Et vous, qu’auriez-vous fait ?
Alexis Ragougneau ? En d’autres temps, l’éditrice Françoise Verny aurait gueulé : « Pas un nom d’écrivain, ça coco ! Trouves-moi autre chose qui sonne mieux ! Littéraire, quoi ! ». D’Alexandre Ragougneau, j’avoue n’avoir lu à ce jour aucun des polars, ni vu aucune des pièces, puisqu’il mène une double activité de romancier et de dramaturge. Aussi, quand son Niels (354 pages, 20 euros, Viviane Hamy) est arrivé sur ma table, j’étais loin de me douter qu’il se révèlerait à l’examen comme l’un des tout meilleurs romans de la rentrée. Rien de moins. Enfin un roman qui se lit comme un roman.
Le Niels du titre, de son nom Niels Rasmussen, est un danois, projectionniste à Copenhague au lendemain d’une guerre qu’il a vécu en activiste dans la Résistance. Avant 1940, il vivait à Paris et écrivait des pièces de théâtre avec Jean-François Canonnier, un ami metteur en scène. Or, par la lecture du Parisien libéré, Niels apprend que celui-ci, emprisonné à Fresnes, va être déféré devant les tribunaux de l’épuration à Paris pour collaboration avec l’ennemi. Aussitôt, il regagne la France afin de le retrouver pour lui apporter son aide car rien dans ce qu’il a connu de lui ne coïncide avec l’habit qu’on veut lui faire porter. Ce faisant, il découvre la face cachée de cet homme qui lui fut si proche, dans toute sa médiocrité, sa bassesse, sa veulerie, jusqu’à l’innommable…
De quoi en rabattre sur sa conception de l’héroïsme. Dans la quatrième de couverture, l’éditeur pose la question qui lui paraît fondamentale à l’issue des réflexions qui ne manqueront pas de naître à la lecture du livre :
« Et vous, qu’auriez-vous fait ? »
Classique, encore que la formulation fasse penser au titre des livres de Marc Lévy. Mais la question est toujours aussi biaisée. Car si j’avais eu 25 ans à la Libération, et que je m’étais trouvé face à un semblable dilemme, je ne serais pas moi mais un autre avec une toute autre histoire que la mienne aujourd’hui. Aurais-je mouillé ma chemise pour sauver un ami qui fut un immonde salaud ?
L’écriture de Niels est d’une efficacité qui ne perd rien en sensibilité. L’atmosphère de l’après-guerre est restituée avec le son juste. En un sens, c’est un modèle. La narration est parfaitement menée, maitrisée, composée avec un art consommé du dialogue (la patte du dramaturge peut-être), le sens du coup de théâtre et de la progression dans l’action, un vrai travail de détail dans le portrait des personnages secondaires (le colonel FFI Santimaria), une connaissance approfondie des milieux du théâtre ce qui nous vaut une fine mise en abîme avec des actes et des scènes en incrustation (seule petite erreur : les fondateurs du Cartel n’était pas trois -Jouvet, Baty, Dullin- mais quatre, Pitoeff a été oublié). Piques et pointes atteignent leur cible. Ainsi le rappel de cette brève dans le Canard enchainé de 1945 :
« Louis Jouvet, qui avait passé toute la guerre à faire tourner sa troupe en Amérique latine, débarque à Marseille, sa valise à la main, après quatre ans d’absence. Il tombe sur une jeune femme en bonnet phrygien, le visage tuméfié de bleus et de cocards. Quelles nouvelles ? demande Jouvet. Et Marianne de répondre : Le petit chat est mort…
Il est vrai que le tourné de Jouvet avait été assez ambigüe, du moins jusqu’en 1943. Ragougneau s’est de toute évidence nourri de nombreuses lectures, mémoires et biographies, trop jeune (1973) pour avoir vécu l’après-guerre, ni même connu dans leur grand âge les personnages qui l’ont inspiré. Il a parfaitement digéré et décanté sa vision de l’époque. Les quelques pages relatives à l’attente devant le Lutetia sont d’une impressionnante justesse. Le risque de ce genre d’exercice, c’est de verser dans le roman-à-clef, ce que celui-ci n’est en aucun cas. Le lecteur n’y pensera même pas à l’exception d’un carré de passionnés de l’histoire littéraire des années 30 et de l’histoire politique des années 40. Comme j’en suis, et doublement, je n’ai pu m’empêcher de laisser des noms et des photos se superposer à ceux du livre et de me laisser envahir par les sources cryptées : Birault, le patron de théâtre, m’a fait penser à Anet Badel, le propriétaire du Vieux-Colombier ; le théâtre de l’Olivier au théâtre du Vieux-Colombier ; Madeleine, la chroniqueuse judiciaire à Madeleine Jacob ; l’avocat Me Bianchi à Me Isorni etc A quelques reprises, lorsqu’il emprunte ses propres phrases à Jean Paulhan par exemple, il le signale dans une note en bas de page. Curieusement, une fois, il s’en garde (à moins que ce ne soit un oubli) s’agissant de Jean-Paul Sartre qui est de toute évidence, son portrait en témoigne, l’auteur de cette douzaine de lignes tirées de La République du silence (9 septembre 1944 in Situations, III) et ici théâtralisées :
« Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’Occupation etc »
La plus importante de ces clés qui n’en sont pas sauf pour les obsédés de la période, c’est encore l’autre personnage principal, le fameux dramaturge Jean-François Canonnier, l’ami, le frère de coeur en faveur il se démène. Il est exilé en Suisse où il s’est reconverti dans la critique gastronomique, seule spécialité journalistique qui ne requiert pas de carte de presse, comme George Prade, l’ancien administrateur des Nouveaux temps et de Paris-Soir sous la botte, qui en sus travaillera pour les champagnes Mumm. Mais l’antihéros de Niels s’avèrera aussi avoir été un vil délateur, à l’image de Robert-Julien Courtine qui signera plus tard pendant longtemps Le Reynière sa chronique gastronomique dans Le Monde grâce à la complaisance d’Hubert Beuve-Méry qui n’ignorait pas que le même avait signé de son propre nom ses appels au meurtre dans le torchon Au Pilori.
De le savoir n’enlève rien à ce roman en tous points remarquable. Disons même : irréprochable. Et il n’est pas impossible que pour certains lecteurs, cela ajoute à leur plaisir de lecture. J’allais oublier : il y a eu à la même époque un précédent à cette histoire d’amitié contrariée (on ne se refait pas, décidément) lorsque le résistant Joseph Kessel, combattant de la France libre et co-auteur des paroles françaises du Chant des partisans, a quitté précipitamment Londres pour Paris fin 1944 afin de porter secours à son ami d’avant-guerre Georges Suarez, responsable du quotidien Aujourd’hui financé par l’ambassade d’Allemagne, accusé d’intelligences avec l’ennemi. Sauf que malgré le talent de Kessel, et son plaidoyer vibrant au procès en faveur de l’ami fourvoyé avec qui il avait écrit trois livres dans les années 20, celui-ci fut fusillé.
(« Louis Jouvet en tournée en Amérique latine pendant la guerre » photo D.R. ; « Les amis de Robert Le Vigan à son procès, Fernand Ledoux, Jean-Louis Barrault etc » photo D.R.)
861 Réponses pour Et vous, qu’auriez-vous fait ?
LAURA LAMENT
La pauvre fille, croyant parler dans le microphone de CNN Assouline, parle dans son pot de chambre émaillé/écaillé de grand-mère démente, par petits vents sans le moindre sens…
chacun décide pour lui-même c’est bien toujours dans la loi commune de la république me semble’t-il.
nota :
entendu hier à la mercerie « les clients » de l’éducation nationale.
Non : les élèves ne sont pas des clients ; contrairement à dans la mercerie.
J’ai rappelé que l’école était libre gratuite et obligatoire et j’ai rajouté laïque parce que une des trois était voilée.
Or, la loi commune de la république est bien construite pour le bien commun, non ?
Donc, le particulier s’efface devant le commun.
Au sein de la loi attribuée à tous, chacun décide en son âme et conscience pour lui-même.
La mort, euthanasie ou pas, l’avortement ou pas, le mariage pour tous ou pas.
Je ne vois pas depuis quand on doit avoir tous le même point de vue, ou le point de vue admis/à la mode/de bon ton, devant les choix.
La question de l’euthanasie est différente de celle de la sédation en fin de vie. Beaucoup de gens n’ont même pas compris ça.
La sédation en fin de vie, en diminuant ou supprimant les soins, accélère la survenue de la mort. C’est une conséquence acceptable à mon sens, à condition que ce soit très encadré et que la communication à l’égard du patient et/ou de sa famille soit claire.
Euthanasier une personne qui n’est pas en fin de vie est un tout autre sujet.
Heureusement qu’on a des experts patentés pour nous décrypter en temps réel les causes des attentats terroristes survenant régulièrement sur les chaînes télévisuelles. De sorte que les internautes de la rdl vont puiser à bon droit pour se voiturer les commodités de la conversation. Pourquoi irait-on se moquer de tous ces savants experts, D.& JC. ?
http://www.acrimed.org/Couverture-mediatique-de-l-attentat-de-Barcelone-5585
La vie jusqu’au bout – Le Groupe Charon, journal d’une opportunité euthanasique (Broché)
Michel Benamou
https://www.decitre.fr/livres/la-vie-jusqu-au-bout-9782840238966.html
Dans le fondement de nos réflexions, qu’un trouduculte aille en rejoindre un autre définitivement … Peu nous chaut !
Faudrait être taré pour s’en émouvoir, non ?
Pauvre Gigi, bavant sa glaire, comme tous les jours…
Soyons humain : de qualité, la glaire de JJJ, de qualité !… aux dires des humanoïdes de Bercy.
christiane
vous avez bien le droit de ne pas accepter mon raisonnement, cela ne m’empêc he pas de vous respecter. Le drame c’est d’avoir à mourir si jeune ; cela semble grande injustice.
Lavande me souhaiter d’avoir à vivre la même chose pour comprendre, je ne crois pas que ce soit le meilleur moyen de comprendre.
« Au sein de la loi attribuée à tous, chacun décide en son âme et conscience pour lui-même.
La mort, euthanasie ou pas, l’avortement ou pas, le mariage pour tous ou pas. »
Mais non Rose ! Justement. L’euthanasie est illégale et si un proche d’Anne Bert l’aide parce qu’elle ne peut rien faire seule, il est passible de prison.
Ceci dit pour ce qui vous concerne vous faites absolument ce que vous voulez et personne ne cherche à vous imposer quoi que ce soit.
Mais vous traitez la question avec beaucoup de légèreté et d’inconséquence. Vous êtes gonflée de parler « point de vue admis/à la mode/de bon ton ». C’est balayer avec beaucoup d’égoïsme les drames que vivent certains. Cette absence d’empathie m’étonne de votre part.
Retour à l’envoyeur :
« Évangile de Luc, 6, 41 : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! », ou « Comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
de plus ce ne sont pas des pseudos-vérités, c’est la petite mienne que j’exprime petitement et n’impose à personne de me suivre sur ce chemin là.
enfin, moi aussi je connais un cas ; une pilule de morphine tombée sur le tapis ; hop donne-moi une pilule de morphine. La première était ingérée. Hop expédié ad padres. C’est un cadeau que l’on fait là à la personne à qui vous réclamez la seconde pilule de morphine ?
Non : c’est empoisonné.
@Lavande dit: 8 septembre 2017 à 11 h 40 min
Idem
@Rose
Pour vous, vous êtes effectivement libre de choisir votre fin.
Pour vos proches, si vous appliquez vos principes…. c’est autre chose… car alors, c’est vous qui imposerez votre choix à quelqu’un dont le désir d’en finir sera inaudible pour vous et qui dépendra de votre volonté.
L’avortement est maintenant légalisé : on choisit d’en user ou pas. On a bien le droit d’être pour ou d’être contre l’avortement.
Si las loi est contre l’euthanasie c’est bien pour éviter des abus non ?
Non je ne suis pas pour la souffrance. Mais je trouve que l’on n’a pas à influer sur la mort.
Oui, j’ai de sports dans mon entourage.
C’est quelque chose de surprenant, la lenteur ou la rapidité, la facilité ou la douleur.
Là, à mes yeux, nous sommes face à un grand mystère que nous n’avons pas à élucider : c’est le passage.
Et nous n’avons pas non plus à le décider;
Je trouve qu’en l’espèce la loi nous protège.
Maintenant, il se pourrait d’apporter des amendements à la loi sous des cas particuliers.
Mais on voit bien les déchirements entre les parents et l’épouse de Vincent Lambert ; moi, je voudrai savoir ce que voudrait Vincent Lambert.
je n’applique rien à personne. C’est la personne qui a voulu mourir qui a demandé à ce qu’on lui file la morphine : je vous dis ce que je pense, je trouve cela tout bonnement dégu…lasse.
Dans ma famille, on a un respect immense de chacun ce qu’il veut. Ensuite, on fait des conseils de famille et on décide.
Moi, si quelqu’un me demande aide-moi à mourir, je lui dis non.
il n’y a aucune ironie ni méchanceté dans « à la mode », ou « de bon ton ».
Quand tout le monde pense oui au mariage pour tous, tu dis non au mariage pour tous, on te matraque, alors tu le dis pas, mais tu le penses. C’est mon cas.
Mais que ceux qui veulent se marier le fassent.
Ce n’est pas mon choix de société.
Ne vous occupez pas de ma vie, que ce soit dans la légalité voulue par des Nombreux ou à côté, ignorez les avec une superbe tranquillité.
Ne vous occupez pas de ma mort, que ce soit dans la légalité voulue par des Nombreux ou à côté, ignorez les avec une superbe tranquillité.
Bonne mort, les pitchounets …
la sédation, apaiser la souffrance eh bien oui.
Bien entendu.
Mais quelqu’un qui va mourir, qui est en train de mourir, les soignants le savent cela que las personne est en train de mourir, cesser de lui donner à boire, est-ce bien nécessaire ?
Moi je suis, et c’est à l’opposé de mon manque de délicatesse, néanmoins je suis pour la douceur.
Pour la mise au monde et pour le passage à la mort. Si on pouvait avoir cela aussi pour l’accouchement, nous aurions fait de gros progrès.
« Pierre Bergé, un homme sensible et intelligent »
D
Cet homme sensible et intelligent aurait dit (je reconnais que je n’ai plus les sources, mais cela ne me paraît pas invraisemblable) que si une bombe éclatait au milieu de la manif pour tous, il ne serait pas chagriné outre mesure. Quand on se souvient du nombre de poussettes garnies d’enfants qui s’y trouvaient, on mesure la « sensibilité » du bonhomme.
Autre preuve de « sensibilité », son affirmation qu’il n’y aurait aucune différence entre la location de son ventre par une femme et celle de ses bras par un ouvrier.
On ne saurait être plus « sensible et intelligent ».
» cesser de lui donner à boire, est-ce bien nécessaire ? »
Bien sûr Rose, vous avez raison. Personne ne sait, aucun médecin ne sait, ce que ressent ou ne ressent pas une personne qui se trouve dans l’état de Vincent Lambert ou de Terri Schiavo, pour ceux qui se souvienne d’elle. La « débrancher », suivant le terme ignoble employé par beaucoup de gens, c’est peut-être lui infliger les souffrances atroces de la soif pendant des jours, des semaines…
Ce cas est distinct de celui dont nous parlons, mais je constate que les gens qui sont partisans du « débranchement » sont souvent les mêmes que ceux qui sont partisans de l’euthanasie.
Supputation médisante, calomnie, deni, mensonge et mauvaise foi, quand la réalité alternative et la médiocrité deviennent des vertus http://m.lesrepliques.com/Les-delires-ideologiques-des-adultes_a1911.html
Un billet vierge de commentaires attend ses lecteurs.
cesser de lui donner à boire, est-ce bien nécessaire ?
Rose il me semble que l’hydratation passive est une des dernières choses que la directive machin énonce clairement outre les médications quand un patient ne peut plus ingérer quoi que ce soit oralement, si vous croyez que les agonisants peuvent boire c’est que vous n’en avez pas vues beaucoup.
Loi Leonetti:
Modification de cette loi en date de janvier 2016, (l’hydratation passive peut être interrompue
)
https://www.lepetitjuriste.fr/droit-medical/nouveaux-droits-malades-fin-de-vie-de-passion-a-raison/
Ne jouez pas sur les mots Bérénice.
L’hydratation passive a la même fonction que boire. Elle empêche la sensation de soif qui devient atroce lorsqu’on l’interrompt, aux dires de certains témoins lors de l’affaire Terri Schiavo que j’avais suivie de près.
Autoriser l’interruption de l’hydratation n’est rien d’autre qu’un permis de torturer.
« Jazzi = 0 ; rose = 1 »
rose, on se saurait être juge et partie. Quant à la sexualité de Dali, elle est de notoriété publique…
C’est sûr qu’avoir en face de soi des technocrates de l’hydratation ferait plutôt pencher pour une dernière volonté: en finir au plus vite….
Il y a confusion entre traitement et soins, mais c’est pas grave…
Anna Bert évoque une morale religieuse -soignants, législateur- qui s’oppose au droit du patient, en fin de vie, à refuser les soins.
Elle n’a pas tort mais cette morale s’exerce aussi et d’abord chez le patient, croyant.
Et sa démarche très touchante et émouvante, de cette assez longue préparation à l’adieu avec ses proches,n’est guère différente, des personnes croyantes, qui font valoir leur refus de soins dits palliatifs, comme le permet la loi en France. Simplement ces personnes, croyantes, ne demandent pas -les mots sont parfois un peu difficiles- une délivrance active.
rose, le témoignage de première main d’Amanda Lear
http://www.parismatch.com/Culture/Art/Dali-Amanda-Lear-sa-muse-s-amuse-159925
Amanda Lear ne dit pas que Dali était homosexuel, comme on l’apprend sur ce blog, quand il devient un boulevard à ragots, qu’il vaut mieux arpenter avec des échasses.
Le Mécène de la cause homosexuelle est mort, ce matin.
L’hydratation passive, autrement dit une perf d’eau additionnée de sel et/ou de glucose en solution isotopique, permet aussi de ne pas faire chuter dangereusement la tension dans le cas de certaines pathologies.
Si on la laisse chuter ça peut être la mort.
Isotonique
Closer, oui effectivement, les médecins n’étant pas des tortionnaires ils hydratent, l’hydratation ne prolonge pas indéfiniment une vie qui s’étiole soit en raison d’une maladie soit de l’âge.
LVDLB, la loi léonetti et ses modifications encadrent les conditions de fin de vie et fixant juridiquement les limites à respecter, par conséquent des prescriptions et soins qui les accompagnent et sont dus et organisés de façon collégiale avec un avis du référent familial le cas échéant quand la personne est inconsciente et a émis des souhaits . On a beaucoup évolué concernant cette période difficile pour répondre de façon adéquate aux situations diverses qui se présentent.
« Amanda Lear ne dit pas que Dali était homosexuel »
Moi non plus, délicieuse LVDLB, j’ai dit qu’il était impuissant et probablement de tendance homosexuelle. Amanda Lear ne dit pas non plus qu’elle était un homme : elle avait dix-sept ans quand elle (il) a rencontré Dali…
Dire le droit n’est pas rendre justice.
Bas rosis, et rien sur le jeune » coursier en livres », qui vient de vous quitter ?
D il n’y a pas que l’hydratation, l’oxygénation est un apport précieux quand une personne a des difficultés respiratoires et cela n’empêche personne de mourir mais la mort est vraisemblablement moins pénible. Je n’ai pas encore essayé.
« sur le jeune » coursier en livres » »
De qui, de quoi s’agit-il, érudite LVDLB ?
15h04 dans ce cas si c’est sur cette loi que vous revenez il ne devrait pas servir à juger, il encadre une pratique .
Du carnet « mondain » du jour, bas rosis.
« le carnet mondain du jour »
Nous n’avons pas les mêmes lectures, et sans doute pas les mêmes valeurs, curieuse LVDLB !
Arpenter avec des échasses le boulevard Arago ;-), et le faire avec moulte délectations, apparemment en se pincçant le naseau !…
Ce faisant, rendre justice en disant le droit…, désolé mais c un privilège des cours suprêmes juchées au-dessus de l’édifice non seulement dans les pays de common law mais de facto dans les pays de droit romain (cf. « res juridicata pro veritate habetur »).
Dites donc, D., vous pourriez au moins remercier les collègues qui s’efforcent de répondre à vos interpellations de temps en temps, non ? Vous n’êtes quand même pas constamment dans la lune, si ? (cf. affaire D. c/ Sollers-Mozart, JCP, 2017, IX, Jurisp., 2665).
Hier une petite Soline R. est née à 10h.30 et ce matin, à minuit 20, un petit Angelo L. C’est une très bonne conjonction littéraire dans notre famille de province. Amitiés et bon courage aux heureux parents d’avoir accompli leur travail.
‘xact, bas rosis. C’est évident. Et pas les mêmes expos non plus. Et alors ?
bérénice dit: 8 septembre 2017 à 13 h 01 min
cesser de lui donner à boire, est-ce bien nécessaire ?
closer dit: 8 septembre 2017 à 12 h 23 min
cela m’a été dit comme une douleur pour la filiation et c’est très pénible d’avoir à s’expliquer là dessus ; je ne parle ni d’euthanasie, ni de sédation ; il s’agit d’une personne qui est en train de mourir : est-ce bien nécessaire de ne pas -volontairement- lui donner à boire ?
et je ne suis pas là à taper sur les soignants ; et je ne le sais pas pour vincent lambert et terry shiavo ; simplement quelqu’un qui est en train de mourir ne peut-on lui donner à boire ?
Vraiment toutes ces violences là ne nous rendent pas plus beaux.
ds la loi Léonetti
« Le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa fin de vie en dispensant les soins visés à l’article L. 1110-10. » Articles 4, 6, 9 de la loi d’avril 2005.
cesser l’alimentation, je le conçois, mais on peut faire boire la personne qui agonise et si elle le refuse on ne la fait pas boire.
d’accord jazzi
jazzi =1 ; rose = 0
la vie dans les bois dit: 8 septembre 2017 à 14 h 10 min
C’est sûr qu’avoir en face de soi des technocrates de l’hydratation ferait plutôt pencher pour une dernière volonté: en finir au plus vite….
Il y a confusion entre traitement et soins, mais c’est pas grave…
Anna Bert évoque une morale religieuse -soignants, législateur- qui s’oppose au droit du patient, en fin de vie, à refuser les soins.
il est écrit partout que le but est de respecter tant que faire s peut les volontés du malade.
S’il désire arrêt des soins c’est son choix ; cela n’a rien à voir avec aider à mourir plus vite. C’est là que je m’oppose et pas ailleurs. Bien sûr que le choix du malade est prépondérant sur tout le reste.
nulle part il est écrit que amanda lear dit que dali était homosexuel
tournons la page
Anne Bert a très certainement lu ce qui « est écrit partout ». Et ce qu’on lui en a dit, sur le terrain, ne lui convient pas. Elle semble nous dire que le mot « accompagnement » est vidé de son sens, tout comme le mot soin ici réduit à hydratation…
Pourquoi tourner la page, parce que la sexualité de Dali n’est pas un sujet passionnant et que le ragot de bas rosis fait plouf?
Ce que dit Amanda Lear, teuffeuse bien connue en Italie aussi, à propos des derniers temps de Dali est aussi sensible dans cette recherche spirituelle qu’il a manifesté.
Qu’il a manifestée. Par des tableaux et des sculptures.
Je ne pense pas lire ce livre de Anne Bert. Je pense , enfin j’imagine, que c’est pour les mêmes raisons que je n’ai pas vu le film de Haneke.
moi non plus. mais j’ai vu Amour. Et cela ne m’a pas convaincue.
pkoi tournons la page ?
pck’il y a des intuitions qui ne s’argumentent pas. Donc pas moyen de convaincre donc inutile de s’égosiller : autant garder son énergie pour d’autres combats.
Voila, la rosse et bas rosis quittent la gare de Perpignan. Valeureux redresseurs de torts, partent sans s’excuser, ah les mufles.
rose 15h41, non, là où je suis passée les patients étaient hydratés jusqu’au bout.
16h30 vous devriez, j’y suis allée pas très enthousiaste connaissant le sujet , beaucoup de sensibilité, d’humanité, l’amour va jusqu’à ce point de rupture aussi parfois.
Rose, Anne Bert:
Suicide assisté : je constate que le droit à l’autodétermination restes un truc plutôt mal compris ; refusé, même.
Réaction due aux monothéismes antiques et diluviens : « Tu ne tueras point »
Habitant notre vie, nous devons pouvoir fermer, librement, les volets quand bon nous semble !
Nous ne sommes pas les enfants de dieu. Ni dieu, ni maitre.
Ce n’est pas [ « Louis Jouvet en tournée en Amérique latine pendant la guerre » photo D.R.] que l’on voit avec Bernard Blier, mais une photo prise sur le tournage du film Quai des Orfèvres en 1947 par Sam Levin : http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=443.
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