Des violences faites aux femmes et aux hommes
Encore deux premiers romans ! Il est vrai qu’ils donnent le la de cette rentrée. D’abord celui d’Inès Bayard Le Malheur du bas (266 pages, 18,50 euros, Albin Michel). Au départ, l’image trop lisse d’une certaine conception du bonheur conjugal. Un couple de trentenaires lié par un amour réciproque dans son intensité. Issus d’une bourgeoisie aux valeurs traditionnelles, choyés par des leurs belles-familles, protégés par un milieu d’amis qui leur ressemblent, ce sont des vivants heureux. Lui travaille dans un grand cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces et les successions. Elle est conseillère en patrimoine financier dans une banque. Ils partent tôt et rentrent tard. Beaucoup à se raconter en se retrouvant le soir dans leur appartement du boulevard Voltaire à Paris.
Pas encore d’enfant mais un désir d’enfant. Tout est bien dans le meilleur des mondes. Jusqu’à l’incident, banal, anodin qui sera indirectement à l’origine de la destruction d’une femme et de son couple : un soir, au moment de rentrer chez elle, Marie découvre que son vélo a été vandalisé. Le directeur de sa banque lui propose alors de la raccompagner. Elle accepte. Violée dans la voiture avec une violence qui n’a d’égale que le cynisme du criminel, elle se retrouve peu à près jetée en bas de chez elle non seulement bafouée et humiliée mais meurtrie dans sa chair, salie, souillée au-delà de l’imaginable.
Plus encore que la honte, le déshonneur, la perte d’une situation, le sacrifice de son confort matériel, l’adrénaline malsaine d’un sale secret, la peur de l’abandon, c’est le silence qui domine. Une chape de plomb. Un silence dans lequel elle se mure. Infracassable. Et plus encore lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte. On a envie de lui crier de porter plainte, de faire constater les dégâts à l’hôpital, d’avorter, de dénoncer le salaud, de tout raconter à son mari, lequel ne sort pas grandi de l’affaire tant il ne voit rien, n’entend rien, ne devine rien sauf dans la dernière partie, tout de même.
« Les hommes comme son mari veulent avant tout obtenir le calme. Le pauvre homme, le pauvre époux déboussolé par les crises de sa femme qui tente de s’affirmer telle qu’elle est et telle qu’elle pense. Avec l’esprit, le corps et la voix. Ils aiment prendre en charge leur épouse, tout en lui laissant une petite marge de liberté pour qu’elle accède aux plaisirs du divertissement moderne, le travail par exemple, ou « le verre avec la copine ». Le pouvoir qu’exerce un mari sur sa femme est dissimulé, voire inversé. La femme à qui on accorde la liberté la trouve soudain non justifiée, se délecte de pouvoir de temps en temps pédaler en arrière pour retrouver le doux confort de la dépendance. Le piège se referme. Le film est fini. Ils vont se coucher sans aucun commentaire. Ce n’est plus nécessaire. »
Alors silence. Un piège qu’elle se tend et dans lequel elle s’enferme. On vire alors du drame à la tragédie. On croit comprendre que si elle n’avait pas été élevée dans un milieu si protégé, elle se serait colletée plus tôt au réel, elle serait mieux armée pour l’affronter dans sa version la plus barbare. Mais même si l’épilogue se trouve au début, il faut se garder de tout raconter de l’évolution de la situation. A mesure de la montée en puissance, non de l’action puisque le pire est déjà advenu dès l’incipit, mais des sensations, l’effroi monte en nous, que l’on soit lecteur ou lectrice ; car la sensibilité de la romancière est si communicative, ses descriptions si organiques tout au long du récit dans sa volonté de montrer que l’agression sexuelle ne démolit pas que la surface mais également l’intérieur, que l’on a l’impression d’habiter le corps meurtri de Marie. Renfermée sur sa douleur, elle est de plus en plus agressive, violente, fermée, froide, indifférente à son entourage. Le corps lâche, tout se délite, elle se laisse dépérir. Salie, elle se résigne à sa saleté. En vient à se dégoûter, à maltraiter son enfant, à le menacer lorsqu’elle ne lui est pas totalement indifférente, tente même de le défenestrer faute d’avoir pu le poignarder in utero.
Convaincue que l’affranchissement d’une femme devient total lorsque ce n’est plus son esprit qui décide mais son corps, Marie se reproche sa lâcheté, sa faiblesse, sa culpabilité. Comment fonctionne le corps d’une femme ? Inès Bayard a voulu creuser ce mystère-là sous l’influence d’auteurs de langue allemande telles que Ingeborg Bachmann et Eifriede Jelinek. C’est bien de cela qu’il s’agit, du corps féminin et du couple. Ils vont regarder son film préféré. Elle s’identifie plus que jamais à Margo Channing, l’inoubliable personnage incarné par Bette Davis dans All about Eve. Le contexte de cet énième visionnage étant différent, deux répliques cette fois la transpercent :
”Ca se voit que tu ne sais pas ce qu’est d’être une femme” … ”Elle est quand même un peu hystérique… Le pauvre”
Une réserve et un regret. La première, c’est le titre. On en trouve l’explication page 42 :
“Au centre de la nuit, face au mur qu’elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparait telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples”.
Eu égard aux pages qui ont précédé, on songe bien sûr à la partie basse du corps. Celle du plaisir autant que des violences : grossesse, règles… N’empêche que ce n’est pas un bon titre tant il sonne mal, faux, inintelligible de prime abord même si, après coup, on se dit qu’il convient parfaitement au projet de l’auteure. Quant au regret, c’est de voir ce livre paraître après Chanson douce de Leïla Slimani auquel il sera certainement rapproché : non seulement parce que dans les deux cas, le meurtre est crûment exposé dès les premières pages (figure de rhétorique de la prolepse par laquelle un événement qui va se dérouler par la suite est raconté par avance), mais tout ce qui peut rapprocher les personnages : jeune couple parisien etc
Cela étant posé, ça ne gâche en rien l’angoisse diffusée par la lecture de ce premier roman d’une toulousaine de 26 ans, qu’on ne lâche pas tant il est remarquablement agencé, à l’écriture sèche, directe, au présent, d’une efficacité redoutable. Un livre qui semble aussi avoir été écrit pour dire qu’il faut parler, quel qu’en soit le prix. Une lecture éprouvante mais nécessaire que ce concentré de détresse féminine. A côté, nombre de romans de la rentrée ne tiennent pas, à commencer par ceux de tant de « grandes signatures ».
Signé d’un autre inconnu du nom de David Diop, Frère d’âme (174 pages, 17 euros, Le Seuil) est un premier roman (il y en a eu un précédent mais sans diffusion car publié à compte d’auteur) qui s’inscrit dans le sillage d’une réflexion de Cheikh Hamidou Kane selon laquelle lorsqu’un homme se sent être deux voix simultanées, l’une s’éloigne quand l’autre croît. Cela se trouvait dans L’Aventure ambiguë (Julliard 1961), roman devenu depuis le bréviaire de plusieurs générations d’auteurs africains.
Deux noirs par une aube blafarde de la première guerre mondiale. Deux tirailleurs sénégalais de l’armée française, Alfa Ndiaye et Mademba Diop. Ils sont plus que frères puisqu’ils se sont choisis comme frères. Ils participent à un assaut sous un ciel de suie d’où il pleut du métal. L’un des deux tombe atrocement blessé. Il supplie l’autre de l’égorger pour abréger sa souffrance. Le survivant déchainera alors sa violence en participant au grand massacre loin de sa terre. Si le roman de David Diop est très précisément pathétique, c’est aussi qu’il mêle l’humour, l’ironie, la dérision, le burlesque même à l’horreur en actes. Quand l’un le narrateur émerge de sa tranchée pour ramener un fusil du champ de bataille, il ramène toujours la main qui va avec. Le théâtre de la guerre où il a vu cent fois la mort, il en reviendra. La tête sur les épaules, mais la raison un peu absentée de la tête. Après la découverte de l’amour avec une infirmière, l’histoire s’achève comme un conte en Afrique.
C’est une époustouflante coulée poétique pleine de soldats toubabs et de soldats chocolats, de chefs et de pas chefs, de dévoreurs d’âme et de petits obus malicieux, d’ennemis aux yeux bleus et de collection de mains coupées, de voix qui explosent dans la tête et du ventre de la terre. Dans son univers de soldats sorciers, tout se dit et se fait par la vérité de Dieu. Les tranchées sont pleines de sauvages des deux côtés. Que des fous de part et d’autre, ensauvagés par la violence qui leur est imposée, car il faut être fou pour monter à l’assaut en sachant qu’il n’y a aucune chance d’en sortir comme on y était entré :
« La folie temporaire permet d’oublier la vérité des balles. La folie temporaire est la sœur du courage à la guerre ».
Universitaire, David Diop est né à Paris en 1966. Il s’est lancé dans cette histoire après avoir été bouleversé par la lecture de lettres de poilus et par la cruelle absence de celles de tirailleurs sénégalais. Pourtant elles existent puisque Amadou Hampâte Bâ les évoquait dans le premier volume de ses mémoires. Renonçant à les trouver, Diop a donc imaginé l’aventure de ses deux héros au front de cette « guerre usinière »( l’expression est de Blaise Cendrars dans La Main coupée). Il a voulu restituer son émotion de lecteur à travers la geste de ces deux frères d’âme.
Des Croix de bois de Roland Dorgelès à Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, la dite « grande guerre » a inspiré nombre de romanciers. Parmi eux beaucoup d’anciens combattants (Maurice Genevoix, Henri Barbusse, Jean Giono, Drieu la Rochelle etc) et leurs descendants (Jean Rouaud…). Les noirs y sont peu présents. Pourtant il y a bien « une littérature de tirailleurs », grâce notemment à de grands écrivains qui en furent en 14-18 tels Ahmadou Kourouma et Sembène Ousmane ; c’est même un genre en soi auquel a sacrifié Amadou Hampate Ba et même Senghor dans plusieurs de ses poèmes. Mais l’audience de ces livres s’est rarement élargie au-delà du public africain. Il serait temps qu’il en soit autrement grâce au puissant roman de David Diop. Commençons par l’exfiltrer de l’étroit ghetto de la « littérature francophone » avant de le faire lire pour ce qu’il est : un roman de langue française.
(Photos Passou et D.R.)
786 Réponses pour Des violences faites aux femmes et aux hommes
Merci Lavande pour l’info Papous, mais ce que je n’aime pas le titre de l’article « les papous s’arrêtent « sur un coup de tête »…
On en est presque à dire que Françoise Treussard s’est décidée parce que dans les « mauvais jours du mois »…
Ah là là.
Perso le déplacement de l’émission du dimanche midi au samedi soir avait sonné le glas de mon écoute. J’y pensais, bien sûr, chaque samedi. Mais bon sang, « hoy est sabado », quoi : https://youtu.be/4jkkz4ITB7o
Ca n’a jamais été un jour de Papous !
Pablo75 dit: 28 août 2018 à 17 h 53 min
Avant de venir dans cette vie, non, mais pendant, absolument (pour ce qui est des choix que nous faisons et de la « structure » que nous donnons à notre vie).
« si elle n’avait pas été élevée dans un milieu si protégé, elle se serait colletée plus tôt au réel »
oui, bien sûr, cela ma foi semble tout à fait évident (on me lit là ?), d’ailleurs, n’est-ce pas, de nombreux auteurs ont abordé dans leur oeuvre cette question de la protection excessive des enfants dans leur environnement familial et social (j’en fais pas trop là ?).
Nous pouvons citer le magnifique travail de la pédo psychiatre Marie Odile Petitjean de Saint Christophe qui a mené un travail tout à fait remarquable sur le cocooning, plus exactement l’excès de cocooning.
Dans ces travaux, notre chère Marie Odile note, avec raison, que les enfants élevés dans un milieu trop protecteur se débrouillent très mal lorsque, plus tard, une fois adulte, roulant de nuit sur le périphérique nord de Paris, à 4h du mat, leur véhicule tombe malencontreusement en panne…
non, désolé, ça fout trop la pression de savoir qu’on peut être lu, sérieux c’est pas normal !
j’ai droit à un autre essai de commentaire sérieux éclairé et passé au prisme de ma subjectivité réflexive ?
« Parmi eux beaucoup d’anciens combattants (Maurice Genevoix, Henri Barbusse, Jean Giono, Drieu la Rochelle etc) et leurs descendants (Jean Rouaud…). Les noirs y sont peu présents. »
excellente remarque ! Dans ses excellents travaux, Marie Odile Petitjean de Saint Christophe a en effet pu noter que les noirs sont effectivement très peu présents dans l’oeuvre de Pierre Drieu la Rochelle.
Selon elle ils seraient si peu présents que même en cherchant bien nous n’en trouvons pas l’ombre de la queue d’un, et Dieu sait si…
Aussi, notre chère Marie Odile s’est posée la question : pourquoi si peu de noirs chez Drieu ? Après de très longues et difficiles et fastidieuses et studieuses recherches menées avec l’entrain et la bonne humeur que nous lui connaissons, Marie Odile a réussi à nous apporter une réponse, réponse que l’on trouvera ainsi rédigée dans la toute fin de la conclusion de sa thèse présentées en 1952 à la Sorbonne : « s’il y a si peu de noirs dans l’oeuvre de Pierre Drieu la Rochelle c’est simplement parce que »
c’est vrai qu’il y a des personnes qui lisent ça ? comment est-ce Dieu possible ? je suis sûr que c’est tout du flan !
@et alii dit: 28 août 2018 à 19 h 35 min
Votre livre est épatant. J’aime beaucoup ce passage :
« Je rappellerai que la fidélité aux ancêtres, devenue inconsciente ou invisible nous gouverne ; il est important de la rendre visible, d’en prendre conscience, de comprendre ce qui nous oblige, ce qui nous gouverne et si, éventuellement, il ne faudrait pas recadrer cette loyauté pour redevenir libre de vivre sa vie.
Les parents ont mangé les raisins verts et les enfants en ont eu les dents agacées, est-il écrit dans la Bible. »
Suite, pour Et alii (toujours sur le livre d’Anne Ancelin Schützenberger Aïe, mes aïeux !)
J’aime aussi le travail évoqué du psychanalyste Serge Tisseron dans sa reconstitution biographique d’Hergé, à partir de la série des Tintin et des hypothèses sur sa filiation. Il termine ce chapitre par ces lignes : « En lisant certains romans, certaines histoires, vous pourrez, à pas feutrés, découvrir le peuple d’ombres de l’écrivain et comprendre aussi le vôtre. »
C’est exactement ce que je voulais expliquer à Pablo et que Puck a résumé avec cette phrase : « la réalité n’est rien d’autre que le réel passé au prisme des réfractions subjectives… »
Il y a vraiment des commentateurs passionnants sur ce blog !
Lavande, j’ai cherché un moyen d’isolation phonique sur le net, 37 décibels maximum, au dessus vous entendrez . Il vous faut aussi choisir une protection entre graves et aiguës. Autant il est possible de détourner le regard devant un spectacle déplaisant autant il reste impossible d’obtenir le silence ou un niveau de pollution sonore acceptable quand on est agressé par un bruit, un son, ou alors le couvrir par un autre. J’en suis tellement écoeurée de ce bazar que je n’écoute plus de musique . Il me faudrait pouvoir déménager, ce n’est pour le moment pas dans mes cordes.
Christiane, je comprends cette jolie phrase, le réel échappe cependant à nos subjectivité pour demeurer à l’état de réel qu’il soit ou non désastreux. Bien sûr , la subjectivité pourra être d’un grand secours pour vivre au milieu des bombardements, pour supporter son sort , les accidents et leurs conséquences ou effets qu’une vie , le hasard, nos choix offrent et disposent sur le parcours.
Subjectivités.
@christiane
@Bételgeuse dit: 28 août 2018 à 21 h 16 min
Le réel ? Qu’est-ce que le réel pour un enfant ? L’adulte a des chemins plus rapides pour coïncider avec le réel. Pour l’enfant le monde des adultes est une énigme pleine de non-dits, de secrets de familles, d’ancêtres qu’il n’a pas connus.
A.Ancelin écrit : « Notre vie à chacun est un roman. Vous, moi, nous vivons prisonniers d’une invisible toile d’araignée dont nous sommes aussi l’un des maîtres d’œuvre. (…) Si nous apprenions à saisir, à mieux comprendre, à entendre, à voir ces répétitions et ces coïncidences, l’existence de chacun deviendrait plus claire, plus sensible à ce que nous sommes, à ce que nous devrions être. Ne pouvons-nous pas échapper à ces fils invisibles, à ces « triangulations », à ces répétitions ?
Nous sommes finalement, d’une certaine façon, moins libres que nous le croyons. »
J’aime vos questions, Bérénice. elles sont sensibles comme celles de Rose.
La lutte contre le pollution sonore et le respect de la tranquillité du voisinage devraient être une grande cause nationale, je m’exprime serieusement, être intégrés aux programmes d’éducation civique et donner lieu à une modification de la loi afin de permettre une comparution devant le tribunal correctionnel en cas de récidive délibérée.
Je n’approuve pas les actes de violence consécutifs à des épuisements nerveux mais je les comprends aisemment et si j’étais juge ou membre d’un jury jaquitterais immédiatement l’auteur.
@et alii dit: 28 août 2018 à 21 h 28 min
Il est fort ce Serge Tesson pas seulement pour démontrer que dans l’œuvre d’Hergé chacun des héros représente une génération de ce secret de filiation (Fin de l’article). ( J’aimerais bien savoir ce qu’en pense Passou qui a écrit cette monumentale biographie d’Hergé).
Mais aussi, il est fort dans cette observation de l’enfant qui ne comprend pas pourquoi un parent lui ayant manifesté de l’affection a pu brusquement et de façon inexplicable le rejeter, parce qu’il ne sait pas qu’il a accompli un geste ou prononcé une parole qui a réveillé un secret douloureux chez l’adulte.
Bon, je retourne au livre. Merci.
Quel intérêt de démontrer une telle chose, Christiane ? N’a-t-on pas bien mieux à faire en une vie terrestre dont la durée n’est pas éternelle ?
Qu’est-ce qu’il m’énerve ce keupu. C’est bien simple il me fait penser à hamlet. ๏╭╮๏
@D. dit: 28 août 2018 à 22 h 01 min
Démontrer quelle chose (il y en a deux) ?
@christiane dit: 28 août 2018 à 21 h 55 min
Oups ! Serge Tisseron
Marie Odile Petitjean de Saint Christophe
—
Pas mal…
Je suis tombé sur le vrai nom d’un personnage assez détestable, Sir Ormonde de l’Épée Winter, officier de renseignement pendant la guerre anglo-irlandaise, surnommé « O ». Terriblement efficace (plusieurs centaines de raids à son actif), irlandophobe forcené, il a réussi à déjouer toutes les tentatives d’assassinat pourtant savamment planifiées par « les 12 Apôtres », le commando d’élite dirigé par Michael Collins (que l’on voit à l’oeuvre dans le film de Neil Jordan).
La guerre d’indépendance terminée, Sir Ormonde de l’Épée Winter, s’en alla poursuivre sa croisade en grossissant les rangs des fascistes britanniques, avant de rejoindre l’armée finlandaise en 1940 pour lutter contre l’ennemi communiste. Sans surprise, son autobiographie s’intitule « Winter’ s Tale », comme il sied à un scélérat shakespearien.
Oh cessez de financer hein Christiane.
Vous avez très bien compris ce que je veux dire.
Je ne comprends pas, Blomm. En quoi est-ce un mal de lutter contre l’ennemi communiste ?
Le silence est devenu la denrée la plus chère et la plus rare au monde. Même les plus fortunés milliardaires ne peuvent plus se l’acheter, je dirais même: surtout pas eux. Autour de chez moi, pas de silence, et pourtant je suis à plus de 2 km de la plage, dans un village tranquille; mais la publicité ce n’est pas un feuillet jeté dans une boite à lettre, c’est un minibus avec haut-parleur sur le toit, qui vend ses oeufs de codorna pour 10 reais les 30, et les maracujas à 1 real la pièce , etc, etc. Donc tout le monde est informé, même si personne n’achète. Mais bon, ça dure un moment, généralement vers 10 heures, puis ça passe et ça s’en va au loin.
Pour trouver le vrai silence, ce serait plûtot chez les « pauvres », dans des endroits très reculés de l’Intérieur de Bahia, du Pernambouc, du Piaui. Là, la nuit, si l’on s’éloigne un peut des maisons on peut entendre un silence impressionnant, et si la nuit est sans lune, vous vous trouvez alors sous une voute céleste extraordinaire, avec tant d’étoiles, c’est incroyable (je ne vois jamais ça en Europe). Vous ‘etes sous un Chapelle Sixtine grandeur nature.
Mais durant la journée, dans ces villages aux maisons de briques de terre séchée, la télévision fonctionne toute la journée, alors même que personne ne la regarde (je ne comprend pas) ou plutôt si je comprend: le Gouvernement a fait installer des celulles photovoltaiques pour chaque maison, ainsi est venue la télé, pour que ces merdeux puissent voir tout ce qu’ils ont raté, le coca-cola, le lait en poudre, le foot et les télénovelas.
mais je m’égare, je m’égare, et il y a plein de fautes
Lavande dit: 28 août 2018 à 19 h 30 min
J’aime bien la formule: « quand tu n’étais encore qu’une lueur de désir dans l’oeil de tes parents ».
–
Et pourtant Lavande il n’y a rien de plus inexact que cette expression. De petits salopards et salopardes ont été souvent conçus dans des gémissements de jouissance alors que de bons enfants ont tout aussi souvent été le fruit d’orgasmes échoués.
Ce sont les astres qui déterminent tout et il y a des erreurs à ne jamais commettre au risque de donner pouvoir au Malin. Par exemple concevoir un vendredi Saint ou encore une veille de Toussaint.
ses oeufs de codorna pour 10 reais les 30, et les maracujas à…
–
Qu’est-ce que c’est que ces saloperies ?
pour christiane
toujours tisseron et la rdl
https://sergetisseron.com/ouvrages/la-honte-psychanalyse-d-un-lien/
faites vous violence on dit
et la rdl
et HR toujours dans le même trou et qui s’y complait
@D. dit: 28 août 2018 à 22 h 18 min
amusant votre « financer » !
2 problématiques – 2 réponses (article de Tisseron)
L’œuvre d’Hergé approchée par la psychanalyse, comme toute œuvre d’art ou comme tout roman… Je ne sais… Pour Hergé j’ai écrit que j’aimerais bien avoir l’avis de Passo), pour l’œuvre d’Artémisia Gentileschi pas besoin de psychanalyste : c’est évident.
Pour l’enfant qui ne comprend pas la réaction brutale de rejet de son parent, lireces livres ça peut aider un adulte à ne pas blesser un enfant en mettant des mots sur cette réaction incompréhensible. C’est ce que faisait Dolto. Des enfants allaient mieux après.
silence
Ils ont peur du silence
… Prenons un exemple « médiatique ». Plus aisément déchiffrable que celle de la télévision, la grammaire radiophonique use de quelques éléments chimiquement purs. On peut les compter sur les doigts d’une main. Le premier d’entre eux est paradoxal, c’est le silence. Il est essentiel. Normal. Notre langage quotidien est constitué d’autant de silences que de paroles, tout comme le corps humain contient davantage d’eau que de matière. Le silence, c’est l’écrin de la parole et de la musique, leur respiration primitive, leur liquide amniotique.
Or, de plus en plus souvent, sur la bande FM, le silence, le « blanc » à l’antenne, devient l’ennemi à abattre, la pestilence à éradiquer. Zappez donc un peu et admirez cette traque obsessionnelle du silence. Ici les jingles prolifèrent, là on « shinte » pour passer d’un disque à l’autre en évitant l’interstice redouté, là-bas on s’arrange pour enchaîner pubs et indicatifs, de sorte que rien, mais rien du tout, ne puisse « jouer » entre les sons (au sens où « jouent » entre elles les pièces d’un mécanisme).
Cette panique face au « blanc » trouverait sa raison d’être dans le souci de ne point dérouter l’auditeur, la crainte de le perdre, le sentiment taraudant d’un péril.
http://www.lavie.fr/debats/bloc-notes/ils-ont-peur-du-silence-21-08-2018-92241_442.php
bonsoir
« Et alors le Chinois qu’il est excitant ! »
Vous n’allez pas me croire, ed, moi c’est plutôt la beauté éblouissante de l’actrice incarnant Duras adolescente qui m’a le plus fasciné…
Ben alors jazzi, que s’est-il passé ???
Faites votre choix ! L’amant ou la jeune fille en fleur ?
https://www.youtube.com/watch?v=7-XVRkAS5rQ
L’amant du film n’est pas mon style, ed, trop fin, trop féminin…
@et alii dit: 28 août 2018 à 22 h 49 min
Le silence… Alain Veinstein dans son livre Les Ravisseurs (Grasset) revient sur les entretiens radiophoniques qu’il a conduits à la radio. Il évoque dans la préface ces mots de Kafka : « Ils ne parlaient pas, ils ne chantaient pas, ils restaient le plus souvent, presque avec acharnement, silencieux, mais de l’espace vide, ils faisaient surgir de la musique. »
Et il restitue quelques entretiens qui l’ont marqué.
A propos de Pascal Quignard, il écrit : « il répondit à ma première question par un long silence. Cette sorte de silence que la radio a en horreur.
A qui prêtait l’oreille, ce silence était pourtant tout le contraire d’une perte de présence. Je dirais même qu’il menait au cœur de sa présence et de sa singularité. (…)
Pourquoi font-ils si peur, ces « morceaux de silence », qu’on veuille les réduire définitivement au silence, qu’on les condamne au bûcher comme au bon vieux temps ?(…)
Lors de cet entretien, P.Q. lui a confié : » J’ai écrit parce que c’était la seule façon de parler en se taisant. Parler mutique, parler muet, guetter le mot qui manque, lire, écrire, c’est le même. »
J’aimais écouter « du jour au lendemain », justement pour la qualité des silences qui permettaient l’émergence de paroles nues, essentielles.
Jazzi, il vous faut de la barbe abrasante, du poil, du poids ? Il est raffiné et ne perd rien à se devetir. J’avais aimé ces scènes où tout juste isolés par la paroi qui les sépare de la rue , des passants, ils s’aiment dans la pénombre .
abrasive.
Silence et télévision
Souvenez-vous des interviews de Pierre Dumayet à Lecture pour tous. Des questions posées d’une voix douce, presque un murmure. Puis le silence en attente d’une réponse qui tardait parfois. Alors un long silence. Très long silence .
A l’image, juste un gros plan de l’écrivain, contre-champ furtif du journaliste placide, muet, attentif. Certains meublaient mais finissaient par renoncer, tellement leur réponse sonnait faux. Les autres se contentaient d’être sincères.
Des moments d’intense émotion, trop rares dans la boîte à images. Sauf peut-être avec Denise Glaser. La préhistoire !
Y a pas plus viril, mais ca n’était pas ma question. Ca vous arrive souvent d’être fasciné par la beauté de certaines femmes ? Sur écran ou dans la vie.
« avoir l’avis de Passo »
Passou et Pablo auraient-ils eu un fils ?
abrasive et barbante > abrasante
Ciel mon mari
http://www.ina.fr/video/I00019663
Passou 28 août 2018 à 20 h 10 min
vous parlez de la crème, DHH vous parlait de la plus grande partie. Il y a heureusement des passionnés et des compétents, comme dans tous les métiers et sans doute dans les mêmes proportions. Il faut espérer que ceux-là survivent.
Mais certaines fermetures n’étonnent personne en l’absence totale de « valeur ajoutée » (choix, mise en avant, conseils, voire amabilité).
La librairie « historique » que fréquentait F. Nourissier enfant a été remplacée par un magasin de chaussures made in China : les avant-derniers propriétaires, qui s’y connaissaient en littérature à peu près autant que moi en physique quantique, ont réussi à la couler en un temps record. Les suivants, jeunes, pleins de bonne volonté mais dépourvus d’expérience ad hoc n’ont pas réussi à redresser la situation (et ont dû y laisser leur dernière chemise).
« La librairie « historique » que fréquentait F. Nourissier enfant a été remplacée par un magasin de chaussures made in China »
Personne pour dénoncer le remplacement d’une discothèque mythique en banlieue nancéienne par…un supermarché hallal ?
https://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2012/10/02/discotheque-remixee-halal
« • Dénonçant des attitudes « agressives » à son égard, la Russie a annoncé qu’elle allait organiser, le mois prochain, ses plus grandes manœuvres militaires depuis les années 1980, avec la participation d’environ 300 000 soldats. »
My friend’s kamaraden gospodin Poutine :
l’occident toujours prêt à accueillir de la Ruskoff fumelle.
Et Lorient aussi !.
Il est tommbé,
il est tommbé,
il est tommbé le morceau de viande,
tralala lala,
tralala lala.
Il est tommbé,
il est tommbé,
il est tommbé vraiment très amoureux,
tralala lala,
tralala lala.
Changes de fourchette,
un clito c’est de la viande, mon pôte.
Ah mais,
tommbêêr, tommbêêr,
tommbêêr la chemise…
« Lavande dit: 28 août 2018 à 19 h 30 min
J’aime bien la formule: « quand tu n’étais encore qu’une lueur de désir dans l’oeil de tes parents » ».
Merdre alorss…
s’ils avaient su,
mes parents se seraient évités.
Éviter : tourner autour de son ancre au changement de vent ou de marée.
Faire demi-tour sur place.
Écouter la radio pour ses silences, c’est vraiment très fort.
Exactement comme si elle était éteinte.
Le très belle lettre de l’écrivain J. Littel au cinéaste ukrainien Sentsov, emprisonné par le pouvoir russe, en grève de la faim depuis plus de cent jours, désormais, qui va donc bientôt mourir, et qui proteste contre la tyrannie, étant pour la liberté :
_________________________________________
À : Oleg Gennadiovytch Sentsov
Colonie no.8, « Ours blanc »
Labytnangi
Okroug autonome de Iamalo-Nenets
Fédération de Russie
Barcelone, le 10 juillet 2018
Très cher Oleg Gennadiovytch,
Vous devez vous sentir bien seul, dans cette colonie de Labytnangi, si loin de l’Ukraine et de vos proches. Je vous écris – sans savoir si cette lettre pourra jamais vous parvenir – pour vous dire qu’en esprit vous ne l’êtes pas : que nous sommes nombreux, dans le monde entier, écrivains, cinéastes, journalistes, militants, simples citoyens, à penser à vous, à vous soutenir, et à souhaiter de tout cœur votre prochaine libération.
Le geste que vous avez entamé, la grève de la faim, est une des protestations les plus violentes qui soient. Elle est pleinement justifiée par l’atroce injustice qui vous a été faite, à vous et à vos compagnons pour lesquels vous militez aussi. Le pouvoir russe, si brutal, qui vous a torturé et jugé de manière si inique, ne comprend qu’une chose, le rapport de force ; cela, vous aussi l’avez parfaitement compris, et c’est pour moi le sens de votre geste, modifier le rapport de force, en instaurer un nouveau. Avec la mobilisation en votre faveur de tant de gens, de tant de politiciens aussi, c’est devenu possible. Poutine, tout à la gloire de sa Coupe du Monde achetée si cher, ne voudra pas voir ce moment terni par vous, par votre protestation qui fait tant de bruit, par votre mort peut-être.
Car la mort est le risque que vous courez, les yeux ouverts, et vous le savez. Pour cela, nous vous admirons, comme en son temps nous avons admiré Nelson Mandela, ou Bobby Sands et ses camarades. Dans la lutte entre le régime d’apartheid et Mandela, c’est Mandela, finalement, qui a gagné ; Sands, lui, a succombé : mais la mémoire de celle qui l’a laissé mourir est flétrie à jamais, et sa mort aura servi la cause pour laquelle il luttait, lucide, déterminé. Comme vous.
Cinquante jours, c’est long. Tous, nous espérons que votre cauchemar prendra fin, que le régime qui vous tient emprisonné si arbitrairement reculera. Ce que je peux vous dire, en attendant, c’est que votre combat a un sens, bien au-delà du Cercle arctique, ou même de Moscou où tant de touristes naïfs, venus pour le football et la bière, ne savent même pas que vous existez, alors que c’est pour eux aussi que vous luttez. Nous, nous savons, et de la faible manière que nous pouvons, nous sommes à vos côtés.
Avec respect, et fraternité,
Jonathan Littel
D. dit: 28 août 2018 à 21 h 40 min
Retournez au sauna avec la grande fille de votre hôtesse, et avec cette hôtesse et ses autres fillettes.
En Laponie, les friponnes se serves de branches de bouleaux pour vous faire suer sangs et eaux.
Pour éponger votre sperme extragalactique, le chien de la maison devrait suffire.
Bon voyage.
« Primo-romancieres, souvent originaires de familles de la grande bourgeoisie du Maroc »
J’en vois qu’une, banane !
Ne m’appelle pas banane, Ed, mon chou. D’abord, c’est trivial, ensuite ça fait image.
Delaporte, une pétition circule sur http://www.org .Mr Poutine attend que le prisonnier demande sa grace or estimant qu’il a été injustement arrêté jugé emprisonné et privé de sa nationalité, Oleg Sentov ne veut pas se soumettre à cette procedure de demande de recours en grace. Le président russe n’est ,je le crains , pas à une mort plus que douteuse près. Il se fiche pas mal du regard fes intellectuels, artistes, simples citoyens porté sur ses façons inhumaines de traiter des opposants quand malgré les doutes qui planent sur les récentes affaires d’empoisonnement ne l’intimider pas plus et venant d’un gouvernement, imaginez l’effet que ces pétitions car il en est partie de toutes parts réussissent à produire. Le libérer sans qu’aucune demande ne soit émise reviendrait à reconnaître l’arbitraire et l’erreur judiciaire orchestrée en Crimée nouvellement annexée afin de dissuader les récalcitrants, les vindicatifs. Un geste humain qui ne lui coûterait pas un trouble s’il ne lui rapporte qu’une estime déjà bien écornée en dépit de son action pas désintéressée de plus en Syrie . La vie d’un homme dans ce pays, quelle que soit sa valeur, son courage, ses engagements , pèse si peu .
Chaloux, la banane pour moi fait surtout chanson.https://youtu.be/bsqLi9LfiwM. Scandale du chlordecone utilisé pour sa culture et interdit vingt après que les Américains ont cessé de l’employer, les îles sont polluées pour des décennies jusqu’à l’eau du robinet. Lenteur administrative, pouvoir d’un industrie, nous sommes des champions mais pas les seuls, c’est rassurant.
@ petit rappel,
Je cite Noiriel, extrait du premier chapitre « Pourquoi Jeanne D’Arc,malgré tout »
« L’histoire de France à donc bel et bien débuté à l’époque des Jeanne F’Arc puisque c’est à ce moment-là que l’État royal c’est vraiment imposé. Le double monopole de l’impôt et de la force publique transformèrent les liens d’homme à homme qui caractérisaient le féodalisme en une dépendance collective.
Voilà pourquoi on peut affirmer que le XV siècle fut aussi le moment où émergea le peuple français. Tous les sujets du roi étaient désormais liés entre eux parce qu’ils dépendaient du même pouvoir souverain.Ce n’est pas un hasard si la résistance à l’impôt fut, dès la première réunion des états généraux par Philippe le Bel, un puissant facteur de rassemblement entre les différentes composantes de la société française.
Certes, l’aristocratie constituait encore une caste privilégiée, échappant à l’impôt. Elle était néanmoins directement impliquée dans la répartition et la collecte des « aides » exigées par le roi. C’est la raison pour laquelle ses membres rejoignirent souvent le front du refus. De plus, dès le milieu du XIV siècle, des voix commencèrent à s’élever pour dénoncer ces privilèges et réclamer l’égalité devant l’impôt «
« malmenée » ?!
Le mot me semble faible, christiane, car elle fut violée par Agostino Tassi qui était censé lui apprendre la perspective.
Kurt Schwitters :
http://blogfigures.blogspot.com/2012/05/kurt-schwitters-for-kate.html
Nature morte ;
Torture morte.
Littérature morte ?
Chtimimi – 23h40
Les émissions où le silence était une clé d’or entre Pierre Dumayet et ses invités étaient celles de « Lecture pour tous » entre 1953 et 1958. Je ne les ai vues qu’en différé, grâce aux enregistrements. Oui, tout ce que vous dites est vrai.
El País a créé il y a quelque temps une rubrique très intéressante, « Librotea, el recomendador de libros », où quelqu’un de célèbre donne la liste de ses livres préférés. Par exemple, voici celle de Javier Cercas (il y a d’abord un petit texte de présentation et après la liste):
https://librotea.elpais.com/inspiradores/javier-cercas/estanteria/en-torno-a-un-punto-ciego-los-libros-preferidos-de-javier-cercas
Marilyn :
Dernièrement ils ont crée une variante, celle du choix d’un seul livre par genre (« Si on ne doit lire qu’un seul livre de… »). Voici la liste du philosophe, essayiste, romancier (très mauvais) et très grand lecteur, marqué (comme Borges) par ses lectures d’enfance et jeunesse (c’est un dingue de Stevenson, de Kipling, de Salgari, etc)
Si vas a leer un solo libro…, por Fernando Savater
– Si vas a leer sólo un libro de filosofía, que sea « Sobre la libertad » de John Stuart Mill…
– Si vas a leer sólo un libro de poesía, que sea « Las flores del mal » de Charles Baudelaire…
– Si vas a leer sólo una novela de aventuras, que sea « El mundo perdido » de sir Arthur Conan Doyle…
– Si vas a leer sólo una novela de amor (y desdicha, claro), que sea « Ana Karenina » de León Tolstoi…
– Si vas a leer sólo una novela de ciencia ficción, que sea « La isla del doctor Moreau », de Herbert George Wells…
– Si vas a leer sólo una novela de terror, que sea « Cementerio de animales » de Stephen King…
– Si vas a leer sólo una novela policíaca, que sea « El sabueso de los Baskerville » de sir Arthur Conan Doyle…
– Si vas a leer sólo un libro político, que sea « La condición humana » de Hannah Arendt…
– Si vas a leer sólo un libro de cuentos, que sea « El Aleph » de Jorge Luis Borges…
– Si vas a leer sólo una novela histórica, que sea « Vida y destino » de Vasili Grossman…
– Si vas a leer un sólo libro humorístico, que sea « Para leer mientras sube el ascensor », de Enrique Jardiel Poncela…
– Y si sólo quieres leer un libro pero que sea de filosofía y de poesía, de aventuras y de terror, histórico y hasta político, lee « Moby Dick » de Hermann Melville. Si puedes, léelo todos los años.
Je traduis la dernière recommandation, puis qu’on en a parlé ici récemment: « Et si tu veux lire qu’un seul livre, mais qu’il soit de philosophie et de poésie, d’aventures et de terreur, historique et même politique, lit « Moby Dick » de Hermann Melville. Si tu peux lis-le tous les ans. »
« El País a créé il y a quelque temps une rubrique très intéressante… »
Dans le même esprit, dans les années 70 on pouvait écouter sur France Culture « Concert égoïste ». L’invité parlait de la musique qu’il écoutait.
Et à propos de fous de livres, une interview avec le poète, éditeur (l’un des plus importants éditeurs indépendants espagnols, surtout de poésie, avec sa maison d’édition Renacimiento), bibliophile et le plus important vendeur de livres d’occasion espagnol, le sévillan Abelardo Linares, connu comme « l’homme du million de livres » (après avoir acheté à la veuve d’Eliseo Torres, célèbre libraire de vieux de livres en espagnol à New York, tous ses livres et les avoir ramené en Espagne – 250 tonnes -). Dans sa collection particulière il a 40 000 livres (dont 15 000 de poésie) et 150 000 revues littéraires et « novelas cortas ».
https://www.jotdown.es/2018/08/abelardo-linares-los-libros-son-como-un-veneno-un-veneno-raro-que-solo-es-perjudicial-en-pequenas-dosis/
J. Littel
—
Très belle lettre effectivement, Delaporte, mais de grâce, n’écorchez pas le nom du grand LITTELL junior: deux « T » & deux « L ».
@renato dit: 29 août 2018 à 8 h 02 min
« malmenée » ?!
Le mot vous semble faible car elle fut violée, oui, par Agostino Tassi qui était censé lui apprendre la perspective.
Je pensais à sa lutte professionnelle dans ce monde d’homme pour arriver à imposer ses toiles, à pouvoir peindre, avoir son atelier, ses modèles. Une époque où les femmes peintres ne sont pas acceptées, surtout en ce début de XVIIe siècle. Deux femmes, peut-être avant elle ont tenté de s’imposer par la peinture : Lavinia Fontana et Fede Galizia mais elle est la seule femme à avoir été admise à la fameuse « Accademia delle Arti del Disegno » de Florence, dont furent membres Michel-Ange, Cellini, Vasari, Le Titien ou Le Tintoret.
La « Judith et Holopherne » qu’elle peint en 1620, montre toute sa colère, son désir de vengeance par rapport à la violence subie, des toiles faisant de ses héroïnes, ses porte-parole.
Du viol de Tassi que vous évoquez, je garde la mémoire des tortures qu’elle a dû subir pendant l’interrogatoire, devant se soumettre au supplice des méthodes inquisitoriales du Tribunal pour prouver son innocence (outre des examens gynécologiques, on lui enserrera les doigts dans des entrelacs de fils métalliques, torture qui aurait pu la priver de la pratique de son art. Son père avait porté l’affaire devant le tribunal papal. Les actes du procès ont été conservés et on peut en suivre le déroulement en détail.
Ses toiles vues au musée Maillol en 2012, m’ont impressionnée par leur violence et la sauvagerie des scènes représentées, par la tonalité sombre des couleurs, sa maîtrise remarquable des ombres et des lumières ( un peu caravagesque), du cadrage, de la perspective. Plus tard, les couleurs deviennent plus claires et le clair-obscur s’atténue (« La joueuse de luth », « Cléopâtre »).
Œuvre magnifique. Femme libre, artiste d’exception.
Roberto Longhi et Anna Banti ont beaucoup fait pour la sortir de l’oubli.
« Ca vous arrive souvent d’être fasciné par la beauté de certaines femmes ? Sur écran ou dans la vie. »
Dans la vie et autour de moi. Pas seulement par la beauté, mais aussi par l’intelligence, le courage, la générosité, la force, le talent…
Disons, christiane, que sans cet inutile mariage réparateur elle aurait eu un parcours moins accidenté.
@ Renato
« dans les années 70 on pouvait écouter sur France Culture « Concert égoïste ». L’invité parlait de la musique qu’il écoutait. »
Il y a aussi eu plusieurs programmes de ce genre sur France Musique, dont le célèbre « Comment l’entendez-vous? » de Claude Maupomé entre 1975 et 1990.
Aujourd’hui il y a « Passion classique » d’Olivier Bellamy tous les jours à 18h sur Radio Classique.
À ce propos et pour les passionnés d’histoire, Franck Ferrand, qui a été viré d’Europe 1 cet été, fait maintenant son programme sur Radio Classique tous les jours de 14h à 14h30. Je l’ai découvert hier par hasard et voulu écouter le début pour voir (ma femme -qui aime beaucoup l’Histoire- l’adore et l’écoute en podcast depuis des années) et finalement je l’ai écouté en entier parce qu’il parlait de la Duchesse du Maine en citant Saint-Simon et entrecoupant son récit de très belles musiques (dont la dernière – une espèce de Fandango – j’aimerais bien savoir de qui elle est – Boccherini ?).
En cherchant le lien pour ceux qui veulent écouter l’émission (« La Conjuration de Cellamare (1718) » – à 19min22sec la belle musique dont je parlais plus haut):
https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/franck-ferrand-raconte/
je vois que son émission passe aussi à 9h.
@ Bételgeuse
« j’ai cherché un moyen d’isolation phonique sur le net, 37 décibels maximum, au dessus vous entendrez . »
Il y a un moyen très simple et pas cher de s’isoler du bruit: acheter un casque anti-bruit de ceux qu’utilisent les ouvriers qui travaillent avec des niveaux sonores très élevés, comme ceux qui utilisent un marteau piqueur ou ceux qui travaillent dans les pistes d’aéroport. Moi j’en ai un que j’ai acheté dans un magasin de bricolage pour 10 euros, je crois, à une époque où il y avait des travaux dans mon immeuble. Avec lui on n’entend rien ou alors les gros bruits comme s’ils étaient très loin.
On peut aussi, pour ne pas entendre des bruits extérieurs, entendre de la musique ou la radio avec des casques.
Sinon, il y a les fameuses Boules Quies, surtout pour dormir la nuit (ça m’est arrivé de les utiliser en voyage et je les ai trouvé très efficaces).
Et plus sophistiquées encore, les protections auditives (chères, parce qu’elles ne filtrent que les sons les plus dangereux pour l’oreille) qu’utilisent les musiciens d’orchestre pour éviter de perdre 30-40 % de l’audition comme l’on a constaté dans divers études menées sur des musiciens à la retraite (notamment une sur l’Orchestre Philharmonique de Berlin).
(Et juste quand j’écris ceci il y a un marteau piqueur qui se met à sonner dans ma rue !).
“Je n’ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.” – Rebecca West –
A part ça, , passionnant petit article dans Science et Vie (p.46 et 47) sur « la tragédie des biens communs », vécue par les vélos partagés de Paris et d’ailleurs : 60 % de vélos détruits, volés ou « privatisés »…
Qu’en ai-je à fiche des vélib’ parisiens, me direz-vous, moi qui ai chance de vivre aux champs ?
Et, c’est que ces deux pages sont diablement instructives, au fond.
Et l’instructif de la chose est que… pour arriver à la « société du partage, coopérative, écologique et égalitaire » à laquelle nous rêvons tous, (euh, enfin, moi…), il semble qu’il soit absolument nécessaire de ne plus croire à l ‘altruisme, à la générosité et autres babioles humanistes, mais plutôt instaurer des sanctions, prôner la délation et mettre en place un « contrôle social institutionnalisé ».
Va falloir choisir, dirait-on. Crever comme des cons, sur le tas de fumier de notre connerie collective, ou renoncer à protéger les « atteintes à notre vie privée »
…
Et tout ça à cause des déterminismes de notre espèce…
Perso, je m’en suis toujours douté. J’aurais dû choisir « amibe », tiens, plutôt qu »être humain ». Ca aurait été plus peinard, pour s’assumer hédoniste, libertaire et humaniste…
« En quoi est-ce un mal de lutter contre l’ennemi communiste ? »
Non seulement ce n’est pas un mal D, mais c’est extrêmement louable en soi. Surtout qu’en l’espèce il s’agissait d’aider l’héroïque petit peuple finlandais à lutter contre son oppresseur héréditaire, la Russie, devenue l’effroyable URSS.
Pablo, je vois que Cercas a la décence de citer le Quichotte, ce qui est la moindre des choses et que ne fait pas Savater…
Chaloux,
« Banane » a un côté enfantin à la fois taquin et affectueux. Vous devriez être flatté que je vous traite de « banane ».
@ Chaloux
« j’étais baryton-martin, mais j’ai arrêté, je ne peux pas tout faire. »
Tu connais le livre « Petite bibliothèque du chanteur », une anthologie de textes sur le chant de Vincent Delecroix (en poche, Champs Classiques, 350 pages, 8 euros)?
Rien d’étonnant à ce que certains considèrent louable de combattre l’ennemi communiste, comme d’autres considèrent louable de lutter contre l’ennemi fasciste.
On se contentera de rappeler le rôle crucial joué par l’armée rouge dans la défaite du IIIe Reich.
Sir Ormonde l’Épé Winter (quel blaze!) était un fasciste britannique encarté animé par la même détestation du communisme que les hitlériens. Libre à certains de s’en sentir proche.
@ Closer
« je vois que Cercas a la décence de citer le Quichotte, ce qui est la moindre des choses et que ne fait pas Savater »
Oui, il aurait pu faire de lui le dernier choix et dire à peu près la même chose que sur Moby Dick.
@ Closer
Savater a écrit quand même le prologue d’un Quijote pour les jeunes:
https://www.libreriageneral.es/libro/don-quijote-de-la-mancha-prologo-fernando-savater-_461507
« Jazzi dit: 29 août 2018 à 9 h 10 min
Dans la vie et autour de moi. Pas seulement par la beauté, mais aussi par l’intelligence, le courage, la générosité, la force, le talent… »
Dieu que c’est beau, et c’est tellement toi.
perso je serais plutôt attiré par l’ignorance, la lâcheté, l’égoïsme, la faiblesse et la médiocrité…
@ Closer
Savater a écrit pas mal sur Don Quijote, un livre qu’il ne pouvait ne pas aimer (il n’y a que Nabokov -qui ne lisait pas l’espagnol- pour oser cela).
Tu peux lire ici son texte « Instrucciones para olvidar el Quijote » (le titre est une parodie de ceux de Cortázar dans son « Cronopios et Famas »: Instrucciones para matar hormigas en Roma, Instrucciones para dar cuerda al reloj, Instrucciones para subir las escaleras, etc).
http://revistaliterariakatharsis.org/Savater_Instrucciones_para_olvidar.pdf
L’armée rouge, c’était avant tout l’armée russe, qui se serait défendue encore mieux sous la houlette d’un régime démocratique rendu impossible par le coup de force de Lénine, l’une des pires ordures du 20ième siècle.
Et sur Marx, qu’est-ce que tu en dis, closer ?
« perso je serais plutôt attiré par l’ignorance, la lâcheté, l’égoïsme, la faiblesse et la médiocrité… »
Pour mieux les baiser, puck ?
Sir Ormonde DE l’ÉpéE Winter. Même un scélérat a le droit qu’on n’écorche pas son patronyme, fût-il à rallonge.
@ Christiane et Bételgeuse
Il y a beaucoup de preuves incontestables (oui, c’est un pléonasme) de l’existence de la réincarnation, comme de celle d’une vie après la mort, ou des ovnis et des extraterrestres qui nous visitent depuis des millénaires ou de la véracité de l’astrologie. Seulement il faut aller les chercher, et les chercher aux bons endroits, pas dans les temples du Système, pas chez les thuriféraires du Système, pas chez les chiens de garde du Système, pas chez les lâches qui défendent le Système par peur de l’inconnu. Il faut faire un pas de côté et aimer la vérité nue, crue, même si elle scandalise les tenants des idéologies (imbéciles) de l’époque.
Toute l’information est là, disponible pour celui qui veut la chercher (d’ailleurs, beaucoup de scientifiques de haut niveau le font sans le dire).
Tout cela pour dire que certains ésotérismes racontent qu’avant de revenir dans la Matière (dans ce monde ou ailleurs) c’est nous mêmes qui choisissons notre vie future en fonction de nos besoins spirituels.
« passionnant petit article dans Science et Vie (p.46 et 47) sur « la tragédie des biens communs », vécue par les vélos partagés de Paris et d’ailleurs : 60 % de vélos détruits, volés ou « privatisés »… »
Clopine dit: 29 août 2018 à 10 h 17 min
Et personne expliquera la vraie raison. L’un des géants mondiaux des vélos partagés, qui est chinois, a dit que la France est le seul pays où il a échoué et que pour lui ça a été une vraie surprise, étant donné qu’il s’agit d’un des pays le plus cultivés du monde.
Il ne savait pas le pauvre que c’est aussi l’un de pays les plus idéologiques du monde, et où il y a, donc, une grande quantité de sauvages et de barbares impunis en liberté.
Marx ?
Marx est un visionnaire ! un type qui avait deux siècles d’avance sur son temps.
Lire aujourd’hui le Capital de Marx est sans doute le meilleur (seul ?) moyen à notre disposition pour comprendre la complexité de notre monde.
Pourquoi ?
Parce que dans ce livre Marx qualifie le capital « d’automate ».
Il explique que le moteur de cet automate n’est rien d’autre que la valorisation de la valeur, autrement dit il se nourrit uniquement de l’accumulation du capital.
tout ce qui est arrivé depuis quarante ans donne raison à Marx ! comme par ex l’importance de la finance (et tout ce qui avec) sur le travail.
Toute la politique menée aujourd’hui par les dirigeants des pays capitalistes n’a pas d’autre but que supprimer tout ce qui ferait obstacle à ce processus d’accumulation du capital, un processus enfin débarrassé de tout ce qui pourrait s’opposer à ses mécanismes.
Marx a été un des plus grands visionnaires de l’histoire humaine, et tout ce qui essaient de le rendre responsable de ce qui s’est passé dans les pays « socialistes » ne parviendront jamais à empêcher que Marx reste et restera la seule solution politique aux problèmes du monde.
Pour toi, puck, c’est Marx et Jésus au menu !
le capitalisme a même réussi, en l’espace d’un demi siècle, à se débarrasser de son principal ennemi : la politique.
Pablo75, dans l’article, il est dit qu’une des pistes pour expliquer l’échec des vélos partagés est le manque de confiance dans les autres. Or, c’est avec la Chine que nous partageons une moyenne de confiance en autrui « plutôt faible »… (attention, je dis bien « une des pistes », la principale explication revenant à l’anonymat croisé avec le manque de sanctions).
Puck, je suis entièrement d’accord avec vous. Le problème avec Marx, c’est que les communistes staliniens ont eu tendance à « se servir » dans les théories marxistes élaborées pendant la vieillesse du penseur. Or, plus ça va, plus c’est dans les théories philosophiques de la jeunesse de Marx que l’on trouve, à mon sens -éclairé par autrui sur ce sujet, je m’empresse de le préciser – (m’enfin j’ai bien compris, je crois, ce que l’on m’a expliqué…), les plus justes explications, les plus pertinentes et les plus éclairées par la raison, de la manière dont fonctionne notre pauvre monde…
« c’est nous mêmes qui choisissons notre vie future en fonction de nos besoins spirituels. »
ben, j’aurais mieux fait de laisser le bon dieu choisir pour moi! au moins, je pourrais accabler quelqu’un d’autre que moi-même!
Jazzi, une question : personnellement tu serais plus enclin à défendre :
– le riche patron qui licencie à tour de bras, mais par ailleurs homosexuel souvent attaqué sur son homosexualité
– ou le pauvre hétéro (beauf et anti homo) qui vient de se faire virer par ce patron ?
répond moi franchement stp.
Jazzi cette question (je connais la réponse) est importante, parce qu’elle permet de comprendre la façon dont l’émergence de groupes identitaires visant à fractionner la société a permis le délitement de la politique.
en es-tu bien conscient ?
Jazzi je pense que tu n’as jamais eu une once de conscience politique, trop occupé que tu es par toi-même et tes petites occupations culturelles je me trompe ?
puck, je ne serai jamais du côté du salaud et toujours aux côtés des victimes. C’est clair ?
Paris n’est pas la France, et le problème des vélos à Paris ne concerne que Paris : les vélos ça marche très bien à Lyon où personne ne les vole, ni dans les autres villes françaises où il y a des vélos.
« trop occupé que tu es par toi-même »
Tu dois me confondre avec… toi ! Plus que de moi-même, je suis curieux des autres.
@Passou 20h 10
Comme le dit X, vous citez quelques divas de la profession qui s’adressent un public très ciblé et peu nombreux .
Je ne pense pas que ces librairies doivent leur vitalité actuelle et la diversité des ouvrages qu’elles sont en mesure de proposer au prix unique du livre .Leur attractivité auprès d’un public dédié tient au haut professionnalisme de leurs propriétaires, à la pertinence de leurs conseils qui correspondent à une vraie demande pour une clientèle, qui recherche auprès d’ eux autre chose qu’un produit ordinaire de consommation .
Cette « haute couture » de la librairie n’est pas plus menacée par la vente de livres en grandes surface que la haute couture l’est par la confection , même si les y prix baissaient drastiquement
En revanche l’honnête libraire de province, celui qu’on voulait sauver pour maintenir un nombre elevé de points de vente , ne pourra resister longtemps même avec des marges protégées à l’invasion du marché par les grandes surfaces et Amazon .
Certains essaieront de resister, fiers d’un savoir-faire qui n’est pas celui d’un épicier, mais ils seront comme la chèvre de Monsieur Seguin
Jazzi, belle réponse ! comme quand tu dis que tu aimes les femmes courageuses, intelligentes, et je sais pas quoi : tu soignes l’image que tu veux donner de toi-même.
du coup, désolé mais je ne te crois pas une seconde.
fais ce qui est juste lui dit-elle, c’est pas beau ?
Je partage l’état d’esprit du poète, puck
https://www.youtube.com/watch?v=GJvP9R9otmQ
Pablo,
on reçoit aujourd’hui un bouquin » il nous faudrait des mots nouveaux » écrit par Laurent Nunez,prof de lettres et critique littéraire, il a choisi treize mots intraduisible en français:
drapetomania, américain
Freizeitstress, allemand
Gigil, filipino
Iktsuarpok, inuktitut
Kintsugi, japonais
liost,tchèque
Mamihlapinatapai, yaghan
Naz, urdu
Ostranenia, russe
Skybalon, grec
Sonder, franco_américain
Taciturire, latin
et…
Putivuelta!
L’allemand regorge de mots-concepts très faciles à comprendre, mais intraduisibles en francais.
Freizeitstress, oui, mais aussi :
Gruppenzwang : pression exercée par le groupe et à laquelle on finit toujours par céder (ex : moi avec la fête de Noel de l’entreprise, à laquelle je ne voulais pas participer)
schadenfroh : petit plaisir éprouvé lorsqu’il arrive un malheur à quelqu’un d’autre
fremdgeschämt : l’inverse. Honte éprouvé lorsqu’une personne se ridiculise
Fernweh/Heimweh : envie de partir loin (souvent en vacances) par opposition au mal du pays.
Voilà l’avantage d’une langue « à valises », la créativité et la précision semblent sans limite !
Ah oui, j’oubliais.
Freizeitstress désigne le manque de temps (et le stress qui en découle) pour s’adonner à tous les loisirs qu’on avait prévu de réaliser. Gros problème du salarié lambda qui doit tout concentrer en deux pauvres jours, j’ai nommé le précieux weekend.
Renato – 9h12
Sur ce point (la mariage) je n’ai pas la même opinion que vous. Il lui permit de retrouver un statut social, de voyager, de partir vivre à Florence où elle commença une vie d’artiste, enfin ! Elle se sépara très vite de son mari et eut plusieurs amants, deux filles qu’elle éleva seule. Son autonomie et sa liberté sexuelle laissent à penser que ce mariage est venu à point pour l’éloigner d’une ville où elle étouffait. Agostino Tassi, exilé que pouvait-elle espérer de son avenir ? les femmes seules ne pouvaient ni signer de contrats, ni acheter de matériel, ni diriger un atelier. Orazio la maria à P.Stiattesi, peintre florentin, dépensier et pas très intéressant. Elle retournera à Rome puis à Venise, Naples et enfin Londres. Retour à Naples à la mort de son père où elle mourra.
Une vie épanouie, de femme libre où elle a rencontré de grands intellectuels, des savants, des artistes.
« tu aimes les femmes courageuses, intelligentes, »
Un homme aime une femme belle et soumise (enfin peu importe si elle l’est vraiment, du moment qu’il en a l’impression). Le reste n’est que méthode Coué. Ne jamais croire ce que les gens disent, mais les observer agir, en l’occurence choisir leur gonzesse.
@Pablo75 dit: 29 août 2018 à 11 h 12 min
Je respecte vos croyances dans toutes ces choses même si je les partage pas. Les contes, c’était le temps d’enfance. Le réel est plus prosaïque, maintenant. Après la mort, je ne souhaite rien. Une vie aussi passionnante soit-elle, me suffit quant à l’éternité : aucune tentation de vivre ce temps mou !
Mais j’aime beaucoup vous lire. Je glisse votre commentaire dans un de mes livres préférés : Esquisses de mythologie de Georges Dumézil. C’est un Quarto passionnant. Mais vous devez connaître…
christiane – 8 h 24 min
« Lecture pour tous » entre 1953 et 1958.
Et même après 58. Cette année-là j’avais 12 ans, et mes parents, pour Noël, ont acheté un téléviseur qui m’a permis de découvrir aussi ‘le théâtre pour la jeunesse’ (Santelli),
‘La piste aux étoiles’ (Margaritis), ‘Discorama’ (Glaser).
Beaucoup plus tard, quand j’ai vu Bruno Cremer dans le rôle de Maigret j’ai fait le lien avec Dumayet. Pas de ressemblance physique (sauf la pipe que Dumayet fumait sur le plateau ! ), mais la même force tranquille, la même bonhommie, pataude chez l’un, plus distinguée chez l’autre. Et surtout la même manière de questionner, avec des silences en signe de respect et d’exigence, l’air de dire : Je n’suis pas pressé… j’te laisse réfléchir… prends ton temps… mais surtout ne m’ raconte pas de carabistouilles, sinon…
Les journalistes ne se prenaient pas pour la vedette de l’émission, et l’absence de public ne les obligeait pas à faire leur numéro. On parle souvent du ‘cirque’ de certaines émissions, ce qui est désobligeant pour les enfants de la balle. Sous le chapiteau, Monsieur Loyal sait rester à sa place, efficace mais discret.
Puck,
je vous trouve injuste avec Jazzi. Pourquoi imaginer en lui une si sombre doublure ? Jazzi, c’est un baladin, un dandy ironique qui va, qui vient selon son bon plaisir. Quelques amis à qui il est fidèle et la terre entière comme sol à parcourir. Et puis ses livres, témoins d’une inlassable curiosité de promeneur. (curiosité parfois un peu bavarde…)
Chtimimi dit: 29 août 2018 à 12 h 34 min
Quel beau post !
( Vous écrivez : « Lecture pour tous » entre 1953 et 1958.
Et même après 58. Cette année-là j’avais 12 ans, et mes parents, pour Noël, ont acheté un téléviseur qui m’a permis de découvrir aussi ‘le théâtre pour la jeunesse’ (Santelli),
‘La piste aux étoiles’ (Margaritis), ‘Discorama’ (Glaser).)
J’avais aussi 12 ans en 58 mais pas de téléviseur à la maison ! Nous écoutions la radio… 3 ans plus tard, elle est arrivée, eh oui… je me souviens des émissions que vous citez mais partant en internat cet épisode a été de courte durée. Je n’ai alors plus du tout penser à la télévision pendant 4 ans ! (depuis je me suis rattrapée mais je garde une passion pour la radio.)
@ de nota
« ben, j’aurais mieux fait de laisser le bon dieu choisir pour moi! au moins, je pourrais accabler quelqu’un d’autre que moi-même! »
Est-ce que tu as appris quelque chose d’important, d’essentiel, de spirituel dans cette vie?
@ christiane
« Je respecte vos croyances dans toutes ces choses même si je les partage pas. Les contes, c’était le temps d’enfance. Le réel est plus prosaïque, maintenant. Après la mort, je ne souhaite rien. Une vie aussi passionnante soit-elle, me suffit quant à l’éternité : aucune tentation de vivre ce temps mou ! »
Je ne parle pas de croyances mais des faits. C’est toi qui avoues que tes idées sont des souhaits (« après la mort, je ne souhaite rien ») ou des tentations (« aucune tentation de vivre ce temps mou »). C’est toi qui est dans la croyance et dans le désir, pas moi. Tu vis même immergée dans la croyance: tu crois, par exemple, à la qualité de livres ou d’oeuvres d’art qui n’en possèdent pas. Tu dois croire aussi à la démocratie et à tant d’autres mythes modernes auxquels je n’ai jamais réussi à croire. À 10 ans je ne croyais plus à la fable du christianisme et je n’ai jamais voté de ma vie pour un parti politique. Par contre, j’aime les évidences, même si elles ne sont pas admises par la Pensée Dominante, qui s’intéresse très peu à elles, d’ailleurs.
@ de nota
« on reçoit aujourd’hui un bouquin » il nous faudrait des mots nouveaux » écrit par Laurent Nunez »
Tu n’as pas vu ces posts?
et alii dit: 25 août 2018 à 21 h 27 min
et alii dit: 25 août 2018 à 21 h 33 min
eh non, Pablo, je ne les ai pas vu!
« Un homme aime une femme belle et soumise »
Et les femmes, comment aiment-elles l’homme, ed ? Saignant ou à point ?
@ ed
« L’allemand regorge de mots-concepts très faciles à comprendre, mais intraduisibles en français.[…] Voilà l’avantage d’une langue « à valises », la créativité et la précision semblent sans limite ! »
Ce n’est pas une histoire de créativité ou de précision, mais de goût: les français (ou les espagnols, les italiens ou les anglais) ont plus de goût que les allemands (ce qui, soit dit en passant, n’est pas difficile). Parce que tout le monde pourrait faire comme eux, sauf que c’est moche:
Gruppenzwang: pressiongroupe
Schadenfroh: plaisirdenvieux
Fremdgeschämt: honteduridicule
Fernweh: enviedelointain, ganasdelejanía
Heimweh : nostalgiedufoyeur
On pourrait envisager même des mots plus complexes encore: enviedevoirunfilm, enviedelireunlivre,
Marie souffrait de plus en plus d’une nostalgiedufoyeur. Elle avait aussi parfois une soudaine enviedebaiser…
@Pablo75 dit: 29 août 2018 à 12 h 54 min
Oui, Pablo, je crois à beaucoup de choses sauf aux certitudes, aux théories, aux preuves (illusoires), aux synthèses prématurées et sclérosantes ! J’aime les énigmes (comme celle de l’origine, de la mort). J’aime la connaissance en ce qu’elle est inachevée et qui nous transforme en explorateurs.
Comme l’écrit Pessoa (341) (Le livre de l’intranquillité) :
« J’ai perdu, avant même de naître, mon château du temps jadis. »
Mais cela ne me dérange pas du tout que nous soyons différents.
Tiens, la co.nnerie de 12 h 29 min.
Ah, aujourd’hui c’est Ed qui l’a dite:
ed dit: 29 août 2018 à 12 h 29 min
« Un homme aime une femme belle et soumise (enfin peu importe si elle l’est vraiment, du moment qu’il en a l’impression). Le reste n’est que méthode Coué. Ne jamais croire ce que les gens disent, mais les observer agir, en l’occurence choisir leur gonzesse. »
C’est comment de vivre dans un monde aussi binaire que le tien, Ed?
« comment aiment-elles l’homme, ed »
Viril et protecteur.
Roh Pablo vous êtes relou aujourd’hui c’est pas possible !
Pour l’allemand, ce n’est pas une question de goût (nan mais quelle réflexion débile), mais de construction des noms communs. Ce que vous citez est absurde, non pas parce que les peuples latins ont plus de goût, mais parce que la construction de leur langue ne le permet pas.
Nan mais El Emmerdor, lui !
Sur Marx, Annibal, je laisse la parole à Raymond Aron:
» S’interrogeant sur les rapports entre marxisme et totalitarisme, Raymond Aron écrivait dans ses mémoires : « Faut-il conclure que le socialisme soviétique sort logiquement de la pensée de Marx ? Qu’il constitue la réalisation authentique de l’idée socialiste-marxiste ? L’homme Marx qui plaida toute sa vie pour la liberté de la presse, révolté par tempérament, nous l’imaginons mal apologiste d’un État despotique. (…) La question décisive se situe ailleurs. L’idée socialiste, poussée jusqu’au bout, jusqu’à la négation de la forme marchandise, avec l’égalité pour objectif, n’aboutit-elle pas nécessairement ou tout au moins, logiquement, à un régime de type soviétique ? Alexandre Zinoviev plaide cette thèse et je la défendrais aujourd’hui »23.
D’autres ont essayé de sauver la pensée de Marx de l’accusation d’être un chemin inévitable vers le totalitarisme:
« Boris Souvarine, analyste très critique des régimes dits communistes, établissait un distinguo entre le marxisme, objet « complexe et variable », et d’autre part le léninisme et le marxisme-léninisme : « Lénine cite Marx pour justifier le régime soviétique identifié à la « dictature du prolétariat », alors que Marx entendait par cette expression une « hégémonie politique » résultant du « suffrage universel » ; ce qui n’a rien de commun avec le monopole d’un parti, l’omnipotence d’une « oligarchie » (Lénine dixit), un Guépéou inquisitorial et un archipel du Goulag »24.
Ça ne tient pas la route une seconde. Si la dictature du prolétariat n’est qu’une « hégémonie politique résultant du suffrage universel », première question de bon sens, pourquoi l’appeler dictature? Et surtout, si elle n’est pas une dictature, cela suppose que le suffrage universel, après l’avoir mise en place, pourrait la renverser…Or dans le cadre de la philosophie de l’histoire de Marx, c’est tout simplement absurde et impossible. Il n’y a pas de billet de retour dans la marche marxiste de l’histoire.
« Viril et protecteur »
Et après vous vous étonnez de la pseudo soumission des femmes, ed !
« J’aime les énigmes (comme celle de l’origine, de la mort). »
Aucune énigme là-dedans Christiane. L’origine de la mort, c’est la vie.
« Vous êtes mon lion superbe et généreux ! »
Dona Sol, dans Hernani de Victor Hugo (1830). Seriez-vous romantique, ed ?
À quel moment m’en suis-je étonnée ? Opposée, mais certainement pas étonnée !
…Heimweh : nostalgiedufoyer…
ed dit: 29 août 2018 à 13 h 31 min
« comment aiment-elles l’homme, ed »
Viril et protecteur.
Bonne définition du macho…
L’étonnement est plutôt le mien, ed. Comment vouloir être libre, indépendant(e) et rêver d’un compagnon protecteur ? Un homme comme une assurance tous risques !
Ed fait très fort dans « l’essentialisme » aujourd’hui!
Oui Ed, l’immense majorité des hommes aiment les femmes intelligentes, ou qu’ils jugent telles selon leurs critères. Personne n’a envie de s’emme.rder à tous les repas avec quelqu’un qui n’a rien à dire d’intéressant. Tout le monde a envie de pouvoir s’appuyer sur quelqu’un d’intelligent pour parler de ses difficultés et y faire face…
Quant à la soumission, faciale ou réelle, elle n’a jamais été une généralité, très loin de là. On a tous entendu dans notre enfance des histoires de maris « qui se faisaient mener par le bout du nez » ou de femmes « qui portaient la culotte », selon les expressions de nos mères et grand mères, avec de nombreux exemples dans leur entourage.
La beauté et la soumission seules, ça va pour une passe, pour ne pas s’emmer.der avec des palabres et des discussions. Et j’imagine que ça marche aussi dans l’autre sens: une femme qui se paye un gigolo n’a pas besoin qu’il soit intelligent, ni envie qu’il discute ses demandes.
Ed, Pablo a raison. La langue est le reflet du groupe. L’allemand ne change pas. Sa fureur (!) de dominer et de se ramasser (on se demande quel est le plus important pour lui) est éternelle. Si tendre, si fin, si merveilleusement drôle, je me suis toujours demandé pourquoi Kafka avait écrit en allemand. Sans doute la part noire que requérait son monde, génie de la langue.
En fait, j’ai adoré banane.
Pablo, ça te fait quoi d’être considéré par la même personne un jour méprisable et l’autre si aimé à lire?
Pas lu le bouquin dont tu me parles.
As-tu lu le Guénon, L’Erreur spirite?
Il y a des gens qui se tiennent devant leur poste de radio allumé comme d’autres devant leur four éteint.
Christiane, avez-vous lu les Souvenirs d’Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842)? Une femme libre qui parcourt l’Europe, sa palette de peintre et sa fille sous le bras!
Merveilleusement écrits en plus.
« L’idée socialiste, poussée jusqu’au bout, jusqu’à la négation de la forme marchandise, avec l’égalité pour objectif, n’aboutit-elle pas nécessairement ou tout au moins, logiquement, à un régime de type soviétique ? Alexandre Zinoviev plaide cette thèse et je la défendrais aujourd’hui »
non ! ce genre de truc écrit il y a cinquante ne marche plus aujourd’hui !
à quoi assiste-t-on aujourd’hui ?
à un capitalisme vainqueur et décomplexé par sa victoire,
un capitalisme exerçant son pouvoir librement sans plus aucun contrôle « politique »,
un capitalisme qui s’est imposé grâce à la technicité et au savoir faire en recrutant tout ce que l’occident a produit de mieux en terme de compétences intellectuelles,
un capitalisme qui grâce à cette haute technicité a mis en place des mécanismes financiers et fiscaux qui échappent à tous les gouvernements occidentaux…
le capitalisme a vaincu le politique et ce capitalisme n’en est qu’au début de cette nouvelle ère de son règne !
le meilleur est à venir !
et dans quelques années, quand ce capitalisme aura ravagé et précarisé l’occident, croyez-moi que les citoyens seront alors bien contents d’avoir Marx.
en plus est-ce vous pensez vraiment que Raymond Aron aurait été heureux d’assister à cette disparition du politique ?
c’est un moment totalement inédit dans l’histoire de l’occident : la politique n’a plus aucun pouvoir et elle est devenue impuissante et inutile.
ed dit: 29 août 2018 à 13 h 31 min
« comment aiment-elles l’homme, ed »
Viril et protecteur.
Desmond Morris aurait décodé cette réponse facilement: la Vie, à travers la femme, veut se reproduire et lui fait donc choisir (désirer) des hommes viriles (qui bandent et aiment le sexe). Mais elle veut aussi assurer la survie des fruits de la reproduction et donc lui demande de désirer-choisir des hommes protecteurs, qui n’abandonnent pas la famille, elle et ses enfants.
On n’est donc tous que des pauvres marionnettes de la biologie…
@ Chaloux
« ça te fait quoi d’être considéré par la même personne un jour méprisable et l’autre si aimé à lire? »
Tu parles de Christiane? « Méprisable » je n’ai pas vu, j’ai du la lire trop en diagonal. Mais dans tous les cas ça ne me fait ni chaud ni froid. L’opinion des autres sur moi, bonne ou mauvaise, ne m’a jamais intéressé.
« As-tu lu le Guénon, L’Erreur spirite? » Il y a bien d’années déjà je l’avais commencé et jamais fini. Pour quelqu’un qui a lu Kardec, qui était un type très sérieux et très honnête, plus les ésotéristes anciens et les mystiques (qui disaient déjà les mêmes choses) c’est un livre ni sérieux ni honnête.
Tu peux en lire ici une démolition en règle:
http://charlesandrelegrand.over-blog.com/rene-guenon-et-l-erreur-spirite.html
L’un ne vaut pas mieux que l’autre et quand le Chaloux a bien semé ses embrouilles, il joue à l’innocent et dialogue musique avec son compère Pablo ! et là cirage de pompes réciproque.
Quels gens méprisables !
Regarde moi qui change, dit Valéry. Parfois, ça va très vite!
Merci pour le lien.
@ Chaloux
« Souvent femme varie ».
😉
Bien fol qui s’y fie.
Je t’en foutrais des mots-concept, moi.
Roh le Muppet show les deux là. Dites-nous si on dérange.
Voilà.
(On va se faire taper sur les doigts par la Beauvoir du blog).
closer dit: 29 août 2018 à 14 h 11 min
Non, quelle bonne idée ! je vais chercher la référence du livre.
Chaloux,
Sur la langue allemande, vous ne vous basez sur aucune connaissance, mais uniquement sur vos convictions personnelles avec un jeu de mot pourri en prime. Ceci étant dit, je ne vais pas vous sauter dessus comme WGG l’aurait fait car j’ai autre chose à f.outre que de discuter avec qqn de mauvaise foi. Oui je sais il vous manque « mon pauvre chéri ».
Vaut mieux être la Beauvoir du blog que le Javier Bardem du pauvre :p
Puck, ce que vous dites du capitalisme n’infirme en rien ce que disait Aron il y a 35 ans du marxisme.
Par ailleurs, tout le monde peut constater qu’il fait toujours meilleur vivre dans nos pays développés capitalistes que dans n’importe quel pays dont le gouvernement s’inspire plus ou moins lointainement du marxisme…
« Oui je sais il vous manque « mon pauvre chéri ». »
C’est sûr que ça nous manque plus venant de Ed que de WG!
« Elle tendait à mes lèvres son triste front pâle et fade sur lequel, à cette heure matinale, elle n’avait pas encore arrangé ses faux cheveux, et où les vertèbres transparaissaient comme les pointes d’une couronne d’épines ou les grains d’un rosaire. » Cette phrase de Proust a fait couler beaucoup d’encre. Elle ne laissa pas non plus de susciter les sarcasmes de Gide. Les vertèbres du front de la tante Léonie ! Coquille, mastic, ignorance crasse de la plus élémentaire anatomie ?
On vient d’élucider le mystère, dans un livre paru il y a quelques mois, et dû à un proustien amateur – pas même un universitaire : un réalisateur de films ! Patrick Mimouni, Les mémoires maudites (Grasset). On y lit que la perruque de la tante Léonie était montée sur une armature métallique, une sorte de grillage (qui laissait son empreinte sur le front), sur lequel on nouait des mèches de faux cheveux. Chaque nœud s’appelait, en jargon de perruquier, une vertèbre… Et voilà, alléluia. Nous pouvons mourir, à présent.
Quant à la mairie de Paris, on murmure qu’elle songe à un feu d’artifice en l’honneur de Mimouni, qui apparaîtra peut-être, lui, au balcon du Crillon, d’où Proust faisait venir sa sole frite et sa bière.
(Jacques Drillon)
« pays dont le gouvernement s’inspire plus ou moins lointainement du marxisme… »
La Chine, Cuba, la Corée du Nord…
« ignorance crasse de la plus élémentaire anatomie ? »
Impensable de la part d’un fils et frère de médecins !
@ Ed
« Vaut mieux être la Beauvoir du blog que le Javier Bardem du pauvre :p2
Je vois le rapport entre la Beauvoir et toi (le féminisme un peu exacerbé) mais je ne vois pas le rapport entre Javier Bardem et moi. Peut-être tu voulais dire Javier Cercas – ce que je trouve vexant?
Ed, ma remarque sur la langue allemande est évidemment parfaitement idiote. Un orage particulièrement violent m’a empêché de dormir toute la nuit avec levé à 5H00. Historiquement, ce serait à voir.
Pour le reste,que serait un dialogue sans un peu de piquant? La sympathie, tout comme la littérature, est un perpétuel conflit sans lequel ni l’un ni l’autre n’existeraient.
@Pablo. Je ne me souvenais pas que la première sonate de Schubert était aussi magnifique.
La version d’Andras Schiff que j’aime bien, parce qu’il ne noie pas son jeu avec la pédale.
L’Andante à 8.25. Une pure merveille.
@ Jazzi
… le Vénezuela… (3.000 % d’inflation annuel – mais de la bonne, de l’inflation marxiste – en ce moment)
@closer dit: 29 août 2018 à 13 h 44 min
» L’origine de la mort, c’est la vie. » Entre les deux, et pour une durée indéterminée un voyage que l’on nomme la vie. Si l’une rejoint l’autre c’est le symbole de l’ouroboros un animal rare en héraldique : le cycle éternel de la nature, la régénération mais ce que j’ai compris des explications de Pablo me parait être de l’ordre d’une continuité qui irait bien au-delà de la conscience, de la vie sur terre.
Proust c’est plutôt le Ritz, y compris les cuisines.
Quant à l’explication de cette histoire de vertèbres, j’ai bien l’impression qu’elle est beaucoup plus ancienne que ça.
Drillon est décidément un comique qui s’ignore.
@Pablo75 dit: 29 août 2018 à 15 h 38 min
Alors là ! je suis sidérée. Cette phrase était restée tellement étrange…
@Pablo, la parole la plus intéressante sur la mort, je l’ai lue dans un livre sur (ou de, mais plutôt sur) Swami Prajnânpad. Dans un monde de l’éternel passage, pourquoi serait-elle ce qui ne changera pas?
Pablouche
L’arrogance du macho espagnol, beaucoup joué par Bardem en début de carriére. Et évitez de me comparer à SdB car même si c’est négatif de votre part, c’est trop flatteur. Je ne lui arriverai jamais à la cheville.
Pour les vertèbres de la tante Léonie : Philip Kolb, « une énigmatique métaphore de Proust », Europe, aout-septembre 1970.
Source, Dictionnaire Marcel Proust, Honoré Champion.
Il y a pour moi deux mots/notions difficilement traduisibles en anglais:
– « empowerment », dont la traduction du Robert & Collins par « responsabilisation » n’est que partiellement satisfaisante car elle laisse de côté le fait de rendre plus fort et/ou plus indépendant, qui est le sens de « to empower ». Wiki propose « autonomisation », qui me parait un peu plus exact et en tous cas plus euphonique que les épouvantables « empouvoirement » ou « capacitation » (pourquoi pas « encapacitation » tant qu’on y est…)
-« affirmative action » aussi pose problème: « discrimination à rebours », « discrimination positive » sont à la fois des non-sens & des oxymores puisqu’il s’agit de lutter contre la discrimination raciale en adoptant des mesures correctives permettant de rétablir une certaine justice. « Action corrective » me parait plus fidèle au sens « volontariste » de « affirmative ».
Pas simple…
Pablo, Patrick Mimouni n’a rien inventé, j’ai déjà entendu cette explication des « vertèbres » au début de mes études de lettres. Si je ne me trompe, Gide était à la manœuvre pour justifier le fiasco de la NRF à l’égard de Du Coté de Chez Swann publié chez Bernard Grasset.
De Nota
Si son point de vue est axé sur l’impôt, c’est peut-être plus justifié. Mais quand? Pendant la reconquête? Après la chute de Jacques Cœur? Je n’ai pas trouvé mention de réforme fiscale nobiliaire dans les Histoires parcourues pour vous répondre. Merci de donner les références.
En revanche, pour penser l’image royale et l’état, l’œuvre de Charles V et les traités de Jean de Terrevermeille restent capitaux.
Par moments, on se croirait Chez Popoledel : « c’était mieux avant »
« ma remarque sur la langue allemande est évidemment parfaitement idiote »
Ah !! Mais quel c.on !! Vous m’avez fait peur. J’ai cru que vous étiez devenu dédé (!) bile.
@Petit Rappel, quand? Mais à partir du règne de Charles V! Toutefois, Noiriel n’invente rien, j’ai trouvé un article synthétique sur l’histoire de l’impôt en France daté de 2007 qui ne dit rien d’autre, vous pouvez consulter cet article en tapant « une brève histoire de l’impôt/ cairn.info( je ne parviens pas à copier-coller)
Lever, pas levé.
J’aime bien les twits de Passou ils me font faire de sérieux progrès en espagnol !
Lors d’un match de foot, Rolando Mandragora s’étant exclamé: « Porca puttana vaffanculo dio cane! », vient d’être suspendu par la ligue italienne de football pour blasphème.
ed dit: 29 août 2018 à 16 h 38 min
« ma remarque sur la langue allemande est évidemment parfaitement idiote »
Ah !! Mais quel c.on !! Vous m’avez fait peur. J’ai cru que vous étiez devenu dédé (!) bile.
–
L’année dernière en juin je suis allé en Grèce dans les kyklades et j’ai pu constater à quel point les allemands étaient détestés par les grecs. Néanmoins les grecs sont très polis et maîtres d’eux-même et ils n’expriment pas ce sentiment.
Il suffit de discuter un peu avec eux pour comprendre… Ce sont les français qu’ils préfèrent puis les italiens, les belges, les américains (parce qu’ils ne sont pas méprisants et sont aussi assez généreux), en dernier viennent les néerlandais et en queue de peloton les allemands.
Il faut dire qu’en dehors du comportement en vacances, les allemands ont fait bien des misères aux grecs et cela a commencé par l’invasion nazie. Puis vint Merkel qui fit tout pour les asservir.
Cela se traduit notamment par une très forte augmentation de la mortalité infantile en Grèce. Ce que beaucoup de gens ignorent. Pauvreté accrue par les grecs saignés à blanc par la gouvernance européenne plus système de santé social détruit. Ce qui se produit en ce moment en France petit à petit. Par ailleurs.
@Et Alii
J’avance dans le livre « Aïe, aïe, mes aïeux » d’Anne Ancelin.
Des pistes formidablement intéressantes dans le chapitre sur identité/transmission, en particulier ce texte où Freud précise qu’il n’existe dans l’inconscient aucun indice de réalité de sorte qu’il est impossible pour un enfant de distinguer la vérité et la fiction investie d’affects. La réalité se serait constituée à partir des choses qu’il a entendues avec ce qu’il a lui-même vu. « Les fantasmes se produisent par une combinaison inconsciente de choses vues et entendues. »
L’auteur ajoute que lorsque des « blancs » dans l’arbre généalogique sont nombreux, l’enfant ne sait plus qui il est vraiment, n’arrive plus à se situer, le monde n’ayant pas commencé avec ses propres parents mais ayant existé bien avant eux. Elle cite R.Musil (HSQ) : « Il faut sans doute que les individus soient déjà chacun une architecture pour que l’ensemble qu’ils composent ne soit une absurde caricature. »
Ces pages m’expliquent bien des choses…
@Petit Rappel dit: 29 août 2018 à 16 h 31 min
Merci pour cette deuxième précision mais j’ai comme un petit regret. J’aimais cette phrase absurde comme Colette aimait son petit « presbytère » :
« Le mot « presbytère » venait de tomber, cette année-là, dans mon oreille sensible, et d’y faire des ravages.
« C’est certainement le presbytère le plus gai que je connaisse… » avait dit quelqu’un.
Loin de moi l’idée de demander à l’un de mes parents : «Qu’est-ce que c’est, un presbytère ?» J’avais recueilli en moi le mot mystérieux, comme brodé d’un relief rêche en son commencement, achevé en une longue et rêveuse syllabe… Enrichie d’un secret et d’un doute, je dormais avec le mot et je l’emportais sur mon mur. « Presbytère ! » Je le jetais, par-dessus le toit du poulailler et le jardin de Miton, vers l’horizon toujours brumeux de Moutiers. Du haut de mon mur, le mot sonnait en anathème : «Allez ! vous êtes tous des presbytères !» criais-je à des bannis invisibles.
Un peu plus tard, le mot perdit de son venin, et je m’avisai que «presbytère» pouvait bien être le nom scientifique du petit escargot rayé jaune et noir… Une imprudence perdit tout, pendant une de ces minutes où une enfant, si grave, si chimérique qu’elle soit, ressemble passagèrement à l’idée que s’en font les grandes personnes…
— Maman ! regarde le joli petit presbytère que j’ai trouvé !
— Le joli petit… quoi ?
— Le joli petit presb…
Je me tus, trop tard. Il me fallut apprendre — «Je me demande si cette enfant a tout son bon sens…» — ce que je tenais tant à ignorer, et appeler «les choses par leur nom…»
— Un presbytère, voyons, c’est la maison du curé.
— La maison du curé… Alors, M. le curé Millot habite dans un presbytère ?
— Naturellement… Ferme ta bouche, respire par le nez… Naturellement, voyons…
J’essayai encore de réagir… Je luttai contre l’effraction, je serrai contre moi les lambeaux de mon extravagance, je voulus obliger M. Millot à habiter, le temps qu’il me plairait, dans la coquille vide du petit escargot nommé «presbytère» …
— Veux-tu prendre l’habitude de fermer la bouche quand tu ne parles pas ? À quoi penses-tu ?
— À rien, maman…
… Et puis je cédai. Je fus lâche, et je composai avec ma déception. Rejetant les débris du petit escargot écrasé, je ramassai le beau mot, je remontai jusqu’à mon étroite terrasse ombragée de vieux lilas, décorée de cailloux polis et de verroteries comme le nid d’une pie voleuse, je la baptisai «Presbytère», et je me fis curé sur le mur. » (Colette – La maison de Claudine
@christiane
https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Dumas
pour christiane,unjardin
https://www.jardindidees.org/association/historique/
« Et évitez de me comparer à SdB »
ed, Sartre et Beauvoir, avec Aragon et Céline, comptent parmi les écrivains français du XXe siècle les plus… haïs !
Et, toutes médailles ayant son revers, les plus admirés !
Tout cela pour dire que, selon le point de vue de l’auteur de la comparaison, cela peut être un compliment ou une vacherie…
Mon Dieu, va t-on revoir Ségolène Royal à la place de Nicolas Hulot !
@et alii dit: 29 août 2018 à 19 h 39 min
Comme le dit si bien Lamartine, chanté par
Georges Brassens :
« (…)C’est la saison où tout tombe
Aux coups redoublés des vents;
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants,
Ils tombent alors par mille
Comme la plume inutile
Que l’aigle abandonne aux airs,
Lorsque des plumes nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes
A l’approche des hivers.
C’est alors que ma paupière
Vous vit pâlir et mourir,
Tendres fruits qu’à la lumière,
Dieu n’a pas laissé mûrir !
Quoique jeune sur la terre,
Je suis déjà solitaire,
Parmi ceux de ma saison,
Et quand je dis en moi-même :
Où sont ceux que ton cœur aime ?
Je regarde le gazon.
(…)
C’est l’ombre pâle d’un père
Qui mourut en nous nommant;
C’est une sœur, c’est un frère
Qui nous devance un moment;
Tous ceux enfin dont la vie
Un jour ou l’autre ravie,
Emporte une part de nous
Murmurent sous la pierre :
Vous qui voyez la lumière
De nous vous souvenez vous ? (…)
Je n’ai pas été entièrement convaincu par le premier film de Camille Vidal-Naquet, « Sauvage ». Séduit par l’acteur principal, Félix Martineau, déjà repéré dans « 120 battements par minute » de Robin Campello. Mais le scénario n’est pas vraiment original. Il s’inscrit dans la suite de « L’homme blessé » de Guibert et Chéreau ou « J’embrasse pas », de Techiné…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19579377&cfilm=264088.html
Félix Maritaud, pardon !
Très bel article dans le Monde sur la superbe exposition de costumes de Contes de Fées qui a lieu à Moulins et qui est prolongée jusqu’en novembre. Je suis allée la voir début juillet et c’est un ravissement.
https://abonnes.lemonde.fr/culture/article/2018/08/29/les-contes-de-fees-sur-leur-trente-et-un_5347296_3246.html?xtmc=moulins&xtcr=3
L' »affirmative action » est de la discrimination, point. Elle ne peut donc jamais être positive. Quand les immigrés européens arrivaient à Ellis Island, ils se démer.daient. Une ou deux générations vivaient dans la misère et la discrimination, la suivante intégrait les classes moyennes. Parfois, avec de la chance ou des dons exceptionnels ça allait plus vite, parfois plus lentement. Aujourd’hui, aucun noir n’est empêché d’intégrer Harvard s’il a le niveau. Au contraire, l’université sera trop contente de montrer son ouverture à la diversité. Mais exclure un jeune qui a travaillé dur parce qu’il est blanc pour laisser la place à un noir qui a obtenu de moins bons résultats (on a beau retourner le problème dans tous les sens, c’est bien à cela que se résume la discrimination dite positive), c’est un déni de justice.
Par ailleurs, qui se ferait opérer par un chirurgien dont il soupçonnerait que, peut-être, il doit son diplôme à la discrimination positive?…qui monterait dans un avion dont, peut-être, le pilote…etc, etc.
Le bon docteur Mahatir, qui n’avait pas eu besoin de discrimination pour obtenir son diplôme et qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène malaysienne à 90 ans passés, justifiait ainsi les quotas qu’il avait établis en faveur des « bumiputras » (malaysiens de souche), réduisant d’autant les places à l’université pour les malaysiens d’origine chinoise qui, évidemment, raflaient une proportion de places sans commune mesure avec leur proportion dans la population: « les bumis n’atteindrons peut-être pas en moyenne le meilleur niveau de compétence en médecine, mais il peuvent former un corps médical tout à fait compétent pour soigner les maladies courantes dans les campagnes… » Je cite de mémoire et sans doute fautivement, mais je garantis l’esprit…
Donc, tout malaysien friqué savait qu’il devait s’adresser à un médecin d’origine chinoise, indienne ou européenne.
les bumis n’atteindront…
Jazzi dit: 29 août 2018 à 19 h 44 min
« Et évitez de me comparer à SdB »
ça ne m’étonne pas de Jazzi, c’est bien son genre de comparer les gens à une salle de bain !
Excusez-moi Lavande, mais vous parlez bien de Moulins dans l’Allier ? 😂
discriminatio au brésil
http://www.slate.fr/story/149217/bresil-combat-une-femme-negritude-combat
Oui il s’agit du Centre National du Costume de scène à Moulins dans l’Allier.
http://www.cncs.fr/
et c’est tout à fait remarquable.
« ça ne m’étonne pas de Jazzi, »
C’était Pablo. Faut suivre, puke!
@ Chaloux & Petit Rappel
Patrick Mimouni: « Les mémoires maudites. Juifs et homosexuels dans l’oeuvre et la vie de Marcel Proust » (Grasset, 2018)
@ Chaloux & Petit Rappel
« Proust, agent secret.
Un livre passionnant éclaire les doubles et triples fonds de l’oeuvre proustienne.
Attention, chef-d’oeuvre ! Patrick Mimouni vient d’achever l’un des livres vraiment géniaux de la décennie. Il est consacré à Proust. Et il nous donne le bonheur, inestimable à l’approche de la trêve estivale, de déchiffrer – enfin ! – ce palimpseste fascinant et déconcertant, la Recherche du Temps perdu. »
https://www.lexpress.fr/culture/proust-agent-secret_2021419.html
@Lavande dit: 29 août 2018 à 20 h 36 min
Bonsoir,
savez-vous si cette belle exposition se déplacera ? A-t-elle une chance de passer par dans la région parisienne ?
Vous qui l’avez vue, pouvez-vous me dire ce qui a été retenu des contes de fées à part les princes et les princesses ? (Fées bonnes ou mauvaises, décors, animaux, enfants, personnages autres, objets ? livres ? illustrations d’époque ?).
Qu’est-ce que cette personne dans une bulle de plexiglas ?
Qu’avez-vous ressenti en la traversant ? admiration pour les costumes, les étoffes, magie des contes de l’enfance ? autre chose ?
Merci Lavande. Vous avez de belles trouvailles.
Ed, qu’importe , pour l’architecture nous serions plus des salles d’attente, de sport, de détente, éventuellement d’études que des SdB.
Pablo, merci pour l’explication de texte. Si je rencontre la phrase , si je suis destinée au la rencontrer elle se teintées d’un peu de votre souvenir. Dans quelle bouquin peut on obtenir un rendez vous avec?
Le presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat.
Pour faire la communion privée (vers sept ans je crois), il fallait connaître ses prières par cœur, et dans le ‘je vous salue Marie’, c’est l’expression ‘le fruit de vos entrailles’ qui intriguait tous les gosses du caté.
On avait tous entendu parler du fruit défendu (qui ressemblait aux pommes qu’on maraudait sans vergogne). On connaissait tous les entrailles des animaux que l’on vidait avant de les cuire. Mais quel rapport avec le dit Jésus ?
Poser la question aux parents nous valait au mieux un »Tu comprendras plus tard ! », au pire une taloche pour curiosité malsaine. J’ai fini par délaisser ce mystère pour m’intéresser à celui, plus captivant, de l’île au trésor.
C’est peut-être là que commença ma crise de foi et l’addiction aux livres..
Teintera.
Lavande,
sur ce lien on en sait un peu plus et on voit les costumes :
puisqu’il faut venir ici faire de la concurrence aux livres de passou je me permets de signaler :
http://www.seuil.com/ouvrage/introduction-a-la-pensee-de-marx-denis-collin/9782021384567
puck dit: 29 août 2018 à 14 h 16 min
« …et dans quelques années, quand ce capitalisme aura ravagé et précarisé l’occident, croyez-moi que les citoyens seront alors bien contents d’avoir Marx. »
Puck, il y aura-t-il alors encore des citoyens? au sens où vous l’entendez??
Et là une vidéo, comme si on marchait de salle en salle :
https://www.youtube.com/watch?v=j6uf62VlBc0
D’accord, Kavandr. Moulins dans l’Allier. 👌
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