de Pierre Assouline

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La République des livres
Des années légères aux années de plomb

Des années légères aux années de plomb

On le sait bien : ce n’était pas mieux avant. Ou plutôt : si notre mémoire, en cela aidée par le mythe édénique, a fabriqué l’idée que c’était mieux avant, c’est juste parce que nous étions plus jeunes, souvent plus insouciants, pas encore alourdis par les responsabilités et pas gagnés par le désenchantement, l’amertume, le regret –selon les cas. De là à s’imaginer qu’on est passé de l’âge de l’innocence à celui de la barbarie, il n’y a qu’un pas de deux esquissé par deux livres que tout oppose.

Dans Place des Vosges (150 euros, 16 euros, Seuil), Michel Braudeau, né en 1946, se souvient de ses années 70. Jean Cayrol, éditeur curieux, attentif, bienveillant, l’accueillait au seuil du Seuil pour lui permettre d’y faire ses premiers pas de lecteur professionnel, regard liminaire des manuscrits arrivés par la poste, et publiait son premier texte L’Amazone alors qu’il n’avait que 20 ans. Il traduisait les livres du linguiste Noam Chomsky et du psychiatre antipsychiatre David Cooper, accompagnait Jean-François Bizot parti interviewer William Burroughs pour Actuel, enregistrait les séminaires du docteur Lacan, courrait les filles, arpentait le Pérou, prenait le temps de perdre son temps. On croise les fantômes du plus parisien des écrivains cubains Severo Sarduy, de l’élégant et magnétique Roland Barthes et des amis de jeunesse décrétés amis pour toujours, Jean-Marc Roberts et Pierre Goldman. En ce temps-là, les existentialistes n’étaient pas encore tous empaillés au musée de l’Homme, les vitrines du de Saint-Germain-desPrés et du Quartier latin étaient encore pleines de livres et les sciences humaines tenaient le temps du pavé.

Pour faire tenir son récit, Braudeau a eu la bonne idée de l’organiser autour de l’appartement qu’il partageait à quelques uns, puis du réduit qu’il occupait sous les combles d’un immeuble de la place des Vosges à une époque où ni Jack Lang ni DSK n’en étaient des copropriétaires. Ce n’était plus le lieu pauvre et désolé de l’avant et de l’après-guerre, quand des exilés juifs polonais y abritaient leurs ateliers de couture, et ce n’était pas non plus ce que c’est devenu, un quartier de fringues hors de prix, de restaurants bobos et de galeries de peinture à l’épate, où seule la place elle-même, anciennement place Royale et la plus ancienne de Paris, son jardin, son monument à Louis XIII, sa remarquable unité architecturale de façades classées en brique rouge à deux étages semble hors d’atteinte des ravages de l’époque.

Sous ses arcades ou à la terrasse du café Ma Bourgogne, on avait plus de chance d’y croiser Mandiargues au regard las et mi-clos, ou Jean-Edern Hallier, personnage plus que personnalité des lettres parisiennes, pamphlétaire à la Paul-Louis Courier, cynique, menteur, mégalo, intelligent, malin, cultivé et souvent d’une comique irrésistible auquel sont consacrées des pages aussi empathiques qu’implacables ; à peine l’escroc qui détourna à l’unique profit de ses extravagances l’argent collecté pour la résistance chilienne est-il racheté par le culot et l’audace de l’aventurier qui anima l’Idiot international qu’il s’enfonce à nouveau dans ses ignominies pleines de panache, ses affabulations et sa dimension assez comique. thumb_John-Mejia-Painting_1024

Un point de détail : pour corriger une petite erreur à propos de Georges Simenon qui vécut au 21 dans l’hôtel de Richelieu à partir de 1924 (on y lit qu’il avait baptisé Maigret son commissaire pour se venger d’un officier de marine habitant au-dessus de chez lui, avec qui il était en bisbille), le critique de Libération Philippe Lançon en commet une autre en écrivant :

« Simenon aurait habité cet immeuble à partir de 1924, agacé par un vieillard qui traînait des pieds dans l’appartement du dessus au point de donner son nom à sa plus célèbre créature, Maigret. C’est peu crédible, Simenon ayant créé Maigret à Morsang-sur-Seine dans l’Essonne en 1930, mais on a envie de le croire. D’ailleurs, c’est ici que Braudeau est devenu romancier. »

Ce n’est pourtant pas une affabulation. Le fait est que Simenon a vraiment vécu au 21 place des Vosges en débarquant à Paris. Quant à son commissaire, il ne l’a pas créé dans des vapeurs de genièvre un matin sur un quai où son bateau était amarré : le personnage s’est constitué progressivement dès 1929 au fil de différents romans populaires signés de divers pseudonymes ; et pour le baptiser, le romancier n’a pas cherché à se venger d’un voisin malfaisant mais au contraire a voulu rendre un hommage subliminal au docteur Maigret, qui vivait juste au-dessus, et avec qui il promenait son chien le soir dans le jardin ; toutes choses qui me furent un jour confirmées par un homme qui naquit dans l’immeuble, y vécut longtemps, s’appelait l’abbé Deliège… et qui se trouve être, sans la précision du patronyme, un personnage du récit de Michel Braudeau !

On s’en doute, le ton est assez nostalgique avec l’air de ne pas y toucher car l’époque ne remonte tout de même pas au Second Empire. Ca et là affleure le regret d’une certaine légèreté, dû à l’illusion d’avoir vécu un moment libertaire. C’est frappant dans les descriptions et plus encore dans les portraits auxquelles l’auteur excelle. Les toiles de Robert Malaval, artiste « glam rock » auquel il se lie d’amitié, auréolé du prestige d’avoir fréquenté les Rolling Stones période Exile on Main Street, lui semblent destinées, à lui, en priorité tant elles l’impressionnent

Le plus profond dans le récit de Braudeau, c’est peut-être cela : cette absence de la violence alors qu’il y eut tout de même une certaine tension dans l’après-68, même si la dissolution de la Gauche prolétarienne et la singularité du gauchisme français avaient épargné à la France l’équivalent, dans l’ordre du terrorisme urbain, des Brigades rouges italiennes et de la Fraction armée rouge allemande. Quant à l’enlèvement de Patty Hearst par l’Armée de libération symbionaise, il n’avait d’intérêt que par rapport au syndrome de Stockholm. Vu de la place des Vosges, tout cela paraissait assez exotique, vaporeux, sans gravité. De là à se remémorer les années 70 comme légères, il n’y a qu’un pas et pourquoi pas. Surtout en regard de nos actuelles années de plomb.

louis sttetnerIl suffit de lire Terreur (254 pages, 18 euros, Grasset) pour s’en convaincre. Avec un sens aigu de la formule, des raccourcis et des ellipses qui font mouche, des analyses dérangeantes car volontairement tranchantes et sans appel, le tout présenté sous la forme de fragments et d’explosions de pensée, en s’aidant parfois de Nietzsche, Renan, Cioran, Clausewitz, du Shakespeare de Hamlet, du Sénèque des Lettres à Lucilius et surtout de l’injustement oublié André Suarès dont il semble goûter le côté Cassandre, Yann Moix trouble durablement. Le fil d’Ariane de son essai est une lourde chaîne dont chaque maillon est constitué des mots « terreur » et « terrorisme », « islam » et « islamisme ». Des noms y reviennent à chaque page jusqu’à former un chœur incantatoire : Mohamed Merah, Amedy Coulibaly, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, les frères Kouachi, Adel Kermiche, Abdel Malik Petitjean, des gens dont il lui coûte d’avoir sans arrêt à vérifier l’orthographe des noms.

Notre quotidien d’attentats, et de peur de la peur, y est décrypté avec plus de finesse et de profondeur que ne le font nos journaux, trop englués dans l’explication de l’événement, d’autant plus impossible qu’il est le plus souvent inédit donc impensé : l’exécution d’enfants à bout portant dans la cour d’une école juive, le mitraillage de terrasses de cafés, l’égorgement d’un prêtre pendant la messe, le massacre d’une rédaction, celui des clients d’un supermarché cascher, la course folle d’un camion sur la promenade des Anglais… Avec le recul, l’auteur fait surgir ce que l’on n’a pas eu le temps de remarquer dans l’instant : le contraste entre les intelligences déployées pour analyser les faits et la médiocrité de la pensée primaire des tueurs  ; le fait que la revendication n’étant plus un contenu mais un contenant, Daech signe des chèques en blanc aux candidats au massacre qui donnent toute sa dimension au « Mort à crédit » de Céline ; la dimension spectaculaire au sens cinématographique du terme de certains attentats, un vieux paroissien de l’église Saint-Etienne-du-Rouvray ayant été forcé sous la menace de filmer l’assassinat de l’abbé, et à la porte de Vincennes le terroriste ayant porté une caméra GoPro autour du cou

Parfois, on aimerait qu’il aille plus loin, lorsque ses philippiques sont contestables. Ainsi lorsqu’il écrit sans citer nommément Michel Onfray :

« Certains (mauvais) écrivains et (piteux) penseurs français (je pense à deux d’entre eux qui se reconnaitront) sont cités et loués par Daech. Ils ont réussi à réaliser leur plus vieux rêve caché : devenir de vrais collabos.

Ce qui est pour le moins un contre-sens, le terme infamant de « collabo » ayant désigné pendant la guerre ceux qui avaient activement choisi le parti de l’ennemi. Ce qui n’est pas le cas, des déclarations du philosophe ayant été récupérées et instrumentalisées par les islamistes. Ailleurs, ses raccourcis se suffisent à eux-mêmes dès lors qu’on ne les tient pas pour des provocations, ce qu’il ne sont pas. Ainsi lorsqu’il hésite à taxer le tueur de l’hypercacher de judéophobe car c’est encore trop élaboré pour ce qui lui tient de pensée :

« C’est faire encore trop d’honneur à un tel zombie que de le parer de ce déshonneur suprême : le taxer d’antisémite (…) Les Kouachi, Coulibali et consorts sont des suivistes de l’antisémitisme. Ils pratiquent l’antisémimétisme »eva rubinstein

Foin du principe de précaution, du politiquement correct et des dérives de l’amalgame ! Rien ne l’insupporte comme ces belles âmes qui s’empressent de clamer, avant même d’exprimer une quelconque compassion pour les victimes et leurs proches, que tout cela n’a « rien à voir avec l’islam » en dépit des revendications, des déclarations des terroristes ou de leur cri de guerre. Moix s’emploie alors pour sa démonstration à remplacer « Allah ou Akbar ! » par un titre au hasard d’une chanson des Beatles, disons « It’s been a hard day’s night » et il se demande :

« On dirait : jamais Lennon, jamais McCartney n’ont voulu cela. On dirait : les paroles de Lennon et McCartney sont interprétées de manière erronée. On ne dirait pas : « Ca n’a rien à voir avec les Beatles »

Moix tient que, au fond, le devenir de l’Etat islamique sur les terrain irakien et syrien n’a guère d’importance en ce qu’il a d’ores et déjà réussi à inscrire le califat dans les cerveaux : en se déterritorialisant, il s’est dématérialisé, « l’Etat islamique sera le pays de tous ceux qui n’ont d’autre état psychologique que celui de vouloir en faire partie. Ce sera l’Etat de tous ceux qui se trouveront dans un certain état« . Pour autant, Moix n’épargne pas les Français. Il leur reproche de s’adonner encore et toujours à leur sport national : la hargne qu’ils déploient à accabler la France quand ce n’est pas pour lui cracher au visage. Comment alors, se demande-t-il, peut-on demander à des étrangers, des déracinés, des paumés, des désintégrés d’aimer ce que nous sommes nous-mêmes incapables d’aimer ?

Un spectre parcourt Terreur de la première à la dernière page : la mort, la mort, la mort… A croire que la France vit ses années de plomb sous un ciel de suie. Ce qui est peut-être vrai. Le but recherché est atteint : on est troublé car rapidement oppressé, asphyxié par cette idée sourde qui court tout le long selon laquelle l’existence n’est plus que le laps de temps qui sépare deux attentats. A ceux qui feront la moue à une pareille vue de l’esprit, on suggèrera de prendre le métro à Paris et de bien observer les visages défaits des voyageurs lorsque les wagons sont immobilisés sur la voie et que le haut-parleur fait état de colis suspects. Ce qui arrive pratiquement chaque jour.

Douceur des années 70, morbidité de notre époque. Mais Yann Moix, comme Michel Braudeau, a une vision angélique de certains moments révolus. Oubliant la guerre d’Algérie, les attentats meurtriers du FLN et ceux de l’OAS, là-bas et en métropole, il ne voit de violence dans les années 60 que douce, celles des blousons noirs et des rockers, comme si la fin de la décennie marquée par le grand monôme de 68 avait éclipsé dans les mémoires le tragique de son début. Qui oserait écrire, en paraphrasant Talleyrand, que «quiconque n’a pas vécu avant 2001 ne connaît pas la douceur de vivre » ?

(Photos de Boris Savelev, Louis Stettner et Eva Rubinstein, peinture de John Mejia)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Littérature de langue française.

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commentaires

846 Réponses pour Des années légères aux années de plomb

Bloom dit: à

D’accord pour le faux-sens, ML.

Certes, aucune traduction n’est finale, mais certaines se taillent une place très particulière dans la langue-cible: Baudelaire & Mallarmé ont fait de Poe un auteur « français », Coindreau & ses Faulkner appartiennent à la littérature française, de même que le Sous le volcan de Lowry traduit par Jacques Darras, qui est un immense traducteur, de poésie irlandaise aussi. On songe aussi à certaines traductions de la Bible (Luther, the King James Bible).
En anglais, la traduction de la Recherche par Scott Moncrieff est un bonheur de lecture…et un modèle inépuisable de traductologie.

Chantal Bis dit: à

Merci pour la référence, Nicolas…

Janssen J-J dit: à

@Pour ma part, je ne voterai blanc que lorsqu’il y aura quelqu’un pour porter la bannière des votes blancs

Non, je ne suis pas d’accord. Voter blanc est un acte civique de protestation contre un système bipolaire agonisant, genre 5e République. Il ne faut surtout pas qu’il soit incarné ou « porté » par quiconque, ce serait immédiatement aller à l’encontre de ce qu’il a de subversif en soi, si ce vote prend des allures de masse. Imaginez un peu, comme chez Saramago (et sans forcément noircir le tableau, comme dans la chute de « La lucidité »), que tout le monde aille voter, beaucoup plus que d’habitude, mais pour ceux qui ne le font jamais, voter blanc… sans le dire à personne ni surtout aux sondeurs (et surtout pas voter nul,… aujourd’hui, on a quand même appris à décompter et différencier les deux sortes de bulletins, même si on n’en fait rien). Après tout…, cela voudrait dire que la moitié de la population qui ne vote jamais et dont l’autre moitié fait à tout coup hold-up sur la démocratie indirecte à travers le biais de ses petits calculs pourrait avoir un pouvoir de subversion inimaginable pour échapper un temps à sa servitude volontaire, dans un joyeux bordel et je vous prie d’imaginer que le système serait instantanément mis par terre, comme s’est décomposée la RDA en 1989 comme personne ne l’avait jamais imaginé.
Pour gouverner, tous les politiciens traditionnels issus de cette élection seraient alors obligés de s’entendre pour organiser une transition constitutionnelle immédiate qui mette en place une assemblée constituante décidant de deux choses : une parité absolue de pouvoirs entre une moitié de représentants assis sur la représentation proportionnelle intégrale des partis traditionnels, et une autre moitié de représentants blancs, des citoyens tirés au sort, -des non professionnels, au besoin éclairés par des experts de la société civile-, d’un poids de pouvoir équivalent dans les décisions fondamentales à prendre.
Et là, on pourrait commencer à reconstruire enfin quelque chose en commun…. (etc.)
Bon, moi je n’ai jamais arrêté de rêver à cette transition pacifique, malgré les milliers d’objections de guerres civiles que je m’objecte à moi-même, je suis pas complètement con non plus, contrairement à ce qu’on croira, mais peu importe, on y est habitué ici.
Et maintenant, allez-y, Me camarade JC…, vous pouvez ricaner, votre esclave a parlé… Mais n’oubliez jamais ceci : la blancheur terrassera un jour la noirceur de votre cynisme. Il n’y a pas d’autres issues, si l’on veut que les enfants et descendants de votre mantule désactivée vivent un tout petit peu plus longtemps que ce qu’elle n’a pas prévu pour eux.

Widergänger dit: à

Un livre important à lire qui vient de paraître sous la direction de Georges Bensoussan : Une France soumise. Les voix du refus avec une préface d’E. Badinter, et de nombreuses contribution de premier ordre sur la dégradation de la France islamisée. C’est un livre qui flanque la trouille : montée de l’antisémitisme, laïcité attaquée, tyrannie de la langue de bois dans l’E.N., etc.

Jibé dit: à

« la France islamisée »

Tu te sens islamisé, WGG ?
Pas moi, et pourtant je vis avec un franco tunisien.
Qu’il y ait des Français musulmans, c’est un fait.
Jadis on parlait de la France enjuivée, tu as vu le résultat !

Widergänger dit: à

Jibé, lis le dernier livre de G. Bensoussan, et nous en reparlerons après si tu veux bien. Lis-le, c’est édifiant. Après les territoires perdus de la République, la France soumise ! Dépasse un peu le cadre de ton intimité pour voir plus loin.

Widergänger dit: à

Jibé, je suis allé voir hier Un sac de billes. Le film m’a bien plu. Tous les acteurs sont magnifiques. Du coup, je me suis mis à lire le récit, que je n’avais jamais lu.

closer dit: à

De Georges Bensoussan, il faut lire « Les Juifs du monde arabe. La question interdite » Odile Jacob, 2017.

Un série de témoignages impossibles à soupçonner quand on est imbibé de la légende d’une coexistence harmonieuse entre les deux communautés dans le monde arabe.

On comprend que certains veuillent faire taire Bensoussan à coup de procès.

Widergänger dit: à

Je ne me sens pas islamisé, Jibé, mais je suis une victime de l’islamisation de la France. Un jour, tu comprendras ce que je veux dire.

Widergänger dit: à

En lisant le roman de Joseph Joffo, qui se passe dans mon quartier, je prends conscience soudain de tout ce monde juif qui a complètement disparu de ces rues. Je le savais sans le savoir. Mais c’est quand même un choc. Je comprends seulement maintenant pourquoi mon grand-père russe habitait dans ce quartier quand il est arrivé en France et où il s’est marié. C’était un quartier juif. On y parlait yiddish et on lisait les journaux publiés en yiddish qui devaient arriver chaque jour de Varsovie avant la guerre. D’un seul coup, je ne vois plus mon quartier comme avant. C’est très étrange.

bouguereau dit: à

Je ne me sens pas islamisé, Jibé, mais je suis une victime de l’islamisation de la France

pov petit chéri

bouguereau dit: à

Qu’il y ait des Français musulmans, c’est un fait

une voie d’fait

bouguereau dit: à

Il ne faut surtout pas qu’il soit incarné ou « porté » par quiconque

tous les journaux ont compté les votants au primaire comme des commentateurs qu’il fallait soigner..combien de divisions..merci pour les 2 euros..etc..marrant

bouguereau dit: à

Je loue des groupes électrogènes de 20 tonnes qui consomment 200L de diesel par heure

pour faire tourner les éoliennes a dédé vers saint dnis..c’est canibale dirait jicé

D. dit: à

J’étudie aussi une version à flux gravitationnel, Bouguerereau. Qui extrait directement les quanta du vide à l’aide de sandwiches de semi-conducteurs d’un type unique.

D. dit: à

Delaporte dit: 26 janvier 2017 à 17 h 14 min

Hamon va d’ailleurs très loin dans son programme. Etape suivante, après le revenu universel : abolir le travail. Il en est capable… Je ne serais pas contre.

… c’est une botte secrète des deux camps. Certains attachés parlementaires auraient déjà fait des tests.

D. dit: à

L’arme ultime, c’est 500 000 euros universels pour tous. Mais chut !

rose dit: à

J’ai lu un sac de.billes de Joseph Joffo très jeune fille. Je dois d’ailleurs l’avoir encore quelque part ds ma bibli. Il fait partie des livres que l’on garde, émue, de l’enfance.

rose dit: à

500 000 € pour tous, cela fait un euro par personne. Nous n’irons pas loin.

rose dit: à

Bah…
Ne vais pas lire vos diverses tergiversations. Peux vous dire que trouver Vialatte chez moi est pire que faire passer un chameau par le chas d’une aiguille.
peux vous dire aussi que je puis être témoin si besoin est.
également peux vous dire que suis passée experte en l’art de comprendre les faits.

Maintenant de là à en être à prendre des initiatives, pas encore.

Peux vous dire aussi que plus joli que l’amarillo y a pas.

Que se priver d’électricité je veux bien mais voudrai pédaler pour recharger mon portable. Et ne peux pas me passer de douche non plus.

Bisous à tous

rose dit: à

À bérénice aussi et.si vous vous balade tant mieux.

Quant à l’amour je le vois assez continental. Ne crois pas trop aux mélanges. Trop de distorsion.
Europe Europe. Amérique Amérique. Asie Asie. Afrique Afrique.

J’ai peut être tort.
c’est une idée. Comme ça qui me vient.
Je ne crois pas aux immenses différences qui s’atténuent. Mais je crois bien aux liens entre de fines différences qui se complètent et s’assouplissent.. Je vous en dirai plus.

rose dit: à

si vous vous baladez

rose dit: à

Quant à Macron ceux qui s’engagent à ces côtés sont instables et se trompent. Cela sera suivi d’une crise. Aussi nul- ds un autre genre- que DSK.
Ne pas faire confiance à n’importe qui. Il en est des n’importe qui. Ce n’est pas parce qu’il se croit qu’il est.

Bisous bis. Je vais au pieu.

Daaphnée dit: à

La bouche d’égoût, c’est pour y remettre Trump non ?

Daaphnée dit: à

N’attendons pas qu’en Europe des gugusses de son espèce pointent leur nez !

JC..... dit: à

« la blancheur terrassera un jour la noirceur de votre cynisme. » (JJJ)

A 19h31, notre 3J se prend à rêver sous l’effet de l’anisette GRAS apéritive … Rêver, car le monde devient bipolaire, peuplé de cyniques et de cinoques.

Notre choix est fait. Pour l’un, comme pour l’autre !

renato dit: à

Drôle de blog où les lecteurs supposent les intentions d’un intervenant en interprètent un post comme bon leur semble. Inutile de composer un poème tragique à ce propos, évidemment ; il n’est cependant pas inutile se demander si c’est un état d’esprit ou un signe négatif qui nous parle d’une irréductible volonté de ne pas sortir de son processus interprétatif. À vrai dire trouver une réponse à cette question est inutile aussi. Ne cherchons pas, et pour plus de simplicité restons au basique : je ne visais pas un type spécifique de fanatique et d’intolérant, mais tous ces qui vivent claquemurés dans un préjugé qu’ils font passer avant la raison, envers et contre la cohérence étique et la rigueur intellectuelle.

la vie dans les bois dit: à

Drôle de blog où un vieux drôle lance ses anathèmes du matin avec la « régularité » d’un coucou suisse allemand.
_______

Pénélope peut être fière de son Ulysse , hier à la télé.

Au sujet de Pénélope, celle de la mythologie, Quignard , hier à la télé, a émis une thèse absolument farfelue, sur l’art du tissage , et comme art du detissage. S’appuyant sur une étymologie qui n’appartient décidément qu’à lui, il nous la présente comme la première analyste. Encore un drôle.

JC..... dit: à

Renato,
Lorsqu’on veut donner des leçons, il faut avoir des raisons, et des potentialités, pour être à ce point ambitieux !

Or, hélas ! … plat comme une photo…. uhuhu !

la vie dans les bois dit: à

@Paul Edel, le 26/01 , 11h01, oui, merci de ces précisions.

Widergänger dit: à

Les élections c’est le dernier jeu pour un massacre :
— B. Hamon soutenu par Soral;
— Fillon pris la main dans le sac, prêt à se désister;
— Abandon général du pauvre Fillon dans son camp;

Tout va bien : une France en pleine déconfiture et une France soumise.

la vie dans les bois dit: à

S’cusez, Paul Edel, je référai à votre message du 26/01 à 11h21.

Certes il y avait un certain cloisonnement entre la vie professionnelle de Kafka, et ses écrits- journal, fictions-
Heureusement pour sa postérité littéraire; on ne lit pas Kafka comme un syndicaliste, et encore moins comme sociologue.
Et tout à fait malheureusement, lui, dont la santé s’est définitivement altérée à l’usine…
J’ai vu rapidement sur le net, que peu de ses écrits pro, ceux qui existent encore, ont été traduit en français. Il parait qu’il a écrit un texte sur l’assurance maternité, ce qui peut faire sourire.
Mais merci encore, c’est en y revenant, que l’on se rend compte de cette vie, certes brève, mais socialement extraordinairement riche, et vraiment- bien- remplie.

bérénice dit: à

l’art du tissage , et comme art du detissage.

je n’ai pas retenu le terme que Pascal Quignard a employé cependant la psychanalyse met en branle le discours ou le récit que fait l’analysant de son parcours de vie en puisant dans la mémoire qu’il en conserve afin de mettre à jour les liens et les nœuds d’une trame et d’une étoffe qui pour poser problèmes ou induire un mal-être ou un malaise l’ont conduit à ce travail d’analyse, le langage comme siège du symbolique, il est aisé de voir en l’étoffe la fresque d’une vie , tissage que l’analysant aidé de l’analyste détisse pour mieux la comprendre, la défaire afin de pouvoir renaître comme délesté de ce qui du passé constitue une entrave à son présent.

la vie dans les bois dit: à

Ceux qui ne supportent plus les quignardises , même avec effets spéciaux filmiques dignes de Harry Potter auront certainement la bonne trad’ grecque pour tisser.
À vos chouettes.

la vie dans les bois dit: à

Oups, la c.o.n. ne de chatbot tatie danielle, est de retour.
Tant pis pour Moix,.

bérénice dit: à

Allez reconnaissez qu’en renvoyant le terme vous donnez preuve de réception, un accusé en somme.

bérénice dit: à

Et bien que mon opinion de vous ne revête aucun caractère politique et que je n’aie rien à déclarer de Y Moix, je réitère à l’encre sympathique mon affirmation issue d’un examen consciencieux de votre prose, du point culminant sur lequel vous tenez à vous jucher, vos positions humanistes quant à elles sont respectables mais pour le reste vous me paraissez toujours au minimum détestable, et pour finir en un mot que vous avez bien cherchez depuis tout ce temps, ce dernier de tiendra pas dans mon tiroir mais je veux bien le garder pour me souvenir de vous.

la vie dans les bois dit: à

À propos du Procès de Kafka, et de cette photo d’E. Rubinstein, une association possible avec le chapitre « dans la cathédrale ».

bérénice dit: à

Ou Le Château, un dédale , un labyrinthe qui ne débouche nulle part?

renato dit: à

« Anathème » ?! Wow !

oursivi dit: à

Mille choses suggérées par la lecture du texte PAssien – excellent comme souvent – et d’une involontaire cruauté dans le surplomb des petites crottes de deux lignes qu’il génère, toutes bouffies d’understatement qui n’entendent qu’elles-mêmes ; mille choses donc, mais le temps pour deux seules.

D’abord dire qu’Onfray a probablement sauvé sa peau en tournant casaque dans ses déclarations les plus récentes (disons post été 2015), culpabilisant plus les Occidentaux que l’Islam dont il a avant, notamment juste après les deux attentats – trois avec la policière abattue dans le dos, glorieux.. .- fait la juste critique que Houellebecq avait initiée dès 2001 avec les menaces que l’on sait et l’exil indispensable qui s’en est suivi.

Ce qu’avait noté courageusement Onfray, à travers ses prises de position écrites – le Point de janv 2015 – comme orales – ONPC – a dû lui valoir tant de menaces que ce virage sur l’aile n’était rien d’autre que le meilleur des gilets pare-balle qu’il s’ait pu trouver. Comment lui en vouloir ?
Par contre, quitte à y aller dans l’enfumage de crétins à barbe, il aurait pu faire un effort de crédibilité, le Michou.
Parce que nous sortir que la première guerre du Golfe était une guerre coloniale ne faire rire que la mouette de G.Lagaffe.
Si l’Occident – soutenu par nombre de pays arabes, l’évolution heureuse des hélas éphémères négociations israélo-palestiniennes est partie de là – n’était pas intervenu pour renvoyer les troupes de Saddam dans leur camp, il est quasi certain que le bourreau de Bagdad aurait poussé ses troupes un peu plus avant et contrôlé plus de 50% des ressources pétrolières mondiales, obligeant le monde à faire ce qu’il a fait dès l’invasion du Koweit.
Ça, Onfray est bien incapable de l’anticiper, indépendamment du fait qu’il ait consciemment ou non sauvé sa peau.

Quant à la douceur des années 70 que je vécus enfant puis adolescent, si elles n’ont pas débouché ici sur les mêmes débordements meurtriers et imbéciles qu’Italie, Allemagne et Japon connurent, c’est probablement parce que la position de la France lors du second conflit mondiale, pour délétère qu’elle fût sous Vichy, n’a pas atteint ces points d’abjection que « l’Axe » s’est inventés seul. Le sentiment de détestation de soi qui en découla dans une certaine jeunesse de chacun de ces pays n’a naturellement pas eu le même caractère débridé ici, par ce que le culpabilité était moindre, l’irrationalité ayant tout de même ses limites même chez les plus exaltés. Le très bon bouquin de Rolin, le dit bien, même si lui aussi a passé son temps à se tromper, des mao à Bush Jr, dont il soutint l’invasion stupide…

Ce qui est étonnant – mais pas tant que cela vu les ravages du jeu médiatique – est que Moix est là beaucoup plus tranchant qu’il ne l’est à l’écran anciennement cathodique ; probablement sait-il le peu de lecteurs a priori indisposés par ce genre d’écrits qui pourraient lui nuire, tandis qu’à la télé…

Mais choisir Onfray pour cible n’est pas pertinent, l’édito de Riss qui désignait il y a quelques mois Plenel et Todd comme collabos était autrement mieux dirigé.

Ce type – dessinateur à la base comme on dit – écrit d’ailleurs de mieux en mieux.

AO

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