître de vie est inséparable de ce trait que le billet d’Assouline souligne fortement : son aptitude à dire non. Et ce n’est pas seulement au monde comme il va que Michaux dit non, c’est toujours aussi à lui-même, à celui qu’il était le jour d’avant, voire l’instant d’avant. L’art de Michaux, dans ses textes, dans sa peinture et ses dessins (il a aussi tâté de la composition musicale) envoûte par son pouvoir de se réinventer à chaque texte. D’où son refus (parmi d’autres) d’inscrire sa création dans un genre littéraire. Il a dit (je cite de mémoire) : « les genres littéraires sont des ennemis qui ne vous ratent pas si vous ne les avez pas tués, vous, du premier coup » (exactitude de la citation à vérifier).

gérard-Jean dit: à

Le texte exact est :
 » […] les genres littéraires sont des ennemis qui ne vous ratent pas, si vous les avez ratés vous au premier coup .  » ( » L’Epoque des illuminés)

Phil dit: à

à la bonne heure, dear passou. votre prestigieux blog est réparé. les chinetoques et les ruskoï, torchés

Sergio dit: à

D. dit: 19 mars 2016 à 16 h 22 min
J’aime bien taper sur les absents

Ca faut faire gaffe y a des rusés ils font comme Erwin i passent par le désert vu qu’ils aiment pas l’eau…

Lucien Bergeret dit: à

Pour ma part, j’ai un faible pour la Grande Garabagne.

lola dit: à

D. conseil urgent,afin d’éviter les embarras gastriques du samedi soir, nous vous conseillons l’accompagnement du 15h42. Notre bon souvenir à votre chat; il court toujours en 6/4 ?

Lucien Bergeret dit: à

« Les Emanglons utilisent la ranée comme bête de somme. Elle tient un peu de l’âne, mais une fatigue multiséculaire semble l’accabler. C’est le quadrupède le plus endormi que j’aie jamais vu. seule un instant, elle s’endort aussitôt. »

gardel dit: à

Le premier NON en littérature a été prononcée par l’Antigone de Sophocle, qui, contre la sentence de son oncle Créon de laisser sans sépulture le corps de Polynice, accomplit quand même les honneurs funèbres de son frère. Et il y aura une deuxième « Antigone », quelques siècles plus tard, Brünhilde, qui dans le Ring de Wagner et contre l’ordre de son impitoyable père Wotan de tuer Sigmund, décide de le défier et de combattre aux côtés de son demi-frère. Deux gestes d’une totale liberté. Résultat: la première sera enfermée sur ordre de Créon jusqu’à sa mort. La seconde devra rester encerclée par le feu et seulement pourra en être libérée par quelqu’un qui ne connaîtrait pas la peur (ce sera le cas lors de l’arrivée de Siegfried à la fin du deuxième acte).
Nous avons aussi entendu chez nous un NON net et sans appel il y a quelques décennies, émis par quelqu’un qui, jusqu’à sa mort, n’a cédé en rien dans sa conviction : Julien Gracq.
A côté de tout cela, Bartleby peut aller se rhabiller.

filochard dit: à

Être la cible des chinois et des russes coalisés, c’est sacrément valorisant! Je me demande si Passou n’affabule pas…

Phil dit: à

C’est probable, filochard. un gensdelettres qui qui arrive pas à refourguer son roman au considérable passou. vlan, par ici les virus et toute la merdouille internetique

Paul Edel dit: à

Michaux, homme du « non »? thomas Bernhard a écrit « oui », un de ses meilleurs textes parmi d’autres qui sont tout aussi fascinants.mais ces deux écrivains apportent des éclaircies dans le train train terne de la littérature courante
Michaux et Berhnard: paisiblements intempestifs tous les deux. Lumineux,lucides. Au fond une grande gaieté dans leur prose..en comparaison, les Finkie ,les Onfray, les BHL, sont des gagne- petits de l’angoisse philosophique et du gna- gna politichien

oursivi dit: à

Édouard est un homme de plume qui n’en démordra pas.

Contre-ut, poussé ou pas.

AO

Lucien Bergeret dit: à

À propos des Aravi, une tribu de Grande Garavagne :
« La guerre ne leur parait pas estimable, ni les poursuites en justice. « À courir après un ennemi, on perd son maintien », telle est là-dessus leur maxime.
Et ils sont moins bavards que bien des animaux »

JC..... dit: à

Quel essai de Stuart Hogg, notre frère d’Ecosse …

Rowan Oak dit: à

Jean Echenoz a reçu le prix de La Bibliothèque nationale de France pour l’ensemble de son œuvre… la nique aux grincheux !

D. dit: à

Je pense que la bipolaire Marion Nette devrait rejoindre le blog des fractales de Sergio.

Lucien Bergeret dit: à

« Les Orbuses, grosses, au visage laiteux, la lèvre inférieure forte mais admirablement ourlée, au corps onctueux, vaste en plaisirs, dont on ne peut plus se détacher,… »

Javert dit: à

18.50 Rowan Chêne, Et c’est une excellente nouvelle. Le dernier Echenoz, Envoyée spéciale, est pour sa part un nouveau petit chef d’œuvre d’humour décalé. Quand on imagine Constance enfermée dans son éolienne de la Creuse passant son temps à lire des encyclopédies de A à Z., on pense irrésistiblement à certaines d’ici qui feraient bien d’y rester. D’autant qu’elles risqueraient de ne pas se faire couper le petit doigt ni d’aller se mettre en danger au salon de la Corée du nord.

Lucien Bergeret dit: à

« En Grande garabagne et surtout dans la Péninsule Assouline, les rapports entre les femmes diffèrent à l’infini, d’un endroit à l’autre. Et c’est fait exprès, car rien,disent-ils, n’est absorbant comme ces choses,… »

Delaporte dit: à

« A côté de tout cela, Bartleby peut aller se rhabiller. »

Je ne suis pas de cet avis. Bartleby est un maillon de la chaîne, la longue chaîne, et il paiera de sa vie sa tragique résistance.

Chaloux dit: à

Julien Gracq n’a pas toujours dit NON.

Widergänger dit: à

Non, à mon avis, c’est un type d’ici qui a fait le coup, un spécialiste en informatique genre D. qui sait se masquer en utilisant des serveurs à l’étranger.

D. dit: à

Aujourd’hui au cours d’une promenade, il me semble avoir aperçu le célèbre vénitien Jacques Barozzi, mais je n’en suis pas sûr.

la vie dans les bois dit: à

Ah, il manquait la peinture.
Et cette expérience est un peu fondamentale, chez Michaux. Dire non aux paparazzi, au vedettariat médiatique, et autres chasseurs d’interviews, c’est pas le non de Michaux.
Qui , si j’ai bien compris, a dit non au langage. Pour exprimer ce qui lui est personnel et intransposable, n’en déplaise à ceux qui le considèrent comme une aide, ou un auxiliaire de vie…

« Né, élevé, instruit dans un milieu et une
culture uniquement du «verbal» [1]
je peins pour me déconditionner.

[1] et avant l’époque de l’invasion des images »

https://rebstein.wordpress.com/2013/08/23/emergenze-risorgenze-vi/

Phil dit: à

M’est avis que c’est la dame clopine qui a fait pilonner le prestigieux blog à passou. Entre deux séances de repassage, le clopinou est dans le coup et vas y que jte zigouille ton blog, à jamais causer de ma production dans le poste que t’as d’ailleurs en location.

Widergänger dit: à

Michaux réinvente la notion de style :

Le style, cette commodité à se camper et à camper le monde, serait l’homme ?

Cette suspecte acquisition dont, à l’écrivain qui se réjouit, on fait compliment ? Son prétendu don va coller à lui, le sclérosant sourdement. Style : signe (mauvais) de la distance inchangée (mais qui eût pu, eût dû changer), la distance où à tort il demeure et se maintient vis-à-vis de son être et des choses et des personnes. Bloqué ! Il s’était précipité dans son style (ou l’avait cherché laborieusement). Pour une vie d’emprunt, il a lâché sa totalité, sa possibilité de changement, de mutation. Pas de quoi être fier. Style qui deviendra manque de courage, manque d’ouverture, de réouverture : en somme une infirmité.

Tâche d’en sortir. Va suffisamment loin en toi pour que ton style ne puisse plus suivre.
(Poteaux d’angle)

Widergänger dit: à

Né dans une époque de ratés, profites-en, si tu n’as pas honte. Ils se reconnaissent en toi. Ce n’est qu’une époque »
(Poteaux d’angle p.37)

la vie dans les bois dit: à

Et il y a plein de dessins à explorer.

« A quel moment ai-je cessé de les dessiner au pinceau? Du temps s’écoule avant que je me serve de l’encre avec sans-gêne. Enfin un jour j’y vais carrément. Par gestes saccadés je la fais déboucher en flots de la bouteille ouverte. Qu’elle se répande maintenant… »
H.M.

LP dit: à

Chaloux dit: 19 mars 2016 à 19 h 16 min

Vous avez raison : il disait oui aux élèves de lycée qui avaient besoin de le voir pour un exposé.

Widergänger dit: à

Qu’est-ce qu’une civilisation ? Une impasse. […] Un peuple devrait être honteux d’avoir une histoire.

Et l’Européen comme l’asiatique, naturellement.

C’est dans l’avenir qu’ils doivent voir leur Histoire .
(Un Barbare en Asie)

Widergänger dit: à

Michaux, c’est l’anti-Le Clézio :

Ne vous occupez pas des façons de penser des autres.

Tenez bien dans votre île à vous.

Collés

À la Contemplation.

Widergänger dit: à

« Le phallus en ce siècle, devient doctrinaire »
HM

Rowan Oak dit: à

Oui, Javert, les grincheux, ceux pour qui c’était mieux avant, le train-train terne de maintenant ou ceux qui donnent leurs avis sur tout sans y connaître queue d’ale, les frustrés ou les ridicules comme ce JC la brêle de PQ de ce blog

la vie dans les bois dit: à

Si le Poltergeist pouvait s’abstenir de mettre en marche sa machine à fragmentation, ceux qui ne connaissent pas Michaux y verraient plus clair. Et accessoirement il ferait oublier à quel point il a mal compris cet artiste….

la vie dans les bois dit: à

« il veillait à ce qu’ils ne dépassent un certain tirage, assez bas ; car au-delà de 2000 exemplaires, on verserait dans la vulgarisation, un mot qui commence mal, et le malentendu serait carrément obscène. »

c’est exactement ça.

chantal dit: à

Michaux c’est le belge honteux ? … j’y crois pas c’est comme un bonbon napoléon le sûr est à l’intérieur …

la vie dans les bois dit: à

Chantal, il ne me semble pas que Michaux ait de la honte un nationalisme belge, une fois.

chantal dit: à

Widergänger dit: 19 mars 2016 à 20 h 31 min
« Le phallus en ce siècle, devient doctrinaire »
HM

il y a ququch de très drôle dans ce double bind.

la vie dans les bois dit: à

aux habitués, est-ce que cette illustration mise dans le billet a déjà été vue sur la RDL ?

la vie dans les bois dit: à

euh, Chantal, Michaux ne sniffait pas sur le capot de bagnole…

chantal dit: à

compte sur moi pour scier une patte au chêne national lvdb.

Petit rappel. dit: à

D’autant que le livre d’entretiens dudit Gauchet qui vient de paraitre se conclut par:
« La France ne redeviendra pas une puissance de premier ordre, tant mieux, » ou qq chose de ce genre.
Alors Gauchet radio nostalgie et Louis apotre des lendemains qui chantent et de la nouvelle pensée garantie estampillée par le concours, faut tout de meme pas pousser.

la vie dans les bois dit: à

Chantal, je ne compte sur personne ici.
Mais la question de 20h55 me tient à coeur.

Gepetto dit: à

Que jeux d’enfants, chocs de marionnettes,
Qui chantent clair leurs petites sornettes. [Saint-amant, Ép. héroï-comique, à Mgr. le duc d’Orléans.]

chantal dit: à

vous l’avez suivi partout lvdb ? chapeau, JE NE SAIS PAS.

la vie dans les bois dit: à

Non Chantal, je n’ai pas suivi, – Michaux -?
Simplement, je n’ai trouvé personne dans les commentaires-de ce billet- qui ait vu la même chose que moi…
Et il me manque qq’un.

la vie dans les bois dit: à

« mon film à moi n’était guère plus qu’une ligne ou deux ou trois faisant par-ci par-là rencontre de quelques autres, faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou- sentiments et monuments mêlés naturellement- se dressant fierté, orgueil, ou château ou tour… qu’on pouvait voir, qu’il me semblait qu’on aurait dû voir, mais qu’à vrai dire presque personne ne voyait ».

chantal dit: à

c’est en rapport avec les 7 graphomènes de l’illustration au dessus ?

je vois une métamorphose de ququ1 de joyeux qui sort de sa zone explore et fini comme un insecte, que manque – t – il ? ici=/ailleurs qui serait caché, entre – aperçu, jeu de rêve/illusion ? Sans identité … je marche sur la neige sans me retourner, les pas ne sont pas tous de …

gontrand dit: à

Ne vous fatiguez pas Petit Rappel, Clopine est complètement enfermée dans ses préjugés et ne veut rien comprendre…

Widergänger dit: à

Passou a publié des encres en août 2010 qui ressemblent effectivement à celles de Michaux publiées ici. Mais elles n’étaient pas de Michaux.

Fons dit: à

Que monsieur Michaux me pardonne de poster ici dans son sujet tout à fait off topic, mais je voulais demander conseil aux rdliens au sujet du salon des livres (à ce qu’il paraît vous avez changé de nom pour cet événement autour des livres.) Est-ce que le déplacement demain vaudra la peine? À ce qu’il paraît le patron de la rdl sera présent lui aussi. Mais je n’arriverai jamais à lire le Golem jusque demain, et demander la signature d’un livre qu’on n’a pas lu, ça fait un peu playmobil, non?

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 19 mars 2016 à 20 h 55 min
aux habitués, est-ce que cette illustration mise dans le billet a déjà été vue sur la RDL ?

Hum… A l’encre de Chine ? Crois pas. Mais attation Passou il est très rusé parfois il tente ! Elles sont méconnaissables… Mais là la gym je crois pas.

Sergio dit: à

Fons dit: 19 mars 2016 à 23 h 03 min
peut-être je dois vraiment essayer de rencontrer le patron demain, pour lui demander pourquoi ma première partie ne passe pas la modération.

C’est un mot un seul, hein ! Et surtout pas un machin scabreux, au reste. Ce qu’il faudrait, c’est qu’on s’organise et qu’on fasse une liste.

Un des plus connus c’est a d m i s t r a t i o n. Comme pour tout arranger cela désigne aussi un spé informatique, je me fais baiser à tous les coups (baiser va passer)…

Sergio dit: à

unE spé, Trommelfeuer !

(spécialité)

D. dit: à

La fin des temps est pour 2027. Je viens de la calculer.

D. dit: à

Ça laisse à chacun 10 ans en gros pour arranger le coup chacun à sa manière. Ne trainez pas trop quand même.

Jibe dit: à

Et comment va madame Fons, Fons ?

Sergio dit: à

D. dit: 19 mars 2016 à 23 h 36 min
La fin des temps est pour 2027. Je viens de la calculer.

I va falloir reporter j’aurai des trucs ; déjà la Yam pour qu’i me mette des cornets, et mon blogounet faut que je le repeigne…

Sergio dit: à

Fons dit: 19 mars 2016 à 23 h 40 min
je ne suis pas le seul à avoir des problèmes pour passer le mur des

Je vois que cette solution, connaître les mots les plus fréquents. WGG en connaît un peu, deux, trois, peut-être plus.

Sinon les trouver par tâtonnement (recherche dichotomique !) c’est encore vingt minutes qui y passent…

Fons dit: à

Surprise. Il est passé. Peut-être je dois inclure cotre nom, Sergio, pour que ça passe. Et Jb est encore réveillé, je vois. Famille avec jc, que j’ai rencontré lors de visites antérieures? Anyway, la dame va bien. Voilà je dois aller me coucher ou je vais rater le train pour aller voir le patron au salon.

christiane dit: à

Très intéressant questionnement de « la vie dans les bois » sur cette page. Elle introduit l’œuvre graphique sans oublier la rencontre avec Zao Wou-Ki, un des maitres de l’abstraction lyrique. Michaux exprime spontanément les traces de ses bouillonnements intérieurs avec un pinceau et de l’encre. Que cherche-t-il que les mots ne peuvent percer ? Zao Wou-Ki, un des plus grands peintres contemporains, veut « peindre ce qui ne se voit pas ». Quelques fusains au tracé léger capte une calligraphie imaginaire car il est passé à l’abstraction totale. Ils ont choisi l’encre de Chine et ses noirs profonds pour laisser trace sur des vélins blancs de neige…

« Le plus discret des amis de Zao Wou-ki, le poète et peintre Henri Michaux, préfacera une exposition du peintre à New York : « Montrer en dissimulant, briser et faire trembler la ligne directe », écrira-t-il.(…)L’encre lui permet de réinterpréter l’abstraction selon la conception chinoise du geste et de l’espace. »
(Ces lignes de Philippe Dagen sont extraites d’un article paru sur « Le Monde » à La mort de Zao Wou-Ki, daté du 09/04/2013.)

Évoquer cette rencontre, cette compréhension mutuelle, c’est aussi entrer dans le mystère d’Henri Michaux le discret.
Comme l’écrit LVDB, « dire non avec les mots » c’est peut-être se dérober à l’innommable, à la parole obscure pour entrer dans le silence de l’encre et du pinceau. Trouver un dehors qui calmerait, un passe-douleur pour que l’espace s’ouvre de nouveau. Un dévoilement.
(Quant à l’encre choisie par Pierre Assouline, elle ne m’est pas inconnue mais est-ce sur ce blog que je l’ai rencontrée ? je ne sais… Elle ouvre le temps, un temps informe, qui flotte. Des empreintes d’inconscient.)

imposture ambulante dit: à

la vie dans les bois dit: 18 mars 2016 à 20 h 37 min S’cuzez, je n’ai rien lu de Michaux; uniquement de ses lecteurs. Et ça fait pas envie.
(( en 24 h. seulement, qu’est-ce qu’elle s’est cultivée sur le michaux entre temps – tutt tutt ! QED ))
la vie dans les bois dit: 19 mars 2016 à 20 h 43 min …ceux qui ne connaissent pas Michaux y verraient plus clair. Et accessoirement il ferait oublier à quel point il a mal compris cet artiste…

D. dit: à

au petit rappel « La France ne redeviendra pas une puissance de premier ordre, tant mieux, » ou qq chose de ce genre.
ce grand rappel – Gauchet (Stock, 2016) a exactement conclu par : « La France ne sera jamais plus une grande puissance ? Et alors ? », un emprunt explicite à Guillaume Duval : « La France ne sera jamais plus une grande puissance ? Tant mieux » (La découverte, 2015).

Petit rappel. dit: à

Merci beaucoup de votre précision, j’ai du citer de mémoire.
PR

Petit rappel. dit: à

Allons Gontrand, Clopine, pour percevoir ce monde extérieur et si cruel, a bien cinq sens, dont..L’ouie, mais cette dernière se confond peut-etre avec ceLle d’Edouard, à moins qu’elle ne soit trop sollicitée par ce dernier…

JC..... dit: à

Gros rappel : il ne sert à rien d’avoir cinq sens, ou même plus …, si la centrale de traitement est avariée depuis sa plus tendre jeunesse : on foire normand !

JC..... dit: à

Le problème n’est pas que la France soit une grande puissance : elle ne l’est plus depuis longtemps, la question est que les Français continuent de le croire et de rouler des mécaniques… sans le carburant nécessaire !

JC..... dit: à

Ce qui est en train de se produire sous nos yeux est fantastique : la fin d’une nation.

La France reste un ensemble théorique de valeurs « universelles » venant d’un passé historique, finalement par rapport à d’autres nations, assez stable depuis Louis XIV.

Valeurs humanistes, idéalisées, auxquelles plus personne n’adhère, tout en faisant semblant d’y croire, tout en mimant leur respect, tout en les enseignant à des sourds communautaristes refusant de s’intégrer sans qu’il leur en coûte un kopeck.

Bref, une France épuisée au squelette de valeurs blanchies par le temps, sans muscles, sans chair, sans argent, la peau rongée par un cancer se développant à chaque génération un peu plus mortellement …

Ce pauvre cher vieux pays se ment, à la recherche électorale régulière, d’un Père, d’un Sauveur, d’un Monarque, d’un Etat tout puissant qui balaie devant la porte de chacun. A sa place, voile de désolation bien propre ….

JC..... dit: à

Dans le fond, pourquoi je vous dis tout ça ? Ah, oui ! Parce que je suis bavard… et que votre Michaux me laisse froid comme un esquimau sans igloo en plein Sahara…

christiane dit: à

Intéressant questionnement qui introduit l’œuvre graphique de Michaux sans oublier la rencontre avec Zao Wou-Ki, un des maitres de l’abstraction lyrique. Michaux exprime spontanément les traces de ses bouillonnements intérieurs avec un pinceau et de l’encre. Que cherche-t-il que les mots ne peuvent percer ? Zao Wou-Ki, un des plus grands peintres contemporains, veut « peindre ce qui ne se voit pas ». Quelques fusains au tracé léger capte une calligraphie imaginaire car il est passé à l’abstraction totale. Ils ont choisi l’encre de Chine et ses noirs profonds pour laisser trace sur des vélins blancs de neige…

« Le plus discret des amis de Zao Wou-ki, le poète et peintre Henri Michaux, préfacera une exposition du peintre à New York : « Montrer en dissimulant, briser et faire trembler la ligne directe », écrira-t-il.(…)L’encre lui permet de réinterpréter l’abstraction selon la conception chinoise du geste et de l’espace. »
(Ces lignes de Philippe Dagen sont extraites d’un article paru sur « Le Monde » à La mort de Zao Wou-Ki, daté du 09/04/2013.)

Évoquer cette rencontre, cette compréhension mutuelle, c’est aussi entrer dans le mystère d’Henri Michaux le discret.
Comme l’écrit certaine, « dire non avec les mots » c’est peut-être se dérober à l’innommable, à la parole obscure pour entrer dans le silence de l’encre et du pinceau. Trouver un dehors qui calmerait, un passe-douleur pour que l’espace s’ouvre de nouveau. Un dévoilement.

renato dit: à

« La fin des temps est pour 2027. »

Merdre! encore 10 ans!

Phil dit: à

En pleine forme JC, aussi matinal dans vos audiences que François-Joseph enterré il y a un siècle aujourd’hui. Vous le matin, Renaud Camus le soir, c’est à peu près la même prédiction remplacisto- maghrébinesque. Madame JC a t elle du poil aux jambes ? Prenez vous aussi chaque soir une poire vapeur aux framboises ?

gérard-Jean dit: à

Indispensables pour une meilleure compréhension de Michaux, en même temps pour découvrir maints textes difficilement accessibles autrement : les trois volumes de la Pléiade (contiennent aussi de nombreuses reproductions de ses peintures et dessins).

Révélation dit: à

Michaux était plusieurs, en réalité il s’appelait Michal mais chut

JC..... dit: à

« Madame JC a t elle du poil aux jambes ? » (Phil)

Polygame convaincu et fier de l’être, il m’est impossible d’identifier avec précision de quelle naïade vous parlez, cher ami ! Elles sont si diverses …

Gros calibre dit: à

5.43 les Français continuent de le croire et de rouler des mécaniques… sans le carburant nécessaire !
En cela, JC est bien un Français, hélas !

bouguereau dit: à

ta gueule pine de srin dkeupu

D. dit: à

Plus je vois la façon dont ça s’est passé en Belgique, plus je suis convaincu qu’il faut intégrer la Belgique à la France pour y remettre de l’ordre et du savoir-faire.

D. dit: à

Ta gueule, pine d’oie de Bougu.

bouguereau dit: à

michaux et ses gribouilles..un prébobo..si il avait fait du tchikong ça aurait été un prédédé..mais voilà..il a pas révé assez fort..il est resté à la porte des étoiles

bouguereau dit: à

j’espère que t’as commandé ta ramette de papier riz dédé et qu tu t’entraines

La Trique dit: à

9.09 c’est qu’en plus, elle deviendrait carrément indécente avec ses rêves, la mère avec ses rides ! Déjà que les écouter raconter au saut du lit, c’est d’1 chiyant, alors si en plus on doit les lire… et le fiston a pas empêché cette honte ?

bouguereau dit: à

une poire vapeur aux framboises ?

..au vinaige et au vin..ça c’est pas du fénchui à rébane..mais la bonne sorte est durte a trouver..halors on prend dla doyennée..bon c’est pas mal

Révélation dit: à

« train train terne de la littérature courante » dit Popaul hier à 17:57… mais sur son blog on voit que la littérature d’hier n’attire pas grand monde, même Stendhal !

bouguereau dit: à

la question est que les Français continuent de le croire et de rouler des mécaniques… sans le carburant nécessaire !

.. jeanne d’arc elle te prend yavé tle rtourne et tle fume..mauvais français

Lucien Bergeret dit: à

À propos des dieux des Gaurs, autre tribu de Grande Garabagne :
« Le dieu Mna est le plus sourd de tous et le plus grand. Ils savent bien que s’il les entendait, lui, c’en serait fini de leurs maux, … »

bouguereau dit: à

il y a ququch de très drôle dans ce double bind

double dong et double bind c’est pas pareil chantal..fais gaffe

bouguereau dit: à

Les dents du loup ne lâchent pas le loup.
C’est la chair du mouton qui lâche

michaux c’est un peu le ouyam burrougs belge..sans winchester mais havec craquelin

bouguereau dit: à

… oui et son cœur battait comme fou et oui j’ai dit oui je veux bien Oui

quel grotanculé ce djémçe quand même

gontrand dit: à

Je m’étonne que vous n’ayez pas reconnu Marcel Gauchet dans l’homme aux tricots, Clopine.

(la pauvre, ça se confirme…)

Javert dit: à

Les récents entretiens de marcel Gauchet avec Azouvi et Conan, permettent de lui reconnaître de la profondeur de champ, une bonne aptitude à relier et enchaîner les séquences politiques françaises du passé dans leur contexte géopolitique, économique, culturel et institutionnel du présent. Sasn compter quelques intuitions heureuses (« le contestataire soixante-huitard est un gaullien qui s’ingore (…) au final, Guy Debord (GD) n’est-il pas à la révolution rêvée ce que De Gaulle (DG) est à la politique pratiquée ? p. 88). Cela dit, bien qu’il ne semble jamais désarçonné quand les questions deviennent plus délicates et embarrassantes, on note quand même la récurrence de sa manière de botter en touche plutôt que de reconnaitre ne pas savoir. Il invoque toujours le rôle de la contingence, du hasard, de l’opportunité liés au changement de tel ou tel rapports de forces du moment dont sauraient toujours su tirer profit les habiles. Quant au mystère de leur personnalité complexe (genre Mitterrand)-5e chapitre le plus intéressant du bouquin-, Gauchet a spontanément tendance à mobiliser un vocabulaire religieux quand il est pris de court : « il faut parler de miracle républicain » (p. 55), « une force d’attraction à laquelle il est diaboliquement difficile d’échapper » (p. 108), etc.
Gauchet est agréable à lire, indubitablement cultivé et très intelligent, mais son épistémologie reste quand même un peu floue. Et si son explication du « malheur français » reste somme toute assez convenue (« la France, victime de son passé, n’a pas su négocier dans de bonnes conditions le tournant de la mondialisation »), la conclusion morale qu’il en tire est juste, du moins me convient-elle. Ce pays n’étant plus une grande puissance(s’il l’a jamais été), de reconnaître qu’il est moyen, sinon petit, ne fera qu’en renforcer ses atouts.
Sûr que ça ne fera pas rêver la rdl, autant que la personnalité des marcel Onfray et autres marcel Houellebecq, mais cette conversation écrite de Gauchet vaut néanmoins le détour.

Gavin Stevens dit: à

Ce qui est bien quand on voit apparaître les noms de bouguereau, JC, Sergio du même tonneau, c’est de ne pas lire leurs commentaires (comment taire), hop on saute ça fait de la place et on respire mieux

emile dit: à

Gavin Stevens dit: 20 mars 2016 à 10 h 57 min

en effet ces gros tas prétentieux ne cessent de rabâcher le mêmes c.nneries et se chatouillent pour rire

Jibé dit: à

« Notre littérature manque d’idéal ou d’estomac ? Philippe Vilain et Pierre Jourde s’affrontent sur la question du style »

En véritables procureurs de la république des lettres !

Jibé dit: à

Dans ton homme aux tricots, Clopine, je ne peux m’empêcher de reconnaitre l’ombre tutélaire de notre hôte, grand tricoteur de livres et détricoteur (décrypteur) de ceux des autres !

Jibé dit: à

Le style des écrivains, vieille antienne !

Jibé dit: à

« ce qu’il allait me faire, et qui était horrible, je le savais par avance… J’avançais néanmoins vers lui, quand je me suis retournée… »

ça va faire jaser le boug, Clopine !

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Vous savez, ça m’est apparu juste après avoir écrit les mots « l’homme aux tricots » : bien plus qu’une célébrité quelconque, cet homme-là était peut-être l’homme aux aiguilles à tricoter – un masque pour une avorteuse…

Jibé, je suis sûre que vous avez déjà vécu ce genre de rêve, si prégnant qu’on ne peut s’en débarrasser. J’ai un peu peur de retrouver, ce soir, cet endroit où je ne suis jamais allée, ces gens que je n’ai jamais vus – mais qui m’attendent au coin de mon inconscient, plantés là, comme les figurants d’un tableau de Vélasquez ou de Goya. Mon dieu, quelle âme est sans défaut ? La mienne, en tout cas, manque ici de vaillance…

vendeur de marionnettes dit: à

Y-a-t-il un psy sur le blog ? Quelqu’un a besoin qu’on analyse ses rêves.

Homme aux tricots ou aux pulls ou pas, il n’y a bien qu’en rêve que Clopine puisse espérer vendre des livres autrement qu’à sa famille.

Jibé dit: à

« cet homme-là était peut-être l’homme aux aiguilles à tricoter – un masque pour une avorteuse… »

Le foetus est-il de chair ou de lettres ?

gardel dit: à

Monsieur Assouline, on attend toujours votre réponse à notre mise en garde du 18 mars, à 22h 52min. Ce silence impoli ne restera pas sans conséquences sur les éventuels dysfonctionnements de votre site. Pour le moment, nos exigences se limitent seulement à mettre hors jeu quelques blogueurs nuisibles. Sans réponse de votre part, nous serons obligés d’appliquer le Plan B déjà prévu.
A la lecture du Widergänger – 19 mars à 19h 24min – il faut signaler qu’il se trompe lourdement en dénonçant son collègue D. (à propos, Wider, celui-là, on l’avait oublié sur la liste d’éventuels otages. Et voilà, c’est fait)

JC..... dit: à

Achetez mes tricots ! Achetez mes beaux tricots !

Ils sont fait de la chair et du sang des migrants que j’ai collé au fond de ma cave, et qui travaillent pour la première fois de leur vie à la chinoise …

Achetez mes tricots, mes beaux tricots !

Avec chaque tricot, un roman normand sans intérêt vous est fourni GRATUITEMENT ! Une Clopinerie…

gérard-Jean dit: à

Pourquoi, au dernier moment, Salah Abdeslam a-t-il renoncé à se faire sauter au Stade de France ? Je suis en mesure de fournir la réponse : au moment d’appuyer sur le bitoniaud, il a été saisi d’un gros doute concernant l’existence d’Allah. Comme on le comprend !

christiane dit: à

De très beaux textes de Bernard Noël regroupés sous le titre Vers Henri Michaux (que je feuillette dans un ouvrage regroupant ses œuvres III (P.O.L.) sous le titre La place de l’autre.)
A propos des « Peintures noires » de Michaux, ces lignes :
« Comment dire ce qui est à la fois absent et présent ? Henri Michaux a eu le génie de faire la chose la plus simple : il a sauté dans la vibration, et puisque l’écriture ne pouvait la transcrire, il a inventé une contre-écriture (…). les signes se combinent si bien qu’ils forment L’écriture – une écriture qui n’est pas ce que, d’ordinaire, on entend par ce mot, car elle ne constitue pas un système abstrait et neutre de notation(…). L’écriture peinte de Michaux garde le geste qui la trace, aussi n’est-elle point comme ces mots à jamais couchés à plat : elle s’espace, gonflée par la poussée… L’espace mental et le visible permutent…
Pas de contours. Pas de dehors. Rien qu’un rythme, des rythmes, une ondée d’espace. (…)
Et c’est toujours vers plus d’insaisissable, qu’il lève sa limite.
Depuis l’origine, l’écriture va du visible à l’invisible et nous laisse devant la page sombre où lire n’est pas voir ; mais voici inventée, comme par un retournement originel, l’écriture visible de l’invisible.(…)
Les bons voyages ressemblent au silence : ils ne vous déplacent que pour vous faire entrer dans la méditation. »

gérard-Jean dit: à

Notre littérature manque d’idéal ou d’estomac ? Philippe Vilain et Pierre Jourde s’affronte sur la question du style

Ce n’est pas de style que manque notre littérature. Le succès d’un Jean d’Ormesson serait là pour le prouver. C’est d’inventions d’écritures neuves. Les très grands du siècle dernier — Proust, Céline, Michaux, Beckett — furent avant tout des inventeurs d’écritures. Les débats sur le « style » d’un Balzac par exemple, qu’on accuse souvent d’écrire mal, sont faussés parce qu’on ne reconnaît pas qu’il fut, lui aussi, l’inventeur d’une écriture. Ne confondons pas l’invention d’une écriture avec le « style ». Le style, c’est pour les Jean d’Ormesson. L’écriture, c’est pour les Michaux.

JC..... dit: à

christiane dit: 20 mars 2016 à 13 h 20 min

Sans être méchant, pour certains obtus acérés dont je suis, ces textes que tu cites sont insupportables de niaiseries …:
« L’espace mental et le visible permutent… Pas de contours. Pas de dehors. Rien qu’un rythme, des rythmes, une ondée d’espace …:… Et c’est toujours vers plus d’insaisissable, qu’il lève sa limite. »

Pour moi, qui aime la littérature, l’écrit, le pas de côté…. un texte comme celui là : c’est pure étronnade décorative. A chiller !… !

JC..... dit: à

Non, mais ce blabla poétique…. c’est épuisant, inutile, et l’équivalent « intellectuel » du discours d’un vendeur de « Volkswagen » ! NUL….

Sergio dit: à

Gavin Stevens dit: 20 mars 2016 à 10 h 57 min
du même tonneau

Et Mirabeau, aussi… Riqueti !

Le Divan de Clopine dit: à

Peut-être faut-il lire de manière la canienne, « l’homo tricot »?
Auquel cas c’est le retour du refoulé façon grosse cavalerie…

clopine academy dit: à

c’était pour te faire perdre ton temps que tu as généreux à paresser ici au lieu de faire la vaisselle.

Polémikoeur. dit: à

L’espèce d’effervescence autour du salon du livre,
jusqu’à en rêver – pourquoi pas ? – aurait-elle
quelque chose en commun avec l’excitation
du (de la) moindre candidat(e)s
à la primaire d’un parti politique ?
Bousculadement.

Jibé dit: à

En 2016, le Salon du livre de Paris est devenu « Livre Paris », Polémikoeur, faut rester à la page !

Paul Edel dit: à

@Révélation
ça ne va pas m’empecher de continuer..je continue..je finis « Mouvement » le dernier Sollers, un excellent journal intime,avec pas mal de « joie tragique », comme dirait WGG..

Evidence dit: à

NUL ! le mot est lâché par ce lâche de JC chaque fois qu’il ne comprend rien à rien ce bon aryen, c’est-à-dire tous les jours sur tous les sujets; conclusion : NUL = JC

Fons dit: à

Chère vie, j’essaie de vous envoyer en live du Salon, bien le bonjour du chef. Malheureusement il me sait pas vous donner la réponse à votre question qui me semble un peu compliquée á dpnner pendant que d’autres lecteurs derrière moi pressaient un eu pour que je termine mon petit chat. Concerning mom accès bloqué, il me dit qu’il n’y rien d’autre à faire que réessayer de passer Les gardiens informatisés.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Ah, l’enlisement du blog à Passou… J’en arrive à penser de plus en plus que les internautes sont « des gens qui s’assemblent sans se connaître, vivent ensemble sans s’aimer, et mourront sans se regretter » (si j’ose paraphraser, bien entendu).

Pour paraphraser D., d’un autre côté, je m’en vais aller préparer mes crêpes pour ce soir. Seule particularité : je vais me servir d’oeufs de cane. Intermédiaire entre l’oeuf de poule et l’oeuf d’oie, l’oeuf de cane est malaisé à travailler, car autour d’un jaune énorme et lourd, le blanc est particulièrement visqueux et parfaitement incolore, sans vraiment d’intérêt. Ce qui me ramène tout droit à certains commentaires qui peuvent se lire ici même (mais je ne dirai pas de qui !)

Le Divan de Clopine dit: à

Et la meme logique charitable nous amène à penser qu’elle a du traduire: « Marcel Gauche est ». Ce qu’elle a ressenti comme une effroyable tentative d’usurpation de ce qu’elle est persuadée d’incarner à elle toute seule. d’où sentiment de viol psychique, (à la différence de EL? ça reste à prouver!) d’où explosion verbale conséquente à l’égard dudit Marcel avec régression au stade anal.
(Oh, le beau cas.)
« Et c’est pourquoi votre fille délire », dirait notre patron à tous, Molière!

Sergio dit: à

Clopine, définitivement un cas à part… dit: 20 mars 2016 à 16 h 07 min
l’enlisement

Vla que ça recommence les marais du Pripet faut qu’on creuse… Ou la vasière des Syrtes, mais c’est toujours creuser, hein !

christiane dit: à

@JC….. dit: 20 mars 2016 à 14 h 03 min
Bernard Noël, c’est un écrivain que je respecte énormément. Pas un mec à fanfreluches de mots pour faire « poète ». Toute une vie d’écriture à se battre. Des livres, des textes forts, parfois âpres.
Regarde les encres de Michaux. Regarde son visage. Crois-tu qu’il ait fait ces signes, ces taches par oisiveté ?
Te souviens-tu de cet âge tendre où tu imitais ceux qui écrivaient sans savoir encore le faire ? N’as-tu pas alors, inventé un écriture, un dessin sur la page qui en tenait lieu et qui contenait, peut-être déjà, toutes ces révoltes de mots que tu nous balances ici par tombereaux entiers ?
Eh bien Michaux est revenu à ça, ces traces rageuses ou douces qui étaient en prise directe avec son espace mental, son corps, ses pulsions. Il en avait mare des mots à la naphtaline, des pleins et des déliés, des mots qui font contre-sens qui sont snobés par les autres, qu’il faut traduire sans cesse. Il a gardé le geste , supprimer les mots comme ceux qui supprimant la cigarette ont encore besoin du geste.
Ton écriture aussi va du visible (ta haine, ton racisme, tes nausées) à l’invisible (ta douceur, ton émerveillement, tes vraies passions).
Bernard Noël écrit encore dans ce très beau recueil : « l’œil n’est pas une bouche en train de mâchonner des mots », ou encore : « Certains livres sont pleins de choses que l’habitude prise à en lire d’autres nous empêche de voir. L’une de leurs pages déchire tout à coup le face à face et nous ne sommes plus celui que nous étions, mais un type en dehors qui s’éclipsera en retournant dans notre peau. »
Regarde la s… qu’un pseudo a écrite pour Paul Edel, cette plume enchantée. Pauvre type ! il a quoi dans les yeux. Qu’importe le peu de commentaires sur le blog de P.E… ne serait-ce pas la trace d’un silence de lecteurs qui n’ont pas besoin de surenchérir ?
Parfois, JC, tu devrais « tourner ta langue sept fois dans ta bouche » avant de parler, d’écrire ce genre de paroles faciles.

JC..... dit: à

« Parfois, JC, tu devrais « tourner ta langue sept fois dans ta bouche » avant de parler, d’écrire ce genre de paroles faciles. » (16h22)

Parfois, Christiane, tu devrais « tourner ta langue sept fois dans ta bouche* » avant de parler, d’écrire ce genre de paroles faciles !…

*ou une bouche agréable à ton choix, naturellement ….

lola dit: à

@le divan de Clopine 16h08.bonne transposition ! l’expression exacte ,prononcée par Sganarelle à l’acte II scène 3 du Médecin malgré lui, est la suivante:
 » Or ces vapeurs dont je vous parle venant à passer du côté gauche où est le foie au côté droit où est le coeur, il se trouve que le poumon que nous appelons en latin « armyan », ayant communication avec le cerveau, que nous nommons en grec « nasmus » par le moyen de la veine cave, que nous appelons en latin « cubile » rencontre en son chemin lesdites vapeurs qui remplissent les ventricules de l’omoplate ,et,…..comprenez bien ce raisonnement, je vous prie….voilà justement ce qui fait que votre fille est muette « .
 » Le médecin malgré lui « est une comédie absolument désopilante qui atteint des pics de bouffonnerie irrésistibles,au milieu d’une intrigue
concoctée dans une marmite aux profondeurs insondables.

Jibé dit: à

Mais Christiane, ne sais-tu donc pas que JC est né vieux ?
L’enfance, il connait pas !

Jibé dit: à

Vous trouvez que les Précieuses ridicules est une oeuvre misogyne, lola ?

Polémikoeur. dit: à

Salon du Livre, Livre Paris
ou hangar des bouquins
à la porte de Versailles,
le contenu n’est-il pas le même ?
Foirfouillablement.

Jibé dit: à

La Grande Librairie de Paris aurait mieux convenu comme titre, Polémikoeur de cette manifestation commerciale pleine d’animations !
Y a t-il des changements ?
Je compte sur Passou pour nous le dire !

Widergänger dit: à

« Mouvement », mon cher Paul Edel, c’est aussi le titre d’un recueils d’encres de Michaux. Il essaie de peindre le mouvement, en poète de l’énergie.

C’est en somme le contraire de Beckett. Ces deux écrivains étaient des contemporains mais ne se sont jamais rencontré ni jamais parlé ni même peut-être jamais lus… Je ne m’imagine pas, en tout cas, Beckett lisant du Michaux, et réciproquement. Mais je dois sûrement avoir tort…

Widergänger dit: à

Je ne crois pas, Jibé, que Les Précieuses ridicules, de Molière, soit misogyne. Je serais plutôt d’avis qu’il se moque dans cette pièce d’une certaine préciosité qui utilise la préciosité à des fins étrangères pour cacher des sentiments profonds comme la jalousie, l’une des deux sœurs. Mais ce que pensait Molière de la Préciosité, on ne le saura jamais.

Rowan Oak dit: à

Pas un mot sur Michaux et les drogues, notamment la mescaline et le LSD

Polémikoeur. dit: à

Plutôt la très grande librairie alors,
pour éviter tout conflit avec une émission télé.
La plus grande librairie, pour le Guiness Book.
La librairie XXL, pour le défilé des signatures.
Le marché aux livres, pour succéder à l’agriculture.
Salonesquement.

lola dit: à

JiBé 17h04. J’en sais rien du tout, je suis pliée de rire. Vous vous surpassez, aujourd’hui; le passage en force des hôtes indésirables a laissé des traces!
Mais je vous conseille la re-lecture du « médecin malgré lui », c’est pas piqué des hannetons.
J’ai découvert Michaux avec « Paix dans les brisements » superbe édition offerte par une amie; interloquée; et puis j’ai découvert le reste, jusqu’à l’expo, il y a qqs années. Difficile de parler de Michaux, comme ça.
Quant aux Précieuses, laissons les voiturer les commodités de la conversation…
Baobabs baobabs baobabs…

lola dit: à

@WGG 17h25 . Connaissez-vous « la lettre à antonio Saura » de Marcel Cohen? Bilingue. L’Echoppe éditeur l’a fait retirer en 2000 à 800 exemplaires….signe que c’est excellent. Cela devrait vous plaire. Plus passionnant que les Précieuses…

Widergänger dit: à

À mon humble avis, mes petits chéris, l’œuvre de Michaux pose deux ou trois problèmes fondamentaux, ce qui est déjà énorme :

1°) C’est un écrivain qui s’inscrit dans une tradition, la tradition des grands moraliste du Grand Siècle, tout belge qu’il soit, d’Erasme à Pascal disons. Il y a beaucoup de Pascal chez H. Michaux. Une vision sombre, tragique et néanmoins dynamique de l’homme ; Le problème ici est que Michaux redéfinit ce qu’il faut entendre par morale. Il en donne une définition très originale ;

2°) Deuxième grand problème, c’est que H. Michaux, comme d’autres grands écrivains tels que Joyce, qui le précède d’une génération je crois, met le Moi en crise ; et c’est l’aspect le plus pascalien de Michaux. Non seulement le Moi n’existe pas pour Michaux, comme chez Pascal, mais il se démultiplie à loisir, toujours à la recherche de soi-même ; mais Michaux va plus loin encore : il conteste les fondements d’une langue trop maternelle (il a d’ailleurs écrit à ce propos un poème sur la mor tde sa mère qu’il faut relier au problème du langage pour être bien interprété), trop aliéante, trop subjuguée ; il invente une langue dès lors qui n’a de cesse de brouiller l’institution littéraire (contestation de la langue, des genres littéraires, du statut de poète, contestation de tout ce qui enferme dans des cases toutes préfabriquées par la Culture ; mise en doute du sujet et du style du sujet ; la modernité de Michaux est à situer sur ce que Julia Kristeva a appelé « la brèche du moi » ; son écriture est une subversion généralisée qui mine le monde du discours occidental. L’œuvre de Michaux est traversée de part en part d’une attente du sujet par lui-même, qui se donne souvent l’apparence formelle d’un combat ou d’une quête (surtout dans les grands poèmes écrits sous l’emprise de la drogue), d’un apprentissage pour s’améliorer, devenir autre et même meilleur, comme une sorte de saint avorté qu’il fut dans sa jeunesse, d’un périple de tous les genres littéraires où se déclare l’avèbement possible du moi, toujours introuvable, car sans jamais d’issue définitive, sans aucun aboutisement, poésie inaboutie (comme d’ailleurs chez André du Bouchet), où l’inaboutissement forme une espèce bizarre d’ontologie remettant en question les fondements mêmes de la civilisation.

3°) C’est une œuvre qui, forcément, remet en question tout ce qu’on a pu dire du style. C’est même une poésie qui essaie sans cesse de déborder toute espèce de style, qui nie le style, qui essaie d’écrire au plus près du corps, des gestes, du mouvement qui n’ont pas de style, d’écrire brut, sans tout ce qui fait d’ordinaire l’afféterie de ce qu’on appelle « style ».

Michaux est lui aussi une espèce de mystique à l’état sauvage.

Paul Edel dit: à

Dans « Mouvement », Sollers écrit ceci sur Hugo :
« La folie de Hugo est intéressante. Elle éclate un peu partout, c’est celle d’un enfant effrayé et traumatisé dans le noir. Il fait nuit, la tempête fait rage, un personnage surgit dans la tourmente. Un pendu, un fantôme, un spectre vivant »
Et alors -petit problème-Sollers cite ce passage de Hugo sans dire d’où il le sort :
« C’était on ne sait quel étrange habitant, l’habitant de la nuit. Il était dans une plaine ou sur une colline, et il n’y était pas. Il était palpable et évanoui. Il était de l’ombre complétant les ténèbres. Après la disparition du jour, dans la vaste obscurité silencieuse, il devenait lugubrement d’accord avec tout. Il augmentait, rien que parce qu’il était là, le deuil de la tempête et le calme des astres. L’inexprimable, qui est dans le désert, se condensait en lui .Epave d’un destin inconnu, il s’ajoutait à toutes les farouches réticences de la nuit. Il y avait, dans son mystère, une vague réverbération de toutes les énigmes.»

Enfin, ces « réticences de la nuit », il fallait y penser.
D’où sort ce texte ? des admirables« Choses vues » ? de « la Fin de Satan ? » de ces « travailleurs de la mer ? ».. ça vous dit quelque chose WGG ?

Fin du jour sur Rome. Lointains bleutés de collines au dessus des toits terrasses ; c’est comme dans un vieux tableau biblique, comme on en trouve dans les églises ténébreuses de la ville, avec un misérable spot au fil mal scotché qui éclaire la toile si on met cinquante centimes dans la fente.. Sur les parvis et dans les escaliers, on marche aujourd’hui sur des branches de buis..les romains achètent des pâtisseries et des oeufs au chocolat au kilo..

Widergänger dit: à

Non, ça ne me dit rien. Mais Sollers l’a peut-être bien inventé lui-même ce passage prétendu de Hugo…

Widergänger dit: à

Il faut dire que Hugo avait un frère fou. Souvent les personnages de ses pièces y réfère implicitement.
Le fou, chez les Hugo, n’est donc pas Victor, mais le frère. Sollers au fond nous dit : Non, le fou c’est Victor. On peut en débattre longtemps…

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Et personne n’a relevé le passage dont je me suis servie ?

« (…) des gens qui s’assemblent sans se connaître, vivent sans s’aimer, et meurent sans se regretter »

Rythme ternaire, précision de la construction, acuité de la description… Classicisme et classe tout court… (je vous mâche le boulot, là).

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Et attention aux fautes, WGG, ça la fout mal pour un prof de français. y réfèrENT… (et j’aurais préféré « S’EN réfèrent, plutôt que ce « y » maladroit et peu euphonique. (ta mère).

Widergänger dit: à

Oui, mais là c’est de Voltaire.

Les choses n’ont guère changé d’ailleurs depuis Voltaire. Nous n’avons pas encore commencé d’avoir une histoire. Il nous reste à l’inventer ; c’est bien Michaux qui a raison. Il n’y a d’histoire que du futur.

Widergänger dit: à

Je ne sais pas écrire avec un clavier ! Ça n’a rien à voir avec mon métier de prof…!

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Et on parle pas ici de « fou », mais d’un cadavre qui se balance au vent. C’est juste avant que l’enfant mutilé ne rencontre Ursus le philosophe, qui va le sauver (et qui connaît la mutilation que Gwinplaine a subie, de la part des Comprachicos)

Phil dit: à

Quel goût ont les crêpes aux oeufs de caille ? Baroz doit savoir.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Du calme, WGG, je vous absous si vous le souhaitez. A contrario de vous, je n’ai pas d’aigreur d’estomac…

Mais merci (malgré vous, vous n’y êtes pour rien !) d’avoir rappelé l’HOmme qui rit. La lecture la plus épouvantable de mes 9 ans. La plus épouvantable, et la plus attachante aussi. Il y a là-dedans une certaine Josiane, madre de dios !!! C’est bien plus dans la description de Josiane qu’Hugo se lâche, dirons-nous. La relation Gwuinplaine-Josiane est traitée cinématographiquement : que des gros plans !!!

Widergänger dit: à

Je me permets de m’appuyer sur l’autorité de Clopine pour me demander en quoi le passage choisi par le dieu Sollers serait symptomatique de la folie supposée de Victor Hugo, qui eut aussi une fille folle. Il était bien entouré…

A. Brutti dit: à

d’écrire brut, sans tout ce qui fait d’ordinaire l’afféterie de ce qu’on appelle « style ». wgg.

On aura tout lu sur ce blog!

JC..... dit: à

Jibé dit: 20 mars 2016 à 17 h 01 min
« Mais Christiane, ne sais-tu donc pas que JC est né vieux ? »

A tout prendre, c’est meilleur destin que de naitre c.on !

Widergänger dit: à

Dieu soit loué, on ne rencontre pas de ces rythmes ternaires chez Michaux, qui fait tout voler en éclats. C’est ce qui rend d’ailleurs sa prose si attachante, j’ai l’impression.

A. Brutti dit: à

Michaux est lui aussi une espèce de mystique à l’état sauvage.wgg.

Cette pensée profonde vaut son pesant de cacahuètes!

christiane dit: à

W. écrit : »« Mouvement », c’est aussi le titre d’un recueils d’encres de Michaux. Il essaie de peindre le mouvement, en poète de l’énergie. »

Dans les « Cahiers de l’Herne »- Henri Michaux (p.385), on peut lire cette remarque de Zao Wou-Ki, évoquant les encres noires de Michaux : « Peut-être pense-t-il sa peinture un peu comme il écrit. Vous voyez, la facture de sa peinture, c’est une peinture « écrite ». Beaucoup de peintres orientaux ont été de grands poètes, grands calligraphes et grands peintres en même temps. »
Le rapprochement avec les encres de Victor Hugo est intéressant.

JC..... dit: à

Il fonctionnait à la dope, votre poète, non ?! Une mauvaise langue parle de LSD et le pastis mexicain d’Artaud …

Quelle horreur !

bouguereau dit: à

victor hugo fsait pas des trucs honnêtes..

bouguereau dit: à

enfin lcontraire..michaux c’est dla merdouille

Jibé dit: à

Pour le goût des oeufs de Khan, je ne me sens pas autorisé à répondre, Phil !

bouguereau dit: à

une espèce de mystique à l’état sauvage

rooo..assez d’fènechoui a la dracul

Jibé dit: à

Michaux de la merdouille, le boug ?
J’exige des explications !

bouguereau dit: à

Il n’y a d’histoire que du futur

michaux est bon quand qu’y slaisse alleye alleye..sinon l’est chiant comme un douanier

Jibé dit: à

Clopine connait bien ses classiques, mais quid des modernes ?
Quelques mots sur Michaux ?

JC..... dit: à

Pour éviter de tomber dans l’idéologie bêtasse, l’humanisme suicidaire, et/ou la dope envahissante, pour avoir poids idéal, moral enjoué, je m’en vais proposer à Messire Passou d’ouvrir une REPUBLIQUE DE LA CULTURE Section Sport, et de m’en confier le programme.

Cela vous manque un peu, le sport, les bronzés de la Sorbonne…uhuhu ! Vive la SS…

bouguereau dit: à

ses crobards baroz..un bon fumiste c’est çui qui t’enfumes pas hévidemment baroz..ses lunettes de groas flic en civil au bar des journalistes le rende à moitié sympathique..reuzement ya une bonne moitié..c’est dja pas mal

A. Brutti dit: à

Le rapprochement avec les encres de Victor Hugo est intéressant.

Mais il n’ y a aucun rapport.

gérard-Jean dit: à

Pas un mot sur Michaux et les drogues, notamment la mescaline et le LSD (Rowan Oak)

Il en a tâté, certes, et de l’éther aussi (voir le superbe texte intitulé « l’Ether » dans « La nuit remue ». Mais ce serait excessivement réducteur de réduire son oeuvre à cette source d’inspiration, finalement assez marginale chez lui. Du reste, le recours, occasionnel mais méthodique, aux drogues était assez logique dans le projet d’exploration de ce « lointain intérieur », la grande affaire de sa vie et de son oeuvre.

bouguereau dit: à

l’HOmme qui rit

un vrai drole de bouquin..quelques une des plus belles pages d’hugo vraiment..des idées farabuleuses..mais y manque la ficelle pour les perles comme dans salambo..ha quel con..du géant en vrac et sans robinet

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Bé non, je ne connais pas du tout Michaux, et il m’impressionne bien trop pour que je me mette à le lire de but en blanc, même après l’article de notre hôte. Pour moi, Michaux, c’est le propriétaire d’une jument… qui a un petit poulain… qui mange tout le grain… Pendant que le loup, le renard et la belette chantent…

Et la jument de Michaux, elle s’en repentira ! Car l’hiver viendra, ça oui, l’hiver viendra !!!

bon d’accord, je sors, pour vous laisser entre savants (de Marseille, bien entendu).

A. Brutti dit: à

Michaux est en effet du côté de l’ écriture de L’ Orient, rien de brut, plutôt du raffiné plein poil de pinceau.

Sergio dit: à

Widergänger dit: 20 mars 2016 à 18 h 13 min
Je ne sais pas écrire avec un clavier !

Ca va beaucoup plus vite ; au début cela peut valoir le coup de faire des lignes pendant quelques jours avec une méthode, et c’est tout bon…

Et puis c’est plus agréable, pas salissant etc. On n’est pas obligé non plus d’aller jusqu’au cache-clavier, puisqu’on a un écran et très naturellement on va le regarder.

bouguereau dit: à

c’était dson temps jean marron..l’aurait mieux fait dsen tnir a la chouffe..laurait moins fait flic en civil dune bordurie.. »improbable »..comme aurait dit les dupont

JC..... dit: à

Quittons nous sur une remarque d’estime personnelle à propos de Totor ! Historique !…

Cette mentule humaine à l’activité Duracell, avait un regard fou, roulant sous la paupière : ses dessins, lavis, d’un romantisme tourmenté, m’ont enchanté dès l’enfance et m’ont conduit, comme d’autres, à être ce romantique qui, les faisant admirer à la bonne Yvonne, la conduisait à des extrémités bien délicates…

De l’intérêt d’avoir une bibliothèque parentale comprenant les œuvres complètes du satyre, et une domestique délurée aimant les enfants jeunes.

christiane dit: à

Hugo, encore,
et je pense à certaines encres de V. Hugo mais aussi de Michaux…
(Travailleurs de la mer IIe partie, liv.1, chap.5)
« … de la lumière mêlée à cette obscurité, on ne sait quelle lumière vaincue et sombre ; de la clarté mise en poudre ; est-ce une semence ? Est-ce une cendre ? (…) une diffusion de feu en poussière qui semble une volée d’étincelles arrêtée, le désordre du tourbillon (…),l’énigme montrant et cachant sa face, l’infini masqué de noirceur, voilà la nuit. »

bouguereau dit: à

jusqu’au cache-clavier

tu parles du machin en silicone transparent comme les charcutier.. t’entends dracul?

A. Brutti dit: à

Pas un mot sur Michaux et les drogues, notamment la mescaline et le LSD (Rowan Oak)
Et gérard-jean est dans le vrai.
Il faut lire de Anne Brun, Henri Michaux ou le corps halluciné, coll. Les empêcheurs de penser en rond 1999.

JC..... dit: à

Michaux dit : non ?
Disons lui : non !

A bas les drogués de la dope, et des mots. Michaux, aux chiottes …

Jibé dit: à

Phil, vous qui avez l’air au courant de l’actualité renaudcamusienne, moi j’ai décroché depuis longtemps, que pense t-il du phénomène Edouard Louis ?

gérard-Jean dit: à

Il faut lire de Anne Brun, Henri Michaux ou le corps halluciné, coll. Les empêcheurs de penser en rond 1999. (A. Brutti)

Je vais m’empresser de la lire ! Quel beau titre que celui de cette collection. S’il est un empêcheur de penser en rond, c’est bien Michaux ! A JC on rappellera que, sur cette voie, Michaux a eu quelques prédécesseurs illustres, dont un certain Charles Baudelaire.

A. Brutti dit: à

gérard-Jean dit: 20 mars 2016 à 19 h 06 min

Oui gérard-jean, entre celle qui n’ a pas lu un mot de Michaux et celui qui a tout lu du même sous les auspices de Blaise Pascal, il va falloir redresser la barre!

les voisins dit: à

Jibé dit: 20 mars 2016 à 17 h 01 min
« Mais Christiane, ne sais-tu donc pas que JC est né vieux ? »
« A tout prendre, c’est meilleur destin que de naitre c.on ! »
JC….. dit: 20 mars 2016 à 18 h 26 min

En plus d’être né vieux jc est né c.n , et moche- c’est pas de sa faute comme il dirait bouguerôt

Phil dit: à

Bonne question, baroz. Il faudra vérifier, jusqu’ici je suis concentré sur le « dîner aux nouvelles » qui finit invariablement par la poire vapeur et framboises. L’Edouard doit bien lui rappeler des souvenirs, lui qui joua volontiers au toyboy d’Aragon.

Sergio dit: à

bouguereau dit: 20 mars 2016 à 18 h 51 min
jusqu’au cache-clavier

tu parles du machin en silicone transparent comme les charcutier..

C’est un espèce de capot que l’on assujettit au-dessus du clavier, laissant suffisamment de place à la main pour venir se glisser entre les deux et aux doigts de taper ; de la sorte on ne voit ni le mouvement des doigts qui tapent, ni bien sûr les lettres sur les touches ; c’est comme si dans une salle de classe on tapait dans sa case, quoi…

Cela oblige à taper de mémoire et bientôt de manière réflexe.

Si on recopie un truc, on regarde ce que l’on recopie, sinon on regarde la frappe s’afficher à l’écran ; mais bien sûr jamais les pognes…

Paul Edel dit: à

oui, le passage HUgo cité par Sollers est dans ce magnifique bouquin « l ‘homme qui rit »,vrai sucession de rêves,songes, visions, abimes,déchirures à la Goya.. il suffit de pianoter le passage et les freres wiki et pedia répondent immediatement.

rose dit: à

Bonsoir à tous,

POUR CHANGER
pour à la longue finir par réellement changer l’être
qui nous a été donné en cadeau
en charge plutôt, le jour de notre naissance
et bien auparavant

Contre la dérive
contre le passage des rabachages
pour un nouveau plateau

Contre le journalier servile
Contre la prédestination

Henri Michaux

C’est le seul Par des traits, avec nous deux encore que j’eus lus.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*