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La République des livres

Mario Vargas Llosa au doigt et à l’œil

Par Albert Bensoussan

Dans les riches heures de cette année de silence et de retenue, l’écrivain hispano-péruvien Mario Vargas Llosa a cogné trois fois son bâton de magicien sur la scène des Lettres, nous donnant en début d’année l’essai La littérature est ma vengeance,  yeux croisés et voix échangée avec Claudio Magris, suivi de cette somme de pensée libérale, L’appel de la tribu, présentée comme une autobiographie intellectuelle, et maintenant, dans les feux de l’été finissant, Temps sauvages (traduit de l’espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan & Daniel Lefort, Galllimard,  août 2021 , 390 p., 23€) un roman totalisant dans le droit fil de La Fête au bouc. Le tout chez Gallimard où il a publié pas moins de 47 œuvres qui, ajoutées aux 3 à L’Herne, et aux 2 publiées chez Plon et Terre de brume, alignent 52 titres trempés, à deux exceptions près, dans la même encre française. Quand, dans la balance des années, j’ai dit à Mario que j’avais traduit ses cinquante livres, il a eu du mal à le croire, tout comme aujourd’hui, du haut de cette pyramide et contemplant ce demi-siècle de complicité, je réalise mal que toute ma vie plumitive a si étroitement suivi la voie royale du prix Nobel 2010 (Estocolmo, este colmo, un comble ! dira-t-on en un plaisant jeu de mots espagnol).

Se mêler à la ville aux chiens pour finir dans la sauvagerie des temps modernes, voilà qui dessine la parabole de cet homme de plume – escribidor, disait-il à ses débuts, « scribouillard », l’appelais-je dans La Tante Julia ─ devenu conscience morale du nouveau millénaire. Nobélisé « pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées de la résistance de l’individu, de sa révolte et de son échec », il semble avoir écrit cet ultime roman comme une explication de texte et une explicitation des attendus du jury suédois. Voici ce qu’il en a dit en dessinant le cadre de son récit :

J’étudiais à l’université lorsque le gouvernement Arbenz est entré en fonction au Guatemala. En tant que jeunes Péruviens, nous étions particulièrement intéressés par ce qui s’y passait. C’était le premier régime élu démocratiquement en Amérique latine, prêt à réformer le pays avec l’approbation du Parlement. Ces réformes étaient importantes dans un pays qui vivait encore au Moyen-âge. Nous étions très touchés et nous ne savions plus quoi penser. Les militaires prétendaient que leur mainmise sur le pays était nécessaire parce que sous Arbenz, le Guatemala serait devenu un pays satellite de l’Union soviétique. Mais nous ne pensions pas que les réformes auraient précipité le pays dans les bras du communisme. Arbenz ne voulait absolument pas installer un régime communiste. C’était simplement un coup monté des propriétaires terriens et du géant américain de la banane, United Fruit Company, qui bénéficiait d’un monopole en Amérique centrale et dans les îles environnantes et craignait de perdre ses privilèges.  En réalité, Arbenz était très pro-américain. Il avait un objectif : prendre les États-Unis comme modèle et faire de son pays un État démocratique où les entreprises paieraient des impôts. Pour United Fruit, c’était une idée révolutionnaire. À cause de ses liens étroits avec les dictateurs latino-américains, l’exploitant de plantations de bananes n’avait jamais payé la moindre taxe. Pas un seul petit dollar! Le coup d’État a eu d’énormes répercussions dans toute l’Amérique latine. Avec ce putsch, les Américains ont poussé de nombreux jeunes de la région vers l’extrême gauche. Nous ne pensions plus qu’il était possible de mettre en œuvre des réformes profondes et de créer de la prospérité de manière démocratique. À nos yeux, ce n’était possible que grâce à une révolution, comme à Cuba. Saviez-vous que Che Guevara était au Guatemala en 1954, au moment du coup d’État ? Il a ensuite convaincu les leaders de la révolution cubaine qu’il n’y avait qu’une seule façon de réussir : détruire l’armée existante et rejoindre l’Union soviétique. Sans le coup d’État au Guatemala, la révolution cubaine ne serait peut-être jamais devenue aussi extrême et communiste. N’oubliez pas que le premier programme de Fidel Castro était plus proche de la social-démocratie. Temps sauvages est un roman. J’ai pour habitude de mélanger les faits historiques et la fiction dans mes romans. Dans ce cas, j’ai fidèlement respecté les faits historiques, avec comme fil conducteur des documents du ministère des Affaires étrangères américain. J’ai utilisé mon imagination pour les choses qui n’ont rien à avoir avec les faits réels.

Le truchement ─ ici, attelage de deux traducteurs ─  de cet itinéraire et de ce récit s’inscrit, fût-ce dans l’inconscience ou la naïveté ─ disons même l’innocence ─, dans la fidélité qui est, comme l’on sait, une éminente vertu canine. Au retour harassé d’Ulysse, après tant de travaux, son chien, le seul à le reconnaître, se coucha à ses pieds et mourut. Mais Argos, au détour de tant d’avatars livresques, est bel et bien vivo y coleando, vivant et remuant la queue (s’il faut traduire). Le traducteur a le même âge que son auteur, tous deux nés sous le même signe du bélier avec pour Vargas Llosa un décan plus flatteur qui fait de lui « une force qui va », et un degré moindre chez son drogman (c’est ainsi que je me nomme el trujamán depuis ce portrait de Salomon Toledano, dans Tours et détours de la vilaine fille, où Vargas Llosa s’amusa à camper, dans la filiation de la célèbre École de Tolède, un traducteur juif, lubrique et bedonnant, auquel il prêta mes traits tirés).

 

Maurice Nadeau s’intéressa, naguère, au sort des traducteurs : je lui fournis un texte testamentaire : « Portrait du traducteur en jeune singe (La Quinzaine littéraire, 1-15 décembre 1992). Mais un vieux babouin (mono, écrivait Mario dans La Chunga) peut-il encore faire la nécessaire grimace ? Alors qu’en est-il de ces Temps sauvages, si proches de l’original Tiempos recios, et pourtant tenus à distance ? L’exacte distance mesurée par le miroir qui parle et qui revient. (La célèbre scène du miroir dans La soupe au canard des Marx Brothers a tout dit de la fallacieuse fidélité où Groucho se reflète en Chico et Harpo.) Deux mains et quatre yeux ont trempé dans cette traduction, ou disons ce complot : à mes côtés et me tenant la main, Daniel Lefort, ancien diplomate et grand connaisseur de l’Amérique latine apparié au ghost Writer patenté, pris aux rets de ses jeunes rides.

Commençons par le titre. Emprunté par Vargas Llosa  à Thérèse d’Avila : ¡Eran tiempos recios ! s’écriait la sainte racontant ses tribulations. Mais ces « temps difficiles » n’étaient pas les mêmes : restaurer le Saint-sacrement n’a rien à voir avec la dénonciation de crimes contre l’humanité. Le titre ancien d’un essai du Péruvien, Un barbare chez les civilisés pouvait-il être une piste ? Bien sûr que non, ce titre étant une antiphrase, et de fait le roman raconte la mainmise ─ plus justement le hold up ─ des États-Unis sur l’économie du Sud latino. Les « civilisés » exigent des guillemets et le barbare est ici un lanceur d’alerte. Tout en haut de l’affiche, les frères Dulles, Allen à la CIA, Foster, secrétaire d’État et actionnaire principal de l’United fruit et glissant les peaux de banane de sa riche industrie fruitière sous les pieds d’un chef d’État guatémaltèque, démocrate à tout crin, et pour cela-même menaçant dangereusement les revenus illicites du grand capital. Les synonymes sont riches : d’âpres temps, temps féroces  ─ l’édition anglaise dit bien Fierce Times ─, temps barbares, etc… Et puis l’actualité française multipliant sauvagerie, sauvageons et ensauvagement imposa cet adjectif, et voilà comment Temps sauvages a recouvert Tiempos recios. Est-ce assez fidèle ?

Oui et non ─ cela ressemble à une réponse talmudique ─ si l’on admet que la fidélité est le concept le plus ambigu, peut-être, de la langue française. Le théâtre de boulevard et Feydeau en ont définitivement dévoilé le contenu. De fait, « traducteur fidèle » est un oxymore. Celui qui, au miroir et en l’absence de glace, est et n’est pas Groucho Marx. Le Traducteur est un Auteur autre, disons alors, dans la supercherie vocalique, un Autreu. Car le traducteur n’est pas un néant d’écriture qui se contenterait de mettre ses pas dans ceux de l’auteur par une fallacieuse littéralité. Il existe comme créateur, ou auteur en second, et c’est justement ce qui fait problème. C’est même le vrai problème de la traduction. C’est bien pourquoi on a inventé le concept de fidélité/traîtrise qui est comme un carcan emprisonnant le libre envol du traducteur et lui rognant les ailes.

Nul n’a mieux vu que Milan Kundera, dans Les testaments trahis, que le traducteur était avant tout un autre auteur qui « investi[ssait] le texte, consciemment ou inconsciemment, de sa propre créativité », et il donne cet exemple, assez juste au fond bien que caricatural :

Comme pour s’encourager, il [le traducteur] choisit un mot qui apparemment ne trahit pas l’auteur mais pourtant relève de sa propre initiative. Je le constate en ce moment où je revois la traduction d’un petit texte de moi : j’écris “auteur”, le traducteur traduit “écrivain” ; j’écris “écrivain”, il traduit “romancier” ; j’écris “romancier”, il traduit “auteur” ; quand je dis “vers”, il traduit ‘‘poésie’’ ; quand je dis “poésie”, il traduit “poèmes”.

Nous sommes là devant ce qu’on appellerait une figure de substitution, et qui est le fondement même de la traduction littéraire : le traducteur, en effet, recherche, parfois désespérément, la précision, car si tel mot original a été choisi par l’auteur, il n’est pas toujours perceptible dans son équivalence littérale, ce qui pousse le traducteur à user de synonymes, comme le montre Kundera avec un rien d’humeur, ou d’humour. Il n’est pas question ici de passer en revue les acrobaties et manigances des deux traducteurs, échangeant ici leurs voix et leurs points de vue. Encore moins de se parer des plumes du paon, comme le font d’ordinaire les traducteurs en toutes langues dans les congrès de congratulations. Mírate a los pies y desharás la rueda, dit excellemment le proverbe espagnol. Que le paon si fier de sa queue ocellée baisse un peu les yeux et regarde ses pieds, les plus laids du règne volatile.

Tout traducteur honnête doit faire acte ou aveu de modestie, car il sait que ce qu’il traduit et dit est forcément un peu à côté de la plaque. Nul ne l’a mieux exprimé qu’Umberto Eco dans cette phrase lapidaire qui est le titre de son percutant essai sur la traduction : Dire quasi la stessa cosa. Et voilà, on ne dit jamais pareil, seulement « presque ». C’est pourquoi l’écrivain galicien Julián Ríos préfère au mot « traduction » celui de « transcréation ». Le traducteur est un « trans », un travelo, avançant de traviole avec un regard de travers.

Je cueille au hasard quelques exemples de fidèles « trahisons » : Hubo murmuraciones, littéralement « il y eut médisances » rendu par « cela fit jaser » ;A todas luces , soit « en toutes ou pleines lumières », devenu en français « de toute évidence » ; si l’auteur parle de su gentil esposa les traducteurs vont récuser la « gentillesse » au profit de « son aimable épouse » ; quant aux personas decentes si fréquentes dans ce roman où elles ne sont ni « décentes » ni « braves », les voilà devenues  de « bonnes gens ».

La traduction doit-elle, parfois, éclairer ou éclaircir le texte ? Oui, sans doute, et n’en voici qu’un exemple : Lors de la présentation des personnages, la mère de Martita est appelée d’abord Martita, ce qui crée de la confusion, ce pourquoi il a été jugé préférable de supprimer le diminutif en parlant alors de Marta, s’agissant de la mère. De même, pour plus de clarté et moins de pesanteur, a été allégé le texte certaines fois. Ainsi l’expression muy pegada a su padre est-elle rendue par « collée à son père » avec suppression du muy, « très », et de l’emphase.

Et s’il faut donner quelque exemple de cette plaisante ou gratifiante traduction, voilà le portrait initial de celle qui reste au cœur de l’intrigue, et qui fut appelée « Miss Guatemala » (Eduardo Halfon, en écrivain guatémaltèque, évoque aussi ce personnage emblématique dans son dernier roman Canción ─ Quai Voltaire, 2021) :

Après cinq années d’échecs répétés, Martita Borrero Parra vint au monde et, dès le berceau, elle était si belle, si vive et si éveillée qu’on la surnomma miss Guatemala. Contrairement à ses frères, elle survécut. Et comment ! Elle était née maigrichonne, la peau sur les os. Ce qui frappait depuis cette époque où les gens faisaient dire des messes pour que la drôlesse n’ait pas la malchance de ses frères, c’était la finesse de sa peau, ses traits délicats, ses yeux immenses et ce regard paisible, fixe, pénétrant, qui se posait sur les gens et les choses comme si elle s’efforçait de les graver dans sa mémoire pour l’éternité. Un regard qui déconcertait et faisait peur. Símula, l’Indienne maya-quiché qui serait sa nourrice, prédisait : « Cette gamine aura des pouvoirs ! »

Disons pour conclure que toute traduction exige bon poids, bon œil. Et qu’on voit mieux ─ Daniel Lefort ne me contredira pas ─ à quat’z’yeux ! En définitive, tout est ici affaire de dosage et de doigté. Valery Larbaud, dans sa célèbre étude Sous l’invocation de saint Jérôme, estime que les Traducteurs ─ qu’il écrit avec une majuscule ─ sont des « peseurs de mots », traduisant littéralement une expression de l’auteur latin Aulu-Gelle : Verborum pensitatores, et pensant plus précisément au travail d’orfèvrerie :

Chacun de nous a près de soi, sur sa table ou son bureau, un jeu d’invisibles, d’intellectuelles balances aux plateaux d’argent, au fléau d’or, à l’arbre de platine, à l’aiguille de diamant, capables de marquer des écarts de fractions de milligrammes, capables de peser des impondérables. Auprès de ces Balances, les autres instruments de notre travail, matériels et visibles — Dictionnaires, Lexiques, Grammaires —, encore que nous les tenions constamment en usage, ne sont que des accessoires, simples dépôts de matériaux en ordre, boîtes de mots rangés à leur place alphabétique et numérotés selon leur sens et leurs nuances : boîtes de pastel. L’essentiel est la Balance où nous pesons ces mots, car tout le travail de la Traduction est une pesée de mots.

Valery Larbaud parle d’or, mais ne commettons pas l’erreur de croire qu’à un mot donné correspond un autre, et que toute traduction est affaire d’équivalence. En fait, si la lettre et l’esprit sont inséparables dans la tête et la main du traducteur, il vaudrait peut-être mieux parler, sinon de miracle, du moins d’alchimie.

Albert Bensoussan

(« Mario Vargas Llosa et Albert Besoussan » photo D.R. ; « Duelo a garrotazos, de Francisco de Goya. ©Museo Nacional del Prado)

 

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères, traducteur.

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commentaires

4 Réponses pour Mario Vargas Llosa au doigt et à l’œil

Claude Kayat dit: à

Bravo cher ALbert Bensoussan!! Excellente étude sur la traduction et les problèmes qu’elle peut poser Une bonne traduction ne doit en aucun cas ressembler à une traduction au risque d’être exécrable. On peut commettre des « infidélités » à l’auteur en lui étant trop fidèle.
Il faut prendre des libertés pour rendre au plus juste la pensée et l’expression de l’auteur. Ce qui rend le Nouveau Testament incompréhensible par endroits c’est qu’il est bourré de structures hébraïques, hélas traduites en grec trop littéralement, donc mal. .

OZYMANDIAS dit: à

On ne le dira jamais assez : Le traducteur réécrit, donc, le traducteur est un réécrivain.

DHH dit: à

Le probleme avec les traductions c’est que le sens litteral n’est jamais exactement connoté de la même manière dans le langue de depart et la langue d’arrivée et souvent il faut tricher pour etre fidele tout en etant infidele ,il faut s’eloigner de la lettre de la formule à traduire pour trouver un equivalent ,apparemment eloigné, mais qui dans le texte d’arrivée resprecte a la fois son sens et sa résonance dans le texte de depart
Un exemple que donne Agnes desarthe
Engagée dans la traduction d’un ouvrage de Cynthia Ozyck, elle s’est heurtée à un passage où le nom de l’héroïne Beatrice ,habituellement abrégé par ses proches en Bea prononcé « Bi« donnait lieu d’une part à variation sur le sens de « Bi » comme note de musique ,(Si en français ) et renvoyait d’autre part , ,par une sorte de clin d’œil ,à la formule « To be or not to be »
Mais le problème était que la formule shakespearienne était devenue dans le monde anglophone, une sorte de slogan passe-partout avec sa syllabe « bi » se répétant comme dans une comptine, et y avait perdu la résonance tragique galvaudée , qu’ elle a pour tout lecteur français dans sa traduction litterale « être ou ne pas être «
L’effort de la traductrice a consisté à rechercher en français un prénom susceptible de s’abréger en une syllabe initiale correspondant d’une part à une note de musique, et entrant d’autre part de manière répétée dans une formule aux airs de comptine familière
Baptiser l’héroïne « Dominique » au lieu de Beatrice lui est apparu comme la solution :Son abréviation réduite à la syllabe initiale Do lui offrait à la fois une note de musique « do» ,et se trouvait repetée dans le premier vers d’ d’une berceuse française populaire « dodo l’enfant do » , .
Restait à vendre à l’auteur la modification du prénom de son héroïne, ce qui a été accepté en modifiant cependant Dominique en Doris pour garde la coloration américaine
A l’inverse une traduction rigoureusement fidele et apparemment reussie peut etre une véritable trahison
Ainsi le titre « lessico familiare» des aimables souvenirs de jeunesse de Nathalia Gunzburg a été traduit en français sous une forme apparemment fidele et heureuse par « Les mots de la tribu »
Sauf que la formule est de Mallarmé
Et des lors,le titre français se retrouve décalé du vrai contenu du livre, du fait de résonances qui convoquent l’univers de ce poète et son aura éclectique de préciosité hermétique, sensibles au lecteur français ,même , et surtout ,s’il ne sait pas grand chose de son œuvre

Marie Sasseur dit: à

Alchimie, ça fait un peu pot au noir et tambouille abracadabra.
On n’interroge pas assez la compétence des transducteurs qui expérimentent dans leur coin, la potion magique. Avec des erreurs historiques de traduction, d’ailleurs.

St Jerôme ou le talmud, pour Vargas Llosa c’est très très moyen.

I’d prefer something less « religious ».

https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/08905762.2013.840162?journalCode=rrev20

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