de Pierre Assouline

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La République des livres
Godard, du côté de la littérature plus que du cinéma

Godard, du côté de la littérature plus que du cinéma

En 1997, comme le Festival de Cannes s’apprêtait à célébrer son premier demi-siècle, l’envie m’a pris de marquer le coup en allant rendre visite à Jean-Luc Godard chez lui à Rolle pour une conversation sur sa dette vis à vis de … la littérature. L’éditeur Paul Otchakovsly-Laurens se fit l’intermédiaire. Godard accepta car, disait-il, il avait lu l’un de mes livres (la biographie de Daniel Kahnweiler, je crois) qui lui avait bien plu. Rendez-vous fut pris pour un samedi matin dans sa maison sur les rives du Léman. La veille, alors que tout avait été réservé, il fit savoir qu’il refusait. Stupeur et tremblement. Il m’appela : « Je viens de lire dans Le Temps que vous étiez un ami de Claude Berri et, voyez-vous, je ne peux pas serrer la main de quelqu’un qui a serré la main de Claude Berri. Dommage… ». Au magazine Lire, où la couverture et une dizaine de pages avaient été réservées pour cet entretien, ce fut la consternation trois jours avant le bouclage. Quelques heures après, il m’envoya un fax : « Bon, si vous voulez… ».

Le lendemain, je sonnais à sa porte comme convenu. Rien. Impossible d’escalader car les volets étaient clos. Je tambourinais à la porte du garage. Rien. J’appelais ses numéros ; on les entendait sonner à travers la porte. Mais en vain. Je m’assis par terre en m’adossant au rideau de fer en espérant qu’une idée de génie me vienne. Elle vint lorsque le rideau se leva au bout d’une demi-heure. Godard apparut en me tendant la main : « Je fais souvent ça, c’est un test car si un type veut vraiment me voir, il ne part pas… » Il me fit entrer dans un vaste hangar transformé en studio de montage. Pendant qu’il farfouillait, j’inspectais sa bibliothèque : celle d’un homme nourri dans sa jeunesse à tout ce que la vieille droite littéraire a pu produire (Morand, Rebatet, Montherlant, Mauriac, Bernanos et aussi Nimier, Blondin…), de grands classiques étrangers et d’autres choses plus modernes, plus récentes. Celle d’un grand lecteur qui, comme ses anciens amis de la Nouvelle vague, les Truffaut, Chabrol, Rivette, Rohmer, était fondamentalement un écrivain raté. Puis il m’installa face à un écran de télévision : « Je viens de terminer la partie de mon Histoire du cinéma pour Canal+ sur le néo-réalisme italien, tout ça… Regardez, vous me direz. Moi, je vais faire mes courses à la Migros ». Et il s’en alla en trainant son caddy, me laissant seul et enfermé. Quand il revint, je visionnais encore. Il s’installa derrière l’écran , alluma un cigare et me regarda regardant. Ce que je voyais, ce que j’entendais aussi quand la bande son et le commentaire étaient le film tout autant que les images, tout cela me stupéfiait par sa beauté, sa puissance d’incantation et la mystique du cinéma qui s’en dégageait. Puis on bavarda toute la journée. A table, comme on feuilletait le dernier numéro de Lire, il s’arrêta sur une rare photo de Maurice Blanchot à la fin de sa vie, cadavérique aux longues mains osseuses, prise à la dérobée sur un parking. Il la regarda, se pencha puis : »« Oh , vous avez vu, Nosfératu…. ». Qui d’autre que Godard…

Cette conservation me revient à la lecture d’un débat lancé hier par Paul Edel dans les commentaires de la « République des livres » sur ce chef d’œuvre que demeure Le Mépris, choc visuel inentamé par le temps, et par les interrogations de Pablo75 ce matin quant à la fidélité de Godard à la littérature plus qu’au cinéma… Retour à 1997…

Les cinquante ans du Festival de Cannes, ça vous fait quelque chose?

Je m’en fiche. Je ne lui dois rien. Je n’y ai jamais rien eu. Pourtant, j’y vais souvent. Quand on a un nouveau film, ça peut le faire connaître. Mais, aujourd’hui, les festivals de cinéma sont comme les congrès de dentistes. Discours, cocktails, repas, banquets, le maire, la femme du maire… C’est tellement folklorique que ç’en est déprimant.

De toute façon, pour vous, tout a commencé par des livres plutôt que par des films, non?

Bien sûr. Il n’y a que des gens comme Claude Lelouch pour se souvenir avoir vu Citizen Kane à 5 ans. Moi, c’était plutôt Les nourritures terrestres. On me l’a offert à 14 ans pour mon anniversaire. C’est comme ça que j’ai découvert la littérature. Il faut savoir que ma famille était très stricte. Autant en emporte le vent et Maupassant y étaient interdits.

La littérature, ça venait plutôt du côté Godard ou du côté Monod?

Plutôt Monod. Ma mère lisait beaucoup. Mais le goût du romantisme allemand me venait de mon père, qui était médecin. Entre 13 et 20 ans, grâce à lui j’ai dévoré Musil, Broch, Thomas Mann. Mon grand-père m’a aussi marqué, beaucoup marqué. Il était banquier à Paribas. C’était un ami de Paul Valéry. Il avait tous ses livres. On appelait sa bibliothèque le «valerianum». Pour ses anniversaires de mariage, je devais réciter Le cimetière marin. J’aimais bien son Tel quel aussi. Moins sauvage que Cioran, mais l’époque était différente. Il avait de belles phrases Valéry, lui aussi.

D’autres écrivains ont compté?

Le Gide des Faux-Monnayeurs, le Green de Minuit etLéviathan, presque tout Bernanos, et puis Chardonne et Jouhandeau. Tout ça m’a marqué. J’allais oublier Malraux, son Esquisse d’une psychologie du cinéma, sa Psychologie de l’artLes noyers de l’Altenburg et puis La condition humaine, un type de roman décrié mais qui me paraît inégalé. Ses articles critiques sur Baudelaire sont également inoubliables. Malraux, vraiment…

Il a eu le bon goût de ne tourner qu’un documentaire, lui…

Peu d’écrivains font du cinéma. Parce que c’est fatigant. En général, un bon écrivain n’a aucune raison de faire du cinéma. Il y a des exceptions, Marguerite Duras par exemple, que j’ai connue pendant deux ou trois ans. Mais elle a un peu trop systématiquement tiré sur la corde de l’originalité. Elle a essayé tous les registres. Et puis il y avait son avarice, son besoin de reconnaissance. Mais elle a fait un très bon film, un vrai film avec un peu d’argent, India Song. C’est mon préféré. Un bon film dans une vie, ça suffit, non? Surtout que c’était une pure littéraire, dans le meilleur sens du terme. Ecrire, il n’y avait que ça pour elle. Ça remplissait une fonction fondamentale. Ecrire, pas filmer.

L’échec de Bernard-Henri Lévy vous a surpris?

C’était sûr. Il n’est pas plus cinéaste qu’il n’est écrivain. Ça doit être un éditorialiste.

Finalement, le fameux trio Cocteau-Guitry-Pagnol a été l’exception plutôt que la règle. On ne voit guère d’autres écrivains de ce calibre qui aient été également grands derrière la caméra…

Cocteau exécutait des figures libres dans des exercices imposés. J’admirais encore plus le cinéaste que l’écrivain en lui. Chez Pagnol aussi. C’est le cinéaste en lui qui a découvert le secret du masque de fer en imaginant que le roi était toujours reconnu dans la rue à cause des pièces de monnaie reproduisant son visage.Unknown

Quel souvenir conservez-vous de votre adolescence?

J’ai énormément lu. Après, j’ai vécu. Mais dans ma vie d’adulte, je n’ai jamais retrouvé les émerveillements que Gide m’avait procurés. Il y a bien eu à 20 ans le choc de Dashiell Hammett et de Thomas Hardy. Jude l’Obscur, ce sont les surréalistes qui me l’ont fait découvrir. Mais depuis, je n’ai eu que des émerveillements de spectateur. Il n’y a guère que la relecture de classiques qui puisse m’éblouir encore.

Et les romans récents, vous les lisez?

Aucun. C’est trop nul. Je préfère l’histoire, les Mémoires, les sciences, la philosophie et surtout les biographies littéraires. Ça m’intéresse ce qu’on croit être les petits côtés des gens, l’attitude de Joyce ou de Conrad vis-à-vis de leur famille. Avant de lire la vie de George Eliot, je croyais que c’était un homme… J’aime bien aussi le journalisme d’investigation quand il est pratiqué par des écrivains, le Truman Capote de De sang-froid, le Norman Mailer de Miami et le siège de Chicago. En France, il n’y a guère que Gilles Perrault. Mon préféré, c’est Un homme à part sur la vie de militant d’Henri Curiel.

A propos, vous avez lu les Mémoires de Brigitte Bardot? Elle vous décrit comme «un intello cradingue et gauchisant» qui conservait son chapeau en toutes circonstances pendant le tournage du Mépris…

Non, non, je ne lis pas ça. Surtout maintenant, après ses déclarations… Avant, je la trouvais plutôt sympa avec ses animaux. A l’époque du Mépris, ça s’est très bien passé, il n’y a eu aucune dispute, c’était très agréable. Ce qu’elle écrit aujourd’hui, ça la regarde. Mais les souvenirs de Bardot, non! Autant lire ceux de Nadine de Rothschild. Je préfère lire les Mémoires de Jean-François Revel. Ou le dernier John Le Carré, ça satisfera mon goût de l’agent double. Je me suis toujours senti double. On ne vient pas de la terre et puis quand même, on y est. Le Carré est un sous-maître qui ne vaut pas Graham Greene, lequel ne vaut pas Conrad… J’ai récemment relu Le rocher de Brighton. Les premiers romans sont souvent les meilleurs, on en revient toujours là. Celui-là, je l’aurais bien tourné. Impossible: il était trop bon. Je ne pouvais pas lui faire ça. Il avait beaucoup de force et moi, je n’en ai pas. Il m’en aurait donné. Quand j’ai adapté Moravia, j’avais de la force: je me suis servi de ses faiblesses pour lui prendre sa base.

Mais vous avez au moins essayé d’en lire, des romans français contemporains?

J’ai essayé. A la gare de Lausanne, j’ai souvent pris des poches sur le tourniquet. Bof… Je fais quand même des découvertes, Léon Daudet, Alexandre Vialatte, Fernando Pessoa, des gens que j’ai lus sur le tard. En fait, je vais peu dans les librairies.

Mais Truismes alors, vous l’avez trouvé comment?

Comme l’éditeur est un ami, j’ai pensé que ce serait bien de prendre une option sur les droits cinématographiques pour deux ans, en ne payant pas trop cher tout en étant correct. Et je me disais qu’un jour, peut-être, je m’y intéresserais…

Mais vous l’aviez lu?

A peine. Ça m’a paru difficile. J’ai essayé de le revendre à d’autres mais ça n’intéressait personne. Dommage que Marie Darrieussecq ne soit pas une cinéaste. Son idée était originale. Elle aurait dû en faire un film plutôt qu’un roman.

godardMais toute la presse a annoncé que vous alliez incessamment tourner le film!

Pas pour l’instant. J’ai relu le roman trois ou quatre fois en tant que producteur et non plus seulement comme réalisateur. Et là, ça m’est apparu non seulement difficile, mais cher. Peut-être qu’il faudrait en faire une pièce de théâtre. Ou une fable. J’ai quelques vagues idées de forme, de mouvement, de moments de scène. C’est trop particulier. A la réflexion, il vaudrait peut-être mieux en faire un dessin animé.

A cause de la métamorphose?

Même pas. Il suffirait de dire que la femme se change en truie. Mais est-ce que ça tiendra une heure avec un récitant? C’est le point commun entre le cinéma et le théâtre: le souci du regard de l’autre, des conditions dans lesquelles il s’exerce. On n’a pas le droit de se moquer.

De se moquer du monde?

De se moquer de soi.

Truismes vous paraît donc inadaptable?

Finalement, c’est peut-être la preuve que c’est un bon livre.

C’est votre théorie générale sur la transposition des romans à l’écran?

C’est ma théorie.

Pas un grand roman qui ait donné un grand film?

Je cherche… non, je ne vois pas.

Lolita, de Stanley Kubrick?

Moyen. De toute façon, Nabokov n’est pas un grand romancier.

Mais qu’est-ce que c’est, un grand romancier?

C’est Mme de La Fayette. En ce moment, je relis La princesse de Clèves pour un projet de film sur l’amour et l’Occident. Balzac, Stendhal, Flaubert, Tolstoï, Dostoïevski, Dickens, Thomas Hardy, Meredith, Virginia Woolf, les grands Américains… Voilà des écrivains, il y en a vingt à tout casser. Ils ont un style, c’est-à-dire un endroit où se pose l’âme, tandis que Günter Grass ou John Le Carré n’ont que du talent.

En vous suivant, on se dit que si Le mépris de Godard a été un grand film, c’est que Le mépris de Moravia n’était pas un très bon roman…

Son seul bon livre, c’était le premier, Les indifférents. Il annonce tout le cinéma d’Antonioni. Alors pourquoi Le mépris? Parce que le producteur Carlo Ponti avait les droits.

C’était un film de commande?

J’ai suscité la commande, comme pour tous mes films. J’avais été moyennement emballé par le roman. Je pouvais donc en faire quelque chose. Quand c’est très bon, on ne peut rien en faire. La preuve: ce que Schlondorff a fait avec Un amour de Swann, ou ce que James Ivory a fait de Henry James avec les Bostoniens ou de E.M. Forster avec Chambre avec vue, c’est nul. Les chefs-d’oeuvre, il faut les lire, pas les tourner. Faire un film avec le Voyage au bout de la nuit, ça n’a pas de sens. Quand on a des romans moyens tels que ceux de Hammett ou de Chandler, on peut tout juste en faire un film. Les rapaces d’Erich von Stroheim est un bon film parce que le roman de Frank Norris ne vaut pas grand-chose. John Ford s’est emparé de La route du tabac d’Erskine Caldwell mais ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux. A une époque, un King Vidor pouvait s’inspirer de Babbitt parce que Sinclair Lewis n’était pas Faulkner.

Pour autant, le cinéma ne s’est toujours pas émancipé de la littérature…

C’est vrai. Mais on peut dire aussi que la littérature, c’est souvent du cinéma. J’entends bien… je vois… c’est clair… Quand les romans disent ça, qui s’exprime? Le juge d’instruction, le savant, le journaliste d’investigation, saint Paul sur le chemin de Damas… C’est la légende d’un film intérieur.

Mais vous n’avez jamais été tenté de porter à l’écran ce que vous admiriez?

Justement, Les palmiers sauvages de Faulkner. J’y ai souvent pensé. J’ai renoncé parce que ça n’aurait pas été bon. Il ne faudrait prendre que l’histoire d’amour fou de ce couple qui sacrifie tout pour sa quête d’absolu, et laisser tomber l’histoire du vieux forçat.

Mais d’où vous vient votre théorie?

J’ai lu des livres et j’ai vu des films. Et puis c’est logique. Quand le travail d’écriture romanesque n’est pas très poussé, quand il souffre d’un défaut d’invention, le cinéma peut s’en emparer et s’en servir comme structure de base sans lui faire de mal. Alors Le rouge et le noir, on ne touche pas.tumblr_monntbV5WL1qkt34fo2_500

Quand vous lisez un roman, vous voyez des images?

Rarement. Si c’était le cas, je serais un mauvais cinéaste. Quel intérêt de voir une jeune fille penchée sur l’oreiller quand on lit Albertine disparue? Si je voyais des images, au sens où Paris Match l’entend, je serais aussi un mauvais lecteur. Il n’y a que Lelouch pour imaginer des plans en lisant Les misérables. Remarquez, il a éliminé le nom de Victor Hugo de l’affiche. Il a dû avoir peur que ça lui enlève des spectateurs, alors qu’on est en pleine médiatisation des noms! Il a dû craindre que ça fasse vieillot. C’est triste d’en arriver là.

Le dilemme trahison/fidélité qui a longtemps agité les adaptateurs doit vous sembler caduc?

On fait ce qu’on veut. Pour Le mépris, Moravia a été gentil. Il m’a dit: «Ça ne ressemble pas, ça va bien.» De toute façon, son avis, je m’en fichais. Je n’allais pas travailler avec lui.

Mais plusieurs de vos films sont des adaptations puisqu’on y trouve, à l’origine, des romans de Benjamin Joppolo, Dolorès Hitchens, Lionel White…

Que des livres quelconques, vous voyez bien…

Vous n’en diriez pas autant de Je vous salue Marie, puisqu’il s’agissait d’un livre de Françoise Dolto…

Mais L’Evangile au risque de la psychanalyse n’était pas un roman! Et je ne lui ai pris que l’idée. De même, pour mon dernier film For ever Mozart, je suis parti d’un article du Monde des livres dans lequel Philippe Sollers disait qu’à Sarajevo sous les bombes, tant qu’à y faire du théâtre, on aurait dû jouer Le triomphe de l’amour de Marivaux plutôt qu’En attendant Godotde Beckett.

Et les deux petits livres que vous venez de publier, c’est quoi au juste?

Pas des livres. Plutôt des souvenirs de films, sans les photos et les détails sans intérêt: «La voiture arrive…» Que des phrases prononcées. Ça donne un petit prolongement. On y trouve même des choses qui ne sont pas dans le film, ce qui est assez fort pour un souvenir. Ces livres ne sont ni de la littérature ni du cinéma. Des traces d’un film, proches de certains textes de Duras.

N’êtes-vous pas un écrivain raté comme tous vos amis de la nouvelle vague?

Truffaut était plutôt un libraire raté et un critique dans la lignée des grands critiques d’art français de Diderot à Malraux, des gens qui avaient un style. C’est vrai que Rohmer et Astruc ont écrit. Mais quand on a vu des films, on s’est sentis enfin délivrés de la terreur de l’écriture. On n’était plus écrasés par le spectre des grands écrivains. Ecrire, j’y songeais au début. C’était une idée mais elle n’était pas sérieuse. Je voulais publier un premier roman chez Gallimard. J’ai essayé: «Il fait nuit…» Je n’ai même pas fini la première phrase. Alors j’ai voulu être peintre. Et voilà, j’ai fait du cinéma.

En passant par l’écriture, tout de même?

C’est vrai, puisque j’ai commencé à écrire sur les films avant d’en faire. Beaucoup de critiques dans les Cahiers du cinéma et dans Arts. Mais je n’envisageais pas le cinéma comme une forme d’écriture. C’était quand même une vision.

Et les scénarios alors?

Il fallait bien prendre des notes pour guider la fabrication du film, mais ce n’était pas écrire. Les scripts américains d’avant-guerre, écrits par des romanciers, avaient une forme qui les rendait dignes d’être publiés. Aujourd’hui, ce n’est pas ça. Ce ne sont plus que des dialogues de théâtre avec de temps en temps «intérieur jour» et «extérieur nuit». Aucun intérêt. On montre ça à des gens pour qu’ils investissent de l’argent dans un film. On se demande ce qu’ils voient quand ils lisent un script. D’ailleurs, ils ne le lisent pas.

En d’autres temps, vous auriez été nettement plus véhément! A 66 ans, la haine culturelle ne s’atténue-t-elle pas un peu?

Elle se manifeste plus rarement, moins violemment, mais elle est toujours là. Vous savez, la nouvelle vague n’avait jamais dit du mal des personnes. Uniquement des oeuvres, et preuves à l’appui.

C’est la lecture de Cioran qui vous a assagi?

Elle correspond à mon penchant pour l’aphorisme, la synthèse, les proverbes. Ce goût me vient peut-être des formules scientifiques. L’aphorisme résume quelque chose tout en permettant d’autres développements. Comme un noeud: il pourrait être fait dans d’autres sens, n’empêche que quand il est fait, le soulier tient aussi. Ce n’est pas la pensée mais une trace de la pensée. Alors Cioran, je le lis tout le temps dans tous les sens. C’est très bien écrit. Avec lui, l’esprit transforme la matière. Cioran me donne une matière dont l’esprit tire sa nourriture.

Mais qu’est-ce qui vous séduit tant dans les aphorismes?

Le côté gare de triage. On y entre, on en sort, on y revient. Si on trouve une bonne pensée, on peut y rester longtemps. Puis on l’emporte avec soi. Pas besoin de tout lire. Pessoa, que j’aime beaucoup aussi, est tout de même très noir alors que Cioran aide à vivre. C’est une autre forme de pensée que la pensée avec un début, un milieu et une fin. Ça ne raconte pas d’histoire, c’est un moment de l’histoire.

On peut voir ce que vous avez coché dans le volume d’?uvres complètes de Cioran?

Des choses comme ça: «Chaque pensée devrait rappeler la ruine d’un sourire»; «Nous sommes tous des farceurs, nous survivons à nos problèmes»; «Tout problème profane un mystère; à son tour, le mystère est profané par sa solution»; «La pâleur nous montre jusqu’où le corps peut comprendre l’âme»; «Tôt ou tard, chaque désir doit rencontrer sa lassitude, sa vérité…» Et puis il y a celui-ci aussi qui me plaît beaucoup: «Objection contre la science; ce monde ne mérite pas d’être connu.» C’est autre chose que les conneries de Georges Charpak. Les scientifiques qui se permettent d’écrire sans savoir écrire, ça non! La logique du vivant de François Jacob, c’était écrit. J’en suis resté à Buffon: le style est l’homme même. Levinas avait de belles idées mais il était incapable de les faire passer à cause du problème de la langue. Popper et Einstein pareil. Il y a une déperdition du savoir-écrire. Alors Cioran… J’avais oublié celle-là: «J’ai perdu au contact des hommes toute la fraîcheur de mes névroses.»

Vous êtes mélancolique?

Rêveur, plutôt. Et solitaire. Trop.

Avec quels créateurs vous sentez-vous une communauté de destin?

Novalis, Nicolas de Staël… Des gens qui sont morts jeunes. Et tragiquement. Aujourd’hui, je me sens surtout proche d’Antonin Artaud. Je l’ai toujours aimé. Quand j’étais étudiant, je louais une chambre rue d’Assas à Paris, à Jean Schlumberger. Un soir, en 1947, André Gide est venu le chercher pour l’emmener à une soirée. «Vous permettez que je vous suive? …» Je me suis retrouvé au théâtre du Vieux-Colombier où j’ai assisté à la fameuse conférence «Tête à tête» d’Antonin Artaud. Il disait qu’il ne savait pas écrire mais qu’il écrivait quand même et qu’il fallait le délivrer en le publiant. Or, j’ai toujours pensé que je ne savais pas filmer. On ne me croit pas parce que j’ai connu le succès une ou deux fois. Or c’est pareil qu’Artaud. La différence, c’est l’argent.

Mais vous souffrez de la solitude?

a solitude n’est pas l’isolement. On est toujours deux en un. Il y a les autres en soi. Quand la solitude devient isolement, c’est dur à supporter.

C’est votre cas?

Un peu.

Mais vous en souffrez?

Un peu…

Mais vous l’avez voulu!

Ben oui. Je trouve peu de partenaires à mon niveau pour jouer au tennis et pour parler après. J’ai besoin de sport, mais pas sous l’angle volontariste. L’important, c’est le mental. Dès qu’on pense qu’on joue, on joue mal. C’est comme la mort de Porthos dans Le vicomte de Bragelonne, quand il a posé son explosif et qu’il revient dans le souterrain. Dès lors qu’il pense qu’il met un pied devant l’autre, il ne peut plus bouger. Parce qu’il a conscience de ce qu’il fait. Le château s’écroule. Comme il est costaud, il résiste plusieurs jours avant de succomber, écrasé par des rochers.

Alexandre Dumas, ça aide pour le tennis?

Heureusement qu’on a les livres et les films. Et encore, les films, on ne les trouve pas, ils sont mal distribués. Le livre, c’est un véritable ami. C’est très seul. Alors que le film n’est un compagnon qu’en pensée. Il faut aller vers lui et passer par une machine. Les livres sont disséminés autour de vous, vous pouvez les toucher.

Que vous donne la littérature que ne vous donnera jamais le cinéma?

Le livre, justement. On peut revenir en arrière. En littérature, il y a beaucoup de passé et un peu de futur, mais il n’y a pas de présent. Au cinéma, il n’y a que du présent qui ne fait que passer. A l’écran, le présent, c’est ce qui vous est présenté au moment où il s’en va. Tout ça, c’est frère et soeur. Ecrire, peindre, penser…: dans cette famille de l’art, le cinéma reste un étranger, un immigré, le serviteur. Il devient l’ami de la famille. J’en suis. Pourtant, je me sens inférieur à tous les créateurs que j’aime. Ça ne me gêne pas. Je sais que je suis dans ce monde-là. Eux ont droit au salon, moi à l’antichambre. Pas parce que je fais des films. Le cinéma est seul alors que les autres sont ensemble. Il vient d’un endroit qu’ils n’avaient pas vu.

C’est pour ça qu’un film et un livre n’auront jamais le même statut?

Je ne sais pas. Un film moyen, un film modeste sera toujours dans le même domaine que les plus grands films. Tout ça, c’est du cinéma. Alors qu’un roman moyen ne relève pas de la même littérature que les grands romans. Je ne me l’explique pas, mais c’est ce que je ressens.

Mais, finalement, que vous aura apporté la littérature?

Une façon de penser plus expérimentale. Le cinéaste pense avec les yeux et les oreilles, le peintre avec les mains. La littérature est un refuge. Elle a approfondi ma vision du monde. Les livres m’ont dit des choses que ne me disaient pas les vivants. La littérature a enquêté sur le monde. En ce sens, elle m’a donné une leçon de morale artistique. Je lui dois ça, une conscience morale. Contre la parole d’Etat, de gouvernement ou de pouvoir, elle est une parole. Non celle des partis mais celle des hommes un à un. Les livres sont écrits un à un. Aussi je fais des films un à un, parce que Kafka nous a demandé de faire du positif avec le négatif. La littérature a été ma marraine. Je la retrouve depuis que je me suis remis intensément à lire. Les films n’apportent plus ce contact avec le réel.

Depuis quand?

Le cinéma a annoncé les camps de concentration, rappelez-vous La règle du jeuLe dictateur… Mais il ne les a pas montrés. C’est la littérature qui l’a fait. Le cinéma a manqué à son devoir, il a failli à sa mission.

Et pour exprimer le bonheur, lequel des deux est le mieux placé?

Aujourd’hui, le cinéma plonge les gens dans l’erreur, dans la satisfaction. Il y a peu à en attendre. Les gens n’en ont pas vraiment besoin. Ils vont au cinéma parce que ça les fait sortir de chez eux. Ça leur donne du romanesque sans effort, très loin et très en dessous de Graham Greene.

A force d’être dans la marge, vous n’avez pas peur de sortir de la page?

Marginal, je le suis. C’est une constatation. Le risque, ce n’est pas de sortir mais de tomber de la page. Avoir le choix entre le suicide et l’ultrapauvreté. Ce n’est pas le cas, mais je n’en suis pas si loin. Car tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Que je sois reconnu comme marge ou comme page pleine, je suis toujours dans le cahier. Pour l’instant…

(« Image extraite du « Mépris » et photos de Godard D.R.)

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commentaires

1 420 Réponses pour Godard, du côté de la littérature plus que du cinéma

Jazzi dit: à

Chacun son oedipe, Delaporte. Godard a su être une pourriture lui-même, plus qu’à son tour.

Jazzi dit: à

« que du a » que tu as

Jazzi dit: à

« je vis en pleine lumière : a plena luz. »

Perso, je préfère rester dans l’ombre, mais quand faut y aller faut y aller, rose !

rose dit: à

je vis sous la lumière, jazzi, nuance. On peut avoir le coeur noir sous la lumière et sous la neige aussi.
Ce que je signifie c’est que j’ai encore trop de vie publique. Et même si on me mésestime, ce qui m’arrive, oui, cela ne m’affecte guère pck cela ne correspond pas à ma réalité.

Pas grave Lavande, merci quand même 😊

Jazzi dit: à

Tu es donc une fille publique, rose, alors que je suis un garçon privé !

rose dit: à

je dois y aller encore deux fois pour mes conférences, mais cela me coûte.
Je ne suis pas quelqu’un de déterminé.
Toutefois, s’il faut changer le foc à l’avant par force 8, j’en serais. J’emmènerais lvdlb avec moi. Et un harnais. Pas folles les guêpes.

Jazzi dit: à

La France grande absente du palmarès 2018. J’ai bien aimé le film de Christophe Honoré et celui de Brizé et Lindon. Mais faut bien avouer qu’ils n’étaient pas à la hauteur de l’enjeu de la compétition internationale que représente le Festival de Cannes. Il parait qu’il y avait plein de bons films français dans les sélections parallèles !
Bon papier de Pierre Vavasseur sur ce sujet dans le Parisien d’aujourd’hui
http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/festival-de-cannes-la-france-repart-bredouille-19-05-2018-7725153.php

Jazzi dit: à

LVDLB c’est un boulet, avec elle tu seras mal lestée, rose !

Jazzi dit: à

Dans « L’homme qui a tué Don Quichotte », Terry Gilliam actualise le phénomène de la mondialisation, déjà bien présente dans le roman de Cervantès. Il y introduit la maffia russe et cite Trump. Exit la figure du producteur juif hollywoodien, dont Weinstein était le dernier Nabab. Dans son film, c’est un russe, qui se fait lécher les bottes par la belle Rossinante ukrainienne, et tente d’inonder de vodka frelatée le marché des islamistes intégristes. Plus que Godard, il se confronte avec le réel bien réel, lui…

Jazzi dit: à

Pour quelle raison Poutine est-il présent en Syrie ?

rose dit: à

elle saura affaler le foc et en mettre un réduit pour courir sous le vent.

Jazzi dit: à

En te flanquant à l’eau à la première occasion, rose. Prends plutôt Clopine, qui est bonne copine et plutôt experte en matière de guêpes et d’abeilles… Elle ne t’en veut pas de l’avoir un peu secouée dernièrement.

Lavande dit: à

Pour continuer sur l’autisme qui est un sujet qui m’intéresse.
Autre autiste fascinante, Hélène Nicolas qui s’est donné le nom de « Babouillec ». Elle n’est capable ni de parler ni d’écrire à la main et resta cloitrée dans son silence durant 20 ans. Un jour, sa mère met à sa disposition des lettres en carton qu’elle utilise pour écrire, lettre à lettre, un texte poétique d’une fulgurance inouïe :
« Je suis Babouillec très déclarée sans parole. Seule enfermée dans l’alcôve systémique, nourricière souterraine de la lassitude du silence, j’ai cassé les limites muettes et mon cerveau a décodé votre parole symbolique : l’écriture. »
Un CV bien particulier:
« Je suis née un jour de neige, d’une mère qui se marre tout le temps. Je me suis dit, ça caille, mais ça a l’air cool, la vie. Et j’ai enchaîné les galères »
« Je suis arrivée dans ce jeu de quilles comme un boulet de canon, tête la première, pas de corps aligné, des neurones survoltés, une euphorie sensorielle sans limites. Les oreilles stand by à la jacasserie humaine, les mains et pieds sens dessus dessous, les yeux dans les yeux de moi-même. Modèle dispersé, gratuitement mis au monde par besoin de casser la mécanique culturelle. La tête comme un ressort sans verrou oscillant vers les quatre points cardinaux…
« Mon monologue en forme de dialogue avec toi sans toi en question à mes réponses, Forbidden to sporgersi, on pourrait apercevoir le bout du tunnel ».
Son histoire et son texte impressionnent fortement le metteur en scène et comédien Pierre Meunier, qui imagine une mise en spectacle de son œuvre, sous le titre « Forbidden to sporgersi ». Il est invité au Festival d’Avignon et son spectacle a été présenté à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon en 2015 puis en tournée et connait un très grand succès.
Babouillec a publié plusieurs livres : « Algorithme éponyme », « Dernières nouvelles du Cosmos » (qui a donné lieu à un film du même nom de Julie Bertucelli) et récemment « Rouge de soi ». Ses textes et sa poésie sont d’une force qui stupéfie.

Jazzi dit: à

Autre point fort de l’adaptation personnelle du Don Quichotte de Terry Gilliam, fidèle en cela à l’esprit du livre de Cervantès, qu’il trahit pour mieux le traduire en images cinématographiques : l’homosexualité qui unit Don Quichotte et son écuyer-écureuil Sancho Panza.
Il faut noter aussi la splendeur des paysages du Retour à Séfarade de Passou. Ce film est GéNiAL ! Ne le manquez pas, il sera certainement mal compris par la presse des professionnels de la profession…

Jazzi dit: à

Lavande, ce que WGG n’a pas très bien compris, c’est que lorsque Godard dit qu’il est autiste, il ne faut pas plus le prendre au pied de la lettre que Céline avouant qu’il ne doit rien aux écrivains et tout au cinéma…

Lacenaire dit: à

Quichochotte et Pensequaça… Jazzi voit des homos partout
from Wales
Bien à vous
CM

Lavande dit: à

Jazzi, on va voir (ou plutôt entendre) ce soir ce qu’en pensent les allumés du « Masque et la Plume ».
Mais de toute façon j’ai hâte de le voir.

Jazzi dit: à

Je ne connaissais pratiquement rien de l’oeuvre cinématographique de Terry Gilliam. Je n’ai jamais vu les Monty Python. Mais j’ai vu en son temps son « Brazil », considéré comme son chef-d’oeuvre, et déjà bien déjanté. Il faut probablement avoir lu le Don Quichotte de Cervantès, pour goûter pleinement à son dernier film. Ce qui est mon cas, car après avoir abandonnée plusieurs fois la lecture de ce classique de la littérature, je n’y suis entré que récemment, dévorant les aventures du chevalier à la triste figure de la première ligne à la dernière. Je me demande si ceux qui n’ont pas lu le livre peuvent apprécier le film. Pas impossible… Au début de la projection, hier soir, j’ai crains le pire. Je me suis dit, oh non, ça ne va pas le faire. Et puis très vite, j’ai basculé et suis entré dans la folie des images et n’en suis plus sorti. Vers la moitié du film, un jeune-homme a quitté la salle. Sinon, les autres riais tout du long, et je n’étais pas le dernier à m’esclaffer…

Bérénice dit: à

9h29 effectivement, ils sont là, dans les campagnes.

Jazzi dit: à

« Jazzi voit des homos partout »

Pas partout, contrairement à WGG, qui derrière chaque haut fait culturel et civilisationnel voit un juif, M. Court. Seulement là où ils sont. Les homos ont un flair naturel pour cela. Pablo75 vous dira que l’homosexualité de et chez Cervantès est un fait plus ou moins attesté, tout comme sa judéité. Vous avouerai-je que je vois aussi un lien homosexuel patent entre Bouvard et Pécuchet de notre bon Flaubert…

Lavande dit: à

@from Walles: comment était perçu le Royal Wedding chez vous? Ma fille qui est à Londres me dit qu’il y avait une ambiance détendue, joyeuse et bon enfant qu’elle n’avait plus vu depuis le Brexit*. Les pubs qui diffusaient le spectacle sur grand écran (ça changeait du foot) offraient des « Free drinks » pour fêter le Royal Couple.

*le lendemain du vote du Brexit, ses voisins polonais avaient un « GO home » (ou pire) tagué sur leurs portes d’entrée.

ribouldingue dit: à

« C’est parce que le jeune maire actuel de Cannes, toujours très courtois à mon égard, quoique parfaitement hétérosexuel, avait accepté de pré-acheter 1000 exemplaires du livre ci-dessous, que mon adorable éditrice avait enfin consenti à m’ouvrir sa porte. »

Un maire de droite évidemment! Zizzi ne s’entend bien qu’avec les municipalités de droite. Ce qui est normal puisque ce sont les meilleures.

Paul Edel dit: à

Le paradoxe, avec Godard, c’est que les chaines de télévision lui ont régulièrement commandé des vidéos. Canal + par exemple pour l’autoportrait fascinant » JLG/JLG », ou en1988-« Histoire()s du cinéma ou « éloge de l’amour « (1999-2000). Antenne 2 a financé ce magnifique »Allemagne année neuf zéro » ou TF1 pour « grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma ». A chaque fois ces chaines tv se sont empressées de les diffuser à des heures tardives pour vite les oublier dans une armoire. Espérons qu’à l’occasion de cette réjouissante « palme spéciale « attribuée à Godard, on pourra revoir ces travaux du vidéaste. À propos de « Allemagne année neuf zéro »-tres grande réussite, voilà ce que Godard déclarait à propos de son travail :
« Il y a deux ans quand la productrice m’a proposé le sujet, je n’ai pas voulu traiter de la solitude individuelle, soit d’un anonyme, d’un amoureux, d’un drogué, d’un chef d’état ou d’une vedette de tennis mais de la solitude d’un état ou d’une nation. L’Allemagne de l’Est, m’apparaissait alors le pays seul entre les seuls, même dans sa famille allemande… Et puis le Mur est tombé, une Allemagne va rejoindre les Etats-unis et l’autre, l’ancienne Allemagne de l’Est, n’a pas bougé. Au lieu de voir » parti communiste » on voit « Deutsch Bank ». La littérature, le romantisme m’ont marqué. J’ai commencé en 90, Allemagne neuf zéro. Il n’y a plus d’Allemagne. »
Rappelons que dans ce film ,Godard cite Goethe, Hölderlin, Hegel, Brecht, Heidegger.

closer dit: à

« Pas partout, contrairement à WGG, qui derrière chaque haut fait culturel et civilisationnel voit un juif, M. Court. Seulement là où ils sont. Les homos ont un flair naturel pour cela. Pablo75 vous dira que l’homosexualité de et chez Cervantès est un fait plus ou moins attesté, »

Pas attesté Annibal, pas plus que la « judéité » de Cervantès. Quand on ne sait pas, on ne sait pas. Et c’est un fait que certains, dont toi, sur la foi de quelques indices tirent des conclusions hâtives, parce que tout membre d’une minorité aime se sentir moins seul. C’est vraiment flagrant pour les homos, dont l’obsession est de prouver que tout le monde l’est. Dominique Fernandez ou Roger Peyrefitte par exemple ne peuvent (pouvait) écrire une bio sans scruter le moindre d’indice d’homosexualité dans la vie de son personnage. C’est assez pitoyable à dire vrai.

Phil dit: à

Dear Baroz, vous étiez cannois pendant ce festival ? Libération a en effet titré  » Quichotte creux chevalier » mais vos avis ici ont le vrai goût du cinéma.
Bon cinéma nippon sorti d’un pays malheureux qui cesse « de peindre des tasses et des paravents », Chardonne avait raison et Godard l’a lu. L’année prochaine nous parlerons moins des violées tardives, Besson n’est pourtant pas aussi laid que Weinstein.

Jazzi dit: à

Sur la Côte-d’Azur, la gauche ne fait pas le poids, ribouldingue, en revanche, le Front National y atteint des scores inquiétants. Faut savoir choisir son camp…

Widergänger dit: à

Lavande dit: 20 mai 2018 à 7 h 57 min
Non, je ne le connais pas. Mais faites-nous un bon compt-rendu, ça m’intéresse aussi. (je n’ai plus la télé depuis plus de dix ans)

@Jazzi,
Poutine a besoin d’un port en Méditerranée, comme en Mer Noire, d’où l’annexion de la Crimée et le soutien à Bachar qu’il lâchera un jour pour les intérêts supérieurs de la Russie.

Jazzi dit: à

Non, Phil, je suis à Paris. Mais vais probablement aller à Cannes dans quelques jours. Il fait toujours mauvais temps pendant le festival.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…je viens d’être censuré,’intelligemment’,…

…revenons à ce que j’expliquai,…

…il y a, une vraie lutte, entre les représentants des états, et les sociétés – privés,…
…des pivots mondialistes aux paradis , qui se forme, en,une autre société de trusts divers,…

…l’administration ne se tient plus, puisqu’elle dépend, des sociétés, qu’elle manipule, sous le couvert, d’agents doubles,…
…moi,je n’existe pas, mais mon aventure, avec, les extorsions lier à mon ex-banque, m’a ouvert les yeux, des nombreux aspects de fraudes, avec crédits accordés et son visa,…
…et,son manque de sécurité, par Internet,…et, la spoliation de mon compte, par divers négligences abusives, des fonctionnaires express,…en connivences,…

…c’est pas moi, c’est l’autre, en attendant, tout, était partis, mon argent,…

…l’état, complice des vols, par personnes et ses fausses sécurités interposés,…

…qu’elle sécurité, pour quels privé, au monopoles,…
…les guerres sociales en cours,!…etc,…
…Go,!…bibliothèque Sant’Angelo Giovanni

Chantal dit: à

moi non plus rien ne passe …

Chantal dit: à

je disais que JL Godard a posé le même style de lapin à Agnès Varda, et qu’elle l’a mis dans son docu / film Visages, Villages, étant sincère elle a cru son mot sur la porte et n’a pas écouté derrière les volets comme le journaliste passou, godard aime jouer au chat et à la souris.

Jazzi dit: à

De plus, tu auras noté, closer, que je n’affirme rien. J’ai écrit « plus ou moins attestée… »

Widergänger dit: à

@Jazzi
Je viens de découvrir un autre fait civilisationnel de première importance avec un Juif à la clé pour confirmer tes dires. La toute prmière autobiographie n’est pas en réalité celle de St Augustin, comme on le dit à tort, mais celle d’un Juif, Flavius Josèphe (fin du 1er siècle) ! Eh oui ! c’est un fait.

Phil dit: à

Baroz, le cinéma s’apprécie mieux par mauvais temps. A Berlin en février, l’atmosphère glaciale est une excellent révélateur. Cannes peut regretter d’avoir forcé l’Allemagne à cesser de conduire son festival en juillet. Il n’y a qu’à Locarno que les films semblent bénéficier de l’été, probablement l’effet du luxe suisse bien compris.

Jazzi dit: à

J’ai vu le film d’Agnès Varda, Chantal. Elle en a pleuré. Mais il ne lui aurait pas ouvert. Elle ne lui apportait pas grand chose, sinon de figurer dans son film gentillet. En revanche, Passou, détenait les clés de saint Pierre (la couv. de Lire et trois pages intérieures) pour le faire accéder au paradis littéraire… Mais il faudrait que Phil nous explique le problème juif de Godard, reniant les deux Claude, Lelouch et Berri, et le faisant sadiquement mariner sur le pas de sa porte…

Widergänger dit: à

Sur la judéité de Cervantès, il y a quand même le livre important de Ruth Reichenberg, prof de littérature comparée à l’université de Bar-Ilan à Jérusalem, publié en Seuil/Points : Don Quichotte ou le roman d’un Juif masqué.

Widergänger dit: à

@Jazzi
Je crois que c’est lié aux producteurs juifs américains.

Jazzi dit: à

Le fin du fin, WGG, c’est juif et homo ! Tu as des infos ?

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Ah,!…Oui,!…
…j’oubliai, l’indépendance énergétique, individuelle, par rapport, à l’état,…
…dans le sens d’éoliennes domestiques, sécurisés, et privés, attenant à chaque habitation,…et dispositif horizontal, sous toit, été-hiver,…relier, a un processus intérieur à moteur ou a pédales a liaisons,…

…l’état, national, qui n’existe plus, avec les diverses modernités,…public-privés,…

Jazzi dit: à

Oui, je crois aussi, WGG. Mais Carlo Ponti, le producteur du Mépris, et mari de Sophia Loren, n’était pas juif ?

christiane dit: à

@Jazzi dit: 20 mai 2018 à 7 h 15 min
Ne juge pas trop vite… rose est un bien grand mystère. elle s’invente ici (surtout la nuit ou aux heures précédant l’aurore) sous les traits d’une femme un peu allumée, libre d’écrire tout ce qui lui passe par la tête. Il y a pêle-mêle : colère, enfantillages, gentillesse, critique virulente, amour surdimensionné de certains livres (jusqu’à nommer l’auteur « mon bébé »), cuisine gourmande, goût des fleurs et de la Provence, politique, féminisme et… austérité (un soupçon étonnant de temps à autre).
C’est une création réservée à la RDL et nous sommes bien chanceux ! Je suis toujours surprise par ses interventions. elle me tient à cœur. Donc, elle est très créative et totalement inconnue…

Widergänger dit: à

Je n’en sais ficher rien ! Tu sais, l’antisémitisme de Godard m’est assez indifférent au fond. Ça le regarde tant qu’il n’a pas de conséquences néfastes dans la réalité.

Mais l’homosexualité de Quichotte n’est pas inscrit dans le texte ni n joue aucun rôle dans l’histoire, si tant est qu’elle existe. C’est quand même l’essentiel ! Tandis que la judéité de Cervantès put s’analyser dans le texte lui-même, c’est ce qui fait l’intérêt du livre critique de Ruth Reichelberg.

Jazzi dit: à

Question de sensibilité, WGG. Moi, l’homosexualité m’interpelle chez Cervantès. Et dans une moindre mesure chez Flaubert. Les femmes sont lointaines et pas à leur mieux dans le livre et le film Don Quichotte. Je serais intéressé par leurs réactions au film. Dès la première séquence, une scripte est quasi violée par le réalisateur capricieux et tout puissant du film. Ce qui a dû jeter un froid à Cannes, qui s’est fait une nouvelle vertu en la matière. Ensuite, la belle ukrainienne se fait chienne, putain à souhait, et va jusqu’à lécher les bottes du producteur russe, ça devrait t’émoustiller !

Jazzi dit: à

Don Quichotte, c’est quand même l’histoire d’un homme qui quitte sa nièce, sa servante et son foyer douillet en compagnie d’un paysan qui doit abandonner femme et enfants pour le suivre et partir pour de folles l’aventures avec lui, WGG…

Janssen J-J dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2018 à 23 h 54 min

Eh bien, moi, en m’intéressant au Contre Apion, de Flavius Josèphe, je viens d’apprendre un truc qui m’a laissé sans voix.

Les grands codes de droit grmanique du Moyen-Âge, les Schwabenspiegel et les Sachsenspiegel prennent le prétexte que Flavius Josèphe s’était mis en son tmps au service de Vespasien pour construire juridiquement, par le grand juriste allemand de l’époque, Eike von Repgow (ca. 1180- ca. 1233), le concpt juridique de « serviteur du roi » (servi camræ, en latin, c’est-à-dire « juif de cour ») assigné aux Juifs, comme une protection immuable, héritée de Vespasien qui, après avoir asservi les Juifs leur accorda la paix, et se serait donc transmis à leurs héritiers directs : les empereurs romains germanique.

C’est-à-dire que les nazis, en stigmatisant la figure du Juif de cour s’en prenaient en fait directement au droit germanique, dont ils prétendaient revendiquer par ailleurs l’héritage, tel qu’il a été élaboré au Moyen-Âge dans l’Empire Romain Germanique, de même que Luther qui s’en est pris aux Juifs. En réalité, on voit le lien étroit qui unit Luther aux nazis et leur commune régression juridique à l’égard des Juifs, et retour à la barbarie contre la tradition la plus solidement ancrée dès le Moyen-Âge du droit allemand.

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Bonjour GWG, quant à moi j’essaie toujours de comprendre la logique des leçons que vous tirez pour vous-même de vos lectures et découvertes quotidiennes. Vous accusez les gens de mal vous lire. Mais je me demande si ce n’est pas en raison du fait que vos enchaînements ne vont pas de soi. Ils ne sont pas logiques… Pourriez-vous vous relire et mieux nous expliquer le deuxième paragraphe. En le relisant 10 fois, on se dit qu’il doit bien avoir sa logique pour vous, mais pour les autres, il reste tout à fait aberrant. Voilà de quoi sont faites nos incompréhensions en général. Quant à Destutt de Tracy « le sensualiste », franchement.
J’espère que vous n’allez pas m’injurier dans votre réplique. Le mieux serait de ne pas répondre, cela montrerait que vous êtes d’accord avec moi. Je vous souhaite une bonne journée, plein de nouvelles découvertes intellectuelles, il y a en a tant. Et le temps nous est tellement compté et conté, hein !
(NB/ je partage totalement l’analyse de Ch. sur rose : cette internaute étrange est devenue une pièce indispensable à la respiration de ce blog. Du reste, la gent féminine qui y sévit, de par sa diversité, l’a rendu des plus attractifs depuis quelques temps, ne l’avez-vous pas remarqué, les gars, vous qui avez épuisé vos talents et pas su vous renouveler. On a gagné au change, pas vrai Pas.s.ouligne ??

la vie dans les bois dit: à

Je ne comprends la convoitise dont je fais ici l’objet de la part d’une tafiole et d’une hommasse.
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Le Quixote de T. Gilliam n’est bien évidemment pas une adaptation du livre de Cervantes. « ça ressemble pas » pas tout à fait…
En bien des aspects il peut rappeler ce livre de CF Ramuz, dont un extrait avait été cité par Court: le cinéma arrive au village…(espagnol, pendant la semaine sainte)
Le titre a une belle fin: Don Quixote est mort, vive Don Quixote.

Jazzi dit: à

Rossinante, véritable arlésienne, se révèle être une véritable et horrible matrone. Par ailleurs, plus loin dans le livre, et le film, des femmes voilées musulmanes demandent à Don Quichotte de les délivrer d’une malédiction : elles ont toutes la barbe !

la vie dans les bois dit: à

bas rosis est une goulue, il spoile tout ce qu’il voit….

Widergänger dit: à

Jazzi dit: 20 mai 2018 à 11 h 02 min
Don Quichotte, c’est quand même l’histoire d’un homme qui quitte sa nièce, sa servante et son foyer douillet en compagnie d’un paysan qui doit abandonner femme et enfants pour le suivre et partir pour de folles l’aventures avec lui, WGG…
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Effectivement ! Faut vraiment y mettre beaucoup de mauvaise volonté pour ne pas y voir l’expression d’une homosexualité visible comme le nez au milieu de la figure (si je puis dire…!). Seul un homosexuel est capable d’un telle prouesse !

Jazzi dit: à

LVDLB aurait été parfaite dans le casting de Terry Gillain. Mieux que la transgenre Maria de Rossi, qui fait une apparition réussie dans le film !

Jazzi dit: à

« Miguel de Cervantès a été condamné à avoir, avec infamie publique, la main droite tranchée et à être banni de nos royaumes, pour avoir commis le péché abominable de sodomie. » L’arrêt du 15 septembre 1569, signé par le roi Philippe II, est sans appel. Ce document a été longtemps dissimulé par les autorités espagnoles, mais l’écrivain Fernando Arrabal a réussi à l’exhumer après la mort du général Franco. »

Jazzi dit: à

Tu as vu le film, LVDLB ?

Widergänger dit: à

Jazzi dit: 20 mai 2018 à 11 h 15 min
Mais quel rapport avec Don Quichotte ? C’est ça qui manque à ta démonstration, et c’est l’essentiel !

la vie dans les bois dit: à

bas rosis , ses questions alla con.
Si je n’avais pas vu le film « The man who killed Don Quixote » hier, je ne pourrais pas en dire tout le bien que j’en pense.
Pour plusieurs raisons, j’espere que « Passou » y consacrera un billet. Histoire de revenir à Sefarad. Et à la cité disparue des Rois maures…
Et moi j’aurais l’occasion de repenser à Adam Driver, lequel me rappelle un ami perdu de vue, et les deux de s’apporter beaucoup énormément dans mon souvenir. Pour la plus grande gloire de la poésie…

Lacenaire dit: à

plusse de commentaires de femmes, moinsse de commentaires du p’tit Court… ENFIN !
from Wales
Bien à vous
CM

Jazzi dit: à

« je ne pourrais pas en dire tout le bien que j’en pense. »

Où ça, LVDLB ? Il est craquant, Adam Driver…

la vie dans les bois dit: à

No way bas rosis.
Vous n ‘êtes pas à la hauteur. Restez en au dessous de la ceinture, C’est au stade anal que vous donnez ce dont vous êtes capable…

Jazzi dit: à

« C’est ça qui manque à ta démonstration »

Je crois que j’en ai donné plusieurs exemples, WGG ! En ce temps-là, l’homosexualité était un crime ! Contrairement aux femmes, les Maures sont plutôt bien traités, dans le roman comme dans le film…

Jazzi dit: à

« Si je n’avais pas vu le film « The man who killed Don Quixote » hier »

Dans quelle salle, LVDLB, on était peut-être voisins de sièges sans le savoir ? Moi j’étais au MK2-Bibliothèque, à la séance de 19h10…

ribouldingue dit: à

« Rossinante, véritable arlésienne, »

Zizzi, il faudrait que tu arrêtes de confondre Rossinante et Dulcinée…

Jazzi dit: à

Il y a aussi une scène très forte du film et du livre. Pour le ramener à la raison et chez lui, le curé de son village, aidé de quelques habitants, monte un stratagème. On le voit enfermé dans une cage, sur une carriole tirée par un cheval. Scène poignante, où il supplie Sancho de la sortir de ce guêpier…

Jazzi dit: à

Pardon pour ce lapsus révélateur, ribouldingue. Femmes et chevaux sont à peu près du même ordre utilitaire chez Cervantès. Quoique les chevaux…

Toto dit: à

Jazzi dit: 20 mai 2018 à 11 h 06 min
Rossinante, véritable arlésienne, se révèle être une véritable et horrible matrone.

Rossinante est un cheval.

Jazzi dit: à

« j’espere que « Passou » y consacrera un billet. Histoire de revenir à Sefarad. Et à la cité disparue des Rois maures… »

Ce serait bien, LVDLB. Très curieux de voir ce qu’il en pense…

Jazzi dit: à

Non, WGG, je parle de perceptions sensibles.

Widergänger dit: à

Il n’y a aucune relation sexuelle entre les deux compagons. C’est le couple traditionnel du maître et du valet.

Jazzi dit: à

Déjà répondu Toto. Dans le film il y a aussi une moto, comme les aime Sergio.

Jazzi dit: à

Bien sûr, WGG. On s’enculait pas ouvertement sous l’inquisition.

Widergänger dit: à

Non, tu nous parles de tes projections fantasmatiques… sur le roman de Cervantès comme sur celui de Flaubert.

Widergänger dit: à

Cite-moi un seul passage équivoque ! Tu n’en trouveras aucun.

Janssen J-J dit: à

mais dites-moi que je rêve, cette Adèle van Reeth (vue par hasard avec tesson et klein), dont on nous rapporte un touite, aurait-elle réussi par hasard à dégager l’insupportable L’Kabach à la bibli de Public Sénat ?

Jazzi dit: à

Quant au couple traditionnel, je veux bien, mais il y a beaucoup de tendresse du maître au valet et réciproquement… Plus que chez Harold Pinter.

Jazzi dit: à

« tu nous parles de tes projections fantasmatiques »

C’est l’hôpital qui se fout de la charité, WGG ?

Janssen J-J dit: à

j’espère qu’après avoir vu le film, on pourra trancher le différend qui menace d’empoisser la rdl. Ne comptez pas sur passoul, à moins qu’il ne rebondisse pour rattraper le coach, mais il va quand même pas prendre la place d’annelise RSC. – J’avais bien noté la confusion fréquente dulcinée/rossinante (toujours des histoires de haridelles), mais à quoi bon stigmatiser cet aimable lapsus ? tout le monde commet des erreurs de ce genre. Jazzman, j’aimerais connaître votre avis sur un de mes copains pédés qui n’a jamais réussi à tomber amoureux d’homos, ou du moins dont les idylles n’ont jamais marché longtemps et ont toujours foiré. Résultat : il a toujours été malheureux, car il n’a en réalité été amoureux que d’hétéros certes non homophobes mais qui devaient se consacrer d’abord à leur petite famille. Evidemment, c’était sans espoir pour lui, et en vieillissant en bougonnant dans son coin, il est tout seul et ne pratique plus que la chasteté forcée… Avez-vous vous-même été témoin de ce « drame », comme dirait marc oraison et CT, et si oui, comment l’expliquez-vous ? N’est-on pas là dans quelque syndrome enraciné, comme on le voit bien fonctionner chez shakespeare, flaubert et cervantès ?

Jazzi dit: à

Surtout que je commente comme un dératé, passionné par le film vu hier, et qui en a à peine fermé un oeil cette nuit, JJJ.
Aucun avis sur votre copain, chacun sa merde ! Qu’il relise Proust, qui tombait amoureux exclusivement des hétérosexuels et qui a fini seul avec sa bonne Céleste…

la vie dans les bois dit: à

Et moi bas rosis j’étais ailleurs, mais vraiment, à la séance de 19h. J’ai failli me tromper de salle, quand à 18h50 apparut sur l’écran , apres les annonces des sorties a venir, « ceci est Un film Arte  » le temps d’écouter cette bo
https://youtu.be/tHUCjunUUBo

Et de courir aussi vite que possible, dans la salle voisine…

Janssen J-J dit: à

Intéressant ce Labosse, un peu capillotracté, mais enfin, vous avez répondu à gwg, voilà ce que j’aime, vous usez des mêmes stratagèmes sans vous dégonfler, et on voit bien alors que ses connaissances du monde, à gwg, restent relativement limitées, étroites, bornées par les relents de son fonds culturel trop labouré pour n’y être pas définitivement englouti.

Jazzi dit: à

Beaucoup de lien intéressants sur l’homosexualité et Don Quichotte sur internet. Même Jean-Marie Le Pen s’y met !

« Jean-Marie Le Pen n’en est pas à sa première sortie sur les homosexuels. Il avait notamment traité Florian Philippot de « Don Quichotte de La Jacquetta », à propos d’une photo de lui. En 1984, il avait également affirmé que « l’homosexualité n’est pas un délit, mais constitue une anomalie biologique et sociale ». Plus dérangeant encore, un journaliste de l’AFP a rapporté les propos du député européen, qui étaient restés privés jusqu’à maintenant. « Au FN, il y a pas mal d’homosexuels. Ce sont des gens disponibles. Ils ne me dérangent pas, à partir du moment où ils ne me mettent pas la main dans ma braguette ou dans celle de nos petits garçons ou petites filles ».

Bloom dit: à

Je n’ai jamais vu les Monty Python.

T’as fait de la prison, Baroz?
Tu risques de mourir idiot si tu ne combles pas cette béance culturelle. The rest is silence.
Ne’er underestimate tha Spanish Inquouisitionn!

Jazzi dit: à

Non, jamais de prison, Bloom. Mais plus jeune, j’étais bêtement snob, et je considérais que ça devait être une connerie pour débiles profonds. Dès que l’occasion se présentera, je filerai voir les Monty Python, mais au cinéma, pas en DVD ou autre.

Widergänger dit: à

Jazzi dit: 20 mai 2018 à 12 h 29 min
Franchement ça ne prouve rien.

Jazzi dit: à

Non, jamais de prison, Bloom. Mais plus jeune, j’étais bêtement snob, et je c.onsidérais que ça devait être une konnerie pour débiles profonds. Dès que l’occasion se présentera, je filerai voir les Monty Python, mais au cinéma, pas en DVD ou autre.

Jazzi dit: à

Tu as la preuve de la judéité de Cervantès, toi ? Chose plus facile à prouver que l’homosexualité cachée.

Jazzi dit: à

Mais si l’acte signé du roi sur la sodomie de Cervantès n’est pas une preuve, que te faut-il de plus ? Je n’ai pas les moyens d’aller vérifier sur place, et moi je n’affirme jamais rien. En l’espèce, j’ai parlé d’homosexualité plus ou moins avérée, dois-je encore le rappeler ?

la vie dans les bois dit: à

Le palmarès de Cannes 2018 En ne récompensant aucune de ses créations, prouve une fois de plus s’il en était besoin que le cinéma français est devenu un truc idéologique syndical et sociétal , de la daube pour bobos.

Bérénice dit: à

France culture soulignait tôt ce matin un choix moins motivé par l’aspect purement artistique que politique pour les lauréats cette année.

Bérénice dit: à

J ai vu le dernier C Honoré et sans avoir vu 120 battements minutes j ai tout de même pensé Aux Témoins qui traite du même thème d’une façon peut être plus dramatique. Beaucoup de liberté, de tendresse et de drôlerie dans ce film teinté d’auto biographie, du moins je le suppose.

Widergänger dit: à

Jazzi dit: 20 mai 2018 à 12 h 52 min
Tu as la preuve de la judéité de Cervantès, toi ? Chose plus facile à prouver que l’homosexualité cachée.
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Cervantès, on s’en fiche ! C’est le roman qui compte. Or, l’œuvre fait clairement allusion aux Juifs sous le nom de « Maures », en particulier dans la nouvelle exemplaire, Le Colloque des chiens. Le roman Don Quichotte a été écrit par un tel Maure, Cid Hamet Ben Engeli (I, 9).

Bloom dit: à

Dès que l’occasion se présentera, je filerai voir les Monty Python, mais au cinéma, pas en DVD ou autre.

Baroz, la série TV, Monty Python’s Flying Circus, (avec les délires graphiques de Terry G.), qui fait autant partie de la civilisation britannique que la pinte de bière tiède, la pluie fine et pénétrante ou les problèmes de constipation, n’est disponible qu’en DVD. Anticonformiste jusqu’au bout (!), Graham Chapman, seul homo déclaré du de la bande, est mort d’un cancer de la gorge à l’époque ou on mourrait du sida…
L’oraison funèbre prononcée par John Cleese (où T. Gilliam & toute l’assistance est ‘morte’ de rire) est un chef d’oeuvre d’humour pythonesque:

https://www.youtube.com/watch?v=fsHk9WC7fnQ

(…)we’re all thinking how sad it is that a man of such talent (…) should now be so suddenly spirited away at the age of only forty-eight (…) before he’d had enough fun.
(…)I feel that I should say, “Nonsense. Good riddance to him, the freeloading bastard! I hope he fries. ”
(…)I could hear him whispering in my ear last night as I was writing this:
“Alright, Cleese, you’re very proud of being the first person to ever say ‘SH.T’ on television. If this service is really for me, just for starters, I want you to be the first person ever at a British memorial service to say ‘.UCK!”

Widergänger dit: à

Moi, je ne te parle pas de l’homme Cervantès mais uniquement de son roman. Rien dans le roman ne fait allusion à l’homosexualité. Absolument rien ! D’ailleurs Sancho déclare au chapitre 47 de la première partie : Yo no estoy preñado de nadie. (« Je ne suis enceint de personne. »).

Jazzi dit: à

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec LVDLB quand elle dit : « Le Quixote de T. Gilliam n’est bien évidemment pas une adaptation du livre de Cervantes. »
Bien sûr, c’est avant tout une création cinématographique originale. En cela, il peut fonctionner indépendamment du fait que l’on ait lu ou pas le livre. Mais, malgré cela, je le trouve très fidèle à l’esprit du roman de Cervantès. On y retrouve l’art de la mise en abîmes et le droit du héros de vivre son rêve de chevalerie fantasmée et chacun de nous le nôtre. Dans le film, le réalisateur, joué par Adam Driver, avait tourné, dix ans plus tôt, comme exercice de fin d’études cinématographiques, un film directement adapté du roman, dont on verra des bribes en N&B. Qui ressemble au film inachevé d’orion Welles. Il revient en Espagne, riche et célèbre, après avoir fait une carrière dans la pub, pour tourner enfin son Don Quichotte. Beaucoup de problèmes sur le tournage avec son producteur (et la réalité rejoint la fiction, comme on la vu avec l’interdiction de diffusion à Cannes par Paulo Branco). Il retrouve le pauvre cordonnier qui avait joué le rôle de Don Quichotte (remarquable Jonnathan Pryce). Celui-ci est devenu fou et se croit vraiment être Don Quichotte et prend le réalisateur pour Sancho., qui, lui aussi va peu à peu basculer dans sa folie… Et là, ça décolle ! J’ai lu une critique anglaise ou américaine qui lui reproche de se perdre dans la complication du scénario. J’ai trouvé, au contraire, que c’était limpide et clair. On est dans le film dans le film et finalement dans le roman. Je dis, chapeau !

closer dit: à

« Miguel de Cervantès a été condamné à avoir, avec infamie publique, la main droite tranchée et à être banni de nos royaumes, pour avoir commis le péché abominable de sodomie. » L’arrêt du 15 septembre 1569, signé par le roi Philippe II, est sans appel. »

Qu’est-ce-que c’est que ce délire Annibal? En 1570, Cervantès était à la bataille de Lépante dans laquelle il perdit l’usage de sa main gauche. T’imagine un amputé de la main droite pour sodomie embauché dans la marine? Et si en plus il perd l’usage de la main gauche, comment a-t-il écrit ses œuvres de 1589 à 1616? Comment a-t-il fait quatre tentatives d’évasion d’Alger?

Voici ce que l’on trouve en 1569 (Canavaggio):

« Une ordonnance de Philippe II de 1569 a été conservée. Le roi y ordonnait d’arrêter Miguel de Cervantès, accusé d’avoir blessé dans un duel un certain Antonio Sigura, maître d’œuvres. Si cette ordonnance concerna réellement Cervantès et non un homonyme, elle pourrait expliquer sa fuite en Italie. »

On est même par sur qu’il s’agisse du même Cervantès! En tout cas, c’est beaucoup plus cohérent avec la suite de sa carrière qui montre qu’il a souvent bénéficié de protection de puissants personnages malgré des accusations assez graves de détournement de fonds. Pour info, il a eu une fille naturelle avec une servante d’auberge avant de se marier. Son mariage a foiré, mais il n’est pas le premier ni le dernier!

Jazzi dit: à

« Je ne suis enceint de personne. ».

Oh, oui, c’est le genre de phrases que prononce généralement tout hétérosexuel qui se respecte, WGG.

la vie dans les bois dit: à

Merci bas rosis à 13h29…qd vous voulez…

la vie dans les bois dit: à

T. Gilliam n’a pas fait un film Monty Python . On peut penser à de l’heroic fantasy, au livre de H. Kaddour « les prépondérants », à Ramuz, à bien des choses en somme .

la vie dans les bois dit: à

Mais ce qui m’a aussi emballée C’est le paysage, les villages abandonnés, toussa.

Jazzi dit: à

On peut faire beaucoup de choses avec la main droite, closer. Des homos avec enfants, j’en connais beaucoup aussi, aujourd’hui. Lis les biographies de Cervantès, beaucoup de choses non élucidées sur sa vie très agitée. Mais encore une fois, je ne cherche à convaincre personne de l’homosexualité de Cervantès. Je fais juste part de mon ressenti personnel de lecteur et de spectateur du film. Là aussi, Terry Gillaim est fidèle au livre, dans toute ses ambiguïtés. A mon avis…

Delaporte dit: à

Asia Argento a créé l’événement de fin de Festival avec son discours de pasionaria anti-Weinstein. Un moment fort, qui restera dans les annales :

« Toute de noire vêtue, Asia Argento a souhaité que le producteur ne soit « plus jamais le bienvenu » sur la Croisette. Elle a aussi pris à partie au sein du public, « ceux que l’on devrait pointer du doigt à cause de leur comportement envers les femmes ». Avant de conclure le poing levé, au moment même où l’on apprenait que Luc Besson était visé par une plainte pour viol, accusations que le réalisateur et producteur français a qualifié de « fantaisistes ». »

Bérénice dit: à

,13h25 c est une histoire d’interprétation, le fait qu’il se choisisse, obligé, une amante assez l’aide et qu’apparaissent dans le récit d’autres femmes trésor belles ne prouvent pas à mon avis un goût exclusif pour son sexe. Cependant il accentue l’idée que seul le rêve d’aimer selon les lois de la chevalerie décrites dans les romances dont Quichotte s est nourri importe , la laideur de Dulcinée aidant à prouver la fidélité totale ä un type de récit dépassé avec une volonté d’ajouter au ridicule des schémas . Le personnage n’en est à mon avis pas moins fou.

la vie dans les bois dit: à

Ah mais si, il y a une personne juive dans ce film. C’est Toby.

Delaporte dit: à

C’est vrai qu’il y a une plainte contre Luc Besson, autre gros mogul français, et producteur de films débiles. Il va peut-être suivre Tariq Ramadan en taule, qui est toujours, ne l’oublions pas ! La France aime les femmes et déteste les violeurs !

Jazzi dit: à

Oui, moi aussi, LVDLB. Les décors naturels sont époustouflants. Mais cette somptueuse cascade où la belle ukrainienne prend sa douche, c’est plutôt dans le Nord de l’Espagne qu’en Andalousie, non ? Il faut souligner que le film est une co-production européenne.

closer dit: à

Annibal, qu’est-ce-que cela peut bien vouloir dire que d’affirmer que Don Quichotte était homosexuel, alors que le personnage n’existe que dans la fiction et que rien dans la fiction ne l’indique?

Il abandonne sa famille? Normal pour un chevalier errant comme pour tous les innombrables aventuriers de l’histoire et de la fiction.
Il part avec un valet? Normal, un chevalier n’allait pas s’abaisser aux tâches domestiques.
Dulcinée est laide et sent l’ail ? Normal, puisque le principe même du roman de Cervantès c’est d’idéaliser une réalité vulgaire et prosaïque: « les auberges deviennent des châteaux, les paysannes des princesses, et les moulins à vent des géants. »
La cohérence avec les romans de chevalerie, imposait de toute façon à Cervantès l’image d’un héros tout dévoué aux gentes dames…

Delaporte dit: à

Asia Argento avait l’air de dire que dans la salle, ce soir-là à Cannes, il y avait des violeurs. Qu’elle connaît. C’était menaçant et inquiétant. Une belle prestation, envoûtante, digne d’un long métrage, digne d’une Palme…

la vie dans les bois dit: à

Ah oui bas rosis, la grotte aux fées.
Vous avez raison pour les paysages, somptueux, qui ressemblent bien au nord de l’Espagne, pour ce que j’en ai vu.

Jazzi dit: à

Qui l’affirme, closer ? Mais l’on peut bien se prêter au jeu de l’intertextualité (le correcteur automatique avait écrit intersexualité !), non !

Delaporte dit: à

Cannes se devait d’être une grande tribune anti-Weinstein. Seul oubli : personne n’a vitupéré contre Polanski. Pourtant le réalisateur de Tess se pavane en France et en Pologne depuis quatre décennies, impuni et toujours en passe d’être extradé vers les USA pour y être jugé pour viol et purger sa peine.

Bérénice dit: à

Closer, il n abandonné que ses bouquins , bien en peine dans son célibat de devoir de choisir un cœur â qui dédier son héroïsme, Cervantès ne voulait il pas rompre tout en se moquant d’une société avec les  » romances »?

Delaporte dit: à

Le fait que Polanski ait trouvé refuge en France est une énorme écharde dans le pied du cinéma français. Résultat des courses : aucun film primé cette année.

closer dit: à

« Luc Besson, autre gros mogul français, et producteur de films débiles. »

C’est vite dit Delaporte. Je vais peu au ciné et je suis loin d’avoir vu beaucoup de films de Besson, mais débile me paraît injuste. Où alors tout cinéma d’action efficace et populaire est débile. »Léon » est un film superbe.

la vie dans les bois dit: à

Il y a un mot dont il faudrait se souvenir, C’est ensorceleur ou enchanteur, comme Malambruno.

Janssen J-J dit: à

la rdl a encore oublié d’annoncer et d’honorer la mémoire de Bernard Lewis qui vient de mourir à 102 ans. Un historien qui a compté, quoique très controversé depuis pas mal d’années pour son prétendu sionisme a-critique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lewis

la vie dans les bois dit: à

Luc Besson est tombé lui lui aussi comme Weinstein. Cela ne m’étonne pas.

Delaporte dit: à

La fille de Polanski était à Cannes, et a même monté les marches… :

« Morgane Polanski, 25 ans, la fille aînée de Roman Polanski et Emmanuelle Seigner, a monté pour la première fois les marches du Palais des Festivals, mercredi pour la présentation de « Plaire, aimer et courir vite ». »

Widergänger dit: à

D’ailleurs une des meilleures preuves c’est qu’aucun de ses imitateurs ou continuateurs n’ont fait de son héros un homosexuel, et ils sont nombreux à travers l’Europe, jusqu’au Tristram Shandy de Sterne.

la vie dans les bois dit: à

Le cinquième élément à eu raison de L. Besson. C’est juste, Lol.

Widergänger dit: à

Delaporte dit: 20 mai 2018 à 13 h 53 min
Le fait que Polanski ait trouvé refuge en France est une énorme écharde dans le pied du cinéma français. Résultat des courses : aucun film primé cette année.
_________
Très drôle ou signe inquiétant de paranoïa.

Delaporte dit: à

« C’est vite dit Delaporte. »

Luc Besson, ça a toujours été du cinéma commercial, y compris Léon. C’est basé sur la bande dessinée, c’est du divertissement pour un maximum de public. Beaucoup d’argent récupéré. C’est pour cela que Besson se croit tout permis, comme Weinstein…

la vie dans les bois dit: à

aarf.
Le cinquième élément a eu raison de L. Besson.

Bérénice dit: à

Merlin ?

Widergänger dit: à

Le héros n’a même pas d’identité dans le roman, sinon une à la fin, qui n’est même pas Quijote mais Alonso Quijano. Le roman n’a même pas d’auteur sinon un suggéré au chapitre IX et à la fin qui n’est pas le même. Parler d’homosexualité dans ces conditions, on le voit bien, n’a aucun sens.

Bérénice dit: à

Delaporte, en difficulté financière pour le moment, en pleine suite de l’affaire Weinstein cette jeune femme avec qui il entretenait depuis deux ans une relation intime l’accusé de viol, si les faits sont avérés, thé au somnifère avec ou sans transport _ où ont-ils pris le thé? on se demandera à qui profite le crime et où avait-il la tête dans la soirée de jeudi à vendredi.

Widergänger dit: à

Delaporte dit: 20 mai 2018 à 13 h 51 min
et purger sa peine.
_________
En tout cas, Delaporte, il la purge déjà sa peine, par son obsession qui le poursuit où qu’il aille, et il n’attend même pas d’être jugé ! Voilà au moins un honnête citoyen.

Delaporte dit: à

Besson, en voyage à l’étranger, selon Le Monde, n’a pu encore être auditionné, voire mis en examen et mis en détention provisoire :

« La plaignante, qui connaît le producteur depuis plusieurs années, raconte avoir bu une tasse de thé puis s’être sentie mal et perdre connaissance. A son réveil, en fin de soirée, lui seraient revenus en mémoire des attouchements et pénétrations », explique Europe 1. « Auditionnée dans la foulée avant de déposer plainte, elle a affirmé entretenir une relation intime avec le réalisateur de 59 ans depuis environ deux ans et s’y être sentie obligée compte tenu de leurs rapports professionnels, selon des sources judiciaires à l’AFP. » Le Monde

Delaporte dit: à

« En tout cas, Delaporte, il la purge déjà sa peine, par son obsession qui le poursuit où qu’il aille, et il n’attend même pas d’être jugé ! Voilà au moins un honnête citoyen. »

Non. Ce qui ferait de lui un honnête citoyen, en paix avec lui-même, c’est d’accepter d’être jugé par le tribunal américain, et purger patiemment sa peine. C’est tout.

Widergänger dit: à

Deux ans de viol ! On est dans la calomnie pure et simple. Ça devient inquiétant, ce genre de folle !

Bérénice dit: à

Wgg on ne va pas passer la journée là dessus, il existe aussi des viols conjugaux et s’il l’a drogué pour se passer de son consentement il est dans de sales draps.

Bérénice dit: à

Droguée.

Delaporte dit: à

« On est dans la calomnie pure et simple. Ça devient inquiétant, ce genre de folle ! »

On est surtout dans la liberté qui renaît, et les salauds qui sont arrêtés dans leur malfaisance !

D. dit: à

Ce soir je mange des tomates farcies.

Jazzi dit: à

Brigitte Bardot vient de porter plainte au commissariat de Saint-Tropez contre Jean-Luc Godard. Au moment du Mépris, il l’aurait harcelée pour qu’elle montre son cul à l’écran. Aujourd’hui encore, elle en est toute bouleversée. Un traumatisme qui l’aurait contrainte par la suite à abandonner sa carrière. Son avocat réclame de lourds dommages et intérêts… Affaire à suivre, Delaporte !

D. dit: à

Revenons à Godard. Je l’ai vu en discussion avec l’ami Fritz Lang et ben il n’en menait pas large le Jean-Luc. Ça bafouillait souvent.

Delaporte dit: à

« Affaire à suivre, Delaporte ! »

Vous êtes un parfait petit plaisantin, mon cher Jacuzzi.
Je voulais faire savoir à D, et je profite de son passage, qu’hier soir j’ai dégusté des tripes à la provençale, et qu’elles étaient excellentes. Ceci dit entre mateurs de tripes.

D. dit: à

Même qu’à un moment il lui a dit
tais-toi, je parle, écoute-moi, l’ami Fritz. et il s’est fait tout p’tit le Jean-Luc.

D. dit: à

Moi je suis tripes par périodes, Delaporte.
En ce moment je serais plutôt andouille.

Delaporte dit: à

« Ceci dit entre mateurs de tripes. »

« Mateurs » mais surtout « amateurs ». C’est certes un plat qui se contemple, très coloré, et succulent quand il est bien chaud et fumant.

D. dit: à

non Jazzi vous vous méprenez, il l’a juste harcelée pour qu’elle diminue la hauteur de sa choucroute de 15 cm. Ça n’a servi à rien. Il a fallu qu’il fasse plusieurs mètres en marchant sur les mains devant elle pour qu’elle accepte enfin.

Delaporte dit: à

« Moi je suis tripes par périodes, Delaporte. »

Les envies de tripes, c’est comme les fraises chez les femmes enceintes. Cela survient à l’improviste et est le signe d’une délivrance.

Widergänger dit: à

Passé de son consentement durant deux ans, ça ne tient pas une seconde devant un tribunal !

la vie dans les bois dit: à

la magngna devrait s’entendre avec l’hommase et me fiche la paix. Je préfère les Hommes. Depuis toute petite, Lol.

Widergänger dit: à

C’est le producteur du Mépris qui voulait Bardot à poils, pour attirer le gogo et faire plus de fric. Pas Godard. La première scène a été tournée en dernier.

la vie dans les bois dit: à

l’hommasse du komintern et magngna la vieille lesbiaan erotomane, non mais j’te jure…

Delaporte dit: à

« Passé de son consentement durant deux ans, ça ne tient pas une seconde devant un tribunal ! »

Bien sûr que si. Le gros mogul en a fait son esclave sexuel. Heureusement, la jeune mannequin de 27 ans se révolte enfin. Besson est pris dans une sale affaire. La fille a été auditionnée et est claire dans ses accusations, n’en déplaise à wgg.

Widergänger dit: à

Le corps de BB, je l’ai toujours trouvé sexuellement neutre. Un goût d’époque sans doute. Pas le mien en tout cas. Silvia Kristel en revanche… hummmm…

Delaporte dit: à

Quand Besson va rentrer en France, il va être auditionné par la police et passer devant un juge qui le mettra peut-être en taule. On ne rigole plus…

Widergänger dit: à

Mais une esclave sexuelle sans son consentement ce n’est pas très excitant ! On voit bien qu’il n’y connaît rien, ce brave Delaporte, avec ses obsessions sexuelles mal placées.

Delaporte dit: à

D’ailleurs, il ne va peut-être pas rentré en France, par peur de ce qui l’attend. Cela ferait une nouvelle affaire Polanski, mais en sens inverse. Avouez que deux cinéastes en cavale au même moment, cela la fout mal dans le monde du cinéma !

Delaporte dit: à

« On voit bien qu’il n’y connaît rien, ce brave Delaporte, avec ses obsessions sexuelles mal placées. »

C’est que moi, je ne suis pas un violeur, même en fantasmes. Par contre, wgg, il y a du délinquant chez vous. Vous ne devez pas avoir la conscience nette. Vous laissez imaginer le pire chez vous, comme toujours, et sans vergogne, naïvement.

Widergänger dit: à

Je ne défends pas les violeurs, les vrais, mais là on est en plein délire de dépit amoureux ; ça devient un véritable cauchemar toutes ces femelles hystériques.

Bloom dit: à

Extrait d’une version apocryphe du Quichotte, découverte il y a peu, histoire d’apporter de l’eau au moulin, comme qui dirait. Pas commode les chevriers à la Pédro…

« (…) il nous annonçait ponctuellement les éclisses de la lune et du soleil.

– C’est éclipses, mon ami, et non éclisses, interrompit don Quichotte, que s’appelle l’obscurcissement momentané de ces deux grandes lumières célestes. »

Pédro, qui d’ordinaire ne regardait pas à ces bagatelles, rétorqua :

– Eclisses ou éclipses, c’est du pareil au même, monsieur l’ingénieux hidalgo, vous pouvez toujours vous fourrer un lynx mort et un MacBook Pro dans le fion, là où aucune lueur céleste ne brille (…) »

C’est dingue la richesse des classiques

Bérénice dit: à

14h46 je possède bien en réserve quelques mots en _asse_ qui pourraien vous faire un sur mesure mais ils ne passeraient pas aussi vous demanderai-je de mettre à contribution votre fertile imagination.

Widergänger dit: à

C’est toi qui imagines, mon pauvre Delaporte ! T’es simplemnt victime de tes fantasmes d’inquisiteur.

Delaporte dit: à

Comparée à BB, Sylvia Kristel était un petit boudin.

la vie dans les bois dit: à

Fornication dans la famille : Dans la famille Besson, c est la fille qui va morfler.

Delaporte dit: à

A wgg, qui aime les petits boudins, plutôt par nécessité :

Dans mon agenda quand j’en tiens un
Un petit boudin
Je l’mets sous mon bras jusqu’au matin
Ce petit boudin

Ce petit boudin, in in
Ce petit boudin, in in
Ce petit boudin, in in
Ce petit boudin, in in

C’est bon pour c’que j’ai, ça m’fait du bien
Les petits boudins
C’est facile et ça n’engage à rien
Les petits boudins

Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in

Au départ, c’est rien qu’une petite gourde
Les petits boudins
Il suffit d’un rien et ça devient
Un petit boudin

Un petit boudin, in in
Un petit boudin, in in
Un petit boudin, in in
Un petit boudin, in in

Ça n’sait pas dire non et c’est ça qu’j’aime bien chez
Les p’tits boudins
Ça n’pose pas d’questions, ça n’mange pas d’pain
Les petits boudins.

Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in

Mais il n’y a pas dans mon calepin
Que des p’tits boudins
Il y a surtout toi, toi qui n’a rien
D’un petit boudin

D’un petit boudin, in in
Avec les p’tits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in

hamlet dit: à

il semble que Cannes ait, une fois de plus, voulu récompenser les beaux discours et les bonnes causes et intentions, en peu comme le faisait à son époque le Nobel de littérature, j’imagine que tous ces gens partagent les mêmes valeurs et les mêmes motivations.

Bérénice dit: à

Bloom, que voulez vous nous dire exactement, je ne saisis pas l’intention et comme vous n’êtes que rarement avare en explications j’attends de votre sens pédagogique qu’il me renseigne.

Widergänger dit: à

Mais le boudin c’est excellent ! Je suis sûr que D l’apprécie beaucoup. Surtout le boudin blanc avec quelques taches de rousseur.

Widergänger dit: à

BB avec ses mamelles pendantes, à part son cul… Silvia Kristel, c’est le charme incarnée, la fascination, la magie du sexe !

hamlet dit: à

@christiane, effectivement, il est effectivement vrai que l’on est comme on nait, à savoir que tous les humains partagent le fait de naître de façon prématurée, ce qui fait qu’à la naissance le petit humain est un être non fini, en état de faiblesse et totalement dépendant de son environnement, de là provient ce désir inépuisable de reconnaissance quand il parvient à l’âge adulte, besoin d’être reconnu et aussi désir de pouvoir, surtout chez les mâles, et quand les mâles obtiennent ce pouvoir ils en profite pour violer des femmes, et toutes ces pulsions proviennent de cette naissance prématurée, sur ce point je ne peux que vous donner mille fois raison.

rose dit: à

Bilan : andouillette si AAAAA
tripes connais pas
boudin mais vrai boudin. pas de supermarché avec un plus pour le blanc et deux plus pour l’ antillais
pieds paquets pas l’été. Définitivement.

Z’êtes partis en c.
C’était mieux hier le mariage princier. 😑

la vie dans les bois dit: à

Le gros degueulasse, accessoirement-et plus pour longtemps- prof a l’en, amateur de sexe tarifé et contraint, genre bdsm, peut se vautrer dans le fauteuil d’Emanuelle. Elle s’en est sauvée,le laissant seul comme les gros porcs, avec sa veuve poignet.

hamlet dit: à

la preuve :

« Widergänger dit: 20 mai 2018 à 15 h 04 min
BB avec ses mamelles pendantes, à part son cul… Silvia Kristel, c’est le charme incarnée, la fascination, la magie du sexe ! »

il faut bien sûr être un grand lecteur et grand amoureux de la littérature pour arriver une telle finesse d’esprit.

Bloom dit: à

Robert Farel (Les petits boudins), c’est mon cousin.

Bérénice dit: à

Hamlet, certes mais si vous partez à la chasse n’ oubliez pas de tirer sur tout ce qui ne passe pas , donnez la preuve de l’impartialité.

Janssen J-J dit: à

on dirait du tracy chapman homass’ à 15.15

rose dit: à

rose vouliez- vous dire JJJ. Votre langue a fourché.
vais chercher tracy chapman. na connais que tracy horse.😟 dslée

rose dit: à

je l’ avions trouvée. c’ est une noire américaine.
Moi aussi je suis au Bostwana avec Ivy. Méfi pour les griffes. Comme les tigres.Mais les yeux bleus. Cheveux noirs. les oreilles. le museau. le bout des pattes.un truc long derrière.

Jazzi dit: à

« Robert Farel (Les petits boudins), c’est mon cousin. »

Et tu crois qu’il y a de quoi en être fier, Bloom !

Jazzi dit: à

Il y a un dédoublement de personnalité chez toi ou tu parles de toi à la troisième personne du singulier, rose ?

Bloom dit: à

Et tu crois qu’il y a de quoi en être fier, Bloom !

C’est pas pire qu’une autre occupation -il écrit les musiques d’E. Daho; pas mon style, mais on a passé du bon temps quand on était mômes. On ne se voit plus qu’aux enterrements…Farel n’est pas son vrai nom.

closer dit: à

J’ai vu ton « Goüt des Jardins » à quatre euros à Georges Brassens, Baroze…

C’est pas un peu cher?

closer dit: à

« Goût », pardon

Delaporte dit: à

Les invités de Harry et Meghan n’ont pas mangé de tripes. Le menu était le suivant :

« Au menu, les invités ont pu déguster des langoustines d’Ecosse, des asperges anglaises ou encore une panna cotta de petits pois aux oeufs de caille et citronnelle. »

Delaporte dit: à

Il n’y a pas eu de boudin non plus, sauf pour Harry qui a épousé un véritable petit boudin, selon moi.

Delaporte dit: à

C’est un mariage qui ne va pas durer longtemps. Je prévois un divorce par consentement mutuel. Meghan va nous faire des tas de caprices, et Harry n’en pourra plus.

Delaporte dit: à

Toujours à la recherche d’une mère perdue, Harry a épousé une femme plus âgée que lui, espérant qu’elle le maternerait. Je vous dis que Meghan va être pire qu’une adolescente. Elle ne s’écrasera pas, et son caractère insupportable se révèlera bientôt au grand jour. On avait pourtant prévenu Harry (la famille de Meghan, notamment, et ses ex-amies avec lesquelles elle est brouillée, non sans raisons).

Delaporte dit: à

La musique adoucit les moeurs :

« Selon la presse britannique, Sir Elton John a chanté trois de ses chansons : Tiny Dancer, Your Song et Circle of Life. »

la vie dans les bois dit: à

Selon ce qu’affirme Asia Argento, Luc Besson aurait aussi profité d’une omerta.

« Following a fiery speech at the Cannes Closing Ceremony that took festivalgoers to task for continuing to harbor predators, Asia Argento says that she has known about sexual misconduct allegations against Luc Besson « for eight months. » »

Bloom dit: à

Baroz, tu connais le Goût de pied de l’âne? What happens when you get Closer!

Delaporte dit: à

Asia Argento s’est inspirée du site américain Medium qui dénonçait la vie sexuelle contre nature (et infantile, au sens de débile) de Luc Besson :

« Beaucoup de gens ignorent que Luc Besson est considéré juridiquement comme un prédateur sexuel aux Etats-Unis et s’est rendu coupable de ce qui peut être assimilé à un viol. En 1991, Luc Besson a entamé une relation avec une actrice de 15 ans du nom de Maïwenn Besco. À cette époque, Besson avait déjà 32 ans et travaillait sur Léon. Sa jeune compagne a même joué un petit rôle dans le film, Besco a interprété un personnage intitulé « Blond Babe », ce qui est un nouvel exemple de la sexualisation des mineures au cinéma. Besson n’a pas seulement fréquenté une mineure, il l’a mise enceinte. À l’âge de 16 ans, Besco a donné naissance à la fille de Besson, Shanna Besson. Besson n’a jamais été accusé de viol, parce qu’il est français, que l’âge minimal de consentement est de 15 ans. Dans son propre pays, il n’est pas légalement coupable d’un crime, mais cela excuse-t-il de s’en prendre à une mineure ? Gardez à l’esprit que si la majorité sexuelle en France est de 15 ans, on y est demeure mineur jusqu’à 18 ans. »

Delaporte dit: à

L’article de Medium est assez abrupt, mais pas infondé, lorsqu’on y réfléchit un peu, en ayant à l’esprit tous les éléments de cette question taboue et sans être pour autant le pire des puritains. Le site apporte la conclusion suivante :

« Besson is one out of many male directors that shamelessly produce more films after having done something incriminating. If we continue to stay quiet and support the films of people like him, then it is the same as telling Hollywood that we don’t care. If a woman shouldn’t be able to get away with pedophilia, then neither should Luc Besson or any other man. »

christiane dit: à

@hamlet dit: 20 mai 2018 à 15 h 15 min
Ah, vous revoilà, ça fait plaisir ! Je ne sais quels propos de JLG vous citiez. Je ne le connais pas mais j’ai aimé ses trois premiers films et sa façon particulière de fuir le dialogue.
Pour en revenir à la naissance, rien de moins volontaire ! On tombe, au hasard entre deux ou dans une famille. On porte en secret toute l’attente ou le rejet d’une mère. On sait très vite si on fait le bonheur ou le souci des parents et encore, le reste qui va suivre n’est pas encore connu ! l’école, la rue, le monde, les autres, quoi… Et les premières amours qui nous déstabilisent (parent, ami, prof, passant…).
Pessoa dans le Livre de l’intranquillité est très lucide à propos de cette nasse :
 » quelle fatigue que d’être aimé, d’être véritablement aimé ! Quelle fatigue de devenir le fardeau des émotions d’autrui ! Changer quelqu’un qui s’est voulu libre, toujours libre, en garçon de course des responsabilités : répondre à certains sentiments, avoir la décence de ne pas prendre ses distances (…). Quelle fatigue de voir notre existence dépendre complètement de son rapport avec les sentiments de quelqu’un d’autre ! (…) de devoir forcément, même sans réelle réciprocité, aimer un peu aussi ! »
Oui, difficile de comprendre qui on est véritablement et de lutter contre les mensonges, les jeux de rôle.
J’aime assez les labours que vous faites dans les conventions. Drôle de type ! aurait dit Jouvet.

Phil dit: à

la mégane était une voiture plutôt moche qui ne laisse pas de regrets après son retrait de la circulation. Renault a tout de même gagné de l’argent auprès des classes populaires avec ce modèle relooké plusieurs fois.

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