de Pierre Assouline

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La République des livres
Jusqu’où est-on capable de s’engager au nom de l’idée patriotique ?

Jusqu’où est-on capable de s’engager au nom de l’idée patriotique ?

Voilà bien une question typique de la lignée Joseph Conrad-Graham Greene- John Le Carré ! Une famille d’esprit comme l’histoire littéraire en produit parfois sans que les écrivains se soient nécessairement connus. En feuilletant et feuilletonnant le XXème siècle depuis une dizaine d’années en compagnie de Pierre Lemaitre (1951), elle irrigue cette fois Un avenir radieux (592 pages, 23,90 euros, Calmann-Lévy). Pas un polar même si l’on est vite amené à se demander lequel de trois suspects est le coupable, car là n’est pas le problème malgré les fausses pistes et le suspens, il ne s’agit pas d’un whodunit. Non plus qu’un roman populaire ni social malgré sa première épigraphe signée de Victor Hugo. Ni même un roman d’espionnage en dépit de la seconde extraite de John Le Carré. Quoi alors ? Disons un roman d’action ainsi que l’a voulu l’auteur. Gardons-nous de relever un pléonasme eu égard au nombre de romans dominés par l’inaction des personnages, le caractère figé des situations, l’atmosphère gagnée par l’inertie. Chez Lemaitre, on commence à le savoir, ça avance ; la fin d’un chapitre renvoie automatiquement au début du suivant ; il donne au lecteur l’illusion qu’il lui raconte personnellement l’histoire, à voix haute cela va de soi ; on ne le lâche pas parce qu’il ne nous lâche pas.

Depuis Au revoir là-haut (Prix Goncourt, 2013), il s’est inscrit dans le paysage littéraire comme le romancier du temps long. C’est peut-être dans ce tropisme qu’on sent le plus intensément l’influence de ses lectures de jeunesse, l’ombre portée des grandes sagas, Les Thibault de Roger Martin du Gard, Les Buddenbrook, de Thomas Mann, Jalna de Mazo de la Roche… Ensemble, ses trois derniers romans (Le grand monde, Le silence et la colère, Un avenir radieux) constituent la série « Les Années Glorieuses », tendue sur le fil de ce que les historiens ont appelé les Trente Glorieuses, celles de la croissance, du nucléaire, de l’enfance maltraitée, de la résilience, du plan Marshall, du baby-boom, de l’exode rural, de l’extension des villes, de l’augmentation de la consommation… Quelle densité d’évènements concentrée en deux mots ! Une époque dont nous sommes issus. Le dérèglement climatique commence là avec le culte de la domination masculine, la question de l’avortement etc On doit l’expression à l’économiste Jean Fourastié qui, en clin d’œil aux « Trois glorieuses » de 1830, en avait fait le titre d’un de ses livres consacré à l’expansion économique sans précédent qu’avait connue la France de 1945 à 1973. Mais ce qu’illustre bien Lemaitre, autant sinon davantage que le titre devenu un chromonyme parmi les plus identifiables de l’histoire contemporaine de la France, c’est le sous-titre de Fourastié rarement cité : « La révolution invisible ». Une révolution permanente pendant près de trois décennies. N’est-ce pas justement la vocation d’un écrivain, donc d’un artiste, de rendre visible l’invisible en le dévoilant ? Pierre Lemaitre s’y emploie à son meilleur.

Ca fourmille sous cette plume inépuisable car il y a en cet écrivain un homme hanté par le spectre du désœuvrement. Il n’y a que lui pour s’y retrouver entre ses trilogies et ses tétralogies d’autant que l’une des premières est devenue l’une des secondes en cours de route. Ainsi une œuvre romanesque au long cours se métamorphose-t-elle en chemin en somme littéraire. Les lecteurs y suivent d’anciens coloniaux, les Pelletier, en leurs multiples péripéties au fil du temps de 1948 à 1959. Comme dans le reste de la fresque, la famille est le personnage principal dans la mesure où Lemaitre estime qu’elle est la première institution qui rend fou, avant l’école et le mariage ; la famille comme berceau de toutes nos névroses. Le groupe fait masse. Cette fois, une absence est leur noyau central, celui autour duquel ils agissent (mais ne comptez pas sur moi pour gâcher le plaisir de la découverte).

Voilà un romancier qui aime ses personnages, ce qui n’est pas si courant. A croire qu’ils sont tous ses enfants et qu’un père, n’est-ce pas, ne choisit pas entre ses enfants. Son empathie pour la petite Colette, victime de violences sexuelles dont elle ne parvient pas à s’ouvrir auprès de ses proches, la distingue peut-être de celle qu’il éprouve aussi pour ses autres créatures, même Geneviève pétrie de méchanceté (certains lecteurs ne lui pardonneront peut-être pas d’avoir traité l’astrologie avec ironie sinon dérision tant il la considère « par nature fantaisiste ») ou Jean qu’il rend pathétique alors qu’il est un meurtrier en série. Comme si l’auteur voulait nous dire que tout humain abrite en lui le fouet et la caresse et qu’il peut être bourreau ou victime. Les personnages ont évolué à travers le monde entre Paris, Beyrouth, Saïgon et, cette fois, Prague, où François, l’un des fils, le journaliste, se rend en mission, frayant parmi policiers, miliciens et délateurs. L’auteur les a tous imaginés en amalgamant comme il se doit des éclats venus de partout à commencer par ses lectures mais pas uniquement sans que jamais il ne tombe dans les travers du roman-à-clé, exercice des plus vains. Au-delà même de l’inspiration, c’est d’imprégnation qu’il s’agit inévitablement pour tout grand lecteur.

Sous le personnage de Lambert se profile Bloch, le juif honteux d’A la Recherche du temps perdu ; en Julien on entend les mots d’Alphonse Boudard dans la bouche de l’acteur Julien Carette ; il y a du Smiley made in Le Carré en Georges Chastenet et du France-Soir de Lazareff dans le Journal du soir ; la sœur Ursule prend racine dans les sœurs veillant sur Fantine dans les Misérables ; Marthe fait penser à la Martha Hanson dans la pénétrante série de Joe Weisberg The Americans multidiffusée partout dans le monde depuis 2013. Jusqu’au titre même du roman Un avenir radieux, clin d’œil aux lendemains qui chantent et au mythe de l’avènement d’une société sans classe mais qui, personnellement, m’a renvoyé à L’avenir radieux d’Alexandre Zinoviev (L’âge d’homme, 1978), auteur soviétique révélé par l’inoubliable Les Hauteurs béantes, qui, lui aussi, usait par dérision de la radieuse formule communiste.

  « Je n’en finirais pas de citer mes sources… » convient Lemaitre in fine. On le croit volontiers tant il tient à méticuleusement payer ses dettes à tous ceux auxquels il doit quelque chose. Avec une honnêteté si scrupuleuse qu’elle en deviendrait manique, il va même jusqu’à remercier nommément certains de ceux qui lui ont inspiré mots, visages, expressions, idées. N’en jetez plus car s’ils en sont propriétaires, le métier est fichu et les ayants-droits d’Ésope vont réclamer des droits d’auteurs aux héritiers de La Fontaine ! Dans une partie de l’intrigue, l’hommage à l’univers de Le Carré malgré la complexité de ses histoires (de lui il tient probablement que l’univers du renseignement est l’inconscient des sociétés occidentales) est évident quoique subliminal, étant entendu que l’Anglais était un grand romancier tout court injustement réduit à l’univers de l’espionnage au même titre qu’un Graham Greene.

Pierre Lemaitre est de ces auteurs qui ne se font pas prier pour parler travail et technique. On sait sur les traces de quels écrivains il veut inscrire son ambition (il doit la structure de sa fresque à Balzac, Dumas, Zola). Pour être subjective, elle se devait d’être historiquement incontestable. D’où ses recherches, tant pour le panorama que pour les détails ceux-ci crédibilisant celui-là, avec l’aide de l’historienne Camille Cléret, devenue au fil des romans son assistante et sa conseillère historique, sur l’apiculture, les radiations atomiques, la guerre froide, la topographie, la télévision ou le passé de Prague. La catastrophe nucléaire de Kychtym, une contamination radioactive suite à une explosion dans une usine de retraitement de combustible (Union soviétique, 1957) et celle de Windscale qui a vu le déclenchement d’un grand incendie à la suite d’un défaut technique majeur dans la construction d’une centrale nucléaire (Grande-Bretagne, 1957) l’ont inspiré. Dans les deux cas les gouvernements (et leurs alliés respectifs) ont choisi de ne pas informer les populations. Comme une certaine résonance avec notre époque. Lorsque Poutine brandit la menace nucléaire vis-à-vis de l’Ukraine, il est parfaitement synchrone avec la manière dont Khrouchtchev nous menaçait de la bombe atomique. Façon de dire que toute littérature est politique sinon Lemaitre ne serait pas Lemaitre.

(Photo D.R. et « Pierre Lemaitre » photo Bruno Lévy)

 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 313 Réponses pour Jusqu’où est-on capable de s’engager au nom de l’idée patriotique ?

closer dit: 1 février 2025 à 9h10

J’ai entendu parler des « Jalna » toute mon enfance. Les mêmes qui aimaient les « Angéliques », les AJ Cronin, les Daphnée du Mourier, les Troyat, etc, aimaient Mazo de la Roche.
Il y a certainement des choses à sauver dans tout cela, ne serait-ce qu’une source d’information et de réflexion sur l’esprit d’une époque, celle de nos parents.

Christiane dit: 1 février 2025 à 9h11

B.,
Si un être s’exprime sous pseudo puis change de pseudo ou utilise plusieurs pseudo depuis longtemps c’est un choix permis par celui qui tient ce blog et observe depuis longtemps, avec ses étudiants, la façon dont l’usage des pseudo sur les blogs transforme la conversation dans un monde virtuel qui double de façon onirique les vérités des uns et des autres. J’ai écrit mon ressenti à vous lire. A chacun de relire vos commentaires sous ce billet et de se faire son opinion. C’est une remarque en passant en déplaçant mon palet sur cette marelle où toute injure ressemble à une bulle qu’emporte le vent. Comme diraient les enfants : C’est pour de faux !

B dit: 1 février 2025 à 9h19

il règne un seul mot maître guerre.

Rose, l’argent. Le nerf de la guerre et la recherche de profits quels qu’en soient les moyens et les conséquences passe avant toutes autres priorités urgentes. Nous n’avons toujours pas chassé les marchands du Temple.

B dit: 1 février 2025 à 9h24

Christiane, je ne vois pas pas à qui je vous fais vous souvenir ni à qui je ressemblerais par ma façon de m’exprimer. Mon imagination est peu fertile et j’utilise toujours la lettre B pour Bérénice car Bérénice m’a paru à la longue un peu prétentieux vu à quoi ce nom fait référence excepté si l’on pense aux constellations qui rapprocherait un peu plus de la poésie que de l’héroïne de la tragédie .

J J-J dit: 1 février 2025 à 9h34

9.11 (où toute injure ressemble à une bulle qu’emporte le vent)
On aimerait que ce fût vrai. Mais hélas ce n’est pas le cas, il est des gens qui aiment faire le mal et font mal aux autres en situation de fragilité. Les poussant parfois à l’idée du suicide.
Voilà ce qui m’inquiète sur la RDL, même si « c’est pour du faux ».

B dit: 1 février 2025 à 9h40

Je l’ai recommandé, Bé, à cause d’un problème avec le livreur.

Ah Ah! Je l’ai lu, pas de la tarte en raison de la typo. Cézanne et ses déboires, de tous il aura peut-etre été celui qui aura le plus souffert du rejet et de l’incompréhension.

racontpatavi dit: 1 février 2025 à 9h56

Racontpatavi, vous pourriez essayer avec du Ricoré, pour avoir d’autres nuances.

Eh bien, je vous réponds tardivement D!
( J’avais du taf…)

Seul m’importe le pigment pur d’origine, le jus extrait du café par exemple.
On peut peindre, en effet, à base de jus de chicorée, mais pas avec votre truc chimiquement trafiqué que l’on nomme ricorée.
Le café macéré prend de multiples nuances de couleur en vieillissant.
J’y ajoute de l’eau déminéralisée pour l’ éclaircir lorsqu’il devient trop brun sombre.
Je n’ajoute pas de cendre de cigare comme Victor Hugo, lui, le faisait.

Jazzi dit: 1 février 2025 à 10h37

D. s’assoit à côté de rose dans un train.
Rapidement ennuyé, D. décide de proposer un jeu pour passer le temps.
« Je vous propose un petit jeu », dit D. « Je vous pose une question. Si vous ne savez pas répondre, vous me donnez 5 €. Ensuite, vous me posez une question. Si je ne sais pas répondre, je vous donnerai 500 €. Qu’en pensez-vous ? »
rose, intriguée, hoche la tête et accepte.
D. commence : « Quelle est la distance exacte entre la Terre et la Lune ? ».
Sans dire un mot, rose sort 5 € de sa poche et les tend à D.
C’est maintenant au tour de rose.Elle réfléchit un instant, puis demande : « Quel animal monte une montagne avec trois pattes et la redescend avec quatre pattes ? »
D. est pris au dépourvu. Il se creuse les méninges, passe en revue tout ce qu’il sait, consulte ses notes et essaie de trouver une explication logique. Mais rien n’y fait.
Finalement, il se résigne, sort 500 € de son portefeuille et les donne à rose.
rose prend l’argent avec un sourire satisfait et s’installe confortablement pour faire une sieste.
Mais D., curieux et incapable de laisser la question en suspens, la réveille et insiste : « Alors, quel est cet animal ? »
Sans dire un mot, rose sort 5 € de sa poche, les donne à D., puis retourne dormir tranquillement.
Moralité : Parfois, l’intelligence pratique vaut bien plus que la connaissance théorique.

Christiane dit: 1 février 2025 à 10h37

JJJ,
Plutôt sur les réseaux sociaux. Ici,on assiste plutôt à des départs quand les intervenants sont las…

closer dit: 1 février 2025 à 10h48

Dans la même bande JJJ, lue principalement par nos mères, il y avait aussi Pearl Buck. Je crois qu’elle s’est malheureusement un peu compromise avec le maoïsme.

rose dit: 1 février 2025 à 10h56

Rapidement ennuyé, D. décide de proposer un jeu pour passer le temps.

Pas encore lu le reste.
Avant hier, ai fait un trajet en car de 45 minutes, pour aller voir mon pneumologue.
En entrant, et payant, ai posé deux questions formelles au chauffeur.
C’était son premier jour de conduite, pck avant il était chauffeur dans un autre domaine.
Nous avons parlé 45mn.
En descendant, je l’ai remercié.
Il m’a appris mille choses.
En retour, il m’a remercié de même.
À Taormina, dans l’auberge de jeunesse génialissime qui est là (deux chambres privées quasi je crois bien pour les couples amoureux dans une tour derrière, ai parlé avec Anna, chilienne, et le lendemain avec Lucia, mexicaine. Cela a duré une vingtaine de minutes.
Je partais et elle m’a remerciée en cherchant sur son google translate « qu’elle belle rencontre nous avons fait de parler ensemble ».
Vous ne connaissez rien de moi.
Je vais lire votre jeu, maintenant.
Je ne vous ai pas parlé du directeur du café/bar/chambres à coucher de Trapani, ni du staff du club de voile de Sferracavallo, ni de Virginie, guide de l’île de Mozya, ni de soeur Carmen de la collégiale Santa Maria de Cefalù, ni de Rosario de Aidone, sa maman, sa tatie.

rose dit: 1 février 2025 à 11h10

Jazzi

Je ne joue jamais aux jeux d’argent, si ce n’est hier où j’ai joué une grosse somme, eh oui, mais sur ceci

Moralité : Parfois, l’intelligence pratique vaut bien plus que la connaissance théorique.

Oui.
Totalement.
C’est la vie de ma mère que vous racontez là, une femme d’exception.

Votre jeu ne marchera pas puisque D. ne joue que si il gagne. Or, moi, je ne joue pas. Sauf hier.

le baron perché dit: 1 février 2025 à 11h13

Il faut vivre avec son temps, dit-on. Mais le temps n’est-il pas logiquement le synonyme de la vie, et une fois qu’il cesse, la vie aussi s’arrête et on rentre dans la mort.
Que de temps perdu en gagnant son temps.

Jazzi dit: 1 février 2025 à 11h30

rose, c’était une fable ou une parabole à ne pas prendre à la lettre, entre un Monsieur-je-sais-tout et une qui cherche toujours à apprendre.
Moralité, quel est le plus intelligent ?

D. dit: 1 février 2025 à 11h34

La logique défaillante de Jazzi, on yest habitué. Il va de soi que les règles du jeu, même implicites, interdisent de poser une question sans en connaître la réponse. Mais ses trois neurones et demi n’ont pas réussi à comprendre ça. Misère.

J J-J dit: 1 février 2025 à 11h40

@ 10.37 – on assiste plutôt à des départs quand les intervenants sont las…
Vous êtes l’exception qui confirme ma reine.
D, quant à lui revient toujours après avoir menacé de manger des endives. Il n’aime pas perdre son argent à des paris stupides. Mais personne ne le prend homo, c déjà ça.
Je l’aime bien votre histoire du TGV, jzmn, mais n’en tire pas la même morale.
Pearl Buck avait eu son prix nobel. Ca vaut absolution posthume, et moi aussi j’avais lu vent d’est vent d’ouest, tous les Guy des Cars, Jean Hougron et tous les Gilbert Cesbron. Ma mère n’avait rien à avoir là-dedans, la pauvre, el ene lisait que la Bible. So what ? Et puis après, en ces temps là, tout le monde était un brin pour Mao. Voyez comment Henry Bauchau s’était lui-même bien compromis à en faire le panégyrique.

Jazzi dit: 1 février 2025 à 12h13

« Je l’aime bien votre histoire du TGV, jzmn, mais n’en tire pas la même morale »

D. non plus !
Pas très clair son histoire des trois neurones et demi ?
Peut-on connaitre votre interprétation ?

je cuide dit: 1 février 2025 à 12h22

rose
Or, moi, je ne joue pas;
or vous nous avez dit que vous trichiez;comment est-ce possible de tricher sans jouer?

je cuide dit: 1 février 2025 à 12h26

Thibaut dresse une philosophie de la tricherie. Dès lors qu’il y a un jeu, des règles, plusieurs joueurs, la possibilité qu’il y ait de la triche est là. La triche est la doublure du jeu, son envers, son ombre et pour qui aime jouer, la triche est à la fois un scandale et un défi.

Tricher n’est pas jouer ?
Mais est-ce si simple ? Au contraire est-ce que le tricheur n’est pas un joueur encore plus engagé ? Si les jeux sont si importants pour le développement des enfants et pour l’éducation des adultes n’est-ce pas parce qu’ils nous apprennent à vivre, et à vivre ensemble ? Dès lors puisque la triche, le mensonge, la dissimulation ou la manipulation font partie de la vie, ne faut-il pas qu’il y ait des tricheurs autour de la table pour que le jeu soit sérieux ?
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/philosophie/la-chronique-de-thibaut-de-saint-maurice-du-vendredi-25-fevrier-2022-4597811

Christiane dit: 1 février 2025 à 12h27

JJJ,
Merci pour Henri Bauchau. L’enfant bleu, La déchirure, Antigone, Œdipe sur la route… de grands bonheurs de lecture. Ce Mao Zedong semble tenir beaucoup du Gengis Khan.
C’est un écrivain sensible et passionné par la psychanalyse. Blanche Reverchon y est pour beaucoup Pierre Jean Jouve a dû frémir.

le baron perché dit: 1 février 2025 à 12h28

Avec trois neurones on peut faire beaucoup de choses, écrire des livres par exemple, comme le fait Jazzi avec ses « Le goût de…
Moi j’ai des milliards et des milliards de neurones comme Dieu, mais je n’écris rien, je me contente juste de créer mon propre univers… Comme Dieu, je suis assez modeste.

MC dit: 1 février 2025 à 12h52

B. « Un artiste a pour rôle de déranger. «  Je ne suis pas sûr que ce soit toujours le cas. Il y a aussi, pour le collectionneur qui vit avec un tableau, le principe de plaisir esthétique. Auquel cas il faut que l’ Artiste donne aussi , plutôt ou en meme temps qu’une stérile contestation, quelque chose à voir. Un picabia peignant des nus de bordel sous Petain, cela a un sens, mais, la peinture étant mauvaise, c’est à dire univoque, est-ce encore de l’Art? À l’oppose, on a Ingres, qui trahit parfois les conventions ( la vertèbre supplémentaire de l’Odalisque), mais donne quelque chose à voir. Ou , dans un genre différent, et de notre temps, Nakagami…

FL dit: 1 février 2025 à 12h57

« Un picabia peignant des nus de bordel sous Petain, cela a un sens, mais, la peinture étant mauvaise, c’est à dire univoque, est-ce encore de l’Art ? »

En parlant d’univocité, remarquable série de cours sur les interprétation des « Bergers d’Arcadie » de Poussin actuellement au Collège de France.

J J-J dit: 1 février 2025 à 13h12

12.13 – très simple : cette femme est bien plus maline ou fute fute que cet homme…
Et en général, (s’il faut en généalogiser ou généraliser une morale nitche), ELLES le sont bien plus qu’EUX, malines. Or, ce sont les miennes, de conviction et de morale depuis toujours…, votre blague ne fait une fois de plus que la conforter, jzmn. Ce n’est d’ailleurs pas un jeu ni une blague, célavi qui est comme ça.

J J-J dit: 1 février 2025 à 13h23

Je n’arrive pas à comprendre avec le Figaro si la théorie du « quoiqu’il en coûte » imputée à Lemaire dans ses notes de Bercy passées à Macron de 2021 à 2023 exonèrerait ce dernier de sa responsabilité… ou si ladite théorie aurait appartenu à Macron qui aurait demandé en sous main à Lemaire de falsifier l’ampleur de la catastrophe des comptes à venir.
Prière à celzéceux à Dieppe ou dans le XIIe qui entendraient encore sauver l’honneur de l’actuel président du désastre de documenter cette question bilgérisée qu’inévitablement les historiens du futur encore énervés par ce scandale d’Etat devront bel et bien trancher.

Jazzi dit: 1 février 2025 à 13h32

« ELLES le sont bien plus qu’EUX, malines. »

Je le pense aussi, JJJ.
Mais cette histoire, que j’ai empruntée et non inventée, se passe à l’origine entre deux hommes.
Je l’ai personnalisée et caractérisée pour la RDL…

morales sed laisse dit: 1 février 2025 à 13h51

« Un picabia peignant des nus de bordel sous Petain, cela a un sens, mais, la peinture étant mauvaise, c’est à dire univoque, est-ce encore de l’Art ? »

Mais qu’est-ce que Pétain vient faire dans cette galère?
Comme si Pétain déterminait la peinture de Picabia?
Et Sartre sous Pétain, était-ce de la gnognotte?

je cuide dit: 1 février 2025 à 13h51

renato,considérez-vous que la société doit déterliner le rôle de l’artiste et que ce dernier doit s’y appliquer, s’y restreindre, quoi qu’il lui en coute?
est-ce votre pratique, du fait d’un engagement passé avec vous même et avec des tiers et que vous n’avez jamais souhaité résilier?
merci

je cuide dit: 1 février 2025 à 14h00

un mémoire sur le role de l’artiste
Cette recherche vise davantage à poser de nouvelles questions par rapport au milieu
de la danse au Québec qu’à trouver des réponses fmales. Ce mémoire dresse donc un
tableau d’une situation, dans le but d’aider le lecteur à avoir une plus large
perspective sur la constitution mouvante du rôle de l’artiste.
MÉMOIRE

PRÉSENTÉ

COMME EXIGENCE PARTIELLE

DE LA MAÎTRISE EN DANSE

PAR

FRÉDÉRICK GRAVEL
https://archipel.uqam.ca/3821/1/M11646.pdf

je cuide dit: 1 février 2025 à 14h03

nb
et si j’ai choisi la danse, c’est parce que renato présente ici volontiers des danseurs,et qu’il est me semble-t-il le seul à insister sur la chorégraphie

morales sed laisse dit: 1 février 2025 à 14h04

 » Pour que vous aimiez quelque chose il faut que vous l’ayez vu et entendu depuis longtemps, tas d’idiots. »
🙂
Francis Picabia.

je cuide dit: 1 février 2025 à 14h14

Rudik, l’autre Noureev
Philippe Grimbert
Feller est le psychanalyste des stars, des célébrités du tout Paris, carré V.I.P. Un client hors du commun fait appel à ses services : Rudolph Noureev. À l’apogée de sa gloire, le danseur va malmener l’analyste, le pousser dans ses retranchements.
Transfert, contre-transfert, pas de deux, jetés, numéros de duettistes, mensonges… Feller y perd son latin et voici venu pour lui le temps d’une modification, d’une imposture : quelle position doit-il adopter pour que la cure profite à son célèbre patient ?
Rudik est un félin blessé qui n’épargne pas son psy. Feller n’a t-il pas le désir (inconscient) de vivre au plus près de son client, dans la lumière. Ne coure t-il pas lui aussi après la gloire !
Un roman capiteux, un affrontement subtil entre deux personnalités exigeantes. Au coeur des débats et des ébats, Philippe Grimbert pose la question de la position intenable -dans ce cas- de l’analyste.

renato dit: 1 février 2025 à 14h35

J’ai entendu tellement de conneries sur le rôle de l’artiste, je cuide, qu’une de plus ne peut pas changer ma vie. Je rappelle aux navigants qu’un artiste fait un travail, et qu’il le fait bien, c’est tout ce qu’on attend de lui.
Je me souviens de ma satisfaction lorsque Carla Fracci a été prise d’une colère phénoménale parce que la directrice de l’école de ballet de l’Opéra de Paris avait exprimé son intention d’alléger les cours.

renato dit: 1 février 2025 à 14h41

Ensuite, en ce qui concerne la doxa, il faut toujours tenir compte du dialecte social que tel ou tel parlent, c’est-à-dire des lieux communs qu’ils véhiculent.

rose dit: 1 février 2025 à 14h42

je cuide dit: 1 février 2025 à 12h22
rose
Or, moi, je ne joue pas;
or vous nous avez dit que vous trichiez;comment est-ce possible de tricher sans jouer?

Je ne joue pas, ordinairement, aux jeux d’argent.
J’ai dit avoir triché lorsque nous jouons au scrabble, ma maman et moi.
Il y a plusieurs méthodes :
Une consiste à demander à l’autre joueuse si elle a un D, ou une autre lettre. On fait alors un échange, avec refus de se fourguer les XYZQWK, et parfois, souvent, la lettre quémandée ermet de créer un scrabble, pu bien un autre très beau mot.
Ma seconde façon de tricher est ma préférée :
Lorsque le nombre de cases est trop petit, on déborde du cadre. Parfois d’une lettre, si on reste raisonnable, parfois plus. Alors, on écrit sur la table.

Je ne vois vraiment pas pourquoi D s’ennuierait lors d’une conversation avec moi en train.

renato dit: 1 février 2025 à 14h50

Enfin, considérer la doxa comme une croyance infondée et irrationnelle est une attitude complaisante qui exempte l’individu de la responsabilité d’essayer de comprendre les raisons de l’autre.

je cuide dit: 1 février 2025 à 14h52

merci,rose;mais j’entendais de manière plus générale, pas seulemlent scrabble, ou argent;mais dans la vie;
je crois que pour le scrabble, il y a des supertricheuses;je n’ai jamais essayé;ce n’est plus de la détente de calculer ainsi!
je regrette de ne jamais avoirappris à jouer aux échecs, ni au bridge;mais c’est trop tard pour moi!

MC dit: 1 février 2025 à 14h58

Morales. Dit autrement Je dis que concevoir et exposer ces toiles s
Quand commence la mal nommée Révolution Nationale à un sens.

MC dit: 1 février 2025 à 15h01

Holà! Cet alignement des phrases va (encore ) me valoir l’épithète d’ éthylique par M Bellmere, si elle passe par la ! MC

je cuide dit: 1 février 2025 à 15h14

puisque jeu, je pense à Gide joueur de crapette infatigable
sur l’obs:
André Gide, grand malade de la crapette
Par Jacques Drillon

rose dit: 1 février 2025 à 16h25

Drôles, heu, on va les expédier sur la doxa…le temps de faire la pâte à crêpes me suis questionnée si c’était devenu la stasi ici.
De manière générale, je cuide, je ne triche pas, je ne mens pas, je ne combine pas et je ne manipule pas. Pas pour le bien d’autrui, pour le mien propre.

closer dit: 1 février 2025 à 16h39

Dans le Figaro de jeudi dernier, Alice Develey rend compte de ses conversations avec Philippe Vilain, amant d’Annie Ernaux quand il avait 24 ans et elle le double au moins et auteur de « Mauvais Elève »…
Sans agressivité ni ressentiment, au contraire,
Vilain fait le point sur sa « pygmalion ».

Le lecteur ne peut tirer qu’une conclusion: Ernaux est méprisante, hypocrite et d’un narcissisme vertigineux.
Par ailleurs « Mauvais élève » est présenté comme un très bon livre…

je cuide dit: 1 février 2025 à 16h43

ROSE? MEFIEZ VOUS, IL Y A PLUSIEURS MANIERES DE MENTIR; pae abstention, par exemple:
sujet banal de philo

J J-J dit: 1 février 2025 à 16h56

13.32, dans ce cas-là, à mâle un, mâlin et demi !
14.42 singulière façon de jouer au sacrebbleubleu. J’aime beaucoup : échanger une lettre avec sa partenaire et déborder des lignes…, comme zézette pour remplir sa feuille de sécu. Je vais lui proposer ça. Merci. On s’ennuie pas icite,… J’adore.

renato dit: 1 février 2025 à 17h12

On peut mentir par compassion ou par délicatesse.

Je me souviens de l’histoire des bas où la délicatesse n’a eu aucun succès :
« Tu as les bas qui plissent.
— Je n’ai pas de bas ! »

J J-J dit: 1 février 2025 à 17h12

Mensonge et vérité… Il faut relire Pascal Engel dans le 4e chapitre de sa petite discussion avec Foucault… Il lui reproche son illogisme, genre : on ne peut pas objectiver une vérité du discours sans présupposer une ontologie kantienne du vrai et du faux pour la mesurer. La meilleure preuve en résiderait dans le test de la falsification de la vérité par les fake news. Il a tort. Foucault ne s’est jamais situé dans une posture de relativisme absolu ou modérée de la vérité en philo. 9a ne l’a plus intéressé à partir du moment où il a fait l’effort de se situer dans la perspective d’une « irrationnalité » non cartésienne et pré cartésienne à cet égard. Donc, tout ce débat actuel sur Foucault et les normes, quoique relativement passionnant… 41 ans après son décès (hum !), me semble un peu vain. Dès 1975, après son bref séjour en Californie, il avait tourné la page et eu envie de passer à autre chose, de se « déprendre de lui-même ». De sonder la vérité de soi par la propre gouvernance de son souci. Par exemple.
16.39, non ce bouquin de Vilain n’est pas très bon, il suffit de le lire sans prévention pour s’en apercevoir… Mais il est de bon ton aujourd’hui de cracher sur Ernaux. C’est purement indigne.
15.14, Crapette fait penser à tapette. Est-ce votre intention, the Quid-Gid ?

puck dit: 1 février 2025 à 18h00

@ »Sur une encyclopédie non trustée qui dit toujours la vérité, j’ai écrit ceci (auto-citation) : « Promouvant un désengagement américain dans la guerre civile syrienne et la fin des livraisons d’armes aux groupes rebelles, elle rencontre en janvier 2017 Bachar el-Assad. Elle suscite des critiques en refusant de condamner les crimes de ce dernier. Elle met également en doute des preuves de crimes de guerre à l’encontre de Bachar el-Assad, notamment la responsabilité du régime syrien dans l’attaque chimique de Khan Cheikhoun, en publiant un texte truffé d’erreurs factuelles, ainsi que l’attaque chimique de Douma, reprenant la propagande de ce régime. Tulsi Gabbard se fait également le relais de la propagande du Kremlin, soutenue notamment par une agence de communication et des donateurs soutiens de Vladimir Poutine et de Narendra Modi. Elle critique les sanctions à l’encontre de la Russie, et ses déclarations sont sources de controverses, notamment lorsqu’elle partage de fausses informations issues de la propagande de guerre russe lors de l’invasion de l’Ukraine ». – Etc.
Un point de vue objectif qui vaut ce qu’il vaut. Partiel mais impartial. Pour peu qu’il convainque les déjà convaincus, c’est déjà ça…, hein ? »

3j merci pour ce beau portrait de Tulsi Gabbard !

où l’avez-vous trouvé svp ? sur wiki ?

là on touche le fond… du problème parce qu’absolument rien de ce qui est écrit là n’est vrai et quand c’est vrai (ex doutes sur l’utilisation des armes chimiques par Assad) ce sont des questions légitimes que tout citoyen normal devrait pouvoir se poser dans un pays démocratique.

c’est vraiment passionnant parce que j’imagine que si vous avez trouvé ce portrait en cherchant très peu c’est que le premier clampin venu le trouvera aussi en premier.

puck dit: 1 février 2025 à 18h11

ce portrait trouvé par 3j montre la puissance des narratifs dans les sociétés de la communication.

cette guerre des narratifs pose la question de la place de la littérature dans nos sociétés.

exemple l’histoire de la vocation de l’écrivain de rendre visible l’invisible c’est devenu un truc noyé dans un flot de narratifs où le visible et l’invisible passent leur temps à sauter comme des grenouilles dans un étang.

saisir à un instant un invisible donné pour le rendre visible dans une marée d’invisibles ça n’a plus aucun sens et c’est pas Foucault ou Deleuze qui auraient dit le contraire, ils auraient plutôt posé la question de ce qui rend légitime le narratif dans la mesure où les histoires de visibles à passou, pour être publiés (rendus publics) doivent forcément être conformes à un narratif donné.

donc cette histoire de visible et d’invisible n’a de sens que si on la place dans le contexte du narratif en vigueur pour l’estimer.

parce qu’il suffirait d’inverser ce narratif pour que visible et invisible se retrouvent inversés.

voilà ce qu’auraient dit Deleuze et Foucault.

puck dit: 1 février 2025 à 18h18

pour le comprendre il faut écouter l’émission de Finky de ce matin et voir dans quel narratif elle doit se conformer pour être diffusée sur France culture.

ex : la Hongrie d’aujourd’hui versus celle de 56, la lettre de Kundera (encore et toujours…), Poutine veut annexé les anciens pays du bloc soviétique, ingérence des russes dans l’élection roumaine avec tic toc etc etc etc…

que des trucs plus débiles les uns que les autres, cette débilité n’ayant de sens et de légitimité que par rapport au narratif global à laquelle elle se conforme.

J J-J dit: 1 février 2025 à 18h19

18.00 Oui, je vous ai dit en avoir été l’auteur non contesté sur l’encyclopédie en ligne de la wikipedia… Peu m’importe que vous trouviez le contenu tout faux… C’est en général votre méthode. Il vous suffit de rectifier poliment mes erreurs et de leur proposer de vos sources alternatives. C’est ça la démocratie, cher ami.

puck dit: 1 février 2025 à 18h21

comme le nouveau chef de l’otan kia dit que les européens devaient choisir entre :
1/ acheter beaucoup d’armes aux américains ou bien
2/ apprendre à parler russe.

ce à quoi la porte parole du Kremlin a répondu qu’il était tout à fait possible d’apprendre gratuitement à parler russe en se mettant en relation avec le ministère de la culture russe.

elle le conseillait même pour permettre aux gens de pouvoir lire les auteurs russes en russe.

c’était la meilleure réponse qu’elle pouvait faire.

J J-J dit: 1 février 2025 à 18h25

LE NARRATIF, voilà qu’il vient de nous découvrir un nouveau (?) concept. Qu’il s’empresse de rajouter à sa sauce bééé chamelle sur l’invisible du visible des ses habituelles billevesées et inversement. Hal Ussinants gargarismes ! Il est temps d’en finir avec les trips aux endives… Ca les rend chèvre, pas vrai D. D. ?

J J-J dit: 1 février 2025 à 18h29

18.22 On attend toujours l’érection de votre propre statue à poil dans le 12e, jzmn. C’est prévu pour quand, déjà ? 🙂

je cuide dit: 1 février 2025 à 18h31

CNRTL
Étymol. et Hist. 1939 (Gide, Journal, année 1930, p. 1016). Orig. obsc.; soit à rapprocher de crapaud « bourse » de crapaud, l’animal, p. anal. de forme; (ca 1750 « bourse enfermant les cheveux sur la nuque » ds Esn.); 1847 « bourse à mettre de l’argent » (ibid.) p. allus. à ce qui est proprement appelé ,,crapette«  paquet de 11 cartes dont dispose le joueur au début de la partie, soit du poit. [jeter] à la grapette « jeter de menues pièces au milieu d’une troupe d’enfants cherchant à les saisir » (Lalanne), dér. du m. fr. grapper, v. agrapper (le jeu consistant pour chacun des 2 joueurs à se débarrasser le plus vite possible de ses cartes). Un rapprochement avec crabs « jeu de dés » [angl. crabs] est à écarter, ce jeu ne comportant pas de dés.

J J-J dit: 1 février 2025 à 18h32

18.28, autre association libre sur mon divan : la carpette ! (carpette diem). Je mets mes go !

puck dit: 1 février 2025 à 18h45

@ »LE NARRATIF, voilà qu’il vient de nous découvrir un nouveau (?) concept. »

tout à fait 3j !

le concept étant : impact du narratif sur la fiction.

exemple : dans le portrait de Tulsi que vous avez trouvé je sais pas où on l’accuse d’avoir remis en cause l’utilisation des armes chimiques par Assad, sous entendu que la CIA a utilisé (directement ou indirectement en passant par les groupes djihadistes) ces armes chimiques pour faire en sorte qu’Obama déclenche une intervention militaire en Syrie.

un peu l’équivalent des armes de destruction massives pour l’Irak.

Tulsi l’a dit et on lui reproche dans cet article de l’avoir dit (ça fait partie des charges retenues contre elle).

la question est : où le narratif et où est la fiction ?

peut-on dire dans ce cas que la vocation de Tulsi a été comme pour l’écrivain à passou de rendre visible l’invisible ?

la légitimation va jouer dans un cas on va dire super ! et dans l’autre on va parler de conspirationnisme.

à ce compte pourquoi l’écrivain à passou ne serait-il pas un conspirationniste ?

je te pose la question 3j : est-ce que tu crois que l’écrivain à passou est un conspirationniste et Tulsi Gabbard une femme courageuse et héroïque ?

ou bien tu penses le contraire ?

répond moi franchement pour une fois stp.

qui est le conspirationniste ?

puck dit: 1 février 2025 à 18h52

dans l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021 se trouvaient plusieurs agents du FBI habillés en civil qui étaient là pour pousser les insurgés à entrer dans le Capitole ?

vrai ou faux ?

le matin du 6 janvier les services de renseignement américains ont demandé à renforcer la garde nationale pour empêcher les insurgés d’approcher du Capitole : Nancy Pelosi a refusé.

vrai ou faux ?

c’est ce que vient de déclarer le prochain chef du FBI lors de son audition au Sénat : à partir de là il va y avoir de nouveaux procès, mais ce ne seront pas les mêmes qui seront devant les juges.

narratif – fiction – conspiration – tricherie

de l’importance de ceux qui ont la vocation de rendre visible l’invisible.

Jazzi dit: 1 février 2025 à 18h58

« C’est prévu pour quand, déjà ? 🙂 »

On attend le résultat de la souscription nationale, JJJ !

Chaloux dit: 1 février 2025 à 19h19

3 avril 1768. Arcueil.

– Sade aborde Rose Keller, mendiante, veuve, fileuse sans emploi, 36 ans.

– Il lui propose une forte somme pour le suivre.

– Elle refuse.

– Il répond qu’il veut seulement lui confier des tâches ménagères.

– Elle accepte.

– Il monte avec elle dans un fiacre jusqu’à une maison dans la campagne.

– Dans le fiacre il feint le sommeil.

– Il l’enferme dans une chambre de la maison.

– Une heure plus tard, il l’emmène dans une autre pièce.

– Il lui ordonne de se dévêtir.

– Elle refuse.

– Il la menace de mort.

– il dit qu’il l’enterrera dans le jardin de la maison.

– Il la quitte.

– Elle se dévêt, conservant sa chemise.

– Il revient, lui arrache cette chemise.

– Il la jette sur le ventre, pieds et poings liés sur un canapé.

– Il l’immobilise en lui plaçant un traversin sur la nuque.

– Il la fouette violemment.

– Elle crie.

– Il la menace une seconde fois de mort, lui affirmant à nouveau qu’il enterrera ses restes dans le jardin.

– Elle cesse de crier.

– Il la frappe à nouveau plusieurs fois, alternant verges et martinet.

– Il incise à plusieurs endroits la chair de cette femme.

– Il fait couler de la cire fondue dans ses plaies.

– Elle ne veut pas mourir, souhaitant faire ses Pâques.

– Il affirme qu’au besoin il la confessera lui-même.

– Il jouit en poussant des cris.

– Il l’enferme, l’assurant qu’il reviendra le soir-même.

– Elle fabrique une corde avec des draps de lit.

– Elle s’enfuit par la fenêtre.

Chaloux dit: 1 février 2025 à 19h22

A propos des artistes et des écrivains, Valéry prétend que « soit on ouvre, soit on ferme une porte ». Il faut donc avant tout trouver cette porte, ou tomber dessus, par hasard ou nécessité. Ce n’est ni le plus simple, ni le plus assuré. Je ne connais pas grand-monde qui l’ait trouvée.

Autre pensée de Valéry : « Les lions mangent du mouton ». Je connais un mouton qui depuis quarante ans ne mange que du lion. Il n’est pas devenu lion pour autant. Il est toujours mouton. Cependant, à chaque qu’il bêle il croit qu’il rugit. Il se reconnaitra.

(J’ai oublié de vous dire que j’avais trouvé le Freud de Michel Onfray passionnant et que je le relirai certainement).

Le Sade de Michel Onfray est d’autant plus intéressant qu’il aborde la question de sa fortune critique à travers tout le XXe siècle à partir du texte liminaire d’Apollinaire. Les précieux qui font la petite bouche dès qu’il s’agit d’Onfray sont vraiment des crétins. J’ignorais, par exemple, que Georges Bataille s’était br… Sur le cercueil de sa mère, ou du moins qu’il s’en était vanté. Je comprends mieux en lisant Onfray pourquoi je n’ai jamais accroché avec lui (Yourcenar le haïssait, il existe une lettre assez violente dans laquelle elle déconseille vivement à un éditeur étranger de faire traduire son procès de Gilles de Rais), pas plus qu’avec Barthes (à part quelques textes et quelques belles idées), ou Deleuze.

Quelqu’un a-t-il lu les souvenirs d’Antoine Albalat ?

FL dit: 1 février 2025 à 19h33

« 3 avril 1768. Arcueil. »

On avait bien compris que le dossier Sade était chargé. Pas besoin d’Onfray pour recopier les érudits.

FL dit: 1 février 2025 à 19h47

« J’ignorais, par exemple, que Georges Bataille s’était br… Sur le cercueil de sa mère, ou du moins qu’il s’en était vanté.é

Du Onfray. Que dire d’autre.

renato dit: 1 février 2025 à 20h02

En lisant Le Mort on peut se faire une idée de l’idée que Bataille se fait de l’érotisme, également Histoire de l’œil mais d’un tragique trop décoratif.

Chaloux dit: 1 février 2025 à 20h10

L’œil, c’est Oui-Oui fait de l’érotisme.

Flan languide, pour étudier un sujet, on reproduit forcément pour une part ce qui a déjà été dit. Quel étonnement! Vous connaissez une autre méthode?

Chaloux dit: 1 février 2025 à 20h20

Non, pas « du Onfray », du Bataille.

Flan languide, seriez pas la belge décervelée?

Jazzi dit: 1 février 2025 à 20h41

Chaloux, à ma connaissance, le marquis de Sade n’a tué personne et il a passé sa vie en prison et à l’asile.

rose dit: 1 février 2025 à 20h47

Quelqu’un a-t-il lu les souvenirs d’Antoine Albalat ?

Non.
Dslée.

3 avril 1768. Arcueil.

– Sade aborde Rose Keller, mendiante, veuve, fileuse sans emploi, 36 ans. Le récit qui suit est il ds le bouquin d’Onfray sur Sade ?

D. dit: 1 février 2025 à 20h51

Dites-moi, Jjj, il semble que vous futes durablement absent d’ici en décembre et une bonne partie de janvier. Et vous n’avez toujours pas présenté votre mot d’excuse, sauf erreur de ma part.

Jazzi dit: 1 février 2025 à 20h59

Sur les moeurs à la cour de Versailles, un extrait de Françoise Chandernagor, Chaloux ?

« Mais ces plaisirs délicats n’étaient rien au prix de certains divertissements amoureux : il y avait beau temps que la facilité des dames de la Cour avait rendu leurs charmes méprisables aux jeunes gens, aussi le vice italien était-il plus que jamais à la mode. Le propre frère du Roi en donnait l’exemple : on ne le voyait jamais que fardé et mignoté à l’excès, tout piqueté de mouches et breloquant de bijoux, couvant d’un œil amoureux l’un des « mignons » dont il faisait sa société habituelle. Les neveux du grand Condé, les fils de Monsieur de Ruvigny, député général des huguenots, le cousin de Monsieur de Louvois, le fils de Monsieur Colbert, des La Rochefoucauld, des Turenne étaient de cette confrérie à laquelle ils avaient donné des règles si sévères qu’ils se disaient les vrais moines des temps nouveaux : ils avaient fait leurs couvents de quelques châteaux d’Ile-de-France et y recevaient les novices en d’étranges cérémonies ; on exigeait des serments, des mortifications ; ils disaient que leur ordre allait devenir bientôt aussi grand que celui de saint François ; jusqu’au jeune fils du Roi et de Mademoiselle de La Vallière, le comte de Vermandois, alors âgé de treize ou quatorze ans, qu’ils avaient enrôlé sous leur bannière. On ne se pouvait étonner, dès lors, que les dames ne trouvant point pléthore de galants, se missent à leur tour à aimer leur sexe. La duchesse de Duras disait à qui la voulait entendre qu’elle offrirait bien toute sa fortune et jusqu’à sa chemise pour coucher avec la fille du Roi, la belle princesse de Conti, qui venait de prendre ses quinze ans ; par bonheur cette jeune princesse allait bientôt montrer qu’elle préférait au commerce des dames celui des gardes du Roi et de ses valets intérieurs ; au prix des autres, cette débauche-là avait un si grand air d’innocence qu’il la fallut absoudre. Quelques princes montrèrent plus d’imagination : se rendant en bande dans un lieu mal famé, ils traitèrent à la mode d’Italie celles des courtisanes qui leur parurent les plus belles, puis en prirent une par la force et lui attachèrent les bras et les jambes aux quenouilles du lit ; lui ayant mis ensuite une fusée dans un endroit que la bienséance ne permet pas de nommer, ils y mirent le feu impitoyablement, sans être touchés des cris de cette malheureuse. Après quoi, ils coururent les rues toute la nuit, brisèrent un nombre infini de lanternes, arrachèrent des crucifix pour les brûler et mirent le feu à un pont. L’exploit ne semblait pas surpassable mais, quelques jours après, le chevalier Colbert entreprit de le dépasser. Etant avec le duc de La Ferté et le chevalier d’Argenson, ils envoyèrent quérir un marchand d’oublies qui, se trouvant assez joli garçon à leur gré, ils voulurent traiter en fille et sur ce qu’il s’en défendit, ils lui donnèrent fort proprement deux coups d’épée à travers le corps, dont il eut la faiblesse de trépasser. Ils furent quittes pour une simple mercuriale. Quand déjà la vie des petits a si peu de prix, il ne faut point s’ébahir si les devins et empoisonneuses qui savent les moyens de tuer les grands sans bruit ni violences, voient reconnaître, à leur juste valeur, les mérites de leur art. On cherchait auprès d’eux, en alternance ou tout à la fois, les secrets de l’amour et de la mort. » (« L’Allée du Roi », Julliard, 1981)

Chaloux dit: 1 février 2025 à 21h04

Onfray donne son récit comme d’autres. Ce n’est pas un copier-coller. J’ai adapté, mais rien retranché aux informations qui ont pour source unique le témoignage de Rose Keller elle-même.

Contrairement à ce qu’a affirmé Closer, Onfray n’a rien ajouté. Il faudrait vraiment ne pas le connaître pour y croire. Complètement loufoque.

Chaloux dit: 1 février 2025 à 21h12

Si Jazzi a la bassesse, l’imbécilité de croire qu’Onfray puise ses renseignements dans des romans à sensation, c’est uniquement le problème de Jazzi. Un grave problème pour lui, certes, mais dont je me fous considérablement. Qu’il se débrouille avec son absence de cohérence intellectuelle.

Jean Langoncet dit: 1 février 2025 à 21h18

A la manière de Trump, qui tient lui-même ses manières de Netanyahu*, je dirais d’Onfray qu’il a deux mérites : le ventre des philosophes et son goût de Clovis Trouille
*L.Cohen durant guerre du Kippour pour illustrer la page Facebook de la RDL depuis hier, guitare en couleur et en relief, est-ce pour signifier que « This Machine Kills Fascists » ; depuis que dominent en Israël les suprémacistes d’extrême droite et paradent à Gaza les fanatiques du Hamas, encore aujourd’hui à l’occasion de libération d’otages, il serait temps

https://th.bing.com/th/id/OIP.vtDDOu6P_TnyAKY6zKUKNAHaFe?rs=1&pid=ImgDetMain

J J-J dit: 1 février 2025 à 21h19

18.45 (répond moi franchement pour une fois stp. qui est le conspirationniste ?)
… et non, pas de confiote aux gorets qui me tutoient – vu qu’on n’a pas gardé les vaches… Epi, c’est votre pb, pas le mien. Chacun sa conspiration… euh, sa constipation narrative. Oubliez-moi, merci.
20.51, /// je sais que vous languîtes de mon absence. Veuillez bien recevoir toutes mes excuses. Il se trouve que je mettais au point une nouvelle molécule pour une meilleure résistance des endives aux prédateurs de Chaville. Elle est en passe d’être brevetée.
20.47, oui, tout est de la resucée d’Onfray… L’a pas acheté la bouquin pour rin… hein ? (cet homme lit et recopie).
18.58, On croit savoir qu’A. Hidalgo de la Mancha s’est fendue d’un tiers de la souscription publique et d’un quart supplémentaire sur ses deniers privés. Cette brave fille n’est pas ingrate, comme la calomnie habituelle de votre plume a bien voulu le marteler.

J J-J dit: 1 février 2025 à 21h39

Il avait beaucoup maigri entre temps et dégraissé sa moumoute. Merci pour le souci. Un autre post vous attend, je crois.

J J-J dit: 1 février 2025 à 21h41

@ 21.21 Un autre Israël est-il possible ?

Charles Enderlin n’y croit plus beaucoup. Et moi non plus, hélas.

Jean Langoncet dit: 1 février 2025 à 21h59

L’hoplite du recoin abyssal se serait-il reconnu une cause commune avec quelque force de progrès ? Pourvu que la cause soit désespérée ; c’est comme ces bonnes âmes qui s’inquiètent aujourd’hui, le bec enfariné, d’éventuels crimes de guerre, cinquante mille morts plus loin

J J-J dit: 1 février 2025 à 22h15

21.59, Désobsurcissez-vous, kamarad !… Il n’est pas sûr de bien vous suivre de tel-Aviv à Gaza, votre hoplite du super casher de la porte de Vincennes.

Jean Langoncet dit: 1 février 2025 à 22h19

Quelques fils à remonter ; fort heureusement, les archives de ce cul de basse fosse sont ouvertes

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