de Pierre Assouline

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La République des livres
La poésie est-elle traduisible ?

La poésie est-elle traduisible ?

Plutôt que l’inusable scie traduttore traditore, ceux nombreux (mais oui, et bien plus nombreux qu’on ne l’imagine) qui s’intéressent aux questions de traduction seraient bien inspirés de s’interroger sur la définition de cette activité par Paul Valéry loin de la trahison comme de la nécessité de « créer de la grâce au plus près de la gêne ». Il est vrai qu’il commentait les traductions des œuvres de Jean de la Croix par le carme Cyprien de la Nativité de la Vierge, mais tout de même. Ce n’est pas un hasard si on trouve cette citation dès les premières pages de La Seconde Profondeur (420 pages, 25,90 euros, Les Belles Lettres), recueil de réflexions, de textes, d’extraits, de poèmes, d’analyses d’une grande richesse composé avec passion et érudition par Christine Lombez autour de la traduction poétique au XXème siècle.

Un poète est-il le mieux placé pour traduire un poète ? Le problème se pose avec moins d’acuité s’agissant d’un écrivain pour un écrivain, à supposer que cela fasse vraiment problème. Avec les poètes, il en va autrement. Le linguiste Roman Jakobson ayant décrété que par définition, la poésie était intraduisible, et que seule la transposition créatrice était envisageable dans le meilleur des cas, beaucoup se sont fort heureusement employés à le démentir. Il n’était pas de meilleur stimulant que cette injonction quand bien même seraient-ils tous intimement persuadés que la traduction d’un poème a pour but ce que Jean-Yves appelle « une mimesis impossible ».

Difficile de lire ce livre sans conserver à l’esprit ce que Paul Celan, traduisant Qui je fus d’Henri Michaux en allemand, avait noté en marge d’un passage (unüberstezbar) avant de se reprendre des minutes, des heures ou peut-être des jours plus tard en biffant sa note pour lui substituer un übersetz ! griffé comme un cri de victoire. Mais on n’en saura pas davantage, et pour cause, sur la secrète alchimie à l’œuvre dans l’esprit du traducteur sur le passage de l’intraduisible au traduisible. Ce sentiment-là, pour le coup, est… intraduisible. Question de kairos probablement car lorsqu’il ne répond pas à la commande, un traducteur ne s’attaque pas à une montagne (par exemple André Markowicz à l’assaut de l’intégrale de Dostoïevski, ou Odette Lamolle s’attaquant à celle de Conrad) à n’importe quel moment de sa propre vie. La rencontre ne suffit pas : il y faut l’étincelle, le désir, l’expérience qui nourriront sur la durée l’effort de guerre.

Henri Meschonnic faisait remarquer ceci, qui a tout d’une évidence encore fallait-il y prêter attention : la traduction est un cas unique de lecture-écriture. Autre évidence qui vaut également qu’on s’y arrête : le poète traducteur d’un poète est juge et partie. On voit le risque. Même si souvent, il travaille non à partir du texte original dont il ignore la langue, mais à partir d’une version intermédiaire effectuée par un autre dans une langue qu’il connaît. On voit déjà ce que se perd dans cette étape. Pierre Jean Jouve faisait réaliser un mot à mot en français des Sonnets de Shakespeare par son sa compagne avant de « traduire » ce premier jet – et en l’espèce comment ne pas mettre de guillemets à « traduire ».

Pareillement pour Philippe Jaccottet pour des haïkus et tant d’autres encore. La traduction de la Bible sous la direction de Frédéric Boyer (Bayard, 2001) a joué le jeu à visage découvert en adjoignant à chaque écrivain responsable d’une partie, supposé ignorant du latin, de l’hébreu, du grec, un exégète confirmé. A ceux qui lui reprochaient ses nombreux contre-sens dans ses traductions de Celan ou de Hölderlin, le poète André du Bouchet, qui ne maîtrisait pas l’allemand, s’en sortait en prétendant en tirer avantage car il prenait ainsi ses distances avec la signification pour mieux faire entendre la parole…

Le risque est tout entier contenu dans le reproche adressé à Vladimir Nabokov d’avoir abusivement nabokovisé l’œuvre de Pouchkine en la transportant en anglais. J’ignore si Samuel a par trop beckettisé Apollinaire en traduisant Alcools ; mais si l’on se penche sur l’un des poèmes du recueil « Zone », ça donne ceci :jasu hu

« Avec tes amis tu te promènes en barque/ L’un est Nissard il y a un Mentonasque et deux Turbiasques.

With your friends you go for a sail on the sea/ One is from Nice one from Menton and two from La Turbie »

Le problème survient lorsque le poète traducteur croit faire jeu égal avec le poète qu’il traduit, tels deux créateurs en conversation, ou plutôt : en dialogue, comme s’ils étaient vraiment en position égale. Mais est-on prêt à accepter de tous les licences poétiques que l’on pardonnerait à Claudel traduisant Eschyle ? Rien de moins sûr. Tout traducteur fait œuvre puisqu’il récrée une création avec ses mots à lui. Dans cette perspective, le poète plus encore. Il accède à « la seconde profondeur » pour reprendre le beau titre de ce recueil, ce que l’auteur Christine Lombez est la première à reconnaître :

« … leur qualité de créateurs de poésie confère aux poètes traducteurs un regard intérieur, privilégié, peut-être même critique, sur cette double expérience de l’écriture et de la traduction »

Et ce ne n’est pas seulement parce qu’ils sont du bâtiment. Il y a même des cas d’espèce : ceux des poètes autotraducteurs, appelés un jour à exporter eux-mêmes leurs poèmes dans une autre langue que la langue-source. Tous n’ont pas l’ironie de Samuel Beckett (on l’a oublié, mais il avait commencé en poète et il n’a probablement jamais cessé de l’être autrement en romancier et dramaturge), lequel intitulera longtemps après le recueil de ses poésies mirlitonnades. Autre cas, pas moins intéressant : Rilke, parfait francophone, traduisant dans notre langue ses propres Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910). Un aperçu avec cet extrait de la poignante chanson d’Abelone, à la fin du récit, version que l’auteur juge fidèle à son élan rythmique originel :

« Toi, à qui je ne confie pas/ mes longues nuits sans repos,/ Toi qui me rends si tendrement las,/ me berçant comme un berceau ;/ Toi qui me caches tes insomnies,/ dis, si nous supportions/ cette soif qui nous magnifie/ sans abandon ?

Car rappelle-toi les amants,/ comme le mensonge les surprend/ à l’heure des confessions. (ici l’original allemand)

Face au continent Shakespeare, Jean Rousselot tenait qu’intraduisible n’est pas poétique. Ce qu’Yves Bonnefoy formulera autrement, au risque du paradoxe : si les concepts ont quelque chose d’universel, les mots sont intraduisibles alors que les phrases sont traduisibles. Le même résumera la question en quatre mots ordonnés de manière saisissante :

« La fonction de la poésie est d’inquiéter le langage ».

On a l’impression alors que tout est dit. Or ce livre recèle bien d’autres pépites encore. A force de s’interroger sur ce qui se perd dans l’exercice de la traduction (le fameux lost in translation), on en a oublié de se pencher sur ce qui se gagne dans l’ordre du sens. « Un surcroît de compréhension intime » selon Jean-Yves Masson. Mais ce que nous fait entrevoir ce livre, c’est que lorsqu’un poète traduit un poète, le rayonnement s’effectue à double sens. Le poème nous éclaire alors sur ses deux auteurs : celui du départ et celui de l’arrivée. La lecture des Elégies de Duino renseigne presque autant sur Philippe Jaccottet que sur Rilke pour qui veut bien en prendre conscience ; l’imprégnation de Rilke et de Holderlin sur sa propre œuvre, tant en prose qu’en poésie, est évidente. Boris Pasternak allait jusqu’à revendiquer cette influence car il n’envisageait pas de traduire Kleist, Rilke, Shakespeare sans faire corps avec eux. Ce qui provoqua en Vladimir Vissotski une réflexion qui ne manque pas de piquant après avoir mis en scène « leur » Hamlet : « Comment jouer deux génies ? ». Ce qui est effectivement beaucoup pour un seul texte…

L’observation vaut lorsque le traducteur voue une admiration sans mélange au poète sur lequel il travaille. Mais que dire alors du cas contraire ? Car il en existe, bizarrement, des poètes qui détestent l’œuvre, et parfois la personne, qu’ils doivent faire migrer en français. Ainsi Armel Guerne avec les Mille et une nuits (« odieux »), Kleist (« affreux »), Grimm (« un pensum »), Shakespeare (« nul »), le cas de Rilke laissant vraiment dubitatif puisqu’il a commencé à le porter au plus haut, lui a consacré dix ans de sa vie avant de tourner à l’amour déçu exprimé par l’amertume. Il est vrai que Guerne avait carrément annexé le meilleur des poètes qu’il traduisait pour en faire le prolongement de son œuvre jusqu’à faire du procédé le fondement de sa poétique. Christine Lombez n’a pas tort de s’interroger :

« Faut-il croire que l’on traduit moins bien ce que l’on n’aime pas ? »

Pour un poète, traduire un autre poète est aussi une manière d’enrichir sa réflexion esthétique et de prolonger son art poétique. Pénétrer dans la forme d’un autre est un moyen de mieux connaître la sienne propre, et quel exercice le permet mieux que la traduction ? Un poète s’accomplit en creusant ce rythme des profondeurs, le seul qui lui permette d’accéder au mouvement de la pensée et à la musique intérieure du vers. En retour, l’autorité de cette traduction du poète en poète offre une visibilité réciproque aux deux sur le marché littéraire, le prestige de l’un rejaillissant sur celui de l’autre et réciproquement, à supposer que le poète traducteur en soit doté. Il se porte caution tel T.S. Eliot avec Saint-John Perse. Le problème, c’est qu’une aussi prestigieuse entreprise gèle pour longtemps toute tentative de dépassement d’une traduction qui finira bien par être datée un jour. Difficile de s’attaquer au Paradise Lost de Milton en passant après Chateaubriand…

(Illustrations de Mike Mc Quade et de Jasu Hu)

 

Cette entrée a été publiée dans Poésie.

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commentaires

1 007 Réponses pour La poésie est-elle traduisible ?

Widergänger dit: à

Philippe Jaccottet nous rapporte ceci :

« On raconte que Mandelstam, dans le camp, le goulag, de Sibérie où il a passé ses dernières années, aurait récité des poèmes de Pétrarque aux autres prisonniers. Malgré la faim, le froid, ils écoutaient, les oiseaux noirs aussi, qui s’arrêtaient un instant de tourner autour de la mort, seule libération des déportés. Dieu sait qu’il n’est rien de plus éloigné du lumineux Pétrarque que ces hommes en haillons. Mais ajoute-t-il, la poésie dans ce cas, c’était un peu comme la goutte d’eau pour un homme qui marche dans le désert, quelque chose qui tout à coup prend un poids d’infini et vous aide à traverser le pire.
Des récits de la Kolyma, l’enfer des camps russes, nous disent que la poésie aura été parfois la forteresse, et non pas du tout une échappatoire. La poésie parle toujours au nom de la vie. »

JC..... dit: à

Pour oublier le goulag, félicitons ces pratiques électorales actuelles, de grande noblesse, où les épouses de président, Trump, Sarko et autres, sont montrées NUES dans les media de gouttières…

Avouons notre infamie : nous possédons dans nos archives secrètes, une photo d’Yvonne épouse du grand Charles de Gaulle … entièrement nue, posée sur une peau de bête !

Magnifique ! ..; c’est vrai, aussi, qu’elle n’avait que six mois…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…bien mal acquis ne profite jamais,!…

…çà doit être un code civil pour mafieux du connivence, la Marie qui ne voit rien venir,!…

…ne pas cracher dans la soupe,!…pour l’endoctrinement,!…
…des emplois,!…pour le terrorisme bien cousu,!…
…suivant,!…les pom-pom-girls,!…etc,!…

keupu dit: à

grande nouvelle: les andouilles haineuses comme JC sont des mammifères supérieurs !… on croit rêver

guillaume dit: à

à 8 h 28 min
« montrées nues  »

à l’insu de leur plein gré

JC..... dit: à

Gianni,
Soyons poètes : seriez-vous d’accord pour entrainer une manipule de pom-pom girls pour 2017, année charnière de cercueil ?

La forme du signum des compagnes est à votre choix.

Je finance tout, à crédit EU, y compris les excès militaires de la lutte contre la déshydratation. Uniformes fournis par le joint-venture Adidas/Lagerfeld. Essayage sous votre étroite surveillance…

guillaume dit: à

16 à 10 h 01 min

il fait ce qu’il peut -entre deux chèvres, il imite charles ou wg, plagie bouguerzingue

guillaume dit: à

« ta gueule, raclure de keupu ! »

bouguezinc va demander des droits d’auteurs

Jibé dit: à

Le jardin d’Eden, quel style Bloom ? Paysager anglais, peut-être ?

JC..... dit: à

On va détruire Sainte Rita à Paris !

Chouette, enfin une bonne nouvelle. Espérons que par solidarité… une synagogue… une mosquée…. ?

On peut rêver, comme Voltaire, non !

JC..... dit: à

Quelques jours de mistral, un nez en l’air pour l’observateur, le vol des mouettes sans battement, pure beauté immobile, économe, habile, …juste la parfaite adéquation de la courbure de l’aile au vent apparent, l’intelligence de comprendre les courants ascendants, le corps tendu sans effort vers le vol parfait.

Et lorsqu’on sait que la mouette est un oiseau complètement cong… !!! Merveille de la nature !

Conclusion : un vol intelligent devrait donc être possible pour nos politiques… malgré tout.

Jibé dit: à

Bloom, le jardin est une création humaine, à l’imitation de la Nature, supposée, elle, être la création des dieux ou d’un Dieu, mais lequel ?
L’art du jardin est le fait d’artistes et d’artisans. Le grand Le Nôtre se disait simplement « jardinier »…

JC..... dit: à

« Pour Obama, Trump est «inapte» à lui succéder »

Effectivement, il est blond naturel … et il n’est pas Prix Nobel de la Paix….

JC..... dit: à

…et si, comme certains pervers présocratiques le pensaient, la paix n’était pas une situation aussi normale que la guerre ?

Cela serait calmant pour l’angoisse boboïde du Marais, non ?

Jibé dit: à

Le jardin idéal de JC, un vaste cimetière sous la lune !

Jibé dit: à

La nécro de Le Nôtre par Saint Simon, pour le plaisir !

« Le Nôtre mourut […] après avoir vécu quatre-vingt-huit ans dans une santé parfaite, [avec] sa tête et toute la justesse et le bon goût de sa capacité ; illustre pour avoir le premier donné les divers dessins de ces beaux jardins qui décorent la France, et qui ont tellement effacé la réputation de ceux d’Italie, qui en effet ne sont plus rien en comparaison, que les plus fameux maîtres en ce genre viennent d’Italie apprendre et admirer ici. Le Nôtre avait une probité, une exactitude, et une droiture qui le faisait estimer et aimer de tout le monde. Jamais il ne sortit de son état ni ne se méconnut, et fut toujours parfaitement désintéressé. Il travaillait pour les particuliers comme pour le roi, et avec la même application, ne cherchait qu’à aider la nature, et à réduire le vrai beau aux moins de frais qu’il pouvait. Il avait une naïveté et une vérité charmante. Le pape pria le roi de le lui prêter pour quelques mois ; en entrant dans la chambre du pape, au lieu de se mettre à genoux, il courut à lui : « Eh ! bonjour, lui dit-il, mon Révérend Père, en lui sautant au col et l’embrassant et le baisant des deux côtés ; « eh ! que vous avez bon visage, et que je suis aise de vous voir et en si bonne santé ! » Le Pape, qui était Clément X Altieri, se mit à rire de tout son cœur ; il fut ravi de cette bizarre entrée, et lui fit mille amitié. À son retour, le Roi le mena dans ses jardins de Versailles, où il lui montra ce qu’il y avait fait depuis son absence. À la colonnade, il ne disait mot ; le Roi le pressa d’en dire son avis : « Eh bien ! Sire, que voulez-vous que je vous dise ? D’un maçon vous avez fait un jardinier (c’était Mansart) ; il vous a donné un plat de son métier. » Le Roi se tut, et chacun sourit ; et il était vrai que ce morceau d’architecture, qui n’était rien moins qu’une fontaine et qui la voulait être, était fort déplacé dans un jardin. Un mois avant sa mort, le Roi, qui aimait à le voir et à le faire causer, le mena dans ses jardins, et, à cause de son grand âge, le fit mettre dans une chaise que des porteurs roulaient à côté de la sienne ; et Le Nôtre disait là : « Ah ! mon pauvre père, si tu vivais et que tu pusses voir un pauvre jardinier comme moi, ton fils, se promener en chaise à côté du plus grand roi du monde, rien ne manquerait à ma joie. » Il était intendant des bâtiments, et logeait aux Tuileries dont il avait soin du jardin, qui est de lui, et du palais. Tout ce qu’il a fait est encore fort au-dessus de tout ce qui a été fait depuis, quelque soin qu’on ait pris de l’imiter et de travailler d’après lui le plus qu’il a été possible. Il disait des parterres qu’ils n’étaient bons que pour les nourrices qui, ne pouvant quitter leurs enfants, s’y promenaient des yeux et les admiraient du deuxième étage. Il y excellait néanmoins comme dans toutes les parties des jardins ; mais il n’en faisait aucune estime, et il avait raison, car c’est où on ne se promène jamais. »

JC..... dit: à

Quittons nous sur une apologie de Néron !

Tuer sa mère, femme lubrique, aimante au delà du nécessaire, son demi-frère Britannicus, en passant par ses épouses Octavie et Poppée, son maître Sénèque, et un nombre conséquent de sénateurs, c’était le B.A. BA du fonctionnement de l’Empire ! Management efficace ! Quand à l’incendie de Rome en juin 64, neuf jours et neufs nuits de brasier… une fantaisie urbanistique, bien nécessaire.

N’oublions jamais que Néron, comme Obama ne le fut pas, fut lauréat des 81 ème olympiade « musique et poésie »…

Question corruption, Nobel et sa clique scandinave propre n’ont rien inventé

JC..... dit: à

Le jardin idéal est une invention humaine destinée à faire honte à la nature…. Flop !…

JC..... dit: à

TGRG !

Je ne vois pas pourquoi il serait interdit à ce cher Donald de faire dans la blondeur si chère à nos vieilles dames !

Jibe dit: à

Pour Houellebecq naturiste au Cap d’Agde, voir 2 août 11 h 26…

la vie dans les bois dit: à

Et alors Barozzi, faites-en un commentaire de cet extrait du roman de Houellebecq, que vous mettez en lien pr quel lien de poésie?
Mais, si vous êtes dans ces » études de mœurs », on m’a raconté que vers Guerande il y a un spot tout aussi salé, mais pas accessible aux touristes.

Jibé dit: à

LVDLB, c’était juste un extrait tiré de mon « Goût de Montpellier », précédé du texte d’introduction suivant :

« Les particularités balnéaires

Avant « la maladie, l’invalidité et la mort », Bruno, le demi-frère de Michel (une autre possibilité fictive du Houellebecq des Particules élémentaires), connaitra des moments privilégiés sur le littoral montpelliérain, en compagnie de son amie Christiane. A l’occasion d’un séjour improvisé de deux semaines, en septembre, date à laquelle le couple n’eût aucunes difficultés pour trouver une location, Bruno et Christiane découvrirent : « Le complexe naturiste du Cap d’Agde, divisé en cinq résidences construites dans les années soixante-dix et le début des années quatre-vingt ». Celui-ci offrant, en effet : « une capacité hôtelière totale de dix mille lits, ce qui est un record mondial. ». Bénéficiant d’un appartement de 22 m2, ils y disposèrent d’une terrasse, orientée à l’Ouest, qui : « donnait sur le port de plaisance et permettait de prendre l’apéritif en profitant des derniers rayons du soleil couchant. » Là, dès le deuxième jour, ils rencontrèrent un autre couple, Rudi et Hannelore, des habitués des lieux, qui les initieront, sans complexes, aux joies du libertinage « bon-enfant » offertes par la plage et les clubs échangistes locaux, dans : « une ambiance sexuelle « social-démocrate », d’autant que la fréquentation étrangère, très importante, est essentiellement constituée d’Allemands, avec également de forts contingents néerlandais et scandinaves. » Suite de la scrupuleuse étude scientifique expérimentée et rédigée par Bruno… »

gontrand dit: à

Merci, merci, Jibé pour cet extrait de Saint Simon…quelle prose sublime et familière à la fois. Et ce passage parmi beaucoup d’autres montre l’injustice de ceux qui réduise Saint Simon à des histoires de susceptibilités nobiliaires, de tabourets où tel pouvait s’asseoir et d’autres non. Saint Simon était capable de peindre et d’admirer les simples qualités humaines et la noblesse de coeur, pas seulement celle des blasons.

Jibé dit: à

« l’expérience juive : errance, exil, rapports avec la société « d’accueil », persécution, humour… »

Très juste, Bloom. Il semble que la poésie ait besoin de s’enraciner dans un territoire, sinon une nation ? Après la Russie et l’Europe, les poètes juifs se sont illustrés ailleurs. Tu oublies les poètes juifs américains, et notamment new yorkais, comme Alan Ginsberg. Et il faudrait voir l’émergence des poètes israéliens contemporains…

la vie dans les bois dit: à

Barozzi, contrairement à une idée récemment avancée, de mettre certains guides touristiques de la collec’  » le goût de » à disposition dans des halls d’hôtel, votre goût de la fornicztion balnéaire risque de faire du tort aux bars à glaces de la plage.

Jibé dit: à

Pas de quoi, gontrand. C’était un extrait de mon « Goût de Versailles » (j’entends déjà le boug tempêter !). La première partie commence par la visite du château, la seconde par les jardins, la troisième par la ville. Toujours en compagnie des meilleurs écrivains de toutes les époques. Cette deuxième partie débute avec le texte mode-d’emploi, rédigé par le Roi Soleil en personne, expliquant aux promeneurs comment visiter son jardin. Le second extrait, signé du duc de Saint Simon, que j’ai titré : »Portrait du jardinier » est celui que vous venez de lire. On y voit combien Louis XIV tenait Le Nôtre en grande estime. Avait-il présenti que son palais et ses jardins lui survivraient plus sûrement que sa propre dynastie des Bourbons ?

Jibé dit: à

Cet extrait, LVDLB, traite seulement un aspect, sur une trentaine, des possibilités riches et variées offertes aux visiteurs par Montpellier et sa région…

Jibé dit: à

Vous noterez au passage que mes Goût de… présentent une suite dans les idées. Le point commun entre Versailles et Montpellier ? Le style LouisXIVe ! Avec Nice aussi, mais en négatif. C’est Louis XIV qui a fait raser le splendide château qui surplombait la future Promenade des Anglais…

JC..... dit: à

Avant de parler, tentez de connaître.

Que ceux qui parlent de cette ville quelconque vraiment quelconque, « Montpellier », de ses étudiants crétins qui rigolent aux frais de papa et maman, de ses bolos fonctionnaires qui trainaillent, des pintades de la Paillade qui emmerdent, de ses universitaires admirables, de ses notables discrètement cultivés, que ceux qui parlent aillent y vivre….

On verra si, avant de vomir leur louanges aigrement doux, raison ils retrouvent !

bérénice dit: à

13h06 jibé il y a environ deux ans pour enfoncer le clou tout juste introduit dans les particules, une émission TV fut consacrée à ces échanges impromptus sur la plage offert aux yeux de tous les riverains et passants, le roman s’il est plaisant dissuade les non-amateurs de poser le pied sur ce genre de planète, la télévision ajoute à cela pour clore définitivement le dossier. Reste que cette activité paranormale peut-être déviante profite aux commerces( colifichets affriolants, gadgets en tous genres…) si elle est l’objet de pétitions de la part des propriétaires qui ont élu domicile en acquérant une résidence secondaire avec vue sur la mer avant l’avènement du libre-échange en plein air . Rien de bien poétique ni vraiment politique.

gontrand dit: à

http://www.huffingtonpost.fr/

Utiliser des dizaines de CRS pour évacuer une église occupées par des fidèles (sans droit, c’est vrai, mais une « ZAD » de plus ou de moins…), c’est vraiment la priorité du moment.

JC..... dit: à

Résumons…

Entre choisir une semaine de vacances à Montpellier ou deux mois de découverte à Cayenne, qu’est ce qui fait le rentier ?

CAYENNE !

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Jibé, l’histoire de l’arrivée de la statue de Louis WIV (il n’en aura même pas profité…) est croquignolette à souhait. Elle a un côté contemporain certain : tant de pognon et d’énergie gaspillés pour l’orgueil d’un maître… (je sais que vous allez m’opposer les cités italiennes pour qui le coût de l’art était un investissement ô combien politique, m’enfin là, à Montpellier…)

Je voudrais connaître mieux le siège de Montpellier, qui a abouti à la reddition des protestants et au triomphe des papistes. Je me demande comment la ville a pu résister, d’où lui venait ses ressources notamment…

bérénice dit: à

Gontrand une réponse en modération à propos de l’entretien des églises et de cette ZAD ( d’extrême droite à ce qui paraît). Mais le timing n’est pas parfait, choisir ce moment pour faire évacuer les lieux ? A se demander qui sont les conseils.

JC..... dit: à

« Jibé, l’histoire de l’arrivée de la statue de Louis WIV » (clopigne)

Fais savoir à ta complice qu’il n’y a jamais eut de statue équestre de Louis Wiwi à Montpellier, ville pourtant désordonnée …

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Ce sont mes doigts gourds (vu que je suis à deux doigts de rallumer le chauffage) qui ont causé les dégâts.

Plus qu’une chose à faire : aller promener mes bottes, mon parapluie et mon chien.

A quand ton « goût de la pluie » ?

(tu commencerais par Brassens… J’ai demandé à un groupe bien sympa, (pendant les voix vives) à 35 ° à l’ombre, de chanter « l’orage », rien que pour moi … Juste pour les entendre dire en choeur « ces pays imbéciles où jamais il ne pleut ». Et désormais, une fois rentrée, me voilà dépourvue du moindre rayon de soleil.

Je l’ai bien cherché.

gontrand dit: à

Le timing est parfait Bérénice, mois d’août, tout le monde (à la plage) s’en moque. Août, le mois des coup fourrés…

Quant à l’extrême droite…c’est surtout une étiquette qui tue et permet tout. A l’origine, il s’agissait de « gallicans », une micro église plutôt progressiste à certains égards, qui trouve son origine au 17ième siècle. Il semble qu’aujourd’hui les « lefebvriste » soient aux manettes. Si vous regardez la video, on a pas vraiment l’impression que ces malheureux soient en passe de marcher le bras tendu vers l’Elysée, ni vers quoi que ce soit d’ailleurs.

la vie dans les bois dit: à

Barozzi, il y en a qui ont effectivement eu de la suite dans les zidees. Viens de lire un peu d’histoire, tres recente, sur l’edification de ces stations balnéaires futuristes autour du golfe du Lion. Sûr qu’il faut avoir le goût des moustiques.

bérénice dit: à

Selon Wiki l’évacuation s’est faite à la demande: « à la demande de l’association des chapelles catholiques et apostoliques » qui a vendu l’édifice à un promoteur nantais.

guillaume dit: à

Un mouchoir pour les larmes de croco de jcgontrand (qui pouvait y amener ses chèvres, seule église acceptant les animaux) :
« (…)c’est le propriétaire de cette église au style néogothique située dans le 15e arrondissement, l’association des Chapelles catholiques et apostoliques, qui demande sa démolition en vue d’une opération immobilière confiée à la société Garibaldi.  »
http://www.lepoint.fr/societe/paris-sainte-rita-evacuee-la-cathosphere-s-indigne-03-08-2016-2058764_23.php

JC..... dit: à

la vie dans les bois, 14 h 05

Les gens du Sud ont construit, avec la complicité des gens du Nord, des saloperies immobilières dans un Languedoc pourri et plat et nul, pour ces c.nnards du Nord, qui vivent sans soleil, les malheureux !

bérénice dit: à

sur l’edification de ces stations balnéaires futuristes autour du golfe du Lion. Sûr qu’il faut avoir le goût des moustiques.

C’est affreux ce qu’ils ont réussi à faire des sites naturels, la grande motte pour exemple mais l’esprit qui y présidait était résolument moderniste. En passant par Agde en rencontrant ces constructions qui ont défiguré le littoral je pensais qu’aux trés riches restaient la possibilité de s’offrir en prime la beauté naturelle loin de l’amoncellement en béton. Cages à poules balnéaires ou clapiers à lapins en mal d’ensoleillement; à l’ouest c’est différent, la pluie tempère les ardeurs architecturales ou rend les architectes et urbanistes un peu moins agressifs ou plus respectueux des lieux et quoique des lotissements déparent parfois des tronçons de côte autrefois sauvage.

bérénice dit: à

restait.

guillaume dit: à

14 h 16 min

je crois que l’idée était d’y attirer le flux de touristes qui descendaient en masse vers l’Espagne

bérénice dit: à

Guillaume, vous faites la preuve d’une perspicacité rare. Personne sans vous n’aurait compris.

guillaume dit: à

16 à 14 h 23 min
merci

guillaume dit: à

« Personne sans vous n’aurait compris. »

vous êtes trop bonne et si modeste

Sergio dit: à

Bon on n’est pas jeudi donc pas de caté, hein !

Toutes manières c’est les Dieu qu’on harrive plus à reconnaître i sont partout…

gontrand dit: à

« c’est le propriétaire de cette église au style néogothique située dans le 15e arrondissement, l’association des Chapelles catholiques et apostoliques, qui demande sa démolition en vue d’une opération immobilière confiée à la société Garibaldi. »

So what?

bérénice dit: à

vous êtes trop bonne et si modeste

écoutez guillaume, pour faillir à cette idée que vous vous faites de moi, je vous ..merde et n’en parlons plus.

bérénice dit: à

Gontrand, peut-être est-ce que l’Eglise accepte de porter ce chapeau mais n’étant plus propriétaire des lieux je ne saisis pas en quoi ou comment elle pourrait demander d’autorité à l’autorité de faire évacuer.

Bloom dit: à

Tu oublies les poètes juifs américains, et notamment new yorkais, comme Alan Ginsberg.

Yep, Baroz, damn right ye are!

« Howl » reste un cataclysme poétique dans ma vie de modeste lecteur…

« I saw the best minds of my generation destroyed by madness,
starving hysterical naked,… »

Dans le tapuscrit original qui figure à l’expo de Beaubourg, « hysterical » remplace « mystical », barré d’un double trait.

En 71, en pleine guerre pour l’indépendance du Bangladesh, Ginsberg a écrit « September On Jessore Road », depuis les camps de réfugiés du Bengale occidental indien où il se trouvait pour témoigner du destin du siècle qui saignait encore & toujours:

« Millions of babies watching the skies
Bellies swollen, with big round eyes
On Jessore Road–long bamboo huts
No place to shite but sand channel ruts

Millions of fathers in rain
Millions of mothers in pain
Millions of brothers in woe
Millions of sisters nowhere to go
(…) »

(…)

Bloom dit: à

Poèmes à Spinoza, Chants de sa jeunesse (extraits)
par Melech Ravitch (1893-1976)

Je suis magicien, j’opère sur les mondes,
Dompteur de lions, les têtes fauves
Obéissent aux coups de mon rude fouet,
Mais dans les sombres nuits je ne suis plus qu’un enfant
Et moins qu’un épi dans le vent,
Jéhovah.
(..;)
Je suis magicien, je force cadenas et serrures
Avec une lame secrète,
Et par ces nuits où la foudre fulgure
Quand les mats qui gémissent sont cantiques plaintifs
Quand dans les tavernes se déchainent les marins,
Et la synagogue, un coeur dans Amsterdam
Se dresse vide, épouvantée,
J’ai laissé grincer mes couteaux
J’ai chanté le chant de la liberté,
Moi le prisonnier des cinq Tours
De ta Doctrine – Jéhovah.
(….)

Traduction (légèrement revue) de Serge Dobzynski, Anthologie de la poésie yiddish, Le Miroir d’un peuple.

gontrand dit: à

Bérénice, L’Association en question n’est pas l’Eglise du pape et d’André Vingt Trois…C’est probablement l’église gallicane dont je parlais et qui, effectivement n’est plus propriétaire. Mais, juridiquement, elle est sans doute responsable de la « livraison » du bien qu’elle a vendu (si vous vendez votre appartement, vous devez le transférer libre d’occupants).

Bien sûr, tout cela est sans doute légal, mais quand on voit dans la video des CRS traîner des fidèles et un prêtre hors du bâtiment pendant la messe, on se dit qu’ils seraient sans doute plus utiles à la collectivité ailleurs pendant cette période dite « de guerre », en tout cas d’état d’urgence…

bérénice dit: à

dans ma vie de modeste lecteur

fausse modestie , on appuie sur le bouton pour mettre en fonction l’appareil et hop! il livre tel et tel nom jamais visité, telle référence enrubannée dans son feuilletage, une édition et un à la page. Certes vous ne donnez que rarement l’analyse mais votre forêt dense s’éclaire du feu constant de tant d’étoiles qu’on y voit comme par un jour.

bouguereau dit: à

Il y a probablement une poésie juive, de la même façon qu’il y a probablement des voitures allemandes ou, incontestablement, de la peinture acrylique. On est bien avancé …

..la voiture hallemande c’est das aoto non..henfin il parait qu’il hexiste un département d’histoire juive a jéruzalème..ça se traduit par chacun la sienne et c’est ma foi trés huniversel

bouguereau dit: à

pendant cette période dite « de guerre », en tout cas d’état d’urgence…

c’est t’y pas qutu veux nous faire croire qula protection des biens passe haprés la protection dla personne..

bouguereau dit: à

Toutes manières c’est les Dieu qu’on harrive plus à reconnaître i sont partout…

y sont pas qudans ta yam!

bouguereau dit: à

pour ces c.nnards du Nord, qui vivent sans soleil, les malheureux !

du sable dans la raie des fesses ça va 5 minutes

Sergio dit: à

bouguereau dit: 3 août 2016 à 16 h 55 min
y sont pas qudans ta yam!

Dans une arête de sardine, disait Baden-Powell…

Dieu est un fumeur de havanes, mais fractaliste !

bouguereau dit: à

Sûr qu’il faut avoir le goût des moustiques

c’est autrement dangeuruex pour le touriss qulislamiss ravagé..des kilotonnes de ddt..tchernobil a coté c’est clean

bouguereau dit: à

j’ai hentendu une mémé une fois racontant sa baignade à saintrop havant guerre..se déshabillant dans les roseaux..piquée « partout partout »

JC..... dit: à

Comment diminuer le chômage ? Faire passer 500.000 « chômeurs » en « personnes sans emploi en formation ».

Des politiques socialistes de cette qualité, on appelle ça, chez les éboueurs, des « ordures »….

bouguereau dit: à

Dans une arête de sardine, disait Baden-Powell…

sapré badène..c’était en guise d’intro

Widergänger dit: à

Des millions de petites bouilles, les yeux levés au ciel,
Le ventre tout gonflé, de grands yeux ronds tout fiel
sur la route Jessore — longues huttes de bambou
Pas de place pour chier sinon les ornières, des trous

Des millions de pères sous une pluie
Des millions de mères dans la nuit
Des millions de frères et la colère qui bout
Des millions de sœurs et aller où ?

bouguereau dit: à

..et faire passer 500 000 esclaves à nouakchott en branleur de voleur « libre »..chte jure

bouguereau dit: à

quand qu’on a su sabe dans la raie du cul les chants les plus beaux sont les plus desespérés..t’as mis un préservatif à l’uzi au moins dracul..havec le sabe ça s’enraye facilement

guillaume dit: à

15 h 55 min
 » L’église, qui, avant sa fermeture, pratiquait le rite gallican, n’était pas rattachée au Vatican. Sainte-Rita est en effet un édifice privé, appartenant à l’association belge des Chapelles catholiques et apostoliques. C’est ce propriétaire qui demande sa démolition en vue d’une opération immobilière confiée à la société nantaise Garibaldi. « L’objectif : vendre cette église de 720 m² à un promoteur immobilier, pour un montant de trois millions d’euros en novembre 2013″,  »
http://www.francetvinfo.fr/societe/trois-questions-sur-l-evacuation-de-l-eglise-sainte-rita-a-paris_1574803.html

guillaume dit: à

17h05 on appelle ça, chez les éboueurs, des « ordures »…

pas assez à droite pour jc

Widergänger dit: à

C’est beau !

guillaume dit: à

« je vous ..merde et n’en parlons plus. »

géniale toujours

Sergio dit: à

On dirait de la meringue, sa vague déferlante… Si la fille est pareille…

Sergio dit: à

bouguereau dit: 3 août 2016 à 17 h 07 min

sapré badène..c’était en guise d’intro

Il y en a une que j’oublie jamais, c’est sur l’hygiène dentaire comme on dit maintenant ; il cite le cas d’un gus refusé à l’engagement (Boers) :

– Mais enfin, lorsque nous avons tué l’ennemi, on ne nous demande tout de même pas de le manger !

guillaume dit: à

‘’ils seraient sans doute plus utiles à la collectivité ailleurs pendant cette période dite « de guerre », en tout cas d’état d’urgence…’

comme laisser les pauvres brebis agrippées à ces biens (spirituels) pendant la démolition ?

berguenzinc 43 dit: à

La droite, jamais à court de bassesses, vient de faire un rapprochement entre la stupide évacuation de Ste Rita, naguère église faite pour la bénédiction des clebs, des greffiers, des chameaux, même, et de leurs proprios, était devenue, après l’épisode gallican à crever de rire, une officine de la Fraternité St pie X, peu connue pour son progressisme – vous zob serverez mon sens de la modération…hihi- et le crime abominable de St Etienne du Rouvray…pareil rapprochement montre, s’il en était besoin l’immondice de la droite et montre aussi la khonnerie métaphysique de la Mairie de Paris et son manque de tact total.

Effondrant de médiocrité.

berguenzinc 43 dit: à

j’ai oublié « qui » était devenue….

désolé

gontrand dit: à

Tes informations ne sont pas tout à fait à jour, cher Berguie:

« L’abbé Guillaume de Tanouarn est prêtre et docteur en philosophie, auteurs de nombreux livres. Ancien membre de la fraternité Saint-Pie X, il a rejoint l’église de Rome en 2006. Son dernier ouvrage, Délivrés. Méditations sur la liberté chrétienne, est publié aux éditions du Cerf. Il célébrait la messe à l’église Sainte-Rita depuis octobre 2015. »

Delaporte dit: à

C’est effectivement un été noir pour les catholiques : après un prêtre assassiné, voilà une église évacuée, car destinée à devenir un parking du fait d’un sinistre promoteur immobilier. Après le terrorisme de Daech, celui du grand capital !

Janssen J-J dit: à

Ce matin, deux pimpantes cinquantenaires des Témoins de Jéhovah sont venues frapper à ma porte. Je les ai reçues dans le plus simple appareil. Elles m’ont souhaité bon appétit, oui, je buvais mon bol de café, mais quand je les ai invitées à m’écouter deux minutes pour les convertir à l’athéisme, elles n’ont pas insisté, et je n’ai pas bien compris pourquoi. Elles n’ont pas songé à me laisser leur prospectus. Du coup, je ne saurai jamais qui est réellement Jéhovah.
Cette anecdote serait-elle digne de figurer dans le prochain guide du futur spécialiste de la Saintonge romane, par jicé duc de Bilhoreau, par exemple ?

berguenzinc 43 dit: à

ce Guillaume de Tanoüarn, beau nom de Chouan, est un affreux bonhomme. Il gravite dans la sphère ultra catho en compagnie d’une belle brochette de tordus traditionalistes et en particulier le sinistre De Beketch.
C’est la France moisie, nostalgique de Pétain et héritière d’Isorni, de Tixier-Vigancour et de l’OAS.

Donc, rien, mais rien à voir avec le Père Hamel…rien…

Ces pourceaux de l’ultra réaction en sont pas plus fréquentable que les tarés islamistes ! Ils ont un but commun, en fait, qu’ils partagent avec le FN…enfin tordre le coup une bonne fois pour toute à la République laïque, la gueuse, comme disent les premiers, les kouffars comme disent les seconds.

Delaporte dit: à

« ce Guillaume de Tanoüarn, beau nom de Chouan, est un affreux bonhomme »

En tant qu’adepte de Maurras, il constitue en effet un contre-exemple de tout ce que l’Eglise catholique normale voudrait représenter. N’empêche que fermer une église pour en faire un vulgaire parking a de quoi choquer tout un chacun…

gontrand dit: à

Arrête tes khonneries! Beketch est mort depuis 9 ans et Taouarn a rejoint Rome depuis 10 ans, ce qui est parfaitement incompatible avec ce que tu dénonces.

Je sais bien que les infos parviennent à la Margeride avec retard, mais quand même…

Jean Langoncet dit: à

Cet aprèm, lors que je recherchais un Maurice Blanchard, fait chou blanc et tombé sur un Zéno Bianu ; choisi pour la couve … Visions de Bob Dylan

Newport
25 juillet 1965
tes mots ont atteint soudain
une telle teneur en poésie
Qu’il t’a fallu les électrifier
frêle enfant aux cheveux bouclés
ses boucles azurées lui scintillent entre les yeux
aurait dit Lorca
frêle enfant d’Abraham hué par la foule obtuse
toujours la même
celle qui ne saura jamais rien
de tes émeutes de velours

Jibe dit: à

Trump semble s’être définitivement discrédité ?
Espérons que Marine Le Pen en fera autant, car chez nous il ne faut pas compter sur la gauche ou le droite pour relever le flambeau !

la vie dans les bois dit: à

guigui à 14 h 19 min, tu veux dire que des européens, jeunes et branchés aujourd’hui préfèrent la Costa Brava, aux complexes des années 60 du Cap d’Agde, et qu’ils ont la libération sexuelle moins « nature », mettant en échec tous les business plans de vieux libérés, hyper libéraux ?

Well, ça se pourrait bien.

https://www.youtube.com/watch?v=HL1UzIK-flA

berguenzinc 43 dit: à

gontrand dit: 3 août 2016 à 19 h 59 min

Oui, De beketch est mort, et après..Pétain aussi n’empêche qu’l a toujours son petit cercle de rances.

Quant à être revenu dans le giron de Rome, ça n’empêche nullement d’être un puant ultra réactionnaire…Donc, ce que vous dites est , au moins, incomplet

JC..... dit: à

« C’est la France moisie, nostalgique de Pétain et héritière d’Isorni, de Tixier-Vigancour et de l’OAS. »

Pétain : un Maréchal parfaitement français !…
Isorni : un avocat, voyou comme ils le sont tous…
Tixier : un Mélenchon, une grande gueule, sans plus !…
OAS : une bande de copains n’aimant pas les menteries parisiennes…

What else ? Rien que de bons français d’époque pré-moisie … uhuhu !

Petit rappel dit: à

La nébuleuse gallicane est un ensemble d’églises qui ont en commun le refus du Concordat napoléonien. Pour des causes variées et, à l’origine, nullement animalières. Elles seraient plutot crypto-monarchiques, melant le non au Pape et le Oui au Roi absent.
Il subsiste toujours en Vendée « La Petite Eglise » étudiée naguère par le Père Trousson, que n’aimait guère Léon Bloy.
il a existé une église gallicane structurée à la fin du siècle autour des écrits de Mgr de La Marche, dernier évèque du Léon, qui refusa de démissionner.
Assez curieusement, cette pastorale animalo-médiévale intervient très tard . On sait pas si c’est parce que Sainte Rita est le symbole des causes désespérées…

la vie dans les bois dit: à

Court, vous évoquez Ste Rita de l’ordre des Augustins? quel rapport avec la ferme des animaux ?

gontrand dit: à

En tout cas, douze cars de CRS au petit matin, une porte d’église fracturée à la hache, quelques dizaines de personnes, un curé et des élus traînés par terre dehors, c’est pitoyable!

Les infos glanées sur Le Monde, l’Obs et le Point sont à l’évidence biaisées. Un exemple: il paraît qu’il se serait agi d’un « simulacre de messe »..un flic dixit! Un policier serait capable de reconnaître si un curé dit une vraie messe ou s’il s’agite en chantonnant « Gare aux gorilles » de Brassens! Je me fiche royalement des opinions de Taounarn, qui ne sont certainement plus ce qu’elles étaient quand il faisait partie de la Fraternité St Pie X de toute façon, mais s’il affirme qu’il disait une messe (voir son entretien du Figaro en ligne), il la disait, point.

Je connais un peu Philippe Goujon, le maire du 15ième. C’est tout sauf un excité extrêmiste. Un type sérieux, qui connaît ses dossiers.

la vie dans les bois dit: à

« Je me fiche royalement des opinions de Taounarn, qui ne sont certainement plus ce qu’elles étaient quand il faisait partie de la Fraternité St Pie X » gontrand

« L’église a été construite en 1900 par les architectes Paul Gravereaux et Théodore Judlin.

En 1987, alors que le bâtiment est inoccupé depuis plusieurs années, l’association des chapelles catholiques et apostoliques (dont le président, Guy Plichon, vit en Belgique) décide de le louer à l’église gallicane de Mgr Philippe évêque-curé jusqu’en 2015 (Eglise Catholique Gallicane de Paris – église autocéphale, séparée du Vatican). La communauté gallicane part et des riverains campent actuellement dans l’église pour empêcher sa démolition au profit d’un parking.
Cette chapelle a servi jusqu’en mai 2014 de lieu de culte à la communauté gallincae (église vieille catholique ayant refusé le Concordat)

2014 : Débat en cours sur la destruction de l’édifice. L’ancien propriétaire des murs « Association des chapelles catholiques et apostoliques », basée en Belgique, a cédé en 2000 le terrain avec permis de construire à la société Océane. La Commission du Vieux-Paris a donné son accord à la destruction mais la paroisse gallicane Sainte-Rita la refuse. Les habitants du quartier, soutenus par le maire du 15e arrondissement Philippe Goujon, sont actuellement en attente pour obtenir de la DRAC Ile-de-France une protection au titre des Monuments Historiques et parallèlement pour réunir les 4 millions d’euros nécessaires pour le rachat de l’église par ses paroissiens au promoteur nantais Lamotte qui a repris le dossier de la société Océane. L’église était très fréquentée en raison de la bénédiction des animaux qu’elle abrite.

Des messes ont toujours lieu malgré l’avis d’expulsion du 26 septembre 2014.
L’expulsion est signifiée par huissier le 25 mars 2015.
En mars 2016, des offices religieux catholique romains y sont célébrés régulièrement »
http://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/75-Paris/75115-ParisXVArrdt/161824-EglisegallicaneSainte-Rita

la vie dans les bois dit: à

c’est sûr qu’il y avait de drôles de paroissiens.

« Comme chaque premier dimanche de novembre depuis 29 ans, Mgr Dominique Philippe, archevêque de l’église catholique gallicane, a béni des animaux dimanche. Des chiens, des chats, un dromadaire, un lama, un furet et un oiseau ont notamment assisté à la messe de l’église Sainte-Rita. »
source: bfmtv

la vie dans les bois dit: à

une arche de Noé.

Jibé dit: à

Sainte Rita, n’est-ce pas la patronne des causes perdues ?

Jibé dit: à

Je n’avais pas vu que M. Court en avait déjà parlé ! En tout cas, quelle est moche cette église, sur le plan patrimonial parisien, ce n’est pas une perte !

gontrand dit: à

Oui lvdb, du temps des gallicans, il y avait effectivement une bénédiction des animaux une fois par an, je crois. A voir les photos, c’était plutôt pittoresque. Ils débordaient sur la rue. Mon côté « Trente millions d’amis » m’a fait immédiatement prendre en sympathie ce bâtiment!

gontrand dit: à

Ce n’est pas une beauté Jibé, mais elle est moins moche que bien d’autres.
Il paraît qu’elle a une particularité architecturale intéressante en matière d’utilisation du béton en 1900, d’où la tentative des élus pour la sauvegarder (je n’y connais rien). Pour les habitants du quartier, c’est un landmark depuis plus de cent ans, plus décoratif que ce que l’on construira à la place…

Sergio dit: à

Douze cars, douze cars… C’est pas pour ça qu’ils vont douze fois plus vite ! Ca se sème facile…

rose dit: à

>Jibé
et des cas désespérés (Bis repetitat ; c’est l’été)

Sergio dit: à

Ben houi mais si on bénit le serpent qui refile des pommes… C’est pas dans la ligne !

rose dit: à

La gueuse on la comprend.
Les kouffars pas du tout.
Quoiqu’il en soit, c’est de tordre le cou qu’il s’agit.

bérénice dit: à

Sergio, depuis tout ce temps, la ligne n’est même plus surveillée, libre échange.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tous des agités , que je dis,!…

…un brasero de commentaires,!…
…du petit papier qui s’enflamme en cartonnant,…

…but,!…etc,!…

…José Manuel Barroso,!…et cette sécurité après le Brexit,!…
…ne m’en parler pas,!…tout se sait,!…tout les riens à liens à leurres,!…combien,!…pour un deuxième mandat,!…c’est que c’est lourds de responsabilités,!…vous couver mieux que la veste à Dutronc,…même sans les parapluies de Cher-bourg,!…
…l’art politique,!…Oui,…d’abord en être bien tremper dans la gauche,!…ensuite remplir sa réserve de blé,!…toujours se préserver des vaches maigres a porter des Brexit,!…
…tout ces Commonwealths mondialistes,!…
…l’indice pivot,!…faut assumer,!…
…Ah,!Ah,!…Bip,!Bip,!…une glace vanille aux fraises,!…j’adore,!…nous aussi,!…
…etc,!…
…des cow-boys,!…de gauches,!…
…çà tire plus vite que son hombre,!…évident,!…etc,!…
…l’école des gauchers le grand art,!…
…un ranch des pistol – €ros,!…
…suivant,!…
…la tartine un meilleur goût, of course,!…

Jean Langoncet dit: à

Oh well, Vérénice

From A Buick 6
WRITTEN BY: BOB DYLAN
I got this graveyard woman, you know she keeps my kid
But my soulful mama, you know she keeps me hid
She’s a junkyard angel and she always gives me bread
Well, if I go down dyin’, you know she bound to put a blanket on my bed.

Well, when the pipeline gets broken and I’m lost on the river bridge
I’m cracked up on the highway and on the water’s edge
She comes down the thruway ready to sew me up with thread
Well, if I go down dyin’, you know she bound to put a blanket on my bed.

Well, she don’t make me nervous, she don’t talk too much
She walks like Bo Diddley and she don’t need no crutch
She keeps this four-ten all loaded with lead
Well, if I go down dyin’, you know she bound to put a blanket on my bed.

Well, you know I need a steam shovel mama to keep away the dead
I need a dump truck mama to unload my head
She brings me everything and more, and just like I said
Well, if I go down dyin’, you know she bound to put a blanket on my bed.
Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Mute

Sergio dit: à

bérénice dit: 3 août 2016 à 23 h 01 min
la ligne n’est même plus surveillée, libre échange.

Mais la ligne blanche, si elle serpente, qu’est-ce qu’il fait, le side-car ? Dans le ravin directos… Parabolique !

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…@,…J.C. à 10 h 07,…
…Oui,!…
…dans mes châteaux pas avant,!…
…attendre que je sois milliardaire,!…
…comme tout le monde,!…
…sauf les soumis au travail volontaire pour une bouchée de pain, les fesses en l’air,!…en retenue exhibitionniste,!…
…les premiers pas à sauter droit,!…

…rien que de l’imagination gonflée,!…
…un Cinéma,!…faut à avoir des outils en caméra obscure, bien net au Zoom,!…
…la profondeur du champs,!…of course,!…
…etc,!…çà reste à développer,!…
… faut voir déjà de loin,!…les hussardes en saintes ni-touches,!…un suivis sévère au train,!…etc,!…

Jean Langoncet dit: à

file:///C:/Users/Utilisateur/Documents/Visions%20de%20Bob%20Dylan.html

(il va falloir consulter sergio pour traduire le mode d’emploi ; sur ce coup, pas mieux que berzik je le crains)

rose dit: à

>Berguenzinc et Jean Langoncet
cela peut être le fait d’un collage malencontreux
trois slasch au lieu de deux un espace oublié ou un écrit avant htttp.
trois fois rien souvent.
Ai tout lu.
As de pic, ce doit être ce gars qui enchaîne les sommets dans la même journée.
Ai noté aussi que la retraite venue, y compris la grande de Russie, certain se retrouve au pays. Sait donc quitter Paris.
Beauté inénarrable de la Corse (que l’on y soit plus en sécurité qu’à Paris, je ne sais : où est-on aujourd’hui en sécurité ailleurs que dans sa tête ?)

Bonne journée à vous tous

Bloom dit: à

Pas mal votre traduction ML, vous y mettez juste un ressentiment qui n’est pas dans l’original (dans la réalité probablement), pour la rime soit, mais je ne suis pas partisan de la rime à tout prix…
C’est la route DE Jessore, ville de l’ouest du Pakistan oriental/Bangladesh aujourd’hui, proche de la frontière avec l’Inde, empruntée par des millions de réfugiés (rien de nouveau sous le soleil) qui allaient grossir les « slums » de Calcutta…

Une proposition, au réveil, avec une rime abba pour le deuxième quatrain:

Des millions de petits, le regard au ciel,
Le ventre gonflé, les grands yeux ronds
Sur la route de Jessore — de longues huttes de bambou
Et nulle part où chier sinon le sable des ornières

Des millions de pères de pluie trempés
Des millions de mères-douleur
Des millions de frères-malheur
Des millions de sœurs, nulle part où aller.

rose dit: à

Fini Dans un mois dans un an Sagan année 1957.
Sur la vacuité de l’existence l’immense solitude qui tenaille chaque individu et l’interchangibilté des amours accompagnée d’une constante : Alain vit avec Fanny mais aime Béatrice. Bernard aime Josée qui vit avec Jacques. Édouard se fait laminer alors qu’il a encore la pureté de l’enfance et Béatrice au moment de coucher avec Joylet ne pense qu’à lui et ses cheveux soyeux qu’elle aimait caresser plutôt que ce vieux directeur de théâtre avec qui elle va coucher pck’il l’à conduite au succès. Or, elle a grande ambition.
J’en essaierai un troisième par pure courtoisie, et aussi pck j’aime les bagnoles et conduire vite puis je laisserai tomber Françoise Sagan.
Aimerai lire L’Homme qui rit. Pour comparer avec le film réalisé par JP Améris.

rose dit: à

a conduite
Mais vais reprendre Aristote. Éthique de Nicomaque

D’abord.
6 […]
7. Mais les plaisirs qui ne comportent pas de douleur ne peuvent présenter d’excès. Ce sont ceux qui dérivent de ce qui est agréable naturellement, et non par accident ; j’emploie l’expression « agréable par accident » pour signifier ceux des plaisirs qui servent de remèdes » ; par exemple, il peut arriver qu’on guérisse avec la collaboration de la partie demeurée saine dans le corps, ce qui fait paraître agréable la médication. Par « agréable naturellement » j’entends ce qui produit en nous l’effet d’une nature intacte.

Widergänger dit: à

Rose medaber ketsat ivrit archav ?

guillaume dit: à

lvdb
sainte bérénice qui sait tout vous éclairera sûrement

JC..... dit: à

La destruction de Sainte Rita me réjouit religieusement, car un temple rasé c’est une forteresse médiévale qui disparaît, mais cela m’attriste comme ami des bêtes.

En effet, c’est à Sainte Rita que j’avais fait bénir l’an dernier mes animaux domestiques, bestioles charmantes qui me suivent fidèlement : Guillaume, William Legrand, En passant, Keupu, Jibé ….

guillaume dit: à

ontrand dit: 3 août 2016 à 20 h 58 min
Consolez-vous: très réussi comme d’hab, le plan de com intégriste préélectoriste!
C’est l’association propriétaire des lieux -L’Association des chapelles catholiques et apostoliques » qui a demandé l’évacuation
Le diocèse de paris n’en n’a absolument rien à cirer
« des militants « de l’Action française notamment » auraient décidé de mettre en place un simulacre de messe au moment de l’intervention des forces de l’ordre. » (Obs)

JC..... dit: à

Il parait que les animaux bénis par Sainte Rita, s’ils ne sont plus bénis d’une année sur l’autre, deviennent … enragés !

D’un autre côté, pour mes bestioles, ça ne peut pas être pire…

Widergänger dit: à

Ἀριστοτέλους (Aristotelous)

Ἠθικὰ Νικομάχεια (Etika Nikomachéia)

Ethique à Nicomaque, d’Aristote.

Bloom dit: à

Pas mal votre traduction ML, vous y mettez juste un ressentiment qui n’est pas dans l’original (dans la réalité probablement), pour la rime soit, mais je ne suis pas partisan de la rime à tout prix…
C’est la route DE Jessore, ville de l’ouest du Pakistan oriental/Bangladesh aujourd’hui, proche de la frontière avec l’Inde, empruntée par des millions de réfugiés (rien de nouveau sous le soleil) qui allaient grossir les « slums » de Calcutta…

Une proposition, au réveil, avec une rime abba pour le deuxième quatrain:

Des millions de petits, le regard au ciel,
Le ventre gonflé, les grands yeux ronds
Sur la route de Jessore — de longues huttes de bambou
Et nulle part où ch.er sinon le sable des ornières

Des millions de pères de pluie trempés
Des millions de mères-douleur
Des millions de frères-malheur
Des millions de sœurs et nulle part où aller.

guillaume dit: à

7h30 adolf déjà réveillé pour sa dose matinale

Widergänger dit: à

Oui, ok, Bloom.

Mais c’est le rythme et les rimes qui donnent tout l’effet dans ce poème. Comme le dit Meschonnic, le rythme c’est une part importante du sens à traduire. Qui ne traduit pas le rythme ne traduit qu’une partie du sens. D’où les difficultés de traduction.

Widergänger dit: à

Je reprends, on ne s’en lasse pas :

Des millions de petits, le regard tourné vers le ciel,
Le ventre gonflé, de grands yeux ronds tout miel
Sur la route de Jessore — de longues cabanes de bambou
Et nulle part où ch.er sinon le sable des ornières, des trous

Des millions de mères-douleur
Des millions de frères-malheur
Des millions de pères sous la pluie trempés
Des millions de sœurs et nulle part où aller.

On fait ce qu’on peut.

renato dit: à

« Dans un mois dans un an »

C’est, il me semble, l’incapacité de vivre le présent, plutôt que « la vacuité de l’existence », etc.

JC..... dit: à

CECI EST UN POEME
(on ne s’en lasse pas …)

Des millions de petits, le regard tourné vers le ciel,
Le ventre gonflé, de grands yeux ronds tout miel
Sur la route de Jessore — de longues cabanes de bambou
Et nulle part où chier sinon le sable des ornières, des trous

Des millions de mères-douleur
Des millions de frères-malheur
Des millions de pères sous la pluie trempés
Des millions de sœurs et nulle part où aller.

JC..... dit: à

CECI EST UN POEME
(on ne s’en lasse pas …)

Des millions de petits, le regard tourné vers le ciel,
Le ventre gonflé, de grands yeux ronds tout miel
Sur la route de Jessore — de longues cabanes de bambou
Et nulle part où caguer sinon le sable des ornières, des trous

Des millions de mères-douleur
Des millions de frères-malheur
Des millions de pères sous la pluie trempés
Des millions de sœurs et nulle part où aller.

la vie dans les bois dit: à

@guigui à 7 h 23 min
Tu traînes encore dans la chapelle de Ste Rita.
Tu ne connais pas les rabatteurs de la nite, sur la Costa Brava.
You just want a newspaper.
_________________

c’est l’été.

« Although I watched and waited for it every day,
somehow I missed it, the moment when everything reached
the peak of ripeness. It wasn’t at the solstice; that was only
the time of the longest light. It was sometime after that, when
the plants had absorbed all that sun, had taken it into themselves
for food and swelled to the height of fullness. It was in July,
in a dizzy blaze of heat and fog, when on some nights
it was too hot to sleep, and the restaurants set half their tables
on the sidewalks; outside the city, down the coast,
the Milky Way floated overhead, and shooting stars
fell from the sky over the ocean. One day the garden
was almost overwhelmed with fruition
(…)
C. Miller

la vie dans les bois dit: à

gui.gui, somme trouble to talk about the nihgt sur la Costa Brava.

la vie dans les bois dit: à

c’est l’été. Suite

« My sweet peas struggled out of the raised bed onto the mulch
of laurel leaves and bark and pods, their brilliantly colored
sunbonnets of rose and stippled pink, magenta and deep purple
pouring out a perfume that was almost oriental. Black-eyed Susans
stared from the flower borders, the orange cherry tomatoes
were sweet as candy, the corn fattened in its swaths of silk,
hummingbirds spiraled by in pairs, the bees gave up
and decided to live in the lavender. At the market,
surrounded by black plums and rosy plums and sugar prunes
and white-fleshed peaches and nectarines, perfumey melons
and mangos, purple figs in green plastic baskets,
clusters of tiny Champagne grapes and piles of red-black cherries
and apricots freckled and streaked with rose, I felt tears
come into my eyes, absurdly, because I knew
that summer had peaked and was already passing
away. »
C. Miller

guillaume dit: à

8 h 21 min
je ne connais pas les nuits de la Costa B (parlais seulement du projet du Généraaal à l’époque pour cette région magnifique et vaste de l’Hérault )

Widergänger dit: à

Une source d’inspiration de Flaubert, Cornélius Nepos, qu’on a sans doute négligé, pour son Salammbô, outre Polybe, Appien, ou Pline :

LA RÉVOLTE DES MERCENAIRES MATÉE PAR HAMILCAR

Quand Hamilcar arriva à Carthage, il se rendit compte que la situation politique était tout autre qu’il ne l’espérait. En effet, la guerre interminable à l’extérieur avait tellement chauffé à blanc les esprits à l’intérieur dans la guerre civile que jamais Carthage ne fut en aussi grand danger, si ce n’est quand elle fut anéantie. D’abord les soldats mercenaires qu’on avait utilisés contre les Romains, firent défection. Ils s’aliénèrent toute l’Afrique, attaquèrent Carthage elle-même. Les Carthaginois furent si effrayés par ces malheurs qu’ils demandèrent même de l’aide aux Romains et l’obtinrent. Mais à la fin, comme ils étaient déjà presque parvenus au désespoir, ils firent d’Hamilcar leur chef. Celui-ci chassa non seulement les ennemis de l’enceinte de Carthage, mais les repoussa même au point que, au défilé de la Hache qui avait été fermé, ils moururent plus nombreux de faim que l’arme à la main. Il ne fut pas le seul à s’en trouver heureux, c’est toute l’Afrique qui retrouva le repos et la joie de vivre si bien qu’on ne vit plus une seule guerre durant de nombreuses années.

Ille, ut Cartaginem venit, multo aliter ac sperabat rem publicam se habentem cognovit. Namque diuturnitate externi mali tantum exarsit intestinum bellum ut numquam pari periculo fuerit Carthago, nisi cum deleta est. Primo mercenarii milites, quibus usi adversus Romanos erant, desciverunt. Hi, totam abalienarunt Africam, ipsam Carthaginem oppugnaverunt. Quibus malis adeo sunt Poeni perterriti ut etiam auxilia ab Romanis petierint eaque impetrarint. Sed extremos, cum prope jam ad desperationem pervenissent, Hamilcarem imperatorem fecerunt. Is non solum hostes a muris Carthaginis removit, sed etiam eo compulit ut, locorum angustiis clausi, plures fame quam ferro interirent. Neque eo fuit contentus, sed etiam tota Africa tantum otium reddidit ut nullum in ea bellum videretur multis annis fuisse.

bérénice dit: à

Guillaume, si je l’étais( géniale) quelqu’un de cette famille ( des génies) m’aurait trouvée à son goût or il n’en est rien, vous faites erreur. Quant à vous qui vous intercalez depuis peu entre les lignes de ce blog, je dirai de vous en regard de la teneur de vos interventions que vous êtes du genre « saprophyte » .

Widergänger dit: à

Une source d’inspiration de Flaubert, Cornélius Nepos, qu’on a sans doute négligé, pour son Salammbô, outre Polybe, Appien, ou Pline :

LA RÉVOLTE DES MERCENAIRES MATÉE PAR HAMILCAR

Quand Hamilcar arriva à Carthage, il se rendit compte que la situation politique était tout autre qu’il ne l’espérait. En effet, la guerre interminable à l’extérieur avait tellement chauffé à blanc les esprits à l’intérieur dans la guerre civile que jamais Carthage ne fut en aussi grand danger, si ce n’est quand elle fut anéantie. D’abord les soldats mercenaires qu’on avait utilisés contre les Romains, firent défection. Ils s’aliénèrent toute l’Afrique, attaquèrent Carthage elle-même. Les Carthaginois furent si effrayés par ces malheurs qu’ils demandèrent même de l’aide aux Romains et l’obtinrent. Mais à la fin, comme ils étaient déjà presque parvenus au désespoir, ils firent d’Hamilcar leur chef. Celui-ci chassa non seulement les ennemis de l’enceinte de Carthage, mais les repoussa même au point que, au défilé de la Hache qui avait été fermé, ils moururent plus nombreux de faim que l’arme à la main. Il ne fut pas le seul à s’en trouver heureux, c’est toute l’Afrique qui retrouva le repos et la joie de vivre si bien qu’on ne vit plus une seule guerre durant de nombreuses années.

Widergänger dit: à

Le texte original en latin suit mais il est en modération… Le modérateur lui non plus n’aime pas le latin…

Widergänger dit: à

Ille, ut Cartaginem venit, multo aliter ac sperabat rem publicam se habentem cognovit. Namque diuturnitate externi mali tantum exarsit intestinum bellum ut numquam pari periculo fuerit Carthago, nisi cum deleta est. Primo mercenarii milites, quibus usi adversus Romanos erant, desciverunt. Hi, totam abalienarunt Africam, ipsam Carthaginem oppugnaverunt. Quibus malis adeo sunt Poeni perterriti ut etiam auxilia ab Romanis petierint eaque impetrarint. Sed extremos, cum prope jam ad desperationem pervenissent, Hamilcarem imperatorem fecerunt. Is non solum hostes a muris Carthaginis removit, sed etiam eo compulit ut, locorum angustiis clausi, plures fame quam ferro interirent. Neque eo fuit contentus, sed etiam tota Africa tantum otium reddidit ut nullum in ea bellum videretur multis annis fuisse.

(Cornelius Nepos, Vie des grands capitaines)

la vie dans les bois dit: à

guigui à 8h27, espère la bienveillance du Très-Haut. Qu’il fasse réapparaître mon message de 8h17.

Widergänger dit: à

« caguer », c’est trop typé, trop régional.

Widergänger dit: à

Et pour le rythme :
« Et nulle part où ch.ier », ça le fait.

Tandis que :

« Et nulle part où caguer », ça le fait pas. C’est plat. On sent bien que y a une syllabe de trop.

Bloom dit: à

« caguer » est un localisme texan. Ginsberg est un pur produit de la Côte Est.

ML: le « tout miel » ne passe pas, trop loin de l’original. Le sens avant tout. Limites de la traduction.
En anglais, le rythme prime sur la rime, ma traduction rapide essaie de jouer dessus.

Widergänger dit: à

Ce texte de Cicéron me semble aussi d’actualité :

IL FAUT SERVIR SA PATRIE

Le sage qui croira devoir braver tous les dangers pour la défense de l’État, se dira souvent : « Ce n’est pas pour moi seul mais bien plus encore pour ma patrie que je suis né ». Il arrive souvent que la vie qu’on n’a pas voulu sacrifier à sa patrie, soit sacrifiée avec sa patrie. Et puisqu’on a reçu de la patrie tous les avantages qu’on possède, aucun inconvénient ne doit nous sembler pénible dès lors qu’il s’agit de servir l’Etat. C’est donc une folie de fuir les périls au lieu de les affronter en servant sa patrie. Car, dans un naufrage, nombreux peuvent encore en réchapper sains et saufs ; mais quand c’est l’État qui sombre, tout sombre avec lui, et personne ne peut réchapper du naufrage.

(Cicéron, Ad Herennium, Liber IV, XLIV)

Widergänger dit: à

ML: le « tout miel » ne passe pas, trop loin de l’original. Le sens avant tout. Limites de la traduction. (Bloom)

Oui, je sais bien. Mais moi, je le laisserai parce que c’est dans l’esprit du texte et indispensable à la création du rythme qui l’emporte sur les limites de l’exercice de traduction avec ses règles inscrites dans le marbre.

JC..... dit: à

« Et nulle part où caguer », ça le fait pas. C’est plat. On sent bien que y a une syllabe de trop.(Wiwi)

C’est la faute à la constipation …

JC..... dit: à

CAGUER
Étymologie
Forme francisée du verbe occitan ‘cagar’, du latin ‘cacare’ (« déféquer »).

Texan ….

bérénice dit: à

I felt tears
come into my eyes, absurdly, because I knew
that summer had peaked and was already passing
away. »

Vous devenez presque humaine à citer, je vous vois plus en Salomé et quoique l’actualité ne donne guère que des hommes assassins cependant qu’à chaque été succède l’automne puis le tragique hiver que nous aimons tous pour ses vêtements de neige, ses lacs glacés et le bel habit de givre qui de ses cristaux embellit la forêt de mille scintillements . L’été si riche en senteur est la saison des excès, de la torpeur, de l’aridité domestiquée en ces régions méditerranéennes à l’exception de certains soir où les Dieux convoquent la vapeur , irisent l’étendue de la mer en gommant son mouvement la rendant docile et si douce pour les retardataires qui stoppent leur nage pour contempler l’horizon que parcourent les oiseaux dans l’azur tiède rendus à la quiétude en prélude à la nuit, le vent s’est éteint. Et si pour continuer vous mènent ces grands arbres, vous surprendrez le chant d’un de ses habitants, une trille un peu mélancolique n’oublie pas l’éphémère des heures suspendues à ses branches feuillues.

la vie dans les bois dit: à

« Ginsberg est un pur produit de la Côte Est » bloom

Certainement, pour les Japonais.

« All afternoon cutting bramble blackberries off a tottering brown
fence
under a low branch with its rotten old apricots miscellaneous under
the leaves,
fixing the drip in the intricate gut machinery of a new toilet;
found a good coffeepot in the vines by the porch, rolled a big tire out
of the scarlet bushes, hid my marijuana;
wet the flowers, playing the sunlit water each to each, returning for
godly extra drops for the stringbeans and daisies;
three times walked round the grass and sighed absently:
my reward, when the garden fed me its plums from the form of a
small tree in the corner,
an angel thoughtful of my stomach, and my dry and lovelorn tongue. »
A. G.

la vie dans les bois dit: à

« (…)I felt tears
come into my eyes, absurdly, because I knew
that summer had peaked and was already passing
away.(…) »

Carolyn Miller ( Dixon, MO) is a painter, book editor, and freelance writer in San Francisco.
Elle a le goût du chocolat.

Widergänger dit: à

On peut aussi tenter cette solution qui est aussi dans l’esprit du texte :

Des millions de petits, le regard tourné vers le ciel,
Le ventre gonflé, de grands yeux ronds irréels
Sur la route de Jessore — de longues cabanes de bambou
Et nulle part où ch.er sinon le sable des ornières, des trous

Des millions de mères-douleur
Des millions de frères-malheur
Des millions de pères sous la pluie trempés
Des millions de sœurs et nulle part où aller.

christiane dit: à

Heureuse de lire cet échange sur la traduction de la poésie après ce vide abyssal des commentaires précédents. Enfin, certains…
Le rythme, oui, c’est important mais pas seulement. Il faut qu’il se passe quelque chose de troublant quand on lit et pas seulement dans la poésie versifiée, dans la prose aussi et pas seulement parce que les mots touchent à la douleur, aux tourments de l’histoire, que ce sont des œuvres-témoignages, parce que ça ressemble à un cri.
C’est autre chose, ça se passe au niveau de la langue, de la chose écrite, dans le retrait de la lecture. Soudain nous sommes happés par le silence qui entoure un phrase, un vers, quelques mots. Ce mouvement d’herbes qu’ils font et qui nous retient. Le « sans fond » des mots se craquèle et laisse apparaître le réel méconnu, inconnu. Un certain regard les relie et lie le lecteur et celui qui les a écrits, traduits. Certains, ici, affinent cette joie en étant bilingues et peuvent goûter du choix d’un mot plutôt qu’un autre dans une traduction, hybrides, pensant en deux langues. Terre arable de la littérature. Secret de l’écriture. Intranquillité et désarroi.

bérénice dit: à

Elle a le goût du chocolat.

Possible, mais de ces vers en exergue rien de ce goût ne paraît si évident qu’à vous.

bouguereau dit: à

IL FAUT SERVIR SA PATRIE

brexit à jéruzalème..cicéron ça rime avec quel kon

la vie dans les bois dit: à

« -Il s’ennuyait à Lahore, c’est peut-être ça. »

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Jibé, Rita est la patronne des causes désespérées, ce qui est une nuance importante avec les causes perdues, à mon sens.

Rose, vous dites si joliment « où est-on aujourd’hui en sécurité ailleurs que dans sa tête ? »

Hélas ! Pour un certain nombre d’entre nous, c’est précisément là qui gît l’abîme ! Vous souvenez-vous de cette scène des « enfants du Paradis », avec Lacenaire (je cite de mémoire, alors excusez…)

« Mes maîtres m’ordonnaient, au Collège, de « rentrer en moi-même »… Ah, s’ils avaient su ce que j’y trouvais ! »

Ne vous fait-elle jamais peur, la vôtre, de tête ? La mienne, si, bien des fois.

Comme la volonté pour l’héroïne de « La leçon du piano », s’enfonçant dans l’eau :

« C’est une étrange berceuse, mais c’est ainsi ; c’est la mienne. Il est un silence où il n’y a jamais eu de bruit. Il est un silence où aucun bruit ne peut être. Dans la froide tombe sous la mer profonde… profonde.  »

(c’est plus joli en anglais, mais je n’ai pas la traduction !)

bouguereau dit: à

Le rythme, oui, c’est important mais pas seulement. Il faut qu’il se passe quelque chose de troublant quand on lit

une sensibilité a fleur de peau cricri

Widergänger dit: à

JC….. dit: 4 août 2016 à 8 h 50 min
CAGUER
Étymologie
Forme francisée du verbe occitan ‘cagar’, du latin ‘cacare’ (« déféquer »).

Texan ….
______________
Bloom parlait par métaphore. C’est comme le texan au regard de l’américain de la côte Est. Autrement dit, les texans sont des bouseux… ce qui est vrai.

la vie dans les bois dit: à

crissiane elle fait un peu sa mouche lucilia caesar…
Du rythme, du rythme. Elle tourne en rond.
Comme le vautour sur une proie.

bouguereau dit: à

« caguer », c’est trop typé, trop régional.

suprème de golème à la crème de jéruzalème

JC..... dit: à

POETIQUE PEDAGOGIQUE ET CLITORIDIENNE

« En quoi ce clitoris 3D à taille réelle contribuera-t-il à l’éducation des enfants ?

– Il me semble impossible de parler de sexualité en classe sans montrer à quoi ressemble le clitoris, car comme le pénis, il est la source primaire du plaisir sexuel. De même qu’il existe des squelettes, disposer d’un modèle de cet organe en entier et à sa taille réelle aidera à faire comprendre que les filles n’ont pas qu’un orifice « entre les jambes » et que leur plaisir n’est pas plus mystérieux que celui des hommes ! Des enseignants de SVT s’en sont en tout cas d’ores et déjà saisis. Le site svt-egalite.fr a mis à disposition le fichier permettant de réaliser l’impression. De nombreux établissements scolaires disposent aujourd’hui d’une imprimante 3D. » (Odile Fillod, chercheuse …)

Votre position, Professeur Wiwi ?…

Jibé dit: à

Ce serait peut-être encore mieux, WGG, si l’on conservait l’ordre « d’importance » père, mère, frère, soeur, qui rend mieux compte de la grandeur du désarroi des enfants en détresse ?

Widergänger dit: à

Oui, mais avec toutes les histoire de la langue que vous voulez, tant que les mots ne produisent aucun effet, c’est comme si on n’avait rien écrit, rien traduit.

L’obsession sémantique est mortifère dans l’exercice de la traduction. C’est à cause de cette éducation qu’on reçoit à l’École, en khâgne en latin, en grec, à l’université dans tous les cours que les livres en français sont souvent si plat dans leur traduction, ou a contrario, ni baroque, comme par exemple la traduction de Berlin Alexanderplatz, qui est nulle (je parle de la nouvelle, toute récente, archinulle). Ce roman maintenant avec les droits ne sera jamais bien traduit avant des décennies.

La rhétorique c’est tout en littérature comme en traduction. Tout.

JC..... dit: à

POETIQUE PEDAGOGIQUE ET CLI.TORIDIENNE

« En quoi ce cli.toris 3D à taille réelle contribuera-t-il à l’éducation des enfants ?

– Il me semble impossible de parler de sexua.lité en classe sans montrer à quoi ressemble le cli.toris, car comme le pén.is, il est la source primaire du plaisir sexuel.

JC..... dit: à

POETIQUE PEDAGOGIQUE ET CLI.TORIDIENNE (suite et fin)

De même qu’il existe des squelettes, disposer d’un modèle de cet organe en entier et à sa taille réelle aidera à faire comprendre que les filles n’ont pas qu’un orifice « entre les jambes » et que leur plaisir n’est pas plus mystérieux que celui des hommes ! De nombreux établissements scolaires disposent aujourd’hui d’une imprimante 3D. » (Odile Fillod, chercheuse …)

Votre position, Professeur Wiwi ?…

Widergänger dit: à

Oui, Jibé, on peut toujourss pinailler sur tout. mais il faut choisir à un moment. Et comme j’ai fait, c’est plus mieux pour l’effet, l’émotion c’est tout ce qui compte en poésie.

Les poémes de Trakl ou de Mandelstam traduit rigoureusement ne donnent rien de rien, ne transmettent rien de la profondeur de l’émotion qu’ils véhiculent. Pour bien traduire, faut trahir. Pas d’autre solution que la trahison pour transmettre l’émotion.

Widergänger dit: à

Oui oui, je suis pour la pédagogie du clitoris, qui se pratique d’ailleurs couramment, sans aucun problème, dans les collèges, depuis des lustres !

Widergänger dit: à

Les lecteurs en général ne se rendent pas bien compte de l’importance des sons en littérature, et a fortiori en poésie. Les sons, le rythme c’est 80% du sens d’un texte. Si on ne les traduit pas, on ne transmet que 20% d’un texte, son squelette en somme. C’est pauvre ! C’est triste surtout !

la vie dans les bois dit: à

glissé dans le billet:
« Car il en existe, bizarrement, des poètes qui détestent l’œuvre, et parfois la personne, qu’ils doivent faire migrer en français. »

Amusant, très profond, lorsque cela devient une  » vengeance »:

« Un traducteur facétieux et sans doute malfaisant supprime le texte qu’il traduit et multiplie les notes en bas de page, les fameuses (N.d.T.), d’habitude rarissimes, ici abondantes et prolixes, qui racontent par le menu le dégoût qu’il a du roman qu’il traduit, le mépris dans lequel il tient son auteur, et surtout les outrages qu’il fait subir au texte : suppression des adjectifs, des adverbes, de paragraphes puis de pages entières, au profit de ses propres remarques, rêves, réflexions, ajouts, etc. Les notes en bas de page occupent ainsi le premier tiers de Vengeance du traducteur. Et c’est la première « vengeance » du traducteur, son premier crime de lèse-majesté. »

Par Brice Matthieussent.

http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-84682-334-0

bouguereau dit: à

« Car il en existe, bizarrement, des poètes qui détestent l’œuvre, et parfois la personne, qu’ils doivent faire migrer en français. »

en gros il traduise en mètre de saucisse et de boudin..’alimentaire’..le prolétaire aime beaucoup ce qu’il fait lassouline

bouguereau dit: à

Les lecteurs en général ne se rendent pas bien compte de l’importance des sons en littérature

le client des traductions est aussi con que le prolétaire..

bouguereau dit: à

les concepts ont quelque chose d’universel

ce qui autant faux biensur comme quoi on cherche toujours a faire de sa petite monnaie l’étalon or..c’est huniversel..aujourdhui c’est l’texas kabloom..des bouseux ? « le bren c’est de l’argent » (ça rime en picard, mais tu l’sais c’est l’anglonomand) c’est une devise picarde que freud a héhontément traduite en infiniment long et chiant

Widergänger dit: à

Brice Matthieussent semble ouvrir de nouvelles voies au roman. C’est excitant en cela. Mais je ne suis pas sûr que ce soit en même temps qu’une ouverture, une impasse…

gontrand dit: à

La traduction de WG ne vaut pas grand chose. D’accord avec Bloom: c’est le rythme qui compte. Il suffit de lire les vers à haute voix pour percevoir immédiatement un martèlement qui ne demande qu’à être mis en musique. En allongeant la sauce avec des mots qui n’y sont pas, WG dilue le poème dans une guimauve qui me paraît contraire à l’esprit de Ginsberg.

« MIllions of bAbies wAtching the skIes
BEllies swOllen, with bIg round Eyes
On JEssore Road–long bAmboo hUts
No plAce to shIte but sand channel rUts

MIllions of fAthers in rAIn
MIllions of mOthers in pAIn
MIllions of brOthers in wOE
MIllions of sIsters nOwhere to gO »

J’ai un doute sur certaines accentuations, mais Bloom doit savoir…

Entre nous je ne trouve pas ce poème bien fameux. Un peu mirlitonesque.

Widergänger dit: à

Erratum…
Mais je ne suis pas sûr que ce ne soit pas en même temps qu’une ouverture, une impasse…

JC..... dit: à

Avant de vous quitter définitivement, je vous recommande une pépite, chez Viviane Hamy, un recueil de courts récits de DEZSÖ KOSZTOLANYI, (1885-1936) l’auteur d’Anna la douce : « Le traducteur cleptomane ».

Une merveille, ce Hongrois fin de siècle ! Vous m’en direz des nouvelles !…

Widergänger dit: à

C’est toi, la guimauve, eh patate…!

Widergänger dit: à

Entre nous je ne trouve pas ce poème bien fameux. Un peu mirlitonesque. (gontrand)
________
Tu mérites le bonnet d’âne. Je te le décerne… mon brave gontrand contrit.

Jibé dit: à

Dans la « Rhétorique », Aristote dit que le fond et la forme c’est la même chose. En littérature, notamment dans la poétique, le son doit être au service du sens. En l’occurence de l’émotion, que doit justement traduire le rythme, la musique des mots. Sinon, le rythme pour le rythme, ce n’est que du bruit, WGG !

Widergänger dit: à

D’ailleurs, les statistiques citées par The Guardian (theguardian.com) ce matin révèlent qu’il y a eu plus de 9 000 attaques au couteau à Londres en un an, entre mai 2015 et avril 2016, faisant 1620 victimes, dont 12 morts. 9 000 fous dans la ville.

Widergänger dit: à

Jibé dit: 4 août 2016 à 9 h 55 min
Mais t’as rien compris à ce que je t’ai dit, Jibé ! Je t’ai dit exactement ce que dit Aristote.

gontrand dit: à

Si c’est le rythme qui compte, cela veut dire que l’on ne peut pas donner de traduction française satisfaisante, faute d’accent tonique assez fort. Mais il faut rester dans l’esprit de l’original: brièveté et concision. Surtout ne rien ajouter sans nécessité absolue de compréhension.

Ce poème aurait fait un bon texte chanté par Bob Dylan ou Joan Baez devant un parterre d’abrutis aux yeux extatiques, imbibés de shit.

Jibé dit: à

Oui, c’est plus une chanson qu’un poème !

Phil dit: à

Aristote, Attali…dear Widergänger, comme Pierre Benoit, vous faites dans les héros en A.
Bien arrivé à A’sitges ?

Jibé dit: à

« Un peu mirlitonesque. »

Surtout la deuxième partie, bon pour un refrain, guère plus, gontrand !

Widergänger dit: à

Jibé dit: 4 août 2016 à 10 h 09 min
Oui, c’est plus une chanson qu’un poème !
___________
C’est n’importe quoi !

Widergänger dit: à

Phil dit: 4 août 2016 à 10 h 11 min
Oui, Aristote, Attali, Alba…

Widergänger dit: à

En plus, Bloom ,’en a cité qu’un extrait. Mais faut pas vous demander de savoir lire…!

Widergänger dit: à

Widergänger dit: 4 août 2016 à 10 h 13 min
Phil dit: 4 août 2016 à 10 h 11 min
Oui, Aristote, Attali, Alba…
________
Par ordre croissant, bien sûr…!

Jibé dit: à

D’Aristote à …
D’où l’expression tomber de charybde en scylla, Phil !

Widergänger dit: à

Mais si ! Il faut recréer un rythme adéquat à son objet. Mais pour ce faire, faut pas avoir une grosse pierre haineuse à la place du cœur, mon pauvre gontrand !

Widergänger dit: à

Non, là, Jibé, tu confonds grossièrement ordre et chaos…

Jibé dit: à

Mais l’ordre, c’est toi, WGG, et le chaos les autres !

Jibé dit: à

Il suffit juste d’inverser la proposition !

Chaloux dit: à

Obligé de repasser par Paris pour cause de grève aérienne, j’ai le plaisir de lire (j’allais écrire : »de rire ») la trouduction d’Alba, ridicule et fausse comme d’habitude, (sans compter ses lamentables tentatives « littéraires » sur les quelles il serait peu charitable de revenir). Il croit transmettre une « émotion », ce en quoi il ne se trompe pas complètement, quoiqu’il ne s’agisse évidemment pas de celle à laquelle il pense.
Bref, tout ça pour vous dire que je me réjouis de ne pas avoir d’Internet pendant le mois d’août. Des vacances. (En attendant l’heure de repartir, je lis d’admirables pages d’Henri Guillemin sur Arthur Rimbaud, dans A Vrai Dire, Gallimard 1956). En dépit des trois heures d’autoroute qui m’attendent, je n’ai pas perdu ma journée.

A bientôt,

Jean dit: à

C’est le moment de casser sa tirelire pour lire ou relire les grands Anciens : Aristote et les romanciers grecs et latins dans la Pléiade ! Il y en a pour tout l’été.

Jibé dit: à

Avec cet exemple, on est bien dans la question de Passou : la poésie est-elle traduisible ?

Ici, le fait de devoir ajouter un article en français (Des millions) alors que l’anglais permet d’entrer en majuscule dans le mot clé du « poème » (Millions) pose d’emblée un problème !

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