Familles, je vous haime !
Certains titres de romans donnent immédiatement le vertige avant même d’ouvrir le livre, ou de se renseigner sur « ce que ça raconte » en le retournant, comme on se précipiterait intrigué vers le cartouche sous le tableau d’une exposition pour savoir « de quoi il s’agit ». Le cas de Je voudrais que la nuit me prenne (18 euros, 208 pages, Belfond) d’Isabelle Desesquelles. La mort d’une enfant vue du point de vue de l’enfant. Elle dit « je » de son vivant et continue d’outre-tombe d’un point de vue omniscient. Le parti pris narratif est original, audacieux, risqué car il n’est pas sans créer un certain malaise (ici un extrait).
Fille unique, Clémence s’est noyée à 8 ans dans le lieu de vacances cher à ses parents, engloutie par le courant pour avoir nagé trop loin ; à partir de la page 81, elle continue à raconter mais à 24 ans d’outre-tombe, non plus leur enchantement d’être ensemble, si fusionnels dans leur bulle de fantaisie qu’ils chantent, dansent, lisent ensemble… à la folie (comme un petit air d’En attendant Bojangles), mais leur désarroi et leur résilience. Hantée par la scène fondatrice (la vision de l’accouplement particulièrement sauvage de ses parents), elle s’est sentie exclue du bonheur de ce couple qui se veut en fusion avec son enfant, en autarcie campagnarde ; seule la présence bienfaitrice de la grand-mère ou de la cousine parvient à tempérer ce qui se transforme vite en un huis clos étouffant que le métier d’Isabelle Desesquelles (c’est son neuvième roman) rend terriblement prenant.
L’enfant n’en est pas moins « l’ombilic », ainsi qu’elle se présente, matrice oppressante autour duquel toute sa famille s’était constituée. Aussi vibrante qu’éreintante, Clémence est prête à tout pour impressionner son père, un instituteur. La mère met mal à l’aise tant elle est paradoxale ; elle rêve de raffinement mais crache sur ses cuisses, si inquiétante par son comportement qu’on l’imagine au centre du drame vers lequel tout tend, mais c’est finalement l’enfant qui en est l’axe. Que se passe t il quand il disparaît soudainement ?
Dans cette histoire qui en dit bien plus que ce qu’elle raconte, l’auteur développe un univers poétique lié au sud. Les personnages, surtout les enfants dans leur quête de tout ce qui a été digéré par les chouettes par exemple, entretiennent une relation animale avec la terre, aussi belle que âpre et destructrice. Il y a là quelque chose du jeune Giono dans le mystérieux rapport de ces personnages à la nature, du néoprimitivisme de Regain notamment, car la vie reprend ses droits à la fin. On dirait même que les pages les plus empreintes de réalisme merveilleux sont éclairées a giono ! Le contraste n’en est que plus rude avec celles où la mélancolie entraine progressivement le lecteur dans une spirale d’irrespirable noirceur. A force de resassement, le souvenir d’un certain bonheur et le fragile halo de lumière qu’il diffusait, en deviennent négatifs. L’un des romans les plus troublants de cette rentrée.
Après Mon père, ce héros : Ma mère, ce héros. Ainsi l’écrit Eric Fottorino lui-même dans Dix-sept ans (272 pages, 20,50 euros, Gallimard) alors épargnez-moi un assaut féministe, je n’y suis pour rien. C’est un peu la suite de la quête et le complément de précédents romans du même. Moins une quête d’identité qu’une enquête d’identité sur une famille à tiroirs. Ses trois fils au chevet de leur mère assistent à sa confession. Le secret de Lina : en 1963, accablée par l’injonction familiale de refuser son statut social de fille-mère, elle a abandonné sa petite fille à des religieuses qui l’ont vendue à une femme stérile. Rejetée par les siens, elle est exilée sur les hauteurs de la ville pour mieux y cacher sa honte. Depuis, ce non-dit l’oppresse et l’étouffe. Et l’auteur de repartir sur la route, dans les lieux même : Nice etc. La note juste et la juste mesure. Pas un mot de trop (lire ici l’extrait).
Il y a là, dans l’exploration de ce qui n’était jusqu’alors que le profil perdu de ses livres, quelque chose du Modiano de Livret de famille et de Dora Bruder. Des bonheurs d’écriture, une grande sensibilité, une vraie puissance émotionnelle, des mots coupants, une voix parfaitement identifiable. Que demander de plus à un écrivain ? La langue de celui-ci s’est faite pour la circonstance plus âpre que dans ses précédents romans ; elle y gagne en densité ; il est vrai aussi que la ville qu’il explore se remet à peine d’une tragédie (le massacre de la promenade des Anglais), que les blessures sont encore à vif. La rencontre d’un médecin chargé d’aider les enfants perturbés par l’attentat terroriste, et la reconstitution familiale que celui-ci lui propose à l’aide d’un simple playmobil, autorisera une forme de renaissance à ce qui reste en lui de l’enfant en souffrance.
Comprendre, c’est pardonner, disait déjà Madame de Staël. Le narrateur, professeur de droit à l’université de Bordeaux, a cherché à comprendre sa mère à laquelle le liait un désamour tenace, dans l’idée de lui pardonner. Le contexte, celui de la France des années 60, n’explique pas tout. Il y a l’entourage, les pressions familiales. Une société corsetée et un milieu sous l’influence morale de l’Eglise quand son magistère était encore puissant. De quoi imaginer qu’elle ait fait ce choix de l’abandon d’un enfant en un temps où les avortements clandestins étaient monnaie courante de même que les accouchements sous X dans des maternités publiques ?
17 ans, l’âge de cette femme lorsqu’à Nice, elle a accouché du futur écrivain ; c’est aussi l’âge où il fit connaissance de son père. Mais que l’on ne s’y trompe pas : bien que depuis trente ans Eric Fottorino ne cesse d’écrire sur les siens, il s’agit bien d’un roman ; cette fois, à partir d’une histoire qui le hante (un fantôme d’enfant), il reconstruit fictivement le passé de cette jeune file qui ne lui a rien raconté. Car si les premières pages sont clairement autobiographiques autour de cette femme qui avait été si peu sa mère et dont il avait si peu le fils, une proche mais plus grande sœur que maman, la suite est bien fictionnelle. Pour prendre des libertés avec la vie réelle et mettre à distance son lot de tristesse en s’évadant dans la vraie vie, celle du roman qui s’autorise tout.
Helena de Jérémy Fel (734 pages, 23 euros, Rivages) est à première vue, un classique thriller. Là, je l’avoue, dans cet engrenage de la violence à travers un drame familial, j’ai été soufflé par la technique de l’auteur car c’est admirablement composé. D’une efficacité redoutable. Jusqu’où une mère peut-elle aller pour protéger ses enfants lorsqu’ils ont commis l’irréparable ? Le narrateur dit à la fin que l’amour d’une mère change tout. En effet… Air connu mais ici transfiguré. On hésite à dévoiler quoi que ce soit de l’intrigue (lire ici l’extrait). C’est un roman très américain, par sa facture et pas seulement parce qu’il se déroule au Kansas.
J’essaie de ne rien déflorer mais sachez que c’est une histoire d’adultes prédateurs, de psychopathes, d’ados meurtriers, de crimes, de viols, de chasseurs et de proies… Beaucoup de sang mais pas que, n’allez pas croire. Âmes sensible s’éloigner. La vraie souffrance y est familiale. Ce roman devrait faire du bruit au-delà du cercle des initiés car il a de vraies qualités littéraires. Quelle maitrise ! Un passage de Cormac McCarthy est cité en épigraphe, mais l’ombre portée de Stephen King se fait ressentir tout le long.
(photos D.R. et Alamy)
1 036 Réponses pour Familles, je vous haime !
« il rendrait réellement rémunératrice la petite épargne populaire. »
Tu as un livret de Caisse d’Epargne, D. ? Combien dessus ?
Alors Bételgeuse a gagné : la fourchette, c’est dans Vipère au poing, la version avec Alice Saptrich, à mon avis jamais égalée depuis. Mais je n’ai pas pensé à Dalle dans 37°2.
Bon, y’a une référence qu’à mon avis personne ne peut trouver, alors je la donne aux langues de chat : « j’ai soigné mes dents pourries grâce à l’argent de mes premiers livres ». C’est dans « un ange à ma table », de Campion, un film… Tiré d’une autobiographie de Janet Frame.
…
J’aurais tant aimé citer « les Hauts de HUrlevent », mais je n’ai pas encore vu une seule adaptation crédible, à mes yeux.
…
J’en ai oublié plein, tant et tant, que depuis hier j’en rajoute mentalement, faudrait que je m’arrête ça devient obsessionnel.
…
Mais une petite dernière tout de même, spécial « filles de ce blog », qui toutes ont eu le même sentiment que moi, me semble-t-il (enfin, toutes celles qui ont vu le film !) :
J’ai voyagé d’Iran à Brives la Gaillarde pour chercher le corps de mon défunt mari (et savoir qui il était réellement)…
…
J’encourage tout le monde à jouer à ce jeu-là. Parce que ce sont de bons souvenirs qu’on tente de rassembler ainsi…
les pieds dans le tapis, de Takmil H ?
« les pieds dans le tapis » bien sur dont il avait été largement question ici
Et comment ai-je pu NE PAS citer celui-là, bon sang de bonsoir ce n’est pas possible vingt dioux de merdum !!!
Allez hop :
« J’ai serré fort un petit caillou dans ma main pour me souvenir que je servais à quelque chose ».
Il y a un autre sujet important, certes complexe à mettre en place, ce sont les « horaires recommandés ».
Je vais m’expliquer. La période hivernale sous nos latitudes nécessite un repos physiologique. Actuellement il n’est pas du tout respecté et génère en conséquence directe d’innombrables déficit d’immunité. Cela fragilise les individus, entraine des dépenses considérables pour la sécurité sociale et comme dernier effet se rencontre la chute d’activité avec souvent son contrecoup économique.
Nous commettons depuis longtemps deux erreurs : d’abord faire durer trop longtemps les vacances d’été surtout pour les enfant (ne pas oublier que leur origine est la nécessité de main d’œuvre agricole dans les familles, le problème n’est évidemment plus d’actualité); d’autre part ne pas réduire l’activité l’hiver ce qui génère des obligations de réveil alors que le jour n’est pas levé, très préjudiciable à la santé et à l’immunité. Pire, les enfants le subissent aussi.
Du 1er novembre à la mi-mars devrait être instauré l’horaire d’hiver sous la forme d’une recommandation associée à de grande campagnes de sensibilisation, mais aussi sous la forme de primes pour les employeurs.
Le lever ne devrait avoir lieu avant 07h 30 voire 08h et aucune activité ne pourrait débuter avant 09h 30, y compris scolaire.
Le rattrapage s’effectuerait en reprenant l’activité le 16 août.
Jazzi je ne cache à personne ici d’être très aisé et avoir payé l’ISF. Ce qui m’a semblé juste.
qui reconnaîtra celle -la?
« je revais de voir Venise avec sa tour penchée »
Bien entendu certains métiers ne le permettraient pas. Santé, transports, etc… Mais du 80 % serait déjà un excellent résultat.
philippe sollers le fout droit (du regard)
https://www.e-venise.com/campaniles-venise/campanile_penche_santo_stefano_venise.htm
@ Vedo
Oui, nous digressons sur un fil de commentaires fait d’un énorme fatras formel (et de ton), des involontés d’écriture… des micro-récits, des volées d’injures, de fantasmes, de conversations privées, des proses de voyage, des citations, un grand foutoir parfois musical ou philosophique qui s’habille d’un chapeau littéraire (les billets de Passou, ses livres chroniqués). Comme les racines cachées et secrètes d’un jardin. Un magma non-littéraire, une pratique addictive fascinante, frénétique. Écrire sans fin tout et n’importe quoi. L’ensemble monte peu à peu comme une tour de Babel en décalé. Une mémoire se constitue entre intervenants sans identité précise, sans visage, mais une volonté de retrouvailles. Les aveugles n’entendent que la voix de l’autre, nous ne lisons que la voix de l’autre. On se fictionne.
Face à ce déluge verbal : des LIVRES. Écriture où il n’y a rien de pulsionnel mais un travail, le fruit du temps, une matière verbale informe travaillée comme le champ du laboureur, un rythme intérieur, un combat contre l’empêchement (car ça rentre par effraction et c’est têtu), cette exigence, cette discipline, cette décision qui demande tant de courage. Même le livre chroniqué le plus éloigné de nos aspirations de lecteur a exigé ces heures de travail constant et solitaire, du silence, des hésitations, des corrections, des rages, une tension, une histoire toujours en suspens jusqu’à la dernière ligne, la dernière relecture, la dernière « paperolle ». L’écriture qui s’efface derrière le livre. Écrire un livre est une aventure à haut risque… un acte de résistance qui ne fait pas allégeance aux lecteurs à venir.
Ici, se retrouvent, ceux qui ne le font pas (écrire un livre) au moment où ils inscrivent dans le fil des commentaires leur « à quoi bon » ? leurs gribouillages rétifs à toute normalisation. Gargantuesques bavards avides de dire. Décalage bénin, parfois horripilant, ravaudage de la « Conversation » qui rend possible le langage et le contact avec les livres lus.
Clopine, j’ai vu vipère au poing avec Catherine Frot qui n’est pas mal non plus dans ce rôle de Folkoch.
Avec Jacques Villeret dans le rôle d’un père tendre mais faible , si faible vis à vis de la mère haineuse et froide sur sa tendresse est abolie et ne sert presque plus. La précepteur en poumon qui finit par démissionner ou être renvoyé. Excellent film sur une famille!
Que pour sur. Excusez , toujours ce correcteur sur un téléphone qui ui nécessiterait une surveillance constante.
Comme quoi , quelles que soient les données, on en sort vivant!
« je ne cache à personne ici d’être très aisé et avoir payé l’ISF. »
T’aurais pas 10 000 euros à me passer, D. ? Plutôt un don qu’un prêt…
Et celui-ci ?
Je suis allé demandé à mon vieux père alsacien si nous étions juifs ?
Désolée de ne pas participer Clopine mais je suis assez nulle question mémoire des films.
…à part les pieds dans le tapis, bien sûr… pour lequel j’avais fait un prosélytisme forcené comme dirait Rose.
DHH, Katherine Hepburn dans « vacances à Venise » ?
Quant au petit caillou, c’est un ange funambule qui le donne à Gelsomina…
La strada (Federico Fellini)- 1954
A propos d’anges et de visages, pour qu’ED éprouve plaisir à les voir, un film asiatique sur le genre de famille particulier sur composé la mafia, a bittersweet life. Dans un autre genre de famille qui réunit amis et parents , toujours à l’Orient, Still the water. Deux films, ED, si vous faites un tour par ici et si vous ne les avez pas vus aux deux pôles opposés et qui cependant traitent de l’amour. L’un violent mais dieu que le héro est beau, l’autre tout en douceur , une symphonie d’images et de sons naturels.
Que compose la mafia. Zut.
D, s’ils vous encombrent, moi aussi je veux bien vous délester de dix mille euros.
Clopine, tu n’as pas vu « Les Soeurs Brontë » d’André Téchiné ? J’en garde un bon souvenir.
https://www.youtube.com/watch?v=OeGqeWaclDo
« Je suis allé demandé à mon vieux père alsacien si nous étions juifs ? »
Delon dans « Monsieur Klein » de Losey face à Louis Seigner, scandalisé par la question de son fils ! Superbe film !
C’est vrai, Bételgeuse, avec moins de 10 000 euros on ne fait rien de bien !
« Rocco et ses frères » de Luchino Visconti est l’un de mes films préférés, mais comment l’évoquer en une phrase ?
« J’ai marché sur le toit de la cathédrale de Milan avec la petite amie de mon frère »
Un autre film culte !
« J’ai fait l’amour à la mère, au père, au fils et à la fille d’une même famille, sans oublier la bonne »
Théorème de Pasolini ?
« J’en bavais déjà beaucoup avec mes études d’infirmière, en plus je me suis fait cambrioler » ?
Clopine, pas vu un ange à ma table, de Jane Campion il y a peu à été diffusé sur TV , Top of the lake, qui mêle cause féminine si ce n’est féministe à intrigue policière sur fond d’histoire familiale. Les hommes sauf peut être dans le dernier épisode qui donne un portrait d’un homme plutôt sympa n’ont pas le beau rôle, des rustres machos et criminels pour commencer . Ah! quel dégoût ils reussissent à inspirer.
Vu Monsieur Klein il y a très longtemps, un souvenir de Delon égaré emporté dans le flot humain des déportés.
Jazzi, que dites vous de celui ci:. https://www.avoir-alire.com/violence-et-passion-l-avant-dernier-film-de-visconti
Bien sûr, Lavande.
Pas mon préféré, Bételgeuse !
Je ne parviens pas à extraire des films que j’ai vu des préférés mais je vous dirai que celui ci m’a bouleversée et que j’ai beaucoup aimé le dialogue, les personnages. C’est assez curieux et paradoxal ce que vous dites là, Jazzi, car récemment vous confirmiez que vous aviez gouté à des comédies plutôt légères.
Paradoxal en tenant compte de vos goûts littéraires, ce film atteint tout de même une profondeur que ceux que vous vantez comme de bons produits de divertissement sont loin de posséder. Je ne pense pas au dernier Mouret.
Je l’ai vu à sa sortie en 1975, Bételgeuse, dans des conditions un peu particulières. Il faudrait que je le voie à nouveau…
Bételgeuse dit: 16 septembre 2018 à 11 h 56 min
D, s’ils vous encombrent, moi aussi je veux bien vous délester de dix mille euros.
–
Je donne déjà, Bérénice.
Le 19 septembre 1946, la Sainte-Vierge Marie apparaissait à des enfants à La Salette.
72 ans plus tard exactement , Benalla apparaitra aux sénateurs.
c’était franchement bien les pieds ds le tapis, Lavande. Lorsque j’ y songe, ce sac de noeuds, c’ est tout à fait ça.
D, boutade. Les gens très riches donnent, c’est selon moi une façon de choisir son mode d’imposition ou la façon personnelle qu’ils ont de l’emploi qu’ils souhaitent qu’il soit fait de leur argent, mécénat, dons importants à des œuvres, fondations, hôpitaux, les initiatives généreuses et à visée humanitaires ne manquent pas.
Bételgeuse
vous n’ avez jamais vécu avec qqu’ un de très riche ?
C’est le mot de Sacha Guitry à propos de Versailles, Bételgeuse :
« On dit que nos rois dépensaient sans compter, mais lorsqu’ils bâtissaient de telles merveilles, ne mettaient-ils pas notre argent de côté »
on tourne à droite pour la Durance
à gauche l’ Ardèche le Gard Bagnols sur cède
tss tss
embarque un gps
sur Cèze
Qu’est-ce que tu nous bâtis avec tout ton argent, D. ?
Non, Rose, pour cela il eût fallu une monnaie d’échange, culture et beauté par exemple. Je ne suis qu’une plébéienne solitaire , ordinaire, commune. Jeune je me demandais sérieusement si les personnes qui s’alliaient à des hommes au moins aisés pouvaient être certaines de les aimer sans que leur position sociale interfère dans le sentiment éprouvé. De fait c’est impossible, on aime un homme pour tout ce qui le faconne mais aussi vraisemblablement pour le confort, le plaisir qu’il est capable de procurer par quelque moyen que l’on envisage, l’échange intellectuel reste aussi un terrain de séduction, d’admiration, d’estime.
A part qu’aujourd’hui, pour accéder à Versailles, côté château et côté jardins, il faut payer !
@clopine
non clopine
venise la tour penchée c’est la kermesse heroïque de jacques Feyder une replique de françoise Rosay, femme du bourgmestre batifolant avec les officiers espagnols qui sont venus s »installer dans un village de flandre ,un film où Jouvet joue un frere mendiant « détaché à l’inquisition »
Film tres drôle aux images inspiréees des tableaux de Velasquez mais representatif d’un cinema qui a beaucoup veilli et que vous êtes trop jeune pour connaître
A la différence , Rose, que jeune on tombe amoureuse pour rien, une attitude, un physique, des qualités qui à l’usage se révèlent être des projections, des illusions d’optique, ou qui s’usent ou se montrent insuffisantes à entretenir un sentiment passionné sur du moyen ou long terme. Un beau jour, on fait le bilan et on décide de partir. Ce n’est pas facile mais il le faut.
Un extrait de La kermesse héroïque : https://www.dailymotion.com/video/xcazkx
Another one, DHH, ce film en morceaux réussira à nous convaincre. https://www.dailymotion.com/video/x2jzcmu
Je me souviens de Françoise Rosay tenant d’une main ferme son énorme trousseau de clés, DHH !
En mathématiques
72 est :
la somme de quatre nombres premiers consécutifs (13 + 17 + 19 + 23) et de six nombres premiers consécutifs (5 + 7 + 11 + 13 + 17 + 19),
un nombre Harshad,
un nombre oblong,
la mesure en degrés des angles au centre d’un pentagone régulier,
un nombre hautement indicateur : il y a 17 solutions à l’équation φ(x) = 72 (φ étant l’indicatrice d’Euler), plus que pour tout entier plus petit que 72.
Dans d’autres domaines
Globe celeste, Isfahan (?), Iran 1144. Visible au Louvre Museum, ce globe est le troisième plus vieux encore existant au monde. Comme les astrolabe, il est entouré d’une mesure de 72 arcs des cercle, chacun divisé en cinq, soit un total de 360°.
Cosmologie antique, numérologie et religion
Pour les mêmes raisons que 12 dont il est un multiple, 72 a beaucoup inspiré les mystiques et est donc aussi :
Les 72 noms de Dieu dans la tradition juive : le Schem-hamephorash.
Le nombre de langues parlées à la Tour de Babel d’après la Bible, Babylone étant également entourée de 360 ( 72×5 ) tours.[réf. nécessaire]
Le nombre total de livres dans la Bible catholique (qui peut aussi être compté à 73), si l’on considère le Livre des Lamentations comme faisant partie du Livre de Jérémie, comme cela est d’usage répandu.
Le nombre de traducteurs de la Septante, d’après une légende répandue, et le nombre de jours qu’ils ont pris pour la traduire ensemble, d’après la même légende.
Dans la foi musulmane et d’après certains hadith, le nombre de Houri que l’on rencontre après la mort. Le terme de Houri est indéfini, mais traduit par l’adjectif vierge dans les langues occidentales.
Pour les gnostiques, dans l’évangile de Judas, les 72 astres qui eux-mêmes firent apparaître trois cent soixante (72 × 5) astres.
Le nombre de nations dans une prière yézédie3
Le nombre de Stūpa dans le temple de Borobudur, lié à la Cosmologie bouddhiste.
Dans l’antiquité, la fraction de chaque jour de l’année pris par un dieu à la Lune, pour récupérer les cinq jours intercalaires de différence entre le calendrier de 360 jours (72 × 5) et le calendrier de 365 jours.[réf. nécessaire]
Alors ? Personne pour mon 12h24 ?
Ce qui va se passer le 19 septembre prochain sera donc un événement considérable aux conséquences incalculables.
ben non Lavande
Un truc comme Bridget Jones ?
À peine arrivée, mes valises posées, j’ entrepris un grand ménage. Je devins la coqueluche du pays.
Bételgeuse à 13h45.
ainsi vous avez échappé au pire.
Sa femme de ménage, vêtue de noir, n’ avait d’ yeux que pou lui, qui ne regardait que ses malades.
Son voisin a pris plus soin d’ elle que son mari, cet abruti.
@ rose
le christ s’est arrête à Eboli?
Non, D
La Salette, c’est 1846, pas 1946. Vous devez confondre avec l’Isle-Bouchard!
C’est aussi une apparition qui s’écroule quand on se mêle de l’examiner d’un peu près.
Bien à vous.
MC
PS
JJJ, je vous ai répondu hier soir.
DRH oui
avec Gian Maria Volonté
et l’ autre fana du ménage ?
en plein désert
Non Rose, c’est un film ou plutôt un documentaire qui passe en ce moment.
A part ça vous parlez de qui ? 14h31, 14h34, 14h36
ah
deux enfants bergers pourtant à la Salette.
Désolée je n’avais pas compris que c’était aussi un film.
J’ai lu une bonne critique de Mission impossible avec Tom Cruise, quelqu’un l’a t il vu?
Rose, La maladie de Sachs?
Lavande
ai gougueulisé études d’ infirmières + cambriolage et suis tombée sur parcours sup.
Le 19 septembre prochain, c’est Yom Kippour.
Le Christ s’est arrêté à Eboli met en scène un peintre reclus , une femme, accessoirement de ménage, qui le gifle à un moment donné. Il est prisonnier politique assigné à résidence.
Bételgeuse non ( la maladie de)
c’est un homme dévoué à sa cause à Eboli
Lavande
la femme de ménage, qui n’en est pas une
le 19 septembre
on peut toujours croire aux miracles, cela ne mange pas de pain.
Après vérif, il est médecin. Au temps pour moi.
La confusion tient à ce que le médecin ne voient que des tableaux cliniques et les peintres soignent les toiles à coup de badigeons.
Les médecins.
D à 14h20
Le nombre de Stūpa dans le temple de Borobudur, lié à la Cosmologie bouddhiste
circumambulation.
tourner ds le sens des aiguilles d’une montre en agitant son moulin à prières et ou en tournant les moulins à prières du stupa.
un peintre n’ouvre pas. Un médecin oui.
Lavande
àhttps 14h36
://www.google.fr/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://m.youtube.com/watch%3Fv%3Dvq_-PYIGtrQ&ved=0ahUKEwibsOeOzb_dAhVHzBoKHdIqDUsQo7QBCCQwBA&usg=AOvVaw3vF86Hl23D7OfnIFlj2Rwg
Bételgeuse savez pas idée de l’infirmière qui a subi un cambriolage ?
——
l’attention portée à son jeune voisin, coréen, le détourne quelque peu de sa passion automobile.
« Mission impossible avec Tom Cruise, quelqu’un l’a t il vu ? »
Oui, et aussitôt oublié, Bételgeuse !
Lavande, vous poussez le bouchon avec le documentaire de Nicolas Philibert et les apprentis infirmier(e)s de l’école de Montreuil.
Lavande à 14h36
et vous à midi 24 ?
De chaque instant ?
Pour le film de Lavande, la réponse est là, rose.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19578842&cfilm=265001.html
Pour le voisin de la femme de ménage, tu as oublié de préciser que le voisin est homo…
Je n’ai rencontré que deux peintres, l’un avait peint l’intérieur d’une 2CV en paysage champêtre, le second peignait des tableaux qui auraient dû lui être achetés un bon prix, une excecution d’une assez rare précision, un peintre musulman , sensible et sauvage, un ours pour résumer qui avait ses têtes. Il survivait, ne vendait rien.
« Je traverse la rue, je vous trouve un emploi » : Macron fait la leçon à un jeune horticulteur au chômage.
Après son beau discours sur le revenu universel, idée piquée à Hamon, voilà que Macron est reparti dans le délire ultra-libéral, conseillant à un jeune horticulteur d’accepter n’importe quel emploi esclavagiste dans la restauration. Quel misérable propos du président, alors que sa responsabilité de président pour les mille ans à venir serait d’abolir le travail légalement, s’il voulait faire accomplir à l’humanité un pas décisif. Le pauvre jeune, qui voulait s’occuper des plantes, ira faire la plonge pour le restant de ses jours, avec un salaire minable : voilà le « rêve » que Macron propose à la jeunesse. C’est proprement scandaleux, infâme, ignoble…
Dans l’idée de « traverser la rue », il y a comme la métaphore de passer à l’âge adulte. Macron montre ici son infantilisme écoeurant. Le passage à l’âge adulte pour l’humanité, c’est de laisser derrière soi le travail. Un autre rivage, pourrait-on métaphoriser aussi, en quoi consiste la pleine et entière abolition.
« on peut toujours croire aux miracles »
Je ne dis pas non, Rose. Renan écrit quelque part à ce sujet: « La fraude a été prouvée. Cela n’a pas empêché la basilique d’être construite ». j’ajouterais: et d’inspirer à Bloy des pages délirantes parmi ses meilleures dans « Celle qui pleurait ». Il lui à toujours fallu du kitsch historique, de Naundorff fils à La Salette en passant par Marie Antoinette pour s’élever.
Bien à vous.
MC
La commentatrice de la “droite alternative”, Ann Coulter soupçonne Jared Kushner d’être le haut-responsable, au sein de l’Administration Trump, qui a affirmé, dans une éditorial d’opinion anonyme du New York Times, la semaine dernière, être membre de la résistance intérieure à la Maison Blanche : un quarteron de responsables de premier plan aurait, en quelque sorte, placé le président Trump sous tutelle, afin de “contrôler des décisions prises sous le coup de la colère ou de manière impulsive”, selon l’auteur anonyme de ce pamphlet.
Commentaire de JForum : Sous cette charge imprécatrice, ajustée de façon à semer le trouble au sein, non tant de l’Administration, mais bien directement de la famille Trump, Ann Coulter reproche à Trump d’avoir fait confiance à celle-ci plutôt qu’à des gens extérieurs qu’elle juge plus compétents.
Elle pense qu’Ivanka et son mari seraient à l’origine de la mise à l’index de Steve Banon, ex-chef d’équipe à la Maison Blanche, d’être trop “lissés” pour ne pas obliger Donald Trump, plus “brut de décoffrage”, à mettre de l’eau dans son vin, et donc, de ne pas suffisamment soutenir cette nouvelle tonalité politique, à plus d’un tour “explosive”. Elle dénonce une arrière-pensée liée aux risques de la campagne de mi-mandat : sauver l’Administration face aux critiques d’un nouveau Sénat et d’un nouveau Congrès dont certains redoutent qu’ils ne passent à majorité démocrate.
Pour le voisin de la femme de ménage, tu as oublié de préciser que le voisin est homo
j’ai oublié deux choses.
c’est marcello
il est incroyablement attentif.
si j’avais dit marcello, c’est été trop facile.
Une journée particulière? Jazzi je ne vois pas comment le comparer à un prétendu docu sur les instituts de formation au métier d’infirmière additionnee d’une histoire de cambriolage à moins d’associer les dangereux psychopathes que furent les fascistes du XXeme avec les petites frappes qui réussissent pour certains dans la carrière à devenir de parfaits assassins, récupérés qu’ils sont par toutes ces associations de malfaiteurs politico religieux. Quelque-chose m’aura échappé à moins que Lavande se meuve dans un nuage de confusion. Quel est le titre du film auquel vous faites allusion, Lavande, s’il existe et de plus est distribué actuellement ? Par curiosité, je ne pense pas en regard du thème que j’irais le voir.
Sue tétait .
et toc au correcteur automatique.
Qui ne rêverait pas de Sophia Loren pour femme de ménage, mais c’est dans cette Italie une femme comme les autres, soumises et mères d’une famille nombreuse mariée à un gros c.n . Il y a aussi La femme du prêtre dans lequel elle joue et dans le registre de la comédie.
La vérité est que l’intérêt de Macron et celui du jeune divergent : Macon, suppôt du grand capital et de la Bourse a intérêt qu’il y ait de plus en plus de chômage, signe d’une économie libérale florissante. Il est donc d’extrême mauvaise foi quand il prétend vouloir que le jeune trouve du travail. Et que lui conseille-t-il de faire ? Un boulot particulièrement rabaissant, la plonge ou le service, bien loin du métier d’horticulteur du jeune. Pour Macron, il faudrait que tous les chômeurs soient des esclaves ; et que même s’ils trouvent jamais un travail (ce qui n’est pas l’idéal pour lui), ce travail soit un boulot précaire et mal rémunéré. Car c’est ainsi que marche le capitalisme !
Merci pour votre commentaire Christiane. Je n’ai que peu de temps pour suivre ce blog, mais je trouve parfois dans cette floraison des pistes très intéressantes, et bien entendu pas seulement sur les livres. Je continuerai de de faire attention à certains commentaires (pas tous,… 🙂 ) . Je connais un peu les exigences, les labeurs et satisfactions de la tâche d’écrire (pas pour le « grand public », au moins pour l’instant). Encore merci.
https://www.dailymotion.com/video/x2jrkjz. La femme du prêtre.
Le chômage n’a rien à voir avec une esquisse d’abolition du travail. C’est l’économie tout entière qu’il faut considérer, son idéologie économique. Aujourd’hui, l’économie repose sur la pauvreté des travailleurs, qui font tourner la machine en faveur d’une petite minorité de ploutocrates égoïstes et impitoyables, qui se partagent le gâteau entre eux. Le chômage des plus pauvres vient couronner ce système, il en est la base même, réelle et féconde. Qui ne voit que le monde vit dans l’immoralité économique, l’injustice perpétuelle ? Une révolution doit venir balayer tout ça, et instaurer une fois pour toutes l’abolition.
C’est l’Eglise catholique qui, aujourd’hui, a pris le mieux conscience de cette situation, de ce scandale. Elle propose, en lien avec Dieu lui-même, une révolution politique et humaine qui doit changer la face du monde. Son message est révolutionnaire, et il est par exemple dommage qu’une personnalité aussi symbolique que la tête pensante de la RAF (l’incomparable et lumineuse Ulrike Meinhof) ne soit plus là aujourd’hui pour nous en parler.
Au fond, Macron, qui ne respecte guère l’humanité, a répondu à ce jeune d’aller se faire cuire un oeuf. Il trouve peut-être cela marrant, mais pas moi.
@ Delaporte
Tu parles trop pour être un vrai chrétien. Rappelle-toi les paroles du Christ:
« Dites oui, quand c’est oui et non, quand c’est non. Le reste vient du diable. »
(Matthieu 5:37)
« Dites oui, quand c’est oui et non, quand c’est non. Le reste vient du diable. » (Matthieu 5:37)
Pablo, vous n’avez pas compris cette parole du Christ. Un discours peut être « oui », peut être « non », qu’importe la longueur.
Le Christ condamne l’ambiguïté, ce qui est tiède. Vous Pablo, vous êtes extrême dans la déconnerie.
« Macron, qui ne respecte guère l’humanité, a répondu à ce jeune d’aller se faire cuire un oeuf. »
Pas forcément, Delaporte. Il y a tout un tas d’emplois non pourvus, dans la restauration, le bâtiment, les services divers et variés et même dans les professions de haut niveau, telle la médecine…
@ Delaporte
Une autre traduction plus claire:
« Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu’on y ajoute vient du malin. »
Toi, tu ajoutes trop de choses à tes oui et à tes non.
Bételgeuse: « De chaque instant », de Nicolas Philibert, qui est le dernier film (documentaire) que je suis allée voir et que j’ai bien aimé.
La règle du jeu de Jazzi et Clopine ne précisait pas que ça devait forcément être un vieux film mythique !
@ Jazzi
« Il y a tout un tas d’emplois non pourvus »
400.000 en France, j’ai entendu l’autre jour à la radio, dans un reportage sur le manque de bras pour les vendanges. En Champagne on va chercher des Polonais, qui viennent ici travailler en prenant des congés sur leur boulot de là-bas.
Pour le jeu de Clopine-et-Jazzi, on va tenter la parité, en commençant par les dames tout de même
1. Ici, l’eau est partout, et la beauté aussi, une plume et un chien passent et reviennent, et je n’arrive pas à me mettre à genoux devant l’image de la femme au manteau entr’ouvert.
2. Catastrophes naturelles, violence, disparitions, tout peut devenir un jeu à mon âge ; dans un accès de fièvre je me révélerai la plus dangereuse de tous ; le pirate innocent paiera pour moi, quand la civilisation et la vie normale, étriquée, m’auront reprise.
3. J’ai sauvé, aidé et aimé l’étranger qui s’était aventuré sur notre fleuve sans voir ni comprendre la beauté autour de lui, sans entendre les murmures de la forêt. J’ai traversé l’océan, découvert d’autres rites, je n’ai pas pu faire autant d’encoches sur le bâton que je rencontrais d’étrangers mais les arbres, l’eau et le ciel demeurent.
4. Comme le cheval sauvage je ne supporte plus d’être enfermée ; à défaut d’être libre je voudrais me rendre utile, faire réparer les écoles du village, ou aider l’homme dans le malheur à payer ses arriérés de loyer, mais il jette devant moi tous les billets au feu.
5. Je perds un peu la mémoire, et c’est peut-être parce que l’aujourd’hui est si triste que mon passé remonte : l’Afrique, la ferme, nos films d’amateur, et mon amour perdu, sous l’œil des crocodiles.
6. Je suis évanescente, je sors d’un tableau de Gainsborough, je joue à la lumière des bougies pour oublier que mon irlandais de second mari dilapide la fortune que je lui ai apportée, que mon fils aîné le hait avec persévérance, que notre fils va mourir d’une chute de cheval
7. Je vis au bout du monde avec mon mari et mon beau-fils difficile ; tout est dur et pourri autour de nous ; j’ai cru qu’un nouvel amour me sauverait avant de m’engloutir dans les eaux glacées.
***
1. Je suis une canaille, un espion qui trahit pour des raisons bassement matérielles, pas même idéologiques, à une époque où le sort du monde est en jeu. Entre mes mains peut-être, qui ne doivent pas trembler. Et pourtant le spectateur vit tout cela de mon côté et fait presque des vœux pour ma réussite, en tout cas il tremble lorsque je risque de me faire prendre. Mais à traître, traître et demi, je ne l’emporterai pas au paradis.
2. Ectoplasmique ou pas, j’ai toujours aussi mauvais caractère : il faut dire que je ne supporte pas les squatteurs. Nom d’une pipe : c’est Ma maison, Mon portrait, Ma vue sur la mer. Je ne pouvais pas prévoir que je rencontrerais ainsi la femme de ma vie ; heureusement, j’avais tout mon temps pour l’attendre.
3. La fête s’est transformée en cauchemar, c’est peut-être ma faute si le passé empoisonne ainsi le présent, ou bien la leur, à ceux de la grande famille avec tous leurs mensonges pour ne pas perdre la face. Mais même si je dois me défaire de tout ce pour quoi j’ai combattu, je sauverai la fille de celle que j’aime encore. Chacun a ses raisons.
4. Famille je vous haime ? Je suis un chef d’orchestre survolté, une sorte de Toscanini British, qui élabore ses cauchemars et ses fantasmes en fonction de la musque que je dirige, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui n’y entendent que du feu.
5. J’encombre, je n’ai pas ma place auprès de mes parents qui veulent refaire leur vie, il est logique que je disparaisse, mais ce sera une fugue de mort.
6. Malgré mon esprit et mon élégance, je me suis comporté comme un imbécile : j’ai laissé échapper une femme formidable, un brin casse-pieds et perfectionniste certes, mais qui a vraiment du chien. Mais il ne sera pas dit que je la laisserai se remarier, ni draguer par ce grand naïf de reporter que je lui ai moi-même présenté (et s’il allait me doubler dans la dernière ligne droite ?)
7. Je suis un baron non pas perché mais encombré. D’un laideron. Alors que je pourrais refaire ma vie avec un tendron. Alors l’encombrante, comment m’en débarrasser ?
Pourquoi alors qu’avant ces emplois saisonniers intéressaient les français, qui prenaient sur leurs congés pour participer aux vendanges, ils ne sont plus pourvus? Ici, où je vis qui est une autre région viticoles pour obtenir une embauche il faut connaître le fils de l’ami du frère du patron , sinon niet vous ne serez pas retenu sur les listes des recrues. J’ajoute que j’ai vécu en Champagne pendant 29 ans et que chaque année c’était une cérémonie, un rituel auquel les habitués n’auraient pas manqué.
Le 4 my sweet paper land.
Le 5 out of Africa?
Lavande,
des costumes des Ballets Russes pour vous, sur le fil du précédent billet.
Le 7 Le Titanic????
7 Divorce à l’italienne
6 Barry Lyndon
Les autres me sont beaucoup moins évidents
7 (hommes) Divorce à l’italienne
6(femmes) Barry Lyndon
2 (hommes) Le fantôme de Mrs Muir
Lucien, vos réponses sont évidemment exactes!
« Toi, tu ajoutes trop de choses à tes oui et à tes non. »
Mon pauvre Pablo, si les êtres humains communiquaient uniquement par oui et par non, ce serait la fin du langage. On deviendrait des robots. C’est ce que vous voulez sûrement, sombre crétin que vous êtes. Le Christ n’a pas du tout voulu dire cela, au contraire. Il prônait plutôt la clarté du discours. Méditez ça.
Pour ceux qui aiment la radio et le cinéma, la radio et la littérature, la soirée sur France Inter s’annonce intéressante.
« Le masque et la plume » – 20h (Invasion – Photo de famille -Première année – Mademoiselle de Joncquières – J’ai perdu Albert – Le Pape François – Whitney)
Spécial Phil !!! :
« Paul Morand, l’homme pressé au service de Pétain » : 21 heures
Fiction de Charles Haquet et Bernard Lalanne avec Pierre Assouline. Par S.Duncan
@ Delaporte
« si les êtres humains communiquaient uniquement par oui et par non, ce serait la fin du langage. »
Mais quel abruti !! Le Christ parlait des disputes sur les idées, des discussion théologiques, des enc.uleurs de mouches en plein vol qui débattent sur le sexe des Anges et dont tu es un bon représentant, dans la branche « obsessions sexuelles ».
Si le Christ t’avait entendu parler de « l’incomparable et lumineuse Ulrike Meinhof », il t’aurait giflé.
Enseigne :
https://colmarnb.blogspot.com/2013/07/enseigne-rue-saint-nicolas.html
Je remplace le 4 femme, winter sleep.
Un film qui ne correspond à aucune des courtes narrationsde x qui visiblement n’a que faire de nos suggestions, Eternal sunshine of spotless mind. Gondry. Genial selon moi.
Christiane, je vous imagine poser le livre pour la radio, quitter la radio pour une expo, sortir de l ‘expo pour une conférence à la maison de la poésie. Reste t il du temps pour une tasse de thé?
J’ignore qui est à l’origine de cet atelier Alzheimer à base d’indices cinématographiques mais c’est une grande idée.
(Tu as raison, Jazzi, Macron sait ce qu’il doit faire, désormais : traverser la rue cinq millions de fois et le tour sera joué. Comme il est étrange que personne n’y ait pensé avant lui. Et quel grand homme! Il est vrai qu’avec le plan pauvreté et ses 65 centimes TTC par jour et par pauvre -quand le crédit journalier de sa Majesté Brigitte 1ère est de 2000 euros-, on peut parler d’une faste semaine).
1 – Persona
2 – La fiancée du pirate
3 – African queen
4 – la vraie nature de Bernadette
5 – Karen Blixen in Africa
6 – Marisa Berenson du Barry L
7 – Breaking waves
@14.49 vous ai répondu par mégarde sur le fil précédent, MC.
Jacques, ça va pour le vendanges — et encore ! —, mais pour les métiers de bouche et la maçonnerie il faut un minimum de formation — pour le respect du métier et des clients —. Alors, 400.000 c’est un chiffre un brin arbitraire : ils diraient n’importe quoi plutôt qu’admettre qu’il y a un déficit de formation.
Bételgeuse, pardon, je m’occupe d’un animal mourant, je n’étais plus devant l’ordinateur.
2 et 7 chez les hommes et 6 chez les dames, touchés-coulés, bravo Lucien Bergeret.
4 chez les dames, Winter Sleep, Bételgeuse brava !
Jansen, seule la dame n°6 est juste, pour le reste, dans l’eau. Mais c’est sympa d’avoir bien voulu jouer.
X, ma seconde proposition pour le 4 correspond tout à fait à ce que vous rapportez d’un scénario. Le film de plus est très beau et se termine par cet échec à aider un pauvre qui fier n’accepte pas la liasse qui l’aurait sorti de sa misère, il la fiche au feu . La jeune épouse a menti au mari, détourné cet argent à force de négociation dans une Turquie pourtant progressiste puisqu’elle vit avec un intellectuel et pourtant est enfermé dans une logique de couple sans espoir.
« Paul Morand, l’homme pressé au service de Pétain » : 21 heures
Fiction de Charles Haquet et Bernard Lalanne avec Pierre Assouline. Par S.Duncan
la fixette radiofrance ne connait pas de limite, après tout l’été passé à chasser le nazi comme le dahu en quarante épisodes (quarante épisodes ! et podcastables de surcroit pour pas oublier ceux qui étaient au pôle nord au mois d’août) voici la meute lâché sur Morand qui valait mieux comme ambassadeur que tous les Besson à l’os en gelée. que vient fiche le chanteur Lalanne dans cette histoire ? espérons que le prestigieux passou sorte des scoops de ses archives.
Des enfants malmenés par la vie, il n’y en a pas que dans ces trois romans de la rentrée chroniqués par Passou.
J’attendais avec impatience la visite exceptionnelle du Jardin de l’Infante. Les journées du Patrimoine réservait sur inscription à 25 chanceux (500 inscriptions) de le visiter en écoutant Emmanuelle Heran (responsable des jardins et des sculptures au Louvre et dans le Jardin des Tuileries). Ce fut émouvant et passionnant.
Émouvant car malgré les quelques mois de sa présence au Louvre, Marie Anne Victoire, infante d’Espagne, 6 ans, appelée après son mariage avec le très jeune Louis XV, l’infante-reine de France, ce Jardin porte toujours son nom.
Elle y passa des douces heures solitaire en compagnie de sa gouvernante Madame de Vantadour. Tantôt dans les appartements d’été des reines-mères , tantôt dans ceux d’hiver, tantôt dans son jardin longeant la cour Carrée, côté Seine. Six ans… arrachée à sa famille, brutalement et « déguisée » en Reine (éphémère) pour les besoins politiques d’un rapprochement de la France et de l’Espagne, puis quand le jeune roi, 13 ans, donc « majeur », décida de s’installer à Versailles, emportée dans ses bagages avec ses poupées… Mais dès 1725, on la renvoie en Espagne, pour que Louis XV puisse épouser Marie Leczinska…
Enfant triste donc, qui épousera finalement le prince du Brésil qui deviendra roi du Portugal. (celui-ci étant malade, elle assurera la régence de ce pays jusqu’à sa mort.)
Donc, écouter Emmanuelle Haran et se souvenir du roman de Chantal Thomas « L’échange des Princesses » (Seuil) dans ce Jardin… qui en a vu, au cours des siècles, c’était vivre dans l’Histoire quelques heures.
Il ne reste pas grand chose des parterres en « broderie » qu’avait aménagés pour elle l’architecte Robert de Cotte, ni des statues de Diane qui l’ornaient, ni des rangées d’arbres qui le bordaient, ni du bassin au jet d’eau mais avec les idées d’E.Heran de belles compositions florales poussent encore entre les carrés de buis. Mais il faudrait réparer, restaurer ce jardin et ces façades et ces deux sphinges qui le contemplent en s’effritant. Jardin devenu tour à tour chantier ou espace vert ou même potager puisque pendant la deuxième guerre mondiale on y planta des pommes de terre et des poireaux car il faisait « Faim » !
J’ai été étonnée d’apprendre comment était ce coté du Louvre. Pas de quai, bien sûr, mais une pente douce jusqu’à la Seine. La grève a juste était retenue par un mur jusqu’au port au blé. La seine et le transport du bois et des marchandises, et pas encore de pont des Arts. Il parait que sur internet (archives de Paris) on peut voir le plan dressé par Jacques Gomboust en 1649 comprenant les Tuileries et le Louvre.
réservaient
Mieux vaut bénéficier du plan Trogneux que du plan pauvreté!
@Phil dit: 16 septembre 2018 à 19 h 07 min
Ah, j’attendais votre réaction ! Si vous écoutez on en parlera demain.
bonne soirée avec ou sans radio.
Enfermée. Et il n’y a pas out of Africa? Attendons d’autres titres.
@Bételgeuse dit: 16 septembre 2018 à 18 h 38 min
Oh, que oui ! si vous saviez comme je suis lente, sédentaire et rêveuse.
Morand a servi Pétain pour récupérer les biens de sa femme, la princesse Soutzo, coincés en Roumanie: de Gaulle lui reprochait d’avoir affrété un train spécial. Péché véniel. De la roupie de sansonnet à côté de ce qui se passe aujourd’hui.
Phil, il faut voir qu’avec le dernier nazi expulsé des usa il ne faut pas pousser très fort pour les faire tomber, c’est pitoyable !
Christiane, ne jouez pas les modestes, vous êtes une tête comme d’autres ici et vous exploitez au mieux votre IBM, vous avez tout à fait raison.
Et encore, les vendanges c’est très dur. Il faut être en forme.
Jeu uniquement pour les filles de la rdl* :
A ton âge du moment, quand tu dis non à un homme entreprenant, c’est plutôt pour lui signifier quoi ?
1 – tu me laisses pas le choix
2 – je ne t’ai pas dit oui, donc cela veut dire non
3 – oui, pour voir si t’es un homme
______
d’après… http://sexes.blogs.liberation.fr/2018/09/12/culture-du-viol-dire-non-pour-exciter-le-male/
Je n’ai pas les questions,mais je vous donne les réponses
1) La barrière
2) Gertrud
3) Muriel
4)La passagère
5)Viridiana
6) Eclairage intime
7) Trains étroitement surveillés
8)Rouges et blancs
L’infante était trop jeune pour être engrossée. Marie était d’âge. D’où la substitution. Affaire de dynastie.
Aura les 7 solutions x au grattage ou au tirage ? Et surtout, à quelle heure ? après 8 p.m, c trop tard y a le masque et la plume, et demain c lundi, encore à préparer le cours sur chateaubriand pour les gosses, on attaque la réaction aux Lumière dans le ‘le génie du christianisme’. Xa rigole pas.
@Chaloux dit: 16 septembre 2018 à 19 h 30 min
Bien sûr Chaloux, mais ce régent qui avait fomenté ces mariages était bien cynique…
Quel plaisir de voir Clemenceau dans son jardin.
Raison d’état, Christiane. Si Louis XV mourait sans descendance, c’était le règne des bâtards. Le Régent fait preuve de loyauté en renvoyant l’infante qui est encore impubère. Philippe d’Orléans est un grand homme et un profond politique.
D’ailleurs, le régent était mort au renvoi de l’infante. Œuvre du duc de Bourbon. Pan sur mon bec.
@Bételgeuse dit: 16 septembre 2018 à 19 h 18 min
Cette visite, cela faisait tant de semaines que je l’attendais… Je m’étais inscrite après avoir lu le roman-historique de Chantal Thomas.
Savez-vous pourquoi ce Jardin de l’infante est interdit au public quand on y accède par Le Louvre * ? Mais la porte actuellement opaque sur 1m50 devrait être remplacée par un portail en verre ce qui permettrait de voir le jardin depuis l’intérieur du Louvre ? Actuellement ceux qui travaillent dans les bureaux, au premier étage (côté Venus de Milo) en profitent. Cinq ruches ont été installées. Le miel sert à faire des produits de beauté offerts aux donateurs ! Cet après-midi abeilles et papillons s’en donnaient à cœur-joie et les piétons aussi car c’était une journée sans voitures ! Je n’ai jamais vu autant de gens en vélo.
http://www.parisrues.com/rues01/paris-01-jardin-de-l-infante.html
*Parce qu’il y aurait risque de vol, une simple grille le sépare du quai.
@Chaloux dit: 16 septembre 2018 à 19 h 56 min
Ah, ça, elle ne nous l’a pas dit !
Franchement, ils ne pouvaient pas laisser cette gamine vivre son enfance dans sa famille ?
Libération souligne l’arrogance et le mépris dont a fait preuve Macron avec le jeune horticulteur qu’il veut mettre à la plonge :
« C’est avec l’arrogance qu’on commence à lui connaître que le président de la République s’est adressé à un citoyen en difficulté, ce samedi dans les jardins de l’Elysée. »
Ce mot infâme de Macron ressemble à celui de la reine Marie-Antoinette a dit du pauvre peuple criant famine : « S’ils n’ont plus de pain, qu’ils mangent de la brioche ! » Ou comment prendre son prochain pour une bête.
Marie-Adélaïde de Savoie a été mariée à douze ans au duc de Bourgogne, et elle semble avoir été très heureuse à la Cour, entre Louis XIV et Mme de Maintenon. Autres temps, autres mœurs. Difficile de juger.
@ Cha.loux
T.u pen.ses qu.oi de ç.a?
Fa.uré – Tr.ois Rom.anc.es sa.ns pa.roles, Op.17 – 3. An.dan.te mo.de.rato – K.un-Wo.o Pa.ik
https://www.youtube.com/watch?v=ppaL42Givbc
(Le message ne passe pas sans les points !!)
Mais quel abruti !! Le Christ parlait des disputes sur les idées, des discussion théologiques, des enc.uleurs de mouches en plein vol qui débattent sur le sexe des Anges et dont tu es un bon représentant, dans la branche « obsessions sexuelles ».
Si le Christ t’avait entendu parler de « l’incomparable et lumineuse Ulrike Meinhof », il t’aurait giflé.
___________________________________
Je ne crois pas que le Christ voulait parler de cela, le sexe des anges c’est bien après. Pour l’exégèse, on repassera…
Quant à Ulrike Meinhof, le Christ lui aurait sans doute fait miséricorde, tant sa vie et son oeuvre (toujours indisponible aux Editions des femmes) sont le signe d’une sainteté proprement chrétienne.
En discutant avec Pablo, j’ai l’impression de devenir con, tant il fait baisser le niveau par ses arguties stupides. Je vais me mettre en grève, et ne lui adresserai plus la parole.
Il y a un parallèle à faire entre le couple Macron et Marie-Antoinette. Même mépris pour le peuple, même goût du luxe et de la superficialité. Le coup de la piscine à Brégançon, par exemple, c’est typique de ces gens qui se croient tout permis. Et l’affaire Benalla… S’il y a une révolution, on fera leur procès, qui vivra verra…
« le sexe des anges c’est bien après »
Il est drôle ce Delaporte… (involontairement, mais drôle quand même). Il ne sait pas encore que « discuter sur le sexe des anges » est une expression:
« Au fig. Discuter du sexe des anges. Discuter de questions alambiquées, oiseuses. Ils (…) m’ont taxé de byzantinisme tout de même que si j’avais discuté du sexe des anges (LANCELOT, Déf. de la lang. fr. ds Le Temps, 6 oct. 1938). »
(TLF)
Pablo, ça me fait penser à ce que Poulenc a dit de Fauré.
Tu connais le mot de Fauré à Marguerite Long, après l’avoir entendue jouer?
-Je ne savais pas que ma musique était aussi profonde.
@ Chaloux
Tu joues du Fauré?
Et cela?
Franz Liszt – Consolation No. 3 – Vladimir Horowitz
@ Chaloux
Tu parles de cela de Poulenc sur Fauré: « sa musique est pour moi physiquement insupportable »?
J’en ai joué un peu, Pablo, mais c’est une musique souvent très difficile qui tombe assez mal sous les mains. Il faut beaucoup travailler pour en tirer quelque chose, même chose pour Debussy -qui tombe très bien sous les mains- et hélas pour l’injouable Ravel qui est de loin mon préféré. Si j’en avais le temps, j’irais plutôt vers Ravel et Prokofiev.
Un des plus beaux enregistrements de la Création, Prokofiev jouant son troisième concerto.
https://www.youtube.com/watch?v=khbV6xPVTrI
20h@12 les jugements reposent sur les cadres d’époque. On ne s’éclaire plus à la bougie , la science a évolué , apporté des savoirs pour nous aider à vivre , à mourir aussi. Je me souviens qu’il fallait avant que l’avortement soit légalisé obtenir une dérogation pour se marier avant la majorité qui était fixée à 21 ans et que ces dérogations concernaient des couples dont la future jeune épousée avait 15 ans et par malchance était enceinte, France fin des années 60. Qui imaginerait actuellement devoir se marier pour cette raison .
Non, une polémique que Poulenc a eue à la fin de sa vie avec certains des lecteurs de ses articles. Il dit que Fauré est un grand compositeur mais qu’il n’a pas les sommets d’un Debussy ou d’un Ravel et reste par conséquent en-deça. Mais on pourrait en rediscuter aujourd’hui. La sensibilité évolue, et la musique de chambre de Fauré est certainement un sommet.
(Dans J’écris ce qui me chante, Fayard, recueil des écrits de Poulenc, délectable).
Delectable, au moins vous puiserez votre plaisir à bien des fonds. Pourquoi m’inspire vous ce sentiment pour lequel j’hésite à poser des mots, votre malhonnêteté intellectuelle supposée et définitivement cimentée dans mon esprit.
Pablo, ici tu peux voir Horowitz (ah! l’insolent!) jouer la troisième consolation.
Très beau (et impressionnant) et avec un excellent son pour l’époque, ce disque de Prokofiev jouant son 3eme concerto.
« La musique de Prokofiev est exactement ce qu’en pense Stravinsky: “De la musique de gendarme.”
(Jean Cocteau. Le passé défini VI. 1958-1959. Journal).
Et cela après avoir entendu la si belle musique de son ballet Roméo et Juliette !!
J’imagine que tout cela (comme l’opinion de Poulenc sur Fauré) ce sont des histoires de jalousies féroces entre collègues (Cocteau a dit bien d’autres co.nneries dans son Journal sur des grands compositeurs, notamment sur Ravel).
La célèbre « Dance des chevaliers » de « Roméo et Juliette », dans la version de Solti (le premier cd que j’ai acheté quand j’ai eu mon premier lecteur de cds, au début des années 80):
@Pablo. Hélas, pas eu le temps de relire encore L’univers musical de Chopin dont je t’avais parlé. Mais j’en ai relu des extraits, notamment un chapitre consacré à Liszt qui voulait être le plus grand pianiste de son temps. Mais non, ce n’était pas lui, c’était Chopin, qui pourtant se produisait peu. La hargne fielleuse et bien enrobée de Liszt à l’égard de Chopin, qui ne trompait personne, surtout pas l’intéressé, se lit dans un de ses articles, et est assez incroyable. Chopin en récital, est pâle, exsangue, déjà mort en somme -« enterrement symbolique » dit Eigeldinger-. Alphonse Karr: » Au concert de M. Chopin, -auquel je n’assistais pas, on m’a raconté que, le morceau fini, M. Liszt, qui ne jouait pas du (sic) piano, mais qui voulait absolument jouer un rôle, – se précipita sur M. Chopin pour le soutenir -pensant qu’il allait « se trouver mal » ».
La veille, Liszt avait joué le cinquième concerto de Beethoven.
Le lendemain de son propre concert, Chopin reçoit cette lettre du pianiste Kalbrenner:
« Cher Chopin, je ne puis résister au désir de vous exprimer tout le plaisir que vous m’avez fait éprouver hier. J’avais besoin de me réconcilier avec le Piano que je n’aimais plus depuis la veille, après avoir entendu un soi-disant Concerto de Beethoven tellement dénaturé que le pauvre auteur a dû se retourner dans sa tombe d’indignation et de colère. Persévérez, cher ami, dans cette manière suave et délicieuse qui sera toujours préférée par les gens de bon goût à tout ce Robespierrisme d’exécution.(…). »
Ce que dit Cocteau de Ravel m’intéresserait vivement!
Prokofiev par lui-même a un parfum sans pareil.
Béré, si vous avez du ciment dans l’esprit, il faut voir un maçon.
x
difíciles vos énigmes.
merdum pour votre animal
x
1/femme s
le samouraï de Melville
pardon
1/ hommes
Des républiques sécessionnistes, on a connu, pour ne mentionner que les plus notables d’entre elles : la république des livres et celle des ivres.
Voici venu le temps de la république des parasites de l’intérieur : celui de la république des vouivres à sang froid
(on a toujours à défendre les forts contre les faibles – je prends le maquis)
des LIBRES et des ivres (liber pater)
oxyures
ah…dear Christiane, merci pour ce cauchemar radiophonique que fut ce Morand (r)évoqué dans l’émission de Franceinter, à la botte de la doxa. fiction où tout sonne faux ! « mon gros toutou », ainsi cause la princesse Soutzo à Morand !
Ultime sursaut du prestigieux passou à la fin de cette chienlit neuronale, lorsque la greluche du poste, accablée dans ses frisettes, conclut: « après tout ça, pour ceux qui ont encore envie de lire Paul Morand ? ».
Catherine Douzou, spécialiste de l’oeuvre de Morand, thèse sur « Les nouvelles » publiée chez Champion, aujourd’hui professeur de littérature à l’université de Tours, n’a jamais été invitée sur France Inter.
Dear Phil, pourquoi écouter France-Sphincters?
mais par curiosité, dear Chaloux, après l’information livrée par la très aimable Christiane, considérable polymédiatrice.
eh bien, la radio de la douce France ne va pas bien ! côtes tordues et têtes fêlés. après ce passage, me suis rappelé ce qui disait Dietrich à Jannings dans l’Ange bleu: « mais qu’est-ce qui t’est passé par la caboche ? »
Je plaisante, dear Phil, j’essaie d’écouter mais il doit falloir attendre demain. Je ne peux plus blairer France Inter après l’avoir écouté pendant des années (du temps de Mermet etc.).
bringing it all back home
https://www.youtube.com/watch?v=k__B9qhQMzI
il faut se mithridatiser, dear Chaloux. Après la Comédie Française, une séance de Guy Lux facilite la digestion.
Chaloux 16 septembre 2018 à 21 h 27 min
une petite coquille : KalKbrenner (le JC de Chopin, qui se voyait en J le b…), l’homme de la Pleyel connection (le Pleyel fermé des salons vs. le sonore Érard de Litszt adapté aux salles de concert. D’où la déception d’une partie de son auditoire qui estimait ne pas en avoir pour son argent (selon Gide).
Le « Chopin » de Franz Liszt (1849-1850)
« Dans les grands modèles et les chefs-d’œuvre de l’art, il recherchait uniquement ce qui correspondait à sa nature […] Quelque admiration qu’il eût pour les œuvres de Beethoven, certaines parties lui en paraissaient trop rudement taillées : leur structure était trop athlétique pour qu’il s’y complût ; leur courroux lui semblaient trop rugissants, il trouvait que la passion y approche trop du cataclysme »
C’était peut-être dit en mauvaise part, mais d’autres notations peuvent se retourner contre leur auteur : « Il repoussait le côté échevelé et frénétique du romantisme »
rose 16 septembre 2018 à 21 h 46 min
Pas fait exprès, j’ai pensé à des films que j’aimais sans avoir pensé à la difficulté.
Mais ils sont soit classiques voire « culte », soit récents — le moins connu serait le n° 5 chez les femmes. Indice : Afrique ni francophone ni anglophone.
Non le 1) chez les hommes n’est pas le bon.
sanczonato dit: 16 septembre 2018 à 19 h 29 min
Pour le 7) je propose « joliment tamponnée » (et je regrette de ne pas l’avoir mis dans ma liste)
21h43 c’est l’idée que j’ai de vous sédimentée en couches successives comme un limon déposé par le cours qui a fini par se consolider en ciment. Pas un marbre, pas une œuvre d’art mais ne vous inquiétez pas le reste continue de circuler autour de l’obstacle, vous ne êtes rien de mieux.
X, merci pour le K.
Chose que j’ignorais, le Chopin de Liszt a beaucoup fait rire en son temps. On disait que Liszt avait gravé son Chopin dans la matière de Liszt.
@Phil. Pas écouté la dramatique, seulement les commentaires. Mais bien qu’Assouline remarque avec raison que Morand n’est pas un politique (et Chardonne, donc, encore moins, le pauvre homme), affirmer que Morand n’est pas un homme intéressant et qu’il est dépourvu de qualités humaines, me semble le produit d’une lecture totalement aberrante, enterrée sous le fatras de notre époque, et d’une pauvreté abyssale. Toujours le problème avec Assouline lorsqu’il s’attaque aux grands solitaires -Léautaud…-, car quoique mondain, si on veut, Morand est certainement peu sorti de la grande solitude au fond de laquelle il s’est trouvé, pour des raisons qui d’ailleurs resteraient à déterminer, – il n’y comprend rien mais il explique.
Grosse colère.
@Chaloux dit: 16 septembre 2018 à 23 h 02 min
Tu sais quoi ?
En désespoir de cause il n’y a plus que l’espoir
L’espoir de sortir de ta condition
some funny scenes to come
mon « grand solitaire » en république . le prédateur et son appareil dentaire
Le point de vue sur Morand, sur Chardonne et sur d’autres (je ne cautionne rien en écrivant cela car il est évident que chacun est impardonnable dans son genre) changera le jour où on cessera de vendre de l’Occupation comme on débitait du saindoux.
x
à lire vos définitions, ai constaté la difficulté. cherchais à les faire coller à des films que je connais. semblerait que je ne sais pas les vôtres.
suis dslée.
grosse fatigue.
Langoncet a un petit fumet de boumou.
si fumer « boumou » pouvait affermir l’affaire, vous en auriez entendu parler
« « De chaque instant », de Nicolas Philibert, qui est le dernier film (documentaire) que je suis allée voir et que j’ai bien aimé. »
Ok, Madame Lavande,
mais pour un classique,
vous repasserez…
et avec la patte-mouille.
Merdre alors.
Sans dec …
« 2. Catastrophes naturelles, violence, disparitions, tout peut devenir un jeu à mon âge ; dans un accès de fièvre je me révélerai la plus dangereuse de tous ; le pirate innocent paiera pour moi, quand la civilisation et la vie normale, étriquée, m’auront reprise. »
http://www.anime-ultime.net/file-0-1/4749/The-Pirates-vostfr
Dans la musette de combat (et tout MFK Fisher)
https://www.youtube.com/watch?v=AszqfR6as8k
« (Le message ne passe pas sans les points !!) »…
Pourtant, pour les poings sur les i, n’êtes-vous point spécialiste ?.
@X.
Jean-Jacques Eigeldinger explique qu’il existe une stratégie Lisztienne pour cantonner Chopin à la musique de salon -mazurkas, préludes, nocturnes etc.-, à un certain aristocratisme qui n’est censé passer que difficilement la rampe en récital, donc dans une grande salle, domaine où Liszt entend régner seul. A propos du concert de Chopin en 1841, il « oublie » de citer dans son article toutes les œuvres pourtant jouées par Chopin ce soir-là, qui pourraient infirmer cette thèse (Ballade, polonaise), qui sortent Chopin du salon, passent évidemment la rampe, avec lesquelles surtout on pourrait mettre les deux compositeurs en concurrence. Chopin le comprend très bien et s’émeut légitimement de cette « perfidie ».
Il n’y a pas de grands hommes.
The pirates c’est un classique ou un jeu video pour ados boutonneux ?
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