de Pierre Assouline

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La République des livres
Michaux, Henri, poète sachant dire non

Michaux, Henri, poète sachant dire non

Non ! Il en est qui ont besoin d’une vie pour apprendre à savoir dire non. Toute une vie ou presque, mais si ils y parvenaient avant, ce ne serait pas plus mal. Un simple « non » mais manifestement difficile à prononcer si l’on en juge par sa rareté, sa difficulté, sa violence. Il n’est pas de plus éclatant gage de la liberté conquise que cette faculté de refus.

Henri Michaux fait partie, avec Léon-Paul Fargue et quelques autres, de cette poignée d’écrivains dont leur éditeur Gaston Gallimard disait qu’ils étaient le plus grand obstacle à la diffusion de leur œuvre. Nul n’a mieux veillé que l’auteur d’Ecuador, Un Barbare en Asie et Poteaux d’angle à son effacement de la scène littéraire. Les cyniques diront, air connu, que la stratégie de la disparition a son efficacité dont témoignerait la sourde notoriété de Maurice Blanchot, l’homme invisible de la littérature.

Le poète détestait se pencher sur son « haïssable passé », reflet d’une écriture et d’une pensée qui l’horrifiaient. Il confiait volontiers ses archives aux flammes de la cheminée. Tout ce qui était susceptible de l’enfermer, sinon de l’enchaîner, le faisait fuir. Ses livres constituaient sa vie intérieure, en regard de laquelle l’aspect extérieur n’avait selon lui aucun intérêt. Or toutes les sollicitations de la société littéraire avaient pour effet de faire apparaître tout ce qu’il atomisait dans sa mémoire.

Bien qu’il ait été photographié par les plus grands (Cartier-Bresson, Freund, Brassaï, Cahun), l’exercice le rebutait car son visage à lame de couteau lui faisait horreur. Aux raseurs qui  demandaient, encore et encore, à lui tirer le portrait, il se retenait d’envoyer une radioscopie de ses poumons et un agrandissement de son nombril. C’est à peine s’il a concédé « à titre extraordinairement exceptionnel » à Gallimard pour le numéro de la collection la « Bibliothèque idéale » à lui consacré, de publier en couverture son œil en frontispice et une photo de son ombre…  Quant aux directeurs de revues et magazines, « toujours pressés, affamés, asticoteurs », ils étaient également rembarrés. Par lui ou par sa secrétaire, espèce rare « qui sache pour moi de quarante à cinquante façons écrire non ».Michaux01

Alors non, cent fois, mille fois non, aux conférences, interviews, émissions, anthologies, prix littéraires, manifestations commémoratives, colloques, présentations, chansons, académies, jurys, représentations, éditions de poche, adaptations théâtrales et télévisées, hommages divers, numéros spéciaux. Même ses livres, il veillait à ce qu’ils ne dépassent un certain tirage, assez bas ; car au-delà de 2000 exemplaires, on verserait dans la vulgarisation, un mot qui commence mal, et le malentendu serait carrément obscène.

« Dans la crise du papier, ce ne serait pas moi qui mordrai dans le stock… ».

La perspective de finir « gavé de mon nom » le dégoûtait. Il n’avait de cesse d’éloigner le spectre de la vedettomanie. Michaux ou l’anti d’Ormesson. Son autobiographie tenait en trois phrases :

« Ma vie : traîner son landau sous l’eau. Les nés fatigués me comprendront »

 Bien vu de la part de celui qui disait travailler par inaction. Et puis quoi : quelle extravagance que de vouloir faire parler Plume alors que le texte est déjà parlé ! Donc c’est non (208 pages, 19,50 euros, Gallimard)ensemble de lettres recueillies par Jean-Luc Outers, adressées à des amis, des éditeurs et différents correspondants (on peut feuilleter le recueil ici), déclinent toutes les formes du refus absolu auquel Henri Michaux se tint durant toute une vie au risque de d’une réputation d’intransigeance.

De quoi est-elle le non ? On parlera d’élitisme. C’est pourtant bien d’autre chose qu’il s’agit : conserver leur nature à ses écrits. Une attitude si intraitable exprime rien moins qu’une vision du monde, un art de vivre, une sensibilité poétique, une fidélité à soi. Quelle leçon de liberté dans cette faculté de refus ! Grâce à son amie et ayant droit Micheline Phankim, l’œuvre d’Henri Michaux est désormais largement accessible, son fantôme dû-t-il en souffrir, sans que ses poèmes en soient faussés. On chercherait en vain dans ce recueil le mot qui clôt superbement l’Ulysse de James Joyce, à l’issue du monologue de Molly courant sur trente huit pages, l’un des plus éclatants excipit de la littérature  :

« … oui et son cœur battait comme fou et oui j’ai dit oui je veux bien Oui ».

(« Henri Michaux assistant à la conférence de Borges au Collège de France en 1983″ photo David Bueno http://www.davidboeno.org/http:/ et /webmaster.myportfolio.com/. ; « Mouvements, détail, 1951 » d’Henri Michaux)

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Poésie.

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commentaires

863 Réponses pour Michaux, Henri, poète sachant dire non

Chaloux dit: à

Chaloux dit: 19 mars 2016 à 19 h 16 min

Faux post, merci de faire disparaître. Curieusement, les posts qu’on m’attribue disparaissent moins vite que ceux qui sont de moi.

Bonne soirée.

la vie dans les bois dit: à

Je sens chez Abruti une mise entre parenthèse de la poésie.
« Il faut ». C’est à dire ?
Je pensais qu’il s’agissait d’un besogneux des notes de bas de pages… Mais non.
Il fallait aller chercher un déambulateur chez les sickanalystes, il en fallait un quand même sur un billet Michaux.

Ecriture d’ orient. Oui, et c’est jusqu’au 16 avril.
http://audioguide-app-expo-museum.com/decouvrir-peintre-ecrivain-henri-michaux/

la vie dans les bois dit: à

Jusqu’au 10 avril sorry.

Rendons à C... dit: à

Paul Edel, Clopine l’a dit avant les frères Wiki et Pédia,à 18h04. Vous pourriez avoir la courtoisie de le mentionner.

Phil dit: à

Tous les chemins mènent à Rome et pauledel fait provision d’oeufs fourrés à la grappa.

gontrand dit: à

Cher Paul, il suffit de copier l’extrait de provenance inconnue, de le coller dans Google, de cliquer sur l’icône recherche et il vous sortira « L’Homme qui rit »…

Elémentaire mon cher Popaul.

MC dit: à

« Déchirure à la Goya »
En effet ce texte résonne par rapport aux récits de reves, inédits alors comme nombre de poème sur la Nuit, aux encres, que peu pouvaient connaître. Il n’est pas impossible que le pendu ait quelque chose à voir avec l’encre John Brown, 1867 aussi , moins évidemment, puisque le roman est centré sur Gwymplaine, l’inscription « pro christo sicut christo » qui fait de cet esclave sudiste pendu une figure christique. (quel chemin depuis le premier Bug-Jargal!) le pendu se situe aussi dans le prolongement de la croisade de 1857 contre la pendaison de Tappner.
Hugo réutilise (mais le lecteur de son temps ne le sait pas toujours) l’inspiration la plus sombre de l’exil, qu’elle soit graphique ou poétique. Et ces « copeaux » forment le fond de la composition judicieusement rappelée par Clopine. Plutot que de folie, il faudrait parler du nouveau rapport à la mort, à la nature, à Dieu et aux entités meme, ne de l’exil.
ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas là.
L’isolement donne corps à toute une mythologie hugocentrée, ou les frappements dans le bois deviennent signes, ou la Dame Blanche prend rendez-vous mystérieusement avec le groupe Hugo,et ou le paternel peut dire à Paul Stapfer, témoin rigoureux et non hugolatre:
« J’ai été Homère, Eschyle, Isaie, et deux ou trois rois de Grece dont j’ai oublié les noms… »
Mais cette folie là , qui a mené Eugène à l’asile en attendant Adèle II, est contenue toute sa vie par la création.

gontrand dit: à

» Le médecin malgré lui « est une comédie absolument désopilante qui atteint des pics de bouffonnerie irrésistibles,au milieu d’une intrigue »

Oui Lola, mais Le Malade Imaginaire avec Jacques Charon dans le rôle titre, que j’ai vu récemment en DVD, c’est grandiose…La scène où Monsieur Purgon le menace des pires maladies pour avoir négligé ses prescriptions est absolument géniale (Purgon est Georges Descrière, je crois). Molière, le patron.

gontrand dit: à

« Et ces « copeaux » forment le fond de la composition judicieusement rappelée par Clopine. »

Court vous aime Clopine! Arrêtez votre paranoïa!

Paul Edel dit: à

je rends bien volontiers à Clopine ce qui lui appartient. sa connaissance de Hugo est évidente!elle s’annonce d’ailleurs par son nom de blog..mais comment ne pas remarquer -avec courtoisie-que wi ki et pedia possèdent une formidable lanterne qui nous aide à retrouver en un millième de seconde une citation des « saturnales » de Macrobe ou un développement de Joseph de Maistre..non?

rose dit: à

Ah, je ne sais pas ; je l’aurais dit différemment mais c’est l’idée que je trouve juste. « Cette folie contenue par la création… »
Cette folie créatrice. Cette création bornée par la folie.

Je ne sais pas vraiment.
Toute la manière d’écrire d’Hugo est pure folie, flot incessant, puissance tellurique. Il vit il écrit, il écrit il vit.

Il baise Juliette.
« Baise-moi » demande-t’elle.
À Jersey.
À Guernesey.

Ses cinq enfants : ds le Lagarde et Michard ils ont omis Léopold né juste avant Léopoldine et mort bébé.
La petite dernière Adèle même prénom que sa mère, fragilisée par la mort de sa soeur aînée mais seconde en fait.

Et puis Sainte Beuve qui lui pique Adèle. Comme ça, sans coup férir.

la vie dans les bois dit: à

C’est vrai qu’un peu d’agilité du clavier, et on voit tout de suite pourquoi Goya n’a rien à faire dans une histoire de l’Angleterre fin XVII, début XVIIIème, mais Court, et le lecteur de notre temps ne le sait pas encore, doit priser de l’herbe qui rend nigaud, en regardant tourner les tables.

la vie dans les bois dit: à

« Dans « Mouvement », Sollers écrit ceci sur Hugo »

Quel est le rapport avec la choucroute, Paul Edel ?

mais, je dois dire, j’ai rarement lu un ramassis de fadaises, comme celles de 17h49…

gontrand dit: à

Enfin Rose vint…et une bouffée d’air frais parfumé de thym et de lavande rafraîchit le blog!

la vie dans les bois dit: à

humm, thym et lavande… La chef du komintern inspecte les draps de Victor Hugo.
Les lycéens ont eu plus de pudeur.

gontrand dit: à

La jalousie vous étouffe lvdb.

la vie dans les bois dit: à

Ne me dis pas merci gontrand.
« Ce film documentaire pédagogique produit par la firme pharmaceutique suisse Sandoz ( de H. Michaux) était destiné à montrer les effets des hallucinogènes et de narcotiques comme la mescaline et le haschich.  »
ton amie la rose dans ses délires doit s’y reconnaitre. Mais il n’y a pas qu’elle.

Widergänger dit: à

Tout ce que dit Jourde dans cet entretien nu Nouvel Obs m’a bien amusé, notamment quand il écrit :

Pierre Jourde. « Je crois que ça ne marche plus, les instances de légitimation. Prenez les prix littéraires: on ne peut pas dire qu’ils ne couronnent que de mauvais livres, le Goncourt a récompensé Marie Ndiaye, et d’autres gens intéressants. Mais de plus en plus, ils vont au secours du succès. Ils le disent : il faut que les libraires soient contents, donc il faut qu’on couronne un livre qui a déjà du succès. Autrement dit, ils ne font pas de travail pédagogique. C’est redoutable, ça.

Et quand on voit que les Goncourt viennent de recruter Eric-Emmanuel Schmitt, ça ne risque pas de s’arranger.  »
____________
Voilà qui est bien envoyé ! C’est toujours ça…

Ce qui est amusant aussi dans leur entretien, c’est qu’il n’évoque même pas Richard Millet… Quant à Annie Ernaux en Pléiade… Vraiment on se moque du monde, mes pauvres chéris… Et l’a même pas lu le Jean d’O le Vilain…!

Widergänger dit: à

Il faut que vous regardiez Le Malade imaginaire adapté pour France 3 avec Christian Clavier. C’est tout à fait remarquable. Et bien mieux que la version avec J. Charon qui est lourde. Clavier (eh oui, Jacquouille…) est génial et la scène que vous évoquez y est absolument folle de génie théâtral.

Widergänger dit: à

Les images, produites sous l’empire de la drogue, dessinées par Michaux sont intéressantes mais ce ne sont à mes yeux comme il le dit d’ailleurs lui-même que de « misérables miracles ». En revanche, les textes que produit Michaux sous l’empire de la droque ou juste après sont géniaux.

Widergänger dit: à

Joude a parfaitement raison quand il dit que la littérature propose une vision du réel, ambitionne de donner un sens ou une absence de sens au réel. C’est bien sûr ce qui fait toute l’importance de la littérature, sa grandeur même. Mais on a l’impression qu’il passe aujourd’hui, le disant, pour un réactionnaire…

On voit bien que la littérature essaie de faire de l’anti-littérature, et que ça ne marche pas. La littérature repose sur un paradoxe : pour parler du réel, il faut en passer par l’art, c’est-à-dire le contraire du réel. C’est le grand mystère de la littérature. Qui prétend passer outre se fourvoie. Forcément. C’est ça la grande leçon de la littérature d’aujourd’hui. Si elle est si nulle, c’est qu’elle refuse d’être de l’art. Ce faisant, elle n’est rien.

Widergänger dit: à

Si je m’efforce de formuler ce qui m’a traversé l’esprit en un éclair la toute première fois que j’ai lu un texte de Michaux, c’est :
1°) Le texte s’impose à moi comme une évidence irréfutable.
2°) Le texte va très vite en prenant des raccourcis incroyables.

Ce sont les deux principales impressions que j’ai pu avoir. Et de ces deux caractéristiques naît toute une poétique, je dirai même tout un monde esthétique.

Flamingos dit: à

J´arrive un peu tard, mais juste au cas où, il a dit non, ca veut dire qu´il a dit non, et puis voilà? Ou bien est-ce une opinion ? Votre opinion? A-t-il, lui, jamais dit non tout court? Ou bien? Merci par avance.

MC dit: à

Oui, Rose, et ce Léopold venu avant Léopoldine, comment n’en serait-elle pas via les Tables, une rèincarnation?
Il y a tout un arrière-plan de limbes augustiniens derrière cette idée d’enfants qui reviennent sous d’autre traits, et ce n’est pas propre à Hugo.
Pour quel poème des Contemplations Hugo reçoit-il le plus de courrier? Pas A Villequier, pas les Mages, pas Demain dés l’Aube, mais … Le Revenant
Et c’est exactement ça.

MC dit: à

On verra le meme scénario au moment de la mort du petit Georges Hugo, et de la naissance de Georges II , le fils de Charles. Cette certitude d’un retour sera affirmée dans des documents d’ordre privé. ainsi reviennent des ames dans d’autres corps, à condition d’etre discernées par le voyant Hugo.
La controverse qui l’oppose à Pierre Leroux à Jersey sur la moralité de la métempsycose est inexplicable autrement.

pat dit: à

 » Sainte Beuve qui lui pique Adèle. »

SB ne la mettait pas enceinte

terese dit: à

beuve a donc été canonisée

gérard-Jean dit: à

Dieu soit loué, on ne rencontre pas de ces rythmes ternaires chez Michaux, qui fait tout voler en éclats. ( Widergänger )

Hum ! Si je prends, par exemple, ce vers de « Contre » (poème que j’ai cité plus haut) :

 » Carcasse, où est ta place ici, gêneuse, pisseuse, pot cassé « ,

et que je mets les cents d’intensité, qui coïncident avec les assonances, cela donne :

CarCASSe où est ta PLACe ici, gêneuse, pisseuse, pot CASSé ? ,

j’ai bien un rythme ternaire ménagé selon une vigoureuse progression ( 2 x 4 x 8 ). Il est vrai que ce rythme ternaire est bien différent du sage ( 4 x 3 ) de l’alexandrin classique et que, du reste, il ne s’agit pas d’un alexandrin …

Il me semble que, de toute façon, Michaux n’est pas homme à rien se refuser et que, d’autre part, il n’est pas à une contradiction près. La contradiction est le moteur dialectique de sa vie, de sa pensée et de son art. Chez lui, l’homme qui dit non cohabite avec celui qui dit oui. Tiens, par exemple, s’agissant de son rapport avec les femmes, la sienne (Marie-Louise), sa mère… On sait qu’avec cette dernière, qui ne se gênait pas pour lui faire savoir qu’elle le considérait comme un raté et lui préférait son frère aîné, ex-combattant de 14/18 et exemple de la réussite bourgeoise, il entretint des rapports conflictuels. Pourtant, la mort de cette mère lui a inspiré un des textes les plus bouleversants que la mort d’une mère ait inspiré à un poète :

« Sur le chemin de la Mort,
Ma mère rencontra une grande banquise ;
Elle voulut parler,
Il était déjà tard ;
Une grande banquise d’ouate.

Elle nous regarda mon frère et moi,
Et puis elle pleura.

Nous lui dîmes, mensonge vraiment absurde — que nous comprenions bien.
Elle eut alors ce si gracieux sourire de toute jeune fille,
Qui était vraiment elle,
Un si joli sourire presque espiègle ;
Ensuite elle fut prise dans l’Opaque.  »

Michaux musicien… Au coeur du tam-tam voilé (ouaté) des [a] et des [ã], fusent les claires et lumineuses sonorités des vers 9/10/11…

EnSUIte elle fut PRIse dans l’OPAque : c’est bien un rythme ternaire, là encore. Il est vrai qu’il s’agit d’un décasyllabe.

gérard-Jean dit: à

et que je mets les cents d’intensité

les accents d’intensité

gérard-Jean dit: à

Ensuite elle fut prise / dans l’Opaque

Merveille du jeu des sonorités. La Vie , sous les espèces les plus fragiles de la grâce de la toute jeune fille (voyelles claires) / affrontée à la Mort et vaincue par elle ( voyelles mates ).

gontrand dit: à

Rose, avez-vous remarqué chez votre libraire un petit volume, format un peu plus grand que Folio, publié par Buchet Chastel, tout blanc, avec en grandes lettres rouges « Virgile » et en-dessout, plus petit en noir, « par Jean Giono »?

Si oui et si vous ne l’avez pas encore lu, précipitez- vous sur cette réédition de votre compatriote provençal. 88 pages où il parle de Virgile bien sûr, mais aussi beaucoup de lui et du choc de l’arrivée de l’industrie dans sa bonne ville et de la lecture de « L’Île Mystérieuse » qui lui paraît comme l’anti-Virgile, l’anti-nature, l’anti-vie par excellence, le règne de la technique et des ingénieurs.

Et puis « Les Bucoliques », « Les Georgiques » et « L’Enéide » suivent…

Un cadeau!

Rowan Oak dit: à

J’aime bien cette citation de José Saramago : « Quand les vagues frappent les rochers ce sont toujours les moules qui trinquent »… vous pensez à quelqu’un ?

bouguereau dit: à

Oui, Rose, et ce Léopold venu avant Léopoldine, comment n’en serait-elle pas via les Tables, une rèincarnation?

nan msieu courte..c’est juste une tradition qui vient de trés loin..en province jusqu’à 1945..les ricains avec leurs tabes n’ont rien a voir landans..le culte aux ancètes..le nom des saints catho du calendrier en étoye hévidemment une puissante démarque..

bouguereau dit: à

Si elle est si nulle, c’est qu’elle refuse d’être de l’art

dracul fait tourner les tabes dans on salon..les pardons bretons ça sent trop l’lisier dcochon..enfumeur!

bouguereau dit: à

hugo havec ses calcifries c’est hun peu comme michaux havec ses ghb..pour dorer la superstition du populo qu’il singent pesamment..reuzment c’est pour ote chose qu’ils sont bonnards..

Evidence. dit: à

le « ta gueule keupu » quotidien se fait attendre, déjà fatigué le bouguereau ?

bouguereau dit: à

« Quand les vagues frappent les rochers ce sont toujours les moules qui trinquent »

jaime bien ce sale coco d’saramago mais là y s’emmèle..elles en vivent

Sécurité Littéraire..... dit: à

ATTENTION ! LIRE EST DANGEREUX. FAITES COMME MICHAUX : SACHEZ DIRE NON !

Evidence. dit: à

les gens ne lisent plus, ils écrivent ou pondent des citations à la pelle

dino dit: à

10 h 20 min « c’est juste une tradition qui vient de trés loin.. en province jusqu’à 1945 »

exact aussi pour certains pays encore c’est loin d’être terminé!
(Mais yen a qui voient l’œil et l’ombre de pépé Freud partout sauf (ou pas assez) dans la réalité

dino dit: à

Evidence. dit: 21 mars 2016 à 10 h 37 min
« le « ta gueule keupu » quotidien se fait attendre, déjà fatigué le bouguereau ? »

c’est vrai ya de quoi s’inquiéter (ya un doc dans la salle?)

Illustration Littéraire..... dit: à

Pierre Assouline nous propose l’iconographie d’Henri Michaux, dopé, couvert, assistant à la conférence glaciale de Borges au Collège de France en 1983.

Nous tenons à sa disposition une photographie de Jean-Sébastien Bach, en tee-shirt Che Guevara, assistant à la création de la Vie Parisienne d’Offenbach, le 31 octobre 1866 ….

gérard-Jean dit: à

SalonDuLivre : comment peut-on se proclamer le temps d’un ouikend « la plus grande librairie de France » et en faire payer l’entrée 12 euros ?

Il faut comparer : quel était le droit d’entrée au salon de l’agriculture ? Qu’est-ce qui est le plus gratifiant et le plus instructif : voir en chair et en os veaux, vaches, cochons, couvées, ou BHL,Ernaux, Sollers, E. Louis ?

gontrand dit: à

Mouais gérard jean…mais avec 12 euros, vous n’avez droit qu’à une entrée (pratiquement pas de réduction, même pas pour les demandeurs d’emploi); autrement dit, si vous voulez voir des auteurs ou assister à des conférences qui se présentent à des jours différents, il faut recracher 12 euros à chaque fois…quatre jours cela fait 48 euros, en couple, 96 euros…ils se fichent du monde tout simplement. Résultat ci-dessous:

 » La 36e édition du salon Livre Paris, du 17 au 20 mars, a enregistré une baisse de fréquentation d’environ 15 % par rapport à 2015, »

Widergänger dit: à

Gééééérrrrraaarrrrrdddddd….!

Faut retourner sur les bancs de l’école pour apprendre ce qu’est un rythme ternaire… 00/20.

Illustration Agricole..... dit: à

Réunissons les deux Salons en un seul : le Salon de l’Agro Littérature !

On peut arrêter de lire, pas de manger.

Un tel rendez-vous peut nous faire oublier le 14 juillet, le 19 mars, le 18 agrumaire, Marignan 1515…etc, etc …

Widergänger dit: à

Dans :

Ensuite elle fut prise dans l’opaque

il n’y a aucun rythme ternaire, mon pauvre chéri…

C’est un vers sans rythme, volontairement plat, plat tout raplaplat comme la mort.

Ah, tu m’en fais, tins, un commentateur de poème, toi !

Evidence. dit: à

Notre Simone JC s’illustre dans ses c.onneries (comme d’ahab’)

Marine Nationale..... dit: à

Nos sous marins nucléaires portent des noms prestigieux qui contribuent à la gloire de nos armes : « Le Redoutable », « L’Intrépide », « Le Triomphant », « Le Téméraire »…

Le prochain, mû par des pédaleurs écologistes, sera inauguré par un Vert et baptisé : « L’Evidence »

A la demande de Vincent Placé, « le C.on » n’a pas été retenu… Pourtant !

Widergänger dit: à

Quel intérêt peut bien avoir le Salon du Livre ? Je n’y vais plus depuis très longtemps. Voir des zozos raconter des zottises…

Widergänger dit: à

De toute façon, au Salon du Livre on parle de tout sauf de littérature !

Widergänger dit: à

Entre les hommes politiques incultes qui fréquentent ce Salon et les auteurs qui manquent d’idéal ou d’estomac, on voit mal ce qu’on irait y faire. Michaux a toujours refusé d’aller de pro.stituer comme une p.ute là-dedans. On le comprends.

chantal dit: à

la foire du livre de bruxelles était gratuite d’entrée, il suffisait de s’inscrire en ligne, c’est plus modeste mais tt monde peut participer…

par contre en ouvrant ma boîte à lettres ART Bruxelles le RDV chico’s des fondus d’Art Contemporain, est désormais payante, avec un rabais de 50% si on s’inscrit en ligne, …

bref clavier, clavier,… même mon médecon s’y est mis, rdv en ligne pour un rhume. bureaucratie, vérifications … merde.

Lucien Bergeret dit: à

« Qu’est-ce qui est le plus gratifiant et le plus instructif : voir en chair et en os veaux, vaches, cochons, couvées, ou BHL,Ernaux, Sollers, E. Louis ? » demande Gérrd-jean

« Poser la question c’est y répondre » aurait dit ma grand-mère…qui en connaissait un bout en rhétorique

lola dit: à

@gontrand 11h55 inutile d’aller au livre/salon pour écouter les conférences etc…Tout était retransmis sur Franceculture, en direct et en digéré. Maintenant si c’était pour avoir une dédicace et un selfie avec Juppé, Le Maire, etc…cela change tout.
Le bruit court que Molière était absent, un peu malade; et que Hugo n’avait pas pu faire le déplacement retenu par un chatt avec Sophocle; il avait délégué le fantôme, en chair et en os, de Juliette Drouet, toujours très dévouée.

Jibé dit: à

En quoi l’idéal ou l’estomac est-il compatible avec la littérature, WGG ?
L’écrivain doit-il écrire pour de nobles idées ou avec ses tripes ???

Widergänger dit: à

« Carcasse, où est ta place ici, gêneuse, pisseuse, pot cassé »

n’est pas non plus un vers à rythme ternaire.

Mais c’est un vers dont l’expressivité remarquable ressortit aux allitérations et aux assonances déjà soulignées correctement par Gérard-jean.

Le rythme ternaire, c’est Tite-Live, rythme solennel, que Flaubert a adapté à sa sauce en la parodiant dans des scènes qui n’ont rien de solennel pour se moquer.

On ne voit pas Michaux dans le solennel. Michaux et Tite-Live, c'(est pas le même monde !

Widergänger dit: à

Tu poses mal la question, mon grand Jibé.

Quand Ferdine, dans Le Voyage dénonce la barbarie de la guerre, il le fait sans le dire au nom d’un idéal, qui n’est pas nommé mais qui n’en tient pas moins lieu de référence implicite à tout ce qu’il dit : la fraternité. C’est bien ce qui fait qu’on décerne un Prix Nobel de littérature d’ailleurs, à des écrivains qui défendent les valeurs humaines et le sens de la fraternité.

Jibé dit: à

Céline a eu le prix Nobel, WGG ?
Moins d’idéal dans les pamphlets, mais assurément plus d’estomac !

Widergänger dit: à

« Carcasse, où est ta place ici, gêneuse, pisseuse, pot cassé »
C’est un vers au rythme saccadé, éclaté. Mais pas du tout ternaire.

si on veut compter : 2 + 6 (moitié d’un alexandrin, ce qui n’est sans doute pas un hasard) + 2 + 2 + 3.

Complètement explosé, le vers !

Widergänger dit: à

Je te parle du Voyage, pas des pamphlets ! Le Voyage est un grand livre parce qu’il est écrit au nom d’un idéal de l’homme.

Widergänger dit: à

Je dirai que même Sade se réfère implicitement à un idéal, sans lequel tous les crimes qu’il met en scène n’ont plus le sens qu’il leur donnait. Sade est un moraliste à tête renversée, mais c’est un moraliste quand même. Dangereux, certes.

ça lui va bien dit: à

12h19
« « le C.on » n’a pas été retenu… Pourtant ! »

C’est déjà pris par le pq

D. dit: à

Jibé dit: 21 mars 2016 à 12 h 37 min
En quoi l’idéal ou l’estomac est-il compatible avec la littérature, WGG ?
L’écrivain doit-il écrire pour de nobles idées ou avec ses tripes ?

WGG est indisponible; aussi je réponds à sa place : les deux sont intimement liés. Imaginons ce que pourrait être votre idéal, imaginons ce que pourraient être vos tripes : c’est incroyable à quel point l’un et l’autre se confondent.

D. dit: à

N’est-il pas, Bouguereau ?

Rue Saint Denis, tout nous sourit..... dit: à

Jibé dit: 21 mars 2016 à 12 h 37 min
« L’écrivain doit-il écrire pour de nobles idées ou avec ses tripes ??? »

De même qu’un individu normal défèque régulièrement, un écrivain écrit, lui aussi sous la poussée viscérale, régulièrement. Comme une putrain qui travaille….

Banalité de souligner que la plupart du temps les déjections sont comparables en qualité !

la gachette du bocage dit: à

Gontrand,

Giono avait raison.

Chez Verne, la nature est impitoyablement traitée – et je ne parle pas de la chasse ! Prenez « l’île mystérieuse » : on y fait péter une falaise, on y détourne un cours d’eau, on massacre tous les fauves et on asservit les autres (même un singe qui devient un aide-cuisinier), on assèche les marécages et on construit des barrières : que des pratiques aberrantes, en quelque sorte…

Un jour, en même temps que nos enfants nous accuseront, la prestigieuse université Jules Verne d’Amiens aura honte de glorifier l’écrivain qui a le plus contribué à diffuser les idées qui ont abouti à la dégradation écologique de notre planète…

(comme quoi on peut être un grand écrivain et dire de monstrueuses conneries…)

D. dit: à

Widergänger dit: 21 mars 2016 à 12 h 27 min
Quel intérêt peut bien avoir le Salon du Livre ? Je n’y vais plus depuis très longtemps. Voir des zozos raconter des zottises…

C’est entièrement mon avis. Et c’est la raison pour laquelle je n’y ai jamais mis les pieds de toute la vie. Ce n’est pas à 42 ans, que je bien d’avoir ce week-end, que ça va changer.

emile dit: à

chantal dit: 21 mars 2016 à 12 h 34 min

ça devient obligatoire pour presque tout (et est présenté comme un choix !! (« vous avez choisi de..) )

l'equipe medicale dit: à

: 21 mars 2016 à 12 h 58 min

Le vieux débris de pq toujours scato

D. dit: à

De plus quelqu’un comme moi au Salon du Livre, ridiculement rebaptisé je ne sais mémé plus comment, risquerait d’attirer inutilement l’attention des khagneuse boutonneuses à lunettes qui se déversent en flot tumultueux dans ses allées. La révélation qu’un esprit remarquable peut aussi s’incarner dans un corps de rêve pourrait leur être fatal.

Mars, et ça repart..... dit: à

La guerre est la chose la plus naturelle du monde.

Salon du Livre..... dit: à

Payer pour être baisé, c’est une grossière erreur, un contre-sens économique. On paie ? On baise !

Widergänger dit: à

« Des œuvres d’où presque tout pathétique est exclu, mais que déchire un humour désespéré, une bouffonnerie dont le sens ne peut être découvert. L’emploi d’un langage volontairement banal, la recherche d’une syntaxe sans beauté propre, retombant sans cesse sous le poids de ses propres inventions, viennent encore accuser le caractère frivole de ces rêveries qu’aucun fil ne relie à une possibilité de justification. » (Maurice Blanchot)

emile dit: à

Qu’est-ce qui est le plus gratifiant et le plus instructif : voir en chair et en os veaux, vaches, cochons, couvées, ou BHL,Ernaux, Sollers, E. Louis ?

Yen a, étudiants peu fortunés y compris , qui vont au salon de l’agriculture pour s’empiffrer

D. dit: à

Je ne savais pas que Sergio avait été charcutier.

D. dit: à

13h 08 – ça m’a immédiatement fait penser à Jibé, à très peu de choses-près.

Jibé dit: à

Très touché, D.
D’ailleurs voici une des citations de mon prochain roman :

« Depuis quand attendait-il ? L’attente est toujours l’attente de l’attente,
reprenant en elle le commencement, suspendant la fin et,
dans cet intervalle, ouvrant l’intervalle d’une autre attente. »
MAURICE BLANCHOT

bouguereau dit: à

La révélation qu’un esprit remarquable peut aussi s’incarner dans un corps de rêve pourrait leur être fatal

..tu crois qutu vaux mieux qules cochons dédé ?

chantal dit: à

pour s’empiffrer je ne crois pas qu’on y va à la foire du livre, toute collation est payante avec des files pour les tickets, rien de convivial je me suis débrouillée autrement, le pire ce sont les hauts parleurs qui diffusent les conférences pendant que vous essayez de vous concentrer sur un ouvrage, c’est comme çà que j’ai réalisé que passou y était, sa voix passait en augmenté, quand je suis arrivée sur place, il était sur une estrade surmontée d’un manneken pis sur fond de ville nocturne, une mise en scène pour tous les intervenants de la semaine, j’ai regardé ma voisine, on a éclaté de rire, passou et son golem sous le manneken piss, tout un symbole. J’ai pris une photo avec mon téléphone, elle vaut son pesant de cacahuètes, j’ai essayé de retravailler avec i photo pour en faire un truc conceptuel.

bouguereau dit: à

C’est bien ce qui fait qu’on décerne un Prix Nobel de littérature d’ailleurs, à des écrivains qui défendent les valeurs humaines et le sens de la fraternité

tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes..c’est certain

bouguereau dit: à

j’ai essayé de retravailler avec i photo pour en faire un truc conceptuel

..le mieux est l’ennemi du bien cricri

gontrand dit: à

Ce n’est pas exact Lola. Les retransmissions, de France Culture ne concernent que les tables rondes de FC. Il y avait par exemple de nombreuses manifestations autour de la Corée, pays invité cette année. L’année du Brésil, je m’étais régalé à assister à des entretiens avec des auteurs brésiliens. Quand des écrivains viennent de Rio ou de Séoul pour rencontrer un public français, cela me gêne de les voir s’exprimer devant des chaises vides et ils ont évidemment le plus souvent des choses intéressantes à nous dire.

Par ailleurs, vous pouvez voir la production de petits éditeurs régionaux, voire locaux, dont les livres sont parfois d’une qualité extrême.

bouguereau dit: à

Je ne savais pas que Sergio avait été charcutier

toutes les cochonnes se le disent..ha c’est bien la peine de connaitre la courbure de l’hunivers dédé..

gloire et flouss dit: à

« on décerne un Prix Nobel de littérature d’ailleurs, à des écrivains qui défendent les valeurs humaines et le sens de la fraternité »

yen a qui s’appliquent, qui rament lamentablement, des années durant pour arriver à faire fraternel et ainsi décrocher la timbale

chantal dit: à

une jeune auteure allemande étudiante en médecine cartonne en ce moment avec un roman où l’intestin est le héros, sans tabou de language, je suis en train de le lire, cela rentre dans mon projet.

geo dit: à

Quel projet Chantal?

Jibé dit: à

« Quel projet Chantal ? »

Les 50 nuances du gros colon, geo !

chantal dit: à

Ca ne m’étonne pas c’est son dada, çà surprend un peu au départ, c’est un mélange pas facile à gérer … qui lui est propre.

Evidence. dit: à

Simone JC a tellement honte de lui qu’il n’ose plus signer de son nom, seulement avec ses ….., péteux le gugusse

gérard-Jean dit: à

« Carcasse, où est ta place ici, gêneuse, pisseuse, pot cassé »
C’est un vers au rythme saccadé, éclaté. Mais pas du tout ternaire.

si on veut compter : 2 + 6 (moitié d’un alexandrin, ce qui n’est sans doute pas un hasard) + 2 + 2 + 3.

Complètement explosé, le vers ! (Widergänger)

Mmouais… J’en tiens pour mon rythme ternaire (renforcé par les assonances). J’opte résolument pour 2 x 4 x 8. Pour moi, le rythme est donné par la distribution des accents d’intensité. Je me donne 20/20.

Ceci dit, déterminer la rythmique choisie par Michaux est beaucoup moins évident que dans un cas classique comme ce vers :

 » je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant « ,

où toutefois le rythme est brouillé par la coupe (transgressée ? jusqu’à quel point ?) après « rêve ».

Et tant que la recette n’a pas été détaillée par le cuisinier lui-même, on peut s’attendre à ce que les lecteurs proposent de multiples solutions, plus ou moins convaincantes.

chantal dit: à

Il est du Congo Brazzaville de l’autre côté du fleuve, c’est les rapports de la colonie au pays colonisateur ne sont pas du tout dans les mêmes proportions. Rien que par la superficie et l’industrie Total sise à Brazza.

La sape est un art que perso je trouve superficiel, mais c’est mon point de vue, je pense que c’est compensatoire. Et puis les théories sur le black et la blonde de son ami et mentor LaFerrière, est très nord américain, d’ici je ne me suis jamais posé la question en ces termes, mais j’ai écouté.

Sergio dit: à

Tiens ben voilà… Personne a songé à regarder le rythme des Pamphlets ! C’est bête parce que y a peut-être que ça dedans, finalement…

gérard-Jean dit: à

Complètement explosé, le vers ! (Widergänger)

J’admets que la thèse de WGG est confortée par le fait que la seconde syllabe de « gêneuse » et de « pisseuse » porte aussi un accent d’intensité, ce qui contribue à brouiller le rythme, et à offrir au moins deux solutions, entre lesquelles un comédien qui dirait ce poème pourrait choisir. Michel Bouquet enregistra naguère ce poème. J’ai égaré le disque et n’ai plus tout-à-fait dans l’oreille sa façon de dire ce vers. Si j’avais à le dire, autrement que pour moi-même, je marquerais (plus discrètement) les accents sur « gêneuse » et « pisseuse », mais je me laisserais emporter par le vers jusqu’à sa fin pour faire exploser rageusement celui de « cassé ».

Il existe un recueil de dessins de Michaux intitulé « Par la voie des rythmes » (1974), recueilli dans le volume 3 de la Pléiade. Michaux y explore très clairement les possibilités graphiques du rythme ternaire.

Widergänger dit: à

C’est toi qui le dis, mon pauvre ami ! Aucun rapport.

Connassophobe varois..... dit: à

« Comme quoi on peut être un grand écrivain et dire de monstrueuses c.onneries…) (Clopine, écri vaine, lutteuse de foire à la bière)

P’tain, on est pas sorti de l’auberge avec cette tarée …

Connarophobe varois..... dit: à

La sape africaine n’est, en somme, que l’expression abêtie du besoin d’agreg de lettres…

Feministe varois..... dit: à

Où en sont les féministes aujourd’hui ? Au même point qu’hier : recherche d’un membre amoureux.

bouguereau dit: à

C’est toi qui le dis

..tas vraiment aucune hautorité dracul

bouguereau dit: à

je pense que c’est compensatoire

..d’une uzi ?

bouguereau dit: à

les blacks c’est lmanque de blondes et les blancs c’est de teub et de case à malaparte..t’es pas en manque de cramique qu moins chantal

bouguereau dit: à

ici je ne me suis jamais posé la question en ces termes, mais j’ai écouté

..c’est cousu de fil blanc

JC..... dit: à

Quittons nous sur un témoignage admiratif de l’humanité des bénévoles s’occupant des refuges animaliers, gens dévoués récupérant toute l’inhumanité de nos compatriotes abrutis, ces crapules qui abandonnent les chats, les chiens, comme peluches pour enfants, la nuit, à la dérobée, dans un sac pourri… honteusement.

Les visitant, ces refuges, pour adopter quelque douleur féline, on rencontre des gens de coeur donnant de l’amour avec sourire, et fatigue, à des bêtes qui ne comprennent pas ce qui leur arrive… qui griffent, qui regardent, qui attendent.

Vous êtes là, témoin d’un instant, vous les félicitez, vous les encouragez, vous les aimez car vous comprenez, le cœur serré, la larme à l’œil, combien il est illusoire de croire en l’humanité de l’humain !

Torturer un chat, abandonner un bon chien, tirer dans des spectateurs, des innocents, égorger l’apostat, de l’opposant, sera le lot quotidien de sociétés sans respect pour le regard du faible … Animal que nous sommes

Mimi von Maurlaw morte, la relève, pleine de vie est assurée ! Multiple ! La vie est infiniment plus riche que les petites couillonnades d’un Michaux dopé, incapable de puissance sereine, amoureuse, simple, belle, solaire.

Bonne soirée mes petits choux !

Sergio dit: à

bouguereau dit: 21 mars 2016 à 16 h 06 min
lmanque de blondes

Les blondes c’est pas bien compact…

Sergio dit: à

Mais on peut écouter aucune conférence, avec des lunettes pareilles…

Raymond Q dit: à

16:20 « Mimi von Maurlaw morte, la relève, pleine de vie est assurée  » ??? alors elle encore morte ou c’est pour bientôt

chantal dit: à

c’est ce que je pense tout bas en me remémorant ces vers de Léon Gontran Damas :

Pour Aimé Césaire

J’ai l’impression d’être ridicule
dans leurs souliers
dans leurs smoking
dans leur plastron
dans leur faux-col
dans leur monocle
dans leur melon

J’ai l’impression d’être ridicule
avec mes orteils qui ne sont pas faits
pour transpirer du matin jusqu’au soir qui déshabille
avec l’emmaillotage qui m’affaiblit les membres
et enlève à mon corps sa beauté de cache-sexe

J’ai l’impression d’être ridicule
avec mon cou en cheminée d’usine
avec ces maux de tête qui cessent
chaque fois que je salue quelqu’un

J’ai l’impression d’être ridicule
dans leurs salons
dans leurs manières
dans leurs courbettes
dans leur multiple besoin de singeries
J’ai l’impression d’être ridicule
avec tout ce qu’ils racontent
jusqu’à ce qu’ils vous servent l’après-midi
un peu d’eau chaude
et des gâteaux enrhumés

J’ai l’impression d’être ridicule
avec les théories qu’ils assaisonnent
au goût de leurs besoins
de leurs passions
de leurs instincts ouverts la nuit
en forme de paillasson

J’ai l’impression d’être ridicule
parmi eux complice
parmi eux souteneur
parmi eux égorgeur
les mains effroyablement rouges
du sang de leur ci-vi-li-sa-tion

(Léon-Gontran Damas, Pigments. Névralgies, 1972, éd. Présence Africaine

mais il va peut – être sortir ququchose de son chapeau pour justifier son accoutrement, moi je déclare forfait.

je vais voir un film au centre culturel italien ce soir, va bene.

JC..... dit: à

Léon-Gontran Damas

Euh ….. poète-poète africain ! S’il plait à Chantal, c’est mauvais signe. Paroles sans intérêt, à la limite, je me demande si ce n’était pas un cannibale frustré !

chantal dit: à

bah voilà, JC, c’est tout ce qui lui faut expliquer au collège de France et ses auditeurs du 21ème S, ce poème est d’un des trois fondateurs de la négritude, ensuite il y a eu la belgitude,… bref pourquoi se sentir con dans les habitus des autres alors que par exemple tout le monde trouve normal que Marcello Mastroianni soit élégant avec un costume jaune canari et de la paille sur la tête. Je glisse dans mes résilles et hop …
J’évite les leçons de morale.

gérard-Jean dit: à

Un avatar de l’homme qui dit non. Ces deux textes, parus dans « Exorcismes » en 1943 (non repris en 1945 dans « Epreuves, exorcismes »), sont contemporains de son mariage avec Marie-Louise, celle que, dans sa correspondance, il lui arrive de nommer « la tousseuse » (elle était atteinte de tuberculose) :

 » NI MA LAMPE NI MA TOUR

Tu crois
tu crois
tu crois
tu crois par ce que tu tiens mon doigt
tu crois
tu crois
tu crois par ce que tu tiens mon ombre
tu ne vois pas
tu ne vois pas
Ni fidèle, ni pas fidèle
ni brouillard, ni pas brouillard
ni faire partie, ni pas faire partie
tu crois par ce que tu tiens ma carte
tu crois
tu crois
tu crois parce que tu tiens à moi
tu crois par ce que je tombe
parce que je suis pauvre
tu crois …
Aveugle ! te dis-je
Aveugle !
On n’attrape pas la flèche avec des fleurs
on n’attrape pas la fenêtre avec la voix
J’ai beaucoup de « non »
et de non et de non en réserve, te dis-je
Ni départ, ni arrivée
ni ma lampe, te dis-je
ni ma tour ni ma tente ne sont à toi
ni même le sot que je suis.
Je parle à toi sans parler à toi
je parle aux rois
je parle dans le cristal
je parle à cheval en écoutant les chiens
je parle en forme de doigt
Je parle quand c’est moi le souffle
Je parle pour m’en aller  »

De la même veine :

 » PENDANT QUE TU PARLES

Sèche
sèche
qui me sèche
pince
qui me pince
larve, pour t’accomplir qui t’accroche
qui t’accroche
qui croche en moi
Liane de balivernes autoritaires
toi-même tu te balaies
Petit tas d’os maigres qui lutte
droguée par tes nerfs
qui luttes
brisée par tes cordes
qui luttes
qui t’émiettes
qui te fais mal
qui me fais mal
Tu te jettes en battements
tu te jettes en broderies
tu te jettes en volutes
Je ne te suis pas
je ne t’écoute pas
je ne t’écoute éperdument pas
parlant des heures durant
la tête toujours un peu de côté
les propos toujours un peu de côté
et blême
et qui t’accroches
et qui t’accroches
cascade qui parle
et qui parle
et qui parle
et qui parle…  »

Nombre de textes de l’homme qui dit non , à l’instar de ces deux-là, écrits parce qu’on a mal, et pour faire mal, sont d’une cruauté et d’une violence presque insupportables.

Avis aux amateurs.

gérard-Jean dit: à

Nombre de textes de l’homme qui dit non , à l’instar de ces deux-là, écrits parce qu’on a mal, et pour faire mal, sont d’une cruauté et d’une violence presque insupportables.

Avis aux amateurs.

 » Oh ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi « , a écrit Victor Hugo, dans la préface des « Contemplations » je crois. N’est-ce pas ?

JC..... dit: à

« J’évite les leçons de morale. » (chantal)

Raté !

D. dit: à

Ce soir je mange du steak d’Autruche.

Phil dit: à

Ça peut être coriace. Dommage car les autruches ont des têtes très connes.

la vie dans les bois dit: à

JB à 18h 32, à quel « amateur » étaient dédicacés ces exorcismes ?

Merci pour ce texte de 9h04; ce sont les larmes. Des fois il en perle une. Ou deux.

la vie dans les bois dit: à

« bref pourquoi se sentir con dans les habitus des autres »

est-ce à dire que Macbanckou doit faire ses cours au CDF avec un boubou ?!
allez vous resaper Chantal. Les bas résilles ne sont pas non plus ce que le professeur Mabanckou a choisi comme image l’autre jour à la radio, pour dire, avec force et humour son exaspération des Finkie et compagnie, dans cette France qui est la sienne. Et pas la vôtre.

Phil dit: à

Lavie est aussi coriace que le steak d’autruche de Dédé.

la vie dans les bois dit: à

Non Phil, sur ce billet je vais à l’essentiel.
Et de lire Chantal, avec ses fantasmes de blacks, un peu comme l’écrivassière Darrieussecq, ça fait réagir.

Et puis Phil, que diable, que vous n’entendiez rien à Michaux, ne nécessite pas forcément d’en appeler à celui qui gave ici. Et pas qu’un peu.

Jibé dit: à

« Lavie est aussi coriace que le steak d’autruche de Dédé. »

Mais contrairement à l’autruche, la vieille est totalement indigeste, Phil !

Il te chat ra bien pardonné, JC !

la vie dans les bois dit: à

Et barozzi qui doit en être à son 3ème tarpé, il faut qu’il se ramène. Mais il lui sera beaucoup pardonné. On se souvient que ce texte de 9h04 le fait beaucoup fréquenter les cimetières…

Phil dit: à

J’entends très bien Michaux. La photographie rappelle Deville qui plastronne un producteur US dans un film de Godard, Godard qui fera l’affiche à Cannes cette année, il était temps. A son époque l’Afrique n’existait pas dans ses films. On peut le regretter mais c’est ainsi.

la vie dans les bois dit: à

Merci Phil de rétablir un axe Godard/ Michaux.

rose dit: à

Merci pour votre accueil sympathique voire affectueux.
Me suis sentie l’espace d’un instant fille prodige, de retour de nomadisme.

d’accord sur la violence de l’expression en regard avec la violence de l’évènement. Et la difficulté de vivre, en lien sûrement avec l’intransigeance. Mais aussi la violence du réel par rapport à la beauté du rêve. D’où la banquise ouatée où le froid de la mort garde la douceur du sein maternel. La ouate.

Salut à tous,
fraternité.

la vie dans les bois dit: à

Ces larmes, du poème de H. Michaux mis en lien à 9h04, ont la douceur de la compassion. Et aucune violence. Le mot « pleurer  » dans ce poème de H. Michaux , il faut le comprendre avec parcimonie. De même que les mensonges…

je ne veux pas de la fraternité pu.tassière de rose.

Jibe dit: à

Plus qu’à Godard, c’est à Michel Picolli que rendra hommage le prochain festival de Cannes, Phil…

gérard-Jean dit: à

Ces larmes, du poème de H. Michaux mis en lien à 9h04, ont la douceur de la compassion. (la vie dans les bois)

Il semble que la mère de Michaux ait succombé aux conséquences d’une attaque cérébrale et qu’elle soit, à la fin, entrée dans le coma. Cela pourrait éclairer la façon dont le poète évoque sa rencontre avec la mort. C’est pour moi un des plus beaux poèmes de notre littérature. Déchirante simplicité, pourtant très savamment orchestrée, très savamment obtenue.

Widergänger dit: à

C’est pour moi un des plus beaux poèmes de notre littérature. Déchirante simplicité, pourtant très savamment orchestrée, très savamment obtenue.
__________
Que de banalités, mon jeanjean !

T’imagine un peu Henri Michaux célèbre parce qu’il aurait écrit un poème sur sa petite maman…!

Faut arrêter un peu de fumer la moquette, mon jeanjean !

Widergänger dit: à

Et pis, mon jeanjean, tu confonds Hugo et Baudelaire. Tu confonds le rythme des vers avec les jeux du sens et du son, tu confonds les vers avec des encres, enfin bref, mon jeanjean chez toi c’est un sacré foutoir…!

la vie dans les bois dit: à

« Cela pourrait éclairer la façon dont le poète évoque sa rencontre avec la mort »

Je n’ai pas ressenti ce poème- fort- comme cela.
Il me semble avoir lu plusieurs choses: que Michaux avait eu une aspiration à devenir prêtre. Qu’il avait, étant jeune, commencé des études de médecine.

gérard-Jean dit: à

Un autre avatar de l’homme qui dit non :

 » LAZARE, TU DORS ?

Guerre de nerfs
de Terre
de rang
de race
de ruines
de fer
de laquais
de cocardes
de vent
de vent
de vent
de traces d’air, de mer, de faux
de frontières, de misères qui s’emmêlent
qui nous emmêlent
sous le cric, sous le mépris
sous hier, sous les débris de la statue tombée
sous d’immenses panneaux de « veto »
prisonniers dans le fumier
sous demain reins cassés
sous demain
cependant millions et millions d’hommes
s’en vont entrant en mort
sans même un cri à eux
millions et millions
le thermomètre gèle comme une jambe
mais une voix d’une stridence extrême …
et millions et millions commandés du Nord au Sud
s’en vont entrant en mort.

Lazare, tu dors ? dis ?

Ils meurent, Lazare
Ils meurent
et pas de linceul
pas de Marthe ni de Marie
souvent même plus le cadavre
Comme un fou, qui pèle une huître, rit
je crie
je crie
je crie stupide vers toi
si quelque chose tu as appris
à ton tour, maintenant
à ton tour, Lazare !  »

( 1942 / 1943 )

la vie dans les bois dit: à

Bon, JB, vous sonnez le glas. Eh bien oui, il est temps d’aller dormir.
Et si pour vous la mort est indifférenciée comme une grande faucheuse, je vous la souhaite bien douce.

Widergänger dit: à

« Sur le chemin de la Mort,
Ma mère rencontra une grande banquise ;
Elle voulut parler,
Il était déjà tard ;
Une grande banquise d’ouate.

Elle nous regarda mon frère et moi,
Et puis elle pleura.

Nous lui dîmes, mensonge vraiment absurde — que nous comprenions bien.
Elle eut alors ce si gracieux sourire de toute jeune fille,
Qui était vraiment elle,
Un si joli sourire presque espiègle ;
Ensuite elle fut prise dans l’Opaque. »
(H. Michaux)
______________

Ce qui caractérise ce poème, ce n’est pas le chant. Ce n’est pas un poème chanté, ce n’est pas non plus un poème parlé. C’est — fait assez exceptionnel chez Michaux justement — un poème qui raconte une petite histoire en employant précisément les signes caractéristiques de la narration : l’usage du passé simple et l’imparfait, avec des mots d’articulation typiques de toute narration, presque parfois des clichés de roman policier (comme : « il était trop tard) : « et puis », « alors », « ensuite ». C’est l’aspect narratif du poème qui le structure, une structure à double-fond si je puis dire : car tandis qu’il donne l’impression naïve de nous raconter une histoire, un certain nombre de décrochages pourrait-on dire en fait un poème de méditation grave sur la mort marquée ici du sceau de la majuscule comme chez Baudelaire pour en somme la personnifier ou la transformer en symbole mais un symbole revitalisé par des éléments tout à fait concrets qui n’appartiennent pas d’ordinaire à toute la rhétorique du symbole et qui rappelle à s’y méprendre d’ailleurs les techniques de Baudelaire dans le traitement des symboles : ici ce symbole hyperclassique, hyperéculé, est réanimé par les faits concrets comme « mon frère et moi », « elle pleura » qui introduit volontairement du pathétique dans une scène convenue pour faire réaliste, et autre élément pathétique pourtant si rare chez Michaux comme le souligne Maurice Blanchot : « mensonge vraiment absurde » ; « ce si gracieux sourire ». Ces décrochages manifestent la jointure pour e:mployer un terme cher à Chrétien de Troyes entre l’histoire narrée à chaque fois doublée d’une méditation aux allures graves sur la Mort :

« Sur le chemin » : on pourrait croire à une histoire banale qui commence par brosser son cadre spatio-temporel; mais aussitôt a lieu ce décrochage : « de la Mort », et d’un seul coup, on est ailleurs, dans un monde abstrait, un monde de symboles ; on pourrait faire le même genre d’analyse pour les expressions comme :
« ma mère rencontra/une grande banquise »
« une grande banquise/d’ouate »
où d’ailleurs le mot « ouate » est motivé par l’idée d’hôpital qui peut soutenir la scène, une scène de genre, qui accrédite la grave méditation sur la mort en l’ancrant dans le réel le plus terre à terre.

Et enfin : « elle fut prise dans/l’Opaque. » avec un nouveau symbole grâce à la majuscule.

D’un fait anecdotique sans grande valeur, Michaux a ainsi transformé de manière émouvante et convaincante la mort de sa mère en une méditation métaphysique sur la Mort avec des technique rhétoriques héritées en grande partie de Baudelaire qu’il pousse à la limite.

Chaloux dit: à

Alba, vraiment pas de quoi se moquer des autres.
Ce à quoi me fait penser ce poème ce serait plutôt à la poésie chinoise classique et presque au haïku.

MC dit: à

Pat 8h 17
Des bruits ont couru que si, à l’occasion de la naissance d’Adèle II. Et Gourmont les reprendra à sa mort en 1916. on peut etre folle et vivre longtemps…
Quoi qu »il en soit, Madame Hugo repose à Villequier avec Léopoldine et les autres disparus dans le fleuve, mais sous une épitaphe choisie par son mari: « Adèle, Femme de Victor Hugo! »
Sur les sentiments melés de Sainte Beuve,Mes Poisons, sa correspondance avec Adèle I ayant été détruite. (mais elle fut résumée, et très bien, avant l’autodafé.Fut-il total? Certains en doutent…)
Quoi qu’il en soit, on a dépassé la thèse de Benoit Lévy sur l’amour sans la faute, d’autant que cette vision était largement tributaire d’ un personnage occulte, le notaire de la famille, le fils de Jules, Gustave Simon, dont la secrétaire, Cécile Daubray, puis la fille de Gustave, Marguerite Simon, continuèrent les procédés de censure, notamment pour les tables tournantes, de la mort de Hugo aux années 50!
Bien à vous.
MC

JC..... dit: à

Lorsque je lis Wiwi 23h02 en train de disséquer un poème de ce malheureux Michaux, j’angoisse à mort !…

Il est là, le scalpel à la main, le tablier blanc presque propre encore que jauni du sang lavé, et en excellent chirurgien l’autopsie commence. Voila l’entaille qui frappe le début du poème, voila le sang qui ruisselle sur les mots, voila que au delà du sens et du plaisir de lire, apparaissent les os, les nerfs, la chair meurtrie de la rêverie assassinée…

Ce poème fouillé au scalpel par le chirurgien, comme un cadavre de la Morgue Littéraire, ouvert, trahi, violé … c’est cruel : on est tout proche de l’obscène.

pat dit: à

MC dit: 22 mars 2016 à 3 h 42 min

elle est née ‘avant’

gérard-Jean dit: à

» Oh ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi « , a écrit Victor Hugo, dans la préface des « Contemplations » je crois. N’est-ce pas ?

 » Ah ! insensé qui crois que je ne suis pas toi  »

(Victor Hugo, préface des « Contemplations »)

Rendons ah Hugo ce qui est ah Hugo !

Superbe alexandrin, au demeurant. Avec rime intérieure à l’hémistiche, en prime. Le poète et son lecteur en miroir. Une clé essentielle de la poésie, de la littérature et de l’art nous est donnée ici. Viatique indispensable pour la lecture de Michaux, entre autres !

les gens veulent avoir dit: à

@MC 22 mars 2016 à 3 h 42 min

Victor Hugo lui-même était-il le fils de Victor Fanneau de Lahorie l’amant de sa mère

gérard-Jean dit: à

 » Ah ! insensé qui crois que je ne suis pas toi  » (Hugo)
Une clé essentielle de la poésie, de la littérature et de l’art nous est donnée ici. Viatique indispensable pour la lecture de Michaux, entre autres !
Pourtant, de tous les poètes, celui à l’accès duquel semble ne pas ouvrir cette clé, c’est bien Michaux, n’ayant eu de cesse de revendiquer son irréductible singularité. Mais moi, lecteur, ce n’est qu’en m’appuyant sur ce par quoi je lui ressemble que je puis entrer dans son oeuvre et la comprendre.
Hugo suppose manifestement l’existence d’un universel humain commun à tous ses lecteurs et à lui. Cependant, l’existence de cet universel fait problème. Les réactions d’un JC par exemple, semblent dire qu’il ne se reconnaît, entre Michaux et lui, aucune ressemblance, aucun terrain commun.

Evidence dit: à

« Nous nous gavons de mots »… ici, nous nous gavons de sots (JC) et de rots (bouguereau)

Evidence. dit: à

Confirmation : Victor Hugo a bien été l’amant d’Anna Fort

Salah de Molenberk dit: à

Personne ne parle plus sottement de la poésie (y compris de la sienne) que Victor Hugo. Barbey avait déjà fait un sort à cette formule ridicule.

à bon entendeur dit: à

gerard-jean

l’adolf de pq est l’exception qui confirme la règle

Phil dit: à

Bien triste nouvelle que vous annoncez, Chaloux. Effectivement Henri dit du Muscat, vigneron écrivain et sûrement l’inverse aussi, hanta ces lieux avec élégance tout en poursuivant sur son blog des lectures littéraires, dont tous les prix Goncourt. Espérons que le lien de son blog perdure et ainsi que quelques unes de ses interventions à mots choisis ici.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Je m’associe à Phil et Chaloux pour saluer Henri : j’avais correspondu un peu avec lui, du temps où il fréquentait la Rdl – je crois me souvenir qu’il avait reçu chez lui Michel Onfray, et qu’il m’avait remerciée d’avoir pris, ici même, sa défense, si je me souviens bien. C’était quelqu’un de bien, avec des yeux pour lire, et un palais pour déguster les nourritures terrestres ! Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir été plus constante dans mes visites sur son blog. Adieu, l’ami !

chantal dit: à

paix à henri l’hériter et aux nouvelles victimes belges …

bouguereau dit: à

qu’il m’avait remerciée d’avoir pris, ici même, sa défense, si je me souviens bien

t’en fras pas ton zombi bonne clopine..il servait que la dive..le vla pris dans l’opaque l’henri..ça tombe il est dja à faire tourner des tables et a frapper trois ptis coups par çy et parlà..et pis vamos

bouguereau dit: à

Les réactions d’un JC par exemple, semblent dire qu’il ne se reconnaît, entre Michaux et lui, aucune ressemblance, aucun terrain commun

la manman d’henri c’est pas un moulin hopaque jean marron

où va-t-on dit: à

chantal dit: 22 mars 2016 à 9 h 39 min

malgré le niveau 4

geo dit: à

« C’est pour moi un des plus beaux poèmes de notre littérature. Déchirante simplicité, pourtant très savamment orchestrée, très savamment obtenue. »
__________
Que de banalités, mon jeanjean !

T’imagine un peu Henri Michaux célèbre parce qu’il aurait écrit un poème sur sa petite maman…! »

Widergänger, tu as sans doute universitairement raison, mais on en a rien à cirer de la dissection pédante que tu nous infliges ensuite. C’est tout le problème, que tu n’as toujours pas compris.

bouguereau dit: à

T’imagine un peu Henri Michaux célèbre parce qu’il aurait écrit un poème sur sa petite maman…!

quel hankulé dsamère ce dracul..elle l’a torché mais la littérature c’est dlart attation..

bouguereau dit: à

la manman d’henri c’est pas un moulin hopaque jean marron

pour l’heritier l’est rdvenu transparente ptête..pas trop..ça tombe y prend des beignes..mais ça rgarde pas lpopulo

bouguereau dit: à

Confirmation : Victor Hugo a bien été l’amant d’Anna Fort

toutune vie a tnir la chandelle des otes ce keupu..un sasserdos

lecteur dit: à

« toutune vie a tnir la chandelle des otes ce keupu..un sasserdos »

bouguereau grand admirateur de pq

MC dit: à

« elle est née avant » , oui, mais c’était la chronique parisienne.
L’affaire Fanneau de Lahorie a encore ses mystères. tout ce qu’on peut dire de sur, c’est qsue , question coup de canif dans le contrat, Madame Hugo mère lui avait ouvert la voie.
D’où le thèorème dit du cocuage
« Tous les grands hommes sont cocus, César a été cocu, Napoléon a été cocu, j’ai été cocu! »
Hugo ne parle pas bêtement de sa poésie. avec son antithèse vue comme dépassant le truc rhétorique pour atteindre la complexité des choses, ainsi qu’il le proclame dans le Journal de l’Exil, il manifeste simplement une ambition qui n’est pas commune.
Paix à Henri l ‘ Héritier.
MC

bouguereau dit: à

n’est pas cocu qui veut..tu auras beaucoup d’amis..ton bien s’accroîtra

Paul Edel dit: à

Hugo est excellent et réjouissant dans le portrait qui tue .Exemple :
« Cousin est un esprit tenace et faux. Pour lui- même grand orateur ; pour ses amis, un grand parleur ; pour moi, grand bavard. Son talent n’a que de la surface. Il parle clairement et pense obscurément. Il veut et ne veut pas, va et vient, affirme et nie, accorde et conteste, vole de-ci et de-là, bourdonne à toute question, se heurte à toute vérité, se cogne à toute vitre. Déclamateur banal, bouffi de lieux communs, rogue et pédant. Il est méchant, mais il est faible. Il fait ce qu’il peut, mais il ne peut qu’un avortement. Il veut faire une blessure et ne fait qu’une piqûre. Professeur, académicien, pair de France, ministre, jamais on n’a vu sortir une idée de sa tête, cette outre sonore. Il a toute la prétention d’un philosophe, toute l’apparence d’un charlatan, et toute la réalité d’un cuistre. »
Plusieurs candidats actuels possibles correspondants à ce portrait.

lecteur dit: à

‘Madame Hugo mère lui avait ouvert la voie’

lui-même était peut-être rejeton de l’amant de sa mère

lecteur dit: à

Madame Hugo mère lui avait ouvert la voie

le prénom de l’amant de sa mère : Victor

lecteur dit: à

en fait quelle importance pour la littérature notamment?

oursivi dit: à

Henri, in memoriam…
Phil, Clopine, qu’ est devenu Odradek ?
Seul peut-être PA le sait.

AO

égalité dit: à

MC dit: 22 mars 2016 à 10 h 08 min

le père de VH aussi alors!

in memoriam dit: à

Henri était adorable (et ne pouvait pas saquer l’atroce de pq)

breaking news dit: à

Bruxelles au moins 23 morts (theindependent.uk)

geo dit: à

En plus WG, pour une fois que Jeambrun montre un sentiment humain, tu pourrais le laisser tranquille…

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Le Huffington post dit « 21 », mais chiffrer l’horreur ne dissipe pas la peur. J’ai très peur, peur d’ouvrir internet et d’apprendre qu’à Paris, ou Lyon, ou Marseille, ou Londres, aujourd’hui même, ou la nuit prochaine, ou n’importe quand, les assassins ont recommencé. J’ai peur, et pourtant je me refuse à trembler.

robert dit: à

Clopine, définitivement un cas à part dit: 22 mars 2016 à 11 h 37 min
Le Huffington post dit « 21 », mais chiffrer l’horreur ne dissipe pas la peur. J’ai très peur,

C’est ce qu’ils veulent: terroriser pour attirer l’attention, faire parler d’eux –et voir leur g.eule aux infos

MC dit: à

A rapprocher de Sainte Beuve in Mes Poisons, cité de mémoire
 » Cousin, dans l’éloquence, est comme un torrent. Admirons-le et gardons nous-en! »
Plusieurs vacheries de SB sur Cousin, et aussi dans Taine: « Le grand Lama de la philosophie française ». Mais les meilleures sont de Joseph Ferrari, philosophe lui-même, in Les Philosophes salariés.
« Apprenez-moi cette sagesse qui n’est ni tout à fait chrétienne, ni tout à fait chinoise », bref, et qui touche à tout sans jamais opter pour quelque chose.
Là aussi, plusieurs candidats pour ce poste, dont Comte-Sponville et BHL

Salah de Molenberk dit: à

robert dit: 22 mars 2016 à 11 h 58 min C’est ce qu’ils veulent: terroriser pour attirer l’attention, faire parler d’eux –et voir leur g.eule aux infos

Brillante analyse. Nous avons besoin de lumières comme vous pour y voir clair. Seriez-vous un élève d’Olivier Roy ? Ou mieux, de Raphaël Liogier ?

Jibé dit: à

Très attristé par l’annonce de la mort d’Henri Lhéritier, qui s’en est retourné dans l’Opaque de Pâques…

J’ai trouvé très pertinente, lumineuse, l’analyse du poème de la mort de la mère d’Henri Michaux par WGG.

var mar dit: à

« Brillante analyse. Nous avons besoin de lumières comme vous pour y voir clair. Seriez-vous un élève d’Olivier Roy ? Ou mieux, de Raphaël Liogier ? »

Pauvre jc, toujours aussi c.n

Vébé dit: à

Quand on est nouveau sur RDL et dans la trentaine vous donnez l’impression de jargonner. Qui est Henri ?Un ami mort? Vous avez l’air d’y tenir. Repose en paix l’ami.

Super l’article Passou. Plaisir de lire avec vous de vrais papiers presse écrite, pas passéistes mais qui forent sans l’empesage docteur es lettres bien sorbonnards agrégés qui énervent par exemple chez verdier ; d’abord parce qu’ils ont pas les seuls et que leur façon n’est pas passionnante. Plutot super scolaire ;je mets à part JYMasson, JCMilner et 1ou 2 autres mais vous voyez le principe!!.

Mailys de Kerangal ou Marie Darrieusecq qui donnent leur avis sur tout et n’importe quoi, alors que sur le fond il y a rien de neuf.

Michaux, Celan, Holderlin, Brecht ont plus de gueule .

le goût du goût dit: à

« Seriez-vous un élève d’Olivier Roy ? Ou mieux, de Raphaël Liogier ?  »

Non. Une groupie de bernadette. Pourquoi?

nadine dit: à

sur le fond il y a rien de neuf

avec des lumières comme vous la relève est assurée

la vérité dit: à

« Nous avons besoin de lumières comme vous pour y voir clair.  »

Je dois tout à zouzou

MC dit: à

Cela dit, la méchanceté policée est de règle dans les relations du temps. Celle-ci concerne la réception de Bernadotte à Paris. On la dédie à HL.

Ils arrivèrent vers les neuf heures-lui très beau, basané, ayant bien l’air d’un homme du Midi, les cheveux crepés d’un noir charbon, des petits yeux noirs perçants, le nez aqui lin, les petites dents très blanches. Il avait un peu l’air d’un chevalier d’Industrie et parlait un français gascon; des manières agréables tout à fait françaises. Madame de Pontecorvo avait l’air d’un petit paquet mal fagoté, les dents gatées, une frisure de chienne entourée de cheveux roux frisés; elle portait un bonnet garni de roses avec un chale, et était peu attrayante. elle poussa tout le temps des gémissements sur le sort cruel qui la forçait de quitter Paris! ils avaient amené avec eux un grand beau garçon, Oscar, très bien élevé, ni timide, ni précoce…
Bernadotte, qui causait avec ma mère, entendit enfin les gémissements de sa femme disant à Madame de Genlis combien elle tremblait à la TERRIBLE pensée d’etre enterrée en Suède etc, etc. Il la coupa court:
« Allons, allons, il n’y a pas de quoi se PLAINDRE QUAND ON VOUS OFFRE UN ROYAUME! IL FAUT TACHER DE VOUS CONSOLER », dit-il en riant; sans affectation. (…..) il dit qu’il aurait toujours le cœur français…..(Il l’eut comme) Joseph en Espagne, Eugène Beauharnais (sic) en Italie, Louis en Hollande, et Murat à Naples. tous, pareils à Macbeth, n’eurent point « la maladie qui devait suivre l’ambition. » Les intérêts et les souffrances des nations conquises furent trop puissants pour que le « cœur français » prévalut. Bernadotte semblait dévoué à l’Empereur

Pendant la conversation, il fut question de l’Irlande et Bernadotte lui dit qu’elle ignorait peut-être que la destinée de ce pays fut influencée peu favorablement par lui; nommé au commandement de l’expédition envoyée à l’aide des Irlandais-Unis par la République Française, il le déclina, étant alors très occupé.. « Enfin, il faut le dire, amoureux fou de ma femme, là! » ajouta-t-il en indiquant son petit laideron, « mais amoureux fou! On nomma Hoche, l’expédition traina, manqua, et voila; peut-être aurais-je mieux fait! »
Ce souvenir d’amour m’a beaucoup amusée….

AC dit: à

Article pour celles et ceux qui n’aiment pas la GPA.

(Odradek est mort il y a déjà quelques années)

romain dit: à

il n’était pas revenu sous un autre pseudo?

bouguereau dit: à

ta gueule raclure de romain

bouguereau dit: à

il parle béême havec serdgio..serdgio il est large d’esprit

bouguereau dit: à

J’ai trouvé très pertinente, lumineuse, l’analyse du poème de la mort de la mère d’Henri Michaux par WGG.

dracul y cause comme un légiste de série norvégienne dessous sa lampe a bronzer les macchabés et toi ça tfait des trucs baroz..ça t’rappelle les caveaux

bouguereau dit: à

J’ai peur, et pourtant je me refuse à trembler

..non mais franchmen..

bouguereau dit: à

si vontraube était encore là t’aurais eu droit a une fessée pour te rasséréner bonne clopine..fais ta dmande à polo..ptête que c’est une bonne patte dans l’fond

pas taper dit: à

bouguereau dit: 22 mars 2016 à 13 h 12 min
ta gueule raclure de romain

quelqu’un qui avait dit qu’il était revenu sus un autre pseudo

Salah de Molenberk dit: à

geo dit: 22 mars 2016 à 11 h 14 min pour une fois que Jeambrun montre un sentiment humain

Justement, quel benêt il fait quand il tombe le masque du cynisme et qu’il s’avise de parler avec sincérité. Nous préférons le rouge-brun qui appelle à un nouvel holocauste, le cinéphile averti qui se repasse chaque week-end le Juif Süss en projection privée, le salopard prêt à toutes les compromissions avec l’islamo-fascisme pour sauver sa peau : il est aussi c…, d’accord, mais bien plus distrayant. Espérons qu’il nous revienne vite, l’actualité devrait l’inspirer.

Trembler Patrick dit: à

« je me refuse à trembler »

Hélas!

les voisins dit: à

le débris de pq en mission de lamarine

Chaloux dit: à

 » pour une fois que Jeambrun montre un sentiment humain »

Probablement un emprunt.

rseillaise, ui dit: à

C’est sans doute en voyant Bruno Cremer s’enfiler un nième coup de gnôle dans une nième adaptation de Maigret, plus débilitante que les précédentes (on se demande comment ils ont fait pour tenir le challenge, mais le fait est que lui et les metteurs en scène ont réussi), que Salah Abdeslam et ses compères, accablés, ont décidé de frapper un grand coup pour sauver l’Europe de la décadence, ou tout au moins de convaincre les Européens de partir pour la Syrie. Au fait, pourquoi ne pas renoncer à la Marseillaise pour remettre en honneur « Partant pour la Syrie » qui, je crois, fut naguère notre hymne national ?

Salah de Molenberk dit: à

gérard-Jean dit: 22 mars 2016 à 8 h 28 min Superbe alexandrin, au demeurant

Premièrement, cet alexandrin est laid, principalement à cause du hiatus affreux entre la première et la seconde syllabe.
Deuxièmement, les alexandrins n’ont pas leur place dans un texte en prose, c’est un signe de maladresse. Si c’est exprès, c’est encore pire.
Troisièmement, les rimes intérieures sont proscrites par tous les bons traités de versification (demandez à Court), car elles trompent l’oreille et sont inutilement redondantes.
Conclusion, Hugo est une andouille, cet alexandrin à lui seul en fournit la meilleure preuve. Et ne parlons même pas de la pensée qu’il exprime, bête à pleurer comme le raillait cruellement Barbey !

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