Familles, je vous haime !
Certains titres de romans donnent immédiatement le vertige avant même d’ouvrir le livre, ou de se renseigner sur « ce que ça raconte » en le retournant, comme on se précipiterait intrigué vers le cartouche sous le tableau d’une exposition pour savoir « de quoi il s’agit ». Le cas de Je voudrais que la nuit me prenne (18 euros, 208 pages, Belfond) d’Isabelle Desesquelles. La mort d’une enfant vue du point de vue de l’enfant. Elle dit « je » de son vivant et continue d’outre-tombe d’un point de vue omniscient. Le parti pris narratif est original, audacieux, risqué car il n’est pas sans créer un certain malaise (ici un extrait).
Fille unique, Clémence s’est noyée à 8 ans dans le lieu de vacances cher à ses parents, engloutie par le courant pour avoir nagé trop loin ; à partir de la page 81, elle continue à raconter mais à 24 ans d’outre-tombe, non plus leur enchantement d’être ensemble, si fusionnels dans leur bulle de fantaisie qu’ils chantent, dansent, lisent ensemble… à la folie (comme un petit air d’En attendant Bojangles), mais leur désarroi et leur résilience. Hantée par la scène fondatrice (la vision de l’accouplement particulièrement sauvage de ses parents), elle s’est sentie exclue du bonheur de ce couple qui se veut en fusion avec son enfant, en autarcie campagnarde ; seule la présence bienfaitrice de la grand-mère ou de la cousine parvient à tempérer ce qui se transforme vite en un huis clos étouffant que le métier d’Isabelle Desesquelles (c’est son neuvième roman) rend terriblement prenant.
L’enfant n’en est pas moins « l’ombilic », ainsi qu’elle se présente, matrice oppressante autour duquel toute sa famille s’était constituée. Aussi vibrante qu’éreintante, Clémence est prête à tout pour impressionner son père, un instituteur. La mère met mal à l’aise tant elle est paradoxale ; elle rêve de raffinement mais crache sur ses cuisses, si inquiétante par son comportement qu’on l’imagine au centre du drame vers lequel tout tend, mais c’est finalement l’enfant qui en est l’axe. Que se passe t il quand il disparaît soudainement ?
Dans cette histoire qui en dit bien plus que ce qu’elle raconte, l’auteur développe un univers poétique lié au sud. Les personnages, surtout les enfants dans leur quête de tout ce qui a été digéré par les chouettes par exemple, entretiennent une relation animale avec la terre, aussi belle que âpre et destructrice. Il y a là quelque chose du jeune Giono dans le mystérieux rapport de ces personnages à la nature, du néoprimitivisme de Regain notamment, car la vie reprend ses droits à la fin. On dirait même que les pages les plus empreintes de réalisme merveilleux sont éclairées a giono ! Le contraste n’en est que plus rude avec celles où la mélancolie entraine progressivement le lecteur dans une spirale d’irrespirable noirceur. A force de resassement, le souvenir d’un certain bonheur et le fragile halo de lumière qu’il diffusait, en deviennent négatifs. L’un des romans les plus troublants de cette rentrée.
Après Mon père, ce héros : Ma mère, ce héros. Ainsi l’écrit Eric Fottorino lui-même dans Dix-sept ans (272 pages, 20,50 euros, Gallimard) alors épargnez-moi un assaut féministe, je n’y suis pour rien. C’est un peu la suite de la quête et le complément de précédents romans du même. Moins une quête d’identité qu’une enquête d’identité sur une famille à tiroirs. Ses trois fils au chevet de leur mère assistent à sa confession. Le secret de Lina : en 1963, accablée par l’injonction familiale de refuser son statut social de fille-mère, elle a abandonné sa petite fille à des religieuses qui l’ont vendue à une femme stérile. Rejetée par les siens, elle est exilée sur les hauteurs de la ville pour mieux y cacher sa honte. Depuis, ce non-dit l’oppresse et l’étouffe. Et l’auteur de repartir sur la route, dans les lieux même : Nice etc. La note juste et la juste mesure. Pas un mot de trop (lire ici l’extrait).
Il y a là, dans l’exploration de ce qui n’était jusqu’alors que le profil perdu de ses livres, quelque chose du Modiano de Livret de famille et de Dora Bruder. Des bonheurs d’écriture, une grande sensibilité, une vraie puissance émotionnelle, des mots coupants, une voix parfaitement identifiable. Que demander de plus à un écrivain ? La langue de celui-ci s’est faite pour la circonstance plus âpre que dans ses précédents romans ; elle y gagne en densité ; il est vrai aussi que la ville qu’il explore se remet à peine d’une tragédie (le massacre de la promenade des Anglais), que les blessures sont encore à vif. La rencontre d’un médecin chargé d’aider les enfants perturbés par l’attentat terroriste, et la reconstitution familiale que celui-ci lui propose à l’aide d’un simple playmobil, autorisera une forme de renaissance à ce qui reste en lui de l’enfant en souffrance.
Comprendre, c’est pardonner, disait déjà Madame de Staël. Le narrateur, professeur de droit à l’université de Bordeaux, a cherché à comprendre sa mère à laquelle le liait un désamour tenace, dans l’idée de lui pardonner. Le contexte, celui de la France des années 60, n’explique pas tout. Il y a l’entourage, les pressions familiales. Une société corsetée et un milieu sous l’influence morale de l’Eglise quand son magistère était encore puissant. De quoi imaginer qu’elle ait fait ce choix de l’abandon d’un enfant en un temps où les avortements clandestins étaient monnaie courante de même que les accouchements sous X dans des maternités publiques ?
17 ans, l’âge de cette femme lorsqu’à Nice, elle a accouché du futur écrivain ; c’est aussi l’âge où il fit connaissance de son père. Mais que l’on ne s’y trompe pas : bien que depuis trente ans Eric Fottorino ne cesse d’écrire sur les siens, il s’agit bien d’un roman ; cette fois, à partir d’une histoire qui le hante (un fantôme d’enfant), il reconstruit fictivement le passé de cette jeune file qui ne lui a rien raconté. Car si les premières pages sont clairement autobiographiques autour de cette femme qui avait été si peu sa mère et dont il avait si peu le fils, une proche mais plus grande sœur que maman, la suite est bien fictionnelle. Pour prendre des libertés avec la vie réelle et mettre à distance son lot de tristesse en s’évadant dans la vraie vie, celle du roman qui s’autorise tout.
Helena de Jérémy Fel (734 pages, 23 euros, Rivages) est à première vue, un classique thriller. Là, je l’avoue, dans cet engrenage de la violence à travers un drame familial, j’ai été soufflé par la technique de l’auteur car c’est admirablement composé. D’une efficacité redoutable. Jusqu’où une mère peut-elle aller pour protéger ses enfants lorsqu’ils ont commis l’irréparable ? Le narrateur dit à la fin que l’amour d’une mère change tout. En effet… Air connu mais ici transfiguré. On hésite à dévoiler quoi que ce soit de l’intrigue (lire ici l’extrait). C’est un roman très américain, par sa facture et pas seulement parce qu’il se déroule au Kansas.
J’essaie de ne rien déflorer mais sachez que c’est une histoire d’adultes prédateurs, de psychopathes, d’ados meurtriers, de crimes, de viols, de chasseurs et de proies… Beaucoup de sang mais pas que, n’allez pas croire. Âmes sensible s’éloigner. La vraie souffrance y est familiale. Ce roman devrait faire du bruit au-delà du cercle des initiés car il a de vraies qualités littéraires. Quelle maitrise ! Un passage de Cormac McCarthy est cité en épigraphe, mais l’ombre portée de Stephen King se fait ressentir tout le long.
(photos D.R. et Alamy)
1 036 Réponses pour Familles, je vous haime !
@Lavande dit: 17 septembre 2018 à 18 h 46 min
Souvenir émouvant.
Il y a toujours pour vous sous le précédent billet un commentaire (15/09/22h24) (livre de Sigrid Baffert et ballets russes – les costumes.)
vos réactions peuvent se comprendre, christiane et lavande, mais si elles me scient. Je vous répondrai : ne me prenez pas pour une autre, non plus.
Cet homme MA vs GWG laissa suffisamment de traces de son identité réelle sur ce blog et le sien durant des années pour qu’il soit devenu un personnage public, quoiqu’il s’en soit rétracté quand il ne fut plus en odeur de sainteté chez la RDL, et que d’aucun.es voulurent lui intenter je ne sais quel procès ou jeter des seaux de peinture à son domicile.
Mais surtout…, je ne vous parlais pas de cela, C et L, je demandais si vous ou d’autres saviez à quoi nous en tenir sur le devenir du manuscrit dont cet internaute nous entretint durant des années, « le fantôme d’Auschwitz ». Oui ou non ? Un seul mot de réponse m’aurait suffi (pour oui, un plus plus quand même), je n’aurais pas eu à souffrir par procuration la honte que suscite souvent en moi, Ch. notamment, vos sermons déontologiques habituels sur tout et n’importe quoi. Bien à côté de la plaque, comme dans le cas présent.
@ D.
D. dit: 17 septembre 2018 à 16 h 18 min
D. dit: 17 septembre 2018 à 16 h 51 min
Là, tu rêves réveillé, comme on dit en espagnol (sueñas despierto).
Je me rappelle de ce Vedo: c’est celui qui voulait apprendre l’espagnol en lisant Quevedo – ce qui équivaut à vouloir apprendre le français en lisant Mallarmé.
Delaporte dit: 17 septembre 2018 à 15 h 02 min
A vos admirations j’ajouterai celle de Hedy Lamarr, beauté sublime dans Ziegfeld girl. Elle fut en outre un Edison féminin.
Puisque le journal de Cocteau, Satie et Ravel ont été évoqués, les Mémoires d’un amnésique ont-elles été publiées à compte d’auteur ?
La nécrologie d’Etienne De Montety, citée astucieusement et mise en ligne par Christiane, est intéressante à plus d’un titre.Mais. Mais passe un peu vite sur deux aspects de Nourissier :1) d’une part le tableau d’une société bourgeoise qu’on trouve par exemple dans « L’empire des nuages » de 1981.
Et 2) il ne s’attarde pas assez sur l’art superbe et nuancé du critique littéraire, le Grand Sourcier .Il a accouché, guidé, encouragé ,protégé, souvent par lettres, par conversations au-delà du « papier » Nourissier dans les journaux.Il a aidé à écrire et à comprendre les auteurs, jubilant devant un inconnu déroutant ou un loustic sarcastique qui brisait le ronron editorial..Il fouinait pour trouver la perle oubliée dans les piles de la Rentrée, ves le fond de la librairie….. Il y a un « œil » Nourissier,le connaisseur…Il lisait crayon en lain,sans jamais cacher ses perplexités, ses méfiances et ses doutes. Sans brutaliser. Au moins deux générations, du début des années 60 ,jusqu’à sa mort, lui doivent leurs meilleures analyses….et sa fidélité à ses auteurs ne virait jamais à la complaisance. Il pouvait être mordant, voire cinglant. Ce qu’il a laissé d’articles critiques aux « nouvelles littéraires » jusqu’à ses collaborations au » Point, » au « Figaro littéraire » et au » Figaro » (sans oublier quelques critiques dramatiques assez fumantes) forme un sacré panorama de la littérature en train de se faire, de Perec à Darrieussecq et de Simone de Beauvoir à Echenoz .
Mieux. Pour chaque auteur il chassait dans les coins du texte, allait plus loin que les autres critiques et trouvait l’endroit sauvage,la source vraie de l’auteur. Il s’adressait à mi voix à l écrivain,parfois, pardessus le simple lecteur du journal.il y avait une part de « confesseur » chez lui, il nouait un rapport intime comme on parle entre gens du métier. point forts et limites. Trucs et ruses à bannir. Il dessinait pour chaque auteur une sorte de carte d’identité littéraire d’une grande justesse en lui chuchotant de se méfier de son habileté et des « ficelles ».. Enfin il allait souvent bien au-delà de la « technique « de l’écrivain. Il cherchait les strates, les couches profondes d’une sensibilité , au fil des textes. Il traquait un horizon intérieur et entendait des résonances, d’un livre à l’autre, des musiques, que les autres critiques ne percevaient pas.. Aucun sectarisme chez lui.. Au-delà des querelles :Droite buissonnière ou Gauche militante, peu importe , au-delà des polémiques, et des théories littéraires, au-delà des guéguerres entre éditeurs ou journaux, il cherchait « la » raison d’être d’un livre.Courtoisement impitoyable quand il ne l’a trouvait pas.
Qu’il s’agisse d’un Claude Simon ou d’un novice.De
« Vedo m’est venu ainsi
Que
vedo »
(Vedo)
Cela me rappelle une histoire « drôle » (un chiste) qu’on racontait quand on était gosses (373 ans après sa mort il y a encore en Espagne des « chistes » avec Quevedo comme « héros », tellement il a été célèbre par ses oeuvres festives et sarcastiques).
C’est Quevedo qui est debout dans le couloir d’un train bondé et il a envie de faire la grande commission (ou mouler un cake comme dirait un ami à moi). Comme il ne peut pas bouger, il ouvre la fenêtre, il sort son c.ul et fait son affaire. Et les gens qui voient passer le train s’exclament: « ¡ Qué veo !, ¡ qué veo ! » (ah, qu’est-ce que je vois !). Et Quevedo, en n’entendant pas très bien, dit: « ¡ Vaya, hasta por el culo me conocen ! » (tiens, même uniquement en voyant mon c.ul on me connaît).
Je rappelle que c’est une histoire de gosses…
@sanczonato dit: 17 septembre 2018 à 19 h 46 min
Vous faites là un papier éblouissant. Merci à vous que je crois reconnaitre.
Mais il manque la fin :
« Qu’il s’agisse d’un Claude Simon ou d’un novice.De… »
@Vous faites là un papier éblouissant.
C’était acquis dès la première ligne : « La nécrologie d’Etienne De Montety, citée astucieusement et mise en ligne par Christiane, est intéressante à plus d’un titre. »
@« Vedo m’est venu ainsi
Que
vedo »
(Vedo)
VDO les compte-tours ? C’est passé de mode. Ah ces gosses d’autrefois
Des forts en gueule sont demeurés, pollueurs de bonne foi, bientôt payeurs par bonheur
Christiane, j’ai eu l’occasion d’entendre ce concerto pour main gauche , je crois même qu’il se disait alors que le pianiste dont j’ai oublié le nom depuis avait eu un accident qui le condamnait à l’usage d’une seule main. Connaîtriez vous des interprètes qui aient connu cette malchance. Un français. Et encore je n’en suis pas certaine, c’était dans le cadre des flâneries musicales de Reims .
Bergeret, c’est la dernière phrase du livre de Daoud « Mersault, contre enquête »
Pierre Assouline, je me suis mal fait comprendre. Peu importe, je développerai ça ailleurs.
@Bételgeuse dit: 17 septembre 2018 à 20 h 11 min
blessés de guerre ou atteints d’affections sclérosantes, je crois qu’ils sont nombreux. Passionnés de musique, ils voulaient continuer leur passion piano. Mais les noms ? J’espère que les connaisseurs ici présents vous répondront. Paul Wittgenstein et Ludwig, une famille juive autrichienne, vivant à Vienne, hors norme, d’intellectuels et d’artistes tellement essentielle pour moi. Ludwig deviendra ce grand philosophe que nous citons, ici, souvent et Paul, un pianiste de légende, capable de jouer les pièces les plus complexes avec une seule main valide. Kurt et Rudy se suicidèrent. Margarete (Gretl), Hermine, Helene, les sœurs, très intéressantes. Dans cette Vienne fin de siècle, le lieu de naissance du na.zisme aussi.
« Voyage sur la ligne de crête entre folie et génie… ». C’est pour Paul que Maurice Ravel écrira le Concerto pour la main gauche. Une destinée sombre pour ces enfants…
Euh, le Concerto pour la main gauche, c’est Samson François…
https://www.youtube.com/watch?v=-__WgWnCSE8
(Pablo, ton Fleisher tape comme un sourd).
En tout cas, le concert de Wittgenstein auquel a assisté Ravel a été un beau scandale. Wittgenstein avait complètement réécrit la partition à son avantage, et Ravel était furieux, comme de juste.
Pablo, on reparlera de tout ça un peu plus tard, j’ai envie de revoir L’horloger de Saint-Paul
@ CLopine (17 septembre 2018 à 20 h 47 min)
Brava!
« Paul Wittgenstein et Ludwig, une famille juive autrichienne »
Les grands parents de Ludwig étaient déjà convertis au protestantisme et sa mère était catholique…On fait mieux comme famille juive, Christiane.
La liste, pour ceux qui avaient joué
F
1. Nostalghia de A. Tarkovski
2. A High Wind in Jamaica/ Cyclone à la Jamaïque de Alexander Mackendrick (d’après un roman de R. Hughes, l’un et l’autre extraordinaires)
3. Terrence Malick, The New World (c’est bien l’histoire de Pocahontas)
4. Winter Sleep, de Nuri Bilge Ceylan
5. Tabou de Miguel Gomes
6. Barry Lyndon de Stanley Kubrick
7. Leviathan de A. Zviaguintsev
H
1. L’Affaire Cicéron de J. Mankiewicz
2. L’aventure de madame Muir (du même)
3. Todos lo saben/ Everybody knows de Asghar Farhadi
4. Unfaithfully Yours/ Infidèlement vôtre Preston Sturges
5. Faute d’amour, A. Zviaguintsev
6. Indiscrétions/ the Philadelphia Story George Cukor
7. Pietro Germi, Divorzio all’italiana
(Jazzi : I did it my way…)
(The end)
Bravo, x, tu as eu beaucoup de participant(e)s, c’est l’essentiel ! Mais c’était pas facile…
liste très difficile, x.
merci quand même.
nous a manqué Annelise 😓
quand les héros sont fatigués, vient une relève ; toujours
https://www.youtube.com/watch?v=maD5k-vUI4o
The Addams family Ramones dance
https://www.youtube.com/watch?v=LOb2RascfdM
Closer, oui je voulais dire d’ascendance juive. Les grands-parents paternels de Ludwig Wittgenstein étaient juifs de naissance, vivant en Saxe avant de venir en Autriche. Ils s’étaient convertis au protestantisme et ils avaient élevé leur fils Karl, le père de Ludwig, dans la religion luthérienne. L.Wittgenstein n’accordait aucune importance à cette question. Néanmoins, le grand-père Wittgenstein, converti au catholicisme avait interdit à ses enfants de choisir leurs conjoints parmi la communauté juive. Seul le père de L.Wittgenstein avait désobéi, son épouse Léopoldine Kallmus était issue comme lui d’une «famille juive assimilée et convertie au catholicisme».
Ce qui serait intéressant c’est de comprendre pour quelles raisons ces familles juives se sont converties au catholicisme…
Ont-elles vu la Vierge, saisi toute la portée de l’immaculée conception ?
« L.Wittgenstein n’accordait aucune importance à cette question. »
Ludwig a toujours accordé à la religion, et au Christ en particulier, une grande importance. C’était un lecteur assidu de la vie de Jésus par Tolstoï. Beaucoup de chercheurs se sont penchés sur le thème de Wittgenstein et la religion, avec profit.
la portée non mais mdr
« Il est clair que le christianisme est la seule voie certaine vers le bonheur. »
(L.Wittgenstein. Carnets secrets. 1914-1916)
Cette vie du Christ par Tolstoï est introuvable en librairie (tout comme l’oeuvre d’Ulrike Meinhof aux Editions des femmes), et c’est dommage. Que font les éditeurs ?
Il n’y a jamais eu autant de livres qui paraissent, mais quand on veut un titre particulier, il n’est pas disponible. Tolstoï, c’était quand même une pointure, son livre sur Jésus devrait être à la portée de tous. Idem pour Ulrike Meinhof (de mon point de vue). Jamais on n’a eu l’impression de vivre dans un monde où la plus terrible censure domine. Et l’on s’étonne après que le bon peuple vote soit pour un Macron, soit pour les populistes… Tolstoï relève-toi, ils sont devenus fous !
Je n’aime plus du tout aller dans les librairies, où tant de livres se tiennent là, attendant le lecteur abruti par la propagande. Heureusement qu’il y a Amazon : on va directement sur le titre qui vous intéresse, et on l’achète en deux manipulations. On n’est pas dégoûté à feuilleter des livres inutiles. On va droit à l’essentiel. Cependant, sur Amazon, il n’y a pas tout : les Editions des femmes ont encore un effort à faire !
Les Editions des femmes pourraient même faire un volume spécial, avec l’oeuvre complète d’Ulrike Meinhof, et en appendice la vie de Jésus par Tolstoï. Le lecteur aurait son pesant de subversion et pourrait se délecter de pensée révolutionnaire. Pourquoi et en vertu de quoi cela nous est-il interdit aujourd’hui ???
Il y a cet éditeur, La Fabrique, qui publie des ouvrages subversifs. Ils se sont amusés à publier le prétendu Comité invisible, auteur de bouquins ineptes, ou même Badiou, dont je parlais l’autre jour (le spécialiste baroque de la Révolution culturelle). Admettons. Que ne publient-ils enfin Ulrike Meinhof et Tolstoï ? Sinon, à quoi servent-ils ?
X, j’aurai dû trouver _ faute d’amour_ vu cette année, film dont nous avions inscription parlé ici. Égoïsme et brutalité de parents mêlés à la solidarité des citoyens qui est encore comprise comme un héritage d’une Russie Soviétique.
Je suis sûr que si on demandait à Badiou d’écrire la préface, il accepterait. Il a bien écrit un livre sur saint Paul, ce qui, au reste, montrait surtout l’universalité de Paul, et non pas celle de Badiou.
Inscription, mon téléphone a bénéficié lui aussi d’un surdosage d’atropine !
C’est comme Gallimard, qui remet le couvert avec d’Ormesson. Comme si on n’en avait pas un peu marre, déjà. Pour une Pléiade vraiment utile, qui ferait honneur à la littérature, et à tant d’auteurs qui se sont escrimés pour Gaston et ses successeurs, une seule table des matières : Meinhof/Tolstoï.
@ Lucien Bergeret,
Vous êtes vraiment très fort, en cinéma comme en littérature.
Le billet de Passou sur Malaparte m’avais fait penser à ce livre superbe d’Axel Munthe. Je l’avais trouvé un jour de printemps de 1960 (ou plus tard) sur un marché aux puces à Bruxelles, je me souviens que ce marché se trouvait devant une église (ce qui m’avait étonné) dont la façade était faite de briques rose-rouge. Á cette époque j’avais lu successivement Kaputt, La Peau, Le soleil est aveugle, et peu après Le Livre de San Michele. J’ais 18-20 ans et ce billet de Passou m’a fait replonger dans mon passé, une autre époque, les deux blocs tenaient leur monde est on croyait à une paix presque eternelle.
Badiou en dépit de ce qui est du croit encore au bienfaits du maoïsme, il doit être satisfait car Xi Jingping est un successeur qui jouera les cartes d’une Chine nouvelle tout en s’attachant à conserver des méthodes de contrôle anciennes avec cet avantage d’une puissance technologique, économique, industrielle , militaire accrue qui lui permettra d’étendre géographiquement son empire sur les êtres, les aires.
Su pour du. Révolution intellectuelle entre autre. Jamais compris qu’il ne condamne pas fermement ce régime.
Révolution culturelle, mes excuses.
Gallimard pourrait aussi faire un Quarto, toujours préfacé par Badiou, ce serait moins onéreux, plus démocratique. Il n’y aurait qu’à demander les droits aux Editions des femmes, et zou ! ce serait réglé comme du papier à musique, on aurait enfin un Quarto Meinhof/Tolstoï, qui ferait un tabac en librairie. Même le Figaro et Libé seraient obligés d’en dire du bien ! Neuhoff, toujours prêt à suivre le mouvement, s’extasierait.
18 – 20 ans en 1960, j’avais 1 an en 1960, vous vrai donc au minimum 17 ans de plus que moi, 76 ans et un fils de 15 ou 16 ans, vous aimez les femmes jeunes!
@ vous aimez les femmes jeunes!
Et les petites têtes (pas les Jivaros pour autant)
https://www.youtube.com/watch?v=V4wkgHCBXWo
Faut dire qu’après 60 ans, à moins d’une bombe la mécanique masculine est aléatoire, quant à la libido féminine elle flotte comme un drapeau sans vent, bien qu’en ce qui concerne les femmes je livre là une généralisation d’un cas particulier. Quoi donc pour agiter ma libido moribonde, D, vous n’auriez pas une idée? Boire, fumer des substances interdites, prendre de l’ectazy, il paraît que cela procure un effet incroyable?
@Pablo75 dit: 17 septembre 2018 à 22 h 42 min
Votre citation concernant L.Wittgenstein m’évoque l’itinéraire passionnant et troublant du cardinal Jean-Marie Lustiger.
Né, en 1926, dans une famille juive polonaise Aaron Lustiger s’est converti au catholicisme, avec le prénom de Jean-Marie.
Lors de ses obsèques, son corps a été inhumé dans la crypte de Notre-Dame de Paris, dans le caveau des archevêques de Paris. Sur sa demande a été apposée une plaque, sur laquelle est inscrit le texte suivant : « Je suis né juif. J’ai reçu le nom de mon grand-père paternel, Aron. Devenu chrétien par la foi et le baptême, je suis demeuré juif comme le demeuraient les Apôtres. J’ai pour saints patrons Aron le Grand Prêtre, saint Jean l’Apôtre, sainte Marie pleine de grâce ».
Il avait perdu sa mère en 1943, déportée à Auschwitz, comme une grande partie de sa famille paternelle.
On l’appelait le « métis de Dieu ». Il demeura attaché à son identité juive. « Je me suis toujours considéré comme juif, même si cela n’est pas l’avis des rabbins », se plaisait-il à dire. Depuis octobre 2013, il bénéficie d’un mémorial en Israël.
Les apôtres étaient juifs comme le Christ, Marie et Joseph… Pourtant, «être catholique», cela contredit «être juif». «Jésus notre Dieu» n’est pas recevable par un juif religieux pas plus que par un juif athée.
« Le rite funéraire qu’a souhaité le cardinal : que l’on dise sur lui le kaddish, prière juive qu’on prononce entre autres pour les morts, mais qu’on la dise à l’entrée de l’église, pas à l’intérieur. Dedans, ce sera le rite catholique, celui de l’accomplissement, de l’aboutissement. Il est vrai qu’à l’intérieur, le Notre-Père qui a été récité est un dérivé du kaddish, et les psaumes qui ont été chantés furent écrits en hébreu. Ce kaddish, sa mère gazée n’y a pas eu droit au moment de sa mort, pas plus que la famille de son père et des millions d’autres. » (écrit Daniel Sibony le 13 août 2007 dans le Journal Libération)
Il est difficile d’évaluer le nombre des convertis passés du judaïsme au christianisme, durant ces derniers siècles. Pourquoi ont-ils quitté leur foi de naissance ?
@x dit: 17 septembre 2018 à 21 h 34 min
Quel beau choix !
Peut être marre des pogroms?https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Pogrom
« Les absents ont toujours tort »
Miaou.
@les jambons d’York
Tom Waits et Jim Jarmusch, sous-titrés : I Don’t Wanna Grow Up
et portant elle tourne
https://www.youtube.com/watch?v=YlW9Vo8yHzM
Christiane, il y a le livre de Alexander Waugh, « The House of Wittgenstein: A Family at War ». (2008)
peut-être l’ai-je déjà dit
https://www.youtube.com/watch?v=SLhoLkTyNkM
P comme Paris.
C’est Victor Cousin, non pas moi, qui fut le bon ami deux cents an après sa mort de la Duchesse de Chevreuse. Ce qui m’ a toujours amusé, c’est que la Dame nous a légué un Duc au titre variable selon la génération. Actuellement, c’est le Duc de Luynes, son héritier sera donc Duc de Chevreuse.Et ainsi de suite.
Bien à vous.
MC
on a déjà vu le grand majordome qui apprend à danser chez les ramones avec la petite fille douée. ne m’en lasse pas.
Les Editions des femmes pourraient même faire un volume spécial, avec l’oeuvre complète d’Ulrike Meinhof, et en appendice la vie de Jésus par Tolstoï.
éclat de rire
Les Editions des femmes pourraient même faire un volume spécial, avec la vie de Jésus par Tolstoï, et en appendice l’oeuvre complète d’Ulrike Meinhof.
Pourquoi ont-ils quitté leur foi de naissance ?
Ce n’est pas un renoncement.
Trop dangereux.
Aujourd’hui, c’est yom kippour.
Christiane
merci pour le cardinal lustiger. ne savaisavais pas tout cela.
Les apôtres étaient juifs comme le Christ, Marie et Joseph… Pourtant, «être catholique», cela contredit «être juif ».
je pense le contraire.
les catholiques, nous sommes.des juifs, nous aussi, qui avons reconnu la venue du Christ comme un messie de d…..
un jour, lorsque notre évolution aura pris d3 l’ampleur, nous serons un, juifs musulmans et catholiques et cesserons les guerres.
Les autres, athées, impies, injustes auront droit de cité et nous, les élus, leur donneront des glaces et des carambars.
Nous sommes en train d’y aller vers ce chemin où les religions seront minimes dans un monde harmonisé.
Bonne fête à mes amis juifs ; et que mes amis musulmans et catholiques partagent la liesse de ceux qui fêtent aujourd’hui, le grand pardon.
le point de non retour est atteint : entre Costa et frictouquet la complicité est rompue. Le premier fatigue de son rôle de serpillère. Le second trépigne de colère pck tout ne se déroule pas comme sur des roulettes. On dirait Averell avec ma Dalton.
Bételgeuse
merci pour la Callas.
c’était divin.
petitixe
ai vu, de votre liste, les suivants.
1. Nostalghia de A. Tarkovski
4. Winter Sleep, de Nuri Bilge Ceylan
6. Barry Lyndon de Stanley Kubrick
H
de J. Mankiewicz
2. L’aventure de madame Muir
à mes petits yeux, secs, aujourd’ hui autant que mon coeur, seul a de l’ importance Barry Lindon.
Comme quoi chaque être humain est unique. 💃
Et je conçois que pour vous ce soir différent.
par ex. Le fantôme de Mrs Muir est pour moi intrinsèquement lié au climat, pluvieux et au biotope, de la lande.Le
Son capitaine est le fruit entier de son imagination.
Il n’existe pas ; et si oui, est resté au Marquises.
Et elle le sait, contrairement à Mankievitz qui oui, prend les femmes pour des imbéciles.
Mankiewicz
Ce n’est pas une raison pour massacrer son patronyme.
ne corrige pas le reste , dslée.
Ce vieil homme qui sympathise avec son jeune voisin sud coréen ( pas sûre)et laissé tomber sa passion automobile c’est Gran Torino, Clint Eastwood.
Horloge :
Pierre Assouline, est-ce que vous écrivez sur Morand? Des années que vous tournez autour… J’attendrais -et je ne serais pas le seul- votre livre avec impatience.
Merci, Vedo.
Je n’ai pas lu ce livre dont O.Todd dit dans sa préface : « Ce prodigieux récit est aussi poignant qu’original. Sans pudibonderie ou étalage, il décrit les suicides et les sexualités des huit enfants de Karl Wittgenstein(…), tribu d’une rare densité de talents, de génies, de névrosés, de psychoses et de suicides. »
et sur l’auteur :
« Petit-fils de l’écrivain britannique Evelyn Waugh, Alexander Waugh est critique d’opéra, caricaturiste, réalisateur pour la BBC et compositeur récompensé par de nombreux prix.
»
A vrai dire, j’ai surtout fréquenter l’œuvre de L.Wittgenstein plus que des biographies sur lui ou sa famille. J’ai aimé être accompagnée dans mes lectures par des guides prestigieux : J.Bouveresse, C.Chauviré, U.Prokop… C’est un philosophe difficile à suivre mais quand on le lit, des questions s’ouvrent.
J’aime les questions, j’aime les gens qui posent des questions. Le fait d’exister pose tant de questions…
Le langage qui est notre moyen de communication est source de tant de malentendus, d’incertitudes. Le monde coïncide pour nous avec le langage mais il est ce langage, à lui-même sa propre limite…
Et là, L.W. est très fort !
Les livres sont plus calmes que les êtres même s’ils ont été écrits par des êtres bouillonnants. Ils éclairent comme des lampes.
Avez-vous lu les méditations nocturnes de Rose ? Elles ouvrent un nœud de possibilités combinatoires. Cette femme est toujours surprenante, imprévisible. elle est courageuse.
Je crois que cette pensée de L.Wittgenstein lui va bien : « La solution de l’énigme de la vie dans l’espace et dans le temps se trouve en dehors de l’espace et du temps. »
Le petit miaulement de Ed est un petit signe de présence touchant.
Lire L.W. m’a aidée à poser une question : l’intuition du non-sens du monde est-elle liée au sentiment d’une présence indicible ? Mais je ne comprends pas ce que j’ai compris…
@rose dit: 18 septembre 2018 à 5 h 54 min
Vous êtes rare. Comme un miroir des pensées des uns et des autres. Mais tout cela dit sur un ton espiègle et frondeur. Vos passages, ici, ne me laissent jamais indifférente.
Parfois je vous vois comme le petit personnage d’une toile du Douanier Rousseau : la guerre, parfois comme la femme se promenant dans une forêt exotique ou comme la bohémienne endormie, confiante, près du lion.
P.Éluard disait de lui : « Ce qu’il voyait n’était qu’amour et nous fera toujours des yeux émerveillés. »
@Bételgeuse dit: 17 septembre 2018 à 23 h 36 min
Oui, Bérénice, j’ai pensé à cette explication, aussi.
« Avez-vous lu les méditations nocturnes de Rose ? »
Méditations est un bien grand mot, Christiane.
« Le petit miaulement de Ed est un petit signe de présence touchant. »
J’entends surtout un couinement régressif !
A 70 ans, Jazzi, bien qu’il n’ait qu’un cerveau de mouche, a défriché autour de sa haine des femmes, quel que soit leur âge et leurs propos. Le moment, sans aucun doute, peu avant le naufrage, d’aller consulter un docteur de la tête.
Non, Chaloux, je n’écris rien actuellement sur Morand.
A 80 ans, Chaloux, bien qu’il n’ait qu’un sexe de vermisseau, a défriché autour de son amour des femmes, quel que soit leur âge et leurs propos. Le moment, sans aucun doute, en plein naufrage, de prévoir une assurance funéraire.
@Delaporte dit: 17 septembre 2018 à 22 h 27 min
Cavell associe L.Wittgenstein à Thoreau dans le huitième chapitre de Walden intitulé « le village ». Il écrit : « Ce n’est que lorsque nous sommes perdus, quand nous avons perdu le monde, que nous commençons à nous trouver, que nous comprenons où nous sommes. »
L’obscurité spirituelle, l’être-perdu, sont souvent à la naissance d’un problème philosophique. et L.W., selon Cavell, propose de suivre l’usage des mots humbles et à poser le regard philosophique sous nos pieds plutôt qu’au-dessus de nos têtes. Une sorte de conversion intérieure, de métamorphose, l’intimité du cœur… pour approfondir indéfiniment sa connaissance.
Mais écrit J.Bouveresse : » le problème, pour Wittgenstein, n’est pas d’essayer d’élucider un mystère réel, car il n’y en a pas, mais de comprendre d’où vient l’impression de mystère et comment elle a pu naître. » (Essais III – Wittgenstein et les sortilèges du langage -(éd. Agone)
@renato dit: 18 septembre 2018 à 7 h 33 min
Une horloge sans aiguille, toute fragilisée par le temps… Bergson aurait aimé, lui qui écrivait : « La durée toute pure est la forme que prend la succession de nos états de conscience quand notre moi se laisse vivre, quand il s’abstient d’établir une séparation entre l’état présent et les états antérieurs (…) comme il arrive quand nous nous rappelons, fondues pour ainsi dire ensemble, les notes d’une mélodie. » ( Essai sur les données immédiates de la conscience).
« Le train de Erlingen » a-t-il été notulé sur ce prestigieux blog ?
Christiane carbure tous azimuts, impressionnant, Bergson sort du chapeau sur commande comme au tir à pigeons.
il nous reste le souvenir durablement atroce de cette fiction de franceinter. « mon gros toutou » ainsi a surnommé Mme Morand son mari en pédalo sur le lac de jnève. passou, vous auriez pu exercer votre censure. m’en vais aller en pélérinage à Lausanne, l’air est sain et les prix élevés comme les cimes.
@Jazzi dit: 18 septembre 2018 à 10 h 02 min
Rose… N’est-ce pas toi qui, en exergue de ton goût de la mer a cité cette pensée de Marguerite Duras « Chaque jour, on regardait ça : la mer écrire. » ou de Victor Hugo : « Qu’est-ce la mer ? C’est la réserve des déluges. » ? et pour le furtif passage d’Ed, dans ce même très beau recueil, à propos d’une chronique de Maupassant : « Et bientôt on ne vit plus rien, que (…) la mer bleue où glissait ma petite barque, au bruit léger des avirons. »…
N’est-ce pas plutôt « la mer écrite », Christiane ?
Soyons précis, comme disait Sergio !
Tu oublies de citer dans ce même recueil la phrase de Michelet, Christiane : « La mer et le c.ul de Chaloux, mes deux infinis » !
Phil – 10h39
Lu les premières pages offertes par l’éditeur et un entretien chez ce même éditeur avec l’auteur Boualem Sansal:
(…) – Le train d’Erlingen ou La métamorphose de Dieu, pourquoi ce double titre ?
– Le choix d’un titre est difficile. J’étais parti sur le titre La métamorphose de Dieu. C’était grandiloquent, ça me gênait. Puis j’ai opté pour Le train d’Erlingen. Trop prosaïque, ça me gênait aussi. Ensemble, ça marchait bien. Le fait que ça renvoie à l’Allemagne par le nom Erlingen et à la Shoah par le train, posait quelque part la question de Dieu et de sa responsabilité. Ça résume bien le livre.
– Vous définissez le roman comme une « chronique sur les temps qui courent ». Qu’entendez-vous par cette formule ?
– Rien de nouveau sous le soleil. Nous vivons les mêmes événements qui ont conduit aux grandes migrations du passé, à la montée des fascismes, aux guerres mondiales, aux folies religieuses, aux grandes défaites morales. Le roman en fait la recension. (…)
Merci Phil, tu me donnes envie de lire ce roman.
(Boualem Sansal – Le train d’Erlingen ou La métamorphose de Dieu Collection Blanche, Gallimard -2018)
Un billet de Passou sur ce roman ce serait formidable !
Il faut écrire sur Morand. C’est un personnage extrêmement intéressant. Il me fascine par certains aspects.
Jazzi, j’ai quinze ans de moins que toi.
Pierre Assouline, c’est dommage. Toujours eu l’impression que vous jouez à cache-cache avec Morand. Que faut-il lire pour être aussi bien informé que vous l’êtes?
Oui, Jazzi,
« La mer écrite »
Un lapsus qui me plait bien… La mer écrire…
J’ai beaucoup apprécié le choix des auteurs que tu as retenus dans ce recueil ainsi que celui des citations.
Ta bibliothèque doit être impressionnante ou travailles-tu dans les bibliothèques municipales des villes où tu migres, toi le voyageur ?
La lecture de Morand m’a sauvé à une époque où j’envisageais sérieusement d’enjamber une fenêtre. Je dois beaucoup à cet homme qui n’est pas intéressant et est dépourvu de qualités humaines. Et j’imagine que je ne suis pas le seul. D’où ma réaction.
Ce toit tranquille où marchent les colombes…
@ Christiane
Ça ne te gêne pas de te contredire, par citations interposées, à propos de notre ami Ludwig?
Tu cites sa célèbre phrase: «La solution de l’énigme de la vie dans l’espace et dans le temps se trouve en dehors de l’espace et du temps». Et un peu plus tard J.Bouveresse, qui paraît n’avoir rien compris à l’auteur du « Tractatus » : « le problème, pour Wittgenstein, n’est pas d’essayer d’élucider un mystère réel, car il n’y en a pas… ». Il n’y a pas de mystère réel, à part celui, insignifiant pour Bouveresse, de la vie dans l’espace et dans le temps.
Encore un soi-disant « rationaliste » à qui le fait que Wittgenstein soit croyant doit lui faire mal aux fess.es…
Vous plaisantez je suppose Chaloux en affirmant que Morand n’est pas intéressant ?! Et qu’il n’a pas de qualités humaines alors que son amitié était très appréciée de beaucoup.
Le poète savant :
« j’ai quinze ans de moins que toi. »
A te lire ici, tu en parais quinze de plus, Chaloux. Elevé par des vieillards, ainsi que tu nous l’as dit, tu sembles n’avoir jamais été jeune !
D, ce sont les exacts propos de Pierre Assouline sur France Inter.
christiane dit: 18 septembre 2018 à 10 h 41 min
…cette pensée de Marguerite Duras « Chaque jour, on regardait ça : la mer écrire. »
Jazzi dit: 18 septembre 2018 à 10 h 45 min
N’est-ce pas plutôt « la mer écrite », Christiane ?
christiane dit: 18 septembre 2018 à 10 h 59 min
Oui, Jazzi, « La mer écrite » Un lapsus qui me plait bien… La mer écrire…
C’est bien mieux « Chaque jour, on regardait ça : la mer écrire ».
Jazzi, c’est sans doute que je ne pratique pas l’exhibition systématique, ton pain quotidien ici depuis des siècles.
Simplement certains ont toujours voulu lui faire payer le choix de Vichy dont De Gaulle lui-même a reconnu qu’il avait été fait sans aucune affinité mais par pur intérêt matériel notamment pour organiser l’évacuation en lieu sûr des biens de sa riche épouse.
« je ne pratique pas l’exhibition systématique »
Non, avec toi c’est plutôt la défécation systématique, Chaloux !
Alors Chaloux merci pour ce lien, je me réjouissais d’écouter ça dont j’ignorais l’existence et malheureusement ça ne fonctionne pas, il ne se passe rien quand j’appuie sur le flèche Lecture. Je reesayerai plus tard.
Paul Morand est l’un des 3 ou 4 écrivains français les plus intelligents du XXe siècle. Et l’un de plus cyniques aussi…
D, il faut passer par la touche Replay, sur le bandeau rouge du haut. J’ai eu le même problème que vous; mais ne vous attendez à rien de bien extraordinaire. La fiction est assez ridicule.
« défécation systématique »
Jazzi ayant passé un temps excessif dans les toilettes publiques, son cerveau se venge.
@ D.
Si on clique sur « Réécouter » ça marche.
Chaloux, 11h1, bien que je ne puisse figurer un centre, mecfigurer figurer un centre, j’espère quand même n’être pour rien dans vos envies passées d’en finir, il est vrai qu’en pensée je vous ai rendu au centuple la monnaie de votre pièce. Je n’ai pas été sympa du tout mais à l’usage je me rends compte que les présences vous effacent et que ce doit être un système réciproque. Si j’ai réussi néanmoins à vous atteindre au point de vous déprimer de façon efficace c’est que vous aurez été seul , entourez vous si vous n’êtes pas encore immunisé et si j’ai occasionné des dégâts dans votre humeur mettant ainsi en danger votrecelan vital. Ce que je ne crois pas, en tout cas sachez que je déplore tous ces sentiments, ces mots qui m’ont échappé et qui malheureusement traversaient mon cerveau, ma cervelle, mon organe si déficient. Je ne parviens pas à m’en tenir pour responsable.
me figurer figurer, élan.
Rassurez-vous, Béré, c’était il y a bien longtemps, vers le début de ce siècle, je n’avais encore eu le privilège de lire aucune de vos divines élucubrations.
« J’entends surtout un couinement régressif ! »
Un cri primal, préhistorique, d’avant-langage. Ed n’était pas faite pour le langage. Elle est plus animal qu’être humain. Dans « 2001 », elle est avec les singes, elle découvre le monolithe noir, tourne autour en poussant des cris saugrenus. C’est l’aube de l’humanité !
https://journals.openedition.org/theoremes/255
wittgenstein religion
Si Ed peut régresser, c’est qu’elle a progressé. Un privilège assez peu répandu ici. Ni Jazzi, ni Delaporte, ne seraient en mesure de régresser. Ils n’ont jamais progressé. Ils sont régressés de naissance.
@Pablo75 dit: 18 septembre 2018 à 11 h 15 min
Merci…
@Pablo. Tes renseignements autour de Ravel et Débussy sont très intéressants (je connaissais l’anecdote Debussy-Satie). J’ai le gros volume de lettres de Debussy. J’admire Debussy mais je ne l’aime pas beaucoup. Le vrai génie de l’affaire reste pour moi Ravel.
Chaloux, et moi qui pensais fournir un effort suffisant pour être claire et concise et comprehensible. Décidément ,l’antipathie que j’éprouve pour vous ne faiblit à pas. Continuez , vous serez définitif et bien que vous pesiez lourd dejà dans l’itremediable. Mais ce n’est pas ce mot que je cherchais pour vous.
Irrémédiable.
Ed n’a que trente et quelques années, elle a la vie devant elle. A son âge je n’aurais pas été en mesure de tenir un blog ni maintenant d’ailleurs , ce qui toutefois , ne devrait pas l’exhonerer de certains reproches qui sont fondés. Ma conviction est que quels que soient les enrichissements il reste un fond, une mentalité de base qu’il est difficile et rare de modifier , c’est une base et vous pourrez coller tout ce qui vous possible certains traits ne disparaîtront pas.
Et pourtant, Béré, quand on vous lit, on se dit qu’irrémédiable est bien le mot. Vous voyez comme des sensibilités peuvent différer.
Rose, le Fantôme de Madame Muir est d’abord un roman féminin paru sous pseudonyme masculin, et l’existence du fantôme n’ y est pas un instant mise en doute. Mankiewicz aurait plutôt élagué. Je crois que l’auteur est d’origine irlandaise…
Bien à vous.
MC
Je suis d’accord sur son cynisme.
Je précise par ailleurs qu’étant moi-même gaulliste je n’ai aucune sympathie pour le gouvernement de Vichy et rejette toute forme d’antisémitisme. Ce qui ne m’empêche pas d’être fasciné par Morand, ses capacités intellectuelles, son assurance, la distance qu’il était capable de prendre, indépendamment de toute considération d’ordre moral.
Et Alii dit: 18 septembre 2018 à 11 h 44 min
Merci
Delaporte… il y a dans Collet, De La Vertu des Pasteurs, un passage sur « ces Prédicateurs qui s’annoncent plus qu’ils n’annoncent l’Evangile ». Il m’y fait irrésistiblement penser…
MC
Chaloupet qui (se) cogne à tout le monde, s’en prend maintenant à Jazzi, faut-il être inCONséquent tout de même ; résistez fustiger donc noble camarade
« Paul Morand est l’un des 3 ou 4 écrivains français les plus intelligents du XXe siècle. »
Quels sont les autres et qu’est-ce qui te permet d’affirmer cela, Pablo75. ?Sur le strict plan de la fiction littéraire, le bilan me semble bien maigre. Qui pourrait se charger ici de nous parler de « L’Homme pressé » ? C’est essentiellement un mondain, brillant, et somme toute superficiel. Il affleure mais ne creuse pas. Ce n’est ni Proust ni Oscar Wilde. Son génie est dans l’opportunisme doublé de cynisme. Est-ce un preuve d’intelligence ? Et son talent réside essentiellement dans l’art de la chronique, sur tout et n’importe quoi. Pour un anthologiste, c’est un auteur idéal. Je l’ai beaucoup utilisé : la mer, les chats, les grandes villes, notamment celles du bassin méditerranéen…
En passant : Madame Muir… il y a un film de Joseph Mankierwicz, « L’aventure de Madame Muir » avec la superbe Gene Tierney (1947)
merci pour les MP de quelques-uns
@ + une autre fois
« Ce qui ne m’empêche pas d’être fasciné par Morand »
Sans doute parce que tu es fasciné par l’argent, les situations prestigieuses, les palaces, les belles voitures, les princesses, qu’on épouse, et les catins de luxe, que l’on baise, D. ?
Avez-vous suivi avec le même enthousiasme que moi les 8 volets de l’excellente fresque offerte par Arte : « 1918-1939 : les rêves brisés de l’entre-deux guerres » ? Analyse remarquable d’une époque trouble qui affecte l’Europe entière et qui permet, à travers le continent et 13 destins, de saisir la réalité d’un climat tumultueux, famine, conflits sociaux, crises, crispations nationalistes, émergence des fascismes… Page d’histoire qui donne à méditer sur notre temps.
Je me demande ce qui fascine Passou pour les perdants de l’Histoire, ceux qui ont choisi le mauvais côté ? D’où peut bien lui venir ce goût des anti Job ?
regardez plus souvent le reflet des « perdants de l’histoire » dans vos miroirs de Venise, dear Baroz. L’armistice n’a pas l’allure d’une défaite.
« Si Ed peut régresser, c’est qu’elle a progressé »
Miaouuuuuuuu.
« Un privilège assez peu répandu ici. Ni Jazzi, ni Delaporte, ne seraient en mesure de régresser. Ils n’ont jamais progressé. Ils sont régressés de naissance. »
Maouuuuuuuuuuuuuuuu
William Legrand, Chaloux est un personnage plein de contradiction ! A moins que ce ne soit de la confusion ?
Depuis une bonne dizaine d’années que je sévis ici, il n’a cessé de me dire que le meilleur de moi-même était dans mes souvenirs personnels ou professionnels. Il m’exhorte toujours à écrire mes Mémoires. ce que je fais ici et qui me vaut d’être taxé aujourd’hui d’exhibitionnisme ! Je parle souvent, il est vrai, de mon enfance, de ma vie présente, de mes rencontres et de mes amours, de mes livres, de mes lectures, des films que je vois… On aime ou on aime pas, on lit ou on saute mes commentaires, chacun fait comme il veut. On peut aussi critiquer systématiquement, peu m’importe, on ne me changera pas !
« Maouuuuuuuuuuuuuuuu »
Après l’Homme aux rats voilà la Femme aux chats.
Hélas, Freud n’est plus là !
Le Pont-Neuf est le plus vieux pont de Paris, Jazzi.
Chaloux, c’est que vous suivre est éprouvant et à l’avoir fait j’ai épuisé mon faible capital . Je ne vous importunerai plus et vous laisse en vos compagnies choisies.
Tout ce qu’il est possible ou tout ce que possible. Correction d’un post antérieur. Me.s excuses
« Le Pont-Neuf est le plus vieux pont de Paris »
C’est aussi le plus beau à mon goût, P. comme Paris !
Jazzi, tu avais -je pense que l’as perdu- un tout petit talent dont tu n’as rien fait. Il ne fallait pas laisser passer le moment. Le reste est une plâtrée de nouilles trop cuites dont tu enrages de ne pouvoir rien faire.
Je ne vois pas où serait la confusion.
@ Jazzi
« Paul Morand est l’un des 3 ou 4 écrivains français les plus intelligents du XXe siècle. »
Quels sont les autres et qu’est-ce qui te permet d’affirmer cela, Pablo75. ?
Proust, Valéry, Gide…
Sur Morand: tu ne parles que de son oeuvre, dont je m’enfiche. Lis son « Journal inutile » et sa « Correspondance ». À ton âge tu devrais savoir qu’il y a des auteurs supérieurs à leur oeuvre et des oeuvres supérieures à leurs auteurs.
Jazzi, Pablo dit n’importe quoi avec aplomb.Exemple d’une énorme betise:« Paul Morand est l’un des 3 ou 4 écrivains français les plus intelligents du XXe siècle. » Et Gide?Et Proust? et Valery? Et Claudel?Et Sartre? Et Camus? Et Blanchot? et Leiris? et Bataille? et Bernanos? Et Michaux?etc.. quel schtroumpf ce Pablo..cassant, sectaire, toujours prêt par ailleurs à insulter..
Vous prendrez bien un peu d’Histoire ?
SQUARE DU VERT-GALANT 1884
1° arr., place du Pont-Neuf, M° Pont-Neuf
C’est au III° siècle avant J.-C. que la tribu celte des Parisii s’installe dans la plus grande des îles de la Seine, un site naturel qui offre de multiples avantages : située sur le fleuve qui constitue une voie d’échange, la future île de la Cité en facilite aussi la traversée et forme un territoire qu’il est possible de défendre ; avant la fin du II° siècle, les Parisii en ont fait un oppidum.
Au cours de la conquête romaine, les Parisii, qui ont répondu à l’appel au soulèvement général lancé par Vercingétorix, sont écrasés à la bataille de Lutèce, que l’on situe dans la plaine de Grenelle en 52 av. J.-C., par les légions de Labiénus, envoyé par César qui a bien mesuré l’importance stratégique de ce passage sur la Seine commandant l’accès au nord du pays.
L’administration romaine s’installe dans l’île reconstruite tandis que Lutèce s’étend à la rive gauche de la Seine, sur les pentes de la montagne Sainte-Geneviève.
Dans la deuxième moitié du III° siècle, les invasions barbares contraignent les habitants de Lutèce à se réfugier dans l’île qu’ils ceignent d’une enceinte, utilisant pour cela une partie des constructions qui avaient été établies sur la rive gauche. En 359-360, au cours de son second séjour à Lutèce, Julien se fait proclamer empereur par ses légions. C’est à cette époque que la ville prend le nom de ses habitants pour s’appeler désormais Paris.
Dans les premières années du VI° siècle, Clovis choisit Paris pour y établir le siège de son royaume et l’île devient île de la Cité.
Au Moyen Age, la Cité est le siège du pouvoir : pouvoir royal à l’ouest, dans le Palais royal de la Cité dont il reste la Sainte-Chapelle et la Conciergerie, dans l’enceinte de l’actuel palais de Justice ; pouvoir religieux à l’est, avec la cathédrale Notre-Dame, reconstruite au XII° siècle par l’évêque Maurice de Sully à l’emplacement de la cathédrale mérovingienne dédiée à saint Etienne.
Jusqu’à la fin du XVI° siècle, la pointe occidentale de l’île de la Cité se termine par deux îlots, l’île des Juifs au sud et l’île du Patriarche au nord, séparés de l’île principale par des bras de Seine marécageux et souvent ensevelis sous les crues du fleuve. C’est là, sur l’île des Juifs, que Philippe le Bel avait fait brûler vif, en 1314, le dernier Grand Maître de l’ordre du Temple, Jacques de Molay, au supplice duquel il avait assisté depuis son palais.
C’est Henri III qui décida d’aménager la pointe de l’île lorsqu’en 1578 il posa la première pierre du Pont-Neuf. Il s’agissait en réalité de deux ponts, reliant la rive droite à la rive gauche en prenant appui sur le terre-plein formé après le rattachement des deux îlots à l’île de la Cité par le comblement des bras de Seine marécageux. Les travaux du Pont-Neuf, arrêtés par les guerres de Religion, ne reprirent que sous Henri IV, en 1598, pour s’achever en 1606. Ce pont, le plus ancien de la capitale, était le premier qui ne comportait pas de maisons, offrant une vue dégagée sur le fleuve et le Louvre, le premier aussi à être pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la circulation. Il attira tout naturellement badauds et bateleurs, et une foule de petits métiers qui contribuèrent encore à l’attraction de la nouveauté.
Alors que le lotissement de la place des Vosges est en cours, Henri IV poursuit sa politique d’urbanisation et d’embellissement de la capitale. C’est ainsi qu’il concède en 1607 à Achille de Harlay, premier Président du Parlement, le terrain gagné par le rattachement des îlots à la Cité et situé entre le Pont-Neuf et le Palais (siège du Parlement), afin d’y établir la future place Dauphine, baptisée en l’honneur du jeune dauphin Louis XIII.
En 1614, Louis XIII pose sur le terre-plein central du Pont-Neuf la première pierre du monument destiné à recevoir la statue équestre de son père. Ce projet du premier monument équestre de la capitale datait en réalité de 1604.
Le cheval de bronze, primitivement destiné à recevoir une statue de Ferdinand de Médicis, fut offert à la nièce de ce dernier, Marie de Médicis, épouse d’Henri IV. Réalisé à Florence par Jean de Bologne puis par son élève Pierre Tacca, il fut embarqué en 1613 pour la France, mais le bateau fit naufrage et le cheval, repêché en 1614, put enfin prendre place sur son piédestal. La statue d’Henri IV en cavalier ne l’y rejoignit qu’en 1634 et c’est seulement en 1635 que l’ensemble fut achevé avec les bas-reliefs du piédestal et, aux angles, les Quatre esclaves enchaînés, en bronze, par Pierre Franqueville (aujourd’hui au Louvre). La Révolution renversa et brisa la statue dont les débris furent envoyés à la fonte pour fabriquer des canons. En 1814, pour l’entrée de Louis XVIII dans Paris, le Pont-Neuf accueillit une statue en plâtre d’Henri IV à l’imitation du monument originel et finalement un nouveau bronze, réalisé par François Lemot, fut érigé en 1818. On avait notamment utilisé pour la fonte le bronze provenant de deux effigies de Napoléon et le fondeur, bonapartiste convaincu, aurait enfermé à l’intérieur de la nouvelle statue une figurine représentant l’empereur.
Le square du Vert-Galant, qui évoque le surnom du roi Henri IV, grand amateur de femmes, est situé en contrebas de cette statue. Cette pointe, formée après le rattachement des îlots des Juifs et du Patriarche à l’île de la Cité, marque le niveau primitif de l’extrémité occidentale du petit archipel. Elle resta longtemps une grève déserte, fréquentée par les vagabonds, puis accueillit en 1765 l’un des établissements de bains qui fleurirent alors sur les berges du fleuve. Le square a été aménagé en 1884 et la stèle qui y figure est un fragment de rocher de l’île canadienne de Sainte-Hélène, offert à Paris en 1967 à l’occasion de l’Exposition internationale de Montréal.
Et pour compagnon Chaloux qui devient obséquieux avec Passou..
@Et Alii dit: 18 septembre 2018 à 11 h 44 min
J’ai lu lentement car le texte, à l’origine de cette citation, de P.de Lara est ardu.
j’ai noté : « un mélange de révérence pour le Tout puissant et de familiarité avec lui est typiquement juif ». j’ai noté qu’il posait une question : « De quelle religion s’agit-il ? », ainsi qu’une distinction entre foi (passion) et sagesse (sans passion), les sources de sa réflexion : Augustin, Dostoïevski, Tolstoï, Kierkegaard (le plus proche), les Épîtres de Paul, la Bible, sa « mystique de guerre », son « instabilité religieuse » et l’absence complète dans ses écrits(lettres et Journal tenu pendant la guerre d’un ton étrangement religieux) « du problème du Mal et l’effacement de la figure du Christ ».
Pour quelles raisons me fait-il penser aux personnages des films de Bergman, de Dreyer ? et pour l’enfance aux familles des films de Visconti (enfants tenus à l’écart des classes « inférieures », parents très lointains, nurses froides portant coiffe empesée, précepteurs incompétents mais costumes marin et robes d’organdi sur les photos de famille !
Je n’oublie pas qu’il achève son Tractatus sur cette injonction au silence pour tout ce qui est indicible (théologie négative ?) : « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire. » et juste avant : » Une réponse qui ne peut être exprimée suppose une question qui, elle non plus, ne peut pas être exprimée. »
Il s’agit d’un extrait de mon prochain livre à paraitre aux éditions Edilivre…
@Chaloux dit: 18 septembre 2018 à 11 h 06 min
Halte enchantée en relisant ces vers de Valéry du Cimetière marin :
« Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes; Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée O récompense après une pensée Qu’un long regard sur le calme des dieux ! »
Merci.
Et dont le titre est, tout simplement, « Histoire des jardins de Paris »
Tiens, Blabla-Widerganger est de retour, sous le nom de « sanczonato ».
Pseudo différent, mêmes co.nneries…
Phil – 10h39
Le « chapeau de magicien » c’est celui de J.Bouveresse dans ses Essais III sur Wittgenstein. Dans le chapitre « les énigmes du temps » (p.189 à234) il aborde la sensation de l’écoulement du temps pour L.W. et trouve que c’est assez proche de ce que constate Bergson. J’avais souligné ce passage et la citation. Devant cette photo magnifique mise en lien par Renato et comme je relisais cet Essai de J.B., elle m’est revenue immédiatement, d’autant plus que je l’avais marquée d’un trait de crayon.
Lire J.Bouveresse c’est ouvrir une bibliothèque infinie. J’imagine sa maison envahie par les livres du sol au plafond !
@ christiane
« …les sources de sa réflexion : Augustin, Dostoïevski, Tolstoï, Kierkegaard (le plus proche), les Épîtres de Paul, la Bible… »
Les Confessions de Saint Augustin était pour Wittgenstein «le livre le plus sérieux qui ait jamais été écrit» .
@Pablo75 dit: 18 septembre 2018 à 13 h 28 min
Non, c’est plutôt du Paul Edel et c’est remarquable.
précision pour Pablo :
celui-ci : sanczonato dit: 17 septembre 2018 à 19 h 46 min
(L’autre de 13h18, peut-être… Il n’apporte rien.)
@christiane
« Non, c’est plutôt du Paul Edel et c’est remarquable. »
Non, P.Edel n’est pas si c.on.
Et qu’est-ce qui est remarquable?
A propos de Paimpopol, il se fait tellement moucher qu’il devrait changer de nez plutôt que de pseudo.
@ christiane
Et pourquoi Paul Edel changerait de pseudo avec le prestige presque infini qu’il a ici avec le sien?
Pablo75 dit: 18 septembre 2018 à 13 h 36 min
« Les Confessions de Saint Augustin » était pour Wittgenstein «le livre le plus sérieux qui ait jamais été écrit» .
Pour moi, un sommet, lu et relu, souligné et re-souligné.
surtout certains chapitres :
livre 10 – chap.XIII (Le souvenir du souvenir)
chap. XXIV et XXV (Dieu est dans la mémoire – Mais dans quelle espèce de mémoire ?)
et dans le livre 11- chap XI (L’éternité divine en dehors du temps ), chap.XII , XIII, XIV, XV et suivants : (Dieu avant la création – On ne peut concevoir un temps antérieur à l’existence du monde – Le problème du temps -Que pouvons-nous mesurer du temps ? Le présent seul est mesurable – Le passé et l’avenir…. Le problème se complique – Le temps n’est pas le mouvement.. – Mesurons l’avenir par l’attente… Dieu a créé la matière de rien…)
De longues heures de lecture , loin du bruit du monde.
Je descend rarement dans les palaces mais je reconnais l’avoir fait récemment pour une seule nuit. Je ne dirai pas où.
Franchement ça ne me correspond pas beaucoup. J’apprécie surtout la petite suite mais moins le reste et les clients tout comme le personnel sont très types, trop typés. Je ne leur reproche pas leur richesse, je leur reproche leur type.
En tout cas il est vraiment futé ce sanczonato:
Pablo75 dit: 18 septembre 2018 à 13 h 14 min
@ Jazzi
« Paul Morand est l’un des 3 ou 4 écrivains français les plus intelligents du XXe siècle. »
Quels sont les autres et qu’est-ce qui te permet d’affirmer cela, Pablo75. ?
Proust, Valéry, Gide…
sanczonato dit: 18 septembre 2018 à 13 h 16 min
Jazzi, Pablo dit n’importe quoi avec aplomb.Exemple d’une énorme betise:« Paul Morand est l’un des 3 ou 4 écrivains français les plus intelligents du XXe siècle. » Et Gide? Et Proust? et Valery?
@Pablo75 dit: 18 septembre 2018 à 13 h 47 min
Parce qu’il aime les métamorphoses et les hétéronymes… mais ce billet sur Nourissier semblait être de sa plume.
« Et pourquoi Paul Edel changerait de pseudo avec le prestige presque infini qu’il a ici avec le sien? »
Parce qu’il n’a plus rien à prouver, contrairement à toi et Chaloux, qui vous faites d’autant plus affirmatifs que vous êtes ignorants…
Une petite très gentille venait deux fois par jour me demander avec un énorme sourire charmeur si tout allait bien, ce qui était le cas. Avec le recul, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Strauss-Khan et l’interprétation qu’il aurait été tenté d’en faire.
Citation tronquée = citation malhonnête, Pablo75 !
Quid de Céline, Colette, Duras ou Georges Perec ?
@ sanczonato
C’est « stronzonato » que tu aurais dû prendre comme pseudo, toi.
C.on né.
Pablo75 dit: 18 septembre 2018 à 13 h 41 min
« Et qu’est-ce qui est remarquable? »
– « l’art superbe et nuancé du critique littéraire, le Grand Sourcier .Il a accouché, guidé, encouragé ,protégé, souvent par lettres, par conversations au-delà du « papier »
– « Il fouinait pour trouver la perle oubliée dans les piles de la Rentrée, ves le fond de la librairie….. Il y a un « œil » Nourissier,le connaisseur »
– » ses articles critiques forment un sacré panorama de la littérature en train de se faire, de Perec à Darrieussecq et de Simone de Beauvoir à Echenoz . »
– « Pour chaque auteur il chassait dans les coins du texte, allait plus loin que les autres critiques et trouvait l’endroit sauvage,la source vraie de l’auteur (…) Il traquait un horizon intérieur et entendait des résonances, d’un livre à l’autre, des musiques, que les autres critiques ne percevaient pas.. »
– » Au-delà des querelles :Droite buissonnière ou Gauche militante, peu importe , au-delà des polémiques, et des théories littéraires, au-delà des guéguerres entre éditeurs ou journaux, il cherchait « la » raison d’être d’un livre. »
Oui, remarquable ! Nourissier c’était ça.
En attendant, j’ai trouvé d’occasion un exemplaire d’occase de A défaut de génie. Le portrait du couple Elsa-Aragon est le plus mauvais que je connaisse.
Bon, je quitte la nef. Envie d’ailleurs…
D’occase, d’occasion, pas neuf.
Ce n’est pas très gentil pour ton Ami et Maître Chaloux de ne pas avoir fait figurer Marguerite yourcenar dans ta courte liste des auteurs les plus intelligents du XXe siècle, Pablo75 !
Jazzi, tu devrais te remettre à hanter les pi.sso.tières. Le manque te rend méchant.
Tu ne t’étais pas aperçu que les pissotières n’existent plus à Paris, Chaloux ? Il en reste une boulevard Arago, à la hauteur de la prison de la Santé.
Écris à Hidalgo, demande-lui de les rouvrir, explique-lui ton cas.
En tout cas, Christiane, l’article de Philippe de Lara qui m’a l’air tout ce qu’il y a de plus sérieux, montre que Wittgenstein était tout sauf indifférent aux questions religieuses.
Un extrait plus complet que le vôtre:
« Les sources identifiables de ses réflexions religieuses sont Augustin bien sûr6, Dostoïevski, Tolstoï (l’Abrégé des Evangiles), Kierkegaard (« de loin le penseur le plus profond du siècle dernier. Kierkegaard était un saint. » [Drury, 87]), Samuel Johnson, dont il admirait les Prayers and Meditations, le catholicisme dans lequel il a été élevé et qu’il retrouvera pour ainsi dire auprès d’Anscombe et Geach, convertis de fraîche date au moment où il les rencontre, Saint Paul, qu’il semble avoir lu de près (presque toutes ses références verbatim à la Bible sont aux Epîtres de Paul). »
L’intéressant est la mention de Paul qui renvoie nécessairement à la figure de Jésus…
sanczonato dit: 18 septembre 2018 à 13 h 18 min
Chaloux qui devient obséquieux avec Passou..
C’est bien de le lui dire. je ne crois pas qu’il l’ait remarqué. Surtout après ses exploits sur Morand. Mais je le respecte. Bizarre, hein…
@ Chaloux
« j’ai trouvé d’occasion un exemplaire de A défaut de génie. »
Moi aussi, aux Puces (c’est un livre qu’on voit beaucoup d’occasion). Mais je n’ai pas pu lire, tellement il pue la médiocrité à toutes les pages.
Nourissier était l’un de 3 ou 4 écrivains « très connus » les plus nuls de ces derniers 30-40 ans (avec Jacques-Pierre Amette).
Pablo, Amette n’est pas un écrivain connu. D’ailleurs, il n’est ni écrivain ni connu. C’est un non-écrivain inconnu.
Il devrait ne pas exister un endroit où l’on ne puisse pas ranimer pas flamme. (Impossible de parler de lui à l’affirmatif).
Une autre qui unit Nourissier et Amette, à part le manque évident de talent: la date de naissance. Les deux sont du 18 mai.
Mauvaise date pour la littérature contemporaine française…
sa flamme
Une autre chose qui
Il y en a un sur ce blog qui paraît obsédé par les parties postérieures, celles de Bouveresse, de Quevedo, et, modestement, les miennes.
Il y en a un sur ce blog qui paraît obsédé par les parties postérieures.
C’est un pot de chambre.
Je veux dire celui qui est vraiment obsédé par les parties postérieures des messieurs.
christiane dit: 18 septembre 2018 à 14 h 05 min
Bon, je quitte la nef. Envie d’ailleurs…
–
Ça tombe bigrement bien parce que je vous souhaitais ailleurs.
Si le système de santé n’est pas adapté, il se trouve que le Président de la République l’est encore moins.
Moi aussi tiens, je quitte ce blog.
christiane dit: 18 septembre 2018 à 14 h 03 min
Nourissier loué par Amette ou l’incapacité appuyée sur le bras de la nullité.
Amette et Nourissier sont les Talleyrand et Fouché de la République Bananière des Lettres contemporaines françaises.
@ vedo
Et tu as oublié celles des mouches en plein vol.
Bételgeuse dit: 18 septembre 2018 à 12 h 02 min
Ma conviction est que quels que soient les enrichissements il reste un fond, une mentalité de base qu’il est difficile et rare de modifier , c’est une base et vous pourrez coller tout ce qui vous possible certains traits ne disparaîtront pas.
Ce qu’un proverbe exprime en quelques mots peu amènes :
‘la caque sent toujours le hareng’
Une remarque que j’ai encaissée souvent, quand mes manières maladroites trahissaient des origines de plouc.
J’ai vite renoncé à les gommer, j’ai même eu tendance à les exagérer, surtout face à des gens ‘bien comme il faut’ qui considéraient l’origine sociale comme un critère de sélection. Avec un peu de culture et de culot, il était assez facile de trouver des exemples de parangons de vertu qui étaient peu recommandables.
‘Derrière la façade’, un film qui illustre bien les faux semblants dont on se pare pour cacher ses ‘vices cachés’.
J’ai mis toute mon adolescence à évacuer l’antisémitisme que ma mère, fervente catholique, avait distillé banalement au quotidien, et que j’avais absorbé à l’insu de mon plein gré. Le tout sous le portrait de Jeanne d’Arc en armure, accroché au-dessus de la cuisinière.
La pucelle fut définitivement boutée hors de la maison le jour où la friteuse en flammes a réduit son portrait en cendres ! Cest la seule fois où j’ai vu mon grand-père, aussi athée que sa fille était croyante, piquer un fou rire interminable qui m’a ouvert les yeux.
On peut se débarrasser de ce que l’éducation a pu plaquer sur nous, mais il est plus difficile d’éradiquer les idées qu’elle a infiltrées au plus profond au point d’en faire une seconde nature.
On ne se débarrasse pas d’une habitude en la flanquant par la fenêtre ; il faut lui faire descendre l’escalier marche par marche. (Mark Twain).
Des histoires de famille(s) bien ordinaires. Ceci explique peut-être cela.
Christiane,
Sur Wittgenstein, et St Augustin, etc… juste pour dire que je fais attention à tout cela. (Il y a quand même pas mal d’autres références sur le sujet (Juan de la Cruz, entre autres). Les Confessions ont même été ma raison principale pour apprendre le latin, voici une dizaine d’années, malgré 6 ans de lycée dont je n’avais rien, mais absolument rien retenu. Et le latin est une langue pour « middle age », pas pour adolescents comme le grec. (Je n’aime pas du tout les traductions, bien que dans ce cas, il en paraisse une nouvelle presque chaque année). Mais ce blog va trop vite. Je dois aller au travail.
@ Chaloux
« Amette n’est pas un écrivain connu. D’ailleurs, il n’est ni écrivain ni connu. C’est un non-écrivain inconnu. »
Un non-écrivain inconnu oublié.
-C’est quoi le comble d’un écrivain? -Être un non-écrivain inconnu oublié.
– Et le comble d’un non-écrivain inconnu oublié?
– Être un Amette.
Des histoires de famille(s) bien ordinaires.
bien tristes surtout chtimimi ; mais j’aurais aussi rigolé si je n’avais pas éliminé la friteuse depuis longtemps. Jeanne deux fois au bûcher, c’est trop de grill. Grillée et regrillée.
On ne fait pas la paix le jour de yom kippour ?
bises
Attendez-moi, Christiane et D., j’ai besoin de prendre l’air aussi ! Dehors, le temps est couvert et doux, et ici ça commence à puer sérieusement. Le duo des comiques est pris d’aérophagie aiguë…
Pauvre Jazzi, toujours le même registre.
… allez donc faire un tour chez sergio, y trouverez tous les recalés/recasés rdl qui rament. Ont pas l’air de s’en plaindre, ferdine et lui. Sûr que ça pue moins qu’ici.
Jazzi dit: 18 septembre 2018 à 12 h 24 min
Je me demande ce qui fascine Passou pour les perdants de l’Histoire
L’Histoire a toujours été écrite par les vainqueurs. Un autre point de vue peut faciliter la compréhension d’événements que l’on juge souvent d’une manière manichéenne.
Un peu comme en jazz : Really The Blues, de Mezzrow, m’en a plus appris que Panassié ou Berendt, même si leurs critiques étaient très documentées.
Jazzi dit: 18 septembre 2018 à 13 h 17 min
Vous prendrez bien un peu d’Histoire ?
Très très intéressant; merci!
2 questions:
ce texte fait-il partie de l’un de vos « Un gout de… »? si oui, lequel? je ferai un rapide passage par la France (Annecy) en octobre. Sait-on jamais.
le bateau fit-il naufrage en mer? ou sur un fleuve? j’ai de la peine à imaginer comment on pouvait à cette époque aller repêcher un cheval en bronze au fond de la mer.
L’histoire de Jacque de Molay brulé vif sur l’ile aux Juifs se trouve aussi dans le 1er tome des Rois Maudits; alors j’ai encore une question: tout cela est-il véridique? établi historiquement?
On pardonne quoi, au juste, le jour du yom kipour ?… aux palestiniens ? aux nazis ?… Comprends rien à tous ces préceptes… moi, pauvre goy sans foi ni loi. Pardon, si je fais de la peine. Parait que comprendre, c’est pas toujours pardonner. « Vous n’aurez pas ma haine », disait plutôt un grand monsieur.
Bonjour,
Demain, audition Sénat Benalla.
Tout un programme.
allons bientôt pouvoir se réelectriser avec raoul http://www.mam.paris.fr/fr/oeuvre/la-fee-electricite
Les Russes étudient la responsabilité de Israël dans la perte d’un avion et de 17 ou 20 vies de soldats, avion abattu par la défense syrienne alors qu’Israel menait un raid aérien contre un fief de B E Assad, Israel n aurait prévenu les Russes qu une minute avant l’attaque et l’avion russe dans les parages n’a pas eu le temps de dégager. Sur le site Atlantico. Le ministre russe de la défense n’exclut pas l’éventualité d’une riposte.
Le sénat clame ainsi son pouvoir. Que d’argent dépensé pour un garde du corps. Il risque d’être impressionné, on l’aura préparé.
Le thème du jour c’est bien « Familles, je vous haime ! » ?
Dans le genre :
Philip Roth – Pastorale américaine – Folio
« Après trente-six ans, Zuckerman l’écrivain retrouve Seymour Levov dit « le Suédois », un athlète vedette de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l’invincible, le généreux, l’idole des années de guerre, le petit-fils d’immigrés juifs, est devenu un Américain plus vrai que nature.
Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d’arables centenaires : la pastorale américaine.
Mais la photo est incomplète. Hors champ, il y a Merry, la fille rebelle, et avec elle surgit, dans cet enclos idyllique, le spectre d’une autre Amérique en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang… »
Retour à Newark cette ville du New-Jersey non loin de New-York dans les années Lindon Johnson et Nixon. Une cité industrieuse où la famille Levov, génération après génération, a bâti une entreprise de ganterie. L’écrivain Zuckerman, qui avait été contacté par Seymour Levov peu de temps auparavant, retrouve son frère Jerry devenu un brillant cardiologue, lors d’une réunion d’anciens lycéens. Ce qu’il apprend de sa bouche le stupéfait. Derrière la façade de réussite sociale de sa famille se joue la dernière scène d’un drame. Seymour, l’idole d’une génération de juifs américains, vient de mourir rongé par un cancer et surtout par le destin de sa fille Merry, dont le militantisme extrémiste contre la guerre du Vietnam l’entraine dans une folie meurtrière.
Philip Roth confronte dans ce puissant récit deux Amériques, celle de l’american way of life issu de la seconde guerre mondiale et celle d’une jeunesse tentée par la voie révolutionnaire, l’idéalisme enthousiaste des pères face à la révolte des enfants. Ces lignes de fractures traversent le clan Levov. Seymour, qui n’a jamais renoncé à renouer avec sa fille, tente de retrouver le sentier du monde ancien. C’est le « raccommodeur » ironisé par son frère, l’homme de l’apaisement familial, le parangon de la bonne société de Newark, le héros, le marine, le gendre idéal venu se briser sur le mur filial, sa fille, chaos et monstre tout à la fois. Le mari sensible aussi qui cédant à sa femme, une ancienne miss new-jersey mal dans sa peau, vend la « pastorale américaine », une vieille demeure, symbole historique. Bref, tout lui échappe. A l’inverse Jerry, qui admire secrètement Seymour, trace à coup de serpe son chemin dans la jungle américaine. Il a admis et intégré la violence du monde. C’est le trancheur de nœud gordien, prêt à sacrifier Merry la rebelle.
Autant que le permet ma connaissance fragmentaire de l’œuvre de l’auteur, on trouve dans La pastorale américaine quelques archétypes de personnages : Zuckerman dans le rôle de l’écrivain accoucheur de vérité qui échoue d’ailleurs ici à la différence de son homologue de La tache ; le « Suédois » figure de héros dépeint sous les traits d’Eugène Cantor le lanceur de javelot de Némésis.
Dans ce roman d’une puissance lyrique et imprécatrice intense, et qui a obtenu un Pulitzer, Philip Roth sonde les reins de l’histoire américaine. Son souffle traverse les âmes autant que les rues et les usines de Newark dévastées par les guérillas urbaines et la mondialisation. Il y a du Delillo et du Steinbeck dans ce récit. On pense aussi à Autant en emporte le vent. La troisième partie retombe un peu à mon humble avis comme un soufflé. Mais quel livre mêlant petite et grande histoire !
http://www.atlantico.fr/pepites/russie-pointe-responsabilite-israel-dans-perte-avions-3508533.html
« Demain, audition Sénat Benalla.
Tout un programme. »
Un grand moment de dénonciation de la corruption et des passe-droits pour la démocratie. Macron n’aurait plus, en bonne logique, qu’à démissionner.
Delaporte, vous venez de faire le 999eme commentaire. Si vous retournez votre écran le nombre de la bête apparaîtra ce qui n’est nullement fortuit.
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