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Inclassable et paradoxal, Vladimir Jankélévitch

Inclassable et paradoxal, Vladimir Jankélévitch

Comment une pensée radicale peut-elle se déployer chez un intellectuel sans qu’il renonce à la nuance et à la complexité ? Vladimir Jankélévitch (1903-1985) a réussi cet exploit. Un cas d’école que ce grand philosophe qui parvint dans le même temps à demeurer actuel sans jamais cesser d’être inactuel. Intitulé « Vladimir Jankélévitch, penser la vie », un documentaire de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler rend justice tant à sa vie qu’à son œuvre, qui est diffusé ce lundi à 20.30 sur LCP (puis en replay) à l’occasion des 40 ans de sa disparition, diffusion suivie d’un débat.

Titulaire de la chaire de philosophie morale à la Sorbonne de 1952 à 1979, cet esprit gouverné par l’urgence d’écrire, d’une langue toujours fine et précise qu’il s’agisse de ses thèmes de prédilection (la mort, le mensonge, la mauvaise conscience, l’irréversible, l’ineffable, la nostalgie, le Mal, l’ironie , le pur, l’impur…) ou de la musique, il a tenu tout au long du siècle une place singulière dans le débat intellectuel et, partant, dans l’histoire des idées. Il tenait que sans la philosophie, le monde serait une statue sans âme. Par sa capacité à être pleinement de son temps tout en mettant l’époque à distance, il n’a jamais cessé de se situer en marge et dans les à-côtés quitte à se retrouver en porte-à-faux avec son temps. Question de personnalité, de caractère, de tempérament : indépendant, libre, pourfendeur des tendances dominantes dans l’université (marxisme, existentialisme, structuralisme), il tint dur comme fer que la clef de la morale est dans l’action et non dans le discours.Toutes choses que l’on retrouve dans »Un été avec Vladimir Jankélévicth », podcast confié à la philosophe Cynthia Fleury.

Une forte morale de l’action l’a gouverné tout au long de sa vie. On n’est pas philosophe lorsqu’on se répand en conférences au cours desquelles « on s’engage à s’engager ». Suivez le regard de cet antisartrien absolu. D’où une certaine solitude dans son milieu. Il n’en demeura pas moins un contemporain par ses actes. La guerre et la Résistance, bien sûr, puis sa signature au bas d’innombrables pétitions, et surtout la parution retentissante de son article « L’Imprescriptible » dans Le Monde au début de 1965, quelques jours après l’adoption d’une loi « tendant à constater l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité par leur nature », aussi éternelle qu’un numéro tatoué sur l’avant-bras. A ses yeux, les crimes contre l’humanité entrainant une rupture de civilisation, le pardon est mort dans les camps de la mort. Mais lorsqu’il prit la parole en uniforme FFI au moment de la libération de Toulouse, lors d’un discours enflammé sur la place de Capitole, il traita les Allemands de … « polissons » !

Après 1945, il fit le choix de ne plus jamais parler allemand, d’exclure toute partition d’un compositeur allemand de sa riche musicothèque à commencer par celles de Wagner « le teuton par excellence », de ne plus lire d’œuvres d’écrivains, de poètes, de philosophes allemands alors qu’avant-guerre, cette culture-là irriguait sa pensée (il avait même consacré sa thèse à « L’Odyssée de la conscience chez Schelling » !). Il responsabilisait tout le peuple allemand et tenait leur culpabilité collective comme inexpiable. En 1983 encore, il disait encore l’Allemagne « pétrie de nazisme ». Ni oubli, ni pardon, ni prescription. De l’après-guerre à sa mort, il réserva son clavier quotidien à Fauré, Ravel, Satie, Debussy… Lui qui avait appris le piano dans une famille musicienne « par imprégnation », lorsqu’il en jouait, c’est-à-dire tous les jours, il disait respirer dans un état dans un complet état d’innocence. La musique comme remède à l’ennui. Il aurait goûté la lecture de l’enquête de Caroline Piketty retraçant dans Harmonies volées (250 pages, 19,90 euros, l’Archipel) le destin des 8000 pianos spoliés par l’occupant, dont le sien (ici un extrait).

Le documentaire qui lui est consacré recèle tant d’archives d’époque sur l’impact de son œuvre et la réception de sa parole par les étudiants qu’on le croirait réalisé dans les années 60 n’eussent été de savoureux extraits d’un mémorable numéro d’ « Apostrophes » en 1980 qui le révéla au grand public à la faveur d’un je-ne-sais-quoi et d’un presque-rien, et des témoignages des philosophes Cynthia Fleury et Sophie Nordmann, de l’historien Pascal Ory, du compositeur Karol Beffa, du pianiste André Manoukian, de sa biographe et amie Françoise Schwab, sans oublier, le plus inattendu, Wiard Raveling, un enseignant allemand qui avait réussi par ses lettres à creuser une faille dans son mur du refus.

Malicieux, inclassable, paradoxal, mèche rebelle et timbre de fausset, cultivant sa passion de la légèreté, de l’équivoque, du paradoxe sans que ce ne soit jamais gratuit, causeur d’un humour infatigable, orateur d’un charisme sans égal parmi les professeurs, il éblouissait. Toujours aussi absolutiste et intransigeant, le grand âge le fit (un peu) économe de ses colères. Toujours à gauche, jamais marxiste, cosmopolite à coup sûr mais certainement pas européen tant l’esprit, le sentiment, l’homme européens lui paraissaient être des notions absurdes, il admirait chez les historiens leur culte des faits, se réjouissant chaque fois que l’expérience historique et l’exercice philosophique s’interpénétraient. A la fin de sa vie, il demeurait fidèle à un conseil que lui avait prodigué son maitre Bergson avec qui il noua des liens d’amitié entre les deux guerres :

« N’écoutez pas ce qu’ils disent, regardez ce qu’ils font ».

 

(« Vladimir Jankélévitch à la Sorbonne , 1970 » photo Mali : idem 1932, photo D.R. ; idem 1976, photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Musique, Philosophie.

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893 Réponses pour Inclassable et paradoxal, Vladimir Jankélévitch

Chaloux dit: 3 juin 2025 à 21h05

J’ai aussi lu La mort de Jankelevitch, il y a bien longtemps. Et La mort de Maeterlinck aussi, curieux livre. Comment appelle-t-il l’espèce de gramophone destiné à transcrire la parole des morts?

Connaissez-vous André Mailfert? Faussaire en mobilier ancien, puis fabricant de meubles. Sa fabrique devint après sa mort la fameuse maison «Mailfert Amos ». Ses souvenirs, que je viens de recevoir, semblent bien amusants à lire.

@Vedo. Repostez en changeant la première phrase.

Je croyais l’aigre Clopine disparue pour toujours.

rose dit: 3 juin 2025 à 21h11

Clopine est une femme formidable, et je l’estime beaucoup.
En tout cas, Clopine et la trahison, c’est niet.
Ah ouais, je l’admire même. Elle serait style comme Rima Hassan aller en Palestine sur un bateau humanitaire avec Greta Gunberg et dire  » ils peuvent me tuer. Je serai allée jusqu’au bout ».
On n’aime pas Giono pour rien.
Les tièdes, chaleur ou glaciation, choisissez votre camp.

rose dit: 3 juin 2025 à 21h14

Le mari, hein ! Le mari.
Taratata le médecin légiste.
C’est le mari le coupable.

rose dit: 3 juin 2025 à 21h15

Vedo

Changez un mot, ou bien une virgule. Cela suffit tout a fait.
Le correcteur a ses règles.

Jazzi dit: 3 juin 2025 à 21h21

« Je vais vous laisser gérer votre chien tout seul. »

Nous sommes deux et c’est notre deuxième chien, après Heidi, arrivée chez nous pareillement à peine sevrée et morte à la veille de ses 16e ans, il y a maintenant près d’une dizaine d’années.
Vita est quasiment sa réincarnation (autre futur sujet d’un prochain billet)….

rose dit: 3 juin 2025 à 21h23

Je croyais une accalmie.
C’était de l’enculage dans vaseline.
Voilà exactement la raison pour laquelle un jour, je pense assez jeune, donc il y a bien longtemps, j’ai fait le choix volontaire, réfléchi et consenti de ne jamais mentir : c’est parce que l’on se coupe et que, toujours, définitivement, on est dévoilé.

L’aînée de ma mère (et le cadet) en collusion directe avec la tutrice de ma mère, qui s’échangent les mails confidentiels, se mettent en ligne directe pour suivre le fil de discussion, tutoie le notaire, propose de racheter l’appartement et vole le voilier, et les assiettes de ma grand-mère.
Qui est quoi.
Je suis cela désormais comme un feuilleton.
J’assiste, de mon fauteuil, au spectacle.
La tutrice, l’aînée, le cadet, qui baisent ma mère en live. Lui interdisent l’argent de poche, le téléphone portable et de sortir de l’Ehpad, sauf exceptions rarissimes – dont j’ai joui, une fois.

Et moi, je suis là. Je regarde, je les observe.
Perdre, c’est gagner.
Clopine, croyez-moi : plus on perd, plus on gagne.

Jazzi dit: 3 juin 2025 à 21h28

« Je ne suis pas méchante » mais elle me souhaite une mort misérable…
Sans commentaire.

rose dit: 3 juin 2025 à 21h37

Janssen J-J

Je tente de vous répondre, puis je lis. Je largue ce bouquin passionnant de Henry Miller souvent, et je ne sais pas pkoi.
Vous me demandiez il y a qq jours si je croyais que, c’était la Q n° 2.

En 1927 Matisse s’inscrit au club nautique de Nice. Pendant trois ans, il canote.

Je retrouve cette note, fin avril, J J-J, pas votre question.

rose dit: 3 juin 2025 à 21h50

De mémoire, Janssen J-J

Ai cru comprendre que vous me demandiez si je pensais que l’on pouvait « repartir à neuf » par rapport à telle épreuve ou guérit, ou réinitialiser les données. Je m’exprime comme cela, vous l’écrivez différemment.
Pardon pour l’imprécision.
J’y ai beaucoup réfléchi.
Je crois que non.
Pour deux raisons, la nature profonde de l’être humain et l’atavisme.
Je crois que chacun se débat comme il peut pour s’extirper, émerger, des épreuves communes à tout un chacun.
Et puis, il est rattrapé et par sa nature profonde et par l’atavisme.
Un exemple : la méchanceté (hors toute prise de substances illicites qui modifient profondément le caractère).
Et bien, à force, cela devient une norme.

Ce n’est pas, ce truc que déteste Clopine du quand on veut, on peut. C’est être comme rattrapé par un élastique qui vous rappelle profondément vers le bas.
Je crois que, de sa nature profonde, on ne change pas.
Et que si on essaye, on est rattrapé.

Je ne crois pas, contrairement à XY que les êtres humains sont une horreur, mais je crois que c’est un travail constant de se maintenir à un niveau « potable », et que la vieillesse, qui nécessite beaucoup d’efforts, voit, drastiquement et dramatiquement, se réduire toute élévation vers le haut.
Et c’est ainsi que l’on vieillit comme on a vécu.
Si on a eu la chance, comme ma maman, d’avoir eu beaucoup de dignité, sa vie durant, alors on maintient l’exploit, comme elle, de conserver un niveau de dignité exceptionnel ce qui aide grandement à vivre.

rose dit: 3 juin 2025 à 21h54

Janssen J-J

Je vous réponds cela, j’y réfléchis depuis plusieurs jours *, suite aux deux interactions, le courriel de la tutrice de ma mère et la réponse de Jazzi.

Auparavant, j’étais plutôt axée sur l’enfance, heureuse ou pas, avec la pérénité que cela induit. Mais la vie intra-utérine est essentielle et prégnante. Il me semblerait ce soir que nous sommes marqués au fer rouge.

rose dit: 3 juin 2025 à 21h58

Nota bene :
De mon fauteuil, rouge, du côté des spectateurs et en regardant je spectacle (sordide, m’a t-elle dit) qui se déroule sous mes yeux.

Si mes enfants ne sont pas réintégrés dans l’héritage de mon père, je signerais, oui, lors de la mise en vente aux enchères de leurs deux biens immobiliers.
Démerdez-vous.
Je ne suis pas là.

P.S : sur le voilier, je serai intraitable, la tutrice est prévenue. Sur mes enfants également.

rose dit: 3 juin 2025 à 22h01

C’était de l’enculage sans vaseline.
C’est une erreur de mail -cela fait deux fois – qui fait que je suis au courant de ce que je ne dois pas lire.
To talk about it.
Pour parler, la distance extrême est de mise. Sinon maelstrom et tsunami. Non merci. Terre ferme.

rose dit: 3 juin 2025 à 22h21

Quand ma mère a obtenu du Tribunal l’ordonnance du 2 juillet pour retourner vivre à son domicile, et qu’elle est restée vivre à l’Ehpad, en quittant le mouroir, càd l’étage au moins 1, où elle a passé vingt mois avec les patients atteints gravement de la maladie d’Alzheimer, alors que la mère n’a pas la maladie, quand par collusion entre la tutrice, l’aînée et le cadet, ma mère a perdu son droit de retourner vivre chez elle –
-« c’est hors de question » la réponse de ma mère à « l’auxiliaire de vie va dormir dans le lit de votre mari ».

Suite à cela, j’ai mis quatorze mois à comprendre ce qui s’était passé.
Magouilles.
Manipulations.
On encaisse.
On baise maman.
On encule notre s—-, sans vaseline.

Six ans et quatre mois que mon père est mort.
Six ans et dix mois que dure cet enfer.

Le vice, c’est une tare. La perversion aussi.

J J-J dit: 3 juin 2025 à 22h39

@ Mais la vie intra-utérine est essentielle et prégnante.

Oui, surtout chez les anglophones… Je suis estomaqué par votre humour so… british ! BN –

rose dit: 3 juin 2025 à 22h56

par votre humour so… british !
Je me retiens souvent.
L’autre jour, avec le plat cuisiné avec des patates et des carottes, je n’ai pas commenté « ils ont oublié un oignon ».
BN => c pas gagné. Mais g fait une excellente sieste, de bb Cadum. Je sais compenser.
Merci.

rose dit: 3 juin 2025 à 23h14

Ce soir, en mangeant un plat cuisiné ce midi, froid, ai pensé « on ».
Tellement fière de ce « on » que je vous le dis.
C’est pour la donation des huit Picasso, un legs privé au musée Gassendi.
J’ai pensé « on nous a offert ».
Trop fière de moi. Je suis part du musée Gassendi.

rose dit: 3 juin 2025 à 23h16

Non. Le nous.
On c’est ceux qui nous ont offert.
Nous, c’est nous. Le musée Gassendi. Ce musée.

et alii dit: 4 juin 2025 à 2h40

ROSE FIERE
merci de nous annoncer que nous sommes entrés dans le
Mois des fiertés
qui fait ici la liste?

Jean Langoncet dit: 4 juin 2025 à 5h28

@Ici, c’est plutôt vol au-dessus d’un nid de coucou

Ne me remerciez pas pour l’accompagnement sonore nocturne

vedo dit: 4 juin 2025 à 7h16

@Rose,
Une de mes interventions vous était adressée, en fait (sur la Sicile). Pour l’autre, où j’ai pris du temps, il n’y avait aucun mot répréhensible, et je n’ai pas envie de recommencer. Plus simplement: ce billet est mauvais et pour la musique pas loin de la désinformation. (On verra si ça passe…)

Christiane dit: 4 juin 2025 à 7h43

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 3 juin 2025 à 19h35
À mon tour de saluer la mémoire de Pierre Nora. Je viens de le voir et l’entendre à:

https://www.youtube.com/watch?v=lno_ZG7ftUE

Admirable.

Merci. C’est effectivement un entretien passionnant.
On découvre l’importance qu’il a apporté avec sa collection d’accès aux documents directement. Maintenant nous sommes habitués avec deux clics à cette exploration de documents-sources.
Je ne l’avais jamais entendu parler. Il parle calmement, avec une voix posée, amicale, précise. Aucune sécheresse ni ton péremptoire.
Ce qu’il dit en amont des Français d’Algérie est délicat. Les oubliés de l’Histoire..
Il donne à l’entretien le ton d’une conversation tout en étant précis. Par contraste avec Jankélévitch qui aimait jouer de sa présence de grand comédien travaillant sa voix, ses gestes.
Je rapprocherais volontiers sa façon d’être pendant le tretien avec celle débonnaire et distinguée de Pierre Assouline qui semble priser ces moments de dialogue sous l’oeil des caméras. Des penseurs qui ne refusent pas d’être vus dans une assemblée en attente de l’Histoire racontée comme un roman. On ne peut s’empêcher d’écouter. Il y a du charme dans ces voix avec une gestuelle minimale mais le regard vif.
J’ai eu un prof comme cela à la fac de Rouen, Mr Mazauric, qui racontait la Révolution avec une montagne de documents qui animaient le mur grâce au retro projecteur.
C’est très captatif. C’est le temps retrouvé des veillées et des sortilèges de celui qui raconte.
J’aime qu’on me raconte l’Histoire. Ça donne un passé, une lignée. Une sorte de généalogie imaginaire grâce à laquelle, le temps d’un conte, on franchit l’espace-temps à reculons. On choisit son époque et quand on en sort, il est impossible de décrypter la nôtre tant les passeurs, les observateurs, les journalistes, les politiques ont des analyses contradictoires. On tient comme un poing dans la poche ay ses convictions politiques sans toutefois trouver qui pour les représenter.
Plus tard, peut-être, on saura ce qui s’est passé en nos années tumultueuses…

J J-J dit: 4 juin 2025 à 7h50

(2.40 !!!) qui fait ici la liste?
—-
Je commence : « moi je suis fier de rien »
(c quand même une fierté, non ?)
nB / -> bicause j’ai très mal dormi, et la nuit ne m’a pas porté conseil au sujet de mes démêlés avec les notaires sur l’article 422-4 du code civil.
BJàv.

renato dit: 4 juin 2025 à 7h52

Locarno film festival
Le Leopard Club Award sera remis à Emma Thompson le 8 août 2025.

J J-J dit: 4 juin 2025 à 7h58

(notule additionnelle @ JL et r^^z) Pour me délasser (?) hier soir…, suis alléj voir le film de C. Clapisch, en sachant à l’avance qu’il serait nul, mais soucieux quand même de vérifier par m-m^j. N’aij pas été déçu par cette montagne de clichés sur clichés posés les uns à la suite des autres… Résultat : le moral encore plus abattu avant la mise au lit dans mon nid de coukou.
Bàv,

Chaloux dit: 4 juin 2025 à 8h11

@vedo. Les messages qui vous tiennent à cœur, il faut les rédiger sur Word et effectuer un copier-coller, ainsi vous serez assuré de ne pas les perdre. Votre avis sur Jankelevitch et la musique m’intéresse.

J’aimais bien Nicole Croisille, et j’avais vu un de ses spectacles à Paris. Elle était formidable, d’un très grand professionnalisme.

et alii dit: 4 juin 2025 à 8h11

ce bmatin, je vais m’occuper de trouver des ukrainien-ne-s à Marseille, ou Aix parce que GISELE ici n’en peut plus d’angoisse a-t-elle diagnostiqué ;pour ses nausées;elle se cramponnait à son téléphone en me parlant;donc, je m’y mets, pour l’aider;
première étape, dire que la RDL assurera le relais, non? merci!

Chaloux dit: 4 juin 2025 à 8h14

Rose, si ce n’est déjà fait, il faut prendre un notaire à vous, distinct de celui de votre famille. Généralement ça refroidit l’ardeur des emmerdeurs. Si l’évaluation de la succession présente un bilan suffisant, évidemment.

Jazzi dit: 4 juin 2025 à 8h19

« J’aime qu’on me raconte l’Histoire. »

Rien de mieux que de (re)lire Michelet, Christiane !
https://www.momox-shop.fr/jules-michelet-les-sorcieres-dans-la-litterature-taschenbuch-M0207298260X.html?variant=UsedGood&gclid=CjwKCAjw3f_BBhAPEiwAaA3K5JZGq7ClNqtUUtIIlPwhCj20ggfXM_zzFJvYjQQas7p5z5YNqpyJihoCcc8QAvD_BwE&utm_source=PSM&utm_medium=cpc&utm_campaign=FR_BM_OUT_WEB_ALL_SHO_KOO-PMX_MR-5-6_&gad_source=1&gad_campaignid=17852267677&gbraid=0AAAAApJekoySLGDoTIy7H5mdtUoXgXOI4

Jazzi dit: 4 juin 2025 à 8h21

« J’aimais bien Nicole Croisille, et j’avais vu un de ses spectacles à Paris. Elle était formidable, d’un très grand professionnalisme. »

Et une superbe voix, Chaloux.
Elle est morte ?

Jazzi dit: 4 juin 2025 à 8h27

Ainsi que le journaliste, écrivain et cinéaste Philippe Labro, mort au même âge.

Chaloux dit: 4 juin 2025 à 8h36

Au contraire de ce que raconte la Cricri, qui n’est pas il est vrai à une sottise près, plus on connaît l’Histoire, mieux on est susceptible de déchiffrer le présent. Certains esprits sont à eux-mêmes le puits d’où ils ne remonteront jamais.

Christiane dit: 4 juin 2025 à 8h41

Tu arrives trop tard, Jazzi. M.C. m’a convaincue de lire l’historien Carlo Ginzburg et découvrir un héritage chamanique comme il l’explique dans « Le Sabbat des sorcières ».
Je te laisse. J’ai encore un coup de balai à donner pour que la maison soit propre…

Christiane dit: 4 juin 2025 à 8h47

Un slip sale… Je conseille une lessive qui lave plus blanc que blanc….

Christiane dit: 4 juin 2025 à 8h58

Mais Claude Mazauric ne m’a jamais convaincue. Un marxiste pur et dur…

Chaloux dit: 4 juin 2025 à 9h03

Il n’existe pas de « lessive » pour les cerveaux débiteurs de sottises. Sinon, on entendrait la Cri tourner tous les jours.

renato dit: 4 juin 2025 à 9h11

Les sorcières n’errent plus la nuit en montant des balais, Christiane.

Armand Constant dit: 4 juin 2025 à 9h30

Les prétendues sorcières d’antan furent avant tout des femmes de grande intelligence et d’une profonde lucidité qui n’admettaient pas les diktats religieux et sociaux qu’on leur imposait injustement.
Accusées de sorcellerie puis brûlées vives, elles n’en furent pas moins de grandes martyres inconnues et oubliées.

FL dit: 4 juin 2025 à 9h47

Je vois sur internet que Pierre Nora était contre la repentance.

C’est une belle position bien sûr.

Sauf que j’ai un peu le sentiment que Maurice Papon et Klaus Barbie étaient sur la même ligne idéologique. (Pierre Nora était beaucoup plus sympathique au demeurant bien entendu. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.)

D. dit: 4 juin 2025 à 9h50

Vous êtes bien mal renseigné, renato, une fois encore. Régulièrement des sorcières vont au Sabbat et elles le font bel et bien sûr des balais.
Quant à ce qu’écrit Monsieur Constant, si en effet beaucoup n’étaient pas sorcières et ont été injustement condamnées, beaucoup d’autres l’étaient bel et bien en ayant signé de leur sang pacte avec Satan.

FL dit: 4 juin 2025 à 9h54

Pierre Nora qui était contre la repentance aurait-il été pour la reconstruction de carrière d’Arthur Dreyfus ?

Nous ne le saurons jamais.

FL dit: 4 juin 2025 à 9h55

Pierre Nora qui était contre la repentance aurait-il été pour la reconstruction de carrière d’Alfred Dreyfus ?

Christiane dit: 4 juin 2025 à 9h59

Évidemment, Renato ! Pas plus aujourd’hui qu’hier sauf dans l’esprit amoindri de D par des années d’obscurantisme ou dans celui de son double qui a la bouche sale. Quel duo à vomir. Saleté et bêtise à gogo.

et alii dit: 4 juin 2025 à 10h01

comment?
Il n’y a pas de fierté des sorcières?
elles ne se cachent donc pas dans la LGBTQIA pride?
La marche des fiertés, Gay Pride, Lesbian & Gay Pride (« fierté gay et lesbienne »), LGBTQIA+ Pride ou simplement Pride est la principale manifestation du mouvement LGBT ; elle est destinée à donner une visibilité aux personnes homosexuelles, bisexuelles, queer, transgenres ou autres et à revendiquer la liberté et l’égalité des orientations sexuelles et des identités de genre.

Créées à la suite des émeutes de Stonewall aux États-Unis en 1969, des marches des fiertés existent aujourd’hui dans de nombreux pays à travers le monde. Elles sont généralement organisées chaque année autour du mois de juin, le mois des fiertés.
bon, j’arrête mon char

D. dit: 4 juin 2025 à 10h01

Il ne s’agit évidemment pas de n’importe quel balai. Le choix du bois, des autres parties végétales est un secret. Le balais de sorcières est également imprégné de fluides au sens propre et figuré, lors de cérémonies rituelles. Il continue ensuite à servir lors de rituels qui entretiennent et prolongent les pouvoirs conférés à ce morceau de bois.

D. dit: 4 juin 2025 à 10h25

Vous mettez France-Culture au-dessus de la magie noire, Christiane ? Ah bon. Pas moi.

Pour répondre aimablement à renato : il est évidemment hors de question de surprendre sorciers et sorcières pendant leurs pratiques magiques et pendant les temps où ils se transportent d’un endroit à un autre.

rose dit: 4 juin 2025 à 10h34

ça refroidit l’ardeur des emmerdeurs. Si l’évaluation de la succession présente un bilan suffisant, évidemment.

Ce ne sont pas des emmerdeurs, ce sont des pilleurs.

La succession dans sa majeure partie est déjà a encaissé par deux sous forme d’une assurance-vie pleine aux as, dont ils m’ont volé la part.
Le bilan ne vaut pas le coup.

La tutrice et le notaire n’ont pas répondu à mes mails.
La directrice de l’agence immobilière en Espagne, oui, gentiment et poliment.
La gentillesse lorsqu’elle n’est pas bafouée est une immense qualité.

Le notaire, nommé par le tribunal pour la succession de mon père est celui chez qui l’aînée a signé l’achat de sa maison, et qui a enregistré le testament olographe et le codicille que mon père a écrit quatre mois, puis deux mois avant de mourir.
Ce notaire a fait ses études de notariat avec la tutrice de ma mère qui a fait des études de notaires puis est devenu tutrice judiciaire.
Hypothèse : aucune probité, ni l’un, ni l’autre.

Je viens de répondre par mail aux trois, notaire, tutrice, qui restent silencieux et agence immobilière du village de Catalogne. Une femme bien, qui estimait, à juste titre, beaucoup mes parents, et tout particulièrement mon papa.

Chaloux dit: 4 juin 2025 à 10h36

La sorcière de Michelet est une grande réussite littéraire. À lire absolument.

Alexandre Vialatte a écrit que Michelet est le plus grand poète du XIXe siècle.

D. dit: 4 juin 2025 à 10h43

Certains ont pendant leur sommeil la visite de veilles femmes à l’aspect particulièrement malveillant. Certaines ricanant, d’autres s’asseyant sur leur poitrine pour les empêcher de respirer. Généralement l’environnement onirique se change et contient soudainement des barreaux de fer, des chaînes, des pointes acérées, tout en conservant ses caractéristiques circonstancielles antérieures. Les sorcières réussissent véritablement à se transporter dans les chambres, grâce à leurs balais. Leur présence est réelle. Elles peuvent y recueillir des cheveux, des poils, de la sueur, du sperme, du sang, qu’elles utiliseront ensuite pour commettre toutes sortes d’abomination. Tout cela est bien réel et ceux qui affirment le contraire ne savent absolument pas ce qu’ils disent.

Renelle dit: 4 juin 2025 à 10h57

Puisqu’il est de bon ton de parler de soi je suis une affreuse melenchonniste ayant voté comme 22 % des votants pour lui en 2022 et le suis depuis son départ du ps.et la FI depuis 2016
peu’me chaut que vous m’agonisiez .et cela en soit serait amusant pour moi..chacun ses plaisirs!
Je rejoins dimanche pour 3 semaines rochefort et sa région et j’aurai donc plaisir à visiter la maison de Pierre loti après ses rénovations
Ainsi que déguster quelques huîtres..

Soleil vert dit: 4 juin 2025 à 11h15

D. dit: 3 juin 2025 à 13h13
En dehors de quelques applications peu cruciales, tels les transducteurs sonores électrodynamiques, l’utilisation d’aimants permanents sera de plus en plus faible.
Nous nous dirigeons vers la dernière phase des générateurs/moteurs : celle où ceux-ci seront intégralement constitués de bobinage induits concentriques ou linéaires pilotés par microcontrôleur, offrant une réversibilité finement pilotée des fonctions motrices et génératrices, capable de mouvements fluides, amortis de façon optimisée tant en couple produit qu’en consommation d’énergie. Les robots androïdes qui vont commencer à se répandre dans notre vie quotidienne utiliseront ce principe.
Viendra très vite une phase ultime mettant en œuvre certaines céramiques semiconductrices qui permettront d’éliminer au maximum l’échauffement dans les bobinages et micro-bobinages.
Alors adviendra une nouvelle ère : celle du mouvement généré par gravitation. Ce sera une autre histoire, mais néanmoins proche.

La suite svp

D. dit: 4 juin 2025 à 11h23

Trop tôt. L’Humanité doit auparavant adopter des états de conscience plus élevés dans la connaissance de la Vérité. Christiane et renato devront y réfléchir une énième fois.

rose dit: 4 juin 2025 à 11h31

qui vont commencer à se répandre dans notre vie quotidienne utiliseront ce principe.
Comptez sur moi, je leur mettrai une épingle très fine quelque part, et ils vont se mettre à grincer, à gémir et ploup. Déconnectés.

D. dit: 4 juin 2025 à 11h33

À un moment je me suis demandé sérieusement s’agissant de Sasseur.
Mais non. Aucune.
Par contre il y en a peut-être en devenir, dont la damnation est imanente. Généralement, une fois la damnation réelle réalisée (comprise) par l’individu, il ne lui reste plus qu’à se livrer totalement au Diable.

et alii dit: 4 juin 2025 à 11h34

LESSIVE
désolée, je suis lessivée;
Facile à réaliser et non polluante, la lessive à base de cendres est une alternative zéro déchet qui s’inscrit parfaitement dans un mode de vie responsable pour la planète. Convenablement filtrée, votre lessive à la cendre de bois ne représente aucun danger pour votre machine à laver ou vos canalisations, soyez tranquille. Aussi, elle s’avère être très efficace sur votre linge blanc ou coloré, même s’il est recommandé d’ajouter un peu de percarbonate de soude pour préserver la couleur blanche. Sans odeur, vous pouvez choisir d’ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles (tea tree, lavande…) ou bien des zestes d’agrumes dans votre lessive pour la parfumer délicatement.

Comment réaliser soi-même une lessive à la cendre ?
Pour fabriquer une lessive à la cendre de bois soi-même, il vous suffit d’avoir :

150 grammes de cendres
1 litre d’eau

rose dit: 4 juin 2025 à 11h34

et j’aurai donc plaisir à visiter la maison de Pierre loti après ses rénovations.

Bravo, congrats !
N’omettez pas ensuite celle de Saint Pierre du Senégal, et puis celle du Bosphore, au nord d’Istanbul.
Homme chanceux et privilégié que vous êtes !

Jazzi dit: 4 juin 2025 à 11h35

« Il ne s’agit évidemment pas de n’importe quel balai. »

On n’ose imaginer ce que le Boug en aurait dit, D. !

rose dit: 4 juin 2025 à 11h36

Et alii

Il y a aussi la lessive à base de saponaire. Très utilisée pendant la guerre.

Jazzi dit: 4 juin 2025 à 11h37

« désolée, je suis lessivée »

Vous voulez plutôt dire siphonnée, et alii !

rose dit: 4 juin 2025 à 11h38

À vedo,
Désolée d’avoir loupé votre message sur la Sicile.
Parfois, après une attente en voie de modération, il ré-apparaît. L’avez-vous vu ?

rose dit: 4 juin 2025 à 11h39

Et alli

Ne vous en faites pas, Jazzi fonctionne comme cela.
Je sais pertinemment que vous n’êtes pas siphonnée, et vous avez tout a fait le droit d’être lessivée.

D. dit: 4 juin 2025 à 11h45

Pour ceux qui ne comprennent pas à quel point il est important de craindre Dieu :

La crainte de Dieu, don du Saint-Esprit, est une composante de la foi. Cette crainte est faite de respect et de soumission, de confiance en sa sagesse, en sa puissance et en son amour. Elle nous rend réceptif à l’action de l’Esprit Saint. La crainte de Dieu n’est pas synonyme de terreur, mais de profond respect envers Lui. Elle suppose la relation à Dieu Elle est un des sept dons du Saint Esprit.

Isaïe11, 1-16

Livre d’Isaïe
01 Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines.

02 Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur

03 – qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur l’apparence ; il ne se prononcera pas sur des rumeurs.

04 Il jugera les petits avec justice ; avec droiture, il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole, il frappera le pays ; du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant.

05 La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins.

06 Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira.

07 La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.

08 Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main.

09 Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.

10 Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.

11 Ce jour-là, une fois encore, le Seigneur étendra la main pour reprendre le reste de son peuple, ce reste qui reviendra d’Assour et d’Égypte, de Patros, d’Éthiopie et d’Élam, de Shinéar, de Hamath et des îles de la mer.

12 Il lèvera un étendard pour les nations ; il rassemblera les exilés d’Israël ; il réunira les dispersés de Juda des quatre coins de la terre.

13 Alors la jalousie d’Éphraïm cessera, et les adversaires de Juda seront retranchés. Éphraïm ne jalousera plus Juda, et Juda ne sera plus l’adversaire d’Éphraïm.

14 Ils fonceront sur le flanc des Philistins à l’Occident ; ensemble ils pilleront les fils de l’Orient. Ils mettront la main sur Édom et Moab, et les fils d’Ammone leur obéiront.

15 Le Seigneur asséchera la lagune de l’Égypte, il lèvera la main contre l’Euphrate, dans l’ardeur de son souffle ; il le divisera en sept ruisseaux où l’on marchera en sandales.

16 Il y aura une route pour le reste de son peuple, ce reste qui reviendra d’Assour, comme il y eut une route pour Israël, le jour où il monta du pays d’Égypte.

Jazzi dit: 4 juin 2025 à 11h53

Claude Lelouch :

« Nicole.
Sa voix, si singulière, a été le souffle de mes films, la musique de mes émotions.
Ensemble, nous avons créé des instants d’éternité. Son timbre unique donnait vie aux images, transformant chaque séquence en un moment de grâce.
Je me souviens de ces sessions d’enregistrement où, sur le souffle, elle murmurait des mots qui résonnaient comme des confidences.
Elle avait ce don rare de transmettre l’intime, de toucher l’âme.
Avec Francis Lai et Pierre Barouh, elle a fait de « Un homme et une femme » une mélodie universelle, un hymne qui traversera le temps.
Sa présence, sa sensibilité, son immense talent ont profondément marqué ma vie.
Nicole était une muse, une amie, une complice.
Aujourd’hui, je perds bien plus qu’une voix.
Elle a été la voix de ma vie. »

Je me souviens de l’avoir aperçue dans ma jeunesse un jour, à Cannes, durant le Midem en train de téléphoner dans une cabine publique.
Ayant vu que je l’observais, elle me décocha un sourire coquin.
Je me suis dis in petto que cette femme-là devait beaucoup aimer les hommes…

Jazzi dit: 4 juin 2025 à 11h58

« Jazzi fonctionne comme cela. »

N’empêche que grâce à mon humour décapant et un rien provocateur, j’ai réussi à faire revenir, tel Lazare de sa tombe, Clopine pour qu’elle puisse se réchauffer au feu de la RDL, rose.
Merci qui ?

D. dit: 4 juin 2025 à 11h59

Philippe Labro était un très grand.
Il est passé deux fois à côté d’un Goncourt.
Il y avait dans ses films une atmosphère unique. Je le considère comme un génie. Une très grande perte.

et alii dit: 4 juin 2025 à 12h06

NORA
« Le mot nora (Hébreu נורא) signifie, dans ce contexte, une appréhension, ou l’éveil d’une crainte respectueuse, et se réfère à la tradition d’Israël selon laquelle le tribunal céleste siège en ces jours, rendant son jugement quant au destin de chacun.

Dans la Bible hébraïque, l’épithète Nora est souvent associé à Dieu :

Psaumes 47:3 : « Car l’Éternel, le Très-Haut, est redoutable (nora) »
Juges 13:6 : « Un homme de Dieu est venu vers moi, et son aspect, comme l’aspect de Dieu était très-redoutable (nora meod)' ».

et alii dit: 4 juin 2025 à 12h16

le nom de Nora était connu dans ma famille: à cause du père de PN, médecin, membre d’une association -essentiellement-pas seulement – de médecins , fondée à la libération,(mon père était le président) et qui dinaient ensemble un soir par semaine en se racontant des histoires, des blagues;mon père n’avait pas voulu être franc maçon, mais cette association, il n’en aurait pas manqué une soirée

et alii dit: 4 juin 2025 à 12h19

je veux dire que c’est en mémoire de cette amitié scellée par telle rencontre que je dois cette preuve de mémoire

rose dit: 4 juin 2025 à 12h20

Pierre Desproges a un humour décapant.
On ne demande pas ici de brosse a reluire.
Les vacheries constantes, je m’en passe fort bien, pour ma part.

et alii dit: 4 juin 2025 à 12h34

puisque, comme je bl’ai dit, c’est un lieu de mémoire familial, et paternelle, je crois que c’était:
La Bidoche, Association amicale pour la Maison du Médecin

Date
1949

felix d dit: 4 juin 2025 à 13h21

On croit passer un moment choisi avec Jankelevitch sur ce blog d’élite.
Et on se retrouve avec Labro et ses films franchouilles !!!
Ma doué !

J J-J dit: 4 juin 2025 à 13h44

@ @ jzmn (Sa voix, si singulière, a été le souffle de mes films, la musique de mes émotions.
Ensemble, nous avons créé des instants d’éternité. Son timbre unique donnait vie aux images, transformant chaque séquence en un moment de grâce).
——
Hélas, hélas, cet hommage de notre immortel et increvab’ Lelouch/chouabadabada…, toujours là à se faire gonfler l’égo sur le dos de cette chanteuse, dont une cagole de Marseille avait dit aussi : « ah oui, cette NC avec sa g. à tailler des p. » ! Je ne sais pas quel est le plus bel hommage de condoléances à lui rendre, jzmn, mais voilà à quoi m’a fait penser la chute de votre anecdote d’11.53. – Cela dit, hein… Quant à Labor, OK avec vous, « n’exagérons rien »… L’avait pas inventé la pourdre arrêt-curé, non plus…
@ 11.59 / « Un très grand » (quoi, au juste ?)

— Cela dit, je ne crois pas que vous soyez pour grand chose dans le come back de CL et CP sur cette chaine.

rose dit: 4 juin 2025 à 13h48

Et alii
Étiez-vous vous conviée à participer à ces repas d’adultes où venait le père médecin de Pierre Nora ?

renato dit: 4 juin 2025 à 13h49

Avez-vous déjà pensé, D., que les sorcières étaient juste de meilleures cuisinières, qu’elles avaient un physique plus avantageux et qu’elles étaient plus cool que leurs voisines ?

rose dit: 4 juin 2025 à 13h51

Réponse de la tutrice. Bienveillante.
Mangé une tranche de jambon deux cornichons une sucrine.
Au lit.

J J-J dit: 4 juin 2025 à 13h56

@ Grenelle : tous les mélanchonistes sont bienvenus à Rochefort s/Mer; à la différence des lepénistes… Il leur suffit d’aimer les huitres, ils en trouveront d’excellentes mais il faut se dépêcher, elles commencent à produire pas mal de lactance, ce qui peut déplaire. Vous leur offrirons en outre un excellent accueil à la maison enfin restaurée de Pierre Loti. Dans la foulée, ils pourront visiter la maison de Marie Bon (la sœur de Pierre) à Saint-Porchaire, à deux pas du château de la Roche Courbon. Bonne escapade !

Christiane dit: 4 juin 2025 à 14h07

Armand Constant vous écriviez le 1 juin 2025 à 20h05 cette étrange pensée : « Qu’y avait-il avant qu’il y ait quelque chose ?
Qu’y aura-t-il quand il n’y aura plus rien ? »

J’ai essayé d’imaginer une réponse. Je n’ai pas trouvé avec des mots mais en dessinant. Je m’aperçus que sans y prêter attention, je dessinais une spirale. Je me rappelai alors avoir souligné dans un livre de Jankélévitch, à propos du Boléro de Ravel, une pensée juste sur l’immobilité , dans cette citation. Je la copie pour vous. Je crois que la réponse que vous cherchez s’y cache.
« La spirale est un progrès qui lambiner ; au lieu d’avancer en ligne droite, par le plus court chemin, elle avance paresseusement, en décrivant des orbes et des spires. Ainsi le Boléro de Ravel se mord la queue, renaît mille et une fois de ses cendres jusqu’à la modulation finale en mi ; mais l’hypnose, puis le vertige que cette monotonie provoque tiennent à la progression magique du mouvement stationnaire. L’exaltation née de ce ressassement cache une sorte de crescendo réprimé, un crescendo contenu et retenu qui monte irrésistiblement, comme une marée, à l’intérieur du mouvement uniforme, tout en restant sur place. C’est ce qui rend fascinante l’immobilité obsessionnelle du Boléro… ou des Gnossiennes d’Erik Satie.
Ce jeu est l’antithèse dérisoire du sérieux éthique de la question ; la répétition, désamorçant la nouveauté, expulse avec grâce l’irrémédiable et tout ce qui fait obstacle aux délices du tournoiement, émiette le lourd passé d’une histoire irréversible. »
Notre Terre tourne sur elle-même, les eaux des mers se soulèvent et s’abaissent encore deux fois par jour sous l’attraction de la Lune. Dans cinq milliards d’années le Soleil aura transformé tout son hydrogène en hélium qui se combinant donnera du carbone et plus tard de l’oxygène. Les géantes rouges organiseront la matière.. la température montera…. Le glas de la vie sur Terre sonnera ? A quoi bon toute cette évolution ? La vie continuera ailleurs sur d’autres planètes. D’autres formes de vie apparaîtront ailleurs…

« …Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !…. »
Quittons-nous sur ce poème de Baudelaire… J’espère que cette spirale vous atteindra.

Christiane dit: 4 juin 2025 à 14h28

Harmonie du soir de Baudelaire

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige…
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

Christiane dit: 4 juin 2025 à 15h00

La musique pour Jankélévitch opposait une résistance aux gouffres de l’irrationnel, une sorte de volonté réparatrice. Elle arraché à la nuit, aux ténèbres.
Sur ces vers de la Chanson d’Eve (Faure) :
« … O mort, poussière d’étoiles,
Lève-toi sous mes pas !
Viens, douce vague qui brille
Dans les ténèbres ;
Emporte-moi dans ton néant ! », Jankélévitch écrit :  » le néant qui borde ici l’horizon n’est pas un néant noir, un néant de perdition ; ce n’est pas le néant de l’anéantissement dans les ténèbres ! Ce néant est l’abîme d’une immense nuit de printemps, le chant d’une âme qui retourne aux étoiles après avoir embaumé « la terre sombre et le souffle des morts ». La musique est sollicitée par des occupations magiques et inquiétantes, comme les sorcières dans El Albaïcin, le quartier gitan de de Grenade, qui fabriquent de mystérieuses tisanes, dansent la danse du feu, rompent tout lien avec l’activité du jour. Mais le pouvoir qu’exerce sur nous ce grand remue-ménage onirique tient à ceci : derrière le remue-ménage se cachent la promesse des cloches matinales, les mille cris des oiseaux de l’aube, la joyeuse cacophonie de la nature qui s’éveille. À la fin de l’Amour sorcier, quand resonne dans l’allégresse le brouhaha des carillons, les fantômes se dispersent, la nuit va avec son cortège d’épouvante et d’obscures métamorphoses ; car l’amant de minuit, le spectre, n’était rien d’autre que la mort ; quand l’amant de minuit fait place à Carmelo, l’amant de l’aube, l’angélus joyeux donne la déroute de la terreur , de l’hiver et de l’angoisse. L’envoûtement était bien la promesse d’un enchantement.
Ainsi dans cette vie crispée et convulsive qui est la nôtre, la musique, même la plus déchirée, se glisse comme une promesse de réconciliation, comme un espoir de redevenir, selon la belle parole de Platon, ami de soi-même. Ce que la musique réveille avec sa complexité harmonique, sa science sonore, ce sont des choses très simples, ces humbles choses tendres et depuis longtemps perdues que Ravel a recueillies dans la nuit enchantée de l’Enfant et les sortilèges. »

Sibil Pythie dit: 4 juin 2025 à 15h01

Combativité, héroïsme, ingéniosité, courage : l’armée ukrainienne aura bien mérité le qualificatif de meilleure armée du monde. Ce peuple courageux force le plus grand respect.
Les Ukrainiens ont des réseaux infiltrés de longue date en Russie et des agents dormants intégrés depuis longtemps. L’attaque de drones ukrainiens contre des bases aériennes russes porte sur des cibles militaires. Il faut en souligner la retenue : tout sauf une action d’envergure sur des populations civiles russe tandis que pendant ce temps-là les missiles et drones de Poutine frappent des civils ukrainiens, enfants, femmes et hommes…

Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le bilan pour la Russie est accablant. Loin de restaurer une quelconque grandeur, Poutine a précipité son pays dans un désastre humain, économique et politique. Des dizaines de milliers de morts, une jeunesse sacrifiée, une économie sous perfusion militariste, et des libertés réduites à néant. La Russie ne s’affirme pas : elle se replie, s’isole, s’enlise dans une guerre qu’elle a elle-même provoquée.

Le vernis idéologique ne masque plus la réalité : ce conflit ne sert ni la sécurité ni les intérêts du peuple russe. Il ne reflète que l’entêtement d’un homme enfermé dans une vision impériale du monde, nostalgique d’un ordre disparu. Cette guerre est moins une stratégie qu’une obsession, moins une politique qu’un aveu d’impuissance face à un avenir qu’il ne comprend plus.

On a honte pour les quelques Européens qui osent encore le défendre.

et alii dit: 4 juin 2025 à 15h02

rose, non,je n’étais pas conviée; c’était une association d’hommes avec juste une femme(hélène!) objet de tous les lazzi de ces messieurs qui avaient pour obligation d’inviter chacun deux personnes de quelque importance et même renommées du showb etc

et alii dit: 4 juin 2025 à 15h07

autre détail relatif à cette soirée d’hommes:le menu était toujours le même

Christiane dit: 4 juin 2025 à 15h08

« La Chanson d’Ève, op. 95, est un cycle de dix mélodies pour voix et piano, composé par Gabriel Fauré entre 1906 et 1910. Il est basé sur le recueil de poèmes homonyme de Charles Van Lerberghe. C’est le plus long cycle de mélodies de Fauré. »

J J-J dit: 4 juin 2025 à 15h16

Viensj d’écouter l’intégralité de l’entretien de Nora sur le lien suggéré par 2 internautes. Passionnant de bout en bout… Enfin mieux compris
la fin pkoi il s’en était pris à Boucheron, quoiqu’il ait eu de l’estime pour son histoire universelle de la Franc, ce bouquin collectif paru sous « sa forme batarde » avec ses petites vignettes ». Nora n’admit pas que Boucheron ait « politquement » intrigué en 2017 pour avoir le sceau du CDF sur ce bouquin, alors qu’il avait surtout cherché à faire râler Finkielkraut en attaquant, non pas tellement les « Lieux de mémoire » de Nora, mais le « modèle » du récit français défendu par Finkie….
On comprend mieux corrélatiement et rétrospectivement les raisons de la « haine » d’un erdélien à l’égard de Boucheron au CDF, au point d’avoir accusé implicitement Passoul d’en avoir été le complice, au point que ce dernier dut le virer d’icite à force d’offenses diffamatoires.
On me dira que je n’ai rien compris au film, vu que j’étais pas au coeur de cette marmite germanopratine, m’enfin, pourmoij, tout s’éclaire progressivement à partir d’un « strict point de vue gallimardien » et d’une concurrence acharnée entre le CDF et l’AF, au centre de laquelle Nora fut un « acteur » engagé décisif.

Enfin bref, @ chacun ses lieux de mémoire, et au commentarium de la RDL d’en constituer un nouvel avatar, à rajouter à la liste des fiertés virtuelles, comme dirait machinette and co.
Merci P. Nora pour cet ultime éclairage…
Reste qu’on n’a pas encore tout à fait compris ce qui s’est vraiment passé « à la fin » avec Gauchet quand il s’est opposé à la pérennisation du Débat et a voulu en finir avec cette revue. Peut-être Gauchet fera-t-il une plus grande lumière là dessus. Nous savons qu’il en a conçu quelque amertume…
Bàv,

D. dit: 4 juin 2025 à 15h29

Je n’ai rien compris à vos histoires de cuisinières, renato. Quelle idée voulez-vous exprimer?

puck dit: 4 juin 2025 à 15h30

« Malicieux, inclassable, paradoxal, mèche rebelle et timbre de fausset, cultivant sa passion de la légèreté, de l’équivoque, du paradoxe sans que ce ne soit jamais gratuit, causeur d’un humour infatigable, orateur d’un charisme sans égal parmi les professeurs, il éblouissait. »

je me demande s’il nous est encore possible d’entendre parler de Jankélévitch dans l’espace public à travers la télé, les zéros sociaux etc… peut-être encore dans l’intimité, avec des amis ou avec mon vieux voisin agriculteur qui aime bien Brassens.

J J-J dit: 4 juin 2025 à 15h30

Même si l’heure du billet est de saluer Jankélévich plutôt que Nicole Croisille ou Philippe Labro, pas de vrais historiens, philosophes ou littéraires quan à eux, n’oublions pas la réplique de Boucheron et des siens à la charge de Nora dans l’Obs d’il y a huit ans déjà, Christiane et Francis, histoire de faire bonne mesure au parti pris des choses.
https://www.pileface.com/sollers/pdf/Boucheron-Nora.pdf
Bàv,

puck dit: 4 juin 2025 à 15h31

le coup de la mèche rebelle et du regard malicieux sérieux ça craint.

puck dit: 4 juin 2025 à 15h31

c’est où l’on voit que nous nous sommes coupés d’un tas de trucs, limite je préfère les commentaires de pedro sur Janké, je trouve qu’ils sont mieux adaptés à la situation et aussi à notre époque.

puck dit: 4 juin 2025 à 15h32

non ce qu’il est le mieux adapté pour aujourd’hui c’est Trump et son gros coup de pied dans la fourmilière.

puck dit: 4 juin 2025 à 15h36

parce que les démocrates américains c’est pareil, ils s’imaginaient appartenir à une élite parce qu’ils se donnaient le droit de parler de trucs genre philo, à Harvard, genre avec notre esprit subtil comme 3j nous sommes à la fois les dignes représentants de la vertu morale et de la connaissance.

quand on voit ça le seul truc qu’on a super envie c’est de voir un mec arriver pour mettre un gros coup de pied dans le tas.

puck dit: 4 juin 2025 à 15h40

exemple de cette hypocrisie : Musk a fait un geste dont tous les médias ont dit que c’était le salut nazi. c’était très drôle de voir les types intervenir sur CNN.

et là il y a un sénateur démocrate qui a fait exactement le même geste, genre ils mettent les 2 vidéos en même temps c’est limite un copié collé.

et là silence radio, personne n’en parle sur CNN.

soit on en rit soit on trouve ça insupportable.

après les mecs ils se demandent pourquoi Trump est président.

en fait Ubu c’est pas Trump c’est tous ces guignols de CNN.

puck dit: 4 juin 2025 à 15h44

autre exemple : le chanteur Bono est passé dans l’émission de Joe Rogan où il dit que les coupes dans l’usaid a causé 300 mille morts.

là encore ce type aurait mieux fait de ne rien dire parce que c’est devenu viral, le mec c’est la risée totale..

D. dit: 4 juin 2025 à 15h48

Une honte : le gouvernement envisage une année blanche pour glaner 25 milliards d’euros et mettre encore davantage les Français sur la paille.
C’est la somme qu’on a déjà refilée à l’Ukraine en pure perte.

J J-J dit: 4 juin 2025 à 15h59

@ CP et D-D’

Qui a écrit ceci et dans quoi ? Et récemment cité par qui ?
—-
« On dit que rien n’est plus difficile que de définir par des mots une spirale : on prétend qu’il faut dessiner en l’air, de la main et sans littérature, le mouvement ascendant et sagement enroulé par lequel cette figure abstraire des ressorts ou de certains escaliers se manifestent à nos yeux. Mais, si l’on se souvient que dire, c’est renouveler, on définira une spirale dans difficulté : c’est un cercle qui monte sans jamais s‘achever. La plupart des gens, je le sais bien, n’oseraient jamais une telle définition, parce qu’ils s’imaginent que définir, c’est dire ce que les autres veulent que l’on dise, et non pas ce qu’il faut dire pour définir. Mieux encore : une spirale est un cercle virtuel qui se dédouble, et monte sans jamais se réaliser. Mais non, c’est encore une définition abstraite. J’aurai recours, au concret, et l’on verra aussitôt ce que je veux dire : une spirale, c’est un serpent sans serpent, qui s’enroule verticalement sur rien du tout »…

Bàv,

Christiane dit: 4 juin 2025 à 16h06

Superbe, JJJ.
Si vous écoutez l’entretien que j’ai mis en ligne, il a une particularité, on ne voit à aucun moment la femme qui pose des questions. C’est un plein cadre du début à la fin sur le visage de Jankélévitch. Qui loin des plateaux ou amphithéâtres des fac est d’un naturel agréable. Il parle de tout, de ses livres, de la philosophie, de la mort, de la musique. C’est vraiment très bien.

J J-J dit: 4 juin 2025 à 16h13

La vérité c’est que vous surintellectualisez à coup de références improbables non assimilées ce que vous feignez de ne jamais vouloir intellectualiser, en usant d’un vocabulaire rudimentaire et volontiers vulgairement familier avec tout le monde (sérieux, les mecs). C’est très malin en apparence, mais lassant à la longue. Vous êtes un dilettante pas très fute-fute avec vos histoires conspirationnistes de Trump ou de Poutine ou de Néta-Niania. Vous ne destabilisez rien du tout, tant vous êtes attendu sur tout et à chaque minute, avec vos provocs à deux bouses, du soir au matin et versa-vice. Le robot du blog à Passoul qui vous stipendie, engrange quotidiennement le nb de messages envoyés, peu en importe le contenu, car c’est le nombre de clics qui compte avant tout.
La RDL passe depuis 20 ans pour le blog littéraire le plus commenté du monde occidental, il devrait se voir bientôt éligible au guiness des records de bières en longes évitées, avec de bonnes chances d’arriver en tête de gondoles.
Bàv,

D. dit: 4 juin 2025 à 16h20

Ça y est, gigi joue à l’avocat général de la RDL. Subrepticement néanmoins.

renato dit: 4 juin 2025 à 16h44

S’il y a quelqu’un ici qui ne va pas bien, et pas seulement aujourd’hui, c’est vous, D.

Chaloux dit: 4 juin 2025 à 17h10

À propos de White dont je ne sais rien, sur Wiki je lis :« il a enseigné la littérature homosexuelle ». Là, je suis dépassé. Qu’est-ce que c’est?

renato dit: 4 juin 2025 à 17h21

Il doit y avoir une « interprétation libre », car les personnages de White sont principalement homosexuels, certes, mais cela n’a pas limité son travail ; il a parlé ouvertement de sa séropositivité et a enseigné à l’université de Princeton.

Christiane dit: 4 juin 2025 à 17h28

Merci, Rose. A cette beauté j’ajouterais bien quelques mots de ce savant poète, Hubert Reeves qui écrit dans son ouvrage, Poussières d’étoiles ( Éditons du Seuil):
« C’est Galilée qui le premier a regardé le ciel avec une lunette astronomique. En quelques nuits, il découvre les montagnes de la Lune,les satellites de Jupiter et les étoiles de la Voie lactée. Cela se passe en 1609….
Nous commençons à comprendre la longue odyssée de notre apparition dans l’univers.
L’histoire de l’univers c’est l’histoire de la matière qui s’organise. Quand il apparaît c’est le chaos complet. Il n’y a aucun organisme vivant, aucune molécule, aucun atome, aucun noyau et d’autre part, aucune planète, aucune étoile, aucune galaxie. Il s’agit d’une grande purée dans laquelle nagent des particules élémentaires. Des billes microscopiques, sans structure, sans architecture (…)
Nos corps sont constitués d’une centaine de milliards de particules élémentaires, organisées d’une façon époustouflante.
Ce sont d’abord des électrons, ceux-là mêmes qui circulent dans nos fils électriques et aussi des quarks…
Comment l’ordre a émergé du chaos ?(…)
La présence de nappes océaniques va jouer un rôle primordial. (…)
Les méduses dont un premier résultat…
La vie existe-t-elle ailleurs sur d’autres planètes ? Dans d’autres galaxies ?(…)
Combien de temps faut-il pour engendrer un être intelligent ? Il faut d’abord faire des étoiles, qu’elles vivent leur vie et rejettent leur moisson d’atomes dans l’espace.(…)
L’histoire ancienne de l’être humain se passe en grande partie dans le ciel. C’est à l’intérieur des étoiles sur se forment les noyaux des atomes qui composent notre corps. (…)
La Terre est bleue et blanche. Elle a des océans et des nuages. La Lune est grise et sèche. C’est un vaste desert de caillasses. Continuons notre ascension. Au centre, le Soleil triomphant, c’est une boule de gaz incandescente. »
Et le voyage enchanté commence… illustré de photos extraordinaires venues des instituts du monde entier.
La dernière phrase de ce livre : « Bien sûr, il y a aussi la tendresse humaine, la musique de Mozart et les vins de Bourgogne…
S’il y a une Intention dans la Nature, quelle est son intention ? » (p.275)

J J-J dit: 4 juin 2025 à 17h33

Vous m’apprenez cette nouvelle, à 16.53, RM. Quelles hécates-tombes en ce moment !.
De cet écrivain, E W, j’ai lu naguère une intéressante biographie de Jean Genet, qui m’avait ouvert qq dimensions inaperçues dans un passage marquant sur deux années de dépression chez chez cet écrivain qui par suite, avait réussi à se reocmposer avant de s’énamourer d’un palestinien et d’embrasser la cause, y compris terroriste… Cela dit, comme chez Toibin à propos de Mann, ou chez Eribon à propos de Foucault, toutes les ouvres de ces écrivians ou intellectuels sont toujours tirées du côté de leur supposée sexualité et quasi réduites à cela, chez des biographes eux-mêmes orientés aux hommes. C’est un « travers » que partagent également les biographes lesbiennes…
Mais comment faire autrement et ne rien dire de cette dimension dans toute biographie du genre ? Je n’en sais rien. J’espère néanmoins qu’Edmund White a écrit autre chose dans sa vie…
Sinon, pour jzmn, voir le portail des littératures dites LGBT sur la toile.
Bàv,

rose dit: 4 juin 2025 à 17h37

C’est très beau, christiane.

On a eu un savant aussi à Mane, même époque qui s’appelait Louis Feuillée.
Le roi lui a fait construire un observatoire à Marseille.
Il a été explorateur aussi.

Il était sans doute un peu moine également, explorateur, botaniste, astronome.

J J-J dit: 4 juin 2025 à 17h42

@ il est de bon ton de parler de soi
Non : RPTV (raconte pas ta vie) n’est pas d’accord !

Au fait, pour les nouveaux (?) sigles :
CDF = Collège de France
CDBF = cul de basse fosse.
AF = Alain Finkielkraut à l’Acédémie frnaçaise
EW = Edmund White
VJ – Valjean Jean
PN = Nora Pierre
DPDBDC = départ précipité du blagueur de chaville

Bàv = bien à vous,

Pablo75 dit: 4 juin 2025 à 17h44

Philippe Labro est aussi bon cinéaste que D. prophète.

Moi je ne crois avoir jamais vu des films aussi nuls que les siens.

Pablo75 dit: 4 juin 2025 à 17h46

Combativité, héroïsme, ingéniosité, courage : l’armée ukrainienne aura bien mérité le qualificatif de meilleure armée du monde. Ce peuple courageux force le plus grand respect.
Sibil Pythie dit: 4 juin 2025 à 15h01

Excellent commentaire !! Bravo à vous…

Chaloux dit: 4 juin 2025 à 17h58

Sur Genet, de François Sentein, « L’Assassin et son bourreau : Jean Genet et l’affaire Pilorge », un pur joyau.

Pablo75 dit: 4 juin 2025 à 18h06

Quant à Jankélévitch, mettons les pieds dans le plat et disons que c’est l’un de ces auteurs, typiquement français, pour ne pas dire typiquement parisiens, que moins on lit et plus on admire.

Mais si, par hasard, on ouvre l’un de ses livres de « philosophie » et on le lit attentivement, on reste stupéfait du prestige qu’il a en tant que « penseur ».

Moi j’ai regardé de près son livre « La mort » et je suis resté baba devant autant de lapalissades ressassées pendant 700 pages. Il n’y a pas dans ces centaines de pages UNE SEULE IDÉE originale: ce ne sont que des banalités plus ou moins déguisées avec des mots pseudo-philosophiques (lui-même se rend compte parfois de qu’il est en train de pédaler dans la semoule et reconnaît qu’il écrit des « évidences tautologiques qui ressemblent à des truismes »).

C’est ahurissant de vacuité, pour ne pas dire de frivolité:

– il n’est jamais arrivé qu’un homme échappe à la mort ; donc aucun homme n’y échappera jamais : le triomphe de la mort ne souffrant absolument aucune exception, nous en inférons que cette règle est une loi

-la mort de quelqu’un n’apparaît jamais comme l’application entièrement mécanique d’une loi universelle à un cas particulier

-Distinguons ici l’Effectivité, l’Imminence et le Concernement personnel. Prendre conscience du sérieux de la mort, c’est d’abord moduler du savoir abstrait et notionnel à l’événement effectif.

-C’est dans l’anéantissement et l’arrachement à l’être que l’homme expérimente le plus intensément l’effectivité de la mutation.

-La mort, pour qui « en réalise » le sérieux, trouve son point d’insertion dans l’espace et dans le temps. La mort est un événement qui a lieu.

-la mort-propre est un avenir qui n’arrive jamais ; ou mieux le futur de la mort advient sans être jamais présent

-le futur de la mort-propre n’est pas présentifiable

-la mort n’est jamais nécessaire à tel ou tel moment,

-la mort […] lorsqu’elle arrive, arrive toujours pour la première fois

-À partir du moment […] où le candidat à la mort, susceptible en général de mourir, a entendu l’appel de la mort imminente, où le « mortel » appelé à une mort possible est devenu un « moribond » en puissance de mort ou en instance de mort […] à partir de ce moment l’homme a réalisé que la mort n’est plus une éventualité abstraite, mais l’avènement d’un événement.

-La mort devient chose sérieuse quand nous prenons conscience du fait que voici : la mort n’est pas seulement une mésaventure qui arrive aux autres, ou à moi-même dans cinquante ans, c’est-à-dire à moi-même en tant que je suis un autre ; la mort n’est pas une éventualité lointaine dans l’espace et dans le temps […] un jour, en écoutant le glas, nous nous avisons qu’il sonnera pour nous-mêmes comme il sonne maintenant pour le voisin.

-la mort de l’autre pour moi est un incident des plus ordinaires ; et réciproquement ma mort à moi pour l’univers lui-même n’est pas une si grande catastrophe

-la mort en troisième personne est problématique sans être mystériologique ; c’est un objet comme un autre […] En première personne, la mort est un mystère qui me concerne intimement et dans mon tout,

-Ce que ma mort est pour moi, la tienne l’est pour toi, et en général la mort de chaque troisième personne l’est pour chacune de ces personnes, puisque chaque personne, considérée respectivement, dit « Je » comme moi-même ; est, comme moi-même, intérieure à soi.

-Entre l’anonymat de la troisième personne et la subjectivité tragique de la première, il y a le cas intermédiaire et en quelque sorte privilégié de la deuxième personne ; entre la mort d’autrui, qui est lointaine et indifférente, et la mort-propre, qui est à même notre être, il y a la proximité de la mort du proche.

-mourir, en dernière analyse, c’est toujours être tué, sinon par la balle du meurtrier, du moins par le caillot de sang, par la rupture de l’artère, par le bafouillage du ventricule.

-il est toujours extraordinaire de mourir.

-La nihilisation mortelle a beau être cent milliards de milliards de fois prouvée, depuis que les mortels meurent, elle est toujours aussi scandaleuse.

-La cessation de la continuation est une espèce de fait divers, mais ce fait divers a une profonde signification métaphysique. La mort est illégitime et ne devrait pas arriver ; et la mort est le plus réel des faits. La mort est un scandale, et elle est pourtant un phénomène normal. L’irrévocable d’une existence qui a commencé et ne devrait jamais finir se heurte à l’irrévocabilité absurde de la nihilisation.

-[Titre d’un chapitre] La quoddité est impérissable. L’irrévocable de l’irréversible.

Etc, etc, etc…

Bref, Jankélévitch nous apprend des choses fondamentales que sans lui on aurait du mal à savoir : que la mort existe, que c’est la fin de quelque chose, que tout meurt, qu’on ne meurt qu’une fois, qu’on ne peut pas échapper à la mort, que la mort des gens qu’on aime fait mal, etc, etc.

rose dit: 4 juin 2025 à 18h09

BN : bonne nuit

Merci Jean Langoncet pour le Juke box de la nuit dernière.

renato dit: 4 juin 2025 à 18h13

Ce que j’ai surtout retenu de White, JJ-J, c’est son « Rimbaud: The Double Life of a Rebel  » (je n’ai pas retrouvé le titre français). Il conteste l’image de Rimbaud comme poète maudit et met plutôt l’accent sur le côté conventionnel de sa rébellion, y compris dans sa relation avec sa mère, qu’il finissait toujours par retrouver après chaque impulsion révoltée. Il brosse un portrait de sa relation homosexuelle entre Verlaine, (qu’il décrit comme « le plus grand poète catholique français du 19e siècle »), et Rimbaud, en la présentant simplement comme une relation parmi d’autres, sans dramatisation excessive, et il parvient à limiter l’évocation du Mal. En somme, une représentation non mythifiée de ce jeune poète, capable d’intuitions profondes, certes, mais tourmenté par des problèmes psychologiques.

Pablo75 dit: 4 juin 2025 à 18h14

Opération «Toile d’araignée» : les Ukrainiens ont-ils réussi à détruire deux avions russes de détection avancée A-50 ?

C’est ce qu’affirment les Ukrainiens, vidéo à l’appui. Ces avions de type «AWACS» sont un point faible de la Russie qui n’en compte qu’un très petit nombre. Ils jouent pourtant un rôle crucial dans la guerre en Ukraine et dans la dissuasion nucléaire.

L’opération «Toile d’araignée » n’a pas fini de faire parler d’elle. La spectaculaire attaque de drones contre des bases aériennes russes jusque dans l’Arctique et en Sibérie, dimanche 1er juin, n’a pas encore livré tous ses mystères. Au départ, Kiev a revendiqué la destruction de 41 aéronefs et de 34% des bombardiers stratégiques russes, ce qui constituerait une décapitation partielle de cette flotte qui constitue la composante aérienne de la dissuasion nucléaire russe. Ce sont aussi ces mêmes Tupolev Tu-95 et Tu-22, équipés de missiles de croisière à charge conventionnelle, qui servent aux Russes à bombarder les villes ukrainiennes à plusieurs centaines de kilomètres de distance. Ces vecteurs figurent parmi les plus difficiles à intercepter et représentent donc un cauchemar pour la défense aérienne ukrainienne. Une destruction d’une bonne partie de cette flotte permettrait donc à l’Ukraine de souffler légèrement, au moins pour un temps.

https://www.lefigaro.fr/international/operation-toile-d-araignee-les-ukrainiens-ont-ils-reussi-a-detruire-deux-avions-russes-de-detection-avancee-a-50-20250604

et alii dit: 4 juin 2025 à 18h15

Mais quel était ce menu, et alii ?la, non rose,vous vous foutez de moi!bonsoir

Pablo75 dit: 4 juin 2025 à 18h18

Voilà ce qui défendent ici toute la journée PPPPPPPP (Puck la Pathétique Pute Pétomane Pro-nazie Payée Par Poutine) et D., dit Dédé l’Ordure de Chaville:

« Guerre en Ukraine : pour un don de 33 euros à Kiev, un étudiant russe condamné à 12 ans de prison pour « trahison »

Neuf mois après son placement en détention, Andreï Gloukhov, étudiant russe de 21 ans, a été condamné à 12 ans de prison pour deux petits dons de 1 500 roubles, soit 33 euros au total, à l’Ukraine. »

https://www.leparisien.fr/international/guerre-en-ukraine-pour-un-don-de-33-euros-a-kiev-un-etudiant-russe-condamne-a-12-ans-de-prison-pour-trahison-04-06-2025-UWE47MRASRDJ7KADBIUZB4I6YY.php

vedo dit: 4 juin 2025 à 18h22

@Rose
En Sicile (lors du dernier “pont” de l’Ascension avec mon fils), j’ai pensé à vous. Pas de Taormina (la compagnie aérienne avait annulé le vol de retour), mais d’autres points remarquables, le théâtre à Segeste (plus que le temple), pour lequel je recommande d’avoir un texte à reciter depuis la scène pour admirer l’acoustique, le ciel de Santa Margharita di Belice (où il ne reste qu’une façade) pour la description de Lampedusa, Agrigente, le temple de la Concorde, si bien conservé, et le jardin des plantes: mon fils me lisait les fiches des plantes extraordinaires qu’il prenait en photo pour ChatGPT…, l’une d’entre elle apportée des Amériques fleurit une seule fois, après 30 ans, puis meurt (elle était en fleur), les mosaïques de la Villa Romaine pour se plonger dans le monde romain, Caltagirone et sa fête patronale (le grand escalier illuminée à la bougie le 24 et 25 juillet), et bien d’autres choses encore, évidemment. A cette saison, des touristes, mais surtout italiens.
@Chaloux: pour une remarque sur la musique, plus tard.

renato dit: 4 juin 2025 à 18h23

33 €, c’est déjà quelque chose. D’autres ont été interpellés pour avoir simplement montré une feuille de papier blanc.

Pablo75 dit: 4 juin 2025 à 18h30

«Une abomination répugnante» : Elon Musk tacle le projet de loi budgétaire de Donald Trump

Son départ devait avoir lieu en douceur. Mais alors qu’il venait d’annoncer prendre ses distances avec la politique pour retourner à ses entreprises, Elon Musk a violemment critiqué le budget que Trump vient de faire voter au Congrès. «Je suis désolé, mais je n’en peux plus», a explosé mardi le milliardaire sur le réseau social X, dont il est propriétaire et qui lui sert de mégaphone. «Ce projet de loi budgétaire, énorme, scandaleux et bourré de dépenses inutiles, est une abomination répugnante. Honte à ceux qui ont voté pour : vous savez que vous avez mal agi. Vous le savez».

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/elon-musk-qualifie-d-abomination-repugnante-le-projet-de-loi-budgetaire-xxl-de-trump-20250603

Par charité on ira pas chercher ce que PPPPPPPP (Puck la Pathétique Pute Pétomane Pro-nazie Payée Par Poutine) et Dédé l’Ordure de Chaville écrivaient ici sur Musk et Trump il y a quelques semaines…

et alii dit: 4 juin 2025 à 18h33

sur que nous avons tous, déjà,une expérience personnelle de « la mort »
vous en souvenez vous ? de L+la première fois?

Chaloux dit: 4 juin 2025 à 18h40

Trouvé très intéressant ce qu’écrit Renato du Rimbaud de White. Hop! Commandé. Chez GJ.

Pablo, j’étais étonné que ton dernier post sur Jankelevitch n’arrive pas plus vite. Je me demande si à propos de la mort nous n’aurions pas besoin de tous ces lieux communs. Je l’avoue, tu me donnes plutôt envie de relire ce livre.

(Mais j’attends la correspondance de Schopenhauer. Je crois que je vais m’enfermer pour la lire!)

vedo dit: 4 juin 2025 à 19h07

@Rose, réessayé, même un peu plus long (oh pas trop, moins que beaucoup ici). Passe pas. Pour la musique je n’essaierai plus.

D. dit: 4 juin 2025 à 19h21

Tu dis n’importe quoi, Pablo.
L’Héritier est un très bon film où pèse une atmosphère toute particulière que seul Labro était capable de créer.
Carla Gravina y joue admirablement bien.

puck dit: 4 juin 2025 à 19h47

@ »les Ukrainiens ont-ils réussi à détruire deux avions russes de détection avancée A-50 ? »

ta question est elle-même « fausse » parce que mal exprimée, il faut écrire :

« l’OTAN a-t-elle réussi à détruire deux avions russes de détection avancée A-50 ? »

ou

«  »les services du renseignement anglo américains ont-ils réussi à détruire deux avions russes de détection avancée A-50 ? »

parce que les ukrainiens ne possèdent aucunes infrastructures (satellites, gps, cartographie etc…) permettant de mener cette attaque.

tu vous pedro ça c’est la première leçon de philosophie : porter attention aux mots et au langage, voir comment les définir etc…

à partir de là toutes critiques de Jankélévitch ne tiennent pas la route.

quand on n’est même pas capable d’écrire une phrase qui tient la route c’est zéro pointé !

donc commence à faire attention aux mots que tu emploies sans te laisser déborder par tes émotions de supporter de foot et ensuite tu pourras critiquer Jankélévitch.

puck dit: 4 juin 2025 à 19h53

3j je crois que tu ne m’as pas bien compris : quand je dis que la popularité de Trump grimpe en flèche (cf les derniers sondages) c’est parce qu’il met un coup de pied au cul à tous les mecs et les meufs qui te ressemblent.

parce que les américains ne supportent plus les mecs comme toi qui parlent au autres du haut de leur arrogante imbécilité !

tu vois ce que je veux dire : le fléau actuel pour la planète c’est pas le réchauffement climatique c’est des mecs comme toi qui cumulent arrogance, fausse vertu, faux intellectualisme, hypocrisie et tout le reste.

Trump c’est comme si on ouvrait les fenêtres d’une chambre qui n’a pas pris l’air depuis 2 siècles, ou comme si on ouvrait le parapluie que tu as dans le fion ce qui revient à peu près au même.

puck dit: 4 juin 2025 à 19h58

Jankélévitch n’est plus compatible avec notre époque.
Parler de lui c’est le souiller en outrepassant nos droits.
En fait il y a un tas de trucs dont nous n’avons plus la possibilité de parler.

exemple au hasard : quand on dit qu’on envoie les ukrainiens à la mort pour défendre nos valeurs.

à moins qu’il faille prendre cette phrase à la lettre et considérer qu’envoyer les autres à la mort à notre place pour défendre nos « valeurs » fasse partie de nos valeurs.

closer dit: 4 juin 2025 à 20h02

Je ne crois pas au caractère scientifique de la psychanalyse qui a probablement fait plus de mal que de bien aux malades mentaux atteints de pathologies qui relèvent de la médecine classique (autisme, schizophrénie par exemple) et la vie de Freud ne m’intéresse pas spécialement a priori…

Néanmoins je me suis dit qu’un film dans lequel Anthony Hopkins joue le rôle d’un personnage de la dimension de Sigmund Freud ne pouvait pas être mauvais…
J’avais raison évidemment. AH est prodigieux; dommage que sa fille soit incarnée par une actrice insignifiante. Mais le film « Freud, la dernière confession » vaut d’être vu.

rose dit: 4 juin 2025 à 20h22

Merci, closer, j’irai.
Ce Anthony Hopkins est celui du Silence des agneaux, mais je crois bien qu’il a joué le père dans la pièce éponyme de Florian Zeller.

rose dit: 4 juin 2025 à 20h28

Et alii

Ben non.
Ce n’est pas dans les habitudes de me foutre de quelqu’un.
Ce soir, n’est pas commune, j’ai mzngé qs chose de délicieux.
Courge oblongue et claire avec pdt, lait, poivre muscade et sel. Bien cuit.
J’ai mouliné fin, fin. C’était bon, bon. Un yaourt maison avec de la confiture de framboise industrielle.
Ah. Repas réussi.

rose dit: 4 juin 2025 à 20h31

Vedo
J’en suis bien désolée.
Avez-vous été heureux, à tout le moins ?
Et le jeune homme de trente quatre ans ?

vedo dit: 4 juin 2025 à 20h44

@Rose,
Certes,
34? d’où tirez-vous ça? Vous avez identifié les plantes dans la vallé des. temples d’Agrégeante?

racontpatavi dit: 4 juin 2025 à 20h45

J J-J dit: 4 juin 2025 à 17h42

@ il est de bon ton de parler de soi
Non : RPTV (raconte pas ta vie) n’est pas d’accord !

Pourriez-vous un instant me laisser tranquille, JJ-J?
Je n’interviens pas ici, je suis en plein dans le « parti pris des choses » et ce n’est pas rien.
Et Henri Calet,par dessus le marché, dans sa correspondance avec Ponge. 1944 – 1956.
Bonsoir.

rose dit: 4 juin 2025 à 20h58

Vedo,
Vous-même l’avez écrit. Vous étiez tout heureux de partir.
Beaucoup d’oliviers me souviens-je dans la vallée des temples d’Agrigente.

J J-J dit: 4 juin 2025 à 21h00

Je m’adressais à Brenelle racontpatavi (20h45), désolé de vous avoir dérangé dans votre correspondance Ponge-Calet. Mais que faites-vous sur cette chaine, nom de dieu, sinon raconter votre vie, comme tout le monde ? Vous avez un parti-pris de fausse modestie flattée, ou quoi ?
Bonsoir.

vedo dit: 4 juin 2025 à 21h10

32.
Dans la vallée des temples, justement non, il y a beaucoup d’autres arbres. Et surtout des plantes. Mon fils les prenait en photo pour les identifier par ChatGPT et me lire la note. L’une d’entre elle, importé d’Amérique ne fleurit qu’une fois après une trentaie d’années, et c’est pour mourir après. Elle était en fleurs.

rose dit: 4 juin 2025 à 21h19

Établir le menu.
Je me suis lancée dans le paté en croûte. Le premier, pourquoi ? j’avais acheté un faisan. Avec mon père, sur la table de la cuisine, à Marseille, nous l’avons plumé.
Puis désossé, et enfin coupé en lamelles. Travail de folie.
Je suis passée vite fait aux magret de canard, puis au quasi de veau.
Le dernier, récemment, j’y ai inclus un foie gras gigantissime.
Il était somptueux. Ma maman était là. C’est le Noël où j’ai refait le menu de Le festin de Babette sauf la soupe à la tortue. Nous avons été atterrées par les cailles en feuilleté.
Je ne suis pas à même de raconter, ni de dire bonne nuit, ni de dire merci pour le juke-box.

rose dit: 4 juin 2025 à 21h21

Avez-vous son nom Vedo, à cette plante ?
Je me suis trompée. J’avais mémorisé 34.

rose dit: 4 juin 2025 à 21h31

Mon papa, le second souvenir, je l’ai raconté en live sur ce blog.
C’était un fou rire de dingue lorsque nous descendions un grand escalier en portant une grande double porte en bois. J’étais en bas et mon père en haut. Je ne sais si j’allais vite ou pas, mais le fait est qu’il s’est embronché et que, très vivement, mon père a été un grand sportif avant les épousailles avec ma mère, il a sauté sur la planche, les pieds en avant et a glissé sur le cul* jusqu’en bas de l’escalier.
Et je riais à chaudes larmes de vivre ainsi concrètement une vraie descente de piédestal.
Plus tard, il a chuté aussi ailleurs de tout son long à plat ventre. Cela était prémonitoire de ce qui s’est passé ensuite.
*Comme moi, ce soir, dans la rue Ruompe cuou. Paf, sur le cul. Et le coude bien rapé.

rose dit: 4 juin 2025 à 21h32

Le troisième souvenir, je le raconterai plus tard.
Bonne soirée aux grands, mais surtout aux petits.

Christiane dit: 4 juin 2025 à 21h38

Mais ma méditation préférée de Jankélévitch est celle qui parcourt son plus beau livre :L’irréversible et la nostalgie.
Longuement il développe ses réflexions sur la mort. Et c’est bouleversant.
« C’est ainsi que la consolation, loin d’apaiser les larmes, les redouble en confirmant l’irrémédiable. (…)
« Las ! et nous cependant nous consumons notre âge
Sur le bord inconnu d’un étrange rivage
Où le malheur nous fait ces tristes vers chanter. »
Les « Regrets de Joachim du Bellay ne sont-ils pas le Lamento de la désolation et de la nostalgie ? Mieux que tout autre langage la très vaine musique exhale l’enchantement du passé, le parfum des années révolues : car elle est toute imprégnée d’irréversibilité. On ne compte pas les mélodies et les pièces d’album qui s’intitulent Souvenir, Ricordanza, Vospominanié et dont la seule fonction paraît être de chuchoter à l’oreille de l’âme le décret des choses lointaines et irrémédiablement perdues. (…)
Voilà pourquoi l’interjection résignative remplit la tragédie grecque , pourquoi les mots « Las ! Hélas ! » reviennent si souvent non pas seulement dans « Les Regrets » de Joachim du Bellay, mais encore dans les tragédies de Racine. Hélas !… ce mot qui ne dit rien, et qui dit tout sans rien expliquer, ce mot qu’on prononce avec un soupir et qui est lui-même sa propre explication, la plus superficielle et en même temps la plus profonde ; ce petit mot si court qui en dit si long !

Bérénice (à Titus) : Pour la dernière fois, adieu, Seigneur.
Antiochus : Hélas !

Cet alexandrin morcelé, dissymétrique où l’adieu n’est même pas adressé à l’homme qui soupire, où le soupir et l’adieu ne font même pas écho l’un à l’autre, et qui aboutit à une rime pauvre, c’est le dernier vers de « Bérénice » ; et le mot sourd et dissonant rejeté à la fin du vers est le mot ultime de ces ultimes paroles. Le mot navrant sera aussi le dernier mot du « Spleen » de Verlaine (« Romances sans paroles »)
(…) C’est le mystère de l’irrévocable qui vient de s’accomplir dans l’instant furtif du dernier soupir. »
( Chapitre III – La complaisance à l’irréversible)
386 pages à lire lentement, d’une grande profondeur
Jankélévitch évoque aussi la « Cerisaie » d’Anton Tchekhov. « O mon doux, mon tendre jardin… O ma vie, ma jeunesse, mon bonheur, adieu !… »
Des exemples aussi tirés de la vie quotidienne comme la mort d’un proche à l’hôpital ou à la maison viennent s’ajouter aux extraits d’œuvres poétiques, philosophiques, aux musiques. Parfois,
la mélopée enroule et déroule dans hâte ses spires, des orbes êtes volutes au-dessus d’une pédale continue qui indique la permanence de la fidélité et du tourment nostalgique…
Le seul remède est-il le consentement de l’homme pour un avenir chimérique…

D. dit: 4 juin 2025 à 21h50

Pas exactement. Je connais très bien cette plante, j’en possède plusieurs à Chaville. Elle est d’une culture très facile mais assez dangereuse du fait des pointes vraiment importantes et très acérées se trouvant en haut des feuilles.
C’est une plante monocarpique qui ne fleurit qu’une seule fois dans sa vie en faisant une immense hampe, lorsque la plante s’est très développée. Donc possiblement à partir de 10 ans et jusqu’à 30 ans. Mais la plante n’est qu’une touffe dans un ensemble de touffes qui ont des stades de développements différents. Ces touffes ou rejets sont systématiques et nombreux et tout est collé ensemble. En réalité la plante ne meurt donc jamais, un peu comme le bambou.
Au Mexique les paysans utilisaient les grosses feuilles ligneuses d’agave pour faire des clôtures. Et la sève pour faire des boissons, fermentables puis distillables.
Il existe des variétés horticole sélectionnées (var. marginata, par exemple), aux feuilles vertes blanches sur les marges.

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