de Pierre Assouline

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La République des livres
Est-ce bien maisonnable ?

Est-ce bien maisonnable ?

C’est à se demander pourquoi les plus pointus théoriciens de la littérature perdent leur temps en thèses et colloques à catégoriser les écrivains à travers courants et écoles, puis à les étiqueter en les rangeant dans des tiroirs. Ce qui est bien pratique mais il y a mieux. Cela appert du savoureux livre de Régis Debray Où de vivants piliers récemment publié par Gallimard. A l’en croire, ils sont en fait de deux sortes : les écrivains « maisonnables » et les autres. Oublions ces derniers, les malheureux, et penchons-nous sur le cas de ceux en l’honneur desquels Debray a créé cet épatant néologisme qui a dû laisser pantois le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement.

Il l’avait déjà utilisé en 2016 lors d’un discours sur la laïcité au motif que, les religions offrant une maison, la République se devait d’en faire autant ne fut-ce que symboliquement. Dans son nouveau livre donc, il y revient au chapitre « Maisons » qui s’ouvre par cette phrase à caractère de maxime bien tempérée :

« Il est raisonnable de se rendre maisonnable ».

Entendez par là que Stendhal, Malraux, Sartre et tant d’autres sont des SDF car ils échappent au pèlerinage littéraire. Impossible de compléter et enrichir notre intelligence de leur œuvre, voire d’en stimuler la lecture s’agissant des collégiens et lycéens, en se rendant chez eux et en les visitant dans leur cadre intime.

Ces trois écrivains errants n’ont pas la chance d’un Victor Hugo dont les appartements de la place des Vosges et la maison de Guernesey attirent les foules ; mais n’allez pas le chercher avenue Victor-Hugo où il recevait dans ses dernières années des lettres libellées « Monsieur Victor Hugo, en son avenue, Paris XVIème » car c’est là que vous avez le plus de chance de le trouver absent.

Le lecteur familier d’une œuvre a le sentiment de « marcher dans le motif » comme disaient les impressionnistes du paysage. Son imaginaire est mis à l’épreuve pour avoir beaucoup rêvé ce lieu avant de le fouler. Car il n’y a pas que la maison, son agencement, son acoustique, ses meubles et bibelots ; il y a aussi sa couleur dominante, les odeurs de ses différentes pièces et surtout les vues depuis ses fenêtres.

Régis Debray voit juste lorsqu’il décèle chez les pèlerins littéraires que l’on voit processionner malgré l’été caniculaire à la Vallée-aux-loups (Hauts-de-Seine), ou grâce à lui si Chateaubriand avait la clim, le lointain reflet l’écho à peine assourdi de ces écrivains débutants qui rendaient visite au grand écrivain afin de s’y faire adouber (le jeune Mauriac chez Maurice Barrès en fut l’archétype). Rien de plus fétichiste que de toucher du regard des morceaux de la vraie croix à travers les manuscrits, la canne, le chapeau de Zola à Médan. Ou par la grâce du lit où a dormi Marcel Proust chez sa tante Léonie à Illiers-Combray et où, on peut rêver ou délirer on ne fait même que cela lorsqu’on visite, subsistent peut-être encore des miettes de ses madeleines préférées. Lorsqu’on s’y rend, on va passer la journée « chez Cocteau » à Milly-la-forêt , « chez Colette » à Saint-Sauver-en-Puisaye, « chez Aragaon et Triolet » au moulin de Villeneuve. A croire que chacun d’eux nous y a personnellement invité et accueilli. Si c’est un substitut, espérons que cela ne dispensera pas de découvrir ses livres derrière leur auteur et que « l’in situ ne tuera pas l’in-folio ».

Ces lieux dédiés (et comment !) sont désormais si nombreux qu’ils se sont organisées au sein d’une Fédération nationale des maisons d’écrivains et des patrimoines littéraires. En 1996, Michel Melot se vit même confier une mission de réflexion et de proposition sur le sujet (son rapport fit date). Certaines maisons sont des splendeurs telles la Villa Arnaga d’Edmond Rostand dans le Pays-Basque, le château de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas sur la colline de Port-Marly. Mais elles ont toutes en elles, de la plus modeste à la moins sobre, ce quelque chose qui les distingueront toujours des musées : un supplément d’âme. Pour avoir été habitées, elles sont encore hantées par la présence d’un mort illustre dont l’œuvre nous parle encore longtemps après. C’est leur point commun à toutes avec un autre : l’absence d’un certain désordre, lequel devait y témoigner de la vie autrefois.

La maison parisienne de Balzac sur les hauteurs de Passy, pour n’être pas la plus spectaculaire, est l’une des plus attachantes d’autant qu’elle met en valeur la Comédie humaine qu’il corrigea entre ces murs. Certains lecteurs arpentent ces lieux, qui jouissent d’un jardin au calme inégalé, avec une telle solennité qu’ils doivent les considérer comme sacrés. Un air de gravité doit marquer leurs visages lorsqu’ils découvrent les seules maisons encore visitables d’un certain nombre d’écrivains de l’autre siècle de Verlaine à Blondin : les bistros de Saint-Germain-des-Prés.

(« Maison de Victor Hugo place des Vosges à Paris » photo D.R.)

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commentaires

913 Réponses pour Est-ce bien maisonnable ?

racontpatavi dit: à

Chantal, un pain cuit au four municipal du village de Toufailles, le pied! 🙂

Patrice Charoulet dit: à

Réponse à un contradicteur

Sur le blog de Philippe Bilger, j’avais écrit un commentaire. J’approuvais le projet gouvernemental de dissoudre le parti politIque Civitas dans lequel un des animateurs demandait publiquement, sous les applaudissements de ses partisans, que l’on retire la nationalité française aux juifs français. Je rappelais que l’antisémitisme n’est pas une opinion, mais un délit. Un contradicteur, sous un nom d’emprunt, écrit une longue diatribe contre moi en me déclarant  « gauchiste , pour avoir dit ce que j’ai dit..Je viens de lui répondre ceci :

La loi des Etats-Unis permet d’émettre n’importe quelle opinion (éventuellement une opinion hitlérienne). La loi française n’autorise pas d’opinion raciste (antisémite par exemple) et la considère donc comme un délit. Libre à vous de considérer nos législateurs comme « gauchistes » (mot que vous employez assez à l’étourdie). Quant à moi, j’essaie de respecter toutes nos lois et j’approuve cette loi, en la préférant à la loi nord-américaine. Pour vous, c’est l’inverse. Nous différons de ce point de vue.

Pablo75 dit: à

Notre Grosse Pétasse, Marie la Sueur, oppose à la vérité historique sur l’assassin raciste Che Guevara… un film !! Parce qu’elle a aimé le film « Carnets de voyage » de W.Salles elle défend un tueur que même Fidel Castro (beaucoup plus intelligent que lui) trouvait trop fanatique. D’ailleurs, il a tout fait pour se débarrasser de lui, heureusement avec succès.

La Grosse Andouille a avalé tout cru ce chef-d’oeuvre absolu de la propagande de l’URSS qu’est la « légende » du Che Guevara (comme elle aurait avalé, s’il y avait eu un beau film sur elle, la jeunesse « idéaliste et intègre » de Hitler ou de Pol Pot – un film dans lequel on aurait vu les jeunes qu’ils avaient été « déterminés à consacrer leurs vies à la lutte contre l’injustice sociale »).

Peut-on être une plus Grosse Andouille que notre Super Pouffiasse?

« Le Che se livrait lui-même à des exécutions sommaires, était raciste envers les Noirs et se disait « assoiffé de sang ».

https://www.bvoltaire.fr/che-se-livrait-lui-meme-a-executions-sommaires-etait-raciste-envers-noirs-se-disait-assoiffe-de-sang/

Chantal dit: à

en effet ceux du Fournil de la Séoune sont délicieux, mais pour y atteindre il faut pédaler sec 😉 surtout le tournant derrière l’église, après ça va mieux …

renato dit: à

Ce sont toujours amusants les fantaisies de blog : un m’a vu en bermuda ; un autre avec un bandana ; un troisième avec une moumoute… pas un qui ait deviné !

Marie Sasseur dit: à

La blatte amidonnée du 75 , cet inverti inculte et crasseux, trouve toutes ses  » infos  » sur des sites complotistes. Rien de nouveau.

Je repars

Jazzi dit: à

Mais que sont devenues les deux filles du Che ?
Elles ont écrit des mémoires, elles aussi ?
Dur, dur d’être enfant de guérillero…

Marie Sasseur dit: à

Voilà déjà pour une :

« Aleida Guevara a choisi de lutter pour le respect des droits de l’homme dans les pays en développement, soutenant aussi les peuples autochtones d’Amérique latine, la cause de la Palestine, les enfants dans les pays en guerre et tous les opprimés de ce monde. Malgré les barrières de la langue et celles nées des différences politiques, elle parvient à communiquer facilement ses émotions à ses auditeurs, comme lorsqu’elle chante à la mémoire de son père, lors des conférences qu’elle anime, ou quand elle défend la cause des enfants privés de médicaments à cause des embargos et des guerres. »

https://www.lorientlejour.com/article/1165322/la-fille-du-che-la-revolution-je-suis-nee-avec.html

Pablo75 dit: à

je me marre, un pain d’1 kilo et demi bourré de levain de graines et de farines complètes de fruits à coques et de fruits secs c’est le comble de l’indigeste. […] Et quelle variété quand il faut manger au jour le jour ce pain de plus en plus raide à couper
Chantal dit:

Encore une qui ne connait strictement rien au pain et qui pourtant en parle comme si elle était une spécialiste… et belge, par dessus le marché. Sache, pauvre ignorante, que plus il y a du levain (de l’acidité) dans un pain et plus il est digeste et mieux il se conserve (dans une poche en tissu faite pour cela).

Quant à la variété, si tu te fatigues de ce qui est très bon (ce n’est pas mon cas) chaque semaine tu peux faire le pain avec des farines différentes et en proportions différentes, ou en ajoutant 80 gr de raisins secs, ou d’abricots secs, ou de figues secs (mon préféré), ou de n’importe quel autre fruit sec (dans ton bled c’est peut-être interdit de varier autant la composition du pain, mais pas ici à Paris, tu sais?).

Quant à ton podommeke, merci pour le tuyau. Je vais aller voir la recette dans mes livres sur le pain, parce que cela m’intéresse (je fais aussi des pains individuels quand j’ai du monde à manger).

William Boquet dit: à

@ Bien trop petit dissout et censure à tour de bras

Le Conseil d’État annonce suspendre en référé la dissolution des Soulèvements de la terre

Pablo75 dit: à

La Super Pétasse Mairie de la Sueur, Midinette du Troisième Âge, ne s’intéresse pas aux crimes du che Guevara mais à ses voyages de jeunesse en moto et à sa famille.

C’est dire si elle est Conne.

Chantal dit: à

C’était avant que sa fille Constance ne vide son sac comme le fils Einthoven.

Comme j’aime suivre mes propres goûts, j’ai été ce jour-là écouter Florence Aubenas sur Quai Ouistreham. J’aime beaucoup cette famille, sa maman est une vraie institution en matière de cinéma. Une vieille dame adorable avec laquelle on peut prendre un café et papoter sous les arbres de la place.

Pablo75 dit: à

Je repars
Marie Sasseur dit

Pourquoi notre Grosse Conne à chaque fois qu’elle va aux WC nous l’annonce solennellement? C’est si loin de chez elle, dans l’enclos des poules, par exemple?

MC dit: à

Euh , c’est tout de même un film de Walter Salles, poids lourd du cinéma brésilien et un nom qui compte à l’ international, Pablo 75. Pas le genre de type à tourner n’importe quoi. Il est plus juste de faire observer qu’on ne peut tout dire dans un film, surtout axé sur ses années de formation. MC

Pablo75 dit: à

Euh , c’est tout de même un film de Walter Salles
MC dit:

Tu essaies de me dire qu’un film est plus important que l’Histoire? Que la vérité d’un film est plus réelle que la vérité historique?

Rosanette dit: à

Des qu’on parle de Regis Debray c’est une image qui m’avait bouleversée qui vient s‘imposer à ma mémoire : celle d’une femme encore jeune ,jolie , à la silhouette gracile ,aux cheveux soigneusemnt retenus en katogan, très élégante dans une robe Courreges : Sa mère ,Janine Alexandre Debray .
Cela se passait en 1969 , au Conseil de paris une assemblée dont elle était une figure .A la tribune elle présentait avec metier un projet dont elle était responsable : l’organisation des floralies
Et avec ma sensibilité de mère je me sui sentie tétanisée d’admiration pour le courage et la force de caractère de cette femme, si frêle et banale d’apparence, capable de faire semblant de s’investir dans ce moment de routine politique, de jouer scrupuleusement ce rôle dérisoire, alors qu’elle devait être habitée en permanence par le souci obsessionnel du sort de son fils.
Certes désormais, grâce de Gaulle, il était à l’abri d’une condamnation à mort, mais pesait encore sur lui la menace de pourrir sa vie durant dans une geôle bolivienne ,une pensée déchirante qui ne devait pas la quitter et dont elle ne laissait rien paraître

Pablo75 dit: à

Je ne suis pas roturier.
D. dit:

Non, tu es l’Escroc des Levains.

Chantal dit: à

Mais non, il dit qu’on ne peut pas tout traiter dans l’espace temps d’un film …

C’est pas un documentaire.

J’ai fait mon pain moi-même pendant le confinement et essayé bien des farines, résultat j’ai acheté beaucoup trop et dû jeter la farine périmée ce qui n’est pas un bon calcul, je n’en fait plus qu’en hiver car çà chauffe la pièce en même temps. Et comme la cuisine n’est pas ma grande passion, j’achète simplement un petit bloc de levure boulangère et je mélange avec de l’eau filtrée. Il y a quelques boulangers qui vendent des mies levées avec un tas de variétés fruits secs, olives, oignons, c’est pas çà qui manque dans ma cambuse. Seulement les tous grands pains ce n’est pas pour moi, je n’ai plus une grande famille à nourrir, ouf !

Rosanette dit: à

une reminiscence de Chateaubriand sous la plume de Regis Debray
Il écrit dans « Un candide en terre sainte » :
Au soleil couchant, du haut du mont Scopus, j’ai aperçu hier soir un fin rideau de lumière perle, transverbérante, spectrale, tomber à l’oblique sur les montagnes ocres et rouges de Galaad et de Moab au–delà de la Mer Morte. Ce fluide mystérieux rendait l’horizon surnaturel et donnait au Jourdain l’éthéré d’un miracle. Ce fut un rayonnement de fin du monde, non pas fuligineux, mais bleuté et féerique comme me un premier matin »

Comment ne pas penser devant ce soleil couchant et ses jeux de lumière sur une terre sacrée à ce soleil levant sur une autre terre sacrée du texte célébrissime de Chateaubriand que les gens de mon âge apprenaient par cœur au lycée:
« J’ai vu du haut de l’Acropole le soleil se lever entre les deux cimes du mont Hymette : les corneilles qui nichent autour de la citadelle, mais qui ne franchissent jamais son sommet, planaient au-dessous de nous leurs ailes noires et lustrées étaient glacées de rose par les premiers reflets du jour des colonnes de fumée bleue et légère montaient dans l’ombre le long des flancs de l’Hymette et annonçaient les parcs ou les chalets des abeilles; Athènes, l’Acropolis et les débris du Parthénon se coloraient des plus belles teintes de la fleur du pêcher…..; »

Et on est fondé à s’interroger sur le sens du parallélisme : Réminiscence littéraire ?,Pastiche en forme de clin d’œil ? ou encore expression involontaire d’une aspiration déçue à une gémellité de destin nichée au cœur de l’inconscient de ce candide

rose dit: à

Le Conseil d’État annonce suspendre en référé la dissolution des Soulèvements de la terre.

Alleluyah

rose dit: à

Chantal

Pablo 75 vous parle. Ce n’est pas grave.
À Meyrargues, un excellent boulanger fait le pain de l’écureuil : une merveille. Plus de graines que de farine.
On peut acheter un petit bout.

Chantal dit: à

Ah ce doit être délicieux à goûter, merci Rose.

Pablo75 dit: à

j’ai acheté beaucoup trop et dû jeter la farine périmée
Chantal dit:

Les farines ne périment pas. Tu confonds « la date limite de consommation » et « la date limite d’utilisation optimale » (le fameux « à utiliser de préférence avant… » qui peut se lire sur tous les paquets de farine).

Enfermée dans une boite hermétique, on peut utiliser une farine qui a 10 ans. Elle aura moins de goût, mais elle est parfaitement consommable (et il faut avoir un goût exceptionnel et être boulanger professionnel pour se rendre compte qu’un pain qui a été fait avec une farine « périmée » de quelques mois).

morales sed laisse dit: à

À Meyrargues

Mais c’est le t du c du monde ce patelin!?
Comme le grangeon,
comme les baraques de la zad,
le bon sauvage en gilet jaune,
feuille verte et épi de jadis.

Pablo75 dit: à

À Meyrargues, un excellent boulanger fait le pain de l’écureuil : une merveille. Plus de graines que de farine.
rose dit:

Toutes les recettes de ce pain qu’on peut voir sur internet, ne contiennent pas beaucoup de graines (50 gr).

Quand on met trop de graines dans la farine, le pain se défait quand on le coupe.

Il faut lire la phrase « plus de graines que de farine » comme celle d’une marseillaise?

Chantal dit: à

Bon, ben autant pour moi Rose, j’ai agit trop vite, ma soeur m’a effrayée avec ses problèmes de colon irritable donc j’ai hérité de tous ses essais de farine, lupin, manioc, coco, amande + graines de pépin de courges, lin, noix de cajou macadamia et autres. J’ai fait des pains avec des graines de chia aussi, et puis çà m’est passé. Mais je n’avais pas fait la différence entre levure boulangère et levain c’est noté.

MC dit: à

Ce que j’essaie de vous dire, Pablo, c’est que je doute fort que ce ne soit qu’un film de propagande. Pour l’argument « un film serait plus important que l’Histoire », je vous ai répondu que non , « puisqu’il ne peut pas tout montrer.  »

MC dit: à

L’Acropole, Rosanette, ( je crois qu’il dit l’ Acropolis) c’est me semble-t-il là où Chateaubriand nous fait le coup du tableau, et quel tableau, un Turner! De mémoire, ce doit être quelques lignes plus loin. Bien à vous. MC

MC dit: à

Et c’est ce qui se joue déjà dans cette coloration d’ Athènes en fleur de pêcher…MC

D. dit: à

Pablo voudrait que je lui livre des secrets. Ben non. Ma souche de levure, il ne la verra jamais jamais jamais. Tant pis pour lui.

D. dit: à

Tout cela m’a donné l’idée de faire de la farine d’endive séchée.

Jazzi dit: à

« Sa mère, Janine Alexandre Debray. »

En ce temps-là, les femmes portaient le nom et le prénom de leur mari, Rosanette !
Peu d’espace pour affirmer leur identité…
Sur les Floralies de Paris de 1969
____________________________

PARC FLORAL DE PARIS 1969
12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante

Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air.
L’architecte paysagiste Daniel Collin fut chargé de la conception du parc, le plus grand créé à Paris depuis les promenades d’Haussmann sous le Second Empire. Le cahier des charges avait défini un programme d’aménagement comprenant trois zones distinctes : la zone d’exposition proprement dite, une zone de détente permettant les repas champêtres et une zone de jardin pour les enfants.
Le terrain, morne et plat, a été entièrement remodelé, avec 60 000 mètres cubes de terre déplacés et la création de plus de 7 kilomètres d’allées.
Le point d’orgue en est la Vallée des Fleurs, un vallon de 3 hectares présentant 100 000 plantes renouvelées à chaque saison et bordé par le vaste Miroir d’Eau, surplombé d’une fontaine en granit par François Stahly, qui alimente les bassins étagés du jardin de plantes aquatiques conçu par Alain Provost.
Autour, et formant un demi-arc de cercle, les 28 pavillons et patios reliés par des galeries couvertes ont été imaginés par l’architecte Claude Bach pour accueillir les exposants des Floralies et permettre la promenade même par temps de pluie.
Outre la Vallée des Fleurs et le jardin de plantes aquatiques, les autres jardins thématiques consistent en un jardin sculpté de pavés et de pelouses inclinées créé par Jacques Sgard, un jardin campagnard, un jardin d’Iris, un jardin des Quatre-Saisons comportant 1 200 variétés de vivaces, aménagé à l’occasion des Quatrièmes Floralies internationales (1979) et un jardin du Dahlia (1987), reconstitué à partir de celui du parc de Sceaux.
Les 3 hectares de la pinède, constituée de pins laricio de Corse et de pins sylvestres, et les 2 hectares de la chênaie sont les seuls éléments végétaux d’origine conservés dans le nouveau parc. S’y sont ajoutés une hêtraie et une cédraie, situées de part et d’autre de l’entrée du Château, ainsi que des arbres représentatifs des forêts d’Ile-de-France – chênes, charmes, érables, frênes, etc. –, regroupés à l’autre extrémité du parc, vers l’aire réservée au pique-nique. C’est dans cette zone qu’ont été aménagés les espaces de jeux pour enfants, répartis sur près de 4 hectares.
Le restaurant panoramique de l’architecte Hervé de Looze, à la belle charpente de bois, a été construit dès l’origine. Les sculptures disséminées dans le jardin par le Centre national d’Art contemporain (CNAC) sont signées de quelques-uns des plus grands artistes et forment un véritable musée de plein air, avec des œuvres de Alexandre Calder, Nicolas Schöffer, Yaacov Adam, Alicia Penalba, Marcel Van Thienen…
Le Théâtre Astral se consacre exclusivement aux spectacles pour enfants tandis que l’espace concert du Delta, en bordure du Miroir d’Eau, accueille un festival de jazz et un festival de musique classique.
La Maison de la Nature occupe plusieurs pavillons et présente dans le Jardin des Papillons des centaines de papillons d’Ile-de-France. Quant aux collections de plantes, qui forment l’âme de ce jardin, elles sont réparties sur ses 31 hectares et dans les pavillons et patios conçus pour les Floralies.
Certaines de ces collections – plantes méditerranéennes, nymphéas, camélias, fougères, bonsaïs, iris, cactées, plantes médicinales, tulipes, azalées, bambous, pivoines, etc. – sont uniques et font aussi l’objet d’expositions horticoles.



Jazzi dit: à

« Sa mère, Janine Alexandre Debray. »

En ce temps-là, les femmes portaient le nom et le prénom de leur mari !
Sur les Floralies de Paris de 1969
____________________________

PARC FLORAL DE PARIS 1969
12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante

Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air.
L’architecte paysagiste Daniel Collin fut chargé de la conception du parc, le plus grand créé à Paris depuis les promenades d’Haussmann sous le Second Empire…(la suite, ici)
https://www.lelezarddeparis.fr/histoire-des-jardins-de-paris-4

Marie Sasseur dit: à

And at last, pour ceux qui comme moi, ont vraiment aimé ce film sur le périple de Ernesto-Quichotte-Guevara, et son compère Alberto-,Sancho-Granado, un petit mot du réalisateur ( à qui on doit aussi l’inoubliable Central do Brasil), film présenté dans un festival fréquenté par des historiens, c’est a dire pas des histrions incultes, vulgaires, qui se répandent dans les commentaires de ce blog comme des blattes du pain du 75.

Qu’on en juge :

« Comme l’affirmait Walter Salles à la sortie du film « L’Amérique du Sud a, par certains aspects, peu bougé en 50 ans. La mauvaise distribution de la terre, les problèmes structurels sont les mêmes. Le film est donc proche d’un documentaire. » Et c’est cette saveur documentaire, perceptible dans nombre de plans et de rencontres de passage, qui restitue la dimension séminale de ce voyage-apprentissage »

https://www.cinema-histoire-pessac.com/festival/films/carnets-de-voyage

et alii dit: à

quand les juifs vendent le levain à Pessah, ce n’est pas un troc sentimental

Jazzi dit: à

Viva Maria Sasseur, dame patronnesse du catéchisme révolutionnaire !

Bolibongo dit: à

Ma souche de levure,

Sa mouche de velure, voulez-vous dire?

Bolibongo dit: à

quand les juifs vendent le levain

Citez-nous Un seul juif et et alii ressuscite! 🙂

pourmapar dit: à

Juan Michelangeli exposa au Parc Floral de Vincennes en ces années-là.

et alii dit: à

POUR PATIENTER? VOICI L’ADRESSE DE
Maison Rachi
5 Rue Brunneval 10000 Troyes
03 25 73 53 01

rose dit: à

coupe.

Il faut lire la phrase « plus de graines que de farine » comme celle d’une marseillaise ?

Non. Je te le photographierai la prochaine fois que je passe à Meyrargues. Noisettes, tournesol.Et plus encore.

Pablo75 dit: à

Ce que j’essaie de vous dire, Pablo, c’est que je doute fort que ce ne soit qu’un film de propagande.
MC dit:

Et qui a dit le contraire? Ce que je dis, moi, ce qu’aucun film sur la jeunesse d’une ordure comme le Che Guevara peut justifier ses crimes, comme la Grande Connasse du Blog essaie de le faire ici depuis un moment. En tant que Midinette du Troisième Âge amoureuse du Che, elle n’a rien à foutre de ses exactions et utilise un film sur un voyage touristique qu’il a fait quand il était jeune et la campagne de propagande orchestrée par l’URSS avec ses photos, pour justifier ses assassinats et son racisme.

(Entre parenthèses, Alberto Korda, l’auteur des photos les plus célèbres du Che utilisées par la propagande communiste pour en faire un héros christique pour la jeunesse mais aussi pour les vieilles groupies à la retraite comme notre Super Pétasse, n’a pas touché un seul centime pour elles).

Marie Sasseur dit: à

Je viens de lire dans des articles de journaux de 1967,
que R. Debray n’était pas allé en Bolivie par idéal revolutionnaire, mais envoyé spécial d’un editeur, Francois Maspero ?
Lui-même in situ, mais hors zone de guérilla déjà cernée par ceux qui traquaient Guevara.
Well, ça fait aventures de candide, mais avec un petit c du coup. Un peu Tintin chez les guérilleros, limite.

rose dit: à

Chantal,
L’intestin c’est notre second cerveau. Oui, c’est un organe important.

Pablo75 dit: à

c’est qu’aucun film

Marie Sasseur dit: à

La lutte armée révolutionnaire, radicalisée et criminalisée, on va laisser ça aux melenchonniens du 75.
Font pas dans la nuance.

Pablo75 dit: à

Jean-Edern Hallier accuse Régis Debray dans l’un de ses livres d’avoir dit à la CIA l’endroit où était le Che en échange de sa libération.

Mais il paraît que c’est une pure invention de Hallier, qui haïssait Debray et était un type capable de tout.

Marie Sasseur dit: à

Du candide en terre sainte, on se souviendra surtout du goût de la soupe dont fit preuvre Debray chez les Dominicains de Jérusalem, le tout raconté par Job, alias Passou.
Cité de mémoire, hein.

Tchatchao, ci vediamo.

Bolibongo dit: à

Régis Debray est-il toujours maisonnable à Paris?

( Car la prison ne fut pour lui qu’une maison d’ emprunt).

Bolibongo dit: à

une pure invention de Hallier, qui haïssait Debray et était un type capable de tout.

Il était fou Hallier!? 🙂

Bolibongo dit: à

Il était fou Hallier!?

Voyez son passage avec Sollers chez Tel Quel.

Chantal dit: à

Quelqu’un a lu son avant dernier ? La nature est un temple où de vivants piliers … mènent au … Siècle Vert ?

D. dit: à

Oui Bolibongo, une bonne louche de velure de mouche. C’était mon secret et vous l’avez percé. Snif

Pablo75 dit: à

Il était fou Hallier!?
Bolibongo dit

Oui. Son frère a dit que sa mort, d’une étrange chute de vélo sans témoins à Dauville, était en réalité un assassinat déguisé (son hôtel et son domicile parisien ont été « visités » juste après son décès). C’était l’époque où il défiait tous les jours son ami Mitterrand, devenu président.

Pablo75 dit: à

Son ex ami Mitterrand, plutôt.

Samuel dit: à

Pourquoi le silence des cimetières est un silence de paix et de sérénité alors que celui des églises et des cathédrales est de peur et d’angoisse ?

Samuel dit: à

Pourquoi dans un couple, les frictions qui n’engendrent pas d’éclats sont en réalité plus pernicieuses que les franches disputes ?

Samuel dit: à

Pourquoi quand on aime une femme, même ses défauts physiques nous paraissent beaux et grâcieux ?

Pablo75 dit: à

Pourquoi le silence […] des églises et des cathédrales est de peur et d’angoisse ?
Samuel dit:

Ah, bon? C’est nouveau, ça vient de sortir…

Ou alors c’est dans les églises et cathédrales ukrainiennes.

Pablo75 dit: à

Ma souche de levure, il ne la verra jamais jamais jamais.
D. dit:

Tu confonds levure et levain. C’est grave pour un expert.

Marie Sasseur dit: à

PS: Merci pour le rappel de ces « maisons », dont la description est aujourd’hui incompréhensible à 90% de la population s’exprimant en français, et je suis optimiste…

CHATEAUBRIAND SUR L’ ACROPOLE D’ATHÈNES
« J’ai vu, du haut de l’ Acropoles, le soleil se lever entre les deux cimes du mont Hymette… »

https://odysseum.eduscol.education.fr/chateaubriand-sur-l-acropole-dathenes

« En Grèce, alors sous domination ottomane, Chateaubriand visite Athènes et le Parthénon en compagnie du vice-consul de France, féru d’antiquités, Louis-François-Sébastien Fauvel. Il évoque au passage la manière dont l’Anglais Lord Elgin a « ravagé » le Parthénon en arrachant l’essentiel de la frise, des frontons et des métopes du temple pour les transférer à Londres en 1801-1802. On sait qu’aujourd’hui encore la Grèce réclame – en vain – la restitution de ces chefs-d’œuvre de la sculpture grecque. Rappelons au passage que la France détient aussi quelques fragments du Parthénon, exposés au Louvre, dont la Xe métope sud, achetée aux autorités ottomanes par Fauvel en 1788. »

« Le lendemain 24, à quatre heures et demie du matin, nous montâmes à la citadelle ; son sommet est environné de murs, moitié antiques, moitié modernes ; d’autres murs circulaient autrefois autour de sa base. Dans l’espace que renferment ces murs se trouvent d’abord les restes des Propylées et les débris du temple de la Victoire. Derrière les Propylées, à gauche, vers la ville, on voit ensuite le Pandroséum et le double temple de Neptune Érechthée et de Minerve Polias ; enfin, sur le point le plus éminent de l’Acropolis s’élève le temple de Minerve ; le reste de l’espace est obstrué par les décombres des bâtiments anciens et nouveaux, et par les tentes, les armes et les baraques des Turcs.
Le rocher de la citadelle peut avoir à son sommet huit cents pieds de long sur quatre cents de large ; sa forme est à peu près celle d’un ovale dont l’ellipse irait en se rétrécissant du côté du mont Hymette : on dirait un piédestal taillé tout exprès pour porter les magnifiques édifices qui le couronnaient.
Je n’entrerai point dans la description particulière de chaque monument : je renvoie le lecteur aux ouvrages que j’ai si souvent cités ; et, sans répéter ici ce que chacun peut trouver ailleurs, je me contenterai de quelques réflexions générales.
La première chose qui vous frappe dans les monuments d’Athènes, c’est la belle couleur de ces monuments. Dans nos climats, sous une atmosphère chargée de fumée et de pluie, la pierre du blanc le plus pur devient bientôt noire ou verdâtre. Le ciel clair et le soleil brillant de la Grèce répandent seulement sur le marbre de Paros du Pentélique une teinte dorée semblable à celle des épis mûrs ou des feuilles en automne.
La justesse, l’harmonie et la simplicité des proportions attirent ensuite votre admiration. On ne voit point ordre sur ordre, colonne sur colonne, dôme sur dôme. Le temple de Minerve, par exemple, est ou plutôt était un simple parallélogramme allongé, orné d’un péristyle, d’un pronaos ou portique, et élevé sur trois marches ou degrés qui régnaient tout autour. Ce pronaos occupait à peu près le tiers de la longueur totale de l’édifice ; l’intérieur du temple se divisait en deux nefs séparées par un mur, et qui ne recevaient le jour que par la porte : dans l’une on voyait la statue de Minerve, ouvrage de Phidias ; dans l’autre, on gardait le trésor des Athéniens. Les colonnes du péristyle et du portique reposaient immédiatement sur les degrés du temple ; elles étaient sans base, cannelées et d’ordre dorique ; elles avaient quarante-deux pieds de hauteur et dix-sept et demi de tour près du sol ; l’entrecolonnement était de sept pieds quatre pouces, et le monument avait deux cent dix-huit pieds de long et quatre-vingt-dix-huit et demi de large.
Les triglyphes de l’ordre dorique marquaient la frise du péristyle : des métopes ou petits tableaux de marbre à coulisse séparaient entre eux les triglyphes. Phidias ou ses élèves avaient sculpté sur ces métopes le combat des Centaures et des Lapithes. Le haut du plein mur du temple, ou la frise de la cella, était décoré d’un autre bas-relief représentant peut-être la fête des Panathénées. Des morceaux de sculpture excellents, mais du siècle d’Adrien, époque du renouvellement de l’art, occupaient les deux frontons du temple. Les offrandes votives, ainsi que les boucliers enlevés à l’ennemi dans le cours de la guerre Médique, étaient suspendus en dehors de l’édifice : on voit encore la marque circulaire que les derniers ont imprimée sur l’architrave du fronton qui regarde le mont Hymette.(…) »

Le guide disposait d’un solide corpus pragmatique, tout en étant très littéraire… bonne traduction, donc.

rose dit: à

Samuel dit: à
Pourquoi quand on aime une femme, même ses défauts physiques nous paraissent beaux et grâcieux.

Parce que l’amour rend aveugle.

Pablo75 dit: à

l’amour rend aveugle.
rose dit:

« L’amour est aveugle mais le mariage lui rend la vue », disait le grand Lichtenberg.

rose dit: à

CHATEAUBRIAND SUR L’ ACROPOLE D’ATHÈNES
« J’ai vu, du haut de l’ Acropoles, le soleil se lever entre les deux cimes du mont Hymette… »

Magnifique récit, grand merci !

Patrice Charoulet dit: à

TRUMP ET POUTINE

Lisant mon journal au café, j’entends assez distraitement deux voisins converser. Soudain, je n’en crois pas mes oreilles, j’entends l’un d’eux dire : « J’aime Trump et Poutine . » Je sursaute et…continue ma lecture. Ne le connaissant pas, je ne lui ai pas demandé pourquoi il aimait Trump et
Poutine. Je suis demeuré très surpris qu’un Français puisse dire cela. Certes,on me dit qu’à l’extrême droite il y a des gens qui aiment ou admirent l’un ou l’autre de ces deux-là, ou les deux à la fois. Je ne connais pas leurs (mauvaises) raisons.

Suis-je surpris que Poutine ait nombre d’admiurateurs en Russie ? Non. Dans ce genre de régime politique, tout est très bien organisé pour que le peuple suive son chef. Sous Staline, il devait y avoir des millions de staliniiens. Sous Hitler, en Allemagne, il devait y avoir des millions d’hitlériens. On peut d’ailleurs voir des documentaires d’époque et observer des foules enthousiastes et hypnotisées.
Je suis beaucoup plus surpris par le succès de Trump. Comme tout le monde ou presque en France , je ne pensais pas qu’il serait élu.Il a été élu. Bien des sondages nous disent qu’il sera peut-être réélu.Cette fois, je ne comprends plus du tout. Pour Hilter, Staline, et Poutine, tous les médias étaient et sont cadenassés et la propagande est unilatérale. Mais pour Trump et les Etats-Unis, où mille journaux, mille télés, mille nuances existent, comment comprendre que la moitié des Américains puisssent encore revoter pour un tel homme ? Enigme totale, pour moi.

Bloom dit: à

Chateaubriand, mythomane stipendié, bof…Le génie Flaubert, n’a pas besoin de mentir pour être le plus grand:

Athènes, 24 décembre 1850.

Nous cassepétons de satisfaction d’être à Athènes. Et d’abord il nous semble être au printemps, comparativement à Constantinople qui, dans l’hiver, est une véritable Sibérie. Les vents de la Russie rafraîchis par la mer Noire vous y arrivent de première main. Ici nous retrouvons les myrtes et les oliviers, qui nous rappellent notre bonne Syrie. Et puis les ruines ! les ruines ! Quelles ruines ! Quels hommes que ces Grecs ! Quels artistes ! Nous lisons, nous prenons des notes !

Quant à moi, je suis dans un état olympien, j’aspire l’antique à plein cerveau. La vue du Parthénon est une des choses qui m’ont le plus profondément pénétré de ma vie. On a beau dire, l’Art n’est pas un mensonge. Que les bourgeois soient heureux ! Je ne leur envie pas leur lourde félicité.

Nous sommes restés cinq jours au lazaret du Pirée. Sous prétexte de lazaret, on vous y écorche vif. Nous avons été rincés d’importance sous le rapport de la bourse. Quel infâme brigandage que ces quarantaines ! Comme on est complètement en prison, on vous vend tout au poids de l’or ; et comme il n’y a jamais rien de prêt, il faut l’aller chercher à la ville, et les commissionnaires ne sont pas à bon marché. Il faut payer pour avoir une serviette, un couteau, une table, etc.

J’ai vu hier Canaris. Il avait un chapeau de soie comme un simple mortel, était habillé à l’européenne et couvert d’un manteau noir. C’est un petit homme trapu, grisonnant, le nez un peu écrasé. Il ne sait ni lire ni écrire. Quand il était ministre de la marine, il ne pouvait signer son nom. Il ne connaît rien de tout ce qu’on a écrit en Europe sur lui. Quel renfoncement pour Hugo s’il savait cela, lui qui l’a tant chanté et si bien ! Canaris sait et dit seulement ceci : « Il y a des livres qui parlent de moi en France. » Un de ces jours nous devons aller lui faire une visite.

Nous sommes ici pilotés et servis par un très brave homme, le colonel Touret, commandant de la place, ancien philhellène qui a fait la guerre de l’indépendance avec le général Fabvier.

Nous avons eu l’honneur d’exciter l’hilarité et la curiosité de S. M. Amélie, reine de Grèce. Nous nous sommes trouvés, le jour de notre arrivée, sur son passage, comme elle sortait en voiture pour se promener. Tout le monde la saluait, soit en ôtant son chapeau ou son bonnet. Nous, avec nos tarbouchs, nous lui avons fait le salut turc, ce qui lui a semblé si étrange (il n’y a pas du tout de Turcs ici) qu’elle s’est retournée vers sa dame d’honneur en se mettant à rire. Nous lui avons fait dire par le colonel Touret que nous eussions été fort embarrassés de la saluer autrement à cause de nos têtes. Elle a répondu qu’elle s’était pourtant aperçue que nous étions Français. Les Français doivent lui sembler de drôles de corps. N’importe, j’aime mieux être plus drôle encore et ne pas habiter l’ignoble palais où elle loge ! Est-ce laid !

Que dis-tu, en fait d’architecture, de celle du palais de l’ambassade à Constantinople, où l’architecte, ne sachant quel ordre inventer, a inventé celui de la croix de la Légion d’honneur ! Il a décoré des chapiteaux avec de grandes étoiles des braves.

Demain matin, nous partons pour Éleusis ; nous passerons sur le pont du Céphise, où jadis les femmes d’Athènes étaient engueulées, aux mystères, d’une façon si gaillarde !

D. dit: à

Pauvre Pablo. Il ne sait pas que la levure est un levain concentré et dont l’acidité a été tamponnée. Même lyophylisée, on est parti d’un levain concentré. Qu’il est bête mais qu’il est bête.

Pablo75 dit: à

@ D.

Va demander à une boulangerie demain un pain au « levain concentré et dont l’acidité a été tamponnée » et tu vas voir la tête qu’il va faire le boulanger…

Bloom dit: à

Patras, 9 février 1851.
(…)

Ne trouves-tu pas, chère vieille, que je deviens diablement moraliste en voyage ? J’ai beaucoup pratiqué l’humanité depuis dix-huit mois. Voyager développe le mépris qu’on a pour elle. Depuis celui qui vous demande du poison pour expédier son papa, jusqu’à la mère qui vous vend sa fille, on en voit de toutes couleurs. Je n’aurais jamais soupçonné ce côté au voyage. On se dérange pour voir des ruines et des arbres : mais entre la ruine et l’arbre c’est tout autre chose que l’on rencontre ; et de tout cela, paysages et canailleries, résulte en vous une pitié tranquille et indifférente, sérénité rêveuse qui promène son regard sans l’attacher sur rien (parce que tout vous est égal et qu’on se sent aimer autant les bêtes que les hommes, et les galets de la mer autant que les maisons des villes). Pleine de couchers de soleil, de bruits de flots et de feuillages et de senteurs de bois et de troupeaux, avec des souvenirs de figures humaines dans toutes les postures et les grimaces du monde, l’âme recueillie sur elle-même sourit silencieusement en sa digestion, comme une bayadère engourdie d’opium.

L’égoïsme aussi se développe raide, à force de voir tant de gens qui vous sont aussi étrangers que le bouquet de lentisques du bord de la route. On ne pense qu’à soi, on ne s’intéresse qu’à soi et l’on donnerait la vie d’un régiment pour s’épargner un rhume. Il y a un proverbe oriental qui dit : « Méfie-toi du hadji (pèlerin). » Ce proverbe est bon. À force d’être hadji, on devient un gredin, à ce que je crois du moins.

Une des plus jolies choses que j’ai vues en Grèce, ce sont les musiciens ambulants. Souvent vous rencontrez dans les villages deux hommes qui vont ensemble. Ils sont couverts de grands manteaux de grosse laine blanche. Les chiens hurlent après eux d’une façon formidable et les poursuivent jusqu’à ce qu’ils se soient réfugiés sous le hangar d’une maison. Coiffés d’une sorte de petit turban noir très large, dont les deux bouts leur pendent sur les oreilles (l’un d’eux repasse sous le menton comme dans les chaperons du moyen Âge), vêtus de guenilles, chaussés de sandales de toile, le plus grand souffle dans une vessie et le plus jeune porte au flanc un grand bissac. Après qu’ils ont fait leur collecte, ils s’en vont et les chiens se remettent à aboyer. J’en ai vu qui étaient noirs de boue et de crasse ; et là-dessous des figures charmantes, avec des airs de prince ou de galérien.

Marie Sasseur dit: à

Je ne vois pas dans cet exercice poussif de Flaubert en voyage scolaire, de description de l’Acropole ?
Pour qui y est monté, la description de Chateaubriand est quand même d’une valeur qualitative bien autre.

Cela dit, je ne ferai pas  » le voyage au Mont-Blanc » avec le Vicomte. Pas son truc.

Claudio Bahia dit: à

@ Patrice Charoulet;
« Lisant mon journal au café… »; vous étiez assis à gauche ou à droite de l’entrée ? ou peut-être dans le fond? dansl’fond !vous n’êtes pas suffisamment précis, ça manque de méticulosité, comme vous diriez vous-même.
« …Enigme totale, pour moi. ». Oui nous avions déjà remarqué qu’il n’en fallait pas des tombereaux pour vous rendre pantois, parfois.
Mr Patrice, vous me faites penser à l’autre…
avec son p’tit chapeau
avec son p’tit manteau
avec sa p’tite auto…
Ah non, pas la p’tite auto, mais peut-être le p’tit pébroc.
Bon, ce petit message est plutôt la signature d’un mauvais esprit qui n’est pas parvenu à vous dire que vous êtes une personne tout à fait respectable, mais qui parfois donne envie de….
Allons, respirons le bon air salin

closer dit: à

Eh d’abord, quel journal ?

Claudio Bahia dit: à

Quelqu’un a mentionné Central do Brasil. Oui très beau film de Walter Salles, avec la grande Fernanda Montenegro, qui aura 94 ans en octobre, et toujours bien dans sa tête.

D. dit: à

Je n’ai pas l’habitude, Môssieur Pablo, de demander des choses « à » une boulangerie. Je les demande « dans ».

D. dit: à

La grande Fernanda, personne n’en a jamais entendu parler mon pauvre Claudio. Je vais quand même demander à mon ami ChatJépêté, on sait jamais.

D. dit: à

Oh et puis non. Pas la peine.

closer dit: à

Si, moi D. Je ne savais pas qu’elle était toujours de ce monde. Qu’elle y reste encore longtemps!

D. dit: à

Vous êtes toujours en train de me contredire, Closer. C’est très désagréable. Je ne vous parle plus.

D. dit: à

Et toc.

D. dit: à

Eh puis un blog où tout le monde est contre moi, je n’ai aucune raison d’y rester. Je vous quitte définitivement.

D. dit: à

Je m’en fous moi du Brésil et de la grande machin.

Nicolas dit: à

Flaubert écrit sans cœur, Chateaubriand a trois mots de vocabulaire mais il est chiant comme un cailloux mort, le plus beau passeur c’est Maupassant. Une belle bande de touriste japonais.

MC dit: à

D’accord avec Sasseur. La description de l’ Acropole par Chateaubriand, c’est autre chose que ce pinaillage Flaubertien Que d’ailleurs il ne publiera pas de son vivant. Il faudra attendre Caroline…. MC

MC dit: à

D, prenez la peine de vous renseigner, avant que de parler. C’est une légende vivante du cinéma brésilien. MC

Jean Langoncet dit: à

MC, dit aussi l’Hyperboréen Primordial, reprend son souffle ; civitatis, déclinaison sectaire des valeurs de la France millénaire, mouvement contre révolutionnaire, partisan d’une religion officielle selon un modèle par ailleurs largement répandu en notre petit monde, peut espérer saisir le conseil d’Etat afin de continuer d’exister sur la place publique (vue les éléments portés à ma connaissance, je regretterais qu’il ne le puisse plus pour complaire aux calculs politiciens de Bien trop petit – quand bien même des condamnations judiciaires seraient nécessaires)

Jean Langoncet dit: à

@Mes devoirs Mon Charoulet du Préau

Vous dites : « Pour Hilter, Staline, et Poutine, tous les médias étaient et sont cadenassés et la propagande est unilatérale. Mais pour Trump et les Etats-Unis, où mille journaux, mille télés, mille nuances existent, comment comprendre que la moitié des Américains puisssent encore revoter pour un tel homme ? Enigme totale, pour moi. »

L’énigme à laquelle votre raison se heurte a été explorée par Montesquieu, notamment ; sa possible résolution repose sur un principe simple : la séparation des pouvoirs. Ainsi le cas de Trump, si détestable soit l’homme, se distingue-t-il des autres exemples que vous citez ; jusqu’à nouvel ordre et sous réserve de modifications en profondeur de la constitution de son pays (tiens tiens)

D. dit: à

Oui bon on ne va pas en faire tout un fromage. Il y a des cinémas au Brésil, on a compris. Oh là là…

Jean Langoncet dit: à

vu les éléments

MC dit: à

Pas seulement des cinémas mais des cinéastes, D. Et des acteurs et actrices très respectables. MC.

MC dit: à

Ah oui, passons sur le venin de l’engonce de service. MC

rose dit: à

L’Amazone aussi.

rose dit: à

Autre chose que botter en touche.
=> Droite ligne vers Alzheimer, faire semblant que les problèmes n’existent pas.

rose dit: à

La nuit dernière, c’était la nuit des Perséides.
Pluie d’étoiles filantes.

Samedi 12 août 2023
8h17

C’est fini.
Non, puisque ce soir et demain cela continue.
Le ciel par dessus les toits,

Je m’en allais les poings dans mes poches crevées
Mon paletot aussi était idéal
J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal
Ô la la que d’amours splendides j’ai rêvées

Jazzi dit: à

« Succès du film « Barbie » : les ventes de poupées en hausse… surtout auprès des adultes »

Ils devraient proposer une version gonflable !

closer dit: à

« Un Coup de Maître »…J’ai souri souvent pendant la première partie, mais il aurait dû s’arrêter cinq minutes après la révélation du « suicide » de Renzo par une pirouette quelconque.
Au lieu de cela, il nous livre un épilogue sentimentalo humanitaire beaucoup trop long et très artificiel. Dommage…

Question que pourrait poser Samuel: pourquoi les metteurs en scène n’arrivent ils pas à conclure leur film ?

J J-J dit: à

Nos prétendus « écoterroristes verts » viennent de remporter une belle victoire au conseil d’Etat. « L’Etat macro-darmanien » s’est pris une sacrée baffe dans la gueule. Or, pour une fois que le CE a fait preuve d’un peu de courage en son « indépendance » relative, la RDL ne va tout de même pas laisser Jean s’en prendre plein la poire à son tour, pour s’être félicité de la portée de cet acte d’annulation merveilleusement rock’n roll.
Je tiens par la présente à lui apporter mon abyssal soutien solidaire indéfectible contre tous les erdéliens qui se foutent pas mal de l’enjeu, lesquels, hyperboréens, préféreront toujours conspuer un porteur de bonnes nouvelles, comme il sied à la bouc.émissairisation générale du monde.
(Ciel chargé d’orages nuageux cette nuit, pas pu observer la moindre trace de néréides – Ce matin, 12.8.23_9.20, pluie fine aux charentes)

JC..... dit: à

« Eh puis un blog où tout le monde est contre moi, je n’ai aucune raison d’y rester. Je vous quitte définitivement. » (Dédé)

Horreur ! J’entend des hurlements de démocrates émeutiers s’épuisant à moduler, façon chorale bachiches :

« Non ! Non ! Non ! Que sommes nous sans toi ? Ô notre beau D.?! »

JC..... dit: à

Le Soulèvement de la Terre ?
Être ou ne pas être ?

On s’en secoue la tige de Jade sur le poids de ces clowns. En riant de bon coeur

closer dit: à

Pour ceux qui aurait manqué le lien, le critique ciné officieusement officiel de la RdL, Jacques Barozzi, a parlé plus en détail du « Coup de Maître » sur son blog.

closer dit: à

Le Lézard parle plus en détail du « Coup de Maître » sur son blog.

Jazzi dit: à

« un épilogue sentimentalo humanitaire beaucoup trop long et très artificiel. »

C’est pas faux, closer.
Mais la scène de la vente aux enchères à la façon d’Emmaus pour casser la surcote financière des oeuvres est plutôt drôle.

lmd dit: à

Je suggère à ceux qui font leur pain eux-même de faire également leur saucisson; Ils pourraient ainsi faire leur propres sandwichs saucisson-beurre en parfaite autonomie.

Soleil vert, si vous êtes dans les parages, merci, j’ai suivi votre conseil de lecture, Shen Fu, Six récits au fil inconstant des jours. Très joli livre, l’aménité d’une Chine ancienne, plaisante et bourgeoise. En retour je me permets de vous signaler, si vous ne l’avez pas déjà lu, le plus récent livre de Richard Powel, Sidération (10/18). À la lisière de la SF ; un universitaire américain, astrobiologiste, éduque son fils à problèmes, 8-10 ans ; les difficultés se cristallisent sous l’effet de la pression de la pré-catastrophe générale. Et moins gros que le format habituel de Powel.

Janssen J-J dit: à

@ lmd, permettez-moi de vous signaler que le dernier roman publié en français de Richard POWERS (et non Powel, baderne !)… s’intitule SIDERATIONS. Il fait en effet l’éloge de l’amour d’un père pour son fils affecté d’un trouble cognitif grave, sur lequel il essaie une thérapeutique alternative, dite « neurofeedback » issue de ses propres travaux d’astrophysicien. Peut-être celle dont il faudra user à l’avenir avec ma soeur. Oui, une bonne recommandation pour SV qui l’a déjà lu, ce me semble !
Bàv,

lmd dit: à

Jansen J-J, permettez-moi de me réjouir de ne pas m’être trompé pour le livre chinois…
(et comme dit Sasseur, maintenant, je vais au bateau…)

lmd dit: à

…Janssen…

Janssen J-J dit: à

@ lmd -> Shen Fu… que j’ai commandé de mon côté, et lirai volontiers sur convergence de vos deux coups de coeur.

Et maintenant, je pars au devant de céline & julie, des poupées roses gonflables qui risquent la crevaison sur les récifs 🙂

Jazzi dit: à

Le léZard est allé passer 24 heures à New York et en est revenu tout(e) léZardé(e) !

Phil dit: à

Vos recensions sont agréables à lire, dear Baroz. Fluides, claires, dommage que vous ne notiez pas, comme l’américain Maltin, du chef d’œuvre à la chiure. Grâce à vous, nous sommes updatés sur la production actuelle, en fixette prolongée sur les histoires de transexuels portoricains à nouillorque. Les vases communicants devraient remplir les cinémathèques, eh bien pas du tout, un hic dans le numérique.

Bloom dit: à

ce pinaillage Flaubertien Que d’ailleurs il ne publiera pas de son vivant

Flaubert écrivait des lettres pour se raconter à ses proches, MC, pas pour qu’elles soient publiées. Pour certains commentateurs autorisés, sa correspondance consitute son chef d’oeuvre. Persdo, je m’en fiche un peu car je ne lis que pour le plaisir depuis 40 ans. Et le tempérament épistolaire du vieux sage de Croisset me ravit d’aise.
L’occupant solitaire du Grand Bé m’amuse parfois mais il demeure un mytho de première passant son temps à enjoliver sa vie. De l’artifice délayé dans du pompeux. Je conçois que cela plaise à certains.
D’ici à pisser jeansolpatrement sur sa tombe, il y a des pas sur le sable que je franchirai pas.

Samuel dit: à

Pourquoi quand on tombe malade, seule notre douleur nous préoccupe et tout ce qui est en dehors de nous devient abstrait et insignifiant ?

Samuel dit: à

Pourquoi les new-yorkais surnomment leur ville la Grosse Pomme ?

Bloom dit: à

Même dans l’Université, on plussoie.

Flaubert en Grèce
(…)
« Quand l’épistolier est Flaubert, maître de la modernité romanesque, sa correspondance, «la plus importante d’homme de lettres au siècle du romantisme», d’après Albert Thibaudet,acquiert un statut de culture qui accroît l’intérêt et attise la curiosité du chercheur. Plus particulièrement, l’échange épistolaire situé sous le signe du voyage de Flaubert en Grèce est un témoignage de premier rang sur la Grèce moderne en gestation, où s’observent les pulsations d’une sensibilité qui se penche sur l’éveil d’un peuple ressuscité. Les lettres que Flaubert envoie de Grèce constituent des documents d’actualité sur un pays représenté
au courant de la plume. Leur unité thématique se construit sur un réseau de niveaux qui s’entrepénètrent: géographique, historique, social, culturel. À travers le périple méditerranéen de Flaubert et son voyage en Grèce se marque un transfert culturel qui suit une longue tradition littéraire jalonnée par
d’illustres devanciers: Chateaubriand, Lamartine, Nerval, attirés dès le début du siècle par les sources rayonnantes de la culture du monde européen » (…)

Goula-Mitacou Xéni. Flaubert en Grèce (1850-1851). In: Le Romantisme et la Grèce. Actes du 4ème colloque de la Villa
Kérylos à Beaulieu-sur-Mer du 30 septembre au 3 octobre 1993. Paris : Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1994. pp. 132-138. (Cahiers de la Villa Kérylos, 4);
Disponible sur Persée

On attend des contradicteurs un peu plus de muscle que d’immatures jugments de valeurs à deux drachmes les 100 grammes.

Bloom dit: à

Prece que quand on tombe malade, seule notre douleur nous préoccupe et tout ce qui est en dehors de nous devient abstrait et insignifiant.

Bloom dit: à

Parce que les new-yorkais surnomment leur ville la Grosse Pomme.

Bloom dit: à

Parce que quand on aime une femme, même ses défauts physiques nous paraissent beaux et grâcieux.

Bloom dit: à

Et Poutine déguisé en employé des pompes funèbre, Baroz! Chapeau l’artiste!

Bloom dit: à

funèbreS

Jazzi dit: à

Merci, Phil.

Bloom dit: à

« le lent mouvement des cloches de Saint-Germain » Le Monde, perfide.

Jazzi dit: à

Pour la chiure, Barbiiiieeeee !!!

Chantal dit: à

… et le Lézard 1° photo n°20 …

renato dit: à

« Succès du film Barbie »

Dans les pays ordonnés et gouvernés par une organisation démocratique du pouvoir, Jazzi, il y a de la place pour tout le monde, puis c’est le public qui détermine le destin des œuvres — on appelle ça « concurrence ». Si on veut une situation diverse on doit choisir un régime totalitaire où c’est le pouvoir en place qui choisi le destin des œuvres.

Jazzi dit: à

Je n’ai jamais demandé que le film « Barbie » soit interdit, renato !
Je suis même allé le voir et donné mon avis…
Peut-être vais y retourner car je me demande si je ne suis pas passé à côté ?

Jazzi dit: à

« on appelle ça « concurrence »

Ou libre marché de l’offre et de la demande.

Chantal dit: à

on aurait mieux fait d’investir dans les Birkenstock maintenant que la marque allemande fait partie de LVMH et que c’est devenu le point de basculement dans le réel de l’anti barbie originelle.

renato dit: à

Pas vu le film, Jazzi, mais lu le synopsis qui m’est semblé plutôt bien fichu. Puis, évidemment, les positions idéologiques des uns et des autres peuvent modifier la perception de la chose.

Nicolas dit: à

On s’est pas compris, Maupassant est beaucoup moins sérieux que Chateaubriand et Flaubert ce misanthrope irrécupérable si ce n’est que Sand l’aimait bien quand même, j’ai l’intégrale de sa correspondance que je n’ai bien évidement pas lu en intégralité. Peut être avez vous quelques problèmes de santé mais il s’agissait plus de mon point de vu et ma sensibilité sur le voyage, d’exotisme voir de rêverie. Quant a Patre faut arrêter, Nietzsche le défroqué dépressif a déboulonné les idoles ce n’est pas pour que je me masturbe avec. Le boxeur reac (dans le sens de réaction comme dirait Passou et pas de petit fachiste merdique) se foutait de la gueule de Sartre et de sa mise en scène de lui même , suffit de jeter un œil aux photos que j’ai proposé plus haut…ce qui n’a pas poussé Sartre à le faire dezinguer comme d’autre… Le boxer savait exprimer une mélancolie acceptable pour moi comme peu savent le faire.
Bien à vous

Nicolas dit: à

Le public, qui s’était tenu à peu près calme jusqu’ici, commençait à s’énerver et manifestait son admiration pour Partre à grand renfort de cris et d’acclamations chaque fois qu’il disait un mot, ce qui rendait assez difficile la compréhension parfaite du texte.

Janssen J-J dit: à

@ j’ai l’intégrale de la correspondance (de Jean-Paul à Gustave ?) que je n’ai bien évidement pas LU en intégralité.

Quel laisser-aller par ces temps de canicules ! cela cela nous fait une belle jambe à nicole, là. Hein, les chafouins !

J J-J dit: à

@ Peut-être vais y retourner car je me demande si je ne suis pas passé à côté ?
Pas la peine, ne soyez donc pas si influençab’, emporté par le foule !!!… le néo-capitalisme cinématographique n’a pas besoin de vous pour se survivre, mais bel et bien de vos critiques pour éventuellement l’affaiblir. Voilà ce qu’on pense, entre autres, avec mon amie CT.

Damien dit: à

La correspondance de Flaubert, c’est très bon. Il fait avancer d’un siècle la littérature ! J’en ai lu un volume dans la Pléiade, excellente édition. Il y en a cinq en tout ? Je ne sais pas. C’est passionnant. Pascal a fait avancer le style, Diderot, et Flaubert avec sa foutue correspondance. Au XXe, il y aura Céline. J’ai remarqué que la plupart des auteurs aujourd’hui ne font plus du tout attention au style. Ils écrivent comme s’ils travaillaient dans la PQR, à relater les chiens écrasés et le reste, dont on se fiche. Cela sert à quoi que San-Antonio se soit décarcassé ? A rien. Je me demande si on le lit toujours, San-Antonio. Moi, j’ai arrêté. C’est dommage. Je me souviens avec nostalgie de « Un éléphant, ça trompe… », un des meilleurs. En même temps, San-Antonio, ça n’apprend rien, sociologiquement parlant. C’est du style parlé tout du long. Il se donnait du mal, Dard ! Il avait un beau nom, qu’il lui fallait honorer. Par exemple, Samuel Benchetrit, il écrit des livres qui se passent dans les banlieues populaires. Mais le style n’y est pas. Pas d’argot. Pas la langue parlé, le langage quotidien. Et donc, ça ne vaut rien, selon moi. La bourgeoise du XVIe arrondissement ne s’en délectera même pas. Pour elle, il y a Céline ! D’où le succès de ses inédits. Benchetrit devrait en prendre de la graine ! Il faut qu’il réapprenne son métier et qu’il sue un peu à la tâche… Les jeunes aujourd’hui, ça ne veut plus travailler. Et pourtant, faut s’en donner du mal pour accoucher d’un livre, sinon à quoi bon ? Bon, j’y vais. Bonne soirée !

D. dit: à

Ce soir c’est courgette fourrée à la merguez. Un plat de saison.

D. dit: à

Closer, je veux bien passer l’éponge sur cet incident. Essayez d’éviter de me critiquer dorénavant.

MC dit: à

Admettons que l’argument de la non-publication soit spécieux, il reste que les deux textes ne sont toujours pas comparables, l’un étant ecrit pour être publié, l’autre, pour l’intimité d’une correspondance. Maintenant faut-il ruiner l’ Itinéraire de Paris à Jérusalem au profit des confidences Flaubertiques? On en doutera quelque peu.,., MC

Jean Langoncet dit: à

@Je tiens par la présente à lui apporter mon abyssal soutien solidaire indéfectible contre tous les erdéliens qui se foutent pas mal de l’enjeu, lesquels, hyperboréens, préféreront toujours conspuer un porteur de bonnes nouvelles, comme il sied à la bouc.émissairisation générale du monde.

Merci de votre soutien entortillé, cher hoplite du recoin abyssal ; c’est qu’avec l’Hyperboréen Primordial et sa suite de têtards racornis, le niveau monte vite, très vite, trop vite ; avec eux, le principe de résistance à l’oppression trouve tout son sens
https://www.lucplongee.fr/images/vodelee_11oct2015.jpg

MC dit: à

Mais cela est , pour vous comme pour moi, pure subjectivité. MC

Pablo75 dit: à

[Chateaubriand] m’amuse parfois mais il demeure un mytho de première passant son temps à enjoliver sa vie.
Bloom dit

Tiens, ça me rappelle quelqu’un (le style en moins)…

Pablo75 dit: à

Ce soir c’est courgette fourrée à la merguez.
D. dit

À la levure chimique, à la levure fraîche, au levain solide ou au levain liquide?

Jean Langoncet dit: à

(une bonne quiche lorraine, cuite au poil, tremblotante à souhait, lève sans additifs)

Paul Edel dit: à

La correspondance de Flaubert est un continent admirable de confidences et de complexités pour comprendre les obsessions de Flaubert « l’idiot de la famille », dans ses romans et dans sa vie, de sa jeunesse à sa mort. Il dit tout de ses rêves, de sa folie intérieure, de ses élans cachés, de son érotisme « hénaurme) , de ses dégoûts innombrables .Je vais prendre un tout petit exemple. Au plus fort de son amour pour Louise Colet,il lui avoue : « Le Paradis en ce monde se trouve sur le dos des chevaux, dans le fouillement des livres ou entre les deux seins d’une femme » (suivez bien l’ordre qu’il donne..) ,l écrit ça le 17 décembre 1851, il a donc exactement 30 ans. Et si on examine « Madame Bovary », des universitaires ont compté qu’il y avait plus de soixante chevaux dans « Madame Bovary » et toujours à des moments importants. Comprendre le bonhomme dans son intimité, c’est possible car aucun autre écrivain ne nous a fait ce cadeau avec ses 5OOO lettres « déboutonnées ». les confidences d’un homme au milieu de sa nuit et de sa lucidité et de ses bourrasques mentales, sa misanthropie, ses détresses de moine laïc..Il confie tout à ses amis, à sa nièce, à des amies tendres .. et finalement à Sand, son ultime à la comprendre.. tout . Outre qu’il résume chaque soir, dans ses lettres, ce qu’il a écrit dans la journée, ses blocages, ses obsessions,ses anxiétés,ses histoires grivoises, ses vertiges métaphysiques, les tourments de son Art, ses rhumes, ses recherches de documents sans fin pour rédiger Salammbô ou Hérodias, il avoue aussi ses contradictions, toujours à vif.
Par exemple sur Dieu,,il ne cesse de dire pendant des années que le sentiment religieux relève de la superstition, que le fait religieux, pour lui, nada,rien, une superstition qui court les siècles,mais le fait religieux tient chez lui une place sociale énorme. dans « l’éducation sentimentale » ou son « Saint Antoine », etc..il étudie donc méthodiquement le fait religieux en Perse ou chez les bouddhistes,et ailleurs, et comme toujours il veut « épuiser la matière » et proclame que « l’idée religieuse est en retard de plusieurs siècles sur l’idée sociale »(à cette Madame Roger des Genettes, si importante) .Il admire donc Voltaire. Mais le soir de Noël 1876,lui qui tonne contre les bondieuseries, il écrit à Madame Régnier : » Il est minuit moins un quart(..) et je vais me revêtir pour aller à la messe, dans un petit couvent de religieuses près d’ici. Quel vieux romantique, hein ? « 

MC dit: à

Tellement énorme , Paul Edel , ce fait religieux, qu’on peut lire auss Madame Bovary comme un Roman de la mort de Dieu, lequel se trouve systématiquement en position dévaluée dans le Roman. Cela a été fait et bienfait, n’en déplaise aux grenouilles de bénitier Langonceennes qui croient trancher de tout quand elles ne connaissent rien. MC

MC dit: à

Lire « aussi. »

Pablo75 dit: à

Chateaubriand? Flaubert? Chateaubriand par Flaubert…

« Je t’envoie, ma chère amie, une fleur que j’ai cueillie hier – au soleil couchant sur le tombeau de Chateaubriand – la mer était belle – le ciel était rose – l’air était doux. C’était un de ces grands soirs d’été tout flambants de couleurs, splend d’une splendeur si immense qu’elle en est mélancolique – un de ces soirs ardents et tristes comme un premier amour – la tombe du grand homme est sur un rocher, en face des flots – il dormira à leur bruit – tout seul – en vue de la maison où il est né – Je n’ai guères pensé qu’à lui tout le temps que j’ai passé à St-Malo. Et cette idée qui de se préoccuper tant de sa mort et de se retenir sa place d’avance pour l’autre côté d’ici – qui me paraissait assez puérile – m’a semblé là très grande et très belle. d’où ce qui m’a fait retourner cette question que je n’ai pas résolue : y a-t-il des idées bêtes et des idées grandes ? cela ne dépend-il pas de leur exécution ? »

(Flaubert. Lettre à Louise Collet du 14 juillet 1847)

*

Je viens de lire quatre vol. des Mémoires d’outre-tombe. – Cela dépasse sa réputation. – Personne n’a été impartial pr Chateaubriand. Tous les partis lui en ont voulu. – Il y aurait une belle critique à faire sur ses œuvres. – Quel homme c’eût été sans sa poétique. Comme elle l’a rétréci. Que de mensonges, de petitesses. Dans Goethe il ne voit que Werther, qui n’est qu’une des mansardes de cet immense génie. Chateaubriand est comme Voltaire. Ils ont fait (artistiquement) tout ce qu’ils ont pu pr gâter les plus admirables facultés que le bon Dieu leur avait données. – Sans Racine ou Voltaire eût été un gd poète, et sans Fénelon, qu’eût fait l’homme qui a écrit Velléda & René.

(Flaubert. Lettre à Louise Collet du 8 mai 1852)

Pablo75 dit: à

ses 5OOO lettres
Paul Edel dit:

4508 exactement dans l’édition électronique de l’Université de Rouen.

et alii dit: à

INTERESSANT:
l’acte de décès de Sand porte la mention « sans profession »50.

Jazzi dit: à

Qui aime la littérature, qui plus est française, ne peut qu’être passionné par la Correspondance de Flaubert et Les Mémoires de Chateaubriand.
Pourquoi vouloir exclure l’un au profit de l’autre ?
Ils sont tout entier dans ces textes et l’on ne demande pas aux écrivains d’être des saints…

Jazzi dit: à

« l’acte de décès de Sand porte la mention « sans profession » »

Ce n’est pas forcément une question de genre, et alii.
Il est possible que sur l’acte de décès de Flaubert il soit mentionné : rentier ?

et alii dit: à

Ce n’est pas forcément une question de genre, qui l’a dit?
SUREMENT PAS MOi
bonsoir!

Samuel dit: à

Pourquoi les taiseux sont mystérieux alors que les bavards sont rasoirs ?

closer dit: à

Le confinement m’a incité à lire des « monuments » devant lesquels je m’étais un peu découragé auparavant.
Parmi ceux-ci, les « Mémoires d’Outre Tombe » de Chateaubriand.
Je n’en connaissais que les extraits que tout le monde connaît plus ou moins par le Lagarde et Michard ou équivalent.

Mon préjugé était négatif, voire très négatif: poseur, pompeux, imbu de lui-même sous des protestations de fausse modestie, légitimiste borné. Maître admirable de la langue cependant bien sûr, sinon comment expliquer sa gloire littéraire?

Eh bien les amis, j’ai dû rectifier mon jugement et complétement même.

Le vicomte, même s’il a évidemment conscience de sa valeur, n’est pas un insupportable pédant. C’est un séducteur certes, mais il se montre respectueux et amant sincère des femmes. Quelqu’un a écrit ici que quiconque n’avait pas pleuré à son évocation de la mort de Pauline de Beaumont n’avait pas de coeur. Il avait raison.
Légitimiste? Oui évidemment, mais légitimiste sentimental et de fidélité. Il était parfaitement conscient de la vanité de son engagement. Adversaire de Napoléon, il reconnaissait sa grandeur. Adversaire des révolutionnaires, il comprenait parfaitement les changements irréversibles apportés par la Révolution.
On se moque de son voyage en Amérique…Il a pourtant compris que le Nord et le Sud ne pouvaient cohabiter, anticipant la Guerre de Sécession.

Le dernier Livre est admirable: « le vieil ordre européen expire »; « inégalité des fortunes » (« lorsque le pauvre saura bien lire…essayer de le persuader qu’il doit se soumettre à toutes les privations, tandis que son voisin possède mille fois le superflu »). « chute des monarchies et progrès de l’individu »; « résumé des changements arrivés sur le globe pendant ma vie »…

Le principal obstacle à la lecture aujourd’hui est sans doute les analyses politiques, notamment de la période de la Restauration, qui nous sont totalement étrangères, sauf pour les historiens.

Mais franchement, il faut s’y mettre, si ce n’est déjà fait.

rose dit: à

Closer,

Lorsque vous avez lu un tel pavé, lisez-vous en // d’autres ouvrages ?

Vous semblez féru d’histoire. Mais, cellezeceux qui ne le sont guère, comment accrochent-ils au récit ?

D. dit: à

2207 et 2211.

D. dit: à

Bien sûr, je peux vous aider à développer davantage votre question sous forme de dissertation d’environ 1000 mots. Voici une version plus détaillée :

**Le Mystère des Taiseux et l’Épuisement des Bavards : Une Exploration des Personnalités Introverties et Extraverties**

L’interaction humaine est un vaste terrain où se côtoient des individus aux personnalités variées. Parmi eux, deux catégories semblent se distinguer par leur comportement en société : les taiseux, qui cultivent le mystère, et les bavards, qui abreuvent l’auditeur de paroles. Cette distinction suscite un intérêt : pourquoi les taiseux sont-ils souvent perçus comme mystérieux alors que les bavards peuvent être considérés comme rasoirs ? Cette question soulève des aspects psychologiques, sociétaux et même linguistiques qui méritent d’être explorés en profondeur.

**La Puissance du Mystère Taiseux :**

Les individus taiseux, caractérisés par leur réserve dans les interactions sociales, semblent souvent intriguer leur entourage. Leur silence laisse place à l’imagination, incitant les autres à chercher à percer le voile de leur pensée. La psychologie suggère que ce mystère résulte de la différence entre le monde intérieur des taiseux et leur expression extérieure. Carl Jung, le célèbre psychanalyste suisse, a introduit la notion d’introversion comme étant une préférence pour l’exploration du monde intérieur, plutôt que pour les interactions extérieures. Ainsi, le mystère entourant les taiseux pourrait résulter de la complexité de leurs pensées et émotions internes, peu visibles en surface.

**L’Épuisement des Bavards :**

D’un autre côté, les bavards peuvent parfois être perçus comme rasoirs, voire épuisants, pour leur auditoire. Le flot incessant de paroles peut sembler superficiel ou dépourvu de sens, contribuant à un épuisement émotionnel chez les interlocuteurs. Cela peut être lié à l’idée que les bavards cherchent souvent à combler les vides dans la conversation, parfois au détriment de la qualité de leurs propos. Cette tendance à remplir le silence peut faire perdre à leurs discours la saveur de la réflexion profonde, renforçant ainsi l’idée qu’ils sont rasoirs.

**La Société et les Normes Sociales :**

La perception des taiseux comme mystérieux et des bavards comme rasoirs peut également être influencée par les normes sociales et les attentes culturelles. Les sociétés occidentales, par exemple, valorisent souvent l’assertivité et la communication ouverte, ce qui peut rendre les taiseux plus intrigants dans ce contexte. En revanche, dans des cultures où le respect de la parole mesurée est plus marqué, les bavards pourraient être perçus comme manquant de retenue.

**Le Rôle de la Langue :**

La manière dont la langue est utilisée peut également contribuer à cette dynamique. Les taiseux, en choisissant soigneusement leurs mots, peuvent créer des énoncés d’une profondeur et d’une portée significatives. En revanche, les bavards peuvent souvent sacrifier la qualité à la quantité, produisant ainsi un discours moins captivant.

En conclusion, la perception des taiseux comme mystérieux et des bavards comme rasoirs découle d’une combinaison complexe de facteurs psychologiques, sociétaux et linguistiques. Les taiseux cultivent le mystère en raison de leur monde intérieur complexe et de leur réserve dans les interactions sociales, tandis que les bavards peuvent être perçus comme épuisants en raison de la superficialité de leurs paroles. Les normes sociales et les attentes culturelles ainsi que la manière dont la langue est utilisée jouent également un rôle dans cette perception. Il est important de se rappeler que ces caractérisations ne définissent pas la valeur d’un individu, mais plutôt reflètent une variété de comportements et de préférences au sein de la richesse de l’expérience humaine.

D. dit: à

**Pierre Assouline : Entre Bavardage et Reticence**

Lorsqu’on évoque le nom de Pierre Assouline, une figure littéraire et médiatique éminente, la question de sa tendance à la parole se pose inévitablement. Est-il plus adéquat de le considérer comme un homme de lettres volubile ou comme un individu enclin au silence ? Cette dichotomie entre bavardage et réticence dans son cas suscite des débats passionnés et invite à explorer divers aspects de sa carrière et de sa personnalité.

D’une part, il est indéniable que Pierre Assouline s’est illustré par une production littéraire et journalistique abondante. Auteur de nombreux romans, biographies et essais, il a laissé une empreinte significative dans le paysage littéraire contemporain. Cette productivité manifeste pourrait être interprétée comme le signe d’un tempérament bavard, un écrivain qui trouve sa voix à travers une multitude de sujets et de récits. Son œuvre éclectique témoigne d’une curiosité insatiable et d’une volonté de partager ses explorations intellectuelles avec le public. De plus, Assouline a également fait preuve d’une grande présence médiatique en tant que chroniqueur et animateur d’émissions littéraires, exposant ainsi sa voix à un large auditoire. Ces engagements publics renforcent l’image d’un homme qui embrasse la parole avec enthousiasme.

D’autre part, il convient de reconnaître qu’au-delà de sa production, Assouline peut aussi être perçu comme un homme qui choisit soigneusement les moments où il laisse parler sa voix. Si son œuvre littéraire peut sembler foisonnante, elle est également marquée par des moments de retenue et d’exploration introspective. Certains de ses ouvrages, tels que des biographies de figures littéraires, révèlent une approche nuancée qui témoigne d’une profonde réflexion et d’une certaine réticence à l’exposition excessive de soi. Cette dimension de sa personnalité est en harmonie avec la tradition littéraire qui privilégie la réflexion et la profondeur par rapport à la superficialité du bavardage.

L’image publique d’Assouline peut également être associée à une certaine discrétion. Bien qu’il puisse être présent sur la scène médiatique, il n’a pas le profil d’une personnalité extravagante ou surexposée. Cela peut suggérer une certaine réticence à s’exposer de manière ostentatoire, préférant peut-être laisser ses écrits parler pour lui. Cette retenue peut être interprétée comme une caractéristique des auteurs qui valorisent davantage la qualité de leurs mots que la quantité de leurs discours.

En outre, il est important de reconnaître que l’apparente opposition entre bavardage et réticence peut être une fausse dichotomie. Assouline lui-même peut être considéré comme un écrivain qui navigue entre ces deux extrêmes. Son bavardage littéraire est souvent régi par une profonde réflexion et une exploration intellectuelle minutieuse, ce qui suggère que chaque mot qu’il choisit est soigneusement pesé. Son travail journalistique et ses interventions médiatiques pourraient également être perçus comme une extension naturelle de cette approche réfléchie.

En fin de compte, considérer Pierre Assouline comme strictement bavard ou réticent serait simpliste et réducteur. Sa carrière et sa personnalité reflètent une dynamique complexe entre ces deux pôles. Si son œuvre et ses engagements publics attestent d’une certaine loquacité, elle est équilibrée par une réserve apparente et une attention aux nuances. Cette dualité enrichit sa présence littéraire et médiatique, la rendant d’autant plus captivante et difficile à catégoriser de manière rigide.

En conclusion, la question de savoir si Pierre Assouline doit être considéré comme un bavard ou un taiseux est un débat qui illustre la complexité de sa personnalité et de sa carrière. Sa productivité littéraire et son engagement médiatique suggèrent une propension au bavardage, tandis que sa réflexion profonde et sa discrétion apparente renforcent l’idée qu’il est également enclin à la réticence. Cependant, la richesse de son travail réside dans sa capacité à naviguer entre ces deux extrêmes, créant ainsi une présence littéraire et médiatique nuancée et captivante. Plutôt que de le catégoriser strictement, il est plus judicieux d’apprécier la manière dont Assouline intègre harmonieusement bavardage et réticence pour offrir une contribution significative à la littérature contemporaine.

MC dit: à

Thibaudet toujours: » il y a deux manières d’écrire en. Français : le style du Lieutenant, ( Stendhal) et le style du Vicomte »: (Chateaubriand)… MC

renato dit: à

Je me souviens d’un brave type avec la pipe qui ne disait pas grande chose.

13.8 — 00.28

rose dit: à

Dimanche 13 août 6h36

Gâteau de shabbat très réussi chez What’s UP Clara.

Bonnes vacances à tous,

rose dit: à

Chatgipiti est normand.

rose dit: à

Peut-être bien que oui.
Peut-être bien que non
Elle et Vire, crème épaisse entière.

rose dit: à

Le mensonge ou pas.
Lorsque tu ne mens jamais, la vérité finit toujours par sortie.
Hier soir, j’ai appris.

Eh bien c’est très laid.

rose dit: à

dit: à
Le mensonge ou pas.
Lorsque tu ne mens jamais, la vérité finit toujours par sortir.
Hier soir, j’ai appris.

Eh bien c’est très laid.

Damien dit: à

Paul Edel, c’est très bien ce que vous dites sur la correspondance de Flaubert. Je vous rejoins complètement. Vous faites une allusion à « L’idiot de la famille ». C’est le titre d’un énorme livre de Sartre sur Flaubert — que je n’ai pas lu. Je me demandais si vous l’aviez lu, sans doute, et si vous m’en conseillez la lecture. Parce qu’avec Sartre, j’ai de mauvaises expériences de lectures. Je préfère et de loin Beauvoir. J’ai lu par exemple le livre de Sartre sur la littérature, je ne me souviens pas du titre. Eh bien, ça ne m’a rien apporté. Ses digressions sur la littérature engagée, quel intérêt. « La nausée », il faudrait que je le relise. Je ne suis pas sûr. Et puis, il y a « L’être et le néant », gros pavé qui servait aux commerçants à faire le poids sur la balance pour vendre des légumes. C’est déjà ça. C’est un livre qui se lit par petits bouts. Mais j’ai trouvé ça intéressant, bien que je ne sois jamais arrivé au bout. Avant de me mettre au dernier, « Critique de la raison dialectique », je crois, que je voulais lire pour comprendre ce qu’en disait Lévi-Strauss. Sartre est un écrivain important — on a beau se demander pourquoi. Et donc, cet « Idiot de la famille », est-ce essentiel ? Sur Flaubert ? Je dois avouer que le livre de Sartre que je relis avec le plus d’intérêt, ce sont ses entretiens avec Benny Lévy. J’ajoute que j’ai lu récemment « L’existentialisme est un humanisme ». Là aussi j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de lapalissades — Sartre n’est pas Husserl, celui des « Méditations cartésiennes ». Au fond, Sartre a vulgarisé toute cette philosophie phénoménologique. Alors, cet « Idiot de la famille » ? — C’est marrant, la chanteuse qui avoue détester Michel Sardou. « Les lacs du Connemara », c’est de la daube en conserve. Sardou a des idées réactionnaires, c’est sûr. Le pire, c’est quand il veut faire la morale — et il ne s’en est jamais privé. On l’entend moins désormais, et ce n’est pas du luxe. Et puis la musique de ses chansons ! Elles trottent dans la tête jusqu’à l’asphyxie, comme la voix de crécelle de France Gall chantant « Poupée de cire, poupée de son ». Sardou et France Gall à force de faire pleuvoir ont déréglé le climat ! Je préfère la douce Rika ZaraÏ, avec ses régimes naturels. « Un mur à Jérusalem », c’est sublime ! Ou alors remettez-nous Brassens ! Ma chanson préférée de Brassens, c’est L’orage. Bon dimanche !

Jazzi dit: à

 » Pierre Assouline s’est illustré par une production littéraire et journalistique abondante. Auteur de nombreux romans, biographies et essais, il a laissé une empreinte significative dans le paysage littéraire contemporain. »

Passou est mort et nous ne le savions pas !!!
Mais qui ici va rédiger sa nécrologie ?

Jazzi dit: à

Et à propos d’Assouline, ChatGPT ne dit pas un mot sur la RDL, qui restera peut-être comme son oeuvre majeure ?

Jazzi dit: à

« Vous semblez féru d’histoire. Mais, cellezeceux qui ne le sont guère, comment accrochent-ils au récit ? »

Histoire ou histoires, commencez par lire les Mémoires d’Outre Tombe, rose, et si vous n’arrivez pas à accrocher, c’est que ce n’est pas pour vous.
Laissez tomber !
Idem pour la Correspondance de Flaubert, pour Les Rêveries d’un promeneur solitaire, pour Les Caractères de La Bruyère, pour Pascal et Montaigne, Diderot et Voltaire ou encore Sade et Lautréamont…
Contentez-vous alors de Kessel et Gary !

closer dit: à

C’était l’époque du confinement, Rose. Beaucoup de temps pour lire. Ce n’est pas non plus un pavé si énorme, à peine deux mille pages…Ce n’est pas La Recherche. En 1789, Chateaubriand avait 21 ans, en 1815, il en avait 47. Sa vie d’adulte la plus active s’est déroulée entre la Révolution et Waterloo, sous le poids écrasant de la Grande Histoire. Avouez qu’il y avait de quoi alimenter la réflexion politique d’un homme exceptionnellement intelligent et lucide!

Mais l’histoire ne monopolise pas les MOT, loin de là. La peinture de son enfance, de ses parents, de ses soeurs, dont la bien aimée Lucile, de son éducation, de sa province, est un régal. Son séjour d’émigré en Angleterre, où il a connu la misère, sa romance avec Charlotte, fille d’un couple d’anglais chez qui il était reçu et qu’il n’a jamais oubliée sont passionnants. Le voyage en Amérique, si décrié parce qu’il n’aurait pas vu tous les lieux qu’il prétend avoir vus, est une merveille (fichez vous des grincheux!). Pauline de Beaumont, Madame de Stael, Madame Récamier, autant de présences féminines lumineuses, admirées, aimées (maîtresses ou pas).

Sautez les passages qui vous ennuient; je pense à la politique politicienne sous la Restauration par exemple. Chateaubriant ne fait plus partie des vaincus, il est donc beaucoup moins intéressant.

closer dit: à

Tu es dur JB, ancienne prof de français, Rose a certainement lu et apprécié la majorité des auteurs que tu cites.

Nicephore dit: à

Damien : ou l’art de parler des livres qu’il n’a pas lus.

MC dit: à

Vous oubliez Saint Ex , cher ami! Rose sans St Ex? Autant imaginer un rosier sans 🌹 ! MC

MC dit: à

« L’Art de parler des livres qu’il n’a pas lus, « ou plutôt de les faire lire par autrui? On ne sait.
MC

Jazzi dit: à

Chez Saint Ex, c’est surtout ses amours et ses exploits d’aviateur que rose apprécie, MC !

Paul Edel dit: à

Damien; je n’ai jamais pu lire jusqu’au bout « l’idiot de la famille » de Sartre. Donc je n’en parlerai pas.

D. dit: à

** »La République des Livres » de Pierre Assouline : Entre Influence et Réflexion Littéraire**

Depuis son apparition en 2005, le blog « La République des Livres » de Pierre Assouline a évolué pour devenir l’une des sources les plus renommées d’analyses littéraires en ligne. La question de savoir si ce blog peut être qualifié d’œuvre majeure revêt une importance considérable. Pour répondre à cette question, il est essentiel d’examiner le contexte et l’impact du blog, les qualités littéraires qui le caractérisent, les thèmes qu’il explore, ainsi que son influence et sa réception dans le monde littéraire.

**Contexte et Impact**
Le lancement de « La République des Livres » coïncide avec l’essor des blogs littéraires au milieu des années 2000. Dans ce contexte, Pierre Assouline, écrivain et journaliste de renom, décide de créer un espace virtuel où il peut partager ses réflexions sur la littérature, la culture et les questions contemporaines. Ce blog se distingue rapidement par son engagement à traiter des sujets variés et à susciter des discussions interactives entre l’auteur et ses lecteurs. Le blog devient ainsi un lieu de dialogue, de débat et de partage d’idées autour de la littérature.

**Qualités Littéraires**
L’une des raisons pour lesquelles « La République des Livres » mérite d’être considéré comme une œuvre majeure réside dans les qualités littéraires de Pierre Assouline. Ses billets de blog démontrent une maîtrise exceptionnelle de la langue française et une habileté à manier les mots pour captiver les lecteurs. Assouline marie habilement l’analyse littéraire rigoureuse avec des anecdotes personnelles et des réflexions profondes. Son style d’écriture raffiné crée un équilibre harmonieux entre la profondeur intellectuelle et l’accessibilité.

**Exploration Thématique**
« La République des Livres » aborde une palette variée de thèmes, allant de la critique littéraire traditionnelle à des réflexions plus vastes sur la littérature et la culture. Assouline ne se contente pas de discuter des œuvres littéraires contemporaines ; il explore également des aspects historiques et biographiques de la littérature. De plus, il pose des questions essentielles sur la signification de la littérature dans la société moderne, sur le rôle de l’auteur et sur les tendances en matière de lecture. Cette exploration polyvalente témoigne de la profondeur intellectuelle du blog.

**Influence et Réception**
L’influence de « La République des Livres » ne peut être sous-estimée. Les analyses pertinentes d’Assouline ont guidé les débats sur des écrivains contemporains, des classiques littéraires et des enjeux culturels. Le blog a également servi de tribune pour discuter des changements majeurs dans le monde de l’édition, tels que l’impact des nouvelles technologies sur la manière dont nous lisons et écrivons. L’influence d’Assouline dans le façonnement de l’opinion publique en matière littéraire est palpable, et son engagement à éclairer et à stimuler la réflexion est indéniable.

**Conclusion**
En somme, « La République des Livres » de Pierre Assouline se distingue comme une œuvre majeure dans le paysage littéraire contemporain. Son contexte, son impact significatif, ses qualités littéraires exceptionnelles, sa diversité thématique, ainsi que son influence et sa réception positives en font un blog qui transcende les frontières de l’espace virtuel. « La République des Livres » joue un rôle essentiel en nourrissant les discussions littéraires, en suscitant des réflexions profondes et en célébrant la richesse de la littérature.

Jazzi dit: à

CHATEAUBRIAND

Mythique campagne maritime

Rejeton d’une famille aristocratique ruinée, le jeune Chateaubriand (1768-1848), né à Saint-Malo, passa une grande partie de son enfance au château de Combourg, auprès d’un père autoritaire et taciturne et d’une mère exaltée et mystique, avant d’obtenir un brevet de sous-lieutenant au régiment de Navarre à 17 ans, et de partir définitivement pour de longues aventures à travers le vaste monde, ainsi qu’il le relatera plus tard avec brio dans Les Mémoires d’outre-tombe, parues juste après sa mort. Chateaubriand garda toute sa vie une vision particulièrement romantique de la campagne Bretonne de sa jeunesse. Une campagne maritime où les divinités de la terre sont étroitement liées, ici, à celles de la mer. Mais c’est toujours le même ton lyrique qu’il usera pour décrire les diverses aspects de la nature, sauvage ou cultivée, qu’il découvrit au fil de ses multiples voyages et séjours, depuis les profondes forêts américaines jusqu’à l’antique campagne romaine en passant par son cher refuge de la Vallée-aux-Loups, nichée au cœur de l’Île-de-France. Une nature idéalisée, qui mêle l’histoire à la légende, et le console de bien des vicissitudes d’une carrière politique où alternèrent les périodes de gloire et d’exil.

« Dieppe, septembre 1812.

Le printemps, en Bretagne, est plus doux qu’aux environs de Paris, et fleurit trois semaines plus tôt. Les cinq oiseaux qui l’annoncent, l’hirondelle, le loriot, le coucou, la caille et le rossignol, arrivent avec des brises qui hébergent dans les golfes de la péninsule armoricaine. La terre se couvre de marguerites, de pensées, de jonquilles, de narcisses, d’hyacinthes, de renoncules, d’anémones, comme les espaces abandonnés qui environnent Saint-Jean-de-Latran et Sainte-Croix-de-Jérusalem, à Rome. Des clairières se panachent d’élégantes et hautes fougères ; des champs de genêts et d’ajoncs resplendissent de leurs fleurs qu’on prendrait pour des papillons d’or. Les haies, au long desquelles abondent la fraise, la framboise et la violette, sont décorées d’aubépines, de chèvrefeuille, de ronces dont les rejets bruns et courbés portent des feuilles et des fruits magnifiques. Tout fourmille d’abeilles et d’oiseaux. Les essaims et les nids arrêtent les enfants à chaque pas. Dans certains abris, le myrte et le laurier-rose croissent en pleine terre, comme en Grèce ; la figue mûrit comme en Provence ; chaque pommier, avec ses fleurs carminées, ressemble à un gros bouquet de fiancée de village.
Au XXe siècle, les cantons de Fougères, Rennes, Bécherel, Dinan, Saint-Malo et Dol, étaient occupés par la forêt de Brécheliant ; elle avait servi de champ de bataille aux Francs et aux peuples de la Dommonée. Wace raconte qu’on y voyait l’homme sauvage, la fontaine de Berenton et un bassin d’or. Un document historique du XVe siècle, les Usemens et coutumes de la forêt de Brécilien, confirme le roman de Rou : elle est, disent les Usemens, de grande et spacieuse étendue ; « il y a quatre châteaux, fort grand nombre de beaux étangs, belles chasses où n’habitent aucunes bêtes vénéneuses, ni nulles mouches, deux cents futaies, autant de fontaines, nommément la fontaine de Belenton , auprès de laquelle le chevalier Pontus fit ses armes ».
Aujourd’hui, le pays conserve des traits de son origine : entrecoupé de fossés boisés, il a de loin l’air d’une forêt et rappelle l’Angleterre : c’était le séjour des fées, et vous allez voir qu’en effet j’y ai rencontré ma sylphide. Des vallons étroits sont arrosés par de petites rivières non navigables. Ces vallons sont séparés par des landes et par des futaies à cépées de houx. Sur les côtes, se succèdent phares, vigies, dolmens, constructions romaines, ruines de châteaux du moyen-âge, clochers de la renaissance : la mer borde le tout. Pline dit de la Bretagne : Péninsule spectatrice de l’Océan.
Entre la mer et la terre s’étendent des campagnes pélagiennes, frontières indécises des deux éléments : l’alouette de champ y vole avec l’alouette marine ; la charrue et la barque à un jet de pierre l’une de l’autre, sillonnent la terre et l’eau. Le navigateur et le berger s’empruntent mutuellement leur langue : le matelot dit les vagues moutonnent, le pâtre dit des flottes de moutons. Des sables de diverses couleurs, des bancs variés de coquillages, des varechs, des franges d’une écume argentée, dessinent la lisière blonde ou verte des blés. Je ne sais plus dans quelle île de la Méditerranée, j’ai vu un bas-relief représentant les Néréides attachant des festons au bas de la robe de Cérès.
Mais ce qu’il faut admirer en Bretagne, c’est la lune se levant sur la terre et se couchant sur la mer. »

(« Les Mémoires d’outre-tombe »)

Jazzi dit: à

Et rien sur le remarquable commentarium de la RDL, D. ?

Patrice Charoulet dit: à

LE NOUVEAU JDD

2 rappels préalables pour qui aurait vécu dans une grotte loin de tout depuis quelques années.
Le plus à la droite de la droite des hebdos français les plus connus, Le Nouvel Observateur,
Marianne, L’Express, Le Point…, était « Valeurs actuelles ».
Et de toutes les chaînes télé d’info en continu, Franceinfo, BFM, LCI… , la plus à droite de la droite
(zemmouro-lepéniste) est CNews. Fin des rappels.

L’hebdo dominical , Le JDD, a été en grève six semaines, car la rédaction protestait par la décision de mettre à sa tête Geoffroy Lejeune (de Valeurs actuelles). La rédaction a perdu. La grève a cessé. Et le JDD a reparu dimanche dernier, très allégé, grâce à quelques amis de Geoffroy Lejeune.
J’ai racheté, ce dimanche 13 août Le JDD …pour voir. J’ai vu. Une page pour Pascal Praud de CNews, une page pour Bock-Côté (de Cnews),une page pour Charlotte d’Ornellas (de CNews et Valeurs actuelles), une page pour Raphael Stainville (de Valeurs actuelles)…
La cause est entendue. Le nouveu JDD est, purement et simplement, une annexe de CNews et de Valeurs actuelles.

Je n’achèterai plus le JDD.

D. dit: à

Un espace de commentaires ayant été actif depuis 2005 sur le blog « La républiquedeslivres » pourrait être une mine précieuse d’informations, de débats et d’interactions. L’intérêt réside dans la richesse de l’héritage accumulé au fil des années. Voici quelques aspects qui contribuent à rendre cet espace de commentaires potentiellement captivant :

**1. Témoignage de l’évolution culturelle :** Penser à cet espace de commentaires comme une chronique interactive de l’évolution culturelle littéraire. Les commentaires enregistrés au fil des ans pourraient servir de reflet des préoccupations sociales changeantes, des évolutions technologiques et des tendances culturelles. Cela peut être particulièrement pertinent dans le monde littéraire, où les goûts et les intérêts évoluent avec le temps.

**2. Diversité des perspectives :** Une durée de presque deux décennies signifie que plusieurs générations de lecteurs, d’écrivains et de critiques ont pu participer aux discussions. Cela pourrait créer un mélange riche et varié de perspectives, de préférences et d’opinions. Cette diversité peut être une source précieuse d’inspiration, d’expansion de la réflexion et de découverte de nouvelles voix littéraires.

**3. Les discussions en profondeur :** Avec le temps, des discussions plus approfondies et des débats bien argumentés auraient pu se développer. Ces échanges pourraient fournir un espace pour discuter des thèmes, des motifs et des messages des livres en détail, ce qui serait bénéfique pour les lecteurs avides de réflexion critique.

**4. Les auteurs et leurs publics :** Les auteurs publiant sur le blog pourraient avoir une opportunité unique d’interagir avec leurs lecteurs, de répondre aux questions et de recevoir des réactions immédiates à leurs travaux. Cela pourrait créer une relation plus étroite entre les créateurs et leur public, tout en offrant des informations utiles pour les auteurs souhaitant améliorer leur écriture en fonction des commentaires reçus.

**5. Documentation historique :** Les commentaires et les discussions qui remontent à 2005 pourraient fonctionner comme une archive culturelle, enregistrant les mouvements littéraires, les débats d’idées, les controverses et les événements clés qui ont marqué le monde des livres au cours de ces années. Cela pourrait être d’un grand intérêt pour les chercheurs, les historiens littéraires et les amateurs de littérature.

Toutefois, il est important de noter que la qualité de cet espace de commentaires dépendra de plusieurs facteurs, tels que la modération attentive pour éviter les commentaires offensants ou inappropriés. La manière dont les discussions sont structurées et organisées jouera également un rôle clé dans la facilitation d’échanges constructifs et significatifs.

renato dit: à

Le Maire de Florence et le défi Musk-Zuckerberg : « Je les invite à Florence. Pas de combat, mais un défi entre des génies comme Léonard et Michel-Ange * ».

* Référence au défi entre Léonard et Michel-Ange (Pier Soderini [gonfalonnier] décida de confier à Léonard la commande d’une grande peinture murale [octobre 1503] et, plus tard, de l’associer au jeune Buonarroti [septembre 1504], tout juste auréolé du succès du David. Chacun d’eux fut appelé à créer une histoire sur les murs de la grande salle et à rendre hommage à la République de Florence et à ses gloires militaires, à un moment très difficile de la guerre avec Pise, alors en cours — ni l’un ni l’autre, pour des raisons différentes, n’ont achevé le travail).

13.8 — 10.25

Jazzi dit: à

Que de conditionnel dans cette réponse, D. !
L’étude en profondeur du commentarium reste donc à faire…

Bloom dit: à

Ils sont tout entier dans ces textes et l’on ne demande pas aux écrivains d’être des saints…

Hereusement,Baroz.

Les moments pornos de Flaubert (réservés à ses amis et notamment à Louis Bouilhet; ren de tel dans les lettres à sa mère, sages comme les images qu’ils décrit) sont fantastiques.
Car pour lui, la découverte de l’Orient passe par celle de ses prostitué(e)s, leurs odeurs, leurs pratiques. Flaubert est un pineur hétéro, bi, et pédo, qui se voit proposer par des mères leur plus jeunes filles (au Liban) quitte à se chopper l’induration fatale.

C’est entre autres ce qui le distingue de Chateaubriand, qui est loin d’avoir tout dit, a beaucoup menti et en l’occurrence a emporté son éros dans la tombe. (Peut-être n’en avait-il pas qui mérita qu’on la narrât, dirons les mauvaises langues). François-René est bien moins entier que Gustave.

En témoigne l’épisode célèbre de la rencontre avec Kuchuk-Hanem, dont Edouard Saïd fait grand cas dans son grand livre sur la construction fantasmatico-raciste de l’Orient par l’Occident (‘Orientalism’), et dont la lecture fera bondir Louise Collet.

En mars 1850, Flaubert écrit à Bouilhet le récit de son séjour à Esneh, bourgade située sur la rive ouest du Nil, à une cinquantaine de kilomètres de Louxor, où exerçaient les prostituées bannies du Caire, faisant du lieu une célèbre attraction touristique. C’est là qu’il rencontre « Kuchuk-Hanem », « Petite Princesse », reine des dames spéciales locales.

« Je l’ai sucée et baisée avec rage. Son corps était en sueur, elle était fatiguée d’avoir dansé, elle avait froid, je l’ai couverte de ma pelisse de fourrure, et elle s’est endormie, les doigts passés dans les miens. Pour moi, je n’ai guère fermé l’œil. J’ai passé la nuit dans des intensités rêveuses infinies […]. À 3 heures du matin, nous nous sommes réveillés et en « se disant beaucoup de choses tendres, nous nous serrâmes vers la fin d’une façon triste et amoureuse ».

Comme l’écrit Sainte-Beuve, « Un voyage en Orient était à cette date une grande chose : là où Chateaubriand ira bientôt en cavalier et en gentilhomme, Byron en grand seigneur, Lamartine en émir et en prince… »
Et Flaubert en queutard ébloui….?

Il fait bon à l’Ile des Pins.

Bloom dit: à

Vous avez raison Paul Edel, la correspondance est « un cadeau ». Je suis toujours revigoré par sa lecture qui est celle d’un « tempérament ».
L’avantage des correspondances, c’est qu’on peut les lire à petites doses sur plusieurs années. cinq en ce qui me concerne et je n’ai toujours pas terminé. Seul livre que je trimbale partout…

Bloom dit: à

MC, vous parlez de « grenouille » à propos du Boursouflé. C’est plutôt d’un gros crapaud qu’il s’agit, qui coasse pour le Hamas & ses frères sélines et méddines.

renato dit: à

Avez-vous essayé Books Ngram Viewer ?

D. dit: à

Que le JDD soit délaissé par Charoulet est un honneur pour le JDD. Que je ne lisais pas mais auquel je l’abonné dès aujourd’hui.

D. dit: à

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