de Pierre Assouline

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La République des livres
Débattre de la fin du « Débat »

Débattre de la fin du « Débat »

Au fond, si l’histoire des idées devait retenir la revue Le Débat pour l’inscrire à une date sur la frise de notre histoire culturelle, ce n’est pas tant celle de sa naissance que celle de sa mort qui devrait être retenue. Après tout, quand une nouvelle revue apparaît, elle n’est riche que d’annonces, de projets, de promesses, et on ignore ce qu’on y gagnera ; mais lorsqu’elle met la clef sous la porte quarante ans après l’avoir ouverte, on sait ce qu’on perd.

En fait, les deux phénomènes qui signent la mort du Débat, avec la parution de son dernier numéro sous forme de bilan, avaient fait leur apparition il y a près de vingt ans déjà. L’un est purement intellectuel : la publication en 2002 du pamphlet de Daniel Lindenberg Le rappel à l’ordre : enquête sur les nouveaux réactionnaires (Seuil, 2002) dont les importants effets médiatiques se sont traduits par la difficulté croissante, sinon l’impossibilité, de dialoguer avec certains intellectuels dès lors qu’on les censure en les disqualifiant d’emblée dans un bel élan d’intolérance. L’autre relève de l’anthropologie des techniques : le numérique, les réseaux sociaux, les sites ont ringardisé le principe même de la revue d’antan, celle dont on disait qu’elle était le laboratoire des idées de demain. Désormais, c’est en ligne que ça se passe et nulle part ailleurs. On s’adapte ou on arrête, marche ou crève.

Le débat sur la fin du Débat offre un formidable tableau, un terrible précipité et un accablant révélateur des maux qui rongent notre vie intellectuelle -et le faux procès (dérive droitière, oubli de la question sociale etc) que certains lui intentent pour expliquer son jet de l’éponge en est une risible illustration ; les mêmes jugent que cette interruption volontaire de publication est un non-événement qui ne mérite pas débat. Un jour les historiens feront leur miel de ce terreau d’archives (des milliers de textes d’analyses et de réflexions contradictoires dans les domaines littéraire, politique, économique, artistique, historique, sociologique, philosophique etc un certain nombre ici en accès libre) lorsqu’il s’agira de restituer l’esprit, les arguments et les sensibilités des échanges d’idées du demi-siècle échu. Ils prendront la mesure de ce qui a paradoxalement disparu à une époque où les gens n’ont de cesse d’« échanger », intransitivement et sans interlocuteur défini, comme si seul importait le principe et non le contenu. J’échange, donc je suis ! Les forums en ligne débordent de cette exigence permanente d’un universel bavardage.

On n’a jamais raison tout seul. Nous ne sommes rien lorsque nous ne frottons pas notre intelligence à celle des autres. Dans « Fête de paix », l’un de ses Hymnes, le poète Hölderlin évoquait « l’entretien que nous sommes », ce dialogue ininterrompu entre les hommes dans le fol espoir que « bientôt nous serons chant ». La disparition du Débat, l’un des rares lieux où s’exprimait tout et son contraire, nous éloigne de cette perspective enchantée. La conversation devrait demeurer un écho bien tenace du monde d’avant. Le Débat en était un puissante et stimulant vecteur. Outre quelques revues (la Nrf, La Revue des deux mondes, Esprit, Commentaire, Etudes, Critique, Europe…), qui résistent tant bien que mal au vent mauvais qui a emporté celle de Pierre Nora et Marcel Gauchet, et dont on voit mal comment elles pourront renouveler et rajeunir leur lectorat (nul doute que ce sera discuté au 30ème Salon de la Revue, qui doit se dérouler « en principe » du 9 au 11 octobre à Paris), ce type de conversation n’est plus pratiqué que dans le cadre de « Répliques », l’émission d’Alain Finkielkraut sur France Culture. On y discute autant qu’on s’y dispute dans l’esprit de la disputatio chère à la scolastique médiévale.

Apaisé ou passionné, le débat d’idées peut devenir vif, nerveux, véhément, à condition de ne pas oublier que la colère n’est pas un argument, non plus que l’indignation, l’invective ou l’insulte. Or, non seulement l’art si français de la conversation s’est crispé au point de sombrer dans la violence, mais il tire l’opinion publique vers le bas. Comme le disent les animateurs du Débat :

« Le grand public est passé du prix Nobel François Jacob, dont La logique du vivant incarnait le meilleur de la science, à la vulgarisation façon Yuval Noah Harari ».

L’honnête homme serait-il une espèce en voie de disparition ? Cela va sans dire, mais va mieux en l’écrivant : la fin du Débat ne relève même pas d’une question d’argent. Comme la majorité des revues, celle-ci en perdait, Gallimard la finançant à perte depuis le début (entre 3000 et 4000 exemplaires par trimestre alors qu’entretemps le nombre des étudiants a triplé). Le rappel est douloureux : les revues, comme les civilisations, sont mortelles. Le constat rend d’autant plus pessimiste lorsque l’une incarne l’esprit de l’autre à son meilleur.

(« Visiteurs au Louvre d’Abu Dhabi » photo D.R. ; « Rome, 1959 » photo Henri Cartier-Bresson)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire, sciences humaines.

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commentaires

1 147 Réponses pour Débattre de la fin du « Débat »

Phil dit: à

dear Christiane torche sévèrement le x. sûr que ça manque sérieusement de matzneff par ici pour donner le sel aux ébats littéraires. à vous sylvain et sylvette

Bloom dit: à

Tou.t.e.s les étudiant.e.s des universités anglophones portent la toge (gown) et la toque (mortarboard que l’on jette joyeusement en l’air) le jour de leur cérémonie de remise de diplôme. Des îles ‘britanniques’ au ‘Pays du long nuage blanc’, via les US of A, les Caraïbes et les anciennes colonies asiatiques et africaines.
Voir le début de Into the Wild, de Sean Penn.
Un certain sens du rituel, qui en France est totalement absent (une poignée de mains le jour de la titularisation, pas même un papier portant mention du précieux « titre »).
Impersonnalité de la République, notion tellement abstraite qu’elle donne depuis ce mois son nom à une vague tenue dont on sait seulement qu’elle ne doit pas faire apparaitre l’ombilic féminin.
Pas très chaleureux, in fine, ces us Zé coutumes que l’on n’hésite pas à déclarer si prétentieusement « universaux ».

Marc dit: à

Les femmes de Hammourabi portaient des robes talaires.
Tablettes akkadiennes.

renato dit: à

Qui a dit qu’avec x on ne peut pas débattre, la championne de l’imperatif présent ? Par ailleurs, la conversation vaut mieux que le débat, ce sport pour aliènés.

Marie Sasseur dit: à

@ »le débat, ce sport pour aliènés. »

Les joutes oratoires sont pourtant l’excellence du bien parler.

Mon pauvre Renato, avec vos 40 mots de vocabulaire français, malmenés dans des phrases d’où la grammaire s’est absentée durablement, vous avez raison. Une photo, une insulte, ça c’est de la conversation 2.0 bien musclée.

renato dit: à

Tiens ! la virtuose de l’insulte a parlé !

Marie Sasseur dit: à

# »manque sérieusement de matzneff par ici pour donner le sel aux ébats littéraires. »

Le tout Paris littéraire a peur. Il paraît que le suspecté de pedocriminalité , pour ne pas dire le pedocriminel, tant les faisceaux de preuves s’accumulent, a des choses à raconter.

Marie Sasseur dit: à

Couché Renato, tout doux. Personne ne vous confond avec votre chien.

renato dit: à

J’ai juste relevé quelques mots d’une insignifiante, sans épaisseur, dont la seule qualité est l’insulte et la vantardise arrogante et sans fondement : le pangolin en pire. Et que maintenant elle crache son venin sans moi.

Marie Sasseur dit: à

Vous avez tort Renato. Vous n’avez pas pas la capacité de nuisance propre à éveiller mon intérêt.

Pablo75 dit: à

Pablo, tes fiches pourraient me dire tout ce que je ne suis pas. S’il te plaît.
D. dit:

Tu appelles fiches à ce qu’on trouve sur internet quand on est le plus grand romancier marseillais publié en Finlande à compte d’auteur?

Donne-moi le nom sous lequel tu as publié des romans, et je te trouve ce que tu as dit toi-même à propos de tes romans sur le Net.

Marie Sasseur dit: à

On connait déjà vos limites. Elles sont vite atteintes. Allez,un Martini, et demain matin c’est encore l’ânée betove, ad nauseam.

Pablo75 dit: à

Pablo, incroyable que vous conserviez tout ça !
hamlet dit:

Incroyable qu’on sache trouver sur le Net les déclarations d’un romancier aussi fondamental que Maurice Desborels?

Mais je m’intéresse aux génies inconnus de la littérature !! Ça fait partie de mon métier…

renato dit: à

Et qui vous pauvre fille a dit que mon intérêt ce serait d’éveiller le votre ? je fréquente mieux que des bas bleu sans épaisseur.

Pablo75 dit: à

Je viens d’apprendre indirectement que pour X-x ceux qui critiquent Thomas Bernhard sont des gens « mal élevés décomplexés ».

Je trouve que depuis quelque temps on est en train d’arriver dans ce blog à des niveaux de connerie jamais vus avant.

C’est à cause d’un certain mimétisme déclenché par les Perles du Pétomane? C’est le vrai fond de stupidité que les polémiques acerbes font ressortir chez les gens qu’avant étaient plus discrets? C’est l’âge qui ne passe impunément pour personne? Je ne sais pas…

Mais ce qui est incontestable c’est que la Bêtise devient envahissante dans ce lieu. On lit beaucoup plus de stupidités qu’avant et surtout beaucoup moins de réflexions intelligentes. Cet endroit devient chaque jour moins intéressant.

et alii dit: à

renato,c’est parce que ces bottes on les appelle des cuissardes!

et alii dit: à

La cuissarde est une botte dont la tige monte au-dessus du genou, jusqu’à recouvrir la cuisse. Les hauteur de tige varient et font prendre à la botte le nom de botte genoullière lorsque le genou seul est couvert ou cuissarde au sens propre lorsque la cuisse ou une partie de la cuisse est couverte.

Devenues depuis les années 2000 un accessoire de mode courant, les cuissardes continuent à véhiculer une image péjorative pour un public conservateur. Elles sont associées à une mode érotique ou fétichiste. L’iconographie populaire les assimile dans leur version les plus vernaculaires, à la tenue des prostituées ou de dominatrices. À partir du début des années 2000, elles retrouvent grâce au yeux des stylistes des plus grandes maisons et participent de plus en plus aux défilés de couture2 qu’elles pimente par leur coté transgressif. Réhabilitées par le courant « porno chic »3 et les créations de grandes marques telles que Christian Louboutin, Free Lance (chaussures), Jimmy Choo, Gucci4 et de Tom Ford5, jusqu’à en devenir un symbole6.
wiki

Bloom dit: à

Petit maître corbeau sur un blog agrippé
Faisait d’un doigt merdeux cliquer sa sale souris

(la suite sur le web)

– Lazare de La Porte, Observatoire des déviants

et alii dit: à

la Little Shoe Box, cesse ses opérations en 2005, après quarante ans d’existence.En France, une petite société crée en 1922 en Vendée, Jean Gaborit, vend ainsi des modèles de cuissardes qu’elle vend lors de foires et expositions diverses mais également par correspondance.

et alii dit: à

« Pour ma part, je peux faire cette chronique en disant “je”, quelle chance, car quand j’y pense : très peu d’essais de sciences humaines emploient aujourd’hui le “je”, même chose pour le journalisme, l’enseignement, la recherche, les sciences…
Dire “je” est d’ailleurs une chose que l’on doit désapprendre durant sa scolarité. Je me souviens de cours de français au collège où l’idée était d’abandonner l’emploi de la 1ère personne au profit de l’argumentation.
Par exemple, ne plus dire “je n’aime pas la télé parce que j’ai raison” mais dire “je n’aime pas la télé… insérer les arguments” pour enfin arriver à la formule “la télé est dangereuse car…”. C’est une anecdote, mais je m’en souviens car j’ai alors compris que dire “je” ne faisait pas sérieux, nombriliste et surtout : peu fiable. Cette perspective culminant au lycée où le “je” disparaît et laisse apparaître le “nous”.

Je et Nous
Mais imaginez si je vous disais ici “bonjour Guillaume, nous aimerions aujourd’hui vous parler de l’emploi de la 1ère personne, puis dans un 2nd temps, nous développerons la thèse cartésienne”. Ce serait ridicule, et d’autant plus suspect, paradoxal : car pourquoi ne pas parler et penser en son nom propre plutôt qu’au nom d’un “nous” flou, vague, confortable derrière lequel se cacher et qui ne désigne en fait personne ?

Quand Descartes dit “Je pense donc je suis”, tout le monde trouve ça fabuleux. Quand dans son Discours de la méthode, Descartes nous raconte sa vie, on ne lui dit rien. Certes, je ne suis pas Descartes…

Je suis donc je pense
Mais franchement, quand Descartes nous raconte ça :

“J’étais en Allemagne, le commencement de l’hiver m’arrêta en un quartier où, ne trouvant aucune conversation qui me divertit, et n’ayant aucuns soins ni passions qui me troublassent, je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle, où j’avais tout le loisir de m’entretenir de mes pensées”,

… qui aurait l’idée de penser qu’il ne pense pas ou qu’il pense mal, qu’il ramène encore tout à lui, de l’accuser de narcissisme, de trafiquer la réalité, de régler ses comptes ou d’être aveugle sur tout ce qui l’influence…

Voilà le problème : on trouve la 1ère personne problématique, mais jusqu’ici, on n’a rien trouvé de mieux pour s’exprimer en son nom, pour raconter des histoires ou faire des théories, et avant tout, pour penser.
Dire “je” ne devrait rien à voir de novateur, d’engagé, de courageux ni de suspect ni d’honteux, rien de fou, au contraire, car il ne dit pas quelque chose de celui qui l’énonce mais de sa pensée. Pourquoi ne pas inverser la proposition « je suis donc je pense » ?
https://www.franceculture.fr/emissions/carnet-de-philo/la-chronique-philo-du-mardi-29-septembre-2020?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=612431#xtor=EPR-2-%5BLaLettre29092020%5D

Marc dit: à

Palindrome antimilitariste :

Non à ce canon.

Marie Sasseur dit: à

@ »Devenues depuis les années 2000 un accessoire de mode courant, les cuissardes continuent à véhiculer une image péjorative pour un public conservateur. Elles sont associées à une mode érotique ou fétichiste »

Ah mais j’en veux!
C’est trop le kif, ce souvenir.

https://images.app.goo.gl/rteJ9xjtNPehfRyw6

B dit: à

Devenues depuis les années 2000 un accessoire de mode courant, les cuissardes continuent à véhiculer une image péjorative pour

C’est un ustensile qui manque à mon vestiaire. J’en ai absolument besoin, modèle caoutchouc, pour aller dans les marais observer les échassiers et migrateurs. Tous les ans, j’y pense. Il va me falloir passer à l’achat.

B dit: à

Les Who, Parc des Expositions de la Porte de Versailles, 10 février 1974, Quadrophenia Tour.
J’y étais

Ça vous fait quel âge? Quoi qu’il en soit, veinard! Ils ont bercé mon adolescence.

x dit: à

christiane, « il n’est pas interdit d’évoquer la lecture de ces romans, nos impressions face aux textes. »

C’est précisément ce que je vous disais, je
ne vous l’interdisais certainement PAS, mais avec une précision qui n’est pas un détail :

« Cela rappelé, le commentaire « de témoignage » (l’évocation de nos réactions à la lecture d’un texte) n’est pas à rejeter, surtout dans un espace comme celui-ci.
Mais lui aussi, qui n’a pas besoin d’être « savant », DEVRAIT SE DIFFÉRENCIER DE LA REFORMULATION DE L’HISTOIRE RACONTÉE OU DE LA BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR. »

Pour les raisons que j’évoquais dans le commentaire auquel vous réagissez et que je vais essayer de ré-expliquer :

1) on peut lire et se passionner pour un texte qui parle de quelque chose qui nous indiffère ou que nous évitons dans « la vraie vie ».
Pas besoin d’être bon connaisseur de la vermine, blattes et compagnie, pour être fasciné et ébranlé par La Métamorphose.
Ni d’être insomniaque ou asthmatique, ni de feuilleter régulièrement le Bottin mondain pour aimer La Recherche. Etc.
(En revanche, dans l’autre sens, la lecture d’un roman peut nous amener à nous intéresser à un pays, un genre de vie, une période de l’histoire ou à considérer autrement des personnes ou des situations que nos lectures nous ont montrées sous un angle différent de celui qui était le nôtre jusque-là. Ceci n’était pas un appel à témoignages, mais si par hasard cela en suscitait, ils m’intéresseraient.)
Bien sûr il arrive aussi que nos intérêts préalables guident nos choix, ce n’est pas exclu, et que nos centres d’intérêt nous amènent à lire un chef d’œuvre ou une daube sur le « sujet » en question.

2) (le plus important)
Les personnages des romans, mais aussi les histoires racontées, n’existent qu’à travers les mots de l’œuvre.
On ne PEUT PAS en parler, comme vous le faites, comme s’ils lui préexistaient, comme s’ils existaient indépendamment du texte (qui nous donne cette impression en nous les rendant « vivants »).
Il n’y a pas une Mama Doloré en dehors du roman Fermina Márquez, une personne indépendante, autonome, que Valery Larbaud décrirait d’une certaine façon, en utilisant telle ou telle formule, mais que vous (ou moi ou n’importe qui) serait libre de décrire, d’évoquer autrement, d’un autre point de vue, avec d’autres termes.
La nature même du personnage de roman est différente de celle des personnes que nous côtoyons.
On ne peut pas (ni vous, ni moi ni personne) court-circuiter le texte, le réécrire d’une autre façon ou l’augmenter, en ajoutant des détails, des explications, des considérations de notre propre cru (pas plus qu’on ne peut « faire son marché » dans ce qui nous est donné à lire et mettre de côté certaines informations fournies par le texte sous prétexte qu’elles ne correspondent pas à notre « grille de lecture » personnelle).
Il arrive bien sûr qu’on oublie ce qui nous dérange ou ne cadre pas avec nos idées préconçues ou la pente de nos phantasmes ou qu’on ne puisse plus faire la part des choses entre le texte et les compléments apportés par nos soins, et cet oubli peut être immédiat (mais non conscient) ; inutile de dire que ça ne s’arrange pas avec le passage du temps (d’où la nécessité d’un retour au texte dont on veut parler).

Non, ce n’est pas « chacun son chemin » ni chacun sa façon de voir les choses et mon opinion vaut bien la vôtre : c’est une question de méthode.
Ce n’est pas un privilège que l’on déciderait de s’octroyer, mais un contresens, une mécompréhension, une confusion entre deux « ordres », deux univers.

Je devance deux objections qu’on (vous ou quelqu’un d’autre) ne va pas manquer de m’adresser (si on me lit) :

— a) « on ne peut pas » mais on le fait tout le temps, on passe son temps à le faire !
Oui, bien sûr, on le fait spontanément (moi comme les autres), c’est notre premier mouvement, mais on le fait à tort.
C’est un triomphe des auteurs que leurs personnages, ces êtres de papier, ces « vivants sans entrailles » ou leurs intrigues nous soient aussi présents que des personnes en chair et en os ou des événements réels.
Les personnages, les situations, les intrigues sont « clos » et définis par ce qu’en disent les mots du texte (auxquels nous avons tous également accès) alors que des vivants peuvent se comporter différemment selon la situation et l’interlocuteur, et sont (ou étaient si l’on parle des morts) toujours susceptibles de nous surprendre ; nous pouvons les trouver « prévisibles » mais ils ne le sont pas à 100%, ils ne sont pas « écrits », « finis », contenus dans un artefact.
C’est tout l’art des auteurs de nous le faire oublier (la longueur d’un roman de Dickens ou les personnages récurrents de Balzac y aident bien, le jeu avec les attentes du lecteur et les « surprises » ainsi créées aussi).

— b) ‘ha ha, mais les personnages, les situations ne viennent pas de nulle part, ils ne tombent pas du ciel ! Et les « clefs », et les « pilotis », hein ?
Et quand un auteur s’inspire de sa vie, de son entourage alors ?
Et d’ailleurs, regardez, votre Th. Bernhard il parle bien de Glenn Gould ! Vous n’allez pas prétendre que Glenn Gould n’existait pas, que l’on ne pourrait rien en dire en dehors de Der Untergeher/Le Naufragé !’
(Deux objections en une, ou bien une double objection.)
Sans entrer dans les détails, que le personnage soit « surnuméraire » (inventé, n’existant pas dans le monde réel) ou non, à partir du moment où il figure dans le roman on le traite comme (il y devient) un personnage du roman : le-Glenn-Gould-de-Thomas-Bernhard-dans-Le-Naufragé, le-Napoléon-de-Victor-Hugo-dans-Les-Misérables ou le-Napoléon-de-Tolstoï-dans-Guerre-et-Paix.
Ces deux derniers exemples pour montrer que le personnage de roman, s’il entretient à l’évidence un rapport avec la personne réelle dont il dérive, s’il doit bien respecter certaines contraintes (correspondre grosso modo à ce que le lecteur sait par ailleurs du personnage historique), ne se confond pas avec lui et présente des caractéristiques propres, liées à l’œuvre dont il est devenu un élément, au sein de laquelle il « fonctionne ».

3) « L’incomplétude romanesque » :
si l’on aborde le problème autrement, en s’intéressant à la réception, au rôle actif du destinataire du texte, à l’œuvre comme « co-création » (ou si l’on veut interprétation par le lecteur de la partition de l’auteur), on retrouve la même obligation (ne pas réduire l’œuvre à son argument, son anecdote, ne pas paraphraser) pour d’autres raisons.
Un auteur qui tenterait de tout dire, de tout décrire, serait illisible : parce qu’ennuyeux mais aussi parce qu’il n’y aurait plus de place pour l’imaginaire du lecteur (lequel, autant que ses connaissances, remplit les « blancs » du texte, ce qui n’est pas précisé). « L’appropriation » du texte par ses lecteurs (que l’auteur guide, mais sans pouvoir tout prévoir ni maîtriser) fait partie de son mode de fonctionnement ; elle explique notre attachement aux œuvres que nous aimons (nous y avons mis un peu ou beaucoup de nous). Mais si l’on colmate tous les interstices, par exemple en ajoutant des intentions, des explications, des jugements ou des caractéristiques, des précisions là où un auteur s’était tu, ou avait été laconique, et nous avait laissé l’espace nécessaire à notre imaginaire , nous empêchons les autres de faire la même expérience.
D’autre part, dire « à peu près la même chose » peut entraîner cet imaginaire dans des directions non encouragées par le texte.
Si vous essayez d’oublier un instant que les mots « duègne » et « entremetteuse » sont les vôtres (pour ne pas vouloir les justifier à tout prix), et que vous examinez quelles images, quelles associations ils font lever dans les esprits (Vélasquez ? Alice Sapritch ? la Célestine de Goya ou celle de Picasso ?)
Et où est passée ce que j’appellerais faute de mieux la « créolité » ? (au risque peut-être d’un carambolage avec L’Homme pressé ! Car je n’ai pas dit « j’aurais fait mieux », « j’aurais trouvé de meilleurs mots à substituer à ceux de l’auteur », mais : voilà les raisons pour lesquelles la paraphrase est dangereuse.
Sans même parler de la disparition de la « voix » spécifique d’un texte, de sa « musique » particulière quand on entreprend d’en « raconter l’histoire » avec ses mots. Le feriez-vous pour un poème sous prétexte que vous dîtes à peu près la même chose?

x dit: à

J’ai écrit mon commentaire en revenant devant mon ordinateur, sans avoir lus ceux qui avaient été écrits dans l’après-midi et le début de la soirée.
Je suis en train de le faire, à tout à l’heure.

Marie Sasseur dit: à

« J’ai écrit mon commentaire en revenant devant mon ordinateur, » 

Que c’est lourd, mon dieu que c’est lourd.

Chaloux dit: à

Bien de ton avis, Pablo. La maîtresse d’école devient sénile, la précieuse ridicule Miss Abêtix et le Gibet sont écœurants, Bloomie est complètement abruti, etc.

Jazzi dit: à

x, je t’ai reconnu !

B dit: à

il y a une histoire des idées en occident « pré genou visible » et « post genou visible ».

ça c’est un sujet de débat intéressant, il me semble.

Hamlet, après les m8nis et les genoux voir les fesses rendus visibles il y eut l’ère de la maxi, le mix possible mini dessous maxi dessus. Si l’on s’en tient à cette logique européenne de la mode, le moyen-orient devrait sous peu inverser la tendance puis autoriser le mixage avant d’enfin peut être cesser de condamner la femme adultère, l’homosexuel.

Jazzi dit: à

« Pour ceux qui veulent voir la tête qu’avait Caligula »

Un mélange de Macron et de Sarkozy !

Pendant ce temps, ces dames parlent de cuissardes…

B dit: à

Les minis.

Marie Sasseur dit: à

# « x, je t’ai reconnu ! »

Nous aussi: « eminente angliciste , spécialiste de J. Austen. »

Un enculeur de mouches, plutôt.

B dit: à

Un enculeur de mouches, plutôt.

Son dernier commentaire ne manque pas d’intérêt. Je ne discerne pas la mouche, la vôtre peut-être?

et alii dit: à

Prendre la mouche, Signification :
Expression française du milieu du XVII ème siècle qui signifie se fâcher brusquement pour un sujet de peu d’importance.

L’expression « prendre la mouche » s’approche d’autres expressions dans le même sens comme « discuter sur un pied de mouche » et « quelle mouche t’a piqué ».

Dans cette expression le verbe « prendre » signifie « prendre ombrage » ou « ressentir l’effet de quelque chose ».

Il se peut aussi que cela se rapporte aux effets des piqûres d’insecte sur le bétail. Cette expression peut être également prise au figuré où mouche au XVI ème siècle se définissait comme une pensée ou souci brusque.
Bonsoir

Marc dit: à

« La mort est une vieille histoire et qui reste, cependant, nouvelle pour chacun ».
Ivan Tourgueniev (Pères et fils).

Marc dit: à

La Mouche (The Fly) film de David Cronenberg avec Jeff Goldblum et Geena Davis. Sorti dans les années 80.
Que de souvenirs qui font mouche!

et alii dit: à

precision cela s’appelle la hemline theory
The hemline index is a theory presented by economist George Taylor in 1926.[1][2]

The theory suggests that hemlines on women’s dresses rise along with stock prices. In good economies, we get such results as miniskirts (as seen in the 1920s and the 1960s),[3] or in poor economic times, as shown by the 1929 Wall Street Crash, hems can drop almost overnight. Non-peer-reviewed research in 2010 supported the correlation, suggesting that « the economic cycle leads the hemline with about three years ».[4]

Desmond Morris revisited the theory in his book Manwatching.

Marc dit: à

J’avais beaucoup aimé dans mon adolescence la Mouchette de Bernanos.
Lecture marquante.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…mardi 29 / 09 / 2020 à 23 h 19 min.

…de toutes façons, la photo du haut est provocante, pour les deux cultures, face à face, c’est  » grotesque « ,…

…pourquoi ? exposer des œuvres grecques antiques, chez un peuple du tout à  » l’obscurantisme « , c’est outrager, les 2 mondes, égéen antique,!…et les arabes d’il y a 2500 ans ?,…rien à voir, avec les perses d’Alexandre.

…si encore, ce n’était que du » Picasso « ,!

Jazzi dit: à

« Son dernier commentaire ne manque pas d’intérêt »

C’est en cela que x est reconnaissable, B…

Pablo75 dit: à

x, je t’ai reconnu !
Jazzi dit:

C’est qui? Quelqu’un qui a déjà 2 autres pseudos ici déjà?

hamlet dit: à

– Pablo75 dit: On lit beaucoup plus de stupidités qu’avant et surtout beaucoup moins de réflexions intelligentes. »

– Marie Sasseur dit: Un enculeur de mouches, plutôt. »

– Chaloux dit: La maîtresse d’école devient sénile, la précieuse ridicule Miss Abêtix et le Gibet sont écœurants, Bloomie est complètement abruti »

ok voilà des individus qui pensent que les autres disent des choses inintéressantes et eux, par contre, ne disent que des choses « intéressantes » parce que pour les uns ils connaissent le Vrai et le Beau et pour les autres vouent un culte à Emmanuel Carrère.

ok ! voyons donc ce qu’ils ont de si intéressant à pondre :

– Pablo75 dit: Pour ceux qui veulent voir la tête qu’avait Caligula… »

– Marie Sasseur dit: c’est trop le kif, ce souvenir :
https://images.app.goo.gl/rteJ9xjtNPehfRyw6
 »

Chaloux il ne manque plus que le vôtre, mais déjà avec les deux autres on voit de suite, effectivement, qu’ils disent des choses bien plus intéressantes et bien intelligente à dire.

Si vous êtes aussi intelligents, pourquoi donc passer son temps à vous préoccuper de ce qu’écrivent les autres ?

la première marque d’intelligence c’est de laisser le monde vivre !

passer son temps à faire la police, juger de la pertinence de ce qui doit être dit et pas dit, c’est tout sauf un signe d’intelligence.

au contraire c’est plutôt le signe d’un esprit étriqué, mesquin, ratatiné sur lui-même.

pétez un bon coup et laissez le monde exister en dehors de vos petites préoccupations et obsessions à la con !

de tous les commentaires, autant les miens sont débiles, je le sais et je m’en fous, autant celui écrit en dernier par ce monsieur x est de loin le plus riche, le plus dense, le plus intéressant à lire !

commencez donc par balayer devant votre porte avant de passer votre temps à censurer les autres sale bande tarés que vous êtes !

Marc dit: à

Il est préférable, je pense, que tout un chacun fasse de courts commentaires sur ce blog.
Le verbiage nuit à la santé numérique des internautes.

hamlet dit: à

Pablo75 dit: C’est qui? Quelqu’un qui a déjà 2 autres pseudos ici déjà?
 »

vous me confondez encore avec x ?

vous êtes vraiment incroyable !

et pourtant une personne des plus fiables vous a dit 2 fois que ce n’était pas le cas.

vous pensez que vous êtes le mieux placé pour savoir les choses les plus intéressantes qui doivent être dites sur le blogapassou ?

sérieux Pablo : vous pensez vraiment que vous êtes un type intelligent ? qui vous la fait croire ? votre mère quand vous étiez enfant ?

x dit: à

christiane, vous pensez vraiment que ce que vous faites c’est du « débat littéraire » ?
Que si l’on arrête de résumer le texte à sa sauce et de recopier la biographie de l’auteur on ne pourrait plus parler de rien ?
Je ne prétendais pourtant pas tout régenter sur ce blogue (moi…), je demande seulement à ce que les extraits cités ainsi (pour des raisons que j’avais pris la peine d’expliciter), ces textes-là, donc, ne soient pas immédiatement enrobés de verbiage, « expliqués » par la vie de l’auteur, noyés dans la glose, étouffés.

Par ailleurs, pourriez-vous me préciser à quelle question je n’ai pas su répondre à propos de Th. Bernhard ?
Ne pas se prendre pour la grande spécialiste de tout (même quand on a lu les livres qu’on cite ou dont on parle et auxquels on a tout de même un peu réfléchi) me paraît relever de la lucidité et de l’honnêteté. Il est vrai que ça ne vous « pose » pas.

Je constate le retour de tous les lieux communs de la rhétorique de l’anti-intellectualisme en France, imbibée directement ou indirectement (le 13ème chapitre de La haine des clercs, au Seuil, où l’on parle d’Onfray et Houellebecq m’a révélé des filiations éclairantes).

Inutile sans doute de donner la v.o., de préciser que les termes allemands traduits par « aberrant » et « aberration » dans le passage cité par P. Edel étaient Unsinn et Unsinnigkeit, alors qu’on peut commenter à la louche.
Je vais le faire quand même :

Aber es ist alles Unsinn, was wir reden, sagte er, dachte ich, gleich, was wir sagen, es ist Unsinn und unser ganzes Leben ist eine einzige Unsinnigkeit. Das habe ich früh begriffen, kaum habe ich zu denken angefangen, habe ich das begriffen, wir reden nur Unsinn, alles, was wir sagen, ist Unsinn, aber auch alles, was uns gesagt wird, ist Unsinn, wie alles, was überhaupt gesagt wird, es ist in dieser Welt nur Unsinn gesagt worden bis jetzt und, sagte er, tatsächlich und naturgemäss nur Unsinn geschrieben worden, was wir an Geschriebenem besitzen, ist nur Unsinn, weil es nur Unsinn sein kann, wie die Geschichte beweist, sagte er, dachte ich.

Et même là suite, qui ne manque pas de sel :
Aber die Leute haben nicht verstanden, was ich meinte, wie immer, wenn ich etwas sage, verstehen sie nicht, denn was ich sage, heisst ja nicht, dass ich das, was ich gesagt habe, gesagt habe, sagte er, dachte ich. Ich sage etwas, sagte er, dachte ich, und ich sage etwas ganz anderes, so habe ich mein ganzes Leben in Missverständnissen zubringen müssen, in nichts als Missverständnissen, sagte er, dachte ich. Wir werden, um es genau zu sagen, doch nur in Missverständnisse hineingeboren und kommen, solange wir existieren, aus diesen Missverständnissen nicht mehr heraus, wir können uns anstrengen, wie wir wollen, es nützt nichts. Diese Beobachtung macht aber jeder, sagte er, dachte ich, denn jeder sagt ununterbrochen etwas und wird missverstanden, in diesem einzigen Punkte verstehen sich dann doch alle, sagte er, dachte ich. Ein Missverständnis setzt uns in die Welt der Missverständnisse, die wir als nur aus lauter Missverständnissen zusammgengesetzt zu ertragen haben und mit einem einzigen grossen Missverständnis wieder verlassen, denn der Tod ist das grösste Missverständnis, so er, dachte ich.

J’allais oublier : oui, M. Court (Barbey, Gracq, l’onomastique) Malheureusement c’est ce qui a le plus mal vieilli (à mes yeux, n’est-ce pas) chez les deux auteurs. « Herminien » d’un côté, « Hermengarde » de l’autre, j’ai du mal (mais une fois surmonté le ricanement, on ne le regrette pas, et c’est à vous que je le dois pour Barbey).

Jazzi dit: à

« Il est préférable, je pense, que tout un chacun fasse de courts commentaires sur ce blog. »

Il faut le dire à x, Marc !

x dit: à

Rentrée littéraire (1958)

[Le lecteur est tributaire de la conscience de Louise, de ses sensations, de ses réflexions, de ses associations d’idées. Louise qui a un amant et pense quitter Georges, son mari, et qui arrive en retard pour le dîner familial.]

Et elle pourra se voir pénétrant dans la salle à manger, la scène, le tableau : Sabine et le gros homme déjà assis (mais devant le quatrième couvert la place encore vide) tous les deux levant la tête à son entrée avec, sur le visage, ce même air interrogateur, vaguement effaré — ou peut-être pas : seulement parce qu’elle sort de l’obscurité, du noir, clignant des yeux, découvrant dans la lumière précise les deux figures tournées vers elle, comme surprises par un de ces flashes brutaux des photographes, les rides semblables à des lignes de démarcation dessinées entre les différentes parties des visages, comme si ceux-ci n’étaient déjà plus qu’un assemblage de chairs prêtes à se séparer (comme sur ces dessins où sur les corps des bêtes de boucherie sont figurées en pointillé les limites entre les différents morceaux tels qu’ils pendront plus tard, découpés, à l’étal du boucher), le vieux couple ou plutôt le vieil homme et la femme qui, elle, refuse de se considérer comme vieille, continue, ou plutôt s’obstine, s’acharne, se cramponne à cette impossible maintenance, avec sa robe voyante, ses ongles sanglants, son visage peinturluré, pareil, sous les fards violents, à celui de ces vieilles putains : vaguement effrayant postulant non pas l’idée de plaisir ou de volupté mais celle de quelque culte à la fois primitif et barbare : l’ancêtre, le vénérable grand-père du monde, l’antique et vieux phallus décoré de guirlandes, dressé, monstrueux, solitaire, énorme, avec sa tête aveugle, son œil aveugle, sa rigidité de pierre (et, dans le fond, des colombes, des offrandes, des bêtes sacrifiées, couronnées de fleurs, de lentes processions) : quelque chose pour être écrit — ou décrit — en latin, à l’aide de ces mots latins, non pas crus, impudiques, mais semble-t-il, spécialement conçus et forgés pour le bronze, les pierres maçonnées des arcs de triomphe, des aqueducs, des monuments, les rangées de mots elles-mêmes comme maçonnées, elles-mêmes semblables à d’indestructibles murailles destinées à durer plus longtemps que le temps même, avec la compacte succession de leurs lettres taillées en forme de coins, de cubes, de poutres, serrées, ajustées sans ponctuation, majuscule, ni le moindre interstice, à la façon de ces murs construits sans mortier, les mots se commandant les uns les autres, ajustés aussi par cette syntaxe impérieuse inventée sans doute en prévision des mutilations futures et à seule fin de pouvoir être reconstitués mille ou deux mille ans plus tard, après avoir été dispersés, oubliés, enterrés, recouverts de ronces, submergés et redécouverts, épelés par la main des bergers qui suit du doigt sur le marbre du fronton dans l’herbe folle de la verte Arcadie, récités, ânonnés par les futures générations de cancres aux doigts tachés d’encre, cherchant, le feu aux joues dans les dictionnaires tachés d’encre, aux pages cornées, à la reliure démantibulée, rafistolés, rapiécés, recouverts de papier d’emballage bleu ou beige et où des générations successives de grands frères ont déjà cherché avant eux — sortes de Bibles de la connaissance, transmises de mains en mains, et sur la page de garde desquelles les noms successifs des possesseurs s’alignent s’étagent, maladroitement calligraphiés en des encres jaunies), […], le vieux couple, donc, réuni là par la seule existence, la vertu, le fonctionnement, l‘obscur, aveugle et fécond va-et-vient de cette infatigable navette fourrageant depuis le commencement des temps dans le ténébreux, broussailleux et secret vestibule de ce tabernacle qu’est le doux ventre des femmes, et pas seulement parce que, quarante ans plus tôt, un jeune professeur à lorgnons et barbiche avait demandé en mariage (ou avait été demandé en mariage par, ou plutôt avait été amené par elle à demander en mariage) l’une de ses étudiantes au fragile visage de Saxe sous les lourds bandeaux de sa chevelure, mais encore parce que deux vieilles filles (mais à l’époque ce n’étaient pas encore des vielles filles), et avant elles encore un vieux paysan analphabète, avaient décidé de faire un professeur du dernier des enfants nés, issus, jaillis de ce phallus dont elles étaient elles-mêmes issues et qu’il (Pierre) possédait lui aussi (ou plutôt qui le possédait, c’est-à-dire vivait, poussait sur lui, se servait de lui en quelque sorte la façon d’un vulgaire terreau, enfonçant en lui ses racines, y puisant la force de grandir, s’ériger et projeter au dehors sa semence, et à cette seule fin, exigeant non seulement que ce corps — ce terreau soit nourri, entretenu, soigné, mais encore que le cerveau qui commande ce corps pense (et non seulement pour lui-même, mais encore pour sa semence, sa progéniture, sa descendance) aux moyens de pallier la faim, le froid, le sommeil (et, pour un analphabète condamné par son ignorance à passer sa vie courbé vers la sombre terre, apprendre à lire avait dû apparaître comme un de ces moyens, sinon comme le seul) […], le vieil homme et la vieille femme donc relevant la tête, la cuillère arrêtée à mi-chemin entre l’assiette et la bouche […] jusqu’à ce qu’elle entende sa propre voix (sans seulement se rappeler si elle a entendu la question , ni même vu remuer les lèvres de Sabine disant : “Où étiez-vous donc ?”), sa propre voix dire : “J’ai marché jusqu’à la rivière. J’avais besoin de … Je… »

[La conversation des beaux-parents reprend. Georges, qui a choisi de ne pas continuer sur la voie intellectuelle tracée par son père et a préféré le retour à la terre, les rejoint avec encore plus de retard.]

Quand elle se retourne elle le voit aussi, non plus derrière maintenant derrière elle mais sur la gauche, passant silencieusement le long de la desserte, pénétrant dans la zone éclairée : le corps efflanqué, le visage comme efflanqué lui aussi, et non pas bruni mais, semble-t-il, comme noirci, ou plutôt sali par le soleil, […] taché, et peut-être du cambouis en effet sur l’une des pommettes osseuses et en travers du front, dépassant sur les cheveux pâles, […], le buste revêtu de la salopette maculée de taches maintenant affalé en avant, la tête presque posée sur l’assiette, le menton touchant le rebord, de sorte que la main osseuse et fine qui tient la cuillère ne parcourt à chaque allée et venue qu’un trajet réduit au minimum (s’étant assis, ayant rempli son assiette sans dire un mot, mangeant maintenant avec cette sorte de concentration, d’avidité taciturne et méthodique des paysans, le regard du vieil homme toujours rivé sur lui) […]
Et Sabine : “Ton père… C’est-à-dire nous… C’est-à-dire : j’étais inquiète, je me demandais ce que tu…”
Et Georges : “La pompe est tombée en panne. Ce n’est pas ma faute si tout le matériel de cette foutue propriété s’en va en morceaux…”

[Depuis dix jours, dans sa chambre à l’étage, la vieille tante Marie gît inconsciente, à l’agonie.]

[…] pensant (Louise) à tout ce qu’il faut pour faire non pas un homme ou une femme, mais un cadavre — une de ces chose que l’on empaquette en boîtes étanches, et enfouies ensuite en terre dans des conditions et à une profondeur réglementées […] et non pas seulement dix jours — ou trois, ou six, peu importe — d’agonie, mais la somme de mois, d’années, de réveils, de soirs, de nuits, d’aliments absorbés, de vêtements portés, usés : la formidable accumulation, addition, énumération tenue au jour le jour [dans les cahiers de comptes], avec la répétition monotone des fatidiques rubriques « Dépenses », « Recettes », tous de la même, correcte, impersonnelle, inflexible et pudique écriture consignant, sans marquer (sans se permettre de marquer) de différence, ressemelages, relevés du gaz et les menus ou irrémédiables désastres (Note Martin pour faire le puits d’écoulement à la cave 83 heures de travail à 2fr. l’heure soit 166 fr., Martin nous redevait 146 fr. sur 600 que nous lui avions prêtés, nous devons lui rendre 20 fr. Deux pelotes coton à repriser 3 fr. 20. Début de la maladie de notre père. Une plaque de bicyclette 18 fr. Crépissage de la façade sur jardin 645 fr. Six douzaines d’œufs […] Médicaments (vin et pilules) 20 Fr. Location du pré Bouchaille 75 fr. Frais de successions payés à Maître Fabre 2 950 […] Sciage du peuplier coupé en janvier dernier 85 fr. […] les pages, les colonnes de chiffres et de justifications surgissant, s’élevant, s’accumulant en une sorte de patient tombeau élevé pierre à pierre, comme si quelques dispositions légales, quelque administration tâtillonne et tracassière, ne permettaient à nos os fatigués de s’allonger enfin pour retourner à la poussière originelle qu’après avoir érigé cette sorte de fabuleux mausolée fait de temps amoncelé sur un peu de cendre : des cendres, du néant, et, par-dessus, un entassement de vide dans ou sur lequel les fantômes des actions accomplies apparaissent avec une désolante insignifiance, concrétisés non par ces ambitieuses inscriptions tracées sur les pierres tombales mais par les dérisoires symboles de l’argent, dans une monnaie dépréciée qui confère aux anciens carnets de comptes, comme aux agissements des héros balzaciens, cette sorte de fallacieuse, risible et minuscule irréalité au sein de laquelle généraux, banquiers, comtesses, faisans et putains semblent s’agiter et s’entre-déchirer pour la valeur d’une poignée de piécettes tintant dans la poche d’un gamin.

(Claude Simon, L’Herbe)

Pablo75 dit: à

Je comprends, Pétomane, que tu sois vexé d’être constamment pris en flagrant délit de connerie ou de mensonge. Tu en as marre qu’on te mette le nez dans le caca de ton charlatanisme et de tes manipulations, qu’on te rappelle les rapports compliqués que tu as avec la vérité.

Mais c’est très simple d’arrêter cela: abstient-toi de pondre des Perles de Pétomane et de mentir comme un ex coco qui a passé toute sa jeunesse chez les staliniens.

hamlet dit: à

Jazzi dit: Il faut le dire à x, Marc !
 »

et toi non Jazzi ? quand tu fais tes trop longs copiés collés ?

désolé mais les extraits choisis par x sont hyper intéressants à lire parce qu’ils montrent l’évolution de l’écriture entre la rentrée littéraire d’aujourd’hui et celle d’avant.

Jazzi dit: à

Non, x n’est pas hamlet, Pablo75 !

Pablo75 dit: à

Pablo75 dit: C’est qui? Quelqu’un qui a déjà 2 autres pseudos ici déjà?»
vous me confondez encore avec x ?
hamlet dit:

Tiens, notre Gros Crétin vient d’avouer qu’il a deux pseudos ici…

hamlet dit: à

Marc dit: Il est préférable, je pense, que tout un chacun fasse de courts commentaires sur ce blog.
 »

il est préférable pour qui ? pour quoi ?

qui êtes-vous donc pour savoir ce qui est préférable pour ce blog ?

c’est quoi toutes ces conneries ?

si c’est pour toujours faire la police allez sur le blog de la gendarmerie nationale !

hamlet dit: à

Jazzi dit: Non, x n’est pas hamlet, Pablo75 !
 »

bien sûr que non ! puisque je suis D. !

n’est-ce pas Jazzi ?

toi aussi tu as dû apprendre à lire avec les pieds.

Pablo75 dit: à

Non, x n’est pas hamlet
Jazzi dit:

Je n’ai pas dit cela. C’est le Pétomane qui croit que je le pense.

Si tu es si sûr de savoir qui il est, pourquoi tu ne le dis pas?

hamlet dit: à

Pablo75 dit: Tiens, notre Gros Crétin vient d’avouer qu’il a deux pseudos ici…
 »

pas que 2 : j’ai 14 pseudos différents sur ce blog ! mais pas x.

hamlet dit: à

Pablo75 dit: Je n’ai pas dit cela. C’est le Pétomane qui croit que je le pense.
 »

parce que ça n’a jamais été le cas Pablo ?

en plus de vos problèmes d’oreille vous avez aussi des problèmes de mémoire ?

Jazzi dit: à

« Si tu es si sûr de savoir qui il est, pourquoi tu ne le dis pas ? »

Parce que je respecte le désir d’anonymat de x, Pablo75 !

Marc dit: à

hamlet,
Ta folie sous x est en train de prendre des dimensions surnaturelles.

Pablo75 dit: à

je respecte le désir d’anonymat de x
Jazzi dit

Tu respectes les désirs de tricher des tricheurs?

Marc dit: à

J’ai une misérable pension de retraite avec laquelle je dois continuer à vivre misérablement.
La retraite pour moi est plutôt un retrait. De tout le monde et de tout.
Seuls mon ordinateur et mon chien m’accompagnent.
Telle est ma vie et au bout de toute cette misère et cette solitude, la mort.
Une vieillesse qui se prolonge, de lassitude en lassitude, interminablement, comme une litanie de maux sans fin et sans issue. Un funeste cul-de-sac.
Il faut espérer contre toute espérance disait je ne sais quel prophète de la Bible. Facile à dire, impossible à vivre.
Je suis déjà dans le néant et sans la tendresse canine de mon ami fidèle qui aboie joyeusement et me lèche la tête pour me remonter le moral, sans cela, je me serais suicidé depuis longtemps.
Y a-t-il une vie après la mort ? Si oui, j’aimerais bien la passer avec le seul être qui m’importe, mon chien.
C’est ma seule, unique et ultime espérance.

l'ombelle des talus dit: à

cry, guitar, cry

JiCé..... dit: à

Mercredi 30 septembre 2020, 5h29, 15°

C’est fait, nous y sommes hélas !
A la lecture de ce qui précède, la RdL est devenue EHPAD : Etablissement Horrifique Passoulinien Accessible aux Détraqués.

renato dit: à

Nous en sommes à nous dire « merdre ! Trump est le président des USA et Biden est le seul espoir de se débarrasser de lui » ; alors, savoir qui est « x » ce n’est vraiment pas un souci.

rose dit: à

X et christiane

Long com à vous deux évaporé hier soir.

Marie Sasseur dit: à

« Inutile sans doute de donner la v.o., …
Je vais le faire quand même : »

petitix, c’est la chauve-souris qui se moque du pangolin. Encore un méthodologue, çui-là.
La méthode schleuh.

Ok moi aussi j’ai reconnu nesousix.
Un toquard.

Marie Sasseur dit: à

J’avais déjà dit: un garagiste.
Donc, je change un peu, mais la « mécanique » reste la même.

et alii dit: à

à propos de « genou »,
je vous rappelle que le verbe est KNEEL
et l’acronyme La CNIL est l’acronyme de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. Cette commission a été instituée par une loi en 1978, modifiée ensuite en 2004, pour l’adapter à l’essor d’Internet. Elle a le statut d’autorité administrative indépendante (AAI). La CNIL
bonne journée

rose dit: à

Je crois que dans CNIL
la première lettre se prononce /k/
Et que ds kneel cela se prononce /gn/
Différence de taille

rose dit: à

christiane et x
Je reviendrai sur le personnage de roman fictif ou pas. Ou autofictif.

Major Taberer, le papa de Fiona a fait un procès qu’il a gagné pour la mise en roman de son histoire personnellle. Il est le ranger de la réserve Ambolesi au pied du Kilimandjaro au Kenya ds Le Lion.
Toutes les éditio.s firent précédées de l’avertissement au lecteur

« tous les personnages de ce récit sont purement fictionnels etc. » Ce qui est totalement faux.
Kessel, grand reporter de guerre s’est toujours appuyé sur des histoires vraies, qu’il a eu l’immense talent de raconter ensuite.

Carrère a eu Yoga expurgé par l’entremise de l’avocat de son ex. journaliste qui ke tenait pas à voir son intimité livrée en pâture

christiane dit: à

Ce que Claude Simon en dit :
https://www.youtube.com/watch?v=9O5lQDSXLps
Ce que Alice 94 en dit pour Babelio :
« Ce roman est la chronique de la fin de vie de Marie, accompagnée durant ses derniers jours par son frère Pierre et sa femme Sabine et surtout par Louise, leur belle-fille.
Marie, ancienne institutrice issue d’une famille rurale du début du XXème siècle, a tout sacrifié pour élever Pierre et en faire un professeur.
Louise, belle-fille de Pierre et femme de Georges, quant à elle envisage de quitter son mari pour suivre son amant.
Durant ces quelques jours elle se rapproche de Marie qui, murée dans un mutisme d’agonie, lui révèle à sa manière ses secrets en lui transmettant une boîte à souvenirs. Dans cette boîte Louise va découvrir la vie simple et parfois cachée de Marie, des carnets de comptes et des photos souvenirs de cette époque où Marie, entourée de ses parents paysans, allait se marier. Mariage qui n’a jamais eu lieu, le seul homme de sa vie aura été Pierre.
L’histoire se déroule dans un cadre bucolique, le narrateur nous décrit les états d’âme des personnages et nous expose les photos du moment présent et du passé, les derniers rayons du soleil à travers le T des volets fermés de la maison juchée sur les hauteurs d’une colline verdoyante, le vagabondage des pensées et nombreuses interrogations de Louise devant sa glace ou allongée dans l’herbe du jardin, les crises de jalousie de Sabine souvent en prise avec l’alcool.[…] »
Ce que Charles Camproux en dit :
« […] Le vocabulaire de « L’herbe » ne retient pas l’attention, pas plus que les comparaisons ou métaphores. Mais bien la syntaxe et la structure de la phrase. Les seules remarques qui peuvent concerner le vocabulaire portent précisément sur les mots les moins chargés d’image, les mots outils. Des mots comme « donc », « non pas », « mais », « pourtant », etc. n’ont point ici de valeur proprement logique : ils servent essentiellement d’accessoires pour essayer d’approcher la sensation, pour dénuder le réel. […] »
Ce que monsieurloïc en dit pour Babelio
« Lire un roman de Claude Simon est toujours une expérience particulière. Pour ceux qui ont du mal avec Proust, ce n’est même la peine de le lire car non seulement les phrases sont plus longues mais à l’intérieur de ces phrases, l’auteur passe du passé au présent du point de vue d’un personnage à un autre et il y a plein de parenthèses à l’intérieur desquelles il se passe tant de choses mais non il se passe rien en fait, ce ne sont que des états d’âme ou des descriptions de trucs anecdotiques comme des objets ou de la flore si bien qu’on est surpris quand la parenthèse se referme alors qu’on avait oublié qu’elle s’était ouverte.[…] »
Ce que Michel Bertrand en dit :
« […]Histoire, avec un h minuscule, simple, plane, grise, qui pourtant est l’Histoire avec un H majuscule, tumultueuse, frémissante, colorée. Elle est telle, car elle est récit mi-reconstitué, mi-imaginé par Louise et le narrateur du roman. Fabula, donc. À ce titre, et bien qu’elle ne soit pas totalement achevée, elle constitue une visible, une lisible référence pour Louise. La fin de l’histoire, représentée par la mort prochaine de Marie, annonce-t-elle la fin de sa propre histoire au sein de cette famille ? Cette rupture majeure sera-t-elle pour elle l’occasion d’accomplir cette rupture mineure qu’elle promet d’effectuer sans pourtant l’effectuer ? Ce serait la possibilité, pour elle aussi, d’en finir avec un déroulement linéaire qui possède la forme d’une succession d’itératifs – le cérémonial des repas familiaux, le rituel des rendez-vous avec l’amant… – et de commencer à Pau une nouvelle existence. Mais ce serait oublier que les rares modifications qui affectèrent la vie de Marie le firent à son insu. Ce serait surtout oublier que Marie l’a instituée gardienne du temple. Aussi, lorsque le roman s’achève, ne reproduit-elle par sa petite mort, la lente, longue, interminable agonie de Marie, que sur le mode du simulacre.[…] »
Ce qu’un professeur retraité expatrié en Norvège en dit sur son blog « Souvenirs et impressions littéraires » :
« […]Le roman débute sur les interrogations que se pose Louise devant la tante agonisante de son mari Georges, vieille institutrice célibataire prénommée Marie, et qui s´est sacrifiée toute sa vie pour son frère. L´agonie durera dix jours, et durant ces dix jours, Louise entendra sortir de la poitrine de Marie  » le râle, puissant souffle de forge [ qui lui indiquait ] ( … ) l´impossibilité où [ Marie ] était de communiquer, mais encore la grandeur terrible de l´action dans laquelle elle était engagée – celle de mourir » ( p. 95). Comme lui fera remarquer son amant – dont le prénom ne sera jamais mentionné – Marie ne lui est rien. La vie de celle-ci lui paraît même d´une totale absurdité. Il n´empêche que ces dix jours d´agonie vont totalement modifier le cours de la vie de Louise : elle ne rejoindra pas son amant. Mais l´essentiel de L´herbe n´a rien à voir avec le « récit » de ces dix jours. C´est, derrière l´histoire insignifiante d´un sacrifice austère de plus de quarante ans pour un frère de 15 ans plus jeune qu´elle, la tentative de restitution,- pour reprendre le titre du roman Le Vent, – l´histoire de l´ascension puis de l´échec d´une famille au cours de la Troisième République de la fin des années 1890 au début des années 1950. Les années 1940-1945 seront retirées de L´herbe. Elles feront l´objet du roman suivant La Route des Flandres.[…] »
Ce que « Sens critique » en dit :
« Le roman tourne autour d’une hésitation : Louise quittera-t-elle ou non son mari pour l’amant à qui elle exprime son trouble ? Cette question se double d’une autre : la vieille tante agonisante, Marie, mourra-t-elle pour de bon ? Liant une jeune et une vieille femme, ce roman situe le dilemme de son personnage central dans le cadre d’une famille déchirée.
Dans l’apparente absurdité de la vie de Marie, Louise parvient à lire les signes d’un sacrifice austère. Voyage à travers le temps, l’expérience de la vieille femme s’est identifiée à celui-ci jusqu’à en devenir exemplaire. Pendant les dix jours de l’agonie de Marie, la jeune femme prend conscience de l’impossibilité de son projet : la puissance d’attraction de Marie l’oblige de rester ; tout rentre dans l’ordre. »
Ce que sur « Cultura » on en dit :
«Le roman tourne autour d’une hésitation : Louise quittera-t-elle ou non son mari pour l’amant à qui elle exprime son trouble ? Cette question se double d’une autre : la vieille tante agonisante, Marie, mourra-t-elle pour de bon ? Liant une jeune et une vieille femme, ce roman situe le dilemme de son personnage central dans le cadre d’une famille déchirée. Dans l’apparente absurdité de la vie de Marie, Louise parvient à lire les signes d’un sacrifice austère. Voyage à travers le temps, l’expérience de la vieille femme s’est identifiée à celui-ci jusqu’à en devenir exemplaire. Pendant les dix jours de l’agonie de Marie, la jeune femme prend conscience de l’impossibilité de son projet : la puissance d’attraction de Marie l’oblige de rester ; tout rentre dans l’ordre. Le thème de l’Histoire intervient de manière nouvelle chez Claude Simon : la présence implicite des grands événements de l’histoire contemporaine, l’exode de 1940, l’effondrement de la France, ont à la limite moins d’importance que le passage inexorable du temps éprouvé par chacun des personnages de la fiction. Tout comme Le Vent, L’Herbe exprime un ordre des choses tout naturel que l’esprit et la volonté humains semblent impuissants à dominer. » (Stuart Sykes) L’Herbe est paru en 1958.
Ce que Frédéric en dit sur le site du Divan littéraire :
« Dans L’herbe de Claude Simon, 2 thèmes se détachent :
1/ Le passage du vivant à la mort, pour tout être vivant. traduit exclusivement comme le passage de l’organique au minéral
2/ La définition d’une Histoire comme cyclique.
Les deux autres thèmes que sont l’ Histoire d’une famille au début du 20e siècle et le style particulier de Simon, n’ont qu’une raison secondaire ou ludique d’être abordés.
Dans le discours de Stockholm page 3, Simon indique que « l’histoire (du roman) n’existe qu’à titre d’illustration. Pire elle vient se greffer de façon parasitaire sur l’action.»
Pour Simon, le principe de causalité qui est l’origine du roman réaliste contient aussi sa fin. […] »
Ce que Annie Clément Perrier en dit :
« […]C’est cette archive familiale recouvrant des traces d’événements passés auxquels l’observateur n’a plus accès (ces événements restant à jamais invérifiables pour celui qui écrit) qui m’intéressera davantage ici, parce qu’elle porte pour celui qui les mentionne (écrivain ou narrateur) l’empreinte de ceux qui l’ont produite, et qu’elle semble toujours entretenir avec eux une sorte de « connexion physique. […] »
Ce que j’en dis :
J’ai une lecture en cours, pas le temps de lire cette nouvelle longue citation de x. Juste la dernière ligne pour connaître l’auteur et le titre du livre.

christiane dit: à

Merci, Rose.
Mais je passe à autre chose. Pas de temps à perdre ce guignol.

christiane dit: à

pas de temps à perdre AVEC ce guignol.

Phil dit: à

Kessel, grand reporter de guerre s’est toujours appuyé sur des histoires vraies, qu’il a eu l’immense talent de raconter ensuite.

Kessel pas complet bidonneur certes, mais solide tropisme pour l’exagération du beau rôle, gonfleur d’hélices en marseillais, dear Rose.

rose dit: à

Christiane

Je ne savais pas que petitixe était un guignol 🙄.
Ça alors.
Ce n’est pourtant pas le lieu des guignols ici.

rose dit: à

Phil
Je ne connais pas cette expression gonfleur d’hélices.
Doit pas être marseillais.

Ce qy’a fait Kessel, on a appelé cela romancer.

et alii dit: à

genou contre Trump;ne pas oublier:
Signe de protestation contre « un pays qui opprime les Noirs », le genou au sol est devenu un symbole pour plusieurs autres footballeurs américains, qui ont marqué leur soutien.

Lire aussi La révolution Kaepernick, ou comment Black Lives Matter a fait école dans les stades américains
Les réactions indignées se sont multipliées, et les prises de position jusqu’ici individuelles en soutien de Kaepernick sont devenues collectives. Plusieurs équipes ont officiellement condamné les propos du président, tout comme la NFL. Donald Trump s’est fendu d’un tweet pour répondre au patron de la ligue Roger Goodell :
https://www.lemonde.fr/sports-us/article/2017/09/24/genoux-a-terre-le-monde-du-sport-americain-s-oppose-a-donald-trump_5190574_1616670.html

et alii dit: à

contre Trump;ne pas oublier:
Signe de protestation contre « un pays qui opprime les Noirs », le genou au sol est devenu un symbole pour plusieurs autres footballeurs américains, qui ont marqué leur soutien.

Lire aussi La révolution Kaepernick, ou comment Black Lives Matter a fait école dans les stades américains
Les réactions indignées se sont multipliées, et les prises de position jusqu’ici individuelles en soutien de Kaepernick sont devenues collectives. Plusieurs équipes ont officiellement condamné les propos du président, tout comme la NFL. Donald Trump s’est fendu d’un tweet pour répondre au patron de la ligue Roger Goodell :
https://www.lemonde.fr/sports-us/article/2017/09/24/genoux-a-terre-le-monde-du-sport-americain-s-oppose-a-donald-trump_5190574_1616670.html

Janssen J-J dit: à

@ pour info… Un essai intéressant de Traverso bien épinglé par l’EAN… Auquel on pourra ajouter, Traverso ? voilà un historien des idées qui se prend un brin pour un Janus Narcisse dans cet essai plein de qualités et de faiblesses ciblant un Boucheron, ennemi intime au succès sans doute disproportionné, comme si Boucheron n’avait pas d’abord été l’artisan de bouquins collectifs décentrés… Traverso aurait plutôt dû insister sur qui avait valorisé et popularisé en France la notion « d’égo-histoire » dans les années octante, en interrogeant beaucoup plus scrupuleusement l’apport de feue la revue du Débat dirigée par P. Nora dans la responsabilité de cette hybridation voire confusion des genres dénoncée par l’essai… Un oubli bien significatif, ce me semble, que se devait de relever le présent billet dédié de la RDL, je pense, le pouvoir d’influence néfaste à la longue sur ce que nos SHS sont devenues.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/09/30/narcisse-historien-traverso/

rose dit: à

« Ce que j’en dis :
J’ai une lecture en cours, pas le temps de lire cette nouvelle longue citation de x. Juste la dernière ligne pour connaître l’auteur et le titre du livre. »

Pourtant, deux remarques extrêmement intéressantes, cette longue, très argumentée et celle qui précède qui questionnent réellement notre rapport à kous lecteurs avec l’auteur du roman.

Reviendrai sur ce sujet.
Merci à tous deux x et christiane des lièvres soulevés.

Paul Edel dit: à

Je comprends que Thomas Bernhard, irrite, sa misanthropie, son ton d’imprécateur inusable, ses variations sarcastiques, son monologue circulaire dans ses récits, ce long ruban d’introspection et de dénigrement qui atteint des sommets satiriques, oui tout ça peut avoir quelque chose d’asphyxiant mais c’est est aussi hypnotisant. Mais il ne faut pas oublier deux choses.
1) TB s’est toujours présenté comme un « artiste de l’exagération », dans ses entretiens et c’est réoété dans son texte capital« Extinction » ; enfin toute affirmation chez lui peut se rapporter, avec l’exagération contraire. C’est exactement le sens du « Erzälher-ich » souvent biographiquement proche de l’auteur lui-même, mais qui lui permet d’exprimer une distance entre ce que dit le narrateur et ce que pense Bernhard ;donc ne pas prendre les déclarations ,la chaine des sarcasmes, comme une expression adhésion simple et directe avec ce que pense TB. Il suffit de relire « Le naufragé » et ses voix alternatives : sce sont les « dit-il, pensai-je » qui ponctuent ce texte fugué qui en donnent la preuve-et placé sous l’ombre dialogique du Neveu de Rameau de Diderot.. Autre exemple avec Le neveu de Wittgenstein. Le narrateur faut l’éloge de Karajan, contre l’avis de Paul Wittgentsein qui ne supporte pas ce personnage devenu l’emblème de la musique allemande. Alors qu’on sait que TB, lui, plaçait au plus haut le chef Carl Schuricht .Une des erreurs est vraiment de croire, pour de nombreux lecteurs que le narrateur monologuant à satiété exprime et s’identifie ce que pense TB.

2) Bernhard construit sa technique narrative sur la musique. Et en particulier sur la notion de fugue et variations. Il pose un thème principal (dans « la cave » ,dès la première page il prend le chemen opposé à celui que la société voulait lui faire prendre..) et à ce un thème principal il ajoute en volutes plusieurs thèmes secondaires(infortune scolaire, famille qui n’en était pas une, portrait du grand-père , sentiment de solitude de l’adolescent, amour de la musique-Mozart ou Gluck en particulier ,activité d’épicerie, contact avec les clients, misère du quartier de la cité de Scherzhauserfeld, lien entre la maladie et l’ennui,etc..)
Surtout ne pas oublier que TB ,avec une totale passion, a suivi cinq années d’études au Mozarteum de Salzbourg, une formation de violoniste et non de pianiste. Et comme toujours son rapport écriture-musique est traversé de tensions. C’est ce qu’il induit dans Le Naufragé : « Tant que j’ai eu le Steinway, je n’étais pas indépendant dans mes écrits, pensai-je […], j’ai écrit pendant quatorze ans, et je n’ai effectivement toujours écrit que des choses ineptes parce que je ne m’étais pas séparé de mon Steinway. Dès que le Steinway fut hors de la maison, j’avais mieux écrit, pensai-je ».on devine bien par-là que sa pratique d’écriture, liée à la musique, se trouve également liée à son abandon de ses études musicales, à cette cassure dont il fait une grandiose scène comique entre le narrateur aux prises avec son Steinway ,ce narrateur qui veut devenir lui-même Steinway. !!..Chez TB tout est « simplement compliqué », sauf sa dénonciation du nazisme et la collusion du nazisme et du catholicisme à Salzbourg et dans toute l’Autriche. Tout cela traverse l’œuvre et culmine dans sa dernière pièce « Heldenplatz »…

PS. les post de Rose ont parfois quelque chose de Berhnardien dans ses démêlées avec l’Ephad.

Chaloux dit: à

La mauvaise monnaie tue la bonne, et cela est aussi vrai en littérature. Les faux-monnayeurs du livre s’exhibent en grand deuil aux obsèques des revues. Mais qui peut être dupe du jeu de massacre auquel ils acceptent de participer? Avec son empire qui s’accroit sans cesse, qui peut croire que Brotin-le-petit n’avait pas les moyens de faire vivre Le débat avec les ventes des innombrables navets qu’il fait fabriquer avec une application obstinée, dénuée de tout scrupule? Cet article est destiné à faire passer la pilule de la fin du système Gaston, qui consistait à faire vivre ce qui se lit peu par ce qui se lit beaucoup. C’est une démission. Un texte de communicant voulu par un conseil d’administration. Laissons-le pour ce qu’il est.

Jazzi dit: à

Chaloux, tu as reconnu x ou pas ?

Chaloux dit: à

Non, Jazzi, je ne suis pas comme toi, j’oublie très vite ce qui se passe ici (sauf Pablo, toi et quelques autres). En tout cas, ce n’est pas un aigle. A propos de TB, mieux vaut lire Paimpopol.

Chaloux dit: à

Tel critique littéraire voue aux culs-de-basse-fosse ceux qui ont remarqué qu’il n’est plus un critique littéraire (ce qui ne saurait manquer tant il était médiocre) mais un simple communicant de grandes marques. Un destin assez lamentable au final, qui lui permet de continuer à publier ses navets avec jaquette, ce qui devient assez rare, et de faire figure d’écrivain quand chacun sait qu’il ne l’est pas. Quoi d’autre?

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

Copie d’écran…

et alii dit: à

@P.Edel, merci de souligner la question de la composition musicale et qu’elle est hypnotique:c’est le mot précis ,ce qui fait qu’on adhère à T.B. passionnément sans pouvoir s’en détacher

Marie Sasseur dit: à

@ »Carrère a eu Yoga expurgé par l’entremise de l’avocat de son ex. journaliste qui ke tenait pas à voir son intimité livrée en pâture »

Petit ajout circonstancié mis sur le billet correspondant. Ceux qui ont lu le Royaume et Roman russe, ne sont guère surpris. D’autant que ce droit de reponse n’est pas fondamental, l’important de ce récit est ailleurs.
30/09/2020, 11h24

D. dit: à

Cette grande nation que sont les USA mérite bien mieux que Trump ou Biden. De même que nous méritons ici bien mieux que Macron, Hollande et Sarkozy ou plus tard Hidalgo, Baroin, Jadot, Philippe.
Ce dont les nations manquent ce sont de vrais hommes ou femmes d’état capable de restaurer l’état sans rigidité. Cela viendra, que cela s’inscrive dans une république ou dans une monarchie. C’est assez secondaire. Ce qui ne l’est pas c’est l’État fort, digne, droit et juste au service d’une nation et de son peuple et aussi des autres.

D. dit: à

J’imagine que vous êtes d’accord, Sasseur ?

D. dit: à

Moi je n’ai qu’un pseudo, j’en atteste sur l’honneur, mais en définitive je ne vois pas où serait le mal d’en avoir plusieurs.
Expliquez-moi.

Marie Sasseur dit: à

#J’imagine que vous êtes d’accord, Sasseur ?

Je suis d’accord avec moi, sur ce livre de Carrère, c’est sain.

D. dit: à

Bon tout-à-l’heure je vais manger des brochettes japonaises. Le Japon n’est pas un pays qui me passionne, contrairement à la Chine, mais j’aime bien ses brochettes et ce qui sort ou est sorti de ses industries de haute technologie.

D. dit: à

Aber es ist alles Unsinn, was wir reden, sagte er, dachte ich, gleich, was wir sagen, es ist Unsinn und unser ganzes Leben ist eine einzige Unsinnigkeit. Das habe ich früh begriffen, kaum habe ich zu denken angefangen, habe ich das begriffen, wir reden nur Unsinn, alles, was wir sagen, ist Unsinn, aber auch alles, was uns gesagt wird, ist Unsinn, wie alles, was überhaupt gesagt wird, es ist in dieser Welt nur Unsinn gesagt worden bis jetzt und, sagte er, tatsächlich und naturgemäss nur Unsinn geschrieben worden, was wir an Geschriebenem besitzen, ist nur Unsinn, weil es nur Unsinn sein kann, wie die Geschichte beweist, sagte er, dachte ich.

Et même là suite, qui ne manque pas de sel :
Aber die Leute haben nicht verstanden, was ich meinte, wie immer, wenn ich etwas sage, verstehen sie nicht, denn was ich sage, heisst ja nicht, dass ich das, was ich gesagt habe, gesagt habe, sagte er, dachte ich. Ich sage etwas, sagte er, dachte ich, und ich sage etwas ganz anderes, so habe ich mein ganzes Leben in Missverständnissen zubringen müssen, in nichts als Missverständnissen, sagte er, dachte ich. Wir werden, um es genau zu sagen, doch nur in Missverständnisse hineingeboren und kommen, solange wir existieren, aus diesen Missverständnissen nicht mehr heraus, wir können uns anstrengen, wie wir wollen, es nützt nichts. Diese Beobachtung macht aber jeder, sagte er, dachte ich, denn jeder sagt ununterbrochen etwas und wird missverstanden, in diesem einzigen Punkte verstehen sich dann doch alle, sagte er, dachte ich. Ein Missverständnis setzt uns in die Welt der Missverständnisse, die wir als nur aus lauter Missverständnissen zusammgengesetzt zu ertragen haben und mit einem einzigen grossen Missverständnis wieder verlassen, denn der Tod ist das grösste Missverständnis, so er, dachte ich.

Je pense que cet étrange texte, cité par le commentateur x, est rédigé en langue dite germanique, rencontrée au-delà de notre frontière de l’Est.

renato dit: à

Jamais eu entre les mains la revue Débat — on ne peut tout de même pas suivre tout le monde, ainsi on ne suit que ceux qui nous interessent —, restons donc à l’activité. Si on veut débattre il faut qu’il y ait des idées, et depuis longtemps déjà on ne voit pas d’idée qui vaillent la peine d’être défendues, donc débattues. Il y a des sollicitations, parfois pressantes, certes, mais pas de quoi en faire quelque chose de plus qu’une prise de position sur un base scientifique — ou anti-scientifique pour les retrogrades — ; parfois obligé : la fontre des glacier, la déforestation, et ainsi de suite. Pour le reste, puisque pas d’idées nouvelles ni de nouvelles interpretations de vieilles idées, nous n’avons affaire avec la propagande de quelques histrions sans épaisseur, d’une flopée d’angoissés, d’antilodernes plutôt comique et de progressistes dépourvus de sens critique, donc tout un monde sans intérêt. Alors, debattre, OK, mais de quoi ? de quelque chose qui a déjà été mâché et remâché ? non, merci. Et si une revue tombe, qu’elle fasse au moins assez de bruit.

et alii dit: à

D, Mozart aurait dit que le français est « la langue du diable »

Ed dit: à

Je suis en train de lire Le Lambeau de Philippe Lançon, encensé ici même. Je trouve la lecture très difficile, et je ne parle pas du sujet absolument horrible. Pour être tout à fait honnête, j’ai un problème avec le narrateur. Mais je n’en suis pas certaine. Il me faut explorer l’origine de ce malaise car, encore une fois, ce n’est pas le sujet. La littérature est un puits d’horreur.

renato dit: à

La langue du diable, et alii, ce n’est pas le français mais l’Amorphophallus konjac !

renato dit: à

n’avons affaire avec la propagande > n’avons affaire QU’avec la propagande

Jibé dit: à

Tudieu, mais qui est x? On a souvent porté plainte contre x sans jamais le retrouver.
Querelles et mystères, genou par ci par là, genou qui au pluriel prend un x, ça devient de plus en plus n’importawak ici!

x a volé dans les plumes de Christiane… qui a raison de ne pas se laisser faire en passant à autre chose. Donc x est le non-nommé d’un ou d’une qui n’aime pas Christiane et je crois que, par esprit de groupe et de système, les x de ce genre volent en batteries, comme les avions de chasse et la volaille.
Qui est x? tel est le « débat » du jour… Tu m’étonnes, que le niveau baisse!

Chaloux dit: à

Jazzi, à part quelques désaxé(e)s, plus personne ici ne peut blairer Christiane. Ce n’est pas un critère. Quoique la très sotte analyse de « x » pourrait faire penser à Clopine. Mais en quoi est-elle une spécialiste de Jane Austen ?(que j’aime beaucoup, bien que je n’en sois pas spécialiste).

Patrice Charoulet dit: à

Débat Trump-Biden

Le débat Trump-Biden sera abondamment commenté. Mieux vaut l’écouter en entier. Si vous êtes parfaitement bilingue vous pouvez certes l’écouter sur une chaîne américaine. Sinon, vous pouvez le voir et l’écouter sur CNews, en replay, avec une traduction simultanée en français.

Chaloux dit: à

Ed, commence par lire de la littérature, tu sauras ensuite si elle est pleine d’horreur ou non. Le bouquin de Lançon n’est pas de la littérature, il n’en a que l’apparence.

Quignard ne peut pas blairer Yourcenar, il la méprise, mais l’an dernier ce clown est quand même aller chercher les 8000 euros du prix. Et que croyez-vous qu’il ait fait? Il a joué ses -piètres- compositions pianistiques et a lu ses propres textes. Un spectacle à lui tout seul, on ne saurait aller plus loin dans la naïveté narcissique, car on espère qu’il ne s’agit que de naïveté. Qui a eu le bon sens dire que la solitude n’est pas bonne pour l’être humain?
Quant aux commentaires des votants, il sont au niveau de l’exhibition. Perso, pas pu aller au bout de ces quatre minutes 47 secondes. Comment font ces gens pour être aussi ridicules et ineptes? J’ignore qui est cette Mme Alcoba mais au banquet des niaiseries elle n’est pas infortunée convive! Impossible pour moi de regarder tout cela jusqu’au bout qui est pourtant fort court. Ni le soleil, ni la mort, ni Quignard ne se peuvent regarder en face!

https://www.dailymotion.com/video/x7oy6br

Hurkhurkhurk!

Lu le dernier Quignard dont je ne pense rien. Ni bien, ni bien, sauf que le procédé est usé jusqu’à la corde de ce faux franciscain.

Jibé dit: à

« Le débat Trump-Biden sera abondamment commenté. Mieux vaut l’écouter en entier »
M Charoulet, j’ai commencé, j’ai écouté, j’ai arrêté.
Ceci pour vous dire que ce « débat » partait pour ne ressasser que de l’attendu, avec un niveau de conflit élevé. Je retenterai peut-être, avec un cognac.

Jibé dit: à

« faux franciscain », très bien trouvé pour Quignard. M’a tjs fait cet effet de ne chercher que l’effet.

(et ça fait deux fois que je suis d’accord avec Chaloux, désolé pour lui)

Janssen J-J dit: à

Ce n’est qu’un point de vue… Le seul qui ne puisse VRAIMENT pas blairer Ch. ET Passoul n’a pas à prendre son cas pour une généralité.
Tous les internautes ont leurs personnalités propres et se valent. Un seul fielleux se distingue pourtant de la masse, et reconnaissons qu’elle est pas bien grande, sa personnalité.
Doit-on pour autant la qualifier de « désaxée » par le mépris misanthropique systématique ?
Je ne le pense pas, quoique parfois la tentation soit là.

JiCé..... dit: à

La démocratie, c’est le gouvernement des Nombreux et les nombreux, cornecul !…Hélas ! ils sont très nombreux.

Foirades obligatoires !

La solution ne peut se trouver que dans des despotes éclairés au numérique : Friedrich, Stalin, Putin, Dolfie, Trump, Kim l’Unique, Macron le fils à Maman, Louis XVI, les Borgia, Orban.

Bref… un sujet sans solution, sans importance, sans vertu, dont il est indispensable de se foutre, et ce 24h sur 24

renato dit: à

Certes que comme débat ce n’est pas mal lorsque on contredit Christiane ou on relève ses bêtises, car elle répond avec un impératif présent comme à l’armée, et si on n’obéit pas ou on conteste, nous voilà « sots », « alcolos », et autres charmantes amabilités. Désaxée me semble flatteur, décivilisée plutôt.

Chaloux dit: à

Tous les internautes ont leurs personnalités propres et se valent.

Bien sur que non, pauvre Gigi la visqueuse, tous les internautes ne se valent pas. Tu généralises à l’avantage de ta médiocrité congénitale. De même, toutes les compagnes des internautes n’ont pas les fesses aussi rouges que ta vieille correctrice, flagellée par le petit B., après tes indiscrétions sur son livre paru aux éditions du Cerf. As-tu encore de la pommade pour lui tartiner les miches?

Et il vaut mieux être un misanthrope comme moi qu’un couillon comme toi.

(Quant à ce qui est arrivé récemment à la pauvre Cricri, il semble que tu aies manqué des épisodes.)

Hurkhurkhurk!

(Le petit Gibet ne peut pas être de mon avis. Il peut seulement le croire).

D. dit: à

La littérature est un puits d’horreur.

Certains sont tombés dedans quand ils étaient tout petits.

et alii dit: à

sur l’obs:

La famille du chef cuisinier Taku Sekine a annoncé ce mardi 29 septembre son suicide, « emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé ».

Jazzi dit: à

Non, x n’est pas une femme, Chaloux. Je crois que C.P. se trompe sur la personne…
En revanche, je ne sais pas qui se cache derrière le pseudo Jibé, et qui dit sur lui des choses que j’ai déjà dite à mon sujet ?

Jazzi dit: à

« Alors, debattre, OK, mais de quoi ? de quelque chose qui a déjà été mâché et remâché ? non, merci. »

Pourtant, renato, vous avez essayé, en vain, de lancer un débat ici sur l’histoire de la jeune fille battue à cause de sa jupe !

Chaloux dit: à

Crache ta valda, Jazzi, donne ton hypothèse, ou tais-toi.

Jazzi dit: à

Jibé, le dernier des supporters, avec rose, de celle que j’ai décidé d’ignorer définitivement et ne saurais donc la nommer, serait-il… JJJ ?

Jazzi dit: à

Je me tais, Chaloux !

Jazzi dit: à

Personne ici pour débattre avec Jean Rouaud ?

renato dit: à

Vous avez pu faire le constat, Jacques, que sur un vrai problème il n’y a pas eu de réponse — un crétin notoire m’a même demandé pourquoi je faisais une « fixette » sur cette jeune femme !

Chaloux dit: à

Jazzi, sous prétexte de discrétion (de discrétion! Toi qui es l’indiscrétion même, l’exhibition malsaine faite… homme) tu nous emmerdes avec des hypothèses dont tu ne veux rien dire. Garde le tout pour toi. SVP.

Jazzi dit: à

Oui, renato, c’était pourtant un fait divers qui cachait un fait de société…

Chaloux dit: à

Evidemment, Renato, cette histoire de jeunes filles frappées était insupportable (elles ont été deux, je crois). J’ai particulièrement apprécié le « baisse les yeux ». Il faut taper dur sur cette racaille.

Chaloux dit: à

Les flics, au lieu d’aller taper tous les samedis sur les gilets jaunes qui sont inoffensifs, feraient mieux de s’occuper de toute la racaille qui traîne et fait n’importe quoi, ainsi que des prétendues élites qui ont les clefs du tiroir-caisse de la drogue. L’ordre de Macron est l’ordre de la pègre.

Jazzi dit: à

Mais que dire de tous ces gens qui ont assisté à la scène et ne sont pas intervenus, Chaloux ?

hamlet dit: à

Marie Sasseur dit: Ok moi aussi j’ai reconnu nesousix.
Un toquard.
 »

quelle pourriture.

renato dit: à

Il y a eu 2 agression en quelques jours, Chaloux.

La première à Strasbourg, une jeune fille même pas provocante, agressée par trois abrutis : 2 pour l’immobiliser, un pour la gifler. Résultat hématome à l’œil gauche jusqu’à la cornée. Les, environ, 15 temoins ont tous détourné le regard.

La deuxième à Mulhouse. Deux jeunes filles agressées par un abruti. Une est finie à l’hôpital. L’agresseur s’en est sorti avec 2 mois avec sursis, 70 jours de traveaux d’intérêt gen., et un cours de citoyenneté.

hamlet dit: à

Chaloux dit: Jazzi, à part quelques désaxé(e)s, plus personne ici ne peut blairer Christiane.
 »

quelle pourriture.

hamlet dit: à

Chaloux dit: Il faut taper dur sur cette racaille.
 »

non, il aurait fallu faire en sorte que ce genre de chose n’arrive pas.

quand des choses de ce genre se produisent il faut toujours regarder prendre de la hauter, regarder en amont du côté de la société qui l’a les a engendrées.

et se poser la question du « pourquoi ».

sinon s’attaquer à la débilité violente de ces individus, un à un, ne règlera jamais aucun problème !

c’est trop facile de toujours s’en tirer à si bon compte !

Marie Sasseur dit: à

Ducon, ne sois pas jaloux. Tu gardes ton titre de toquard en chef.
L’est pas né le crétin qui pensera se mesurer à ta très grande connerie.

Chaloux dit: à

On a très bien compris, maintenant il faut cogner dur.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, vous êtes bébête avec vos hypothèses.

@ H., « quelle pourriture ». De qui parlez vous au juste ?

@ machin, « Misanthrope plutôt que couillon », ou misanthrope ET couillon. On pourrait en débattre, mais à quoi bon. Tous les internautes se valent, c’est bien évident.

@ x, aux amandes y compris, … et tocard ducon ? Chacun a ses têtes, les cibles changent de temps à autre chez les meilleurs, notamment, ceci prouvant cela. Quant aux autres.

hamlet dit: à

Chaloux dit: Yoga. L’ex compagne de Carrère se réveille.
 »

génial !

la poire belle Hélène :

« Ce récit, présenté comme autobiographique, est faux, arrangé pour servir l’image de l’auteur et totalement étranger à ce que ma famille et moi avons traversé à ses cotés. »

« Yoga est un succès commercial salué par une critique enthousiaste qui prend pour argent comptant la fable de l’homme à nu, honnête et souffrant, qui a remonté la pente en claudiquant et voudrait bien devenir « un meilleur être humain ».  »

« je pouvais être assurée que je ne serai plus écrite par lui contre mon gré pendant toute la durée de sa propriété littéraire et artistique. »

« Emmanuel pouvait utiliser mes mots, mes idées, plonger dans mes deuils, mes chagrins, ma sexualité : c’était amoureux et le travail qu’il sollicitait sur ses livres m’assurait que ma personne était représentée d’une façon qui nous allait à tous les deux. »

Marc dit: à

Aprės Raphaël et Justine, voici maintenant Emmanuel et Hélène.
De la sous-littérature d’estomac à la sous-littérature d’alcôve.
Enthoven et Carrère trempent leurs plumes dans la morve pour pondre des bouquins torves.
Quelle misère…

Jazzi dit: à

« Mais au-delà, l’autre raison pour laquelle je ne voulais pas être dans ce livre, c’est l’effacement de la frontière entre fiction et mensonges. La fiction veut dire une vérité. Le mensonge veut la dissimuler. »

Voilà un beau sujet de débat ou de dissertation !

Chaloux dit: à

Gigi, je préfère qu’un type comme toi qui vient chougner ici en détaillant ses résultats d’analyses me prenne pour un couillon. C’est un fait.

Marie Sasseur dit: à

Ah non je regrette décevoir ceux qui n’ont pas lu ce livre de E. Carrère, ce n’est pas du tout  » la vérité sur Hélène « .

Jazzi dit: à

Il y a eu le précédent entre Christine Angot et l’ex-femme de son amant d’alors, Doc Gényco, Marc.

Chaloux dit: à

L’Assasseure, lis en silence les bouquins autorisés dans ton clapier et ferme la.

Janssen J-J dit: à

chedly et jacquot, le mentir-vrai, encore un beau sujet de dissertation … ah ouais, vraiment ?

Janssen J-J dit: à

Donc tout va bien, machin !… c’est quoi « chougner », au juste ?
Les résultats ont bien évolué, entre nous. Voulez-vous les connaître, CDBF ?

Jazzi dit: à

Derrière tout ce que l’on avoue il faut chercher ce que l’on cache, JJJ…
Prétendre dire toute la vérité est un mensonge !

Marie Sasseur dit: à

« La fiction veut dire une vérité », ce en quoi Carrère réussit son travail.
On avait mis en garde contre la prétention à en faire un roman à clé, des salons proustiens. La brochette de baveux avait commencer à caviarder sur une rupture conflictuelle. Ce que Carrère a bien fait d’ellipser. Ce qui en survient est bien meilleur.

hamlet dit: à

Jazzi non pas besoin d’en faire un sujet de dissertation c’est juste une vérité absolue.

depuis Homère et Platon les hommes ont inventé la fiction pour pouvoir dire des vérités.

par contre les « autobiographies » ne peuvent être que des tissus de mensonges (cf la Recherche) vu qu’elles ne disent le monde que du point de vue du narrateur, et comme tout le sait : tout le monde se trompe !

l’enfumage est d’avoir inventé un nouveau truc : l’autofiction qui serait une autobiographie ayant la faculté de dire la vérité.

Marie Sasseur dit: à

L’huissier vereux est toujours aussi lâche.
On l’a délivré de Quignard, qu’il tenait peut-être pour un musicien, comme quoi… il a la reconnaissance des clebs.

Ed dit: à

Moi aussi j’ai été particulièrement choquée par le « baisse les yeux ». C’est ça une femme aujourd’hui ? Jusqu’à la fin de l’humanité il faudra rappeler que nous sommes des êtres humains. Et non ce ne sont pas 2 cas isolés. Des ordures dans leur genre, il y en a énormément. La haine des femmes, la volonté de les anéantir, elle, est partout. J’en sais qu’elle chose.

hamlet dit: à

Sasseur !!! y’a une place à prendre dans le coeur d’Emmanuel 4 consonnes et 4 voyelles !
mais va falloir assurer parce que la poire belle Hélène portait bien son nom (belle et poire) : c’était un sacré canon…

Marie Sasseur dit: à

@ »La haine des femmes, la volonté de les anéantir, elle, est partout. J’en sais qu’elle chose. »

Dducon, apprends à écrire à français, si tu veux vraiment faire ton queer crédible.
Sinon, ça fait toujours le même genre Maurice.

Jazzi dit: à

« Emmanuel propose à ses lecteurs un pacte de vérité : « La littérature est le lieu où on ne ment pas », écrit-il. »

Emmanuel Carrère serait-il le dernier auteur à n’avoir pas perdu ses illusions ?

Janssen J-J dit: à

Il ne faudrait pas que le grand roman de la trahison se transforme en cette lamentable histoire du fils d’Hélène Carrère, menteur invétéré comme on l’imaginait bien, depuis Le Royaume… Le dernier bouquin de Mendelssohn, tout aussi narcissique que l’Yoga, est un poil (voir un crin) plus honnête. Les romanciers américains ont généralement, JE PENSE, une retenue que n’ont pas nos bestiaux français. Peut-être parce qu’ils ne cherchent pas à goucourir et ne seraient donc pas prêts à toutes les putasseries de st germain des blés, vendre et mère et meufs surtout, ex ou pas. L’est pas bien beau, moralement, ce type… M’enfin, sa meuf non plus, hein. J’irions pas compter les points, ma soeur, pour sûr… Tout ça ? l’est du même tabac que les histoires de sainclair et dsk, gaby et wanessa, paulo et arthuro, etc.
Amuser le peuple en galerie, sans grandes histoires salées, hein.

Jazzi dit: à

Confusion entre ducon et delaconne, MS !

Janssen J-J dit: à

@ il faut chercher ce que l’on cache, JJJ…

je n’ai aucunement de telles curiosités pour les autres… c déjà assez compliqué avec moi-même… Je dois pas être normal de ne point partager votre injonction, me direz-vous.

Jazzi dit: à

Mais je parlais pour moi-même, JJJ. Je suis le sujet que je connais le mieux !

hamlet dit: à

3j : bien envoyé !

Jazzi dit: à

Toujours en retard de trois wagons, hamlet !

hamlet dit: à

Jazzi dit: Je suis le sujet que je connais le mieux !
 »

c’est évidemment faux !

nul ne se connait, et le regard porté sur sa propre vie est erroné.

tout n’est qu’interprétation subjective Jazzi !

pas la peine d’avoir un doctorat de philo pour le savoir.

Jazzi dit: à

Quand Aragon invoque le mentir-vrai, il faut comprendre que c’est un vrai menteur, JJJ !

hamlet dit: à

c’est l’erreur littéraire la plus lamentable de ces dernières décennies.

avec une critique littéraire d’une stupidité sans nom qui est tombée dans le panneau du « je vais vous révéler la vraie vérité de moi-même… »

c’en est presque à mourir de rire.

Jazzi dit: à

Disons le moins mal, hamlet, si ça peut te faire plaisir !
Tu crois que tu connais mieux tes voisins que toi même ?

hamlet dit: à

Jazzi dit: Je suis le sujet que je connais le mieux !
 »

si c’est vraiment le cas c’est que tu ne dois pas savoir quand chose du reste.

hamlet dit: à

Jazzi dit: Disons le moins mal, hamlet, si ça peut te faire plaisir !
Tu crois que tu connais mieux tes voisins que toi même ?
 »

c’est évident !

je connais mieux les autres que moi-même.

non pas que je les connaisse parfaitement, mais juste que ce que je connais de moi-même est bien plus pauvre, plus erroné, plus faux.

Jazzi dit: à

Je suis le sujet que je connais le moins mal, hamlet.
Je peux te dire, par exemple, ce que je faisais hier entre 18 et 20 heures. Pas toi !

et alii dit: à

« baisse les yeux »c’est ce qu’on disait autrefois à des enfants peu dociles

Chaloux dit: à

Gigi la visqueuse, le fait que tes lobes soient effondrés et que tu seras bientôt admis dans le même établissement que ta maman, on aurait pu te le dire sans examen. Suffit de te lire…

hamlet dit: à

et pourquoi Jazzi ?

parce que le sujet, son identité est en elle-même une fiction, ce qui nous constitue n’est rien d’autre qu’une histoire que nous nous racontons.

comment imaginez à partir de là dire une vérité de cette fiction qu’est l’identité ?

tu peux me dire comment des types qui on t passé leur vie dans les livres sont incapables de comprendre de telles évidences !!!

Marc dit: à

Se méconnaître : Telle est ma quête de soi.

Jazzi dit: à

« ce qui nous constitue n’est rien d’autre qu’une histoire que nous nous racontons. »

Bien sûr, c’est la raison pour laquelle je disais à JJJ qu’il faut chercher ce que nous cachons derrière ce que nous avouons…
Quand Chaloux dit que je suis un exhibitionniste obscène, il ne voit pas combien sous mes mots crus est grande ma pudeur !

hamlet dit: à

c’est comme pablo quand il écrit ceux qui ont plusieurs pseudos sur ce blog sont des tricheurs.

pourquoi il pense ça ? parce qu’il voit le monde comme il l’exprime quand il dit :

« Pétomane, quand on a admiré à la folie André Lajoinie, comme c’est ton cas, on la ferme sur les questions d’art.
Un coco qui a publié à compte d’auteur chez les Finlandais deux romans nullissimes, n’a des leçons d’Esthétique à donner à personne.
C’est quand que tu vas comprendre quelque chose d’aussi évident et la boucler définitivement sur ces thèmes?  »

il essaie de définir des catégories dont certaines (auxquelles il appartient) auraient le droit de parler de musique et d’art, et d’autres (auxquelles il n’appartient pas) n’en n’auraient pas le droit.

c’est le moyen qu’il a trouvé lui-même pour se ranger lui-même dans la bonne catégorie !

le problème n’est pas qu’il m’exclut moi ou d’autres, et m’interdit ainsi de prendre la parole de façon robespierrenne ou inquisitoriale.

non, le problème est que le fait d’exclure l’autre lui permet de définir ses vérités catégorielles afin de se situer lui-même du bon côté du manche.

et à partir de là, l’autre problème est que l’art et la musique ne sont plus des choses en elles-mêmes, mais uniquement des objets lui permettant de situer en haut de l’échelle !

Jazzi tu comprends comment fonctionne notre cerveau ? elle est où la vérité dans ces tissus de conneries ?

hamlet dit: à

Jazzi : il faut chercher ce que nous cachons derrière ce que nous avouons…
 »

alors là je te souhaite bon courage, et si tu croises Mr Freud demande-lui de refiler un coup de main.

hamlet dit: à

mon pauvre Jazzi si les choses étaient aussi simples que tu l’imagines les hommes se seraient moins fait chier depusi qu’ils se sont mis à peindre sur les murs de leurs cavernes.

rose dit: à

et alii dit: à
« baisse les yeux »c’est ce qu’on disait autrefois à des enfants peu dociles.

Oui.
On voulait mater l’arrogance.

On voit le résultat.

rose dit: à

c nous-mêmes qui les rendons compliquées, les choses.

Jazzi dit: à

Rien compris au décousu de tes propos incohérents, hamlet.
Je crains que même Freud ne peut plus rien pour toi !

Jibé dit: à

@h non, Jazzi, je ne suis pas JJJ!
Je suis déjà moi-même, un seul me suffit, j’ai tjs signé Jibé comme Jean-Baptiste

Je est un autre, certes
Mais JJJ, il est un autre

Non mais…

hamlet dit: à

@« baisse les yeux »c’est ce qu’on disait autrefois à des enfants peu dociles.
 »

c’est aussi le moyen que l’autre ne puisse pas voir ce que l’on est : les tortionnaires le demandent aussi à leurs victimes.

Soleil vert dit: à

J’ai vu passer le nom de Yourcenar.
Des Nouvelles orientales je n’ai aimé que la première. Suis je le seul ?

hamlet dit: à

Jazzi dit: Rien compris au décousu de tes propos incohérents, hamlet.
Je crains que même Freud ne peut plus rien pour toi !
 »

Jazzi : dis-moi ce que tu n’as pas compris que je te le réexplique plus simplement.

l’histoire de trouver la vérité derrière ce que nous cachons ?

pour te le dire d’une façon plus simple : il faut déjà être conscient de ce que tu caches !

hamlet dit: à

Jazzi, quand tu dis « cacher » et « avouer » c’est par rapport aux autre.

la question est de savoir ce que nous nous cachons à nous-mêmes.

tu le sais toi ?

Jazzi dit: à

Imagine, hamlet, que je te dise qu’hier, entre 18 et 20 heures, je suis allé me faire enculer alors que je serais allé prié pour le salut de mon âme dans une église ?
Et qu’ainsi, sous une apparente fausse franchise sexuelle, je dissimulerais une vraie foi religieuse.
Par pudeur, honte ?

En réalité, hier, à ces heures-là j’étais au… cinéma, au MK2 Beaubourg, pour voir ce film-là
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19589186&cfilm=272973.html

Maintenant, tu peux me croire ou pas.

hamlet dit: à

Yourcenar ? c’est pas elle qui dit un truc du genre « ce que nous voyons du monde n’est qu’un reflet de nous-mêmes? » ?

Jazzi dit: à

« tu le sais toi ? »

Mieux que tu pourrais le savoir, et vice-versa…

renato dit: à

Sagesse basique :
Gli altri sono a tutti gli effetti un mistero. > Les autres sont en effet un mystère.

Sagesse populaire milanaise :
Dané et pecaa in semper mal stimaa. > L’argent et les péchés toujours mal estimés.

Donc il vaut toujours mieux se tenir aux faits, rien d’autre que les faits.

Chaloux dit: à

Des Nouvelles orientales je n’ai aimé que la première. Suis je le seul ?

C’est le jeu des mille francs?

Hurkhurkhurk!

Janssen J-J dit: à

hélas pour vous, machin, croyez bien qu’il en ira de même. La question reste pendante de savoir si vous irez avant moi, ce que je crois sans le souhaiter. So what ? Vous vous sentez fier de vous, là, avec vos sempiternelles histoires de lobes, de fessées et autres lamentables fantasmes ? Grand bien vous fasse, s’il se peut.

hamlet dit: à

Jazzi si dire la vérité c’est juste faire un constat (comme un constat de police) de tes actions, de faits et agissements, alors là oui bien sûr : si tu me dis « j’ai bu un thé ce matin à 7h30 » évidemment je te crois !

c’était juste ça pour toi la vérité ? donner son agenda ? sorry, nous ne parlions pas de la même chose.

et alii dit: à

la question est de savoir ce que nous nous cachons à nous-mêmes.
je ne conçois pas qu’on se lance dans de semblables conversations sur la toile
bonne suite

de nota dit: à

« Le dernier bouquin de Mendelssohn, tout aussi narcissique que l’Yoga, est un poil (voir un crin) plus honnête. »

Non, le livre de Mendelshon n’est pas « tout aussi narcissique » que celui de Carrère. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait,
vérifiable par toute personne de bonne foi.
Enfin, de ces deux écrivains, l’un est une vessie, l’autre, une lanterne.

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