de Pierre Assouline

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Le Cahier bien tempéré de Pierre Michon

Le Cahier bien tempéré de Pierre Michon

On se réjouit autant qu’on se méfie lorsque pointe à l’horizon un Quarto, une Pléiade ou un Cahier de l’Herne. Non lorsqu’il concerne un classique mais un classique moderne, un contemporain. Rien de tel pour enterrer un écrivain de son vivant avant de l’embaumer en sa présence même. C’est signe que l’œuvre est achevée ce qui n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. Ainsi Pierre Michon vient-il de subir ce traitement par la parution d’un Cahier de l’Herne (343 pages, 33 euros) à lui élevé comme on le dirait d’un mausolée. Cela dit, quel bonheur de lecture… Rarement on aura lu un tombeau pour un vivant écrit dans une langue aussi belle. A croire que le Michon est contagieux.

Comme de juste, puisque c’est la règle dans ce genre d’entreprise, les maîtres d’œuvre Agnès Castiglione, Dominique Viart et Philippe Artières ont convoqué pour la célébration nombre de spécialistes de la spécialité, des universitaires et d’autres admirateurs de passage, critiques, écrivains, amis. Mais, il faut bien l’avouer, le meilleur de ce Michon en majesté et dans tous ses états, c’est encore Michon  lui-même sous sa propre plume, qu’il s’agisse d’entretiens, de textes anciens ou de plus récents, inédits. Ici comme dans ses livres, des textes brefs qui s’engendrent l’un l’autre, l’un invalidant ou au contraire amplifiant le précédent, les uns entrant en résonance avec les autres, le tout trouvant son unité naturelle pour composer un récit ou un roman. Bien dans sa manière, ils viennent ponctuer à intervalles réguliers ce festin dont peut se régaler tout amateur de littératures. Au pluriel car l’homme est si généreux dans ses reconnaissances de dettes, hommages et gratitudes, le lecteur en lui si insatiable, que l’exercice d’admiration lui est une seconde nature. Faulkner bien sûr, le patron et « le père de tout ce que j’ai écrit »,mais aussi François Villon comme le plus intime des compagnons de route, Flaubert l’autre patron, Michelet en historien donc en écrivain, Louis-René des Forêts…

Il est incapable de parler de ce qu’il écrit sans dire ce que cela doit à ce que les autres ont écrit. Rien d’une fausse modestie. Juste la reconnaissance de ce qui est et de ce que l’on est. Au vrai, ce Cahier de l’Herne qui complète à point le passionnant recueil de ses entretiens donné il y a quelques années sous le titre Le roi vient quand il veut (Le Livre de Poche), présente sous maintes facettes, certaines des plus inattendues, le plus fascinant autoportrait qui soit. Peu importe si plusieurs se marchent dessus, de doublons en redondances, de commentaires du commentaire en paraphrase du déjà écrit. L’important, ce n’est pas telle ou telle contribution mais l’éclat du dessin qui sourd du tout. Il lui serait désormais inutile d’écrire ses Mémoires, à supposer que l’envie lui prit jamais, étant entendu avec Nabokov que la véritable autobiographie d’un écrivain, c’est l’histoire de son style.

On le lit, on le relit, on y revient. L’œuvre, grand livre des morts et chambre d’échos pleine de cadavres bavards, paraît inépuisable quand bien même croirait-on en avoir cerné les mécanismes tant elle est frappante de clarté : le topos du minuscule, la récurrence de l’apparition, le goût du récit bref, l’ivresse du minimal, la passion du point-virgule et de l’oxymore l’éternel retour de l’archaïque, l’énergie de la langue, le souci d’une exigence permanente dans la tenue de l’écriture, l’appétence pour les traces, les ombres et la fuite, la jouissance dans l’énumération des noms, l’obsédante présence des disparus auxquels le vivant donne sa voix, l’ellipse au service de la plus grande densité, la biographie comme art de métamorphoser une existence en vie et des gens de peu en autant de saints. Toutes choses qui constituent moins une technique, au sens où Michon admire la « compétence technique » à l’œuvre dans Absalon, Absalon !, qu’un art poétique où l’on voit le réel s’articuler à la langue, se démêler et halluciner la vérité.michon2

C’est l’un des rares écrivains qui communique au lecteur la touche inouïe d’une présence familière : celle d’un homme épris de fraternité. « C’est une immense jouissance que d’élire domicile dans le nombre ». Ce mot chu de la plume de Baudelaire qu’il a placé en épigraphe des Onze, lui va comme un gant.

« Je cherche à poser ma voix où Faulkner a posé la sienne, c’est à dire depuis le Royaume des morts, ou plutôt du sein de ce que jadis on appelait le Paradis- quelque chose comme le point de vue des anges (c’est à dire ceux qui chantent éternellement de l’autre côté de la mort en regardant ce côté-ci »

L’historien Patrick Boucheron, qui voit en lui un écrivain du Moyen-Âge, apprécie comme « médiévale cette manière très humble et très orgueilleuse de placer sa voix sous l’aile des anges». Il se documente comme Flaubert et noircit des carnets mais pas nécessairement pour s’en servir, juste pour que ce soit là comme un filet de sécurité, pas pour consulter mais pour mieux s’imprégner. Et comme Flaubert, il dit ses textes pour les avoir à l’oreille mais lui ne les gueule pas, il en ressasse les phrases dans l’arrière-gorge jusqu’à parvenir à la plus extrême précision des mots. Là où tant d’écrivains jugent un texte à la sonorité qu’il dégage, lui préfère dire à la Villon qu’il le juge à son alloi, jusqu’à en oublier le sens des mots pour mieux les entendre

Jamais ce grand lecteur, si fin et si aigu dans ses analyses, ne se prend pour un critique. Quand Gérard Genette résume A la recherche du temps perdu par sa fameuse formule : « Marcel devient écrivain », Pierre Michon, homme d’une intense mémoire de la chose littéraire, se laisse aller de son pas de côté : « Un type coincé devient écrivain ». Il a un tel sens du raccourci que l’on ne s’étonne plus de la brièveté de ses livres :

« Lisant Tintin, on se dit à la fois : je lis un chef d’œuvre, et : je lis une histoire de mickeys ».

On entend sa voix à chaque page, le son Michon. Dans Les Onze, les personnages s’appelaient Billaud, Carnot, Prieur & Prieur, Couthon, Robespierre, Collot, Barère, Lindet, Saint-Just, Saint-André. Presque tous des écrivains ratés, détail michonissime, ils constituaient le Comité de salut public de 1794. Celui de la politique de la Terreur. Depuis une quinzaine d’années que ce fantasme de récit le hantait, Pierre Michon se récitait à voix basse les noms des onze membres du Comité toujours dans le même ordre avec une régularité qui a quelque chose d’obsessionnel. Comme si le rythme, la scansion, le projeté, le bruissement de la langue, l’écriture en contrepoint serré et la sonorité de cette litanie lui permettaient déjà de laisser son livre s’écrire en lui.

Qui saura jamais dire la vertu et l’envoûtement de l’énumération ? Lui peut-être pour en avoir été l’heureuse victime. Est-ce de l’histoire ou sommes-nous dans le territoire de la fiction et donc du rêve éveillé, à moins qu’il ne s’agisse d’une fiction nourrie d’histoire ? On ne sait plus, ce qui témoigne de la réussite de Pierre Michon. Depuis trente ans il trace dans la littérature française un sillon éblouissant. On a beau le lui dire, il doute toujours. Au fond, ce que Bonaparte disait à propos de sa politique pourrait aussi bien s’appliquer à la littérature en général :

« C’était du charlatanisme, mais du plus haut ».

Il confie ici ou là les sources de son inspiration, étant entendu qu’il les a repérées après coup. Ainsi, il lui a fallu attendre un certain temps avant de comprendre que « Mais il n’y a rien, madame, absolument rien », phrase placée dans la bouche d’un nihiliste ou d’un chaman de La Grande Beune, lui venait en fait d’une case des Bijoux de la Castafiore où Tintin s’adresse à la cantatrice après avoir regardé à travers une fenêtre ouverte sur la nuit ; dans un texte de novembre 2016 sur le héros d’Hergé, il présente Tintin comme « un obsédé du bien », à croire que c’est de lui-même qu’il s’agit. Pour les Onze, le déclencheur ne lui vint pas de tous les classiques sur la Révolution des meilleurs historiens, qu’il avait lus et annotés, mais du Tiepolo et l’intelligence picturale de Svetlana Alpers et Michael Baxandall, deux historiens de l’art ; il trouva l’allure de son héros Corentin dans la figure de l’acteur David Warrilow dans le film de Phillipe Collin Les derniers jours d’Emmanuel Kant ; et il reconnaît sans peine que le cardinal de Richelieu est le point de tangence entre les Onze et les Trois Mousquetaires

Peu d’écrivains français prennent comme lui la peine de réfléchir à ce que lire et écrire veulent dire, et plus rares encore sont ceux qui manifestent un tel goût des autres écrivains. Il parle des livres des autres en évoquant les siens –et de la vie des écrivains en répondant sur la sienne. Cela donne la plus originale des autobiographies. Le portrait qui en ressort ? Celui d’un type – pas un homme, ou un écrivain, mais bien un type- qui est né et a grandi entre un père absent et un fantôme de sœur morte, un spectre et un ange. Il a traîné ses guêtres de bistro en bistro jusqu’à 35 ans, ne fichant rien, picolant comme ce n’est pas permis, avec la ferme intention de s’y appliquer, malgré quelques tentations sans suite du côté du théâtre. Boire le sang noir des morts, ce qui revient à commercer avec d’anciens vivants, avec Michelet en embuscade.

lcaIO1U1TKm7y9d1jAOCeQ_thumb_149d2Cinq bistros pour soixante-six habitants dans son patelin de naissance, au fin fond de la Creuse : tout s’explique ou presque. Pas une fatalité génétique mais tout de même, difficile d’en réchapper. En 1981, il porte ses Vies minuscules chez Gallimard. Présenté par Louis-René des Forêts et rejeté par Michel Tournier. Représenté et accepté par Jean Grosjean. 1918 exemplaires vendus la première année. Après, il se rattrape. Tant et si bien que ce précieux petit livre mythique qui soudainement fane tant de biographies, éclipse les autres (La Grande Beune, Abbés, Corps du roi) jusqu’au triomphe des Onze. Il se pose des questions comme celles-ci : qu’est qui, d’un texte, fait une œuvre d’art ? Le roman n’est-il pas un genre exténué comme l’était la tragédie classique sous Voltaire ? Pas vraiment romancier. Ni nouvelliste. A mi-chemin : écrivain de romans courts. Non par essoufflement ou paresse, mais par aversion pour le gras et le superflu, et par goût pour le densifié et le resserré, aux antipodes de la bonne grosse Weltanschauung et des vertigineuses machines romanesques. D’accord avec Valéry :

« La postérité, c’est des cons comme nous ». 

D’un rien, il peut faire un livre : la voix enregistrée du tramway de Nantes annonçant la station « Cinquante otages », sa mère ensevelie à la minute même où deux tours sont réduits en cendres à Manhattan. Tempora pessima sunt. Il juge bien ses livres, certains shootés à la littérature, d’autres pas. Mythologies d’hiver ? Des fables de notre époque sans croyance.  Maîtres et serviteurs ? Vaut surtout pour le chapitre Watteau où l’inavouable sexuel est dit.  L’Empereur d’Occident ? Un exercice de style. La Grande Beune ? A peine un roman. Il juge aussi bien l’essentiel de la production littéraire actuelle : de purs artefacts bien bouclés. Qu’est-ce qu’il fait, Pierre Michon ? Toute la journée, il lit, se promène, parle, picole. Quand vient le roi, c’est à dire la littérature, la grâce d’écrire, alors il écrit, souvent textes à la commande, ça stimule. Son unité de mesure : « Un long matin tendu et refermé sur sa plénitude et un soir tendu vers le matin à venir ». Au bout, ce n’est pas un roman qui l’attend mais un bloc de prose, son genre, inconnu des manuels. Il veut attirer Dieu dans son livre. Il est des ambitions moins nobles. Dieu, mot-gouffre. D’ailleurs, il tient la littérature pour une forme déchue de la prière, c’est dire. Et soudain, cette phrase admirablement cadencée, qui laisse sans voix :

« Les œuvres sont les preuves de la grâce- mais sans grâce pas d’œuvre ». 

Le rythme, la période, le mètre, tout est là. Il maîtrise parfaitement la langue classique, tenue. Abhorre les points de suspension, trop débraillés. Tout ce qu’il écrit veut côtoyer le sacré. Dieu ne le quitte pas. Son christianisme est médiéval. Il tient que tout écrivain est nécessairement un imposteur puisqu’il ne s’autorise que de lui-même. Il envie Pessoa. Cherche non le rosebud mais le nigredo en tout artiste : « Sur quel intime foutoir l’œuvre jette-t-elle son masque ravissant ? ». C’est une éponge. Retient tout ce qu’il lit. Quelle mémoire… La Bovary et Booz endormi reviennent tout le temps au sommet de ce qu’il appelle « ma bibliothèque neuronale ». Mais on y trouve aussi La Chambre claire de Barthes. N’empêche, il paie sa dette à Flaubert, le premier à avoir écrit une vie minuscule avec Un cœur simple. Proust disait que les livres sont les enfants du silence et de la solitude. Michon y ajoute le secret, la patience « et les infimes stratégies de la table de travail ». Tout pour conjurer l’angoisse qu’un jour la grâce vienne à le déserter.IMG_0640

La femme est peu présente dans son œuvre, à peine son corps littéraire, celui qui jouit par les mots, bien distinct du réel. Milady fut sa première lecture érotique dans les Trois mousquetaires, suivi de près par les scènes de baisades et autres foutreries chez Flaubert, poursuivi en apothéose par Histoire d’O sans jamais oublier que tout commença par la lourde vision de la différence des sexes dans Barbe-Bleue. Invité à revenir sur ses cahiers préparatoires à La Grande Beune, Pierre Michon assure que ce n’est par pudeur qu’il a métaphorisé « je bandais » par « cela me perchait au ventre », mais parce que cela s’est imposé, tant et si bien que cela a donné naturellement le la a tout ce qui a suivi (frottements, prises, grottes et autres béances). Pas un mot de travers, une mécanique de haute précision. Mais ne vous y trompez pas. Le véritable intime n’est pas là où l’on croit.:

« Il me semble que pour un écrivain rien n’est plus intime, rien ne le constitue davantage, rien n’est plus lui-même, que cette volonté énonciative, ce désir violent qui préside à sa phrase, cet infime et décisif putsch dans son parlement intérieur, qui fait soudain la voix despotique de ce qu’on appelle, et qui est, la littérature. C’est cela que j’appelle Faulkner ».

Cette certitude est au cœur de Trois auteurs (1997) et de Corps du roi (2002) même si elle irradie toute son œuvre.Michon a été jusqu’à identifier sa propre biographie à celle de Faulkner en établissant des passerelles entre les accidents de leur vie : origines sociales, roman familial, alcoolisme autodestructeur… Il a fini par décalquer sa Creuse sur le comté de Yoknapatowpha. Il ne sait pas au juste pourquoi il a été à lui mais il y va encore, captivé par une force d’attraction qui le dépasse, persuadé avec Borges qu’on ignore ce qu’il y a au fond de ses livres même si on sait juste qu’y gisent des vérités qui nous terrorisent. Il est lui aussi l’écorché au seuil de sa maison de douleur. Lui aussi veut accepter d’être dans le mouvement du monde. Faulkner n’est pas son Dieu mais son roi, un génie dans son genre, le romancier capital, celui qui aura marqué « la » rupture littéraire de son siècle.Mais il a beau être un faulknérienabsolu, il n’en est pas pour autant dupe de la posture du grand William entweedé, moustache taillée de frais, pipe apaisante empoignée, alors que dès que le photographe a le dos tourné, il retourne à son état de pochetron lamentable. Ce qui ne l’a pas empêché de rendre compte de la totalité du monde à partir de son ilôt de Mississippi. Juste pour accéder non à l’universel mais au planétaire.

Sauf que Michon, lui, est aussi bien du genre à se livrer à une méditation sur le langage à travers l’évocation d’un papillon, la course d’un renard, la chute d’une corneille. Du genre à se passionner pour des existences que d’autres jugent insignifiantes en les traitant non à la manière du Marcel Schwob des Vies imaginaires mais du Suétone des Vies des douze Césars. Quel autre écrivain français aurait l’esprit ainsi tourné pour remarquer que l’homme qui tenait le rôle du père dans Le Voleur de bicyclette était un ouvrier en chômage qui avait répondu à une petite annonce, avait essayé de faire d’autres films après celui de Vittorio de Sica, n’y était pas parvenu et était mort dans la misère :

 « C’est très précisément un Minuscule : quelqu’un qui dans sa trajectoire a heurté quelque chose qui le dépassait et qui ne s’en est jamais remis ».

Dans l’une des plus belles pages de ce Cahier bien tempéré, Pierre Michon se souvient de ce qu’il faisait avant d’écrire : comédien, sans pour autant tenir son activité pour un métier ou une profession. Juste un état d’âme à peine rétribué. Un soir de 1969, il joue dans En attendant Godot de Beckett. Ca se passe dans la salle de l’Essai à Clermont-Ferrand dans le cadre de l’Atelier Théâtral Riomois. Pozzo, c’est lui après avoir été le duc de Buckingham dans Richard III et le prince Philippe dans Yvonne, princesse de Bourgogne. Il était Pozzo tous les soirs. Il était même tellement Pozzo que la veille, après avoir éclusé tous les bars de la ville avec des copains, il passa brutalement à travers le pare-brise de sa voiture, ce qu’il justifia ainsi auprès des gendarmes : « Je suis Pozzo, ce nom ne vous dit rien ? ». Non, rien, au bloc ! Mais le lendemain soir, une fois dégrisé, il était toujours Pozzo :

« Cette représentation de Godot, avec la bande Velpeau et le sparadrap, est dans mon souvenir une expérience inoubliable, peut-être la plus forte de ma vie, en tout cas décisive. Je ne sais pas si j’ai bien joué le rôle ; mais je sais que je l’ai joué dans le sens antique, dans le sens qu’entendaient les Anciens quand ils parlaient de purification dramatique : je voulais plus que tout oublier la grandiloquence et l’abjection, que j’avais si vainement gaspillées la veille dans le réel ; et je savais –quelqu’un en moi savait- que c’était en rejouant l’abjection grandiloquente, en la montrant, en la jetant à la face du monde, que je pourrais l’accepter, l’embellir, la dépasser (…) Sachant cela, je savais tout ce que je devais savoir pour écrire des livres : on joue à être soi-même une seconde fois, plus abjectement, plus bellement ; on ne sait pas si c’est du destin ou du jeu, des plaies ou un maquillage : mais on donne tout en vrac à la totalité du monde… »

(« Pierre Michon au centre dans « En attendant Godot » en 1969 à Clermont-Ferrand, photo D.R.;  extrait des « Bijoux de la Castasfiore » ; photos Passou)

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commentaires

1 579 Réponses pour Le Cahier bien tempéré de Pierre Michon

la vie dans les bois dit: à

Je voulais écrire: Houellebecq.

Delaporte dit: à

Houellebecq, de plus en plus tenté de se faire moine…

la vie dans les bois dit: à

Non, mais Houellebecq en « mission » chez les Jèzes aurait de l’allure…

christiane dit: à

Jazzi,
je feuilleter « La Grande Beune » et je m’aperçois que je n’ai pas évoqué cette rivière qui donne le nom au livre et pourtant elle sinue, sombre, tout au long des pages entre « les lèvres de la falaise ». « On le sait : sous ces lieux beaucoup d’eaux coulent, qui dans le calcaire font des trous. Au-dessus de ces trous pendant des années innombrables des rennes transhumèrent, qui de l’Atlantique remontaient au printemps vers l’herbe verte de l’Auvergne dans le tonnerre de leurs sabots, leur immense poussière sur l’horizon, leurs andouillers dessus, la tête morne de l’un appuyée sur la croupe de l’autre ».
Cette rivière nous plonge dans la vérité de ces hommes rudes. La dernière scène du roman où les carpes sont posées sur le comptoir, arrachées à leur vie paisible quand elles descendaient la Beune puis éventrées par Yvonne est d’une cruelle candeur, terrible. Le narrateur semble fasciné par l’agonie des carpes que Jeanjean a ferrées brutalement. L’évolution de cette scène d’une grande beauté est significative. Le monde de ces hommes frustes devient absurde et sauvage. Un monde qui sépare les hommes et les femmes, déchiré.
Un livre bref et magnifique dont le chant obscur, mordant, me reste à l’oreille. Il semble avoir été écrit d’une seule traie, avoir jailli de la plume fiévreuse de Michon. On ne décroche pas facilement. Un vrai déluge de mots dans une langue sans boursouflures, extrêmement juste.

la vie dans les bois dit: à

Tiens,  » Passou » a supprimé une question. Elle était mal posée, je suis d’ac. Elle pouvait être prise pour une insulte envers tout le genre lesbien.

Bérénice dit: à

Christiane, je vous propose de remplacer fiévreuse par fébrile pour la plume de l’auteur.

Bérénice dit: à

Lv est ce que Laurent Wauquiez propose des idées novatrices respectant les principes humanitaires et qui permettraient t l’intégration d’un maximum de réfugiés dans pour autant qu’elle ne suscite des troubles, une perte d’un électorat potentiel, une perte financière qui alourdirait la dette ?

christiane dit: à

@Bérénice dit: 27 juin 2018 à 7 h 51 min
Quelle différence faites-vous ?

Bérénice dit: à

Fébrile s’éloigne du registre de la maladie, il peut vouloir signifier une activité importante qui rencontrerait des difficultés à se normaliser si une norme pouvait être fixée entre trop pas assez actif.

Bérénice dit: à

J’y vois aussi l’idée d’un empressement.

Bérénice dit: à

Mais fibre et ses dérivés sont aussi employés aux même fins, le fièvre du défi soir, la fièvre qd il s’empare d’une foule, sûrement une déformation professionnelle fébrile Mr semble plus littéraire et approprié à définir cet état d’activité nerveuse et empressé d’un auteur inspiré je j’imagine se hâter d’écrire afin que rien ne se perde .

Bérénice dit: à

Fièvre, ce correcteur!

la vie dans les bois dit: à

@ est ce que Laurent Wauquiez propose des idées novatrices

Je n’en sais rien faut poser la question aux « garde-côtes », estrosi, chiotti, aso.

Bérénice dit: à

La fièvre du samedi soir, bien connue des danseurs en dancing.

renato dit: à

Renouer les racines, un problème pour hypocrites et analphabètes de retour — naturellement lorsque ce sont les politiques qui s’approprient la question on ne pourra que rire.

la vie dans les bois dit: à

Manu stigmatise l’Afrique comme un pays de son imaginaire, du pire cliché populiste: pauvre et avec une démographie galopante.

Alors qu’une simple carte en dit plus long que son discours honteux à la sortie de la messe au Vatican:

https://www.easo.europa.eu/latest-asylum-trends-overview2017

renato dit: à

Le plus amusant c’est quand-même Daniel Cohn Bendit, mais on me dit qu’il se connaît en foot — ce que malheureusement je ne peux pas juger.

christiane dit: à

Bérénice,
je comprends ce que ces noms évoque pour vous. Je préfère utiliser le mot fiévreux pour caractériser son écriture dans « La Grande Beune ». C’est d’ailleurs discutable car, dans le même temps, je la trouve juste. Les mots ne sont pas choisis au hasard. Un livre étrange qui a décontenancé plus d’un lecteur (lecture des critiques des lecteurs trouvées sur internet) mais je suis heureuse que Jazzi m’ait invité à le lire.
Ce fut pour moi la découverte d’un Pierre Michon, différent, emporté par une fiction brève, sans recours à ce travail de mémoire mêlé d’imaginaire que l’on trouve, par exemple dans « Vies minuscules ». C’est presque une allégorie qui a à voir, certainement, avec sa passion de la préhistoire. La grande Beune, les grottes, la pêche violente, la chasse tout autant et au milieu de ce village trois femmes que le narrateur croise dans le quotidien dont une qui exaspère ses instincts de violence, ses fantasmes sensuels. Les deux autres sont plus secondaires, une plutôt maternelle, protectrice, l’autre une ombre près de lui qu’il côtoie sans excessive passion.
Son rapport aux élèves, puisqu’il est jeune instituteur, semble pétri d’indifférence sauf pour un, envers lequel il est suavement méchant pour lui faire payer le rapport ambigu qu’il a avec la mère.
C’est vraiment un livre étrange. Le lisant, je pensais parfois à Rimbaud, Baudelaire, Bobin, Juliett… mais ce serait long à expliquer. Jazzi a perçu l’importance de ce livre, une autre lectrice de commentaires (pas du livre) y a trouvé prétexte à délirer. Mais c’est sans importance. Il faut supporter ici, ses crises… Vous en savez quelque chose !

christiane dit: à

Pour vous, Rose :
« Il aurait pu lutter encore, tenter sa chance : il n’y a pas de fatalité extérieure. Mais il y a une fatalité intérieure : vient une minute où l’on se découvre vulnérable; alors les fautes vous attirent comme un vertige.
C’est à cette minute que luirent sur sa tête, dans une déchirure de la tempête, comme un appât mortel au fond d’une nasse, quelques étoiles. Il jugea bien que c’était un piège : on voit trois étoiles dans un trou, on monte vers elles, ensuite on ne peut plus descendre, on reste là à mordre les étoiles.
Mais sa faim de lumière était telle qu’il monta. »
(« Vol de nuit » – Antoine de Saint-Exupéry)

Petit Rappel dit: à

Les grands Jésuites de Richeomme à Teilhard étaient intelligents, Jean Langoncet, ce qu’on ne peut dire de Delaporte.
Wiederganger
Je vous donne raison sur la différence étymologique entre roman et histoire, bien que je ne sois pas sur que les anciens y aient été très sensibles.
Mais il me semble que vous faites une lecture bien déiste de ce que j’appellerai par commodité le roman antique, lequel ne l’est pas toujours. L ‘Histoire Véritable de Lucien et Leucippe et Clitophon d’Achille Tatius ne me paraissent pas des bréviaires de l’intervention divine, fut-elle antique, quant à Daphnis et Chloé j’y vois plus la racine de la pastorale théâtrale à venir plus que l’expression d’un providentialisme. Pour ne rien dire de Pétrone.
Je ne vois guère qu’Apulée qui pourrait à la rigueur rentrer dans cette catégorie là.
Pour le reste:
Je me demande si les sarcasmes de Scarron ne sont pas plutôt dirigés, sous le voile antique, contre le roman pieux, qui connait, via Ramus et JP Camus du courant salésien un véritable âge d’or à cette époque. On pense par réaction un peu à la courtisane de Pierre Louÿs dont celui-ci disait: « Oui, il y a une courtisane, mais que le lecteur se rassure, elle ne se convertira pas! »
Quoi qu’il en soit, ce que nous percevons parfois comme opposé ne l’était pas pour des lecteurs comme Perrault, qui pouvaient tenir en haute estime JP Camus , avoir dans sa bibliothèque Scarron et le vanter quand il n’est plus à la mode, , consulter le Président Fauchet, suivre des romancières contemporaines comme Madame de Villedieu ou Madame d’Aulnoy. Moins Madame de Lafayette, coupable je crois de s’être inféodée au clan Racine-Boileau.
Bien à vous.
MC

Chaloux dit: à

Jazzi, je n’ai rien contre les trave.los. Je seulement note l’écart. Cette année, dans sa cour, il aurait été plus inspiré de privilégier Mozart et Schubert. Cette com’ me semble un peu brouillonne. Faut-il en conclure que Sarkozy a imprimé une marque indélébile à la fonction?

la vie dans les bois dit: à

Ce qu j’écris ici n’engage que moi, et certainement pas « Passou « . On a le droit de se faire des « idees », la littérature est un bon révélateur.

la vie dans les bois dit: à

Mais « Passou » kiffe aussi une forme spéciale de « l’érotisme » alors c’est « normal » qu’il puisse se sentir agressé.

Jean dit: à

je feuilleter « La Grande Beune » et je m’aperçois que je n’ai pas évoqué cette rivière qui donne le nom au livre et pourtant elle sinue, sombre, tout au long des pages entre « les lèvres de la falaise ». (christiane)

Je l’ai dit ici : Michon est un de nos meilleurs paysagistes. Mais, comme le suggère bien Christiane, ses textes où sont peintes les choses du monde exposent la supériorité de l’écrivain-poète sur le peintre, par les multiples interférences entre monde naturel et monde des hommes.

Jean dit: à

Ce qu j’écris ici n’engage que moi, et certainement pas « Passou « (LVDLB)

Non ? C’est vrai ? On ne s’en serait jamais doutés.

la vie dans les bois dit: à

Court s’est gouré de demonstration.

« Si le Tchad fut incontestablement l’un de ces « murs » contre lesquels Gaël Giraud se heurta, il y en a aujourd’hui un autre, plus proche. Il est érigé dans la Creuse, où l’économiste s’astreint à passer chaque été, invité par son aîné, jésuite et théologien, Christoph Theobald, chargé dans le centre de la France de conduire à bien la formation permanente des laïcs. En juillet, il a partagé le quotidien et les tâches d’un curé de campagne de la région. « Une manière d’atterrir. »  »

https://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Gael-Giraud-un-jesuite-chez-les-banquiers-2014-09-05-1201800

Jazzi dit: à

« Sarkozy a imprimé une marque indélébile à la fonction ? »

Les temps changent, Chaloux. Vois où aboutit l’esprit de Mai 1968 : Cohn Bendit supporter inconditionnel de Macron ! Qui l’eut cru ?

Jazzi dit: à

Je n’ai noté qu’un seul « mordre » dans tous les commentaires de Christiane, LVDLB. Ce n’est pas bien de mentir et ça invalide ta démonstration…

Jazzi dit: à

Je note une convergence de goût littéraire avec Jean : Angot, Michon…

la vie dans les bois dit: à

bas rosis vous en pensez quoi de ce banquier repenti et converti jesuite ?

Jazzi dit: à

Pourquoi faire passer la frontière du roman avec la présence ou non de la figure divine, WGG ? Dieu n’est-il pas un personnage comme un autre, certes d’un rang peut-être supérieur, mais tout aussi imaginaire, non ?

Jazzi dit: à

Pas plus que d’un jésuite reconverti banquier, LVDLB. Après chacun sa merde, je dirais chacun sa croix !

la vie dans les bois dit: à

Eh bien restez-y bas rosis.

Jazzi dit: à

Dans la merde ou sur la croix, LVDLB ?

Jazzi dit: à

Les Jésuites ils sont partout, LVDLB, c’est la mafia du Vatican !

la vie dans les bois dit: à

Bas rosis vous avez ici un commentateur plus a votre niveau. Et je ne lis pas michon, je l’ai bien expliqué.

Petit Rappel dit: à

Le mythe Jésuite doit beaucoup à l’Université de Paris bien décidée à garder son exclusivité, et aux Jansénistes, allez savoir pourquoi…En fait, tout résulte du choix du Béarnais à une époque ou il n’y avait guère d’ordres enseignants. Le monopole des Collèges a été créé et voulu par la Monarchie. Ce ne devait pas être une sinécure que de faire cours à quarante élèves agés de 13 à 17ans dans la même classe.
Pour le reste, les pages très lucides de François de Damville in l’Education des Jésuites, ou il pointe sans apologétique les avantages, les faiblesses et le fonctionnement du système.
MC

Jazzi dit: à

« Bas rosis vous avez ici un commentateur plus a votre niveau. »

Tous les commentateurs ne sont-ils pas plus ou moins au même niveau, LVDLB ? Toi, pas plus qu’un(e) autre !

Jazzi dit: à

Quand je dis chacun sa merde, il faut entendre que chacun fait comme il peut pour en sortir, LVDLB. C’est ainsi que JJJ l’aura compris, je suppose ? Mais toi, on dirait au contraire que tu la cultives, t’y complais, cherches à la répandre partout, abondamment ? Chacun ses goûts…

la vie dans les bois dit: à

Bas rosis, mon commentaire de 10h29, tres clairement, ne me situe pas a votre niveau.
Pour le reste, je sais bien que par commodité logicielle, pour chaque billet, le commentarium parait fonctionner comme un empilement de moloks, mais tout n’est pas a enterrer.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…bon, les niveaux, comme, dirait, Charlemagne,!…vous savez, quoi en faire,…en boîtes,…

…restons sérieux,…avec, des notions franches,…

…les communautés, se réserves, le choix ?, d’un type d’enseignement, à un autre,…

…mais, enfin, pas d’obscurantismes quand mêmes,…mais, si,…

…donner, des types d’enseignements, faisant  » façades « ,…pour que, dans le suivis du temps,..les cours ne permettent pas, de poursuivre les états en justices diverses, du fait du profit qu’ils font dans leurs administrations,  » au dessus de tout soupçons de fraudes « ,…pour s’enrichir, aux dépens des diverses institutions, comme des  » fraudeurs employés parasites, à profiter, des  » ânes abrutis  » créer, par l’enseignement, & diplômes délivrer, en associations corporatistes, faisant fonctions,…

…dans quels sens,…voyez-vous-mêmes,…
…etc,…
…enseignements, par des  » élites « , pour des non-moins  » élites « ,…

Jazzi dit: à

Hier, j’ai passé au moins deux bonnes heures à copier/coller entièrement le manuscrit de « L’Ours », tel que dans l’urgence de la maladie Sergio nous l’a transmis sur son blog. Je l’ai paginé. Dans l’état actuel ça fait plus de deux cents pages. Il me reste à établir la table des matières finale. Les deux premiers chapitres ont été donnés en bloc, sans sous-titres, ce qui n’est pas le cas des chapitres suivants (22 chapitres au total).
Je ne l’ai pas encore lu, mais j’ai pris connaissances des réactions des uns et des autres : ça va de l’enthousiasme à l’ennui…
Je tiens ce manuscrit à la disposition de qui le souhaite.

la vie dans les bois dit: à

@11h44 sur le fond, cela pose une question éthique importante.

gisèle dit: à

Jazzi 11h44. Copier-coller l’Ours de Sergio, en avons-nous le droit? c’est un texte qui appartient à ses héritiers ?

Phil dit: à

Belle action, dear Baroz. les blogueurs finauds cisèlent du commentaire à longueurs de notules, le prestigieux passou raflera la mise avec une obscure doctorante à sa bottine comme il est d’usage dans le système fessbouqueux zuckerbergien, puis meurent et disparaissent dans les limbes comme des babouins de la guerre des étoiles. Lavie ne compte pas sur la dépense.

la vie dans les bois dit: à

Une question ethique, en precisant: pour ceux qui ne sont pas « les uns ou les autres »,mais j’imagine que la proposition de bas rosis s’adresse aux commentateurs du work in progress donne dans un blog dont le propriétaire est décédé, connu sur la rdl avec sous le pseudo dd Sergio.

Jazzi dit: à

« L’ours » de Sergio

TABLE DES MATIERES

Chapitres 1 et 2, sans sous-titres
Chapitre 3 : Les Grillons
Chapitre 4 : Au bourg
Chapitre 5 : Café
Chapitre 6 : Retour
Chapitre 7 : L’odalisque
Chapitre 8 : Marienbad
Chapitre 9 : Prélude
Chapitre 10 : La musaraigne
Chapitre 11 : Péripatéticie
Chapitre 12 : Visite
Chapitre 13 : Intermède
Chapitre 14 : Visite
Chapitre 15 : Détente
Chapitre 16 : Varappe
Chapitre 17 : Sur la falaise
Chapitre 18 : La terrasse
Chapitre 19 : Titanic
Chapitre 20 : Solitaire
Chapitre 21 : En soirée
Chapitre 22 : Dîner

la vie dans les bois dit: à

connu sur la rdl sous le pseudo de Sergio.

My pleasure Phil, la generation des no-life, n’est pas celle que vous croyez.

gisèle dit: à

Christiane parle d’écriture « fiévreuse » à propos de « la grande B. » Dans mon souvenir, ce que j’avais lu de Michon, tout est parfaitement maîtrisé, réfléchi, tenu en laisse, même lorsque l’histoire est « fiévreuse ».Et tout est fiévreux ,mais emmailloté dans un filet de mots tissé très serré. C’est cela qui m’avait intéressée.

Jazzi dit: à

L’éthique, LVDLB, est de restituer le texte tel quel, sans en changer une seule ligne, et de l’attribuer à son auteur, avant que d’autres ne s’en emparent, justement.
Le droit que je prends, Gisèle, est de conserver à Sergio sa mémoire.
Pour les ayants-droits, on verra plus tard…

la vie dans les bois dit: à

Tout cela me paraît bien drolement ficelé, genre « contention »; mais d’un autre côté on n’attache pas son chien avec des saucisses.

la vie dans les bois dit: à

En reponse a Gisele

la vie dans les bois dit: à

# 12h26 vous irez expliquer ça a quelqu’un d’autre que moi, si d’aventure vous avez à repondre de vos actes, lol.

Jazzi dit: à

« si d’aventure vous avez à repondre de vos actes, lol. »

Tu m’accueilleras dans ta cabane au fond des bois, LVDLB ? On relira Thoreau de conserve !

gisèle dit: à

Petit rappel ou/et WGG, à propos du « roman ».Ce qui me semble faire la différence entre le roman dit « médiéval » et le roman « latin » (!) est la structure du récit qui conditionne tout le sens de l’Aventure. Dans « la matière de Bretagne » il y a un héros qui affronte des aventures où sa vie est en danger,il doit se montrer courageux, en sortir victorieux.Dans le « Satyricon » (satura c’est un pudding ou une salade mixte) ou « l’âne d’or »,à un degré différent, les héros se promènent, le fil de leurs aventures est assez lâche,ils partent en quête,de l’autre qui leur a échappé, par ex, et rencontrent sur leur route des personnages qui les entraînent L’aventure n’ est pas une mise à l’épreuve. D’un côté des tableaux pittoresques et satiriques des milieux et des individus; de l’autre, des histoires- dans- l’histoire. Comment ne pas être sensible aux « amours de Psyché et de Cupidon » et à « la matrone d’Ephèse »,2 vrais chefs d’oeuvre.Quant à l’épreuve de « l’âne d’or » il s’agit de manger un bouquet de roses, au bon moment, pour retrouver la forme d’un « vrai » humain.
La métamorphose n’a rien de commun avec la transformation que font subir les épreuves aux Héros arthuriens. Romans d’aventures,imbriquées les unes dans les autres,romans qui restituent, tout en s’en moquant, la vie d’une société,1°,2° siècle après JC.
Pour les autres « romans » dits grecs, latins,ils sont beaucoup plus complexes.
Les « amours de.. » et « la matrone.. » se trouvent intégralement sur le net, je pense. Et La Fontaine s’est emparé de Psyché.

Widergänger dit: à

Être transformé en âne, vous trouvez que ce n’est pas une épreuve ! Je ne vous le souhaite pas…

la vie dans les bois dit: à

@13h10, malheureuselent pour vous bas rosis, mon ethique me l’interdirait.

Cela dit, que vous vous accapariez à des fins de diffusion dont les modalités ne sont pas très nettes, d’un work in progress littéraire, disponible pour l’instant en lecture libre et publique, et qui ne vous appartient pas temoigne de beaucoup de choses. D’un elan généreux tres certainement aussi.

la vie dans les bois dit: à

Et contrairement à ce que dit Phil, les commentaires de ce work in progress littéraire de Sergio,sur son blog, semblent bien etre inséparables de son meta roman en devenir, du moins pour ce qui concerne les precisions qu’il donne sur le making of. Car pour les commentaires des commentaires, en marge des billets de ce work in progress d’un blogueur décédé, on y trouve des dechets, comme ici.

Delaporte dit: à

« Être transformé en âne, vous trouvez que ce n’est pas une épreuve ! Je ne vous le souhaite pas… »

wgg sait de quoi il parle, lui qui est devenu un âne…

Jazzi dit: à

« Dans « la matière de Bretagne » il y a un héros qui affronte des aventures où sa vie est en danger,il doit se montrer courageux, en sortir victorieux. »

C’est la cas d’Ulysse dans l’Odyssée d’Homère, certes en vers,et d’origine orale, mais déjà « romanesque » à souhait, gisèle !

Delaporte dit: à

« Les grands Jésuites de Richeomme à Teilhard étaient intelligents, Jean Langoncet, ce qu’on ne peut dire de Delaporte. »

Ah, quand même !

Jazzi dit: à

Un bon chrétien comme toi, Delaporte, devrait se tenir prêt à offrir, au bon moment, un bouquet de roses à brouter à WGG !

radioscopie dit: à

christiane dit: 27 juin 2018 à 7 h 42 min
Votre message est bienvenu, Christiane. Compte rendu solide et perspicace. Puisse-t-il donner envie de lire Michon ! Au fond, et j’en suis étonné, c’est un auteur pour happy few.

Delaporte dit: à

« Un bon chrétien comme toi, Delaporte, devrait se tenir prêt à offrir, au bon moment, un bouquet de roses à brouter à WGG ! »

Evidemment… mais, auparavant, il faudrait qu’il se repente !

Delaporte dit: à

« Au fond, et j’en suis étonné, c’est un auteur pour happy few. »

Michon Impossible n’est absolument pas un auteur pour happy few ! C’est une manière de dégrader la notion. Par exemple, Macron au Vatican, ça c’est du happy few politique ! Macron, le stendhalien… Il a d’ailleurs cité, dans sa conférence de presse, Stendhal et le Flaubert de l’Education sentimentale. Tout pour plaire !

la vie dans les bois dit: à

And at last la reponse recente du frere de Sergio dans les commentaires dudit blog , est une bonne baffe sur le museau de bas rosis et sur celui de ceux – de celle immonde- qui ne lisait, ni ne comprenait ce qu’elle voyait sur l’ecran. Jusqu’à ne pas savoir ou est Nancy, lol.

Jazzi dit: à

Une baffe virtuelle et anonyme, LVDLB.
Je peux aussi compiler et restituer ici ce que Sergio disait à ton propos sur la RDL, si tu le souhaites ?

Bérénice dit: à

13h51 nous avions fait une halte dans son studio rudimentaire à Nancy, avant de nous échapper en direction de la fameuse ligne bleue, il était beau, acceuillant, ouvert. Un super mec.

la vie dans les bois dit: à

Je l’attendais celle-là aussi bas rosis. La reponse est tres évidemment évidente:j’ai dit ici a Sergio ici même tout ce que j’avais a lui dire en reponse à ses commentaires.
On a eu d’autres echanges. Pas a votre portée non plus.
Pourquoi ne le laissez-vous pas reposer en paix maintenant dans l’affection de ses proches, bas rosis ? Ce serait faire preuve d’un peu d’humanité et vous auriez une chance d’etre pardonné quand vous irez a l’eglise.

Lucy dit: à

Jazzi,
Sergio était marié, « père de cinq enfants et grand-père de six petits-enfants », je pense qu’il faut laisser à sa nombreuse famille le choix de ce qu’il faut faire de son oeuvre ; libre à vous de conserver le « brouillon » mais pas de le « corriger ».

Bérénice dit: à

Lv, le sujet c’est Michon, ne vous trompez pas en venant comme d’hab troubler l’eau claire. Vous cherchez des noises à chacun, concluons à ce que l’argent ne parvient à vous apaiser et vous procurer bonheur. Vous n’êtes satisfaite qu’en semant au minimum la discorde, vous vous plaisez à poser des mines .

christiane dit: à

Gisèle – 12h22
Une écriture « fiévreuse » oui et pourtant tenue de main de maître par Pierre Michon. Mais ce livre est un peu à part (« La Grande Beune »), l’avez-vous lu ? Il ne donne pas justement « le son » Michon comme Passou l’évoque dans son billet. Il n’est que la première partie de « L’origine du monde », projet abandonné volontairement. Michon aime arrêter ses romans dans l’indécis, dans l’inachevé. Les vies dont il fait le récit ne sont que des fragments de vie.
Passou écrit dans son billet : « Il se pose des questions comme celles-ci : qu’est qui, d’un texte, fait une œuvre d’art ? Le roman n’est-il pas un genre exténué comme l’était la tragédie classique sous Voltaire ? Pas vraiment romancier. Ni nouvelliste. A mi-chemin : écrivain de romans courts. »
Les personnages de Michon fuient, meurent ou s’embourbent dans une suite d’échecs ou de ratages.
Sa phrase semble tituber, ondoyer puis est travaillée par une architecture rigoureuse. Je n’ai pas eu l’impression de lire un romancier mais d’entrer dans le monde d’un poète ayant tissé ces vies émiettées.
Il écrit comme on accepte une perte. Peut-être pour évoquer un monde qui disparait, un temps qui se dissout et se perd. Il est porteur de mémoire mais aussi rêveur, imaginatif. Je crois qu’il ne pourrait pas écrire un roman, que ça ne l’intéresse pas. Il se laisse capturé par un visage, une odeur, des lumières, des reflets, par la pluie (il y en a beaucoup dans La Grande Beune). La présence est là : ces êtres humbles et ces paysages. Son imaginaire cherche, en remontant le temps une source. Aussi les évènements sont voilés comme « La vie de la petite morte », la dernière des vies racontées dans « Vies minuscules ». Poignante. D’abord l’enfance, son enfance pour arriver à la mort des enfants dans son village, puis à la mort de sa sœur et « dans l’église, cette irrespirable odeur blanche des lys, dépravée comme l’été. » Il se livre, alors, à la dernière page, à une confidence sur son travail d’écriture : « j’aurais voulu écrire du haut de ce vertigineux moment, de cette trépidation, exultation ou inconcevable terreur, écrire comme un enfant sans parole meurt, se dilue dans l’été : dans un très grand émoi peu dicible. Nulle puissance ne décidera que je n’y suis pas parvenu. (…) je crois que les doux tilleuls blancs de neige se sont penchés dans le dernier regard du vieux Foucault plus que muet. (…) Que la mort de Dufourneau soit moins définitive parce qu’Élise s’en souvint.(…) Que dans mes étés fictifs, leur hiver hésite. »

Jazzi dit: à

Lucy, le peu que j’en ai lu au passage ne me semble pas correspondre à la définition du mot « brouillon ». Il ne s’agit pas pour ma part de « corriger « son manuscrit, mais de le lire…

Merci de votre témoignage, Bérénice. Donc Sergio était bien une personne réelle et il est bien mort. On pouvait en douter, compte tenu de ce qu’il s’est dit sur son compte et du fait que Passou n’en ai pas parlé…

christiane dit: à

Merci radioscopie, jean, jazzi de m’avoir lue avec bienveillance.

la vie dans les bois dit: à

De temps en temps ca fait du bien de donner un bon coup de pied au cul. Bien mérité.

christiane dit: à

Jazzi,
pour le roman de Sergio, je suis d’accord avec Lucy…

la vie dans les bois dit: à

Semer la discorde chez les clebards, c’est une plaisanterie. Font ca tres bien entre eux.

Jazzi dit: à

Lucy et Christiane, ne conviendrait-il pas plutôt de se demander ce que Sergio aurait souhaité ? A première vue, et compte tenu de ses propos en commentaire sur son blog, on est loin, me semble-t-il, d’un work in progress. Cela se présente comme un travail longuement muri et travaillé. Et il m’avait demandé conseil récemment ici sur la meilleure façon de le faire publier.
Je vais le lire à tête reposée cet été et ne manquerai pas de vous en donner un compte-rendu détaillé…

D. dit: à

Je crois qu’il ne pourrait pas écrire un roman, que ça ne l’intéresse pas

🆗 Attention quand même à la concordance des temps, Christiane.

D. dit: à

Lucy dit: 27 juin 2018 à 14 h 22 min

Jazzi,
Sergio était marié, « père de cinq enfants et grand-père de six petits-enfants », je pense qu’il faut laisser à sa nombreuse famille le choix de ce qu’il faut faire de son oeuvre ; libre à vous de conserver le « brouillon » mais pas de le « corriger ».

Lucy, ce n’est pas « je pense que ».
Il existe des lois qui traitent de la propriété intellectuelle, des droits d’auteurs et des successions. Ce sont celles-ci qui s’appliquent et vont s’appliquer.
Et bien entendu, aucun commentateur d’ici ou d’ailleurs n’a aucun droit là-dedans.

christiane dit: à

@D. dit: 27 juin 2018 à 15 h 06 min

« Je crois qu’il ne pourrait pas écrire un roman, que ça ne l’intéresse pas. »
Non, non, D, je ne peux pas écrire que ça ne « l’intéresserait » pas. Ce présent a un sens pour moi. C’est cette constatation qui me conduit à penser cette probabilité : qu’il ne « pourrait » pas écrire un roman.
DHH saurait expliquer cela mieux que moi. Je vous réponds, ici, intuitivement.

christiane dit: à

Jazzi,
il a certainement parlé de cela avec ses proches. Je crois qu’on a la chance que le blog soit encore accessible et que de ce fait nous pouvons relire ce roman et tous les autres textes et revoir ses fractales. Le reste ne nous appartient plus.

D. dit: à

christiane dit: 27 juin 2018 à 15 h 37 min

NON

😡😡😡😡⚡⚡⚡⚡
😡⚡⚡⚡⚡😡😡😡
😡😡😡😡⚡⚡⚡⚡
😡⚡⚡⚡⚡⚡⚡⚡
😡⚡⚡⚡⚡⚡⚡⚡

christiane dit: à

@D. dit: 27 juin 2018 à 15 h 54 min
Comment vous faites cela ? Vous êtes fort !

Petit Rappel dit: à

Gisèle, l’Ane d’Or me semble un roman initiatique bien à part centré autour d’un culte à mystères, et il se pourrait fort que la pérégrination et l’histoire de Psyché entretiennent des rapports plus conséquents l’un vis-à-vis de l’autre;
En revanche, la structure pérégrinante, qui a la vie dure, puisqu’on la retrouve chez les picaresques et au delà, convient très bien pour Daphnis et Chloé ou Leucippe et Clitophon. Ce que nous avons de Pétrone peut-être aussi.
Bien à vous.
MC

gisèle dit: à

WGG 13h16 Si votre remarque est une plaisanterie,en voiture Simone…Si vous parlez sérieusement , vous n’avez rien compris à « l’âne d’or ». qu’ont de commun les « aventures » du roman arthurien avec la métamorphose en âne du héros d’Apulée?

Delaporte dit: à

L’Ane d’or est un roman initiatique. C’est d’ailleurs ce sur quoi insistait Jean-Louis Bory dans son excellente préface pour la collection Folio. Un périple extérieur, puis intérieur, en soi-même et au-delà. Ce roman d’Apulée attire toujours les amateurs d’ésotérisme.

Delaporte dit: à

J’ai dans ma bibliothèque la BD de Milo Manara, La Métamorphose de Lucius, qui est une adaptation (plaisamment érotique) de l’Ane d’or.

Delaporte dit: à

« En revanche, la structure pérégrinante, qui a la vie dure, puisqu’on la retrouve chez les picaresques et au delà, convient très bien »

Cette « structure », comme vous dites, a connu une immense fortune jusqu’à Candide ou encore le Voyage de Céline. De « millesienne », elle est devenue « picaresque », pour reprendre les catégories littéraires auxquelles elle appartient.

Ed dit: à

Delaporte le bigot radotteur. Qu’il nous lâche un peu la grappe et se mette son crucifix dans le f.ion plus souvent. Ca lui fera du bien.

(Là il pourra dire que je pollue ce blog avec mes réflexions perverses. Pour une fois, il aura raison).

Delaporte dit: à

Ed, vous montrez une mauvaise image de vous en utilisant ce langage violent de charretier. Un peu de retenue et de pudeur vous iraient davantage. Vous voulez imiter wgg ?

D. dit: à

Ça ne prends pas avec moi ces flatteries, Christiane. Et je n’aime pas que vous me pteniez pour un enfant. Promettez-moi simplement de veiller à produire à l’avenir une rigoureuse concordance des temps.

D. dit: à

Dites-moi Ed, je vous aime bien mais là vous allez un peu trop loin me semble-t-il. Je n’aurais pas cru ça de vous. Vos propos sont choquants.

Jean-Claude Goering dit: à

« Qu’il nous lâche un peu la grappe et se mette son crucifix dans le f.ion plus souvent. Ça lui fera du bien. » (ED)

Excellent conseil !
Nous pouvons fournir, en provenance de nos usines agréées CE, des crucifix à bout rond, tout à fait conforme aux nécessités opérationnelles de l’objet.

Aimablement décorés par des artistes de renom, croix de Lorraine, croix gammées, portrait de Paul VI, nos crucifix-godmichet sont disponibles dans toutes les bonnes librairies…

Se diversifier, ou périr !

ua dit: à

« Je n’aurais pas cru ça de vous »

Vous me lisez peu.

À quand les « c’est pas beau dans la bouche d’une fille » ? Quand WGG parle comme un charretier à longueur de commentaires, personne ne le reprend sur ce point.

Ed dit: à

« Je n’aurais pas cru ça de vous »

Vous me lisez peu.

À quand les « c’est pas beau dans la bouche d’une fille » ? Quand WGG parle comme un charretier à longueur de commentaires, personne ne le reprend sur ce point.

Phil dit: à

Sergio eut le mérite de casser sa pipe bloguesque sur les pamphlets de Céline, invitant à leur relecture sans célébration ni condamnation qui ne soit littéraire.
Où l’on apprend par exemple que Henri Godard, pré-postfacier de Céline dans la Pléiade, a déclaré son « dégoût » à la lecture de ces pamphlets, opinion qui n’intéressera jamais les lecteurs d’un appareil critique digne de ce nom.

« Vent, pluie ou neige, Nancy ne fait pas rire. » Céline, « Nord », en route vers Germania.

gisèle dit: à

Petit rappel,lorsque j’ai lu votre com,le mien était déjà « envoyé ».
(rapprocher les « aventures « d’Ulysse des « aventures » arthuriennes ou de « l’âne d’or » me semble difficile,pour le moins)
Ce que vous dites de « l’âne d’or » me paraît juste; j’avais mis l’accent sur les pérégrinations du héros(ou des héros) pour insister sur la différence essentielle pour moi,avec les « épreuves » non pas seulement subies mais dominées par Yvain et les autres.Dans les 2 romans,il y a un véritable plaisir à conter,pour le narrateur,et donc à lire . Il ménage ses effets avec un rare bonheur. L’âne d’or n’est pas seulement un récit amusant fondé sur les mésaventures d’un « faux/vrai-âne »,c’est assurément le récit d’une expérience initiatique;pour cela il faut le lire en entier.J’ai eu à traduire les deux, et vocab. mis à part, le style est d’une grande fluidité.Les 2 contes les plus connus, non seulement imités par XXX..mais venus de ??, sont magnifiques par la grâce des 2 auteurs; la « chute » ,assez inattendue ? de la Matrone,est plus qu’amusante; quant à la description des fines plumes de l’oiseau- amour,qui frissonnent, c’est un chef-d’oeuvre.
Amusant que Cocteau ds « la belle.. » en ait fait un monstre horrible, alors qu’Apulée en fait une créature d’une sublime beauté, tel que Psyché le découvre à la lueur de sa lampe et gâche tout par sa stupide curiosité et la goutte brûlante de sa lampe.
Un éclairage très intéressant sur l’évolution de la société « romaine »,déjà orientalisée.
Je connais moins bien les autres, car je ne les ai pas traduits!Ils sont en Pléïade, que j’ai, mais non en bilingue,je crois.C’est à vérifier.

Ed dit: à

J’oubliais !

Nous allons bientôt lancer un concours avec mes camarades de l’atelier d’ecriture et en partenariat avec l’Institut francais.

« Écris ton Hambourg ».

La règle est simple, choisissez un lieu de la ville hanséatique et racontez-le/une histoire qui a ce lieu pour toile de fond. N’hésitez pas à participer si vous connaissez cette ville, et je crois savoir que c’est le cas de certains d’entre vous.

gisèle dit: à

ajout : il semble qu’il y ait un « daphnis et chloe » bilingue aux Belles Lettres. Je vais essayer …il me faudra du temps!

D. dit: à

Franchement, Ed, que voulez-vous que l’on dise d’une ville comme Hambourg qui n’est rien d’autre que portuaire et sordide ?
À la limite on peut parler des Hamburgers 🍔.
Pour tout vous dire, je suis surpris que vous ayez choisi de résider là-bas alors que la France est si belle. Et entendre parler allemand toute la journée doit être plutôt pénible.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pour moi,…la leçon de l’Âne d’or,…

…c’est, qu’il ne faut faire, confiances, en personnes, et, cela, dans quelques configurations, que ce soit,…

…écoles, ( traîtrise dans l’enseignement )
…familles, ( diableries d’héritiers )
…patries et nations, ( J.R.,Dallas affaires & bourses )
…épouses et maîtresses, pour votre argent, ou situations, l’amour des sous, et, ou, de vos A.D.N., mis en pâtures,…etc,…

…comme disait, Napoléon Bonaparte,…
…les mobiles des lois et mœurs, facilités, la criminalité, organisée,…( bordels, etc,…)
…les affaires, quels crimes, contre qui,…à vous de choisir, vos ennemis,…
…suivant, vos philosophies en accordailles,…

…la sécurité, de quoi,…

Delaporte dit: à

C’est vrai que dans une ville comme Hambourg on doit s’ennuyer prodigieusement. Il ne ferait pas bon être oisif là-bas. Après l’abolition légale du travail, quand les gens ne seront plus occupés par des tâches obligatoires, il faudra y mettre bon ordre et désaffecter carrément ce type de cité. D’ailleurs, plus personne n’y habitera de son plein gré, chacun aura au moins le droit minimal de choisir l’endroit de sa résidence. Alors, adieu Hambourg ! Bref, il faut en effet avoir tué père et mère pour habiter là.

D. dit: à

Hanséatique. Voyez-vous cela. Au lieu de dire hamburger comme tout le monde. Pfff…

Delaporte dit: à

D’après ce qu’on sait de Ed et qui transparaît, cette pauvre fille travaille jour et nuit, et en plus elle est bénévole à l’Institut français où elle s’occupe de confectionner des concours littéraires stupides. A trois heures du mat’, comme l’autre jour, elle est encore en pleine traduction de bilans… Quand dort-elle ?

D. dit: à

Je ne peux que vous rejoindre là-dessus, Cher Delaporte, hormis l’abolition du travail qui n’est évidemment pas possible avant quelques dizaines de milliers d’années. Et d’ici là il n’y aura plus ni Hambourg ni hanséatiques.

D. dit: à

Je vous arrête tout de suite, Delaporte : Ed n’est pas une pauvre fille.

Delaporte dit: à

Il faudrait dire à Ed, qui se tue au travail que l’avenir est dans l’abolition légale de toute profession. Bientôt, on ne travaillera plus, et ceux qui ont perdu leur vie à la gagner, comme elle, seront gros Jean comme devant.

Delaporte dit: à

Tout ce que je raconte se trouve du reste dans l’Evangile. Mais une Ed ne doit pas le lire beaucoup, et préfère proférer des inepties et des blasphèmes sur les crucifix. Voilà pourquoi il me semble que c’est bel et bien une « pauvre fille », une « pauvrette »… D’ailleurs, elle est en bonne compagnie : Meghan Markle est elle-même une sacrée « pauvrette ». Ainsi va la vie.

Delaporte dit: à

Au moins, Meghan Markle, elle, pour épouser son prince charmant, s’est convertie à une belle religion : l’anglicanisme. Cela ne veut pas dire qu’elle va le pratiquer intensément, mais enfin il y a de l’idée. Ed, avez-vous une religion quelconque ? Cela m’étonnerait. Ainsi est désormais la jeunesse, sans foi ni loi…

Delaporte dit: à

Cependant, là où je ne serais pas d’accord avec D, c’est que l’allemand est une belle langue. Vivre en Allemagne a au moins cet avantage qu’on peut perfectionner son allemand. Et puis, pas à Hambourg bien sûr, il y a de belles régions avec de beaux paysages. J’aime cette rectitude, cette propreté chez les Allemands.

Jean-Claude Goering dit: à

Tout ce qui se trouve dans les livres saints, vieilleries sans nom, est malsain !

Jean-Claude Goering dit: à

Entre Delaporte et Goering, lequel est le mieux à même de comprendre l’Allemagne ?

Delaporte dit: à

Notons qu’un personnage aussi intéressant qu’Ulrike Meinhof ne pouvait être qu’allemand. C’est un délice de l’entendre parler aujourd’hui dans les rares vidéos qui sont disponibles sur Internet. Sa dégénérée de fille aura beau aujourd’hui s’exprimer ignominieusement contre sa mère dans la presse putride de droite, rien n’y fera.

Delaporte dit: à

Un personnage comme Eva Braun peut également fasciner à juste titre, bien qu’elle n’ait laissé aucun héritage. Elle aussi ne pouvait être qu’allemande. Mais je ne crois qu’elle ait des points communs avec Ed, qui est une femme du post-féminisme, et une âme déchue.

Jean-Claude Goering dit: à

Hambourg ?

Seul souvenir, la rue des putains en vitrine. L’une d’elles ressemblant à Alexandre Dumas fils, nous décidâmes, jeunes gens friqués, d’offrir à un ado littéraire un souvenir hanséatique.

Chaude pisse.

Jean-Claude Goering dit: à

Ce que j’adore chez Ulrike Bahnhof, c’est son côté… complètement con.

Delaporte dit: à

JC, votre vie fut et est vraiment un enfer. Je vous plains bel et bien…

Delaporte dit: à

Woody Allen s’intéressait, dès l’époque de Manhattan, à Eva Braun, qu’il cite dans ce film. C’est dommage qu’il n’ait jamais fait de documentaire sur elle.

la vie dans les bois dit: à

On pourrait m’offrir le voyage que je ne mettrai jamais les pieds dans le pays usine de la rectitude. Et ce soir la Manschaft imbattue en premiere phase d’un mondial depuis 1930 rentre a la Haus. A la fin, ce n’est pas l’Allemagne qui gagne. Ouf.

Bérénice dit: à

D 18h24 il ne faut pas recouvrir de silence le hamburger à quoi doivent leur fortune Mac Do and co. C’est une ville mythologique.

Bérénice dit: à

19h02 quelle situation est la plus confortable ou la moins incofortable entre pisser chaud et passer pour un pisse froid ?

Bérénice dit: à

Vous par exemple jcg devez en être de ces pisse- froids,non? En dehors du périmètre douteux que vous vous imposez de respecter , que vous vous appliquez quotidiennement à redresser.

gisèle dit: à

Delaporte, votre remarque m’a donné envie de lire la préface de JL Bory , pour l’édition de l’Ane d’or, en folio, que je ne connais pas. J’ai donc cliqué sur Babelio, et je me suis aventurée dans les commentaires des lecteurs. Fameux ! tous ont été transportés, enthousiasmés,***** 5 étoiles au minimum, bref, l’histoire de Lucius , voilà le livre de plage pour l’été,indispensable, qui va vous faire tordre de rire. Brisée l’image du latiniste coincé entre Gaffiot et des kms de notes. Surgit un joyeux drille,amateur d’histoires drôles ,parfois salaces. Je n’aurais pas osé aller jusque là de peur de passer pour une farceuse… et puis je n’aime pas trop dévoiler l’histoire, avant.D’autant qu’elle part dans tous les sens.Mais le bonheur délirant des lecteurs m’a fait plaisir et rire derechef, car quand on traduit à plusieurs ça va plus vite ,c’est plus sérieux et parfois plus marrant…Que vivent les Antiquités, en VO ,ou en trad. !
( il y a tout de même un arrière plan,non dénué d’intérêt, non plus)

Petit Rappel dit: à

La Bibliothèque de JL Bory fit le bonheur des brocs à l’époque lointaine ou les manettes n’atteignaient pas en salle à Paris des prix stratosphériques. Il y avait pêle-mêle les inévitables Mémoires de Voltaire, et les faux Mémoires de d’Artagnan version Temps Retrouvé, donc divisés par quatre, avec je crois un envoi à Gilbert Sigaux. Rien de transcendant, Rien de désagréable non plus.

D. dit: à

oui ces blasphèmes contre le crucifix présentent un caractère de gravité, Delaporte.
Mais il ne faut pas oublier le « pardonne-leur ils ne savent pas ce qu’ils font »; et, oui, ed est en ce sens une pauvrette, c’est la raison pour laquelle je la dégrade dès à présent en lui retirant notamment sa majuscule.

la vie dans les bois dit: à

« bref, l’histoire de Lucius , voilà le livre de plage pour l’été,indispensable, qui va vous faire tordre de rire.  »
Gisèle, c’est indiscret de vous d’mander pour quelle maison edition/journaleuse vous faites la pige ?
Ne peut-on pas avoir la liste des livres qui seront lus cet été pour la rentrée? Juste pour rire.

Petit Rappel dit: à

Je ne crois pas que Gisèle etc soit du genre à faire la pige.
Surtout pour un folio de 1975 qui a de fortes chances de ne plus être au catalogue malgré la traduction de Grimal.

la vie dans les bois dit: à

J’ai posé la question a Gisèle, Court.
Si elle n’est pas prof a la retraite, elle va bien repondre toute seule.

la vie dans les bois dit: à

Court est un cretin. C’est Delaporte qui a le folio de 1975…

Petit Rappel dit: à

Mais a-t-elle l’obligation de répondre à une question venimeuse, dont de surcroit, vous connaissez la réponse? On craint que non, lvdlb…

Jean dit: à

oui ces blasphèmes contre le crucifix présentent un caractère de gravité, (D)

Quoi de plus rigolo que de compisser un crucifix ( avec le p’tit jésus en slip accroché dessus ) ? C’est quoi au juste, un blasphème ?

Jean dit: à

Court est un cretin. (LVDLB)

ça, c’est tapé !

la vie dans les bois dit: à

Ah quand même Court, vos courbettes sont de plus douloureuses non ?

Relevez-vous, Gisele pouffe avec ces chats.
Acquerir le venin du serpent de l’arbre etc, ca se travaille !

Jean dit: à

Gisele pouffe

ça aussi, c’est tapé. Quoique, perso, j’aurais écris : Gisèle grosse pouffe.

Bérénice dit: à

Lv, Le marchand de corail, Mort à Venise, Première neige sur le mont Fuji. Livre de chevet, les microfictions. En appoint ,la volonté de puissance. Ensuite je verrai mieux ou moins .

Bérénice dit: à

Je crois que Gisèle est un travesti.

Bérénice dit: à

Qui porte du rouge à lèvres rouges vermillon.

Bérénice dit: à

Et des talons pour son show chaud. Elle travaille et Pigalle car la traduction ne rapporte pas bezefe , elle habite encore chez sa pauvre mère qu’elle range dans un placard ainsi que son fauteuil pour oublier le drame de l’Œdipe non résolu.

Bérénice dit: à

À Pigalle.

Ed dit: à

Mais attention Jean, le premier concert des Beatles n’a pas été donné au Star Club, mais à l’Indra Club. Il existe toujours, se situe à la même adresse, sur la très agitée Große Freiheit (j’en parle icihttp://rockandvolk.blogspot.com/2017/12/ahoi-hamburg.html

J’y ai même vu des gamins incroyables l’année dernière : The Lemon Twigs

Bérénice dit: à

Jean , qui êtes vous? Longtemps je vous ai associé à Delaporte. Certains disent que non, vous ne seriez pas le revers de cette médaille. Je lis que vous soutenez les sempiternels pics quand ce ne sont pas des crocs de lv. Rien qui m’inspire de sympathie, quelle saleté que cette internaute équilibrée au déséquilibre agressif, querelleur, qui semble sortir d’un bar mal famé alcoolisée en manque d’une substance dont elle ne sait pas même ce que c’est. Jamais contente, toujours à cracher comme un lama. Un cirque à elle seule.

Ed dit: à

Quel plouc ce Delaporte. Un gros parasite qui passe ses journées sur un blog pour cracher sur les gens qui agissent et créent. C’est toujours plus facile de commenter, gros malin. Et quand on vous voit, on ne peut que se dire « oisiveté => rumination/aigreur/bêtise profonde. »

Jean Langoncet dit: à

@ahoi-hamburg

Parfait. Alors vous allez rédiger sur ce thème ? Gare à ne pas échouer au Gas Light pour y voir jouer Jean Marron …
https://vimeo.com/188399738

Ed dit: à

« Alors vous allez rédiger sur ce thème ? »

Je ne sais pas encore.

Delaporte dit: à

La proximité de la RAF avec la religion. Wikipédia note dans sa notice sur Gundrun Esslin :

« Ensslin est née dans le village de Bartholomä en Bade-Wurtemberg, Allemagne. Son père, Helmut Ensslin, est un célèbre pasteur de l’Église évangélique en Allemagne (EKD). » Wikipédia

Ed dit: à

D.
Je suis une pauvre fille, maintenant ? Si je vous ai décue, sachez que c’est réciproque.

Delaporte dit: à

« Quel plouc ce Delaporte. »

Vous avez tout faux, Ed. Votre réaction d’énervement est typique de votre génération. L’oisiveté bien comprise, c’est-à-dire vraiment désoeuvrée, est la plus belle des choses, une expérience humaine que vous n’êtes pas prête de vivre, et que de toute manière vous ne sauriez appréciée.

Delaporte dit: à

Ed fait partie de cette génération qui est désormais apte à vivre avec un ordinateur, colle le HAL de « 2001 », dans le film de Kubrick. Je vous vois très bien conversant de manière ininterrompue avec cette chose cynique, passant vos journées à essayer d’élaborer un idéal impossible et délétère.

Delaporte dit: à

Il faudrait que je me relise pour faire moins de fautes d’orthographe.

Delaporte dit: à

Ed ne sait pas encore si elle va ou non écrire sur Hambourg. C’est vrai que sur un sujet aussi pourri, on peut hésiter. Cela paraît totalement invraisemblable de lancer un concours là-dessus. Vous avez la chance d’être en Allemagne, faites plutôt une étude sur l’histoire allemande, l’histoire récente… suivez mon regard.

Pablo75 dit: à

La seule chose qui justifie l’existence de la ville de Hambourg c’est qu’elle a donné naissance à deux génies de la musique, Mendelssohn et Brahms. Le premier n’y a fait que naître, mais le deuxième il y a vécu ses premiers 20 et quelques années et plus tard dans d’autres périodes de sa vie (même s’il a vécu surtout à Vienne, ville où il est mort). Il y a un « Musée Brahms » là-bas, il paraît. Le visiter et voir les endroits de la ville que l’auteur du « Requiem allemand » a fréquenté, doit être la seule raison d’y aller.

L’extraordinaire 2ème mouvement (« Denn alles Fleisch, es ist wie Gras ») de son « Ein Deutsches Requiem », Op. 45 par Karajan:

https://www.youtube.com/watch?v=l6zpVsGbvNo

Widergänger dit: à

À propos de Brahms et de la musique, Pablo75 devrait lire, s’il ne les connait pas encore, les pages éblouissantes et qui font rêver que Stefan Zweig écrivit en 1940 pour une conférence faite en avril de la même année à Paris sur « La Vienne d’hier », où il évoque l’importance de la musique dans la culture viennoise et Brahms au passage. Là, on comprend ce qu’était la culture européenne du temps de la splendeur de l’Empire, et sa différence d’avec l’Allemagne et l’esprit germanique, ne parlons pas d’Hitler qui en est la caricature. Ce monde d’avant la grande catastrophe d’Août 1914 fait vraiment envie.

Quand on compare ce qu’il dit de Vienne et les récits de Th. Bernhard sur l’Autriche, il valait bien mieux pour lui qu’il se fût suicidé. Jamais il n’aurait pu vivre dans la Vienne d’après-guère. Et la Vienne d’aujourd’hui ne vaut guère mieux.

Le texte de la conférence est publié dans un volume paru récemment en 2013 sous le titre de Derniers messages, aux éditions Bartillat « Omnia poche ».

gisèle dit: à

A qui répondre? succès foudroyant,ds tous les sens du terme, de journaleuse, je deviens » grosse pouff », tout en étant un travesti. »grosse pouffe » c’est un peu loin de la vérité, je vais me méfier tout de même,et m’inscrire au n° qui occupe les petites lucarnes: en UN mois, je peux perdre 50 kgs comme sur les photos de la pub, et devenir translucide…
Si je me rappelle bien, c’était une discussion savante sur l’origine du mot « roman » entre qui et qui ?sur la RdL. L’origine du mot ça ne m’intéresse pas des masses, mais les histoires que lisaient (??) les gens qui habitaient sur les bords de Mare Nostrum, si! et j’ai eu envie d’aller voir la préface de JL Bory, vantée par Delaporte. Elle ne se trouve pas sur le net, mais j’ai ouvert: Babelio l’âne d’or Apulée, et j’ai lu des commentaires de lecteurs enthousiastes,datant de 2015/16. allez y jeter un oeil, très intéressant. Mieux que le Temps Retrouvé, les crises de fou rire quand nous traduisions le texte(du latin) , des histoires échevelées avec plusieurs narrateurs, des transformations ratées,et puis et puis plus de 200p.de plaisirs absolus datant de 2000 ans et plus, car ces histoires viennent de plus loin,encore. Donc,à lire absolument.
La BD conseillée par Delaporte, j’y ai jeté un oeil un peu étonné, des pépées très déculottées, voluptueusement fessues,qui semblent aimer la fessée; je m’imaginais Delaporte en personnage sérieusement préoccupé de religion uniquement, comme on peut se tromper..
Bérénice,vs ne vs trompez pas, j’adore les rouge à lèvres et j’ai même découvert l’art de se maquiller avec Christina Cordula,sur la 6, émission hautement culturelle… Je possède plusieurs livres sur l’art du maquillage en Grèce, en anglais, les anglais sont irremplaçables .Et apprendre le grec et le latin a tjrs été pour moi un bonheur hautement libérateur.

D. dit: à

Ed dit: 27 juin 2018 à 23 h 39 min

D.
Je suis une pauvre fille, maintenant ? Si je vous ai déçue, sachez que c’est réciproque.

Oui, sur cette histoire de crucifix (je n’ose écrire ce que vous avez écrit), vous êtes une pauvrette sur qui l’on ne peut que s’apitoyer.
Le vérité déçoit. Parfois.

gisèle dit: à

ref: lio.com/livres/Apulee-LAne-dor-ou-Les-metamorphoses/67218
le lien passe très mal.

Delaporte dit: à

« Le vérité déçoit. Parfois. »

Oubliez cette pauvre pécheresse, D.

Delaporte dit: à

Jean-Louis Bory était un brillant écrivain, même si on ne le lit plus. Il était, dans mon souvenir du moins, très à l’aise pour nous parler de l’Ane d’or. On sentait remonter en lui toute la culture humaniste et latine qu’il avait apprise à l’école et dans sa formation ultérieure (je crois qu’il était normalien). Il avait de la fantaisie et du talent, ce qui donne toujours le meilleur.

Delaporte dit: à

Quelques précisions sur son pedigree :

« Jean-Louis Bory fait de brillantes études secondaires au collège d’Étampes. Après le baccalauréat, il est admis en khâgne (classe préparatoire au concours de l’École normale supérieure) au lycée Henri-IV à Paris.Ayant échoué au concours de 1939, il est appelé sous les drapeaux. Il est de retour au Quartier Latin en octobre 1942. Il participe aux maquis d’Orléans et d’Angerville. Il obtient l’agrégation de lettres en juillet 1945. Il est nommé professeur au lycée de Haguenau (Bas-Rhin). »

Delaporte dit: à

Je me souviens de Poivre d’Arvor annonçant son suicide au JT. Avant de devenir « écrivain », c’est fou le nombre de cadavres encore fumants dont Poivre aura annoncé la mort.

Delaporte dit: à

Bory a souffert toute sa vie d’une terrible dépression, qui lui laissait heureusement des moments de répit pour écrire. Mais elle l’a finalement emporté. Il s’est tué d’un coup de pistolet dans le coeur, comme nous l’annonça Poivre d’Arvor.

Delaporte dit: à

Dernier point, non des moindres (surtout pour l’époque), Bory était un homosexuel militant qui haïssait les petits-bourgeois (cf. sa notice wikipédia) :

« Les années 1970 sont marquées par sa lutte pour les droits des homosexuels. Celle-ci transparaît dans ses œuvres autobiographiques, La Peau des zèbres en 1969 ; Tous nés d’une femme en 1976, mais surtout dans Ma moitié d’orange en 1973, succès dans lequel il annonce publiquement son homosexualité. Il s’affiche alors dans l’association homosexuelle Arcadie, faisant à son premier colloque une intervention des plus retentissantes. Il milite ensuite dans sa scission gauchiste, le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR), dont un des membres, Guy Hocquenghem, écrit avec lui Comment nous appelez-vous déjà ?. Il poursuit son militantisme au Groupe de libération homosexuelle, s’opposant toujours aux préjugés et aux interdits traditionnels pesants sur les plus marginaux. »

Delaporte dit: à

Bory était donc une personnalité très en vogue en ce temps-là, toujours menacé, malgré ses tentatives d’excès, par la récupération petite-bourgeoise. Devenu journaliste dans la presse et à la radio, il avait touché le fond putride d’une société particulièrement obscène (les années 70). Après avoir écrit un dernier livre superficiel et léger sur Cambacérès, il a sans doute craint de ne plus jamais réussir à remonter la pente. Il lui restait deux doigts d’honneur et de dignité, ce que montre sa fin.

Jean-Claude Goering dit: à

Delaporte dit: 27 juin 2018 à 19 h 05 min
« JC, votre vie fut et est vraiment un enfer. Je vous plains bel et bien… »

Cet enfer est mon paradis, le vôtre est un enfer….

Chaloux dit: à

« les pages éblouissantes et qui font rêver  »

Les crétins ont souvent un style de crétin.

la vie dans les bois dit: à

Merci Gisou, à 0H58, je peux vous appeler Gisou ?

« les crises de fou rire quand nous traduisions le texte(du latin) »

Moi ce sont les manuscrits, leur histoire, leur transmission qui m’intriguent, au-delà du folio de 1975 qui laisse Court interdit.

Wiki n’est pas chiche dans ses indications sur  » Les Métamorphoses » d’Apulée.
Me souviens pas des réactions de la classe au collège ou au Lycée, si on a pouffé, ou si on a bloqué sur la trad’ d’un mot ancien.
Je viens de voir que les épreuves de bac depuis 50 ans n’ont pas tellement varié. Pétrone Ovide Apulée sont le tiercé gagnant.
Encore merci Gisou, bel été poilu à vous.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apul%C3%A9e

la vie dans les bois dit: à

Ce matin toute la presse parle de  » malédiction du vainqueur » à propos de la raclée reçue par la Mannschaft, éliminée au premier tour du Mondial de foot. On rit d’avance à ce que vont bien pouvoir inventer les Bleus, quand ils vont revenir de Russie, tout bientôt.

christiane dit: à

Merci à Gisèle et M.Court pour ce bel échange sur « l’âne d’or », d’Apulée et pour le renvoi à Babelio et aux excellents lecteurs qui posent des remarques sur ce site piquantes suite à la lecture de ce livre. Babelio rappelle cette émission de 1998 de France Culture pour aller à la rencontre d’Apulée :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=TxXzdcSSta0
Voilà comment le débat, ouvert par Passou, sur le roman (Avec la position de doute de Pierre Michon) nous conduit, au fil des commentaires vers ce livre dont G.Flaubert, en 1852, disait :  » Ça sent l’encens et l’urine, la bestialité s’y marie au mysticisme, nous sommes bien loin encore de ça nous autres comme faisandage moral. » (dixit un des commentateurs.
Voilà de bonnes raisons de s’attarder, ici, surtout quand le ménage a été fait (Merci, Passou).

Jean-Claude Goering dit: à

« Voilà de bonnes raisons de s’attarder, ici, surtout quand le ménage a été fait (Merci, Passou). »

Crévindiou ! V’là not’bon maître qui fait des ménages pour subsister ?

la vie dans les bois dit: à

et son sifflet de matrone de cour d’école, lol.

Jean-Claude Goering dit: à

A 7h38, je m’aperçois, Le Vit dans les Doigts, que ta main ne tremble pas …..

la vie dans les bois dit: à

Grisou, je peux vous appeler Grisou ?
Une bonne occas’ de m’attarder 5min encore sur votre post’ de 0H58

 » L’origine du mot ça ne m’intéresse pas des masses, mais les histoires que lisaient (??) les gens qui habitaient sur les bords de Mare Nostrum, si! »

C’est très intéressant, cette question.

Avez-vous des indications le procès instruit contre Apulée, pour « magie » ?

renato dit: à

« Les Jésuites ils sont partout, […], c’est la mafia du Vatican ! »

Vous savez, Jacques, que les jésuites étaient anticolonialistes et pour cette raison ils étaient honnis par les rois de France, Espagne et Portugal. La mafia du Vatican ce sont les gens de la curie, sans distinctions d’ordre. En tout cas, je préfère avoir affaire à un jésuite qu’à un dominicain.

Jazzi dit: à

Vous savez, renato, c’était juste une boutade par rapport aux Bretons selon Macron. Les franciscains ils sont sympas aussi, non ?

christiane dit: à

Sur la vidéo mise en lien, de nombreux extraits de « L’âne d’or » sont lus (avec talent) et commentés (intelligemment).
https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=TxXzdcSSta0
Émission « Une Vie, une Œuvre » par Michel Cazenave et Jacqueline Kelen, sous-titrée « Entre magie et philosophie », diffusée le 1er septembre 1998 sur France Culture.
Invités : Nicole FICK, Pierre BRUNEL et Marie COLONNA.
Mise en ligne par Arthur Yasmine, poète vivant, dans l’unique objet de perpétuer la Poésie.

Bérénice dit: à

Lv, il vous suffit à l’issue de votre survol d’entrer les termes de vos découvertes dans le moteur de recherche , vous n’aurez que l’embarras du choix auquel Gisèle pourrait effectivement remédier . Sinon pour ce qui précède, vous pourriez être une incarnation humaine de la mante religieuse.

Bérénice dit: à

Renato, les jésuites sont ils à l’origine de l’enseignement en France ?

renato dit: à

«… c’était juste une boutade par rapport aux Bretons selon Macron. »

Qu’est-ce qu’il a encore dit ?

Lacenaire dit: à

Carmarthenshire, plein soleil, le troupeau adore.
Quant au p’tit Court souvent présent ici pour ne rien dire de vraiment nouveau, me revient en mémoire ce qu’il répète souvent chez Popaul :
« j’ai autre chose à faire que vous répondre »… on en a la preuve ici
les brebis se gondolent, Arnold jubile
bien à vous
CM
(Claude Mauduit, le p’tit rouquin au fond de la classe à la Madame Christiane)

renato dit: à

C’est quoi un « coach de vie » ? il fait quoi au juste ?

Jean-Claude Goering dit: à

Nos sémillants curetons considéraient jadis que les Rouquins étaient des enfants du Diable : matériaux bon à brûler…

Pas faux !

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