de Pierre Assouline

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La République des livres
La poésie est-elle traduisible ?

La poésie est-elle traduisible ?

Plutôt que l’inusable scie traduttore traditore, ceux nombreux (mais oui, et bien plus nombreux qu’on ne l’imagine) qui s’intéressent aux questions de traduction seraient bien inspirés de s’interroger sur la définition de cette activité par Paul Valéry loin de la trahison comme de la nécessité de « créer de la grâce au plus près de la gêne ». Il est vrai qu’il commentait les traductions des œuvres de Jean de la Croix par le carme Cyprien de la Nativité de la Vierge, mais tout de même. Ce n’est pas un hasard si on trouve cette citation dès les premières pages de La Seconde Profondeur (420 pages, 25,90 euros, Les Belles Lettres), recueil de réflexions, de textes, d’extraits, de poèmes, d’analyses d’une grande richesse composé avec passion et érudition par Christine Lombez autour de la traduction poétique au XXème siècle.

Un poète est-il le mieux placé pour traduire un poète ? Le problème se pose avec moins d’acuité s’agissant d’un écrivain pour un écrivain, à supposer que cela fasse vraiment problème. Avec les poètes, il en va autrement. Le linguiste Roman Jakobson ayant décrété que par définition, la poésie était intraduisible, et que seule la transposition créatrice était envisageable dans le meilleur des cas, beaucoup se sont fort heureusement employés à le démentir. Il n’était pas de meilleur stimulant que cette injonction quand bien même seraient-ils tous intimement persuadés que la traduction d’un poème a pour but ce que Jean-Yves appelle « une mimesis impossible ».

Difficile de lire ce livre sans conserver à l’esprit ce que Paul Celan, traduisant Qui je fus d’Henri Michaux en allemand, avait noté en marge d’un passage (unüberstezbar) avant de se reprendre des minutes, des heures ou peut-être des jours plus tard en biffant sa note pour lui substituer un übersetz ! griffé comme un cri de victoire. Mais on n’en saura pas davantage, et pour cause, sur la secrète alchimie à l’œuvre dans l’esprit du traducteur sur le passage de l’intraduisible au traduisible. Ce sentiment-là, pour le coup, est… intraduisible. Question de kairos probablement car lorsqu’il ne répond pas à la commande, un traducteur ne s’attaque pas à une montagne (par exemple André Markowicz à l’assaut de l’intégrale de Dostoïevski, ou Odette Lamolle s’attaquant à celle de Conrad) à n’importe quel moment de sa propre vie. La rencontre ne suffit pas : il y faut l’étincelle, le désir, l’expérience qui nourriront sur la durée l’effort de guerre.

Henri Meschonnic faisait remarquer ceci, qui a tout d’une évidence encore fallait-il y prêter attention : la traduction est un cas unique de lecture-écriture. Autre évidence qui vaut également qu’on s’y arrête : le poète traducteur d’un poète est juge et partie. On voit le risque. Même si souvent, il travaille non à partir du texte original dont il ignore la langue, mais à partir d’une version intermédiaire effectuée par un autre dans une langue qu’il connaît. On voit déjà ce que se perd dans cette étape. Pierre Jean Jouve faisait réaliser un mot à mot en français des Sonnets de Shakespeare par son sa compagne avant de « traduire » ce premier jet – et en l’espèce comment ne pas mettre de guillemets à « traduire ».

Pareillement pour Philippe Jaccottet pour des haïkus et tant d’autres encore. La traduction de la Bible sous la direction de Frédéric Boyer (Bayard, 2001) a joué le jeu à visage découvert en adjoignant à chaque écrivain responsable d’une partie, supposé ignorant du latin, de l’hébreu, du grec, un exégète confirmé. A ceux qui lui reprochaient ses nombreux contre-sens dans ses traductions de Celan ou de Hölderlin, le poète André du Bouchet, qui ne maîtrisait pas l’allemand, s’en sortait en prétendant en tirer avantage car il prenait ainsi ses distances avec la signification pour mieux faire entendre la parole…

Le risque est tout entier contenu dans le reproche adressé à Vladimir Nabokov d’avoir abusivement nabokovisé l’œuvre de Pouchkine en la transportant en anglais. J’ignore si Samuel a par trop beckettisé Apollinaire en traduisant Alcools ; mais si l’on se penche sur l’un des poèmes du recueil « Zone », ça donne ceci :jasu hu

« Avec tes amis tu te promènes en barque/ L’un est Nissard il y a un Mentonasque et deux Turbiasques.

With your friends you go for a sail on the sea/ One is from Nice one from Menton and two from La Turbie »

Le problème survient lorsque le poète traducteur croit faire jeu égal avec le poète qu’il traduit, tels deux créateurs en conversation, ou plutôt : en dialogue, comme s’ils étaient vraiment en position égale. Mais est-on prêt à accepter de tous les licences poétiques que l’on pardonnerait à Claudel traduisant Eschyle ? Rien de moins sûr. Tout traducteur fait œuvre puisqu’il récrée une création avec ses mots à lui. Dans cette perspective, le poète plus encore. Il accède à « la seconde profondeur » pour reprendre le beau titre de ce recueil, ce que l’auteur Christine Lombez est la première à reconnaître :

« … leur qualité de créateurs de poésie confère aux poètes traducteurs un regard intérieur, privilégié, peut-être même critique, sur cette double expérience de l’écriture et de la traduction »

Et ce ne n’est pas seulement parce qu’ils sont du bâtiment. Il y a même des cas d’espèce : ceux des poètes autotraducteurs, appelés un jour à exporter eux-mêmes leurs poèmes dans une autre langue que la langue-source. Tous n’ont pas l’ironie de Samuel Beckett (on l’a oublié, mais il avait commencé en poète et il n’a probablement jamais cessé de l’être autrement en romancier et dramaturge), lequel intitulera longtemps après le recueil de ses poésies mirlitonnades. Autre cas, pas moins intéressant : Rilke, parfait francophone, traduisant dans notre langue ses propres Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910). Un aperçu avec cet extrait de la poignante chanson d’Abelone, à la fin du récit, version que l’auteur juge fidèle à son élan rythmique originel :

« Toi, à qui je ne confie pas/ mes longues nuits sans repos,/ Toi qui me rends si tendrement las,/ me berçant comme un berceau ;/ Toi qui me caches tes insomnies,/ dis, si nous supportions/ cette soif qui nous magnifie/ sans abandon ?

Car rappelle-toi les amants,/ comme le mensonge les surprend/ à l’heure des confessions. (ici l’original allemand)

Face au continent Shakespeare, Jean Rousselot tenait qu’intraduisible n’est pas poétique. Ce qu’Yves Bonnefoy formulera autrement, au risque du paradoxe : si les concepts ont quelque chose d’universel, les mots sont intraduisibles alors que les phrases sont traduisibles. Le même résumera la question en quatre mots ordonnés de manière saisissante :

« La fonction de la poésie est d’inquiéter le langage ».

On a l’impression alors que tout est dit. Or ce livre recèle bien d’autres pépites encore. A force de s’interroger sur ce qui se perd dans l’exercice de la traduction (le fameux lost in translation), on en a oublié de se pencher sur ce qui se gagne dans l’ordre du sens. « Un surcroît de compréhension intime » selon Jean-Yves Masson. Mais ce que nous fait entrevoir ce livre, c’est que lorsqu’un poète traduit un poète, le rayonnement s’effectue à double sens. Le poème nous éclaire alors sur ses deux auteurs : celui du départ et celui de l’arrivée. La lecture des Elégies de Duino renseigne presque autant sur Philippe Jaccottet que sur Rilke pour qui veut bien en prendre conscience ; l’imprégnation de Rilke et de Holderlin sur sa propre œuvre, tant en prose qu’en poésie, est évidente. Boris Pasternak allait jusqu’à revendiquer cette influence car il n’envisageait pas de traduire Kleist, Rilke, Shakespeare sans faire corps avec eux. Ce qui provoqua en Vladimir Vissotski une réflexion qui ne manque pas de piquant après avoir mis en scène « leur » Hamlet : « Comment jouer deux génies ? ». Ce qui est effectivement beaucoup pour un seul texte…

L’observation vaut lorsque le traducteur voue une admiration sans mélange au poète sur lequel il travaille. Mais que dire alors du cas contraire ? Car il en existe, bizarrement, des poètes qui détestent l’œuvre, et parfois la personne, qu’ils doivent faire migrer en français. Ainsi Armel Guerne avec les Mille et une nuits (« odieux »), Kleist (« affreux »), Grimm (« un pensum »), Shakespeare (« nul »), le cas de Rilke laissant vraiment dubitatif puisqu’il a commencé à le porter au plus haut, lui a consacré dix ans de sa vie avant de tourner à l’amour déçu exprimé par l’amertume. Il est vrai que Guerne avait carrément annexé le meilleur des poètes qu’il traduisait pour en faire le prolongement de son œuvre jusqu’à faire du procédé le fondement de sa poétique. Christine Lombez n’a pas tort de s’interroger :

« Faut-il croire que l’on traduit moins bien ce que l’on n’aime pas ? »

Pour un poète, traduire un autre poète est aussi une manière d’enrichir sa réflexion esthétique et de prolonger son art poétique. Pénétrer dans la forme d’un autre est un moyen de mieux connaître la sienne propre, et quel exercice le permet mieux que la traduction ? Un poète s’accomplit en creusant ce rythme des profondeurs, le seul qui lui permette d’accéder au mouvement de la pensée et à la musique intérieure du vers. En retour, l’autorité de cette traduction du poète en poète offre une visibilité réciproque aux deux sur le marché littéraire, le prestige de l’un rejaillissant sur celui de l’autre et réciproquement, à supposer que le poète traducteur en soit doté. Il se porte caution tel T.S. Eliot avec Saint-John Perse. Le problème, c’est qu’une aussi prestigieuse entreprise gèle pour longtemps toute tentative de dépassement d’une traduction qui finira bien par être datée un jour. Difficile de s’attaquer au Paradise Lost de Milton en passant après Chateaubriand…

(Illustrations de Mike Mc Quade et de Jasu Hu)

 

Cette entrée a été publiée dans Poésie.

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commentaires

1 007 Réponses pour La poésie est-elle traduisible ?

Widergänger dit: à

Ô Carle, ô mores ! Quæ quousque tandem patiemini, fortissimi viri ?

la vie dans les bois dit: à

@8h12, grosse bise

« Souvent il arrive que je me jette en avant comme la mer sur la plage.
Mais je ne sais encore que faire.
Je me jette en avant, je reviens en arrière, je me jette à nouveau en avant.

Mon élan qui grandit va bientôt trouver forme.
Il le faut.
L’amplitude du mouvement me fait haleter (non des poumons, mais d’une respiration uniquement psychique).

Sera-ce un meurtre?
Sera-ce une onde miséricordieuse sur le
Monde?
On ne sait pas encore.
Mais c’est imminent.

J’attends, oppressé, le déferlement de la vague préparatoire.

Voilà le moment arrivé…

Ça été l’onde de joie, cette fois, l’étalement de bienveillance. »

Henri Michaux

la vie dans les bois dit: à

ma bise à Charles-JB

Bloom dit: à

Et pas seulement Rocard & Jospin, ML, Joxe, Deferre, Mexandeau, de la vraie trempe de politique au service de la nation & non de leur petite carrière insignifiante.
Et pendant l’occupation allemande, les régions protestantes, comme le Vivarais où les juifs persécutés trouveront un accueil chaleureux; je pense au Chambon-sur-Lignon, par exemple.

Widergänger dit: à

La séparation de fait que nous vivons entre la culture savante et la culture populaire n’a pas toujours existé. Elle n’existe pas au XVIè siècle chez Rabelais notamment, qui s’inspire pour écrire des chroniques populaires des géants à l’époque, histoires très populaires et carnavalesques.

Cette séparation, blessante, est venue avec l’Âge classique et la culture bourgeoise, avec la naissante de l’Académie dans la première moitié du XVIIè siècle et le désir, par l’État, de prendre en main le destin de la langue française, cas unique en Europe et dans le monde, même si, comme l’a bien montré Jean-Claude Milner, ce qui tombe à la trappe dans la théorie de la langue par Vaugelas, c’est la langue de la bourgeoisie au profit de la langue de la Cour et de celle du crocheteur. Cet oubli volontaire, et le ressentiment qui en résultera dans le Tiers-État de la bourgeoisie cultivée des affaires et de la culture savante, entraîneront derrière eux la violence révolutionnaire.

Depuis la culture de masse a remporté une victoire par K.O. sur la culture savante jusque dans l’institution de l’École. La revanche lointaine du crocheteur, sans doute, sur la haute culture.

Widergänger dit: à

Oui, en effet, Bloom.

bouguereau dit: à

Oui, en effet, Bloom.

ha des bienfait dla tolérance au prorata des bienfaits qu’elle te dispense..t’les moins havec les muslim petit hypocrite

bouguereau dit: à

de la vraie trempe de politique au service de la nation & non de leur petite carrière insignifiante

…on te suis lregard kabloom

bouguereau dit: à

Ce n’est pas Valls qui le ferait, même avec son discours philosémite, qui reste malgré tout fort ambigu

petite raclure

JC..... dit: à

Charles !
Tu es ici par la Volonté du Peuple et tu n’en sortiras que par la force des papillonnettes …

bouguereau dit: à

et le désir, par l’État, de prendre en main le destin de la langue française

il prennent pas en main le destin de la langue francaise il lutte contre les parlé et les culture régionale..sont elle populaires..raccourci himbéciye

bouguereau dit: à

toi jicé a dire du mal de georges frèche..un mec si bien..ha t’es vraiment qu’un mieux disant tien

bouguereau dit: à

Depuis la culture de masse

pas de culture de masse sans médium de masse..et faire amalgame havec culture populaire et culture de masse c’est bien des propos de franchisé tiens..tocard

Jibé dit: à

Si Montpellier m’était compté,
par Emmanuel Le Roy Ladurie

Ainsi reprend vie le vieux réseau urbain légué par l’occupation romaine. Et à côté des anciennes cités apparaissent des villes toutes neuves, des villes-champignons : Beaucaire, née entre 1020 et 1070, Gaillac, et surtout Montpellier. En 985, Bernard, comte de Melgueil, inféode à un certain Guilhem, sans doute premier seigneur de Montpellier, le mas de ce nom, où réside le serf Adalbert. Un siècle plus tard (texte de 1090), une importante agglomération s’est implantée en cet endroit, près du cami roumieu, du chemin où marchent les pèlerins qui se rendent en Galice, au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ces voyageurs, affamés et poudreux, font halte à l’oratoire de la Vierge, qui porte le nom de Notre-Dame-des-Tables, et aussi aux nombreuses auberges de la ville […] Ville de tavernes et de boutiques, blotties à l’ombre d’un grand sanctuaire, Montpellier, très tôt, regarde vers la mer toute proche, et lui consacre une partie de ses énergies ; et avec elle ses voisines, ses rivales, Arles, Saint-Gilles, Narbonne. Dès le XIe siècle, en effet, le mouvement d’expansion qui lance en avant les défricheurs, qui fait naître les jeunes terroirs et les villes sans passé, provoque aussi l’essor du grand commerce.
[…] Les cités du golfe du Lion, où les Ginouvés (Génois) s’installent nombreux, sont un peu les satellites du grand port de la Riviera : les Génois prennent du reste parti, au mieux de leurs intérêts, dans les querelles intestines des villes et soutiennent par exemple, de leur or et de leurs galères, Guilhem, seigneur de Montpellier, contre ses sujets révoltés (1141).
Cependant, dès la fin du XIe siècle, les Languedociens s’affranchissent de cette tutelle ; riches de l’expérience des négociants ligures et pisans, dont ils ont imité les méthodes, ils vont leur faire concurrence sur les rivages de la Méditerranée orientale.
[…] Plus à l’ouest, à Montpellier, s’affaire une bourgeoisie d’armateurs,
de marchands épiciers ou drapiers, d’orfèvres. Le rabbin Benjamin de Tudèle
qui, au XIIe siècle, visites les communautés juives du bassin méditerranéen, y
voit une cité cosmopolite. Il y rencontre outre ses coreligionnaires, les Arabes du
Gharb, les marchands de Lombardie, de la grande Rome, de l’Egypte, de la
Gaule, de l’Espagne, de Gênes, de Pise, et il y entend parler « toutes les
langues ». La puissance financière de la ville valorise la monnaie locale, le
denier melgorien, frappé dans la bourgade voisine de Melgueil.
[…] Le Languedoc, mosaïque de principautés seigneuriales au Xe siècle,
tend à devenir une constellation de républiques aristocratiques.
Or cette tendance permanente à la dispersion ne se heurte pas à une
politique résolue d’unification régionale.
[…] Dans ce vide politique languedocien, les monarchies solidement
organisées de France et d’Aragon tendent à exercer une influence croissante.
[…] Au sud, Catalogne et Aragon demeurent des pôles essentiels
d’attraction. Les Guilhem, seigneurs de Montpellier, délaissent leur ville pour se
mettre au service des comtes de Barcelone, et combattre les musulmans à
Majorque ou à Tortose. Cette maison de Barcelone, maîtresse depuis 1137 de la
couronne d’Aragon, intervient toujours davantage dans les affaires
languedociennes. Les Trencavel, vicomtes de Carcassonne et de Béziers, passent
sous son influence ; et en 1204, Marie de Montpellier, fille du dernier Guilhem
et d’Eudoxie de Constantinople, épouse Pierre II d’Aragon.
Les Montpelliérains sont heureux d’être gouvernés par ce jeune et
puissant protecteur. Ils s’inquiètent seulement du peu d’assiduité à ses devoirs
de leur nouveau seigneur, amoureux volage et mari peu consciencieux. C’est
seulement en 1207 que Pierre II cédant aux larmes de ses sujets consent à passer
une nuit avec la reine. Le lendemain, quand le roi sort avec sa jeune femme dans
les rues de Montpellier, une foule en liesse se porte au-devant du couple. Les
espérances populaires ne sont pas déçues. Jacques d’Aragon naît le 2 février
1208.
(« Histoire du Languedoc »)

christiane dit: à

@Charles dit: 30 juillet 2016 à 22 h 55 min
Quelques livres (lignes) de G.-A.G. pour faire écho à votre commentaire.
D’un de ses essais incontournables (Une langue pour abri (Creaphis éd.):
« Je l’étais donc bel et bien : je n’étais pas allemand et je n’étais pas non plus non allemand, je n’étais ni un étranger, « ein Ausländer« , venu d’un autre pays et je n’étais pas non plus, « ein Fremder« , quelqu’un venu d’ailleurs et qui n’en était pas. J’étais, je le savais bien, chrétien et protestant luthérien (…). Il y avait donc en moi quelque chose qui n’allait pas. Était-ce cela être ju.if ? Ne pas aller, avoir en soi quelque chose que les autres disaient de vous ? Cet embarras-là, toujours en porte-à-faux, si c’était cela, alors pas de doute : j’en étais. Mais de quel droit m’obligeait-on à ressentir ainsi ce qui n’était pas en moi ? »
Et on continuerait au fil de ses pensées à lire cet essai si profond.
Et dans cet autre essai Peter Handke (Les contemporains. Seuil- n°2), dans l’introduction :
« Toute la méthode de Peter Handke est précisément là : parvenir, à force de concentration, à ce point d’intimité où celui qui écrit bascule en celui qui lit. ».
Ce dernier livre m’a aidé à explorer « Gaspard » et « La Chevauchée sur le lac de Constance« .
« L’œuvre de Handke appartient à celui qui la lit »… ces quelques mots dans le dernier chapitre « Le déploiement du monde dans l’écriture » sont comme la clé de ce billet car le traducteur est avant tout un lecteur passionné.

bouguereau dit: à

Elle n’existe pas au XVIè siècle chez Rabelais notamment, qui s’inspire pour écrire des chroniques populaires des géants à l’époque, histoires très populaires et carnavalesques

hon suppose que..lesquels sont probablement trés anciens..comme la mythologie grec est une hinventions régionale..populaire?..car hon trace des différences au patelin prés..t’es vraiment fait pour faire des digest et des politique culturel d’officine dracul..un menteur

JC..... dit: à

Bloom,
C’est bien mal connaître Defferre (deux F, merci pour lui) que de le percevoir ainsi …

Tout Marseillais vous dépeindra le Gastounet pour ce qu’il fut un arriviste régional tout à fait charmant, un tueur politique, capable des pires alliances mafieuses pour régner là et ailleurs …

Jibé dit: à

S’agissant de l’école de médecine de Montpellier au XVIe siècle, on songe surtout à François Rabelais (1483-1553), dont les séjours qu’il y fit entre 1530 et 1538 ont laissé partout dans la ville d’immortelles traces. C’est en effet à plus de quarante ans passés que l’auteur de Gargantua et Pantagruel s’en vint parachever ses humanités à Montpellier, où il entreprit un cursus complet pour être reçu docteur en médecine. Savant érudit, il avait étudié auparavant la théologie, les lettres grecques et latines et le droit, quand, le 17 septembre 1530, il s’inscrivit sur le registre des étudiants de la faculté de médecine de Montpellier. Il était alors hébergé dans la maison de son ami Rondelet, procureur représentant des étudiants, à l’angle de la rue de la Loge et la rue des Trésoriers de France. Le 18 octobre, il assista à la leçon d’anatomie organisée par Rondelet et présidée par le doyen Schyron. Dès le 1er novembre de la même année, compte tenu de ses nombreux acquis et de son étonnante capacité de mémorisation, Rabelais fut reçu bachelier en médecine. Du 17 avril au 24 juin 1531, il y enseigna en qualité de stagiaire. Son cours portait essentiellement sur les Aphorisme d’Hippocrate et le Petit Art médical de Galien. Le 1er novembre 1532, il fut nommé médecin de l’Hôtel-Dieu de Lyon. C’est dans cette ville que peu de temps après il fit paraître Pantagruel, dans lequel le parcours initiatique de son héros, évoqué au chapitre V, s’inspire de sa propre expérience, agrémenté toutefois d’une large dose de fantaisie et de paillardise : « Puis vint à Montpellier où il trouva fort bon vins de Mirevaulx et joyeuse compagnie ; et se cuida mettre à estudier en medicine ; mais il considera que l’estat estoit fascheux par trop et melancholicque, et que les medicins sentoyent les clisteres comme vieulx diables. Pour tant vouloit estudier en loix ; mais, voyant que là n’estoient que troys teigneux et un pelé de legistes audict lieu, s’en partit. Et au chemin fist le Pont du Guard et l’amphitheatre de Nimes en moins de troys heures, qui toutesfoys semble œuvre plus divin que humain […] » Rabelais revint ensuite à Montpellier en 1537 pour passer l‘examen final de médecine. Le 22 mai, il fut reçu docteur. Il logeait alors chez le seigneur de Candillargues, rue Jacques-Cœur, à l’emplacement où fut construit par la suite l’hôtel de Forton. Du 18 octobre 1537 au 14 avril 1538, il enseignait aux étudiants en médecines montpelliérains les Pronostics d’Hippocrate. Enfin, le 16 juillet 1538, il assista à l’entrevue historique d’Aigues-Morte entre François 1er et Charles Quint, au cours de laquelle, à l’instigation du pape Paul III, les deux monarques conclurent une trêve de dix ans. Si François Rabelais n’a guère écrit directement sur Montpellier, il évoqua indirectement la ville dans le Tiers livre, publié en 1546 à Paris, à travers l’inénarrable consultation du médecin Rondibilis, inspiré vraisemblablement de Rondelet. Rabelais consacrera en effet pas moins de quatre chapitres à ce docte personnage (XXXI à XXXIII), lui permettant de déployer toutes ses savantes connaissances concernant « l’origine du sperme », à seule fin de rassurer Panurge, l’ami de Pantagruel, qui désirait alors prendre femme mais avait terriblement peur d’être cocufier !

bouguereau dit: à

aprés georges gaston..tu ne respectes donc rien jicé

Widergänger dit: à

C’est dans ce coin-là qu’est née aussi la Kabbale, Jibé.

JC..... dit: à

« aprés georges gaston..tu ne respectes donc rien jicé » (bouguereau)

Allons Bougboug, il y a des gens que je respecte car ils sont respectables. Par exemple, malgré les apparences, tu es respectable !

Qui sinon, chantera le bonheur que tu offres à l’humanité souffrante ? Qui célèbrera l’inventeur génial que tu fus, le créateur du Gode-ceinture « Boug de Boug », acier, laine et mohair ?….

Mais Defferre…. ça ne passe pas !

Jibé dit: à

C’est à Montpellier que l’on inventa et chanta les amours adultérines, Brassens, en voisin de Séte, devait s’en souvenir plus tard !

A défaut d’unité politique, le Languedoc se distingue, à l’époque, par une grande unité
linguistique : la langue d’oc. Une langue particulièrement littéraire qui donnera naissance à la
poésie des Troubadours, dont on s’interroge encore sur la provenance : latine ou arabe ?
Quoiqu’il en soit, il semblerait aussi, toujours selon Le Roy Ladurie, qu’en Languedoc, tout à
commencé par une chanson : «Si les origines restent quelque peu mystérieuses, le contenu de
la lyrique occitane, est, lui, nettement déterminé. C’est l’amour, le culte total, exclusif,
adultère, voué par le poète à une femme, toujours mariée, et dont il dissimule jalousement le
nom réel, grâce à un pseudonyme (senhal). Contrairement à une opinion souvent répandue,
cette poésie courtoise n’a rien de commun avec une conception platonique de l’amour.
L’hommage du poète s’adresse aussi au corps de la femme aimée, « corps bien fait, si tendre
et lisse » (Bernard de Ventadour), « joli corps précieux » (Arnaud de Mareuil) : « Que dans
les baisers et les sourires, je découvre son beau corps, et le contemple à la lumière de la
lampe » (Armand Daniel). L’érotisme, qu’on rencontre chez les poètes de la grande époque
occitane, s’atténue cependant beaucoup au XIIIe siècle, avec l’offensive catholique et la
Croisade contre les Albigeois. La lyrique païenne du XIIe siècle fait place chez Guiraut
Riquier, le « dernier troubadour », à un sentiment purement spirituel et désincarné envers la
dame de ses pensées. Les chansons à la dame deviennent sans difficulté, dans ces conditions,
des chansons à la Vierge Marie : tant l’amour terrestre, épuré, sublimé, est devenu proche de
l’amour céleste. »

Widergänger dit: à

La question de l’origine de la poésie troubadouresque est largement éclairée par Henri-Irénée Marrou dans le livre qu’il a consacré aux troubadours. L’origine remonte à la cour des Plantagenêt en Grande Bretagne. N’a rien à voir avec la poésie arabe d’Espagne.

Jibé dit: à

Il fut un temps où Montpellier fut une seconde Andalousie, WGG.
Voilà ce qu’en dit le protestant Thomas Platter, qui vint y étudier la médecine à la fin du XVIe siècle :
« Montpellier possède une grande et célèbre université, fondée par le roi de France et le pape Urbain V. Toutes les facultés y sont représentées, surtout celle de médecine, qui est la plus illustre du royaume. La beauté du pays, les palais et les monuments de la ville, l’affabilité des habitants, la fertilité du sol ont engagé beaucoup de médecins à y fixer leur résidence. D’autres part, lors de l’expulsion des Sarrazins de l’Espagne, beaucoup d’illustres médecins arabes, disciples d’Avicenne et d’Averroès, vinrent s’y établir et formèrent le premier noyau d’une école de médecine. »

Widergänger dit: à

L’érotique arabe est d’ailleurs purement homosexuelle.

Milene dit: à

Super recension du Bordelais ,A-li.Roux!Bordeaux est la 2ème destination européenne préférée après Paris .Bien à vous ,MHS

Widergänger dit: à

Oui, pour l’influence de la science arabe, notamment la médecine arabe via les textes grecs traduit en arabe. Mais non pour l’érotique des troubadours qui vient d’Angleterre.

Il n’y a d’ailleurs qu’à lire la poésie arabe de l’époque pour se rendre compte de l’énorme différence entre l’érotique arabe, purement homosexuelle, et la poésie courtoise, qui ne lui doit vraiment rien.

Jibé dit: à

Un poème d’un troubadour anonyme, que j’aurais pu signer, WGG !

Poèmes de Troubadours anonymes

Cant voi l’aube du jour venir,
Nulle rien ne doi tant haïr,
K’elle fait de moi departir
Mon amin, cui j’ain per amors.
Or ne hais riens tant com le jour,
Amins, ke me depairt de vos.

Quand je vois l’aube du jour venir
Il n’est rien que je doive autant haïr
Car elle fait loin de moi partir
Mon ami, que j’aime par amour.
Or je ne hais autant que le jour,
Ami, qui me sépare de vous.

la fille à la voilette dit: à

De Nota, merci,je téléphone à la librairie que vous m’indiquez.

DHH ,Lejeune est enfermé dans une malle.Ce soir,tard,je le réveillerai.Je lis toujours tard le soir, quand le monde dort.

Widergänger dit: à

Ce poème n’a vraiment pas grand-chose à voir avec la poésie des troubadours !

la fille à la voilette dit: à

Montpellier, LA ville que j’aime, le charme absolu. . Le Peyrou, le jardin botanique avec la tombe de Narcissa, »placandis Narcissae Manibus », qui fit rêver et délirer Gide, Valéry…
Les « follies »,qui ont hélas perdu leurs feuillées, le chemin sableux qui menait à Maguelone,cathédrale entre mer et terre,encore debout.
L’hôtel particulier de Rondelet,l’ami de Rabelais, l’hôtel de Jacques Coeur ,qui envoyait ses pigeons voyageurs à Sancerre,fief protestant, et à Bourges, avant d’expédier ses navires vers le Sud et l’Orient. Mauguio,l’étang de l’Or.
La toute petite librairie Sauramps,rue Saint-Guilhem, et le glacier de la rue de la Loge…
Quelle heureuse idée a eue Clopine de s’installer à Montpellier….

Jibé dit: à

Je crois que Berguenzinc et Paul Edel, n’ont pas su goûter aux charmes puissants de la ville et de sa région, riche en histoire et monuments ?
Montpellier, ville champion de 1 000 ans, c’est un superbe campus, la plus ancienne université d’Europe, sans cesse renouvelée. Pleine de quartiers divers, dont, près du centre ville, un quartier populaire maghrébins. Et qu’elle région, avec les Sainte-Marie-de-le-Mer et Aigue-Morte, à l’est ; Maguelone ; Agde (et son cap), à l’ouest ; Saint-Guilem, plus au nord…
De nombreux écrivains s’y sont établis, Joseph Delteil, Albertine Sarrasin ou Jean Rouaud, plus récemment…

JC..... dit: à

S’il y a un quartier populaire maghrébin près du centre ville, pour sûr MONTPELLIER est une belle ville….uhuhuhu !

Et la région pindaresque, pardon pintadesque, idem… ! Sacré Jibé !!! il pense avec son culte …

Jibé dit: à

Ville champignon et non champion…

christiane dit: à

Donc, Jibé avait envie de nous offrir son « goût »… de Montpellier… Comment faire ? Lancer son amie de plume (intarissable) sur cette ville dont elle ne parlait pas… assez, pour enfin pouvoir s’enfoncer dans le plaisir de la citation. Clopine serait-elle devenue un faire-valoir de Jibé ou chemin vers la traduction d’une mémoire littéraire ?
Ceci pensé, bien belle promenade en cette belle ville. A chacun son dictionnaire amoureux…d’auto-traduction.

Widergänger dit: à

Et la poésie arabe qui n’est pas homosexuelle n’a rien à voir sinon avec une tradition arabe, celle des « muwashsharha, fort éloignée de la forme adoptée par les troubadours.

Voilà un exemple de muwashsharha, par Ibn al-Labbâna, poète révéré à la cour d’al-Mu’tamid, Prince de Séville, au XIè siècle :

Ô censeur, constate : sans vergogne et sans repentir j’aime intimement une gazelle et goûte la liqueur vermeille !

Ne vaut vivre que jouir d’une gazelle
Svelte, brune, et que savourer les coupes
Emplies d’un vin rayonnant de soleil

Versé de l’aiguière à la ronde, sa flamme danse et s’enroule comme un bracelet.

Pour deux passions, mon cœur s’est enflammé
Les belles à la taille souple et le vin
Et pour les deux, je reste sourd aux injonctions des censeurs.

Oui ! Je l’affirme par celui ceint du diadème de la gloire, qui avala les mers dans la mer de la miséricorde et fut le gardien de nos demeures

Al-Ma’mûn, souverain aux nobles actions
Le seul, l’unique, le généreux d’entre les généreux
Par lui ont vécu les poètes aux douces louanges, par lui ont péri les chantres de la satire.

Sa main droite fit pleuvoir des océans de richesses et sa main gauche dissipa la nuit des malheurs

Son nom favorisa conquêtes et victoires
De ses faveurs, il inonda les habitants de la terre
Nul autre ne saurait rivaliser avec sa munificence.

Sa noble mémoire vit partout, au plus haut des cimes comme au cœur des cités, jusqu’à inspirer la complainte des chameliers guidant les caravanes :

Une femme à la taille fine se lamente. Son ami sincère est au loin
Elle pleure hier, elle pleure demain
Aux rives de la mer, elle répète sans cesse :

Ô mon cœur ! Ô aimable amant ! dis-moi tes désirs ? Puisses-tu pleurer avec les yeux de l’océan !

la fille à la voilette dit: à

Un poème de Pierre Torreilles, qui fut l’âme et la cheville ouvrière de Sauramps–extrait de « dans le calme de l’oeil »
Mouvance miroitante
Odeur sonore des varechs
Déferle en moi la mer nocturne

Entre le pur tranchant du ciel et l’obscur repli du ressac
sourdes et glauques contractions

le retrait des eaux du silence

Parole aux résonances inaudibles
toujours inaccomplie en sa continuité,
la cosmique racine des dieux !

Spasmes,
orgasmes et reflux des entrailles du bleu,
Mouvance miroitante,
les silences de la réponse.

ed. Double Cloche 2000 tiré à 30 exemplaires.

JC..... dit: à

Jibé et Clopine : l’union sacrée de deux bavards impénitents !!!

JC..... dit: à

Fille à la voilette,
Il vous plait, ce poème de Torreilles ?
Soulevez votre voilette, vous y verrez plus clair …

Jibé dit: à

La question de l’origine des troubadours est loin d’être tranchée, WGG.

Jibé dit: à

Et JC et Jambrun, c’est l’union de deux quoi, JC ?

« Ceci pensé »
Bien bassement, Christiane !

Widergänger dit: à

Mais si, Jibé ! Mais si ! Henri-Irénée Marrou, grand historien s’il en fut, y a mis un terme définitif !

Il y a bien des œuvres au XIè-XIIè siècle en France qu’on puisse rattacher à l’homosexualité, comme la chanson des geste intitulée Ami et Amile. Mais, d’une part les femmes y jouent un rôle symétrique important comme l’a montré Michel Zink, d’autre part, il ne s’agit nullement de lyrique mais de la tradition épique des chansons de geste ici revisitée.

Il est dit d’ailleurs dans la chanson :

« Tant par est fox qui mainte famé croit
Et qui li dit noient de son consoil.
En set milliers, n’en a quatre, non trois
De bien parfaites, que croire les voldroit ». (v. 1218-21)

Il faudrait être fou pour croire une femme, et pour suivre ses conseils. Sur sept mille, il n’y en a pas quatre, même pas trois de parfaites pour qui voudrait s’y fier.

christiane dit: à

@ 11h05
Racine – Les Plaideurs – Acte 1 Scène 2
(Petit Jean, traînant un gros sac de procès).
« Ma foi, sur l’avenir bien fou qui se fîra:
tel qui rit vendredi, dimanche pleurera.
Un juge, l’an passé, me prit à son service;
il m’avoit fait venir d’Amiens pour être suisse.
Tous ces Normands vouloient se divertir de nous:
on apprend à hurler, dit l’autre, avec les loups.
Tout Picard que j’étois, j’étois un bon apôtre,
et je faisois claquer mon fouet tout comme un autre… »

Bloom dit: à

De nombreux écrivains s’y sont établis, Joseph Delteil, Albertine Sarrasin ou Jean Rouaud, plus récemment…

& Lawrence Durrell à Sommières, Baroz, le pif rouge comme du Faugères…

Jibé dit: à

Michel Houellebecq (troubadour celte ?) s’est uniquement intéressé au Cap d’Agde !

« Longue de plus de trois kilomètres, la plage naturiste du Cap d’Agde descend en pente douce, ce qui permet une baignade sans risques, y compris pour les enfants jeunes. Sa plus grande longueur est d’ailleurs réservée à la baignade en famille, ainsi qu’aux jeux sportifs (planche à voile, badminton, cerf-volant). Il est tacitement admis, expliqua Rudi, que les couples à la recherche d’une expérience libertine se retrouvent sur la partie orientale de la plage, un peu au-delà de la buvette de Marseillan. Les dunes, consolidées par des palissades, y forment un léger ressaut. Lorsqu’on est au sommet de cette dénivellation on voit d’un côté la plage, qui descend en pente douce vers la mer, de l’autre une zone plus accidentée composée de dunes et d’aplats, plantée çà et là de bosquets d’yeuses. Ils s’installèrent du côté plage, juste en dessous du ressaut dunaire. Environ deux cents couples étaient concentrés là dans un espace restreint. Quelques hommes seuls s’étaient installés au milieu des couples ; d’autres arpentaient la ligne des dunes, surveillant alternativement les deux directions.
« Lors des deux semaines qu’a duré notre séjour, nous nous sommes rendus toutes les après-midi sur cette plage, poursuivit Bruno dans son article. Naturellement il est possible de mourir, d’envisager la mort, et de porter un regard sévère sur les plaisirs humains. Dans la mesure où l’on rejette cette position extrémiste, les dunes de Marseillan-Plage constituent – c’est ce que je m’attacherai à démontrer – le lieu adéquat d’une proposition humaniste, visant à maximiser le plaisir de chacun sans créer de souffrance morale insoutenable chez personne. La jouissance sexuelle (la plus vive que puisse connaître l’être humain) repose essentiellement sur les sensations tactiles, en particulier sur l’excitation raisonnée de zones épidermiques particulières, tapissées de corpuscules de Krause, eux-mêmes en liaison avec des neurones susceptibles de déclencher dans l’hypothalamus une puissante libération d’endomorphines. A ce système simple est venue se superposer dans le néocortex, grâce à la succession des générations culturelles, une construction mentale plus riche faisant appel aux fantasmes et (principalement chez les femmes) à l’amour. Les dunes de Marseillan-Plage – c’est du moins une hypothèse – ne doivent pas être considérées comme le lieu d’une exacerbation irraisonnée des fantasmes, mais au contraire comme un dispositif de rééquilibrage des enjeux sexuels, comme le support géographique d’une tentative de retour à la normale – sur la base, essentiellement, d’un principe de bonne volonté. Concrètement, chacun des couples réunis dans l’espace séparant la ligne de dunes de la limite des eaux peut prendre l’initiative d’attouchements sexuels publics ; souvent c’est la femme qui branle ou lèche son compagnon, souvent aussi l’homme lui rend la pareille. Les couples voisins observent ces caresses avec une attention particulière, s’approchent pour mieux voir, imitent peu à peu leur exemple. A partir du couple initial se propage ainsi rapidement, sur la plage, une onde de caresses et de luxure incroyablement excitante. La frénésie sexuelle augmentant, de nombreux couples se rapprochent afin de se livrer à des attouchements en groupe ; mais, il est important de le noter, chaque rapprochement fait au préalable l’objet d’un consentement, le plus souvent explicite. Lorsqu’une femme souhaite se soustraire à une caresse non désirée elle l’indique très simplement, d’un simple signe de tête – provoquant aussitôt, chez l’homme, des excuses cérémonieuses et presque comiques.
L’extrême correction des participants masculins apparaît encore plus frappante lorsqu’on s’aventure vers l’intérieur des terres, au-delà de la ligne de dunes. En effet, cette zone est classiquement dévolue aux amateurs de gang bang et de pluralité masculine. Le germe initial est là aussi constitué par un couple qui se livre à une caresse intime – assez communément une fellation. Rapidement, les deux partenaires se voient entourés par une dizaine ou une vingtaine d’hommes seuls. Assis, debout ou accroupis sur leurs talons, ceux-ci se masturbent en assistant à la scène. Parfois les choses s’arrêtent là, le couple revient à son emplacement initial et les spectateurs, peu à peu, se dispersent. Parfois, d’un signe de la main, la femme indique qu’elle souhaite masturber, sucer ou se faire pénétrer par d’autres hommes. Ils se succèdent alors, sans précipitation particulière. Lorsqu’elle souhaite arrêter, elle l’indique là aussi d’un simple geste. Aucune parole n’est échangée ; on entend distinctement le vent qui siffle entre les dunes, qui courbe les massifs d’herbe. Parfois, le vent tombe ; le silence est alors total, uniquement troublé par les râles de la jouissance. »
(« Les particules élémentaires »)

Jibé dit: à

Liste non exhaustive, Bloom !

Christine Angot y vécut aussi :

« Je suis cinquième sur la liste de L’Express, aujourd’hui malheureusement huitième, la semaine prochaine je le dirai quand on saura. j’appréhende la lecture chez Sauramps, la grande librairie de la ville. Moins chez Molière. C’est juste parce que je suis cinquième des ventes qu’on m’accueille chez Sauramps. Il y aura cent personnes, peut-être plus que je ne connaîtrai pas et qui vont m’agresser c’est sûr. Il faut que j’interdise qu’on m’adresse la parole en privé, après la lecture et la dispersion des gens, il faut absolument que j’empêche qu’on vienne me parler. C’est là, c’est à ce moment-là, désarmée, que je risque. Les gens venus voir le phénomène, comme ils disent dans Elle : la bête. Leur réflexion, leur lecture, leur avis, qu’ils le donnent en public c’est là que ça m’intéresse, devant tout le monde, sinon on sort des lois de la guerre. Ils entrent dans la guérilla quand ils viennent en privé, le terrorisme ceux qui viennent me parler. J’ai droit comme tout le monde à la protection des lois, j’écris devant tout le monde, qu’on me réponde devant tout le monde. Je ne peux rien dire quand il n’y a plus personne, c’est là toujours qu’ils nous chopent, quand on n’a plus de défense, quand le public est parti, quand les protecteurs boivent un verre au bar, c’est là qu’ils viennent ceux qui ont un point de vue. A me faire partager. Quand les autres ont décidé de laisser faire finalement ils se détendent. […]
Une femme entre, qui regarde les poches, lève la tête et dit : c’est pas le célèbre écrivain ? Elle montre Interview en Pocket, me demande mon préféré, par lequel commencer. Je lui suggère de choisir elle-même, puisqu’elle veut un Pocket Interview ou Sujet Angot. Un poche, me dit-elle, parce qu’il y a tellement d’écrivains dont on nous dit que c’est bien, les critiques sont fantastiques et j’arrive péniblement à la fin, je préfère prendre un poche et puis après je verrai. Mais vous, lequel vous préférez Interview ou Sujet Angot, elle prend les deux et me demande une dédicace puisque je suis là, elle ne s’y attendait pas, ce sera sa première, ça mettra en rage son collègue. Je le fais. Elle enchaîne pendant que je dédicace sur ses déceptions constantes, ses recherches constantes d’auteurs, de livres qui soient bons, ses inévitables déceptions, alors elle préfère acheter des poches, et après elle voit. […]
Je m’apprêtais à partir. Je dis à Fanette : je reviens demain pour les dates. Une femme à la caisse s’adresse à moi et me dit : j’ai lu votre livre. C’est un livre qui m’a… j’ai été obligée de… enfin c’est un livre, qui l’a… J’ai été obligée de : mettre une distance par rapport au voyeurisme, comme ça se passe à Montpellier… Enfin, je veux dire, j’ai été obligée de faire un travail. De distance. Par rapport au voyeurisme. Cette femme me traite devant tout le monde d’exhibitionniste, heureusement elle a pu faire un travail par rapport au voyeurisme. Je suis déjà sur mon vélo et je m’apprête à partir, mais je vais pleurer. Alors je fais demi-tour, je reviens et je me colle dans le petit renfoncement à côté de la caisse, derrière Fanette, j’attends que la femme soit partie, et j’explose, je pleure. Je dis que je ne supporte pas. Fanette me dit, si tu veux la lecture on ne la fait pas. Elle semble s’inquiéter : Comment faire ? Je comprends. Je comprends, moi-même ce qu’elle a dit ça m’agresse, alors toi je comprends. Comme disait Hélène c’est un vrai sujet romanesque. Et puis je suis partie, finalement, en riant, j’avais trouvé de quoi rire, une anecdote, celle de la veille sur Judith ou une autre, en tout cas bref je suis partie en riant. »
(« Quitter la ville »)

Jibé dit: à

La fille à la voilette, je me souviens que défunte dame Daaphnée entretenait un lien particulier avec Montpellier et qu’elle en parlait toujours avec chaleur…

la vie dans les bois dit: à

@10h32
En voilà un au « Parfum »
J’aime pas Grenouille, il pue.

Widergänger dit: à

Mais non ! Ils ne connaissent rien à la littérature, ces prétendus grands historiens, Jibé !

D’ailleurs, la critique savante a reconnu depuis longtemps l’influence d’Ovide sur la poésie des troubadours du sud de la France, comme d’ailleurs sur le Cligès de Chrétien de Troyes et sur Marie de France.

Par exemple le thème de la dépossession de soi par l’amour, qui n’a aucune origine arabo-andalouse, mais vient directement d’Ovide qui était d’ailleurs enseigné en rhétorique à la faculté d’Orléans au XIIè siècle.

Par exemple chez Bernart de Ventadour :

Anc non agui de me poder
ni no fui meus de l’or en sai
que.m laisset en sos olhs vezer…

Je ne fus plus maître de moi
et ne m’appartins plus
depuis qu’elle m’a laissé regarder dans ses yeux…

C’est le thème de Narcisse repris des Métamorphoses d’Ovide, comme des Amours. Rien à voir avec l’Andalousie arabo-musulmane. Rien. C’est une tradition purement occidentale que les troubadours d’ailleurs ont profondément transformé par leurs lectures plurielles d’Ovide. L’influence d’Ovide est immense dans tout l’Occident chrétien du Moyen-Âge jusqu’à l’Âge classique et aux château de Versailles même.

la vie dans les bois dit: à

Mon message pr « la fille » à poils et a « voilette »

christiane dit: à

@Jibé
J’ai une excellente mémoire… Vous avez dit « bassesse » ?
Jibé dit: 16 juin 2016 à 11 h 03 min (rdc)

Jibé dit: à

Widergänger dit: 2 août 2016 à 10 h 01 min
La question de l’origine de la poésie troubadouresque est largement éclairée par Henri-Irénée Marrou dans le livre qu’il a consacré aux troubadours. L’origine remonte à la cour des Plantagenêt en Grande Bretagne.

Widergänger dit: 2 août 2016 à 11 h 44 min
D’ailleurs, la critique savante a reconnu depuis longtemps l’influence d’Ovide sur la poésie des troubadours du sud de la France, comme d’ailleurs sur le Cligès de Chrétien de Troyes et sur Marie de France.

Plantagenêt, Ovide ?

bouguereau dit: à

Marie de France étoye une picarde baroz..et dracul fais son malin pasqu’il a lu 3 bouquins..faut s’immerger dans l’bren pour comprende..un peu comme jcvd quand qu’il a débuté..mais voilà il finit mal jcvd..l’air de knock est pas bon du tout

bouguereau dit: à

Heureusement que l’on trouve sur internet des amateurs de littérature sans aigreur, Christiane !

t’es un marchand qui sait qu’y faut pas roter dans la figure dla cliente baroz

bouguereau dit: à

Tout Picard que j’étois, j’étois un bon apôtre

c’est certain..quoique dans les fablio y’a des malembouché tout copié par chausseur aussi..

bouguereau dit: à

comme calvin c’est pas du bren qu’il dirait kabloom..henfin s’il savait conceptualiser..c’est long

Delaporte dit: à

Jospin s’était effectivement fait caillasser, on s’en souvient, parce qu’il avait transgressé le rôle d’impartialité qui normalement incombait à un premier ministre français. Quand il était rentré à Paris, il avait d’ailleurs subi le « caillassage » de toute une partie de la classe politique, président Chirac en tête, qui le critiquait et condamnait le dérapage de ses propos. Rocard n’aurait jamais commis un tel faux pas.

bouguereau dit: à

La question de l’origine des troubadours est loin d’être tranchée, WGG

c’est fort vrai baroz..il y a la comme une rage nationaliss..xactement comme le roi arseur chez les brits..un sentiment une volonté de possession comme dans l’amour mauvais..tu vas voir que dracul il va dire que ça judaise en secret..la honte..ça précipite quelquepart dans un tesque..et hon croit que celui qui l’a rapporté en est le faiseur

Widergänger dit: à

D’ailleurs, on trouve ds références explicite au mythe de Narcisse chez les Troubadours ; voici deux alliions très claires, l’une dans une citation de Bernart de Ventadour, l’autre chez un poète d’Auvergne moins connu, Peirol ; on peut en trouver encore chez Arnaut de Mareuil.

Et l’allusion chez Bernart de Ventadour ne se trouve pas dans n’importe quel texte mais dans le texte de lui le plus connu, la célèbre « Lauzeta » :

« c’aissi’m perdei com perdet se
lo bels Narcisus en la fon »

Si bien que je me suis perdu comme s’est perdu
le beau Narcisse dans la fontaine
(Bernart de Ventadour, la Lauzeta)

Chez Peirol :

« quar anc Narcis, qu’amet l’ombra de se,
si be’s mori, no fo plus fols de me »

Je suis complètement fou, car jamais Narcisse qui aima son reflet,
au point d’en mourir, ne fut plus fou que moi.

Et on en trouverait à l’envi dans la poésie des trouvères du nord de la France !

Jibé dit: à

J’avais mis aussi un extrait d’un troubadour celte, un certain Michel Houellebecq, qui chantait les charmes de l’amour courtois au Cap d’Agde, mais il a été bloqué par la modération à 11 h 26 min…

bouguereau dit: à

le pif rouge comme du Faugères…

un trés bon pti picrate

Widergänger dit: à

Oui, mais Jospin était plus courageux que Rocard !

Rocard, au sujet d’Israël, c’était la politique du Quai d’Orsay ! Pro-arabe, anti-israélien. Borné au possible.

Jibé dit: à

Les troubadours étaient des lettrés de bonnes familles, WGG, et leurs bibliothèques étaient particulièrement riches et ouvertes…

bouguereau dit: à

un certain Michel Houellebecq, qui chantait les charmes de l’amour courtois au Cap d’Agde

ses chansons à la noix sont plutot marrantes..c’est con qu’il ait pas continué

Jibé dit: à

Au temps des troubadours, la poésie était-elle traduisible ?

Widergänger dit: à

Ben oui, Ovide en Angleterre, chez les savants qui se trouvaient à la cour de Henri II de Plantagenât, qui joua au Moyen-Âge un rôle immense dans la littérature de l’Europe occidentale. La voilà, d’ailleurs, la véritable Europe, l’Europe des influences littéraires. La matière de Bretagne d’un côté et Ovide de l’autre, dont Chrétien de Troyes d’ailleurs se réclamait lui-même, pour l’avoir traduit, disait-il !

Jibé dit: à

Oui, mais là c’était un extrait des Particules élémentaires, le boug, il y était question de partouze, en toute courtoisie, et le modérateur automatique semble avoir eu un coup de chaleur ?

Widergänger dit: à

Transposable, oui. D’Ovide dans la langue d’oc encore rude, quand on compare deux minutes le latin d’Ovide avec les extraits que j’ai cités de Bernart de Ventadour ; et de la langue d’oc à la langue d’oïl.

ecce hoc > oc = oui en occitan

ecce hoc > eyye oy (relâchement de la gutturale > oy écrit oil

Widergänger dit: à

Mais aucun livre en arabe dans les bibliothèques de langue d’oc comme de langue d’oil ! Le Moyen-Âge s’est édifié contre le monde arabo-musulman, c’est pas pour lui reprendre sa poésie !

Widergänger dit: à

oy a ensuite donné oui (sans doute vers le XIIè siècle).

Jibe dit: à

On leur a piqué bien d’autres choses aux arabo-musulmans, WGG, et inversement !

JC..... dit: à

L’origine des troubadours ? mais qu’est ce qu’on en a à battre, de l’origine des troubadours balourds !

C’est comme se poser la question de l’origine du monde !… on voit ce que ça donne, l’Origine du Monde.

Widergänger dit: à

Le théoriciens e l’amour courtois, André le Chapelain a d’ailleurs suivi Ovide, dans son Ars Amatoria. Mais en le christianisant. On voit bien dans l’évolution de l’idéologie courtoise entre le XIIè et le XIIIè siècle, une reprise en main par l’Eglise de ce qui n’était au début qu’une reprise sous un jour nouveau d’Ovide pour le transformer en un culte marial qui fleurit dans toute l’Europe au XIIIè siècle et en Espagne notamment avec les fameux Cantigas de Santa Maria du roi Alphonso X el Sabio, où certains furent d’ailleurs écrits par des trouvères du nord de la France.

L’influence s’est bien faite mais de la France vers l’Espagne !

Widergänger dit: à

Si, ça importe beaucoup, parce que c’est la France qui a inventé l’Amour au sens romantique du terme, et pas l’Espagne !

Et ça compte, même en pleine guerre, pour Aragon, qui en fait son cheval de bataille contre l’occupation allemande et les nazis !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…les poètes et gens de la poésie, des gens surexcités pour rien,!…
…autant préférés les nudistes aux peignes fins,!…un choix palpable,!…

…en général, je préfère les petits seins encore biens dressés,!…

…pas besoins du test, au crayon qui tombe ou pas,!…
…c’est comme çà pour se détails,!…
…une montagne de tests,!…Oui,!…
…sans poésies,!…le niveau d’imbécilité à jour,!…
…et avant tout, richissime à cracher dessus,!…milliardaire,!…
…un éternel célibat qui va de pair,!…
…les poèmes et les filles, les derniers de mes soucis,!…qu’on se le dise,!…
…retourner les couteaux dans l’existence des capitalismes aux lèchent- culs,!…
…d’abord moi,…
…et ma bio-synthèse nombriliste,!…etc,!
…le reste, la planète vient loin après,!…
…Go,!…

JC..... dit: à

C’est quoi, l’amour ?

Widergänger dit: à

JC, tu devrais relire Le Banquet de Platon ! Ça t’occupera…

Jibé dit: à

C’est comme pour le jardin classique à la française, magistralement codifié au XVIIe siècle par Le Nôtre, le bien nommé (il est bien à nous). On y sent l’influence des jardins de la renaissance italienne, eux-mêmes influencés par les jardins romains qui bénéficiaient de l’influence héllène pour les architectures et de celles d’Egypte et de Perse…

Jibé dit: à

JC s’emmerde, il a perdu Charles Jambrun et il peut plus faire la paire, WGG !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…l’amour,!…après,i…s’il en reste de la vie,!…
…à ne pas mettre la charrue devant les bœufs,!…comme les puttes avec un enfant, en service débauchés aux maisons de sociétés,!…
…pour une bouchée de pain,!…
…ressaisie toi,!…avec l’amour, dans ce monde à Cyclopes,!…etc,!…
…rester plus dur que l’amour aux fraises et tomates pelées,!…etc,!…
…d’abords milliardaires,!…Go,!…

JC..... dit: à

Jibé dit: 2 août 2016 à 12 h 58 min
« JC s’emmerde »

Erreur, les gars : il vous emmerde, ah ! ça oui … !

la vie dans les bois dit: à

l’article sur la langue occitane de wiki est beaucoup moins « métamorphosé » que ce que l’on peut lire ici, sur la rdl.

_____________________

Il y a là, une mine au trésor:

http://ieoparis.free.fr/delo.html

Jibé dit: à

Il en va de l’art poétique comme de l’art des jardins.
En revanche, je n’ai jamais entendu parler des jardins juifs ni de la poésie juive, ça n’existe pas, WGG ?

Jibé dit: à

« C’est quoi, l’amour ? »

Pense au sentiment que tu éprouves pour tes chat(te)s, JC !

la vie dans les bois dit: à

C’est sympa cette approche de la Félibrige, pour ceux qui se déplacent sur les routes du sud Occitan, vers Cucugnan, par ex.

rose dit: à

buongiorno MariaJe fais court, la sieste aidant :
les troubadours, naissance pays d’oc.
oubli le gingko bilolba très très vieux dans le jardin botanique;
Sauramps immense des étages des recoins assez proche du Bleuet à Banon.

les pintades : meilleures que les poulets ; lorsque les renards ont faim elles sont les premières à se faire croquer les plumes (et le reste). Même leur couper une aile ne suffit pas à ls empocher de baguenauder.

Reste tourte à la pintade et aux légumes du jardin :

faire une pâte à timbale ; laisser reposer séparer un tiers deux tiers.

Abaisser dans une tourtière aux hauts bords les deux tiers en laissant bien déborder sur le haut.

Ranger par couches minces et alternatives de bas en haut (hé, hé)

pommes de terre à la mandoline
oignons frais pintade en lanières courgettes jeunes champignons d paris pintade en lanières recommencer les couches

casser deux oeufs ou pas

saler poivrer

mettre par dessus le tiers restant
badigeonner d’un jaune d’oeuf et parsemer de graines de pavot

ourler joliment les bords soudés entre le pouce et l’index.
Faire cuire au milieu du four le temps que la tourte soit bien doré.

A faire avec un reste de pintade

boire avec un rosé gris style Listel ou autre (de Montpellier)
servir une salade verte juste cueillie sans traitements chimiques cancérigènes.

Bon app. mes petits bébés.

la vie dans les bois dit: à

Félibrige, c’est masculin en fait.

rose dit: à

buongiorno Maria c’était pas pour vous

Recette (et pas reste) grrrr

ai retrouvé mes lunettes (o bonheur o joie)

ce matin Jibé ai pensé à vous : me suis dit que vous deviez être fidèle en amitié.

dans Holymotors un passage sur la beauté dans le cimetière
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19345604&cfilm=195032.html

là il ne s’agit que de la bande annonce mais il me semble bien que c’est au tout début du film

la vie dans les bois dit: à

A Lamartine :

« Je te consacre Mireille : c’est mon coeur et mon âme
« C’est la fleur de mes années
« C’est un raisin de Crau
« Qu’avec toutes ses feuilles
« T’offre un paysan

(Frédéric Mistral – 1830/1914)

rose dit: à

pauvres diables que vous êtes
sgnarf sgnarf

rose dit: à

soit bien dorée
Voragine

la fille à la voilette dit: à

A JiBé 11h42: Daphnée? connais pas.

A LVDB 11h 47: message pour « la fille à poils » et « à voilette ». Quel message ?? je n’ai pas de poils,heureuse chance. Quant à la voilette, elle protège du soleil. Cela vous gêne?
La maison n’accepte pas les messages,merci de les garder précieusement dans un coffret,fermé à clef.

Widergänger dit: à

Jibé dit: 2 août 2016 à 13 h 11 min
Je suis étonné que tu me poses la question. Tu sais bien qu’en Andalousie la poésie juive est extrêmement importante, très influencée d’ailleurs par la tradition arabe.

Le jardin d’Eden, ça doit quand même te dire quelque chose, Jibé… c’est le premier des jardins et c’est dans la Torah…

Jibé dit: à

Mi piace molto Eros Ramazzotti, rose !

Bon, je dois partir chercher le Aristote dans la pléiade à la bibliothèque François Villon !

rose dit: à

à New York la moitié de saint guilhem le désert, achetée sur place par les amerloques, après la seconde guerre mondiale me semble-t-il me souvenir.

http://www.metmuseum.org/about-the-met/curatorial-departments/medieval-art-and-the-cloisters

bus number ?

longer l’Hudson en remontant vers le nord ; penser au pilote expérimenté qui a sauvé nombre de passagers en se posant, lui et son boeing 743 délicatement sur l’eau : de l’intérêt de l’âge et de l’expériment qui l’accompagne.

rose dit: à

Jean Langoncet dit: 2 août 2016 à 1 h 11 min

no lo sé porque ; peut-être sont-ils doués au saxo histoire de souffle (pour quand tu échappes aux négriers dans la canne à sucre.).

aime bcp lou reed et sa sweet jane
(vicious pas du tout)
batterie à l’honneur ici

nota : ai montré l’haltérophile féminine ce matin à l’aquagym : j’ai poussé le ah, j’ai pris la frite et hop en l’air : le prof m’a dit que – tenez-vous bien- si elle ne pousse pas le ah, elle ne hisse pas les haltères.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

pour 10 h 32 : euh, je ne me suis pas « installée » à Montpellier la chaude. J’y suis passée… Ma demeure est brayonne, n’est-ce pas et j’y tiens.

Je ne suis pas allée à Agde, ville dit-on « infernale », dans un sens vaticanesque, mais j’ai fait du canoê-Kayak sur l’étang de Thau. Sans mentir, l’eau a la chaleur d’un bain. Le sol est tapissé d’huîtres, à cause des élevages ostréicoles qui s’étendent là ; notre idée était de retrouver l’embouchure du canal du midi (qui fut historiquement à l’origine de la fortune de Montpellier, soit dit en passant)… On a crevé le canoë gonflable sur les bords acérés des coquilles vides avant de la trouver…

Ah oui, il m’a semblé entendre que tous les habitants adorent le nom de leur nouvelle grande région « l’Occitanie ». Et il est vrai que « les hauts de France », à côté, avec en leur centre le pitoyable exemple d’Hénin-Beaumont, sont bien moins chantants.

(mais mon goût de Marseille prime celui de Montpellier, Jibé, et pas seulement à cause du pastis !)

Chaloux dit: à

« Il faut que j’interdise qu’on m’adresse la parole en privé, après la lecture et la dispersion des gens, il faut absolument que j’empêche qu’on vienne me parler. C’est là, c’est à ce moment-là, désarmée, que je risque.  »

Curieux et pas très étonnant que la mère Angot ait des angoisses de dictateur.

« Je ne suis pas allée à Agde ».
quel dommage!
Il nous manquera éternellement un « Clopine chez les nudistes ».

Chaloux dit: à

Clopine, j’y suis passé comme vous, mais quelqu’un que je connais a approfondi la question quand il était étudiant (travail d’été).
Sévère éducation sentimentale!

rose dit: à

« On a crevé le canoë gonflable »

>Clopine arghh : comment vous êtes-vous débrouillés ? Lorsque vous êtes à ce point T, vous troquez le canoë contre un vélo et vous poussez jusqu’à Toulouse. Tranquillou.

rose dit: à

travail d’été : ramasser les fraises. sous 50 à l’ombre et 37°2 le matin/

bouguereau dit: à

ça scarre pas dans l’fion les fraise rose..

bouguereau dit: à

ma parole le torchons brule entre bonne clopine et mon larbin..ça circonvient

JC..... dit: à

La meilleure réponse à la question de 12h45 :
« L’amour est le papier de soie qui emballe la baise. Fragile, il faut en changer souvent … »

bouguereau dit: à

c’est le premier des jardins et c’est dans la Torah…

le jardin c’est à ce point la carte et le territoire de la culture que ça havait himpressionné kabloom qu’aime pas souffrir une bêche ha la main..halors tsais dracul..tes annexions tes murs tes préséances ..toujours se ressembent

bouguereau dit: à

le papier de soie qui emballe la baise

les chipolatas..c’est dsaison..c’est ça qu’il est allé acheté baroz..havec 4 bouteilles de rosé

bouguereau dit: à

c’est pas moi qui vais lui chter la première pierre à baroz..mais dans le rosé..ya plein de faux amis

bouguereau dit: à

les pintades : meilleures que les poulets

c’est le poulet bicyclette dchez nous

Lucien Bergeret dit: à

« comment vous êtes-vous débrouillés ? Lorsque vous êtes à ce point T, vous troquez le canoë contre un vélo et vous poussez jusqu’à Toulouse. Tranquillou. »

Agde-Toulouse le long du canal, ma piste cyclable préférée!
Pas toujours « tranquillou » quand même!

keupu dit: à

bouguereau, ton larbin c’est goering épicétou

bouguereau dit: à

JC s’emmerde, il a perdu Charles Jambrun et il peut plus faire la paire, WGG !

jean marron emballé dans du papier d’soie..c’est plus beau qula vénus de milo dans une bugati

Sergio dit: à

Ha oui mettre des rustines et de la dissolution sur un machin gonflable qu’est en train de fuir par tous les bouts là faut pas mollir pas être manchot… L’intérêt quand même c’est qu’on voit bien les bulles…

Faut s’agiter dans le bocal, quoi…

bouguereau dit: à

je vois d’ici..tentative de noyade de poupée gonflabe dans ta baignoire serdgio..

rose dit: à

Déjà qu’une s’est pris un coup de couteau à cause de ton cousin/voisin/tintin/rouquin.
Pas de progrès.
Ciao.

Sergio dit: à

Mon conseil gonfler d’abord s’engueuler haprès… Y a pas besoin d’une méthode P.E.R.T. pour trouver ça !

D’un autre côté les musicos du Titanic i soufflaient bien dans leurs tromblons… Surtout les bois ils les retrouvaient plus facilement !

Chaloux dit: à

Puisqu’il est question de Valéry, la première question, bien en amont des problèmes pratiques de la traduction, serait peut-être celle-ci : »La langue-self est-elle traduisible? ».
On peut s’éveiller submergé par l’atmosphère d’un rêve, mais essaie-t-on de le noter, on s’aperçoit que ce n’est pas tout à fait cela, on corrige et on s’en éloigne encore, ce n’est pas tout à fait cela non plus,- jusqu’à ce que la singularité du rêve soit toute entière perdue. L’être et la langue-self sont en grande partie des rêves éveillés.

Sergio dit: à

bouguereau dit: 2 août 2016 à 16 h 02 min
je vois d’ici..tentative de noyade de poupée gonflabe dans ta baignoire

La Yam je lui mettais bessif trois bars arrière trois bars avant… Ca dribblait ça me rassurait ! Maintenant je leur demande aux révisons ils disent toujours oui à mon avis ils le font jamais… Personne sait à combien ça explose !

rose dit: à

> Clopine
expérience pour moi incongrue.
Pas difficile faut un capitaine.
ramer c’est génial
plus tard y’aura la/les voile(s)
C’est pareil que de transiter du congé payé à la villégiature.

Moi je suis exécrable => je vis seule. Fluctuat nec mergitur.

rose dit: à

> Que signifie ce terme langue-self ? S’il vous plaît ?

Sergio dit: à

La langue est formée de mots donc de composants discrets, finis, individualisés etc ; altérables, certes, téléscopables même, jusqu’à un certain point seulement. On dirait maintenant « numériques ». Les fameuses nuances résultent d’un appel fait directement à l’esprit de l’auditeur par des procédés répertoriés, l’équivalent des accords au piano, les silences et caetera.

Mais tout ce barnum demeure très loin de la pensée elle-même, qui semble bel et bien, elle, analogique, avec disposition des deux infinis etc…

rose dit: à

> Chaloux
merci
> Clopine les trente ans : incongrue
> Sergio mon canoë est aussi gonflable _mais nuance d’importance, ne rentre pas dans la baignoire.
> Clopine
faudrait un étang sans huîtres.
Vous avez le lac du Salagou pas loin.

bouguereau dit: à

qui semble bel et bien, elle, analogique

oui mais à quoi..et si c’est pour dire a des cul et des roberts tu dis ça rien que pour faire du mal à baroz épicétou

guillaume dit: à

Jibé dit: 2 août 2016 à 10 h 32 min
Montpellier est la plus ancienne faculté de médecine d’Europe
La plus ancienne université d’Europe c’est Bologne en Italie

bouguereau dit: à

La Yam je lui mettais bessif trois bars arrière trois bars avant

faut plus a larrière qu’a l’avant comme ça tu descends toujours la pente..même en montée

bouguereau dit: à

raclure de keupu l’a pisté ltruc pendant trois plombe..il est tout en nage

bouguereau dit: à

david devine ou qu t’as profond la plus vieille carotte dans l’cul..réfléchis bien..répond pas ha la légère

JC..... dit: à

Comme c’est mignon tous ces fins politiques, maquereaux raides et puant de la tête, qui effrontément tentent de faire croire aux bolos électeurs que « l’Etat républicain va passer un accord avec l’Islam de France ».

Ils nous prennent vraiment pour des c.ns, les politiciens !

Je vais leur envoyer des Alcoran pour qu’ils tâtent enfin les vessies qu’ils essayent de nous faire prendre pour des lanternes « éclairant l’avenir du vivre-ensemble »…

Il n’y a aucun accord possible entre un Etat et une religion, sinon la remettre à sa place, le cœur de la personne.

bouguereau dit: à

Ils nous prennent vraiment pour des c.ns, les politiciens !

c’est hanalogique qu’il dit serdgio..il s’y connait

guillaume dit: à

L’influence s’est bien faite mais de la France vers l’Espagne !
Ben voyons !

« Le Moyen-Âge s’est édifié contre le monde arabo-musulman, c’est pas pour lui reprendre sa poésie ! »
Ça n’empêche pas l’influence,sur le plan musical aussi, ya qu’à tendre l’oreille

guillaume dit: à

« L’influence s’est bien faite mais de la France vers l’Espagne ! »
Ben voyons !

« Le Moyen-Âge s’est édifié contre le monde arabo-musulman, c’est pas pour lui reprendre sa poésie ! »
Ça n’empêche pas l’influence,sur le plan musical aussi, ya qu’à tendre l’oreille

Chaloux dit: à

guillaume dit: 2 août 2016 à 17 h 42 min
« 1)L’influence s’est bien faite mais de la France vers l’Espagne !
2)Ça n’empêche pas l’influence,sur le plan musical aussi, ya qu’à tendre l’oreille »

Les beau-beaufs parlent aux beau-beaufs.

guillaume dit: à

chaloux va tout nous apprendre

guillaume dit: à

l’influence vient de chaloux

la vie en cause dit: à

Ben alors l’autre jour j’ai lu que discret c’est quand il y a un qui précède et un qui suit, non ce n’était pas la page wiki sur les défilés de mouches. Bon, on pourra toujours les séparer à la scie électrique si jamais. Inusable aussi. Comme l’érotomanie sur internet.

Chaloux dit: à

En l’occurrence c’est toi qui « nous apprends tout ». Un grand service que « tu nous rends ».
Je ne commente pas davantage, Pablo a déjà tout dit. Sur l’un comme sur l’autre.

Chaloux dit: à

D’ailleurs, l’énormité d’Alba était plutôt là:
« Le Moyen-Âge s’est édifié contre le monde arabo-musulman ».

On ne peut plus compter les étoiles de cette voie lactée de sottises.

la vie en cause dit: à

en conclusion une indiscrétion doit être une cacophonie

guillaume dit: à

Chaloux
« Pablo a déjà tout dit. Sur l’un comme sur l’autre. »
Ah, pas vu

« D’ailleurs, l’énormité d’Alba était plutôt là:
« Le Moyen-Âge s’est édifié contre le monde arabo-musulman ». »

c’est pas faux non plus

JC..... dit: à

Le Moyen âge ? c’est maintenant, les amis … ! Visitez Montpellier !

guillaume dit: à

caloux part et la lumière s’éteint

guillaume dit: à

Pour les transports en commun à Montpellier, l’ancien maire a fait du bon travail

Chaloux dit: à

Guilaume, pour un gou.gnafier dans ton genre, on peut même risquer cette hypothèse : « c’est tout à fait vrai ».

Maintenant, tu m’excuses, il faut que nous allions charger le break, nous repartons demain à l’aurore pour notre désert.

guillaume dit: à

cHaloux

guillaume dit: à

« Maintenant, tu m’excuses, il faut que nous allions charger le break, nous repartons demain à l’aurore pour notre désert. »

Intéressant

Sergio dit: à

bouguereau dit: 2 août 2016 à 17 h 35 min

faut plus a larrière qu’a l’avant comme ça tu descends toujours la pente..même en montée

C’était pour simplifier il y a des dames… Mais je reconnais que la modélisation en machine simple me rappelle de terribles cours de physique…

Chaloux dit: à

« Intéressant », certes, et même vital : pas un quidam dans ton genre jusqu’au 1er septembre… Ensuite, on verra.
Bonne fin de journée,

Sergio dit: à

a vie en cause dit: 2 août 2016 à 17 h 51 min
Ben alors l’autre jour j’ai lu que discret c’est quand il y a un qui précède et un qui suit

Au suivan*…

* C’est avec l’accent belge du suivant de celui qu’on suivait…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…couper court,c’est autre chose à l’amour des chat(tes),!…une petite vie animale, abandonnée à elle-même, qui n’a rien demandée jusque la,!…et qui pleure de faim dans le froid devant une porte de jardin, en ignorant qui est derrière cette porte,!…
…se donner , si une humanité reste à exister,!…avec sur cette bête, déjà les traces d’un vécu des souffrances à vivre livrer parmi les hommes,!…

…l’amour,!…alors, un grand hôpital, pour personne en détresse,!…
…vous construisez ou détruisez quoi, avec quoi,!…vous même,!…ou une part de l’humanité  » normale « ,!…
…déjà avec des chats châtrés,!…ou est l’amour,!…dans le soupçon de vie, qu’un anonyme leurs accordent,!…

…ou est l’amour,!…réparations des tortionnaires économico-politique en cours,!…

…l’amour une nouvelle branche sur le tronc de l’unité à germé,!…
…bon sang, sur quelle terre, quel climat,!…des sacs de farine,!…
…ces pâtisseries,!…non de la bonne chair fraîche pour le chat,!…etc,!…
…adopté, un  » châtré « ,!…quelle misère, dans l’opus – dei,!…

…choisir un chat,!,…mon chasseur d’oiseaux,!…
…Oui d’un village,!…
…l’amour, forcé malgré – soi,!…

…livrés sans emballages de soie,!…etc,!…Go,!…

la vie dans les bois dit: à

@guigui 17h31, tu sais que troller c’est tout un art ?
Ainsi tu as appris que l’université de Bologne est l’une des plus anciennes d’Europe. Grâce aux sous du Pape, mais ça tu ne dois pas le savoir.

Il faut toutefois faire la distinction entre faculté de médecine et université.

Ainsi si tu lis le wiki dans le texte:

« Historiquement, l’école de médecine de Salerne (ou Schola Medica Salernitana) sur la zone côtière du Mezzogiorno, fut non seulement la première école de médecine fondée en Europe au Moyen Âge (vers le IXe siècle), mais encore l’une des plus importantes (apogée au XIe siècle et XIIe siècle). »
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_m%C3%A9decine_de_Salerne

après si tu veux je te causerai poèsie et chirurgie.

______________

la mère d’aux chats à poils et à voilette ne lit pas les messages.
Comment ça, « elle » qui a une faculté certaine à les recycler.

Jibé dit: à

Chaude l’amitié entre Eros et Tina, rose ! Ils nous font carrément un inceste sur scène ! Je ne connaissais pas ce duo, meraviglio !
Gracie tante !

la vie dans les bois dit: à

Et je vais te remercier guigui, tu m’as permis, avec cette histoire de l’université, de relire une page de commentaires, sur un billet Shakespeare, ses pièces italiennes, à propos de l’université de Padoue. Remarquable, une première mondiale.

Jibé dit: à

Bon, le Houellebecq au Cap d’Agde (rien à voir avec la belle ville austère d’Agde) est toujours en attente de modération à 11h 36…

la vie dans les bois dit: à

« est toujours en attente de modération à 11h 36 »

… un pb de droit d’Auteur ?

Chaloux dit: à

rose dit: 2 août 2016 à 17 h 14 min
> Que signifie ce terme langue-self ? S’il vous plaît ?

C’est la langue intérieure, celle du texte primitif. Le passage à l’expression de notre pensée -pour ceux qui en ont une- en français dans notre cas, est une première traduction.

la vie dans les bois dit: à

Essayez Michel Houellebecq à Lanzarote, Barozzi.

Jibé dit: à

Marseille est plus méridionale et arabe, Clopine. Une capitale méditerranéenne ! Mais Montpellier à des élégances architecturales versaillaises, qui ne sont pas pour me déplaire !
(J’ai aussi publié jadis un Goût de Versailles… )

la vie dans les bois dit: à

« La grâce immobile,
Sensiblement écrasante,
Qui découle du passage des civilisations
N’a pas mort pour corollaire »

C’est du Michel Houellebecq, Barozzi. Et ça passe.

Chaloux dit: à

bouguereau dit: 2 août 2016 à 15 h 38 min
… mon larbin

bouguereau est en palais.

Jibé dit: à

« Longue de plus de trois kilomètres, la plage naturiste du Cap d’Agde descend en pente douce, ce qui permet une baignade sans risques, y compris pour les enfants jeunes. Sa plus grande longueur est d’ailleurs réservée à la baignade en famille, ainsi qu’aux jeux sportifs (planche à voile, badminton, cerf-volant). Il est tacitement admis, expliqua Rudi, que les couples à la recherche d’une expérience libertine se retrouvent sur la partie orientale de la plage, un peu au-delà de la buvette de Marseillan. Les dunes, consolidées par des palissades, y forment un léger ressaut. Lorsqu’on est au sommet de cette dénivellation on voit d’un côté la plage, qui descend en pente douce vers la mer, de l’autre une zone plus accidentée composée de dunes et d’aplats, plantée çà et là de bosquets d’yeuses. Ils s’installèrent du côté plage, juste en dessous du ressaut dunaire. Environ deux cents couples étaient concentrés là dans un espace restreint. Quelques hommes seuls s’étaient installés au milieu des couples ; d’autres arpentaient la ligne des dunes, surveillant alternativement les deux directions.

la fille à la voilette dit: à

A DHH . atmen/pneuma .Je n’ai pas eu le temps de désincarcérer M.Lejeune. J’ai tenté une percée avec le dico de Chantraine.Tenez-vous les côtes, ça risque de secouer…J’ai laissé pneuma et j’ai cherché du côté de animus, parent de anemos (souffle tjrs)anemos a une racine dissyllabique ,ce qui donne en sanscrit :ani-ti; la 1°partie vient de
*an chwa t/d //chwa vocalisé en a ou o ;en vieil islandais on trouve an di ;en slave oxati répandre une odeur, un souffle . Reste à passer à anemos,faisable.
du point de vue de la sémantique,ça va
du point de vue de la phonétique, c’est très imparfait,il faut plus de rigueur, mais c’est cohérent ! (t /d sourde/sonore, vocalisation du shwa o/a/e)
On peut rire! la phonétique c’est le choc et la permutation des sons….Quand j’aurai le temps (fin août) j’y reviendrai….avec plus de perspicacité!!

Jean Langoncet dit: à

ose dit: 2 août 2016 à 14 h 09 min
Jean Langoncet dit: 2 août 2016 à 1 h 11 min

no lo sé porque ; peut-être sont-ils doués au saxo histoire de souffle (pour quand tu échappes aux négriers dans la canne à sucre.).

aime bcp lou reed et sa sweet jane
(vicious pas du tout)
batterie à l’honneur ici

nota : ai montré l’haltérophile féminine ce matin à l’aquagym : j’ai poussé le ah, j’ai pris la frite et hop en l’air : le prof m’a dit que – tenez-vous bien- si elle ne pousse pas le ah, elle ne hisse pas les haltères.

Bienfait pour vous
https://www.youtube.com/watch?v=p24sNYTVsp8

[dites, vous avez vu comme Paul Edel coupe l’hydrogène de son Zeppelin ; il file du mauvais coton cet asticot]

Bloom dit: à

Baroz, le jardin juif, c’est le désert-qu’on-fait-refleurir; pour une version bonzaisée, visiter n’importe quel Kibboutz de Galilée, autour du Kinneret & écouter le vent se lever l’après-midi.

La poésié juive…concept un peu flou, en langue juive, je serais tenté de te conseiller l’anthologie de la poésie yiddish chez Gallimard, très complète. Mais il y a aussi la poésie en ladino (Shmuel HaNagid, Shlomo ibn Gabirol, Yehuda Halevi…) , la poésie hébraïque moderne (Orit Gidali, Gili Haimovich, A. Appelfeld et bien d’autres). Heine, Celan, Alfred gogn, Rose Ausländer…Pour la France, Max Jacob, Benjamin Fondane (géant), Claude Vigée, bien sûr, Bruno Durocher (Bronislaw Kaminski) & Nicole Gdalia..
Bon, ça te fait déjà pas mal de grands textes à découvrir. Au boulot!

Bloom dit: à

>Alfred Gong

DHH dit: à

@la fille à la voilette
Toutes ces variations autour de la vocalisation de la laryngale (schwa 1, 2 ou 3) ne me disent pas comment on peut faire remonter à une même racine pneuma et atmen
Moi aussi fin août j’essaierai de retrouver là où il est enfermé mon Lejeune , vestige d’une vie antérieure et je trouverai la solution ou bien les éléments qui montrent que le rapprochement n’est pas fondé

Jibé dit: à

Bloom, crois-tu que je pourrais mettre dans une grande pochette surprise Shakespeare, Michel Ange, Verlaine, Rimbaud, Genet… et écrire dessus : « poésie homosexuelle » ?
Soyons sérieux, Heine, Celan ou Max Jacob sont de grands poètes, le fait qu’ils aient été juifs ne réduit pas leur poésie à de la poésie juive.
Ne pas confondre non plus agriculture et art du jardin…
Amicalement à toi

Sergio dit: à

Chaloux dit: 2 août 2016 à 19 h 44 min
rose dit: 2 août 2016 à 17 h 14 min

C’est la langue intérieure, celle du texte primitif. Le passage à l’expression de notre pensée -pour ceux qui en ont une- en français dans notre cas, est une première traduction.

Le problème c’est que dans la pensée il y a déjà des mots ; autrement dit, des mots participent à l’élaboration de cette pensée, ne fût-ce que par des allitérations et assonances ; une assonance peut mettre sur pied une idée, ou la réveiller.

Ce qu’il faudrait, c’est rechoper tout cela dans l’aura et commencer à tout décoder comme les trames qui se trimbalent dans les proxies…

Jibé dit: à

Avec Bloom, la question à Passou devient, la poésie est-elle raciale, sinon raciste ?

gontrand dit: à

La poésie juive, c’est la Bible. La poésie moderne des poètes juifs n’est pas juive, sauf si elle se veut telle et n’aborde que des thèmes spécifiquement juifs. Elle est française, allemande, russe, etc.

Ou alors il faudrait dire que toute la poésie écrite par des poètes baptisés catholiques (pratiquement tout le monde jusqu’au milieu du 20ième siècle en France) est de la poésie catholique.

Jibé dit: à

Michaud a travaillé sur ce que Chaloux appelle la langue intérieure…

Jibé dit: à

Michaux n’est pas aimé du correcteur automatique !

la vie dans les bois dit: à

Henri MichauX a travaillé sur la scie…

Delaporte dit: à

Dernière idée en date du cinéma français : Louis Garrel dans la peau de Jean-Luc Godard :

« En attendant un éventuel troisième « OSS 117 », Michel Hazanavicius a entamé le tournage de « Redoutable » dans lequel Louis Garrel incarnera Jean-Luc Godard. »

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…se distiller un coup de Schnaps,!…

…et on n’en parle plus de la mirabelle,…

…c’est fort,!…sans l’eau vide,!…etc,!…

Chaloux dit: à

Sergio, notre première interprétation du monde est il me semble la sensation, que nous traduisons ensuite en langage transmissible. Mais la sensation est déjà un langage, en un sens le « daimon » -ou une partie du daimon- qui nous parle – ou que quelque chose en nous agit- sans discontinuer, jusque dans nos rêves, du berceau à la tombe. En ce sens, s’exprimer est déjà une traduction. Il a été question de Joyce, ces derniers temps. J’ai souvent l’impression en lisant Ulysse qu’il remonte du langage vers la sensation, ou du moins qu’il se tient souvent dans le no-man’s-land qui marque la frontière entre les deux, que son langage est une exploration du pré-langage, ou qu’il s’y adresse. D’une toute autre manière aussi, Kafka. Peut-être ce qui les isole l’un et l’autre du reste de la littérature et rend les impressions de lecture si fortes. Il était question il y a peu des Trois Contes. Un Cœur Simple est aussi une exploration du pré-langage. Félicité n’a pas le don de s’exprimer mais elle a celui de ressentir.

Chaloux dit: à

A la réflexion, il y aurait toute une généalogie à mettre en évidence. derrière la somptuosité de son langage, La Princesse de Clèves est certainement un des grands ancêtres des plus grands livres du XXe siècle.

Chaloux dit: à

J’entends que le Père Hamel, tombé à terre sous les coups de ses assassins, a dit: »Va-t-en, Satan ».

Sergio dit: à

Chaloux dit: 2 août 2016 à 23 h 18 min
notre première interprétation du monde est il me semble la sensation, que nous traduisons

La sensation ; dans un sens assez large quand même, je suppose, i.e. on en arrive à l’impulsion électrique, qui dit bien passer par différents systèmes d’encodage et de décodage pour perpétuellement se charger puis se libérer des différents composants d’une sensation, cette dernière ne cessant jamais de se modifier…

Bon je rentre à la base…

rose dit: à

> Chaloux
mais qu’est un texte primitif ?
Y a t il un lien avec les arts premiers ?
Ou s’agit il.du premier jet d’écriture ie le brouillon ?

> merci Jean Langoncet

Nota va’t’en Satan ?
?

Est-ce vrai que le père Hamel a dit cela ?

rose dit: à

Bonne soirée à tous

Chaloux dit: à

Très intéressant, Sergio. Les grands écrivains, les grands artistes, sont peut-être ceux en qui se produisent un plus grand nombre de ces « impulsions électriques ».
Comme disait notre Gustave : « Le génie est l’affaire des dieux mais le talent, bon sang, nous regarde ».

Chaloux dit: à

Rose, « le texte primitif » c’est probablement le concert des sensations, l’océan primitif sur lequel est posé le langage et dont celui-ci procède en grande partie.

Bloom dit: à

Le jardin d’Eden, Baroz, de l’agriculture ou de la culture?
Je reste effectivement très dubitatif en ce qui concerne les contours de la notion de « poésie juive ».
Reste qu’il existe un Oxford Book of Christian Verse qui n’est pas qu’une compilation de citations de la Bible.
Et vouloir cantonner l’adjectif « juif » à la dimension religieuse démontre une méconnaissance totale de l’expérience juive: errance, exil, rapports avec la société « d’accueil », persécution, humour…
« Todesfuge » de Celan est de la poésie juive à portée universelle, à l’instar de la philosophie de Lévinas.

JC..... dit: à

Il y a probablement une poésie juive, de la même façon qu’il y a probablement des voitures allemandes ou, incontestablement, de la peinture acrylique. On est bien avancé …

JC..... dit: à

La religion du prophète est bourrée d’un humour explosif.

Que l’homme vienne en maillot à la plage bronzer, alors que les mères restent bâchées de la tête au pied sous le soleil, c’est comme sortir sous la pluie sans parapluie, ou rouler en voiture sans pneumatiques… hilarant !

On peut tenir des millénaires avec une poétique de l’humour balnéaire, pétrie de cette grandiose inégalité sexiste. Bravo, les frères…

JC..... dit: à

Le nationalisme, c’est la guerre des peuples ; le mondialisme, c’est la confusion du sens ; le régionalisme, c’est le despotisme des mafieux ; le théocratisme, c’est la crétinerie divinisée …

On est mal barré, nous autres, les mammifères supérieurs !

Bloom dit: à

« Près du feu nous réchaufferons notre ennui,
Les siècles passeront peut-être,
Et les mains aimées des femmes bénies
Recueilleront la cendre légère (…) »
Ossip Mandelstam, 1920

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