Jérôme Garcin lâche les rênes du « Masque »
Tous les radiophiles, radiolâtres, radiomanes et radiologues vous le diront : la radio à son meilleur peut créer des fidélités avec le public dont on imagine mal la profondeur, l’intensité et la durée. Seules les plus anciennes émissions du service public peuvent s’enorgueillir d’un tel phénomène. Parmi elles, classique au succès jamais démenti, le « Masque et la plume » chaque dimanche à 20h sur France-Inter. Rêvée puis imposée à la RTF en 1955 par un immense poète et dramaturge (cela ne s’invente pas) du nom de Jean Tardieu, elle fut successivement animée par des chefs d’orchestre/chefs de gare/chefs de gang nommés Michel Polac, François-Régis Bastide, Pierre Bouteiller et Jérôme Garcin. Celui-ci y fit ses premiers pas à la tribune des critiques littéraires à l’âge de 23 ans. Puis on lui en confia les rênes. C’était il y a trente-quatre ans.
Mille neuf cents épisodes après, il vient de les tendre à son tour à Rebecca Manzoni. Le passage de relais s’est déroulé vendredi en présence d’un public aussi considérable que survolté, ouvrant et fermant la soirée, au cours de laquelle fut enregistrée la der des der de de son producteur-animateur, par de longues ovations debout comme on en réserve d’ordinaire aux rockstars. Ses larmes et son émotion difficilement contenues confirmèrent qu’il n’en était pas. Cet ultime « Masque », comme disent les habitués, est diffusé ce dimanche 31 décembre et réécoutable en podcast jusqu’à la consommation des siècles. Jérôme Garcin lâchera également la bride des pages culturelles de l’Obs qu’il tenait sous sa vigilance éclairée depuis 1996, pour se consacrer pleinement aux siens dans sa retraite près de Blangy-le-Château, dans le pays d’Auge. Entendez : sa famille, ses chevaux, ses livres. Mais le “Masque” continuera car the show must go on. Surtout lorsqu’il s’agit d’une institution de plus en plus plébiscitée malgré son âge vénérable.
Il convient de le rappeler pour ceux à qui cela aurait échappé : la clé de son succès ininterrompu et grandissant repose sur cette singularité : c’est aussi (c’est d’abord, disait Georges Charensol) un spectacle public et gratuit. Non pas pour une vingtaine de personnes coincées dans un studio riquiqui comme cela se fait à RTL ou Europe 1 mais dans l’emblématique « 105 » dit « Charles Trenet » de la Maison de la radio dont l’acoustique sied aux concerts (240 places) avant une transhumance au Théâtre de l’Alliance française (348 places) après sa rénovation, là-même où l’émission fit… ses débuts ! La présence du public face aux critiques, avec ses grognements, ses rires et ses applaudissements parfois intempestifs, constitue une ambiance qui a fait de lui au fil des ans le partenaire actif, dynamique, encourageant, stimulant et donc indispensable de l’émission ; on l’a bien vu pendant le confinement du moment Covid : elle continuait envers et malgré tout mais manquait de sel en l’absence de ses fidèles.
Car il fallait les voir, les entendre et les écouter vendredi soir à l’entrée et à la sortie du grand auditorium, autant masquolâtres que garcinolâtres. Du délire dans l’hommage et la ferveur mais si réconfortant dès lors que l’on se souvient de quoi il s’agit par-delà le spectacle vivant : de livres, de films, de pièces (et souvent, mais pas automatiquement, de littérature, de cinéma, de théâtre). Bref, de culture et de critique. Un hapax à la radio. Un média d’avenir pour ceux qui en douteraient encore. Avec des émissions de cette exigence à France-Inter, France-Culture, France-Musique, récentes ou anciennes, en direct, enregistrées ou à la demande, ce n’était pas « mieux avant » : c’est mieux maintenant d’autant plus que le jadis y est toujours présent (bonheur des rediffusions la nuit…).
A la tribune du « Masque », cette émission si française qu’elle incarne à sa manière l’esprit français, on se tutoie en s’appelant par son prénom, tout ce que l’on recommande de ne jamais faire à la radio afin de ne pas exclure l’auditeur. Un entre-soi à ceci près qu’il réussit l’exploit d’inclure des millions d’auditeurs dans son microcosme à l’échelle d’un pays. On peut définir cette émission comme une réunion publique de beaux parleurs, un concours d’éloquence ou la rencontre entre l’Actors Studio et le grand oral de l’Ena. Au fond, c’est avant tout une pièce de théâtre. Tout le sel de la joute orale. Nul doute qu’il en serait autrement dans le catimini d’un petit studio classique où l’on distingue à peine les réactions sur le visage des régisseurs à travers la vitre. Des passeurs, certes, mais des comédiens que ces chroniqueurs (je m’honore d’en avoir été durant deux ou trois ans autrefois).
Nul n’y est à l’abri, nul n’est épargné. Entendez : les créateurs, les artistes, héros ou victimes selon les humeurs, mais c’est la règle du jeu. Qui expose s’expose. Tous n’apprécient pas que l’on se serve de leur travail pour rivaliser de bons mots, faire tordre de rire le public et s’emparer d’une oeuvre à seule fin d’en guignoliser l’auteur. Mais tout n’est-il pas à craindre d’une émission qui se veut dans l’ombre portée de Beaumarchais :
« Il n’est pas d’éloge flatteur sans liberté de blâmer ».
Pas de droit de réponse qui tienne. Les critiques bien nés se souviennent d’un papier assassin d’Henri Jeanson sur Un grand amour de Beethoven, film d’Abel Gance avec Harry Baur, à la suite duquel il adressa au journal une lettre pour se plaindre, que le critique commenta d’une phrase :
« Même la lettre est mauvaise ».
Sur ce plan, celui de la partialité de la critique d’humeur, comme sur les autres (vivacité du débat, violence des partis pris, humour, jugements acérés, dérision, goût des formules qui tuent – « c’est curieux de nullité »-, caricature, rosserie, exagération) rien n’a changé. De toute façon, gentillesse ou méchanceté, cela n’a guère de sens puisqu’un critique juge en fonction d’un absolu de la littérature, du cinéma ou du théâtre. Tant pis pour les dégâts.
« Les critiques de théâtre sont un peu plus violents que les autres. Les critiques livres, eux, se régalent à prendre un air accablé pour lire une phrase accablante. Il y a plus d’empathie chez les critiques cinéma. Pour le reste, le principe est le même : on examine la forme, le style, avant le propos, l’histoire » a expliqué un jour Jérôme Garcin dans son livre « Nos dimanches soir ».
Grâces en soient rendues au légendaire tandem de frères ennemis Charensol/Bory qui ne perdait jamais une occasion de rompre des lances. La tradition a perduré avec les critiques cinéma Ciment/Kaganski, en théâtre avec Nerson/Costaz (autrefois Sandier, Schmitt) et même en littérature avec Crépu/Viviant. C’est peu dire que ces antagonismes sont encouragés ; ils font vivre l’émission et participent à sa réputation. Ils en sont l’esprit, à défaut de l’âme, pour le meilleur et pour le pire. Comme si on avait placé un micro à la bataille d’Hernani. Sincères le plus souvent, injustes parfois, mais quelles étincelles dans ces enthousiasmes et ces détestations !
Et ceux qui se demandent selon quelle mystérieuse alchimie se choisit l’indicatif d’une émission apprendront que c’est souvent pour des raisons extra-musicales : la Fileuse de Mendelssohn, extraite de Romances sans paroles (opus 67) interprétée au piano par Daniel Barenboïm. Avant, un impromptu de Schubert accompagnait le générique du « Masque » (opus 90.) Mais en 1975, Bastide décida soudain d’en changer. Pour deux raisons : Jean-Louis Bory le mélancolique survolté se trouvant en clinique terrassé par la dépression, l’animateur espérait que ce signe amical et particulièrement gai aurait des vertus thérapeutiques ; et le courrier du Masque étant devenu depuis quelque temps irrespirable, des auditeurs évidemment anonymes s’étant plaint du « trop de youtres à la tribune », plutôt que d’y faire le ménage comme on l’y invitait, Bastide leur infligea une double peine en choisissant un compositeur juif (Mendelsohn) interprété par un musicien juif (Barenboïm). Ca aussi, c’est l’esprit « Masque » tel qu’il s’est perpétué.
« Plus on s’engueule, plus on est près de la vérité » disait Claude Chabrol. Raison de plus pour continuer à allumer le poste le dimanche à 20 heures et des poussières pour ce pur plaisir si français de la conversation lorsque, après avoir ferraillé, l’on s’accorde enfin sur ses désaccords.
(« Le Masque » spécial Théâtre bien sûr, au Cloitre Saint-Louis, édition 2021 du Festival d’Avignon » photo Christophe Raynaud de Lage ; « Jérôme Garcin après sa dernière émission » photo Passou)
1 037 Réponses pour Jérôme Garcin lâche les rênes du « Masque »
La jeune comédienne du « Baiser de l’Hôtel-de-Ville » de Robert Doisneau est morte à 93 ans.
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Homonymie
Pour identifier les homonymes cf (CF Nida) on peut dire qu’il existe deux homonymes s’il n’y a pas de lien sémantique entre les différents sens des mots.
Nida parle d’homophone puis parmi les homophones domographe.
« Quand les homophones ne sont pas des homographes on a très probablement à faire à deux signes linguistiques ».
(Quand on a homophonie et homographie c’est plus difficile de conclure).
Exemples :
Heir « héritier»/ air « air »
Pear « poire »/ pair « paire »/ pare
Read « lire/ reed « roseau
Light « clair»/ light « léger »
Bill « note, addition, billet de banque/ bill « bec d’un oiseau »
Louer « du loueur, du locataire/ louer « déclarer quelqu’un digne d’estime »
Tendre* « qui se laisse facilement entamer» (du latin tendere)/ tendre « du verbe étirer » (du latin tener)
*Tendre est la nuit (note perso.).
rose, que faites vous du percepteur des impôts?
(@faire ripaille
au menu, un truc préparé sur le pouce qui te ferait se réunir les plus obtus tenants de certains livres du Livre, et donnerait quelques vacances à tous les autres)
2023 se termine en beauté.
Filiation. Quand le consomptif inspire l’alcoolique maniaco-dépressif.
(…)
Already with thee! tender is the night,
And haply the Queen-Moon is on her throne…
(…)
Déjà auprès de toi! Tendre est cette nuit
Et par chance la Reine Lune est sur son trône
(…)
-John Keats, Ode to a nightingale / Ode à un rossignol
On peut pas être tranquille deux ou trois heures d’affilé … Afin de remettre le pouce à l’oreille maintenant pour espérer passer à autre chose durant la nouvelle année : Charles Enderlin : « Soutenir Netanyahou, c’était soutenir le financement du Hamas »
Moi, je suis toujours Charlie
https://charliehebdo.fr/2023/10/international/entretien-avec-charles-enderlin-soutenir-netanyahou-cetait-soutenir-le-financement-du-hamas/
d’affilée ; salut salut
J’ai tout lu.
Cela va jusqu’en mars 1997.
Résultat ;
Je ne jette pas ce cours.
Il y a polysémie.
Sème et semème et archisemème. Tro précieux.
Tant pis.
Je louerai un garage.
Bon dernier dimanche de 2023 à tous.
Rose aka Michèle Tua.
Sur recommandation d’un ami, j’ai acheté une fois un livre d’Onfray, sur Don Quichotte. très peu intéressant. Un grand manque de rigueur. Après l’avoir lu, je l’ai revendu à bas prix.
Une dernière, pour la route:
“Everything in life that’s any fun, as somebody wisely observed, is either immoral, illegal or fattening.” PG Wodehouse
« Comme quelqu’un l’a judicieusement remarqué, tout ce qui est rigolo dans la vie est soit immoral, soit illégal, soit trop gras. »
Avant que l’année finisse… :
https://pauledelblog.fr/2023/12/31/avant-que-lannee-finisse/
« Comme quelqu’un l’a judicieusement remarqué, tout ce qui est rigolo dans la vie est soit immoral, soit illégal, soit trop gras. » PG Wodehouse
Excellent.
Savoir faire
et alii dit: à
rose, que faites vous du percepteur des impôts?
Et alii
Je ‘e comprends pas votre question.
Soleil Vert
Les homonymes c’est un jeu très plaisant de lexicographie si on y prend goût :
Par exemple : erre, hère, aire.
Ou bien : l’are, l’arrhe, lare.
Etc.
Fallait s’y attendre:
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich a préconisé dimanche un retour de colons juifs dans la bande de Gaza, après la guerre, estimant que la population palestinienne de ce territoire devrait être « encouragée » à émigrer vers d’autres pays. AFP
Lorsqu’ils seront tous morts, plus besoin d’émigrer…
Ils sont trois ! Je leur voue grande estime et réelle admiration. Mariés ou avec une compagne, ils sont sécurisants, drôles et sérieux, honnêtes et droits, ces hommes que je côtoie.
Je pense sincèrement qu’il n’y a guère d’épreuves plus pénibles à traverser que les fêtes de fin d’année. IL y a ce dessin animé, https://www.youtube.com/watch?v=du1qc9M35n8, bien sûr. Certains hausseront les épaules. Mais bon, là, à une vingt minutes d’une nouvelle année, ce que l’ancienne pèse lourd, pas vrai ?
la nouvelle sera plus légère, en suisj sûr. Avec la redéouverte de Violette Leduc, bienvenue aux gouines et à la littérature lesbienne, à parts entières… Ca va faire des ravages, croyez moi, Depardiou et les pédophiles… Oublions tout ça.
Vous boirez bien une coupe avec nousj, hein ?
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/12/30/pour-une-histoire-de-la-litterature-lesbienne-des-violettes-noel-pour-lhiver/
2024 : il est l’heure de nous faire envoyer en l’air avec la RDL, cul par dessus tête… Et avec mimi cracra, pattes en l’air. Tchin :
31 XII 23, 23.59
Vieux à volonté !!!
Mes meilleurs vieux pour 2024 !
voeux à toutes et tous
Tous mes vieux les plus sincères !
faire le nouvel an vieux
Clopine
Trois remarques :
Belle séance d’urbex.
Oui, nous retournons tous à la poussière.
Le chat sera parti avant le boulet de démolition(c’est ce qui s’est passé à la briquèterie, bâtiment en très bel état).
En 2024, prochain livre de le Tellier sur un jeune maquisard André Chaix.
Bon, le premier janvier est toujours fête religieuse. Allez, à la messe !
Faire la route, faire fausse route, faire voeux( de chasteté), faire bon voyage, faire sa communion, faire don, faire propagande, faire un hold-up, un braquage, faire un film, faire son cinéma, faire une scène, faire la moisson, faire Hel hitler, faire le zouave, faire la doublure, faire l’impensable ( ou commettre), faire l’inventaire, faire la poussière, faire la chasse aux…, faire cocu(e), faire le point, faire un résumé, fer tiliser.
Je vous adresse à tous mes meilleurs voeux pour 2024? que ces mois acceuillent enfin la paix , qu’ils vous offrent la joie de jours heureux et chargés de découvertes, de rencontres, d’amitiés même si pour certains dont moi une année de plus nous rapprochent sans pouvoir y remédier vers la fin, la fin d’une vie glorieuse et haute en couleur, une vie héroïque au service de nos prochains, une vie sertie de réussites, de bonheur en tout genres qu’un dynamisme et une volonté d’acier n’auront pas fait faillir. 🎇.
TROIS CHOSES
L’abomination du 7 octobre en Israël a eu pour effet ce qu’on voit à Gaza.
Le RN, qui prendra le pouvoir à la prochaine présidentielle, c’est sûr et certain, est un FN masqué.
Le président Macron incarne mieux que personne le centre droit. Je l’admire et je le soutiens.
Un commentateur du blog de Philippe Bilger écrit ceci :
« L’attaque d’Israël par le Hamas, le 7 octobre, est effectivement un tournant.
Personne ne pouvait ignorer, avant cette date, la capacité de barbarie des islamistes. Les multiples attentats commis en Europe, ainsi que les horreurs perpétrées au Moyen-Orient, ne laissaient aucun doute à ce sujet.
Leurs intentions colonisatrices, totalitaires et génocidaires, ne pouvaient pas, non plus, être ignorées de quiconque faisait preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle.
Cependant, il restait un verrou à la compréhension des choses par l’opinion publique occidentale. Des décennies de propagande musulmane et communiste (près d’un siècle, en fait) avaient imprimé dans les esprits les deux illusions suivantes : a) les « Palestiniens » n’étaient pas spécialement des musulmans, ils constituaient juste une population victime de la colonisation occidentale ; b) les « Palestiniens » étaient dans le camp du bien, car ils étaient de gauche, tandis que les Israéliens étaient dans le camp du mal, en tant qu’odieux oppresseurs colonialistes de droite.
Et « racistes », en plus, ce qui détruisait leur légitimité historique, en tant que victimes de la Shoah, à jouir de leur foyer national en… Palestine.
Rappelons que l’usage même du mot Palestine, tel qu’il est entré dans le langage courant, est génocidaire vis-à-vis des Israéliens, puisqu’il suppose que ces derniers sont « le contraire » des Palestiniens, et n’ont donc aucun droit à se trouver sur place. Nul besoin d’aller déterrer la charte du Hamas.
Ce qu’on a appelé à bon droit le pogrom du 7 octobre a détruit ces illusions. Premièrement, il a montré, au minimum, la logique indiscutablement islamiste à l’œuvre derrière le combat du Hamas.
Et, pour peu qu’on veuille bien se pencher sur la réalité des choses, la logique indiscutablement musulmane derrière le combat de tous les « Palestiniens ».
Contrairement au clicheton de gauche, « c’est bien ça, l’islam ». L’islam, ça consiste bien à violer des Juives en groupe, puis à leur couper le sein et à jouer au foot avec, avant de les tuer à coups de couteau ou d’une balle dans la tête.
Pas que des Juives, d’ailleurs. Des chrétiennes, aussi. Comme on l’a vu lors d’exactions parfaitement similaires perpétrées par les Turcs soi-disant « laïcs » (mais musulmans quand même) envers les Arméniens et les Grecs, entre 1915 et 1923.
Deuxièmement, l’attaque du 7 octobre a montré qu’il ne s’agissait pas « d’une querelle dans un pays lointain, entre des peuplades dont nous ignorons tout » (Chamberlain, en 1938, lors de la négociation des accords de Munich).
Les manifestations de masse « pro-palestiniennes », répétées et menaçantes, en Europe, organisées avant même qu’Israël ne riposte, l’orgie d’antisémitisme en provenance des universités américaines, ont fait comprendre aux Occidentaux que la haine génocidaire « palestinienne » les visait aussi, eux.
Qu’elle n’était autre que la haine millénaire de l’islam envers la chrétienté, et qu’il y avait une chaîne ininterrompue entre le « conflit israélo-palestinien », l’immigration de masse et la menace de génocide que font peser les musulmans sur les Occidentaux.
Le plus frappant, à cet égard, est le revirement de ce qu’on appellera par commodité l’extrême droite, les souverainistes, les populistes — enfin, la vraie droite. Avant le 7 octobre, cet univers politique était sérieusement marqué par la dérive rouge-brune, par l’antisémitisme, pour le dire plus simplement.
Jusque-là, pour bien des membres de cette mouvance, il était du dernier chic de défendre la « cause palestinienne ». L’illustration la plus claire de cette tendance étant fournie par Alain Soral.
Après le 7 octobre, l’essentiel de ces gens-là se sont rangés derrière Israël. Prendre le parti des Juifs, à cette occasion, c’était s’inscrire dans la cohérence de la lutte contre l’immigration de masse.
Ce revirement est spectaculaire, et il est le bienvenu.
Afin de bien l’inscrire dans les esprits, il est nécessaire de prendre la mesure de la barbarie qui a été perpétrée le 7 octobre par le Hamas. Aussi pénible qu’en soit la lecture, il faut prendre connaissance de la nature et de l’ampleur des crimes sexuels qui ont été commis en Israël ce jour-là, de façon délibérée, planifiée et organisée.
De même qu’il est nécessaire de lire, au moins une fois, chez les meilleurs historiens, la description des crimes commis par les nazis et par les communistes.
À vrai dire, il n’y a aucune différence entre la profondeur du mal commis par ces trois idéologies. Dans la barbarie des actes comme dans l’intention qui y préside, c’est la même pureté étincelante du mal qui se manifeste, le même risque mortel pour notre civilisation.
À nous de faire en sorte que la volonté farouche d’expansion du monde musulman soit victorieusement stoppée, afin d’épargner à l’Occident — et au monde entier, en fait — des catastrophes similaires à celles provoquées par le nazisme et par le communisme. »
Charoulet : je n’ai pas lu cela bizarrement.
Par contre, j’ai lu, hier, ce que un écrivait ici au lendemain du 7 octobre 2023 et après le démarrage des représailles commandées par Netanyahou dans la bande de Gaza.
J’ai lu que ces représailles entraîneraient un surcroît, un débordement, une avalanche de réactions antisémites.
C’est ce qui se passe effectivement trois mois à qq jours près suivant cette agression barbare du Hamas. Si leur but*, inavoué, était une réaction collective et violente contre Israël, c’est gagné.
* Dans l’attaque du 7 octobre.
Mystère !
Professeur en Afrique subsaharienne vingt ans durant, mon salaire était multiplié par deux, j’avais un logement de fonction et des vacances pour toute ma famille chaque été. N’ayant jamais été de gauche, je lisais tous les matins « Le Figaro ». Ma pension de retraite me permet de vivre agréablement, mais je ne m’achète plus «Le Figaro », que je trouve trop cher. D’après mes souvenirs « Le Figaro », qui n’ a jamais été d’extrême droite, n’a jamais été de gauche. Il n’a jamais écrit de réquisitoire contre Pompidou, Giscard, Chirac, Balladur ou Sarkozy , si je me souviens bien.
Or, ce jour, je vais à la médiathèque de Dieppe et j’ouvre « Le Figaro » qui est sur le présentoir,
en date du 2 janvier 2023. Cela fait des mois que je ne l’avais pas ouvert. Son orientation politique m’a surpris.
Au préalable, ; je dois dire mon sentiment sur les milliardaires français qui possèdent des médias
(journaux papier, radios, télés…) .Tous (mettez-vous à leur place) prient leurs journalistes d’être sévères pour les communistes, les mélenchonistes, etc. C’est compréhensible. Un seul milliardaire détenteur de médias me semblait faire exception : Vincent Bolloré. Pourquoi ? Parce que, s’il demande à ses journalistes (CNews, JJD , etc.) d’être sévères avec les communisrtes, les mélen-chonistes, etc. il leur demande avant tout d’être impitoyables avec le président Macron et son gouvernement.
Jusqu’à ce jour, je croyais dur comme fer que Bolloré faisait exception, parmi les milliardaires
français.
Or, un énorme éditorial (une pleine page et demie) d’Alexis Brézet dans le Figaro du 2 janvier (journal que je ne lisais plus)est, incroyablement, un réquisitoire implacable CONTRE le président Macron. Le propriétaire de ce quotidien jusqu’en 2021 (année de son décès) était Olivier Dassault, qui était aussi député LR. Qui possède « Le Figaro » , en 2023 ? La famillle Dassault (les héritiers d’Olivier Dassault), et non Vincent Bolloré, que je sache. Comme la presse Bolloré, « Le Figaro » est donc anti-Macron! C’est un fait qui me semble considérable. Mais je ne suis ni dans les coulisses, ni dans le secret des dieux. Cette évolution anti-gouvernementale du quotidien de droite et de centre droit est, pour moi, un mystère. Si quelqu’un y voit clair, qu’il m’éclaire.
Remettre le pouce à l’oreille à celles et ceux qui ont la mémoire courte et se laissent ballotter au gré des « actualités » ; après « Soutenir Netanyahou, c’était soutenir le financement du Hamas » (cf. Charles Enderlin plus haut), « Main basse sur Israël : Netanyahu et la fin du rêve sioniste
Comment cette main basse sur Israël s’accompagne aujourd’hui [en 2019, c’était prémonitoire] de la fin du rêve sioniste : Netanyahu a choisi de s’appuyer sur les religieux ultraorthodoxes contre toutes les autres familles du judaïsme ; il n’hésite pas à jouer aux États-Unis les fondamentalistes chrétiens contre la communauté juive ; il va jusqu’à encourager, comme en Hongrie, des campagnes à relent antisémite. Un autre Israël demeure néanmoins possible, mais il lui faudra se réconcilier avec lui-même et avec la diaspora avant de rouvrir l’horizon de la paix avec ses voisins arabes. »
Les ordures, de part et d’autre, jouent leur maintien réciproque aux commandes
Le lien Radiofrance
https://www.radiofrance.fr/franceculture/main-basse-sur-israel-netanyahu-et-la-fin-du-reve-sioniste-8699566
VIEILLESSE
« Plus on vieillit, plus il faut s’occuper. Il vaut mieux mourir que de traîner dans l’oisiveté une
vieillesse insipide ; travailler, c’est vivre. » (Voltaire, Lettre, 1760)
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