de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
King Ubu ? Merdre alors !

King Ubu ? Merdre alors !

En aura-t-on usé et abusé un peu partout de l’adjectif « surréaliste » en lieu et place d’« irréel » depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir ! Les médias sont certes coutumiers du fait au mépris de la véritable et historique signification de « surréaliste ». Même envisagé au sens large et figuré, cela n’a aucun sens et il y a quelque chose d’injurieux pour le mouvement surréaliste à se voir ainsi associé aux décisions, attitudes et comportements de l’hôte de la Maison-Blanche. « Orwellien » n’est pas mieux pour les mêmes raisons d’autant que dans l’imaginaire de ceux qui ont encore en mémoire leur lecture de 1984, l’adjectif est surtout synonyme de système totalitaire dans lequel la surveillance des citoyens est omniprésente, où le langage est subverti aux fins de contrôle des cerveaux au point que les vérités alternatives inversent le sens des mots en un principe de retournement permanent. Ce qui ne doit pas nous empêcher de méditer à nouveaux frais son glaçant chef d’œuvre dystopique car il nous explique aussi en partie ce qui nous arrive hic et nunc.

Vers quoi se tourner alors pour y comprendre quelque chose ? Encore et toujours Ubu roi (1896), célébrissime pièce en cinq actes d’Alfred Jarry, l’un des précurseurs du surréalisme, justement. François Ubu dit le père Ubu, Capitaine de dragons, officier de confiance du roi Venceslas, décoré de l’ordre de l’Aigle rouge de Pologne, ancien roi d’Aragon, comte de Sandomir avant de devenir lui-même roi de Pologne, docteur en pataphysique et grand maître de l’ordre de la Gidouille. Son truc à lui dans sa conquête du pouvoir après avoir fait assassiner le roi Wenceslas, ce n’est pas seulement le massacre de tous les nobles afin de renflouer les finances du royaume de Pologne avec leurs biens aussitôt confisqués : sa recette miracle est d’établir un impôt de 10 % sur la propriété, un autre sur le commerce et l’industrie et un troisième sur les mariages et un quatrième sur les décès. Cette parodie de drame historique emprunte au Macbeth de Shakespeare mais aussi à Molière et possiblement à Sophocle pour le titre.

Tout ce qu’il y a de puéril dans certaines réactions de l’enfant-roi américain est déjà contenu dans le tonitruant « Merdre ! » (Fuck you ! en v.o.) qu’il balance à quiconque conteste sa logique du rapport de force issue de son The Art of the Deal qu’il impose unilatéralement aux chefs d’Etats du reste du monde comme il l’a toujours fait dans ses négociations d’homme d’affaires. Il n’y a que des gamins particulièrement autocentrés pour se montrer aussi intolérants à la frustration lorsqu’ils n’obtiennent pas dans l’instant ce qu’ils exigent. Il y a longtemps déjà, le génial caricaturiste David Levine faisait preuve de prémonition en dessinant Trump en jeune magnat de l’immobilier affublé d’une couche-culotte par-dessus son costume dans la New York Review of Books (12 mai 1988). Rien de pathétique pourtant car cet homme est un fléau et les Américains ne tarderont pas à en vouloir au parti Républicain de s’être vendu à lui. Ses élus, qui pensaient ainsi assurer leur salut, finiront par le payer. Chaque matin, en écoutant les nouvelles à la radio, on est pris d’un certain fou-rire car elles ont tout d’une farce lorsque Donald en est l’initiateur ; dans la journée, les détails surgissent et ils la rendent poisseuse ; le soir, elle a déjà tourné au cauchemar. Le lendemain à l’aube, on se dit que cette fois on ne se laissera pas prendre au côté irrésistiblement potache de l’annonce du jour avant de déchanter au fil des heures. Jusqu’à quand ? En attendant, on peut toujours couper les informations et aller au théâtre.

Si le premier mandat de Trump à la Maison Blanche avait laissé le souvenir d’un canular assez loufoque, le second s’annonce déjà bien pire dès la purge (on ne compte plus les cadavres de hauts responsables pendus aux crochets à nobles) et les premières nominations- et tellement plus sinistre par ses conséquences. Il n’est pas un monstre mais le symptôme d’un mal que nous peinons à définir.

L’adjectif « ubuesque », signifiant « ridicule » et « grotesque », a été créé par antonomase sur le nom du personnage. Le CNRTL définit ce mot en ces termes : « Qui évoque le grotesque du père Ubu par un despotisme, une cruauté, un cynisme, une forfanterie d’un caractère outrancier ou par des petitesses dérisoires. » Complétons le portrait par ce que nous dit la pièce : lâche, traître, naïf, bête, violent, goinfre, misogyne, narcissique, méchant et cupide, totalement d’empathie, il incarne les vices les plus primaires avec une cruauté enfantine ; archétype de la bassesse, lancé dans une perpétuelle fuite en avant, il en partage même le vocabulaire scatologique (nul n’a oublié qu’il traitait Haïti et les nations africaines de « pays de merde ». L’outrance le dispute au grotesque.

Trump, à l’égal du père Ubu, est un psychopathe qui s’épanouit entre le Cheval à Phynances, dont il met à l’épreuve la solidité des jarrets par des décisions dont son peuple fera les frais le premier (augmentation radicale des tarifs douaniers etc), et la Machine à Décerveler. Son apologie du désordre désorganise l’État par la promotion des incompétents (Robert Kennedy Jr en ministre de la Santé etc). Patrick Rambaud avait commis jadis un Ubu président (1990) qui se voulait une « farce justicière » avant de se lancer dans le cycle parodique Chroniques du règne de Nicolas 1er. Lorsque les écrivains américains seront sortis de la sidération qui les a frappés le 20 janvier, nul doute qu’ils trouveront l’énergie, l’humour et la violence nécessaires pour chroniquer leur président à la manière de Jarry. Son anti-pièce de théâtre, dont le metteur en scène Jean-Pierre Vincent disait qu’elle est « un chewing-gum qui cache des oursins » et son anti-héros, si trumpien avant l’invention de Trump, « un tyran et un bourgeois stupide, mais aussi l’anarchiste parfait », se clôt par la Chanson du décervelage. A la Maison-Blanche, c’est-à-dire désormais nulle part, on n’attendra pas quatre ans pour la chanter. On a déjà commencé mais on y joue un théâtre de l’absurde qui ne fait rire personne. Autant les spectateurs de la pièce se tordent de rire plus d’un siècle (entre autres le formidable Serge Bagdassarian au Français en 2009 dans une mise en scène de Jean-Pierre Vincent), autant ceux du seul-en-scène de Trump ont de quoi en être accablé depuis qu’il joue à nouveau avec les manettes de sa console à l’échelle du monde.

Le Père Ubu s’était enfoncé en Ukraine avec l’armée polonaise. Apprenant la révolte de Varsovie dans l’attente des Russes, il livra une bataille aussi burlesque qu’épique où il subit une défaite sans appel. Ubu et Donald sont de grands déstabilisateurs. Comment l’un a-t-il pu se glisser dans la peau de l’autre, c’est là un grand mystère.

« S’il n’y avait pas de Pologne, il n’y aurait pas de Polonais ! ».

Cette pièce marquée du sceau de la transgression et de la régression n’a pas fini d’être d’actualité, hélas, aussi intemporelle qu’universelle, tout autant que La Résistible ascension d’Arturo Ui de Brecht. Le triste spectacle qu’offre le pouvoir aux Etats-Unis est de nature à démentir les mauvaises manières qu’ont pu lui faire certains critiques, la jugeant surévaluée alors qu’elle ne relèverait que de la blague potache à l’intérêt limité. Les Ukrainiens d’aujourd’hui gagneraient à méditer le mot de la fin . Le pire, c’est que malgré ce tableau clinique inquiétant, il nous faut prier pour qu’aucun attentat n’abatte Donald Trump car son vice-président est encore plus dangereux et lui n’a jamais fait rire personne.

(« King Ubu » photo D.R. ; « Véritable portrait du père Ubu » Illustration de l’Édition du Mercure de France, 1896 ; « Portrait d’Ubu », 1936, photo de Dora Maar, Centre Pompidou ; « Ubu imperator » huile sur toile de Max Ernst ,1923, Centre Pompidou )

Cette entrée a été publiée dans Actualité, Théâtre.

1280

commentaires

1 280 Réponses pour King Ubu ? Merdre alors !

Marie Sasseur dit: 13 avril 2025 à 6h53

Ils ne sont plus très nombreux les artistes des US à émerger de ce chaos.
Les démocrates à priori absents aussi.

Et s’il n’en restait qu’une à ne pas trahir la jeunesse qu’elle fut, colmer dernièrement JP Kauffmann a donné un magnifique exemple,
alors ce serait cette dame, d’une grande classe, pour se ficher de Donald.

Applaudissez Joan Baez.

https://youtu.be/AHQ7N9lEl_E?feature=shared

Christiane dit: 13 avril 2025 à 9h14

Eh bien, D, en cette fête des Rameaux vous nous donnerez bien une petite page d’Evangile pour justifiez vos gentillesses envers JJJ. Faites ce que je dis pas ce que je fais, pourriez-vous dire… Mécréant !

MC dit: 13 avril 2025 à 10h22

Pas Jean Le Baptiste, mais St Jean lui-meme, auteur présumé du Quatrième Evangile!  » O Jean visionnaire effaré de Pathmos,/ Tu te cachais dans les roseaux »…

Claudio Bahia dit: 13 avril 2025 à 10h44

Bernard dit: 12 avril 2025 à 19h16
Le véritable problème de ce pauvre Janssen JJ, c’est l’absence totale d’une ne serait-ce qu’une once de dignité chez lui.(…)
Mystère de la répugnance absolue personnifiée par ce JJJ !
Vous n’êtes pas beaucoup mieux; vous auriez pu vous contenter de dire : c’est un bobo, la personnification même du bobo franco-parisien, c’est un adepte du caviar de gauche (dégouté du caviar de droite); vous auriez aussi pu dire il ne fait de mal à personne, ni aux autres ni à lui-même.
Et vous éviter de vous salir la bouche

Christiane dit: 13 avril 2025 à 10h57

Claudio Bahia. Vous dîtes l’essentiel à ce Bernard : « Évitez de vous salir la bouche. »

Claudio Bahia dit: 13 avril 2025 à 11h29

Chaloux dit: 12 avril 2025 à 11h41
« Mon père était socialiste. Il a rendu sa carte le 11 mai 1981 au matin.
(…)
Mais c’est vrai, je ne suis pas resté socialiste… »

Une tranche de vie, simple et enviable, décrite en huit lignes concises. Tout est dit, et même la métaphore.
le mien de père était syndicaliste à Sao Joao dos Campos dans ses jeunes années. Lui aussi n’aimait pas trop que l’on fasse venir des nordestins à prix de rien, et lui manger son travail, à lui et aux autre

Bernard dit: 13 avril 2025 à 11h35

La gigi envoie son combientième pseudo ??? de Bahia pour me répondre et cette Christiane qui me fait pitié…
Tout cela est d’un comique !

FL dit: 13 avril 2025 à 11h37

A ceux qui aiment se plonger dans l’histoire des années 70.

Pour commémorer le génocide cambodgien, « L’Histoire » a fait un numéro hors-série actuellement dans vos kiosques.

Il y a un court article sur Malraux et la Voie royale. Et des articles sur les khmers rouges. 2 millions de morts entre 1975 et 1979. Pol Pot était francophone, francophile, éduqué en France. Il a fréquenté le parti communiste français. Il appréciait tout particulièrement les oeuvres de Rousseau.

On trouvait également cette semaine dans un numéro de « Libération » quelques pages sur cette cruelle question. On apprenait en passant que comme bien entendu ce triste journal a accueilli avec joie l’arrivée du tyran au pouvoir en 1975.

Dès qu’il y a la grippe quelque part certaines personnes l’attrapent à coup sûr. « Libération », lui,
ce sont les infamies. Dès qu’il y en a une quelque part c’est pour sa gueule.

https://www.lhistoire.fr/sites/lhistoire.fr/files/2025-03/LHistoire_Collections_13472_107_2504_2506_250404_Le%20Cambodge_Couverture.png

FL dit: 13 avril 2025 à 11h42

Deux millions de morts c’était 1/4 de la population cambodgienne. Les Français ont fait 1 million de morts pendant la conquête de l’Algérie, soit 1/3 de la population.

et alii dit: 13 avril 2025 à 12h20

MON PeRE AUSSI 2TAIT SOCIALISTE,et Mendès France fut sa dernière idole, à ma connaissance; je lui ai offet avec mon pemier argent un abonnement ai canard enchaîné, et je ne le regrette pas ;il m’envoya en israel,je lui ai offert cet abonnement;chacun de nous avait le sens social et celui de l’avenir:j’ai eu des enfants, qui ont eu des enfants:

MC dit: 13 avril 2025 à 12h35

Oui, Christiane, a ceci près que mes « roseaux » y sont en fait des rameaux! Mais la citation vient bien de là! MC

MC dit: 13 avril 2025 à 12h40

Cela dit, ca aurait pu etre Chatiments: « Ecoutez, je suis Jean, j’ai vu des choses sombres » etc. Mais quelque chose se brise à partir des Contemplations : « Eh bien non, le sublime est en bas! »
MC

MC dit: 13 avril 2025 à 12h42

Moyennant quoi ledit Hugo envoie promener le « snobisme hugolien » de tendance prophétique…

renato dit: 13 avril 2025 à 12h44

«… le soir de la cène aux côtés [le Baptiste ?!] du christ tendrement penché sur son épaule » … c’est un peu déroutant si on s’est ennuyé toute l’enfance avec les cours de religion, car au moment de la cène, le Baptiste était déjà mort.

Par ailleurs, lors du baptême, malgré la révélation, il avait décidé de ne pas suivre Jésus comme disciple. Au lieu de cela, il continua sa prédication, jusqu’à condamner le mariage d’Hérode (avec Hérodiade), qui le fit emprisonner et décapiter — en réalité, Hérode craignait que sa force oratoire ne provoque une révolte.

Selon une légende populaire qui trouverait son origine dans Matthieu : « les tombeaux furent ouverts et de nombreux corps de saints morts furent ressuscités », au moment de la résurrection du Christ, il aurait été élevé au ciel, ainsi que Joseph, mais Pape Roncalli a fait preuve d’une adhésion prudente à cette « croyance pieuse ».

Christiane dit: 13 avril 2025 à 12h49

Oui, MC, j’avais remarqué que les rameaux s’étaient transformés en roseaux. Mais chut ! L’image était belle.

Christiane dit: 13 avril 2025 à 12h52

Finirons-nous, un jour, de nous souvenir de ces
grands poèmes d’Hugo. Merci de ressourcer, inlassablement, les échanges sur la beauté de ces textes. Cela permet de laisser les fâcheux dans leur fange.

Christiane dit: 13 avril 2025 à 13h06

Et vous avez raison, MC, Hugo aime envoyer balader le prophétisme et s’enfoncer dans cette obscurité sans fond. Peut-être la genèse de l’éblouissement.
Comme dans les « Travailleurs de la mer » :
« L’oeil ouvert sur le noir. Situation lugubre ; anxiété.
La pression de l’ombre existe.
Un indicible plafond de ténèbres ; une haute obscurité sans plongeur possible. »
Si ce n’est cette impressionnante chute de Lucifer qui devient Satan… Et cette plume blanche, l’ange Liberté.
Allez faire un tour chez P.Edel, Closer aussi. Ce Jacques Rivière dans ce volume de la collection « Bouquins/ Mollat » , c’est somptueux. Littérature mais aussi musique et peinture et d’autres parties non encore explorées.
Voilà des pistes de lecture importantes comme ‘es choisit parfois pour notre bonheur, Pierre Assouline.

Christiane dit: 13 avril 2025 à 13h09

Renato, pas Jean le Baptiste mais Jean l’évangéliste, le disciple bien aimé.

Christiane dit: 13 avril 2025 à 13h12

Renato,
Mais ces histoires deviennent impossibles si on essaie de les rationaliser. C’est Stanley Kubrick qui dit cela dans un entretien avec Gregory Monroe.
Tous ces textes sacrés sont paroles de poètes….

et alii dit: 13 avril 2025 à 13h17

CUZCO
la légende veut que la ville ait été fondée au XIe siècle ou au XIIe siècle par Manco Capac et Mama Ocllo après leur « naissance » dans le lac Titicaca. Avant l’arrivée des conquistadors, la ville était partagée en quatre quartiers, occupés par les Incas et des ressortissants des tribus de leur empire. Les principaux monuments dataient de l’Inca Pachacutec (ou Pachacuti), qui avait entrepris la rénovation et la reconstruction intégrale de la ville.WIKI

MC dit: 13 avril 2025 à 14h10

Les rapports d’Hugo et du prophétisme (le sien!) sont complexes, mais il est exact que par moments il l’envoie bouler. Ce qui ne l’empêche pas d’écrire, sur la forte insistance d’Hetzel, après les Contemplations ces « Petites Épopées » qui deviendront « La Légende des Siècles ». Il est fort possible, il faudrait voir cas par cas, que le Roman de l’exil ait joué le rôle de laboratoire pour ce rejet. Mais ni Les Travailleurs de la Mer, roman épique s’il en est, ni Quatre Vingt Treize, de meme encre, ce qui nous laisse avec le diptyque Miserables-Homme qui rit…

et alii dit: 13 avril 2025 à 15h04

SIRLEXPRESS
A l’occasion du Festival mondial de la jeunesse, organisé à Sotchi, au bord de la mer Noire, le président russe a lâché, comme une évidence : « La Belgique est largement apparue sur la carte du monde comme un Etat indépendant, en grande partie grâce à la Russie et à la position de la Russie. » CQFD.
« Une réécriture de l’Histoire », dénonce immédiatement le quotidien Le Soir. Plusieurs personnalités belges n’ont pas tardé non plus à réagir en administrant au chef du Kremlin un petit cours de rattrapage : « La Russie a offert une aide militaire aux Pays-Bas pour écraser la révolution belge. C’est l’insurrection en Pologne qui empêche l’envoi de troupes. On peut lire ça comme ’On vous aurait bien pulvérisés, mais on a dû s’occuper des Polonais d’abord' », raille l’historien belge Jonathan Piron, sur le réseau social X (ex-Twitter).

Pablo75 dit: 13 avril 2025 à 15h14

« Je maintiens qu’il y a actuellement, un affaiblissement considérable de l’influence de la critique littéraire sur le choix des lecteurs en librairie. Dans les quotidiens (pathétiques pages livres dans Ouest-France…) et dans les hebdos la critique littéraire est souvent transformée un simple outil promotionnel. »
Paul Edel dit: 12 avril 2025 à 9h06

«Si la critique littéraire existait aujourd’hui à Paris, la face du monde serait changée en huit jours.»
Ernest Hello (1828-1885)

Mais la critique a dû céder le pas à la réclame de librairie. C’est encore un phénomène moderne, et il le faut déplorer. La critique littéraire est exilée des journaux ou reléguée dans les bas-fonds. Elle se maintient à grand’peine dans les Revues. Or, dans les périodiques, la réclame s’étale sans honte.
Henry Bordeaux. « Les ecrivains et les moeurs 1901-1902 » (Albert Fontemoing éd., 1902)

« C’est que la critique d’art est devenue presque uniquement un reportage. Certes elle compte encore quelques hommes de savoir et de mérite. Mais le journalisme, qui a déjà tué la critique littéraire, est en voie de tuer la critique d’art. »
Camille Mauclair. « Trois crises de l’art actuel » (1906).

Pablo75 dit: 13 avril 2025 à 15h15

Enfin, à la fin de mon article sur Jacques Rivière je note JJ-J un fait capital qui interroge : les très récentes enquêtes (Ipsos) sur la lecture montrent une baisse continue du nombre des lecteurs. Les habitudes culturelles des Français changent .Et pas que chez les jeunes. Les écrans, grands ou petits, les séries Netflix et HBO sont de plus en plus suivies, commentées, et sujets à grandes polémiques sur les réseaux sociaux. . Bien davantage que les romans.
Paul Edel dit: 12 avril 2025 à 9h06

Les éditeurs se lamentent. L’un d’eux me confiait ses doléances en ces termes :
— La librairie subit une crise. C’est indéniable. On a voulu en rendre responsables la bicyclette, l’automobile, en un mot le goût développé des sports. N’en croyez rien. Les exercices physiques n’exigent pas l’abandon de toute culture. Enfin, l’instruction répandue à flots devrait produire chaque jour de nouveaux lecteurs, ce qui, dans tous les cas, serait une compensation plus que suffisante. Quelle est la cause de ce déchet? La politique? Elle ne passionne les esprits qu’en apparence; comptez les abstentions, signe d’indifférence, à chaque manifestation du suffrage universel. D’ailleurs nous respectons les périodes électorales, accidents réguliers dans la vie de la nation. La science? L’histoire? Il est vrai que la crise frappe plus spécialement la littérature proprement dite, le roman. Mais le public auquel s’adressent les ouvrages de science et d’histoire est un public spécial; ce n’est pas le grand
public.
Henry Bordeaux. « Les ecrivains et les moeurs 1901-1902 » (Albert Fontemoing éd., 1902)

MC dit: 13 avril 2025 à 15h19

Eh oui! En ces temps là, il y avait déjà un Baron de Nothomb, dont le rôle dans l’indépendance de la Belgique a été crucial.On peut aussi se souvenir du mot du Général: « La Belgique? C’est un pays qui a été créé pour embêter la France! » Ce qui, sous Louis-Philippe, n’est certes pas faux…

Jean Langoncet dit: 13 avril 2025 à 17h14

@« La Belgique? C’est un pays qui a été créé pour embêter la France! »

Rions un peu

Les trumpistes connaissent leurs classiques, du moins tant qu’on s’en tient aux petites phrases : « Donald Trump affirme que l’Union européenne «a été conçue pour emmerder les États-Unis» » (ce qui, incidemment, ne déplait pas aux bons vieux droitards et gauchos qui se confondent ici encore ; c’est de nature à flatter leur anti-américanisme primaire)

Source : https://www.lefigaro.fr/international/l-union-europeenne-a-ete-concue-pour-emmerder-les-etats-unis-lance-donald-trump-20250226?msockid=0f3bf15696f064833ea8e5df972065b2

J J-J dit: 13 avril 2025 à 17h58

Dimanche soir, suis-je crevé. Ai gagné 80 euros à mon premier vide-grenier au village (dans le nord ils disent braderie), à coup de de ventes d’objets de 1 à 3 euros chaque. A pas fait trop mauvais temps. Gens humbles et primesautiers dans l’ensemble, heureux de se printempiser. A 18 h, a fallu tout rempiler pour l’an prochain… Et personne n’a voulu de mon magnifique Perfecto (70 Euros) – trop cher pour la clientèle locale. Pourtant, sur leboncoin.com, le même est aux environs de 180 euros. La prochaine fois, je le mettrai à 50 euros. J’ai vendu 12 vieux vinyls à 2 euros chaque. Me suis fait avoir sur un vieux Génésis, emporté pour 2 euros, alors qu’il aurait dû partir à 10. M’enfin, quand on n’est pas trumpiste, on se fait souvent tromper avec le sourire. Bof…, pas grave. On n’était pas aux puces de St Ouin. Le fun et les hirondelles, voilà ce qui comptait surtout pour nos rabats-joies (Ch. :-). La journée finie, on revient pour se reposer un brin à la RDL, y a tjs matière à joie. Bahia s’est montré subtil, ma soeur m’a mis la perplexité (quand on est trans, virer sa cuti, ça le fait pas trop ; rin compris, du reste, can you explain ?) ; D. se gargagigize à peu de frais ; le reste… sans grand intérêt).
Me suis procuré La Disparition que j’avais perdue de vue, pour 1 euro. Suis pas sûr que ce Perec soit encore lisible du début à la fin. Qui osera dire qu’iel aurait accompli c’te prouesse ?… DHH peut-être ?… Bon, je sors préparer ma dz d’huitres de Marennes. Au soleil du couchant les derniers feux splendides rasant les mottes, un spectacle saisissant. Je sens que je vais trop bien dormir. J’en espère idem pour vous et nos Victors Hugos.

Paul Edel dit: 13 avril 2025 à 18h06

Bravo Pablo! vos citations sont bien choisies. C’est vrai qu’aujourd’hui, en retraité nostalgique de la presse parisienne , je regrette les empoignades chez Pivot, les articles griffus de Rinaldi. Je suis un peu inquiet de voir que les puissances d’argent changent la donne très vite dans l’édition. Bolloré s’empare des maisons d’édition ,de radios, à la hussarde , ce groupe règne sur une chaîne de télé sans partage, s’offre des journaux comme dans un Monopoly. Je lis aussi dans le Monde cette semaine des sondages qui reflètent des dégradations et mécontentements grandissants entre auteurs et éditeurs. Mais chaque siècle, vous avez raison, a ses périodes de bouillonnement révolutionnaire et ses moments de langueur. J’accepte de paraître comme un couillon mélancolique, un vrai benêt , face aux changements si rapides dans l’édition. et je m’étonne en naif de ce faux calme plat qui règne dans la critique littéraire dans une époque où un écrivain peut être flanqué en prison par une lettre de cachet , à l’ancienne, rédigée en arabe. Enfin, on se bat aujourd’hui au Salon du Livre sur le stand Fayard   pour protester contre Xenia Fedorova, ancienne patronne de RT France , égérie russe du Groupe Bolloré. Un signe printanier ?

Christiane dit: 13 avril 2025 à 19h07

MC vous me troublée en rapprochant son prophétisme de l’epique de ses romans. Vous pouvez précisez ? Le prophétisme me fait penser aux uchronies font nous parle Soleil vert. Le monde poétique de Hugo est aussi traversé dinvisible, de prémonition, d’étrangeté, d’apparitions saisissantes. Tout cela dans un gouffre d’obscurité traversé deckairs de lumière. C’est son écriture oceane, son amour de cette nuit de l’homme où parfois luit la lumière de la rédemption.
L’epique je la trouve dans les tumultes de l’Histoire, les barricades, les guerres, la résistance à l’exil, l’aventure. C’est un homme fantasque, un ogre d’écriture. Ses encres sont superbes. Je ne m’en lasse pas. Et là, il est ailleurs. Un imaginaire puissant lui fait mettre au monde des châteaux en ruine, des gouffres, des océans, des suppliciés…. J’aime Ue vous l’aimez. Votre passion est contagieuse. Je pense à La Fin de Satan, poème que nous avons
exploré avec passion, nous disputant parfois. Soleil vert, patient, nous laissait guerroyer loin du roman qu’il présentait à ses lecteurs. Quand vous dîtes : Hugo cette faim d’y retourner s’éveille.
Bonne soirée. Du Capra à l’affiche. Je prends !

Maurice revient... dit: 13 avril 2025 à 19h08

La corrosion d’une vie par la routine et le soupçon, les mêmes angoisses qui perdurent, la peur de l’attachement, la vie qui se déglingue, l’ardeur combative effilochée dans l' »à quoi bon ? « …
Comment ne pas espérer mourir et espérer encore ne plus jamais ni renaître ni ressusciter dans une autre vie après sa mort ?

et alii dit: 13 avril 2025 à 19h17

JAPON
l’amitié entre notre pays et le Japon », un « partenaire privilégié avec qui nous partageons des valeurs importantes de multilatéralisme, de droit international, de partage, de paix également », fait valoir le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, présent à Osaka.

Ce partenariat « d’exception » prend « ici tout son sens, au moment où les relations internationales n’ont pas été aussi troublées depuis extrêmement longtemps », a-t-il insisté, jugeant que les Expos véhiculent « des valeurs d’universalisme, de multilatéralisme ».

Le pavillon France est enveloppé d’immenses drapés blancs et s’inspire de la légende japonaise du « akaï ito », fil rouge évoquant l’union de deux êtres que connecte un lien indestructible. « L »akaï ito »est un symbole fort qui porte l’espoir, la persévérance (…) Depuis que j’ai 14 ans, je vis une sorte de longue histoire, de fidélité avec le Japon », a déclaré Sophie Marceau, star appréciée dans l’archipel.

À ses côtés, Teddy Riner, auréolé de ses titres olympiques, a assuré « vivre avec le Japon une sorte d’évidence », de par son sport d’origine nippone. « Je crois qu’aujourd’hui, j’en suis à mon 50e ou 60e séjour au Japon, c’est un pays qui m’a beaucoup apporté et où je me retrouve plus que dans tout autre pays, il y a une espèce de rigueur et un savoir-faire » que l’archipel a en commun avec la France, confie le judoka.
https://www.francetvinfo.fr/culture/sophie-marceau-et-teddy-riner-ont-inaugure-le-pavillon-francais-de-l-exposition-universelle-d-osaka_7187313.html#at_medium=5&at_campaign_group=1&at_campaign=18h30&at_offre=3&at_variant=V3&at_send_date=20250413&at_recipient_id=459386-1657172608-462788ef&at_adid=DM1089580

Christiane dit: 13 avril 2025 à 19h40

Le Capra n’est pas du vrai Capra. C’est de la guimauve. Tant pis. Je bouquine.
JJJ, heureuse pour les hirondelles. Et oui, je sais… ‘es touches du smartphone sont trop petites mais je soir je n’y vois rien !

Bernard dit: 13 avril 2025 à 19h46

Pour pouvoir supporter sa vie, faut d’la tendresse. Un minimum de tendresse, une sorte de SMIC affectif, et la vie continuera, cahin-caha…

J J-J dit: 13 avril 2025 à 19h51

Je tombe sur cette note de Marthe Robert, en feuilletant un livre pris au hasard avant le juste coucher… Mais de qui parlait-elle donc ?
… « de là, l’étrange beauté qui, faisant de la logique l’argument du fantastique et du fantastique un simple accident de la normalité, brouille si harmonieusement toutes les catégories qu’il n’est pas possible de dire ce qui l’emporte en LUI, de la cruauté de l’observateur réaliste ou des charmes de la magie ».
BNàT…

puck dit: 13 avril 2025 à 20h01

@ »J’accepte de paraître comme un couillon mélancolique, un vrai benêt , face aux changements si rapides dans l’édition (…). »

vivement la mort… heureusement que vous êtes plus proche de la fin que du début.

puck dit: 13 avril 2025 à 20h02

@ »Comment ne pas espérer mourir et espérer encore ne plus jamais ni renaître ni ressusciter dans une autre vie après sa mort »

c’est sûr que pour tous ceux qui ont une vie de chiotte l’idée même d’une vie éternelle doit être difficilement supportable.

puck dit: 13 avril 2025 à 20h09

« Ai gagné 80 euros à mon premier vide-grenier au village (…) »

j’espère que tu vas les déclarer aux impôts.

puck dit: 13 avril 2025 à 20h22

« sur le stand Fayard pour protester contre Xenia Fedorova, ancienne patronne de RT France , égérie russe du Groupe Bolloré »

Fayard appartient à Bolloré ?

c’est pas plutôt Arnauld / lvmh ou Lagadère ?

qu’importe : quitte à ce que les maisons d’édition appartiennent à des oligarques autant que ce soit des oligarques de tous bords.

à moins de promouvoir la pensée unique.

puck dit: 13 avril 2025 à 20h27

@Paul Edel : on ne pas d’un côté regretter le temps où les critiques se mettaient sur la figure parce qu’ils ne partageaient les mêmes idées et de l’autre vouloir virer Bolloré parce qu’il est catho conservateur.

je veux il y a comme une légère contradiction.

si vous préférez la pensée unique vous devriez être plutôt joyeux de vivre à notre époque.

Bernard dit: 13 avril 2025 à 21h00

Quand j’étais ado, j’aimais bien manger seul, alors ma mère venait avec son assiette pour manger avec moi. Très gêné, je lui demandais de me laisser bouffer tranquille, alors, elle, calme et de sa douce voix, me disait : « On meurt jeune quand on mange seul, alors je mange avec toi pour que tu vives très longtemps ».
Chère Mère, tu me manques… Tu manques même à mon ombre.

Pablo75 dit: 13 avril 2025 à 23h20

je regrette les empoignades chez Pivot, les articles griffus de Rinaldi. Je suis un peu inquiet de voir que les puissances d’argent changent la donne très vite dans l’édition.
https://larepubliquedeslivres.com/king-ubu-merdre-alors/

Moi aussi. Dans l’histoire de la littérature, comme dans l’histoire de tout, il y a des périodes meilleures que d’autres. Mais ce n’est pas parce qu’aujourd’hui on est, peut-être (cela on le saura dans 50 ans ou 100 ans), dans une mauvaise période, que d’autres bonnes ne vont pas arriver un jour. Ce que je discute c’est le sentiment de décadence, que toutes les époques (je dis bien toutes) ont connu. J’ai tellement des citations sur ce thème (certaines très drôles et vraiment étonnantes) que je pense faire un livre un jour avec elles, peut-être en forme de dictionnaire (méfie-toi, je pourrais te demander une préface pour l’édition française).

En réalité, plus on lit les anciens et mieux on se rend compte qu’il y a rien de nouveau sous le soleil (je relis l’Ecclésiaste chaque année et je recommande sa lecture très souvent à tous ce qui se plaignent de vivre à notre époque). Je relis souvent aussi les classiques chinois pour comprendre notre époque. Il y a quelques semaines j’ai relu encore une fois le « Tao te king », qui décrit si bien le monde actuel. Par exemple la guerre de Poutine contre l’Ukraine:

« Quand l’homme vient au monde, il est souple et faible ; quand il meurt, il est roide et fort. Quand les arbres et les plantes naissent, ils sont souples et tendres ; quand ils meurent, ils sont secs et arides. La roideur et la force sont les compagnes de la mort ; la souplesse et la faiblesse sont les compagnes de la vie. C’est pourquoi, lorsqu’une armée est forte, elle n’emporte pas la victoire. Lorsqu’un arbre est devenu fort, on l’abat. Ce qui est fort et grand occupe le rang inférieur ; ce qui est souple et faible occupe le rang supérieur. »

Ou le capitalisme actuel:

« La voie du ciel est comme l’ouvrier en arcs, qui abaisse ce qui est élevé, et élève ce qui est bas ; qui ôte le superflu, et supplée à ce qui manque. Le ciel ôte à ceux qui ont du superflu pour aider ceux qui n’ont pas assez. Il n’en est pas ainsi de l’homme : lui il ôte à ceux qui n’ont pas assez pour donner à ceux qui ont du superflu. Quel est celui qui est capable de donner son superflu aux hommes de l’empire? Celui-là seul qui possède le Tao. »

Ou la politique de la France:

« Le peuple a faim parce que le prince dévore une quantité d’impôts. Voilà pourquoi il a faim. Le peuple est difficile à gouverner parce que le prince aime à agir. Voilà pourquoi il est difficile à gouverner. »

Il décrit même ce qui se passe sur ce blog: « Les paroles sincères ne sont pas élégantes ; les paroles élégantes ne sont pas sincères. »

Autre classique chinois qu’on devrait relire souvent et que je vais relire ce printemps, c’est le Yi-king (qui codifie si bien les comportements humains), ou plutôt ses commentaires. Le problème c’est de faire le tri entre les dizaines d’éditions qui existent. De la vingtaine que je connais (pour les avoir) pour moi les deux meilleures sont celles de Richard Wilhelm et de Maître Yüan-Kuang.

Bref, tout cela pour dire que c’est bête de s’inquiéter de l’avenir de la littérature, de l’art ou de la pensée. Si l’être humain les a créés c’est parce qu’il en avait besoin pour vivre. Et ce besoin non seulement il ne va pas disparaître du jour au lendemain, mais il sera de plus en plus pressant, à mon avis. Plus l’être humain se déshumanise avec la technique et plus l’art, la beauté et la réflexion seront nécessaires.

Pablo75 dit: 13 avril 2025 à 23h23

(Erreur de ligne sous la citation de P.E.)

je regrette les empoignades chez Pivot, les articles griffus de Rinaldi. Je suis un peu inquiet de voir que les puissances d’argent changent la donne très vite dans l’édition.
Paul Edel dit: 13 avril 2025 à 18h06

D. dit: 14 avril 2025 à 2h13

Votre Genesis, il fallait qu’il soit en parfait état pour baloir 10 euros. Y compris la pochette, dont un petit défraichissement est accepté, mais aucune déchirure, écriture ou tâche.
Qui dit qu’il n’était pas rayé, voilé ou trop usé, par ailleurs ?

D. dit: 14 avril 2025 à 2h19

Je sens que je vais trop bien dormir

Moi he arrive pas à dormir. J’ai trop bu de vodka et la lune éclaire tout Chaville. Mes poules sont perturbées, je viens d’aller les voir. Elles sont perturbées mes poules.

Marie Sasseur dit: 14 avril 2025 à 3h52

@rin compris, du reste, can you explain ?)

Bin sûr.

Livr’Arbitres est une revue littéraire française fondée en 2009 par Patrick Wagner. Classée comme « nationaliste[1] » par le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite, la revue entretient une proximité avec les milieux néo-fascistes et royalistes. Se décrivant elle-même comme « la revue du pays réel », reprenant ainsi un concept popularisé par Charles Maurras, sa rédaction comprend des figures de la presse d’extrême droite (Francis Bergeron ou encore Xavier Éman, rédacteur en chef connu pour sa proximité avec le Bastion social[2]) et se singularise par la place qu’elle accorde aux penseurs et auteurs de ce courant politique.
Wiki.

Maintenant, tu peux aussi t’abonner au média  » frontières « …

rose dit: 14 avril 2025 à 4h26

Il disait que la littérature « a des effets sur nos vies ». Parce qu’« elle dissipe le chaos, embellit la laideur, éternise l’instant et fait de la mort un spectacle » (Eloge de la lecture et de la fiction, Gallimard, 2011).

Patrice Charoulet dit: 14 avril 2025 à 5h45

Je vous conseille d’écouter sur YouTube une oonversation de Pierre Assouline avec GUyonne de Montjou.

rose dit: 14 avril 2025 à 6h24

Guyonne de

« Vous faites partie de cette assemblée […] »

De ce cénacle, Guyonne.

Trop de pubs.
Sinon, passionnant.
Excellente idée que de parler de tout sauf du bouquin.

rose dit: 14 avril 2025 à 6h39

Rêve très compliqué du style Christophe Colomb part découvrir l’Amérique.
Deux faits marquants au milieu de quarante millions d’autres : je regarde de l’extérieur trois corps d’enfants (même taille etc) sortir d’un laboratoire allongés sur un long brancard qui contient les trois surveillés par un petit médecin chinois ou asiatique en tout cas, affairé à les maintenir en vie.

Plus tard dans le rêve, j’emmène ma mère, je suis adulte, elle a quatre vingt quinze ans, naviguer sur un grand voilier. On part.
Je n’aime que les forces des gens. Leurs failles ne m’intéressent pas.

Mon odeur, en tant qu’adulte, préférée , c’est la floraison de mes citronnier et clémentinier. Sur la côte amalfitaine, c’est aussi comme ça.

Samedi 12 avril 2025, ai retrouvé la petite crèche de Trapani qui a été emballée dans du papier bulle et rangée dans la boîte de Noël sur la quatrième étagère du placard dans la chambre de ma maman. Joie.
Semaine sainte, pour nous les chrétiens. Les autres, mangez, buvez, déraillez : nous vous protégeons.

Pour Boualem, c’est re-mal barré les négociations. Je l’ai constaté cette histoire dans la vraie vie. Quand quelqu’un ne se calme pas, il ne se calme pas. Mais jeudi dernier, croisé Laura, qui fait comme si rien ne s’était passé. Mais cela s’est passé, sombre imbécile.

closer dit: 14 avril 2025 à 6h42

« La désescalade entre Paris et Alger n’aura duré qu’un temps. Une semaine après la visite en Algérie du ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, Alger a annoncé, lundi 14 avril avoir demandé à douze agents de l’ambassade de France de quitter le territoire algérien sous 48 heures.  »

Je croyais que Macron avait réparé les relations avec Alger grâce à son charme irrésistible et à son amitié avec Tebboune…

On nous aurait menti?

rose dit: 14 avril 2025 à 7h31

Je l’ai constatée.
Les gens qui commettent des ravages.
Ils n’ont rien fait.

Christiane dit: 14 avril 2025 à 8h03

Rose – 6h39
Un rêve qui devient de la science-fiction. C’est très étonnant votre écriture en ce qu’elle sinue entre réel et fiction.
Je suis une lectrice consentante at ces uchronies.

Rosanette dit: 14 avril 2025 à 8h19

@JJJ
a propos de la disparition sont revenus en moi deux souvenirs
1)une phrase que l’avais lue extraite d’une interview de Catherine Clement
comme elle séjournaait en même temps que Perec au moulin d’Andé ,il la sollicita pour son chapitre sur la philosophie de la disparition ,son livre en préparation elle prit évidemment conscience qu’elle ne pourrait citer qu’elle ne pourrait citer ni Heidegger ni Aristote ni Descartes et qu’il lui faudrait se contenter de Platon et de Kant pour sa contribution, qui finirait par devenir , disait elle, un chapitre de la disparition
2)mon chef qui aimait mes conseils de lecture me demanda un jour des suggestions de livres emporter en vacances ; je lui conseillai, entre autres « La vie mode d’emploi », et aussi « du même auteur  » lui ai-je précisé la disparition.
A son retour de vacances il me dit qu’il avait été enthousiasmé par Lla vie mode d’emploi mais n’avait trouvé aucun interêt à la disparition qu’il n’avait même pas lue jusqu’au bout
A l’époque ce livre n’était pas encore très connu du grand public, et si on ignorait son objet ,cet exercice inouï d’équilibrisme langagier ,on ne pouvait que le trouver ennuyeux ;Il etait dans ce cas ;
Apres ma révélation le livre acté relu et son lecteuril est resté médusé par la performance de Perec
Impensable aujourd’hui

D. dit: 14 avril 2025 à 8h40

Chaloux dit: 14 avril 2025 à 6h23
La nullité de Macron est vraiment universelle. Où qu’on se tourne.

… mais qu’est-elle face au cumul des nullités de ceux qui l’ont réélu ?

D. dit: 14 avril 2025 à 8h44

L’Algérie est, soit dit en passant, un pays d’une extraordinaire beauté dont le passé jusqu’à la préhistoire est non moins extraordinaire.
Les Algériens peuvent en être très fiers.

Bernard dit: 14 avril 2025 à 9h14

Les algériens ont complètement saccagé et ruiné leur pays après le départ des français.
La dictature militaro-policière conjuguée à l’intégrisme islamiste ont fait de l’Algérie un cauchemar, et des algériens, des zombies.
Je me souviens d’une journaliste algérienne qui avait écrit un livre terrible contre ses compatriotes intitulé »Les algériens ne savent pas aimer », dans lequel elle brosse un portrait guère reluisant de ce peuple arabo-berbéro-islamique… donc, viscéralement dégénéré.

Chaloux dit: 14 avril 2025 à 9h14

Pour élire Macron une première fois, il fallait déjà le faire. Le naufrage de ce pauvre type était prévisible dès 2017, avant même son élection. Ceux qui ont pris parti pour lui étaient au minimum otages de leurs employeurs ! Dommage qu’ils aient aussi précipité le naufrage du pays. Ils portent une grave responsabilité dans la situation actuelle. J’espère qu’un jour ils sauront le reconnaître. Il faudra vivement les y inciter!

Hurkhurkhurk!

et alii dit: 14 avril 2025 à 9h18

je crois que je n’ai jamais employé le verbe sinuer (christiane);je crois qu’il n’est pas tres courant; mais bon à connaître:merci!

J J-J dit: 14 avril 2025 à 9h27

Merci ma soeur @ 3.52… Mon copain le poète accepte des itw dans n’importe quel journal… Il est complètement à côté de ses pompes, apparemment. Ne s’intéresse plus à rien au monde en dehors de ses vers et son besoin de les publier. Je vas lui tirer les oreilles. Un brin seulement… Personne ne sait jamais comment il ou elle va virer de bord un jour ou l’autre.
@ 8.19 – Vous souvenirs sont toujours magnifiques, rosanette. Merci.
@ tout le monde, un beau témoignage de l’histoirien des couleurs et des bêtes, Michel Pastoureau, ce matin sur F1. Il évoquait son dernier bouquin… On doit pouvoir le retrouver sur cette chaine en Mister Ripley.
Bon lundi.

(nb/ D – J’ai bu trop de vodka (pour fêter les Rameaux)… Mais c’est que vous finiriez par nous devenir sympathique, mon bon… Un conseil : les poules aiment le rhum sur leurs grains de riz… Vous n’imagineriez pas comme elles seraient heureuses que vous leur fassiez ce petit cadeau pour une fois !

nb » – Ah bon : MVLL aurait mourru ce matin ? C’est bien triste. Je me demande bien tot à coup qui va bin pouvoir lui ravir le fauteuil à l’AF. Pas la moindre petite idée, Pierre ? Un hispanisant serait bienvenu, je trouve. Bàv).

Christiane dit: 14 avril 2025 à 9h33

Sait-on, Et alii, d’où nous viennent les mots que nous utilisons ?
La mémoire est comme un vivier. Ce mot là est tellement juste quand je lis Rose. Elle a vraiment une écriture surprenante. Vous êtes vigilant, attentif, discret. Et les commentaires que vous laissez sont des traces de votre riche cheminement intérieur.

puck dit: 14 avril 2025 à 9h55

@ »Enfin, on se bat aujourd’hui au Salon du Livre sur le stand Fayard pour protester contre Xenia Fedorova, ancienne patronne de RT France , égérie russe du Groupe Bolloré. Un signe printanier ? »

non surtout le signe d’une prison morale dans laquelle nous nous sommes enfermés.

d’ailleurs étonnant de voir la façon dont, dès les premiers jours du conflit en Ukraine, on a pu empêcher toute forme de débat pour ne diffuser qu’un seul « narratif » s’assimilant à une forme de propagande.

comment dans ces conditions serait-il possible des analyses critiques ?

c’est la leçon que nous avons apprises des systèmes totalitaires : sans débat la critique est impossible.

J J-J dit: 14 avril 2025 à 9h56

@ j’espère que tu vas les déclarer aux impôts.

Oui, tout ce que je déclare à l’RDL, je le déclare aux impôts. C’est normal, la transparence absolue et servile à l’égard de mon Etat de droit et de mes réseaux sociauX. J’imagine qui’l en va de même pour tous nos partenaires démocrites & publicains de l’Herdélie. J’en suis même convaincu. Bàv, mes agnelles et mes agneaux.

puck dit: 14 avril 2025 à 10h03

même l’article de passou sur Trump = Ubu est en soi une forme de propagande plus qu’une analyse critique.
parce que l’article gomme des aspects des choses qui pourraient contredire la thèse.
ce n’est pas la bonne façon de faire une critique.

cette façon de faire est plus le signe d’une peur de la différence, d’une manière de penser qui ne peut mener que vers l’isolement ou organiser des débats où tous les participants sont d’avance accords entre eux.

combien de débats de ce genre nous écoutons ou lisons dans les médias : des débats où en rien n’est débattu.

cette peur de débattre n’est que le reflet d’une autre peur qui touche à ce nous sommes, une peur existentielle où les débats sont faits pour nous rassurer : vous voyez bien tout le monde est d’accord ! donc cela prouve bien que nous avons raison.

puck dit: 14 avril 2025 à 10h19

la littérature avait préparé le terrain : tous ces livres où les auteurs parlaient de leur tristesse d’avoir perdu leur père, leur mère, leur enfant, leur animal de compagnie etc…

au moins, avec le fait de dire qu’on est triste d’avoir perdu son père on ne risque pas de pousser les gens à faire la révolution.

je veux dire c’est le genre de sujet qui peut mettre tout le monde d’accord.

ce qui était le but : des livres consensuels et surtout incritiquable.

comment critiquer un bouquin où l’auteur parle de la tristesse d’avoir perdu sa mère ?

la littérature s’est engagée déjà depuis des décennies dans la publication de livres incritiquables.

est-ce l’affaiblissement de la critique qui a entrainé ce processus ou bien le contraire ?

c’est limite l’histoire de la poule l’oeuf.

puck dit: 14 avril 2025 à 10h24

le truc marrant c’est quand le système se grippe : le bouquin de Daoud était l’exemple même du livre incritiquable : je vois pas trop quel type va dire moi j’adore voir les actes de barbarie des terroristes.

sauf que le système qui se voulait au départ consensuel a bugué sur un truc que personne n’avait imaginé au départ.

un peu comme le type qui pond un bouquin où il dit à quel point il est triste d’avoir perdu sa mère et dont on s’aperçoit 2 mois plus tard que c’est un tueur en série : le consensus dé départ est rompu.

limite c’est à ce niveau que la critique peut encore être intéressante : quand elle se prend les pieds dans le tapis.

Bernard dit: 14 avril 2025 à 11h02

La nuit, pendant le sommeil, notre mémoire défèque.
Ces défécations ont pour nom : Rêves.
Défécation = Purification.

J J-J dit: 14 avril 2025 à 11h34

Le copain poète, pas très content de l’échange C-C avec ma soeur. Tu m’étonnes !…
——–
Il m’écrit ceci, par ailleurs :
« Mon courage institutionnel, mes actions, mes écrits, mon quotidien me semblent, depuis toujours, autrement plus ancrés dans le réel que ces échanges à deux balles entre internautes (anonymes !) qui se grisent de leur propre vacuité. Tu pourras rassurer Marie et Sa soeur (qui n’a évidemment jamais lu une ligne de cette revue, c’est quand même plus pratique pour la juger) : lors de cette soirée, où j’étais invité pour avoir répondu à ce grand entretien, l’ombre de Charles Maurras ne semblait pas, mais alors pas du tout, régner sur ce petit monde germanopratin… Dans cette brasserie bon chic bon genre, il y avait surtout de « grands » bourgeois… Qu’un (…) sincère ami documente son analyse par Wikipédia, les bras en effet m’en tombent. Patrick Wagner, gardien de la paix socialiste de profession droitière, semblait avoir depuis longtemps envie de me rencontrer : c’est fait. Quant à Juan Asensio, je doute qu’il ait une carte au FN. J’ai lu Jean-Yves Camus, sa carte du Tendre et ses biais idéologiques. Dans l’ours de la revue, ni Bergeron, ni (lac) éman… dont (pardon de cette inculture) je n’ai jamais entendu parler » (sic)
___
Ah, voilà, ce clin d’œil entre gens bien comme il faut (penser) : « Maintenant tu peux aussi t’abonner au média Frontières » dont vraisemblablement saint Marie mère de vieux n’avait jamais entendu parler avant cette pitoyable histoire à l’Assemblée nationale… Et bien, je vais te décevoir, oui, par j’em branlisme, je ne suis pas allé voter aux dernières élections, à moins que ce ne fut aux avant-dernières »(fin du message).
—-
Bin, voilà… Ce sera tout pour aujourd’hui… Lui, il ne fait jamais avec les réso sociaux à deus balles. Et il m’en veut de m’y laisser aller. Moi, j’y en veux surtout pas, je laisse passer l’orage, comme toujours.

et alii dit: 14 avril 2025 à 11h36

vous ricanez en pensant me faire « le petit chat est mort »
eh bien, il va tres bien,le chat;je l’attends!
L’Ecole des femmes : le petit chat est mort et les révérences réciproques
« Scène extraite de la pièce de Molière, « L’école des femmes » réalisée par Raymond Rouleau avec Bernard Blier dans le rôle d’Arnolphe et Isabelle Adjani dans le rôle d’Agnès. Agnès lui annonce que le petit chat est mort et qu’elle a été courtisée par un jeune homme à qui elle a dû rendre ses révérences pour ne pas paraître impolie. »

et alii dit: 14 avril 2025 à 11h55

SI? J’AI PENSE AU TITRE du billet , parce que l’auteur de jeremiah(dont « le petit chat est mort)
a publié Et puis merde (octobre 2018)
wiki

et alii dit: 14 avril 2025 à 11h57

aujourd’hui, c’est le chat qui a guetté et chassé les gabians,l’honneur est sauf

Rosanette dit: 14 avril 2025 à 12h02

@et alii
j’ai eu la chance de voir l’école des femmes avec Jouvet dans le rôle d’Arnolphe et Dominique Blanchard(La fille de pierre Blanchard) en Agnes.
c’était en 1950 ;ils étaient en tournée dans ma ville natale

Rodanette dit: 14 avril 2025 à 12h07

de Vargas Llosa dont j’ai lu avec interet plusieurs romans mon préféré c’est « layette au bout,ce flamboyant portrait d’un dictateur imprévisible et sanguinaire .
si enthousiasmée que j’en avais fait une critique fouillée dansa une revue res confidentielle et que pas grand monde n’a dru lire

Rosanette dit: 14 avril 2025 à 12h11

Ce robot n’est pas au point:
j’ai voulu écrire La fête au bouc et il a écritt Layette au bouc

FL dit: 14 avril 2025 à 12h17

« j’ai eu la chance de voir l’école des femmes avec Jouvet dans le rôle d’Arnolphe et Dominique Blanchard(La fille de pierre Blanchard) en Agnes. »

Au fait je ne vous ai pas remerciée pour vos conseils sur la gastronomie romaine du côté de Campo de’ Fiori .

Il fallait quand même montrer cette extraordinaire statue. Surtout qu’elle avait du sens dans le cadre de la manifestation féministe de 72.

« Tremate, tremate le streghe son tornate. »

https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/cours/le-sexe-du-pouvoir/histoire-en-puissance-en-quete-des-sorcieres

FL dit: 14 avril 2025 à 12h35

La « Nuit du Walpurgis classique » de Paul Verlaine, dans les « Poèmes saturniens » (1866). Pas vraiment typique du thème mais d’autant plus intéressant. Le poème s’inspire du Second Faust de Goethe. Il est un précurseur des « Fêtes galantes » il me semble.

Personnellement je le trouve réussi.

C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre.
Un rhythmique sabbat, rhythmique, extrêmement
Rhythmique. — Imaginez un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.

Des ronds-points ; au milieu, des jets d’eau ; des allées
Toutes droites ; sylvains de marbre ; dieux marins
De bronze ; çà et là, des Vénus étalées ;
Des quinconces, des boulingrins ;

Des châtaigniers ; des plants de fleurs formant la dune ;
Ici, des rosiers nains qu’un goût docte effila ;
Plus loin, des ifs taillés en triangles. La lune
D’un soir d’été sur tout cela.

Minuit sonne, et réveille au fond du parc aulique
Un air mélancolique, un sourd, lent et doux air
De chasse : tel, doux, lent, sourd et mélancolique,
L’air de chasse de Tannhauser.

Des chants voilés de cors lointains où la tendresse
Des sens étreint l’effroi de l’âme en des accords
Harmonieusement dissonnants dans l’ivresse ;
Et voici qu’à l’appel des cors

S’entrelacent soudain des formes toutes blanches,
Diaphanes, et que le clair de lune fait
Opalines parmi l’ombre verte des branches,
— Un Watteau rêvé par Raffet ! —

S’entrelacent parmi l’ombre verte des arbres
D’un geste alangui, plein d’un désespoir profond ;
Puis, autour des massifs, des bronzes et des marbres
Très lentement dansent en rond.

— Ces spectres agités, sont-ce donc la pensée
Du poète ivre, ou son regret, ou son remords,
Ces spectres agités en tourbe cadencée,
Ou bien tout simplement des morts ?

Sont-ce donc ton remords, ô rêvasseur qu’invite
L’horreur, ou ton regret, ou ta pensée, — hein ? — tous
Ces spectres qu’un vertige irrésistible agite,
Ou bien des morts qui seraient fous ? —

N’importe ! ils vont toujours, les fébriles fantômes,
Menant leur ronde vaste et morne et tressautant
Comme dans un rayon de soleil des atomes,
Et s’évaporent à l’instant

Humide et blême où l’aube éteint l’un après l’autre
Les cors, en sorte qu’il ne reste absolument
Plus rien — absolument — qu’un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.

https://www.poesie-francaise.fr/paul-verlaine/poeme-nuit-du-walpurgis-classique.php

FL dit: 14 avril 2025 à 13h01

D’ailleurs le mot « sabbat » employé dans le contexte de la sorcellerie est un tantinet antisémite.

et alii dit: 14 avril 2025 à 13h39

@Fl
à propos de Sabbat, j’ai ku le livre de GINZBURG EN TRADUCTION (et je l’ai entendu en français conférence à Normale Sup)pas assez de souvenirs précis permettant de retrendre la question que vous soulevez; vous savez ce que disait Umberto Saba, (pseudonyme d’Umberto Poli )sur ce nom!
il faudrait reprendre la questuon avec des dates précises des emplois du mot dans nos langues romanes

Claudio Bahia dit: 14 avril 2025 à 13h53

Et c’est tout, sur Mario Vargas Llosa ??
Cela devient une RDS une républiques des salades (aux endives)
si j’ose m’exprimer; mon livre préféré de MVL c’est « La guerre de la fin du monde »; sur la fameuse guerra de Canudos, à la fin du XIXe siècle. Je n’avais pas aimé « le rêve du Celte » sur Sir R. Casement. Je pense que la mention sur le « Livre Bleu » de Casement (son rapport de ce qu’il avait appris des atrocités perpétrées par les Barons du caoutchouc, dans le silence des des profondeurs amazoniennes sur les indigènes) est bien superficielle. Il n’y est question que de l’homosexualité de Roger Casement, et de certains traves sodomites. Mais bon, ce n’est que mon opinion, et quantités de choses m’échappent certainement

Marie Sasseur dit: 14 avril 2025 à 14h10

@qui n’a évidemment jamais lu une ligne de cette revue, c’est quand même plus pratique pour la juger.

C’est clair ! Moi les trucs fachos genre cette revue maurassienne, c’est pas mon kif. Le média facho  » frontières  » non plus.

Marie Sasseur dit: 14 avril 2025 à 14h12

@Et c’est tout, sur Mario Vargas Llosa ??

Non. Vargas Llosa c’est une centaine ? d’occurences sur la rdl, et une cinquantaine de billets.

D. dit: 14 avril 2025 à 14h22

J³, quel numéro de case pour déclarer ? J’ai vendu 4 cageots d’endives à 20 euros chacun.

J J-J dit: 14 avril 2025 à 15h12

@ 14.10 (Suite / « Brisons-là, avec cette revue »)

Il m’écrit… « Quel dommage de n’avoir pas les coordonnées même électroniques de Marie Sasseur, la joyeuse anonyme… Elle aurait pu constater qu’à l’ours de la revue, point de nazis de fascistes de nationalistes aigris, mais sûrement quelques amateurs de littérature. Elle aurait pu constater que le ténébreux Artaud (l’une des égéries de la gauche) fait la 4e de couv’ dudit numéro, que (dans d’autres numéros), des dossiers ont été consacrés à Jünger (pas très net, celui-là, si ?) et à Cioran (échappera-t’il à la Grande purge de la main de Ma soeur ?). Que dans le présent numéro, on lit du Tristan Derème ; qu’on y trouve une recension flatteuse d’un bouquin consacré à Foucault (alors là, non, c’est trop : dictateur, ce type) ; qu’un hommage est rendu à Lucienne Desnoues, la poétesse (au feu aussi, Desnoues…? d’ailleurs, madame Ma soeur ne la connaît pas ?) ; etc., etc. Évidemment, deux points noirs : un entretien avec Alain Malraux, neveu et fils adoptif de ; un entretien avec Ph. P., publié chez Philippe Randa (il y a… vingt ans). Voilà la preuve. Pauvre conne. Drôle d’époque. Triste France ».

No comment.

Marie Sasseur dit: 14 avril 2025 à 15h25

Pauvre con ? Si la rime est minable, en plus.
Il veut pas non plus mon zerosix, ton rimailleur ?

Je me fiche de cette revue maurassienne. J’ai dit non.
La poésie n’a pas besoin de se prostituer.

En ce moment je lis un recueil des plus beaux poèmes qui ont valu à son auteur un Goncourt de la poésie.
Bien loin de ces vieux qui maurassisent dans une revue d’extrême-droite, qui mettent plutôt Destouches en couverture. Ouste, j’ai dit.

Jean Langoncet dit: 14 avril 2025 à 15h31

@A l’époque ce livre n’était pas encore très connu du grand public, et si on ignorait son objet ,cet exercice inouï d’équilibrisme langagier ,on ne pouvait que le trouver ennuyeux ;Il etait dans ce cas ;
Apres ma révélation le livre acté relu et son lecteuril est resté médusé par la performance de Perec
Impensable aujourd’hui [Perec, La disparition]

Même avec, sur le plan de la « performance », l’assistance d’ une IA (la représentation que je m’en fais) ?

Jean Langoncet dit: 14 avril 2025 à 15h35

@si on ignorait son objet ,cet exercice inouï d’équilibrisme langagier ,on ne pouvait que le trouver ennuyeux

En quoi Perec n’est-il pas un auteur « ennuyeux » ?

J J-J dit: 14 avril 2025 à 15h44

@ DHH,
Dans La Disparition de Perec que je découvreenfin avec grand plaisir (dans l’Imaginaire Gallimard, n° 215), cherchant à tout prix si un E n’aurait pas échappé à l’auteur et à son éditeur, je dois bien reconnaître avoir échoué. Mais comble de stupéfaction, dès la page 14, en son milieu, je tombe sur « des landaux » (sic).
Mon sang charoulesque ne fit alors qu’un tour,… et m’empressant d’aller vérifier…, car il me semblait bien que, tel les sarraus…, je constate ceci : « C’est probablement à cause de son origine que landau ne reçoit pas de x au pluriel. En effet, ce mot ne vient pas du latin et n’appartient pas au fonds de mots très anciens en français qui font leur pluriel en -aux pour des raisons historiques. Le mot landau provient du nom de la ville allemande de Landau, où les landaus étaient fabriqués »…
Bon, mais je me dis : Perec ne l’aurait-il pas fait exprès pour donner le change ?… De même qu’il aurait oublié d’intituler dans son sommaire la IIe partie, chapitre 5. Qu’en pensez-vous, amie littéraire ? (nulle réponse n’est obligée, bien sûr) Bàv,

Christiane dit: 14 avril 2025 à 15h51

Claudio Bahia,
Peut-être parce qu’il est très difficile à lire. Le rapport au temps est complexe. Ces allers-retours entre le présent et le passé joints aux entrelacements des paroles des personnages demandent de se concentrer vraiment sur la lecture de ses romans. Ce qui est étrange c’est que son nom et son visage sont connus, reconnus. On le sait écrivain et écrivain considérable. Sa vie est celle d’un voyageur… Parlez-nous un peu de lui , comme cela ce ne sera pas tout et si peu regrettez-vous.
Émouvant billet de son traducteur mis en lien.

Marie Sasseur dit: 14 avril 2025 à 16h13

@Voilà la preuve.

Va consulter vieux, tes psychologic desordrers sont pathétiques.
Tu diras à ton pauvre con de pote raciste qu’il peut se torcher avec sa revue d’extrême-droite. Et qu’il en profite pour dire 3 pater et deux ave, au passage, et sans les mains.

Jean Langoncet dit: 14 avril 2025 à 16h21

@Claudio Bahia dit: 14 avril 2025 à 13h53
Et c’est tout, sur Mario Vargas Llosa ??

Ce cul de basse fosse, c’est pas le Pérou Monsieur Bahia des tropiques

puck dit: 14 avril 2025 à 16h31

@ »La musicienne ukrainienne Olena Kohut tuée dans une attaque terroriste russe contre Sumy »

attaque terroriste ? les russes n’ont jamais visé des cibles civiles.

par contre le régime fasciste otano-kievien :
– tué des milliers civils ukrainiens dans les boimbardements dans le Donbass depuis 2014
– a commis un acte terroriste dans la salle de concert à Moscou : bilan plus de 100 morts
– déjà en 2014 à Maidan les snipers sur les toits tiraient sur les ukrainiens des 2 camps
– à Odessa plusieurs dizaines de civils ukrainiens brulés vifs dans la maison des officiers idem Oradour sur Glane
– bombarde les centrales nulcéaires pour provoquer un accident nucléaire
– bombarde une crèche à Belgorod tuant 25 enfants
etc etc etc etc

l’occident n’a pas misé sur le bon cheval en soutenant ce régime fasciste.

allant jusqu’à faire une standing ovation à un ancien officier des waffen ss sous prétexte qu’il avait combattu les russes.

on a là la preuve évidente que l’occident est tombé en pleine confusion mentale et en déconfiture morale.

puck dit: 14 avril 2025 à 16h32

et certains osent parler de « l’affaiblissement de la critique littéraire.. »
sérieux on croit rêver.

renato dit: 14 avril 2025 à 16h35

Il n’y a qu’un seul régime fasciste et c’est le régime russe, et en Europe nous avons des complices de ces criminels.

Marie Sasseur dit: 14 avril 2025 à 16h37

@les russes n’ont jamais visé des cibles civiles.

C’est vrai que même sous un énième pseudo tu es permissif aux thèses fachos.

renato dit: 14 avril 2025 à 16h48

Ce qui s’est produit n’est pas un bombardement sur Soumy. C’est un acte atroce, un bain de sang, un spectacle effroyable qui s’est déroulé dans cette ville.

puck dit: 14 avril 2025 à 17h32

« C’est un acte atroce, un bain de sang, un spectacle effroyable qui s’est déroulé dans cette ville. »

si c’est le cas alors il y a plus de chances que ce soit encore une provocation des fascistes otano-kieviens pour essayer d’obliger Trump à leur envoyer des armes.

puck dit: 14 avril 2025 à 17h35

non pas « il y a plus de chances ».

si c’est le cas c’est évidemment un provocation des fascistes otano-keviens qui nous ont donné une petite idée depuis 2014 de ce qu’ils étaient capables de faire contre leur propre peuple !

puck dit: 14 avril 2025 à 17h38

« Il n’y a qu’un seul régime fasciste et c’est le régime russe »

non : le régime fasciste est à Kiev : dire le contraire c’est juste nier le réel.

Pablo75 dit: 14 avril 2025 à 17h38

les russes n’ont jamais visé des cibles civiles.
PPPPP (Puck la Pute Payée Par Poutine)

Comment peut-on permettre ici des telles obscénités, un négationnisme aussi écœurant, un tel comportement de nazi agissant avec une totale liberté?

On censure ici parfois les insultes, mais on laisse passer les abjections les plus révoltantes.

Difficile de comprendre qu’on permette l’utilisation de cet endroit comme relais de la propagande poutiniste la plus dégueulasse.

« Le fanatique de la tolérance finit un jour ou l’autre dans la tolérance du fanatisme », disait Achille Chavée.

On y est.

Soleil vert dit: 14 avril 2025 à 17h43

Claudio Bahia, MVL c’est aussi Maxime Vachier-Lagrave 🙂

Me suis acheté le EE consacré à Boris Spassky

renato dit: 14 avril 2025 à 17h49

Il y a de bon que les opinions de puck ne valent pas un pet d’une poule de D.

Pablo75 dit: 14 avril 2025 à 17h51

« Horrible et lâche », les alliés de l’Ukraine horrifiés par « l’attaque barbare » de la Russie à Soumy.

Une frappe de missiles russes a tué au moins 32 personnes et blessé près d’une centaine d’autres, dimanche, en plein centre de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine. Cette attaque, l’une des plus meurtrières depuis des mois, a déclenché une vague de
condamnations internationales, de Paris à Washington.

[…]

« Cette attaque dépasse les limites de la décence », a déclaré l’émissaire américain pour l’Ukraine Keith Kellogg, dénonçant une frappe délibérément dirigée contre des civils.

https://www.latribune.fr/economie/international/horrible-et-lache-les-allies-de-l-ukraine-horrifies-par-l-attaque-barbare-de-la-russie-a-soumy-1022810.html

Pour que PPPPP (Puck la Pute Payée Par Poutine) comprenne que même les trumpistes américains ont compris de quoi il s’agit, répétons la phrase:

« Cette attaque dépasse les limites de la décence », a déclaré l’émissaire américain pour l’Ukraine Keith Kellogg, dénonçant une frappe délibérément dirigée contre des civils.

« Cette attaque dépasse les limites de la décence », a déclaré l’émissaire américain pour l’Ukraine Keith Kellogg, dénonçant une frappe délibérément dirigée contre des civils.

« Cette attaque dépasse les limites de la décence », a déclaré l’émissaire américain pour l’Ukraine Keith Kellogg, dénonçant une frappe délibérément dirigée contre des civils.

« Cette attaque dépasse les limites de la décence », a déclaré l’émissaire américain pour l’Ukraine Keith Kellogg, dénonçant une frappe délibérément dirigée contre des civils.

Pablo75 dit: 14 avril 2025 à 18h10

« le régime fasciste otano-kievien […] des fascistes otano-kieviens […] des fascistes otano-keviens
PPPPP (Puck la Pute Payée Par Poutine)

PPPPP (Puck la Pute Payée Par Poutine) non seuleument adopte depuis des années tous les arguments du Kremlin, mais maintenant il utilise en plus le même vocabulaire que les pires propagandistes de Poutine, comme Xavier Moreau (qui répète l’expression « otano-kieviens » des dizaines de fois dans chacune de ses vidéos).

PPPPP (Puck la Pute Payée Par Poutine) a dû écrire les saloperies écrites plus haut après avoir écouté l’explication de Moreau dans sa dernière vidéo sur la bouchérie de Soumy, qui est la même qu’il donne après toutes les boucheries de Poutine.

Rappelons-nous que D. est un grand admirateur de Moreau (un Français marié avec une russe et habitant Moscou, où il fait des « affaires »). La « connexion » D. et PPPPP (Puck la Pute Payée Par Poutine) est, donc, un peu plus claire chaque jour.

Pablo75 dit: 14 avril 2025 à 18h16

Le parti de Moscou ne désarme pas

Par Vincent Laloy

L’auteur montre qu’avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, un certain nombre de ténors politiques et médiatiques, des extrêmes à la droite gaulliste ou ce qui s’en prévaut, connus pour leur position pro-russe, haussent le ton au nom du « réalisme politique ». Leur plus cher souhait, c’est de composer avec le régime de Poutine, au détriment de nos valeurs.

https://desk-russie.eu/2025/04/13/le-parti-de-moscou-ne-desarme-pas.html

Pablo75 dit: 14 avril 2025 à 18h29

L’effet Trump, un génie de l’économie, de la géo-stratégie et des finances, tout cela à la fois:

«Des conséquences graves pour les États-Unis» : pourquoi la Chine a suspendu ses exportations de terres rares

En réponse aux droits de douane de Donald Trump, Pékin a accentué son contrôle sur les ventes de ces métaux, indispensables à plusieurs industries de pointe, de la défense au médical, en passant par le numérique.

L’information est passée presque inaperçue, mais ses conséquences sur l’économie mondiale sont gigantesques. Le 4 avril dernier, dans sa salve de représailles contre les droits de douane des États-Unis, la Chine ne s’est pas contentée de taxer les importations américaines. Elle a également suspendu les exportations de sept catégories de terres rares : le samarium, le gadolinium, le terbium, le dysprosium, le lutécium, le scandium et l’yttrium, ainsi que leurs alliages, leurs oxydes et leurs composés. Cette arme, Pékin n’avait même pas osé la dégainer en 2019, lors du premier mandat de Donald Trump, malgré plusieurs menaces. C’est dire à quel point le pays prend très au sérieux la guerre commerciale en cours.

La Chine frappe là où ça fait mal : les terres rares sont indispensables pour plusieurs secteurs économiques clés, de la défense au médical, en passant par le numérique – téléphones portables, disques durs, écrans – et l’énergie. Les moteurs de voitures électriques et hybrides en ont également grandement besoin. Or, le géant asiatique occupe une position de quasi-monopole, puisqu’il est à l’origine à lui seul de 70% du marché mondial des terres rares, selon l’institut des études géologiques des États-Unis (USGS). Et 70% des importations américaines viennent de Chine…

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/des-consequences-graves-pour-les-etats-unis-pourquoi-la-chine-a-suspendu-ses-exportations-de-terres-rares-20250414

Pablo75 dit: 14 avril 2025 à 18h30

Encore un effet Trump:

« Défense : les Suisses se prononcent contre l’achat des F-35 américains selon un sondage
Les Suisses souhaitent se rapprocher de l’Union européenne et de l’Otan pour leur sécurité, et privilégient les équipements militaires européens plutôt que les avions de chasse américains F-35. C’est ce qui ressort d’un sondage publié dimanche, sur fond de tensions ravivées entre Donald Trump et les alliés européens. »

https://www.latribune.fr/economie/international/defense-les-suisses-se-prononcent-contre-l-achat-des-f-35-americains-sondage-1022804.html

Bernard dit: 14 avril 2025 à 18h38

Pablo s’intéresse avec passion à la politique. C’est parcequ’il n’est pas vieux, pas vraiment. Il doit avoir 50 ou 51 ans, un quinquagénaire qui n’est plus jeune mais pas encore vieux.
Les vieux, les vrais, ne s’intéressent à rien et ce n’est pas la passion qui les étouffe.

Bernard dit: 14 avril 2025 à 18h50

J’ai connu, dans le temps, un type aussi passionné que notre Pablo.
Il avait une voracité intellectuelle omnivore, lisant tout et n’importe quoi, s’enflammant facilement pour un oui ou pour un non, discutant follement de tous
les sujets possibles et imaginables et défendant fanatiquement ses propres opinions contre la terre entière même
quand elles sont fausses.
Il est aujourd’hui dans un asile psychiatrique.

J J-J dit: 14 avril 2025 à 19h39

@ voracité intellectuelle omnivore,
… voilà où mènent les pléonasmes des vioques.

et alii dit: 14 avril 2025 à 20h03

puisque Christiane me repose la questio,
« Sait-on, Et alii, d’où nous viennent les mots que nous utilisons ? »en suggérant des réponses plus que subjectives et au tréfonds des coeurs de lecteurs cela me semble une question maîtresse qui sous tend toute « critique »,littéraire, biblique,(c’est ce qui soustend l’article en lien pour sabbat) analytique,et la qualité du choix est souvent, à tort ou à raison,un gage de fiabilité du travail produit;
merci je crois qu’il faut savoir s’arreter,et là j’arrête! merci bonsoir

Rosanette dit: 14 avril 2025 à 20h05

@Christiane
A propos de Vargas llosa vous écrivez :
« Peut-être est -il difficile à lire
Le rapport au temps est complexe. Ces allers-retours entre le présent et le passé joints aux entrelacements des paroles des personnages demandent de se concentrer vraiment sur la lecture de ses romans. »
Certes ce vous dites est vrai.
Mais c’est cette écriture complexe qui donne sa densité à ses romans et fait surgir la vérité des personnages et des situations , dans toute leur complexité et auss iavec toutes leurs obscurités
C’est ce que j’avais écrit a propos de « La fête au bouc « qui m’était apparu comme un sommet atteint dans la maitrise de cette technique stylistique par Vargas Llosa
Je disais : « Chaque bribe de réalité prend en effet son relief et sa vérité à travers de multiples lectures parallèles.
Le texte fait passer le lecteur sans transition explicite, parfois même au milieu d’une phrase, de la description objective d’un événement au vécu en temps réel de cet événement par ses divers protagonistes, puis au regard porté sur lui des années plus tard par d’autres ou les mêmes protagonistes, révélant une autre facette de son sens , ou l’éclairant par la confrontation avec ses conséquences.ultérieures
Une technique romanesque qui rend ce roman historique plus vrai que l’Histoire elle-même; il tire sa puissance du caractère symphonique de son écriture, du fait ,pourrait-on dire, qu’il est écrit en plusieurs dimensions ,tandis que l’histoire ,celle des historiens serait à cette aune unidimensionnelle ,donc plus pauvre.

Christiane dit: 14 avril 2025 à 20h28

Merci, Rosanette. C’est justement ce livre que j’avais abandonné complètement découragée par sa complexité. Vous me donnez vraiment envie de le relire. Merci, infiniment.

Christiane dit: 14 avril 2025 à 20h30

Et Alii, vous êtes impressionnante. Je vais réfléchir à tout cela. Merci.

et alii dit: 14 avril 2025 à 20h32

j’ai oublié d’envoyer à propos du sabbat , et d Umberto SABA
Louis Segond Bible
Puis il leur dit: Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat,
https://saintebible.com/mark/2-27.htm

JE VEUX PRECISER, eu égard à vos « questions » sur moi ;que si j’ai commencé à apprendre à lire l’hébreu dans une fac de lettres,j’ai aussi reçu des cours d’un traducteur professionnel (protestant)de la BIBLE,et qu’il était avec sa femme et sa fille fervent spectateur du festival d »Aix

Jean Langoncet dit: 14 avril 2025 à 20h37

@Une technique romanesque qui rend ce roman historique plus vrai que l’Histoire elle-même; il tire sa puissance du caractère symphonique de son écriture, du fait ,pourrait-on dire, qu’il est écrit en plusieurs dimensions ,tandis que l’histoire ,celle des historiens serait à cette aune unidimensionnelle ,donc plus pauvre.

De la réclame pour Rebatet et Une Histoire de la musique (Des origines à nos jours) ? Ou s’agit-il plutôt de Les deux étendards, du même ? Les bipolaires, c’est pas ça qui manque ici bas …

et alii dit: 14 avril 2025 à 20h42

umberto SABA
l’évoquer ici permettait d’étoffer le regard de Rose sur Shalom et les noms (en hébreu, et…

Rosanette dit: 14 avril 2025 à 20h50

@Bernard 18 h 38 dit
« Les vieux, les vrais, ne s’intéressent à rien »
C’est faux; je parle d’expérience
je vous trouve bien péremptoire sur un sujet que vous ne connaissez pas.
A moins que vous soyez une personne d’âge parlant de son propre cas
Mais alors ne généralisez pas ;s’il en est ainsi vous seriez plutôt l’exception que la règle

Jean Langoncet dit: 14 avril 2025 à 21h06

Brilliant ; sans généraliser (et dans l’attente du retour de Georges Steiner dans environ 35 ans)

https://scontent-cdg4-3.xx.fbcdn.net/v/t39.30808-6/485371116_1036737925154234_1238948933451227044_n.jpg?stp=dst-jpg_s600x600_tt6&_nc_cat=111&ccb=1-7&_nc_sid=127cfc&_nc_ohc=ri2S2n2v72MQ7kNvwHlScwB&_nc_oc=AdkTFLafh1LyopiGNe6J5oNbGsL8O8Qa_RAUJfFol3e8ywnmgl31svPIEmf_vmHIdzY&_nc_zt=23&_nc_ht=scontent-cdg4-3.xx&_nc_gid=qy1X_BT49q6r_oVjQI6X4g&oh=00_AfFijEyjsJmnaT_W-q7Lam1jNm8icwItfvAgFlaxmU3gjA&oe=68035C24

D. dit: 14 avril 2025 à 21h30

Le F-35 est très supérieur au Rafale s’il s’agit de mener des missions compliquées comportant l’évitement d’équipements de détection très performants du côté adverse. C’est aussi un appareil à soute de munitions, contrairement aux Rafale qui les emporte sous la voiture. La différence est importante en terme de traînée et donc en performance de vitesse et de consommation de carburant. Sinon le F-35 est bien plus coûteux à l’achat, l’heure de vol coûte 4 fois plus cher que sur un Rafale et les logiciels du F-35 sont une usine à gaz encore inégalée dans le domaine. Il est impossible d’affirmer qu’ils ont été testés de façon absolue et leur vulnérabilité pose question.
Ce sont ces paramètres qu’un état doit prendre en compte avant de passer commande de chasseurs de haut niveau.
Que ce soit américain ou français ou britannique, on s’en fout à ce niveau d’importance du choix. On s’en tamponne le coquillard.

D. dit: 14 avril 2025 à 21h48

Pour un pays comme la Suisse, dont il est presque certain qu’il n’effectuera aucune mission extérieure, le F-35 est le mauvais choix par excellence.

D. dit: 14 avril 2025 à 21h50

Acheter des zinc de chasse en se basant sur des sondages d’opinion est d’une connerie sans nom.

D. dit: 14 avril 2025 à 21h56

La France, qui a régulièrement des prétentions d’opérations extérieures, présente des lacunes. Elle devrait compléter sa dotation, d’une part parce des Rafale supplémentaires, d’autre part par quelques F-35 chargés de faire le ménage sans risque des détections terrestres ou maritimes adverses, laissant ensuite l’espace aérien plus sûr aux autres appareils de chasse et d’assaut ; enfin par quelques véritables bombardiers lourds type B2.

D. dit: 14 avril 2025 à 22h11

Dans les mois à venir, la probabilité n’est pas négligeable que les États-Unis détruisent de nombreux sites stratégiques iraniens en une seule vague très dense en appareils engagés.
La détection aérienne iranienne étant très performante, il est évident que de nombreux F-35 seraient engagés en première ligne, suivis de F-18 super-hornet Block 3 qui se compteraient par dizaines, avec un complément en missiles tactiques moyenne portée tiré depuis des navires.

D. dit: 14 avril 2025 à 22h19

Il y aurait une « connexion » entre toi et moi, Puck. Amusant.
Puck, ce qui s’est passé là dernièrement en Ukraine est horrible et inacceptable. Un point c’est tout.

rose dit: 15 avril 2025 à 1h51

et alii dit: 14 avril 2025 à 20h42
umberto SABA
l’évoquer ici permettait d’étoffer le regard de Rose sur Shalom et les noms (en hébreu, etc.)

Ma question n’est pas là, et alii.
Je vais finir par le dire, mais comment ?
Elle est de donner un nom commun comme prénom à un enfant.
Nous avons aujourd’hui pléthore d’exemples.Rencontré une femme -talentueuse- prénommée par ses parents Harmonie. Ils avaient enlevé le h. Et (peut-être) rajouté un a final.
Et elle portait très bien son prénom.
Néanmoins, cela me reste bizarre.
Ma question/demande n’était pas sur les prénoms juifs mais comment l’attribution des prénoms s’élargit jusqu’à englober des concepts, liberté, paix, etc.
Parce que je pense que ce n’est pas rien de porter tels prénoms.

rose dit: 15 avril 2025 à 1h54

Christiane,

Émue, et reconnaissante, de votre « je suis une lectrice consentante ».
Ce mot consentante m’a été le baume du lundi difficile démarrant cette semaine sainte.
Je vous en remercie chaleureusement.

et alii dit: 15 avril 2025 à 6h18

rose, bonjour;j’étais en train dedépouiller des pages de définitions, exemples, associations autour de shalom ou plutôt avec « ch l m  » parce que ce sony les langues qyu sont impressionnantes et rien qu’avec/ sh l m / on n’en finirait pas, et pour intriguer christiane, on aurait bien des premières fois comme là:Le terme « Grand Chelem » est apparu pour la première fois en 1930, lorsque Bobby Jones réussit à remporter les quatre tournois majeurs de l’époque sur l’année » et c’est en golf,non parce que je pensais à Trump, mais que j’ai avais entendu le mot de joueurs de bridge;
et comme je suis parfois tres « schlemil »
« Schlémil est un terme yiddish signifiant un bon à rien ou un idiot
Petite histoire des Juifs les frères Tharaud ont donné cette définition : « Le schlémil, c’est, dans le ghetto, le maladroit, le malchanceux qui laisse toujours tomber sa tartine sur le côté beurré, celui dont on dit que, s’il faisait des cercueils, les hommes s’arrêteraient de mourir, ou que, s’il vendait de la chandelle, la nuit n’arriverait jamais. » Cependant ils ajoutent : « Mais attention! Ce Schlémil est un Juif tout de même, et maintes fois sa maladresse, sa maladresse juive finit par vaincre les obstacles devant lesquels auraient échoué tous les efforts d’un autre homme… »[5].
cela dit, c’est de la faute à d’Éliézer Ben-Yehoudah,je veux dire à P.Assouline !

rose dit: 15 avril 2025 à 6h28

Luce, Lucie, Lucia tutto va bene

Isola c’est autre chose.
Montagne, Vallée, Ruisseau, Avalanche.

et alii dit: 15 avril 2025 à 6h30

bon, mon ordi est mal réveillé!, c’est la faute à;
je suppose que les bien doués en bumérique, IA et tout ça doivent sortir des listes infinies de mots, mais c’est surement moins drole!

rose dit: 15 avril 2025 à 6h32

/sh l m/

Lorsque vous supprimez les voyelles, et alii, vous adoptez la posture des jeunes qui s’identifient en ne gardant que leurs consonnes.

Christiane dit: 15 avril 2025 à 6h45

Oui, Rose. Consentante. Comme un accueil pour un ami fatigué qui veut faire une halte. Comme le chante Barbara : Ne prends pas tes bagages / que m’importe après tout ce qu’il y aurait dedans… Oui, une acceptation, une amitié non intrusive, un thé partagé et un bon feu de bois.

et alii dit: 15 avril 2025 à 6h56

tose, c’est bien connu que christiane et vous potassez l’hébreu lettre à lettre,et les voyelles!
d’ailleurs l’identité en souffrance , c’est votre truc , la france sous, les hypofrançais!
shalom! (je vais m’occuper de mon chat!)

Christiane dit: 15 avril 2025 à 7h00

Sait-on, Et alii, d’où nous viennent les mots que nous utilisons ? »
C’était une question informelle, se rapportant à la memoirey de chacun de nous. Notre stock de mots qui est tracé de notre vie, de nos recherches, de nos rencontres, de nos lectures.
Ainsi le verbe sinuer que vous avez noté. Je crois qu’il me vient du mouvement de l’eau d’une rivière. C’est fascinant à observer. L’eau rencontre un obstacle qui l’arrête un instant, puis elle le contourne et repart dans une autre direction mais toujours dans le sens du courant. La parole de Rose est ainsi. Quelque chose d’intérieur bloque un instant la parole qu’elle était en train d’offrir… Elle repart dans une autre direction. Je crois qu’elle est très pudique et ne dévoile Je ce Uelle veut (peut) dévoiler. Je disais aussi « uchronie » car elle part, je crois, d’une histoire, d’événements réels pour ensuite les malaxer avec des rêves, des fantasmes, des retours à des lectures. Cela forme un ensemble très étrange, très émouvant. Elle brasse les chagrins et les colères du monde dans sa toile de mots. Sa présence est forte, imprévisible, importante. Il ne faut pas la décanter pour ne retenir que le plausible. Tout prendre, tout recevoir comme un chant. Voilà, et Alii, pour vous, quelques réponses.

et alii dit: 15 avril 2025 à 7h00

soyons simples, ma chère rose,
Les « Mater lectionis » sont des consonnes qui servent de voyelles
Le א, le ה, le ו, le י, auquel nous pouvons ajouter le ע
sont des consonnes qui peuvent s’identifier à des voyelles par l’usage qu’on en fait..

Christiane dit: 15 avril 2025 à 7h05

PS : je ne « potasse » pas l’hébreu. Je ne connais de cette langue que ce qui est traduit. Mais je la sens belle et grave, venue de loin comme une mémoire, intacte.

et alii dit: 15 avril 2025 à 7h07

rose, , « comme les jeunes »ah bon !et vous FAITES quoi? VOUS?LES PARENTS THESES ?

et alii dit: 15 avril 2025 à 7h13

Voilà, et Alii, pour vous, quelques réponses.
SOIT, oublions vite ce qu’auraient pu être , mes questions, vous vous êtes trouvé ROSE;qui vous sera nombreuse;
je m’en vais

J J-J dit: 15 avril 2025 à 7h18

Bien bel hommage d’A. Bensoussan, son traducteur « sosie » à M. Vargas LLosa. Oui. Merci.
Pour l’instant, son billet n’a pas été parasité par l’herdélie habituelle. On y rencontre Zoé Valdès, la douleur du dollar incarnée, étonnamment rare sur cette chaine.

Christiane dit: 15 avril 2025 à 7h20

Mais vos questions sont très importantes, et Alii. Ne soyez pas chagrin. Continuez à partager vos recherches sur les racines des mots. C’est passionnant

Christiane dit: 15 avril 2025 à 7h25

Oui, JJJ, l’hommage d’A. Bensoussan est vibrant. Un traducteur qui fait œuvre par la perception si fine qu’il a de la penseey de Vargas Llossa.
La traduction est un monde tellement méconnu. Ce n’est pas du mot à mot. C’est une invention dans la langue du traducteur proche de l’original comme un miroir renvoie une image. Un leurre si proche de la vérité. Parfois certains les traversent… Cocteau et … Bensoussan.

D. dit: 15 avril 2025 à 7h54

Il ne serait pas absurde que la France rachète une douzaines de B2 d’occasion aux USA, en en convertissant la moitié en bombardiers tactiques. Elle pourrait négocier un package à 10 à 15 milliards d’euros, plus une garantie sur 20 ans en pièces détachées, opérations spécialisées de maintenance et formations spécifiques.

puck dit: 15 avril 2025 à 8h18

pedro je ne connais pas ton Moreau par contre j’ai lu long article paru il y a une quinzaine de jours dans le NY Times, l’auteur (le même qui a fait un article il y a un an sur les 12 bases de la cia sur la frontière entre l’Ukraine et la Russie) dit que toutes les décisions militaires étaient prises dans une base de l’otan en Allemagne.
les ukrainiens ne décidaient de rien !
les cibles, les missiles pour atteindre les cibles, les données de guidage etc… tout était décidé par l’otan.
ce conflit est un un conflit par procuration où les américains et l’otan utilisent l’Ukraine pour affaiblir la Russie.
donc on peut parler sans se tromper de forces otano-kieviennes.
cqfd

et tes insultes visant à disqualifier ce que je dis en me traitant de poutinien ne font que démontrer l’impossibilité aujourd’hui de débattre.

en fait tu essaies de me diaboliser avec tes insultes, mais moi je suis trnaquille : c’est des gens comme toi qui ont le sang de centaines de milliers d’ukrainiesn sur les mains !

puck dit: 15 avril 2025 à 8h23

D. il s’agissait bien d’une frappe militaire à Sumy qui visait la 117è brigade, celle qui était dans la région de Koursk : les russes avaient prévenu qu’ikls poursuivraient et détruiraient tous ceux qui s’étaient introduit en Russie, ils l’ont fait.

ce que je ne comprends pas que les gens continuent de croire les mensonges du régime de Kiev qui eux visent vraiment des crèches à Belgorod.

d’ailleurs même les médias n’en parlent plus : preuve qu’ils ne veulent plus s’enfoncer dans les mensonges du régime ukrainien.

et alii dit: 15 avril 2025 à 8h25

votyez vous christiane, ytreve de « mater lectionis »(mater, vous comprenez ça) votre souffrance,ce n’est pas vraiment mon ordi, c’est mon hébreu et que le français est pour moi un genre de survet(ement) -je ne parle pas de l’histoire dont vous vous souvenez, bien sur!

et alii dit: 15 avril 2025 à 8h28

christiane, cette fois, je reviens au billet:je suis une femme, merdre alors!

FL dit: 15 avril 2025 à 8h29

Deux pages sur la mort de Mario Vargas Llosa dans « Le Figaro ». Où on apprend qu’il s’était mis sur la figure avec Gabriel García Márquez et qu’il a dû sa célébrité en France aux bons soins de Bernard Pivot.

FL dit: 15 avril 2025 à 8h33

« plus qu’ISRAEL N A GARDE LE SABBAT,c’est le sabbat qui a gardé les juifs »

Intéressant.

et alii dit: 15 avril 2025 à 8h36

Ne soyez pas chagrin
moi, je dirais que nje n’ai pas l’esprit chagrin, et non que je ne suis pas chagrine parce que je ne vais pas sur le green;
avec mon chat ,je joue au plus félin, et non à la peau (de chagrin)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*