de Pierre Assouline

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La République des livres
Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais

Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais

Ce n’est pas un genre littéraire en soi mais cela pourrait le devenir. Car à côté des polardeux professionnels, ceux qui en maitrisent parfaitement les codes et n’écrivent rien d’autre que des intrigues admirablement ficelées à destination d’un très vaste public de fidèles et d’amateurs qui ne se détournent des Américains que pour se tourner vers les scandinaves, on voit éclore une catégorie d’écrivains qui s’y essayent l’air de rien mais sans renoncer à rien de ce qu’ils sont et de leur absolu de la littérature. Certainement pas une école, trop tôt pour une famille d’esprit, peut-être une nouvelle tendance, on verra bien.

Pas de whodunit ni de tueur en série. Garantie sans hémoglobine ni éviscération dès le premier chapitre. Il y a bien une mort suspecte et une enquête policière, ce qui suffit le plus souvent à l’étiqueter parmi les polars sinon les thrillers, tous les libraires ne sont pas des maniaques et tous les critiques littéraires non plus. Mais enfin le genre a été si longtemps méprisé que n’entre pas qui veut dans ce pré carré. « Entourage et voisinages sont les deux mamelles des suspects » écrit Mathieu Lindon dans Moi, qui que je sois (386 pages, 21,90 euros, Pol), étrange livre particulièrement digressif où se mêlent un crime, des fantasmes, un assassin, des contes de fées, des orgies, des partouzes, des culs en veux-tu en voilà, des godemichés, des analphabites (sic), des enculeurs, du fist fucking, des scatophiles et pourtant, ce n’est jamais obscène. On n’imagine pas l’auteur invité à l’un des nombreux salons et festivals du polar dont notre pays s’honore, que ce soit à Mortagne-sur-Sèvre, à Frontignan, à Saint-Symphorien, à Ozouer le Voulgis, encore qu’à Noeux-les-Mines, qui sait, à la faveur d’un malentendu…

Mathieu Lindon rejoint là, à sa manière, ces écrivains qui font faire un pas de côté à un genre traditionnel. Ils le déboitent. Ce qu’avait également réussi Tahar Ben Jelloun avec L’Insomnie que son éditeur et ses critiques italiens ont classé sans hésiter parmi les polars ; le narrateur y prenait plaisir à accélérer la fin de sales types et à précipiter l’agonie de sales bonnes femmes, persuadé de rendre là un signalé service à la société. Il y en a d’autres, les exemples n’ont pas manqué ces dernières années sans pour autant que cela constitue un phénomène de librairie. Ce qui était probablement dû, aussi, à ce que dans la bibliographie des auteurs, ce n’était qu’un hapax sans lendemain ni récidive.

On verra bien si c’est également le cas de Que sont nos amis devenus ? (220 pages, 18 euros, Grasset), l’un de ces livres parus en librairie à l’office du 11 mars et sacrifiés au bout de quelques jours pour cause de coronavirus. D’autant plus injuste que c’est l’un des plus savoureux de la cuvée de printemps. Pour son huitième roman, Antoine Sénanque, neurologue dans le civil, n’a pas totalement retiré sa blouse blanche en écrivant. Pour autant, on ne se croirait pas dans le décor désormais familier du Journal télévisé depuis deux mois. Mais qu’est-ce qui lui a pris à Pierre Mourange, ce médecin quinquagénaire à la tête d’un EHPAD (on ne sait même plus si c’est bien ou mal porté ces derniers temps) de s’emparer du revolver qui trainait sur le bureau de son psychiatre, et de le manipuler suffisamment pour y laisser ses empreintes avant de le reposer ? La curiosité, probablement. Seulement voilà, le soir même, le type se suicide avec l’arme. A moins que…

La police lui tombe dessus aussitôt. Le coupable idéal. Tout est en place pour qu’il se perde ; et pourtant, en mettant ses amis (ce n’est pas un hasard si le titre emprunte à Rutebeuf via Léo Ferré) et ses amours à l’épreuve, ce concours de circonstances va lui permettre de se retrouver en regagnant leur estime et, plus encore, leur confiance. Mort suspecte, enquête policière, imbroglio, suspense etc Interdit d’en dire davantage sur l’intrigue. Tout est résolu à la fin. Et pourtant, on s’en fiche. Car le plaisir de lecture que procure ce roman ne vient pas de cette satisfaction là. Il tient à l’écriture, sobre, économe, elliptique (ici lire un extrait) ; à la sensibilité de l’auteur, son souci du mot juste comme étant la moindre des choses ; à sa cruelle ironie ; à ses propres tropismes qu’il prête à son narrateur, mise en abyme d’un médecin-écrivain par lui-même ; à de formidables portraits où les personnages, y compris les plus insignifiants, sont campés et vivants en deux paragraphes et où l’on sent, à la manière dont tel s’avance déjà essoufflé, qu’il manque d’avenir ; à ce charme si particulier qui fait, de livre en livre, la touche Sénanque, secret alliage d’humour froid, de mélancolie, de fragilité, de goût des autres. On y voit même le déclin de la relation au sein d’un couple s’accomplir dans le paisible.

Alors, qui a tué le docteur Petit-Jean ? A moins que… Aucune importance au fond. Les meilleurs polars sont ceux où l’on ne cherche même plus à comprendre. La résolution de l’énigme compte moins que son ambiance, ses à-côtés. Et un personnage de commissaire épatant, une quadra déjà légendaire pour avoir pris une balle dans le genou quand elle oeuvrait à la brigade criminelle, du nom de commissaire Guillaume (un clin d’œil au grand flic du même nom qui démêla de fameuses affaires de l’entre-deux-guerre –Bonnot, Nozière, Prince etc- et inspira Maigret à Simenon ?). Ou un autre, pensionnaire de l’Ehpad, un Hongrois qui se porte comme un charme cerveau mis à part (infarctus massif) et qui, à toute question, répond invariablement par un « C’est dans le Gâtinais » désarmant mais qui à tout prendre vaut bien le « Bonsoir les choses de la vie » sur lequel s’était fixé Valery Larbaud en son aphasie. Après avoir lu Sénanque, on hésite à serrer la main d’un médecin de crainte qu’il ne glisse l’index hors de la paume à la recherche du pouls. De toute façon, on ne va plus serrer la main de quiconque avant longtemps. Difficile de se défendre ici ou là le relevé de quelques phrases qui ne sont pourtant ni des formules ni des mots d’auteur :

« Les psychiatres sont plus des lieux que des personnes. Des endroits où le rendez-vous avec vous-même coûte de l’argent »…  « Les dépressifs sont presque toujours des malades qui ne veulent pas guérir »… « On est presque toujours félicité pour des comportements qui ne doivent rien à notre volonté »… « Il n’y a que deux matières solides émises par le corps humain, Pierre : la merde et les enfants. Toute femme enceinte devrait méditer cette évidence et réfléchir à l’idée que surestimer l’une revient à surestimer l’autre »… « L’accès au monde de la santé lui avait été refusé en tant que praticienne, elle avait trouvé une autre voie pour y pénétrer. Puisqu’elle avait raté médecine, elle était devenue malade ».

On y découvre que la lucidité est une qualité de médecin, ce qui est contestable. Ou que les maladies ont une odeur : l’acétone pour les diabétiques, le chlore pour les tuberculeux, l’ammoniac pour les cirrhotiques… Et les urgences, l’oxygène formolé. Et, comme les chiens reniflent tout  ça mieux que les hommes, de se demander si les médecins n’auraient pas intérêt à se baisser sur la piste des maladies… N’empêche qu’on se demande encore de quoi peuvent bien être malades ceux dont la peau sent la bière. Sénanque ne s’y attarde pas, préférant clouer au pilori une fois de plus ceux qui l’insupportent : les gardiens de l’ordre moral, les obsédés de l’asepsie urbaine, les vigilants de l’axe du bien, les huileux professionnels de la gentillesse, les princes du consensus, ceux qui ne supportent ni le bruit ni la fumée et ont toujours une céphalée d’avance. Et tant mieux si les couloirs de la nouvelle PJ sont « déjà » crasseux et si on a l’impression que les chats ont toujours l’air de « se foutre de notre gueule » !

Il y est écrit quelque part que c’est un roman non vécu plein de la vérité d’un autre. Bien vu à condition d’y ajouter une qualité des plus rares chez les romanciers : la délicatesse. Bien employée, surtout quand il s’agit des trahisons d’amitié, elle peut être une clé pour accéder à l’inaccessible Graal : la légèreté. Mais ne rêvons pas, lisons puisque tout conspire à nous faire lire. Avec Que sont nos amis devenus ?, Antoine Sénanque m’a ramené sans le vouloir, par sa musique et le son qui s’en dégage, à l’atmosphère de certains livres du regretté Jean-Patrick Manchette et surtout à Tanguy Viel et Yves Ravey. Que ceux qui les aiment le suivent.

(Photos Letizia Battaglia et Bernard Plossu)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 863 Réponses pour Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais

D. dit: à

il faut au moins 6 mois pour les accrédités.

éEs, hamlet. Bon sang.

Pablo75 dit: à

Je ne sais plus qui a posté ici l’autre jour un article de Mediapart sur « La folle histoire de la première théorie globale sur le Coronavirus ».

Malheureusement elle a l’air fausse:

« Coronavirus : des bactéries intestinales, les « Prevotella », sont-elles les véritables responsables du Covid-19 ?
Une rumeur prétend que ces bactéries présentes dans notre flore intestinale seraient infectées par le virus SARS-CoV-2 et seraient à l’origine des décès. Elle ne repose sur rien de fiable. »

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/24/des-bacteries-intestinales-les-prevotella-sont-elles-les-veritables-responsables-du-covid-19_6037624_4355770.html

rose dit: à

Hamlet

Venant de vous, je me doute que ce n’est pas un polar.
« hamlet dit: à
rose&3j vous inquiétez pas pour les séropositifs connectés au bluetooth. Pour trouver des séropositifs faut faire des tests, et je pense qu’en France les gens seront testés après la fin de l’épidémie.

En effet, ils sont en train de faire des réunions et des commissions pour se mettre d’accord sur comment et où faire ces tests.

Ils ont pensé aux labos vétérinaires, mais il faut au moins 6 mois pour les accrédités.
Les labos de recherche ? l’inserm et le cnrs n’ayant pas un centime ils n’ont pas les équipements voulus.
Parce qu’entre temps ils se sont aperçus que pour faire ces tests il fallait avoir des machines…
Du coup ils ont acheté des machines aux chinois avant de se rendre compte que le temps de les installer, former les gens les gens, et avoir les accréditations de l’agence française du médicament il fallait compter plus d’un an.
Du coup ils se sont dit peut-être certians endroits ont déjà ces machines ? Et là bingo ! ils ont découvert qu’on en trouvait dans les laboratoires hospitaliers et privés.
à partir de là ils ont fait des réunions et des commissions pour savoir s’il fallait confier ces tests au privé ou au public.
à partir de là ils y a des procés avec des avocats parce que poru le privé cette histoire représente beaucoup de pépètes.
Quand ils ont pris leur décision ils se sont aperçus que ces tests n’avaient pas été validés par l’agence française du médicament.
Quand ils ont décidé d’accélérer les choses et court-circuiter les voies impénétrable de l’accréditation les fournisseurs ont dit aux labos : désolé les commandes s’accumulent et là vous arrivez trop tard vous réactifs vous les aurez dans 6 mois.
Sans compter qu’entre temps ils se sont aperçus qu’ils n’avaient la quantité d’écouvillons nécessaire et que la planète était en rupture de stock d’écouvillon.

enfin voilà où en est la situation en France pendant que l’Allemagne fait ces tests en routine de puis mi février.

du coup il faut pas s’inquiéter pour le bluetooth dans les conditions actuelles l’alarme ne se déclenchera pas souvent.

cela dit, cela n’empêche pas de faire des réunions et des commissions pour évoquer les atteintes aux libertés individuelles qu’aurait pu représenter cet usage si nous avions pu faire des tests de dépistage. les débats éthiques ne sont jamais inutiles. »

Faut le lire pour le croire.

rose dit: à

« attestations de déplacement, en témoigne cette archive de 1720 repérée par un historien. »

D’une taille médiocre.
1m52 ? 😋

rose dit: à

D. dit: à
il faut au moins 6 mois pour les accrédités.

éEs, hamlet. Bon sang.

Pour les accréditer, D. m’enfin.

Pablo75 dit: à

La connerie nationaliste catalane dans toute sa splendeur:

Dans La Vanguardia, le principal journal catalan (en espagnol) et l’un des plus importants d’Espagne, un article aujourd’hui sur la poésie au temps du confinement. Le journaliste cite des poètes anglais, il les traduit en catalan et après en espagnol. C’est aussi délirant que si Ouest-France publiait un article sur des poètes anglais en les citant d’abord en breton et après en français.

« John Ashbery en su canónico Autoretrat en un mirall convex (Llibres del Segle, en traducción de Melcion Mateu), divagando sobre la naturaleza deformadora de nuestra aproximación a la realidad, escribe: “El demà és senzill, però l’avui no està definit, / desolat, poc disposat, com qualsevol paisatge, / a abandonar el que són les lleis de la perspectiva” (El mañana es sencillo, pero el hoy no está definido, / desolado,poco dispuesto, como cualquier paisaje). »

https://www.lavanguardia.com/cultura/20200425/48699726089/poesia-brujula-pandemia.html

Les catalans dépensent des fortunes pour traduire des films et des livres en catalan, langue qui est parlée par un tiers à-peu-près des habitants de la Catalogne et qui a très peu de lecteurs, comme le montrent les chiffres de l’édition en catalan (qui baissent en plus depuis quelques années malgré les grosses subventions) et aussi le fait que tous les écrivains catalans importants écrivent en espagnol.

Et tout cela pour rien, puisque c’est une langue qui n’a pas d’avenir, comme toutes les petites langues qui doivent cohabiter avec une grande (c’est ce qui arrive au gaélique irlandais, langue co officielle depuis l’indépendance de l’Irlande il y a un siècle et qui aujourd’hui n’est utilisée que par 2 % des irlandais).

JiCé..... dit: à

« question au Crétin qu’a réponse à tout : comment on baise avec un déambulateur ? hein, JiCé….. ? »

Euh ….séparément !

gisèle dit: à

Le jardinier,masqué et saboté,de Gisèle confinée.
« Un certain M.Court a recommandé la lecture du chef-d’oeuvre impérissable : »les délacements d’une femme du monde ». Et il signe :Bien à vous.
saperlipopette,quelle audace sur ce blog ….

D. dit: à

rose dit: à

D. dit: à
il faut au moins 6 mois pour les accrédités.

éEs, hamlet. Bon sang.

Pour les accréditer, D. m’enfin.

Ça y est on tient notre renati.

D. dit: à

Notre renata, pardon.

D. dit: à

J’ai l’impression que tu as quelque chose contre les indépendantistes catalans, Pablo.
Et tu ne dis jamais pourquoi.

Pablo75 dit: à

@ D.

Les indépendantistes catalans m’insultent tous les jours. C’est des ordures qui calomnient le reste des Espagnols toute la journée. En ce moment ils hurlent: « L’Espagne nous tue ». Pour eux la faute du chaos catalan pendant l’épidémie elle est entièrement de Madrid, alors que la Santé est gérée par chaque région en Espagne (d’où le désastre). C’est dans les Ehpad catalans qu’il y a eu le plus de morts en Espagne et ceux eux qui les dirigent (ils ont même viré le responsable à cause de cela).

Les indépendantistes catalans sont des fascistes, avec toutes les méthodes fascistes de propagande et d’intimidation, avec une organisation fasciste de type mafieux, avec idées politiques inspirées par Carl Schmitt (le juriste préféré des nazis), avec des projets fascistes pour la Catalogne (dans le projet de Constitution qu’ils ont fait la Justice dépendait directement du pouvoir politique). Le président actuel, d’ailleurs, a publié des écrits fascistes et racistes.

Bref, ils sont en train de détruire la Catalogne de façon gratuite, puisqu’ils savent très bien qu’aucun catalan veut l’indépendance en dehors de l’UE et de l’euro (ce qui aurait pour conséquence première la fuite des centaines de multinationales installées dans la région), et qu’à l’intérieur c’est impossible (parce que beaucoup de pays ont des régions séparatistes, y compris la France avec la Corse et le Pays Basque).

Ce sont des tarés sans aucun soutient ni dans le reste de l’Espagne (même les indépendantistes basques gardent leurs distances avec eux) ni en dehors (aucun pays dans le monde soutient leur délire). Et pourtant ils continuent…

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…samedi 25 avril 2020 à 15 h 20 min.

…les bonnets d’ânes, raisons d’état à l’âme des comédies d’espoirs administratives pour au final avec force patience  » tuer  » les gens en désespoir de cause,…
…à la merci du temps-présent et de ses soubresauts entre collèges – psychiatres,!…

…photo dur, éliminer les demi-teintes, la société style  » Andy Warhol « , comme exemple.

…notre démocratie cinéma, par la sérigraphie,!…
…a nos genres d’Europe  » Shots Marilyns  » 1964 , et Métropolis d’économies artistiques,…
…c’est bien sûr,!…Bip,!Bip,!…

Phil dit: à

sapré Pablo, félipé secoundo n’aurait pas mieux causé. faxé illico au duc d’alba de laisser ses fraisiers pour mater barfelona, faire sauter le jakouzi à littell

D. dit: à

Tout cela est exagéré, Pablo.
Je me demande si tu n’es pas un peu partisan.
Ce qui se passe en Catalogne ressemble terriblement à ce qui se passe entre l’Europe et la France. La France est en faillite sur tous les sujets parce que les manettes sont données à l’Europe.
Ça n’est pas plus compliqué que ça.

D. dit: à

parce que beaucoup de pays ont des régions séparatistes, y compris la France avec la Corse et le Pays Basque

C’est d’ailleurs de là que vient l’expression « Lâche-nous les basques. »

Jazzi dit: à

« la France avec la Corse et le Pays Basque »

Et la Bretagne et la plupart des départements d’outre-mer, Pablo.

D. dit: à

Et l’Alsace-Lorraine.
Et la Savoie.
Et la Vendée.
Et le Comté de Nice.
Et la Provence.

Après i reste pu grand’chose.
Mais qu’est-ce que ça peut foutre ?

christiane dit: à

M.Court,
Bonjour. Bien aimé la fin de votre commentaire : « A la limite, que ce soit «faux» – mais on a vu l’étroitesse de ce critère – n’est pas très important. On en revient au paradoxe de l’Homme qui tua Liberty Valance: «entre la Vérité et la Légende, imprimez la Légende!»
Bien à vous.
MC »

Oui, c’est exactement cela. La laideur, la peur, quand on les a connues au lointain de l’enfance, on les a recouvertes avec des légendes. Mes premières lectures furent des légendes. Celles où la force est du côté du bien, celles où l’enfant s’en sort….
Ici, parfois, les gens aiment expulser d’eux la laideur et en couvrir les autres alors je rentre dans le silence et pense à toutes les légendes de mon ciel d’enfance.
Depuis trois jours, je me bats avec une parie de ma toile. C’est un moment que j’interroge en peignant : pourquoi Orphée s’est-il retourné vers Eurydice qui le suivait, sachant que cet acte les séparerait à jamais ? C’est ce moment-là que je peins, quand l’amour est plus fort que la loi, que la raison.
Dans cet instant, juste avant la perte, il la voit et toute la tendresse de son cœur se porte vers elle.
Mais j’ai eu du mal avec le bas de la toile, un domaine incertain entre l’eau et les nuages, entre la terre et ce qui ne l’est pas.
Hier, épuisée, j’ai imbibé un chiffon de térébenthine et nettoyé le bas de la toile là où les couches de peintures s’étaient accumulées et, oh miracle, ce qui est apparu c’est exactement ce que je cherchais : une toile tellement allégée, où tout le travail précédent a laissé des traces. C’est un fond aquarelle, plein de transparences.
Orphée est sur une terre de légende qui n’existe pas.
Et dans les couleurs imprimées par le temps et le travail se lisent toutes mes rêveries irisées, ce qu’il a dû traversé pour aller vers elle : les doutes, le découragement, la solitude, la peur pour cet instant fugitif qui vaut tout l’avenir et le passé : l’éternité.
Bien à vous.
christiane

D. dit: à

I resterait l’Auvergne, le Limousin, le Bourdonnais, la Touraine et l’Anjou et l’Helvétie, une fois envahie.
Pour la Bourgogne faut voir. Je me tâte. Je les ai jamais trop senti Français à Dijon.

christiane dit: à

ce qu’il a dû traverser

D. dit: à

Ce que vous êtes longue, Christiane !

D. dit: à

Monsieur Court, dites-lui que vous aimeriez accéder aux légendes de son ciel d’enfance et hop, c’est bouclé.

et alii dit: à

ce qui est apparu c’est exactement ce que je cherchais : une toile tellement allégée, où tout le travail précédent a laissé des traces.
est-ce à dire qu’a été produit accidentellement ce que vous ne saviez produire volontairement ?

Jazzi dit: à

Il ne faut pas dire n’importe quoi, D. Le comté de Nice n’a jamais demandé l’indépendance !

D. dit: à

Il aurait dû, Jazzi. Et il n’est pas trop tard.

et alii dit: à

PRODUIRE/JE VEUX DIRE OBTENIR
cela me fait penser à une situation de « mensonge sur le divan  » de Yalom où le thérapeute s’escrime à un travail psychologique avec sa cliente , et en vain, lorsque celle-ci a une passade ,une aventure qui « tourne mal »-autrement dit pas en une belle histoire d’amour enrichissante pour les deux personnes du couple,et qu’elle se retrouve guérie du sym:ptome pour lequel elle avait consulté ;le thérapeute se sent tout bête qu’un type quelconque ait réussi là où lui, l’homme de l’art, avait échoué

Jazzi dit: à

Et l’Île de France, D. !

hamlet dit: à

@christiane : viens de retrouver cette phrase de Musil :

« la lecture de Chesterton m’a directement aidé à trouver l’expression à la fois souple et libre d’une idée ».

autre note : Musil avait dans l’idée d’écrire un roman « métaphysique » titré « roman du Prêtre ». Le héros, un docteur en philosophie de venu théologien, était en possession de 307 preuves de l’existence de Dieu et 311 preuves de la non existence de Dieu.

autre note (tirée de Blei ?) : la lecture de « What’s Wrong with the Wolrd » lui (Musil) a apporté une « liberté de ton ».

Jazzi dit: à

« M.Court,
Bonjour. Bien aimé »

Oh, Christiane !

Mimi Pinson dit: à

Mais j’ai eu du mal avec le bas de la toile, un domaine incertain entre l’eau et les nuages, entre la terre et ce qui ne l’est pas.

Il vous faut observer les toiles d’Olivier Debré, et comment il achève bien ses bas, c.

Patrice Charoulet dit: à

AGE

Par hasard, je suis conduit à écouter sur YouTube un écrivain contemporain que je ne connaissais pas . Il a des cheveux tout blancs et une barbe toute blanche. J’ai envie d’en savoir plus sur cet écrivain qui doit être bien vieux. J’ouvre Wikipédia et je lis tout. Cela commence par la date de naissance. Surprise : c’est un jeune qui a neuf ans de moins…que moi. Mon erreur sur l’âge est venue de ce fait : je n’ai que des tempes grisonnantes. La seconde raison est que, après un certain âge, on a du mal à admettre l’âge que l’on a quand on lit sa date de naissance . On se dit parfois : «  Quoi ! J’ai cet âge-là ! »

et alii dit: à

mensonge sur le divan a été identifié à un thriller sur le milieu psy!

D. dit: à

Ah oui, pour moi Île-de-France marche avec la Touraine, l’Anjou et le Bourbonnais. C’est le coeur.

Mimi Pinson dit: à

Si vous enlevez le bas(sic!), le corps de la toile s’écroule comme un tas d’os!

christiane dit: à

et alii dit: « ce qui est apparu c’est exactement ce que je cherchais : une toile tellement allégée, où tout le travail précédent a laissé des traces.
est-ce à dire qu’a été produit accidentellement ce que vous ne saviez produire volontairement ? »

Oui, Et alii, exactement cela. J’avais trouvé et j’avais perdu. Nettoyant le bas de la toile, j’ai retrouvé ces esquisses de couleurs, ces mouvements du pinceau, ces blancs que j’avais épargnés et qui maintenant apparaissent, voilés par les pigments proches qui étaient restés sur le chiffon imprégné de térébenthine. Une sorte d’innocence des premières empreintes de la pâte picturale. C’était un étonnement sans mesure alors que j’assistais, docile, à ce travail d’effaçage. Une sorte de confiance dans plus fort que moi. Le hasard ?
Une vibration est née que je n’aurais pu obtenir avec des huiles, peut-être avec de l’aquarelle… Une patine née dont ne sait où… de l’inconnu… C’était tard dans la nuit.

hamlet dit: à

autre note (de Claudio Magris) : l’inachèvement infini de la vie provoque une nostalgie intense du Tou : mais cette nostalgie ne dissimule pas chez Musil la conscience que le Tout, dans la réalité contemporaine, est perdu, que le segment unitaire de la vie est irrécupérable ».

l’HSQ est moins un roman qu’une encyclopédie fragmentée, où le « fragmentaire » devient une qualité intrinsèque d’un livre sans totalité où la volonté bute devant cet aspect inachevé du tout.

Contrairement à Proust où ce Tout est rassemblé et où le temps lui donne un sens, les personnages vieillissent, dépérissent…

Il est plus facile pour le lecteur de se repérer parce qu’il partage le destin des personnages, il peut même s’identifier, ou identifier d’autres personnes, comme il peut visualiser les personnages, les décors, les situations etc… le plaisir de lecture vient de ce besoin mimétique, se retrouver dans un univers « connu ».

C’est pour cette raison que la lecture des romans ne rend nous pas, nous lecteurs plus intelligents, mais sans doute plus idiots.

Janssen J-J dit: à

@ vous savez peut-être pourquoi nos politiques sont cons à un point difficilement imaginable

Oui, je le sais. Et pourtant, il y a toujours parmi eux des gars comme vous qui leur racontent ce que vous résumez fort bien…, qu’ont pas forcément fait science po, mais ceux-là, on les met jamais aux commandes, et quand on les y pousse, ils perdent tous leurs moyens car sont obligés de faire plaisir à tout le monde et de FAIRE EN SORTE que.
On leur apprend d’abord à différer, à éluder, à manipuler, et à riposter, à se servir de leur intelligence surtout pour déstabiliser leurs adversaires, et non pas à prévoir à moyen terme les problèmes du populo. Et quand survient un truc qu’ils avaient vraiment jamais imaginé, il s’appuient sur la responsabilité des « experts » (y’en aura toujours, et de plus en plus) et sauront tirer leurs marrons du feu en cherchant à savoir en quoi ils ne sont pas d’accord entre eux. Ils se raccrochent surtout à ceses qui leur permettront de se tenir le plus longtemps possible aux commandes jusquà leur future réélection en réécrivant sans cesse les bons choix qu’ils auront fait dans la plus grande incertitude mondiale. Comment pourrait on leur en vouloir ?… Car enfin, c’est ça leur morale de la conviction/responsabilité doublée de la morale de la propension partidaire aux lois d’airain des oligarchies (ex : LREM, des jeunes naïfs au départ, devenus les pires langues de bois du genre en quelques semaines)… Et pourtant, ils ont tous lu leurs Weber ou Michels… Ah oui, ça ils en ont lu à sciencpo puis à l’école de Léna, dès qu’ils ont en main les rènes, comme chez les flics quand ils débarquent dans la rue, on leur apprend ceci : « bon maintenant, ça suffit, vous oubliez tout ce que vous appris dans les livres, hein ! On vous demande pas de réfléchir, mais d’agir à n’importe quel prix  » Car vous allez voir que c’est pas comme çà que ça marche, hein.

Ordoncques, H., ne faites pas l’enfant, vous le savez très bien, toussa. Et n’attendez rien de moi : je ne mange pas de ces combines visqueuses, vous le savez.

Moi, erdélien moyen, je ne m’intéresse qu’à la Haute Littéraaaaaaaaaaaaaature… dans mon obscurité confinée », tel le François-René, attaqué par les Ultras dans sa gestion des affaires diplomatiques : »ainsi, leur dit-il, il ne serait jamais inutile de chercher des prétextes pour me faire des chicanes. J’entendrai à demi-mot : et vous me trouverez disposé à rentrer dans mon obscurité ».

Cher Hamlet, concluons par ceci : TOUT CELA EST TRES SINCERE : CETTE FACILITE A TOUT PLANTER LA ET A NE REGRETTER RIEN M’EUT ETE UNE TRES GRANDE FORCE, EUSSE-JE EU QUELQUE AMBITION »…

A votre différence, cher ami, je n’en ai jamais eu aucune ! Vous savez, ce que je pense de la défense de nos libertés, ou rien… quand je vois ce que la panique amène à imaginer, et vu ce que l’on entend icite… Hein !… Mais vous êtes rassurant, et rassuré, comme tous les cyniques. Donc, surtout ne faites rien !… Ou bien continuez à nous dérouler les séquences, vous y excellez. Votre point de vue m’intéresse souvent, surtout quand il ne se croit pas obligé de s’encombre d’insultes. On retrouve alors un zeste du Zeno d’antan. Bàv,
Bon samedi.

renato dit: à

Culpa in vigilando. À un moment l’on comptera les décès causés par le paludisme — estime : 770.000 —, et naturellement personne ne sera tunu pour responsable pour la pénurie de choroquine.

christiane dit: à

hamlet dit: « @christiane : viens de retrouver cette phrase de Musil : «la lecture de Chesterton m’a directement aidé à trouver l’expression à la fois souple et libre d’une idée». »

Je ne comprends pas bien mais je sens que cette pensée de Musil est juste. Il y avait en cette nuit, une présence… seule capable de me donner cette confiance, cet abandon.
Ce matin je regardais la toile. Le bas s’accorde merveilleusement à la parie haute où les deux personnages (esquissés) sont face à face mais séparés par de la lumière.
Les livres sont mon ivresse. Ils font dans mes pensées comme le chiffon imbibé de térébenthine sur la toile. Ils effacent le trop plein de questions, de ruminations et laissent un ciel de mots.
Il se passe aussi quelque chose d’important sur le blog de Paul Edel. Mais c’est un écrivain que je ne connais pas. J’essaie d’imaginer le roman «Miroirs noirs» d’Arno Schmidt, uniquement en lisant les notes de P.E.

christiane dit: à

la partie haute

christiane dit: à

Mimi Pinson dit: « Il vous faut observer les toiles d’Olivier Debré, et comment il achève bien ses bas, c. »

Bonne idée. Merci.

Jazzi dit: à

« et sauront tirer leurs marrons du feu »

Ou leur épingle du jeu ?

Pablo75 dit: à

Tout cela est exagéré, Pablo. Je me demande si tu n’es pas un peu partisan. Ce qui se passe en Catalogne ressemble terriblement à ce qui se passe entre l’Europe et la France. La France est en faillite sur tous les sujets parce que les manettes sont données à l’Europe.
D. dit:

On voit que tu ne connais rien ni à l’Espagne ni au problème catalan (qui a, d’ailleurs, plus d’un siècle). Toi tu es comme Zemmour: ton unique grille de lecture du monde c’est l’UE et l’euro. Ceux qui veulent les abandonner sont bien, les autres des nuls.

Si la France est en faillite c’est la faute à Bruxelles. Si les Français dépensent plus qu’ils ne gagnent depuis presque 50 ans, c’est la faute à l’UE, bien sûr, qui pourtant préconise moins de 3 % de déficit. Si les Français payent les 35 heures depuis 18 ans ou les retraites les plus généreuses (en haut) de l’UE ou les aides sociales les plus fortes du monde, tout cela avec de la dette, dont rien que les intérêts sont de plus de 45 Mds d’euros anuels, c’est la faute à l’UE, bien sûr.

La réalité est que dans l’UE et dans l’euro il y a des pays sérieux et d’autres pas sérieux, dont la France, l’Italie ou l’Espagne, qui a un déficit annuel de plus 30 Mds d’euros mais maintient un système d’autonomies régionales qui coûte 50 Mds d’euros annuels et qui a multiplié le nombre de fonctionnaires, la corruption et le gaspillage de façon exponentielle – mais tout cela n’est pas la faute des Espagnols, biens sûr, mais de l’UE. Comme c’était la faute de l’UE que la Grèce d’avant le sauvetage en 2013 ait un déficit caché colossal, que certains grecs pouvaient prendre la retraite à 42 ans et qui avait des dizaines de milliers de fonctionnaires que personne connaissait sur les lieux de travail.

Au lieu de voir le monde en noir et blanc, tu devrais prier pour que l’Allemagne, l’Autriche, la Hollande et quelques autres pays sérieux ne sortent pas, EUX, de l’euro et de l’UE, et nous laissent, NOUS, dans la merde, avec des monnaies nationales dévaluées tous les 6 mois avec lesquelles on payerait plein de produits qu’on consomme fréquemment (comme le pétrole ou l’informatique, par exemple) dix fois plus chers.

hamlet dit: à

Magris a sans doute voulu voir ce qui différenciait ces « livres monde » : La Recherche, Somnambules, la Montagne, Ulysse et l’HSQ…
La réponse tiendrait dans la représentation d’une totalité en passant ou non par l’achèvement, la cohérence, le conventionnel.

christiane dit: à

Mimi Pinson dit: « Si vous enlevez le bas(sic!), le corps de la toile s’écroule comme un tas d’os! »

Oui, aussi, si je le laissais tel qu’il était avant cet étrange travail d’effacement. Qu’est-ce qui enveloppe le geste de peindre ?

et alii dit: à

C’est pour cette raison que la lecture des romans ne rend nous pas, nous lecteurs plus intelligents, mais sans doute plus idiots.
oui,mais la question, c’est de nous rendre « meilleurs » :qui a dit que plus intelligents nous ne serions pas plus cruels,plus rusés (etc)?

et alii dit: à

Doidge is the pioneering author of two groundbreaking books about neuroscience—The Brain that Changes Itself and The Brain’s Way of Healing, which showed that the brain is remarkably more resilient and adaptable than had generally been appreciated. While Defoe’s book was composed years after the epidemic it chronicles, Doidge is writing now, in the midst of a pandemic that has just begun, with no clear end in sight. This new journal will make no attempt, in the midst of fast-moving events, to be a roundup of coronavirus news. Rather, it will be a diary of sorts, where readers can peek in to a scientific and clinical mind at work—as Doidge, also a psychiatrist and psychoanalyst, absorbs and metabolizes what he is seeing, connects what we learn about the virus to what we already know about human development and evolution, and ponders potential lessons for us individually, communally, and as a society.

Some installments will be several thousand words while others may be only a few paragraphs. All of them will be illuminated by Doidge’s deep knowledge of human history and science and how both have been indelibly shaped by disease. They will share one other aspect aswell: Many will follow in some way a mysterious and awe-inspiring map that Doidge expands on here, in the third of his journal entries, and that each of us carries around inside of ourselves and which may reveal that we already know far more about the world of contagion than we think we do.

I was in Italy, in February and part of March, working most days in a library, at the Palazzo Corsini, at La Biblioteca dell’Accademia Nazionale dei Lincei—the world’s first Academy of Sciences, where Galileo was one of the members. I had booked this trip some time ago, to complete a project, and as there were hardly any cases of corona disease in Canada, and my practice was well covered, and my patients had my number, so I went, and did my work. I knew perfectly well there was a pandemic in Italy, in the north, as did everyone, and I came with a mask and sanitizer, and was greeted at the airport by a thermal scan, taking my temperature. It was a strange atmosphere indeed. Rome was beautiful, as always, and life was going on almost completely normally, on the streets. Every day I worked in the library, from opening until closing. True, every page of the newspapers was about the crisis in the north, and the pandemic. Counting cases, describing closures. But Romans were not behaving as though they were under threat in their city. That problem was in the north. There had only been two cases in Rome, two Chinese tourists, who had spent only a day in Rome before being hospitalized. People, myself included, went out, ate fresh food at restaurants, did not social distance in any way. No one was packing to leave, and there was nothing more rushed about the city than normal.

A few weeks into it, my own behavioral immune system—that is the complex of evolved instincts, attitudes, and behaviors that our species has developed over the millenia to protect us from getting sick in the first place, by helping us avoid potentially infectious people who might threaten our lives, and which I discussed at greater length in my previous journal entry—started to turn on, in a mild way, as the deaths accumulated. The government had begun imposing restrictions in the north, which, at the time, seemed utterly draconian to many, but which were always too little too late. I was reminded of one of my favorite passages in Machiavelli:

…as the physicians say of consumption, that in the beginning of the illness it is easy to cure and difficult to recognize, but in the progress of time, when it has not been recognized and treated in the beginning, it becomes easy to recognize and difficult to cure. So it happens in affairs of state, because when one recognizes from afar the evils that arise in a state (which is not given but to one who is prudent), they are soon healed; but when they are left to grow because they were not recognized, to the point that everyone recognizes them, there is no longer any remedy for them.
https://www.tabletmag.com/sections/science/articles/doidge-plague-journal-italy

hamlet dit: à

christiane, vous ne comprenez pas « la façon souple et libre d’exprimer une idée » ?

le poids du conventionnel, les règles, la façon de penser, d’exprimer ses pensées etc…
pas évident de s’en défaire, quand cette norme est soutenue par des génies comme par exemple Chateaubriand :

« La maison qu’habitaient alors mes parents est située dans une rue sombre et étroite de Saint-Malo, appelée la rue des Juifs : cette maison est aujourd’hui transformée en auberge. La chambre où ma mère accoucha domine une partie déserte des murs de la ville, et à travers les fenêtres de cette chambre on aperçoit une mer qui s’étend à perte de vue, en se brisant sur des écueils. J’eus pour parrain, comme on le voit dans mon extrait de baptême, mon frère, et pour marraine la comtesse de Plouër, fille du maréchal de Contades. J’étais presque mort quand je vins au jour. Le mugissement des vagues soulevées par une bourrasque annonçant l’équinoxe d’automne, empêchait d’entendre mes cris : on m’a souvent conté ces détails ; leur tristesse ne s’est jamais effacée de ma mémoire. Il n’y a pas de jour où, rêvant à ce que j’ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m’infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j’ai presque toujours traîné dans le malheur. Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées. »

christiane dit: à

Hamlet,
« La réponse tiendrait dans la représentation d’une totalité en passant ou non par l’achèvement, la cohérence, le conventionnel. »

Oui, l’inachèvement… Faire que quelque chose reste en suspens. Une relation mémorielle et poétique avec le monde des mots ou des couleurs.

Un magnifique billet de Passou :
http://larepubliquedeslivres.com/entretien-magris/

hamlet dit: à

chez Proust : « Pour faire partie du « petit noyau », du « petit groupe », du « petit clan » des Verdurin, une condition était suffisante mais elle était nécessaire: il fallait adhérer tacitement à un Credo dont un des articles était que le jeune pianiste, protégé par Mme Verdurin cette année−là et dont elle disait: « Ça ne devrait pas être permis de savoir jouer Wagner comme ça! », « enfonçait » à la fois Planté et Rubinstein et que le docteur Cottard avait plus de diagnostic que Potain. Toute « nouvelle recrue » à qui les Verdurin ne pouvaient pas persuader que les soirées des gens qui n’allaient pas chez eux étaient ennuyeuses comme la pluie, se voyait immédiatement exclue. Les femmes étant à cet égard plus rebelles que les hommes à déposer toute curiosité mondaine et l’envie de se renseigner par soi−même sur l’agrément des autres salons, et les Verdurin sentant d’autre part que cet esprit d’examen et ce démon de frivolité pouvaient par contagion devenir fatal à l’orthodoxie de la petite église, ils avaient été amenés à rejeter successivement tous les « fidèles » du sexe féminin. »

christiane dit: à

Hamlet,
« pas évident de s’en défaire, quand cette norme est soutenue par des génies comme par exemple Chateaubriand »
Oui, absolument. Ce texte est magnifique. Son complément est hors du langage, des images, des sons, ses courses sur la grève de Saint-Malo, sa solitude.
Peut-être un lien d’étrangeté avec les toiles métaphysiques de Rothko ou les batailles de Bram Van Velde jusqu’aux dernières traces en noir et blanc, sur un mur.

Après cette nuit, je sais que je ne souffre plus du vertige…

hamlet dit: à

chez Musil : « Si l’on avait demandé à Ulrich de dure à quoi il ressemblait vraiment, il aurait été fort embarrassé ; comme beaucoup d’hommes, il ne s’était jamais examiné que dans une tâche donnée et en relation avec elle. Sa conscience de soi n’avait pas été lésée, elle n’était ni vaine, ni choyée, et n’éprouvait pas le besoin de cette remise en état, de ce graissage qu’on appelle l’examen de conscience. Était-il une forte personnalité ? Il ne le savait pas ; peut-être entretenait-il sur ce point une erreur fatale. Il es certain qu’il avait toujours été confiant dans sa force. Maintenant encore il ne doutait pas que cette différence d’attitude et dans un certains sens une décision de la volonté, la latitude ou l’on choisit de vivre entre le personnel et le général. »

christiane dit: à

hamlet,
ce passage dans l’entretien avec Claudio Magris, mené par Passou :
« Dans L’Homme sans qualités, Moosbruger, l’assassin d’une prostituée, Clarisse, à la limite de la vie, ne peuvent avoir aucune biographie parce qu’ils n’ont pas moi, ils ne sont aucun moi; la folie apparaît comme une modalité du sujet de l’esprit contraint dans la camisole de force d’une identité unique. La littérature a justement pour vocation de se mettre à la recherche de ces moi tout en conscience de sa difficulté et de sa nécessité. »

hamlet dit: à

christiane, oui, il est magnifique dans l’écriture, la question que pose Magris (ou Bouveresse, Lerider, Cometti etc…) concerne plus la place et le statut du lecteur à l’époque et aujourd’hui.

christiane dit: à

Et cette remarque de Chaloux dans le fil des commentaires :

« Chaloux dit: à

«Qu’est-ce qu’on perd en écrivant?» est en effet une belle question. Pour moi, j’ai toujours eu un faible pour les écrivains qui s’attellent à leur grand-œuvre tardivement, quand tout, de fait, est perdu ou en passe de l’être : Montaigne, Saint-Simon etc. Lumière sans pareille sur ces livres.
Sans parler des peintres, comme Rembrandt, évidemment.
Gide disait qu’on se dessèche à écrire jeune, et je crois maintenant que c’est une affirmation de haute portée. »

hamlet dit: à

« La littérature a justement pour vocation de se mettre à la recherche de ces moi tout en conscience de sa difficulté et de sa nécessité. »

le mot important pour Magris est le mot « difficulté », cette difficulté ne tient qu’à la cohérence d’un tout, par rapport aux détails qui font ce tout, ou par rapport à ce tout lui-même.

christiane dit: à

Et ce témoignage de Lavande qui dit la grandeur de cet homme :

« Lavande dit:
Il y a une dizaine d’années environ, mon mari et moi avons fait un séjour à Trieste chez une amie. Sachant que nous avions beaucoup d’admiration pour Claudio Magris, elle nous a dit qu’elle le connaissait un peu et nous a proposé d’aller dans le café où il avait ses habitudes. Un de ces vieux cafés somptueux, de style viennois, où le décor et le chocolat sont un pur bonheur.
Par chance Claudio Magris était là. Il était dans une partie du café surélevée (2 marches); mon mari étant en fauteuil roulant, il nous était difficile d’y accéder. Notre amie est allée voir C. M. et lui a expliqué que ses amis français auraient été heureux de pouvoir le saluer. Il a abandonné la table où il était avec des amis et il est venu s’installer à la nôtre. Pendant un long moment on a parlé de ses livres, de Paris où il vit une partie de l’année, de ses enfants… Bref une conversation très plaisante et très simple.
J’avais déjà raconté cette anecdote quand on avait parlé de Claudio Magris pour le prix Nobel de littérature. »

hamlet dit: à

chrstiane : « «Qu’est-ce qu’on perd en écrivant?» est en effet une belle question ».

oui, mais c’est encore une vue en fonction de l’écrivain.

il faudrait aussi voir avoir le point de vu du lecteur : qu’est-ce qu’on perd et qu’est-ce qu’on gagne en lisant ?

le lecteur est perdant.

déjà le temps : l’investissement biographique de la Recherche, de la Montagne Magique ou de l’HSQ c’est pas comme lire un polar de Vargas.

le lecteur est toujours sacrifié.

Phil dit: à

Beaucoup de bon sang chez dear Pablo75. pas mal aussi, le desséchoir gidien cité par Chaloux. Son journal à lire comme une vendange tardive, tout le contraire des diaristes confinés.

christiane dit: à

D’autres souvenirs d’enfance, ceux d’Arno Schmidit, (« Miroirs noirs »), cités par un lecteur de Babelio, El Paquito, le 07 novembre 2017 :
« … si clairs et vides le monde et des grands espaces au pur et froid jeu de couleurs. du haut des larges ponts de bois, on voyait les rails du chemin de fer qui, dans un excitant manque de mansuétude, couraient droit vers le ciel pâlissant ; les champs retournés s’étiraient à perte de vue dans l’azur ; dans les buissons d’épines – figés barbelés – des alizés pendaient tel du feu en grappes ; des gerbes isolées, comme des fagots de fils d’or dodelinant dans les champs ; partout du feuillage s’envolant couleur de magie et du vent cornant d’entre des branches rouges. le long des routes nues des faubourgs, des villas blanches reposaient derrière des jardins aux grilles dissuasives ; les pas bruissaient dans l’or froid du soir. Et lorsqu’on ramassait une de ces grandes feuilles jaunes, qu’on la tenait par la tige molle et froide, se découvrait dessous un étincelant marron rouge : noble demeure pour tel esprit déliré au manteau de soie rouge. Alors s’en venait une brève bourrasque glaciale qui retournait les feuilles traînaillantes, et l’on savait que c’était un genre de créatures à part, dont un grand nombre habitaient ce vaste faubourg mugissant.»
Et ce lecteur ajoute : « Un miroir noir, c’est peut-être aussi un livre sans lecteur, car sans lecteur, pas de reflet, seulement la réflexion de l’auteur, dans sa zone. »

Phil dit: à

Ils furent deux avec Magris pour émerger de la bora triestine. ne pas oublier Angelo Ara, trop oublié aujourd’hui comme Vernet de Bouvier.

hamlet dit: à

ce qui change entre la Recherche, l’HSQ, Ulysse et la Montagne c’est l’effet de résistance.

lire Proust ne provoque aucune résistance de l’esprit, aucune réaction immunologie de rejet, parce que ce n’est pas un « corps étranger », ça passe comme une lettre à la poste.

lire la Montagne, ou Kafka, c’est ingérer en soi un corps étranger, ce n’est pas comme chez Proust ou Flaubert un idéal utopique soutenue par une beauté de la langue exprimant le vrai, si Proust Chateaubriand ou Flaubert c’est un petit suppositoire glycériné, Kafka ou Musil c’est un très gros suppositoire, et forcément on y laisse des plumes.

christiane dit: à

Arno Schmidt

christiane dit: à

Phil dit: « Ils furent deux avec Magris pour émerger de la bora triestine. ne pas oublier Angelo Ara, trop oublié aujourd’hui comme Vernet de Bouvier. »
Pouvez-vous nous en parler ? Je ne connais ni l’un ni l’autre.

hamlet dit: à

et du coup j’ai lu par exemple pour les aventures du Père Brown écrit « polar métaphysique ».

« polar métaphysique » en voilà une belle expression.

bouguereau dit: à

avec dirphiloo il suffit de dire du bien des ostrichiens pour êtes son copin qu’il garde sa wurst qu’elle dirait térezoune

bouguereau dit: à

et keupu avec ses corps étrangers oblongues..

bouguereau dit: à

La réalité est que dans l’UE et dans l’euro il y a des pays sérieux et d’autres pas sérieux, dont la France

..qui est bonne fille décidément

bouguereau dit: à

dédé en vercingétorique de la garenne et baroz en dernier dodge qui consomme et qui pollue..2 jambon beurres sncf à 15 roro pièce qu’y dirait renaud

Phil dit: à

Dear Christiane, vous connaissez Magris…reste son alter, Angelo Ara avec lequel il a publié ce livre sur l’empire danubien, oublié le titre, qui releva l’autriche-hongrie de ses cendres pour finir en funérailles au Petit Palais en « joyeuse apocalypse ». livre de jeunesse mais audacieux, tout le marketing austro-hongrois qui viendra, de Zweig à Musil, s’y trouve.

bouguereau dit: à

c’est pas folichon..y’a charoulet qui se tate les abatis et qui se demande s’il est pas bon pour une soupe a la carcasse..y va sauter dans la marmite avec une carotte au cul et un oignon dans la guiffe..du suicide qui le frait célèbe sur le tard pour l’héternité..c’est scientifique

renato dit: à

Thierry Vernet et Nicolas Bouvier, je suppose.

bouguereau dit: à

le marketing austro-hongrois qui viendra

havec jéruzalème qui va bénir tout ça..merde je préfère la soupe a la charoulet..à la grimace comme dab

renato dit: à

Phil, Angelo Ara et Claudio Magris, Trieste. Un’identità di frontiera ?

bouguereau dit: à

y manquaient les lombards..pour assayer la blitzkrieg sur la costabrava..c’est pas brillant tout ça

Phil dit: à

yes Renato, beide Bemerkungen richtig, n’osais vous sonner dans votre baldaquin

Janssen J-J dit: à

@ Bjt jazm, merci de m’avoir lu donc rabrouté. J’observe que vous êtes toujous plus porté sur le nouement de l’aiguillette, on dirait (cf infra le comparatif) !
Je ous signale ce roman injustement méconnu de Jean FORTON, L’épingle du jeu. Je pense que vous ne le connaissez pas… (je pourrais vous parler de cet homme discret que j’ai souvent côtoyé quand j’étais student à la fac de Bbx).
https://www.babelio.com/livres/Forton-Lepingle-du-jeu/177265

1 – TIRER LES MARRONS DU FEU
Sens initial : Entreprendre quelque chose de risqué ou dangereux pour le profit de quelqu’un d’autre. – Sens d’aujourd’hui :
Tirer avantage d’une situation pour soi-même, parfois malhonnêtement.
(Origine – Cette expression est citée dès 1640 sous la forme ‘tirer les marrons du feu avec la patte du chat’.Mais elle a été popularisée par Jean de la Fontaine dans sa fable ‘Le singe et le chat’ – On y voit le chat Raton retirer du feu au profit du singe Bertrand les marrons qui y grillent. Le fait que l’expression ait été abrégée a pu contribuer à en fausser l’interprétation).

2 – TIRER (RETIRER) SON EPINGLE DU JEU

Se dégager adroitement d’une situation délicate. Se retirer à temps d’une affaire qui devient mauvaise sans y perdre d’argent.
(Origine – Cette expression date du XVIe siècle.
Avec notre compréhension usuelle des mots de cette expression, on se demande dans quel jeu de société il pouvait bien y avoir une épingle à retirer et comment ce jeu a pu être suffisamment influent pour provoquer la naissance d’une telle expression.
A cette époque, il existait pourtant bien quelques jeux, d’enfants principalement, où des épingles étaient utilisées. En particulier, depuis le XVe siècle, un jeu de jeunes filles où une balle rebondissant sur un mur permettait de faire sortir d’un cercle tracé au sol certaines des épingles que les joueuses y avaient placées. En faire sortir au moins la sienne était une bonne chose.
Si le lien avec un tel jeu est probable, cela ne suffit pas à expliquer complètement le sens de l’expression. Pour cela, il faut probablement élargir le sens de ces mots.
Tirer, c’est aussi ‘extraire’, ‘retirer’, comme dans « se tirer d’affaire », au sens très proche. Et le jeu n’est pas forcément ludique : « mettre quelqu’un en jeu », c’est le mêler à une affaire, à son insu ; et « être en jeu », c’est être en mis en cause, être l’objet d’un débat. Ce sont ces autres acceptions des mots qui composent l’expression qui permettent d’en comprendre ses sous-entendus lorsqu’elle n’est plus seulement lue au premier degré.
Et puis il ne faut pas oublier les connotations érotiques de cette époque où ‘épingle’ désignait le pénis (il fallait que les jeunes filles se méfient de la « piqûre d’épingle »). Alors, en l’absence de moyen de contraception plus efficace que le préservatif amoureusement brodé par maman, peut-être était-il important pour un homme en action de retirer son épingle du ‘jeu’ avant de prendre le risque d’engrosser sa partenaire et de devoir en subir les conséquences, dont celles pécuniaires ?

(NB/ telle une etalii moyenne, je ne cite pas mes sources, vous imaginez bien que je vous informe de tout cela de pure mémoire, hein !)

Janssen J-J dit: à

J’essaie en vain depuis deux jours de donner la suite de mon texte sur LA MORT ET MOI. Le robot en rejette systématiquement les morceaux, alors qu’il avait laissé passer le premier sur le post antepénultième. Pourquoi ? Le robot aurait trouvé cela trop morbide et craint que cela se gâte avec le temps ?
Pourtant, CT était d’accord avec cette publication, je pense. On a quand même le droit de mettre des bouts de journaux de son confinement littéraire, icite, ou alors, ça sert à quoi d’être erdélien ? merdr’halors !
(NB / J’aurais dû le faire chez Sergio, naguère. Lui, il laissait tout passer, ce brave homme !
– Tu crois quand même pas que je vais ouvrir un blog exprès pour ça, non ? ; inutile de m’objecter pareil argument, hein !… ou alors m’adresser au mercure de france : ‘le goût de la mort’, je crois qu’ils ne l’ont pas encore mis au catalogue).

christiane dit: à

Merci, Phil.

renato dit: à

Avez-vous lu quelques choses de Michelstaedter, Phil ?

OZYMANDIAS dit: à

« Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait ».

Nicolas Bouvier « L’Usage du monde » illustré par Thierry Vernet. Éd. La Découverte/Poche.

Tous les jeunes doivent et devraient lire ce très beau récit pour voyager vraiment avec Nicolas Bouvier car on ne voyage vraiment que dans les livres.

Clopine dit: à

JJJ, désolé pour vous. Puis-je me permettre un conseil ? Utiliser une de ces plate-forme « pour écrivains débutants », qui permettent de mettre en ligne des textes. Normalement, ces plate-formes sont conçues pour des « échanges » : je te lis,tu me lis, je te corrige, tu me corriges. Elles sont usitées par des personnes qui très souvent sont des néophytes, ou bien, hélas, qui croient innover en inventant des histoires que ne sont que le pâle reflet de livres réels. Mais tous ces amateurs sont en réalité fort bien intentionnés,courageux, certains sont bons…

J’ai donc un peu honte à mettre en ligne, via cette plate-forme, des textes sans avoir aucune envie de participer aux échanges proposés. Tout au plus lire, éventuellement, un lecteur critique de mes propres propositions, et c’est tout..

Mais c’est cependant très très commode pour avoir un lien que, du coup, on dispatche ici ou là.

Vous pourriez mettre votre journal sur cette plate-forme, et ainsi laisser ici uniquement le lien informatique ?

L’inscription est simplissime, la manipulation, réduite à un copier-coller. Cela s’appelle « scribay »…

Et je vais y publier de ce pas mon DERNIER confinement « proustien » :

Le confinement de Tante Léonie. C’est celui qui m’aura donné le plus de fil à retordre, avant que je trouve le « truc » qui le rendait vraisemblable !!!

Et il clôt la série. Je m’en vais tout regrouper dans un petit recueil : la Recherche Confinée…

Voilà, voili, et ce serait un honneur si vous veniez y faire un tour, dans cette Recherche Confinée !

et alii dit: à

clopine Elles sont usitées par des personnes qui très souvent sont des néophytes,
étrange emploi d’usité; on pense plutôt à utiliser ;
mais c’est vous qui écrivez, pensez etc
bonsoir

renato dit: à

Éventuellement : Bleu immortel. Voyages en Afghanistan — Annemarie Schwarzenbach, Ella Maillart, Nicolas Bouvier. Édition Zoe.

christiane dit: à

hamlet dit: « et du coup j’ai lu par exemple pour les aventures du Père Brown écrit «polar métaphysique». […] en voilà une belle expression. »

Mais elle est pertinente.
Ainsi dans ce dialogue dans « La tête de César » :
« – Je n’ai jamais vu un homme aussi mystérieux que vous […]. mais je sens qu’il pourrait y avoir un cœur au mystère.
– Ce que chacun de nous redoute le plus au monde, répondit tout bas le prêtre, c’est un labyrinthe qui n’aurait pas de centre. »

Son problème, ce n’est pas de trouver l’assassin mais de comprendre le Mal qui prend si souvent la défroque du Bien. Il interroge l’ambiguïté de la conscience, L’Ange lié à la Bête chez bien des criminels… et tente parfois de les réconcilier avec le meilleur en eux.
Il sait aussi que des innocents peuvent semer l’embrouille…
Il suit son intuition.
C’est un homme insignifiant d’apparence, aux allures rustiques avec des comportements incohérents. On ne connaît pas son âge. On sait qu’il a fréquenté des criminels, qu’il a visité des prisonniers, qu’il voyage beaucoup, qu’il n’a pas de domicile fixe, qu’il mène une vie simple.
Mais quelle sûreté d’analyse dans ses enquêtes, alors qu’il semble égaré, recueillir de la méfiance, être moqué !
Il réagit par la distraction. Il semble toujours être inattentif, penser à autre chose, être peu sensible au temps qui passe.
Il y a très peu de policiers dans ces enquêtes, quelques inspecteurs perturbés par sa personnalité.
Quelle mission lui donne Chesterton ? semer du fantastique dans le quotidien ? Arriver sur le lieu du crime avant que le crime ait lieu ? Démystifier l’irrationnel ? Combattre la superstition ? Ne pas réprimer mais comprendre…
Qui sait ? En tout cas, divertir le lecteur en parodiant le roman policier (parfois ni victime, ni criminel !).
D’ailleurs peut-on parler de roman policier ? mais de métaphysique…

Phil dit: à

Avez-vous lu quelques choses de Michelstaedter,

non Renato, que proposez-vous ?

renato dit: à

La persuasion et la rhétorique, Phil, et, éventuellement, Appendices critiques à La persuasion et la rhétorique. Éditions de l’Éclat. Dommage que sa poésie ne soit pas traduite.

Puis Il y a Une autre mer par Claudio Magris, un court roman construit autour de la figure de Michelstaedter.

Phil dit: à

Grazie Renato.
A propos N. Bouvier..Ella Maillart avait aimé « L’usage du monde », moins les dessins de Vernet. Il faut les voir dans l’édition d’origine Droz 62 ou 63, la réimpression a mis tout en noir et blanc, contrastes disparus et…Vernet oublié.

Clopine dit: à

et alii, vous avez raison. Mais je vais si vite quand j’écris ici… Sans me relire, je n’ai jamais réussi, en 15 ans, à m’y astreindre. Et j’ai tort, mais bon, ce n’est rien, ici, ce n’est pas une écriture littéraire mais une écriture de blog…

renato dit: à

L’Usage du monde avec les dessins de Thierry Vernet est encore disponible chez Droz.

Phil dit: à

oui vous avez raison, voulais dire la première édition de « L’usage du monde », publiée à compte d’auteur en 1963, parce que refusée par tous les éditeurs français. c’est dans celle-ci qu’il faut voir les dessins de Vernet.

Marie Sasseur dit: à

L’Usage du monde avec les dessins de Thierry Vernet est encore disponible chez Droz.

Tout a fait Renato, et pour moins de 20 euros. Mais il faut être attentif au domestique qui a l’ironie des impuissants et plus d’étiquette que ses maitres; il a indiqué : edition originale. Qu’il n’a certainement pas sans sa bibli.

Jazzi dit: à

La tante Léonie confinée dans son lit fait furieusement penser à ta belle mère, Clopine !
C’est assez bien réussi…

rose dit: à

Tous les jeunes doivent et devraient lire ce très beau récit pour voyager vraiment avec Nicolas Bouvier car on ne voyage vraiment que dans les livres.

Ozymandias

non ; c’est d’ailleurs extrêmement douloureux cette période où l’on ne sait ce qu’il va advenir de nos déplacements. Je lis cela avec certaine douleur.

renato dit: à

Oui, Phil, publié à compte d’auteur mais par Droz — lors de mon dernier passage dans cette caverne d’Ali Baba j’ai vu un exemplaire de la première édition et la réédition de 99 qui m’est semblée bien faite — compte tenu que je ne suis pas resté longtemps sur le deux —. L’édition Payot pas grande chose, pas vu celle de La Découverte.

Jazzi dit: à

« Le confinement de Tante Léonie. C’est celui qui m’aura donné le plus de fil à retordre, avant que je trouve le « truc » qui le rendait vraisemblable !!! »

Le truc le plus sympa c’est qu’elle finit en beauté ! La seule que tu n’assassines pas sauvagement ?

Bonne idée ton pastiche d’à la recherche du temps confiné…

rose dit: à

« J’ai donc un peu honte à mettre en ligne, via cette plate-forme, des textes sans avoir aucune envie de participer aux échanges proposés. Tout au plus lire, éventuellement, un lecteur critique de mes propres propositions, et c’est tout.. »

Clopine

j’apprécie beaucoup votre lucidité.

rose dit: à

Janssen J-J

peut-être pourriez-vous en énoncer l’argument puis en donner lecture entière ici.
Il est vrai que couper en épisodes rend quelque peu fastidieuse la lecture eu égard à l’absence totale de timing ; mais l’on peut s’adapter. Je suis curieuse de ce que vous avez à nous écrire.
Merci par avance de la confiance dont vous nous témoignez.

Marie Sasseur dit: à

Sympa Renato, cette mise au point.

Clopine dit: à

Jazzi, aimes-tu la couverture ? (dessin à main levée)

Phil dit: à

oui Renato, plus de gris moins de noir à l’origine. Bouvier s’en désole avec Vernet quand ils découvrent la réimpression, tardive. je ne possède pas cette édition originale, chère, Miss Sasseur, et riche de nuances qui manquent toujours à vos commentaires.

Jazzi dit: à

« (cf infra le comparatif) ! »

Excellent, JJJ !
Un mélange de et alii et de Clopine pastichant l’oncle Marcel…

Marie Sasseur dit: à

Vous n’allez pas être déçu des nuances, et pas que dans le gris, tellement c’est facile.

Bienvenu , voyageur sans bagage, pour une soirée chez l’ambassadeur. Au choix, mais chez Anne-Marie Stretter, c’est une bonne adresse, ou chez son Excellence, Lucien Brûlard.

Les fixettes , les regrets, du domestique sont assez simples à décoder: Le monde débarrassé de la moitié de l’humanité, au moins. Se rêve Habsourg, germain comme cochon, hongrois quand il voit la princesse,
dilettante au bord du beau Danube, et en touriste colonialo-sexuel gidien, tout le temps.
Et voyageur au temps de Bouvier, que personnellement je n’apprécie pas du tout, car pratique un peu le frelaté du poseur, une histoire de bagnole, je ne me souviens plus trop et il n’était pas seul, mais il a volé la vedette à son coéquipier).

Alors qu’il n’est que confiné sur un strapontin du vieux cinema de quartier, comme Besnehard.

Pas déçu du « voyage »?

Jazzi dit: à

Dessin de toi, Clopine ?
Très amusant !

Phil dit: à

pffff..miss sasseur, crisette du samedi soir. les mollets de Matzneff ne vous réussissent pas. faites un tour en décapotable ou décongelez une pizza vesuvio, tout ira mieux

Marie Sasseur dit: à

Pas du tout cher philopede, autant que ceux qui sont las de vos exigences de domestique, considèrent vos commentaires pour ce qu’ils sont. Un mauvais, qui n’hésite devant aucune falsification.

rose dit: à

et alii

l’énigme du sexuel et du sexuel infantile:de quoi hanter votre soirée sans moi bien sur
Le tour d’écrou, scandale et énigme du sexuel »

« ne demandez pas votre chemin car alors vous ne pourrez plus vous perdre » 🙂
et bien d’autres choses intéressantes sur la sexualité infantile

rose dit: à

et alii

et la note 30

« il y a là des abimes des abimes ! Plus je réfléchis, plus je perçois de choses, et plus je perçois de choses, plus j’ai peur. Et je ne sais pas ce que je ne vois pas, ce dont je n’ai pas peur »

pages 80 et 89 in Le Tour d’écrou James.

Bonsoir

Marie Sasseur dit: à

« Au voyage de Bouvier, dont L’Usage du monde donne un témoignage décanté et stylisé, les lettres de Thierry Vernet forment une sorte de contrepoint. Comme un autre regard, à la fois généreux et profus, étonné et radieux. Parallèlement aux lettres publiées par l’Âge d’Homme, paraît un magnifique ouvrage, aux éditions Somogy et Galerie Plexus***, qui rend justice (enfin !) au talent du peintre Vernet.  »

http://jmolivier.blog.tdg.ch/archive/2010/03/11/thierry-vernet-dans-l-ombre-de-bouvier.html

Il y avait eu d’autres choses sur Vernet, et il était apparu qu’il aurait mérité mieux que de se faire voler la vedette par un poseur, trop habitué à la facilité.
Mais la flemme, et vu l’auditoire…

Bonsoir.

Janssen J-J dit: à

« Ce que savait Maisie »…. des adultes,
c’était assez effrayant, mais un peu improbable… cette capacité qu’il aurait eu à se mettre à la place de la petite…, Plus fort que le Tour d’écrou…
C’était à New York en 1995 à l’angle de la 6e et de la 72e rue, dans cet hôtel invraisemblable avec un lit de 3m de large pour moi tout seul ! Et cette Canadienne trè chaude qui me regardait obstinément à la dérobée, et surtout à la frontière dans le bus qui nous emmenait de Montréal à NY, duran la vérif des papiers.
Je crois bien qu’elle aurait voulu vivre une aventure d’un soir avec moi… Mais bêtement, je fis semblant de ne pas la comprendre car ne la trouvais pas trop à mon gôut. Je voulais surtout être seul 5 jours pour découvrir N-Y, ne pas être encombré…, déjà que j’avais eu du mal à me dépêtrer ds histoires de Montréal, les étudiantes à cette époque n’étaient pas encore confinées, et le maudit français de 40 ans avait encore son sexappeal, certes pas ravageur, n’exagérons rien, mais quand même.
Bon, je me demande pkoi ce souvenir m’est revenu… Ah oui, Henri James, « souvenirs d’un jeune homme »…, etc.

MS / je vous avais remercie et dit tout le bien de tante Léonie… Sauf que j’aurais bien imaginé un autre châtiment. Une fois de plus, le jzmn m’a brûlé les étapes et pourtant j’avais posté avant lui… Le robot m’a encore rejeté… A cause du sigle EHPAL et non pas EPHAD (éfade)… Qui sait.
Très B)v,

Janssen J-J dit: à

Sorry,
CT contre MS
EHPAD pour EPHAD.
Quel nul suis-je.

Marie Sasseur dit: à

C’est ça le keuf, dis-moi merci.
De ne pas prendre les gens pour des cons, comme tu t’y complais h24, ici.

hamlet dit: à

christiane, oui d’accord, mais pas d’accord sur l’usage de ce mot « métaphysique ». Je ne pense pas que Chesterton l’emploie une seule fois dans ses essais, à l’époque (années 20-30) ce mot avait une signification qu’il n’a pas aujourd’hui.

Aujourd’hui le mot « métaphysique » est un mot valise fourre tout, utilisé dans le marketing éditorial pour attiser l’intérêt du lecteur : vous allez lire un polar… métaphysique, wow.

Non ce mot ne convient pas, ni au livre, ni à Chesterton, sans doute que ça lui aurait déplu de se voir traiter d’auteur de polar métaphysique, il l’aurait pris comme une insulte.

Il faut déjà bien imaginer le bonhomme : il n’y a rien de métaphysique chez lui.

Borgès a dit de lui un truc du genre « il aurait pu être Poe ou Kafka, mais COURAGESEMENT, il opta pour le bonheur, du moins feignait-il de l’avoir trouver ».

et Kafka qui a assisté à une de ses conférences écrit qu’il semblait heureux comme s’il avait rencontré Dieu.

En plus si Chesterton n’était qu’un auteur « métaphysique » sûr qu’il n’aurait jamais intéressé Musil.

Quand Musil dit que Chesterton l’a aidé à trouver l’expression à la fois souple et libre d’une idée : ça veut dire quoi : que Chesterton lui ouvert une nouvelle voie POSSSIBLE.

C’est exactement ce que fait Brown il montre de nouveaux possibles que les autres ne voient pas.

Quand Holmes ou Poirot restent dans le champs des possibles de tous les autres personnages, et mêmes des lecteurs, Brown réussi nous entrainé vers des possibles que nous n’aurions jamais cru possibles.

Qu’est-ce qui lui permet d’avoir ce regard, de percevoir des choses que les autres ne voient pas ?

c’est sa foi ! pas seulement la foi en Dieu, mais la foi dans le monde, il y a quelque chose de nietzschéen chez Chesterton / Brown dans leur acceptation du monde dans sa totalité.

Il n’agit pas de trouver les origines profondes du mal, ou de savoir ce qui poussent les gens à commettre des crimes comme chez Poirot qui lui est un détective hyper métaphysique, parce que le mal l’interroge, Poirot est perturbé par le Mal, il ne l’accepte pas,c’est une type sombre, par contre Brown montre toujours le côté lumineux du monde, dans la complexité de ses arrangements, dans tout ce qu’il ne nous montre pas au premier coup d’oeil, le mystère recèle toujours une part de merveilleux.

Pourquoi : parce que Chesterton était un optimiste, il n’aimait pas les poètes romantiques qui embellisent le monde avec leurs mots, il disait que le monde n’en a pas besoin il est merveilleux de lui-même : il suffit de bien le regarder ! c’est ce que fait Brown il regarde le monde tel que nous devrions le regarder !

Dans ses polémiques avec Russell longtemps j’ai été du côté de Russell, la raison et la science peuvent aider l’huminté, mais quand on voit ce qu’il se passe aujourd’hui avec le c19 je suis bien obligé de dire que Russell a tort et Chesterton avait raison !

Notre monde dispose de tout ! De l’intelligence on en a à revendre ! le monde grouille d’un tas de gens intellignets !

qu’est-ce qui manque pour le faire tourner rond ? vous voulez que je vous dise qu’il nous manque : il nous manque la foi d’un Père Brown !

et surtout pas de métaphysique !

Clopine dit: à

Jazzi, non, mais franchement, j’aime. Il semble que je ne sois pas la seule…

renato dit: à

La Medusa du Caravaggio. La premiere version, huile sur toile, montée sur un bouclier en bois de figue convexe qui est dans une collection privée, on voit la signature du Caravaggio, imprimée dans le sang qui coule de la tête. La deuxieme, toile monté sur un bouclier en bois de peuplier légèrement plus grande que la premiere, Galleria degli Uffizi. Le travail révèle le compétences optiques du peintre, qui parvient à annuler les effets de la convexité du support.

Selon une croyance durant quelques secondes après la décollation le regard du mort cherchait quelqu’un qui l’accompagne lors de son dernier voyage, c’est pour cette raison que l’on lui couvrait les yeux, il arrivait que le tissu tombe et ce doit être le moment fixé par Caravaggio, qui était amateur d’executions capitales. Donc, puisque c’est l’expression qui nous intéresse, que la figure caravagesque soit un homme ou une femme importe peu — toutefois, étant donnée la méticulosité de l’homme, un femme entre les 40/50 ans ne serait pas à écarter.

Clopine dit: à

Bon dieu, Hamlet, si tôt déjà, dans la soirée, vous seriez…. ? Parce que, ramener Poirot dans vos oignons ?

Clopine dit: à

Renato, merci de vos explications. Je n’ai pu détacher mes yeux de cette Méduse, à Florence, parce qu’avant de l’avoir vue « pour de vrai », j’avais déjà flashé sur les reproductions ici ou là, mais ce n’est que devant elle que j’ai compris qu’elle était peinte sur un support courbe, qu’au-delà de la dramaturgie, il y avait une virtuosité inouïe, et que ce bouclier envoyait ad patres tout ce qui avait été peint, dans le genre, avant. C’est une peinture d’une force tellement prononcée que rien, pas même la scène d’horreur d’un film hollywoodien dirigé par un géant et coûtant des millions, ne s’approche de l’effroi qu’elle suscite. Si peut-être, à mon sens, l’autoportrait de Courbet en homme effaré.

hamlet dit: à

Clopine, non je vous ai déjà, j’ai arrêté de boire depuis bien longtemps.

pr contre question oignons je pense que vous devriez demander aux lecteurs de votre site d’être plus constant dans leurs jugements que vous !

et à votre place, sur la picole, je ne la ramènerais pas trop : je peux vous ressortir ici tous vos commentaires quand vous êtes à jeun et bourrée et vous verrez la différence !

hamlet dit: à

Clopine : les plus drôles étant les « ah bon non je ne me souviens pas avoir dit ça… »

Clopine dit: à

Allez-y, Hamlet, je vous en prie… (sourire !)

Clopine dit: à

de toute façon, inutile d’attendre une réaction de votre part sur « la recherche confinée », pas vrai ? D’un autre côté, si vous n’avez jamais lu Proust…

hamlet dit: à

« D. dit: à

il faut au moins 6 mois pour les accrédités.
 »

chaque pays a mis en place des système complexes de validation, d’accréditation, d’habilitation etc… avec un tas d’organisme de contrôle etc… l’ancienne afssaps a été remplacée il y a quelques années suite à des magouilles avec des industries, replacée par l’ansm, des usines à gaz qui exigent du temps long et qui ont du mal à gérer l’urgence.

en plus si les américains (fda), les suisses ou les allemands nous refilent leurs produits ou leurs machines cela signifie qu’ils ont déjà été validés chez eux, cela n’empêche pas de les recontroler en France. sans compter toutes les rivalités qui existent en France comme on l’a vu avec Raoult et l’inserm.

hamlet dit: à

le plus marrant est qu’autant on nous gonfle avec l’Europe quand tout va bien, autant l à c’est chacun pour soi et Dieu reconnaitra les siens.

déjà les hollandais et les allemands disant pas question qu’on paye pour les espagnols et les italiens, ils demandent tous aux anglais de revebir pour partager les frais.

les types ils vont avoir du mal à nous vendre une Europe unie après ça, ou alors faudra qu’ils soient très bons.

Ed dit: à

Bonsoir, je pose une bombe et vais sans doute déclencher les foudres de bon nombre d’entre vous. Tant pis, je me lance.

Je n’aime pas trop Le Hussard…(état actuel : p. 140)

Bisous

Clopine dit: à

Non, Ed, aucune foudre à craindre de ma part, je partage votre opinion, d’autant qu’elle est mesurée. Le problème est à mon sens, comme d’hab’, que, contrairement à ce que Giono dépasse d’habitude, ici, c’est clairement « un bouquin de mecs ». Pas universel pour un pouce. On comprend cependant que, la grandeur du talent de l’écrivain aidant, grandeur réelle et talent démesuré, hein, ce soit un livre important. Mais c’est juste un livre qui choisit ses lecteurs, soupir, et nous, les lectrices, restons durablement sur notre faim. Et c’est une adoratrice à deux genoux de Giono qui partage donc votre opinion : contrairement à ce que « tout le monde » (les mecs critiques littéraires façon Jacques-Pierre Amette, adorateur de Stendhal pour la même raison) affirme, non, « le hussard » n’est pas, à mon coeur de lectrice, celui qui pourrait me faire palpiter. Loin de là.

Chaloux dit: à

Décontenancé je suis. J’étais persuadé, étant donnée la teneur des épisodes précédents, que le dernier pastis serait consacré au petit mur de pus jaune. Comme quoi on peut se tromper…

hamlet dit: à

Clopine dit: Allez-y, Hamlet, je vous en prie… (sourire !)

vous souvenez-vous avoir dit que M Court et votre Lucien Bergeret était la même personne ?

Chaloux dit: à

Ed, il faut lire Le hussard jusqu’au bout, c’est une lecture initiatique très importante dans une vie de lecteur, même si Giono ne fait aucun cadeau à celui qui a ouvert son livre. Il faut gravir la montagne coûte que coûte. Ton point de vue sur la littérature sera métamorphosé quand tu arriveras au bout de l’épreuve et tu seras très heureuse de l’avoir remportée.

Jazzi dit: à

Mais en quoi le Hussard est-il un livre de mec, Clopine ?
Pauline de Théus ne compte pourtant pas pour du beurre !

Petit Rappel dit: à

Hamlet vous réduisez Chesterton aux nouvelles optimistes du Père Brown. Ce n’est pas toujours le cas dans les Romans: La Sphère et la Croix,L’Auberge volante, même dans une certaine mesure Le Napoléon de Notting Hill versent dans le cauchemar.
Un roman comme Supervivant pourrait peut-être pour certains passage être qualifié de Nietzschéen,et encore peut-on légitimement se demander s’il n’en est pas plutôt une réfutation par la parodie. Et ceci aurait pu intéresser Musil.
Métaphysique n’est pas si sot, si l’on admet que pour Chesterton, il y a quelque chose derrière le monde matériel qui peut ne pas se confondre avec une Révélation, et qui n’est pas explicitement Dieu. Brown voit au delà des apparences, mais les autres romans sont beaucoup plus inquiétants.
« La foi dans le monde » que vous voyez repose surtout sur les essais catholiques, et ce ne sont pas les meilleures parties de son oeuvre. Le Chesterton anar, inquiet, cherchant les grandes forces qui meuvent le monde derrière un matérialisme de façade qui signe l’échec de l’homme est de beaucoup le plus convaincant.
Bien à vous;
MC

Marie Sasseur dit: à

Giono aimait bien les histoires à énigmes, comme il a marqué un intérêt certains pour des affaires judiciaires.

Un roi sans divertissement est une chronique à énigme.

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« Loin de proposer à l’ennui qui ronge l’humanité la solution pascalienne, qui ne saurait résider que dans la foi, Giono se limite à l’évocation d’une recherche jamais assouvie de tout ce qui peut le conjurer, fût-ce le meurtre. Mais on ne peut parler ici d’une vision tragique de l’existence car, dans Un Roi, outre une illustration métaphorique de la condition humaine, on retiendra surtout le mélange d’amusement et de monstruosité. Giono écrivait le 12 avril 1946, probablement à propos du Hussard sur le toit : « Je manque totalement d’esprit critique. Mes compositions sont monstrueuses et c’est le monstrueux qui m’attire. Pourquoi ne pas lâcher la bride et faire de nécessité vertu ? ». »

Chaloux dit: à

Mon clavier est mort, je ne peux pas faire de longs discours mais cette histoire de « bouquins de mecs » est une absurdité. Et il n’y a pas un Stendhal mais au moins deux ou trois.

Jazzi dit: à

« Mon clavier est mort, »

Prête-moi ta plume
pour écrire un mot…

Clopine dit: à

Oui, Hamlet, je m’en souviens, et ne vois là aucun obscurcissement de la pensée. Il y a, dans la posture de l’un et de l’autre, de telles similitudes dans la vanité et l’élitisme le plus faisandé… Que franchement, s’ils se sont pas la même et unique personne, au moins en partagent-ils les valeurs faisandées du mépris et de l’entre-soi.

Patrice Charoulet dit: à

Sur son blog, l’ancien avocat général Philippe Bilger se dit aujourd’hui indigné par les agissements de certains délinquants . Il permet à plusieurs de commenter ses textes. Je suis de ce nombre. Voici mon scribouilage que je mets ici pour
ce lectorat lettré :

A mes yeux, le crime impardonnable est d’avoir décidé ce confinement général, avec pour conséquence la ruine de l’économie française. La situation provoquée par MM.Macron et Philippe risque de rappeler l’année 1929. Rappelons que le tabac provoque 75 000 morts par ans en France, qu’on ne s’en émeut guère et qu’on continue à en autoriser la vente…même en cas d’épidémie (les ventes ont d’ailleurs augmenté pendant le confinement, ce qui augmentera le nombre de morts cette année). Et rappelons que le nombre de morts coronavirus sera proche du nombre de morts de la grippe de certaines années. Et que la clique Véran-Buzyn-Salomon et quelques autres médecins de bureau a fait obstacle par tous les moyens à la bithérapie du professeur Raoult en interdisant aux généralistes de le prescrire et aux pharmaciens de le donner. Autre crime dont ils devront rendre compte après ce calamiteux quinquennat, qui je l’espère ne sera pas renouvelé. Ces gens me dégoûtent au souverain degré, plus que vos petite délinquants.J’attends qu’un sondeur me téléphone pour me demander mon opinion sur cette engeance.

Chaloux dit: à

Le jour où je te prêterai ma plume, épouvantable opportuniste barrozzique, n’est pas encore levé…

Hurkhurkhurk!

christiane dit: à

Merci, hamlet, d’avoir développé avec tant de fougue et de précision votre pensée.
Bien aimé l’intervention de M.Court.
A propos du labyrinthe (citation dans le précédent commentaire), je crois que c’est là que Musil et Gilbert Keith Chesterton se séparent.
Musil est sorti du labyrinthe. Chesterton ne voulait pas en sortir. Il voulait se rapprocher de son centre mystérieux, ce feu qui le brûlait.
Il l’a trouvé : Dieu.
Musil a cherché à en sortir… Il en est sorti perdu.
Enfin, je ressens leur chemin comme cela mais je respecte infiniment votre cheminement dans cet horizon : les possibles.

vedo dit: à

Sur la Catalogne et les Catalans, une vue d’un des meilleurs historiens sur l’Espagne, J.H. Elliot, « Scots and Catalans: Union and Disunion ». (Il ne soutient certes pas le point de vue des séparatistes).

vedo dit: à

Erreur impardonnable: Elliott.

Petit Rappel dit: à

Jazzi
Dans le cas de Pompadour, la terre, qui détermine le nom, est un présent royal . l’ennoblissement d’Antoinette Poisson venant du Roi,c’est évidemment Madame De Pompadour.
Instruit par l’expérience et les hauts cris soulevés par l’ennoblissement des Poisson, Louis XV mariera la Bécu à Du Barry, d’une authentique famille toulousaine, avec le succès que l’on sait;
La Comtesse Merlin, elle, n’a que son patronyme, qui n’est ni nom e famille, ni nom de terre. Elle ne sera pas la seule en son siècle. Au moins n’est-ce pas une Comtesse de contrebande; C’est une comtesse Cubaine (Maria de Las Mercedes de Jaruco) qui a épousé en 1811 le Général Antoine François Eugène Merlin. C’est la clé du mystère.
Bien à vous.
MC

hamlet dit: à

Clopine dit: Oui, Hamlet, je m’en souviens

ok d’accord très bien, voyons… vous souvenez-vous d’avoir reproché à Jazzi d’avoir révélé des secrets sur la vie de Clopinou ?

Petit Rappel dit: à

Jardinier de Gisèle!
Non seulement il ose les Délacements d’une femme du Monde, mais vous aurez remarqué qu’il fait la promotion du Bouddhisme! Et Tibetain, encore! Car enfin qui est ce Lama Libran parfaitement inconnu, je vous demande un peu! Ah, misère et décadence!!!!! Si on ne peut plus le traiter de sacristain….

Clopine dit: à

hamlet, stérilité absolue de vos notes consignées soigneusement sur mes propos ici.

Soupir.

N’avez vraiment rien d’autre à foutre ???

Petit Rappel dit: à

La terre passe très vite, mais parfois le nom reste.
Je ne sache pas que les Robert aient gardé très longtemps la terre de Lammenais, qui ennoblit leur principal rejeton.
Et certain acteur ne fait aucune difficulté pour avouer, en petit comité, que la terre de Tonquédec n’est pas restée longtemps dans la famille, au demeurant ancienne..Un pli se prend vite, tant qu’on ne tombe pas dans les mamamoucheries:
 » Je sais un paysan qu’on appelait gros-Pierre(…)
Qui de Monsieur de l’Isle a pris le nom pompeux »;
(Décidément, rien ne vaut Molière!)

hamlet dit: à

christiane, vous croyez ? et ce voyage mystique vers l’inconnu entre frère et soeur n’est-il pas labyrinthique ?

je pense que les deux mènent le même combat contre une pensée moderne qui opposer la raison et l »irrationnel » ou le « superstitieux », c’est mal poser le problème.

et là encore quand on voit ce qu’il s’est passé ces dernières semaines avec le c19, ou même ces dernières années avec un économisme effréné, on se dit comme Chesterton que « les fous sont ceux qui ont tout perdu sauf la raison ».

hamlet dit: à

Clopine vous énervez pas, c’est bien vous qui m’avez demandé de chercher, fallait juste pas me le demander.

Jazzi dit: à

« barrozzique »

Un seul air suffit, Chaloux !

Jazzi dit: à

Merci, M. Court, avec vous on est jamais déçu !

hamlet, tu t’es vu quand t’as bu ? Tu redeviens pénible !

christiane dit: à

hamlet dit: « christiane, vous croyez ? et ce voyage mystique vers l’inconnu entre frère et sœur n’est-il pas labyrinthique ? »

Bien sûr, qu’il l’est. Mais je crois qu’un labyrinthe n’est pas un lieu où l’on se perd mais un lieu dont on ressort perdu.

Laissez-moi la nuit et peut-être plus pour réfléchir à tout cela. Mais je promets une réponse même fragile, même inachevée.
Vous savez comme j’aime les écrits de Musil mais quelque chose m’interpelle dans ceux de Chesterton, je ne sais pas vraiment ce qu’il a trouvé au centre du labyrinthe mais comme lui, je reste là et interroge, enclose…

Chaloux dit: à

Les deux rois et les deux labyrinthes et Basta!

Les deux rois et les deux labyrinthes, ultime version:

Yourcenar rend visite à Borges, dans son appartement de Genève, au printemps 1986, donc très peu de temps avant la mort de l’argentin.

Elle lui demande:

– Borges, quand sortirez-vous du Labyrinthe?

– Quand tout le monde en sera sorti.

hamlet dit: à

christiane, si vous prenez le père Brown, ses enquêtes ne sont jamais résolues par la raison, au contraire il montre que la raison mène toujours dans l’impasse, et ça c’est très fort, parce que cela semble être l’état du monde, on a voulu tout résoudre par la raison, mais la seule raison mène vers des catastrophes.

le père Brown y parvient comment ? l’intuition ? un regard qui, en n’étant pas polluer par cette raison devenue folle, réussi à trouver d’autres possibles.

là encore, comme chez Musil, le lecteur est mis à l’épreuve, parce qu’il faudrait éviter de dire que les méthodes de Brown sont « surnaturelles », parce que c’est une personne hyper sensible, ou hyper intuitive, exceptionnelle… non, au contraire avoir le courage de les trouver évidentes et normales, banales.

Chaloux dit: à

Barrozze, tu prends ton grand air ou tes grands airs?

hamlet dit: à

et ces changements de paradigmes proposés par Chesterton et Musil, faut pas rêver, tôt ou tard nous y viendrons, au fil des catastrophes à répétition, il faudra bien qu’arrive ce moment où les hommes mettent la raison en suspend, pour essayer de faire comme le père Brown, et choisir les options qui s’opposent diamétralement à celles que leur raison indique.

christiane dit: à

hamlet dit: « christiane, si vous prenez le père Brown, ses enquêtes ne sont jamais résolues par la raison, au contraire il montre que la raison mène toujours dans l’impasse, et ça c’est très fort, parce que cela semble être l’état du monde, on a voulu tout résoudre par la raison, mais la seule raison mène vers des catastrophes.

le père Brown y parvient comment ? l’intuition ? un regard qui, en n’étant pas polluer par cette raison devenue folle, réussi à trouver d’autres possibles. »

Mais oui, absolument. Où sommes-nous en désaccord ?

christiane dit: à

hamlet,
« là encore, comme chez Musil, le lecteur est mis à l’épreuve, parce qu’il faudrait éviter de dire que les méthodes de Brown sont «surnaturelles», parce que c’est une personne hyper sensible, ou hyper intuitive, exceptionnelle… non, au contraire avoir le courage de les trouver évidentes et normales, banales. »

Là, je ne suis pas tout à fait d’accord car son banal à lui est tout sauf banal.
Ce ne sont pas ses méthodes qui sont « surnaturelles » c’est ce qui le meut, ce qui le guide, cet irréel au cœur du réel, une pensée tellement délirante, paradoxale. Ce Père Brown est un acrobate, un funambule. J’aime beaucoup ce personnage débonnaire apparemment tellement insignifiant.

renato dit: à

Un ami au téléphone : « 25 avril, on a fêté la Liberation… confinés. »

hamlet dit: à

M Court, je viens de voir votre commentaire, merci. Faut pas oublier que même si elle s’occupe des arrières mondes, la métaphysique reste une science « rationnelle », la foi dans tout ça ? sûr que certains ont essayé de prouver l’existence de Dieu en posant des raisonnements (cf Kant). Ses essais plus « sombres » sont effctivement motivés par l’inquiétude de voir la seule raison (matérialisme) gouverner toutes las actions humaines, la suite (jusqu’à aujourd’hui) ne a pas donné tort. Je ne fais pas de différence entre l’auteur des polars et celu ides essais : Brown n’est pour lui qu’une autre façon de présenter les choses, les finalités restent les mêmes. Sa querelle avec Russell portait sur ce matérialisme, empirisme… La « foi » dans le monde est une façon d’articuler autrement ces notions, de les renverser, de mettre en évidence les paradoxes pour les résoudre. Le matérialisme et la raison reine restreint le champ des possibles et de la pensée, et empêche de pointer ces paradoxe, la raison marche en vase clos, se valide et s’invalide en tournant sur elle-même, en assignant les choses, en les délimitant, en les mettant dans catégories, en les rangenat des des boites, en procédant ainsi on se retrouve dans une impasse, et cette idée on la retrouve dans les essais et dans les enquêtes du PB.

christiane dit: à

Bonne nuit, hamlet.

Crépuscule

« L’heure viendra… l’heure vient… elle est venue
Où je serai l’étrangère en ma maison,
Où j’aurai sous le front une ombre inconnue
Qui cache ma raison aux autres raisons.

Ils diront que j’ai perdu ma lumière
Parce que je vois ce que nul œil n’atteint :
La lueur d’avant mon aube la première
Et d’après mon soir le dernier qui s’éteint.

Ils diront que j’ai perdu ma présence
Parce qu’attentive aux présages épars
Qui m’appellent de derrière ma naissance,
J’entends s’ouvrir les demeures d’autre part.

Ils diront que ma bouche devient folle
Et que les mots n’y savent plus ce qu’ils font
Parce qu’au bord du jour pâle, mes paroles
Sortent d’un silence insolite et profond.

Ils diront que je retombe au bas âge
Qui n’a pas encore appris la vérité
Des ans clairs et leur sagesse de passage,
Parce que je retourne à l’Éternité. »

Marie Noël Chants d’arrière-saison (Ed. Christian de Bartillat)

hamlet dit: à

christiane, oui comme je viens de répondre à Mr Court, parce que Brown sort des rails de la raison raisonnante, ce qui lui permet d’élargir le champ de la seule connaissance, parce qua la connaissance a besoin justement de délimiter les objets, comme le dit Levinas : connaitre c’est toujours restreindre, c’est rapetisser.
Ce n’est pas le monde de Brown qui est différent, c’est juste le regard qu’il porte sur ce monde, comme il n’est pas prisonnier de notre façon commune de voir les choses il nous fait découvrir ce que nous voyons pas. Chesterton le dit : le merveilleux est là sous vos yeux, pas la peine de poètes où d’élans lyriques pour dire le Beau et Vrai, il suffit de changer son regard pour le voir, c’est presque une idée révolutionnaire, parce qu’accéder à la pensée poétique c’est un truc pour les élus qui ont ont reçu la grâce divine et l’intelligence sur leur tête, par contre regarder le monde tout le monde peut le faire, oui politiquement c’est génial.

OZYMANDIAS dit: à

Se souvenir de Dieu en regardant un ciel nocturne tout en essayant de compter les étoiles sans y parvenir ou en regardant le ventre d’une femme sans comprendre réellement sa sensuelle et féconde utilité pour la vie et pour le monde.
Ventre et ciel, immanence et transcendance…
Dieu est. En tout. Pour tout. On ne peut que L’oublier et se souvenir après l’oubli de Son souvenir.

Pablo75 dit: à

Sur la Catalogne et les Catalans, une vue d’un des meilleurs historiens sur l’Espagne, J.H. Elliot, « Scots and Catalans: Union and Disunion ». (Il ne soutient certes pas le point de vue des séparatistes)
vedo dit: à

John Elliott, qui connaît très bien le problème, a donné beaucoup d’interviews en Espagne où il parle très durement contre les indépendantistes catalans. Pour lui, ce sont des fous qui vivent en dehors de la réalité:

[John H. Elliott] « La declaración unilateral de independencia fue un acto de locura […] A pesar de los numerosos errores del Gobierno de España y de la clase política española a lo largo de muchos años, la responsabilidad principal de esta situación trágica la tiene una parte del establishment catalán. Un sector de la élite decidió tomarse la ley por su propia mano y seguir adelante con sus planes sin valorar el precio a pagar. En muchos aspectos, en efecto, ni siquiera era consciente del precio porque vivía en un mundo de fantasía ».

elmundo.es/espana/2018/08/06/5b673d96ca4741b7698b458c.html

John Elliott: « El independentismo catalán y el escocés se basan en disparates »

elconfidencial.com/cultura/2018-07-23/cataluna-escocia-john-elliott-independencia_1596204/

El historiador John H. Elliott, entre catalanes y escoceses: « Se necesitará una generación para aderezar los destrozos del último año »

elmundo.es/cultura/2018/10/20/5bcaed13e2704e97348bf37a.html

John H. Elliott: “El principal error de los independentistas fue vivir en una realidad virtual”

elpais.com/cultura/2018/10/19/actualidad/1539961025_771429.html

John H. Elliott: «En Cataluña se ha intentado manipular la Historia»

abc.es/cultura/abci-john-elliott-cataluna-intentado-manipular-historia-201804250112_noticia.html

L’année dernière il a signé une lettre pour dénoncer ce qui se passe en Catalogne:

230 académicos denuncian las « restricciones » al castellano y el « deterioro del tejido social » en Cataluña.
« El silencio de la comunidad académica ya no es una opción frente a la violación de derechos civiles en Cataluña », expresan el historiador John Elliott y otros profesores universitarios en una carta publicada por el diario nacionalista escocés The National

elmundo.es/espana/2019/05/27/5cec1b85fc6c83d81f8b45f6.html

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« Yourcenar rend visite à Borges, dans son appartement de Genève, au printemps 1986, donc très peu de temps avant la mort de l’argentin… »

C’est elle qui a raconté cela?

Pablo75 dit: à

Covid-19 : la mort d’un malade se déciderait lors des 15 jours suivant l’infection

L’issue finale, favorable ou défavorable, pour une personne contaminée par le Covid-19, se jouerait dans les 10 ou 15 premiers jours suivant l’infection, selon une étude de 3 chercheurs italiens, relayée par l’Institut supérieur de la Santé.

Pas ou peu de symptômes pour certains, détresse respiratoire, soins intensifs voire décès pour d’autres… Et si le destin, si variable, d’une personne touchée par le Covid-19 se jouait lors des 10 ou 15 premiers jours suivant l’infection au Covid-19 ? C’est en tout cas ce qu’affirme une étude réalisée par 3 chercheurs italiens, rapporte le Corriere della serra.

Cet article scientifique, relayé par l’Institut supérieur de la Santé italien (ISS), a été réalisé par 3 chercheurs italiens, Paolo Maria Matricardi, Roberto Walter Dal Negro et Roberto Nisini. Selon eux, il y aurait trois facteurs cruciaux qui vont déterminer notre résistance aux complications liées au Covid-19 : l’exposition virale, la faiblesse immunitaire et un effort physique intense pendant les jours d’incubation.

Si l’immunité du patient est faible (ce qui est le cas notamment chez de nombreuses personnes âgées), si l’exposition au virus est forte (par exemple pour les soignants qui ont traité des patients graves sans la protection appropriée) et si un exercice physique intense et prolongé est effectué dans les jours d’incubation avant le début des symptômes, alors le virus aura de grandes chances de pouvoir plus facilement pénétrer dans les voies respiratoires et les alvéoles.

Dans ce cas, il pourra alors se répliquer sans résistance, provoquant une pneumonie et libérant de grandes quantités d’antigènes. Si le virus se réplique en trop grandes quantités, une inflammation grave peut alors se produire, entraînant des complications, et dans de nombreux cas, la mort du patient. Selon l’ISS, cette étude, examinée par la revue internationale « Pediatric Allergy and Immunology », pourrait permettre « de mieux orienter les mesures visant à la gestion de la phase 2 en Italie et de stimuler la recherche clinique ».

Cet article, réalisé entre Rome, Berlin et Vérone, est « un pas important dans la lutte contre le virus, car il rassemble toutes les pièces d’un immense puzzle et offre aux médecins, chercheurs et administrateurs le premier navigateur pour mieux s’orienter dans la prévention, le diagnostic, la surveillance et les mesures de santé publique », indique l’organisation italienne.

https://fr.yahoo.com/news/covid-19-mort-15-jours-infection-120431949.html

Ed dit: à

Ben justement il vient d’arriver sur les toits. Ça devient plus intéressant. Nan parce que son errance infinie à travers les forêts et vallons j’en avais ras la casquette. Livre de mecs ? À voir. Pour le moment, je suis assez d’accord même si ça ne m’avait pas frappée jusqu’ici.

Chaloux dit: à

Oui.

rose dit: à

Pauline de Théus. Demoiselle coiffée.
Monte aussi à cheval, comme Angelo.
Parfois difficile d’entrer dans un livre. Je comprends qu’il soit difficile de se laisser porter par un paysage que l’on ne connait pas.
Ne pas s’arrêter à la page 50.
Jamais dissocié les livres en fonction du sexe. Saugrenu.

L’ornithomancie ou auspice (du latin auspicium, de avis, « oiseau » et specere, « regarder ») est une technique divinatoire basée sur l’observation des oiseaux oraculaires. Dans la classification de Platon, elle relève de la divination par signes, par opposition à la divination inspirée. Elle était très pratiquée en Grèce ancienne ainsi qu’à Rome. En Grèce, il s’agissait essentiellement de l’observation de l’apparition fortuite d’oiseaux, à un moment-clé. Tous les grands devins de la mythologie, comme Tirésias ou Calchas, pratiquaient l’ornithomancie.

Comme le mot « augure », le mot auspice recouvre plusieurs sens :

l’auspice (du latin auspicium, nom inanimé) est la pratique divinatoire (auspicium au sens abstrait) exercée par ces prêtres, et le message envoyé par les dieux (auspicium au sens concret)
l’auspice (du latin auspex, icis, nom de même racine qu’auspicium, mais cette fois animé) est également le magistrat chargé de cette tâche
Les Romains ont repris la technique d’observation des oiseaux des Étrusques, qui pouvait être utilisée en dehors des sanctuaires : l’augure participait du templum, un espace virtuel découpant le ciel visible en secteurs attribués aux divinités, dans lequel les observations étaient faites.
in wiki

Les signes zodiacaux sont dans les constellations. Les devins étaient des gens qui interprétaient des signes. Chez moi, souvent, couple de tourterelles turques. Sinon beaucoup de mésanges. Sitelle torchepot. Rouge gorge. Martinets.
Chauves-souris. Ghekko. Hérisson dans la paille.
Araignées.

rose dit: à

Le Covid-19, maladie virale multicible

Les troubles engendrés par le coronavirus SARS-CoV-2 n’en finissent plus de surprendre par la diversité des symptômes, parfois atypiques. Outre les poumons, de nombreux autres organes peuvent être touchés.

Par Marc Gozlan Publié hier à 18h30, mis à jour à 04h37

> Marc Gozlan

à 4h37, on dort. Oui.

JiCé..... dit: à

Dimanche 26 avril 2020, 5h34
Parcourant les blablateries diverses ressassées par nos amis coreligionnaires, je lis, effaré, celle-ci :
« Tous les jeunes doivent et devraient lire ce très beau récit pour voyager vraiment avec Nicolas Bouvier car on ne voyage vraiment que dans les livres. »

Point de vue parfaitement ridicule. On n’a pas besoin de lire pour voyager. Rien ne sert de voyager dans l’illusion littéraire. La vie quotidienne est le plus merveilleux des voyages, bien plus riche qu’on le pense généralement….

JiCé..... dit: à

Le xenovirus a frappé à mort la frêle Europe, et c’est une bonne nouvelle.

Nier la diversité des peuples, l’absence de culture commune, la nullité d’un projet commun seulement marchand, l’absolue folie de négliger l’établissement de règles communes respectées, l’ouverture inconsidérée des frontières au nom d’une imbécile tolérance humaniste, tous ces manques mis en lumière par la pandémie éclairent le cadavre qui tremble à terre. L’Europe affamée, nourrie aux rêves bureaucratiques, soumise à un universel de pacotille, l’Europe anorexique est morte. Définitivement morte.

JiCé..... dit: à

On peut compter sur le travail de dissimulation qui sera conduit par des historiens au service d’un pouvoir futur pour expliquer l’inexplicable faillite; non seulement des amateurs dirigeant le pays, mais surtout la résurgence de l’imbécillité arrogante des indigènes hexagonaux, refusant d’agir pour sauver le navire à la dérive.

Paris a failli, le Roi est mort, le peuple est perdu et se réveille en plein cauchemar social, économique, culturel. Soyons grossier : la nation est en danger !

JiCé..... dit: à

Émeutes de la faim, potentielles, en Seine-Saint Denis ! Redoutées car on doit nourrir ceux qui ne bénéficient plus des cantines gratuites et des retombées du business des stups… Magnifique, non ?

Marcher sur la tête pendant 50 ans, ça conduit à une inversion fonctionnelle dramatique, càd penser comme des pieds.

JiCé..... dit: à

Bon week-end, mes confinés chéris à l’or fin !

Petit Rappel dit: à

Rose, Des Gozlan, on connaissait SUrtout Léon, Marseillais, qui se fit un nom dans la presse du XIXeme siècle et dont certaines nouvelles se lisent encore.
Jazzi pour la Comtesse Merlin, remerciez le Larousse d’Augé, paru entre fin XIXème et 1907, qui déçoit rarement et que j’ai ici sous la main.
Hamlet, d’accord sur le fait que Brown voit au delà de la raison raisonnante, moins sur que vous ayez raison sur les romans dont les angles sont très divers après « Le Nommé Jeudi »
Christiane, moins sur que vous de la présence de Dieu au centre du labyrinthe de Chesterton. Brown est une redoutable machine à percer les apparences du monde sans souci d’apologétique. L’anti-Mauriac, en quelque sorte.
Bien à vous.
MC

Phil dit: à

Bon dimanche, dear Jicé. Revue de presse raide et pas désagréable. Souvenir des deux vieux au balcon du muppetshow qui devraient bien reprendre du service grâce au confinement, comme les Figolus récemment ressuscités.

Marie Sasseur dit: à

Quel farceur, ce Court. Le maître Capello des célébrités inconnues, sort un vieux dico allégé de Pierre Larousse.

Janssen J-J dit: à

Et Chateaubriand va donc nous quitter l’Allemagne pour être expédié à Londres. Tout ce qui précédait ce passionnant épisode était bien longuet (872 pages) et peut-être pas nécessaire à l’intelligence du propos de l’intrigue mémorielle. Mais maintenant, ça va mieux, Ed. Cela ne m’avait pas frappé qu’on avait un grand auteur… A la hussarde, il faut les prendre sur les tuiles, les virucides, hein. Bàv, comme c’est dimanche 26 avril @ 8.44, mon fidèle soleil est déjà là.

rose dit: à

JiCé….. dit: à
Bon week-end, mes confinés chéris à l’or fin !

Bon dimanche JiCé, doré à l’or fin.

renato dit: à

Arno Schmidt chez Paul Edel.

rose dit: à

« Marcher sur la tête pendant 50 ans, ça conduit à une inversion fonctionnelle dramatique, càd penser comme des pieds. »

JiCé
Y a un très fort souhait d’État-providence.

Le plus gênant pour moi -à vérifier- étant le « j’encule la France » qui l’accompagne. Tu ne peux pas cracher sur la main de qui te nourrit. (L’idéal étant de se nourrir de manière autonome, du fruit de son propre travail, mais ce n’est pas gagné d’avance.

rose dit: à

d’avance).

Petit Rappel dit: à

On signale à Marie Sasseur-qui-à, parait-il, ses règles, s’entend pour communiquer, que ledit dictionnaire figurait avec honneur dans la bibliothèque de Dumézil.
Que l’érudition, pour sortir d’un ouvrage ancien, n’est pas méprisable quand elle est sérieuse.
On pourrait aussi lui dire que par rapport au Pierre Larousse qui colporte des légendes, celui-ci est certes aminci, mais plus rigoureux.
Mais, dans tous les cas, on perdrait son temps!
MC

Petit Rappel dit: à

Dans un genre plus léger, Les Goguettes, T »as voulu voir ‘l salon et on a vu l’salon.
La chanson au temps du confinement, sur youtube!

Marie Sasseur dit: à

Court, cette reprise de Brel est excellente, quelqu’un l’a déjà postée ici.

A porc’n troll, ils se partagent la connexion internet. J. le matin, et D. le reste des heures.
Leur duo est-ce que tu viens pour les vacances?

https://youtu.be/7_tBywQ3z3g

Janssen J-J dit: à

Ben quoi ?… lui aussi, il a lâché ses 5 petites crottes matinales après son jogging. Chacun se purge comme il peut. – Comment ça, des « célébrités inconnues » ? – Un souci vraiment, « la mort définitive de l’Europe » ? – Les Figolus ressuscités qu’est-ce ? – Ne jamais présager de l’avenir, Dieu sera toujours du côté des survivants, comme dirait Julie Christie dans le Dr Jirovague. – Les Catalans luttent à juste titre contre l’oppression madrilène – Les Allemands sauveront l’Europe sans souci d’hégémonie, ils n’ont pas de dissuasion nucléaire et ne feront jamais confiance aux Russes pour les protéger de la menace française. Raconter n’importe quoi la matin, ça débarbouille des cauchemars de la nuit.
Bonne journée à tous.tes, vous souhaite de faire catleya durant la messe radiodiffusée.

rose dit: à

« Petit Rappel dit: à
Rose, Des Gozlan, on connaissait SUrtout Léon, Marseillais, qui se fit un nom dans la presse du XIXeme siècle et dont certaines nouvelles se lisent encore. »

Marc Court

Ai constaté que les articles passionnants de Gozlan et autres contributeurs de blogs (Pascale Robert-Diard, et SOS conso.) sur le Monde.fr passent systématiquement sur le site du journal, avec réservé aux abonnés. Et in ne lit pas l’article en entier.
Comme celui de Florence Aubenas sur les EHPAD.

Tous les journaux adoptent la même politique. On lit les infos ailmeurs. Avec différents points de vue et c’est très bien.

Cordialement Marc Court

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