A la recherche de « nous », du côté de chez Verdier, en l’abbaye de Lagrasse
Quelle maison d’édition a jamais lancé et pérennisé avec succès son propre festival littéraire ? J’ai beau chercher, je ne vois pas d’autre exemple, ni de précédents, à celui du « Banquet du livre » inventé par la bande des éditions Verdier en l’abbaye bénédictine de Lagrasse, dans les Corbières. Le « nous » en était la thématique ces jours-ci pour sa 19 ème édition. Quelques 20 000 personnes y sont venues, du Languedoc-Roussillon et de bien plus loin aussi, écouter, flâner, lire, échanger, questionner, se promener, rêver, se baigner dans la rivière… Mais surtout écouter car le programme mis au point par Dominique Bondu était alléchant.
C’est peu dire que l’on y tire les gens vers le haut et que l’exigence ne faiblit pas. S’il y a bien un lieu où l’on devine de quoi le « nous » est le nom, c’est bien dans ce coin de l’Aude. Car Verdier, dont les auteurs forment une famille d’esprit, ce dont peu de maisons d’éditions (Minuit, Pol…) peuvent se flatter, est née du sens du collectif, de la communauté, de la coopérative et autres utopies en action héritées de mai 68. Fondé par d’anciens militants de la Gauche prolétarienne (Pierre Victor en passe de redevenir Benny Lévy, Gérard Bobillier, Colette Olive, Michèle Planel…) sur l’inspiration du banquet philosophique, il a réussi à croître et se développer sans perdre son âme.
C’est un lieu d’une rare liberté, ce qui n’a pas toujours plu aux voisins, des catholiques traditionnalistes soupçonnés il y a sept ans d’avoir répandu un mélange de gas-oil et d’huile de vidange sur les volumes exposés durant la manifestation par le libraire toulousain d’Ombres blanches, par dépit de l’avoir vu “prendre la place” de Scouts d’Europe. Affaire classée sans suite. Sept ans après, Christian Thorel est toujours là et il assure sur place une librairie éphémère de 3800 titres, où il réussit à faire des tables de nouveautés avec du fond. Ici, on réfléchit, on pense, on échange mais on ne se prend pas trop la tête. Et si les thématiques depuis près de vingt ans ont souvent flirté avec l’être-ensemble, la communauté, la solitude, dans les premiers temps, c’était plutôt la vigne, le vin et les plaisirs.
Cette année, j’y étais invité pour y évoquer « La névrose du commentaire infini » telle que je la vis depuis près de dix ans à travers le « nous » improbable des commentateurs de La République des livres. Rien que vous ne sachiez déjà puisque c’est de vous qu’il s’agit. Du moins ceux qui participent au forum permanent qui se tient sous le billet dès lors que l’on se risque dans cet univers impitoyable. Certains l’appellent « la nef des fous » allez savoir pourquoi. J’en ai donc fait la chronique sous un chapiteau bondé (près de 400 personnes). J’y ai cité Montaigne en son chapitre des Essais sur l’art de conférer , Mme de Staël qui tenait qu’en France plus qu’ailleurs, et dans toutes classes de la société, les gens étaient pris d’un irrésistible « besoin de causer », pas seulement pour le plaisir de communiquer mais pour le plaisir d’user de la voix comme d’ »un instrument dont on aime à jouer, et qui ranime les esprits », Baltasar Gracian dans son Criticon en rêvant d’accrocher cette citation (« Tout bon entendeur doit y trouver salut et s’y retrouver non sali ») au fronton du blog et ce morceau chu de Ce vice impuni, la lecture :
« Le lecteur tombe au milieu d’une conversation qui lui paraît incohérente, entre des personnages qu’il ne distingue pas, dans un lieu qui n’est ni nommé, ni décrit, et c’est par cette conversation qu’il doit apprendre peu à peu où il est et qui sont les interlocuteurs .»
Valery Larbaud y parlait de l’Ulysse de Joyce, mais on jurerait qu’il s’agit du labyrinthe des commentaires de la République des livres. Commentaires à l’appui, après avoir exposé les mœurs, us et coutumes de notre étrange tribu, j’y ai développé cette conviction bien ancrée selon laquelle ce qui est collectif, au lieu d’être perçu comme la propriété de tous, est considéré comme n’appartenant à personne. Le soir, au dîner, Catherine Clément m’a confirmé que L’effort pour rendre l’autre fou de Harold Searle était effectivement « un grand livre ». Bref, le public n’est, semble-t-il, pas resté insensible à mon petit laïus d’une heure sur l’infernale parlerie de mes concitoyens de la RDL. Il n’y a jamais débat à l’issue de ces conférences, mais la conversation se poursuit après. Plusieurs m’ont demandé l’adresse de cette étrange agora où l’on commence par parler de littérature et où l’on finit par parler de tout autre chose ; d’autres m’ont questionné sur la possibilité de poster un commentaire sans être soi-même un intellectuel ou un professeur ; quelqu’un a voulu savoir si Internet, ça marche aussi la nuit.
Par manque de temps, je n’ai pu assister à toutes les interventions qui m’attiraient, celle du philosophe Gilles Hanus, aussi bien que les rêveries à partir du « Comment vivre ? » de Platon ou encore les lectures de textes par leurs auteurs même Maylis de Kérangal, Didier Daenninckx ou Yves Ravey (mais pour ce dernier, j’y étais). Juste le séminaire, ô combien stimulant et enrichissant, de Jean-Claude Milner, en prolongement de son livre, dans la forêt obscure de l’universel en éclats à partir de Paul de Tarse et à travers deux mille ans de philosophie, l’universel en ses métamorphoses. Et surtout les « Conversations sur l’Histoire » que Patrick Boucheron tient pour la quatrième année consécutive devant un public nombreux, fervent, captivé. Appelons cela une performance. Le contenu lui en a été imposé par le lieu puisqu’au départ, il entendait surtout « parler dehors tout en tournant autour d’un arbre ». Mais le succès fut tel qu’il dut se déplacer dans « le petit cloître » comme on appelle la cour du logis abbatial, les auditeurs assis par terre limitant même ses circonvolutions à des allers retours. Une forme brève, une demie heure chaque jour à l’heure de l’apéritif une semaine durant. Une histoire dans l’esprit d’une bonne série.
La première année, il s’agissait de trouver les lieux où peut se dire le politique, non la parole instituée de la grande émotion révolutionnaire, mais celle, vibrante, efficace pour chacun, qui s’énonce partout sauf là où elle s’annonce comme politique (cela donnera la matière à un livre L’entretemps); la deuxième année, pour coller au thème de la solitude choisi par le Banquet, il suivit l’idée d’une seule trace propre à l’historien Carlo Ginzburg ; l’an dernier, puisqu’on est en pays cathare, il se consacra à une critique du Montaillou, village occitan d’Emmanuel Le Roy Ladurie ; et cette année, son cher Dante, pas seulement celui de la Divine comédie mais aussi celui du Convivio et de l’Eloquentia. Patrick Boucheron prépare beaucoup, écrit en grande partie mais, une fois lancé, laisse libre cours à l’improvisation et à l’inattendu :
« Ce que j’aime ici, c’est parler à des gens qui n’aiment pas l’Histoire. Ils sont venus par passion pour la littérature, la philosophie, la poésie. C’est l’inverse de notre travail de prof où l’on s’emploie à simplifier. Comme ils s’imaginent que l’Histoire est faite pour les plateaux télé et les commémorations, il faut complexifier ce qui leur apparaît simple. C’est un public de lettrés non-spécialistes. Mais quand je parle par exemple du Dante avérroïste, je ne peux pas me permettre de dire n’importe quoi car Christian Jambet, successeur d’Henry Corbin à la chaire de philosophie islamique de l’EHESS, est dans l’assistance. Le plus dur, c’est les enchaînements. Qu’est-ce qu’une intelligence collective ? Est-on plus intelligents ensemble qu’isolés ? Voilà le sujet. Pour Dante, c’est le genre humain qui pense. »
Et Boucheron de se lancer dans ses cents pas, quelques feuillets à la main comme un filet de sécurité, la voix forte et posée, retombant toujours sur ses pieds et revenant toujours à son fil rouge comme on revient au site initial après avoir voyagé dans les hypertextes, à l’issue de digressions les plus inattendues qui le mènent cette fois à citer des lettres de la guerre de 14 ou le brouillon de Si c’est un homme de Primo Levi, à expliquer pourquoi le camp d’extermination ne peut précisément être comparé à l’enfer… C’est peu dire qu’il aime cette mise en tension, ce trac qui le prend toujours une demie heure avant son intervention, et la montée d’adrénaline qui en surgit. Car il y a là, autant pendant son soliloque que juste après au bar lors de la conversation avec les auditeurs, une liberté qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Ce qui est probablement dû à ce côté « camping », où des gens qui ont des vies très différentes ne se connaissent ne se voient que d’année en année à l’abbaye de Lagrasse.
Il n’y a qu’un seul plaisir équivalent à celui de découvrir une ville qu’on ne connaît pas, c’est de revenir dans une ville qu’on connaît déjà. Ceux-là on hâte de revenir. Ils constituent déjà un « nous » qui trouvera certainement un jour son historien, son sociologue, son romancier. Avec ses fidèles, il a déjà trouvé ses chroniqueurs. En août 2015, cela fera vingt ans que les idées y tiennent banquet.
(« La rivière en contre bas de l’abbaye de Lagrasse » ; « Jean-Claude Milner sous les tilleuls » ; « Patrick Boucheron en pleine conversation sur l’Histoire » photos Passou)
1 039 Réponses pour A la recherche de « nous », du côté de chez Verdier, en l’abbaye de Lagrasse
Eh bien, notre hôte, ça donne vraiment envie d’y aller (surtout si le succès fait rager les calotins, en prime) ; et merci pour ce compte-rendu, j’aurais d’ailleurs fait comme vous, et privilégié avant tout Boucheron – que j’ai découvert grâce à vous, encore un motif de reconnaissance !
Cependant, cependant. On comprend que vous avez goûté l’ambiance, l’intérêt, la bronzette : bravo, c’est chouette.
De plus, votre analyse : « le « nous » de la rdl n’existe pas », a été soigneusement démontrée. Certes. Mais alors, dites-moi, euh…, comment êtes-vous arrivé là-bas ?
Parce qu’enfin, si vous avez pu goûter aux charmes fins de Lagrasse (non, ce n’est pas un oxymore), c’est que vous y étiez invités pour parler… de « nous » ? Nous n’existons pas, c’est entendu. Mais c’est grâce à ce « NOUS » controversé que vous avez pu y exister, VOUS. En bonne logique, il aurait fallu « nous » y inviter aussi… Ca fait du monde, certes, m’enfin…
Bon, allez, je vous taquine, j’ai parfaitement compris votre démonstration. J’espère juste que vous avez eu l’honnêteté de parler du machisme et de l’homophobie ambiante, au milieu des autres violences verbales, du trop petit nombre de femmes se lançant dans cet étourdissant capharnaüm, et des rencontres qui s’opèrent, souvent charmantes ces dernières, quand certains-certaines franchissent le miroir ?
Tas de veaux, je suis l’inventeur de l’écriture électronique empoisonnée !
Erwin Wurm: One Minute Sculptures :
Mais nous étions invités, Clopine !
Renato, un bon mouvement, vous nous en dites un peu plus sur cet artiste ? Je sais qu’on va m’accuser de tout ramener à moi, mais l’image, là, m’a fait penser à certaines fatigues que j’ai pu ressentir, certains soirs, par ici. J’espère que la femme se relève à la fin de la minute !!!
Ben pas moi, Renato. Pas reçu de carton !
« Tas de veaux, je suis l’inventeur de l’écriture électronique empoisonnée ! »
Voilà une revendication « anachronique »…
Parce que, bien sûr, personne ne nous empêchait d’y aller, comme le reste du public. Mais ce qu’il aurait fallu faire, c’est « nous » inviter : nous identifier rdéliens. Cela aurait très bien pu se faire : lancement d’une invitation collective et badge. Vous imaginez ? Admettons qu’une vingtaine d’entre nous acceptent de renoncer à leur anonymat (physique, parce que nous aurions pu conserver notre anonymat d’état-civil), et arrivent à Lagrasse, avec un joli petit badge : « Bande à Passou ».
Gravement, nous aurions pris place sur des sièges à nous réservés, un peu comme sur un plateau de cinéma le fauteuil du réalisateur et celui du caméraman : avec nos pseudos derrière. Vous auriez eu votre siège « Renato » (comme ça j’aurais pu vérifier, pour vos gros yeux), et moi « Clopine » (habillée en génisse ?)
Sagement, nous aurions tourné nos têtes vers l’estrade, où notre hôte, tout aussi gravement, aurait démontré finement que nous n’existions pas…
Bé moi, je trouve que cela aurait eu de la gueule, voilà. Egt en plus, ça m’aurait fait rigoler…
Soupir !
Le banquet du livre et pourquoi pas la blanquette des lettres, que m’importe tout ceci je n’irais que si l’on y servait du cochon soit de la saucisse en tous genres, du jambon de tous pays, de la tripe et de l’andouillette, du pâté aux noisettes, de la côtelette aux chanterelles, du filet mignon aux morilles, du museau au vinaigre fin, du rôti en sauge, du boudin du noir du blanc de la Toulouse, Montbéliard, Frankfort, du lard maigre gras du saindoux qui rissole, de la crépinette, de la palette demi-sel, de la crosse à la myrte, de la chair enfin prête cuite appétissante.
ODP nous rejoue au non de la Rose dès le matin? Dans quel monde sommes nous rendus pendant qu’on s’assassine sec et dur à l’est des frontières…
au nom de la rose
D’accord Bérénice, c’est noté pour l’an prochain. Sous votre siège à vous, buffet charcutier ; je vous apporterai de l’andouille, bien entendu. De Vire.
Oui Clopine prévoyez un emballage adéquat pour les doigts, genre bulletin non utilisé et recyclé si ça peut contenir.
Bulletin… de vote ?
why not plutôt qu’à les jeter, gâchis que tout cela.
Je n’ai toujours pas mis le nez dans Rabelais mais ces manifestations m’y font penser, quel appétit faut-il posséder pour y gouter!
De quelles manifestations parlez-vous Bérénice ? Des foires aux jambons ? Des festivals littéraires ? Des banquets platoniciens ?
Seriez-vous en train d’exprimer un certain dégoût des foires aux livres et autres salons ?
« Tout bon entendeur doit y trouver salut et s’y retrouver non sali »
salut,sali…ici,c’est parfois un peu Salo,une tout autre république,mais c’est peut-être la constitution qu’il faudrait modifier;Passou nous en fera-t-il la grâce?
Salut, sali, Salo : sado aussi !
Non pas dégout, en ce qui me concerne le trop tue le peu ou le moins, ne suis pas à proprement parler une intello, et j’ai toujours été envieuse de ces turbo capables d’avaler des kilomètres de littératures et essais en tous genres sans qu’aucun signe de fatigue, lassitude, désintérêt, débordement ne viennent à troubler ou affaiblir leur passion.
Et puis, rectifez,de Nota : Passou nous en fera-t-il Lagrasse ?
… Et si nous lancions une pétition sur le net – ça c’est bien, les pétitions sur le net – où nous réclamerions le droit à l’existence, et à un buffet charcutier au banquet de Lagrasse de l’année prochaine ? Gardarem Lou Passou ! Cliquo cliquo, ergo sum !! El bandàpassou unido jamas sera vencido !!!
Qu’est-ce qu’elle a la tanche à nous empapaouter avec son turbot un dimanche matin. Amen !.
Clopine dit: 10 août 2014 à 7 h 38 min
Soupir
Et nous donc !
Pouvoir exhiber son nombril au vu de tous, le rêve de Clopine.
Pourquoi ne pas aller à Lagrasse ?
Surtout ne pas rencontrer d’ombilic brayon.
Clopine dit: 10 août 2014 à 8 h 14 min
ça c’est bien, les pétitions sur le net
Dès qu’une connerie voit le jour, Clopine est immédiatement pour.
Bergeret, continuez donc votre lagrasse matinée, et lâchez-moi les baskets. Vous êtes juste pénible. Même pas drôle. Juste timbré.
… Je dois m’en aller, mais je reviendrai. Na.
Clopine dit: 10 août 2014 à 8 h 43 min
mais je reviendrai. Na.
Moi aussi.
Clopine dit: 10 août 2014 à 8 h 41 min
Bergeret,
Chouette tel le TKT moyen elle a trouvé son D.
« Est-on plus intelligents ensemble qu’isolés ? »
Les isolés pensent que non.
Là est leur problème.
« Car Verdier(…) est née »
A quel genre appartient-il ?
« C’est peu dire qu’il aime cette mise en tension, ce trac qui le prend toujours une demie heure avant son intervention, et la montée d’adrénaline qui en surgit. »
Encore un intermittent du spectacle, Boucheron ?
« Ils constituent déjà un « nous » qui trouvera certainement un jour son historien, son sociologue, son romancier. »
Pour celui de « la nef des fous » erdélienne, vous êtes tout (auto)désigné, Passou !
Photo 3
C’est un banquet de théologie négative.
Au centre: « mais, ce Texte n’est pas de Moi! »
A gauche: « ce n’est pas Lui ».
A droite: « où est-Il? »
Au balcon: Athées s’interrogeant sur les métamorphoses de la pulsion théologique.
(Derrière l’arbre, un barbu dort, le seul à avoir eu la réponse).
et arrivent à Lagrasse, avec un joli petit badge : « Bande à Passou ».C.
Mais quel délire!
« nous identifier rdéliens. »
Mais elle a perdu une case?
Photo 2
L’intellectuel est un athlète de la pensée mais quand on singe Rodin on retire ses lunettes.
Photo 1
Jeunes Jicéistes s’adonnant à la misologie.
Je sais bien qu’une photographie est un plan fixe sur un moment arrêté, figé, et que le mouvement, la dynamique ne peut être rendue si elle existe d’un groupe écoutant un type debout près d’un tronc d’arbre dans un trou perdu abbatial et audois !
Mais tout de même ! Cela ressemble fort à un troupeau de chèvres studieuses écoutant le berger, si haut, si grand, déclamant dans une langue quelconque …
Impossible pour un benêt comme moi de rester sage pendant une heure à écouter le berger !… l’envie de provoquer cette petite troupe bien sage serait trop forte. Question de caractère personnel.
C’est quoi cette bande qui a dégouliné sur le tronc, le fantasme d’une jarretière ?
Photo 2
» Ici, on réfléchit, on pense, on échange mais on ne se prend pas trop la tête. »
Il y a au moins une exception.
Photo 3
Au centre, un animateur d’ONG donne ses instructions à un groupe de réfugiés chassés de leurs bibliothèques par une intolérante bande de claustrophobes !
« Ce qui est collectif, au lieu d’être perçu comme la propriété de tous, est considéré comme n’appartenant à personne »
Voilà naturellement la méditation du jour.
Sauras-tu y contribuer?
Cette année, j’y étais invité pour y évoquer « La névrose du commentaire infini »
Une idée à vous ou à vos hôtes, Passou ?
Pourrait-on savoir ce que vous avez dit, afin de pouvoir exercer notre légitime droit de réponse ?
Ne sommes-nous pas des Transformistes, des Fregoli?
» On s’inquiète de la multiplication des psychopates, des pervers narcissiques – mais elle est inscrite dans cette » avatarisation » de soi et des autres.
Yves Michaud in Narcisse et ses avatars Grasset.2014
(J’ avais mis en ligne sur le sujet précédent le texte d’ Yves Michaud sur justement » Avatar remplace Identité « . Il a été signalé en attente d modération puis retiré. Il me semble pourtant bien analyser la situation de la perte de substance du moi dans le « eux ».
J’ y reviendrai avec d’ autres extraits.
Bonne journéeà tous.
« Le soir, au dîner, Catherine Clément m’a confirmé que L’effort pour rendre l’autre fou de Harold Searle était effectivement « un grand livre ».
Même l’être le plus courtois ne dira pas qu’il en est de même pour ses annuels camemberts.
« Commentaire infini » pour l’activité qui se développe ici ne me semble pas l’expression la plus appropriée… aguichante, certainement, mais appropriée, non.
Jacques Barozzi dit: 10 août 2014 à 9 h 11 min
Encore un intermittent du spectacle, Boucheron ?
Non, un historien Jacky, tu ne peux pas comprendre.
« Il n’y a jamais débat à l’issue de ces conférences, mais la conversation se poursuit après. »
Il n’y a que les moches qui restent
(Souvenir de ciné-club lycéen)
On ne risque pas de définir, de trouver, d’interviewer, un « nous » cohérent, ici, en République des Livres !
Qui, bâfrant à table, se soucie du cuisinier à la Soupe Populaire ? A peine l’individu isolé se souvient-il de la gueule et des manières posées du gardien, le taulier, qui ouvre la porte…
Jacques Barozzi dit: 10 août 2014 à 9 h 28 min
Une idée à vous ou à vos hôtes, Passou ?
Pourrait-on savoir ce que vous avez dit, afin de pouvoir exercer notre légitime droit de réponse ?
Bien le copain de Clopine ce couillon là.
ueda dit: 10 août 2014 à 9 h 38 min
« Il n’y a jamais débat à l’issue de ces conférences, mais la conversation se poursuit après. »
Il n’y a que les moches qui restent
(Souvenir de ciné-club lycéen)
après….AU BAR.
Si tu as assez bu, tu oublies.
Souviens toi de tout zouzou.
« Le soir, au dîner, Catherine Clément m’a confirmé que »
L’avoir comme voisine, c’est vraiment pas de bol.
L’assurance avec laquelle elle pérore non-stop a pour effet (peut-être désirable) de se vider la tête.
« – Vous avez parlé de quoi?
– Je ne me souviens plus.
– C’était bon au moins?
– Je ne me souviens plus non plus.
(Je l’ai eu comme prof, ça me revient!
Putain, les Sévriennes….)
» L’ avatar, ce n’ est plus une des incarnations du dieu hindou Vishnou, c’est l’ identité que prend un joueur dans un jeu vidéo. »
Yves Michaud opus cité supra.
Ne sommes-nous pas des « joueurs vidéo » sur ce blog?
En tout cas, sous l’arbre, l’aménagement donné ne favorise pas la bonne inclination des jambes…
les lectures,vous aimez ça vous?C’est d’un pénible!et je m’en suis cogné des lectures,et par l’auteur,par le comédien,l’étudiante,l’amateur(le pire)si je sais un peu que jadis les lectures étaient collectives,l’un lisant pour ceux qui ne savaient pas lire,ou bien encore l’aristocrate qui se faisait faire la lecture,sans parler de l’auteur qui pouvait lire à des proches des passages de son livre et même le livre tout entier,comme Flaubert,aujourd’hui je ne vois plus la nécessité des lectures publiques et j’en vois moins encore le plaisir que l’on peut en retirer,pour évoquer à nouveau Flaubert qui détestait que l’on illustre les romans,considérant qu’il fallait laisser aux lecteurs la liberté d’imaginer et les lieux et les personnages,de même on peut considérer que la lecture publique nous impose une voix,un phrasé qui ne sont pas les nôtres et qui ne font que nous gêner,ou pour le dire autrement assister à une lecture publique c’est un peu comme de se retrouver habillé dans un camp de naturistes.
jc « Impossible pour un benêt comme moi de rester sage pendant une heure à écouter le berger !… l’envie de provoquer cette petite troupe bien sage serait trop forte. Question de caractère personnel. »
Oui, je vous confirme que vous ne devriez pas aller à Lagrasse. Vous risqueriez fort de vous y faire péter la tronche ; comme le courage ne semble pas être votre caractéristique principale, il est en effet bien plus sage d’évoquer votre goût pour la provocation débile. Comme ça, restez chez vous, bien au chaud de votre anonymat : pas de danger de recevoir un grand coup de pompe dans vos baloches…
Beau billet, – j’aurais bien aimé y assiste et descendre dans les Corbières – mais ….. le travail !
A LA RECHERCHE DE « NOUS »
Simone de Beauvoir : Les Mandarins
Catherine Clément : Une mandarine
Il y a ici des malfrats qui taperaient sur la « tronche » d’un gentilhomme, mézigue, né en 1922. Où on va là ? Où on va ! … A Gaza ?
lesbouffonstiennentàleursclochettes dit: 10 août 2014 à 9 h 52 min
« les lectures,vous aimez ça vous ? »
Une lecture publique, c’est autant d’acheteurs en moins chez le libraire. Et après on s’étonne que de nota se retrouve au chômage !
Photo 3
A l’occasion d’une réunion tupperware, Bouguereau présente son dernier modèle de gode ceinture.
« de rester sage pendant une heure à écouter »
JC
Une « demie heure » dit le billet, mais est-ce une bonne raison pour se taire ?
Jacques Barozzi dit: 10 août 2014 à 10 h 05 min
Photo………
ueda fait de l’humour, baroz fait du recopiage.
Chacun ses talents.
La mère Clément, la mère Roudinesco…
A cette époque quelques dizaines de mères fréquentaient les enseignements avant-gardistes les plus divers et mêlaient dans leurs propres stratégies (sinon dans leurs têtes) des doctrines parfois incompatibles.
Economie libidinale lévi-straussienne, lacanisme heideggerien, narratologie marxiste, …
Aujourd’hui quand ces mères se croisent on perçoit encore une haine presque physique.
Elles ont été belles, ne l’oubliez jamais.
Pour vous poiler, organisez un goûter à Lagrasse où figure deux ou trois mères.
Faites à la fin venir la mère Kristeva en guest-star.
Remplissez les verres, soufflez sur les braises, lancez quelques pétards (« Finalement ce que vous dites me paraît très jungien »…, « Avec le grand livre de Roudinesco, on a au moins une bonne base sur Lacan »…, « En vous écoutant, j’ai pensé au sémio/séman kristévien »…).
Faites malgré tout disparaître les couteaux.
Amenez quelques copains…
Ouaouh!
« Faites malgré tout disparaître les couteaux. »
C’est un jeu amusant, il me rappelle certains soupers après vernissage…
ueda, renato, vous n’allez tout de même pas propager la fausseté de dire que l’humain, en particulier l’intellectuel analyste, est un être foncièrement méchant !
Qu’avez vous fait de l’humaniste qui était en vous ? Egorgé ? Gode-ceinturé à sec ? Inscrit au NPA ? … uhuhu!
« Putain, les Sévriennes… »
ueda
Pas étonnant qu’elles soient bizarres,
c’est Barozzi qui faisait étalon au relais de postes (voir billet précédent)
(Je l’ai eu comme prof, ça me revient!
Putain, les Sévriennes….)
Les Sévriennes, c’est quoi ? A part les habitantes de Sèvres ?
Normale Sup Virgo-inis… trouvé sur Wiki
JC, assez d’accord avec Pound lorsqu’il met en épigraphe (Canto XC — Section: rock-drill) : « Animus humanos amor non est, / seb ab ipso amor procedit, et / ideo seipso non diligit, sed amore / qui seipso procedit. »
Cela dit, bien qu’intervenant ici, je suis assez nuancé et pas manichéen du tout.
Je profite de quelques courtes heures à tuer en ennuyeuses terres civilisées, pour dire à notre cher Jeannot que je penserai à lui demain, et les autres jours.
Pour le reste, j’ai parcouru un peu « les névroses infinies » : je ne suis évidemment pas « ST », ainsi qu’il l’a dit lui-même.
Jacques, la « réunion Tupperware » m’a bien fait rire.
A bientôt,
Mes compliments à ueda… qui donne du sens à tout ceci. Le joyeux remuement de cervelles blanches que vous présidez, Passou, est indépassable. Merci.
Avons-nous affaire au MORASSE qui passait chez les Libres, du temps où ce blog rival, dans sa grandeur, n’avait pas encore explosé sous l’énergie du « God »-ceinture plastic d’un kamikaze littéraire et libertaire fanatisé ?…
À propos de donner du sens : Erwin Wurm, encore :
http://ilinfernodotcom.files.wordpress.com/2011/09/wurmfreud1.jpg
8h30 B comme Belin
Je ne crois pas que Pierre Assouline ait véritablement la fibre présidentielle !
Je le verrais plutôt en âme damnée, éminence grise, confesseur noble… dans le look, Pierre Juillet, Julot le Mazarin, le subtil et fourbe Père Joseph,
…. Et si j’osais cette eddylouis-tade, mais il est vrai que je n’en ai pas le courage : Passou, c’est la Marie-France Garaud du blog !
La morasse a du plomb dans l’aile, désormais le BAT se donne directement via internet !
« L’aile gauche du PS demande « la suspension immédiate » du pacte de responsabilité »
Pauvre Hollande, de son quinquennat ne retiendra t-on que le mariage pour tous ?
Bien belle région que ces Corbières. Si je me souviens bien, c’est là que René Depestre, que j’aime tant, a élu domicile.
Pour le détournement des abbayes en lieux de création et de débats, tout le contraire de leur vocation première.
Même pour y parler de guerre, enfin peut-être pas comme ça:
‘do kill them; not for the sake of killing, but to save the world, to kill the good as well as the bad, to kill the young as well as the old, to kill those who have shown kindness to our wounded, as well as those friends…I look upon it as a war for purity, I look upon everyone who died in it as a martyr.”
Erdéélien(ne) et/ ou lagrassiste, saurais-tu retrouver l’auteur de ces paroles taillées sur mesure pour l’éternité?
« La littérature permet de vivre mieux, mais aussi d’être plus efficace dans son métier, quel que soit ce métier. On est un meilleur architecte, plombier ou ouvrier si on a un peu de culture littéraire, Montaigne, Proust… » (figaro.fr)
Déclaration géniale, hilarante, mais proférée magistralement, sérieusement, par Antoine Compagnon, professeur au Collège de France, qui n’a jamais dû voir un ouvrier, ou un plombier travailler de sa vie !!!
Mort de rire… Montaigne, Proust, lu par des techniciens spécialistes ! Quelle couillonnade…
JC….. dit: 10 août 2014 à 11 h 01 min
Oui
Coucou me revoilou. Alors, je me joins à Chaloux pour dire à Jacques que sa réunion Tupperware est bien vue… Et je constate que, pour un « nous » inexistant, nous apparaissons souvent par ici.
Ueda : Roudinesco, ce n’est pas celle qui, suite à la publication du bouquin d’Onfray contre Freud, a téléphoné au président du Conseil Régional de Basse-Normandie, afin d’empêcher que l’université populaire puisse continuer à exister ? Couper le micro pour qu’on n’entende plus la voix ?
… Je note d’ailleurs que cette honteuse pratique, encore plus honteuse que celle d’Edouard Louis vis-à-vis de Marcel Gauchet, puisque Louis signe un appel public, alors que Roudinesco tente l’appel privé, et qu’il a fallu l’honnêteté de l’élu en question pour que l’affaire soit connue, n’a guère été commentée ici. Deux poids, deux mesures. Roudinesco comment une jolie petite infamie : silence radio. Louis, à tort je le veux bien, lance un appel public : le voilà incendié plus que copieusement ; et de plus, son nom est désormais utilisé comme synonyme d' »homosexuel ». Homophobie, vous avez dit homophobie . M. Court, tenez, pour ne prendre qu’un exemple, allez, exprimez-vous sur les agissements d’une Roudinesco. Je suis persuadée que vous allez arriver à la justifier pleinement, au nom de l’exécration que vous procure Onfray. Et vous voudriez que l’on croie à votre objectivité ?
Tralalalalère, oui.
Mort de rire… Montaigne, Proust, lu par des techniciens spécialistes ! Quelle couillonnade…
« On est un meilleur » … présomption d’innocence.
…ça fait plaisir, l’ancien …!
Le jour où on comprendra dans nos campagnes que le monde fonctionne en contacts privés … pas en déclaration publiques, lesquelles sont uniquement faites pour duper les couillons qui y croient !
Il me semble, Clopine, qu’à l’époque des faits (ou du forfait) quelqu’un en a parlé ici et des commentaires ont suivi ; toutefois, puisque je me fous pas mal d’Onfray comme de Roudinesco (vous admettrez que Richie Sambora, per exemple, est beaucoup plus intéressant), je ne saurais vous dire sous quel ou quels billets.
Clopine dit: 10 août 2014 à 11 h 30 min
Coucou me revoilou. Alors, je me joins à Chaloux pour dire à Jacques
Les allumés du fantasme sont donc tous au rendez-vous.
TKT le plus doué des quatre ralant actuellement
Et puis moi je suis bien d’accord avec Compagnon. Evidemment. J’ai commencé ma vie professionnelle en qualité de conditionneuse dans les usines rouennaises, en intérim ; la lecture, le soir dans les bus bondés, de « la condition ouvrière » était bien souvent mon seul réconfort. Le cynisme de jc est, là comme ailleurs, totalement à côté de la plaque, mais enfin, il est inutile d’espérer faire voir une couleur à un aveugle.
Nos réactions à la déclaration arlésienne de Passou (on en parle mais on ne la voit toujours pas ) lui permettrait d’affiner l’analyse.
Le « nous » sera collectif où ne sera pas !
Renato, moi non plus je n’ai pas la mémoire ni l’envie suffisante pour aller fouiller dans le blog, m’enfin il me semble bien que c’est moi qui ai parlé de l’affaire, et que les maigres réactions obtenues visaient surtout à se moquer de mon « adoration » pour Onfray (j’étais amoureuse de lui, je gobais tout ce qu’il disait, j’étais la victime consentante d’une escroquerie qu’on ne prenait même pas la peine de m’expliquer, puisque j’étais trop con pour la comprendre, etc., etc. Que du banal sur un blog fréquenté par un jc, un Bergeret, bref, du trollisme ordinaire et sans plus de signification ni d’effet réel que la crotte de chien qu’il m’arrive d’écraser sous ma chaussure, et que je’élimine sans même y penser, d’un geste pressé, sur mon paillasson-décrotteur…)
Clopine dit: 10 août 2014 à 11 h 30 min
Coucou me revoilou. Alors, je me joins à Chaloux pour dire à Jacques
….ralant actuellement contre le système de douche de son 5* afin d’obtenir une mangue supplémentaire, nous ne pouvons recueillir son avis mais rire d’une réunion Tupperware ne pourrait que l’enthousiasmer.
Ma chère, vous resterez, quoique vous fassiez, ce que le hasard de l’inné a « câblé » en vous pour une bonne part.
L’acquis ne remet pas à zéro. Il n’est, pour vous, que vêture … ou parure, si vous préférez. Ouvrez les yeux !
Au fait, la « condition ouvrière », c’est le livre de la philosophe Simone Weil où elle raconte son engagement dans les usines Renault. Une « établie », cinquante ans avant les établis dpost-68 (Linhart)
Clopine dit: 10 août 2014 à 11 h 30 min
Coucou me revoilou.
Inchangée, stupide.
Schönberg racontait une histoire plus ou moins comme ça : Un gars parle d’une chose blanche et un aveugle lui demande une définition ou une représentation du blanc ; le voyant lui répond que le cygne est blanc, et voilà que l’aveugle demande une représentation du cygne ; sur quoi le voyant imite avec son avant-bras et sa main le col et la tête du cygne et invite l’aveugle à toucher afin de se faire une idée ; l’aveugle touche, réfléchit un instant et dit : « Maintenant je sais qu’est-ce que le blanc ».
« Les allumés du fantasme sont donc tous au rendez-vous. »
Non, l’ancien, il manque Le boug et la Mauvaise Langue, des potes à toi !
Il eut été plus simple de faire tâter l’une de nos cervelles blanches à l’aveugle, renato !
-Pourquoi n’y a t il plus de « prêtres-ouvriers » ?
-Parce qu’il faut choisir son camp, camarade !
Sur la question des traces noires type « jarretelles », au tiers du tronc de cet arbre magnifique, il se pourrait que ce soit une bande de traitement contre les bêbêtes qui montent, qui montent !
…. dans les abbayes comme dans les banlieues… erk erk ! ….
Oui, Renato, je crois aussi qu’il y a eu des expérimentations à l’aide de différentes intensités (thermiques, tactiles, électriques…) pour aider les aveugles à se représenter les couleurs. L’anecdote du cou de cygne est jolie, mais pas trop opérante, à mon sens…
Nous en avions parlé de l’attitude de Roudinesco, j’en suis à peu près certain. Cette bonne femme et ses copains psychanalistes défendaient leur gagne pain et leur statut médiatique, ne l’oublions pas!
On avait forcément envie de défendre Onfray comme on a envie de défendre Gauchet aujourd’hui.
«…mais pas trop opérante… »
C’était, justement, le but de l’histoire…
…
…n’y allons pas par quatre chemins,!…
…c’est à dire,!…
…quoi encore, les Schtroumpfs littéraires,!….
…
…les motivations, des cultures,…le but ,…c’est le travail, la production économique pour tous,!…
…
…je confronte les idées, les philosophies, bien, tout çà,…pour en arriver à quoi,!…de nouveau,!…
…s’il vous plait,…motiver le travail, la création d’entreprises,…
…former et discipliner une force de persuasion pour guider au développement déjà mondialiste,…maximiser le mini-existentialisme de chacun de nous,!…
…
…aux murs des corporations d’états,…quelles libertés défendre,…
…un but du livre,…
…reste » raison garder « ,…et s’en souvenir des histoires,…comme des parties d’échecs,…déjà à se limiter les règles des pièces et leurs mouvements,…
…
…et les passe-droit << Ô le petit oiseau de toutes les couleurs ",…Oui derrière-vous,!…<<,…et déplacer une pièce qui vous gêne sur l'échiquier,!…Mais, jouer S.V.P.,…c'est à vous,!…
…j'ai pas vu l'oiseau, bon il repassera!,…comme la mini-jupe de l'hôtesse, et son décolleté aux obus prêts à jaillir,…
…vous faite Dame,…ou çà,!…
…votre pion,…il a traversé tout le champs,…le calé à Dame,!…
…
…c'est plus du jeu,…c'est de l'échec suggestif,!…encore un demi,!…alors,!…
…mais, non,…on ne joue pas pour une vache en or,…c'est pas la Bourse à N-Y,…encore,!…
…la littérature des 7 Familles,…un valet de pique sous la manche,!…mon coeur,!…
…
…Ah!,Ah!,…la mondialisation,…les esprits pour s'en mettre des pions à Dame,!…
…les règlements,…pour abrutis, à les détournés,!…Ah,!Ah,!,…etc!,…
…
on peut préférer le plaisir solitaire à la lecture pour tous, question de doigté
Le bizarre, le curieux, l’étrange, je le vis et je l’ai sous les yeux tous les jours : nos cons de compatriotes vivent leur vacances -vacance- dans la plus grande agitation vitale ! Ils brûlent de vivre …. le lamparo de ce temps béni les attire comme insectes !
Triste, non ?!
Il reste onze mois à « vivre », nus, sportifs, libres, joyeux, fringants, étranglés, sanglés, fatigués, épuisés, adversaires …. en attente d’oxygène et de grands espaces.
Pas de « nous » qui tienne,
pas dans le commentarium, en tout cas !
Avec le billet alors,
du nous dans une relation verticale ?
Peut-être dans un chapiteau bondé
de quatre cents personnes ?
Au fait, qui développe la « névrose »,
du commentateur ou du commenté ?
Même les plus courtisantateurs
sont plutôt dans une parade comique ;
Quant aux tireurs de chignons des préaux
et cours de récréations, s’ils cherchent
ainsi leur nous, le trouvent-ils avant
qu’une autre névrose, existentielle,
ne les mène à la philosophie infinie
du comptoir en zinc ?
Qui court le plus après un miroir
et le renvoi de son image, le lecteur
ou l’écrivain, critique de surcroît ?
De toute façon, l’infini en question,
s’il n’est pas soluble dans le gas-oil,
l’est dans l’éther. Un peu de patience
et les vielles pierres encore arrondies
seront frottées par d’autres derrières.
Pas de nous sans ciment ni maçon
qui bâtit sur plan.
Indéfinistablement.
« Certains l’appellent « la nef des fous » allez savoir pourquoi. »
On ne sait vraiment pas
« De toute façon, l’infini en question, s’il n’est pas soluble dans le gas-oil, l’est dans l’éther. »
Il n’y a que chez Passou que l’on peut déguster pareille pépite !!! La Queste du Graal, à côté, c’est caca boutin…
Une fois n’est pas coutume, votre « caca-Boutin », là, c’est pas mal, jc !
Widergänger. Celui qui, littéralement, marche à rebours…le cabestan dont le cliquet s’inverse. Le rebelle, en sorte. Celui qui comme Brassens aime aller et penser en contredisant la pensée commune. Le saumon, quoi. Qui remonte le cours de la rivière bobo pour tenter de faire triompher ses vues , les seules, apparemment, intelligentes de ce blog. Sa défense acharnée du Judaïsme est de bon aloi. Très subtilement, il démontre en quoi toute confusion entre sionisme et judaïsme est une entourloupe des antisémites.
Et puis quelle érudition. Il semble qu’il suscite une jalousie peu commune. Apparemment, il est sur ce blog depuis fort longtemps. C’est donc un intellectuel. Un vrai. Seulement, de même que, jadis St John Perse, Maurois et tant d’autres furent d’une lâcheté sans égal quant à leur engagement dans la France Libre, de même de d’innombrables intellectuels dérapèrent dans le soutien aux totalitarismes et les philosophes tout particulièrmement, Widergänger a commis l’irréparable, qui obère absolument tout ce qu’il pourrait bien dire ou penser « LE GAZOUILLIS GAZAOUÏ ». Une telle ordure rappelle « VENT PRINTANIER » que les nazis utilisaient pour définir en LTI, le gazage des malheureux Juifs et Tziganes.
LE GAZOUILLIS GAZAOUï !!!!!!!! Cette monstrueuse expression, qui fait froid dans le dos, prouve qu’un intellectuel est avant tout infantule, voire enfantin. Il lance des mots, hop ! et regarde l’effet que ça fait. Il est navrant que Widergänger , avec son intelligence ,’nait pas produit le seul réquisitoire possible: un réquisitoire contre le Hamas et contre le gouvernement fascisant d’Israël. Les deux peuples n’en peuvent mais. Et ils ne gazouillent pas. Seuls les abdomens blessés gargouillent et point ne gazouillent.
Widergänger, vous devriez avoir honte d’avoir osé parler « Troisième Reich ».
Quant aux Kurdes chiites, aux Yezidis et aux Chrétiens,aux Zoroastriens, aux Nestoriens du Proche Orient, Abdelkader, vos amis sunnites, naziformes fécaux, sont entrain d’achever le génocide avec la bénédiction des intellectuels français, dont votre contradicteur Widergänger est un formidable exemplaire de compétition.
Voilà. je suis un néophyte sur ce blog et je disparais, corps et bien, écoeuré de voir encore une fois le bétail intellectuel de ce pays incapable de vrais combats.
PS; j’avais posté ce commentaire sur l’autre fil, mais comme ça semble aller plus vite que je ne le pensais, je me permets de le republier ici. Mille pardons
papi zinzin dit: 10 août 2014 à 12 h 33 min
« Nef des fous »… peut être !
Si le bac à sable littéraire RdL, là où de chefs d’œuvres éternels imprimés, n’apparaissent plus que la tranche ou quelques feuilles, est « nef des fous « …. comment nommer nos chères institutions nationales et internationales ?….
Fou ou con, choisi ton malheur camarade !
Clopine,
pour vous avoir défendu lorsqu’il le fallait vous savez bien que je vous aime comme une sœur … faisons la paix*, voulez-vous ?
*Sun Tse : tu éviteras d’ouvrir plusieurs fronts de combat et ménageras tes forces.
« Pourrait-on savoir ce que vous avez dit, afin de pouvoir exercer notre légitime droit de réponse ? »
Nous sommes le vil matériau de Passou, nous n’avons aucun droit à la parole en dehors des strictes limites imparties. C’est son blog, et il fait ce qu’il veut de nous, ce que bon lui semble, comme Louis XIV.
« Nous sommes le vil matériau de Passou » (ST)
Ne déconnons pas : Passou est un orfèvre …
…
…et personne avec une bouteille d’Ô en vue,…
…Ô la soif,…en l’abbaye de Lagrasse,!…
…
…distribution gratuite de Perrier,…d’Evian,…de Vittel,…de Magnum classic,…
…
…qu’est ce qu’il dit,!…çà entre mieux dans les esprits à sec,!…Ah!,Ah!,…
…nostalgie d’Ô pure,!…à la fontaine de Lagrasse,…les réserves d’Ô,…en contre-bas,!…
…et une vis hydraulique d’Archimède pour l’abbaye en Lagrasse,!…etc,!…
…
A l’évocation de la « nef des fous »,qui,
s’il n’est pas déjà invité à bord,
ne frémit pas vaguement d’horreur ?
Nef des fous, pas vaisseau fantôme,
si ce n’est d’une raison illusoire.
Résister à la tentation de couler
ce qui dérange car être dérangé
y conduit, sur un radeau de Méduse.
Sambarquement.
Tout fini par se savoir, ST qui n’est pas Chaloux, patience !
« Passou est un orfèvre … »
… dans l’art de faire travailler les autres, ces pauvres contributeurs qui croient parler librement, mais dont les discours sont hélas secrètement guidés par l’orfèvre en question.
Jacques Barozzi dit: 10 août 2014 à 11 h 51 min
Non, l’ancien, il manque Le boug et la Mauvaise Langue, des potes à toi
Aucun rapport entre bouguereau, ML et le quatuor d’allumés du fantasme que vous formez (toi, Clopine, TKT et Chaloux).
Les deux premiers savent raisonner (parfois mal mais c’est un autre problème),
vous vous réagissez en agitant votre propre chiffon rouge.
Style vache landaise auto-proclamée.
en ce moment même, SUPERBE lipogramme en « e » de Dominique Muller sur la « petite fille en pleurs » de Nougaro !
jc, vous m’auriez défendue ? J’ai de bons camarades sur ce blog : DHH, Jacques Chesnel, Paul Edel, Jacques Barrozi… je ne vous compte pas parmi eux… M’enfin, tenez, montrons l’exemple ; si nous arrivions à nous entendre, peut-être, dans ce pauvre monde, des miracles pourraient-ils s’accomplir ?
…
« si nous arrivions à nous ENTENDRE » : il faudrait évidemment commencer par nous TAIRE pour ce faire (et zou, un petit oxymarrant), or, ni nous ni moi n’en sommes capables.
Le seul pauvre compromis que je puisse élaborer, ce serait de PARLER D’AUTRE CHOSE ; vous, de ce que vous voulez, sauf de moi. Et moi, j’arrête de dire tout le mal que je pense de vos idées et de vos convictions.
De toute façon, nous sommes désormais, vous et moi, inébranlables dans notre opinion réciproque. Je suis une tanche, vous êtes un con. On pourrait se passer de le répéter, ne pensez-vous pas ? Ca laisserait de la place aux autres !
Selon que l’on sera copain avec l’Ancien ou pas…
« Antoine Compagnon : «On est un meilleur ouvrier si on a lu Montaigne ou Proust» http://bit.ly/VcubFw » (Twitt)
Encore un qui veut mettre la France au travail !
A qui profite ce Lagrasse ? Pontilly a fini en eaux de boudin. Les abbayes laïcisées finissent en décades.
« J’ai de bons camarades sur ce blog :..Paul Edel »
Clopine
Toujours, vous êtes sûre ?
13 :21 : paul Edel est incapable, tout comme moi, de troller. Petite différence, grande conséquence. Et je l’estime beaucoup. Il est en vacances en ce moment : fichons-donc lui la paix. Et il m’a défendue, c’est vrai, mais comme cela revient à vider le tonneau des Danaïdes…
Il faudrait affiner le sens de troller… ou, du moins, voir son sens premier…
Clopine, ne désespérez pas : ils finiront par vous brûler, mais vous êtes sur le chemin de la sainteté, telle la Jeanne d’Arc des blogs sur son bûcher !
ST, eh oui : vous ne m’avez pas crue, vous m’aurez cuite.
Chic, un DLA sur France CUl, avec Almassy comme expert ! A plus !
13:25 : J’estime moi aussi beaucoup Paul Edel.
Il est en vacances (!) vous voulez peut-être dire absent de Paris ?
Mais cela ne l’empêche pas de commenter (il suffit de lire)
Il suffit aussi de lire pour savoir qu’il ne vous défend pas toujours (loin de là)
Evidemment, à la première écoute, on dirait du Céline… Mais bon. Ce serait trop gros. Et le texte est trop bienveillant envers la vie.
(ou, je sais, je joue toute seule, là).
renato dit: 10 août 2014 à 13 h 29 min
Il faudrait affiner le sens de troller
Juste, mais Madame Trouillefou comme d’habitude n’a qu’une réponse, la sienne.
« Les deux premiers savent raisonner (parfois mal mais c’est un autre problème), »
surtout l’ivrogne
Maurois
Et le vainqueur est… Queneau !
Clopine dit: 10 août 2014 à 11 h 30 min
Ueda : Roudinesco, ce n’est pas celle qui, suite à la publication du bouquin d’Onfray contre Freud, a téléphoné au président du Conseil Régional de Basse-Normandie, afin d’empêcher que l’université populaire puisse continuer à exister ? Couper le micro pour qu’on n’entende plus la voix ?
Sur cette micro-histoire, je ne sais rien de précis.
Je vois qu’à l’époque, ER avait fait publié une réponse:
« La réponse d’Elisabeth Roudinesco, qui nous a demandé de faire paraître in extenso cette mise au point:
« 1- Jamais je n’ai demandé le retrait de quoi que ce soit concernant Monsieur Onfray. Cette accusation sort de son imagination.
2- Je n’ai jamais téléphoné à Monsieur Laurent Beauvais : en revanche il m’a appelé le 29 avril sur mon portable à 8h du matin. A cet égard, la journaliste de Libération a commis plusieurs erreurs que j’ai signalées. Monsieur Beauvais avait eu mon numéro par le sénateur Jean-Pierre Sueur. Je lui ai proposé de venir à une conférence que je tiens le 27 mai à l’Université de Caen à l’occasion de la sortie d’un livre collectif. Un point c’est tout. »
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/onfray-roudinesco-la-polemique-s-envenime_889995.html#uYphD5rCLEEScE40.99
Non, Jacques, je n’écrirais pas ça, qui est d’un couillon achevé :
ST dit: 10 août 2014 à 13 h 00 min
… dans l’art de faire travailler les autres, ces pauvres contributeurs qui croient parler librement, mais dont les discours sont hélas secrètement guidés par l’orfèvre en question.
« L’ancien » est un con recyclé. On fabrique bien des vélos avec des cannettes.
Quant à vous, Yazidi, on se demande pourquoi vous partiriez. Votre voix est singulière, restez. Vous n’allez tout de même pas vous laisser impressionner par cette, baudruche d’Alba- vide et dérangée. Vous seriez bien le seul.
La crapaud de Dunkerque a disparu. Microbout! bouguereau ! Super moule! Où es tu?
vous l’avez lu, vous avez éraflé son môa.
Amour me dit:
« Mange t
Amour me dit:
« mange ta tarte, on s’en va ».
Ancien dit: 10 août 2014 à 13 h 00 min
C’est un jaloux.
qui aurait quelque chose à nous apprendre?
Il a tout le mois d’aout pour le prouver, ce pauvre con, bas comme du bouguereau déguisé.
Recherche « noûs », version ‘primum mobile’ ou ‘logos’, perdu depuis Antiquité présocratique. Prière de le déposer à la réception de l’abbaye.
Pour récompense, un monde (un peu) meilleur.
« Non, Jacques, je n’écrirais pas ça, qui est d’un couillon achevé » (Chaloux)
Merci de confirmer que je ne suis pas vous ; ça m’aurait bien embêté !
Francesca da Rimini (Inferno, Canto V)
Amor, ch’a nullo amato amar perdona, / mi prese del costui piacer sì forte, /
che, come vedi, ancor non m’abbandona.
13h54 – 13h59
Chaloux revient pour nous prouver son appartenance au quatuor des allumés du fantasme.
Amen, Bloomy. Tu m’en veux pas si je ne t’emmène pas, le break est plein à craquer : deux labradors, le distingué greffier Gustave qui refuse véhémentement de rester dans sa cage -viendra dormir sur mes genoux-, une flopée d’enfants,- pas tous à moi, et deux dames. Une autre fois, je t’emmènerai re-visiter les Ardennes pour te faire une idée moins bêtasse! – Malgré tout, tu dois être un type pas dénué d’intérêt,-pas faisandé du tout.
En attendant, révisons « Des Nouilles » d’Anne Sylvestre!
(Renato, les chats ne sont pas moins intelligents que les chiens. Ils se moquent du langage humain et imposent le leur, voila tout. si vous connaissiez Gustave).
JC, tes réflexions sur la phrase de Compagnon est d’un imbécile qui n’est jamais sorti de chez lui. J’ai connu un épicier de village extraordinaire, pourvu d’une bibliothèque étonnante. Et je connais un plombier qui est un grand peintre. Je te trouve terriblement peuple, (mais pas comme il faudrait, relis donc La Bruyère…).
Salut…
Que des avatars, ces bâtards!
JC, tes réflexions sur la phrase de Compagnon sont( Je mangeais ma tarte…°
Merci Chaloux dit: 10 août 2014 à 14 h 05 min
pas de quoi, ducon…
Et dire que nous devions, Clopin et moi, prendre un bus et un train, et pour un euro tout rond, nous rendre au Tréport, avec petit restaurant, fruits de mer et muscadet bien frais, balade sur la plage et zieutage des-gens-tant-qu’y-en-a, au programme. Or, la seule chose de fraîche de ce dimanche, c’est la témpérature. Il pleut des cordes, et sans discontinuer. Mon boucher m’a dit « tiens, aujourd’hui, ça fait pas semblant », et ces propos sybillins étaient parfaitement clairs pour toute la boutique. Bon, le blog à Passou est d’une telle insignifiance (je sais, j’en suis aussi responsable), que je m’en vais louer un film, tiens. Et faire sur internet une petite partie de duplika. Puis je caresserai mon chat, il le mérite bien, parce que cette pauvre bête, ronronnante à souhait, rousse comme une miche de pain, s’est attaqué à un rat sûrement nazi. Il en a gardé un abcès, et se promène désormais la moitié du poitrail en peau glabre, bleuie et grenue, balafrée de 7 points de suture. Nous avons tenté de lui faire supporter le pansement prescrit par le véto, mais balpeau : le chat l’a mangé (!!!)
« JC, tes réflexions sur la phrase de Compagnon est d’un imbécile qui n’est jamais sorti de chez lui. Salut… »
J’ai une bonne nouvelle pour toi Chaloux, tu n’y comprends rien de rien, mais tu mourras heureux ! Chouette, non ?!
(si tu avais autant voyagé, et vécu, que moi tu fermerais, honteux, ton clapet artificiel…)
JC, tête de PAF, qui crois tout savoir, je pense que j’ai vécu largement autant que toi, mais voila je répète un peu moins de conneries, et puis j’évite d’être indigne… Tu sais… les bananes… la ministre…sans trêve…Pauvre gars.
Chaloux,
1. Il ne s’agit pas de mon travail : je ne suis pas vétérinaire.
2. Il faudrait lire le post jusqu’au dernier mot.
» Il pleut des cordes, et sans discontinuer. Mon boucher m’a dit « tiens, aujourd’hui, ça fait pas semblant »
« et ces propos sybillins étaient parfaitement clairs pour toute la boutique. »
« Puis je caresserai mon chat, il le mérite bien »
Clopine, en vous lisant, je me sens secoué d’un curieux accès. J. me demande:
-qu’Est-ce qui t’arrives? »
Je lui réponds:
« J’ai un orgasme ».
Clopine, les chats ne s’attaquent pas spontanément aux rats. Ils se limitent à la taille en dessous : souris, mulots, musaraignes.
Certes le rat a pu l’attaquer (si acculé) et le chat se défendre.
Il est bien plus probable que la blessure lui ait été infligée par un autre chat.
D’où aussi l’importance de la vaccination des chats qui sortent librement (typhus, leucose, FelV etc..)
Renato, je vous relirai le 3 septembre.
C’est dit.
merci passou pour le compte rendu de votre banquet, je regrette un peu de n’y avoir pas été, mon informateur ne m’avait pas trompée sur l’ambiance que vous relatez. J’aurais bien suivi les ateliers culture et civilisation grecques si je n’avais déjà abusé des rétrospectives filmiques consacrées à ce thème à la cinémathèque.
bàv.
« d’autres m’ont questionné sur la possibilité de poster un commentaire sans être soi-même un intellectuel ou un professeur ; quelqu’un a voulu savoir si Internet, ça marche aussi la nuit. » (Passou)
On voit que le public était d’un haut niveau intellectuel. On se demande après avoir lu ça ce qu’ils ont pu comprendre à ce qu’on leur a dit… Les organisateurs manquent de technique de feedback. Pas pédagogues pour deux sous si je comprends bien.
Les noms de Montaigne, de Mme de Staël, de Gracian comme caution pour parler de la Rdl, je crois que c’est le plus drôle ! Passou est un sophiste, un sacré roublard… La Rdl comme forum n’est pas du tout pensé. On se paie de mots. C’est plus facile que d’aller y voir pour essayer de comprendre. Plus aveugle à la réalité, tu meurs.
Dites, Chaloux, vous êtes un heureux homme, s’il vous en faut si peu. D’un autre côté, ça m’arrange : comme ça, pas besoin que j’écrive le bouquin de cul que Bouguerau me réclame à corps (évidemment) et à cris (encoooore). Ma liste de courses, ça vous suffira ?
Alors :
– une recharge d’eau de javel (oh oui)
– des croquettes pour le minou (aah oui ça vient)
– un melon (non là oui j’explose)
(les hommes m’étonneront toujours)
Ce qui manque ici, c’est le « côté camping ». Je sens que certains vont installer leur tente. À moins qu’il ne s’agisse de leur tante…
Ha la Gauche prolétarienne leurs tracts étaient bien il y avait toujours des dessins…
« si tu avais autant voyagé, et vécu, que moi »
Faire des huit sur un scoot en voyage organisé, le bidochon il s’y croit…
Clopine dit: 10 août 2014 à 14 h 52 min
pas besoin que j’écrive le bouquin de cul
Pourquoi pas ? Le Réage a fait florès !
« le « côté camping ». Je sens que certains vont installer leur tente »
le camping quelle vulgarité
Ah, oui ! J’oubliais la phrase de Compagnon, d’une rare drôlerie ! Le pauvre homme, il fait vraiment pitié !
Qu’est-ce qu’il en sait de tout ça, du monde ouvrier, de l’influence de la lecture sur leur travail ?!
Une France d’abrutis ! Ou de publicitaires… Ce qui revient au même.
anne Sylvestre, des nouilles
J’ai toujours eu horreur du camping, moi aussi ! La promiscuité, beurk ! Heureusement qu’ici, on ne se voit pas…
Anne Sylvestre et Bobby Lapointe (on a limé -!- un couplet!)
http://www.youtube.com/watch?v=EYxKa97McWg
En tout cas, le Passou, il s’est pas foulé pour sa chronique ! L’art de passer en coup de vent comme ceux qui visitent le Louvre au pas de course…
Je suis sûr que le compte rendu de Clopine aurait été bien meilleur et plus en profondeur. Faudra qu’on lui paie le voyage la prochaine fois pour avoir un espion dans la place. Parce que là, on n’a rien appris. Rien.
clopine, je viens d’en avoir un second… Merci pour la liste de vos « commissions ».
Alba-Blabla, je ne campe pas. Quelques jours dans un presbytère bourguignon du XVIIe et beaucoup d’autres dans une maison du XIVe.
Cette fois, il parait qu’on y va…
a bientôt,
Moi, une que j’aime bien de Sylvestre (grande chanteuse féministe, de « non,non, tu n’as pas de nom » au « Mari de Maryvonne en passant par « une sorcière comme les autres), c’est celle sur Clémence :
Clopine, qui va bien.
Chaloux dit: 10 août 2014 à 14 h 26 min
Il est pas parti le grand crétin ?
j’avoue que la description du camping m’avait refroidie, je ne crois pas une seconde que passou y ait planté ses piquets, il a du être hébergé dans une hostellerie du coin.
Ben si, W., on a appris qu’on n’existait pas. On s’en doutait un peu, notez, m’enfin qu’on vous le dise comme ça de but en blanc, ça vous en impose. Ca m’étonne que Dexter n’ait pas réagi…
Surtout qu’il s’agit de « nous », J’en ai la gorge… nouée. Le « nous » noue, en quelque sorte.
on est une bande de jeunes on rigole dit: 10 août 2014 à 14 h 55 min
Faire des huit sur un scoot en voyage organisé, le bidochon il s’y croit…
Mais non, Thierry n’a pas de scooter.
« Heureusement qu’ici, on ne se voit pas… »
Quand l’on est comme vous, grassouillet à la peau graisseuse, il y a tout intérêt… et n’allez pas vous plaindre : vous l’avez cherchée…
Chantal, votre hostellerie, là, ça fait tout de suite grand siècle. Peut-être un simple gîte, ou une chambre d’hôte, ont-ils fait l’affaire ?
Un peu d’accord avec W., pour une fois, non sur l’opportunité d’un reportage signé Trouillefou, mais sur l’opacité du récit passoulinien. Parce qu’enfin, certes, c’était sur le « nous », et Passou a dû demander aux personnes sensibles de se fermer les oreilles, s’il a vraiment raconté ce qui se passe ici tous les jours. Même les nuls en informatique, qui croient qu’internet s’arrête après le film de 20 heures, comme quand la télévision était encore en noir et blanc, ont dû cependant entendre que c’était pire que les Atrides, ce « nous » là ; et qu’il y avait plus de bourreaux que de victimes ?
… Sans compter les charmants jeux de mots racistes, le soutien aux thèses du front national, le tout-venant, quoi…
Break impatient dit: 10 août 2014 à 15 h 11 min
Pas faux, ma -nouvelle- Volvo brame d’impatience.
(Souhaitons qu’Alba s’achète un « Sport-Elec » pour meubler ses vacances…)
Mon amour de chat crie dans sa boîte, ma chère et douce crie dans l’entrée, les chiens jappent à mes pieds, c’est l’heure…
Et la formule fourre-tout « l’universel en ses métamorphoses »… Quelle poilade !
Il ne s’agit pas tant de « métamorphoses » d’une forme primaire comme la Urpflanze de Gœthe prises dans une histoire qui se déroule dans le temps, que de la lutte entre deux conceptions fort différentes de l’universel. Un universel d’en-haut, celui qui s’est constitué dans les grandes cité-état de Mésopotamie et l’universel singulier qu’Abraham, en foutant le camp de là, de cet enfer, sous l’injonction précisément de D.ieu, a fondé dans la Terre Promise. La Terre Promise, ce n’est pas seulement une terre pour le peuple juif, c’est l’espoir de voir sur terre régnait l’universel singulier, seul capable de dialoguer avec l’Autre, l’autre singulier universel, et non pas de l’écraser sous un universel d’en-haut qui est le mépris de tous. Sa formule est : œil pour œil, dent pour dent, qui veut dire en réalité exactement le contraire de ce que l’héritage chrétien, qui repose sur le faux universel, celui qui écrase l’autre (inquisition, haine du juif, guerre meurtrière pour imposer sa loi, colonialisme, etc.), y a lu. C’est au contraire le désir d’arrêter les guerres au nom du faux universel, prendre le temps de la négociation après des guerres de défense si l’autre attaque. C’est une formule de désir de justice, d’égalité, de partage équitable, de paix. Que cette formule typique de l’universel singulier ait été complètement pervertie par la tradition de la lecture chrétienne en dit long sur un monde programmé pour les désastres, et auquel s’oppose de toute sa tradition le monde juif.
Chaloux dit: 10 août 2014 à 15 h 02 min
Anne Sylvestre et Bobby Lapointe
Les plus cons de ce blog se remarquent à quelques trucs simples : mettre un accent à Clemenceau (bonjour Morasse) ou à Perec, ou faire comme Chaloux.
Curieuse faute en effet, d’autant qu’un de mes bons amis Fut un de ses grands amis, puis un ami de son épouse, Léone, après sa disparition…
[Trois approches du « nous »]
• « L’étrange, c’est d’avoir été, à travers les jours, tant d’hommes et si différents, et le difficile est de retrouver et de suivre, de l’un à l’autre, la ligne de fidélité. […] Tant il est vrai que tout se passe en nous. Mais je n’en ai pas moins de peine à m’accorder avec moi-même et à réconcilier entre eux ces divers personnage […] que la nécessité, les hasards, le temps qui passe, mais aussi […] le désir de se connaître et la manie de s’éprouver composent de la commune matière que nous ont confiée les destins.
De ces personnages, le plus insupportable est naturellement le dernier, celui-là même avec lequel aujourd’hui je me débats. À tous les autres que j’ai été successivement et qui d’ailleurs ne me contentaient pas davantage à l’instant même où je les subissais, j’attribue volontiers maintenant des mérites et des grâces : j’en suis débarrassé. Ils ont cette grandeur qu’on trouve à tous les morts. Les morts sont toujours justifiés. Chacun de nous se promène avec bienveillance dans cette galerie de portraits de lui-même qu’est sa mémoire. Nous sourions au petit enfant en culottes courtes qui s’ébattait comme un jeune chien […] Nous sommes pleins d’excuses pour cet adolescent confus dont le regard provoquait le monde. Nous négligeons son égoïsme en faveur de son ardeur, sa sottise en faveur de sa spontanéité. Nous pardonnons aux premiers accommodements de l’homme fait, à ses premières compromissions, quand il commença de gagner sa vie. On se dit qu’il ne pouvait autrement. Nous regardons avec pitié se ternir, s’éteindre son regard, se former le pli de l’ironie aux coins de sa bouche, les rides de l’attention et de la prudence à son font et autour de ses yeux. Notre mémoire est une très grande artiste ; […] ces portraits qu’elle compose de nous […] et qu’elle ne cesse de retoucher, elle en choisit avec sûreté l’instant et le prétexte. Elle nous saisit toujours, pour sa première esquisse, dans quelque moment pathétique et édifiant. Il semble qu’elle travaille indépendamment de nous, mais rien de nous, dans la réalité, n’est plus profondément nous-mêmes. […] Elle s’arrange et arrange toutes choses pour que […] nous ne manquions pas de l’audace nécessaire à vivre encore, à affronter l’avenir, ce lendemain qu’à peine vécu elle recompose de ses mains savantes et fidèles, jusqu’au jour où modèle et artiste disparaissent ensemble […] »
• « Je m’applique à réveiller [les jours de ma jeunesse]. […] J’entrevois un sourire, une grimace, un visage. Je respire d’anciennes odeurs, un autre air. J’entends une parole, un cri, tel qu’il fut crié. Et ces cris, ces odeurs, ces images, comme les feuilles d’un arbre et toutes les frêles épaves qu’emporte un fleuve, me reparlent de mon vieux pays, de la forêt où j’ai poussé, des hommes parmi lesquels j’ai grandi. Il me semble cesser de n’être que moi. Je me prends à parler comme mon père, comme si j’avais une autre sève, une autre flamme en moi, à dire “nous”, comme lui, généreusement, et comme si ce “nous” embrassait l’univers, l’humanité. Alors je sens enfin que ma vie valut la peine d’être vécue et qu’elle m’a appris des choses certes sans rareté et appartenant à tout le monde, mais que je suis seul à savoir comme je les sais, et il n’est aucune raison que je ne les dise avec confiance […] »
• « Dans cet ordre même [celui du pathétique limité aux « misères que les hommes peuvent guérir »], ce que j’ai été ne me suffit pas, ne peut me suffire, et même, à mesure que je vieillis, me contente de moins en moins. Nous ne pensons trop souvent qu’à tout ce que nous avons manqué, raté. Nous ne faisons pas la part assez grande à ce que furent nos rêves. Ce sont eux cependant, bien plus que nos actes, qui nous accordent avec le temps et le monde. Notre vraie vie est à leurs couleurs, et ce sont eux qui nous justifient. C’est par eux que ce misérable “je” devient tous les autres, feuillage épandu sous un même ciel, au même soleil de la vie. Nous avons valu ce qu’ils valaient. Ils sont nous-mêmes et seuls ont dépendu de nous. Le reste n’est que la part du destin. »
Changer la vie, 17-23
j’emploie hostellerie c’est du belge pour la même chose, j’avais été voir ce qu’il y avait moyen de trouver dans le coin et tout était pratiquement complet. comme je ne roule pas sur l’or, je préfère conserver mon budget vacances pour quelque chose qui me branche vraiment, mais je n’ai aucun mépris pour ceux qui aiment les manifestations culturelles, juste je prend du recul.
Débat zurichois relatif à la réhabilitation de 79 personne (dont 75 femmes) condamnés au bûcher pour faits de sorcellerie entre 1478 et 1701.
L’UDC peu convaincue de tous ces « malefici » s’y oppose car certains (UDC) doutent que « toutes les victimes aient été irréprochables » (source Le Temps) — d’où l’on peut déduire qu’il y a dans ce parti des gens qui croient qu’il soit possible coucher avec le diable… c’est-à-dire avec une invention morale…
« ce que j’ai été ne me suffit pas, ne peut me suffire, et même, à mesure que je vieillis, me contente de moins en moins. »
Il serait opportun de se tenir à la consigne bourgeoise : « Ce que vous étiez n’a aucune importance. Ce qui importe ce n’est que ce que vous êtes aujourd’hui ».
« Aimer c’est désirer ne jamais être l’être aimé, c’est aimer sa différence, c’est-à-dire ce que l’on ne peut jamais atteindre, mais seulement viser, c’est aimer sa transcendance, la hauteur dans laquelle il se tient par rapport à soi, son extériorité. Qu’on s’adresse à un être humain ou à Dieu, l’amour reste lui-même divin ou il n’est pas. »
(Armand et Éliette Abecassis, « La Loi écrite », in Le livre des passeurs)
Il y en a qui les trouvent dans les biscuits chinois…
…
…comme on nous disait d’Archimède et de la suite de ses maîtresses,…
…parler lui d’€cul,…pour s’en enfoncer de sa science,!…encore à l’âme à l’âne,…
…il y de la marge,!…avant de sonnez au gourdin,!…
…expliquez-vous sereinement,…
…les yeux dans les yeux,…aux coudes à coudes,!…l’âne à l’âme,!…premier de cordée,…une montée pour Lagrasse à poils,!…de retour des croisades les biches en ruts,!…
…alors ces aquarelles,…autant donner des épigraphes de rentrés,!…
…penser , travailler pour rien,…Ô que c’est dégoûtant,…de les Lagrasse à la servitudes volontaires de la Boëtie,…
…
…des €culs pour s’enfoncer en sciences,…un petit pavillon,…je ne suis le maître de personne, en abbaye,!…trop de nectars,…ras le bol,!…
…évitons la mutation en ours,…pour garder sa peau,!…etc,!…envoyez,!…sans gênes à conscrits,!…
…
renato dit: 10 août 2014 à 15 h 31 min
Débat zurichois…..des gens qui croient qu’il soit possible coucher avec le diable
TKT envisagerait-il de prendre la même soucoupe que D. ?
Par chez nous, Chantal, il y a un « festival de feuilles d’automne » qui m’a étonnée – et qui vous étonnerait sans doute, par sa qualité. Et j’ai une chambre d’amis, et ce n’est pas si loin de la Belgique ; il y a bien sûr les lectures qui ne servent à rien, d’après W., mais qui perso m’ont fait comprendre combien l’acte de lire à voix haute fait voir toutes les potentialités d’un texte. Oh, certes, depuis Fernandel et ses exercices sur le thème « tout condamné à mort aura la tête tranchée », on savait qu’on pouvait infléchir un sens, grâce au jeu… Mais cela fait réfléchir. Tenez, Céline lu par un homme ou une femme, c’est incroyable ! Il y a encore plein de choses dans cette manifestations, des débats, des spectacles; je ne désespère pas d’y faire venir les Papous (l’organisateur a soupiré « le pognon »… Je hais le pognon, tant et si bien que je préfère faire un boulot de merde, pour pouvoir y penser le moins possible), bref, du plaisir en vue en 2015. Ce serait un honneur pour moi de vous accueillir, et tenez-vous bien : dans la chambre d’amis, toute lambrissée, certains des « goûts de » Jacques Barozzi attendent sagement, sous l’abat-jour plissé de la lampe de chevet.
« il y a bien sûr les lectures qui ne servent à rien, d’après W. » (Clopine)
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Où est-ce que j’aurais dit ça, Clopine ? Je n’ai jamais dit ça !
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Lire à voix haute est un art, un art difficile, qui suppose une compréhension intime du texte, donc une lecture muette. Ce qui signifie que la lecture à voix haute, en réalité, ça n’existe pas.
Clopine dit: 10 août 2014 à 15 h 48 min
Je hais le pognon, tant et si bien que je préfère faire un boulot de merde,
Ne vouliez-vous pas écrire : « je fais un boulot de merde donc je hais le pognon » ?
Ce qui me semble plus adapté à votre situation.
voici :
…
Je me fais parfois la réflexion que, pour pouvoir s’exprimer librement sur ce blog, il faut opérer la même opération que lorsque que vous voulez faire du surf. Au début, les trolls vous voient arriver sur votre planche, vous vous mettez à patauger sur leurs réflexions, leurs insultes, la haine de certains, etc. Et puis,si vous tenez bon, si vous pataugez de vos mains de plus en plus vite sur votre azerty, vous arrivez à les dépasser, comme, en surf, on arrive à dépasser la barre des vagues. Et là, vous pouvez enfin commencer à vous amuser vraiment. Vous vous dressez à demi sur votre planche, vous choisissez votre fil et zou ! Vogue la galère, gaiement !
« dans la chambre d’amis, toute lambrissée, certains des « goûts de » Jacques Barozzi attendent sagement »
Clopine
La notion « d’amis » ne me parait pas très claire dans le cerveau de Clopine.
******************BONNE NOUVELLE******************
Il y a 1 tonne de cannabis à récupérer au 36 Quai des Orfèvres.
Et voilà, je suis bloqué à Berlin, mon dealer est en vacance.
Shit !.
Chantal, la chambre d’amis est à la disposition de nos invités, ça me paraît très clair – c’est une dénomination courante, qui qualifie l’usage de la chambre, non le degré de l’amitié…
Elle est au fond du jardin, elle fait partie d’un corps de bâtiment qui comprend une grange, un poulailler, un grenier à foin, des remises. On la remarque de loin, parce que, contrairement aux autres boiseries, les siennes sont peintes en bleu. Allez, courage, je vous y emmène : vous poussez la porte, vous tombez dans une toute petite pièce, aux carreaux rouges, équipée d’une table, d’étagères, d’un coin cuisine, d’un évier avec eau chaude et froide s’il vous plaît, d’un radiateur électrique. Un escalier en colimaçon vous conduit, à l’étage, à une autre porte vitrée. Là, vous entrez dans une chambre parquetée où un lit à deux places vous attend, un bureau sous un grand velux, une malle qui contient des couvertures supplémentaires, un lit en estrade. Les murs sont partie blancs, partie lambrissés. Vous y possédez un petit poêle à bois, opérationnel en dix minutes, une réserve de petit bois et bûchettes : la chambre est chaude en un quart d’heure. Si vous ne désirez pas du tout fréquenter la grande maison, vous disposez de toilettes sèches, dehors, près de la haie, fort rustiques mais tout à fait opérationnelles. Généralement, je laisse à portée tout ce qu’il faut pour du thé, j’installe une petite glacière électrique pour conserver trois bricoles au frais, et je pose parfois, sur la table du petit déjeuner, les croissants tout chauds du boulanger du village. Bon, vous voyez ? Une chambre d’amis, quoi.
Erik Satie aimait lire à haute voix. Cela dit : « A potion stimulating rebellion and immoderate desires »… un café, pour faire simple.
Jean-Claude Milner « sous les tilleuls », la formulation est drôle pour un Milner, en allemand, on dirait « unter den Linden »… L’inconscient parle, comme dirait Lacan.
J’étais allé écouter Luchini lisant Le Voyage. À voix haute justement. L’experience ne m’avait pas vraiment convaincu.
En revanche, un jour, à un cours sur les Pronvinciales de Pascal, le prof commence son cours par la lecture d’une lettre qu’il allait ensuite expliquée. La lecture en elle-même était déjà une formidable explication de texte. Remarquable.
« L’inconscient parle…
Ça c’est vraiment… pfff…
« dans la chambre d’amis, toute lambrissée, certains des goûts de Jacques Barozzi attendent sagement » (Clopine)
J’espère quand même que ces jeunes gens sont correctement alimentés.
…
…hier,!…j’ai donné à manger à un chat,!…qui passait dans mon jardin,!…Oh,!…
…
…qu’il était difficile,…et il se laisse caresser,…et vlà qu’il miaule,!…
…
…je lui présente & du lait, et d’autres charcuteries,…difficile la bête,…du bout des lèvres,!…presque avec mépris,!…
…
…mais, curieusement,…plutôt intéresser par l’entrée de ma porte de cuisine,!…
…
…comme quoi,!…pour emmerder les gens,! c’est champion,!…bon débarras,!…etc,!…
…
« Au début, les trolls vous voient arriver sur votre planche… »
Répéter c’est embêtant, je le sais, mais il faudrait revoir le sens du mot troll…
j’y ai développé cette conviction bien ancrée selon laquelle ce qui est collectif, au lieu d’être perçu comme la propriété de tous, est considéré comme n’appartenant à personne. Le soir, au dîner, Catherine Clément m’a confirmé que L’effort pour rendre l’autre fou de Harold Searle était effectivement « un grand livre ». (Passou)
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Ce passage de la rubrique à Passou m’a aussi bien fait rire. C’est une winchester à deux coups. Il y a une première partie, jusqu’au mot « personne » qui est une réflexion d’ordre philosophique sur ce qu’il faut entendre par le concept de « collectif ». Passou nous met les points sur les i. Rien là de bizarre. Mais c’est ce qui suit qui tranche, dans la deuxième partie, comme un raccord dans un film qui fait métaphore, comme les montages de Dziga Vertov dans L’homme à la caméra entre des jalousies aux volets qui s’ouvrent et se ferment et les paupières d’une femme qui se réveille et ouvre et ferme les paupières. C’est cette phrase tout à fait étonnante, une sorte de pointe d’un genre tout à fait particulier qui est une espèce de mouvement rétroactif sur ce qui vient d’être dit qui ne le supposait pas une seule seconde, — l’allusion au livre de Searle, que pour ma part (soit dit en PASSANT, j’ai cité ici par deux fois pour parler de la Rdl, ce qui a sans doute suscité ce propos de PASSOU) : l’effort pour rendre l’autre fou. À mes yeux, c’est exactement ça la Rdl ! Un effort pour rendre l’autre fou, le contraire même en somme de la Lois écrite juive : Aime ton prochain comme toi-même. Et cet effort pour rendre l’autre fou, on le lit à chaque instant ici sur la Rdl. Il définit très exactement la forme du lien social qu’engendre le genre « blog » comme type de communication, une communication fondée sur cet effort, signe d’une société affolée et en même temps signe d’un considérable progrès, car cet effort en cache un autre, à mon avis, l’effort d’une reconnaissance de soi comme transcendance, donc liée à la Loi écrite juive, où la « visée » comme dit Armand Abecassis est en même temps prise en compte et déniée, d’où l’impression de « nef des fous » que peuvent donner les échanges sur un tel blog.
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