Génération sacrifiée, vraiment ?
Jusqu’à quand va-t-on continuer un peu partout à évoquer la situation des étudiants comme celle d’une « génération sacrifiée » sans le moindre souci de la résonance historique d’une telle expression ? D’autres catégories estiment être sacrifiées sur l’autel de la raison sanitaire : restaurateurs, voyagistes, hôteliers, commerçants, propriétaires de salles de théâtre et de cinéma, sportifs etc Mais s’agissant des étudiants, c’est la seule catégorie pour laquelle on insiste sur la dimension générationnelle du sacrifice, même s’il se trouve toujours un président d’université pour préciser in fine : « Il faut relativiser… ». Il y a bien eu ça et là de timides tentatives du côté de la « génération perdue » mais vouées à l’échec tant l’écart est grand entre le désarroi des étudiants faisant la queue pour obtenir un repas gratuit et la vie quotidienne des écrivains américains expatriés à Paris entre les deux-guerres, d’autant que la situation des Hemingway, Fitzgerald, Dos Passos, Pound et autres, pour désenchantés qu’ils fussent, n’avait rien de tragique, le roman Paris est une fête en témoigne.
Depuis un siècle que l’on parle donc de « génération sacrifiée », la formule a travaillé comme on le dirait du bois dans une charpente. Son étonnante souplesse d’usage l’a galvaudée jusqu’à l’indécence, le mot n’est pas trop fort lorsqu’on se souvient ce qu’elle recouvre à l’origine : ces centaines de milliers de garçons qui eurent le malheur d’avoir vingt ans en 1914, de survivre quatre ans durant dans des conditions inhumaines au front dans les tranchées, d’y mourir ou d’en revenir atrocement mutilés, défigurés, traumatisés. Ces combattants d’autrefois de l’âge de nos étudiants d’aujourd’hui n’avaient pas le blues mais la peur au ventre. Ils n’affrontaient pas la précarité mais l’horreur.
Ce n’étaient pas les écrans des ordinateurs à l’issue des cours en ligne qui leur abimaient les yeux mais le gaz moutarde qui les rendait aveugles. Cela n’a pas empêché des sociologues de parler il y a vingt ans de « génération sacrifiée » pour désigner les jeunes entrant sur le marché du travail, contre d’autres sociologues qui battaient en brèche l’idée que les générations succédant à celle du baby boom aient été sacrifiées. N’empêche que selon un récent sondage de l’IFOP, 62% des jeunes « se vivent complètement comme une génération sacrifiée » tant la crise bouleverse leur mode de vie.
Qu’importe si un groupe punk décidait de se baptiser « Les trente glorieuses ». Nul n’est propriétaire d’un label historique. Passe encore que l’on emploie « surréaliste » à tort et à travers au mépris de ce que représenta le surréalisme dans l’histoire littéraire et artistique, quand « irréel » conviendrait mieux. Passe encore que « kafkaïen », « proustien » entre autres ne subissent pas un meilleur sort. Les analystes du marché du luxe prédisent de nouvelles « années folles » à la sortie de la crise sanitaire quand la pandémie sera derrière nous, comme ce fut le cas au lendemain de la première guerre mondiale et de la pandémie de grippe espagnole dans les années 1920-1929- et pourquoi pas. Mais il est limite de sortir l’expression « années de plomb » du contexte terroriste de violence politique et de terrorisme intérieur de l’Italie des années 1968-1982.
L’enjeu mémoriel fait la différence dès lors qu’il touche à une tragédie telle que la guerre. « Déporté », « camp de concentration », « années noires » entre autres sont des termes non pas confisqués mais connotés. S’en emparer à d’autres fins en jouant sur leur polysémie n’est jamais innocent en nos temps de vérités truquées. « Génération sacrifiée » devrait être une A.O.C. Ce qui ne diminuera en rien la détresse et les souffrances des étudiants en temps de Covid. Le fait est que l’Histoire et la mémoire ont consacré l’expression. Manifestement cela n’a pas suffi à la protéger. Faudrait-il la sanctuariser ?
Nous revient alors en mémoire le vibrant incipit d’Aden Arabie. On ne saurait trop louer Paul Nizan de nous l’avoir offert pour la première fois en 1931 dans sa dénonciation de l’ordre social colonial. Son essai sous forme récit de voyage avait la violence d’un pamphlet provocateur, insolent, haineux jusqu’à l’appel au meurtre. Il s’ouvrait par ces mots qui résonnent si puissamment en 2021 par l’esprit de révolte qui les animent et qui ne seraient pas, eux, déplacés ou indécents en la circonstance, la nôtre :
« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ».
(« Statue de Maillol dans le jardin des Tuileries », Photo Passou)
1 905 Réponses pour Génération sacrifiée, vraiment ?
Pensez à Mithridate comme une sorte de Nicomede racinien. DHH êtes vous sûre que cette débauche d’arguments contre l’ inclusive est bien de moi, et que vous ne la récrivez pas avec votre talent habituel ? Vigner a longtemps sevi par ici…Prions pour qu ´après Hugo, il ne nous inflige pas du Racine en Duras…
Au bout de la perspective, derrière le mur où la déesse de Maillol a été confinée, se dresse, fière, une Jeanne d’Arc en armure d’or, prête à bouter le virus dehors !
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/France,_Paris,_la_statue_de_Jeanne_d'Arc_à_la_Place_des_Pyramides.jpg
Patrick Dupond
https://youtu.be/zKCnoIik35o
La liberté enchaînée, Maillol, Puget-Théniers
puck, vous êtes très près d’avoir trouvé un secret avec le blogap’sou
parce que en akkadien , on prononce apsou
L’apsû (ou abzu en sumérien) est le nom de l’océan souterrain dans la mythologie mésopotamienne, il est composé d’eau douce. Selon cette croyance, les lacs, sources, rivières, puits et autres points d’eau douce découlent tous d’Apsû.
et
Apsû est aussi dépeint comme une divinité distincte, mais seulement dans l’épopée babylonienne de la Création, l’Enûma Elish.
et il y a un blog!
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR APSU
https://dragonys.com/blogs/dragon/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-apsu
pour vérifier sivous n’avez pas le texte:wiki
on prononce apsou , ça j’en suis sure
pardon de dévoiler des secrets!bonsoir
Qu’est-ce que cette photo fait là ? Disons que mon inconscient me l’a dictée car je me rendais à SciencePo pour retrouver mes étudiants ravis selon leur propre aveu de retrouver un prof en chair et en os et réciproquement !
Merci Jazzi pour la précision
J’en profite pour vous suggérer de vous transporter sur le dernier petit papier de Jacques Drillon. A la fin, il y met un lien avec un documentaire sur « Atys » mis en en scène par JM Villégier. Magique !
Patrick Dupond
https://youtu.be/e4UYQ6uXyS0
Il n’y a pas de génération sacrifiée ». Il y a tout le monde, si l’on va par là, qui est « sacrifié » aujourd’huit; mais que veux fire « sacrifié » ? N’exagérons pas. Il y a eu pire.
Belle balade pour aller au boulot, Passou !
@M.Court
J’écoutais cet après midi cette lecture de Mithridate sur le site de la Comédie Française en liaison avec France culture, du studio 104 de la Maison de la Radio (une suite de lectures des tragedies de Racine. J’ai préféré la diction, le rythme donné au texte. Je retrouvais la langue de Racine, la musique de ses vers.
Là, dans cette mise en scène et ce choix, la récitation des textes est trop morcelée, trop lente comme si on voulait faire du cinéma et un ton banal de paroles échangées.
Une recherche dans la lumière, les décors de perles, les flammes des torches, des jeux d’ombres qui évoquent des toiles du Caravage mais l’ensemble est très sombre.
Bref, je suis loin de ça que j’en attendais.
J’avais aimé Nordey à l’Odéon dans L’Ecole des Femmes. Là, les visages me gênent. Je n’entends plus Racine.
https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/mithridate-de-jean-racine
Pour D.
Yves Mourousi (et P.D, 17 ans)
https://youtu.be/shhdlIn83_Y
Puck,
Ce que vous écrivez sur les jeunes est scandaleux. Je n’y retrouve nullement mes petits-enfants et leurs amis. Ils travaillent et ne baillent pas devant des jeux vidéos.
Les guerres passées, les atrocités du siècle dernier ne sont pas un argument pour mépriser à ce point la génération actuelle de ceux qui commencent leur vie d’adulte dans les conditions que l’on connaît. Passou m’a déçu par ce billet et vous aussi.
Passou,
Vous écrivez : « Qu’est-ce que cette photo fait là ? Disons que mon inconscient me l’a dictée car je me rendais à SciencePo pour retrouver mes étudiants ravis selon leur propre aveu de retrouver un prof en chair et en os et réciproquement. »
Comment pouvez-vous en ces lignes, respecter vos étudiants et les snober dans votre billet ?
Ce ne sont pas les mêmes, Christiane…
« Ils travaillent et ne baillent pas devant des jeux vidéos ». (Christiane).
Ils peuvent aussi bayer aux corneilles tout en bâillant devant leurs écrans.
Une manière comme une autre de trabâiller !
Ah la jeunesse !
Samantha, vingt ans, New York city
https://www.youtube.com/watch?v=9V0OgNzztlo
Pomme, 24 ans
https://youtu.be/fWbDZUBuCbo
« Passou m’a déçu par ce billet… ».
Allons, allons, Christiane, un peu de mansuétude s’il vous plaît.
Si Passou vous déçoit un brin, c’est uniquement pour votre bien.
Il ne peut pas non plus vous satisfaire tout le temps.
Faut pas confondre Passou avec Pâte à choux, la pâte fourre-tout et pour tout.
😆😂😂😆😂😆😂😆😂😆😂😂😆😂😃😅😉😆
Ah, Madame ! unissons nos douleurs,
Et par tout l’univers cherchons-lui des vengeurs.
—-
eh bé, ce fut bin laborieux, mais puisque fabienne p., la star du snobisme bobo capilotracté sur paris, a mis trois étoiles, on s’incline pas vrai ?
… c un huis clos ténébreux, tragédie réalisée dans un climat à la lenteur hiératique est un absolu moment de noire désillusion, comme dirait jmb ! 🙂
____
Patrick Dupond
Patrick Dupond
Oui, Rose, l’elfe s’est envolé…
Cela est très racinien, JJJ, et pointe bien notre désarroi.
Alors-la, Passou, ça change tout.
Que votre inconscient vous dictât, au coin de la rue, une toute autre leçon , qu’une misère d’idéologie semantique mortifère, à la perspective de retrouver en » présentiel » quelques-uns de la génération sacrifiée par la junte médicale était de bonne augure !
Cette statue de la liberté couchée au pied des barbelés devait fatalement vous remettre les idées en place…
D’ailleurs, le saviez-vous ?
https://www.merveilles-du-monde.com/Statue-de-la-Liberte/Construction-de-la-statue-de-la-Liberte.php
« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ».
Encore un qui n’a pas connu la douceur de vivre au pied de la Butte, à vingt ans…
christiane dit: Puck,
Ce que vous écrivez sur les jeunes est scandaleux.
»
ah mais madame je ne vous permets pas de dire que j’écris des choses scandaleuses !!!
d’autant que j’ai été le premier à dire que les propos de passou me semblaient scandaleux !
pourquoi ce revirement ?
c’est très simple, c’est juste une question d’empathie, j’ai essayé de comprendre pourquoi passou se plaignait des jeunes, car voyez-vous attaquer les jeunes revient à peu près au même au final qu’attaquer ceux qui attaquent les jeunes.
je veux dire si passou avait connu les affres de la guerre, les tranchées de 14-18 et la misère il porterait un autre regard sur la jeunesse, plus conciliant.
je veux dire les survivants des tranchées et les résistants seraient heureux de voir les jeunes se révolter pour faire en sorte que la France ressemble à ce pays pour lequel ils ont donné leur vie.
le problème est que passou a vécu une vie tranquille, et c’est pour ça qu’il en appelle à ceux qui contrairement à lui en ont chié pour mettre une claque aux jeunes.
à partir de là peut-on reprocher à passou de ne pas avoir connu la guerre et venir se plaindre aujourd’hui des jeunes parce qu’il n’a jamais riqué sa peau pour la France ?
bien sûr que non ! d’où mon empathie pour passou, ce qu’il écrit est directement lié à son vécu, je veux dire nous ne sommes pas libres des positions que nous défendons, nous sommes forcément formatés pas notre vécu, et il n’y a aucune raison de le reprocher à quiconque !
vous me suivez ?
en plus comme le dit passou avec le choix de cette photo toutes histoires sur science po ça a chamboulé l’esprit de pas mal d’intellectuels, ils sont un peu perdus dans leur tête, et je ne vois pas la raison de les enfoncer !
et voilà ! et vous devriez prendre exemple et faire vous aussi preuve de plus d’empathie et de compréhnesion à l’endroit de passou ! en plus je vous rappelle que vous êtes ici son hôte, et quitte à ne pas dire ce que vous pensez le minimum est d’avoir le respect de l’hospitalité !
si vous n’avez pas compris ça je peux vous le réexpliquer en chinois !
Générations surveillées en vue d’être réprimées, pauvres Birmans
https://www.futura-sciences.com/alternative/amp/actualite/86066/
Puck, la conclusion exprime la comprehension bien que les circonstances aient changé ainsi que le resultat lié à celles-ci et qui en l’occurrence pour les circonstances échappent totalement à une volonté politique. La gestion des désordres occasionnés, pertes, dommages, individuels et collectifs elle même impactée en terrains delités par des problèmes antérieurs économiques, sociaux, et retard de modernisation , un deficit des structures chargees de procurer un enseignement quelle qu’en soit le niveau et la substance.
Sasseur, no sex last night? Vous aviez annoncé que dans un souci d’éthique de responsabilité vous renonciez à fréquenter ce blog si mal famé, diffamant. Finalement non?
* quels qu’en soient. Mes excuses.
énérations surveillées en vue d’être réprimées, pauvres Birmans
—
Cette « génération-là » ne s’est pas émue outre mesure du génocide des Rohingyas organisé par son gouvernement. Normal, ce sont des musulmans qui n’ont même pas la citoyenneté birmane, des infra-humains.
Lisez l’histoire de la Birmanie et voyez comment les minorités (Shan, Karen, Chin, Kachin, Kayah, Mon et Arakanais) ont été et sont encore persécutés par l’ethnie dominante et raciste des Bamars.
L’occident a une façon bien à lui de ne présenter que des simplifications de situations complexes et de se choisir, périodiquement, des victimes à plaindre…
Le seul progrès dans cette affaire est que le bouddhisme,à l’instar de toutes les autres philosophies de vie, religions, ou marqueur identitaire, n’est plus perçu comme un pseudo culte de Bisounours. Tout le monde sait qu’il peut devenir le vecteur d’un génocide organisé.
Allez voir ce qu’écrit BHL sur les camps de réfugiés rohingyas où il s’est rendu l’an dernier à pareille époque. C’est cette génération qui est responsable de leur misère, qui maintenant prend une dose de sa propre médecine.
Le citoyen lambda où qu’il vive possède effectivement à sa disposition tous les moyens pour lutter contre des décisions arbitraires de l’exécutif et là contre le pouvoir, en sous main, et militaire . La region vidée au deux tiers de ses occupants soit reduits par l’armée à l’état de cadavres soit contraints à l’exil est je crois convoitée en raison de gisements de minerais rares et de sa position littorale ( avec les gros tuyaux d’acheminement pétrolier) . Et la soumission du peuple birman de longue date asservi mérite bien quelques dizaines de morts très frais supplémentaires en prévision des autres.
Un aperçu de la complexe situation
https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/271377-la-birmanie-et-le-drame-des-rohingyas
Allez voir ce qu’écrit BHL sur les camps de réfugiés rohingyas où il s’est rendu l’an
Non, merci bien. J’ai horreur du tourisme intellectuelo-politique.
Continuez à vous complaire dans votre ignorance.
De quoi vous occuper, Didier :
https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/bailler-bailler-ou-bayer/
Consommation culturelle.
Outre les librairies, les galeries d’art, considérées également comme commerces essentiels, cartonnent et sont ouvert 7 jours /7.
A éviter le samedi et dimanche…
Bloom, continuez d’étaler vos édifiantes positions humanistes ainsi que votre culture et parcours de vie incroyablement sans frontières. Une mythomanie toute littéraire au service de la culture certes mais pourquoi donc ces tenues de camouflage. Auriez vous pris le temps de lire le contenu du lien que je propose pour synthèse de cette situation pour le moins complexe et qui ne devrait pas pour autant justifier que des manifestants pro démocratie soient réprimés à balles réelles après un coup d’État militaire, à mon humble avis qui comme vous le soulignez est celui d’une ignorante.
Puck,
A force de jouer avec les contraires on vous perd.
Les difficultés actuelles des jeunes ne m’inspirent pas les termes « jeunesse fracassée » mais préoccupent beaucoup la grand-mère que je suis. Passou a fait la guerre du kippour en gardant des dindons, l’a écrit avec humour, ce qui ne l’empêche pas d’oublier les vagues de jeunes soldats fracassés dans les deux dernières guerres, ni les horreurs des nazis mais dédaigner ainsi les questions des jeunes (emploi, logement, études, solitude, familles éclatées par la pandémie…) ce n’est vraiment pas être solidaire.
bonjour Christiane
pas étonné d’être d’accord avec vous, y compris sur les règles de l’orthographe!
Et pas que.
Je pense que Passou ne s’occupe pas de ce que ressentent ces jeunes mais « les » jeunes, un groupe qu’il considère homogène, ce qui est absurde; ou alors il faut dire que la cible est telle ou telle publication, tel ou tel auteur, etc.
C’est cela qui fait « vieux con » comme écrivait JJJ, quand on parle de « la jeunesse » (j’entends le ton gaullien) et qu’on empile les généralités de génération.
Dommage.
Bonne journée
Jeunesse sacrifiée et non fracassée
Le fond de commerce de bien des intellectuels me semble indigne aussi indigne que ces écrivains machine à écrire. Chacun son métier, BHL aurait du choisir d’être reporter de guerre, sa chemise blanche et repasséd en ultime sacrifice.
C surtout que – critiquer les jeunes, c se ranger dans les vieux cons.
Et que une vie tranquille n’induit pas une mort tranquille.
—–
Et que les rohingyas si c le même topo que les hutus et les tutsis, le bilan est atroce. Chacun⁸ est responsable dexsa propre misère.
Bonjour, Jibé, oui, c’est possible mais quelque chose en moi a bondi quand je l’ai lu comparant une impatience devant un écran d’ordinateur aux souffrances des pauvres poilus gazés dans les tranchées. Bien sûr que cette boucherie à existé pour la distraction des généraux mais je n’aime pas qu’on se gausse des difficultés réelles des jeunes adultes que je sais travailleurs et honnêtes.
Bon, je vais écouter Pascale Robert Diard invitée par A. Finkielkraut a propos des attentats à Charlie Hebdo.
« les vagues de jeunes soldats fracassés dans les deux dernières guerres »
Ne pas oublier la génération envoyée en Algérie (1954-1962), dont ceux qui en sont revenus sont restés muets et traumatisés sur ce qu’ils ont vécu…
Après tout, tous les allemands étaient des nazis et les français petainistes. Pas de quartier. Les chinois maoïstes, les Hong konguais pro Pékin. Tant pis pour les autres , les dissidents silencieux, les pacifistes sans nom, les tolérants sans renoms, les sans terre sans actions.
Pour la géopolitique, je préférais l’original (MàC) à la pâle copie délavée (B) !
Vous marchez à côté de vos gros sabots, les bolos de blog ! Cette génération n’est absolument pas sacrifiée parce qu’elle rencontre des difficultés au lieu d’être chouchoutée et peinarde, lovée contre ses portables !
Qu’est ce que vous avez dans la tête pour traiter de « vieux cons », ceux qui appellent au sérieux càd admettre que cette jeunesse est, dans sa grande majorité, faible, molle, mal éduquée et pleurnicharde devant l’adversité…
Quand on ose parler de sacrifice, ainsi que vous le faites, vous êtes minables et à côté de la plaque !
Honte à vous !!!
Rose, non pour les rohinguas, ce n’est pas à proprement parler une guerre civile. Haun San suu Kyi n’a pas condamné l’action de l’armée. Par peur, par calcul, par intérêt?
https://www.letemps.ch/monde/aung-san-suu-kyi-refute-toute-intention-genocidaire-lencontre-rohingyas
Jazzi, ce qui est à remarquer, c’est que les jeunes gens sortis des tranchées de 14_18, cette « génération perdue » a bénéficié de deux romanciers qui ont raconté leur sensibilité,leurs désarrois, c’est « Aurélien d’Aragon, et « Gilles » de Drieu la Rochelle. Les malheureux, qui sont sortis de la guerre d’Algérie, si dépressifs, absorbés par les trente glorieuses, n’ont pas eu, à ma connaissance, un grand roman français pour exprimer leur désarroi.
Jazzi, je n’avais pas pris note de la pertinence de MaC à propos de politique étrangère. Loin de moi toutes velléités de comparaison. Vous parlez! Je ne suis qu’une plebéienne.
En pensant à vos interventions, vous me faisiez penser à une pièce de monnaie lancée sur la tranche et dont on attend de savoir sur quel côté elle va se poser, pile ou face. C’est hasardeux, souvent.
Mir couleur et la vaisselle étincelle. Le moral des ménages, ah ah!
@ vous renonciez à fréquenter ce blog si mal famé, diffamant. Finalement non?
S’il fallait donner suite à toutes les menaces de départ proférées icite, les cercueils sous terre seraient remplis de vivants appelant la rdl à l’aide.
(NB/ On m’annonce le décès du danseur Patrick Dupont. C’est triste, car il dansait bien).
Bonne journée à l’rdl et à toutes celzéceux que chérit chaque erdélien.ne au plus profond de son cœur. Il fait froid, mais il y a du soleil, et à chacun.e son « ressenti météorologique ». Aujourd’hui. (6.3.21_10.05)
Samedi 13 mars 10h06
Saint Rodrigue.
Il y a un an, premier confinement de sept semaines d’affilée.🥶
Pour « Répliques », il s’agit du Procès des attentats de Janvier 2015 avec Pascale Robert Diard chroniqueuse judiciaire dans le journal Le Monde et Yannick Haenel, écrivain et chroniqueur à «Charlie Hebdo», auteur du livre «Janvier 2015, le procès», livre consacré au procès des auteurs des attentats contre «Charlie Hebdo». Ils ont tous deux assisté au Procès pendant deux mois et en ont rendu compte.
Victimes et survivants témoignant dans ce procès contre des coupables (11 personnes dans le box des accusés mais les frères Kouachi morts). Six ans passés depuis cette série d’attentats.
Il s’agissait d’établir par l’expérience des survivants de faire une approche décisive de la vérité.
Témoignage lumineux de Zarie Sibony la jeune caissière de l’hyper Cacher de la porte de Vincennes le 9 janvier 2015 et ceux, pour Charlie Hebdo, bouleversants, de l’ami (Louis Bernot) et de la femme de Frederic Boisseau (« Je n’attends pas grand chose du procès, c’est une douleur de plus mais il faut en passer par là. Je suis centrée sur mes enfants, je ne peux pas me consumer dans la haine. Je vis pour eux et ils ont bien avancé. Je ne suis pas sûre d’arriver à faire ce deuil là un jour mais on avance », assura Catherine Boisseau.) ou, celui, poignant de Jérémy Ganz, survivant à la fusillade (« J’ai ensuite entendu des coups de feu dans les étages. Avant un silence total, mais angoissant. Et là Fredo m’a regardé et a dit : Dis à mes enfants que je les aime. Puis il a levé son regard, qui s’est un peu figé en l’air. Je n’ai pas compris sur le coup, mais je crois que c’est à ce moment-là qu’il est parti. »)
La Justice écouta criminels et innocents. Le procès a fait bouger les lignes concernant la liberté d’expression. « On peut ne pas être d’accord avec ce que l’on lit dans Charlie Hebdo mais on doit défendre la liberté d’expression », dit P.Robert-Diard.
Echange aussi sur le Mal qui peut prendre une multitude de formes : crimes, manières d’être régressives…
Belle émission en cours qui sera certainement proposée en replay.
(NB/ On m’annonce le décès du danseur Patrick Dupont. C’est triste, car il dansait bien).p
Patrick Dupond D.
Une étoile filante 🌠 au firmament de notre ciel étoilé.✨
Il dansait bien 🙄
Jazzi dit: à
« les vagues de jeunes soldats fracassés dans les deux dernières guerres »
Ne pas oublier la génération envoyée en Algérie (1954-1962), dont ceux qui en sont revenus sont restés muets et traumatisés sur ce qu’ils ont vécu…
Et le Vietnam ?
Et les bombes atomiques ?
Et le Sahel ?
Et la Somalie ?
Et quid de toute l’Afrique noire ?
Et la nouvelle Calédonie ?
Et le Cambodge avec les khmers rouges ?
Et les inuits ?
Et mes indiens d’Amérique ?
@ La guerre d’Algérie n’a pas produit son grand roman…
A mes yeux, les deux cités par PE n’étant pas de « grands romans » (gilles et aurélien), j’ai pour ma part toujours préféré rencontrer des centaines de petits romans fragmentés sur la guerre d’Algérie… Au moins, ai-je eu cette chance de ne pas m’être laissé influencer par une quelconque autorité morale à ce sujet, vu l’impossibilité de ce qu’était censé exprimer la diversité du traumatisme des protagonistes issus cinq ou six côtés de cette sale guerre. Et c’est exactement ce que reflète le rapport Stora…
Comment un « grand roman » national pourrait-il faire le moindre consensus sur la diversité des expériences à ce sujet ?
Allons donc, achevons une bonne fois d’entretenir ces mythologies susceptibles de cimenter un pays (?) autour d’un « roman national » ! Cela n’a jamais existé, même en 14-18 nin en 39-45, hormis dans la tête de quelques prêcheurs pas toujours bien au clair avec leur prétendue vocation d’éclairagistes.
Bàv,
On peut dire de Stora qu’il est un porte-parole. Mais pas un représentant des algériens.
Il parle au nom des algeriens qui ne lui reprochent pas sa judéité.
Mais le fait qu’il est érigé en representant des algériens pour parler en leur nom.
Il n’a pas vecu la guerre dans sa chair, il n’a ps payé le prix du sang.
Laissez nous écrire notre propre histoire,
revendiquent les algériens .
Lui est médiatisé.
Pas les algériens qui s’expriment.
Comme.les algériens, les cambodgiens, les rohingyas, les vietnamiens, les caldoches ou les canaques, j’en sais trop rien.
Etc.
Le devoir m’appelle.
Bonne journée,
Patrick Dupond D., danseur d’exception.
On a eu L’Acacia, de Claude Simon, pour relater la guerre de 14.
Jazzi dit: « Ne pas oublier la génération envoyée en Algérie (1954-1962), dont ceux qui en sont revenus sont restés muets et traumatisés sur ce qu’ils ont vécu… »
Jazzi, je n’ai lu sur cette guerre que « Où j’ai laissé mon âme » de Jérôme Ferrari (attentats, tortures perpétrées par un camp ou l’autre…). Parole contre parole : celui qui ne se reconnaît plus et va jusqu’à en perdre son âme dans cette guerre contre celle de celui qui a obéi aux ordres et accompli des actes de tortionnaire sans état d’âme…
Ce sujet est encore brûlant. Peu en parlent. Peu l’écrivent…
B dit: Puck, la conclusion exprime la comprehension bien que les circonstances aient changé ainsi que le resultat lié à celles-ci et qui en l’occurrence pour les circonstances échappent totalement à une volonté politique.
»
je dirais que cela exprime plutôt des circonstances dans un contexte où les compréhensions ont changé.
Christiane est en live, comme moi le jour du mariage de Meghan avec Harry à Canterbury. England, brexiter.
Harry 👑 avant le mariage
Harry après le mariage 👶
@ Samedi 13 mars 10h06, st rodrigue
Avez une semaine d’avance sur l’anniversaire du covid. Et je le comprends fort bien, il faut toujours avoir un temps d’avance sur les méchants, toujours anticiper le pire pour mieux garder l’espoir de vaincre à la fin. Moi-même d’ailleurs, tel Patrick DuponD, je danse avec les virus, je m’efforce de les toréer par des parades élégantes et appropriées. Bàv,
@ La guerre d’Algérie n’a pas produit son grand roman…
»
non mais elle a produit de grands acteurs !
comme JP Bacri, Patrick Bruel ou Nicole Garcia qui je le rappelle ici, car tout le monde a tendance à l’oublier est une oranaise !!!
ou de grands chanteurs comme Enrico Macias, que je le rappelle ici, car peu de gens le savent, est très loin d’être un oranais tellement il est bête comme ses pieds !
et aussi un grand joueur de foot, car il est évident que sans la guerre d’Algérie nous n’aurions pas eu notre Zizou national !
rose dit: « Christiane est en live, comme moi le jour du mariage de Meghan avec Harry à Canterbury. England, brexiter. »
Oui, Rose, cela m’arrive parfois. J’écoute, je regarde ou je lis et j’ai envie de partager ici… comme en aparté.
Paroles contre paroles, je ne l’entends pas.
Prenez Salomon, il a su trancher.
Certes, il y a des points de vue différents. Néanmoins, il y a les menteurs et les honnêtes et on joue pas dans le même camp.
Aujourd’hui, est le temps venu de lever le voile sur les mensonges, les secrets et les non-dits. L’omerta vole en éclat.
Et, des changements radicaux de point de vue lorsqu’un procureur de la République s’y colle.
Ex. le maître de Curtis inculpé pour homicide involontaire alors qu’il a tenu jusque là dans le rôle de victime en partie civile.
Outre la liberté d’expression, c’est le rôle de la Justice que de trancher en démêlant le faux du vrai puis en assénant des jugements destinés à faire valoir la Justice.
Christiane
C suoer. J’m. bcp le live !
Nous, on fait autre chose mais on est au courant et on reste en lien.
Super
non, au final la guerre d’Algérie était une bonne chose, je veux dire tout bien pesé et en dehors des gamins qui y ont laissé leur peau.
je veux dire sans la guerre d’Algérie il n’y aurait pas cette corruption qui permet à quelqeus algériens de devenir très riches sur le dos d’une majorité très pauvre : à l’époque de la colonisation ils étaient tous pauvres.
certains me rétorqueront sur la répartition de richesses et ceux-là, ces trotskystes, je les vois venir de loin !
je répondrai qu’il vaut mieux avoir quelques heureux qu’un ensemble de frustrés !
pareil en France : si on prend l’argent des milliardaires et qu’on le répartit sur toute la population les pauvres resteront aussi pauvres, du coup ça sert à rien de faire chier les riches avec ces histoires qui ne visent qu’à les culpabiliser !
c’est juste arithmétique.
c’est vrai l’émission de Finky de ce matin était magnifique !
j’aime beaucoup Haenel, c’est un type très « métaphysique » qui s’interroge beaucoup sur le Mal toujours dans le seul but de démontrer que c’est un type Bien.
d’ailleurs dans ces émissions on n’a que des gens biens qui s’interrogent sur le mal, et des gens hyper intelligents qui s’interrogent sur la bêtise humaine.
et c’est toujours très intéressant d’entendre des gens intelligents parler de trucs débiles.
disons que leur intelligence permet presque de rendre « intelligents » ces trucs débiles.
« une pièce de monnaie lancée sur la tranche et dont on attend de savoir sur quel côté elle va se poser, pile ou face. »
Quel suspens, merci pour le compliment (involontaire ?), B !
Paul, ceux de la guerre d’Algérie, comme ceux de la guerre du Vietnam, sont aussi revenus en vaincus, avec le sentiment d’une guerre inutile dont ils ont été les premiers floués…
plus qu’une génération sacrifiée, une génération violée !
Le Nord de l’Afrique civilisée a donné au monde francophone l’équivalent comique du borgne Sartre et sa complice Momone du Bavoir, phares de la philosophie boboide, gauche et germanocrétine.
A savoir Robert CASTEL et Lucette SAHUQUET. Qu’ils reposent en paix, par Hadès !
on a 2 frappadingues qui entrent dans un endroit et dégomment tout ce qui bouge ?
hé ben dès que des gens intelligents commencent à en parler les types qui ont perpétrer ce massacre sont presque élevés au rang d’Einstein.
en fait ça sert surtout à ça l’intelligence.
un peu comme avec Flaubert : les gens qui l’admirent sont beaucoup moins cons qu’il ne l’était lui-même.
« avec le sentiment d’une guerre inutile dont ils ont été les premiers floués… »
Jazzi si tu as en tête un exemple d’une guerre utile je suis preneur !
ou même la moitié d’une.
JiCé….. dit: « Vous marchez à côté de vos gros sabots, les bolos de blog ! Cette génération n’est absolument pas sacrifiée parce qu’elle rencontre des difficultés au lieu d’être chouchoutée et peinarde, lovée contre ses portables ! »
JiCé, nous ne regardons pas les mêmes êtres. J’aime ces jeunes qui luttent dignement contre la malchance et qui ne craignent pas métros et rer pour aller bosser.
Je vois aussi les ados lovés contre leur portable (intérêt narcissique pour l’objet idéal) ou d’autres bâillant devant leur ordinateur… une façon de ne pas voir le monde, de se rassurer entre eux. Instinct grégaire… recherche de la horde originaire.
« Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton. » (Albert Einstein)
Mais les loups rôdent…
@ et c’est toujours très intéressant d’entendre des gens débiles parler de trucs intelligents.
Drôlement capricant et chantourné, surtout. Bàv en live et en apartée.
la guerre est une des preuves les plus évidentes que les hommes, qui ne naissent pas finis, le restent toute leur vie.
« On peut dire de Stora qu’il est un porte-parole. Mais pas un représentant des algériens. »
Ni l’un ni l’autre et ce n’était pas le but, décidément vous n’avez rien compris à l’histoire rose !
rose dit: « Paroles contre paroles, je ne l’entends pas. »
Rose, j’évoque l’écriture dialoguée de deux hommes dans le roman de Jérôme Ferrari.
Un retour en force et en fanfare : « Un esprit sain dans un porcin ». Bàv, CT, je vous « salut »
https://www.youtube.com/watch?v=bQ_izZ-CyTE
non Stora a été choisi juste pour emmerder les algériens.
et si le cimetière où sont enterrés ses ancêtres avait été transformé en supermarché cet historien de mes deux aurait une vision beaucoup moins cool de la situation.
« Jazzi si tu as en tête un exemple d’une guerre utile je suis preneur ! »
Tout est relatif, puck. Mais du côté des Algériens, la guerre était plus utile que du côté des Français.
C’est pourquoi on attend avec intérêt leur rapport, pour l’envoyer pour lecture à rose !
JJJ,
Vous me faites faire des gambades dans le dictionnaire !
Capricant : Littér. [En parlant d’une pers., de son allure, de ses gestes] Qui procède par bonds irréguliers, par saccades…
chantourné : métaph. Est-ce qu’il [des Esseintes] connaissait un homme (…) dont l’âme fut assez chantournée pour comprendre Mallarmé et aimer Verlaine? (Huysmans, À rebours,1884, p. 285).
Donc ?
C’est bien, le vendredi. Jacques Drillon nous ramène Clopine !
@ Ch…, en fait je m’adressais à puck en détournant l’une de ses chutes, tout en y rajoutant votre vocabulaire. Donc ?…
n’y voyez pas ma lice…
Je vous imagine gambader par monts et par veaux, et cela me procure beaucoup de joie. Bref, l’éternel fantasme de Pierrette et son potaufeu, 🙂 hein, … Bàv,
Je constate avec satisfaction que mon idée de genre neutre n’est pas absurde puisqu’elle figure dans la remarquable pétition des grammairiens contre l’écriture inclusive mise en lien par Drillon. Il suffirait de l’instituer officiellement:
« Les formes masculines du français prolongent à la fois le masculin (librum) et le neutre (templum) du latin et font donc fonction de genre « neutre », c’est-à-dire par défaut, ce qui explique qu’il intervienne dans l’accord par résolution (la fille et le garçon sont partis), comme indéfini (ils ont encore augmenté les impôts), impersonnel (il pleut), ou neutre (c’est beau). Il n’y a là aucune domination symbolique ou socialement interprétable. »
Son pote au lit, oui…, adieu veaux vaches cochons couvées, quoi … Voyez le genre ?…
Essayons de tenir le dir-fil sinueux, hein… Merci, – Bàv,
Je préfère « elle pleut » pour évoquer la pluie…
M’enfin bon, hein, closer ?, suis qu’un petit joueuse…
« elle pleut »
Il orage et on rage !
Quand le féminin l’emportera la langue n’aura plus de couilles (mot féminin) mais des couillons ?
Atys, P.A, Atys!
Nom d’une pipe ! Jazzi se déchaîne et JJJ s’amuse. Quel théâtre ce matin ! Au fait, JiCe, qu’est-ce-que c’est un bolo ?
Les femmes qui s’imaginent savoir ce qui excite les hommes.
La mère de l’une de més fille le disant aussi.
Moi, par exemple, celles qui arborent des sous-vêtements « affriolant », et les crieuses je laisse tomber : les premières à « la chute des rideaux » ; les deuxièmes, en pleine action. Plus direct c’est OK :
https://blogfigures.blogspot.com/2013/03/robert-mappelethorpe-lisa-lyon_7.html
C’est peut-être une négation du 68 parisien — ce pauvre Cohn-Bendit et associés — mais qui honnêtement peut vouloir se vanter d’avoir participé au 68 parisien ?
Oups !
Moi, par exemple, > Moi, par exemple, JE FUIS
« C’est peut-être une négation du 68 parisien »
Essayez le 69, renato, personne ne crie la bouche pleine !
Pour ceux qui s’obstinent à parler de neutre dans la langue française alors qu’il n’existe pas. Décréter que le masculin est un genre neutre est une pirouette. Et revient à donner raison à Nicolas Beauzée qui, en 1767, dans sa « Grammaire générale » n’hésite pas à énoncer ceci : «le masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle». L’académie, dont il fut, campe encore sur ses positions.
Autre cas de figure, l’exhibitionnisme : parfois on accepte, parfois pas et on valide pas le ticket :
Pas besoin de vos conseils, Jacques. Et di c’est de l’humour, il faudrait affiner…
@ personne ne crie la bouche pleine !
et Ch. de rajouter : « nom d’une pipe ! Jazzy se déchaîne » 🙂 et moij m’amuse…
Pour le « elle pleut », je ne suis pas sûr que renato apprécie les femmes fontaines, JJJ ?
@ AN / L’académie, dont il fut, campe encore sur ses positions.
Du calme, disons plutôt : « sur CES positions » (celles de Beauzée, certes, mais en prenant ses distances plutôt qu’en les faisant totalement siennes…, Du moins, j’espère que tous les membres actuelles n’en partagent plus l’idéologie, au moins parmi les quelques académiciennes qui sévissent (ces vices ?) en ses rangs (serrant – les dents ?)…
« il faudrait affiner… »
Non, merci, renato, pour moi LA bite l’emporte sur LE clitoris !
Divertissant sans plus le Jacques et ses succédanés.
@ pour moi LA bite l’emporte sur LE clitoris !
Excellent, jzmn !… L’avez trouvée tout seul, cette saillie, où est-ce un mot d’auteure (inconnue de nous autres, les neutres-alizés) ? 🙂
Merci Errata
Et pour l’humour, il s’est persuadé qu’il en a, mais c’est une persuasion, justement.
La langue des couillons français se réjouit d’accueillir les connes féministes parlant d’orthographe….
oui je me sens comme un succès damné ? vous apprécie bien maestri, mais renato z’êtes un sacré triste sire…
Attendons l’apéro du soir pour nous Derrider le jacques, juste un brin… [-anéfé, nous n’avons jamais gardé ensemble les porcins en Italie-], Bàv
Les barbares et la covid sont dans nos murs et nous en sommes toujours à causer du genre des anges !
Personne pour commenter le voyage, courageux, du pape François aux Chrétiens d’Orient ?
L’un des premiers d’entre eux, un certain Augustin, natif d’Hippone, écrivait jadis : « Et maintenant, Seigneur, j’écris cette confession pour toi. Lise qui voudra ! Qu’on l’interprète comme on voudra ! »
Près de 17 siècles après, je le veux et j’en redemande…
Et Gracq écrit dans Lettrines 2 – p.136 : « Il y a une bêtise propre aux rapins et bien connue, bêtise truellee en pleine pâte : vie à l’état brut, sagesse de fumeur de pipe, matérialisme court, cynisme sexuel simplificateur – mais les plus grands, bien entendu, y échappent tous. »
Merci Jacques Drillon pour ce lien :
Paul Edel,je viens de terminer la lecture de Gilles, à part quelques belles lignes, une vision si désordonnée, machiste et self-indulgent, n’a rien pour me plaire. Profiter des femmes en déblaterant des niaiseries sur l’amour,se faire tuer faute de mieux dans une Espagne de pacotille. Je veux bien qu’on se proclame fasciste, mais toute sa trajectoire manque de crédibilité. Ce qui est franchement rébutant,c’est sa manière de décrire le corps de la femme.Et le milieu politique est particulièrement incroyable de bassesse.
J’opine que la droite a mieux écrit, mieux témoigné.
Il me semble que Gumilev, le mari de Achmatova, faisait des voyages en Afrique au début du siècle,un avec bénédiction nationale, bien avant Rimbaud, du courage et de la curiosité. La correspondance entre Gumilev et A.A. est remarquable, leur liason étant de par les mots d’A. un amour terriblement fort, qui persista malgré les trahisons, les absences, la mort.
Lui, un explorateur du monde, elle une exploratrice de la sensation, des émotions. Un couple formidable.
D’accord pour le couple Fitzgerald, talentueux, mais peut-etre pas assez futé pour supporter tant de fortune.
Et toujours une référence à des livres, jamais quelques choses de réellement expérimenté ! Comme si l’expérience d’un ecrivain était douée de sens — un peintre, un sculpteur, un poète, un compositeur c’est bon, mais les ecrivains ! à quelques exceptions près ce sont des fabulateurs. Par ailleurs Valery dit quelques coses en ce sens dans Degas, dance, dessin — simple autocritique ? —.
Puisque wordpress ne reconnait pas mon password et pas envie de me perdre en inutiles manouvres, ce court texte qui était destiné au commentaire de Paul Edel.
La basilique de Saint-Clément est l’aspect physique de la comparaison faite par Freud entre Rome et une entité psychique. Érigé avant 385 après JC. et dédié au troisième pape après Saint-Pierre, le bâtiment se compose de deux églises superposées, qui à leur tour ont surgi sur des constructions romaines de l’ère post-néronienne, également composées de différentes couches. L’église supérieure, à laquelle on accède aujourd’hui par l’entrée latérale de la Via S. Giovanni in Laterano, date du XIIe siècle et a été construite par le cardinal Anastasio. À voir le fresques de Masolino da Panicale (1431) dans la chapelle de Sainte- Catherine ; la Schola Cantorum, œuvre des Maestri Cosmati Cosmateschi :
https://www.alinari.it/it/dettaglio/ADA-F-000696-0000
Depuis la sacristie on accède l’église inférieure qui abrite des fresques du IXe siècle.
En arrivant à la hauteur des absides antiques, celles de la basilique inférieure et de la basilique supérieure superposée, vous descendez encore plus bas, dans la profondeur des constructions romaines, de l’époque de l’Empire, où vous pourrez admirer deux salles ornées de niches et les stucs et au fameux Mithraeum, où étaient vénérées les divinités importées d’Orient, au centre duquel domine un autel de marbre, orné sur les quatre faces de reliefs représentant les différentes phases du culte.
En descendant dans les, on entend le bruit de l’eau qui coule, et voir ses reflets dans l’obscurité la plus profonde ; lorsque on est en dessous du niveau du mithraeum, le âme ancestrale au-dessous de la basilique et on pense par analogie au voyage qui peut être fait dans le mystère intérieur. Couche après couche, profondeur après profondeur, on revient à la comparaison de Freud : chacun de nous sait que dans la vie il est possible de découvrir des impensables ou inconnues parties de soi.
En descendant dans les PROFONDEIRS… pardon.
Hé merdre ! PROFONDEIRS > PROFONDEURS
« Érigé avant 385 après JC »
Sous Constantin, premier empereur chrétien, à l’origine du grand basculement…
https://www.babelio.com/livres/Veyne-Quand-notre-monde-est-devenu-chretien-312-394/16629
Paul Veyne cherche donc à comprendre un phénomène dont on parle au lycée ?!
Vanina, je comprends, seulement je vous trouve un peu dure avec « Gilles » de Drieu. Il convient de reprendre le contexte. Ce qui est à noter c’est que les critiques de l’époque (le roman parait le 11 décembre 1939) ont vu le portrait sec, brutal, d’une «génération perdue «après 1918… Sous la portrait de Galant, on reconnaissait Aragon son ami, et aussi une caricature des surréalistes (avec Révolte)qui a davantage choqué que l’antisémitisme.. Mauriac a, par exemple, compris que Drieu, avec ce roman » était chargé d’un terrible poids de souffrance et d’erreur », ce qui sera confirmé dans le « Journal » de Drieu qui révèle que ce roman est pour analyser le déclin de la France ». Il me fallait porter toutes les ordures pour les voir sur les autres « .
Ses plus proches amis de la NRF, de Arland à Paulhan critiquent sévèrement le livre. Simone de Beauvoir y voit ceci : « c’est culotté d’étaler avec tant d’inconscience toute la cochonnerie du fascisme ». Ce qu’il faut bien noter, c’est que les historiens qui étudient l’époque prennent le texte de Drieu très au sérieux. Pour eux, c’est un document précieux, de Robert Soucy à Michel Winock pour comprendre le fascisme à la française. .. Oui, Gilles va de désillusions en constats amers, à la fois dandy, fasciste, ironiste, fasciste, polémiste en quête d’une renaissance nationale, que de facettes dans ce roman écrit contre la république parlementaire.. Je comprends votre refus devant tant de choses désagrables…. C’est une analyse d’époque pourtant très fine… Si vous lisez, par exemple, « Le feu follet » du même Drieu, vous verrez que ce sont les femmes qui comprennent et soutiennent Alain. Quelques portraits de femme vraiment réussis.
@ mais les ecrivains ! à quelques exceptions près ce sont des fabulateurs.
OUI renato !… Mais à la RDL, faut pas le dire…, car on n’scie pas la tronçonneuse sur laquelle on est assis, léonard…, (comme dirait l’boug à D)…
@ Ch. z’êtes incroyab’ !… votre capacité de rebond sur les échanges les plus farfelus, par extraits de bouquins interposés, vous me stupéfierez toujours un brin ! Ludique, ouverte et sérieuse, et cassante quand on vous emmerde… C’est votre marque de fabrique à chapeau !…
@ RM… et dans « Décadence », Onfray n’avait vraiment rien inventé…, sauf à avoir radicalisé l’entreprise de Constantin…
Je préfère que le grand Veyne ait juste essayé de comprendre… L’humilité, pour moi, reste une grande vertu, chez des types de cette trempe (peut-être une coquetterie ?). L’immense Pierre Hadot était comme Veyne, face à son disciple Foucault, ce fonceur qui n’avait peur ni ne doutait de rien, mais savait remettre radicalement en cause ses projets initiaux… Bàv,
« Paul Veyne cherche donc à comprendre un phénomène dont on parle au lycée ?! »
Va falloir nous expliquer alors comment vous êtes passé de chrétien occidental à crétin congénital, renato ?
des manifestants pro démocratie soient réprimés à balles réelles après un coup d’État militaire, à mon humble avis qui comme vous le soulignez est celui d’une ignorante.
—
Quand la démocratie sert à justifier un génocide, elle est vidée de son contenu. Aucune compassion avec un peuple génocidaire.
Ce midi j’ai fait du chou-fleur.
Ça sent dans tous les couloirs de la Tour Totem. Allez vérifier si vous voulez.
Mais sur un titulus renvoyant à une persécution plus ancienne’ ‘ par ailleurs je l’ ai dit ailleurs assez modeste de proportions’. Le Prologue d’une tragédie lyrique Louis XIV a une dimension sacrée liée à la personne du Roi qui s’ y trouve souvent mis en scène.Ce qui est difficile voire impossible à comprendre pour un moderne,eut-il le talent de Villegier C’ était une réserve d’ Helene HImmelfarb, et je la crois frondée. Je crois que je vais aimer Nicolas Beauzee, il nous change des vieilles pecques du Féminisme. et les Saphos façon Beauvoir. Joint qu’ a l’ Academie on connaît sa langue. Ce qu’ on ne peut guère dire de toutes ces dames réunies qui semblent vouloir rejouer sans y parvenir un mauvais remake de Lysistrata, Aristophane en moins, er les procès en plus. MC
la chute des rideaux (« qui excite les hommes »
renato:
c’est dans une autre langue : Le discours comprit la phrase suivante : From Stettin in the Baltic to Trieste in the Adriatic an « Iron Curtain » has descended across the continent. (« De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l’Adriatique, un rideau de fer s’est abattu à travers le continent »). Ce n’était pas la première fois que cette expression était employée au sens figuré pour désigner la limite occidentale du bloc de l’Est [1], mais c’était le discours de Churchill qui l’a rendue célèbre. »
/www.le-mot-juste-en-anglais.com/2021/03/le-5-mars-1946-le-premier-ministre-britannique-sir-winston
bonne » journée
Joint qu’ a l’ Academie on connaît sa langue
–
Ça veut dire quoi ? l’Académie a des joints ?
@J’en profite pour vous suggérer de vous transporter sur le dernier petit papier de Jacques Drillon. A la fin, il y met un lien avec un documentaire sur « Atys » mis en en scène par JM Villégier. Magique !
La magie : On y voit surtout JM Villegier, avec du J. Drillon dedans.
Il y a loin de la coupe aux lèvres. Entre ce que JM Villegier explique vouloir faire, et ce qui en résulte, ça reste du chanté pas vraiment comique ni compréhensible…
Enfin l’opéra l’opéra-comique, ça reste quand même très versaillais.
http://sitelully.free.fr/tl.htm
Il va nous quitter. C’est décidé , clap de fin pour l’ermite de Rolle.
Toute une jeunesse qui disparaît.
Hommage à l’ Emile, et à son prof…
https://www.nytimes.com/2017/07/27/movies/le-gai-savoir-jean-luc-godard.html
Demain je vais à Aurillac en Cessna 172 que j’ai loué depuis Toussus. 100 noeuds en croisière à 1500 pieds. Il me faudra 2h 30 environ. J’emmène mon chat.
Poorah Winfrey
Certainly Faulkner’s work can offend. Racist language fills Faulkner’s novels, but not because he is a racist. Rather, he is quoting, accurately, his white culture’s most vicious terms for thinking and talking about (and to) blacks.
https://www.oprah.com/oprahsbookclub/faulkner-101-toni-morrison-and-william-faulkner/all#ixzz6oL2YPpor
Tel est le niveau d’intelligence atteint par le peuple qui dicte sa marche au monde & légifère sur le dicible et l’indicible.
Risible.
Grandpa Walt, do come rushing back!
Poorah – lapsus pour Oprah
Merci, Paul Edel, pour votre analyse, si fine, du milieu
où cette tragédie s’est produite. Lu le Feu Follet.Il faut assumer toute la débandade de cette génération, en fait le retour des tranchées est une réussite de ce roman où l’ambition de tout dire a peut-etre nui au rythme de la narration, trop des choses s’amoncellent.
L’Encyclopédie du néant vous laisse un relent d’amertume.
Je corrige une bévue chronologique à propos des voyages en Afrique, il faut lire après Rimbaud, bien entendu.
JJJ,
Alors, je renvoie la balle. Pour vous j’ai choisi une miette du « Journal en miettes » d’Eugène Ionesco :
« Nous sommes comiques. C’est sous cet aspect que nous devrions nous voir. Rien que l’humour, rose, noir ou cruel, mais seul l’humour peut nous rendre la sérénité. »
Et, page suivante :
« je parle, je parle, ce qui me permet de ne plus rien faire. La littérature me soulage, elle est un alibi, elle m’excuse de ne pas agir… ».
Soleil à vous.
Zut, me voici censurée…
Pourtant, « un esprit sain dans un porcin », je trouvais ça plutôt rigolo…
(bon d’accord, je sors).
« Jean-Luc Godard s’apprête à dire « au revoir au cinéma ». Dans un entretien réalisé dans le cadre du festival international du film de Kerala, qui s’est déroulé en Inde du 12 au 19 février 2021, le célèbre cinéaste franco-suisse, grande figure du mouvement de la Nouvelle Vague, a annoncé qu’il va très prochainement prendre sa retraite.
Agé de 90 ans, le prolifique réalisateur mettra fin à sa carrière après avoir terminé ses deux derniers projets. « Je vais achever ma vie de cinéaste – oui, ma vie de cinéaste – en réalisant deux scénarios », annonce-t-il en anglais, cigare à la bouche, durant cette interview en visio-conférence partagée le 2 mars. Jean-Luc Godard prépare un film intitulé Scénario, produit par Arte, et un autre long-métrage, Funny Wars, au script teinté de trotskisme, rapporte le magazine Trois couleurs. »
De quoi l’occuper encore quelque temps, MS, et puis jamais deux sans… trois !
Deux ou trois réflexions à l’heure du café-moka.Elles ont trait aux commentaires de Midi. D’abord un joli titre pour une expo de 3 jours (qui défie le virus): « de l’Art pour réveiller les consciences ». Expo qui a lieu à Chavignol , qui comme personne ne le sait ici, est la patrie incontestée du CROTTIN, de Chavignol, bien sûr. ( voir Wiki pour plus ample informé) Donc des biquettes et du Sancerre.
Ensuite merci à Renato, pour Saint Clément, la précision de sa description, des détails. Et puis, pur hasard,le rappel de mon lycée, lycée mixte dans tous les sens du terme,car édifié sur les restes d’ un ancien couvent, d’un palais de justice, et de ruines bizarres, il y avait de longs corridors biscornus, des paliers -passages entre des étages dénivelés , des escaliers à vis en pierres de taille qui menaient à des greniers fermés à clef et peuplés de fantômes-anciens squelettes abandonnés là, avec les bras cassés ou les jambes, et qui cachaient , coincées derrière leurs machoires les déclarations d’amour des grands anciens qui nous avaient précédés.Comment réussir dans de telles conditions? à faire frémir les sommités actuelles, en présentiel ou en video ? nous nous en sommes pas si mal tirés. Comme quoi …
Enfin, le post de Petit Rappel ou de son Sosie M.Court qui dénonce « les pecques féministes » et les « Sapho façon Beauvoir » (ou l’inverse ) Un mot d’explication ?
NB: au fait, Picrochole ne prends qu’1 H, faisons des économies; et l’éventuel n’est pas un mode verbal, grammaticalement parlant.
Maintenant balade dans les prairies lyriques, pour tous, vaccinés ou non, c’est la liberté.
Riche moisson de sujets dans les posts de ce matin
D’abord retour sur les éechanges a propos du malaise de nos jeunes , gourmandés a coups de rappels de ce qu’on souffert leurs arrières grand-père dans les tranchées
On peut vouloir contester le discours de jeunes d’aujourd’hui sur leur malaise et son exacerbation par la pandemie, mais je ne pense pas que le rapprochement avec les malheurs d’autrefois constitue argument.
En effet l’acuité d’un probleme tient largement a la manière dont il est vecu , qui elle même depend du culturel social et économique Et comparer des situation et des reactions dans l’absolu sans faire reference à l’environnement dans lequel elles s’inserent n’a pas grand sens
Les vertus persuasives prêtées a de tels rapprochements me font penser, mutatis miutandis , aux litanies sur les petits chinois mourant de faim dont on accablait les enfants quand ils faisaient la fine bouche devant une platée d’epinards qu’ils se refusaient a ingurgiter
Et on a aussi parlé du Mithridate d’hier je. l’ai vu .Courageusement jusqu’au bout
D »abord j’a eté deboussolée par par la mise en scène
Passe pour ce parti pris d’absence de decor, remplacé par un ambiance noire en résonance avec la noirceur etouffante de l’histoire, et qui est peut-être plus supportable sur une scene en « live» qu’à la tele
S’agissant des costumes, je n’ai pas compris le message, qui se cache derriere la conception baroque de habits des deux freres ,avec leur forme actuelle mise à la sauce oreientale par des bijoux en guise d’ agrafage et par le tissu lamé dans lequel ils sont coupés
Mais surtout je n’ai pas supporté cette diction demembrant les alexandrins pour en faire devenus une suite de hurlements hachés
Mais j’ai compris que peut-etre j’aurais pu supporter ce spectacle si ces nuisances avaient été compensées par le sentiment de rencontrer un grand texte. Or cette piece lue il y a bien longtemps ,oubliée, et redécouverte hier m’est apparue comme une scorie dans l’œuvre de Racine
Car Ce que j »aime et j’admire d’incomparable chez lui c’est sa manière, dans une langue epurée et dense, de nous plonger au cœur d’une crise , se focalisant , de manière puissante , rigioureuse , et économe sur ce moment intense de verité où l’exasperation des sentiments et des passions atteint ce paroxysme ,qui est fatalement destructeur pour tous les etres pris dans les rouages de cette machine
Rien de tel dans cette piéce pseudo historique dont on a du mal à cerner le sujet .On nous y ;parle d’un vieillard amoureux ;d’un coup de theatre qui fait revenir celui qu’on croyait mort ; d’une princesse qui par raison d’Etat se soumet avec pudeur et dignité à une union qui lui deplait et contrarie ^l’ amour secret quelle nourrit ; de deux frères epris tous deux de la même femme ,précisément celle qui doit epouser leur père et qui par ailleurs s’opposent violemment sur la posture a adopter face à la puissance colonisatrice, autant de raisons pour eux de se jalouser et de se haÏr ;d’un roi vaincu qui aveugle sur la réalité, nourrit, pitoyable, d’impossibles rêves de gloire et qui se précipite vers à sa perte ;enfin d’une l’histoire qui finit bien, celle d’un amour sincere et partagé qui triomphe des obstacles pour apporter t le bonheur a deux cœurs purs
Peut-etre une riche matiere pour un melo :Mais qu’allait faire Racine dans cette galère ?-
Voila que j’ai trouvé dans le spectacle televisé d’hier
Mais Je me trompe peut-etre ; Et, si je suis passée côté de la grandeur de ce texte et de la qualité de cette mise en scene, je suis toute disposée a l’ entendre si on veut bien me l’expliquer
D’autres post de ce matin m’ont interpellée
J’en parlerai plus tard
La visioconférence où Godard parle, en anglais, tout en tirant sur son havane. Un peu trop fastidieux pour moi…
https://www.troiscouleurs.fr/swipe/jean-luc-godard-prepare-deux-films-avant-de-prendre-sa-retraite/
à propos de San Clemente,puisque renato n’a pas remarqué qu’il commente sur « la république des LIVRES »,je me permets de signaler une critique sur En attendant Nadeau d’un roman dont la « métaphore centrale est « le syndrome de San clemente »:
André Aciman, Appelle-moi par ton nom. Trad. de l’anglais (États-Unis) par Jean-Pierre Aoustin. Grasset, 336 p., 20,90 €;
je vous laisse le plaisir de lire l’entretien avec l’auteur:
Entretien avec André Aciman
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/02/06/entretien-andre-aciman/
Soleil à vous.
Vert.
le roman d’ACIMAN est ainsi présenté parle critique:
« « Le syndrome de San Clemente » est le titre de l’avant-dernier chapitre, où, lors d’un dîner à Rome, un poète raconte son voyage à Bangkok et sa rencontre avec une femme déguisée en homme déguisé en femme déguisée en homme. »,
l’auteur indiquant lui-même « le sens de son roman » selon lui: » rebours du sens de mon roman, qui affirme que nous sommes multiples, qu’on ne peut nous « jouer » sur un seul instrument. De la même façon, on ne peut ignorer les niveaux souterrains de la basilique. »
à propos d’ ACIMAN, il a joué un rôle (secondaire)dans le film tiré de son roman « Call Me by Your Name «
ce livre d’aciman a une suite sur laquelle l’auteur raconte:
André Aciman : Les personnages ne vous quittent jamais. Je ne peux pas vous dire le nombre de fois où j’ai essayé de reprendre là où je m’étais arrêté et de décrire leurs vies. Je commençais toujours avec Elio comme personnage principal, et je me suis rendu compte rétrospectivement que c’était une erreur. Ensuite, par pur hasard, je me suis mis à écrire sur le père d’Elio, et j’ai compris qu’Elio allait surgir dans les recoins et j’ai su que je tenais quelque chose. Il s’agissait ensuite de choisir des dates auxquelles ils se racontent leurs histoires, et c’est ce qu’il se passe 10 ans plus tard, 15 ans plus tard, et 20 ans plus tard, exactement dans le même espace ouvert par Call Me By Your Name
« dans Find Me, vous vous intéressez à l’amour qui survient plus tard dans la vie. À la fois par le biais du père, qui tombe amoureux d’une femme plus jeune et par le personnage de Michel, un homme plus âgé avec lequel Elio a une histoire à la trentaine.
Oui, ce sont deux hommes plus âgés qui choisissent des personnes plus jeunes. J’aime beaucoup ce mélange des générations ; le fait que l’un fournisse une énergie qui manque probablement à l’autre, et que le plus âgé des deux offre une stabilité, une gentillesse et une sagesse qui viennent avec l’âge. Je trouve ça plus intéressant à décrire qu’une parité sublime entre les protagonistes: ”elle a 45 ans. Il a 45 ans”.. »
https://www.vogue.fr/vogue-hommes/article/call-me-by-your-name-find-me-andre-aciman
C’est à force de lire vos extraordinaires posts, Jacques. Jamais entendu parler du rêve de Constantin et de ses tenants et les aboutissants ; puis des chretiens non conformistes, etc. — c’est à dire sur sa diffusion ?
Et 3J qui parle d’immense et de grand ! pourquoi pas des mots moins pompeux ? le pot de miel c’est pour bientôt ?
à propos d’ ACIMAN il est l’auteur de critiques sur Tablet ;j’en ai signalé une récemment :
André Aciman, professeur de littérature comparée au Graduate Center de la City University of New York, est l’auteur, plus récemment , d’ Alibis: Essays on Elsewhere and of Out of Egypt: A Memoir .
renato, ne ressentez vous pas que » extraordinaires » » sort du même pot de mélasse qu’ « immense »
tronçonneuse est une histoire de masques!
le tueur fut macabrement surnommé Leatherface. Les autorités locales abattirent un homme portant un masque de cuir, mettant ainsi fin à l’affaire, mais au cours des années suivantes, plusieurs personnes accusèrent la police d’avoir bâclé l’enquête et d’avoir tué un innocent en toute connaissance de cause.
pour le branches ,méfiez vous! c’est risqué de s’y adosser:ce n’est pas un livre:
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=46524.html
@ MC, Ce qu’on ne peut guère dire de toutes ces dames réunies qui semblent vouloir rejouer sans y parvenir un mauvais remake de Lysistrata…,
MC, vous êtes (devenu ?) incroyablement misogyne et depuis longtemps, mais vous paraissez de mieux en mieux en assumer l’attitude. Puissant conservatisme idéologique ? Ou vengeance remuglée contre l’émancipation actuelle de féministes qui auraient publiquement réussi à vous faire la nique à l’université, voire dans votre champ d’érudition ? (une vulgaire prise de place). Me pose souvent ce genre de question, balançant entre plusieurs hypothèses sans jamais pouvoir en trancher. A vrai dire, suis toujours autant intrigué (sinon fasciné) par le mystère qu’entretiennent depuis si longtemps des érdéliens non désireux de s’expliquer, avec lesquels je me sens tellement éloigné. Surtout, « cher » PR/MC, ne vous justifiez point à l’égard de cette remarque…, j’en serais fort déçu car ne pourrais plus vous fantasmer, comme d’un cariotype dont j’ai besoin pour mon futur vaudeville (comme de pas mal d’autres de votre aca-gi-bit)…
@ De quoi…, Jean-Luc Godard viendrait de trépasser ?
Bàv,
@ DHH, très vite agacé par cette mise ne scène (au bout de 1O’), je me suis alors mis à l’ordi pour y lire à haute voix les alexandrins de Racine en léger décalé avant même les comédiens… sans les regarder… Je n’aurais jamais imaginé devoir faire cette expérience qui me prit subitement… Du coup, je me suis aperçu en temps réel que des pans entiers de vers avaient sauté, que les comédiens avaient pas mal de pertes de mémoire, raboutant des alexandrins qui ne voulaient rien dire sans que l’on s’en aperçoive, que Nordey inversait souvent des mots dans le texte,… Bref, tout ce qu’on ne peut jamais vérifier à la comédie française où l’on vous interdit de suivre le texte sur une liseuse… Je ne crois pas devoir reitérer semblable expérience, bien qu’elle m’ait été nouvelle et quelque part, bien enrichissante et fructueuse… Je me suis dit que je ne mourrais pas totalement idiot du Racinisme…, et surtout pas Mithridatisé.
Merci quand même au confinement et è l’rdl.
pour les branches à scier : (et la tronçonneuse)
Supprimer ou affaiblir un soutien indispensable, se faire du tort à soi-même. Variante : se tirer une balle dans le pied. Traduction anglais : sawing the branch on which you sit.
Nous sommes comiques. C’est sous cet aspect que nous devrions nous voir. Rien que l’humour, rose, noir ou cruel, mais seul l’humour peut nous rendre la sérénité. »
merci pour le rappel du journal en miettes d’Eugène, lu avec passion à 19 ans… J’en avais gardé la dérision à l’égard de soi-même qui me consolait de la littérature pour laquelle je ne serais jamais fait, hélas… Comme lui et son théâtre de l’absurde, je ressentais ceci : « nous sommes comiques, disait-il, oui… et plus loin, mais pas si fiques ! Il avait foutrement raison, le malheureux inconsolé de devoir mourir…
Resta toujours un petit enfant apeuré… « Le roi se meurt » fut une œuvre majeure, mais je sais bien que nos érudits du bulbe à la rdl vont y rebondir, en la crachant…
Merci et Bàv de me permettre d’alimenter ainsi mon propre journal miteux et mité…
Il s’agit de Clemens Romanus, et al., troisième pape après Pierre (donc quatrième) et Père apostolique, vénéré comme saint et comme martyr. Auteur de diverses Épîtres dont une qui où est nommée pour la première fois la préséance l’église de Rome sur les autres églises.
Un conseil pour votre cabinet de curiosités, plutôt que l’Aciman : Roman pseudo-clémentin — dans la version grecque, Homélies pseudo-clémentines ou latine Récognitions ou Reconnaissances pseudo-clémentines.
Pour votre référence à mon « extraordinaires », il faudrait vous familiariser avec l’ironie, bon ce n’est pas de l’humour de caserne, mais ce n’est pas à jeter à la poubelle.
Bel échange, JJJ, entre DHH et vous sur la représentation de Mithridate d’hier au soir.
Vous avez par la lecture, ressenti avec précision ce que des comédiens peuvent ôter à un texte par des imprécisions, des manques. DHH a ressenti, elle, ce que nous avions eu du mal à supporter : cette façon hachée et lente de déclamer le texte de Racine. Cette noirceur et la surprenante importance que cette tragédie eut à l’époque, n’étant pas la meilleure de Racine.
S.Nordey filmé de près par la caméra avait un visage de roi fou avec des yeux exorbités, pas vraiment celui que j’attendais de Mithridate, plutôt un visage shakespearien.
Enfin, pour tourner une page, heureuse que vous vous soyez reconnu dans l’écriture de Ionesco. C’st émouvant ce que vous dites de sa fragilité révélée dans « Le roi se meurt » où Michel Bouquet offrait un jeu étourdissant.
Bonne soirée.
Connaissez-vous la littérature des aventures du brave soldat Chveik, r. ?
Dans quel genre d’humour classerions-nous cette oeuvre, today ? Grasse ? Maigre ? Crue jusqu’à l’os ? Caserneuxe ? Troupière ? Gonzo ? Grincée ? Absurde ? Grotesque ? Parodique ? Pamphlétaire ? Synallagmatique ? Réquisitionnée ? Démystificatoire ? Illisible ? Burliesque ? Démangeante ? Urticante ? Ridicule ? Obscène ? …
Perso, je manque de vocabulaire, envoyez-moi des consonnes polonaises, nous n’avons jamais été austro-hongres… Hein ?
restons dans les « ages »
L’Adolescence clémentine MAROT CLEMENT RIEN A VOIR AVEC LE CHIEN DE MICHEL H
RENATO AYANT SUIVI LES COURS D4UN PROF DE DROIT CANON? croyez que chez lui on parla des pseudo clémentines;et il n’acceptait pas d’être considéré comme un « mandarin », même merveilleux;
je ne suis pas pompiériste
Jamais compris pourquoi ce film avait eu un si grand succès, et alii. Pour ma part, je l’avais trouvé d’une grande niaiserie !
https://www.cineserie.com/tv-vod/call-me-by-your-name-sur-netflix-les-dessous-de-la-scene-controversee-de-la-peche-4109080/
renato:
Le problème littéraire et historique du roman pseudo-clémentin. Etude sur le rapport entre le judéo-christianisme et le gnosticisme, Paris, Alcan [note critique]
sem-linkOscar Cullmann
Revue d’Histoire et de Philosophie religieuses
Composé au lendemain de la Première Guerre mondiale, la même année que la création de son opéra Le Château de Barbe-Bleue (écrit en 1911), Le Mandarin merveilleux est le deuxième ballet-pantomime de Bartók après Le Prince de bois (1914-1916) monté en 1917.
@ 3J qui parle d’immense et de grand !
@ il faudrait vous familiariser avec l’ironie, bon ce n’est pas de l’humour de caserne, mais ce n’est pas à jeter à la poubelle
… Et c’est le même qui ne voit pas l’ironie bouffonne chez les autres, chez le grand Veyne et l’immense Hadot… Il ne sent que la sienne, d’ironie… T’as qu’à croire en son subtil maniement ! Mettez-nous des émoticônes dès que vous en ferez, RM, on aura moins de mal à vous déculotter du prépusse / humour du darkweb .O2 😉 /…, au moins, avant le jean tonique 501. En général, ça va mieux après… Bàv,
@ De quoi…, Jean-Luc Godard viendrait de trépasser ?
—
Il y a belle lurette qu’il est HS, Jean-Gode Ludard. Cinématiquement. Cérébralement.
Bonsoir Renato,
mon dernier commentaire pour ce jour sera à vous destiné.
Vous parlez toujours gravement ici mais c’est parfois un peu obscur. Ainsi dans ce jugement : « Et toujours une référence à des livres, jamais quelque chose de réellement expérimenté ! Comme si l’expérience d’un écrivain était douée de sens — un peintre, un sculpteur, un poète, un compositeur c’est bon, mais les écrivains ! à quelques exceptions près ce sont des fabulateurs. Par ailleurs Valery dit quelque chose en ce sens dans Degas, danse, dessin — simple autocritique ? —. »
Je ne vois pas trop où vous voulez en venir. C’était certainement une réponse mais à qui ? et à propos de quoi ?
J’ai repris ce livre que j’aime beaucoup, (un long monologue où reviennent les souvenirs de P.Valéry, les idées qu’il s’est faites de ce singulier Degas dont il admirait l’intelligence, les jugements sur l’art et la littérature et le talent.) Livre à la si riche iconographie). Je l’ai feuilleté pour retrouver le passage que vous évoquez. Je ne l’ai pas trouvé mais en ai noté un autre très intéressant, que voici (p.143 dans mon folio) :
« La littérature est devenue maîtresse toute-puissante, créatrice ou destructrice des réputations. La valeur ou l’estime accordée à une œuvre de peinture dépend (pour un certain temps) du talent de l’écrivain qui l’exalte ou l’abîme. Il n’est pas de choses informe, de niaiserie coloriée, d’anamorphoses arbitraires qu’on ne puisse imposer à l’attention et jusqu’à l’admiration, par voie descriptive ou explicative et, en se fondant toujours sur le fait (vingt fois vérifié au XIXe siècle) d’un retour d’opinion qui place au rang des chefs-d’œuvre l’ouvrage incompris et ridiculisé dans un premier temps et qui multiplie par mille son prix de vente initial. »
Cela me rappelle le ton moqueur de JJJ rappelant une critique « trois étoiles » d’une personne branchée à propos de la représentation de Mithridate !
Je vous fait suivre dans une suite de ce commentaire un texte extraordinairement profond de P.Valéry, extrait de ce même livre, concernant les nus de Rembrandt et illustrant bien la puissance d’évocation et d’analyse de la littérature.
DHH
vous avez eu bien du courage de tout regarder de ce très mauvais Mithridate ou Vigner fait du Vigner, c’est à dire désarticule les alexandrins, le tout avec des acteurs essentiellement décoratifs, ce que soulignent ad nauseam les tenues portées, qui tiennent du défilé de mode et de la dévirilisation princière. nOtez que sur ce plan , il ^peut faire pire.Qui a assisté à sa Marion Delorme, un des plus beaux fours de ce théatre qui fut le Sarah Bernhardt, se souvient comme d’un cauchemar de ces alexandrins tombant à vide, et d’un mépris souverain pour le texte de Hugo, puisqu’il s’agissait de montrere la pièce « telle qu’aurait pu l’écrire Duras ».
La pièce est une sorte de reflet inversé de Nicomède et de Rodogune. Un Nicomède vieilli. Antiochus et Seleucus sont relayés par ses deux fils. L’hybridation entre les deux pièces continue avec Laodice à laquelle répond Monime que la distribution présente comme « accordée avec Mithridate et déjà déclarée Reine ». Racine ne conserve pas l equivalent de Cléopatre de Syrie, le grand personnage noir de Rodogune, ni non plus Arsinoé, la maratre de Nicomède. Mais il précise que les deux fils Xipharès et Pharnace sont « de deux mères différentes » pour excuser la trahison du second. Attale, dans Nicomède,était le fils d’Arsinoé. La différence la plus significative entre les deux pièces est qu’ici il n’y aura pas conversion. Pharnace fait assassiner son père alors qu’Attale accomplit un geste généreux, matérialisén par un anneau, qui vaut renonciation aux palinodies d’Arsinoé, et soumission à la grandeur d’ame de Nicomède:
« Le voulez-vous, Seigneur, le prendre de ma main? »
Ici le pessimisme racinien joue,il n’y a pas de conversion par l ‘heroisme, les temps de la Fronde et de Condé se sont éloignés sans retour, Mithridate réussit sa sortie en Roi barbare,
« Mais au mpins quelque joye qu’en mourant je console,
J’expire environné d’ennemis que j’immole,
Dans leur sang odieux j’ai pu tremper mes mains,
Et mes derniers regards ont vu fuir les Romains; »
(Romains qui ici brillent par leur absence, alors que dans Nicomède, Flaminius offrait ,un merveilleux repoussoir au héros).
Non sans relancer, par l’union de Monime et de Xipharès, le mécanisme de vengeance en parfaite connaissance de cause. C’est la dernière carte à jouer d’un mourant qui le rappelle à Monime, prise d’un accès lyrique:
« Vivez, Seigneur, vivez pour le bonheur du Monde (…)
C’en est fait, Madame, et j’ai vécu. »
Un codicille est apporté aux volontés du mourant, qui à l’avantage ‘éviter un fratricide/Mais n’est-ce pas voulu par l’Histoire?
» Tot ou tard, il faudra que Pharnace périsse.
Fiez-vous aux Romains du soin de son supplice »;
Un heritier royal ne se salit pas les mains
Il n’en reste pas moins que le dernier vers, si racinien, dément les conseils de moderation de Mithridate, au point qu’on peut se demander s’ils n’ont pas été formulés pour cela par u=le vieux Monarque roué
« Et par tous l’univers, cherchons-lui des vengeurs »;
Est-il excessif de prétendre qu’au meme titre qu’ Andromaque et de bien d’autres, Mithridate est une pièce de vengeance, laquelle reste un des ressorts capitaux du théatre de Racine? Qu’il s’y mesure avec son devancier cornélien, quelque part entre Rodogune et Nicomède? La pièce est différente, elle n’en esrt pasc moins belle, mais encore faut-il pour la rendre autre chose que des acteurs de patronnage menés par un metteur en scène qui enlaidit tput ce qu’il touche, à commencer par l’alexandrin…
Bien à vous.
MC
Il vaut mieux lire les textes et al., plutôt que les notes critiques que, même si exemplaires, ‘sentent’ toujours l’époque et là, époque pour époque, je préfère toujours ma vision — et ne me citee, de fil en aiguille, pas di livre de Yeats ! —.
Oups ! citee > CITEZ
» Grandpa Walt, do come rushing back! … »
too late, too late indeed
la puissance de ces gens est dévastatrice, inarrêtable, « plus forte que mille soleils »
T’inquiète, Claudio, on va les nikker, one by one!
J’ai repris la boxe et le vélo!
Voici donc ce texte de P.Valéry. (p.112 de mon folio : « Degas Danse Dessin »).
« Rembrandt sait que la chair est de la boue dont la lumière fait de l’or. Il supporte et accepte ce qu’il voit : les femmes sont ce qu’elles sont. Il n’en trouve guère que d’obèses ou de décharnées. Même les quelques belles qu’il a peintes le sont par je ne sais quelle émanation de vie plus que par forme. Il ne craint pas les ventres pesants, plissés en tabliers de peau épaisse et grasse, les membres gros, les mains rouges et lourdes, les visages très vulgaires. Mais ces croupes, ces panses, ces tétines, ces masses charnues, ces laiderons et ces servantes qu’il fait passer de la cuisine à la couche des dieux et des rois, il les imprègne ou les effleure d’un soleil qui n’est qu’à lui, il mélange comme personne le réel, le mystère, le bestial et le divin, le métier le plus subtil et le plus puissant, et le sentiment le plus profond, le plus solitaire que la peinture ait jamais exprimé. »
Dans ce même chapitre « Du nu », il analyse succinctement les nus du Titien et d’Ingres et longuement ceux de Degas.
Un seul Rembrandt dans le livre : un détail de
Bethsabée – Musée du Louvre (Photo Giraudon).
Merci d’avoir évoqué ce grand livre. Grâce à vous, Renato, j’ai passé une heure délicieuse.
Bonne soirée.
https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/bethsabee-au-bain-tenant-la-lettre-de-david
Je ne parlais pas de vous, christiane. Pour ce qui est de « La valeur ou l’estime accordée à une œuvre de peinture dépend (pour un certain temps) du talent de l’écrivain qui l’exalte ou l’abîme.« , c’est un problème typiquement français. En gros, l’opinion d’un ecrivain à propos d’un artiste est sans intérêt, car généralement l’écrivain projecte ses fantasmes ; il arrive qu’un philosophe tire son épingle du jeu ; mais, sans rire, croyez-vous vraiment que musiciens et plasticiens soyent si bêtes que sans une plume ‘qui les parle’ pourraient passer aux oubliettes ?
Sujet de reflexion : l’on cite à longueur l’expression « un homme se retient » ; bien, les sculpteurs grecs ont élégamment exprimé ça sans en faire toute une histoire bien avant JC.
Il ne faudrait pas habiller vos suoerlatif avec l’expression « ironie bouffonne », Janssen J-J, je suis distrait et peut-être ‘cretin congenital’ mais pas con.
« mon dernier commentaire pour ce jour sera à vous destiné. »
Elle a menti, la sotte! 😉
J’ai repris la boxe et le vélo !
On se calme, Bloom. Déjà que renato est survolté en ce moment !
On nous parle du malêtre des jeunes par temps de covid19, mais quid de celui des seniors, tout aussi estimables et dignes d’être considérés ?
MC dit: à
» DHH
vous avez eu bien du courage de tout regarder de ce très mauvais Mithridate … »
Si je vous comprend bien, DHH et vous, j’ai bien de la chance de ne pouvoir accéder à la TV française; je ne peut même pas avoir TV5 Monde, c’est dire si je suis coupé « du monde ».
En tous les cas, vous-même, Paul Edel (je pense à son éreintage de l’éreinteur Marcel Reich-Ranicki) et quelques autres savez éreinter avec esprit; je m’amuse…..
oui, je sais: ça suffit pour aujourd’hui…
« (je pense à son éreintage de l’éreinteur Marcel Reich-Ranicki) »
Ah bon, j’avais trouvé que c’était plutôt un hommage !
Pour vous Christiane cette observation que par mon crétinise congénital, je risque d’oublier : le choc décisif se situe entre « vie, vitalité, liberté » contre distorsion — voir : altérer, déformer, fausser —.
« J’ai repris la boxe et le vélo »
Je me suis organisé une parois d’escalade sur le mur nord de mon atelier.
je suis distrait et peut-être ‘cretin congenital’ mais pas con.
et bien vous vous trompez sur toute la ligne, mister suce Eptible (NB / ironie grasse). J’ignore qui vous a affublé de tels qualificatifs, ce n’est pas moi, ça j’en suis sûr… Mais je persiste : le grand Veyne et l’immense Hadot, étaient humbles… en comparaison de Foucault auxquels ils n’auraient pas osé se comparer en prestige intellectuel, alors qu’ils l’auraient pu… Voilà le fond de ma pensée, et si vous ne voulez pas y voir de « l’ironie boufonne », mettez-y un autre terme, mais de grâce, ne m’imputez pas ce que vous dites de vous-même et que je ne pense point… (Sauf si vous m’énervez trop !, je risque al’hors de ne pouvoir « m’empêchez » la fureur, savez comme je suis un brin soupe au lait, des fois)…
renato il ragno !
(bon, je retire « crétinisme congénital », par pure charité…)
@renato dit: à
« J’ai repris la boxe et le vélo »
Je me suis organisé une parois d’escalade sur le mur nord de mon atelier.
Je viens de craquer pour des oreillers en duvet d’oie
@D. dit: à
Demain je vais à Aurillac en Cessna 172 que j’ai loué depuis Toussus. 100 noeuds en croisière à 1500 pieds. Il me faudra 2h 30 environ. J’emmène mon chat.
Et comment se nomme-t-il ce griffu zélé ? Général Katz ?
D. dit: à
Demain je vais à Aurillac en Cessna 172 que j’ai loué depuis Toussus. 100 noeuds en croisière à 1500 pieds. Il me faudra 2h 30 environ. J’emmène mon chat.
On se calme, Bloom.
–
Très calme, Baroz, presque lévitatoire.
La boxe, c’est le nole art, codifié par le père de Bosie, la némésis du Wilde Oscar.
Quant à la petite reine, c’est vraiment une invention géniale, indienne ou africaine, je ne sais plus, mais que je me suis approprié dès l’âge où j’ai pu me fracturer l’avant bras.
La Corée est un pays fascinant où j’aurais pu devenir très riche: dès la maternelle, les parents donne du fric aux enseignant.e.s pour qu’ils mettent des bonnes notes aux enfants. C’est un peu comme chez nous, sinon qu’ici, il ne paient pas, ils te cassent la gueule si tu leur dit que leur progéniture leur ressemble, aussi nulle.
Memories of Murder, film fantasque complètement génial, appropriation culturelle plus que réussie du média cinéma, inventé dans l’Algérie indépendante, comme chacun sait.
noBle
Vous n’avez pas idée de combien je me fout de la charité… Jacques.
Je me suis organisé une parois d’escalade sur le mur nord de mon atelier.
—
L’appel des sommets!
Je cogne et je roule, je rogne et je coule, je roucoule,très cool.
Vive le printemps!
Pas moi, renato.
Quand la démocratie sert à justifier un génocide, elle est vidée de son contenu. Aucune compassion avec un peuple génocidaire
Bloom, vous aurez noté comme moi qu’en Birmanie le chef d’État n’est pas le chef des armées. Réduire le peuple à des bouddhistes extrémistes fascistes ou à des suppôts d’une armée qui longtemps à règné sans partage me parait abusif, un peu généralisant quand bien même les musulmans sont minoritaires et qu’il est possible de les imaginer en proie au racisme et à une discrimination ordinaire, privés de droits civiques qu’ils sont encore de plus. A noter aussi que la dame au Nobel avait pour allié ou aide de camp un musulman qui s’est fait assassiné. Moi je me demande quelle latitude a été laissée à cette dame au nom compliqué pour intervenir en faveur des rohinguas ou en défaveur de ces crimes génocidaires et de quelle liberté elle disposait sans craindre pour sa vie et celle son clan. Ses déclarations à la Haye sont bien évidemment décevantes mais diriez vous que tous les catho de France, par exemple, soutiennent génération identitaire qui contrairement au pouvoir militaire birman et agissant constitutionnellement ne peut passer à l’acte pour éliminer les populations indésirables? Soit en les chassant, soit en les éliminant. Les rohinguas, dans cette région, si j’ai bien tout compris, sont aussi un des resultats colons si généreux et humains qui avaient besoin d’une main d’oeuvre à exploiter.
«… le grand Veyne et l’immense Hadot… », et voilà que vous avez volé leur humilité.
Prêtez, éventuellement, attention au lait, vous savez sans doute que même virtuel il peut vous brumer.
La charité Jacques est une qualité silencieuse.
A force de vider les mots de leur sens, on finit par produire un discours inaudible. Doit-on encore rappeler ici la phrase tellement citée de Camus, « Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde »?
Qu’une grande majorité de jeunes ressente de l’angoisse, de l’inquiétude et parfois du désarroi face à une société, un présent qui semblent tourner en boucle sur eux-mêmes, cela se comprend pleinement.
(Je suis né en 1955 et j’ai passé les 20 dernières années de ma vie professionnelle à former et suivre des jeunes en difficulté dans diverses institutions publiques et privées).
Pour autant, brandir l’étendard sémantique du sacrifice pour qualifier leur situation d’aujourd’hui est un choix douteux. Sans même comparer la condition actuelle de la jeunesse à celle de générations ayant traversé des conflits terribles ou ayant eu des conditions de vie inhumaines, on aimerait comprendre ce qui motive à leur encontre l’emploi de l’expression « génération sacrifiée ».
Serait-ce de la frustration face aux conséquences inattendues et sévères de la pandémie? De ne pouvoir consommer de façon aussi débridée qu’auparavant sans se soucier d’avoir un comportement de citoyen du monde responsable? Les jeunes sont-ils en colère à cause du manque de bibliothèques, de librairies, de théâtres, de cinémas, de stades, de salles de concert, de jardins publics, de lieux de villégiature pour se rencontrer dans notre pays? Ou sont-ils déboussolés et désarçonnées par la violence de la financiarisation de l’économie dans laquelle ils doivent lutter pour trouver leur place?
Pour les avoir côtoyés et soutenus durant 20 ans, ceux dont j’ai accompagné les parcours chaotiques pour s’en sortir, malgré des difficultés aggravées par des crises à répétition, n’auraient jamais revendiqué ce terme abusif de « génération sacrifiée » qui sonne creux, comme un mauvais slogan, un brin nombriliste, à l’instar d’un selfie rageur. Qui fait parler. Et rien d’autre.
Côté études, avouez que ce n’est pas gagné. Ça plus tout ceux précaires qui doivent renoncer faute de ressources. Chacun voir midi à sa porte et les malheur des générations passées ne console pas tout à fait des difficultés, embuches, naufrages présents. Tout le monde ne sort pas de la cuisse de Jupiter et quand bien même il ne s’agit pas de difficultés matérielles, l’état des conditions d’enseignement pour n’évoquer que les etudiants est tel qu’il encourage à l’abandon. Surement certains secteurs sont ils épargnés, il faudrait les recenser.
La question que ce moment historique nous pose est celle de la perception et de la pratique de la solidarité. Nous comme espèce, nonobstant la violence et les guerre, nous sommes devenus presque maîtres de notre destin grâce à la solidarité, mais une chose dans l’autre il semble que nous avons perdu cette qualité — nonobstant l’art de se pavaner pratiquée par les politiciens de tous bords.
Je vous ai reconnu sous votre masque (et les vingt ans de moins que vous vous attribuez) !
Par ailleurs, vous avez entièrement raison.
Ce ne sont pas les jeunes eux-mêmes mais les autres qui parlent de génération sacrifiée…
http://ecx.images-amazon.com/images/I/51CJYSAHVNL._SX210_.jpg
Renato, et quand la solidarité est bien réelle pour lutter contre les abus d’un pouvoir donné par les urnes, elle échoue à le faire fléchir, je pense à la Pologne et ces lois anti avortement. Pourtant le mouvement de contestation a été long et massif.
superlatif?
C EST LE STYLE INTERNET avec ses « experts » ;évidemment, quand on aime les « nuances »,ça « gonfle », et c’est le plus petit superlatif que j’aitrouvé ;bonsoir
Conjonction de l’influence de l’église et des politiques conservateurs, intégristes. Les campagnes contre les villes dont les habitants ont une mentalité plus actuelle.
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