Est-ce ainsi que les villes meurent ?
Périlleux, l’épigraphe. Car elle oblige. Qui se place sous le parrainage du Zamiatine de Nous autres met haut la barre. Thomas B. Reverdy (1974) a pris le risque, doublement même, car il ramène l’ombre portée de ce grand livre non seulement en ouverture mais en excipit de Il était une ville (Flammarion). Sa grandeur nous est épargnée. Juste sa décadence.
Le romancier nous fait assister en creux au déclin d’une ville, Detroit (Michigan, USA), longtemps mythifiée comme étant « Motor City » ou « Motown ». Cela lui pendait au nez depuis des années, comme Baltimore ou Cincinnati, autant de cités désertées par leurs classes moyennes, lesquelles ont migré ailleurs, abandonnant leur quartier aux pauvres, aux déshérités, aux trafics et au crime. Toute une partie de la ville comme un gigantesque squat. On se retient de crier « Y a quelqu’un ? » en pénétrant dans certains quartiers. Maisons délabrées, fenêtres condamnées par des planches clouées, jardins publics métamorphosés en terrains vagues, haies informes et lierres galopantes. Comme une prairie du Midwest implantée en pleine ville. « Une sorte d’apocalypse lente » commente le narrateur. Des quartiers devenus zones de guerre civile. Une ville fantôme. Elle comptait deux millions d’habitants il y a peu ; moins de sept cent mille à présent. Feue la capitale mondiale de l’automobile devient un grand cimetière sous la lune. Loin du rêve de son fondateur il y a trois siècles, Antoine de Lamothe-Cadillac.
Deux destins s’y nouent : celui d’un expatrié français envoyé à Detroit et celui d’un adolescent du crû. Eugène et Charlie n’auraient jamais dû se rencontrer. L’un travaille pour une grosse entreprise qui l’a envoyé là en mission au bord du gouffre en septembre 2008 à la veille de la crise des subprimes, quinze jours avant la faillite de la banque d’investissements Lehman Brothers ; l’autre, élevé par sa grand-mère, a une petite bande instrumentalisée par des criminels. L’un a des collègues, l’autre, des potes qui trainent sans être pour autant des mauvais garçons. Les laissés pour compte de la crise provoquée par la financiarisation de l’économie et la démence spéculative incendient des voitures sous le regard du policier Brown. L’équation est simple : quand il n’y a pas plus de travail, il faut trouver de l’argent facile . Le temps est loin où la ville accueillait le premier concert des Who en Amérique. Le 18 juillet 2013, Detroit a été déclarée en faillite. Elle n’a même plus assez d’argent pour démolir les maisons et les usines abandonnés.
Il y a chez Thomas B. Reverdy le sentiment récurrent que l’Homme est décidemment doué pour contribuer à sa propre perte et à son effacement du monde. Si son constat était assorti d’une réflexion un peu trop existentielle lorsqu’elle s’appliquait aux disparus du tsunami et de Fukushima dans Les Evaporés (2013), elle est ici compensée par la conviction que l’Homme possède également une certaine capacité de résistance à la désolation. Mais dans les deux cas, la ville se dissout et disparaît petit à petit tandis que ses habitants s’évaporent. Elle agonise lentement, comme les gens. Un monde en ruines constitué de débris d’une civilisation. Un cauchemar que ce rêve américain. L’effet de réel y est sauvage.
C’est un roman géographique comme il y a des romans historiques. L’analogie permet d’évacuer tout parallèle avec des livres de travel writers au motif que cela se passe ailleurs au loin. Reverdy a un sens aigu des formules bien ciselées : « Il y avait partout un parfum d’ailleurs »… « Les choses, quand elles meurent comme ça, lentement, on dirait des gens »… Les bonnes volontés n’ont pas manqué pour sauver Detroit. Des bonnes consciences et des investisseurs, des banquiers, des financiers. Ne manquaient que des gens.
« Il demeurait très peu de variables. Les aléas de la vie eux-mêmes n’étaient plus que des epsilon dans les équations de la direction des ressources humaines, parce que le système était si bien huilé que plus personne n’était irremplaçable. On pouvait changer de bureau, de service ou de N+1, être soudain missioné à l’autre bout du monde, Eugène était payé pour le savoir. »
En quittant cette ville-fantôme et en abandonnant ses habitants à leur sort, on a l’impression que les personnages de Thomas Reverdy ont survécu à une sorte de guerre. Juste assez de cendres pour en renaître. Et puis quoi, en ces temps où la plupart des romans instrumentalisent l’Histoire-avec-grande-hache, on aurait tort de passer à côté d’un des rares romans qui se collète directement avec le contemporain dans son âpre brutalité. Ne fût-ce qu’à ce titre, il aurait mérité d’être distingué par les jurys des prix littéraires de la rentrée.
(« Michigan Central Station » photo NPR ; « En ville » photo Sebastien Tixier)
608 Réponses pour Est-ce ainsi que les villes meurent ?
Zoon dit: 31 octobre 2015 à 18 h 04 min
plus que 10mn, presque 20 ! 40 ! 80 !
bien sûr Zoon les histoires de fric et le reste mais que ça fait du bien Zon de voir ces types comme McCaw, Carter, Smith, Nonu et les autres, quand on voit leur tronche Zoon, leur courage Zoon, leur solidarité Zoon, leur modestie Zoon, leur humilité Zoon, on reprendrait presque confiance en l’espèce humaine Zoon.
tu sais quoi Zoon ? il a dû exister un temps où il a pu exister des types de cette trempe dans la littérature, je veux dire des types francs du collier qui respirent la sincérité et l’honnêteté, t’imagines Zoon ? mais ça c’était avant Zoon, maintenant c’est plutôt la cata Zoon.
Pour ceux qui ont à la fois le goût du sport, le sens de la mesure, et le jugement sûr.
Il n’y a rien dans les branlettes stérilisées de Marcello Proust, de Blaise Culpincé ou de Paul Géraldy moi tout, qui atteigne les vertus nombreuses, extraordinaires, fabuleuses, des héros humanoides qui ont donné à voir cette finale prodigieuse AUSTRALIA-NEW ZEALAND en rugby !
Que les dieux vous soient favorables, amis très chers… Bonne nuit !
Je vous souhaite une bonne finition de votre profil politique.
Résumons ….. dit: 31 octobre 2015 à 20 h 11 min
Si quelqu’un n’a ni sens de la mesure ni jugement sûr, c’est lui. L’asile psychiatrique de Porquerolles est vraiment mal gardé.
Il n’y a pas d’asile psychiatrique à Porquerolles, faute de besoin local ….
Les fous sont sur le Continent, livrés à eux mêmes, prêts à tout, y compris à voter pour quelqu’un !!!
Question à Lola.
Avez-vous lu les deux précédents romans de F.Noiville (La donation /L’attachement) ? et la biographie excellente sur Isaac Bashevis Singer ?
Elle a une sacrée plume mais je n’ai pas trop aimé le thème de son dernier roman bien qu’il soit écrit d’une façon très intéressante (thriller).
Zweig – Le joueur d’échec ? Oui ! mais aussi Un soupçon légitime – Le voyage dans le passé – Vingt-quatre de la vie d’une femme – La confusion des sentiments… Tout cela en Poche. Magnifique !
Et pour le violoncelle…
11 voix chacun au 4ème tour, Hédi Kaddour et Boualem Sansal sont donc les deux lauréats du Grand prix du roman de l’Académie française.
Dans « Le Monde » de ce jour, très bel entretien avec Boualem Sansal, l’homme qui croit que la plus belle faculté de l’homme, c’est la raison. Tant qu’il y aura des hommes comme Boualem Sansal, les lumières ne s’éteindront pas.
1er novembre 2015 !!
Après le tristement lamentable Halloween, fête païenne d’inspiration diabolique:
LA BELLE, GRANDE ET JOYEUSE FÊTE DE TOUS LES SAINTS !!
Livre de l’Apocalypse 7,2-4.9-14.
Puis j’ai vu un autre ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer :
« Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. »
Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! »
Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu.
Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »
L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? »
Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
Nicolas Hulot est un sombre imbécile.
A Lola (suite)
Juste une comparaison. Les deux livres de Florence Noiville (« l’attachement » et ce dernier « l’illusion délirante d’être aimé ») sont écrits d’une même plume, reconnaissable, sur une construction mettant habilement en face à face deux personnages. Dans les deux romans, rapprochement progressif des deux personnages. Mais dans le dernier, elles vont vers la confusion, l’une dévorant l’autre, le fusionnel. Ce fameux tiers manque dont parlera Gombrowicz dans « Ferdydurke » qui ferait exploser cette mort annoncée, offrant enfin une résistance qui fêlerait cette double fascination. Et le lecteur étouffe…
Alors que dans le magistral « L’attachement » ce pas de deux fait la clarté, construit peu à peu l’histoire de Marie décryptée par Anna.
Les premières lignes font une belle accroche : « Combien suis-je ? Est-ce que tu ressens ça toi aussi ? Cet émiettement. Tous ces « je » dépareillés qui s’épient sans se comprendre. Celui qui parle et celui qui écrit… ».
J’ai éprouvé un bonheur de lecture dans celui-ci,(violoncelle) une angoisse dans l’autre (crissement d’une craie sur un tableau).
J’ai aimé dans les deux – davantage dans « L’attachement »- ce tissage subtil avec tout un environnement littéraire, musical. Les interférences aussi avec des pistes médicales, psychiatriques comme toile de fond pour la réflexion.
Et pour la bio d’Isaac B. Singer « A life » écrite en anglais (j’avance très lentement, le temps de faire remonter la langue anglaise et de m’y sentir bien jusqu’à ne plus avoir besoin de la traduire.)
Un auteur important pour moi. Mais où repondre à vos questions ? Je résume. Ici, étant le lieu où se suivent les romans remarqués par le jury Goncourt. Chez Paul Edel, j’ai renoncé. La modération trop extravagante obligeant à changer de pseudo et de référence presque tous les jours. C’est épuisant ! Mais je suis attentivement vos échanges passionnants avec « chrisp ».
Quant à ce livre de Reverdy, je vais le lire très prochainement. Ce que j’ai glané dans ce billet m’en donne l’envie.
Emporté par l’enthousiasmante finale de rugby, rectifions quelques erreurs de frappe survenues hier à 20:11
» Il n’y a rien dans les branlettes stérilisées de Marcello Proust, de Blaise Culpincé ou de Paul Géraldy moi tout, qui atteigne les vertus nombreuses, extraordinaires, fabuleuses, des héros humanoïdes qui ont donné à voir cette finale prodigieuse AUSTRALIA-NEW ZEALAND en rugby »
Il fallait lire :
– rien dans les annales de Marcel Prout
– Blaise Pascal
– Pierre Reverdy moi tout
…le reste sans changement …
Widergänger dit: 1 novembre 2015 à 0 h 42 min
Se croit prince et compétent- Pénible, en effet –Les médias adorent s’aplatir
Widergänger dit: 1 novembre 2015 à 0 h 42 min
Nicolas Hulot est un sombre imbécile.
J’adore les verdicts lapidaires de Widergänger. Je n’ose lui demander d’en formuler les attendus, car je redoute de me faire illico traiter de crétin des Basses Alpes.
Tentatives désespérées de JC pour se refaire une virginité tant il a de casseroles à camoufler, cela ne trompe personne ou presque…
Madame Verniglia me prie de clarifier ceci : « coincé dans une pissotière » n’est pas plus dégoûtant que de brailler continuellement « aux chiottes les sodomites »
Blaise Culpincé (Résumons…)
Juste ! la couverture du « Magazine littéraire » suggère en effet qu’il souffrait d’hémorroïdes. D’où la difficulté qu’il avait à expulser ses pincées de pensées.
Hubert Mingarelli
Madame Verniglia (évidence)
Mais qui diable est cette Madame Verniglia dont tout le monde parle et que personne ne voit jamais ? C’est l’Arlésienne RdLienne.
Zonzon,
Vous saurez tout sur madame Verniglia, une malheureuse, en vous reportant aux archives de l’AP-HP…
(AP-HP, Bureau des Archives….. dit: 31 octobre 2015 à 9 h 39 min)
à Zoon : Madame Verniglia est une vieille salope
A Blaise Pascal et à ses hémorroïdes, je préférerai toujours Blaise Monluc, sans hémorroïdes. Y a pas photo (ça vaut mieux, d’ailleurs).
Moy, le petit toto a eus des frères.
Jean-Désirée Duchaussoy
à 10:01, toute la délicatesse de JC !
un adolescent du cru ou du crû ?
bon je me replonge dans ♥ ♥ ♥ Effacement (Erasure), Percival Everett, traduit de l’américain par Anne-Laure Tissut, éd. Actes Sud, 2004 (2001), 365 pages, 23 €.
Monsieur Assouline ca se prépare ferme votre intervention avec BP en fin de colloque archives et biographie à la Villa Yourcenar le 7 ?
Même moi j’ai été invitée c’est dire …
A lire vos tweets, çà cogite sévère.
@rose dit: 1 novembre 2015 à 9 h 19 min
Hubert Mingarelli. Je me souviens d' »Un repas en hiver ». Une soupe, la neige, ce prisonnier pas ordinaire. Une journée inoubliable…
Pourquoi, soudain, écrivez-vous ce nom ?
Comme un soleil de Prévert qui pousse sur le fumier de la misère…
foenkinos, il fout les billes, et c’est malade !
« Même moi j’ai été invitée c’est dire … » (chantal)
Il fallait une Wallonne vallonnée !
Je me réjouis de partager avec vous l’émission d’Arte de 12 h et quelque, sur « les petits secrets des grands tableaux ».
3T dans télérama :
cela devrait suffire pour que pas mal d’entre vous décident de boycotter l’émission, à cause de leur snobisme primaire et surtout de leur rancoeur à l’égard de l’hebdomadaire culturel (surtout si ce dernier a omis de célébrer telle ou telle de leurs affinités), n’empêche que les autres passeront certainement un aussi bon moment que, pour les amateurs de rugby, les spectateurs de l’inoubliable finale d’hier après-midi.
Mon dieu, que cette phrase est longue. Je me fais l’effet, un ballon sous le bras, d’avoir esquivé la charge des trolls et d’avoir remonté tout le terrain, en route vers l’en-but…
L’essai n’est cependant pas marqué. Attention au maul !
Refusé par les poissons de roches de Port Cros incroyablement respectueux du cadavre sacré du saint homme, le corps de notre cher JC a été retiré intact hier à minuit de l’onde funèbre.
Puis découpé et passé au micro-ondes par X.ian, troisième épouse. « Pour en faire de la farce à raviolis, hihihi ! » dit-elle dans son humour asiatique incompréhensible pour nous. Elle doit avoir un problème à résoudre, post-mortem.
Nous avons recueilli 63 euros, en tout et pour tout, ce qui nous permettra de boire entre veuves désespérées une bouteille de SCAPA 16 ans d’âge en souvenir …. Grand merci aux généreux donateurs !
L’érotomanie des dessous de nez faudra analyser.
à Zoon de 9:21 , Madame Verniglia est une charmante vieille dame qui habite rue Fournier à Porquerolles et qui, outrée des propos racistes, misogynes, homophobes, antisémites, anti-arabes, tous les propos outranciers et injurieux, les fréquentations particulièrement douteuses dans un endroit qui ne faudrait pas nommer… de ce JC et qui a décidé de les révéler et souligner par mon intermédiaire, le plus curieux étant que certaine personne ne s’en offusque pas et semble les approuver
Question rugby, Clopine n’a jamais dépassé l’ambiance vestiaires/troisième mi-temps ! Pécaïre ….
Même le légendaire « fog » a trouvé son biographe ! Du bon usage du brouillard londonien.
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Géniale photo de Londres ! Le noir & blanc, le smog, le signe lumineux (dans tous les sens du terme) de la station de taxis (« To Strand & Waterloo Station »), l’affiche de la pièce de Terence De Marney « Wanted for Murder », peut-être un clone de Jack l’Éventreur assis au volant du taxi noir… Atmosphère, atmosphère…
Quand le Groendland était vert, y avait-il de la pollution dans l’air ? Quand le détroit de Béring permettait aux homes de la préhistoire de le franchir à pied pour se répandre dans le continent américain, y avait-il de la pollution dans l’air ?
Non ! Hulot hulote, c’est tout ce qu’il sait faire. Le terrorisme de gauche est tel dans notre pays qu’il empêche tout débat démocratique sur le réchauffement climatique qui est fantasme de la terreur imposée par les écolos, nouveaux nazis. Et tout les braves couillons les applaudissent.
Faut avoir un rôle à jouer dans la globoalisation.
la globoboalisation…
la globoboécololoalisation
Détroit a bien changé depuis qu’y était un certain Ferdinand…
Le Groenland « vert » n’est qu’une invention d’Erik le Rouge, expatrié comme Bloom, après un meurtre… et cherchant des migrants pour occuper le continent glacial !
Pauvre WG pour qui nature = nazisme..!
Ceci dit, il est pitoyable et crispant l’animateur de tv qui passe pour un fin connaisseur voire un scientifique compétent et est monté en épingle par des médias et « personnalités » voulant afficher et s’acheter une bonne conscience …
Le Détroit de Céline, c’était pa la joie, ML
« Et j’ai vu en effet les grands bâtiments trapus et vitrés, des sortes de cages à mouches sans fin, dans lesquelles on discernait des hommes à remuer, mais remuer à peine, comme s’ils ne se débattaient plus que faiblement contre je ne sais quoi d’impossible. C’était ça Ford ? Et puis tout autour et au-dessus jusqu’au ciel un bruit lourd et multiple et sourd de torrents d’appareils, dur, l’entêtement des mécaniques à tourner, rouler, gémir, toujours prêtes à casser et ne cassant jamais.
« C’est donc ici que je me suis dit… C’est pas excitant… » C’était même pire que tout le reste. Je me suis approché de plus près, jusqu’à la porte où c’était écrit sur une ardoise qu’on demandait du monde.
J’étais pas le seul à attendre (…).
Les ouvriers penchés soucieux de faire tout le plaisir possible au machines vous écœurent, à leur passer les boulons au calibre, et des boulons encore, au lieu d’en finir une fois pour toutes, avec cette odeur d’huile, cette buée qui brûle les tympans et le dedans des oreilles par la gorge. C’est pas la honte qui leur fait baisser la tête. On cède au bruit comme on cède à la guerre. On se laisse aller aux machines avec les trois idées qui restent à vaciller tout en haut derrière le front de la tête. C’est fini. Partout ce qu’on regarde, tout ce que la main touche, c’est dur à présent. Et tout ce dont on arrive à se souvenir encore un peu est raidi aussi comme du fer et n’a plus de goût dans la pensée.
On est devenu salement vieux d’un seul coup. »
« Erik le Rouge, »
ces crypto cocos ..
A part avoir construit des naves aussi à l’aise à naviguer en mer qu’à transporter à terre, à part avoir découvert le continent nord-américain … qu’est ce qu’ils ont fait les vikings, hein ?
P’tain ! des filles superbes, des bateaux en bois magnifiques … merci les gars !
Passou pourrait nous parler de l angoisse du juré goncourt au moment du pénalty de mardi
Ce qui est nazie, c’est pas la nature, c’est le culte de la Nature, mon pauvre théo, qu’est ignare, mais ignare comme il est pas permis. Le pauvre c.on, tu vois, c’est bien toi, mon pauvre théo…!
Avec trahison simultanée ?
Tu l’as eu le Goncourt, Paul…. tu peux mourir tranquille, et oublié. Cool !…n’emm.erde pas les jurés avec tes questions impertinentes !
» Deus, sive Natura « , a dit Spinoza. Dieu, autrement dit la Nature. Mézalor mézalor mézalor, si j’en crois Widergänger, Baruch était un foutu nazi avant l’heure ? Horribile dictu !
Pauvre WG , dès qu’il entend le mot nature il monte sur ses grands chevaux postillonnant injures à tout va ; persuadé que nature égale culte de la nature égale nazi
Zoon dit: 1 novembre 2015 à 13 h 51 min
» Deus, sive Natura « , a dit Spinoza. Dieu, autrement dit la Nature. Mézalor mézalor mézalor, si j’en crois Widergänger, Baruch était un foutu nazi avant l’heure ? Horribile dictu !
Autrement dit, si je suis bien le raisonnement de Widergänger, c’est au Juif Spinoza que nous devons le culte nazi de la Nature ! Et après ça, c’est moi qu’on va encore accuser d’antisémitisme. Mais moi, je le crois, le Baruch, et je proclame avec lui, Deus, sive Natura !
WG se prend pour un persécuté visionnaire génial, une (la) pythie, et Hu lot pour un oracle
14 h 01 min
et Erick le Rouge un rouge brun forcément
Résumons…tu es le seul à avoir le droit de poser des questions..tiens.une autre question : pour qui vote Claudel. ,Philippe?
Z’êtes trop c.on… Je réponds pas.
Les petites incertitudes
sur le basculement climatique
dans un chaos inquiétant
dépassent les cotes de popularité
de leur relais dans les médias.
A propos de comment les villes meurent :
Palmyre et autres bourgades syriennes…
Herculanum, Pompéi ?
Destructions programmées ou subites,
écrasements par un ennemi, une force naturelle
ou épuisement du substrat par ses habitants ?
Effrondement.
Intègre est Passou, intègre il restera.
95 % des écrivains français ne vivent pas de leur plume. Par obligation ou par goût, ils mènent une autre carrière. Rencontres.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/10/30/auteurs-a-temps-partiel_4800172_4497186.html#igz0YUqCcV0XMw14.99
Pourquoi, dans les citations qui émaillent les posts si pertinents de notre hôte, des fautes de frappe subsistent – le doute est : soit les fautes existent dans l’original, et logiquement un « copié-collé » les reproduit, soit elles n’existent pas, et dans ce cas cela revient à dire que notre hôte ne les copiecolle pas, mais les recopie en se trompant… Ce qui est fort louable à lui, mais un peu inutile…
je ne sais pas si je suis claire.
M’enfin,n toujours est-il que le « être soudain missioné à l’autre bout du monde » manque de « n ». A mon humble avis…
Madame Verniglia, un comité de salut public anti-JC à elle tout seule, faut le faire, bravo
Ah, et puis au fait, les écolos, « nouveaux nazis », ça, ça vaut le détour. Juste le jour où les travaux de l’aéroport de Notre-Dame des Landes reprennent, tout un symbole.
ça vaut le détour
Oui bon, poser là où les regards le sont déjà pour prétendre faire touner les têtes, je sais pas si encore un développement est vraiment nécessaire…
Ayatollahs qu’ils disaient dans la terre des origines.
c’est quoi nos deux morts d’ex-nazis?
Avant l’intox…
« christiane dit: 1 novembre 2015 à 11 h 25 min
« @rose dit: 1 novembre 2015 à 9 h 19 min
Hubert Mingarelli. Je me souviens d’ »Un repas en hiver ». Une soupe, la neige, ce prisonnier pas ordinaire. Une journée inoubliable…
Pourquoi, soudain, écrivez-vous ce nom ? »
pas d’inquiétude christiane, c’est pour mézigue.
merci Rose.
…
…donc, des commentaires non moins précis,!…
…
…c’est pourquoi faire,!…
…
…en somme un commerce d’opinions,…façon d’entretenir » le commerce des armes,!…
…
…une année de paix, quel désastre pour l’économie,!…une année sans désastre, mais vous rêvez,!…une année » chocolat « ,!…
…pour les jeunes,!…sans dents,!…
…alors, la France,!…tous des self-châtelains,…Ah,!Ah,!…
…à l’abreuvoir, comme les chevaux,!…etc,!…
…
…et tout ces bâtards bien nés,!…
…la domesticité, aux commandes,!…j’attends les ordres,!…
…le temps de voir venir,!…n’anticipons pas,!…of course,!…etc,!…
…
…
C’est vrai qu’entre le crétinisme alpin, le pyrénéen et même celui des Carpathes comme le prince Malko Linge, c’est peu clair ; mais nous en Auvergne on a le Plomb du Cantal, voilà au moins quelque chose qui tient à l’estomac…
C’est la gloire j’ai un uzu ! Et c’est bien imité : on entrave gudahl…
merci Bloom, très bel extrait célinien.
le monde a toujours été coupé en deux parties, une première où les types bossent dans l’usine, une seconde où d’autres font la teuf dans leur salon avec le pognon gagné sur le dos de ceux qui bossent dans l’usine, et la troisième partie, la plus intéressante : ceux qui écrivent sur les gens qui bossent dans l’usine et ceux qui font la teuf dans leur salon.
de ces deux parties c’est la troisième la plus sympa, parce que derrière ces belles phrases qui montrent ces types qui bossent dans l’usine pour payer a teuf des autres il y a un tas de trucs : déjà il y a les lecteurs, admiratifs de ces belles phrases, tellement admiratifs de cette belle prose qu’ils en remercient presque le ciel d’avoir is ces gus dans cette usine.
c’est ça la littérature Bloom, savoir transformer en objet culturel un ordre du monde dont tout le monde sait qu’on ne peut pas le changer, la comptabilité du monde s’est toujours écrite avec les larmes et le sang des hommes, le mieux que nous puissions en faire c’est des livres.
c’est une bonne nouvelle, la culture a de beaux jours devant elle.
Widergänger dit: 1 novembre 2015 à 12 h 25 min
les écolos, nouveaux nazis.
Objection ! La symbiose remonte à… Eh ben au début, tout simplement…
…
…arrondir les coins,!…sans porter ses lunettes,!…bref,!…
…ne voir que le » vaudeville » des pièces,…
…
…la quadrature du cercle, elle me file entre les doigts,!…
…etc,!…Ah,!Ah,!…
Planquer les trouducs pour faire des tempêtes d’identité collective tout en insistant pour faire la démonstration que c’est surtout beaucoup de vent. Mouais…
Et après on va encore chialer de voir toujours plus monter la suffisance.
Ne distribue aucun captagon dans les écoles, sorry…
« « Il demeurait très peu de variables. Les aléas de la vie eux-mêmes n’étaient plus que des epsilon dans les équations de la direction des ressources humaines, parce que le système était si bien huilé que plus personne n’était irremplaçable. On pouvait changer de bureau, de service ou de N+1, être soudain missioné à l’autre bout du monde, Eugène était payé pour le savoir. »
cette phrase citée par passou, par exemple, elle est magnifique !
elle dit quoi ?
1 très peu de variables
2 les aléas de la vie sont des epsilon dans les équations de la direction des ressources humaines.
3 le système est bien huilé
4 personne n’est irremplaçable
c’est incroyable d’ingéniosité !
et c’est pour cette raison que passou l’a mise en exergue !
on se demande où l’auteur a bien réussir à trouver des idées aussi ingénieuses et originales.
c’est ça la supériorité de l’écrivain sur le commun des mortels.
pourtant nous en avons lu des bouquins, passou et moi, et malgré ça nous sommes toujours scotchés en lisant des trucs aussi inouïs sous la plume d’un écrivain, comme si c’était le premier livre que nous ayons ouvert.
époustouflant.
– très peu de variables
– les aléas de la vie sont des epsilon dans les équations de la direction des ressources humaines.
– le système est bien huilé
– personne n’est irremplaçable
j’ai tellement été scotché par l’ingéniosité cet auteur que, du coup, j’ai été voir qu’il était, et là j’ai compris d’où lui venait ce talent, que dis-je ce don qui le rendait aussi original et ingénieux : ce type est agrégé de lettres modernes !
pas la peine d’aller chercher plus loin, tous les agrégés de lettres modernes ont un flair inouï pour repérer que dans les boites le système est bien huile et que personne n’est irremplaçable.
d’ici qu’il ose nous dire que les types ils les convoquent le soir à 18h pour leur dire qu’ils sont virés et qu’ils peuvent restés chez eux le lendemain, sans indemnités avec les yeux pour pleurer, sérieux il est surement capable d’aller jusque-là dans la brutalité avec laquelle il dépeint le monde social, même Zola à côté c’est du pipi de chat.
des écrivains qui ont en eux autant de force, de violence et de brutalité pour donner à voir à ses lecteurs la brutalité et la violence du monde j’évite, c’est pour ça que les agrégés de lttres modernes je mréfère les éviter, ils sont trop violents, il serait même capable de donner le chiffre de demandeurs d’emploi en France, à ce niveau c’est même plus de la violence c’est une torture pour l’esprit.
j’ai trouvé un autre extrait, bien plus violent, qui met la barre encore plus haut, ces agrégés de lettres modernes c’est tous des tueurs :
« Je déteste voyager, c’est ce que Richard B. se répétait en bouclant sa valise. Il n’y avait rien au monde qu’il aimât plus que les habitudes : sa maison, ses amis, son quartier de North Beach, connaître le nom du patron du bar qu’il fréquentait en ville et qu’on le serve, chez les commerçants où il allait plusieurs fois par semaine – Richard n’avait pas de voiture, aussi évitait-il les supermarchés –, qu’on le serve avec un sourire de commerçant, comme si on le servait mieux que les autres clients, voilà ce qu’il aimait, et aussi faire sa balade jusqu’aux attractions désuètes et aux vendeurs de glaces du Fisherman’s Wharf tous les dimanches, au retour dire bonjour en passant à la fleuriste qui venait de s’installer au coin de Washington’s Square, à côté de la civette, discuter sans plus, le temps de parler de presque rien – peu importe –, enfin toutes ces habitudes qu’il avait soigneusement fait germer dans sa vie et dont il fallait maintenant s’occuper quotidiennement, choisies et cultivées, parce qu’il les aimait pour cette raison que c’étaient les siennes : c’étaient ses habitudes. «
et là, un condensé de l’Amérique :
IMPORTANT : à éviter pour les âmes sensibles !
c’est à se flinguer, ces agrégés de lettres modernes c’est tous des flingueurs :
« C’est la période où les rues s’encombrent de sapins de Noël décharnés d’aiguilles, tels des épouvantails brisés couchés à même le sol parfois dépassant de sacs poubelles immenses et pourtant incapables de les contenir. La plupart sont juste jetés devant les portes. Il y en a sur tous les coins de trottoirs déserts, dans les allées derrière les épiceries italiennes, sur les hauteurs de North Beach jusqu’aux avenues plus chics de Nob Hill, des dizaines de cadavres de sapins, peut-être des centaines ou des milliers si l’on pouvait se mettre à les compter dans toute la ville, recenser cette espèce de champ de bataille désolé où ils sont tombés sans honneur dans les premiers jours de janvier. Elle ne les avait jamais remarqués, mais à cette heure de la nuit il n’y a plus qu’eux dans les rues, leur ombre tassée de la grandeur d’un homme à terre qui la surprend à chaque fois de loin, quelques branches se découpant au-dessus de leur masse, enchevêtrées, plantées dans leur tronc telles des flèches. Ils ont été dégarnis de leurs décorations et reposent là tristement, comme des soldats morts après une bataille perdue. Une semaine auparavant ils ont été des sortes de héros, se dit-elle. Ils sont très loin à présent de l’attention aimante d’un enfant. Elle marche et, franchement, elle ne saurait pas expliquer où elle va. Elle gravit Hyde Street, c’est la plus directe mais la plus raide aussi pour gagner le centre-ville. Ça monte tellement avant d’arriver sur Broadway que l’artère devient un tunnel de quatre voies qui s’engouffre sous terre dans un hurlement de moteur. Si elle va jusqu’à Downtown, elle n’a fait que le tiers du chemin. Elle pense à tous ces sapins morts alors qu’elle escalade les pentes de Nob Hill et, un instant, elle se dit qu’elle est en train de faire ça juste pour se fatiguer. Elle transpire pas mal à présent, ce qui n’est pas son genre. Elle marche presque pliée en deux : si elle se tenait droite sans doute elle tomberait en arrière. Elle aurait pu aussi bien descendre une bouteille de gin. Ça, c’était plutôt le style de Richard.
Cela fait bientôt une heure qu’elle arpente ainsi les rues et elle n’est toujours pas parvenue au niveau de Geary Street, mais elle commence à entendre les sirènes des voitures de patrouille qui sillonnent sans arrêt les blocs à l’est de Macy’s pour que la nuit reste calme. Dans ce coin de la ville où l’on trouve aussi bien des boîtes de nuit que des magasins chics, cela fait des années que les hobos des années soixante-dix se sont transformés en junkies et en simples clochards. Les plus résistants entretiennent encore une forme de sociabilité, s’appellent par leur nom de rue et se refilent des tuyaux sur les foyers qui ont encore des lits. Ils ont l’air à peine moins sociopathes que les jeunes snobs qui sortent des clubs, ivres morts, après avoir vidé une bouteille de cognac à trois cents dollars pour impressionner des filles qui rêvent de se marier avec des gars comme ça. Un condensé de l’Amérique. »
Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi on s’intéresse tant à cette broutille qu’est la littérature, ce vagabondage distrait d’im.puissants, de né.vrosés, de cas.trats d’université, de mou.les en marinières, de c.onnards imbus de leur rôle…. en lieu et place de l’étude scientifique de bricoles que nous avons sous les yeux : l’Espace, le Temps, le Cosmos, les Univers, la Vie, l’humaine Gestion des ressources, les Sciences, quoi ! …
Et bien, non ! On lit Proust !!! on lit, on lit, on lit, sans fin et sans raison…. et on cause, on cause, on cause sans raison ni résultat : quelle foutaises !
Des c.onnards et des c.onnasses en nombre conséquent, pauvres glands, se farcissent au IIIème millénaire des tartines de ce troudu.cul de Proust, de ce gaga de Pascal, de ces imbéciles qui pondent des milliers de nullités imprimées POUR RIEN !!!
Au secours ! Assez de cet égarement littéraire …
d’ailleurs certains des extraits que j’envoie sont bloqués par les modérateurs tellement ils sont violents.
ces agrégés de lettres modernes c’est tous des violents.
d’ailleurs je ne sais pas si certains ont vu la tête de l’auteur, ce type il fait peur, tu le croise dans la rue tu changes de trottoir tellement il fait peur, il a une tête de serial killer, même Tarentino oil oserait pas le prendre dans un de ses films :
…
…finalement, la raison, de ne pas partager ses trucs,!…
…
…alimenter le pouvoir,…pour le rassurer, de sa puissance,!…
…façon,…prix Nobel,…de saison, à la mode de nos cornichons universitaires,!…
…etc,!…
…à nos bac =,…déjà plein,!…quelle poubelle du savoir, subsidier par l’état,!…
…copier/coller,!…le fil, à couper le beurre,!…etc,!…
…l’accointance programmée,!…payez les riches,!…et justifier leurs parasitismes communautaires, sur leurs électeurs,!…
…etc,!…journalisme complice, à renvoyez l’ascenseur,!…Patates-races,!…
…
…
j’espère que les modérateurs laisseront passer cet extrait, s’ils le sucrent parce que c’est trop violent je comprendrai aussi, en plus il s’en prend aux journalistes, une charge d’une brutalité inouïe :
« Qu’avaient-ils donc, les journalistes, les experts et les politiciens qui nous gouvernent, tous ces gens qui parlent dans le poste de télévision, qu’avaient-ils donc à vouloir nous déprimer un peu plus, sans cesse ?
Un jour, la moitié de la ville glisserait brutalement sous les eaux, et voilà. De Tokyo à Los Angeles, tout le monde attendait le « Big One », celui qui atteindrait enfin le dix sur l’échelle des magnitudes, un peu comme en 1968 on avait été suspendu au record du cent mètres de Jim Hines qui avait fait soudain exploser le mur des dix secondes. »
passou a raison : il place la barre haut.
peut-être pas haut pour des lecteurs comme Boom ou Zoon qui n’ont pas peur de la violence, mais pour moi pas question, je ne tiens pas à finir neunue avec une dépression névrotique nerveuse.
dans ce passage :
« Il fait nuit et ce n’est pas évident de se donner un but ni même de savoir simplement où aller lorsqu’on est seul, alors elle marche au gré des lumières de l’éclairage public et des enseignes, des delis et des combini encore ouverts, des pas-de-porte, escaliers de perrons ou entrées de garages qui s’illuminent à son approche, Yukiko marche le souffle court et les cheveux qui commencent à se coller à son front humide, elle transpire également dans le cou et le bas du dos, pourtant il fait froid, on est en plein mois de janvier. Elle est sortie après avoir appelé Richard. C’est son seul ami, même si c’était impossible de vivre avec lui. Elle est sortie pour réfléchir, c’est ce qu’elle s’était dit et puis, une fois dehors, elle s’est rendu compte qu’elle était sortie pour arrêter de réfléchir. Elle s’est mise à marcher. »
le plus dur c’est la dernière phrase : « elle s’est mise à marcher », c’est la plus dure par qu’il manque un complément d’objet direct, alors qu’il y est dans toutes autres sujet verbe complément ! c’est ça l’écriture !
depuis quand les agrégés de lettres modernes sucrent les complément d’objet direct !
ce type c’est de la tuerie.
@hamlet dit: 1 novembre 2015 à 14 h 54 min
C’était il y a quarante ans, dans la nuit du premier au deux novembre 1975, sur la plage d’Ostie, près de Rome, Pier Paolo Pasolini… La mort extrêmement barbare du poète et cinéaste, roué de coups avant d’être écrasé par une voiture, reste énigmatique. Crime crapuleux ou assassinat politico-mafieux?
Dans l’entretien prophétique qu’il avait accordé au supplément littéraire de «la Stampa», il expliquait à Furio Colombo:
« As-tu jamais vu ces marionnettes qui font tant rire les enfants parce qu’elles ont le corps tourné d’un côté et la tête du côté opposé ? Voilà comment je vois la belle troupe des intellectuels, sociologues, experts et journalistes aux intentions les plus nobles. Les choses se passent de ce côté, et leur tête regarde de l’autre. Je ne dis pas que le fascisme n’existe pas. Je dis : arrêtez-vous de me parler de la mer alors que nous sommes dans la montagne. Ici, c’est un paysage différent. Ici, il y a le désir de tuer. Et ce désir nous lie comme des frères sinistres dans la sinistre faillite de tout un système social.(…) Moi, je descends en enfer et je sais des choses qui ne troublent pas la paix des autres. Mais faites attention. L’enfer est en train de monter vers vous.»
Le témoignage de la femme qui a été la première à découvrir le corps de Pasolini au matin du deux novembre : « C’était à six heures et demi, je sortais de ma voiture et je me suis dit : c’est incroyable, ils jettent vraiment leurs ordures n’importe où ! Je me suis approchée un peu plus près et là, j’ai compris que ce n’était pas des ordures, mais un cadavre… »
Ça va bien, maintenant, votre cinéma, hamlet.
« De Tokyo à Los Angeles, tout le monde attendait le « Big One », celui qui atteindrait enfin le dix sur l’échelle des magnitudes, un peu comme en 1968 on avait été suspendu au record du cent mètres de Jim Hines qui avait fait soudain exploser le mur des dix secondes. »
passou, vous êtes sûr que vous l’avez lu ?
tout le monde attend le « big one » comme quand Hines fait exploser le mur des 10 secondes ?
comme il place la barre à la place du 100m il aurait pu prendre le saut à la perche ?
du genre tout le monde attend le big one comme quand Bubka avait franchi le seuil des 6m ?
Pourquoi faut-il que les pires commentateurs fassent comme s’ils se liguaient pour gâcher une si belle fête ? Je ne veux pas croire que ce soit le hasard, mais plutôt l’action du Malin.
…et je suis certain à 90 % que pendant que j’exprime cette idée juste et louable, hamlet concocte un de ses commentaires fielleux et vengeurs.
A Christiane. Violoncelle, c’est parfait comme ça.Je n’ai pas lu « la donation », »l’attachement », si. »l’illusion.. »me fait tourner en rond;prologue et épilogue se répondent, il y a une morte. C. apparemment; mais Laura-écrivain était en résidence à Neuville p.168/169/ et c’est Eduardo qui le « dit »,sur les lieux mêmes; celle qui se jette dr la terrasse du Molitor, c’est Laura ? et non C. ? Dans les cas évoqués, l’amoureuse du roi d’Angleterre, et la groupie de Johny, il n’y a pas d’équivoque !! Dans le cas de Laura et de C.laquelle est « folle » ? Qui est Eduardo ?à moins que tout le livre ne soit que le roman qu’est en train d’écrire Laura… C. n’a pas de »réalité », elle dirige l’émission, elle annonce que Laura a disparu…
Au moment où je me suis plongée ds Noiville, j’avais repris Simenon et A.Christie (c’était le sujet proposé sur PE) et je m’ennuyais un peu, des noeuds un peu faciles à dénouer, et avec Noiville,à partir de #p.90, j’ai commencé à nager en plein doute..qui est qui ? je n’en suis tjrs pas sortie !! je laisse reposer..et je file le livre à un ami.
Laura n’est-elle pas la « clérembault » ?
Votre vision ? j’aimerais la connaître.
Le billet de PA sur Reverdy est excellent; j’avais trouvé sur le net un assez long entretien de Reverdy et j’avais eu envie de le lire; il m’attend ! Ces villes des USA, symboles de la richesse tte puissante d’un Empire, qui s’écroulent et deviennent en un rien de temps des monceaux d’immondices, sans rien qui puisse témoigner d’une vie, d’une culture, mortes; angoissant.
Soleil éblouissant dans les vignes ,magnifique.La sonate de Debussy, pour violoncelle…L
Christiane, je veux dire la sonate (piano)-violoncelle: « Pierrot fâché avec la lune …
hamlet dit: 1 novembre 2015 à 16 h 00 min
elle s’est rendu compte qu’elle était sortie pour arrêter de réfléchir.
Et puis ça c’est louche, parce que lorsque l’on sort pour arrêter de réfléchir, on le sait avant, on le visualise avant ; mais il l’écrit quand même, parce que cela tombe bien, cela sonne bien, et puis qu’après tout l’arnaque est tellement facile à voir qu’elle rend le lecteur complice… C’est très fort, nichteware ?
c’est une bonne nouvelle, la culture a de beaux jours devant elle.
—
Bien sûr. Il serait sot de douter un seul instant d’une loi aussi implacable que celles de la physique: tant qu’il y a de l’humain, il y a de la culture & de son contraire.
La question des mutants ne se pose plus.
Sergio toute cette faire est hyper nightware.
comme ces types qui font venir 5 personnes dans leur bureau qui leur disent dans 15 mn 3 d’entre vous seront virés de la boite, à vous de me démontrer qui je dois garder.
alors que le type sait d’avance qui il va garder, pour lui c’est juste un jeu, rouler en masérati et avoir une baraque aux antilles, c’est pas marrant, le plus marrant c’est de jouer avec les gens, du genre : tu as 2 gamins, je vais en flinguer un à toi de me dire lequel tu veux garder en vie, alors que le type sait que les deux gamins seront tués, c’est juste un jeu, un jeu tellement humain.
mais attention Sergio ! ce genre de truc c’est peanuts à côté de ce cet auteur raconte dans son bouquin, il va mille fois plus loin quand il dit que personne n’est irremplaçable, on passe un niveau au dessus dans la condition humaine, vous avez vu sa tête ?
cet auteur ne cherche pas à comprendre cette prédisposition naturelles des hommes à être nazis, il va bien plus loin quand il écrit « elle était sortie pour réfléchir », là on dépasse la question du nazisme dans le capitalisme, ou dire que les managers pour la plupart n’ont rien à envier dans leur comportement aux nazis, non ! il place la barre plus haut pour passer à une autre question bien plus profonde : « sortir pour réfléchir ».
c’est une façon de demander au lecteur de sortir du livre pour réfléchir, prendre un peu l’air, prendre conscience du monde et arrêter d’écouter ses salades avec sa troche de crétin de bobo à la c.n, c’est hyper profond, comme dit passou ce type met la barre très haut.
tous les extraits du bouquin sont en attente de modération, c’est génial !
c’est là où on voit que les les modérateurs font leur boulot correctement !
un boulot remarquable : ils ne laissent pas passer les trucs violents, et c’est tant mieux, bravo les modérateurs !
d’ailleurs je suis désolé d’avoir mis ces passages aussi insupportables de brutalité, le mieux est de les supprimer pour ne pas avoir un suicide sur la conscience.
il est fou ce type, ce livre c’est une tuerie tellement c’est violent.
Bloom doit être le seul amateur supposé de littérature à ne pas penser que Giono est un grand écrivain. C’est donc un spécimen rare, une anomalie comme la nature en produit de temps à autres, les moutons à cinq pattes ou un cochon bicéphale par exemple.
Je pense qu’il serait judicieux de le proposer à l’étonnement des foules en l’empaillant après sa mort et en l’exposant dans une vitrine de la galerie des curiosités du Museum d’histoire naturelle.
je vais tester les modérateurs avec un extrait du dernier d’Angot :
« …Il y a une logique maman, il y a une logique dans tout ça. Il y a une logique de fer. C’est pas une petite histoire personnelle tu comprends, c’est pas une histoire privée. Non. C’est pas ça qu’on appelle la vie privée. Là c’est l’organisation de la société qui est en jeu, à travers ce qui nous est arrivé. La sélection des gens entre eux. C’est pas l’histoire d’une petite bonne femme, aveuglée et qui perd confiance, c’est pas l’histoire d’une idiote, non. C’est bien plus que ça. Car pourquoi elle perd confiance ? Tu as raison de dire que tu as été rejetée. C’est une vaste entreprise de rejet. Social, pensé, voulu. Organisé. Et admis. Par tout le monde. Toute cette histoire c’est ça. Et jusqu’à la fin. Y compris avec ce qu’il m’a fait à moi. C’est quelque chose qu’il t’a fait à toi aussi, avant tout. C’est la continuation de ce rejet. Pour humilier quelqu’un, le mieux c’est de lui faire honte, tu le sais. Et qu’est-ce qui pouvait te rendre plus honteuse que ça, que de devenir, en plus de tout le reste, alors même que tu pensais être sortie du tunnel, la mère d’une fille à qui son père fait ça ? Tu as été rejetée en raison de ton identité maman. Pas en raison de l’être humain que tu étais. Pas de qui tu étais toi. Pas de la personne que tu étais. Et ce rejet allait jusqu’à faire ça à ta fille. C’a été jusque-là. C’a été loin. Tout ça s’inscrivait dans une même logique. Et il a fallu que la logique soit poussée jusqu’au bout. Puisque tu as essayé de la contrer. Tu ne devais pas sortir de ton tunnel. Tu pouvais juste rêver d’en sortir. Quelqu’un comme toi devait rester dans la voie sans issue. A l’intérieur du tunnel, là où on ne voit rien justement. »
et hop ! Angot c’est passé comme une lettre à la poste, normal.
les modérateurs connaissent leur boulot !
C’est ça Angot ? Ce charabia, ce vomi verbal, ce glou-glou ? Mon dieu ! … et ça se vend ?
Le 25 février 1934, le traducteur André Calmettes publie un article dans le Journal de l’École polytechnique dont il est issu : « Pourquoi j’ai traduit Mein Kampf ».
« Certes, cet ouvrage qui fut livré au public allemand en 1926-1928 jette une clarté singulière sur la politique allemande de l’après-guerre. En l’ignorant, nous satisfaisant de manière bien facile de révélations au compte-gouttes, nous étions ridicules et stupides ; nous découvrions des fragments minimes d’une vérité que l’on nous jetait au visage en huit cents pages serrées. Certes aussi, les prophéties de cet ouvrage engagent l’avenir. La doctrine d’action politique, complaisamment développée, demeure actuelle. Le livre constitue le dogme du parti qui mène l’Allemagne actuelle, dogme d’une agissante majorité, dogme demain de l’Allemagne entière. Je dis bien dogme, et je pense au Coran.
La traduction en est intégrale : on n’a pas le droit, sur quinze ou sur cent versets du Coran, de parler de l’islamisme, ni, sur dix pages de Mein Kampf de parler de l’hitlérisme ; et la lecture des passages secondaires sera aussi féconde que celle des passages réputés essentiels. »
hamlet dit: 1 novembre 2015 à 17 h 05 min
cette prédisposition naturelle des hommes à être nazis,
Il peut y avoir des femmes : par exemple ma voisine avec son chien ; enfin c’est pas tellement une femme, mais le chien, lui, c’est tellement un chien. On dirait qu’il porte sur le dos, verticalement, une croix gammée démontée d’une enseigne, celles que l’on trimbalait dans les défilés…
Pour l’embauche j’ai une martingale encore plus solide que celle du gus aux allumettes dans Marienbad : il faut regarder par terre si par hasard ne gésirait pas un trombone. Il paraît que c’est en voyant par la fenêtre un candidat ramasser une de ces délicates pièces d’accastillage bureaucratique que Rockfeller l’a engagé séance tenante et à fini par en faire le comptable de ses centaines d’entreprises comme à Détroït…
M. Alain Juppé, candidat à la présidence de la République, a déclaré n’avoir jamais lu le Coran.
@lola dit: 1 novembre 2015 à 16 h 29 min
Lola,
oui ce roman reste énigmatique une fois refermé et je crois que c’est la volonté de Florence Noiville. Deux personnages distincts, au début. Une prédatrice (C.) et une qui fuit (Laura) puis comme dans un phénomène d’osmose, de miroir, celle qui fuyait entre peu à peu, elle aussi, dans l’obsession de l’autre jusqu’à se faire à son tour, intrusive.
Clérambault est dépassé ! La fiction le plante là avec ses belles théories. Ce roman m’évoque plutôt le film de David Lunch « Mulholland drive ». On comprend l’histoire dans les grandes lignes puis le livre semble n’avoir plus aucun sens (comme le film). Qui meurt ? Qui est qui ? Elles apparaissent toutes deux dans des rôles inversés. C’est une anneau de Moebius !
Personnages réels ou auteur se regardant écrire ? Qui sait si Laura a vraiment affronté C. ailleurs que dans son imagination. Roman mystérieux qui fascine mais atmosphère plombante.
Cette trame très complexe m’a presque empêchée d’aller vers son écriture, beaucoup plus approchable dans « L’attachement ».
Heureuse de vous lire et d’avoir trouvé un violoncelle pour… voyager !
Bonnes vendanges.
« Elles apparaissent toutes deux dans des rôles inversés. C’est une anneau de Moebius ! »
No comment.
Pour connaître la bête Juppé : haute-contre. Si on n’a pas lu le Coran, on ne l’avoue pas. Si on l’a lu, on ne parle pas de vivre-ensemble comme il en parle. On ne pactise pas avec Satan !
Il n’y a rien de plus drôle que d’admirer le travail démocratique d’un dictateur comme le Calife ERDOGAN …. qui gagne les élections qu’il « organise ».
Cela me laisse Lépante-lent !
heu !
Back to future est dans le vrai : tout cède et rien ne tient bon
Allez-vous donc arrêter de vous amuser, hamlet ?
C’est un blog sérieux, ici
D; ne gâchez pas votre opportunité de finir demi-dieu chez nous : Hamlet est premier de liste.
@Lecteur découvrant le style
….. dit: 1 novembre 2015 à 18 h 19 min
2 Questions :
– qu’est-ce que le style pour vous ?
– savez-vous ce qu’est un anneau de Moebius et quelle construction il induit ?
Par ailleurs, en dehors des questions de « style » qui semblent vous échapper, les « rôles » sont définis dans les phrases antérieures. Il s’agit d’une psychose paranoïaque dite syndrome de Clérambault et décrivant un délire passionnel touchant un homme ou une femme, qui se croyant faussement l’objet d’une passion amoureuse ou d’une haine vire au harcèlement et ne peut comprendre l’indifférence ou le refus qui lui est opposé.
Je ne crois pas qu’un style d’écriture puisse être approché dans ces brefs commentaires spontanés (qui laissent, il est vrai, passer certaines coquilles comme cette marque de féminin qui se rapportait à un autre nom. Difficile de se relire sur certains écrans minuscules)
Bref, vous cherchez l’allusion grossière et ça n’a rien à voir avec une approche d’un style. Décidément certains commentateurs sont ici de vrais obsédés… médiocres.
Je ne vous salue pas.
Sergio, elle est bien votre histoire d’allumette et de trombone, nous aussi Sergio si nous étions à la tête d’un trust industriel nous ferions pareil : embaucher un type aussi attentif à une allumette ou un trombone.
d’ailleurs Sergio s’il fallait définir le capitalisme en 2 mots, on pourrait le définir comme un système où les hommes (et les femmes) se doivent d’accorder toute leur attention aux trombones et aux allumettes tombés par terre, dans la mesure où dans la hierarchie de système, l’humain vient loin derrière l’allumette et le trombone.
d’ailleurs ce que vous oubliez de raconter dans cette belle anedocte de Rockfeller, c’est qu’il n’a pas embauché ce comptable simplement parce qu’il ramassait un trombone tombé par terre, mais parce qu’au même au moment un type tombait lui aussi dans les pommes par terre, et que ce comptabler s’est précipiter, non pas pour ramasser le type mais le trombone, et là, Rockfeller s’est dit : whaouh c’est le type qu’il nous faut !
vous la connaissez entière ? l’histoire ?
parce que si on en connait que la moitié elle n’a aucun intérêt.
18:59, Christiane commence à se fâcher avec JC, bon début
A Paul Edel de 13.36, « Passou pourrait nous parler de l angoisse du juré goncourt au moment du pénalty de mardi »
Pas d’angoisse, au contraire, comme c’est le cas lorsqu’on sait que l’on tient mieux qu’un bon livre, un grand livre, d’un vrai romancier, qui a déjà une oeuvre derrière lui riche et prometteuse d’une oeuvre à venir. La seule inquiétude, c’est de n’être pas suffisamment suivi pour n’avoir pas su être assez convainquant. On plaidera et on verra. As usual cela se décidera sur le fil. L’angoisse, c’est pour les auteurs et les éditeurs, pas pour les jurés, juste travaillés par le doute.
et pendant ce temps-là, christiane et Lola continuent de discuter tranquillement de littérature.
c’est ça que j’adore sur ce blog.
« – qu’est-ce que le style pour vous ?
– savez-vous ce qu’est un anneau de Moebius et quelle construction il induit ? » (Christiane)
– une vêture, qui accompagne, ou non, ce que l’on a à dire : la plupart du temps une chose inutile, ou plutôt de second rang, comme le climat.
– oui, en topologie, une surface compacte dont le bord est homéomorphe à un cercle : un objet topologique à une seule face, mathématiquement une merveille !
il faut relativiser, c’est ce que rappelle cet auteur : il y a quand même plus de stress chez le juré d’un prix littéraire pour savoir quel livre il doit retenir que chez le patron d’une boite de Détroit pour savoir quels salariés il doit retenir.
les salariés sont tous remplaçables alors qu’un livre comme celui-là il est irremplaçable, même son auteur on aurait du mal à le remplacer par un autre, à côté les patrons à Détroit ils ont la belle vie.
Le choix d’un auteur parmi d’autres est une preuve d’orgueil, péché primal qui entrainera l’effondrement des balcons de Drouant, entrainant la littérature au niveau où des passionnés, bornés, étroits, maléfiques, la recueilleront : le caniveau !
Un jour ou l’autre….
Quittons nous sur une note gaie : on se fout complètement de l’opinion des spécialistes en littérature !
Nos temps ne sont plus au respect de valeurs anciennes stériles
L’Obscur d’Ephèse, Héraclite, le disait : « Il ne faut pas agir et parler comme les enfants de nos parents »
Lola,(suite)
J’ai relu la fin du roman pour répondre à votre question concernant Edouardo, le compagnon de laura que Florence Noiville introduit à la fin du roman pour nous égarer un peu plus. Laura a disparu. Il la cherche. Et semble à son tour harcelé par C. qui lui attribue les sms de Laura. Laura qui, elle, cherche à se débarrasser de C. en inversant les rôles (c’est elle maintenant qui harcèle C. pour l’éloigner. Un truc de dingue !) Le lecteur est un peu perdu.(même beaucoup)
Donc il y a une morte.
Qui est-elle ?
Mystère et boule de gomme…
Ce roman est une vraie prise de tête… du moins vous la retourne.
« L’attachement » est plus… reposant et complètement différent encore que… le style les rapproche et la construction qui m’évoque des images-miroir l’une de l’autre (Anneau de Moebius – voir définition subtile de « Résumons » plus haut).
Comment avez-vous découvert ce roman ?
In case you haven’t noticed, Detroit has become one of the most vibrant centers of street art in the country in recent years.
> christiane
Ai bcp pensé à vous ce jour. Vous souhaite le meilleur.
A 11h25 vous me demandez pourquoi je cite ce nom. Parce que un a sollicité des noms d’auteurs contemporains quine soient ni, ni, ni.
Alors comme.je commençais « Hommes sans mères » je l’ai cité. Il est un auteur que j’aime bien. Il y a aussi André Bucher.
De rien hamlet. Contente d’avoir pu vous épauler.
…
…tu veux, ou tu veux pas,!…
…
…Maman,!…j’ai trouvé la roue de secours,!…
…
…bien, gonflée,…etc,…
…
Sinon Marie Hélène Lafon est fille de paysans. Un peu le même parcours qu’Annie Ernaux. A fait sa thèse de doctorat sur un écrivain auvergnat injustement oublié Henri Pourrait je crois.
Elle a une belle puissance d’écriture et je trouve ces annotations concernant les femmes d’une belle justesse. Elle est agrégée de grammaire. Et pointilleuse quant à l’usage de la langue. Elle cisèle dirai-je. Les mots, les.phrases. Sans aucun ampoulement.
Et ce qu’elle sait et écrit des femmes, c’est la vie des femmes, in situ.
Henri Pourrat
« Elle est agrégée de grammaire. »
C’st la moindre des choses pour une mémère …. uhuhuhu !
Marie Hélène Lafon, Rose, un des rares écrivains dont j’ai envie de lire chaque nouveau livre…Un autre est Houellebecq.
Rose,
André Bucher ?
Je ne veux pas chercher sur wiki… Je veux savoir par vous pourquoi son écriture vous intéresse. Je ne connais pas du tout.
Que vous ne connaissiez pas tout, on l’imagine bien 😉 Mais quoi d’autre ?
@la vie dans les bois dit: 1 novembre 2015 à 20 h 27 min
On dirait la zone industrielle de Brooklyn, derrière le port de frety. Avec ces usines vides. Cheminées. Murs de briques rouges. Graffitis, collages, street art. Ruelles vides. pneus. Odeurs de port. Tout près Hudson River… Red hook… Voyages dans le passé.
Merci, La Vie dans les villes.
Il pourra quoi ?
@candide dit: 1 novembre 2015 à 23 h 13 min
Pas « tout » mais « pas du tout ». Donc je ne peux pas en parler.
Christiane, si D s’en mêle …
Bloom dit: 30 octobre 2015 à 11 h 13 min
Motor Town, the roar of MC5, « Kick out the jams »: Kickout the jams, brothers and sisters, we’re gonna kick out the jams….!!!!!!!!!!!!!!!!
https://www.youtube.com/watch?v=sWPnlvQkFBg
Sur la Gionorhée, voir P. Burin « La France à l’heure allemande ». Comme ceux de son acabit, le rouge brun peut pas s’empêcher de continuer à prétériser en se dégonflant sous encore un autre pseudo. Mot viet.
Trouvé cette pépite chez Popaul 21h43 :
« Mon arrière-garde offre gracieusement ses services, mais pendant de très courtes périodes…. »
Faut-il avoir un certain courage, pour prétendre administrer, avec cette facilité de claviardage que vous permet ce progrès- really ? technique- une conduite de Grenoble à un écrivain, qui certes s’est trompé de non-combat, sans lâcheté ni opportunisme – qui le nie ? (*)- dans une période de l’histoire, que des petits faquins voudraient réécrire, aveuglés par la haine impuissante, étriqués et lâches, dans leur vie de petit potentat.
Lui rappeler à ce petit fonctionnaire de l’Etat français, que Jean le Bleu a écrit dans » le temps de prisons » un passage très personnel sur les petits Chinois qu’il fallait sauver des cochons.
(*)
http://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1998_num_54_1_2329
mon 8h15 pour bloom, évidemment.
Le mot prohibé par le robot est un peu à l’image de ce gras du verbe.
“Look at the woebegone walk of him. Eaten a bad egg. Poached eyes on ghost.” James Joyce
La République Turque nous donne un exemple parfait de la nouvelle démocratie de gouvernement, ou comment gagner des élections :
– une économie qui marche convenablement
– une opposition que l’on pourchasse pour l’éliminer définitivement
– une religion totalisante qui infantilise parfaitement le populaire
– une justice, un corps médiatique aux ordres …
Bienvenue au Califat turc et à l’immense ERDOGAN ! Prions en Europe pour qu’une Chrétienté vigoureuse, une économie prospère, des media serviles, et des extrême-droites au pouvoir nous permettent d’arriver au niveau de la Turquie nouvelle !
mon 8h15 pour bloom, évidemment.
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Un 8h15 bien amphigourique, faible & fumeux.
Répétons ! Etre kurde et déçu comme vous l’êtes, n’autorise pas une telle grossièreté qui nous rappelle hélas les moments les plus nauséabonds de la vie du blog passoulinien…
Rose et lola, mais DHH aussi et La Vie… Bérénice et Lucy…
j’agrandis le cercle des paroles échangées, je l’agrandis même avec cette recherche sur Proust chez P.Edel et votre contribution, Lola avec la navette qui vous lie à Versubtil.
C’est fou ces interrogations qui nous viennent face à un livre qu’il soit roman, essai, œuvre poétique. On se cogne à un mystère. D’où vient cette écriture ? Pourquoi a-t-elle été nécessaire un jour plutôt que rien ? Est-il naturel d’écrire quelque chose qui ne soit pas utilitaire ou conventionnel. Écrire en pure liberté (juste avant que ne naisse la piégeante identité d’écrivain reconnu. Et là je pense à L’échange entre P.E et P.A sur ces choix et leur incidence sur la vie de l’auteur couronné.)
Quelles choses avons-nous apprises avant cette maturité, intériorisées ? Quels apprentissages nous ont modelés ? Etions-nous filles ou garçons ? Quelles attitudes existaient entre hommes et femmes à l’époque où, enfant, nous les observions ? Comment se répartissaient les tâches, les places à table ou dans la société ? Quels paysages ont été les nôtres? Quelles bêtises avons-nous aimé faire en cachette de ces « grands » et quelles hontes avons-nous bues ? Tout ce qu’on aurait pu devenir. Tout ce que nous n’avons pas été. Tout ce parcours de combattant pour arriver à ce que nous sommes. Que reproduisons-nous ?
Et notre premier face-à-face avec la mort… avec l’amour…
Et l’enfance, à quel moment nous en sommes-nous détachés ou bien quand nous a-t-elle quittés ? Un jour, elle a été derrière nous et c’est dans cet adieu refusé que Proust écrit. Révélation tardive et enchantée.
Je pense soudain aux petites voitures dinky toy, aux modèles réduits de locomotive sur le blog à Sergio. Là où Pado a retrouvé une petite clé ouvrant la nuit.
Et si retrouvant dans une toile de Monet un certain tremblement de la lumière qui viendra éclairer ou embrumer l’écriture, à quelle expérience de lumière antérieure Proust est-il lié ?
Je crois, L. que F. Noiville est elle aussi un peu ethnologue. Ça se sent dans ses romans. Plus que le sort qu’elle réserve à ses personnages, c’est de les élucider, de les étudier qui semble la passionner. Elle est sensible aux variations imperceptibles de l’humeur de chacun d’eux. Elle aime gratter dans leur enfance, les ramène clandestinement sans cesse vers cette origine. Ténuité alors de ces petites phrases sur lesquelles on glisse puis ce désir d’y revenir . On ne peut pas tout comprendre à la première lecture. Lire, c’est relire.
Une écriture c’est vacillant, une lecture souvent incertaine, en devenir.
Quelles enfances ont modelé les quatre écrivains restant en lice pour le prix Goncourt ? Qui les écoute ?
Holà, Répétons ! Etre kurde et déçu comme vous l’êtes, n’autorise pas une telle grossièreté qui nous rappelle hélas les moments les plus nauséabonds de la vie du blog passoulinien…
Sacrée Christiane ! Elle s’en pose des questions ….
Résumons et Répétons: les deux font la paire, JC se dédouble
@hamlet dit: 1 novembre 2015 à 14 h 54 min
« pas d’inquiétude christiane, c’est pour mézigue. »
j’en ajoute un (premier roman)
Nicolas Mathieu « Aux animaux la Guerre » Actes noirs d’Actes sud
Une usine ferme…
Christiane est kurde? J’ai rien compris.
Christiane n’est pas Kurde, elle est Sensible ….
Et vous êtes rasoir en campagne pour les maladies féminines ???
Nicolas Mathieu « Aux animaux la Guerre » Actes noirs d’Actes sud
Mais quelle écriture ! Tous mes projets immédiats à l’eau. Je ne peux laisser ce livre.
Les premières pages en pleine guerre d’Algérie, ça bastonne le coeur. Puis retour en France, la mère qui devint sénile. l’usine…
Quelle grande lecture.
Même Paul Edel ne pourrait me convaincre que ce livre est médiocre mais il ne pourra pas en avoir envie ! Là, je trépigne de joie.
Bon absence de courte durée pour cause de lecture.
Passou dit: Pas d’angoisse, au contraire, comme c’est le cas lorsqu’on sait que l’on tient mieux qu’un bon livre, un grand livre, d’un vrai romancier, qui a déjà une oeuvre derrière lui riche et prometteuse d’une oeuvre à venir. La seule inquiétude, c’est de n’être pas suffisamment suivi pour n’avoir pas su être assez convainquant. On plaidera et on verra. As usual cela se décidera sur le fil. L’angoisse, c’est pour les auteurs et les éditeurs, pas pour les jurés, juste travaillés par le doute.
Il faut quand même avoir l’estomac bien rempli pour imposer bec et ongles les Prépondérants par rapport à Boussole. (Salvayre Regina).
10:15 ; rancune, rancœur, ressentiment, aigreur en deux lettres : JC
Passou dit: 1 novembre 2015 à 19 h 04 min
lorsqu’on sait que l’on tient mieux qu’un bon livre, un grand livre, d’un vrai romancier, qui a déjà une oeuvre derrière lui riche et prometteuse d’une oeuvre à venir.
Bref, Passou votera pour Mathias Enard. Toutes nos condoléances à Hédi Kaddour.
Madame Verniglia nous révèle : suivant les conseils d’une dame vertueuse, le PQ de JC fréquente moins la pissotière de la rue Fournier
Ouais, c’était nul, mais comment faire pour arrêter MTV? Je regarde l’échelle de Beaufort.
Allons, vous êtes bien des capitaines, ici?
Le Robot modérateur, le webmasteur n’en ont pas marre de la pissotière de la rue fournier ?
à lola : vous n’en avez pas marre de de JC ?
Fermer une pissotière, c’est ouvrir une petite maison
@ faux scoop dit; condoléances à Hedi Kaddour.
il ne sait pas encore que H.K a eu « le GRRRand prix de l’ACCadémie Française » ? même au fin fond des Cévennes la nouvelle s’est propagée..
@christiane
Votre post que je vous remercie d’avoir ecrit aussi à mon intention montre que vous avez ce don ,le don d’ecrire qui transforme des émotions des experiences et des souvenirs en mots qui en restituent la réalité et l’épaisseur vécue
Un tel don peut certes se travailler et fructifier en œuvres de plus en plus abouties mais aucun effort d’écriture ne permettra à ceux qui ne l’ont pas.reçu en naissant d’acceder à cette capacité de créer de la vie par leur plume
Vous, Christiane ,votre post montre que avez eu cette chance, que vous êtes en mesure de faire revivre , avec des mots qui viennent spontanément à vous , l’enfant ,la femme ,l’amante que vous avez pu être dans toute la vérité de ses émotions ,et de restituer avec leur couleurs les sentiments les visions et les impressions à travers lesquels votre environnement moral et matériel s’est refracté en vous
Ces choses, que moi comme bien d’autres nous aimerions savoir dire de nous et qui se heurtent à l’aporie du degré zéro de l’ecriture ,qui nous confine dans nos écrits à la sécheresse du discours analytique et des synthèses impeccablement et tristement structurées
En tout cas merci de ce que vous, comme Lola , apportez ici a travers votre culture ,votre sensibilité litteraire ,vos bonheurs d’expression et, encore plus en ce qui concerne Lola, votre érudition
@lorsqu’on sait que l’on tient mieux qu’un bon livre, un grand livre, d’un vrai romancier,
On observera qu’à travers ce commentaire avisé du jury G., Melle Azoulai est d’ores et déjà éliminée. A sa place, je ne nourrirais plus aucun espoir devant ma radio à 13 heures.
« capacité de créer de la vie par leur plume » (Judith)
Que de banalité… ouarf ! et ça vient nous parler de « qui se heurtent à l’aporie du degré zéro de l’écriture , qui nous confine dans nos écrits à la sécheresse du discours analytique et des synthèses impeccablement et tristement structurées »
Erudition : mur de la forteresse qui se croit imprenable, cocon stérile que nous prendrons par la force si Dieu le veut !
@11.18 Je suis bien d’accord avec vous. Merci Christiane pour tout ce que vous apportez d’ondes positives, à nous autres très nombreux ici, qui ne savons pas très bien écrire et qui ne parvenons pas à nous faire publier, parce que nous avons raté nos études de lettres à l’orée de l’agrégation sans voir pu jamais nous remettre de cette blessure intime. Il est bon que vous ne soyez jamais déstabilisée par toutes celles et ceux qui se moquent de vous, dépités de n’avoir ni votre talent ni votre sérénité. Vous continuez obstinément votre bonhomme de chemin en dépit de ses aspérités, c’est ce que nous apprécions de retrouver de temps à autre, cette sorte de calme orangé qui triomphe sans cesse des remugles de la pestilence agitée.
11:26, 11:33 , la hargne de JC….. à part ça tout va bien
Bien dit Javert ! Ne pas avoir obtenu l’agrégation de lettres est pour moi l’équivalent, côté blessure intime, de mon échec au certificat d’études primates, après mon redoublement en Maternelle, et ma reconversion en gardien de prison… un véritable coup de baionnette.
Dans cette vie morne, quelqu’un qui a raté l’agrégation de lettres, est un estropié intellectuel, une loque, un raté, un malheureux, une nullité qui attend l’autobus qui ne passera jamais plus, la ligne fermée définitivement.
Dieu merci DHH n’en est pas et en vit, de cette étoile en carton pâte…
lola dit: 2 novembre 2015 à 11 h 10 min
@ faux scoop dit; condoléances à Hedi Kaddour.
il ne sait pas encore que H.K a eu « le GRRRand prix de l’ACCadémie Française »
Mais ça n’empêche pas, il y a eu des précédents : Rambaud, Littell – acad fr + Goncourt. Et Makine a eu le Médicis ET le Goncourt la même année.
Merci Christiane pour tout ce que vous apportez d’ondes positives, à nous autres très nombreux ici, qui ne savons pas très bien écrire
(…)
Vous continuez obstinément votre bonhomme de chemin en dépit de ses aspérités, c’est ce que nous apprécions de retrouver de temps à autre, cette sorte de calme orangé qui triomphe sans cesse des remugles de la pestilence agitée.
« nous apprécions de retrouver de temps à autre, cette sorte de calme orangé qui triomphe sans cesse des remugles de la pestilence agitée » : Fatals Flatteurs, sortez du corps de Javert des Forêts !
capacité de créer de la vie par leur plume
sinon y’a les oies qui ont la capacité de créer de la plume par leur vie!
@11.49 en résumé, tu te prends pour LVDB, là ou quoi ?…
Sur la Gionorhée, voir P. Burin « La France à l’heure allemande ».
Bloom, on s’en fout royalement de ton Burin!
Ton attitude est à peu près aussi intelligente que celle qui voudrait mettre à la poubelle tout Aragon sous prétexte de l’ode à Staline ou tout Céline au motif des pamphlets.
Quel petit mec ce Bloom…
(non je ne suis pas zonzon)
… un véritable coup de baionnette. JC
Après l’art du roman, l’origine de la métaphore… pour rejoindre Courbet?
A DHH,christiane, Elena qui je l’espère, est en vacances. Je ne suis pas une érudite ! j’ai découvert à 15 ans que les vaches avaient du lait quand elles avaient des veaux ..j’aurais dû me documenter, avant!
C’est la curiosité qui est mon moteur. J’ai fait du latin,j’avais 10 ans,et du grec, j’avais 12 ans. Des profs inflexibles et délicieux; on pouvait attacher des poissons dans le dos de leur veste le 1° avril et leur offrir des fleurs pour nous faire pardonner !
Travailler une dissert en lisant tous les petits classiques à 2 sous,ne pas se contenter d’à peu-près…écrire , écrire et lire, lire. Ce n’est ni de la culture, ni du travail, c’est du plaisir; et on apprend à chercher, à éplucher des tonnes de biblios. C’est pareil, en « sciences ».
Maintenant, écrire, c’est quelque chose qui tient de la magie; toutes les bios du monde ne pourront jamais expliquer comment on devient écrivain, j’en suis persuadée . C’est un plaisir de lire les commentaires,savants, marrants,qui m’emmènent là où je ne serais peut-être pas allée, toute seule; sortir de l’entourage ordinaire; et puis, on peut aimer chercher, encore un peu plus loin, et nager, faire de la voile, cultiver des melons ou cirer les escaliers…Les « vrais » savants n’en ont pas le temps, les « vrais » écrivains non plus, je pense.
J’ai débordé, façon puck, et je n’ai pas encore pris mon petit-dej; au soleil.
Que DHH, christiane, Elena et les autres ne cessent de commenter; et félicitations à Christiane d’avoir si bien su résister, alla Christiane.
tout Céline au motif des pamphlets.
Il le mériterait bien.
Pour une fois, je ne suis pas du même avis que DHH.
les « vrais » écrivains non plus, je pense.
Savoir garder distance, ne pas se prendre pour un melon, ne pas non plus se laisser prendre au piège des identifications ou des prétentions critiques ( critique! SB à ces gens qui en sont incapables), bref se situer au temps du lecteur sans se prendre pour ce que l’on ne sera jamais tout en ne cessant de vouloir devenir celui ou celle qui n’est pas encore, grandir sans grossir pour peser sur les pieds des passants et passantes. Du bon usage des livres.
Les femmes parlent aux femmes, du communautarisme sexiste sur la RDL ?
Je veux dire par là que des écritures structurées et en apparence froides peuvent néanmoins se bien lire et longtemps. Alors que la barbapa et le nougat, c’est bon au début mais embarrassant sur la durée.
Je dis ça pour contribuer utilement au débat, pas pour jeter l’opprobre sur x ou y, entendons-nous bien.
du communautarisme sexiste sur la RDL Attila.
Un psychanalyste verrait à y trouver, cependant une grande circonspection m’accapare concernant le beau genre, je suis soupçonneuse aussi envers elles quoique nombreuses celles qui emportent mon suffrage, ajouté à cela la m^me chose à l’approche des hommes, soit addition soustraction, qu’est-ce qui reste?
@lola
vous écrivez
« J’ai fait du latin,j’avais 10 ans,et du grec, j’avais 12 ans. Des profs inflexibles et délicieux; on pouvait attacher des poissons dans le dos de leur veste le 1° avril et leur offrir des fleurs pour nous faire pardonner !
Travailler une dissert en lisant tous les petits classiques à 2 sous,ne pas se contenter d’à peu-près…écrire , écrire et lire, lire. Ce n’est ni de la culture, ni du travail, c’est du plaisir; et on apprend à chercher, à éplucher des tonnes de biblios. C’est pareil, en « sciences ».
Ce que vous écrivez c’est ce que j’ai vécu enfant et adolescente ,du latin à 9 ans du grec à 11 ans et des dissert mijotéees à la bibliothèque municipale et plus tard à sainte genevieve sous la houlette de profs attentifs et merveilleux qui m’ont donné le goût de l’exigence .
mais ce que vous décrivez ,sans doute exceptionnel pour une femme de votre génération ,c’était le tout-venant pour la mienne.
Nous étions 40 en quatrième dans mon lycée republicain à faire du grec
et nous encensions notre prof ,madame Ferro,la femme de marc Ferro,qui alimente encore nos conversations de tres vieilles dames
mais, pour revenir à l’ecriture, quelle que soit la solidité de cette formation et la capacité d’analyse qu’elle apporte dans l’étude d’un texte ou d’un dossier, rien à voir avec l’aptitude à l’écriture romanesque ;cela c’est un don ;il est rare, et ceux qui ne l’ont pas ne peuvent pas quels que soient leur efforts s’en fabriquer un substitut .
Il en va comme de la beauté , une grande injustice contre laquelle on ne peut rien
Ça alors, vous avez eu Mme Ferro ?! Le monde est décidément petit..
Je dis ça parce que ma tante Annie nous parle de Mme Ferro à chaque repas de communion.
Il s’est carapaté, bloom ?
Un 1er Couvert, quand même, c’est pas rien.
Lola : « J’ai fait du latin, j’avais 10 ans, et du grec, j’avais 12 ans. »
DHH : »c’est ce que j’ai vécu enfant et adolescente , du latin à 9 ans du grec à 11 ans »
Oh, les nulles de chez Ubu… !!!
Moi, j’ai fait du latin, j’avais 6 ans et du grec j’avais 7 ans ! Enfoncées, les bouffonnes ….
C’est un bon jour d’automne !
Des petites phrases qui réparent et relient dans un espace si souvent déconcertant… Certains mots vous incarcèrent par leur violence, d’autres vous remettent en chemin. L’écriture a cette force : rendre à la vie les coups qu’elle vous a donnés, une force douce, une patience, une confiance aussi.
Je crois, L. que F. Noiville est elle aussi un peu ethnologue. Ça se sent dans ses romans.
—
Elle est surtout très fine psychologue, à la ville (ou la campagne) comme dans ses livres.
Un puissant remède contre les dybbuk de ce monde sublunaire.
« Pourquoi a-t-elle été nécessaire un jour plutôt que rien ? »
Ah oui, ça c’est des grandes question de philo; pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien.
C’est ce que je pensais justement ce matin.
Passou,
Pourriez vous séparer dans l’accès à la RdL, comme il se doit dans tout système bien organisé, l’entrée des femmes et celle des héros ?
On en a marre de ces délires féminins qui nuisent à la littérature ….
Je ne dis pas cela pour me vanter mais, personnellement, j’ai commencé le latin à 5 ans et le grec à 4.
Je me suis mis au copte à huit ans, à l’hébreu à onze.
Mais j’avoue n’avoir entrepris l’étude du proto-sumérien qu’à dix-huit ans.
Quant à l’arabe, c’est ma langue natale, en quelque sorte, puisque je suis né à Damas.
En revanche je n’ai jamais appris l’anglais.
Ni l’allemand.
Ni l’italien.
Ce sera donc le dernier livre chroniqué ici avant l’entrée en piste du futur Goncourt ?
Suspense, suspense…
Ce n’est pas une attaque personnelle, D., et vos mérites sont immenses on ne le dira jamais assez, mais feu JC – que Satan le réchauffe éternellement – avait entrepris avec succès le latin à 3 ans, le grec, la même année et l’étude des « Eléments de Mathématique » de Bourbaki à 5 ans, pour se distraire … !
Une telle formation ! Hélas, pour finir en farce de raviolis de sa concubine Xian, gérante du restaurant ‘Au Joyeux Chinois’ … !
@r&ésumons 13h58 Aucune difficulté; je tire ma révérence, sur le champ. Bye Bye
@résumons 13h45 ; je n’avais pas lu les com. jusque là; « oh les bouffonnes » dites-vous ; merci à vous, je n’ai aucun chagrin en vous quittant; votre remarque a une odeur exquise …Bye Bye
J’ai commencé le latin il y a très longtemps et le grec, il y a trois ans.
Ecouté Paul Veyne interviewé par Anne Sinclair : il est inutile de faire apprendre le latin et le grec au lycée car les lycéens ne parleront jamais ni latin, ni grec, il vaut mieux qu’ils apprennent à parler l’anglais, l’allemand, l’espagnol… mais qu’on leur donne des cours de civilisation grecques et latine me semble indispensable
Je cite de mémoire mais c’est à écouter ici :
http://www.europe1.fr/emissions/l-interview/paul-veyne-redonne-vie-a-palmyre-detruite-par-lei-2539691
Lola à 14:28, vous venez enfin de vous rendre compte de l’élégance de ce JC
Lola
Voyons… ignorez ! Vous lire, comme le dit DHH est vraiment important.
D… Résumons… vous savez bien qu’ils réagissent à chaud et que souvent racontent n’importe quoi pour se faire remarquer. Phallocrates ?
Continuons à tendre des cordes d’étoile à étoile et dansons les mots.
Je n’ai fait ni latin ni grec et je vous envie mais j’ai beaucoup appris à l’école de la rue et à l’école publique.
Lisez ce livre étonnant (« Aux animaux la guerre » de de Nicolas Mathieu).
A bientôt.
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