Des violences faites aux femmes et aux hommes
Encore deux premiers romans ! Il est vrai qu’ils donnent le la de cette rentrée. D’abord celui d’Inès Bayard Le Malheur du bas (266 pages, 18,50 euros, Albin Michel). Au départ, l’image trop lisse d’une certaine conception du bonheur conjugal. Un couple de trentenaires lié par un amour réciproque dans son intensité. Issus d’une bourgeoisie aux valeurs traditionnelles, choyés par des leurs belles-familles, protégés par un milieu d’amis qui leur ressemblent, ce sont des vivants heureux. Lui travaille dans un grand cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces et les successions. Elle est conseillère en patrimoine financier dans une banque. Ils partent tôt et rentrent tard. Beaucoup à se raconter en se retrouvant le soir dans leur appartement du boulevard Voltaire à Paris.
Pas encore d’enfant mais un désir d’enfant. Tout est bien dans le meilleur des mondes. Jusqu’à l’incident, banal, anodin qui sera indirectement à l’origine de la destruction d’une femme et de son couple : un soir, au moment de rentrer chez elle, Marie découvre que son vélo a été vandalisé. Le directeur de sa banque lui propose alors de la raccompagner. Elle accepte. Violée dans la voiture avec une violence qui n’a d’égale que le cynisme du criminel, elle se retrouve peu à près jetée en bas de chez elle non seulement bafouée et humiliée mais meurtrie dans sa chair, salie, souillée au-delà de l’imaginable.
Plus encore que la honte, le déshonneur, la perte d’une situation, le sacrifice de son confort matériel, l’adrénaline malsaine d’un sale secret, la peur de l’abandon, c’est le silence qui domine. Une chape de plomb. Un silence dans lequel elle se mure. Infracassable. Et plus encore lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte. On a envie de lui crier de porter plainte, de faire constater les dégâts à l’hôpital, d’avorter, de dénoncer le salaud, de tout raconter à son mari, lequel ne sort pas grandi de l’affaire tant il ne voit rien, n’entend rien, ne devine rien sauf dans la dernière partie, tout de même.
« Les hommes comme son mari veulent avant tout obtenir le calme. Le pauvre homme, le pauvre époux déboussolé par les crises de sa femme qui tente de s’affirmer telle qu’elle est et telle qu’elle pense. Avec l’esprit, le corps et la voix. Ils aiment prendre en charge leur épouse, tout en lui laissant une petite marge de liberté pour qu’elle accède aux plaisirs du divertissement moderne, le travail par exemple, ou « le verre avec la copine ». Le pouvoir qu’exerce un mari sur sa femme est dissimulé, voire inversé. La femme à qui on accorde la liberté la trouve soudain non justifiée, se délecte de pouvoir de temps en temps pédaler en arrière pour retrouver le doux confort de la dépendance. Le piège se referme. Le film est fini. Ils vont se coucher sans aucun commentaire. Ce n’est plus nécessaire. »
Alors silence. Un piège qu’elle se tend et dans lequel elle s’enferme. On vire alors du drame à la tragédie. On croit comprendre que si elle n’avait pas été élevée dans un milieu si protégé, elle se serait colletée plus tôt au réel, elle serait mieux armée pour l’affronter dans sa version la plus barbare. Mais même si l’épilogue se trouve au début, il faut se garder de tout raconter de l’évolution de la situation. A mesure de la montée en puissance, non de l’action puisque le pire est déjà advenu dès l’incipit, mais des sensations, l’effroi monte en nous, que l’on soit lecteur ou lectrice ; car la sensibilité de la romancière est si communicative, ses descriptions si organiques tout au long du récit dans sa volonté de montrer que l’agression sexuelle ne démolit pas que la surface mais également l’intérieur, que l’on a l’impression d’habiter le corps meurtri de Marie. Renfermée sur sa douleur, elle est de plus en plus agressive, violente, fermée, froide, indifférente à son entourage. Le corps lâche, tout se délite, elle se laisse dépérir. Salie, elle se résigne à sa saleté. En vient à se dégoûter, à maltraiter son enfant, à le menacer lorsqu’elle ne lui est pas totalement indifférente, tente même de le défenestrer faute d’avoir pu le poignarder in utero.
Convaincue que l’affranchissement d’une femme devient total lorsque ce n’est plus son esprit qui décide mais son corps, Marie se reproche sa lâcheté, sa faiblesse, sa culpabilité. Comment fonctionne le corps d’une femme ? Inès Bayard a voulu creuser ce mystère-là sous l’influence d’auteurs de langue allemande telles que Ingeborg Bachmann et Eifriede Jelinek. C’est bien de cela qu’il s’agit, du corps féminin et du couple. Ils vont regarder son film préféré. Elle s’identifie plus que jamais à Margo Channing, l’inoubliable personnage incarné par Bette Davis dans All about Eve. Le contexte de cet énième visionnage étant différent, deux répliques cette fois la transpercent :
”Ca se voit que tu ne sais pas ce qu’est d’être une femme” … ”Elle est quand même un peu hystérique… Le pauvre”
Une réserve et un regret. La première, c’est le titre. On en trouve l’explication page 42 :
“Au centre de la nuit, face au mur qu’elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparait telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples”.
Eu égard aux pages qui ont précédé, on songe bien sûr à la partie basse du corps. Celle du plaisir autant que des violences : grossesse, règles… N’empêche que ce n’est pas un bon titre tant il sonne mal, faux, inintelligible de prime abord même si, après coup, on se dit qu’il convient parfaitement au projet de l’auteure. Quant au regret, c’est de voir ce livre paraître après Chanson douce de Leïla Slimani auquel il sera certainement rapproché : non seulement parce que dans les deux cas, le meurtre est crûment exposé dès les premières pages (figure de rhétorique de la prolepse par laquelle un événement qui va se dérouler par la suite est raconté par avance), mais tout ce qui peut rapprocher les personnages : jeune couple parisien etc
Cela étant posé, ça ne gâche en rien l’angoisse diffusée par la lecture de ce premier roman d’une toulousaine de 26 ans, qu’on ne lâche pas tant il est remarquablement agencé, à l’écriture sèche, directe, au présent, d’une efficacité redoutable. Un livre qui semble aussi avoir été écrit pour dire qu’il faut parler, quel qu’en soit le prix. Une lecture éprouvante mais nécessaire que ce concentré de détresse féminine. A côté, nombre de romans de la rentrée ne tiennent pas, à commencer par ceux de tant de « grandes signatures ».
Signé d’un autre inconnu du nom de David Diop, Frère d’âme (174 pages, 17 euros, Le Seuil) est un premier roman (il y en a eu un précédent mais sans diffusion car publié à compte d’auteur) qui s’inscrit dans le sillage d’une réflexion de Cheikh Hamidou Kane selon laquelle lorsqu’un homme se sent être deux voix simultanées, l’une s’éloigne quand l’autre croît. Cela se trouvait dans L’Aventure ambiguë (Julliard 1961), roman devenu depuis le bréviaire de plusieurs générations d’auteurs africains.
Deux noirs par une aube blafarde de la première guerre mondiale. Deux tirailleurs sénégalais de l’armée française, Alfa Ndiaye et Mademba Diop. Ils sont plus que frères puisqu’ils se sont choisis comme frères. Ils participent à un assaut sous un ciel de suie d’où il pleut du métal. L’un des deux tombe atrocement blessé. Il supplie l’autre de l’égorger pour abréger sa souffrance. Le survivant déchainera alors sa violence en participant au grand massacre loin de sa terre. Si le roman de David Diop est très précisément pathétique, c’est aussi qu’il mêle l’humour, l’ironie, la dérision, le burlesque même à l’horreur en actes. Quand l’un le narrateur émerge de sa tranchée pour ramener un fusil du champ de bataille, il ramène toujours la main qui va avec. Le théâtre de la guerre où il a vu cent fois la mort, il en reviendra. La tête sur les épaules, mais la raison un peu absentée de la tête. Après la découverte de l’amour avec une infirmière, l’histoire s’achève comme un conte en Afrique.
C’est une époustouflante coulée poétique pleine de soldats toubabs et de soldats chocolats, de chefs et de pas chefs, de dévoreurs d’âme et de petits obus malicieux, d’ennemis aux yeux bleus et de collection de mains coupées, de voix qui explosent dans la tête et du ventre de la terre. Dans son univers de soldats sorciers, tout se dit et se fait par la vérité de Dieu. Les tranchées sont pleines de sauvages des deux côtés. Que des fous de part et d’autre, ensauvagés par la violence qui leur est imposée, car il faut être fou pour monter à l’assaut en sachant qu’il n’y a aucune chance d’en sortir comme on y était entré :
« La folie temporaire permet d’oublier la vérité des balles. La folie temporaire est la sœur du courage à la guerre ».
Universitaire, David Diop est né à Paris en 1966. Il s’est lancé dans cette histoire après avoir été bouleversé par la lecture de lettres de poilus et par la cruelle absence de celles de tirailleurs sénégalais. Pourtant elles existent puisque Amadou Hampâte Bâ les évoquait dans le premier volume de ses mémoires. Renonçant à les trouver, Diop a donc imaginé l’aventure de ses deux héros au front de cette « guerre usinière »( l’expression est de Blaise Cendrars dans La Main coupée). Il a voulu restituer son émotion de lecteur à travers la geste de ces deux frères d’âme.
Des Croix de bois de Roland Dorgelès à Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, la dite « grande guerre » a inspiré nombre de romanciers. Parmi eux beaucoup d’anciens combattants (Maurice Genevoix, Henri Barbusse, Jean Giono, Drieu la Rochelle etc) et leurs descendants (Jean Rouaud…). Les noirs y sont peu présents. Pourtant il y a bien « une littérature de tirailleurs », grâce notemment à de grands écrivains qui en furent en 14-18 tels Ahmadou Kourouma et Sembène Ousmane ; c’est même un genre en soi auquel a sacrifié Amadou Hampate Ba et même Senghor dans plusieurs de ses poèmes. Mais l’audience de ces livres s’est rarement élargie au-delà du public africain. Il serait temps qu’il en soit autrement grâce au puissant roman de David Diop. Commençons par l’exfiltrer de l’étroit ghetto de la « littérature francophone » avant de le faire lire pour ce qu’il est : un roman de langue française.
(Photos Passou et D.R.)
786 Réponses pour Des violences faites aux femmes et aux hommes
Et là, Lavande,
https://www.youtube.com/watch?v=Vy9oIah-6kc
Une vidéo de l’installation :
https://www.youtube.com/watch?v=Vy9oIah-6kc
Dans quel bouquin._ . _ Je lisais ce matin le post consacré au royaume et au rôle de Jeanne d’Arc, on trouve des histoires absolument différentes la concernant et le peu que j’ai lu apparaît logique , véridique. Les thèses sont diamétralement opposée, d’un côté une origine royale qui justifierait son aisance son adresse ses compétences ,de l’autre une paysanne manipulée puis éliminée après services rendus. Il me faudrait plonger dans cette fraction d’histoire mais quelle version est la plus authentique?
Moulins, Francfort, Hambourg, et pourquoi pas Lamotte-Beuvron tant qu’on y est ?
Lavande,
une vidéo de l’installation et quelques extraits des ballets :
https://www.youtube.com/watch?v=Vy9oIah-6kc
Et j’arrête là. C’est une merveille.
Bérénice, ça n’a aucune importance.
Ce qui est important c’est que vous ayiez le profond désir d’imiter cette grande sainte.
Non Christiane les expositions du CNCS ne se déplacent pas. C’est un fond de 10000 costumes + des accessoires et des décors qui ne sont pas visibles en permanence (problèmes de conservation) mais qui font l’objet d’expositions temporaires + une exposition permanente « Rudolf Noureev ».
L’expo « contes de fées » est très diverse : du prince de Motordu à « l’enfant et les sortilèges » de Ravel en passant par « Alice au pays des merveilles » dont la reine de coeur fait l’affiche de présentation.
Je vous assure que c’est un véritable émerveillement: on peut s’asseoir sur des bancs et regarder longuement les scènes reconstituées. Des sorcières sympathiques, des fées inquiétantes. La photo de la danseuse dans une bulle est extraite d’un ballet « La Belle » des ballets de Monte Carlo.
Des videos sur petit écran permettent de se faire une idée du spectacle lui-même où ces costumes ont été portés (opéras, ballets).
Beaucoup de visites d’enfants (éblouis) dont le circuit est agrémenté par un fascicule avec des devinettes et des recherches guidées.
Et Moulins, préfecture de l’Allier (oui D.!) et jolie ville par ailleurs n’est qu’à deux heures et demie de train de Paris ! Ça en vaut la peine !
Le presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat.
Pour faire la communion privée (vers sept ans je crois), il fallait connaître ses prières par cœur, et dans le ‘je vous salue Marie’, c’est l’expression ‘le fruit de vos entrailles’ qui intriguait tous les gosses du caté.
On avait tous entendu parler du fruit défendu (qui ressemblait aux pommes qu’on maraudait sans vergogne). On connaissait tous les entrailles des animaux que l’on vidait avant de les cuire. Mais quel rapport avec le dit Jésus ?
Poser la question aux parents nous valait au mieux un » Tu comprendras plus tard ! », au pire une taloche pour curiosité malsaine. J’ai fini par délaisser ce mystère pour m’intéresser à celui, plus captivant, de l’île au trésor.
C’est peut-être là que commença ma crise de foi. Et l’addiction aux livres..
D. 22h47: no comment.
D, aucun désir de ce genre ne l’habite! J’ai visité très jeune sa prétendue maison natale et je juste qu’elle est morte au bûcher, c’est assez dissuasif, de plus je ne m’identifie pas aux personnages quels qu’ils soient.
Ne m’habite, je sais juste.
Mais oui, mais oui il y a des choses intéressantes en France au-delà du périphérique parisien… Brioude, Moulins …
@ Chaloux
« Je ne me souvenais pas que la première sonate de Schubert était aussi magnifique. […] L’Andante à 8.25. Une pure merveille. »
Mois je ne me souvenais pas de l’avoir entendu (et je l’ai entendu au moins 4 fois, à chaque fois que j’ai eu une nouvelle intégrale des sonates – et j’ai celles de Kempff, Schiff, Dalberto, Badura-Skoda et peut-être j’en oublie… plus tous les cds de sonates diverses où elle pourrait figurer – si Richter l’a enregistrée je dois l’avoir aussi).
Belle sonate, oui. La deuxième partie de l’Andante est déjà du pur Schubert. Le premier mouvement je le préfère par Kempf, mais l’Andante de Schiff est plus beau:
Kempff plays Schubert Piano Sonata in E Major D157
https://www.youtube.com/watch?v=G-DNvv7FFYs
Tu es en train de la travailler?
Claudio Bahia dit: 29 août 2018 à 22 h 39 min
oui parce que si on revient au sens premier le politique génère le citoyen (et pas le contraire). (cf traduction grec)
ce qui est le cas inverse aujourd’hui : ce n’est pas la disparition du citoyen qui a entrainé la disparition du politique, mais l’inverse.
dans la cité grecque politique, droit et devoir sont indissociables.
on a oublié qu’à l’origine la démocratie faisait du citoyen un « aristocrate ».
à Athènes le système ne tenait que par l’équilibre entre droit et devoir, il est évident que dans une démocratie qui ne raisonne qu’en terme de droit (droit des uns, droits des autres etc…) cet équilibre est rompu et le citoyen disparait.
il est d’ailleurs amusant de voir, avec le recul, que ce désir frénétique de pondre de nouveaux droits tous les trois jours aura eu la peau de la politique.
@ Bételgeuse
« merci pour l’explication de texte. Si je rencontre la phrase… »
Quelle explication de texte et quelle phrase?
Sans parler du très beau musée de Grenoble bien sûr !
Les vertèbres de la tantine, Pablo. Dans quel tome?
Puck, n’est ce pas vous qui pensez que le capital débordant du cadre sabordait le pouvoir , rendait la politique impuissante? En partant de là en réaction à cet appétit capitalistique la politique réagit en legiferant , existerait il d’autres armes que le droit s’il s’adressait au capital de façon efficace?
@ Bételgeuse
C’est dans « Du côté de chez Swann ». Partie I. Combray
L’affaire des vertèbres de Proust se complique: je viens de regarder le « Dictionnaire amoureux de Proust » d’Enthoven père et fils. Il y a une entrée « Vertèbres (du front) », et pour eux la conclusion de l’affaire est qu’il s’agit d’une coquille pour « véritables ». Ce qui donnerai:
« Elle tendait à mes lèvres son triste front pâle et fade sur lequel, à cette heure matinale, elle n’avait pas encore arrangé ses faux cheveux, et où les véritables transparaissaient comme les pointes d’une couronne d’épines ou les grains d’un rosaire. »
Mais ils ajoutent:
« Reste une énigme : pourquoi Proust n’a-t-il jamais fait savoir à Gide ce qu’il en était ? Il lui aurait été si facile, tout en proustifiant, de se moquer du vétilleux en lui décochant quelques flèches de syntaxe… Proust s’est-il retenu par élégance ? Par mépris ? Parce qu’il ignorait lui-même le motif du refus ? Parce que, l’ayant appris, il en devinait les motifs plus indicibles ? Parce que Gide ne lui laissa pas le temps de méditer sa mise au point en lui adressant (le 11 janvier 1914) la lettre d’excuse et de contrition qui le rachète un peu ? Chacun trouvera, à cette affaire, l’épilogue psychologique qui lui convient.
Mais à cette énigme s’ajoute un mystère : d’après Céleste, c’est Nicolas Cottin, alors employé boulevard Haussmann, qui avait ficelé le paquet expédié à la NRF. Or, Cottin, fort de son expérience de marin, n’avait pas son pareil en nœuds de ficelle et en réalisa, ce jour-là, un qu’il eût été difficile de refaire. Pourtant, le paquet était revenu avec le même nœud – ce qui persuada Céleste que personne n’avait ouvert ce paquet ni, a fortiori, lu le manuscrit qu’il contenait. Cela est bien plausible mais rend l’affaire des « vertèbres » encore plus étrange : comment Gide aurait-il eu connaissance de cette coquille s’il n’avait, au moins, feuilleté ledit manuscrit ? De là à supposer que quelqu’un, chez Gallimard – il serait plaisant que ce fût Gide lui-même – ait été expert en nœuds marins. »
Qu’est-ce que c’est que ça ? Une tierce forme, précisément.
mimouni
@ Chaloux
« la parole la plus intéressante sur la mort, je l’ai lue dans un livre sur (ou de, mais plutôt sur) Swami Prajnânpad. Dans un monde de l’éternel passage, pourquoi serait-elle ce qui ne changera pas? »
Très bonne réflexion, en effet, si je la comprends bien: dans un monde où tout est passage, pourquoi la mort ne le serait-elle pas?
Pablo 75 > De mémoire, il me semble que le passage où Gide cite cette phrase que, dit-il, il s’explique encore mal, fait partie du brouillon de la lettre d’excuse à Proust, mais pas de la lettre elle-même: dans la version envoyée, Gide a ôté toute tentative de justification, pour ne garder que son accablement et son remords d’avoir été à l’origine du refus du manuscrit.
Rien d’étonnant à ce que Proust ne soit pas expliqué sur cette phrase, donc.
L’écrivain Philippe Besson, ami thuriféraire du couple Macron, nommé consul à Los Angeles, poste très convoité – ou comment le copinage intensif devient la norme :
« Lors du conseil des ministres du 3 août, le ministre des affaires étrangères a en effet présenté un décret modifiant les règles concernant la nomination de certains « emplois supérieurs », dont une vingtaine de postes de consuls généraux (parmi lesquels celui de Los Angeles). Ces derniers ne relèveront plus seulement du Quai d’Orsay mais d’une décision du gouvernement, entérinée en conseil des ministres. Pour ces postes, le gouvernement est libre de nommer aussi bien des fonctionnaires que des non-fonctionnaires. « Ça vise à reprendre la main sur des postes honorifiques pour recaser des amis du pouvoir », analyse un haut fonctionnaire. » Le Monde
https://liseuse-hachette.fr/file/49615?fullscreen=1#epubcfi(/6/10%5Bp1chap1%5D!/4/2%5Bchap-001%5D/8/26%5Bniv1-002%5D/22/1:393)
m »moires maudites
Dans une interview accordée à la Croix, Mgr de Moulins-Beaufort (futur archevêque de Reims) avance une remarque intéressante et inattendue, venant de cet homme d’Eglise, selon laquelle il y aurait un parallèle à faire entre le déclenchement des scandales sexuels dans l’Eglise et ceux qui affectent Hollywood depuis l’affaire Weinstein (et Polanski) :
« On se rend compte aujourd’hui que le pouvoir, quel qu’il soit, peut se corrompre, et que cette corruption peut en particulier se traduire par des abus sexuels. Les révélations sur le milieu du cinéma américain en sont un exemple récent. Le pouvoir spirituel, bien qu’il puisse apparaître comme « faible » du fait qu’il ne concerne que ceux qui choisissent de lui obéir, peut aussi être corrompu. »
@A Pablo. Non, je ne la travaille pas, mais j’ai déchiffré l’Andante ce soir. C’est le prototype du morceau sans difficultés, mais injouable (de plus, beaucoup de choses tombent assez mal sous les mains, comme souvent dans le piano schubertien). Je ne sais pas si je parviendrais à en tirer grand-chose. Schiff fait parfois une lecture qui me semble un peu bizarre, mais c’est de tout de même celui qui s’en sort le mieux (en ne timbrant pas assez, à mon avis, et en jouant un poil trop XVIIIe, c’est à dire en refusant un certain élan à Schubert, comme beaucoup d’autres pianistes. Il ne faut pas trop le brider tout en respectant sa modestie.Faites pleurer votre piano a dit Chopin à ses élèves. Pleurer, pas pleurnicher. Mais tout de même. Schubert est une vallée de larmes)- En me relisant: il existe certainement un lien entre l’élan et la larme-.
Proust. En rangeant ma bibliothèque, ce que je fais deux fois par an, sinon je ne retrouve plus rien (c’est à dire absolument rien, car je suis déjà dans le cas de ne rien retrouver), j’avais remis la main sur un petit bouquin italien dont le titre est je crois L’antisémitisme de Proust. Cette lecture m’avait tellement agacé que j’ai dû le remiser dans un recoin d’enfer (ceux qui sont impraticables et où on va rarement). Je le regrette après t’avoir lu, j’y aurais jeté à nouveau un coup d’œil. Mais pour moi Monsieur Mimouni part mal : je n’ai jamais cru ni à l’antisémitisme de Proust (la lettre magnifique dans laquelle il parle de la judéité de sa mère, – à Montesquiou), ni à son homophobie (il faut même être complètement marteau pour parler d’homophobie à propos de Proust). A Gide, qui lui reprochait le ridicule supposé des amours et des personnages homosexuels de La Recherche, Proust avait répondu qu’il les trouvait au contraire très beaux. il me semble surtout que Proust est hyper-critique avec tous les groupes qu’il a côtoyés et qu’il ne fait de cadeau à personne.
Quoiqu’il en soit, partir de ces présupposés et faire des découvertes extraordinaires sur un champ ultra-labouré, me semble tout de même un peu fantasmatique. Quand tu lis ou écoute des gens comme Tadié, et d’autres chercheurs comme Anne Henry -sans compter les innombrables ayant travaillé sur tel ou tel sujet pendant des années- tu te demandes tout de même ce qu’ils ont bien pu laisser au génial Monsieur Mimouni… Le jeu de mots sur les nœuds marins (faut-il l’attribuer au père ou au fils?…Ou au saint-Esprit?), il conviendrait davantage à Jean Cocteau qui en était si friand qu’il les a dessinés, sans doute pour éviter qu’avec le temps ne s’en dissipe le souvenir. Aujourd’hui, il ferait des selfies.
Quant à une explication entre Proust et Gide à propos des vertèbres de la tante Léonie, Proust a trouvé bien mieux. En recevant sa lettre à propos de la réédition des Nourritures Terrestres, il n’est pas impossible que Gide ait gardé le lit plusieurs jours. Je ne sais pas si tu connais cette lettre, mais sous couvert d’humour elle est cinglante et cruelle. Céleste (je crois que Proust écrit « ma femme de chambre ») est censée s’être emparée du volume et déclamer toute la journée sur le ton de Gide : »Nathanaël, je te parlerai des amies de Monsieur » et autres sottises. Tout est sur ce ton. Critique littéraire badine, mais définitive.
A propos des vertèbres, ce qui complique un peu l’explication des faux cheveux, c’est surtout ceci:
L’énigme est-elle tout à fait résolue cependant? Des « vertèbres » ornaient le front de la tante Léonie dès la première version du passage, alors même que ce front était encore dépourvu de toute perruque (Cahier 8, 1909) (…).
Dictionnaire Marcel Proust, article « vertèbres », page 1040.
Le Dictionnaire Proust est sorti en 2014. M. Mimouni publie son grand-œuvre en 2018. Il semble juste avoir oublié d’ouvrir le dictionnaire. Tout de même un peu étrange. Même pour un si grand homme.
Je ne me relis pas, plus la force. Mais je suppose tout de même que si ce livre contient du nouveau, ce sera plutôt à destination des pingouins l’Arctique. On vérifiera tout cela quand il sera négociable 1 euro.
PS.(Pingouins dans l’Arctique, manchots dans l’Antarctique, c’est tout simple. Pingouins de l’Arctique est donc un pléonasme. Je ne corrige pas, tu m’auras corrigé).
» il conviendrait » (le jeu de mots Enthoven). Oublier le « il ». Correction tardive : incorrection définitive.
Bételgeuse
Les textes sur Jeanne d’Arc Princesse Royale procèdent d’une antiquité pour le moins tardive. Ils sont issus de Pierre Cazes, Préfet de Bergerac sous l’Empire.
Pour faire coller la thèse, il faut dénaturer les textes, ce qu’ont montré en leur temps Yann Grandeau et Olivier Bouzy.
De Nota
Je suis ravi que Charles V Y soit pour quelque chose, j’avais compris que c’était Charles VII
Pensé à vous ce soir en lisant l’article de Stéphane Ratti sur la fiscalité romaine, mise en place par Auguste. (Le Figaro d’hier)
Bien à vous.
MC
Encore à propos du mariage réparateur d’Artemisia, christiane.
Elle aurait pu ne pas se marier et déménager à Florence, Londres, Milan, Naples, Venise, où qu’elle fût mariée ou pas ce n’était pas un problème.
Pour ce qui est du travail, déjà seulement lors de son séjour florentin, elle était appréciée par le neveu de Michelangelo et par Galilei, on ne peut donc pas dire que son séjour fut un désastre parce qu’elle était une artiste femme ; le fait est que son mari dépensait sans compter et il était couvert de dettes, ce qui est mal vu et mit le couple en mauvaise position… Inutile rappeler ici ses voyages.
Puis il y avait Sofonisba Anguissola :
https://theartstack.com/artist/sofonisba-anguissola/self-portrait-157
Les grands classiques, 1 :
http://blogfigures.blogspot.com/2010/02/eve-babitz-et-marcel-duchamp-1963.html
Pablo, 23h59. C’est une réponse qui pourrait rassurer et se pose en question de laquelle peuvent pleuvoir toutes théories et projections. Nous sommes matière miraculeuse comme toutes matières vivantes, subsisterait il un atome après décomposition ou calcination qui rejoigne l’infini pour d’une façon hasardeuse se joindre à d’autres et dans un hypothétique voyage se poser dans notre galaxie ou une autre pour d’incarner dans un nouveau cycle de vie .
D’incarner. Un souvenir d’église aperçue au détour d’un village et de penser à la mort qui par la peur, l’angoisse qu’elle inspire quand l’homme n’est pas fatigué de la vie, l’as – le néant quoi de moins souhaitable et acceptable – a fait jaillir depuis la nuit des temps toutes sortes de cultes et de croyances.
«… il y aurait un parallèle à faire entre le déclenchement des scandales sexuels dans l’Eglise et ceux qui affectent Hollywood depuis l’affaire Weinstein (et Polanski)… »
L’arbitraire, toujours l’arbitraire, ce Monsieur est incapable d’un minimum de rigueur !
La question Polanski étant d’une autre nature, inutile de la mettre en jeu dans ce contexte.
Relativement à l’affaire Weinstein, vous oubliez l’enquête du The Boston Globe de 2002, qui emmena à la mise en accusation de 85 prêtres. Suivirent l’archidiocèse, la diocèse di Tucson e la diocèse di Spokane. Bien avant l’affaire Weinstein, donc.
S’incarner. Renato, Christiane est instruite de tout, je me demande sur quels sujets elle ne disposerait de réponses, d’informations, de connaissances. Les math, la science?
La pédophilie et l’église, une vieille affaire. J’en entends parler depuis mon enfance à la différence que cette institution doit maintenant se soumettre plus souvent à la justice des hommes.
Oups !
archidiocèse > de Portland,
di > de
« La pédophilie et l’église, une vieille affaire. »
Justement ! mais Delaporte semble ne l’avoir découvert qu’avant-hier.
C’est rigolo, une des trois petites productions quotidiennes de Chevillard m’a fait penser, ce matin, à Dexter/Puck, à cause de côté faussement désordonné dans la construction, du parfum de « non-sens » et de la futilité, en fait, du tout. C’est un compliment pour Puck ce que je dis là (ce qui ne le lave certes pas de tout soupçon !). Voici le passage :
« Toute vache, j’ai écrit toute vache et maintenant je dois finir ma phrase, l’écrivain se met parfois dans de sales situations, je vous jure, des pièges profonds, car je ne vais pas reculer, effacer ces premiers mots, ce serait la lâcheté même, ce serait lamentable, la négation de mes principes, toute vache se propose de brouter l’herbe qui reste, c’est un peu décevant, bien sûr, mais au moins ai-je la fierté de n’avoir pas renoncé et, quoi qu’il m’en coûtât, d’avoir été au bout. »
(Eric Chevillard du jour).
Marcel Schwob :
Puck, pour suite au dialogue du soir, le capital n’a pas seulement rendu la politique impuissante , il tente actuellement par le biais des tribunaux privés internationaux joints aux contrats des multinationales de rendre caduques les justices et dispositifs de droit nationaux. Pour contrer ces effets l’Europe par exemple essaie de légiférer pour infléchir ces pratiques, ce pouvoir juridictionnel et privé qui bien que mis en échec fait toujours appel des décisions quand il perd un procès, ce qui n’est pas toujours le cas. Tout, le capital veut s’emparer de tous les arsenal’s Sui lui permettront de croître jusqu’à disparition de l’espèce qui par ses entreprises avides de profits avant tout nous mettent en danger, directement ou indirectement, effet dominos.
Bérénice, sur Jeanne d’Arc, un des livres réputé le plus sérieux est celui de Colette Beaune…à moins que M Court me contredise.
@ Chaloux
Très intéressant ton post sur Schubert et Proust. J’ai écouté plusieurs versions de cet Andante et personne (y compris Radu Lupu) fait comme Schiff, aussi clairs, les petits silences qu’il y a à partir de 11min25 et qui rappellent les gros – surtout dans la version récente de Zimerman – de l’Adagio de la dernière sonate – que j’écoute en ce moment. (Tu as ce disque?)
Quant à Proust, n’étant pas un « proustologue », je ne fais que mettre sur le tapis une énigmee littéraire que je trouve fascinante. Et maintenant que l’affaire se corse j’aimerais beaucoup connaître le fin mot de l’histoire.
Tu écris: « A propos des vertèbres, ce qui complique un peu l’explication des faux cheveux, c’est surtout ceci: L’énigme est-elle tout à fait résolue cependant? Des « vertèbres » ornaient le front de la tante Léonie dès la première version du passage, alors même que ce front était encore dépourvu de toute perruque (Cahier 8, 1909). »
Donc ce n’est plus une coquille pour « véritables ». Quant à la perruque, Proust aurait pu l’avoir oublié dans sa première version? Parce que sans perruque et sans coquille, le mystère est encore plus gros.
@ Passou
Qu’est-ce que vous pensez de cette affaire?
« … – de l’Adagio de la dernière sonate… ». Ce n’est pas un Adagio mais un Andante sostenuto.
@ Bételgeuse
« Nous sommes matière miraculeuse comme toutes matières vivantes, subsisterait il un atome après décomposition ou calcination qui rejoigne l’infini pour d’une façon hasardeuse se joindre à d’autres et dans un hypothétique voyage se poser dans notre galaxie ou une autre pour d’incarner dans un nouveau cycle de vie . »
Personne sait ce que nous sommes, ni ce qu’est « la matière », ni ce qu’il y a derrière les particules quantiques, ni ce qu’est l’esprit et encore moins où il réside. Et personne sait ce qu’est le Temps, ni l’infini, ni le hasard, ni la vie.
Donc ta phrase n’a aucun sens.
Vous vous imaginez, Clopine, la gaffe, si c’était Chevillard qui se dissimulait ici à « faire le saucisson » sous les pseudos Puck/Dexter ?
Entre la condescendance (assez curieuse pour une victime aussi gravement traumatisée que vous dîtes l’être) et les ronds de jambes, il faudrait choisir…
La version des 2 dernières sonates de Schubert par Zimerman (Deutsche Grammophon, 2017) apparaît et disparaît régulièrement de Youtube. En ce moment elle y est:
Schubert: Piano Sonata No.21 In B Flat Major, D.960 – 2. Andante sostenuto
Krystian Zimerman
https://www.youtube.com/watch?v=0ztgIn4Bps0
Aucun risque X !
« faire le saucisson »
© C.P., X !
x, « condescendance » et « ronds de jambe », voilà des termes malveillants – et surtout, du coup, si légèrement calomniateurs, comme d’habitude ici, où l’on postule a priori de la bassesse dans les intentions d’autrui, toujours, toujours…
Vous auriez pu remarquer que, même en exprimant un soupçon infamant, j’ai toujours toujours souligné le talent de l’inconnu qui, derrière l’impunité, se plaît à salir autrui. J’ai toujours dit qu’il faut, à mon sens, avoir un sacré cerveau (et/ou un système de fiches bien au point) pour endosser tel ou tel personnage/pseudo, lui attribuer un style et des caractéristiques, distribuer les rôles et jouer ainsi sur plusieurs registres. Le plaisir de manipuler, ici de voir réagir celui ou celle qui est visé(e), est sans doute démultiplié par la conscience de sa dextérité (ce mot sans allusion, n’est-ce pas !); et j’ai toujours fait état de cette sorte d’admiration écoeurée, et donc oxymorique, qui en résulte chez moi. Admiration à cause de la maîtrise et de la précision (ainsi, par exemple, vous, « x », avez sorti de votre chapeau les deux termes précis qui jettent le discrédit sur mon com’ de si peu d’importance, au départ, juste une notation en passant…) écoeurement à cause de la faute morale qui consiste, pour moi, à attribuer à autrui des motifs méprisables qui sont en réalité les vôtres…
« ronds de jambe ». Alors là, idem : on ne peut, ici, faire état d’une admiration,d’un sentiment de reconnaissance ou d’un simple plaisir à cotôyer l’autre, sans être immédiatement taxée de flatterie, de snobisme ou de servilité intéressée. Or, pour une Christiane dont c’est la marque psychologique, et pour qui l’expression d’admirations désordonnées, universelles et infondées est un mode de vie, la grande majorité des participants de ce blog sont plutôt chiches dans leurs engouements, particulièrement sceptiques et critiques, et peu portés sur l’attendrissement… Guère de candidats à l’esprit courtisant, me semble-t-il, plutôt l’inverse. Une raideur suisse, quoi…
« Tout, le capital veut s’emparer de tous les arsenal’s Sui lui permettront de croître »
« Guère de candidats à l’esprit courtisant »
Pablo, je croirais volontiers que Proust a pensé dès le début -dans la première version- aux faux cheveux sans prendre la peine de développer, zet qu’ensuite il a assis son texte.
(Non, je n’ai pas cette version dela D960. Zimerman et moi, ce n’est pas une grande histoire, on en a déjà parlé).
« sans prendre la peine de développer, zet qu’ensuite il a assis son texte »
Lavande dit: 29 août 2018 à 23 h 09 min et 22h57
Tout d’abord , merci de votre réponse détaillée liée à votre second commentaire : « Mais oui, mais oui il y a des choses intéressantes en France au-delà du périphérique parisien… Brioude, Moulins … ».
Vous touchez là une de mes interrogations. Pourquoi tant de passionnantes expositions en Province ou musées à découvrir sont un peu oubliées ? Les gens ne sont-ils pas devenus attachés à une zone de vie où ils centrent leurs loisirs culturels malgré (comme vous l’esquissez la rapidité des déplacements aujourd’hui).
Je feuilletais hier le très riche numéro de rentrée de la revue Beaux-Arts dont le thème « les 50 plus belles expos de la rentrée » est bien traité, avec, sur la couverture un arlequin de la période rose de Picasso (Musée d’Orsay annoncé avec l’expo « Picasso – Bleu et rose », cet automne. L’occasion de découvrir 300 toiles tellement mélancoliques et si subtiles des années 1900 (des solitaires, des mendiants, des saltimbanques comme égarés…). Il avait 20 ans…)
Donc les expos de l’Ile-de-France en nombre et en qualité mais aussi Aix-en-Provence, Arles, Berck-sur-Mer, Biarritz, Cassel, Colmar,Corte, Evian, Issoudin, Le Havre, L’Isle-sur-Sorgue, Orléans, Pont-Aven, Rouen, Reims, Sète, Tours, Villeurbanne… Ça fait du bien ! Voir aussi un bel article de P.Scemama sur une expo surprenante à Monaco et une autre à Nice sur le thème « masculin-Féminin.(république des arts)
Un jour Pat.V. écrivait son désir d’aller de moins en moins visiter des expositions, préférant un autre regard sur l’art. Cela m’a étonnée. J’aurais aimé qu’il(elle) développe.
J’aime votre curiosité, Lavande. Vous ne cessez pas d’explorer et toujours pour mieux comprendre les autres. (Presque le mode opératoire d’un chercheur). Et vous en faites du bonheur pour ceux qui vous lisent. Une façon de pénétrer la jungle des mythes et imaginaires, comme cette magnifique exposition de costumes… mais vous vivez tout cela, semble-t-il, tranquillement.
André Suarès écrivait à propos du voyageur : « Les pays ne sont que ce qu’il est. Ils varient avec ceux qui les parcourent. » ( Voyage du Condottière, un de mes livres de chevet.)
Une question à Pierre Assouline : Perlesdeculture est-il WGG?
Dans ce cas, il est plutôt gonflé, étant donnée le niveau de son orthographe….
Petdecul, c’est moins long et ça te va mieux.
Bételgeuse dit: 30 août 2018 à 9 h 21 min
il est évident que la rapidité avec laquelle le monde se transforme depuis trois décennies a fait exploser en vol tous les anciens modèles et les vieilles définitions.
même quand on lit aujourd’hui un auteur comme Rosanvallon (ex « la crise de l’état providence ») on ne peut s’empêcher que même un type de cette envergure est complètement largué.
ce qui définissait un état : frontières / peuple / souveraineté a volé en éclat, en Europe il n’y a que les anciens pays de l’est qui essaient de conserver encore ce vieux modèle.
la seule chose que les états peuvent faire semblant de continuer de contrôler c’est l’avortement, mariage pour tous, euthanasie etc…
j’ai rencontré une fois un directeur technique d’ingénierie fiscale (personne qui dirige 300 personnes hautement qualifiées (les meilleurs polytechniciens, mines, centraliens etc…) qui épluchent toutes les lois fiscales internationales pour permettre aux grandes entreprises de mieux les détourner), croyez-moi que ce type ne se cachait pas pour se marrer en public au sujet des toutes ces lois genre « mariage pour tous ».
la chose la plus étonnante est qu’aucun auteur / écrivain français n’est foutu capable de rendre compte de ces mutations.
@ Chaloux
« Perlesdeculture est-il WGG? »
À mon avis, oui.
Tu as écouté l’Andante de la dernière sonate de Schubert, achevée 54 jours avant sa mort? On l’entend approcher et on entend l’angoisse de notre ami Franz devant elle.
oubli : ce directeur technique d’ingénierie fiscale était français, les 300 ingénieurs qu’il dirigeait avaient tous été formés dans les grandes écoles en France, ils étaient tous regroupés dans un bureau à Paris, mais la société pour laquelle ils travaillaient était… américaine !
Clopine – 10h12
Puisque vous m’évoquez en ces remarques : « une admiration,d’un sentiment de reconnaissance ou d’un simple plaisir à côtoyer l’autre, sans être immédiatement taxée de flatterie, de snobisme ou de servilité intéressée. Or, pour une Christiane dont c’est la marque psychologique, et pour qui l’expression d’admirations désordonnées, universelles et infondées est un mode de vie(…) »
Quelques remarques « admirations désordonnées et infondées » ? Pas toujours admiration, parfois juste un plaisir ou un intérêt. Jamais « infondées » pour moi mais pas toujours partageables avec ceux qui passent ici, dont vous. « Désordonnées »… elles suivent l’imprévisible des commentaires et des commentateurs. « Universelles » ? N’exagérez pas… « Toujours » ? Je ne crois pas ! il m’arrive faute d’avoir des assiettes sous la main de lancer des balles-de-mots retour de service, visant à répondre à l’adversaire (et je n’en ai pas manqués, ici, dont vous).
Mais je n’aime pas dénigrer sans raison, rester dans la colère ou l’agressivité. Je préfère le calme, l’indifférence aux calomniateurs du passé et continuer mon petit bonhomme de chemin tranquillement.
@renato dit: 30 août 2018 à 8 h 04 min
Nous n’avons, apparemment pas la même connaissance de la façon dont vivait les femmes au XVIIe S. en Italie… mais merci pour la découverte de Sofonisha Anguissola dont j’ignorais l’existence et l’œuvre.
Clopine : Hors pour une Christiane dont c’est la marque psychologique, et pour qui l’expression d’admirations désordonnées, universelles et infondées est un mode de vie.
Or, hors? Pour le reste, pas d’erreur.
Hurkhurkhurk!
Clopine dit: 30 août 2018 à 8 h 53 min
sympa Clopine !
sûr que si un génie, genre Aladin qui apparait quand on frotte une théière, apparaissait et me demande comme qui j’aimerais savoir écrire, je lui répondrai sans hésiter la moitié d’une seconde : Chevillard !
croyez-moi que j’en ai frottées ! des théières, d’ailleurs toutes boutiques qui en vendent autour de chez moi me connaissent et refusent de me laisser entrer dans leur magasin, sous prétexte que toutes leurs théières sont devenues patinées à force d’avoir été frottées.
quand tous les autres pratiquent le réductionnisme littéraire Chevillard étend le champ des possibles à l’infini, dans l’association esprit / écriture impossible de savoir lequel précède l’autre, du coup cela lui donne une dimension / ampleur métaphysique, dans le sens heidegerrien qui définissait la métaphysique / ontologie non seulement à un « être-là », mais à la surprise qui découle de cet « être-là ». chose que l’on peut trouver parfois dans la poésie.
certians diront que le combat est inégale, que l’issue de la bataille ne laisse aucun doute, parce que Chevillard est seul dans son camp, et les autres sont très nombreux dans le leur ? qu’importe ! tant mieux ! ce genre de bataille est tellement beau, en plus les autres sont tous surarmés, c’est du très lourd, ils ont ont l’Histoire et tous les malheurs du monde, et l’autre, on l’aperçoit là, sur le champ de bataille, au milieu de ses adversaires, encerclé, ils ont même commencé à déployer leurs canons et ils sont prêts à donner le signal pour donner l’ordre à la cavalerie de charger ! on entend d’ici leurs cris de guerre ! et l’autre on a du mal à distinguer son arme, il ne la brandit même pas pour se défendre, que fait-il donc avec ? il le mâchouille, pendant que la cavalerie déferle sur lui sabre au clair, Chevillard mâchouille son crayon, peut-on rêver de plus belle bataille ?
Et oui, perlesdeculture, j’ai mis un « t » malencontreux à « courtisan ». Voilà, voilà. Ca s’appelle, au mieux, une faute de frappe (et non d’orthographe), au pire un lapsus digitae (qu’il conviendrait d’élucider).
En tout cas, cela vous permet d’intervenir. Euh… Etait-ce vraiment nécessaire ?
Curieux, cette admiration, Clopine. Je trouve l’écriture de Puck pleine de trucs, et vite lassante. Généralement, j’abandonne la lecture aux alentours de la troisième ligne, c’est à dire quand j’ai compris où il va. C’est chantourné, prétentieux, verbeux, plein de fausse finesse. Si c’est chevillard, tant pis pour lui.
trop plein de bons films à voir cette semaine. Va falloir mettre les bouchées doubles. Je vais essayer d’en voir deux aujourd’hui…
« de la façon dont vivait les femmes »
« étant donnée le niveau de son orthographe…. »
« trop plein de bons films à voir cette semaine »
Comment tu sais qu’ils sont bons avant de les avoir vus?
« dans le sens heidegerrien » / « certians diront que le combat est inégale »
Parce que je connais les cinéastes, closer…
@puck dit: 30 août 2018 à 11 h 07 min
Très belle cette bataille avec comme seule arme « un crayon mâchouillé » !
@PerleDeCulture dit: 30 août 2018 à 11 h 29 min
On a déjà ici un correcteur du monde.fr qui sévit aussi sur ce blog qui n’est pourtant pas rattaché aux blogs chapeautés par le monde. Pensez-vous vraiment qu’un deuxième soit nécessaire ? Allez, je vous accorde, en cette période de rentrée scolaire, ce désaccord du verbe avec son sujet !
@Jazzi dit: 30 août 2018 à 11 h 15 min
« Burning » de Lee Chang-dong ?
« sûr que si un génie, genre Aladin qui apparait quand on frotte une théière, »…
Aladin : un être humain
un génie : un effrit voué à Iblis que Souleyman Ben Daoud enferma dans un récipient.
une théière : une lampe à huile en cuivre avec lumignon.
10:53… les femmes ? demandez donc au p’tit Court imbattable sur le sujet, surtout les religieuses
Oui, Christiane, et le dernier documentaire sur les infirmier(e)s de Nicolas Philibert.
Impossible de confondre Chevillard avec puck/dexter, X. Pourquoi ?
Parce qu’une courte et nerveuse est préférable à une longue et molle !
L’idéal, c’est une grosse et dure…
Jazzi, toujours la quéquette, lui qui l’a mince et fragile
Jazzi dit: 30 août 2018 à 12 h 15 min
on voit bien là toute votre cruauté, votre manque total d’empathie, là où une personne bienveillante mentirait d’un « bien sûr mon brave puck, persistez donc, vous y êtes presque… », on ne trouve que le plaisir sadique à tourner et retourner le couteau dans la plaie d’un « mon pauvre puck vous n’y êtes pas du tout ».
que vous couterait de plus ce petit mensonge qui apaiserait les tourments d’un pauvre puck, rien !
et c’est pour cette raison que je ne vous aime pas, non seulement je ne vous aime pas vous, mais aussi tout ce que vous incarnez, à savoir un monde qui prétend être ce qu’il n’est pas, qui dissimule derrière de beaux discours une âme sombre, terne, vile, sans humanité, sans intérêt, à l’image de notre monde, à l’image d’un monde qui porte en lui de plus néfaste et nauséabond.
trouvera-t-on, encore, ici, quelques âmes bienveillantes ? qui puisse dire, quitte bien sûr à dire un mensonge, ah mon brave puck, comment est-ce donc possible, la description de votre petite bataille ressemble vraiment à du Chevillard ! on ne le saurait pas qu’on s’y laisserait prendre !
alors toute ma sombre tristesse s’envolerait ! le temps de lire ces mots elle disparaitrait pour ne laisser la place qu’à un élan de bonheur fugace !
combien faut-il donc vous payer pour offrir ce cadeau fait de quelques mots ? quelques mots qui vaudraient bien plus que les trésors les plus précieux ?
qui d’entre vous osera m’offrir ces quelques mots d’empathie bienveillante ? vers qui me tourner ? Pablo ? Chaloux ? vous dont la bonté transparait à travers chacune des phrases que vous écrivez ici ? vous dont le coeur vacille en écoutant ces musiques si belles ? cette musique a-t-elle réussi à créer ce pour quoi elles ont été composées ? la bonté ? la bienveillance ? l’amour ? l’empathie ?
je sais que oui ! je le devine ! vous êtes la bonté même, car toutes ces musiques ont su forger dans vos coeurs cette forme qui rend notre humanité meilleure !
j’ai raison ? ou je me trompe ?
non, je plaisante ! c’est bien sûr désespérant de constater le contraire.
tout cette musique n’a servi à rien, à part assister à des concours de caniches.
c’est désespérant.
La moujik adoucit les morses.
puck-hamlet-dexter n’est pas Chevillard pour deux raisons:
1) Chevillard écrit des aphorismes, ce qui est impossible quand on est atteint de diarrhée mentale comme puck.
2) Chevillard a du talent.
« Justement ! mais Delaporte semble ne l’avoir découvert qu’avant-hier. » renato
Erreur renato. Je reprenais seulement le lucide parallèle de Mgr Moulins-Beaufort entre cinéma hollywoodien et Eglise. Dans ces deux milieux, les scandales sexuels ont certes toujours existé, mais on peut dire que c’est aujourd’hui qu’ils éclatent au grand jour. C’est ce que voulait dire l’archevêque, observateur intelligent du monde :
« On se rend compte aujourd’hui que le pouvoir, quel qu’il soit, peut se corrompre, et que cette corruption peut en particulier se traduire par des abus sexuels. Les révélations sur le milieu du cinéma américain en sont un exemple récent. Le pouvoir spirituel, bien qu’il puisse apparaître comme « faible » du fait qu’il ne concerne que ceux qui choisissent de lui obéir, peut aussi être corrompu. » Mgr Moulins-Beaufort, La Croix
« La question Polanski étant d’une autre nature, inutile de la mettre en jeu dans ce contexte. » renato
Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? En quoi Polanski serait-il un cas privilégié (sinon comme précurseur) ? Il s’agit dans son cas du viol d’une mineur : l’affaire Polanski allie à la fois les dérives pédophiles de l’Eglise et l’abus de pouvoir qu’on retrouve dans le scandale Weinstein. Il me semble que c’est clair, sauf pour cet esprit obtus de renato qui ne devait pas être très réveillé ni, comme toujours, éveillé, avec sa cervelle vide.
Incantation – Deva Premal chante le Mool Mantra des sikhs
https://www.youtube.com/watch?v=3ftUN6LoaoE
« Un, Universel Créateur, son som est Vérité, Être créatif, sans peur, sans haine, image intemporelle, au-delà de la naissance et de l’existence propre…».
Cette rage de vouloir à toute force disculper Polanski, alors qu’il a avoué son crime et que la justice américaine l’attend pour un procès ! Il faut être singulièrement bouché comme renato pour ne pas voir cette évidence, qui crève l’écran, si l’on peut dire.
Bon sang, comme d’hab, devoir mettre les points sur les I !
Alors, Chaloux et les autres, je n’ai jamais dit que Puck était Chevillard !J’ai juste dit que le premier billet du jour de Chevillard avait le même « rythme » que pas mal des billets de Puck/Dexter/Hamlet/ et plus (et pas « si affinités », justement…).
Si vous relisez le billet de Chevillard, vous verrez ce que je veux dire, enfin j’espère… Soupir…
L’écrivain Philippe Besson, ami thuriféraire du couple Macron, nommé consul à Los Angeles, poste très convoité – ou comment le copinage intensif devient la norme :
—
JC Rufin fut nommé ambassadeur de France au Sénégal après la victoire de N Sarkozy en 2007. Preuve supplémentaire que ces Gaulois sont vraiment réfractaires au changement: le népotisme se porte toujours aussi bien. Pourquoi abandonner les mauvaise pratiques d’un autre âge? Zere is the new France for you.
Ouh là là, Bloom, gaffe ! On en a vu avoir des ennuis avec leur hiérarchie pour moins que ça…
Pablo-Chaloux, à propos des vertèbres de la Tante Léonie. 1°) la solution se trouve,peut-être, dans les manuscrits,erreur de lecture.
2) « véritables » me semble peu convaincant, et transparaître,pas davantage.
3) la solution est simple: aller à l’Opéra,où se trouvent,peut-être, encore,des perruquiers érudits.. OU (c’est un peu plus compliqué mais plus sûr) rencontrer Sofia Coppola, sa costumière, son perruquier qui fit des merveilles pour « Marie-Antoinette » A Hollywood, on s’y connaît.
Bref, Tante L. ne portait ni frange, ni « chiens »; ses mèches de cheveux étaient relevées sur le front,un peu clairsemées, il fallait les épaissir,et les faire tenir à l’aide de …???
Porte -t-elle un bonnet de nuit, « dormeuse » ou « baiseuse » , c’est leur nom…ce qui explique que les attaches, en tarlatane ? apparaissent et ressemblent à une couronne d’épines.
Lavande pourrait, peut-être, aller à l’Opéra..avant d’aller à Hollywood, dûment mandatée par la RdL…
Le site « Forum de Marie-Antoinette » les coiffures du 18°siècle, est remarquable,avec des illus ( le lien ne passe pas)
alors ça j’aime !
on va parler de tes talents et ça va remettre un peu d’ambiance sur ce blog amorphe mon pablito-c’est-pas-pour-me-vanter-mais !
« Pablo75 dit: 30 août 2018 à 10 h 43 min
Tu as écouté l’Andante de la dernière sonate de Schubert, achevée 54 jours avant sa mort? On l’entend approcher et on entend l’angoisse de notre ami Franz devant elle. »
« notre ami Franz »
ça c’est un première perle !
sérieux pablito tu n’as pas honte d’écrire des trucs pareils ?
d’un côté tu déballes ici une espèce de savoirs encyclopédiques (merci wiki et google !)
et de ces savoirs tu n’arrives à tirer qu’un :
« mon ami Franz »
petite formule débile qui réduit à néant tout le reste !
des montagnes de données « quantitatives » qui n’accouchent que de petites souris « qualitatives ».
tu peux me dire à quoi sert tout ça si cela ne permet pas de gagner une once de supplément d’âme ?
tu te veux être peut-être l’ami de Schubert, mais il faut bien te dire que s’il te connaissait il ne voudrait certainement pas comme ami mon pablito !
@ Puck,
d’abord, je préférais quand vous étiez Hamlet, mais bon.
Je ne sais pas ce qu’ils ont contre vous, je ne comprend pas; personnellement je vous lis attentivement. Votre désenchantement du capitalisme me fait penser au livre que je viens de terminer: « Une Histoire populaire des Etats-Unis », de Howard Zinn. Pour ma part, ma relutância envers les Etats-Unis date peut-être de mes lectures de Lewis Mumford, par exemple « Le Mythe de la Machine » (2 vol. 1973-1974, Fayard) dont le sous titre du 2ème volume est « Le Pentagone de la Puissance ».
mais peut-être que je me suis égaré à nouveau sur ce blog et que j’ai tout faux
Des empathies, des empathies, oui mais des Panzani. Comme dirait Bon Patillo.
« L’impôt à la source, c’est comme le téléphone portable, dans un an, on se demandera comment on faisait avant », estime Gérald Darmanin.
–
C’est cela oui, en tout cas quand on aura plus Darmanin, c’est à dire bientôt, on se demandera comment on a pu l’avoir.
Non Closer, le Colette Beaune est un bon bouquin mais les deux Olivier Bouzy valent le détour.
Les élucubrations batardisantes procèdent d’une rationalisation déformante héritée des Lumières.
Bien à vous.
MC
Aujourd’hui, j’ai reçu une lettre des Impôts. Il n’y a plus qu’eux qui m’écrivent, et encore, ça ne va pas durer. Tout sera bientôt électronique. Dans cette lettre des Impôts, ils me disent combien je dois à l’administration fiscale – afin de payer des gens comme Besson à aller prendre des vacances à Los Angeles. Pourquoi pas. Ils on raison d’en profiter. Il y a aussi un document, comme ils sont rapides !, qui m’explique comment cela va se passer avec le paiement à la source. Ils on l’air d’y tenir, à leur réforme. Merci Macron !
12H 35
Comment le sait-il, à moins de l’avoir vue de près?
Ineffable William Legrand qui pense sonder les reins et les cœurs!
Un poste de consul est une véritable planque. On ne travaille pratiquement pas, sinon pour assister à un cocktail le soir et être invité à dîner. Un consul, ça peut se lever à midi avec une gueule de bois ; ça peut enchaîner sur une bonne sieste. Et si c’est pas content, ça peut aller se recoucher à n’importe quel moment. C’est un métier de rêve, c’est déjà pour ceux qui ont aboli le travail dans leur tête !
Décevant le « De chaque instant » de Nicolas Philibert, Annibal. J’y suis allé avec dans la tête l’enchantement de « Etre et Avoir »…Rien à voir. Un bon docu factuel avec une première partie descriptive, assez fastidieuse et parfois carrément pénible. La deuxième partie, nettement plus courte, est plus intéressante et comporte des moments de réelle émotion quand les élèves infirmiers décrivent leurs expérience de stage parfois humainement éprouvante.
Mais j’aurais pu ne pas y aller…Deuxième déception après « O grande circo mistico ». Une troisième (peut-être « Burning ») et je boycotte les salles obscures pour un bon bout de temps.
Plutôt: « leurs expériences de stage parfois humainement éprouvantes. »
Personne, même pas Blabla, peut disputer à puck-hamlet le titre du Crétin Maso du Blog. Après avoir dû le fuir tellement les coups pleuvaient sur lui, il revient ce benêt à la mentalité d’ado boutonneux qui prend toutes les phrases au premier degré, pour nous montrer encore une fois l’étendue de son masochisme d’argentin fanatique de tangos ridicules et des scènes de TV pathétiques.
Comment des types pareils peuvent-ils exister? D’où il sort? De quel croisement improbable est-il le produit? Comment peut-on oser venir ici pour exhiber publiquement autant d’immaturité (et si ça se trouve le mec a plus de 70 ans déjà)?
Voir agir autant de co.nnerie réunie en un seul corps c’est un spectacle.
Mais jusqu’à quand, puck-hamlet, vas-tu nous faire une crise d’hystérie à chaque fois qu’on parle de musique ici? Qu’est-ce que tu as dans ton cerveau de malade irrécupérable pour te sentir obligé de nous faire un ca.ca-nerveux dès qu’on commente une oeuvre musicale?
Au lieu d’avoir des convulsions de paranoïaque quand tu lis un commentaire sur l’Andante de la dernière sonate de Schubert, tu pourrais l’écouter et te rendre compte par toi même d’à quel point on entend en lui la mort qui approche et l’angoisse face à elle de l’ami Frantz (oui, de mon ami Franz, de notre ami Franz, à Chaloux et à moi, et de l’ami Franz de Jacques Drillon aussi, qui a écrit un livre sur lui) . C’est facile à faire, grosse and.ouille.
Mais peut-être, en plus de crétin, de maso, d’immature, de malade mental et d’an.douille tu es sourd de naissance tout simplement et c’est ça qui te met en rage.
Mais dans ce cas-là il faut le dire, gros tar.é.
Dear Bloom, il faut nommer à L’os en gelée un consul de France qui connaisse les histoires d’hommes harcelés. Mister Besson is maybe not so inadequate as you think.
@Jazzi dit: 30 août 2018 à 12 h 11 min
Je te laisse voir « Burning » j’en sors abasourdie… Mais Haemi dansant nue, dans le crépuscule avec, ample et déchirant la trompette de Miles Davis, c’est somptueux et étrangement en lien avec « Ascenseur pour l’échafaud ». Il y a comme une gémellité avec Antonioni… Intéressant mais plombant ce film de Lee Chang-dong. Je ne sais si Closer va aimer…
Je n’ai pas bien compris la fin… C’est une œuvre indécise…
As-tu lu de Faulkner « L’incendiaire » ? (« Bam Burning »)
Dear Phil, je ne peux m’empêcher de penser à Romain Gary, qui occupa ce poste… Tout reposera sur les compétences des agents professionnels. Hoping your man does have a little more than a smattering of the lingo.
Clopine, c’était de l’humour, bien sûr…!
Dear Bloom, lit-on encore Rebecca West (citée plus bas par dame Clopine) ? les mystères de l’ouest.
a smarttering of the lingo, what does it mean ? flatter le lingo(t) ?
Closer, pas encore vu le nouveau Philibert, mais il est vrai qu' »être et avoir » était si fort qu’on en attend beaucoup.
…
Est-ce que je peux me permettre un conseil, concernant l’école documentariste française, si fortement marquée par Agnès Varda (la Mamma) et Raymond Depardon (el Pappa), avec comme ancêtres Jean Rouch et Alain Resnais ? C’est de faire un pas de côté… Et là, hop, inévitablement, vous tombez sur Ariane Doublet.
Ce n’est pas parce qu’elle travaille sur la ruralité ni parce qu’elle a une vision politique proche de la mienne que je vous la recommande , c’est surtout qu’elle est la seule à capter des scènes incroyables de « poésie réaliste » à la Prévert (je ne sais pas comment elle fait) qui font miroiter l’humain contemporain.
Je dis ça, mais qui a seulement vu « les terriens », ou « les sucriers de Coleville » (« un film sans Gérard Depardieu », dixit la bande annonce) , hein ?
« a smarttering »
« une âme sombre, terne, vile, sans humanité, sans intérêt, à l’image de notre monde, à l’image d’un monde qui porte en lui de plus néfaste et nauséabond. »
N’est-ce pas la définition même de l’être humain, puck ?
En face du très petit Besson incapable de produire une œuvre qui sorte de ses fantasmes, Rufin parait un aigle…La question est: nomme-t-on un diplomate ou un croqueur d’attachés culturels?! Et La poser, c’est y répondre.
Besson, ou l’harlequin gay…
C’est drôle, Christiane, moi j’ai pensée à « Plein soleil ». Oui, éblouissant ce « Burning ». Et, ça va encore faire jaser ed, j’ai trouvée merveilleuse la jeune fille dansant nue au coucher du soleil. La confrontation, ambiguë des deux garçons, si différents physiquement et socialement parlant, ma fait penser à Delon et Roney. Et quels airs de jazz par dessus çà ! Le film est ainsi fait, Christiane, que l’on ne sait jamais si on est dans l’imaginaire ou dans la réalité. Le héros du film est le seul à dire la vérité, mais les deux autres mentent et dissimulent. La fille était-elle réellement tombée dans le puys, et s’est-elle faite découper en morceaux par le dandy et fortuné coréen ?
Après ça, enchainer avec l’âpre réalité des stagiaires infirmiers, c’est le grand pas de côté, recommandé par Passou, et que je n’ai pas hésité à franchir. D’accord en tous points avec toi, closer. C’est un cran au-dessous… Mais le documentaire reste intéressant.
« moi j’ai pensée à « Plein soleil » » / « La fille était-elle réellement tombée dans le puys » / « s’est-elle faite découper en morceaux »
J’ai zéro à la dictée, ma Perle !
Rien que pour rendre fou Puck-Puck l’Homelette, on va mettre la Symphonie nº 44, dite « Funèbre », de MON AMI Haydn, qui a la particularité d’être l’une de ses symphonies les plus dynamiques, les plus énergiques, les plus exaltées. Étrangement, ou pas si étrangement que ça, elle est presque joyeuse.
La légende dit que Haydn avait demandé qu’on joue son Adagio à sa mort, mais on ne l’a pas fait et à sa place on a joué le Requiem de son ami Mozart (oui, Puck-Puck, son ami).
J. Haydn – Hob I:44 – Symphony No. 44 in E minor « Trauer » – Neville Marriner
https://www.youtube.com/watch?v=HG6EbL480E4
(Ça va Puck-Puck l’Homelette? Tu ne t’es pas étouffé en lisant cela?).
J. Haydn – Hob I:44 – Symphony No. 44 in E minor « Trauer » – Neville Marriner
C’est du très bon, ça date, mais ça n’a pas pris une ride.
Pablo, 9h53. Bon. D’expériences, la mort est un drôle de moment, un passage, soit. Après chacun a droit à cultiver des convictions même si elles n’ont aucun sens, n’emprunteraient aucune direction, toutes demeurant possibles , probables semblez vous penser. A l’impossible nul n’est tenu d’adhérer.
C’est intéressant cette nomination de Besson par Macron. ça nous éclaire sur le niveau de culture littéraire de notre président. Notez que le consul est ouvertement gay. Il sera plus souvent à San Francisco qu’à Los Angeles. Philippe Besson est peut-être notre Paul Claudel ?
Accord et réflexion
PerleDeCulture dit: 30 août 2018 à 19 h 35 min
« moi j’ai pensée à « Plein soleil » » / « La fille était-elle réellement tombée dans le puys » / « s’est-elle faite découper en morceaux »
J’ai tant vu de fautes d’orthographe que je ne prends plus la peine de les relever, sauf dans les articles de journaux sur le net (même au Fig qui se veut pourtant gardien du temple).
Ces derniers jours j’en ai repéré une, fréquente aussi sur les ondes, mais sa présence dans plusieurs posts et sous des plumes différentes, a fini par me faire douter (et ce d’autant plus que ma mémoire déjà capricieuse commence à montrer des béances inquiétantes même si elles sont aléatoires ; ça commence comme ça paraît-il). Et la voilà qui réapparaît ce soir !
Il me semblait, mais je ne jure plus de rien, que ‘fait’ ne s’accorde pas quand il est suivi d’un infinitif : Elle s’est fait violer. Elle s’est fait voler son sac. Elle s’est fait découper….
Le verbe est pronominal, mais non réfléchi puisque le sujet ne fait pas l’action sur lui-même mais la subit.
Par contre, on accorde si l’action est réfléchie : Elle s’est faite belle. Elle s’est faite à l’idée… Elle s’est faite bonne sœur.
Si on quelqu’un a une idée… Le correcteur bénévole peut-être ?
Au fait, si je yoyote (je ne suis plus au faîte de mes performances), faites-m’en part. Je ne serai pas à la fête, mais devant le fait accompli ….
« La musique ne signifie rien […] par opposition à une pensée honnête, sincère et sérieuse qui nécessairement conçoit ou exprime quelque idée présente et particulière, ceci ou cela […] l’équivoque est le régime normal d’un langage qui porte le sens indirectement et suggère sans signifier. […] La musique est inexpressive en ceci qu’elle implique d’innombrables possibilités d’interprétation, entre lesquelles elle nous laisse choisir. Ces possibles se compénètrent au lieu de s’entr’empêcher […] la musique se prête docilement à d’innombrables associations. […] La musique dans son amphibolie et sa complaisance aux interprétations les plus diverses, évoque aussi bien tout ce qu’il nous plaît d’imaginer. Parfois la musique […] suggère un lieu inconnu […] elle nous souffle un nom mystérieux […] et ce nom dit à notre âme: représentez-vous ce que vous voudrez, choisissez votre chimère, tout ce que vous imaginez est plausible. »
« La musique a ceci de commun avec la poésie et l’amour, et même avec le devoir: elle n’est pas faite pour qu’on en parle, elle est faite pour qu’on en fasse; elle n’est pas faite pour être dite, mais pour être « jouée »… Non, la musique n’a pas été inventée pour qu’on parle de musique! »
« La prétentieuse, l’intolérable médiocrité de certains bavardages sur la musique a quelque chose de déprimant. »
« Le musicographe décide décide à son tour: parlons d’autre chose ! par exemple de la biographie et des amours du compositeur, ou de son importance historique. Les conférenciers babillent, vagissent ou rugissent. […] Les plus pédants parleront grammaire, métier et ce sont sans doute aussi les plus roués, car ils paraissent viser une réalité spécifiquement musicale, repérable dans certaines locutions, alors que l’affectation technique est pour eux un simple moyen de ne pas sympathiser, de se soustraire au charme, de rompre enfin la convention d’innocence et de naïveté sur laqelle repose tout enchantement : l’esprit fort qui, ayant entendu le ioloniste enchanteur, analyse les coups d’archet, épluche main gauche et avant-bras, discute sonorité et pizzicato, prouve par là même qu’il n’est pas dupe et qu’il ne consent pas à l’envoûtement: car les esprits forts n’ont pas de faibles ! […] L’analyse technique est un moyen de refuser cet abandonnement spontané à la grâce que le charme nous réclame. »
« Concluons d’un mot: presque personne ne parle de la musique, et les musiciens bien moins que les autres ! »
Jankélévitch bien sûr.
alors tiens je vais aussi prendre une omelette pour servir de wgg au chaloux que je vais vouloir être rien que pour lui mais enfin qui ? embarras du choix jazzi, dhh, court, non christiane parce que christiane elle est vraiment marrante quand on la lit billet après billet faut la voir prendre tout le monde pour des cons et elle ne se rêve pas la plus cinglante mais sa mécanique se (re)met en branle à chaque fois et icing on the cake pour couvrir cela des points de suspension on s’est si bien compris mais mais plutôt crever que dévoiler ce qui n’est un secret pour personne les vibrations de la machine en chemin pour faire monter la pamoison que lui importe de mourir les cheveux dans le vent des blogs à passou à popol à feu sergio à martine et olivier non vraiment je ferais mieux de choisir SAG ou et ali
Vous savez, je trouve qu’on pourrait fort bien faire un documentaire sur le blog de Pierre Assouline… Et ses commentateurs (trices)…
Ca commencerait tristement, devant les tombes des passouliniens décédés : tombes dans des cimetières parisiens qui nous mèneraient automatiquement à Jazzi (qui d’autre ? !), dont c’est un des sujets… Mais le documentaire nous entraînerait dans bien d’autres endroits, un atelier de costumes grenoblois, par exemple, un bureau à New Delhi, etc. Une maison en Bretagne. Un pré en Bray ! On entendrait du piano, pas mal, et on cadrerait plein de claviers azerty, devant des ordinateurs, et plein de smartphone, aussi…
Il y aurait bien sûr des interlocuteurs masqués et un concombre, tout aussi masqué, qui se baladerait en balançant des petits jets aqueux et empoisonnés (une animation graphique s’impose, pour rendre le concombre bien hideux !)
Ne participeraient que les volontaires, et notre hôte ne se montrerait jamais, bien sûr, sauf représenté assis sur un nuage, là-haut, et laissant tomber un oeil mi-courroucé mi-attendri sur la cour de récré qu’il faudrait intégrer dans le scénario…
Ca se terminerait tout de même dans une bibliothèque. Avec des dazibaos partout…
Ca s’appellerait : « Le blog à Passou, ouvert 24/24 ».
Chaloux nous y jouerait du piano debout ! Et il y aurait une séquence sur ceux qui ne sont plus jamais revenus… TKT… Soeur Marie des Roses…
Ca passerait sur ARTE avec des chercheurs de l’IHESS qui viendraient nous expliquer doctement ce qu’il faut penser de la pratique des blogs.
Et on irait tous se coucher, contents de nous, et on verrait le lendemain ce qui se dirait ici. Si le tôlier n’a pas fermé la boîte, évidemment !
si je yoyote
tout le monde ici a depuis longtemps dépassé le stade du radotage
Surtout Ruffin a fait Sciences Po et avait une grande expérience internationale avant d’être nommé ambassadeur. Besson, c’est le zéro absolu dans ces matières. Il est étrange qu’un décret ait justement été pris au début du mois d’août pour que cette nomination soit légalement possible.
Sympa pour les fonctionnaires dont c’est le métier et qui voient leurs perspectives de carrière se réduire drastiquement depuis des années.
Clopine, tu n’as pas reconnu Soeur Marie des Roses sous l’ex Bérénice, ci-devant Bételgeuse ! Il ne faut pas oublier les fantômes de la RDL dans le scénario…
Un poste par mandature, closer, c’est pas grand chose et ça redore le blason…
Qui a lu Philippe Besson, ici. Qu’est-ce que ça vaut ?
tu te veux être peut-être l’ami de Schubert, mais il faut bien te dire que s’il te connaissait il ne voudrait certainement pas comme ami mon pablito !
puck à 15h43 je n’en suis pas aussi sûre que vous.
bloom j’ai aussi immédiatement pensé à Romain Gary, mais surtout, suite à quels évènements il a obtenu ce poste de prestige. Et mon coeur s’est serré.
Et je lutte, mais très fort, pour ne pas céder à l’écoeurement.
bonjour à tous et de très grosses bises affectueuses pour celleszéceux qui les acceptent. Ne commente pas mais vous lis tous les jours.
En vrac et en coup de vent
Jazzi dit: 29 août 2018 à 13 h 49 min
« Vous êtes mon lion superbe et généreux ! »
William Legrand dit: 30 août 2018 à 12 h 35 min
Jazzi, toujours la quéquette, lui qui l’a mince et fragile
Encore un partenaire déçu ?
———————————-
Pablo75 dit: 30 août 2018 à 17 h 55 min :
Comment peut-on oser venir ici pour exhiber publiquement autant d’immaturité (et si ça se trouve le mec a plus de 70 ans déjà)?
Le temps ne fait rien à l’affaire (air connu), le QI non plus.
Je me suis laissé dire qu’après 70 ans les gens mûrs commencent à devenir gâteux, lentement mais sûrement. Et dire que je suis con.cerné !
Pour mériter une telle hargne, celui que vous visez doit ressembler à peu près à ça: »un gabarit exceptionnel, si la con.nerie s’ mesurait, y’ servirait d’mètre étalon. y’ s’rait à Sèvres. »
(Gabin à Françoise Rosay dans ‘Le cave se rebiffe’)
Pour écrire sur le « faire de la musique », quelques bonnes pages sur les leçons de piano dans « Die Erfindung des Lebens » de Ortheil (qui sait de quoi il parle).
Aussi, des écrits de Schumann, parait-il.
Pour Schubert, aussi Noël Lee.
Jazzi a-t-il lu le dernier Pulitzer ?
poussière dit: 30 août 2018 à 21 h 00 min
si je yoyote
tout le monde ici a depuis longtemps dépassé le stade du radotage
Je comprends mieux pourquoi mon toubib m’a recommandé ce blog en disant ‘Vous y serez comme chez vous, en très bonne compagnie….’
« Encore un partenaire déçu ? »
Un frustré, qui voudrait bien se faire enculer, Chtimimi !
Qui a lu Philippe Besson, ici. Qu’est-ce que ça vaut ?
J’ai lu, en poussant des cris de douleur, son pansement sur Isabelle Rimbaud.
C’est le plus petit écrivain français vivant.
Chtimimi : oui vous avez raison, je pense.
C’est la même chose pour l’accord du participe passé avec le COD placé avant, quand il est suivi d’un verbe à l’infinitif:
« La musique que j’ai entendu jouer »
« La pianiste que j’ai entendue jouer »
L’accord ne se fait que si le complément d’objet direct FAIT l’action mentionné par le verbe à l’infinitif: la pianiste joue (—> entendue) la musique ne joue pas (—> entendu).
Vous remarquerez que mes exemples sont dans la « tonalité » du blog.
Mais la spécialiste ici c’est DHH.
un concombre, tout aussi masqué, qui se baladerait en balançant des petits jets aqueux et empoisonnés (une animation graphique s’impose, pour rendre le concombre bien hideux !)
–
Ouais et tu sais où tu peux te le mettre ?
En cas de doute regarde l’animation graphique. 🖕
Erratum: l’action mentionnéE par le verbe.
D’habitude je ne corrige pas (je trouve ça inutile et superflu) mais Poussière rode!
Eh oui je sais c’est bas. Mais enfin. Bon. Un documentaire est un documentaire. On aura qu’à mettre un 🔞
Bloom quel sens accorder à votre opinion , samattering of the lingot. https://www.linguee.fr/anglais-francais/traduction/a+smattering+of.html
ça te gratouille ou ça te chatouille, D. ?
D, si vous avez reçu les nouveaux sauvages il vous faut envisager le pire! J’avais vu à sa sortie le film en souriant peut être même le trouvant amusant mais hier y voyant des probabilités, une réalité existante je n’ai pas pu aller plus loin que le troisième sketch écourté, de toutes manières je connaissais l’issue sans issue qu’un combat à mort. La croyance pourra aider ceux qui en sont atteints à supporter les pertes humaines , le chagrin atténué .
Revu, ce correcteur m’ennuie!
Zizzi, dans la famille Besson, celui qui écrit bien et a quelque chose à dire, c’est Patrick.
Tous les écrivains que l’on cite pour excuser la nomination de Ph. Besson avait quelque titre ou expérience qui pouvait justifier leur poste.
Lavande dit: Lavande dit: 30 août 2018 à 21 h 37 min
Chtimimi : oui vous avez raison, je pense.
Merci, vous me rassurez !
Ah bon Bérénice, vous n’avez pas été jusqu’au bout du troisième sketch, avec le beau Ricardo Darrin? C’était pourtant le seul des trois où il n’y avait pas mort d’homme! Je n’ai pas été plus loin, mais je me suis quand même bien amusé dans l’ensemble, humour noir évidemment.
Vous souvenez-vous des trois autres?
Jazzi, auriez vous vu la comédie , j’ai infiltré le KKK ? Merci pour la sœur ou la sainte mais je ne la connais pas. Qu’à t Elle de particulier hormis d’observer chasteté et piété ? C’est assez loin de moi, on peut défendre certaines idées ou même y croire sans s’engager sans être pour autant assimilable à cette catégorie. Les hommes ne me séduisent pas, je garde bon espoir d’être heureuse avec ou sans. Je ne vais pas me forcer, cela ne mène à rien de jouissif et je suis tout comme vous Jazzi, j’aime aussi éprouver du plaisir. J’aime aimer, j’aime l’amour et j’aime être aimée dans tous les sens du terme et ce n’est pas par tous les trois ou tous les bouts.
Jazzi dit: 30 août 2018 à 21 h 51 min : ça te gratouille ou ça te chatouille, D. ?
Faut peut-être attendre qu’il ait fini sa tête de veau à la vinaigrette, docteur….
Les trous, Jazzi. Le troisième, celui des deux automobilistes qui finissent morts enlacés. Une erreur dans mon compte, enfin j’ai coupé pas disposer à revoir la fin de ce combat.
Je n’ai pas revu le premier, Closer, vu l’empoisonnement, puis les deux tiers du suivant. J’avais apprécié comme vous le film au cinéma mais ces temps si j’ai besoin d’invraisemblance.
Pas disposée.
Closer, excusez, si votre question concerne les derniers, non, j’aurais peut être du les revoir.
Jazzi
Alors ?
Sauce ravigote la tête de veau. Un délice. Et comme les tripes : très peu gras et diététique.
Pardon Clopine, j’ai pas pu m’empêcher. Faut pas tendre le bâton euh le concombre pour se faire battre.
samattering of the lingot.
—
a smattering of the lingo = connaitre quelques mots dans la langue locale (l’anglo-américain)
that guy can’t sing; quant à écrire, autant qu’il s’agisse de reprises
https://www.youtube.com/watch?v=uSdVOEKW5YA
D. est un Gaulois jusque dans l’assiette. Pas étonnant qu’il crache sur tout ce qui n’est pas francais.
(shit. J’ai réveillé le troll inculte qui parle de ses repas/vacances pour éviter de causer bouquins).
D à visage découvert…
Tiens x à la rescousse de Puck-Puck l’Homelette, comme avant Puck-Puck l’Homelette défendait bec et ongles les co.nneries écrites par x. « Dios los cría y ellos se juntan ».
Très joli ce « Jankélévitch bien sûr » final, comme si Jankélévitch était un Géant de la Pensée, alors qu’il n’est qu’un petit branleur de mots souvent très comique. On connaît l’importance de sa pensée dans l’Histoire de la Philosophie Universelle.
Toutes les affirmations que cite x peuvent se discuter et même se retourner comme des gants (ce qui prouve que Jankélévitch n’est qu’un petit philosophe et que s’il est déjà oublié ce n’est pas pour rien). Et certaines sont débiles.
« La musique a ceci de commun avec la poésie et l’amour, et même avec le devoir: elle n’est pas faite pour qu’on en parle, elle est faite pour qu’on en fasse ». Et ce pour cela que ce cou.illon a écrit une douzaine de livres sur la musique (et probablement parlé de la poésie et l’amour dans d’autres livres).
« Non, la musique n’a pas été inventée pour qu’on parle de musique! » Mais quelqu’un aurait dit le contraire? Jankélévitch attaque des adversaires imaginaires. Il faut bien remplir les livres et c’est dur quand on a rien à dire (son « La mort » est l’un des livres philosophique les plus ridicules que j’ai jamais essayé de lire).
« La musique est inexpressive… » Il délire, le mec.
« La prétentieuse, l’intolérable médiocrité de certains bavardages sur la musique a quelque chose de déprimant. » Quels bavardages, ceux qu’on entend sur France Musique par exemple…. sur Boulez? Je suis d’accord.
« Le musicographe décide à son tour: parlons d’autre chose ! par exemple de la biographie et des amours du compositeur, ou de son importance historique. Les conférenciers babillent, vagissent ou rugissent. […] Les plus pédants parleront grammaire, métier… ». Il n’y a que les professeurs de philosophie comme Jankélévitch qui savent parler de musique. En plus de médiocre, prétentieux, notre ami [licence stylistique utilisée avec la permission de Puck-Puck l’Homelette].
« L’analyse technique est un moyen de refuser cet abandonnement spontané à la grâce que le charme nous réclame. » Là Jankélévitch nous réinvente carrément l’eau qui mouille!! Eh oui, mon pote, l’analyse empêche de goûter le charme, quelle découverte !!! Et oui, faire une autopsie d’une très belle femme lui enlève le charme. Encore un enc.uleur de mouches en plein vol…
Et la meilleure pour la fin: «Concluons d’un mot: presque personne ne parle de la musique». Sauf les musicographes, les conférenciers, les pédants, les musicologues, les critiques musicaux, les écrivains et les artistes, les compositeurs, les jankélévitchs… Et sauf les auteurs de dizaines de milliers de livres publiés sur la musique.
Moi j’en ai un très intéressant, intitulé « L’art de la musique » (Seghers, 1961), qui est une anthologie de presque 700 pages d’opinions sur la musique. La listes des auteurs des opinions est impressionnante et montre que la affirmation de Jankélévitch est non seulement stupide, mais simplement le contraire exact de la vérité: presque tout le monde a parlé de la musique.
Par contre, Macron aurait dû nommer Besson au poste de ministre de la Culture, en remplacement de cette pauvre Nyssen. Cela aurait été la tête à claques idéale.
Sinon, D, oui, une bonne tête de veau sauce gribiche, c’est excellent de temps en temps. C’est aussi un plat que j’apprécie tout particulièrement. Ce soir, j’ai pour ma part (et une grosse part) mangé des boulettes de veau artisanales aux tagliatelles. C’était délicieux.
L’Obs pose les questions que tout le monde se pose sur cette décision qui fleure bon le bon plaisir du prince :
« Désastreux à l’endroit des hauts fonctionnaires qui vont se dire que, plus que jamais, pour faire carrière, il faut être un courtisan. A l’endroit des citoyens aussi qui vont se demander si finalement la macronie n’est pas qu’une « République des copains » new-look. »
Un chancelier allemand qui, au lieu de mettre Ulrike Meinhof en prison, l’aurait nommée ambassadrice, ça, ç’aurait eu de la gueule !
Un Delaporte qui, au lieu de mettre Ulrike Meinhof en prison, aurait enculé les Pablo/Chaloux, ç’aurait eu de la gueule !’ Non’sss.
Queue de joie’ss…
Suce’s et ferme la’s.
Vas y mollo sur la Suze et l’Avèze, PP
pablito, tu en tiens vraiment une sacrée couche.
tu parles de musique de la même manière que tu exhibes tes relations sexuelles avec ta femme, avec la même obscénité et la même vulgarité.
sûr de toi tu balances des phrases toutes faites du genre « dans cet andante on sent l’angoisse de la mort », et tu es fier de toi, tu as l’impression de faire sensation, l’angoisse de la mort, mazette ! chez Schubert ! mazette !
si tu connaissais aussi bien Schubert que tu essaies de l’exhiber aux yeux de tous tu devrais savoir que ce n’est pas possible, il n’y a pas d’angoisse de la mort chez Schubert, que ce soit de la sienne ou de celle des autrs il n’y a jamais d’angoisse de la mort.
cette pièce alterne les tonalités si bémol majeur et de do dièse mineur, ces tonalités (cf Ihr Bild) expriment chez ce compositeur la plénitude, le repos éternel, aussi la mélancolie, aussi le tourment et la colère dans les passages les plus forts, mais jamais l’angoisse !!! Schubert est peut-être le plus nietzschéen des compositeurs allemands.
alors oui mon pablito où au lieu de faire ton numéro de cirque tu ferais mieux de la boucler.
et je te le redis : tu te veux être l’ami de Franz, mais lui il n’aurait jamais été le tie, pas seulement parce que tu balances des niaiseries à l’emporte pièce, mais aussi parce que tu as la sensibilité d’une division de panzers !!! crétin que tu es !
Mais tu nous soules avec Ulrike Meinhof. TU NOUS SOULES. Change de disque vieux gâteux. On n’en peut plusss
Viens mon cher Franz
encore une danse
je rejoindrai mon vieux mari après.
Claudio Bahia dit: 30 août 2018 à 15 h 44 min
ces vieux livres (de plus de dix ans) sont tous obsolètes.
un exemple : pourquoi l’Europe demande aux « big four » (les quatre plus gros cabinets américains d’expertise financière) de mettre en place sa fiscalité ?
parce que les états européens n’ont les personnes compétentes pour le faire ?
parce que les choses vont trop vite et les états sont largués ?
d’autant que ces « big four » sont justement ceux qui permettent à google, airbnb, hubber etc… de faire des profits en France sans jamais payer d’impôt.
voilà un des nouveaux aspects du capitalisme que les auteurs vont devoir analyser et comprendre, s’ils y arrivent, parce que les états vont à leur rythme, les administrations vont à leur rythme, et les intellectuels aussi vont à leur rythme, à savoir un rythme très lent, si lent qu’ils commenceront à comprendre le monde aura changer.
la temporalité ! dans l’affrontement entre les états et le capitalisme les forces sont très mal réparties, d’un côté ils conduisent des ferrari, et de l’autre ils voyagent à cheval, tant que ce problème de temporalité ne sera pas réglé les états seront condamnés à n’être que des observateurs d’un monde qui leur échappe.
« Mais tu nous soules avec Ulrike Meinhof. TU NOUS SOULES. Change de disque vieux gâteux. On n’en peut plusss »
Ed, j’ai malheureusement une mauvaise nouvelle pour vous : Ulrike meinhof est un sujet que je vais encore approfondir, car il n’a pas à ce jour livré toute la richesse qu’il recèle. De variation en variation, mon propos sur Ulrike Meinhof va s’étoffer, et tant pis si vous en crevez !
SSSSSS, souvenir du Révizor,
n’SSSS pas.
L’insulte n’est peut-être pas la solution.
https://www.youtube.com/watch?v=_UHzjkczDOc
Bonne nuit.
autre chose pablito : ce que tu écris sur Jankelevitch démontre, s’il en était besoin, toute ton imbécilité et ta vulgarité.
raisonnements binaires… manichéisme à deux balles… droit dans tes bottes tu ne doutes jamais ! lui il est bien c’est mon ami, lui je comprends pas trop ce qu’il raconte c’est un petit branleur… la subtilité ? connais pas ! le clair obscur ? connais pas ! les choses doivent être noires ou blanches comme sur une partition de Schubert !
j’ai deviné qui tu es ! tu es Michel Onfray !
& SSSSS
Pablo, le domaine du ressenti appartient entier à la subjectivité , il n’y donc pas de vérité mais des vérités . Jankélévitch expose ses idées qui procèdent de sa connaissance et son expérience laissant libre chacun de s’y retrouver ou non. Pourquoi vouloir à tout prix invalider ses écrits concernant la musique , les superlatifs idem m’apparaissent aussi comme un sommet de ridicule, il existe des propositions dans lesquelles nous nous nous retrouvons ou qui prolongent, approfondissent, affinent nos approches qu’elles s’effectuent par le regard, l’ecoute la compréhension d’une œuvre ou d’un travail intellectuel , tout cela s’adresse aussi bien à notre intelligence et à nos sensibilités construites au moyen de nos vécus. Je ne saisis pas comment une diversité touffue et que vous offrez à visiter réussit à coffrer la perception dans un espace limite et limitant. Une position suprématisme que la vôtre et je dois vous confier que vos réguliers _ cela ne veut rien dite_ m’amusent beaucoup. J’y ressens et comprends un tais toi t’as rien compris, moi oui , et j’ai raison. La fin du questionnement marquerait le début de l’imbécillité ? Sans même tenter le ressenti et lire des interventions truffées d’une volonté que j’estime malsaine, qui vise volontairement ou pas à humilier, rabaisser, combattre pour battre l’autre comme si l’échange était une bataille.
Sans tenter d’exprimer mon ressenti à lire etc.
« Cette rage de vouloir à toute force disculper Polanski… »
Je ne disculpe personne, je dis seulement que ce n’est pas le même cas de figure ; il suffirait de bien lire les journaux et de respecter les chronologies pour le comprendre ; mais bon, vu la personne qui parle il est parfaitement inutile de s’en faire… un fanatique reste un fanatique.
« … le lucide parallèle de Mgr Moulins-Beaufort… »
Le lucide parallèle ?! risible plutôt.
christiane, le désastre, en Italie comme ailleurs — église gallicane, autrichienne, etc. —, c’est le dogme catholique de l’immaculée conception proclamé par le pape Pie IX en 1854 ; dogme qui signifie l’adéquation de l’église aux nécessités idéologiques de la bourgeoisie.
D’ailleurs, je me souviens avoir lu quelque part que pour la grand-mère de René Char les femmes qui se lavaient n’étaient pas sérieuses…
Puis il y a l’Age victorienne, etc.
The Lady from Shanghai :
@puck dit: 31 août 2018 à 2 h 04 min
Oui, ahurissant son jugement sur Jankélévitch. Bérénice résume bien dans son commentaire de 8h01 ce que je ressens à lire ses derniers posts. Il y a eu une parenthèse enchantée quand il évoquait ce monde parallèle qui le fait rêver mais elle a été de courte durée. Le retour d’une attitude autoritaire et binaire revient en force. Certaine proximité ne lui réussit pas. Dommage…
Toujours un grand plaisir de vous lire. Ignorez-le… comme je le fais de son… égérie.
La vieille crêpe s’est encore retournée.
Dans sa tombe.
« autre chose pablito »
Merci de ne pas utiliser ce surnom, il n’est réservé.
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