H.D. Thoreau : qu’est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ?
Bientôt les vacances ? Alors attendez-vous à ce que je vous bassine avec la visitation, la relecture, la redécouverte des classiques. Une vie de lecteur ne suffirait pas à épuiser le sujet. Voilà un rituel auquel je n’ai jamais manqué de sacrifier plus particulièrement en été, ce qui est devenu moins facile quand on a aussi et par ailleurs un roman à terminer et ceux de la rentrée à lire.
Aujourd’hui, Henry David Thoreau (1817-1862). Pourquoi lui ? Parce qu’il revient en force. Incroyable le nombre d’articles dans plusieurs langues qui le citent ou s’y réfèrent depuis quelques mois. Mort il y a un siècle et demi, il n’en est pas moins furieusement tendance en 2017. La crise climatique, l’inquiétude écologique, l’hypertechnologie envahissante et le besoin qui s’ensuit de se déconnecter n’y sont pas probablement pas étrangers. Radicale pour toutes les saisons (encore qu’il faut s’interroger sur les limites de ceux qui veulent aujourd’hui accorder leur radicalisme au sien), son œuvre manifeste « une surprenante persistance » dans le débat d’idées selon The Nation. On peut continuer à le traiter de narcisse, d’égocentrique, d’égoïste comme se complaisait à le faire le New Yorker il y a deux ans encore, ou même de « sous-Emerson ». Les Américains qui savent que sa mère continuaient à laver son linge (à lui) sont plus nombreux que les lecteurs de Walden ou des poèmes de cet individualiste qui se fit un rempart de sa solitude.
Un classique peut en cacher un autre. Encore faut-il avoir derrière ce qui ne va pas toujours de soi, le classique charriant par définition dans le halo qui le nimbe davantage de poncifs que n’importe quel autre livre. Walden (380 pages, 23 euros, Le mot et le reste) est donc à revisiter. D’abord le titre. Les connaisseurs en littérature américaine, qui pullulent sur « »La République des livres » », auront remarqué le parti pris des éditeurs, une petite maison marseillaise, qui l’ont amputé puisque généralement, les autres éditions le présentent sous son habit de Walden ou la vie dans les bois (1854) suivant en cela les premières éditions de Walden ; or life in the woods (on peut lire ici la version originale en anglais) bien que l’auteur ait demandé à son éditeur de s’en tenir au seul Walden.
La traduction ensuite. Elle est signé de Brice Matthieussent, l’un des plus réputés passeurs de littérature américaine, lauréat du prix Maurice-Edgar Coindreau, traducteur de Richard Ford, Bret Easton Ellis,Thomas McGuane, Charles Bukowski, John Fante, Paul Bowles entre autres. On ne s’étonnera pas de voir le nom de Jim Harrison aux côtés du sien sur la couverture (peu inspirée, un comble vu le sujet), l’un de ceux dont il est le plus proche. Ce n’est pas un hasard si c’est à l’auteur de Dalva et de Retour en terre qu’a été confiée la préface. Thoreau et Steinbeck, auteurs de chevet de son père, ont baigné son enfance. Son compagnonnage est donc ancien et c’est la volonté de balayer les lieux communs qui encombrent le chef d’oeuvre (idylles campagnardes pour chromos accrochés dans le salon, retour à la nature, idéal rousseauiste du bon sauvage) qui l’a poussé à écrire ces quelques pages à la gloire d’un Thoreau qu’il range parmi les géants de son temps aux côtés de Hermann Melville et Walt Whitman.
Alors, ce fameux livre ? Le guide de vie d’un voyageur immobile. Pendant deux ans et deux mois, entre 1845 et 1847, Henry D. Thoreau (prononcez Thó-row,« the h sounded, and accent on the first syllable« ) a décidé de faire une parenthèse dans sa vie (il travaillait dans l’entreprise familiale de crayons) et de s’installer sur les rives du lac Walden, un étang plutôt, à Concord, Massachusetts, un village situé à une trentaine de kms de Boston. Il s’y est construit sa maison, une cabane plutôt, a vécu seul et du seul travail de ses mains. Il l’a fait dans l’idée de tenter une expérience d’autosuffisance. Walden, le texte le plus connu d’une oeuvre qui en compte bien d’autres, est constitué de la mosaïque de fragments tirés du journal de cette expérience. Cela tient parfois du collage d’extraits, de citations, d’emprunts à toutes les sources (latine, grecque, anglaise, chinoise et biblique, surtout Matthieu, l’Ecclésiaste et l’Exode) mais si bien fait que les coutures en sont invisibles.
Sa lecture est d’une fluidité qui semble naturelle tant les observations comme les analyses coulent d’une même eau. Nulle affèterie de langage comme on en retrouve parfois chez les auteurs de cette époque. Aucune mièvrerie dans son discours (au contraire, il est même sans tendresse pour les villageois de Concord qu’il compare à une colonie de rats musqués), pas de faux-lyrisme comme on pourrait le craindre dès que la nature inspire, et pas davantage de vision manichéenne dans le débat nature vs culture qu’il vit au jour le jour (on en retrouve l’écho dans la passionnante Correspondance qu’il échangea avec son ami et mentor Emerson que les éditions du Sandre ont publié en français)..
Ce n’est pas « »moderne » » ni actuel, comme on dit trop rapidement trop souvent pour mieux arrimer une ancienne pensée à notre siècle; c’est de tous temps, comme tout ce qui a une portée universelle. Même si on a voulu que Gandhi et Martin Luther King aient puisé chez lui leurs principes de non-violence. Mais c’est surtout son message de désobéissance civile (il refuse par exemple de payer ses impôts à un Etat qui soutient l’esclavage) qui a ressuscité Walden dans la France de mai 68. Dans une postface succincte mais éclairante, Michel Granger, qui fut le maître d’oeuvre d’un Cahier de l’Herne consacré à Thoreau, rappelle à juste titre que, derrière sa critique des institutions étatiques et du capitalisme industriel, Walden encourage le lecteur à s’affranchir de toute tutelle en développant un esprit non-conformiste. Il invite à exécuter un pas de côté en permanence pour penser au-delà du sens commun sans pour autant s’engluer dans l’idéologie. Dans son utopie, il rêve d’une Nouvelle-Angleterre où des sages lettrés éduqueraient la population (idéal qui ne rappelle pas que de bons souvenirs).
Ce voyage-autour-de-ma-cabane est d’une telle richesse que l’on s’en voudrait de le réduire en privilégiant les thèmes qui ont fait son succès en permettant de longue date aux écologistes de le récupérer (de tous les bruits de la nature environnante, celui du chemin de fer est le seul que l’auteur veut bannir). Même si son influence est aujourd’hui devenue si vaste dans tous les domaines (littérature, poésie, musique, cinéma…) que la récupération semble générale. Mais je ne résiste pas à la tentation d’isoler l’un des quinze chapitres, qui n’est pas « »Le champ de haricots » » ni « »Pendaison de crémaillère » » ou « »Solitude » », encore qu’ils vaillent vraiment le détour, mais « »Lire » ». Thoreau s’y livre en quelques pages à une puissante apologie de l’enseignement des humanités gréco-latines dans leur langue, qui mériterait d’être publiée en tiré-à-part et distribuée à la sortie de notre ministère de l’Education nationale. Même si un peu partout dans son livre, l’ humanisme est tempéré par un solide puritanisme calviniste dont il ne s’est pas défait quoi qu’il en dise.
A force d’observer la nature, il parvient à en découvrir le vraie nature. Il connaît sur le bout des doigts ce qu’il évoque joliment comme « la grammaire mordorée du monde naturel » et sait trouver les mots pour dire la grâce d’un paysage. Qu’est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ? La question court tout au long de son livre, avec un souci constant de s’en tenir à l’essentiel et de balancer le superflu.
« Les détails nous empoisonnent la vie. Simplifiez, simplifiez »
S’il revenait vivre parmi nous, Thoreau serait horrifié par ses contemporains et par ce qu’ils ont fait du paysage. Il les verrait tels qu’ils sont : des citoyens-consommateurs. Mais l’Amérique d’aujourd’hui ne manque pas de Concord et de lacs Walden tels qu’ils se présentaient il y a un siècle et demi. Elle est encore assez vaste et sauvage pour permettre à d’autres Thoreau de tenter la même expérience. Mais il ne suffit pas de tenir son Journal sur des petits carnets pour en faire un grand livre. Into the wild, sur l’expérience tragique de Chris McCandless en Alaska, a donné un bon livre de Jon Krakauer et un film saisissant de Sean Penn, mais ils seront oubliés quand Walden sera toujours lu, pour Walden, pour sa poésie et pour ses appels à la désobéissance civile.
Jim Harrison nous l’apprend : ces dernières années, le lac a été sauvé, des promoteurs, du tourisme et du reste, grâce aux dons d’un certain Don Henley, membre d’un ancien groupe de rock, The Eagles. Ce qui ne donne pas nécessairement envie de fredonner Hotel California. Ni même de lire les romans de ceux que Jim Harrison considère comme les héritiers de Thoreau en la personne de Peter Matthiessen et Gary Snyder. On a juste envie de (re)lire Walden, de préférence dans cette édition désormais car elle apporte un supplément d’âme. Le conseil général des Bouches-du-Rhône a été bien inspiré de lui donner un coup de main.
(« Dessin de A. Dan tiré de Thoreau. La vie sublime ; « Sa cabane » photo D.R.)
1 121 Réponses pour H.D. Thoreau : qu’est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ?
les trattoria romaines sont d’exquis refuges pour attendre la fin du monde
Au Royaume des fadas, Thoreau est Prince !
Coincé comme un couillonn dans sa cabane minable, quel exploit, quel démarche, quel magnifique ermite mité !
Des fadas comme lui, on en trouve sur l’eau : Bernard Moitessier, par exemple…
Thoreau était de ce modèle hippie qui fit tant de mal à notre civilisation, un qui se regarde le nombril en le décrivant soigneusement….
Ce qui est tout de même plus valorisant que d’éradiquer la faim dans le monde, l’excision des fillettes, ou la servitude des petits pour l’usage des grands.
Comment finissent les rebelles en hippielitudes en occident ? Patrons de presse, politiciens ou exploiteurs nouveau style !
Aux chiottes écolos, Thoreau !
Le Juppiter flottant est dans sa période mystique assurément… Ils va faire comme les petits zoziaux à Saint François : s’envoler quand le vent va s’engouffrer dans son sarouel…
Il semble que le PS soit de plus en plus…mort…
PaulEdel 16h34. Cadeau en attendant la joyeuse compagnie. Manque la nappe à carreaux, scusi. Bella estate!
http://s1.lprs1.fr/images/2017/04/19/6867174_f66e7f70312020fcac7f85c4023691ce90549bcb_1000x625.jpg
Plus da raffarinade…! Ça va nous manquer, une tradition frabçaise depuis les mazarinades…
55 millions de dette au parti LR… Combien au PS ? Ils vont vendre les meubles…
Il ne passera pas à la casserole:
Est-ce que Fillon devra vendre son château pour payer la dette LR… ?
C’est un omar LREM bleu roi contre le omar rose…
Dans Into the Wild à la fin il retourne pas chez sa maman. Passou c’est quand même bizarre de vouloir comparer tout et n’importe quoi un peu n’importe comment, vous comblez un vide?
lassouline y veut slaisser pousser des cotes de mouton comme soro..voilà lfond du fond
c’est hun peu ote chose que la barbe mormon hipster de merde..là il a bon
il doit être une SARL . Dépôt de bilan.
Il ne passera pas à la casserole
hon dirait qutu désespères béré..
Nico, il meurt comme l’homme qui le déposa le lui avait prédit et début de son aventure. Toujours se fier aux sauvages du coin.
Plus da raffarinade…!
les draculades c’est bien haussi
les poloïdes..moins
Les rocheuses en hiver, mauvais choix.
Aux chiottes écolos, Thoreau !
djon brown il aurait son mot a dire mais il le garde pour lui
les trattoria romaines sont d’exquis refuges pour attendre la fin du monde
polo c’est comme néron..lmonde y peut pas lui survive
(déteste les grossièretés, pets, rots et toutes autres manifestations exacerbées d’un à l’aise imbécile)
tsais rose..une confidence..dire qu’on aime pas c’est pas dire du mal forcément..tu comprends?
Du tout Bougureau, j’ai une confiance totale en les qualités de cuisinière de Olga ( lvdlb) qui sait s’accommoder de tout même de ce que d’aucunes ne sauraient dresser sur une assiette quand bien même assujettie à l’impôt sur le fortune. Il ne faut pas être en certaines circonstances trop regardant.
Vous aurez lu, cher Bouguereau qu’à cette anomalie en correspond une autre trop orange pour rejoindre la coloration attendue d’une homard normal , un excès de bleu pour un excès d’orange définissent leur extrême rareté, pour ces raisons ils sont retirés de la vente pour finir croupir dans l’aquarium.
Il faudrait que je le revois, dans mon souvenir il se moque un peu de son personnage qui ne voit pas bien la différence entre 1850 et l’an 2000.
Il meurt d’épuisement dans l’épave d’un bus après avoir échoué à conserver le butin d’une chasse, un élan ,crois je me souvenir, pris d’assaut malgré ses précautions par les mouches qui évidemment pondent et rendent la viande inconsommable.
Bérénice 18h35. J’ignorais que les homards bleus finissaient leur vie en aquarium…et la truite au bleu,itou ??
Paul Edel devra donc partir à la pêche à la sardine…https://thumbs.dreamstime.com/z/old-wooden-blue-fishing-boats-essaouira-sardines-port-first-world-traditional-hand-february-89053913.jpg
Il meurt d’épuisement dans l’épave d’un bus après avoir échoué à conserver le butin d’une chasse, un élan ,crois je me souvenir, pris d’assaut malgré ses précautions par les mouches qui évidemment pondent et rendent la viande inconsommable.
article du parisien. La truite est cuite au bleu mais il ne me semble pas qu’elle prte ce nom.
Nico, le film est d’après une histoire vraie
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/le-lourd-secret-derriere-into-the-wild_1772194.html
Je me souviens de la fin merci, je ne connaissais pas le livre, on voit bien qu’il est différent du film. Le film aborde la notion de progressisme me semble t’il.
Pat V – 15h48
Vous citez Hugo von Hoffmannsthal qui disait : « On ne peut jamais dire une chose tout à fait comme elle est. »
Je pense à nouveau à son écriture même si Walden a été écrit en différé à partir de notes brèves, éparses, parcellaires. Je relisais ces jours-ci l’excellent essai de Michel Guérin sur l’Origine de la peinture (éd. encre marine). Il écrit à propos de Rembrandt « Ce qui est peint, c’est l’acte de regarder. » p.55
Je dirais (l’imitant), ce que Thoreau écrit… c’est l’acte de regarder car regarder c’est faire silence comme un insecte immobile. Comment par le langage traduire ce silence ? le langage échappe là à sa fonction légitime. Il écrit, interrompu par le silence. Un vagabondage immobile alors qu’il est acculé à lui-même. Ce que le livre est devenu après, cette mode, m’indiffère. Ce n’est ni une thèse, ni un bilan, il le veut au plus proche de la chose vécue dans ce face à face solitaire avec l’étang, la forêt, la « gamelle et les trois taupes »(peut-être), en « clôture » au milieu des hommes. Une voix nue qui lors de ma première lecture m’a touchée par son imperfection. Que fait l’écriture quand la solitude devient enveloppante, qu’il vacille entre l’ordinaire et l’extraordinaire ? Cette expérience excède les capacités du langage ordinaire. Quel rapport a-t-elle avec le but que vise l’écriture ? Est-il dans le réel avec cette vérité distordue par le temps ? Ça parle mal souvent. Difficile à transposer quand ça passe dans les mots. La philosophie est sur le seuil de cette jachère intérieure, vous avez raison. Je ne crois pas que ce soit une imposture, ni une dérobade. (D. va encore râler et je le comprends…)
Cher Bouguereau, oui Néron est mon modèle. Comme lui je ne porte jamais deux fois le même vêtement, j’aime les festins qui durent de midi à minuit, et la nuit, vêtu d’une peau de bête, je vagabonde dans les quartiers de Rome pour me livrer aux pires lubricités, au lieu de sagement écrire des romans.
«il n’aurait pas été possible d’organiser la soirée dans le délai imparti. La procédure formalisée nécessite un délai de 52 à 77 jours. […] La sélection des prestataires n’aurait été effective que début janvier» https://www.liberation.fr/amphtml/france/2017/06/27/macron-a-las-vegas-revelations-sur-les-arrangements-de-muriel-penicaud_1579908
Appel d’offre lol
Néron. Paul Edel, pour se conformer a son idole, aura également accouché d’un crapaud après avoir épousé un esclave. Quel roman que sa vie!
Il doit y avoir une période de la vie où est éprouvé ce besoin de se mettre littéralement en « retraite » temporaire.
Que ce soit une fuite, ou un souhait.
Il ne s’agit pas là d’un repos, de congés, d’une échappée belle; non, c’est beaucoup plus décisif. Une rupture. Un projet.
Pour Thoreau, c’était à l’âge de 27 ans, il en donne une explication dans le chapitre II de Walden. Elle fait sens, pour ceux qui ont pu entrevoir cet idéal, limité dans le temps.
Sylvain Tesson est assez proche dans la démarche. Elle est semblable sur la forme, même si un peu plus radicale, dans son livre: » Dans les forêts de Sibérie », qui commence ainsi par un pas de côté: Je m’étais promis avant quarante ans de vivre en ermite au fond des bois. Son aventure a duré six mois. Considéré dans une trilogie que je choisie arbitraire, avec » sur les chemins noirs » et le off, sous forme de journal: » Une très légère oscillation », cet écrivain, dans les lettres françaises dites parisiennes, est l’un des rares à entrer dans un registre de quête spirituelle.
D’autres expériences comme celle de Céline Minard, avec » le grand jeu » est déjà un peu différente, elle se situe clairement en milieu de survie, situation de détresse. Cela n’enlève rien à la puissance du projet.
Pour les conformistes, quand ils n’auront pas réussi à se construire un abri pour la nuit, et à condition qu’ils aient la lumière, bien sûr et l’eau chaude au robinet, il faut leur conseiller ce petit livre ( vu dans la liste de S. Tesson, pour son séjour près du lac Baikal): traité de la cabane solitaire
https://www.arlea.fr/Traite-de-la-cabane-solitaire
Au premier rang, à ses côtés, le patron du Medef, Pierre Gattaz, est tout sourire
Nicolas à 20h25
oui, comme lors des entretiens que Mr Le Président a eu avec tous les représentants syndicaux et le patron du Medef. Celui-ci est le seul à être sorti non seulement content mais pressé que les choses changent très rapidement. Nous allons bientôt être informés. C’est comme lors d’une attaque du château fort. On fait chauffer l’huile bouillante, on prépare la poix, on s’apprête à relever le pont levis fissa.
Le bonheur chez Rousseau c’est le carpe diem.
À demain
« …comment quelque pauvre infortuné monta à un clocher, qui tout aussi bien eût fait de jamais dépasser le beffroi; sur quoi, l’ayant sans nécessité mis là-haut, l’heureux romancier sonne la cloche pour que tout le monde se rassemble et entende, oh, Seigneur! comment il redescendit! Pour ma part, je crois qu’ils feraient aussi bien de métamorphoser tous ces aspirants héros du roman universel en hommes-girouettes, suivant l’ancien usage qui consistait à mettre les héros parmi les constellations, et de les laisser là virer jusqu’à la rouille sa,s plus jamais redescendre pour assommer de leurs espiègleries les honnêtes gens. »
Thoreau.
@Le bonheur chez Rousseau c’est le carpe diem.
Non, c’est une soif de « désert », au bout d’un harassement.
..c’est la fessée qutût prend tarzoune
ben alors ducon, au moins tu as de la constance.
Ton harcèlement a déjà fait fuir le gourou des clebs de manière précipitée. C’est peut-être ce qui te rends si lourd.
Pour les conformistes, quand ils n’auront pas réussi à se construire un abri pour la nuit
la cabane au canada dans l’vermont c’est un conformisme trés américain..la désobéissance civil c’est qu’on peut y decharger son 44 sans trop dprécaution..havec on y pige trés bien l’ambivalence du lascar..sapré lassouline
et ducon toujours à » décharger « son impuissance…
je vagabonde dans les quartiers de Rome pour me livrer aux pires lubricités, au lieu de sagement écrire des romans
hon ne peut pas t’en vouloir car henfin il faut être sage et constant pour a la fin le faire croire sur le papier..halors polo c’est quand cette opusse pistoroume
« Mais encore que nous nous confinons dans les livres, encore que les plus choisis et les plus classiques, pour ne lire que des particuliers langages écrits, eux-même simples dialectes, et dialectes provinciaux, nous voici en danger d’oublier le langage de toutes choses comme tous les évènements parlent sans métaphore, le seul riche, le seul langage-étalon. Beaucoup s’en publie, mais peu s’en imprime. Les rayons qui pénètrent par le volet ne seront pus dans le souvenir le volet une fois grand ouvert. Ni méthode, ni discipline ne sauraient suppléer à la nécessité de se tenir éternellement sur le qui-vive. Qu’est-ce qu’un cours d’histoire ou de philosophie, ou de la meilleure poésie, quelque choix qui y ait présidé, ou la meilleure société, ou la plus admirable routine d’existence, comparés à la discipline qui consiste toujours regarder ce qui est à voir? Voulez-vous être un lecteur, simplement un homme d’études, ou un voyant? Lisez votre destinée, voyez ce qui est devant vous, et faites route dans la futurité. »
Thoreau
plus.
un film saisissant de Sean Penn, mais ils seront oubliés quand Walden sera toujours lu
pourquoi tant de rage lassouline franchment..la nature américaine na pas plus de copyright que genevoix sur la sologne, pourtant à qui viendrait l’envie de lui disputer serait malvenu
ah, ça les copier- coller intempestifs, quand c’est mal fait c’est mal fait.
https://fr.wikisource.org/wiki/Walden_ou_la_vie_dans_les_bois/Fabulet
Sinon, « Passou », cet ajout à votre dico est discutable.
l’exemple choisi, avec « into the wild » n’est pas probant,si c’est de dissuasion qu’il s’agit…
A signaler à l’usage des paresseux que les folio à 1 euro ont été remplacé par des folios collection sagesses à 2 euros qui proposent de visiter différents grands auteurs qu’il s’agisse de philo, littérature, poésie. numéro 6305 pour Thoreau.
remplacés, sorryi. Mais merci pour le lien wiki, lvdlb.
vous oubliez Sukkwan Island .
Rousseau dans le désert https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3d/Alexandre_Hyacinthe_Dunouy_-_Jean-Jacques_Rousseau_meditating_in_the_park_at_La_Rochecordon.jpg
Les rêveries ?
Vous ne vous ressemblez plus Bérénice, qu’est ce que c’est que cette question ?
La prise en compte de l’héroïne dans le kingdom, c’est à vous de voir.
Walden mis à prix à un euro.
Pour 3 euros, chez librio, il y a Onfray.
Save the date.
« Established in 2010 by Dale Peterson, the Henry David Thoreau Prize is awarded annually to a writer demonstrating literary excellence in nature writing. Previous winners: Gretel Ehrlich, E. O. Wilson, Gary Snyder, Peter Matthiessen, T. C. Boyle, Diane Ackerman, and Linda Hogan. »
http://www.pen-ne.org/henry-david-thoreau-prize/
Macron et ses faux airs de Vian ira-t-il cracher dans la corbeille de ton Samsung qu’a pas encore explosé ?
Un peu d’air …
http://www.mineshaftmagazine.com/rcrumbsketch5.jpg
On compare ?
Y’a pas à dire
https://www.youtube.com/watch?v=yFdYZQmQtcs
Nicolas: Les rêveries du promeneur solitaire.
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_R%C3%AAveries_du_promeneur_solitaire/Texte_entier
https://www.erudit.org/fr/revues/philoso/2003-v30-n2-philoso739/008644ar.pdf
Bérénice, avec ses rappels incongrus des textes verbeux de l’ermite baveux, me thoreaurise… Je suis thoreaurisé !!!
Parce que, tout de même !…. si nous sommes tous plus ou moins « dérangés » par la vie urbaine, notre Thoreau d’élevage, il est vraiment fada dans sa forêt.
Il en meurt d’ailleurs à 44 ans, d’une bronchite aigüe parait il, attrapée en « regardant les aiguilles de pin gonfler de joie en le voyant s’installer »… No comment !
En conclusion, un adulte qui ne biaise pas les dames, pour moi c’est un fada écologiste romantique et ça me fait peur. Quelle vie !
Résumons : la Nature est à nous, ses habitants, elle évolue naturellement lorsqu’on gambade sur elle comme des enfants turbulents et il n’y a rien de sacré en elle….!
Un réactionnaire qui parle d’autres réactionnaires en les traitant de réactionnaires c’est consternant, et ne peut que rappeler de près un animal spinale, si on ajoute le plis amer des lèvres c’est l’image du tyran d’opérette qui surgit ; et, petites variantes bien à part, il se ressemblent tous, ils produisent aussi les mêmes désastres.
Entièrement d’accord avec notre ami Renato : Thoreau est un dangereux réactionnaire…
C’est un tel bonheur, trouver un terrain d’entente avec notre cher Renato ! Comparable à la joie de Sarkozy recevant en bermuda la Princesse de Clèves au Fouquet’s de Montreuil…
Marianne Breslauer, Annemarie Schwarzenbach :
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/07/marianne-breslauer-annemarie.html
Thoreau se planquant dans sa cabane pour se mettre au vert car il a mis le feu à une forêt. Ecologique, forcément écologique !
Un dada :
Quelle bonne idée, Bérénice, de nous offrir ce texte de Rousseau. Descartes n’est pas loin…
Descartes : « Mais qu’est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu’est-ce qu’une chose qui pense ? C’est-à-dire une chose qui doute, Qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent. » (Méditations métaphysiques)
Rousseau : « Mais moi, détaché d’eux & de tout, que suis-je, moi-même ? Voilà ce qui me reste à chercher. » (première promenade)
Tous ces hommes sont en cordée, cherchant en eux, un peu à l’écart du monde, de quoi ils sont faits.
Salvador Dali exhumé pour cause de paternité, surréaliste !
http://www.huffingtonpost.fr/2017/06/26/le-corps-de-salvador-dali-va-etre-exhume-apres-une-demande-en-pa_a_23002232/?utm_hp_ref=fr-homepage&icid=maing-grid7%7Cmain5%7Cdl1%7Csec1_lnk3%26pLid%3D-455364426_uk
Kafka :
https://www.brainpickings.org/2016/04/18/conversations-with-kafka-taoism-truth/
JC, je répondais à Nico 22h35 qui proposait quant à lui une illustration d’un promeneur et après cela se posait une questions sur ma question, bref une histoire de questions et points d’interrogation.
@ »Thoreau se planquant dans sa cabane pour se mettre au vert car il a mis le feu à une forêt. Ecologique, forcément écologique ! » Barozzi
Ah, ça aussi, c’est pas mal » simplifié ».
Quand les bobos parisiens donnent des leçons d’écologie aux Ricains, au moins pour la Cop50, ça vaut le détour. Entre le billet, dans une certaine démesure, et le fiel de Barozzi, ils sont servis.
A ceux-là: lorsqu’ils vont faire un pique-nique en forêt, le mieux est d’éteindre les braises, avant de s’écrouler pour la nuit, car sinon, gare à « Incendies » ( petit clin d’oeil à Wajdi Mouawad)
Tiens cette histoire d’incendie, me rappelle qq’un… Qui a sillonné les Cévennes, si, si.
RL Stevenson, dont on peut pas dire non plus qu’il portait H-D. Thoreau dans son coeur.
« While in Monterey, RLS also started a forest fire. He was fascinated by the many fires that spring up in the Californian forests and wondered whether it was the moss growing on the trees that first caught fire. The moss did catch fire – and quickly spread. RLS later described the incident in “The Old Pacific Capital” (1880). »
notre Thoreau d’élevage, il est vraiment fada dans sa forêt.
Pour une fois JC voit juste, voir La folie – Walden, raison et déraison dans Walden par Christian Susini in Cahier de l’ Herne 1994, p.175.
Une citation en liminaire :
Folie : (…) Maison de divertissement.
On a émis l opinion que le mot désignait primitivement un lieu feuillu (n.s.).
Larousse
Merci, Renato, pour ces pensées de Kafka. La réalité est-elle plus accessible dans le moment présent de sa propre vie ? On traverse le présent sans pouvoir le saisir…
Saint Augustin : « Il y a donc deux temps, le passé et l’avenir ; mais que sont-ils, puisque le passé n’est déjà plus, et que l’avenir n’est point encore ? Quant au présent, s’il était toujours présent, et ne tombait point dans le passé, il ne serait plus le temps, mais l’éternité.
Or, si le présent n’est temps que parce qu’il tombe dans le passé, comment pouvons-nous dire qu’il est, lui qui n’a d’autre cause de son existence que la nécessité de la perdre bientôt ? Donc, nous ne pouvons dire avec vérité que le temps existe que parce qu’il tend à n’être plus. »
Confessions – L.XI
A la réflexion, Vous avez bien fait Ô » Passou » de ne pas mettre ce § du billet dans votre dico.
Un coup de tête, et hop, il passe à la postérité, et bouder, c’est pas bon.
Car enfin quoi:
« Jim Harrison nous l’apprend : ces dernières années, le lac a été sauvé, des promoteurs, du tourisme et du reste, grâce aux dons d’un certain Don Henley, membre d’un ancien groupe de rock, The Eagles. Ce qui ne donne pas nécessairement envie de fredonner Hotel California. Ni même de lire les romans de ceux que Jim Harrison considère comme les héritiers de Thoreau en la personne de Peter Matthiessen et Gary Snyder. On a juste envie de (re)lire Walden, de préférence dans cette édition désormais car elle apporte un supplément d’âme »
Au préalable, une petite curiosité personnelle, tant j’ai apprécié des trad’ et un bouquin de Brice Matthieussent, c’est » le supplément d’âme », que sa nouvelle traduction, pour la Fraance, apporte à celle librio de Fabulet.
Et puis » Passou », quand même, vous avez déjà vu un Snow Leopard , pour de vrai ?
« En 1953, il fut un des fondateurs de Paris Review, revue américaine paraissant à Paris et célèbre pour ses longs entretiens avec, entre autres, Faulkner, Hemingway, Saul Bellow, Dos Passos, William S. Burroughs et Truman Capote. En 2010, lui-même reçut le National Book Award, catégorie fiction, pour Shadow Country, réécriture d’une trilogie antérieure. Peter Matthiessen fut un temps, dans la culture américaine, une sorte de mélange entre Tintin (et plus précisément Tintin au Tibet) et Henry David Thoreau. L’écologie et la défense des Indiens furent ses combats, qui le menèrent jusqu’à la Cour suprême (où son éditeur et lui l’emportèrent, de sorte que le livre In the Spirit of Crazy Horse ne fut plus interdit de fait). »
http://next.liberation.fr/livres/2014/04/07/peter-matthiessen-ecolo-au-coeur-pur_993810
Bon, je vais retrouver d’autres rives de lac, today. Vous m’avez mise en retard.
Sur ce, entraînez-vous !
https://www.youtube.com/watch?v=EG05-Y_C4EU
Les habits neufs de Marine Le Pen, qui veut tout changer, surtout le nom de la petite entreprise familiale facho !
Le problème n’est pas de simplifier mais de dire le vrai ou le faux, LVDLB. Si ce que j’ai lu dans le lien complet ici est vrai, à savoir qu’il aurait mis le feu à une forêt, on peut aussi considérer la démarche de Thoreau comme une rédemption ?
Mais moi aussi je donne des liens !
« la relecture, la redécouverte des classiques. Une vie de lecteur ne suffirait pas à épuiser le sujet. Voilà un rituel auquel je n’ai jamais manqué de sacrifier plus particulièrement en été, ce qui est devenu moins facile quand on a aussi et par ailleurs un roman à terminer et ceux de la rentrée à lire. » Sans parler des autres activités journalistiques, enseignement à l’école de journalisme et direction du Magazine Littéraire…
Ce tweet d’Edgar Morin s’adresse-t-il à Passou ?
« Edgar Morin @edgarmorinparis 26 juin
L’hyperactivisme ignore la vie intérieure, le besoin de paix et de sérénité. »
Ce qui me navre en RdL, cette impression que j’ai toujours ressentie en compagnie des meilleurs intellectuels : pourquoi se chargent t ils autant, comme mules soumises, de savoirs inutiles ?
Alors qu’il faut s’alléger de tout… ! Mystère pour un haltérophile qui se charge pour s’alléger de l’inutile : la pensée des autres.
…
…chacun choisi, dieu est t’il possible,…son chemin,!…en temps de » Grâces « , après ce XX°siècle,…de guerres et de misères,!…
…
…à qui la faute,!…pas à H.D. Thoreau,…sur un livre, écrit, avant 1850,!…
…
…il ne faut pas pousser les démagogies,!…
…il y a l’évolution des gens aux progrès,…s’il en reste,…depuis 1850,!…
…
…des gens,…morts et des familles disparues,!…usufruitier,?…pour en réduire, le nombre,!…
…
…et, par après, quel totalitarisme choisir,!…du n’importe quoi,!…pour se tarir,!…en quelque modes que se soit, sous les coupoles,!…à s’auto-vénérer,!…au systèmes, par personnes interposées,!…
…
…déjà,…Jésus et sa confrérie de pitres en » apôtres « ,!…c’est pas les » pythagoriciens » de la forge, à l »enclume et au marteau,!…
…
…du vagabondage, à solliciter l’aumône et des miracles,!..;
…
..le Thoreau, lui,…( il travaillait sans l’entreprise familiale de crayons ),…
…
…qui n’a pas sa résidence de campagne aujourd’hui,!…
…ou sa garçonnière à jour,!…
…des emplois de bonnes à tout faire,!…
…pour des casse-croutes entre amis,!…
…le tableau, » le déjeuner sur l’herbe « ,!…
…
…ou en est le réactionnaire en tyran d(opérettes, cité ce matin,!…
…mais alors, quel vieux jeux, à se la ramener, parmi nous, entre jeunes,!…au confessionnal, à sa branlette,!…
…un » incruster d’inquisitions « ,…
…du profit à escompté,…
…sur les bonnes ou mauvaises moeurs d’aujourd’hui,!…
…pour des ‘ académiciens ‘ à la Richelieu, …se foutre des gens,!…
…diviser et régner,!…tout simple,!…
…suivant,!… mes biches et boucs,!…
…
…le lion ailé en chef,…contrepassant,…
…çà ne s’invente pas,!…
…à rebrousse-poils,!…Bip,!Bip,!…etc,!…
…
…
…Thoreau, lui ( il travaillait dans l’entreprise familiale de crayons )…
…etc,!…
Je suis bien d’accord avec toi, Jazzi, la vie intérieure prime sur tout. Ou devrait. Je ne crois pas à l’hyperactivisme dans la création littéraire. Ni artistique. Cela dit, il y a deux tempérament : celui de l’hyperactif Picasso, et celui du contemplatif Bram Van Velde qui était parfois de très longs mois voire d’années à ne pas peindre tout en y pensant tout le temps. Mais faut voire la toile magique qui en ressortait au bout !
Picasso c’est un immense peintre mais est-ce un peintre de la vie intérieure ? Je ne crois pas. Tandis que Bram van Velde est un des très grands peintres de la vie intérieure, à l’égal certainement de Rembrandt dont il est un lointain héritier.
La vie intérieure s’accomode mal de toute activité de toute façon, alors l’hyperactivisme…! L’hyperactivisme est la grande névrose de la société contemporaine. Faut voir le nombre « d’activités » que pratiquent les élèves en dehors de l’école ! C’est proprement hallucinant. Les gens ne savent plus rester à rêvasser sans rien faire d’autre que de laisser son esprit vaquer à son rien ; c’est pourtant de ce rien que sont toujours nées les plus grandes choses de ce monde, les choses qui le changent comme la Relativité générale qui est née d’une rêverie féconde d’Einstein. Proust n’aurait jamais pu écrire La Recherche s’il n’avait pas été un grand rêveur, un contemplatif qui a passé une grande partie de sa vie à la rêver. Flaubert, Kafka, pareils !
Mais on n’imagine pas Rabelais rêveur ou contemplatif. On l’imagine au contraire hyperactif : professeur, traducteur du latin et du grec, éditeur, médecin, écrivain enfin mais comme par surcroît. Je ne sais pas ce qu’il en fut en réalité mais c’est du moins l’impression que donne sa biographie comme son œuvre. Mais c’était une tout autre époque que la nôtre. On croyait alors à l’avenir alors que le nôtre paraît bouché à l’horizon de cinq ans.
Il me semble en tout cas que ceux qui sont porteurs d’avenir, en quelque domaine que ce soit, comme dans l’histoire des espèces sur la terre, ce sont toujours les marginaux, ceux qui sont proprement à la marge du système, de la doxa en vigueur. Les faibles.
La réalité c’est plutôt ce qui perpétuellement nous échappe.
À cet égard, on pourrait mentionner un très grand texte de René Char, « Le rempart de brindilles », qui dit sa poétique de la fragilité.
Et aussi cet aphorisme extrait des Feuillets d’Hypnos, un aphorisme qui ne manque pas de provocation féconde, et longuement commenté par Éric Marty :
174
La perte de la vérité, l’oppression de cette ignominie dirigée qui s’intitule bien (le mal, non dépravé, inspiré fantasque est utile) a ouvert une plaie au flanc de l’homme que seul l’espoir du grand lointain informulé (le vivant inespéré) atténue. Si l’absurde est maître ici-bas, je choisis l’absurde, l’antistatique, celui qui me raproche le plus des chances pathétiques. Je suis homme de berges — creusement et inflammation — ne pouvant l’être toujours de torrent. (René Char)
Le rempart de brindilles, René Char :
https://www.poemes.co/le-rempart-de-brindilles.html
La création poétique n’est qu’un rempart de brindilles contre la mort.
Widergänger dit: 28 juin 2017 à 12 h 23 min
« La réalité c’est plutôt ce qui perpétuellement nous échappe. »
– Mon ami !…. et si c’était exactement l’inverse ?
Widergänger dit: 28 juin 2017 à 12 h 15 min :
« Il me semble en tout cas que ceux qui sont porteurs d’avenir, en quelque domaine que ce soit, comme dans l’histoire des espèces sur la terre, ce sont toujours les marginaux, ceux qui sont proprement à la marge du système, de la doxa en vigueur. Les faibles. »
– Mon ami !…. et si c’était exactement l’inverse ?
Jeunes hommes, préférez la rosée des femmes, leur cruauté lunatique, à laquelle votre violence et votre amour pourront riposter, à l’encre inanimée des
meurtriers de plume. Tenez-vous plutôt, rapides poissons musclés, dans la cascade.
(« Le rempart de brindilles », René Char)
Mais si j’ai dit ça, JC, ce n’est pas par fantaisie, mais parce que des exemples nous en donnent des preuves tangibles. Dans l’histoire des espèces animales, on constate par exemple que ce sont pas les grands prédateurs qui assurent l’avenir de la vie dans les mers des premiers âges du vivant, mais les êtres les plus faibles, les plus fragiles, ceux qui se font bouffer précisément par les grands prédateurs.
C’est ca Bérénice, citation célèbre « »Le flux et reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence sans prendre la peine de penser. » Voyez les ruisseaux c’est bien mieux que les pilafs qui braillent à 5 du mat.
Donc Thoreaux est fan de Dylan, ca vous fait pas un peu quelque chose ?
rapides poissons musclés
havec sa mandoline béré elle va t’en faire des souchi dracul
Les faibles
dracul y fait l’barbeau
un haltérophile qui se charge pour s’alléger de l’inutile : la pensée des autres
jicé y fait l’espadon
me faire sentir avec plaisir mon existence sans prendre la peine de penser
nico y veut nous faire croire qu’il a pécho un bon kilo de braquemart
Pas compris.
Bof http://m.slate.fr/culture/85329/freud-victor-hugo-balzac-rythme-de-vie-genie
dracul y fait l’barbeau
lbarbeau c’est pas trop mal à lhameçon..plutôt la brême
Alerte mondiale pour un cyberattaque géante !
nico tu lui donnes l’plaisir d’exister et y s’en fout..
Faire le barbeau ça vaut mieux que de faire la brêle !
ceux qui se font bouffer précisément par les grands prédateurs
dracul y fait lgros sac de farine hanimal comme delalourde..
Qui a fait sauter Mireille ?
Tu y reviens à René Char, WGG !
T inspiré comme un poisson rouge mauviette.
Il m’a fallu près de deux mois pour lire Don Quichotte, et il me faudrait le relire indéfiniment pour pouvoir le méditer et l’analyser tout à loisir. Alors relire les classiques, cela demande plusieurs vies ! Et non pas quelques étés, comme le suggère Passou. D’ailleurs, les longs mois sombres de l’hiver ne sont-ils pas plus propices ? Quand je vois que Paul Edel n’en a jamais fini avec Stendhal, découvert à l’adolescence, ou Jacques Chesnel qui relit consciencieusement Faulkner dans l’ordre chronologique !
Un Thoreau, fada
Des Thoreaux, fadas.
rien du tout. Thoreau fan de Dylan.
par contre une grosse pluie oui me ferait quelque chose.
JAZZI dit: 28 juin 2017 à 13 h 31 min
Oui, Jacuzzi, la belle culture générale ne s’acquiert pas en un jour, elle se mérite à force d’efforts et de longues heures passées solitairement plongé dans un livre. C’est ce qu’on aurait trop tendance à oublier aujourd’hui, alors que les gens veulent tout tout de suite. On a perdu le sens de la lenteur, et des choses qui n’arrivent qu’après un long délai. Un délai humain et humaniste…
Pas seulement Faulkner cher Jazzi…
je lis régulièrement un nouveau roman par semaine… après « Dans une coque de noix » de Ian McEwan, c’est maintenant « Trente ans et des poussières » de Jay McInerney
… et un film tous les soirs, en salle ou en DVD
et haprés une ptite pipe et au lit..sapré chesnel
Un délai humain et humaniste…
fermier en somme
Des Thoreaux
30jours au grains 10 mois chez gallimard..fini au gras d’cochon..un peu de déchet hospitalier..ça donne un nico qui se sent exister sans réfléchir
un jour chesnel faudra lpécho et l’mette en pti pots..hon apelra ça ‘halors qu’il a agonisé’..
Il m’a fallu près de deux mois pour lire Don Quichotte, et il me faudrait le relire indéfiniment pour pouvoir le méditer et l’analyser tout à loisir
heureusement qutu reproduis pas baroz..tu frais une variété nullos..la fnsea t’hagrérait pas..t’aurais pas les subventions dbruxelles épicétou
Je te rappelle que la publicité pour le tabac est interdite, Bouguereau.
11.05 un autre grand mystère de la rdl qui en navre beaucoup.
Pourquoi des garçons comme JC font-ils semblant sur ce blog de se faire passer pour des anti-intellectuels primaires, légers et aériens, alors qu’ils ont sans cesse besoin de LOURDEMENT rebondir (maladivement, obsessionnellement, addictivement) sur la prétendue imbecillité des mules chargées de savoirs inutiles, alors qu’ils perdent sans cesse leur temps à prétendre de leur côté que leur vie est ailleurs.
Voilà un autre mystère en acte de la folie douce dont nous ne pouvons pas comprendre le côté sacrificiel chez certains, mais que nous devons croire et supporter calmement.
pour le moment je lis la crucifixion en rose d’henri miller et cela me change des cabanes froides et de la complainte de nature.
Pour bouguereau, c’est un livre et un film par ans, surtout les bissextiles
Ce que tu peux être lourd, mon pauvre Gigi, mais lourd !…. et j’ai peur que le temps qui passe n’arrange rien.
Tu seras passé sur cette Terre comme un charançon dans le fromage, un ver dans la pomme plastique, un président dans une assistante parlementaire désœuvrée.
Pauvre clochard, nain de corps et d’esprit … uhuhu !
Oui, Jacques Chesnel, la lecture ou relecture tranquille des classiques permet parallèlement de voler plus sûrement, en droite ligne, de nouveauté en nouveauté, à travers la forêt des dernières productions, en évitant au mieux les « chef-d’oeuvres » surévalués et passablement démonétisés…
Qui a fait sauter Mireille ?
C’est Mathieu, je l’ai vu! de mes yeux vu! Aucune honte à le dénoncer.
La TTF bat de l’aile, les riches financiers s’expatrieront sur la place Londonienne . Philanthropes nés, humanistes dans l’âme, les pauvres gens que l’on aimerait amputer de 0,1% de leurs profits, c’est scandaleux.
@JAZZI dit: 28 juin 2017 à 13 h 31 min
Ton nez va s’allonger comme celui de Pinocchio ! Dans tes livres, tous ces extraits que tu offres, la façon dont tu les introduis, montrent combien les livres sont à portée de ta mains, combien tu les as fouillés pour trouver ces pages si belles. Des classiques et aussi des contemporains. Tu m’as donné envie d’en relire ou d’en découvrir plus d’un !
10h52
Exact et très intéressants.
À propos des classiques et de l’invention de l’Amour au XIIè siècle en Aquitaine, on connaît maintenant le barde celtique qui est venu se fixer à la cour de Poitiers de Guillaume IX vers 1135 ; c’était un Gallois du nom de Bledri ap Cadivor, allié aux envahisseurs normands, qui parlait le français (langue d’oc manifestement, pas d’oïl) et qui avait fui des querelles de familles.
Dès 1135, la cour de Guillaume IX d’Aquitaine connaissait ainsi, grâce à ce barde gallois, la légende de Tristan et Iseult la blonde. C’est lui aussi qui introduisit à la cour de Poitiers les conceptions de l’Amour celtique qui, travaillées par le tempérament de Guillaume IX, devait donner naissance au fin’amour ou amour courtois.
Très éloignées de la conception orientale qui prévalait en Andalousie et qui est d’ailleurs presque tout le temps un amour homosexuel entre hommes dans la poésie arabes.
Puis cette nouvelles conception de l’Amour s’est répandue dans le Nord de la France, grâce à la fille d’Aliénor d’Aquitaine, Marie de Champagne, mariée au Comte de Champagne, et à Chrétien de Troyes qui en a exploité la veine dans ses deux romans qui comptent à cet égard, Yvain ou le chevalier au lion, son chef d’œuvre (vers 1180) écrit parallèlement, semble-t-il, avec celui qui met en scène l’amour adultère de Lancelot et de la reine Guenièvre, Le chevalier à la charrette.
Le thème du lion reconnaissant était un thème à la mode au XIIè siècle dans différents types de textes littéraires et jusque dans des sermons où le lion était assimilé à la figure du Christ.
Puis l’amour courtois s’est répandue ensuite dans toute l’Europe, en Allemagne, et dans le sud de l’Europe, en Espagne, là encore par l’intermédiaire d’une autre fille d’Aliénor d’Aquitaine. La cour du roi Henri II Plantagenêt est le grand foyer culturel de cette époque avec la légende arthurienne qui lui sert de caution idéologique pour conforter son pouvoir, et qui se répand également dans toute l’Europe, mais elle était connue jusqu’en Italie à Modène 70 ans avant que Chrétien n’écrive son fameux roman.
à 10 h 52, Christiane, le problème est qu’il n’y a RIEN
ta mains,
2 pour le prix d’une, c’est les soldes!
je sais, je sais! c’est la charité qui se moque du Georges V .
D on ne vous demandera pas la marque de votre alcoool préféré, ni le prix parce que ça ne se fait pas mais je suis quouasi sûre qu’il vous arrive de vous en mettre une derrière les soquettes , une murge, une biture, une ivresse, une timbale, une caisse, une soufflée.
Chrétien est incontstablement un « remanier » (rewriter, dirait-on en anglais) de textes anciens mais en les réinventant complètement pour créer ce qu’il faut bien appeler le « roman » moderne, c’est-à-dire des histoires écrite en langue « romane » d’abord, mais aussi toute une esthétique qui fonde véritablement l’art romanesque en opposition au récit historique fictifs (Eneas, roman d’Alexander, roman de Thèbes notamment), aux mémoires et aux chroniques, où il s’agit d’honorer la mémoires des noms mémorables de l’histoire passée.
La grande invention de Chrétien qui fonde véritablement l’art romanesque sont essentiellement deux éléments de l’esthétique romanesque qui jouent encore aujourd’hui un rôle fondamental dans un roman :
1°) l’art de la composition, la « conjointure » : la composition d’Yvain est très complexe et très riche, à multiples lectures, avec au moins trois façons différentes de l’entendre;
2°) l’art des contrastes entre les personnages, entre les personnages qui portent un nom et les personnages anonymes qui sont en grand nombre, un nombre bien plus important que dans les chansons de geste ou les roman historiques, parfois avec un rôle narratif qui dépasse de loin de simples figurants. Ce contraste assure plusieurs fonction narratives, notamment celle de mettre en valeur le héros qui ne vaut plus par sa portée historique — le nom plus ou moins célèbre qu’il porte — mais par la quête qui le définit et le suspens qui ainsi s’y attache.
Ainsi d’emblée, si le roman historique est tourné vers le rappel des faits mémorables du passé et des héros dont les noms sont célébrés, le roman se définit par contraste par la quête d’un sens à venir et en construction et sujet à l’emprise du hasard.
3°) le troisième fait notable qu’il est possible d’ajouter aux deux autres, c’est que d’emblée le « roman » met en scène une passion amoureuse entre un homme et une femme et les femmes y jouent un rôle prépondérant presque à l’égal de son héros.
4°) l’humour enfin et l’ambiguité des situations apparaissent comme des marques de l’esthétique romanesque dans la mesure où l’humour, le « gab », y joue un rôle narratif fonctionnel comme moteur de l’action et créateur de tension du récit pour faire vivre différentes émotions : pathétique, humour, crainte, colère, soulagement, etc.
Thoreau lui ne buvait que de l’eau de source avec pour agrémenter son ordinaire quelques moustiques en cadavres flottant à la surface d’ailleurs les spécialistes se sont penchés sur ce supposé breuvage, d’ailleurs évident pour qui s’est perdu dans les bois une fois, et ont vu comme s’il s’agissait de l’étiologie à sa perte volontariste de repères dans ces animalcules l’anomalie toxique qui l’y conduisit.
Faites gaffe WGG, Chaloux va rappliquer muni de tous ses blabla -car , de ces va donc patate, espèce de mytho de mes deux , va lire Flaubert tu nous reparleras de Gustave!
Le roman apparaît ainsi d’emblée comme le lieu où non seulement la société se regarde comme dans un miroir déformé, mais aussi où la société se remet en question et débat de ses problèmes en remettant en cause la tradition, les coutumes, et s’interroge sur les grandes questions métaphysiqus : Qu’est-ce que l’Amour ? Qu’est-ce que la vérité ? Quel est le sens de la quête ? Et le sens de la vie ? Il offre ainsi des modèles de comportement et sert de moyen d’éducation d’une noblesse qui aspire à maîtriser la violence par la culture et la sublimation des puissances du mal. C’est tout le sens d’ailleurs d’Yvain.
et tu es fier de la trouvaille de tes métaphores, mon ami ? j’espère que tu les collectionnes dans ton carnet à souches et que tu les relis le soir avant de t’accoucher, mon bon. J’aimassé l’histoire du charançon céleste, elle me fait penser au rat qui s’était retiré du monde dans son fromage de hollande. Je rappelle l’anecdote à ta culture, au cazou tu l’aurais oubliée.
Les Levantins en leur légende
Disent qu’un certain Rat las des soins d’ici-bas,
Dans un fromage de Hollande
Se retira loin du tracas.
La solitude était profonde,
S’étendant partout à la ronde.
Notre ermite nouveau subsistait là-dedans.
Il fit tant de pieds et de dents
Qu’en peu de jours il eut au fond de l’ermitage
Le vivre et le couvert : que faut-il davantage ?
Il devint gros et gras ; Dieu prodigue ses biens
A ceux qui font voeu d’être siens.
Un jour, au dévot personnage
Des députés du peuple Rat
S’en vinrent demander quelque aumône légère :
Ils allaient en terre étrangère
Chercher quelque secours contre le peuple chat ;
Ratopolis était bloquée :
On les avait contraints de partir sans argent,
Attendu l’état indigent
De la République attaquée.
Ils demandaient fort peu, certains que le secours
Serait prêt dans quatre ou cinq jours.
Mes amis, dit le Solitaire,
Les choses d’ici-bas ne me regardent plus :
En quoi peut un pauvre Reclus
Vous assister ? que peut-il faire,
Que de prier le Ciel qu’il vous aide en ceci ?
J’espère qu’il aura de vous quelque souci.
Ayant parlé de cette sorte
Le nouveau Saint ferma sa porte.
Qui désignai-je, à votre avis,
Par ce Rat si peu secourable ?
Un Moine ? Non, mais un Dervis :
Je suppose qu’un Moine est toujours charitable.
bérénice dit: 28 juin 2017 à 18 h 48 min
Oui, j’avais d’abord écrit « tes mains », puis je l’ai imaginé, tenant le livre ouvert d’une main, écrivant de l’autre, notant un passage, soulignant.(Le s est resté, témoin d’une rectification) Non, ce n’est pas ce que vous écrivez ensuite (com. suivant). Pour construire une anthologie thématique de la littérature, il faut lire et relire, trier, choisir. Dans ses livres, Jacques Barozzi, offre aussi une préface dense. Pourquoi ce ton ironique, Bérénice ?
Pour exemple, dans celui intitulé « Le goût de la marche », les auteurs choisis : K. Gottlob Schelle, Balzac, V.Woolf, L-P. Fargue, Robert Walser, W.Benjamin, H.Calet, J.Gracq, G.Perec, P.Modiano, R.Solnit, P.Auster, J-J. Rousseau !!! M.Proust, J.Giono, M.Duras, Y.Bonnefoy… et encore une bonne dizaine. Et pour chaque texte, une note sur l’auteur, une autre sur le livre dont est extrait le texte. C’est un beau travail de lecteur qui veut partager ses trésors.
Avec un peu de chance, vous échapperez à la murène de ses jours.
Christiane, pour m’amuser tout simplement .
Il faut ajouter enfin que Chrétien a inventé à proprement parlé le « style », c’est-à-dire l’adéquation intime, au point de ne pouvoir véritablement les séparer l’un de l’autre, entre la matière et de la signification, de la forme et du fond, comme on dirait aujourd’hui. La façon de mettre en œuvre le sens influence sur le sens et même l’institut et le crée véritablement comme sens de l’œuvre dans sa globalité. Autrement dit, le roman doit, à ses yeux, agir comme une seconde nature, conception de l’art romanesque et du style qui est déjà l’esquisse de celle de Flaubert.
Vers la fin du livre, contre toute attente, Sancho Pança est finalement nommé gouverneur de l’île Barataria. Quoique éphémère, son gouvernement s’avèrera excellent !
Il faut dire qu’il était coaché par Don Quichotte, qui lui envoya une lettre de conseils que l’on pourrait recommander à… Macron ?
« N’édicte pas trop d’ordonnances, et si tu en fais, tâche qu’elles soient bonnes, et surtout qu’on les respecte et les applique, car les ordonnances qu’on n’observe pas sont comme si elles n’étaient pas, et elles donnent au contraire à entendre que le prince qui a eu la sagesse et l’autorité pour les établir n’a pas été assez ferme pour les faire appliquer. Or, les lois qui doivent effrayer, et qui restent sans exécution, finissent par être comme le soliveau, roi des grenouilles, qui les épouvantait dans l’origine, et qu’elles méprisèrent avec le temps jusqu’à lui monter dessus. » (…)
« Sois comme une mère pour les vertus, comme une marâtre pour les vices. Ne sois ni toujours rigoureux, ni toujours débonnaire, et choisis le milieu entre ces deux extrêmes ; c’est là qu’est le vrai point de la discrétion. Visite les prisons, les boucheries, les marchés ; la présence du gouverneur dans ces endroits est d’une haute importance. – Console les prisonniers qui attendent la prompte expédition de leurs affaires. – Sois un épouvantail pour les bouchers et pour les revendeurs, afin qu’ils donnent le juste poids. – Garde-toi bien de te montrer, si tu l’étais par hasard, ce que je ne crois pas, avaricieux, gourmand, ou adonné aux femmes ; car dès qu’on saurait dans le pays, surtout ceux qui ont affaire à toi, quelle est ton inclination bien déterminée, on te battrait en brèche par ce côté, jusqu’à t’abattre dans les profondeurs de la perdition. (…)
Ton ami. »
DON QUICHOTTE DE LA MANCHE.
Un tout dernier élément me paraît également très important chez Chrétien de Troyes, c’est qu’il relie d’emblée très intimement écriture et lecture. Non seulement dans la mesure où il indique lui-même qu’il ne fait que transcrire une histoire déjà connue selon le procédé qu’il invente de la trouvaille d’un manuscrit étranger, mais la lecture est elle-même thématisée dans le fil de l’intrigue. Une jeune fille de la haute aristocratie est ainsi montrée en train de lire un roman à ses parents, père et mère, mais il est rappelé qu’un lai a été écrit en l’honneur du père de Laudine, la noble dame qu’épouse Yvain et dont il a massacré le mari antérieurement. Ainsi substitue-t-il semble-t-il très consciemment la référence littéraire à celle des hauts faits et gestes des héros dans les chroniques et autres écrits de nature proprement historique. C’est là un fait notable qui est parie intégrante de cette nouvelle esthétique d’une écriture proprement romanesque qui conquiert ainsi son prestige par son auto-légitimation.
Tout ce que tu écris sur Chrétien de Troyes, je le retrouve chez Cervantès, WGG. Mais en un autre temps et un autre espace. Et quoique fortement castillan, le Don Quichotte est déjà tout un roman de la mondialisation !
J.-Cl. Milner sur Arte à 28′.
Cervantès ne fait que développé ce que Chrétien a inventé. La vraie naissance du roman, ce n’est pas Cervantès mais Chrétien, ce qu’il faut conclure de ce que tu dis.
Janssen J-J dit: 28 juin 2017 à 19 h 08 min
Mon mignon, lorsque tu es pris dans la fange comme tu l’es depuis longtemps, ne fait aucun mouvement pour t’en sortir, sinon tu meurs ! Attend les secours….
Macron vient de fermer le robinet d’indemnité des victimes de l’amiante !
Cervantes n’a jamais prétendu avoir inventé le roman, WGG. Dès le début du livre, il nous détaille sa bibliothèque : celle d’un parfait humaniste de l’époque et une flopée de 300 romans de chevalerie !
Il est évident que Chrétien de Troyes, comme tu l’expliques si bien ici, a influencé fortement Cervantes : lui-même ne fait que recopier le manuscrit traduit de l’arabe d’un auteur Mauresque.
Là n’est pas le problème, qui a inventé ou pas le roman, ce qui compte c’est ce qu’ils en ont fait…
Widergänger dit: 28 juin 2017 à 20 h 06 min
Ah ? il n’est pas sur le plateau…
keupu dit: 28 juin 2017 à 18 h 40 min
Ils sont avant. Le problème n’est pas de les lire, bien au contraire, mais d’entamer un dialogue à partir de ces liens. On ne sait jamais comment elle va réagir… et souvent c’est un peu comme un cactus !
Je ne parle pas de ce que pense ou pas Cervantès, mais du discours habituel sur Cervantès.
Ce qu’a développé Cervantès et qui lui appartint en propre, me semble-t-il, c’est la deuxième partie du roman, c’est-à-dire la réflexion sur son propre travail d’écrivain. Ça n’existe que de manière embryonnaire chez Chrétien. Mais pour le reste, c’est lui le grand inbventeur oublié injustement.
Je pense qu’il y a un autre élément qui appartient à l’époque de Cervantès en propre, et qu’on retrouve aussi chez Rabelais, c’est la distance qu’il prend avec la vérité.
Chez Chrétien le roman est conçu comme une quête de la vérité. Chez Rabelais ou Cervantès, le roman est d’emblée conçu non pas essentiellement comme une recherche de la vérité mais selon une conception de la vérité qui la conçoit comme essentiellement ambiguë et où l’humour joue le rôle d’une mise à distance continuelle de la vérité et de l’esprit de sérieux.
Sur ce point je trouve que l’écrivain espagnol Javier Cercas a tout à fait raison. C’est l’irruption du doute à l’horizon spirituel, qui n’existe absolument pas chez Chrétien de Troyes, dont la pensée s’articule au contraire avec l’Église. Le doute est la conséquence évidente du recul du pouvoir de l’Église et de la vision humaniste du monde.
Non, non, l’invention du roman reste une grande question, parce que c’est une question à la fois sociale, historique, culturelle et de vision du monde.
Le roman, des son invention se conçoit contre l’Histoire. C’est absolument fondamental. Alors quand on parle de roman historique jutement, on pose toute la question de la nature du roman. Le roman s’est construit contre la mémoire des hauts faits de l’histoire qu’on trouve au contraire dans la chanson de geste, les chroniques, les mémoires. C’est un problème central à une réflexion sur la nature du roman et son sens, sa signification, sa raison d’être dans notre société. Ce n ‘est pas du tout une simple question d’érudition.
Ce qui est passionnant à regarderd e plus près justement chez Rabelais, dans son Gargantua, c’est toute la réécriture romanesque qu’il fait de l’épopée à propos de la guerre pichrocoline.
Il ne s’agit dans cette partie épique de son « roman » pas du tout de célébrer des hauts faits du passé mais d’utiliser la forme épique pour élaborer une critique de l’histoire de son temps, c’est-à-dire une critique qui ressortit essentiellement de la forme romanesque élaborée quatre siècles plus tôt par Chrétien contre les récits d’histoire et le roman historique.
On voit bien par là ce qu’est la plasticité du genre romanesque qui vient s’installer dans des formes préexistantes mais pour les subvertir en faire des outils critiques du monde.
Il en est de même chez Cervantès.
WGG n’ a semble-t-il pas du tout pris le sujet Thoreau par les cornes…
« il y a un autre élément qui appartient à l’époque de Cervantès en propre, et qu’on retrouve aussi chez Rabelais, c’est la distance qu’il prend avec la vérité. »
Et qu’on trouvait déjà chez Homère ou dans la Bible, premier, premier, Premier Roman moderne, peut-être, WGG ?
On parle de classiques, sans effet de mode, Pat V !
De Cervantes à Diderot il n’y a qu’un pas : Jacques le Fataliste !
les liens du
28 juin 2017 à 9 h 23 min
et du
28 juin 2017 à 0 h 05 min
et du
26 juin 2017 à 22 h 26 min
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c’est des annotations bas de pages, qui manquent dans le dico de » Passou »
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« je loge ici sous cette fine barre noire » (copyright Brice Matthieussent), c’est ma vengeance de lectrice
ps : merci de me permettre de rectifier une confusion.
Je m’ai gouré pour un truc dans mon message de ce matin, à 9H12
la pièce de théâtre en question- même si j’adore le travail de Mouawad sur » Incendies »- La pièce de théâtre qui raconte les bobos en pique-nique en forêt, n’est pas de lui.
Quand on pose la question de la folie ou pas de Don Quichotte, on pose en réalité très mal la question. On la pose dans un cadre conceptuel qui n’est pas celui de Cervantès mais celui de l’époque antérieure. Or, pour l’époque humaniste de Cervantès, le doute est au fondement de la vérité ; Don Quichotte est et n’est pas fou, tout est relatif. Relatif à tout un ensemble de valeurs, relatif à qui parle, qui le regarde ; la vérité s’est démultipliée à l’infini.
Et si on lit le personnage avec les yeux de l’époque antérieure, ce qui n’est pas interdit non plus, la folie est de toute façon encore ambiguë mais selon un autre système d’opposition ; ce qui vaut alors dans ce cas, ce n’est pas l’opposition vrai/faux (Don Quichotte est-il oui ou non fou ?), c’est le système d’opposition sage/insensé ; or l’insensé pas excellence, c’est le Christ dans le discours théologique.
Il ne faut pas oublier non plus que l’œuvr de Cervantès s’inscrit dans l vast mouvment de la Contre-Réforme comme l’explique Marc Fumaroli notamment. Et apparmnt ça compte pour le comprendre.
J’ entends bien Jazzi, mais ce discours il nous l’ a déjà fait plus que de coutume sur ce blog.
Bonne soirée à vous.
Non, ni dans la Bible ni chez Homère et le récit épique ! Tu délires, Jazzi.
Le doute est né avec la pensée humaniste. C’est trivial.
Jazzi, et Flamanville pourra utiliser sa cuve défectueuse à raison d’un contrôle 7 ans après sa mise en fonction.
« On ne s’étonnera pas »
« ce n’est pas un hasard si »
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Jim Harrison a préfacé « Walden » car Thoreau était un auteur de chevet de son papa.
Bouh, quel petit garçon modèle!
Tu vas voir comme je vais t’l’arranger le dico :
« Écrivain des grands espaces, chasseur et grand gourmand, Jim Harrison a préfacé le “Walden” de Thoreau. »
« Au début de mon adolescence, mon père, un agronome, m’a mis Walden entre les mains et ce livre m’a sauvé la vie, car je suis excessif par nature. J’ai failli me noyer dans la littérature, et j’ai survécu en étudiant la logique des oiseaux et des poissons. À 19 ans, dans ma petite piaule minable de New York, je ne voyais aucune ironie à placer Thoreau et Rimbaud côte à côte sur la même table. L’angoisse purifie parfois. Tout comme la désobéissance civile. Beaucoup plus tard dans la vie, je devais quitter Hollywood pour retrouver mon chalet isolé où j’avais le plaisir de chatouiller les oreilles d’un énorme ours. »
J.H. source : Philo mag, 30/06/2011
Destiné à Paul Edel, grand fan , et Jazzi, imperturbable visiteur:
http://republique-des-lettres.com/stendhal-rome-9782824903620.php
« Ce voyage-autour-de-ma-cabane est d’une telle richesse que l’on s’en voudrait de le réduire en privilégiant les thèmes qui ont fait son succès en permettant de longue date aux écologistes de le récupérer »
« S’il revenait vivre parmi nous, Thoreau serait horrifié par ses contemporains et par ce qu’ils ont fait du paysage. Il les verrait tels qu’ils sont : des citoyens-consommateurs. »
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Si c’est pas beau, ça ! Comment veux-tu traduire un truc pareil. Les écolos intramuros sont des tourneurs en rond autour du prisunic. A la limite il faut faire appel au minsistre Hulot, il va faire une « séquence savon ».
Pat V le journal de Thoreau sera-t-il disponible en entier, en français, bientôt ?
@AttendS les secours…
Je t’attends mon chéri, mais je sens que tu aurais encore envie de m’enfoncer plutôt que de me secourir. On dirait qu’ça t’gène…
https://www.youtube.com/watch?v=H-aWh_7pijs
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J’ai l’impression qu’on passe à côté de l’essentiel…
un peu de musique ?
…
…ce qui me semble, grotesque,!…
…hem,!…
…c’est le niveau d’imagination artistique des » artistes « ,…
…comment cela,!…
…déjà, un repli sur l’art d’écrire, le savoir par rapport aux grecs,!…les traductions de Xénophon,!…( pistes )
…
…autres, les arts et métiers,!…les disciplines des techniques,!…
…
…l’esprit évolue, pour mieux rendre les arts comme en réalités » des mathématiques « ,!…
…or, vous demandez a vos fournisseurs, tels produits que vous créez dans votre imagination, des choses simplement, que vous devez faire vous-même,!…Si,!…
…
…donc, secret défense,ou tous en Stalag 13,!…soumis endoctrinés,!…
…
…conclusion, vous valez selon des doctrines, dépassées,!…par des cadres qui, ne voient par exemple, la peinture,…sans le rapport à Rubens-diplomate,!…
…
…la peinture, comme image, sans y voir, que ce qui se voie,!…sans liens imaginatif,!…
…dans l’absolue, c’est d’un approche, uniquement beau,…
…
…alors, vous sentez, le vide,…autour des raisons aux obscurantismes,!…0 votre peau articulée, pour obéir, aux niveaux des états » parasites « ,!…
…quels blocages par rapports aux sciences grecs,!…
…le problème, l’art réduit à un parchemin mouillé, d’exclusions et aux profits, qui ,’ont pas lieu d’être-la,!….
…à sa naissance,…
…
…autres, » C.Q.F.D. »,…des ‘tonnes ‘ de détails, pour se voir » exploitez « ,!…
…
…aujourd’hui,!…ou l’art et les connaissances » contrôlables « ,…et des valeurs » musts & mystères « , sans aucunes valeurs, que la ‘ côte ‘,!…des orpailleurs,!…?,…à Crésus,!…
…
…les intelligences sous contrôles,!…
…soumis aux vices des connivences, entre lobbying-privés,!…
…
…, to day,…la relativité,!…juste, une parenthèse en management,!…de la poudre de perlin-pimpin,!…
…à la longue, je discute avec des nuls, en tout,!…Bip,!Bip,!…sur un jeux de l’oie,!…etc,…
…
C’est une véritable aventure que l’édition des écrits de Thoreau.
Incroyable
« When Henry David Thoreau died in 1862 he had published only two books (A Week on the Concord and Merrimack Rivers and Walden) and a few essays and poems. This limited publication record belies the volume of manuscript material he left behind at his death: his legacy amounted to thousands of pages, including essays and drafts of essays that he clearly intended to publish; a number of commonplace books into which he copied excerpts from his reading; hundreds of pages of notes and charts recording his observations of the natural phenomena of Concord; letters; and forty-seven manuscript volumes containing his Journal, which he kept almost daily from October 1837 until November 1861. »
« In 1965, the establishment of the National Endowment for the Humanities made it possible to plan new, complete, accurate, annotated, and easily available editions of a number of American authors, including Thoreau. A group of Thoreau scholars headed by Walter Harding and supported by NEH joined forces with Princeton University Press to create The Writings of Henry D. Thoreau.
To produce a definitive edition, Thoreau manuscripts had to be located and copied, and many of them had to be transcribed. By now, we know the location of the bulk of the manuscript material, and for many years project editors and staff have been working with photocopies, as well as traveling to collections that hold the originals. Most of the transcription for the literary material; the correspondence, and the Journal has been completed. »
bérénice dit: 28 juin 2017 à 23 h 02 min
un peu de musique ?
https://www.youtube.com/watch?v=0fUi2dlUCYE
–
C’est bigrement laid.
J’appelle ça le style télérama.
23h37 une bonne nouvelle et un grand travail accomplis pour les puristes et par les professionnels de la profession, pas moins de 47 manuscrits couvrant une période de 24 années de notations quotidiennes, impressionnant, cette collecte visant à réunir des traces allant de la correspondance au journal a du être ardue , plus encore compte tenu de la matière fragile, dispersée et des sources qu’on peut aisément imaginer multiples et variées que lorsqu’il faut pour une exposition de peinture consacrée à un artiste contacter les établissements, descendants, collectionneurs privés qui les préservent du temps.
D, je possède une collection de cette revue, pourquoi style télérama si on excepte la métaphore toujours possible, j’aime assez cet ensemble; l’ambiance des live me manque, finalement. C’est plutôt bon signe, en creux le manque marquant le désir ( de musique , une de nos essences qu’on se situe du côté du faiseur ou du preneur).
Il y a chez l’étroit J du Raffarin à l’état brut, une merveille de réflexions, un enchantement du verbe, un art du temps perdu.
.. Ainsi avons-nous, hors abri, une sûreté, là-bas où porte la gravité des forces pures ; ce qui enfin nous sauve, c’est d’être sans abri, et de l’avoir, cet être, retourné dans l’ouvert […]. »
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tout sur le passage: « radicale pour toutes les saisons, son oeuvre », etc
Dans quelques jours, le 12 juillet 2017, sera fêté le bicentenaire Thoreau. Oui, on préfère célébrer la vie que saluer la mort, la mort, la mort. (de la tuberculose, à l’âge de 44 ans)
Ce fut à ce moment-là, quelques jours précédant cette date, que ça a été sa fête, à l’auteur du dico.
Oublié de lire les news du Journal, rien de moins !
Je vais le lui faire son été radical, pour le remercier, de toute façon, non d’avoir si « légèrement » causé de Thoreau, mais d’avoir éveiller des consciences.
« Pray to what earth does this sweet cold belong,
Which asks no duties and no conscience?
The moon goes up by leaps, her cheerful path
In some far summer stratum of the sky,
While stars with their cold shine bedot her way.
The fields gleam mildly back upon the sky,
And far and near upon the leafless shrubs
The snow dust still emits a silver light.
Under the hedge, where drift banks are their screen,
The titmice now pursue their downy dreams,
As often in the sweltering summer nights
The bee doth drop asleep in the flower cup,
When evening overtakes him with his load.
By the brooksides, in the still, genial night,
The more adventurous wanderer may hear
The crystals shoot and form, and winter slow
Increase his rule by gentlest summer means. »
Rilke « Poème du 4 juillet 1924 écrit au château de Muzot et adressé au baron Lucius Stoedten »).
…
…qu’est ce qui est vraiment nécessaire à la vie,!…
…tout en tout lieux, à toute les époques,!…
…
…même, trop riche, ne suffit pas,!…puisque chacun arbore l’éternité, dans son angle personnel, à ses convictions-propres,!…
…
…rien,n’y fera, tant que l’individu libre et potentiellement fort, ne se sera dépasser, à ses propres mesures,…?,…égoïstes,…
…Dallas,!…
…et ses héritiers aux gouvernements des mondialisations,!…
…faire, le malin, à trouver, son maître,!…qui tire plus vite, et nous en remet des couches » Pampers « ,…
…Bip!,Bip,!…etc,!…
..
La 5ème République est en train de se suicider.
À mon avis, Macron fait tout et va tout faire pour démolir les insitutions de la 5ème République. Le tonton flingueur…
« L’abeille s’endort dans la coupe de fleurs,
Quand le soir l’absorbe avec sa charge. »
Ainsi fait-elle….
« En n’importe quelle saison, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, je me suis inquiété d’utiliser l’encoche du temps, et d’en ébrécher en outre mon bâton ; de me tenir à la rencontre de deux éternités, le passé et l’avenir, laquelle n’est autre que le moment présent… »
Ainsi fait-il…
« Men say they know many things ;
But lo ! they have taken wings, –
The arts and sciences,
And a thousand appliances :
The wind that blows
Is all that anybody knows. »
On ne va quand même pas se faire gâcher quelques plaisirs par des conformistes succubes d’une ridicule euphorie boutiquière qui voudraient retrouver une pureté sous l’apparence d’engagements moralisants en mettant en application une espèce de jansénisme bricolé avec des éléments ramassés dans la déchetterie de l’histoire — ou chez un brocante peu sélectif qui se serait tapé la déchetterie, le nettoyage et le retapage de déchets et rebuts : interférences, impuretés du temps, souvenirs des grandiloquents et vociférants XIXème et XXème —. Étant donné le peu de sérieux du monde sérieux, on relève une inexorable altération des comportements, une perte de spontanéité, mieux vaut donc ne pas participer aux jeux ; rester dans l’irrégularité, même si on est perçu comme désaxés ou, pour les plus cultivés, excentrique — que la primauté de l’écart autorisé soit admise ou pas —; mais puisqu’il faut bien que l’observateur justifie sa perception, on lui donnera l’illusion de l’absence de désordre, et en même temps, pour le plaisir, on lui opposera quelques visions sans sujet car l’obscurité d’affabulations un chouïa abstruses dont il doit saisir le sens n’a pas vocation à le rassurer — « ils ne savent perdre et il articulent leurs opinion comme ils bougent leur cul », qu’ils s’abrutissent avec la fumée du BBQ et tout ira pour le mieux ! — ; on lui donnera à entendre que l’on n’est point connaisseur, on feindra même une certaine incompétence ; qu’ils ne puissent comprendre que l’on maîtrise la redondance (gérer le chaos et le fantasme que l’observateur s’en fait), que l’on sache en extraire des contenus utiles aux processus de décision — comment agir ? — compte tenu que ce que jusqu’ici suscitait de l’intérêt et donnait une direction ne produit plus du sens, Jiminy Cricket se tait et l’indéterminé devient raison sociale surdimensionnée–sousdimensionnée, et puisque c’est une situation compliquée, le simple rendre compte [ http://pin.it/4cv32lw ] devient un divertissement : inutile de perdre la tête avec leurs moments existentiels, ces « vertigineux mirages« , passe-temps pour virtuoses du nombrilisme, des abrutis qui ne savent former une image du monde qu’en se référer aux aspects plus insignifiants de leurs idiosyncrasies — ni-trop-ni-pas-assez — : gouffres de tragi-comiques inanités, et en toile de fond les usuels refrains (chacun composera les séquences obsessionnelles que ses observations lui suggèrent sur le pattern les-filles-la-voiture-le-football) —, angoissés par le fait que, puisque dans une organisation sociale horizontale et pulvérisante il n’y a plus de stade historique de l’unité idéale, l’évolution immanente de l’ancien monde s’achemine vers sa fin.
«Priez la terre à qui ce doux froid appartient, Qui ne demande aucun devoir et pas de conscience? La lune monte par bonds, son chemin joyeux Dans une belle strate du ciel, tandis que les étoiles avec leur aspect de froide brillance à sa façon. Les champs brillent légèrement sur le ciel, Et loin et près des arbustes sans feuilles La poussière de neige émet encore une lumière argentée. Sous la haie, où les bancs dérivants sont leur écran, La mésange poursuit
à présent leurs rêves duveteux, Comme souvent dans la touffeur des nuits d’été L’abeille s’endort dans la corolle des fleurs, Quand le soir l’absorbe de son ombre. Par les ruines, dans la nuit calme, géniale, Le vagabond plus aventureux peut entendre Les cristaux craquent et se forment, et l’hiver ralenti accroît son règne de ce que l’été le plus doux porte en lui. »
Marianne Breslauer :
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/07/marianne-breslauer-self-portrait.html
Le grand Thoreau ? …athorable vierge folle !
Smoke gets in your eyes par Miles Davis :
http://blogfigures.blogspot.fr/2010/06/smoke-gets-in-your-eyes.html
Ce qui plait dans Thoreau ? Son irréalisme poético-débile que l’on retrouve chez les écolos actuels …
Toujours pas remisé dans son enclos, le Thoreau ! LVDLB jouant le rôle de la fille vachère (cow woman) du ranch à Passou ?
JC, sûrement c’est mieux d’aller profaner pour de vrai quelques tombes par ci par là, au choix.
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