de Pierre Assouline

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Du rififi en perspective dans la tintinosphère

Du rififi en perspective dans la tintinosphère

Que vous ne commenciez pas votre journée par la lecture de notre cher Journal officiel dit J.O. passe encore. Mais que vous fassiez quotidiennement l’impasse sur celle du Moniteur belge, son équivalent dans le royaume d’à-côté, est une faute de goût qui suffirait à vous faire passer pour un bougre de crème d’emplâtre à la graisse de hérisson. La tintinosphère, qui en épluche scrupuleusement chaque numéro, y a découvert que le 18 septembre dernier un acte avait été déposé par notaire au greffe constatant la démission de Fanny Rodwell, 86 ans, de sa fonction d’administrateur de Moulinsart S.A. pour cause d’incapacité (ce que tout analphabète diplômé saurait traduire : maladie d’Alzheimer) ; et que le 13 novembre, son mari Nick Rodwell, 68 ans, en était désigné président du conseil d’administration. Autant dire que ce dernier a désormais la haute main sur Tintin, nouvelle plus inquiétante que réjouissante eu égard à sa personnalité de bulldozer à réaction..

Au début des années 90, quand je me suis lancé dans ma biographie d’Hergé, Rodwell était hostile au projet contrairement à Fanny qui, passant outre son opposition, ne m’a pas seulement grand ouvert les archives professionnelles et privées du dessinateur, sans restriction malgré le risque d’y découvrir des cadavres dans le placard ; elle m’a même accompagné au ministère de la Justice car seules sa présence et sa signature in situ permettaient que me soit communiqué le dossier d’épuration de Georges Remi relatif à ses activités sous l’Occupation. Elle c’est elle, lui c’est lui, malgré l’amour et l’admiration qu’elle lui porte. Elle l’a toujours défendu face aux innombrables critiques qu’il suscite, mais n’a jamais cédé sur un certain nombre de points.

Légatrice universelle de son œuvre, elle avait en principe le dernier mot en matière de droits dérivés et d’exploitation de l’œuvre d’Hergé. Face à la tentation de la prolonger en confiant la suite à d’autres, elle s’était dressée comme un rempart, avant tout soucieuse de faire respecter la volonté du créateur de Tintin : il avait toujours dit que son héros mourrait avec lui. S’il ne l’a précisé dans son testament, il l’a du moins exprimé à maintes reprises dans ses conversations avec sa femme, qui est tout sauf une fatma de prisunic, ainsi que dans l’entretien historique qu’il avait accordé à Numa Sadoul pour son livre. Passer outre serait une trahison. Mais qu’en sera-t-il maintenant qu’elle passe la main ? Nick Rodwell, qui envisage même une comédie musicale, et que la perspective d’une suite n’empêche pas de dormir puisque c’est déjà le cas des héros d’Alix et de Blake&Mortimer, n’a qu’une ligne : d’une œuvre il ne pense qu’à faire une marque.

Ses excès sont tels que plus d’une fois les responsables de sa propre société ont dû le recadrer, le censurer ou le démentir. Ainsi quand il insulta des journalistes sur son blog en faisant des allusions graveleuses à leur vie privée. Ou encore ces jours-ci en assurant dans la presse que le projet de Patrice Leconte, qui a fait ses débuts comme dessinateur et scénariste de BD à Pilote, d’adapter Les Bijoux de la Castafiore, seul huis-clos surréaliste du corpus hergéen, était « une fake news », lui reprochant de « se raconter des histoires », avant que Moulinsart n’assure que des contacts était en cours et qu’ils allaient se poursuivre.

Il a réussi l’exploit de se mettre à dos la tintinosphère à force de menaces, d’intimidations et de procès, alors que ses fidèles se considèrent comme les co-héritiers d’un trésor national vivant, comme disent les Japonais. Il exige de la maison de vente aux enchères Artcurial qu’elle lui donne l’avant-projet dessiné par Hergé pour la couverture du Lotus bleu , non seulement historique mais magnifique, au motif que sa place est au Musée Hergé. Une telle attitude rend délicate jusqu’à l’exégèse des albums. De quoi faire reculer nombre d’auteurs, ce qui n’est pas plus mal s’agissant des cuistres de la bêtise savante ; mais pas Jacques Langlois, fort heureusement, collectionneur qui en est de longue date un familier et qui a l’avantage sur d’autres d’avoir rencontré le maitre et d’avoir même entretenu une longue correspondance avec lui. On en retrouve des échos dans Petit éloge de Tintin, essai attachant et bienveillant qui vient de paraitre (12 euros, 280 pages, éditions François Bourin). Dans cet hommage riche d’informations, il revient notamment sur la rivalité De Gaulle-Tintin (et l’authenticité du fameux « Au fond, vous savez, mon seul rival international, c’est Tintin ! » confié à Malraux qui le répètera dans Les chênes qu’on abat)) et sur l’amitié qui liait Hergé à Gabriel Matzneff, ce dont ils n’ont jamais fait mystère- mais cinq ans avant que le dessinateur ne troque les culottes de golf de son héros contre un jean, quand ce n’était encore qu’à l’état de projet, un article de l’écrivain dans Combat sous le titre « Ne déculottez pas Tintin ! » ne manque pas de piquant avec le recul…

Rodwell est un ayatollah du droit d’auteur, de son strict respect dans l’acception la plus étroite, sans considération de la qualité de ses victimes, multinationale d’édition ou animateur d’un fanzine, en contradiction avec la générosité d’Hergé. Il est vrai qu’il ne l’a pas connu bien qu’il le représente. Inutile de lui parler d’intertextualité ou d’exception de parodie. Or les hommages, les détournements, les citations, emprunts ont la vertu de faire vivre un héros menacé de ringardisation quand triomphent des superhéros. Pas facile de faire vivre une œuvre fermée depuis près d’un demi-siècle.

En le hissant sur le haut de gamme pour en faire un produit de luxe, il a rapproché Tintin du marché de l’art, de l’argent et donc des adultes tout en l’éloignant du monde des enfants, comme l’a fait observer le chroniqueur BD Olivier Delcroix. Si ca continue Bernard « LVMH » Arnault et François Pinault vont se disputer le dossier ! Une chose est de protéger l’œuvre, et Moulinsart S.A. s’en acquitte bien ; une autre est de prétendre user un droit de vie ou de mort sur toute œuvre (dessin, BD, livre etc) qui traiterait de l’univers de Tintin. Or il est difficile de le faire sans en reproduire quelques extraits ; mais comment y parvenir dès lors que toute vignette tirée d’un album est tenue pour une œuvre à part entière ? Cette tyrannie est d’autant plus absurde que Moulinsart et Rodwell ne sont pas fondés à l’exercer puis que c’est Casterman, l’éditeur historique d’Hergé, qui possède les droits sur les albums comme l’a récemment confirmé la cour d’appel de La Haye ! Plutôt maladroit pour un obsédé du droit.

De tous les franchisés de la marque à la houpette (Rodwell avait eu le flair d’ouvrir la première boutique Tintin, à Londres du côté de Covent Garden), il est celui qui a le mieux réussi. Je dirais même plus : avec lui, il faut s’attendre à tout. Chaque fois qu’il ouvre la bouche il en sort des imprécations, des injonctions et des mises en demeure. M. Rodwell dit « le mari de la veuve » est devenu à son corps défendant au fil des ans et des procès le subliminal ultime personnage des aventures de Tintin, à ceci près qu’il ne fait pas rire, enfin, pas toujours. Mais désormais tout puissant, ayant assouvi son obsession de contrôle total, il se pourrait que cet astronaute d’eau douce accède enfin à une certaine sagesse dans l’esprit du Dalaï-Lama. Nous serons bientôt fixés selon qu’il demandera ou non à Moulinsart S.A. de nous adresser une lettre comminatoire assortie d’une conséquente facture de droits d’auteur pour l’usage immodéré et sans autorisation que cette chronique a fait du mot « Tintin », déposé donc protégé selon lui, et pour ses emprunts au riche lexique haddockien de l’injure, dont on espère qu’à l’occasion des 90 ans du capitaine en 2021, il sera enfin classé au patrimoine mondial de l’humanité.

(« Détournement du Sceptre d’Ottokar par des internautes« )

 

Cette entrée a été publiée dans Bandes dessinées.

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commentaires

1 156 Réponses pour Du rififi en perspective dans la tintinosphère

rose dit: 1 janvier 2021 à 4h08

Adapatation, évolution, action,

Saupoudrées de tendresse,
Mes voeux 2021 pour vous, erdéliens de mon 💟

rose dit: 1 janvier 2021 à 4h36

Fanny Rodwell, 86 ans.
Or, »En 1934, Casterman publiait pour la première fois Tintin. Une édition anniversaire verra le jour en 2014.
Ed. Casterman ».
Elle est née en même temps que le premier bébé d’Hergé, son premier mari.

JiCé..... dit: 1 janvier 2021 à 5h44

Vendredi 1 janvier 2021, 6h43, 11°

Détaché de la tintinosphère, cette affaire me ferait plutôt rire tant cette succession de combat, comme toutes les autres successions le plus souvent, est ridicule !

JiCé..... dit: 1 janvier 2021 à 6h34

ETRANGE LUCARNE

Tintin nous faisait rire, nous les enfants, et nous enchantait même.

Manumanu nous désespère, nous les adultes mesurant chaque jour qui passe la bêtise crasse des experts autoproclamés et le vide politique, économique, social et culture, ouvert sous nos pieds.

Bientôt l’effondrement de ce grand corps malade, après l’effritement pluri-décennal.

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 6h40

On vous sent un peu vexé Passou de ne pas avoir fait l’objet de procès de la part de Moulinsart S.A. ?

Quoi, après la parka de Houellebecq, l’amitié d’Hervé et Matzneff, notre Castafiore Sasseur va encore en avaler son parapluie de travers, sapristi !

renato dit: 1 janvier 2021 à 6h51

Ma grande-mère, âgé de 98 ans, qui n’avait pas lu Derrida : « La vie n’est qu’un éclair ». C’est peut-être une perception que l’on experimente en vieillissant.

et alii dit: 1 janvier 2021 à 8h17

RENATO
lundi 24 août 2009
TINTIN ETAIT AUSSI MUSICIEN !
Hergé nous l’avait bien caché:Tintin dans sa jeunesse jouait
de la clarinette
hny

Clopine dit: 1 janvier 2021 à 8h38

Il me semble que dans cette phrase :
« mais comment y parvenir dès lors que toute vignette tirée d’un album tenue pour une œuvre à part entière. »

Il manque le verbe ! « est » tenue…

Bonne année tout de même, notre hôte. Une question : avez-vous pensé à moi en représentant la féministe de votre cortège sous les traits de la pâle et anodine suivante de la Castafiore ? Et qui est, parmi le bestiaire erdélien, le porteur de « ce fond de l’air qui est frais », assez antipathique n’est-il pas ?

Paul Edel dit: 1 janvier 2021 à 9h08

Curieux, hier soir, à Saint-Malo. Soudain, tout cet affairement de dernière minute dans la supérette du coin, ces gens, ces enfants qui se chamaillent, les parents épuisés, parmi les cabas et le sèche-linge, et ces promos : Saint-Emilion, magrets, pistaches sous vide, packs de bière.
Devant les caisses ils attendent, indifférents, la carte bleue à la main, comme des mendiants, on appelle ça des clients. Ils attendent, automates enfermés sur eux-mêmes, je pense à ces histoires qu’ils ne raconteront jamais et qui les tourmente en secret. Soudain, dans mon quartier tous les rideaux de fer tirés ensemble d’un commerce à l’autre, les trottoirs se vident, enseignes qu’on éteint, volets qui claquent au vent. Dans les ruelles intra-muros monte une eau noire, elle lave salement les marquages blancs des parkings déserts. Ça ruisselle sous les remparts et le long du boulevard. Et le temps sombre, froid, de bord de rivière, un temps lent, sirupeux, s’installe jusqu’à minuit, avec deux clodos, deux pochtrons qui se saoulent et chantent à tue-tête au beau milieu de la plage du Sillon, et qui s’appellent » « commandant !!! » et l’un qui dit « Yes ! » et qui joue au foot avec un os de seiche.
Enfin dans le plus épais des silences, à minuit pile, on entend deux sirènes dans le port, comme si elles apportaient, dans leur grondement lent , profond, interminable, toute la brume de l’époque.
Bonne année!

Clopine dit: 1 janvier 2021 à 9h18

Paul Edel, je crois que cela s’appelle « couvre-feu », ce que vous nous racontez là.

Clopine dit: 1 janvier 2021 à 9h21

… Mais il reste à nous raconter ce que vous faisiez vous-même dans les rues interdites de Saint-Malo, vous qui n’êtes pas un pochtron… Vous aviez couru le risque de l’amende ? Vous vouliez absolument savoir ce que cela fait, une ville qui se claquemure ? Et n’avez-vous pas eu froid, au fait ?

Paul Edel dit: 1 janvier 2021 à 9h39

Je me promenais à vélo,Clopine,curieux de voir comment mes frères humains achevaient une année qui ne méritait bien que ça, qu’on l’achève. Police pas rencontrée..et je voulais voir les écluses et les petites lumières polaires sur les deux ou trois cargos.Pas été déçu. Et puis le petit grincement métallique du garde-boue qui frotte contre le pneu arrière me plait bien.

D. dit: 1 janvier 2021 à 9h41

Nous voilà en 2021 mon vieux Milou !
Je t’embrasse bien fort sur le museau.
Le commissariat m’a appelé : il faut que j’aille chercher le Capitaine qui a passé la nuit en cellule de dégrisement.
Ensuite je demanderai des nouvelles des Dupondt qui ont chopé le covid au diner de Macron. Le professeur vient d’isoler une nouvelle molécule et propose de leur administrer dès aujourd’hui.

christiane dit: 1 janvier 2021 à 9h42

« Faire la connaissance de l’Etranger qu’on entend aller et venir dans son cerveau, sans le connaître, même si des bruits qu’on l’entend régulièrement faire, on déduit ses habitudes. […]
Se blesser comme s’il fallait se fouiller, défouir soi, toucher à une altérité, ce pour se sommer de parvenir au grand creux de sa carcasse, sa charcoi eût dit un Moyenâgeux, montre davantage une défaillance de sa nature, menée là de se trouver à bout, là, près de son âme, cette sacrifiée du cœur-abîme/cœur-abîmé, dont rien n’amnistie la déroute, dont l’allant peut devenir celui d’un ange dépourvu d’ailes, un rêve de taiseux, éventant la poésie, un ange qui déambule sur l’ocre étalé par le silence. […]
Est-ce partir qui suffit à cette frayeur suivie de l’ailleurs, avec ou sans ange, avec ou sans réalité. […] Un site rend la visite inapaisée, les mots s’en prennent à l’inanité, c’est pour n’en pas finir d’échouer, de s’échouer près du vague, dénié ou non. »

Jeanpyer Poëls – Défaillir ? (éd. La Porte)

christiane dit: 1 janvier 2021 à 9h58

@Paul Edel
« Et là, c’est une splendeur lugubre, un paysage peint en longues lames grises et blanches, couleur de perle et de plume et de plomb : gris le sable de la rive jonchée de troncs blanchis comme de vieux os, grises les eaux rapides du fleuve, laquées de courants brillants, blanche la barre qui écume à la rencontre de la mer, gris le ciel […]
Le gris est la couleur du nom comme le mauve était celle, pour Proust, du nom de Parme. (Mais pourquoi évoquer Proust ? On est si loin de Guermantes et de Balbec et des Champs-Elysées, et de Parme et de Venise, ici… C’est même peut-être un peu ce qu’on vient chercher, cette distance d’avec tous nos fantômes littéraires…) Des chiens, des corbeaux pas d’autres êtres vivants en vue. leurs criaillements, et le bruit de soie que fait le glissement énorme de l’eau. Une déréliction magnifique. Si l’expression rebattue « bout du monde » peut être quelque part pertinente, c’est ici. »
Olivier Rolin – Baïkal-Amour (Paulsen)

JiCé..... dit: 1 janvier 2021 à 9h59

Vous n’avez pas honte, Popaul, de nous présenter Saint-Malo et les Malouins sous ce jour sinistre ? Votre récit est effroyable…

Je préférais vos récit ro.mains…au cul des belles du pays d’Ovide !

et alii dit: 1 janvier 2021 à 10h02

Hergé tintinnabule / Portrait : Benoît Peeters
LA GRANDE TABLE D’ÉTÉ
LE 26/08/2016
Dernière de La Grande Table d’été, aujourd’hui pleine de bulles : les bulles de BD de Tintin, personnage mythique et double dessiné de son créateur Hergé…
fr cult

puck dit: 1 janvier 2021 à 10h08

Paul Edel, vous avez oublié le « vous mes frères humains » à la fin, comme la dernière fois avec tous ces « abrutis » qui se faisaient dorer la pilule à la plage. Heureusement il nous reste des gens de votre acabit, lucides et rendus intelligents par le lecture de Stendhal, des gens au dessus du lot quoi, qui observent le monde de leur oeil perçant et leur langue littéraire du 19è comme s’il fallait avoir une bonne vue pour voir notre connerie humaine.

closer dit: 1 janvier 2021 à 10h14

Vraiment médiocre votre poème d’Aragon sous le billet précédent Popaul…Quelle mouche vous a piqué?

closer dit: 1 janvier 2021 à 10h17

« Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis…. »

C’est vrai qu’il faut être gonflé pour écrire de la poésie après ça…

Nous aurons beaucoup à nous faire pardonner…comme toutes les générations précédentes, mais il faut toujours le rappeler.

puck dit: 1 janvier 2021 à 10h21

le plus beau sentiment chez l’homme ce n’est pas l’amour c’est la tristesse, cette faculté d’éprouver la tristesse. Pas la mélancolie, la tristesse, sous tous ses aspects. Celle que l’on venir de loin comme une vague de tsunami et qui vous submerge, vous empêche de respirer, vous noie. Et celle quand on finit par apprivoiser cette vague, comme ces types qui domptent des fauves, au début elle donne des coups de patte, ensuite elle se clame, sa violence disparait, elle apprend à cohabiter paisiblement, elle fait son nid dans un coin tranquille, et elle reste là, non pas qu’elle veuille faire ami ami ou montrer de la reconnaissance à son hôte et son sens de l’hospitalité, non elle reste là comme un belligérant qui accepte un cessez le feu, consciente de sa capacité de vous venir aide, par exemple quand on observe une foule de gens attendant de passer à la caisse, une carte bleue à la main.

bonne année !

JiCé..... dit: 1 janvier 2021 à 10h44

Arrête de te flageller, camarade Puck !!!

On voit bien que tu as remplacé dans ton martinet rigoureux à la Blaise Pascal, les lanières de cuir épais janséniste par des rubans, soie, laine et mohair… Voyou !

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 10h48

Toutes les saisons sont belles, JiCé. Et les étés romains sont aussi beaux que les mélancoliques hivers malouins.

et alii dit: 1 janvier 2021 à 10h53

vélos?
La lecture attentive des aventures de Tintin fait apparaître que, contre toute attente, Hergé donne une place très mineure aux deux-roues dans ses albums.
. Ils n’apparaissent que très exceptionnellement, tantôt comme moyen de locomotion pour Tintin, tantôt comme élément de décor. De la même façon, les motos sont très rares. On les trouve principalement comme escorte motocycliste, montées par des militaires ou des policiers, beaucoup plus que comme des véhicules utilisés par Tintin pour se déplacer.
1. LES VÉLOS
Seuls quatre albums, sur les vingt-quatre, contiennent des dessins de vélos :. Ils n’apparaissent que très exceptionnellement, tantôt comme moyen de locomotion pour Tintin, tantôt comme élément de décor. De la même façon, les motos sont très rares. On les trouve principalement comme escorte motocycliste, montées par des militaires ou des policiers, beaucoup plus que comme des véhicules utilisés par Tintin pour se déplacer.
1. LES VÉLOS
Seuls quatre albums, sur les vingt-quatre, contiennent des dessins de vélos :
dans Les Bijoux de la Castafiore, pages 50 et 51, le pianiste Igor Wagner se rend au village sur le vieux vélo de Nestor pour parier aux courses. De même, page 58, Tintin, accompagné de Milou qui est installé dans un panier sur le porte-bagages arrière, vont également à vélo dans la bourgade de Moulinsart pour contacter un élagueur .
Remerciement à notre reporter Pascal BAËRD (Paris)
TOILE

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 11h03

Et pour les autos dans les albums de Tintin, qu’en est-il, et alii ?
Je garde le souvenir de superbes Torpedo…

et alii dit: 1 janvier 2021 à 11h03

PUCK.DANS DU RIFIFI/IL Y A FI 2 fois, la première de défi, la seconde de -et comme philosophie:que faites vous du « paradoxe », pas celui des « 2dupondt » bien connu, mais celui souligné par Drillon
. Comme si les deux yeux croisaient leurs angles de vision, au lieu de regarder en face.

*

(Suite)
Pas du tout, espèce de pomme. L’œil gauche regarde un objet qui est plutôt à sa droite, et l’œil droit un objet qui est plutôt à sa gauche. Donc cet objet est bien plus à droite pour l’œil gauche, et inversement. Ouf.
HNY

Patrice Charoulet dit: 1 janvier 2021 à 11h05

ALLOCUTION DU CHEF DE L’ETAT DU JOUR DE L’AN :

BLABLABLABLABLABLABLABLABLABLABLABLA .

et alii dit: 1 janvier 2021 à 11h06

C4EST/
Paradoxe de la vision binoculaire.
Si vous tenez un objet a dix centimètres devant votre nez et que vous faites la mise au point à l’infini, vous voyez l’objet dédoublé. Mais si vous fermez l’œil droit, c’est l’objet de gauche que vous perdez ; si vous fermez l’œil gauche vous perdez l’objet de droite. Comme si les deux yeux croisaient leurs angles de vision, au lieu de regarder en face.

Paul Edel dit: 1 janvier 2021 à 11h15

Jazzi, j’ai mis hier un morceau de poème d’Aragon en pensant à toi.. Jicé, voici un extrait d’Opitz.. mon carnet romain, avec les belles romaines .
 » J’ai traversé le Tibre par un pont de fer. Des immeubles cubiques bordent une route de goudron noir bordée de pins, avec des chantiers au loin.
Un groupe de très jeunes femmes bavardent près du cube gris ciment taggué d’une supérette .Elles bavardent en suçotant des glaces. Jeunes mères, avec la marmaille braillarde qui joue autour .
Vitalité heureuse de ces jeunes mères aux crinières brillantinées, qui rient entre elles , robes légères aux couleurs éclatantes et dures, savamment mal boutonnées pour mettre en évidence la courbe halée des seins , jambes nues, ceinturons qui choient nonchalamment sur les hanches. L’une d’elle fume un cigarillo. Beaucoup de jeunes mères portent des sandalettes en plastique ornées de faux rubis , ongles de doigts de pied poussiéreux peints sang –de-bœuf. .Sourire de louves, voix rauques, voilées, rires aigus. .. Elles comparent le galbe de leurs jambes, leurs genoux, leurs bracelets, leurs tatouages dans le gras de l’épaule, leurs pieds nus, toutes débraillées, gaies, bavardes, négligentes, suaves, spontanées, d’une vitalité folle. Au-dessus de cette surabondance de visages fardés, de ce trop-plein de bijoux, de colliers, de médailles, de bimbeloterie, amas de teintes artificielles ,de chairs épanouies et tremblantes, flottait dans le vide du ciel, un sombre et lent nuage empli de silence, , ombre étirée, menaçante, sans que jamais ne faiblissent ces bavardages joyeux, fébriles,
Sourire de louves, quenottes carnassières, cheveux gonflés de laque, nonchalance balancée du ventre proéminent, vous résistez à tout, dévoreuses de gelati, ardentes et sans péché dans leur présence collective,oui, vous bénissez cette ville de Rome. »

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 11h16

Pour le soir de Noël, Chedly avait commandé un superbe plateau de fruits de mer et une délicieuse bûche au chocolat.
Hier, vers 18 heures, je suis descendu en toute hâte pour faire quelques achats afin d’améliorer l’ordinaire du dîner du réveillon.
J’ai eu le même sentiment de désolation que Paul. La plupart des commerces rangeaient déjà leurs étals, à moitié vides, et les derniers clients ne m’ont pas parus spécialement à la fête. Mais à la boulangerie, la plus fatiguée semblait être la machine à carte bleue, qui a mis un temps infini à me restituer mon ticket !

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 11h24

Vous avez le souvenir d’allocutions présidentielles du jour de l’an plus mémorables, Patrice Charoulet ?

puck dit: 1 janvier 2021 à 11h33

et alii je ne connais pas ce Drillon, je préfère lire Clément Rosset, sur le réel et l’illusion du réel qui se confondent, Rosset dit que le réel nous est insupportable, d’où notre lecture de réel qui consiste en une interprétation.

Comme le dernier commentaire de Paul Edel : il retranscrit en langage ce qu’il voit et entend, il s’agit d’un tableau restitué sous forme d’une suite de mots, de phrases etc… le tout constituant une langue qui devient le double de ce tableau, une façon de nous faire participer, de nous le donner à travers ses yeux, la forme littéraire devient alors un gage de confiance en l’auteur.

Je me suis à lire Schopenhauer, Nietzsche disait s’en être inspiré, pourtant il fait un énorme contresens quand il fait dire à Zarathoustra que la joie est plus profonde que la tristesse, dans la mesure où selon Schopenhauer la joie trouve sa source dans l’illusion du réel justement parce que le réel lui-même ne peut engendrer que la tristesse, si notre cerveau transforme le réel en illusion du réel (cf commentaire de Paul Edel) c’est bien parce que nous sollicitons cette joie de l’illusion et refusons la tristesse.

Il ne s’agit là que d’un manque de courage, la plupart des activités humaines trouvent leur source dans ce manque de courage.

puck dit: 1 janvier 2021 à 11h38

ami JC ! il me semble important de commencer l’année en essayant de plomber l’ambiance, nous verrons au printemps si nous sommes encore en vie.

Janssen J-J dit: 1 janvier 2021 à 11h43

@ ‘Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste’ (sur l’autre chaine)
Méditons comme Pascal, avec l’excellent député Bernard Guetta, l’impact de Trump, du Breixit et du coronavirus sur la troisième phase de la construction populaire de l’Union européenne. Positivement, pour 2021. Bàv,

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 11h59

Merci, Paul.
J’ai imaginé que ce couple entraperçu par Aragon pouvait être mes parents…
Entre attentats et covid, Nice est à bien la peine aujourd’hui, à la veille d’un couvre-feu avancé à 18 heures.

Jolis portraits des Niçoises par Jules Romains, dans « La Douceur de la vie », en 1936 (ma mère avait alors 19 ans).

« Des femmes se pressaient, furetaient, bavardaient, patientaient, entre les tours et les colonnes*. Elles sont brunes, volontiers replètes, mais vives, et sans vulgarité. Quelques-unes sveltes et nerveuses. On imagine l’odeur de leur peau (on la sentirait en s’approchant) : épicée, un peu orientale, plus dépaysante que déplaisante. Il doit en être ici de la négligence corporelle comme de ces résidus potagers qui traînassent dans les recoins et dont les fermentations condimentent la pénombre.
La place Sainte-Réparate semblait satisfaite, dans son bain de soleil, comme si toute une ville, bien close dans ses limites, y eût reconnu et fêté son centre naturel. Je n’ai pas omis de m’arrêter au kiosque. La petite vendeuse était là, et m’a souri, comme si j’étais son meilleur client. J’ai voulu faire le grand seigneur. J’ai acheté, outre les deux journaux locaux du matin, un journal de Paris, de la veille, et même une carte postale illustrée, représentant la cathédrale, que j’enverrai à Jerphanion. Je crois que l’effet a porté. La petite vendeuse m’a remercié par plusieurs sourires et œillades gracieuses, sans oublier un « merci, monsieur ! » répété au moins trois fois. Même dans la dureté des temps, le faste ici est encore abordable. Ma petite vendeuse est aussi plaisante à la lumière du grand jour qu’à celle du soir. Le soleil ne pénètre pas dans sa boîte, mais y envoie toutes sortes de reflets. Elle est frisée comme une bergère de trumeau. Elle a des lèvres grenat, un peu allongées, mais fines et enfantines, dans un teint mordoré, presque mat ; elle fait voir ses dents quand elle sourit ; deux incisives du haut sont un peu irrégulières. Son buste est déjà bien plein. Elle a des mains un peu courtes et rondes avec le poignet faiblement marqué. Je lui donne seize ou dix-sept ans. »

*Celles de nourritures dans les commerces du Vieux Nice.

JiCé..... dit: 1 janvier 2021 à 12h08

« Toutes les saisons sont belles JiCé. » (JiBé)

Bien sûr ! Bien sûr ! Toutes les femmes aussi ….

Marc LAUDELOUT dit: 1 janvier 2021 à 12h29

…On évoque souvent les veuves abusives et, dans le domaine littéraire, elles sont légion. Mais dans celui de la bande dessinée, le sieur Rodwell est un cas ! Ce qu’il fait est en outre contre-productif car il décourage les meilleures initiatives ayant pour but de faire connaître l’oeuvre d’Hergé dès lors que les auteurs ont l’audace de reproduire l’un ou l’autre dessin (ou vignette) sans demander l’autorisation. Et ne parlons pas des parodies qui sont, en effet, strictement prohibées par le conseil de l’ayant droit. Je ne puis m’empêcher de comparer avec celui de Louis-Ferdinand Céline qui m’a toujours laissé une paix royale depuis 40 ans que j’édite Le Bulletin célinien. En clair, cela signifie qu’il m’a laissé reproduire des documents photographiques de sa collection ou des lettres inédites. La comparaison avec Rodwell est affligeante pour ce dernier…
http://bulletincelinien.com/

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 12h42

Tous les âges de la vie aussi, JiCé, dans la mesure où l’on est pas trop en mauvaise santé. Vois Paul, qui fait toujours du vélo à l’heure du couvre feu !

et alii dit: 1 janvier 2021 à 12h42

J4AI Découragé mon fils de venir me voir, malgré l’envie que j’en ai de le voir et parler avec lui à cause des difficultés de la prévention de la covid,et de la tristesse de l’ambiance quand on sort (à quoi il avait pensé) reste « la perspective » , l’horizon, en sus de l’attente qui me minerait si je n’y prenais garde:beaucoup de mauvaises nouvelles autour de moi:un col du fémur cassé -je fais très attention à ne pas tomber – mais dieu que c’est long:un jour, c’est comme un an , et en plus lorsque j’étais jeune, nous allions au cimetière, (anniversaire de décès d’un grand-père) et nous n’étions pas à la joie ;

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 12h46

« Céline qui voyait en lui (Mauriac) « un rongé pédé qui n’a jamais osé » »

Peut-on dire que Céline était homophobe, Marc Laudelout ?

et alii dit: 1 janvier 2021 à 13h00

Le style tintinnabuli (du latin tintinnabulum : clochette) ou tintinnabulisme1 est un procédé de composition musicale et une technique d’écriture2 créée par Arvo Pärt, compositeur estonien associé à la musique minimaliste.

et alii dit: 1 janvier 2021 à 13h13

ICI TRËVE DE RIFIFI? CE N4EST PAS UN RIFF QUI ASSOURDIT,mais le Rif hifi qui se cherche

Janssen J-J dit: 1 janvier 2021 à 13h13

@ Lolo R. Je m’excuse pour la fin du diner hier soir à une heure. J’avais trop bu, et comme je ne réussissais pas à te convaincre face à ton obstination à soutenir des stupidités, on m’a dit que j’avais été ultra violent, verbalement. Tu sais comme je suis soupe au lait… Elles et ils ont eu très peur que j’en vienne aux mains, mais sachez que non et après votre départ(vous étiez consternés parait-il), j’ai été agoni d’avoinée. J’en menais plus large, un brin merdeux, lors de ma déssoulerie. Vous me connaissez mieux maintenant, cela m’arrive de temps à autre, mais c’est parce que je vous aime bien que je me permets de tout vous dire, et non pas à cause du contraire… J’aurais dù aller faire un tour de vélo dans le village pour me calmer avant que tout cela ne s’envenime… Je n’y ai pas pensé. Je vous assure que cela n’arrivera plus. Il faut oublier cette violence verbale, quant au contenu, ce n’est pas important, car l’objet du litige était dérisoire convenons en ensemble. J’étais furax… alors que je vous apprécie beaucoup, croyez le bien? Je vous assure que lors du prochain repas, cela ne se reproduira pas.
Allez, re-bonne année entre nous. (Non, je n’ai pas réveillé le petit en hurlant. Lui, il est bienheureux dans son berceau pendant que nous, on était des gros cons. Je le sais).
A bientôt, lolo, hein ? Dis à ta petite femme que je suis pas fâché du tout, non, que je regrette bien mes emportements, tout ça, c’est l’alcool. Je sais que vous ne lisez pas ce blog, puisque vous lisez jamais rin… mais sait-on jamais ? un miraque pourrait bin arriver, cette année, hein !

rose dit: 1 janvier 2021 à 13h21

Renato
À avoir vu notre président de la République ce matin, je pense qu’il vaut mieux ne pas attraper cette saloperie de virus.

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 13h23

Et voilà, il y a eu du rififi dans la Jijijisphère !

« Je vous assure que cela n’arrivera plus »

Pas de promesse de gascon, JJJ !
(Cette expression vient du XVIe siècle, époque à laquelle la Gascogne formait de bons soldats, dont les Gascons exagéraient le courage et la qualité de combat. De fait, l’expression signifie promesse non tenue.)

rose dit: 1 janvier 2021 à 13h25

Gris et tristesse

Grigri
Gris souris 🐁
Gris perle 🦪

Grigou, vieux, d’importance

Tristesse
Pauca meæ*
Livre IV des Contemplations

Hugo Victor

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 13h27

« vous lisez jamais rin… »

On ne finit pas une lettre d’excuse ainsi, JJJ !
Il faut tout lui dire.
rayez quelques mots, avouez que vous avez réveillé le nourrisson, redoublez d’excuses et envoyez lui directement un mail. Sinon, il n’y aura pas de prochain diner avec Lolo, Lola et Lolito…

rose dit: 1 janvier 2021 à 13h29

Elle était pâle, et pourtant rose…

Elle était pâle, et pourtant rose,
Petite avec de grands cheveux.
Elle disait souvent : je n’ose,
Et ne disait jamais : je veux.

Le soir, elle prenait ma Bible
Pour y faire épeler sa soeur,
Et, comme une lampe paisible,
Elle éclairait ce jeune coeur.

Sur le saint livre que j’admire
Leurs yeux purs venaient se fixer ;
Livre où l’une apprenait à lire,
Où l’autre apprenait à penser !

Sur l’enfant, qui n’eût pas lu seule,
Elle penchait son front charmant,
Et l’on aurait dit une aïeule,
Tant elle parlait doucement !

Elle lui disait: Sois bien sage!
Sans jamais nommer le démon ;
Leurs mains erraient de page en page
Sur Moïse et sur Salomon,

Sur Cyrus qui vint de la Perse,
Sur Moloch et Léviathan,
Sur l’enfer que Jésus traverse,
Sur l’éden où rampe Satan.

Moi, j’écoutais… – Ô joie immense
De voir la soeur près de la soeur!
Mes yeux s’enivraient en silence
De cette ineffable douceur.

Et, dans la chambre humble et déserte,
Où nous sentions, cachés tous trois,
Entrer par la fenêtre ouverte
Les souffles des nuits et des bois,

Tandis que, dans le texte auguste,
Leurs coeurs, lisant avec ferveur,
Puisaient le beau, le vrai, le juste,
Il me semblait, à moi rêveur,

Entendre chanter des louanges
Autour de nous, comme au saint lieu,
Et voir sous les doigts de ces anges
Tressaillir le livre de Dieu !

Octobre 1846

Totor

et alii dit: 1 janvier 2021 à 13h30

– ce que traduit le verbe to torpedo – avant de s’appliquer à toutes sortes d’engins de destruction en usage dans l’armement maritime du XIXe siècle. On eut même en Grande-Bretagne une torpedo-beard, une barbe taillée en forme de torpille !
CE N’EST PAS à Bloom qu’on fait des grimaces !
c’était donc une faute de gout cette fixette sur la bagnole

Janssen J-J dit: 1 janvier 2021 à 13h31

Soyez plus optimiste à mon égard, jzmn, je sais maman-dé !… Touchez pas au grizzli, j’entrerai peut-être bientôt en cure avec les AA, qui sait ?

renato dit: 1 janvier 2021 à 13h36

3J, lorsqu’on est près d’une bouteille il faudrait se souvenir de Delphes, ou bien se tenir à l’observation de Churchill : un verre élève l’esprits et l’aiguise, une bouteille produit l’effet inverse.
Cité de mémoire.

rose dit: 1 janvier 2021 à 13h36

« Janssen J-J dit: à
@ Lolo R. Je m’excuse pour la fin du diner hier soir à une heure. J’avais trop bu. »

Pas la première fois.
Battez-vous.
Abstème.
Courage.

hamlet dit: 1 janvier 2021 à 13h48

Jazzi à Nice aussi on trouve ces femmes tatouées au sourire carnassier, sans péché ? on en sait trop rien ? on sait que leurs maris trempent dans des combines pas très claires, bénissez cette belle vielle de Rome ? on sait bien tous les deux comment ça se passe, n’est-ce pas Jazzi, demain ou plus tard des flics viendront rendre visite à ces femmes, pour leur demander de trahir, sinon quoi ? sinon ils leur retirent leurs enfants, elles doivent faire, savoir ce qu’elles aiment le plus, leurs enfants ou leurs maris ? le deal est simple : trahir pour garder ce qu’on aime ! bénissez cette belle vielle et ceux qui y vivent ! à Rome le Vatican est si proche, mais dans ces histoires c’est plutôt le Diable qui vient frapper aux portes, on récolte ce qu’on sème, il arrive toujours un jour où il faut rendre des comptes, les prières sont bien inutiles, ça se passait comme ça aussi dans cette belle ville Nice Jazzi ? la drogue, les armes, la prostitution, le Diable n’est jamais loin, ces femmes avec leurs tatouages et leur sourire carnassiers savent à quoi s’attendre, pas vrai Jazzi ? il arrive toujours un moment où Dieu et ses bénédictions ne sont plus d’une grande utilité.

Janssen J-J dit: 1 janvier 2021 à 14h00

@ Sol verde… Est très ‘pro’ votre CR de l’Anomalie (posté 5 minutes avant les 1Z grains de raisin de la puerta del sol !!! quelle conscience professionnelle en +) Concis, hommageux, mesuré… oui, l’ennoblit votre blog…
Vous souhaite une belle année de SF déconfinougat, êtes la perle rare qui renouvelez l’air des ivres.
BàV, con todo respeto.

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 14h05

In vino veritas, JJJ.
On ne change pas sa nature.
Si on ne tient pas l’alcool, il ne s’agit plus de s’amender mais de s’abstenir…

et alii dit: 1 janvier 2021 à 14h27

christiane
je ne sais plus où j’ai lu cette histoire:
Ucello travaillait tard lorsque sa femme qui voulait se coucher l’appela ;il lui répondit « comme c’est une belle perspective »
ce n’est pas une histoire belge ,c’est vrai
HNY

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 14h36

un peu déçu par la critique proprement dire de L’Anomalie d’Hervé le Tellier, Soleil Vert.
La première partie de votre article, où vous resituez la science fiction et sa réception dans la littérature française est intéressante.
Mais ensuite, sur le roman, vous n’allez pas au bout de votre idée, c’est trop court et mi chèvre mi chou. Est-ce vraiment un livre de science fiction ou bien celle-ci n’est telle qu’un prétexte à exercice de style ?

et alii dit: 1 janvier 2021 à 14h36

VOUS AVEZ PEUT6ËTRE RAISON, RENATO; je l’aime beaucoup cette histoire ;UCELLO,aussi ,;
peut-être pouvez-vous choisir un tableau, ;à vous ils n’oseront pas reprocher un lien!
HNY

MC dit: 1 janvier 2021 à 14h48

Voyez, Rose, Gautier ne pourrait écrire cette pièce des Contemplations ou l’ équivalent tant le domine un pessimisme lucide. Voir dans Émaux la pièce » Le monde est méchant, ma petite » qui dit tout sans grandes orgues romantiques et en anticipant déjà sur une poésie de l’ intime. Ni Gautier ni même Vacquerie n’ont-elles mérité le jugement de Sainte Beuve: «  deux miroirs déformants que Hugo a mis auprès de lui pour attenuer ses defauts ». La réalité est plus complexe. Gautier rompt avec certains aspects du romantisme et garde le salut par l’esthétique. Non sans qu’y passe la mort. Berlioz comprendra très bien cela dans les Nuits d’ Été.:..bien à vous et très bonne année MC

renato dit: 1 janvier 2021 à 15h12

et al.,

« Quelques années plus tard, Paolo Uccello fut retrouvé mort d’épuisement sur son lit misérable. Son visage brillait de rides. Les yeux étaient fixés sur le mystère révélé. Il tenait un petit morceau de parchemin rond dans son poing, couvert de lignes entrelacées allant du centre à la circonférence et de la circonférence au centre. »

Marcel Schwob, Vies imaginaires, Paolo Uccello Peintre — Cité de mémoire.

Le mazzocchio
https://vestioevo.files.wordpress.com/2015/06/image15.jpg

et alii dit: 1 janvier 2021 à 15h26

MERCI RENATO ;
on signalera une réédition (qui m’intéresse beaucoup) aux éditions de l’éclat -pardon aux tintinolatres )
L’œuvre et la vie du peintre florentin Paolo Uccello (1397-1475) sont aussi intimement imbriquées que les jambes des chevaux et des hommes dans ses célèbres tableaux de bataille, et dès le XVIe siècle, Giorgio Vasari lui consacre une « vie » qui servira de modèle, quelques siècles plus tard, à celle, imaginaire, de Marcel Schwob (1896), laquelle inspirera deux textes à Antonin Artaud dans L’ombilic des limbes et La Révolution surréaliste (1924). Hanté par la perspective, Uccello attendait le siècle qui aurait pu reconnaître son audace et son drame, et quand «Paul des Oiseaux» pénètre dans le XXe, c’est auréolé de l’un de ces mazzochi séculier qu’il savait si bien peindre, pour déranger l’ordre établi.

christiane dit: 1 janvier 2021 à 15h26

Et Alii dit: à Christiane
« je ne sais plus où j’ai lu cette histoire:
Ucello travaillait tard lorsque sa femme qui voulait se coucher l’appela ;il lui répondit «comme c’est une belle perspective »

Et Renato : « Quelques années plus tard, Paolo Uccello fut retrouvé mort d’épuisement sur son lit misérable. Son visage brillait de rides. Les yeux étaient fixés sur le mystère révélé. Il tenait un petit morceau de parchemin rond dans son poing, couvert de lignes entrelacées allant du centre à la circonférence et de la circonférence au centre.»

(Marcel Schwob, Vies imaginaires, Paolo Uccello Peintre — Cité de mémoire.)

christiane dit: 1 janvier 2021 à 15h58

Paolo Uccello adoptait des points de fuite différents pour chacun des personnage ou ensemble, changeant les dimensions des différents plans. Les scènes décrites dessinées avec des contours anguleux et beaucoup de précision et un chatoiement de couleurs sont admirables.

et alii dit: 1 janvier 2021 à 16h04

j’ai nommé Artaud en pensant à rose;
mais pour constituer les préliminaires d’un rififi erdélien avec christiane sur Ucello, dans une collection bien connu de la RDL/
JEAN-PHILIPPE ANTOINE
La Chair de l’Oiseau. Vie imaginaire de Paolo Uccello
Avec un dépliant
Collection L’un et l’autre, Gallimard
Parution : 15-05-1991
«On ne peut s’empêcher de noter la constellation de noms qui dans la vie d’Uccello cernent l’importance de la gent ailée. Le nom du chef de guerre anglais auquel les citoyens de Florence décident de vouer le monument exécuté par Paolo – Hawkwood – signifie le bois du faucon. Il sonne comme l’écho anticipé de la tardive Scène de chasse que l’on admire lorsqu’on fait le voyage d’Oxford. Sous sa forme italianisée de Acuto, c’est-à-dire aigu, on retrouve le même bec d’épervier. Il n’est pas jusqu’au nom de sa mère, Antonia di Giovanni Castelli del Beccuto, qui ne semble participer de cet assaut de becs.
Lui-même n’était pas sans ressembler aux oiseaux qui obsèdent sa vie.»
Jean-Philippe Antoine.
MERCI renato de m’avoir impulsé ce courage , et encoreHNY

renato dit: 1 janvier 2021 à 16h19

et al., pour ses Vie MS a trouvé inspiration dans Brief Lives de John Aubrey, antiquaire et « inventeur » de Stonehenge.

et alii dit: 1 janvier 2021 à 16h28

JE ME PERMETS ENFIN de noter que c’est un tableau d’UCELLO qui avait été choisi pour la couverture du « chasseur noir » de P.V.Naquet;
je ne crois pas que ce soit « indifférent »

et alii dit: 1 janvier 2021 à 16h50

à propos de bruit, et de STONEHENGE, il y a eu récemment des articles sur l’acoustique de STONEHENGE dont un chercheur anglais a construir une maquette;
il y a tant d’hypothèses sur STONEHENGE dont celle de cimetière(os retrouvés )qu’il faut chercher chacun son
histoire et envoyer son tintin pour que la RDL propose sa norme!

et alii dit: 1 janvier 2021 à 16h52

l’extérieur, détaille Trevor Cox dans une étude parue en octobre 2020 dans le Journal of Archaeological Science.

Pourquoi une maquette ? « Le Stonehenge actuel a trop de pierres manquantes ou couchées sur le sol. Si elles étaient toutes là, les conditions seraient très différentes », écrit-il sur son blog. D’où cette reconstitution à l’échelle 1:12 dans une salle spéciale du Centre de recherche acoustique de l’université de Salford.

et alii dit: 1 janvier 2021 à 16h56

Une grande variété de sons ont ensuite été émis et analysés. Résultat : une réverbération faible, mais perceptible, de 0,6 seconde, qui devait permettre une légère amplification naturelle au sein du monument, comme dans une sorte de bulle excluant les participants extérieurs.

Bien que Stonehenge ait nécessité de nombreuses forces vives, les auteurs de l’étude supposent que l’accès au cercle de mégalithes devait être réservé à un public relativement restreint. De mystérieux happy few dont on ne sait encore rien du tout.

et alii dit: 1 janvier 2021 à 17h00

trevor cox ne dit pas qu’il est musicien mais met une photo sur son blog sonore!
Je suis professeur de génie acoustique à l’Université de Salford où je mène des recherches et des enseignements axés sur l’acoustique architecturale, le traitement du signal et la perception audio. Je suis également auteur et diffuseur de radio ayant présenté de nombreux documentaires à la radio de la BBC et écrit des livres pour les universitaires et le grand public.

Soleil vert dit: 1 janvier 2021 à 17h11

Jazzi :

Passons sur mes insuffisances … hélas

« Est-ce vraiment un livre de science fiction ou bien celle-ci n’est telle qu’un prétexte à exercice de style ? »

Votre remarque est intéressante. Un de mes confrères critique littéraire et blogueur soutient que la science-fiction est un champ de lutte bourdieusein, où l’auteur avant de construire une histoire est lui-même construit selon des règles codifiées dans les années 40 par Campbell, des niches « jalousement gardées », des prix etc.
Bref si la SF est exclue du champ littéraire des « biens pensants » elle s’est elle même constituée en champ autonome excluant les impétrants occasionnels. Ca risque d’être le cas pour cet ouvrage de la part du fandom. Mais pour moi pas de problème, c’est un livre de science-fiction auquel ne manque qu’un peu de vertige supplémentaire.

rose dit: 1 janvier 2021 à 17h16

Soleil Vert
pas encore lu votre critique car pas entamé l’anomalie ; endormie sur Pauca maæ tendrement.

D. dit: 1 janvier 2021 à 17h26

Déjà 1 million de vaccinés en Israël. Contre une poignée en France. N’en tirez surtout aucune conclusion.

rose dit: 1 janvier 2021 à 17h29

Marc Court

ne peux soutenir la comparaison avec Théophile, ni Vacquerie, encore moins Sainte Beuve. Mes excuses les plus plates.
Pas mal abalobée, cependant, par deux points de ce Pauca meæ :
-l’économie de mots, effective, la même simplicité que dans le poème où les deux enfants lisent le volume perché en haut de l’armoire et découvrent Ruth et (et Balthazar ?)
-l’immensité du chagrin, et la pudeur afférente, apparaissent tellement embaumés par la poésie, telle la momie par ses bandelettes. Plus qu’un pansement, un apaisement, plus qu’un apaisement, une immortalité ; cela irait à mes yeux jusqu’à la négation de la mort. M’y remets ce soir, cela fera trois soirs ; c’est christiane qui me l’a offert, il y a qq. Noël et je l’avais mis de côté pour ce Noël ci apparemment.

Qq notes sur le titre (et Virgile !!!! et ses églogues -tic, tac))

Le titre de cette section est écrit en latin. Il fait référence à Virgile, dans ses Bucoliques, qui commence sa dixième et dernière églogue par : « Pauca meo Gallo […] carmina sunt dicenda », ce qui signifie « Que mon cher Gallus ait de moi peu de vers ». Le poète latin s’adresse à la nymphe Aréthuse et lui demande son soutien pour chanter les amours de Gallus. L’extrait cité est donc la demande directe faite à cette nymphe. Il faut comprendre l’expression « peu de vers » comme étant une part d’humilité de la part du poète, demandant au moins ce petit honneur pour Gallus, son ami poète. Cette dixième églogue est, en réalité, un véritable hommage à cet ami poète qui, lui, saurait reconnaitre le talent de Virgile. On peut ainsi dire que Virgile fait son propre éloge à cet instant.

Victor Hugo choisit donc de réduire l’expression à « Pauca meæ », dans laquelle il faut sous-entendre « carmina » (vers) et « filiae » (fille). On peut donc traduire ce titre ainsi : « Peu de vers pour ma chère fille ». in Wiki

renato dit: 1 janvier 2021 à 17h42

Jacques, La battaglia de San Romano est un triptique.

Le titre du panneau du Louvre est : Intervento decisivo a fianco dei fiorentini di Michele Attendolo.

Niccolò da Tolentino alla testa dei fiorentini est à la National Gallery, Londres.

Disarcionamento di Bernardino della Carda est aux Uffizi, Florence.

rose dit: 1 janvier 2021 à 18h05

Voilà.
Jacques, plus moyen de le fermer**, ce triptyque. Et les anglais, complètement barrés, d’ici à ce qu’ils acceptent que leur panneau, droit*, retourne à Florence, il va se passer coucaren.
*droit quand on se met du côté du tableau, Florence, aux Offices a le centre et Le Louvre le gauche.
https://it.wikipedia.org/wiki/Battaglia_di_San_Romano#/media/File:San_Romano_Battle_(Paolo_Uccello,_London)_01.jpg
** et comment le fermer puisque les trois panneaux ont sensiblement la même dimension?

DHH dit: 1 janvier 2021 à 18h08

Le jeu des lances dans les trois panneaux de la bataille de san Romano a probablement inspiré la celebre « reddition de Breda »
Ne pas oublier d’Uccello cette jolie BD ,la prédelle naïvement et pieusement anti judaïque, qui raconte le miracle de l’hostie profanée

rose dit: 1 janvier 2021 à 18h10

** et comment le fermer puisque les trois panneaux ont sensiblement la même dimension?

Très mauvaise nouvelle (dslée) les trois panneaux n’étaient pas destinés à être fermés, mais les effets de perspective les destinaient à être placés sur les trois murs d’une chambre. Suite à la défaite cuisante des siennois furent inventés les ricciarelli pour remonter le moral des troupes défaites. Comme cela se crée la pâtisserie, de manière générale, avec quelques cas particuliers dont l’hommage, par exemple la pavlova en hommage à la ballerine russe..

et alii dit: 1 janvier 2021 à 18h19

renato, j’ai regardé une vidéo uccello mazzocchio
c’est très « instructif » aussi;merci!

J.L. Beaufils dit: 1 janvier 2021 à 18h37

Jazzi dit: à

La Bataille de San Romano au Louvre.

SUR LA ROUTE DE SAN ROMANO

La poésie se fait dans un lit comme l’amour
Ses draps défaits sont l’aurore des choses
La poésie se fait dans les bois
Elle a l’espace qu’il lui faut
Pas celui-ci mais l’autre que conditionnent

L’œil du milan
La rosée sur une prêle
Le souvenir d’une bouteille de Traminer embuée sur un plateau d’argent
Une haute verge de tourmaline sur la mer
Et la route de l’aventure mentale
Qui monte à pic
Une halte elle s’embroussaille aussitôt
Cela ne se crie pas sur les toits
Il est inconvenant de laisser la porte ouverte
Ou d’appeler des témoins
Les bancs de poisson les haies de mésanges
Les rails à l’entrée d’une grande gare
Les reflets des deux rives
Les sillons dans le pain
Les bulles du ruisseau
Les jours du calendrier
Le millepertuis
L’acte d’amour et l’acte de poésie
Sont incompatibles
Avec la lecture du journal à haute voix
Le sens du rayon de soleil
La lueur bleue qui relie les coups de hache du bûcheron
Le fil du cerf-volant en forme de cœur ou de nasse
Le battement en mesure de la queue des castors
La diligence de l’éclair
Le jet des dragées du haut des vieilles marches
L’avalanche
La chambre aux prestiges

Non messieurs ce n’est pas la huitième Chambre
Ni les vapeurs de la chambrée un dimanche soir
Les figures de danse exécutées en transparence au-dessus
des mares
La délimitation contre un mur d’un corps de femme au
lancer depoignards
Les volutes claires de la fumée
Les boucles de tes cheveux
La courbe de l’éponge des Philippines
Les lacets du serpent corail
L’entrée du lierre dans les ruines
Elle a tout le temps devant elle

L’étreinte poétique comme l’étreinte de chair
Tant qu’elle dure
Défend toute échappée sur la misère du monde.

Poèmes, 1948.(Tiré de: Œuvres complètes, 3 vols, éd. M. Bonnet. Paris :Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade».T. III :p. 421).

hamlet dit: 1 janvier 2021 à 18h42

May God bless and keep you always,
May your wishes all come true,
May you always do for others
And let others do for you.
May you build a ladder to the stars
And climb on every rung,
May you stay forever young,
Forever young, forever young,
May you stay forever young.

May you grow up to be righteous,
May you grow up to be true,
May you always know the truth
And see the lights surrounding you.
May you always be courageous,
Stand upright and be strong,
May you stay forever young,
Forever young, forever young,
May you stay forever young.

May your hands always be busy,
May your feet always be swift,
May you have a strong foundation
When the winds of changes shift.
May your heart always be joyful,
May your song always be sung,
May you stay forever young,
Forever young, forever young,
May you stay forever young.

(Bob Dylan – 1974)

https://www.youtube.com/watch?v=K2p84Xdx8ck&t=25s

J.L. Beaufils dit: 1 janvier 2021 à 18h42

Antonin Artaud

1896 / 1948

A la grande nuit / ou

Uccello , le Poil

UCCELLO, LE POIL
Pour Génica

Uccello mon ami, ma chimère, tu vécus avec ce mythe de poils. L’ombre de cette grande main lunaire où tu imprimes les chimères de ton cerveau, n’arrivera jamais jusqu’à la végétation de ton oreille, qui tourne et fourmille à gauche avec tous les vents de ton cœur. À gauche les poils. Uccello, à gauche les rêves, à gauche les ongles, à gauche le cœur. C’est à gauche que toutes les ombres s’ouvrent, des nefs, comme d’orifices humains. La tête couchée sur cette table où l’humanité tout entière chavire, que vois-tu autre chose que l’ombre immense d’un poil. D’un poil comme deux forêts, comme trois ongles, comme un herbage de cils, comme d’un râteau dans les herbes du ciel. Étranglé le monde, et suspendu, et éternellement vacillant sur les plaines de cette table plate où tu inclines ta tête lourde. Et auprès de toi quand tu interroges des faces, que vois-tu, qu’une circulation de rameaux, un treillage de veines, la trace minuscule d’une ride, le ramage d’une mer de cheveux. Tout est tournant, tout est vibratile, et que vaut l’oeil dépouillé de ses cils. Lave, lave les cils, Uccello, lave les lignes, lave la trace tremblante des poils et des rides sur ces visages pendus de morts qui te regardent comme des œufs, et dans ta paume monstrueuse et pleine de lune comme un éclairage de fiel, voici encore les traces augustes de tes poils qui émergent avec leurs lignes fines comme les rêves dans ton cerveau de noyé. D’un poil à un autre, combien de secrets et combien de surfaces. Mais deux poils l’un à côté de l’autre, Uccello. La ligne idéale des poils intraduisiblement fine et deux fois répétée. Il y a des rides qui font le tour des faces et se prolongent jusque dans le cou, mais sous les cheveux aussi il y a des rides, Uccello. Ainsi tu peux faire tout le tour de cet œuf qui pond entre les pierres et les astres, et qui seul possède l’animation double des yeux.
Quand tu peignais tes deux amis et toi-même dans une toile bien appliquée, tu laissas sur la toile comme l’ombre d’un étrange coton en quoi je discerne tes regrets et ta peine, Paòlo Uccello, mal illuminé. Les rides, Paolo Uccello, sont des lacets, mais les cheveux sont des langues. Dans un de tes tableaux, Paolo Uccello, j’ai vu la lumière d’une langue dans l’ombre phosphoreuse des dents. C’est par la langue que tu rejoins l’expression vivante dans les toiles inanimées. Et c’est par là que je vis, Uccello, tout emmailloté dans ta barbe, que tu m’avais à l’avance compris et défini. Bienheureux sois-tu, toi qui as eu la préoccupation rocheuse et terrienne de la profondeur. Tu vécus dans cette idée comme dans un poison animé. Et dans les cercles de cette idée tu tournes éternellement et je te pourchasse à tâtons avec comme fil la lumière de cette langue qui m’appelle du fond d’une bouche miraculée. La préoccupation rocheuse et terrienne de la profondeur, moi qui manque de terre à tous les degrés. Présumas-tu vraiment ma descente dans ce bas monde avec la bouche ouverte et l’esprit perpétuellement étonné. Présumas-tu ces cris dans tous les sens du monde et de la langue, comme d’un fil éperdument dévidé. La longue patience des rides est ce qui te sauva d’une mort prématurée. Car, je le sais, tu étais né avec l’esprit aussi creux que moi-même, mais cet esprit, tu pus le fixer sur moins de choses encore que la trace et la naissance d’un cil. Avec la distance d’un poil, tu te balances sur un abîme redoutable et dont tu es cependant à jamais séparé.
Mais je bénis aussi. Uccello, petit garçon, petit oiseau, petite lumière déchirée, je bénis ton silence si bien planté. À part ces lignes que tu pousses de ta tête comme une frondaison de messages, il ne reste de toi que le silence et le secret de ta robe fermée. Deux ou trois signes dans l’air, quel est l’homme qui prétend vivre plus que ces trois signes, et auquel le long des heures qui le couvrent, songerait-on à demander plus que le silence qui les précède ou qui les suit. Je sens toutes les pierres du monde et le phosphore de l’étendue que mon passage entraîne faire leur chemin à travers moi. Ils forment les mots d’une syllabe noire dans les pacages de mon cerveau. Toi Uccello, tu apprends à n’être qu’une ligne et l’étage élevé d’un secret.

Antonin ARTAUD.
La Révolution Surréaliste

rose dit: 1 janvier 2021 à 18h44

AA

L’est mort ds son lit, à l’asile. Ya un doute sur surdose de laudanum ou mort naturelle.

rose dit: 1 janvier 2021 à 18h50

AA
« Présumas-tu ces cris dans tous les sens du monde et de la langue, comme d’un fil éperdument dévidé. »

Lui aussi poussait des cris. Et tapait sur la table qu’il cassa en deux. Ensuite, le directeur de l’asile lui fit mettre un billot à l’entrée de sa chambre sur lequel il pouvait frapper.

rose dit: 1 janvier 2021 à 18h56

May you stay forever young,
Forever young, forever young,
May you stay forever young.

(Bob Dylan – 1974)

ne pas se passer des mages lien ci-dessous

christiane dit: 1 janvier 2021 à 19h08

DHH dit:
« Le jeu des lances dans les trois panneaux de la bataille de san Romano a probablement inspiré la célèbre «reddition de Breda»
Ne pas oublier d’Uccello cette jolie BD, la prédelle naïvement et pieusement anti judaïque, qui raconte le miracle de l’hostie profanée. »

Le jeu des lances formidable (c’est ce qu’on voit en premier), la décomposition des attitudes des chevaux dont les pattes semblent articulées semblent un emboîtement de formes géométriques, créent une illusion de mouvement dans l’immense panneau de « La Bataille de San Romano » bien que les guerriers semblent figés dans ce chaos.
Voir les trois ensemble… un rêve.. qui avait été réalisé pour quel chanceux ?
Cela me fait penser aux travaux photographiques de Muybridge et d’Etienne-Jules Marey, qui capturaient chacune des étapes d’un mouvement (homme, cheval… ), travaux qui ont tant influencé Degas (galop du cheval), M.Duchamp (multiplication d’objets)… mais aussi, bien avant eux… les hommes du paléolithique qui superposant plusieurs pattes, corps et têtes de bisons, chevaux, pour simuler leur mouvement.

christiane dit: 1 janvier 2021 à 19h11

Merci J-L.Beaufils pour ce texte d’Artaud.
« Toi Uccello, tu apprends à n’être qu’une ligne et l’étage élevé d’un secret. »

D. dit: 1 janvier 2021 à 19h35

Très intéressante analyse d’Idriss Aberkane sur l’énergie.
Pour moi un bémol : Jean-Pierre Petit a démontré l’instabilité inéluctable du plasma dans le futur Iter (15 milliards qui seraient foutus à la poubelle si l’échec se produit effectivement).

www.http://youtu.be/v87TcvDFYM8

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 19h39

« Le jeu des lances formidable (c’est ce qu’on voit en premier) »

Oui, mais ce qui m’a surtout sauté aux yeux, Christiane, c’est la chromatique à dominante noire, rouge, blanche !

Pas mieux que les poètes (fous) pour parler de la peinture !

christiane dit: 1 janvier 2021 à 19h48

Jazzi
« Panneau des Offices à Florence, considéré comme le plus beau. »
Quelle splendeur !

Petit Rappel dit: 1 janvier 2021 à 19h51

Le genre des vies imaginaires a été aussi illustré avec brio par Beckford qui n’a pas ecrit que Vathek.

christiane dit: 1 janvier 2021 à 19h52

« Oui, mais ce qui m’a surtout sauté aux yeux, Christiane, c’est la chromatique à dominante noire, rouge, blanche ! »

Tu as raison. Les lances, c’est après.

rose dit: 1 janvier 2021 à 20h08

renato dit: à
Jacques, La battaglia de San Romano est un triptique.

Le titre du panneau du Louvre est : Intervento decisivo a fianco dei fiorentini di Michele Attendolo.

Niccolò da Tolentino alla testa dei fiorentini est à la National Gallery, Londres.

Disarcionamento di Bernardino della Carda est aux Uffizi, Florence.

merci Renato !

rose dit: 1 janvier 2021 à 20h22

D’après Et alii

Antonin Artaud dans L’ombilic des limbes (1)

PAUL LES OISEAUX OU
LA PLACE DE L’AMOUR
Paolo Uccello est en train de se débattre au milieu d’un vaste tissu mental où il a perdu toutes les routes de son âme et jusqu’à la forme et à la suspension de sa réalité.
Quitte ta langue Paolo Uccello, quitte ta langue, ma langue, ma langue, merde, qui est-ce qui parle, où es-tu ? Outre, outre, Esprit, Esprit, feu, langues de feu, feu, feu, mange ta langue, vieux chien, mange sa langue, mange, etc. J’arrache ma langue.
OUI.
Pendant ce temps Brunelleschi et Donatello se déchirent comme des damnés. Le point pesant et soupesé du litige est toutefois Paolo Uccello, mais qui est sur un autre plan qu’eux.
Il y a aussi Antonin Artaud. Mais un Antonin Artaud en gésine, et de l’autre côté de tous les verres mentaux, et qui fait tous ses efforts pour se penser autre part que là (chez André Masson par exemple qui a tout le physique de Paolo Uccello, un physique stratifié d’insecte ou d’idiot, et pris comme une mouche dans la peinture, dans sa peinture qui en est par contre-coup stratifiée).
Et d’ailleurs c’est en lui (Antonin Artaud) que Uccello se pense, mais quand il se pense il n’est véritablement plus en lui, etc., etc. Le feu où ses glaces macèrent s’est traduit en un beau tissu.
Et Paolo Uccello continue la titillante opération de cet arrachement désespéré.
Il s’agit d’un problème qui s’est posé à l’esprit d’Antonin Artaud, mais Antonin Artaud n’a pas besoin de problème, il est déjà assez emmerdé par sa propre pensée, et entre autres faits de s’être rencontré en lui-même, et découvert mauvais acteur, par exemple, hier, au cinéma, dans Surcouf, sans en- core que cette larve de Petit Paul vienne manger sa langue en lui.
Le théâtre est bâti et pensé par lui. Il a fourré un peu partout des arcades et des plans sur lesquels tous ses per- sonnages se démènent comme des chiens.
Il y a un plan pour Paolo Uccello, et un plan pour Brunelleschi et Donatello, et un petit plan pour Selvaggia, la femme de Paolo.
Deux, trois, dix problèmes se sont entrecroisés tout d’un coup avec les zigzags de leurs langues spirituelles et tous les déplacements planétaires de leurs plans.
Au moment où le rideau se lève, Selvaggia est en train de mourir.

Janssen J-J dit: 1 janvier 2021 à 20h23

@ L’est mort ds son lit, à l’asile.

S’il avait connu à temps les Alcooliques Anonymes, peut-être eut-il pu en être sauvé, de l’asile ? Le saurons jamais… c’est mon espoir, pour vous et moi.

rose dit: 1 janvier 2021 à 20h24

Merci Et alii

Antonin Artaud dans L’ombilic des limbes (1)

PAUL LES OISEAUX OU
LA PLACE DE L’AMOUR
Paolo Uccello est en train de se débattre au milieu d’un vaste tissu mental où il a perdu toutes les routes de son âme et jusqu’à la forme et à la suspension de sa réalité.
Quitte ta langue Paolo Uccello, quitte ta langue, ma langue, ma langue, merde, qui est-ce qui parle, où es-tu ? Outre, outre, Esprit, Esprit, feu, langues de feu, feu, feu, mange ta langue, vieux chien, mange sa langue, mange, etc. J’arrache ma langue.
OUI.
Pendant ce temps Brunelleschi et Donatello se déchirent comme des damnés. Le point pesant et soupesé du litige est toutefois Paolo Uccello, mais qui est sur un autre plan qu’eux.
Il y a aussi Antonin Artaud. Mais un Antonin Artaud en gésine, et de l’autre côté de tous les verres mentaux, et qui fait tous ses efforts pour se penser autre part que là (chez André Masson par exemple qui a tout le physique de Paolo Uccello, un physique stratifié d’insecte ou d’idiot, et pris comme une mouche dans la peinture, dans sa peinture qui en est par contre-coup stratifiée).
Et d’ailleurs c’est en lui (Antonin Artaud) que Uccello se pense, mais quand il se pense il n’est véritablement plus en lui, etc., etc. Le feu où ses glaces macèrent s’est traduit en un beau tissu.
Et Paolo Uccello continue la titillante opération de cet arrachement désespéré.
Il s’agit d’un problème qui s’est posé à l’esprit d’Antonin Artaud, mais Antonin Artaud n’a pas besoin de problème, il est déjà assez emmerdé par sa propre pensée, et entre autres faits de s’être rencontré en lui-même, et découvert mauvais acteur, par exemple, hier, au cinéma, dans Surcouf, sans en- core que cette larve de Petit Paul vienne manger sa langue en lui.
Le théâtre est bâti et pensé par lui. Il a fourré un peu partout des arcades et des plans sur lesquels tous ses per- sonnages se démènent comme des chiens.
Il y a un plan pour Paolo Uccello, et un plan pour Brunelleschi et Donatello, et un petit plan pour Selvaggia, la femme de Paolo.
Deux, trois, dix problèmes se sont entrecroisés tout d’un coup avec les zigzags de leurs langues spirituelles et tous les déplacements planétaires de leurs plans.
Au moment où le rideau se lève, Selvaggia est en train de mourir.

Jazzi dit: 1 janvier 2021 à 20h29

Le triptyque fait 9 m. 60 de large sur 1 m. 82 de haut.
Il illustre la même bataille vue sous trois moments, trois angles différents.
Le temps d’en découvrir tous les détails, comme autant de plans, différents et chronologiques, il faut bien plusieurs heures.
Au-delà de la perspective, on pourrait dire en somme que Paolo Uccello a inventé le cinéma !
Un cinéma où, entre gros plans et plans d’ensemble, le spectateur doit se charger lui-même de faire le zoom…

renato dit: 1 janvier 2021 à 20h37

Pour les beaux chevaux :

Equus Marci Aurelii Antonini, Palazzo dei Conservatori, Rome
— une copie : piazza del Campidoglio, dans la collocation voulue par Michelangelo —

Monument équestre à Gattamelata par Donatello, Padue

Le Cavalier de bronze — Pierre le Grand — par Falconet, Saint-Pétersbourg

rose dit: 1 janvier 2021 à 20h43

Janssen-JJ

qui le saura ?
Artaud y a songé dans
LETTRE
À MONSIEUR LE LÉGISLATEUR DE LA LOI SUR LES STUPÉFIANTS
Monsieur le législateur,
Monsieur le législateur de la loi de 1916, agrémentée du décret de juillet 1917 sur les stupéfiants, tu es un con.
Ta loi ne sert qu’à embêter la pharmacie mondiale sans profit pour l’étiage toxicomanique de la nation
parce que
1 Le nombre des toxicomanes qui s’approvisionnent chez le pharmacien est infime ;
2 Les vrais toxicomanes ne s’approvisionnent pas chez le pharmacien ;
3 Les toxicomanes qui s’approvisionnent chez le phar- macien sont tous des malades ;
4 Le nombre des toxicomanes malades est infime par rapport à celui des toxicomanes voluptueux ;
5 Les restrictions pharmaceutiques de la drogue ne gê- neront jamais les toxicomanes voluptueux et organisés ;
6 Il y aura toujours des fraudeurs ;
7 Il y aura toujours des toxicomanes par vice de forme, par passion ;
8 Les toxicomanes malades ont sur la société un droit imprescriptible, qui est celui qu’on leur foute la paix. C’est avant tout une question de conscience.
La loi sur les stupéfiants met entre les mains de l’inspecteur-usurpateur de la santé publique le droit de disposer de la douleur des hommes ; c’est une prétention singulière de la médecine moderne que de vouloir dicter ses devoirs à la conscience de chacun. Tous les bêlements de la charte officielle sont sans pouvoir d’action contre ce fait de conscience : à savoir, que, plus encore que de la mort, je suis le maître de ma douleur. Tout homme est juge, et juge exclusif, de la quantité de douleur physique, ou encore de vacuité mentale qu’il peut honnêtement supporter.
Lucidité ou non lucidité, il y a une lucidité que nulle maladie ne m’enlèvera jamais, c’est celle qui me dicte le sentiment de ma vie physique. Et si j’ai perdu ma lucidité, la médecine n’a qu’une chose à faire, c’est de me donner les substances qui me permettent de recouvrer l’usage de cette lucidité.
Messieurs les dictateurs de l’école pharmaceutique de France, vous êtes des cuistres rognés : il y a une chose que vous devriez mieux mesurer ; c’est que l’opium est cette imprescriptible et impérieuse substance qui permet de rentrer dans la vie de leur âme à ceux qui ont eu le malheur de l’avoir perdue.
Il y a un mal contre lequel l’opium est souverain et ce mal s’appelle l’Angoisse, dans sa forme mentale, médicale, physiologique, logique ou pharmaceutique, comme vous voudrez.
L’Angoisse qui fait les fous.
L’Angoisse qui fait les suicidés.
L’Angoisse qui fait les damnés.
L’Angoisse que la médecine ne connaît pas.
L’Angoisse que votre docteur n’entend pas.
L’Angoisse qui lèse la vie.
L’Angoisse qui pince la corde ombilicale de la vie.

Par votre loi inique vous mettez entre les mains de gens en qui je n’ai aucune espèce de confiance, cons en médecine, pharmaciens en fumier, juges en mal-façon, docteurs, sages- femmes, inspecteurs-doctoraux, le droit de disposer de mon angoisse, d’une angoisse en moi aussi fine que les aiguilles de toutes les boussoles de l’enfer.
Tremblements du corps ou de l’âme, il n’existe pas de sismographe humain qui permette à qui me regarde d’arriver à une évaluation de ma douleur plus précise, que celle, foudroyante, de mon esprit !
Toute la science hasardeuse des hommes n’est pas supé- rieure à la connaissance immédiate que je puis avoir de mon être. Je suis seul juge de ce qui est en moi.
Rentrez dans vos greniers, médicales punaises, et toi aussi, Monsieur le Législateur Moutonnier, ce n’est pas par amour des hommes que tu délires, c’est par tradition d’imbécillité. Ton ignorance de ce que c’est qu’un homme n’a d’égale que ta sottise à le limiter. Je te souhaite que ta loi re- tombe sur ton père, ta mère, ta femme, tes enfants, et toute ta postérité. Et maintenant avale ta loi.

P.S
il n’y a pas les notes, elles sont ds le même lien que donné ci-dessous grâce à et alii. de la page 19 à la page 24.

P.S bis : chacun est juge, seul, pour soi.
Moi, je suis juge en plus de ce que je ne peux pas ; pck ma coupe est pleine. Mais, sans ma mère, elle serait encore pleine.

rose dit: 1 janvier 2021 à 20h46

« Des heures et des heures de contemplation passées devant le retable, trois jours de suite, jadis et naguère. »

UN qui se ferme, se boucle avec un cadenas et une clé. Héhé, hoho, hihi, huhu.

christiane dit: 1 janvier 2021 à 21h19

Jazzi dit : « –Le triptyque on ne fait 9 m. 60 de large sur 1 m. 82 de haut.
Il illustre la même bataille vue sous trois moments, trois angles différents.
Le temps d’en découvrir tous les détails, comme autant de plans, différents et chronologiques, il faut bien plusieurs heures.
Au-delà de la perspective, on pourrait dire en somme que Paolo Uccello a inventé le cinéma !
Un cinéma où, entre gros plans et plans d’ensemble, le spectateur doit se charger lui-même de faire le zoom. »

Passionnant.

Patrice Charoulet dit: 1 janvier 2021 à 21h27

ELOQUENCE POLITIQUE

Je signale à tous les amateurs d’éloquence politique, tous bords confondus,
l’émission, en deux parties, « A la tribune » qui vient d’être diffusée sur LCP. On pourra réécouter des extraits (commentés) des meilleurs orateurs
français depuis 58. Il y a eu quelques grands moments. Quel contraste avec le moment présent !

renato dit: 1 janvier 2021 à 21h51

In Santa Maria del Fiore on peut voir le monument équestre de Sir John Hawkwood — italianisé Giovanni Acuto —, peint par Paolo.

JiCé..... dit: 2 janvier 2021 à 5h09

EN MARCHE ARRIERE

Nous rappelons qu’il est interdit de faire la fête pendant les Fêtes, en dehors des horaires autorisés. Se déplacer ne peut se faire que pendant la période de liberté. Aucun dérapage culturel ne sera toléré, aucune soirée privée ne pourra échapper à la vigilance de nos garde-chiourmes républicains, aucun baiser ne sera échangé sans un masque inefficace, porté de façon permanente.

Le Conseil Scientifique, organe du gouvernement élu dans l’abstention, vous surveille ! En cas de faute, vous serez castré en Place de Crève.

Bonne servitude ! et bonne année 2084 !

JiCé..... dit: 2 janvier 2021 à 5h31

TINTINOSPHERE

C’est ainsi que nos voisins, amis compatissants, nomment la France éternelle, en souriant tristement à l’examen de nos décisions aberrantes.

Jazzi dit: 2 janvier 2021 à 7h06

Heureusement que grâce à et alii, qui a ouvert hier la voie à la désobéissance collective et à l’école buissonnière, nous avons pu nous envoler jusqu’au sublime avec Uccello et Artaud et oublier les sordides histoires de tiroirs caisses tintinolâtres proposées en guise d’étrennes par Passou !

rose dit: 2 janvier 2021 à 7h10

Oui, merci à tous. C’était un jon premier.
Page 34
Mais l’amour, c’est ne pas pouvoir empêcher le coeur de piétiner l’intelligence.

et alii dit: 2 janvier 2021 à 7h58

permettez moi de dire que nous sommes tous arrivés à un âge où nos yeux, nos oreilles,nos veines et nos artères, nos neurones notre coeur et notre foie ont déjà bien travaillé pour nous;n’oublions pas de leur trouver de bons médecins, et de nous tenir au courant de l’évolution des recherches et des traitements, nos échanges avec nos médecins et nos amis en seront facilités ;n’ajoutons pas à nos soucis par de la négligence:
bonne suite

Soleil vert dit: 2 janvier 2021 à 8h00

Revu les premiers plans des « Misérables » version Robert Hossein. Ventura enchainé sculpture de la condition humaine face à Michel Bouquet « Valjean, vous êtes libre »

Moment insurpassable.

rose dit: 2 janvier 2021 à 9h14

Jean-Luc Van den Heede (douze passages du Horn), écrit après le premier Vendée Globe, en 1989, dans Un Globe à la force du poignet (Filipacchi, 1990) : « Au moment où je le laisse derrière moi et toute la route de l’Antarctique, (…) je dois reconnaître que j’ai tremblé. Je ne mets rien au-dessus de la condition de marin. Rien. »

Il y a les vivants et les morts et ceux qui vont sur la mer.
Aristote.
Cette nuit, ils seront trois à franchir le Cap Horn.
___________

Ce matin, ma mère m’a dit deux choses :
On faisait l’inventaire, elle mange marche se lave se douche seule, mais elle a des blancs dans la mémoire immédiate : elle m’a dit et bien heureusement que je les ai ces blancs.
Ensuite, elle a souligné  » je me demande si un jour je rentrerais chez moi. »
Pour l’instant, moi, sa fille, je n’ai pas renoncé.
———-

Page 85.
Narration éclatée, bcp de métaphores. J’attends la suite.
Victør
Le ø hors suédois annihile simplement le prénom puisqu’il signale l’ensemble vide.

Soleil Vert
J’vous lirai à la fin. Se lit vite. À priori,j’aime le suspens. J’en suis où les flics débarquent partout mais n’aime pas du tout les adresses aux lecteurs de Jury : c flatteur et est superfétatoire.

JiCé..... dit: 2 janvier 2021 à 9h18

« Il y a les vivants et les morts et ceux qui vont sur la mer. » (Aristote)

Parfaitement vrai pour ceux qui connaissent, pour les autres, inimaginable.

et alii dit: 2 janvier 2021 à 9h49

un livre à envoyer à MOULISART
ESSAIS
«Capital et idéologie» de Thomas Piketty: la propriété, c’est le mal
11 SEPTEMBRE 2019 PAR JOSEPH CONFAVREUX, FABIEN ESCALONA ET ROMARIC GODIN
Du haut des 1 200 pages de son dernier ouvrage, Piketty fracasse le débat public et politique, en explorant des voies pour « dépasser le capitalisme ». Mais comment mettre en œuvre ces propositions radicales visant à redéfinir la notion même de propriété ? Et suffiraient-elles à détruire les piliers de l’hyper-capitalisme contemporain ?

et alii dit: 2 janvier 2021 à 10h02

MONSIEUR dGrillon
n’oubliez pas cette année que:
Chez les grillons, les mâles les plus petits utilisent de larges feuilles comme des mégaphones pour amplifier leurs appels sonores en vue de la reproduction. Ils ont recours à cette technique d’amplification sonore car les femelles choisissent leurs partenaires en se basant sur leur taille, et donc sur la puissance de leurs appels.
ça fera un bruit à tout casser

Jazzi dit: 2 janvier 2021 à 10h03

L’éloquence politique, la belle affaire, mon bon Charoulet !
François Mitterrand ou le père Le Pen étaient excellents en la matière. Aujourd’hui nous avons Mélenchon, bof…

et alii dit: 2 janvier 2021 à 10h41

le père Le Pen
un aveu:ça m’a toujours agacée qu’on dise « le père machin »,et même « la mère chose » depuis les années de la canson « la mère michel »
bien sur, je conçois que tout cela est lié à ma propre histoire de « famille »
je viens de lire sur une revue une analyse sur la
question du père de Paul AUSTER (auteur <que j'ai aimé, et bien préféré à sa femme également auteur et cultivée en psy
l'article:
SAGAERT CLAUDINE

Paul Auster : une philosophie de l’identité

Jazzi dit: 2 janvier 2021 à 10h45

Et la fille Machin ou le fils Chose, ça vous agace aussi et alii ?
Nostalgie du temps où l’on jouait au jeu des Sept familles…

Janssen J-J dit: 2 janvier 2021 à 10h48

Témoignage reconstitué de la mémoire d’une mère qui commençait à filer en lambeaux (sur des notes reconstituées après le petit déjeuner du 27 février 2008). Ce sont plutôt des bribes de conversation et de réponses à des relances, en réalité. Il ne faut pas trop fier à l’ordre du dialogue, ni à l’exactitude des Q/R un brin trop rationalisées après coup. Mais telle était bien leur esprit et l’ambiance. Elle avait eu l’air apaisée d’avoir pu raconter tout cela, en toute franchise. Heureuse d’avoir trouvé l’oreille complaisante d’un fils trop absent dans sa vie quotidienne de l’époque.

(NB à l’RDL / désolé pour les italiques et les gras qui disparaissent icite… n’ai jamais appris à les maîtriser, et la lecture n’en sera doute pas facilitée. – En ce cas, laissons tomber. – D’autant que ce texte n’a rien à voir avec la Tintinologie du jour… Zappons, pon, pon, plutôt que d’aller m’intenter de vains procès sur l’illégitimité de la démarche).
__________

Q / Pourquoi tu comptes à haute voix ? R/ Je compte pour me masturber, cet été je l’ai découvert ; j’avais jamais joui de ma vie. Jamais je n’ai été aussi heureuse de ma vie. Cet été, deux fois par semaine, je l’ai marqué sur le carnet (COMMENAIRE – pour moi, désormais sur le moment : oui veut dire joui ; plus tard, elle ira chercher le calepin et le laissera sur la cheminée sans retourner dans sa chambre avec ; je me suis donc autorisé à en recopier le contenu)
Q / Comment tu fais, tu te frottes jusqu’à ce que ça soit humide ?
R/ Oui, il faut le faire pour garder toute sa tête, toutes les personnes âgées le font, les prêtres, les religieuses, les personnes âgées pour garder leur tête et être heureux. (COMM à un autre moment, elle parle du grand père qui le faisait le matin en se levant : à 100 ans, fait-elle impressionnée ! et aussi de toutes ces vieilles femmes dans les hôpitaux et les hospices en regardant la télévision, etc… Tout ça pour me dire que c’est normal et bien banal).
R/ Mais depuis que j’ai été visitée par B. (son médecin de famille, – son histoire de matrice descendue qu’il a tâtée et à propos de quoi il l’a rassurée, tout va bien), j’ai attrapé cet herpès. J’ai cru que c’était lui qui me l’avait donné, mais non, parce qu’il avait des gants. Il croyait que j’avais connu des hommes, je lui ai dit que j’en n’avais pas connu depuis la mort de mon mari, mais autrefois oui, plusieurs fois… Je n’y arrive pas tout le temps, mais je compte (Q/ comme avec ton chapelet quand on prie ?), oui, mais quand je vais trop vite, mon dentier se déboîte, alors j’ai mal à la langue, je voudrais pas avoir de boutons (COMM – réaction de fou rire réprimé car je ne vois pas spontanément le rapport, mais cela m’explique les crissements que D. entendait dans la nuit, après avoir fait le guet vers 6 ou 7 heures du matin, à chaque série de chiffres – suis partagé entre l’hilarité et la douleur, un sentiment de tragi-comédie sous les yeux, en temps réel).
Q/ Mais pourquoi tu recommences toujours à 101 et tu t’arrêtes à 199, c’est ça que je ne comprends pas trop ?… R/ Non, parfois j’arrive à 2000 !… (COMM – je me suis dis que quand elle recommençait de plus belle, c’était que l’orgasme n’était pas au RV).
Q/ Ca a commencé quand, ce besoin de compter ? R/ A l’église, quand j’ai vu que le prêtre était tellement heureux, tout le monde était heureux, j’ai découvert la jouissance. Je l’ai marqué toutes les fois sur mon carnet : oui oui oui. Et puis, c’est pour pouvoir uriner aussi, parce que j’ai des problèmes de reins (COMM – à un autre moment, c’est des problèmes d’intestins…). Mais je ne dois pas trop manger ni grossir, à mon âge…
Q/ Et la nouvelle doctoresse, elle est mieux que B. ? Tu lui as raconté que tu te masturbais ? R/ Oui je lui ai dit, mais elle a tout de suite parlé d’autre chose… (COMM – A un autre moment, elle mime son propre comptage : 127-128-129…, et raconte que M., 2 ans, son arrière petit fils s’était mis à compter lui aussi pour agacer sa mère : « il voulait aller au tracteur pendant qu’A. me parlait, (il trépignait), ça l’a énervée, et elle lui a mis une claque. Il ne faut pas que les parents battent les enfants…
Q/ Tu me disais aussi que les canards comptaient avec toi ?… R/ Oui, tout CZ – (le village d’à côté) s’y est mis, après G., l’homme à tout faire de la voisine… (COMM – association d’idées)… Janine P. me remplacera pour M. (COMM – ma sœur, sa fille aînée) quand j’y serai plus. Je lui ai fait comprendre qu’elle lui fasse bonne figure… (COMM – un passage obscur où elles discutaient dans la rue après le décès de J.P.-P. Le 28, je lui ai donné le faire-part de remerciement dans son lit, apporté par le facteur, elle s’est mise aussitôt à pleurer comme une madeleine, exactement comme le faisait la grand-mère A., sa propre mère).
Q/ Moi : mais enfin, maman, tu as bien su qu’il était mort et enterré, J-P. P, quand même ?… – R/ Elle : Oui, mais quand même, c’était mon voisin ! (COMM – puis elle se calme tout de suite, peut-être s’est-elle mise du remords de n’être pas allée à l’enterrement ! de toute façon, elle ne va plus jamais à aucun d’entre eux). R/ Et les oiseaux, me dit-elle ? Les as-tu entendus chanter ce matin, ils chantaient à tue-tête ! Je les comprends tous ces oiseaux, ils me disent cui cui cui, on se parle… – Tu es le seul à qui je parle de tout ça. C’est pas la peine d’en parler à M. !… (COMM – à un autre moment, elle avait demandé à Dom. de ne pas parler de ses pratiques (de masturbation) à J… – en fait, J. R, sa propre cousine de La Rochelle, plus âgée qu’elle…, et moi… je ne comprenais plus rien, car je croyais qu’elle parlait de l’autre Jacqueline P. – Tout à coup, c’est comme si elle avait un doute, ou que tout ce qu’elle avait raconté jusqu’à présent lui était redevenu honteux – comme dans un moment de lucidité où elle aurait soudain « repris ses esprits » – Je me suis dit que ça valait le coup de faire l’effort de l’écouter sans trop la renvoyer paître, mais je comprends leurs attitudes, parce que ce n’est pas facile pour eux tous les jours, et puis elle les maltraite quand même ! Mais surtout, je voulais pouvoir raconter tout ça à ma sœur et à mes frères, même si je la trahissais… Alors, tant pis, au point où on en est. Elle a des moments euphoriques une fois que ses angoisses et terreurs sont parties, elle semble ne se souvenir de rien, c’est comme si elle était en transe par moments, etc.)
Q/ : oui d’accord, mais M. t’entend compter aussi, tu sais !… R/ Oui, je sais, mais je lui expliquerai quand je serai prête, je lui dirai, je lui expliquerai tout… (COMM – en fait, elle lui a déjà raconté 100 fois, mais apparemment elle oublie une fois sur l’autre – est-ce le début d’une maladie d’Alzheimer ?…).

Depuis l’année 2007, la joie qu’elle avait de nous voir débarquer chaque été ou aux vacances de février ou pâques, et la tristesse de nous voir partir,… ne sont plus là. Ce ressenti d’indifférence devient chaque année un peu plus dur. Quand nous débarquions chez elle, il n’y a plus personne pour nous accueillir, et quand on s’en allait, elle s’était claquemurée depuis longtemps…, alors qu’auparavant, elle s’attardait toujours sur le seuil avec cet air de se/nous dire, en nous faisant au revoir de la main : « Est-ce que je les reverrai jamais revenir de Paris ? »… Elle avait vraiment déjà commencé à partir dans un autre monde, il y a douze ans, pauvre maman, avec ses terribles hallucinations auditives… Et en 2009, elle demanda à aller dans ce qu’on n’appelait pas encore un ehpad à l’époque. Elle voulut mourir dans celui qu’elle occupe depuis dix ans, même si elle ignore désormais totalement où elle se trouve…
Et en ce début d’année, il n’y a plus rien à quoi s’accrocher, plus aucune communication possible avec elle désormais. Devenue totalement méconnaissable, alors qu’autrefois, elle était si belle. Elle ressemble à une ombre desséchée, assommée par le lithium et autres médicaments de survie. A toutes celzéceux qui souffrent de semblable situation, je voudrais dire qu’il faut continuer à aimer sa maman. Leur dire que bientôt, on va trouver un remède à leur nuit. Qu’elles vont retrouver de la lumière, avec de la tendresse. De ne pas rester seul avec cette tristesse, de le partager avec d’autres, puis de l’oublier avec la littérature salvatrice. Relire les albums de Tintin… ou découvrir ceux de Riyad Sattouf… les BD des étrennes…

Al’hors, une bonne année 2021 à toute l’Herdélie qui bruit, qui vit, qui s’houspille, qui s’aime, se déteste et s’anime, on ne sait pas toujours trop pourquoi ! La RDL doit rester telle qu’elle est, continuer pour chacun.e de ses compagnes et compagnons de route et de jeu, son propre chemin damascène… Toute cette matière première inépuisable dans l’énergie des « intervenautes passouliens » à vouloir documenter et romancer un brin de leur époque
(le 2.1.21_11.40)

et alii dit: 2 janvier 2021 à 10h55

oui, le « fils chose », « la fille machin » ça m’agace aussi;mais on ne l’entend plus beaucoup, me semble-t-il

Lara dit: 2 janvier 2021 à 11h17

« Le Paradis est sous les pieds des mères ». Mahomet

Lire le bouleversant et pudique livre de Roger Peyrefitte  » La mort d’une mère ».

Jazzi dit: 2 janvier 2021 à 11h23

Etonnant et détonnant dialogue, JJJ, qui va faire hurler quelques erdéliens.
Il faudrait préciser quelques points.
Quel âge avait-elle en 2008 ?
Quand votre mère dit qu’elle a connue plusieurs hommes avant, avant la mort de votre père ou avant de l’avoir rencontré ?
« il y a douze ans, pauvre maman, avec ses terribles hallucinations auditives… »
Ce point mérite une note.
C’est seulement au début de l’année 2020 qu’elle a perdu totalement la mémoire ?

« je voulais pouvoir raconter tout ça à ma sœur et à mes frères »
Heureux d’apprendre que vous ne serez pas seul à prendre la décision de la faire vacciner contre la covid-19 !

Petit Rappel dit: 2 janvier 2021 à 11h27

Il me semble queJakez- Helias en exergue de l’ herbe d’or attribue cette phrase sur les trois sortes d’hommes à Platon. Se souvenir que certains enfers , le Celte notamment, sont liquides. Marcher sur la mer, c’ est aussi cela.

Jazzi dit: 2 janvier 2021 à 11h28

« Lire le bouleversant et pudique livre de Roger Peyrefitte « La mort d’une mère ». »

Lu en même temps que celui non moins émouvant de Simone de Beauvoir : « Une mort douce ». Et plus tard, « Le malheur indifférent » de Peter Handke, plus fort du point de vue littéraire, Lara.

closer dit: 2 janvier 2021 à 11h30

Le véritable élan d’affection, voire de désir, de la part de Montherlant pour une jeune fille niçoise, me surprend agréablement.

et alii dit: 2 janvier 2021 à 11h36

d’où vient cette histoire de houpette;
je sais qu’il y eu le conte de RIQUET à LA HOUPPE, d’après Catherine Bernard;
je ne me souviens pas de garçons coiffés avec une houppe à la tintin non plus;
y a-t-il eu une mode?

MC dit: 2 janvier 2021 à 11h37

Les précisions que Pier.re Assouline donne sûr
Le rôle de Fanny Hergé ont leur prix quand. On sait que sa biographie a été présentée par le milieu rockwellien comme ayant eu un effet de souffle ayant surpris jusqu’ aux héritiers!et que de dormais la censure Rockwellienne veillerait au grain. Dans la mesure où les ayants droits ont contribué à l’ œuvre, l’ argument tombe de lui-même. Il faut peut-être le souligner. MC

Jazzi dit: 2 janvier 2021 à 11h42

« LE FILS :

_ Pourquoi tu comptes à haute voix ?

LA MERE :

_ Je compte pour me masturber. Je l’ai découvert cet été. J’avais jamais joui auparavant. Jamais je n’ai été aussi heureuse de ma vie. Cet été, deux fois par semaine, je l’ai marqué sur le carnet. »
(légèrement rewrité et ponctué)

Aussi beau qu’une pièce de Samuel Becket et du marquis de Sade et de Marguerite Duras aussi !

Jazzi dit: 2 janvier 2021 à 11h44

closer, il ne s’agit pas de Montherlant mais de Jules Romains, si c’est à l’un de mes commentaires que tu fais allusion…

et alii dit: 2 janvier 2021 à 11h55

CERTAINS ENFERS SONT LIQUIDES
mais M.C.AU COMMENCEMENT Enuma Elish,CHEZ LES AKKADIENS ? LA DEESSE des fonds marins, TIAMAT n’est pas une figure très avenante; il faut la tuer!,(je crois qu’elle se plaignait du bruit!) ses enfants sont des monstres dragons des eaux;bref l’enfer;
je n’insinue aucune « influence » mais une représentation « collective » de la fureur des eaux, des vagues et des abymes

et alii dit: 2 janvier 2021 à 12h00

je ne pousse pas jusqu’à dire que cette fureur marine
akkadienne est une « figure » de « la mère » pour les dieux virils

et alii dit: 2 janvier 2021 à 12h06

pour la couleur orangée de la houppe, j’aurais bien pensé à la célèbre de Donald T!

et alii dit: 2 janvier 2021 à 12h07

Quant à la couleur si particulière, largement commentée, elle serait le résultat, selon Ivanka Trump, de l’utilisation du produit de coloration capillaire vendu aux Etats-Unis Just for Men, qui fonce progressivement les cheveux selon le temps de pose.

DHH dit: 2 janvier 2021 à 12h38

Pour une fois je vais faire ce qu’on me reproche d’être incapable de faire;je vais parler du billet.

Je possede , rapporté d’Afrique par mon fils, un objet « titinesque », je crois classique , qui est amusant , d’une réalisation tres soignée et qui est sans doute une version 3D d’une planche de l ‘ex Tintin au Congo(ce que je n’ai pas vérifié)
Il represente un raccourci du discours dénonçant le colonialisme et ses abus
C’’est une longue fine et élégante pirogue noire d une trentaine de centimètres, sur laquelle s’escrime une armada de rameurs noirs , torse nu ,donc sous un soleil brûlant qui doit taper sur leur tête que rien ne protége
A l’arrière , deux blancs qui se laissent transporter :L’un c’est un Tintin classique tres ressemblant , assis sur le bord du bateau Milou à ses côtés , et l’autre juste, devant lui confortablement installé, masqué de blanc, trônant impérial dans son impeccable costume blanc, coiffé de l’inévitable casque colonial, c’est l’Administrateur.
J’aime beaucoup cet objet si kitsch , mais qui en dit long ; et il m’inspire deux réflexions
D’abord l’existence et la large diffusion d’un tel objet montre qu’en Afrique on est moins sourcilleux que chez nous dans la représentation des rapports entre noirs et blancs à l’époque coloniale, et qu’on ne préfère dénoncer le scandale passé par la derision , en rappelant de manière caricaturale ce qu’il en était , plutôt qu’en expurgeant des planches de BD
Par ailleurs Je ne pense pas, ou du moins j’espère, que cet objet est une création « sauvage » d’artisans africains et qu’il n’a pas subi, embrigadé dans une franchise, le racket du deuxième mari de la deuxième femme

Marie Sasseur dit: 2 janvier 2021 à 12h40

@ »Le rôle de Fanny Hergé ont leur prix quand. On sait que sa biographie a été présentée par le milieu rockwellien comme ayant eu un effet de souffle ayant surpris jusqu’ aux héritiers! »

Pour un  » dossier »…?

Marie Sasseur dit: 2 janvier 2021 à 12h51

@Je possede , rapporté d’Afrique par mon fils, un objet « titinesque », je crois classique , qui est amusant , d’une réalisation tres soignée et qui est sans doute une version 3D d’une planche de l ‘ex Tintin au Congo(ce que je n’ai pas vérifié)

Et le mien m’en a rapporté plus qu’une planche bien raciste.

Marie Sasseur dit: 2 janvier 2021 à 12h59

Il faut peut-être le souligner. MC

Expliquez- nous donc ça, Courtaud. Clairement, comme la ligne.
Preuve en main.
J’ai  » la bio », à portée, pour en discuter.

Marie Sasseur dit: 2 janvier 2021 à 13h09

@ »Si ca continue Bernard « LVMH » Arnault et François Pinault vont se disputer le dossier !  »

Avec Passou, on a trop souvent l’impression de:  » fume c’est du belge »

« Avec sa nouvelle exposition « Il était une fois la Belgique », le Bon Marché célèbre l’esprit créatif et l’humour décalé de la patrie de la bande-dessinée »

https://www.lvmh.fr/actualites-documents/actualites/avec-sa-nouvelle-exposition-il-etait-une-fois-la-belgique-le-bon-marche-celebre-lesprit-creatif-et-lhumour-decale-de-la-patrie-de-la-bande-dessinee/

A l’année prochaine.

DHH dit: 2 janvier 2021 à 13h20

@jazzi
ça ressemble au modelé que j’ai décrit sauf que cette images est encore plus perfide dans la dénonciation, parce que le coloniisateur a le visage du pretre ce qui ajoute au scandale de l’exploitation coloniale la caution agissante que lui a apportée l’église

Jazzi dit: 2 janvier 2021 à 13h24

Ces planches sont supposées tirées de Tintin au Congo, DHH. Pas sûr que ce fut à fin de dénonciation du colonialisme ?

et alii dit: 2 janvier 2021 à 13h40

en partie parce que je suis entourée de malades, en partie la presse, je me demandais si des médecins s’étaient intéressés à la santé de tintin:
oui, donc je copie pour ne pas en oublier ni dire des bêtises:
 »
PUBLIÉ LE13 MAI 2015 PAR MARC GOZLAN
Les pépins de santé de Tintin, globe-trotter intrépide

© Mama Congo
Vous êtes-vous jamais demandé combien de fois le héros dessiné par Hergé a été blessé ou malade tout au long de sa vie hasardeuse et trépidante qui l’a conduit dans 23 pays réels ou imaginaires, mais aussi sur la Lune ou au contact d’un fragment de météorite (L’étoile mystérieuse) ? Ne cherchez plus ! Toutes les réponses, parfaitement documentées, se trouvent dans un article publié en ligne le 11 mai 2015 dans la revue La Presse Médicale. Il est signé de cinq auteurs (quatre français, un américain et un britannique), infectiologues et généticien moléculaire, tous fans inconditionnels de Tintin.

Les auteurs se sont amusés à recenser tous les problèmes médicaux que le célèbre globe-trotter a éprouvé de 1930 à 1976, depuis Tintin au pays des Soviets jusqu’à Tintin et les Picaros. Ils ont évalué les causes et conséquences de tous ses soucis de santé, qu’ils aient été traumatiques ou non, provoqués par un tiers ou du seul fait de l’imprudence du héros.

Au total, 244 accidents médicaux liés à 236 situations plus ou moins périlleuses ont été comptabilisés. Le valeureux personnage de fiction a eu 33 accidents de voiture ou d’avion, dont six résultant de tentatives d’homicides sur sa personne. Il sera en outre enlevé seize fois. Des kidnappings dont il subira des conséquences pour dix d’entre eux, en l’occurrence six traumatismes et quatre intoxications au gaz ou chloroforme.

Malgré tout, Tintin ne fut hospitalisé que six fois et ne subit que deux actes chirurgicaux, dans L’Île noire et Objectif Lune. Mais Tintin n’est resté à l’hôpital qu’un seul jour dans trois aventures, et quelques jours ou semaines dans trois autres. Dans Le Sceptre d’Ottokar (1938-39), il se retrouve certes aux urgences après un accident de voiture mais en sort avant même d’avoir été examiné par un médecin. »
bob, les médecins ont lu attentivement , le monde a suivi
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2015/05/13/les-pepins-de-sante-de-tintin-globe-trotter-intrepide/#:~:text=Sur%20les%20244%20probl%C3%A8mes%20de,sera%20victime%20de%20six%20polytraumatismes.

et alii dit: 2 janvier 2021 à 13h44

Le héros sera victime de six polytraumatismes. Les autres accidents traumatiques correspondent à 53 traumatismes fermés (sans autre conséquence qu’une douleur), mais également à des brûlures (6 fois), des plaies par arme à feu (3 fois), des morsures (7 fois). Ces dernières ont été provoquées par un homme, un lion, un perroquet, un piranha, un rat, un requin, et même par Milou. Le moins que l’on puisse dire est que Tintin possède une incroyable résistance aux traumatismes de toute nature.

Les autres soucis de santé de Tintin ont été des problèmes de sommeil liés un stress intense (15 %), des manifestations liées à une anxiété ou une dépression (13 %), des problèmes liés à la consommation d’alcool (9 %).

© Flickr
Le reporter à la houpette a eu 46 pertes de connaissance lors de 16 aventures. Pour 23 d’entre elles, elles étaient d’origine traumatique. Tintin est notamment resté inconscient à deux reprises après qu’on lui a tiré dessus, mais les balles ne feront qu’érafler les côtes ou le crâne. Il ressort que 29 % des événements ayant conduit à un problème de santé étaient intentionnels, autrement dit causés par des tiers contre Tintin, dont 55 tentatives de meurtre.
si vous nous trouviez les planches? MERCI

DHH dit: 2 janvier 2021 à 13h45

@Jazzi
j’entends bien
certes ;au moment de leur parution ces planches pouvaient apparaître comme une representation innocente d’une réalité respectable et vertueuse mais vues aujourd’hui elles ont une indéniable portée militante de dénonciation de l’ordre colonial et ne meritent pas d’etre expurgées , au contraire elles doivent demeurer n l’tat tant elles sont significatives

et alii dit: 2 janvier 2021 à 13h48

ET NOS AMIS ANGLOSAXONS LE SAVENT :
Acquired growth hormone deficiency and hypogonadotropic hypogonadism in a subject with repeated hea
et ont trouvé une « explication »
We believe we have discovered why Tintin, the young reporter whose stories were published between 1929 and 1975, never grew taller and never needed to shave.

puck dit: 2 janvier 2021 à 13h49

closer dit: Le véritable élan d’affection, voire de désir, de la part de Montherlant pour une jeune fille niçoise, me surprend agréablement.
 »

oui surtout quand on sait qu’elle avait 8 ans.

Marie Sasseur dit: 2 janvier 2021 à 13h52

@ »elles ont une indéniable portée militante de dénonciation de l’ordre coloniale »

Pauvre vieille cloche.
De la part d’un raciste repenti,  » comme tout le monde ».

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