Familles, je vous haime !
Certains titres de romans donnent immédiatement le vertige avant même d’ouvrir le livre, ou de se renseigner sur « ce que ça raconte » en le retournant, comme on se précipiterait intrigué vers le cartouche sous le tableau d’une exposition pour savoir « de quoi il s’agit ». Le cas de Je voudrais que la nuit me prenne (18 euros, 208 pages, Belfond) d’Isabelle Desesquelles. La mort d’une enfant vue du point de vue de l’enfant. Elle dit « je » de son vivant et continue d’outre-tombe d’un point de vue omniscient. Le parti pris narratif est original, audacieux, risqué car il n’est pas sans créer un certain malaise (ici un extrait).
Fille unique, Clémence s’est noyée à 8 ans dans le lieu de vacances cher à ses parents, engloutie par le courant pour avoir nagé trop loin ; à partir de la page 81, elle continue à raconter mais à 24 ans d’outre-tombe, non plus leur enchantement d’être ensemble, si fusionnels dans leur bulle de fantaisie qu’ils chantent, dansent, lisent ensemble… à la folie (comme un petit air d’En attendant Bojangles), mais leur désarroi et leur résilience. Hantée par la scène fondatrice (la vision de l’accouplement particulièrement sauvage de ses parents), elle s’est sentie exclue du bonheur de ce couple qui se veut en fusion avec son enfant, en autarcie campagnarde ; seule la présence bienfaitrice de la grand-mère ou de la cousine parvient à tempérer ce qui se transforme vite en un huis clos étouffant que le métier d’Isabelle Desesquelles (c’est son neuvième roman) rend terriblement prenant.
L’enfant n’en est pas moins « l’ombilic », ainsi qu’elle se présente, matrice oppressante autour duquel toute sa famille s’était constituée. Aussi vibrante qu’éreintante, Clémence est prête à tout pour impressionner son père, un instituteur. La mère met mal à l’aise tant elle est paradoxale ; elle rêve de raffinement mais crache sur ses cuisses, si inquiétante par son comportement qu’on l’imagine au centre du drame vers lequel tout tend, mais c’est finalement l’enfant qui en est l’axe. Que se passe t il quand il disparaît soudainement ?
Dans cette histoire qui en dit bien plus que ce qu’elle raconte, l’auteur développe un univers poétique lié au sud. Les personnages, surtout les enfants dans leur quête de tout ce qui a été digéré par les chouettes par exemple, entretiennent une relation animale avec la terre, aussi belle que âpre et destructrice. Il y a là quelque chose du jeune Giono dans le mystérieux rapport de ces personnages à la nature, du néoprimitivisme de Regain notamment, car la vie reprend ses droits à la fin. On dirait même que les pages les plus empreintes de réalisme merveilleux sont éclairées a giono ! Le contraste n’en est que plus rude avec celles où la mélancolie entraine progressivement le lecteur dans une spirale d’irrespirable noirceur. A force de resassement, le souvenir d’un certain bonheur et le fragile halo de lumière qu’il diffusait, en deviennent négatifs. L’un des romans les plus troublants de cette rentrée.
Après Mon père, ce héros : Ma mère, ce héros. Ainsi l’écrit Eric Fottorino lui-même dans Dix-sept ans (272 pages, 20,50 euros, Gallimard) alors épargnez-moi un assaut féministe, je n’y suis pour rien. C’est un peu la suite de la quête et le complément de précédents romans du même. Moins une quête d’identité qu’une enquête d’identité sur une famille à tiroirs. Ses trois fils au chevet de leur mère assistent à sa confession. Le secret de Lina : en 1963, accablée par l’injonction familiale de refuser son statut social de fille-mère, elle a abandonné sa petite fille à des religieuses qui l’ont vendue à une femme stérile. Rejetée par les siens, elle est exilée sur les hauteurs de la ville pour mieux y cacher sa honte. Depuis, ce non-dit l’oppresse et l’étouffe. Et l’auteur de repartir sur la route, dans les lieux même : Nice etc. La note juste et la juste mesure. Pas un mot de trop (lire ici l’extrait).
Il y a là, dans l’exploration de ce qui n’était jusqu’alors que le profil perdu de ses livres, quelque chose du Modiano de Livret de famille et de Dora Bruder. Des bonheurs d’écriture, une grande sensibilité, une vraie puissance émotionnelle, des mots coupants, une voix parfaitement identifiable. Que demander de plus à un écrivain ? La langue de celui-ci s’est faite pour la circonstance plus âpre que dans ses précédents romans ; elle y gagne en densité ; il est vrai aussi que la ville qu’il explore se remet à peine d’une tragédie (le massacre de la promenade des Anglais), que les blessures sont encore à vif. La rencontre d’un médecin chargé d’aider les enfants perturbés par l’attentat terroriste, et la reconstitution familiale que celui-ci lui propose à l’aide d’un simple playmobil, autorisera une forme de renaissance à ce qui reste en lui de l’enfant en souffrance.
Comprendre, c’est pardonner, disait déjà Madame de Staël. Le narrateur, professeur de droit à l’université de Bordeaux, a cherché à comprendre sa mère à laquelle le liait un désamour tenace, dans l’idée de lui pardonner. Le contexte, celui de la France des années 60, n’explique pas tout. Il y a l’entourage, les pressions familiales. Une société corsetée et un milieu sous l’influence morale de l’Eglise quand son magistère était encore puissant. De quoi imaginer qu’elle ait fait ce choix de l’abandon d’un enfant en un temps où les avortements clandestins étaient monnaie courante de même que les accouchements sous X dans des maternités publiques ?
17 ans, l’âge de cette femme lorsqu’à Nice, elle a accouché du futur écrivain ; c’est aussi l’âge où il fit connaissance de son père. Mais que l’on ne s’y trompe pas : bien que depuis trente ans Eric Fottorino ne cesse d’écrire sur les siens, il s’agit bien d’un roman ; cette fois, à partir d’une histoire qui le hante (un fantôme d’enfant), il reconstruit fictivement le passé de cette jeune file qui ne lui a rien raconté. Car si les premières pages sont clairement autobiographiques autour de cette femme qui avait été si peu sa mère et dont il avait si peu le fils, une proche mais plus grande sœur que maman, la suite est bien fictionnelle. Pour prendre des libertés avec la vie réelle et mettre à distance son lot de tristesse en s’évadant dans la vraie vie, celle du roman qui s’autorise tout.
Helena de Jérémy Fel (734 pages, 23 euros, Rivages) est à première vue, un classique thriller. Là, je l’avoue, dans cet engrenage de la violence à travers un drame familial, j’ai été soufflé par la technique de l’auteur car c’est admirablement composé. D’une efficacité redoutable. Jusqu’où une mère peut-elle aller pour protéger ses enfants lorsqu’ils ont commis l’irréparable ? Le narrateur dit à la fin que l’amour d’une mère change tout. En effet… Air connu mais ici transfiguré. On hésite à dévoiler quoi que ce soit de l’intrigue (lire ici l’extrait). C’est un roman très américain, par sa facture et pas seulement parce qu’il se déroule au Kansas.
J’essaie de ne rien déflorer mais sachez que c’est une histoire d’adultes prédateurs, de psychopathes, d’ados meurtriers, de crimes, de viols, de chasseurs et de proies… Beaucoup de sang mais pas que, n’allez pas croire. Âmes sensible s’éloigner. La vraie souffrance y est familiale. Ce roman devrait faire du bruit au-delà du cercle des initiés car il a de vraies qualités littéraires. Quelle maitrise ! Un passage de Cormac McCarthy est cité en épigraphe, mais l’ombre portée de Stephen King se fait ressentir tout le long.
(photos D.R. et Alamy)
1 036 Réponses pour Familles, je vous haime !
Tous les charges de mission sont rémunérés à ce tarif, pour le reste une action en justice est en cours. Le droit passera par lá. Je n’ai pas suivi la commission parlementaire et cette audition demandée par le sénat, tout ça pour quoi exactement ?
Béber, je n’osais pas vous le dire mais cette histoire d’avion c’est le début de la 3ème guerre mondiale. Moi je m’en fous je m’y suis préparé j’ai fait construire un bunker 2 places dans mon jardin.
ils sont tellement laids dans leurs diatribes qu’on a immédiatement envie d’aimer ou de réconforter leurs cibles fléchées au hasard, tournant comme sur un manège diabolique. on ignore pourquoi ils fonctionnent TOUJOURS ainsi, mais on ne veut pas le savoir, des fois qu’on irait les comprendre à défaut de leur pardonner. Si encore, ils n’étaient pas là et que leur correspondance musicienne s’éployait sur un autre canal, leur page facebook par exemple. Non ? YK.
Les deux personnes agressées par A Benalla sont toujours portées partie civile? Pensez vous qu’en arrière fond quelqu’un dirigera l’issue du procès?
,je veux bien faire le chien, vous aurez bien une niche?
… le magnifique roman de Richard Powers, l’arbre-monde, il donne du baume au cherche-midi. Peut-on le lire, durant YK ?
@ 16.09 NON, aucune pression sur le tribunal. Macron est trop mal en point poilitiqueent en ce moment pour se permettre de susciter le moindre soupçon à cet égard. D’autant que son dinosaure de ministre lyonnais lève le camp sans l’avertir. Le naufrage des paillettes n’aura pas été long à s’advenir. On va point pleurer. YK.
« Delaporte, vous venez de faire le 999eme commentaire. Si vous retournez votre écran le nombre de la bête apparaîtra ce qui n’est nullement fortuit. »
Je viens de faire le signe de croix.
Il commence à mesurer la catastrophe « politique » à venir depuis son feu vert donné au PAS, surtout quand il mesure la désertion des rats quittant le rafiot les uns after les autres.
Mais là, pouvait plus vraiment reculer.
les aveux traduction boyer
D, je vous faisais cette proposition pour éviter les bombes, que ne ferait on pour avoir la vie sauve? Voyez, certains vont jusqu’ se noyer.
Bételgeuse dit: 18 septembre 2018 à 16 h 10 min
,je veux bien faire le chien, vous aurez bien une niche?
–
Faites ouah-ouah pour voir ? (pour miaouuuu J’ai déjà embauché)
@16.20, Jamais remis de cette traduction pittoresque de F. Boyer. Non ! Les Confessions furent et resteront telles pour longtemps. On ne change pas une équipe qui gagne. Surtout le jour de YK, foi de Jean-Jacques.
Je ne sais pas imiter le chien mais les chiens sont souvent amicaux avec moi et réciproquement aussi je les observe mais je ne puis vous assurer posséder leur langage
Le général Bertrand Soubelet, dégagé de son obligation de réserve, ne se prive pas de délivrer ses opinions, YK. Signalons qu’il a réussi sa reconversion comme DG de l’agence Sentinel à ILMx, un mystère pour personne.
https://www.lemondejuif.info/2018/05/un-general-francais-dit-la-verite-en-direct-a-la-tv-israel-est-dans-son-droit-absolu-de-faire-feu/
Jadis, il y avait la traduction de Labriolles, en bilingue aux Belles-lettres.
Je continue à me demander si Claudio Bahia ne s’appelle pas en fait Marcel Pichon et n’habite pas Chaumes-en-Brie. Samba et Carioca sonnent un peu faux des fois.
Saint Augustin, c’est toujours disponible, en plusieurs traductions. A côté de cela, pour Meinhof/Tolstoï, c’est nada. Il y a de l’injustice quelque part, surtout aux Editions des femmes.
Bon ben c’est non alors.
Moi je prends que des chiens qui font ouah-ouah. Sinon c’est non.
Extrait de la présentation du catalogue des Editions des femmes, sur le site. Très intéressant. Une maison d’édition révolutionnaire… à qui manquent cependant certaines auteures d’extrême gauche… :
« Le désir qui a motivé la naissance des éditions des femmes est davantage politique qu’éditorial : à travers la maison d’édition, c’est la libération des femmes qu’il s’agit de faire avancer. Elle était ouverte à toutes les démarches de lutte, luttes individuelles ou collectives, et dans quelque champ que ce soit. Nous voulions lever le refoulement sur les textes de femmes et publier le refoulé des maisons d’édition. Nous l’avons fait, si bien qu’aujourd’hui on parle massivement de l’écriture des femmes. »
Inutile de vous esquinter ainsi, elle ne reviendra jamais dans le coeur des gauchistes. Elle a anéanti son temps et sa chance à jamais. (YK).
Les éditions des femmes – le premier que j’ai lu, pardon, que j’ai hâtivement avalé comme on prend avec plaisir un médicament qui vous soulagera – et vu ce que je vivais alors, de la part du monde qui m’entourait, c’était à peu près ça, c’était « hosto blues ». Il y eut aussi « le placard », avant l’avalanche des livres-thèses et autres « du côté des petites filles »… ON en sortait effectivement plus combattives et mieux armées.
Ce que je pensais aussi en sortant de l’Horloger de Saint Paul, diffusé hier au soir et que j’ai revu avec plaisir et… distanciation. Parce que le ressort principal du film n’est plus de mise. L’horloger et son fils refusent en effet de suivre l’avis des représentants de l’ordre établi (l’avocat et le commissaire) et veulent que le meurtre du contremaître soit revendiqué comme un acte politique. Or, s’ils jouaient sur la fibre disons « maritale » (puisque l’amie du fils a vraisemblablement été violée par le contremaître), ils auraient pu plaider le « crime passionnel » ou « la vengeance ».
Que de chemin parcouru, donc, depuis le temps où les héros de Tavernier ne pouvaient évoquer un viol, qui n’aurait pas permis de baliser un espace « politique » à un acte criminel.
Alors que les réponses juridiques et sociétales aux violences faites aux femmes sont entrées désormais, complètement, dans l’espace public de la politique !
C B ? J’aurions plutôt pensé à Pichon Raphaël, un musicien ontre ténor sis en Brie de Meaux.
https://www.youtube.com/watch?v=EfnxxH74nyw
je veux bien faire le perroquet, D.
mais sans fil à la patte.
CLopine dit: 18 septembre 2018 à 17 h 01 min
Bel hommage que nous rendons aux Editions des femmes, qui ont été des éditions pionnières et qui ont fini par faire bouger la société. La prise de conscience, néanmoins, arrive selon moi avec le déferlement de l’affaire Weinstein. Comme quoi, il aura fallu attendre longtemps.
Les Editions des femmes ont publié un volume des écrits et discours d’Ulrike Meinhof, mais hélas ! ce volume n’est plus disponible. On en attend vraiment tous la réédition.
Depuis son récent AVC pas bien diagnostiqué, il s’emporte contre la formule « prends soin de toi » (take care). Ca illustre tout autant la formule de Cercas… j’écris pour je pas être écrit et me guérir moi-même
https://www.youtube.com/watch?v=1CizK_ow2AE
et pas les chiennes qui font miaou ?
Puisque Agustin est un philosophe du langage, Wittgenstein ne pouvait rester indifférent.
https://blogfigures.blogspot.com/2011/03/ludwig-wittgenstein.html
« Ludwig, c’est sa philosophie qui l’a rendu célèbre, l’autre Paul peut-être plus fou, mais il se peut que nous croyions du Wittgenstein philosophe que c’est lui le philosophe que parce qu’il a couché sur le papier sa philosophie et pas sa folie, et que nous croyions de l’autre Paul, que c’est lui le fou, que parce qu’il a refoulé sa philosophie au lieu de la publier, et n’a exhibé que sa folie. Tous deux étaient des êtres extraordinaires et des cerveaux tout à fait extraordinaires, l’un a publié son cerveau l’autre pas »
Paul, ce héros… (Th. B).
closer dit: 18 septembre 2018 à 14 h 14
oui, « l’article de Philippe de Lara a l’air tout ce qu’il y a de plus sérieux ».
Wittgenstein n’était pas indifférent à ce domaine mais son idéal était proche de celui de G.Keller, assez éloigné de la religion et de l’Église mais proche de la nature et son invitation au silence. Il m’a semblé, à le lire, qu’il rêvait d’une religion sans dogmes, sans églises, et presque sans croyances (théoriques), d’une religion du silence, d’un monde spirituel indépendant de notre volonté, une « affaire » très personnelle. Il a d’ailleurs choisi à plusieurs reprises de vivre seul dans des endroits isolés. Il aimait la foi des humbles, la joie qu’ils pouvaient atteindre en dépit de la misère du monde, leur mode de vie en accord avec leur foi : » Le christianisme dit, entre autres choses, me semble-t-il, que toutes les bonnes doctrines ne servent à rien. Il faudrait changer la vie. (…) C’est la pratique qui donne aux mots leur sens. » (lettre adressée à Arvid Sjögren en 1947)
@Janssen J-J dit: 18 septembre 2018 à 22 h 07 min
Les Wittgenstein étaient-ils dans la réalité comme Thomas Bernhard les dépeint notamment dans « Le neveu de Wittgenstein » ?
« Pendant un siècle, les Wittgenstein ont produit des armes et des machines, puis, pour couronner le tout, ils ont fini par produire Ludwig et Paul »
Un long monologue où il écrit mi-sérieux mi-moqueur, autant un hommage à Paul Wittgenstein,( interné alors, souffrant de psychose), qu’une réflexion sur l’arrivée effrayante de la mort et sur la folie. Livre dur et sans concession pour le monde hospitalier « sévissant » dans le Pavillon des maladies mentales où est enfermé régulièrement son ami. « cet être, le seul homme avec qui j’ai pu avoir une conversation qui me convienne, trouver un sujet commun, peu importe lequel, et même le plus ardu, et le développer librement »
Puis, ils en sortent (T.B. était également hospitalisé mais pour sa maladie pulmonaire, dans un autre pavillon de l’hôpital). Il parle des cafés viennois avec dérision, de lui et ses démêlées avec le monde littéraire en Autriche ou sa propre inadaptation à la société. C’était un écrivain tourmenté, misanthrope, passionné, excentrique.
Ce passage est d’une ironie féroce :
« Jusqu’à quarante ans. Je me suis laissé ch.ier sur la tête dans tous ces Hôtels de Ville, dans toutes ces salles des fêtes, car une remise de prix n’est rien d’autre qu’une cérémonie au cours de laquelle on vous ch.ie sur la tête. Accepter un prix, cela ne veut rien dire d’autre que se laisser ch.ier sur la tête parce qu’on est payé pour ça. J’ai toujours ressenti ces remises de prix comme la pire humiliation qu’on puisse imaginer, et pas comme un honneur. Car un prix est toujours décerné par des gens incompétents qui veulent vous ch.ier sur la tête, et qui vous ch.ient copieusement sur la tête quand on accepte leur prix en mains propres. »
Veuillez m’excuser, Christiane, mais le passage de Thomas Bernhardt que vous citez me paraît vulgaire et surtout, stupide.
@closer dit: 19 septembre 2018 à 10 h 23 min
Je sais. A moi aussi. Il fait partie de l’œuvre. Il me parait indispensable pour comprendre que lui aussi était fragile, qu’il n’en pouvait plus de l’Autriche, de la société viennoise. Que son écriture tellement contradictoire pouvait contenir une grande beauté, une extrême concision mais aussi ces débordements où dans la répétition il touche, lui aussi, à la folie.
Serge Merlin s’emparant du monologue de Thomas Bernhard, c’est inoubliable. Et croyez-moi ces lignes houleuses qui vous révulsent ont alors le juste ton.(2007 – au TNP)
closer dit: 19 septembre 2018 à 10 h 23 min
Allez voir le commentaire d’hamlet à 16h34, sur le fil de commentaires du billet suivant « Qu’est-ce qu’un héros ? ». Il répond en partie à votre remarque sur cette citation de T.Bernhard.
1036
commentaires