Identité, vos papiers !
Y a-t-il quelqu’un dans la salle qui pourrait nous expliquer pourquoi le beau mot d’ « identité » est devenu maudit ? Le phénomène monte depuis quelques années. Il a désormais atteint son acmé au point que nul ne peut le prononcer sans qu’il soit entendu dans une acception systématiquement péjorative qu’elle soit présentée comme heureuse (Alain Juppé), malheureuse (Alain Finkielkraut), meurtrière (Amine Maalouf). A croire qu’un écho subliminal s’y est perfidement accolé et que toute identité est nécessairement nationale pour ne pas dire nationaliste. On se retrouve aussitôt voué aux gémonies réactionnaires. Comme si ne pouvait exister une identité plurielle, diverse, cosmopolite !
Cela n’aurait rien de contradictoire avec le caractère particulariste d’une nation, celui-ci étant le plus souvent, et plus encore dans notre histoire qu’ailleurs, le fruit de la rencontre, du métissage et de l’absorption dans la grande chaudière intégratrice. Ce qui nous fait dire que si la France est incontestablement multiethnique, elle n’est pas pour autant multiculturelle comme le rêvent les partisans du communautarisme encore travaillés par le déni et la culpabilité. Faudra-t-il en venir aux dernières extémités, soustraire l’identité de son inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et considérer la quête d’identité comme un droit de l’homme ?
Un peu déçu sur ce plan là par l’Histoire mondiale de France (ma seule réserve), je me suis donc précipité sur Malaise dans l’identité (100 pages, 10 euros, Actes Sud) car sur ces questions-là, rien de ce qui sort de la plume d’Hervé Le Bras ne devrait laisser indifférent. Ce démographe est en effet l’un des chercheurs les plus rigoureux et les plus neufs dans ses analyses pour ce qui touche à l’histoire des populations, aux mœurs et aux opinions, loin de l’idée qu’un Américain se fit de lui lorsqu’il le traita de « Renaissance man », c’est à dire, dans son esprit et son langage, de dilettante dont la réflexion était retenue à la surface des choses.
L’auteur tient que l’identité n’est ni une réalité objective, ni un fantasme, mais une chose impalpable et indéfinissable (trop vague, le mot « valeur » est devenu une auberge espagnole), trop profondément ancrée désormais dans l’esprit des gens pour être ignorée ou éradiquée ; il faudrait donc s’en emparer afin de ne pas la laisser s’égarer dans ses mauvais penchants (la fermeture, l’étrécissement, l’isolationnisme) et de l’encourager dans son plus louable tropisme (l’ouverture). Bien sûr, ce petit livre contient quelques pages de chiffres, mais pas trop. L’un des plus étonnants n’est pas celui de la baisse de fréquentation à la messe du dimanche (12,5 % des Français sondés disent y assister contre 40% dans les années 1965) mais le fait même que ce critère-là soit prépondérant pour témoigner du déclin du catholicisme ; il nous semblerait plutôt que le baptême des nouveaux nés, même s’il n’est jamais suivi de pratique religieuse par la suite, est autrement plus significatif ; d’ailleurs, longtemps l’Eglise ne s’y est pas trompée qui martèle encore partout son message « Baptisez-les ! » (et non pas rejoignez-nous dimanche prochain…)
Les observations d’Hervé Le Bras ouvrent bien des pistes et suscitent d’utiles rappels comme cette mise en garde de Freud contre « le narcissisme des petites différences » trouvée dans son Malaise dans la culture (ou Malaise dans la civilisation selon l’ancienne traduction). Mais si j’y ai bien trouvé des explications à la tentation identitaire qui hante notre société, d’utiles invitations à relire le Braudel de l’Identité de la France et le Renan de Qu’est-ce qu’une nation ? (« un plébiscite de tous les jours »), il avoue sécher côté définition, ce qui n’éclaire guère notre lanterne. Plutôt que de s’échiner à nommer la chose autrement que comme « un concept vague et fuyant », et à défaut de pouvoir s’en débarrasser, Hervé Le Bras propose finalement de rester braudélien en avançant à son tour que l’identité est un processus qui se reflète dans sa capacité au changement, au mouvement, à la transformation. Mais ce n’est pas lui qui nous dira pourquoi, tout en étant mouvante, elle est devenue si mortifère.
La quête d’identité n’est peut-être pas le propre de l’homme, du moins l’est-elle d’un certain nombre de manière naturelle ; mais ce serait vraiment les réduire que de les caricaturer en nostalgiques et mélancoliques n’ayant que le passé pour horizon, figés en position de repli défensif dans le souci exclusif des origines, irrémédiablement voués aux passions tristes (peur, ressentiment…). Surtout en un temps où la disparition des repères traditionnels rend cette quête plus aiguë encore car ancrée dans un grand sentiment d’insécurité, dans l’inquiétude et l’intranquillité. Le hors-série de la revue L’Histoire sur la grande querelle de « L’histoire de la France » (98 pages, 6,90 euros, Avril 2017) est peut-être celui fournit un élément de réponse fût-ce indirectement. Par la définition du Français selon le médiéviste Lucien Febvre :
« Un bénéficiaire, un héritier, un créateur ».
Par celle de son ami Marc Bloch dans son admirable réflexion de 1940 L’Etrange défaite :
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération »
Enfin par les articles consacrés au Michelet qui définissait le pays comme une entité avant tout morale :
« La France est une personne ».
Et les débats de se poursuivre à un mois des élections, tous ayant l' »identité » plein la bouche, nul ne s’aventurant à la définir et nous de continuer à entendre en sous-texte que sa quête individuelle est nécessairement sombre, négative, excluante, ce qui nous empêchera jamais de vibrer tout particulièrement et de toutes nos fibres à ce tableau si français de Claude Monet, allez savoir pourquoi.
(« La Terrasse à Sainte Adresse », 1867, huile sur toile de Claude Monet, Metropolitan Museum of Art, New York)
847 Réponses pour Identité, vos papiers !
Bihoreau, duc de Bellerente dit: 26 mars 2017 à 6 h 16 min
La noblesse n’a jamais connu de frontières. Les nations c’est une invention de la bourgeoisie. L’État-nation aussi. Les nations se sont mises en place à la fin du XVIIè siècle. Aujourd’hui, elles ne servent plus à rien, elles s’effacent donc du paysage politique pour construire une autre entité politique nécessaire à la survie des nations mais qui les englobe dans une entité supra-nationale que les patriotards d’extrême-droite renâclent à accepter mais qu’ils seront bien forcés d’accepter s’ils veulent survivre une fois au pouvoir. Pour le moment ils flattent tous ces pauvres diables de Français perdus dans la mondialisation et qui ne veulent pas comprendre que le monde a changé mais une fois au pouvoir ils feront comme on leur dira de faire à Bruxelles sinon ils seront éjectés du pouvoir. Espérons simplement qu’ils n’y accèdent jamais. Le malheur, c’est que tous ces braves couillons de Français sont incapables de comprendre qu’ils faut se battre pour imposer une Europe sociale au lieu de se battre pour revenir cinquante ans en arrière. Les Français sont des veaux, comme disait l’autre. Ils n’ont guère changé, hélas ! L’école quasiment obligatoire jusqu’au bac ne leur apprend pas à réfléchir. Le monde est toujours aussi stupide. C’est à désespérer.
Intéressante émission sur Mayotte sur France-Inter ce matin.
La situation y est, comme en Guyane, catastrophique, et pour d’autres raisons.
Selon mon avis Mayotte sera le premier Outre-Mer que la France sera contrainte d’abandonner aux mains de l’envahisseur.
« L’école quasiment obligatoire jusqu’au bac ne leur apprend pas à réfléchir. Le monde est toujours aussi stupide. C’est à désespérer. »
…jusqu’au bac, oui ! … à sable ! Le monde n’est stupide que pour les désespérés : les consommateurs, eux, sont ra-vis !
On voit bien que l’Europe est, au bout de 60 ans de survie, devenue une petite vieille, gâteuse à souhait !
Pleine de courbatures, d’arthrose, de défaillance cardiaque, cancéreuse par négligence, incapable de choisir un chemin qui soit autre que celui de l’abattoir pour cause extérieure, et intérieure, l’Europe se meurt ! l’Europe est morte !…
Vive la Nation !
5h 48 mn
Quand « l’argot » (autrefois inventif) se met à la soumission volontaire à l’anglobal on tombe bien bas. Quand on a enseigné et donc aimé la langue qui, soit dit au passage, est sous cette forme de « shiak », de sabir, aussi maltraitée (et non revitalisée ou transfigurée ou métissée) que le français colonisé, c’est une double démission.
Faut-il aussi reproduire (et donc entériner) les apostrophes inutiles (ou placées n’importe comment) sur les enseignes qui n’ont rien d’argotique mais singent l’anglais pour « faire genre » sous prétexte que ce serait l’usage ?
Ni défense ni illustration, pas plus de l’anglais que du français. Triste asservissement sous couvert de « pragmatisme ». Triste soumission culturelle.
Camarade X,
il est inadmissible de tenter d’abaisser un bonhomme comme Bloomie le Frogie lointain. Scandaleux, même !
Et particulièrement inutile !
Car, vous le savez : il s’en charge fort bien lui-même, chaque jour que Zeus fait !
« Si François Hollande avait lu « Horace », il se serait représenté. Corneille lui a manqué. Dixit Pierre Bergé qui a bien connu les deux. »
Foin d’insolence, Passou, ou les voies du Monde pourraient vous être fermées !
Dominique de Villepin sur le point de rejoindre… Macron ! Passou aussi ?
…maquereau nage…., JiBé !
ça te concerne aussi, Bloom !
« L’ex-Premier ministre de Chirac, qui exclut de voter Fillon, préparerait son ralliement.
Un prochede Nicolas Sarkozy en est convaincu : «Dominique de Villepin est sur le point de rallier Macron.» Et d’ajouter, sous couvert d’anonymat, que l’ancien Premier ministre de Chirac en serait même déjà aux préparatifs concrets de ce ralliement. Un 20 Heures à la télévision ? Une tribune dans un grand quotidien ou hebdomadaire? Rien de tout cela… pour l’instant, tempère une collaboratrice de l’intéressé : «Dominique de Villepin est à l’étranger depuis une semaine et pour plusieurs jours». Certes, mais il existe des moyens de communication…
Dans le camp Macron, en tout cas, on est aux aguets. «C’est vrai que le bruit circule beaucoup ces temps-ci», admet un conseiller du candidat d’En marche. Et tous ont encore aux oreilles le jugement hyper sévère, début mars sur RMC, de Villepin sur François Fillon empêtré dans ses affaires. L’ex-hussard de Chirac — lequel ne portait pas Fillon dans son coeur — concluait, sans appel, qu’il ne voterait «certainement pas» pour le candidat des Républicains.
Un retour au Quai d’Orsay ? »
(Le Parisien)
Ralliements opportunistes au bébé hollandais : …. maquereaux nagent ….
péremptoire comme ces bataillons de démographes dont ait partie Hérvé le Bras qui nous expliquent que la France souffre d’un problème démographique lié à une baisse et un vieillissement de sa population, et que pour remédier à cette situation dramatique il faut qu’elle ouvre ses frontières et dérégule l’immigration, alors que cette population française a grimpé de près de 50 pour cent de 50 millions d’habitant à plus de 70 millions en deux ou trois décennies et qu’elle compte 5 millions de chômeurs et 20 millions de pauvres ?
ça c’est un discours scientifique et politique péremptoire à côté de ses pompes qui ne peut qu’engendrer des identités à côté de leurs pompes.
vous avez dit péremptoire ?
Constat affligeant, Delaporte, n’est-ce pas? On en discutais encore ce midi entre copains…
Baroz, le discours de Villepin à l’ONU énonçant les raisons du refus de la France de rejoindre la « coalition of the willing » emmenée par Bush et Blair est un des derniers moments d’existence de la diplomatie française. Et un sujet de fierté. En poste à Sydney à l’époque, il m’a valu des « hate mails » que j’ai conservés (où il était souvent question de la défaite 40 et de la Collaboration), ainsi qu’une passe d’arme assez tendue avec l’écrivain David Malouf lors d’un dîner chez des amis communs. Je retiens aussi les mots forts de soutien à la position françaises de David Stratton, le Monsieur cinéma australien, invité d’honneur de la soirée d’ouverture du cinéma du film français en Australie en 2003. C’est la seule fois où j’ai pris la mesure du sens réel de l’expression diplomatique classique « être d’accord avec nos vues ».
En plus, Villepin a toujours soutenu feu mon ami Abdelwahab Meddeb.
Et puis, c’est un fameux personnage de BD…
Ulrich vit dans un monde entouré d’intellectuels qui essaient de faire entrer le monde dans leurs idées, comme nos démographes, mais le monde leur résiste.
du coup, en réaction, Ulrich décide de faire tout le contraire, sauf que pour trouver l’identité d’un individu susceptible d’adapter ses idées à cette réalité il est obligé de ne pas considérer le monde seulement mais aussi prendre en compte ces penseurs qui rétrécissent le monde pour le faire entrer dans leurs idées, parce que des intellectuels comme le Bras, avec tous leurs préjugés idéologiques inspirés par leur stupidité naturelle, en font partie.
c’est là un comportement dont feraient bien de s’inspirer nos intellectuels.
« Bloom dit: 26 mars 2017 à 11 h 47 min »
le monde comme volonté et comme représentation…
Bilhoreau « Qu’était-on ? Chrétien, bien sûr, mais Français ? »
Ah c’était le bon et noble temps ! s’entretuer, des décennies durant parfois, pour des seigneurs apparentés convoitant tel ou tel lopin de terre
En revanche rien ne résiste au persiflage de notre Hamlet. Bras d’honneur à Le Bras… Quel homme !
Bloom, la grande nouveauté dans nos socités modernes est sans doute liée au fait (comme le prévoyait Musil) que le perspectivisme a cessé de devenir une simple doctrine philosophique pour devenir une réalité quotidienne touchant chaque individu, où l’ambiguïté et l’indécidabilité éthiques affectent chacun de ses choix, le privant ainsi (contrairement à ce qu’il pense) d’exercer ses choix et d’exprimer ses responsabilités, les individus sont un peu à l’image des états occidentaux qui ont perdu au fil des ans leur autonomie et leur libre gouvernance.
parler d’identité dans ces circonstances revient à demander aux individus de s’inventer des histoires sans queue ni tête pour apprendre à se mentir à eux-mêmes.
WGG vous en connaissez uun rayon dans ce domaine, vous qui aurez passer votre vie à vous raconter des histoires pour vous mentir.
WGG, vous savez ce que Nietzsche appelait la « maladie historique » ?
c’est quand l’excès d’histoire arrivait à attaquer la « force plastique de la vie ».
c’est sans doute ce qu’Edel vous a fait découvrir avec Stendhal : la force plastique de la vie.
le plus drôle, dans notre société où les historiens ont pris, pour répondre aux lois du marché capitaliste, une importance démesurée au point d’en être devenue grotesque, le plus drôle serait de dire que pour retrouver leur identité les français devraient apprendre à vibrer à l’évocation du sacre de leurs rois de France.
c’est drôle non ?
C’est le fameux mentir-vrai, ma grande homelette !
La possibilité d’un scandale d’Etat se précise en hollandie.
Le présidente ne va pas apprécier cette petite blague.
Après la parution du livre » bienvenue Place Beauvau », il semble qu’il se prépare désormais un rassemblement au 10 Bd du Palais, la Présidente de la région IDF en tête.
Restera le ventriloque du « monde libre », pour clamer quelques vers d’Horace, à celui que l’indignité empêche de se représenter, devant le peuple de France.
Ah, mais ! on les aura !
Chrétiens, oui, BdB, avec de beaux restes.
Hier soir, j’étais convié à fêter l’anniversaire d’un bel ami, Romain 30 ans, dans un café du Xe arrondissement. Le café A, à la gare de l’Est. Surprise, c’était un nouveau lieu branché du Paris bobo, aménagé dans l’enceinte de l’ancien couvent des Récollets. Que des jeunes, festifs et sans mémoire. Je n’ai pu m’empêcher de leur faire l’historique des lieux, depuis le début du XVIIe siècle jusqu’à l’époque où l’ancien couvent fut transformé en hôpital, accueillant les blessés de la guerre de 14-18 débarqués à la gare de l’Est… Les bâtiments ont bien été rénovés et ont été attribués à l’ordre des Architectes…Mais sur la ravissante chapelle, donnant sur la rue du fbg Saint-Martin, on peut encore lire, en latin, « A la gloire de Dieu ! »
l’identité consisterait en une construction équilibrée entre le passé et le futur.
WGG pas que pour vous : le futur ayant pris une part infime dans la conscience des individus, le passé a rempli tout l’espace libre.
le règne des historiens et l’excès d’histoire a déjà engendré cette « maladie historique » dont parle Nietzsche.
nos intellectuels ne font que nourrir un peu plus un système capitalisme comme étant la plus gigantesque organisation de l’égoïsme.
SQUARE VILLEMIN 1977
10° arr., rue des Récollets, avenue de Verdun, quai de Valmy, M° Gare-de-l’Est
Les Récollets, moines franciscains réformés voués à la pauvreté, à la prédication et à l’aumônerie des Armées, s’établirent dans le faubourg Saint-Martin en 1603, sur un terrain donné par le tapissier Jacques Cottard, augmenté l’année suivante d’un jardin offert par Henri IV qui les autorisa à y établir le monastère de leur ordre. Marie de Médicis posa la première pierre de l’église conventuelle, dédiée en 1614 à Notre-Dame de l’Annonciation et les bâtiments du couvent furent élevés dans le premier tiers du XVII° siècle.
Les religieux furent expulsés à la Révolution et le couvent fut transformé en hospice pour les Incurables hommes en 1802. L’ancienne porte d’entrée du monastère, qui ouvrait sur la rue du Faubourg Saint-Martin, fut déplacée en 1849 à son emplacement actuel, rue des Récollets. En 1860, l’hospice des Incurables déménagea dans l’ancienne caserne Popincourt. C’est à cette date que l’Armée prit possession des bâtiments qu’elle affecta en 1861 à l’hôpital militaire Saint-Martin, devenu en 1913 hôpital Villemin, du nom du médecin militaire Jean-Antoine Villemin (1827-1892) qui démontra le premier le caractère contagieux de la tuberculose. L’hôpital Villemin fut abandonné en 1968 à cause de la vétusté de ses locaux, qui furent démolis en 1977, à l’exception des anciens bâtiments subsistant du couvent. Ceux-ci ne représentent que le tiers de la surface bâtie d’origine et la belle aile XVII° qui s’étend sur le coté du square Villemin renferme la chapelle dédicacée en 1614.
Le square Villemin a été aménagé en 1977 sur une partie de l’ancien jardin de l’hôpital et la plupart de ses arbres, dont un beau mûrier blanc à la curieuse position couchée, datent de cette période. Le jardin a été agrandi en 1986 pour s’étendre sur près de 1,4 hectare jusqu’au canal Saint-Martin.
(Histoire des jardins de Paris, manuscrit inédit)
WGG les notions de mensonge et de vérité sont instables et interchangeables.
un peu comme les aimants, vous saviez qu’avant de servir à produire de l’électricité ils ont été utilisés, durant une assez longue période, à faire des tours de magie, de ces deux usages quel est le plus rationnel ?
Sous l’Ancien Régime, les rois ont aussi éprouvé le besoin de fonder la France comme ethnie. C’est le fameux mythe de Francus mis en scène dans de très nombreux textes qui vont des chroniques anciennes (dès le 7ème siècle) de Fredegar où apparaît pour la première fois la figure tutélaire de Francus comme descendant de l’empereur Trajan sous les rois mérovingiens. Fils d’Hector, c’est l’autre nom d’Astyanax, sauvé de la destruction de Troyes, histoire semblable à celle d’Aeneas qui fonda Rome. C’est le début d’une conscience ethnique.
Ce mythe sera repris tout au long du Moyen-Âge, notamment par la dynastie carolingienne avec le Liber historiæ francorum et, au 15è siècle encore, dans les Grandes chroniques de France.
Mais c’est surtout au XVIè siècle que s’épanouit le nationalisme français tant dans l’imaginaire collectif que dans la langue avec l’ordonnance de Villers-cotterêts par François Premier et dans la littérature par la Defense et illustration de la langue française, de J. du Bellay. Lemaire de Belges se fait le chantre du nationalisme avec sa grande épopée du début du siècle et Ronsard à l’époque de Charles IX dans sa Franciade restée inachevée.
Mais lors de la cérémonie d’entrée de Charles IX à Paris en 1571, on rappelle le mythe fondateur de Francus. Le défilé parisien du jeune roi est dès lors conçu comme le glorieux accomplissement d’une lignée royale, après des siècles d’alternance entre périodes de paix et de violences.
Bilhoreau « Qu’était-on ? Chrétien, bien sûr, mais Français ? »
—
Chrétien? Catholique romain et orthodoxe? Catholique & protestant? Les schismes, combien de guerres?
L’Europe n’a pas de diplomatie & n’existe pour personne hors de ses frontières. Qu’on ne vienne pas parler d’un empêchement du à l’Europe. Un peu de sérieux, merci.
Ce qui compte, ma grande homelette, c’est la notion de mentir-vrai en elle-même, peu importe que les contenus changent au fil du temps, ça n’a aucune pertinence critique et ne constitue pas une objection à la réalité du mentir-vrai comme constitutif de toute identité. Chacun fonde son identité en imagination, les individus comme les peuples. Ça peut vous choquer mais c’est c’est la réalité du monde. C’était la grande discussion à propos d’Israël et de l’identité du peuple juif contestée lors de la fameuse controverse avec Shlomo Sand.
Le problème est plutôt aujourd’hui que le présent a envahi tout l’espace temporel et que le passé tend à disparaître, comme l’avenir. Lire à ce sujet l’excellent livre de l’anthropologue bien connu, Marc Augé : Où est passé l’avenir ?, Éditions du Panama, 2008. Et ceux de François Hartog, qui s’en inquiète.
« le présent a envahi tout l’espace temporel »
C’est l’impression que j’ai eu en racontant l’histoire du lieu où nous étions aux jeunes gens qui m’écoutaient d’une oreille indifférente, hier soir, WGG. Les garçons étaient réunis d’un côté et les filles de l’autre. Le pire, c’est que j’ai ressenti aussi, à leurs conversations, comme le dit Hamlet, que l’ego de chacun semblait avoir envahi tout l’espace de l’universel…
Le square Villemin et, au fond, l’ancien couvent des Récollets
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Et son vénérable mûrier couché !
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« l’ego de chacun semblait avoir envahi tout l’espace de l’universel… »
Mais il y a pire. C’est quand l’universel (plus ou moins sacré) a envahi tout l’espace de l’ego ! Le bois dont sont faits les terroristes…
« le présent a envahi tout l’espace temporel »
Et en plus c’est un présent de consommation médiocre, de carton-pâte, médiatique. Comment les gens qui sont sans mémoire peuvent-ils prendre un intérêt à leur vie ? D’où l’épidémie de dépression qui atteint nos contemporains.
C’est un sentiment partagé, je crois, Jibé, de la génération à laquelle nous appartenons vis-à-vis des générations montantes. Mes étudiants de BTS flottent aussi dans ce vide-là.
Mais ce n’est pas, je crois, une question de personnes. Le problème est bien plus profond que cela. Il a été analysé par Jean-François Lyotard dans ce qu’il appelle le « postmodernisme », que j’étudiais encore récemment avec mes étudiants à propos de textes du sociologue bien connu Michel Maffesoli qui oppose modernité et postmodernisme.
C’est une reprise de ce que l’École de Francfort a appelé la « dialectique des Lumières », c’est-à-dire celle qui joue sur l’opposition dialectique de la Raison et du Mythe. Il y a dialectique si la raison est finalement indiscernable du mythe. Pour Lyotard, le moment de la Modernité se désigne comme celui de la ruine des grands récits fondateurs autour desquels s’organisent les cultures traditionnelles (exemple : le mythe de Francus, déjà évoqué, pour fonder l’identité de la France). La raison moderne est donc l’anti-fable.
Mais le problème, soulevé par Lyotard, est qu’on s’est aperçu que la raison elle-même ne vivait que par la puissance des fables, des fables certes d’un autre genre, mais des fables quand même que sont les différentes philosophies de l’histoire.
Les mythes archaïques regardaient vers l’origine : ils ne pouvaient donc fonder à chaque fois qu’une communauté particulière, l’origine étant toujours celle de notre communauté, de nous, les vrais hommes, par opposition à eux, dont les manières ne seront jamais les bonnes.
Avec le Siècle des Lumières, la Raison a cru bon et légitime de substituer à ces récits particularistes des idéaux universalistes. Or, ces idéaux nous parlent, à travers de granbds récits eschatologiques, de la venue d’un homme nouveau, émancipé et réconcilié avec soi-même. Mais en détruisant notre confiance dans le récit conçu comme une source d’autorité, la Modernité critique finit par priver les entreprises modernes de la légitimité qu’elles en recevaient.
C’est alors le moment de la délégitimation et du « post-moderne ». L’homme moderne croyait profondément, tel V. Hugo avec La Légende des siècles, dans un sens de l’histoire, le sens prométhéen du progrès continu qui se révèle n’être qu’une illusion : il pouvait donc prendre parti, soutenir des causes, s’engager, c’est toute la philosophie de l’engagement sartrien comme célinien à l’opposé. Mais l’homme post-moderne est l’homme moderne chez qui l’esprit critique a surmonté les derniers restes de crédulité : il ne croit plus dans les grands récits eschatologiques qui vont émanciper l’homme au profit d’un homme nouveau, que ce soit le grand récit du libéralisme ou le grand récit marxiste.
Pour l’homme post-moderne, les entreprises modernes se poursuivent désormais sans lui, en ce sens qu’elles se passent de toute légitimation par le progrès moral, par l’émancipation du genre humain, par la construction d’un futur radieux auquel plus personne ne croit. La science et la technique se développent sans autre finalité que d’accroître l’efficacité, la « performativité », l’économie, etc. La rationalité de la technique et de la science nous plonge au cœur de l’absurde. C’est le non-conscient des nouvelles générations mais qu’elles vivent et manifestent par leur comportement, notamment par l’absence d’une conscience historique, ou par la tendance à la « culture vintage », dont je parlais hier.
Autrefois, la religion était là pour combler le vide du présent. C’était, notamment à travers l’eucharistie, une forme de mémorial du passé, qui vous faisait participer à toute l’aventure de l’homme. Nos contemporains se sont coupés pour la plupart de ce recours magnifique, et ils sombrent petit à petit dans la décadence et le désespoir.
Delaporte,
soyons factuel, mon brave ! lorsque tu fermes celle des Chiottes et que tu tires la chasse d’eau… remercie VEOLIA.
« Dixit Pierre Bergé qui a bien connu les deux. »
Il faudrait dire à Bergé qu’il y a le candidat Hamon, avec une réflexion superbe et profonde engagée à propos du travail.
À La religion qui honore un Dieu s’est substituée très vite, dès la début du XIXè siècle avec Hegel, une philosophie de l’histoire qui tient lieu de nouvelle religion. C’est celle qui a engendré au XXè siècle le Communisme et la tragédie du stalinisme avec ses centaines de millions de morts.
Il est clair que le désespoir contemporain en est inéluctablement l’héritier, qu’il le veuille ou non d’ailleurs.
Quand on vit hors d’Europe, dans des pays à fortes identités culturelles peu influencées par l’occident (monde arabe, indien, Asie, Afrique subsaharienne), il arrive que l’on prenne conscience d’une « identité européenne ».
Véolia, eau propre?
Regardez « Water makes money », film documentaire & jugez-vous même:
https://www.youtube.com/watch?v=ANsBNc3os6c
Pour ma part, je pense qu’il y a effectivement une « identité européenne ». Par exemple je ne m’imagine pas du tout vivre aux Etats-Unis. Je n’aime pas la manière de vivre des Américains. Je n’aime les villes américaines, je n’aime pas la nourriture américaine, je n’aime pas les mœurs politiques américaines, et je n’apprécie que de loin la littérature américaine ou la philosophie américaine (qui me fait horreur).
La frêle Vanessa Burggraf va sans doute être remplacée, la saison prochaine, par la très terrestre Apolline de Malherbe (36 ans), qui vient tout juste d’accoucher de son 3e enfant, comme nous le dit la presse. C’est aussi une véritable descendante du poète Malherbe, protégé d’Henri IV et de Louis XIII. Encore du spectacle en perspective, et pas forcément du meilleur goût.
Ce qui rend difficile et problématique la question de l’identité c’est aussi que notre société occidentale repose sur une forme de schizophrénie.
D’un côté elle valorise de culte de l’individu et d’un autre le néolibéralisme effréné qui en est l’expression politique creuse tellement les écarts qu’elle écarte de la relation de moi à autrui qui, pour Claude Lévi-Strauss, est le propre de la construction symbolique chez les membres d’une société donnée, un nombre toujours plus grand d’individus exclus non seulement de la vie sociale, mais de la culture et finalement de la civilisation vers la maladie mentale et/ou la barbarie par le refus volontaire ou pas de participer au jeu symbolique de l’aliénation productrice de valeurs civilisationnelles. La civilisation se suicide quand les identités se noient dans l’indifférence et et le vide de la « performance ».
ML, la littérature américaine est un monument, qui en très peu de temps, a élargi de façon unique le champ des possibles. Et j’inclus la littérature latino-américaine.
A part Dewey, Santayana, Marcuse (de l’Ecole de Francfort) & Rawls, je ne connais pas de philosophes américains. Quelques penseurs comme Emerson & Thoreau ont apporté des réflexions utiles au rapport entre nature & société.
L’art américain, libéré de son complexe à l’égard de l’Europe est fabuleux. Sans parler du cinéma d’Hollywood d’autrefois & indépendant aujourd’hui…Le cinéma moderne sans Welles? Inimaginable.
Les US restent malgré tout très européens, en tout cas pour leur versant oriental (New England). Le Canada encore davantage.
Allez vivre quelques mois aux US, rencontrez-y des gens & lisez les grand(e)s américain(e)s (par exemple, Bernard Malamud, The Assistant; Carson McCullers, the Heart is a Lonely Hunter; The Ship of Fools, Katherine Ann Porter; Run, Rabbit, Run, John Updike…le théâtre, O’Neill, Williams, Albee, Miller; les poètes, de Whitman à Lowell en passant par tous les autres), vous serez moins tranché dans vos opinions.
C’est la part je dirais européenne de la culture américaine.
On peut, sur un plan politique, désapprouver les Américains, mais il reste qu’ils ont eu et ont toujours de très grands artistes qui ont fini par influencer la vieille Europe. Par exemple, Faulkner, dont les nouvelles viennent d’être rééditées en Pléiade. Un exemple entre mille.
Bon ben hidentité c’est identique à être identique… Ou c’est le contraire de l’inverse ?
Klasser ou penser…
La culture américaine (de qualité,j’entends) possède un élan qui lui est propre provoqué par la cohabitation ou le mélange avec l’autre, la confrontation avec l’immensité de l’espace, de la nature & la démesure des villes…et pour beaucoup le désir d’oublier une Europe qui les a si mal traités (c’est l’origine de la Nouvelle Angleterre).
J’ai oublié dans ma liste l’auteur qui m’a ouvert le champ fécond de la littérature noire américaine, Richard Wright, qui repose au Père Lachaise.
USA : en attendant un recueil de nouvelles inédites de Francis Scott Fitzgerald
Tiens, Baroz, le « THE » générique (par excellence) dont je parlais plus bas, dans l’élégant article de Daniel Mendelshon sur B.Slivers, ancien rédacteur en chef de la New York Review of Books
« …the adjectives that recur in an interview (Bob Slivers) gave in 2012, as the Review neared its fiftieth anniversary, belong to the vocabulary of THE born enthusiast. “I admire great writers, people with marvelous and beautiful minds, and always hope they will do something special and revealing.”
Tu remarqueras aussi que l’anniversaire d’une revue, c’est « anniversary », alors que le tien, c’est « birthday ». Pas étonnant que l’anglais compte beaucoup plus de mots que le français, en partie grâce à son double lexique ‘français’/’saxon’…l’un pour l’abstrait, l’autre pour le concret (pour faire simple).
Mendelsohn…ach, shei..dreck!
@bloom
ajoutons pour vous James (les deux)
et C.S.PEIRCE
Et le théâtre de Tennessee Williams, tu le trouves un peu daté toi aussi, Bloom , tu l’as pas inscrit dans ta liste ? Mais tu as oublié aussi Poe, Melville, Henry James…
Et le grand Hemingway !
Belle synthèse à 14 h 05 min, WGG.
« L’identité commence là où la réflexion s’arrête » : Philip Roth, traduit par Pierre Paul Jacques. Je le remets passeque c’est un billet sur l’identité ; mais il va falloir le remettre à tous les billets, hattendu que tout dénégère en hidenté comme par exemple le point Godwin…
Pour Paul Virilio, la « bombe informatique » induit la perte des identités :
« À défaut d’une « fin de l’Histoire », c’est donc à celle de la géographie que nous assistons. Là où les anciennes distances de temps produisaient, jusqu’à la révolution des transports du siècle dernier, l’éloignement propice des diverses sociétés, à l’èred e la révolution des transmissions qui est en cours l’incessant feed back des activités humaines engendre l’invisibble menace d’un accident de cette interactivité généralisée, dont le krach boursier pourrait bien être le symptôme.
« Une anecdote particulièrement significative illustrera ce propos : depuis peu, ou plutôt, depuis le début de la décennie 90, le Pentagone considère que la géostratégie retourne le globe comme un gant !
« En effet, pour les responsables militaires américains, le GLOBAL c’est l’intérieur d’un monde fini dont la finitude même pose des problèmes logistiques nombreux. Et le LOCAL, c’est l’extérieur, la périphérie, pour ne pas dire la grande banlieue du monde !
« Ainsi, pour l’état-major des États-Unis, les pépins ne sont pas à l’intérieur des pommes, ni les quartiers au centre de l’orange : l’écorce est retournée. L’extérieur, ce n’est plus seulement la peau, la surface de la terre, c’est tout ce qui est in situ, précisément localisé, ici ou là.
« La voilà la grande mutation GLOBALITAIRE, celle qui extravertit la localité — toute localité — et qui déporte non plus des personnes, des populations entières comme hier, mais leur lieu de vie et de subsistance économique. Délocalisation globale qui affecte la nature même de l’identité, non plus seulement « nationale » mais « sociale », remettant en cause, non pas tant l’État-nation que la ville, la géopolitique des nations.
« Pour la première fois, déclarait le président Clinton, il n’y a plus de différence entre la politique intérieure et la politique étrangère ». Plus de distinction entre le « dehors » et le dedans » certes, à l’exception du retournement topologique opéré précédemment par le Pentagone et le département d’État ! »
(Paul Virilio, La bombe informatique, 1998)
C’est justement, Jibé, pour leur exercice dit de synthèse…
Ce qui ne manque pas de paradoxe aussi dans nos sociétés, c’est que les idéaux universaux qui leur servent à se projeter dans l’avenir contrairement aux grands récits mythiques de l’Ancien régime, tournés vers l’origine, donc un passé mythique, s’accompagnent comme s’il s’agissait de faire équilibre par une sorte de compensation, de rites obsessionnels de la commémoration des grandes catastrophes du passé alors que par ailleurs tout est fait dans nos sociétés pour oublier l’histoire. Tiraillés à hue et à dia, on ne sait plus où donner de la tête.
Non, Baroz, j’ai juste mentionné de très grands qui sont moins connus que les Cooper, F.Norris, S.Lewis, Fitzgerald, S.Anderson, Dos Passos, Steinbeck, Mailer, Capote, Bellow, Roth, Ford, De Lillo, Auster, et ceux qui ont été mentionnés & d’autres encore…
Henry James est tellement européen (Poe aussi, davantage que Hawthorne) – ‘The Europeans’ est le titre d’un ce ses romans- comme TS Eliot, il est devenu citoyen britannique.
C’est la grande tradition de la Nouvelle Angleterre- The Bostonians, autre grand roman, qui imite la haute bourgeoisie européenne, alors que les « patriciens » du Sud s’inspiraient de l’aristocratie anglaise (Cavaliers de Jacques I). Faulkner donnait de lui l’image d’un gentleman farmer…
Dans le désordre, il faut lire Donald Barthelme & Walker Percy qui sont peu connus en France. James Thurber aussi, grand humoriste (The Secret Life of Walter Mitty).
Les nouvelles de T.Williams sont moins datées que certaines de ses pièces que je n’ai pas vues ou relues depuis plus de 15 ans (je me souviens que The Glass Menagerie avait fait un flop en Terminale L spécialité anglais contrairement à Toni Morrison -Sula- et Shakespeare – Macbeth & le Songe).
« Pour la première fois, déclarait le président Clinton, il n’y a plus de différence entre la politique intérieure et la politique étrangère ». Plus de distinction entre le « dehors » et le dedans » certes, à l’exception du retournement topologique opéré précédemment par le Pentagone et le département d’État ! »
(Paul Virilio, La bombe informatique, 1998)
—
C’était avant le 11 septembre, donc, à ré-évaluer…
quelqu’un peut-il redire comment on écrit en italiques (le coup des balises) etc?
merci!
puis à la fin :
au début.
On met d’abord <
puis i>
Et à la fin, on met <
puis/i>
Mais non, Bloom ! Je ne croit pas que ça change le problème. C’est simplement devenu, dans la GLOBALISATION le local : l’extérieur est devenu le local.
Et ce qu’il pense en 1998 se réalise en 2017 avec la politique de Trump à l’égard des pays musulmans et en Europe avec l’émigration de Syrie et d’ailleurs.
Et les nouvelles de John Cheever?
Plaisant compte-rendu de votre soirée, baroz, auprès de jeunes gens reclus dans leur ego et dans un couvent des récollets (me trompe-je ou est-ce un zeugma ?). La faute au oueb, fessebouc et toultoutim. les âmes grises des poilus de quatorze contemplaient ces jeunes barbus futurs martyrs de la technologie.
Widergänger, tout n’est pas moche aux US. A nouillorque je connais une adresse de cheesecake assez formidable. c’est bien simple, tout est à double dose.
… et les nouvelles de Raymond Carver ?
Ce soir je mange un Big-Mac Grande frite.
wgg je ne comprends pas ;soyez plus précis avec un exemple !
merci et excuse pour mon comprenoir rouillé
D. dit: 26 mars 2017 à 17 h 39 min
Ce soir je mange un Big-Mac Grande frite.
I faut mette le chapeau de papier Mac Donald, pour le manger, hein ! Sinon c’est pas parfait…
« Ce soir je mange un Big-Mac Grande frite. »
Une petite envie de suicide ?
Arrosé d’un bon coca, D. !
« Paul Edel dit: 26 mars 2017 à 17 h 19 min
Et les nouvelles de John Cheever? »
non, Bloom n’en a pas, personnellement non plus, je n’ai aucune nouvelles de Cheever, il faudrait demander à passou s’il a eu de ses nouvelles dernièrement.
C’est intéressant et symptomatique ce que tu dis à propos de l’absence de philosophes américains. Mais qu’est-ce que cela traduit au juste ?
Je m’adressais à Bloom.
Aux dernières nouvelles, Raymond Carver aurait jeté l’ancre à Port Angeles, Hamlet.
WGG à vous lire on a l’impression qu’être juif fait partie des techniques de « développement personnel », un peu comme être stoïcien, ou être hédoniste. Et le mentir-vrai dont vous parlez est celui qui ne concerne votre propre personne, votre propre égo.
une question : vous avez l’occasion de rencontrer d’autres juifs ou bien vous avez appris tout seul dans les livres ?
Bloom sauf que tous ces écrivains incarnent aujourd’hui le point de scission entre deux Amérique qui ne communiquent plus entre elles.
Si vous étiez américain j’imagine que vous auriez dit ce que vous avez pour le FN : si l’Amérique vote pour Trump je fais mes valises.
j’ai bien peur que bientôt il ne vous reste plus beaucoup d’endroits pour les poser, vos valises.
en tout cas c’est intéressant de vous lire : on comprend mieux la façon dont la culture a réussi à scinder le monde en deux camps complètement étanches.
même durant la crise de 29 les américains n’ont cessé de faire peuple, il faut se rendre à l’évidence que ce n’est plus le cas.
les américains se sont remis de pas mal de guerre, de bourdes diplomatiques, de crises financières… je pense qu’il leur faudra beaucoup de temps pour se remettre de l’épisode Trump qui a révélé de la plus belle façon cette rupture profonde entre un monde cultivé et un autre qui le subit.
va falloir qu’ils fassent preuve d’inventivité pour raccrocher les wagons, et nous pondre un film grand public qui aurait pour titre « le grand mensonge de la culture », dans lequel ils nous montrerait la manière dont ces beaux discours sur la grande littérature américaine tournent désormais à vide.
Bloom, vous savez quoi, vous pourriez postuler pour avoir un rôle dans ce film, le rôle du grand prêtre de la littérature américaine, on vous verrait brandir vos livres devant la maison-blanche, ou le portrait de Trump.
c’est marrant de constater à quel point la belle culture est devenue une chose grotesque qui aura fini par voler en éclats sous le poids du réel.
cela dit, il faut tout de même féliciter tous les efforts pour persister à faire croire à ce grand mensonge, malgré toutes les crises financières, toutes les catastrophes liées au capitalistme, à l’ultra libéralisme, tous ces efforts pour garder la tête hors de l’eau.
Trump arrive comme un libérateur, pour mettre fin tous ces beaux discours débiles.
ils se sont remis du 11 septembre : ils n’arriveront pas à remettre de Trump, et c’est tant mieux parce qu’il fallait que cette comédie grotesque cesse enfin !!!
et ce sera pareil pour la France, je vois d’ici les défilés dans les rues après l’élection de Marine le Pen.
passou, j’espère que vous avez commencé à écrire des articles pour inciter les citoyens à lire Orwell.
Oui, que cette grande comédie qui a commencé dans les années 80 cesse enfin !
tous ces cultivés qui se réfugiaient dans le passé pour nourrir leurs pensées et pour échapper au futur, c’est trop : le futur est en train de les rattraper.
bienvenue à tous les amoureux de la belle culture dans le monde du futur !!!
la mauvaise nouvelle est que c’est un monde qui ne vous plaire du tout, mais alors pas du tout.
mais tant pis, c’est comme ça.
il fallait y penser avant…
pas vrai WGG ? vous pensiez utiliser le pire pour construire votre identité, vous avez du bol : le pire c’est maintenant.
Comme un lego
https://www.youtube.com/watch?v=nlkBV-5imBg
En 1967,le grand prix de ittérature de l’académie française a été décerné à l’album Cent ans d’histoire de France réalisé par l’éditrice Claude Arthaud avec Emmanuel Berl
L’identité, n’est-ce pas l’os qu’on donne à ronger aux peuples, auxquels on a fait croire, pour de rire, pendant trente ans, qu’ils étaient le sel de l’histoire? Cette petite parenthèse romanesque se referme, brutalement parce qu’elle est refermée par des brutes, bien décidées à rappeler audit peuple que sa seule vocation est de connaître le gout de la boue.
ici la boue est faite de nos pleurs
« Dis-moi, ton coeur parfois s’envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l’immonde cité,
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ?
Dis-moi, ton coeur parfois s’envole-t-il, Agathe ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Emporte-moi, wagon ! enlève-moi, frégate !
Loin ! loin ! ici la boue est faite de nos pleurs !
– Est-il vrai que parfois le triste coeur d’Agathe
Dise : Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ?
Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie,
Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé,
Où dans la volupté pure le coeur se noie !
Comme vous êtes loin, paradis parfumé !
Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
– Mais le vert paradis des amours enfantines,
L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine ?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l’animer encor d’une voix argentine,
L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs ? »
. Eh bien, c’est ce qui s’est passé pour moi. Il a fallu que j’aille très loin, dans tous les sens du terme, pour pouvoir explorer, interroger, revisiter mon identité. Mon identité juive.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2017/03/26/delphine-horvilleur-on-renvoie-toujours-la-femme-a-son-uterus_5100956_1653130.html#Atw2ZlZjvGweEfrt.99
Delphine Horviller, une femme rabbin tout à fait formidable !
La Palestine en effet n’existe pas. Et encore moins les Palestiniens !
Les Philistins, c’est un peuple étranger venu de la mer. Sans doute de Chypre ou de la côte anatolienne. Ils sont venus occuper une terre qui n’étaient pas la leur. Gaza a compté une communauté juive durant des siècles, une synagogue. Les Arabes n’ont rien à faire là non plus. L’Arabie heureuse est assez vaste pour leur permettre d’y trouver de quoi prospérer sans venir gêner Israël qui est un tout petit peuple et un tout petit territoire qui ne demande qu’à vivre en paix chez lui.
« La Palestine en effet n’existe pas. Et encore moins les Palestiniens ! » Wgg
Ce n’est en vérité pas aussi facile que ça de rayer d’un trait de la main tout un peuple et un pays. Cela s’appelle un génocide, au minimum un appel au meurtre !
J’ai essayé de suivre les indications de WGG et ça a abouti à un blanc !
JiBé dit: 26 mars 2017 à 23 h 14 min
ça a abouti à un blanc !
Houi c’est pour la neige on le met là l’été…
blanc
Ben oui moi aussi…
Je viens d’avoir un songe. Cette fois ce n’est plus seulement une prévision mais une prédiction que je fais.
Je viens de voir Marine Le Pen à l’arrière d’une limousine bleu-nuit escortée par des motards de la gendarmerie. Elle était souriante et me faisait un signe amical de la main. Partout sur son passage des gens l’acclamaient. Il y avait subitement une grande ferveur, une grande joie communicative.
Je vous l’annonce ce soir avec joie et certitude : Marine Le Pen est bel et bien notre prochaine Présidente !
Mais j’ai eu du mal à retrouver l’antislash, hein ! C’est des trucs de paysan de Windows…
The Big-Mac Grande frite a dû te rester sur l’estomac, D. ?
Le Big Mac il havait pas un bruit ? Des fois ça fait des songes…
Riez.
Je vous donne rendez-vous le soir du 7 mai.
Vous vous souviendrez du commentaire n° 759511.
identité
D. dit: 26 mars 2017 à 23 h 42 min
Vous vous souviendrez du commentaire n° 759511.
Bé non, on sera déjà tous au bloc rien que de le l’avoir lu !
Bon je rentre à la base…
Delaporte trouve plus commode de rayer de la carte Israël.
Jibé, pour toutes tes balises html :
http://outils-web.fr/10-balises-html-pour-mettre-en-forme-un-article/
« Delaporte trouve plus commode de rayer de la carte Israël. »
Je suis très éloigné des solutions excessives, qui sont indignes. Mais je ne répondrai pas plus avant aux provocations et aux délires de Wgg, qui ne font honte qu’à lui, pseudo-intellectuel inepte.
Aujourd’hui, 26 mars 2017, dans « Le Monde », en première ligne: faut-il dire le ou la game-boy?
Heureuse France; on se croirait dans l’Autriche de Marie-Thérèse.
Mais demain, whouaaaa! grand départ pour 3 semaines en Europe, dont un petit crochet, le dimanche de Pâques, dans un joli village d’Alsace.
Carver & Cheever, oui, bien sûr…mais j’en oublie tant, W.Gass, Mary MacCarthy, Nathaniel West, Flannery O’Connor, Kerouac, Cormac McCarthy, Thomas Wolfe, Tom Wolfe, John Hawkes, Pynchon, Brett Easton Ellis, Mark Helpin…
hamlet, si Marine gagne, vous ne voudrez pas qu’on vous noie dans son bain majoritaire, je suppose; itou our les US ou la majorité n’a pas voté pour Trump, où on continue à penser, à produire de la pensée, à céréer, à enseigner dans des universités qui accueillent même mes petits neveux chinois, etc etc…
La machine à décerveler marche à fond la caisse en Amérique depuis les années 50/60; chez nous aussi maintenant…
Trump est à la fois symptôme et maladie, mais tant qu’il n’aura pas touché au système des checks & balances qui fait que chqcun des 3 pouvoirs tempère l’autre, il y aura moins de risques d’une dictature là-bas que chez nous, où un Président, même impuissant, est omnipotent tant qu’il gouverne avec une majorité ou avec le 49-3.
Je revendique haut et fort la défense de la culture américaine (de qualité). Je ferais volontiers du Burroughs- ou du Beatty-thumping dans Constitution Avenue!
@ « Delphine Horviller, une femme rabbin tout à fait formidable ! »
On ne sait pas si l’auteur de ce message assiste aux offices religieux de la rabbin.
Moi je le trouve effrayant ce portrait.
De même que la bureaucratie publique a tué la France du dynamisme entrepreneurial, la riche bureaucratie bruxelloise a tué l’Europe. Définitivement !
Elle bouge encore, mais elle se meurt dans ses illusions humanistes de facade….
Monsieur le Prof est sûrement le professeur le plus populaire de France avec plus de 150.000 followers sur Twitter. Mercredi dernier, l’enseignant de 28 ans, qui apprend l’anglais aux collégiens de région parisienne, a publié un agenda illustré à l’humour tendre et grinçant sur son expérience en classe
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/monsieur-le-prof-dans-le-livre-tout-est-vrai-29-08-2016-11197112.php#VHwsQDBm0WAIz2v7.99
Bien entendu, Marraine La Pine va gagner ! Car le Diable gagne toujours au Loto …
Le Bon Dieu est un vrai c.on, les preuves ne manquent pas !
Les seuls bons profs sont les bons parents !
Ne pas confondre la roue de secours de l’instruction publique, pompeusement appelée Education (!) Nationale (!), avec les éducateurs naturels que sont des géniteurs aimants et dévoués.
Et alors, là …! il y en a qui dérogent à leur responsabilité !
Ils se croient protagonistes du processus historique, mais ils ne savent exercer aucune influence créative, peuvent-ils éviter que leur réel parte aux fraises ? Nœud à démêler : gens que, à cause de leurs opinions d’emprunt, n’arrivent jamais à se définir comme individus — nonobstant, ils se persuadent que ces mêmes opinions les définissent comme individus. Porteurs de préjugés et coutumes qui font « image invendable » ; grands ennuyeux obnubilés par les petits épisodes du quotidien, par des « accidents » qui sentent le renfermé ; modes de vie inintéressants, délabrés, jamais surprenants ; manies et manières inénarrables ; peur de tout, honte de rien. Pas de tâches historiques mais narrations pléonastiques… falsifiantes… désespérantes : « ils déplacent leurs opinions comme il déplacent leurs gros culs » tout en se léchant les blessures laissées par leurs échecs dans l’image qu’ils se sont fait d’eux-mêmes. Pourrait-on « exporter » ce produit en l’estampillant « folklorique » ? Il est troublant de constater que si c’est l’intention il ne faut surtout pas qu’ils s’émancipent.
« La pensée ne s’arrête jamais… »
Voilà une grande illusion.
Renato, dans une ambition plus que louable, souhaitant égaler les maximes du grand Nicolas Chamfort, nous fait seulement… du Maréchal de La Palice.
Ah ! ces hommes du Sud ! le schnaps, les filles, et les costards clinquants …
Cocteau, Lesage, Schiaparelli :
http://blogfigures.blogspot.fr/2010/10/cocteau-lesage-schiaparelli-1937.html
Venant de vous c’est un compliment.
« Cocteau, Lesage, Schiaparelli »
Ou l’artiste (l’homme des grandes illusions) et les artisans (les metteurs en phase avec le réel).
hamlet, l’espace américain permet de s’exiler à l’intérieur: Le Texas fait 5 fois la France en superficie…
C’est d’ailleurs le choix fait par les « libertariens », qui ont rompu tout contact avec toute émanation de l’état…
Se faire mormon, amish, stylite, tout cela est possible. Se refaire une identité après avoir buté qqn dans l’état voisin aussi…
The sky’s the limit!
Oui, merci, Passou. Intéressant.
http://www.liberation.fr/france/2017/03/26/avec-fillon-on-assiste-a-l-exhibition-d-un-orgueil_1558477
L’interview d’Angot montre bien que pour l’écrivain, la politique est un naufrage !
Angot dit qu’elle n’a pas le sens de la répartie. C’est surtout qu’elle n’a pas le sens du dialogue. Elle n’écoute qu’elle, pas l’autre. Fillon, en bon politicien, sait retourner la parole de l’adversaire, pas elle, qui s’écoute seulement parler. Ils ne jouaient pas dans la même catégorie : un poids plume contre un poids lourd. Angot, c’est une très bonne écrivaine de l’ego, pas une débattante…
Elle aurait dû seulement poser des questions, qui dérangent, pas apporter ses réponses.
Elle a surtout une dignité que l’autre à foutu sous le tapis depuis trop longtemps.
Sans doute, D., mais au lieu de tirer sur l’ambulance Fillon, Angot devrait user de sa « dignité » contre la démagogue Le Pen. Tandis que là, elle roule indirectement pour elle…
@JiBé dit: 27 mars 2017 à 9 h 40 min
C’est une explication possible… Je crois qu’elle n’a pu s’empêcher de dire, presque en apnée, tout le dégoût que lui inspirait cet homme comme si elle savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps face à ce reptile à sang froid, aguerri aux débats. Je trouve « bien » qu’elle ait dit avoir gardé le bracelet et refusé le service. Elle devait tenir à cette personne …
Quant à juger de ses romans autobiographiques… Je les ai lus, ils m’ont mise mal à l’aise, peut-être parce que je mets un sceau de silence sur les histoires de familles… J’aime l’écouter.
Bien sûr que ses interventions sont un peu théâtrales, bien sûr qu’elle joue de son look fin et austère, mais elle ose exprimer ce que beaucoup pensent sans oser le dire. Elle fend le silence à propos de bien des problèmes. Un peu comme Houellebecq (dans un autre genre).
Angot est une pauvre malade mentale …
Quant à Fion, il sera probablement le sauveur sans saveur de la France, dans la mesure où le maquereaunage du Macron, accueillant les déchets du socialisme, aura fait pschitt et la Walkyrie, plouf …
« J’aime l’écouter. »
Moi, je préfère la lire, ou l’écouter dire ses textes, Christiane.
« je mets un sceau de silence sur les histoires de familles… »
Quand un(e) adolescent(e) est continuellement abusé par son père, doit-il se taire ?
« elle n’a pu s’empêcher de dire, presque en apnée, tout le dégoût que lui inspirait cet homme »
Substitut de son père défunt ?
La politique ne doit pas se réduire à un règlement de compte…
Passou, lui, il a l’art de poser les questions qui tuent :
« Des regrets ? Aucun, pourquoi ? »
Christine Angot est, comme le fut en d’autres temps et parmi d’autres Edern Allier, un idiot utile du milieu. Si elle croit qu’elle représente autre chose qu’une balayette de chiotte en vibration, elle se trompe.
Ses qualités d’écrivain me sont inconnues.
J’en souffre énormément-beaucoup, mais l’argent est rare de nos jours, et cher ….
@JiBé dit: 27 mars 2017 à 10 h 24 min
Il faut trouver le bon interlocuteur. La description détaillée de ce que son père lui imposait face à son indifférence mécanique m’a donné l’impression d’une possible complaisance. La sexualité est quelque chose de tortueux où l’on passe facilement du consentement au refus, du plaisir à la nausée. Les fantasmes tus sont pleins de ces référents interdits. Je préfère dans ce genre d’évocation classer des œuvres de fiction plutôt que d’impliquer des êtres reconnaissables et de se transformer en procureur. Je crois qu’elle a fracassé depuis longtemps la barrière de l’intime et fait de ses confidences romanesques un matériau d’écriture. Je la trouve plus pudique quand elle parle (entretiens littéraires).
Quant à la politique, quel spectacle désespérant! C’est un chamboule-tout où les protagonistes jouent à guichet clos.
J’écoutais hier, Mélanchon. Il ne disait pas que des sottises sur le monde de la finance… mais de là à l’imaginer aux commandes… Je trouve exigu de ramener la gestion politique et économique de la France à ce casting. Je crois en des équipes équilibrées de gens compétents et honnêtes. Là…
@JiBé dit: 27 mars 2017 à 10 h 30 min
Allons, allons, Jibé, nulle comparaison possible en ce domaine sauf à lier sexe et fric.
« m’a donné l’impression d’une possible complaisance »
C’est ce que l’on rétorque généralement aux femmes et aux enfants violés et/ou battus que l’on a du mal à entendre. Les livres de Christine Angot sont ses papiers d’une identité, péniblement reconstruite…
Et si c’est ce que tu penses, Christiane, Christine Angot serait alors mal venue pour faire la leçon à Fillon.
Pour comprendre sa vie, Simone de Beauvoir se mettait à écrire compulsivement : essais philosophiques, romans, mémoires…
C’est ce que montre bien sa biographe Deirdre Bair…
Grand ménage de printemps, je change de pseudo
ex JiBé
« Je crois en des équipes équilibrées de gens compétents et honnêtes. Là… » (Sœur Christiane)
Equipe ?
Equilibré ?
Compétent ?
Honnête ?
…EN FRANCE !!!…. Ne rêvons pas.
Vous navez pas tort sur ce point, JC : il aurait mieux valu Fillon que Macron. Mais ce ne sera aucun des deux.
Quant à qualifier Marine Le Pen de démagogue comme le fait Jibé, c’est ne pas être capable de voir celle des autres candidats : Macron avec sa taxe d’habitation, Fillon avec ses fonctionnaires à supprimer…
Marine Le Pen sera une bonne présidente. Les gens vont vite voir leurs intérêts enfin défendus. La balance commerciale de la France penchera enfin du bon côté et la pompe migratoire sera tellement ensablée que je prévois même bon nombre de retours au pays spontanés et volontaires du fait des prestations « sociales » et autres gratuités coupées et la suppression du regroupement familial.
Des années de bonheur, enfin, pour les patriotes et l’immanente justice enfin appliquée pour les autres.
J’ai déjà tout dit sur les autres candidats, D. Excellent billet de Richard Millet, qui a oublié de citer Marine. Comme c’est étrange !
(Je change de signature, ménage de printemps oblige)
« La marque Nike va lancer en 2018 sa collection de hijabs sportifs. L’ex-footballeur Cantona tente de faire croire, dans Le Point, qu’il a des « opinions politiques » en attaquant « violemment » Fillon, que tout le monde attaque, ce qui est devenu la doxa du moment. Quant à Mélanchon, ce doriotiste d’extrême-gauche, il a été accueilli à l’Essec comme une rock star, se pâmait la « presse ». La « France insoumise » dans un des temples destinés à former les séides du capitalisme mondialisé : les jeunes bourgeois ont remplacé Guevara par un hologramme drolatique. Ubu prête la main à un produit dérivé du trotskisme. La boucle est en effet bouclée.
Il a pas tort, Richard Millet :
« le Salon du livre est, comme toute « manifestation culturelle », un « espace » prostitutionnel – un Eros Center qui est à l’amour du livre ce que Rocco Siffredi est à la Princesse de Clèves : on ne peut qu’y constater la mort de la littérature, l’ignorance crasse de la langue, la fin de la culture. »
En tout cas toute personne se réclamant d’y Gaullisme ne peut soutenir ni Fillon ni Macron. C’est clair comme de l’eau de roche quand on sait ce qu’est le Gaullisme.
Et Marine Le Pen, qui a fait le ménage dans son parti, est devenue la seule candidate qui, par son programme, se rapproche du véritable Gaullisme.
D’autant plus que la vedette, cette année, était :
« Nabilla crée l’émeute au salon du livre
La starlette de téléréalité Nabilla a clôturé la deuxième journée du salon du livre de Paris en venant faire une séance de dédicaces très remarquée de son livre « Trop vite ». »
« Vos analyses politiques sont excellentes ! » me disent tout de go mes interlocuteurs du jour, trop musclés donc à l’étroit dans leur blouse blanche d’infirmiers.
« Alors, relâchez un peu ces courroies en cuir qui me garrottent poignets et chevilles, par tous les saints ! » je leur fait, mutin !
Et profitant de mon avantage, j’ajoute en riant de toutes mes dents de laid :
« …et ramenez au Directeur de cette maison de l’Inculture psychiatrique, la Forestière-camisole qu’il m’a offert à Noel !… elle me brime ! »
Voter, c’est vomir.
l’absence de philosophes américains. Mais qu’est-ce que cela traduit au juste ?
—
Depuis la fin du 19e, la tradition philosophique anglo-saxonne, puisque c’est de cela qu’il s’agit, diverge de celle pratiquée en Europe continentale (ce qui explique d’ailleurs le succès de la French Theory, qui comble un vide). Elle est celle du pragmatisme (Pierce, James, Dewey) et de la philo analyitique, un rejet de l’idéalisme platono-hégelien, une concentration presque exclusive sur le discours, héritière de la philosophie Wittgenstein, et qu’on retrouve en Angleterre, chez Austin (type d’interrogation: que dit on quand on dit que la bouilloire est rouge – toute la bouilloire, l’extérieur, etc.).
Les derniers développements sont la pensée féminisme (Judith Butler) & l’anti-spécisme (Singer, australien).
Inversement, la philo analytique a très peu d’écho chez nous.
Mon explication:
1. les USA sont une création de la religion. S’émanciper de ce discours et de contexte fortement contraignant implique l’élaboration d’une pensée dénuée de propositions non démontrables (comme l’existence de Dieu). On ne parle qu’objectivité, etc…
D’autant plus que Emerson et Thoreau, au 19e s pratiquent le transcendentalisme, philo imprégnée de romantisme et de subjectivité, comme le personnalisme à la Mounier qui a connu des beaux jours à Boston. Elle comble un vide car elle fait de la philo un sujet sinon plus « chaud » (au sens de McLuhan), en tous cas moins « froid », plus « tiède » que le discours dominant, soit agonique (féminisme), soit désincarné (philo analytique).
Les philo pragmatique & analytique proclameraient la mort de Dieu autrement que Nietzche…
D’où le succès de la French Theory aux US, qui n’évacue pas totalement le sujet (contrairement au structuralisme des origines), en tous cas chez Derrida, Barthes, Deleuze et Cixous.
2. Inversement, en France, le peu de popularité de cette philosophie semble pointer vers une persistance de l’idéalisme kantien & de l’hégelianisme.
Mon interprétation en tous cas.
Vous trouvez pas qu’il vote un peu trop souvent, JC?
Quant au salon du Livre il ne sert pas à grand chose mais peut continuer à se dérouler tant qu’il ne dérange personne. Je ne vois personnellement pas l’intérêt d’un tel salon alors qu’il est devenu très facile de se faire livrer rapidement chez soi presque n’importe quel livre.
Bon, maintenant j’arrête de parler politique jusqu’au 7 mai. Ça ne sert à rien puisque je connais déjà le résultat, inutile de faire de la promotion, je suis absolument certain de la signification de ce songe qui est bel et bien un songe prophétique authentique et pas un simple rêve.
Moi j’appellerais cela un cauchemar, D. !
Je peux même vous dire que le soir de sa victoire, Marine Le Pen porteta un vêtement de couleur claire, quelque chose dans le beige ou le crème, avec une sorte de dentelle, ou quelque chose qui s’en approche, au niveau du col. Vous verrez.
Je vous avoue, mon cher Bloom, que je vote blanc depuis qu’aucun candidat n’est à la hauteur de Maurice Thorez et Jacques Duclos, ces boules de savoir communiste qui me firent tant espérer de l’humain hexagonal …
« Ho ! Ho ! Ho Chi Minh ! »
ce songe qui est bel et bien un songe prophétique authentique et pas un simple rêve.
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Le songe d’une nuit des D.
Tiens, JC vient encore de vomir !
Corrigendum: « spécisme » et non « anti-spécisme », je confonds…désolèd.
JC vote pas blanche?
@JiBé dit: 27 mars 2017 à 10 h 53 min
Non, JiBé, je ne mélange pas les deux domaines. Quand j’écris « complaisance », je ne porte pas un jugement moral, je dis ce que j’ai ressenti à la lecture de « L’inceste », « Une semaine de vacances » ou « Rendes-vous »… J’étais perplexe. Nombrilisme… autofiction… Écriture obsessionnelle, dérangeante, éprouvante. L’arme de son père, c’est la rhétorique. Il était linguiste et parlait sans cesse, la rabaissait, se moquait d’elle. Peut-être une vérité quand tu écris qu’elle s’adressait partiellement à son père en cinglant Fillon impassible. La domination d’hommes issus de la classe dominante et de leurs actes impunis, elle ne le tolère plus. Te souvient-il de la façon avec laquelle elle décrit son père quand elle imagine la rencontre de ses parents ? comme un homme qui ne manque ni de charme, ni d’assurance, un homme qui faisait que les autres hommes n’existaient plus. Ou quand elle écrit : « Je préférais partir ou poser une question brutale avant que les choses arrivent… » et encore : « La sincérité n’existait pas. Il y a toujours un moment où on finissait par apercevoir le fond où ça s’écrasait, il ne restait rien entre les gens, aucune parole ne restait vraie, rien ne tenait… ». Elle n’écrit pas convulsivement mais calmement, soigneusement, tranquillement, maitrisant enfin le langage, le polissant comme pour se venger de ce père infâme qui l’a traumatisée à vie. Elle semble à la recherche de son identité sexuelle dans un jeu d’écriture un peu pervers, un peu thérapeutique… La force de ses mots est rare et percutante.
L’identité? C’est très simple, ca permet aux fils de timpe une fois s’en être défini une toute rabougris de montrer du doigt ceux qui ne la partage pas. Bref un truc de branquignol endimanché.
Bonne journée
Extrait d’un Dialogue Michelet-Poutine, « L’Ours encagé »
– La France est une personne, Vladimir.
– Une femme blonde, Mihaïl?
– Jules, s’il te plait.
– Pardon, c’est la femme blonde, presque comme chez nous.
– Non, pas elle, une personne imaginée par tous, un symbole.
– Un symbole, on a ça aussi chez nous: Moi et Dimitri,des symboles, vastes comme la terre de la Sainte Russie, Mihail. Surtout Moi, Youri.
– Jules, Vladimir.
(…)
h..le troisième symbole, Dimitri?
-Vladimir. Lui il est moins symbole que moi.
– Le troisième symbole, c’est quoi?
– L’Ours, Youri…
– Eh bien chez nous, c’est le
Symboles.
–
Un animal aussi, non? Le coq.
« La Russie est
l’enregistrement est flingué vers la fin…
Nous sommes d’accord, Christiane. Son tort, peut-être, est de mêler la politique à tout cela…
« en bon politicien, sait retourner la parole de l’adversaire, »
il est pervers et de plus il radote
10 h 13 min
Il s’agissait de faire du sensationnel – s’en prendre à cette candidate n’est pas à l’ordre du jour tant qu’elle fait le buzz à elle toute seule – et sert à faire élire la droite prétendument centriste càd ni à gauche ni à gauche
JC « les déchets du socialisme »
Madelin, Xavière, Villepin .. ?
Christiane « Quand j’écris « complaisance », je ne porte pas un jugement moral, »
Vous ne la jugez tout de même pas coupable !
Christiane « Quand j’écris « complaisance », je ne porte pas un jugement moral, »
Vous ne la jugez tout de même pas coupable ou complice!
(j’ai vu des extraits de l’émission : très pénible pour tout le monde-sauf les patrons de la chaîne)
Bob, en politique on ne radote pas, on assène à grand coup sans cesse renouvelé…
Jibé » mêler la politique à tout cela… »
rien ne dit que c’est le cas
JiBé dit: 27 mars 2017 à 12 h 42 min
ah ah !!
Heureuse France; on se croirait dans l’Autriche de Marie-Thérèse.
A part les Marie-Antoinette qui courent les rues et plateaux tivi boboïsés, pas beaucoup de façades « Marie-Thérèse » en France, Claudio Bahia ?..
@Bob dit: 27 mars 2017 à 12 h 38 min
Coupable dans la relation forcée avec son père, de ce viol à répétition ? Certainement pas !
Mais dans le domaine de l’écriture, dans la façon avec laquelle elle évoque sa vie, oui, une écriture complaisante. Mais on entre là dans l’écriture et dans ce qu’elle fait de sa mémoire.
« les jeunes bourgeois ont remplacé Guevara par un hologramme drolatique », c’est super drôle. MLP la bobo de service ne s’est pas séparé du GUD. Mouarf mouarf mouarf
« exibition d’un orgueil », dit Angot. Ça ne veut pas dire grand-chose. De toute façon, pour se présenter à la présidence de la république, faut quand même être sacrément orgueilleux, non ?
On est dans le néant politique de toute façon dans ce pauvre pays…
Christiane » une écriture complaisante. Mais on entre là dans l’écriture et dans ce qu’elle fait de sa mémoire »
in fine ça relève peut-être de la justice, elle aurait peut-être eu besoin d’un procès ( n’ai pas lu ses livres)
Nicolas dit: 27 mars 2017 à 13 h 18 min
« les jeunes bourgeois ont remplacé Guevara par un hologramme drolatique »
ah bon
@Widergänger dit: 27 mars 2017 à 13 h 27 min
Merci pour les balises !
pour l’orgueil, oui, ils n’en manquent pas !
ANGOTPHILIE
« La force de ses mots est rare et percutante. » (Sœur Christiane)
Dolfie avait aussi des mots forts, rares et percutants….
Bloom,
Je ne vote pas, mais tu rotes : équilibre.
Surpopulation en Guyane ?
Il suffit de supprimer, par une nuit sans lune, lumières éteintes, prières dites, un enfant sur deux* dans la Maternité de Cayenne … puis de diviser par 3 les allocs et le tour est joué.
*attention ! évitez de buter une future Taubira, on est pas des bêtes : on aime les machines à réciter des citations francophones.
Jissé/Kampa pette beaucoup plus haut que son QI bas et flappi.Beurk.
On est dans le jugement moral au lieu de faire de la politique. Tout ça est affligeant. On est descendu au trente-sixième dessous.
Enfin un nouveau billet au bout de quinze jours chez Annelise, branleuse hors-catégorie. C’est pas les cadences infernales sur la RdC !
Ça va mal, plus mal qu’avant, mais avant quoi au juste? Et si tout ça dépendait de notre propre façon de voir les choses? De quoi se suicider? De quoi se réjouir? Tout va bien dans le meilleur des mondes? Faut tout foutre en l’air? L’Amour peut tout? Viva la Muerte?
Écoutons les philosophes de France Culture se titiller le joujou. On sera encore plus confus. Tiens, j’y pense, il doit bien rester quelques tranches de rôti de porc. Mmmm, avec des pommes de terre sautées et une petite verdure, ça fera bien un dîner envisageable…
@Widergänger dit: 27 mars 2017 à 13 h 54 min
Oui, c’est affligeant mais nous laissent-ils le choix ? (candidats et médias confondus). C’est vrai que les démocraties jouent cette carte en Europe et ailleurs. C’est un combat entre les possédants et les possédés, ceux qui brassent des fortunes et en veulent toujours plus et ceux qui sont interdits bancaires, au chômage ou à la rue faute de pouvoir payer leur loyer. Un face à face qui n’augure rien de bon, deux vérités qui s’approchent prêtes à s’affronter pendant que, dans l’ombre, les banques se font des salamalecs et étendent sur nos sociétés fragilisées leur empire. Et dans cette faille de la colère et du ressentiment se glissent adroitement le règne de la peur, venu de là-bas… se répandant à l’aveugle jusqu’à pousser à l’acte insensé des hommes ordinaires devenus déments.
Il reste la culture, la création, la porosité de la poésie, la chaleur humaine là où c’est possible, le bon sens, la pensée, le bruit des mots, leur poussée vulnérable de bouche en bouche, la joie chaude, les cerisiers en fleurs. Mais c’est presque vivre au désert. Les JE dont l’identité devient obscure au cœur de mille et une métamorphoses. Nous sommes dispersés plus que jamais sur cette « terre » de Babel.
Dans le ciel bleu, un oiseau passe. Je vais aller marcher.
@tristan dit: 27 mars 2017 à 14 h 13 min
Pourquoi cette amertume ? Qui vous empêche d’aller au cinéma, de lire d’autres critiques de films ? Anne-Lise est un être à part, vivante, vibrante, tantôt ici, tantôt ailleurs mais quand elle rentre à la base (dixit Sergio) que de cadeaux ! Comme l’écrit Paul Edel, sur la rdc, accrochez vos ceintures et préparez-vous au grand looping. Elle fait comme si elle avait l’éternité pour écrire. La lire ? « C’est la mer allée / Avec le soleil ».
« C’est mon travail de traduire un sentiment collectif, et je crois que ça a soulagé des gens. »
Angot surestime un peu, dans cette interview à Libération, son intervention contre Fillon. En fait, elle n’a pas pu aller jusqu’au bout, et le candidat l’a habilement dégommée en renversant les rôles. Angot s’est fait piéger comme une débutante. Cela n’enlève rien à son courage, ni à son intention qui était bonne et qui fut néanmoins partagée, – car maintenant les Français le savent bien, le malhonnête, l’escroc, le bandit… c’est Fillon.
Un homme politique trop manifestement malhonnête, comme l’est Fillon, les Français ont déjà exprimé qu’ils n’en voulaient pas. C’est Louis XVI après la fuite à Varennes. Le peuple se révolte avec éclat contre la famille royale, et on coupe la tête au roi, moyen certes radical pour en finir. Ensuite, on refait pareil avec Marie-Antoinette, après l’avoir outragée. C’est le fantasme qui tourne dans la tête des Français à propos de François et de Penelope. Angot, si elle avait été vraiment bonne, nous aurait parlé de tout ça, de notre histoire intime qui, là, des profondeurs, remontait à la surface avec Fillon et sa femme.
Le couperet de la guillotine va bien sûr être symbolique : ce sera la défaite électorale pour Fillon et son parti (parti qui risque même de disparaître) et la sanction pénale qui, à l’issue du procès, sera prise contre les époux Fillon : de lourdes sommes à payer (ce qui va faire très mal à Fillon) et peut-être de la prison sans sursis.
Angot aurait dû dire à Fillon : « Mais M. Fillon, c’est vous qui allez être mis en prison, pas moi !… » Fillon pourra étrenner à la Santé ses beaux costumes, à moins qu’il n’opte pour la Forestière, tenue plus « détendue ».
La débâcle de Hamon risque aussi d’entraîner la chute du PS, Delaporte. Faut-il s’en réjouir ?
« La débâcle de Hamon risque aussi d’entraîner la chute du PS, Delaporte… »
La débâcle du PS est normale, après tant d’années de mensonges politiques et d’échecs. Par contre, ce qui est dommage, c’est qu’un nouveau candidat comme Hamon, tout frais, en soit la victime émissaire, alors qu’il proposait un programme plutôt intéressant basé sur l’abolition légale du travail, mesure attendue par les Français depuis plusieurs siècles…
@Delaporte dit: 27 mars 2017 à 16 h 30 min
D’accord avec vous sur le fond. La stature parait néanmoins bien fragile dans ce monde de requins.
Par contre, ce qui est dommage, c’est qu’un nouveau candidat comme Hamon, tout frais, en soit la victime émissaire,
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affreux en effet, i voulait pas, il a supplié, i gémissait, les gars le poussaient avec des piques.
J’ai lu (dans Libération) le texte de Christine Angot préparatoire à son intervention au débat télévisé face à F. Fillon (pas vu en ce qui me concerne) et son interview à la suite dudit débat. Je n’y trouve personnellement rien à redire, bien au contraire, j’en approuve totalement la forme et le contenu. Je ne suis pas un lecteur des romans de C. Angot. En revanche, j’estime qu’à travers cette prise de parole-là, elle assume le rôle d’un écrivain véritable, elle renoue avec une tradition oubliée de l’écrivain impliqué dans les événements de son temps, elle parle pour ceux ceux qui n’ont pas voix au chapitre, qui plus est sans les contorsions convenues et complices. Quant à parler « d’agressivité » à son sujet, de « regrets » qu’elle devrait avoir, on touche au comble de l’imposture : c’est bien celui qu’elle accuse qui a fait preuve « d’agressivité » et ne manifeste pas l’ombre d’un « regret ».
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