« J’accuse », cette histoire si française
Donc, J’accuse. La critique et le public l’ont largement plébiscité (déjà plus d’un million d’entrées, malgré ou grâce aux controverses qu’il a suscitées) sans pour autant faire l’unanimité. L’un des rares films de la rentrée dont on parle et dont on a encore envie de parler, de débattre bien après l’avoir vu tant ses personnages vous hantent. Et quand bien même ce serait pour le critiquer ou lui adresser des reproches, c’est signe que malgré tout il ne laisse pas indifférent. Mieux encore lorsqu’il donne envie de creuser l’histoire davantage et qu’il renvoie aux livres qui l’ont nourri, son scénariste le romancier Robert Harris s’étant imprégné de l’énorme bibliographie qu’a suscité ce scandale. Celui-ci divisa durablement les Français, et si profondément, qu’un demi-siècle après, à l’énoncé du verdict de la cour de justice de Lyon le condamnant pour intelligence avec l’ennemi et haute trahison, à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale au lendemain de la Libération, Charles Maurras s’écria : « C’est la revanche de Dreyfus ! »
Dans une veine esthétique aussi classique que celle mise en œuvre pour Tess ou le Pianiste, loin des médiocres ratages de Frantic, la Neuvième porte ou D’après une histoire vraie (pour ne parler que de sa seconde période depuis la fin des années 70), Roman Polanski a eu l’intelligence de s’emparer de l’Affaire en faisant un pas de côté ; il la raconte non du point de vue d’Alfred Dreyfus ni de celui d’Emile Zola, mais vue par son autre héros/victime le lieutenant-colonel Marie-Georges Picquart, promu chef du service de renseignement militaire en 1895. Hormis la saisissante scène d’ouverture restituant la dégradation de Dreyfus dans la cour de l’Ecole militaire, et quelques rares scènes d’extérieur, le film relève essentiellement du théâtre filmé. Ce qui n’a rien d’étonnant pour un crime de bureau. On y est. Le gris anthracite est sa couleur ce qui ajoute encore à l’atmosphère plombée, oppressante, irrespirable. Effet garanti. Pourtant rien n’est moins spectaculaire que l’Administration fût-elle militaire.
Comment filmer un personnage historique qui agit selon sa conscience ? C’est d’autant moins évident que l’homme en question exige que l’on entre dans sa complexité : celle d’un antisémite de tradition (« c’est le joli de l’histoire » nota Zola dans son « J’accuse » comme s’il s’en réjouissait), un officier qui place les vertus militaires au plus haut et risque sa carrière avant tout pour sauver l’honneur de l’Armée -fût-ce en sauvant un Juif innocent. Ce n’est pas un film qui se donne facilement ; sec, dépouillé, sans affect, il exige une attention soutenu du spectateur qui peut se perdre dans d’indispensables détails, les grades, la nature du bordereau et celle du petit bleu, les différentes procédures judiciaires, le chassé-croisé des mensonges et des contre-vérités, la vérité d’un seul face au déshonneur d’une institution, la qualité exacte des nombreux personnages, leur rôle précis à ce moment de leur carrière… Car ce n’est pas tant la faute que sa négation par les plus hauts responsables de l’Armée qui fit du fait divers une affaire d’Etat. Sur le papier, de véritables obstacles lesquels, à l’écran sont levés par l’excellence de la distribution ; les premiers rôles bien sûr (Jean Dujardin, Louis Garrel) mais surtout les seconds assurés avec brio en grande partie par des sociétaires de la Comédie-Française, parfois pour quelques minutes et une poignée de répliques à peine. Toutes choses qui, une fois conjuguées par l’excellent faiseur que demeure Polanski lorsqu’il n’obéit pas une commande mais à son désir, font de J’accuse une réussite que l’on se promet de revoir un jour pour le comprendre et l’apprécier mieux encore.
Ce qui n’empêche pas les réserves. Vincent Duclert et Philippe Oriol, deux historiens de l’Affaire parmi les plus féconds et les plus aigus, ont sévèrement réagi au film en pointant toutes ses lacunes, ses oublis, ses ellipses, le second jugeant même que le film ne peut offrir qu’un « bon divertissement » et que le film sur l’Affaire reste à faire. Sûr qu’on aurait bien aimer voir et entendre par exemple Jaurès à la Chambre s’indignant en 1894 au nom du groupe socialiste de ce que Dreyfus, qui venait d’être condamné pour haute trahison, n’ait écopé que d’une peine de déportation au bagne de Cayenne quand de simples soldats, appartenant il est vrai à une classe sociale moins privilégiée, sont fusillés pour le même motif… Après tout, le film évoque bien la dimension homosexuelle de l’Affaire. Mais il ne faut pas demander à la fiction cinématographique ce qu’elle ne peut donner. Ce n’est pas un hasard si l’Affaire a été l’affaire des historiens et non des romanciers alors qu’elle est si romanesque et dramatique. Quel scénario que ce réel ! :
« L’exploitation par moi, de l’affaire Dreyfus, serait basse et vilaine (…) Jamais je n’écrirai un roman, ni une pièce sur l’affaire Dreyfus » déclarait Zola en1899 à son retour d’exil.
N’empêche que, comme le rappelle Alain Pagès dans L’affaire Dreyfus. Vérités et légendes (280 pages, 13 euros, Perrin), l’écrivain était au départ entré dans le combat dreyfusard avec l’idée de s’en faire un jour le chroniqueur attentif. Zola choisira finalement une forme allégorique pour évoquer l’Affaire dans Vérité (1902) de même qu’Anatole France dans L’Île des pingouins (1908). Le fantôme du capitaine Dreyfus traverse la Recherche du temps perdu mais ne s’y arrête pas. Le Jean Barois (1913) de Roger Martin du Gard va plus loin, s’y attarde davantage (pour ce qui est de l’ensemble des transpositions romanesques, se reporter ici ).
Des réserves, j’en ai deux pour ma part. Le titre tout d’abord : excellent, moins mystérieux mais plus cinglant et plus efficace de celui qui fut longtemps le titre de travail du film (D. qui sera finalement celui du roman de Robert Harris en anglais D. An officer and a spy, 2013). Sauf que une fois déclaré, le nouveau titre posa un problème car il fait immédiatement référence, pas seulement dans la mémoire nationale mais dans la conscience nationale, au plus célèbre éditorial de la presse française : une lettre ouverte au président de la République parue dans L’Aurore du 13 janvier 1898. Or Zola était à peu près absent du film (à peine une présence fugitive au procès). Le réalisateur en rajouta donc une autre au cours de laquelle Picquart campé en lanceur d’alerte avant la lettre, se retrouve dans le salon de Charpentier face à Clemenceau, Mathieu Dreyfus, Reinach, Zola à qui il se permet même de suggérer d’écrire son fameux article. Une rencontre totalement inventée. Une fiction d’autant plus gênante qu’elle est lourde de sens et qu’elle s’inscrit dans une reconstitution qui est globalement fidèle, sinon minutieuse dans certains cas.
La deuxième réserve concerne un point central du film : la personnalité même de Dreyfus. Longtemps, à la suite des témoignages de certains de ses partisans tels que Clemenceau, Péguy, Bernard Lazare, le capitaine fut présenté comme une victime, à l’inverse du colonel Picquart, héros de l’Affaire. Une victime frêle, froide, accablée, résignée, effacée sinon éteinte et surtout ingrate, incapable de remercier ses défenseurs à son retour. Le film de Polanski épouse cette image. A la toute fin de son film, lorsque Dreyfus rend visite à Picquart devenu ministre de la Guerre (et, lui, réintégré et promu général de brigade puis de division), lorsqu’il lui demande un semblable traitement qui lui est refusé, c’est fait d’une telle manière qu’on se demande s’il ne se bat pas pour récupérer ses points retraite perdus entre sa dégradation et sa réhabilitation !
La somme de Jean-Denis Bredin sur L’Affaire (1983), par son succès et son intelligence critique, avait marqué un tournant mais n’en reflétait pas moins la doxa habituelle sur la personnalité d’une victime si rétive à se laisser héroïser. Comme le rappelle Vincent Duclert dans la postface de Ecrire c’est résister, la passionnante correspondance inédite entre Dreyfus et sa femme de 1894 à 1899 (285 pages, Folio), il fallut attendre 2006, année du centenaire de la réhabilitation du capitaine, pour que s’engagent nombre de recherches à partir d’archives inexploitées qui modifièrent radicalement le portrait de Dreyfus afin d’en présenter toutes les facettes qui avaient été jusqu’alors gommées : le courage, la détermination, la ténacité, la résistance et, la dernière mais pas la moindre, la gratitude. Mais on ne peut attendre d’un innocent qui a passé cinq années seul sur l’île du Diable, brisé, enchaîné la nuit à son lit, sans pouvoir parler à personne, d’en revenir, en plus, chaleureux.
Voilà pour les principales réserves nées de la vision de J’accuse (mais comment le conseiller militaire du film a-t-il pu laisser des généraux donner du « mon capitaine ! » ou du « mon lieutenant ! » à des subalternes lorsqu’ils les croisent ? peut-être que cela se faisait à l’époque, qui sait…). Malgré tout, J’accuse demeure un film d’autant plus remarquable que sa dimension politique et civique est évidente. Et l’on ne rendra jamais assez grâce à son réalisateur de s’être acharné à faire aboutir son projet en ne cédant jamais sur un point essentiel : la langue. Française, naturellement mais cela n’allait pas de soi. Car lorsqu’il fut lâché en cours de route par ses coproducteurs et distributeurs américains qui voulaient lui imposer de tourner J’accuse en anglais (leur public est allergique aux sous-titres), il préféra mettre son film en péril plutôt que de céder un diktat aussi absurde qui aurait ôté tout crédit à cette histoire si française.
(Photos extraites du film de Roman Polanski)
886 Réponses pour « J’accuse », cette histoire si française
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Oncle Alain passe un savon… à ses contemporains.
Elle aura beau faire et crier comme un cochon qu’on égorge, » Un curé a été égorgé dans sa paroisse Par ceux que vous appelez de vos vœux », ne signifie pas « J’ai appelé de mes vœux l’égorgement du Père Hamel ».
Apprenez à relire, Clopine, ou meme à lire tout simplement ce qui n’est pas de vous. C’est difficile pour vous, je sais.
J’ai précisé un post plus loin, Court :
« Sans compter que cette accusation (« j’appellerais de mes voeux les djihadistes au pouvoir ») m’est presque physiquement insupportable. Franchement. Mais où est le sac à vomi ? »
Attention ! A force de vous réjouir et de sauter en l’air de joie devant ma réaction, on pourrait penser que VOUS l’avez provoquée. Or, les propos tenus à mon endroit, je le répète, sont une insupportable diffamation… Et ne devraient provoquer chez vous, au mieux une solide condamnation de celui qui a osé proféré cela, au pire un haussement d’épaules. Mais là…
…
Jacques Drillon nous parle dans ses petits papiers de points d’ironie ou d’infini. J’y ajouterais bien le point dans la gueule, si je n’étais pas non-violente !!!(n’empêche, il serait rigolo à imaginer ce dernier point, typographiquement parlant)
(bon d’accord, je sors…)
Une bio ou une bio romancée de Kipling, chouette !
Je me souviens de l’adaptation filmée de L’homme qui voulu être roi par John Huston.
Etre Conrad ou Kipling …
il y a aussi point de lendemain de Vivant Denom
dont on parla sur la RDL
bien sur, c’est
À coups de points. La ponctuation comme expérience,
de szendy
a osé proféré le R est au point d’épine
@DHH
Oui, très loin du poème initial du mystique perse du XIIè siècle, Farid Al-Dîn Attâr, évoqué par Et Alii.
Ce poème-conte je l’ai connu par sa mémoire utilisée par bien des romanciers qui aiment le mêler à leurs fictions.
C’est l’histoire d’un jeune prince habitant Bagdad qui rencontre sur un marché une femme squelettique inquiétante qui tend un bras vers lui et en qui il croit reconnaître la mort.
Pour lui échapper il supplie le calife d’autoriser sa fuite loin de Bagdad et part au galop pour Samarcande où il pense être en sécurité car c’est une ville très éloignée, à la limite du désert et du royaume.
Le calife accepte puis, intrigué, se rend sur le marché à la recherche de cette femme. Il la trouve. C’est bien la mort. Il lui demande pour quelle raison elle a fait ce geste qui a effrayé son fils et provoqué sa fuite.
– J’étais surprise de le rencontrer ici, lui répond-elle, car je l’ai vu ici, à Bagdad, alors que je dois le prendre ce soir à Samarcande.
Le destin est-il écrit comme semble le suggérer ce conte ?
Un autre texte de Farîd al-Dîn Attâr est plus connu : « La conférence des oiseaux ». récit initiatique composé également en vers persans. Un jour, tous les oiseaux du monde se rassemblent et décident qu’il leur faut trouver leur roi et s’envoler vers lui… Pour y arriver, il leur faudra traverser les sept vallées de la quête de l’amour, de la connaissance, de la liberté solitaire, de l’unité, de la stupéfaction et de l’épuisement. Mais au moment de partir, ils hésitent : le rossignol parce qu’il est attaché à sa rose, le canard à son étang, la perdrix aux trésors de ce monde, et ainsi de suite…
https://www.youtube.com/watch?v=VjxpSBqy2aw&feature=share
Ce lien permet d’écouter un entretien passionnant où Leili Anvar évoque sa nouvelle traduction du “Cantique des Oiseaux » de Farid al-Din Attâr, le manuscrit original et les illustrations qu’elle y a intégrées, reprises de celles du manuscrit.
(France Culture le 24 janvier 2014)
DHH,
je crois que ce n’était pas un prince, fils du calife, mais un vizir (mot qui désigne un fonctionnaire de haut rang, ayant un rôle de conseiller ou de ministre auprès des dirigeants musulmans : califes, émirs ou sultans).
Quant à l’adaptation de J.Duval…
Et Alii,
à propos de la mort et du destin, évoqués par ce conte de Farid al-Din Attâr, un philosophe que vous appréciez, je crois, a cité à la fin de son essai Le Réel et son double une pensée d’André Ruellan : “La mort est le rendez-vous avec soi : il faut être exact au moins une fois…”
J’aime beaucoup cette idée et vous ?
Moi, je voudrai bien le point de stupéfaction, celui de « horresco referens », je frémis je tremble. Il aurait un corollaire, le point de sidération où là, la rotation autour de la planète s’interromperait.
Christiane,
Ne vous ai pas oubliée, suis en déplacement.
Sachez, Rose, que, la Terre étant en rotation, nous sommes toujours en déplacement, avec une vitesse fonction de notre latitude, sauf à voler en direction de l’ouest à exactement la même vitesse, ce qui est particulièrement difficile.
Donc inutile de préciser que vous êtes en déplacement.
Merci Alexia pour le lien (dont voici un fragment infra). Je crois plutôt qu’Alain se moque de Finkie, par Tante Céline interposée – Il ratiocine, comme d’habitude, mais puisqu’on lui donne la parole alors qu’il ne l’a pas demandée, cochon qui s’en dédie !).
Prescrit par la vigilance et non par la bienséance, propagé par les artistes et non par les philistins, un nouvel ordre moral s’est abattu sur la vie de l’esprit. Son drapeau, c’est l’humanité. Son ennemi, c’est la hiérarchie. Il ruine à l’école l’autorité du maître (le mot même de maître a d’ailleurs disparu). Pour cesser de favoriser les favorisés et lutter efficacement contre l’ordre établi, il abolit la distinction de la culture et de l’inculture en proclamant, sur la foi des sociologues, ses experts attitrés, que tout est culturel. Le bon usage de la langue relève selon lui de la glottophobie(c’est-à-dire de la haine du parler des quartiers populaires). Il pratique assidûment l’écriture inclusive pour rendre aux femmes, dans les mots comme dans la vie,la place qui leur est due. Si vous recopiez sur votre écran d’ordinateur la phrase de Salman Rushdie: «Quelque chose de nouveau était en train de se produire, la montée d’une nouvelle intolérance. Elle se répandait à la surface de la terre mais personne ne voulait en convenir. Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : islamophobie» –il vous lit, tapi dans la machine, et vous prie instamment de substituer au mot stigmatisant d’aveugles celui –bienveillant – de «personnes ayant une déficience visuelle»: «Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux personnes ayant une déficience visuelle de rester visuellement déficients.» Si, dans un article, vous vous aventurez à écrire : «Bon appétit messieurs!», il confie à un correcteur bien dressé la mission de remplacer cette apostrophe machiste par une expression plus convenable, c’est-à-dire plus égalitaire : «Bon appétit messieurs-dames!» ou, mieux encore, car il y a aussi les ni l’un ni l’autre,et que le principe d’inclusion nous enjoint d’en tenir compte : «Bon appétit, tout le monde!»
——–
Mais ce Kipling-là (tu seras un fils, mon homme !) ne sera guère en ventre qu’en janvier 20, non ? On a le temps de voir le projet d’attentat contre NOS retraites retiré, non ?
« On a le temps de voir le projet d’attentat contre NOS retraites retiré, non ? »
De quel régime spécial dépendez-vous, JJJ ?
J’exprime un point de vue universaliste de gilet jaune, en douteriez-vous, jzmn ?
Clopine, certes, il m’arrive souvent de dire des bêtises, mais en général je suis précis.
Le prochain livre de Passou est annoncé dans la collection Blanche de chez Gallimard. Une collection réservée exclusivement aux romans. Romans qui se sont étendus depuis aux autofictions et aux exofictions.
D’où ma question…
De quel universalisme parlez-vous, JJJ ? Celui de la connerie !
Pour le point de stupéfaction, rose, il suffit de tripler le point d’exclamation : « !!! »
J’ai bien connu la jeune femme qui dirige la collection Blanche chez Gallimard, Clopine. Elle travaillait précédemment au Mercure de France et a publié un « roman » dans sa propre collection.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/La-nuit-pour-adresse
je crois , christiane, que l’on dit que l’exactitude est la politesse des rois, mais il y a longtemps que j’ai appris que ce sont souvent les autres qui veulent notre mort , et qui considèrent qu’elle leur appartient , de même qu’il y a des gens qui cosidèrent avoir sur d’autres droit de vie et droit de mort
qui considèrent
Merci pour l’info sur le livre d’Assouline, JazzI. ils ont demandé sur l’autre fil.
Biographie ou roman, ça s’y prête. Jack Kipling ,un souci aux yeux l’avait fait réformer. Grâce au père s’il a pu être enrôlé dans les Irish Guards. Il a été tué.’Connu de Dieu’ inscrit sur le mémorial,à part ça, tombeau vide.le corps n’a jamais été retrouvé.Sur la RDC, la femme de Pouillon a évoqué des tableaux de malevitch déplacés de Beaubourg. AL a recensé un bouquin sur le Carré Noir , ‘L’Objet du siècle’,Verdier, l’auteur développant que l’oeuvre d’art est ‘seule apte à une tentative de représentation de l’absence'(Sic).
le thème n’est pas très éloigné du fils de Kipling .ça a pu inspirer Assouline et suffirait à fournir une belle matière romanesque.On attend ça.janvier ?
La femme de Pouillon ?
Qui est-ce donc ?
Sinon une bio ,why not?Connais mal le bonhomme R.K. ça fera l’occasion.
Attention Dubruel à la ponctuation, tout de même. On est un peu borderline là-dessus.
N’y voyez aucune animosité, j’apprécie ordinairement le fond de votre contenu.
renato, je suis sure que vous sauriez présenter bien mieux que moi « le point » en écriture -et pour l’interprétation -de musique , et avec des partitions choisies où on voit que le pointécrit à côté) peut augmenter la valeur d’ une note (blanche pointée)et qu’inscrit au dessus de la note, elle est « piquée »;
moi je mettrai peut-être un point d’orgue!
Mais puisqu’on vous dit Dubruel que ça ne sera certainement pas une biographie !
Ah les ravages des fausses rumeurs !
Je trouve étonnant que l’intéressé n’écrive pas ici un tout petit mot à ce sujet.
rose
« Le point d’exclamation, autrefois appelé point admiratif, trouverait son origine dans la musique. La notation musicale « scandicus » désignant trois notes en montée est constituée d’une barre verticale et de deux points qui rappellent fortement la notation actuelle du point d’exclamation.
D, ma ponctuation ?
je ne vois pas.
La femme de pouillon, je n’en sais pas plus que ce qu’elle a posté sur l’autre fil après salutations enthousiastes à A-L,
‘NADINE dit: 11 décembre 2019 à 13 h 03 min,
il s’agissait de l’accrochage de Cinquante Espèces d’Espaces (titre que j’avais un peu emprunté à Perec) que nous avions montré déjà en France, à Marseille en 1998. Trente six oeuvres, de Malevitch à Sarkis.
J’ai simplement voulu dire qu’à Topeka, en 2003, il faisait froid, et qu’au moins un film d’Anthony Mann, avec James Stewart, se passe dans un Kansas neigeux.’
Pas le sujet ici. Le fils dont on ne retrouve pas le corps ,l’absence, le bouquin annoncé d’Assouline sur Kipling m’ont fait penser à Malevitch& ‘L’objet du siècle’. Le Carré Noir première ‘vanité moderne’ en référence à la Shoah, aux corps partis en fumée dont on a parlé sur la RDC, c’est tout.fermons la parenthèse.Date de sortie du livre ?merci.
Ce n’est pas qu’un point augmente la valeur d’une note mais qu’un point augmente sa durée de la moitié de sa valeur.
Exemple : l’octuple cruche pointée.
christiane, je vous laisse A.F,et vous suggère pour l’humeur :
https://www.google.com/search?biw=1206&bih=777&sxsrf=ACYBGNQhQU_gdZDeEtrZRpUtcJJVfa_QDQ%3A1576248214536&ei=lqPzXe-sIKmdjLsPj5O28AU&q=sous+le+soleil+exactement&oq=sous+le+soleil+exactement&gs_l=psy-ab.3..0l10.7218.23514..24286…1.2..0.328.5288.1j38j0j1……0….1..gws-wiz…..10..0i71j35i39j0i22i30j0i22i10i30j0i13i5i30j0i20i263j0i67j0i131j35i362i39.IkvMk6_Csl8&ved=0ahUKEwjvz56X7rLmAhWpDmMBHY-JDV44HhDh1QMICw&uact=5
Ah, c’est Nadine, la femme de Pouillon !
‘Mais puisqu’on vous dit Dubruel que ça ne sera certainement pas une biographie !
Ah les ravages des fausses rumeurs !’
C’est bon Jazzi ! Bien reçu.
La différence entre vous & moi est que je ne suis pas enchaîné à la lecture de tous les posts de la rubrique toute la journée ! Je voudrais bien, mais j’ai d’autres choses à faire. Des élèves en prépa,des copies à corriger, entre autres.à +
15H45.
Octuple croche, pardon.
et cuit à point?D?
Parce que on peut indiquer cette page pour les rudiments de solfège
http://www.cosmovisions.com/musiPoint.htm
…oui enfin 4 mois de congé dans l’année aussi. 2 mois d’été plus quinze jours Toussaint + quinze jours Noël + quinze jours février + quinze jours printemps = 4 mois. C’est à dire presque le quadruple d’un salarié ordinaire. Et combien d’heures de cours par semaine ? Sûrement pas 35 j’imagine.
À ce compte-là on peut bien corriger quelques copies.
« l’octuple cruche pointée. »
Ce n’est pas une raison pour traiter et alii de cruche, D. !
J’ai d’ailleurs eu moi-même l’occasion de corriger des copies de concours, avec une collègue, c’était une double correction.
Ça devait faire près de 300 en tout.
Ce n’est pas la mer à boire. Mais on a envie de le faire consciencieusement par souci de parfaite justice. Il faut savoir placer le curseur correctement. Entre l’extrême, laborieuse et inutile précision et le je-m’en-foutisme.
@Et alii,
laissons ces paroles des autres… et revenons à Clément Rosset. Pourquoi a-t-il choisi cette pensée un peu provocante d’André Ruellan ? Pas pour l’exactitude requise au rendez-vous de la mort ! mais certainement pour cette « fin de toute distance de soi à soi, de cette fantaisie d’être un autre ». Ce retour à soi ce renoncement aux doubles multiples que nous revêtions comme des leurres. C’est mettre un terme à cette « angoisse de n’être pas soi-même », aux illusions. C’est entendre de l’oracle (comme celui qui effraie le vizir en route pour Samarcande) qu’il faut « penser L’unique, là où coexistaient deux aspects d’un même évènement, prenant chacun une existence autonome ». C’est alors l’accueil de l’inattendu, une toute autre façon dans l’enchaînement des évènements que celle imaginée, ce réel « qui échappe toujours et dont on ne pourra jamais rien dire ni rien savoir ».
Il faut faire attention à l’aspect septique des copies surtout en hiver. Ne pas oublier que tous les élèves ont largement répandu leurs germes dessus, gastro, rhino-laryngo-pharyngo pulmonaires voire pu de furoncles à staphylocoques résistants à la méthicilline (SARM). Le danger vient des copies les plus récentes et tenues au frais. On les touche partout une par une et, tout absorbé par leur correction, on se gratte le nez, se touche la visage ou les lèvres, on attrape un biscuit…
Les virus de gastro sont longtemps résistants (2 semaines) et peu sensibles à la chaleur. Ceux du rhume vivent moins longtemps et meurent, exposés à la chaleur. Donc passer ses copies 1 quart d’heure au four à 75 degré est toujours profitable.
si vous répondez à vos propres questions, christiane, laissez moi au moins le droit d’être en dehors de vos réminiscences;les miennes me conviennent, et j’ai eu de l’inattendu , inespéré aujourd’hui:mon coeur a bondi de joie à la nouvelle sur laquelle je fonde des « espérances »
@et alii
heureuse de vous savoir heureuse en cette fin d’après midi.
Quelle est cette nouvelle, et alii ?
D, c’est personnel;
vous avez oublié que c’était le vendredi 13
et alii, le lien que vous avez mis en ligne pour le point en musique est très exhaustif. Cela dit, si l’on veut se faire une idée de comment le point fonctionne, on songe à l’action de s’approprier le bien d’autrui ou le propre… car, lorsque le point suit la note il augumente de 1/2 la valeur de sa durée en le soustriraient à la successive ; tandis que lorsqu’il est sur la note il réduit de 1/2 la valeur de sa durée — de la le nom italien staccato —… enfin ! le point sur la note dévoile un selfcleptomane.
Ah vous avez gagné au loto.
L’argent ne fait pas le bonheur.
« vous avez oublié que c’était le vendredi 13 »
Et alii a gagné au Loto !
renato à raison de préciser tout ça.
Il faut que la durée des mesures ne varie pas donc en effet c’est soustrait à la durée de la note qui suit.
Seriez-vous musicien à vos heures, renato ?
D,il est temps que vous compreniez que Renato est musicien; vous êtes trop préoccupé par la machine à lardons sur le monde, ne soignez plus vos menus, c’est honteux
« Mon Dieu… Tu manques même à mon ombre ».
Cette énigmatique invocation du soufi Jâlâluddin Al-Roûmi (Latinisé en Rûmi) extraite de son livre « Fihi ma fih » (Le Livre du dedans), est-elle une prière ou une allusion ?
Prière vaine ne voulant rien demander à la Lumiėre et désirant juste la divine part de miséricorde cachée dans l’ombre ou allusion à l’invisible et impénétrable Grâce que sentent et ressentent les simples d’esprit, les grands souffrants, les fous d’amour et autres mystiques, studieux soient-ils ou furieux, dans leurs sombres et obscurs tourments ?
L’agnostique que je suis ne peut que se poser ce genre de questions sans jamais pouvoir y répondre.
(12.12.19, 18.26 – JEX)
des fausses rumeurs comme des vraies perruques. Pourquoi me traiter de con, jzmn, ce n’est guère dans vos habitudes. En tant que danseur à l’Opéra de Paris, je crains qu’on ne veuille mettre un terme à mon régime spécial. Vous me voyez faire des chassés-croisés sur pointe jusqu’à 64 ans ? Les gilets jaunes sont d’accord avec la spécificité de notre cause, voilà pourquoi je me désolidarise de la macronie qi ne sait pas gouverner, qui ne sait pas ce qu’elle veut, qui fait et dit n’importe quoi. Qui recule, qui va dans le mur avec Sibeth… et va bientôt laisser la place aux populistes aux cheveux jaune paille, d’outre manche, d’outre tombe et d’outre Quiévrain.
Même à la clinique du sommeil de la PS (nouveau bâtiment Eole) cette nuit, on a entendu de bonnes rafales de vent. Et ce matin, les taxis parisiens étaient dispendieux, mais nous avaient prévenus : ils ne pourraient garantir une heure d’arrivée précise au bureau. Tant de copies à corriger !
« Même à la clinique du sommeil de la PS (nouveau bâtiment Eole) cette nuit »
La nuit d’hôtel n’est pas trop chère, JJJ ?
Et vous avez bien dormi ?
@Janssen J-J
Quelle idée, pour un danseur de l’Opéra, de prendre un taxi aux heures de pointe !
@OZYMANDIAS,
vous interrogez cette énigmatique invocation du soufi Jâlâluddin Al-Roûmi (Latinisé en Rûmi): «Mon Dieu… Tu manques même à mon ombre».
« Il peut arriver qu’un mot, un seul, caché dans le corps d’un livre ou d’une œuvre en soit comme le sceau mystérieux. On dirait alors que le secret, dont chaque page du livre ou de l’œuvre expose un fragment à la fois lumineux et obscur, réside, concentré à l’extrême, dans la musique et le dessin des quelques syllabes de ce mot. » (préface de La Déchirure d’Henry Bauchau)
De Rûmi, aussi : « Si tu coupes un atome, tu y trouveras un soleil, et des planètes qui tournent alentour. »
L’homme ne voit-il pas le ciel en fonction de son monde intérieur ?
« Le point d’exclamation, autrefois appelé point admiratif.
Il semble avoir gardé son sens originel au jeu d’échecs
!= un bon coup
!! = un très bon coup
Le meilleur joueur français et du monde du XVIIIe siècle François-André Danican Philidor était également musicien. Mais je ne sais pas de quand date l’apparition de ces annotations
Oui, Soleil vert, mais chez Céline, par exemple, le point d’exclamation est le plus souvent un point d’indignation, immédiatement contenu par trois points de suspension : « !… »
@Christiane,
Nous sommes des exilés du dedans, notre intériorité se lit et se livre « au-dehors » de nous-mêmes dès que l’amour et la folie nous gagnent et nous submergent. Nous tournons, nous dansons, sans rime ni raison, dans une joyeuse et sublime métanoïa… Pour quelques infinies secondes d’éternité.
Bonne nuit à vous.
« Nous tournons, nous dansons, sans rime ni raison, dans une joyeuse et sublime métanoïa… »
Et vous ne chantez pas, OZY ?
Bloom, que va-t-il rester de la Grande Bretagne ?
Tandis que L’Irlande et l’Ecosse se reconstituent et restent dans l’Europe, il ne restera plus que l’Angleterre !
Il paraît que la Reine soutient le Brexit, mais que va t-elle léguer à ses héritiers…
Mais alors qu’est-ce que n’est pas Renato ?!
Bérénice, vous ne vous êtes pas envolée au sens propre ?
Je suis inquiet
Bonsoir D, je n’y suis plus. Ne vous inquiètez pas, j’ai de quoi différer ma fin , de toutes façons il le faut car je dois, si je me reduis en cendre, laisser mes comptes à l’équilibre. C’est un projet couteux.
renato n’est pas un dahu
@j’ai de quoi différer ma fin
C’est que « C’est pas gratuit de crever ! C’est un beau suaire brodé d’histoires qu’il faut présenter à la Dame. C’est exigeant le dernier soupir. Le « Der des Der » Cinéma ! C’est pas tout le monde qu’est averti ! Faut se dépenser coûte que coûte ! Moi je serai bientôt en état… »
Mort à crédit
Salut connarD
« C’était qu’une bande de petits morveux, des petits batailleurs, bien ragoteurs, bien enragés, bien connards. J’avais plus de goût pour les babioles, je les trouvais même écœurants… tous ces mômes avec leur grimaces… J’avais plus l’âge ni la patience. Je trouvais plus ça possible l’école… Tout ce qu’ils fabriquent, tout ce qu’ils récitent… c’est pas écoutable en somme… à côté de ce qui nous attend… de la manière qu’on vous arrange après qu’on en est sorti… Si j’avais voulu jaspiner, je les aurais moi, incendiées en trois mots, trois gestes, toutes ces fausses branlures. Il en serait pas resté un debout. Rien que de les voir caramboler autour des « crickets », il me passait des haines… Dans les débuts, ils m’attendaient dans les coins pour me dresser soi-disant… Ils avaient décidé comme ça que je causerais quand même. Ils s’y mettaient une douzaine. Ils avalaient leurs cigarettes… je faisais celui qui voyait rien. J’attendais de les avoir tout près. Alors à bloc, je les faisais rebondir, à grands coups de beignes dans les châsses, à pleines grolles dans les tibias… Une vraie pâtée ! La décoction ! Comme des quilles ça carambolait !… Ils se tâtaient les os longtemps… Après ils étaient plus convenables… Ils devenaient doux, respectueux… Ils revenaient un peu flairer… J’en rallongeais deux ou trois… Ils se le tenaient alors pour dit.
C’était vraiment moi le plus fort, et peut-être le plus méchant… Français ou Anglais, les lardons c’est tout du kif comme vermine… Faut piétiner ça dès l’entrée… Faut pas y aller avec le dos, ça se corrige d’autor ou jamais ! A la détrempe ! la Capitale ! Sinon c’est vous qu’on escalade !… Tout est crevé, pourri, fondu. Il vous resterait plus que la chiasse si vous laissiez passer l’occase ! Si je m’étais mis à leur causer, j’aurais raconté forcément comment c’était les vrais « business… » ! les choses exactes de l’existence, les apprentissages… Moi je les aurais vite affranchis ces mirmidons à la gomme ! Ils savaient rien ces petits… Ils soupçonnaient pas… Ils comprenaient que le football, c’est pas suffisant… Et puis se regarder la bite… »
Ibidem qu’y dit
@ ma chérie et à quelques de la rdl.
Une fois qu’on a été reconnu éligible à une nuit de sommeil contrôlé dans une unité prévue à cet effet, la Sécu prend en charge la totalité. Pour la nuitée pour la chambre individuelle, c’est 50 euros, et la mutu (the mine) rembourse le forfait à hauteur de 45. Pièce confortable, bardée des technologies hight tech. Personnel compétent, des mamans poule joyeuses, malgré les embouteillements. Il faut un urinoir car on ne peut pas trop bouger avec toutes les électrodes collés sur le crâne, le torse et les jambes. L’apnée du sommeil peut être grave qui provoque somnolences intempestives le jour pour ne rien dire de possibles catalepsies. Pas vraiment comparable à l’hôtel, la nuitée. Ne sais pas comment je me suis comporté, mais j’ai parlé, râlé, éructé et fait tombé le dispositif des électrodes à cause de l’agitation. Ne sont aps intervenus, car le processus n’avait pas été entravé. Ai eu un rêve érotique avant le réveil définitif, toujours le cas au moment du sommeil paradoxal. Les électrodes n’impliquent pas de phallométrie, c’est déjà ça. Ca ne les intéresse pas, je le dis pour les gens qui craindraient. Les électrodes auront sans doute enregistré le moment, mais pas le contenu, oufle. Ai trouvé la nuit similaire à celle de mon domicile, trois séquences de réveil (1 h, 4h, 6h). Je l’ai mis sur ma fiche de départ. Pas mieux, ni pire. Résultats dans un mois, pour une thérapeutique éventuelle. La fatigue liée à un mauvais sommeil impacte-t-elle les troubles mnésiques, une fois levée l’hypthèque l’Alzheimer par le biais des marqueurs testés par la ponction lombaire du liquide céphalo rachidien ? Peut-être. C’est ce qu’il restera à examiner.
La veille, pour parvenir du Trocad à Austerlitz à pieds, mis 1h 50mn. Une amrche vivifiante sur les quais de la rive droite. Ce matin, évacué à 8 heures, sans pain beurre dans le café mais uniquement des biscottes, départ dans la pluie froide et les bourrasques. Impossible de faire la même chose que le veille => donc, taxi sur les pointes… Engueulade avec une malotrue resquilleuse. Le taxi accepta l’embarquement à mes risques et périls. Mais c’était exceptionnel et il faisait chaud dans son char, à l’abri. Ce fut cher mais pas trop embouteillé (37,5 € la course en grande banlieue). Je crois t’avoir tout dit dans le détail.
Moi, ce matin je n’avais pas de serviette à débarbouiller ni de savon pour la douche. Ce n’était pas un hôtel.
Bon, j’espère que tu seras émue par ce CR, je suis obligé de passer par le RDL car je n’ai pas de page facebook, tu le sais et pas d’autres moyens de t’informer. Je sais quassi que cela peut interesser certains erdéliesn anonyms qui s’inquiètent légitimement pour moi. Je voulais ainsi te rassurer et eux par la même. Je t’embrasse, Albertine, ma chérie. Tout va bien. Amitiés à notre beauceron. NB/ J’espère qu’il sera heureux de me revoir à Noël. Soigne le bien, il le mérite aussi.
@Pour la nuitée pour la chambre individuelle, c’est 50 euros
De mon temps c’était 250€, chambre individuelle ou pas (hors le box durant la réanimation) ; privilège des longs séjournants aux services publics ?
C’est du Céline, mon Jeanjean ?
Ma boule japonaise s’allume toute seule.
22h13 (horloge atomique)
J’y reviens
J’y reviens…
J’ai connu des « courriers de lecteurs » en ligne comme ceux du magazine Le Point, du temps où dans ce journal officiait la « journaliste » au lumineux et sympathique visage, Sihem Souid (attachée de Mission chez Taubira, après avoir été une taupe à la PAF, et avant de se mettre (désormais) au service exclusif de l’Arabie Saoudite ‘cette inconnue’…). Les commentaires y étaient totalement libres, puis furent peu à peu censurés (par exemple le mien très longuet sur le putsch de la CIA en Ukraine..). Depuis, la censure a elle-même disparue et avec elle le « courrier » d’ailleurs, et ce torchon qui titrait sans rire « Incroyable Madame Merkel » quand la salope Sorosienne ouvrait en tremblotant les vannes du pays au Grand Remplacement, eh bien ce magazine distingué ne cesse de s’effondrer (comme Delaporte le disait si bien). C’est idem de partout, et récemment le Figaro qui avait des dizaines et des dizaines de lecteurs de plus en plus radicalisés qui s’étripaient dans la joie d’écrire, et qui pour la plupart de « droite » allaient jusqu’à crier « vive Mao », vive la Chine, « je mange du riz toute la semaine… » quand la rédaction asservie et macronnisée tentait de nous faire pleurer sur les « yaourts » du Sinkiang injustement internés, concentrationnés.. ou sur le Rongolinias de Birmanie « génocidés », eh bien ce journal où il fut un temps nous dit-on, R. Aron donnait le ton de la semaine en un billet de six lignes lu et respecté, ce journal qui plonge régulièrement lui aussi, a modifié sa formule et est devenu en ligne une sorte de 20 minutes en plus triste, bouffé par le Foot, et au courrier des lecteurs illisible et shunté (guère plus de 4/5 quand ça arrive).
C’est donc un profond phénomène, je dis cela pour rassurer les contributeurs et observateurs de la RDL qui régulièrement et après ne s’être même plus intéressés au Goncourt (ce qui est un comble), s’interrogent sur le devenir d’un Blog qui s’effilocherait,.. mais dont le fondateur pourra toujours dire avec raison et en pensant à son existence, que c’est ainsi depuis longtemps…
Sur fond de crise et de tensions aux extrêmes, il y a en tout cela, et inévitablement, formation de « derniers carrés », de microcosmes, ou pour penser à ce Blog, de « cellules dormantes » je dirais (je ne pense évidemment pas à des activistes en disant cela, mais plutôt et tout au contraire à des ronflants,… du genre « la clinique du sommeil PS (sic) » ou symptomatiquement 3JiJi (que je salue) a eu la bonne idée de se rendre, sans doute pour redonner du mou à ses rêves. C’est que plus de 3/4 des participants ici, récitent invariablement sans même s’en rendre compte, la litanie vichysoise, la complainte de la Résistance, les psaumes des pauvres migrants ou de la femme battue (l’une d’elles, vers Nantes je crois, féministe-immigrationniste militante a même été égorgée -décidément- par le merveilleux sénégalais avec qui elle s’était Pacsée pour le meilleur ou pour le p…). Si bien que si l’on me demandait de façon improbable, ce qu’il faudrait faire pour éviter ce qui ne peut qu’arriver quant à la vie et à l’audience de la RDL, je préconiserais résolument comme dans les gds villes : la circulation alternée !
Oui, semaine 1, le robot Alli de grosse cylindrée nous parlerait volubile de Siméon Bar Yochai, puis s’éclipsant céderait la place semaine 2 au SUV diesel Christiane pour l’évocation brève mais poignante de Primo Levi dans le brouillard, 3JJJ (que je salue) pourrait même circuler en cabriolet de temps à autre les semaines suivantes et en l’absence des précédentes regrettées, à condition de nous faire comprendre (enfin) Nusbaum-Morin ou Birnbaum,… D’autres bien sûr trouveraient à se faufiler sans peine, comme DHH (mâle ou femal ?) avec son « milieu » d’horizon si divers,… lui ayant permis tel(le) un(e) âne(sse) de ne rien comprendre aux bourdieuseries les plus banales (c’est Bourdieu qui justement parle de la constitution de « microcosmes » à la faveur du basculement de rapports de force au niveau de l’Etat – on évitera de penser à ce « J’Accuse » ayant juste précédé -à la bonne heure- les lois de séparation Eglise-Etat, et la constitution « d’Associations »; on évitera pour ne pas Abuser ! m’Amuse… Par contre on pourra toujours dire du coup, que c’est un peu comme à l’ENA avec les Promotions si variées et diverses : Guernica, Gambetta, Marc Bloch, Averoes (!) en 1998-2000, Nelson Mandela, René Cassin (2001-2003), LS. Senghor, Romain Gary, Simone Veil (2004-2006) & Louise Weiss, Aristide Briand (de la sépartion…), Emile Zola (oh là-là), Robert Badinter (2009-2011), Jean Zay,… sans oublier tout de même La Fontaine (pour les Fables sans doute) et Molière tout récemment (2018-2019) pour clore en beauté la Comédie !)
Bref, en m’excusant d’en oublier avec ou sans filtre à particules, ou motorisation hybride,… gageons qu’avec cette circulation littéraire alternée, l’atmosphère intellectuelle serait limpide et diaphane, oxygénée… ou gonflée à l’hélium vers les limbes de l’Esprit. Oui, combien l’attente insoutenable du retour des partants, serait propice à la réflexivité cognitive, qui ne manquerait pas de se créer à chaque départ des uns, et après l’arrivée des autres… Ce serait comme avec les bandes dessinées hebdomadaires de mon enfance, une joie fiévreuse nous ferait vivre le Conatus de cette salutaire alternance.
Allez, puisque mon second post sur la Courge a été supprimé par la Modération, je commence !
et pour ce faire, comme d’autres eurent la délicatesse d’aller « cracher sur une tombe » à l’Ile-d’Yeu, je le fais en pissant sur « J’Accuse », en pissant l’Hofbräu Dunkel que je viens de boire, en pissant et en chantant comme le grand Jacques, dans la nuit étoilée,…
pétain que c’est bon…
« …
Un champ perdu dans le nord-est
Entre Epinal et Bucarest
C’est une statue sur la grand place
Finalement Verdun ce n’est qu’un vieux qui passe
…
Une guerre qui s’est perdue sans doute
Entre Biarritz et Knokke-le-Zoute
C’est une statue sur la grand place
Finalement la terreur
Ce n’est qu’un vieux qui passe
…
Verdun n’est pas loin
C’est un champ brûlé tout petit
Entre Monfaucon et Charny
C’est à côté
C’est une sortie dans le nord-est
Sur l’autoroute de Reims à Metz
On y va par la voie sacrée
Finalement Verdun
C’est un vieillard rusé…
Bien sûr que je n’étais pas né
Je n’étais pas là pour apprécier
Mais j’avais un vieux à Verdun
Et comme je n’oublie jamais rien
Je reviens
Je reviens. »
C’est à dire que pour y aller et y être revenu,
je me barre.
@OZYMANDIAS
Alors, pour la nuit :
« Un vide est au milieu du langage, hors du corps et au milieu de nous. Il y a, en toutes choses, au centre, le creux de cette place muette, le lieu d’une détresse sans sujet et d’une joie sans raison… »
Valère Novarina Devant la parole.
D, pensez vous que Chaloux ait fait détacher sa sale mentalité? De crotte, je l’insulte autant que je le peux, ça va de gros c.n à vieuxpd avec des tentatives d’originalité.
J’aime bien quand tu m’appelle connard, mon JeanJean. Ça m’interroge. J’en viens à me demander si je ne le suis pas.
@quand tu m’appelle connard
Je ne me permettrais pas, une pointure comme vous ; connarD tout au plus
Alors, quand une boule japonaise s’allume, Bérénice, c’est qu’il y a un esprit qui s’amuse à le faire. Bon ou mauvais mais la plupart du temps mauvais voire très mauvais.
Cela-dit je ne suis pas là pour vous faire peur. Simplement vous informer.
Ah ben tu me rassures.
Chaloux est un bon gars, Bérénice. Peut-être qu’il avait des problèmes qui l’ont rendu agressif. Il faut lui pardonner. C’est quelqu’un de très intêressant.
@il préféra mettre son film en péril plutôt que de céder à un diktat aussi absurde qui aurait ôté tout crédit à cette histoire si française.(Le billet, la chute)
Une considération qui distingue le septième art d’une gueule de point G torturée
https://www.youtube.com/watch?v=8fSbHbvtCUg
Chachal, un bon gars ? tu plaisantes. Il aurait pourtant dû mentionner dans la case n° 6, prévue à cet effet, que les « fonctions bénévoles susceptibles de faire naître un conflit d’intérêts » à la rdl pouvaient être fatales, dans l’Education Nationale du second degré. On l’avait pourtant averti que Lichtenberg et Mme de Staël n’étaient pas germano compatibles. Mais non, il préférait savonner la planche de GWG. S’y fracassa la margoul (gueule cassée).
Ni la bande-extrait du film de Mallick sur Jägerstätter ni des critiques ne m’incitent à y aller, surtout après la pièce de Mitterer. Des vues de paysage quand tout est intérieur? Distractions, (absentes au théâtre). Est-ce que le fond peut être représenté. Le fond, c’était sa foi catholique.
Bon, ben cqfd : Jean-Marie est un avatar de Court. Le mépris, l’infatuation, l’appel caché à « l’entre soi » en évoquant comme une complicité avec tel ou tel (dont notre hôte) pour mieux souligner le mépris des « autres », la vacuité du propos… Le style (si on peut appeler ça comme ça) qui rend la lecture aussi plaisante qu’une tartine saupoudrée de sable crissant sous les dents, l’insulte à fleur de peau et la probable psychose par là-dessous. Court-Jean-Marie (ce dernier pseudo, sans doute parce qu’il voulait endosser la défroque d’un militant d’extrême-droite…)-Lucien Bergeret : même combat pour dissimuler l’impuissance créatrice derrière les mimiques élitistes…
Run Rudolph Run
https://www.youtube.com/watch?v=ZLSxG8whQLU
J’ai encore fauté
https://tomtomlatomate.wordpress.com/2019/12/14/beloved-toni-morrison/
Le cocktail « Mort dans l’après-midi », par Ernest Hemingway
Ingrédients :
– 45 ml d’absinthe
– champagne
Préparation :
Hemingway décrit lui-même la préparation de ce cocktail, qui tire son nom d’un de ses livres, So Red the Nose, or Breath in the Afternoon (1935) : « Versez 45 ml d’absinthe dans un verre de champagne. Ajoutez du champagne glacé jusqu’à ce que le breuvage prenne une belle couleur laiteuse. Boire trois à cinq verres, en prenant son temps. » Le nom de ce cocktail risque de rapidement prendre tout son sens…
https://www.actualitte.com/article/zone-51/auteurs-en-cuisine-le-cocktail-mort-dans-l-apres-midi-d-hemingway/98345?origin=newsletter
Staying true to the writer’s disdain for sugary drinks, the updated Hemingway daiquiri uses Maraschino liqueur rather than the traditional cane syrup. It’s a classic Italian liqueur distilled from Marasca cherries, which imparts a very subtle sweetness. A touch of ruby red grapefruit juice is also used to balance the drink. It adds a slight a touch of sweetness to counter the lime, but with a refreshing tartness.
https://www.winemag.com/recipe/the-story-and-recipe-behind-the-hemingway-daiquiri/
timbre De Romilly
https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/la-poste-edite-un-timbre-a-l-effigie-de-jacqueline-de-romilly/98335?origin=newsletter
Que Céline compare ses persécuteurs à Gog et Magog, se plaçant dès lors
lui-même dans la position d’Israël, cela n’est pas nouveau. « Ah en avant le
procès Dreyfus à l’envers ! » écrira-t-il quelques mois plus tard à Paulhan. Mais
on aurait tort de voir dans cet étrange face-à-face spéculaire, où persécuteurs et
persécutés s’intervertissent, une simple tactique paranoïaque de Céline. Au
contraire, c’est la seule logique qui permette de saisir la portée littéraire des
pamphlets, c’est-à-dire le duel qu’ils élaborent entre Céline et Proust d’une part
et, en corrélation, entre Céline et la littérature juive d’autre part.
http://www.pileface.com/sollers/pdf/celinealone.pdf
@C’est du Céline, mon Jeanjean ?
Un pastiche.
je coirs avoir écrit plus d’une fois dans les commentaires de ce blog »peu m’importe le mensonge mais je hais l’inexactitude » de BUTLER
Oui, ce texte de Jean-Marie est infecté…
d’antisémitisme congénital
d’antiféminisme misogyne foncier
de camusisme et de soralisme suitants la haine.
Il est écrit comme une cochonceté.
Il me rend hommage par deux fois, hélas, en se trompant de cible (une cellule dormante qui entend donner du mou à ses rêves… Comment ça, du mou ?). Il feint de ne pas comprendre Edgar Morin, Pierre Birnbaum et DHH, mais on ne refera jamais une éducation philosémite quand tel n’est pas sa pente habituelle. D’autant que sa culture sociologique est des plus primaire.
Non, décidément, cet internaute censurable ne peut pas être M. Court. Pas un érudit comme lui, spécialiste lumineux d’une séquence obscure du 17e siècle. M. Court ne se serait jamais laissé aller à adopter ces manières du temps…
Il faut chercher quelqu’un d’autre à se mettre sous la dent de ce Jean-Marie Bergeret. Le laisser tranquille ou bien le laisser se découvrir l’anus. Lui expliquer comment s mettre le suppositoire (cf. Drillon).
Jean-Marie = Delaporte
bonjour Tomtom de Ketchp,
Là, vous avez un brindérapé. Veux bien reconnaître que la lecture de Beloved n’est pas des plus facile. Elle ne le fut pas pour moi non plus, naguère. Mais enfin, la vôtre non plus, ce jour… Contrairement à votre habitude, maintes de vos phrases sont bancales, l’orthographe est bourrée de fautes impardonnables. La colère vous a aveuglée apparemment. Bon, mettons ça sur le compte d’un péché de jeunesse, vous avez bâclé votre copie, cette fois-ci, et cela peut arriver à tout le monde, même à M. Court.
Je rappelle à nos aimables téléspectateurs ce qu’une amie à écrit sur la fiche wikipedia à propos de ce roman :
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En 1987, Toni Morrison publie son roman le plus célèbre, Beloved, le premier tome d’une trilogie comportant Jazz puis Paradis. Ce roman s’inspire de l’histoire vraie d’une esclave afro-américaine, Margaret Garner, que Toni a découverte alors qu’elle rédigeait The Black Book. Margaret Garner avait fui l’esclavage fut poursuivie par des chasseurs d’esclaves. Pour échapper à un retour en esclavage, elle tua sa fille de deux ans mais fut capturée avant de pouvoir se suicider. Le roman de Morrison imagine le bébé mort, Beloved, revenant comme un fantôme pour hanter sa mère et sa famille.
Beloved est acclamé par la critique et il est best-seller pendant 25 semaines. Pour la critique littéraire Michiko Kakutani, du New York Times, la scène où la mère tue son bébé « tellement brutale et troublante qu’elle semble réunir l’avant et l’après en une ligne unique et inébranlable du destin. « . L’écrivaine canadienne Margaret Atwood écrit dans une revue pour le New York Times : « La polyvalence de Mme Morrison, son ampleur technique et émotionnelle ne semblent connaître aucune limite. S’il y avait des doutes sur son statut de romancière américaine par excellence, de sa propre génération ou de toute autre génération, Beloved va les faire taire.
Cependant, la critique n’est pas unanime. Le critique social-conservateur afro-américain Stanley Crouch, par exemple, se plaint dans son article paru dans The New Republic que le roman « se lit en grande partie comme un mélodrame structurellement basé sur les concepts des miniséries », et que Morrison « interrompt perpétuellement son récit avec des publicités idéologiques larmoyantes ».
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Un point pour vous peut-être, tometome.
Cela dit, j’apprécie toujours l’audace de vos injustes déplaisirs, croyez le bien. Qui donne un air frais sur d’autres chaines.
Bien belle journée à Hambourg ou à Dijon.
@ je coirs avoir écrit plus d’une fois
oui et alors, FMLP ? On va pas vous buttler pour autant, hein !
Les électrodes n’impliquent pas de phallométrie, c’est déjà ça.
Mais jjj, la capote trouée de partout, ce filet en matière plastique qu’on vous a mis sur le crâne pour empêcher la fuite des électrodes, était là pour pour magnifier votre tête d’humanoïde phalloïde! 😉
Conséquence : ce sera le masque à gaz toutes les nuits!
Belle prison oxygénée.
« Procrastination » est à nouveau la définition la plus recherchée sur Google en 2019
« votre tête d’humanoïde phalloïde ! »
Les mystères de la mer !
http://www.leparisien.fr/environnement/etats-unis-des-milliers-de-poissons-penis-apparaissent-sur-une-plage-de-californie-13-12-2019-8217141.php
Dans ce classement établi par la plateforme, le terme « procrastination » est suivi par « pervers narcissique » et par le mot « Gafa », abréviation faisant écho aux géants américains Google, Apple, Facebook et Amazon. Plus surprenant, le mot « pétauriste » (un animal nocturne de la famille des écureuils) arrive en quatrième position, devant le mot Brexit.
paternité (lettre de books)
En 1922, les sociologues William Ogburn et Dorothy Thomas ont dressé l’une des toutes premières listes de ces découvertes scientifiques majeures à paternités multiples. Ils en ont dénombré 148 et en ont déduit que les avancées qu’elles annonçaient devaient être inévitables. Elles étaient dans l’air, le produit d’un climat intellectuel à une époque et/ou un endroit donné. Ainsi Leibniz et Newton n’ont peut-être jamais travaillé ensemble, mais ils ont fait les mêmes lectures, ont rencontré les mêmes personnes. Darwin et Wallace ont, par exemple, tous deux reconnu s’être appuyés sur l’Essai sur le principe de population de Malthus.
lettre de books génie dans l’histoire
En revanche, pour le premier sociologue des sciences Robert K. Merton, cette théorie du zeitgeist ne peut pas à elle seule expliquer les 264 cas de découvertes multiples qu’il étudie dans The Sociology of Science. Et la présence particulièrement nombreuse de génies dans l’histoire de ces doublons n’est pas non plus une explication valable. Non, selon lui, ces deux théories doivent être combinées aux effets du hasard et de la sérendipité. Quant à l’attribution de la découverte à une personnalité plutôt qu’une autre, Merton note l’influence de ce qu’il appelle « l’effet Mathieu » : la reconnaissance va souvent au scientifique disposant déjà de la plus grande notoriété.
The Sociology of Science. Theoretical and Empirical Investigations, de Robert K. Merton, University of Chicago Press, 1973.
féminisme?
L’impératrice Cixi réhabilitée
L’impératrice douairière exerça le pouvoir en Chine de 1861 à sa mort, en 1908. Les historiens chinois et occidentaux l’ont longtemps présentée comme une despote réactionnaire, responsable de tous les maux ultérieurs du pays. Aujourd’hui, certains voient en elle une grande réformatrice.
Le 14 décembre 1900, Max Planck, présente sa théorie des quanta à Berlin. Planck est venu à la physique au moment d’un conflit dramatique entre la science établie (mécanique et thermodynamique) et la physique atomique naissante. C’était un homme de rigueur et d’ordre. Tout le poussait vers la science établie. Mais sa rigueur elle-même l’a forcé à construire un modèle qui décrive bien le rayonnement d’un corps noir. Et ce modèle s’est avéré révolutionnaire : il fut l’un des signaux annonciateurs de la nouvelle physique quantique.(Re)découvrez un numéro des Génies de la Science et nos articles entièrement consacrés à Max Planck et sa théorie des quanta.
Un extrait de mon prochain livre, qui paraîtra juste après celui de Passou, et alii !
Proust, remettait sans cesse au lendemain la rédaction de son grand œuvre à venir, se faisant ainsi le champion de la procrastination. À sa nonchalance naturelle s’ajouta la maladie, qui le condamna à ne plus guère sortir de son lit et à vivre au rythme d’horaires totalement décalés. Mais la paresse de Proust, ainsi qu’en témoigne le narrateur, n’était qu’un long mûrissement, qui lui permit de consacrer les quinze dernières années de sa vie à l’écriture des sept volumes d’À la recherche du temps perdu. Tout fut le fruit de la lenteur chez Proust, de l’élaboration à la reconnaissance de son œuvre monumentale. Pour lui, qui considérait que le romancier n’avait pas tant besoin d’imagination mais plutôt de sensibilité et d’intelligence, pas de temps retrouvé sans temps perdu ! Avant d’entamer son long marathon d’écriture nocturne, il lui fallu d’abord observer, enregistrer, analyser les mille et une situations et sensations préalablement vécues, avant de parvenir à ordonnancer ses mots selon le plan immuable d’une cathédrale.
« Quand je ne connaissais pas les Swann je croyais que j’étais empêché de travailler par l’état d’agitation où me mettait l’impossibilité de voir librement Gilberte. Mais quand leur demeure me fut ouverte, à peine je m’étais assis à mon bureau de travail que je me levais et courais chez eux. Et une fois que je les avais quittés et que j’étais rentré à la maison, mon isolement n’était qu’apparent, ma pensée ne pouvait plus remonter le courant du flux de paroles par lequel je m’étais laissé machinalement entraîner pendant des heures. (…)
Si j’avais été moins décidé à me mettre définitivement au travail j’aurais peut-être fait un effort pour commencer tout de suite. Mais puisque ma résolution était formelle, et qu’avant vingt-quatre heures, dans les cadres vides de la journée du lendemain où tout se plaçait si bien parce que je n’y étais pas encore, mes bonnes dispositions se réaliseraient aisément, il valait mieux ne pas choisir un soir où j’étais mal disposé pour un début auquel les jours suivants, hélas ! ne devaient pas se montrer plus propices. Mais j’étais raisonnable. De la part de qui avait attendu des années, il eût été puéril de ne pas supporter un retard de trois jours. Certain que le surlendemain j’aurais déjà écrit quelques pages, je ne disais plus un seul mot à mes parents de ma décision ; j’aimais mieux patienter quelques heures, et apporter à ma grand’mère consolée et convaincue, de l’ouvrage en train. Malheureusement le lendemain n’était pas cette journée extérieure et vaste que j’avais attendue dans la fièvre. Quand il était fini, ma paresse et ma lutte pénible contre certains obstacles internes avaient simplement duré vingt-quatre heures de plus. Et au bout de quelques jours, mes plans n’ayant pas été réalisés, je n’avais plus le même espoir qu’ils le seraient immédiatement, partant, plus autant de courage pour subordonner tout à cette réalisation : je recommençais à veiller, n’ayant plus pour m’obliger à me coucher de bonne heure un soir, la vision certaine de voir l’œuvre commencée le lendemain matin. Il me fallait avant de reprendre mon élan quelques jours de détente, et la seule fois où ma grand’mère osa d’un ton doux et désenchanté formuler ce reproche : « Hé bien, ce travail, on n’en parle même plus ? », je lui en voulus, persuadé que n’ayant pas su voir que mon parti était irrévocablement pris, elle venait d’en ajourner encore et pour longtemps peut-être, l’exécution, par l’énervement que son déni de justice me causait et sous l’empire duquel je ne voudrais pas commencer mon œuvre. Elle sentit que son scepticisme venait de heurter à l’aveugle une volonté. Elle s’en excusa, me dit en m’embrassant : « Pardon, je ne dirai plus rien. » Et pour que je ne me décourageasse pas, m’assura que du jour où je serais bien portant, le travail viendrait tout seul par surcroît. »
Les trois signes du zodiaque des plus paresseux : verseau, poissons, taureau. Je fais partie du premier des trois !
https://www.santeplusmag.com/astrologie-les-3-signes-du-zodiaque-les-plus-paresseux-ils-perdent-gout-a-la-vie/
Et voilà le résultat !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-de-la-paresse
et pour que je ne me décourageasse pas
c’est dans lequel de vos « goûts » dear Baroz ?
Dans le 23e tome de mes oeuvres gustatives (encore incomplètes), indiqué en lien ci-dessous, Phil.
Je prépare le 24e tome !
Et ceux-ci ne sont qu’une partie de ma production…
Serais-je le Proust du XXIe siècle ?
assurément dear Baroz ! comme dans le jambon, toujours quelque chose de bon dans le Proust. vous êtes prolixe, faites-bien cracher votre éditeur au bassinet, votre retraite à…poings.
Proust s’est ruiné, moi je ne me suis jamais enrichi, Phil !
Hélas, dear baroz, trop souvent entubé (dixit Gide
Phil, la correspondance Céline/Gaston. On a jamais rien fait de mieux dans le genre des relations auteur-éditeur !
https://www.youtube.com/watch?v=pJfMfGGsEZI
certes Baroz, quelques bonnes saillies dans cette correspondance agitée pourraient vous être utiles, voyez celle-ci:
« envoyez un exemplaire du Voyage à…., un juif qui me défend avec son prépuce ».
J’ai demandé ce matin à mon coiffeur s’il avait de la place pour une coupe de cheveux. « Ça dépend, m’a-t-il dit. Une coupe systémique ou paramétrique ? » Comme je prenais l’air abruti, il m’a expliqué que la coupe paramétrique consistait à jouer sur la longueur du cheveu sans remettre en cause la structure générale de la coiffure, alors que la coupe systémique impliquait une révision radicale de mon allure capillaire. Prudent, j’ai opté pour la coupe paramétrique. Comme je lui demandais si ce vocabulaire était habituel dans la coiffure, il m’a expliqué que c’était nouveau, mais que ça plaisait à la clientèle. Beaucoup d’habituées, paraît-il, réclament d’elles-mêmes ces jours-ci une coupe systémique, c’est-à-dire qu’elles veulent changer de look avant les fêtes.
Systémique, paramétrique : je suis sidéré par la vitesse à laquelle ces mots venus du jargon technocratique se sont imposés dans le langage courant. Depuis quelques jours, c’est une infection. Vous me direz qu’ils ne sont pas neufs. « Systémique » a déjà eu une belle carrière en 2008 lors de la crise financière, avec le fameux « risque systémique » censé justifier le renflouage des grosses banques menacées de faillite. « Paramétrique » en revanche, pour autant que je sache, est un mot nouveau dans le débat. Mon Robert, qui n’est pas si vieux (2012),
LE ¨point
JJJ
J’ai dû mal me relire
Il était tard. J’y retourne de ce pas. Merci.
Je n’ai trouvé aucune faute.
@ votre tête d’humanoïde phalloïde!
Le nouveau Chachal voulait sans doute parler d’amanite phalloïde. Quel humour !
On le voit trainer sur les plages de Californie à la recherche de ces fameuses poissons-champignons, ces temps-ci.
Une vraie loque détumescente.
VARIA
L’Algérie vient de passer d’un peuple sans président à un président sans peuple. (Jean-Pierre Filiu,
14 décembre 2019)
La violence verbale prépare la violence physique. (Olivier Beaud)
On aura bientôt Singapour-sur-Thamise. (Patrick Martin-Genier, déc.2019)
Ceux qui sont réduits à l’opposition se trouvent souvent rois du contrôle. (Alain, 1931)
A la SNCF , il y a deux retraités pour un cotisant. (Philippe Bas, 15 décembre 2019)
– Qu’est-ce qui va orienter votre politique étrangère ?
– Les événements. (X)
La guerre froide est restée froide. (Hubert Védrine, 2018)
La rage de vouloir conclure est une des manies les plus funestes et les plus stériles qui appartienne à l’humanité. (Flaubert)
Il n’y a sans doute point d’homme qui ne s’enivre à faire le Napoléon, si on le lui permet. (Alain,
1934)
Tous les abus sont secrets et vivent du secret. (Alain, 1934)
Le compte à rebours démographique…(Hubert Védrine, 2018)
Zemmour est un homme politique. (Jean-Christophe Lagarde, dans l’émission « Zemmour et Naulleau », déc. 2019)
La théâtrocratie…(Michel Maffesoli, 2019)
La fin d’un monde n’est pas la fin du monde. (id.)
Tout est sujet. (Flaubert)
Nous nous plûmes et nous nous revîmes. (X)
(Parlant de Trump) L’investiture d’un pitre…(Pascal Perrineau, 2019)
Si Macron plie, l’électorat de droite retournera à ses premières amours. (François Bazin, déc. 2019)
Ne nous poussez pas à bout, Ed !, nous n’aimons pas trop cela, ras le bonbon de corriger les copies en ce moment, surtout les nôtres.
-> d’affilé…
-> les changements de point de vue…
-> les personnes qui ont subies…
Et cetera, etc. Pas très grave, de toute… BAV
C’est plutôt clair, bien et correctement écrit Ed. A part peut-être ceci :
« Pendant que Sethe était ainsi transformée en objet d’étude – les caractéristiques biologiques des Noirs étaient scrutées car non assimilée à celles d’êtres humains –, le père de ses enfants a assisté à la scène sans pouvoir intervenir. »
non assimilées ?
Deux remarques, Jazzi, rapport à votre « extrait » de votre prochain livre… si je peux me permettre.
Comment interprétez-vous ces mots de Proust ?
« Si j’avais été moins décidé à me mettre définitivement au travail j’aurais peut-être fait un effort pour commencer tout de suite. »
Un effort ?
Et puis, pour qui Proust écrivait-il ? Puisqu’il mentionne là sa grand-mère, on peut se poser cette question.
Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet… je veux dire sur l’envie d’écrire, et ce qui fait qu’un jour cela a lieu. La main se met à courir sur la page (ou sur le clavier…). Tout ce qui était à l’intérieur se met à prendre forme à l’extérieur.
Bref, je pose ici mes interrogations…
« Si j’avais été moins décidé à me mettre définitivement au travail j’aurais peut-être fait un effort pour commencer tout de suite. »
Il semble Chantal L que Proust se sentait bien déterminé à écrire son oeuvre, une oeuvre ambitieuse, de longue haleine, à laquelle il songe depuis longtemps. D’où la relative importance de la mise à feu. Le contraire des éternels débuts d’écriture jamais suivi d’effet…
Pour qui écrivait-il ? Contrairement à son père et à son frère cadet, médecins, lui n’avait pas de métier et n’a jamais, à proprement parler, travaillé. Mais très tôt, après ses études, il s’est réfugié dans le statut de futur écrivain.
« Ma mère ne parut pas très satisfaite que mon père ne songeât plus pour moi à la « carrière ». Je crois que, soucieuse avant tout qu’une règle d’existence disciplinât les caprices de mes nerfs, ce qu’elle regrettait, c’était moins de me voir renoncer à la diplomatie que m’adonner à la littérature.
« Mais laisse donc, s’écria mon père, il faut avant tout prendre du plaisir à ce qu’on fait. Or, il n’est plus un enfant. Il sait bien maintenant ce qu’il aime, il est peu probable qu’il change, et il est capable de se rendre compte de ce qui le rendra heureux dans l’existence. »
En attendant que, grâce à la liberté qu’elles m’octroyaient, je fusse, ou non, heureux dans l’existence, les paroles de mon père me firent ce soir-là bien de la peine. De tout temps ses gentillesses imprévues m’avaient, quand elles se produisaient, donné une telle envie d’embrasser au-dessus de sa barbe ses joues colorées que si je n’y cédais pas, c’était seulement par peur de lui déplaire.
Aujourd’hui, comme un auteur s’effraye de voir ses propres rêveries qui lui paraissent sans grande valeur parce qu’il ne les sépare pas de lui-même, obliger un éditeur à choisir un papier, à employer des caractères peut-être trop beaux pour elles, je me demandais si mon désir d’écrire était quelque chose d’assez important pour que mon père dépensât à cause de cela tant de bonté. »
(« À l’ombre des jeunes filles en fleurs », NRF tome II (édition 1992),
p.55-56)
JJJ
je vous remercie, cve texte n’étant effectivement pas de moi n’en déplaise à la Fouquier-Tinville du Féminisme et de l’Ecologie réunies, qui me l’attribue sans vergogne.
A ce propos, je ne suis pas non plus Lucien Bergeret , ceci pour la paranoïaque bien peu critique qui hante ce blog en criant « moi je, moi je, moi je »
Vous souvient-il d’Exbrayat et de ses Imogène? Il ,y a semblablement du personnage de roman échappé de son volume chez Miss T. Mais là ou Imogène ne nous bassine pas, pour notre plus grand plaisir, avec ses convictions politiques, Madame Trouillefou nous les inflige. Personnage de roman évadé, oui, mais si prévisible qu’il échoue à distraire le lecteur. Ou alors par des formules aberrantes dont elle garde jalousement le secret. Je sais sur ce fil certaine « essence du male » fort drôle, qui ressemble à un sabir sartriano-féministe mal digéré…
Je conclurai avec le poète:
« Mais de cette malheureuse pourquoi gâter la joie?
Qu’elle soit grotesque en paix… »
Bien à vous.
MC
quand on est aveuglé il n’y a rien à faire. Elle vous impute, je ne la suis pas. Merci de la mise eu point. Non, je ne connais pas Exbrayat et Imogène ne le regrette bien, tenez, si vous le tenez en estime.
Je suis un peu comme elle, ceal dit, j’ai tendance à penser que Brinqueballe serait Chachal, or rien ne me permet de.
Non, moi ce ui m’inquiète c’est jzmn, il nous a offert une bonne feuille sur la procrastination de proust, et j’en suis heureux vu que je suis dans la RDTP depuis septembre, je m’apprête à attaquer le 6e tome. Donc tot cela me parle bine sûr… Ce qui m’attrite c’est qu’il vient de se rendre compte que notre Passoul allait lui brûler la place à la prochaine rentrée. Comme si s’étati instaurée une concurrence de célébirt entre eux, ou jzm serait déjà parti vaincu. Dès lors, ils commencerait, amer et dépité, à jeter ses bonnes feuilles au feu, comme s’il n’y croyait plus. Alors que tous.tes ici, nous achèterons le moins cher des deux ouvrages. rats que nous sommes.
Non, non ; il ne faut pas se mettre ainsi dans cet état dfatiste. Et puis, le Mercure a-t-il donné l’autorisation ? N’arrive pas à comprendre la nature du lien qui vous lie à cet éditeur. Un contrat synallagmatique ou quoi ?
Non, le goût de la paresse sera déjà promis à un grand succès. J’en ai déjà commandé dix pour les amis de mon cercle.
quelqu’un pourrait il me donner un clavier usagé pour remplacer le mien ?..I il déconne de mal en pis. Et toujours pas d’horloge pour dire quand et où.
Oui : Plus l’enjeu est important, pire devient « la mise à feu », comme si vous le dites si bien…
Il en va ainsi pour tout.
Et puis « se réfugier dans le statut d’écrivain »… voilà donc un défi qu’il s’est lancé, apprêtant ses armes dans le métier de journaliste, chroniqueur, essayiste, critique d’art… comme ci, comme ça. La langue lui étant d’une approche facile.
Les paroles de son père sont magnifiques, mais lui laisser ainsi la liberté, ne lui donnant aucun « amer », cela dut lui compliquer encore plus la tâche !
Revenant sur « La mise à feu »…
IL NE FAUDRAIT DONC NE PAS ETRE TROP DECIDE… METTRE A DISTANCE LES CERTITUDES…
LAISSER ALLER
MAIS SI ON SE LAISSE ALLER, SI ON NE SE RAISONNE PAS, NE SE HOUSPILLE PAS INTERIEUREMENT, LE RISQUE EST QU’IL NE SE PASSE RIEN.
EN FAIT IL EST BIEN EVIDENT QUE LES CHOSES ADVIENDRONT SI ELLES DOIVENT ADVENIR.
JON KALMAN STEFANSSON DIT QUELQUE PART, DANS ASTA, ET JE NE CITE QUE CET ECRIVAIN AU HASARD, A CHACUN D’EUX SA MOTIVATION, QU’A CHAQUE FOIS QU’IL SE METTAIT A L’ECRITURE, IL SE SENTAIT PLUS FORT… UN BESOIN QUI S’ACCOMPAGNAIT D’UN BENEFICE PERSONNEL INESTIMABLE.
A CHACUN SA MOTIVATION.
JE N’AI JAMAIS ENTENDU PARLER D’UN OUVRAGE QUI AURAIT L’AVANTAGE DE LISTER TOUTES CES MANIERES D’APPREHENDER L’ACTE D’ECRIRE – J’IMAGINE LE TRAVAIL MONUMENTAL QUI SERAIT A FAIRE, NE SERAIT-CE QU’AU SUJET DES AUTEURS DEFUNTS…
Merci jazzi et JJJ, je vous jure que je n’avais rien vu. Et « changements de point de vue » est correct. Sinon, Morrison, never again!
@ rouletabille : « ce filet en matière plastique qu’on vous a mis sur le crâne »
et non, cette technique antédiluvienne est dépassée… Cela ne se passe plus du tout ainsi, la pose des électrodes, voy’hons… Vous confondez avec un IRM du cerveau, ma parole, rien à voir avec la clinique du sommeil.
(Je vous renvoie à Jouvet et Arnulf, hein)..
Reste à savoir si le père Proust lui avait rendu un bon service, al Marcelo. A relire le texte du narrateur, rien n’est moins sûr. Et vous faites la même erreur que Ste Beuve, jzmn
« Ce qui m’attriste c’est qu’il vient de se rendre compte que notre Passoul allait lui brûler la place à la prochaine rentrée. »
Mais non, JJJ, Passou et moi ne boxons pas dans la même catégorie. Moi, je suis un poids plume, lui, c’est du lourd !
Vous me prêtez toujours des sentiments que je n’ai pas.
Depuis plus de dix ans je partage mes découvertes en direct sur la RDL, avant même que mes livres soient publiés…
Mes rapport avec la petite-fille de Gaston, mon éditrice, les mêmes que Céline avec son grand-père : explosifs ! Mais toujours courtois…
JJJ
Cela ne fut certainement pas facile pour Proust, mais tout compte fait la mansuétude de son père, sa générosité d’esprit, sa confiance en lui fut largement récompensée, non ?
On en parle toujours et encore de son oeuvre !
correct mais néanmoins fautif : changement de points de vue, eut été préférable. Et encore, changements de points de vue serait encore correct, je pense, vu le contexte du roman.
Cela dit, on s’en ouf (?).
@ C L / Je ne pense pas que l’on choisisse un bon écrivain islandais au hasard. Surtout JK Stefansson.
@ Vous me prêtez toujours des sentiments que je n’ai pas.
Mais pas du tout jzmn, et vous le savez fort bien. A vos âges respectifs (66 ans chacun), le comparatif reste légitime, mais vous sur-réagissez encore à mes petites provoc à 3 balles, tel un jeune cabri au lait cherchant à terrasser un vieux bouc sur le ring.
Vous savez rester mondain en toute circonstance. Par exemple, nous n’avons pas l’heur, Passoul et moi, d’user de votre familiarité « avec la petite fille de Gaston » (et dieu sait pourtant que notre hôte la connaît bien, cette illustre famille bottinée !).
Donc, un point de bataille pour vous, dirais-je, mais la guerre n’est pas gagnée, hein !
« Reste à savoir si le père Proust lui avait rendu un bon service, al Marcelo »
Laissons tomber le pour ou contre Saint-Beuve, JJJ ! La vie et l’oeuvre de Marcel Proust sont étroitement imbriquées.
On parle toujours des rapports affectifs, chaleureux, entre Proust et sa mère et sa grand-mère. Dans la Recherche, le père est moins présent et son frère, Robert, totalement absent. Sans ces deux hommes, admirables d’intelligence et de sollicitude envers Marcel, il n’aurait probablement pas pu mener à bien son oeuvre telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Il me semble qu’il reste une étude à faire sur Proust et les hommes de sa vie : son père, son frère, ses amants…
Lui, qui disait qu’il ne croyait pas en l’amour et en l’amitié, et qui fut tant aimé, que sur ces points-là, avec ou sans Sainte-Beuve, je n’ai jamais cru…
« On en parle toujours et encore de son oeuvre ! »
Oui, Chantal L, Marcel a immortalisé le nom de Proust.
Son père en avait-il l’intuition ?
Adrien Proust, d’origine modeste et provinciale, était devenu dans la société finissante du Second Empire, une sommité médicale.
Là dessus, il avait épousé une juive, d’une famille plus parisienne, plus cultivée et plus fortunée que la sienne (des agents de change).
Quand on voit l’antisémitisme ambiant sous la Troisième République, thème de ce billet, et l’attitude ouverte vis à vis de la « carrière » de son fils aîné, on mesure l’intelligence et la largesse d’esprit de cet homme !
JJJ
Si si, choisi au hasard… Stefansson…
D’autres je peux vous citer… où l’on voit que la palette est aussi large qu’incroyablement diverse.
IBSEN : « Ecrire, c’est prononcer une sentence contre soi-même. »
R. SMITH « Ecrire n’est rien, tout ce que vous avez à faire est de vous asseoir et de vous ouvrir une veine »
J. NAVARRO : « Etre écrivain, c’est se transformer en quelqu’un d’étrange, en un étranger : il faut se mettre à se traduire soi-même. Ecrire est un phénomène de dépersonnalisation, de substitution de la personnalité. Ecrire, c’est se faire passer pour un autre. »
JONCOUR : Ecrire ça vient de soi – écrire, c’est sculpter l’inutile.
A. LEYGONIE : Ecrire, c’est plutôt une maladie (la maladie d’écrire, quelque chose qui vous empêche de vivre, de profiter de la vie).
C. GALLAY : Ecrire, louer une maison au bord de la mer et travailler les yeux sur les vagues.
@ Il me semble qu’il reste une étude à faire sur Proust et les hommes de sa vie : son père, son frère, ses amants…
Mais enfin jzmn vous qui savez tout, vous m’étonnez un brin ! Je vous ai déjà signalé le magnifique essai de Biane de Margerie (elle-même petite fille d’une patiente d’un collègue de Cottard dans le roman) sur Robert, le frère volontairement absent quoiqu’omniprésent dans la RDTP, et le père, pas mal présent itou.
Je vous adjure (objurgue) d’en prendre connaissance, toutes affaires cessantes. Ce livre, à mon goût un brin trop traversé de pbmtq psy…, ne fera que vous conforter dans votre opinion. Mais ne nous dites pas qu’il n’y a rien, à nous qui ne sommes que de vulgaires amateurs. Que va-t-on penser de votre réputation sacrificielle ?
Voici un link utile (merci qui, MS ?) :
https://editions.flammarion.com/Catalogue/hors-collection/essais/a-la-recherche-de-robert-proust
Merci pour ces préachats du goût de la paresse, JJJ.
J’ai l’impression, avec ou sans publicité, que ce titre, qui arrive à point, va faire un carton !
En introduction, j’inscris ce goût de… en réaction à une société où l’on nous dit qu’il faut travailler plus pour plus consommer…
Et pourtant je ne suis ni un Gilet jaune, ni un gréviste cégétiste de la Sncf-Ratp !
merci Chantal, je n’en connais aucun, hormis Ibsen. Pourriez-vous nous entretenir de tous ces auteurs à l’avenir, leur sentences m’ont l’air bien épatant (épatantes ?).
mais un bel opportuniste, ça oui. Et vous avez raison d’en profiter, hein, ce n’est pas moi qui irais charger la mule papale.
(Je peux vous faire rencontrer une GJ normande qui vous plairait, on outre. Elle raie les voitures noires lustrées).
Diane de Margerie, qui fut l’épouse de Dominique Fernandez et la mère de son fils Ramon, JJJ !
« Qu’est donc devenu ce petit frère de Marcel…encore… en jupe de dentelles »
Jupe de dentelles. Etonnant !
J’imagine qu’il y a là quelque chose que Diane de Margerie a cherché, et trouvé (?).
Reconnaissance à vous pour ce lien, JJJ…
Et très adroit de votre part, JZ, de relier notre propos à la note de Passou.
Votre compte-rendu de la nuit de sommeil à la Pitié-Salpétrière était très intéressant, JJJ. N’oubliez-pas, si entre temps vous n’êtes pas devenu alzheimer, de nous parler des résultats des examens !
Euh… rapport aux examens de JJJ… sans vouloir m’immiscer dans cette affaire de diagnostic…
Si vos apnées sont trop nombreuses (le coeur en prend un coup, bien évidemment !), attendez-vous à être relié toutes vos nuits à un appareil très sophistiqué qui veillera à vous redonner souffle ! Un drôle de truc, avec visites régulières d’un technicien pour inspecter votre rythme respiratoire sur écran… Ai connu quelqu’un qui a tenu un an à cette astreinte et puis qui a fini par s’abstenir de cette ingérence nocturne plutôt inconfortable, il faut bien le dire.
Il est toujours en vie !
15:34
Chantal L, le problème de JJJ ce n’est pas le souffle, mais la mémoire, ai-je cru comprendre ?
Pour les hommes de plus de cinquante ans, le sommeil, comme la prostate, ce n’est plus ce qu’isl étaient : il faut se lever toutes les deux heures pour aller pisser…
…
…il existe, de multiple pistes, pour se convaincre de » l’état » en échec des solidarités,!…( suivant sa sensibilité )
…
…je n’en mentionne aucune, pour qu’elles ne soient pas censurées,…elles aboutissent toutes,…aux faits analogues des fameux » crimes organisées « ,…
…conclusions,!…
…des romans, des écrits, pour enthousiasmer les foules , le peuple, les gens,!…et abuser d’eux, sans vergogne, sans hontes,…
…
…incroyable complot des dites » élites « , et autres responsables du quotidien des gens.
…
…l’exploitation de l’homme, par l’homme,…
…l’humanité ! quelle misère !,…nationalismes privés en familles
…etc,…
Jazzi, il y a eu cependant, avant ton goût à la paresse (moi aussi, zou, préachat !) un Droit à la paresse de Lafargue, que je dois avoir encore quelque part sur une pile (mais j’ai la flemme, évidemment, d’aller le rechercher !)
Eh oui, j’ai l’impression que tu vas faire un carton… Plus que notre hôte avec Kipling.
Vive la flemme, la cosse, les lézards et les tire-au-flanc !
Lui seul peut nous dire de quoi il s’agit exactement…
Sachant que je ne pense pas que la mémoire, c’est quelque chose qui se se répare. Je pense soudain à ce bouquin de Jaume Cabré, « Confiteor », où l’on accompagne le voyage incertain du narrateur dans des souvenirs qui s’estompent…
Quand on ne peut plus se souvenir, on invente… on brode autour de vagues réminiscences… à moins d’avoir des milliers de carnets à disposition !
Et hop ! La boucle est bouclée !
inutile de m’égrener des noms juifs;je signale un article sur E.Levy Valensi qui rapporte:
Ce juif avait, à travers des générations de piété,en Pologne, accepté avec naïveté les difficultés de son destin. Mais dans
notre Occident, en France notamment, ce livre de Fleg, nourri de l’affaire
Dreyfus mais paru entre les deux guerres, reprit soudain une actualité
brûlante lorsque, confrontés avec le tragique de leur destinée, les juifs
de France étaient acculés à se repenser eux-mêmes, à chercher un sens à
leur histoire ou à assumer qu’elle n’en ait point et se déroule à travers cinq
mille ans de mystère, en pure perte. À ce moment, certains ont opté pour
une solution intermédiaire : entre la négation du sens et la reconnaissancedu sens il y avait l’instauration volontaire d’un sens. Si même ma mission
de juif n’a pas existé depuis le commencement du monde, moi, juif, à unmoment singulier de l’histoire, j’accepte cette mission et désormais elle
existe. Être juif c’est, avant tout, se situer à travers une énigme posée
par l’histoire… Être juif c’est se situer par rapport à un destin
31
. »
https://www.academia.edu/35477889/%C3%89liane_Amado_Levy-Valensi_le_d%C3%A9fi_de_lUniversel_dans_la_pens%C3%A9e_isra%C3%A9lienne
Edmond Fleg
Correspondance d’Edmond Fleg pendant l’affaire Dreyfus
204 pages
Livre broché
13.5 x 21 cm
Parution : 01/12/1976
CLIL : 3639
EAN13 : 9782707803979
Code distributeur : 19398
Export ONIX 3.0
Introduction et notes de : André Élie Elbaz
Préface de : Jacques Madaule
Il y a aussi In Praise of Idleness de Bertrand Russell.
Mais, d’un coup, au début de 1898 (avec l’acquittement d’Esterhazy), quelque chose vibre dans ses tripes : « Les dernières nouvelles de Paris agissent sur mon humeur plus que je ne saurais dire. Je pense continuellement à toutes ces tristes choses et il me faut un grand effot pour travailler et pour ne pas me laisser aller à une inutile tristesse. Il est horrible de se sentir impuissant quand des choses pareilles se produisent », écrit-il à sa mère. Et, visionnaire, il ajoute : « d’ici vingt ans, cela pourrait aboutir à un massacre général »…
Ce témoignage d’Edmond Fleg, par sa lucidité et sa grandeur d’âme, conserve une actualité brûlante, dans les conflits auxquels les juifs, partout dans le monde, sont douloureusement confrontés.
fleg
avec retard donc sur le billet « archives »
ffaire.
Edmond Fleg a laissé une vaste correspondance — plusieurs
milliers de lettres — qui s’étend de 1892, date à laquelle il quitte
son Genève natal pour poursuivre ses études à Paris, à sa mort en
1963. Cette correspondance, restée inédite — quelques lettres
seulement ont été publiées — constitue une partie importante des
archives d’Edmond Fleg, qui sont conservées chez Madame Madeleine-Edmond Fleg, dans le bel appartement parisien où elle a vécu
avec son mari depuis 1908.
Madame Madeleine Fleg nous a permis de consulter ces archives, classées par ses soins. Nous avons sélectionné des lettres qui se
trouvaient dans les trois groupes de manuscrits suivants :
1) Carton n° 45, contenant des lettres échangées par Edmond
Fleg et Lucien Moreau, classées par année, de 1892 à 1926.
2) Carton non numéroté, contenant des lettres échangées par
Edmond Fleg et ses parents, notamment sa mère, Clara
Flegenheimer.
3) Grand classeur, contenant des lettres échangées par Edmond
Fleg et plusieurs centaines de correspondants classés par
ordre alphabétique.
C’est Edmond Fleg lui-même qui a attiré notre attention sur
sa correspondance pendant l’Affaire Dreyfus. En effet, dans une
lettre à sa femme, datée du 2 août 1927, il nous apprend qu’il s’est
a prpos de Fleg
Cela prend racine dans ces lettres, que Fleg désignait lorsqu’il songeait à intituler un roman Lettres d’un jeune Juif à un
antisémite de ses amis. Ceci dit je crois qu’il faut surtout considérer
dans ces lettres leur intérêt historique. Il s’est écoulé beaucoup de
temps depuis qu’elles furent écrites et il s’est passé davantage
encore d’événements, et d’événements d’une telle importance qu’ils
frappent de caducité presque tout ce qui les a précédés. Par exemple,
il est intéressant d’assister aux hésitations de Fleg sur sa naturalisation. Doit-il ou non devenir français ? Mais éclate la guerre
de 1914 ; la France est menacée et, sans hésiter, il s’engage sous
ses drapeaux et devient français de fait avant de l’être de droit.
En revanche il publie avant la guerre dans les Cahiers de la Quinzaine de Péguy la première partie d’Ecoute, Israël, véritable épopée
du peuple juif à travers son histoire millénaire, et il la continuera
après la guerre comme si rien ne s’était passé dans l’intervalle.
De même cet homme qui n’est pas allé jusqu’au bout de l’engagement sioniste, comme il s’en explique ici même, écrit une admirable
lettre à Sylvain Lévi pour le conjurer de ne pas donner à l’Alliance
israélite une orientation antisioniste. Et voilà peut-être ce qui
caractérise le mieux Fleg tout au long de son existence : il répugne
à être « anti » et ne veut pas qu’on le soit. Dans cette lettre il
se montre parfaitement conscient de l’avenir du sionisme. Certes
il y a eu, en 1917, la Déclaration Balfour. Néanmoins on ne peut
se dissimuler en 1919 tous les dangers qui guettent encore le sionisme. La confiance de Fleg est née d’une profonde prise de
http://excerpts.numilog.com/books/9782402230094.pdf
je précise qu’il y a une citation d’ une lettre
17. L’Univers Israélite du 20 novembre 1897, pp. 310-311. Le bouillant auteur de cet appel, Sam Lévy, étudiant en lettres, originaire de Salonique, a raconté dans ses mémoires les circonstances houleuses qui entourèrent cet appel, et le peu d’effet qui en résulta : « Passons sur le volumineux courrier que me valut la publication de ma lettre. Des étudiants,
des associations, des œuvres et des personnalités israélites, Zadoc Kahn en
tête ; des pasteurs protestants, des ecclésiastiques catholiques, dont l’illustre
abbé Loyson ; le grand philosophe Anatole Leroy-Beaulieu, d’autres professeurs encore approuvèrent mon « Appel ». L’Union des anciens élèves
juifs des lycées organisa même une réception avec discours et vin d’honneur.
Mais… aucune initiative sérieuse et cohérente ne fut prise » (Tesoro de los
Judios Sefardies, vol. 9, Jérusalem, 1966, p. 60).
-< oui bien sur, je vous tiendrai au courant. Merci de vous inquiéter.
-< Me semble avoir lu dans les épreuves deéj dévoilées pour la RDL qu'un fragment de Lafargue (Paul) était en bonne place. Idem pour Goncharov, c'est bien le moins, non ?
-< Pas bien compris le lien entre Diane avec Dominique et Ramon, fu–elle la mère de l'un ou la bru de l'autre ? Mais vous m'apprenez qu'il y eut un lien d'amour passionné entre eux comme, entre Albertine et Marcel sans doute, ou entre Marcel et Elise, Monique et Juan, ou bien encore entre Elsa et Louis. Boudiou, tant de couples si bien assortis, comment firent-ils l'amour, Cerise ?
C'est là, le plus grand mystère, de la très bonne littérature. Et Sainte-Beuve, cette grande sainte ?
biographie de Fleg
Edmond Fleg
1874 – 1963
Edmond Fleg pendant la 1ère guerre mondiale
Edmond Flegenheimer dit Edmond FLEG naît à Genève le 26 novembre 1874.
Issu d’une famille alsacienne venue s’installer à Genève après la guerre franco-allemande de 1870, Edmond Fleg a été imprégné, dans son enfance, de culture.
Sensibilisé par l’Affaire Dreyfus, Edmond Fleg prend conscience de sa vocation juive à laquelle il demeurera fidèle pour le restant de ses jours. Il a passera sa vie à approfondir ses connaissances du judaïsme et à les partager à travers ses écrits.
Il compléte ses études à Paris où il s’établit définitivement, et il combat en qualité de volontaire la Légion étrangère pendant la première guerre mondiale
Il est l’auteur d’une vaste fresque poétique en quatre volumes : « Écoute Israël », « L’Éternel est notre Dieu », « L’Éternel est Un », « Et tu aimeras l’Éternel ». Il a également traduit une partie de la Bible en français : « Le Livre du Commencement : Genèse » (1946) et « Le livre de la sortie d’Égypte » (1963). Il a aussi été librettiste d’opéra pour Ernest Bloch (Macbeth) et Georges Enesco (Œdipe).
Dès la création des Éclaireurs Israélites de France (E.I.F.) en 1923, il devient est le président d’honneur du mouvement, l’inspirateur et le conseiller de son fondateur Robert Gamzon.
En 1940, les deux jeunes fils d’Edmond Fleg meurent tragiquement, presque en même temps, l’un, militaire sur le front et l’autre met fin à ses jours à Paris.
Après la guerre Edmond Fleg fonde l’Amitié Judéo-chrétienne de France avec Jules Isaac, en 1948. Il devient aussi membre, après guerre, de l’Alliance israélite universelle.
Il décède à Paris, le 15 octobre 1963
avec A.Spire
https://www.persee.fr/doc/mcm_1146-1225_1995_num_13_1_1138
Un extrait pour toi, Clopine (JJJ va encore râler !) :
PAUL LAFARGUE
La paresse est un droit universel !
Dans son célèbre essai Le droit à la paresse, Paul Lafargue (1842-1911), le gendre et traducteur en français de Karl Marx, recourt à une méthodologie toute marxiste pour défendre sa thèse, non sans y ajouter une bonne dose de lyrisme. Dénonçant la récupération à son profit des acquis de la Révolution française par la bourgeoisie, il déplore néanmoins le dévoiement de la classe prolétarienne qui, dès l’essor de la révolution industrielle, revendiquera le droit au travail ! Un droit auquel, pour sa part, Paul Lafargue oppose celui de la paresse, prônant que nous ne travaillions tout au plus que trois heures par jour. Pure utopie ? Rédigé en 1880, dans le contexte du capitalisme français et européen de l’époque, cet essai n’ouvre-t-il pas des perspectives pour la sauvegarde et l’harmonie de la planète à l’heure de la mondialisation économique, de la haute technologie et de la robotique ?
« La France capitaliste, énorme femelle velue de la face et chauve du crâne, avachie, aux yeux éteints, ensommeillée et bâillant, s’allonge sur un canapé de velours ; à ses pieds, le Capitalisme industriel, gigantesque organisme de fer, à masque simiesque, dévore mécaniquement des hommes, des femmes, des enfants, dont les cris lugubres et déchirants emplissent l’air ; la Banque à museau de fouine, à corps d’hyène et mains de harpie, lui dérobe prestement les pièces de cent sous de la poche. Des hordes de misérables prolétaires décharnés, en haillons, escortés de gendarmes, le sabre au clair, chassés par des furies, les cinglant avec les fouets de la faim, apportent aux pieds de la France capitaliste des monceaux de marchandises, des barriques de vin, des sacs d’or et de blé. Langlois, sa culotte d’une main, le testament de Proudhon de l’autre, le livre du budget entre les dents se campe à la tête des défenseurs des biens de la nation et monte la garde. Les fardeaux déposés, à coups de crosse et de baïonnettes, ils font chasser les ouvriers et ouvrent la porte aux industriels, aux commerçants et aux banquiers. Pêle-mêle, ils se précipitent sur le tas, avalant des cotonnades, des sacs de blé, des lingots d’or, vidant les barriques : n’en pouvant plus, sales, dégoûtants, ils s’affaissent dans leurs ordures et leurs vomissements… Alors le tonnerre éclate, la terre s’ébranle et s’entrouvre, la Fatalité historique surgit ; de son pied de fer, elle écrase les têtes de ceux qui hoquettent, titubent, tombent et ne peuvent plus fuir, et de sa large main elle renverse la France capitaliste, ahurie et suante de peur.
Si, déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l’homme, qui ne sont que les droits de l’exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au travail, qui n’est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d’airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la vieille terre, frémissant d’allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers… Mais comment demander à un prolétariat corrompu par la morale capitaliste une résolution virile…
Comme Christ, la dolente personnification de l’esclavage antique, les hommes, les femmes, les enfants du Prolétariat gravissent péniblement depuis un siècle le dur calvaire de la douleur : depuis un siècle, le travail forcé brise leurs os, meurtrit leurs chairs, tenaille leurs nerfs ; depuis un siècle, la faim tord leurs entrailles et hallucine leurs cerveaux… Ô Paresse, prends pitié de notre longue misère ! Ô Paresse, mère des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines ! »
(« Le droit à la paresse, éditions de l’Herne, 2009)
mais non je vais pas râler, c’est la petite fille de Gaston qui va finir par s’énerver si elle tombe sur les pièces détachées, hein !
Je sais bien que ces textes sont dans le domaine public, mais quand même, laissez CT chercher sur sa pile. Encourager la paresse des autres, c’est pas bien, jzmn !
« Encourager la paresse des autres, c’est pas bien »
C’est en cela que mon livre sera révolutionnaire, JJJ !
« Comme Christ, la dolente personnification de l’esclavage antique… »
Celle-là il faudrait me l’expliquer ! Peut-être que son beau-père ne lui a pas donné même pas une vague idée de la nature de l’esclavage ?
il faut dire que Jenny von Westphalen faisait écran entre eux, les tenait à distance, oui… Et Karl n’aimait pas les flemmards français, des bakouninistes de basse extraction.
Cela dit, L. voulait plutôt parler d’un « droit au repos » pour tous ces esclaves que le capitalisme bestial avait bousillés dans les mines, hommes, femmes, enfants et animaux…
« … tous ces esclaves que le capitalisme bestial avait bousillés dans les mines, hommes, femmes, enfants et animaux… »
Ça, Janssen J-J, je l’avais compris lorsque, il y a des années de là, j’ai lu le bouquin ; mais, enfin, les Ebreux dans l’empire jouissaient de quelques avantages — fiscale par exemple — : rien à voir avec l’esclavage. Plutôt le contraire. Bien à part le jour ascétique d’Auguste resté dans l’histoire du judaïsme romain — voir Suetonius — ; installés sporadiquement dans la ville à la fin du IIe siècle avant JC, les Juifs en sont devenus une composante importante déjà à l’époque de César, qui, en échange du soutien reçu pendant les guerres civiles, les favorisa du point de vue législatif promulguant des décrets qui ont ensuite été confirmés et prolongés par Auguste.
Pardon, Hébreu.
Les contours de la philosophie du langage et de l’esprit
https://theconversation.com/les-contours-de-la-philosophie-du-langage-et-de-lesprit-128268?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201487214129&utm_content=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201487214129+CID_6ed4f312d490b533ff567756a9e5a1c4&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Les%20contours%20de%20la%20philosophie%20du%20langage%20et%20de%20lesprit
bonsoir
renato, à Rome ou en Grèce, l’esclavage ne concernait pas seulement les Hébreux…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Esclavage_dans_la_Rome_antique
Le link Wiki n’explique pas la proposition de Lafargue, Jacques, mais peu importe.
ma chérie (et qq autres de la rdl) : c’est moi. Je l’ai rêvé deux fois.
J’estime qu’il est temps de mettre les choses au point concernant le titre de feignasse du blog attribué mensongèrement au prolifique Barozzi par l’obscurantiste aujourd’hui disparu dans l’ombre, ce Delaporte à la calomnie coutumière. La feignasse du blog c’est moi. Je l’avoue toute honte bue et sur ce je retourne m’allonger.
50% de perte de fréquentation des Musées, théâtres, salles de spectacle parisiens.
La ministre des sports interdite de stade…
Les Français passeront-ils les fêtes de fin d’année en famille ?
Y aura-t-il de la neige à Noël ?
Et tout ça à cause de Macron.
Macron, démission !
Soupière nous sert la soupe.
Vous voulez dire des Zèbreus, renato ?!
Confiteor, un chef d’oeuvre. Je me sens orpheline de ce genre après l’avoir lu. D’autres oeuvres de la même intensité?
christiane dit: à
@Rose
Vous écriviez il y a quelques mois, « Un jour, nous irons ensemble à la Sainte-Baume ». Oui, un paysage de solitude et de méditation quand, après avoir traversé cette forêt improbable, on se repose sur les rochers du col du Pilon, face à ce paysage de vent et d’immensité.
La fascination pour ce bloc pierreux de la part de Cézanne qui n’a cessé de s’y confronter. On le voit d’assez loin et on la repère grâce à sa structure ; alors on dit « tiens, c’est la sainte Victoire. »
Mais pourquoi au fait, me demandé soudain ?
D’après wiki
La tradition locale associe le nom de Sainte-Victoire au souvenir de la grande victoire de Marius contre les Cimbres et les Teutons en 102 av. … Or l’ancien nom attesté de la montagne, inchangé de nos jours en provençal, est mont Venturi.
J’ai trouvé dans les Feuillets de Rainer Maria Rilke, traduits par Philippe Jaccottet et réunis dans un livret : Le Testament (Seuil), des textes qui portent même mystère que ceux qui peuvent naître là-haut..
C’était pendant l’hiver 1920. Le colonel Ziegler avait mis à sa disposition le manoir de Berg.
Il faut l’imaginer dans le vaste cabinet de travail au plafond bas, près du grand poêle ancien à carreaux de faïence et sa cheminée, tellement tranquille, face au parc et collines boisées, « protégé » dans ce refuge inattendu.
Là, il pouvait penser, cicatriser, écrire ces notes, ces ébauches de lettres avant de reprendre sa route de nomade.
Ces feuillets épars réunis après coup portent, réunis, le nom de
« testament » même s’il lui reste quelques années à vivre.
Etonnamment, il choisit en exergue un vers du poème de Jean Moréas (« Me voici seul enfin… ») :
Me voici seul enfin, tel que je devais l’être :
Cela reprend un peu le thème évoqué par DHH, sur une vie qui s’épure et va à l’essentiel, parfois assez loin de ce pour quoi nous nous sommes battus.
« Mais j’accuse surtout celui qui se comporte /
Contre sa volonté. (Il en avait traduit trois et aimé Les Stances)
Donc, Rose, dans ces feuillets j’ai trouvé (page 30) un texte qui me fait songer à cette femme Marie Madeleine, écrivons le, qui d’abord débarqua en barque aux Saintes Maries de la mer, remonta le cours de l’Huveaune me semble-t’il me rappeler, en barque aussi ? (les sources sont magnifiques, jamais allée encore, las, double las) qui vécut retirée, là-haut, dans une grotte de la Sainte-Baume.
« l’ascèse, il est vrai, n’est pas une issue : c’est de la sensualité à indice négatif. Au saint, elle peut être utile comme une construction auxiliaire en géométrie ; à l’intersection de ses renoncements, il découvre le dieu des contraires, le dieu de l’invisible, qui n’a pas créé encore. »
Aime beaucoup ce terme de sensualité à indice négatif, beaucoup. Comme enchâssée et cela nous ramène à tout ce qui est enchâssé durant les fêtes pascales et véhiculé à dos d’hommes (les esclaves, mmmh, comme c’est bon, à nos pieds larges et poilus).(je viens de dire à mon chat, j’en profite puisque c’est le sujet traité, « je veux bien être ton esclave, mais par moments, j’en ai un petit peu marre » ; puis je te l’ai chopée en poids et mise dehors ; elle abuse quelque peu de sa position de maîtresse chat).
D, je n’ai pas vu votre menu du soir. Je me suis préparé puis je les ai dégustées de savoureuses moules de bouchots venues de l’ouest. Un festin.
Christiane, il y a de cela peu de jours, et je dirai le matin, mais je n’ai pas de certitude ; nous n’avons plus d’horloge sur ce blog.
Lisant ce texte et Les Elegies de Duino que j’évoquais hier, je pense beaucoup à Jacques Maritain, Gérard de Nerval, Bergson ou à Kierkegaard.
Christiane
cela a beau être un classique, quelle beauté inaliénable !!!
Gérard de Nerval (1808-1855), les Chimères (1854) « El Desdichado »,
Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
https://www.etudes-litteraires.com/nerval-desdichado.php
Je reviens souvent aux Cahiers de Malte Laurids Brigge.(…)
Il n’est pas étonnant qu’il soit resté pour une autre halte avant la guerre, longtemps, auprès de Rodin. Pas étonnant, non plus qu’il ait apprécié la peinture d’un autre grand solitaire : Cézanne.
Daniel-Rops, écrivait de lui : « … Nul poète n’a sans doute été aussi terriblement requis par soi-même de trouver Dieu… Il y a en Rilke, un grand élan inachevé vers Dieu. ». (Mais, n’oublions pas qu’il refusait pour Dieu « l’internement dans les églises ». Dieu lui semblait « perdu », et il se demandait où le trouver, le « re-trouver ». Sa réponse, peut-être ? : dans la Nature…)
Bon, voilà, c’est tout. J’avais ces petites choses à vous dire.
Christiane
je n’ai pas lu les Cahiers de Malte, mais de Lettres à un jeune poète, ai trouvé ceci pour vous, paul et delaporte du Colisée
Nous sommes arrivés à Rome il y a six semaines, à une saison où la Ville est encore vide, brûlante, et comme maudite, à cause de la fièvre. Ces circonstances, et des difficultés d’installation, nous ont maintenus dans une inquiétude qui ne finissait pas. L’étranger pesait sur nous de tout le poids du dépaysement. À cela il faut ajouter que Rome (lorsqu’on ne la connaît pas encore) vous plonge, les premiers jours, dans une tristesse accablante qui vient du souffle de musée fade et sans vie qu’elle exhale, de la multitude de ses passés qu’on est allé déterrer et que l’on conserve avec peine (un présent médiocre s’en nourrit), de la surenchère exercée sur ces choses défigurées et défaites par les philologues et les savants, et, à leur suite, par les visiteurs traditionnels de l’Italie. Toutes ces choses ne sont au fond que des vestiges qui sont là par hasard, qui appartiennent à un autre temps, à une vie qui n’est pas la nôtre, et qui ne doit pas être la nôtre. Enfin, après des semaines d’une défensive quotidienne, on retrouve le chemin de soi-même, encore un peu ahuri. On se dit : Non, il n’y a pas ici plus de beauté qu’ailleurs. Tous ces ouvrages qu’entourent de leur culte les générations successives, que des mains de manœuvres ont rajustés et restaurés, n’ont pas de signification, d’existence, de cœur, de valeur. – Si beaucoup de beauté est ici, c’est que partout il y a beaucoup de beauté. Des eaux, pleines de vie, viennent à la Ville par ses vieux aqueducs, dansent dans des vasques de pierre blanche sur ses places nombreuses, se répandent dans de vastes et profonds bassins : leur bruit du jour s’élève en un chant durant la nuit, qui est ici majestueuse et étoilée, et douce sous la caresse des vents. Il y a ici des jardins, d’inoubliables allées, des escaliers conçus par Michel-Ange, à l’image des eaux qui tombent, amples dans leur chute, chaque marche naissant d’une autre marche, comme un flot d’un autre flot. On doit à de telles émotions de se recueillir, de se reprendre soi-même à la multitude envahissante qui parle et bavarde (et comme elle est loquace!). On apprend lentement à reconnaître les très rares choses où dure l’éternel, que nous pouvons aimer, la solitude à quoi nous pouvons prendre part dans le silence.
Merci de vos petites choses Christiane, porteuses de grandes réflexions et invitant au voyage,
Des bouchots débarquées du sud-est : pastiche 51
https://www.youtube.com/watch?v=ukQqK1uBWoY
Au hasard, je tire un titre du flot, il nous vient d’Argentine, à ne pas offrir à un ou une personne aux tendances paranoïdes avec ou sans activité.
http://www.seuil.com/ouvrage/creve-mon-amour-ariana-harwicz/9782021424973
Karine Tuil
dans son roman d ela rentrée littéraire, n’ai pas vu un viol. Ai lu une relation sexuelle hative et peu satisfaisante durant laquelle la jeune fille a peu été consulté mais a consenti. J’ai compris sa déclaration de viol comme une profonde blessure narcissique et dans sa relation à sa mère reliogisité exacerbée lorsque le jeune homme a dit « c’était un bizutage ». Outrée alors de participer à un jeu, sa,s son accord, elle s’est déclarée violée ; il y a qq. jours de cela ai lu le compte-rendu de Stanfort université qui a inspiré l’écrivain Karine Tuil et là il s’agit ouvertement d’un viol qui a suscité l’ire de nombre de personnes, eu égard à la légèreté de la peine infligée par le juge d’instruction.
Ai écouté également K. Tuil sur France Inter où elle explique avoir suivi des assises pour comprendre afin d’écrire son roman.
Moi, j’ai compris ce livre non pas comme un réquisitoire envers le non consentement lors d’une relation sexuelle mais comme la complexité des relations garçons/filles naissante et des incompréhensions soulevées lors d’une relation sexuelle pas forcément consentie.
Je suis désormais assez gênée d’avoir compris le roman comme cela car je ne voudrai pas diminuer un évènement grave.
Les chinois : cher Patrice Charoulet.
population complexe ; de par son nombre de par son hétérogénéité ; la difficulté des grands timoniers se succédant aux empereurs archaïques fut que le moyen d’homogénéiser des élements hétérogènes passa par une rigidité contraire à la libre expression d’un peuple. Écrivant cela, je pense à la Russie confronté au même type de territoire et à la même complexité de peuples juxtaposés.
On ne peut pas, d’un côté, rêver l’unité de tels territoires en laissant libre cours à des particularismes locaux. Alors, il y a une érosion -corrosive, destructrice et laminante, des individus et des talents.
L’on pourrait espérer, et je pense que le cinéma asiatique est un des domaines où s’exprime magnifiquement cela, une prise en mains comminatoire de ces dits « particularismes » (le terme est fort mal adapté) avec fierté de les exprimer.
Disant cela, je pense que cela est plus facile pour les petits pays (la Finlande, l’Islande) qui, de manière constante, se montrent en nets progès dans une évolution constante, eh oui, vers le progrès en terme de vie sociétale et de démocratie, pour un mieux-être de leur population..
Pour que la grande Chine, et la grande Russie franchissent ce pas, alors que l’Inde par exemple est en train de le franchir, il faudrait une mise à plat absolue de l’économie mondiale = un euro = un yen = un dollar= une livre britannique = une roupie = un rouble, etc. complétez les vides, et que le maître mot soit respect et tolérance (en supprimant illico les maisons du même nom puisque le fait serait accompli).
Voilà comment je vois les chinois : manquant de la grandeur qui leur est naturelle.
Courant avec des marchés qu’ils cherchent à conquérir pour revaloriser leur monnaie.
« Badant »une société occidentale ou américanisée alors que la leur a nombre de beautés intrinsèques et inouïes.
Ed
vous ai lu, mais pas Beloved.
Un peu surbookée, pour changer, avec peu d’exactitude, pour ne pas changer, mais lirai un jour Toni Morrisson, pas pour forcément vous contredire. plutôt parce que j’aime bien les faits de société.
« Si j’avais été moins décidé à me mettre définitivement au travail j’aurais peut-être fait un effort pour commencer tout de suite. »
Chantal L, c’est assez simple à comprendre, il se moque un peu de lui même tout en traduisant une détermination n’autorisent à remettre à plus tard puisque l’envie ne le quitterait plus. Pour qui ? Je crois qu’il s’est livré à un travail minutieux de recomposition à partir du souvenir pour faire revivre le temps inexorablement vécu par lui et tous les protagoniste. Je pense que la question serait plus juste en Pourquoi écrire. Mais il y a ici quelques individus qui pourraient nous livrer un cours à ce sujet, Proust était infusé ou percuté par des acquis nouveaux alors et scientifiques touchant au souvenir, la mémoire, les sensations qu’ils procurent ; à côte d’une intense nostalgie, d’un regret face à la vie comme le sable d’un immense sablier.
L’autorisant pour n’autorise.
Avec Macron nous aurons de la neige à Noël. Mais pas de trains.
Ce soir j’ai mangé des tripes à la mode de Caen, Bêrénice. Samedi c’est tripes, souvent.
J’attends Langoncet avec impatience. Les blattes ne m’ont jamais dégoûté, j’etudiais avec intérêt leur comportement. Vous éteignez la lumière 10 minutes, vous rallumez et vous les voyez courir dans tous les sens.
Janssen JJ, renato, Soleil vert
ai vu Ex Anima.
Ai eu du mal à comprendre les deux derniers tableaux : l’avant dernier, un cheval dans une mine qui, au lieu de descendre, est monté, treuillé vers le plafond du chapiteau pour ? montrer la supériorité de l’animal sur l’homme ? N’ai pas aimé qu’il soit treuillé : à respect de l’animal, animal à terre.
Le dernier une scène de fécondation artificielle par un étalon, réel lui. Pas aimé du tout et trouvé cela indécent.
Hormis ces deux bémols, ne reviendrai pas sur les impondérables de Bartabas : il va vers l’épure, diminue de plus en plus l’intervention des humains pour mettre en exergue les chevaux, qui sont d’origine diverses et de facture variée. Et règnent, modestes et libres.
Bonheur immense.
Puis, dans un entretien après le spectacle, me suis retrouvée au sein, en plein au sein, au milieu, d’un groupe d’adultes sourds avec une femme extraordinaire qui, en langue des signes, faisait un boulot impeccable et rapide et une autre femme Emmanuelle qui a accompagné Bartabas dans la construction de ce dernier spectacle.
Je passerai sur l’échange fructueux.
Je passerai aussi sur ma déclaration d’amour à Zingaro : ce spectacle équestre qui tourne depuis 35 ans.
Écoutez-moi tous les trois et lisez-moi : ai mis deux heures de bagnole à rentrer chez moi par de petites routes ; à Rians, vous ai lu dix minutes, RDL, pour accomplir le dernier tiers de mon trajet :
Emmanuelle a dit que lorsqu’un cheval ou plusieurs, ou deux, est/sont mis à la retraite ou en pension parce que leur temps de tournée est terminé, Bartabas (et son équipe) fait signer un engagement comme quoi on ne séparera pas tel et tel chevaux qui vivent ensemble depuis tant d’années et que les soins requis et le respect dû à l’animal sont primordiaux.
Et, ce que vivent les chevaux de Zingaro, certains êtres humains ne le vivent pas.
Vous le savez.
Ah, nous sommes samedi.
Merci.
Salut.
@Samedi c’est tripes, souvent.
Poil aux dents
Le rapport pisa ne ment pas, le niveau baisse!
Jean, surement êtes vous de ceux qui ne sont pas favorisés et vous n’avez pas eu le temps de rattraper le retard dû aux inégalités que génèrent le milieu socio professionnel des parents.
D, moi je ne les aime pas, du tout du tout. Je me souviens qu’un soir alors que j’étais à la rue un jeune homme m’offrit le gîte, pas le couvert . Il y avait chez lui de ces bestioles, la nuit ou ce qu’il en restait a été un cauchemar . Depuis je ne sors plus jamais sans mon taxi et quelque argent .
Rose,
Il paraît que ses autres romans sont moins ardus.
Merci Rose,
pour cette lettre datée du 29 octobre 1903. Vrai, que l’on pense à Paul…
La phrase suivant votre extrait : « J’habite encore en ville, sur le Capitole, non loin de la plus belle statue équestre que nous ait léguée l’art romain : celle de Marc-Aurèle. » m’a fait penser à un autre livre contenant la longue lettre, lucide, que l’empereur Hadrien, vieillissant et malade aurait pu adresser à Marc Aurèle, son fils adoptif, telle que Marguerite Yourcenar l’avait inventée. Un soliloque.
(Je crois qu’elle avait échangé de longues lettres avec Jules Romains qui avait fait paraître Marc-Aurèle ou l’empereur de bonne volonté.)
Deux humanismes, deux consciences morales.
Rilke… Yourcenar. Méditations sur l’amour, l’écriture, la mort, le vieillissement.
Nous avions parlé aussi des Mémoires d’Hadrien.
La relation amoureuse inavouée, clandestine. La mort d’Antinoüs. Le sacrifice au fond du Nil ? Un suicide qui était peut-être un meurtre déguisé… car Antinoüs avait ressenti le sommeil d’Hadrien comme un délaissement, une lassitude d’aimer.
Donc, Hadrien aurait pu écrire à Marc-Aurèle cette sorte de confession…
Autre tristesse, celle « accablante » qui vient du « souffle du passé » pour Rilke visitant le musée à Rome dans la lettre que vous citez.
Dans ces lettres, il se fait le guide spirituel d’un jeune homme qui désire être poète, Franz Kappus, qu’il n’a jamais rencontré en réalité.
Mais, dans la septième, datée du 14 mai 1904, il lui écrit : « Il est bon aussi d’aimer ; car l’amour est difficile. L’amour d’un être humain pour un autre, c’est peut-être l’épreuve la plus difficile pour chacun de nous. » ?
Rainer Maria Rilke, Marguerite Yourcenar, deux écrivains de la solitude capable d’une extrême attention au tout proche et d’une ouverture à l’immensité de l’univers, de l’Histoire.
Voilà encore des petites choses au seuil de la nuit.
Je pense à des amis proches dont la maison est inondée pour la deuxième fois dans un joli petit village du Béarn.
@Depuis je ne sors plus jamais sans mon taxi et quelque argent .
De la préfiguration à brûle pourpoint
https://www.youtube.com/watch?v=Aq_A5nORJGo
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