de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
La traduction demeure une affaire de désir

La traduction demeure une affaire de désir

Malgré la commande qui en est souvent à l’origine, et en dépit de la difficulté matérielle à la refuser, la traduction est une affaire de désir. Son point commun fondamental avec la création littéraire. Ce qui confirme d’emblée, dès la première page du Dictionnaire amoureux de la traduction (539 pages, 29 euros, Plon) de Josée Kamoun notre conviction selon laquelle un traducteur est le coauteur du livre qu’il a traduit puisque tous les mots français qui y figurent sont de lui, résultent de son propre choix avec ce que cela peut compter d’honnêteté, de trahison fidèle et d’arbitraire. Traduire, c’est tourner un livre dans une autre langue. Le traducteur est tellement habité qu’il ne peut lire un texte dans une autre langue sans en convertir des mots, des phrases, des paragraphes en français, sa lecture fut elle gratuite et désintéressée. C’est plus fort que lui.

Dès la première page, on a envie de l’engueuler : comment dans un tel livre oser placer en épigraphe quelques lignes extraites de l’Interprète des désirs de Ibn Arabi sans préciser qui en est le traducteur ? (il doit s’agir de Maurice Gloton). Bon, passons… Josée Kamoun entretient un rapport « viscéral » avec la langue anglaise. Dans son domaine, elle est considérée comme l’une des meilleures sur la place de Paris. Son œuvre ? Les versions françaises des romans de Philip Roth depuis Pastorale américaine, Jonathan Coe depuis la Vie très privée de M. Sim, Richard Ford depuis Canada, John Irving depuis Les rêves des autres, notamment, sans oublier quelques classiques revisités, le Sur la route  (le rouleau original) de Kerouac, Le Meilleur des mondes d’Huxley et le 1984 d’Orwell avec tout un travail sur sa novlangue devenue « néoparler » et le tutoiement en lieu et place du vouvoiement, métamorphoses sacrilèges qui n’allèrent pas sans susciter de polémiques.

Nul n’est mieux placé qu’un traducteur, même pas un critique, pour décortiquer une fiction écrite à l’origine dans une langue étrangère. Décrypter, désosser, déshabiller… Bien au-delà de l’éternel débat des colloques de traducteurs entre ciblistes et sourciers. Incroyable tout ce qu’elle peut tirer d’une nouvelle inédite de Virginia Woolf, intitulée « The Fascination of the Pool » longue de deux pages et demies, une rêverie davantage qu’un récit. C’est souvent à l’originalité des entrées et à leur intitulé que l’on juge un « Dictionnaire amoureux ». Tant qu’à être subjectif, partial et partiel, allons-y gaiement ! Josée Kamoun y va franco, attitude qui a tout pour réjouir le lecteur car elle est joviale dans l’iconoclasme et l’anticonformisme.

Parfois ces démonstrations flirtent avec la complexité sémantique ou linguistique ; l’auteure y perd en efficacité (pas toujours facile de s’y retrouver lorsqu’on cherche une notion précise) ce qu’on y gagne en effet de surprise et volupté de la découverte. « Campagne et grand ouest », « Double foyer », « Caviar pour tout le monde », on y va tout de même à l’aveugle et l’on n’est pas déçu du voyage. Parfois, il faut lire les quelques pages d’une entrée pour saisir la pertinence du titre : ainsi vous comprendrez pourquoi « Galets d’Etretat » traite de la nécessité d’importer un peu de la langue dans l’œuvre, le « bup bup » des chiens catalans passant mal dans le « ouaf ouaf » propres aux chiens français, et le « mwah » du baiser anglais ne supportant pas de devenir un « smak » français, alors autant les conserver dans leur jus. Pour information, l’existentielle question de la traduction des gros mots se trouve à l’entrée « Malédictologie ».

Kamoun a le goût des comparaisons. A maintes reprises, elle met plus traductions d’un même extrait en parallèle, autant dire en rivalité, et nous fait juge. Cela ne concerne pas seulement les grands textes classiques tel le Shakespeare d’Yves Bonnefoy mais aussi bien des chansons de Graeme Allwright ou de Woody Guthrie. Qu’il s’agisse de l’un ou des autres, elle y déploie une telle richesse lexicale dans l’analyse que l’on y décèle aussitôt ce qui constitue l’essentiel du passe-temps des traducteurs : la recherche maniaque et obsessionnelle du mot juste. Et son corollaire : la chasse aux faux-amis, anachronismes, barbarismes, idiomatismes. En 1950, « pub » se traduisait par bistrot ; de nos jours, par « pub ». Le lecteur devant tout ignorer de l’effort produit par un créateur, il ne saura jamais le temps passé et le travail fourni par un traducteur scrupuleux capable de s’immerger pendant quelques jours dans des dictionnaires techniques accessibles uniquement dans des bibliothèques spécialisées. La comparaison entre l’Ode to Billie Joe de Bobbie Gentry et la Marie-Jeanne de Joe Dassin est à cet égard édifiante.

Certains cas d’école sont l’occasion de passionnants développements. Ainsi les pages attendues par tous les polardeux consacrées aux traductions des romans de Chester Himes, lesquelles sont d’abord parus en France et en français par les bons soins du directeur de la « Série noire » Marcel Duhamel et de la traductrice Minnie Danzas en usant d’un argot spécifique au Milieu parisien, ce qui facilitera sa réception et influencera en retour l’atmosphère de la légendaire collection. Les réflexions sur la traduction des titres (The Five Cornered-Square/ La Reine des pommes, La Modification de Butor/ Second Thoughts) et des sous-titres (« Fuck you/ Je t’embête »), art de la contrainte à la croisée de l’image et de son, de l’oral et de l’écrit. Le chapitre « Etrangéité » recèle de belles découvertes ; dans une échappée sur l’ultra littéralisme de la traduction Chouraqui de la Bible (« c’est comme s’il faisait remonter à la surface l’anatomie-étymologie des mots »), Josée Kamoun clôt finement les débats en notant que le mystère étant le pivot de l’entreprise, autant en rester là.

Il y a également des pages bien senties sur le chef d’œuvre hypnotique de Melville tout en reconnaissant que Moby Dick résiste à l’explication de texte. Josée Kamoun, qui reconnait ne pas être assez armée sur le plan philosophique pour s’attaquer à un pareil morceau, baisse les armes notamment devant le chapitre « The Whiteness of the Whale ». Aussi a-t-elle eu l’idée de le confier au plus brillant de ses étudiants. Celui-ci expliqua donc la blancheur de la baleine dans un silence de cathédrale face à ses condisciples et leur professeur médusés.

« Je ne voulais pas « comprendre ». Je voulais qu’il montre qu’il pouvait le faire. Un élève-fétiche face à un livre-fétiche. Il anatomise cette baleine sans l’autopsier, le secret demeure »

Encore le secret, le mystère, toujours inviolés. Pourvu que ça dure. Jusqu’à ce que Josée Kamoun dans ses vieux jours s’attaque à son tour au monstre dans l’espoir de le terrasser et en se réjouissant à l’avance de mourir à l’ouvrage. Traduire jusqu’à son dernier souffle et mourir sur scène, au bureau. Voilà un aperçu des richesses que recèle ce Dictionnaire amoureux de la traduction que tout lecteur avide de littérature étrangère se doit de lire, sinon de posséder ; car, comme il est d’usage avec cette collection, il est rare qu’on le lise autrement que par sauts et gambades, selon son humeur du jour ou du soir. Même si l’on se saura pas qui a traduit cet extrait d’Ibn Arabi…

(« 1957 » et « 1959 », photos Saul Leiter)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

1096

commentaires

1 096 Réponses pour La traduction demeure une affaire de désir

D. dit: à

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles !

closer dit: à

Merci Paul; vous êtes un vrai passionné de la chose écrite. J’ai l’idée simpliste que l’on ne peut fidéliser des millions de lecteurs comme Lévy ou Musso, sans avoir quelques qualités d’écrivain, mais le problème c’est le temps, voilà l’ennemi…

et alii dit: à

En prose, mentionnons Valerian Pidmohylny. Figure de premier plan, Pidmohylny ? Sans aucun doute. Cet auteur précoce traduit en ukrainien Maupassant, France, Diderot, Balzac, Stendhal. Ses textes, publiés dans des revues d’avant-garde, traitent de la révolution, des destins personnels jetés dans la tourmente et les changements brutaux des débuts de l’ère soviétique. Dans La ville, roman daté de 1928 et l’une des pierres blanches de la génération, l’auteur décrit l’arrivée à Kyiv d’un jeune villageois sur fond de Nouvelle Politique Économique. Quant à la scène, Les Kourbas donne ses lettres de noblesse à une dramaturgie nouvelle, originale, authentiquement ukrainienne. Le théâtre Berezil s’érige en foyer d’expérimentations artistiques protéiformes et farouchement habitées.
esprit

et alii dit: à

avoir le droit de créer dans leur langue rendait les artistes ukrainiens de plus en plus lucides et, par conséquent, critiques vis-à-vis de la nature réelle du régime communiste. Une personne a formulé noir sur blanc cette prise de conscience de la dégénérescence inéluctable et rapide des fausses promesses sociales et politiques, et de l’étouffement planifié de la liberté d’expression, notamment en littérature : c’est Mykola Khvyliovy. Mykola Khvyliovy fut le phare de ce qu’on appelle aujourd’hui la Renaissance fusillée, mais qui, à l’époque, méritait encore le nom de « Renaissance rouge », ou de « Renouveau national ». Khvyliovy fut à la fois le centre, le déclencheur et la Cassandre de cette génération. Né en 1893 (non loin de Kharkiv) et mort en 1933 (par suicide, cf. notre prochain volet), Khvyliovy est d’abord un poète, d’inspiration futuriste,

J J-J dit: à

Je n’ai jamais lu un roman de Claude Musso,
closer, mais je pense m’y mettre bientôt, car j’estime être un vrai licteur (sic). Bàv,

D. dit: à

Ceux qui ne se convertissent pas auront tellement honte d’eux-mêmes qu’à l’heure de leur mort ils n’oseront pas croire Dueu encore capable de leur pardonner.

D. dit: à

Ils n’oseront pas croire que tous leurs péchés sont moins qu’une goutte d’eau à côté de l’ocean infini de Sa Miséricorde.

D. dit: à

Dieu le Père dit à Sainte Catherine de Sienne que ce n’est pas par contrainte, car nul ne peut les y forcer, c’est librement qu’ils se sont donnés aux démons et ont porté jusqu’aux approches de la mort le joug honteux de cet esclavage. Aux derniers instants, ils n’ont pas besoin d’un jugement étranger, leur conscience est à eux-mêmes leur propre juge et c’est en désespérés qu’ils se précipitent dans l’éternelle damnation. Aux portes de la mort, ils se cramponnent à l’Enfer par la haine avant même d’y pénétrer.

rose dit: à

Quelques cas de choléra décelés à Mayotte. Une jeune femme venant des xComores.
L’opération place nette s’étend à Dubaï
https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6302577/interpellation-a-dubai-de-moufide-bouchibi-un-des-plus-importants-trafiquants-de-drogue-francais.html
Jacques Barozzi, si Clopine n’avait pas mis le holà, non seulement n’aurait pas cessé mais aurait impédimenté son retour à une vie -je ne trouve pas le mot : normale, joyeuse, active. Son tort est d’avoir révélé en public des échanges qui ont eu lieu en privé : cela ne se fait pas. D’autres part, ses questions frôlent souvent l’indécence, ce qui n’est pas, jamais, (sauf journalisme d’investigation, ou encore Léa Salamé ?) le but premier dans le fait de poser des questions. Samuel a saisi, lui, d’instinct, l’ampleur du questionnement métaphysique.

Bloom dit: à

M Lévy c’est un peu le Taylor Swift se la litterature, non?
Je termine Noudelmann, qui fut producteur sur FC, dirigea le collège international de philosophie et est maintenant à la tête de la maison française de New York.
Les enfants de Cadillac, plongée dans l’enfer des HP du début du 20e siècle et celui des camps de prisonniers français en Silesie.

Sur la trad; revue Anabase sur la relation passé présent via les traductions.

Sur d’autres voix juives que celles des droitiers qui saturent tout l’espace voir Jcall et le cercle Bernard Lazare.
Le compte X de la paix maintenant vient d’être réactivé.

Bloom dit: à

M Charoulet suit il les débats qui opposent les juifs aux Usa? J’en doute. Il y verrait des débats autrement musclés qu’ici et avec des pointures…

Phil dit: à

Congratulations dear Bloom, qui tenez le compteurtoir de la discussion. les prestigieux intervenants ont-ils déjà causé des mauvais traducteurs qui favorisent l’apprentissage des langues ? Mann, Thomas, desservi par trois traducteurs, Maury, Sigwalt et Bertaux, qui réussissent à bourrer le mince Tonio Krüger de prussianismes. Dauzat, massacre Budapest 1900 de Lukasz, pourtant from the english. Une fois pas coutume, un excellent Cohen pour les Dukay de Zilahy. longue list, so long, à vous franceKultur

Bloom dit: à

Dauzat, massacre Budapest 1900 de Lukasz, pourtant from the english

Prend beaucoup de place, ce cher Pierre-Emmanuel, dear Phil, comme autrefois son grand-oncle, Albert, linguiste & grammairien émérite…

Traduire le présent avec le passé et inversement: sur la guerre israélo-palestinienne et le développement en miroir des nationalismes israéliens et palestiniens, il est un livre que tout citoyen responsable se devrait de lire,
« Comment la Palestine fut perdue et pourquoi Israël n’a pas gagné », de JP Filiu (Seuil).
Où il est notamment question des divisions internes des factions palestiniennes, des racines chrétiennes du projet sioniste, expliquant le soutien inconditionnel dont jouit aujourd’hui le gouvernement israélien de la part des mouvements évangélistes américains, et d’autres aspects parfaitement synthétisés par l’auteur.
Le livre se conclut par l’appel à un sursaut international sans lequel on sait que rien ne viendra stopper la course à l’abîme.
432 pages formidablement renseignées, d’une très haute exigence intellectuelle et d’un engagement courageux au service d’une paix juste.

Bloom dit: à

A propos de mauvaises traductions, dear Phil, j’avais lu Minuit à Sérampore, piteux roman de Mircea Eliade parce qu’il y était question d’Inde. Le texte apparaissait sous une forme sabir roumano-français (?) au service d’une intrigue improbable sur fond d’exotisme kitchissime…Beurk…

Bloom dit: à

une forme DE…

Phil dit: à

As you know, dear Bloom, you pay peanuts you get monkey work. en cinéma un tiers des dialogues passe à la trappe du sous-titrage. Les Français sont des « frogs » dans l’excellent « French Connection », intraduisible

closer dit: à

Justement Jean-Pierre Filiu était ce matin chez Finkielkraut avec Gilles Kepel. Passionnant dialogue de deux spécialistes mais peu de perspectives de solution…

closer dit: à

Ou plutôt si, une perspective, toujours la même, les deux états; mais comment?

D. dit: à

Utilisateur régulier des autoroute françaises, j’ai mon passe Ulys et je reçois ce matin un mail pour une enquête.
Désireux de concourir a l’amélioration des services, je commence à répondre au questionnaire.
Etes-vous un homme, une femme.
Votre âge. Bon.
Votre poids ?
Votre taille ?

J’ai stoppé net et je suis passé à autre chose. J’aurais pourtant bien aimé pouvoir dire que le péage était trop cher. Tant pis.

D. dit: à

Z’avez enfin fini la confiture ?

D. dit: à

ce que j’aime les livres ! La preuve ? Il m’est parfois arrivé d’avoir envie d’en écrire un…

alors je m’suis demandé si j’les aimais vraiment. Que j’aurais ajouté.

J J-J dit: à

@ Très curieusement, Rushdie fait allusion à Cosmicomics de Calvino dans le témoignage de sa tentative d’assassinat. – Que pensez-vous du dernier roman des 1000 Louis, CT, Monique et les garçons ? Toujours aussi fane de cet auteur houellebecquien ? – Etalageons la confiote, il n’y en aura jamais assez pour Dédé la saumure.
Bàv, les rustres.

D. dit: à

Jjj, c’est les gros bidons marque repére qu’il étale. Forcément l’en reste toujours, même dans les bacs jaunes.

J J-J dit: à

A la fin, la petite Mona a compris que si elle devenait aveugle, ce ne serait pas grave, car auparavant elle aurait vu toutes les couleurs du monde et au-delà sur une toile de Pierre Soulages…
Quel soulagement ! L’histoire de l’art, Marc, racontée dans les romans romanesques nous rendra toujours heureux, nous autres, les enfants vieillissants polytraumatisés par l’euthanaisie d eleur grand mère, devenus extra lucides sur le tard (mac). Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ Il m’est parfois arrivé d’avoir envie d’en écrire un

Je vous suggère l’essai de Jouannais qui raconte les innombrables tentatives d’écritures de bouquins, avortées pour d’innombrables raisons… Cela peut consoler des gars comme nous, en tout cas, moij… Bàv, les bakasab’ nous attendent malgré la pluviosité !…

Rosanette dit: à

@Bloom
ce que vous dites du livre de Mircea Eliade et de sa traduction me comble de satisfaction
Mircea eliade est un personnage immonde
pa étonnant que son livre soit nul
et un traduction infâme c’est tout à fait t que que mérite cet auteur

morales sed laisse dit: à

Comment la direction de France Culture peut laisser faire cela ?

C’est normal. Dirigée par des syndicats d’ extrême gauche, idéologiquement, ces derniers ne peuvent concevoir une culture sans propagande active et assénée.

Paul Edel dit: à

Phil , vous signalez les mauvais traducteurs de l’allemand et d’abord le « Tonio Kroger » de Thomas mann.
Je préfère saluer les nombreux et magnifiques qui ont traduit de l’allemand.  Je signale les traductions superbes de Robert Rovini (voir « les Démons » de Heimito von Doderer), ou bien le travail si inspiré  de Jean Amsler sur Günter Grass (« Le tambour »,  »les années de chien », « Le chat et la souris ») ou le travail de Bernard Lortholary, notamment sur Peter Härtling et particulièrement son « Niembsch ». Il y a vraiment foison d’excellents traducteurs récents J’ai particulièrement aimé Claude Porcell dans Botho Strauss. Et puisque vous parlez ,Phil, de Thomas Mann,et des traductions moyennes ou mauvaises de textes courts, , reconnaissons que pendant des années Louise Servicen a tres bien traduit Thomas Mann, jusquà son « Docteur Faustus », au vocabulaire musical complexe à propos de la musique atonale.
Pour Thomas Mann Il faut surtout découvrir la récente et incontournable traduction de Claire de Oliveira chez Fayard, pour « La montagne magique ». Si on veut lire Tonio Kröger, la collection folio bilingue propose une fidèle traduction de Nicole Taubes.
Pour Kafka, j’aime beaucoup les récits traduits et présentés par Claude David.Et pour ceux qui veulent découvrir le grand livre de Alfred Döblin, « Berlin Alexanderplatz » ,la traduction d’Olivier Le Lay est bien étant donné la l’extrême difficulté de cette langue parlée des quartiers populaires berlinois et les argots des voyous . Enfin ceux qui veulent lire Thomas Bernhard ont un beau choix ; Albert Kohn, est parfait pour les récits autobiographiques (si stimulants) avec « Un enfant », « Le froid » « , « Le souffle » et « La cave » .Bernard Kreiss est aussi excellent dans « des arbres à abattre ». Jean Claude Hémery a aussi réussi le récitr « Amras ».Etr on retrouve Claude Porcvell pour une pièce caoitale : »Place des héros »
A signaler aussi les travaux fidèles de Alain Lance et Renate Lance-Otterbein sur les textes de Christa Wolf, notamment le texte « le ciel partagé ».A découvrir aussi la traduction de « Scènes d’été » de la même Christa Wolf, par Lucien Haag et Marie-ange Roy. Oui, Phil, les auteurs allemands sont plutôt bien servis en France.

Bloom dit: à

Effectivement Rosanette. A iech ce bonhomme…
Il y a un certain temps Amos Oz demandait qu’on aide Israéliens et Palestinirns à divorcer. L’autre jour, Élie Barnavi déclarait que le changement ne pouvait advenir qu’à force de pressions se l’extérieur. Mettre la pression sur les gouvernements pour qu’ils mettent à leur tour la pression sur les acteurs principaux et secondaires.
Voilà la possibilité d’existence d’une solution.

Bloom dit: à

De l’extérieur

morales sed laisse dit: à

une culture sans propagande active et assénée.

C’est comme les socialistes qui ont voté pour le président Macron et qui désormais veulent se refaire une virginité idéologique en se nupéisant.

Ainsi, c’est : baisons l’ infâme!

Paul Edel dit: à

Je tiens aussi à préciser que l’ancienne traduction de 1931de « La Montagne magique » de Thomas Mann, disponible en Livre de poche, due à Maurice Betz, n’a pas démérité et reste fiable et séduisante

Phil dit: à

Bien sûr lieber Pauledel, les Betz et autres Clarac furent de bons traducteurs, mais d’avant guerre, ensuite baisse du moral germanophile et du budget, des petites mains semblent relire de travers. « Viens-tu à la fin, Hans ?  » Tonio Kröger, deuxième page, à vous coincer le Knödel de Waigel; trop nombreux passages non relus, en particulier les dialogues.

renato dit: à

[Pour la Montagne magique, Paul, voir la leçon de 1939 tenue par Mann à Princeton. Mann indique aux étudiants et à nous, les lecteurs, des lignes directrices possibles pour un discours critique.]

Janssen J-J dit: à

Il vaut la peine de se rapporter à la très longue fiche de wiki sur Eliade pour comprendre à quel point un consensus se dégage ici pour le vomir… Dans la hiérarchie Eliade/Cioran/Ionesco, il semble tenir le pompon de l’opprobre… Mais dans son oeuvre (si œuvre il y a ?) -je ne la connais pas-, y aurait-il quelque chose à sauver chez le mythologue= historien essayiste, voire chez le romancier ?…, à dafaut de l’idéologue antisémite et fasciste ?… Et l’aurait il été et le serati-il tjs resté, A et F, toute sa vie durant ?…
Je n’arrive pâs à avoir une opinion arrêtée sur ce sinistres sire, si je peux en avoir une meilleure sur Cioran et Ionesco…
Bref, l’essai d’Aexandra sur le trio ne m’avait pas vraiment convaincu. Etc.
J’imagine que personne n’ira se prononcer sur ces questions, et que l’on va me dire d’arrêter de faire l’imbécile, comme avec le Céline que j’eusse toujours exécrété, pmp, mais que d’autres adulent…
Et pourtant non, 3 des HHH !… Tout n’est pas si simple.
Bàv,

FL dit: à

En parlant de traductions je me souviens d’une traduction de Pot-Bouille dans une langue étrangère. Je compulse un peu et je m’aperçois que le traducteur sautait des mots, puis des membres de phrases, puis des phrases, puis des paragraphes, puis des pages entières.

Manifestement le traducteur avait trouvé qu’il y avait trop de mots dans Zola et il avait décidé d’y mettre bon ordre. En tablant sur le fait que l’éditeur ne comprenait rien au français et n’y verrait que du feu.

Ma foi le résultat était tout à fait respectable.

Il y a beaucoup trop de mots dans Zola.

renato dit: à

À propos d’Eliade, Cesare Pavese à Antonio Giolitti * :
« Les livres de Mircea Eliade que nous traduisons sont au nombre de deux : Techniques du yoga et Traité d’histoire des religions. Ils ont été choisis pour leur intérêt et leur valeur scientifique […]. Il ne nous est pas venu à l’esprit d’examiner le casier judiciaire de l’auteur, car il ne s’agit pas d’ouvrages politiques ou publicitaires. Ce que fait Eliade […] ne peut pas nuire à la valeur scientifique de son travail. Devrions-nous cesser de publier les travaux scientifiques d’Heisenberg parce qu’il est nazi ? On s’en souviendra, le cas échéant, lorsqu’il s’agira de publier ses conférences politiques. » **

* Homme politique (PCI) et résistant
** C.P., Officina Einaudi , Torino, Einaudi, 2008, lettera del 26 luglio 1949

Bloom dit: à

Dans « Traduire Shakespeare » (Pléiade, Tragédies, T.1), J.M. Déprats souligne un paradoxe puissant: les pièces du Barde sont davantage compréhensible en traduction que dans l’original. La constante retraduction des pièces permet un accès plus aisé que les textes sources qui n’ont pas bougé, hors leur graphie, depuis l’époque élisabetho-jacobéenne (1590-1611, pour la période productive de WS).

L’anglais de Shakespeare (l’anglais n’étant pas « la langue de Shakespeare », bien qu’il ait largement fertilisé l’idiome) est effectivement devenu une langue étrangère pour 99,9% de la population de l’anglosphère.

J’en veux pour preuve l’existence de la collection
No Fear – Shakespeare, qui met en regard le texte original avec sa version moderne, simplifiée. Du Shakespeare traduit en anglais contemporain de base.
Pour le début de « Hamlet », ça donne ceci:
« You come most carefully upon your hour »
==> You’ve come right on time

« ‘Tis now struck twelve. Get thee to bed, Francisco » ==> The clock’s just striking twelve. Go home to bed, Francisco

« For this relief much thanks. ‘Tis bitter cold,
/And I am sick at heart. »
==> Thanks for letting me go. It’s bitterly cold out, and I’m depressed

J’y vois une excellente initiative qui permet une première approche d’un texte qui peut s’avérer ardu. Et la démonstration de la justesse de la réflexion d’un de nos meilleurs traducteurs de Shakespeare.
Pour en revenir à La Pléiade, l’introduction générale aux Tragédies T.1, due à Ann Barton, est lumineuse.

Bloom dit: à

compréhensibleS

FL dit: à

J’apprends avec consternation que l’enseignement de M. Kepel a été fermé à l’École normale supérieure pour être remplacé par des nouilleries wokes.

C’est tout à fait raccord avec l’idée de cette école de nommer une salle du nom de la badass Rythmann, (qui était une victime personne ne le conteste), mais qui était aussi une criminelle, une communiste très douteuse et qui intellectuellement n’avait rien de percutant.

Ces wokes installent la terreur intellectuelle à l’Université.

https://www.bfmtv.com/police-justice/je-suis-absolument-consterne-gilles-kepel-specialiste-du-moyen-orient-et-de-l-islam-contemporain-reagit-au-blocage-des-abords-de-sciences-po-paris_VN-202404260799.html

FL dit: à

« les pièces du Barde sont davantage compréhensible en traduction que dans l’original »

Bah avec les notes de l’Arden Edition on y arrive. Et quand on n’y arrive pas, (par exemple les dialogues des sorcières de Macbeth) effectivement un petit recours à la traduction aide bien.

Bloom dit: à

Il s’agit de la Préface de Ann Barton…

FL dit: à

J’espère que la Comédie-Française n’a pas eu l’idée saugrenue de nous supprimer les dialogues des sorcières.

On peut s’attendre à tout avec ces wokes : « non mais vous comprenez elles ne sont pas présentez sous leur meilleur jour, c’est très patriarcal. »

FL dit: à

* présentées

Bloom dit: à

Dans le brouet que préparent les sorcières au début de l’acte IV de Macbeth, un des ingrédients est un « Liver of blaspheming Jew » = « Un foie de Juif blasphématoire ».
Selon le Guardian, dans les dernières mises en scène de la pièce écossaise en GB, le vers est soit réécrit (Liver of a child like you, pour cnserver la rime avec ‘yew’ au vers suivant) soit escamoté…

https://www.theguardian.com/stage/2023/dec/19/what-made-macbeth-so-popular-in-2023-tory-government

Très « woke », la pièce écossaise, notamment quand Lady Macbeth dit: « Unsex me here », « Désexe-moi là maintenant »
D’autant plus intéressant que le rôle était interprété par un jeune garçon.
Grande fluidité sexuelle chez le Barde, ce qui rend les fréquents travestissements de ses personnages d »une pertinence contemporaine certaine…N’ne déplaise aux grincheux.

Damien dit: à

Je suis passé dimanche dernier devant un étal de livres d’occasion à 1 €, dans une ville de province où je passais la journée. Il y avait « Mort à Venise » en bilingue, mais tellement abîmé. Je ne l’ai pas pris. J’ai acheté cette semaine deux livres en ligne, un Chandler et un Norbert Elias, d’occasion là aussi, mais dans un état relativement bon. Habituellement, j’achète des livres neufs, qui sentent l’imprimerie et la fraîcheur innocente. Dernièrement, j’ai renvoyé un livre à son expéditeur. Il prétendait que le livre était comme neuf, mais il y avait des passages soulignés. J’ai envoyé deux ou trois messages, à partir de 3 h du matin, disant que j’était furax, que je m’étais fait roulé, que ce n’était pas ainsi que les gens honnêtes devaient se comporter, que cet envoi était en fait une atteinte à la philosophie (c’était le livre de Husserl sur la crise européenne), et finalement que c’était Husserl lui-même qui était visé. J’ai traité le vendeur quasiment de fou et de criminel ! Du coup, il était réduit à néant et il a tout de suite accepté de reprendre son livre maculé et froissé. Je ne sais pas qui c’était, mais il se souviendra de moi. Et de Husserl. Et la leçon qu’il en tirera est qu’on respecte les livres, et qu’on ne les annote jamais. On n’annote pas Husserl, en tout cas. On ne bousille pas un livre comme ça. Après, le comprendre, c’est une autre histoire. Bonne fin de journée.

D. dit: à

Le bouclier antimissile européen voulu par Macron n’est pas une mauvaise chose, parce que pouvant fonctionner sans délai d’accord en tant que composante seulement défensive. Il faut bien sûr que les satellites associés ne soient pas américains.
Mais pourquoi un bouclier « européen » ? Il suffit d’une association de nations le voulant, il n’y a nul besoin d’Europe là-dedans.

Rosanette dit: à

@Bloom
à propos de Mircea Eliade ci dessous copie d’un post que j’avais envoyé naguère et qui est définitif sur la médiocrité morale du personnage :On redécouvre ces derniers temps ce qu’ont été les années noires en Roumanie.

Les » intellectuels » de ce pays n’ont pas eu besoin de la mainmise d’Hitler sur leur pays pour se précipiter des avant la guerre dans les délices de son idéologie ,affichant avec gloriole leur antisémitisme et leur dévotion pour la Garde de fer et son chef.

En figure de proue de cette classe intellectuelle dévoyée Mircea Eliade, qui a mis toute son energie après la guerre à camoufler ce passé peu glorieux et à se fabriquer loin de l’Europe le statut mythique d’insoupçonnable grand historien des religions ,.

Pour mesurer la médiocrité du personnage Il suffit de lire le journal de Mihail Sebastian ,ce splendide écrivain juif ,d’abord proche d’Eliade, en qui il croyait avoir un ami et qui, monstre d’infidélité et de lâcheté, cherche à l’eviter et à s’en démarquer avec de plus en plus d’ostentation ,au fur et à mesure que son étoile auprès de la garde de fer grandit.

Un beau livre sur les trois « roumains de Paris »,Eliade, Cioran et Ionesco ,d’Alexandra Laignel Lavastine montre de maniere documentée la verité de ces trois personnages et l’abime qui sépare le passé digne et sans tache de Ionesco des miasmes qui ont marqué la vie des deux autres à la même époque  »
Et à découvrir voir aussi le portrait sans indulgence du personnage , à l’époque où il semble avoir réussi à faire oublier son passé et s’être refait une virginité, ,dans Ravelstein de Saul Bellow

Nicephore dit: à

Clopine dit: à
Et pourtant, ce que j’aime les livres ! La preuve ? Il m’est parfois arrivé d’avoir envie d’en écrire un…
Elle est passée à l’acte en écrivant :
« La recherche racontée à mes potes. »

Nicephore dit: à

Comment ne pas évoquer Georges Arthur Goldschmitd GAG). Agrégé de lettres,
traducteur entre autres de Walter Benjamin, Friedrich Nietzsche, Franz Kafka et Peter Handke
GAG était le père du regretté MontaigneaCheval.

Rosanette dit: à

j’ai une amie de toujours, une payse, ancienne prof d’allemand qui m’a souvent parlé admirative des deux stars de sa promo de licence en Sorbonne : Lortholary et Goldschmidt, à la fin des années 50

Bloom dit: à

Rosanette, j’ai lu avec beaucoup d’attention le journal de Mikhaïl Sebastian chez Stock. Avec d’autant plus d’intérêt qu’une partie de ma famille est originaire de Iassi et de Bucarest.
Eliade est un roi de l’embrouille, comme le fut Céline la crapule, qui ne dut son amnistie qu’à un faux en écriture publique.

Bloom dit: à

GAG est agrégé d’allemand.

Paul Edel dit: à

Le 19 décembre 2019 la République des livres avait publié des réflexions de Georges-Arthur Goldschmidt à propos de ses traductions de Peter Handke. Bref extrait:
« La langue de Peter Handke n’a pas de recettes, il n’ y a pas de blocs verbaux tout faits et qu’il suffirait de reproduire dans l’autre langue, ce à quoi d’ailleurs l’autre langue s’oppose, ça ne marche jamais. Comme Handke le dit lui-même, la langue n’est pas une fenêtre neutre à travers laquelle on voit les choses comme elles sont. La langue oriente la perception, la sensibilité aux choses, elle donne sa consistance, son aspect au monde dans lequel nous vivons, et chaque langue crée un autre monde un peu décalé. À cet égard, sa langue creuse la différence entre la langue usuelle et conventionnelle et un emploi à la fois inhabituel et évident.

Traduire Handke est une aventure qui retourne le monde familier et utilitaire et le rend à une perception non fonctionnelle. Dans le paysage quotidien familier, elle ouvre des chemins inexplorés et pourtant évidents et que tout le monde aurait pu emprunter. Le traducteur se retrouve face à une langue (l’allemand) dont le rapport à la réalité est presque inverse de celui du français, plus éloigné de la matérialité concrète que l’allemand, dont Handke accentue encore l’exactitude. Le voyage vers l’autre langue l’emporte dans un paysage linguistique tout autre, où tout est exactement dessiné, où tout est précisé, sans élisions ou sous-entendu vers un paysage moins précis et plus ouvert. »

Rosanette dit: à

Erreur
Post précédent corrigé de plusieurs coquilles
@Bloom
Certes GaG est agrégé mais à l’époque dont je parle ,lui et Lortholary,cacique d’entrée a l’ENS en 1957 étaient encore en licence Mon amie n’a pas comme eux préparé ensuite l’agrégation mais seulement le Capes et elle a a enseigné pendant 40ans comme certifiée

A propos du Iassi dee vos origines, il se trouve que j’ai pu constater à quel point a été occultéel la mémoire des années nazies en Roumanie
Jj’ai fait par hasard la connaissance d’une jeune roumaine qui achevait en France, avec une bourse, une thèse sur Anna de Noailles
Elle était originaire de iassi où elle était née et ou vivaient encore ses parents
A mon grand étonnement elle n’avait jamais entendu parler du massacre de juifs qui s’y était déroulé, et qui a été cet épisode marquant des persécutions antisémites de la periode Antonescu magnifiquement raconté par Malaparte

MC dit: à

(Le choléra, les Mahorais, , et Clopine… s’agit-il d’une succession de calamités?!). MC

J J-J dit: à

Merci RM pour une réponse indirecte puisée chez Pavese…
Merci à 3HHH pour votre dialogue avec Bloom, une réponse indirecte à ma question…, où vous citerz à mauvais escient dans la foulée Alexandra Laignel Lavstine, mise en accroche comme un leurre pmp… Bof… Cela dit, faut-il encore lire Heidegger et Céline ? … Pour ma part, je vous les déconseille, leur prose est à iech vu leurs engagements politiques…

Cela dit, merci de m’apprendre que Ravelstein était Mircea Eliade, j’avais cru comprendre que Bellow avait surtout épinglé son ami devenu ennemi, Allan Bloom, intellectuel US ultra conservateur, mort du sida pour cause d’antisémitisme tardif, probablement ?…
Je crois bien que nous ne lisons pas les choses de la même façon… Sélavi, Rroz Aneth !

Quant à Husserl, nous apprenons que le Machin a Dédé a de bonnes lectures. A sa place, j’aurais gardé le bouquin et fait bon usage des soulignements du lecteur spécialisé, vu que ce philosophe n’est pas un gars a priori des + facile à lire… Hein. Pas de quoi faire un ramdam pareil, Aux Puces de P75, ils en ont vu d’autres, pour 1 euro. Pas vrai, ma pupuce ? 🙂

J J-J dit: à

@ GAG est agrégé d’allemand.
… un peu comme Michel Tournier, le navré de ma soeur, koi…—-

Clopine dit: à

Le problème, c’est tout ce qu’on a envie d’écrire, et que l’on n’écrit pas.

Clopine dit: à

Mais bon, je m’accroche à cette idée : c’est que seul , on va vite, mais qu’ensemble, on va loin. Encore faudrait-il qu’il y ait un « ensemble ». Au début de l’humanité, il semble qu’il y en ait eu un… Mais là, catastrophe et désillusion ultime … Et les bombes pleuvent sur Gaza.

Patrice Charoulet dit: à

J’avais dit à la dénommée Marie Sasseur que je ne lui ferai plus l’honneur de lui répondre. J’ai dit pourquoi.
Idem pour la dénommée Clopine.

Rosanette dit: à

@jjj
écrivant le mot « Ravelstein » c’est le titre du s titre du roman que je citais et non sa figure principale quirenvoie effectivement à à Allen Bloom
Dans ce roman celui qui représente Mircea élidé et dont j’ai oublié le nom qui lui a été donné est un des universitaires qui peuplent le roman

Patrice Charoulet dit: à

Bibliothèque personnelle

Il y a une vingtaine d’années, j’avais compté les livres de ma bibliothèque . Si j’ai bonne mémoire, cela faisait environ 20 000 livres.
Ayant travaillé dans cinq pays étrangers, ayant déménagé une trentaine de fois, je me suis débarrassé de la plupart de mes livres, ne gardant que deux cents dictionnaires et une centaine de Pléiade , plus quelques œuvres complètes : tout Victor Hugo, tout Diderot, tout Shakespeare (en édition bilingue), tout Nietzsche en allemand (3 volumes, Karl Schlechta), pas mal d’oeuvres complètes dans la collection « L’Intégrale » ou en collection « Bouquins »…
J’ai donc de quoi lire pendant plusieurs siècles…
Et je n’ai jamais acheté un seul prix Goncourt…Aucune envie !

rose dit: à

GAG était le père du regretté MontaigneaCheval
Il l’est encore.

Janssen J-J dit: à

oui on se demande bien à quel temps s’accorde ce verbe être : au père, au fils ou au st esprit de la traduction ? Je voulais le dire, on m’a brûlé les tapes comme bien souvent…
Seule on va vite, ensemble on va loin, mais avec les con.nes, on fait du surplace, voire machine arrière…, surtout si on met les bœufs avant les charules… ep ! épépépé !

rose dit: à

Etes-vous un homme, une femme ?

Vous vous découragez très rapidement.
Pour réserver à Berlin Hostelling International, jugendheberge pour devez remplir :
Genre :
Homme
Femme
Transgenre.
Ni homme.
Ni femme.
Je refuse de répondre.
Je ne me sens pas de répondre.
Un jour, j’espère répondre.
Je saute cette question.

Moi, j’ai coché female, la machine a bloqué, je suis arrivée sans réservation.
Je trouve que j’ai duré, ita est persévéré plus que vous.

J J-J dit: à

Ridicule, cette bibli à côté de celles de Pablo 75 et d’Umberto Echo, tié !- Et tu veux te prouver quoi, au juste ?… CT a vraiment raison, ce type est d’une stupidité crasse…, Même s’il n’existait pas, il faudrait l’in-ventrer… La paire, y’en a pas d’oeufs… Hic haec hoc.

D. dit: à

Quelle idée de déménager 30 fois…
C’est pas moi qui ferait ça.
J’ai horreur des déménagements.
Voir ces gens toucher à mes affaires, risquer de les abîmer…

closer dit: à

« tout Nietzsche en allemand (3 volumes, Karl Schlechta), »

Pas si franchouillard le dieppois finalement. L’a-t-il lu?

closer dit: à

L’éviction de Kepel de l’ENS n’est pas une nouveauté FL. Son crime: savoir de quoi il parle et en parler. « Ils » ont eu sa peau…

D. dit: à

Closer, j’imagine que vous n’avez pas déménagé plus de 7 fois dans toute votre vie.

D. dit: à

Ce qui est déjà un chiffre considèrable.

D. dit: à

Déménager est très néfaste pour la planète. Surtout sur de longues distances.

D. dit: à

C’est ça, faîtes comme si j’existais pas.
Ça me fait beaucoup de peine. Puisque c’est comme ça je ne bous parlerai plus jamais. Voilà. Bien fait.

D. dit: à

Merde alors. Au bout d’un moment.

rose dit: à

En bon petit patron, je me défile.
Procès du TGC d’Eckwzersheim, onze morts lors des essais, qui est responsable ?
Personne.
Une stratégie de défense assez compliquée à comprendre pour les parties civiles. “Systra est une filiale de la SNCF. On aurait pu imaginer que tout le monde se mette d’accord et désigne un responsable qui baisse la tête et s’excuse. Cela aurait été beaucoup plus raisonnable et entendable. Et c’est inquiétant car quand personne n’assume ses responsabilités, comment peut-on penser que cela ne va pas se reproduire.”

In fine, ceci est le comportement qui fait suite à la déstructuration des services publics par Emmanuel Macron. Des filiales, chacun se renvoie la balle => personne n’est responsable.

Paul Edel dit bascule, tragique ou pas, il y a bascule.
Seule la mort sera le moment qui nous égalise tous.

rose dit: à

Le TGV, incidemment : toujours plus vite.

rose dit: à

Sinon, après trois siècles de voyages et trente déménagements, la voici rentrée à la maison, dans la basilique qui jouxte sa grotte, dans laquelle, après avoir remonté l’Huveaune jusqu’à sa source elle s’est réfugiée pour passer les trente dernières années de sa vie.
 » À Saint-Maximin-la-Sainte-Baume exposition de Marie Madeleine, peinte par Raphaël, jusqu’au 21 mai. Cette peinture, disparue pendant près de trois siècles, est réapparue presque miraculeusement. »

Pour les croyants. Les mécréants attribueront cela au hasard.

Bloom dit: à

Dans le 4321 de Paul Auster, à la fin des années 60, le jeune Ferguson part en vacances en France avec son amoureuse Amy parce que le pays a les meilleurs poètes, les meilleurs écrivains, les meilleurs philosophes, et la meilleure cuisine au monde…

Bloom dit: à

Tant qu’à Berlin on vous demande pas si vous êtes juif, le reste importe peu.

renato dit: à

Portrait présumé de Maria Maddalena, éventuellement, car le peintre, peu importe lequel, n’a pas vu de des yeux le personnage représenté mais il l’a inventée. En tout cas la figure ressemble beaucoup à la Maria Maddalena peinte par le Perugino, qui prit par modelé sa femme, conservée à la Galleria Palatina de Florence.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Madeleine_(Le_Pérugin)

Une version attribuée à Raffaello dans une collection privée française.

Parler de miracle me semble excessif : si elles n’ont pas été détruites les œuvres disparaissent et réapparaissent surtout grâce au marché et à la police.

renato dit: à

disparaissent > disparues

Bloom dit: à

France was the inevitable choice because (…) (it) was at the center of all things that were not American , with the best poets, the best novelists, the best filmmakers, the best philosophers, the best museums, and the best food (…)
– 4321, p.496

closer dit: à

Cette Marie Madeleine est d’une beauté à couper le souffle. On y retrouve le même regard bouleversant qui caractérise d’autres femmes de Raphaël, la Fornarina ou la Madone Sixtine…

closer dit: à

Le nombre de déménagements augmente très vite, D, quand on est expat…Chaque poste égale deux déménagements…

Nicephore dit: à

Livre le plus traduit : la Bible;
Segond. Bible de Jérusalem. Traduction d’André Chouraqui. Bible des Peuples.

Nicephore dit: à

rose dit: à
GAG était le père du regretté MontaigneaCheval
Il l’est encore.
Vous avez raison, il a 96 ans…

rose dit: à

Bloom dit: à
Tant qu’à Berlin on vous demande pas si vous êtes juif, le reste importe peu.

Très perturbée, déçue, agacée par le fait que la maison natale de Alexander Humboldt soit rasée et transformée en hôtel, au 67 Orianenburg straße, ai déambulé dans la même rue qui fut le quartier juif de Berlin.
Miraculeusement, je suis tombée sur trois dômes dorés, deux jumeaux petits et un immense central.
Sur le trottoir, au 28, barrières interdisant l’entrée. Deux policiers surveillant le passage sur le trottoir, armes à l’épaule. On peut pénétrer par un petit passage. C’est l’entrée de la grande synagogue de Berlin détruite en 1943, durant WW2 et en 1955, grand incendie. En 1995, immense reconstruction et transformation en musée : Museum judaïcum.
Le lieu est toujours sous surveillance.
Ai visité, admiré, ai été émue. Mais dans d’autres expos autant.
À Berlin, tu es blanc, noir, juif, homme, homosexuel, femme, transgenre même, émigré, immigré, tu es chez toi. Le lien avec Marseille est que c’est une ville cosmopolite.
Qui semble avoir une tolérance d’esprit extraordinaire.

Bloom dit: à

Tant mieux.
Berlin s’embourgeoise beaucoup, à la différence de Marseille, d’après ce que me disent des amis allemands ou qui travaillent en Allemagne….
Le stade olympique n’a pas changé depuis 1936, avec la trouée qui sépare les deux pans de tribune. Et Sachsenhausen est à quelques kilomètres, sans parler de Wannsee…

A propos d’identifications :
« (…) cette bigarrure demeure lestée, aux Etats-Unis, par une longue histoire de la ségrégation, et la notion de race écorche toujours les oreilles d’un Français comme moi pour qui elle reste taboue, et son emploi signe de racisme. Lorsqu’il me faut indiquer, sur les registres administratifs, à quel groue ethnique j’appartiens, je n’arrive jamais à cocher une case sans un immense embarras. La première fois, rebuté d’avoir à me ranger parmi les Caucasiens, j’ai indiqué « latino », par sympathie, mais l’officier a rectifié l’erreur et je me suis aperçu que lui-même était, comme on dit, « de couleur ». Soupçonné de vouloir bénéficier d’un traitement de faveur, je coche à présent la case des « Blancs », qui inclut les peuples d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. »
-François Noudelmann, Les Enfants de Cadillac, p. 208

Clopine dit: à

Rose, j’ai entendu un sociologue décrire le phénomène de la violence entre jeunes de deux quartiers différents, de deux immeubles différents, de deux villes différentes, de deux bandes différentes. La première constatation était que ces jeunes étaient tous en échec scolaire (depuis la maternelle !), étaient très souvent issus de famille monoparentale (lisez « juste Maman là »). La seconde était que le phénomène de violence à cause de ces rivalités n’existait pas à Marseille. Oh, ce n’est pas que les morts violentes de jeunes n’existent pas chez les phocéens ! Car le trafic de drogue génère toutes les mafias du monde… Mais le ressort « identitaire » de la violence entre jeunes (« mon salaud, t’es du bloc 4 de la cité des oeillets, moi je suis de l’immeuble B des jonquilles, tu vas voir ta gueule ») n’existe pas à Marseille. Le sociologue expliquait que c’était parce qu’à Marseille, la construction identitaire était fondée principalement sur l’appartenance à une même cité : Marseille. Les jeunes marseillais se reconnaissent entre eux cette identité, ça leur donne une colonne vertébrale pour leur rapport au monde, ce qui tue dans l’oeuf les rivalités de quartier… Ca m’a fascinée, parce que ça semble si simple… Ce n’est donc pas une « tolérance d’esprit extraordinaire d’une ville cosmopolite » (Paris est tout aussi cosmopolite). C’est juste une construction d’appartenance plus forte que les discriminations subies.

Bloom dit: à

groupe…

J J-J dit: à

Je me sens en osmose avec Salman Rushdie qui affrime : « il est arrivé une chose étrange à la notion de vie privée (…). Au lieu d’être chèrement aimée, il semble qu’elle soit devenue pour beaucoup d’Occidentaux, particulièrement les jeunes, une qualité sans valeur et même indésirable. Si une chose n’est pas rendue publique elle n’existe pas vraiment. Votre chien, votre mariage, votre plage, votre bébé, votre dîner, le mème intéressant que vous avez vu récemment, toutes ces choses doivent être quotidiennement partagées » (in Le couteau, traduit par Gérard Meudal, p. 55-56).

@ JL l’Insoutenbale : (pour Marie et les garçons, et son slip d’un blanc douteux)… 🙂

du même SR…, citant Henry de Montherlant :
« le bonheur écrit à l’encre blanche sur des pages blanches » (p. 47)
Pas étonnant… Si tu ne laisses pas de traces brunes sur ton slip blanc, Marie, tu n’existes pas, t’as pas de followers à la RDL !…

Bàv, (28.4.24_9.56)

Clopine dit: à

M’enfin, ce que je dis ou rien, hein ?

Paul Edel dit: à

Closer, moi qui croyais avoir écrit une bouffonnerie avec ce  » Testaccio, restaurant parisien »…Voyez on ne lit pas toujours sur le registre que l’auteur avait choisi, ça fait partie des plaisirs de l’écrivain, cette diversité des réceptions d’un texte

Clopine dit: à

Bon, il semble que ce matin, tous les erdéliens ne soient pas partis à la messe : je m’en réjouis. Ma nuit a été, comme d’hab’ depuis quatre ans, mauvaise. Du coup, j’ai empoigné un livre de Rushdie, tiens. Je n’avais jamais lu Rushdie (je ne connais ni l’Inde, ni l’Angleterre, j’avais peur de ne pouvoir comprendre ce qui se jouait là, dans cette écriture…) : ben ça vaut le détour, un livre de Rushdie. On touche à l’universel, d’après moi, et surtout, il vous embarque loin de vous-mêmes et de vos petits problèmes. M’enfin derechef, ce que j’en dis…

Janssen J-J dit: à

CT a dit /// Le problème, c’est tout ce qu’on a envie d’écrire, et que l’on n’écrit pas ///.
C’est un défi ou enjeu commun à tous les humains « indécis ». Le « problème » n’est que pour ceux qui osent écrire et persister à vouloir susciter des réactions publiques, quelles qu’elles soient, plutôt que de rester tranquilles à se taire ou à se confier à leur psy sans qu’on le sache, en attendant la mort heureuse, la délivrance du Verbe qui se… fit cher (pêcheur)…
Bàv,

D. dit: à

Les rivalités entre jeunes de villages existent depuis des siècles. Sauf qu’avant, c’était pour des filles et ça se réglait au coup de poing.

D. dit: à

Oui mais enfin pourquoi s’expatrier, Closer, alors qu’on est bien chez soi. Je vous le demande. Lors de mon récent voyage d’étude dans des contrées d’Asie du sud-est et du Pacifique, tous les jours je me disais que, bon sang, qu’en est-ce qu’on rentre. Et lorsque le dernier avion a décollé pour Roissy, vous ne pouvez pas imaginer la joie que j’ai éprouvée.

Clopine dit: à

JJJ, entre indécis et indicible, vous savez… Quelques lettres les séparent, c’est tout. Et puis, se mettre en danger, je n’ai fait que ça toute ma vie. (mais moi aussi, j’ai eu des poules. Et même des lapins. J’allais cueillir les plantes des talus pour nourrir ces derniers, tout en pensant à Proust – à l’époque, j’y pensais beaucoup. J’aurais sans doute dû continuer -les lapins, pas Proust – parce que les lapins apaisent, alors que Proust vous exalte, mais on ne fait pas ce qu’on veut, dans la vie.)

Clopine dit: à

Et quant au pourquoi on se met en danger, en s’exprimant au lieu de fermer sa gueule, allez… On apprend aux garçons à penser à soi, et aux filles à penser aux autres. Y’a un moment où il peut sembler légitime de renverser la vapeur, alors, tout en continuant de respecter le rôle qu’on vous a inculqué toute petite, tout en continuant à faire tourner la maison et veiller au bien-être des vôtres, on se dit qu’on peut aussi tenter de faire partager vos pensées, ou peindre la couleur de vos sentiments, bref de secouer vos grelots, même si vous en devenez bouffonne… Ah là là.

Clopine dit: à

Au fait, Jazzi boude ???

Bloom dit: à

3J, je modulerais les propos du père Salman et parlerais plutôt de mise en scène de la vie privée, un sorte d’exhibitionnisme mou qui satisfait une pulsion narcissique dopée aux stéroïdes de la technologie (un eu pareil ici, en mode dégradé).
Et puis, quand Rushdie était marié à la top model américano-indienne Padma Lakshmi, il ne s’est pas fait prier pour mettre en scène son couple, qui ne tarda pas à faire long feu…Et ses mémoires ouvrent aussi la porte à certains pans de son espace privé…

Clopine dit: à

Bloom, excusez-moi d’interférer dans votre échange avec JJJ, mais vous êtes sans doute le plus qualifié pour parler de Ruchsdie, rien d’étonnant là d’ailleurs, car si Renato est l’italien de ce blog, vous en êtes l’anglo-indien, bref, cependant : si vous parlez de Rushdie, je serais preneuse de votre pensée à ce sujet, par exemple, en quoi son espace privé ouvre sur son travail littéraire ? Mmmhhh ?

Clopine dit: à

Euh, par exemple, parler d' »exhibitionnisme mou qui satisfait une pulsion narcissique », ben pour moi, c’est carrément foutre une pelletée de terre sur toutes les tentatives littéraires de tous les écrivains, vu qu’aucun écrivain ne fait autre chose que ça. Or, ils nous consolent cependant, alors, « pourquoi tant de haine » ?

Rosanette dit: à

@Bloom
ce post a votre intention sur les années noires en Roumanie bien en amont sur ce fil que vous n’avez peut-être pas lu
A propos du Iassi dee vos origines, il se trouve que j’ai pu constater à quel point a été occultéel la mémoire des années nazies en Roumanie
Jj’ai fait par hasard la connaissance d’une jeune roumaine qui achevait en France, avec une bourse, une thèse sur Anna de Noailles
Elle était originaire de iassi où elle était née et ou vivaient encore ses parents
A mon grand étonnement elle n’avait jamais entendu parler du massacre de juifs qui s’y était déroulé, et qui a été cet épisode marquant des persécutions antisémites de la periode Antonescu magnifiquement raconté par Malaparte
d’après vous une ignorance qui était une exception ou la règle dans cette ville aujourd’hui?

closer dit: à

J’ai relu votre texte, Paul; il n’a rien d’une bouffonnerie et tout d’un mélancolique adieu, même s’il est parsemé d’humour ça et là…

Clopine dit: à

Et puis, en quoi l’exhibitionnisme est -il « mou » ? Je veux dire, plus pour Rushdie que pour les autres ?

Paul Edel dit: à

Closer, si vous le lisez comme ça, je n’ai qu’à m’incliner. Chaque texte est aussi un test de monsieur Rooor Chat .Quand j’avais des élèves, et que je leur faisais étudier Michaux, des textes de la série Plume, les uns étaient marqués par l’effroi que, pour eux, le texte contenait, d’autres se tordaient de rire. Les récits de Kafka m’angoissent, mais fait rire Kundera.

Phil dit: à

exception ou la règle
avant Ceausescu, au palais babylonien construit en rasant le quartier juif de Bucarest, Ana Pauker, considérable ministre

renato dit: à

Rosanette, la grand-mère maternelle de la chanteuse états-unienne Zsuzsanna (ZZ) Ward, Zsuzsanna Friedman, était une juive hongroise qui s’est convertie au catholicisme pour éviter les persécutions pendant l’Holocauste. Lorsque Ward, qui a grandi dans une famille laïque, l’a découvert, elle a revendiqué ses racines juives. Elle porte donc le nom de sa grand-mère, dont elle ignorait tout des vicissitudes passées jusqu’à il y a quelques années (2013, je crois).

https://youtu.be/7hjLNWiu3-w?si=nj1XhTldK7o5bLA5

renato dit: à

Pfff ! 2000 > 2010 !

Bloom dit: à

Clopine, « Joseph Anton » est un livre de mémoire, fruit d’un vrai travail d’écriture, de distanciation (usge de la 3e personne), mais comme il est d’usage pour le genre, il livre une vision précise de nmbreux aspects de sa vie privée, d’autant plus précieusement privée qu’il fallait qu’elle ne soit pas révélée au public car pendant longtemps, sous le coup de la fatwa iranienne, il dut vivre caché, en changeant de cache chaque jour, avec sa « prot(ection) team »…
Lorsqu’il évoque la nouvelle du cancer de sa première femme (il en a eu 4), Clarissa Luard, et de la réaction de leur fils Zafar: « Zafar came to sepnd the night. He was suppressing his feelings. His mother had always done the same thing in the face of adversity… » J.Anton, p.381.
Je ne suis pas plus qualifié que d’autres pour parler de Rushdie, mais certainement le premier à l’avoir lu, en 1981, quand une amie avocate de Belfast m’a offert Les Enfants de minuit, sachant que je partais au Bangladesh faire mes deux années de service civil…Je l’ai lu sur un petit bateau à moteur encombré de noix de coc vertes et de poulets vivants dans les Sundarbans, l’immense forêt de mangrove du Golfe du Bengale, royaume du tigre royal du Bengale, des daims tachétés et repaire des dacoits (bandits contrebandiers) traqués par les patrouilleurs de la marine bangladaise.
J’ai aussi acheté Les Verset sataniques le jour de leur parution en anglais chez WS Smith et ai immédiatement rejoint l’association Article 19 pour exprimer ma solidarité à l’époque de la fatwa.
Il m’est arrivé de donnner à étudier des textes de Rushdie à des étudiants qui ne paraissaient pas excessivement sensibles à son sens de l’humour, trop british, peut-être…
Rushdie appartient évidemment à tout le monde.
(Les auteurs qui ont relativisé la fatwa, ont déclaré qu’il n’avait que ce qu’il méritait & dont une liste figure dans Jospeh Anton, sont pour moi des salopards qui ne méritent pas qu’on les lise, eux…).

Bloom dit: à

le premier ici, s’entend…

Bloom dit: à

noix de coco…

rose dit: à

» (Paris est tout aussi cosmopolite). C’est juste une construction d’appartenance plus forte que les discriminations subies.

Je dirai, à vue de nez que Paris est « excluante » alors une Berlin est « incluante ».
Vous exprimez fort bien ce que je ressens fortement. À la grande synagogue et ailleurs (Musée Boden ?), j’ai assisté à des interviews fort bien menés par des sociologues sur qu’est-ce qu’être juif/berlinois
et/où berlinois. Et j’ai parlé en dehors avec différents jeunes. Le résultat est clair : je vis ici pck j’aime Berlin. Un homme de couleur noire de peau disant autant, revendiquant « je suis chez moi ».
La ville qui a sept ans était petite et a accueilli tous les exclus qui étaient chassés d’ailleurs, dont les protestants venant de France, c’est en cela qu’elle est incluante. Une seule jeune femme témoignant ds l’interview à la grande synagogue qui disait :les arabes et les turcs nous volent le travail qu’il n’y a plus pour les allemands. Une réaction raciste sur des dizaines d’interviewés. Et ce qu’il semble est que l’intégration marche. Bcp de turcs par exemple en vingt ans, sont passés des travaux de maçonnerie à la restauration rapide. Ils gravissent l’échelle sociale. Leurs enfants feront-ils des études, je ne le sais pas.
Ce que j’ai vu, de mes yeux, une ville vivante, jeune, accueillante et curieuse. Si qq. échanges tenus et observations faites peuvent aboutir à cela, je le fais. Un m’a dit avant-hier, dans le bus, que Berlin depuis vingt ans s’était beaucoup amélioré et que c’était passé par l’intervention de la police et de la gendarmerie. Ai pensé immédiatement au maire de New York.

rose dit: à

Qui a sept cent ans ans grosso modo. Qui est parti du petit village autour de Saint Nicolaï et de la Spree. Puis qui s’est agrandi et ne cesse encore.
 » C’est juste une construction d’appartenance plus forte que les discriminations subies. »

Clopine
C’est puissant de dire les choses comme ça, je vous en remercie.

Rosanette dit: à

@paul edel
autre lecture
Dialogue reussi pour montrer que votre Jessica est a sa manière une Bovary , une femme qui n’aime pas sa vie parce qu’elle se laisse habiter par des clichés; Elle croit qu’elle va trouver au couvent la « vraie »vie, comme Emma avec Rodolphe ,dont elle est incapable de soupçonner la mediocrité
Ce dialogue où un couple se défait m’a rappelé une nouvelle de Lucie Faure , où une femme alors qu’elle dînait avec son mari dans un restaurant a vu a une table voisine un couple dont les échanges, les regards traduisaient ce qu’est une vraie relation de couple, ce dont elle prit brusquement conscience d’être privée,,
Après quelques mois de rumination de ce moment d’illumination, elle décide de quitter son mari , se lance dans une vie de femme d’affaires ,et un jour le hasard de ses déplacements lui fait rencontrer la femme qui a eu un rôle si décisif dans sa vie ;elle lui parle ce soir où elle l’avait vue ,lui dit combien cela l’avais laissée interrogative sur sa propre vie et les suites de ce moment de lucidité
Quand quand enfin son interlocutrice resitue le moment et le lieu en cause elle se souvient ,que ,ce soir -là ,celui avec qui elle dînait était un client de l’entreprise qui l’employait , qu’elle ne le connaissait pas , qu’elle ne l’a jamais revu qu elle avait accepté en maugréant ce diner à la demande de son patron qui voulait s’épargner cette corvée , et qu’elle s’était beaucoup ennuyée ce soir là
Et si les religieuses de Jessica n’étaient pas aussi heureuses qu’elles en ont l’air ?

J J-J dit: à

On apprend aux garçons à penser à soi, et aux filles à penser aux autres. Y’a un moment où il peut sembler légitime de renverser la vapeur,

Mon pb de vieux sociologue qui serait d’accord avec votre vue beauvoirienne est que je nel’ai pas vécu ainsi personnellement… Ce ON Ne m’a pas construit comme vous le dites… D’où mon aptitude à percoler avec tous les points de vue, avant d’être assuré du mien… Sinon, jd sais que vous avez ramassé de l’herbe aux lapins pendant que je gardais les vaches au même âge, sauf que je ne savais pas qui était Proust, en dehors du nom de l’épicière du coin que je trouvais ridicule car pas trs patoisante…. Voilàj -… et je vous raconte pas ma vie, hein, RPTV, c’est clair, CT…
Bàv,

Jean Langoncet dit: à

@Quand j’avais des élèves, et que je leur faisais étudier Michaux

très bon son L’insoumis

FL dit: à

« Très ‘ woke ‘, la pièce écossaise, notamment quand Lady Macbeth dit: ‘ Unsex me here ‘, ‘ Désexe-moi là maintenant ‘ »

J’ai rien contre le fait qu’ils nous fassent des mises en scène wokes. Sauf que comme actuellement ils nous en mettent partout ça devient gonflant. Le jeu actuellement consiste sur tous les sujets possibles à trouver une bonne badasse et de la gonfler aux hormones.

Sauf Basquiat parce que là c’est un peu difficile. Mais dans ce cas on a le droit au couplet sur les méchants Occidentaux qui ont fait tant de mal aux peuples premiers.

Faut lire des livres les gars hein. La bonne badass ça n’existe pas et les gentils peuples premiers non plus. L’Arcadie n’a jamais existé.

Quant aux fantasmes sexuels de Shakespeare pourquoi pas. Mais en faire du coup une espèce de pré-woke c’est pas possible. Pas plus qu’on ne peut faire de Proust un antisémite ou un rabbin sous hormone à cause de tel ou tel passage de ses oeuvres.

FL dit: à

* une bonne badass

renato dit: à

« Dans mon nouveau roman, il y a Marilyn Monroe, elle m’intéresse, le cinéma non, la politique non, les films tirés de mes romans non : ils craignent. Les criminels et les policiers, par contre, oui, ils m’intéressent encore. De toute façon, aucun livre ne change le monde. »

James Ellroy interrogé à propos de The Enchanters

FL dit: à

* à la gonfler aux hormones.

FL dit: à

Surtout que Médée et Lady Macbeth comme bonnes badass. Des fois je me demande s’ils réfléchissent.

renato dit: à

Les papyrus d’Herculanum, déchiffrés grâce à l’IA, révèlent l’endroit où Platon a été enterré, et racontent des détails inédits sur la vie du philosophe.

Jean Langoncet dit: à

@@ JL l’Insoutenbale : (pour Marie et les garçons, et son slip d’un blanc douteux)… 🙂

Heu ! Non, rien …

Bloom dit: à

Rosanette, mes aïeux ont quitté Iassi au début du 20e s. Le peu que je sais & comprends de la la Roumanie me laisse penser que le souvenir que ce pays a de ses turpitudes est volontairement lacunaire.
Un de mes amis est traducteur de littérature roumaine (et croate), et j’ai assisté à quelques évènements à l’Institut culturel roumain, sans jamais ressentir une émotion particulière (idem pour les centres cultuels russes où j’étais invité à l’étranger).
Ces pays sont pour moi doublement des Terres de sang selon la terrible formule de Timothy Snyder & je n’ai jamais eu envie d’aller voir à quoi ressemblent Iassi, Bucarest ou Akkerman (aujourd’hui Bilhorod-Dnistrovskyi), près d’Odessa…
Pour moi l’exil est définitif, historiquement et affectivement.

Damien dit: à

Une intéressante interview dans Le Figaro sur les fake news : « On ne peut plus être dans ces modèles où les consignes et les informations viennent uniquement du haut vers le bas et espérer qu’elles seront prises comme argent comptant. Il faut voir plus loin, recréer un projet collectif et réarmer les citoyens en les responsabilisant autour d’une base commune. Si Taïwan, la Chine ou encore Israël le font, pourquoi pas nous? » Il faut savoir que, déjà, Platon, bien avant l’invention de l’IA, parlait des mêmes erreurs que pouvait commettre l’homme, dévié de la vérité. Lui Platon parlait du retour à l’unité, dans un passage des Lois : « être capable non seulement de porter son regard sur le multiple, mais d’aspirer à connaître l’un, et une fois qu’on le connaît, de tout ordonner en fonction de lui, grâce à la vision synoptique que l’on a ». Pas mal, non ? Histoire de déminer la post-vérité. — Baroz, vous avez vu « Amal » ? Qu’en avez-vous pensé ?

Bloom dit: à

Exil irrémédiable, plutôt que définitif.

rose dit: à

C déjà plus doux.

Bloom dit: à

renato, j’ai le vague souvenir d’un Platon qui aurait posé des fesses sur les gradins de l’amphithéâtre de Syracuse, vous confirmez?
Pour Empédocle, il paraitrait que le coup du suicide à l’Etna avec les sandales pour pièces à conviction du suicide, c’est du pipeau…Any eath-shattering revelation on that front?
Dernière chose, il ne faut plus parlez d’Aztèques, mais de Mexicas. Pauvre Soustelle! L’expo du ma Qué Branly fait vraiment envie.

Bloom dit: à

ses fesses…
(et d’Ephèse…)

Jean Langoncet dit: à

@@Quand j’avais des élèves, et que je leur faisais étudier Michaux

très bon son L’insoumis

@Quand j’avais des élèves, et que je leur faisais étudier Michaux

très bon son L’insoumis

Incidemment, Polo, vous avez des nouvelles du sieur Alba, « Israël » pour les anciens ? Il kiffait bien Michaux si mon souvenir est bon. Pourvu qu’il ne soit pas mobilisé sous les drapeaux en vue d’investir Rafah ; que dis-je investir : libérer !

Damien dit: à

Le jeune femme interviewée par Le Figaro se nomme Asma Mhalla, et elle est docteur en sciences politiques. C’est très bien, ce qu’elle raconte, mais ce n’est pas neuf. Platon l’a devancée. — Le silence de Baroz m’inquiète. Ce maniaque du blog réduit au silence… Il est peut-être mort ? Ce serait un grand manque, ses idées fausses, ses jugements aberrants sur tel film, ses remarques littéraires complètement dépassées … On ne reconnaîtrait plus cet endroit. Baroz, il devrait mourir sur son clavier, postant un dernier et ultime message, une dernière ineptie pour la route ! Bonne soirée à tous !

Paul Edel dit: à

Jean Langoncet, non je n’ai pas de nouvelles d’Alba,hélas, mais ses commentaires et ses interventions me manquent. On pouvait parler avec lui d’Ingeborg Bachmann, de Paul Celan, ou de Michaux. Il traduisait très bien bien Bachmann. Oui, il me manque.

Damien dit: à

J’aimerais beaucoup rencontrer Asma Mhalla. Elle est plutôt jolie, son interview est illustrée d’une gentille photo. Et puis, elle dit des choses intelligentes. C’est une maligne, Asma ! On pourrait par exemple parler de Platon ? Elle serait sans doute partante par un verre de vin blanc, ou un thé japonais au Flore ? Au fait, Bloom, vous allez toujours au Flore, quand vous êtes de passage à Paris ? On ne vous voit plus, depuis longtemps. Où êtes vous donc ? Dans quel bled perdu ? Asma, elle, elle est disponible. Elle parle généreusement au Figaro. Des inconnus l’invitent à prendre un verre au Flore, mézigue. Demain matin, je suis libre vers 11 h. Ou alors, le soir vers 18 h. On mangerait quelque chose sur le pouce, et puis ensuite on irait danser. Mais non, Asma, elle est sérieuse. Elle doit avoir un petit mari à la maison. Or, je suis contre l’adultère, viscéralement. Etant enfant, j’ai vu trop de films avec des cocus, ou alors avec des hommes mariés qui couchaient avec le premier petit boudin venu. C’était d’un triste, comme un film de Sautet. Les couples ne peuvent vraiment pas rester fidèles ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Alors, à demain, Asma !…

renato dit: à

Bloom, en bref les voyages de Platon en Sicile auraient été au nombre de deux ou trois – le second vingt ans après le premier – mais la question est toujours débattue malgré la célèbre Lettre VII, résolument autobiographique que l’on croit autographe, dans laquelle il parle de ses tentatives infructueuses de réformer Syracuse et de ses « trois voyages » en Sicile à cette fin.
Puisque nous disposons maintenant de papyrus déchiffrés grâce à l’IA, nous attendons des nouvelles.

Jean Langoncet dit: à

@Paul Edel dit: à
Jean Langoncet, non je n’ai pas de nouvelles d’Alba,hélas, mais ses commentaires et ses interventions me manquent. On pouvait parler avec lui d’Ingeborg Bachmann, de Paul Celan, ou de Michaux. Il traduisait très bien bien Bachmann. Oui, il me manque.

Dois-je déduire de votre commentaire que la RDL était votre moyen de correspondance exclusif ? Pour des navigateurs aussi expérimentés du web 2.O et des réseaux digitalisés, ce serait une première

renato dit: à

Oups ! Bloom, j’ai oublié ma source : Plato at Syracuse: Essays on Plato in Western Greece with a new translation of the Seventh Letter.

Rosanette dit: à

Avec le regretté MàC, Aba sous différents pseudos successifs était un des plus interessants contributeurs de la RDL.
il l’a désertée du fait de la méprisable malveillance à son endroit de certains commentateurs
Je pense que nous sommes nombreux à déplorer cette absence

Jean Langoncet dit: à

Merci pour votre témoignage, Rosanette ; le temps du rire a vécu

MC dit: à

Voir l’un dans le multiple, c’est déjà semble-t-il le cas d’Heraclite d’ Ephese . MC

Jean Langoncet dit: à

Ephese en Turquie ? Vous voulez rire

renato dit: à

Alba était souvent méprisant, mais peu importe. Cela dit, si je me souviens bien, il a reproché à quelqu’un de ne pas avoir accepté une invitation de sa part à participer à quelque chose. C’est vague, je le sais, mais ce n’était pas un événement intéressant et je n’ai pas pris le temps de m’y intéresser.

Jean Langoncet dit: à

@mais ce n’était pas un événement intéressant

En effet. Disons qu’en l’espèce « Israël » s’est défilé … ce qui ne préjuge en rien de ses immenses qualités, par ailleurs

Jean Langoncet dit: à

ce qui ne préjuge en rien de > ce qui ne préjudicie en rien à

Jean Langoncet dit: à

@il l’a désertée du fait de la méprisable malveillance à son endroit de certains commentateurs

Rosannette, vous qui vous signalez ici par votre franchise et votre bienveillance, pourriez-vous justifier ce commentaire ? Qui fut donc si malveillant envers ce vieux briscard d’Alba ?

Jean Langoncet dit: à

@Je pense que nous sommes nombreux à déplorer cette absence

Sur ce fil, vous êtes deux

D. dit: à

Je vais fermer mes poules.

Jean Langoncet dit: à

… le commencement d’un mouvement

D. dit: à

Cette histoire de flamme olympique veillée 24h sur 24 est d’un ridicule sans nom.
Fétichisme et délire.
Alors que la présence véritable de Dieu dans les Saintes espèces est méprisées par la plupart des hommes, 24h/24.
Cela se payera au Jour du Jugement dernier.

et alii dit: à

à propos d’ Alba:
il me semble qu’il a arrêté à un moment où il vivait une heureuse rencontre ,ce qui modifiaient forcément l’engagement de ses désirs pour la RDL. JE SUPPOSE QUE s’il sait que son retour sera tres bienvenu, et que toute la RDL est disposée à l’écouter, et partager avec lui, cela facilitera la « reprise » (Kierkegaard)

et alii dit: à

La Répétition (1843), avait été retraduit il y a quelques décennies par La Reprise (chez Garnier Flammarion).

et alii dit: à

Certes, le mot “reprise”, que nous utilisons après les vacances, n’existe pas en danois. Mais le terme utilisé par le philosophe, Gjentagelse(n), est composé du préfixe gjen, qui veut dire “de nouveau”, et de tagelse, “prendre”. S’il renvoie, dans son sens courant, à la répétition, son sens profond est bien la reprise. Et ça change tout – car là où le mot de répétition nous renvoie directement au résultat (on ne tient jamais ses résolutions bien longtemps…), celui de reprise évoque l’acte lui-même, dans sa force. À la fin de l’été, on tente de s’emparer à nouveaux frais de notre vie. Et si nous n’y parvenons pas, si nous sommes engloutis dans le tourbillon des choses à régler, ce geste apporte une once d’espoir. Peut-être arriverons-nous cette fois-ci à changer, au moins un petit peu ?*
philomag

Jean Langoncet dit: à

@@Je pense que nous sommes nombreux à déplorer cette absence

Sur ce fil, vous êtes deux

les RNeux, les zemouRieN ; quoi d’autre … ?

et alii dit: à

ce qui modifiait

Damien dit: à

Alba était un esprit très approximatif. Il ne savait même pas traduire « Wovon man nicht sprechen kann, darüber muss man swcheigen ». C’était un prétentieux, un faux savoir en bandoulière. Il commentait de manière sirupeuse, et sans enjeu réel. C’était un phraseur hargneux, haineux, sanguin, qui n’aimait pas son prochain. Et puis surtout il était complètement parano. Il est parti d’ici parce qu’il était au bout du rouleau et qu’il n’avait plus rien à dire. Néanmoins, il était parfois amusant, mais involontairement. Quand je le lisais en diagonale, je me marrais. Mais il était lassant, se répétait constamment, c’était un zéro qui ne multipliait jamais rien, sauf les inepties. C’était un grotesque. Paix à son âme.

Jazzi dit: à

Avis à la RDL
Le léZard de Paris est parti en voyage d’affaires entre Cannes (Alpes-Maritimes) et Flayosc (Var), pour une date indéterminée…

J J-J dit: à

@ L’InsoutenABLE /// les films tirés de mes romans non : ils craignent. ///
(traduction : ça craint !)

rose dit: à

Un de ses pseudos a été Melchisédech.
Ses bons jours, il nous appelait « mes petits chéris ».
Oui.

Patrice Charoulet dit: à

Un commentateur trouve drôle de massacrer la langue française et multiplie à dessein les fautes d’orthographe.
Et il fait cela sur un blog littéraire. Est-ce le bon endroit ?

renato dit: à

Incidemment, Joan E. Donoghue, président de la Cour internationale de justice, dans une interview à la BBC, a expliqué que la Cour n’a pas dit que l’accusation de génocide était fondée (« elle n’a pas décidé que l’allégation de génocide était plausible »). En d’autres termes, la Cour n’a pas considéré le prétendu génocide comme « plausible ». Or, il semble que certains, jeunes et pas, ont compris que la Cour a accusé Israël de génocide et malheureusement ces gens « font »de la politique ! demander une mise en accusation de Netanyahu pour crimes de guerre serait plus pertinent, mais il semble difficile de renoncer au pouvoir suggestif du mot génocide.

D. dit: à

Mes petits cheris parce qu’il prenait chacun chacune pour ses élèves du collège.
J’espère que Pat. C. ne parle pas de moi concernant les fautes d’orthographe parce que j’en fait très peu, contrairement à renato, qui a un défaut de maîtrise parfaite de la langue française à l’écrit.
Je pense que ce dernier était visé. Mais ça demande explication.

Janssen J-J dit: à

@ il fait cela sur un blog littéraire. Est-ce le bon endroit ?

Sans aucun doute, il faut bien un massacreur et un massacré pour que règne l’harmonie en ce bas monde virtuel, permettant aux professeurs de français de l’herdélie de corriger les « fautes » d’orthographe et de goût de leurs cancres las, vu qu’ils n’en commettent eux-mêmes aucune… dieu merci, la morale de république des livres s’en trouve de la sorte sauvée. Non ? – Bàv, Pr Patrice.

J J-J dit: à

@ parti en voyage d’affaires entre Cannes (Alpes-Maritimes) et Flayosc (Var), pour une date indéterminée
Il boude pas… Il négocie ailleurs, dans une durée indéterminée plutôt, mais il suit quand même le fil (à la pa-pate)

Rosanette dit: à

Je suis interrogée ici a propos d’Alba et on me demande des précisions sur ce qu’il aurait supporté en fait de de malveillance la part de certains commentateurs
Cela est trop ancien pour que je puisse me souvenir d’occurrences particulières ;en revanche je garde en mémoire une impression générale ,où Alba – Mauvaise langue était devenu une sorte de souffre-douleur, essuyant de la part de ces intervenants des moqueries systématiques, totalement infondées et imméritées pour le personnage érudit et l’excellent prof qu’il était

et alii dit: à

Alba avait déjà une pratique personnelle du blog

et alii dit: à

souffre douleur ou bouc émissaire ? hémisphère je sais

Rosanette dit: à

Question fautes d’orthographe je crois que nous sommes nombreux ici a pouvoir nous sentir visés;
mais chez nous cela révèle moins une méconnaissance de la grammaire que les fautes de frappe dues a’une inhabileté en dactylographie de gens qui n’ont pas appris cette technique dans leur jeunesse.
En tout cas c’est mon cas, et en matière de connaissance de l’orthographe je ne crains personne et je me situe e en toute immodestie au même niveau que M Charoulet

Clopine dit: à

Ah ben non, Rosanette, vous lui êtes supérieure : votre rapport à la grammaire est analytique, son rapport à l’orthographe est psittacite ! Y’a pas photo. Vous avez raison sur la majorité des fautes commises ici, relevant bien plus d’une inhabileté dactylographique que de l’ignorance, mais il faut y ajouter, désormais, cette saloperie d’algorithme qui vous suggère des mots quand vous utiliser votre smartphone, voire transforme votre frappe en autre chose, si le programme ne reconnait pas le mot que vous souhaitez employer. C’est exaspérant pour tous ceux qui, comme moi, ne se réalisent pas avant de cliquer…

Clopine dit: à

Tiens, boum justement. Psittacite, vous utiliseZ… Bah, en fait on s’en fout un peu…

Clopine dit: à

bon je vais la forcer cette machine, c’est qui qui commande non mais ? PSITTACISTE. Je sais, c’est un néologisme, mais merdalors ce n’est pas une machine encore plus stupide qu’un Charoulet qui aura le dernier mot, ahaha.

renato dit: à

Je ne vois pas pourquoi PSITTACISTE serait un néologisme. Bien à part la tendance à imiter ce que font les autres, comme un perroquet (Gr. ψιττακός vaut perroquet), voir l’expression propre à la philosophie leibnizienne pour définir la forme exagérée de nominalisme qui considère toute idée générale et abstraite comme une simple émanation de la voix, par laquelle le langage de l’homme ne serait pas différent de celui du perroquet qui répète mécaniquement des mots dépourvus de sens pour lui.

honneur de blog dit: à

Michel Alba continue sous son vrai nom à commenter sur facebook.
Toujours virulent défenseur d’ Israêl parfois jusqu’au ridicule.
Il intervient avec de long commentaires sur le mur de quelques autres facebookien.
Il n’a pas changé, parfois intéressant, parfois délirant toujours près de l’ assiette à commentaires pour élèves!

honneur de blog dit: à

J’ai failli il y a quelque jours poser ici un copier/coller d’ un de ses commentaire.
Mais cela rappelait des mauvaises querelles que l’on a lues ici, sur ce blog, tant de fois…

vadeboncoeur dit: à

Alba, un homme qui a bon fond tout de même!

Rosanette dit: à

@clopine
d’accord avec vous vous avez raison
ma maîtrise de l’orthographe n’est pas seulement la connaissance des règles mais celle du pourquoi des règles

Patrice Charoulet dit: à

Langue morte

« Le français, dans les bas-fonds de Paris, est une langue morte, une langue de parade, que le peuple ne parle jamais et qu’il finira par ne plus comprendre ; il aime l’argot(*) qu’il a appris tout seul, en liberté ; il hait le français qui n’est plus pour lui que la langue de ses maîtres et de ses oppresseurs. » ( Remy **de Gourmont, Esthétique de la langue française, 1899, p. 119)
*Comme Céline.
**Son prénom s’écrit sans accent, même si ce prénom s’écrit, comme on le sait,  « Rémy ». 

Rosanette dit: à

@m charoulet
il me semble que l’évolution que Remy de Gourmont regarde comme la mort de la langue est au contraire le signe de sa vitalité de sa capacité créer à innover à adopter avec les mots pour le dire des notions venues d’autres mondes
l’argot ne se substitue pas a la langue ,il enrichit sa capacité d’expression IL developpe le potentiel expressif de certains registres de parole

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*