de Pierre Assouline

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La République des livres
Jusqu’où est-on capable de s’engager au nom de l’idée patriotique ?

Jusqu’où est-on capable de s’engager au nom de l’idée patriotique ?

Voilà bien une question typique de la lignée Joseph Conrad-Graham Greene- John Le Carré ! Une famille d’esprit comme l’histoire littéraire en produit parfois sans que les écrivains se soient nécessairement connus. En feuilletant et feuilletonnant le XXème siècle depuis une dizaine d’années en compagnie de Pierre Lemaitre (1951), elle irrigue cette fois Un avenir radieux (592 pages, 23,90 euros, Calmann-Lévy). Pas un polar même si l’on est vite amené à se demander lequel de trois suspects est le coupable, car là n’est pas le problème malgré les fausses pistes et le suspens, il ne s’agit pas d’un whodunit. Non plus qu’un roman populaire ni social malgré sa première épigraphe signée de Victor Hugo. Ni même un roman d’espionnage en dépit de la seconde extraite de John Le Carré. Quoi alors ? Disons un roman d’action ainsi que l’a voulu l’auteur. Gardons-nous de relever un pléonasme eu égard au nombre de romans dominés par l’inaction des personnages, le caractère figé des situations, l’atmosphère gagnée par l’inertie. Chez Lemaitre, on commence à le savoir, ça avance ; la fin d’un chapitre renvoie automatiquement au début du suivant ; il donne au lecteur l’illusion qu’il lui raconte personnellement l’histoire, à voix haute cela va de soi ; on ne le lâche pas parce qu’il ne nous lâche pas.

Depuis Au revoir là-haut (Prix Goncourt, 2013), il s’est inscrit dans le paysage littéraire comme le romancier du temps long. C’est peut-être dans ce tropisme qu’on sent le plus intensément l’influence de ses lectures de jeunesse, l’ombre portée des grandes sagas, Les Thibault de Roger Martin du Gard, Les Buddenbrook, de Thomas Mann, Jalna de Mazo de la Roche… Ensemble, ses trois derniers romans (Le grand monde, Le silence et la colère, Un avenir radieux) constituent la série « Les Années Glorieuses », tendue sur le fil de ce que les historiens ont appelé les Trente Glorieuses, celles de la croissance, du nucléaire, de l’enfance maltraitée, de la résilience, du plan Marshall, du baby-boom, de l’exode rural, de l’extension des villes, de l’augmentation de la consommation… Quelle densité d’évènements concentrée en deux mots ! Une époque dont nous sommes issus. Le dérèglement climatique commence là avec le culte de la domination masculine, la question de l’avortement etc On doit l’expression à l’économiste Jean Fourastié qui, en clin d’œil aux « Trois glorieuses » de 1830, en avait fait le titre d’un de ses livres consacré à l’expansion économique sans précédent qu’avait connue la France de 1945 à 1973. Mais ce qu’illustre bien Lemaitre, autant sinon davantage que le titre devenu un chromonyme parmi les plus identifiables de l’histoire contemporaine de la France, c’est le sous-titre de Fourastié rarement cité : « La révolution invisible ». Une révolution permanente pendant près de trois décennies. N’est-ce pas justement la vocation d’un écrivain, donc d’un artiste, de rendre visible l’invisible en le dévoilant ? Pierre Lemaitre s’y emploie à son meilleur.

Ca fourmille sous cette plume inépuisable car il y a en cet écrivain un homme hanté par le spectre du désœuvrement. Il n’y a que lui pour s’y retrouver entre ses trilogies et ses tétralogies d’autant que l’une des premières est devenue l’une des secondes en cours de route. Ainsi une œuvre romanesque au long cours se métamorphose-t-elle en chemin en somme littéraire. Les lecteurs y suivent d’anciens coloniaux, les Pelletier, en leurs multiples péripéties au fil du temps de 1948 à 1959. Comme dans le reste de la fresque, la famille est le personnage principal dans la mesure où Lemaitre estime qu’elle est la première institution qui rend fou, avant l’école et le mariage ; la famille comme berceau de toutes nos névroses. Le groupe fait masse. Cette fois, une absence est leur noyau central, celui autour duquel ils agissent (mais ne comptez pas sur moi pour gâcher le plaisir de la découverte).

Voilà un romancier qui aime ses personnages, ce qui n’est pas si courant. A croire qu’ils sont tous ses enfants et qu’un père, n’est-ce pas, ne choisit pas entre ses enfants. Son empathie pour la petite Colette, victime de violences sexuelles dont elle ne parvient pas à s’ouvrir auprès de ses proches, la distingue peut-être de celle qu’il éprouve aussi pour ses autres créatures, même Geneviève pétrie de méchanceté (certains lecteurs ne lui pardonneront peut-être pas d’avoir traité l’astrologie avec ironie sinon dérision tant il la considère « par nature fantaisiste ») ou Jean qu’il rend pathétique alors qu’il est un meurtrier en série. Comme si l’auteur voulait nous dire que tout humain abrite en lui le fouet et la caresse et qu’il peut être bourreau ou victime. Les personnages ont évolué à travers le monde entre Paris, Beyrouth, Saïgon et, cette fois, Prague, où François, l’un des fils, le journaliste, se rend en mission, frayant parmi policiers, miliciens et délateurs. L’auteur les a tous imaginés en amalgamant comme il se doit des éclats venus de partout à commencer par ses lectures mais pas uniquement sans que jamais il ne tombe dans les travers du roman-à-clé, exercice des plus vains. Au-delà même de l’inspiration, c’est d’imprégnation qu’il s’agit inévitablement pour tout grand lecteur.

Sous le personnage de Lambert se profile Bloch, le juif honteux d’A la Recherche du temps perdu ; en Julien on entend les mots d’Alphonse Boudard dans la bouche de l’acteur Julien Carette ; il y a du Smiley made in Le Carré en Georges Chastenet et du France-Soir de Lazareff dans le Journal du soir ; la sœur Ursule prend racine dans les sœurs veillant sur Fantine dans les Misérables ; Marthe fait penser à la Martha Hanson dans la pénétrante série de Joe Weisberg The Americans multidiffusée partout dans le monde depuis 2013. Jusqu’au titre même du roman Un avenir radieux, clin d’œil aux lendemains qui chantent et au mythe de l’avènement d’une société sans classe mais qui, personnellement, m’a renvoyé à L’avenir radieux d’Alexandre Zinoviev (L’âge d’homme, 1978), auteur soviétique révélé par l’inoubliable Les Hauteurs béantes, qui, lui aussi, usait par dérision de la radieuse formule communiste.

  « Je n’en finirais pas de citer mes sources… » convient Lemaitre in fine. On le croit volontiers tant il tient à méticuleusement payer ses dettes à tous ceux auxquels il doit quelque chose. Avec une honnêteté si scrupuleuse qu’elle en deviendrait manique, il va même jusqu’à remercier nommément certains de ceux qui lui ont inspiré mots, visages, expressions, idées. N’en jetez plus car s’ils en sont propriétaires, le métier est fichu et les ayants-droits d’Ésope vont réclamer des droits d’auteurs aux héritiers de La Fontaine ! Dans une partie de l’intrigue, l’hommage à l’univers de Le Carré malgré la complexité de ses histoires (de lui il tient probablement que l’univers du renseignement est l’inconscient des sociétés occidentales) est évident quoique subliminal, étant entendu que l’Anglais était un grand romancier tout court injustement réduit à l’univers de l’espionnage au même titre qu’un Graham Greene.

Pierre Lemaitre est de ces auteurs qui ne se font pas prier pour parler travail et technique. On sait sur les traces de quels écrivains il veut inscrire son ambition (il doit la structure de sa fresque à Balzac, Dumas, Zola). Pour être subjective, elle se devait d’être historiquement incontestable. D’où ses recherches, tant pour le panorama que pour les détails ceux-ci crédibilisant celui-là, avec l’aide de l’historienne Camille Cléret, devenue au fil des romans son assistante et sa conseillère historique, sur l’apiculture, les radiations atomiques, la guerre froide, la topographie, la télévision ou le passé de Prague. La catastrophe nucléaire de Kychtym, une contamination radioactive suite à une explosion dans une usine de retraitement de combustible (Union soviétique, 1957) et celle de Windscale qui a vu le déclenchement d’un grand incendie à la suite d’un défaut technique majeur dans la construction d’une centrale nucléaire (Grande-Bretagne, 1957) l’ont inspiré. Dans les deux cas les gouvernements (et leurs alliés respectifs) ont choisi de ne pas informer les populations. Comme une certaine résonance avec notre époque. Lorsque Poutine brandit la menace nucléaire vis-à-vis de l’Ukraine, il est parfaitement synchrone avec la manière dont Khrouchtchev nous menaçait de la bombe atomique. Façon de dire que toute littérature est politique sinon Lemaitre ne serait pas Lemaitre.

(Photo D.R. et « Pierre Lemaitre » photo Bruno Lévy)

 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

665 Réponses pour Jusqu’où est-on capable de s’engager au nom de l’idée patriotique ?

le baron perché dit: 22 janvier 2025 à 13h00

Une saga romanesque contenant des personnages au passé honteux, qui continuent de vivre dans un présent anxieux et qui espèrent tous un avenir radieux. Comme Les Forsyte de John Galsworthy qu’on ne lit plus aujourd’hui.

racontpatavi dit: 22 janvier 2025 à 13h15

l’économiste Jean Fourastié qui, en clin d’œil aux « Trois glorieuses » de 1830, en avait fait le titre d’un de ses livres consacré à l’expansion économique sans précédent qu’avait connue la France de 1945 à 1973.

Eh bien, il a bien décrit ce « présent anxieux » l’habitant Fourastié de Douelle en Quercy et l’exode de Mader qui devint un haut de village fantôme. Il en a exceptionnellement analysé les données économico-politique. Je l’ai vu avec son bâton en forme de canne en bois dans les années 70-80 marcher sur la route de Sauzet dont partait sa maison.
Je passe désormais assez souvent devant toute ces maisons en ruines inlassables de Mader en marche nordique, après une longue montée de plus d’un kilomètres et demi. Et sur les hauteurs, les maisons sans toit, enfouies pour certaines sous les végétaux.
Le village mort.

Jazzi dit: 22 janvier 2025 à 13h25

Serait-il irrévérencieux de dire que Pierre Lemaitre est un excellent faiseur, un honnête artisan conteur dont les romans et les films qu’on en tire ressortissent de la littérature et du cinéma de papa ?

racontpatavi dit: 22 janvier 2025 à 13h51

la route de Sauzet d’où partait sa maison.

Qui est toujours la maison de ses descendants..

J J-J dit: 22 janvier 2025 à 16h27

maniAque

Il n’ose juste pas dire, notre jzmn, avoir des réserves sur Lemaître, pour ne pas indisposer Le Maître de la RDL qui feint l’enthousiasme sans guère convaincre l’RDL. C’est qu’il rame pour ne pas froisser les fanes d’un romancier qui ne se voulait pas écrivain, donc, à ménager. Pourmapar, j’attends l’annonce de Marie sur le sujet du présent billet ou sur sa lecture de la quasi autobiog de son mentor avant un mois et demi, si possible. Il est temps de passer à autre chose. Genre, une saga romanesque sur les « quarante dernières piteuses », en Israël ou bien ailleurs.

Janssen J-J dit: 22 janvier 2025 à 16h31

… quant à Jean Fourastié, il ne fut pas l’auteur du « Désert français »… On le confond souvent à tort avec Jean-François Gravier.

Jean Langoncet dit: 22 janvier 2025 à 16h41

(Voir Trump tenter de donner de la légitimité à ses appétits expansionnistes / survivalistes d’un autre âge, en prenant des accents gaullien du style vive le Québec libre, quelle poilade ; salut salut les patriotards de lignée bien tardive, pour ne pas dire à bout de souffle)

Jazzi dit: 22 janvier 2025 à 17h08

Pierre Lemaitre, je ne l’ai jamais lu mais j’ai vu tous les films adaptés de ses romans.
J’ai toujours bien aimé la narration feuilletonesque dix-neuvième siècle mais n’est pas été bouleversé cinématographiquement parlant.
Et j’imagine que c’est pareil au niveau littéraire ?
C’est formellement plus tourné vers le passée que le présent…
C’est plus clair comme ça, D. ?

Jazzi dit: 22 janvier 2025 à 17h11

Qu’est-ce qu’il en dit, Jean Langoncet ?

Un biopic parfait

« Un parfait inconnu » (A Complete Unknown) de James Mangold, avec Timothée Chalamet, Edward Norton et Elle Fanning.

Grandiose !
Je ne connaissais pratiquement rien de la vie de Robert Allen Zimmerman, dit Bob Dylan, et n’était guère fan de sa musique.
Le biopic de James Mangold tombait à point pour en savoir plus sur cette star emblématique mondiale qui est apparue à notre firmament à la fin des années 1960 et n’en est jamais resortie depuis lors.
Est-ce un chanteur folk ou country ?
A moins qu’il ne soit pop !
Grâce à la mise en perspective du film, centré sur les années d’anonymat de ce compositeur-interprète jusqu’à sa mise sur orbite vers la gloire absolue, et grâce surtout aux sous-titres en français de ses chansons, j’ai pu découvrir un authentique artiste.
Talentueux, singulier et définitivement irrécupérable.
Un poète-musicien, tout autant rattachable, mais non réductible, aux écrivains nomades de la Beat Generation qu’aux chanteurs du mouvement Protest song.
Un rebelle dont j’ai mieux compris ainsi qu’il puisse avoir reçu le prix Nobel de littérature et ne pas s’être présenté à la cérémonie officielle de réception…
Que demander de plus à un biopic ?
D’autant plus que celui-ci est superbement musical et que Timothée Chalamet trouve ici un rôle à sa démesure !
https://www.youtube.com/watch?v=FdV-Cs5o8mc

Jean Langoncet dit: 22 janvier 2025 à 17h42

@Qu’est-ce qu’il en dit, Jean Langoncet ?

« Que demander de plus à un biopic ? »

renato dit: 22 janvier 2025 à 18h00

Le problème avec A Complete Unknownest, c’est que Dylan est un grand iconoclaste, mais que le réalisateur s’est conformé à la norme hollywoodienne et a adouci ses angles. Lo script est plutôt banal : Seeger est le bon moraliste à l’odeur de good old America, Sylvia (Suzie Rotolo) est l’éternelle délaissée, Baez est la chanteuse qui ne sait pas écrire, etc. Des passages assez banals (admiration, mouvement) ; mais de la complexité de l’homme nada. Je me souviens avec plus de plaisir du documentaire de Scorsese et du portrait de Todd Haynes dans I’m Not There. Mais bon, un film que l’on peut voir.

rose dit: 22 janvier 2025 à 18h04

Bilan provisoire :
Médiathèque du pays :
Pas un Paul Claudel.
Deux Philippe
Cinq Échenoz, pas Bristol.
Ai pris une saga, trois bons gros tomes, vais commencer par le premier.
Les lions de Sicile, la saga des Florio, Stefania Auci.
Voilà, ai mangé deux artichauts, traité un cédrat, et les trois quarts de la marmelade d’oranges dans lesquelles j’ai trouvé en tout et pour tout un pépin. Douces et sucrées.
Me reste à gérer les citrons, le second cédrat, l’aubergine, deux derniers artichauts.
Après, je repars faire mes courses là-bas. Je vous recommande sur la place des Capucins en face des Catacombes, l’épicerie fruits et légumes. On a appelé la Sicile le grenier de Rome. Ce doit être la terre volcanique. J’ai déjà un plan à Catane, un à Avola, un près d’Agrigente.
Oranges, olives, pistaches, câpres.
Etc.
Citrons, artichauts, aubergines, choux romanesco, etc.

D. dit: 22 janvier 2025 à 18h08

C’est plus clair comme ça, D. ?

…quel galimatia ! Et si tu embauchais un nègre ?

rose dit: 22 janvier 2025 à 18h09

Quand la France m’aura piqué toute ma retraite, la dernière pour financer les EHPAD, qu’y a t’il au delà du cauchemar, j’irai m’installer en Sicile.
Je créerai un petit grangeon pour l/mes amis qui voudront venir me voir l’hiver.

rose dit: 22 janvier 2025 à 18h10

Un grand noir.
Moi je dis
Qu’il est grand.
Ma mère dit
Qu’il est noir.
=>Un grand noir.
Double chance.

D. dit: 22 janvier 2025 à 18h10

On va nous bourrer le mou avec Dylan pendant six mois…mais qu’est-ce qu’on a donc fait pour mériter ça ?!

rose dit: 22 janvier 2025 à 18h12

Maintenant, il se lance dans artiste Dylan.
Comme Sharon Stone.
Il expose au château de Lacoste.
Moi, j’aime bien plutôt ton job c’est ton job. Je préfère. L’obsession.

rose dit: 22 janvier 2025 à 18h13

Rien. On n’a rien fait. Surtout ici où on est si sages. Avec Jazzi qui a l’enthousiasme facile, si ce n’est enfantin.

rose dit: 22 janvier 2025 à 18h21

Deux nota bene, importants :
Les oranges :
Amères à Athènes, dans les rues, personne ne les cueille.
Douces en Sicile, doit y en avoir des amères aussi ; on importe les petites juteuses de Tunisie, trois fois moins chères, deux fois plus petites. C’est en hiver les oranges, la chance. Et le mimosa. J’ avais un troisième point sur les oranges, l’ai perdu 🍊🍊🍊🍊🍊🍊🍊.

2/ la Sicile, ce n’est pas l’Italie, c’est la Sicile.
Au même titre que la Corse ce n’est pas la France, c’est la Corse.

Je ne sais pas vous dire si c’est une particularité insulaire. Un tropisme.

D. dit: 22 janvier 2025 à 18h22

Pour imaginer qu’on peut arranger la situation de la France et des Français en taxant des retraités au dessus de….2000/2500 euros (!) et ajouter aux travailleurs 7 heures non payées, il fait être, sauf votre respect, ou bien complètement con ou bien siphonné jusqu’à la moëlle ou bien les deux en même temps. Non mais vous vous rendez compte ?

renato dit: 22 janvier 2025 à 18h23

Les structures architecturales datant de l’époque romaine sont moins nombreuses et moins visibles que celles de la domination hellénique, par le fait que les Romains ont pendant un temps considéré la Sicile comme un grenier à blé, et ça des son annexion. L’ile perdra ce rôle en faveur de l’Égypte après la victoire d’Octave à Actium (plutôt victoire d’Agrippa, général et, avec Mécène, proche conseiller d’Auguste) — fin de la dernière guerre civile de la République romaine.

renato dit: 22 janvier 2025 à 18h29

« J’aimerai plutôt savoir si Dylan est un poète. »

Voyez Lyrics 1961 – 2012, chez Fayard.

Donna Ricaud-Veyre dit: 22 janvier 2025 à 18h42

Madame Rôse, ce serait bien que vous gardiez une distance raisonnable par rapport à Monsieur D., qui est un sinistre personnage très décrié sur ce blog littéraire.

Donna Ricaud-Veyre dit: 22 janvier 2025 à 18h46

Déjà, il critique le gouvernement. C’est mal. Sous Staline, il aurait fait 8 ans de Goulag bien mérités, comme Soljenitsine.

D. dit: 22 janvier 2025 à 18h52

Dylan. C’est un mauvais. Je n’en démordrai jamais. 99 % de son « oeuvre » est du caca, vendu cher.

Donna Ricaud-Veyre dit: 22 janvier 2025 à 18h55

Monsieur Dé, sachez qu’il existe un petit caca graphique qui, si vous le souhaitez, vous permet d’illustrer et d’égayer un commentaire : 💩.

D. dit: 22 janvier 2025 à 19h01

Puck, un gros problème qu’il va falloir régler avec les 350 milliards de dollars, c’est que les intelligences artificielles sont très influençable. A l’instant je viens d’en convaincre une quelconque les inuits chassaient la libellule à ailes rouges sur la banquise. C’est un problème. Comment faire ?

renato dit: 22 janvier 2025 à 19h52

«… fin de la dernière guerre civile de la République romaine. »

J’ai laissé un bout dans le clavier : les Grecs déjà considéraient la Sicile comme leur grenier à blé.
Pardon et tout ce genre de choses.

rose dit: 22 janvier 2025 à 19h55

Dylan. C’est un mauvais. Je n’en démordrai jamais.
Je le pense aussi mais je peux en démordre.
Ma question est : est-il un poète ?

rose dit: 22 janvier 2025 à 20h03

Les oranges, trois.
Peut-être à Vérone, dans ce grand restaurant, pas loin de Juliette, où le dessert somptueux était des tranches d’oranges entières dans leur jus.
Pareil que Alain Ducasse, lorsqu’à la Bastide de Moustiers, il te sert des plats de sa grand-mère : les gens richissimes qui ne connaissent rien.

le baron perché dit: 22 janvier 2025 à 20h07

Dylan est un pseudo-artiste à la voix nasillarde qui est devenu millionnaire en dénonçant le capitalisme.
Bob Dylan ou comment devenir riche en diabolisant les… riches !

rose dit: 22 janvier 2025 à 20h10

La casa di Guiletta.

Renato
Un lien étroit avec les terres volcaniques et le grenier à blé des grecs ?

Bob Dylan : très doué.

rose dit: 22 janvier 2025 à 20h15

, il faut être, sauf votre respect, ou bien complètement con ou bien siphonné jusqu’à la moëlle ou bien les deux en même temps. Non mais vous vous rendez compte ?

Je me rends compte.
Et il s’agit des deux en même temps.

Nota bene : et vous rendez-vous compte du niveau auquel il faut être (hors élévation de l’âme) pour, supportant ce niveau de connerie, ne pas devenir fasciste, alors que tout nous pousse à ?

rose dit: 22 janvier 2025 à 20h16

Je cuide

J’espère que vous vous portez mieux et que les antibiotiques font leur effet.
Bonne soirée à vous,

renato dit: 22 janvier 2025 à 21h08

Un lien ? Il faudrait que je cherche, mais maintenant le temps me manque, comme vous pouvez le constater, je ne suis pas très présent ces jours-ci. Toutefois, on trouve en divers endroits de Sicile des restes décorés de motifs iconographiques d’origine égéenne du IIe millénaire av. J.-C. qui témoignent d’interactions entre les deux mondes. On sait aussi que les Grecs sont arrivés en Sicile dans la phase précoloniale à la recherche de matières premières : céréales et obsidienne.

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 21h42

Je n’ai pas encore lu ce billet toute absorbée par cette photo anonyme, très belle, très énigmatique, très
floue. Un reflet de passant dans une ambiance de pluie. Du passant, seul le reflet donne une image complète. Quant à la droite de la photo, encore plus floue. Plusieurs images possibles, brouillées. Un livre et des papiers dans une eau en claque ? Le reflet d’une passante vêtue de blanc ? Impossible à deviner.
Cette photo choisie par Passou pourrait introduire quel genre de fiction ? Un ou plusieurs êtres qui ne laissent percevoir d’eux qu’une image mensongère mais une certaine transparence de l’image, cette eau claire pourraient indiquer la pureté intérieure du personnage qui ne peut être reconnu dans sa vérité.
L’époque évoquée pourrait être contemporaine. Une chute (d’eau) terrible ay laquelle on ne peut échapper dans être mouillé.
Je regarde le titre en rouge du billet. « Jusqu’où est-on capable de s’engager pour une idée (…) ? » Oh là , il y a danger d’être blessé, de se perdre. Je pense à Brassens. « Mourir pour des idées d’accord mais pas trop vite… »
Puis le mot « patriotique »…
Quelque part une patris en danger qu’il faut défendre…
Puis baissant les yeux je vois Pierre Lemaitre. Souvenir de tans emplis d’êtres horribles, des crapules face à des êtres innocents, purs, fragiles. Des vengeances. Des morts…
Je regarde la fin du billet : « Lorsque Poutine brandit la menace nucléaire vis-à-vis de l’Ukraine, il est parfaitement synchrone avec la manière dont Khrouchtchev nous menaçait de la bombe atomique. Façon de dire que toute littérature est politique sinon Lemaitre ne serait pas Lemaitre. »
Billet de chevalier blanc pour un écrivain aimé, apprécié. Il manque le mot Histoire.
Je lirai le billet demain.

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 21h46

Bon, l’heure de la correction ! flaque – à laquelle – une patrie – souvenirs de romans –

Christiane dit: 22 janvier 2025 à 21h55

Merci, Closer pour ce magnifique document. Les reproductions sont d’une netteté incroyable et le texte très intéressant, insistant sur le vide des pièces, la lumière, les quelques personnages. Le dessin du bas, merveilleux de simplicité. N’avez-vous pas une machine y remonter le temps. Si près, si loin…
Mil mercis.

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h17

la recherche de matières premières : céréales

C.qui est de Catane, que j’ai contourné volontairement, m’a dit, oui, les céréales, au cœur de la Sicile. Je m’en fous un peu des céréales. Pourtant, le pain.

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h30

Ah ah. Humour juif
« C’était un grand cuisinier, et il tourne fou. » In le lien sur Deleuze

Je croyais que
« Il tourne dos ».

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h42

J’ai sauté, sauté, sauté, limiter Wagner à fasciste, qu’elle réduction, n’ai pas su qui était l’intervenante Comtesse qui en place une, puis suis tombée sur ceci
Gilles Deleuze : Je voudrais dire quelque chose parce que mon cœur se dilate de joie.

Et dire, que, à Taormina, à l’ouverture du théâtre antique, j’ai été suffoquée de bonheur.’
Merci Gilles. Fallait pas sauter.

rose dit: 22 janvier 2025 à 22h43

J’ai sauté, sauté, sauté

Des paragraphes entier sur la musique jusqu’à silence. Et la fin.

rose dit: 22 janvier 2025 à 23h13

La saga commence avec le rappel du tremblement de terre qui a eu lieu en 1783 val di Noto en Sicile et en Calabre.
Visité rapidement, fin de journée Noto antico, ville rasée par ce tremblement et reconstruite plus bas, le Noto actuel.
Auberge de jeunesse dans la prison derrière le duomo. Le directeur ne sait pas encore ce qu’est une auberge de jeunesse. Mais il a fait un enfant. Souhaitons lui d’apprendre.

L’arrivée à Noto antico est exactement la même arrivée que de Gordes à l’abbaye de Sénanque. Un lieu inouï qui vous prend au cœur et au corps. Ce que je ne sais pas, c’est comment les murs ont tenu devant ce grand chambranlement, mais ils ont tenu.
Consacrez-y du temps. Fin d’après-midi c’est trop court.

Lievita madre c’est la levure mère (pain au levain).

Jazzi dit: 22 janvier 2025 à 23h37

« Et si tu embauchais un nègre ? »

Si c’est une offre de service, c’est OK, D.

rose dit: 23 janvier 2025 à 1h10

La saga qui a conquis l’Italie, et michèle tua. Céparien.

rose conquise.
La phtisie, c’est quand tu craches tes poumons, du sang, des glaires, Davos vous disais-je hier.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 23 janvier 2025 à 4h07

Ces sagas qui tentent de tout dire, ce qui est impossible, mais qui en disent beaucoup: «Au plaisir de Dieu» et «La dynastie des Forsyth», et tant d’autres, et qui demeurent des façons de vivre par personnes interposées.

L’ahurissante équipe dont s’est entouré Trump va se conduire comme le Fuhrer qui a pris tout ce qu’on lui a laissé prendre. Grâce soit rendue à cette évêque qui a imploré le Félon de faire preuve de compassion, et ce devant lui et sa cour pendant un service religieux.

rose dit: 23 janvier 2025 à 7h26

Je cuide,

Moi non plus je ne suis pas terrible.
Là serait notre lien ?

Ou oh ! delà ?

rose dit: 23 janvier 2025 à 7h38

Ça se lit comme du petit lait. Tu es dans le ventre de ta mère, tu têtes, ton ventre plein tu t ‘adores.
Premier tiers du premier chapitre, tout y est, amour, gloire et beauté. Y aura un Netflix, si déjà il n’y est.
Me demande si Depardieu, Blier et le troisième sous sa couverture ont passé la nuit, entendu la chouette chevêche.

En passant, quitter Bagnara pour Palerme : à Lisbonne, il y eut aussi grand tremblement de terre dont meme Voltaire fit la chronique, 1755, 70 000 morts sur 270 000 habitants.
La trilogie c’est 1799 mais le grand sur la Calabre et la Sicile c’est 1783, durant lequel Noto (antico) a été anéanti.

rose dit: 23 janvier 2025 à 7h42

Ça se lit comme du petit lait. Tu es dans le ventre de ta mère, tu têtes, ton ventre plein tu t ‘adores.
J’en suis loin. Tu t’aimes bien.

J’ai écrit, crétin,
Ça se lit comme du petit lait. Tu es dans le ventre de ta mère, tu têtes, ton ventre plein, tu t’endors. (Parce que tu as le ventre plein, crétin.)

rose dit: 23 janvier 2025 à 7h48

Des Forsythe.
et tant d’autres, et qui demeurent des façons de vivre par personnes interposées[…]

Mais non, Bihoreau, dans ce premier tome, ce n’est pas Marguerite Yourcenar. Tout y est. La vie du peuple de nous comment nous nous sommes hissés hors de la fange, et que ceux/celles qui jouissent de s’y vautrer y restent sans moi.
En liminaire du prologue, ce proverbe sicilien Réussir à quitter sa terre, c’est réussir ».

(Et sûrement pas à chier sur sa terre d’accueil, abrutie).

renato dit: 23 janvier 2025 à 8h46

À propos de Bob Dylan, Garth Hudson, dernier membre du groupe The Band, est décédé il y a deux jours à Woodstock.
The Band était le groupe d’accompagnement de Dylan en 1966, 67 et 74.
En 1966, The Band a participé à l’enregistrement de Blonde on Blonde, généralement considéré comme le meilleur album de Dylan, a marqué la transition entre l’ère du 45 tours et celle du 33 tours.

Patrice Charoulet dit: 23 janvier 2025 à 8h54

TRUMP

Presque tous les journalistes et politiques français d’extrême droite se réjouissent de la victoire de Trump. Et nous gratifient d’éloges variés.Ils ont bien tort.
C’est un sale type. Il est vulgaire, il n’a pas de surmoi, il ose tout, c’ était un roi du catch, un animateur de télé dont le refrain était « You’re fired ! (Vous êtes viré !), c’est un agresseur sexuel, un climatosceptique, un xénophobe, un raciste , un lecteur de prompteur (J’ai entendu quelqu’un dire qu’il avait prononcé son discours d’investiture sans notes . Et les deux prompteurs?), un homme sans principaux moraux, un menteur compulsif ( des milliers de mensonges), un ennemi de l’Europe,
l’amnistieur de milliers d’insurgés du Capitole, un complotiste, celui qui a nommé ministres bien des gens plus inquiétants les uns que les autres. Trump II serait bien pire que le premier. On va sans rendre compte chaque jour pendant quatre ans.

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h02

@ On va sans rendre compte (sic) chaque jour pendant quatre ans.
Petit pb : de plus en plus de monde va mieux l’aimer comme bienfaiteur de l’huma durant 4 ans et des soupières (nous voici enfin parvenus au 4e Reich de la postmodernité).

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h05

A moins que le prolétariat mondial individué se lève d’un seul bloc pour le renverser, pour essayer autre chose.

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h10

dans la première partie, c’est le principe de plaisir qui domine l’inconscient libéré des censures de la jeune femme blonde ; dans la seconde, c’est le principe de réalité cauchemardesque qui nous montre pourquoi et comment la brune l’a manipulée depuis le début et au sein de son rêve et de ses fantasmes.

Janssen J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h12

Il ignorait tout de la psychanalyse mais savait parfaitement comment fonctionnait la schizophrénie au sein d’un cerveau malade.

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h17

J’ai toujours préféré Woody Guthrie à Bob Dylan. Le premier avait écrit un joli petit roman, « la maison de terre », situé durant l’époque de la grande Dépression des années trente. Je le recommande toujours à mes amis lecteurs ruraux, la plupart m’en ont été reconnaissants.

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h20

Nous sommes tous appelés à devenir vieux et vieilles et à ne plus avoir les moyens de nos ambitions.

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h25

Là, j’en ai trop dit… à CT et ses clopines à qui j’ai oublié de souhaiter une bonne année, malgré tout. Heureuse et belle année à toutes -: maintenant, je sors, car c’est l’heure d’aller faire le point dans l’herbe du jardin.

Jazzi dit: 23 janvier 2025 à 9h43

« Qu’est-ce que c’est, musicalement, la voix de Dylan? C’est une espèce de voix blanche. C’est très curieux. Elle est de plus en plus nasale. »
Gilles Deleuze

Ce que restitue très bien Timothée Chalamet dans le biopic évoqué plus haut…

rose dit: 23 janvier 2025 à 10h11

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h20
Nous sommes tous appelés à devenir vieux et vieilles et à ne plus avoir les moyens de nos ambitions.

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 9h22
C’était en gros la leçon de Simone de Beauvoir.

Ce n’est vraiment pas grave.
Et la joie, dans nos cœurs, elle en parle ?

je cuide dit: 23 janvier 2025 à 10h13

Le whodunit ou whodunnit (prononcé en anglais : /ˌhuːˈdʌnɪt/1 Écouter, contraction de « Who [has] done it? », littéralement : « qui l’a fait ? ») est un genre littéraire, devenu également un genre cinématographique. Selon le Dictionnaire des littératures policières, ce genre « est devenu synonyme du roman à énigme classique du début du XXe siècle, appelé aussi roman problème ou roman jeu »2.
wiki

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 10h31

Donc, j’ai lu le billet fort complexe tant il croise les écrivains et les écritures romanesques. Depuis « Au revoir là-haut », les années ont passé. Je n’ai jamais relu cet auteur pourtant j’avais aimé ce roman mais qu’il était lourd à porter avec sa mémoire des morts de la guerre…. Donc, il a écrit entre temps, écrit et tourné des films. Passou dit qu’il est toujours au travail comme une abeille besogneuse. Le miel semble né des familles, innombrables dans ses fictions. Le voici avec toute sa mémoire dans notre siècle toujours aussi guerrier.
Ce que je retiens du seul livre de lui, lu. Il écrit bien, vraiment bien mais je n’aime pas trop les intrigues pleines de chausse-trappes. Je comprends que Pierre Assouline aime le lire. N’a-t-il pas en ces jours laisser paraître sa mémoire concernant une patrie du cœur ?

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 10h39

Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, ….
« Couleurs de l’incendie » , la suite, je crois. Celui-là m’a passionnée. Donc c’est de lui aussi ! Formidable !

Paul Edel dit: 23 janvier 2025 à 10h40

Jazzi
Je viens de terminer Hotel Roma de Pierre Adrian.excellente lecture agréable que je recommande à ceux qui aiment Pavese.

Jazzi dit: 23 janvier 2025 à 10h47

Moi aussi, Paul.
Et cette lecture m’a donné l’envie de me procurer « La Lune et les feux », dernier livre de Pavese, que je n’ai pas lu…

rose dit: 23 janvier 2025 à 10h54

Un proverbe sicilien à chaque entré de chapitre
« U pisu di l’anni è lu pisu cchiù granni »

« Le poids des ans est le plus lourd à porter ».

Et pourtant.

Paul Edel dit: 23 janvier 2025 à 11h08

Je vais reparler de ce livre.la lune et les feux c est son retour de l adulte vvrrs ses collines d enfance. Je préfère Entre femmes seules ou Le bel été et aussi ses lettres traduites chez Gallimard.ou La maison dans les collines…quand je plonge dans le Quarto qui lui est consacré je.n en sors plus…je vais revenir sur Hotel Roma sur mon blog.

Jazzi dit: 23 janvier 2025 à 11h22

« Fondateur de « L’Événement du Jeudi » et de « Marianne », le journaliste et essayiste Jean-François Kahn est mort à l’âge de 86 ans »

rose dit: 23 janvier 2025 à 12h19

En ce moment, tout le monde meurt. C’est l’hiver.
Centre Getty : amen, alleluyah, sauvé des flammes.

D. dit: 23 janvier 2025 à 12h26

Je ne sais pas si la voix de Dylan est blanche ou pas, ce que je sais c’est qu’elle m’est aussi autant désagréable que la personne elle-même.

je cuide dit: 23 janvier 2025 à 12h37

En ce moment, tout le monde meurt.
je viens d’entendre dire qu’il n’y avait plus de place dans les morgues!

je cuide dit: 23 janvier 2025 à 12h39

Grippe: à Marseille, les morgues débordées

BFMTV
https://www.bfmtv.com › Santé
il y a 5 jours — VIDÉO – Les syndicats l’hôpital Nord et de la Timone à Marseille dénoncent la saturation des morgues pour accueillir les corps des défunts.

je cuide dit: 23 janvier 2025 à 12h45

on peut préférer,sur le conseil de renato getty:
 » Des dessins d’artistes contemporains, dont Vija Celmins, rejoindront des feuilles de Tiepolo, Delacroix, Seurat et Manet. Parmi les œuvres figurent la transparence de 3,6 mètres de long de Carmontelle, précurseur du cinéma du XVIIIe siècle. Découvrez les façons innovantes dont ces artistes ont exploré les thèmes de la translucidité et de la représentation de la lumière dans le dessin.
https://www.getty.edu/exhibitions/paper-and-light/

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 13h02

@ Et la joie, dans nos cœurs, elle en parle ?

Bien sûr que non. Elle n’avait pas de cœur, comme chacun sait. Elle se contenta d’observer que dans « la société idéale, on pourrait rêver que la vieillesse n’existerait pour ainsi dire pas. Comme il arrive en certains cas privilégiés, l’individu, secrètement affaibli par l’âge, mais non pas apparemment diminué, serait atteint un jour d’une maladie à laquelle il ne résisterait pas ; il mourrait sans avoir subi de dégradation. Le dernier âge serait réellement conforme à la définition qu’en donnent certains idéologues bourgeois : un moment de l’existence différent de la jeunesse et de la maturité mais possédant son propre équilibre et laissant ouverte à l’individu une large gamme de possibilités » (folio, p. 761).

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 13h29

au fil de l’eau des niouses…. Alain Bauer était à Jean-François Kahn, ce qu’Edouard Philippe était à son chauvinisme échevelé : comme un poêle à gratter. Je cuis.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 13h38

Parfois, je me souviens des livres plus que des auteurs. Parfois c’est l’inverse, je connais mieux l’auteur que ses livres. Ainsi un extrait de texte donné sans le nom de l’auteur pourrait pour moi, appartenir à plusieurs écrivains qui ont des caractères semblables dans l’écriture. Je ne dois pas être la seule. Ce jeu est parfois proposé sur ce blog et les participants qui ont de solides bases littéraires se trompent souvent. Peu d’écrivains ont une signature imparable.

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 14h22

ce n’est pas très grave, les morts peuvent bien patienter aux urgences sans se plaindre.

rose dit: 23 janvier 2025 à 14h46

Au bout de trois jours, quarante cinq euros par jour de garde dans le tiroir.
Onze à quinze jours d’attente à la Timone. Les morts ont le temps de voir venir. La mort les a déjà chopés.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 15h02

Jazzi,
C’est une belle idée . Je vais lire , tranquille. Mais là, j’ai besoin d’une pause pour réfléchir. Je viens de regarder à nouveau « Anatomie d’une chute » de Delphine TTrier. Je n’arrive toujours pas à situer la vérité sur la mort de cet homme, sur la culpabilité ou l’innocence de sa femme, sur la déposition de leur fils. Le procureur est pervers au possible. L’avocat de la défense un peu trop sentimental, la paysage magnifique et terrible. Cette neige sent le non-dit, les mots étouffés. Bref, je réfléchis en vain. Je crois qu’elle a voulu do film ainsi…

Jazzi dit: 23 janvier 2025 à 15h30

Je crois que le film est ainsi fait qu’il nous renvoie à notre intime conviction, Christiane.
Perso, j’opte pour le suicide du mari…

Jean Langoncet dit: 23 janvier 2025 à 15h33

@Patrice Charoulet dit: 23 janvier 2025 à 8h54
TRUMP

Pour l’instant on est dans l’effet d’annonce pour ne pas dire dans l’esbrouffe ; ce qui fait les choux gras de la « presse » à sensation. Je vous fiche mon billet qu’à l’examen des faits, la politique des EU sous le mandat de Trump ne sera pas, sur le fond, très différente de celle de Biden. America first, quoi qu’il en coûte, voilà leur moto aux uns comme aux autres (et ce pauvre Carter érigé aujourd’hui en une sorte de Totem de la démocratie éclairée … )

Jean Langoncet dit: 23 janvier 2025 à 16h16

Très concrètement : Trump et tutti quanti cherchent des pigeons pour payer à leur place

rose dit: 23 janvier 2025 à 16h43

Jazzi, Christiane,

Pas vu le procureur pervers.
Je crois aussi au suicide du mari.
Je n’aime pas trop l’implication du fils.
On parle d’elle mais elle a construit le scénario totalement avec son mari/compagnon. Durant le confinement que nous avons subi.
Son idée était-elle de nous faire douter ?
De manière générale, je ne crois jamais les femmes coupables. Or, elles le sont, plus qu’à leur tour, même celle qui cherche à empoisonner son mari.
J’essaie d’ouvrir un peu mon esprit.

rose dit: 23 janvier 2025 à 16h51

J’essaie d’ouvrir un peu mon esprit.
Néanmoins, je suis plutôt satisfaite de ne pas être allée voir Emilià Perez, même avec son nombre de nominations aux Oscars.
Ce soir, je fais un effort avec Arnaud Desplechin, qui c’est ce type là, et m’apprête à jubiler avec Leos Carax qui est avec Melville et Tarkovski un de mes réalisateurs préférés, à mes yeux incompris du grand public qui le boude.
Comme g déjà pleuré avec Vincenzo au bout du môle, à Palerme, je pars sereine.
Chapitre suivant, crénom
« Désirer sans avoir est une douleur mortelle » proverbe sicilien.
Dans la vraie vie, tout le monde meurt, deux corbillards à la con-cathédrale cet aprem, et dans la saga itou. Je m’accroche.

rose dit: 23 janvier 2025 à 16h55

Jean Langoncet dit: 23 janvier 2025 à 16h16
Très concrètement : Trump et tutti quanti cherchent des pigeons pour payer à leur place.
Vous le faites, sans même de compassion, et juste le goût du partage, de la liberté, de l’égalité, et de la fraternité, mais l’autre, cet/te abruti/e, pousse toujours le bouchon plus loin.
Il se retrouvera dans la boîte sans rien avoir compris de la vie. Je regarde Baron, comme il est grand. Saura-t-il être moins c.que son paternel ? Pas sûre. Les comportements sont répétitifs, hors grande lutte interne & conséquente.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 17h04

Rose et Jazzi,
Oui, il y a un doute. Je pencherais vers une violente dispute qui a dégénéré sans coup porté de la femme à son mari, juste un déséquilibre malencontreux.
Néanmoins, cet homme tel qu’il est décrit, tel que l’enregistrement le donne à connaître, l’accident de l’enfant qui aurait développé une culpabilité, le manque d’argent, les travaux interminables du chalet, la difficulté d’écrire… Tout cela appelle l’idée d’une fatigué, d’une préférence pour la mort plus que pour la vie mais le lieu choisi, cette neige épaisse qui aurait pu amortir la chute ôtent pour moi l’idée d’un suicide.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 17h08

Jazzi, j’ai lu ce jeu. Nous l’avions évoqué. J’étais plus sensible à la biographie étrange qu’il constituait que par la recherche de l’origine des extraits. Comme si de lectures différentes naissait un rêve de vie qui a beaucoup de charme.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 17h12

Et quant au film de Justine Triet, le lieu du suicide aurait été cruel pour son enfant.

je cuide dit: 23 janvier 2025 à 17h15

De manière générale, je ne crois jamais les femmes coupables.
czyye formulation laisse une penséee ambigue
on peut comprendre que sachantqu’une femme est ou a été coupable, vous ne la croirez plus jamaus;
ou vous ne pouvez croire qu’une femme soit coupable, du seul fait qu’elle soit une femme

D. dit: 23 janvier 2025 à 17h16

Il y a 2 ou 3 morceaux de Dylan qui sont très maîtrisés musicalement parlant. Le problème pour moi est qu’il s’en dégage une atmosphère qui m’est franchement peu supportable. Je suis incapable d’écouter Bob Dylan. Vraiment. C’est épidermique. Je ne sais pas comment les gens font. Je déteste sa bobine également. Je ne comprends pas comment on ne peut pas détester sa bobine. Et que personne ne vienne me dire que c’est parce qu’il est juif, parce que j’apprécie la bobine de quantité d’artistes juifs, à commencer par celle de Gainsbourg, de Leonard Cohen, de Ferrat, d’Enrico Macias, Barbara…mais Dylan m’est insupportable. Vraiment.

je cuide dit: 23 janvier 2025 à 17h28

sans rien avoir compris de la vie.
ceci me laisse sceptique; pourquoi concluons nous que
« telle est la vie » d’une histoire, une action que nous apprenons ou que nous mettons en acte;pourquoi ne nous étonnons nous pas de quelque chose jamais vu ni entendu; ou qui nous échappe?
ET OU EST A PRIORI LE MAL A NE RIEN COMPRENDRE?

je cuide dit: 23 janvier 2025 à 17h34

Lisons nous pour comprendre? comprendre des poules ou de l’effet de leur élevage sur nos rêves, nos désirs, nos amitiés?

renato dit: 23 janvier 2025 à 17h39

Rose, « lievito madre » reste masculin, si vous voulez employer le féminin vous pouvez opter pour pasta « madre acida » ou « madre acida » ou « pasta acida ». Cette dernière est la seule locution correcte (pâte acidifiée qui sert de matrice aux pâtes suivantes). Pour ma part, tout en appréciant le caractère folklorique des précédentes, je préfère « lievito naturane ».

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 17h54

Passou, votre billet est difficile à lire car chargé jusqu’à saturation de références soit au genre de roman qui l’emporte (Action, mais avec un souci des personnages. Histoire par les strates évoquées autour des trente Glorieuses. Suivi des séries de romans qu’il a réunis en trilogie…. Et bien d’autres traits tous aussi passionnants les une que les autres mais, ensemble, devenant un réseau d’informations difficile at gérer.
Pourriez-vous créer un entretien avec Pierre Lemaitre où il parlerait de son roman avec ses mots, sa ligne de fuite (dessin) ?

Patrice Charoulet dit: 23 janvier 2025 à 18h03

Errata

Dans mon truc sur Trump, veuillez lire « principes » et non « principaux » , puis « s’en » et non pas « sans ».
Toujours se relire trois fois ! J’avais oublié.

FL dit: 23 janvier 2025 à 19h01

« L’enfilade des chambres et des cours, cette échappée là-bas sur le jardin par une porte ouverte ou sur le ciel par une imposte »

Content que Vrel vous plaise Christiane. J’ai un peu l’impression que Claudel est en train de mélanger. Il n’y pas de jardin chez Vrel, encore moins d’enfilade. Tout est très plat chez Vrel, très fermé, aucune échappée.

« Quelquefois aussi c’est un dialogue avec le reflet, cette femme qui se regarde dans un miroir ; avec l’absence, cette autre femme qui lit une lettre ; avec l’extérieur, cette servante dans l’encadrement d’une fenêtre qui arrose des fleurs. »

Même chose il l’air de confondre des tableaux de Vermeer avec des tableaux de Vrel.

Pour l’exposition vous ne pourrez pas la voir. Elle est passée.

Soleil vert dit: 23 janvier 2025 à 19h08

« il s’est inscrit dans le paysage littéraire comme le romancier du temps long. »

Mettez le en Pléiade comme Roger Martin du Gard, comme cela on aura une vue d’ensemble.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 19h26

Oui, FL, c’est pour cela que j’ai évoqué une machine à remonter le temps. Vos remarques sont très justes concernant ces erreurs de Paul Claudel. Néanmoins un beau souffle poétique traverse cette introduction à l’art hollandais. Merci.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 20h22

« cette échappée là-bas sur le jardin par une porte ouverte  » Là je vois « La ruelle » de Vermeer, toile que
j’ai pu admirée au Rijksmuseum à Amsterdam. Cette porte ouvr sur une cour latérale entre les deux façades reliées par un mur. C’est une vue frontale. Une scène d’extérieur, rare chez Vermeer. Quelques rares personnages dont deux enfants qui jouent à l’extérieur près d’un banc de pierre.
Oui, on voit le ciel, nuageux. Un lierre sur la façade mais pas de jardin. Un passage par une porte ouverte. Une femme verse de l’eau dans un rigole. L’autre femme coud sur le palier proche des enfants. C’est une sceney intime. J’aime les façades en briques rouges, les fenêtres à petits carreaux. Les volets de bois.
Néanmoins, Claudel insiste sur le repli et l’intimité de ces intérieurs hollandais.

B dit: 23 janvier 2025 à 21h06

Lu récemment chez minuit un livre qui a déplu aux hommes et séduit les femmes critique au masque et la plume, Vivarium de T Viel dont je n’avais lu qu’avec peu d’appétit son Paris-brest. Beaucoup aimé l’écriture de ce dernier en rencontrant toutefois quelques difficultés à la lecture de certaines phrases qui me sont restées comme hermétiques. Pour celles , ceux qui seraient tentés. Vivarium, Tanguy Viel qui de plus si l’on fantasme n’est pas tout à fait moche.

rose dit: 23 janvier 2025 à 21h08

Bravo au collectif berlinois !
collectif « Centre pour la beauté politique » (ZPS).
L’art contre la barbarie, comme au camp des Milles.

rose dit: 23 janvier 2025 à 21h15

Je cuide

Mon idée était la seconde.
ou vous ne pouvez croire qu’une femme soit coupable, du seul fait qu’elle soit une femme.
Mais, je dois me pincer, je me pince et j’y crois.

Certaines choses me dépassent tellement : la maman qui dépose sa petite fille sur la plage à la marée montante.
Y préfère l’armada des mères juives et africaines etc.

Mais d’entrée de pensée, je n’envisage pas la femme comme étant coupable.

Merci je cuide pour votre

ET OÙ EST A PRIORI LE MAL À NE RIEN COMPRENDRE ?

Jazzi dit: 23 janvier 2025 à 21h17

D’Elon Musk ou de Donald Trump, c’est à se demander quel est le plus antipathique des deux et lequel bouffera l’autre ?

le baron perché dit: 23 janvier 2025 à 21h19

« Tous ces gens normaux qui souffrent sur la terre sans avoir rien fait pour mériter leur malheur ».
Albert Cossery (Les hommes oubliés de Dieu).

rose dit: 23 janvier 2025 à 21h20

cette neige épaisse qui aurait pu amortir la chute ôtent pour moi l’idée d’un suicide

Christiane

Vous optez alors pour l’accident malencontreux ?

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 21h21

J’ai trouvé, FL. Pieter de Hooch. Un tableau avec au premier plan une femme et un enfant. A l’arrière une enfilade de maisons et l’une avec une porte ouverte laissant apercevoir un jardin.
Paul Claudel dans ce même paragraphe évoquait Pieter de Hooch.

rose dit: 23 janvier 2025 à 21h26

Pour l’exposition vous ne pourrez pas la voir. Elle est passée.
2023.
FL Il y a un livret que l’on peut se procurer fondation custodia.

Renato
Lievito madre c inscrit comme cela sur la vitrine du Panificio.
Je trouve cela juste : levure mère => pain au levain. C’est correct non ?

J J-J dit: 23 janvier 2025 à 21h29

Précieux, pédant et obscurci…, le « Vivarium » (TV). Je ne sais pas ce qu’en a dit la Rébeccam.
Il cherche à égaler Quignard en maniérisme de la syntaxe, comme le fit Michel Rio naguère, et passer désormais au journal intime de qui croit penser profond et intéresser le lecteur sur son monde comme il va… Bref, il entend montrer qu’il sait faire autre chose que de raconter des petites histoires bien troussées ou de tenir à quatre mains son journal du tour du monde par d’autres moyens que l’avion (« Transatlantique »).
Il tourne mal le Tanguy Viel, me déçoit beaucoup ces derniers temps. Je le regrette. Je l’aimais trop bien, cet écrivain, jusqu’à présent. Il se gâte.

D. dit: 23 janvier 2025 à 21h38

Et que sa musique est chiante. Elle n’a aucun talent en vérité. Baez n’est qu’un mythe improbable.

rose dit: 23 janvier 2025 à 21h40

Soirée idyllique.
Merveilleux Spectateurs de Desplechin.
Sublime C’est pas moi de Leos Carax. (Moi non plus cépamoi).

Fabien David est un type exceptionnel. Il bosse à Forcalquier, cinéma du Bourguet, dans un ancien couvent. Nous avons cette chance.

Compte rendu demain, j’ai ma saga.

D. dit: 23 janvier 2025 à 21h41

J’aimerais pas être à sa place d’avoir été aussi chiante pendant aussi longtemps. Et ça continue encore !

D. dit: 23 janvier 2025 à 21h43

Qu’est-ce qu’ils vont bien ensemble, ces deux-là, Baez et Dylan. Comme cul et chemise pour faire chier le monde entier pendant 60 ans. Une calamité.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 21h47

Oui, Rose . Voir un étourdissement dû à la prise de médicaments…
Je crois qu’on peut avoir des gestes violents dans une sceney entre deux conjoints. Le couple allait mal. L’entretien avait dû être annulé à cause de la musique assourdissante. Une scène violente avait eu lieu la veille….ais elle est sincères quand elle murmure à son enfant qu’elle l’aimait. Je crois que tous les deux étaient ay bout de patience. L’enfant sortait quand il presse tait ou entendait une scène. Dans sa déposition je crois qu’il a fait le choix d’aider sa mère malgré ses doutes. En imaginant ces événements qu’il a vécus terribles. Et sans aveu de sa mère, je crois qu’il a refait son souvenir jusqu’à trouver ay son prêt une raison de quitter la vie volontairement. Enfin tout cela dans un procès mal fichu, le concernant.
Vous comme moi, ayant des souvenirs d’enseignantes, avons côtoyé ces enfants tristes, solidaires de parents défaillants. Plutôt un amour compliqué que pas de parents…. C’est complexe le monde parental vu et vécu par un enfant qui ne peut se confier à personne. Il retourne souvent sur lui la mésentente de ses parents, se sentant responsable sans trouver à propos de quoi…
C’est un film dur comme l’est cette femme dans sa relation aux autres… Le gamin souffre, ne se souvient pas, se souvient mal. Le père semble au bout du rouleau, oui… Heureusement c’est une fiction.

renato dit: 23 janvier 2025 à 21h47

Rose, « lievito » est juste, mais vous aviez écrit « lievita », et puisque vous travaillez l’italien j’ai corrigé, car en lisant « lievita madre » où « lievita » è l’impératif de « lievitare », c’est-à-dire « aumentare di volume, rigonfiarsi, crescere, acquistare d’intensità »… donc comme une injonction — metaphotique — à grossir.

Christiane dit: 23 janvier 2025 à 21h50

Désolée pour les dérapages de l’orthographe. Je tape sur le smartphone et là je ne peux faire défiler le texte pour le corriger. Faites comme si ce n’était pas grave !

D. dit: 23 janvier 2025 à 21h52

Vive Donald Trump et Elon Musk !
Des carrures, des vraies. Pas des petits lapins de salon.

rose dit: 23 janvier 2025 à 23h11

Renato

L’adresse pour vous
Via Tommaso Fazello, 47, 96017 Noto SR, Italie
Panificio lievito madre.

Cherché la photo, pas prise.

rose dit: 23 janvier 2025 à 23h44

Je ne le savais pas.
Ce n’est pas un choix :
Prénom. Prénom féminin italien équivalent de Joséphine en français.
https://fr.wiktionary.org
Giuseppina

Crénom.

Alors, pourquoi vous choisissez-vous d’employer un autre terme que celui que toute l’Italie emploie ?

rose dit: 23 janvier 2025 à 23h54

Proverbe sicilien
« La balance penche toujours du côté du plus lourd ».

Et oui (c’est l’amour ♥️🌞🫀☀️🍊).

renato dit: 24 janvier 2025 à 0h01

Le nom que j’utilise, rose, indique la nature et la fonction de la chose.Vous pouvez contrôler.

Janssen J-J dit: 24 janvier 2025 à 8h04

Pour moi, c’est elle qui l’a « poussé » par la fenêtre, cela ne fait aucun doute. Il faut bien dire que parasiter volontairement par jalousie avec une musique infernale un dialogue intime comme promesse d’une nouvelle idylle possible a de quoi vous « pousser » à bout, et vos conduire à un acte impulsif aux conséquences pas nécessairement désirées (cf. jurisprudence Noir désir).
Nous sommes tous.tes confrontés à ce type de phénomène chaque jour, qu’on ne vienne pas nous dire le contraire. Il n’y a pas de quoi en faire un mystère, sauf à reconnaître un certain génie dans la manière de ficeler et filmer cette histoire. Oui. Il y a ce qu’on esthétise de la forme et de l’intention et ce à quoi chaque spectateur est renvoyé au plus profond de sa terreur en lui-même.
J’aime églmt beaucoup CP, quand elle dit : « faites comme si ce n’était pas grave ». C’est l’élégance même pour apaiser. Cela dit, si nous pouvions toutes nous passer de smartphone sur cette chaine, l’Italie entière respirerait mieux, dit-il, aij pensé.

J J-J dit: 24 janvier 2025 à 8h16

@ Serait-il irrévérencieux de dire que Pierre Lemaitre, etc.
Oui, ce le serait. Outre sous la forme dune injuste interrogation due au fait d’être totalement passé à côté de la plaque de ce romancier plutôt talentueux. Or, ils ne sont pas très nombreux ces derniers temps. Evidemment, ce PL s’est laissé allé aux charmes de la médiatisation à outrance, sous la pression de l’habituel lobby galligrasseuilévy. Or, qui diable y résisterait ? -râle-.

J J-J dit: 24 janvier 2025 à 8h21

Je n’ai pas vu le dernier film de Jacques Audiard, je ne sais pas trop pourquoi. Le « sujet », sans doute, plutôt frelaté.
Quelqu’un pourrait-il me dire que j’ai eu raison de l’ignorer, vu qu’il ne vaudrait pas ce coup de foudre mondial… Merci jzmn, ou autres anti@wokistes. Faites comme si tout cela n’était pas grave et comme si Annie Ernaux avait mérité son prix Nobel.

J J-J dit: 24 janvier 2025 à 8h37

Merci JL…, je viens enfin de comprendre les paroles de cette vieille rangaine nasillarde à l’harmonika qui m’avait toujours un brin gonflé…
Prophétique, apparemment. Valait-elle un prix nobel de littérature à son auteur pour (vent d’) autant ?
Pour les vieux demeurés comme moi, ceci. Sait-on jamais ?.
———-
The Times They Are A Changing
(Les Temps Sont En Train De Changer)
****
Come gather ’round people
Venez rassemblez-vous tous braves gens
Wherever you roam
D’où que vous veniez
And admit that the waters
Et admettez que les eaux
Around you have grown
Autour de vous ont monté
And accept it that soon
Et acceptez que bientôt
You’ll be drenched to the bone.
Vous serez trempés jusqu’aux os
If your time to you
Si votre époque pour vous
Is worth savin’
Vaut la peine d’être sauvée
Then you better start Swimmin’
Alors vous feriez mieux de vous mettre à nager
Or you’ll sink like a stone
Ou vous coulerez comme une pierre
For the times they are a-changin’.
Car les temps sont en train de changer.
Come writers and critics
Venez écrivains et critiques
Who prophesize with your pen
Qui prophétisez avec votre stylo
And keep your eyes wide
Et gardez les yeux grands ouverts
The chance won’t come again
L’occasion ne se représentera pas
And don’t speak too soon
Et ne parlez pas trop tôt
For the wheel’s still in spin
Car la roue n’a pas encore fini de tourner
And there’s no tellin’ who
Et il n’y a aucun moyen de dire qui
That it’s namin’.
Elle va désigner.
For the loser now
Car le perdant d’aujourd’hui
Will be later to win
Sera le gagnant de demain
For the times they are a-changin’.
Car les temps sont en train de changer.
Come senators, Congressmen
Venez sénateurs, députés
Please heed the call
S’il vous plait prêtez attention à l’appel
Don’t stand in the doorway
Ne restez pas debout devant l’entrée
Don’t block up the hall
Ne bloquez pas le hall
For he that gets hurt
Car celui qui sera blessé
Will be he who has stalled
Sera celui qui aura tergiversé
There’s a battle outside
Il y a une bataille dehors
And it is ragin’.
Et elle fait rage
It’Il soon shake your windows
Elle fera bientôt trembler vos fenêtres
And rattle your walls
Et ébranlera vos murs
For the times they are a-changin’.
Car les temps sont en train de changer.
Come mothers and fathers
Venez pères et mères
Throughout the land
De tous les coins du pays
And don’t criticize
Et arrêtez de critiquer
What you can’t understand
Ce que vous êtes incapables de comprendre
Your sons and your daughters
Vos fils et vos filles
Are beyond your command
échappent à votre autorité
Your old road is
Votre vieille route prend
Rapidly agin’.
Rapidement de l’âge
Please get out of the new one
S’il vous plait sortez de la nouvelle
If you can’t lend your hand
Si vous êtes incapables de donner un coup de main
For the times they are a-changin’.
Car les temps sont en train de changer.

The line it is drawn
Le ligne est tracée
The curse it is cast
Le sort en est jeté
The slow one now
Le lent aujourd’hui
Will later be fast
Sera demain rapide
As the present now
Et le présent d’aujourd’hui
Will later be past
Sera demain le passé
The order is
L’ordre (actuel)
Rapidly fadin’.
Est en train de disparaître rapidement
And the first one now
Et le premier d’aujourd’hui
Will later be last
Sera demain le dernier
For the times they are a-changin’.
Car les temps sont en train de changer.

Paul Edel dit: 24 janvier 2025 à 8h40

JJ-J… Je connaissais le « lobby » et la puissance de frappe médiatique galligrasseuil.. mais Calmann
Levy??ça m’avait échappé. Simplement, les grands romanciers feuilletonistes populaires ne courent pas les rues et je comprends que Lemaitre fasse le service- après vente étant donné que sa maison d’édition Lévy lui a offert un à-valoir assez conséquent pour ce roman.

Jazzi dit: 24 janvier 2025 à 8h40

Bertrand Blier est mort, mais Jacques Audiard est bien en vie, JJJ.

« Emilia Perez » de Jacques Audiard, avec Zoe Saldana, Selena Gomez, Ariana Paz et Karla Sofia Gascon, Prix d’interprétation féminine collectif au dernier Festival de Cannes.

Avec son dixième film, Jacques Audiard a frappé un grand coup.
S’imposant définitivement comme un cinéaste qui compte et qui nous en conte dans le paysage cinématographique français d’audience internationale.
N’hésitant pas pour se faire à toucher à tous les genres : films politique, thriller, espionnage, western…
Un artisan pour le moins singulier, qui commence toujours par écrire son scénario lui-même afin de nous donner à voir le monde tel qui va, dans toute sa noirceur et sa complexité, mais toujours à travers le prisme de l’amour salvateur.
Renouvelant ainsi sans cesse, jusqu’au cut final, un cocktail mêlant généralement le polar au fait sociétal ou politique au sentiment amoureux.
Des ingrédients explosifs.
Ici, l’histoire s’inscrit au coeur du milieu impitoyable des narcotrafiquants, sur fond de machisme affirmé et de féminité exacerbée.
Un alcool fort, aéré par les bulles pétillantes de la comédie musicale, sur la problématique du changement de sexe, l’acte individuel le plus irréversible et révolutionnaire qui soit.
De quoi nous secouer la pulpe et nous griser durablement !
https://www.youtube.com/watch?v=lwH9f1jmkBc

J J-J dit: 24 janvier 2025 à 8h49

@ étant donné que sa maison d’édition Calmann-Lévy lui a offert un à-valoir assez conséquent pour ce roman
____
Ab bon ? De combien environ ?… J’ai aucune idée personnellement, mais j’aimerais pouvoir m’en vanter auprès de mon cercle rural qui s’apprête à enfourcher ce nouvel opus comme un seul homme.
Ici, aux Charentes, nous aimons tous les romanciers feuilletonnistes populaires. Il convient alors de s’adapter au fond culturel commun de chacun, il n’y a point de honte. Merci, PE.

Jazzi dit: 24 janvier 2025 à 8h59

« une injuste interrogation due au fait d’être totalement passé à côté de la plaque de ce romancier plutôt talentueux. »

J’avais lu et apprécié son roman le plus contemporain, « Trois jours et une vie », et même vu le film, JJJ.
Serait-ce irrévérencieux de dire que ça ressemble à du Simenon, en moins bien et pas très nouveau ?
 

Christiane dit: 24 janvier 2025 à 9h16

C’est amusant, l’effet « Bristol », roman de Jean Echenoz, sur mon envie de revoir « Anatomie d’une chute », film de Justine Triet.
Les deux œuvres commencent par la chute d’un corps dune fenêtre, suivie de la découverte d’un mort.
Dans un cas, un inconnu pour qui la révélation de l’identité restera presque secondaire dans la suite de l’intrigue romanesque quant à ce qui a conduit cet homme à se suicider après s’être dévêtu – c’est un peu vite réglé par l’auteur…
Dans l’autre cas, le film, le problème tourne sans fin sur ce qui a provoqué cette mort : crime ou suicide ? Le problème de l’identité est uniquement psychologique puisque la victime est père et mari des deux autres protagonistes connus, dans cette étrange famille… Mais quels liens unissaient ces conjoints depuis l’accident de leur fils ?
Et pourtant, ni une œuvre ni l’autre ne sont des polars.
Ces deux morts ont traversé l’imaginaire d’un écrivain et d’une cinéaste très doués. Pas certaine qu’ils savaient quoi en faire après l’introduction de leur fiction. Dans les deux cas, presque un prétexte pour sonder la psychologie des personnages, un obscurcissement plus qu’un éclaircissement – tournant à la pantalonnade pour Echenoz, au drame pour Triet. Désinvolture pour lui, ambiguïté pour elle.
Quant aux lecteurs et spectateurs, restés interrogatifs dans les deux cas, Newton n’aide pas à résoudre le problème ! Les lois sur la gravitation universelle et sur les corps en mouvement n’expliquent en rien la chute de ces deux corps ! Newton a observé le mouvement des planètes comme Kepler pour développer sa loi sur la gravitation, Triet et Echenoz sont épris d’une autre gravité, un symptôme lié à une certaine psychose, un mal assez flou dont les conséquences peuvent être dramatiques quand celle-ci devient irréversible, paranoïaque… C’est leur vie qui devient pesante…
Le roman d’Echenoz bascule dans l’irrationnel, un espace-temps qui s’enroule avec élégance sur lui-même, pétri d’un humour grinçant et de goût de l’absurde. Le film de Justine Triet nous fait patauger dans une méditation trouble sur la solitude, la fragilité et le silence d’une famille.

La saga de Pierre Lemaître se continuant dans cet « Avenir radieux », il me manque l’articulation avec les romans précédents mais j’ai compris le contexte historique où elle se place, le cycle des années dites glorieuses, les années 1970.

J J-J dit: 24 janvier 2025 à 9h27

Irrévérencieux… Oui, ce le serait… ce sempiternel rappel du film adapté d’Au revoir là haut… c’est vraiment très insuffisant pour juger d’un romancier défaut d’un écrivain. Non, rien à voir avec Simenon, ni avec Chabrol, d’ailleurs. Désolé, jzmn. Ce genre de comparaison oiseuse n’est pas acceptable…
C’est comme si je vous disais à quel point j’ai toujours détesté la voix de ces chanteurs en français, sur le mode de la LISTE à Charoulet. Vous seriez indigné de son caractère purement gratuit. Et pourtant, c’est celle que j’ai établie cette nuit durant une longue insomnie, un vrai cauchemar.
S Lama, M Sardou, JJ Goldman, Garou, P Bruel, P Fiori, F Pagny, J-L Aubert, S. Eicher, etc.

Christiane dit: 24 janvier 2025 à 9h31

Oui, JJJ, vous avez raison Se passer de smartphone comme je le fais en ce moment ! mais quelle tentation… ce petit objet au creux de la main qui nous rapproche de l’autre là ou l’ordinateur nous en éloigne. Mais pour l’orthographe vous avez raison.

Je vous retrouve peu à peu après ce grand silence mais vous êtes devenu très sérieux. J’aimais vos jeux avec le langage, vos provocations ludiques, avant. Il faut juste que je m’habitue…

Pour le film de Triet, je vous rejoins plutôt, encore qu’un doute persiste peut-être parce que j’ai connu une famille dévastée par la défenestration de leur fille adulte, un soir d’hiver, alors que la neige recouvrait les pentes entourant leur immeuble. Comme ils auraient aimé croire à un étourdissement… Elle était très déprimée et prenait pas mal de médicaments…

closer dit: 24 janvier 2025 à 9h32

« moi, j’aurais préféré écrire du côté d’une distanciation ironique qui a toujours eu à mes yeux cette qualité que je ne toucherai sans doute jamais : la grâce du détachement. »

Mauvignier dit aimablement ce qu’il pense d’Echenoz.

On peut le dire moins gentiment. Un écrivain qui se regarde écrire en pensant sans arrêt « Je n’en reviens pas d’être aussi intelligent; quelles trouvailles! Vous ne vous y attendiez pas à celle là! »
Je viens de lire « Je m’en vais », son Prix Goncourt. Je ne dis pas que c’est mauvais, mais c’est vide. On passe un moment intéressant grâce à l’intrigue policière qu’il a l’habileté de mettre en place vers le milieu du roman. Quelque chose (les commentaires) me dit qu’il écrit toujours plus ou moins le même roman. Modiano aussi me direz vous, mais…c’est Modiano.
Je pense que je m’en tiendrai à « Je m’en vais ».
(lu aussi « Ravel », forcément intéressant grâce au sujet).

J J-J dit: 24 janvier 2025 à 9h33

Je me suis toujours demandé si Newton et Kepler n’étaient pas un peu névrosés, à leur époque.
Ce qui pourrait expliquer et sans doute rassurer les tourments des erdéliens. En littérature et au cinéma, il n’y a pas de loi sur la gravitation universelle qui tienne. Du coup, on peut traverser sans risque le temps des humains qui n’ont jamais été modernes.

J J-J dit: 24 janvier 2025 à 9h38

Et moi, j’ai toujours trouvé que Christian Oster était d’une qualité infiniment supérieure en matière de vacuité littérier minialiste. Au moins, il m’a toujours arraché des torrents de larmes de rire, ce que n’a jamais réussi à faire Echenoz…
Chère CP, ne me demandez pas trop. OUi, je vais mieux, mais je doit m’appliquer à garder mon sérieux. C’est une promesse que j’ai du faire en pour 2025 à mes psychiatres.

J J-J dit: 24 janvier 2025 à 9h53

NON ! car aujourd’hui, même l’IA est devenue irrévérencieuse et capable de se faire passer pour wokiste. Nous, on continue toujours à douter de nous-même, et de ceux/celles qu’on croit nos meilleur.es amie.s. C’est notre seule arme de résistance en notre vain combat acharné contre le monde. Je le « seconde », comme me/se le conseillait Franz. Voilà.

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