de Pierre Assouline

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La République des livres
Garçon, un pastiche !

Garçon, un pastiche !

(L’Obs ayant commandé à des écrivains un « journal du confinement » qui soit un pastiche d’un auteur de leur choix, pour moi, ce fut Antoine Blondin. Voici donc la version longue de ma contribution parue cette semaine dans l’hebdomadaire...)

Vous n’imaginez pas les affres d’un parisien dans mon genre qui déteste autant sortir de la maison que rentrer à la maison. C’est inextricable. Mais ne comptez pas sur moi pour tenir un « Journal du confinement ». Quel labeur  pour l’auteur, quelle souffrance pour le lecteur ! Cela fait peine à voir. Difficile de toute façon quand on a les mains aussi occupées que les miennes, une cigarette dans l’une, un verre dans l’autre, ce serait un art d’équilibriste. Au vrai, j’aime moins écrire qu’avoir écrit. Une émission de radio peut-être : ici l’ombre, un con fini parle aux confinés, ou l’inverse qui sait…

Etre confiné dans mon quartier me gêne d’autant moins que c’est ma situation naturelle. Faire le mur ne m’effraie pas. La vie m’a appris à m’évader d’un internat, d’un camp de travail, du domicile conjugal, toutes choses égales, mais pas d’un virus. N’eut été l’absence de vicaires lubriques, le confinement me ramènerait à mes douze années d’internat dont quatre dans des institutions religieuses. Par deux fois dans le passé, mon éditeur a jugé bon me cloitrer dans une chambre d’hôtel pour me forcer à écrire un roman que je n’arrêtais pas de ne pas écrire. Une fois à Mayenne, une autre à Biarritz. Je m’en suis finalement bien sorti même si je n’en suis jamais revenu. Quand il m’arrive de me retrouver en réclusion studieuse dans ma maison de campagne, j’ai du mal : de romancier, je me métamorphose en personnage de roman.

Ces derniers temps, je me suis donc confiné dans mon confetti, mon petit chez moi à Paris. Au début, je trouvais que la ville était plus belle vue de nos fenêtres fermées. J’ai fini par les ouvrir quand j’ai réalisé qu’en bas rien n’était ouvert. De sa fenêtre, l’homme n’aperçoit que les succursales de la vie. La poésie de Verlaine y demeure par les temps qui courent le plus sûr des moyens de transport. Il n’y a qu’à regarder la rue, c’est déjà du Verlaine. On y voit passer des chiens qui en ont marre d’être promenés. Bientôt, les petits réclameront eux aussi de rentrer à la maison pour se reposer enfin. Les parisiens sont prêts à tout pour sortir une heure de chez eux. J’en connais qui loueraient un bébé pour l’occasion. A mon avis il y a de l’abus dans l’alibi. Les chiens et les enfants devraient s’unir  pour se constituer en syndicat.

Confiné à Saint-Germain-des près, privé des grâces et félicités de la vie dans cette atmosphère si irréelle, je me sens comme un songe en hiver quand Paris est habité d’une insondable torpeur. Plus de jour, plus de nuit, un silence minéral règne dans les rues, ce silence dont Joe Bousquet disait que tout poème devrait en être traduit ; il nous enveloppe et nous intime l’ordre de nous taire. Les voisins ignorent tout de ma profession. Ayant muni mon porte-plume sergent major d’un silencieux, j’écris à bas bruit.

On dirait que Paris souffre d’un arrêt du cœur. Tout fait craindre la rupture d’aphorisme. De quoi me couper la chique. Le ciel est d’un bleu électrique, invraisemblable à force d’être immaculé semaine après semaine, ce qui ajoute à l’étrangeté de la situation ; à mi-chemin du printemps et de l’été, on a pourtant l’impression d’entrer dans un long hiver tant nos journées sont interminables. Dans les immeubles, la concierge n’est pas dans l’escalier, elle ne revient pas de suite, elle se trouve dans sa loge sans la moindre intention d’en sortir

J’irais bien quelque part aérer ma difficulté d’être. N’importe où hors d’ici. Dès que le président a déclaré la guerre au virus, une partie des Français a filé se réfugier en zone libre. Il est vrai qu’aller se faire confiner à la montagne, c’est encore le meilleur moyen de tourner l’alpage, mais tout de même.. La France est à nouveau prise de vagabondage. Un nouvel exode comme celui de 40 avec les drones à haut-parleurs de la préfecture en guise de mitraillages de la Luftwaffe, et sur le toit des voitures un écran 189 cm à son ultra  en lieu et place du matelas. Dès que le gouvernement aura levé le siège des Français, on en verra revenir  dorés sur tronches de leurs villégiatures. Il y en a qui se livrent à la traite des planches du côté de Deauville. Grand bien leur fasse ! Pas de reproches tant qu’ils ne la ramènent pas. On haïrait alors les mensonges qui leur ont fait tant de hâle.

Partir ne me manque pas, mais sortir, oui. Quand on a grandi en fils unique, après on n’arrête pas de sortir pour se créer des frères et sœurs. Aux autres les grands voyages. Seul l’air du pays me manque. Si je venais à souffrir de détresse respiratoire, on me réanimerait au mieux en m’oxygénant de Tours de France. Ivresse de la caravane, volupté de la foule, bon enfant de la réclame, bonheur de l’étape. De toute façon, j’appartiens à la génération du couvre-feu. Ca m’est revenu hier lorsque je suis allé aux commissions. Des policiers m’ayant arrêté pour me demander une attestation de déplacement dérogatoire et que j’ai délicatement extrait un ausweis de mon portefeuille. Ils l’ont trouvé un peu daté ce qui témoigne de leur mauvaise volonté. Et puis quoi, chacun sait que les héros de romans ne courent pas les rues dans le quartier de saint-Germain-des-Prés passé huit heures du soir ; pourquoi m’y attarderais-je alors ?

C’est un effort de suivre les consignes du gouvernement. L’air de rien, ces jours-ci, la paresse n’est pas de tout repos. Toute ma vie je me suis efforcé d’être léger. La spécialité me colle aux basques. Hier encore, peu avant la tombée de la nuit, un journal m’a appelé pour me demander une chronique sur la légèreté. Il n’avait pas tort, le père Céline : Dieu qu’ils sont lourds… Comme si ça se décrétait. Ils n’imaginent ce que ça peut charrier de gravité, de mélancolie, de nostalgie de tristesse. Prenant acte de mon impuissance, ils se sont rabattus sur un rappeur à la mode lequel, pour être effectivement léger, ne s’exprimait pas vraiment comme le Brantôme des Dames galantes. Pour Brigitte Bardot, ca ne change rien : elle est confinée à La Madrague avec ses chauve-souris et ses pangolins depuis le tout début de la Vène république.

Pour ma part, j’ai besoin des gens. L’argent, les objets, les maisons, les choses, toutes choses qui ignorent la chaleur et la fraternité, cela ne m’est rien. Mais les gens, les êtres, les autres, quelle richesse ! Tout pour l’amitié et l’amour, rien pour le reste. Sauf qu’entre quatre murs, on fait peu de rencontres une fois les livres refermés. Reste le journal. L’Equipe fait peine à voir quand il n’y a rien à y lire. On n’en finit pas d’y refaire les matchs. Pas la moindre course à se mettre sous la dent. Il lui faut se rabattre sur de vieilles anecdotes, des bisbilles ressassées, des revoyures de buts patinés. Si le confinement devait jouer les prolongations, L’Equipe deviendra le premier quotidien sportif historique au monde. Un must !

Plus je regarde les passants prendre le soleil dans Paris confiné, et d’autres courir on ne sait où,  plus je me dis que décidément, notre planète manque de terrestres extra. Pitié que ces librairies au rideau baissé. Garçon, l’édition ! Même les boites des bouquinistes sur les quais, entre lesquelles coulent la Seine et nos amours, ont mis le cadenas, nous empêchant pour un certain temps de nous plonger dans leurs romans-fleuve. Même à la campagne la France semble à l’arrêt. A croire que les chemins de terre sont en grève. Les journées s’enchainent où il se passe tant de choses alors que rien ne s’est produit. Et alors ? Quel que soit le messager, une simple minute d’éternité est toujours bonne à prendre.

La nuit, je suis partout chez moi. Les rues sont pleines de messieurs Jadis qui ne sont plus là. Ils se reconnaissent à ce qu’on les voit arpenter l’existence à coté de leurs souliers. Ca paraît bizarre dit comme ça mais c’est aussi vrai que l’homme descend du songe. Avant le confinement, je pouvais sonner à la porte de l’Hôtel de Ville et demander au planton s’il leur reste une chambre de libre, il le prenait bien parce que c’était la nuit, justement. Elle me manque pour les rencontres qu’elle suscite, ces soudaines sociétés qui s’improvisent au zinc ; l’aube ne s’est pas encore levée sur Paris que déjà, on s’est fait de nouveaux amis d’enfance. Le geste-barrière aurait été sportif pour les leveurs de coude : pour reposer le verre sur le zinc quand en se tient à peu près droit à une distance d’un mètre cinquante, il faut avoir le bras long.

A la radio, les nouvelles sont alarmantes. Le chômage partiel va-t-il pousser Ricard à réduire sa production ? J’ai cru entendre un long débat là-dessus sur France culture. On y évoquait une certaine perturbation, voire une profonde dépression, chez les Français si la nouvelle se confirmait. Le pire est à craindre. Avec quelques camarades de résistance, nous nous sommes battus dès les premiers jours pour que les cavistes soient considérés comme des commerces de première nécessité et nous avons finalement vaincu  l’ostentatoire sobriété de l’exécutif. S’il est vrai que Mitterrand était le Kennedy du nivernais, alors Macron est l’Obama de la Picardie. Pendant ce temps M. Trump, l’homme à la cervelle de vent, menait son pays au bord du précipice.

Méfions-nous du dirigeant qui fait parade de son abstinence : rien ne vaut un homme d’Etat d’ébriété. On peut toujours crier vendange, le cœur a ses raisons que le raisin ne connaît pas. Dans ces moments-là, la philosophie m’est d’un grand secours. Elle exige une parfaite lucidité, laquelle ne saurait s’accorder avec le coma éthylique. Personnellement, j’incline en faveur de Kant. Enfin, j’ai un peu décroché au bout d’un moment. Pourtant, dans mon souvenir, il s’exprime clairement, Kant… terbraü… oh… oh ! A ruminer tout ça je me sens comme un singe enivré.. Si ça continue, comme Victor Hugo, je vais finir par écrire mon « Choses bues » et ça ne va pas être triste.

Lorsque viendra le jour du déconfinement, les bars-tabacs seront pris d’assaut, juste après les coiffeurs, car il faut de la tenue pour se présenter au comptoir. On a sa dignité. Tout le monde n’est pas Marcel Aymé qui cherchait à se faire plus petit que son œuvre. Généralement, c’est l’inverse. Pas le genre à porter sa modestie à la boutonnière, contrairement à… Suivez mon regard. En prêtant l’oreille aux causeries marseillaises du druide des calanques, l’apôtre de la chlorophylle pour tous eut paru hétérocentrique en regard. A l’écouter nous refiler sa potion magique, qui ne se sentirait dans la peau d’un médocain malgré lui ?

On ne sait plus quelle est la couleur des jours. Vivement le retour à la normale que l’on puisse dire à nouveau qu’il y a du monde au balcon sans pour autant déclencher des applaudissements, mais une lueur voluptueuse dans les regards. Gouverné par le principe de précaution, je réfléchis désormais à deux fois avant de lancer ma devise (« Remettez-nous ça !) de crainte de voir rappliquer un bon vieux virus des familles. Si certains relèvent dans ces lignes des ressemblances avec la prose d’un écrivain germanopratin bien connu, cela n’aurait rien d’extraordinaire : à force de suivre les courses de vélo, il arrive que l’on recycle. Je me suis moi-même tellement plagié que cela a fini par me donner un air emprunté. La cuite au prochain numéro.

(« Antoine Blondin » photo Louis Monier ; « Antoine Blondin transporté par Raymond Poulidor sous l’oeil de la maréchaussée » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 227 Réponses pour Garçon, un pastiche !

rose dit: à

>B.
Merci de vos multiples interventions hier matin pour expliciter nombre de choses. Ai retenu travail à flux tendu.
Vous ai lu ensuite lors de vos diverses interactions avec un et l’autre.

Juste par rapport à la polyphonie énonciative lorsque vous vous situez en Vendredi (c’était hier). Cela ne me viendrait pas à l’idée.
Je me situe en Robinson et sans besoin d’un grand noir à mes pieds que j’aurais sauvé du cannibalisme.
Au même titre que les arguments d’autorité.
La langue française dit « asseoir son autorité ». In situ, l’autorité est quelque chose de dressé qui se tient debout et très droit. Comment elle s’acquiert est assez complexe, mais j’y travaille à comprendre ; la compétence n’est pas le seul facteur.

Bonne journée B.et JiCé.

rose dit: à

JiCé

C’est une histoire d’adulescence.

« Pagnol m’enchante toujours, Giono lui m’a toujours ennuyé. Je ne le lis plus, alors que mon plaisir pagnolesque est frais, à chaque fois ressenti comme nouveau ! »

Pagnol c’est jusqu’à douze ans.
Giono est pour après, l’âge d’homme.

rose dit: à

La différence essentielle peut-être tient au fait que Giono dst un homme attaché à son territoire alors que Pagnol est monté à Paris et comme ceux-là, les déracinés, apporte un regard quasi caricatural de ce qui est vécu chez nous par les autochtones.

Le pastis, la partie de cartes, baiser Fanny qui pleure Marius parti en mer. Boucher la source. Assoiffer le village. Venger son père. Narguer le bossu. C’est tout magnifique, mais c’est ancien. Surané. Dépassé.

Mais rien de grave. Du pipeau.

renato dit: à

Aimé Giono dans les choses brèves : Les Récits de la demi-brigade, Enemonde, Faust au village, Noé.

Le Hussard sur le toit, embouvable ; Un roi sans divertissement, seulemen quelques fragments.

9.5 — 8.44

rose dit: à

Sur l’argument d’autorité, ce n’est pas lié à la taille, mais ce peut-être la comptemporéité -ie la modernité (versus vieilloteries) et laisser l’autre faire ce qu’il entend de faire, aans interférer, sans même le guider et en tout cas pas le commander.
Je connais ce genre d’individus, hors normes, tel Angelo, des hommes libres.

https://youtu.be/A4Gm4lp7f-A

rose dit: à

Erratum :
contemporénité, i-e être de son temps.

rose dit: à

Erratum bis (je cais y arriver)

contemporanéité. C’est le terme que je désire employer. Pfffiou…

renato dit: à

Reste un mystere. Comment un écrivain peut être leger, presque aérien dans les recits courts et lourd dans les choses longues.

Ed dit: à

Jicé,

Je n’ai jamais lu Pagnol. En revanche, je ne trouve pas Giono si prévisible, à l’instar de la fin du Hussard. Il n’en reste pas moins ennuyeux.

rose dit: à

Je vais y arriver : contemporanéité.

Par exemple : les rapports de couple.
Chez Pagnol, c’est antique. Papa, Maman, la bonne et moi.
Chez Giono, c’est modetne. Angelo, à cheval, vers l’Italie.
Pauline, à cheval vers Théus.

Ce n’est pas le gnangnan gnan, »han tu m’as trompée, je suis en cloque je vais épouser le cordonnier. Tiens, j’aurai chaussure à mon pied pendant que tu cours les mers, voyou ».

Préciser aussi, ce n’est pas superflu, que contemporanéité n’est pas lié à l’âge. Au même titre que l’autorité ne l’est pas à la taille.

rose dit: à

Bref, je m’en fous et je n’ai personne à convaincre et aucune intention de.

JiCé..... dit: à

Rose,
Vous racontez des conneries sur Pagnol. Des conneries comme vous savez si bien le faire par ailleurs…rien à foutre de votre jugement à côté de la plaque.
Bon week-end !

Chaloux dit: à

Je ne sais pas si quelqu’un a vu le film consacré à la juge belge Anne Gruwen (Ni juge ni soumise), une femme tout à fait exceptionnelle. Sans parler de l’intérêt de ce film, très grand en lui-même, j’y ai été frappé par le fait que les belges ne grisent pas. Ni les visages, ni un cadavre dans une scène d’exhumation. Les français grisent. Quelle nation de crétins.

Chaloux dit: à

Oui, Ed, je te pardonne. Tu aimes peut-être davantage les conteurs que les écrivains. Le hussard, je l’ai lu sans ennui mais absolument scandalisé. Au bout du compte, une grande leçon de littérature.

Tu devrais mettre à ton programme la trilogie, trois petits livres, Le grand cahier etc., d’Agota Kristof, je serais curieux de savoir ce que tu en dirais. A sa mort, Assouline ne s’est pas fendu d’un mot, c’est dire s’il est essentiel de la lire.

B dit: à

C’était ma critique laissée sur Babelio. J’ai peut-être abusé du mot « ennui », mais j’ai la conscience tranquille puisque Giono a abusé de mon temps et de mes espérances pendant 500 pages

Pour joindre l’utile à l’agréable , je propose de continuer la decouverte de Chamfort ( le chanteur, pas l’écrivain) qui comme j’en ai déjà fait part contribue au peuplement de la colonie de mes idoles . Pour Giono je n’ajouterai rien, n’ayant lu de lui le Que ma joie demeure d’ailleurs conseillé par JC si mes souvenirs sont bons . Il avait utilisé pour encourager à le lire la description d’un ciel d’hiver étoilé par une nuit d’hiver et si certains moments m’ont fait poser le livre , je dirai qu’il fut pour moi une heureuse découverte.

https://youtu.be/KzNnVbIbd7E

Chaloux dit: à

Je n’ai jamais lu Pagnol.

Là, il y a un vrai fossé de génération.

Chaloux dit: à

Admirable Chamfort. Les cinq doigts des domestiques de Madame Royale…Je possède un exemplaire des deux petits volumes de l’Imprimerie Nationale corrigés de la main de l’auteur de cette édition.

B dit: à

S’il vivait aujourd’hui, on lui collerait un traitement pour l’empêcher

Plus moraliste que poète, Chamfort est une des plumes les plus amères du XVIIIe siècle. Il se démarque par son esprit et brille dans les salons parisiens. Son suicide raté est le plus célèbre de toute l’histoire littéraire : après s’être blessé le visage avec un pistolet qui a mal fonctionné, il tente de s’égorger avec un coupe-papier, puis se mutile la poitrine. En vain. Malgré ses efforts pour attenter à ses jours, on parvient à le sauver. Il mourra d’une poussée de boutons.

Chaloux dit: à

Mort des suites de ses blessures.

Marie Sasseur dit: à

« Reste le journal. L’Equipe fait peine à voir quand il n’y a rien à y lire. On n’en finit pas d’y refaire les matchs. Pas la moindre course à se mettre sous la dent. Il lui faut se rabattre sur de vieilles anecdotes, des bisbilles ressassées, des revoyures de buts patinés. Si le confinement devait jouer les prolongations, L’Equipe deviendra le premier quotidien sportif historique au monde. Un must ! »

A chaque jour suffit sa plaine.

Le Tour est,et a été, pour beaucoup un confinement, une assignation à plusieurs semaines de stay -in devant le petit écran, des heures durant, à regarder dans une carte de France qui se depliait à tous les temps et à vitesse radiale, des combats parfois titanesques.

En regardant hier, sur la chaine l’Équipe , le journal en vidéo…, un rare hommage à Laurent Fignon, je me suis demandé, à la faveur de ce billet, ce que Blondin aurait ecrit sur les 8 secondes d’éternité de Fignon.
Ils ne se sont rencontrés que lors d’un happening, a « Singe germain », et encore, ni l’un, ni l’autre , n’étaient présents.

http://larouetournehuma.blogspot.com/2011/05/antoine-blondin-et-laurent-fignon.html?m=1

B dit: à

5 volumes pour don oeuvre complète ne sont pas disponibles en ligne. De quoi souffrait il si ce n’était de ses contemporains , de l’Homme pour résumer qui après une brève lecture de certaines de ses maximes ne me parait pas avoir changé en son for intérieur. Une variation qui s’équipe High Tech mais au fond, quoi de plus, de mieux, que ce qu’il était au XIX ème ?

B dit: à

Son oeuvre.

Chaloux, votre source?

B dit: à

C’est d’ailleurs pire, c’est toujours pire. Penser que là où Nous en sommes ,nous en sommes au même endroit que lui.

Janssen J-J dit: à

@ Un délassement, un amusement, le lire …

Eprouvions toujours le même plaisir à fréquenter cet internaute.

NB/ at’tation, H., Jissé s’déconfine… restez sur vos gardes.

Marie Sasseur dit: à

« ici l’ombre, un con fini parle aux confinés, ou l’inverse qui sait… »
Je suis désormais certaine de l’inverse, Passou…au moins ici, je vous souhaite une bon dernier week-end à l’ombre.

Janssen J-J dit: à

Maurice Lever avait rendu naguère un bel hommage à John Boswell. Il est temps, je crois, de redécouvrir le Journal intime d’un mélancolique.
https://www.persee.fr/doc/xvii_0291-3798_2001_num_53_1_1614
Avais oublié sa rencontre avec Thérèse Levasseur, une « excellente compagnonne ». Crois bien qu’il avait voulu faire la nique à Jean-Jacques.

Janssen J-J dit: à

On dit que le confinage lié au coronavirus a changé les gens « en mieux ». La rdl en donne une preuve tous les jours. Moi-même et l’AMS, par exemple, nous nous sommes bien améliorés en légèretés de nos lourdeurs et pompes habituelles. L’est pas sûr que cette tendance générale aille se confirmer après l’Onze mai.

Janssen J-J dit: à

Bonjour @ B – (là où Nous en sommes ,nous en sommes au même endroit).

N’allez pas désespérer Bille en Court non plus 🙂 Je regrette vraiment de vous avoir blessée hier. Faut dire que j’étais en colère à cause des dégâts provoqués par les poules dans les salades du jardin. Mais vous n’y étiez pour rien, bien sûr. Belle journée 2o2o
(NB / une partie du groupe LREM va faire dissidence à l’Assemblée, bonne nouvelle, non ?)

Janssen J-J dit: à

Cinq messages matinaux déjà. En grande forme, JJJ. Un sixième. Après, sort se baigner sous la pluie…

Ed dit: à

J’ai vu des extraits de Ni juge ni soumise il y a qq jours. Il est passé sur France 3 et a fait grand bruit. Cette femme a un charisme et une répartie à couper le souffle. Il y a cette scène extraordinaire avec un Turc qui a battu sa femme. Quand il lui dit « oui mais quand on est marié on ne peut se permettre d’avoir une vie privée avec son gsm ». Ma juge se retourne, un silence, et lui balance un « ben si » plein de mépris au-dessus des lunettes. Il y a aussi cette phrase pas très politiquement correcte de cette grande dame « bon ben comme tout Albanais il a frappé bobonne ». Bon voilà quoi, la Belgique <3. Et puis soyons honnête, elle serait moins intéressante sans l'accent

Ed dit: à

Comment ça je n’aime pas les écrivains ?
En tout cas cette juge est exceptionnelle.

Ed dit: à

Je n’ai toujours pas compris pourquoi Clopine disait que c’est un livre d’homme. Pauline est une femme bien mise en avant.

rose dit: à

JiCé….. dit: à
Rose,
« Vous racontez des conneries sur Pagnol. Des conneries comme vous savez si bien le faire par ailleurs…rien à foutre de votre »

Ça tombe bien c’est réciproque.

rose dit: à

Chaloux dit: à

« Quelle nation de crétins. »

Au même titre qu’à une cracheuse de venin, ai dit « retourne en Algérie », je vous le dis « Retournez en Suisse, cette nation de demeurés ».

rose dit: à

« Il mourra d’une poussée de boutons. »

Même Berthe Morizot a fait mieux : une grippe fulgurante.

rose dit: à

« C’est d’ailleurs pire, c’est toujours pire. »

Ignoble, forcément ignoble.

Ed dit: à

Rose je suis d’accord avec jice.
« Pagnol c’est jusqu’à 12 ans et Giono c’est pour les adultes ». C’est d’une bêtise mon Dieu.

et alii dit: à

L’entité à laquelle est confiée la tâche de faire répandre l’influence de la langue français dans la ville de Ben Yehoudah, s’appelle l’Institut français de Jérusalem – Romain Gary. Mais paradoxalement ce berceau de la culture française fait une partie de sa publicité en anglais.
. Crossword puzzle veut dire mots croisés.

[6] Il n’empêche que le chinois aussi a été touché par le pandémique du Globish – voir « Common Chinese Anglicisms ». (Voir aussi : « L’Influence de la Chine sur la culture française »).
[7] En revanche, l’anglais n’a pas (encore) un mot équivalent à « déconfinement ».
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2020/05/les-chinois-interviennent-pour-sauver-lh%C3%A9breu-face-aux-anglicismes.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+typepad%2Fle-mot+%28Le+mot+juste+en+anglais%29

D. dit: à

Comment peut-on ne jamais avoir lu Pagnol ?!
Traverser toute son enfance sans lire Pagnol, je ne savais même pas que ça existait. Tu es un cas très à part Ed.

Si une seule personne ici n’avait elle aussi jamais lu Pagnol de toute son enfance-adolescence, qu’elle sorte des rangs, que l’on puisse examiner ce second spécimen.

Cela-dit je n’aime pas beaucoup son Théâtre (il est vrai que j’aime peu de Théâtre contemporain).
En revanche ses romans…une écriture élégante mais jamais prétentieuse et surtout le cœur, la spontanéité, le naturel, qui dominent toute son œuvre romancée, sans aucune mièvrerie.
Rappelons par ailleurs que Pagnol fut académicien. On a tendance à trop l’oublier.

D. dit: à

Je ne serai même pas d’accord pour dire que Pagnol est comme Tintin, pour les 7 à 77 ans.

D. dit: à

Contrairement à Jicé je trouve votre analyse convenable, Rose. Ce qui me dérange est que vous y colliez une valeur. Là ça commence à sentir le snobisme. Et Dieu sait si pourtant vous ne l’êtes pas. Quoique. D’un seul coup je suis en train de me demander.

Ed dit: à

Dede t’as pas lu grand chose. Tout le monde le sait ici. C’est pas grave, mais évite de donner des leçons sur ce qu’il faut avoir lu dans son enfance ou non. Bisou.

D. dit: à

Rose : Racine et Corneille, le gnan-gnan-gnan ?

AnTo..... dit: à

test retour dé-fi-ni-tif

next ?

D. dit: à

Dis-moi Ed où se trouve la « leçon » ?
Je viens de faire une constatation. Mais maintenant que tu viens d’attirer mon attention sur ta responsabilité dans cette affaire de Pagnol non encore lu. Oui sans doute en effet faut-il te faire la leçon.
Et je suis convaincu d’avoir lu tant de livres que tu n’a jamais lu. Allez, je pioche au hasard, c’est un jeu ridicule, mais as-tu lu l’œuvre d’Ernst Junger ? Celle de Morand ?

rose dit: à

D. dit: à
Rose : Racine et Corneille, le gnan-gnan-gnan ?

Vous mettez le doigt sur la nuance : ce qui edt.vieillot, dont on n’a plus rien à battre -et j’aime beaucoup Pagnol, mais il est d’un autre temps, i-e d’une époque révolue, et ce qui est intemporel.

Racine plus que Corneille, intemporel.

Et ce qui le décide, ce sont deux facteurs :
-le temps.
-les lecteurs.

Exemple : Sartre et Camus.
Y a pas photo.

Maintenant chacun est libre d’aimer et de lire qui il veut, fussent-ils décalés.
Liberté chérie.

rose dit: à

Eh, D. évitez de vous demander quoi que ce soit me concernant. Cela ne vous regarde pas. Ma vie privée ne vous concerne pas.

rose dit: à

> B.
Nous avons longuement discuté hier et j’ai suivi vos conseils :
Ai eu l’infirmière ce matin qii m’a donné les quatre médicaments
N’ai pu en noter que trois. Elle m’a raccroché au nez ensuite.
Ai eu le standart avec autre que oeil de Moscou qui m’a passé un mauvais étage ; pas celui oû est ma mère.
Après quatre appels ai re-parlé à la même infirmière qui a refusé de me.donner le quatrième.et m’a.renvoyée au médecin dont j’ai désormais le nom.
Les médicaments en question sont destinés au coeur.
Pas d’anti-dépresseurs.
Je vous remercie vivement.

et alii dit: à

rose, lorsque je zigzaguais pour mon travail en provence,lorsque je m’arrêtais à un troquet, je prenais de la  »mari bizarre » avec un »père y est », du nom du psy bien connu

B dit: à

D, je suis l’autre cas, quel caca! Vous allez encore péter un boulon.

et alii dit: à

ça approche:
Annalisa Chiusolo montre comment l’hydroxychloroquine, un médicament controversé, pourrait rendre les gens immunisés contre le virus
renato:
Chiusolo est diplômée de la Faculté de Pharmacie de l’Université de Pérouse, Italie et travaille comme pharmacienne dans ce pays européen. Sa théorie a été publiée par certains des principaux journaux du pays, notamment les quotidiens italiens Il Tempo et Il Giornale.

B dit: à

Mais je veux bien m’assoir dans votre bibliothèque, vous m’apporterez du thé , je visiterai vos rayonnages pour m’arreter à la lettre P, qu’y a t il d’autre à cette lettre si vous avez opté pour un classement alphabetique des auteurs?

Soleil vert dit: à

Celle de Morand ?
Un oubli regrettable de ma part. Voyons ce qu’il vaut dans la forme courte.
A ce propos nous avons un maitre mondial de la nouvelle : Maupassant. Quand on évoque le rayonnement culturel de la France dans le monde, son nom n’est pas cité. Pourtant interrogez un Ricain sur le genre, il citera Henry James, Poe, Maupassant

D. dit: à

« Ma vie privée ne vous concerne pas »

–> Certes, mais en quoi ai-je fait allusion à votre vie privée.

–> Rose dit: à

« > B.
Nous avons longuement discuté hier et j’ai suivi vos conseils :
Ai eu l’infirmière ce matin qii m’a donné les quatre médicaments
N’ai pu en noter que trois. Elle m’a raccroché au nez ensuite.
Ai eu le standart avec autre que oeil de Moscou qui m’a passé un mauvais étage ; pas celui oû est ma mère.
Après quatre appels ai re-parlé à la même infirmière qui a refusé de me.donner le quatrième.et m’a.renvoyée au médecin dont j’ai désormais le nom.
Les médicaments en question sont destinés au coeur.
Pas d’anti-dépresseurs.
Je vous remercie vivement. »

= déballage de votre vie privée sur un blog lu par des milliers de personnes

Allez comprendre Rose. bof. Elle va répondre qu’elle ne veut pas être comprise.

D. dit: à

« Ma vie privée ne vous concerne pas »

–> Certes, mais en quoi ai-je fait allusion à votre vie privée.

–> Rose dit: à

« > B.
Nous avons longuement discuté hier et j’ai suivi vos conseils :
Ai eu l’infirmière ce matin qii m’a donné les quatre médicaments
N’ai pu en noter que trois. Elle m’a raccroché au nez ensuite.
Ai eu le standart avec autre que oeil de Moscou qui m’a passé un mauvais étage ; pas celui oû est ma mère.
Après quatre appels ai re-parlé à la même infirmière qui a refusé de me.donner le quatrième.et m’a.renvoyée au médecin dont j’ai désormais le nom.
Les médicaments en question sont destinés au coeur.
Pas d’anti-dépresseurs.
Je vous remercie vivement. »

= déballage de votre vie privée sur un blog lu par des milliers de personnes.

Allez comprendre Rose. bof. Elle va répondre qu’elle ne veut pas être comprise.

D. dit: à

Vous préférez son théâtre, Bérénice ?

Soleil vert dit: à

« Annalisa Chiusolo montre comment l’hydroxychloroquine, un médicament controversé, pourrait rendre les gens immunisés contre le virus »

C’est pas à Mayotte qu’il y a eu une campagne massive de vaccination contre le palu ? Or le covid est en expansion …

D. dit: à

rose dit: à

D. dit: à
Rose : Racine et Corneille, le gnan-gnan-gnan ?

Vous mettez le doigt sur la nuance : ce qui edt.vieillot, dont on n’a plus rien à battre -et j’aime beaucoup Pagnol, mais il est d’un autre temps, i-e d’une époque révolue, et ce qui est intemporel.

Racine plus que Corneille, intemporel.

Et ce qui le décide, ce sont deux facteurs :
-le temps.
-les lecteurs.

Exemple : Sartre et Camus.
Y a pas photo.

Maintenant chacun est libre d’aimer et de lire qui il veut, fussent-ils décalés.
Liberté chérie.

C’est recevable. Le suivant, pas du tout.

Soleil vert dit: à

Corneille, c’est comme Audiard, le fond on s’en fout, mais la forme !

Je suis maitre de moi comme de l’univers
Que vouliez vous qu’il fit contre trois ? Qu’il mourut/ Ou qu’une noble ardeur alors le secourut etc.

Chaloux dit: à

C’est très connu, B., Chamfort ne s’est pas remis des blessures qu’ils s’étaient infligées. Il a été alité pendant plusieurs mois et est mort. Chamfort n’est pas amer.

B dit: à

D, je vais vous decevoir et plus rien ne sera possible entre nous, Je ne le connais absolument pas.

Chaloux dit: à

Ed, je ne dis pas que tu n’aimes pas les écrivains. Je dis que tu préfères les histoires à la littérature, comme Emma Bovary.

Le fait que la juge Gruwen soit un être exceptionnel n’a rien à voir avec son accent.

B dit: à

Ah, il n’est pas mort sur le coup, rien ne prouve qu’il n’ait pas eu de boutons à l’instant de sa mort et même que l’éruption n’ait pas eu lieu en annonçant une agonie douloureuse et prurigineuse.

Chaloux dit: à

Oui, il est probable que ses plaies se sont infectées.

B dit: à

Soleil, oui, quelqu’un remarquait que du cocktail du professeur Rzoult les antibiotiques paraissaient dans certains cas efficaces à lutter contre la pneumonie occasionnée.

Janssen J-J dit: à

Margaret Mead avait popularisé l’expression : elle opposait les générationS entre elles, essayant d’en combler le fossé. Je me souviens qu’elle mourut à l’âge de 77 ans sans avoir jamais lu les romans de Marcel Pagnol pourtant largement traduits en anglais.

B dit: à

Un erysipele, may be?

Marc Court dit: à

De Challemel-Lacour je n’ai lu que les accablants Mémoires d’un Hugolâtre, titre astucieux mais menteur, le « témoignage » de Challemel étant plus un titre qu’une réalité. En comparaison, Les Memoires des autres, l’Affaire Nayl, de Jules Simon, ou une Conspiration, d’Arthur Rank paraissent magistraux! Si je me fie à ces Mémoires publiés, Challemel est à éviter sans regret,JJJ;

Ed dit: à

Chaloux,

Proust est-il un conteur ? Non.
Pourtant je l’aime.

C’est un être exceptionnel avec ou sans accent, mais pour nous Français, ce dernier rend ses interventions comiques en plus d’être brillantes.

Chaloux dit: à

Plaies mal soignées. Voir Emile Dousset, Chamfort en son temps, éditions Volcan, 1974, p. 191. C’est une réédition.

Janssen J-J dit: à

merci pour ce conseil, MC. Je vois que vous ne regrettez pas de l’avoir évité, cela m’étonne un peu de vous voir ainsi botter en touche. Ne seriez-vous pas un peu trop sensible à l’opinion de vos contemporains ? Non, non, il faut lire les gens dans le texte…
En matière de spéculations, je pessne que Chamfort est peut-être mort d’une résurgence de la « picote volante », à l’occasion de l’infection de ses blessures. Cette expression idiomatique populaire au Québec pour désigner la varicelle n’a été documentée que vers chez moi, en Saintonge. Bien à vous,
https://www.erudit.org/fr/revues/qf/2004-n133-qf1185444/55625ac.pdf

B dit: à

ED, je suis sûrement passée à côté du comique chez Proust que je me suis attardée à déchiffrer en goûtant un peu à sa poésie plus qu’à autre chose. Il me faudra relire ce que j’ai déjà lu de lui et qui n’est pas la totalité pour atteindre avec plus de facilité le coeur de son oeuvre.

Janssen J-J dit: à

Quand même, ils avaient de la gueule, ces souvenirs d’un Hugolâtre, non ?
________
(Je n’ai pas oublié la journée du 2 avril 1848. Le club des Incorruptibles donna un banquet patriotique sur la place du Châtelet. La société populaire de Montrouge y apporta un énorme gâteau, « destiné à la communion républicaine », et ledit gâteau servit de pain bénit démocratique.
Le 7 juin 1848, l’Organisation du travail, journal des ouvriers, fut poursuivi pour avoir publié la liste des grandes fortunes de France, sous le titre : Fortunes foncières.
De tous les côtés, le socialisme déborda. Dans le journal la Montagne, un rédacteur écrivait : « Qu’a été le peuple ?… Rien. Que doit-il être ? Tout. »
Et Proudhon, dans sa feuille le Peuple, répéta en septembre 1848 :
« Qu’est-ce que le producteur ? Rien. — Que doit-il être ? Tout. — Qu’est-ce que le capitaliste ? Tout. — Que doit-il être ? Rien. ». Or, toutes ces revendications étaient en germe dans le cerveau de la plupart des hommes de 1830, rêvant plus que 89.
_________

hamlet dit: à

j’aime bien Simon Leys.. zignan gnan gnan…

Petit Rappel dit: à

Soleil Vert, le Père Corneille est parfois plus profond:

« vous avez assez fait pour moi, pour votre honneur,
Il est temps de tourner du coté du bonheur.. »

« Toi qui m’as trop flatté, viens m »aider à souffrir ».
(Racine vagit, à cette époque!)

ceci joint au fait que les pièces de la Fronde, proposent un partage des compétences façon tu règnes puisque tu es le Roi, je gouverne, parce que, quoique usurpateur, je suis plus fin politique que toi, et la paix reviendra dans nos ménages, donc dans le royaume:
« Sois tel que je t’aimais, si tu veux que je t’aime!
Sois tel que tu parus, quand tu conquis Milan!
J’ai tendance à penser, pour ces raisons là, que le fond chez Corneille a aussi son importance…
Bien à vous.
MC

christiane dit: à

Bonjour Ed,
j’aime votre obstination : lire un roman qui vous ennuie jusqu’à sa fin – revenir, comme promis nous en parler.
Vous n’avez pas peur de déplaire, d’être contredite, de décevoir par vos avis. c’est une grande force.
Oui, l’efficacité n’est pas impérative dans ce roman. Giono prend son temps, multiplie les digressions. Le récit avance par détours.
Angelo ne cherche pas l’action mais répond vaillamment au hasard. Pas ou peu de réalisme psychologique. Peu de dialogues. Ça balance entre le roman d’aventure sur fond d’horreur (choléra) et le romanesque amoureux (qui reste platonique et finit par la fuite du héros.). Le roman se transforme au gré des humeurs de Giono. Ce n’est plus un des romans lyriques d’avant 1939 mais un roman long, dense, difficile. Une narration surtout descriptive.
Un autre roman devait le précéder, « Angelo », abandonné sur conseil de ses amis. (L’imitation de Stendhal y était, parait-il trop flagrante.)
Alors, l’ennui qui vous a gagné, n’est-ce pas celui d’Angelo envoyé faire le héros pour convaincre sa mère qu’il peut l’être…
J’ai aimé la sonorité de la langue, les sensations des personnages dans cette Provence écrasée de chaleur. Le milieu du roman n’en finit plus de plonger dans longueurs et langueurs, redondances et descriptions.
Le choléra fait figure de guerre. La peur et l’égoïsme des populations y sont dénoncés. Remontent en lui, peut-être les évènements qui ont précédé dont l’incarcération… D’où les touches ironiques et amères, ça et là.
Chaloux semble l’aîné, sage, dans votre dialogue et vous l’espiègle et frondeuse feu-follette, un peu insaisissable.

hamlet dit: à

3j, vous voyez je connaissais un type qui était neurochirurgien, réputation incroyable, pour les trucs compliqués (le cerveau c’est toujours compliqué) ses confrères du monde entier leur envoyaient des malades, surtout des enfants.

ce typ a sauvé un nombre incalculable de vies, et quand on le lui disait ça le gonflait, il changeait de sujet.

par contre ce chirurgien était peintre amateur, quand on allait chez lui il montrait ses tableaux, fier de lui, le problème est qu’il était mauvais pour peindre qu’il était bon pour opérer.

sauf que le moindre compliment (politesse oblige) sur ses « talents » de peintre valait mlle fois plus que toutes les vies qu’il avait sauvées, et il aurait archi impossible de le convaincre du contraire.

Marc Court dit: à

Je ne botte pas en touche, j’essaie de faire comprendre que ce titre de Challemel est mensonger. (rien ou très peu sur Hugo) et qu’on peut l’éviter. Et si je dis que Simon et Rank sont préférables, c’est qu’eux au moins captent quelque chose qu’ils ont vécu, néo-chouannerie bretonne pour l’un, complot pour l’autre. Le reste, indigeste compilation dont on se demande pourquoi on la garde. ça va mieux comme ça?
Bien à vous.
MC

et alii dit: à

ses confrères du monde entier leur envoyaient des malades :lui envoyaient ! déjà vous l’avez dédoublé

hamlet dit: à

Pagnol et Giono : aucun rapport : de mon temps Pagnol on le lisait en seconde et en première, alors que Giono on le lisait en première et en terminale.

c’était comme ça dans mon lycée agricole à Aix en Provence, dans les années 70, maintenant je sais pas trop comment ça se passe dans les lycées.

et alii dit: à

hamlet, pensez vous que c’est son activité de peintre qui lui permettait d’exceller comme neuro?

hamlet dit: à

et alii : « lui envoyaient ! déjà vous l’avez dédoublé »

merci, c’est vrai, l’écriture automatique sans se relire révèle des secrets sur le moi intime.

et alii dit: à

LYCEEagricole d’AIXj’ai eu une amie quand j’habitais là bas dont le fils était aussi dans ce lycée; le père ,électricien, buvait je ne dirai pas plus que de raison, parce que peu après notre rencontre, elle, la femme s’est découvert un cancer dont elle a été opérée ;je ne connaissais pas le gamin, freddy , je crois

Pablo75 dit: à

Sur Chamfort il faut lire la préface de Camus à ses « Maximes et pensées. Caractères et anecdotes » (Folio, 448 pages, 9 € neuf). Il raconte très bien son suicide horrible à moitié raté, il se tranche la gorge avec un rasoir, mais pas suffisamment, après je ne sais plus quelle veine des jambes, etc, etc. On le trouve inanimé dans une flaque de sang. À la fin il meurt d’infection, si me souvenirs sont bons (cela fait 30 ans que je n’ai pas relu ce texte).

Un grand admirateur de Chamfor était Henri de Régnier, qui en parle plusieurs fois dans ces « Cahiers »:

La vie logique, sentimentale, spirituelle, des hommes du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle aboutissait naturellement à des maximes et à des formules. La nôtre, complexe, désordonnée et imbécile, aboutit à des romans. La Rochefoucauld et Chamfort ont écrit trois cens maximes – Barrès s’analyse en volumes.
(Henri de Régnier. Les cahiers 1887-1936)

Chamfort n’est pas un ironiste; c’est un homme qui n’a pas voulu être dupe. Vivant dans un milieu qui n’était pas celui de sa naissance, dans une société qui n’était pas celle de ses goûts, dans une morale qui n’était pas celle de son coeur, il a voulu détruire en lui l’illusion de voir clair.
(Henri de Régnier. Les cahiers 1887-1936)

L’opinion est la reine du monde, parce que la sottise est la reine des sots.
(Chamfort)

Ce que j’ai appris, je ne le sais plus. Le peu que je sais encore, je l’ai deviné.
(Chamfort)

Je m’ennuie tellement que ça m’occupe.
(Chamfort)

L’amour tel qu’il existe dans la société, n’est que l’échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes.
(Chamfort)

Les succès produisent les succès, comme l’argent produit l’argent.
(Chamfort)

La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri.
(Chamfort)

et alii dit: à

de mon temps!on ne parla jamais au lycée ni de Giono , ni de Pagnol!

hamlet dit: à

et alii dit: hamlet, pensez vous que c’est son activité de peintre qui lui permettait d’exceller comme neuro? »

non ses peintures étaient vraiment nulles à chier.

mais ce n’est pas ça le problème.

c’est que ce type que des gens considéraient comme un Dieu parce qu’il avait sauvé la vie d’un de leurs proches se retrouvait là à quémander, supplier, le plus petit compliment quand il montrait ses tableaux.

comment ça fonctionnent nos besoins de reconnaissance ?

hamlet dit: à

« et alii dit: de mon temps!on ne parla jamais au lycée ni de Giono , ni de Pagnol! »

ouai mais un lycée d’Aix dans les années 70 des gamins étaient capables de mettre sur la tronche pour savoir s’il fallait préférer Sartre à Camus ou l’inverse.

c’est même pas qu’ils lisaient c’est qu’ils étaient même habités et investis à donf dans leurs lectures.

les fils de notaires et d’avocats préféraient Sartre, et les autres préféraient Camus.

sérieux j’ai assisté à des trucs hallucinants, mais c’était juste après 68.

et alii dit: à

c’est par Nietzche que j’ai relu CHAMFORT dont le philosophe disait
« privée de Chamfort, la Révolution serait restée un événement beaucoup plus bête et n’exercerait point cette fascination sur les esprits ». I

hamlet dit: à

en plus dans un lycée agricole forcément Giono ça parlait aux gens…

la plupart des citadins qui venaient là parce que c’était la première étape de leur grand retour à la nature.

les fils de paysans qui venaient des Alpes du sud regardaient tous ces jeunes citadins avec un certain amusement…

hamlet dit: à

je me souviens en seconde d’une visite d’une bergerie de Sisteron : pour déclencher l’accouplement fallait introduire une espèce de gros tampon dans le sexe des brebis, on le laisser quelques jours, et le fait de le retirer brutalement hop ! elles allaient chercher un mâle pour s’accoupler.

1( ans, en seconde… je vous dis pas le bordel…

hamlet dit: à

exact : Chamfort était le moraliste français préféré de Nietzsche !

faut dire que c’était le plus déjanté.

hamlet dit: à

Chamfort le plus déjanté et probablement celui qui lui a montré la voie, parce que chez Chamfort on a déjà ce dépassement du moralisme dans la mesure où il essaie de chercher plus loin l’origine des moeurs.

alors que son copain Paul Rée en est encore à rechercher l’origine de nos sentiments moraux, comme la Bruyère, la Rochefoucauld etc…

Nietzsche a vu que Chamfort allait probablement plus loin que Paul Rée.

Janssen J-J dit: à

@ MC, ça va mieux comme ça?

Oui, ça va beaucoup mieux, merci.

@ H. Je ne sais pas comment qualifier cette obstination du mauvais peintre à botter en touche sur sa reconnaissance sociale, mais votre affaire me rappelle furieusement que le docteur Irvin Yalom avait réussi à mettre fin à pareil aveuglement chez son collègue et ami de 50 ans, le grand cardiologue réputé Robert Berger (En plein cœur de la nuit). Yalom avait détecté la faille intime de son ami et l’avait enfin libéré en lui assénant ceci : TU ES INNOCENT !…

hamlet dit: à

les moralistes français représentent le tremplin sur lequel Nietzsche va prendre son envol, pour le dépasser :

il ne suffit pas de dire que dans toutes nos actions là où l’on voit de la charité se dissimule de l’orgueil etc…

Nietzsche laisse tomber la charité et prend le problème au niveau de l’orgueil : à quoi sert cet orgueil ? qu’est-ce que nourrit cet orgueil ? de quoi cet orgueil est-il le signe sinon celui d’une faiblesse, ce qui lui permettre de passer un cran au dessus de nos moralistes.

et de tous ces moralsites français il n’y en a qu’un chez qui on trouve une ébauche de ce dépassement : c’est Chamfort, parce qu’il révèle part obscur de ces mécanismes : là où on pense la charité se trouve l’orgueil ? et alors ? quel intérêt puisqu’au final on y prend aucun plaisir, on y trouve aucune joie.

le pessimisme de Chamfort va alimenter tout le système de pensée de Nietzsche, qui va poser la question : pourquoi tout cela n’engendre-t-il aucune joie ? et il va trouver la réponse !

Pablo75 dit: à

Mister Wikipédio à l’oeuvre, alors qu’il y a un quart d’heure il croyait que Chamfort était un chanteur…

hamlet dit: à

contrairement à Chamfort, les autres moralistes français sont plutôt des gens satisfaits, il montre les paradoxes et les hypocrisies de nos sentiments moraux et hop ! ils sont plutôt fiers et contents de leur finesse d’esprit.

Nietzsche est le moraliste de nos moralistes, il va les passer à la moulinette.

hamlet dit: à

« Pablo75 dit: Mister Wikipédio »

Pablo si vous me trouvez sur wiki une seule référence à ce que je dis je vous tire mon chapeau.

pour la simple raison que cela n’a jamais été dit par personne avant moi !

hamlet dit: à

Pablo :

ex : Nietzsche va s’appuyer sur le pessimisme de Chamfort ?

allez-y ! trouvez-moi une seule référence vous qui connaissez wikipédia par coeur !

hamlet dit: à

Pablo ce n’est pas parce que Youtube vous a permis de découvrir la musique classique qu’il faut imaginer que tout le monde est comme vous !

monsieur « je sais même pas lire trois notes sur une partition ».

Pablo75 dit: à

Pétomane, tu n’as jamais écrit une phrase intelligente ici qui ne soit pas plagiée.

Tu es un pro du pillage tous azimuts.

Pablo75 dit: à

Et toutes les pétomanies que tu racontes ici sur ton passé sonnent fausses.

Tu n’as pas dit une vérité sur toi ici depuis que ce blog existe.

Il faut vraiment être très naïf pour te prendre au sérieux, toi.

et alii dit: à

comment ça fonctionnent nos besoins de reconnaissance ?
ça, c’est une rude question;je ne crois pas qu’ils durent dans tous les cas jusqu’à la mort, parce que j’ai vu mourir ;
où a-ton lu récemment sur la RDL LES YEUX BORDES DE RECONNAISSANCE » je crois que la citation est exacte ;

hamlet dit: à

Pablo, vous êtes toujours dans l’insulte approximative, apportez plutôt des préférences précises à ce que vous dites.

c’est comme quand je vous demande pourquoi quand Jankélévitch écrit « la musique n’exprime rien » vous me pétez un boulon, alors que quand vous trouvez la même phrase ailleurs elle passe comme un lettre à la poste.

le problème avec vous c’est à des questions précises vous répondez toujours par des insultes.

pourquoi ? parce que vous n’avez pas la réponse à ces questions.

et vous dissimulez votre ingorance derrière des paravents d’insultes.

sauf que maintenant ça ne trompe plus personne ici, sauf quelques benêts comme chaloux.

hamlet dit: à

apportez plutôt des Références précises à ce que vous dites.

et alii dit: à

voilà, j’ai retrouvé:
De Myriam Anissimov les yeux bordés de reconnaissance

rose dit: à

>D Le suivant, pas du tout

Qui vivra verra.

>B
Ai retrouvé le quatrième pour l’estomac comme un pansement gastrique.

et alii dit: à

le livre d’Anissimov est Seuil, 2017

Pablo75 dit: à

Youtube vous a permis de découvrir la musique classique
hamlet dit:

jajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajajajajajajajajjajaja

hamlet dit: à

et alii je ne parle pas de la reconnaissance des autres, elle n’a aucune valeur, ce chirurgien sauve un gamin ? les parents viennent lui exprimer toute leur reconnaissance ? et alors ? lui ce qu’il voulait c’est qu’on lui dise que ses tableaux étaient beaux.

et s’il en avait eu la certitude aboslue, alors la reconnaissance de ses talents de peintre n’auraient eu aucune valeur, par plus que celles de chirurgien, c’est ce que dit Chamfort quand il parle de la reconnaissance sans mérites.

au final le besoin de reconnaissance est, pour le dire comme Spinoza, une passion triste.

c’est ce que va s’efforcer de démontrer Nietzsche, d’où l’importance de la pensée pessimiste de Chamfort dans sa réflexion.

il fallait pour Nietzsche un moraliste français pessimiste, mécontent, négatif, sombre, aporétique, un « moraliste de l’impasse », il l’a trouvé dans la personne de Chamfort.

Chamfort c’est le Cioran du 18è.

hamlet dit: à

« Pablo75 dit: Youtube vous a permis de découvrir la musique classique »

vous l’avez dit vous-même : cette petite liste youtube qui apparait à droite de l’écran.

avouez que cette petite liste magique vous a fait découvrir un tas de pièces que vous ignoriez.

Pablo : admettez que sans youtube vous seriez une daube !

hamlet dit: à

Chamfort est à Nietzsche ce que Nietzsche est à Freud.

Pablo75 dit: à

Tout le monde ici a compris qui tu es, Pétomane.

Depuis le temps que tu triches ici avec tes pseudos multiples, tes fausses citations, tes souvenirs inventés, tes réflexions stupides, tes leçons de moral hypocrites apprises dans les formations que tu as reçues pendant ta lointaine jeunesse dans le PCF (que tu as trahi après pour passer au PS), tes romans lamentables publiés à compte d’auteur chez les finlandais, tes jugements pétomanesques sur tout et n’importe quoi…

Tu n’es qu’un clown de blog.

Et tu le sais très bien.

hamlet dit: à

Pablo encore et toujours des attaques et des insultes personnelles…

hamlet dit: à

bon sur ce je vous souhaite un bon week end ensoleillé…

et alii dit: à

je pense avoir bien compris Hamlet parce que j’ai connu un homme qui offrit à son dentiste qui aimait particulièrement la peinture -et le laissait comprendre-un peit tableau qu’il avait peint;aufond les deux hommes, le dentiste qui aurait aimé être peintre et avait renoncé,et son client qui lui avait persisté-le conatus- avaient un secret en commun ; du moins c’est ainsi que je l’ai compris

et alii dit: à

Chamfort est à Nietzsche ce que Nietzsche est à Freud.
avec cela qui est important pour Nitzche que Chamfort est français, la légèreté , comme en musique

Pablo75 dit: à

Pablo : admettez que sans youtube vous seriez une daube !
hamlet dit: à

Pétomane, j’ai plus de disques que tu n’as jamais vu ensemble dans ta vie.

Je t’ai déjà dit que ton grand problème dans la vie est la jalousie. C’est par jalousie des riches que tu t’es inscrit au PCF. Et par jalousie des socialistes qui avaient le pouvoir que tu as trahi le PCF pour aller t’inscrire au PS.

Et tu as du mal à supporter que quelqu’un ait 300 ou 400 fois plus de livres ou des disques que toi.

Tout ce que tu dis sur les autres pue la jalousie. Et le plus drôle ce que tu crois que cela ne se voit pas…

JiCé..... dit: à

« Chamfort est à Nietzsche ce que Nietzsche est à Freud. » (hamlet)

Je dirais même plus : Freud est à Ferenczi, ce que Ferenczi est à Nabilla !

christiane dit: à

hamlet dit: « Pablo, vous êtes toujours dans l’insulte approximative, apportez plutôt des préférences précises à ce que vous dites.
c’est comme quand je vous demande pourquoi quand Jankélévitch écrit «la musique n’exprime rien» vous me pétez un boulon, alors que quand vous trouvez la même phrase ailleurs elle passe comme un lettre à la poste. »

Je n’ai pas suivi votre querelle (il y en a tant…) mais à propos de Jankélévitch, j’avais lu un de ses essais : La Musique et l’Ineffable. Je comprenais (ai-je eu tort ?) que pour lui l’œuvre musicale ne devenait vivante qu’au moment de l’écoute. Qu’elle restait autonome et indépendante dans son déroulement sonore.
Dans cet essai, il revenait longuement sur l’accompagnement qu’elle était, tout au long de notre vie, de la berceuse (on chante avant de parler), des chansons entendues en famille, jusqu’aux musiques saisies au hasard d’une cérémonie religieuse ou militaire, musiques liées à notre vie personnelle et aux immersions dans le collectif.

J’avais tenté d’écrire cela à M.Court dans un commentaire qu’il n’a pas lu sous le billet précédent à propos de la chanson « Le temps des cerises ».

Donc, une action concrète et abstraite en même temps, pleine de contradictions…
Un bruit, un son, sont d’abord, écrivait-il, une rupture, une percée du silence sans que cela soit forcément de la musique mais le parcours mélodique et rythmique de la musique est une percée du silence par le son.
Une belle mémoire aussi quand il dit que les enfants des Juifs russes allaient au Conservatoire pour devenir des virtuoses (souhait de leurs parents), avec un idéal : pianiste ou violoniste.
Lui avait commencé à jouer du piano en cachette, quand sa sœur, virtuose n’était pas là. Le plaisir dans le non-savoir… des notes égrenées dans le silence…

Il cite La Chanson d’Eve de Charles van Lerberghe :
« Tout s’y confond encore et tout s’y mêle,
Frissons de feuilles, chants d’oiseaux,
Glissements d’ailes,
Sources qui sourdent, voix des airs, voix des eaux
Murmure immense
Et qui pourtant est du silence.
 »

Il dit dans un entretien : « Je jouais du piano pour rien, dans un état d’innocence complète », parce que j’en avais envie. C’était mon meilleur moyen de lutter contre l’ennui. »
Une « temporalité informe et brouillardeuse, enchantée ».
Il se demandait même s’il n’aimait pas le piano plus que la musique.
Il donne des exemples surprenants par rapport à la musique contemporaine (qui n’est pas seulement, écrit-il, la découverte des possibilités inédites des instruments). Ainsi pour le XIXe s., il fait un arrêt sur Nicolo Paganini qui a transformé la technique du violon et Chopin pour celle du piano.
Il écrit encore que « l’inaccessibilité immédiate d’une œuvre ne signifie pas qu’elle est novatrice » et ne comprenait pas que « Boulez sépare la musique du plaisir. »

La musique pour moi ? un jardin secret autour duquel se concentrent nostalgie et regret du bonheur…
C’est bête de se quereller pour la musique…

Pablo75 dit: à

c’est comme quand je vous demande pourquoi quand Jankélévitch écrit «la musique n’exprime rien» vous me pétez un boulon, alors que quand vous trouvez la même phrase ailleurs elle passe comme un lettre à la poste. »
hamlet dit:

Tu es vraiment un sinistre crétin qui ne sait que faire perdre du temps à celui qui s’abaisse à discuter avec toi. Mais je vais répondre une fois de plus à l’une de tes objections débiles, rien que pour montrer une fois de plus à quel point tu es un con irrécupérable.

1.- Dire que « la musique n’exprime rien », que cela soit dit par Jankélévitch, J.Drillon ou le Pape, est pour moi une idée totalement fausse. Que ceux qui pensent cela aillent le dire à Bach, Beethoven ou Chostakovitch.

2.- Quand je recommande à Chaloux un livre de J.Drillon sur la musique et j’en copie l’extrait qui est donné partout et que j’imagine être celui de la quatrième de couverture, cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec ce texte. Cela veut dire que je montre à Chaloux de quoi le livre de Drillon parle.

3.- Il n’y a qu’un abruti de ton espèce pour croire qu’on doit être 100 % d’accord avec les citations qu’on fait ici, indépendamment de la raison pour laquelle on les fait.

4. – Quant à Jankélévitch je continue à penser, je te rassure, qui est un philosophe de 8ème ou 9ème catégorie dont le livre sur la mort m’a fait beaucoup rire.

Marc Court dit: à

Ce n’est pas parce que je n’y ai pas répondu que je ne l’ai pas lu…
MC

Ed dit: à

Merci pour votre avis Christiane. Vous en parlez si bien, c’est exactement cela. Redondances, romanesque amoureux sur fond d’horreur, la peur et l’égoïsme comme facteurs aggravants si ce n’est causé véritable de l’épidémie selon le vieux médecin rencontré à la tout fin. D’ailleurs j’ai aimé la fin surprenante. Super, deux lignes sur 500 pages. Je suis maso d’avoir lu tout cela alors que ça m’ennuyait. Vous me dites persévérante, je me trouve maso. J’aurais dû faire comme avec l’Arbre-monde et ne pas insister.

Bref. Lecture entamée aujourd’hui : Lucia Berlin. Une prise rapide et d’action. Exactement ce dont j’avais besoin. Bon aprèm ensoleillé les amis.

Diap dit: à

« Je considère la musique par essence impuissante à exprimer quoi que ce soit : un sentiment, une attitude, un état psychologique, un phénomène de la nature, etc. L’expression n’a jamais été la propriété immanente de la musique. » Igor Stravinsky, Chronique de ma vie.

et alii dit: à

une réaction physique chez lui. C’est à ce moment précis qu’il commence à envisager plus sérieusement la dimension physiologique de la musique. Celle-ci doit être proche du corps, des rythmes physiologiques et physiques qu’elle stimule et magnifie. Peu à peu, il parvient à situer son erreur : Wagner a assuré une fonction cathartique malsaine, alors qu’au contraire, la musique doit apporter un soulagement physique.

« Sans musique, la vie serait pour moi une erreur », Friedrich Nietzsch.
https://www.francemusique.fr/musique-classique/quelle-place-pour-la-musique-dans-l-univers-de-nietzsche-477

et alii dit: à

les histoires de « reconnaissance »
toujours expérience de NIETZCHE
Or sa quête de légitimité musicale ne le mènera pas bien loin, puisque le chef Bülow lui adressera une réponse cinglante : « Votre Méditation, du point de vue musical, n’a d’autre valeur que celle d’un crime dans l’ordre moral. ».

et alii dit: à

UN RECIT/
Ceux-là vont faire jaillir les larmes, un matin de 1983, du célèbre pianiste argentin Miguel Angel Estrella, précédemment libéré des geôles uruguayennes et fondateur de l’ONG Musique Espérance, tandis qu’il se trouve dans une salle de répétition attenante au studio de télévision où est présenté chaque jour le journal de 13 heures.

Les larmes de Miguel Angel Estrella
Estrella s’est fait, au sortir de la prison où il a été torturé, une promesse: il n’adressera plus jamais la parole à un militaire, ni même n’acceptera de se trouver en présence d’un soldat ou d’un officier en uniforme. Il a pour cela d’excellentes raisons. Les séances qu’il a subies après des interrogatoires répétés et incohérents ont laissé des séquelles qu’on devine intolérables. Son action en Amérique du sud pour la diffusion de la musique, conjuguée à la rencontre d’un ami jugé subversif, a entraîné son arrestation par la junte qui l’épie depuis plusieurs mois. Il a en effet pour habitude de partir dans les Andes avec un piano juché sur une camionnette, afin de faire connaître la beauté des partitions classiques aux paysans qui écoutent ces sons jusqu’à présent inouïs.

Ses complices ? « Bach, Beethoven Mozart, Schubert », répond-il. Les bourreaux n’apprécient pas, et les interrogatoires se durcissent, conduisant à l’accentuation des souffrances, atroces, puis promises comme mutilantes. Son univers devient une solitude peuplée des pas terrifiants des gardiens qui viennent le chercher pour le conduire à la prochaine séance de torture. Le philosophe Jean Améry, lui-même victime des tortionnaires nazis à la cruauté alors insurpassable, émet sur le sujet des propos définitifs : celui qui a été torturé n’appartient plus au monde. Jorge Semprun lui conteste un tel jugement, d’abord parce qu’Améry n’a pas livré un seul nom sous la torture, ensuite parce que le supplicié qui s’est tu sous la douleur devient, au contraire, rattaché au monde par tous les fils de la vie de ceux qu’il a préservés.
https://www.causeur.fr/beethoven-fidelio-miguel-angel-estrella-torture-176388

et alii dit: à

POUR LA D2FENSE DE Hamlet, je rappellerai qu’il a raconté pleurer à une aria de Mozart (billet Loire je crois)

Marc Court dit: à

c’est vrai que la musique de Nietzsche est peru de chose. je comprends Bulow .et encore y a-t-il du Peter Gast dés qu’on atteint, ce qui est rare l’effectif orchestral.
MC

renato dit: à

« Votre Méditation, du point de vue musical, n’a d’autre valeur que celle d’un crime dans l’ordre moral. » C’est vrai, on peut toutefois le feliciter d’avoir anticipé la musique de variété du XXe siècle.

https://youtu.be/va3pujkwSV0

et alii dit: à

je me considère dispensée d’anecdotes personnelles sur « la musique »
harmonieux déconfinement en mesure

Clopine dit: à

ed, « livre de mecs », parce que, comme l’injonction têtée dès la naissance pour les petites filles, il s’agit ici de correspondre à l’idée idéale idéalisée, au choix, d’une femme dans un monde d’hommes. Certes, chez Giono, nous sommes loin de l’absence totale d’empathie d’un Houellebecq, pour ne citer que lui, mais il y en a tant d’autres, soupir, soupir. Cependant : pouquoi faut-il absolument que Pauline évite l’adultère ? Pourquoi n’a-t-elle pas le droit de tomber directos dans les bras d’Angelo ? Qu’est-ce que ça veut dire, bon sang, sinon toujours ce « renvoi de miroirs » : les femmes devant forcément, toujours toujours, renvoyer un miroir où l’homme se réfléchit (vous me direz que réfléchir vaut mieux que cogner, m’enfin allez dire ça à Bertrand Cantat) plus grand, plus chevaleresque, plus beau et plus intelligent qu’il n’est.

Bon, on peut ne pas être d’accord. M’enfin, si vous posez la question… Je prétends qu’après une nuit où Angelo sauve proprement Pauline de la mort, le moindre serait qu’ils goûtent l’un à l’autre. Mais non. Giono devait regarder drôlement sa femme, ce matin-là, pendant qu’elle lui préparait son café (les femmes d’écrivains leur préparent toujours leurs cafés, z’avez remarqué ? Jamais l’inverse… A part chez Djian, bien sûr, encore un truc qui me le rend sympathique, celui-là…) Et hop. Quéquette, Angelo. et du coup : livre de mec.

B dit: à

Tout le monde ici a compris qui tu es, Pétomane.

Et c’est reparti mon quiqui. Si vous le souhaiter pour faire varier la trajectoire de la comète, je peux dégoterr un truc sur l’anulingus . Est ce que cela vous tente, Pablo?

B dit: à

souhaitez, mes excuses.

Chaloux dit: à

«la musique n’exprime rien»;

C’est curieux, j’y ai pensé hier soir, me souvenant d’un récital du pianiste Irakly Avaliani qui est pour moi un très grand interprète de Brahms. Ce que font Schubert et Brahms, c’est de nous placer en face de l’être. On ne peut pas dire qu’ils n’expriment rien.

B dit: à

Vous pourriez, Pablo, y adjoindre vos classiques préférez. Personnellement, c’est un peu comme pour la lecture, je ne parviens pas à me concentrer sur deux activités en même temps, aussi pour l’amour, le silence. Celui du partenaire aussi. Dans le cas contraire , je l’assomme. Je garde à proximité un objet contondant.

B dit: à

Préférés.

D. dit: à

Mais enfin SV la vaccination contre le palu stimule la production d’anticorps dirigés contre les antigènes du plasmodium, évidemment pas ceux du coronavirus !
Ah j’vous jure y’a des vedettes ici.

Ce que j’ai expliqué il y a qq jours c’est que le coronavirus serait davantage un virus du sang qu’un virus du système respiratoire.
Qu’il y aurait une convergence avec le mode d’action du plasmodium sur l’hème. Et que ce serait en raisin de cette convergence que l’hydroxychloroquine serait efficace contre je coronavirus en empêchant la conversion de l’hème en produits inoffensifs pour le virus.
Ça reste à prouver. Pour l’instant aucun article de scientifiques publié dans unr revue à comité de lecture n’a été publié en ce sens.

christiane dit: à

Ed dit: « D’ailleurs j’ai aimé la fin surprenante. Super, deux lignes sur 500 pages. »

Je l’ai aimée aussi, comme tout le dernier chapitre, très court.
C’est très amusant la façon dont il la déshabille ! « Il déshabilla la jeune femme comme on écorche un lapin, tirant les jupons et un petit pantalon d dentelle. »
Puis vient cette nuit à la frictionner, une façon un peu surréaliste de découvrir, nu, le corps d’une femme dont il semble être amoureux !
(Un mystère : pourquoi Giono l’a-t-il infectée du choléra, elle aussi ?) Mais que Nenni puisque l’ayant reconduite en son château, une fois guérie, et plus ou moins rhabillée puisqu’il a déchiré ses vêtements, il n’a qu’une hâte : s’échapper vers l’aventure. Ce sera le livre suivant du cycle du Hussard : Le bonheur fou. Soit une autre promenade, à travers la révolution italienne.
Dans ce chapitre aussi une évolution majeure dans le langage de la belle Pauline. Elle tutoie Angelo à plusieurs reprises (un signe ?) alors qu’il continue de la voussoyer.
La joie d’Angelo est surprenante… fait pressentir cette fin qui vous a surprise (2 lignes !)car elle est pour un cheval :
« Ce cheval lui donna une joie sans égale pendant trois jours. Il y pensait. Il se voyait au galop. »
Elle a beau mettre de belles robes, lui, pense au départ…
« Il voyait venir vers lui au galop les montagnes roses […] « L’Italie est là derrière » se disait-il.
Il était au comble du bonheur. »
A croire qu’elle est amoureuse et pas lui, ou plus lui….
Elle, on la retrouvera dans Mort d’un personnage. A Marseille. Pauline de Théus est proche de la mort, âgée, fière, superbement habillée. Son petit-fils… Angelo Pardi (?)… va s’occuper d’elle… Un roman très dépouillé, pudique et bouleversant.

Pablo75 dit: à

@ Diap

Tu n’as pas la même citation mais signée par Bach, Beethoven ou Chostakovitch? Ou par Tomás Luis de Victoria, Mozart, Wagner ou Arvo Part?

Si tu veux je vais chercher (pour une fois que je sais où se trouve l’un de mes livres) »L’Art de la Musique »(Seghers, 1961),700 pages de citations de compositeurs sur la musique, pour trouver quelques centaines de phrases qui contredisent celle de Stravinsky?

B dit: à

Dépouillé, par les temps qui courent, avec cette recrudescence de misère et des maladies qui l’accompagnent, c’est une aubaine littéraire. Si seulement elle pouvait nous conférer une immunité, même parlementaire on s’en contenterait.

Clopine dit: à

Tu parles, Charles. Giono a si fort pensé à Stendhal… C’est comme un pastiche.

Pablo75 dit: à

Ce que font Schubert et Brahms, c’est de nous placer en face de l’être. On ne peut pas dire qu’ils n’expriment rien.
Chaloux dit:

Moi j’irais même plus loin: ils expriment le fond de l’être, qu’on ne peut pas exprimer en paroles.

Ce sont les compositeurs de « musique abstraite » qui n’expriment rien. Et cela s’entend.

(Entre parenthèses, Stravinksky dans ses premières et meilleures oeuvres – pour ne pas dire ses seules bonnes – a exprimé beaucoup de choses, puisqu’il a raconté des histoires (L’oiseau de feu, Petrouchka, Pulcinella) ou des rites mythologiques (Le Sacre du printemps).

Quand il a écrit ou dicté sa « Chronique de ma vie » il avait sans doute perdu la mémoire, puisqu’il avait oublié ses oeuvres les plus importantes et même ce qu’il avait écrit au début de son livre en parlant du « Sacre »: «J’entrevis dans mon imagination le spectacle d’un grand rite sacral païen : les vieux sages, assis en cercle, et observant la danse à la mort d’une jeune fille, qu’ils sacrifient pour leur rendre propice le dieu du printemps».

Il faut le croire quand il écrit cela ou quand il écrit «Je considère la musique par essence impuissante à exprimer quoi que ce soit». Pour avoir la réponse il suffit d’écouter ses meilleures oeuvres…

Clopine dit: à

Bon allez, pastichons !

« J’ai traversé cette période de confinement comme, à la piscine, on se jette d’un côté et qu’on essaie de rejoindre l’autre bord le plus rapidement possible… Sauf que, dans mon cas, quelqu’un avait retiré l’eau. »

hamlet dit: à

christiane « La Musique et l’Ineffable. Je comprenais (ai-je eu tort ?) que pour lui l’œuvre musicale ne devenait vivante qu’au moment de l’écoute. Qu’elle restait autonome et indépendante dans son déroulement sonore. »

christiane pas vraiment, Jankélévitch démarre par le compositeur, au départ il y a une intention. Quand Vivaldi fait les 4 saisons, ou Purcell la morte de Didon etc… cette intentionnalité est forcément première.

Exprimer suppose que ce serait un langage, comme on dit les choses avec les mots, on peut aussi les dire avec des fleurs, ou avec des notes etc…

Platon (ce n’est pas dans la musique et l’ineffable) dans la République donne un leçon de « bonne » harmonie, il dit que les musiciens doivent éviter les gammes ioniennes parce qu’elles ramollissent les hommes (limite c’est bon que pour les femmes), par contre les gamme (mixo)lydiennes ou pentatoniques donnent du courage etc… là encore il y a une intention première chez Platon qui va jusqu’à instrumentaliser le « langage » musical.

Après effecitvement il y a l’écoute, là il faut relire ce qu’écrit Proust sur la sonate, la mémoire etc…

par exemple si je vous donne les notes d’une phrase musicale en m’arrêtant à l’avant dernière, de vous-même vous allez deviner quelle doit être cette dernière note pour résoudre cette phrase, de façon naturelle. Tout ça c’est de l’ordre de l’intelligible. C’est pour ça que la musique moderne atonale ou sérielle etc… nous perturbe parce qu’elle echappe à nos résoliutions naturelles, c’est leur unique but, justement pour questionner cette « expressivité » musicale.

C’est ce que fait Jankélévitch, il se demande ce que cela implique de parler d’exprissivité de la musique.

Si la musique n’est qu’un langage, comme nos mots, les mots sont un outil pour exprimer une pensée. Janké note que cette forme rhétorique existe aussi pour la musique, des dialogues, des oratorios pour le religieux, des arias etc…

Il poursuit jusqu’au bout cette démonstration, il accule la musique à cette fonction expressive, et au final quoi ? il se rend compte que cela ne dit pas tout de la musique, il reste encore quelque chose qui échappe à cette seule expressivité.

Ce chapitre (le 2ème du livre) est suepr bien construit, comme à son habitude il naviqgue entre les paradoxes.

En partant de notions simples comme le fait de dire si la musique n’exprime rien alors elle suggère des sentiments qui prééxistent en nous, elles les suscitent, elle ne fait rien, c’est nous qui faisons le boulot à sa place et autres démonstrations évidentes.

Sauf qu’à la fin, là encore c’est typique de sa façon de penser, en rapetissant le chemin qu’il nous fait, ce chemin finit par devenir un simple fil, comme un funambule il nous ballade sur ce fil en jouant sur la flânerie, le temps utilise ou le temps perdu etc…

qui font que si on entre dans son jeu le lecteur qui au départ se dit « oui bien sûr la musique est un mode d’expression, la musique exprime puisque je ris ou je pleure en écoutant telle ou telle pièce etc… » et bien les choses deviennent moins évidentes.

Parce que le fait d’utiliser le mot « exprimer » nous fait entrer dans un régime de type « utilitariste » « volontariste » « d’intentionnalité » etc… qui de fait restreignent les possibles de la musique, non ce n’est pas que ça, c’est autre chose et de cette autre chose nous ne savons « rien ».

c’est ce même rien que Janké utilise quand il dit « la musique n’exprime rien », ce rien n’est rien, il est juste un rien du fait de ne pas nosu dire ce qu’il est !

du Jankélévitch pur jus dans toute sa splendeur !

christiane dit: à

Comment parler de la musique ?
Jean-Jacques Nattiez évoque, pour la revue Érudit, un essai de Georges Leroux : Wanderer, essai sur Le Voyage d’Hiver de Franz Schubert – Éditions Nota bene.
Extrait :
« […]Thomas Mann avait su en capter la résonance tragique : «Quel était ce monde qui s’ouvrait derrière [ce lied] et qui, d’après le pressentiment de sa conscience, devait être le monde d’un amour interdit ? C’était la Mort», écrit-il dans La montagne magique (cité par Leroux). Et cela, est-ce Müller qui le disait ? Non, c’est la musique qui nous en convainc. Leroux : «Ce que signifierait ce retour pour le Wanderer, rien dans le poème ne le laisse entendre, mais la musique de Schubert vient de recouvrir ce moment d’une ombre : alors que le souvenir du frémissement des feuilles envahit l’écriture du piano, avec cette cascade de triolets rapides, le voyageur est bouleversé à la vue des signes gravés dans l’écorce. […] À quelle ambiguïté, alors, le voyageur est-il confronté ? «Faut-il continuer de vivre quand on est confronté à chaque étape à la mort ?» Encore une fois, c’est la musique qui montre le chemin : le tempo qui aidera à conjurer le passé, les ritournelles de l’accompagnement, un saut tonal qui signale la nécessité du déplacement, le choix des tonalités indiquant qu’il faut résister à l’appel du repos, une tempête chromatique quand «les vents froids claquent au visage». Parvenu au dernier vers, le voyageur réussit à conjurer le passé : ce lied lui dit qu’il doit vivre dans un monde assombri par la perte.[…] »

https://www.erudit.org/fr/revues/spirale/2012-n241-spirale0185/67241ac.pdf

D. dit: à

Ce qui s’est passé en Dordogne est extrêmement grave. Des dizaines de personnes ont été contaminées en assistant à un enterrement dans un cimetière, sans respect des distances et gestes barrières mais surtout sans autorisation préfectorale.
Il faut maintenant déterminer les responsabilités pénales de chacun, juger et condamner sévèrement, que cela serve d’exemple. Des personnes vont sans doute mourrir du fait de telles infractions.

Chaloux dit: à

Moi j’irais même plus loin: ils expriment le fond de l’être, qu’on ne peut pas exprimer en paroles.

Très juste.

La Pastichoclopine devrait lire Le musée imaginaire de Malraux. Quand un artiste croit imiter, il n’imite pas. Il ne faut pas être grand clerc pour distinguer chez Giono la référence à Stendhal. Mais les tempéraments sont tellement différents qu’on ne peut pas aller bien loin dans cette direction.

Chaloux dit: à

Cette musique qui n’exprimerait rien me rappelle une phrase de Yourcenar que je cite de mémoire : »La musique souffre mais elle ne dit pas pourquoi ».
Elle ne le dit pas mais nous le disons.

D. dit: à

Je répète encore aujourd’hui que c’est une folie de ne pas rendre obligatoire le port du masque dans l’espace public : voies de circulations, parcs et jardins aménagés, tous établissements recevant du public (sauf scolaires quand la distanciation physique est assurée) dont bien entendu les commerces, parties communes des copropriétés et en particulier les ascenseurs.

On va droit dans le mur, c’est lamentable.

et alii dit: à

ce que j’aime assez,surtout ces derniers temps,c’est regarder les instrumentistes qui jouent « ensemble » un trio, un quatuor, et regarder les « expressions »des visages des artistes, comment ils s’écoutent les uns les autres et se font signe,comme s’ils se donnaient la parole »,connaissant très bien la partition de celui à qui ils font signe, les difficultés aussi-car ils ont généralement répété- quand c’est à « un autre d’entrer » ;c’est très sensible chez yoyoma ; et cela me touche ,la « réussite

hamlet dit: à

Chaloux dit: »La musique souffre mais elle ne dit pas pourquoi ». Elle ne le dit pas mais nous le disons.
 »

et voilà Chaloux, c’est tout à fait ça !

pourquoi ? parce que pour notre langage il y a une chose qui préexiste à ce langage, et ce langage sert à exprimer ce préexistant.

en cela le langage est un outil de communication servant à nous exprimer.

est-ce le cas de la musique ?

bien sûr que non !

D. dit: à

pitoyables affiches visibles dans certains commerces depuis hier : « le port du masque est vivement recommandé ». On est dans le délire total : incapables de rendre obligatoire ce qui l’est partout ailleurs pour des raisons évidentes, et pendant ce temps-là on surveille les plages normandes larges de 2 km avec des gendarmes à cheval.
Ce serait à se rouler par terre si derrière il n’y avait pas des vies en jeu.

hamlet dit: à

quand Janké dit « la musique n’exprime rien » il veut aussi dire que la musique n’est pas un outil de communication, et donc pas un langage, il n’y a donc pas de « langage musical », même si les compositeurs utilisent la musique en l’adaptant à leurs rhétoriques, cela ne signifie pas que la musique l’a en soi.

D. dit: à

Mais vous nous cassez les 🍬 🍬 avec votre musique. Bon sang il n’y a pas que ça dzbs la vie quand même, flûte !

hamlet dit: à

sinon nous pouvons dire comme l’autre : si vous n’arrivez à le dire chantez-le donc !

hamlet dit: à

D. c’est quoi ton petit dessin ? c’est un bonbon ?

tu peux me dire comment tu fais ça ?

hamlet dit: à

moi j’arrive à faire ça : -:)

hamlet dit: à

zut ! ça n’a pas marché, ça : (:-

hamlet dit: à

chiant, ça : -;)

et alii dit: à

. Bon sang il n’y a pas que ça dzbs la vie quand même, flûte !
alors soyez cohérent, dites rideau , ou zut enfin trouvez!

diap dit: à

Quand vous vous exprimez, quand vous dites « j’ai froid », je comprends que vous avez froid. Si la musique exprimait quelque chose on l’entendrait (aux deux sens du mot). Faites entendre Pétrouchka à quelqu’un et demandez-lui ce que ça raconte. Vous serez surpris… Même la musique à programme n’exprime qu’elle-même. Le programme n’est pour le compositeur qu’une trame, qu’un plan de travail. L’auditeur ne perçoit que de la musique, rien d’autre. Il peut mettre ses mots dessus, bien entendu, plus ou moins techniques, et dire « c’est déchirant », « c’est gai », ou bien « cette modulation en mineur est douloureuse », mais ce sont ses mots à lui, pas à la musique: des images, de misérables images.
La vieille Nadia Boulanger, quand elle fait travailler Mozart au jeune Naoumoff, parle de « tendresse », et puis quelques minutes plus tard, se reprend… Allez-y voir:
https://www.youtube.com/watch?v=V2GX69XxxyE

hamlet dit: à

ces trucs c’est trop nul

hamlet dit: à

« quand vous dites « j’ai froid », je comprends que vous avez froid. »

exact ! dans les 4 saisons de Vivaldi en principe vous devez avoir froid quand vous écoutez l’hiver… être joyeux pour le printemps, et vous mettre à poil quand vous écoutez l’été, même si c’est l’hiver.

renato dit: à

Exemple : 👔🌹👗

hamlet dit: à

d’ailleurs j’ai jamais compris pourquoi les musiciens qui jouent les 4 saisons de Vivaldi ne mettent pas un manteau quand ils jouent l’hiver.

hamlet dit: à

renato vous faites comment ?

hamlet dit: à

je ais pas pourquoi, mais je suis sûr que personne ne va me donner le truc pour faire des dessins.

va falloir faire un deal.

en échange je n’écrirai plus de commentaires de plus de 3 mots ! promis juré croix de bois croix de fer si je meurs je vais en enfer !

hamlet dit: à

bonjour l’humanité unie…

renato dit: à

Il y a un clavier pour ça. hamlet.

hamlet dit: à

un clavier spécial ? ou des combinaisons de touches ?

hamlet dit: à

Ç@Ă

Chaloux dit: à

diap dit: à.

Personne ne dit le contraire. On parle de l’être, pas du langage. Rien à voir.

hamlet dit: à

j’ai trouvé une piste…

hamlet dit: à

ݺࢸᵆᴪ

D. dit: à

Veux-tu que je t’explique comment faire une petite omelette, hamlet ?

christiane dit: à

Hamlet,
La musique, pour Jankélévitch, est d’abord et avant tout un ineffable, un «je-ne-sais-quoi», tout ce qu’elle n’est pas, et tout ce qu’elle est… Ce n’est pas la musique qu’il loue mais le musicien, l’envoûteur.
Et dans cet essai La Musique et l’Ineffable, il écrit :
« La musique est un charme : faite de rien, tenant à rien, peut-être même n’est-elle rien, du moins pour celui qui s’attend à trouver quelque chose ou à palper une chose ; comme une bulle de savon brisée qui tremble et brille quelques secondes au soleil, elle crève dès qu’on la touche. Elle n’existe que dans la très douteuse et fugitive exaltation d’une minute opportune… Le charme de la musique nous est précieux comme nous sont précieux l’enfance, l’innocence ou les êtres chers voués à la mort; le charme est labile et fragile, et le pressentiment de sa caducité enveloppe d’une poétique mélancolie l’état de grâce qu’il suscite… »(P.149)

Je me souviens aussi (P. ?) qu’il la compare au chant du rossignol, qui bien qu’empli de beauté ne répond à aucune règle, reste instinctif.
J’aime quand il écrit que la musique est libre, autonome et n’entraîne par conséquent que des actes libres (pas de message à délivrer), que le musicien peut agir sans donner de raison, un être profondément libre.
Mais quand il écrit « La musique est inexpressive », je ne comprends pas ce qu’il veut dire.
Jankélévitch est un philosophe très compliqué… Une pensée parfois impraticable. Mais ce n’est pas grave, j’aime bien sa voix (radio), le rythme de ses paroles, ses hésitations, ses silences, ses phrases inachevées.
Et la beauté de son visage.
Son écriture laisse en moi une empreinte si puissante qu’elle n’a pas besoin d’être intelligible. De la musique…

C’est à la question de Bernard Pivot qu’il répondait « À rien » mais c’était pour les philosophes. (dans l’émission « Apostrophes » du 18 janvier 1980.)
B.Pivot : – À quoi servent les philosophes?
V.Jankélévitch : – À rien.

hamlet dit: à

🍬🍧🍭

hamlet dit: à

trop fort !!!

merci renato !

D. dit: à

Donc ne pas porter le masque dans les magasins devient une nouvelle forme d’incivilité, couverte par le gouvernement. Superbe. On applaudit.

Mais il va y en avoir une deuxième : comme on ne doit pas dépasser 1 personne pour 4 m² d’espace libre dans le magasin (et ça pour le coup c’est une vrai obligation et c’est très bien), il faut contrôler le flux entrant/sortant donc file d’attente. Eh bien la seconde forme d’incivilité ce sera les accompagnants non nécessaires de courses. Bien sur qu’un parent seul doit pouvoir entrer avec ses 2 marmots de 4 ans. Je ne parle pas de ça. Je parle de Léon Bidochon et sa bobonne. Ou de Bobonne Bidochon avec son Léon !
« j’ai rien à acheter mais j’ai le droit de rentrer, même si je dois faire attendre encore plus les gens pressés qui sont derrière moi ».

christiane dit: à

D. dit: « Je répète encore aujourd’hui que c’est une folie de ne pas rendre obligatoire le port du masque dans l’espace public…
On va droit dans le mur, c’est lamentable. »

Un docteur a dit sur LCI que porter un masque dans le métro ne suffisait pas. Il recommande aux passagers de se taire!!! Car, dit-il c’est en parlant qu’on expulse des gouttelettes qui peuvent transporter le virus !!!!

Diap dit: à

Chaloux dit:
Personne ne dit le contraire. On parle de l’être, pas du langage. Rien à voir.

Pas trop tôt! En effet, la musique n’est pas un langage, et c’est parce qu’elle n’est pas un langage qu’elle n’exprime rien, qu’elle ne « veut » rien dire. Nous progressons.

hamlet dit: à

christiane, merci ! magnifique ! c’est la fin de ce chapitre sur l’expressivo inexpressif.

quand il dit « la philosophie ne sert à rien » il ajoute c’est ce qui la rend indispensable (ou essentielle ?).

pareil pour la musique.

la « musique n’exprime rien » ce qui fait son essentialité.

parce que les outils n’ont qu’une fonction limité déterminée par leur utilité.

hamlet dit: à

fonction limitéE

hamlet dit: à

c’est aussi ce que veulent dire les gens quand ils disent la musique dit les choses que nous ne pouvons exprimer aven notre langage, ou donne accès à un « moi » profond inaccessible autrement, ou un tas d’autres formules pour dire que la musique au final la musique n’exprime rien.

hamlet dit: à

Janké dit un truc drôle : si la musique n’exprime rien, par contre elle fait beaucoup parler.

Pablo75 dit: à

@ diap

Moi j’ai mis à des gens l’orage de la Pastorale de Beethoven et tous ont deviné de quoi il s’agissait.

La musique de « Pétrouchka » exprime la traduction musicale de quelques faits faite par Stravinsky. Si tu vois le ballet tu comprends que la traduction est bonne. Et si tu comprends que la musique s’adapte bien aux faits c’est parce qu’elle exprime quelque chose.

Et tu te contredis, d’ailleurs: si « la musique n’exprime rien » pourquoi tout le monde entend de la gaieté dans une musique gaie, de la tristesse dans une musique triste ou de la beauté dans une musique belle? Pourquoi dans « Le Tocsin » de la Onzième symphonie de Chostakovitch tout le monde comprend que le compositeur n’est pas en train de décrire une ballade bucolique dans un bois?

Symphony No. 11 in G minor, Op. 103, IV. Allegro non troppo n »
Bernard Haitink & Royal Concertgebouw Orchestra
https://www.youtube.com/watch?v=7DOpvIXfOnE

Tu confonds le verbe « exprimer » avec l’idée d' »exprimer de façon réaliste comme le font les mots ».

Réfléchis deux secondes: si la musique n’exprimait rien, elle n’existerait pas, mon pote.

hamlet dit: à

« 1 personne pour 4 m² d’espace libre »

le plus pénible ça va être pour les magasin de 6 m² de couper les gens en deux à la tronçonneuse.

faudra arriver au bon moment.

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