Jérôme Garcin lâche les rênes du « Masque »
Tous les radiophiles, radiolâtres, radiomanes et radiologues vous le diront : la radio à son meilleur peut créer des fidélités avec le public dont on imagine mal la profondeur, l’intensité et la durée. Seules les plus anciennes émissions du service public peuvent s’enorgueillir d’un tel phénomène. Parmi elles, classique au succès jamais démenti, le « Masque et la plume » chaque dimanche à 20h sur France-Inter. Rêvée puis imposée à la RTF en 1955 par un immense poète et dramaturge (cela ne s’invente pas) du nom de Jean Tardieu, elle fut successivement animée par des chefs d’orchestre/chefs de gare/chefs de gang nommés Michel Polac, François-Régis Bastide, Pierre Bouteiller et Jérôme Garcin. Celui-ci y fit ses premiers pas à la tribune des critiques littéraires à l’âge de 23 ans. Puis on lui en confia les rênes. C’était il y a trente-quatre ans.
Mille neuf cents épisodes après, il vient de les tendre à son tour à Rebecca Manzoni. Le passage de relais s’est déroulé vendredi en présence d’un public aussi considérable que survolté, ouvrant et fermant la soirée, au cours de laquelle fut enregistrée la der des der de de son producteur-animateur, par de longues ovations debout comme on en réserve d’ordinaire aux rockstars. Ses larmes et son émotion difficilement contenues confirmèrent qu’il n’en était pas. Cet ultime « Masque », comme disent les habitués, est diffusé ce dimanche 31 décembre et réécoutable en podcast jusqu’à la consommation des siècles. Jérôme Garcin lâchera également la bride des pages culturelles de l’Obs qu’il tenait sous sa vigilance éclairée depuis 1996, pour se consacrer pleinement aux siens dans sa retraite près de Blangy-le-Château, dans le pays d’Auge. Entendez : sa famille, ses chevaux, ses livres. Mais le “Masque” continuera car the show must go on. Surtout lorsqu’il s’agit d’une institution de plus en plus plébiscitée malgré son âge vénérable.
Il convient de le rappeler pour ceux à qui cela aurait échappé : la clé de son succès ininterrompu et grandissant repose sur cette singularité : c’est aussi (c’est d’abord, disait Georges Charensol) un spectacle public et gratuit. Non pas pour une vingtaine de personnes coincées dans un studio riquiqui comme cela se fait à RTL ou Europe 1 mais dans l’emblématique « 105 » dit « Charles Trenet » de la Maison de la radio dont l’acoustique sied aux concerts (240 places) avant une transhumance au Théâtre de l’Alliance française (348 places) après sa rénovation, là-même où l’émission fit… ses débuts ! La présence du public face aux critiques, avec ses grognements, ses rires et ses applaudissements parfois intempestifs, constitue une ambiance qui a fait de lui au fil des ans le partenaire actif, dynamique, encourageant, stimulant et donc indispensable de l’émission ; on l’a bien vu pendant le confinement du moment Covid : elle continuait envers et malgré tout mais manquait de sel en l’absence de ses fidèles.
Car il fallait les voir, les entendre et les écouter vendredi soir à l’entrée et à la sortie du grand auditorium, autant masquolâtres que garcinolâtres. Du délire dans l’hommage et la ferveur mais si réconfortant dès lors que l’on se souvient de quoi il s’agit par-delà le spectacle vivant : de livres, de films, de pièces (et souvent, mais pas automatiquement, de littérature, de cinéma, de théâtre). Bref, de culture et de critique. Un hapax à la radio. Un média d’avenir pour ceux qui en douteraient encore. Avec des émissions de cette exigence à France-Inter, France-Culture, France-Musique, récentes ou anciennes, en direct, enregistrées ou à la demande, ce n’était pas « mieux avant » : c’est mieux maintenant d’autant plus que le jadis y est toujours présent (bonheur des rediffusions la nuit…).
A la tribune du « Masque », cette émission si française qu’elle incarne à sa manière l’esprit français, on se tutoie en s’appelant par son prénom, tout ce que l’on recommande de ne jamais faire à la radio afin de ne pas exclure l’auditeur. Un entre-soi à ceci près qu’il réussit l’exploit d’inclure des millions d’auditeurs dans son microcosme à l’échelle d’un pays. On peut définir cette émission comme une réunion publique de beaux parleurs, un concours d’éloquence ou la rencontre entre l’Actors Studio et le grand oral de l’Ena. Au fond, c’est avant tout une pièce de théâtre. Tout le sel de la joute orale. Nul doute qu’il en serait autrement dans le catimini d’un petit studio classique où l’on distingue à peine les réactions sur le visage des régisseurs à travers la vitre. Des passeurs, certes, mais des comédiens que ces chroniqueurs (je m’honore d’en avoir été durant deux ou trois ans autrefois).
Nul n’y est à l’abri, nul n’est épargné. Entendez : les créateurs, les artistes, héros ou victimes selon les humeurs, mais c’est la règle du jeu. Qui expose s’expose. Tous n’apprécient pas que l’on se serve de leur travail pour rivaliser de bons mots, faire tordre de rire le public et s’emparer d’une oeuvre à seule fin d’en guignoliser l’auteur. Mais tout n’est-il pas à craindre d’une émission qui se veut dans l’ombre portée de Beaumarchais :
« Il n’est pas d’éloge flatteur sans liberté de blâmer ».
Pas de droit de réponse qui tienne. Les critiques bien nés se souviennent d’un papier assassin d’Henri Jeanson sur Un grand amour de Beethoven, film d’Abel Gance avec Harry Baur, à la suite duquel il adressa au journal une lettre pour se plaindre, que le critique commenta d’une phrase :
« Même la lettre est mauvaise ».
Sur ce plan, celui de la partialité de la critique d’humeur, comme sur les autres (vivacité du débat, violence des partis pris, humour, jugements acérés, dérision, goût des formules qui tuent – « c’est curieux de nullité »-, caricature, rosserie, exagération) rien n’a changé. De toute façon, gentillesse ou méchanceté, cela n’a guère de sens puisqu’un critique juge en fonction d’un absolu de la littérature, du cinéma ou du théâtre. Tant pis pour les dégâts.
« Les critiques de théâtre sont un peu plus violents que les autres. Les critiques livres, eux, se régalent à prendre un air accablé pour lire une phrase accablante. Il y a plus d’empathie chez les critiques cinéma. Pour le reste, le principe est le même : on examine la forme, le style, avant le propos, l’histoire » a expliqué un jour Jérôme Garcin dans son livre « Nos dimanches soir ».
Grâces en soient rendues au légendaire tandem de frères ennemis Charensol/Bory qui ne perdait jamais une occasion de rompre des lances. La tradition a perduré avec les critiques cinéma Ciment/Kaganski, en théâtre avec Nerson/Costaz (autrefois Sandier, Schmitt) et même en littérature avec Crépu/Viviant. C’est peu dire que ces antagonismes sont encouragés ; ils font vivre l’émission et participent à sa réputation. Ils en sont l’esprit, à défaut de l’âme, pour le meilleur et pour le pire. Comme si on avait placé un micro à la bataille d’Hernani. Sincères le plus souvent, injustes parfois, mais quelles étincelles dans ces enthousiasmes et ces détestations !
Et ceux qui se demandent selon quelle mystérieuse alchimie se choisit l’indicatif d’une émission apprendront que c’est souvent pour des raisons extra-musicales : la Fileuse de Mendelssohn, extraite de Romances sans paroles (opus 67) interprétée au piano par Daniel Barenboïm. Avant, un impromptu de Schubert accompagnait le générique du « Masque » (opus 90.) Mais en 1975, Bastide décida soudain d’en changer. Pour deux raisons : Jean-Louis Bory le mélancolique survolté se trouvant en clinique terrassé par la dépression, l’animateur espérait que ce signe amical et particulièrement gai aurait des vertus thérapeutiques ; et le courrier du Masque étant devenu depuis quelque temps irrespirable, des auditeurs évidemment anonymes s’étant plaint du « trop de youtres à la tribune », plutôt que d’y faire le ménage comme on l’y invitait, Bastide leur infligea une double peine en choisissant un compositeur juif (Mendelsohn) interprété par un musicien juif (Barenboïm). Ca aussi, c’est l’esprit « Masque » tel qu’il s’est perpétué.
« Plus on s’engueule, plus on est près de la vérité » disait Claude Chabrol. Raison de plus pour continuer à allumer le poste le dimanche à 20 heures et des poussières pour ce pur plaisir si français de la conversation lorsque, après avoir ferraillé, l’on s’accorde enfin sur ses désaccords.
(« Le Masque » spécial Théâtre bien sûr, au Cloitre Saint-Louis, édition 2021 du Festival d’Avignon » photo Christophe Raynaud de Lage ; « Jérôme Garcin après sa dernière émission » photo Passou)
1 037 Réponses pour Jérôme Garcin lâche les rênes du « Masque »
Pourquoi Rebecca Manzoni va certainement déplumer et démasquer le Masque et la Plume avec sa sensibilité de gauchiste féministe ?
Non pas encore une gauchiste féministe ! Non ! ça n’est pas possible. Déjà qu’il faut se taper le journal Libération. On aimerait avoir des gens sérieux. On n’en peut plus des gauchistes féministes.
La bio de Jeanson vaut son pesant de cachouètes.
Ah ! c’est pas de la gauchiste féministe.
La bio de Jeanson.
ces enthousiasmes et ces détestions !
détestations, Passsou, détestation.
La bio de Jeanson donc.
Hôtel du Nord c’est lui. Avec Arletty donc.
Elle a tout fait à France Inter la Rebecca Manzoni.
On ne regrette pas un instant le départ de Laure Adler, mais le départ de Jérôme Garcin nous peine un peu.
( La remplaçante de L.A. est pas mal du tout dans ses entretiens. Elle est souvent mezza-voce et ne prend pas toute la place…)
Bof, quel intérêt depuis que Georges Charensol et JL Bory n’y sont plus?
Si, en plus la nouvelle est gauchiste, je ne suis pas prêt d’y retourner.
Et qui succède à Garcin aux pages culturelles de l’Obs, Passou ?
* cacahouètes
A tous je vous souhaite une jolie et agréable fête de Noel, avec paix et harmonie, et amitié
C’est le moment de Rappeler que les « Romances sans paroles » de Verlaine tirent leur nom de l’oeuvre de Mendelssohn.
merci Claudio @ Bahia de tous les saints. De même, à vous, en Suisse ou en Brésil. Une bien meilleure année, surtout. Hein !
Feliz Natal, Claudio!
la radio à son meilleur peut créer des fidélités avec le public dont on imagine mal la profondeur, l’intensité et la durée. Seules les plus anciennes émissions du service public peuvent s’enorgueillir d’un tel phénomène.
(Passou dit)
Et les Grosses Têtes sur RTL (depuis 1977)?
« La Fileuse » n’est pas la plus belle des « Romances sans paroles » de Mendelssohn.
« Contemplation » (opus 30 nº 1)
https://www.youtube.com/watch?v=CawkVQwA1n4
Par contre le cd double de Baremboim des « Romances sans paroles » il est pour moi indépassable.
record de longévité : le jeu des 1000 francs, à 12h45 sur france-inter depuis 65 ans, créé par henri kubnik. Dès mes trois ans, je me souviens avoir répondu juste à la première question. Bàv, les tartes à reins (tintin), sivoulvoulébin !…
1000 euros d’aujourd’hui c’est moins que 1000 francs du début des années 1960.
Un jeu qui ne connait pas l’inflation, on gagnait plus avant !
On ne peut pas laisser dire qu’RTL soit vraiment une chaine du « service public ». Profondeur, intensité, durée des grosses têtes de noeuds ? de quoi ? – R Manzoni, une gauchiste au risque de gauchiser cette chaine de centre gauche ? ckoi encore, cette histoire ?… et pourquoi pas Léa Salamée, pendant qu’on y est ? Colonisé par des youtres qu’ils disaient, les imbéciles.
J’éteignais le transistor dès l’arrivée d ela voix de Garcin,…. Le Masque… (trou la la) et la Plume !… S’ensuivaient l’éternel cinéma de la germanopraxis… D’un ridicule achevé… Ah non, je l’ai pas aimée, cette émission cucul-turelle ! Vue de la province profonde, elle furent une véritable horreur, ces joutes bory.charensolexes, je me souviens de leur cinéma gauche/droite. Enfin brefl…, les youtres n’en menaient pas large. Ah bon ?… des spectateurs se plaignirent de ça ? Wouhhh, les kons !
Moi à chaque fois que possuble je l’écoute avec plaisir depuis l’âge de 15 ans. Avant Garcin c’était Bouteiller, je crois. Je ne sais pas quoi penser du choix de Manzonu.
Je m’en fousbun oeu en fait.
105 ? Sur le billet c’est écrit 104.
Un créateur invente des critères inédits: ceux et celles qui adorent la nouveauté s’y ruent, le bouche à oreille suit et bientôt c’est tendance, c’est mode, et d’autres créateurs inventent autre chose. La mode n’est pas que vestimentaire, elle est culinaire, vocabulaire, architecture, politique, intellectuelle.
Feu Diana, princesse de Galles, savait combien elle pouvait influencer. Elle pouvait rendre un peintre, un auteur, un musicien célèbre et riche du jour au lendemain. Elle ne l’a pas beaucoup fait. On se demande pourquoi. Insomniaque ?
La passion pour l’équitation, c’est Anne Marie Philippe.
Garcin est né en 1956, c’est bien de partir : place aux jeunes.
Être aimé et plébiscité, c’est quelque chose.
Je trouve l’équipe des critiques théâtre du musc et la palme imbuvables.
En revanche les filmeux sont experts très experts (RIP Michel Ciment), et les littéraires parfois drôles, la palme de la plume revenant à Jean-Louis Ezine de Pontault-Combault.
Le Théâtre de l’AF portait autrefois le nom de Maison des Cultures du Monde, une appellation qui sonne bien datée dans l’atmosphère racornie et raréfiée qui prévaut ici et ailleurs.
Ce qui fut remarquable en lui, c’est la pudeur liée à la blessure de la perte de son frère Olivier, auquel pas un jour de sa vie, il ne cessa de penser. Il l’a révélé tardivement dans un livre, ce qui me le rendit enfin sympathique, alors qu’auparavant, les chevaux, le cirque de France inter, bof d’indifférence…
Bien à vous et à Ginette, Jérôme ! Vous méritez un certain brin de respect, tout de même, oui. Noël c’est ! – Autant vous le souhaiter reposant.
Du temps où on ne se prenait pas trop au sérieux (« L’Empire des Sens »:
En tant que catholique, je suis obéissant au pape François. Cependant je dois confesser que je suis opposé à nombre de ses propos et de ses décisions. Je sais hélas que je suis loin d’être le seul chez les catholiques. On ne peut pas dire que ça fasse du bien à l’unité de l’Eglise universelle.
Où est passée Sasseur ? Elle me manque.
Merci Jazzi pour la correction.
Le pape François plaide pour une immigration de masse, destructrice des valeurs de l’Occident, notamment chrétiennes.
Le pape François a commis l’erreur de dire que toutes les religions sont voulues par Dieu, alors qu’aujourd’hui seul le catholicisme l’est, les autres n’étant que permises par Dieu mais contraires à sa Volonté.
Le pape François a favorisé la reconnaissance des exigences du mouvement LGBetc.
Le pape François a supprimé l’obligation, à qui est en situation de péché mortel (exemple : adultère, concubinage consenti après divorce), d’y mettre fin et d’accéder aux sacrements salvateurs de l’Eglise (Réconciliation, Communion).
Cela fait beaucoup, non ?
Je trouve Rebecca Manzoni belle, pleine de charme, au visage radieux.
Comme je l’ai déjà écrit ici, je pense qu’elle excelle surtout dans le domaine musical contemporain éclectique.
Monsieur Charoulet, Bonjour.
Accepteriez-vous de vous déguiser en Père Noël pour me faire un petit cadeau ? Votre parti a fait voter, tout dernièrement et à juste titre, une loi durcissant les conditions d’accueil des étrangers en France. Savez-vous si cette loi peut empêcher des étrangers, brillants ou non, de s’inscrire à l’université ? Je parle bien ici de la seule inscription, pas des aides, des bourses, ou même de la possession d’un document réglementaire de séjour.
un compositeur juif (Mendelsohn) interprété par un musicien juif (Barenboïm)
redondance de masques qui n’apporte jamais la paix dans les chaumières.
Idée piquante de mettre une femme à la tête de ces trublions de sensibilité homophiles, qu’elle soit de « gauche » ne les prendra pas à rebrousse-poil, risque d’endormissement.
C’est pas moi mais pourmapar, pour la correction Passou.
Moi je vous demandais qui remplace Garcin à l’Obs ?
D’après Wikipedia Jeanson s’est « compromis ». Franchement si tout le monde s’était « compromis » comme Jeanson.
Le « Romance sans paroles » de Verlaine est un titre un peu surprenant. Bon il y a une référence à Mendelssohn, on comprend. L’un des poèmes du recueil, un poème bucolique, mérite indéniablement ce nom. Mais appeler « Romances sans paroles » un recueil de poèmes, il y a un hic.
* « Romances sans paroles »
Les « Poèmes saturniens » c’était déjà aussi limite comme titre.
Les titres sont bien trouvés mais ils ont peu de rapport avec l’oeuvre.
Par contre « Amour », « Sagesse » « Bonheur » : des titres franchement mauvais.
Bien sûr on peut se rattraper en faisant remarquer que pour Verlaine, il faut « de la musique avant toute chose ».
Soit.
Mais quand même.
Tout d’un coup me frappe le fait que tous les poèmes de la section « Aquarelles » portent des noms anglais. Ils sont écrits manifestement alors qu’il est en train de traîner avec Rimbaud en Angleterre.
« Romances sans paroles » c’est un livre de voyage. « Paysages belges » c’est la Belgique. « Aquarelles » c’est l’Angleterre.
« Birds in the Night » seul poème de sa section, composé en septembre-octobre 1872, c’est Verlaine et sa femme.
Sûrement le mariage le plus mal arrangé de toute l’histoire des mariages.
La tombe de Bory n’est vraiment pas terrible. Il faut en finir avec ces espèces de machin luisant très laids.
* luisants
Ce qui me plaisait tout en m’agaçant chez Le Masque et la Plume c’était le jeu de massacre annoncé. La critique d’une pièce de théâtre ou d’un film pas vu, d’un livre pas lu ou de toute autre prestation «culturelle» pas plus vécue me semblait sans intérêt sauf si ladite critique était spirituelle, ce qui, avouons-le, était rare. On râlait souvent, presque toujours sans grâce.
C’est quand même là que j’ai découvert la Divine Jacqueline, de Dominique Bona. Hélas, la reliure au dessous de tout (Gallimard!) a fait que le livre m’est tombé des mains. Habituellement, c’est le contenu qui me fait ça, pas le contenant.
Soit dit en passant Jeanson daubant sur les tendances de tel flic de sa connaissance à mettre de la « coco » dans les poches des quidams qui ne lui revenaient pas n’est pas sans rappeler les méthodes la police « moderne ».
Le respect des traditions.
Tout cela fait un peu mondanités parisiennes. Fl Je Ne sais sur quels critères vous vous fondez pour juger.Sagesse, Amour, Bonheur , des titres « affreux ». Ils ne méritent « Ni cet excès d’honneur, ni cette indignité. » me semble-t-il. Les Saturniens sont ancrés au moins par une ou deux allusions assez claires. Même si le recueil est globalement d’un Parnasse Canularesque: « Ce qu’il nous faut à nous les Suprêmes Poètes…. Est-elle en marbre ou non, la Venus de Milo? » etc. il doit il y avoir quelque part « Saturne, fauve planète chere aux nécromanciens… » etc. Les Romances sans Paroles sont un titre limite, mais qui vaut pour Clair de Lune, et d’autres pièces , celles là dialoguees, ou la romance est bien à chercher du côté du rythme, et qui constituent beaucoup plus un dix-huitième siècle reve, que d’éventuelles romances à la Loisa Puget…. Bien à vous. MC
« Clair de Lune de Watteau » devenu « Clair de Lune Triste et beau »…
« Les Saturniens sont ancrés au moins par une ou deux allusions assez claires. »
Oui voilà une ou deux pas plus.
Quant à « Amour », « Sagesse », « Bonheur », les titres sont d’une banalité. Aucun intérêt. Ça fait vraiment pauvre par rapport à « Romances sans paroles », un titre qui n’est pas de lui donc.
Et quant à « Romances sans paroles » c’est donc la traduction française de « Lieder ohne Worte ».
Mais à quoi songe Verlaine alors ? Aux airs de Mendelssohn ou aux chansons de salons qu’on appelle « romances ».
Ou aux deux ?
Que les anglais traduisent banalement par « Songs Without Words ».
Il n’a jamais pu blairer M. de l’ïle
* de l’Île
sur qu’en glissant à la « bromance », on a le « jeu de massacres de BIHOREAU
BROMANCE/
est crédité pour avoir forgé le terme comme rédacteur en chef du magazine de skateboard Big Brother dans les années 1990, pour désigner spécifiquement le genre de relations qui se développent entre les skaters qui ont passé beaucoup de temps ensemble16. Le terme s’est popularisé à partir de 2005, lorsque le thème est venu plus au premier plan dans l’industrie cinématographique16.WIKI
J’aimais bien Bouteiller. Il faisait aussi une émission le soir en semaine que j’écoutais en rentrant de l’école en faisant mes devoirs d’un oeil distrait. C’était après la fameuse Radioscopie de Jacques Chancel (« Et Dieu dans tout ça ? »). Le Masque et la Plume, je n’ai jamais été assidu, même avec Bouteiller, à cause des critiques invités qui m’ennuyaient (Wolfromm, Savigneau, etc.). Avec Rebecca Manzoni, on met un experte de la radio, une grande professionnelle. C’est dommage que lui soit dévolu le rôle d’animer l’émission. Elle ne va pas beaucoup parler. J’aurais aimé avoir son avis. Il aurait fallu qu’elle soit la seule invitée, et qu’elle fasse les questions et les réponses. Ou alors, on devrait diminuer le nombre des critiques, n’en mettre qu’un ou deux, ça suffirait amplement. Il y a trop de voix différentes au Masque. C’est le point faible de ce programme, son talon d’Achille. Après tout, ce n’est pas tel avis qui va nous convaincre de quoi que ce soit. Il faut se faire une opinion par soi-même. Le Masque ne sert pas à ça. C’est un moment de bavardage cultivé, question d’attendre l’heure du dîner, ça s’oublie aussitôt. Jean-Didier Wolfromm, qui se souvient de ce qu’il racontait ? PERSONNE ! Rebecca Manzoni, je suis curieux de voir comment elle va faire. Wolinski l’appelait « Rebecca-ssine »… Il n’est plus là, lui. Ils auraient fait beau couple, pour une nouvelle version du Masque. Un Masque à deux. Peut-être avec Blanche Gardin ? Oui. Bonne soirée, bon Noël à tous, même à Dame Clopine, habituée aux malheurs.
L’idée d’institutionnaliser la pratique de la critique me semble excellente,a priori; on ne voit pas le spectacle ( garcin dixit) à la radio:dommage
« L’idée d’institutionnaliser la pratique de la critique… »
The Critic Smiles :
https://lesempio.blogspot.com/2010/09/jasper-johns-critic-smiles.html
Que les anglais traduisent banalement par
—
Tous les Anglais?
« Que l’anglais traduit… » eût été un peu plus élégant, et exact. Différence entre ‘parole parlée’ et ‘parole parlante’.
Rebecca n’a pas la fibre littéraire, pas du tout. Eva Besler aurait été un bien meilleur choix. Qui sait si elle n’aura pas plus vite que l’on ne croit le siège de Jérôme…
« Le pape François a commis l’erreur de dire que toutes les religions sont voulues par Dieu, alors qu’aujourd’hui seul le catholicisme l’est, les autres n’étant que permises par Dieu mais contraires à sa Volonté. »
Même pas dans les bistrots on n’entend des conneries pareilles. Bon, il est vrai que dans les bistrots ils parlent surtout de foot ;
Ah ! Bloom est enfin de retour.
Songs without Words est aussi la traduction anglaise de Mendelssohn. « Il n’a jamais pu supporter De L’île « . De L’Isle, Lecomte de , ou Delille, auquel cas il est plus pardonnable? Les Saturniens: c’est le premier recueil, ne pas l’oublier! À côté d’un improbable Verlaine Parnassien , l’autre Verlaine est déjà là. Mais le sait-il? « Ayant poussé la porte étroite qui chancelle », c’est dans les Saturniens, me semble-t-il ? Bien à vous. MC
Eh oui, renato. Ça ne vous plaît pas mais c’est pourtant la vérité.
Renato, le Curé d’ Ars opposait d’ ailleurs église et bistrot! Lieu de Salut contre lieu d’Enfer!
Pas content le toto. Déjà qu’il mangera pas d’huîtres ce soir. Il est tout agité du coup.
Un vrai idiot ce D. et ignorant sur les bords : toutes les religions se valent, car chacune a inventé son dieu et développé les siennes règles à 2cents.
Pour info, et étant entendu mon désintérêt pour la chose, François fait ce qui a fait Pie IX en son temps : il cherche à moderniser l’Église et à l’intégrer au présent. Mais la kulture de ce D. est pleine de trous et plutôt mal fichue, comme il est juste qu’il soit pour un poutiniste à 2cents : ce sont les limites d’un catéchisme mal enseigné par des branleurs.
Incidemment, depuis mes 18 ans je ne donne aucune importance au réveillon de noël : pas besoin d’une fête mobile pour manger des huitres.
James Joyce, Yes I will :
Le journaliste et écrivain canadien Honoré Beaugrand dans « Lettres de voyage. France, Italie, Sicile, Malte, Tunisie, Algérie, Espagne (1889) »:
« Paris, 9 nov. 1888.
Rien ne frappe plus vivement l’étranger qui visite Paris, que l’extrême propreté des rues, des avenues et des boulevards de la grande capitale. Même à cette époque de l’année où les pluies sont fréquentes, et où l’on patauge dans les rues de notre bonne ville de Montréal, Paris fait sa toilette tous les jours pour conserver sa réputation d’être la ville la plus propre du monde. Je me suis demandé par quel système on arrivait à cette perfection ».
On devrait envoyer cette citation à Anne Hidalgo…
@ renato
vous ecrivez
« …ce qu ‘a fait Pie IX en son temps : il cherche à moderniser l’Église et à l’intégrer au présent’
Etes vous sur de parler de Pie IX et non de Leon XII le pape de l’encyclique Rerum novarum?
Un haïku de Borges:
¿Es un imperio
esa luz que se apaga
o una luciérnaga?
(¿Est un empire
cette lumière qui s’éteint
ou une luciole?)
*
Et un autre du poète Antonio Moreno Guerrero (Alicante, 1964):
Feliz quien ve
la ondulación del trigo
y da las gracias.
(Heureux qui voit
l’ondulation du blé
et remercie).
« Dar las gracias » c’est bien plus poétique là que « remercie » – trop sec. En espagnol on ne se demande pas à qui « se da las gracias », en français, on se demande qui on remercie.
Encore un exemple de l’impossibilité de traduire la poésie…
Paul Klee • Paysage avec oiseaux jaunes, 1923
Joyeux et serein Noël à toutes et à tous!
Rosanette. Mastai Ferretti (Pie IX) était politiquement plus cohérent avec son présent que della Genga (Leon XII). Mastai Ferretti était libéral et Église lui doit le Conseil d’État, la liberté pour les juifs, la liberté de circulation des journaux, la création de nouvelles caisses d’épargne et la modération de la censure préventive, le démarrage des travaux pour les chemins de fer et la création de la municipalité de Rome. Il y eut aussi ligue douanière entre les États italiens préunitaires, ce qui représentait la tentative politico-diplomatique la plus importante de l’époque pour réaliser l’unité italienne.
l’Église
LA ligue
Rerum Novarum, c’est Leon XIII, pas XII, Rosanette…. MC
Et merdre ! suivant le Leon de Rosanette je suis tombé en erreur de — 1 ! merci, Marc Court.
C’est terrible, un toto sans huîtres, de plus blasphémateur, se permettant d’affirmer péremptoirement que Dieu est inventé. Son purgatoire sera très très long. A blasphémateur orgeilleux, purgatoire interminable.
Quel con ce D., il est évident qu’une racaille pareille a besoin d’un dieu pour justifier ses perversions.
L’Epouse du Christ n’a pas à subir la dictature du siècle, monsieur renato. Bien au contraire, elle se doit de rester inflexible, comme l’était Jésus lorsqu’il enseignait : infiniment miséricordieux avec les hommes humbles et de bonne volonté, inflexible avec les pécheurs orgueilleux.
Ce sera votre leçon à méditer pour cette sainte nuit de Noël.
Je prierai néanmoins pour lui parce que aucune prière n’est vaine et que je l’aime bien quand même, cet insulteur.
Ma leçon ? le poutiniste branleur est aussi prétentieux.
Gaddis, Gwyon
Il fit œuvre de missionnaire. Mais, de ses débuts, il eut peu de succès en essayant de convaincre ses pupilles de leur responsabilité dans un crime commis au commencement de la création, un crime que, tel qu’ils le comprenaient, ils étaient tous disposés à reprendre à leur compte (ils portaient même des amulettes pour les y aider). Il ne les convainquit pas d’avantage qu’un homme était mort sur un arbre pour les sauver tous : action qu’un vieil Indien, si la traduction de Gwyon était correcte, considérait comme une « criante présomption ». Il compta peu de conversions, et elles furent en général parmi les femmes, créatures faibles et malades, en transit entre ce monde et l’autre, qui acceptaient le paradis qu’il leur était offert comme des enfants s’inscrivent pour une sortie dans un parc d’attractions. Encore un vieil guerrier endurci n’accepta-t-il de se convertir que s’il était sûr de finir dans l’Enfer vivant décrit par Gwyon : cela paraissait mieux la place d’un homme ; et, en entendant les références sanglantes de ce candidat plein de zèle (qui offrait d’ajouter le scalp de son mentor à sa collection en manière de garantie), le missionnaire l’assura qu’il serait exaucé.
William Gaddis, Les Reconnaissances.
De toute façon, gentillesse ou méchanceté, cela n’a guère de sens ouf!
mais gentil est affreux insupportable, insipide à fuir!
Pourquoi Jésus qui aimait tout le monde n’a pas pardonné Judas ?
« L’Epouse du Christ »
Les nonnes saphiques des monastères, D. ?
Je me demande quand même qui a traduit les « Lieder ohne Worte » par « Romances sans paroles » qui est quand même une très bonne traduction.
« On devrait envoyer cette citation à Anne Hidalgo… »
Et dire que néanmoins, selon les sondages, elle serait réélue aujourd’hui à Paris, hélas, Pablo75 !
Tu auras des huîtres pour le réveillon de Noël, Jazzi ?
Un dîner fin à deux, D. !
Bon Noël a tous les erdéliens.
Et le petit Jésus dans le crèche.
dans la crèche.
Voler le Secours Populaire est vraiment une action minable.
« Bon chevalier masqué qui chevauche en silence
» Au moins, prudence ! Car c’est bon pour une fois. «
Sprightly Stars Illuminate ‘Christmas Tree Cluster’
On l’espère visible depuis Bethléem et la Palestine … Bonne soirée au jeunes étoiles et aux étoiles montantes
https://www.nasa.gov/image-article/telescopes-illuminate-christmas-tree-cluster/
tiens, voilà du boudin »
e boudin blanc est sous sa forme actuelle au moins depuis le xviie siècle3. Il semble pourtant remonter au Moyen Âge où l’on avait l’habitude de manger avant le repas de Noël une bouillie faite de lait, de mie de pain, de graisse, de fécule, et parfois de morceaux de jambon ou de volaille bouillis. Mais ce n’est qu’au siècle des Lumières qu’un cuisinier, resté anonyme, eut l’idée de servir cette préparation en la rendant plus consistante, dans du boyau de porc afin qu’elle soit digne d’être servie à des tables nobles lors du repas de Noël4,5.
C’est la baronne de Staffe, dans son ouvrage, La Maîtresse de maison, qu’elle fit paraître en 1892, qui révèle ce fait6.
en cadeau de l’auteur, les liens!de
Apprends les bails ! est donc le produit d’un travail rigoureux proposé aux élèves, amenés à réfléchir au fonctionnement du langage et aux différents registres de la langue française.
https://julienbarret.com/livres-podcasts-videos-articles/apprends-les-bails-lexique-nouveaux-mots-essonne/
« mettre le petit Jésus dans le crèche. »
C’est carrément pornographique, rose, un peu de pudeur !
Et alii
Zga et yomb pourront être gentiment rajouté au scrabble, lorsque nous errons à comment placer ces lettres qui valent dix points.
Et alii
mais gentil est affreux insupportable, insipide à fuir !
Drillon dit exactement la même chose dans Cadence.
Enfant puis rapprochant de l’adolescence, il avait un copain qui lui proposait ce chemin du « bien » qu’il a totalement rejeté. Il a choisi volontairement Y avec qui il a fait les quatre cents coups et pis que pendre. Une amitié qui s’est dissolue, malgré des retrouvailles, à l’âge adulte ; ce lien fort de l’enfance joueuse et canaille n’a pas duré.
Il y a deux ans, le jour de Noël, Jacques Drillon tirait sa révérence.
Il nous avait auparavant nourri, longuement, chaque vendredi matin, avec Les petits papiers.
Merci à vous Jacques Drillon.
On pourrait traduire « dar las gracias » par « rendre grâce », Pablo.
Cadeau de Noël en forme de haïkus sonores, de la part de l’ami Jean-Jacques Lemêtre, du si bien nommé Théâtre du Soleil.
https://www.youtube.com/watch?v=-A8mCkFV67A
Sur le site du Musée Gainsbourg, on peut lire la liste des livres dans la bibliothèque du chanteur. Edgar Poe traduit par Baudelaire, et aussi « Finnigans Wake » de Joyce, et puis Lowry et, bien sûr, Huysmans — et quelques autres. Si vous cherchez des idées de lectures, allez y jeter un coup d’oeil. Par exemple, Gainsbourg lisait la Pléiade Montesquieu. Il s’intéressait aussi au surréalisme et à André Breton. Je compte aller voir la maison de Gainsbourg prochainement, une curiosité.
On ne traduit pas la poésie, on lui donne une équivalence.C’est un acte « démocratique » qui permet au plus grand nombre d’apprécier le génie de Pouchkine, de Shakespreare, de Nazeem Hikmet ou de Saadi.
Faute de quoi, on est condamné à se coltiner du Michel Deguy jusqu’à la fin des temps. Non
merci.
Que mille traductions de mille poètes fleurissent!
Les odeurs âcres de l’automne
Qui rappellent les bêtes furtives me font craindre
Tout – les étoiles d’automne au tremblement de larmes
Et le ronflement de la nuit à mon oreille.
JE VOUS OFFRE UN SCOOP
Si vous estimez qu’il y a trop de non-Blancs en France,
Si vous estimez que la justice française est trop laxiste,
Si vous employez parfois le mot « gauchistes » pour qualifier des socialistes ou des centristes,
Si vous avez chez vous un revolver chargé, au cas où…
Si vous regrettez Trump et que vous espérez son retour à la Maison-Blanche,
Si vous souhaitez la suppression du Conseil constitutionnel,
Si vous préférez CNews à toutes les autres chaînes d’information,
Si vous appréciez Geoffroy Lejeune, Charlotte d’Ornellas, Pascal Praud,
Si vous pensez que Poutine n’a pas tout à fait tort et mène de bons combats,
Si vous pensez que vous allez voter pour Mme Le Pen ou M.Zemmour à la prochaine présidentielle,
je vous offre un scoop, qui va peut-être vous surprendre…
vous êtes d’extrême droite.
« Sur le site du Musée Gainsbourg, on peut lire la liste des livres dans la bibliothèque du chanteur. »
Tu peux aussi les acheter à la librairie, sur place, Damien.
https://www.lelezarddeparis.fr/visite-a-gainsbourgland
Baroz, je sais que je peux acheter sur place ces livres, je suis pas con. Votre articulet ne nous dit pas si ça vous a intéressé ou non, cette visite. Mais l’avez-vous effectuée, ou bien, comme tout bon journaliste qui se respecte, n’y êtes-vous même pas allé ? Moi, je compte m’y rendre en 2024.
On peut même acheter ces horribles jeans bleu clair Lee Cooper que Gainsbourg portait à la fin de sa vie. Gainsbourg n’en possédait que deux, tant sa garde-robe était petite, comme le souligne Charlotte. Un jean, ça doit être bleu foncé, c’est-à-dire en denim brut. C’est une oeuvre d’art, comme celui que je porte, de la marque japonaise Momotaro (entre 200 et 300 €).
Les jeans bleu clairs Lee Cooper sont portés par les maçons. Ils sont tachés de marques de peinture, pour montrer que ça travaille, et que le client doit payer beaucoup. Quand vous ne savez pas choisir un bistrot pour vous caler les bajoues, regardez où sont les maçons en jeans maculés. En général, ils choisissent le meilleur rapport qualité-prix, et le rouge est buvable. Avec de la blanquette ! Bon appétit, les amis !
« De L’Isle, Lecomte de , ou Delille, auquel cas il est plus pardonnable? »
Leconte de Lisle. Il ne l’aime pas. C’est lui qui l’appelle M. de l’Île pour s’en moquer ou M. de L’Isle. Je ne sais plus comment il orthographie.
Mais le désaccord est au minimum poétique. La poésie de Verlaine c’est l’exact opposé de celle de Leconte de Lisle.
Vu un portrait de Fantin-Latour. Au minimum il était beau gosse. Tout était beau chez lui : ses traits, ses mains, ses pieds et son coeur.
Cette manie de présenter un Verlaine vieillissant ou carrément vieux.
Verlaine avait 27 ans quand il fréquentait Rimbaud : vingt-sept ans.
https://i0.wp.com/rimbaudphotographe.eu/wp-content/uploads/2020/09/Rimbaud-Verlaine2.jpg?w=606&ssl=1
Pour Charoulet : oui, je sais, on écrit au pluriel « des jeans bleu clair », sans « s ». Jave ! Vous avez passé un bon réveillon ? Qu’est-ce que vous avez mangé ? Vous avez été à la messe, à quelle heure ? Le sermon du curé vous a-t-il coupé l’appétit ? Pendant la cérémonie, avez-vous eu des idées cochonnes, comme Depardieu ? Ou des idées de boustifailles ? Vous êtes rentré à pied ? Vous étiez déjà saoul ? Vous avez regardé la messe du pape à la tévé ? Aviez-vous mis une cravate ? Et surtout, avez-vous déjà revendu vos cadeaux sur Internet ? Moi, c’est ma spécialité. Un cadeau est toujours une humiliation. C’est une manière de vous dire : vous ne valez pas plus que ça, même quand on vous offre une Rolex. Moi, je garde la Rolex, je ne dis même pas merci, je grimace et je suis de mauvaise humeur — et puis je mets la montre sur Internet, et j’attends l’acheteur. La Rolex n’est plus qu’un mauvais souvenir ! Noël, c’est la fête du Sauveur. Ce n’est pas pour rien. Bonne journée !
C’est trop tard!
Mais je le dis quand même, bon et joyeux Noël Monsieur Passou.
JE VOUS OFFRE UN SCOOP
Si vous estimez qu’il y a trop de non-Blancs en France, –> je ne sais pas, mais trop d’étrangers, c’est sûr.
Si vous estimez que la justice française est trop laxiste, –> elle est très inadaptée à la gravité de la situation actuelle, dans son fonctionnement et dans le droit sur lequel elle se fonde.
Si vous employez parfois le mot « gauchistes » pour qualifier des socialistes ou des centristes, —> non.
Si vous avez chez vous un revolver chargé, au cas où… –> non
Si vous regrettez Trump et que vous espérez son retour à la Maison-Blanche,
–> si ça peut apporter la paix en Ukraine, oui. Évidemment. Si ça peut faire baisser les taux directeurs (augmentés par Biden sitôt élu) qui sont en grande partie responsables de l’inflation désastreuse, oui. Évidemment.
Si vous souhaitez la suppression du Conseil constitutionnel, –> sûrement pas. Mais revoir qui y siège, oui.
Si vous préférez CNews à toutes les autres chaînes d’information, –> oui. C’est la plus objective. Pourquoi en préfèrerais-je une autre ?
Si vous appréciez Geoffroy Lejeune, Charlotte d’Ornellas, Pascal Praud, —> je les connais mal. Difficile de répondre.
Si vous pensez que Poutine n’a pas tout à fait tort et mène de bons combats, –> je pense surtout que les atlantistes et européens communautaires n’ont pas tout à fait raison ! Et qu’ils mènent de mauvais combats.
Si vous pensez que vous allez voter pour Mme Le Pen ou M.Zemmour à la prochaine présidentielle, –> je préférerais Dupond-Aignan. Marine Le Pen n’est pas pour le Frexit.
je vous offre un scoop, qui va peut-être vous surprendre…
vous êtes d’extrême droite.
–> ah oui ? Je me croyais Français identitaire. Bizarre.
J’adore Geoffroy de la gasnerie.
Le digne successeur de Jules Vallès. Ici portraituré par Courbet.
https://www.bimago.fr/reproductions/gustave-courbet/portrait-de-jules-valles-52954.html
Je me demande quand même si Courbet n’avait pas des goûts homosexuels.
La paternité n’est pas innée mais acquise, ainsi qu’en a pensé le léZard à l’issue de la projection de cette charmante comédie !
CE N42TAIT PAS UN REPAS MAIS UN GUEULETON
« L’Origine du monde » a été offert à l’État français par la famille Miller en paiement des droits de succession de Lacan.
Ça ne s’invente pas.
* Geoffroy de Lagasnerie
Tous ces peintres, avec tous ces gens nus dans leurs ateliers de toute manière…
puissance du pater familias. Au cours du XXe siècle, c’est la remise en cause progressive de cette autorité qui a retenu l’attention. La dimension personnelle et intime de la paternité, soit la relation des pères avec leurs enfants, reste à explorer.
2Le travail parental, qu’on peut définir « en termes de tâches pratiques (occupation) et de charge mentale (préoccupation, disponibilité) » [1]
[1]
C’est la définition que la sociologue Marie Vogel donnait du…, n’a pas toujours été l’apanage des mères et de la domesticité. Les pères, à certaines époques et dans certaines conditions socio-économiques, s’en sont saisis. On l’ignore pourtant trop souvent, les historiens s’étant jusqu’à maintenant concentrés sur la paternité comme institution et symbole de pouvoir. Une histoire de la paternité concrète qui mettrait en évidence la manière dont les pères se sont occupés et préoccupés de leur(s) enfant(s) peine à émerger en France
https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2013-2-page-14.htm
. N’est père que celui qui se déclare tel. La fiction juridique est, dès l’origine, cela même qui désigne le père [3]
[3]
Cf. Jacques Mulliez, « La désignation du père », in Delumeau J.….
La rue des Saints-Pères est une voie de Paris. Elle marque une partie de la limite entre le 6e et le 7e arrondissement auquel appartiennent les numéros pairs.
La voie était à l’origine le « chemin des Vaches
La cathédrale Saint-Vladimir-le-Grand, ou Saint-Volodymyr-le-Grand (forme ukrainienne)2 , est une cathédrale de culte grecque-catholique ukrainienne située à Paris, en France.
Localisation
La cathédrale est située au 51 rue des Saints-Pères, dans le 6e arrondissement de Paris. Elle jouxte le square Taras-Chevtchenko, qui fait l’angle avec le boulevard Saint-Germain.
WIKI
Paul Klee, où ? Où ça ? Où ça ? (1940)
Rebecca Manzoni sur son compte facebook il y quatre jours :
·
J’ai pris cette image en photo hier soir. On y voit trois des miens, mes ritals (au passage, je vous conseille la lecture du merveilleux livre de François Cavanna qui portait d’ailleurs ce titre « Les Ritals »).
La femme sur la photo s’appelait Rina, c’était ma grand – mère. Elle a vécu dans un quartier où se côtoyaient Italiens, Portugais et Espagnols dans une cité minière de Joudreville, en Lorraine. Elle mélangeait donc toutes les langues pour acheter son pain et n’a jamais appris le français.
Ça ne l’a pas empêchée de suivre tous les débats de l’Assemblée Nationale chaque mercredi à la télé après sa lecture du Canard Enchaîné. Elle y entourait les mots qu’elle ne comprenait pas en rouge pour que je lui en donne le sens quand je déboulais le dimanche.
Le gamin au premier plan, c’est mon père Fabrisio, né en France et grandi au sein de l’école laïque et républicaine.
Je pense à eux et aux générations suivantes. Au « bouclier » français.
Et à la fierté de mon père entendant son patronyme italien sur France Inter, radio dont il aimait le nom. »
Merci pour ce texte MSL.
Mais quel est le problème?
Tous les émigrés italiens – plusieurs générations depuis 1880 juqu’à 1955 – ne sont pas venus en France pour les mêmes motivations.
Des « ritals », il y en a de multiples sortes.Il y a aussi Gérard de Cortanze par exemple et bien d’ autres écrivains encore…
Mais quelle culture cette brave dame de la radio!
Moi, ma mère s’est mise à apprendre le français à plus de cinquante ans et très fière de faire cet effort!
On pourrait traduire « dar las gracias » par « rendre grâce »
closer dit
Heureux qui voit
l’ondulation du blé
et rend grâce.
C’est un peu mieux que « et remercie » mais moins bon que le très simple « y da las gracias ».
immigrés…
Des nouvelles
Alexeï Navalny se trouve dans une colonie pénitentiaire en Arctique
Les proches de l’opposant russe, condamné en août à dix-neuf ans de prison pour « extrémisme », étaient sans nouvelles de lui depuis début décembre.
Le Monde avec AFP
Aujourd’hui à 14h50, modifié a 15h08
In le Monde.fr
Lu les Ritals de Cavanna. C’était pas hier.
Publication en 1978.
On ne traduit pas la poésie, on lui donne une équivalence.
Bloom dit:
Le problème c’est que la grande poésie n’a pas d’équivalence. Ou que seul pourrait la trouver un poète de la taille de celui qui est traduit. Mais où est le poète français du XVIe siècle, de la taille de St.Jean de la Croix, qui aurait pu trouver l’équivalence du « Cántico espiritual »?
La meilleure traduction que je connaisse de ce poème exceptionnel est celle d’André Bord dans les « Oeuvres complètes de St.Jean de la Croix » (Desclée De Brouwer, 1983; 3e édition, 2016)
¿Adónde te escondiste,
Amado, y me dejaste con gemido?
Como el ciervo huiste,
habiéndome herido;
salí tras ti clamando, y eras ido.
Où t’es-tu caché,
Aimé, et m’as laissée dans le gémissement ?
Comme le cerf tu as fui,
m’ayant blessée ;
après toi je sortis en clamant, et tu étais parti.
[…]
Y todos cuantos vagan
de ti me van mil gracias refiriendo,
y todos más me llagan,
y déjame muriendo
un no sé qué que quedan balbuciendo.
Et tous ceux qui s’attachent à toi
de toi me rapportent mille grâces,
et tous davantage me blessent,
et me laisse mourante
un je ne sais quoi qu’ils balbutient.
[…]
Mi Amado, las montañas,
los valles solitarios nemorosos,
las ínsulas extrañas,
los ríos sonorosos,
el silbo de los aires amorosos,
la noche sosegada
en par de los levantes del aurora,
la música callada,
la soledad sonora,
la cena que recrea y enamora.
Mon Aimé, les montagnes,
les vallées solitaires ombreuses,
les îles étrangères,
les fleuves tumultueux,
le sifflement des souffles d’amour ;
la nuit apaisée
proche des levers de l’aurore,
la musique silencieuse,
la solitude sonore,
le dîner qui récrée et énamoure.
Les différences entre l’original et le texte « équivalent » sont abyssales. Comme celles entre une belle musique et sa description avec des mots. Deux des vers les plus beaux et célèbres de la littérature en espagnol:
« y déjame muriendo
un no sé qué que quedan balbuciendo »
sont bien traduits par:
« et me laisse mourante
un je ne sais quoi qu’ils balbutient »
mais il manque l’essentiel: la musique.
Même deux autres vers très célèbres et très simples:
« la música callada,
la soledad sonora »
en français c’est presque banal:
« la musique silencieuse,
la solitude sonore ».
Conclusion: plus je lis (et traduis) de la poésie et plus je comprends ces écrivains qui apprennent une langue rien que pour lire un auteur (comme Blake l’italien pour lire Dante, Beckett le portugais pour lire Pessoa, Freud l’espagnol pour lire Don Quijote, Borges l’allemand pour lire Schopenhauer ou Unamuno et Rilke le danois pour lire Kierkegaard le premier ou Jacobsen, le deuxième).
Elle a vécu dans un quartier où se côtoyaient Italiens, Portugais et Espagnols (Rebecca Manzoni parlant de sa grand-mère, facebook cité)
Ce ne fut pas le cas partout en France.
Chez nous, il y avait aussi beaucoup de français…
En région parisienne ce fut d’ abord les espagnols et ça collait pas trop avec les italiens. Et ce n’est que bien plus tard que l’on vit s’installer les portugais.
Moi, ma mère s’est mise à apprendre le français à plus de cinquante ans et très fière de faire cet effort!
c’est pas votre vie,ça?
la prof de français de fac à AIX qui s’est faite féministe apres une psy était fille d’un père italien
(dédicace) Ravoux (internet pour ses livres de « critique)
Damien
Réponse.
Je suis athée. Je bois de l’eau (2 litres par jour).je n’ai pas bu une goutte d’alcool depuis 50 ans.Je ne sais jamais saoul. Noël ? Rien à secouer.
Chaque année, j’attends le 2 janvier avec impatience pour sortir de ces tonnes de bêtise.
Ce que j’ai scribouillé sur l’extrême droite n’a n’aucun rapport avec « les fêtes de fin d’année ».
c’est pas votre vie,ça?
Mais vous plaisantez, ma mère, avec son terrible accent et son incapacité d’écrire le français jusqu’à la cinquantaine, c’est pas ma vie?
Mais qui êtes-vous donc et alii?
En dehors de vos liens de mes deux?
Le gamin au premier plan, c’est mon père Fabrisio, né en France et grandi au sein de l’école laïque et républicaine. (Rebecca Manzoni sur son compte facebook)
Et alors?
Bien intégré le gamin?
On aimerait bien le savoir…
(Avant ou après la seconde guerre mondiale? – Là où des fils d’italiens antifascistes de faisaient insulter de macaronis et de mussoliniens!)
D’ où il apparait que le bon immigré italien soit de gauche, auditeur de France Inter et lecteur du Canard Enchaîné!
C’est une plaisanterie.
Charoulet, rappelez-vous plutôt le poème de Baudelaire, que Gainsbourg avait pris au pied de la lettre pour prendre son pied :
ENIVREZ-VOUS
Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront, il est l’heure de s’enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.
(In Les petits poèmes en prose)
Bonne soirée, et enivrez-vous de Baudelaire ou de musiques reggae (Aux armes et cetera.) !
Je suis athée. Je bois de l’eau (2 litres par jour).je n’ai pas bu une goutte d’alcool depuis 50 ans.Je ne sais jamais saoul. Noël ? Rien à secouer. C
Pattrice Charoulet dit
Je ne sais pas pourquoi, mais j’imagine mal Charoulet bandant….
racontepatavie:j’ai connu beaucoup d’italiens, hommes et femmes,des italiens émigrés el italie, émigrés en france, mon neveu et sa soeur sont italiens:ça vous suffit?
c’est mon neveu qui m’a appris à dire aiuto, son père a écrit sa biographie traduite en français ça vous suffit?
MON NEVEU m’a appris à dire aiuto quand je l’ai emmené au zoo
racontepatavie:j’ai connu beaucoup d’italiens
Moi aussi et alors? 🙂
J’ai connu que cela dans mon enfance.
Des Espagnols, des portugais aussi.
Mon père venue d’ Italie en France à un an (en 1926) a connu l’ école communale française et est parti se trouver une épouse en Italie en 1946-47…pour la ramener en France!
MON NEVEU m’a appris à dire aiuto quand je l’ai emmené au zoo
Et pourquoi donc!
Il avait vu pour la première fois le grand singe se gratter l’ aisselle?
racontpatavi
assez de simagrées erdéliennes!
simagrée:
Bestiaire, éd. C. Segre, p. 110, var. ms. B). Orig. obsc. L’explication par si m’agrée « cela me plaît ainsi » est anecdotique, et ne repose sur aucune attest. On propose aussi un comp. de sime a groe « singe avec des griffes » qui se serait formé dans le Hainaut (aussi simagraw en wall. et chimagrue, fin xves., Molinet, L’Epitaphe Hotin Bonnelle, Faictz et Dictz, éd. N. Dupire, t. 2, p. 762); ce serait une anc. dénom. du diable; mais le flottement de la voy. de la 2epart. du mot reste inexpliqué
cnrtl
assez de simagrées erdéliennes!
Et pourquoi donc?
Cela vous gêne que je sois de pure souche italienne?
Naturalisé français mais d’ origine italienne de père et de mère?
Voulez-vous le numéro du décret de ma naturalisation?
Quand même, le jour anniversaire de la nativité de Jésus, me faire sentir que je suis un étranger ici, ce n’est vraiment pas très charitable madame etali.
Où voudriez-vous que je crèche finalement?
Soyez franche alors.
Rebecca Manzoni à une voix très phonogénique surtout pour la radiodiffusion. Mais les attaques de présentation de ses émissions sont souvent bâties sur un modèle identique.
Le Pie IX, de Renato si entreprenant et si moderne, ne ressemble pas à celui des manuels français d’histoire dans lesquels j’ai étudié(Malet Isaac), qui opposent le réactionnaire et borné auteur de l’encyclique Quanta Cura au personnage ouvert a l’air du temps qu’était Leon XIII ,personnage au regard doux et bienveillant dans la photo qui en est présentée (pardon MC pour le baton oublié sur le clavier dans le titre de ce « bon » pape)
Dans le film l' »enlèvement » consacré à l’affaire Mortara, le pape Pie IX apparaît comme un personnage obtus crispé sur une vision archaïque du rôle et des prerogatives de l’Eglise; portrait infidèle ?
« la musique silencieuse,
la solitude sonore »
Mais bien entendu ! les « Romances sans paroles » c’est un oxymore.
@ jzmn, serez-vous des nôtres, ce soir, à Versailles avec D. de Chaville, à deux encablures de là ?
https://www.lefigaro.fr/musique/a-versailles-jean-michel-jarre-repousse-les-frontieres-du-reel-20231222
B0v, joyeux nono.
Ce qu’on peut dire de cette littérature de jeunesse c’est qu’elle est extrêmement perméable à tous les conformismes. Il s’agit d’avoir l’air bon. Et pour avoir l’air bon, il faut savoir retourner sa veste. Toujours du bon côté.
https://www.slate.fr/story/258024/herge-createur-tintin-premier-artiste-woke
De quoi est faite la censure ? Il y a les imprécateurs (genre Libération) et il y a les commerçants (genre Hergé).
« L’artiste a une très grande responsabilité dans ses œuvres et, avant de produire, il doit commencer par former sa vie, une vie exemplaire à tout point de vue. »
J’adore il s’est séparé de sa femme pour prendre une plus jeune. Rien ne vaut les moralistes.
https://www.slate.fr/story/258024/herge-createur-tintin-premier-artiste-woke
L’article de Slate est vraiment bien je trouve.
Le problème c’est que la grande poésie n’a pas d’équivalence.
—
Vraiment? La nécessité est de lui en trouver une, au moins asymptotiquement. Il faut pas trop se crisper sur les termes vagues et subjectifs comme « grand(e) » etc.
Donner à lire ce qui est écrit dans une langue que ne connaissent pas les lecteurs et le faire honnêtement, est le principe partageux qui guide tout traducteur.
L’objection de la traduction, mise en avant par Jacques Derrida, porte sur le questionnement de l’universalité de concepts philosophiques qui dépendant de la spécificité étymologique des langues.
En revanche, la traduction des concepts qui ne fondent pas leur signification sur l’étymologie permet d’envisager diverses déclinaisons des notions.
Les langues ne découpent pas la réalité de la même façon mais la traduction reste une pratique sociale qui permet aussi de juger de l’ouverture d’esprit d’une culture, d’un pays. Il est des zones qui traduisent plus que d’autres.
Heureux ceux qui sont à l’aise dans plusieurs langues car ils ont accès aux termes mêmes de la création. Que cet enthousiasme et cette passion devienne le prétexte d’un quelconque égoïsme discréditerait jusqu’au « texte source » lui-même.
Ça relativise bien le déluge d’intimidations des wokes. Rien que du banal.
Sous Staline ils auraient fait leur numéro sur le réalisme socialiste.
Revenons à l’Art pour l’Art.
Il ne s’est jamais attaqué à l’Église. Prudent.
C’est quand même incroyable la puissance de ces tartuffes.
Peeters nous dit qu’avec le temps Hergé était moins influençable. J’aurais tendance à dire qu’avec le temps Hergé était différemment influencé.
Pasolini lui a eu trente-trois procès. Trente-trois ! Du harcèlement disait Laura Betti.
Laura Betti est enterrée au Cimetière monumental de la Chartreuse de Bologne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_monumental_de_la_Chartreuse_de_Bologne
Ah ! la tombe de la famille Murat.
Rosanette Pie IX est elu juste avant 1848, (1846) comme spécialiste de l’ Amérique de l’époque. C’est la révolution de 1848 qui provoque l’alliance Pie IX-Antonelli, et redistribue les cartes dans le sens du conservatisme le plus étroit. Là dessus , Cortazar, La Harpe et l’ Ombre, sur la canonisation manquée de Colomb. Sur Antonelli, c’est le Cardinal qui exerce le pouvoir quand Pie IX est malade , David Kerzer, l’ Affaire Mortara. ( ouvrage pionnier à bien des égards.) Bien à vous. MC
l’eglise!!! le premier tintin que j’ai vu il était prêté par le prêtre de mon lycée républicain qui avait son échoppe à côté de l’entrée du lycée; les élèves étaient surs de pouvoir aller y lire tintin au lieu d’aller en permanence!alors vous imaginez qu’il y avait foule chez le pretre(je ne sais plus comment ça s’appelait cette « annexe » culture!)
J’ai pas dit qu’il était incompatible avec l’Église, j’ai dit qu’il ne s’y était pas attaqué.
je crois que l’on dit l’aumônier du lycée, et l’aumônerie
« j’imagine mal Charoulet bandant…. »
Moi, c’est tout le contraire, Pablo75.
Je le vois plutôt comme un intense masturbateur !
Un roi de la branlette…
Les aumôneries, les appariteurs, les vaguemestres.
La France d’autrefois.
Il flotte comme un soupçon de pédophilie sur le Pie IX de « l’ Affaire Mortara », Rosanette ?
À 75 ans? (S’il était encore capable il aurait trop peur de l’épectase).
Et voilà que et alii nous raconte indéfiniment la sienne en se prenant de bec avec racontpatavi…
Aiuto !
Je pense que Fellini était moins embêté que Pasolini.
Pourtant comme le dit l’un des personnages de Fellini Roma dans ses films il n’y a que des prostituées et des homosexuels.
fl, on parlait d’appariteurs au college de FRANCE;
j’ai entendu parler d’aumoniers autrefois à l’armée(française); il y a surement des gens qui peuvent préciser,et même d’expérience personnelle
bonsoir
» « Décidément, baron, dit Brichot, si jamais le conseil des facultés propose d’ouvrir une chaire d’homosexualité, je vous fais proposer en première ligne. (…). Vous auriez deux auditeurs et l’appariteur, soit dit sans vouloir jeter le plus léger soupçon sur notre corps d’huissiers, que je crois insoupçonnable. (…) » Proust, La Prisonnière,1922, p. 308.
CNRTL
. − ART MILIT.
1. Vieilli. Officier chargé de veiller à la bonne marche des convois militaires. (Dict. xixeet xxes.). Vaguemestre d’armée ou vaguemestre général (Bach.-Dez. 1882).
2. Mod. Sous-officier ou officier marinier chargé du service de la poste dans un régiment ou dans un établissement militaire marinier ou un navire de guerre. − Le vaguemestre! C’est un haut et large homme aux gros mollets, et de mise confortable et soignée comme un gendarme. Il est de mauvaise humeur. Il y a eu de nouveaux ordres, et maintenant il faut qu’il aille chaque jour jusqu’au poste de commandement du colonel porter le courrier (Barbusse, Feu, 1916, p. 44).Cela faisait cinq jours qu’il n’avait rien reçu d’elle, cinq nuits qu’il rageait au créneau contre le vaguemestre, le fourrier, les cuistots, tous ceux qui devaient lui voler ses lettres (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 251).
cnrtl
Rien de tel dans l’ Affaire Mortara, chez les biographes qui s’en sont chargés ! MC
Les aumôniers c’est les prisons, les armées, les lycées. Ça doit être prévue par la lois de séparation des Églises et de l’État.
Ne pas laisser les âmes isolées sans ressources spirituelles.
* loi
Les appariteurs ça n’est pas qu’au Collège de France.
Par ailleurs Pie IX est épileptique. D’ou le rôle d’ Antonelli et le partage du pouvoir. L’adoption fonctionne ici comme une prerogative régalienne. Et c’est comme une prérogative d’un autre âge, passe, que Napoleon III l’analyse et la rejette. MC
Avez-vous mangé des huîtres, MC ?
L’appariteur ce n’est pas un greffier. C’est plutôt un huissier.
Méfie-toi, Jazzi, il prend son café le matin avec un avocat.
* Ça doit être prévu
fl,je n’ai jamais dit ça!ce n’est qu’un exemple sur un blog qui a souvent recommandé des leçons au collège de FRANCE ;
bonne nuit
Bonne nuit, cher alii.
Trop souvent les critiques font rire le public aux dépens de livres qu’ils n’ont même pas lus. Je vise en particulier Jean-Louis Ezine, dont je croyais être débarrassé mais qui a fait son retour. J’espère qu’il suivra Garcin dans sa retraite ou que Rebecca Manzoni le mettra à la porte.
Les nouvelles fraiches de Libération.
On n’aura pas la cruauté de rappeler ce qu’on trouvait dans les numéros de Libération de l’époque.
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