La traduction demeure une affaire de désir
Malgré la commande qui en est souvent à l’origine, et en dépit de la difficulté matérielle à la refuser, la traduction est une affaire de désir. Son point commun fondamental avec la création littéraire. Ce qui confirme d’emblée, dès la première page du Dictionnaire amoureux de la traduction (539 pages, 29 euros, Plon) de Josée Kamoun notre conviction selon laquelle un traducteur est le coauteur du livre qu’il a traduit puisque tous les mots français qui y figurent sont de lui, résultent de son propre choix avec ce que cela peut compter d’honnêteté, de trahison fidèle et d’arbitraire. Traduire, c’est tourner un livre dans une autre langue. Le traducteur est tellement habité qu’il ne peut lire un texte dans une autre langue sans en convertir des mots, des phrases, des paragraphes en français, sa lecture fut elle gratuite et désintéressée. C’est plus fort que lui.
Dès la première page, on a envie de l’engueuler : comment dans un tel livre oser placer en épigraphe quelques lignes extraites de l’Interprète des désirs de Ibn Arabi sans préciser qui en est le traducteur ? (il doit s’agir de Maurice Gloton). Bon, passons… Josée Kamoun entretient un rapport « viscéral » avec la langue anglaise. Dans son domaine, elle est considérée comme l’une des meilleures sur la place de Paris. Son œuvre ? Les versions françaises des romans de Philip Roth depuis Pastorale américaine, Jonathan Coe depuis la Vie très privée de M. Sim, Richard Ford depuis Canada, John Irving depuis Les rêves des autres, notamment, sans oublier quelques classiques revisités, le Sur la route (le rouleau original) de Kerouac, Le Meilleur des mondes d’Huxley et le 1984 d’Orwell avec tout un travail sur sa novlangue devenue « néoparler » et le tutoiement en lieu et place du vouvoiement, métamorphoses sacrilèges qui n’allèrent pas sans susciter de polémiques.
Nul n’est mieux placé qu’un traducteur, même pas un critique, pour décortiquer une fiction écrite à l’origine dans une langue étrangère. Décrypter, désosser, déshabiller… Bien au-delà de l’éternel débat des colloques de traducteurs entre ciblistes et sourciers. Incroyable tout ce qu’elle peut tirer d’une nouvelle inédite de Virginia Woolf, intitulée « The Fascination of the Pool » longue de deux pages et demies, une rêverie davantage qu’un récit. C’est souvent à l’originalité des entrées et à leur intitulé que l’on juge un « Dictionnaire amoureux ». Tant qu’à être subjectif, partial et partiel, allons-y gaiement ! Josée Kamoun y va franco, attitude qui a tout pour réjouir le lecteur car elle est joviale dans l’iconoclasme et l’anticonformisme.
Parfois ces démonstrations flirtent avec la complexité sémantique ou linguistique ; l’auteure y perd en efficacité (pas toujours facile de s’y retrouver lorsqu’on cherche une notion précise) ce qu’on y gagne en effet de surprise et volupté de la découverte. « Campagne et grand ouest », « Double foyer », « Caviar pour tout le monde », on y va tout de même à l’aveugle et l’on n’est pas déçu du voyage. Parfois, il faut lire les quelques pages d’une entrée pour saisir la pertinence du titre : ainsi vous comprendrez pourquoi « Galets d’Etretat » traite de la nécessité d’importer un peu de la langue dans l’œuvre, le « bup bup » des chiens catalans passant mal dans le « ouaf ouaf » propres aux chiens français, et le « mwah » du baiser anglais ne supportant pas de devenir un « smak » français, alors autant les conserver dans leur jus. Pour information, l’existentielle question de la traduction des gros mots se trouve à l’entrée « Malédictologie ».
Kamoun a le goût des comparaisons. A maintes reprises, elle met plus traductions d’un même extrait en parallèle, autant dire en rivalité, et nous fait juge. Cela ne concerne pas seulement les grands textes classiques tel le Shakespeare d’Yves Bonnefoy mais aussi bien des chansons de Graeme Allwright ou de Woody Guthrie. Qu’il s’agisse de l’un ou des autres, elle y déploie une telle richesse lexicale dans l’analyse que l’on y décèle aussitôt ce qui constitue l’essentiel du passe-temps des traducteurs : la recherche maniaque et obsessionnelle du mot juste. Et son corollaire : la chasse aux faux-amis, anachronismes, barbarismes, idiomatismes. En 1950, « pub » se traduisait par bistrot ; de nos jours, par « pub ». Le lecteur devant tout ignorer de l’effort produit par un créateur, il ne saura jamais le temps passé et le travail fourni par un traducteur scrupuleux capable de s’immerger pendant quelques jours dans des dictionnaires techniques accessibles uniquement dans des bibliothèques spécialisées. La comparaison entre l’Ode to Billie Joe de Bobbie Gentry et la Marie-Jeanne de Joe Dassin est à cet égard édifiante.
Certains cas d’école sont l’occasion de passionnants développements. Ainsi les pages attendues par tous les polardeux consacrées aux traductions des romans de Chester Himes, lesquelles sont d’abord parus en France et en français par les bons soins du directeur de la « Série noire » Marcel Duhamel et de la traductrice Minnie Danzas en usant d’un argot spécifique au Milieu parisien, ce qui facilitera sa réception et influencera en retour l’atmosphère de la légendaire collection. Les réflexions sur la traduction des titres (The Five Cornered-Square/ La Reine des pommes, La Modification de Butor/ Second Thoughts) et des sous-titres (« Fuck you/ Je t’embête »), art de la contrainte à la croisée de l’image et de son, de l’oral et de l’écrit. Le chapitre « Etrangéité » recèle de belles découvertes ; dans une échappée sur l’ultra littéralisme de la traduction Chouraqui de la Bible (« c’est comme s’il faisait remonter à la surface l’anatomie-étymologie des mots »), Josée Kamoun clôt finement les débats en notant que le mystère étant le pivot de l’entreprise, autant en rester là.
Il y a également des pages bien senties sur le chef d’œuvre hypnotique de Melville tout en reconnaissant que Moby Dick résiste à l’explication de texte. Josée Kamoun, qui reconnait ne pas être assez armée sur le plan philosophique pour s’attaquer à un pareil morceau, baisse les armes notamment devant le chapitre « The Whiteness of the Whale ». Aussi a-t-elle eu l’idée de le confier au plus brillant de ses étudiants. Celui-ci expliqua donc la blancheur de la baleine dans un silence de cathédrale face à ses condisciples et leur professeur médusés.
« Je ne voulais pas « comprendre ». Je voulais qu’il montre qu’il pouvait le faire. Un élève-fétiche face à un livre-fétiche. Il anatomise cette baleine sans l’autopsier, le secret demeure »
Encore le secret, le mystère, toujours inviolés. Pourvu que ça dure. Jusqu’à ce que Josée Kamoun dans ses vieux jours s’attaque à son tour au monstre dans l’espoir de le terrasser et en se réjouissant à l’avance de mourir à l’ouvrage. Traduire jusqu’à son dernier souffle et mourir sur scène, au bureau. Voilà un aperçu des richesses que recèle ce Dictionnaire amoureux de la traduction que tout lecteur avide de littérature étrangère se doit de lire, sinon de posséder ; car, comme il est d’usage avec cette collection, il est rare qu’on le lise autrement que par sauts et gambades, selon son humeur du jour ou du soir. Même si l’on se saura pas qui a traduit cet extrait d’Ibn Arabi…
(« 1957 » et « 1959 », photos Saul Leiter)
1 096 Réponses pour La traduction demeure une affaire de désir
la traduction est une affaire de désir
J’avoue être complètement épatée par le travail fourni par Claire de Oliveira, qui a, traduit de l’allemand, annoté et préfacé La montagne Magique de Thomas Mann. De ce travail gargantuesque, précis, soigné et modeste, je reste abalobée.
Merci Madame !
Pardon Passou mais Saul Leiter éclipse tout le reste. A plus loin
Beau papier pour un dico qui le mérite.
J. Kamoun laisse une page blanche pour ses lecteurs; tentez de truc, Passou, vous ne risquez pas de vous faire » engueuler « .
A plus tard aussi, il s’agit de faire un beau commentaire.
En attendant, un petit challenge, concernant l’epigraphe de ce dictionnaire, extraite d’un poème d’Ibn’Arabi.
Traduction du poème en français :
« La religion de l’Amour » par Maurice Gloton
Extrait
« Mon cœur est devenu capable
D’accueillir toute forme.
Il est pâturage pour gazelles
Et abbaye pour moines !
***
Il est un temple pour idoles
Et la Ka‘ba pour qui en fait le tour,
Il est les Tables de la Thora
Et aussi les feuillets du Coran !
***
La religion que je professe
Est celle de l’Amour.
Partout où ses montures se tournent
L’amour est ma religion et ma foi ! »
_______
Extraits de Le chant de l’ardent désir, choix de poèmes traduits de l’arabe et présentés par Sami-Ali (Paris Sindbad, 1989):
« Mon coeur devient capable de toute image:
Il est prairie pour les gazelles, couvent pour les moines,
Temple pour les idoles, Mecque pour les pèlerins,
Tablettes de la Torah et livre du Coran.
Je suis la religion de l’amour, partout où se dirigent ses montures,
L’amour est ma religion et ma foi. »
_____
Anonyme (épigraphe)
« Mon cœur est devenu capable de prendre toutes les formes
Il est pâturage pour les gazelles et couvent pour le moine
Temple pour les idoles et Kaaba pour le pèlerin
Il est les tables de la Torah et le livre du Coran
Il professe la religion de l’amour,
Quel que soit le lieu vers lequel il dirige ses caravanes
Car l’amour est ma loi et l’amour est ma foi ».
_______
Vo
قلبي قابلاً كلَّ صورة
فمَرْعًى لغِزْلاَنٍ وديرٌ لرُهْبانِ
***
وبَيْتٌ لأوثانٍ وكعبة ُ طائفٍ
وألواحُ توراة ٍ ومصحفُ قرآنِ
***
أدينُ بدينِ الحبِّ أنَّى توجَّهتْ
رَكائِبُهُ فالحُبُّ ديني وإيماني
Élève Passou, au tableau !
Bah, je viens de commenter sur le billet précédent un post de Rosanette, et il me semble que mon commentaire répond (voire élargit) le nouveau post de notre hôte…
(au fait, est-ce que Pierre Assouline a déjà fait oeuvre de traducteur ? On connaît la qualité de ses biographies, on voudrait partager son érudition, son goût de l’histoire, on ne lui mégote pas son statut d’homme de lettres… Voire on voudrait jouer une partie d’échecs avec, ou plutôt contre, lui… Mais la traduction ? )
… Parce que, tout de même, avec l’IA, la traduction, hein… Donc il faudrait changer le titre de cette rubrique. Ne pas dire « demeure » (une affaire de désir), mais « n’est qu’une » (affaire de désir). Je veux dire : quand l’IA pourra -si ce n’est déjà fait- traduire n’importe quel texte, la seule chose qui restera sera la commande qui lui sera faite de traduire tel texte plutôt que tel autre. Donc, de qui viendra cette commande ? (si vous voyez ce que je veux dire).
Marie Sasseur, depuis quand l’Arabe se justifie à gauche ?
Élève Sasseur : recalée.
Pardon, le terme justification esrvici impropre. Il faut dire : alignement ferré à droite.
Je n’ai pas pas fait langues O’, alors le copier coller est à l’avenant.
Mais les stophes copiées correspondent intégralement à l’epigraphe !
La source, en vo, ici:
https://consciencesoufie.com/poeme-dibn-arabi-la-religion-de-lamour/
Le passage par Deepl est édifiant, et donne, évidemment raison à,J. Kamoun, au sujet de l’IA.
est ici.
Rhahhh.
C’est ça, ferre à droite.
Pour ce billet je passe la main :
https://www.saulleiterfoundation.org/painted-photos?itemId=5g6d31qw2v88z78auct71hpyifn8cb
au prochain…
Sage décision, renato.
Je vais faire de même.
La seule chose qui restera sera la commande qui lui sera faite de traduire tel texte plutôt que tel autre.
je projette qu’il y aura l’Art et l’industrie, la poésie et l’agrégat informatique. Peut-être d’ailleurs ceux qui comme c’est mon cas ne peuvent lire que des textes traduits ne souffriront pas de ce que ces productions littéraires primitives passées à la machine deviennent . Il faudra pouvoir comparer, comme pour les vins, les crus différents, fûts de chêne et fûts en inox . Avec les traductions issues des intelligences et connaissances humaines nous perdons surement un peu de l’essence, de la musicalité, des choix lexicaux chers à l’écrivain. Les polyglottes pourraient en témoigner.
D, grèves à tous les étages, meme ici! c’est scandaleux!
renato, compromis entre la photo et la peinture, Saul Leiter voulait ( je crois) au départ se consacrer à la peinture.
quand l’IA pourra -si ce n’est déjà fait- traduire n’importe quel texte, la seule chose qui restera sera la commande qui lui sera faite de traduire tel texte plutôt que tel autre. Donc
Clopine,
De gros travaux de réduction sont déjà gères par les ordinateurs.
Derrière eux des humains. Qui reprennent corrigent et mettent en forme le travail effectué par les ordis.
C’est un travail d’esclave, très bien payé. Faisable à court terme, à long usant.
D’ailleurs, esclave, c’est un statut pas dans la durée.
De gros travaux de traduction.
Pour Charlotte Brontë, et Émily donc ?, sa sœur de cœur Charlotte Salomon.
Son père physicien Albert Salomon et sa fille Charlotte. Le père et sa seconde femme échappent aux nazis en émigrant à Amsterdam. Sa fille Charlotte fuit à Nice, en 1939 dans la maison de ses grands-parents et peint.
Charlotte died in Auschwitz.
Charlotte’s work 1940 to 1942
Leben oder Théâtre 1300gouaches
Brontë, Charlotte, Émily, Anna une quatrième, perdue dans la foule et deux aînées, perdues prématurément, et la maman de tout ce monde là disparue aussi prématurément. Plutôt que les bois, les sangliers, les ours, les loups, ont choisi la plume, et les robes à crinoline, on se demande pourquoi.
C’est une idée de trouver quelqu’un qui voit le même monde que toi, à un arrêt de bus, dans le désert du Nevada.
https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/video-discussion-avec-jean-baptiste-andrea-gagnant-du-prix-goncourt-2023_6505808.html
15 refus, des éditeurs qui n’ont pas lu le même roman qu’à L’iconoclaste. A propos de cinéma, vu hier sur Arte La loi de Téhéran, très bon policier bien que le film conduit à constater qu’actuellement, décidément, aucune société n’échappe aux ravages de la drogue.
Esclave un statut transitoire ou ponctuel? vous voulez rire à moins de ne pas vouloir regarder très loin, il est question de nouvelles formes que prend l’esclavage, pas forcément pour les travaux qui font appel à une intelligence aiguë quoique ceux-ci peuvent aussi être gratifiés d’une aumône. Ces femmes à qui sont retirés les passeports et qui servent de domestiques dans les riches familles saoudiennes, ces forçats dans les pays émergents, ces gens des mines assassinés par le travail pour une misère, ces prostituées contraintes et battues quand elles ne sont pas brisées…
Anna
—
C’est Ann, auteure de deux remarquables romans, Agnes Grey & The Tenant of Wildfell Hall, ce dernier portant l’empreinte de la tragique dépendance à l’opium (laudanum) de Branwell, le frère peintre, muse de ses soeurs.
Il faut aller à Haworth pour comprendre comment les miasmes méphitiques du cimetière attenant au presbytère ont lentement mais sûrement infecté cette fratrie exceptionnelle.Les tous petits petons de la grande Emily, les mini-livres du cycle de Gondal…
Préférer l’automne quand la bruyère est encore éclatante, les herbes folles dorées à souhait et les touristes rangés des voitures.
Clopine, Je n’ai traduit, en tout et pour tout, qu’un poème mais quel ! « If » de Rudyard Kipling
@ Elisabeth Bad (s/ France) Inter, à la matinale, pou « messieurs, encore un effort »… Met fin à la polémique sur la position de Robert à l’égard de la future loi sur le droit de mourir dans la dignité qui n’équivalut jamais à ses yeux à une euthanasie = peine de mort. Il aurait voté pour. Maintenant, donc, ça suffit, les amalgames sur sa mémoire mobilisés à mauvais escient par une fachosphère toujours aux aguets. Par ailleurs, on peut discuter de la thèse de Madame sur l’effroi qu’engendrerait désormais chez elle la baisse de la natalité française. Sauf à la lire scrupuleusement, me semble-t-il que ses arguments oraux n’ont pas été bien défendus, càd totalement convaincants. Faute de journalistes à la hauteur, sans cesse dans leur auto-admiration mutuelle d’avoir les scoops des célébrités intellectuelles du bon moment, plutôt que de lire convenablement leurs fiches bâclées.
@ B. et RM : Saul Leiter, oui c’est le sujet, et je l’ai pmp découvert récemment, cet artiste in « All about Saul LEITER »… Margie Erb a écrit ceci, en 2018 : « Bien que devenu un photographe célèbre, Saul ne cessa pourtant jamais de se considérer comme un peintre. Travaillant chaque jour, il créa des milliers d’œuvres. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, aujourd’hui l’œuvre peinte de Saul demeure presque entièrement inédite. Je suis ravie que le moment soit venu pour le monde de considérer Saul comme peintre autant que comme photographe », p. 276).
@ Ne pas confondre Charlotte Salomon avec « I am Charlotte Simmons » (hélas, non traduit par Josée Kamoun), la figure iconique du très daté et raté roman éponyme de Tom Wolfe.
https://www.babelio.com/livres/Wolfe-Moi-Charlotte-Simmons/3280
Bonne journée à tous.tes,
Dans son domaine, elle est considérée comme l’une des meilleures sur la place de Paris.
—
Indubitablement.
Très médiatique aussi.
D’où la nécessité de saluer quelques autres traducteurs/trices qui ont permis la circulation des œuvres littéraires.
Pour se limiter à l’anglosphère et à la fiction contemporaine, il convient de rendre hommage à, entre autres grands professionnels de la profession:
Christine Le Bœuf (Paul Auster), Catherine Lauga du Plessis (JM Coetzee), Marie-Claire Pasquier (Philip Roth – Exit le fantôme, Indignation, Le Rabaissement, Némésis), Marguerite Capelle (J.Coe) Brice Matthieussent (Thomas Pynchon, Jim Harrison, Bret Easton Ellis, Thomas McGuane, Robert McLiam Wilson, Richard Ford), Claro (Thomas Pynchon, Salman Rushdie, John Barth), Gérard Meudal (Rushdie depuis 2008), GM Sarotte (Ian Pears, CJ Samson)…
Liste non exhaustive bien sûr.
Quant à Moby Dick, c’est en Pléiade dans la traduction du génial passeur et professeur Philippe Jaworsky qu’il faut le lire, agrémentée de notices critiques aussi lumineuses que le cachalot que poursuit Achab sur son Pequod. Chef d’oeuvre.
Une anecdoque qui plait toujours au étudiants: Faulkner conseillait aux traducteurs qui lui faisaient part de leur difficulté à traduire certains passages de ses romans de ne pas se biler et de laisser tomber ce qui leur posait trop de problèmes…La première traduction de Sanctuaire, dûe à René-Noël Raimbault et revue ensuite par un autre grand traducteur, Michel Gresset, est parfois lacunaire.
Lire à ce sujet, le passionnant article de ce dernier sur la retraduction du premier succès de librairie du gentelman d’Oxford (où l’on apprend que Maurice-Edgar Coindreau était agrégé…d’espagnol!). Kilukru?
https://journals.openedition.org/palimpsestes/601
@ rBl – je saisis votre perche et adhère à l’hommage à vos traducteurs talentueux… Pour Claro, j’aurais également mentionné son admirable traduction d’Allan Moore, Jerusalem (un britannique, je le sais bien). Et l’excellent Jaworski a également brillamment traduit Twain, outre Melville… Merci de l’avoir rappelé, il est bon de s’égarer. Anéfé. En revanche, Henry James n’a jamais vraiment eu les traducteurs qu’il aurait mérité… A moins qu’on me démente par un exemple indiscutable.
Bàv,
@ Pardon, je m’adressais d’abord à Jean Langoncet, du 2e rebond. Vous vous faites discret depuis quelques temps. Plus la foi en Ukraine ? Plus de foi en Passoul ? envers les rockers et les hippies de la Beat ? Que se passe-t-il au juste : une phase dépressionnaire de printemps, ou une nouvelle lune de mielle ? Bon courage !… Jamais se laisser aller, il faut. Bàv, –
Peut dire de « if » que c’est un poème ?
n’est ce pas plutôt une leçon de vie une leçon de vie misent forme avec une rhétorique brillante et versifiée.
la poesie en effet c’est c’est tout ce qui exprime au-dela de leur signifié acte par le dictionnaire tout ce que peuvent dire les mots a travers leurs connotations ,les images qu’ils véhiculent ,leur rythme, et leurs sonorités ,ce qui fait que par nature un texte poétique c’est un texte polyphonique , c’est à dire riche d’harmoniques qui lui font dire plus de choses que ce qu’il a l’air de dire
il peut y avoir de la poésie dans un texte en prose et aussi de la prose dans un texte poétique ;dans le même poème peuvent coexister « avait en s’en allant négligemment jeté »et « l’ombre était nuptiale auguste et solennelle »
évidemment c’est l’écueil que rencontre la traduction littéraire , que de rendre dans la langue cible tout ce qui constitue l’habillage harmonique d’un signifiant dans la langue d’origine.
un problème qui ne se pose jamais pour la traduction des notices d’emploi,où les mots ne veulent dire que ce qu’ils disent et dont l’IA peut faire son matériau
Resterait à comparer la traduction de Pierre A à la célèbre traduction de Maurois.
https://www.youtube.com/watch?v=gX-80Z4JQyY
Mais comment et où la trouver, B. ?
@ rendre dans la langue cible tout ce qui constitue l’habillage harmonique d’un signifiant dans la langue d’origine
Déjà, éclaircir les obscurités éventuelles du sens de la phrase que l’on voudrait traduire… Non ?
« Faute de journalistes à la hauteur, sans cesse dans leur auto-admiration mutuelle d’avoir les scoops des célébrités intellectuelles du bon moment, plutôt que de lire convenablement leurs fiches bâclées. »
Je plussois JJ-J.
Mais que dire encore de l’ interview de José Bové auparavant avec son doublon cinématographique!
Que de la promotion politico-médiatique louangeuse pour voter écolo aux prochaines élections.
Que fait l’ ARCOM à propos de ces interventions écolo-socialo nupésienne?
On aura, on a déjà, Tata Yoyo Léa, le soir et le mari aux leçons de morale le jour alors que le Bordellos n’en branle pas une!
Avouez que c’est pas très joliment dit, r^zanette… hein !
« render in the target language everything that constitutes the harmonic covering of a signifier in the original language » 🙂
etc.
3J, grâce à vous, je m’aperçois que j’ai mal orthographié le nom de Philippe Jaworski (no’y’!), qui nous offrit un cours d’agrégation hors pair sur « Leaves of Grass » de Whitman (« O Captain! My Captain! »).
Après le premier cours, il disparut de la circulation. Silence radio. Nous apprîmes qu’il avait perdu son épouse, emportée par une sale maladie. Il refit surface trois semaines plus tard, amaigri, le visage émacié, les yeux probablement rougis dissimulés pudiquement derrière des lunettes de soleil alors que c’était à peine le début du printemps…Pourtant, lorsque je relis mes notes, je me dis que j’ai fait partie d’un groupe d’une cinquantaine de privilégiés. Ce fut incontestablemenent le meilleur cours de littérature qu’il m’ait jamais été donné de suivre.
Henry James..? Très difficile à lire en anglais (style ampoulé où surabonde le lexique latin, exact opposé de G. Manley Hopkins, saxonnien impénitent). A l’exeption peut-être « Les Bostonniennes », où le gentleman mid-Atlantic (états-unien? anglais?) n’est pas tendre avec les « bas bleus »
Les écrits de psycho de son frère William sont paradoxalement plus accessibles. Et passionnants.
Me plait chez vous la reconnaissance du ventre à l’égard de ceux qui furent vos « maîtres » éveilleurs…, rBl. Emouvant, votre souvenir de Philippe Jaworski. J’avais très souvent imaginé son immense générosité, sa grande pudeur et modestie. Merci.
« un problème qui ne se pose jamais pour la traduction des notices d’emploi,où les mots ne veulent dire que ce qu’ils disent et dont l’IA peut faire son matériau »
Ouh la la, que c’est hâtivement expédié, tout ça.
Quand on comprend ce que recouvre la traduction dite technique ( Droit, médecine, industrie etc ) et le vocabulaire spécifique nécessaire, les enjeux colossaux qui en découlent, on reste pantois devant tant de suffisance. Évidemment non. Là encore moins que pour le reste l’IA (compulseur de données) n’est la panacée.
Pour la traduction littéraire, la traduction poétique reste tellement « marginale » que l’IA n’a en l’état pas trop de ressources, tant que ça en reste au niveau compulsif. Et puis lui manque l’oralité et le rythme.
Et il est tout aussi hasardeux de penser que la traduction littéraire ne requiert aucune connaissance spécifique sur des sujets particuliers.
J’aime bien la star Kamoun, quand elle l’explique :
« Effectuez-vous beaucoup de recherches en amont d’une traduction?
C’est très variable, mais dans l’ensemble, oui. Depuis internet, on va plus loin et plus vite. Avant, il fallait vraiment faire une enquête. Quand j’ai commencé à traduire John Irving, qui est aussi un lutteur, j’ai très vite atterri à la Fédération française de lutte pour poser toutes sortes de questions. On se met parfois aussi dans l’ambiance du livre. Une fois, j’ai loué un studio au bord de la mer parce que le roman évoquait le bruit très caractéristique de l’eau sur les galets. Et pour Sur la route de Jack Kerouac, je tenais à entendre ses enregistrements où il s’accompagne au piano en lisant son texte. Peut-être est-ce une attitude magique, peut-être que cela ne sert à rien objectivement, mais cela fait partie des fantasmes qui me portent. »
les ailes du Moulin Rouge sont tombées cette nuit, le temple du French Cancan en déclin …
Une affaire de désir qui décline
Certains des plus célèbres poèmes de Kipling sont édifiants ou « impériaux ».
Edifiants, comme « If » (éthique public school), « impériaux » comme « The White Man’s Burden (Le Fardeau de l’homme blanc, décrivant la responsabilité du colon) et « The Road to Mandalay », que Boris Johnson se mit à déclamer lors de sa visite de la pagode Shwedagon Rangoun, lieu sacré du bouddhisme birman, récitation que l’ambassadeur britannique lui demanda de bien vouloir interrompre car elle était « déplacée » (not appropriate).
https://www.theguardian.com/politics/2017/sep/30/boris-johnson-caught-on-camera-reciting-kipling-in-myanmar-temple
A ce propos, le terme anglais de « inappropiate » est un demi-faux ami qui signifie le plus souvent « inopportun, mal à propos, déplacé, peu convenable » et plus rarement « inapproprié ».
L’antithèse des poèmes « impériaux » de Kipling se trouve chez Orwell, ancien policier du Raj en Brimanie (son essai ‘Shooting an Elephant’, et son remarquable premier roman, « Burmese Days » / Une Histoire birmane).
à Rangoun
Autrefois à Paris, la place Saint Thomas d’Aquin était tranquille.
Depuis qu’une partie de Sciences-Po. s’y est installée, la quiétude du lieu est altérée. De nombreux étudiants s’installent occasionnellement à grand bruit sur les marches de l’église et y conversent sans aucune précaution. Leurs paroles et exclamations s’entendent jussu’au choeur de l’église et troublent parfois les célébrations. Ils mangent sur ces mêmes marches en y faisant des taches.
Maintenant on assiste aussi à une importante présence policière dûe à l’importation du conflit israélo-palestinien, ce que n’a évidemment pas vouiu le direction de cet établissement.
Bref c’était bien mieux avant quand c’était les militaires qui usaient du bâtiment.
en ce moment je bosse le parler horloger en 4 langues et ce n’est pas évident de passer de l’une à l’autre, le glossaire de Patek Philippe est particulièrement riche et je sue à grosses gouttes.
Tiens, l’armée a fait place à Sciences-Po, la mal nommée, place St Thomas d’ Aquin? MC
bonjour;
j’ai trouvé des endives sur le chemin du paradis!
https://www.youtube.com/watch?v=FOm1luLGntU&ab_channel=Coll%C3%A8gedesBernardins
@JJJ
vous dites de mon post sur la poésie
« Avouez que c’est pas très joliment dit, r^zanette… hein »
je suis d’accord ;ceux qui me lisent ici savent combien ma manière de rédiger est laborieuse et un peu confuse et ce qu vous écrivez n’est un scoop ni pour moi ni pour eux
Mais pourquoi cette traduction en anglais que j’ai peine comprise car je ne parle pas cette langue que je comprends a peine ?
Une réflexion stimulante de la part de la traductrice du monologue de Molly Bloom dans la nouvelle traduction de Ulysses sous la férule de Jacques Aubert, Tiphaine Samoyault, Traduction et violence
https://journals.openedition.org/lectures/45992
Toujours à propos des usages de la traduction, il est piquant de constater que c’est à Londres, où il faisait son droit, que Gandhi lut pour la première fois un des textes fondamentaux de l’hindouisme, la Bhagavad Gita, non en sanscrit (qu’il maitrisait mal), mais en anglais, devenu le truchement de sa (re)découverte du patrimoine religieux indien.
Dans son autobiographie, il explique que la traduction d’Edwin Arnold l’impressionna fortement:
« (…) de l’attirance naît le désir,
Le désir se transforme en passion féroce, la passion engendre la témérité »
(…)
Rien que de très normal pour un jeune étudiant qui avait laissé sa jeune épouse en Inde, et luttait âprement au quotidien pour résister aux mille et une tentations sexuelles dont n’était pas avare la Métropole impériale….
qui veut participer ?
@chantal
il y a aussi ces amitiés qui continuent à vivre toute la vie entre amies d’enfance nées et elevées dans le même monde et dont les destinées s’écartent , les installant dans des univers sociaux différents:ce que décrit la saga d’Elena Ferrante
quant aux amitiés « interclasses »qui se nouent entre adultes différentes elles ont parfois des conséquences cruelles pour le plus fragile des deux membre du couple amical, qui en attend plus que l’autre est disposé à donner
Deux exemples ces blessures :Grazziella le roman de Lamartine ,et le film « le facteur »
par exemple j’ai noué une relation sur la rdl avec D. roi de l’endive habitant Chaville que je n’ai jamais vu, serait-ce possible un jour ? lol
je suis ouverte à d’autres binômes éventuellement …
sinon il me reste à inventer la rencontre entre Clopine et ou les 3JJJ et FOG qui a l’air remonté comme une pendule : https://www.lepoint.fr/editos-du-point/je-suis-juif-ukrainien-armenien-n-en-deplaise-a-lfi-et-aux-escrologistes-24-04-2024-2558513_32.php
l’occasion de faire le buzz ? et voir s’ils ont encore un peu d’humour au point
je retourne étudier car j’ai une itw demain chez un cador de l’horlogerie et je n’en mène pas large
Passou est trop modeste, que ce soit pour sa traduction du poème » If », enjeu de sa bio romancée de Kipling, ou pour son intérêt personnel pour la traduction.
Mais bon, « Si tu peux garder ton calme « , c’est quand même un don.
Coucou suisse, Chantal.
# rosanette , oui vous me rappelez ce roman de Lamartine, Graziella que j’ai bien aimé dans le temps c’était triste comme tout le naufrage au large de Procida et le retour à la vie sur l’île. Ensuite une idylle qui se développe à Naples dans la famille du grand-père chez les pêcheurs de corail. Hélas vient le jour de rentrer en France et de laisser Graziella se fiancer, mais elle ne veut pas et en meurt …
quant aux amitiés « interclasses »qui se nouent entre adultes différentes elles ont parfois des conséquences cruelles pour le plus fragile des deux membre du couple amical, qui en attend plus que l’autre est disposé à donner
une amitié se noue sur d’autres critères que ceux qu’il me semble comprendre de votre court énoncé. La monnaie d’échange est de l’ordre de l’immatériel, sentiments, intellectualité, sensibilités en accords, complicité inattendue . Le fait est que dans la grande majorité des cas les amitiés réelles proviennent de rencontres de jeunesse qui se sont consolidées en amitiés, de rencontres professionnelles qui débouchent sur un lien suivi qui se construit à partir d’affinités communes, désir de partager du temps en dehors du-dit milieu, mais l’époque ne prête plus guère au brassage inter-classe . Nous n’en sommes pas encore à soupeser les personnes rencontrées à leur pesant d’or néanmoins le niveau d’éducation influe dans le regard posé sur l’autre . Et ce niveau dépend assez souvent du milieu d’origine. Les activités sportives peuvent aussi servir de nid à d’éventuelles amitiés. L’amitié est une chose rare, aussi rare que l’amour,nous connaissons des gens en plus ou moins grand nombre , les épreuves parait-il sont un bon révélateur du sentiment.
@ pourquoi cette traduction en anglais que j’ai peine comprise
c’était tour le fun voyhons, rosa nette, je suis ludique vous le savez et j’ai mis votre phrase obscure sur le google translator ou le deepl, je sais plus, histoire de voir si en anglais, c’était plus clair… Vous me connaissez, et savez combien mes jeux sibyllins et gratuits sont souvent obscurs à qui souhaite toujours sonder les intentions, quoiqu’il ne faille pas en prendre ombrage.
J’ai tant de respect pour votre sagesse et humour, aussi, quand vous épinglez le charoulé, par ex… Vous n’imaginez pas la joie que vous procurez. Bàv,
@ Chantal, ne m’appelez pas les 3JJJ, SVP, je ne suis pas une trinité? 3J ou JJJ, cela suffira amplement à ma vanité pseudo erdélienne. l’Horloger de St Paul, dites-vous ? Bon rajcou, hein !
Aij écouté le dialogue Brague / Conessa aux Bernardins… Bin intéressant. Merci pour qui a mis le lien. Bàv,
@ sasseur merci j’overdose dans la complication
Je ne suis pas là pour constituer un binôme, Chantal. Nous nous sommes mal compris. lol aussi.
il y a des amitiés qui se nouent du fait de la guerre
ensemble
Je rumine depuis quelques temps les propos extrêmement désagréables que Clopine Trouillefou a tenus à l’encontre de Monsieur Patrice Charoulet, vénérable lexicophile dieppois qui ne fait pas de mal à une mouche, au sujet de sa prétendue mésestime des femmes.
J’ai trouvé sa réaction bien trop effacée.
Je ne suis pas là pour polémiquer mais bon.
Je ne suis pas là pour polémiquer mais bon.
Vous avez entièrement raison, Clopine vis à vis des hommes est un peu comme un cheval qui voit une ombre et s’emballe, désarçonnant le cavalier.
Sur les amitiés fortes nouées dans les tranchées qui ne résistent pas au retour de chacun dans sa case sociale départ je pense a une scène d’Aurélien où le héros est mal à l’aise quand l rencontre son copain de copain de guerre alors qu’il est accompagné d’une jeune femme de son monde ,et au cinema Capitaine Conan
et alii, à la vie, à la mort. Le meilleur moyen de tester ou détester reste, je crois, le séjour en un lieu partagé, que ce soit la tranchée, la location, l’hotel, la villa , que sais-je mais des jours communément vécus .
@ J’ai trouvé sa réaction bien trop effacée.
et vous allez vous en faire le justicier ? –
Comme disait Amulette, mêlez-vous de vos onions de pieds !
Rosanette, auriez-vous lu La main coupée de Blaise Cendrars, il y rend un hommage amitieux à tous ses compagnons de guerre, morts ou rescapés. J’ai lu Aurélien il y a trop longtemps pour qu’en subsistent des souvenirs précis, si je disposais de deux vies je le relirais. Je me souviens de la balle perdue qui a raison de Bérénice.
, mêlez-vous de vos onions de pieds
ouais, trois mois sans pouvoir se chausser et des douleurs que je redoute en post opératoires qui me font hésiter à consulter , j’ai horreur des maux physiques.
B j’ai entendu plus d’une femme raconter qu’après leur séparation -divorce avec leur mari, restait entre eux l’amitié
On nous dit que Josée Kamoun était inspecteur général .
Ce qui signifie que son métier était d’arriver à l’improviste dans des classe d’anglais , tétanisant la prof qui devait faire son cours devant cette célébrité au jugement de laquelle elle était offerte
En situation d’élève j’ai vu deux de mes profs à quelques années de distance trembler sous sous le regard pourtant bienveillant de Guehenno
en situation de prof je n’ai eu a affronter que des gens moins intimidants mais qui m’ont toujours stressée
l’intrusion de l’inspecteur général dans une classe est racontée avec humour dans le chapitres « Deux chaises » du »Naîf aux 40 enfants »
et alii, certains pensent aussi que pour accéder à l’amitié d’un homme quand on est femme il faut au préalable avoir couché, processus par élimination de « la chose sexuelle ».
deux amis:
https://www.actu-juridique.fr/culture/pablo-picasso-paul-eluard-une-amitie-sublime/
Les deux amis La FONTAINE
ui d’eux aimait le mieux ? Que t’en semble, lecteur ?
Cette difficulté vaut bien qu’on la propose.
Qu’un ami véritable est une douce chose!
Il cherche vos besoins au fond de votre coeur ;
Il vous épargne la pudeur (5)
De les lui découvrir vous-même.
Un songe, un rien, tout lui fait peur
Quand il s’agit de ce qu’il aime.
LES PREMIERS VERS DE la fable de La Fontaine sont remarquables:
Deux vrais amis vivaient au Monomotapa :
L’un ne possédait rien qui n’appartînt à l’autre
@j’overdose dans la complication
Passer au cadran solaire, dans ce cas. Encore que…
Deachach toujours dans l’humiliation, dans ses » significations »; c’qu’elle a dû être brimée cette pauvre dame.
En tout cas j’aurais adoré avoir K. Kamoun comme prof d’anglais pour faire oublier un chameau, une chamelle plutôt, un cas psy, qui sévissait au collège, en 6ème.
Heureusement que cela a été sans conséquence.
D’ailleurs, j’ai eu l’autre jour une certification pro CERL, pratiquement indispensable de nos jours.
Michel Houellebecq aurait déclaré à Gavin Bowd, son ami et traducteur en langue anglaise : « Je vais donner une interview où j’appellerai à une guerre civile pour éliminer l’islam de France. Je vais appeler à voter pour Marine Le Pen ! ». La scène est racontée dans son dernier livre, qui parait aux éditions Les Equateurs, et dont l’Obs publie ce jeudi des extraits.
https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/selon-son-traducteur-et-ami-gavin-bowd-houellebecq-aurait-declare-quot-039-je-vais-appeler-a-voter-marine-le-penquot_3340551.html
Lire J. Kamoun
Non JJJ je rumine.
D. dit: à
Je rumine depuis quelques temps les propos extrêmement désagréables que Clopine Trouillefou a tenus à l’encontre de Monsieur Patrice Charoulet, vénérable lexicophile dieppois qui ne fait pas de mal à une mouche, au sujet de sa prétendue mésestime des femmes.
J’ai trouvé sa réaction bien trop effacée.
Je ne suis pas là pour polémiquer mais bon.
Clopine ( Calimerette ou Marie Benoit ) fait une fixation sur Patrice Charoulet, grammairien distingué qu’elle accuse de la dénigrer. Elle n’aime rien tant que de s’auto-flageller.
ilfaut bien que « l’amitié »vraie ait quelque chose d’extraordinaire pour que des auteurs l’aient pensée et aient écrit comme ils l’avaient vécu ,depuis Achille et Patrocle
la « position » de Clopine a changé ,selon elle au moins, depuis qu’elle « s’exprime et se raconte sur la RDL,-et ce qui lui confèrerait de « nouveaux droits » et ce me semble l’une de ses questions aujourd’hui
Rosanette, avant d’être Inspect.eur.rice général.e (IG), on est d’abord Inspect.eur.rice pédagogique régional.e (IPR): ce sont elles/eux(en anglais une immense majorité de femmes) qui débarquent dans les collèges et lycées.
Les IG sont dans les bureaux du Ministère et se répartissent le travail entre programmes, organisation des concours, relations internationales, avec la centrale, avec les autres ministères, gestion des professeurs de classes préparatoires, référents territoriaux etc.
Il y a des IG qui n’ont jamais enseigné, promus via le circuit politique par la république irréprochable.
On ne rigole pas avec la médiocratie.
une certification pro CERL, pratiquement indispensable de nos jours.
—
Effectivement.
C’est le CE.C.RL (Cadre européen commun de référence pour les langues), A1,A2,B1,B2,C1,C2.
B2 correspond au niveau bac (LV A ou B), dit avancé.
C1 certifie l’autonomie langagière et C2 la maîtrise de langue, dans les 5 compétences (compréhension orale/écrite, expression orale/écrite, expression en interraction).
Oui, CECRL, pas trop le temps de corriger, merci de cela.
A propos des usages de la traduction, il est piquant de remarquer que c’est à Londres, où il faisait son droit, que Gandhi lut pour la première fois un des textes fondamentaux de l’hindouisme, la Bhagavad Gita, non pas en sanscrit (qu’il maitrisait mal), mais en anglais, langue qui fut le véhicule de son entrée dans le canon religieux hindou.
Dans son autobiographie, il explique que certains passages de la traduction d’Edwin Arnold, réputée « poétique » l’impressionnèrent vivement, notamment celui-ci :
« (…) de l’attirance naît le désir, le désir se transforme en passion féroce & la passion engendre la hardiesse » (…) »
Bref, rien que de très normal pour un jeune étudiant qui avait laissé sa jeune épouse au pays et qui luttait âprement au quotidien pour résister aux mille et une tentations dont n’était pas avare la métropole impériale …On sait qu’il fit ensuite voeu de « brahmacharya » (abstinence sexuelle), se reprochant d’avoir lutiné son épouse au moment où son père rendait l’âme dans la pièce d’à côté. A voir…
Je me dois de lire cet article sur ma belle profession. En attendant, il y a tomtomlatomate.
@marie sasseur
Quelle fine psychologue vous faites !Vous avez deviné partir de quelques posts ce qu’a été ma vie toute en frustrations ,humiliations , brimades , échecs ;Bravo
et vous avez eu l’élégance d’en faire état ;quel tact!
Brague racontait ce matin que Gandhi avait été bien plus influencé par Tolstoï et lui-même par Schopenhauer, pour expliquer sa théorie et pratique de la non violence, que par la Baghavad Gita…
Cela dit, si des internautes se flagellent en s’auto brimant, c’est tout à leur honneur…, au risque d’encourir les foudres d’autres garces dont elle n’ont que braire, genre nicephore et ma soeur, autres qui ne seraient jamais du genre à pratiquer leur auto critique… Le « progressisme » n’est pas chez icelles… Encore que le fragment -« pour faire oublier un chameau, une chamelle plutôt, (sic ben voyons !) un cas psy, qui sévissait au collège, en 6ème. Heureusement que cela a été sans conséquence »- nous fasse entrer en profonde méditation…, car contrairement à ce qu’on y soutient, les séquelles sont toujours visiblement là, et pakinpeu !!!!!
Pendant ce temps, etalii essaie de positiver CT et RZN, tandis que l’autre rumine, sans déboucher sur grand chose. Sauf à menacer de quitter ce blog… Tu parles d’une rumination électorale !
Bàv, ————
@bloom
d’après ce que vous écrivez les choses ont bien changé depuis le temps où j’étais élevé , et même du temps où j’étais prof moi même au tout début des années 60
je n’ai jjamais vu dans mes classe comme dans celles de mes profs que des quasi vieillards respectables ,distingues, et chenus
je me souviens d’une inspection d’un prof de math par un vieux monsieur en jaquette et d’une inspection de mon prof d’histoire
par un homme qui était une ancienne gueule cassée et la prof nous avait prévenues avant le cours pour que nous ne soyons pas décontenancées a sa vue
c’était une toute jeune femme dans son premier poste et il la connaissait ayant présidé quelques ms plus tôt son jury d’agrégation . comme elle s’était mariée depuis, il l’a saluée d’un :(je dois désormais vous appeler madame )
c
L’amour physique d’Achille et Patrocle avant leur adolescence imberbe fut la condition nécessaire et suffisante à leur indéfectible amitié quasi fraternelle. On s’est mal posé la question ultérieurement, au sujet de Montaigne & la Boétie, cette tarte à la crème des marrons de l’Herdélie.
Tomtomlatomate n’ayant pas mis son lien, on aura du mal à la retrouver… Ben à elle, si elle nous lie (sic). Aplussoir… ! hein.
une jeune femme à la gueule cassée !… Vous en avez connu, de ces choses ! c fantastique, rznette… Quelle vie ! 🙂
@ j’ai horreur des maux physiques.
Vous, une ex infirmière, stoïque à supporter la douleur des autres !… Je ne comprends pas votre hésitation à consulter les onions à dédé. Vraiment, c’est à nous faire tourner la bourrik.
Tchin, buvons un drink avec RM, c’est l’heure creuse. 🙂 et l’icisive a sans doute été réparée, nous sommes déjà jeudi et aucune nouvelle de nos patientèles erdéliennes…
(Toujours déstabilisée par les nouveaux posts à passoul, koi) !…
et aucune nouvelle de nos patientèles erdéliennes…
Ne réveillez pas l’ okidor! 🙂
Il m’a toujours semblé qu’une très bonne traduction, voire une excellente, valait autant qu’une oeuvre originale.
Les différents échos qui me parviennent concernant les stages d’observation obligatoires pour les 3èmes et les 2ndes sont assez négatifs. Beaucoup d’entreprises n’acceptent plus, parce qu’elles n’ont tout simplement plus les moyens humains. Le pire étant les nombreuses pseudo-acceptations, acceptations de principe, suivies après quelques semaines d’un refus de signer la convention du patron, parce qu’ayant changé d’avis. Beaucoup d’élèves sont pris au dépourvu, éprouvent de l’humiliation et un avant goût de la recherche d’emploi infructueuse qui leur tombera dessus plus tard. Par ailleurs, les établissements scolaires, pour la plupart, n’aident en rien, se contentent de programmer la disparition des élèves et des heures de cours correspondantes et n’ayant en réalité aucune liste d’aucune entreprise ou institution. Le « on vous aidera si vous ne trouvez pas » est du pur pipeau. C’est au final néfaste et décourageant, pour beaucoup, mais pas pour tous, car les relations sont en fait essentielles pour trouver un employeur acceptant, beaucoup d’élèves et parents n’en ont aucune. Voilà bien une inégalité flagrante que l’Etat fait mine de ne pas voir ou considère comme mineure. Il faut revoir ce système de stages.
L' »ahimsa » gandhienne est effectivement nourrie des écrits de Tolstoi,Thoreau et Ruskin, 3J, pour son versant occidental, mais elle est avant tout la doctrine centrale du jaïnisme, religion ascétique, paisible et respectueuse de toute les formes de vie sur terre, qui ignore superbement les castes. Des gens passionnants, les Jaïns, comme le sont les Parsis et les Agha Khanis d’ailleurs. Les groupes minoritaires sont souvent les plus intéressants.
Et oui, bien sûr, la Gita n’a rien à voir avec la non-violence, c’est l’accès à son contenu en traduction et non dans l’original qui m’apparaissait intéressant. Ce sont les Britanniques qui ont paradoxalement permis la constitution d’une élite anglophone qui allait ensuite porter le projet indépendantiste en retour de boomerang(voir TB Macaulay appelant de ses voeux la formation d’une élite anglophone en 1835 dans sa « Minute for Indian Education » afin de mieux les associer à l’administration du pays).
Si vous avez le temps, goolez Mark Tully, c’est un Anglais atypique.
Mallarmé, intraduisible. Même en français…
googlez
Des gens passionnants, les Jaïns, comme le sont les Parsis et les Agha Khanis d’ailleurs.
–
Comment ne pas sourire avec ce nectar bloomesque ?
« Ce qui signifie que son métier était d’arriver à l’improviste dans des classe d’anglais , tétanisant la prof qui devait faire son cours devant cette célébrité au jugement de laquelle elle était offerte »
Et ça , c’est quoi ?
C’est du tact ?
Marre de ces fonctionnaires frustrés brimés, qui ont fait langue de chameau en lv1. Et jaloux de ceux qui ontdu talent!
Bloom connaît toutes les religions et tous ceux qui les pratiquent. Formidable, non ?
Ça lui permet de faire des classements, de mettre des bons points. En fait, Bloom est de nature divine.
stoïque à supporter la douleur des autres !…
Qu’en savez-vous? Et qui vous aurez confié le dossier médical de D? Quand j’ai lu votre calembour j’ai simplement pensé à ce problème qui figure au mien et se fait sentir quoique beaucoup moins depuis que je bulle .
Il est des fonctionnaires aimables, comme Rosanette, qui s’´opposent trait pour trait aux Le Guillou femelles défendus par Marie Sasseur. On voit pourquoi…. MC
Le MaCaque a fait langue de pute renforcée. Comme disait La Bruyère
« Parler et offenser, pour de certaines gens, est précisément la même chose. Ils sont piquants et amers ; leur style est mêlé de fiel et d’absinthe : la raillerie, l’injure, l’insulte leur découlent des lèvres comme leur salive »
« Voilà un aperçu des richesses que recèle ce Dictionnaire amoureux de la traduction que tout lecteur avide de littérature étrangère se doit de lire. »
Passou s’est trompé de blog…
Ici il n’y a plus guère que des avinés.
Je vais attendre encore, pour commenter le sujet du billet.
A plus loin, Marie-Jeanne
@JJJ
ne jouez pas à l’imbecile
c’est l’inspecteur qui avait fait la guerre de14 qui était une gueule cassée pas la prof ,presque encore une petite fille d’une vingtaine d’années , toute intimidée de se retrouver confrontée à sa première inspection et qui plus est sous le regard du président de son jury d’agrégation
Plus tard j’ai lu sur cet homme qui s’appelait je crois monsieur Gadra un témoignage de Georges Pompidou qui avait été son élève et le considérait comme le prof qui lui laissait le plus lumineux souvenir
Depuis la nuit des temps, des humains, presque toujours des mâles, conquièrent d’autres humains, leur imposant leur propre langue, religion, lois, culture, civilisation. Parfois, ils en font leurs esclaves, ou les tuent carrément. Le conquis deviennent autre chose – après 1066 les Anglo-Saxons devinrent des Anglais – ou résistent et gardent leur caractère bien qu’influencé par les conquérants.
L’Empire nazi a duré douze ans et son influence est minuscule. Le soviétique un peu plus, mais là encore sa marque insignifiante.
L’Empire britannique s’est lentement transformé et les États-Unis d’Amérique ont remplacé le Royaume-Uni comme première influence, une influence moins violente que l’allemande ou la russe, mais réelle.
Combien de temps cela va t-il durer ? Qui remplacera l’Empire globish ? L’IA traduit de mieux en mieux le globish, et la technologie l’aide puissamment. La meilleure traduction du monde ne rendra jamais les subtilités des auteurs … subtils. Parfois, rarement, la traduction dépasse l’original. Mais quel travail admirable lorsqu’elle le fait.
@Bloom
Vous trouvez Mallarmé intraduisible en français
N’exagérons rien ; Emilie Noulet aidant, on finit par tout comprendre et à trouver ça très beau.
Et vous qui êtes un spécialiste de la langue et de la littérature anglaise considérez-vous de la même manière que Finnegans Wake est intraduisible en anglais ?cette œuvre a-t-elle trouvé son Émilie Noulet
Langoncet rate une occasion de se mettre au juke-box.
Song to Woody
« I am Charlotte Simmons » (hélas, non traduit par Josée Kamoun), la figure iconique du très daté et raté roman éponyme de Tom Wolfe.c’est marrant de perdre son temps à lire des conneries pareilles.
Dans Bécassine, au moins on a les images.
Et puis qui ne l’a pas vécue son élite noyée dans sea sex and sun et petites pépées, avec alcool et cocaïne pour se croire en train de gérer ?
*Kavita S., issue d’une famille de marwaris jaïn, était tellement brillante qu’elle devint professeure de FLE à 19 ans. Son mariage, sur les rives du Gange, à Patna, sur quatre jours et par 45 degrés à l’ombre, fut une bien belle affaire . Le faire-part vert pâle et or figurait une swastika originale, inversée par rapport à l’usage nazi.
*Kavita signifie « poème » ou « poésie ».
(‘Djine Lahor nehi vekia /O djamea nei…’)
M. Nadir Godrej est à la tpete d’une des plus fameuses dynasties industrielles parsies, historiquement liée au mouvement pour l’indépendence. Quand viendra l’heure de se retirer du monde de maya, son corps sera exposé à l’air libre dans le cimetière de Malabar Hill à Bombay pour être dépecé par des oiseaux de proie. En attendant, il boit du vin et observe d’un oeil amusé le combat sans fin entre Ormuz et Ahriman.
Il y a longtemps de là j’ai lu Teoria e storia della traduzione (Traductions et traducteurs) de Georges Mounin, depuis je ne me suis pas intéressé au sujet, je me suis contenté de lire, je suppose que les choses ont changé depuis.
Du même auteur j’ai beaucoup apprécié Ferdinand de Saussure ou le structuraliste sans le savoir.
Saul Leiter (ca. 1959) Self-portrait :
Ah, comme moi vous avez changé d’avis, renato.
C’était un des bons mots de Jules Renard, tiré de son journal, Rosanette.
Finnegans Wake s’adapte plutôt bien en français (Folio). Ce diable d’Anthony Burgess a produit un Shorter Finnegans Wake qui rend l’original presque acessible…Heureusement, la critique universitaire veille au grain et obscurcit jalousement nouveau ce qui est déjà imbittable…
Mallarmé, angliciste de formation, fut un bon traducteur de Poe, notamment des poèmes, disponibles sur Gallica.
Je suis passé par là, D., ai lu et écrit quelques lignes pour rassurer….
Chantal,
Pour vos études en horlogerie, un petit saut à Genève avec visite du musée Philippe Patek : éblouissant !
maya, son corps sera exposé à l’air libre dans le cimetière de Malabar Hill à Bombay pour être dépecé par des oiseaux de proie.
Pas précisément.
Le corps est déposé sur une très haute tour, de plusieurs mètres, en bois, et c’est là-haut qu’il se fera dépecer. Pas par terre dans un cimetière. Puisque précisément, ils n’ont pas de cimetière.
Oui je suis rassuré. Merci.
Pardon, ce sont les parsis.
https://www.cairn.info/revue-communications-2015-2-page-107.htm
Je ne connais pas le mode funéraire des jaïns.
Qui se déplaçaient nus. Avec une gaze sur la bouche. Pour ne pas tuer un moustique.
Oui.
Mais non.
Cela s’appelaient les tours du silence.
Genau.
@us and Them
Marie et les garçons (libre interprétation plutôt que traduction ; vous voulez un dessin ?)
https://www.youtube.com/watch?v=ITjvvUSvdVo&list=RDEMZcgahwzua-wAXezsj8O2eA&index=19
La fierté de vivre un événement pareil.
https://www.science-et-vie.com/science-et-culture/archeologie/ces-quatre-lances-aborigenes-prises-par-le-capitaine-james-cook-restituees-a-leur-communaute-dorigine-250-ans-plus-tard-134080.html
Que les aborigènes d’Australie, par le symbole de leurs lances, retrouvent leur entière dignité. Et le droit à la parole.
Un dessin plutôt qu’une tarte.
Beauté d’une calligraphie ( l’alignement est le bon bien que Modi barre à droite toute)
https://hindi.popxo.com/article/rabindranath-tagore-poems-in-hindi/
3J veuillez excuser une faute grossière dans le post insignifiant d’hier fin d’AM: Qui vous aurait le dossier…
en aparté je vous confie qu’en fin de parcours professionnel, n’ayant fait preuve d’aucune intelligence pour progresser dans la hiérarchie , je souffrais en premier lieu des pieds, en second des mains .
en consultant les dépêches de la nuit, en tête avons-nous été victimes d’une malencontreuse explosion nucléaire, j’apprends ceci de ceux-là qui ne veulent rien lâcher alors que loin d’être exemplaires et vertueux à la mode coranique ils sont corrompus par l’argent.
Un tribunal iranien a condamné à mort un célèbre rappeur iranien, emprisonné depuis plus d’un an et demi pour son soutien au mouvement de contestation de 2022 déclenché par la mort de Mahsa Amini, a rapporté mercredi 25 avril un média local. « Le tribunal révolutionnaire d’Ispahan (…) a condamné Toomaj Salehi à la peine de mort pour corruption sur Terre », l’un des chefs d’accusation les plus graves en Iran, a fait savoir l’avocat du chanteur, Amir Raisian, cité par le quotidien Shargh.
ils sont corrompus par l’argent
Merci pour Tagore, tous vos liens sont intelligents et pointent sur l’essentiel. Je vous en sais gré.
Les pieds parce que vous avez bcp piétiné. Les mains pck elles expriment la douleur de ceux que vous avez soigné peut-être. Les deux se soignent bien. Cf. Le a médecine chinoise où tous nos méridiens inscrivent dans notre corps les points à traiter, sur la circulation du qi, l’énergie.
Qui n:abuse pas de son pouvoir pour s’enrichir financièrement de manière frauduleuse ?
« On devrait ériger des statues aux traducteurs.'(Alexis Philonenko, cacique de l’agreg de philosophie)
merci rose mais c’est un peu loin pour moi Genève, je me suis contentée de faire le client mystère chez all of time leur représentant ici, mon rdv est ce matin, double café et en route !
Sidérée sur le plan du genre par quatre rencontres qui m’ont laissé coite.
Les trois dernières sont en mémoire, pas la première, je ne sais pourquoi.
Une par jour. La veille de ces quatre jours, je m’étais dit, in petto « trop de perfection. Va bien falloir que je découvre les bas-fonds de la sexualité à Berlin ».
Je l’ai découvert comme cela. Ce ne sont pas des bas-fonds mais une immense tolérance d’être soi, avec la liberté du regard de l’autre qui ne porte pas un jugement.
Hier, c’était un homme, petit aux cheveux ras qui a passé un temps infini devant Néfertiti avec sa petite amie grande mince et blonde et sexy.
Quand il a décollé de Néfertiti, j’attendais pour faire une photo pour ma mère, qui est Néfertiti, il est venu vers moi avec sa blonde, c’était une femme.
Avant-hier, un grand/immense jeune homme, vraiment jeune est venu vers moi dans une rue longeant le palais Mont Bijou, rasé.
Il était sexuellement homo et habillé avec un énorme blouson de cuir gris. Je l’ai regardé tranquille, il avait un petit visage angélique et une tête petite proportionnellement à son corps immense. Deux hommes l’attendaient en bas. Hommes d’affaires vieux/jeunes, deux fois son âge, minces quand même. C’était une affaire sentimentale. Il a disparu dans l’hôtel, il se prostituait, pour une somme folle.
L’avant veille, au restaurant pour manger du foie de veau, ce n’était pas ça, il y a des variations, je n’ai pas retrouvé la magie du plat, ni les oignons, un couple rentre après moi.
Le premier, petit, bougon, un anneau à l’oreille. De méchante humeur. Sa femme grande, pas trop mince mini tailleur Chanel, des bas, maquillée, coiffée, affectée.
Pendant que lui choisissait le menu elle est venue vers moi souriante, complice (d’ici à ce que je sois complice avec quelqu’un, moi, le jour n’est pas né), paradant. Bizarre. J’ai mangé mon ragoût, ai filé, m’attendait le palais Éphraïm, suis allée vers eux leur dire bon appétit et ni l’un ni l’autre ne m’a répondu. La femme c’était un homme. Et l’homme, il en avait ras le cul des simagrées de son compagnon.
Hey, zéro féminité en commun avec moi. Je comprends les sportives qui refusent de partager leurs vestiaires.
On peut être tolérant mais pas stupide, même si courge.
Et le premier jour, quid, quid. quid ?
Merci Chantal. Pas tout compris mais le meilleur pour vous. Faites-vous offrir le voyage pour mieux représenter la marque. J’insiste, leur musée est extraordinaire : j’y suis allée grâce à Carla Bruni qui a offert une Philippe Patek à Sarkozy son mari suite à l’affaire de la Rolex, avant 50 ans par Séguéla. Les publicitaires sont doués pour jeter les pavés dans la mare. Maintenant, elle lui a acheté un château, domaine viticole, pas loin de chez moi.
Quid.
Quod.
Quud.
Enfin, moi je, si un jour je portais une montre, ce qui n’est pas le cas, ce serait une Philippe Patek.
Comme je crains degun, mais suis loin de tout oser, après le musée, je suis allée en boutique et ai demandé à voir le modèle choisi par Carla Bruni. De mémoire, 18 000 euros.
Mais mon modèle à moi, il est dans une vitrine du musée, petite montre très fine, avec sur le cadran le printemps, elle est vert pâle et rose. Si j’y retourne, je la photographierais.
Sinon, dans les événements d’une banalité confondante, hier je suis arrivée à six, sept. J’ai stagné un an à six six, puis, j’ai sauté le pas à pieds joints.
Ma maman l’avant veille, m’a dit « hey, ça commence à compter’. Ai passé une bonne journée sur l’île aux musées avec Picasso, Gaspard Friedrich. La peinture du baroque et de la Renaissance. Ai commis un acte imbécile volontairement, puis ai trouvé un saphir bleu clair de quarante carats sur le trottoir dans la rainure de deux grosses dalles pour m’auto+pardonner : je vais essayer de progresser.
Et le soir, dans un restaurant italien de haute tenue, ai mangé en dessert un tiramisu maison absolument délicieux.
Parlerai des deux céramiques d’Ischia, plus tard. Posées sur le rebord de fenêtre,dedans, qui jouxtait ma table.
Puis, j’ai fini Un voyage à Berlin de Hugo Hamilton, paru en 2016 chez Phébus, presse étrangère.
Le roman d’autofiction se déroule entre Dublin et Berlin.
Ne peux pas raconter le pitch car ce serait tout dévoiler…
Je vais le laisser à Berlin, et finir, arghhh La Montagne Magique.
En 2016, crénom.
En 2015.
Pas précisément.
Le corps est déposé sur une très haute tour, de plusieurs mètres, en bois, et c’est là-haut qu’il se fera dépecer. Pas par terre dans un cimetière. Puisque précisément, ils n’ont pas de cimetière.
—
Pour Bombay, il n’est pas question de terre, mais d’une rampe en ciment.
« Due to environmental concerns and urbanization, towers of silence have largely fallen out of use since the first half of the 20th century CE. There are a limited number of places where dakhmas are still in use, and almost all are in India. Some of these places include the following: Doongerwadi. »
Le terme « cemetary » est transparent, ci-dessous le cimetière parsi de Delhi, à côté de Khan Market, devant lequel je passais tous les jours.
https://www.hindustantimes.com/delhi-news/delhiwale-the-parsi-rest-house/story-LkbujBiJVcx62KCDAOhnEM.html
B, comme vous le savez, Tagore n’écrivait pas en hindi, mais en bengali, ainsi que parfois en anglais.
Le bengali, c’est ça:
সবাইকে ঈদের শুভেচ্ছা।
Cet homme aux multiples talents, grand ami de Romain Rolland, dessinait superbement et composait des chansons, les « Robindro S(h)angeet », que tout le monde connait par coeur au Bangladesh et au Bengale occidental.
Deux de ses compositions ont été choisies pour devenir les hymnes de l’Inde en 1950 & du Bangladesh en 1971.
Le prix Nobel de littérature 1913 en visite chez son ami Albert Kahn, à Boulogne-sur-Seine.
https://www.youtube.com/watch?v=FsutHTKcSV4
tiens… ils ont fait disparaitre mon message d’hier à R, rz, et B. Sais pas pkoi… peut-être parce que je leur y avais répondu par une vacherie collective (insignifiante) après leur mise en cause, laquelle m’avait blessé.
Bof, ce matin, il n’en parait plus rien. Merci pour la censure…
Et pour le rappel d’Hugo Hamilton… Me suis souvenu de « Sang Impur » et du rapport difficile de ce jeune irlandais avec sa langue maternelle et paternelle… Un couple de parents étonnant !.. J’ignore si ce roman eut un caractère autobiographique (peut-être Rbl le sait-il ?), koikil en soit, il m’avait pas mal chaviré à l’époque…
Bàv (JE/26.4.24_9.24)
@Bloom
merci de cette mise au point sur Mallarmé qui me rend doublement honteuse
honte de mon inculture qui m’a empêché de reconnaitre dans votre phrase une boutade et d’ignorer son origine
honte d’avoir supposé au professionnel de la littérature que vous êtes des difficultés a comprendre la langue de Mallarmé
des H H :
Hugo Hamilton
Hans Hartung
Henri Hurtaud…
il avait dit : « cessez de nous faire votre imbécile honteuse ». – Toute méchanceté gratuite doit se payer un jour, comme dans la bible… Puis s’effacer sous un duvet en plumes d’eider du Caire.
Bàv
Allons, Rosanette, aucune honte à avoir! Cela fait partie des vieilles blagues qu’on se refilait entre anglicistes déconneurs (ne sont pas nombreux, mais j’en ai rencontré….)
Pour le « pro » de la littérature, j’y travaille mais suis encore bien loin du compte!
Bien à vous.
Hernest Hemingway..?
Du H, et du bon:
« In Hertford, Hereford, and Hampshire, Hurricanes Hardly ever Happen ». GB Shaw, Pygmalion
Du simple H.
Hugo, de son prénom Victor.
NO COMMENT
« Les ingénieurs de la Nasa ont réussi à reprogrammer l’ordinateur de la sonde lancée en 1977 et qui explore désormais l’espace interstellaire, au-delà de notre Système solaire. »
La petitesse de leur préoccupation scientifique n’occultera jamais le fait qu’un traducteur reste un créateur impuni, ce qui doit nous passionner…..!
Rose, non, simplement parce qu’elles servent beaucoup sans compter les lavages indénombrables.
A propos des traducteurs mentionnés,
Minnie Danzas à traduit Chester Himes, oui, et une belle portion de la Série Noire (David Goodis, Donald Henderson Clarke, William Irish, Henry Kane…) mais aussi Thomas Pynchon V (Seuil 1985) puis elle a laissé la place à Michel Doury (L’Arc en ciel de la gravité et autres…)
Pour les traducteurs de Melville comment ne pas citer Michel Leyris et Armel Guerne, (et Giono).
j’observe que Philippe Jaworski qui fait figure d’autorité pour Melville est sans doute moins amariné qu’Armel Guerne ; je n’ai pas lu sa traduction de Moby Dick, mais dans le Pléiade Mark Twain, sa traduction de La Vie sur le Mississipi comporte de belles bourdes ; à propos de ces vapeurs des années 1850 il traduit engine (j’ai vérifié) par moteur au lieux de machine et glène de cordage (de cordage est superflu). Mais je suis de mauvaise foi, j’aime le personnage d’Armel Guerne et ses traductions.
Quant à Josée Kamoun, j’ai aimé Sur la route, de Kerouac (Gallimard 2012) mais à cet instant je me demande comment ont apprécie la qualité d’une traduction sans lire le texte original ? Comment sait-on que Absalon Absalon est bien traduit (par R-N. Raimbault) ?
On reconnaît la qualité d’une traduction au fait que le texte « sonne » comme s’il avait été écrit dans la langue de destination.
C’est assez simple. Mais très complexe.
OK,
et pour les amateurs, ne pas confondre Minie Danzas Série noire et Mimi Perrin qui fut une chanteuse jazz inventive et talentueuse (les Double Sx) puis une traductrice éclectique, notamment de John le Carré.
Pourquoi le traducteur est un réécrivain puisqu’en traduisant un texte, il le réécrit ?
Reste-t-il des tartines ?
Il reste à Bloom encore beaucoup de confiture.
Aidez-le, bon sang !
On peut parler d’une bonne traduction sans rien connaître de l’original, mais il faut avoir l’honnêteté de préciser que l’on juge uniquement la qualité du texte français sans préjuger de sa fidélité à l’original…qui a tout de même une certaine importance!
je suis rentrée de mon rdv rose, merci pour vos encouragements, de fait ce musée doit être incroyable et je ne peux que vous donner raison, tant qu’à acheter une vraie montre avec une belle mécanique acheter une Patek est préférable à une Rolex. Sauf si c’est pour un joueur de tennis professionnel, là la montre ne supporte pas tant de chocs sans être déréglée et c’est fort coûteux les réglages. Je suis un peu hs car je n’ai pas encore de réponse positive ou négative semaine prochaine seulement. On reste sous la banière des traducteurs qui n’en mênent pas large pour le moment, ce gpt + la révolution annoncée dans le monde de l’édition c’est difficile à vivre. Ce sera à regret que je cesserai d’écrire cette année, le business modèle surlequel nous nous reposions en Belgique francophone est remis en question, le centre national du livre français ne subventionne plus les ouvrages publiés en francophonie, or c’était 30% du budget alloué auprès de nos éditeurs, qui se cassent la pipe. Je cherche donc autre chose et reviens à mon ancien métier.
Le billet d’aujourd’hui qui porte sur la traduction questions concerne des questions qui m’ont toujours interessée ,même si je manque des bases suffisantes pour les aborder
En fouillant dans mon ordinateur je me suis aperçue que j’avais posté plusieurs fois sur des problemes divers en cette matiere ,notamment sur les à -peu- près de la réception dans la langue cible et l’adaptation dans le temps des traductions à la vie de cette langue .
Je me souviens d’un texte de Rachel Ertl se demandant comment rendre dans une traduction en français un mot yddish passé dans le langage courant newyorkais , et qui y a perdu tout air exotique, ce qui ne serait pas le cas au milieu d’un texte en français ;alors que faire ? le traduire ? le conserver ? ou la note explicative en bas de page ?ou trouver un mot arabe passé dans la langue française ?
Autre question :comment faire resonner avec justesse dans la langue cible un passage ecrit dans cette langue dans le texte d’origine ; Une telle intrusion a un sens indépendamment du contenu du texte concerné , mais ce sens est perdu si ce passage se retrouve noyé dans un texte unilingue ,écrit dans la langue cible ;ici encore quoi pour remplacer la note de bas de page ?
Doit-on quand on traduit transposer d’un monde à l’autre les références culturelles, comme dans cette scène du Guépard où Concetta reçoit de son soupirant un recueil de poèmes , de Leopardi en VO ,de Lamartine en version doublée ?.
Et évidemment le traducteur doit tenir compte de l’évolution dans le temps des grillres de lecture tant de la langue d’origine que de la langue cible ;,et cette évolution peut lui faciliter ou lui compliquer la vie
La lui lui faciliter avec l’exemple du billet sur « pub » d’abord traduit par « bistrot» et conservé plus tard à l’identique sous la forme « pub « des lors que le concept et le mot sont devenus familiers aux français ;ce qui vaut mieux que le mot bistrot « qui dit la même chose ,certes » mais qui a des connotations franchouillardes qui parasitaient les images associées au mot anglais ;
Autre exemple de ce danger pour une traduction qui, tout en étant exacte , peut se retrouver parasitée par des résonances inadaptéees dans la langue cible : La très jolie traduction par « les mots de la tribu « du titre de l’ouvrage de N Guinzburg « lessico familiare » . Traduction élégante, parfaitement fidèle , mais seulement pour qui ne sait pas que la formule est de Mallarmé , et n’est donc pas sensible à ses résonances hermetico-précieuses , qui trahissent la volonté de banalité du titre originel italien .
Pouvoir garder dans une traduction un mot etranger parce que, comme « pub » ,il est entré dans la langue cible, c’est une chance que n’a pas eu Flaubert quand il a voulu traduire de l’arabe le nom des fards de Salammbô. Si la langue avait mis à sa disposition les mots arabes aujourd’hui entrés la langue avec ce qu’ils désignent de KHOL et HENNE , il n’aurait pas eu besoin de recourir à ces mots savants tirés de de la botanique et de la chimie « Antimoine « et « Lawsonie » totalement abscons pour ses lectrices d’hier ,mais aussi pour celles d’aujourd’hui qui n’y reconnaissent pas une realité qui leur est familière , ce qui appauvrit leur lecture du texte ;Doit on corriger le texte de Flaubert ? pourquoi pas ?au moins une note en bas de page pour expliquer de quoi on parle
Critique très négative du journal « Libération » sur le « Macbeth » de la Comédie-Française. Ils ont pris la traduction de Bonnefoy (évidemment). le texte est très sabré.
(Si vous ne connaissez pas la pièce ne lisez pas la critique. Ils révèlent l’intrigue. C’est malin.)
Mozart c’était trop de notes. Shakespeare d’après la Comédie-Française c’est trop de mots.
* Le texte est très sabré.
« On reconnaît la qualité d’une traduction au fait que le texte « sonne » comme s’il avait été écrit dans la langue de destination. »
Par exemple tu traduits l’Evangile avec des fautes.
« Pendant manger, Yesou il a pris pain, il a cassé morceau, il a donné à copains. »
« On reconnaît la qualité d’une traduction au fait que le texte « sonne » comme s’il avait été écrit dans la langue de destination. »
En ce sens Bonnefoy plus la Comédie-Française c’est la mort de la traduction.
Je me demande s’ils ont wokisé cette fois-ci.
Bon déjà ils ont mit une bonne badass.
* traduis
quel dommage de ne pas expliciter:
« en français un mot yddish passé dans le langage courant newyorkais , et qui y a perdu tout air exotique, ce qui ne serait pas le cas au milieu d’un texte en français ;alors que faire ? le traduire ? le conserver ? ou la note explicative en bas de page ?ou trouver un mot arabe passé dans la langue française ? »
merci quand même!
*mis
tiens, j’en profite pour souligner que dans le livre de Bellow, Mémé Lausch est une vieille juive émigrée d’Odessa.
J’ai trouvé, prem’s, et le lien ne passe pas.
« Pendant manger, Yesou il a pris pain, il a cassé morceau, il a donné à copains. »
Ça y en a être du petit nègre. On ne se moque pas.
Chantal,
Quel était votre ancien métier si ce n’est indiscret ?
Quelques remarques au fil du fil;
– Je ne possède pas de statistiques, mais la traduction de « pub » par « bistrot » n’a certainement pas dû être si fréquent que cela, si l’on se fie à la citation de Larbaud qui figure dans le TILF (« Je vous parle de cette chambre au-dessus du pub ») et qui date de 1913.
Le mot semble faire déjà partie de la langue française.
– Avec la question des dialectes, idiolectes, registre de langue et jeux de mots, la traduction des notions culturelles est celle qui pose le plus de problème, en raison des connotations liées à chaque langue. Faut-il trouver ou non un équivalent, expliciter dans le texte, mettre une N.d.T, comme Rosanette le suggère pour certains termes du Salammbô de Flaubert (dont le français est en passe de devenir langue étrangère pour beaucoup)?
He was sent to Newgate
(1) On l’a envoyé à la Santé / en prison
(2) On l’a envoyé à la prison de Newgate
(3) On l’a envoyé à Newgate (N.d.T. Célèbre prison londonienne)
Et puis la traduction sera différente s’il s’agit d »un livre d’histoire ou de littérature…
A traduire par « dickensien » l’adjectif « Dickensian » dans » he was one of those Dickensian characters » on passe à côté de la connotation d’excentricité que contient le terme anglais –> « c’était un de ces personnages excentriques sorti d’un roman de Dickens »? (que de mots, que de mots…!)
– lmd, ignorant des termes nautiques, quand je lis « glène », je ne comprends pas ce dont il s’agit; en revanche, quand je lis « glène de cordage », j’ai au moins une petit idée de ce dont il s’agit, comme dans Newgate (2). Ou alors, il faudrait une N.d.T, comme pour Newgate (3).
– Evidemment, quand on ne connait pas la langue source, on ne peut que faire confiance à la personne qui traduit et juger de la qualité de la langue cible. On partira du principe que cette personne est honnête et qu’elle a accompli son labeur avec la probité qui sied à l’exercice de toute activité professionnelle.
Cela s’appelle la confiance, ou le pacte « traductologique », pour paraphraser Lejeune et son pacte autobiographique.
Question de vision du monde, aussi, éminemment politique, bien sûr.
– Peut-être la traduction est-elle une affaire de désir, mais elle est avant tout une pratique sociale, une nécessité économique & sociale.
C’est également une sorte de baromètre de l’ouverture à l’Autre. Pour des raisons différentes, il est des sociétés qui traduisent plus que d’autres. D’après les statistiques de l’UNESCO (organisme paresseux), on traduirait davantage en allemand qu’en français, en espagnol ou en anglais; davantage en japonais qu’en chinois (malgré Taïwan); plus en coréen qu’en arabe; plus en arabe qu’en gallois et plus en gallois qu’en hindi…
Se pose évidemment la question de ce que l’on traduit…
si fréquentE que…
Et que penser des traductions et des sous-titrages des films anglais et américains?
Ce sont plutôt des adaptations, Paul Edel, qui répondent à des contrainte de temps et de place. Heureusement, souvent, l’image parle.
Perso, j’ai la plupart du temps besoin des sous-titres, à cause des accents imbitables ou des nouvelles expressions qui ne cessentde surgir dans les diverses variétés de l’anglais…
Rien à voir, mais je me marre quand j’entends à la radio certain(e)s journalistes français(es) « angliciser » le prénom du PM britannique qui devient « Richie » /ritchi/ Sunak, alors que « Rishi » se prononce /richi/ et signifie « saint homme » ou « grand sage » en sanskrit. Les vieux réflexes de la France assimilationiste face à la GB multiculturelle…
Moyen mnémotechnique: mon Rishi est riche (grâce à Mme).
contrainteS
« Moi je suis né France. Moi donnez moi vite. Ici faut faire l’adresse vite. Moi viens du travail. Fatigué aujourdh’hui. »
C’est du vécu. J »invente rien.
« Vous savez pas écrire ‘avénoue’, ‘a-vé-noue’. »
L »hôpital qui se fout de la charité.
Il faut revoir la traduction de l’Evangile. La traduction actuelle ne va pas du tout. Le respect du texte va beaucoup changer l’ambiance du culte.
* aujourd’hui
* J’invente rien.
* L’hôpital qui se fout de la charité.
La philologie est un sport de combat.
puisqu’on a parlé d’amitié, je vous avoue tres volontiers que je pense que si j’émaille ici et là de présence ukrainienne, c’est parce que c’est avec une jeune femme américaine secrétaire à la fac aux U.S.que j’ai échangé des « séances » de lecture -traduction anglais français , et qu’elle s’appelait SZIELINKI et que je l’aimais beaucoup; elle vint habiter deux ou trois mois chez nous avec son ami, avec lequel elle revenait d’un grand voyage aux Indes d’où leur amour n’était pas sorti vivant; et mon mariage ne résista pas non plus au plaisir de notre amitié studieuse
ZIELINSKI
La semaine antisémite
Un de mes amis tout récemment me disait : « Je n’écoute plus France Culture, depuis que c’est devenu France Cultures, avec un s .» Je ne vais pas si loin que lui et j’écoute quelques émissions , notamment celle de Géraldine Muhlmann, consacrée à la philosophie…quand le philosophe dont on parle m’intéresse.
Après cette émission qui dure une heure, une émission est consacrée à tous les pays de notre planète. La plupart du temps, j’écoute , en lisant un livre, d’une oreille asses distraite pour deux raisons : la première est que l’on parle souvent de pays qui ne m’intéressent absolument pas, la seconde est que l’animatrice, Julie Gacon est très manifestement de gauche et, même, très à gauche.
Cette semaine, du lundi 22 au vendredi 26, malgré ce que je viens de dire et craignant le pire, j’ai écouté très attentivement, car il était question d’Israël et de ses voisins. Le pire s’est produit. Tous les invités étaient des adversaires d’Israël. Les pro-Hamas, les pro-Hezbollah, les pro-Iran …ont eu chacun leur tour, avec chaque jour, une Julie Gacon ultra-complaisante pour toute cette engeance.
C’était insupportable.
Comment la direction de France Culture peut laisser faire cela ?
Je n’ai jamais lu de livre de Marc Lévy, ni de Guillaume Musso, ni d’autres fabricants de succès populaires lu par des dizaines de millions de lecteurs en France et dans le monde. Or, sur Public Sénat, en ce moment, Rebecca Fitoussi s’entretient avec Marc Lévy…Il est extrêmement sympathique, modeste, intelligent, visiblement passionné par son métier…Suis-je victime d’un préjugé absurde? Devrais je essayer de lire un de ses romans? Quelqu’un sur la RdL a-t-il fait l’expérience?
Ah, France Culture… Un des points du programme du RN, s’il arrive au pouvoir, est de supprimer cette station… Alors, oui, c’est bien le moment de lui tomber dessus…
elle revenait d’un grand voyage aux Indes d’où leur amour n’était pas sorti vivant.
Y a de quoi.
et mon mariage ne résista pas non plus au plaisir de notre amitié studieuse.
Et alii, vous ne vous êtes pas tiré une balle dans la poitrine au moins ?
Suis-je victime d’un préjugé absurde? Peut-être.
Devrais je essayer de lire un de ses romans ?
Peut-être.
Quelqu’un sur la RdL a-t-il fait l’expérience ?
Non. Franchement, non.
Madame Clopine
Mon ennemi politique principal est le RN, raison pour laquelle je suis membre du parti Renaissance, que je vais voter pour cette liste aux européennes et que je soutiens le président Macron et son gouvernement.
Me reprocher de favorise le parti d’extrême droite ne rime à rien.
Adressez-le à ceux qui écoutent CNews, qui achètent
le JDD et qui prétendent, comme Luc Ferry, qu’il ne faut pas parler d’extrême droite quand on songe au RN !
Je crois que la différence entre mes années passées et ce que je ressens aujourd’hui, c’est qu’avant, la bêtise m’incommodait, certes, mais ne me semblait pas si dangereuse que ça. Tandis qu’aujourd’hui, je me rends compte, en lisant Charoulet, que c’est elle le danger le plus redoutable… ô mânes de Brassens !
Monsieur Charoulet, pour connoistre la philosophie, vous devez vous intéresser à toutes les philosophies.
Votre combat, Bouvard et Charoulet, c’est de vous attaquer à France Culture ? Wouarf, c’est votre manière de combattre le RN ? ah, mais…https://www.youtube.com/watch?v=zMALuEYxK6U
Bien sûr qu’il y a actuellement, sur France Cul, une multiplication d’entretiens avec des philosophes, des sociologues, de scientifiques, d’appels à la science pour exprimer notre monde. Très précisément, ce qu’on n’entend pas sur Cnews, BFMTV, les réseaux sociaux, le cirque habituel, tiens. Comme une sorte d’entrée en résistance… ben ouais, on en est là. Alors, qu’un vieux prof qui n’a rien d’autre à protéger que les règles de l’accord du participe passé avec le verbe avoir… s’insurge là contre ? Suis-je la seule à me dire qu’il y va là de la dignité du monde intellectuel ? Je n’arrête pas d’interroger la Rdl là-dessus ; qu’on exècre mes idées, soit. Mais qu’on ne puisse pas faire front commun, puisque nous avons tous en commun la volonté de la raison face à l’absurdité de la violence idéologique, ça me dépasse carrément.
Closer, je n’ai rien lu de Musso.
En revanche j’ai lu « la symphonie des monstres » de Marc Levy, le seul roman que j’ai lu de lui, kidnapping d’un enfant ukrainien, déporté pour être adopté en Russie. Pas mal du tout. C ‘était tout à fait lisible et bien fichu. Et pas méprisable. Ensuite j’ai voulu lire « le défi de Jérusalem » d’Eric Emmanuel Schmitt , et là j’ai calé au bout de 60 pages. Ennui total.
La violence idéologique d’extrême-droite, précisé-je. Car elle est violente, et bientôt, ce sera de la souffrance, vis-à- vis de « frères humains » à qui on déniera jusqu’à l’idée d’être nos frères. Comme par exemple, même s’ils sont « indignes », les palestiniens sous les bombes et confrontés à la famine. Merdalors !
LES PALESTINIENS, PAS LE HAMAS ! En quoi un gamin de cinq ans est-il un partisan du Hamas ??? Je hais le hamas… Mais je veux que le gamin vive ! C’est son droit…
Zuh, oui, Paul Edel, revenons-en à la littérature… Forteresse inexpugnable, tour d’ivoire, refuge, y’a rien qui se passe actuellement qui pourrait des fois vous catapulter hors des livres…
Et pourtant, ce que j’aime les livres ! La preuve ? Il m’est parfois arrivé d’avoir envie d’en écrire un…
Ahaha.
Clopine, j’ai vu mes meilleurs amis s’enflammer pour Mao ou Trotski, et ça m’a vacciné de ces illuminés christiques de la politique, façon Mélenchon. Dans le fond de déroute de toute vie, oui, je me raccroche à quelques auteurs ou historiens qui ne sont pas dans leur tour d’ivoire et m’aident à comprendre un monde en tragique bascule. Foutez moi la paix.
@ Suis-je la seule à me dire qu’il y va là de la dignité du monde intellectuel ?
-> Non vous n’etes pas soulle…euh, seule avec Passoul. wouarf je vous suis-je, Bàv
Charoule est ravi que vous le traitiez d’idiot congénitale,… on a l’impression qu’il calcule toute l’herdélie en faisant son niaiseux. Si ce n’est pas le cas, ayons plutôt pitié de lui, l’est pas bin méchant et peut-être pas si dangereux pour le bien être de la fachosphère d’ultra droite et d’ultra brite… Hein, hein ? Tchin…
j’ai apprécié:
Les religions font-elles plus de bien que de mal ? avec Pierre Conesa et Rémi Brague
https://www.youtube.com/watch?v=FOm1luLGntU&ab_channel=Coll%C3%A8gedesBernardins
Ceux qui vous aiment bien vous châtient bien, et ils ont raison. Seulement, ils ont cessé de lutter, à force de s’être fourvoyés. Ils veulent mourir tranquilles, et on est en tous plus ou moins là. Moij, ce que j’en dis, je suis tjs pour la paix des ménages plutôt que pour le bal des porcs épics. Sinon, @ chacun sa merde, coimme dirait le lézard bleu.AU fait, où est-il passé celui là… S’est pas remis de la diatribe cruelle de Clopine Hambourg à son égard ?…
Bàv !
1Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !
2Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
3Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur, il n’est pas de limite.
4D’âge en âge, on vantera tes œuvres,
on proclamera tes exploits.
5Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.
6On dira ta force redoutable ;
je raconterai ta grandeur.
7On rappellera tes immenses bontés ;
tous acclameront ta justice.
8Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
9la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Maklena Grasa, la dernière pièce écrite par Mykola Koulich, la dernière mise en scène de Les Kourbas, en 1933, au théâtre Berezil. Maklena Grasa, où l’humour noir provoquait un peu trop le populisme en place, et qui vaudra à Koulich et Kourbas d’être arrêtés, déportés, incarcérés au goulag, puis exécutés, le même jour, le 3 novembre 1937, à Sandarmokh, en Carélie, dans le nord-ouest de la Russie. Le dramaturge et le metteur en scène ne furent pas les seules victimes des purges qui ont transformé la Renaissance ukrainienne en Renaissance fusillée. Au total, tout au long des années 1930 et jusqu’à l’orée de la Seconde Guerre mondiale, ce seront, par fournées successives, plusieurs centaines d’intellectuels ukrainiens qui se verront jugés pour « nationalisme », « actes contre-révolutionnaires », « idéologie erronée », « terrorisme », « complot », « espionnage », « fascisme », etc., — irrépressiblement arrêtés, condamnés à la prison, au goulag, au peloton d’exécution. Il y avait parmi eux des traducteurs, des critiques littéraires, des dramaturges et des scénaristes, des peintres, des journalistes, et surtout des romanciers, des poètes, des écrivains.
https://esprit.presse.fr/actualites/anne-et-laurent-champs-massart/la-renaissance-fusillee-et-l-ukraine-actuelle-45218
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