de Pierre Assouline

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La République des livres
La loi Lang-Lindon n’a pas de prix

La loi Lang-Lindon n’a pas de prix

C’était il y a dix ans à Nancy pendant la grande manifestation du « Livre sur la place ». Juste avant de monter à la tribune pour y débattre en public des vices cachées et des vertus publiques du prix unique du livre, l’ancien ministre de la Culture me prit à part et me murmura à l’oreille :

« S’il vous plait, durant notre échange, ne dites pas « Loi Lang » mais « Loi Lang-Lindon » : ce ne serait que justice pour lui… ».

Sur ce plan-là au moins, on ne prendra Jack Lang en défaut de gratitude. « Lui », c’était Jérôme Lindon (1925-2001), directeur historique des éditions de Minuit, qui avait lancé dès 1979 une Association pour le prix unique du livre. Il y eut bien du mérite car même la Fédération Française des Syndicats de Libraires refusait de lui apporter son soutien au motif que tout libraire devait avoir le droit de fixer librement le prix de sa marchandise à l’égal de n’importe quel commerçant. Appelé à la rescousse, l’Etat se manifesta par le biais d’un arrêté Monory, du nom du ministre de l’Economie de l’époque, instaurant « le prix net », lequel non seulement laissait le libraire libre de fixer le prix de vente des livres dans sa librairie mais de plus interdisait aux éditeurs de conseiller un prix au dos du livre.

Il en fallait davantage pour décourager un homme aussi fidèle à ses convictions et aussi tenace dans ses combats que Jérôme Lindon. Comme il échangeait des correspondances avec François Mitterrand depuis 1977, il convainquit le premier secrétaire du Parti socialiste de faire figurer la question parmi les « 110 propositions pour la France » de son programme. Il eut gain de cause :

«100. La libération du prix du livre sera abrogée ».

Outre l’égalité de tous les citoyens face au coût du livre (le prix est fixé par l’éditeur et le rabais ne peut excéder 5%), l’éditeur de Samuel Beckett et de Claude Simon avait plaidé la nécessité de préserver et redynamiser le réseau de librairies indépendantes et exigeantes ; celles-ci proposaient, en sus des best-sellers, dictionnaires et guides de ventes faciles et rapides, des livres de plus faible tirage à la fortune plus incertaine et étalée dans la durée ; surtout, l’absence de risque pour les premiers devait permettre de financer la prise de risque pour les seconds. En ce temps-là, le diable, ce n’était pas Amazon mais la Fnac, grande surface qui faisait perdre 10% de parts de marché aux librairies indépendantes.

En 1974, l’ouverture par la FNAC d’un magasin rue de Rennes, dans le VIème arrondissement de Paris, amorçait le début de la crise car il fut aussitôt vite perçu comme une vaste librairie en self-service offrant un rabais de 20% sur tous les livres, au coeur même d’un quartier réputé pour ses librairies. Dans le même temps, supermarchés et hypermarchés (à commencer par E.Leclerc, le plus pugnace dans ce combat de père en fils) créaient des rayons de librairie surenchérissant sur l’importance de la ristourne (40% !) ce qui aggravait plus encore les inégalités vis-à-vis des librairies traditionnelles même si cela touchait essentiellement la production éditoriale de grande diffusion.

Le ralliement croissant d’éditeurs, notamment Gallimard et Albin Michel, et celui de libraires à l’entreprise de Jérôme Lindon, l’élection de François Mitterrand en mai 1981 et la nomination de Jack Lang comme ministre de la Culture changèrent la donne. Un simple arrêté ne suffisant pas (la liberté du commerce est inscrite dans la Constitution), la loi sur le prix unique du livre fut votée à l’unanimité le 16 août 1981. Une grande première, en Europe en tout cas, car le Net Book Agreement (NBA), qui avait été voté en 1899 au Royaume-Uni stipulait que le prix du livre était déterminé par l’éditeur et non plus par le libraire, et que celui-ci s’engageait à ne pas vendre les livres en dessous de ce montant ; il fut finalement abrogé en 1997 car il était devenu caduc, les grandes chaines n’ayant cessé de le violer.

En 2011, une loi étendit le principe au livre numérique. Aujourd’hui, la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Grèce, l’Italie, le Portugal, la Norvège, l’Espagne, la Slovénie, les Pays-Bas, Israël, l’Argentine, le Mexique et la Corée du Sud ont mis en place le prix unique du livre sur le modèle de l’exception française. Dans ses dernières années, Jérôme Lindon s’est battu avec succès pour le prêt payant dans les bibliothèques. Mais quarante ans après, les adversaires de la loi Lang n’ont pas désarmé. A l’heure du bilan, quand d’autres se réjouissent de la résistance du tissu des librairies, eux le déplorent au motif que leur survie est artificielle, qu’elles ne sont pas assez modernisées et que leur existence est obsolète à l’ère d’internet. Ils dénoncent l’« archaïsme corporatiste français ».

Au fond, ils reprochent aux libraires indépendants de s’être reposés sur la loi Lang pour se dispenser de tout ambition, ne pas investir, rater le virage technologique et figer leur activité. Il est vrai que l’échec retentissant du réseau « Mille et Uns libraires » censé rivaliser avec Amazon plaide en leur faveur. Mais quarante ans après, à force de concentrer tous les tirs sur la vente en ligne, on en oublie que lorsqu’un libraire ferme (Castella, place du Capitole à Toulouse il y a quelques années), c’est aussi que la hausse du montant des baux est devenue prohibitive pour des commerces à faible marge. L’algorithme de Google réserve une surprise au chercheur référençant les mots « loi » et Lang » lorsque surgit la couverture du livre du critique Michel Ciment Fritz Lang. Le meurtre et la loi – ce qui, à la réflexion… Au moins, avec la « Loi Lang-Lindon », il n’y aurait pas de risque…

(« Jérôme Lindon à son bureau, 23 octobre 1985 » photo John Vink ; « Jérôme Lindon et Alain Robbe-Grillet, 1961 » photo Henri Cartier-Bresson ; « Jack Lang en Caligula, Nancy 1958 »;  Jack Lang annonce son projet de loi sur le prix fixe du livre, 1er juillet 1981, photo Francois Lehr)

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1 369 Réponses pour La loi Lang-Lindon n’a pas de prix

Jean Langoncet dit: à

(grosso merdo, la garantie d’une pluralité de distribution s’accompagne-t-elle d’une garantie de pluralité dans l’édition ?)

rose dit: à

Ma réponse à ce courrier :
 »
Madame XxxX, (responsable de l’ARS Paca)

Je vous remercie de votre réponse rapide

Il ne s’agit pas de rendre des visites équitables entre les membres de la famille : il s’agit de donner droit de visite et d’hébergement au résident chez les différents membres de sa famille, résident qui n’a pas eu de sorties autorisées depuis le 23 février 2020 soit 15 mois.

Mon courrier à Mme Le Procureur de la République en tiendra compte.

Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes salutations, »

puck dit: à

ça fait pas sérieux, je me vois pas dire j’ai acheté Crime et Châtiment chez Mona Lisait.

de mon temps quand la librairie se trouvait à côté de l’église elle s’appelait « libraire de l’église » et quand elle était à côté de la mairie « libraire de la mairie » et à côté du cimetière « librairie du cimetière » et à côté du garage « librairie du garage ».

avant les choses étaient plus simples.

puck dit: à

à côté de l’hôpital : « Librairie de l’hôpital »
à côté d’un centre de vaccination covid : « librairie du covid »
etc…

rose dit: à

En effet, j’ai écrit à Mme le Procureur de la République de Marseille et me prépare à envoyer ce courrier.
Ai rangé et retrouvé bcp de documents et accroché mes tableaux dans mon grangeon et rangé le matelas en laine sous mon lit :

Et je suis en train de comprendre ce qui se passe.

Jean Langoncet dit: à

(les libraires sont-ils les putes de l’édition ?)

Jean Langoncet dit: à

(@ce qui se passe
saving iris dans taxi driver, rose ?)

rose dit: à

Ds les papiers que j’ai retrouvés, ma soeur a effacé les communications What’s app sur mon téléphone -me suis bcp renseignée, ai fait diverses démarches, elles sont irrécupérables, mais j’ai des papiers avec des notes partout.
Ma soeur a écrit « quand ce sera fini avec papa, on prend maman et on fait pareil ».
Or, ma soeur fait croire à la curatrice qui marche plein pot dans la combine que je fais ce que elle et mon frère ont fait avec moi, c’est à dire leur interdire de voir ma mère.
Eux deux m’ont interdit de voir mon père cinq mois durant et de lui dire au revoir alors qu’il agonisait cinq jours avant sa mort.
Ma soeur a appelé la gendarmerie pour que je ne vois pas mon père sur son lit de mort.
Mon frère a interdit à ma fille cadette de dire au-revoir à son papi aimé à la veille de sa mort.

Ils rejouent la même histoire avec ma mère. Ils la maintiennent en otage en Ehpad. Ils se disent terrorisés par moi alors que ma sœur sème la terreur avec une froideur et une manipulation qui me glacent le sang jusqu’à l’os -la curatrice marche plein pot dans la combine.
Elle n’a aucune neutralité, aucune distanciation.
Ils se servent de/pratiquent la démolition de moi-même pour maintenir ma mère en Ehpad.
Ils veulent vendre les biens de ma mère et ses meubles de son vivant. Ils récupèrent la part du père qu’ils ont fait distribuer à leurs propres enfants en excluant les miens et hop, le tour est joué.
C’est construit de la même manière que cela a été monté avec mon père.

J’ai douté là, quinze jours durant, mais je reprends confiance.

Mon petit grangeon est en train de devenir un petit paradis.
Dans le jardin d’Emma, blanc et tout blanc, pousse un oeillet rose et deux fleurs style dahlia jaunes. Les fleurs premières étaient blanches. Ma mère m’a dit: « on les laisse ».
Au-dessus du jardin d’Emma, un arbre, dont je ne sais le nom avec des petites fleurs blanches en grappes plates. Pas des fleurs de sureau.
Accrochée à une branche, une suspension, mon jardin à moi, avec du bleu lobelia etc. et du rose, mini, mini.

Demain, j’attaque la cuisine, salon, salle à manger. Vider, ranger, en faire un cocon (la durée de vie de la chenille est supérieure à celle du papillon).

Dans ma salle de bains, j’ai pris deux douches : hier, glacée, aujourd’hui brûlante. Demain, je saurai réguler ce robinet à la con.
Finies les fuites d’eau. Plombier, c’est un métier. Et un métier d’importance.

Voilà.

vedo dit: à

B., il me semble qu’une bonne librairie devrait, en plus des critères traditionnels, devrait de nos jours avoir un bon site internet avec possibilité de commande, d’envoi et de réservation. Bien sûr, c’est un complément, mais important. J’aime beaucoup aller dans une librairie, feuilleter les livres, me sentir bien entre ces murs couverts de tranches de livres.
En Espagne, à la Linea, à côté de Gibraltar, petite bourgade vraiment pas intellectuelle, il y a une librairie. Et bien, pour quelqu’un qui aime les livres, cela change toute la ville. (Il faut aussi un bon café avec internet, ce qui est le cas).
Si bon, en vacances, d’aller à cette librairie–et si le livre n’y est pas, le délai de commande est très court.
Ma librairie préférée est Marcial Pons à Madrid (Plaza del Conde del Valle de Súchil). Excellent site internet, superbe en histoire. Personnel très bien informé et prévenant. Quand je logeais à Madrid-presqu’en face-j’y passais des heures.

rose dit: à

Jean Langoncet

Le dernier courrier envoyé à la Juge des Tutelles après trois semaines de réflexion, lui a fait déclencher le jour de la réception de mon courrier la contre-expertise que le conseil de ma mère avait demandé six mois auparavant.

Maintenant, j’envoie avant de demander à et alii.

Voici ma méthode :
1/ j’exprime : merde à l’omerta. J’ai donné 45 ans. Plus rien à donner.
2/ je réfléchis.
3/ je construis.
4/ je réfléchis.
5/ je construis et j’écris.
6/ je réfléchis.
7/ j’écris comme une dissertation d’un jet.
8/ je réfléchis.
9/ je rêve : ai rêvé ma soeur il y a qq.jours, sans haine, sans colère ; je lui disais  » ce n’est pas bien ce que tu fais pour maman. »
10/ je réfléchis. Je lis la lettre à une qui connaît tout depuis le début avant la mort du père.
11/ j’écris ; je conclus.
12/ je réfléchis.
13/ je coupe ce qui est en trop. Je relis.
14/ je réfléchis. J’envoie.

Dans les courriers à l’Ehpad et curatrice, j’envoie environ un sur 5 des courriers que j’écris. Le reste est stocké en brouillon.

rose dit: à

J’aimerai loger à Madrid. Un jour, j’y logerai.

rose dit: à

Puisque Madrid, n’y ai jamais posé les guêtres.

Jean Langoncet dit: à

@Dans les courriers à l’Ehpad et curatrice, j’envoie environ un sur 5 des courriers que j’écris.

A l’instar de vos envois ici ? Un déluge de feu en tous cas

rose dit: à

Sinon, la librairie Lapiz-Lopez au 1007 compañia de Jesus trottoir de gauche avant d’arriver plazza de Armas

Lápiz López

Compañía de Jesús 1007, Santiago, Región Metropolitana, Chili https://g.co/kgs/5812bS

Elle est très foutraque, mais, lorsque vous demandez à voir le Petit Prince de Saint Ex. un vendeur passionné va vous sortir a minima huit éditions différentes rivalisant de beauté et vous sortez de là subjugués.
Ouaip.

rose dit: à

Non.
Ici, je ne suis pas maltraitée, ni le hérault de qui que ce soit que je dois défendre.
Je vais me remettre incessamment sous peu à lire, puisque tout s’équilibre.
Je paie cher les courriers que j’envoie à l’Ehpad et à la curatrice, mais lorsque vous luttez pour une cause, il ne s’agit pas de déchoir.
Gavroche est mort sur une barricade le fusil à la main. Une cause mérite que l’on y laisse des plumes.

Jean Langoncet dit: à

@Une grande première, en Europe en tout cas, car le Net Book Agreement (NBA), qui avait été voté en 1899 au Royaume-Uni stipulait que le prix du livre était déterminé par l’éditeur et non plus par le libraire, et que celui-ci s’engageait à ne pas vendre les livres en dessous de ce montant

big boss man : https://www.youtube.com/watch?v=Dd-o_kLONVI

rose dit: à

Non, Jean Langoncet.
Ici, je m’intéresse à ce que les gens expriment.
Je cherche une parabole pour Jacques Drillon, ai trouvé chorus, répons, mais pas la parabole.
Et attend ce qui va sortir quant à Flaubert.
Patiemment, gentiment.
Je suis là, j’attends.

rose dit: à

Nota :
En anglais, harmonica se dit french harp.

rose dit: à

J’aime les librairies foutraques.
Chez nous, les librairies organisent rencontres avec auteurs, échanges culturels, bakades littéraires.
Souvent, il n’y a que du beau monde.
Les libraires sont des gens intelligents et cultivés, ouverts sur le monde avec des iyvertures sur ke cinéma Art et Essai, les compagnies théâtrales et les différents festivals qui se déroulent ici.

Ils ont assumé plein pot le confinement n° 1 qui a été éprouvant pour eux, puis ils n’ont pas dérogé.
Bravo les libraires !

rose dit: à

Balades littéraires sans le Contadour sur les pas de Giono.

rose dit: à

dans le Contadour.

rose dit: à

ouvertures

rose dit: à

.D dit: à
Le foie en toutes petites morceauces. Si cuit très rose, presque rouge. De génisse limousine oy charolaise.

Merci D.

rose dit: à

« Sa facon de se mettre en scène sans jamais se mettre en avant, ça c’est la suprêle élégance. »
Au sujet de Dany Laferrière

rose dit: à

suprême

rose dit: à

« La chaîne du livre ressemble à ka corde du pendu  »

https://www.librairesdusud.com/interview-aoc-media/

Des éditeurs et des libraires, dont vous faites partie, viennent de lancer une vaste initiative commune sous le titre « Pas de date de péremption pour le livre ». Cela ne s’était vraiment jamais vu depuis la pétition lancée dès 1977 par le directeur des éditions de Minuit, Jérôme Lindon, pour un prix unique.

Petit Rappel dit: à

De toute manière il ne reste plus qu’une Mona Lisait à Paris…Si elle subsiste.

Jean Langoncet dit: à

@Bloom dit: à
qui transportent des putes d’un bout du monde à l’autre en avions cargo jusque pendant des sommets de l’ONU

Pas l’eau nue, mais la Conférence islamique des ministres des AE.

Ah, l’entre soi

rose dit: à

chez Gallimard

rose dit: à

Ce n’est pas l’amour idéal.
Fou, mais pas idéal.
Me direz-vous « ils n’ont pas eu le temps d3 s’apaiser ».
Certes, le décès prématuré d’Antoine. Malgré la difficulté à dire cela du grand homme, je lui fais porter grande part des disputes : homme à femmes et intrinsèquement infidèle à son épouse, avec son côté immature centré sur lui-même.
Son grand amour, qu’il portait à sa maman, pur et totalitaire, l’a sûrement empêché de vouer toute son attention à ce magnifique oiseau des îles, cette femme d’exception, sa Consuelo.

Kessel et Michèle non plus, c’était pas ça.
Romain et Jean pas plus.

L’amour est-il voué à l’échec de manière inéluctable ?

renato dit: à

« Les vidéos YouTube de type « unboxing ». Elles montrent un acheteur déballant le produit qu’il a commandé. Sa réaction, son excitation, sa déception. Les marques paient des « influenceurs » pour qu’ils soient enthousiastes à l’ouverture du paquet. »

Pas seulement l’ouverture du paquet :

https://youtu.be/NPl_COJySDM

Paul Edel dit: à

Et les Livres donnés?
A Saint-Malo il y a quatre » boites livres, » de couleur bleue , nommées « phares » installées dans quatre quartiers..
-Phare bleu, à la mairie de Paramé,
– Phare couleur Brique, à la mairie de Saint-Servan
– Phare beige, à Château Malo face à la boulangerie,
Phare Noir, place des frères Lamennais à Intra Muros
Phare bleu, Digue des Bas-Sablons
Ces boites en bois, vitrées, sont fermées soit par un loquet soit par une corde et comportent trois étagères .Elles sont gérées par le Conseil Municipal des Jeunes.Ca fonctionne assez bien . L’approvisionnement est très irrégulier. Parfois, il peut y avoir une semaine avec simplement quelques vieux polars crasseux, deux trois revues de yachting ou de décoration que personne ne prend….ou des livres scolaires, genre petits classiques Larousse : ainsi la semaine dernière il y avait des pièces de Racine et de Marivaux. Puis soudain, quelqu’un dépose plusieurs Mary Higgins Clark, des vieux Série Noire introuvables (j’ai trouvé ainsi de Jim Thomson rares) ,en toute saison c’est le polar qui domine.
Notamment Franck Thilliez ,Stephen King Jean-Christophe Grangé, beaucoup de Harlan Coben. Dans la boite de la digue des Sablons, il y a une particularité, quelqu’un dépose régulièrement les versions anglaises de John Le Carré, d’Ishiguro , d’Agatha Christie, et des Steinbeck….ET toutes les pièces historiques de Shakespeare dans la petite collection bien faite « Signet collection ». Il y a aussi , souvent, des vieux Henry Troyat, et des titres inattendus, comme parfois un vieux Michel Mohrt, une Francoise Mallet Joris, un Pascal Lainé ou un Angelo Rinaldi…Plus logique on trouve régulièrement aussi des romans policiers qui se passent dans la région, à Dol, à Saint-Brieuc, à Cancale, rédigés par des auteurs du coin., parfois aussi quelques Roger Vercel, auteur de Dinan qui fréquentait avant-guerre beaucoup le port de Saint-Malo(on se souvient de « Remorques ») . On trouve, bien sûr, cette jeune femme qui vit à Saint-Malo, et qui reste régulièrement en tête des ventes, Agnes Martin-Lugand. Elle est devenue célèbre il y a quelques années par « Les gens heureux lisent et boivent du café » ou « entre mes mains le bonheur se faufile ». A chaque nouvelle sortie de ses récits » Ouest France » et « le télégramme de Bres »t font un portrait d’elle. Même chose pour Aurélie Valognes, qui réside à Dinard,et cartonne régulièrement, , avec son récent « Le tourbillon de la vie ». Elle figure aussi dans les meilleures ventes actuelles.
Enfin au hasard, on trouve un La Varende, des poèmes d’auteurs locaux, parfois un Harry Potter. Ce que j’ai trouvé de plus rare : une correspondance André Breton -Simone Kahn(ils vécurent à Dinard leurs débuts amoureux dans une belle villa qu’on peut louer actuellement. J’ai trouvé aussi deux belles éditions de Pierre Loti( notamment « Mon frère Yves »)j’ai mis la main sur le théâtre de Salacrou et j’ai découvert récemment un auteur espagnol, Carlos Ruiz Zafon, avec « l’ombre du vent » qui se passe à Barcelone. Ce fut ma plus belle découverte. Dans ce poche en parfait état il y avait à l’intérieur une carte postale sépia de Dinard au temps de la Belle Epoque.
Qui vient fouiner et choisir ces livres ?des personnages âgées, surtout des femmes. Certains viennent avec un cabas ou un sac à dos et vident un rayon entier .plusieurs fois le samedi soir, cet hiver, les vitres furent cassées volontairement, elles sont remplacées dans la semaine qui suit.

Alexia Neuhoff dit: à

Pour relever le brouet insipide de J. Drillon : on n’arrête pas le progrès ! Bientôt on verre DES CARS circuler jusque dans les sous-sols et les salles du Louvre.

Alexia Neuhoff dit: à

« on verrA »

DHH dit: à

Je vais exprimer une voix un peu discordante
La loi sur le prix unique a eu un reffet indeniablemet positif en tenant-(pour un temps ?)la tête hors de l’eau au réseau des libraires ;mais ella a fait un magnifique cadeau aux grands distributeurs (Leclerc et autres ) en plaçant leur rayon librairie à l’abri de la concurrence avec une marge garantie
Ce qui a eu un double effet
Cette marge garantie leur a offert d’une part une ressource nouvelle pour casser les prix sur les autres produits et faire concurrence aux divers petits commerces D’autre part elle a constitué pour les grandes surfaces une incitation à developper ce secteur abrité aux profits assurés ,d’où l’essor de ces rayons ,ou de ces points de vente dédiés type les espaces culturels Leclerc qui finiront par tuer les libraires tout-venant ,en se substituant a eux sur ce qui reste de ce marché encore epargné par Amazon
J’ai déjà beaucoup écrit ici à propos de cette loi notamment sur la manip Duras Lindon Goncourt en vue de montrer son bien fondé, avec la publication en catastrophe de l’Amant,forme bâclée d’un roman encore en cours d’écriture et vendu tres peu cher

DHH dit: à

il y a aussi les putes qui ont traversé l’Atlantique pour fournir leurs prestations dans le cadre du FMI

MC dit: à

Ouî DHH. Ce qui faisait dire à un durassien fervent de mes amis:  » ils ont été vaches de lui donner le Goncourt pour l’ Amant, qui est ce qu’ellé a écrit de plus nul ». Vous pouvez lire le Nostradamus. Madame Huchon n’est pas une nouvelle Yates mais s’appuie sur une documentation solide dont le « Nostradamus Astrophile  » du Québécois Pierre. Brind’ Amour qui reste un des plus solides ouvrages sur la question et qu’il est prudent d’avoir avec soi. Surtout elle ne cache rien d’un personnage ambigu comme l’époque pouvait en produire, Pour le reste, une biographie lisible et bien construite dont il reste quelque chose. Bien à vous. MC

MC dit: à

Allons, pour le Louvre félicitons- nous que le dénommé Martinez n’ait pas été reconduit, en dépit du soutien effréné de Roselyne B et de l’intense campagne de presse de l’intéressé. Bonne chance à Laurence des Cars pour redresser la maison et son prestige écorné par des achats d’un goût douteux.

vedo dit: à

Rose, merci pour les adresses. J’ai noté. Vraiment utile. Bonne incitation pour aller y voir.

racontpatavi dit: à

de ces points de vente dédiés type les espaces culturels Leclerc qui finiront par tuer les libraires tout-venant ,en se substituant a eux sur ce qui reste de ce marché encore épargné par Amazon

Pourquoi êtes-vous aussi pessimiste DHH?

Rayman dit: à

un vieux Michel Mohrt

Un recueil de ses articles publiés dans Je Suis Partout?

DHH dit: à

@MC
merci du conseil
sans doute encore un personnage à la zenon dont le savoir brouille les frontieres entre science et magie chimie et alchimie
sans doute un ouvrage intéressant, et sérieux comme son auteur que j »avais rencontrée il y a tres longtemps, lorsqu’elle etait encore la premiere épouse du futur ‘homme politique alors eleve à l’Ena dont elle porte le nom

et alii dit: à

Tour d’horizon à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. le monde

et alii dit: à

Le réalisateur de cinéma Jacques Goldstein résume bien la situation : la France est devenue « la république de la malbouffe ».

Clopine dit: à

Paul Edel, oui, les boîtes à livres sont une superbe idée (un peu comme les pianos dans les gares, avec avantages et inconvénients), mais quel luxe en vrai. A chaque fois que j’ouvre la porte d’une de ces boîtes, je ne peux m’empêcher de penser à l’Afrique. Il est vrai que je me sens souvent coupable, pour tout et n’importe quoi. Perso j’ai trouvé u Virginia Woolf dedans…

et alii dit: à

tiens, on a oublié que:
Le premier génocide : Carthage, 146 A.C.
Ben Kiernan
Dans Diogène 2003/3 (n° 203), pages 32 à 48
. Ils ne savaient pas que le Sénat avait décidé secrètement de « détruire Carthage pour de bon, une fois la guerre terminée [10]
[10]
Vogel-Weidemann, « Carthago Delenda Est », p. 80 ; Huss,… ». La nouvelle demande fait par surprise, d’abandonner sur le champ leur cité, signifiait l’abandon de leurs autels et de leurs cultes religieux [11]
[11]
Harris, dans Cambridge Ancient History, VIII, 160. « Un tel…. C’est pourquoi les Carthaginois ont résisté en vain. Rome a décidé « la destruction de la nation [12]
[12]
Astin, Scipio Aemilianus, p. 51, 53 ; Appien, Histoire romaine,… ». Sa politique d’« extrême violence, » l’« annihilation de Carthage et de la plupart de ses habitants, » ruinant « une culture entière », correspond à la définition légale moderne de 1948 de la Convention sur le Génocide des Nations Unies : la destruction intentionnelle « totale ou partielle, [d’] un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel [13]
[13]
Harris, dans Cambridge Ancient History, VIII, p. 154 (« la… ».

et alii dit: à

delenda est le nom d »un bulletin de dissolution de l’école de Lacan!
. Dès le 15 mars 1980 paraît le premier numéro de Delenda, bulletin temporaire qui « répond à la nécessité d’activer le travail de la dissolution et de déjouer les manœuvres qui se font jour en vue d’usurper le sigle de l’EFP ». En fait de travail, rien de cet ordre ne sera réalisé. Une nouvelle lettre de Lacan (?), le 10 juin, annoncera qu’il se rendra en juillet à Caracas pour une rencontre internationale organisée par le Champ freudien – mais dans quelles conditions physiques et morales (!).
Quelque temps avant sa mort, Roman Jakobson, le linguiste et vieil ami de Lacan, ainsi que le R. P. Marc Lacan, bénédictin et frère de Jacques Lacan, avaient souhaité voir celui-ci ; le barrage mis en place par les frères Miller le leur interdit. Le fils de Lacan, Thibaut, n’a appris que par hasard l’hospitalisation de son père à la clinique Saint-Jean-de-Dieu. Il ne put donc le voir que la veille de sa mort, qui survint le 9 septembre 1981.
https://www.cairn.info/revue-la-revue-lacanienne-2007-1-page-90.htm

et alii dit: à

CATON suite les femmes:
 » Caton leur a demandé : « Êtes-vous habituées à courir dehors dans les rues, en bloquant les voies et en interpellant les maris d’autres femmes ?… Ou bien, êtes-vous plus séduisantes dans la rue qu’à la maison, plus séduisantes pour les maris d’autres femmes…? Et encore, même à la maison,… vous ne devriez pas vous préoccuper de la question des lois à faire passer ou abroger ici ». Les femmes politisées étaient une menace interne contre la république.

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Notre liberté, renversée à la maison par l’indiscipline des femmes, est maintenant mise en pièces et foulée aux pieds ici aussi, dans le Forum. C’est parce que nous ne les avons pas tenues sous contrôle individuellement que nous en sommes maintenant terrorisés par elles collectivement… Mais nous (que le ciel nous en préserve !) leur accordons à présent une place même dans la politique et le droit d’apparaître au Forum et d’être présentes à nos réunions et assemblées !… Ce à quoi elles aspirent est la liberté totale, ou plutôt … la licence complète … Au moment même où elles deviendront vos égales, elles seront vos supérieurs. Dieux du ciel !
https://www.cairn.info/revue-diogene-2003-3-page-32.htm

Rayman dit: à

Namibie (Deutsch-Westafrika), premier génocide du 20e siècle, natürlich germanique:

L’Allemagne a pour la première fois reconnu, vendredi 28 mai, avoir commis « un génocide » contre les populations des Herero et des Nama en Namibie pendant l’ère coloniale.

« Nous qualifierons maintenant officiellement ces événements pour ce qu’ils sont du point de vue d’aujourd’hui : un génocide », a déclaré le ministre des affaires étrangères allemand, Heiko Maas, dans un communiqué.

Il salue dans cette déclaration la conclusion d’un « accord » avec la Namibie après plus de cinq ans d’âpres négociations sur les événements survenus dans ce territoire africain colonisé par l’Allemagne entre 1884 et 1915. Les colons allemands avaient tué des dizaines de milliers d’Herero et de Nama dans des massacres commis entre 1904 et 1908, considérés par de nombreux historiens comme le premier génocide du XXe siècle.

« A la lumière de la responsabilité historique et morale de l’Allemagne, nous allons demander pardon à la Namibie et aux descendants des victimes » pour les « atrocités » commises, a poursuivi le ministre. Dans un « geste de reconnaissance des immenses souffrances infligées aux victimes », le pays européen va soutenir la « reconstruction et le développement » en Namibie par un programme financier de 1,1 milliard d’euros, a-t-il ajouté.

« L’acceptation de la part de l’Allemagne qu’un génocide a été commis est un premier pas dans la bonne direction », a réagi Alfredo Hengari, le porte-parole du président namibien, Hage Geingob.
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Pas un dédommagement juridique

Le chef de la diplomatie allemande précise qu’il ne s’agit pas de dédommagements sur une base juridique, et que cette reconnaissance n’ouvre la voie à aucune « demande légale d’indemnisation ». Cette somme sera versée sur une période de trente ans, selon des sources proches des négociations, et doit profiter en priorité aux descendants de ces deux populations.

Les crimes commis pendant la colonisation empoisonnent depuis de nombreuses années les relations entre les deux pays. « On ne peut pas tirer un trait sur le passé. La reconnaissance de la faute et la demande de pardon sont toutefois un pas important pour surmonter le passé et construire ensemble l’avenir », a estimé le chef de la diplomatie allemande.
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Dans une volonté de réconciliation, l’Allemagne avait remis en 2019 à la Namibie des ossements de membres des tribus Herero et Nama exterminés, et la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Michelle Müntefering, avait alors demandé « pardon du fond du cœur ».

Un geste jugé nettement insuffisant par leurs descendants et les autorités namibiennes, qui exigeaient des excuses officielles et des réparations. L’Allemagne s’y était à plusieurs reprises opposée, invoquant les millions d’euros d’aide au développement versés à la Namibie depuis son indépendance, en 1990.

Si le travail de mémoire en Allemagne sur la période nazie est généralement jugé exemplaire, celui sur la période coloniale en Afrique, de la deuxième moitié du XIXe siècle et du début du XXe, a été longtemps délaissé.
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Extermination de la rébellion

Les tribus hereros représentent aujourd’hui environ 7 % de la population namibienne contre 40 % au début du XXe siècle. Privés de leurs terres et de leur bétail, ils s’étaient révoltés en 1904 contre les colons allemands, faisant une centaine de morts parmi ces derniers. Envoyé pour mater la rébellion, le général allemand Lothar von Trotha avait ordonné leur extermination. Les Nama s’étaient soulevés un an plus tard et subirent le même sort.

Au total, au moins 60 000 Herero et environ 10 000 Nama perdirent la vie entre 1904 et 1908. Les forces coloniales allemandes avaient employé des techniques génocidaires : massacres de masse, exil dans le désert, où des milliers d’hommes, femmes et enfants sont morts de soif, et camps de concentration, comme celui tristement célèbre de Shark Island.
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Des ossements, en particulier les crânes de victimes, furent envoyés en Allemagne pour des expériences scientifiques à caractère racial. Le médecin Eugen Fischer, qui a officié à Shark Island et dont les écrits ont influencé Adolf Hitler, cherchait à prouver la « supériorité de la race blanche ».

Le Monde avec AFP

et alii dit: à

Les femmes n’étaient pas le seul groupe domestique dont les activités indépendantes suscitaient la peur de menaces extérieures ou justifiait l’expansion vers l’extérieur. En 186, des magistrats romains ont découvert et poursuivi un culte bachique prétendument conspirateur qui patronnait des actes sexuels illicites, en violation d’un interdit de secret et de prêtres mâles. Composé à l’origine de femmes, le culte avait remplacé son objectif principal par l’activité homosexuelle masculine. Les magistrats « ont reconnu coupables d’actes sexuels infâmes un grand nombre d’hommes et de femmes » au service d’un culte qu’ils ont qualifié d’« étranger » et de « non romain ». En 156, le Sénat a déclenché une invasion de la Dalmatie dans une large mesure « parce qu’ils ne voulaient pas que les hommes d’Italie devinssent efféminés sous le charme durable de la paix [36]
[36]
Ramsay MacMullen, « Hellenizing the Romans (II siècle avant… ».

Jazzi dit: à

Paul et Clopine, moi aussi je fais des trouvailles de hasard dans les boîtes à livres. J’en parlais l’autre jour à Christiane, à propos de ses amis qui craignent que leurs livres finissent au pilon. Mais il faudrait que je songe à faire des dépôts : on prend, on prend, mais on ne donne pas ! En faites vous, vous aussi ?

Clopine dit: à

Bien sûr qu’il faut en faire, Jazzi ! Le principe est un livre pris, un livre déposé… Maintenant, tu peux déposer une vraie merde et fouiller jusqu’à trouver la pépite…

Sinon, demain à Paris, manifestation pour commémorer les 150 ans de la Commune. J’y serai, ne serait-ce qu’en mémoire de mon arrière-grand’père, ouvrier menuisier du Faubourg Saint-Antoine (tous les hommes de ma famille, côtés maternel et paternel, étaient menuisiers), fusillé au mur des fédérés. Je serai sans doute la seule erdélienne (si je peux m’attribuer ce titre) présente, mais enfin…

Marie Sasseur dit: à

@j’ai découvert récemment un auteur espagnol, Carlos Ruiz Zafon, avec « l’ombre du vent » qui se passe à Barcelone. Ce fut ma plus belle découverte. 

Ah ben, il s’en passe des choses à St Malo.

Merci pour lui, et paix à son âme qui a su trouver un public, j’en suis, avant les boites à livres !

Marie Sasseur dit: à

Les boites à livres, quelle démagogie de la part d’un qui en a reçu quantité en service de presse.

B dit: à

Vedo, merci pour tous ces renseignements sur votre passé madrilène, ils aident à situer le personnage. Cependant vous n’avez pas répondu à la question que je posais. Pourtant, si l’on doit croire votre intérêt pour ce qui s’écrit, vous savez lire..

Paul Edel dit: à

Pathétique Marie Sasseur

B dit: à

Rose, prioritaires devraient être le besoin et le désir de votre mère de pouvoir sortir un peu. La cicatrice se fiche du monde er s’attache à vous contrarier et à frustrer votre mère, tout ça pour deux ou trois heures en compagnie de ces autres enfants. C’est n’importe quoi. De plus c’est comme pour les enfants de moins de 12ans, je suppose qu’aucun avis ne lui a été demandé.

B dit: à

La curatrice.

Marie Sasseur dit: à

Pauvre Paul.
Obligé de faire les poubelles pour lire Carlos Ruiz Zafon ( dont je me rappelle avoir signalé sur ce blog une tristesse lors de sa disparition , et que j’ai lu )

rose dit: à

« Quelque temps avant sa mort, Roman Jakobson, le linguiste et vieil ami de Lacan, ainsi que le R. P. Marc Lacan, bénédictin et frère de Jacques Lacan, avaient souhaité voir celui-ci ; le barrage mis en place par les frères Miller le leur interdit. Le fils de Lacan, Thibaut, n’a appris que par hasard l’hospitalisation de son père à la clinique Saint-Jean-de-Dieu. Il ne put donc le voir que la veille de sa mort, qui survint le 9 septembre 1981. »

Et alii
Le père bénédictin Marc Lacan, frère du dit est enterré au prieuré de Ganagobie.
Dans la terre.

Encore le fils a’t’il pu dit au revoir à son père.
Ceux qui font barrage ont d’excellentes raisons.
(Moi je l’ai rêvé 2 à 3 jours avant et écrit ici. À dater du 6 novembre 2018, date du changement de testament olographe de mon père, ma mère et moi n’avons plus eu le droit de le voir ni de lui parler au téléphone.
Un dimanche, ou ds la nuit de samedi à dimanche, j’ai de nouveau rêvé mon père : je l’ai alors cherché partout, hôpital, clinique, ambulances pompiers ; il est mort le jeudi soir 24 janvier à 22h30.
Le vendredi matin, je l’ai recherché partout et mon médecin de famille qui ne voulait rien me dire -secret professionnel- m’a annoncé sa mort.
Je suis allée devant chez ma soeur qui est venue vivre dans mon village un mois avant de le prendre chez elle en convalescence pour 15 jours. Elle a prévenu les gendarmes qui ne se sont pas déplacés.
J’ai vu arriver les pompes funèbres de Marseille cimetière Saint Pierre qui ont emballé mon père mort dans un sac hermétique et lui ont fait descendre l’escalier vertical de sa villa avant de l’emballer dans un cercueil dans le convoi funèbre.

Ma mère lui avait dit au revoir la veille. Elle ne l’avait pas vu depuis quatre mois.
Mon frère l’a emmenée chez lui à Poitiers.
Le lendemain de la mort de mon père, elle a eu un malaise vagal et a été hospitalisée jusqu’au 28 janvier 2019 pour la prise en compte d’une chute sur malaise syncopal.
Sur le rapport de l’hôpital, y a marqué patiente Glasgow 15.

Aujourd’hui, la curatrice entérine que ma mère ne peut pas vivre chez elle à cause du conflit crée de toutes pièces de manière à s’approprier ses biens de son vivant.

Tout est construit minutieusement de manière très organisée, comme cela s’est déroulé pour mon père.

Hier soir, ma maman, qui ne part pas à vau l’eau, m’a dit « tu me portes et heureusement que tu me portes parce que je ne me souviens plus de rien ».
Heureusement que ma mère a sa mémoire qui fout le camp parce que comment admettre tant de maltraitance de la part de ses propres enfants ?
Je n’ai pas dormi. C’est ma vie. Racintée de mon point de vue et seulement du mien, subjectif.)

Je cherche la librairie de Madrid et ne la trouve pas.
Le prince Philip a couché sur son testament, lui, trois membres de son personnel qui se sont occupés de lui jusqu’à ses derniers jours.
Quelle solennité dans ses obsèques, quelle dignité dans cette cérémonie !

(Ma mère, en ayant sa curatrice dirigée contre elle, je ne sais pas comment elle va sortir de son Ehpad.)

Drillon, c très intéressant tant ses écrits que ses illustrations. Ce matin, il nous a mis un héros touché au coeur et mortellement blessé.
Ah l’amour,
Un torero peut-être. Pas sûr. Mais sûr qu’il est dans les 36 èmes dessous. Cela se voit, l’a mouru.

Marie Sasseur dit: à

Tout ça va se terminer par un internement, dites salut a la rosse, vous autres.

rose dit: à

Dans les boîtes à livre, je donne, je ne prends pas.
Beaucoup de livres en retard à lire. Ne peux pas m’encombrer, mon grangeon est mini, mini.

rose dit: à

D.
L’a pas voulu le foie de veau.
L’ira aux poules.

B dit: à

Jazzi, à propos de boîte à livres et bien que ce n’en soit pas, les ehpas sont souvent fournis en livres ( dons des familles à occasion des décès). De bons auteurs, des classiques que plus personne ne peut lire dans ce genre de résidence. Je me retiens de les emprunter définitivement, notamment les russes que je n’ai jamais lus.

Jazzi dit: à

« la France est devenue « la république de la malbouffe ». »

Faut pas exagérer, et alii !

« A chaque fois que j’ouvre la porte d’une de ces boîtes, je ne peux m’empêcher de penser à l’Afrique. »

Pourquoi, l’Afrique, Clopine ?

rose dit: à

Marie Sasseur

C’est sûr. Lorsque vous serez avec l’aînée de la fratrie, la surpuissance a systématiquement une fin, sous camisole, je ferai un autre jardin ailleurs.
D’ailleurs, dans mes projets, y a faire des jardins où cela est nécessaire. En itinérance.

J’vous souhaite bien du plaisir, cette nana, c’est pas de la tarte.
Et quand après vous être bouffé le chou, vous mangerez les pissenlits par la racine. rose sera encore en ses jardins

Marie Sasseur dit: à

C’est devenu une secte de vieux paumés, ce blog.

Jazzi dit: à

« Je me retiens de les emprunter définitivement, notamment les russes que je n’ai jamais lus. »

Les livres doivent aller à ceux qui en ont envie, envie de les lire, B. N’hésitez pas à les emprunter !
On ne peut pas compter sur Marie Sasseur pour nous prêter siens…

Jazzi dit: à

Mieux vaut paumés qu’embaumée like you, MS !
Si la méchanceté conserve, soyez sûre que vous serez éternelle !

Clopine dit: à

Parce que le livre est encore un objet de luxe là-bas, Jazzi. Au Burkina Faso, notamment…

rose dit: à

B dit: à
« Rose, prioritaires devraient être le besoin et le désir de votre mère de pouvoir sortir un peu. La cicatrice se fiche du monde er s’attache à vous contrarier et à frustrer votre mère, tout ça pour deux ou trois heures en compagnie de ces autres enfants. C’est n’importe quoi. De plus c’est comme pour les enfants de moins de 12ans, je suppose qu’aucun avis ne lui a été demandé. »

Aucun.
La curatrice n’a aucun lien avec elle.
La psy de mon groupe de paroles France 04.Alzheimer m’a donné les références de plusieurs associations de curatelle qui ne sont pas des privés.

Je vais les questionner sur les devoirs des curateurs.
Celle-ci est très particulière : elle est privée dans l’entreprise que gère sa mère.
Les deux mettent leurs vieux ds l’Ehpad où est ma mère. Et téléphonent à la directrice qui dit  » tout va très bien ».
Je l’ai rencontrée 53 mn en son château pour faire connaissance avec elle. Elle a posé une main sur son ventre et m’a dit qu’elle venait d’accoucher.
Plus tard, une m’a prévenue que c’était le troisième et que les deux premiers étaient en bas-âge.
Elle n’a pas le temps. Ni les capacités d’empathie.
J’ai largement déchanté. Elle n’a aucune neutralité et est partie prenante de deux de la fratrie contre la volonté de ma mère à qui elle ne donne jamais droit à la parole.
Elle n’a qu’une ambition et les deux autres idem, placer ma mère sous tutelle. Comme cela, elle fait ce qu’elle veut.

puck dit: à

Clopine dit: à

Bien sûr qu’il faut en faire, Jazzi ! Le principe est un livre pris, un livre déposé… Maintenant, tu peux déposer une vraie merde et fouiller jusqu’à trouver la pépite…

Sinon, demain à Paris, manifestation pour commémorer les 150 ans de la Commune. J’y serai, ne serait-ce qu’en mémoire de mon arrière-grand’père, ouvrier menuisier du Faubourg Saint-Antoine (tous les hommes de ma famille, côtés maternel et paternel, étaient menuisiers), fusillé au mur des fédérés. Je serai sans doute la seule erdélienne (si je peux m’attribuer ce titre) présente, mais enfin…
 »

super ! en tant que représentante des rdliens faudrait être la porte parole de Flaubert, par exemple je verrai une grande banderole avec écrit dessus :

« l’instruction primaire nous a donné la Commune ! (Flaubert) »

en fait c’est tiré d’une lettre à Sand d’octobre 71, donc à chaud.

rose dit: à

B.
Je reconnais deux qualités :
La directrice est une grosse bosseuse.
La curatrice a un calme olympien.

puck dit: à

et qu’après on vienne me parler de toutes ces larmes versées en lisant ce « devant les bourgeois épanouis ce demi-siècle de servitude » de ce roi des faux culs pour « prouver qu’il peut se montrer humain »

Jazzi dit: à

Pourquoi tant de haine, puck ? Tu te fais du mal !

Clopine dit: à

Flaubert était déterminé par sa classe sociale, Puck, et comme il en était conscient, il développait une relation amour-haine avec la bourgeoisie. Mais quand les intérêts de cette classe étaient mis à mal, il prenait violemment partie. En vrai, il avait peur des laborieuses classes dangereuses. Votre rancoeur à son égard ne prend pas assez compte de ces déterminismes, et puis, si on lisait que les auteurs politiquement corrects, d’un côté ou de l’autre, on se priverait de bien des joies, non ? Et je prêche un peu pour mon saint…’

B dit: à

Puck, un peu plus loin à l’éclosion du livre de poche certains bourgeois étaient choqués que des livres puissent être mis,à la portée du grand nombre pour ainsi dire n’importe qui. Actuellement je pense que tout un pan de la culture reste inaccessible au grand public en raison des droits d’entrée et de plus je crois que personne ne pense réellement à raffiner le gout du peuple. Ce n’est pas avec l’avènement de la télé-réalité , internet et les programmations destinées à satisfaire tous types de publics tout en les inflencant, les modèlant par la proposition de modèles plus ou moins discutables que cela changera. Il y a des cultures, des sous-cultures, et tous les gouts se rencontrent. Impossible pour les uns de comprendre le goût des autres. Le goût provient d’un bain culturel auquel il est possible d’échapper, partiellement ou totalement. Ceci dit je ne developpe aucune prétention à appartenir au groupe des gens « cultivés », « éduqués ».

Jazzi dit: à

« certains bourgeois »

Dont un certain monsieur Louis Poirier, professeur des collèges, dit Julien Gracq, B. !

Jazzi dit: à

puck, tu n’as qu’à déposer tous tes Flaubert et tous tes Proust dans une bibliothèque de rue ! Dis-moi où, je viendrai fouiller…

Clopine dit: à

B., vous êtes mûre pour la lecture de Bourdieu, qui relie directement le goût des gens à leurs déterminismes sociaux, et qui souligne comment les dominants justifient leur domination en la légitimant par leur culture…

B dit: à

C’est dommage, une ombre au tableau. S’en expliqua t il?

et alii dit: à

L’inquiétude se portait alors principalement sur le sort qui allait être réservé à la bibliothèque de l’École. R. Bailly, S. Faladé, gérants de la SCI et moi-même décidâmes alors d’aller récupérer la bibliothèque dans l’entrepôt où elle se trouvait, avec le reste des biens de l’EFP. Le propriétaire de l’entrepôt, ignorant les conflits existant entre nous, ne fit aucune difficulté pour nous permettre de réaliser cet enlèvement. Par précaution, nous avions prévu de solliciter deux entreprises de déménagement, l’une se chargeant du transfert jusqu’à la rue Claude-Bernard, l’autre assurant le transfert de la rue Claude-Bernard au lieu sûr où il était prévu de l’entreposer. Lorsque J.-A. Miller découvrit l’enlèvement, de façon bizarre, les boîtes aux lettres de l’entreposeur furent fracassées et le courrier, qui contenait de nombreux chèques de clients, détruit.

20Une association dénommée la Bibliothèque freudienne fut alors créée à l’initiative de S. Faladé, avec M. Chollet et G. Sizaret en particulier. Je n’ai pas alors souhaité en faire partie, mais j’ai accepté de me charger de collecter des fonds pour permettre à l’association de mener à bien son action. Il s’agissait de trouver un lieu définitif où les livres puissent être mis à la disposition du public. Cette action demanda en fait plusieurs années. La bibliothèque a pu ainsi être hébergée au laboratoire d’ethnologie de l’université de Nanterre dans une salle spéciale pour éviter la dispersion de ses collections.
https://www.cairn.info/revue-la-revue-lacanienne-2007-1-page-90.htm

B dit: à

Il est vrai aussi que certaines lectures sans professeur peuvent rester incomprises et donc infructueuses. D’autres peuvent être mal comprises et donc dangereuses. Un peu comme si un psychanalyste disait à un de ces clients de but en blanc, il faut tuer le père et que le client passe à l’acte parce que absolument étranger au langage du praticien.

et alii dit: à

Les réunions organisées par Delenda au Musée social, rue Las Cases, se poursuivirent pendant des mois sans qu’il s’y dise quoi que ce soit d’intéressant. La plus sinistre fut celle qui se tint à la fin du mois de janvier 1981, où Miller amena Lacan, poussé dans une petite voiture, complètement silencieux et indifférent. C’est la dernière fois qu’on le verra en public.

17Par ailleurs, les locaux qu’occupait l’École, rue Claude-Bernard, avaient été fermés dès le 28 mai 1980. Les biens de l’École qui s’y trouvaient avaient été rassemblés dans un entrepôt d’accès difficile, à Orly. Le 22 octobre 1980, de nouveaux statuts de la Cause freudienne sont déposés par J.-A. Miller à la préfecture de police. Les garants officiels, S. Faladé et C. Melman, devront aller eux-mêmes en chercher copie à la préfecture et découvriront alors que J.-A. Miller et E. Laurent sont désormais membres du conseil statutaire. Avec ces nouveaux statuts, J.-A. Miller concentre entre ses mains tous les pouvoirs de fait, en tant que secrétaire du directoire et secrétaire aux finances.

18Le 14 novembre 1980, l’assemblée de la SCI propriétaire des locaux du 69, rue Claude-Bernard et composée exclusivement d’analystes de l’École, décide de louer les locaux à la Cause freudienne. C’est alors que J.-A. Miller décide autoritairement d’un réaménagement des locaux, destinés dorénavant à des bureaux et à une bibliothèque. Le 24 novembre 1980, un bail exorbitant (loyer non indexé, utilisation non définie, sous-location possible, etc.) est proposé à la signature de C. Melman. Son refus entraîne immédiatement le déferlement des injures et l’accusation de traîtrise à l’encontre de Lacan. Cela amène les gérants à demander une nouvelle assemblée de la SCI qui aura lieu le 19 décembre 1980, au cours de

B dit: à

Jazzi, j’exagère juste pour rire. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de lecteurs idiots. Mais la culture reste parfois un champ stérile pour l’individu, c’est un refuge plus qu’autre chose, un échappatoire.

et alii dit: à

. Même si je m’attends à ce qu’en rebondisse un rejet.
Ces rebondissements surviennent souvent avec les choses finies. Regardez cette École archi-finie : jusqu’à présent, il y avait là des juristes devenus analystes, eh bien
maintenant, on devient juriste faute d’être devenu analyste.
ECRITS DE JACQUES LACAN
Et encore, juriste à la manque, comme Pierre Legendre ne leur a pas envoyé dire.
https://www.valas.fr/IMG/pdf/la_dissolution.pdf

DHH dit: à

Les revendications feministes netaient pas absentes de la vie sociale dans l’antiquité romaine et avaient leur expression littéraire
C’est à l’etude de ces textes qu’une de mes amies avait consacré son diplôme post licence ;elle l’avait intitulé :la querelle des femmes dans les textes latins de la periode republicaine ;Une partie y était consacrée aux prises de position de Caton
A une époque(1960) où le féminisme ne preoccupait grand monde en France

racontpatavi dit: à

Leclerc est un bon garçon, DHH. Pourquoi tant de haine?

et alii dit: à

l’auteur de l’artice que j’ai cité en lien a donné un artice au DEBAT bibliographie de l’article:
Ben Kiernan, « Sur la notion de génocide », Le Débat (Paris) 104, mars-avril 1999, p. 179-92.

Paul Edel dit: à

Puck, une étude de Fernando Cipriani, en 2002 ,universitaire, précise bien ce que Bourdieu à écrit à propos de « l’Éducation sentimentale » de Flaubert, en récusant(pourquoi pas ?) » le ron-ron sacerdotal » des études et commentaires de l’université à propos de Flaubert..
Cipriani écrit :« Bourdieu en concluant son analyse sur l’écriture flaubertienne ne peut manquer de souligner les traits stylistiques du romancier: le goût pour les symétries et les antithèses («antithèses entre choses parallèles et parallèles entre choses antithétiques», p. 64), la construction des couples de personnages antithétiques, l’utilisation de ses carnets pour les scénarios, l’écart entre le point de vue des personnage et celui du narrateur, l’entrelacement des trois styles en fonction du discours (direct, indirect, indirect libre), l’usage particulier de certains temps (de l’imparfait et du passé simple relevés par Proust), le recours à des blancs, enfin la vision du champ du pouvoir dans L’Éducation sentimentale, que l’on pourrait définir «sociologique», ou encore comme l’art de «donner à voir et à sentir», pour «produire un effet de croyance» (p. 68). Ce qui semble bien pousser Bourdieu à réhabiliter l’œuvre littéraire qui «peut parfois dire plus, même sur le monde social, que nombre d’écrits à prétention scientifique».
Bourdieu reconnaît le jeu de complicité entre auteur et lecteur, un jeu qui correspond à la simulation et à la dissimulation, au voilement et au dévoilement, à dire et en même temps à ne pas dire la vérité. Le seul risque de la lecture sociologique (et donc de l’analyse scientifique) est l’abolition de l’illusion romanesque, et donc de toute frontière entre la réalité et la fiction, de la rupture du charme de cet «effet de réel», crée par la distance entre la fiction et la réalité. C’est le fondement du bovarysme interprété par notre sociologue comme «l’impuissance à prendre au sérieux le réel ».

Clopine dit: à

Paul Edel, Bourdieu use et abuse également de citations proustiennes dans « la distinction ». Je me suis demandée s’il n’y avait pas là une sorte de coquetterie (ce n’est pas le bon terme, mais je n’en trouve pas d’autre) de la part de Bourdieu : utiliser l’arme de son adversaire pour démontrer un propos déstructurant les a priori qui sous-tendent le propos de cet adversaire… De toute façon, la formule bourdieusienne qui vise (je cite de mémoire, et en « recomposant », donc c’est approximatif) à attribuer le goût pour l’oeuvre d’art aux codes communs au créateur et à son public est parfaitement éclairante, pas vrai ?

Claudio Bahia dit: à

là, vraiment, j’ai pas de bonnes cartes, aucune; je passe et vous retrouve dans 15 jours, se Deus quiser

vedo dit: à

B. Je croyais y avoir répondu, mais j’apprécie les banderilles. Je soulignerai-ce que j’ai déjà dit, que ce que j’apprécie particulièrement dans une librairie, c’est bien sûr la possibilité de feuilleter les livres (aux US, il y a des fauteuils pour cela), et, avant tout un bon libraire, informé et passionné par son métier. Si ce ne sont que des employés au rayon ou à la caisse, je préfère Amazon. Je donnais des exemples (et encore merci à Rose pour d’autres illustrations). Je donnais aussi un contre-exemple. Je ne suis pas un spécialiste des librairies à Paris, et je ne vais pas faire de la pub, mais, entre autres, l’Ecume des Pages est très agréable et me semble bien gérée avec un bon service internet. Pour certains de mes besoins, Gibert Joseph et Jeune ne saurait être remplacé par la distribution en ligne. Je déplore la disparition des deux librairies allemandes (avant le covid), l’une assez grande, l’autre surtout, toute petite et très accueillante. Les libraires doivent être mieux informés que moi sur la question. Le coût des loyers, qui poussent beaucoup d’autres activités et personnes au-dehors doit y être pour quelque chose.

Clopine dit: à

Vedo, la librairie parisienne « L’équipage » me semble correspondre point à point à votre cahier des charges. Le patron, un petit homme vif aux lunettes rafistolées, a disposé une petite table à l’extérieur de la vitrine, et semble toujours disposer de temps pour bavacher avec la clientèle, en remuant des souvenirs politico-littéraires (jeune homme, il était communiste). Et la vendeuse qui bosse est charmante, et elle aussi particulièrement à l’écoute de la clientèle. C’est rue de Bagnolet.

vedo dit: à

Merci Clopine! Et surtout parce que c’est en dehors de mon périmètre si étroit. J’irai avec grand plaisir.

Bloom dit: à

Tu te fais du mal !

Sous ta plume, Baroz, c’est plutôt un bien que de se faire du mâle, non?

DHH dit: à

@racontpatavi
Rien de haineux dans tout cela; le simple constat d’ une évolution en cours du marché que le prix unique a favorisée
Et sachez que je n’ai rien contre michel edouard leclerc que j’ai souvent rencontré dans ma vie professionnelle, que j’ai beaucoup apprécié dans la négociation et qui m’est apparu comme un homme talentueux ouvert et cultivé, tout le contraire d’un profil de brute manageriale insensible et tueuse,

racontpatavi dit: à

Bravo DHH !

un homme talentueux ouvert et cultivé,cela est sûrement dû à son éducation au pensionnat de l’ Institut St. Clément à Viry-Châtillon, non?

D. dit: à

Rue de Bagnolet ça fait un peu populo.
Moi je préfère Saint-Germain-des-Près.
Je vous le dis en toute franchise.

D. dit: à

Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de lecteurs idiots

J’ai une liste de dizaines de noms. Pourtant.

D. dit: à

Bérénice, vous êtes mûre pour Bourdieu.
Ça aura mis du temps mais ça y est.
Bourdieu qui… répétez lentement et en articulant bien…qui … qui ?

Clopine dit: à

Qui a ouvert tout grand les portes de la sociologie, l’a appliquée à de multiples champs, est carrément fondateur d’une école pour dire vite, était d’une culture abyssale et d’une force de travail impressionnante, a mis un coup de pied précisément là où ça faisait mal aux élites dirigeantes, et revendique un travail scientifique et difficilement contestable (à mon avis, personne encore… Ces disciples approfondissent tel ou tel aspect, reviennent sur des points mineurs, mais adoptent avec entrain la méthode -enquêtes statistiques, croisement de données, etc.- et le fond -une mise à jour impitoyable des mécanismes de la domination.

Vous aurez compris que je n’en suis toujours pas revenue…

Bloom dit: à

Palmares perso, librairies, Paris & ailleurs:

Livres en français:
Compagnie
Joseph Gibert
Vrin
Le Divan
La Procure

Livres en anglais:
Galigani
Shakespeare & Co.
Berkeley Books (occasion)

Chine:
You Feng (le joyeux bins)
Le Phénix

Ailleurs:
Librairie Maupetit (Marseille)
Les Volcans (Clermont-Ferrand)
Livraria Lello (Porto)
Foyles (Londres)
Books Paper Scissors (Belfast)
Hodges & Figgis (Dublin)
Ulysses (Dublin)
Old Book Shop (Tara)
Abbey’s Bookshop (Sidney)
Barnes & Nobles (New York)
Full Circle Bookstore (Delhi)
M/s Faquir Chand & Sons (Delhi)
The Bookshop JB (Delhi)
Baatighar, Chattogram (Chittagong)
Kinokunya (Bangkok)

Bloom dit: à

Hodge & Figgis (pas de ‘s’ à Hodge).

et alii dit: à

bayard suite:
Quelle est votre relation à la prestigieuse maison sise rue Bernard Palissy, les éditions de Minuit ?

J’ai envoyé le manuscrit du Paradoxe du menteur par la poste en 1992. Jérôme Lindon m’a appelé dès le lendemain. Il ne faut pas croire que les éditeurs soient submergés de textes. Toutes les maisons d’édition sont à la recherche d’auteurs. Dix-huit de mes livres ont été publiés par les Editions de Minuit. La relation que nous avons construite est désormais profonde.
Vous avez eu le temps de connaître Jérôme Lindon. Que pouvez-vous nous en dire ?

J’ai en effet eu la chance de le connaître. Je dois dire qu’il m’impressionnait beaucoup, de par sa taille et sa stature intellectuelle : résistant, instigateur du nouveau roman, pourfendeur de la torture en Algérie, créateur du prix unique du livre… C’était un homme réservé qui maniait un humour très british. Je continue à avoir un immense respect pour l’ensemble de sa carrière d’éditeur et pour son engagement intellectuel. Mais j’ai surtout développé des rapports amicaux avec sa fille, Irène Lindon, désormais à la tête de la maison d’édition.
Comprenez-vous qu’on puisse réfléchir – comme des universitaires l’ont fait dans un recueil – à la question de l’existence ou non d’un style Minuit ?

Je crois en effet qu’il existe un style Minuit. Mais sans doute quelqu’un d’extérieur à cette maison serait-il mieux placé que moi pour en juger…
Quels écrivains – hormis ceux du catalogue de Minuit – admirez-vous ?

Il y en a beaucoup. J’aimerais réhabiliter Sébastien Japrisot, un écrivain qui a beaucoup compté pour moi – auteur notamment de Piège pour Cendrillon, La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil, Un long dimanche de fiançailles, etc. J’aurais aimé le connaître. Par ailleurs, Romain Gary a également été un auteur décisif, pour ses engagements politiques comme pour son humour. Il n’est pas encore reconnu à sa juste valeur par l’université.
Chez Minuit, je me sens proche d’Éric Chevillard, à qui j’ai consacré un texte dans un ouvrage collectif[2].

Patrice Charoulet dit: à

RWANDA-FRANCE

Le chef de l’Etat est allé au Rwanda et a dit ce qu’il a dit . Résultat : les relations entre les deux pays, qui étaient fraîches, se sont réchauffées et nous aurons désormais à nouveau une ambassade dans ce petit pays d’Afrique centrale.
Il se trouve (le monde est petit) que j’ai enseigné le français, envoyé par le ministère de la Coopération, au Rwanda vers 1985. C’était des années avant le massacre abominable de 800 000 Tutsis par les Hutus.
Quelques théoriciens osent mettre la France en cause. Un seul Rwandais a-t-il été tué par un Français ? Non. Une ethnie a voulu exterminer une autre ethnie, nommée « ramassis de cafards »
par la radio unique du pays, aux mains des gouvernants d’alors.
Un fait essentiel doit être souligné : le gouvernement français après ces massacres a été le seul sur
Terre à envoyer des soldats pour tenter le plus possible de limiter les choses. Ce fut l’admirable opération Turquoise. Les hasards de la vie m’ont fait rencontrer le colonel Patrice Sartre, à Djibouti,
qui m’a donné lecture de son rapport sur l’opération Turquoise. Ce colonel est maintenant général.
J’invite qui pourra le faire à lire ce rapport. Il est précis et lumineux.
L’inaction de beaucoup de grands pays est , en revanche, hautement blâmable. Ils ont détourné les
yeux.
Le président ne l’ a pas dit dans son discours, pour les intérêts actuels de notre pays : cela se conçoit . Du fond de mon obscurité et de ma province, sans responsabilités politiques , je le dis :
Le Rwanda devrait remercier la France. ILE Président français ne pouvait pas dire la vérité. Mais c’est la vérité.

Marc Court dit: à

Je crois qu’on fait un proces en anachronisme à Flaubert. Il représente sa classe? Aurait- on préféré qu’ au rebours il Aa singe la noblesse comme un Balzac’ ne Balssa, mais s,obstinant à soutenir une impossible filiation avec les Balzac d’ Entraigues? En quoi , s’il la représente, l’illustre-t-il? Est-il écrit dans les astres ou dans Bourdieu que le fils d’ Achille Cleophas Flaubert, Chirurgien de son état, doive devenir écrivain,’ et n’ en déplaise à Puck, pas un des plus nuls. Autre chose est aussi de dire « méfions-nous du romantisme », ce qui est le réflexe du Bourgeois époque Hernani, et autres chose est d’ écrire ses impasses à travers deux types littéraires et deux chefs d’œuvre Emma Bovary qui s’obstine à rêver sa vie jusqu’au drame, et Frederic Moreau, dont la vie acte la crue et la décrue de l’illusion lyrique. On aura beau dire, c’est de la traduction ordonnée de l’esprit d’une epoque que sort la littérature. Pas de l’appartenance à telle ou telle caste, qui ne peut servir que de point d’observation. Qu’on en participe est inévitable, qu’on réduise l’écrivain à cette participation est intolérable. Un peu comme ces gens quî à la suite de Pierre Louys, pensent que Corneille a écrit tout le theatre de Molière, parce qu’ils croient impossible qu’un fils de Tapissier puisse avoir ce talent là, alors qu’un avocat, cela fait plus sérieux…Spiritus flat ubi vult ! MC

Jazzi dit: à

La Coopération, c’est le nouvel habit du Colonialisme, Patrice Charoulet ?

Jazzi dit: à

Sur ce coup, d’accord avec M. Court. Tout vouloir expliquer à travers le déterminisme bourdieusien me parait vain…

puck dit: à

@Paul Edel :

cher Paul,
j’entends bien tout ce que vous dites, toutefois pour dire un truc du genre « l’instruction primaire nous a donné la Commune » il faut en tenir une sacrée couche.

alors je veux bien que son talent fasse oublier certains traits de sa personne, mais s’il fallait écrire un bêtiser de Flaubert cette phrase :

« l’instruction primaire nous a donné la Commune »

serait mise en exergue, ou en sous titre, ou carrément en titre.

sérieux c’est comme dire un truc du genre :

« j’appelle bassesse tout ce qui bourgeois » (ou le contraire ?)

faut lire ce que les écrivains écrivent : rien que ces deux affirmations à l’emporte pièce, ces… comment dire ? cette façon de pondre une généralité qui veut rien dire, une vérité toute faite et définitive en une phrase, bon vous voyez ce que je veux dire ? on comprend qu’il lui fallait des mois pour réfléchir à une phrase..

bon voilà.

sans rancune et bien à vous.

puck dit: à

« l’instruction primaire nous a donné la Commune »

sérieux, comment c’est possible, même le dernier des débiles profonds n’oserait pas pondre un truc pareil.

Bloom dit: à

Emma Bovary qui s’obstine à rêver sa vie jusqu’au drame

Ce qui vaut peut-être mieux que de la cauchemarder jusqu’à la tragédie, comme c’est le cas pour beaucoup, MC.
Ces êtres de papier ont des vies et des morts multiples. Ils sont tous issus d’un samsara vishnouïte auquel seul un bouddhisme illettré peut mettre fin.

puck dit: à

y’a des librairies sympa en province.

je me souviens, à Tulle, le type était canadien ? québécois ? un ancien marin ? qui connait ? en vitrine on trouvait des types comme Martin Walser, Rilke, Svevo, Doblin etc… on avait discuté, je lui avais dit un truc du genre « vous en vendez des livres ? vous avez pas l’impression de mettre la barre un peu haut », vlan ! il m’avait remis à place ! du genre « on ne met jamais la barre assez haut tout le monde est capable de… » j’étais pas fier de ma remarque. Je sais pas s’il existe encore.

à Vienne dans le 38 aussi il y avait un type génial, il engueulait les clients quand ils lui demandaient le livre d’un auteur qu’il aimait pas : « vous n’allez pas lire cette débilité » en leur tendant un autre livre, et les gens repartaient avec, je me souviens plus du nom « les luciolles » je crois, ils organisaient un salon du polar chaque année, hyper sympa.

renato dit: à

« … le déterminisme bourdieusien me parait vain… »

… et dangereux.

puck dit: à

non, la librairie la plus top c’était à Saint Malo, le type il ressemblait à un eprsonnage de BD, c’était un bordel dans sa librairie à chaque fois je me disais c’est pas possible il va jamais trouver le livre, une minute après on le voyait revenir avec le bouquin.

la première fois j’y suis allé avec un oncle par allaicne qui était un bon père curé prof d’histoire au lycée catho du coin, quand on marchaint avec lui dans les rue de Saint Malo il fallait 3 heure pour faire 50 mètres, ah père B.. !!! tous ses anciens élèves il les avait baptisés, communiés, mariés, enterrés… le libraire c’était son pote, il m’avait présenté comme un « grand lecteur », du coup après on était potes aussi, p’tain c’est vieux, et à l’époque c’est vrai que je lisais, quel bordel que la vie.

Marie Sasseur dit: à

@Aurait- on préféré qu’ au rebours il Aa singe la noblesse comme un Balzac’

Que nenni Lourdaud, la particule d’Honoré n’est pas usurpée.

Marie Sasseur dit: à

@Aurait- on préféré qu’ au rebours il Aa singe la noblesse comme un Balzac’

Ça va bien Lourdaud, inutile de salir De Balzac pour glorifier un mystificateur, laborieux, qui voyait des éléphants roses dans l’église.

MC dit: à

le Phénix n’est plus ce qu’il a été , Bloom depuis son rachat par la Chine. On a perdu en diversité et je ne crois pas qu’on ait gagné grand chose

Marie Sasseur dit: à

@Emma Bovary qui s’obstine à rêver sa vie jusqu’au drame.

Rien que les illusions du gros bourgeois de Rouen. Emma c’est lui, comme on sait.

MC dit: à

Sainte Clopine, beate du Bourdieusisme! Père, pardonnez- lui, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle lit….

puck dit: à

mon pote Samuel avait écrit un petit texte en hommage à son pote Christian Gailly, où à la fin il entre avec sa copine dans une librairie, pour acheter un livre et ils repartent avec un livre de Gailly (Gailly était son écrivain préféré, maintenant ils sont morts tous les deux) :

« Une vieille dame les accueille, elle a des cheveux très blancs, coiffés avec un chignon en boule sur la tête, elle porte un jean et une chemise blanche déboutonnée en haut à la BHL.
Auprès d’elle il y a une jeune fille. Je vous présente ma petite-fille, leur dit-elle alors qu’ils ne connaissent même pas la grand-mère, elle va prendre la relève, dit-elle en renfonçant dans son jean sa chemise blanche déboutonnée à la BHL.

Fanny veut acheter un roman pour elle et aussi un autre, pour Samuel, un cadeau. Fanny donne les titres à la vieille dame en se disant qu’elle va mettre des heures pour les trouver dans ce fatras, la vieille dame et sa petite-fille ne mettent pas plus d’une minute pour trouver les deux livres, chacune le leur, la vieille dame ajuste ses lunettes et jette un œil sur le livre de Samuel.
« Un bon choix », leur dit-elle, sa petite-fille regarde par-dessus l’épaule de sa grand-mère et confirme son avis. Elles ont été formées à la même école se dit Fanny en leur expliquant qu’ils sont les nouveaux instituteurs de l’école primaire du village d’à côté.

La vieille dame leur raconte comment elle a vu arriver leurs prédécesseurs, ceux-là mêmes qu’ils remplacent, le couple de retraités. « Ils avaient votre âge la première fois qu’ils sont entrés ici, dit-elle, ils étaient aussi mignons que vous deux, moi aussi j’étais plus jeune à l’époque, ajoute-t-elle sans tristesse ».

Sa petite-fille qui va bientôt prendre la relève leur donne un prospectus.
« Nous avons un site internet, leur dit-elle, sur ce site vous trouverez aussi un blog littéraire.
— Nous avons aussi un club de lecture, ajoute-t-elle, nous nous rencontrons une fois par mois pour donner nos avis et nos commentaires sur nos lectures, vous pouvez retrouver ces commentaires sur notre blog, et aussi sur notre site internet, nous retranscrivons sur le site toutes nos critiques.
Vos prédécesseurs y participaient, précise-telle, de fervents lecteurs, ils étaient aussi très actifs sur notre blog littéraire, j’espère que nous pourrons compter aussi sur vous, notre site est très facile d’accès, ajoute-t-elle ».

Fanny qui réussit à retenir son fou-rire jusqu’à ce qu’elle soit sortie de la libraire.
« Il semble que tu te sois déjà trouvé une bonne occupation », dit-elle à Samuel une fois dehors en éclatant de rire.
« Alors là pas question, répond Samuel d’un ton sec, il n’est pas question une seconde, ajoute-t-il d’un air ronchon, que je vienne donner mes avis et commentaires critiques de mes lectures sur ce blog ou dans ce club de lecture, il n’est pas question une seule seconde que j’y mette les pieds ».
— Même à moi, demande Fanny, tu ne me parleras pas de tes lectures.
— Toi c’est différent, dit-il, à toi je les donnerai, bien sûr.
— Eh bien moi, dit-elle, j’ai bien l’intention d’aller à ce club de lecture, j’irai dès leur prochaine réunion.

Samuel s’arrête de marcher, il s’assoit sur le muret de l’église, l’air songeur.
« Si tu y vas, dit-il d’un air boudeur, alors je viendrai aussi ».

Fanny lève le regard de son roman, le dirige vers Samuel. « Allez », lui dit-elle, sur un ton qui se veut encourageant, comme on demande à un enfant de ne pas avoir peur de se jeter à l’eau, c’est bien ce que doit faire Samuel, se jeter à l’eau, quand les parents demandent à l’enfant de se jeter à l’eau ils ajoutent qu’il n’a rien à craindre, il n’y a pas de raison d’avoir peur, ils sont là pour l’aider, pour assurer en cas de problème, pour le retenir, le soutenir, si l’enfant se jette à l’eau c’est parce qu’il a confiance en ses parents, il sait qu’une fois dans l’eau ils ne vont pas se tirer pour aller boire un verre, quoi qu’il arrive ils seront là, ils resteront là pour l’aider, c’est ce que dit aussi Fanny à Samuel, même si elle ne le lui dit pas parce que Samuel n’est plus un enfant et qu’il sait déjà nager, mais pour lui dire qu’elle est là, une fois cette page tournée Fanny sera là, elle restera pour l’aider si les choses tournent mal. Samuel caresse la couverture du roman qu’il tient dans ses mains, celui que Fanny vient de lui offrir dans la librairie, il le tourne dans un sens, puis dans l’autre comme on met un orteil dans l’eau avant de plonger, il prend la température, puis il ouvre le livre, il tourne les premières pages.

Samuel ouvre un roman pour la première fois depuis des années, pour la première fois depuis son enfance, ce roman il ne l’a pas choisi lui-même, c’est Fanny qui lui met dans les mains.
« Tu vas voir ça va te plaire, lui dit-elle en lui mettant le livre dans les mains, en serrant les mains de Samuel pour que ses mains serrent le livre, tu vas voir te connaissant ça va te plaire, j’en suis certaine, ajoute-t-elle, c’est un musicien de jazz qui l’a écrit c’est dire, ajoute-t-elle d’un ton entendu ».
Alors si c’est un musicien de jazz, forcément ça change pas mal de choses, se dit Samuel même s’il ne voit pas exactement ce que cela change, il ouvre le livre et commence à lire la première phrase, l’œuvre dont le chiffre apparaît sur la couverture est un concerto de Mozart, je sais que tout le monde le sait, mais je le dis pour ceux qui peut-être ne le savent pas, et aussi pour ceux qui le savent, afin qu’ils sachent que je le sais aussi, et enfin afin que nous soyons tous là à savoir que nous le savons, ça commence bien.

Samuel sourit, il sourit au livre, il sourit à ce premier paragraphe de ce livre qu’il vient de lire, le paragraphe lui rend ce sourire, il le lui rend bien, Fanny qui l’observait attentivement le voit en train de sourire au livre. « J’en étais sure », lui dit-elle fière d’elle.

Samuel tourne le livre pour relire le nom de l’auteur, à présent lui aussi en est sûr, ça commence bien.
« 

MC dit: à

Lire le portrait de Bourdieu par Aron :  » il avait aussi tout pour devenir un chef de secte, etc ». Il l’ avait connu d’assez près , de plus pres que notre Muse Normande, pour pouvoir le dire.

Marie Sasseur dit: à

@Aurait- on préféré qu’ au rebours il Aa singe la noblesse comme un Balzac’

On dira plutôt que le bourgeois de Rouen a essayé , laborieusement, de plagier De Balzac.

rose dit: à

MC
Parce que Lacan Jacques, n’avait pas tout pour devenir un chef de secte, lui ?

Marie Sasseur dit: à

« Tu vas voir ça va te plaire, lui dit-elle en lui mettant le livre dans les mains, en serrant les mains de Samuel pour que ses mains serrent le livre, tu vas voir te connaissant ça va te plaire, j’en suis certaine, ajoute-t-elle, c’est un musicien de jazz qui l’a écrit c’est dire, ajoute-t-elle d’un ton entendu ».

Et ta copine ne t’a pas dit que Simon Nardis était un chauffagiste en déplacement, quand il s’est arrêté dans ce club de jazz…?

Pfff

rose dit: à

puck dit: à
« non, la librairie la plus top c’était à Saint Malo, le type il ressemblait à un eprsonnage de BD, c’était un bordel dans sa librairie à chaque fois je me disais c’est pas possible il va jamais trouver le livre, une minute après on le voyait revenir avec le bouquin.

la première fois j’y suis allé avec un oncle par allaicne qui était un bon père curé prof d’histoire au lycée catho du coin, quand on marchaint avec lui dans les rue de Saint Malo il fallait 3 heure pour faire 50 mètres, ah père B.. !!! tous ses anciens élèves il les avait baptisés, communiés, mariés, enterrés… le libraire c’était son pote, il m’avait présenté comme un « grand lecteur », du coup après on était potes aussi, p’tain c’est vieux, et à l’époque c’est vrai que je lisais, quel bordel que la vie. »

Ben oui. Quand on viellit, on se calme, non ?

Le père, pas le mien qui se contentait des éphèmérides et de la méteo marine qu’il.m’a légué d’ailleurs, de son vivant, le père B.lisait beaucoup pour répondre à tous les manants.affirmant haut et fort que Dieu n’existe pas. Les impies. C’est pas l’épectase qui les guette.

Bloom dit: à

MC, il est vrai que je ne suis pas retourné au Phénix depuis mon retour d’Inde.
Qu’entendez-vous par « la Chine l’a racheté »? BàV.

Marie Sasseur dit: à

Ah bah oui, il faut connaitre ses classiques Minuit de référence. Gailly, Oster, Echenoz, Toussaint…

Jean Langoncet dit: à

@DHH dit: à
il y a aussi les putes qui ont traversé l’Atlantique pour fournir leurs prestations dans le cadre du FMI

Le FMI apporte son soutien à l’ Égypte ( https://www.lefigaro.fr/flash-eco/egypte-accord-de-principe-du-fmi-pour-debloquer-la-derniere-tranche-d-aide-20210525 ) et l’aide annoncée lundi par Le Caire en faveur de Gaza – 500 millions de dollars en reconstruction et soutien humanitaire apporte un peu d’espoir aux victimes des derniers événements … Tout se tient ma bonne dame ; Haro sur ces instances internationales dépravées que sont l’ONU et le FMI ! Haro sur le droit international inique et soutien du terrorisme !

Jean Langoncet dit: à

(L’aide annuelle des Etats-Unis à Israël se monte à environ 4 milliards de dollars … Quand Joe fronce les sourcils, il est écouté)

vedo dit: à

« Rue de Bagnolet ça fait un peu populo. » C’est bien pour cela que j’irai. Et ce doit être moins « populo » que La Linea. Si on commence à faire la liste des librairies en « province », la liste n’est pas courte. Et le Furet du Nord, et la librairie Kléber? Tiens, JB devrait faire un livre sur les librairies, avec de belles planches photographiques.

Paul Edel dit: à

Puck
Le libraire dont vous parlez, c est Jean Louis Duquesnoy.Regard aigu,malicieux, petites lunettes ovales à la Schubert, vieux pull rouge. Sa « librairie du Môle » était à cinquante mètres de la Porte de Dinan . C’était un lieu magique, connu de tous les amoureux de littérature ; il y avait des livres partout, du sol au plafond, sur des tourniquets, en piles branlantes dans l’escalier, entassés aussi au premier étage. on pouvait y rester des heures à flairer, lire, poser des questions. En 1971, il se produit un événement important dans l’histoire de la librairie : Jean-Louis Duquesnoy expose le livre de Jean Fougère La belle femme dans sa vitrine sans en indiquer le prix (31 francs). Cet oubli volontaire, une manière de protester contre le prix imposé par les éditeurs, lui vaut les foudres de l’administration qui lui reproche de ne pas avoir respecté les réglementations. Le libraire cherche à se défendre avec humour, arguant du fait qu’il n’est pas convenable de mettre un prix aussi dérisoire sur une belle femme. Mais l’administration reste de marbre et il doit s’acquitter d’une amende de 3 000 francs. Suite à cet incident, il décide de ne plus présenter de livres en devanture. Voyant l’espace laissé vacant, un artiste voisin lui donne un tableau pour qu’il l’expose dans la vitrine. L’idée d’une librairie-galerie était née.
Ce libraire si sympa, grand connaisseur (on pouvait lui parler de jean Loup Trassard ou Gombrowicz Huguenin, Cabanis, Gadenne ou Guillevic, il connaissait, farfouillait dans son arrière-boutique et trouvait une édition ancienne absolument magnifique. Il a quitté sa librairie il y a trois ans, je crois et il est mort, à Dinard, un an après la fermeture de son commerce. Aujourd’hui c’est un marchand d’antiquités(pas mal d’ivoires) qui le remplace , pas grand monde à pousser la porte.

racontpatavi dit: à

pas grand monde à pousser la porte.

Mais quelle mauvaise langue!

Clopine dit: à

remarque inepte de Monsieur Court, pour lequel, pour parler d’un auteur, il faudrait l’avoir connu dans la vie. Alors que justement, le propre des auteurs, surtout un penseur aussi considérable que Bourdieu, c’est qu’il n’est besoin que de les lire… Mais bon, encore le snobisme pédant qui frappe…

Paul Edel dit: à

racontpatavi Simple constat.

puck dit: à

@Paul Edel : merci.

et alii dit: à

Bayard a fait des émules »
bonsoir;
. L’ancien coureur cycliste et philosophe Olivier Haralambon, qui publie Comment lire des livres qu’on ne comprend pas (Premier Parallèle), nous la livre pas à pas. Commencez l’entraînement dès aujourd’hui : en selle ! sur philomag

rose dit: à

Paul

Description magnifique.
Comment d’une révolte, il a transformé sa librairie en galerie !
Des gens fabuleux, y en a partout !

racontpatavi dit: à

Paul Edel, ça c’est pour vous :

https://scontent.fcdg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.6435-9/192546171_910551142863635_3352015975277902777_n.jpg?_nc_cat=104&ccb=1-3&_nc_sid=8bfeb9&_nc_ohc=EuAWRkZIiN0AX_lIXQR&_nc_ht=scontent.fcdg1-1.fna&oh=b63b676483685e8e7e3b7fc2664352c5&oe=60D67B81

Comment pouvez-vous dire que personne n’achète chez ce brocanteur?
On connait tous des galeriste ou antiquaires qui ne changent pas leur vitrine mais font des affaires à l’intérieur.
Vendre un tableau à 2000 euros, il suffit d’un client dans la journée, idem pour un bel objet d’antiquité.
Pour les images de St. Malo, j’en ai d’autres d’un ami fb.

rose dit: à

Racontpatavi

C Surcouf le marin flibustier.

Paul Edel dit: à

Racontpatavi, La librairie Septentrion (merci pour la photo) était aussi, à 1OO mètres de la Librairie du Môle, installée dans un des très rares immeubles ayant échappé aux bombardements de 44 . cette librairie d’ancien ferme.Définitivement.
Tres belles éditions anciennes, histoires de la Marine, histoires régionales,belles éditions dans divers domaines.cartes ppstales anciennes. depuis un mois la patronne bradait tout à -20%..la télévision régionale est venu l’interviewer samedi dernier avant cette fermeture . Grand article dans Ouest France. Impossible de savoir par quoi elle va être remplacée.La libraire reste muette sur la question. Les paris sont ouverts chez les Malouins en disant que ce sera soit une crêperie, soit un bar, ou un truc genre Starbuck..

MC dit: à

Ou donc ai-je dit cela , charmante Clopine? Je vous ai simplement renvoyé au portait d’. Aron, meilleur juge que vous, et ne suis pas seul à trouver bêtement mécanique votre réductio Ad Bourdieusium de Flaubert . Prions pour que l’Esprit critique vous vienne, comme naguère pour Onfray. En attendant votre tendance à la pétrification admirative devant toute pensée totalitaire et mécanisante m’ amusera toujours. Par votre candeur, vous êtes le sel de ce blog’ et l’on vous imagine à la grande epoque du stalinisme cotiser pour une statue du Petit Père des Peuples ou du Camarade Stakhanov, sans parler de l’ absorption de toutes les couleuvres de toutes les Pravdas.Continuez encore longtemps à nous divertir, c’est la grâce que je vous souhaite, ce n’ est pas bien méchant. Je me promets d’être, chère Clopine, votre lecteur attentif même si parfois perplexe ou d’autres, hilare! Ce n’est pas donné à tout le monde de. faire rire les honnêtes gens, disait un monsieur qui, pour n’ avoir pas lu Bourdieu, vous eut mis l’ un et l’autre dans une de ses pièces. Ce tres, ce n’est que Molière, me direz vous, et nous avons changé tout cela en interdisant de rire des femmes, des penseurs , des valets en ce temps de délation ou domine le balance ton maître et le. balance ton héros. Tant pis, je persiste et je signe, constatant que je ne suis pas seul à trouver grotesque et mécanisante votre explication de Flaubert. Bien à vous, comique involôntaire et parfois génial de ce blog! MC

Jean Langoncet dit: à

@cette librairie d’ancien ferme

cette incidence raffermit mon intuition d’un dispositif protectionniste pour les éditeurs : trois ou quatre éditeurs et un réseau de vingt-cinq-mille libraires pour diffuser leurs produits

Jean Langoncet dit: à

– en France

Marie Sasseur dit: à

Jean-Pierre, si tu échoues sur ce blog, grâce te soit rendue…

christiane dit: à

MC … à propos de l’adulation de certaine pour P.Bourdieu…
M.Court, prenons un peu de recul et laissons la fiction, la création hors ce déterminisme. (excellente réponse de P.Edel).
Intéressante, l’interrogation que Bourdieu mène pour comprendre quel sens donner à une action particulière ? A côté des actions rationnelles y en a-t-il d’autres qui s’appuient sur une histoire particulière ? Certaines circonstances spécifiques provoqueraient ce qu’on dit, ce qu’on fait.
Mais tout n’est pas à classer dans cette approche, peut-on prévoir qu’untel se comportera d’une manière toujours déterminée dans la totalité de ses actions ? Est-on le produit d’une histoire incorporée.
Ce sociologue universitaire si controversé recherchait une explication qui rende compte des règles liées à une histoire passée, aux actions suivies de réactions, refus, erreurs, choix…

Cet après-midi, un plombier, très doué a mené à bien une opération complexe dans mon appartement. Il me racontait qu’en classe de troisième, la principale de son collège l’avait « viré « lui promettant une vie de délinquant. Il y a quelques mois, son entreprise l’envoie réparer une chaudière chez cette personne. Pur hasard. Dans le cours de ce travail il lui rappelle qu’il avait été son élève et ces paroles dures qu’elle avait prononcées. Elle l’a serré dans ses bras et lui a dit qu’elle était fière de ce qu’il était devenu.
Le grain de sable, dans le raisonnement arbitraire de cette enseignante qui croyait tant au « déterminisme » des gosses de banlieue quittant l’école à 16 ans (délinquance, échec scolaire et pire…) – Tout pour elle s’expliquait par l’environnement et l’influence des milieux sociaux ! -, a été un professionnel qui l’a pris en stage comme apprenti, puis sous son aile, qui lui a donné des outils (certains encore dans sa sacoche !)

Entre détracteurs de Bourdieu et ceux qui ne voient que par lui, oubliant ses interventions politiques et médiatiques intempestives (quand, fort de son statut de professeur au Collège de France, il n’avait de cesse, dans les années 1990, d’intervenir dans la vie publique au nom d’une «sociologie de l’urgence »), je préfère penser la possibilité pour chacun de se réapproprier ces « déterminismes », d’y échapper, d’innover.

Marie Sasseur dit: à

Raconteparavi: merci

rose dit: à

« Je ne sais pas si Paul pourra,répondre, mais souvenir ému d’une photo semblable. »

Ça me rappelle le voisin d’un clpain de ma cousine qui a épousé le fils du maru de sa soeur aînée, quand sa meuf est partie, sous des cieux plus cléments, l’a acheté une poupée gonflable -mais quelle idée !- puis l’a plantée d’un coup de couteau. Pas de tribunal, là.

et alii dit: à

c’est Drillon qui devrait nous évoquer Fleuret En 1961, il devient le critique musical attitré de France Observateur.
Sous la direction de Jack Lang, il impulse la création de la Fête de la musique et du festival Musica, il encourage le développement des chœurs d’enfants (les maîtrises, religieuses aussi bien que laïques, entre autres en permettant la création de classes à horaires aménagés)4, il favorise l’intégration des musiques traditionnelles aux formations des conservatoires5, il soutient l’augmentation des subventions en tous genres ou la construction de l’Opéra Bastille ou de la Cité de la musique de la Villette. Quittant ses fonctions quelque temps après le retour de la droite au pouvoir (septembre 1986), il refuse obstinément de reprendre le poste de directeur de la musique en 1988.

Il préfère alors s’occuper de la Bibliothèque musicale Gustav-Mahler qu’il a fondée en 1986 avec Henry-Louis de La Grange à partir de leurs collections personnelles. Il en fait la première bibliothèque musicale privée de France avec vingt mille volumes, neuf mille partitions, deux mille cinq cents dossiers de compositeurs et artistes contemporains, quarante mille disques, et surtout des archives rassemblant quantité de fonds inestimables et inédits sur la musique depuis un siècle et demi, enrichies sans cesse de nouveaux dons. Alors qu’il dirigeait depuis 1988 la collection « Musique » des Éditions Bernard Coutaz, il meurt le 22 mars 1990.
wiki

rose dit: à

souvenir ému d’une photo semblable. »

Ça me rappelle le voisin d’un copain de ma cousine qui a épousé le fils du mari de sa soeur aînée,

(Je ne sais pas si c’est un inceste ou du népotisme).

Marie Sasseur dit: à

Je ne donnerai pas la réponse à Edel, sur cette plage.

Quels souvenirs, mon dieu, que cette photo fait ressurgir.

et alii dit: à

FLEURET N42TAIT PAS UN ROND DE CUIR/
La mémoire de Maurice Fleuret, disparu il y a vingt ans, est toujours vivant ici-et pas seulement ici. Il fut aussi le 1er président de l’Observatoire des politiques culturelles.

1Aux Jeunesses Musicales dont il avait été un fidèle militant, dans sa chronique hebdomadaire du Nouvel Observateur durant plus de vingt ans, à la tête des Semaines Musicales Internationales de Paris, des Nuits d’Alziprato en Corse puis du Festival de Lille, Maurice Fleuret aura été un formidable intercesseur, un de ces esprits ouverts, passionnés, dont l’insatiable curiosité vous contamine comme un virus.

2Pour lui, toute musique inouïe était, par principe, un sujet d’émerveillement. Globe-trotter, il collectionnait des instruments de musique qu’il avait rapportés du monde entier : Afrique noire, Indonésie, Japon et Chine, Amérique centrale, Maghreb, Inde, Moyen-Orient. Mais c’est la musique nouvelle, les œuvres toutes fraîches des compositeurs de son temps qui mobilisaient son énergie et sa ferveur combative. Ami et commanditaire de Iannis Xenakis, Luciano Berio, Pierre Henry, Georges Aperghis, Jean-Claude Eloy, Toru Takemitsu, Luis de Pablo, il fut aussi en relation parfois étroite et en tout cas régulière avec John Cage, Pierre Boulez, Gilbert Amy, André Boucourechliev, Franco Donatoni, Luc Ferrari, Betsy Jolas, Mauricio Kagel, Witold Lutoslawski, et bien d’autres encore. La Médiathèque Musicale Mahler possède ainsi, aujourd’hui, quelques très beaux manuscrits musicaux autographes et une passionnante correspondance qui lui ont été légués par son fondateur, un fondateur passionné
https://www.cairn.info/revue-l-observatoire-2010-1-page-110.htm

B dit: à

La première plage pour illustrer la page blanche? Et son angoisse? Du Hitchcock, may be ou est-ce mon smartphone qui dysfonctionne
Jamais mis les pieds à st Malo mais j’ai un copain qui a un fils qui a garé le bateau qu’il vient de s’offrir là à moins qu’il ait eu le temps de le redescendre jusqu’à un autre port tenu secret.

B dit: à

De fait après un an d’exercice ou deux il gagne dejá énormément d’argent et n’a pas envie d’investir dans l’immobilier. Lui c’est la voile qui l’intéresse et l’informatique n’est qu’un moyen pour en gagner rapidement. Il sort tout juste de chez XN, son école.

Petit Rappel dit: à

Sasseur, depuis quelques temps vous bluffez dans la fausseté en supposant que je ne m’en aperçois pas. L’ autre jour, vous avez soutenu qu’elles Bénédictines du Calvaire n’ avaient pas été fondées par le Père Joseph. Je vous signale qu’on a tracé du financement du Couvent par ledit Père et qu’on a plus encore , la règle de ce dernier pour les Bénédictines Calvairiennes , dont l’originale est en ma possession. Or une règle ne peut être élaborée que par le fondateur. Je passe sur les Épîtres a la Plume volante, du meme, réservées aux couvents de l’ordre , dont l’e.o est de 1677. ,Vous remettez le couvert cet après midi avec la particule soi-disant authentique de Balzac, dont le père , étudie par Roger Pierrot est pourtant ne Balssa ce qui laisse mal augurer de l’authenticité de sa noblesse. Le problème de ces romans familiaux ( Hugo, que son père à convaincu descendre des Ducs de Lorraine, Balzac ) gagne à être replacé dans l’atmosphère de la tres conservatrice Restauration, ou un titre, qu’il soit vrai ou faux, sans etre nécessaire , est un plus au tableau. Hugo est Baron puis Comte d’Empire, La particule de Balzac, bien plus conservateur, s’accorde à qui veut écrire » à la lueur de ces deux flambeaux que sont la monarchie et le code civil » pour citer l’ Avant propos de la Comédie humaine. Que ces particules soient parfois fausses – c’est l’affaire du Comte de St Helene, faux comte mais authentique bagnard et, familier des Tuileries, ce qui provoque un scandale énorme mais vite étouffé,. évoque la. nature carnavalesque du régime, quî tente de reconstruire avec les moyens du bord une societe de cour intégrant la bourgeoisie, mais sans avoir les moyens de contrôler l’authenticité de sa petite noblesse, orpheline d’archives perdues que va providentiellement combler- mais faussement- le Cabinet Courtois. Balzac peut donc prendre un titre qui ne lui appartient pas, Ce qui ne va pas sans railleries. Le Roman Les Aventures du Grand Balzac’

Aventures du Grand Balzac, supposé mettre en scène Guez de Balzac, le grand épistolièr alors au purgatoire et considéré comme son homonyme, alambiqué et peu clair.
Ce livre est en fait un missile dirigé contre le personnage de Balzac,sa manière d’être., et bien sûr son anoblissement. Il a pour auteur le bibliophile Jacob, je vous en recommande la lecture.
,

rose dit: à

Pourquoi tenu secret, le port, B. ?

B dit: à

Bon on voit qu’il y a des poteaux, piquets, bouchots? dans l’eau. Si ce sont des bouchons ils ne sont pas exploités, certains endroits de l’océan sont de véritables champs de bouchots. A st Malo, il y en aurait?

B dit: à

Pour le respect de la vie privée.

rose dit: à

Enfin, en tout cas, on parle de Balzac, même si la totale est Honoré de Balzac.
Et Gaston d’Urfé ?
(Pardon, je rigole, c’est Marie Sasseur).

rose dit: à

Ah.
Sur l’eau, y a pas de vie privée qui tienne.

Marie Sasseur dit: à

Lourdaud, vieux toquard, je ne ne vous lis plus. Si j’ai posé les yeux par inadvertance sur De Balzac, c’était pour signifier votre très grande indigence intellectuelle.

B dit: à

Rose, oui mais ce n’est pas la mienne donc je fais le renseignement.

Jean Langoncet dit: à

(@Marie Sasseur dit: à
Je ne donnerai pas la réponse à Edel, sur cette plage.
Quels souvenirs, mon dieu, que cette photo fait ressurgir.

https://www.facebook.com/ROCKAWAYB/ )

B dit: à

Court, vous ne devriez pas répondre car vous connaissez son fonctionnement. MS à besoin de deux ou trois victimes , du moins à ses yeux, pour être satisfaite.

MC dit: à

Puck , les protestations contre la Loi Guizot sur la généralisation de l’ Enseignement obligatoire sont apparues dès le projet et sont un grand classique des cartons des archives avec le flicage des instituteurs de l’époque, comme des curés. Le Préfet vérifie si son département pense bien. Il n’ est pas impossible qu’on y revienne… Tout ceci pour dire que Flaubert actualise un topo d’epoque. ça ne vous arrive jamais?
.

et alii dit: à

ce qui me frappe,ce ne sont pas les histoires apparemment « fatales »de gros sous ,ce sont les signes « identitaires:
«  »Il a demandé à changer notre carte libanaise en carte marocaine. On l’a fait. Mais cela n’a pas suffi à combler les desiderata du patron de l’IMA. Ce dernier a exigé une quantité de changements au traiteur pour faire affaire. « Il nous a demandé de revisiter le concept Noura. Dans un premier temps, nous avons soumis des projets sur le décor, puis sur la vaisselle et la tenue du personnel », assure Paul Bou Antoun. Ce n’est pas tout. Layale Bou Mansour, assistante commerciale de Noura à l’IMA, se souvient qu’ « au début, il a demandé à changer notre carte libanaise en carte marocaine. On l’a fait. Il avait même demandé à changer la vaisselle, ce qu’on a fait avec une vaisselle beaucoup plus luxueuse. On a commandé un service de thé et de café spécialement pour son bureau ».
https://www.europe1.fr/politique/Jack-Lang-et-ses-tarifs-preferentiels-au-restaurant-771570

rose dit: à

Merci B.

B dit: à

Jean, c’est caniculaire. Mon dieu!

mc dit: à

Fleuret…  » voulez-vous la face, je vais vous parler d’un pirate! » Le pirate était le Fernand Cortez de Spontini, avec Ursuleac et Clemens Krauss. Un chef d’œuvre de l’opéra napoléonien bêtement déprogrammé en son temps parce que le public trouvait en pleine guerre d’Espagne les espagnols sympathiques. Aujourd’hui, je suppose que les aristarques blâmeraient ou couperaient la prise de Mexico et exigeraient une mexicaine même chanteuse de métro pour le rôle de la Malinche.On doit à Fleuret cette révélation là .Puisque s on nom paraît il est juste qu’il en soit ici remercie.

Marie Sasseur dit: à

( Langoncet, vous êtes obèse, mais ce n’est pas une vue de l’esprit)

Jean Langoncet dit: à

@Saul Leiter

Lanesville

Paul Edel dit: à

Marie Sasseur, vous confondez. votre photo montre les simples et banals pieux à bouchot dans la Baie du Mont Saint Michel pour l’élevage des moules , à ne pas confondre avec les antiques et énormes 3000 brise-lames qui se dressent sur une partie de la plage du Sillon à Saint-Malo.leurs poids énorme fracasse les énormes déferlantes des grandes marées !. Ils protègent la côte des vagues depuis 200 ans. Ils sont environ 3 000 plantés sur la plage. Il faut les remplacer. A cette annonce déjà des particuliers se battaient pour les acheter à des prix hallucinants. Le conseil municipal de Saint-Malo a décidé de les garder et de ne pas les disperser en les vendant à des particuliers.

Jean Langoncet dit: à

@Le conseil municipal de Saint-Malo a décidé de les garder et de ne pas les disperser en les vendant à des particuliers.

Des préoccupations côtières, transportées plus de dix ans après 58 : Du côté d’Orouët, Jacques Rozier https://www.youtube.com/watch?v=hUY0_ix3rGM

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