de Pierre Assouline

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La République des livres
Michaux, Henri, poète sachant dire non

Michaux, Henri, poète sachant dire non

Non ! Il en est qui ont besoin d’une vie pour apprendre à savoir dire non. Toute une vie ou presque, mais si ils y parvenaient avant, ce ne serait pas plus mal. Un simple « non » mais manifestement difficile à prononcer si l’on en juge par sa rareté, sa difficulté, sa violence. Il n’est pas de plus éclatant gage de la liberté conquise que cette faculté de refus.

Henri Michaux fait partie, avec Léon-Paul Fargue et quelques autres, de cette poignée d’écrivains dont leur éditeur Gaston Gallimard disait qu’ils étaient le plus grand obstacle à la diffusion de leur œuvre. Nul n’a mieux veillé que l’auteur d’Ecuador, Un Barbare en Asie et Poteaux d’angle à son effacement de la scène littéraire. Les cyniques diront, air connu, que la stratégie de la disparition a son efficacité dont témoignerait la sourde notoriété de Maurice Blanchot, l’homme invisible de la littérature.

Le poète détestait se pencher sur son « haïssable passé », reflet d’une écriture et d’une pensée qui l’horrifiaient. Il confiait volontiers ses archives aux flammes de la cheminée. Tout ce qui était susceptible de l’enfermer, sinon de l’enchaîner, le faisait fuir. Ses livres constituaient sa vie intérieure, en regard de laquelle l’aspect extérieur n’avait selon lui aucun intérêt. Or toutes les sollicitations de la société littéraire avaient pour effet de faire apparaître tout ce qu’il atomisait dans sa mémoire.

Bien qu’il ait été photographié par les plus grands (Cartier-Bresson, Freund, Brassaï, Cahun), l’exercice le rebutait car son visage à lame de couteau lui faisait horreur. Aux raseurs qui  demandaient, encore et encore, à lui tirer le portrait, il se retenait d’envoyer une radioscopie de ses poumons et un agrandissement de son nombril. C’est à peine s’il a concédé « à titre extraordinairement exceptionnel » à Gallimard pour le numéro de la collection la « Bibliothèque idéale » à lui consacré, de publier en couverture son œil en frontispice et une photo de son ombre…  Quant aux directeurs de revues et magazines, « toujours pressés, affamés, asticoteurs », ils étaient également rembarrés. Par lui ou par sa secrétaire, espèce rare « qui sache pour moi de quarante à cinquante façons écrire non ».Michaux01

Alors non, cent fois, mille fois non, aux conférences, interviews, émissions, anthologies, prix littéraires, manifestations commémoratives, colloques, présentations, chansons, académies, jurys, représentations, éditions de poche, adaptations théâtrales et télévisées, hommages divers, numéros spéciaux. Même ses livres, il veillait à ce qu’ils ne dépassent un certain tirage, assez bas ; car au-delà de 2000 exemplaires, on verserait dans la vulgarisation, un mot qui commence mal, et le malentendu serait carrément obscène.

« Dans la crise du papier, ce ne serait pas moi qui mordrai dans le stock… ».

La perspective de finir « gavé de mon nom » le dégoûtait. Il n’avait de cesse d’éloigner le spectre de la vedettomanie. Michaux ou l’anti d’Ormesson. Son autobiographie tenait en trois phrases :

« Ma vie : traîner son landau sous l’eau. Les nés fatigués me comprendront »

 Bien vu de la part de celui qui disait travailler par inaction. Et puis quoi : quelle extravagance que de vouloir faire parler Plume alors que le texte est déjà parlé ! Donc c’est non (208 pages, 19,50 euros, Gallimard)ensemble de lettres recueillies par Jean-Luc Outers, adressées à des amis, des éditeurs et différents correspondants (on peut feuilleter le recueil ici), déclinent toutes les formes du refus absolu auquel Henri Michaux se tint durant toute une vie au risque de d’une réputation d’intransigeance.

De quoi est-elle le non ? On parlera d’élitisme. C’est pourtant bien d’autre chose qu’il s’agit : conserver leur nature à ses écrits. Une attitude si intraitable exprime rien moins qu’une vision du monde, un art de vivre, une sensibilité poétique, une fidélité à soi. Quelle leçon de liberté dans cette faculté de refus ! Grâce à son amie et ayant droit Micheline Phankim, l’œuvre d’Henri Michaux est désormais largement accessible, son fantôme dû-t-il en souffrir, sans que ses poèmes en soient faussés. On chercherait en vain dans ce recueil le mot qui clôt superbement l’Ulysse de James Joyce, à l’issue du monologue de Molly courant sur trente huit pages, l’un des plus éclatants excipit de la littérature  :

« … oui et son cœur battait comme fou et oui j’ai dit oui je veux bien Oui ».

(« Henri Michaux assistant à la conférence de Borges au Collège de France en 1983″ photo David Bueno http://www.davidboeno.org/http:/ et /webmaster.myportfolio.com/. ; « Mouvements, détail, 1951 » d’Henri Michaux)

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Poésie.

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commentaires

863 Réponses pour Michaux, Henri, poète sachant dire non

rseillaise, ui dit: à

C’est sans doute en voyant Bruno Cremer s’enfiler un nième coup de gnôle dans une nième adaptation de Maigret, plus débilitante que les précédentes (on se demande comment ils ont fait pour tenir le challenge, mais le fait est que lui et les metteurs en scène ont réussi),

Comme aurait dit Michaux s’il avait vu les adaptations de Maigret interprété par Bruno Cremer : la France vue par Simenon, c’est terrifiant. On se croirait en Belgique.

gontrand dit: à

Clopine, je vous critique souvent mais je vous aime bien car vous êtes une personne bonne et généreuse qui montre à l’occasion une excellente plume…Avec Rose, Christiane et vous (et d’autres, DHH par exemple), je boirais bien un thé, ou un whisky de préférence…Ceci pour dire que je vous donne gratos un petit tuyau pour combattre l’anxiété: vous cherchez sur le net toutes les versions disponibles de « Erbarme dich » de JS Bach, un aria qui dure entre 7 et 10 minutes selon les versions, des plus anciennes (Kirsten Flagstadt, Kathleen Ferrier…) aux plus récentes (Nathalie Stutzmann…). Je l’ai fait cette semaine. Aucune version (toutes par des femmes of course) ne m’a vraiment déçu malgré leurs profondes différences.

Un bonheur…ça va mieux après.

lola dit: à

@ M.Court . Votre tailleur est Anglais, à n’en pas douter. Une veste ajustée qui recèle d’innombrables poches intérieures où de petits elfes agiles trouvent illico le bon manuscrit ,en fin papier de soie où se cache toute votre érudition, pertinente et constructive.Peut-être, aussi, y a-t-il des réserves dissimulées dans le pommeau de votre canne, d’apparat,bien sûr. A moins que les Tables Tournantes communiquent en langage codé… Savoureux, Hugo et ..les autres.

gérard-Jean dit: à

Hugo est excellent et réjouissant dans le portrait qui tue .Exemple :
« Cousin est un esprit tenace et faux. (etc.) (Paul Edel)

Extraordinaire portrait, en effet ! C’est Widergänger tout craché ! Pour faire plus ressemblant que Hugo, je ne vois que Veit Harlan

gérard-Jean dit: à

toute la réalité d’un cuistre. (Victor Cousin vu par Hugo)

c’est vraiment Widergänger tout craché !

bouguereau dit: à

la France vue par Simenon, c’est terrifiant. On se croirait en Belgique

hen cmoment c’est l’contraire..fais pas ton malin jean marron

bouguereau dit: à

bête à pleurer comme le raillait cruellement Barbey !

..c’est vrai..mais la bétise permet de communiquer avec les matières opaques elle ose..elle ose tout..l’hintelligence est une menace contre elle même..une rhétorique bien connu au xix eme dailleurs et qui traverse tous les arts..l’entertainment s’en est souvnu au xxeme..c’est sa grande catastrophe..on s’en rlève pas

bouguereau dit: à

dis donc lolo..pour ma commande..tu sais en fibre antialergique là..pour te remembrer..ça avance au moins?

bouguereau dit: à

Clopine, je vous critique souvent mais je vous aime bien car vous êtes une personne bonne

..par exemple bonne clopine..même la konnerie de cette raclure de keupu peut être productive..mais hattation la khonnerie c’est comme les neutron..ça doit pas ête au carré dhypothénuze..sinon taraboum !..c’est l’apocalispe..faut doser

Sergio dit: à

les gens veulent avoir dit: 22 mars 2016 à 8 h 34 min
@MC 22 mars 2016 à 3 h 42 min

Victor Hugo lui-même était-il le fils de Victor Fanneau de Lahorie l’amant de sa mère

Il est vrai que c’est relativement peu évoqué.

Et alors La Horie était avec Moreau et Pichegru l’un des rares susceptibles, séparément bien sûr, à un moment ou un autre de la Révolution et de l’Empire, de jouer le rôle d’un nouveau Monck ; finalement ça s’est fait autrement…

Sergio dit: à

Une personne bonne c’est une allitération, ou une assonance ?

Ca peut couper la France en deux, encore, des machins pareils…

Petit rappel dit: à

« O insensé qui, etc »
Pourquoi diable s’étriper pour ça?
S’il me faut dire quelque chose, c’est qu’il ne s’agit pas d’un alexandrin, mais d’une phrase de la préface des Contemplations
« Et par la raison que tout ce qui n’est point vers est prose », Molière dixit, cette dispute byzantine et ces analyses savantes sur sa supposée dissonance tombent à plat.

gérard-Jean dit: à

Il s’en trouve pour croire que le poète français, s’il veut évoquer la nuit, est particulièrement desservi par les sonorités claires du mot « nuit ». C’est sans doute ce défaut qui a incité le père Hugo à passer par le latin dans un titre célèbre : « Oceano nox ». Alors là , pour le coup, c’est du grave, c’est du noir, c’est du lourd.

Michaux, l’homme qui dit non (aux idées reçues), s’en est tiré tout autrement. Il est vrai que sa nuit à lui est plutôt du côté de la nuit transfigurée de Schoenberg que de celle de Hugo :

 » DANS LA NUIT

Dans la nuit
Dans la nuit
Je me suis uni à la nuit
A la nuit sans limites
A la nuit.

Mienne, belle, mienne.

Nuit
Nuit de naissance
Qui m’emplit de mon cri
De mes épis.
Toi qui m’envahis
Qui fais houle houle
Et fume, es fort dense
Et mugis
Es la nuit.
Nuit qui gît, nuit implacable.
Et sa fanfare, et sa plage
Sa plage en haut, sa plage partout,
Sa plage boit, son poids est roi, et tout ploie sous lui
Sous lui, sous plus ténu qu’un fil
Sous la nuit
La Nuit.  »

( « Plume précédé de Lointain intérieur « )

Widergänger dit: à

Vlà maintenant jeanjean fâché contre moi ! Ah j’ai vraiment la poisse…

gardel dit: à

Le « Je suis Bruxelles » nouveau est arrivé!!!

Widergänger dit: à

Non, celui qui grimpe les escaliers de la villa Malaparte sur l’affiche de Cannes 2016, c’est Picoli dans Le Mépris de Godard.

Widergänger dit: à

Les grands écrivains sont aussi de grands lecteurs qui aiment à comprendre comment on fait de l’art. Tous les grands poètes savent de quoi ils parlent en matière de poésie. Ils n’écrivent jamais à l’aveugle comme les croient les boeufs, type jc qui ne connaît rien à la poésie et fait le malin.

Widergänger dit: à

On voit que le poème de Michaux sur la mort de sa mère est en réalité bourrée d’art et très influencé par Baudelaire. Est-ce à dire qu’il n’était pas sincère en l’écrivant ? Sans doute qu’il était sincère mais la sincérité est un concept trop flou pour servir de critère de jugement. C’est ce que je voulais prouver à notre brave jeanjean. Quel crime de lèse-majesté n’ai-je pas commis. Voilà maintenant que je me suis mis jeanjean à dos pour longtemps… Mon destin est tragique !

gérard-Jean dit: à

Michaux le singulier, d’une singulière actualité — et, naturellement, toute autre que celle qu’on pourrait croire :

 » EUX

Ils ne sont pas venus pour rire ni pour pleurer,
Ils ne sont venus d’abord plus loin que le rivage,
Ils ne sont venus ni à deux ni à trois,
Ils ne sont pas venus comme on l’avait dit,
Ils sont venus sans protection, sans réflexion et sans chagrin,
Ils sont venus sans supplier, ni commander,
Ils sont venus sans demander pardon, sans parents et sans vivres,
Et jusqu’à cette heure ils n’ont pas encore travaillé.
Bien, bien, bien, c’est ainsi qu’on sera maté par plus abandonné que soi,
On sera vaincu et couché nu sur les lits préparés par les vainqueurs,
On avalera sa honte dans le plaisir ou dans la souffrance,
Et beaucoup salueront la révélation en grinçant des dents,
Et sans vouloir s’admettre eux-mêmes.

Amour ! amour ! et une fois de plus ton nom appliqué tout de travers.  »

( « La nuit remue » )

Widergänger dit: à

Quand comprendrez-vous, mes pauvres chéris, que pour être un grand écrivain, il faut avoir le sens de la comédie humaine ?

Relisez trois pages du Voyage de Ferdine, c’est éclatant ! Quel comédien génial. De même Th. Bernhard, tout ce qu’il écrit est très exagéré mais il a l’art de nous y faire croire. C’est ça qu’on appelle l’émotion, la sincérité alors que ce n’est que de l’esbroufe pour la galerie, pour nous impressionner. Un écrivain n’est jamais en état de transe devant ses propres textes. Mais il sait comment le commun des mortels va les sentir.Michaux est de cette trempe-là ; c’est aussi un écrivain qu’on est en droit d’appeler « expressioniste », comme pas mal d’écrivains de son époque, comme Kafka, etc.

Bruxelles dit: à

Je suis dans les choux.

gérard-Jean dit: à

Voilà maintenant que je me suis mis jeanjean à dos pour longtemps… (Widergänger)

Et comment, vu que je suis du nombre de ces « Ils » qui rappliquent en force, sans tambour ni trompette, dans le poème de Michaux.

Widergänger dit: à

Michaux, bizarrement, ne s’est jamais intéressé à la mystique islamique ni juive d’ailleurs. C’est la Chine qui l’a le plus impressioné, je crois. Son héritière testamentaire est d’ailleurs d’origine chinoise. Il a d’ailleurs écrit un bouquin sur les idéogrammes ; l’écriture chinoise l’intéressait aussi comme peintre. Mais il devait y avoir autre chose, le fait, je pense que la langue chinoise n’est pas vraiment syntaxique, n’enserre pas le monde a priori dans un réseau de liens syntaxiques mais pose bien plutôt les choses les unes à côté des autres en laissant le lecteur tisser sa propre toile.

Widergänger dit: à

Dans ce poème de Michaux, il y a au fond quelque chose de très naïf, un ton enfantin sous la gravité et le sérieux des propos qui perce et qui est touchant comme on peut être touché par le regard d’un enfant sur le monde.

gérard-Jean dit: à

J’ai découvert, émerveillé, Michaux, il y a … longtemps, dans « L’Espace du dedans » , l’anthologie préparée par lui et parue en 1944. On pouvait y découvrir quelques extraits de recueils qui sont aujourd’hui des classiques, comme « Qui je fus », « Mes propriétés », « Un certain Plume », « Voyage en Grande Garabagne » et dont Michaux avait décidé qu’ils ne seraient pas réédités de son vivant.

On lit dans les notes de l’édition de la Pléiade qu’en 1992, le total des ventes de « L’Espace du dedans » était de 44 900 exemplaires. A l’époque où j’ai acheté le mien, il était de l’ordre de 10 000 . Je ferais donc partie des 10 000 happy few qui, à l’époque, dans le monde, avaient lu « Plume au restaurant », « Dans la nuit » ou « les Emanglons ». D’après les réactions de certains sur ce blog, j’ai l’impression que, depuis, le cercle des lecteurs assidus de Michaux ne s’est pas tellement élargi.

oursivi dit: à

« AC dit: 22 mars 2016 à 12 h 45 min

(Odradek est mort il y a déjà quelques années) »

Eh merde, quelle fichue journée…

AO

Sergio dit: à

gérard-Jean dit: 22 mars 2016 à 16 h 01 min
« Oceano nox ». Alors là , pour le coup, c’est du grave, c’est du noir,

Ca fait knock out ! Ou alors des noix dans leur sac, et pas comme Bébert…

Non nuit c’est joli, une espèce de diphtongue, ça module bien ; ça peut être électrifié !

D’ailleurs quand c’est beau on dit jamais noir on dit toujours bleu nuit… La preuve c’est que dans le noir comme dirait Philippe Forest il y a des reflets pourpre, je crois, ou un autre métal comme cela…

Sergio dit: à

En allemand c’est plus direct, passeque Nacht c’est comme nackt !

Phil dit: à

Oursivi, il me semblait qu’Odradek avait survécu, comme le golem.

bouguereau dit: à

la mort de sa mère est en réalité bourrée d’art

..un açe ce dracul

bouguereau dit: à

Les grands écrivains sont aussi de grands lecteurs qui aiment à comprendre comment on fait de l’art

..hon bourre épicétou

D. dit: à

WGG, il faut bien le reconnaître, est exceptionnellement intelligent, perspicace et talentueux. Il est l’un des rares commentateurs, avec Christiane, pour qui j’ai une réelle admiration et peut-être même un brin de jalousie, ce qui est mal, je l’avoue.

lola dit: à

Sergio 15h40 bonne personne ou personne bonne , les 2 mon capitaine ! B,P une sonore ,une sourde ,équivalentes (même point d’articulation) donc allitération
onne onne assonance
mais que c’est peu euphonique, mon capitaine ….

bouguereau dit: à

Une personne bonne c’est une allitération, ou une assonance ?

par le cul ça veut pas dire quelle pète serdgio..c’est plusse bourré d’art que ça

gérard-Jean dit: à

Michaux, bizarrement, ne s’est jamais intéressé à la mystique islamique ni juive d’ailleurs. (Widergänger)

Peut-être pas, en effet, mais, à 17 ans, c’est un lecteur passionné de Ruysbroeck l’Admirable et d’Angèle de Foligno, qu’il découvre dans les traductions d’Ernest Hello . La rupture ultérieure (mais jusqu’à quel point ?) avec la mystique chrétienne doit participer chez lui du rejet du climat intellectuel, spirituel, social de sa jeunesse, et qu’accompagne le rejet des parents, d’une existence bourgeoise (dont le père et le frère aîné lui proposent des « modèles » à suivre ), de la Belgique …

bouguereau dit: à

haaa lolo..on est en euphonie

bouguereau dit: à

Ernest Hello

ho quel euphonique aussi celui là lolo..c’est plus calsse qules cachet d’ghb

bouguereau dit: à

scuz moi lolo..jme rlis et..jme suis laissé hemporté..quest ce tu veux..c’est dans lmarbe maitnant

oursivi dit: à

« Phil dit: 22 mars 2016 à 16 h 57 min
Oursivi, il me semblait qu’Odradek avait survécu, comme le golem. »

C’est vrai qu’on ne peut pas dire qu’on croule sous l’explicatif, Phil.

PA doit savoir, descendra-t-il du ciel pour ajouter un comme en terre (ne vais pas l’écrire « enterre », de mauvais goût) informant ses ouailles de la sortie définitive du cercle de quelques de ses ex officiants, nous verrons.

Henri, Odradek, 30 quidams bruxellois qui ne demandaient rien à personne…

Ça commence à faire. À mal faire.

AO

bouguereau dit: à

un brin de jalousie, ce qui est mal, je l’avoue

..demande à lolo dte tricoter un cilice dédé

JC..... dit: à

Dans le parc où jouent les petits nenfants Assouline, nos erdéeliens bien gentils, on cause poétique parce que la poétique, eh ! ça s’étudie, y a de quoi causer. …Pour rien.

Tout de même c’est bon parce que on croit que la rareté, on croit que ça vous protège des Nombreux dissipés et envahissants ! Mensonge….

La poétique qui s’étudie, c’est pas comme la vie, cette saloperie qu’il faut l’inventer au présent, c’te saleté.

Oyez, oyez, oyez! dit: à

Oyez! Oyez! Oyez!
La Cour, saisie par Table tournante à la demande des sieurs Verne, Jules, et Hetzel, pareillement prénommés:
après avoir pris connaissance des cogitations clopinesques du 20 vers 12H 30. Fait savoir à l’intéressée qu’il ne faut pas confondre reportage et roman, et qu’en conséquence, ce qui se passe dans l’Ile Mystérieuse ne saurait ressortir que d’une aimable fiction.

Insiste sur le fait que ladite fiction a nom Robinsonnade ainsi qu’ il appert de la correspondance des deux Jules sus-nommés.
.
Que la robinsonnerie, loin d’etre un genre propre à JV, émane, sans remonter au déluge, au moins du Robinson de Defoe, ou une ile se trouvait pareillement civilisée. Or que voulez-vous faire sur une ile, sinon survivre?

Renvoie à Pierre Assouline, fil sur Robinson, dossier très explicite, dont on s’étonne que la plaignante l’ait oublié.

Relativise ainsi beaucoup les griefs de la plaignante, qui ne lui paraissent ni bien articulés, ni très solides.
Relève au passage quelques exagérations de son style inimitable, dont « on fait péter une falaise », ou la force expressive est très au-delà de l’effet produit par l’explosif car la falaise fait tout de meme une trentaine de mètres de haut et plus, est constituée de granit, ne peut qu’etre creusée, bref, est encore là quand les pirates débarquent sur l’ile au point que les colons s’y sont retranchés.

Juge ejusdem farinae le « on massacre tous les fauves, et on en asservit d’autres », qui peche par imprécision, car est-ce vouloir dire
qu’il y a des fauves meilleurs que les plus méchants, qu’on peut apprivoiser, comme il ne parait pas dans le roman ou n’est-ce pas plutôt pour parler des betes amies de l’homme qu’ on est contraint à cette expédition?
Que c’est plutôt le deuxième terme de l’alternative qui l’emporte, compte tenu de la nécessité d’un bétail pour nourrir messieurs Cyrus Smith, Gedeon Spillett, Herbert, et Pencroff, qui, après tout, n’ont pas fait vœu d’ascétisme.
S’étonne de la part de la plaignante du procès fait au « singe devenu aide cuisinier » , lorsqu’elle nous entretient jour et nuit de son cheptel bien garni
. relève qu’on ne mange pas le singe, de meme qu’à Beaubec les anes prennent une retraite paisible…
S’étonne que la présence dudit bétail dans une ile sauvage suscite l’indignation de notre fermière. Citons: « on construit des barrières! »
Semble à la cour que cette initiative, au rebours de la réflexion Clopinesque, n’est pas idiote, compte tenu de la faune locale, et de la superficie ilienne;
Renvoie sur ce point à la carte incluse par Mr Hetzel et Verne. (édition de poche)
Incrimine le fait qu’on’ « On assèche les marécages, »
La Cour relève qu’on fait bien de le faire, puisque le jeune Herbert manque de trépasser d’une fièvre des marais contre laquelle seule la quinine est opérationnelle.
Remarque ce ne sont pas ces pratiques, qualifiées d' »aberrantes », qui entrainent la fin de ce monde, mais bien la Nature elle-meme, dans l’éruption volcanique qui aurait du clore le roman sans qu’il y eut de survivants.
Regrette un peu, par parenthèse, que l’éditeur ait exigé et obtenu un trop heureux dénouement.
Mais dans tous les cas:
Blanchit les sieurs Hetzel et Verne de toute accusation anti-écologique comme stupide et anachronique.
Récuse le grief principal: « Chez Verne, la nature est impitoyablement traitée », puisque, du fait de cette première rédaction,et toujours dans la seconde, la Nature n’en poursuivait pas moins son petit bonhomme de chemin pour anéantir ces humains qui ne pesaient pas lourd face à elle.
Renvoie la bergère à « La Maison du Berger » de Mr Vigny, Alfred, et lui demande de méditer la strophe sur ladite Nature:
« On me croit une mère et je suis une tombe,
Mon parfum ne sent pas vos adorations.. »

S’étonne enfin que la plaignante allant au bout de sa logique, si farfelue fut-elle, n’ait pas porté plainte contre le capitaine Nemo pour intrusion de substances visant à perturber l’équilibre naturel, tels que Bible, caisse d’objets de premier secours, graines, etc, etc.
Relève au passage que, sans dynamitage de la falaise, il n’y a pas de Granite House, pas de demeures de colons, et donc pas de possibilité pour le Capitaine de les aider, puisqu’il les entend à travers un puits interne. Bref , pas de roman du tout.

S’étonne enfin que la plainte ne couvre pas le meurtre des gentils pirates, imputé aussi au meme Nemo, vu les substances toxiques et les éclats contenus dans une torpille explosive.
Et pour la meme raison, que les cadavres des pirates au clair de lune, trucidés par ledit Nemo, ne suscitent pas davantage l’inquiétude d’une mère toujours veillante sur son Clopinou.
Arrivée là, médite longuement sur la moraline écologique telle qu’on la conçoit du coté de Beaubec, et ses méfaits anti-romanesques.
Lui suggère de lire L’Ile Mystérieuse dans la bibliothèque Verte, ou sa grande sensibilité ne sera pas offensée vu le caviardage subi par le texte.
Condamne enfin la plaignante aux dépens et renouvelle son admiration à Monsieur Verne, quand il écrit de cette encre-là et parfois à Monsieur Hetzel.

Fait en notre Palais du Menez-Hom, pour etre archivé par notre greffier Y, gardien du notre Grand Sceau.
pcc
* MC

Widergänger dit: à

Moi, je suis absolument certain qu’Odradek est mort. Comment je le sais ? Odradek me haïssait, me poursuivait sans cesse de sa vindicte (vaindicte…) et du jour au lendemain, il n’y eut plus de commentaires vengeur. D.ieu l’avait rappelé à lui… Mais certains ici l’ont remplacé, nouvel incarnation odradekienne : Chaloux, jeanjean, certains autres épisodiquement, qui se lasse (trop) vite.

michaux mifroid dit: à

rapprocher Michaux de Baudelaire est banal, scolaire et sans grande pertinence ici, toute la poésie moderne découle de toute façon de Baudelaire, du moins en France. De la critique littéraire d’amateur, tout ça. Michaux est surtout un surréaliste en marge des surréalistes, libre des dogmes esthétiques et politiques de ces derniers, ce qui fait sa singularité. Chaloux a un boulevard pour baffer WGG, commencerait-il à se lasser ? il est vrai qu’il y a de quoi

gérard-Jean dit: à

La nuit des Bulgares ou l’avenir de l’Europe vu par Donald Trump :

 » Voilà, on était sur le chemin du retour. On s’est trompé de train. Alors, comme on était là avec un tas de Bulgares, qui murmuraient entre eux on ne sait pas quoi, qui remuaient tout le temps, on a préféré en finir d’un coup. On a sorti nos revolvers et on a tiré. On a tiré précipitamment, parce qu’on ne se fiait pas à eux. Il était préférable de les mettre avant tout hors de combat. Eux, dans l’ensemble, parurent étonnés, mais les Bulgares, il ne faut pas s’y fier; […] »

( « Un certain Plume » )

bouguereau dit: à

Michaux est surtout un surréaliste en marge des surréalistes

pas du tout..il fait le ipstère de néchin..le techno beat..il s’essaie..glossolale..et condense..comme les ronds dta bière sur son antique carton..ha hon y a perdu..et l’calçon lolo..tu te souviens du calçon au verre à pied..j’arrête lolo la pression est trop forte..émotionnellement..jvais pleurer en bossant..jsrais beau

gérard-Jean dit: à

Mais certains ici l’ont remplacé, nouvel incarnation odradekienne : Chaloux, jeanjean (Widergänger)

Mais non, Wiwi. Au fond (tout au fond) on t’aime. C’est vrai que tu tires un peu sur le Bulgare, mais nous, de là à prendre les devants, alors non.

JC..... dit: à

Quittons nous sur une note d’espoir : un homme bon, un ami sincère, aimez le ! Couleur religion race ou pays, peu importe.

Hélas ! Ce qui est vrai pour un individu, n’est pas vrai pour une communauté.

Soyez prudent… BOUM !

Widergänger dit: à

Mais je sais bien, mon jeanjean, je plaisantais…

michaux mifroid dit: à

WGG, il faut bien le reconnaître, est exceptionnellement intelligent, perspicace et talentueux.

Oh,oh, ah, ah,
connaissez-vous ce garççon-là ?
la la

pas de doute y a du Baudelaire là-dedans

Sergio dit: à

bouguereau dit: 22 mars 2016 à 17 h 03 min
c’est plusse bourré d’art que ça

Si c’est des cuivres, ça va ; si c’est des bois, tout juste bons au préchauffage d’une loco un quatre zéro…

Sergio dit: à

Quand y aura plus de Bulgares, où est-ce qu’il va falloir encore aller ?

michaux mifroid dit: à

on voit bien l’influence de Baudelaire dans ce texte sur les Bulgares, en plus c’est carrément bourré d’art, comme la prose à WGG, qu’est bourrée d’art comme un train bourré de Bulgares.

Widergänger dit: à

Bourré plutôt de dynamite…

Michaux, ce faisant a su éviter deux écueils à son poème sur sa mère : l’écueil de l’anecdotique, qui aurait manqué son but et son intention universelle ; et l’écueil de l’abstraction creuse et inconsistante. Il a su créer une tension efficace entre les deux qui produit un effet de sincérité. La sincérité en art est toujours l’effet d’un art au plus haut degré.

Cela implique-t-il néanmoins que Michaux a réfléchi à tout ça en écrivant son poème ? Je crois que non ; ça lui est venu comme ça ; mais c’est parce que c’est un écrivain dans l’âme qui fait les choses instinctivement après avoir absorbé sans même s’en rendre compte l’influence de Baudelaire ou de n’importe qui d’autre d’ailleurs.

lola dit: à

@Mi »chaux Mi-froid. Entièrement d’accord avec vous. Mais que se passe-t-il quand les Bulgares se sont fait défénestrer par les Cosaques Zaporogues ?
— Apollinaire, le gars des Calligrammes, a la réponse, lui, eh oui, la Réponse aux Cosaques Zaporogues, c’est dans la Chanson du Mal-Aimé.
— Et le train, alors ?
— revenons à Michaux, veux-tu, il est à cheval en Equateur, « Ecuador »…couleur locale..
* Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux ombres ont tout à l’heure passé »
C’est vraiment mi-figue mi raison
Comme tu dis..

michaux mifroid dit: à

tout cela nous ramène à la seule question qui vaille en ces temps troublés : à quoi bon des poètes bourrés d’art en des temps bourrés de misère ?

Philarques dit: à

Le non de Michaux, c’ est le mécrire!

C’est vraiment avec Michaux que le poète comme Voyant devient une notion obsolète. L’écriture a une fonction de connaissance. Elle s’occupe non plus de visions mais de pensée et d’existence. Dans Passages, Michaux s’écrie : « Penser ! Plutôt agir sur ma machine à être (et à penser) pour me trouver en situation de pouvoir penser autrement, d’avoir des possibilités de penser vraiment neuves. »
Michaux veut agir sur sa machine à être, c’est-à-dire sur le corps, le cœur et l’esprit, par le voyage, la lecture, l’écriture, la rencontre d’autres machines à être, par la chimie s’il le faut. Il expérimente avec les moyens de son temps mais il ressemble à Rimbaud comme un frère. N’est-ce pas l’auteur d’un Lointain intérieur et d’un Espace du dedans qui écrit parallèlement un Ecuador et Un Barbare en Asie ? Voyage intérieur et déplacement géographique sont chez lui indissociables. N’est-il pas également, on l’a fait remarqué, un drogué qui méprise les drogues dans Misérable miracle et s’en sèvre radicalement ? L’Infini turbulent ne prouve-t-il pas que, comme Rimbaud, il a prêté une oreille attentive au Baudelaire de l’exploration de l’infini ? Et n’est-il pas ce poète qui finit lui aussi par congédier l’écriture pour mieux peindre ? Loin que le dérèglement des sens revête avec Michaux la moindre signification réactive, il assume au contraire une fonction hautement affirmative. Ce n’est plus le recours à l’opium du poète maudit mais l’expérience des psychotropes par un scripteur moderne. « Il faut être, disait encore Rimbaud, absolument moderne. » Le scripteur se met en situation de pouvoir écrire autrement, loin des codes et pensées reçues, mais ses textes ne naissent pas de rien, quand bien même ils seraient traversés de forces surpersonnelles : ils sont bel et bien fabriqués. Poïein, en grec, c’est faire. La drogue n’a eu d’effets que ceux que Michaux était capable de laisser passer. Comme l’écrit Olivier Loras :

« Croire que certaines exaltations médicamenteuses (…) font naître un état second, fertile en idées, en alluvions par extravasion de l’imaginaire ou en expressions littéraires ou artistiques inédites est pur mensonge et illusion. Il n’est pas de paradis artificiel qui viendrait bénir l’esprit, Michaux nous le démontre avec rigueur. »

Observatoire de la Déraison dit: à

GRAND CONCOURS DES C.ONS, le premier Prix !

« Croire que certaines exaltations médicamenteuses (…) font naître un état second, fertile en idées, en alluvions par extravasion de l’imaginaire ou en expressions littéraires ou artistiques inédites est pur mensonge et illusion. Il n’est pas de paradis artificiel qui viendrait bénir l’esprit, Michaux nous le démontre avec rigueur. »

OLIVIER LORAS !!!

Philarques dit: à

La sincérité en art est toujours l’effet d’un art au plus haut degré. WGG.

Vaste question que celle de l’ authenticité en art…Mais on ne peut être que d’ accord avec vous :

https://www.youtube.com/watch?v=BtiXt9Bu3QU

Philarques dit: à

authenticité? sincérité voulais-je écrire!

lola dit: à

@Philarques 18h53 .Les 2 premières phrases suffiraient, presque . »le poète comme voyant devient une notion obsolète… L’écriture a une fonction de connaissance ». Vous allez plus loin avec la même rigueur dans la réflexion.
« Ouvrez-moi cette porte.. » C’est fait.

la vie dans les bois dit: à

JB à 16h51, vous avez beaucoup donné ici, à celui qui écrivait d’un pays lointain .
Cette demande qu’il faisait, en somme vous l’avez honorée: «Ne me laisse pas seul avec les morts comme un soldat au front qui ne reçoit pas de lettres»

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Henri Michaux demeurait très discret peut-être par dégoût de la société, qui a toujours été affligeante, et ce depuis Adam et Ève. Parce que nos très lointains ancêtres s’en scandalisaient, il ne trouvait explication que dans une terrible faute originale qu’on imputa à la femme; après tout, n’avait-elle pas le petit bout du bâton? Grossesse et enfantement pénibles et puis ces règles souvent douloureuses.

Pourtant, combien de femelles parmi ces rats qui nous agressent? L’Islam est si malade que je me mets à penser qu’il faudra un jour songer à dératiser, et pas à moitié. À moins que comme le soviétisme, la maladie disparaisse presque d’elle-même…

Chaloux dit: à

« me poursuivait sans cesse de sa vindicte (…) Chaloux, »

Alba, je me suis beaucoup assagi, sans doute parce que j’ai fini par comprendre que ta réserve de sornettes n’est pas de dimension humaine.

Paul Edel dit: à

je sais pas pôurquoi,mais quand je lis un poeme de Michaux, j’ai toujours l’impression que quelqu’un a laissé une porte ouverte quelque part..

Stock en stock dit: à

Chaloux dit: 22 mars 2016 à 19 h 59 min
Alba, je me suis beaucoup assagi…………… ta réserve de sornettes n’est pas de dimension humaine.

La preuve que notre nouveau sage est toujours de dimension humaine.
C.n parmi les c.ns il est toujours vainqueur.

la vie dans les bois dit: à

Oh merci de fêter le printemps avec le jardinier des couleurs et son  » étang enchanteur »

Le photographe anonyme de 1921, j’imagine qu’il maîtrisait photoshop couleur, enfin, c’était sans doute les débuts…

Chaloux dit: à

toc toc dit: 22 mars 2016 à 20 h 09 min

Qui frappe l’huis?

Stock en stock dit: à

Chaloux dit: 22 mars 2016 à 20 h 14 min
toc toc

L’humour ravageur de notre microcéphale n’est plus à louer.
Le vendre est s^rement plus ardu.
1€ sur ebay,porc gratuit.

Chaloux dit: à

plock plock dit: 22 mars 2016 à 20 h 17 min

« microcéphale »

Plagiat.Je constate que quoi qu’il arrive je demeure ton maître.

Stock en stock dit: à

Chaloux dit: 22 mars 2016 à 20 h 18 min
Plagiat

Le c.n s’imagine maître.
Il ne fait que matter.

Chaloux dit: à

Cloque en stock dit: 22 mars 2016 à 20 h 21 min

Beurk.

Philarques dit: à

@ Bihoreau
 » Il y aurait là un fondement explicite à une attitude inconsciente de réprobation envers le cas singulier que représente le poète. Plus proche de nous, dans l’œuvre de Shakespeare, on trouve ce fait étrange que le poète Cinna est lynché par une foule livrée au chaos d’une période d’anomie, dans Jules César. La populace polarise toute sa violence sur le poète qui n’a commis d’autre forfait que de passer par là. Un René Girard va même jusqu’à esquisser à partir de Shakespeare une théorie du poète-victime, bouc émissaire désigné dans un monde hostile à la lumière qu’il apporte lorsqu’il dénonce les mécanismes inconscients de la violence. Orphée, on s’en souvient, fait l’objet d’un lynchage collectif pour avoir osé regarder l’invisible. Ce sont les femmes thraces, dont il dédaignait l’amour, qui ont la charge de le lacérer. Si, curieux d’élucider le mystère de la « malédiction » de l’écrivain, nous lisons par exemple « Bénédiction », le premier poème des Fleurs du mal, nous constaterons que Baudelaire a donné là un titre ironique à son texte puisque la mère, épouvantée d’avoir mis au monde un « monstre rabougri » qu’elle ne peut décemment « rejeter dans les flammes », jure de tout faire pour empêcher que sa vocation vienne au jour :

« Et je tordrai si bien cet arbre misérable,
Qu’il ne pourra pousser ses boutons empestés. »

Baudelaire définit peut-être la vocation poétique comme une sorte de vengeance anti-maternelle (et l’on peut également penser ici à Rimbaud), mais au-delà de la mère, c’est l’espèce, sorte de Magna Mater, qui cherche à étouffer son rejeton singulier. »

Observatoire de la Déraison..... dit: à

Je suis World Trade Center
Je suis Charlie
Je suis Bruxelles

Surtout, je suis c.on !

la vie dans les bois dit: à

« je sais pas pôurquoi,mais quand je lis un poeme de Michaux, j’ai toujours l’impression que quelqu’un a laissé une porte ouverte quelque part.. »

Tout à fait Paul Edel, et il y a un « gros lot », à la clé.

« Tu viendras, si tu existes, appâté par mon gâchis, mon odieuse autonomie.

Sortant de l’Éther, de n’importe où, de dessous mon moi bouleversé, peut-être; jetant mon allumette dans
Ta démesure, et adieu,
Michaux.

Ou bien, quoi?

Jamais?
Non?

Dis,
Gros lot, où veux-tu donc tomber? « 

geo dit: à

Une chanson patriotique belge qui a bercé mon enfance (bien que je n’ai pas de famille belge) sur le bon et grand Roi Albert pendant la guerre de 1914.

Chantal, vos grands parents la connaissaient certainement.

https://www.youtube.com/watch?v=QjcBrX79F8I

Widergänger dit: à

Paul Edel dit: 22 mars 2016 à 19 h 59 min
je sais pas pôurquoi,mais quand je lis un poeme de Michaux, j’ai toujours l’impression que quelqu’un a laissé une porte ouverte quelque part..
_____________
En tout cas, c’est une impression très originale et, ma foi, qui ne manque pas d’intérêt… Un autre dira peut-être : Michaux c’est aussi celui qui crie : « La porrrttteeeeee ! »

Chaloux dit: à

Moi, c’est quand je lis Alba que j’ai l’impression qu’on a laissé une porte ouverte.

Devinez laquelle!

hurkhurkhurk!

bouguereau dit: à

Il n’est pas de paradis artificiel qui viendrait bénir l’esprit, Michaux nous le démontre avec rigueur

hen même temps sfaire sauter la gueule pour gagner lnaturel c’est pas topissime comme dirait von traube..

bouguereau dit: à

Et je tordrai si bien cet arbre misérable,
Qu’il ne pourra pousser ses boutons empestés

bodler est pas toujours bourré dart..ça m’rappelle une idée noire de franquin en moins bien..

bouguereau dit: à

Il n’est pas de paradis artificiel qui viendrait bénir l’esprit, Michaux nous le démontre avec rigueur

..les promesses des gonzesses..la gnole..les pets d’nones impalpabe..ya qulartéfacte qui ty fait croire alleye alleye raconte pas dhistoires meussieu t’es bien d’marseille jicé..

la vie dans les bois dit: à

Le discours d’un roi. C’est celui du Roi Philippe qui s’est exprimé.

Parmi tous ces zartistes, et ces critiques d’art auto-proclamés de leur haute boursoufflure- chassez le naturel il revient au galop- du courant d’air entre deux oreilles, on va quand même saluer les deux musicos de la rdl. Le flic qui se gave de frites dans un plat pays et sa conseillère en comm’ qui danse sur la musique militaire de son pépé et de sa mémé, se voyant parti comme en 14.

Aux Chums, le bon sens est une histoire belge. Je l’ai entendue tout à l’heure. Il faut que les pêcheurs à la ligne deviennent des chasseurs…

rose dit: à

Salut Henri L’Héritier muscat, vrilles et cargolade

Moi aussi g peur Clopine
Peur peur peur.
Mais j’fais comme si pas.
Comme si même pas.
N’empêche j’me trimballe avec une boule au ventre.
Normal que, lorsqu’on est pu t’as si ère soi – même, on juge les autres l’être.
J’ai partagé la fraternité avec bien du monde hier et nul n’est obligé de toper là dieu merci.
Et même grands mercis.
D’Hugo sur la mort de la mère de Michaux dans la banquise de ouate
-Demain ! demain ! dit Fantine, je verrai Cosette demain !
[…]
Quelqu’un qui l’eût vue un quart d’heure auparavant n’y eût rien compris. Elle était maintenant toute rose, elle parlait d’une voix vive et naturelle, toute sa.figure n’était qu’un sourire. Par moments, elle riait en se parlant tout bas. Joie de mère, c’est presque joie d’enfant.

C’est le mieux avant la mort.

Soyez prudents, presque tous.

rose dit: à

Comme si ceux qui doivent assumer la mort de leur mère éprouvaient comme sentiment la compassion.

Oui je ressens la violence terrible de ce qu’écrit Michaux.
Et on peut être jeune et/ou amoureux, lire nous deux encore et le comprendre dans sa brutalité terrifiante. Celle de l’incompréhensible. De l’inacceptable.

Sur les mensonges qui vous travaillent, le portrait de Soeur Simplice qui accompagne l’agonie de Fantine est lourd de sens. Et clair : plus tu mens, plus tu mentiras. Moins tu mens, moins tu mentiras.

Tu remplaces mensonge par alcool cela marche itou.

En fait, lorsque tu ne mens pas, tu ne peux plus mentir. C’est comme cela que vit Soeur Simplice. Et c’est la raison pour laquelle elle ne peut dire à Fantine à l’agonie que M. Madeleine est parti chercher Cosette. Parce qu’il est parti à Arras au procès de Champmatthieu qu’a qu’un ch’veu sur sa tête.
Bonsoir à tous.
fraternité,

Widergänger dit: à

Goldnagel n’a pas tort. J’espère que jamais la France ne deviendra comme la Belgique.

Ces attentats poussent l’Europe à se renforcer, à pousser l’intégration européenne plus loin. Mais l’islamisation rampante de la Belgique en dit déjà long sur l’avenir que nos dirigeants nous réserve si nous ne réagissons pas. Mais j’ai comme l’impression que les peuples commencent à comprendre. Ne soyons pas trop optimiste…

Chaloux dit: à

L’article de Pierre Jourde est un petit chef-d’oeuvre. Il faut cependant louer Angot sur un point : elle est la raison suffisante de de cette page de génie. Pas d’Angot pas d’article.

Chaloux dit: à

de de

Bégaiement dû à une correction.

Petit rappel. dit: à

Philarque
« Plus près de nous dans Shakespeare, on trouve ce fait étrange que le ^poète Cinna soit lynché par la foule, etc »
Pardon! Elle a ses raisons, lafoule, et des plus lettrées:

-I am Cinna, Lucius Cinna! the poet!
_ Kill him for his bad verse!
Kill him for his bad verse!
Transposez ça au salon du livre, avec tous ces auteurs qui nous encombrent, l’édition française ne s’en porterait que mieux!
Revons à l’assassinat en place publique des Sires et Dames Lévy, Musso, Angot, Louis, et tant d’autres dont la gloire momentanée est inversement proportionnelle à la& vraie littéraire…
MC

Petit rappel. dit: à

(Ciel! on a oublié Maylis de Kermygal !)

la vie dans les bois dit: à

On dirait que la petite mère du peuple dans son expérience psychédélique, se voit mourir, comme elle a vécu… libre et en cheveux… Sans une larme. Et personne pour la consoler.
Quelle misère.

Et de sa fraternité de soeur marie de la pouffiasserie, je n’en veux toujours pas.

gérard-Jean dit: à

On ne saurait trop remercier Antenne 2 et l’impayable Elise Lucet pour la qualité du spectacle qu’ils nous ont offert toute la journée d’hier. J’ai noté un net progrès sur l’immédiat après 13 novembre qui, je dois dire, nous avait laissés un peu, Josette et moi, sur notre faim.
Il est vrai que l’Elise et son équipe ont été grandement aidés par les flopées de caméras de surveillance, et, surtout, d’enregistrements sur portables effectués par des bénévoles, de plus en plus nombreux. C’était vraiment (presque) comme si on y était. Grâce à ces avancées de la vidéo sur le vif, et, bien entendu, aux efficaces interventions de nos artificiers/kamikaze islamistes, on s’achemine vivement et sûrement vers cette société du spectacle prédite par Guy Debord.

Dans la préface de son « Voyage en Grande Garabagne », Henri Michaux écrit :

 » Certains lecteurs ont trouvé ces pays un peu étranges. Cela ne durera pas. Cela passe déjà.
Il traduit aussi le Monde, celui qui voulait s’en échapper. Qui pourrait échapper ? Le vase est clos.
Ces pays, on le constatera, sont en somme parfaitement naturels. On les retrouvera pourtant bientôt … Naturels comme les plantes, les insectes, naturels comme la faim, l’habitude, l’âge, l’usage, les usages, la présence de l’inconnu tout près du connu.  »

Naturels comme la haine … On se convaincra de la pertinence de cet avertissement en relisant le premier des voyages en Grande Garabagne, celui chez les Hacs , peuple affamé de spectacles, surtout cruels. Le compte-rendu ethnographique du narrateur s’achève ainsi :

 » Ce jour-là, ils noyèrent le chef de cabinet et trois ministres. La populace était déchaînée. La famine de tout un hiver les avait poussés à bout. Je craignis un moment qu’ils n’en vinssent à piller notre quartier qui est le plus riche.  » Non, non, me dit-on. N’ayez aucune peur à ce sujet. C’est visiblement le spectacle numéro 90 avec ses annexes naturelles le 82 et le 84, et les spectacles généraux. Mais pour être sûr, on va demander.
L’un consulte son père, l’autre sa grand-mère ou un fonctionnaire de première classe. C’était bien ça.  » Cependant mieux valait ne pas sortir, me dit-on, sauf avec quelques solides molosses, à cause des lâchers d’ours et de loups, vers les 4 heures, qui font partie du numéro 76.  » La semaine suivante, comme la situation empirait et qu’on ne faisait toujours rien contre la famine, je jugeai qu’on risquait de voir prochainement quelques spectacles dans les 80. Mes amis ne firent qu’en rire. Mais mon malaise fut le plus fort, et je quittai, peut-être pour toujours, le pays des Hacs.  »

Convenons que ce texte est d’une saisissante actualité, comme le démontreraient quelques menues adaptations, du genre :

 » Ce jour-là, ils assassinèrent le chef de l’Etat et son premier ministre. Ce n’était que le début d’un spectacle qui portait le numéro 92, et qui se continuait par une explosion-kamikaze dans le hall du principal aéroport de la capitale, suivi par le mitraillage d’une centaine de Juifs dans une synagogue… »

Etc. etc. Est-il temps de quitter, peut-être pour toujours, le pays des Hacs ? Ce serait dommage. D’autant que les Hacs, c’est nous, et qu’à la différence du narrateur-ethnographe de Michaux, nous ne jouissons pas tous de la liberté de prendre nos cliques et nos claques quand bon nous semble.

la vie dans les bois dit: à

JB, vous saluerez bien Josette de ma part. Elle semble avoir un faible pour les écrivains-ethnographes.
Regardez ce que Michaux nous écrivait de son pays lointaine:

«En Grande Garabagne et surtout dans la Péninsule assouline, les rapports entre hommes et femmes diffèrent à l’infini, d’un endroit à l’autre. […] L’homme non satisfait s’en va donc dans un village voisin (il y a des usages et des moeurs différents à moins d’une demi-journée de distance).»
😉

JC..... dit: à

La vie dans une île créée souvent des problèmes de consanguinité conduisant à la mise bas par les femelles du canton de nombreux simples d’esprit. Que l’on pense, à ce propos, à notre voisine la riante Angleterre, ou la royale Belgique …

Un simplet de Porquerolles m’a abordé hier, me disant tout simplement ceci :
« JC ! Pourquoi on ne résout pas la crise économique et sécuritaire en construisant des prisons ? ça donnerait du travail aux chômeurs, ça mettrait à l’abri tous les malfrats laissés en liberté faute de place ! Quand le bâtiment va, tout va !  »

Je lui ai fait immédiatement une remarque, lapidaire, sur les juges :
« …et les magistrats ? »

Pas bête, le simplet qui m’avait mal compris a immédiatement rétorqué :
« … bien sûr ! bien sûr ! on leur fera inaugurer les cellules VIP, ça leur apprendra à juger plus sévèrement, à ces forcenés du laxisme judiciaire, ces nouilles humanistes …! »

J’aime bien les simplets : je me sens à l’aise avec eux. Ce sont nos frères, après tout…

rose dit: à

Hier, la vie dans les bois, par deux fois, matin et rham après midi, j’ai nommé deux fois Cosette Josette.

Pourquoi ?
Aucune idée.
Hasard des hasards.

Pourtant Cosette est Euphrasie ; autre petite chose qu’une série à la plage.

Brefle, dirait mon ami Pépin.

Nota : si vous voulez tenter de comprendre quelque chose au décès d’une mère, à l’effet que cela peut faire sur une femme, il y a bouton de nacre de Vittorio Guzman. Las pour vous, ce passage est très loin du début. La jeune femme mariée porte son second.fils dans les bras, à la fin du passage. Seul, son silence dit.

La vie dans les bois, je vous le signale, pour vous faire économiser votre énergie, je ne suis pas jalouse. Pas plus que menteuse.

Aristote dit (je n’en suis qu’au début et e le reprendrai qu’à la fin des Misérables) le.voce et la vertu / la force de l’habitude. Si cela vous dit quelque chose.

rose dit: à

Le vice et la vertu Josette.
Je ne le reprendrai que.

rose dit: à

Ah l’homme augmenté non satisfait. Et s’il eût été non augmenté, eût il eu une chance d’être satisfait.

Ah JC comme je partage votre indignation : ces téléphones portables, ces ordinateurs ces médias, cet envahissement de notre vie privée – trépidante- qui sert de spectacle à ceusses qui n’en ont pas, comme c’est vain !

Et les Hacskoibon ? Question existentielle s’il en fut.
J’éprouve de la peine, ce matin.

Bonne journée à tous,

merci pour les roses dit: à

Vous êtes toujours d’une grande élégance morale, rose; tout le contraire de la mégère des forêts (ô Louis-René), vivre trop longtemps dans les bois rend misanthrope et acariâtre comme une vieille fille.

rose dit: à

>Clopine
J’ai lu votre rêve : me demande si votre homme aux tricots ne ressemble pas à Javert ?
Surtout le passage dans le livre où avec une joie ineffable il vient arrêter M.Madeleine au chevet de Fantine. Elle meurt d’ailleurs lorsqu’elle le voit.
Une joie sadique.
Son intransigeance à Javert. La manière dont il ne lâche pas sa proie.

C’est lui qui va mal Clopine. Pas ceux à qui il s’en prend.

Erratum : mon exemple est mal choisi dans le bouton de nacre. Une dictature politique intervient celle de Pinochet. La mère en question n’est pas morte de sa belle mort. Elle a été assassinée conjointement avec le père de la jeune femme. Mais l’exemple convient pour la douleur face à la disparition d’êtres chers.

JC..... dit: à

On peux voir l’illustration de la Miche comme ça : une photo du Riri Pouetpouet….

Moi, je me dis qu’elle illustre parfaitement la dualité, la multiplicité de l’animal humain, car, à quoi ressemble la Miche ? A un policier des RG, sorti d’un film noir et blanc de JP Melville. Gueule de poète ? Gueule de flic ! Va savoir.

Un peu comme beaucoup de bourreaux nazis, excellents tueurs rien à dire, mais aussi véritables mélomanes, convenons-en ….

Jibé dit: à

Pierre Jourde se foutant de la gueule d’Angot, à propos d’un article en hommage à Duras, n’est-ce pas un peu vain pour un écrivain ? Il n’a rien de plus important à dire, à écrire ?

rose dit: à

JC
Zen non ?
Dans votre poulailler ?

Al Ceste dit: à

Jibé dit: 23 mars 2016 à 9 h 30 min

Faut dire que Jourde a un vieux compte à régler avec elle.

Bon, OK, c’est une pauvre proie.

(Article sur des demoiselles du château à la cuisse légère)

Jibé dit: à

Chantal, Phil, Giovanni Sant’Angelo, vous qui vivez à Bruxelles, d’où vient cette importante communauté maghrébine alors que la Belgique, contrairement à la France, n’a pas de passé colonialiste avec ces pays ?

Orchestre dit: à

Sergio’s orchestra : Christiane, violoncelle; Lola, tuba; Lucy, trompette bouchée; Chiara : vielle; JC : percussions, grosse caisse, badaboum

JC..... dit: à

Peuple de la RDL, je te fais juge ! Voici mon dernier message chez SERGIO :

« Non seulement, je regarde mes tourterelles apprivoisées se balancer au gré du vent violent qui souvent nous libère le ciel de ses nuages de mort, mais lorsque le calme revient, qu’elles se posent sur une fenêtre pour venir becqueter… je leur parle !

Je les invite à la prudence : nous allons recevoir les chattes qui tenteront de nous faire oublier notre défunte Mimi von Maurlaw.

Je les préviens, je les raisonne. Je fais comme Wiwi devant ses élèves, je parle pour moi. Elles ne m’écoutent pas, elles ont bien raison : elles et les enfants font pareil : ils volent plus haut que les donneurs de leçons…. »

Et c’est cette sensibilité à fleur de peau, ce regard tendre sur le monde, ce goût exquis pour la zoophilie, que cette crapule musicale d’Orchestre 9h39 qualifie de Percussions, grosse caisse boum badaboum … ! Honteux !

bouguereau dit: à

raclure de keupu

JC..... dit: à

Les démocraties vont avoir du mal à s’adapter aux guerres modernes, il va falloir passer de la dissuasion nucléaire, devenue inadaptée, à la dissuasion religieuse, se comporter en Croisés du Bonheur biblique …

Bref, faire un pas en arrière … pour moins bien sauter !

bouguereau dit: à

à quoi ressemble la Miche ? A un policier des RG

henfin quoi jicé tous les piliers en ont connu dans les bars de nuit..un genre lourdement litteraire..dans leur élément c’était pas les moins marrants..gros lecteur dailleurs souvent

La Reine des chats dit: à

Pas de passé colonial, peut-être un peu vite dit, cher Jibé. Zaïre etc. Mais pas le pb ici. On a déjà pu faire le constat géo-politique au moment de l’assassinat de Massoud, par exemple (deux faux caméramans belgo-tunisiens), 2 jours seulement avant le 11 septembre mais même avant, d’une « filière belge ». D’après quoi, Donald Trump, champion de la réflexion à prospective fine a cru bon de déduire que Bruxelles était un « trou à rats pour jihadistes ». Genre de declaration bien populiste qui fait son effet en fouettant les amalgames, sans générer les interrogations légitimes. Arno a rétorqué qu’en Belgique ils ont « le cul dans le beurre »? Courage à nos amis qui y sont. J’en ai beaucoup sur place et ils sont inquiets et malheureux

rose dit: à

Se disputer dans un contexte pareil ce n’est pas formidable. Je cesse illico.
Si vous avez besoin sonnez moi. Je suis en contre ut. Fa dièse.
bisous

Même si cela chasse le stress, se disputer ce n’est pas le mieux à faire.

Merci pour l’élégance morale.

Rose, rustre

Quant à Melville, que j’ai autant que Tarantonl, lorsqu’il filmé Mathilde Simone s’ignore butée par ses potes je ne vois pas qu’elle soit d’accord. Je l’ai revu hier, je reste butée. Ne comprends pas cela. Je comprends le dilemme. Pas qu’ils la butent.

En fait, je ne comprends pas que l’on tue qui que ce soit.

Le 21 ici, vers midi trente un/une a écrit

la guerre quoi de plus naturel ?

Non.
Quoi de plus horrible.

Deux de mes élèves, hier, avec Bruxelles, ont commencé à comprendre. Avant, y compris au Bataclan ils avait tendance à se positionner mal. Je ne détaille pas ils sont des enfants. Hier, pour la première fois, ils étaient catastrophés. Par les images. Que je n’ai pas vues.

y’a encore du travail : interdire la polygamie. Comprendre qu’une femme n’est pas un ventre et que six enfants à 33 ans ce n’est pas forcément la gloire. Ni le destin comme m’a dit une autre enfant c’est mektoub. Ben non.

JC..... dit: à

Que vous le vouliez ou non, bandes d’humanistes à la gomme, il nous faut nous Donaltrumpiniser !!! Dare dare …

Question de survie : cet homme, notre cher Donald, est dans le vrai, contrairement à la génération bonobo bobo de multiculti-culterreux belges et frazouèse…

rose dit: à

Tarantoni
Hey pizzaiolo Tarantino !!!

JC..... dit: à

Comme on dit dans les meilleures toilettes : « La chasse est ouverte … ! »

bouguereau dit: à

..macro serbe..chiots polonais..boeufs porno..les 100 familles françaises..gérard..bientôt nicolas..les belges c’est des mecs accueillants baroz..fais pas ton malin..t’as du essayer

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Bon. Jourde tire à bout portant sur Angot, à cause d’un article accompagnant la sortie d’un livre d’entretiens de Duras, article où ladite Angot a visiblement navigué entre citations, paraphrases, lapalissades et mauvais français.

Certes, l’exercice de déboulonnage des statues, de décryptage des « voix autorisées », est souvent salutaire. Et ici, l’article de Jourde est salubre comme les embruns de la côte normande… Mais il est, allez je le dis, méchant, tout de même.

D’abord, je trouve que la responsabilité première revient à celui, ou celle, qui a demandé à Angot de présenter le livre de Duras. Pourquoi Angot ? Parce qu’elle est célèbre, pardine. Donc, quand on est célèbre, on vient vous demander n’importe quoi : il faudrait être rudement vigilant, rudement déontologique, pour refuser de « jouer le jeu » – et on ne devient pas Angot si l’on n’a pas une certaine complaisance narcissique, non ?

Jourde a cette capacité à voir précisément les ombres, et à en rendre compte. Sa description du monde agricole, de la vie dans les villages, était certes saisissante, par exemple, mais elle était sombre, virulente, oui, « méchante » est le mot qui me vient à l’esprit. On connaît d’ailleurs la suite, avec ce procès minable qui est venu clôturer l’affaire…

VOus allez dire que je suis partiale : quand Chevillard assassine Orsenna ou Jardin, quand il se moque ouvertement du « prix Beigbeder », quand il regarde de loin, amusé, les soubresauts des habitants du marigot parisien, j’applaudis. Et quand Jourde ironise sur le style d’Angot, voici que je l’accuse de méchanceté… C’est peut-être que la cible est trop facile, qu’Angot est une parfaite ambulance, en fait…

Ou bien c’est que l’humour de Chevillard enrobe toutes ses critiques de grâce, alors que Jourde a l’ironie un peu lourde, je trouve : un peu méchante, j’y reviens !

Oui, Jourde est en fait ce tonton un peu ronchon qui critique la cuisinière, dans les repas de famille, alors même qu’il vient de manger copieusement…

(mais c’est un sacré bon écrivain, c’est entendu).

Lacenaire dit: à

les divagations de JC à 9:55 son empruntés à la Mère Denis pendant l’occupation… on attend également le prochain ta gueule raclure de keupu pour changer

JC..... dit: à

A toute fin utile, je signale la sortie en librairie courant avril d’un ouvrage collectif, rédigé par les membres cooptés de l’Institut Bartabacs de Porquerolles : « DONALD TRUMP POUR LES NULS ».

L’ouvrage, essentiellement composé de citations et pensées de notre héros républicain est facile à lire : 27 pages, écrit gros. 45 euros.

L’argent de la vente sera porté au crédit des victimes récentes de Bruxelles….

bouguereau dit: à

Oui, Jourde est en fait ce tonton un peu ronchon qui critique la cuisinière, dans les repas de famille, alors même qu’il vient de manger copieusement…

bonne clopine t’adore son ptit tablier de tendronne de nièce par devant et rien par derrière

bouguereau dit: à

« DONALD TRUMP POUR LES NULS »

pas mal jicé..c’était pas facile..tu y es enfin arrivé

JC..... dit: à

ta gueule, raclure de Clopine….

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Rose, d’abord, merci de votre intérêt – et oui, je crois que Javert a quelque chose en commun avec l’homme aux tricots dont j’ai rêvé, et dont j’ai su, en me réveillant, qu’il était ma mort : c’est que, comme la mort qui nous attend tous, Javert attend, inflexible : sa puissance vient de sa patience, de celui qui aura le dernier mot.. Javert, c’est aussi celui qui vous attend à Samarcande, c’est certain.

La Reine des chats dit: à

Plutôt que Trump je préfère entendre ce qu’ont a dire Keppel, Olivier Roy, Anne Nivat.
Ah, Michaux. Son anorexie, aussi… force d’opposition à un monde intrusif, subi

Phil dit: à

Pays du surréalisme, baroz.
Trouvé dans la meilleure librairie d’occasions de la ville le journal de Henri L’héritier alors que nous en parlions sur son blog la veille.

Jibé dit: à

« Pourquoi Angot ? »

Parce que son style est très durassien, Clopine.

bouguereau dit: à

c’est la singularité phil..la belge..tu l’as acheté à pas cher

Chaloux dit: à

Clopine, définitivement un cas à part dit: 23 mars 2016 à 10 h 13 min

Clopine, il me semble tout de même un peu aventureux de faire la morale à tant de bon sens.

JC..... dit: à

On n’a pas besoin d’intellectuels, de politiques, les réponses aux questions on les connaît : on a besoin d’un Sauveur, d’un héros, d’une entité de pouvoir, d’un Dieu courroucé …

Trump est ce qu’il nous faut en Europe ! Sa face d’archange armé est pure merveille …

… et, vite, renvoyer Mutti Merkel et ses amis venus d’ailleurs à la poubelle de l’histoire, ou en Arabie Heureuse. Taïaut ! Taïaut ! Montjoie Charlemagne !

Jibé dit: à

« le journal de Henri L’héritier »

A défaut d’un hommage de Passou, il faudrait nous en faire un compte-rendu, Phil.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Donc, pour faire plaisir à JC, je vais rappeler ici le conte arabe, (nananère) : c’est à Bagdad qu’un vizir vient, en tremblant, voir le Calife :  » Permets-moi de m’enfuir, Calife, car en marchant dans la Ville, j’ai rencontré une femme terrifiante, enveloppée d’un drap sombre, et elle a fait un geste vers moi. C’est la Mort qui me cherche ainsi ! Permets-moi de m’enfuir à Samarcande, à une nuit de course d’ici : je m’y cacherai, elle ne me trouvera pas… Le calife autorise le Vizir à s’enfuir, et descend à son tour dans les rues de Bagdad : il cherche partout, et retrouve la grande femme vêtue de sombre : « Es-tu bien la Mort ? Pourquoi as-tu ainsi effrayé mon vizir, en tentant de l’attraper ? »

« Je suis bien la Mort, répond la femme, mais je n’ai pas voulu effrayer ton vizir. Au contraire, j’étais surprise de le voir ici, à Bagdad. Car je l’attends demain, à Samarcande… »

Jibé dit: à

D’autant plus qu’Henri était un grand lecteur du Journal de Renaud Camus, Phil !

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Jibé, pas d’accord ! Je trouve que le style de Duras, ce mélange de lyrisme et de pointillés, d’ellipses et de cruauté (surtout vers la fin, parce que dans le Barrage contre le Pacifique, le style est beaucoup plus conventionnel) , n’a que fort peu de choses à voir avec Angot. Duras n’aurait jamais écrit des trucs comme : « Paris c’est Babylone la ville de toutes les tentations », par exemple.

Chaloux, le problème est que j’aime la bienveillance, en fait. Et, vivant aux champs, je sais qu’il est très facile de se moquer d’autrui. Il est un peu plus difficile de s’ouvrir aux autres, quand on sait combien ces derniers peuvent parfois être épais… Si jamais un jour je rencontre Jourde, (et si j’ose lui adresser la parole, évidemment), c’est une question que je voudrais bien lui poser. Comment appréhender l’autre correctement, sans cette bienveillance qui permet de vivre ? (c’est valable aussi pour les relations amoureuses, d’ailleurs. Et pour cette fichue vie quotidienne, aussi plate qu’un désespérant désert, et qu’il convient cependant de tenter d’enchanter)

christiane dit: à

J’ai lu tous vos commentaires explorant l’être et l’écriture d’Henri Michaux, découvert une part que j’ignorais de ses poèmes, de ses réflexions. J’ai relu lentement les deux livres où j’ai rencontré ce poète à la vie cabossée : Plume précédé de Lointain intérieur et La nuit remue. Il y mixe les registres du langage, brouille les pistes, l’invente sans cesse, le désarticule, le rend incompréhensible parfois, naviguant entre burlesque et drame.
J’ai relu ce billet qui a été passerelle entre nous tous.
Plus que « ses non », c’est une plaie qui m’apparait, mal suturée, celle dont il n’a pu rapprocher les lèvres, celle, profonde, dont les bords ne cessaient de s’écarter entre son être conscient et son inconscient, son corps qui tentait d’exprimer autre chose.
Enfin, son œuvre graphique, où, délivré des mots il s’est abandonné à son bouillonnement intérieur, sans contrainte.

Des luttes, des avis divergents, des échos, parfois, de l’un à l’autre et la vie, ailleurs, qui entre par effraction avec l’ironie de P.Jourde, les tourterelles tendres de JC, les soliloques vibrants de Rose, « le portrait » de P.Edel, les passes d’armes de certain(e)s, les recherches de WGG…
puis

Bruxelles…

Et là, silence…

Phil dit: à

La vie locale à Rivelsaltes, Baroz, mêlant politique (Henri l’Héritier faisait partie du conseil) et clochemerle dans un beau style à suspens, qui passe des histoires de livres acquis trop chers (via web auction) et lus la nuit, aux bons vins consommés et le portrait des demoiselles de l’opposition politique. Cherché mais pas trouvé le deuxième tome.

Phil dit: à

oui Baroz, mais Henri s’est arrêté de lire Camus quand il a troqué sa vie sexuelle contre sa toge politique qui ne laisse même pas le derrière visible.
C’est à peu près à l’époque de sa descente de cou.ille (celle de Camus), dans sa crise dite du muscle Crémater.

Javert dit: à

J’espère que les internautes de la rdl vont pouvoir dès aujourd’hui lire henri michaux sur leurs smartphones et ipads dans de meilleures conditions de sécurité, grâce à la loi n° 2016-339 qui vient d’être publiée ce matin. Elle renforce notablement les pouvoirs des agents SNCF et RATP (SUGE et GSPR). Voici le lien au journal officiel https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032282279&dateTexte=&categorieLien=id .
Bonne journée, les gars, n’ayez pas peur, la situation est maintenant bien en mains, je pense que les candidats aux actes terroristes vont enfin commencer à se méfier et réfléchir un peu avant de poser leurs bombes n’importe où.

Chaloux dit: à

Clopine, il faut savoir dire « non », justement. Autre sujet de réflexion : que le bon sens de Pierre Jourde fasse figure d’épée d’airain montre où nous sommes tombés.

Polémikoeur. dit: à

Silence ? Non ! A la rigueur, minute
mais pas de couvercle plombant
sur notre vie bouillonnante
que ses ennemis veulent
bâillonner !
Une place raisonnable pour l’émotion,
le respect dû aux victimes
et retour à la « normale ».
Il n’y a pas d’autre ni de meilleur antidote.
Pas de confort ni de panacée garantis,
avant longtemps du moins, mais pour le réduire
autant que faire se peut, ce longtemps :
donner le moins de prise possible
à la « logique » si spéciale
du néant terroriste.
Relèvement.

Chaloux dit: à

Jibé dit: 23 mars 2016 à 9 h 30 min

Jacquot, toujours ami de la niaiserie.

Guignols's Gang..... dit: à

C’est l’Allahli à Bruxelles : qu’est ce qu’on s’éclate…. !

christiane dit: à

Polémikoeur. dit: 23 mars 2016 à 10 h 57 min

« Silence ? Non ! »
La mort, Polémikoeur, que ce soit celle d’Henri L’Héritier ou celles de ces passants inconnus à Bruxelles ou celles de ces kamikazes fous de haine, la mort m’atteint toujours dans une zone de silence intérieur. Les mots sont réfractaires pour trouver leur place, là. La mort c’est comme un coup de foudre. quelle gageure d’entrer alors dans le langage…

Javert vs Janssen J-J dit: à

10.21, Ben ça alors ! Il hanterait les rêves de clopine et rose, le Javert ! J’espère que vous parlez pas de moi, mais du héros malfaisant de Victor Hugo, apparemment bien vivant dans vos imaginaires romanesques. Quant à moi, je rappelle avoir adopté ce pseudo débile attribué par l’hackeuse (aqueuse) fille des bois, de guerre lasse… et surtout en finir avec la légende de Diagonal inventée de toutes pièces par Passouline. Pas de quoi fouetter un flic. Comme je ne tiens à hanter les rêves de personne, je signerai désormais de mon vrai nom, Janssen J-J.
Tous les Javerts à venir seront des êtres de vos imaginations.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Chaloux, sans dire « oui », et en dénonçant effectivement ce qu’il faut dénoncer, on peut cependant être léger dans l’indignation, et élégant dans la critique. Je trouve que le « bon sens » de Jourde, certes est justifié ici (les exemples qu’il donne sont accablants, Angot se montre d’une niaiserie qui ne pourrait être pardonnée que si elle était causée par une cause organique, rhume des foins, règles douloureuses, migraine récurrente, allez savoir !) , mais qu’il a chaussé de bien lourdes tatanes pour écraser ce qui ne lui plaisait pas…

Jibe dit: à

Il faut entendre Angot lire ses textes, Clopine, et la filiation avec Duras te sera plus évidente. D’ailleurs, M. Court déteste autant l’une que l’autre, c’est dire !

Phil dit: à

Baroz:
« Les régions méditerranéennes pauvres ont exporté leur population, comme les Siciliens aux Etats-Unis, ou les Rifains en Espagne, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Belgique et aux Pays-Bas. Il y a 700 000 musulmans d’origine en Belgique, dont 500 000 Rifains d’ascendance. Après la crise des houillères françaises et belges, ils ont migré vers les banlieues des grandes villes (Anvers, Roubaix, Bruxelles, Amiens, Liège, Rotterdam), rejoints par les populations chassées… »

la suite est payante à lire sur LeMonde du jour.
(but you already got the point, so be happy and keep your cash).

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/23/la-belgique-est-devenue-un-trou-noir-securitaire_4888420_3232.html#lOSYOu0A7Hp0PUkw.99

Chaloux dit: à

Clopine, les grosses tatanes sont aux pieds d’Angot.

Jibe dit: à

Parle-nous plutôt de l’œuvre de Pierre Jourde, Chaloux, dont tu sembles faire grand cas !

Jibe dit: à

Merci, Phil. Je ne donnerai pas un sou au Monde. Désormais, je préfère lire le Parisien…

Chaloux dit: à

Je n’aime pas beaucoup Duras mais lui supposer une fille nommée Angot me semble vraiment abusif. Petite monnaie du néant.

Jibe dit: à

Chaloux et Jourde, même combat : dénigrer toujours, ne jamais rien proposer !

Chaloux dit: à

En tout cas, Jacquot, Pierre Jourde « propose » de lire l’article d’Angot avec un œil pertinent. La publication de La Littérature Sans Estomac est une date importante dans l’histoire de la critique.

Jibe dit: à

Il parle de c.l dans son journal Henri, Phil ?

Jibe dit: à

Tu as une piètre notion de l’importance littéraire, Chaloux ! C’est quoi l’estomac en littérature ?

Chaloux dit: à

« Chaloux et Jourde »

Je lis Pierre Jourde comme on lit un ami. Depuis la première ligne.

chantal dit: à

je suis sidérée par ma ville, l’endroit où j’allais à l’école petite, je me promenais de parcs en parcs, de piétonniers en piétonniers dimanche passé. hier un coup de fil, maman me téléphone effarée : regarde à la télé. j’ouvre le poste, le père de mon fils témoigne, les tympans crevés depuis la salle d’attente de l’hopital saint luc, il devait s’embarquer pour new york, dans la même file que les kamikazes, j’ai cherché à joindre mon fils tt la soirée, finalement il est sain et sauf avec ses potes étudiants, j’ai voulu donner du sang, mais mon résus rare ne le permet pas. pas trop dormi, j’ai beaucoup voyagé en me faufilant dans des endroits pas très safe seule, mais là, c’est chez moi, c’est le premier attentat de masse à bxl. le regard des gens est triste et fâché dans la rue.

Phil dit: à

non Baroz, enfin…elliptique, allusif comme les gens bien élevés qui tournent autour de la bagatelle.

Chaloux dit: à

« C’est quoi l’estomac en littérature ? »

Demande à Gracq, Jacquot, qui ne se faisait certes pas « une piètre idée » de la littérature. Ceci dit, je me fais évidemment une très piètre idée de bien des « acteurs » (comment les appeler autrement? La plupart du temps la dénomination d’écrivain n’est pas pour eux) de la pitoyable « vie littéraire » française. Néanmoins, en vieillissant je m’apaise en ne m’intéressant même plus à ce qui se dit. C’est un grand bien.

Chaloux dit: à

Je me contente de pleurer les arbres qui servent à imprimer tant d’inutile foutin.

bernadette dit: à

« Je ne donnerai pas un sou au Monde. Désormais, je préfère lire le Parisien… »

Gauchiste!

christiane dit: à

@chantal dit: 23 mars 2016 à 11 h 54 min

« Oui, obscur, obscur, oui, inquiétude. Sombre semeur. Les repères s’enfuirent à tire d’aile…
Hier, hier encore ; hier, il y a trois siècles ; hier, croquant ma naïve espérance…
Quand le malheur tire son fil, comme il découd, comme il découd !
… ou bien une voix soudain vient vous brâmer au cœur.
On recueille ses disparus, venez, venez.
Ralentie, on tête le pouls des choses… »
« La ralentie » (Lointain intérieur – Henri Michaux
Amitié…

interrogation dit: à

Chaloux ? c’est JC ?

lola dit: à

@Javert 10h50. je suis allée voir et essayer de lire le « légifrance » que vous recommandez. C’est beau comme la rencontre d’un parapluie et d’une vieille machine à coudre. J’ai aaaddoré: la loi n’entrera en vigueur qu’à partir du 1°janvier 2017, et c’est à partir des évaluations d’au moins 2 ans qu’il sera décidé si elle devra être maintenue….ou abrogée..
Comme il y en a au moins 10 écrans, il a fallu au moins 10 types plus 10 relecteurs plus 10 coordinateurs pour pondre un tel chef-d’oeuvre.
J’ai aimé aussi, quand l’employé se balade avec la camera sur le ventre, il est indispensable qu’il puisse être constaté par le public si elle fonctionne ou non, donc si le voyant rouge est allumé…
Comment avez-vous déniché un tel bijou? vous avez un chien renifleur ? j’en conseille la lecture , avec provision de boissons diverses et variées et un témoin rouge qui clignotera et vrombrira quand le lecteur s’endormira..Vrai chef d’oeuvre.

chantal dit: à

merci christiane, c’est vraiment une lecture intérieure de Michaux qui fait résonance, ce ralentissement. la ville comme un piège, avec les sirènes/le silence. je me souviens en flash d’avoir débarqué à Rome fiumiccino quand a éclaté la première guerre du golf, visité le forum romain, la place saint pierre, avec les pancartes war ! war ! et regardé la ville dormir, calme depuis le balcon de la villa borghese. je vais prendre un tramway qui sort de la ville qui étouffe ses habitants, le coeur de la ville touché, l’artère du nord vers le ciel, vers l’envol brisé. je vais arrêter d’écrire un temps, la sève va revenir autrement.

Prudence! dit: à

inter-rogaton dit: 23 mars 2016 à 12 h 18 min
Chaloux ? c’est JC ?

Il est évident que le cornichon éventé qui pose cette question a tout intérêt à demeurer (c’est le mot) anonyme.

bouguereau dit: à

lolo faut qu’elle la ramène havec sa singère toute neuve..

JC..... dit: à

« Chaloux ? c’est JC ? »

Oui, c’est moi, et je suis Widergangster !

bouguereau dit: à

micouille hon comprend pas squi dit cpove garçon..cépadsafautment

bouguereau dit: à

faut ête fière dson beau matos lolo..une bonne ouvrière modeste dit qu’elle a dbon outils..ça haugmente son mérite

bouguereau dit: à

son robot à lassouline est un complot conte la langue française..c’est une machine trump pour nous niquer note commersse essterieur..

Paul Edel dit: à

Quel curieux job , il fait ce Jourde: dénigrer,casser les frais oeufs pondus en librairien , dénigrer à perte de vue..faire croire que la littérature française n’est que fausses valeurs..quel bain d’amertume.. « Descendre » les écrivains ne le fait pas monter dans l’estime des amoiureux de la littérature ..qu’il se souvienne de Nisard..c’est notre Nisard.. Même dans ses romans il dénigre…..il n’a donc jamais été pris d’une sorte d’émerveillement devant une librairie ? Une bibliothèque ? Etre videur de service , démolisseur en chef.. quel sot métier .. quel temps perdu dans un magazine . Gracq avait une autre allure. s’il veut épuiser la liste des écrivants mal fichus,boiteux, manchots, toute »s les plumes déplumées,il a pas fini.. dans n quelle drôle de pitance,il ,nage.. il me fait penser à un type tombé dans les orties et qui se débat en vain.

Chaloux dit: à

Edel et sa sotte vertu.

Jibe dit: à

Il tient un téléphone portable invisible sur la photo, Michaux ?
Directement relié à sa ligne intérieure !

BdB dit: à

Jibé, le principal crime de Jourde ne serait-il pas de n’avoir jamais parlé de vos livres ?

Les lecteurs anciens de la RDL n’ont pas oublié la rafale de cacas nerveux que vous aviez tirée sur Passou qui, dans ses Brèves de Blog, n’avait pas cité un seul de vos commentaires (excellents au demeurant).

JC..... dit: à

S’émerveiller devant une librairie, Paul ?…..

Mais c’est un sentiment d’un autre âge ! Ne savez vous pas que la « lecture », c’est fini pour nos jeunes en recherche d’emploi ?…

BdB dit: à

Paul Edel dit: 23 mars 2016 à 12 h 49 min

Cher Paul, si vous voulez de la prose jourdo-dénigrante, en voici en voilà :

http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/wrath/

Et si vous êtes honnête, vous lirez jusqu’au bout. Pour voir que, indirectement, il démontre le côté borné de votre critique à son endroit.

(Chacun fait comme il veut mais, en matière d’écrits, je n’échangerai pas dix barils de Popaul contre un baril de Pierrot)

PS Quand même, on vous a lu plus professionnel dans la critique

JC..... dit: à

Querelle d’Allemands… Jourde, Popaul ? Combien de divisions !….

D. dit: à

La Une immonde de Charlie-Hebdo ce mercredi : le Cardinal Barbarin, homme de paix, progressiste, menotté aux côtés du terroriste de masse Abdeslam S.

JC..... dit: à

« Pourtant, j’y ai été invité deux fois. Je n’ai pas voulu y aller. »

Je crois que c’est Jourde qui écrit cela : si c’est le cas…. il découvre là sa « glanditude ». Bravo le clown !

bouguereau dit: à

Pierre Jourde se foutant de la gueule d’Angot, à propos d’un article en hommage à Duras, n’est-ce pas un peu vain pour un écrivain ? Il n’a rien de plus important à dire, à écrire ?

..la seule issue possibe c’est dmette des lunettes nouarte ..de stailler un rire au cuter et dpécho lfond d’teint tout vert à clopine..faut agraver lpire baroz..dizy a polo qu’sinon c’est pas marrant

Phil dit: à

Clopine voulait du pognon après la parution de brèves de blog du prestigieux passou. ceci ajouté pour détendre l’atmosphère.

bouguereau dit: à

le Cardinal Barbarin, homme de paix

ça mrappelle une géante de cabu dédé..quand ruan polo 2 est vnu en france..dessiné entre 2 keufs havec en haut « un gros trafiquant d’opium du peuple arrété à roissy »..jla rtourve pus

bouguereau dit: à

ceci ajouté pour détendre l’atmosphère

la vertue hintelligente ça exiss pas polo ! que le mal rien qule mal qu’en a dans l’ciboulot..c’est mathématique

bouguereau dit: à

Clopine voulait du pognon

elle remonte telment dans ton estime que t’en restes coi jicé

Jibé dit: à

BdB ou Chaloux (du pareil au même ?), on ne fait pas de la bonne littérature en réglant éternellement ses comptes. Loin de nous affliger de ses ressentiments, Gracq, dans son livre stomacal, nous parle essentiellement des auteurs qu’il aime. Que n’en faites vous autant dans vos commentaires. Chaloux n’est-il pas plus lisible lorsqu’il évoque Marguerite Yourcenar ou Pascal Quignard…

Chaloux dit: à

La voiturette sans permis de bouguereau est en panne. Il reste à la maison.

Ray Pons dit: à

« interrogation dit: 23 mars 2016 à 12 h 18 min
Chaloux ? c’est JC ? »
Chaloux n’est pas Jean Campanella.

Chaloux dit: à

Jacquot, Jourde ne fait pas que ça, c’est une caricature. D’autre part, il lit ce qui est donné à lire et rend compte de sa lecture, ce qui n’est certes pas un délit ; mais est-ce une faute? Voltaire l’a fait toute sa vie, pour de bonnes et de mauvaises raisons, mais plutôt bonnes si l’on considère que dès le combat commencé il ne pouvait plus y mettre fin. Je ne crois pas que la lutte voltairienne, pour discutable qu’elle soit dans le détail, ait été vaine. Nous en vivons encore. Cela dit, on peut toujours préférer le parcours littéraire d’un « Paul Edel » à celui de Voltaire. Tous les goûts etc.

PS. Tu n’as pas dû lire La Littérature à L’Estomac.

Jibé dit: à

Je n’ai aucune culture et ne suis pas un écrivain, Chaloux ou BdB, juste un fabriquant d’ouvrages de commande.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Ce que c’est fatigant, Phil, de devoir répéter et répéter encore la vérité, sans jamais qu’elle soit entendue… Alors, pour Brèves de Blog, (j’ajouterais bien « une fois pour toutes », mais hélas cela ne semble servir à rien), je faisais résolument partie de ceux qui ne souhaitaient pas être payés : ce n’était pas pour cela, ce n’est pas pour cela, que je viens ici, mais bien pour tenter de converser autour de la littérature. Boljemoï.

Toujours pour Brèves de Blog, merci de noter que j’ai eu, dès que j’ai eu connaissance du projet de ce livre, comme un mauvais pressentiment : et j’avais fait part de mes craintes ici même. Ces craintes se sont révélées entièrement fondées, puisque le « coup de projecteur » que le livre a procuré au blog a fait malheureusement venir, aussi nombreux que des papillons des nuits d’été vers la lumière, mais bien plus pernicieux et venimeux, une guirlande de trolls dont ce malheureux blog a eu la plus grande peine à se débarrasser…

Enfin, ma seule revendication de l’époque était un regret : que notre hôte n’ait pas pris la peine d’envoyer à chaque commentateur cité, un exemplaire du livre avec un petit mot de sa main. Ca peut paraître bêtement sentimental, m’enfin moi j’aurais bien apprécié. D’autres, comme Paul Edel (avant que je ne lui devienne insupportable), ou Jacques Chesnel, ou d’autres encore, ont eu plus d’attention dans leurs échanges… Mais bon, nous étions nombreux, et l’auteur n’a pas dû pouvoir demander à son éditeur de prendre en charge les frais d’envoi, ou bien le travail de demander adresses et noms réels était trop lourd, ou bien… Que sais-je ?

Il semble me souvenir que l’un des plus virulents à demander une rémunération, c’était Montaigne à Cheval. Mais je n’en jurerais pas, ma maudite légèreté m’amenant à confondre régulièrement les uns et les autres, ici. Voire pire : j’ai participé à une discussion sur Thomas Bernard en croyant qu’on parlait de Thomas Mann, c’est dire de quoi je suis capable, ahaha !

Mais revendiquer des droits d’auteur sur Brèves de Blog, ça, non. Un auteur, c’est un peu comme un père ou une mère : il faut désirer faire un livre, pour le faire. Or, non seulement je n’ai jamais eu la moindre idée de cet ordre par rapport à la Rdl, mais encore je craignais l’initiative – et j’avais bien raison, car pour vivre heureux, il vaut mieux vivre caché (et la lumière m’effraie, au fond).

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Jibé, vous êtes bien trop modeste. Certes, vos « goûts » sont des sortes d’anthologies littéraires déclinés suivant les thèmes abordés – le cinéma, le café, les rêves, la marche, etc. Mais vous rédigez les préfaces, donnez les explications, et parfois incluez des textes écrits pas vous, et qui ne déparent en rien l’ensemble de l’ouvrage. Bien plus : vous avez eu la gentillesse de m’autoriser à me servir de passage de votre « goût de la marche », pour une sortie pédestre où j’avais recruté des apprentis comédiens pour dire des textes, à la pause. C’est votre si beau texte sur votre mère (repéré aussi par Christiane qui l’a cité il y a quelques jours ici même) qui a été le plus applaudi par les marcheurs, et qui les a le plus ému…

Enfin, pour un non-écrivain, vous maîtrisez joliment bien l’écriture de scénario de cinéma – mais cela est sans doute une autre histoire !

Phil dit: à

c’est bien noté, dame Clopine.
un posteur a pourtant demandé du pognon. formulé si adroitement, avec tout le blabla de la création intellectuelle et que le prestigieux passou avait pas payé un coup au lutetia pour espliquer qu’il essploitait la communauté, etc..que me suis dit: c’est la dame clopine qui argumente dans le poste manière tupperware. enfin, on a bien rigolé.
(baroz n’aurait pas écrit « fabriquant »)

Jibé dit: à

(Quatre heures chez un producteur, hier, Clopine, avec Laurent. On tourne dans quelques semaines…)

Janssen J-J dit: à

@12.25. Sûr qu’il faut avoir un certain entrainement pour lire tous les jours le JO aujourd’hui après la rdl. Pour remerciement de votre bonne volonté, lola, je vous mets une traduction en « bon français rdl » (mais… SGDG).
Je précise que le nouveau dispositif législatif ne prendra effet qu’au moment ou l’Exécutif le rendra effectif par voie réglementaire. Je vous en tiendrai au courant en temps utile : ce sera peut-être après les élections présidentielles, autant dire jamais, qui sait, les voies du S. sont impénétrables, comme vous le savez. Maintenant, personne de la rdl ne pourra plus prétendre qu’il n’était pas au courant, attention !

Article 1er : inspection visuelle et fouille de bagages par la SUGE (= SUrveillance GEnérale de la SNCF) et le GPSR (Groupe de Protection et de Sécurité des Réseaux de la RATP).
La loi ouvre aux agents des services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP les prérogatives déjà offertes par l’article L613-2 du code de la sécurité intérieure aux agents de surveillance humaine. Les agents pourront inspecter visuellement les bagages et les fouiller avec le consentement de leur propriétaire. Les agents habilités par le préfet de département pourront également procéder à des palpations de sécurité. L’ensemble de ces dispositions doit faire l’objet d’un décret en Conseil d’État.
Cette nouvelle loi adapte en outre la législation afin que, dans les cas de fouille déjà prévus, les forces de l’ordre, douaniers, policiers municipaux, agents de surveillance de la ville de Paris et agents de sécurité privée puissent inspecter ou fouiller l’ensemble des bagages, et non plus seulement les « bagages à main ».
Article 2 : expérimentation caméras piétons
Cet article est instauré dans le code des transports prévoyant la possibilité, pour les agents de la SUGE et du GPSR, d’enregistrer leurs interventions au moyen de caméras-piétons « lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées ». L’expérimentation de ce dispositif, qui devra faire l’objet d’un décret en Conseil d’État, durera trois ans à compter du 1er janvier 2017.
Article 3 : contrôle et déontologie des services internes.
Les services de police et de gendarmerie désignés par arrêté du ministre de l’Intérieur assureront « le contrôle des agents des services internes de sécurité » de la SNCF et de la RATP. Les forces de l’ordre pourront ainsi procéder à des contrôles sur place ou sur pièces. « En l’état du droit, les agents des services internes de la SNCF et de la RATP ne font en effet l’objet actuellement que d’un contrôle interne par l’entreprise », soulignait le rapporteur du texte au Sénat, François Bonhomme (LR, Tarn-et-Garonne).
Cet article instaure également un code de déontologie des agents des services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP, qui devra être publié par décret en Conseil d’État.
Article 4 : exercice en civil
Les agents de la SUGE et du GPSR pourront intervenir en civil. (Cette évolution avait été souhaitée par le gouvernement Valls dès la fin de l’année 2014).
Article 5 : enquêtes administratives
La loi instaure un dispositif de « criblage » administratif pour certains agents des entreprises de transports. Le début du nouvel article L114-2 du code de la sécurité intérieure est rédigé en ces termes :
« Les décisions de recrutement et d’affectation concernant les emplois en lien direct avec la sécurité des personnes et des biens au sein d’une entreprise de transport public de personnes ou d’une entreprise de transport de marchandises dangereuses soumise à l’obligation d’adopter un plan de sûreté peuvent être précédées d’enquêtes administratives destinées à vérifier que le comportement des personnes intéressées n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées.
Si le comportement d’une personne occupant un emploi mentionné au premier alinéa laisse apparaître des doutes sur la compatibilité avec l’exercice des missions pour lesquelles elle a été recrutée ou affectée, une enquête administrative peut être menée à la demande de l’employeur ou à l’initiative de l’autorité administrative. » Cette enquête doit permettra de déterminer si une personne « est susceptible, à l’occasion de ses fonctions, de commettre un acte portant gravement atteinte à la sécurité ou à l’ordre publics ». L’article autorise la consultation de plusieurs fichiers de police.
Un décret en Conseil d’État devra déterminer « la liste des fonctions concernées » par l’enquête administrative et « les modalités d’application » de cet article.
Article 8 : compétence territoriale du procureur.
La loi prévoit que le procureur de la République « du lieu où se situe la gare de départ » d’un train pourra requérir des contrôles d’identité ou d’inspection des bagages à bord de ce dernier. Lorsque la gare de départ se situe hors du territoire national, le procureur de la République du lieu où se situe la gare d’arrivée est compétent.
Article 9 : fouille de bagages par les forces de l’ordre.
Le texte instaure, à l’article 78-2-2 du code de procédure pénale, un régime administratif de fouille des bagages par les forces de l’ordre pour prévenir des infractions graves. En l’absence d’infraction, le code de procédure pénale ne définissait jusqu’à présent que le régime de contrôle d’identité et de « visite des véhicules ». Le procureur de la République pourra donc requérir, dans des lieux déterminés et pour une durée maximale de 24 heures, des inspections visuelles ou des fouilles de bagages présents dans des « véhicules et emprises immobilières des transports publics de voyageurs ». Observons que l’autre projet de loi relatif au terrorisme et à la procédure pénale, actuellement toujours en discussion au Parlement, prévoit d’ouvrir cette possibilité à tous les lieux.
L’article 9 du projet de loi prévoit également que les officiers de police judiciaire pourront fouiller, à leur initiative, des bagages dans des gares ou des trains « pour prévenir une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens » (article 78-2-4 du code de procédure pénale). Le projet de loi relatif au terrorisme et à la procédure pénale ne prévoit pas (encore…) d’étendre cette possibilité à tous les lieux.
Article 20 : rôle des policiers municipaux.
La loi insère les policiers municipaux parmi les agents et fonctionnaires pouvant constater des infractions à la police des transports. « Les communes contiguës desservies par un ou plusieurs réseaux de transports publics peuvent conclure entre elles une convention locale de sûreté des transports collectifs afin de permettre à leurs polices municipales d’exercer indistinctement leurs compétences sur les parties de réseaux qui les traversent ». Les conditions d’application de ces dispositions seront soumises à un décret en Conseil d’État.
Article 21 : interdiction d’accès au train en cas de refus de fouille des bagages
Les forces de l’ordre et les agents des services internes de sécurité de la SNCF ou de la RATP pourront interdire l’accès au train à une personne refusant de se soumettre à l’inspection visuelle ou à la fouille de ses bagages ou à des palpations de sécurité. Ces agents pourront également exiger d’une personne qu’elle descende du train pour ce motif.
L’article 21 prévoit également la gratuité des transports pour les douaniers dans l’exercice de leurs missions de lutte contre la fraude, ainsi qu’une peine d’emprisonnement en cas de déclaration intentionnelle d’un faux nom ou d’une fausse adresse lors de l’établissement d’une contravention. Une peine de deux mois d’emprisonnement et de 3750 € d’amende est également instaurée pour la diffusion « par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support », de « tout message de nature à signaler la présence de contrôleurs ou d’agents de sécurité ».

Voici les autres dispositions contenues dans la loi :
Article 6 : extension aux agents de police judiciaires de la possibilité offerte aux officiers de police judiciaire de constater l’ensemble des infractions à la police des transports, et non plus seulement les contraventions ;
article 7 : accès au fichier du permis de conduire pour les entreprises exerçant une activité de transport public routier de voyageurs ou de marchandises ;
article 10 : création d’un cadre juridique permettant la transmission en temps réel aux forces de l’ordre d’images de vidéosurveillance filmées dans des véhicules ou sites de transport public ;
article 11 : obligation pour les personnes voyageant en fraude de pouvoir justifier de leur identité et possibilité pour les entreprises de transport de subordonner le voyage de leurs passagers à la détention d’un titre de transport nominatif ;
article 12 : possibilité, pour les compagnies de transport en commun, de créer des services de sécurité internes régis par le code de la sécurité intérieure ;
article 13 : remise d’un rapport, par le gouvernement, au Parlement, avant le 31 décembre 2017, sur l’évaluation du coût de la sûreté dans les transports collectifs de voyageurs et sur ses modalités de financement.
article 14 : possibilité, pour les agents et fonctionnaires habilités à constater les infractions à la police des transports, de constater également le délit de vente à la sauvette ;
article 15 : élargissement du délit de fraude d’habitude dans les transports en commun ;
article 16 : création d’un délit de fuite en cas de non-maintien à disposition d’un agent assermenté pendant le temps nécessaire à l’information et à la décision de l’officier de police judiciaire en cas d’impossibilité ou de refus de justification d’identité ;
article 17 : création d’un délit de presse d’appel public à constituer une « mutuelle de fraudeurs » ;
article 18 : création d’un droit de communication entre exploitants de transports en commun et administrations publiques pour recouper les données relatives à l’identité et à l’adresse des contrevenants et améliorer le recouvrement des amendes ;
article 22 : « Les atteintes à caractère sexiste dans les transports publics collectifs de voyageurs font l’objet d’un bilan annuel transmis au Défenseur des droits, à l’Observatoire national des violences faites aux femmes et au Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes. »
article 23 : dispositions relatives à l’outre-mer.

Sergio dit: à

Orchestre dit: 23 mars 2016 à 9 h 39 min
trompette bouchée

C’est à cause des confettis…

Sergio dit: à

Phil dit: 23 mars 2016 à 14 h 56 min
le prestigieux passou avait pas payé un coup au lutetia

I peut pas ! Y a tout le temps des gens dedans… Ca va recommencer, peut-être ?

Lacenaire dit: à

Gonflé le Popaul avec ses reproches envers Jourde, lui qui tire sur tout ou presque ce qui est publié parce que c’était mieux avant

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