de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
La guerre d’une seule contre un gène tueur en série

La guerre d’une seule contre un gène tueur en série

Mais de quoi hérite-t-on au juste quand on hérite ? Une maison, des objets, des titres, de l’argent ou presque rien, c’est selon. Sans oublier l’essentiel : une émeute de traces mnésiques. Le poète T. S. Eliot l’évoquait dans La Terre vaine :
 « Nous avons existé par cela, cela seul/ Qui n’est point consigné dans nos nécrologies/ (…) Ni sous les sceaux que brise le notaire chafouin. »
Difficile de ne pas garder ces vers à l’esprit en lisant le récit poignant de Nathalie Rheims Les Reins et les cœurs (205 pages, Léo Scheer). Ainsi énoncé, ces quatre derniers mots au coude à coude sur la même ligne, on lirait le titre de manière subliminale comme « Les Rheims et les cœurs ». Une illusion d’optique qui fait écho à la pulsation souterraine, intime, longtemps secrète de la phobie généalogique de l’auteure. Pas de « Je est un autre », pas d’autofiction, pas d’entourloupette littéraire : pour son vingtième livre, elle a choisi de dire les choses en face parce que c’est de face qu’elle a affronté le mal. Une saleté dont les femmes de sa famille héritent de génération en génération. Quand le réel s’y met, il est implacable. Un gène-tueur-en-série.
Une célébrité dans la dynastie. Mais la puissance du déni est telle qu’on fait comme si la police de la généalogie l’avait mis sous les verrous, alors que non, il rôde encore et nul ne peut anticiper sa prochaine attaque. Nom de code : insuffisance rénale aiguë. Le genre de choses qui atteint toutes les fonctions vitales. De quoi se déshydrater à mort. On la prend à temps, on la remplit de sérum physiologique, on l’emmène au service de réanimation. Dans ce cloître technologique de solitude et de silence, des prénoms féminins viennent l’envahir, ceux des femmes de la lignée qui l’ont précédée dans cette voie. La dialyse, monstre d’acier et araignée métallique, avec ses machines et ses tuyaux : une usine à essorage. Sa mère y a été enchaînée pendant vingt-cinq ans. S’y brancher pendant des mois n’est qu’une bataille à remporter malgré les souffrances pour éviter une guerre de cent ans : s’y brancher jusqu’à la fin de ses jours.
Cette histoire s’ancre dans la mémoire archaïque même si pour Nathalie Rheims elle a commencé à l’été 2017 pour s’achever un an après. Douze mois d’un combat incessant ponctué de comas, de dialyse, au cours duquel elle était devenue un enfer pour elle-même. Dans ces moments-là, on peut rêver d’être déshéritée, d’y échapper pour de bon, de briser la fatalité génétique. Elle veut croire, à sa manière, sans opportunisme religieux mais sans rien renier de ce qu’elle est. Ce n’est pas un hasard si le récit doit son titre au Livre de l’Apocalypse :
« Je ferai mourir de mort ses enfants, et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je traiterai chacun de vous à la mesure de ses œuvres. » (II, 23)
Ne reste plus qu’une solution pour la sauver : la greffe d’un rein, seul organe qui peut faire l’objet d’un don par une personne vivante. Il faut des conditions, un contexte, un donneur compatible, cela peut prendre du temps, ce serait fatal. Un homme se présente aussitôt, un danseur qui se trouve être à ses côtés depuis des années, Flavien, ami de cœur devenu ange gardien. La greffe est possible, elle prend. Il faut qu’elle tienne, combattre l’hydre d’œdème pulmonaire, supporter la culpabilité d’avoir pris une partie de lui-même à un être cher, vivre avec l’intrus en soi quitte à devenir étranger à soi-même, laisser son corps affronter sa conscience. Pendant les six semaines d’hospitalisation, une nouvelle famille surgit, d’un dévouement et d’une bienveillance qui aident à revivre, celle des soignants et de leurs aides.
Les Reins et les cœurs s’inscrit d’ores et déjà aux côtés de L’Intrus dans lequel le philosophe Jean-Luc Nancy racontait sa greffe du cœur. Même pudeur, même sensibilité, même absence de pathos. Même trace puissante dans la mémoire du lecteur.
(Dessins de Pierre Le-Tan)
Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

903

commentaires

903 Réponses pour La guerre d’une seule contre un gène tueur en série

et alii dit: à

rose, « sarah » est un homme? éclairez moi!
sur que ce n’est pas encore Saraï , mais enfin comment s’y reconnaître?je n’ai pas « les codes » comme on dit sur ce blog

renato dit: à

rose, pour l’expo, je vous répondrais plus tard.

Sarah dit: à

c’est un idiot complet!

Au sens de l’idiotès grec…

Sarah dit: à

je n’ai pas « les codes » comme on dit sur ce blog

Et Alii, tressez-nous vos liens, on adore!

renato dit: à

Merci à qui a bien voulu prendre ma défense. À savoir que je trouve l’aigri plutôt amusant dans son acharnement.

Sarah dit: à

Alors, soyez gentil,

Rose, je suis gentille et j’adore vos propos et virevoltes de la nuit que je lis dès que je le peux après-déjeuner.

Phil dit: à

Fantastique rebondissement de l’autre côté du Channel (Bloom)

Dear Bloom, puisque le sujet intéresse aussi la gente féminoïde du prestigieux blog à passou..
ne pensez-vous pas qu’à force de « rebondissements » et autres moulinets nos amis anglais cherchent à entuber le continent ?

rose dit: à

Juan Asensio : « Si j’ai réussi à transmettre une parcelle de beauté et d’inquiétude reçue des grands écrivains, je peux mourir demain »

LITTÉRATUREMATTHIEU GIROUX14 MAI 20190

Lu toute l’itw, l’animal sait ce qu’ il veut.
Pas convaincue de l’intérêt de lire Bloy.

Sarah dit: à

« Merci à qui a bien voulu prendre ma défense. »

Voilà t’y pas qu’il nous fait  » pour qui sonne le glas  »
Faut-il lui rappeler son coup de pied à l’individu à terre, avec la meute?
Là, ce n’était pas à moitié!
Bientôt il va faire la quête sur le blog, une habitude chez lui.

La vie sur ce blog est vraiment renversante! 😉

rose dit: à

Je suis d’accord pour démêler les fils /fil/ pas encore pour rouler dans l’herbe. Réconciliée avec mon vousin cultivé, va le prêter Bacon.
RV, je file à la pâte.

renato dit: à

« Si vous avez le temps, passez au musée Zadkine aux Arques… »

Fallait le dire que vous étiez en train de faire de la pub pour votre activité dominicale, je vous aurait donné un coup de main.

Janssen J-J dit: à

… un peu comme le « cri de la mangouste », apparu dans ce mélange subtil de bouts d’internautes nec varietur. Boris au moins pourra tjs se targuer d’avoir été le plus nul de tous les prime’ so british depuis 4 siècles, titre de gloire du bookmaker moyen comme un autre turfiste US. De quoi ?.. Aurait menti à la Queen et violé la grande Charte ? Et notre ‘monarchie républicaine’ (si vilipendée par Maurice Duverger), n’apparaitrait alors par contraste pas plus pire que la leur. Le « pouvoir législatif » défendu par la Supreme court !…
1666 – Tel on l’imagine en Samuel Pepys furetant comme un chien fou dans son jardin, genoux en terre, le grand incendie se profilant à l’horizon, à la recherche de sa cagnotte à picaillons, histoire de sauver des meubles (br)excités…

D. dit: à

Eh oui, on est dans un film d’horreur et à l’intérieur de la caboche de gros-tas de thon, c’est la même ambiance conviviale que sur la photo.

et alii dit: à

renato,savez vous que
. Parmi les nombres porte-malheur, nous citerons 17 qui l’est en Italie car XVII est l’anagramme de vixi qui signifie « j’ai vécu » en latin et donc sous-entend « je suis mort ».
j’apprends ça sur un blog qui devrait réjouirD
https://blogs.futura-sciences.com/lehning/

christiane dit: à

@et alii dit: 24 septembre 2019 à 13 h 55 min

»pourquoi a-t-on peur des dentistes »?
Mais vous donnez la réponse, Et Alii :
« les dentistes eux-mêmes disent que le plus stressant de leur métier, c’est de travailler avec la douleur. Il arrive qu’elle se déclare d’une grande violence dans tout le visage après les soins »

Ajoutons-y la douleur qui précède cette visite redoutée.
Je crois que c’est ce lien de peur, aussi, avec les chirurgiens. Un autre plein de crainte, celui avec les anesthésistes.
Bref, c’est un monde particulier l’hôpital. On sait quand on y entre et jamais comment et quand on en sort.
Cette expérience redoutable hante le livre de Jean Reverzy Le Passage. L’agonie n’est-elle effrayante qu’aux yeux des vivants ?
« Celui qui meurt a perçu l’écoulement, le passage, l’effacement total du passé et, dans la lucidité prémonitoire du vide futur, n’a rien à demander à la philosophie ou à la religion; il quitte ce monde sans appréhension de ce qui va ou plus exactement de ce qui ne va pas survenir. A leur dernière heure, les grands croyants perdent leur foi, car la question religieuse est un passionnant débat à l’usage des vivants et non des moribonds. Et puis Dieu n’assiste pas à la fin des hommes; ceux qui l’invoquèrent toute une vie s’aperçoivent de cette absence et s’en plaignent amèrement. »
Parfois, regardant les toiles de Bacon, je ressens la mort comme dans un face à face. Crime et Châtiment de Dostoïevski…
C’est cet univers que je redoute dans le récit mis en billet par Passou, de Nathalie Rheims Les Reins et les cœurs (Léo Scheer).
Mais Rose a raison, il faut sortir de la nasse piégeante des toiles de Francis Bacon.

D. dit: à

« Celui qui meurt a perçu l’écoulement, le passage, l’effacement total du passé et, dans la lucidité prémonitoire du vide futur, n’a rien à demander à la philosophie ou à la religion; il quitte ce monde sans appréhension de ce qui va ou plus exactement de ce qui ne va pas survenir. A leur dernière heure, les grands croyants perdent leur foi, car la question religieuse est un passionnant débat à l’usage des vivants et non des moribonds. Et puis Dieu n’assiste pas à la fin des hommes; ceux qui l’invoquèrent toute une vie s’aperçoivent de cette absence et s’en plaignent amèrement. »

C’est terrible d’écrire ça parce que c’est tellement faux dans bien des cas. Dans la plupart des cas. Mon Dieu que c’est faux et je crains que ce soit le propos d’un incroyant pathologique. C’est à la fois faux, grave et irresponsable. Pauvre homme. Pauvre homme.

D. dit: à

J’ai tant d’exemples de morts paisibles parmi ceux qui sont partis et que j’ai connus, entendant les Je vous salue Marie en souriant, des personnes devenues si sûres d’où elles allaient, si lucides sur leur vie, leurs fautes et la puissance du pardon, si pleines d’espérance chrétienne… leur seul regret était de ne plus pouvoir aider directement leurs proches et déjà se projetant dans la prière pour les autres depuis le ciel.

Pauvre homme. Pauvre homme. Ceux qui esquissent un enfer par leur désespoir risquent en effet de le trouver. Attention.
Il sera enlevé même à ceux qui n’ont plus rien. C’est écrit dans la Bible. Et les autres recevront au centuple.
Ayez foi, confiance et espoir. Toujours.

renato dit: à

et alii, dans la smorfia napolitaine (sorte de dictionnaire dans lequel à chaque mot correspond à un numéro à jouer au Loto), le 17 c’est la disgrâce.

D. dit: à

Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

et alii dit: à

L’agonie n’est-elle effrayante qu’aux yeux des vivants ?toutes les morts sont-elles précédées d’une agonie?
J’ai assisté une fois à une mort, et c’était la mort d’un être aimé , et elle ne fut pas précédée d’une agonie, encore que…la mort l’emporta comme j’aurais dû m’y attendre toute la journée que je restais assise près de lui, de retour de la salle d’ op, de quoi on ne nous avait prévenus, ni lui, ni moi, alors que tout avait été prémédité, qu’on m’avait fait venir pour ça, moi, pauvre imbécile qui jusqu’à la dernière seconde l’avait « cru » immortel et qui encore ne comprenait pas l’attaque mortelle et me mis à crier en me jetant sur lui, sur le lit où il reposait et venait d’être ravi à la vie, sans une grimace de douleur avant, juste comme un coup de poignard en pleine poitrine et nous étions seuls, lui rattrapant les draps sur sa poitrine, moi, cherchant son regard , non ce ne fut pas une agonie, ce coup traître dans le demi sommeil, l’agonie à laquelle je n’avais donc jamais pensé pas plus qu’à la mort subite ; alors j’allais appeler pour du secours , que quelqu’un vint ramener le jour , et ce fut pour lui fermer les paupières; je me rassis comme toute la journée que j’avais gardé le fauteuil, avec de plus en plus froid;les autres parlaient, moi, j’avais perdu la parole , et même le sens ;

P. comme Paris dit: à

Vous datez D.
On lui dit tu à la Marie.

renato dit: à

« When haters go after your looks and differences, it means they have nowhere left to go. And then you know you’re winning!
I have Aspergers and that means I’m sometimes a bit different from the norm. And – given the right circumstances- being different is a superpower. »
Greta Thunberg

et alii dit: à

mais bien sur vous avez lu disgrace de Coetzee?Renato?

et alii dit: à

il y a une plaisanterie de matheux qui ont donné une signification-qu’ils partagent- à des nombres et quand on dit un nombre, certains lèvent la main pour expliquer ses qualités quand tout à coup on dit un nombre et toute la classe éclate de rire à cause de la signification secrète partagée

Pablo75 dit: à

D. dit: 24 septembre 2019 à 16 h 59 min

Mets-toi à la page:

« Réjouis-toi, Marie,
comblée de grâce,
le Seigneur est avec Toi,
tu es bénie entre toutes les femmes
et Jésus, le fruit de ton sein, est béni.
Sainte-Marie, Mère de Dieu,
prie pour nous, pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen. »

Clopine dit: à

Et Alii, et d’un seul coup, le grand souffle de la sincérité vient balayer vos laborieuses considérations habituelles. Il vosu fat donc, pour être dicible, être proprement « sidérée » ?


En tout cas, merci de ce témoignage, qui vous place d’emblée aux côtés d’Ivan Illitch.

et alii dit: à

Il vosu fat donc, pour être dicible,
ça& ne veut rien dire:gardez vos considérations relativement à ma personne, je m’en passe très bien

Janssen J-J dit: à

On a tellement l’impression de bien connaître Alain Finkielkraut qu’une fiche de lecture sur son dernier essai « A la 1ère personne » (Paris, Gallimard, 201, 122 p.) pourra paraitre un peu vaine à la RDL mais pas aux étudiants qui ne le connaîtraient pas trop. Pourtant, il importe de leur expliquer de quoi spnt faites nos exaspérations et nos plaisirs précis et les convier à vouloir en dimensionner le contenu (un peu à la manière de tomtomlatomato, ou de feu Oziamantis).

AF (de l’AF) a donc voulu à nouveau s’expliquer et se justifier plus à fond sur ce qu’il suscite d’habituels agacements et incompréhensions diverses dans la sphère médiatique, réseaux sociaux et violences dans la rue (à qui la faute ?). Et son premier et rédhibitoire défaut, comme d’habitude, consiste à se donner à voir en imbécile victime de sa prétendue ignorance, en juif jamais satisfait de lui-même, alors que bien évidemment, il contrôle et anticipe à la perfection, partout et toujours, les effets de son inénarrable complexe de supériorité intellectuelle dont il feint d’être le seul à n’être point convaincu. Une fois qu’on a fait abstraction de cette attitude arrogante (pas facile), on peut retenir de cet opus, pas plus égoïste que les autres en dépit de son titre pompeux, plusieurs choses :
– son éloge de la différence et de l’altérité sexuelle dans le contexte du « nouveau désordre amoureux d’Eros » au sortir des années d’après mai.
– son attitude ambivalente de juif assumé depuis 40 ans à l’égard d’Israël (pour la fin de l’Occupation sur la Palestine mais dans la solution des deux Etats séparés… « la page n’est pas prête à être tournée ») ;
– son vibrant hommage à Michel Foucault pour avoir su « se déprendre de lui-même » et à Milan Kundera pour lui avoir « redonné le goût de la vérité romanesque » ;
– son besoin d’appartenance à la « civilisation européenne », l’Europe et la nation pouvant obéir à une même cause, aurait-il compris des dissidents de l’Est … puis via la figure de Charles Péguy (« je me suis mis à l’aimer comme un frère », 70), et de celle des hussards noirs de la République, hélas de moins en moins nombreux.
– lourdement attendues également, ses habituelles ratiocinations à l’égard de « l’intelligentsia progressiste (NDLR / d’extrême gauche, donc) contre tout ce que j’ai le malheur de dire ou d’écrire » ; à l’encontre du globish ou de la novlangue envahissante du technicisme heideggérien (drolatique liste p. 86 : en tant que franco-français « envahi » par le sabir de l’anglais des startup-nations, il ne voit pas que les québécois ont trouvé d’autres solutions),
– peu convaincante la justification de son acceptation d’un fauteuil de l’AF qui lui aurait rendu les bras, offre qu’il aurait finalement acceptée à cause du fiston (« pense à tes parents et fais le pour eux »), ce qui l’amène à partir en guerre plus à l’aise, fulminer ou ironiser contre tous projets d’écritures inclusives sous prétexte d’égalitarisme genré…. et par extension contre tous les « planétariens » (« qui se judaïsent quand les juifs s’enracinent »).
– pas plus que ne l’est sa défense de Heidegger à qui AF pardonnera tout, y compris sa longue bévue nazie, puisqu’il œuvra en silence à la réhabilitation de Paul Celan en 1967 !
– enfin, son amour pour la politique de la démocratie (vue par Hanna Arendt), politique noble appelée à reprendre ses droits dans le goût de la polémique, même si cette belle invention est trop souvent hélas clouée au pilori, à l’aversion et à l’oubli. Il faut bien croire à quelque chose.

Avez cinq minutes pour réagir. Il mouille. Je ne sais pas bien lire, mais fais ce que j’pouvions pour aider la RDL.

et alii dit: à

jamais satisfait de lui-même
les gens si satisfaits d’eux-mêmes, et qui semblent convaincus que gloire et honneurs leur sont promis en s’alignant sur le style internet-rdl ont réussi à détourner d’eux des bonnes volontés qui ne leur demandaient rien ou presquesur le verlan, les interjections aboyées, les insultes etles manigances hypocrites qu’ils porteraient à la boutonnière comme un épithélium de renaissance digitale;je ne souhaite pas leur mort, mais l’outrecuidance me « débecte »

Janssen J-J dit: à

Sans compter avec immarcescible poème de Prévert dans Fatras (1966)
___
Je vous salis ma rue
et je m’en excuse
un homme-sandwich m’a donné un prospectus
de l’Armée du Salut
je l’ai jeté
et il est là tout froissé
dans votre ruisseau
et l’eau tarde à couler
Pardonnez-moi cette offense
les éboueurs vont passer
avec leur valet mécanique
et tout sera effacé
Alors je dirai
je vous salue ma rue pleine d’ogresses
charmantes comme dans les contes chinois
et qui vous plantent au cœur
l’épée de cristal du plaisir
dans la plaie heureuse du désir
Je vous salue ma rue pleine de grâce
l’éboueur est avec nous.

(Ce soir, D., je mange mes épluchures de potimarron à la crème après avoir dit ce benedicite).

Bloom dit: à

Je n’aime vraiment pas Corbyn mais apprécie en l’espèce son usage de la litote:
 »I invite the Prime Minister to consider his position ». La position du démissionnaire, évidemment!

renato dit: à

“Alarme dans le Val d’Aoste en raison de l’effondrement potentiel d’une partie du glacier de Planpincieux.”

et alii dit: à

il faut bien croire à quelque chose:sur ce blog, vous êtes tous des « croyants » ;j’ignore si c’est « nécessaire » et encore moins suffisant; je n’ai pas remarqué que depuis le départ de wgg aient été données des informations sur israel , ni aucune information de ce qui se dit et s’écrit dans des « milieux juifs » instruits ; c’est une impasse que ce blog assume allègrement quand ce n’est pas avec la lourdeur stigmatisée dans des blagues sur « l’antisémitisme juif inconscient »-rudinesco l’a montré dans le monde il n’y a guère! -les contributeurs qui demandent des voix qui font autorité à copier, plagier, paraphraser en servent ici à la pelle, de ces quasi blagues, et à la première personne du pluriel(eux et leurs ami-e-s)
donc on est assez « fixés » sur les contributeurs idéologiquement loquaces

P. comme Paris dit: à

« copier, plagier, paraphraser »…

Tout à fait votre portrait, Ben alii.

Delaporte dit: à

« (Ce soir, D., je mange mes épluchures de potimarron à la crème après avoir dit ce benedicite). »

C’est un choix qui en vaut un autre. Pour moi, ce sera boudin noir. Avec ses patates à l’eau, bien sûr.

Delaporte dit: à

J’ai lu plusieurs articles sur le Journal de Green, notamment l’artcile de Martel, qui ne donne pas du tout envie d’acheter le volume, qui coûte d’ailleurs une fortune. Le boudin noir, c’est plus accessible. On n’arrive pas à savoir si Green désirait qu’un jour l’intégralité paraisse. Il ne devait pas le savoir lui-même, vivant dans le temps présent. Du coup, son Journal prend une toute autre forme. Je vais attendre les volumes ultérieures, dans lesquels, la jeunesse passant, il y aura moins d’obscènités et plus de témoignages sur le monde littéraire. Car Green, et c’est ce que révèle cette édition nouvelle du Journal, étaiot en fait un second couteau, ce qui lui a d’ailleurs porté chance. ce sont toujours les seconds couteaux qui réussissent.

et alii dit: à

P. comme Paris dit: 24 septembre 2019 à 18 h 43 min
non connard, je mets des articles avec les noms des auteurs,même pour de courtes citations;c’est si con de paraphraser!mais qui ici a jamais cité zagdanski(paroles des jours)?
MOI JE Cite c’est moins pénible ! je ne vous ai pas attendus, ni les femmes, même pour aller écouter Nancy et le citer sur ce blog

et alii dit: à

nancy vous parle de vous
. Mais cet apparentement ne va pas sans une différence radicale, de laquelle surgit une incompatibilité : le logos tend à produire un sujet autonome par le savoir, tandis que la sortie de l’esclavage d’Israël répond à un appel et pose donc une hétéro­nomie. Le christianisme apparaît comme une tentative de synthèse, puisqu’« il a mis le dieu en l’homme et promis l’homme à la vie divine », ce qui concilierait l’extériorité de l’appel et l’intériorité du mouvement émancipateur du logos. Mais cette tentative bute sur le fait que l’hétéronomie qui constitue le sujet juif le met en situation de ­s’exclure de ­l’appartenance commune. Il est toujours singulier en ce que son appartenance est de ne pas appartenir, pas même à lui-même. On comprend ce que cette figure peut avoir d’insécurisant et de déstabilisant pour ­l’appartenance en elle-même. Jean-Luc Nancy discerne au sein de ce moment/mouvement qui constitue l’Occident « une exclusion incluse dans ce qui se constitue ainsi ». L’incompatibilité se noue donc « au cœur de ce qui réunit la mutation des premiers siècles de notre ère ».

Cette incompatibilité va se manifester très vite dans le christianisme, quand bien même ce dernier a tenté de la dissoudre en mettant l’amour au centre de son dispositif. Mais ce recours à l’amour, défini comme Dieu lui-même, revient à englober l’altérité dans un processus d’identification qui la réduit. C’est précisément refuser la distance que manifeste le judaïsme dans ­l’extériorité de l’appel fondateur du sujet. Le juif qui ne se laisse pas assimiler si facilement devient aussitôt objet de désamour. Par ailleurs, le christianisme éprouve le besoin – par son versant grec et romain – ­d’affirmer son autonomie, ce qui le pousse à se séparer de sa souche juive. D’où ­l’insistance sur la non-reconnaissance du vrai Messie par les juifs, et l’accusation d’aveuglement qui les vise. Dès lors, le mouvement de l’antijudaïsme est en marche et, plus largement par la suite, au-delà du
Exclu le juif en nous, de Jean-Luc Nancy
https://esprit.presse.fr/article/jean-francois-bouthors/exclu-le-juif-en-nous-de-jean-luc-nancy-41629

Patrice Charoulet dit: à

Pauvre Marc Veyrat !

Ayant horreur de manger dans un restaurant, quel qu’il soit, je n’y vais jamais.
‘ai le grand plaisir de manger chez moi. Voici mon menu du midi :
lundi : deux œufs bio à la coque, mardi : merlan à l’eau, mercredi : steak haché 5%,
jeudi : deux œufs bio, vendredi : merlan à l’eau, samedi : trois euros de moules
, dimanche : cuisse de poulet. Légumes de saison à tous les repas.Et yaourt
0% . Boisson : eau de source de montagne ad libitum.
Chaque soir : soupe, sardines ou maquereau au naturel en boîte, pain sans sel, et yaourt.
Pas de surpoids, pas d’hypertension, analyse de sang annuelle impeccable.

Pauvre Marc Veyrat ! Je compatis à son malheur : Il a perdu sa troisième étoile.

renato dit: à

Oui, et alii, lu Disgrace de Coetzee.

et alii dit: à

La philosophie politique de J.-L. Nancy est un emblème des rapports entre les domaines religieux et non religieux d’aujourd’hui. Elle comporte la réinvention du concept même de politique comme quelque chose différente d’avec une transcription de l’élément théologique et politique. La philosophie politique de Nancy, rentre-t-elle dans le procès de sécularisation ? A-t-elle vraiment évité de ‘toucher’ l’objet religieux ? Nancy utilise des nouvelles herméneutiques afin d’interroger même la ‘présence’ en tant que ‘comparution’. Est-ce que la politique de la communauté risque d’être le paradoxe d’une nouvelle transcription du fait religieux ?
Pensée de la communauté et déconstruction du christianisme chez Nancy. Une possible mutation anthropologique ?
https://journals.openedition.org/cerri/1635#ftn1

renato dit: à

Je m’y attendais un peu, rose. Borges dit qu’un vieil artiste ne peut que refaire — bien — ce qu’il sait faire : pas d’inventions nouvelles, donc. Dans ma jeunesse j’y croyais sans le croire, maintenait ça devient évident : travaux très bien faits, répétition d’éléments de style, et ainsi de suite. Nonobstant, le vieillissement étant un moment de la vie dont l’expression est appréciable, je regarde désormais avec attention le travail des vieux artistes — parce que je suis vieux ? —, mais il y a un hic : la mode de la mise en scène. Mon idéal c’est une œuvre après l’autre, chronologiquement sans effet de lumière, de son, de voix, de narrations. Enfin, sans distractions. Malheureusement, ces multi-trucs sont à la mode.

rose dit: à

Écouté seconde partie du doc de Et Alii

relu qq. infos

sommes dans le sujet, l’air de rien
« Le maître sort d’une longue convalescence après l’ablation d’un rein. »

et aussi sur viande
https://www.google.fr/search?safe=active&hl=fr&tbm=isch&sxsrf=ACYBGNQ4rvhkMT-qzxZh07vLUdhUuXSmSA%3A1569352616862&source=hp&biw=1600&bih=816&ei=qGuKXcauMufhrgS8j4hY&q=francis+bacon+avec+deux+quartiers+de+viande&oq=francis+bacon+avec+deux+quartiers+de+viande&gs_l=img.12…2224.15012..17864…1.0..0.155.2934.43j1……0….1..gws-wiz-img…….0.oEQlbZmXrRU&ved=0ahUKEwjGooOKlurkAhXnsIsKHbwHAgsQ4dUDCAU#

bonne soirée

D. dit: à

Allons mon renato, tu n’es pas si vieux que ça…

rose dit: à

renato

pour vous, trop de mise en scène et pas de renouvellement dans la peinture de Bacon ?

christiane dit: à

@Et Alii
« Une phrase s’écrit et il lit : Je suis à distance, tout entier émotion, tout entier voué au possible. Instant-crête.
Ce texte qu’il peut lire dès qu’il ferme les yeux, je l’imagine plié en quatre, dans le secret d’un téfilin, qui est aussi un phylactère, c’est-à-dire une amulette, quelque chose qui protège (c’est le sens de ce mot en grec). Sur le petit papier plié en quatre dans le téfilin, il est écrit la prière du chema Israel, qui veut dire écoute Israël. C’est la dernière prière de Moïse avant sa mort.
Prière qui est à la fois une parole, une écoute, une injonction et une réponse et aussi un texte écrit sur un petit papier qu’il faut protéger et porter sur soi.
Prière de l’enfant et prière du mourant.
C’est une prière qui borde l’existence. Le soir quand j’étais petite, en Bretagne, j’adorais que ma grand-mère maternelle enfonce énergiquement le drap sous le matelas. Je ne pouvais plus bouger, j’étais emmaillotée. Mon existence était bordée.
Les lettres qui bordent l’existence de cette prière, chema Israel, forment le mot témoin. Le témoin est celui qui dit la prière, c’est aussi celui qui inclus dans les mots. Mon père est quelque part dans les livres de prières. »
pp.198/199 – Le peuple de mon père – Yaël Pachet- Fayard.

rose dit: à

plus précisément
https://images.app.goo.gl/bkGMBDsgURjQUSBH9

demain trouverai quatre minutes pour dernières infos ça et là concernant Bacon

sur AF

c’est bien le rôle d’un philosophe de développer sur la marche du monde.

Bérénice dit: à

19h10 delaporte, existe t il une legion pour les seconds couteaux en mal de reconnaissance et d’engagement? De Green j’ai lu L’autre comme qui dirait , il était atteint de religiosité aiguë jusqu’à devenir prêtre. Était il pédophile?

Bérénice dit: à

Qu’est ce donc que cet effervescence, ces commentaires alors que je n’y étais point? Je soy consternée par votre assiduité à écrire invisibles tous autant les uns que les autres mais lisibles. Je laisse les greluches à leurs greluchons, une pincée de sexisme ne peut pas faire le mal.

Bérénice dit: à

Cet parce que cachet.

Bérénice dit: à

Pensez vous que le grand et aristocratique peroxydé anglais soit contraint de presenter sa démission? Quel bazar !

Bérénice dit: à

16h11 Berg signifie montagne . Ses ancêtres ont dû avoir affaire avec la mer. Je ne comprends pas l’animosité déployée contre cette adolescente qui a réussi à faire paraitre sur la scène politique l’angoisse et les preoccupations écologiques de ceux qui ne possèdent pas encore de droit de vote et qui peut être nous survivront. Et si voter servait à quelque chose , quelques causes justes, nécessaires, urgentes.

Bérénice dit: à

Tous aux abris ? Bien, donc si je meurs ce soir ce sera evidemlent seule sans soutien ni main à tenir.

Bérénice dit: à

Sarah, j’ai cherché le musée et écouté la douce voix du conservateur. Merci pour l’info, c’est un peu loin de chez moi mais je visiterais volontiers ces environs si l’occasion se présentait. Je crois quand même que vous vous trompez en mésestimant renato.

et alii dit: à

l’école est finie ! rien à faire, possible que vous ayez lu tous les livres , pris inscription dans tous les séminaires pour toutes les journées débat et que vous soyez surs de comprendre , mais pour moi, l’école des soutiens ,des aidants et accompagnants est finie :continuez comme vous l’entendez , j’ai dit « fini »et je ne vous expliquerai pas pourquoi;question de désir ou plutôt de non désir;que mon désir à moi ne fonctionne pas comme ça; mais si, christiane que je sais ce que c’est que des tefillin, je vous mettrai un bon lien pour vous tranquilliser que j’ai appris, il y a longtemps, et même que j’ai renoncé à vous mettre une image en me disant qu’
il valait mieux vous recommander, à ce point de sentimentalisme où vous en étiez d’aller à la synagogue pour les grandes fêtes juives qui sont prochaines , et observer les hommes enveloppés dans leurs châles de prière qu’ils appellent tallith -prononciation différente selon l’origine-qui est le plus sentimental du judaïsme:vous’avez qu’à lire Derrida écrivant sur son tallith -et autour- et vous comprendrez qu’il n’y a pas d »idéologie , de communauté, de paraphrase,de rhétorique de main -féministe!-tendue qui tienne le coup au côté de cette expérience pour le récit de laquelle la presse française trouve toujours un « innocent »!
voici donc un lien sur le tallith de Derrida
Jacques Derrida, né un an après la mort de son frère Paul Moïse, a hérité du talith de son grand-père maternel, Moïse, que vous pourrez suivre avec vos ami-e-s! »Dans Un ver à soie, il raconte que le père de sa mère (née Georgette Sultana Esther Safar), dont le prénom était aussi Moïse, lui a fait don d’un talith qu’il n’a cessé de garder chez lui, de tenir au secret, de toucher et de caresser, jusqu’à la fin de ses jours. »https://www.google.com/search?q=tallith+synagogue&sxsrf=ACYBGNRZvjsvMJDyDaUW6OcXvEyjxUaqoQ:1569371657485&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiZzaiB3erkAhWnxYUKHdYpCJYQ_AUIEigB&biw=1280&bih=872#imgrc=ZoEpGDlo1FijqM:

et alii dit: à

derrida: »Un ver à soie – Points de vue piqués sur l’autre voile », in Contretemps 2-3 « Voiles » (Jacques Derrida, 1997) [UVAS]
Le texte de Jacques Derrida, Un ver à soie, a une dimension autobiographique. Il est daté et divisé en trois chapitres correspondant à un périple d’environ deux semaines en Amérique du sud : Vers Buenos-Aires (24 nov – 29 nov 1995); Santiago du Chili – Valparaiso (29 nov – 4 déc 1995); Sao Paulo (4 déc – 8 déc 1995). Sur la base des thèmes abordés (l’enfance algérienne, la langue, la circoncision, le judaïsme, le talith), on peut dire qu’il prend la suite de deux autres textes autobiographiques, eux aussi précisément datés : Circonfession (entre janvier 1989 et avril 1990), et Le monolinguisme de l’autre (23 au 25 avril 1992).

Un ver à soie juxtapose deux thématiques qui se croisent mais restent distinctes :

– qu’est-ce qu’un talith (châle de prière juif), en quoi se distingue-t-il du voile?

– que nous dit le texte d’Hélène Cixous, Savoir – qui porte sur l’opération de l’oeil qu’elle a subie pour guérir sa myopie – sur l’oeil, la vision et la question du voile?

Le point commun à ces deux thématiques est l’unicité. Une fois, une fois unique, Hélène Cixous a été opérée de l’oeil, c’est un événement réel, daté, qui conduit à l’écriture d’un texte qu’elle signe. Une fois, une fois unique, un garçon est circoncis, et le talith qui rappelle cette circoncision, lui aussi unique, commémore le don de la loi à Moïse, événement unique.

et alii dit: à

merci christiane: voyez vous même les « objets »
Sur les faces gauche et droite du boîtier sont figurés deux lettres chin, l’une, classique, à
trois branches, l’autre à quatre branches. On dit qu’ils renvoient respectivement aux trois
Patriarches et aux quatre Matriarches.
A l’arrière du boîtier, la lanière forme une boucle nouée par un nœud complexe qui forme la
lettre dalet qui doit tomber à la base du crâne au début du cou. Les deux extrémités de la
lanière continuent ensuite et sont ramenées sur la poitrine. On finit par faire, avec la lanière
du bras, trois tours autour du majeur, comme une alliance de mariage. Les trois lettres chin,
dalet, yod formées par les lanières et inscrites sur le boîtier de la tête forment le nom divin
Chadaï : en portant les tefillin, on devient réellement porteur du Nom divin.

et alii dit: à

NEWS
‘She Was Very Aware That Jasper Never Conceded’: New Susan Sontag Biography Reveals Details on Relationship with Jasper Johns
Benjamin Moser’s new book Sontag, a massive 832-page biography of Susan Sontag published by Ecco, sheds light on the thinker and writer’s vibrant love life. Much has been written about Sontag’s relationships over the years, particularly one with photographer Annie Leibovitz, whom she called her partner from 1989 to until the end of her life in 2004. Less has been written about Sontag’s time with one unexpected lover, however: artist Jasper Johns.

et alii dit: à

le tallith est un excellent exemple d’objet qui est intime et qui n’est pas « top secret »!

et alii dit: à

la lettre chin en hébreu que j’avais déjà indiquée à propos d’un tableau de Kantorowicz -et d’une main-(ce qui scandalisait christiane, encore peu avertie du gout juif des lettres- on peut le découvrir chez Ouaknine -MAO- qui a eu séminaire !
https://www.google.com/search?q=lettre+shin+h%C3%A9breu&sxsrf=ACYBGNTdpNDs8t7utjPycVCfzGe-GonSIQ:1569385769424&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=v8pp7iFbzdU7qM%253A%252CaEv8UDnMioImVM%252C_&vet=1&usg=AI4_-kTEVgD_oC_A-qsM5gI38IA8BUxuyA&sa=X&ved=2ahUKEwi7gLXKkevkAhUn3uAKHb1DBwgQ9QEwAHoECAUQAw#imgrc=7f9CTkAuq1dFyM:&vet=1

et alii dit: à

autre objet intime qui n’est pas top secret
la brosse à dents!

et alii dit: à

et toujours à propos de 3h sur chadaï
Les lettres deviennent l’équivalent des voiles qui cachent les seins, lesquels … la dualité sémantique du mot Chadaï (les Seins et le Nom), la vision érotique des .

Marie Sasseur dit: à

:ma grand-mère maternelle enfonce énergiquement le drap sous le matelas. Je ne pouvais plus bouger »
Horrible.

Marie Sasseur dit: à

« ma grand-mère maternelle enfonce énergiquement le drap sous le matelas. Je ne pouvais plus bouger »
Une scène d’une grande violence, mais cette « sauvagerie », des situations de « contention » , c’est ce qu’applique sur ce blog, la vieille maîtresse.

rose dit: à

Encore lu
bibliobs.nouvelobs.com
Jonathan Litell écrivant sur Bacon.
Et in Vanity fair (choquée)
VF : Avez-vous deja fait l’amour avec une femme ?
Bacon : oui, j’ai eu le sentiment d’être une lesbienne fatiguée.
VF : quelle est la différence ? (ou question style cela)
Bacon : faire l’amour avec une femme c’est mécanique, avec un homme c’est électrique.

Manquent notes sur la poussière, le chaos et je remballe tout mon attirail.
Ah, important : ses murs lui servent de palette.

Renato : ne l’apprécie pas particulièrement, aime l’homme charmant que je découvre. Par contre, suis totalement fascinée par son atelier : 7500 items inside. Et dans la reproduction de Dublin, en sous-sol, il manque l’espèce de fenêtre-vasistas sur le toit que l’on voit dans l’atelier lorsqu’il était à Londres.

rose dit: à

Israël
In L’Évangile au risque de la psychanalyse tome2
Dolto et Sèverin, la Samaritaine.
Justement, si Jésus vient sur ce lieu historique et géographique, [en Samarie], c’est bien pour montrer que si le salut vient de ce peuple à l’ombilic duquel il se trouve au point de vue cosmique, il n’y a plus maintenat référence géographique.

Jérusalem, le centre du monde.

rose dit: à

Jérusalem, le centre du monde.

Marie Sasseur dit: à

Merci pour ce lien, sur les chiasmes de JL Nancy.

« Pensée de la communauté et déconstruction du christianisme chez Nancy. Une possible mutation anthropologique ? »
Le corps du filosofe: Prenez et mangez, mon corps est à tous.

christiane dit: à

@et alii dit: 25 septembre 2019 à 6 h 37 min
Merci Et Alii.
Après la tendresse de cette prière qui « borde », pour protéger, Yaël Pachet poursuivait par ces lignes que je n’aurais comprises sans vous : (p.199)
« Certains juifs pieux en priant forment avec leur main la lettre Chin, qui est la première lettre de la prière. La main sur le front, les doigts écartés vers le sol, la lettre recouvre les yeux et permet de mieux voir l’intérieur de l’esprit.
Je peux tout imaginer dans ce moment qui est réversible, qui est unique, qui est le moment où j’ai vu mon père pour la dernière fois : cet instant-crête. Tous les moments vécus, tous les endroits parcourus, tous les éloignements et rapprochements sont rassemblés dans ce dernier moment, ils se fondent en un seul mystère : le texte que mon père lit en fermant les yeux.
Mon père est devenu un livre. Et à chaque instant, j’ai en moi, pliée comme un bout de papier, la trace de cette rencontre avec mon père, comme si, résumant toutes les autres, elle prenait la valeur d’une prière. »

Marie Sasseur dit: à

Rupture anthropologique selon JL Nancy, le corps étranger au sens d’intrus.

Je ne sais pas ce que ça donne pour le débat qui agite la macronie, a l’instigation de mouvements lgbtqi.
Toutefois, ce corps « etranger » sera doté d’un QR codé, identifiant le donneur de tel ou tel embryon congelé.
Du coup, il y a moins de donneurs.

Bérénice dit: à

Bacon : faire l’amour avec une femme c’est mécanique, avec un homme c’est électrique.

Rose, indéniablement l’acte avec une femme fut pour lui morose. Il s’autorisait une grande franchise , savez vous si ces entretiens étaient publiés ou destines à sa postérité, reserves au milieu artistique qui depuis toujours vit comme il le veut sans respecter les censures , interdits religieux et les règles régissant le grand nombre ?

Bérénice dit: à

Et alii, JL Nancy, j’ai réservé le long article pour mon goûter aujourd’hui en doutant de ce qu’il pourra signifier pour moi alors que je suis coupée de tout ce qui constitue votre savoir. Je me demande si cela ne va pas consister en un examen vain d’une des pierres d’un temple que je découvrirais isolée de l’ensemble au milieu d’un desert.

Bérénice dit: à

Rose, ceci parce que né en 1909 il devait certainement connaitre les traitements réeducatifs reserves aux homosexuels masculins aux états unis( à base d’électricité ) et bien qu’il n’ait pas craint d’y être soumis puisqu’il était irlandais et quoique son père l’ait chassé brutalement pour ce motif . Sa peinture est une dénonciation.

Bérénice dit: à

Marie, dans d’autre états septentrionaux, l’enfant dispose de la possibilité de pouvoir connaitre ses parents biologiques. Ici la législation peut à l’avenir connaitre des évolutions. Le droit à connaître ses géniteurs ne les charge pas de responsabilité, devoirs et droits vis à vis du procréé, cependant accepter d’être un jour abordé par un individu issu d’une de vos cellules reproductrices engage un peu, responsabilise et bien que les demandeurs trient sur le volet et sur catalogue les profils des donneurs. La démarche se rapproche d’une selection eugéniste.

Pablo75 dit: à

Vavilov, un peu comme Babajanyan, sympa mais on n’écouterait pas que ça.
Chaloux dit: 24 septembre 2019 à 18 h 48 min

Surtout qu’il n’a rien d’autre à écouter, à part son autre pastiche, bien moins inspiré:

Francesco da Milano – Canzona And Dance (The City of Gold)

https://www.youtube.com/watch?v=rzZbrbvk3kM

closer dit: à

« Bacon : faire l’amour avec une femme c’est mécanique, avec un homme c’est électrique. »

A inscrire parmi les conneries du siècle, sans aucun doute…

Marie Sasseur dit: à

Beaucoup de questions sur ce débat pma en macronie qui débouchera sur des lois.
L’eugénisme, la marchandisation du corps humain,vaste programme.

Pablo75 dit: à

Chaloux dit: 24 septembre 2019 à 19 h 17 min

Je ne connaissais pas du tout ce Matej Meštrović, qui m’a rappelé Jacques Loussier en drôle.

Antonio Vivaldi – Storm / Summer / Presto
https://www.youtube.com/watch?v=dQiLtP-FtU8

Pablo75 dit: à

« Bacon : faire l’amour avec une femme c’est mécanique, avec un homme c’est électrique. »

Il a oublié de dire: « quand on est homosexuel… »

Quant on est hétérosexuel on peut imaginer le contraire: faire l’amour avec un homme c’est mécanique, avec une femme c’est électrique.

Dommage que le journaliste ne lui ai pas demandé comment c’était pour lui faire l’amour avec soi-même. Énergique?

Bérénice dit: à

Pablo, persuadée de mon hétérosexualité je n’irais pas jusqu’à tomber d’accord avec la deuxième partie de sa declaration et ne doute aucunement de l’actualisation des savoirs erotiques des hommes ni de la puissance du désir amoureux cependant je le rejoindrais peut être dans une version feminine pour la première partie de sa provocation. Être amoureux, ça fait des taches, j’attends que quelqu’un me porte à une autre idée. Ne pas désespérer.

renato dit: à

Archives des enfants perdus

« Deux enfants sont assis à l’arrière d’une voiture voyageant vers le sud à travers les États-Unis. Ils dorment, ils jouent, ils s’ennuient. Devant il y a les parents, le mari conduit, la femme regarde la carte, donne la directions, allume la radio pour écouter les informations. Ils se parlent peu. Le coffre contient sept boîtes pleines de livres, de notes et de feuilles agrafées : quatre de l’homme, une de la femme, deux des enfants, des valises et des serviettes, « le chaos portable » d’une famille en mouvement. »

Marie Sasseur dit: à

Archives des enfants perdus

Si c’est un effet du bandeau pub, le sujet est a bit different.

Je pense d’ailleurs que le sujet est susceptible de m’intéresser. J’avais beaucoup aimé lire un roman de T. Froger, également chez Actes Sud, les nuits d’Ava, sur un cliché perdu d’une star among the stars.

le sujet de (Belle) l’île aux enfants perdus

« Au printemps 1947, Marcel Carné et Jacques Prévert ont tourné un film à Belle-Île-en-Mer, La Fleur de l’âge. Celui-ci s’inspirait de la mutinerie survenue en 1934 dans le bagne d’enfants érigé non loin du Palais, le principal port de l’île. Il y était question d’amours impossibles entre un mutin en cavale (Serge Reggiani) et une riche estivante (Arletty), entre une jeune îlienne (Anouk Aimée) et un innocent mis en cage… De cette nouvelle collaboration, la huitième, le public attendait un chef-d’œuvre du même tonneau que Le Quai des brumes ou Les Enfants du paradis. Et, en effet, de l’avis unanime de ceux qui en avaient visionné les premières séquences, cette cuvée promettait un sommet. Mais le chantier resta en suspens, interrompu par les vents contraires. Et du film inachevé, pas une séquence ne subsiste, ni même un rush. Rien donc, sinon quelques photographies de plateau. Malchance ? Torpillage ? La malédiction susciterait pas mal de rumeurs et autant de fausses pistes…
Le narrateur part à la recherche des bobines disparues, stimulé par de maigres indices et le témoignage de rares survivants. Son enquête fournit un fil conducteur à l’évocation du cinéma français de l’âge d’or, depuis les années fébriles de l’immédiat avant-guerre, jusqu’à celles plus troubles encore de l’épuration ; une fresque oui, mais pitoyable et glorieuse, étincelante et pourtant entachée de zones d’ombre… »
Ed. Actes Sud

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*