Des violences faites aux femmes et aux hommes
Encore deux premiers romans ! Il est vrai qu’ils donnent le la de cette rentrée. D’abord celui d’Inès Bayard Le Malheur du bas (266 pages, 18,50 euros, Albin Michel). Au départ, l’image trop lisse d’une certaine conception du bonheur conjugal. Un couple de trentenaires lié par un amour réciproque dans son intensité. Issus d’une bourgeoisie aux valeurs traditionnelles, choyés par des leurs belles-familles, protégés par un milieu d’amis qui leur ressemblent, ce sont des vivants heureux. Lui travaille dans un grand cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces et les successions. Elle est conseillère en patrimoine financier dans une banque. Ils partent tôt et rentrent tard. Beaucoup à se raconter en se retrouvant le soir dans leur appartement du boulevard Voltaire à Paris.
Pas encore d’enfant mais un désir d’enfant. Tout est bien dans le meilleur des mondes. Jusqu’à l’incident, banal, anodin qui sera indirectement à l’origine de la destruction d’une femme et de son couple : un soir, au moment de rentrer chez elle, Marie découvre que son vélo a été vandalisé. Le directeur de sa banque lui propose alors de la raccompagner. Elle accepte. Violée dans la voiture avec une violence qui n’a d’égale que le cynisme du criminel, elle se retrouve peu à près jetée en bas de chez elle non seulement bafouée et humiliée mais meurtrie dans sa chair, salie, souillée au-delà de l’imaginable.
Plus encore que la honte, le déshonneur, la perte d’une situation, le sacrifice de son confort matériel, l’adrénaline malsaine d’un sale secret, la peur de l’abandon, c’est le silence qui domine. Une chape de plomb. Un silence dans lequel elle se mure. Infracassable. Et plus encore lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte. On a envie de lui crier de porter plainte, de faire constater les dégâts à l’hôpital, d’avorter, de dénoncer le salaud, de tout raconter à son mari, lequel ne sort pas grandi de l’affaire tant il ne voit rien, n’entend rien, ne devine rien sauf dans la dernière partie, tout de même.
« Les hommes comme son mari veulent avant tout obtenir le calme. Le pauvre homme, le pauvre époux déboussolé par les crises de sa femme qui tente de s’affirmer telle qu’elle est et telle qu’elle pense. Avec l’esprit, le corps et la voix. Ils aiment prendre en charge leur épouse, tout en lui laissant une petite marge de liberté pour qu’elle accède aux plaisirs du divertissement moderne, le travail par exemple, ou « le verre avec la copine ». Le pouvoir qu’exerce un mari sur sa femme est dissimulé, voire inversé. La femme à qui on accorde la liberté la trouve soudain non justifiée, se délecte de pouvoir de temps en temps pédaler en arrière pour retrouver le doux confort de la dépendance. Le piège se referme. Le film est fini. Ils vont se coucher sans aucun commentaire. Ce n’est plus nécessaire. »
Alors silence. Un piège qu’elle se tend et dans lequel elle s’enferme. On vire alors du drame à la tragédie. On croit comprendre que si elle n’avait pas été élevée dans un milieu si protégé, elle se serait colletée plus tôt au réel, elle serait mieux armée pour l’affronter dans sa version la plus barbare. Mais même si l’épilogue se trouve au début, il faut se garder de tout raconter de l’évolution de la situation. A mesure de la montée en puissance, non de l’action puisque le pire est déjà advenu dès l’incipit, mais des sensations, l’effroi monte en nous, que l’on soit lecteur ou lectrice ; car la sensibilité de la romancière est si communicative, ses descriptions si organiques tout au long du récit dans sa volonté de montrer que l’agression sexuelle ne démolit pas que la surface mais également l’intérieur, que l’on a l’impression d’habiter le corps meurtri de Marie. Renfermée sur sa douleur, elle est de plus en plus agressive, violente, fermée, froide, indifférente à son entourage. Le corps lâche, tout se délite, elle se laisse dépérir. Salie, elle se résigne à sa saleté. En vient à se dégoûter, à maltraiter son enfant, à le menacer lorsqu’elle ne lui est pas totalement indifférente, tente même de le défenestrer faute d’avoir pu le poignarder in utero.
Convaincue que l’affranchissement d’une femme devient total lorsque ce n’est plus son esprit qui décide mais son corps, Marie se reproche sa lâcheté, sa faiblesse, sa culpabilité. Comment fonctionne le corps d’une femme ? Inès Bayard a voulu creuser ce mystère-là sous l’influence d’auteurs de langue allemande telles que Ingeborg Bachmann et Eifriede Jelinek. C’est bien de cela qu’il s’agit, du corps féminin et du couple. Ils vont regarder son film préféré. Elle s’identifie plus que jamais à Margo Channing, l’inoubliable personnage incarné par Bette Davis dans All about Eve. Le contexte de cet énième visionnage étant différent, deux répliques cette fois la transpercent :
”Ca se voit que tu ne sais pas ce qu’est d’être une femme” … ”Elle est quand même un peu hystérique… Le pauvre”
Une réserve et un regret. La première, c’est le titre. On en trouve l’explication page 42 :
“Au centre de la nuit, face au mur qu’elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparait telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples”.
Eu égard aux pages qui ont précédé, on songe bien sûr à la partie basse du corps. Celle du plaisir autant que des violences : grossesse, règles… N’empêche que ce n’est pas un bon titre tant il sonne mal, faux, inintelligible de prime abord même si, après coup, on se dit qu’il convient parfaitement au projet de l’auteure. Quant au regret, c’est de voir ce livre paraître après Chanson douce de Leïla Slimani auquel il sera certainement rapproché : non seulement parce que dans les deux cas, le meurtre est crûment exposé dès les premières pages (figure de rhétorique de la prolepse par laquelle un événement qui va se dérouler par la suite est raconté par avance), mais tout ce qui peut rapprocher les personnages : jeune couple parisien etc
Cela étant posé, ça ne gâche en rien l’angoisse diffusée par la lecture de ce premier roman d’une toulousaine de 26 ans, qu’on ne lâche pas tant il est remarquablement agencé, à l’écriture sèche, directe, au présent, d’une efficacité redoutable. Un livre qui semble aussi avoir été écrit pour dire qu’il faut parler, quel qu’en soit le prix. Une lecture éprouvante mais nécessaire que ce concentré de détresse féminine. A côté, nombre de romans de la rentrée ne tiennent pas, à commencer par ceux de tant de « grandes signatures ».
Signé d’un autre inconnu du nom de David Diop, Frère d’âme (174 pages, 17 euros, Le Seuil) est un premier roman (il y en a eu un précédent mais sans diffusion car publié à compte d’auteur) qui s’inscrit dans le sillage d’une réflexion de Cheikh Hamidou Kane selon laquelle lorsqu’un homme se sent être deux voix simultanées, l’une s’éloigne quand l’autre croît. Cela se trouvait dans L’Aventure ambiguë (Julliard 1961), roman devenu depuis le bréviaire de plusieurs générations d’auteurs africains.
Deux noirs par une aube blafarde de la première guerre mondiale. Deux tirailleurs sénégalais de l’armée française, Alfa Ndiaye et Mademba Diop. Ils sont plus que frères puisqu’ils se sont choisis comme frères. Ils participent à un assaut sous un ciel de suie d’où il pleut du métal. L’un des deux tombe atrocement blessé. Il supplie l’autre de l’égorger pour abréger sa souffrance. Le survivant déchainera alors sa violence en participant au grand massacre loin de sa terre. Si le roman de David Diop est très précisément pathétique, c’est aussi qu’il mêle l’humour, l’ironie, la dérision, le burlesque même à l’horreur en actes. Quand l’un le narrateur émerge de sa tranchée pour ramener un fusil du champ de bataille, il ramène toujours la main qui va avec. Le théâtre de la guerre où il a vu cent fois la mort, il en reviendra. La tête sur les épaules, mais la raison un peu absentée de la tête. Après la découverte de l’amour avec une infirmière, l’histoire s’achève comme un conte en Afrique.
C’est une époustouflante coulée poétique pleine de soldats toubabs et de soldats chocolats, de chefs et de pas chefs, de dévoreurs d’âme et de petits obus malicieux, d’ennemis aux yeux bleus et de collection de mains coupées, de voix qui explosent dans la tête et du ventre de la terre. Dans son univers de soldats sorciers, tout se dit et se fait par la vérité de Dieu. Les tranchées sont pleines de sauvages des deux côtés. Que des fous de part et d’autre, ensauvagés par la violence qui leur est imposée, car il faut être fou pour monter à l’assaut en sachant qu’il n’y a aucune chance d’en sortir comme on y était entré :
« La folie temporaire permet d’oublier la vérité des balles. La folie temporaire est la sœur du courage à la guerre ».
Universitaire, David Diop est né à Paris en 1966. Il s’est lancé dans cette histoire après avoir été bouleversé par la lecture de lettres de poilus et par la cruelle absence de celles de tirailleurs sénégalais. Pourtant elles existent puisque Amadou Hampâte Bâ les évoquait dans le premier volume de ses mémoires. Renonçant à les trouver, Diop a donc imaginé l’aventure de ses deux héros au front de cette « guerre usinière »( l’expression est de Blaise Cendrars dans La Main coupée). Il a voulu restituer son émotion de lecteur à travers la geste de ces deux frères d’âme.
Des Croix de bois de Roland Dorgelès à Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, la dite « grande guerre » a inspiré nombre de romanciers. Parmi eux beaucoup d’anciens combattants (Maurice Genevoix, Henri Barbusse, Jean Giono, Drieu la Rochelle etc) et leurs descendants (Jean Rouaud…). Les noirs y sont peu présents. Pourtant il y a bien « une littérature de tirailleurs », grâce notemment à de grands écrivains qui en furent en 14-18 tels Ahmadou Kourouma et Sembène Ousmane ; c’est même un genre en soi auquel a sacrifié Amadou Hampate Ba et même Senghor dans plusieurs de ses poèmes. Mais l’audience de ces livres s’est rarement élargie au-delà du public africain. Il serait temps qu’il en soit autrement grâce au puissant roman de David Diop. Commençons par l’exfiltrer de l’étroit ghetto de la « littérature francophone » avant de le faire lire pour ce qu’il est : un roman de langue française.
(Photos Passou et D.R.)
786 Réponses pour Des violences faites aux femmes et aux hommes
DHH, vous avez raison. Merci d’avoir attiré mon attention sur René Maran et son Batouala, qui a effectivement obtenu le Goncourt en 1921. Je ne le connaissais pas. Le prix du sang payé par les troupes coloniales était certainement encore vivace trois ans après la fin du conflit. On peut imaginer qu’ensuite, et notamment dans les années 30, avec le ramdam des Croix de Feu, la mémoire a supplanté l’histoire, avant que « la race » ne triomphé sans partage.
Le fait que ce roman qui dénonce la colonisation ait été préféré à un texte de Chardonne me met en joie.
Je me souviens de La mala educación.
René Maran est né en Martinique, à Fort- de- France en 1887. Dans « Batouala »,prix Goncourt 1921, il critique la colonisation, ce qui choque une grande partie de la presse de l’époque. Il est mort à Paris en 1960. A l’attrubution du Goncourt une partie de la critique littéraire s’offusque qu’on ait préféré ce Noir à Mac Orlan(« la cavalière d’Elsa ») ou à Chardonne (« L’Epithalame » ). Voilà ce qu’écrivit le journal Le Charivari, le 25 décembre 1921 : « Les Dix ont parfois couronné des ouvrages bien médiocres, mais jamais ils n’étaient descendus aussi bas que « Batouala »,l’élucubration négro-érotique du noir Maran. »
En 1922, le prix Goncourt sera attribué à Henri Béraud,37 ans, pour 2 textes : » le vitriol de la lune »qui se passe dans les dernières années du règne de Louis XV . Deux ans après son Goncourt, Béraud publiera un pamphlet contre André Gide. Devenu pétainiste, il est condamné à mort à la Liberation. De Gaulle, après l’intervention de Mauriac ,va commuer sa peine en travaux forcés.
@ Chaloux
Tu penses quoi de la belle Khatia Buniatishvili?
christiane dit: 27 août 2018 à 19 h 34 min
Il se trouve qu’à une heure près, ce « cachalot » (qui a envahi le blog de P.Edel) postait : « …on lit, effaré, une vieille instit’ faire l’aplogie de l’inceste sous pretexte de littérature. Qui sait de quoi sont capables de tels engins…. ».
Le commentaire de Cricrise sur Le blé en herbe est en effet assez curieux. Le mot important dans la phrase est certainement elle accepta qui indique bien qu’elle ne revendique absolument pas le rôle maternel. (Elle accepta de le bercer, selon ce rythme qui balance, bras refermés et genoux joints, toutes les créatures féminines de toute la terre). Tout au plus, donc, concède-t-elle ce geste qui ne lui est pas propre mais est au contraire celui de toutes les créatures féminines de toute la terre, ce qui n’est pas la même chose. Il n’est d’ailleurs question dans cette phrase que du mouvement qui berce et absolument pas de ce qui est bercé. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’un animal qui souffre, d’un vieillard, de l’enfant d’une autre, d’un lapin ou d’un homme. Colette ne précise pas et n’écrit surtout pas :comme un enfant. Elle est bien trop fine pour tomber dans le panneau de l’inceste –même figuré-, ce qui n’est pas le sujet. Ce n’est pas le cas de sa lectrice, qui commente : La dame en blanc ne sert involontairement qu’à les rapprocher et d’initiatrice pour Phil, presque maternelle (autre forme d’inceste)…. Tout au contraire, d’ailleurs, dans mon souvenir, Camille place haut ses exigences de femme et refuse le rôle qui pourrait lui être attribué à-priori. Bref, la lecture de notre amie la directrice est affligeante. Elle n’y a vu que de feu. Elle s’y est lue plus qu’elle n’a lu, y déposant ce terme d’inceste qui n’y est pas. On peut comprendre qu’une aussi fine lectrice que notre amie LVDB s’en soit émue. La directrice évidemment ne comprend rien.
à propos de Béraud ..pardon j’ai j’ai oublié le deuxime texte « le martyre de l’Obèse »..
Paul Edel dit: 27 août 2018 à 13 h 27 min
(…) le romanesque passe le réel au prisme de la réfractions subjective (…)
les choses évoluent tellement vite, la « subjectivité » (et vérité) depuis Sartre et surtout Foucault semble s’être réduite aux simples représentations identitaires de l’individu.
comme quand Jazzy va voir un film évoquant l’homosexualité, il ne peut pas ne pas voir ce film autrement qu’avec son regard d’homosexuel, et même si le film est par ailleurs génial, il suffit qu’à la fin l’homo décide de devenir hétéro pour que ce film devienne « nullissime » à ses yeux.
et il en va ainsi pour nous tous. Il faut écouter l’auteure parler de son bouquin (cf vidéo yt), ses intentions sont très claires, c’est un livre de femme (victime femme) avec le corps de la femme (ref biologisantes avec les fluides et toute la physiologie) etc…
d’où les clivages lus ici dans les commentaires, les femmes disent « vous les mecs… », et les hommes « vous les femmes… ».
il faut donc corriger : romanesque passant le réel au prisme de la réfractions subjective de l’individu ramenée à ses seules vérités identitaires.
et là, sérieusement Paul Edel où vous voyez un quelconque rapport avec Dostoïevski ?
Dosto c’était encore l’époque où la littérature affichait des prétentions humanistes, ces auteurs ne s’adressaient pas à une partie des individus triés en fonction de leurs appartenances identitaires.
non ça c’est qu’aujourd’hui, c’est l’époque actuelle qui ramène les individus à leurs seules fonctions consuméristes.
à partir de là comment ne pas voir que cette pauvre femme, c’est une aubaine pour cet éditeur, ils vont pouvoir en faire un « produit marchand » destiné à toutes les femmes qui se reconnaitront en elle.
ça c’est juste une dérive qui a fait que la littérature s’est peu à peu éloignée des conditions posées par les premiers humanistes d’être un récit intelligible par tous.
alors non Paul Edel, la littérature ne peut pas marcher ainsi : les femmes écrivent pour les femmes, les homos pour les homos etc…
d’emblée quand Angot essayait d’enfumer les gens en faisant croire que son récit se voulait « universel » les critiques auraient dû mettre le holà.
mais les critiques ne l’ont pas fait ! pourquoi ? parce qu’ils n’ont pas voulu aller contre les courants idéologiques de leur époque, aucun n’a eu assez de courage pour le dire ! et les seuls qui auraient pu le faire, à savoir les Nimier & co, on les a fait disparaître (c’est bien pour ça que je me marre quand je lis les éloges sur les fils spirituels de Blondin, on se fout de gueule de qui ?)
et ouai Paul Edel, c’est ce que je vous disais sur votre blog, ce n’est que comme ça que les crituqes conservent leurs petits privilèges : en ramant dans le sens du courant ! (d’ailleurs il faudrait éviter de le dire parce qu’il n’y pas que moi qui comprend ce que cela signifie de ce genre de chose)
@Pablo. J’aime bien, tout en étant partagé, il me semble que parfois elle manque un peu de précision (est-ce qu’elle ne glisse pas un peu par moments dans ce Liszt). Mais c’est une très bonne pianiste avec une atmosphère à elle et une belle sonorité. Et quelle beauté, en effet… Mais je dirais tout de même plus de piano que de musique.
Il fallait lire :
Ce n’est pas le cas de sa lectrice, qui commente : La dame en blanc ne sert involontairement qu’à les rapprocher et d’initiatrice pour Phil, presque maternelle (autre forme d’inceste)….
Tout au contraire, d’ailleurs, dans mon souvenir, Camille place haut ses exigences de femme et refuse le rôle qui pourrait lui être attribué à-priori. Bref, la lecture de notre amie la directrice est affligeante. Elle n’y a vu que de feu. Elle s’y est lue plus qu’elle n’a lu, y déposant ce terme d’inceste qui n’y est pas.
Je repasse le tout, la précision induite par les caractères est importante:
christiane dit: 27 août 2018 à 19 h 34 min
Il se trouve qu’à une heure près, ce « cachalot » (qui a envahi le blog de P.Edel) postait : « …on lit, effaré, une vieille instit’ faire l’aplogie de l’inceste sous pretexte de littérature. Qui sait de quoi sont capables de tels engins…. ».
Le commentaire de Cricrise sur Le blé en herbe est en effet assez curieux. Le mot important dans la phrase est certainement elle accepta qui indique bien qu’elle -Camille- ne revendique absolument pas le rôle maternel. (Elle accepta de le bercer, selon ce rythme qui balance, bras refermés et genoux joints, toutes les créatures féminines de toute la terre). Tout au plus, donc, concède-t-elle ce geste qui ne lui est pas propre mais est au contraire celui de toutes les créatures féminines de toute la terre, ce qui n’est pas la même chose. Il n’est d’ailleurs question dans cette phrase que du mouvement qui berce et absolument pas de ce qui est bercé. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’un animal qui souffre, d’un vieillard, de l’enfant d’une autre, d’un lapin ou d’un homme. Colette ne précise pas et n’écrit surtout pas :comme un enfant. Elle est bien trop fine pour tomber dans le panneau de l’inceste –même figuré-, ce qui n’est pas son sujet.
Ce n’est pas le cas de sa lectrice, qui commente : La dame en blanc ne sert involontairement qu’à les rapprocher et d’initiatrice pour Phil, presque maternelle (autre forme d’inceste)….
Tout au contraire, d’ailleurs, dans mon souvenir, Camille place haut ses exigences de femme et refuse le rôle qui pourrait lui être attribué à-priori. Bref, la lecture de notre amie la directrice est affligeante. Elle n’y a vu que de feu. Elle s’y est lue plus qu’elle n’a lu, y déposant ce terme d’inceste qui n’y est pas. On peut comprendre qu’une aussi fine lectrice que notre amie LVDB s’en soit émue. La directrice évidemment ne comprend rien.
« Autant tes explications que celles de La Croix sont pathétiques. »
Vous ne m’avez pas bien lu ou pas compris du tout. Mais cela ne fait rien.
Pablo75 dit: 27 août 2018 à 19 h 29 min
Les confidences de Pablo, comme les récentes déclarations, pathétiques, du pape François, montrent à quel point l’Eglise catholique traîne l’énorme boulet des problèmes de pédophilie et d’autres faits de délinquance sexuelle (viol , harcèlement etc.). Ce n’est pas d’hier qu’elle patauge dans ses contradictions et ses mensonges sur la question. 50% d’homos à tendance fortement pédophile parmi les prêtres, dit Pablo, et on peut le croire quand on voit l’ahurissant nombre de prêtres mis en accusation dans la seule Pennsylvanie. On sait d’où cela vient : l’interdiction du mariage des prêtres et, plus généralement, les positions de l’Eglise sur tout ce qui touche à la sexualité. A l’heure qu’il est, il ne semble pas que ses responsables, pape en tête, soient en mesure de prendre des décisions propres à purger l’institution d’une criminalité qu’ils ont cherché jusqu’ici à minimiser et à dissimuler. Or il faut avoir la lucidité de l’admettre : une organisation qui, depuis des lustres, camoufle délibérément la criminalité dans ses rangs est elle-même une organisation criminelle.
« Mais surtout, Arielle Dombasle a eu cette petite phrase qui, loin d’être passée inaperçue, a pu choquer de nombreux téléspectateurs. « Moi je trouve que c’est un peu difficile de violer un garçon mais enfin paraît-il que ça se fait… », a-t-elle en effet expliqué. »
Elle a du bon sens la belle Arielle…(même physique à 65 ans qu’à 25, ces actrices sont formidables).
Ce soir j’ai mangé du rêne car je suis en vacances en Laponie, seul pays nordique à ne pas être tombé dans la décadence. Malheureusement il pleut alors ze joue aux dames avec la grande fille de la patronne de l’hôtel.
« Jazzy va voir un film évoquant l’homosexualité, il ne peut pas ne pas voir ce film autrement qu’avec son regard d’homosexuel, et même si le film est par ailleurs génial, il suffit qu’à la fin l’homo décide de devenir hétéro pour que ce film devienne « nullissime » à ses yeux. »
Non seulement tu deviens totalement illisible, puck, mais en plus tu mens comme un arracheur de dents. Il est évident que je ne peux voir ces films qu’avec mon regard d’homo. Mais le reste de ta démonstration est entièrement fausse. La première fois où j’ai abordé ce problème (cette tendance nouvelle de films où les homos deviennent hétéros), c’était justement pour recommander à DHH d’aller voir « The Cakemaker », que je trouvais délicieux, dans tous les sens du terme. Et en plus là le héros, blond allemand rose, se convertit non seulement en hétéro, mais en sus à la cuisine judaïque et va probablement devoir perdre un morceau de son prépuce afin de pouvoir épouser l’épouse israélienne de son défunt amant…
Superbe ton témoignage, Pablo, digne des « Amitiés particulières » de qui tu sais. Mais dis-moi, t’étais une vraie petite morue à 15 ans. N’hésitant pas à faire chanter ce pauvre recteur, transi d’amour pour toi ! Il voulait juste te faire une petite pipe et les choses se seraient bien arrangées pour toi…
« ze joue aux dames avec la grande fille de la patronne de l’hôtel. »
La Lapone est une grande friponne, D. Ne Ves pas lui faire un (e) fiston (ne) !
Ne vas pas…
Chaloux, tu veux pas la mettre un peu en veilleuse avec Christiane ? Tu vaux bien mieux que ça !
Tu m’as l’air aussi agité que le recteur (pas le rectum) à Pedro, Chaloux !
Jazzi, je ne vaux rien mais la Cricrise n’a rien compris à Colette. Je m’arrête dès qu’elle montée à 22 (de tension).
Tu veux sa mort, Chaloux !
Non, un gentil petit 22, pas un gros!
LGBT… CQFD
S’il n’est plus question pour l’Eglise de soigner les comportements qu’elle juge déviants par des méthodes radicales (châtré puis moine à Saint-Denis !), elle semble vouloir jeter son dévolu sur des procédés plus sophistiqués et plus consensuels comme la castration chimique ou la psychiatrie.
Si les homos étaient soumis à une obligation de soins, pourquoi ne pas envisager un séjour spirituel dans un couvent où des nonnes dévouées prendraient – avec abnégation – les choses en main pour ramener ces ‘égarés’ dans le droit chemin de l’hétérosexualité ?
Vu le nombre d’homos, on aurait plus vite fait de convertir les hétéros.
On dirait un conte tiré du Decameron, Chtimimi.
Pauvre pape, il s’est fait avoir !
C’est rassurant de voir que pour beaucoup de chrétiens, l’homosexualité n’est pas une maladie…
« on aurait plus vite fait de convertir les hétéros. »
Faudra juste remplacer les nonnes branleuses par des moines vigoureux du poignet, Chaloux !
Si c’était que ça! Mais je ne suis pas prêt à tous les sacrifices…
« Et pourtant c’est un problème qu’elle connaît bien, tellement il y a des homos dans son rang. » Pablo
Pablo, vous trahissez par ces mots votre sentiment anti-homo. En quoi est-ce un « problème » que l’Eglise soit constituée d’une majorité d’homos ? Bien sûr qu’il y a des homos dans l’Eglise catholique, et souvent des personnalités admirables. Sans parler des grands romanciers du XXe siècle comme Julien Green, un parfait catholique, qui fait honneur aux deux corporations. C’est encore redire à quel point le pape est à côté de ses pompes dans cette malheureuse intervention, vite corrigée par le Vatican.
Quand le pape viendra en France nous rendre visite, il faudra lui présenter des écrivains français homosexuels et catholiques, comme Renaud Camus. Cela m’étonnerait cependant qu’il sympathise, mais cela lui ouvrirait des horizons…
Je crois que les écrivains homosexuels de France et de Navarre devraient instituer une alternative à la gay pride : ce serait une messe qui les rassemblerait chaque année à Notre-Dame, sous le patronage hautement miséricordieux de Mgr Aupetit ! Avec retransmission en direct sur Kto !
« Et pourtant c’est un problème qu’elle connaît bien, tellement il y a des homos dans son rang. »
Pablo, vous trahissez par ces mots votre sentiment anti-homo.
Delaporte dit: 27 août 2018 à 23 h 28 min
Tu ne sais pas lire, Delaporte (ce qui m’étonne de la part de D. – c’est peut-être le froid de la Laponie qui lui gèle les neurones).
J’ai écrit: « L’Église a toujours pensé que l’homosexualité est une maladie qui se soigne (sauf aux époques où elle ne croyait pas trop aux thérapies et préférait bruler directement les « malades »). Et pourtant c’est un problème qu’elle connaît bien, tellement il y a des homos dans son rang. »
Donc, t’aurais dû comprendre, que personne mieux que l’Église devrait comprendre les homos. D’ailleurs, elle comprend très bien les pédophiles, puisqu’elle est très indulgente avec eux.
À propos des homos à l’Église, sache qu’à Rome, dans les années 60-70 (et peut-être avant et sans doute après) il y a avait un bordel gay pour les ecclésiastiques.
Encore une accusation contre le pape, qui vient d’un ancien nonce, Mgr Vigano, accusation qui s’ajoute au problème de la pédophilie dans l’Eglise et qui aurait, ici, été couverte par François lui-même : il me semble que le Souverain Pontife n’a pas été bien inspiré de n’y pas répondre en détails dans l’avion qui le ramenait d’Irlande. C’était le moment ou jamais. Cela fait beaucoup de scandales en une seule journée ! Mgr Vigano est-il le porte-parole d’un complot qui vient de la droite extrême ? Peut-être. Mais François doit apprendre à mieux défendre sa cause :
« Le souverain pontife est accusé par un prélat conservateur d’avoir annulé les sanctions prises par Benoit XVI contre un cardinal américain soupçonné d’abus sexuels. Mis en cause dans plusieurs scandales à différents degrés, le pape est ici accusé directement d’avoir couvert le cardinal. »
Et comme si ça ne suffisait pas, tout ça, Mgr Vigano est lui-même soupçonné d’être un repris de justesse :
« Mgr Vigano est lui soupçonné aux États-Unis d’avoir obligé le diocèse de Saint-Paul Minneapolis à enterrer une enquête pour attouchements sur mineurs à l’encontre de son archevêque, Mgr John Nienstedt. » La Croix
@the pope smokes dope everyday … just tuning
https://www.youtube.com/watch?v=wrPs0Rzw76k
Pour François, pas de nuances : les pédés sont des malades mentaux (Rat Singer itou ? Surtout !)
https://www.youtube.com/watch?v=_GaxdebscPs
https://fr.timesofisrael.com/israel-adopte-la-loi-sur-letat-nation-juif/
Un vélo, ça s’entretient
https://www.youtube.com/watch?v=0qlcXTjogJY
« Jazzi dit: 27 août 2018 à 21 h 52 min
Non seulement tu deviens totalement illisible, puck, mais en plus tu mens comme un arracheur de dents. »
chochotte, mais d’accord, j’en conviens, alors je vais te le redire plus simplement pour que tu comprennes bien : quand tu vas voir un film où il est question d’homosexualité, tu ne peux pas ne pas être prédisposé à ne pas pouvoir ne pas être enclin à ne pas être capable de ne pas voir ce film autrement qu’avec un regard qui fait que, même si le film n’est pas, par ailleurs, pas loin de pas être nul, il suffirait alors, qu’à la fin, l’homo se décide à devenir hétéro pour que ce film ne puisse pas ne pas devenir aussi génial à tes yeux qu’il n’aurait pas pu ne pas l’être si tu l’avais vu sous un autre angle.
c’est plus clair ?
en fait c’est ce qu’on appelle une subjectivité réduite, ou un réductionnisme subjectif, ou une subjectivité relevant d’un réductionnisme subjectif réduite à l’appartenance identitaire.
pour certains c’est la religion, d’autre l’ethnie, d’autre la région, d’autre le genre, d’autre leur profession (il y a des dentistes qui sont incapables de voir le monde autrement que comme des dentistes, et même aussi des comptables), qu’est-ce qui a a encore comme appartenance identitaire ? la langue ? le régionalisme, les mangas, l’écologie, le végétarisme, et encore plein d’autres choses qui ne servent qu’à une chose : permettre aux publicitaires de mieux cibler leur campagnes publicitaires, et c’est sûr que vu le prix que ça coute ils n’ont pas intérêt à envoyer des promos de chez Carrefour sur les entrecôtes et le boudin blanc à des végétariens…
Jazzi, tu peux me dire quand tu avais voir le film où à la fin l’home se marie pour que je retrouve ton commentaire, pour que tu puisses le relire, parce que j’ai comme l’impression que tu perds un peu la mémoire, j’espère pour toi que c’est pas un début d’Alzheimer.
ce phénomène est assez drôle quand on sait que le grand projet « moderne » visait à l’émancipation.
les Lumières, la grande émancipation de l’homme moderne ! retirer toutes les grandes et lourdes contraintes plombantes relevant de grands récits collectifs imposés par un ordre supérieur et destinés à l’emprisonner…
et qu’a fait l’homme quand on l’a libéré de ces contraintes édictées par le monde extérieur ?
l’homme qui n’est pas la moitié d’un idiot s’en est trouvé d’autres, des contraintes, mais cette fois imposées par son monde intérieur, un homme enfin libre… de s’imposer ses propres contraintes dans le but de le rendre compatible avec un nouvel ordre extérieur : le libéralisme économique, Michel Foucault et l’invention du parfait consommateur…
pour certains c’est la religion, pour d’autreS l’ethnie, d’autreS, d’autreS, d’autreS, d’autreS, d’autreS….
d’autre$, d’autre$, d’autre$, d’autre$
…
…hier, déjà,…des solution, pratiques ,…
…
…Ah,!Ah,!…et, puis, Non,…je, ne suis, pas payer, pour sauver, le monde,…Alors, coulons tous,!…
…Bien, vus,…et, autres reconsidérations, à émettent,…
….mais, qui, me le fait faire, pas payer, pour,…
…conclusions, avec, trop de riens, tu reçois, des riens, à lèche-bottes, des connivences,…les autorités en échecs et mat,…( en séries, ),…etc,…
…la démocratie, en partages,…et, moi, et moi, et moi,…j’en est pas pour mon compte,…
…Alors, ouste,…continuer, avec des riens,…
…à signaler, ne pas sortir, la nuit, des personnes, non-grades, en circulations, le monde à l’envers,!…qui, nous interpellent,…etc,!…
« Ces majuscule sont révélatrices… »
Les majuscules ne révèlent rien D., transforment une expression en nom propre, et c’est tout.
Je suppose que cela se fasse en fr. aussi : « Un nom commun lorsqu’il est suivi par un adjectif ou un autre nom commun qui lui attribuent une valeur individuelle, etc. »
Il semble que les péruviennes aient remplacé les brésiliennes ?
Quel regard porter sur les transcende, puck, selon que l’on est homo ou hétéro ?
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-cinq-suspects-mis-en-examen-et-ecroues-dans-le-meurtre-de-vanesa-27-08-2018-7867092.php
les transgenres…
« tu peux me dire quand tu avais voir le film où à la fin l’home se marie »
Aussi illisible dans le fond que la forme, puck !
Artemisia Gentileschi :
http://blogfigures.blogspot.com/2010/03/artemisia-gentileschi-autoritratto-come.html
Il ne s’appelle pas Vigano mais Viganò !
Cette tendance à la conversion hétérosexuelle des homos à commencé il y a trois ans, avec une comédie que j’avais trouvée drôle et bien enlevée, puck. Surtout que j’aime bien les deux comédiens jouant le couple homo. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux, interprété par l’excellent Pio Marmaï, a une révélation avec une femme, aussi soudaine que celle de Paul Claudel derrière son pilier de Notre-Dame !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19550171&cfilm=228720.html
Le Pape a dit la sienne, ce qui ouvre des perspectives inquiétantes ; mais que dire du médecin français sévissant en Romandie qui prétend guérir l’homosexualité avec l’homéopathie ?! Maintenant le nom me fuit, une visite à https://www.rts.ch/ pourrait satisfaire les curieux…
Heu, question homos : Chaloupet et Pablitoto ils sont en couple ? pacsés ou mariés ,
Bon, Olivier et Martine, allez vous amusez ailleurs que dans mes commentaires ! vous êtes bien meilleurs sur votre blog !
@renato dit: 28 août 2018 à 8 h 15 min
Artemisia Gentileschi, quelle vie et quelle œuvre ! Ce n’est pas en écrivant mais en peignant qu’elle a pu raconter sa colère d’avoir été malmenée par les hommes.
Pour visualiser correctement ce message, accédez à la version en ligne
L’Obs
Dernière Minute
Mardi 28 août – 08:29
Nicolas Hulot annonce son départ du gouvernement
Jazzi,
ai bien pensé à notre échange du 26 août sur « Le fanal bleu » et « Le blé en herbe » de Colette, hier, en traversant les jardins du Palais Royal.
(« « Le fanal bleu », Jazzi… les jardins du Palais Royal. Colette vieillissant dans cet appartement haut perché, s’agaçant des cris des enfants jouant en contre-bas et cette écharpe bleue qu’elle posait sur sa lampe pour inviter ses amis à lui rendre visite. Oui, un bien beau livre…
Quant à « Lolita », je ne crois pas qu’il puisse être le double inversé du « blé en herbe », tout entier attaché à ces deux adolescents qui brûlent du désir d’une première fois et qui n’osent franchir le pas. Alors, cette « dame blanche » (assez virile de surcroit) n’est que de passage. Elle le sait et s’efface pour que la vie continue sans elle. Mais dans le dernier monologue de Phil, elle passe comme un songe. »)
« Artemisia Gentileschi… »
Criminelle incurie de ce gouvernement qui a laissé partir à Londres un magnifique portrait d’Artemisia, alors que nous n’avons aucune œuvre d’elle au Louvre!
Il y avait le précédent des deux grands portraits de Rembrandt qui on fini partagés, l’un en Hollande l’autre au Louvre…Autre scandale absolu dans la gestion de la Culture en France.
@closer dit: 28 août 2018 à 9 h 30 min
Heureusement , il y a eu la magnifique exposition au musée Maillol en 2012 et ce catalogue d’exposition édité par Gallimard pour en faire mémoire.
https://www.youtube.com/watch?v=yDI-LILvNjw
Les chasseurs ont été la goutte d’eau:
Il y a un livre passionnant d’Alexandra Lapierre sur Artemisia:
« En 1611, à Rome, dans un atelier du quartier des artistes, la jeune Artemisia se bat avec fureur pour imposer son talent. Son adversaire le plus redoutable n’est autre que son père, son maître, le célèbre peintre Orazio Gentileschi. Il voudrait cacher au monde la sensualité et surtout le génie de sa fille. Mais la vie va bouleverser ses plans… »
et aussi
Actes d’un procès pour viol en 1612 Broché – 25 mai 1984
de Roland Barthes (Auteur), Anne-Marie Sauzeau-Boetti (Auteur), & 2 plus
@Olivier.H.
Une belle leçon de littérature :
https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_2011_num_1_2_6791
@Lavande dit: 28 août 2018 à 10 h 01 min
Oui, le livre d’Alexandra Lapierre sur Artemisia est passionnant. Le deuxième, je ne le connaissais pas. Merci.
« le martyre de l’Obèse »..
—
Ce titre m’évoque le bon mot de Cyril Connolly, le critique littéraire anglais : « Inside every fat man, there’s a thin man trying to get out ». Sean Mac Réamoinn, journaliste & diplomate irlandais, ajoutait: « Outside every thin girl, there’s a fat man trying to get in ». Ce chef d’oeuvre d’incorrection politique est rapporté par John Banville, dans un livre très personnel sur Dublin, « Time Pieces: A Dublin Memoir » (2016).
Tenez, Olivier.H., encore une très belle lecture du « Blé en herbe »…
https://lesmeconnus.net/le-ble-en-herbe-de-colette-james-hyndman-et-lart-deveiller-nos-sens/
@ christiane
C’est qui « Olivier et Martine »?
christiane dit: 28 août 2018 à 9 h 19 min
Jazzi,
ai bien pensé à notre échange du 26 août sur « Le fanal bleu » et « Le blé en herbe » de Colette, hier, en traversant les jardins du Palais Royal.
Probablement à contresens.
« Jazzi dit: 28 août 2018 à 8 h 15 min
« tu peux me dire quand tu avais voir le film où à la fin l’home se marie »
Aussi illisible dans le fond que la forme, puck ! »
Jazzi illisible mais compréhensible : il suffit de corriger et d’ajouter les mots qui manquent !
sérieux c’est c.iant, on est sur un blog littéraire, pas sur un forum de physique quantique nom d’une pipe !
donc : tu peux me dire quand quand (quelle date / quel jour) tu as vu le film où l’homo se marie à la fin ?
pour que je puisse retrouver ton commentaire ?
quand tu vas relire ce que tu as écrit tu vas comprendre ce que je veux dire.
@Pablo75 dit: 28 août 2018 à 10 h 16 min
Demandez à votre ami…
@Olivier.H.
Pouvez-vous me dire comment deux êtres aussi charmants et cultivés peuvent devenir des camarades de casse ?
… Que je sache…
@ Jacques R.
« 50% d’homos à tendance fortement pédophile parmi les prêtres, dit Pablo ».
Je n’ai pas dit cela. J’ai dit qu’il y avait 2 curés pédophiles et 50 % d’homos (probablement entre ces derniers il y avait d’autres pédophiles, mais ils ne passaient pas à l’acte ou ça se savait pas).
Le deuxième curé pédophile, qui avait les mains baladeuses, était le chargé de sports, et accessoirement le soigneur. Quant on faisait du sport en sa présence et on se blessait, on se levait tout de suite et on dissimulait la douleur, de peur qu’il arrive en courant nous prodiguer des très longs massages.
Quand j’avais 13 ans il avait demandé un jour si quelqu’un savait jouer aux échecs. Étant plusieurs à savoir, il nous a fait jouer entre nous et comme les autres savaient à peine bouger les pièces et moi je jouais depuis longtemps chez moi avec mon frère aîné et ses amis, et connaissais quelques ficelles, j’ai facilement gagné. Alors le prof m’a dit: tu vas représenter le collège aux championnats de la province (les Jésuites ont tjs été très forts en
sports, notre collège était champion en foot, basket et hockey).
Tous les jeudis il m’emmenait dans sa vielle fourgonnette de responsable de sports (moi tjs derrière) aux locaux de la Fédération provinciale d’échecs. Le niveau était tellement bas, que je gagnais très vite. J’étais le seul qui marquait ses parties dans un carnet – les autres ne savaient même pas le faire et me regardaient comme si j’étais un extraterrestres (j’ai encore, d’ailleurs, le carnet de ce championnat). Au fil de semaines je passais les tours sans aucune difficulté, très étonné de la nullité de mes rivaux, qui tombaient dans tous les pièges et faisaient des erreurs de gosses de 8 ans. Arrivé en demi-finales je gagne à nouveau très vite et le pédophile me dit dans la fourgonnette en revenant au collège: – Si tu gagnes la finale jeudi prochain, tu te qualifieras pour la finale nationale à Madrid, et alors on ira ensemble passer quelques jours là-bas… Et là, toutes les alarmes de mon jeune cerveau se sont allumées d’un coup, et je me suis dit: tu parles que je vais aller avec toi à Madrid, mon pote ! Tu iras avec « la madre que te parió » si tu veux, mais pas avec moi.
Le jour de la final arrive et je me dis que je vais tout faire pour perdre sans que ça se voit trop (le pédophile regardait la partie et même s’il savait à peine jouer, il comprenait les erreurs les plus grosses). Manque de chance, je me trouve face à un gosse aussi nul, sinon plus, que les autres. À chaque fois que je faisais express une co.nnerie, le crétin ne la voyait pas. Je mettais mes chevaux, mes fous en danger, il ne se rendait compte de rien. Moi je refusais de lui prendre des pièces malgré les occasions énormes. Il y avait plein de monde qui regardait la partie en silence avec l’air de se dire « quelle paire de nuls ! ». Plus le temps passait et plus j’avais peur de gagner par inadvertance. J’étais de plus en plus angoissé à l’idée de ne pas trouver la solution pour me faire éliminer, quand, à un moment donné, j’ai pu mettre ma dame sans défense pile devant la sienne pour qu’il me la prenne. Le gosse a longuement réfléchi croyant à un piège, à un « jaque-mate » foudroyant venant après, à cause du bordel de pièces qu’il y avait sur l’échiquier. Il me regardait étonné, moi je faisais la tête du type qui vient de faire une énorme bêtise, en me demandant anxieux « mais qu’est-ce qu’il attend cet abruti? » À la fin il a fini par me
prendre la dame. Et là, euphorique, j’ai fait semblant de m’effondrer et j’ai couché tout de suite mon roi comme signe d’abandon de la partie (alors que même sans dame j’aurais pu le gagner, tellement il était peu doué le pauvre garçon). En levant la tête j’ai vu que les spectateurs stupéfaits n’avaient rien compris à mon attitude. Comme mon pédophile, que dans la fourgonnette, en revenant au collège, a essayé de comprendre le pourquoi de ma défaite. Je lui ai dit que j’étais très nerveux, mais j’ai vu qu’il ne m’avait pas cru et qu’il avait trouvé l’explication à mon aussi soudaine qu’irrépressible envie de ne pas gagner. Ce qui s’est confirmé par la suite, puisqu’il ne m’a plus demandé de participer aux championnat les années suivantes et ne m’a même plus jamais parlé d’échecs.
@ Chaloux
Ce n’est pas clair du tout, c’est vrai…
@et alii dit: 28 août 2018 à 10 h 21 min
Oui, passionnant comme d’habitude sur ce site remarquable.
Pinocchio, ce n’est pas beau de mentir…
Je précise que je ne m’appelle ni Olivier ni Martine, et que je dois mon prénom à un grand gaulliste de gauche qu’avait rencontré mon père.
Quel dommage, Pablo !
Tes pages sont passionnantes, mais, comme dirait le Boug, ça manque de c.ul. A force de ta trop grande prévenance, tu es passé à côté d’un premier roman, qui aurait été remarqué en son temps ! du genre « Pablo ou les infortunes de la vertu ». Vois, l’auteure du livre sélectionné ici par Passou. Elle n’a pas hésité, elle, à faire que son héroïne soit prise par tous les trous. résultat, son roman a de forte chance de se retrouver sur la liste du Goncourt…
Pablo, Jozzi a raison, tes souvenirs sont très intéressants. Est-ce que tu les écris?
Grande figure du gaullisme qu’Olivier Guichard, Chaloux !
Je te parle d’un grand, Jazzi, un vrai grand avec du poil au bon endroit.
jazzizi l’obsédé qui prend ses désirs pour des critères selon le jury du Goncourt. Houellebecq a renoncé exceptionnement au c.ul dans La carte et le territoire, et ca a marché.
Un général, Chaloux ?
Le prix Fnac, qui est il faut le dire, à l’image des autres, un prix du ridicule, sera attribué à une primo-romancière.
Parce que la primo-romancière, c’est l’argument marketing numéro 1 de l’année.
Quel nez, cet Assouline, avec quel à-propos il exerce son métier…
(Attention tout de même, Mesdemoiselles les nominées, le prix Fnac est l’équivalent d’une cloche attachée au cou d’un bestiau. Certes on oubliera la cloche mais elle continuera de tinter!).
Le marketing devient de plus en plus grotesque.
ed, Duras a raconté sa défloraison à Saigon, à 15 ans, dans l’Amant et elle a finalement eu le Goncourt…
Jozzi, ma vieille concierge, je ne t’en dirai pas plus.
« Quel nez, cet Assouline »
Mais non, il a piqué l’idée à Paul Edel, Chaloux !
11h…
ça ne manque pas de piquant…
chaloux, Ines Bayard, primo romancière dans la catégorie « littérature post-metoo » où un article de Marie-Claire la classe avec d’autres primo-romancières!On vit une époque formidable! et pour en finir, car finalement ça me les brise, j’ai pu ce matin parcourir le livre de Ines Bayard, la scène du viol est consternante, le reste à l’avenant…rideau.
Mais non, crétin de Jozzi. tu ne sais vraiment voir ce qu’il y a autour de toi. C’est pourtant bien clair…
Merci de nota. J’ai grande confiance en vous. Rideau, donc.
Jozzi, si tu veux y comprendre quelque chose, écoute bien ce que dit Hulot dans l’entretien mis en lien par Lavande. Concentre-toi, s’il le faut ferme les yeux, tu vas comprendre. C’est exactement la même chose…
Si je comprends bien, de nota,
même pas bonne à lire à une main ?
Heureux de nota, payé pour lire. Mais il va bien falloir le vendre aussi ! C’était pas mieux quand tu vendais des fruits et légumes sur les marchés ?
Les commentaires posés ici ? ils peuvent ne pas être véhéments mais contenir une parole secrètement violente, subtile, insaisissable, une sorte de désaccord masqué sous un fin détachement, une nonchalance. Des fragments d’écriture ténus face à une attaque désobligeante, imprévue liée à une imposture. C’est un retentissement meilleur que l’amertume. Une sorte de retour à l’envoyeur.
Comme on dit : ne réveillez pas l’eau qui dort…
Christiane, tu es quel signe astrologique?
Jacques, je ne travaille pas pour la littérature, mais pour les sciences humaines! Et je m’en porte très bien, car je ne suis pas contraint de me cogner l’actualité littéraire, par contre je lis les nouveautés de mon rayon, actuellement le dernier Noiriel, publié chez Agone, « Une histoire populaire de la France » que je recommande!
Assouline, vous retirez toujours les posts en conservant ceux qui me calomnient.
Exemple : « Des fragments d’écriture ténus face à une attaque désobligeante, imprévue liée à une imposture. »
Je me fous que ce post passe, je veux simplement que vous le lisiez.
toujours MES posts.
« Une histoire populaire de la France »
Beau sujet, de nota. ça commence quand ?
« toujours MES posts »
Il doit bien y avoir une raison, Chaloux ?
Moi, qui ne t’insulte jamais, j’ai droit régulièrement à : crétin, mouche à m.erde, concierge…
@Pablo75 dit: 28 août 2018 à 12 h 44 min
Bélier -ascendant Gémeaux.
Et pourtant, Jozzi, tant de posts mille fois plus insultants de Blabla sont passés et restés… Tu ne vas pourtant pas me dire qu’Assouline prend soin de ma postérité! Ce n’est pas très grave, je vais procéder autrement, avec diplomatie et réserve, mais le résultat sera le même, en pire.
De plus, tu sais très bien, Jozzi, que malgré certaines intempéries passagère, j’ai de l’estime pour toi (sauf en littérature et en politique).
Hurkhurkhurk!
Il faut dire, Jozzi, que tu as presque exactement la même technique que ta copine, la vieille pieuvre gluante.
Pablo, tu parles souvent de ton père. On sent une forte personnalité chez lui, qui t’a marqué. En revanche, jamais de ta mère ? Es-tu venu en France avec tes parents ? Je crois me souvenir que oui…
(comment Chaloux va-t-il pouvoir me traiter de concierge, avec diplomatie ?)
Jacques, ça commence au XV…
« Jozzi »
Je préfère le « a » ouvert, superbe et généreux, au « o », fermé et qui vous fait la bouche en c.ul de poule, Chaloux.
L’agace escagasse !.
jazzi,
Attention au sophisme. J’ai dit « Houellebecq a retiré du c.ul et il a eu le Goncourt » pour vous signifier que le sexe n’est pas une condition au Goncoourt. Ce n’est ni une condition, ni un élément rédibitoire. Au passage, que pensez-vous de l’adaptation cinématographique de 1992 ?
« La guerre de Cent Ans, conflit opposant la France et l’Angleterre tout le long du siècle, a retardé l’essor de la Renaissance en France jusque vers la fin du conflit (paix d’Arras jusqu’à la Guienne) par la prise de Nancy (1477). Cette guerre a occupé au xve siècle une place importante dans l’imaginaire collectif français (sacre de Charles VII, Épopée de Jeanne d’Arc, le courageux Du Guesclin, le fou Charles VI…) » (wiki)
Large balayage, de nota !
Je ne crois pas que Houellebecq ait retiré quoi que ce soit, ed.
J’avais bien aimé l’adaptation de « L’Amant » par Jean-Jacques Annaud. Mais c’est autre chose. Duras n’a pas apprécié, mais ça lui a donné au moins l’occasion d’aller plus loin avec « L’Amant de la Chine du Nord »…
Mais tu ne comprends décidément rien, Ed. Pas possible… Houellebecq a eu le Goncourt parce que l’onde de choc de sa personnalité (dont il reste quoi aujourd’hui? je n’en sais rien) s’est révélée plus forte que n’importe quelle campagne de marketing. Les éditeurs (donc le jury Goncourt) ont surfé sur la vague. Tout de même pas difficile à comprendre. Depuis trois ans, on a un afflux de primo-romancières, souvent originaires de familles grandes bourgeoises du Maroc (Pourquoi? ne cherche pas, demande plutôt à …censuré), dans cinq ans le vent aura tourné, on redécouvrira les russes. Rien de tout cela n’est bien sérieux, sauf le pognon que chacun palpe dans l’histoire, d’une manière ou d’une autre.
Hier soir, La vie et rien d’autre. https://youtu.be/icm8x7J5CFo
N’est-ce pas superbe, ed ?
« C’est un livre.
C’est un film.
C’est la nuit.
(…)
Il est assis devant elle qui est debout. Elle baisse les yeux. Il prend sa robe par le bas, la lui enlève. Puis il fait glisser le slip d’enfant en coton blanc. Il jette la robe et le slip sur le fauteuil. Il enlève les mains de son corps, le regarde. La regarde. Elle, non. Elle a les yeux baissés, elle le laisse regarder.
Il se lève. Elle reste debout devant lui. Elle attend. Il se rassied. Il caresse mais à peine le corps encore maigre. Les seins d’enfant, le ventre. Il ferme les yeux comme un aveugle. Il s’arrête. Il retire ses mains. Il ouvre les yeux. Tout bas, il dit :
– Tu n’as pas seize ans. Ce n’est pas vrai.
Pas de réponse de l’enfant. Il dit : C’est un peu effrayant. Il n’attend pas de réponse. Il sourit et il pleure. Et elle, elle le regarde et elle pense – dans un sourire qui pleure – que peut-être elle va se mettre à l’aimer pour toute la durée de sa vie.
Avec une sorte de crainte, comme si elle était fragile, et aussi avec une brutalité contenue, il l’emporte et la pose sur le lit. Une fois qu’elle est là, posée, donnée, il la regarde encore et la peur le reprend. Il ferme les yeux, il se tait, il ne veut plus d’elle. Et c’est alors qu’elle le fait, elle. Les yeux fermés, elle le déshabille. Bouton après bouton, manche après manche.
Il ne l’aide pas. Ne bouge pas. Ferme les yeux comme elle.
L’enfant. Elle est seule dans l’image, elle regarde, le nu de son corps à lui aussi inconnu que celui d’un visage, aussi singulier, adorable, que celui de sa main sur son corps pendant le voyage. Elle le regarde encore et encore, et lui il laisse faire, il se laisse être regardé. Elle lui dit tout bas :
– C’est beau un homme chinois.
Elle embrasse. Elle n’est plus seule dans l’image. Il est là. A côté d’elle. Les yeux fermés elle embrasse. Les mains, elle les prend, les pose contre son visage. Ses mains, du voyage. Elle les prend et elle les pose sur son corps à elle. Et alors il bouge, il la prend dans ses bras et il roule doucement par-dessus le corps maigre et vierge. Et tandis que lentement il le recouvre de son corps à lui, sans encore la toucher, la caméra quitterait le lit, elle irait vers la fenêtre, s’arrêterait là aux persiennes fermées. Alors le bruit de la rue arriverait assourdi, lointain dans la nuit de la chambre. Et la voix du Chinois deviendrait aussi proche que ses mains.
Il dit :
– Je vais te faire mal.
Elle dit qu’elle sait.
Il dit aussi que quelquefois les femmes crient. Que les Chinoises crient. Mais que ça ne fait mal qu’une seule fois dans la vie, et pour toujours.
Il dit qu’il l’aime et qu’il ne veut pas lui mentir : que cette douleur, jamais ensuite elle ne revient, jamais plus, que c’est vrai, qu’il lui jure.
Il lui dit de fermer les yeux.
Qu’il va le faire : la prendre.
De fermer les yeux. Ma petite fille, il dit.
Elle dit : non, pas les yeux fermés.
Elle dit que tout le reste, oui, mais pas les yeux fermés.
Il dit que si, qu’il le faut. A cause du sang.
Elle ne savait pas pour le sang.
Elle a un geste pour se sauver du lit.
Avec sa main il l’empêche de se relever.
Elle n’essaye plus.
(…)
La douleur arrive dans le corps de l’enfant. Elle est d’abord vive. Puis terrible ; Puis contradictoire. Comme rien d’autre. Rien : c’est alors en effet que cette douleur devient intenable qu’elle commence à s’éloigner. Qu’elle change, quelle devient bonne à gémir, à en crier, qu’elle prend tout le corps, la tête, toute la force du corps, de la tête, et celle de la pensée, terrassée.
La souffrance quitte le corps maigre, elle quitte la tête. Le corps reste ouvert sur le dehors. Il a été franchi, il saigne. Il ne souffre plus. Ca ne s’appelle plus la douleur, ça s’appelle peut-être mourir.
Et puis cette souffrance quitte le corps, quitte la tête, elle quitte insensiblement toute la surface du corps et se perd dans un bonheur encore inconnu d’aimer sans savoir. »
(« L’Amant de la Chine du Nord »)
Béré, j’avais réussi à ne jamais voir La vie et rien d’autre. Je l’ai vu hier soir en léger différé (je l’avais enregistré). Et je me suis surpris à littéralement écarquiller les yeux en regardant Sabine Azéma qui y est vraiment extraordinaire, et Noiret parfait comme toujours. Et Tavernier, n’en parlons pas. Une découverte très émouvante. Comme quoi, attendre 30 ans, c’est parfois bien aussi.
Jazzi, qu’est ce que l’amant du nord apporte de plus ?
Jazzi, c’est mon préféré de Duras, je me souviens qu’en lisant j’étais obligé de m’arrêter tellement cela me paraissait juste et beau.
Depuis la bio d’Adler, on sait de quoi il retourne…
La Chine du Nord apporte que c’est un grand chef d’œuvre, sans doute le seul de Duras. Mais un vrai grand.
Beaucoup plus, bételgeuse. « L’Amant », prix Goncourt, avait été bâclé par Duras. Mais le prix et le film lui ont permis de gagner beaucoup d’argent.
Jazzi, je n’avais pas vu votre extrait du texte.
@ Chaloux et Jazzi
Je n’écris pas du tout mes souvenirs, en partie parce que je ne tiens pas du tout à revivre une enfance et une adolescence disons, pour être neutre, pas heureuses, mais aussi parce que je n’aime pas ce genre de littérature (sauf si c’est un grand écrivain qui raconte ses souvenirs).
Écrire des « romans contemporains » plus au moins autobiographiques ne m’intéresse pas du tout (et encore moins les lire). Je préfère la littérature « pure », les « Grandes Formes », les « édifices » littéraires construits petit à petit (et j’écris tous les jours depuis l’âge des 15 ans).
Je n’oublie pas que Goethe a mis 60 ans à écrire Faust ou Chateaubriand 43 écrire ses Mémoires, et ils étaient Goethe et Chateaubriand. Ou Musil 38 à écrire L’homme sans qualités sans le finir, et il était Musil. Ou Dante 15 à écrire la Divine Comédie, et il était Dante. Ou 15 ans aussi, et à plein temps, Proust à écrire la Recherche et il ne l’a pas finie (à mon avis s’il avait vécu 20 ans de plus elle serait bien plus grande), et il était Proust.
On imagine alors la « qualité » des premiers livres faits en quelques mois ou quelques semaines par des jeunes sur des thèmes à la mode… On peut les juger avec une totale sécurité sans en avoir lu une seule ligne – eh, oui Paul Edel… Grâce aux Lois de la Physique Littéraire, dont je crois que tu n’as jamais entendu parler.
Sinon, Nicolas Hulot n’a pas supporté le représentant des chasseurs et du coup, pan le voici parti de son ministère.
@ Christiane
Bélier cela m’étonne. Ascendant Gémeaux, pas du tout (le signe de la curiosité et de la communication).
Ce n’est pas littéraire néanmoins pourquoi ne pas calculer le coût du permis de chasse selon le revenu comme pour les cantines scolaires du moins avant. L’objet déclaré du départ étant le division par deux du permis de chasse et la promesse d’aménagements concernant les animaux pour le moment sursitaires.
Pablo, les espagnols ont réussi à sortir leur lynx ibérique de la voie d’extinction. Jolie bête vue au téléobjectif.
Cancer descendant de la Vierge, Pablo,
cela donne quoi ?.
Lu le billet , le viol, la guerre. Le viol étant devenu une arme de destruction massivement utilisée dans les conflits guerriers , hommes femmes enfants, tous y passent. L’évolution n’atteint pas cette limite pour la rendre infranchissable, c’est étonnant. Pourquoi en sommes nous encore là ? Nous sommes à ce niveau pire que les bêtes qui n’obéissent qu’au calendry de la reproduction et nous ne sommes pas moins cruels ni violents que nombre d’espèces si l’on effectue un calcul des morts données volontairement, à l’issue d’un comnbombat ayant pour finalité la protection d’un territoire , d’un champ pétrolifère ou riche en minéraux.
« Imaginons un nouveau roman où il ne serait question ni de viol, ni des divers maux de la division sexuée, ni de violences conjugales, ni de drogue, ni de prostitution, ni du malheureux sort des Noirs et autres communautés persécutées, ni d’une des deux guerres mondiales, ni du nazisme, ni d’aucune de nos récucurrentes tartes à la crème, et qui n’en serait pas moins passionnant de bout en bout, au contraire : quelle merveilleuse et improbable surprise ! »
Oui JR, sauf que c’est du rêve!
Combat,minerai. P comme Paris, mauvais signes, vous êtes mal parti,assurez vous sur la vie .
Je ne dis pas que cela n’existe pas, mais il y a zéro chance que Passou nous en parle…
@Pablo75 dit: 28 août 2018 à 14 h 02 min
Le genre de circonstances que je n’ai pas choisie : la naissance, l’année, heure et le lieu !
@closer dit: 28 août 2018 à 14 h 21 min
J’ai trouvé cela dans un vieux film de 1935, absolument irrésistible. Avec Fred Astaire det Ginger Rogers : « Le Danseur du dessus » (de Mark Sandrich). Excellent, vraiment et tellement joyeux.
@François
A Jacques vous ne lisiez que le début d’un manuscrit en panne :
« 10 décembre 1801. Les brumes de l’aube fondent avec les premiers rayons du soleil. Hölderlin marche dans les pâturages et rejoint la route de Nürtingen. Bientôt d’autres vignobles; bientôt d’autres nuages, bientôt… bientôt… bientôt… »
Et quand il vous disait : -« C’est bien. C’est très bien. », vous lui répondiez : » Oui. Mais ça s’arrête là. »
Heureuse, en ce mois d’avril 1991, de comprendre que le manuscrit, vous avez pu le continuer et le terminer. Vous avez un peu changé le début. Il est plus ample. J’apprécie ce que je lis :
« 10 décembre 1801
Les vapeurs grises de l’aube fondent avec les premiers rayons du soleil. les bancs de brume commencent à monter dans les vignobles. Hölderlin enjambe un fossé et rejoint la route de Nürtingen, sa route préférée avec les pentes douces des herbages, les poiriers le long d’une eau paisible, les prairies silencieuses qui préservent encore la beauté froide de la nuit.
Sur l’autre versant du vignoble, la lumière devient plus claire et plus large ; les nuages tournoient dans les hauteurs du ciel. »
Heureuse que votre projet, après nous, ait abouti.
« Une histoire populaire de la France » (Noiriel), de nota.
–
Si je ne me trompe, ce titre est un calque de la célèbre « Histoire populaire des Etats-Unis de feu Howard Zinn, l’original s’intitulant A People’s History of the Uninted States, qui s’intéresse davantage au petit peuple qu’aux grand de ce monde, la vision à hauteur d’homme, ou « bottom up » de l’histoire. Je n’ai pas lu le livre mais je me demande si l’adjectif est bien placé: « Une histoire de la France populaire »…? Qu’en pensez-vous, de nota?
Personnellement, j’ai préféré à l’ouvrage de Howard Zinn, un peu trop dogmatique à mon goût, celui, plus elliptique de David Noble & Peter Carroll, « The Restless Centuries: A History of the American People » (Penguin, 1979). Les premiers chapitres sur la colonisation du territoire, la mise en coupe réglée de la nature et des « naturels » sont étourdissants. Je ne pense pas qu’il ait été traduit en français, ce qui est bien dommage.
Pablo, tout à fait d’accord avec toi.
J’ai gardé depuis près de dix ans ce post de de Nota. Caillois.
1. « d’abord ils(les écrivains)renoncent expressément à la qualité,et par conséquent à la durée.Ce sacrifice leur coute peu,car ils désirent justement que leur oeuvre soit actuelle et qu’elle réponde aux besoins de l’heure.Ils s’aperçoivent rarement que déjà cette préoccupation nouvelle les désigne comme d’un temps ou jusque dans les petites choses,dans les tissus et dans les ornements,on ne recherche pas trop ce qui dure,l’étoffe inusable et le bijou qu’on transmet de génération en génération.Point de joyau:des colifichets.C’est la règle.Et point d’étoffes inusables:on préfère changer fréquemment et suivre la mode.Aussi néglige-t-on la solidité,au profit de la fantaisie et de l’éclat.
Etrange crainte que celle qui conduit à appréhender qu’un ouvrage ne plonge pas assez avant dans le siècle.Comme il faut plutôt redouter qu’il en reste trop dépendant!Car il ne se peut pas qu’il y échappe,tandis qu’il court un grand danger de partager le sort de tant d’oeuvres définitivement entrainées,avec les déchets de l’année,dans la poubelle de l’histoire.(…..)On poursuit l’originalité qui commande de faire autre,et non l’excellence,qui ordonne qu’on fasse mieux.Or,c’est en soi-même qu’on rencontre l’extrême singularité;c’est sur soi qu’on dispose des données les plus étendues,les plus précises,les plus secrètes.Il suffit d’oser tout dire.Voici l’écrivain devenu l’objet privilégié de sa curiosité.L’oeuvre s’évanouit derrière l’homme.Il n’est que de vivre et de livrer indistinctement à la publicité chacune des minutes de sa vie.Plus d’un se borne a noter ce qu’il a fait ou désirer faire,ce qu’il a pensé,ressenti ou rêver.Point n’est besoin de se donner beaucoup de mal.Moins les notes sont apprêtées et plus on leur attache de prix.Les plus frustres passent pour les meilleures;Il convient même de se garder de choisir:cette poussière vaut par son volume.De ces confidences disparates et triviales,on n’exige pour mérite unique qu’elles ne dissimulent rien et d’abord qu’elles confessent ce qu’on tait d’ordinaire:L’extravagant et l’ignoble,le sordide et l’infâme,le ridicule et le burlesque.Promotion du déchet.
Le journal intime devient ainsi le genre par excellence de cette espèce nouvelle de littérature qui prend un soin si exacte de fuir les vertus propres de l’oeuvre littéraire.en outre,dès qu’on attribue a la sincérité une importance décisive,il faut apprendre a la reconnaitre:tache délicate,si l’on songe que le projet de l’hypocrisie consiste justement a se faire passer pour sincérité.Mais on résout vite le problème,en ne réputant sincère que la révélation de quelque bassesse.On se flatte par ce moyen de dissiper tous les mirages.
Dans cette lumière crue,l’homme démasqué apparait enfin avec son vrai visage.Qu’il soit grimaçant,visiblement n’afflige pas trop les montreurs.Que leur reste-t-il en effet qu’il puisse accomplir sans déchoir à leurs yeux?(….).Extrait de « Babel,orgueil,confusion,et ruine de la littérature »Roger Caillois.
Gallimard 1948.
Rédigé par : de nota | le 30 août 2010 à 22:09 |
Bloom, Noiriel, dans sa préface,rend hommage au travail de Howard Zin…je vous transmets un extrait de cette même préface qui pourra vous éclairer, je pense…
Bloom, voici l’extrait:
La démarche historique permet de retracer la genèse des grands problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle, dans cette histoire populaire de la France, j’ai privilégié les questions qui sont au centre de notre actualité, comme les transformations du travail, les migrations, la protection sociale, la crise des partis politiques, le déclin du mouvement ouvrier, la montée des revendications identitaires. Le but étant de mettre cette vaste réflexion à la disposition du plus large public, j’ai adopté la forme du récit en m’efforçant de présenter sous une forme simple des questions parfois très compliquées. »
« Pour moi, le “populaire” ne se confond pas avec les “classes populaires”. L’identité collective des classes populaires a été en partie fabriquée par les dominants et, inversement, les formes de résistance développées au cours du temps par “ceux d’en bas” ont joué un rôle majeur dans les bouleversements de notre histoire commune. Cette perspective m’a conduit à débuter cette histoire de France à la fin du Moyen Âge, c’est-à-dire au moment où l’État monarchique s’est imposé. Appréhendé sous cet angle, le “peuple français” désigne l’ensemble des individus qui ont été liés entre eux parce qu’ils ont été placés sous la dépendance de ce pouvoir souverain, d’abord comme sujets puis comme citoyens. »
« Ce qui permet d’affirmer le caractère « populaire » de l’histoire de France, c’est le lien social, c’est-à-dire les relations qui se sont nouées au cours du temps entre des millions d’individus assujettis à un même État depuis le XVe siècle, et grâce auxquelles a pu se construire un « nous » Français. Les classes supérieures et moyennes ont été dans l’obligation de tenir compte des activités, des points de vue, des initiatives, des résistances, propres aux classes populaires, afin de mettre en œuvre des formes de développement autres que celles qu’elles avaient imaginées au départ. Et réciproquement, les représentations du peuple français que les élites ont construites au cours du temps, les politiques qu’elles ont conduites, ont profondément affecté l’identité, les projets, les rêves et les cauchemars des individus appartenant aux classes populaires. »
2018 – 2010 = 10
Je ne crois pas que la filiation entre le roman L’Amant de Marguerite Duras et son ouvrage ulterieur sur le même sujet, »l’Amant de la chine du nord » sorti en 1991 passe par sa réaction contre le scenario du film sorti en 1992 de Jean-Jacques Annaud
En réalité L’Amant est une version bâclée de ce qui deviendra un livre accompli sous le titre de l’Amant de la Chine du nord
En fait la publication de cette première version, livrée dans l’urgence , correspond à un coup politique de son éditeur ,en pleine période de fermentation de la loi sur le prix unique du livre, celui-ci ayant été lui-même très actif dans les négociations du projet de loi avec l’administration ..
Cette publication de l’œuvre d’un auteur reconnu était destinée ,dans ce contexte particulier, à montrer qu’à la faveur des gros tirages que permettait grâce au prix unique le maintien d’un reseau dense de points de vente des points de vente , on pouvait vendre bon marché (50 f a l’epoque) une nouveauté
Le prix Goncourt obtenu cette année ce par le livre n’est pas non plus étranger à ces manœuvres
Pour ma part je ne pense pas que le prix unique ait vraiment enrayé la disparition des libraires ,en revanche elle a assuré aux grandes surfaces des marges garanties sur leur rayon de librairie
Pour revenir à notre ingratitude à l’égard des troupes coloniales certains ici ont-ils vu le délicieux téléfilm inspiré à Orsenna par ses souvenirs de stage préfecture, cette année qui inaugure la scolarité à l’ENA ?stage qui apparemment s’est déroulé pour lui dans l’Aisne, ou en tout cas dans cette région qui a connu sur son sol les affrontements des deux guerres mondiales et en gère le souvenir
Sur un arrière plan cruel qui peint sans indulgence la médiocrité et la docilité d’une administration préfectorale figée dans la routine et dans un conformisme étriqué et frileux , ce film montre les tribulations de bureau en bureau d’un ancien tirailleur mandaté par son village africain qui s’est cotisé pour qu’il aille sur les lieux des combats auxquels il a participé revendiquer auprès de l’administration locale sa place à la cérémonie de commémoration .Et c’est le dossier qu’on colle au stagiaire, qui l’aborde évidemment avec le mélange de générosité et de naïveté de celui qui ne connaît rien aux pesanteurs administratives
Un peu dans le même esprit mais concernant la seconde guerre mondiale le livre de Valérie Zenatti qui a eu le prix du livre inter en 2015 « Jacob, Jacob » et nous raconte l’histoire de son grand-oncle. Son ouvrage explore la mémoire algérienne à travers le portrait de Jacob, jeune Juif de Constantine enrôlé en juin 44 pour libérer la France des nazis. Il mourra quelques mois plus tard en Alsace, à 19 ans.
Quoi ? que lis-je ? deux petits canailloux s’en prennent à Dame Christiane ! tiens je vais leur lâcher un paquet de béliers en rut pour leur donner une bonne leçon à ces malotrus.
sous le soleil, exactement, sous le soleil du Pays de Galles, juste en dessous
bien à vous
CM
(le p’tit rouquin…)
Je suis au sauna avec la grande fille de la patronne de l’hôtel. Et il y a le Wi-Fi.
DHH dixit : « Pour ma part je ne pense pas que le prix unique ait vraiment enrayé la disparition des libraires ,en revanche elle a assuré aux grandes surfaces des marges garanties sur leur rayon de librairie »
Ce serait trop long à développer, mais vous vous trompez complètement. Les Anglais et les Suisses ne mordent les doigts de n’avoir pas réussi à faire voter la loi Lang-Lindon chez eux. Sans elle, la librairie française en serait au même point qu’eux : dans le marasme. Aujourd’hui, quand une librairie ferme, le libraire est assez honnête pour ne pas s’en prendre aux grandes surfaces ou à Amazon (vieille chanson) mais à la hausse du montant du bail commercial en centre ville.
28 août 2018 à 15 h 16 min
C’est un livre que j’aime beaucoup, même si dans sa Préface rédigée trente ans après l’auteur précise : « Les textes [qui composent Vocabulaire esthétique] morigènent et interpellent plus souvent qu’ils définissent et analysent. Leur ton est vif, parfois proche de l’invective. Celui de Babel n’est plus mesuré qu’en apparence.
Comme de la plupart de mes ouvrages de la même époque, je m’en suis dépris assez vite et me suis opposé à leur réédition jusqu’à ces dernières années. C’étaient des ouvrages dictés par les chocs en retour de mon appartenance au groupe surréaliste […]
Œuvres en partie d’exaspération, que j’abandonnais à leur sommeil et dont je me sentais chaque jour plus éloigné. […] Peu à peu, e fus amené à estimer qu’il était plus franc et aussi plus exact de restituer ces volumes quasi reniés à la place ingrate qu’ils occupaient au début d’une évolution, dont le moins que je puisse dire est qu’elle n’avait cessé de s’écarter de leur maussade et injuste rigueur. […]
L’édition présente de Babel, surtout augmentée du Vocabulaire esthétique, n’a pour objet que de marquer l’intransigeance de ma première attitude. »
Cela dit, connaissez-vous sa propre esquisse autobiographique, qui échappe à tous les pièges qu’il dénonce ici, Le Fleuve Alphée ?
Merci, de nota. Je suis un peu réservé sur la fabrication des « classes populaires » par les classes moyennes et supérieures. On constate dès le moyen-âge, en Angleterre, par exemple un véritable sentiment de « faire classe » chez les paysans, notamment lors de la révolte de 1381. Voir Hobsbawm là-dessus, ainsi que Christopher Hill.
Closer, Pas de chance : mon prochain billet concerne trois romans autour du cinéma, il faut juste que je termine le troisième. Désolé mais ni guerre, ni viol, ni torture ni tout ça. J’espère que vous ne serez pas trop déçu…
Chaloux, Entièrement d’accord avec vous sur « La vie et rien d’autre ». A la revoyure hier soir longtemps après, c’est vraiment un grand film. Dans la louange, vous oubliez juste Jean Cosmos, auteur du scénario et des dialogues vraiment remarquables. A part ça, n’insistez plus sur les insultes et le christiane ‘s bashing. Ca n’intéresse que vous. Ne me faites pas regretter d’avoir adouci la modération automatique. Sinon je serais obligé de la rétablir et tous en pâtiront en voyant leurs posts retardés par votre faute.
x, le fleuve Alphée est un livre magnifique, la mélancolie du propos, la limpidité de la langue, la pudeur de l’auteur, je déplore que ce livre ne soit pas plus lu, mais vous l’avez évoqué, alors…
« La Chine du Nord apporte que c’est un grand chef d’œuvre »
Gaston, on a retrouvé Mirza !.
Oui, Pierre Assouline, c’est un grand film. Je ne sais pas comment j’ai fait pour passer autant d’années sans le voir. Et les dialogues (« incombent/un comble), je n’avais jamais entendu ça nulle part, sauf dans Feydeau. Il y a pour moi Tavernier, Chabrol, Allio, et le reste.
Pour… le reste, vous avez toujours été très injuste avec moi (j’y suis habitué, ne changez rien) en me censurant systématiquement (ce dont je vous suis parfois reconnaissant, je l’avoue), alors que vous laissiez trainer les horreurs de mes adversaires. Je ne suis pas allé chercher Christiane, elle est venue toute seule. Je laisse le bashing, et m’en tiendrai désormais au sens mais ce sera serré. Si je lâche, c’est (1 que je n’ai pas le choix) 2) que votre parole m’importe (pas toujours sur la critique littéraire mais dans beaucoup d’autres domaines).
Un passage du chapitre « La bulle »:
« La nouveauté était en effet devenue comme la condition du succès. Les notoriétés duraient de moins en moins, un ouvrage était oublié aussi vite qu’il avait été célébré. La loi de l’éphéméride, qui est qu’on arrache chaque matin la feuille de la veille, n’était pas loin de s’étendre des quotidiens aux ouvrages qui avaient demandé le plus de patience et de réflexion. […]
Je restais toutefois convaincu qu’écrire impliquait un pari sur la durée. En même temps, il fallait bien me rendre compte que mes théories sur le sacré, la fête le roman, la guerre ou ce qu’on voudra, quelque ingénieuses et solides qu’elles aient pu me paraître sur-le-champ, auraient à plus ou moins long terme le sort de toutes les autres, et même d’autant plus rapidement que, de leur côté, les formes [de tout ce que je m’étais employé à étudier] se modifiaient elles-mêmes de plus en plus vite. Je n’avais plus le cœur à écrire: effort de longue haleine pour un résultat manifestement fugace.
À ce moment, commença de germer en moi une idée, au demeurant fort banale, mais qui ne laissa pas de me décourager. […] Je me rendis compte, sans y ajouter pour le moment de l’importance, que si ma naissance l’avait décidé, ou les leçons d’autres maîtres, ou l’enchaînement de mes lectures et de mes amitiés, le prestige des doctrines alors nouvelles, autrement dit, si j’avais vécu dans un autre milieu, ailleurs ou à une autre époque, j’aurais élucubré des démonstrations non moins rigoureuses, sans doute, ou tout aussi erronées, mais différemment orientées, marquées en tout cas par une autre terminologie, par une autre problématique, d’autres affinités ou d’autres exclusives. »
Le fleuve Alphée, Pierres, Méduse & compagnie que je me souviens avoir lu d’une traite sans comprendre ce qui pouvait me passionner à ce point dans ce livre, Cases d’un échiquier, Babel que je n’ai lu qu’après la citation de de Nota, il y a une place pour Caillois.
Chaloux, par curiosité : votre « parrain » (pour le prénom) était-il un homme de poids, passé par Sc-Po Aix & la promo Robespierre ? (on mesure l’évolution en 50 ans : ça ne passerait plus, on imagine les cris d’orfraie & l’avalanche de vétos)
PerleDeCulture dit: 28 août 2018 à 15 h 24 min
PerleDeCulture dit: 28 août 2018 à 16 h 56 min
Serait-ce l’abcès Blabla qui tenterait… une percée?.
A la guerre comme à la guerre…
x dit: 28 août 2018 à 17 h 35 min
Non.
Dommage que Maggie n’ait pas apprécié, car c’est un film très réussi. Et alors le Chinois qu’il est excitant !
@ christiane
« Le genre de circonstances que je n’ai pas choisie : la naissance, l’année, heure et le lieu ! »
Comment tu sais qu’avant de venir dans cette vie tu n’as pas choisi l’année, heure et le lieu de ta naissance, c’est-à-dire la « structure » de ta
personnalité? Tu as des preuves?
L’Etat Monarchique s’impose au Quinzième siècle?
En voila un qui ferait bien de revoir les grands Capétiens et surtout Charles V par qui l’état se pense au miroir d’Aristote grâce aux traductions de Nicolas Oresme.
Il serait plus juste de dire qu’il fallait bien commencer quelque part…
Du Babel de Roger Caillois, des extraits du chapitre XXVI « Des systèmes »
« À vrai dire, que les bateleurs envahissent la place publique, rien de plus naturel. Elle est le lieu d’élection de leurs exploits. La pensée y est le moins méthodique et ce n’est pas d’être précis qui importe, mais d’avoir du bagou. On sait assez qu’on n’émeut pas les foules avec des raisonnements; il vaut mieux hurler et répéter souvent et fort les mêmes cris, qui finissent par déclencher mécaniquement les réactions qu’attend un habile homme ou un forcené lui-même en proie au délire qu’il répand. Sans doute savants et philosophes se vantent de maintenir plus d’exigences. Il s’en faut cependant que le langage ne puisse prêter ses filets aussi bien au raisonneur qu’au batteur d’estrade. Celui-ci peint des couleurs les plus alléchantes les effets de sa drogue ou de sa politique. L’autre présente un système qui a réponse à tout et duquel il n’est phénomène dans l’univers entier qui ne reçoive aussitôt son explication. Il n’en faut pas davantage pour séduire la plupart.
Les orateurs n’ont que l’embarras du choix. Un premier explique tout par la lutte des classes et par l’évolution de l’économie, un second par la concurrence des races […] Un tiers pense plutôt à l’énergie sexuelle, dont il perçoit partout d’avance l’influence toute-puissante. Auparavant, on invoquait les astres […] Le principe est identique et la recette infaillible.On l’applique avec une grande sûreté. Il ne faut qu’un instrument si souple qu’il puisse rendre compte également, dans les mêmes conditions, de la présence du blanc ou du noir. Dès lors, le tour est joué. Ce n’est qu’un jeu d’unir n’importe quel effet à la cause qu’on a préalablement élue. […] Il ne reste qu’à en montrer l’action avec le secours de quelques maitres mots qu’on estime répandre d’eux-mêmes la lumière […] Il n’est besoin chaque fois que d’en appeler à un certain vocabulaire, car c’est de lui seul que l’explication tient son prestige. Or celui-ci défie la critique, car on ne peut rien répondre à des affirmations si gratuites. Elles sont nées exclusivement de l’application automatique d’une panacée qui ne saurait manquer de convenir à tous les cas réels ou concevables. Pour les mêmes raisons qu’il est impossible de prouver que de telles affirmations sont vraies, il ne l’est pas moins de démontrer qu’elles sont fausses. Leur arbitraire même les protège et les rend irréfutables.
[…]
Il est malaisé de manifester une absence de rapports entre un principe général et un fait particulier. Mais je suppose qu’on y parvienne par miracle […] ces savants hommes ne se tiendront pas pour battus. Ils accuseront leur contradicteur d’être victime des apparences, de s’en tenir à la surface des choses et ils prétendront vite que dans le fond et en dernière analyse, comme ils se plaisent à dire, ce sont bien les déterminations qu’ils invoquent qui ont tout conduit. »
Magnifique. Toute ressemblance avec des personnages …
@passou 16 h 40
Il se trouve que j’ai participé aux négociations côté administration sur la loi Lang.
Le prix unique qui garantissait une marge minimale aux libraires et donc le maintien en vie de ce commerce quand tous les autres commerces indépendants de centre ville declinaient était presentée par les porteurs du projet comme un premier objectif, mais non comme la finalité de cette loi . L’idée était qu’en protegeant leurs marges et assurant ainsi la survie des libraires, voire l’augmentation de leur nombre, on maintenait un reseau dense de points de vente , ce qui aurait, espérait-on, pour conséquence d’élargir le marché et de permettre des tirages élevés , donc des prix bas, même pour des ouvrages difficiles, qui sans cela auraient eu des tirages donc une audience limités.
Il est clair ,et l’on peut s’en réjouir, que cette loi a freiné le déclin de la librairie indépendante ,mais le deuxième étage de la fusée , cette diffusion large à bon marché de livres exigeants ne s’est pas mis en place .Aujourd’hui chez les libraires indépendants comme dans les grandes surface on trouve essentiellement les bestseller de l’année
En revanche cette loi a été une aubaine pour les grandes surfaces et les a incitées à développer leurs rayons de librairie qui leur offraient une marge confortable à l’abri de la concurrence ; elles y ont trouvé des ressources inattendues pour alimenter leurs actes de concurrence sauvage sur les autres produits .Et sur le marché du livre qui n’est pas en expansion, il est évident que toute progression des grandes surfaces grignote la part des indépendants, qui ne peut que se réduire comme peau de chagrin à moyen terme .
Tout cela pour dire que le bénéfice apporté par le prix unique n’est pas aussi indiscutable qu’il y paraît, tant pour les libraires que pour l’Edition et que les grands gagnants sont les Leclerc et autres Intermarché
Ed, est-ce que vous avez lu le Duras d’Adler? Si non, vous allez déchanter…
« Passou dit: 28 août 2018 à 16 h 48 min
mon prochain billet concerne trois romans autour du cinéma, il faut juste que je termine le troisième. Désolé mais ni guerre, ni viol, ni torture ni tout ça. »
misère de misère ! vous avez bien raison d’être désolé, c’est la fin des haricots !
j’espère au moins qu’il n’y aura pas d’humour ni rien de drôle… sinon nous finirons tous en enfer.
@ Chaloux
Tout à fait d’accord avec le texte de Caillois, auteur sous-estimé, pour ne pas dire oublié, alors qu’il est l’un de plus grands stylistes de la langue française au XXe siècle et qu’il a une vision du monde d’une profondeur rare dans ce siècle si stupide (et à contrecourant de toutes les modes, bien sûr). Hier tu donnais une leçon à ce grand avaleur d’invraisemblances qui est Paul Edel sur le réalisme (« rappelons à Paimpopol qu’il existe, en matière de romanesque, un réalisme relatif parfaitement acceptable, qui est même ce qui rend en grande partie possible l’existence de la littérature »), je regarde dans mes archives de citations ce que j’ai sur Caillois et je tombe sur cela, sorti d’une intervieuw qu’il a donné en 1978, quelques mois avant sa mort:
« – … ce que vous appelez une «imagination juste»?
– C’est assurément l’expression à laquelle je tiens le plus. Ce que j’appelle «imagination juste», c’est ne rien écrire qui ne soit garanti par
quelque réalité, étant donné que la réalité garantit infiniment plus de choses que l’on ne croit. Je déteste l’arbitraire, le fantaisiste. Il ne suffit pas qu’il y ait imagination, il faut en outre que la mise en images corresponde à un système d’échos, de repères, dans les données du monde. Le monde étant fini […] nécessairement les choses s’y répètent, s’y recoupent, s’y chevauchent. Et c’est cela qui permet la poésie, qui est la science des pléonasmes de l’univers, la science des correspondances. »
Dans son Journal, Jacques Brenner parle de Caillois plusieurs fois, dont une à propos d’un auteur dont le nom ne me dit rien (à part qu’il ressemble à celui du grand chef Eugene Ormandy):
« [Louis-Daniel] Hirsch dit n’avoir entendu que deux fois employer le mot “genial” au comité de lecture Gallimard. Par [Brice] Parain, qui parlait de La Nausée. Par Caillois, qui parlait du premier manuscrit de Dormandi. »
Je regarde la Wikipédia et je vois qu’il s’agit de « La vie des autres » (1944), livre de Ladislas Dormandi (1898-1967), qui a été traduit en espagnol par Cortázar. Quelqu’un connaît ce livre et peut nous dire s’il est si génial que ça?
x dit: 28 août 2018 à 18 h 03 min
Du Babel de Roger Caillois, des extraits du chapitre XXVI « Des systèmes »
(…) Ce n’est qu’un jeu d’unir n’importe quel effet à la cause qu’on a préalablement élue (…)
génial ! c’est tellement vrai.
un exemple :
les éditeurs appartiennent à de grands groupes qui tirent une grande partie de leurs profits financiers d’investissements immobiliers.
ils participent donc, de fait, à la spéculation qui entraine l’augmentation des loyers.
cette augmentation des loyers a eu pour conséquence de faire disparaitre les petits commerces des centres des villes, et notamment les petites librairies.
donc les éditeurs sont donc responsables de la disparition des librairies dans les centres ville.
cqfd
Pablo, on demeure sans voix devant tant de justesse.
« « La vie des autres » (1944), livre de Ladislas Dormandi (1898-1967), qui a été traduit en espagnol par Cortázar. »
un livre traduit par un argentin ne peut être que génial.
Pablo75 dit: 28 août 2018 à 17 h 53 min
Vous écrivez : « Comment tu sais qu’avant de venir dans cette vie tu n’as pas choisi l’année, heure et le lieu de ta naissance, c’est-à-dire la « structure » de ta personnalité? Tu as des preuves? »
Pablo,
cette supposition fait imaginer un monde que je ne connais pas, où une conscience (ma conscience) précèderait la naissance. Si cela est, je n’en ai aucune mémoire. Par contre, dans notre rapport aux mères et aux grand-mères, il y a des mystères. Ainsi, il se peut que l’enfant vive un mal-être sans raison apparente, à une période précise de sa vie et on découvre qu’au même âge un traumatisme a été subi par sa mère ou sa grand-mère, bien des années avant. D’où vient cette mémoire du corps ? De même, personne ne sait ce qui se passe après la mort. On imagine divers états qui vont du néant à la réincarnation selon la tradition philosophique à laquelle on se rattache.
Ce qui est certain, c’est que je suis bien née en mars, un matin. Et que j’ai ressenti, enfant, un étonnement d’être dans cette vie, un peu comme étrangère à ce qui m’entourait. Ma famille, très tôt, je l’ai réinventée, la superposant aux êtres qui m’entouraient. Les livres m’aidaient beaucoup, surtout les contes.
De la même façon, j’ai été plongée impuissante dans les eaux du baptême, parce que c’était comme cela dans la famille. Et là encore, très vite, au caté et aux messes, une impression d’étrangeté. Mon amie d’enfance était juive. Je me sentais plus juive que chrétienne.
Puis il y a eu la philo, des découvertes extraordinaires. J’ai pris alors mes distances avec l’idée d’un Dieu qui déciderait de tout dans chacune de nos vies. Cela a été une rébellion profonde. Il n’y eut plus de place que pour l’amitié, les livres et la peinture et un besoin immense de liberté.
Les enfants ensuite, (à l’école et les miens) m’ont embarquée dans un autre positionnement : comment transmettre sans peser sur leur liberté de choix, de réflexion.
Ai-je choisi de naître là, ce jour-là ? Je ne crois pas, tant j’ai dû tout chambouler, tout refaire. Plutôt une impression d’erreur : ça ne devait pas être là, ni en ce temps-là…
Pablo, la fantaisie n’est elle pas qu’une réalité exaspérée, tournée jusqu’à la dérision, l’auteur en tirerait quelques traits pour les grossir aussi finement que son humour, son esprit le lui permet pour reconstruire un monde . Et que disait il de la littérature d’anticipation?
Christiane, Pablo croit à des systèmes auxquels tout le monde n’adhère pas et qui ne sont pas du ressort des sciences. Pour le moment de la naissance on parle communément d’horloge biologique dont on ne peut prévoir toutes les mouvements, quoi qu’il en soit nombre de naissances sont actuellement déclenchées, la nature n’a très souvent pas le dernier mot pour en décider sans que cela soit toujours indispensable. Les thèmes astraux sont ainsi faussés. si l’on y croit , l’heure de naissance est falsifiée pour ainsi dire et le thème n’a plus de valeur puisque si l’homme ne déréglé pas le mouvement astral il intervient sur notre venue au monde.
Puck, Alibaba et amazone, tous commerces en ligne majore la désertification des centres, si comme les japonnais les hommes se mettent à se satisfaire de poupées gonflables, à se faire servir par des robots, l’avenir ne sera pas riche en échanges inter-humains. Nos prothèses détruiront ce qui reste de sociabilité, les flux humains ne chercheront plus qu’à retrouver leurs îlots équipés . Le sentiment e peut être nous poussera au dehors en dehors des contraintes.
Béré, il me semble bien que Dolto disait que si un enfant était venu au monde, c’est qu’il l’avait voulu. Cette question me rappelle une phrase de Yourcenar sur les portes vite et bien refermées de la vie et de la mort.
Et le koan qu’elle cite en épigraphe à Souvenirs Pieux.
Quel était votre visage avant que votre père et votre mère se fussent rencontrés?.
majorent.
Spécial Clopine:
https://www.telerama.fr/radio/les-papous-dans-la-tete-sarretent-net-sur-un-coup-de-tete,n5780932.php
Une poésie qui nous perd dans l’infini du temps, de l’espace, de l’inconnu. Un être provient tout de même de l’Union de deux cellules chargées d’un patrimoine génétique.
@Bételgeuse dit: 28 août 2018 à 19 h 03 min
Bérénice, je ne lis jamais les horoscopes, ne vais pas voir les voyantes, suis très éloignée des prédictions divers mais ces astres qui roulent dans l’infini ont une influence certaine sur les plantes, la mer, les naissances (beaucoup plus abondantes à la pleine lune).
Pablo, quand il ne me prend pas pour la Stasi me parait être un poète. Ces rêveries me plaisent comme les contes de mon enfance où un petit Poucet pouvait battre un ogre… La philosophie orientale est très belle aussi… Nous sommes faits de légendes…
J’aime bien la formule: « quand tu n’étais encore qu’une lueur de désir dans l’oeil de tes parents »
@christiane
le classique est:
Aïe, mes aïeux ! – Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du génosociogramme
REF : 9782220067100
Aïe, mes aïeux ! – Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du génosociogramme
https://www.cultura.com/aie-mes-aieux-9782220067100.html
très pratiqué par les psys!
mais vous pouvez vous intéresser a Nostradamus
https://www.anguillesousroche.com/monde/voici-10-predictions-fascinantes-ou-nostradamus-a-eu-raison/
Christiane, je vous fais un aveu.Bien que résolument païenne je prie chaque soir qu’il tombe des cordes qui découragent les bardes en faction tout l’été ici, j’implore le silence et je paierais de mon âme si j’en possédais une pour l’obtenir. J’allume des cierges .
https://www.lemonde.fr/videos/video/2017/09/01/l-astrologie-fonctionne-t-elle_5179770_1669088.html
Il y a vraiment des gens bizarres, tellement bizarres qu’ils avouent eux-mêmes n’avoir jamais pu supporter le moindre contact avec la réalité, même enfants.On imagine comment une vie peut se développer sur ces bases-là.
@et alii dit: 28 août 2018 à 19 h 35 min
Oui, c’est exactement cela. Merci.
Chaloux, je n’ai pas lu ce qui précède et d’où provient votre constatation, mais serait ce possible? Fuire la réalité implique trouver refuge ou la rejoindre sous une autre forme. Il me semble me souvenir pour l’avoir lu que la folie serait un de ces refuges.
et alii dit: 28 août 2018 à 19 h 40 min
Non, ça non, mais son musée est très poétique (à Salon de Provence)
@Bételgeuse dit: 28 août 2018 à 19 h 38 min
Je ne comprends pas trop votre histoire de bardes…
@Bételgeuse dit: 28 août 2018 à 19 h 57 min
Pour un enfant, cela peut être aussi supporter un quotidien familial un peu oppressant.
Bételgeuse dit: 28 août 2018 à 19 h 12 min
non non non… dans les grandes villes la spéculation immobilière est bien plus responsable de la disparition des petits commerces à faible marge bénéficiaire qu’amazon.
sauf qu’amazon tout le monde connait, alors que les spéculateurs immobiliers vivent dans l’ombre et nul ne sait leur nom ! la seule chose que l’on voit c’est les loyers qui grimpent…
et pour ce qui est de la réalité, comme l’a écrit ici un type qui s’y connait dans ce domaine de la réalité :
la réalité n’est rien d’autre que le réel passé au prisme des réfractions subjectives…
@Lavande dit: 28 août 2018 à 19 h 30 min
J’aime bien la formule: « quand tu n’étais encore qu’une lueur de désir dans l’œil de tes parents »
C’est beau, mais rare. Parfois, désir pour un seul des deux, parfois, accident de parcours, naissance imprévue…
Puck :
« la réalité n’est rien d’autre que le réel passé au prisme des réfractions subjectives… »
Extra !
Christiane je crains que les bardes de Bételgeuse ne soient des voisins qui mettent (ou font) de la musique à fond la caisse et lui pourrissent la vie.
Béré, toutes les petites folies qui affleurent.
Quand on sait lire.
Par exemple.
Puck savez vous ce qu’est le réalisme soviétique ? C’est la Réalité… en mieux !
(définition ironique donnée par A.A.Akhmatova)
DHH : « Aujourd’hui chez les libraires indépendants comme dans les grandes surface on trouve essentiellement les bestseller de l’année »
Vraiment, DHH, vous voulez une liste ? Imaginez la tête des libraires de Tschann, d’Ombres blanches, de Compagnie etc qui vous lisent…
Passou dit: 28 août 2018 à 20 h 10 min
(…) imaginez la tête des libraires de Tschann, d’Ombres blanches, de Compagnie etc qui vous lisent… (..)
c’est quoi ces histoires ? je pensais que personne ne lisait les commentaires écrits sur ce blog ? que les lecteurs venaient là juste pour lire les articles de passou ?
mon Dieu quèle horeur ! à partir de dorénavent je relirait tout ce que j’écrit pour être sûr de ne laisser aucunne fautes !
et je ferai bien gaffe de ne plus rien dire qui soit passé au crible de ma raison, de ma conscience supérieurs et des facultés de mon discernement !
non mais !
@Lavande dit: 28 août 2018 à 20 h 04 min
Ah, pas drôle du tout, alors…
@Bételgeuse dit: 28 août 2018 à 19 h 19 min
Oui, et le résultat n’est pas prévisible (caractère, vie, choix…)
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